C'est dans le mensonge que la vérité commence. [TERMIÉE] ^

Ce matin-là, Lisbon se réveilla doucement grâce aux rayons du soleil levant. Etrange, puisque la jeune femme ne se souvenait absolument pas s’être couché la veille. Elle ouvrit lentement les yeux, et aperçu un jeune homme, plutôt charmant, se cachant derrière une tasse de thé. THÉ ?!

Lisbon : Jane ! Hurla-t-elle en relevant la tête d’un coup.
Jane : Du calme, du calme ! murmura-t-il en pouffant de rire. Vous avez la marque de votre montre, sur la joue… S’amusait-il.
Lisbon : Ah ah, très drôle. On a passé la nuit ici ?!
Jane : Et oui… rien que vous, et moi dans ce magnifique bureau, j’entendais votre respiration si douce, si pure, si…
Lisbon : Vous me faites peur là. Le coupa-t-elle avec un regard effrayé.
Jane : Je plaisante Lisbon ! Nous nous sommes simplement endormis après les recherches sur John Lerouge. Je vais vous faire un café.

Il se leva, tout sourire, fier d’avoir fait « peur » à la patronne, et se dirigea dans la petite cuisine du bureau. Teresa, de son coté, se frottait la joue pour effacé la marque de sa montre et inspira un bon coup. Le Mentalist rejoignit Lisbon en lui tendant la tasse de café.

Jane : Je pense qu’il faut que j’aille interroger le frère de ma femme. Il saura peut-être où cette photo à été prise.
Lisbon : Le frère ? Mais pourquoi le… FRÈRE ?! C’est pas vrai, j’ai complètement oublié que mon frère venait dormir à la maison ! Mon dieu ! Jane, continuer les recherches, je serais bientôt de retour.

Elle s’empressa alors de quitter le bureau, pris sa veste et ses clés, sauta dans sa voiture et se rendit chez elle. Lisbon restait quand même prudente, puisqu’une forte pluie tombait, les routes étaient donc glissante. Arrivée devant la maison, elle sortit en courant de sa voiture, puis se protégea le visage avec sa veste. Elle eut la bonne surprise, en arrivant, de voir son frère avec toutes ses affaires, l’attendant sur le pas de la porte.

Lisbon : Je suis désolée Robin ! Je me suis endormie au bureau et…
Robin : T’inquiète pas, j’ai connu pire… sourit-il. Ça t’arrive souvent de dormir au bureau ?
Lisbon : Non ! Je travaillais avec Jane sur l’affaire de J…
Robin : Jane ?!
Lisbon : Oui… longue histoire ! Mais rentre, je t’en prie ! dit-elle en ouvrant la porte. Et au fait, qu’est ce qui t’amène ici?
Robin : C’est aussi une longue histoire. On en parle se soir, si tu veux bien ? Je suis vraiment fatiguée, j’ai besoin d'un lit !
Lisbon : Pas de problème, je dois retournée au CBI rapidement. Et bien, fais comme chez toi ! A se soir.
Robin : Tess ! Au fait tu… tu as une marque sur la joue…

Teresa soupira largement, et sortit de l’appartement sans répondre à son frère. Comme tout à l’heure, elle activa le pas, et arrivée dans la voiture, elle se regarda dans le rétroviseur central. Elle sourit à son tour, voyant la marque bien prononcée sur sa joue. Lisbon appuya fortement dessus pour essayer de la faire disparaître, et s’installa ensuite plus confortablement dans son siège. Elle soupira, encore, mais cette fois c’était en pensant à Jane. Jane… un enfoiré, ce n’est qu’un enfoiré ! se répétait-elle pour se convaincre. Et là, elle se rappela leur 1er baiser, la semaine derrière, dans le bureau…

FLASH-BACK

Jeudi, 01h23, bureau du CBI.

C’était la 12ème fois que Lisbon bâillait. Elle était extenuée, et avait – sans aucun doute – bu plusieurs litres de café. Jane, assis près d’elle, s’amusait a formé des boulettes de papier pour ensuite les envoyé, une par une, dans la corbeille se trouvant un peu plus loin.

Lisbon : Vous êtes là pour jouer ?
Jane : Non ! Je suis là pour vous tenir éveillée… et ça fonctionne. S’étonna le Mentalist. Regardez, tout le temps que vous passez à me crier dessus, c’est du temps en moins que vous pensez à vous endormir.

Lisbon sourit, il n’avait pas tort. Et puis, ça lui faisait plaisir, en quelques sortes… Teresa se sentait moins seule.

Jane : Où en sont Rigsby et Van Pelt ?
Lisbon : Toujours en filature, devant la maison de Jake Larson, le principal suspect…
Jane : Le principal, ou le seul ? Taquina-t-il en souriant.
Lisbon : C’est vous qui m’avez dit de le surveillé ! Encore hier vous étiez certain que c’était lui, et là vous…
Jane : C’est lui. Affirma l’homme. Je me faire un thé, le mien est froid. Un café ?
Lisbon : Non, merci. Je ne pourrais plus en avaler une seule goutte.

Sur ses mots, Patrick se leva et, comme à son habitude, alla se faire un thé. Lisbon bâilla une nouvelle fois, et ferma ses paupières. Qu’est ce qu’elle serait bien dans son lit, la tête sur son oreiller moelleux et…

Jane : AAAAaaah !
Lisbon : Jane ?! Tout va bien ?! dit-elle en parcourant la pièce pour aller à la cuisine.
Jane : Chaud, c’est chaud ! Je me suis renversé l’eau du thé… outch !
Lisbon : Enlevez votre T-shirt Jane ! Vite !

Pour une fois, il écouta les conseils de sa supérieure et retira rapidement son vêtement. Teresa attrapa une serviette, la passa sous le froide pour ensuite la faire voyager sur le torse de Jane. Celui-ci commençait à respirer plus calmement, puis descendit son regard vers Lisbon. Il sourit, et ne pouvais s’empêcher de détourné le regard, tant cette jeune femme était belle. Alors que la patronne se mordillait la lèvre inférieure, et leva les yeux et s’abandonna littéralement dans ceux du consultant. Ses mouvements de soins se transformèrent rapidement en caresses, et Tess se mis sur la pointe des pieds pour être à la hauteur de Jane. Elle s’approcha délicatement, et laissa ses lèvres s’emparer de celles de Patrick, qui lui se laissa faire. Il allait même plus loin, puisqu’il approfondissait même le baiser… Jusqu'à reprendre ses esprits, et se retirer d’un coup sec.

Jane : Il est tard. Je pense que nous devrions rentrer.


FIN DU FLASH-BACK

Lorsque Lisbon revenait à la réalité, elle mis le contact de sa voiture et partit en direction des bureaux du CBI. Il avait cessé de pleuvoir, et encore mieux, il y avait quelques rayons de soleil apparents.
Arrivée sur les lieux, elle vit Jane, encore seul dans le bureau.

Lisbon : Je suis de retour ! Jane… ça va ?
Jane : ça va. Répondit-t-il dans un soupire. Je crois que…qu’il faut…
Lisbon : Oui ?
Jane : J’aimerais une autorisation pour exhumer le corps de ma fille.
Lisbon : Quoi ? Mais…
Jane : Lisbon… il faut que je fasse un test de paternité.
Lisbon : Mais qu’est ce que ça changerait maintenant ?
Jane : Si j’ai raison, ça changerais tout.

Lisbon observa Jane d’un air inquiet. Aucun son ne sorti de sa bouche, elle n’avait aucune réponse à lui donner. Teresa bafouilla quelques mots incompréhensibles, puis aperçu le mal-être du consultant.

Lisbon : Et… qu’est ce qui vous fait dire ça ? Demanda-t-elle, presque en un murmure.
Jane : Vous savez, je me suis toujours demander pourquoi John Lerouge s’acharnait à faire de ma vie un cauchemar… mais aujourd’hui, tout prend un sens.
Lisbon : Je ne suis pas sûre de bien comprendre…
Jane : Lisbon, si Julia n’est pas ma fille, il est possible qu’elle soit la fille de John Lerouge. Croyez-moi, il n’y a rien de pire qu’un être qui vous enlève votre enfant... Soupira le consultant.
Lisbon : John Lerouge ?! Le père de… Mais dans ce cas, pourquoi les aurait-il… enfin, vous voyez.
Jane : Tués ? C’est justement ça que je ne comprends pas.

Patrick soupira et ressentit comme un besoin de s’isoler. Auparavant, il s’arracha quelques mèches de cheveux qu’il plaça soigneusement dans un plastique et déposa le tout sur le bureau de la patronne. Il quitta ensuite la pièce, et sans se retourner, il envoya un « appelez-moi pour les résultats, j’ai besoin d’espace. »
De son coté, Teresa regardait la scène d’un œil presque terrifié. Le voir dans cet état lui arrachait le cœur, et elle le ressentit immédiatement. Après que le consultant ai quitté le bureau, elle compris qu’il n’assisterait pas à l’exhumation de sa petite fille… et qu’il ne comptait pas non plus revenir au CBI avant cela. Elle ne lui en voulait pas d’abandonner son poste, Tess avait plutôt peur de le savoir seul dans un moment pareil. Elle s’empara de l’échantillon d’ADN de Jane, et alla directement l’amener au labo.

Patrick avait décidé de se rendre sur une petite plage qu’il avait l’habitude de fréquenter avec toute sa petite famille. La pluie ayant définitivement fait place au soleil, il s’arrêta vers le marchand de glace, fidèle au poste depuis des années. Il prit un cornet Vanille / Fraise / Chocolat, ceci lui rappelant de nombreux souvenirs. Jane n’aimait pas tant la fraise, ni le chocolat d’ailleurs… mais cette glace, c’était l’emblème de leur famille. Chacun ayant des goûts différents, ils se la partageaient de tel sorte à que Claire prenne la fraise, Lara le chocolat et pour Jane, la vanille.
Il s’avançait à présent vers le bord de l’océan, retirant ses chaussures au passage pour ainsi sentir l’eau glacée lui recouvrir les pieds. Il avança, le long de la rive, se promenant et écoutant le bruit des vagues s’écrasant sur le sable encore humide. Une larme s’échappa en longeant sa joue, lui caressa le visage pour finir par rejoindre l’eau pure qui s’écoulait sous ses pieds.

Pendant se temps, la patronne du CBI fit plusieurs appels afin d’obtenir le droit d’exhumer un corps. Après l’avoir enfin obtenu, elle envoya Cho, Van Pelt et Rigsby se charger de récupérer le corps de la fillette, car elle imaginait le mal que Jane pouvait ressentir, et décida d’aller le rejoindre. Elle prit donc sa voiture, et Lisbon savait que l’endroit où Jane trouverais le plus d’espace serait l’océan. Une fois arrivé à la plage, elle vit, près de la rive, deux objets noirs posés soigneusement sur le sable, l’un à coté de l’autre. Curieuse, elle s’approcha est constata, sur le fait, que c’était les chaussures de Jane. Son premier réflexe fût de regarder l’eau, et elle y aperçu une Ombre, à plusieurs mètres de là. Un bon fit alors littéralement explosé son cœur, et sans réfléchir, elle retira ses chaussures également, puis sa veste en hurlant le nom de son consultant.
Teresa s’engouffra alors dans les eaux glacées, ayant l’impression que des milliers de petits cristaux la transperçaient en même temps. La jeune femme retenait chaque cri qu’elle voulait sortir, afin d’économisé ses forces pour récupérer Jane. Elle était si persuadée qu’il voulait mettre fin à ses jours qu’elle ne pensait même pas au fait qu’il n’était peut-être pas là. Alors elle avança, et partie de plus en plus loin, ne réalisant pas que le trajet du retour serais beaucoup plus pénible. Teresa tenta une seconde fois de l’appeler, prononçant bien clairement son prénom ainsi que son nom. Arrivé à cette fameuse ombre qu’elle voyait depuis le large, elle ne tomba que sur un vieux morceau qui avait sans doute été ramené par les courants. Tess s’insulta de tout les noms possible, mais pire encore, elle ne savait pas où était Jane.

Le concerné avait maintenant fini sa glace, et n’avait jamais autant savouré chacun des arômes qu’elle disposait. Constatant qu’il s’éloignait un peu trop du point de départ, il y retourna rapidement. Là, il entendit une jeune femme hurler son nom, il accéléra le pas, et arrivé à ses affaires il constata qu’il n’y avait pas uniquement les sienne. Il prit la veste, la regardant de plus près, et fit tomber le badge de Teresa Lisbon sur le sable. Il entendit à nouveau la voix de sa supérieure dans un « Patrick Jane ! » pas très rassurant. Il leva aussitôt la tête et l’aperçu, nagent à contre-courant en s’éloignant du rivage. Le consultant comprit immédiatement ce qu’il se passait, et tenta à son tour de crier le nom de sa patronne, qui ne l’entendait malheureusement pas. Tout comme elle auparavant, il ne lui fallu que très peu de temps pour rentré dans cet immense bassin d’eau froide, et nager vers Lisbon qui semblait de plus en plus faible.
La jeune femme s’était accrochée au bout de bois, et sentait la fatigue monter et le froid l’emporter. Mais lorsqu’elle ferma les yeux, Teresa entendit quelqu’un s’approcher d’elle, Jane.

De retour sur la plage, Jane était exténué et Lisbon ne répondait plus. Il prit son pouls, un peu trop rapidement puisqu’il ne sentit pas son cœur, qui pourtant battait encore. Il commença donc un massage cardiaque, et arriva le moment du bouche à bouche. Il inspira profondément, puis descendit afin de coller ses lèvres contre celles de Lisbon, pour la deuxième fois. Une fois leurs lèvres scellée, Jane sentit juste derrière lui, une main venir lui caresser la nuque, puis s’aventurer ensuite dans ses cheveux. Surpris, il ouvrit les yeux et fronça les sourcils, mais là encore, il sentit comme une étrange réaction de Lisbon. En plus d’une main dansante dans ses cheveux, Patrick sentit la langue de Teresa venir doucement caresser la sienne, ce qui ne lui déplaisait pas. Au contraire, puisqu’il invita Teresa à continuer, en se posant à moitié sur elle, et en approfondissant son baiser. Leurs mains se déchaînaient sur le corps de l’autre, et tous deux frissonnaient, non pas à cause de leurs vêtements mouillés, mais plutôt lors du contact avec la peau de leur partenaire.
Le téléphone que Tess avait laissé dans sa veste se mit à sonné, il lui fit revenir à la réalité.

Lisbon : Enlevez vos salles pattes, Jane ! cria-t-elle en l’éjectant sur le coté.

Jane resta quelques secondes sur le sol, sans bouger, et observa la jeune femme. Il sourit.

Lisbon : Rigsby, alors, ça donne quoi ?
Rigsby : Et bien… Jane avait raison. Les analyses sont formel, il n’est pas le père biologique de Julia…