Vade-Mecum ^
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Re: Vade-Mecum ^
mon com tu le trouvera ssur l'autre fo pas envi de tout reecrire mais sache que j'adore toujours autant
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Vade-Mecum ^
Merci ma Sweety
Voici la suite et j'ai fais une partie du côté de Martha comme Sweety m'a demandé
Bonne lecture
__________________________________
Chapitre 20 : Pourchassées.
Tout le monde se tourna vers Patrick qui désormais se souvenait de cet homme.
« Ma femme m’avait parlé un jour de son ex-mari. Lorsqu’on s’est connu, elle était encore mariée mais ils ont fini par se séparer… A cause de moi, leur dit Jane doucement.
- Pourquoi ? Qu’est-ce que vous avez fait ? Demanda Rick.
- Rien ou en tout cas pas grand chose. Angela et moi sommes tombés amoureux lors de notre première rencontre, pratiquement, continua Jane, un sourire en coin. Son ex-mari l’a appris et lui a demandé de s’éloigner de moi mais elle n’a pas voulu et a demandé le divorce. »
On aurait pu entendre une mouche volée. Le silence régna d’un seul coup dans le commissariat. Grace, fleur bleue qu’elle était, mit une main sur son cœur.
« C’est si romantique. »
Jane lui adressa un sourire triste.
« Quand se sont-ils séparés ? Demanda Kate d’une petite voix, toujours appuyées sur son bureau mais beaucoup moins à l’aise. »
Jane réfléchit quelques secondes avant de répondre au lieutenant.
« Et bien, ils étaient ensembles depuis cinq ans lorsque j’ai connu Angela. Ils se sont séparés un an plus tard si mes souvenirs sont bons.
- A cause de toi. Conclut Cho. »
Et il se prit un coup de coude de Rigsby dans les côtes.
« Oui, Cho, à cause de moi, lui dit Jane avec un sourire triste. »
Beckett réfléchissait, de la fumée pouvait presque sortir de ses oreilles. Elle demanda le dossier d’Alex Keenan à Esposito qui le lui tendit.
« Il est mort il y a sept ans… Cause de la mort : Inconnue ? Comment ça « inconnue » ? C’est quoi cette histoire ?... Il y a sept ans. Mmh, sept ans… Pourquoi voulait-il mourir secrètement il y a sept ans ? Pensa Beckett. »
Elle se releva d’un seul coup de son bureau. Castle la voyant réagir ainsi, déduit qu’elle avait une piste, une piste sérieuse. Il sourit.
« Jane, votre femme, quand est-elle décédée?
- Il y a sept ans, pourquoi ? Demanda Jane doucement.
- Alex Keenan est mort il y a sept ans et de façon dite « inconnue ». Et c’est à cette époque que votre femme et votre enfant ont été assassinées. Ce n’est pas une coïncidence, ce n’est pas possible, dit-elle en se tournant vers les deux équipes, attendant leur approbation. »
Ils hochèrent tous de la tête, en accord avec ce que venait de leur dire Beckett. Elle sourit puis mit une main sur sa hanche.
« Je crois qu’il va falloir aller voir cet appartement, conclut-elle. »
Cho ordonna à Rigsby et VanPelt de rester au commissariat alors qu’il s’empressait de rejoindre les autres. Rigsby se laissa tomber sur une chaise en soupirant.
« Tu comprends ce que je dois endurer à chaque enquête ? Demanda la jeune femme rousse. »
La porte céda sous le coup de pied d’Esposito. Ils se dispersèrent en hurlant « R.A.S » dans tous les coins. C’est à ce moment là que Castle et Jane rentrèrent timidement dans l’appartement à moitié vide.
Beckett les appela depuis la chambre à coucher. Seule une table se trouvait au centre de la pièce, des fiches et des photos étaient dessus.
« Il vous surveille, Jane, dit-elle en tendant des photos au consultant. »
Patrick les prit et les regarda attentivement. Sur une on pouvait le voir rentrer dans le magasin d’instrument de musique. Sur une autre, il était installé devant le piano et regardait ses mains qui se trouvaient sur ses genoux. Et sur la dernière, on pouvait le voir jouer, les yeux fermés et la tête penchée en avant.
Machinalement, il toucha le doigt sur lequel se trouvait quelques temps auparavant son alliance. Il s’assit sur une des chaises qui entouraient la table et se passa une main sur son visage, complètement déboussolé.
« Je ne comprends pas. J’aurais dû remarquer quelque chose ou sentir que quelqu’un m’espionnait. Mais non. »
Castle s’approcha légèrement de lui, un sourire d’encouragement accroché sur les lèvres.
« Vous étiez peut être ailleurs. »
Jane secoua la tête de façon négative. Ce n’était pas le moment d’être ailleurs.
Alors que Castle allait ouvrir la bouche pour lui trouver une seconde excuse, la voix d’Esposito se fit entendre dans le salon.
« Hey, venez voir ça ! »
Beckett sortit la première et se dirigea vers Javier qui était accroupi par terre. En la voyant arriver, il se releva et montra le sol du doigt.
« Une douille. Une seule, lui dit-il alors qu’elle s’agenouillait à son tour, regardant attentivement la douille qui était coincée entre deux planches du parquet, pratiquement invisible. »
Elle releva légèrement la tête et fit face à une fenêtre. Elle se leva et s’y rapprocha. Elle donnait sur l’appartement de la dernière victime, sur le salon plus exactement.
« C’est d’ici que le tueur a tiré. Il doit être un professionnel pour avoir réussit à achever sa cible qu’avec une seule balle, dit-elle en désignant la fenêtre de l’appartement de la victime du doigt. »
Tout le monde dans la pièce acquiesça d’un signe de tête. Castle se mit devant la fenêtre, bouchant la vue de Kate. Elle leva les yeux au ciel, exaspérée.
« Castle, poussez-vous ou je vous pousse par la fenêtre. »
Il se retourna vers elle et la regarda droit dans les yeux.
« Chiche, dit-il, un sourire moqueur sur les lèvres. »
Beckett se leva lentement et s’approcha de lui, un air de défi dans ses iris de jade. Castle perdit son sourire et mit ses mains devant lui en signe de soumission.
« Je plaisantais, Beckett. »
Ryan et Esposito ricanèrent et Jane esquissa un sourire. Kate lui adressa à son tour un rictus moqueur et s’éloigna de lui, triomphante.
Castle regarda la fenêtre et soupira de soulagement.
Elle courait toujours lorsqu’elle trébucha et mit ses deux mains devant elle pour se rattraper du mieux qu’elle put. Elle sentit deux bras la soulever et vit des lèvres s’étendre pour finalement lui sourire gentiment.
Teresa lui prit la main et la guida vers la forêt, se remettant à courir. Mais la jeune fille trébucha une nouvelle fois. Elle avait les genoux par terre, les mains devant elle et ses cheveux pendouillaient, touchant pratiquement le sol boueux.
« Il faut que je fasse une pause, déclara-t-elle, la respiration haletante.
- D’accord, j’en ai besoin moi aussi. Trouvons un endroit où nous serons à l’abri. »
Teresa tendit sa main à la jeune fille qui la regarda et la prit en soupirant. Le simple fait de se relever devenait douloureux.
Elles continuèrent de marcher lorsqu’elles entendirent des bruits de pas derrière elles. Alexis serra la main de la jeune femme, la peur lui montant à la gorge.
Lisbon accéléra discrètement le pas, ne voulant pas alerter l’étranger qui les suivait. Alexis se mit au même rythme que la jeune femme.
Les pas derrières elles se firent plus pressants. Il se rapprochait.
L’adolescente ne put retenir un couinement de sortir de sa bouche et qui mourut sur ses lèvres. Elle plaqua sa main sur sa bouche pour s’empêcher de hurler et ses yeux s’emplirent de larmes. Elle avait peur, très peur. Trop peur.
Teresa se mordit la lèvre inférieure pour s’empêcher de se retourner et faire face à leur poursuivant. Mais s’il était armé, avec quoi se défendrait-telle ? Avec ce minable couteau de lancé dans l’étui de son Glock ? Non, bien sûr que non. Alors, elle se contenta d’accélérer sa marche.
Un rire leur parvint. Teresa le connaissait, bien trop. Sa main devint automatiquement moite dans celle de l’adolescente et son visage se décomposa. Maintenant elle avait peur.
Et sans le moindre signal, elle se mit à courir, entraînant avec elle la jeune fille. Jamais elle n’avait couru aussi vite.
Elle courait pour survivre quelques minutes de plus, si possible. Elle courait pour sauver la vie de cette adorable adolescente qui, d’après elle, n’avait pas vécu assez longtemps, pas vécu assez de choses pour mourir maintenant. Elle courait pour qu’Alexis puisse, au moins une dernière fois, serrer son père dans ses bras et lui dire qu’elle l’aime de tout son cœur.
Elle courait pour sauver sa vie, pour avoir le temps d’avouer à son intenable consultant à quel point elle l’aimait et à quel point le fait de penser à lui l’avait, en quelque sorte, aidée à survivre. Elle courait pour ne pas perdre face à Red John car si elle abandonnait, Jane abandonnerait aussi.
Elle courait tout simplement pour voir une dernière fois le sourire et les yeux rieurs de Jane.
Elle courait tellement qu’elle ne vit pas que, derrière elle, dans la pénombre de la forêt, une lame brilla, prête à être lancée et pour rien au monde, manquer sa cible.
Elle prit le verre et avala tout le contenu en grimaçant lorsque l’alcool descendit dans sa gorge, la brûlant au passage. Elle posa le verre sur le bar et ferma les yeux en soupirant. Elle les rouvrit pour finalement les poser sur la bouteille qui la narguait. Elle grogna et tendit la main vers ladite bouteille pour remplir son verre maladroitement. Les effets de l’alcool commençaient à se faire ressentir.
« Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? Se demanda-t-elle en regardant le fond de son verre, croyant trouver la réponse. »
Rageusement, elle fit valser le petit verre dans la cuisine. Elle se laissa glisser le long des placards et mit sa tête dans ses mains.
« Qu’est-ce que je suis en train de faire, se répéta-t-elle. »
Alors, lentement, elle se releva, prenant appui sur le bar et se dirigea vers les escaliers en titubant.
« C’est malin, je suis complètement saoule, se sermonna-t-elle. »
Martha s’accrocha à la rambarde et monta, du mieux qu’elle pu, les marches. Arrivée en haut de l’escalier, elle dû faire une pause lorsqu’un vertige l’a fit tanguer dangereusement. Elle se passa une main sur le front et tenta de se ressaisir.
Une fois son malaise passé, elle continua son chemin jusque devant une porte fermée. Elle l’ouvrit, les mains tremblantes et l’odeur de sa petite-fille la fit vaciller lorsqu’elle pénétra dans la chambre. Elle ferma les yeux, tentant de faire barrière aux larmes qui menaçaient de couler.
D’un pas trainant, elle se dirigea vers l’étagère où trainaient toutes les photos de la jeune fille, allant de son plus jeune âge à aujourd’hui. Elle passa une main sur un cadre et caressa d’un geste tendre le visage souriant de sa petite fille, souriant elle-même, des larmes plein les yeux. Elle délaissa la photo et se tourna vers le lit, contre le mur.
Elle s’avança et s’y assit. Elle vit le livre pour l’école qu’Alexis avait tant de mal à lire mais elle se forçait et souvent, elle s’endormait, le livre sur son ventre. Elle le prit et vit un marque-page dépassé.
« Page 207, lut-elle. Elle l’a presque fini. »
Elle le reposa, faisant voltiger la poussière qui s’était accumulée au fil des jours. Martha tapota d’une main tremblante l’oreiller de sa petite fille et s’allongea sur le lit. Elle ferma les yeux.
Elle finit par s’endormir. Deux larmes dévalèrent sa joue, en travers pour finalement tomber sur l’oreiller de sa petite-fille dont elle pleurait l’enlèvement silencieusement.
Elle aimerait bien la revoir se plaindre à propos de ce livre qu’elle n’arrivait pas à finir.
Elle aimerait bien venir éteindre sa lampe de chevet, lui retirer son livre des mains et lui faire un baiser sur le front, lui murmurant en un doux « Fais de beaux rêves. »
Elle aimerait bien, juste une dernière fois.
Voici la suite et j'ai fais une partie du côté de Martha comme Sweety m'a demandé
Bonne lecture
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Chapitre 20 : Pourchassées.
Tout le monde se tourna vers Patrick qui désormais se souvenait de cet homme.
« Ma femme m’avait parlé un jour de son ex-mari. Lorsqu’on s’est connu, elle était encore mariée mais ils ont fini par se séparer… A cause de moi, leur dit Jane doucement.
- Pourquoi ? Qu’est-ce que vous avez fait ? Demanda Rick.
- Rien ou en tout cas pas grand chose. Angela et moi sommes tombés amoureux lors de notre première rencontre, pratiquement, continua Jane, un sourire en coin. Son ex-mari l’a appris et lui a demandé de s’éloigner de moi mais elle n’a pas voulu et a demandé le divorce. »
On aurait pu entendre une mouche volée. Le silence régna d’un seul coup dans le commissariat. Grace, fleur bleue qu’elle était, mit une main sur son cœur.
« C’est si romantique. »
Jane lui adressa un sourire triste.
« Quand se sont-ils séparés ? Demanda Kate d’une petite voix, toujours appuyées sur son bureau mais beaucoup moins à l’aise. »
Jane réfléchit quelques secondes avant de répondre au lieutenant.
« Et bien, ils étaient ensembles depuis cinq ans lorsque j’ai connu Angela. Ils se sont séparés un an plus tard si mes souvenirs sont bons.
- A cause de toi. Conclut Cho. »
Et il se prit un coup de coude de Rigsby dans les côtes.
« Oui, Cho, à cause de moi, lui dit Jane avec un sourire triste. »
Beckett réfléchissait, de la fumée pouvait presque sortir de ses oreilles. Elle demanda le dossier d’Alex Keenan à Esposito qui le lui tendit.
« Il est mort il y a sept ans… Cause de la mort : Inconnue ? Comment ça « inconnue » ? C’est quoi cette histoire ?... Il y a sept ans. Mmh, sept ans… Pourquoi voulait-il mourir secrètement il y a sept ans ? Pensa Beckett. »
Elle se releva d’un seul coup de son bureau. Castle la voyant réagir ainsi, déduit qu’elle avait une piste, une piste sérieuse. Il sourit.
« Jane, votre femme, quand est-elle décédée?
- Il y a sept ans, pourquoi ? Demanda Jane doucement.
- Alex Keenan est mort il y a sept ans et de façon dite « inconnue ». Et c’est à cette époque que votre femme et votre enfant ont été assassinées. Ce n’est pas une coïncidence, ce n’est pas possible, dit-elle en se tournant vers les deux équipes, attendant leur approbation. »
Ils hochèrent tous de la tête, en accord avec ce que venait de leur dire Beckett. Elle sourit puis mit une main sur sa hanche.
« Je crois qu’il va falloir aller voir cet appartement, conclut-elle. »
Cho ordonna à Rigsby et VanPelt de rester au commissariat alors qu’il s’empressait de rejoindre les autres. Rigsby se laissa tomber sur une chaise en soupirant.
« Tu comprends ce que je dois endurer à chaque enquête ? Demanda la jeune femme rousse. »
oOoOoOoOo
La porte céda sous le coup de pied d’Esposito. Ils se dispersèrent en hurlant « R.A.S » dans tous les coins. C’est à ce moment là que Castle et Jane rentrèrent timidement dans l’appartement à moitié vide.
Beckett les appela depuis la chambre à coucher. Seule une table se trouvait au centre de la pièce, des fiches et des photos étaient dessus.
« Il vous surveille, Jane, dit-elle en tendant des photos au consultant. »
Patrick les prit et les regarda attentivement. Sur une on pouvait le voir rentrer dans le magasin d’instrument de musique. Sur une autre, il était installé devant le piano et regardait ses mains qui se trouvaient sur ses genoux. Et sur la dernière, on pouvait le voir jouer, les yeux fermés et la tête penchée en avant.
Machinalement, il toucha le doigt sur lequel se trouvait quelques temps auparavant son alliance. Il s’assit sur une des chaises qui entouraient la table et se passa une main sur son visage, complètement déboussolé.
« Je ne comprends pas. J’aurais dû remarquer quelque chose ou sentir que quelqu’un m’espionnait. Mais non. »
Castle s’approcha légèrement de lui, un sourire d’encouragement accroché sur les lèvres.
« Vous étiez peut être ailleurs. »
Jane secoua la tête de façon négative. Ce n’était pas le moment d’être ailleurs.
Alors que Castle allait ouvrir la bouche pour lui trouver une seconde excuse, la voix d’Esposito se fit entendre dans le salon.
« Hey, venez voir ça ! »
Beckett sortit la première et se dirigea vers Javier qui était accroupi par terre. En la voyant arriver, il se releva et montra le sol du doigt.
« Une douille. Une seule, lui dit-il alors qu’elle s’agenouillait à son tour, regardant attentivement la douille qui était coincée entre deux planches du parquet, pratiquement invisible. »
Elle releva légèrement la tête et fit face à une fenêtre. Elle se leva et s’y rapprocha. Elle donnait sur l’appartement de la dernière victime, sur le salon plus exactement.
« C’est d’ici que le tueur a tiré. Il doit être un professionnel pour avoir réussit à achever sa cible qu’avec une seule balle, dit-elle en désignant la fenêtre de l’appartement de la victime du doigt. »
Tout le monde dans la pièce acquiesça d’un signe de tête. Castle se mit devant la fenêtre, bouchant la vue de Kate. Elle leva les yeux au ciel, exaspérée.
« Castle, poussez-vous ou je vous pousse par la fenêtre. »
Il se retourna vers elle et la regarda droit dans les yeux.
« Chiche, dit-il, un sourire moqueur sur les lèvres. »
Beckett se leva lentement et s’approcha de lui, un air de défi dans ses iris de jade. Castle perdit son sourire et mit ses mains devant lui en signe de soumission.
« Je plaisantais, Beckett. »
Ryan et Esposito ricanèrent et Jane esquissa un sourire. Kate lui adressa à son tour un rictus moqueur et s’éloigna de lui, triomphante.
Castle regarda la fenêtre et soupira de soulagement.
oOoOoOoOo
Elle courait toujours lorsqu’elle trébucha et mit ses deux mains devant elle pour se rattraper du mieux qu’elle put. Elle sentit deux bras la soulever et vit des lèvres s’étendre pour finalement lui sourire gentiment.
Teresa lui prit la main et la guida vers la forêt, se remettant à courir. Mais la jeune fille trébucha une nouvelle fois. Elle avait les genoux par terre, les mains devant elle et ses cheveux pendouillaient, touchant pratiquement le sol boueux.
« Il faut que je fasse une pause, déclara-t-elle, la respiration haletante.
- D’accord, j’en ai besoin moi aussi. Trouvons un endroit où nous serons à l’abri. »
Teresa tendit sa main à la jeune fille qui la regarda et la prit en soupirant. Le simple fait de se relever devenait douloureux.
Elles continuèrent de marcher lorsqu’elles entendirent des bruits de pas derrière elles. Alexis serra la main de la jeune femme, la peur lui montant à la gorge.
Lisbon accéléra discrètement le pas, ne voulant pas alerter l’étranger qui les suivait. Alexis se mit au même rythme que la jeune femme.
Les pas derrières elles se firent plus pressants. Il se rapprochait.
L’adolescente ne put retenir un couinement de sortir de sa bouche et qui mourut sur ses lèvres. Elle plaqua sa main sur sa bouche pour s’empêcher de hurler et ses yeux s’emplirent de larmes. Elle avait peur, très peur. Trop peur.
Teresa se mordit la lèvre inférieure pour s’empêcher de se retourner et faire face à leur poursuivant. Mais s’il était armé, avec quoi se défendrait-telle ? Avec ce minable couteau de lancé dans l’étui de son Glock ? Non, bien sûr que non. Alors, elle se contenta d’accélérer sa marche.
Un rire leur parvint. Teresa le connaissait, bien trop. Sa main devint automatiquement moite dans celle de l’adolescente et son visage se décomposa. Maintenant elle avait peur.
Et sans le moindre signal, elle se mit à courir, entraînant avec elle la jeune fille. Jamais elle n’avait couru aussi vite.
Elle courait pour survivre quelques minutes de plus, si possible. Elle courait pour sauver la vie de cette adorable adolescente qui, d’après elle, n’avait pas vécu assez longtemps, pas vécu assez de choses pour mourir maintenant. Elle courait pour qu’Alexis puisse, au moins une dernière fois, serrer son père dans ses bras et lui dire qu’elle l’aime de tout son cœur.
Elle courait pour sauver sa vie, pour avoir le temps d’avouer à son intenable consultant à quel point elle l’aimait et à quel point le fait de penser à lui l’avait, en quelque sorte, aidée à survivre. Elle courait pour ne pas perdre face à Red John car si elle abandonnait, Jane abandonnerait aussi.
Elle courait tout simplement pour voir une dernière fois le sourire et les yeux rieurs de Jane.
Elle courait tellement qu’elle ne vit pas que, derrière elle, dans la pénombre de la forêt, une lame brilla, prête à être lancée et pour rien au monde, manquer sa cible.
oOoOoOoOo
Elle prit le verre et avala tout le contenu en grimaçant lorsque l’alcool descendit dans sa gorge, la brûlant au passage. Elle posa le verre sur le bar et ferma les yeux en soupirant. Elle les rouvrit pour finalement les poser sur la bouteille qui la narguait. Elle grogna et tendit la main vers ladite bouteille pour remplir son verre maladroitement. Les effets de l’alcool commençaient à se faire ressentir.
« Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? Se demanda-t-elle en regardant le fond de son verre, croyant trouver la réponse. »
Rageusement, elle fit valser le petit verre dans la cuisine. Elle se laissa glisser le long des placards et mit sa tête dans ses mains.
« Qu’est-ce que je suis en train de faire, se répéta-t-elle. »
Alors, lentement, elle se releva, prenant appui sur le bar et se dirigea vers les escaliers en titubant.
« C’est malin, je suis complètement saoule, se sermonna-t-elle. »
Martha s’accrocha à la rambarde et monta, du mieux qu’elle pu, les marches. Arrivée en haut de l’escalier, elle dû faire une pause lorsqu’un vertige l’a fit tanguer dangereusement. Elle se passa une main sur le front et tenta de se ressaisir.
Une fois son malaise passé, elle continua son chemin jusque devant une porte fermée. Elle l’ouvrit, les mains tremblantes et l’odeur de sa petite-fille la fit vaciller lorsqu’elle pénétra dans la chambre. Elle ferma les yeux, tentant de faire barrière aux larmes qui menaçaient de couler.
D’un pas trainant, elle se dirigea vers l’étagère où trainaient toutes les photos de la jeune fille, allant de son plus jeune âge à aujourd’hui. Elle passa une main sur un cadre et caressa d’un geste tendre le visage souriant de sa petite fille, souriant elle-même, des larmes plein les yeux. Elle délaissa la photo et se tourna vers le lit, contre le mur.
Elle s’avança et s’y assit. Elle vit le livre pour l’école qu’Alexis avait tant de mal à lire mais elle se forçait et souvent, elle s’endormait, le livre sur son ventre. Elle le prit et vit un marque-page dépassé.
« Page 207, lut-elle. Elle l’a presque fini. »
Elle le reposa, faisant voltiger la poussière qui s’était accumulée au fil des jours. Martha tapota d’une main tremblante l’oreiller de sa petite fille et s’allongea sur le lit. Elle ferma les yeux.
Elle finit par s’endormir. Deux larmes dévalèrent sa joue, en travers pour finalement tomber sur l’oreiller de sa petite-fille dont elle pleurait l’enlèvement silencieusement.
Elle aimerait bien la revoir se plaindre à propos de ce livre qu’elle n’arrivait pas à finir.
Elle aimerait bien venir éteindre sa lampe de chevet, lui retirer son livre des mains et lui faire un baiser sur le front, lui murmurant en un doux « Fais de beaux rêves. »
Elle aimerait bien, juste une dernière fois.
A suivre...
Dernière édition par Nono2b le Mar 8 Fév 2011 - 18:37, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Ah non tu peux pas faire ça !!!
Il faut qu'on sache pour Lisbon
Sinon c'est toujours aussi bien écrit
V.L.S !!!]
Il faut qu'on sache pour Lisbon
Sinon c'est toujours aussi bien écrit
V.L.S !!!]
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
Ohlala ça ne s'arrange pas pour Teresa et Alexis Ya pas intérêt que RJ leur plante un couteau dans le dos sinon je le
Très émouvant le passage avec Martha
VLS
Très émouvant le passage avec Martha
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
Aya tu peut pas couper comme sa le suspen est trop important
une suite toujours aussi prenante rien a dire apar que c'est sublimement écrit j'adooooore
Pauvre Lisbon et alexie j'espère qu'elles vont s'en sortir
VLS
une suite toujours aussi prenante rien a dire apar que c'est sublimement écrit j'adooooore
Pauvre Lisbon et alexie j'espère qu'elles vont s'en sortir
VLS
Invité- Invité
Re: Vade-Mecum ^
Oh ma Nono merci merci merci merci
j'adore ce chapitre mais alors la fin
tu peux pas nous laisser come ca, j'ai peur la, vraiment tres peur, ne me dis pas que va reussir a en toucher une? Pas Lisbon, et pas Alexis non plus
Dis son couteau ce serait pas un couteau boumrang? genre ilo le lance et il reviens vers lui et.... maladroit il le manque mais le couteau ne le manque pas
ok ok c'est bon je connais la sortie
===========================>
j'adore ce chapitre mais alors la fin
tu peux pas nous laisser come ca, j'ai peur la, vraiment tres peur, ne me dis pas que va reussir a en toucher une? Pas Lisbon, et pas Alexis non plus
Dis son couteau ce serait pas un couteau boumrang? genre ilo le lance et il reviens vers lui et.... maladroit il le manque mais le couteau ne le manque pas
ok ok c'est bon je connais la sortie
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Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Vade-Mecum ^
Merci beaucoup
@ ma Sweety : J'pense pas que ça existe ce genre de couteau
Red John ne va pas en tuer une mais je ne sais pas encore s'il va toucher une des deux
@ ma Sweety : J'pense pas que ça existe ce genre de couteau
Red John ne va pas en tuer une mais je ne sais pas encore s'il va toucher une des deux
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
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Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
dommage pour le couteau
mais j'espere que si il en touche une ce sera pas trop grave
J'ai hate les retrouvailles :bounce: :bounce: :bounce:
mais j'espere que si il en touche une ce sera pas trop grave
J'ai hate les retrouvailles :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
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Re: Vade-Mecum ^
Désolée Sweety
Non, je ne pense pas que ce sera grave au point qu'une d'elle en meurt, enfin, j'n'en sais rien
J'ai moi-même hâte de les écrire c'est peu dire !
Non, je ne pense pas que ce sera grave au point qu'une d'elle en meurt, enfin, j'n'en sais rien
J'ai moi-même hâte de les écrire c'est peu dire !
Nono2b- Agent de circulation
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Re: Vade-Mecum ^
Désolé pour le double-post
Mais voilà suite. Une petite partie avec Martha pour ma Sweety préférée
Et le mystère est enfin levé !
Sur ce, bonne lecture
______________________________
Chapitre 21 : Qui est-il ?
La porte d’entrée claqua et elle se réveilla en sursaut.
« Richard est rentré, il ne faut pas qu’il me voit comme ça ! Paniqua-t-elle. »
Alors elle se leva et réajusta correctement les couvertures. Elle se passa une main dans ses cheveux emmêlés et sécha ses deux uniques larmes de ses joues. Elle passa une main sur son tailleur et sur sa jupe pour faire disparaître un minimum les pliures et elle inspira un grand coup.
Elle plaqua un faux sourire sur ses lèvres et ouvrit la porte de la chambre. Un mal de crâne lui tambourinait la tête. Elle se passa une main sur le front en fermant les yeux et esquissa une grimace de douleur. Elle grogna. Non, ça n’allait pas être facile de lui mentir.
Elle descendit lentement les marches, une par une. Arrivée en bas, elle se tint à la rambarde et sourit à son fils.
« Richard ! Tu es déjà rentré ? Demanda-t-elle en souriant.
- Mais, mère, il est plus de 18h, c’est normal que je sois rentré !
- Ah, dit-elle en regardant l’horloge dans la cuisine. Tu as raison, je n’ai pas fais attention. »
Il l’analysa du regard, une moue songeuse sur son visage. Il voyait bien qu’elle se cramponnait à la rambarde au point que la jointure de ses doigts soit blanche. Il voyait les énormes cernes noirs sous ses yeux bleus. Il voyait bien que ça n’allait pas.
« Mère, qu’est-ce que tu as ? »
Elle baissa piteusement la tête, ne pouvant supporter les yeux bleus de son fils. C’est en la baissant qu’elle vit les morceaux de verres qui trainaient encore par terre, pointant du doigt sa faiblesse passagère.
« Je… Je vais bien Richard, ne t’inquiète pas, dit-elle en relevant la tête, un sourire crispé sur les lèvres. »
Doucement, il s’approcha d’elle et mit ses mains sur ses épaules. Elle baissa aussitôt le regard vers ses chaussures, suppliant silencieusement une solution au parquet.
« J’ai vu les bouts de verres par terre dès que je suis rentré. Alors, je te le demande une dernière fois : Qu’est-ce qu’il ne va pas ? »
Elle se dégagea violemment des mains de son fils et releva son regard obscurcit par la colère. Elle pointa le torse de l’homme du doigt.
« Ma petite-fille a été enlevée par un tueur en série qui ne laisse jamais en vie ses otages, elle doit être morte de peur, elle a peut être froid, faim, blessée. Tu es sur cette affaire et tu peux, à l’improviste, te faire tuer. Kate c’est fait tirer dessus, elle a faillit y passer. Pour diminuer ma tristesse et mon inquiétude je bois à en être pratiquement saoule et toi tu me demandes ce qu’il ne va pas ?! Hurla-t-elle, des sanglots pleins la voix. »
Des larmes de rage trop longtemps enfouis coulaient désormais sur son visage. Elle qui était si forte, qui ne laissait rien paraître, craquait devant son fils, l’accusant indirectement. Qu’elle mère ferait une chose pareille ? Accuser son fils d’une chose pour lequel il n’est pas responsable.
« Mais rien ne va en ce moment Richard, rien ! Lui di-t-elle d’une voix tremblante. »
Elle s’assit sur une marche et toisa son fils du regard. Son visage s’adoucit, dévoilant sa face cachée. Cette face montrant qu’elle souffrait comme jamais, qu’elle s’inquiétait, qu’elle s’imaginait les pires choses qui pouvaient arriver à son fils et à sa petite-fille.
« Alors ne me demande plus ce qu’il ne va pas, s’il te plait, demanda-t-elle en mettant sa tête entre ses mains.
- D’accord, répondit-il simplement en s’asseyant à ses côtés. »
Il passa un bras autour des épaules de sa mère et l’obligea à se blottir contre lui, la tête sur son torse. Elle mouilla sa chemise de ses larmes et la cramponna avec ses mains.
Il embrassa le haut de sa tête et posa la sienne sur cette dernière en fermant les yeux.
« Je suis désolé, murmura-t-il. »
Martha sourit contre son torse. Il n’avait pas à s’excuser, elle le savait mais il avait mit tout ce poids sur ses épaules pour soulager la tristesse de sa mère. Peu importait comment elle l’avait élevé, c’était un homme drôlement bien et elle en était persuadée.
« Où est Castle ? Demanda Ryan à Beckett.
- Il est rentré chez lui, il s’inquiète pour sa mère, dit-elle sans relever le nez du dossier qu’elle épluchait. »
Kevin acquiesça d’un signe de tête et s’assit à son bureau, relisant pour la centième fois le dossier d’Alex Keenan. Tout le monde le lisait pour la centième fois.
Au bout de quelques minutes, Ryan soupira et jeta le dossier sur son bureau.
« J’en ai marre, on n’avance pas ! Se plaignit-il.
- Arrête de geindre et lis, on a peut être manqué quelque chose, lui dit Esposito, le nez dans le dossier. »
Frustré, il se remit au travail en jurant dans sa barbe.
Beckett releva la tête de son dossier pour s’adresser à Jane.
« Jane, Red John a l’habitude de ne laisser aucun indice ?
- Non, pourquoi ?
- Et bien je suis allé voir Lanie toute à l’heure et elle m’a dit que les deux corps n’avaient aucun indice qui pourrait nous envoyer sur une piste.
- C’est étrange, ce n’est pas dans son habitude. Normalement il s’amuse avec moi en me lançant des énigmes. Il n’a vraiment rien laissé ? Demanda-t-il à Beckett alors qu’elle lui répondait négativement de la tête. »
Il se leva de sa chaise et parcourra de long en large la pièce, une main sur son menton. Il se planta devant Beckett.
« Je peux voir les photos.
- Lesquelles ? Demanda-t-elle en fouillant le dossier.
- Celles où je suis devant et à l’intérieur du magasin de musique. »
Elle lui tendit lesdites photos que Jane prit. Il les feuilleta rapidement, Beckett le dévisageait, impatient d’avoir une nouvelle piste. Le visage du mentaliste s’illumina et un sourire naquit sur ses lèvres. Kate sourit à son tour, heureuse de pouvoir enfin sortir du commissariat.
« Je connais les méthodes de Red John et il connait les mienne mais j’ai dû l’embrouiller en allant de ce magasin. Ce n’était probablement pas dans ses plans. Ça a dû éveiller sa curiosité. Et il ne savait ce que je faisais là-bas.
- Et qu’est-ce que tu faisais là-bas ? Demanda Rigsby, toujours aussi curieux. »
Pour toute réponse, Jane lui sourit et tendit les photos à Beckett. C’est à cet instant qu’elle vit la marque de bronzage sur l’annuaire gauche du consultant. Elle fronça les sourcils mais quelques secondes après, son visage s’illumina d’un énorme sourire.
« On devrait aller voir le vendeur, conclut-il. »
Beckett acquiesça d’un signe de tête, son sourire ne la quittant pas, elle se leva et prit sa veste, qu’elle enfila à la hâte.
« Esposito et Jane vous venez avec moi, Ryan tu restes là. J’appelle Castle pour qui nous rejoigne. »
Ryan soupira de lassitude et Esposito se leva en prenant sa veste, frappant au passage l’épaule de son coéquipier en signe d’encouragement.
Beckett, Esposito et Jane s’engouffraient dans l’ascenseur pendant que Kate téléphonait à l’écrivain.
Encore quelques secondes et le couteau fut lancé, tout droit vers sa cible et pour unique but : la tuer, mais se sera une mort lente et douloureuse. Red John ricana en les voyant courir de la sorte.
« Courez mes petites lapins, courez mais le chasseur ne vous ratera pas, rit-il. »
Mais il n’avait pas prévu qu’une racine ferait trébucher sa cible, la faisant se baisser et éviter inconsciemment son couteau de lancé. Pas complètement manquée car, tournant sur lui-même, le couteau entailla profondément l’épaule de Teresa qui hurla de douleur et tomba de tout son long sur le sol.
Alexis s’arrêta brusquement de courir et accourra auprès de Teresa qui roulait sur le sol en se tenant l’épaule. Lorsque l’adolescente vit du sang s’échapper de la main de l’agent, elle prit peur et tenta de soulever Teresa.
« Levez-vous, il faut que l’on se mette à l’abri. On soignera votre épaule après, dit-elle en prenant son bras. »
Lisbon grogna et se releva, aidée par la jeune fille mais elle retomba sur le sol, la douleur était beaucoup trop forte.
C’est à ce moment là qu’Alexis entendit le rire de Red John derrière elle, il se rapprochait dangereusement. Alors, dans un dernier espoir, elle ramassa le couteau et le lança à l’aveuglette dans la pénombre de la forêt.
Jamais elle n’aurait cru atteindre sa cible mais se fût le cas car peu de temps après l’avoir lancé, elle entendit un hurlement déchirer le silence de la sombre forêt.
La jeune fille resta coi mais elle se reprit bien vite et tira d’un coup sec le bras en bonne santé de Teresa, la faisant se lever difficilement dans un grognement de douleur.
Elles se remirent à courir, la jeune fille tenant toujours le bras de Teresa, l’obligeant à ne pas s’arrêter tant dis que la jeune femme cramponnait son bras, croyant que s’il elle le lâchait, il allait tomber.
Un buisson touffu apparût devant elles et elles sourirent de soulagement. Elles s’y cachèrent derrière, fermant les yeux et l’oreille aux aguets.
C’est à ce moment là qu’elles purent entendre un hurlement de rage résonner dans la nuit, parmi les arbres silencieux, seuls témoins de ces atrocités. Parmi les cerfs relevant la tête jusque là penchée pour brouter l’herbe et s’enfuyant de peur. Parmi les oiseaux qui s’envolèrent dès que le cri avait retentit dans la forêt.
Fuir, c’est ce que la nature fait lorsque le danger rôde.
« Alors, on récapitule ? »
Tout le monde dans la pièce soupira. Visiblement, ils ne le voulaient pas vraiment, récapituler.
« On récapitule, décida Ryan. On sait qu’il était l’ex-mari de la femme de Jane. »
Toutes les têtes acquiescèrent.
« Il était un avocat très réputé, célibataire et sans enfant. Apparemment, son divorce l’avait anéantit. »
Quelques rires retentirent dans la salle. Pourtant, il n’y avait rien de drôle. Peut être était-ce le manque d’activité et d’amusement qui les faisaient rire pour rien ?
« Il n’a plus donné de signe de vie depuis plus de dix ans. Sa voisine avait prévenu les autorités de sa soudaine « disparition » lorsqu’elle ne le vit plus pendant un bon mois. Dit-il en mimant les guillemets ce qui soutira quelques sourires aux gens présents autour de lui. Les autorités au annoncé officiellement son décès trois ans après. »
Il tourna la page en humidifiant son index.
« Mmh. Oh ? Rectification, il a été fiancé à une certaine Hailey Morgane, mais elle est morte deux jours avant son mariage. Plutôt étrange comme coïncidence, dit-il en relevant la tête du dossier. Vous ne trouvez pas ? »
Frustré que personne ne lui réponde et ne l’écoute, il soupira bruyamment.
« Hey ! »
Ses collègues sursautèrent tous. Il soupira une nouvelle fois.
« Désolé, qu’est-ce que tu disais ? Demanda timidement VanPelt.
- Je disais que c’était plutôt étrange comme coïncidence, non ?
- Pourquoi ? »
Il se frappa le front et tendit les mains devant lui d’un air blasé.
« Mais qu’elle soit morte deux jours avant son mariage, bon sang !
- Ah si, c’est vrai, c’est étrange, lui dit Rigsby, un air gamin gravé sur le visage. »
Ryan soupira une nouvelle fois et se pinça l’arrête du nez. Cho vint à son secours.
« On sait aussi qu’il a grandit dans un cirque, c’est là qu’il a rencontré Angela Jane.
- Il faisait quoi comme numéro ? Demanda Rigsby soudainement plus intéressé. »
Ryan tourna quelques pages et une fois tombé sur la bonne, il fit parcourir son doigt sur le papier.
« C’était un lanceur de couteau. Le meilleur de la troupe. »
Elle arrêta le moteur et sortit de sa voiture. Le long du trottoir, un taxi s’arrêta et Castle en descendit. En le voyant, le visage de Kate s’illumina d’un grand sourire et elle vint à sa rencontre d’un pas rapide.
« Hey, Castle.
- Hey, lui dit-il d’une voix sans appel. »
Elle fronça les sourcils et le retint par le bras alors qu’il s’élançait à la suite des garçons. Il regarda la main qui tenait son bras et soupira.
« Castle, qu’est-ce qu’il ne va pas ? Demanda-t-elle en cherchant son regard.
- Rien, tout vas bien, dit-il sans pour autant la regarder. »
Elle mit une main sur sa joue, l’obligeant à la regarder. Elle délaissa la joue de l’écrivain pour remonter sa manche. Castle, la voyant faire, fronça les sourcils. Elle leva son poignet et désigna le bracelet qu’il lui avait offert du doigt. Un léger sourire naquit sur ses lèvres.
« Cette promesse ne va pas que dans un sens, Castle, lui dit-elle en souriant lorsqu’elle le vit sourire un plus. »
Il hocha la tête et elle remit sa manche en place. Elle partit rejoindre les gars qui les attendaient dans le magasin. Castle regarda le sol devant lui, ses yeux dans la vague.
« Castle, vous venez ? Lui demanda Beckett, son sourire toujours accroché à ses lèvres. »
Il releva la tête et vit Kate à l’embrasure de la porte, une main sur cette dernière. Il lui rendit son sourire et accourra à ses côtés.
Beckett s’avança vers le comptoir où se trouvait le vendeur qui les regardait d’un regard interrogateur.
« Bonsoir monsieur, lieutenant Beckett du NYPD, dit-elle en montrant son badge.
- Bonsoir, je peux vous aider ?
-Peut être, vous connaissez cet homme ? Dit-elle en glissant la photo de Keenan sur le comptoir.
- Mmh, non mais la couleur de ses yeux me dit quelque chose. Ce n’est pas souvent que l’on voit de si beaux yeux chez un homme, sourit-il.
- C’est vrai que cette couleur est assez rare. Ils sont de couleur ambre vraiment très clair. Ils sont vraiment très beaux.
- Et inoubliable, rajouta le vieil homme. »
Kate esquissa un sourire.
« Vous souvenez vous de quelques chose d’autre ?
- Mmh, marmonna-t-il en prenant la photo dans ses mains et en mettant ses lunettes sur son nez. Oui, il y a ce grain de beauté, là, juste au dessus de la lèvre, dit-il en montrant la photo du doigt. »
Kate se pencha en dessus et plissa les yeux.
« Quand avez-vous vu l’homme dont vous nous parlez pour la dernière fois ? Demanda-t-elle en récupérant la photo pour la ranger dans la poche de sa veste.
- Quelques heures après votre visite, monsieur, dit-il en désignant Jane du doigt. »
Patrick pointa son torse de son doigt, demandant silencieusement si le vendeur lui parlait. Le vieil homme acquiesça de la tête et lui fit signe de se rapprocher avec sa main, ce qu’il fit.
« D’ailleurs, il est venu me réclamer l’objet que vous aviez laissé sur le piano. Au début j’ai refusé en lui disant que ce genre de chose ne se donne pas à n’importe qui mais il m’a dit qu’il était de votre famille, alors je lui ai donné. Je n’aurais pas dû ? »
Alors que Beckett allait lui répondre, Jane la devança.
« Non, vous n’auriez pas dû, lui reprocha Jane. »
Kate se retourna vers lui et lui lança un regard réprobateur. Jane regarda le vieil homme qui semblait surprit puis la surprise laissa place à la culpabilité.
« Excusez-moi, c’est juste que je tenais beaucoup à cet objet, le rassura Jane d’un sourire. »
Le vendeur parut soulagé car il retrouva le sourire.
« Quel était cet objet ? Demanda Kate au vendeur.
- C’était mon alliance, lui répondit Jane. »
Elle esquissa un sourire mais le fit disparaître avant de se retourner. Elle prit une mine faussement surprise.
« Votre alliance ? Demanda-t-elle.
- Oui, c’est ce que je viens de dire, sourit Jane. »
Elle ne répondit rien mais se contenta de lui sourire puis elle refit face au vendeur qui ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait.
« Cet homme, il était plutôt grand, petit ou de taille moyenne ?
- De taille moyenne, se rappela-t-il. Il était tellement banal qu’il est facile de l’oublier mais je n’ai pas beaucoup de client donc je me souviens de tous, sourit-il. »
Elle acquiesça d’un signe de tête et se retourna pour vérifier si Esposito notait tout ce que le vendeur disait d’important. Elle n’avait plus de question mais Jane en avait encore.
« Mon alliance, c’est tout ce qu’il vous a demandé ?
- Non, il m’a demandé ce que vous jouiez au piano et lorsque je lui ai dis le titre, il… il a eu un drôle de sourire.
- Quel genre ? Demanda Beckett.
- Et bien, un sourire malsain, peut être même sadique, c’est assez difficile à dire. Ses yeux se sont illuminés aussi. On aurait dit qu’il… Jubilait. Oui, c’est ça, c’est bien le mot. »
Le visage de Jane s’assombrit, c’était lui.
Celui qui lui avait volé son alliance était Red John.
Mais voilà suite. Une petite partie avec Martha pour ma Sweety préférée
Et le mystère est enfin levé !
Sur ce, bonne lecture
______________________________
Chapitre 21 : Qui est-il ?
La porte d’entrée claqua et elle se réveilla en sursaut.
« Richard est rentré, il ne faut pas qu’il me voit comme ça ! Paniqua-t-elle. »
Alors elle se leva et réajusta correctement les couvertures. Elle se passa une main dans ses cheveux emmêlés et sécha ses deux uniques larmes de ses joues. Elle passa une main sur son tailleur et sur sa jupe pour faire disparaître un minimum les pliures et elle inspira un grand coup.
Elle plaqua un faux sourire sur ses lèvres et ouvrit la porte de la chambre. Un mal de crâne lui tambourinait la tête. Elle se passa une main sur le front en fermant les yeux et esquissa une grimace de douleur. Elle grogna. Non, ça n’allait pas être facile de lui mentir.
Elle descendit lentement les marches, une par une. Arrivée en bas, elle se tint à la rambarde et sourit à son fils.
« Richard ! Tu es déjà rentré ? Demanda-t-elle en souriant.
- Mais, mère, il est plus de 18h, c’est normal que je sois rentré !
- Ah, dit-elle en regardant l’horloge dans la cuisine. Tu as raison, je n’ai pas fais attention. »
Il l’analysa du regard, une moue songeuse sur son visage. Il voyait bien qu’elle se cramponnait à la rambarde au point que la jointure de ses doigts soit blanche. Il voyait les énormes cernes noirs sous ses yeux bleus. Il voyait bien que ça n’allait pas.
« Mère, qu’est-ce que tu as ? »
Elle baissa piteusement la tête, ne pouvant supporter les yeux bleus de son fils. C’est en la baissant qu’elle vit les morceaux de verres qui trainaient encore par terre, pointant du doigt sa faiblesse passagère.
« Je… Je vais bien Richard, ne t’inquiète pas, dit-elle en relevant la tête, un sourire crispé sur les lèvres. »
Doucement, il s’approcha d’elle et mit ses mains sur ses épaules. Elle baissa aussitôt le regard vers ses chaussures, suppliant silencieusement une solution au parquet.
« J’ai vu les bouts de verres par terre dès que je suis rentré. Alors, je te le demande une dernière fois : Qu’est-ce qu’il ne va pas ? »
Elle se dégagea violemment des mains de son fils et releva son regard obscurcit par la colère. Elle pointa le torse de l’homme du doigt.
« Ma petite-fille a été enlevée par un tueur en série qui ne laisse jamais en vie ses otages, elle doit être morte de peur, elle a peut être froid, faim, blessée. Tu es sur cette affaire et tu peux, à l’improviste, te faire tuer. Kate c’est fait tirer dessus, elle a faillit y passer. Pour diminuer ma tristesse et mon inquiétude je bois à en être pratiquement saoule et toi tu me demandes ce qu’il ne va pas ?! Hurla-t-elle, des sanglots pleins la voix. »
Des larmes de rage trop longtemps enfouis coulaient désormais sur son visage. Elle qui était si forte, qui ne laissait rien paraître, craquait devant son fils, l’accusant indirectement. Qu’elle mère ferait une chose pareille ? Accuser son fils d’une chose pour lequel il n’est pas responsable.
« Mais rien ne va en ce moment Richard, rien ! Lui di-t-elle d’une voix tremblante. »
Elle s’assit sur une marche et toisa son fils du regard. Son visage s’adoucit, dévoilant sa face cachée. Cette face montrant qu’elle souffrait comme jamais, qu’elle s’inquiétait, qu’elle s’imaginait les pires choses qui pouvaient arriver à son fils et à sa petite-fille.
« Alors ne me demande plus ce qu’il ne va pas, s’il te plait, demanda-t-elle en mettant sa tête entre ses mains.
- D’accord, répondit-il simplement en s’asseyant à ses côtés. »
Il passa un bras autour des épaules de sa mère et l’obligea à se blottir contre lui, la tête sur son torse. Elle mouilla sa chemise de ses larmes et la cramponna avec ses mains.
Il embrassa le haut de sa tête et posa la sienne sur cette dernière en fermant les yeux.
« Je suis désolé, murmura-t-il. »
Martha sourit contre son torse. Il n’avait pas à s’excuser, elle le savait mais il avait mit tout ce poids sur ses épaules pour soulager la tristesse de sa mère. Peu importait comment elle l’avait élevé, c’était un homme drôlement bien et elle en était persuadée.
oOoOoOoOo
« Où est Castle ? Demanda Ryan à Beckett.
- Il est rentré chez lui, il s’inquiète pour sa mère, dit-elle sans relever le nez du dossier qu’elle épluchait. »
Kevin acquiesça d’un signe de tête et s’assit à son bureau, relisant pour la centième fois le dossier d’Alex Keenan. Tout le monde le lisait pour la centième fois.
Au bout de quelques minutes, Ryan soupira et jeta le dossier sur son bureau.
« J’en ai marre, on n’avance pas ! Se plaignit-il.
- Arrête de geindre et lis, on a peut être manqué quelque chose, lui dit Esposito, le nez dans le dossier. »
Frustré, il se remit au travail en jurant dans sa barbe.
Beckett releva la tête de son dossier pour s’adresser à Jane.
« Jane, Red John a l’habitude de ne laisser aucun indice ?
- Non, pourquoi ?
- Et bien je suis allé voir Lanie toute à l’heure et elle m’a dit que les deux corps n’avaient aucun indice qui pourrait nous envoyer sur une piste.
- C’est étrange, ce n’est pas dans son habitude. Normalement il s’amuse avec moi en me lançant des énigmes. Il n’a vraiment rien laissé ? Demanda-t-il à Beckett alors qu’elle lui répondait négativement de la tête. »
Il se leva de sa chaise et parcourra de long en large la pièce, une main sur son menton. Il se planta devant Beckett.
« Je peux voir les photos.
- Lesquelles ? Demanda-t-elle en fouillant le dossier.
- Celles où je suis devant et à l’intérieur du magasin de musique. »
Elle lui tendit lesdites photos que Jane prit. Il les feuilleta rapidement, Beckett le dévisageait, impatient d’avoir une nouvelle piste. Le visage du mentaliste s’illumina et un sourire naquit sur ses lèvres. Kate sourit à son tour, heureuse de pouvoir enfin sortir du commissariat.
« Je connais les méthodes de Red John et il connait les mienne mais j’ai dû l’embrouiller en allant de ce magasin. Ce n’était probablement pas dans ses plans. Ça a dû éveiller sa curiosité. Et il ne savait ce que je faisais là-bas.
- Et qu’est-ce que tu faisais là-bas ? Demanda Rigsby, toujours aussi curieux. »
Pour toute réponse, Jane lui sourit et tendit les photos à Beckett. C’est à cet instant qu’elle vit la marque de bronzage sur l’annuaire gauche du consultant. Elle fronça les sourcils mais quelques secondes après, son visage s’illumina d’un énorme sourire.
« On devrait aller voir le vendeur, conclut-il. »
Beckett acquiesça d’un signe de tête, son sourire ne la quittant pas, elle se leva et prit sa veste, qu’elle enfila à la hâte.
« Esposito et Jane vous venez avec moi, Ryan tu restes là. J’appelle Castle pour qui nous rejoigne. »
Ryan soupira de lassitude et Esposito se leva en prenant sa veste, frappant au passage l’épaule de son coéquipier en signe d’encouragement.
Beckett, Esposito et Jane s’engouffraient dans l’ascenseur pendant que Kate téléphonait à l’écrivain.
oOoOoOoOo
Encore quelques secondes et le couteau fut lancé, tout droit vers sa cible et pour unique but : la tuer, mais se sera une mort lente et douloureuse. Red John ricana en les voyant courir de la sorte.
« Courez mes petites lapins, courez mais le chasseur ne vous ratera pas, rit-il. »
Mais il n’avait pas prévu qu’une racine ferait trébucher sa cible, la faisant se baisser et éviter inconsciemment son couteau de lancé. Pas complètement manquée car, tournant sur lui-même, le couteau entailla profondément l’épaule de Teresa qui hurla de douleur et tomba de tout son long sur le sol.
Alexis s’arrêta brusquement de courir et accourra auprès de Teresa qui roulait sur le sol en se tenant l’épaule. Lorsque l’adolescente vit du sang s’échapper de la main de l’agent, elle prit peur et tenta de soulever Teresa.
« Levez-vous, il faut que l’on se mette à l’abri. On soignera votre épaule après, dit-elle en prenant son bras. »
Lisbon grogna et se releva, aidée par la jeune fille mais elle retomba sur le sol, la douleur était beaucoup trop forte.
C’est à ce moment là qu’Alexis entendit le rire de Red John derrière elle, il se rapprochait dangereusement. Alors, dans un dernier espoir, elle ramassa le couteau et le lança à l’aveuglette dans la pénombre de la forêt.
Jamais elle n’aurait cru atteindre sa cible mais se fût le cas car peu de temps après l’avoir lancé, elle entendit un hurlement déchirer le silence de la sombre forêt.
La jeune fille resta coi mais elle se reprit bien vite et tira d’un coup sec le bras en bonne santé de Teresa, la faisant se lever difficilement dans un grognement de douleur.
Elles se remirent à courir, la jeune fille tenant toujours le bras de Teresa, l’obligeant à ne pas s’arrêter tant dis que la jeune femme cramponnait son bras, croyant que s’il elle le lâchait, il allait tomber.
Un buisson touffu apparût devant elles et elles sourirent de soulagement. Elles s’y cachèrent derrière, fermant les yeux et l’oreille aux aguets.
C’est à ce moment là qu’elles purent entendre un hurlement de rage résonner dans la nuit, parmi les arbres silencieux, seuls témoins de ces atrocités. Parmi les cerfs relevant la tête jusque là penchée pour brouter l’herbe et s’enfuyant de peur. Parmi les oiseaux qui s’envolèrent dès que le cri avait retentit dans la forêt.
Fuir, c’est ce que la nature fait lorsque le danger rôde.
oOoOoOoOo
« Alors, on récapitule ? »
Tout le monde dans la pièce soupira. Visiblement, ils ne le voulaient pas vraiment, récapituler.
« On récapitule, décida Ryan. On sait qu’il était l’ex-mari de la femme de Jane. »
Toutes les têtes acquiescèrent.
« Il était un avocat très réputé, célibataire et sans enfant. Apparemment, son divorce l’avait anéantit. »
Quelques rires retentirent dans la salle. Pourtant, il n’y avait rien de drôle. Peut être était-ce le manque d’activité et d’amusement qui les faisaient rire pour rien ?
« Il n’a plus donné de signe de vie depuis plus de dix ans. Sa voisine avait prévenu les autorités de sa soudaine « disparition » lorsqu’elle ne le vit plus pendant un bon mois. Dit-il en mimant les guillemets ce qui soutira quelques sourires aux gens présents autour de lui. Les autorités au annoncé officiellement son décès trois ans après. »
Il tourna la page en humidifiant son index.
« Mmh. Oh ? Rectification, il a été fiancé à une certaine Hailey Morgane, mais elle est morte deux jours avant son mariage. Plutôt étrange comme coïncidence, dit-il en relevant la tête du dossier. Vous ne trouvez pas ? »
Frustré que personne ne lui réponde et ne l’écoute, il soupira bruyamment.
« Hey ! »
Ses collègues sursautèrent tous. Il soupira une nouvelle fois.
« Désolé, qu’est-ce que tu disais ? Demanda timidement VanPelt.
- Je disais que c’était plutôt étrange comme coïncidence, non ?
- Pourquoi ? »
Il se frappa le front et tendit les mains devant lui d’un air blasé.
« Mais qu’elle soit morte deux jours avant son mariage, bon sang !
- Ah si, c’est vrai, c’est étrange, lui dit Rigsby, un air gamin gravé sur le visage. »
Ryan soupira une nouvelle fois et se pinça l’arrête du nez. Cho vint à son secours.
« On sait aussi qu’il a grandit dans un cirque, c’est là qu’il a rencontré Angela Jane.
- Il faisait quoi comme numéro ? Demanda Rigsby soudainement plus intéressé. »
Ryan tourna quelques pages et une fois tombé sur la bonne, il fit parcourir son doigt sur le papier.
« C’était un lanceur de couteau. Le meilleur de la troupe. »
oOoOoOoOo
Elle arrêta le moteur et sortit de sa voiture. Le long du trottoir, un taxi s’arrêta et Castle en descendit. En le voyant, le visage de Kate s’illumina d’un grand sourire et elle vint à sa rencontre d’un pas rapide.
« Hey, Castle.
- Hey, lui dit-il d’une voix sans appel. »
Elle fronça les sourcils et le retint par le bras alors qu’il s’élançait à la suite des garçons. Il regarda la main qui tenait son bras et soupira.
« Castle, qu’est-ce qu’il ne va pas ? Demanda-t-elle en cherchant son regard.
- Rien, tout vas bien, dit-il sans pour autant la regarder. »
Elle mit une main sur sa joue, l’obligeant à la regarder. Elle délaissa la joue de l’écrivain pour remonter sa manche. Castle, la voyant faire, fronça les sourcils. Elle leva son poignet et désigna le bracelet qu’il lui avait offert du doigt. Un léger sourire naquit sur ses lèvres.
« Cette promesse ne va pas que dans un sens, Castle, lui dit-elle en souriant lorsqu’elle le vit sourire un plus. »
Il hocha la tête et elle remit sa manche en place. Elle partit rejoindre les gars qui les attendaient dans le magasin. Castle regarda le sol devant lui, ses yeux dans la vague.
« Castle, vous venez ? Lui demanda Beckett, son sourire toujours accroché à ses lèvres. »
Il releva la tête et vit Kate à l’embrasure de la porte, une main sur cette dernière. Il lui rendit son sourire et accourra à ses côtés.
Beckett s’avança vers le comptoir où se trouvait le vendeur qui les regardait d’un regard interrogateur.
« Bonsoir monsieur, lieutenant Beckett du NYPD, dit-elle en montrant son badge.
- Bonsoir, je peux vous aider ?
-Peut être, vous connaissez cet homme ? Dit-elle en glissant la photo de Keenan sur le comptoir.
- Mmh, non mais la couleur de ses yeux me dit quelque chose. Ce n’est pas souvent que l’on voit de si beaux yeux chez un homme, sourit-il.
- C’est vrai que cette couleur est assez rare. Ils sont de couleur ambre vraiment très clair. Ils sont vraiment très beaux.
- Et inoubliable, rajouta le vieil homme. »
Kate esquissa un sourire.
« Vous souvenez vous de quelques chose d’autre ?
- Mmh, marmonna-t-il en prenant la photo dans ses mains et en mettant ses lunettes sur son nez. Oui, il y a ce grain de beauté, là, juste au dessus de la lèvre, dit-il en montrant la photo du doigt. »
Kate se pencha en dessus et plissa les yeux.
« Quand avez-vous vu l’homme dont vous nous parlez pour la dernière fois ? Demanda-t-elle en récupérant la photo pour la ranger dans la poche de sa veste.
- Quelques heures après votre visite, monsieur, dit-il en désignant Jane du doigt. »
Patrick pointa son torse de son doigt, demandant silencieusement si le vendeur lui parlait. Le vieil homme acquiesça de la tête et lui fit signe de se rapprocher avec sa main, ce qu’il fit.
« D’ailleurs, il est venu me réclamer l’objet que vous aviez laissé sur le piano. Au début j’ai refusé en lui disant que ce genre de chose ne se donne pas à n’importe qui mais il m’a dit qu’il était de votre famille, alors je lui ai donné. Je n’aurais pas dû ? »
Alors que Beckett allait lui répondre, Jane la devança.
« Non, vous n’auriez pas dû, lui reprocha Jane. »
Kate se retourna vers lui et lui lança un regard réprobateur. Jane regarda le vieil homme qui semblait surprit puis la surprise laissa place à la culpabilité.
« Excusez-moi, c’est juste que je tenais beaucoup à cet objet, le rassura Jane d’un sourire. »
Le vendeur parut soulagé car il retrouva le sourire.
« Quel était cet objet ? Demanda Kate au vendeur.
- C’était mon alliance, lui répondit Jane. »
Elle esquissa un sourire mais le fit disparaître avant de se retourner. Elle prit une mine faussement surprise.
« Votre alliance ? Demanda-t-elle.
- Oui, c’est ce que je viens de dire, sourit Jane. »
Elle ne répondit rien mais se contenta de lui sourire puis elle refit face au vendeur qui ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait.
« Cet homme, il était plutôt grand, petit ou de taille moyenne ?
- De taille moyenne, se rappela-t-il. Il était tellement banal qu’il est facile de l’oublier mais je n’ai pas beaucoup de client donc je me souviens de tous, sourit-il. »
Elle acquiesça d’un signe de tête et se retourna pour vérifier si Esposito notait tout ce que le vendeur disait d’important. Elle n’avait plus de question mais Jane en avait encore.
« Mon alliance, c’est tout ce qu’il vous a demandé ?
- Non, il m’a demandé ce que vous jouiez au piano et lorsque je lui ai dis le titre, il… il a eu un drôle de sourire.
- Quel genre ? Demanda Beckett.
- Et bien, un sourire malsain, peut être même sadique, c’est assez difficile à dire. Ses yeux se sont illuminés aussi. On aurait dit qu’il… Jubilait. Oui, c’est ça, c’est bien le mot. »
Le visage de Jane s’assombrit, c’était lui.
Celui qui lui avait volé son alliance était Red John.
A suivre...
Dernière édition par Nono2b le Mar 8 Fév 2011 - 18:38, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Tu vas me tuer avec ta fic!!
Trop d'émotions quoi!! C'est stressant!
On se croirait dans un épisode d' une série qui serait un hybride entre Castle et TM...
Vraiment super bien, on s'y croirait!!!
VLS!!!!!
kiffkiff- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : jouer de la guitare, écrire des drabbles
Localisation : Chez les ch'tis! :-P
Re: Vade-Mecum ^
Une suite ! et quelle suite !
Le suspense monte d'un cran, l'histoire est toujours aussi bien menée
Je n'ai qu'une chose à dire
Vivement le prochain chapitre
Le suspense monte d'un cran, l'histoire est toujours aussi bien menée
Je n'ai qu'une chose à dire
Vivement le prochain chapitre
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
Trop bien
Pauvre Lisbonnette Heureusement qu'Alexis est là, prends ça RJ
Castle et Beckett sont toujours aussi mimis
L'enquête avance, reste cohérente et c'est toujours aussi prenant, vivement la suite !
Pauvre Lisbonnette Heureusement qu'Alexis est là, prends ça RJ
Castle et Beckett sont toujours aussi mimis
L'enquête avance, reste cohérente et c'est toujours aussi prenant, vivement la suite !
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
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Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
Je plussois tous les commentaires précédent
Pourvu que Alexis est toucher gravement RED JOHN ( Même si je doute fort que se soit mortellement )
Vivement le prochain chapitre
Pourvu que Alexis est toucher gravement RED JOHN ( Même si je doute fort que se soit mortellement )
Vivement le prochain chapitre
Invité- Invité
Re: Vade-Mecum ^
Vite une suite !
Mechant
Encore un super chapitre ! J'espere qu'Alexis a bien visé !!
Mechant
Encore un super chapitre ! J'espere qu'Alexis a bien visé !!
Invité- Invité
Re: Vade-Mecum ^
Merci, merci les filles pour vos commentaires adorables
Je craignais que l'enquête soit un peu trop banale mais apparemment ça vous a plut, je suis contente
@ Love-Story : Va savoir, peut être qu'il l'a reçut dans le cœur
@ Kiffkiff : Ah bah nan, meurt pas maintenant ! Attends au moins la fin de la fic' Ce serait bête sinon J'essaye de faire le plus d'émotions possibles, en fait, je vis ma fic'. Quand un perso' doit être en colère, je le suis, quand il doit être triste, je le suis et ainsi de suite. Chui dingue
La suite et ben... Euh. Ce ne sera pas tout de suite, je suis en week-end là Si, si, j'vous jure. Et je dois faire mes devoirs et tout le tralala
Maiiiiiiis ! J'essayerais de faire le plus vite possible
Je craignais que l'enquête soit un peu trop banale mais apparemment ça vous a plut, je suis contente
@ Love-Story : Va savoir, peut être qu'il l'a reçut dans le cœur
@ Kiffkiff : Ah bah nan, meurt pas maintenant ! Attends au moins la fin de la fic' Ce serait bête sinon J'essaye de faire le plus d'émotions possibles, en fait, je vis ma fic'. Quand un perso' doit être en colère, je le suis, quand il doit être triste, je le suis et ainsi de suite. Chui dingue
La suite et ben... Euh. Ce ne sera pas tout de suite, je suis en week-end là Si, si, j'vous jure. Et je dois faire mes devoirs et tout le tralala
Maiiiiiiis ! J'essayerais de faire le plus vite possible
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
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Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Nono2b a écrit:
@ Kiffkiff : Ah bah nan, meurt pas maintenant ! Attends au moins la fin de la fic' Ce serait bête sinon J'essaye de faire le plus d'émotions possibles, en fait, je vis ma fic'. Quand un perso' doit être en colère, je le suis, quand il doit être triste, je le suis et ainsi de suite. Chui dingue
Ok, je vais attendre un peu pour mourir . Nan en fait je vois très bien ce que tu veux dire parce que moi, quand j'écris, je me met aussi tellement dans la peau du personnage que souvent, ensuite, soit je fait la tronche et personne comprend rien à ce qu'il m'arrive, soit je suis limite euphorique et personne n'y comprend rien non plus. Mais des fois c'est le contraire. J'écris des OS parce que j'ai besoin de retranscrire mes émotions, de les faire partager à travers les personnages de The mentalist. Ensuite, quand ce que j'ai écris me convient, ça m'apaise.
kiffkiff- Agent de circulation
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Re: Vade-Mecum ^
kiffkiff a écrit:Nono2b a écrit:
@ Kiffkiff : Ah bah nan, meurt pas maintenant ! Attends au moins la fin de la fic' Ce serait bête sinon J'essaye de faire le plus d'émotions possibles, en fait, je vis ma fic'. Quand un perso' doit être en colère, je le suis, quand il doit être triste, je le suis et ainsi de suite. Chui dingue
Ok, je vais attendre un peu pour mourir . Nan en fait je vois très bien ce que tu veux dire parce que moi, quand j'écris, je me met aussi tellement dans la peau du personnage que souvent, ensuite, soit je fait la tronche et personne comprend rien à ce qu'il m'arrive, soit je suis limite euphorique et personne n'y comprend rien non plus. Mais des fois c'est le contraire. J'écris des OS parce que j'ai besoin de retranscrire mes émotions, de les faire partager à travers les personnages de The mentalist. Ensuite, quand ce que j'ai écris me convient, ça m'apaise.
Je fais exactement pareille !
En ce moment, j'ai un peu le moral dans les chaussettes et j'ai besoin d'écrire et pas qu'un peu peu ! C'est souvent pour ça que mes chapitres peuvent parfois paraître triste ou mélancolique en ce moment Et je m'en excuse
Nono2b- Agent de circulation
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Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
S'cusez-moi pour le double-post
Mais voilà la suite, bonne lecture
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Chapitre 22 : Ce que la vérité peut faire.
Il tapa du poing sur le comptoir. On lui avait volé son alliance, l’objet montrant qu’il avait aimé une femme plus que tout.
Il sortit précipitamment du magasin sans le moindre regard aux gens présents. Castle voulut le suivre mais Kate l’arrêta en l’attrapant par le bras. C’était elle qui devait aller lui parler.
Alors, elle sortit en courant du magasin, elle regarda de tous les côtés pour finalement l’apercevoir au loin, donner un grand coup de pied dans les poubelles. Elle le vit passer ses mains sur sa tête et les enfouirent dans ses cheveux, l’air perdu.
Il tourna la tête et dû remarquer le banc qui était à ses côtés. Il s’y assis et repassa ses mains dans ses cheveux en soupirant.
Kate s’avança vers lui timidement.
« Jane ? »
Surpris, il releva d’un seul coup la tête pour rencontrer les yeux remplis de compassion de Beckett. Doucement, il lui sourit.
« Est-ce que ça va ? Demanda-t-elle toujours en s’approchant pour finalement se poster devant lui. »
Il hocha la tête et lui fit de nouveau un sourire. Kate savait bien qu’il était faux, qu’il remettait son masque du consultant rieur, rempli de joie et de bonheur.
« Je peux ? Demanda-t-elle en désignant le banc. »
Il hocha une nouvelle fois la tête.
« Je sais ce que vous ressentez. »
Il grimaça, il détestait cette phrase, encore plus lorsque la personne n’y connaissait vraiment rien et ne pouvait comprendre. Mais pour Kate s’était différent et il l’ignorait.
« Lorsque que j’étais petite, ma mère me disait souvent de ne jamais essayer de comprendre la douleur des autres, surtout lorsqu’on ne l’a pas vécue. Je lui avais demandé pourquoi et elle m’avait répondu en souriant que lorsqu’on a connu cette douleur, on la cache. Personne ne devrait savoir qu’une telle chose nous est arrivée. Que cette douleur ne se comprend pas. »
Lentement, il tourna la tête vers elle et il la vit regarder droit devant elle, ses mains jointent sur ses cuisses, les yeux dans la vague. Elle avait un léger sourire en coin, presque invisible.
« Mais votre douleur je l’a comprends, je l’ai vécue. »
Surpris, il ouvrit la bouche et lui demanda ce qu’il lui était arrivé.
« Ma mère s’est faite assassinée lorsque j’avais 16 ans. J’étais jeune et inconsciente à l’époque. Si bien que le jour de son décès, mon petit monde s’est écroulé, la fatalité des choses m’a frappé en plein visage. Je ne voulais plus vivre, je voulais baisser les bras mais je n’avais pas le droit d’abandonner mon père qui avait besoin de moi. »
Son visage était maintenant durci, ses mains étaient moites sur ses cuisses et ses yeux étaient baissés vers ses pieds.
« J’en ai voulu à la terre entière. Je ne comprenais pas pourquoi ça m’étais arrivé à moi. Je ne comprends toujours pas mais c’est comme ça. J’en ai voulu à mon père, il n’était pour rien mais j’avais besoin d’un responsable, peu importe lequel. C’est après que je me suis rendue compte qu’elle s’était faite assassinée, qu’elle avait été tuée par quelqu’un. Alors enfin, j’en ai voulu au meurtrier. »
Il tourna la tête et prit la même position que la jeune femme à ses côtés. Il soupira de soulagement, il n’était pas le seul à vouloir se venger.
« Et je l’ai tué. »
D’un coup sec, il tourna la tête vers elle. Elle avait tué la personne responsable du meurtre d’une part de sa famille, de son enfance, d’elle. Il la regarda, les yeux écarquillés.
« Et, ça vous a… Soulagé ? Demanda-t-il pour avoir enfin une réponse à sa question.
- Non. »
Il soupira bruyamment.
« Je m’étais dit que le jour où je le retrouverai, je le tuerai et ce poids sur mes épaules disparaîtra, que je respirerai pour une fois correctement et que j’appellerai mon père pour lui dire « Tout est terminé, Papa. Maman peut désormais reposer en paix. » Mais ce ne fut pas le cas, lorsque je lui ai tiré dessus, ma respiration s’est bloquée et les larmes sont montées. Je me suis rendue compte qu’en le tuant, il enfouissait les raisons de l’assassinat de ma mère avec lui, que des questions demeuraient sans réponses. »
Jane la regardait, il ne l’a lâchait pas des yeux, il était suspendu à ses lèvres, attendant impatiemment la suite.
« Mais je ne regrette rien. »
Il ouvrit lentement la bouche, sa gorge était sèche.
« Pourquoi ? »
Elle tourna la tête vers lui et lui adressa un petit sourire. Il remarqua alors les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.
« Parce que ce jour là, j’ai eu le choix. Le choix de sauver une vie, l’une était mon bonheur, ma joie, ma raison d’aller au travail le matin et l’autre mon passé douloureux, les réponses à mes questions, mon bonheur qui ne sera que passager.
- Laquelle avez-vous tué ? Demanda-t-il d’une petite voix.
- Mon passé.
- Et qui est celle que vous avez sauvée ? »
Ses joues prirent une légère teinte rosée et elle lui répondit, un sourire gêné au coin des lèvres.
« Celle de Castle. »
Et à cet instant, elle vit le premier vrai sourire sur le visage du consultant, le premier depuis qu’elle le connaissait. Elle le lui rendit, non sans une once de gêne. Comment ne pas l’être ? Ses sentiments étaient quelque peu mis à nus.
« Je me suis dis que j’avais fais le bon choix. Si j’avais laissé le meurtrier tuer Castle, je connaitrais les réponses, certes, mais après ? A qui est-ce que j’aurais pu exprimer ma joie ? A Castle ? Non, il ne serait plus là. Mon bonheur n’aurait duré qu’un temps, après le manque de Castle se serait fait sentir, serait devenu trop grand, trop important et la douleur de mon passé aurait refait surface. Alors, j’ai fait le bon choix.
- Je suis d’accord. »
Surprise qu’il soit d’accord avec ses propos, elle lui sourit ce qui fit plisser ses jolis yeux de jade, les faisant briller. Une question lui brûlait désormais les lèvres, elle se décida à la poser.
« Et vous, avez-vous réfléchi à votre vengeance ?
- A votre avis ? Aurais-je enlevé mon alliance si je n’y renonçais pas ?
- J’en déduis que vous avez réfléchi et choisi la bonne solution alors, sourit-elle. »
Il hocha la tête et rit légèrement.
« C’est ça. »
Elle lui sourit en retour.
« Mais le fait que Red John détient mon alliance me rend fou de rage. En l’enlevant ça a été une délivrance, certes mais elle m’était liée, le seul lien encore présent entre ma femme et moi. Il n’avait pas le droit de me la prendre.
- Vous avez raison, j’aurais eu la même réaction à votre place. »
Elle ouvrit la fermeture éclair de son gilet sous le regard interrogateur de Jane. Elle plongea sa main dans le col de son pull et elle en sortit un collier avec au bout, l’alliance de sa mère. Elle passa une main dans son cou et détacha le bijou qu’elle fit tomber dans le creux de sa main.
« C’est le seul lien qui me reste avec ma mère. Elle m’avait dit que lorsque je me marierais, elle me donnerait son alliance que je porterais à mon doigt. Elle me l’a fait promettre. Alors, en attendant, comme pour honorer cette promesse, je la garde autour de mon cou. »
Il dévisagea cette jeune femme en face de lui qui se confiait sans vraiment le connaître, qui lui parlait de son passé plutôt commun au sien, qui regardait en souriant la bague dans sa paume, qui honorait la promesse d’une personne disparue. Il dévisageait cette jeune femme extraordinaire en face de lui.
Alors, il se permit de sourire et de poser une main sur le genou du lieutenant, le massant délicatement.
Elle couvrit le bijou de ses doigts et ferma les yeux, deux timides larmes s’échappèrent de ses yeux, une coulant sur son nez pour finir sur le bout et tomber sur sa main. L’autre, traversant sa joue et se faufilant entre ses lèvres tremblantes par le froid et la douleur ravivée.
Sa main dans laquelle se trouvait le bijou se posa sur celle de l’homme qui lui massait gentiment le genou.
Le fait de se confier à quelqu’un qui comprenait et avait vécu la même chose leur avait fait du bien, à tous les deux.
Par ses confessions, une solide amitié venait de se créer.
Elle parcourra les touches des ses doigts. Elle appuya sur une, le son en sortit instantanément. Elle sourit. Elle appuya sur une deuxième touche, la même chose. Elle finit par jouer, fermant les yeux, savourant le son qu’elle produisait.
Elle ouvrit la bouche et commença à chanter. Cette chanson retraçait tout ce qu’elle avait vécu jusqu’à maintenant. Elle souriait. Elle était heureuse.
Son masque de douleur et de tristesse avait disparu dès que les notes avaient retentis.
Un verre de vodka se trouvait sur le piano, Martha ne lui adressa pas le moindre regard. Une seule larme coula sur son visage souriant.
Elle grimaça en se tenant l’épaule. Dieu qu’elle avait mal ! Alexis devait lui mettre une main sur la bouche pour l’empêcher de hurler. A la place, elle gémissait de douleur.
Elles étaient cachées dans ce buisson depuis plus d’une demi-heure et aucun bruit aux alentours. Alexis tendit le cou et regarda derrière elles : rien. Elle fronça les sourcils, trouvant ça étrange. Elle enleva sa main de la bouche de Teresa, qui, aussitôt se mordit la lèvre jusqu’au sang pour ne pas hurler.
L’adolescente la regarda, inquiète mais elle devait savoir si la voie était libre. Alors, elle prit dans l’étui du Glock de Teresa le couteau de lancé.
« Je reviens, lui dit-elle. »
Lisbon ne lui répondit que par un hochement de tête. Elle était ailleurs, dans d’autre condition, elle aurait su que ce que faisait la jeune fille était suicidaire mais là, elle pouvait à peine bouger son bras blessé.
Lentement, Alexis se leva, faisant craquer ses articulations au passage. Elle enjamba le buisson, regardant de tous les côtés.
Elle avança lentement, faisant craquer les feuilles. Elle marcha sur une plus grosse brindille qui craqua sous son poids, lui faisant baisser le regard.
C’est à ce moment là qu’elle vit des gouttelettes de sang sur les feuilles mortes, elle fronça les sourcils et continua à avancer, les yeux rivés vers le sol.
Le sang se fit plus important et comme un pressentiment, elle releva la tête. Ce qu’elle vit en face d’elle, la fit hurler de terreur.
Les yeux de Teresa jusque là fermés, s’ouvrirent d’un seul coup.
« Alexis, murmura-t-elle la gorge serrée. »
Il regardait depuis un bon moment la porte d’entrée du magasin où en était sortit précipitamment Jane suivit de Kate.
« Je me demande ce qu’ils se disent, pensa-t-il. J’aimerais bien savoir les mots qu’elle utilise pour le réconforter. »
Il sourit.
« Beckett sait mieux que personne réconforter les gens. Il faut juste voir comment elle fait avec Alexis. »
Son sourire s’agrandit mais finit par s’estomper petit à petit, réalisant que sa petite fille, sa princesse n’était pas là.
Son petit ange était entre les mains d’un psychopathe doublé d’un tueur en série. Il avait mit sa propre douleur de côté pour soutenir Beckett. Mais, il avait pratiquement finit par oublier que sa princesse n’était plus là, près de lui, assise dans le canapé du salon, observant longuement la rose que lui avait offert Ashley.
Un profond dégoût de lui-même lui monta à la gorge. Il avala difficilement, sa gorge était sèche.
Comment pouvait-il encore sourire, rire, vivre correctement alors que la mort courait probablement après sa fille ? Comment le pouvait-il ? Quel père ferait une chose pareille ?
Il regarda son reflet dans la porte vitrée, il eut envie de tout casser. En cet instant, il ne pouvait même plus se regarder dans un miroir. Il serra les points jusqu’à ce que la jointure de ses doigts devienne blanche. Sa mâchoire se crispa sous le coup de la colère.
Son reflet dans la vitre fut remplacé par le visage souriant de sa petite princesse, lui rappelant quel horrible père il était en cet instant.
Son royaume ne se trouvait plus sous le beau ciel bleu, quelques nuages par ci, par là, des oiseaux chantant dans les arbres, lui, le roi, sur le balcon de son château respirant à plein poumon le bonheur, sa petite princesse près de lui, son bras encerclant ses épaules pour mieux la sentir contre lui.
Non, son château se trouvait sous le ciel gris, les nuages noirs grondant, faisant taire les oiseaux. Lui, le roi, se trouvait sur le balcon, les bras tendu sur le rebord, malheureux comme jamais. Sa princesse avait disparu. Le dragon l’avait emporté de son aile.
Lorsqu’enfin, il la serrera dans ses bras, il repensera à ce que Santayana disait :
« Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre. »
Mais voilà la suite, bonne lecture
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Chapitre 22 : Ce que la vérité peut faire.
Il tapa du poing sur le comptoir. On lui avait volé son alliance, l’objet montrant qu’il avait aimé une femme plus que tout.
Il sortit précipitamment du magasin sans le moindre regard aux gens présents. Castle voulut le suivre mais Kate l’arrêta en l’attrapant par le bras. C’était elle qui devait aller lui parler.
Alors, elle sortit en courant du magasin, elle regarda de tous les côtés pour finalement l’apercevoir au loin, donner un grand coup de pied dans les poubelles. Elle le vit passer ses mains sur sa tête et les enfouirent dans ses cheveux, l’air perdu.
Il tourna la tête et dû remarquer le banc qui était à ses côtés. Il s’y assis et repassa ses mains dans ses cheveux en soupirant.
Kate s’avança vers lui timidement.
« Jane ? »
Surpris, il releva d’un seul coup la tête pour rencontrer les yeux remplis de compassion de Beckett. Doucement, il lui sourit.
« Est-ce que ça va ? Demanda-t-elle toujours en s’approchant pour finalement se poster devant lui. »
Il hocha la tête et lui fit de nouveau un sourire. Kate savait bien qu’il était faux, qu’il remettait son masque du consultant rieur, rempli de joie et de bonheur.
« Je peux ? Demanda-t-elle en désignant le banc. »
Il hocha une nouvelle fois la tête.
« Je sais ce que vous ressentez. »
Il grimaça, il détestait cette phrase, encore plus lorsque la personne n’y connaissait vraiment rien et ne pouvait comprendre. Mais pour Kate s’était différent et il l’ignorait.
« Lorsque que j’étais petite, ma mère me disait souvent de ne jamais essayer de comprendre la douleur des autres, surtout lorsqu’on ne l’a pas vécue. Je lui avais demandé pourquoi et elle m’avait répondu en souriant que lorsqu’on a connu cette douleur, on la cache. Personne ne devrait savoir qu’une telle chose nous est arrivée. Que cette douleur ne se comprend pas. »
Lentement, il tourna la tête vers elle et il la vit regarder droit devant elle, ses mains jointent sur ses cuisses, les yeux dans la vague. Elle avait un léger sourire en coin, presque invisible.
« Mais votre douleur je l’a comprends, je l’ai vécue. »
Surpris, il ouvrit la bouche et lui demanda ce qu’il lui était arrivé.
« Ma mère s’est faite assassinée lorsque j’avais 16 ans. J’étais jeune et inconsciente à l’époque. Si bien que le jour de son décès, mon petit monde s’est écroulé, la fatalité des choses m’a frappé en plein visage. Je ne voulais plus vivre, je voulais baisser les bras mais je n’avais pas le droit d’abandonner mon père qui avait besoin de moi. »
Son visage était maintenant durci, ses mains étaient moites sur ses cuisses et ses yeux étaient baissés vers ses pieds.
« J’en ai voulu à la terre entière. Je ne comprenais pas pourquoi ça m’étais arrivé à moi. Je ne comprends toujours pas mais c’est comme ça. J’en ai voulu à mon père, il n’était pour rien mais j’avais besoin d’un responsable, peu importe lequel. C’est après que je me suis rendue compte qu’elle s’était faite assassinée, qu’elle avait été tuée par quelqu’un. Alors enfin, j’en ai voulu au meurtrier. »
Il tourna la tête et prit la même position que la jeune femme à ses côtés. Il soupira de soulagement, il n’était pas le seul à vouloir se venger.
« Et je l’ai tué. »
D’un coup sec, il tourna la tête vers elle. Elle avait tué la personne responsable du meurtre d’une part de sa famille, de son enfance, d’elle. Il la regarda, les yeux écarquillés.
« Et, ça vous a… Soulagé ? Demanda-t-il pour avoir enfin une réponse à sa question.
- Non. »
Il soupira bruyamment.
« Je m’étais dit que le jour où je le retrouverai, je le tuerai et ce poids sur mes épaules disparaîtra, que je respirerai pour une fois correctement et que j’appellerai mon père pour lui dire « Tout est terminé, Papa. Maman peut désormais reposer en paix. » Mais ce ne fut pas le cas, lorsque je lui ai tiré dessus, ma respiration s’est bloquée et les larmes sont montées. Je me suis rendue compte qu’en le tuant, il enfouissait les raisons de l’assassinat de ma mère avec lui, que des questions demeuraient sans réponses. »
Jane la regardait, il ne l’a lâchait pas des yeux, il était suspendu à ses lèvres, attendant impatiemment la suite.
« Mais je ne regrette rien. »
Il ouvrit lentement la bouche, sa gorge était sèche.
« Pourquoi ? »
Elle tourna la tête vers lui et lui adressa un petit sourire. Il remarqua alors les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.
« Parce que ce jour là, j’ai eu le choix. Le choix de sauver une vie, l’une était mon bonheur, ma joie, ma raison d’aller au travail le matin et l’autre mon passé douloureux, les réponses à mes questions, mon bonheur qui ne sera que passager.
- Laquelle avez-vous tué ? Demanda-t-il d’une petite voix.
- Mon passé.
- Et qui est celle que vous avez sauvée ? »
Ses joues prirent une légère teinte rosée et elle lui répondit, un sourire gêné au coin des lèvres.
« Celle de Castle. »
Et à cet instant, elle vit le premier vrai sourire sur le visage du consultant, le premier depuis qu’elle le connaissait. Elle le lui rendit, non sans une once de gêne. Comment ne pas l’être ? Ses sentiments étaient quelque peu mis à nus.
« Je me suis dis que j’avais fais le bon choix. Si j’avais laissé le meurtrier tuer Castle, je connaitrais les réponses, certes, mais après ? A qui est-ce que j’aurais pu exprimer ma joie ? A Castle ? Non, il ne serait plus là. Mon bonheur n’aurait duré qu’un temps, après le manque de Castle se serait fait sentir, serait devenu trop grand, trop important et la douleur de mon passé aurait refait surface. Alors, j’ai fait le bon choix.
- Je suis d’accord. »
Surprise qu’il soit d’accord avec ses propos, elle lui sourit ce qui fit plisser ses jolis yeux de jade, les faisant briller. Une question lui brûlait désormais les lèvres, elle se décida à la poser.
« Et vous, avez-vous réfléchi à votre vengeance ?
- A votre avis ? Aurais-je enlevé mon alliance si je n’y renonçais pas ?
- J’en déduis que vous avez réfléchi et choisi la bonne solution alors, sourit-elle. »
Il hocha la tête et rit légèrement.
« C’est ça. »
Elle lui sourit en retour.
« Mais le fait que Red John détient mon alliance me rend fou de rage. En l’enlevant ça a été une délivrance, certes mais elle m’était liée, le seul lien encore présent entre ma femme et moi. Il n’avait pas le droit de me la prendre.
- Vous avez raison, j’aurais eu la même réaction à votre place. »
Elle ouvrit la fermeture éclair de son gilet sous le regard interrogateur de Jane. Elle plongea sa main dans le col de son pull et elle en sortit un collier avec au bout, l’alliance de sa mère. Elle passa une main dans son cou et détacha le bijou qu’elle fit tomber dans le creux de sa main.
« C’est le seul lien qui me reste avec ma mère. Elle m’avait dit que lorsque je me marierais, elle me donnerait son alliance que je porterais à mon doigt. Elle me l’a fait promettre. Alors, en attendant, comme pour honorer cette promesse, je la garde autour de mon cou. »
Il dévisagea cette jeune femme en face de lui qui se confiait sans vraiment le connaître, qui lui parlait de son passé plutôt commun au sien, qui regardait en souriant la bague dans sa paume, qui honorait la promesse d’une personne disparue. Il dévisageait cette jeune femme extraordinaire en face de lui.
Alors, il se permit de sourire et de poser une main sur le genou du lieutenant, le massant délicatement.
Elle couvrit le bijou de ses doigts et ferma les yeux, deux timides larmes s’échappèrent de ses yeux, une coulant sur son nez pour finir sur le bout et tomber sur sa main. L’autre, traversant sa joue et se faufilant entre ses lèvres tremblantes par le froid et la douleur ravivée.
Sa main dans laquelle se trouvait le bijou se posa sur celle de l’homme qui lui massait gentiment le genou.
Le fait de se confier à quelqu’un qui comprenait et avait vécu la même chose leur avait fait du bien, à tous les deux.
Par ses confessions, une solide amitié venait de se créer.
oOoOoOoOo
Elle parcourra les touches des ses doigts. Elle appuya sur une, le son en sortit instantanément. Elle sourit. Elle appuya sur une deuxième touche, la même chose. Elle finit par jouer, fermant les yeux, savourant le son qu’elle produisait.
Elle ouvrit la bouche et commença à chanter. Cette chanson retraçait tout ce qu’elle avait vécu jusqu’à maintenant. Elle souriait. Elle était heureuse.
Son masque de douleur et de tristesse avait disparu dès que les notes avaient retentis.
Un verre de vodka se trouvait sur le piano, Martha ne lui adressa pas le moindre regard. Une seule larme coula sur son visage souriant.
oOoOoOoOo
Elle grimaça en se tenant l’épaule. Dieu qu’elle avait mal ! Alexis devait lui mettre une main sur la bouche pour l’empêcher de hurler. A la place, elle gémissait de douleur.
Elles étaient cachées dans ce buisson depuis plus d’une demi-heure et aucun bruit aux alentours. Alexis tendit le cou et regarda derrière elles : rien. Elle fronça les sourcils, trouvant ça étrange. Elle enleva sa main de la bouche de Teresa, qui, aussitôt se mordit la lèvre jusqu’au sang pour ne pas hurler.
L’adolescente la regarda, inquiète mais elle devait savoir si la voie était libre. Alors, elle prit dans l’étui du Glock de Teresa le couteau de lancé.
« Je reviens, lui dit-elle. »
Lisbon ne lui répondit que par un hochement de tête. Elle était ailleurs, dans d’autre condition, elle aurait su que ce que faisait la jeune fille était suicidaire mais là, elle pouvait à peine bouger son bras blessé.
Lentement, Alexis se leva, faisant craquer ses articulations au passage. Elle enjamba le buisson, regardant de tous les côtés.
Elle avança lentement, faisant craquer les feuilles. Elle marcha sur une plus grosse brindille qui craqua sous son poids, lui faisant baisser le regard.
C’est à ce moment là qu’elle vit des gouttelettes de sang sur les feuilles mortes, elle fronça les sourcils et continua à avancer, les yeux rivés vers le sol.
Le sang se fit plus important et comme un pressentiment, elle releva la tête. Ce qu’elle vit en face d’elle, la fit hurler de terreur.
Les yeux de Teresa jusque là fermés, s’ouvrirent d’un seul coup.
« Alexis, murmura-t-elle la gorge serrée. »
oOoOoOoOo
Il regardait depuis un bon moment la porte d’entrée du magasin où en était sortit précipitamment Jane suivit de Kate.
« Je me demande ce qu’ils se disent, pensa-t-il. J’aimerais bien savoir les mots qu’elle utilise pour le réconforter. »
Il sourit.
« Beckett sait mieux que personne réconforter les gens. Il faut juste voir comment elle fait avec Alexis. »
Son sourire s’agrandit mais finit par s’estomper petit à petit, réalisant que sa petite fille, sa princesse n’était pas là.
Son petit ange était entre les mains d’un psychopathe doublé d’un tueur en série. Il avait mit sa propre douleur de côté pour soutenir Beckett. Mais, il avait pratiquement finit par oublier que sa princesse n’était plus là, près de lui, assise dans le canapé du salon, observant longuement la rose que lui avait offert Ashley.
Un profond dégoût de lui-même lui monta à la gorge. Il avala difficilement, sa gorge était sèche.
Comment pouvait-il encore sourire, rire, vivre correctement alors que la mort courait probablement après sa fille ? Comment le pouvait-il ? Quel père ferait une chose pareille ?
Il regarda son reflet dans la porte vitrée, il eut envie de tout casser. En cet instant, il ne pouvait même plus se regarder dans un miroir. Il serra les points jusqu’à ce que la jointure de ses doigts devienne blanche. Sa mâchoire se crispa sous le coup de la colère.
Son reflet dans la vitre fut remplacé par le visage souriant de sa petite princesse, lui rappelant quel horrible père il était en cet instant.
Son royaume ne se trouvait plus sous le beau ciel bleu, quelques nuages par ci, par là, des oiseaux chantant dans les arbres, lui, le roi, sur le balcon de son château respirant à plein poumon le bonheur, sa petite princesse près de lui, son bras encerclant ses épaules pour mieux la sentir contre lui.
Non, son château se trouvait sous le ciel gris, les nuages noirs grondant, faisant taire les oiseaux. Lui, le roi, se trouvait sur le balcon, les bras tendu sur le rebord, malheureux comme jamais. Sa princesse avait disparu. Le dragon l’avait emporté de son aile.
Lorsqu’enfin, il la serrera dans ses bras, il repensera à ce que Santayana disait :
« Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre. »
A suivre
Dernière édition par Nono2b le Mar 15 Fév 2011 - 20:24, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
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Re: Vade-Mecum ^
mon commentaire ce trouve sur l'autre fo, mais j'aime toujours autant
Sweetylove30- Red John
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Re: Vade-Mecum ^
Magnifique ce chapitre
J'ai adoré la discussion entre Jane et Beckett, vraiment très émouvante et très bien écrite Et puis ils ne s'étaient pas beaucoup parlé jusqu'à maintenant et j'aime beaucoup le fait qu'ils deviennent amis
La fin aussi est très bien écrite avec Castle
Quand à Alexis, je me demande ce qu'elle a pu voir Et j'espère que Teresa va s'en sortir
VLS VLS
J'ai adoré la discussion entre Jane et Beckett, vraiment très émouvante et très bien écrite Et puis ils ne s'étaient pas beaucoup parlé jusqu'à maintenant et j'aime beaucoup le fait qu'ils deviennent amis
La fin aussi est très bien écrite avec Castle
Quand à Alexis, je me demande ce qu'elle a pu voir Et j'espère que Teresa va s'en sortir
VLS VLS
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Re: Vade-Mecum ^
Merci beaucoup
Comme sur le forum Castle, je vous donne un indice pour ce qui a fait hurler Alexis : Qui a été blessé dernièrement ? (physiquement)
Je ne dirais rien de plus
Comme sur le forum Castle, je vous donne un indice pour ce qui a fait hurler Alexis : Qui a été blessé dernièrement ? (physiquement)
Je ne dirais rien de plus
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
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Re: Vade-Mecum ^
je crois savoir alors je t'envoi mon idee en MP
Sweetylove30- Red John
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Re: Vade-Mecum ^
J'attend le jeudi avec impatience pour avoir la suite de cette fic
c'est toujours aussi prenant
La discussion entre Beckett et Jane est pleine de finesse
Quand à la fin avec Alexis....
Il ne reste plus qu'à patienter jusqu'au prochain chapitre
c'est toujours aussi prenant
La discussion entre Beckett et Jane est pleine de finesse
Quand à la fin avec Alexis....
Il ne reste plus qu'à patienter jusqu'au prochain chapitre
Johel- In Jane we trust
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