Vade-Mecum ^
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Re: Vade-Mecum ^
Merci, merci les filles pour vos commentaires adorables
Je craignais que l'enquête soit un peu trop banale mais apparemment ça vous a plut, je suis contente
@ Love-Story : Va savoir, peut être qu'il l'a reçut dans le cœur
@ Kiffkiff : Ah bah nan, meurt pas maintenant ! Attends au moins la fin de la fic' Ce serait bête sinon J'essaye de faire le plus d'émotions possibles, en fait, je vis ma fic'. Quand un perso' doit être en colère, je le suis, quand il doit être triste, je le suis et ainsi de suite. Chui dingue
La suite et ben... Euh. Ce ne sera pas tout de suite, je suis en week-end là Si, si, j'vous jure. Et je dois faire mes devoirs et tout le tralala
Maiiiiiiis ! J'essayerais de faire le plus vite possible
Je craignais que l'enquête soit un peu trop banale mais apparemment ça vous a plut, je suis contente
@ Love-Story : Va savoir, peut être qu'il l'a reçut dans le cœur
@ Kiffkiff : Ah bah nan, meurt pas maintenant ! Attends au moins la fin de la fic' Ce serait bête sinon J'essaye de faire le plus d'émotions possibles, en fait, je vis ma fic'. Quand un perso' doit être en colère, je le suis, quand il doit être triste, je le suis et ainsi de suite. Chui dingue
La suite et ben... Euh. Ce ne sera pas tout de suite, je suis en week-end là Si, si, j'vous jure. Et je dois faire mes devoirs et tout le tralala
Maiiiiiiis ! J'essayerais de faire le plus vite possible
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Nono2b a écrit:
@ Kiffkiff : Ah bah nan, meurt pas maintenant ! Attends au moins la fin de la fic' Ce serait bête sinon J'essaye de faire le plus d'émotions possibles, en fait, je vis ma fic'. Quand un perso' doit être en colère, je le suis, quand il doit être triste, je le suis et ainsi de suite. Chui dingue
Ok, je vais attendre un peu pour mourir . Nan en fait je vois très bien ce que tu veux dire parce que moi, quand j'écris, je me met aussi tellement dans la peau du personnage que souvent, ensuite, soit je fait la tronche et personne comprend rien à ce qu'il m'arrive, soit je suis limite euphorique et personne n'y comprend rien non plus. Mais des fois c'est le contraire. J'écris des OS parce que j'ai besoin de retranscrire mes émotions, de les faire partager à travers les personnages de The mentalist. Ensuite, quand ce que j'ai écris me convient, ça m'apaise.
kiffkiff- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : jouer de la guitare, écrire des drabbles
Localisation : Chez les ch'tis! :-P
Re: Vade-Mecum ^
kiffkiff a écrit:Nono2b a écrit:
@ Kiffkiff : Ah bah nan, meurt pas maintenant ! Attends au moins la fin de la fic' Ce serait bête sinon J'essaye de faire le plus d'émotions possibles, en fait, je vis ma fic'. Quand un perso' doit être en colère, je le suis, quand il doit être triste, je le suis et ainsi de suite. Chui dingue
Ok, je vais attendre un peu pour mourir . Nan en fait je vois très bien ce que tu veux dire parce que moi, quand j'écris, je me met aussi tellement dans la peau du personnage que souvent, ensuite, soit je fait la tronche et personne comprend rien à ce qu'il m'arrive, soit je suis limite euphorique et personne n'y comprend rien non plus. Mais des fois c'est le contraire. J'écris des OS parce que j'ai besoin de retranscrire mes émotions, de les faire partager à travers les personnages de The mentalist. Ensuite, quand ce que j'ai écris me convient, ça m'apaise.
Je fais exactement pareille !
En ce moment, j'ai un peu le moral dans les chaussettes et j'ai besoin d'écrire et pas qu'un peu peu ! C'est souvent pour ça que mes chapitres peuvent parfois paraître triste ou mélancolique en ce moment Et je m'en excuse
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
S'cusez-moi pour le double-post
Mais voilà la suite, bonne lecture
___________________________________________
Chapitre 22 : Ce que la vérité peut faire.
Il tapa du poing sur le comptoir. On lui avait volé son alliance, l’objet montrant qu’il avait aimé une femme plus que tout.
Il sortit précipitamment du magasin sans le moindre regard aux gens présents. Castle voulut le suivre mais Kate l’arrêta en l’attrapant par le bras. C’était elle qui devait aller lui parler.
Alors, elle sortit en courant du magasin, elle regarda de tous les côtés pour finalement l’apercevoir au loin, donner un grand coup de pied dans les poubelles. Elle le vit passer ses mains sur sa tête et les enfouirent dans ses cheveux, l’air perdu.
Il tourna la tête et dû remarquer le banc qui était à ses côtés. Il s’y assis et repassa ses mains dans ses cheveux en soupirant.
Kate s’avança vers lui timidement.
« Jane ? »
Surpris, il releva d’un seul coup la tête pour rencontrer les yeux remplis de compassion de Beckett. Doucement, il lui sourit.
« Est-ce que ça va ? Demanda-t-elle toujours en s’approchant pour finalement se poster devant lui. »
Il hocha la tête et lui fit de nouveau un sourire. Kate savait bien qu’il était faux, qu’il remettait son masque du consultant rieur, rempli de joie et de bonheur.
« Je peux ? Demanda-t-elle en désignant le banc. »
Il hocha une nouvelle fois la tête.
« Je sais ce que vous ressentez. »
Il grimaça, il détestait cette phrase, encore plus lorsque la personne n’y connaissait vraiment rien et ne pouvait comprendre. Mais pour Kate s’était différent et il l’ignorait.
« Lorsque que j’étais petite, ma mère me disait souvent de ne jamais essayer de comprendre la douleur des autres, surtout lorsqu’on ne l’a pas vécue. Je lui avais demandé pourquoi et elle m’avait répondu en souriant que lorsqu’on a connu cette douleur, on la cache. Personne ne devrait savoir qu’une telle chose nous est arrivée. Que cette douleur ne se comprend pas. »
Lentement, il tourna la tête vers elle et il la vit regarder droit devant elle, ses mains jointent sur ses cuisses, les yeux dans la vague. Elle avait un léger sourire en coin, presque invisible.
« Mais votre douleur je l’a comprends, je l’ai vécue. »
Surpris, il ouvrit la bouche et lui demanda ce qu’il lui était arrivé.
« Ma mère s’est faite assassinée lorsque j’avais 16 ans. J’étais jeune et inconsciente à l’époque. Si bien que le jour de son décès, mon petit monde s’est écroulé, la fatalité des choses m’a frappé en plein visage. Je ne voulais plus vivre, je voulais baisser les bras mais je n’avais pas le droit d’abandonner mon père qui avait besoin de moi. »
Son visage était maintenant durci, ses mains étaient moites sur ses cuisses et ses yeux étaient baissés vers ses pieds.
« J’en ai voulu à la terre entière. Je ne comprenais pas pourquoi ça m’étais arrivé à moi. Je ne comprends toujours pas mais c’est comme ça. J’en ai voulu à mon père, il n’était pour rien mais j’avais besoin d’un responsable, peu importe lequel. C’est après que je me suis rendue compte qu’elle s’était faite assassinée, qu’elle avait été tuée par quelqu’un. Alors enfin, j’en ai voulu au meurtrier. »
Il tourna la tête et prit la même position que la jeune femme à ses côtés. Il soupira de soulagement, il n’était pas le seul à vouloir se venger.
« Et je l’ai tué. »
D’un coup sec, il tourna la tête vers elle. Elle avait tué la personne responsable du meurtre d’une part de sa famille, de son enfance, d’elle. Il la regarda, les yeux écarquillés.
« Et, ça vous a… Soulagé ? Demanda-t-il pour avoir enfin une réponse à sa question.
- Non. »
Il soupira bruyamment.
« Je m’étais dit que le jour où je le retrouverai, je le tuerai et ce poids sur mes épaules disparaîtra, que je respirerai pour une fois correctement et que j’appellerai mon père pour lui dire « Tout est terminé, Papa. Maman peut désormais reposer en paix. » Mais ce ne fut pas le cas, lorsque je lui ai tiré dessus, ma respiration s’est bloquée et les larmes sont montées. Je me suis rendue compte qu’en le tuant, il enfouissait les raisons de l’assassinat de ma mère avec lui, que des questions demeuraient sans réponses. »
Jane la regardait, il ne l’a lâchait pas des yeux, il était suspendu à ses lèvres, attendant impatiemment la suite.
« Mais je ne regrette rien. »
Il ouvrit lentement la bouche, sa gorge était sèche.
« Pourquoi ? »
Elle tourna la tête vers lui et lui adressa un petit sourire. Il remarqua alors les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.
« Parce que ce jour là, j’ai eu le choix. Le choix de sauver une vie, l’une était mon bonheur, ma joie, ma raison d’aller au travail le matin et l’autre mon passé douloureux, les réponses à mes questions, mon bonheur qui ne sera que passager.
- Laquelle avez-vous tué ? Demanda-t-il d’une petite voix.
- Mon passé.
- Et qui est celle que vous avez sauvée ? »
Ses joues prirent une légère teinte rosée et elle lui répondit, un sourire gêné au coin des lèvres.
« Celle de Castle. »
Et à cet instant, elle vit le premier vrai sourire sur le visage du consultant, le premier depuis qu’elle le connaissait. Elle le lui rendit, non sans une once de gêne. Comment ne pas l’être ? Ses sentiments étaient quelque peu mis à nus.
« Je me suis dis que j’avais fais le bon choix. Si j’avais laissé le meurtrier tuer Castle, je connaitrais les réponses, certes, mais après ? A qui est-ce que j’aurais pu exprimer ma joie ? A Castle ? Non, il ne serait plus là. Mon bonheur n’aurait duré qu’un temps, après le manque de Castle se serait fait sentir, serait devenu trop grand, trop important et la douleur de mon passé aurait refait surface. Alors, j’ai fait le bon choix.
- Je suis d’accord. »
Surprise qu’il soit d’accord avec ses propos, elle lui sourit ce qui fit plisser ses jolis yeux de jade, les faisant briller. Une question lui brûlait désormais les lèvres, elle se décida à la poser.
« Et vous, avez-vous réfléchi à votre vengeance ?
- A votre avis ? Aurais-je enlevé mon alliance si je n’y renonçais pas ?
- J’en déduis que vous avez réfléchi et choisi la bonne solution alors, sourit-elle. »
Il hocha la tête et rit légèrement.
« C’est ça. »
Elle lui sourit en retour.
« Mais le fait que Red John détient mon alliance me rend fou de rage. En l’enlevant ça a été une délivrance, certes mais elle m’était liée, le seul lien encore présent entre ma femme et moi. Il n’avait pas le droit de me la prendre.
- Vous avez raison, j’aurais eu la même réaction à votre place. »
Elle ouvrit la fermeture éclair de son gilet sous le regard interrogateur de Jane. Elle plongea sa main dans le col de son pull et elle en sortit un collier avec au bout, l’alliance de sa mère. Elle passa une main dans son cou et détacha le bijou qu’elle fit tomber dans le creux de sa main.
« C’est le seul lien qui me reste avec ma mère. Elle m’avait dit que lorsque je me marierais, elle me donnerait son alliance que je porterais à mon doigt. Elle me l’a fait promettre. Alors, en attendant, comme pour honorer cette promesse, je la garde autour de mon cou. »
Il dévisagea cette jeune femme en face de lui qui se confiait sans vraiment le connaître, qui lui parlait de son passé plutôt commun au sien, qui regardait en souriant la bague dans sa paume, qui honorait la promesse d’une personne disparue. Il dévisageait cette jeune femme extraordinaire en face de lui.
Alors, il se permit de sourire et de poser une main sur le genou du lieutenant, le massant délicatement.
Elle couvrit le bijou de ses doigts et ferma les yeux, deux timides larmes s’échappèrent de ses yeux, une coulant sur son nez pour finir sur le bout et tomber sur sa main. L’autre, traversant sa joue et se faufilant entre ses lèvres tremblantes par le froid et la douleur ravivée.
Sa main dans laquelle se trouvait le bijou se posa sur celle de l’homme qui lui massait gentiment le genou.
Le fait de se confier à quelqu’un qui comprenait et avait vécu la même chose leur avait fait du bien, à tous les deux.
Par ses confessions, une solide amitié venait de se créer.
Elle parcourra les touches des ses doigts. Elle appuya sur une, le son en sortit instantanément. Elle sourit. Elle appuya sur une deuxième touche, la même chose. Elle finit par jouer, fermant les yeux, savourant le son qu’elle produisait.
Elle ouvrit la bouche et commença à chanter. Cette chanson retraçait tout ce qu’elle avait vécu jusqu’à maintenant. Elle souriait. Elle était heureuse.
Son masque de douleur et de tristesse avait disparu dès que les notes avaient retentis.
Un verre de vodka se trouvait sur le piano, Martha ne lui adressa pas le moindre regard. Une seule larme coula sur son visage souriant.
Elle grimaça en se tenant l’épaule. Dieu qu’elle avait mal ! Alexis devait lui mettre une main sur la bouche pour l’empêcher de hurler. A la place, elle gémissait de douleur.
Elles étaient cachées dans ce buisson depuis plus d’une demi-heure et aucun bruit aux alentours. Alexis tendit le cou et regarda derrière elles : rien. Elle fronça les sourcils, trouvant ça étrange. Elle enleva sa main de la bouche de Teresa, qui, aussitôt se mordit la lèvre jusqu’au sang pour ne pas hurler.
L’adolescente la regarda, inquiète mais elle devait savoir si la voie était libre. Alors, elle prit dans l’étui du Glock de Teresa le couteau de lancé.
« Je reviens, lui dit-elle. »
Lisbon ne lui répondit que par un hochement de tête. Elle était ailleurs, dans d’autre condition, elle aurait su que ce que faisait la jeune fille était suicidaire mais là, elle pouvait à peine bouger son bras blessé.
Lentement, Alexis se leva, faisant craquer ses articulations au passage. Elle enjamba le buisson, regardant de tous les côtés.
Elle avança lentement, faisant craquer les feuilles. Elle marcha sur une plus grosse brindille qui craqua sous son poids, lui faisant baisser le regard.
C’est à ce moment là qu’elle vit des gouttelettes de sang sur les feuilles mortes, elle fronça les sourcils et continua à avancer, les yeux rivés vers le sol.
Le sang se fit plus important et comme un pressentiment, elle releva la tête. Ce qu’elle vit en face d’elle, la fit hurler de terreur.
Les yeux de Teresa jusque là fermés, s’ouvrirent d’un seul coup.
« Alexis, murmura-t-elle la gorge serrée. »
Il regardait depuis un bon moment la porte d’entrée du magasin où en était sortit précipitamment Jane suivit de Kate.
« Je me demande ce qu’ils se disent, pensa-t-il. J’aimerais bien savoir les mots qu’elle utilise pour le réconforter. »
Il sourit.
« Beckett sait mieux que personne réconforter les gens. Il faut juste voir comment elle fait avec Alexis. »
Son sourire s’agrandit mais finit par s’estomper petit à petit, réalisant que sa petite fille, sa princesse n’était pas là.
Son petit ange était entre les mains d’un psychopathe doublé d’un tueur en série. Il avait mit sa propre douleur de côté pour soutenir Beckett. Mais, il avait pratiquement finit par oublier que sa princesse n’était plus là, près de lui, assise dans le canapé du salon, observant longuement la rose que lui avait offert Ashley.
Un profond dégoût de lui-même lui monta à la gorge. Il avala difficilement, sa gorge était sèche.
Comment pouvait-il encore sourire, rire, vivre correctement alors que la mort courait probablement après sa fille ? Comment le pouvait-il ? Quel père ferait une chose pareille ?
Il regarda son reflet dans la porte vitrée, il eut envie de tout casser. En cet instant, il ne pouvait même plus se regarder dans un miroir. Il serra les points jusqu’à ce que la jointure de ses doigts devienne blanche. Sa mâchoire se crispa sous le coup de la colère.
Son reflet dans la vitre fut remplacé par le visage souriant de sa petite princesse, lui rappelant quel horrible père il était en cet instant.
Son royaume ne se trouvait plus sous le beau ciel bleu, quelques nuages par ci, par là, des oiseaux chantant dans les arbres, lui, le roi, sur le balcon de son château respirant à plein poumon le bonheur, sa petite princesse près de lui, son bras encerclant ses épaules pour mieux la sentir contre lui.
Non, son château se trouvait sous le ciel gris, les nuages noirs grondant, faisant taire les oiseaux. Lui, le roi, se trouvait sur le balcon, les bras tendu sur le rebord, malheureux comme jamais. Sa princesse avait disparu. Le dragon l’avait emporté de son aile.
Lorsqu’enfin, il la serrera dans ses bras, il repensera à ce que Santayana disait :
« Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre. »
Mais voilà la suite, bonne lecture
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Chapitre 22 : Ce que la vérité peut faire.
Il tapa du poing sur le comptoir. On lui avait volé son alliance, l’objet montrant qu’il avait aimé une femme plus que tout.
Il sortit précipitamment du magasin sans le moindre regard aux gens présents. Castle voulut le suivre mais Kate l’arrêta en l’attrapant par le bras. C’était elle qui devait aller lui parler.
Alors, elle sortit en courant du magasin, elle regarda de tous les côtés pour finalement l’apercevoir au loin, donner un grand coup de pied dans les poubelles. Elle le vit passer ses mains sur sa tête et les enfouirent dans ses cheveux, l’air perdu.
Il tourna la tête et dû remarquer le banc qui était à ses côtés. Il s’y assis et repassa ses mains dans ses cheveux en soupirant.
Kate s’avança vers lui timidement.
« Jane ? »
Surpris, il releva d’un seul coup la tête pour rencontrer les yeux remplis de compassion de Beckett. Doucement, il lui sourit.
« Est-ce que ça va ? Demanda-t-elle toujours en s’approchant pour finalement se poster devant lui. »
Il hocha la tête et lui fit de nouveau un sourire. Kate savait bien qu’il était faux, qu’il remettait son masque du consultant rieur, rempli de joie et de bonheur.
« Je peux ? Demanda-t-elle en désignant le banc. »
Il hocha une nouvelle fois la tête.
« Je sais ce que vous ressentez. »
Il grimaça, il détestait cette phrase, encore plus lorsque la personne n’y connaissait vraiment rien et ne pouvait comprendre. Mais pour Kate s’était différent et il l’ignorait.
« Lorsque que j’étais petite, ma mère me disait souvent de ne jamais essayer de comprendre la douleur des autres, surtout lorsqu’on ne l’a pas vécue. Je lui avais demandé pourquoi et elle m’avait répondu en souriant que lorsqu’on a connu cette douleur, on la cache. Personne ne devrait savoir qu’une telle chose nous est arrivée. Que cette douleur ne se comprend pas. »
Lentement, il tourna la tête vers elle et il la vit regarder droit devant elle, ses mains jointent sur ses cuisses, les yeux dans la vague. Elle avait un léger sourire en coin, presque invisible.
« Mais votre douleur je l’a comprends, je l’ai vécue. »
Surpris, il ouvrit la bouche et lui demanda ce qu’il lui était arrivé.
« Ma mère s’est faite assassinée lorsque j’avais 16 ans. J’étais jeune et inconsciente à l’époque. Si bien que le jour de son décès, mon petit monde s’est écroulé, la fatalité des choses m’a frappé en plein visage. Je ne voulais plus vivre, je voulais baisser les bras mais je n’avais pas le droit d’abandonner mon père qui avait besoin de moi. »
Son visage était maintenant durci, ses mains étaient moites sur ses cuisses et ses yeux étaient baissés vers ses pieds.
« J’en ai voulu à la terre entière. Je ne comprenais pas pourquoi ça m’étais arrivé à moi. Je ne comprends toujours pas mais c’est comme ça. J’en ai voulu à mon père, il n’était pour rien mais j’avais besoin d’un responsable, peu importe lequel. C’est après que je me suis rendue compte qu’elle s’était faite assassinée, qu’elle avait été tuée par quelqu’un. Alors enfin, j’en ai voulu au meurtrier. »
Il tourna la tête et prit la même position que la jeune femme à ses côtés. Il soupira de soulagement, il n’était pas le seul à vouloir se venger.
« Et je l’ai tué. »
D’un coup sec, il tourna la tête vers elle. Elle avait tué la personne responsable du meurtre d’une part de sa famille, de son enfance, d’elle. Il la regarda, les yeux écarquillés.
« Et, ça vous a… Soulagé ? Demanda-t-il pour avoir enfin une réponse à sa question.
- Non. »
Il soupira bruyamment.
« Je m’étais dit que le jour où je le retrouverai, je le tuerai et ce poids sur mes épaules disparaîtra, que je respirerai pour une fois correctement et que j’appellerai mon père pour lui dire « Tout est terminé, Papa. Maman peut désormais reposer en paix. » Mais ce ne fut pas le cas, lorsque je lui ai tiré dessus, ma respiration s’est bloquée et les larmes sont montées. Je me suis rendue compte qu’en le tuant, il enfouissait les raisons de l’assassinat de ma mère avec lui, que des questions demeuraient sans réponses. »
Jane la regardait, il ne l’a lâchait pas des yeux, il était suspendu à ses lèvres, attendant impatiemment la suite.
« Mais je ne regrette rien. »
Il ouvrit lentement la bouche, sa gorge était sèche.
« Pourquoi ? »
Elle tourna la tête vers lui et lui adressa un petit sourire. Il remarqua alors les larmes qui perlaient au coin de ses yeux.
« Parce que ce jour là, j’ai eu le choix. Le choix de sauver une vie, l’une était mon bonheur, ma joie, ma raison d’aller au travail le matin et l’autre mon passé douloureux, les réponses à mes questions, mon bonheur qui ne sera que passager.
- Laquelle avez-vous tué ? Demanda-t-il d’une petite voix.
- Mon passé.
- Et qui est celle que vous avez sauvée ? »
Ses joues prirent une légère teinte rosée et elle lui répondit, un sourire gêné au coin des lèvres.
« Celle de Castle. »
Et à cet instant, elle vit le premier vrai sourire sur le visage du consultant, le premier depuis qu’elle le connaissait. Elle le lui rendit, non sans une once de gêne. Comment ne pas l’être ? Ses sentiments étaient quelque peu mis à nus.
« Je me suis dis que j’avais fais le bon choix. Si j’avais laissé le meurtrier tuer Castle, je connaitrais les réponses, certes, mais après ? A qui est-ce que j’aurais pu exprimer ma joie ? A Castle ? Non, il ne serait plus là. Mon bonheur n’aurait duré qu’un temps, après le manque de Castle se serait fait sentir, serait devenu trop grand, trop important et la douleur de mon passé aurait refait surface. Alors, j’ai fait le bon choix.
- Je suis d’accord. »
Surprise qu’il soit d’accord avec ses propos, elle lui sourit ce qui fit plisser ses jolis yeux de jade, les faisant briller. Une question lui brûlait désormais les lèvres, elle se décida à la poser.
« Et vous, avez-vous réfléchi à votre vengeance ?
- A votre avis ? Aurais-je enlevé mon alliance si je n’y renonçais pas ?
- J’en déduis que vous avez réfléchi et choisi la bonne solution alors, sourit-elle. »
Il hocha la tête et rit légèrement.
« C’est ça. »
Elle lui sourit en retour.
« Mais le fait que Red John détient mon alliance me rend fou de rage. En l’enlevant ça a été une délivrance, certes mais elle m’était liée, le seul lien encore présent entre ma femme et moi. Il n’avait pas le droit de me la prendre.
- Vous avez raison, j’aurais eu la même réaction à votre place. »
Elle ouvrit la fermeture éclair de son gilet sous le regard interrogateur de Jane. Elle plongea sa main dans le col de son pull et elle en sortit un collier avec au bout, l’alliance de sa mère. Elle passa une main dans son cou et détacha le bijou qu’elle fit tomber dans le creux de sa main.
« C’est le seul lien qui me reste avec ma mère. Elle m’avait dit que lorsque je me marierais, elle me donnerait son alliance que je porterais à mon doigt. Elle me l’a fait promettre. Alors, en attendant, comme pour honorer cette promesse, je la garde autour de mon cou. »
Il dévisagea cette jeune femme en face de lui qui se confiait sans vraiment le connaître, qui lui parlait de son passé plutôt commun au sien, qui regardait en souriant la bague dans sa paume, qui honorait la promesse d’une personne disparue. Il dévisageait cette jeune femme extraordinaire en face de lui.
Alors, il se permit de sourire et de poser une main sur le genou du lieutenant, le massant délicatement.
Elle couvrit le bijou de ses doigts et ferma les yeux, deux timides larmes s’échappèrent de ses yeux, une coulant sur son nez pour finir sur le bout et tomber sur sa main. L’autre, traversant sa joue et se faufilant entre ses lèvres tremblantes par le froid et la douleur ravivée.
Sa main dans laquelle se trouvait le bijou se posa sur celle de l’homme qui lui massait gentiment le genou.
Le fait de se confier à quelqu’un qui comprenait et avait vécu la même chose leur avait fait du bien, à tous les deux.
Par ses confessions, une solide amitié venait de se créer.
oOoOoOoOo
Elle parcourra les touches des ses doigts. Elle appuya sur une, le son en sortit instantanément. Elle sourit. Elle appuya sur une deuxième touche, la même chose. Elle finit par jouer, fermant les yeux, savourant le son qu’elle produisait.
Elle ouvrit la bouche et commença à chanter. Cette chanson retraçait tout ce qu’elle avait vécu jusqu’à maintenant. Elle souriait. Elle était heureuse.
Son masque de douleur et de tristesse avait disparu dès que les notes avaient retentis.
Un verre de vodka se trouvait sur le piano, Martha ne lui adressa pas le moindre regard. Une seule larme coula sur son visage souriant.
oOoOoOoOo
Elle grimaça en se tenant l’épaule. Dieu qu’elle avait mal ! Alexis devait lui mettre une main sur la bouche pour l’empêcher de hurler. A la place, elle gémissait de douleur.
Elles étaient cachées dans ce buisson depuis plus d’une demi-heure et aucun bruit aux alentours. Alexis tendit le cou et regarda derrière elles : rien. Elle fronça les sourcils, trouvant ça étrange. Elle enleva sa main de la bouche de Teresa, qui, aussitôt se mordit la lèvre jusqu’au sang pour ne pas hurler.
L’adolescente la regarda, inquiète mais elle devait savoir si la voie était libre. Alors, elle prit dans l’étui du Glock de Teresa le couteau de lancé.
« Je reviens, lui dit-elle. »
Lisbon ne lui répondit que par un hochement de tête. Elle était ailleurs, dans d’autre condition, elle aurait su que ce que faisait la jeune fille était suicidaire mais là, elle pouvait à peine bouger son bras blessé.
Lentement, Alexis se leva, faisant craquer ses articulations au passage. Elle enjamba le buisson, regardant de tous les côtés.
Elle avança lentement, faisant craquer les feuilles. Elle marcha sur une plus grosse brindille qui craqua sous son poids, lui faisant baisser le regard.
C’est à ce moment là qu’elle vit des gouttelettes de sang sur les feuilles mortes, elle fronça les sourcils et continua à avancer, les yeux rivés vers le sol.
Le sang se fit plus important et comme un pressentiment, elle releva la tête. Ce qu’elle vit en face d’elle, la fit hurler de terreur.
Les yeux de Teresa jusque là fermés, s’ouvrirent d’un seul coup.
« Alexis, murmura-t-elle la gorge serrée. »
oOoOoOoOo
Il regardait depuis un bon moment la porte d’entrée du magasin où en était sortit précipitamment Jane suivit de Kate.
« Je me demande ce qu’ils se disent, pensa-t-il. J’aimerais bien savoir les mots qu’elle utilise pour le réconforter. »
Il sourit.
« Beckett sait mieux que personne réconforter les gens. Il faut juste voir comment elle fait avec Alexis. »
Son sourire s’agrandit mais finit par s’estomper petit à petit, réalisant que sa petite fille, sa princesse n’était pas là.
Son petit ange était entre les mains d’un psychopathe doublé d’un tueur en série. Il avait mit sa propre douleur de côté pour soutenir Beckett. Mais, il avait pratiquement finit par oublier que sa princesse n’était plus là, près de lui, assise dans le canapé du salon, observant longuement la rose que lui avait offert Ashley.
Un profond dégoût de lui-même lui monta à la gorge. Il avala difficilement, sa gorge était sèche.
Comment pouvait-il encore sourire, rire, vivre correctement alors que la mort courait probablement après sa fille ? Comment le pouvait-il ? Quel père ferait une chose pareille ?
Il regarda son reflet dans la porte vitrée, il eut envie de tout casser. En cet instant, il ne pouvait même plus se regarder dans un miroir. Il serra les points jusqu’à ce que la jointure de ses doigts devienne blanche. Sa mâchoire se crispa sous le coup de la colère.
Son reflet dans la vitre fut remplacé par le visage souriant de sa petite princesse, lui rappelant quel horrible père il était en cet instant.
Son royaume ne se trouvait plus sous le beau ciel bleu, quelques nuages par ci, par là, des oiseaux chantant dans les arbres, lui, le roi, sur le balcon de son château respirant à plein poumon le bonheur, sa petite princesse près de lui, son bras encerclant ses épaules pour mieux la sentir contre lui.
Non, son château se trouvait sous le ciel gris, les nuages noirs grondant, faisant taire les oiseaux. Lui, le roi, se trouvait sur le balcon, les bras tendu sur le rebord, malheureux comme jamais. Sa princesse avait disparu. Le dragon l’avait emporté de son aile.
Lorsqu’enfin, il la serrera dans ses bras, il repensera à ce que Santayana disait :
« Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre. »
A suivre
Dernière édition par Nono2b le Mar 15 Fév 2011 - 20:24, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
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Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
mon commentaire ce trouve sur l'autre fo, mais j'aime toujours autant
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Vade-Mecum ^
Magnifique ce chapitre
J'ai adoré la discussion entre Jane et Beckett, vraiment très émouvante et très bien écrite Et puis ils ne s'étaient pas beaucoup parlé jusqu'à maintenant et j'aime beaucoup le fait qu'ils deviennent amis
La fin aussi est très bien écrite avec Castle
Quand à Alexis, je me demande ce qu'elle a pu voir Et j'espère que Teresa va s'en sortir
VLS VLS
J'ai adoré la discussion entre Jane et Beckett, vraiment très émouvante et très bien écrite Et puis ils ne s'étaient pas beaucoup parlé jusqu'à maintenant et j'aime beaucoup le fait qu'ils deviennent amis
La fin aussi est très bien écrite avec Castle
Quand à Alexis, je me demande ce qu'elle a pu voir Et j'espère que Teresa va s'en sortir
VLS VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
Merci beaucoup
Comme sur le forum Castle, je vous donne un indice pour ce qui a fait hurler Alexis : Qui a été blessé dernièrement ? (physiquement)
Je ne dirais rien de plus
Comme sur le forum Castle, je vous donne un indice pour ce qui a fait hurler Alexis : Qui a été blessé dernièrement ? (physiquement)
Je ne dirais rien de plus
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
je crois savoir alors je t'envoi mon idee en MP
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Vade-Mecum ^
J'attend le jeudi avec impatience pour avoir la suite de cette fic
c'est toujours aussi prenant
La discussion entre Beckett et Jane est pleine de finesse
Quand à la fin avec Alexis....
Il ne reste plus qu'à patienter jusqu'au prochain chapitre
c'est toujours aussi prenant
La discussion entre Beckett et Jane est pleine de finesse
Quand à la fin avec Alexis....
Il ne reste plus qu'à patienter jusqu'au prochain chapitre
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
Merci beaucoup pour vos commentaires
Voilà la suite que je viens de termine, il y a peut être quelques incohérences alors dîtes-le moi
Bonne lecture
_______________________________
Chapitre 23 : Dans un élan d'espoir.
Tétanisée, c’est ce qu’elle était. Elle regardait des yeux écarquillés et terrorisés l’homme devant elle. Un sourire malsain apparût sur le visage taché de sang du tueur en série.
Il avança légèrement en boitant, le couteau dans sa cuisse l’empêchant de marcher correctement. La jeune fille ne réagissait toujours pas, elle n’osait pas. Son souffle se fit saccadé, sa poitrine se soulevant bien plus vite qu’habituellement. Elle tremblait. Elle ferma les yeux, se persuadant que ce n’était qu’un horrible que cauchemar et qu’en les rouvrant, elle se trouverait dans son lit, en sueur, serrant de toute ses forces ses malheureux draps.
Mais lorsqu’elle ouvrit les yeux, ne fut pas le cas. Elle était toujours dans la forêt mais le tueur n’était plus devant elle. C’est alors qu’elle sentit un bras entourer sa gorge. Instinctivement, elle mit ses mains sur l’avant-bras autour de son cou dans un élan d’espoir.
Elle ferma une nouvelle fois les yeux et avala difficilement sa salive. Le sourire malsain de Red John s’agrandit, il resserra son étreinte autour du coup de la jeune fille.
Elle sentit ses joues s’enflammer, elle commençait à manquer d’air. Elle agrippa un peu plus fort le bras autour de son cou et tenta de s’en défaire. En retour, le bras serra un peu plus fort, la faisant gémir.
Elle baissa légèrement sa tête, mettant sa bouche à la hauteur de l’avant-bras. Dans un élan d’espoir, elle le mordit de toutes ses forces.
Automatiquement, Red John la lâcha dans un hurlement, lui permettant de prendre une grande bouffée d’air. L’oxygène passa dans ses poumons, les brûlants au passage et elle se sentit revivre. Deux timides larmes de douleur s’échappèrent de ses paupières et glissèrent sur ses joues.
Elle se retourna et fit face au meurtrier. Voyant qu’il se tenait le bras entre ses jambes, elle remarqua le couteau.
Lentement, elle leva sa jambe et donna un gros coup de pieds dans celle blessée du tueur qui hurla de douleur.
Sous la violence du coup, il tomba à la renverse, se qui permit à la jeune fille de s’enfuir à toutes jambes.
Dans un élan d’espoir, elle courra sans un regard derrière elle.
Elle se leva d’un bond. Le cri de l’adolescente résonnait encore dans ses oreilles, comme un écho qui ne s’arrête jamais.
Sa mâchoire se serra inconsciemment et ses yeux s’assombrirent. Elle enjamba le petit buisson et grimaça lorsque son bras bougea malgré elle.
Un cri masculin retentit dans forêt silencieuse.
Elle marcha à la hâte puis au bout de plusieurs secondes, elle entendit des pas, pressés eux aussi. Machinalement, elle se mit en position de combat : les jambes légèrement écartées pour être plus stable, son bras blessé le long de son corps, tendit que l’autre tenait son épaule.
Son visage marquant la douleur qu’elle ressentait fut remplacé par un visage dur, montrant aucune émotion.
Les pas se rapprochèrent, une respiration saccadée se fit entendre, un souffle de terreur peu après. Teresa fronça les sourcils.
Alexis apparût dans son champ de vision et automatiquement son visage se fit plus doux. L’adolescente se rapprocha encore un peu et elle put voir son visage ravagé par les larmes et cette lueur de détresse dans ses yeux bleus. Elle avait peur, très peur, trop peur.
« Teresa, cours ! Hurla la jeune fille à l’agent en l’apercevant. »
Sans comprendre, elle se mit à courir à son tour aux côtés d’Alexis. Dans un élan d’espoir, elle attrapa la main de l’adolescente.
Le froid s’engouffra dans son écharpe, la faisant frissonner. Elle fourra son visage dans le tissu autour de son cou et souffla dedans. Sa main était toujours sur celle de Jane, elle était glacée, celle du consultant était chaude. La seule source de chaleur présente autour d’elle.
« Comment fait-il pour avoir les mains aussi chaudes ! Pensa-t-elle en la serrant un peu plus fort. »
Comme s’il avait entendu ses prières silencieuses, il prit les deux mains de la jeune femme dans les siennes et les frotta, les réchauffant au passage.
« Ne dit-on pas « main froide, cœur chaud » ? Mon cœur est loin d’être chaud, lui dit-il dans un sourire triste.
- Vous n’avez aucune raison de le penser froid désormais, lui rappela-t-elle en parlant dans son écharpe.
- C’est vrai. »
Elle lui sourit, faisant légèrement sortir son visage de son écharpe. Une nouvelle brise s’engouffra dans son cou, elle frissonna de nouveau et remit son visage dans son tissu, ce qui soutira un léger rire de la part de Jane.
« En même temps, vous avez l’air plutôt frileuse. »
En échange, il reçut un magnifique regard noir.
« Je ne suis pas frileuse, je n’ai pas le froid, c’est différent. »
Il sourit et s’en prévenir, se leva. Il se frotta le pantalon comme pour enlever la poussière et tendit une main vers Kate.
« Allez venez, on a une affaire à résoudre. »
Elle sourit et prit la main devant elle. Ils se dirigèrent côte-à-côte vers le magasin d’instruments de musique.
« Mais où est-ce qu’ils sont ? Demanda Castle pour la centième fois.
- Aucune idée mais ils ne vont surement pas tarder, lui dit Esposito. »
L’écrivain acquiesça d’un signe de tête et se retourna vers le vieil homme.
« C’est tout ce que notre inconnu vous a dit ?
- Non, commença le vieil homme. Il m’a donné ceci, dit-il en fouillant dans ses affaires. »
Le vendeur finit par tendre une enveloppe à Castle. Un petit smiley se trouvait à la place du timbre. Il commença à l’ouvrir avec impatience.
Fronçant les sourcils, il regarda à l’intérieur et en sortit une photo. La cloche au dessus de la porte retentit, Kate et Jane étaient rentrés dans le magasin.
Beckett se dirigea automatiquement vers Castle, elle posa une main sur son bras.
« Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-elle en désignant l’enveloppe d’un signe de tête. »
Pour toute réponse, il donne la photo au lieutenant qui la regarda attentivement, sa ride du lion bien présente à cet instant.
Elle soupira de frustration, ce tueur était fort, très fort. Tous les moyens étaient bons pour narguer Jane. Elle ferma les yeux et se passa une main sur le visage.
En se mordant la lèvre inférieure, elle tendit la photo à l’ancien médium qui la prit sans rien ajouter. Lorsqu’il vit de quoi il s’agissait, il serra les poings.
« C’est mon alliance, déclara-t-il enfin. Cet enfoiré a prit mon alliance en photo !
- Je sais, mais voyant qu’il serrait les poings, elle tenta de le rassurer. Ne vous inquiétez pas, on va l’attraper et il ira derrière les barreaux. »
Il acquiesça d’un timide signe de tête, un léger sourire naquit sur ses lèvres en se souvenant que Lisbon lui disait souvent ce genre de choses.
« On y va, déclara Kate. Merci encore monsieur.
- Je vous en prie. »
Et ils partirent pour le commissariat.
« Qu’est-ce qu’on sait d’autre sur lui ?
- Mmh, murmura Ryan en lisant attentivement le dossier. Apparemment, le décès de sa femme l’a anéantit, il a démissionné deux mois plus tard.
- Son travail devait lui rappeler son épouse, tenta Grace.
- Probablement parce qu’il a trouvé un petit job en tant que gardien. Il surveillait une forêt qui a été fermé il y a peu.
- Pourquoi a-t-elle fermée ?
- Trop éloignée de la ville et trop dangereuse, lui répondit Ryan les yeux toujours river sur le dossier.
- Dangereuse ? En quoi ?
- Des animaux sauvages. Des enfants ont été blessés par des renards, si mes souvenirs sont bons. »
Un ange passa, personne n’avait rien à dire. Ils n’avançaient en rien, ils avaient juste l’impression de relire le dossier. C’est Rigsby qui brisa le silence avec une question totalement inutile.
« Elle était bien cette forêt ? Demanda Rigsby.
- Oui, elle est surtout immense, impossible de si retrouver sans guide. »
Castle avait les yeux rivés sur la photo qu’il tenait dans les mains, cherchant le moindre petit indice pouvant faire avancer l’enquête. La musique de l’ascenseur l’empêchait de se concentrer et il soupira d’énervement pour la cinquième fois, ce qui soutira une question de la part de Beckett.
« Castle, tout va bien ?
- Oui, oui. Je cherche un indice.
- Et ? Demanda-t-elle soudainement plus intéressée.
- Bah, je n’trouve rien, dit-il avec une moue enfantine. »
Kate leva les yeux au ciel et un sourire naquit sur ses lèvres. Castle sourit à son tour en la voyant faire. Les portes s’ouvrirent, les faisant revenir sur terre, Kate fit disparaître son sourire et son visage devint grave, elle remettait son masque du flic dure et froide. Castle soupira et secoua la tête, elle ne changera jamais.
« Alors, vous avez trouvé quelque chose les gars ? Demanda-t-elle en entrant dans la salle où se trouvaient ses collègues.
- Rien d’intéressant, on a, en gros, relu le dossier. Et vous ? »
Kate lui résuma les trouvailles, les trois agents étaient suspendus à ses lèvres.
« Je peux voir la photo ? Demanda Ryan. »
Beckett acquiesça d’un signe de tête et lui tendit ladite photo.
« L’alliance est posée sur des feuilles mortes, c’est probablement une mise en scène, un indice, lui dit Jane en se rapprochant. »
Les yeux de Ryan s’écarquillèrent d’un seul coup. Il se précipita vers le dossier d’Alex Keenan qu’il avait laissé sur le bureau et l’ouvrit, le feuilletant rapidement. Une fois à la bonne page, il fit glisser son doigt le long de la feuille et une fois l’information recherchée, il frappa la page de son index en signe de victoire.
« J’ai vu toute à l’heure qu’Alex Keenan avait démissionné deux mois après le décès de sa femme. Son boulot devait lui rappeler son épouse comme l’a dit VanPelt.
- Ryan ! Ordonna Beckett.
- Oui, oui, j’y viens. Il a eu envie de changer d’air, il est venu à New York et il c’est trouvé un petit job en tant que gardien d’une certaine forêt mais, devinez quoi ?
- Quoi ?! Demandèrent les concernés.
- La forêt où il travaillait a fermé. Il faisait guide aussi, il connait cette forêt par cœur ! »
Il n’en fallut pas plus à Beckett pour qu’elle s’élance dans le couloir, se dirigeant vers le bureau du capitaine. Une fois dans le couloir, elle sentit une main la retenir par le bras, elle se retourna d’un seul coup.
« Quoi, Castle ?! Demanda-t-elle furieuse.
- Kate, vous êtes sure que c’est lui ? Vous êtes sure que c’est Red John ?
- Je n’en sais rien, Castle mais je suis prête à tout tenter pour les retrouver, lui dit-elle en s’adoucissant. »
Elle faisait complètement face à Castle désormais, elle avait un petit sourire victorieux au coin des lèvres.
« J’ai un bon pressentiment, Castle, dit-elle en souriant de toute ses dents. Cette fois, c’est la bonne. Je vous le jure, Rick. »
Elle tapota la joue rugueuse de Castle et se retourna, se dirigeant une nouvelle fois vers le bureau du capitaine, son sourire victorieux, ne la quittant plus.
Elles couraient toujours, difficilement mais elles couraient. Leur souffle se faisait de plus en plus haletant. Elles allaient bientôt s’écrouler si elles continuaient ainsi.
Une drôle d’odeur parvint aux narines de Teresa qui s’arrêta pour mieux la sentir.
« Teresa, qu’est-ce que vous faites ? Il faut partir, paniqua la jeune fille. »
Elle lui intima de se taire en mettant un doigt sur sa bouche et lui désigna son oreille. Alexis fronça les sourcils mais comme lui demandait Teresa, elle se mit à écouter attentivement le silence qui les entourait.
« Vous entendez quelque chose de spécial ? Chuchota l’adolescente.
- Chut. »
Elle se pinça les lèvres. Une étrange odeur parvint à ses narines à elle aussi. Elle fronça les sourcils ne la connaissant pas.
« Teresa, est-ce que vous sentez ça ? Lui demanda-t-elle en murmurant.
- Toi aussi tu sens cette drôle d’odeur ? »
La jeune fille acquiesça de la tête et se remit à renifler, levant le menton vers le ciel. Soudainement, les yeux de Teresa devinrent ronds comme des soucoupes et sa respiration se coupa. Son cœur battait la chamade, il tambourinait dans sa poitrine, elle avait peur qu’il s’échappe de son corps.
« Cette odeur… C’est de l’essence, murmura-t-elle dans un souffle. »
La respiration de l’adolescente se coupa en entendant Teresa.
« On est fichu, pensa-t-elle. »
Voilà la suite que je viens de termine, il y a peut être quelques incohérences alors dîtes-le moi
Bonne lecture
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Chapitre 23 : Dans un élan d'espoir.
Tétanisée, c’est ce qu’elle était. Elle regardait des yeux écarquillés et terrorisés l’homme devant elle. Un sourire malsain apparût sur le visage taché de sang du tueur en série.
Il avança légèrement en boitant, le couteau dans sa cuisse l’empêchant de marcher correctement. La jeune fille ne réagissait toujours pas, elle n’osait pas. Son souffle se fit saccadé, sa poitrine se soulevant bien plus vite qu’habituellement. Elle tremblait. Elle ferma les yeux, se persuadant que ce n’était qu’un horrible que cauchemar et qu’en les rouvrant, elle se trouverait dans son lit, en sueur, serrant de toute ses forces ses malheureux draps.
Mais lorsqu’elle ouvrit les yeux, ne fut pas le cas. Elle était toujours dans la forêt mais le tueur n’était plus devant elle. C’est alors qu’elle sentit un bras entourer sa gorge. Instinctivement, elle mit ses mains sur l’avant-bras autour de son cou dans un élan d’espoir.
Elle ferma une nouvelle fois les yeux et avala difficilement sa salive. Le sourire malsain de Red John s’agrandit, il resserra son étreinte autour du coup de la jeune fille.
Elle sentit ses joues s’enflammer, elle commençait à manquer d’air. Elle agrippa un peu plus fort le bras autour de son cou et tenta de s’en défaire. En retour, le bras serra un peu plus fort, la faisant gémir.
Elle baissa légèrement sa tête, mettant sa bouche à la hauteur de l’avant-bras. Dans un élan d’espoir, elle le mordit de toutes ses forces.
Automatiquement, Red John la lâcha dans un hurlement, lui permettant de prendre une grande bouffée d’air. L’oxygène passa dans ses poumons, les brûlants au passage et elle se sentit revivre. Deux timides larmes de douleur s’échappèrent de ses paupières et glissèrent sur ses joues.
Elle se retourna et fit face au meurtrier. Voyant qu’il se tenait le bras entre ses jambes, elle remarqua le couteau.
Lentement, elle leva sa jambe et donna un gros coup de pieds dans celle blessée du tueur qui hurla de douleur.
Sous la violence du coup, il tomba à la renverse, se qui permit à la jeune fille de s’enfuir à toutes jambes.
Dans un élan d’espoir, elle courra sans un regard derrière elle.
oOoOoOoOo
Elle se leva d’un bond. Le cri de l’adolescente résonnait encore dans ses oreilles, comme un écho qui ne s’arrête jamais.
Sa mâchoire se serra inconsciemment et ses yeux s’assombrirent. Elle enjamba le petit buisson et grimaça lorsque son bras bougea malgré elle.
Un cri masculin retentit dans forêt silencieuse.
Elle marcha à la hâte puis au bout de plusieurs secondes, elle entendit des pas, pressés eux aussi. Machinalement, elle se mit en position de combat : les jambes légèrement écartées pour être plus stable, son bras blessé le long de son corps, tendit que l’autre tenait son épaule.
Son visage marquant la douleur qu’elle ressentait fut remplacé par un visage dur, montrant aucune émotion.
Les pas se rapprochèrent, une respiration saccadée se fit entendre, un souffle de terreur peu après. Teresa fronça les sourcils.
Alexis apparût dans son champ de vision et automatiquement son visage se fit plus doux. L’adolescente se rapprocha encore un peu et elle put voir son visage ravagé par les larmes et cette lueur de détresse dans ses yeux bleus. Elle avait peur, très peur, trop peur.
« Teresa, cours ! Hurla la jeune fille à l’agent en l’apercevant. »
Sans comprendre, elle se mit à courir à son tour aux côtés d’Alexis. Dans un élan d’espoir, elle attrapa la main de l’adolescente.
oOoOoOoOo
Le froid s’engouffra dans son écharpe, la faisant frissonner. Elle fourra son visage dans le tissu autour de son cou et souffla dedans. Sa main était toujours sur celle de Jane, elle était glacée, celle du consultant était chaude. La seule source de chaleur présente autour d’elle.
« Comment fait-il pour avoir les mains aussi chaudes ! Pensa-t-elle en la serrant un peu plus fort. »
Comme s’il avait entendu ses prières silencieuses, il prit les deux mains de la jeune femme dans les siennes et les frotta, les réchauffant au passage.
« Ne dit-on pas « main froide, cœur chaud » ? Mon cœur est loin d’être chaud, lui dit-il dans un sourire triste.
- Vous n’avez aucune raison de le penser froid désormais, lui rappela-t-elle en parlant dans son écharpe.
- C’est vrai. »
Elle lui sourit, faisant légèrement sortir son visage de son écharpe. Une nouvelle brise s’engouffra dans son cou, elle frissonna de nouveau et remit son visage dans son tissu, ce qui soutira un léger rire de la part de Jane.
« En même temps, vous avez l’air plutôt frileuse. »
En échange, il reçut un magnifique regard noir.
« Je ne suis pas frileuse, je n’ai pas le froid, c’est différent. »
Il sourit et s’en prévenir, se leva. Il se frotta le pantalon comme pour enlever la poussière et tendit une main vers Kate.
« Allez venez, on a une affaire à résoudre. »
Elle sourit et prit la main devant elle. Ils se dirigèrent côte-à-côte vers le magasin d’instruments de musique.
oOoOoOoOo
« Mais où est-ce qu’ils sont ? Demanda Castle pour la centième fois.
- Aucune idée mais ils ne vont surement pas tarder, lui dit Esposito. »
L’écrivain acquiesça d’un signe de tête et se retourna vers le vieil homme.
« C’est tout ce que notre inconnu vous a dit ?
- Non, commença le vieil homme. Il m’a donné ceci, dit-il en fouillant dans ses affaires. »
Le vendeur finit par tendre une enveloppe à Castle. Un petit smiley se trouvait à la place du timbre. Il commença à l’ouvrir avec impatience.
Fronçant les sourcils, il regarda à l’intérieur et en sortit une photo. La cloche au dessus de la porte retentit, Kate et Jane étaient rentrés dans le magasin.
Beckett se dirigea automatiquement vers Castle, elle posa une main sur son bras.
« Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-elle en désignant l’enveloppe d’un signe de tête. »
Pour toute réponse, il donne la photo au lieutenant qui la regarda attentivement, sa ride du lion bien présente à cet instant.
Elle soupira de frustration, ce tueur était fort, très fort. Tous les moyens étaient bons pour narguer Jane. Elle ferma les yeux et se passa une main sur le visage.
En se mordant la lèvre inférieure, elle tendit la photo à l’ancien médium qui la prit sans rien ajouter. Lorsqu’il vit de quoi il s’agissait, il serra les poings.
« C’est mon alliance, déclara-t-il enfin. Cet enfoiré a prit mon alliance en photo !
- Je sais, mais voyant qu’il serrait les poings, elle tenta de le rassurer. Ne vous inquiétez pas, on va l’attraper et il ira derrière les barreaux. »
Il acquiesça d’un timide signe de tête, un léger sourire naquit sur ses lèvres en se souvenant que Lisbon lui disait souvent ce genre de choses.
« On y va, déclara Kate. Merci encore monsieur.
- Je vous en prie. »
Et ils partirent pour le commissariat.
oOoOoOoOo
« Qu’est-ce qu’on sait d’autre sur lui ?
- Mmh, murmura Ryan en lisant attentivement le dossier. Apparemment, le décès de sa femme l’a anéantit, il a démissionné deux mois plus tard.
- Son travail devait lui rappeler son épouse, tenta Grace.
- Probablement parce qu’il a trouvé un petit job en tant que gardien. Il surveillait une forêt qui a été fermé il y a peu.
- Pourquoi a-t-elle fermée ?
- Trop éloignée de la ville et trop dangereuse, lui répondit Ryan les yeux toujours river sur le dossier.
- Dangereuse ? En quoi ?
- Des animaux sauvages. Des enfants ont été blessés par des renards, si mes souvenirs sont bons. »
Un ange passa, personne n’avait rien à dire. Ils n’avançaient en rien, ils avaient juste l’impression de relire le dossier. C’est Rigsby qui brisa le silence avec une question totalement inutile.
« Elle était bien cette forêt ? Demanda Rigsby.
- Oui, elle est surtout immense, impossible de si retrouver sans guide. »
oOoOoOoOo
Castle avait les yeux rivés sur la photo qu’il tenait dans les mains, cherchant le moindre petit indice pouvant faire avancer l’enquête. La musique de l’ascenseur l’empêchait de se concentrer et il soupira d’énervement pour la cinquième fois, ce qui soutira une question de la part de Beckett.
« Castle, tout va bien ?
- Oui, oui. Je cherche un indice.
- Et ? Demanda-t-elle soudainement plus intéressée.
- Bah, je n’trouve rien, dit-il avec une moue enfantine. »
Kate leva les yeux au ciel et un sourire naquit sur ses lèvres. Castle sourit à son tour en la voyant faire. Les portes s’ouvrirent, les faisant revenir sur terre, Kate fit disparaître son sourire et son visage devint grave, elle remettait son masque du flic dure et froide. Castle soupira et secoua la tête, elle ne changera jamais.
« Alors, vous avez trouvé quelque chose les gars ? Demanda-t-elle en entrant dans la salle où se trouvaient ses collègues.
- Rien d’intéressant, on a, en gros, relu le dossier. Et vous ? »
Kate lui résuma les trouvailles, les trois agents étaient suspendus à ses lèvres.
« Je peux voir la photo ? Demanda Ryan. »
Beckett acquiesça d’un signe de tête et lui tendit ladite photo.
« L’alliance est posée sur des feuilles mortes, c’est probablement une mise en scène, un indice, lui dit Jane en se rapprochant. »
Les yeux de Ryan s’écarquillèrent d’un seul coup. Il se précipita vers le dossier d’Alex Keenan qu’il avait laissé sur le bureau et l’ouvrit, le feuilletant rapidement. Une fois à la bonne page, il fit glisser son doigt le long de la feuille et une fois l’information recherchée, il frappa la page de son index en signe de victoire.
« J’ai vu toute à l’heure qu’Alex Keenan avait démissionné deux mois après le décès de sa femme. Son boulot devait lui rappeler son épouse comme l’a dit VanPelt.
- Ryan ! Ordonna Beckett.
- Oui, oui, j’y viens. Il a eu envie de changer d’air, il est venu à New York et il c’est trouvé un petit job en tant que gardien d’une certaine forêt mais, devinez quoi ?
- Quoi ?! Demandèrent les concernés.
- La forêt où il travaillait a fermé. Il faisait guide aussi, il connait cette forêt par cœur ! »
Il n’en fallut pas plus à Beckett pour qu’elle s’élance dans le couloir, se dirigeant vers le bureau du capitaine. Une fois dans le couloir, elle sentit une main la retenir par le bras, elle se retourna d’un seul coup.
« Quoi, Castle ?! Demanda-t-elle furieuse.
- Kate, vous êtes sure que c’est lui ? Vous êtes sure que c’est Red John ?
- Je n’en sais rien, Castle mais je suis prête à tout tenter pour les retrouver, lui dit-elle en s’adoucissant. »
Elle faisait complètement face à Castle désormais, elle avait un petit sourire victorieux au coin des lèvres.
« J’ai un bon pressentiment, Castle, dit-elle en souriant de toute ses dents. Cette fois, c’est la bonne. Je vous le jure, Rick. »
Elle tapota la joue rugueuse de Castle et se retourna, se dirigeant une nouvelle fois vers le bureau du capitaine, son sourire victorieux, ne la quittant plus.
oOoOoOoOo
Elles couraient toujours, difficilement mais elles couraient. Leur souffle se faisait de plus en plus haletant. Elles allaient bientôt s’écrouler si elles continuaient ainsi.
Une drôle d’odeur parvint aux narines de Teresa qui s’arrêta pour mieux la sentir.
« Teresa, qu’est-ce que vous faites ? Il faut partir, paniqua la jeune fille. »
Elle lui intima de se taire en mettant un doigt sur sa bouche et lui désigna son oreille. Alexis fronça les sourcils mais comme lui demandait Teresa, elle se mit à écouter attentivement le silence qui les entourait.
« Vous entendez quelque chose de spécial ? Chuchota l’adolescente.
- Chut. »
Elle se pinça les lèvres. Une étrange odeur parvint à ses narines à elle aussi. Elle fronça les sourcils ne la connaissant pas.
« Teresa, est-ce que vous sentez ça ? Lui demanda-t-elle en murmurant.
- Toi aussi tu sens cette drôle d’odeur ? »
La jeune fille acquiesça de la tête et se remit à renifler, levant le menton vers le ciel. Soudainement, les yeux de Teresa devinrent ronds comme des soucoupes et sa respiration se coupa. Son cœur battait la chamade, il tambourinait dans sa poitrine, elle avait peur qu’il s’échappe de son corps.
« Cette odeur… C’est de l’essence, murmura-t-elle dans un souffle. »
La respiration de l’adolescente se coupa en entendant Teresa.
« On est fichu, pensa-t-elle. »
A suivre...
Dernière édition par Nono2b le Mer 16 Fév 2011 - 16:17, édité 2 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
meme chose quye sur l'autre fo, j'ai hate de savoir comment elles vont s'en sortir et si Jane et Lisbon vont enfin s'avouer :vivement:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
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Re: Vade-Mecum ^
J'ai déja laisser un com sur l'autre forum , mais j'adore toujours autant
VLSSSSSS
VLSSSSSS
vanou963- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa lisbon
Localisation : Ds les bras de Jane .. nahhh devant mon ordi :(
Re: Vade-Mecum ^
pour cette suite inattendue
C'est toujours aussi bien écrit. La relation Jane/Beckett est pleine de finesse et de délicatesse...
Quand à Lisbon et Alexis tu t'amuses à les torturer...on dirait moi dans mes fics...quand je pense qu'on me traite de sadique
Tu n'es pas mal dans ton genre
J'attend la suite avec impatience
C'est toujours aussi bien écrit. La relation Jane/Beckett est pleine de finesse et de délicatesse...
Quand à Lisbon et Alexis tu t'amuses à les torturer...on dirait moi dans mes fics...quand je pense qu'on me traite de sadique
Tu n'es pas mal dans ton genre
J'attend la suite avec impatience
Johel- In Jane we trust
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Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
Super chapitre
Encore une fois j'ai adoré le passage entre Jane et Beckett, je suis contente qu'ils se soient rapprochés
J'espère que Beckett va arriver à temps pour sauver Alexis et Teresa Pitié ne les fais pas brûler
VLS
Encore une fois j'ai adoré le passage entre Jane et Beckett, je suis contente qu'ils se soient rapprochés
J'espère que Beckett va arriver à temps pour sauver Alexis et Teresa Pitié ne les fais pas brûler
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
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Re: Vade-Mecum ^
Merci pour vos gentils commentaire
Je vais vous gâter encore, voilà un nouveau chapitre tout juste terminé
Bonne lecture
_________________________________________
Chapitre 24 : Le temps est compté (1ère partie).
« Vous n’avez pas assez de preuves, Beckett ! Dit le capitaine en tapant du poing sur son bureau.
- Mais monsieur, c’est lui, j’en suis sure !
- Comment le savez-vous ? Une intuition ? Dit-il moqueur. »
Elle soupira bruyamment mais elle s’attendait à quoi ? Qu’il la laisse aller arrêter ce meurtrier sans preuves tangibles, qu’il la laisse y aller les yeux fermés ? Non, c’était du pur suicide. Mais Kate avait l’impression que, si près du but, le temps était compté, qu’il fallait faire vite, très vite.
« Monsieur, j’ai déjà vu ces feuilles, elles ne se trouvent pas n’importe où, intervint Castle.
- Quelles feuilles ?
- Celles de la photo, monsieur. Lui dit Kate en regardant ailleurs.
- Où les avez-vous déjà vues, Castle ?
- Dans cette forêt justement, lorsqu’Alexis était petite, elle l’adorait, on y allait souvent, je m’en souviens très bien, lui dit-il en suppliant le capitaine du regard. »
Montgomery se pinça les lèvres et se passa une main sur le front en fermant les yeux. Il avait perdu, il le savait, alors, il soupira bruyamment et rouvrit les yeux, les posant sur Beckett.
« Très bien, je vous envoie des renforts, céda-t-il.
- Merci, monsieur mais il nous faudrait un hélicoptère pour les repérer plus facilement en cas de problème, lui demanda Beckett avec un petit sourire victorieux. »
Il hocha la tête et désigna la porte de son bureau d’une main lasse. Beckett lui adressa un sourire de remerciement ainsi que Castle et sortit du bureau.
Le claquement de la porte lui fit fermer les yeux, il s’assit dans sa chaise et mit sa tête dans ses mains. Au bout de quelques secondes, un énorme sourire vint étirer ses lèvres. Il était fier de Beckett, comme un père serait fier de sa fille.
Elles étaient figées, elles n’osaient pas bougées de peur que si elles le faisaient, elles allumeraient le feu qui n’allait pas tarder à s’approcher dangereusement d’elles.
Teresa souffla d’un seul coup comme si tout ce temps, elle avait retenu sa respiration.
Lentement, elle se retourna vers l’adolescente qui n’avait toujours pas bougé. Sentant son regard sur elle, Alexis posa ses yeux sur elle, une lueur de détresse passa dans ses yeux azurs.
« Teresa, murmura-t-elle, qu’est-ce qu’on va faire ?
- Je… Commença-t-elle. »
Mais avant qu’elle puisse en dire plus, elle vit de gigantesques flammes sortir de la terre et s’élever vers le ciel dans d’horribles crépitements. D’une main tremblante, elle désigna le feu, qui commençait à les encerclé. La jeune fille se retourna le visage livide mais voyant les flammes, elle commença à tanguer dangereusement. Teresa l’attrapa par les épaules et se mit en face d’elle. N’y tenant plus devant son air perdu, elle l’a prit dans ses bras lui murmurant des mots réconfortants tout en lui caressant les cheveux d’une main tremblotante.
Des sanglots commencèrent à secouer l’adolescente mais elle les étouffa dans le cou de l’agent qui la tenait dans ses bras.
« Chut, calme-toi. Ça va aller, ça va aller, tenta-t-elle de la rassurer et de se rassurer elle-même. »
Alexis hocha la tête et se dégagea de l’étreinte de Teresa. Lentement, elle se baissa, ses genoux finirent par toucher le sol boueux, faisant craquer quelques feuilles mortes au passage, elle s’assit sur ses pieds et regarda en face d’elle. Elle voyait les flammes grandirent un peu plus, se rapprochant discrètement et pour finir les entourées de leur cercle de feu.
Leur temps était compté désormais, elle ne s’en rendait compte que maintenant.
« Plus vite Esposito ! Hurla Beckett.
- Je vais ce que je peux, la prévint-il. »
Il appuya une nouvelle fois sur l’accélérateur et les passagers se retrouvèrent collés dans leur siège. Castle tenait fermement la poignée au dessus de la vitre, le regard complètement ailleurs. Il voulait juste savoir une chose, si sa petite fille était sauvée, si elle allait bien, si elle n’était pas en danger, si l’agent Lisbon allait bien elle-aussi.
Tout ce qu’il voulait savoir c’est si elles étaient toujours en vie.
Elle toussa bruyamment, Teresa resserra son étreinte autour de ses épaules. Un éclair de lucidité passa dans ses yeux émeraude et elle se mit à entreprendre d’arracher deux morceaux de tissu.
Elle déchira son tee-shirt et tendit un des bouts de tissus à Alexis qui la regardait sans comprendre.
« Tiens, mets sa sur ta bouche, ça filtrera l’air un minimum. »
Elle acquiesça et le mit sur sa bouche, prenant de grande bouffée d’air mais quelques temps plus tard, elle cracha ses poumons. Teresa lui frotta gentiment le dos et lui remit le bout de tissu en place avec un petit sourire encourageant.
Alexis la regarda faire et voyant qu’elle ne mettait pas le tissu sur sa bouche, fronça les sourcils.
« Pourquoi ne le mettez-vous pas sur votre bouche ?
- Je n’ai rien à perdre, lui dit-elle d’un sourire triste. »
La jeune fille fronça encore un peu plus les sourcils et enleva le bout de tissu de devant sa bouche.
« C’est faux, vous avez des gens qui vous aime, qui tiennent à vous. Ils n’aimeraient certainement pas entendre en se levant que la personne à qui ils tiennent est morte, tout ça parce qu’elle trouvait qu’elle n’avait rien à perdre, lui dit-elle la voix endommagée par la fumée. »
Surprise, Teresa écarquilla les yeux. Cette jeune fille était pleine de douce surprise, elle savait faire revenir les gens sur terre d’une façon impressionnante. Elle disait tout simplement la vérité.
Le visage de la jeune fille se radoucit et elle attrapa une main de Lisbon, la serrant légèrement.
« Quel serait votre plus grand regret si vous devriez mourir ? Demanda-t-elle timidement. »
Elle réfléchit quelques instants. Des regrets, elle aurait pleins, celui de ne pas voir le jour où ses frères se réconcilieront, celui de ne pas pouvoir dire qu’elle aimait son frère, Tommy plus que tout, celui de ne pas pouvoir arrêtez Red John et de le voir croupir en prison, celui de ne pas avoir dit à son équipe à quel point elle les aimait, qu’elle était fière d’eux, qu’ils étaient désormais une famille avec ses bons et mauvais jours, celui de ne pas voir ses collègues se marier avec la personne de leur choix, celui de ne pas voir leurs enfants grandir, celui de ne pouvoir montrer au monde entier qu’elle n’était pas un robot, qu’elle aussi avait des sentiments, peu importait lesquels.
Mais elle aurait surtout un énorme regret, le pire de tous probablement, celui de ne pas avoir avoué ses sentiments à Jane.
Alexis la regardait toujours, elle toussa bruyamment.
« Je… Je pense que je regretterais de ne pas avoir dit à une certaine personne que je l’aime plus que tout, dit-elle en détournant le regard, gênée. »
Alexis sourit et passa une main le long de son bras, l’incitant à poursuivre.
« Qu’elle est cette personne ?
- Le consultant de mon équipe, Patrick Jane, dit-elle en se cachant derrière ses cheveux.
- Pourquoi ne pas lui avoir dit avant ? Vous aviez peur qu’il ne ressente pas la même chose ?
- Si, bien sûr mais ce n’est pas uniquement ça, il y a six ans environ, Jane a perdu sa famille, sa femme et sa petite fille ont été assassinées par le tueur qui nous poursuit. Je… Je ne pouvais pas me permettre de lui avouer mes sentiments, je ne voulais pas le faire souffrir et culpabiliser. »
Un long silence s’installa avant qu’Alexis décide de la briser.
« C’était noble de votre part. Mais je connais beaucoup de gens veufs qui se sont remariées, la prévint-elle. »
Teresa lui adressa un petit sourire triste.
« Oui mais c’est impossible de se remarier lorsqu’on se sent coupable de la mort de sa femme. »
Surprise, Alexis demanda plus d’informations.
« Comment ça ?
- Avant, il jouait au médium, c’était un charlatan. Sa femme avait peur des représailles, elle lui avait alors demandé d’arrêter mais il a continué, il ne l’a pas écouté, dit-elle, le visage soudainement sombre. Un jour, il c’est fait interviewer et a insulter en direct Red John, disant qu’il était fou. Red John l’a su et a voulu se venger en tuant la femme et la petite fille de Jane. Depuis, Jane s’en veut et culpabilise toujours depuis six ans. »
Un ange passa, le silence ne se faisait qu’avec la participation des crépitements des flammes autour d’elles.
« Il ne vit que pour se venger, il suffit de voir son visage lorsque Red John se manifeste. Lui d’habitude si joueur, rieur, se transforme en un monstre animé par une vengeance sanglante, dit-elle la voix tremblante en regardant ses mains. »
Une larme roula sur sa joue, passa entre ses lèvres et s’écrasa sur ses mains désormais entrelacées et moite. Alexis cracha ses poumons ce qui fit relever la tête de Teresa. La jeune fille vit alors le chemin prit par l’unique larme sur sa joue, doucement elle lui sourit et prit une de ses mains dans les siennes.
« Et toi, quel serait ton plus grand regret ? Demanda la jeune femme.
- En fait, j’en aurais plusieurs, dit-elle d’une moue enfantine qui fit sourire Teresa.
- Lesquels ?
- Celui de ne pas dire à Ashley à quel point je suis amoureuse lui. Celui de ne pas dire à mon père qu’il est extraordinaire et qu’il le serra toujours. Celui de ne pas dire à ma grand-mère que c’est une merveilleuse actrice et qu’il ne faut en aucun cas qu’elle doute d’elle. Celui de ne pas dire à Kate qu’elle est comme une seconde mère pour moi, que je l’aime plus que tout elle aussi. Mais je crois que mon plus grand regret serait de ne pas voir mon père et Kate se mettre ensemble, dit-elle avec une lueur de malice dans les yeux et un petit sourire. »
Mais son sourire fut bien vite remplacé par des larmes. Celles de ne jamais voir ses vœux exaucés. Elle se blottit dans les bras de l’agent secouée par de lourds sanglots. Teresa lui caressa doucement ses cheveux de feu.
« Je ne veux pas mourir Teresa, renifla-t-elle.
- Moi non plus ma puce, moi non plus, dit-elle la gorge serrée. »
Lisbon avala difficilement sa salive, une boule dans sa gorge l’empêchait de le faire correctement. Elle sentit des larmes venir lui piquer les yeux. Elle ne devait pas craquer, pas devant cette adolescente de 17 ans. Elle ne devait pas pleurer parce qu’elle n’avait pas fait depuis bien longtemps, elle ne devait pas pleurer parce qu’elle était forte, parce qu’avec le temps, elle s’était forgée une carapace impénétrable.
L’adolescente toussa bruyamment, faisant couler quelques larmes. Teresa regarda autour d’elle, les flammes se rapprochaient dans un crépitement insupportable, pourtant, elle se revoyait s’endormir devant la cheminée dans la maison de vacance de ses parents lorsqu’elle était petite.
« Allez au diable, pensa-t-elle avec ironie. »
A quoi bon, elle était déjà au diable.
Je vais vous gâter encore, voilà un nouveau chapitre tout juste terminé
Bonne lecture
_________________________________________
Chapitre 24 : Le temps est compté (1ère partie).
« Vous n’avez pas assez de preuves, Beckett ! Dit le capitaine en tapant du poing sur son bureau.
- Mais monsieur, c’est lui, j’en suis sure !
- Comment le savez-vous ? Une intuition ? Dit-il moqueur. »
Elle soupira bruyamment mais elle s’attendait à quoi ? Qu’il la laisse aller arrêter ce meurtrier sans preuves tangibles, qu’il la laisse y aller les yeux fermés ? Non, c’était du pur suicide. Mais Kate avait l’impression que, si près du but, le temps était compté, qu’il fallait faire vite, très vite.
« Monsieur, j’ai déjà vu ces feuilles, elles ne se trouvent pas n’importe où, intervint Castle.
- Quelles feuilles ?
- Celles de la photo, monsieur. Lui dit Kate en regardant ailleurs.
- Où les avez-vous déjà vues, Castle ?
- Dans cette forêt justement, lorsqu’Alexis était petite, elle l’adorait, on y allait souvent, je m’en souviens très bien, lui dit-il en suppliant le capitaine du regard. »
Montgomery se pinça les lèvres et se passa une main sur le front en fermant les yeux. Il avait perdu, il le savait, alors, il soupira bruyamment et rouvrit les yeux, les posant sur Beckett.
« Très bien, je vous envoie des renforts, céda-t-il.
- Merci, monsieur mais il nous faudrait un hélicoptère pour les repérer plus facilement en cas de problème, lui demanda Beckett avec un petit sourire victorieux. »
Il hocha la tête et désigna la porte de son bureau d’une main lasse. Beckett lui adressa un sourire de remerciement ainsi que Castle et sortit du bureau.
Le claquement de la porte lui fit fermer les yeux, il s’assit dans sa chaise et mit sa tête dans ses mains. Au bout de quelques secondes, un énorme sourire vint étirer ses lèvres. Il était fier de Beckett, comme un père serait fier de sa fille.
oOoOoOoOo
Elles étaient figées, elles n’osaient pas bougées de peur que si elles le faisaient, elles allumeraient le feu qui n’allait pas tarder à s’approcher dangereusement d’elles.
Teresa souffla d’un seul coup comme si tout ce temps, elle avait retenu sa respiration.
Lentement, elle se retourna vers l’adolescente qui n’avait toujours pas bougé. Sentant son regard sur elle, Alexis posa ses yeux sur elle, une lueur de détresse passa dans ses yeux azurs.
« Teresa, murmura-t-elle, qu’est-ce qu’on va faire ?
- Je… Commença-t-elle. »
Mais avant qu’elle puisse en dire plus, elle vit de gigantesques flammes sortir de la terre et s’élever vers le ciel dans d’horribles crépitements. D’une main tremblante, elle désigna le feu, qui commençait à les encerclé. La jeune fille se retourna le visage livide mais voyant les flammes, elle commença à tanguer dangereusement. Teresa l’attrapa par les épaules et se mit en face d’elle. N’y tenant plus devant son air perdu, elle l’a prit dans ses bras lui murmurant des mots réconfortants tout en lui caressant les cheveux d’une main tremblotante.
Des sanglots commencèrent à secouer l’adolescente mais elle les étouffa dans le cou de l’agent qui la tenait dans ses bras.
« Chut, calme-toi. Ça va aller, ça va aller, tenta-t-elle de la rassurer et de se rassurer elle-même. »
Alexis hocha la tête et se dégagea de l’étreinte de Teresa. Lentement, elle se baissa, ses genoux finirent par toucher le sol boueux, faisant craquer quelques feuilles mortes au passage, elle s’assit sur ses pieds et regarda en face d’elle. Elle voyait les flammes grandirent un peu plus, se rapprochant discrètement et pour finir les entourées de leur cercle de feu.
Leur temps était compté désormais, elle ne s’en rendait compte que maintenant.
oOoOoOoOo
« Plus vite Esposito ! Hurla Beckett.
- Je vais ce que je peux, la prévint-il. »
Il appuya une nouvelle fois sur l’accélérateur et les passagers se retrouvèrent collés dans leur siège. Castle tenait fermement la poignée au dessus de la vitre, le regard complètement ailleurs. Il voulait juste savoir une chose, si sa petite fille était sauvée, si elle allait bien, si elle n’était pas en danger, si l’agent Lisbon allait bien elle-aussi.
Tout ce qu’il voulait savoir c’est si elles étaient toujours en vie.
oOoOoOoOo
Elle toussa bruyamment, Teresa resserra son étreinte autour de ses épaules. Un éclair de lucidité passa dans ses yeux émeraude et elle se mit à entreprendre d’arracher deux morceaux de tissu.
Elle déchira son tee-shirt et tendit un des bouts de tissus à Alexis qui la regardait sans comprendre.
« Tiens, mets sa sur ta bouche, ça filtrera l’air un minimum. »
Elle acquiesça et le mit sur sa bouche, prenant de grande bouffée d’air mais quelques temps plus tard, elle cracha ses poumons. Teresa lui frotta gentiment le dos et lui remit le bout de tissu en place avec un petit sourire encourageant.
Alexis la regarda faire et voyant qu’elle ne mettait pas le tissu sur sa bouche, fronça les sourcils.
« Pourquoi ne le mettez-vous pas sur votre bouche ?
- Je n’ai rien à perdre, lui dit-elle d’un sourire triste. »
La jeune fille fronça encore un peu plus les sourcils et enleva le bout de tissu de devant sa bouche.
« C’est faux, vous avez des gens qui vous aime, qui tiennent à vous. Ils n’aimeraient certainement pas entendre en se levant que la personne à qui ils tiennent est morte, tout ça parce qu’elle trouvait qu’elle n’avait rien à perdre, lui dit-elle la voix endommagée par la fumée. »
Surprise, Teresa écarquilla les yeux. Cette jeune fille était pleine de douce surprise, elle savait faire revenir les gens sur terre d’une façon impressionnante. Elle disait tout simplement la vérité.
Le visage de la jeune fille se radoucit et elle attrapa une main de Lisbon, la serrant légèrement.
« Quel serait votre plus grand regret si vous devriez mourir ? Demanda-t-elle timidement. »
Elle réfléchit quelques instants. Des regrets, elle aurait pleins, celui de ne pas voir le jour où ses frères se réconcilieront, celui de ne pas pouvoir dire qu’elle aimait son frère, Tommy plus que tout, celui de ne pas pouvoir arrêtez Red John et de le voir croupir en prison, celui de ne pas avoir dit à son équipe à quel point elle les aimait, qu’elle était fière d’eux, qu’ils étaient désormais une famille avec ses bons et mauvais jours, celui de ne pas voir ses collègues se marier avec la personne de leur choix, celui de ne pas voir leurs enfants grandir, celui de ne pouvoir montrer au monde entier qu’elle n’était pas un robot, qu’elle aussi avait des sentiments, peu importait lesquels.
Mais elle aurait surtout un énorme regret, le pire de tous probablement, celui de ne pas avoir avoué ses sentiments à Jane.
Alexis la regardait toujours, elle toussa bruyamment.
« Je… Je pense que je regretterais de ne pas avoir dit à une certaine personne que je l’aime plus que tout, dit-elle en détournant le regard, gênée. »
Alexis sourit et passa une main le long de son bras, l’incitant à poursuivre.
« Qu’elle est cette personne ?
- Le consultant de mon équipe, Patrick Jane, dit-elle en se cachant derrière ses cheveux.
- Pourquoi ne pas lui avoir dit avant ? Vous aviez peur qu’il ne ressente pas la même chose ?
- Si, bien sûr mais ce n’est pas uniquement ça, il y a six ans environ, Jane a perdu sa famille, sa femme et sa petite fille ont été assassinées par le tueur qui nous poursuit. Je… Je ne pouvais pas me permettre de lui avouer mes sentiments, je ne voulais pas le faire souffrir et culpabiliser. »
Un long silence s’installa avant qu’Alexis décide de la briser.
« C’était noble de votre part. Mais je connais beaucoup de gens veufs qui se sont remariées, la prévint-elle. »
Teresa lui adressa un petit sourire triste.
« Oui mais c’est impossible de se remarier lorsqu’on se sent coupable de la mort de sa femme. »
Surprise, Alexis demanda plus d’informations.
« Comment ça ?
- Avant, il jouait au médium, c’était un charlatan. Sa femme avait peur des représailles, elle lui avait alors demandé d’arrêter mais il a continué, il ne l’a pas écouté, dit-elle, le visage soudainement sombre. Un jour, il c’est fait interviewer et a insulter en direct Red John, disant qu’il était fou. Red John l’a su et a voulu se venger en tuant la femme et la petite fille de Jane. Depuis, Jane s’en veut et culpabilise toujours depuis six ans. »
Un ange passa, le silence ne se faisait qu’avec la participation des crépitements des flammes autour d’elles.
« Il ne vit que pour se venger, il suffit de voir son visage lorsque Red John se manifeste. Lui d’habitude si joueur, rieur, se transforme en un monstre animé par une vengeance sanglante, dit-elle la voix tremblante en regardant ses mains. »
Une larme roula sur sa joue, passa entre ses lèvres et s’écrasa sur ses mains désormais entrelacées et moite. Alexis cracha ses poumons ce qui fit relever la tête de Teresa. La jeune fille vit alors le chemin prit par l’unique larme sur sa joue, doucement elle lui sourit et prit une de ses mains dans les siennes.
« Et toi, quel serait ton plus grand regret ? Demanda la jeune femme.
- En fait, j’en aurais plusieurs, dit-elle d’une moue enfantine qui fit sourire Teresa.
- Lesquels ?
- Celui de ne pas dire à Ashley à quel point je suis amoureuse lui. Celui de ne pas dire à mon père qu’il est extraordinaire et qu’il le serra toujours. Celui de ne pas dire à ma grand-mère que c’est une merveilleuse actrice et qu’il ne faut en aucun cas qu’elle doute d’elle. Celui de ne pas dire à Kate qu’elle est comme une seconde mère pour moi, que je l’aime plus que tout elle aussi. Mais je crois que mon plus grand regret serait de ne pas voir mon père et Kate se mettre ensemble, dit-elle avec une lueur de malice dans les yeux et un petit sourire. »
Mais son sourire fut bien vite remplacé par des larmes. Celles de ne jamais voir ses vœux exaucés. Elle se blottit dans les bras de l’agent secouée par de lourds sanglots. Teresa lui caressa doucement ses cheveux de feu.
« Je ne veux pas mourir Teresa, renifla-t-elle.
- Moi non plus ma puce, moi non plus, dit-elle la gorge serrée. »
Lisbon avala difficilement sa salive, une boule dans sa gorge l’empêchait de le faire correctement. Elle sentit des larmes venir lui piquer les yeux. Elle ne devait pas craquer, pas devant cette adolescente de 17 ans. Elle ne devait pas pleurer parce qu’elle n’avait pas fait depuis bien longtemps, elle ne devait pas pleurer parce qu’elle était forte, parce qu’avec le temps, elle s’était forgée une carapace impénétrable.
L’adolescente toussa bruyamment, faisant couler quelques larmes. Teresa regarda autour d’elle, les flammes se rapprochaient dans un crépitement insupportable, pourtant, elle se revoyait s’endormir devant la cheminée dans la maison de vacance de ses parents lorsqu’elle était petite.
« Allez au diable, pensa-t-elle avec ironie. »
A quoi bon, elle était déjà au diable.
A suivre...
Dernière édition par Nono2b le Mer 16 Fév 2011 - 20:24, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
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Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Non mais c'est pas possible, tu trouve toujourd le moyen de t'arreter au mauvais moment toi et la tu vas me dire que tu pourras pas poster la suite avant plusieurs jours et je vais pleurer jusqu'a avoir la suite
Elles vont pas mourir hein? les autres vont vite arriver et Lisbon pourra dire a Jane qu'elle l'aime et vice versa et Alexis pourra voir son pere etre en couple avec Kate
Elles vont pas mourir hein? les autres vont vite arriver et Lisbon pourra dire a Jane qu'elle l'aime et vice versa et Alexis pourra voir son pere etre en couple avec Kate
Sweetylove30- Red John
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Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Vade-Mecum ^
C'est trop triste ce passage où elles évoquent leurs regrets
Pitié ne les fais pas mourir Jane et Castle ne s'en remettraient pas
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
Couper au moment le plus intense...quelle perversion
Mais c'est si bien écrit
Je ne me lasse pas de te lire
J'attend toujours la suite avec impatience... :bounce: :bounce: :bounce:
Mais c'est si bien écrit
Je ne me lasse pas de te lire
J'attend toujours la suite avec impatience... :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
je crois qu'elle a eu de bons professeurs qui lui ont appris comment finir ses chapitres
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Vade-Mecum ^
Ahem... *se pointe tout doucement* Vraiment désolé pour le retard mais voilà la suite (une suite plutôt longue d'ailleurs)
J'espère qu'elle vous plaira (moi pas trop).
Bonne lecture
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Chapitre 25 : Le temps est compté (2ème partie).
Les contours de la forêt se dessinèrent devant eux, de la fumée noire fut aperçut au dessus des arbres.
« Qu’est-ce que…? Demanda Beckett en montrant le ciel du doigt.
- De la fumée, lui dit Ryan.
- Red John a allumé un feu ! Esposito accélère ! Ordonna Kate. »
Pour toute réponse, Javier appuya sur l’accélérateur, les plaquant une nouvelle fois dans leur siège. La boule dans la gorge de Castle grossissait a vu d’œil, il était mort d’inquiétude. Kate se retourna et lui adressa un regard discret pour savoir si tout allait bien, il lui répondit en levant son pouce en l’air et en déglutissant difficilement. Elle lui sourit puis se réinstalla correctement dans son siège. Elle ne le croyait en aucun cas.
Il regarda par la fenêtre, il faisait doux, aucun nuage dans le ciel. Pour une fois il aurait préféré qu’il pleuve.
Teresa fut prise d’une quinte de toux qui fit relever Alexis se trouvant jusque là sur son torse. Méthodiquement, la jeune fille plaça le morceau de tissu sur sa bouche, elle fit de même avec la jeune femme. Teresa la remercia d’un signe de tête et d’un timide sourire qu’elle ne vit pas, cacher par le morceau de tee-shirt.
Alexis se passa une main sur le front pour essuyer les gouttelettes de sueur qui c’étaient accumulées. Elle avait chaud. Leur visage devenait légèrement noir avec la fumée qui les entourait.
Une branche craqua puis tomba sur le sol, les faisant sursauter, le feu s’attaquait aux arbres désormais. Les flammes dansaient dans les yeux azurs et émeraudes remplis de peur et d’inquiétude. Le feu se rapprochait doucement, la fumée les asphyxiant au passage.
Elle toussa, mettant sa main devant sa bouche. Une larme roula sur sa joue par l’effort, d’autres suivirent les premières, finalement, elle pleura silencieusement. Alexis ne s’en rendit même pas compte.
Pleurer, ce qu’elle ne faisait pas souvent tout simplement car elle n’aimait pas être faible, elle a toujours été habituée à être forte, à ne montrer aucune faiblesse, peu importe laquelle. Pleurer fait parti des choses normales de la vie. Elle s’autorisait quelques fois et elle pleurait toutes les larmes de son corps, silencieusement, sans aucun témoin, sans que personne ne se moque d’elle ou fasse une remarque. Pleurer, elle avait perdu des amis, de la famille même mais jamais elle n’avait versé beaucoup de larme, juste ce qu’il faut pour montrer sa tristesse. Elle serra toujours celle qui aide à faire passer le chagrin et non celle qu’il submerge.
Pleurer, c’est ce que font les petites filles lorsqu’elles n’ont pas ce qu’elles veulent. Pleurer c’est ce que fait un nouveau-né. Pleurer c’est ce que font les gens qui ont perdu un être cher, qui souffrent de douleur morale comme physique, c’est ce que font les hommes, assis sur un banc croyant que la vie les ont choisit comme cible tout ça parce que leur petite amie les ont largué le jour de la Saint Valentin. Dieu qu’elle détestait cette fête.
« D’ailleurs, c’est aujourd’hui, se rappela-t-elle. »
Ce n’était pas une grande perte, elle n’aimait pas cette fête pour ne pas dire détestait. Elle n’aimait pas voir les gens en couple dans la rue s’offrir des fleurs, des chocolats, un sourire et un regard amoureux, une bague de fiançailles même, se berçant en même temps d’illusion. Personne ne le voyait sauf les gens dans le même cas qu’elle : seuls.
Elle soupira profondément, mais il fut coupé par une quinte de toux. Elle remit le morceau de tissu devant sa bouche. Elle tourna la tête vers la jeune fille à ses côtés et ce qu’elle vit lui glaça le sang.
Alexis était allongée dans les feuilles, ses cheveux lui couvrant la moitié du visage. Lisbon se précipita vers elle et lui dégagea le visage. Elle la secoua doucement puis plus frénétiquement. L’inquiétude la submergea d’un seul coup et pour la première fois depuis longtemps, elle pleura toute les larmes de son corps. Elle tapota les joues de l’adolescente noircit par la fumée.
« Alexis, réveilles-toi, il ne faut pas que tu t’endormes, la supplia Teresa. »
Aucune réponse, elle s’inquiéta encore plus, elle tapota un peu plus fort les joues de la jeune fille. Toujours rien, aucun mouvement. Dans une grimace, Lisbon se positionna au dessus d’elle et lui pinça le nez, s’apprêtant à lui faire du bouche-à-bouche, surement. S’approchant, une larme tomba sur la joue d’Alexis qui roula, effaçant la légère noirceur de sa peau laiteuse. La jeune fille fronça les sourcils et gémit, se relevant légèrement. Toutes ses tentatives jusqu’à maintenant n’avaient pas fonctionné mais juste une larme avait réussit à la réveiller.
« Qu’est-ce qu’il c’est passé ? Demanda-t-elle d’une voix abîmée par la fumée.
- Tu… Tu t’es évanouie, je te croyais…, pleurnicha-t-elle. »
Inquiète par le ton de sa voix, l’adolescente releva le menton et la surprit à pleurer sans retenue. Elle lui attrapa les épaules et lui sourit gentiment. Elle toussa, lâchant une de ses épaules.
« Hey Teresa, je vais bien, la rassura-t-elle.
- Mmh, gémit-elle en hochant la tête. »
Comme une gamine de quatre ans, elle ouvrit les bras à la jeune fille avec un sourire coupable sur le visage, lui demandant silencieusement de venir dans ses bras. Alexis lui sourit, attendrie puis vint se blottir contre elle, son morceau de tissu lui couvrant à nouveau la bouche.
Elle ouvrit précipitamment la portière puis finit par la fermer. Elle marcha d’un pas rapide vers le coffre, sortant les gilets par balle.
Elle en tendit un à Esposito, à Ryan mais quand vint le tour de Castle, il l’arrêta d’une main.
« Pas la peine, j’ai le mien, lui dit-il en désignant son gilet où était marqué « Writer » dessus. »
Elle lui sourit et enfila le sien, sortant son Glock une fois fait. Elle regarda attentivement l’écrivain qui ne l’a lâchait pas du regard, elle esquissa un sourire et lui tendit son autre arme. Castle la regarda puis leva les yeux vers elle, ne sachant pas si elle était sérieuse.
« Vous…
- Prenez-le Castle, ça ne va pas vous mordre, le rassura-t¬-elle.»
Encore hésitant, il finit par le prendre et le charger. L’équipe du CBI arriva, l’arme au poing elle aussi. Jane un peu derrière ses collègues se tortillait dans tous les sens. Il se passa une main dans son cou et une autre dans son dos. Le voyant faire, des sourires naquirent sur chacun des visages. Jane avait le don pour détendre l’atmosphère.
« Qu’est-ce que ça gratte votre truc ! Comment est-ce que vous faites pour porter une chose pareille ? Se plaignit-il.
- L’habitude surement, rigola Kate.
- En plus, ça me serre le cou, j’ai dû mal à avaler, dit-il en ignorant le rire moqueur du lieutenant. »
Elle le regarda attentivement, une lueur de malice dans ses iris de jade et s’approcha de lui.
« C’est normal, vous l’avez mit à l’envers, sourit-elle en détachant le gilet.
- Ah, dit-il sans oser regarder les autres tellement il avait honte. »
Rigsby qui ne loupait jamais une occasion pour se moquer de son ami en profita car souvent, les rôles étaient inversés.
« Et bien mon vieux, on ne sait plus s’habiller ? Pouffa-t-il. »
Jane releva la tête et un sourire moqueur naquit sur ses lèvres.
« Tais-toi parce que je pourrais très bien dire que ta braguette est ouverte ! Oups, se moqua-t-il en mettant sa main sur sa bouche. »
Rouge de honte, il se tourna et remonta sa braguette. Une fois fait, il n’osa plus un regard vers les autres policiers et assassina du regard Jane qui riait toujours.
« Allez, on ya va, se manifesta Kate en s’éloignant du mentaliste. »
Ils hochèrent tous la tête et chargèrent leur arme, tous sauf… Jane.
« Hey, pourquoi je n’ai pas une arme moi ?! Se plaignit-il.
- Vous en voulez une ? Lui demanda Kate en se retournant vers lui.
- Euh, non.
- Alors de quoi vous vous plaignez ? Se moqua-t-elle. »
Vexé, il baissa la tête vers ses pieds et se remit à marcher vers la forêt. Les agents le suivirent sans un mot.
« J’ai chaud, se plaignit Alexis allongée dans les feuilles mortes. »
Teresa lui sourit tendrement et lui retira les feuilles qu’elle avait dans les cheveux.
« Je sais, moi aussi.
- J’ai sauf aussi. »
L’agent hocha la tête en accord avec ce qu’elle disait et continua de lui retirer ce qu’elle avait dans les cheveux. Le ventre de Teresa se mit à grogner, elle le regarda, coupable de se manifester dans un moment pareil.
« Apparemment tu as faim aussi, rit Alexis, les barrières du vouvoiement envolées. »
Mais son rire s’estompa derrière une forte quinte de toux, la faisant s’assoir. Teresa se positionna à ses côtés et lui caressa gentiment le dos, croyant que ça allait l’apaiser.
Cho lui attrapa l’épaule, le forçant à se retourner. Il lui tendit une deuxième arme, Jane la regarda sans comprendre. Il pointa son torse et secoua la tête.
« Si on se perd, tu seras bien content de l’avoir, crois-moi, lui garantit l’asiatique. »
Le mentaliste la prit en soupirant, d’une main ferme, il la mit à sa ceinture.
« Mais je te préviens, tu tires sur Red John sans raison, je te tire dessus aussi, c’est clair ?
- Très, sourit Jane. »
Cho hocha la tête et sortit son arme, qu’il pointa devant lui tout en marchant, les sens aux aguets. Jane le suivit, n’osant frôler de ses doigts ou poser un regard sur l’objet glacé à sa ceinture.
Ils finirent par rattraper les autres qui étaient devant eux, Kate accroupie près d’une grande quantité de sang. Jane pâle comme la mort s’approcha doucement.
Le bruit d’une fermeture éclair fit relever la tête de la jeune fille. Teresa commençait à enlever son mentaux, devenu de trop en fil des minutes voir des heures.
« J’étouffe, lui confia-t-elle. Tu devrais faire de même toi aussi, dit-elle en désignant le gilet taché de boue de l’adolescente. »
Alexis suivit le conseil de l’agent et retira la couche de vêtement qu’elle finit par poser sur le sol. Elle le roula en boule et posa sa tête dessus, se passant une main sur le front, elle regarda ses doigts devenu moites.
Teresa tira sur le col de son pull, elle avait encore beaucoup trop chaud. Elle positionna ses mains en bas de son col roulé et le retira, se tortillant une fois arrivé à la tête. Elle finit par se libérer et ses cheveux sals retombèrent en cascade sur son débardeur noir. Son épaule la rappela à l’ordre et elle grimaça de douleur lorsqu’elle passa une main sur le sang séché.
Alexis la regarda faire, les yeux ronds comme des soucoupes.
« Il n’est pas question que je fasse pareille, la prévint-elle. »
Teresa rit devant sa mine perdue.
« Pourquoi ? Tu n’as rien en dessous ? »
La jeune fille hocha la tête et finit par la détourner en rougissant. Lisbon s’approcha d’elle, un sourire en coin des lèvres.
« Je te promets de ne pas te regarder, essaya l’agent.
- Ce n’est pas ça, c’est que… Je n’aurais rien à me mettre après, bafouilla la jeune fille.
- Oh. »
Elle regarda dans son col roulé et elle y trouva un tee-shirt. Elle le sortit, se surprenant d’être aussi frileuse, et le tendit à Alexis.
« Vas-y, change toi, lui dit l’agent en se retournant. »
Alexis prit les deux extrémités de son pull et l’enleva timidement, une fois fait, elle se baissa et récupéra le tee-shirt qu’elle finit par enfiler.
« C’est bon, lui dit-elle en sortant ses cheveux de dessous le vêtement. »
Teresa lui fit face et un sourire vint étirer ses lèvres en voyant l’adolescente porter son vêtement. Elle leva son pouce en l’air et lui fit un clin d’œil, faisant rire Alexis, mais son rire fut rapidement remplacé par une forte quinte de toux.
« J’avais presque oublié ça, pensa Teresa, mettant comme la jeune fille le bout de tissu sur sa bouche et son nez. »
« Qu’est-ce que…
- Du sang, lui dit Kate. »
Rick leva les yeux vers le mentaliste, son regard était une pure détresse, Jane plongea son regard dans le sien. Ce qu’il y lu lui fit mal, le père qu’il avait devant lui souffrait comme jamais et s’imaginait les pires choses possible.
« Regardez, il y a des gouttelettes de sangs par là, montra Kate du doigt.
- Ici aussi, continua Rick.
- Et là, il y a plus de sang. »
Beckett se leva et alla voir la quantité de sang présente parmi les feuilles mortes. Son talkie-walkie émit des grésillements pour que finalement, Kate, entendent une voix.
« Lieutenant Beckett, on a trouvé les débris d’une cabane vers le sud-est, c’est l’œuvre de Red John, annonça la voix.
- Comment le savez-vous ?
- Le smiley est encore visible sur l’un des murs. On voit aussi des traces de pas, elles doivent appartenir à deux personnes ou peut être trois.
- D’accord, ne bougez pas, je vous envoie des hommes.
- Comme vous voudrez lieutenant Beckett. »
Elle leva la tête vers Cho et il acquiesça.
« Allez les gars, on va voir cette cabane.
- Elle se trouve où ? Demanda la rousse.
- Vers le sud-est, annonça Beckett. »
Cho, Rigsby et VanPelt s’enfoncèrent dans la forêt. Grace se retourna vers eux.
« Bonne chance, sourit-elle. Ne fais pas de bêtise Jane, le prévint-elle.
- Tu me connais, sourit-il en lui faisant un signe de main.
- Justement, rit la jeune femme en courant pour rattraper ses coéquipiers. »
Son sourire s’agrandit et il se retourna pour faire face à ses autres coéquipiers. Le rouge du sang vint le frapper de plein fouet, la couleur l’aveuglant presque, il perdit rapidement son sourire, il pâlit. Castle le remarqua.
« Patrick, est-ce que ça va ? Demanda-t-il.
- Très bien, et vous ? Dit-il en plaquant sur ses lèvres ce fameux faux sourire. »
Sans répondre à la question, il hocha la tête, montrant qu’il ne dirait rien de plus pour ne pas le mettre dans l’embarras.
Kate se leva et commença à suivre les gouttelettes sur le sol. Elle arriva au niveau d’un buisson, le sang s’arrêtait là, elle regarda à l’intérieur et remarqua que sur les feuilles, ce trouvait du sang séché.
La terre était remuée au centre du buisson, une plus grosse quantité de liquide rouge s’y trouvait aussi. Kate grimaça lorsque l’odeur vint lui chatouiller les narines.
« On dirait que quelqu’un c’est caché à l’intérieur, dit Castle en arrivant derrière elle.
- C’est ce que je me disais justement. »
Rick lui fit un léger sourire qu’elle lui rendit. Il regarda aux alentours, s’éloignant de Beckett jusqu’à ce qu’un bruit attire son attention. Ce bruit, il le connaissait bien. Il jeta un coup d’œil à Ryan et Esposito mais aucun d’eux n’avaient l’arme au poing.
Il se tourna précipitamment vers Beckett qui n’avait rien entendu.
« Kate, attention ! Hurla-t-il en courant vers elle. »
Un coup de feu retentit et Castle se jeta sur elle. Ryan et Esposito se cachèrent derrière un arbre et tirèrent dans les buissons, sans succès. Des bruits de course se firent entendre.
« Go, go, go, hurla Esposito avant de se précipiter à la poursuite du tireur, suivit de près par Ryan. »
Castle se releva doucement, ne se rendant même pas compte à quel point il serrait Beckett dans ses bras. Lentement, il desserra son emprise sur la jeune femme qui avait la tête dans la terre. Il finit par se pousser complètement, se mettant sur le côté, laissant le temps à Beckett de reprendre ses esprits.
« Vous m’avez assommé, lui dit-elle, la tête parmi les feuilles.
- Désolé, s’excusa-t-il en se frottant la tête. »
Elle se releva, dévoilant ainsi toute la terre qui se trouvait sur son visage. Rick se vit violence pour ne pas rire, il s’en mordit l’intérieur des joues mais un sourire idiot trahit son hilarité. Le voyant se retenir, Kate lui lança un regard noir.
« Vous riez, je vous tire une balle entre les yeux, c’est clair ? Lui dit-elle, menaçante. »
Rick acquiesça d’un signe de tête, ne pouvant parler s’il ne voulait pas que Beckett vide son chargeur sur lui. Les yeux brillants de malice, il approcha sa main du visage de la jeune femme qui se braqua immédiatement. Il s’arrêta dans son élan, voyant la réaction de sa partenaire et d’un sourire, il la rassura.
« Je ne vais pas vous faire de mal, vous savez ? Lui dit-il en continuant son geste. Je veux juste vous enlever la terre que vous avez sur le visage. »
D’un geste lent, il enleva la boue sur son front, ses joues. Se rendant compte qu’elle appréciait le geste, elle ferma les yeux, se laissant aller aux caresses involontaires de son partenaire. L’écrivain sourit devant la réaction de sa muse et continua dans sa lancée.
Du bout des doigts, il parcourra son arête du nez, faisant glisser son index tout le long. Il leva son doigt et délicatement, parcouru le contour de ses lèvres, hypnotisé.
« Je ne pense pas en avoir sur les lèvres, murmura-t-elle. »
Ce n’est que lorsqu’il vit ses lèvres bougées qu’il sut qu’elle venait de parler. Il releva la tête pour rencontrer les yeux de jade de la jeune femme. Il rebaissa ses yeux vers ses lèvres.
« En effet, vous n’en avez pas, j’ai confondu avec un grain de beauté, lui dit-il en se levant. »
Il se frotta les genoux et tendit une main à sa partenaire. Elle la prit en souriant et à son tour, enleva la boue qui se trouvait sur son pantalon.
Sans un mot, ils partirent à la recherche de Ryan et Esposito.
« Je n’ai pas de grain de beauté sur les lèvres, sourit-elle. »
J'espère qu'elle vous plaira (moi pas trop).
Bonne lecture
____________________________________________
Chapitre 25 : Le temps est compté (2ème partie).
Les contours de la forêt se dessinèrent devant eux, de la fumée noire fut aperçut au dessus des arbres.
« Qu’est-ce que…? Demanda Beckett en montrant le ciel du doigt.
- De la fumée, lui dit Ryan.
- Red John a allumé un feu ! Esposito accélère ! Ordonna Kate. »
Pour toute réponse, Javier appuya sur l’accélérateur, les plaquant une nouvelle fois dans leur siège. La boule dans la gorge de Castle grossissait a vu d’œil, il était mort d’inquiétude. Kate se retourna et lui adressa un regard discret pour savoir si tout allait bien, il lui répondit en levant son pouce en l’air et en déglutissant difficilement. Elle lui sourit puis se réinstalla correctement dans son siège. Elle ne le croyait en aucun cas.
Il regarda par la fenêtre, il faisait doux, aucun nuage dans le ciel. Pour une fois il aurait préféré qu’il pleuve.
oOoOoOoOo
Teresa fut prise d’une quinte de toux qui fit relever Alexis se trouvant jusque là sur son torse. Méthodiquement, la jeune fille plaça le morceau de tissu sur sa bouche, elle fit de même avec la jeune femme. Teresa la remercia d’un signe de tête et d’un timide sourire qu’elle ne vit pas, cacher par le morceau de tee-shirt.
Alexis se passa une main sur le front pour essuyer les gouttelettes de sueur qui c’étaient accumulées. Elle avait chaud. Leur visage devenait légèrement noir avec la fumée qui les entourait.
Une branche craqua puis tomba sur le sol, les faisant sursauter, le feu s’attaquait aux arbres désormais. Les flammes dansaient dans les yeux azurs et émeraudes remplis de peur et d’inquiétude. Le feu se rapprochait doucement, la fumée les asphyxiant au passage.
Elle toussa, mettant sa main devant sa bouche. Une larme roula sur sa joue par l’effort, d’autres suivirent les premières, finalement, elle pleura silencieusement. Alexis ne s’en rendit même pas compte.
Pleurer, ce qu’elle ne faisait pas souvent tout simplement car elle n’aimait pas être faible, elle a toujours été habituée à être forte, à ne montrer aucune faiblesse, peu importe laquelle. Pleurer fait parti des choses normales de la vie. Elle s’autorisait quelques fois et elle pleurait toutes les larmes de son corps, silencieusement, sans aucun témoin, sans que personne ne se moque d’elle ou fasse une remarque. Pleurer, elle avait perdu des amis, de la famille même mais jamais elle n’avait versé beaucoup de larme, juste ce qu’il faut pour montrer sa tristesse. Elle serra toujours celle qui aide à faire passer le chagrin et non celle qu’il submerge.
Pleurer, c’est ce que font les petites filles lorsqu’elles n’ont pas ce qu’elles veulent. Pleurer c’est ce que fait un nouveau-né. Pleurer c’est ce que font les gens qui ont perdu un être cher, qui souffrent de douleur morale comme physique, c’est ce que font les hommes, assis sur un banc croyant que la vie les ont choisit comme cible tout ça parce que leur petite amie les ont largué le jour de la Saint Valentin. Dieu qu’elle détestait cette fête.
« D’ailleurs, c’est aujourd’hui, se rappela-t-elle. »
Ce n’était pas une grande perte, elle n’aimait pas cette fête pour ne pas dire détestait. Elle n’aimait pas voir les gens en couple dans la rue s’offrir des fleurs, des chocolats, un sourire et un regard amoureux, une bague de fiançailles même, se berçant en même temps d’illusion. Personne ne le voyait sauf les gens dans le même cas qu’elle : seuls.
Elle soupira profondément, mais il fut coupé par une quinte de toux. Elle remit le morceau de tissu devant sa bouche. Elle tourna la tête vers la jeune fille à ses côtés et ce qu’elle vit lui glaça le sang.
Alexis était allongée dans les feuilles, ses cheveux lui couvrant la moitié du visage. Lisbon se précipita vers elle et lui dégagea le visage. Elle la secoua doucement puis plus frénétiquement. L’inquiétude la submergea d’un seul coup et pour la première fois depuis longtemps, elle pleura toute les larmes de son corps. Elle tapota les joues de l’adolescente noircit par la fumée.
« Alexis, réveilles-toi, il ne faut pas que tu t’endormes, la supplia Teresa. »
Aucune réponse, elle s’inquiéta encore plus, elle tapota un peu plus fort les joues de la jeune fille. Toujours rien, aucun mouvement. Dans une grimace, Lisbon se positionna au dessus d’elle et lui pinça le nez, s’apprêtant à lui faire du bouche-à-bouche, surement. S’approchant, une larme tomba sur la joue d’Alexis qui roula, effaçant la légère noirceur de sa peau laiteuse. La jeune fille fronça les sourcils et gémit, se relevant légèrement. Toutes ses tentatives jusqu’à maintenant n’avaient pas fonctionné mais juste une larme avait réussit à la réveiller.
« Qu’est-ce qu’il c’est passé ? Demanda-t-elle d’une voix abîmée par la fumée.
- Tu… Tu t’es évanouie, je te croyais…, pleurnicha-t-elle. »
Inquiète par le ton de sa voix, l’adolescente releva le menton et la surprit à pleurer sans retenue. Elle lui attrapa les épaules et lui sourit gentiment. Elle toussa, lâchant une de ses épaules.
« Hey Teresa, je vais bien, la rassura-t-elle.
- Mmh, gémit-elle en hochant la tête. »
Comme une gamine de quatre ans, elle ouvrit les bras à la jeune fille avec un sourire coupable sur le visage, lui demandant silencieusement de venir dans ses bras. Alexis lui sourit, attendrie puis vint se blottir contre elle, son morceau de tissu lui couvrant à nouveau la bouche.
oOoOoOoOo
Elle ouvrit précipitamment la portière puis finit par la fermer. Elle marcha d’un pas rapide vers le coffre, sortant les gilets par balle.
Elle en tendit un à Esposito, à Ryan mais quand vint le tour de Castle, il l’arrêta d’une main.
« Pas la peine, j’ai le mien, lui dit-il en désignant son gilet où était marqué « Writer » dessus. »
Elle lui sourit et enfila le sien, sortant son Glock une fois fait. Elle regarda attentivement l’écrivain qui ne l’a lâchait pas du regard, elle esquissa un sourire et lui tendit son autre arme. Castle la regarda puis leva les yeux vers elle, ne sachant pas si elle était sérieuse.
« Vous…
- Prenez-le Castle, ça ne va pas vous mordre, le rassura-t¬-elle.»
Encore hésitant, il finit par le prendre et le charger. L’équipe du CBI arriva, l’arme au poing elle aussi. Jane un peu derrière ses collègues se tortillait dans tous les sens. Il se passa une main dans son cou et une autre dans son dos. Le voyant faire, des sourires naquirent sur chacun des visages. Jane avait le don pour détendre l’atmosphère.
« Qu’est-ce que ça gratte votre truc ! Comment est-ce que vous faites pour porter une chose pareille ? Se plaignit-il.
- L’habitude surement, rigola Kate.
- En plus, ça me serre le cou, j’ai dû mal à avaler, dit-il en ignorant le rire moqueur du lieutenant. »
Elle le regarda attentivement, une lueur de malice dans ses iris de jade et s’approcha de lui.
« C’est normal, vous l’avez mit à l’envers, sourit-elle en détachant le gilet.
- Ah, dit-il sans oser regarder les autres tellement il avait honte. »
Rigsby qui ne loupait jamais une occasion pour se moquer de son ami en profita car souvent, les rôles étaient inversés.
« Et bien mon vieux, on ne sait plus s’habiller ? Pouffa-t-il. »
Jane releva la tête et un sourire moqueur naquit sur ses lèvres.
« Tais-toi parce que je pourrais très bien dire que ta braguette est ouverte ! Oups, se moqua-t-il en mettant sa main sur sa bouche. »
Rouge de honte, il se tourna et remonta sa braguette. Une fois fait, il n’osa plus un regard vers les autres policiers et assassina du regard Jane qui riait toujours.
« Allez, on ya va, se manifesta Kate en s’éloignant du mentaliste. »
Ils hochèrent tous la tête et chargèrent leur arme, tous sauf… Jane.
« Hey, pourquoi je n’ai pas une arme moi ?! Se plaignit-il.
- Vous en voulez une ? Lui demanda Kate en se retournant vers lui.
- Euh, non.
- Alors de quoi vous vous plaignez ? Se moqua-t-elle. »
Vexé, il baissa la tête vers ses pieds et se remit à marcher vers la forêt. Les agents le suivirent sans un mot.
oOoOoOoOo
« J’ai chaud, se plaignit Alexis allongée dans les feuilles mortes. »
Teresa lui sourit tendrement et lui retira les feuilles qu’elle avait dans les cheveux.
« Je sais, moi aussi.
- J’ai sauf aussi. »
L’agent hocha la tête en accord avec ce qu’elle disait et continua de lui retirer ce qu’elle avait dans les cheveux. Le ventre de Teresa se mit à grogner, elle le regarda, coupable de se manifester dans un moment pareil.
« Apparemment tu as faim aussi, rit Alexis, les barrières du vouvoiement envolées. »
Mais son rire s’estompa derrière une forte quinte de toux, la faisant s’assoir. Teresa se positionna à ses côtés et lui caressa gentiment le dos, croyant que ça allait l’apaiser.
oOoOoOoOo
Cho lui attrapa l’épaule, le forçant à se retourner. Il lui tendit une deuxième arme, Jane la regarda sans comprendre. Il pointa son torse et secoua la tête.
« Si on se perd, tu seras bien content de l’avoir, crois-moi, lui garantit l’asiatique. »
Le mentaliste la prit en soupirant, d’une main ferme, il la mit à sa ceinture.
« Mais je te préviens, tu tires sur Red John sans raison, je te tire dessus aussi, c’est clair ?
- Très, sourit Jane. »
Cho hocha la tête et sortit son arme, qu’il pointa devant lui tout en marchant, les sens aux aguets. Jane le suivit, n’osant frôler de ses doigts ou poser un regard sur l’objet glacé à sa ceinture.
Ils finirent par rattraper les autres qui étaient devant eux, Kate accroupie près d’une grande quantité de sang. Jane pâle comme la mort s’approcha doucement.
oOoOoOoOo
Le bruit d’une fermeture éclair fit relever la tête de la jeune fille. Teresa commençait à enlever son mentaux, devenu de trop en fil des minutes voir des heures.
« J’étouffe, lui confia-t-elle. Tu devrais faire de même toi aussi, dit-elle en désignant le gilet taché de boue de l’adolescente. »
Alexis suivit le conseil de l’agent et retira la couche de vêtement qu’elle finit par poser sur le sol. Elle le roula en boule et posa sa tête dessus, se passant une main sur le front, elle regarda ses doigts devenu moites.
Teresa tira sur le col de son pull, elle avait encore beaucoup trop chaud. Elle positionna ses mains en bas de son col roulé et le retira, se tortillant une fois arrivé à la tête. Elle finit par se libérer et ses cheveux sals retombèrent en cascade sur son débardeur noir. Son épaule la rappela à l’ordre et elle grimaça de douleur lorsqu’elle passa une main sur le sang séché.
Alexis la regarda faire, les yeux ronds comme des soucoupes.
« Il n’est pas question que je fasse pareille, la prévint-elle. »
Teresa rit devant sa mine perdue.
« Pourquoi ? Tu n’as rien en dessous ? »
La jeune fille hocha la tête et finit par la détourner en rougissant. Lisbon s’approcha d’elle, un sourire en coin des lèvres.
« Je te promets de ne pas te regarder, essaya l’agent.
- Ce n’est pas ça, c’est que… Je n’aurais rien à me mettre après, bafouilla la jeune fille.
- Oh. »
Elle regarda dans son col roulé et elle y trouva un tee-shirt. Elle le sortit, se surprenant d’être aussi frileuse, et le tendit à Alexis.
« Vas-y, change toi, lui dit l’agent en se retournant. »
Alexis prit les deux extrémités de son pull et l’enleva timidement, une fois fait, elle se baissa et récupéra le tee-shirt qu’elle finit par enfiler.
« C’est bon, lui dit-elle en sortant ses cheveux de dessous le vêtement. »
Teresa lui fit face et un sourire vint étirer ses lèvres en voyant l’adolescente porter son vêtement. Elle leva son pouce en l’air et lui fit un clin d’œil, faisant rire Alexis, mais son rire fut rapidement remplacé par une forte quinte de toux.
« J’avais presque oublié ça, pensa Teresa, mettant comme la jeune fille le bout de tissu sur sa bouche et son nez. »
oOoOoOoOo
« Qu’est-ce que…
- Du sang, lui dit Kate. »
Rick leva les yeux vers le mentaliste, son regard était une pure détresse, Jane plongea son regard dans le sien. Ce qu’il y lu lui fit mal, le père qu’il avait devant lui souffrait comme jamais et s’imaginait les pires choses possible.
« Regardez, il y a des gouttelettes de sangs par là, montra Kate du doigt.
- Ici aussi, continua Rick.
- Et là, il y a plus de sang. »
Beckett se leva et alla voir la quantité de sang présente parmi les feuilles mortes. Son talkie-walkie émit des grésillements pour que finalement, Kate, entendent une voix.
« Lieutenant Beckett, on a trouvé les débris d’une cabane vers le sud-est, c’est l’œuvre de Red John, annonça la voix.
- Comment le savez-vous ?
- Le smiley est encore visible sur l’un des murs. On voit aussi des traces de pas, elles doivent appartenir à deux personnes ou peut être trois.
- D’accord, ne bougez pas, je vous envoie des hommes.
- Comme vous voudrez lieutenant Beckett. »
Elle leva la tête vers Cho et il acquiesça.
« Allez les gars, on va voir cette cabane.
- Elle se trouve où ? Demanda la rousse.
- Vers le sud-est, annonça Beckett. »
Cho, Rigsby et VanPelt s’enfoncèrent dans la forêt. Grace se retourna vers eux.
« Bonne chance, sourit-elle. Ne fais pas de bêtise Jane, le prévint-elle.
- Tu me connais, sourit-il en lui faisant un signe de main.
- Justement, rit la jeune femme en courant pour rattraper ses coéquipiers. »
Son sourire s’agrandit et il se retourna pour faire face à ses autres coéquipiers. Le rouge du sang vint le frapper de plein fouet, la couleur l’aveuglant presque, il perdit rapidement son sourire, il pâlit. Castle le remarqua.
« Patrick, est-ce que ça va ? Demanda-t-il.
- Très bien, et vous ? Dit-il en plaquant sur ses lèvres ce fameux faux sourire. »
Sans répondre à la question, il hocha la tête, montrant qu’il ne dirait rien de plus pour ne pas le mettre dans l’embarras.
Kate se leva et commença à suivre les gouttelettes sur le sol. Elle arriva au niveau d’un buisson, le sang s’arrêtait là, elle regarda à l’intérieur et remarqua que sur les feuilles, ce trouvait du sang séché.
La terre était remuée au centre du buisson, une plus grosse quantité de liquide rouge s’y trouvait aussi. Kate grimaça lorsque l’odeur vint lui chatouiller les narines.
« On dirait que quelqu’un c’est caché à l’intérieur, dit Castle en arrivant derrière elle.
- C’est ce que je me disais justement. »
Rick lui fit un léger sourire qu’elle lui rendit. Il regarda aux alentours, s’éloignant de Beckett jusqu’à ce qu’un bruit attire son attention. Ce bruit, il le connaissait bien. Il jeta un coup d’œil à Ryan et Esposito mais aucun d’eux n’avaient l’arme au poing.
Il se tourna précipitamment vers Beckett qui n’avait rien entendu.
« Kate, attention ! Hurla-t-il en courant vers elle. »
Un coup de feu retentit et Castle se jeta sur elle. Ryan et Esposito se cachèrent derrière un arbre et tirèrent dans les buissons, sans succès. Des bruits de course se firent entendre.
« Go, go, go, hurla Esposito avant de se précipiter à la poursuite du tireur, suivit de près par Ryan. »
Castle se releva doucement, ne se rendant même pas compte à quel point il serrait Beckett dans ses bras. Lentement, il desserra son emprise sur la jeune femme qui avait la tête dans la terre. Il finit par se pousser complètement, se mettant sur le côté, laissant le temps à Beckett de reprendre ses esprits.
« Vous m’avez assommé, lui dit-elle, la tête parmi les feuilles.
- Désolé, s’excusa-t-il en se frottant la tête. »
Elle se releva, dévoilant ainsi toute la terre qui se trouvait sur son visage. Rick se vit violence pour ne pas rire, il s’en mordit l’intérieur des joues mais un sourire idiot trahit son hilarité. Le voyant se retenir, Kate lui lança un regard noir.
« Vous riez, je vous tire une balle entre les yeux, c’est clair ? Lui dit-elle, menaçante. »
Rick acquiesça d’un signe de tête, ne pouvant parler s’il ne voulait pas que Beckett vide son chargeur sur lui. Les yeux brillants de malice, il approcha sa main du visage de la jeune femme qui se braqua immédiatement. Il s’arrêta dans son élan, voyant la réaction de sa partenaire et d’un sourire, il la rassura.
« Je ne vais pas vous faire de mal, vous savez ? Lui dit-il en continuant son geste. Je veux juste vous enlever la terre que vous avez sur le visage. »
D’un geste lent, il enleva la boue sur son front, ses joues. Se rendant compte qu’elle appréciait le geste, elle ferma les yeux, se laissant aller aux caresses involontaires de son partenaire. L’écrivain sourit devant la réaction de sa muse et continua dans sa lancée.
Du bout des doigts, il parcourra son arête du nez, faisant glisser son index tout le long. Il leva son doigt et délicatement, parcouru le contour de ses lèvres, hypnotisé.
« Je ne pense pas en avoir sur les lèvres, murmura-t-elle. »
Ce n’est que lorsqu’il vit ses lèvres bougées qu’il sut qu’elle venait de parler. Il releva la tête pour rencontrer les yeux de jade de la jeune femme. Il rebaissa ses yeux vers ses lèvres.
« En effet, vous n’en avez pas, j’ai confondu avec un grain de beauté, lui dit-il en se levant. »
Il se frotta les genoux et tendit une main à sa partenaire. Elle la prit en souriant et à son tour, enleva la boue qui se trouvait sur son pantalon.
Sans un mot, ils partirent à la recherche de Ryan et Esposito.
« Je n’ai pas de grain de beauté sur les lèvres, sourit-elle. »
A suivre.
Dernière édition par Nono2b le Jeu 3 Mar 2011 - 16:12, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Enfin la suite !
toujours aussi bien écrit...même si tu dis que c'est un chapitre long, c'est tellement prenant que lorsque on arrive à la fin on se dit "quoi...déjà fini "
Donner une arme à Jane...pas sûre que ce soit une bonne idée...malgré la promesse à Cho
Je n'aurais qu'une chose à dire :
V.L.S !!!
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
Merci Johel
Contente qu'il te plaise !
T'inquiète pas pour Jane, va. Il n'est pas fou, quoi que
Je viens de me rendre compte d'un truc, que j'ai bientôt terminer cette fic !
Mais ce n'est pas grave, j'en ai une autre en réserve ! Je pense que personne jusqu'à maintenant n'a traité ce genre de fic encore
Contente qu'il te plaise !
T'inquiète pas pour Jane, va. Il n'est pas fou, quoi que
Je viens de me rendre compte d'un truc, que j'ai bientôt terminer cette fic !
Mais ce n'est pas grave, j'en ai une autre en réserve ! Je pense que personne jusqu'à maintenant n'a traité ce genre de fic encore
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Moi entk j'adore le fait qui est le mélange de mes 2 série préférée
VLSSSSSS
VLSSSSSS
vanou963- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa lisbon
Localisation : Ds les bras de Jane .. nahhh devant mon ordi :(
Re: Vade-Mecum ^
C'est toujours aussi prenant
J'adore la complicité entre Teresa et Alexis
Et le petit moment caskett à la fin
VLS
J'adore la complicité entre Teresa et Alexis
Et le petit moment caskett à la fin
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
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