Vade-Mecum ^
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Re: Vade-Mecum ^
Merci pour vos si gentils commentaires
Place aux retrouvailles entre père et fille ! C'est un peu court et vous allez surement trouvé qu'Alexis est plus touchée de retrouver Kate mais Alexis est un peu bousculée par toute sorte d'émotion et le fait de revoir les deux personnes qu'elle aime d'un seul coup va la chambouler.
Bonne lecture
______________________________
Chapitre 27 : S’arrêter et fixer ce que l'on croit être un rêve.
Sentant le corps qu’il avait dans les bras s’alourdir, il regarda le visage de la jeune femme, elle c’était évanouie. Il sourit et lui embrassa le front. Il passa une main dans son dos, l’autre sous ses genoux et la souleva, calant sa tête dans son cou.
Dans son sommeil, elle gémit et passa ses bras autour du cou de son porteur, son sourire s’agrandit. Les jambes légèrement flageolantes, il marcha en direction de ses deux amis qui se câlinaient. Il émit un léger rire en les voyant faire, et dire qu’il venait de vivre son premier baiser avec Lisbon devant tout le monde.
Sortant de leur bulle, Kate se détacha de l’écrivain avec un raclement de gorge gêné. Elle se tourna vers Jane qui arrivait avec Lisbon inconsciente dans ses bras, il avait l’air ravi. Kate fit une moue attendrie et se dirigea vers lui.
« Comment va-t-elle ? Demanda le lieutenant.
- Bien, elle c’est juste évanouie. Ce qui m’inquiète c’est la blessure à son épaule, grimaça-t-il. »
Beckett fronça les sourcils et regarda plus attentivement la plaie béante, elle grimaça à son tour. Ce n’était pas une balle qui avait fait ça, un couteau serait plus probable.
« Emmenez-la jusqu’à l’ambulance, ils la soigneront là-bas, le rassura-t-elle. »
Il hocha la tête en souriant et partit. Lisbon devait vraiment être légère pour qu’il marche de cette manière, aussi à l’aise. Ou bien était-ce le poids qu’il avait sur ses épaules toutes ces années qui c’était envolé ? Elle l’espérait.
Kate se tourna vers Castle et lui montra d’un signe de tête la forêt, il hocha la tête et sourit. Ils marchèrent côte-à-côté jusqu’à ce que l’écrivain s’arrête et se mette à courir vers le corps de Red John. Entre temps, le feu c’était éteint.
Beckett le regarda faire sans comprendre, la tête penchée sur le côté, elle souriait, amusée. Il fouilla les poches du meurtrier et trouva ce qu’il cherchait. Il poussa un cri de victoire et Beckett rit en le voyant gesticuler dans tous les sens.
Une fois à sa hauteur, il montra fièrement l’anneau qu’il tenait entre ses doigts. Kate lui attrapa la main, les yeux ronds comme des soucoupes.
« Mais, mais c’est l’alliance de Jane ? S’écria-t-elle.
- Oui, je me suis souvenu que Red John le lui avait prit. »
Elle sourit et lui frappa amicalement l’épaule, il feignit d’avoir mal et Beckett lui tira la langue. Ils marchèrent côte-à-côte, Castle donna un coup d’épaule à Beckett, elle le lui rendit beaucoup plus fort, l’écrivain faillit se prendre un arbre et sa muse éclata de rire.
Il rit à son tour et s’approcha d’elle, il passa une main autour de ses épaules et la rapprocha de lui. Contre toute attente, elle prit dans sa main celle qui pendait près de son épaule et sourit, le regard dirigé vers les bois.
Un masque à oxygène sur le nez, elle regarda autour d’elle, complètement ailleurs. Elle fronça les sourcils, elle ne savait pas où elle ce trouvait. Il y avait quelques minutes, elle c’était endormie dans les flammes et maintenant elle se trouvait dans une ambulance. Elle esquissa un sourire, finalement elles s’en étaient sorties.
Elle essaya de savoir où se trouvait Teresa mais elle n’arrivait pas à parler. Elle ressaya une nouvelle fois, sans succès. Frustrée, elle reposa sa tête sur l’oreiller et tenta de dormir, impossible. Enervée, elle s’assit sur le brancard et regarda ce qu’il ce passait dehors.
C’est alors qu’elle vit des cheveux ébène dans les bras d’un homme blond, il était beau mais une pointe d’inquiétude se voyait dans son regard malgré le magnifique sourire qu’il abordait. Des médecins vinrent à sa rencontre avec un brancard, il posa Teresa dessus et lui caressa le visage en souriant.
Il indiqua la blessure à un médecin et il se mit à désinfecter la plaie, fit quelques points de sutures et lui posa un bandage. Jane caressait désormais les cheveux de Lisbon, Alexis sourit en voyant l’homme se comporter de cette manière. Maintenant elle savait qui était l’homme dont Teresa lui avait parlé.
Elle tenta de sortir du brancard mais un ambulancier l’arrêta et lui demanda de se recoucher.
« C’est mon amie là-bas, elle était avec moi dans les flammes. J’ai besoin d’aller la voir, supplia-t-elle. »
L’ambulancier soupira et la fit se lever. Il l’aida à descendre de l’ambulance, elle l’arrêta d’une main, voulant aller voir Teresa toute seule, sans aide. Titubante, elle s’approcha lentement du brancard et prit la main de Lisbon une fois arrivée.
Jane la dévisagea ne sachant pas qui elle était.
« Je suis Alexis Castle, Teresa était avec moi dans les flammes, sourit-elle à Jane.
- Vous allez bien ?
- Ça va, j’ai un peu mal à la gorge mais ça va, et elle comment va-t-elle ?
- Bien, elle est venue nous retrouver dans la forêt lorsque les pompiers vous ont délivré, sourit-il en caressant toujours les cheveux de sa patronne.
- Et sa blessure ? Demanda-t-elle en grimaçant.
- Elle a été soigné, comment c’est-elle fait ça ?
- Le tueur a lancé un couteau, murmura-t-elle d’un regard absent. »
Voyant l’air ailleurs de la jeune fille, il posa une main sur son épaule et la massa délicatement en souriant, elle releva la tête.
« C’est fini maintenant, Red John a payé pour ses crimes, sourit-il.
- Il… Il est… ? Bégaya la jeune fille. »
Jane hocha la tête et retira sa main de son épaule. Une vague de soulagement s’abattit sur elle, pour la première fois depuis l’enlèvement, elle respirait correctement. Tout était désormais terminé, elle avait encore un peu de mal à y croire.
« Vous savez, je crois que son souhait de vous revoir est la seule chose qui ne la faisait pas abandonner, sourit-elle chaleureusement à Jane. »
Surpris, il tourna la tête vers Teresa qui dormait profondément, épuisée par cette aventure. Il lui sourit amoureusement et remercia d’un signe de tête la jeune fille.
« Vous savez où est mon père ?
- Dans la forêt, il arrive.
- Et Kate ? »
Il lui fit un regard très significatif et elle balaya sa question d’une main.
« Question bête, ils sont forcément ensemble, rit-elle. »
Il sourit à son tour et regarda la jeune fille s’éloigner pour s’assoir sur les marches en fer de l’ambulance. Elle soupira et regarda autour d’elle, attendant impatiemment le retour de son père. Son vœu fut exaucé puisqu’elle le vit arrivé, tout sourire, son bras entourant les épaules de Kate. Alexis sourit, amusée et se leva, trop vite car elle vacilla légèrement.
Castle balaya les alentours du regard, à la recherche de sa petite princesse. Il aperçut Lisbon sur un brancard avec Jane au dessus d’elle, des pompiers, des ambulanciers et enfin ce qu’il souhaitait plus que tout revoir. Elle était là, plus jolie que jamais, bien qu’un peu fatiguée mais elle lui souriait, ses fossettes bien visibles sur son teint de porcelaine. Elle avait une main sur la hanche.
Lentement, il se détacha de la jeune femme et d’un pas rapide s’approcha de sa fille mais une petite main prit la sienne. Sans se retourner, il continua d’avancer, la main de Kate toujours dans la sienne. Il s’arrêta et ouvrit grand les bras, Kate lâcha sa main, amusée. Les yeux brillant de joie, Alexis se mit à courir et se jeta dans les bras de son père. Comme Jane et Lisbon un peu plus tôt, il la fit tournoyer dans les airs, sa fille et lui riant aux éclats.
Beckett les regarda faire, les yeux brillants. Il posa enfin sa princesse à terre et prit son visage dans ses mains, essuya les larmes de joie qui c’était accumulées au bord de ses yeux.
« J’ai eu tellement peur de te perdre, lui confia-t-il.
- Moi aussi, j’avais peur de ne plus te revoir, renifla-t-elle.
- Tu m’as tellement manqué ! Sourit son père.
- Toi aussi papa.
- Comment te sens-tu ?
- Ça va, un peu fatiguée mais je me sens mieux que toute à l’heure, le rassura-t-elle. »
Il caressa ses cheveux, de l’émerveillement dans ses yeux. Alexis regard par-dessus l’épaule de son père et elle vit Kate qui les regardait, elle semblait attendrie voir heureuse. Elle serra une nouvelle fois son père dans ses bras, lui murmurant quelque chose au passage. Il sourit et la libéra. Le cœur au bord des lèvres, elle regarda sa deuxième maman.
Les mains tendues en avant, les larmes coulant sur ses joues, Kate vit approchée Alexis, elle souriait. Sans était de trop pour elle, les larmes de soulagement déjà présentes se firent plus pressantes et elle éclata en sanglot. La voyant pleurer, Alexis sentit les larmes se bousculer au coin de ses yeux.
Kate s’arrêta de marcher, elle fixa avec toute la douceur possible la jeune fille en face d’elle. Elle leva un pied, puis un autre, elle croyait courir mais ce n’était pas le cas. Une nouvelle fois, elle s’arrêta et la fixa, elle n’en croyait pas ses yeux, c’était terminé, toute cette histoire était finis. Levant un pied, elle mit une main sur son bracelet, lui suppliant une quelconque force pour l’aider à marcher pour enfin la serrer dans ses bras.
« Cours, supplia-t-elle. »
Entendant sa prière silencieuse, la jeune fille se mit alors à courir dans sa direction, Kate la remercia d’un sourire et elle lâcha son bracelet. Les yeux dans les yeux, un pied devant l’autre, Beckett se surprit à avancer d’elle-même. Comme au ralentit, Kate passa ses bras autour de la taille de la jeune fille, tandis qu’elle, elle passait ses bras autour de son cou.
Une nouvelle fois, le monde semblait s’être arrêté, laissant juste plus de temps à ses deux personnes de ce retrouver. Alexis pleura dans son cou et la serra d’autant plus, Kate fit de même, elle étouffa un sanglot dans ses cheveux. Plus tard, elles sentirent deux bras musclés les entourées, reconnaissant cette chaleur apaisante, elles ne bougèrent pas.
L’écrivain versa une unique larme qui tomba sur le nez de sa muse et enfin sur sa fille. Le temps semblait s’être arrêté, aucun bruit, personne n’osait bouger, ils regardaient. Même leur souffle semblait être de trop
Durant plusieurs minutes ils restèrent comme ça, ils ne bougèrent pas. Le vent soufflait dans leurs cheveux. Le brun se mêlant au roux, le tracé humide d'une larme sur un nez, un père et une fille, un écrivain et sa muse, une famille recomposée battit sur les fondements d’une promesse.
Place aux retrouvailles entre père et fille ! C'est un peu court et vous allez surement trouvé qu'Alexis est plus touchée de retrouver Kate mais Alexis est un peu bousculée par toute sorte d'émotion et le fait de revoir les deux personnes qu'elle aime d'un seul coup va la chambouler.
Bonne lecture
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Chapitre 27 : S’arrêter et fixer ce que l'on croit être un rêve.
Sentant le corps qu’il avait dans les bras s’alourdir, il regarda le visage de la jeune femme, elle c’était évanouie. Il sourit et lui embrassa le front. Il passa une main dans son dos, l’autre sous ses genoux et la souleva, calant sa tête dans son cou.
Dans son sommeil, elle gémit et passa ses bras autour du cou de son porteur, son sourire s’agrandit. Les jambes légèrement flageolantes, il marcha en direction de ses deux amis qui se câlinaient. Il émit un léger rire en les voyant faire, et dire qu’il venait de vivre son premier baiser avec Lisbon devant tout le monde.
Sortant de leur bulle, Kate se détacha de l’écrivain avec un raclement de gorge gêné. Elle se tourna vers Jane qui arrivait avec Lisbon inconsciente dans ses bras, il avait l’air ravi. Kate fit une moue attendrie et se dirigea vers lui.
« Comment va-t-elle ? Demanda le lieutenant.
- Bien, elle c’est juste évanouie. Ce qui m’inquiète c’est la blessure à son épaule, grimaça-t-il. »
Beckett fronça les sourcils et regarda plus attentivement la plaie béante, elle grimaça à son tour. Ce n’était pas une balle qui avait fait ça, un couteau serait plus probable.
« Emmenez-la jusqu’à l’ambulance, ils la soigneront là-bas, le rassura-t-elle. »
Il hocha la tête en souriant et partit. Lisbon devait vraiment être légère pour qu’il marche de cette manière, aussi à l’aise. Ou bien était-ce le poids qu’il avait sur ses épaules toutes ces années qui c’était envolé ? Elle l’espérait.
Kate se tourna vers Castle et lui montra d’un signe de tête la forêt, il hocha la tête et sourit. Ils marchèrent côte-à-côté jusqu’à ce que l’écrivain s’arrête et se mette à courir vers le corps de Red John. Entre temps, le feu c’était éteint.
Beckett le regarda faire sans comprendre, la tête penchée sur le côté, elle souriait, amusée. Il fouilla les poches du meurtrier et trouva ce qu’il cherchait. Il poussa un cri de victoire et Beckett rit en le voyant gesticuler dans tous les sens.
Une fois à sa hauteur, il montra fièrement l’anneau qu’il tenait entre ses doigts. Kate lui attrapa la main, les yeux ronds comme des soucoupes.
« Mais, mais c’est l’alliance de Jane ? S’écria-t-elle.
- Oui, je me suis souvenu que Red John le lui avait prit. »
Elle sourit et lui frappa amicalement l’épaule, il feignit d’avoir mal et Beckett lui tira la langue. Ils marchèrent côte-à-côte, Castle donna un coup d’épaule à Beckett, elle le lui rendit beaucoup plus fort, l’écrivain faillit se prendre un arbre et sa muse éclata de rire.
Il rit à son tour et s’approcha d’elle, il passa une main autour de ses épaules et la rapprocha de lui. Contre toute attente, elle prit dans sa main celle qui pendait près de son épaule et sourit, le regard dirigé vers les bois.
oOoOoOoOo
Un masque à oxygène sur le nez, elle regarda autour d’elle, complètement ailleurs. Elle fronça les sourcils, elle ne savait pas où elle ce trouvait. Il y avait quelques minutes, elle c’était endormie dans les flammes et maintenant elle se trouvait dans une ambulance. Elle esquissa un sourire, finalement elles s’en étaient sorties.
Elle essaya de savoir où se trouvait Teresa mais elle n’arrivait pas à parler. Elle ressaya une nouvelle fois, sans succès. Frustrée, elle reposa sa tête sur l’oreiller et tenta de dormir, impossible. Enervée, elle s’assit sur le brancard et regarda ce qu’il ce passait dehors.
C’est alors qu’elle vit des cheveux ébène dans les bras d’un homme blond, il était beau mais une pointe d’inquiétude se voyait dans son regard malgré le magnifique sourire qu’il abordait. Des médecins vinrent à sa rencontre avec un brancard, il posa Teresa dessus et lui caressa le visage en souriant.
Il indiqua la blessure à un médecin et il se mit à désinfecter la plaie, fit quelques points de sutures et lui posa un bandage. Jane caressait désormais les cheveux de Lisbon, Alexis sourit en voyant l’homme se comporter de cette manière. Maintenant elle savait qui était l’homme dont Teresa lui avait parlé.
Elle tenta de sortir du brancard mais un ambulancier l’arrêta et lui demanda de se recoucher.
« C’est mon amie là-bas, elle était avec moi dans les flammes. J’ai besoin d’aller la voir, supplia-t-elle. »
L’ambulancier soupira et la fit se lever. Il l’aida à descendre de l’ambulance, elle l’arrêta d’une main, voulant aller voir Teresa toute seule, sans aide. Titubante, elle s’approcha lentement du brancard et prit la main de Lisbon une fois arrivée.
Jane la dévisagea ne sachant pas qui elle était.
« Je suis Alexis Castle, Teresa était avec moi dans les flammes, sourit-elle à Jane.
- Vous allez bien ?
- Ça va, j’ai un peu mal à la gorge mais ça va, et elle comment va-t-elle ?
- Bien, elle est venue nous retrouver dans la forêt lorsque les pompiers vous ont délivré, sourit-il en caressant toujours les cheveux de sa patronne.
- Et sa blessure ? Demanda-t-elle en grimaçant.
- Elle a été soigné, comment c’est-elle fait ça ?
- Le tueur a lancé un couteau, murmura-t-elle d’un regard absent. »
Voyant l’air ailleurs de la jeune fille, il posa une main sur son épaule et la massa délicatement en souriant, elle releva la tête.
« C’est fini maintenant, Red John a payé pour ses crimes, sourit-il.
- Il… Il est… ? Bégaya la jeune fille. »
Jane hocha la tête et retira sa main de son épaule. Une vague de soulagement s’abattit sur elle, pour la première fois depuis l’enlèvement, elle respirait correctement. Tout était désormais terminé, elle avait encore un peu de mal à y croire.
« Vous savez, je crois que son souhait de vous revoir est la seule chose qui ne la faisait pas abandonner, sourit-elle chaleureusement à Jane. »
Surpris, il tourna la tête vers Teresa qui dormait profondément, épuisée par cette aventure. Il lui sourit amoureusement et remercia d’un signe de tête la jeune fille.
« Vous savez où est mon père ?
- Dans la forêt, il arrive.
- Et Kate ? »
Il lui fit un regard très significatif et elle balaya sa question d’une main.
« Question bête, ils sont forcément ensemble, rit-elle. »
Il sourit à son tour et regarda la jeune fille s’éloigner pour s’assoir sur les marches en fer de l’ambulance. Elle soupira et regarda autour d’elle, attendant impatiemment le retour de son père. Son vœu fut exaucé puisqu’elle le vit arrivé, tout sourire, son bras entourant les épaules de Kate. Alexis sourit, amusée et se leva, trop vite car elle vacilla légèrement.
Castle balaya les alentours du regard, à la recherche de sa petite princesse. Il aperçut Lisbon sur un brancard avec Jane au dessus d’elle, des pompiers, des ambulanciers et enfin ce qu’il souhaitait plus que tout revoir. Elle était là, plus jolie que jamais, bien qu’un peu fatiguée mais elle lui souriait, ses fossettes bien visibles sur son teint de porcelaine. Elle avait une main sur la hanche.
Lentement, il se détacha de la jeune femme et d’un pas rapide s’approcha de sa fille mais une petite main prit la sienne. Sans se retourner, il continua d’avancer, la main de Kate toujours dans la sienne. Il s’arrêta et ouvrit grand les bras, Kate lâcha sa main, amusée. Les yeux brillant de joie, Alexis se mit à courir et se jeta dans les bras de son père. Comme Jane et Lisbon un peu plus tôt, il la fit tournoyer dans les airs, sa fille et lui riant aux éclats.
Beckett les regarda faire, les yeux brillants. Il posa enfin sa princesse à terre et prit son visage dans ses mains, essuya les larmes de joie qui c’était accumulées au bord de ses yeux.
« J’ai eu tellement peur de te perdre, lui confia-t-il.
- Moi aussi, j’avais peur de ne plus te revoir, renifla-t-elle.
- Tu m’as tellement manqué ! Sourit son père.
- Toi aussi papa.
- Comment te sens-tu ?
- Ça va, un peu fatiguée mais je me sens mieux que toute à l’heure, le rassura-t-elle. »
Il caressa ses cheveux, de l’émerveillement dans ses yeux. Alexis regard par-dessus l’épaule de son père et elle vit Kate qui les regardait, elle semblait attendrie voir heureuse. Elle serra une nouvelle fois son père dans ses bras, lui murmurant quelque chose au passage. Il sourit et la libéra. Le cœur au bord des lèvres, elle regarda sa deuxième maman.
Les mains tendues en avant, les larmes coulant sur ses joues, Kate vit approchée Alexis, elle souriait. Sans était de trop pour elle, les larmes de soulagement déjà présentes se firent plus pressantes et elle éclata en sanglot. La voyant pleurer, Alexis sentit les larmes se bousculer au coin de ses yeux.
Kate s’arrêta de marcher, elle fixa avec toute la douceur possible la jeune fille en face d’elle. Elle leva un pied, puis un autre, elle croyait courir mais ce n’était pas le cas. Une nouvelle fois, elle s’arrêta et la fixa, elle n’en croyait pas ses yeux, c’était terminé, toute cette histoire était finis. Levant un pied, elle mit une main sur son bracelet, lui suppliant une quelconque force pour l’aider à marcher pour enfin la serrer dans ses bras.
« Cours, supplia-t-elle. »
Entendant sa prière silencieuse, la jeune fille se mit alors à courir dans sa direction, Kate la remercia d’un sourire et elle lâcha son bracelet. Les yeux dans les yeux, un pied devant l’autre, Beckett se surprit à avancer d’elle-même. Comme au ralentit, Kate passa ses bras autour de la taille de la jeune fille, tandis qu’elle, elle passait ses bras autour de son cou.
Une nouvelle fois, le monde semblait s’être arrêté, laissant juste plus de temps à ses deux personnes de ce retrouver. Alexis pleura dans son cou et la serra d’autant plus, Kate fit de même, elle étouffa un sanglot dans ses cheveux. Plus tard, elles sentirent deux bras musclés les entourées, reconnaissant cette chaleur apaisante, elles ne bougèrent pas.
L’écrivain versa une unique larme qui tomba sur le nez de sa muse et enfin sur sa fille. Le temps semblait s’être arrêté, aucun bruit, personne n’osait bouger, ils regardaient. Même leur souffle semblait être de trop
Durant plusieurs minutes ils restèrent comme ça, ils ne bougèrent pas. Le vent soufflait dans leurs cheveux. Le brun se mêlant au roux, le tracé humide d'une larme sur un nez, un père et une fille, un écrivain et sa muse, une famille recomposée battit sur les fondements d’une promesse.
« Vade-Mecum. »
A suivre
A suivre
Dernière édition par Nono2b le Sam 5 Mar 2011 - 14:44, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Superbes retrouvailles
Toujours aussi prenant tant ton écriture est fluide
Mais je suis à l'idée de quitter cette histoire
pour ces bons moments.
Toujours aussi prenant tant ton écriture est fluide
Mais je suis à l'idée de quitter cette histoire
pour ces bons moments.
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
Si tout le monde pleure je vais pleurer aussi
Les retrouvailles entre Alexis et Kate sont vraiment touchantes
Et Jane qui ne quitte plus sa Lisbon
J'adore la dernière phrase c'est super bien écrit
VLS
Les retrouvailles entre Alexis et Kate sont vraiment touchantes
Et Jane qui ne quitte plus sa Lisbon
J'adore la dernière phrase c'est super bien écrit
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
Merci
Voilà la suite, je pense que la dernière partie vous plaira particulièrement
Bonne lecture
________________________________
Chapitre 28 : Légère hésitation.
« Je reviens, murmura Castle aux deux femmes qu’il tenait dans ses bras. »
Elles répondirent pas un hochement de tête et le laissèrent filer. Kate essuyant les larmes encore présentes sur le visage de l’adolescente d’une main douce et d’un sourire rassurant, Alexis lui sourit en retour et prit ses mains dans les siennes.
Effaçant le tracé de son unique larme sur sa joue, il marcha en direction de l’homme blond qui caressait toujours les cheveux de sa bien-aimée avec ce même sourire amoureux. L’écrivain sourit, il devrait penser à en écrire un livre. Il sourit, il adorait cette idée, d’ailleurs, il la rangea dans un coin de sa tête. Il imaginait déjà le titre du prochain Nikki Heat.
Doucement, craignant de le faire sursauter, il posa une main sur son épaule. Se retournant, il fit face à Castle qui lui souriait de toutes ses dents, il le lui rendit volontiers.
« Comment va-t-elle ? Demanda-t-il en désignant du menton la jeune femme sur le brancard.
- Bien, elle c’est endormie, elle doit être épuisée, murmura-t-il en regardant le visage paisible de son amie. »
Castle hocha la tête et enleva sa main de l’épaule du consultant et fouilla dans ses poches. Jane, lui faisant une nouvelle fois face, le regarda faire en fronçant les sourcils. Un bout de langue sur le côté et la ride du lion présente, il fouilla dans son autre poche de mentaux et un sourire victorieux naquit sur ses lèvres. Il tendit son poing devant lui et le regard perdu du mentaliste le fit légèrement rire. Il tourna sa main pour finalement l’ouvrir dévoilant l’alliance.
Une lueur apparut dans les yeux du propriétaire, d’une main tremblante, il prit l’anneau mais contre toute attente, il ne l’a mit pas à son doigt. Il se contenta de refermer sa main dessus, les yeux rêveurs et un sourire en coin. Castle le regarda faire en souriant.
« Merci, murmura-t-il.
- Je vous en prie, sourit Castle. Je vous laisse Patrick. »
Jane hocha la tête et le laissa partir en lui adressant un signe de main. Il se tourna vers sa patronne et son sourire idiot revint sur ses lèvres. Cette fois il se contenta de lui prendre la main et de caresser le dos de son pouce.
A mis chemin, l’écrivain se retourna vers le mentaliste, il le vit prendre la main de Teresa et l’ouvrir. Il sourit le voyant faire mais il s’agrandit lorsqu’il le vit mettre son alliance dans la paume de Lisbon, la referma une fois fait. Les deux hommes sourirent en même temps mais de deux sourires différents.
Finalement, Castle continua son chemin et retrouva ses deux princesses. Voyant qu’Alexis luttait pour garder les yeux ouverts, il la prit par les épaules et lui dit de retourner dans l’ambulance sous les protestations de sa fille disant qu’elle n’était pas fatiguée. Mais une fois couchée, elle s’endormie sans demander son reste sous les yeux attendries des deux adultes.
Kate regarda le père caresser les cheveux de sa fille, ses yeux brillants d’une lueur méconnue, pourtant, elle, elle le connaissait ce regard, elle le voyait lorsque Castle était en présence de sa fille. Elle adorait ce regard, elle le dévorait des yeux discrètement.
L’écrivain, sentant le regard de sa muse sur lui, se tourna lentement vers elle, un sourire heureux collé sur les lèvres. Elle ne le lâchait plus du regard, ses yeux de jade c’étaient soudainement éclaircit, Rick le remarqua. Son sourire s’agrandit et elle le lui vola du bout des lèvres.
Elle le plaqua contre un mur de l’ambulance, elle ferma les yeux, savourant le moment, il fit de même, bien qu’un peu surprit. Elle plongea une main dans ses cheveux tendis qu’une autre se trouvait sur sa chemise, la serrant fermement. Castle ne resta pas sans rien faire, une fois la surprise passée, il mit, lui aussi, une main dans les cheveux de la jeune femme et une autre sur sa joue. Mais une petite voix brisa le charme du moment.
« Ce n’est pas parce que je dors que vous devez vous bécoter, murmura la jeune fille une once de moquerie dans la voix. »
Comme des enfants pris sur le fait, ils se réinstallèrent correctement sur le banc en fer en regardant leurs mains. La mine débraillée, ils n’osèrent ce lancer un seul regard. Castle arrangea sa chemise qui partait sur le côté et remit ses cheveux en batailles, Kate fit discrètement de même.
En un commun accord, ils se jetèrent un coup d’œil. Ils n’auraient pas du car ils se rapprochèrent petit-à-petit, hypnotisé par les lèvres de l’autre.
« Stop ! Supplia l’adolescente. »
Ils sursautèrent et se réinstallèrent correctement, faisant une moue tel un enfant voyant un bonbon trop chère pour son argent de poche. Un ambulancier vint les voir et leur demanda de descendre. Castle embrassa le front de sa fille et la rassura.
« On se retrouve à l’hôpital, Pumpkin.
- Mmh, marmonna-t-elle la voix endormie. »
Ils descendirent tout les deux de l’ambulance et elle partit. Esposito et Ryan vinrent les voir et ils rigolèrent devant leur mine débraillée.
« Vous avez fait la guerre ou quoi ? Ricana Ryan.
- Pourquoi ? S’exclamèrent d’une même voix les concernés.
- Vous avez vu vos cheveux ? Rigola Esposito. On dirait que vous sortez d’un concert de rock. »
Beckett rougit violemment tendis que Castle se raclait la gorge, tentant de masquer son malaise. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais rien ne sortit. Les deux acolytes ricanèrent un peu plus et ils se firent un jeu de main.
« Vous n’avez pas autre chose à faire ? Gronda Beckett.
- Nop, sourirent-ils.
- Dans ce cas on se retrouve à l’hôpital, conclut Kate. »
Ils hochèrent la tête et commencèrent à partir. Kate et Castle tournèrent eux aussi les talons lorsque Ryan l’interpella.
« Hey Bro !
- Quoi ?!
- N’en profitez pas pour vous sauter dessus, hein ? Ricana-t-il suivit de près par Esposito. »
« C’est déjà fait, pensa Castle. »
Il lui tira la langue et Beckett se retourna d’un seul coup, levant un doigt menaçant devant elle.
« Ryan, dépêche-toi de partir si tu ne veux pas te retrouver toi aussi à l’hôpital, menaça-t-elle. »
Ryan déglutit difficilement et hocha lentement la tête. Kate lui lança un regard menaçant avant de tourner une nouvelle fois les talons, suivit de près par Castle.
Kevin continua son chemin, avec, à ses côtés Esposito.
« Poule mouillée, ricana-t-il. »
Ryan lui lança un regard noir et s’installa du côté passager sans un mot, vexé.
Le silence se faisait pesant dans le véhicule. De temps en temps, Castle jetait des coups d’œil à son amie, elle faisait de même sans qu’à un instant leurs yeux se croisent. L’écrivain soupira et décida de briser le silence, il n’avait pas prévu que Kate allait prendre cette décision en même temps que lui.
« Je suis désolé/é. »
Ils se regardèrent une seconde et éclatèrent d’un rire franc et remplit de soulagement. Une fois calmés, Kate fut la première à prendre la parole, ne quittant la route des yeux une seconde.
« C'est juste que, lorsque je vois le regard que vous adressez à votre fille, j’ai… Je ne peux m’empêcher de sourire bêtement et de vous…
- Dévorer des yeux ? Essaya-t-il en arquant un sourcil.
- Oui, marmotta-t-elle en rouissant, honteuse de se dévoiler de cette manière. »
La trouvant adorable en cet instant, il sourit, attendrie. Kate tourna sa tête vers lui et le voyant sourire, elle acquiesça un sourire à son tour, heureuse qu’il ne la charrie pas. Reportant son regard sur la route, elle se mordit la lèvre inférieure nerveusement. La voyant faire, il fixa intensément ses lèvres.
« Et lorsque vous vous mordez la lèvre, je me demande comme je fais pour résister, lui confia-t-il sans lâcher ses lèvres du regard, comme hypnotisé. »
Surprise, elle haussa les sourcils et tourna la tête vers lui. Cette fois, il la regarda dans les yeux et il put y lire de l’amusement.
« J’ai pensé tout haut, c’est ça ? Demanda-t-il en fermant un œil. »
Au lieu de lui répondre, elle rit franchement en reportant son attention sur la route. Castle esquissa un sourire en entendant son rire à consonance mélodieuse, sonnant comme tel à son oreille. Se concentrant lui aussi sur la route, il ne pouvait s’empêcher d’espérer que leurs baisers n’étaient pas sur le compte du soulagement. Discrètement, il tourna la tête vers elle, ses cheveux retombant en cascades sur ses épaules, ses yeux rieurs, ressemblant au jade, son nez fin et long, sa bouche étirée en un sourire presque invisible.
« Je… Je voudrais vous parler d’une chose, commença-t-il.
- Bien sûr, je vous écoute.
- Euh. »
Voilà que l’écrivain perdait ses mots. Sa muse en fut ravie car son sourire s’agrandit, elle tourna la tête vers lui et elle vit à quel point il hésitait à lui parler. Le trouvant adorable, elle le poussa à se confier.
« De quoi voulez-vous me parler Castle ?
- Ok, alors déjà on va commencer par tu, réessaie, lu intima-t-il. »
Bien que surprise, elle se plia à sa demande.
« De quoi voulais-tu ma parler… Rick ? Hésita-t-elle. »
Castle hocha la tête en riant.
« C’est bien lieutenant, vous apprenez vite ! »
Elle lui tira la langue et il rit un peu plus franchement.
« Alors ? Demanda-t-elle, impatiente.
- Hum ? Ah oui, je voulais savoir si… Euh… »
Levant les yeux au ciel, elle lui coupa la parole.
« Tu n’as jamais demandé à une fille de sortir avec toi ou quoi ? Rit-elle.
- Hein ? Mais comment tu…
- Tu es écrivain, les mots sont ton royaume alors pourquoi hésiterais-tu autant à mon sujet ? Lui dit-elle, malicieuse. »
Il sourit, décidément, ils se comprenaient dans toutes les situations. Leurs esprits étaient comme connectés.
« Parfois j’oublie que tu es flic, lui dit-il, un sourire en coin. »
Elle lui sourit en retour, elle passa une vitesse mais avant de pouvoir enlever sa main du levier de vitesse, elle sentit une main se poser sur la sienne. Elle se raidit puis finit par se détendre en sentant un pouce lui caresser le dos de sa main, lentement, doucement, innocemment.
« C’est d’accord, lui murmura-t-elle.
- Pardon ?
- Je suis d’accord, dit-elle plus haut, le regard river sur la route. »
Ravie, il sourit et lâcha sa main qu’elle remit sur le volant. Un long silence suivit, un silence confortable certes. Rick était ravit qu’elle ait accepté sa proposition et Kate souriait en le voyant si enthousiaste.
« Par contre, je ne suis pas du genre « cui-cui les petits oiseaux », le prévint-elle.
- C’est noté, pouffa-t-il. »
Elle sourit en l’entendant rire et elle se gara sur le parking de l’hôpital. Ils sortirent de la voiture sans un mot, seule des doigts vinrent s’entrelacer aux siens. Au début surprise, elle resserra ses doigts sur ceux de l’écrivain qui se détendit à son geste. Il avait eu un peu peur de ressembler à une passoire en prenant cette initiative.
Kate étouffa un rire lorsqu’elle l’entendit soupirer de soulagement. Lorsqu’elle tourna la tête vers lui et qu’il lui sourit en retour, elle ce dit que finalement, un peu de tendresse et de douceur ne lui ferrait pas de mal.
Sa main serrant toujours la sienne, il était assis sur une chaise inconfortable dans une chambre d’hôpital. La tête posée sur le lit où dormait Lisbon, il était lui-même endormie, la pression étant enfin retombée, il pouvait dormir sans que ses démons le guettent. Entré dans un sommeil des plus lourds, il ne sentit pas la légère pression de la main qu’il avait dans la sienne dû au réveil de Teresa.
Les yeux papillonnants, elle finit par s’habituer à la luminosité de la pièce. Elle voulut se passer une main sur le front lorsqu’elle sentit un petit objet dans sa paume. Fronçant les sourcils, elle l’ouvrit et découvrit stupéfaite une alliance.
Elle resta coi un instant mais se reprit en regardant la main qui serrait la sienne, plus une trace de l’anneau sauf peut être cette marque de bronzage sur l’annuaire gauche du consultant.
Elle regarda à l’intérieur de l’alliance.
Son cœur se serra, Jane l’avait choisit, il avait décidé de faire son deuil pour elle, en quelque sorte. Elle en était soulagée mais une petite voix dans sa tête lui disait que le mentaliste aimera toujours sa femme, qu’elle sera toujours dans son cœur. Après tout ce n’est pas pour rien que cette phrase soit inscrite à l’intérieur de l’anneau. Mais elle l’accepta.
Dans un dernier regard pour l’homme qui veillait sur elle, elle s’endormie, la main contenant l’alliance posée contre son cœur. Un jour, elle ira sur la tombe de sa femme et elle lui fera la promesse de veiller sur lui.
Voilà la suite, je pense que la dernière partie vous plaira particulièrement
Bonne lecture
________________________________
Chapitre 28 : Légère hésitation.
« Je reviens, murmura Castle aux deux femmes qu’il tenait dans ses bras. »
Elles répondirent pas un hochement de tête et le laissèrent filer. Kate essuyant les larmes encore présentes sur le visage de l’adolescente d’une main douce et d’un sourire rassurant, Alexis lui sourit en retour et prit ses mains dans les siennes.
Effaçant le tracé de son unique larme sur sa joue, il marcha en direction de l’homme blond qui caressait toujours les cheveux de sa bien-aimée avec ce même sourire amoureux. L’écrivain sourit, il devrait penser à en écrire un livre. Il sourit, il adorait cette idée, d’ailleurs, il la rangea dans un coin de sa tête. Il imaginait déjà le titre du prochain Nikki Heat.
Doucement, craignant de le faire sursauter, il posa une main sur son épaule. Se retournant, il fit face à Castle qui lui souriait de toutes ses dents, il le lui rendit volontiers.
« Comment va-t-elle ? Demanda-t-il en désignant du menton la jeune femme sur le brancard.
- Bien, elle c’est endormie, elle doit être épuisée, murmura-t-il en regardant le visage paisible de son amie. »
Castle hocha la tête et enleva sa main de l’épaule du consultant et fouilla dans ses poches. Jane, lui faisant une nouvelle fois face, le regarda faire en fronçant les sourcils. Un bout de langue sur le côté et la ride du lion présente, il fouilla dans son autre poche de mentaux et un sourire victorieux naquit sur ses lèvres. Il tendit son poing devant lui et le regard perdu du mentaliste le fit légèrement rire. Il tourna sa main pour finalement l’ouvrir dévoilant l’alliance.
Une lueur apparut dans les yeux du propriétaire, d’une main tremblante, il prit l’anneau mais contre toute attente, il ne l’a mit pas à son doigt. Il se contenta de refermer sa main dessus, les yeux rêveurs et un sourire en coin. Castle le regarda faire en souriant.
« Merci, murmura-t-il.
- Je vous en prie, sourit Castle. Je vous laisse Patrick. »
Jane hocha la tête et le laissa partir en lui adressant un signe de main. Il se tourna vers sa patronne et son sourire idiot revint sur ses lèvres. Cette fois il se contenta de lui prendre la main et de caresser le dos de son pouce.
A mis chemin, l’écrivain se retourna vers le mentaliste, il le vit prendre la main de Teresa et l’ouvrir. Il sourit le voyant faire mais il s’agrandit lorsqu’il le vit mettre son alliance dans la paume de Lisbon, la referma une fois fait. Les deux hommes sourirent en même temps mais de deux sourires différents.
Finalement, Castle continua son chemin et retrouva ses deux princesses. Voyant qu’Alexis luttait pour garder les yeux ouverts, il la prit par les épaules et lui dit de retourner dans l’ambulance sous les protestations de sa fille disant qu’elle n’était pas fatiguée. Mais une fois couchée, elle s’endormie sans demander son reste sous les yeux attendries des deux adultes.
Kate regarda le père caresser les cheveux de sa fille, ses yeux brillants d’une lueur méconnue, pourtant, elle, elle le connaissait ce regard, elle le voyait lorsque Castle était en présence de sa fille. Elle adorait ce regard, elle le dévorait des yeux discrètement.
L’écrivain, sentant le regard de sa muse sur lui, se tourna lentement vers elle, un sourire heureux collé sur les lèvres. Elle ne le lâchait plus du regard, ses yeux de jade c’étaient soudainement éclaircit, Rick le remarqua. Son sourire s’agrandit et elle le lui vola du bout des lèvres.
Elle le plaqua contre un mur de l’ambulance, elle ferma les yeux, savourant le moment, il fit de même, bien qu’un peu surprit. Elle plongea une main dans ses cheveux tendis qu’une autre se trouvait sur sa chemise, la serrant fermement. Castle ne resta pas sans rien faire, une fois la surprise passée, il mit, lui aussi, une main dans les cheveux de la jeune femme et une autre sur sa joue. Mais une petite voix brisa le charme du moment.
« Ce n’est pas parce que je dors que vous devez vous bécoter, murmura la jeune fille une once de moquerie dans la voix. »
Comme des enfants pris sur le fait, ils se réinstallèrent correctement sur le banc en fer en regardant leurs mains. La mine débraillée, ils n’osèrent ce lancer un seul regard. Castle arrangea sa chemise qui partait sur le côté et remit ses cheveux en batailles, Kate fit discrètement de même.
En un commun accord, ils se jetèrent un coup d’œil. Ils n’auraient pas du car ils se rapprochèrent petit-à-petit, hypnotisé par les lèvres de l’autre.
« Stop ! Supplia l’adolescente. »
Ils sursautèrent et se réinstallèrent correctement, faisant une moue tel un enfant voyant un bonbon trop chère pour son argent de poche. Un ambulancier vint les voir et leur demanda de descendre. Castle embrassa le front de sa fille et la rassura.
« On se retrouve à l’hôpital, Pumpkin.
- Mmh, marmonna-t-elle la voix endormie. »
Ils descendirent tout les deux de l’ambulance et elle partit. Esposito et Ryan vinrent les voir et ils rigolèrent devant leur mine débraillée.
« Vous avez fait la guerre ou quoi ? Ricana Ryan.
- Pourquoi ? S’exclamèrent d’une même voix les concernés.
- Vous avez vu vos cheveux ? Rigola Esposito. On dirait que vous sortez d’un concert de rock. »
Beckett rougit violemment tendis que Castle se raclait la gorge, tentant de masquer son malaise. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais rien ne sortit. Les deux acolytes ricanèrent un peu plus et ils se firent un jeu de main.
« Vous n’avez pas autre chose à faire ? Gronda Beckett.
- Nop, sourirent-ils.
- Dans ce cas on se retrouve à l’hôpital, conclut Kate. »
Ils hochèrent la tête et commencèrent à partir. Kate et Castle tournèrent eux aussi les talons lorsque Ryan l’interpella.
« Hey Bro !
- Quoi ?!
- N’en profitez pas pour vous sauter dessus, hein ? Ricana-t-il suivit de près par Esposito. »
« C’est déjà fait, pensa Castle. »
Il lui tira la langue et Beckett se retourna d’un seul coup, levant un doigt menaçant devant elle.
« Ryan, dépêche-toi de partir si tu ne veux pas te retrouver toi aussi à l’hôpital, menaça-t-elle. »
Ryan déglutit difficilement et hocha lentement la tête. Kate lui lança un regard menaçant avant de tourner une nouvelle fois les talons, suivit de près par Castle.
Kevin continua son chemin, avec, à ses côtés Esposito.
« Poule mouillée, ricana-t-il. »
Ryan lui lança un regard noir et s’installa du côté passager sans un mot, vexé.
oOoOoOoOo
Le silence se faisait pesant dans le véhicule. De temps en temps, Castle jetait des coups d’œil à son amie, elle faisait de même sans qu’à un instant leurs yeux se croisent. L’écrivain soupira et décida de briser le silence, il n’avait pas prévu que Kate allait prendre cette décision en même temps que lui.
« Je suis désolé/é. »
Ils se regardèrent une seconde et éclatèrent d’un rire franc et remplit de soulagement. Une fois calmés, Kate fut la première à prendre la parole, ne quittant la route des yeux une seconde.
« C'est juste que, lorsque je vois le regard que vous adressez à votre fille, j’ai… Je ne peux m’empêcher de sourire bêtement et de vous…
- Dévorer des yeux ? Essaya-t-il en arquant un sourcil.
- Oui, marmotta-t-elle en rouissant, honteuse de se dévoiler de cette manière. »
La trouvant adorable en cet instant, il sourit, attendrie. Kate tourna sa tête vers lui et le voyant sourire, elle acquiesça un sourire à son tour, heureuse qu’il ne la charrie pas. Reportant son regard sur la route, elle se mordit la lèvre inférieure nerveusement. La voyant faire, il fixa intensément ses lèvres.
« Et lorsque vous vous mordez la lèvre, je me demande comme je fais pour résister, lui confia-t-il sans lâcher ses lèvres du regard, comme hypnotisé. »
Surprise, elle haussa les sourcils et tourna la tête vers lui. Cette fois, il la regarda dans les yeux et il put y lire de l’amusement.
« J’ai pensé tout haut, c’est ça ? Demanda-t-il en fermant un œil. »
Au lieu de lui répondre, elle rit franchement en reportant son attention sur la route. Castle esquissa un sourire en entendant son rire à consonance mélodieuse, sonnant comme tel à son oreille. Se concentrant lui aussi sur la route, il ne pouvait s’empêcher d’espérer que leurs baisers n’étaient pas sur le compte du soulagement. Discrètement, il tourna la tête vers elle, ses cheveux retombant en cascades sur ses épaules, ses yeux rieurs, ressemblant au jade, son nez fin et long, sa bouche étirée en un sourire presque invisible.
« Je… Je voudrais vous parler d’une chose, commença-t-il.
- Bien sûr, je vous écoute.
- Euh. »
Voilà que l’écrivain perdait ses mots. Sa muse en fut ravie car son sourire s’agrandit, elle tourna la tête vers lui et elle vit à quel point il hésitait à lui parler. Le trouvant adorable, elle le poussa à se confier.
« De quoi voulez-vous me parler Castle ?
- Ok, alors déjà on va commencer par tu, réessaie, lu intima-t-il. »
Bien que surprise, elle se plia à sa demande.
« De quoi voulais-tu ma parler… Rick ? Hésita-t-elle. »
Castle hocha la tête en riant.
« C’est bien lieutenant, vous apprenez vite ! »
Elle lui tira la langue et il rit un peu plus franchement.
« Alors ? Demanda-t-elle, impatiente.
- Hum ? Ah oui, je voulais savoir si… Euh… »
Levant les yeux au ciel, elle lui coupa la parole.
« Tu n’as jamais demandé à une fille de sortir avec toi ou quoi ? Rit-elle.
- Hein ? Mais comment tu…
- Tu es écrivain, les mots sont ton royaume alors pourquoi hésiterais-tu autant à mon sujet ? Lui dit-elle, malicieuse. »
Il sourit, décidément, ils se comprenaient dans toutes les situations. Leurs esprits étaient comme connectés.
« Parfois j’oublie que tu es flic, lui dit-il, un sourire en coin. »
Elle lui sourit en retour, elle passa une vitesse mais avant de pouvoir enlever sa main du levier de vitesse, elle sentit une main se poser sur la sienne. Elle se raidit puis finit par se détendre en sentant un pouce lui caresser le dos de sa main, lentement, doucement, innocemment.
« C’est d’accord, lui murmura-t-elle.
- Pardon ?
- Je suis d’accord, dit-elle plus haut, le regard river sur la route. »
Ravie, il sourit et lâcha sa main qu’elle remit sur le volant. Un long silence suivit, un silence confortable certes. Rick était ravit qu’elle ait accepté sa proposition et Kate souriait en le voyant si enthousiaste.
« Par contre, je ne suis pas du genre « cui-cui les petits oiseaux », le prévint-elle.
- C’est noté, pouffa-t-il. »
Elle sourit en l’entendant rire et elle se gara sur le parking de l’hôpital. Ils sortirent de la voiture sans un mot, seule des doigts vinrent s’entrelacer aux siens. Au début surprise, elle resserra ses doigts sur ceux de l’écrivain qui se détendit à son geste. Il avait eu un peu peur de ressembler à une passoire en prenant cette initiative.
Kate étouffa un rire lorsqu’elle l’entendit soupirer de soulagement. Lorsqu’elle tourna la tête vers lui et qu’il lui sourit en retour, elle ce dit que finalement, un peu de tendresse et de douceur ne lui ferrait pas de mal.
oOoOoOoOo
Sa main serrant toujours la sienne, il était assis sur une chaise inconfortable dans une chambre d’hôpital. La tête posée sur le lit où dormait Lisbon, il était lui-même endormie, la pression étant enfin retombée, il pouvait dormir sans que ses démons le guettent. Entré dans un sommeil des plus lourds, il ne sentit pas la légère pression de la main qu’il avait dans la sienne dû au réveil de Teresa.
Les yeux papillonnants, elle finit par s’habituer à la luminosité de la pièce. Elle voulut se passer une main sur le front lorsqu’elle sentit un petit objet dans sa paume. Fronçant les sourcils, elle l’ouvrit et découvrit stupéfaite une alliance.
Elle resta coi un instant mais se reprit en regardant la main qui serrait la sienne, plus une trace de l’anneau sauf peut être cette marque de bronzage sur l’annuaire gauche du consultant.
Elle regarda à l’intérieur de l’alliance.
« Angela et Patrick pour toujours. »
Son cœur se serra, Jane l’avait choisit, il avait décidé de faire son deuil pour elle, en quelque sorte. Elle en était soulagée mais une petite voix dans sa tête lui disait que le mentaliste aimera toujours sa femme, qu’elle sera toujours dans son cœur. Après tout ce n’est pas pour rien que cette phrase soit inscrite à l’intérieur de l’anneau. Mais elle l’accepta.
Dans un dernier regard pour l’homme qui veillait sur elle, elle s’endormie, la main contenant l’alliance posée contre son cœur. Un jour, elle ira sur la tombe de sa femme et elle lui fera la promesse de veiller sur lui.
A suivre
Dernière édition par Nono2b le Lun 7 Mar 2011 - 16:49, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
J'adore c'est trop beau
Castle et Beckett qui sortent de l'ambulance débraillés
Et Castle qui n'ose pas demander à Beckett de sortir avec lui c'est trop cute
Hâte de lire la suite maintenant que les deux couples sont formés
VLS
Castle et Beckett qui sortent de l'ambulance débraillés
Et Castle qui n'ose pas demander à Beckett de sortir avec lui c'est trop cute
Hâte de lire la suite maintenant que les deux couples sont formés
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
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Re: Vade-Mecum ^
Les deux couples se sont trouvés de façon tendre,subtile mêlée d'un brin d'humour
J'attends le fin avec impatience et en même temps une certaine tristesse de quitter cette histoire.
j'espère pouvoir te lire à nouveau
J'attends le fin avec impatience et en même temps une certaine tristesse de quitter cette histoire.
j'espère pouvoir te lire à nouveau
Johel- In Jane we trust
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Re: Vade-Mecum ^
Merci pour vos commentaires. Je voulais aussi vous remercier de me suivre jusqu'au bout et de me laisser à chaque fois un commentaire
Voilà une suite légèrement délirante à un moment. Ah oui, pour Kate/Rick, ils sont en couple mais Jane et Lisbon pas encore, ils n'ont pas reparler de l'alliance, je les ferais en parler plus tard, vous verrez.
Sur ce, bonne lecture
______________________________
Chapitre 29 : Une soirée pour t’endormir.
Trois jours qu’elle était sortie de l’hôpital, trois jours qu’elle restait chez elle à ne rien faire, trois jours qu’elle ne voyait presque personne à part sa famille, trois jours qu’elle ne dormait plus. Des cauchemars l’assaillaient dès qu’elle fermait les yeux, toujours le même, elle dans la forêt courant après sa vie, Red John toujours derrière elle qui la poursuivait en riant. Mais contrairement à ce qu’elle avait vécu, dans ce rêve, elle était seule.
Une nouvelle fois, elle se réveilla en sueur dans son lit, assise, elle ne bougeait plus, elle essayait de se persuader que ce n’était qu’un rêve et que c’était bel et bien terminer. Elle scrutait tous les recoins de la pièce comme affolée. Elle avala difficilement, sa gorge étant sèche, elle sortit de son lit pour aller boire un verre d’eau dans la cuisine.
Une fois fait, elle remonta dans sa chambre et regarda l’heure qu’affichait son réveil. Les chiffres semblaient la supplier de dormir, il était tard : 4h57. Elle soupira et se rallongea dans son lit. Les mains croisées sur son ventre, elle ferma les yeux et finit par s’endormir. Un sommeil agité l’accueille une nouvelle fois.
Alexis descendit les marches en se frottant les yeux, elle avait tenté de se rendormir mais l’odeur alléchante était de trop pour son estomac qui criait famine. Kate, étant derrière les fourneaux l’accueillit d’un grand sourire.
Depuis qu’elle et son père avaient décidés de se laisser une chance, Alexis l’avait supplié de venir dormir à la maison. D’abord hésitante, sa relation avec son père étant encore fragile, elle avait finit par accepter pour le bien de l’adolescente qui s’en faisait une joie.
Elle s’assit derrière le bar sur un tabouret, elle bu une gorgée de jus d’orange avant de le reposer et de regarder Beckett cuisiner.
« Tu as bien dormi ? Demanda Beckett sans la regarder, lui tournant le dos. »
Elle baissa le nez vers son assiette, n’osant lui mentir, lui dire que tout allait bien alors que ce n’était pas le cas. Beckett se tourna vers Alexis en fronçant les sourcils mais voyant la réaction de la jeune fille, son visage s’adoucit.
« Alexis ? »
Lentement elle releva la tête et n’osa pas la regarder, ses yeux se portèrent sur les œufs dans la poêle. Kate se rapprocha et posa ses deux mains sur le bar, les bras tendu, elle observait attentivement l’adolescente.
« Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Je… Commença la jeune fille. »
Elle baissa une nouvelle fois la tête pour finalement les plongés dans ceux rassurant de Beckett. Elle inspira et se confia d’une traite.
« Je fais des cauchemars. Toutes les nuits depuis que je suis sortie de l’hôpital, murmura-t-elle en baissant le regard vers son assiette vide. »
Le cœur de Beckett se serra et elle tendit une main pour caresser d’un geste rassurant les cheveux flamboyant de la jeune fille en face d’elle. Relevant les yeux, elle sourit à Beckett, un sourire faux bien évidement, un sourire qui essayait de rassurer la personne inquiète.
« Tu veux me raconter ? Proposa-t-elle doucement sachant que parfois les rêves sont difficiles à raconter, à expliquer. »
Alexis secoua la tête, elle ne voulait pas, pas maintenant. Lorsqu’elle sera prête, elle le fera sans hésiter mais pas tout de suite, c’était encore trop tôt. Beckett ne se vexa pas, elle comprenait ce qu’elle ressentait, elle l’avait elle-même vécu, alors elle l’accepta d’un sourire et se remit à cuisiner.
« Qu’es-ce que c’est comme petit-déj’ ? Demanda-t-elle, visiblement rassurée.
- Un brunch. Ça te va ? Sourit-elle.
- Bien sûr ! »
Kate se retourna, le sourire aux lèvres, la poêle dans la main et prit l’assiette de la jeune fille, elle fit glisser les œufs brouillés qui tombèrent finalement à l’intérieur. L’odeur de cuisine fit sortir Castle de son lit, déjà dans les escaliers il trouva le petit déjeune alléchant.
« Bonjour !
- Bonjour, répondirent-t-elles. »
Il embrassa sa fille sur le front et se mit près de la cuisinière qui se retourna vers lui, un sourire étincelant sur les lèvres. Il l’embrassa légèrement sur les lèvres, se détachant, il la regarda cuisinier en passant une main dans son dos.
« Un brunch ! S’exclama-t-il. Et tout à l’heure j’ai cru sentir une odeur de… Bacon ! »
Elle rit devant son comportement et mit les œufs brouillés dans leur assiette à tout les deux. Reposant son ustensile de cuisine, éteignant le feu.
Ils mangèrent leur petit-déjeuner dans la bonne humeur, riant parfois aux éclats devant les pitreries de Castle. Kate se sentait bien dans sa nouvelle famille, elle y avait sa place.
« Où est Martha ? Demanda-t-elle en ne voyant pas l’actrice.
- Mère est partie à une audition, je crois, lui dit Castle en se tournant vers sa fille, elle hocha la tête en accord avec ce qu’il disait. »
Le premier jour se passa dans la joie et la bonne humeur, l’actrice les rejoignit au parc où ils passèrent tous du bon temps. Lorsque Kate s’assit dans l’herbe, elle observa le père et la fille s’amuser, un sourire vint étirer ses lèvres malgré elle. Observant plus attentivement la jeune fille, son cœur se gonfla d’amour pour elle lorsqu’elle vit que la journée, elle arrivait à la tenir loin de ses démons, de cette aventure traumatisante mais la nuit, elle se sentait impuissante face à ses cauchemars.
Assise dans le canapé, elle lisait le journal d’aujourd’hui. Elle soupira, sa lecture l’ennuyant, elle regarda distraitement ce qu’il se passait à la télé jusqu’à ce qu’une petite voix lui fasse lever les yeux. A la vue de l’adolescente, un sourire naquit sur ses lèvres.
« Je peux te parler ?
- Bien sûr, sourit-elle en se décalant pour lui laisser une place pour finalement tapoter le tissu, l’incitant à s’assoir à ses côtés. »
Sans un mot, elle prit place et entremêla ses doigts, anxieuse. Kate la regarda sous toutes les formes, finalement, elle mit un pied sous fesses, tandis que l’autre pendait dans le vide, et attendit patiemment que l’adolescente lui parle. Elle la vit fermer les yeux et soupirer fort, ce qu’elle allait lui dire n’était pas facile à avouer visiblement.
« Je cours tout le temps, je suis dans une forêt, je manque à chaque instant de me prendre un arbre, commença Alexis, ne quittant pas ses mains des yeux. »
Ne comprenant pas vraiment ce qu’elle lui racontait, elle fronça les sourcils.
« Mais je suis seule, il me poursuit. Je peux entendre encore son rire résonner dans mes oreilles, frissonna-t-elle. »
Et d’un seul coup, elle comprit. Alexis lui parlait de ses cauchemars, elle se confiait. La voyant fermer douloureusement les yeux, se remémorant, du mieux qu’elle le pouvait, ses mauvais rêves. Ouvrant une nouvelle fois ses yeux, elle continua son récit.
« Lorsque je m’arrête, j’entends des coups de feux retentirent de tous les côtés, me rappelant à l’ordre, m’obligeant à continuer de courir. Dans ce rêve, je n’ai plus aucun espoir, même pas le minimum. »
Kate posa une main sur sa cuisse et la jeune fille ferma une nouvelle fois les yeux, une larme coulant sur sa joue.
« Tu sais, lorsque j’étais dans cette forêt, j’avais un peu d’espoir. L’agent Lisbon m’aidait à le rattraper lorsque je le sentais s’enfuir à toutes jambes. Mais dans ce rêve, je suis toute seule. »
Elle éclata en sanglot et se cacha le visage de ses mains. Kate l’attira contre elle la berça doucement, Alexis la serra de toutes ses forces, mouillant légèrement le haut qu’elle portait lorsque les larmes tombaient dessus.
« J’ai tellement peur qu’il revienne, Kate. »
Tout en la berçant, elle lui embrassa le haut de sa tête.
« Il ne te fera plus de mal, je te le promets. Il est partit, tu n’as plus rien à craindre. »
Alexis hocha la tête contre elle et enfonça un plus son visage dans son torse. Lui caressant inlassablement les cheveux, elle posa sa tête sur le dossier du canapé.
Elles restèrent dans cette position de longues minutes, le temps que les pleures s’espacent et les larmes se tarissent. Se relevant, Alexis essuya ses dernières larmes d’un revers de main.
« Ne le dis pas à papa, je ne veux pas qu’il s’inquiète plus, lui intima Alexis.
- Je ne lui dirais rien, dit-elle en hochant la tête. »
Alexis lui sourit légèrement et se leva.
« Merci de m’avoir écouté Kate.
- Je t’en prie, tu avais besoin de te confier, c’est normal, sourit la jeune femme.
- C’est vrai, ça m’a fait du bien.
- Pleurer aussi, rit-elle. »
La jeune fille rit en hochant la tête, elle lui adressa un dernier sourire timide et s’en alla d’un pas léger et sautillant vers les escaliers.
C’est alors qu’elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir et Castle apparût dans l’appartement. Le voyant, Kate lui sourit.
« Coucou papa ! S’exclama la jeune fille en montant les escaliers vers sa chambre.
- Hey, Pumpkin, sourit-il en la voyant filer. »
Posant les courses qu’il avait faites sur le bar et les clés dans une petite assiette près d’une lampe. Tout sourire, il s’approcha du canapé et s’assit près de Kate.
« Alors, qu’est-ce que tu as fais de beau ? Lui demanda-t-elle en tendant ses bras derrière son cou.
- J’ai organisé une surprise pour Alexis, sourit-il avant le l’embrasser légèrement. »
Elle sourit contre ses lèvres, c’était exactement ce dont la jeune fille avait besoin, une surprise.
« Papa, où est-ce qu’on va ? S’exclama la jeune fille en souriant.
- Tu verras. »
Elle ne répondit rien, se concentrant sur ce qu’il se passait par la fenêtre, la pluie frappant les vitres de la voiture, elle regardait les gens courir pour se mettre à l’abri. Un léger sourire vint étirer ses lèvres en les voyant faire.
Suivant le chemin d’une goutte sur la fenêtre, une certaine nostalgie s’empara d’elle. Depuis qu’elle était sortit de l’hôpital, elle n’avait pas revu Teresa et elle devait bien avouer qu’elle lui manquait. Lorsqu’on vit ce genre chose à deux on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine sympathie pour la personne à nos côtés durant cette épreuve difficile.
Son coude reposant sur le rebord de la fenêtre, sa tête dans sa main, elle pensa à Ashley, elle avait envie de le revoir. Mais elle n’avait pas envie de parler de ce qu’il c’était passé, pas maintenant en tout cas. Et elle avait peur que son petit-ami ne la questionne sans arrêt.
Elle soupira, formant de la buée sur la vitre. Retirant son menton dans sa main, elle dessina un visage triste sur le morceau flou de la vitre, un sourire triste étira ses lèvres lorsqu’elle vit son travail.
Elle sentit alors un bandeau sur ses yeux. Instinctivement, elle posa ses mains dessus et un vrai sourire se dessina sur ses lèvres.
« Vous êtes vraiment un gamin, soupira Lisbon en voyant son consultant ouvrir la bouche et tirer la langue pour rattraper les gouttes de pluie. »
Il se tourna vers elle et lui sourit, malgré sa langue qui était toujours de sortit. Finalement il la rangea en riant.
« Vous devriez essayez, c’est marrant.
- Non merci, refusa Lisbon. »
Il secoua la tête en riant et continua de s’amuser avec la pluie sous le regard désespéré de Lisbon. La pluie s’intensifia et tout le monde se mit à l’abri sauf Jane, bien évidemment.
« Jane, venez ici tout de suite ! Vous allez être trempé ! Prévint-elle. »
Il l’ignora royalement et tourna sur lui-même en riant. Lisbon croisa les bras sous sa poitrine et tapa du pied.
« Ne venez pas vous plaindre si vous êtes malade ! Hurla-t-elle alors qu’il s’éloignait un peu plus. »
Voyant qu’il ne l’écoutait toujours pas, elle poussa un cri de rage et lui tourna le dos, furieuse. C’est alors qu’elle sentit une main lui attraper le bras, l’entrainant sous la pluie. Elle se tourna vers le propriétaire et elle lui lança un magnifique regard noir.
« Lâchez-moi.
- Aucune chance, sourit-il.
- C’est pas drôle Jane, gémit-elle. »
Mais voyant son sourire s’élargir, elle se dégagea violemment en le fusillant du regard. Tournant les talons, elle se dirigea à grande enjambée vers l’abri où elle s’était mise un peu plus tôt. Elle entendit des pas précipités se rapprocher, elle soupira et s’arrêta sans pour autant se retourner. C’est alors qu’elle sentit son pantalon se mouiller.
Lentement, remplis d’une fureur incontrôlable, elle se tourna et fusilla Jane du regard.
« Ne me dites pas que vous venez de m’envoyer de l’eau ? Ragea-t-elle.
- Je ne dirais rien dans ce cas, pouffa-t-il, les mains jointent derrière son dos tel un enfant innocent. »
Elle ferma les yeux et tenta de reprendre son calme. Les rouvrant, elle jeta un regard noir à Jane qui la regardait en se dandinant sur ses pieds. Il adorait l’énerver et ça encore plus depuis qu’il l’avait retrouvé.
« Je vais vous tuer Jane, vous le savez ?
- Vous n’oseriez pas, lui dit-il profondément amusé. »
Elle poussa un cri de rage et s’avança dangereusement vers lui. Jane se mit à courir en riant aux éclats tandis que Lisbon le suivait, pas amusée du tout.
« Ils sont toujours comme ça ? Demanda Esposito à Rigsby.
- Toujours, lui répondit l’agent en pouffant. »
Esposito esquissa un sourire en les voyant courir sous la pluie, lui riant aux éclats, essayant d’échapper du mieux qu’il le pouvait à sa patronne enragée qui le poursuivait.
« Jane revenez ici tout de suite ! Hurla-t-elle. »
Seul de grands éclats de rire lui parvinrent, un sourire étira ses lèvres malgré elle. Des gens les voyant faire souriaient, d’autres riaient. Il y en avait aussi qui se demandaient d’où venait ses étranges personnes mais ils finirent par rire à leur tour.
« Je vous hais, lui dit Lisbon trempée jusqu’aux os. »
Jane pouffa en la voyant aussi en colère. Elle avait les bras croisée, des mèches mouillées collaient sur son visage et des gouttes d’eau coulèrent sur son front pour finir leur course jusqu’à son menton. En dehors de ses cheveux qui dégoulinaient, elle n’était pas à tordre. Quoique…
« Arrêtez, vous êtes jolies avec les cheveux mouillés aussi, sourit-il. »
Elle lui adressa un magnifique regard noir. Visiblement, le charme n’avait pas le même effet sur elle en cet instant. Il lui adressa un léger sourire d’excuse avant de voir sa patronne lui pointer quelque chose du doigt.
« Ce ne sont pas eux là ? Demanda-t-elle en voyant une voiture noire arrivée. »
Avant que quelqu’un ne lui réponde, ils virent Beckett sortirent de la voiture et leur adresser un signe de la main, leur demandant de rentrer dans le restaurant. A la hâte, ils firent ce qu’elle leur avait demandé.
Les mains posées sur le bandeau qui lui couvrait les yeux, elle sourit en sentant à quel point son père était excité à l’idée de lui montrer sa surprise. Elle entendit une porte s’ouvrir et instinctivement, elle mit ses mains devant elle.
Elle sentit le bandeau glisser pour finalement s’enlever. Elle ouvrit les yeux et papillonnèrent face à la forte luminosité. Retrouvant une vue normal, elle pu voir les gens qu’elle aimait se lever d’un seul coup.
« Surprise ! Hurlèrent-t-ils en riant devant sa mine déconfite. »
Elle porta une main à sa bouche. C’est à ce moment là qu’enfin Ashley se leva de sa chaise, se montrant à sa petite amie. Le voyant, elle ne pu retenir ses larmes de joies et elles coulèrent le long de ses joues. Sa main encore devant sa bouche, Ashley vint la prendre dans ses bras et la bercer doucement, lui embrassant la tempe.
Le serrant de toutes ses forces, elle tourna légèrement la tête pour pouvoir l’embrasser.
« Tu m’as tellement manqué Ash’ ! Lui dit-elle à l’oreille.
- Toi aussi, sourit-il. »
Au bout de quelques secondes, ils se détachèrent et elle se tourna vers son père, un sourire éclatant sur les lèvres. Lui, il abordait un sourire attendri ainsi que Kate qui se trouvait dans ses bras.
« C’est toi qui a organisé tout ça, papa ? Demanda-t-elle d’une petite voix. »
Il hocha la tête et elle se jeta dans leurs bras en riant, ils répondirent à son étreinte.
Elle alla dire bonsoir à tout le monde lorsqu’elle remarqua la présence de Lisbon, elle lui souriait doucement.
« Bonsoir Alexis, comment vas-tu ? »
Au lieu de lui répondre, elle la prit dans ses bras, quelques larmes coulèrent de nouveau sur ses joues lorsqu’elle ferma les yeux, savourant le contact. Lisbon les ferma à son tour, en souriant, ravie de la revoir en bonne santé malgré les légers cernes sous ses yeux.
Elles se détachèrent et se sourirent. Alexis se trouva devant Jane et s’en attendre elle le prit lui aussi dans ses bras. Les bras ballants, il fut surprit de recevoir une étreinte de l’adolescente. Une fois la surprise passée, il mit ses mains dans son dos et esquissa un sourire.
« Ne la laissez pas, elle a besoin de vous. Promettez lui une chose, dites-lui que vous serez toujours là pour elle, lui murmura-t-elle à l’oreille. »
Elle se détacha finalement de lui en souriant et s’assit près d’Ashley qui la dévora du regard toute la soirée. De temps en temps, elle se tournait vers lui et lui souriait amoureusement. Elle se sentait bien parmi les gens qu’elle aimait, parmi les regards amoureux de Jane envers Lisbon, de son père envers Kate, de Ryan envers Jenny, d’Esposito envers Lanie et vice versa. Elle se sentait en vie.
Une fois dans la voiture, la soirée terminée, une soirée formidable, la plus belle qu’elle n’ai jamais vécu jusqu’à maintenant.
Comme un peu plus tôt, son souffle chaud format de la buée sur la fenêtre. Mais cette fois, elle effaça le visage triste pour le remplacer par celui d’un visage souriant, reflétant ce qu’elle ressentait.
Son sourire ne la quittant pas, elle posa sa tête sur l’épaule de Kate qui se trouvait à côté d’elle. La jeune femme aux yeux de jade lui sourit lorsqu’elle la vit prendre une respiration régulière.
« Une soirée pour t’endormir, lui murmura-t-elle à son oreille tout en lui caressant ses cheveux de feu. »
Elle ne vit pas la jeune fille esquisser un sourire dans son sommeil sans rêves, sans cauchemars.
Voilà une suite légèrement délirante à un moment. Ah oui, pour Kate/Rick, ils sont en couple mais Jane et Lisbon pas encore, ils n'ont pas reparler de l'alliance, je les ferais en parler plus tard, vous verrez.
Sur ce, bonne lecture
______________________________
Chapitre 29 : Une soirée pour t’endormir.
Trois jours qu’elle était sortie de l’hôpital, trois jours qu’elle restait chez elle à ne rien faire, trois jours qu’elle ne voyait presque personne à part sa famille, trois jours qu’elle ne dormait plus. Des cauchemars l’assaillaient dès qu’elle fermait les yeux, toujours le même, elle dans la forêt courant après sa vie, Red John toujours derrière elle qui la poursuivait en riant. Mais contrairement à ce qu’elle avait vécu, dans ce rêve, elle était seule.
Une nouvelle fois, elle se réveilla en sueur dans son lit, assise, elle ne bougeait plus, elle essayait de se persuader que ce n’était qu’un rêve et que c’était bel et bien terminer. Elle scrutait tous les recoins de la pièce comme affolée. Elle avala difficilement, sa gorge étant sèche, elle sortit de son lit pour aller boire un verre d’eau dans la cuisine.
Une fois fait, elle remonta dans sa chambre et regarda l’heure qu’affichait son réveil. Les chiffres semblaient la supplier de dormir, il était tard : 4h57. Elle soupira et se rallongea dans son lit. Les mains croisées sur son ventre, elle ferma les yeux et finit par s’endormir. Un sommeil agité l’accueille une nouvelle fois.
oOoOoOoOo
Alexis descendit les marches en se frottant les yeux, elle avait tenté de se rendormir mais l’odeur alléchante était de trop pour son estomac qui criait famine. Kate, étant derrière les fourneaux l’accueillit d’un grand sourire.
Depuis qu’elle et son père avaient décidés de se laisser une chance, Alexis l’avait supplié de venir dormir à la maison. D’abord hésitante, sa relation avec son père étant encore fragile, elle avait finit par accepter pour le bien de l’adolescente qui s’en faisait une joie.
Elle s’assit derrière le bar sur un tabouret, elle bu une gorgée de jus d’orange avant de le reposer et de regarder Beckett cuisiner.
« Tu as bien dormi ? Demanda Beckett sans la regarder, lui tournant le dos. »
Elle baissa le nez vers son assiette, n’osant lui mentir, lui dire que tout allait bien alors que ce n’était pas le cas. Beckett se tourna vers Alexis en fronçant les sourcils mais voyant la réaction de la jeune fille, son visage s’adoucit.
« Alexis ? »
Lentement elle releva la tête et n’osa pas la regarder, ses yeux se portèrent sur les œufs dans la poêle. Kate se rapprocha et posa ses deux mains sur le bar, les bras tendu, elle observait attentivement l’adolescente.
« Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Je… Commença la jeune fille. »
Elle baissa une nouvelle fois la tête pour finalement les plongés dans ceux rassurant de Beckett. Elle inspira et se confia d’une traite.
« Je fais des cauchemars. Toutes les nuits depuis que je suis sortie de l’hôpital, murmura-t-elle en baissant le regard vers son assiette vide. »
Le cœur de Beckett se serra et elle tendit une main pour caresser d’un geste rassurant les cheveux flamboyant de la jeune fille en face d’elle. Relevant les yeux, elle sourit à Beckett, un sourire faux bien évidement, un sourire qui essayait de rassurer la personne inquiète.
« Tu veux me raconter ? Proposa-t-elle doucement sachant que parfois les rêves sont difficiles à raconter, à expliquer. »
Alexis secoua la tête, elle ne voulait pas, pas maintenant. Lorsqu’elle sera prête, elle le fera sans hésiter mais pas tout de suite, c’était encore trop tôt. Beckett ne se vexa pas, elle comprenait ce qu’elle ressentait, elle l’avait elle-même vécu, alors elle l’accepta d’un sourire et se remit à cuisiner.
« Qu’es-ce que c’est comme petit-déj’ ? Demanda-t-elle, visiblement rassurée.
- Un brunch. Ça te va ? Sourit-elle.
- Bien sûr ! »
Kate se retourna, le sourire aux lèvres, la poêle dans la main et prit l’assiette de la jeune fille, elle fit glisser les œufs brouillés qui tombèrent finalement à l’intérieur. L’odeur de cuisine fit sortir Castle de son lit, déjà dans les escaliers il trouva le petit déjeune alléchant.
« Bonjour !
- Bonjour, répondirent-t-elles. »
Il embrassa sa fille sur le front et se mit près de la cuisinière qui se retourna vers lui, un sourire étincelant sur les lèvres. Il l’embrassa légèrement sur les lèvres, se détachant, il la regarda cuisinier en passant une main dans son dos.
« Un brunch ! S’exclama-t-il. Et tout à l’heure j’ai cru sentir une odeur de… Bacon ! »
Elle rit devant son comportement et mit les œufs brouillés dans leur assiette à tout les deux. Reposant son ustensile de cuisine, éteignant le feu.
Ils mangèrent leur petit-déjeuner dans la bonne humeur, riant parfois aux éclats devant les pitreries de Castle. Kate se sentait bien dans sa nouvelle famille, elle y avait sa place.
« Où est Martha ? Demanda-t-elle en ne voyant pas l’actrice.
- Mère est partie à une audition, je crois, lui dit Castle en se tournant vers sa fille, elle hocha la tête en accord avec ce qu’il disait. »
Le premier jour se passa dans la joie et la bonne humeur, l’actrice les rejoignit au parc où ils passèrent tous du bon temps. Lorsque Kate s’assit dans l’herbe, elle observa le père et la fille s’amuser, un sourire vint étirer ses lèvres malgré elle. Observant plus attentivement la jeune fille, son cœur se gonfla d’amour pour elle lorsqu’elle vit que la journée, elle arrivait à la tenir loin de ses démons, de cette aventure traumatisante mais la nuit, elle se sentait impuissante face à ses cauchemars.
oOoOoOoOo
Assise dans le canapé, elle lisait le journal d’aujourd’hui. Elle soupira, sa lecture l’ennuyant, elle regarda distraitement ce qu’il se passait à la télé jusqu’à ce qu’une petite voix lui fasse lever les yeux. A la vue de l’adolescente, un sourire naquit sur ses lèvres.
« Je peux te parler ?
- Bien sûr, sourit-elle en se décalant pour lui laisser une place pour finalement tapoter le tissu, l’incitant à s’assoir à ses côtés. »
Sans un mot, elle prit place et entremêla ses doigts, anxieuse. Kate la regarda sous toutes les formes, finalement, elle mit un pied sous fesses, tandis que l’autre pendait dans le vide, et attendit patiemment que l’adolescente lui parle. Elle la vit fermer les yeux et soupirer fort, ce qu’elle allait lui dire n’était pas facile à avouer visiblement.
« Je cours tout le temps, je suis dans une forêt, je manque à chaque instant de me prendre un arbre, commença Alexis, ne quittant pas ses mains des yeux. »
Ne comprenant pas vraiment ce qu’elle lui racontait, elle fronça les sourcils.
« Mais je suis seule, il me poursuit. Je peux entendre encore son rire résonner dans mes oreilles, frissonna-t-elle. »
Et d’un seul coup, elle comprit. Alexis lui parlait de ses cauchemars, elle se confiait. La voyant fermer douloureusement les yeux, se remémorant, du mieux qu’elle le pouvait, ses mauvais rêves. Ouvrant une nouvelle fois ses yeux, elle continua son récit.
« Lorsque je m’arrête, j’entends des coups de feux retentirent de tous les côtés, me rappelant à l’ordre, m’obligeant à continuer de courir. Dans ce rêve, je n’ai plus aucun espoir, même pas le minimum. »
Kate posa une main sur sa cuisse et la jeune fille ferma une nouvelle fois les yeux, une larme coulant sur sa joue.
« Tu sais, lorsque j’étais dans cette forêt, j’avais un peu d’espoir. L’agent Lisbon m’aidait à le rattraper lorsque je le sentais s’enfuir à toutes jambes. Mais dans ce rêve, je suis toute seule. »
Elle éclata en sanglot et se cacha le visage de ses mains. Kate l’attira contre elle la berça doucement, Alexis la serra de toutes ses forces, mouillant légèrement le haut qu’elle portait lorsque les larmes tombaient dessus.
« J’ai tellement peur qu’il revienne, Kate. »
Tout en la berçant, elle lui embrassa le haut de sa tête.
« Il ne te fera plus de mal, je te le promets. Il est partit, tu n’as plus rien à craindre. »
Alexis hocha la tête contre elle et enfonça un plus son visage dans son torse. Lui caressant inlassablement les cheveux, elle posa sa tête sur le dossier du canapé.
Elles restèrent dans cette position de longues minutes, le temps que les pleures s’espacent et les larmes se tarissent. Se relevant, Alexis essuya ses dernières larmes d’un revers de main.
« Ne le dis pas à papa, je ne veux pas qu’il s’inquiète plus, lui intima Alexis.
- Je ne lui dirais rien, dit-elle en hochant la tête. »
Alexis lui sourit légèrement et se leva.
« Merci de m’avoir écouté Kate.
- Je t’en prie, tu avais besoin de te confier, c’est normal, sourit la jeune femme.
- C’est vrai, ça m’a fait du bien.
- Pleurer aussi, rit-elle. »
La jeune fille rit en hochant la tête, elle lui adressa un dernier sourire timide et s’en alla d’un pas léger et sautillant vers les escaliers.
C’est alors qu’elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir et Castle apparût dans l’appartement. Le voyant, Kate lui sourit.
« Coucou papa ! S’exclama la jeune fille en montant les escaliers vers sa chambre.
- Hey, Pumpkin, sourit-il en la voyant filer. »
Posant les courses qu’il avait faites sur le bar et les clés dans une petite assiette près d’une lampe. Tout sourire, il s’approcha du canapé et s’assit près de Kate.
« Alors, qu’est-ce que tu as fais de beau ? Lui demanda-t-elle en tendant ses bras derrière son cou.
- J’ai organisé une surprise pour Alexis, sourit-il avant le l’embrasser légèrement. »
Elle sourit contre ses lèvres, c’était exactement ce dont la jeune fille avait besoin, une surprise.
oOoOoOoOo
« Papa, où est-ce qu’on va ? S’exclama la jeune fille en souriant.
- Tu verras. »
Elle ne répondit rien, se concentrant sur ce qu’il se passait par la fenêtre, la pluie frappant les vitres de la voiture, elle regardait les gens courir pour se mettre à l’abri. Un léger sourire vint étirer ses lèvres en les voyant faire.
Suivant le chemin d’une goutte sur la fenêtre, une certaine nostalgie s’empara d’elle. Depuis qu’elle était sortit de l’hôpital, elle n’avait pas revu Teresa et elle devait bien avouer qu’elle lui manquait. Lorsqu’on vit ce genre chose à deux on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine sympathie pour la personne à nos côtés durant cette épreuve difficile.
Son coude reposant sur le rebord de la fenêtre, sa tête dans sa main, elle pensa à Ashley, elle avait envie de le revoir. Mais elle n’avait pas envie de parler de ce qu’il c’était passé, pas maintenant en tout cas. Et elle avait peur que son petit-ami ne la questionne sans arrêt.
Elle soupira, formant de la buée sur la vitre. Retirant son menton dans sa main, elle dessina un visage triste sur le morceau flou de la vitre, un sourire triste étira ses lèvres lorsqu’elle vit son travail.
Elle sentit alors un bandeau sur ses yeux. Instinctivement, elle posa ses mains dessus et un vrai sourire se dessina sur ses lèvres.
oOoOoOoOo
« Vous êtes vraiment un gamin, soupira Lisbon en voyant son consultant ouvrir la bouche et tirer la langue pour rattraper les gouttes de pluie. »
Il se tourna vers elle et lui sourit, malgré sa langue qui était toujours de sortit. Finalement il la rangea en riant.
« Vous devriez essayez, c’est marrant.
- Non merci, refusa Lisbon. »
Il secoua la tête en riant et continua de s’amuser avec la pluie sous le regard désespéré de Lisbon. La pluie s’intensifia et tout le monde se mit à l’abri sauf Jane, bien évidemment.
« Jane, venez ici tout de suite ! Vous allez être trempé ! Prévint-elle. »
Il l’ignora royalement et tourna sur lui-même en riant. Lisbon croisa les bras sous sa poitrine et tapa du pied.
« Ne venez pas vous plaindre si vous êtes malade ! Hurla-t-elle alors qu’il s’éloignait un peu plus. »
Voyant qu’il ne l’écoutait toujours pas, elle poussa un cri de rage et lui tourna le dos, furieuse. C’est alors qu’elle sentit une main lui attraper le bras, l’entrainant sous la pluie. Elle se tourna vers le propriétaire et elle lui lança un magnifique regard noir.
« Lâchez-moi.
- Aucune chance, sourit-il.
- C’est pas drôle Jane, gémit-elle. »
Mais voyant son sourire s’élargir, elle se dégagea violemment en le fusillant du regard. Tournant les talons, elle se dirigea à grande enjambée vers l’abri où elle s’était mise un peu plus tôt. Elle entendit des pas précipités se rapprocher, elle soupira et s’arrêta sans pour autant se retourner. C’est alors qu’elle sentit son pantalon se mouiller.
Lentement, remplis d’une fureur incontrôlable, elle se tourna et fusilla Jane du regard.
« Ne me dites pas que vous venez de m’envoyer de l’eau ? Ragea-t-elle.
- Je ne dirais rien dans ce cas, pouffa-t-il, les mains jointent derrière son dos tel un enfant innocent. »
Elle ferma les yeux et tenta de reprendre son calme. Les rouvrant, elle jeta un regard noir à Jane qui la regardait en se dandinant sur ses pieds. Il adorait l’énerver et ça encore plus depuis qu’il l’avait retrouvé.
« Je vais vous tuer Jane, vous le savez ?
- Vous n’oseriez pas, lui dit-il profondément amusé. »
Elle poussa un cri de rage et s’avança dangereusement vers lui. Jane se mit à courir en riant aux éclats tandis que Lisbon le suivait, pas amusée du tout.
« Ils sont toujours comme ça ? Demanda Esposito à Rigsby.
- Toujours, lui répondit l’agent en pouffant. »
Esposito esquissa un sourire en les voyant courir sous la pluie, lui riant aux éclats, essayant d’échapper du mieux qu’il le pouvait à sa patronne enragée qui le poursuivait.
« Jane revenez ici tout de suite ! Hurla-t-elle. »
Seul de grands éclats de rire lui parvinrent, un sourire étira ses lèvres malgré elle. Des gens les voyant faire souriaient, d’autres riaient. Il y en avait aussi qui se demandaient d’où venait ses étranges personnes mais ils finirent par rire à leur tour.
oOoOoOoOo
« Je vous hais, lui dit Lisbon trempée jusqu’aux os. »
Jane pouffa en la voyant aussi en colère. Elle avait les bras croisée, des mèches mouillées collaient sur son visage et des gouttes d’eau coulèrent sur son front pour finir leur course jusqu’à son menton. En dehors de ses cheveux qui dégoulinaient, elle n’était pas à tordre. Quoique…
« Arrêtez, vous êtes jolies avec les cheveux mouillés aussi, sourit-il. »
Elle lui adressa un magnifique regard noir. Visiblement, le charme n’avait pas le même effet sur elle en cet instant. Il lui adressa un léger sourire d’excuse avant de voir sa patronne lui pointer quelque chose du doigt.
« Ce ne sont pas eux là ? Demanda-t-elle en voyant une voiture noire arrivée. »
Avant que quelqu’un ne lui réponde, ils virent Beckett sortirent de la voiture et leur adresser un signe de la main, leur demandant de rentrer dans le restaurant. A la hâte, ils firent ce qu’elle leur avait demandé.
oOoOoOoOo
Les mains posées sur le bandeau qui lui couvrait les yeux, elle sourit en sentant à quel point son père était excité à l’idée de lui montrer sa surprise. Elle entendit une porte s’ouvrir et instinctivement, elle mit ses mains devant elle.
Elle sentit le bandeau glisser pour finalement s’enlever. Elle ouvrit les yeux et papillonnèrent face à la forte luminosité. Retrouvant une vue normal, elle pu voir les gens qu’elle aimait se lever d’un seul coup.
« Surprise ! Hurlèrent-t-ils en riant devant sa mine déconfite. »
Elle porta une main à sa bouche. C’est à ce moment là qu’enfin Ashley se leva de sa chaise, se montrant à sa petite amie. Le voyant, elle ne pu retenir ses larmes de joies et elles coulèrent le long de ses joues. Sa main encore devant sa bouche, Ashley vint la prendre dans ses bras et la bercer doucement, lui embrassant la tempe.
Le serrant de toutes ses forces, elle tourna légèrement la tête pour pouvoir l’embrasser.
« Tu m’as tellement manqué Ash’ ! Lui dit-elle à l’oreille.
- Toi aussi, sourit-il. »
Au bout de quelques secondes, ils se détachèrent et elle se tourna vers son père, un sourire éclatant sur les lèvres. Lui, il abordait un sourire attendri ainsi que Kate qui se trouvait dans ses bras.
« C’est toi qui a organisé tout ça, papa ? Demanda-t-elle d’une petite voix. »
Il hocha la tête et elle se jeta dans leurs bras en riant, ils répondirent à son étreinte.
Elle alla dire bonsoir à tout le monde lorsqu’elle remarqua la présence de Lisbon, elle lui souriait doucement.
« Bonsoir Alexis, comment vas-tu ? »
Au lieu de lui répondre, elle la prit dans ses bras, quelques larmes coulèrent de nouveau sur ses joues lorsqu’elle ferma les yeux, savourant le contact. Lisbon les ferma à son tour, en souriant, ravie de la revoir en bonne santé malgré les légers cernes sous ses yeux.
Elles se détachèrent et se sourirent. Alexis se trouva devant Jane et s’en attendre elle le prit lui aussi dans ses bras. Les bras ballants, il fut surprit de recevoir une étreinte de l’adolescente. Une fois la surprise passée, il mit ses mains dans son dos et esquissa un sourire.
« Ne la laissez pas, elle a besoin de vous. Promettez lui une chose, dites-lui que vous serez toujours là pour elle, lui murmura-t-elle à l’oreille. »
Elle se détacha finalement de lui en souriant et s’assit près d’Ashley qui la dévora du regard toute la soirée. De temps en temps, elle se tournait vers lui et lui souriait amoureusement. Elle se sentait bien parmi les gens qu’elle aimait, parmi les regards amoureux de Jane envers Lisbon, de son père envers Kate, de Ryan envers Jenny, d’Esposito envers Lanie et vice versa. Elle se sentait en vie.
oOoOoOoOo
Une fois dans la voiture, la soirée terminée, une soirée formidable, la plus belle qu’elle n’ai jamais vécu jusqu’à maintenant.
Comme un peu plus tôt, son souffle chaud format de la buée sur la fenêtre. Mais cette fois, elle effaça le visage triste pour le remplacer par celui d’un visage souriant, reflétant ce qu’elle ressentait.
Son sourire ne la quittant pas, elle posa sa tête sur l’épaule de Kate qui se trouvait à côté d’elle. La jeune femme aux yeux de jade lui sourit lorsqu’elle la vit prendre une respiration régulière.
« Une soirée pour t’endormir, lui murmura-t-elle à son oreille tout en lui caressant ses cheveux de feu. »
Elle ne vit pas la jeune fille esquisser un sourire dans son sommeil sans rêves, sans cauchemars.
A suivre
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
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Re: Vade-Mecum ^
Une suite toute , pleine de
ça fait du bien après tout ce qui c'est passé dans ton histoire
Jane égal à lui même jouant sous la pluie comme un vrai gamin, Lisbon toujours après lui ...
Un petit moment de détente très agréable
ça fait du bien après tout ce qui c'est passé dans ton histoire
Jane égal à lui même jouant sous la pluie comme un vrai gamin, Lisbon toujours après lui ...
Un petit moment de détente très agréable
Johel- In Jane we trust
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Re: Vade-Mecum ^
Super suite
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Re: Vade-Mecum ^
Merci beaucoup pour vos commentaires
Voilà la suite que je dédicace encore une fois à ma Iliana
Bonne lecture
_______________________________
Chapitre 30 : J’ai faillit abandonner, Jane.
Dans le restaurant le Old Haunt, ils étaient accoudés au comptoir et buvait un verre, côte à côte, sans un mot. Buvant d’une traite le contenu de son petit verre, il sentit le liquide lui brûler la gorge, il grimaça. Il le reposa et joua avec, la tête ailleurs.
Lisbon qui était à ses côtés ne disait rien, elle se contentait de le regarder et de boire à son tour. Jane la regarda du coin de l’œil et soupira.
« Vous me parlerez un jour de ce qu’il c’est passé dans cette forêt ? Demanda-t-il en tournant légèrement la tête pour voir sa patronne.
- Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise?
- Je ne sais pas, ce que vous voulez, dit-il en haussant les épaules. »
Elle eut un rire sans joie et secoua la tête, un faux sourire sur les lèvres. Elle tourna la tête vers le consultant et il put y lire une profonde douleur, son visage s’était déformer, c’était comme s’il elle avait peur de lui parler, peur que le tueur revienne d’entre les morts et recommence, qu’il s’en prenne une nouvelle fois à elle. Il s’en rendit compte et lui fit un petit sourire rassurant.
Elle demanda au barman de lui remplir son verre. Elle regarda le contenu sans vraiment le voir, suppliant au liquide de l’aider à sortir de cette impasse.
« D’accord, excusez-moi, dit-il en retournant devant son verre. »
Elle soupira et ferma les yeux, ce n’est pas qu’elle ne voulait pas lui dire, elle ne pouvait pas. Les mots restaient bloqués dans sa gorge et son souffle se coupait mais elle savait qu’un jour elle devrait lui parler de cette mésaventure. Elle lui devait au moins ça.
Leurs rapports étaient devenus tendu depuis qu’ils avaient échangé ce baiser dans la forêt et depuis qu’elle avait découvert l’alliance dans sa main. Elle ne lui avait pas reparlé de l’anneau, il devait penser qu’elle l’avait perdu pas qu’elle était morte de peur. Prenant son courage à deux mains, elle soupira profondément et se lança.
« J’ai faillit abandonner, Jane, murmura-t-elle. »
Relevant lentement sa tête de son verre, il la dévisagea, elle, cette femme extraordinaire qui ne montrait jamais ses sentiments, qui était aussi forte qu’elle pouvait être fragile. Elle qu’il s’amusait à embêter pour la voir rougir de rage ou de gêne, elle qui, lorsqu’elle souriait, tout son visage s’illuminait, ses yeux pétillaient. Ses si jolis yeux verts, aussi précieux que l’émeraude lui-même, il c’était fait la promesse de toujours les faire briller pour ne pas voir ce regard brumeux, lointain et douloureux qu’elle abordait en cet instant.
« J’ai dis à Alexis que j’arrêtais, que j’abandonnais. Je lui ai dis que je baissais les bras, que je ne voulais plus combattre, plus survivre. J’ai dis à une jeune fille de 16 ans de se débrouiller toute seule, que je la laissais seule parce que j’avais peur. Moi, un agent, un flic qui se bat pour faire régner la paix a faillit abandonner une adolescente face à un tueur en série parce qu’elle a eu peur ! C’est une gamine de 16 ans qui ma rassurée, Jane ! Dit-elle d’une traite.»
Elle frappa le verre sur le comptoir de rage, elle entoura ses doigts autour et de toutes ses forces, le serra jusqu’à ce que la jointure de ses doigts devienne blanche. La mâchoire crispée et les dents serrées, elle se tourna lentement vers Jane qui la regardait d’un air absent. Devant la détresse de son regard, il se jura de toujours la protéger de ne jamais revoir cette lueur dans ses yeux.
« Avez-vous abandonné ? Avez-vous laissé Alexis toute seule ? Demanda-t-il d’une voix grave.
- Non mais…
- Voilà, vous n’êtes pas en tord, jamais vous n’auriez laissé une adolescente seule, dans la nature et pourchassée par un psychopathe, jamais. Je vous connais, vous avez eu un moment de panique mais Alexis a réussit à vous faire revenir sur terre, dit-il en retrouvant son sourire. »
La bouche légèrement ouverte, elle la ferma et le regarda, sa tête penchée sur le côté, un minuscule sourire apparut sur ses lèvres. Il était presque invisible mais il était suffisant pour mettre le cœur de Jane en joie. Elle but le contenue de son verre pour finalement se retourner vers le mentaliste.
« Mais ce n’était pas à elle de jouer ce rôle, c’est mon travail de rassurer des gens en face de crise pas de les faire paniquer, marmotta-t-elle au bout de quelques minutes.
- Teresa, vous saviez que Red John ne ratait jamais ses cibles et vous vous êtes surement dit « A quoi bon courir si je n’échappe pas une mort inévitable ? », n’est-ce pas ? »
Le sourire de Jane s’agrandit lorsqu’il la vit faire la moue. Lisbon était face à lui, une main tenant son verre et l’autre était sur sa cuisse, toujours souriant, il prit celle qui se trouvait sur sa cuisse et la caressa doucement. Légèrement surprise, elle se laissa finalement faire, se détendant par la même occasion.
« Vous n’avez pas à vous sentir coupable, Teresa, sourit-il doucement. »
Elle hocha la tête, peu convaincu. Elle se repassa avec une certaine nostalgie et de léger tremblement les moments qu’elle avait vécu dans cette forêt avec Alexis, et un sourire apparut lorsqu’elle comprit que finalement, elle avait, elle aussi, été d’une grande aide pour la jeune fille.
La voyant plongée dans de profonde réflexion, il serra un peu plus ses mains dans les siennes. Il haussa un sourcil, surpris, lorsqu’elle entremêla ses doigts aux siens. Elle releva la tête vers lui, un sourire timide au coin des lèvres.
« Je peux vous poser une question ?
- Allez-y, c’est votre tour, dit-il en souriant.
- Pourquoi avez-vous baissez votre arme face à Red John ? Demanda-t-elle d’une petite voix, ayant peur de sa réaction. »
Elle le sentit se tendre sous ses doigts et elle le vit baisser le nez, réfléchissant à une réponse. En un instant elle eu peur de l’avoir perdu, elle savait qu’il se refermerait sur lui-même lorsque ses mots eurent franchit sa bouche.
Comme une lente et douloureuse torture, elle sentit les longs et fins doigts qu’elle tenait dans les siens glisser, il enlevait avec lenteur sa main. En cet instant, son cœur se brisa, elle l’avait perdu, elle le savait alors main ouverte suppliant à l’autre de revenir, ses yeux ayant perdu leur lueur et son souffle coupé, elle n’osait lever la tête pour croiser son regard.
Ses mains, il les posa sur ses cuisses et les frotta, l’air ailleurs.
« Je… Vous savez, lorsque j’ai découvert le corps de ma femme et de mon enfant j’ai cru que tout s’écroulait autour de moi mais il n’en était rien. J’en ai voulu au monde entier de m’ignorer, d’ignorer ma profonde blessure. Je voulais que quelqu’un me comprenne, que quelqu’un me dise « Je sais ce que vous ressentez » mais maintenant, je ne peux accepter ses mots, surtout lorsqu’ils sont faux. »
Il fit une pause, reprenant son souffle et par la même occasion, les mains de la jeune femme.
« Je vous ai dis un jour que lorsque je retrouverais Red John, je lui ouvrirais le ventre et je le regarderais mourir comme il l’a fait à ma femme et à mon enfant. Mais ça, c’était avant que je vous fasse une promesse… »
Relevant le nez vers lui, elle vit dans son regard qu’il était perdu, il ne savait pas où il allait. Elle se contenta de lui serrer la main, l’incitant à continuer, lui montrant qu’elle était là et qu’elle l’écoutait.
« Lorsque j’ai appris à vous connaître, à anticiper toutes vos réactions je vous ai fais une promesse, celle de toujours vous sauver que vous le vouliez ou non. Vous vous souvenez ? »
Elle hocha légèrement la tête et un sourire naquit sur ses lèvres à ce souvenir. Il lui répondit par un très léger sourire, presque inexistant mais suffisant pour elle, en cet instant.
« Mais je me suis rendu compte bien plus tard que si je devais vous sauver, je devais vous protéger. Et ça, de n’importe quel danger, de n’importe quel problème, de n’importe quelle douleur, physique comme morale. »
Elle savait où il venait en venir, l’émeraude plongé dans l’azur, les mains jointent, ils se souriaient doucement.
« Ce n’est que lorsque je me suis retrouvé face à Red John dans les bois et que vous étiez près de moi, agenouillée sur le sol que j’ai enfin fait le rapprochement. »
Il fit une pause, il détourna les yeux, comme honteux de ce qu’il allait annoncer.
« Je sais et j’ai toujours sur que vous étiez tombée amoureuse de moi lorsque vous avait apprit que je pouvais définir le bien du mal. »
Il la regarda de nouveau et il la dévisagea. Elle était étrangement calme face à cette confession, comme si une part d’elle sans doutait déjà.
« Je vous ai entendu me supplier lorsque j’étais face à Red John, mon arme pointant sa poitrine. Et dire que Cho m’avait donné une arme ! Rit-il. »
Lisbon, elle, ne riait pas, elle attendait la morale de l’histoire, sa vision des choses.
« Vous m’aviez supplié et vous vous êtes mise en colère contre moi mais je n’écoutais rien, seul Red John m’importait en cet instant. »
Elle frissonna au souvenir, les yeux dans la vague, pourtant fermement accrochés à ceux azur, elle ne pipait mot. Elle se contentait d’écouter, de mémoriser et de se souvenir.
« J’entends encore le bruit de vos genoux touchant le sol, j’entends vos pleurs lorsque je ferme les yeux comme encrés dans mon esprit, j’entends encore cette unique phrase que vous avez murmuré. Cette unique phrase qui m’a fait lâcher mon arme. »
Il fit une pause pour finalement ouvrir une nouvelle fois la bouche.
« Ne me laissez pas, murmura-t-il. »
Elle ferma les yeux, une larme coula sur sa joue, vite rattrapée par un doigt, un touché lent et doux. Elle ouvrit finalement les yeux et vit sur l’index de Jane, sa larme, il la regardait comme s’il tenait entre ses mains le plus beau trésor du monde. Pour Patrick Jane, c’était le plus beau trésor du monde, de son monde au ciel gris où un rayon de soleil venait d’apparaître et qui, visiblement, n’était pas près de s’en aller.
« Lorsque je me suis tourné vers vous, lorsque vous vous êtes mit à courir vers moi, des centaines de questions se reportant toujours au même sujet m’abrutissaient. Mais lorsque je vous ai tenu dans mes bras, j’ai su que j’avais répondu silencieusement à ma question, celle qui m’importait le plus.
- Laquelle ? Murmura-t-elle d’une voix faible.
- Ai-je fais le bon choix ? »
Il lui fit un timide sourire, gêné de se dévoiler autant mais il se sentait soudainement plus léger, plus… Vivant comme si le poids qu’il portait depuis toutes ces années sur ses épaules venait de s’envoler, aussi léger qu’une larme glissant le long de son doigt. Ils regardèrent cette dernière tomber sur le sol, éclatant en plusieurs petites gouttes salées en douceur, sans un mot, sans un bruit, sans rien.
Sans un mot, elle retira sa main de celle qui l’emprisonnait et la mit dans son cou, à la recherche de quelque chose de particulier. Il détacha son regard de la légère flaque pour le poser sur Teresa. Un sourire naquit sur ses lèvres lorsqu’elle sortit la chaîne où pendait sa croix. Mais cette fois-ci, le bijou n’était plus seul, à ses côtés pendait un anneau, une alliance plus exactement.
La main légèrement hésitante, il prit le collier entre ses doigts et caressa l’anneau, un sourire rêveur sur les lèvres. Ou peut être un sourire heureux.
« Je ne savais pas où la mettre et j’avais peur de la perdre, sourit-elle. »
Jane releva les yeux vers elle et il lui sourit enfin, un vrai sourire, celui d’un homme heureux, d’un homme amoureux pour la première fois depuis longtemps. Il lui caressa la joue de son pouce et elle pencha sa tête, savourant un peu plus le contact.
« Sainte Teresa, sourit-il. »
Elle sourit à son tour pour finalement rire de bon cœur. Il aimait cette partie d’elle, il aimait lorsqu’elle laissait tomber ses murs, lorsqu’elle se comportait de cette façon avec lui. Mais une chose était sûre, il allait continuer de l’embêter quoi qu’il arrive. Cette pensée agrandit son sourire.
Dans un froissement de vêtement, ils se levèrent, payèrent leurs consommations et sortirent du bar, sa main trouvant sa place dans le bas de son dos.
« Assieds-toi, je vais coucher Alexis, lui dit-il en montant les marches, sa fille dans les bras profondément endormie. »
Elle hocha la tête en souriant et s’assit, comme le lui avait demandé Castle, sur le canapé. Croisant les jambes, elle posa sa tête sur le dossier et ferma les yeux, épuisée par cette soirée riche en émotion.
Castle et elle avaient annoncé qu’ils étaient officiellement ensemble. Dans un sourire, elle se souvint les cris de joies qui avaient retentit dans le bar et le bruit des verres s’entrechoquant. Elle avait ensuite sentit Lanie la prendre dans ses bras pour la serrer de toutes ses forces, lui souhaitant tous ses vœux de bonheurs.
« Sois heureuse, tu le mérite et lui aussi, lui avait-elle murmurée, montrant Castle d’un signe de tête. »
Depuis qu’elle était avec l’écrivain, elle se sentait heureuse pour la première fois depuis bien longtemps. Mais une petite part d’elle avait peur, peur que Castle ne ressente pas la même chose, pas la même joie. Elle avait fait l’erreur de s’éloigner de lui pour un homme qu’elle appréciait et elle avait fait l’erreur de s’y prendre trop tard.
Elle le revoyait, son ex-femme à son bras, lui jetant qu’un bref regard annonçant qu’il serait là à l’automne. Son cœur se serra à ce souvenir, jamais elle n’avait ressentit une telle douleur depuis la mort de sa mère.
Lorsque son réveil avait affiché « premier septembre » elle n’avait quitté son téléphone du regard une seconde, attendant impatiemment son appel, lui annonçant que lundi, il reviendrait.
Deux mains ferment mais douces s’abattirent sur ses épaules et instinctivement elle se tendit.
« Détends-toi ce n’est que moi, murmura-t-il. »
Elle fit ce qu’il lui avait demandé et il commença un léger massage allant jusqu’à sa gorge. Savourant le contact, elle ferma les yeux dans un soupir de bien être. Mais une question la tourmentait et elle ne pouvait y répondre alors elle se lança, les yeux toujours fermés.
« Est-ce vraiment sérieux entre nous, Rick ? »
Les mains de son homme se crispèrent dans son cou. Elle bascula sa tête en arrière et le regarda, anticipant sa réaction, elle soupira.
« Je veux dire… Ce n’est pas qu’une simple aventure ? Tenta-t-elle. »
Elle eut peur lorsqu’elle le sentit se détacher d’elle, elle crut l’avoir perdu, l’avoir peut être vexé à douter de lui mais sans un mot il vint s’assoir à côté d’elle et lui prit les mains, qu’il regarda en souriant faiblement.
« Nous avons toujours été attirés. On jouait souvent au jeu du chat et la souris, attrape-moi si tu peux, je t’aime moi non plus mais on est d’excellents amis. »
Son souffle se coupa. Étrangement, elle pensait que la suite n’allait pas lui plaire.
« Mais lorsque je t’ai vu dans les bras de Demming pour la première fois, j’ai ressentis comme un énorme coup de poignard au niveau du cœur. Je ne savais pas d’où ça venait ce n’est que bien plus tard que j’ai compris ce que voulais dire « Jalousie » et ce que l’on ressentait à ce moment là. »
Un sourire naquit alors sur les lèvres de la jeune femme, un sourire coupable un sourire contenant des regrets. Comme pour la rassurer, il caressa doucement sa joue.
« Tu as toujours pensé que j’étais ce gamin immature, intenable et insupportable mais tu ne te rappelais pas qu’en dehors du commissariat j’ai une famille, une fille que j’élève et une mère qui m’élève aussi, rit-il. »
Elle rit à sa dernière phrase, c’est vrai que sa mère le rappelait souvent à l’ordre mais tel est le rôle d’une mère.
Dans un regard remplis d’amour, il continua dans sa lancée.
« Je ne suis pas ou plus un coureur de jupon, lorsqu’une relation devient sérieuse, je reste fidèle. Jamais tu ne me verras me défiler à moins que tu veuilles t’arrêter là. Tu ne veux pas t’arrêter là, si ?
- Mais non idiot, rit-elle en lui frappant le bras. »
Il lui attrapa la main qui venait de lui taper l’épaule et tira Kate dans ses bras, elle poussa un léger cri de surprise puis finit par rire faisant plisser ses jolis yeux de jade.
Il se coucha sur le canapé et elle s’allongea sur son ventre, caressant son bras de son doigt, l’esprit ailleurs, perdu dans ses pensées.
« N’ai pas peur, je ne te laisserais pas, murmura-t-il.
- Je sais, après tout tu m’as fais une promesse. »
Il rit dans son cou et prit entre ses doigts le bracelet qu’il lui avait offert. Caressant sa promesse, il ferma les yeux, sentant le sommeil le prendre.
« Je crois que je suis amoureuse, murmura-t-elle dans ses bras. »
Il sourit, l’esprit embrumé par l’envie de dormir et lui embrassa le haut de sa tête, montrant qu’il avait entendu.
« Je sais, chuchota-t-il. »
Elle sourit à son tour et embrassa le bras qu’elle caressait, fermant les yeux à son tour. Ils furent accueillis dans les bras de Morphée, tranquillement, une magnifique phrase les accompagnant.
Voilà la suite que je dédicace encore une fois à ma Iliana
Bonne lecture
_______________________________
Chapitre 30 : J’ai faillit abandonner, Jane.
Dans le restaurant le Old Haunt, ils étaient accoudés au comptoir et buvait un verre, côte à côte, sans un mot. Buvant d’une traite le contenu de son petit verre, il sentit le liquide lui brûler la gorge, il grimaça. Il le reposa et joua avec, la tête ailleurs.
Lisbon qui était à ses côtés ne disait rien, elle se contentait de le regarder et de boire à son tour. Jane la regarda du coin de l’œil et soupira.
« Vous me parlerez un jour de ce qu’il c’est passé dans cette forêt ? Demanda-t-il en tournant légèrement la tête pour voir sa patronne.
- Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise?
- Je ne sais pas, ce que vous voulez, dit-il en haussant les épaules. »
Elle eut un rire sans joie et secoua la tête, un faux sourire sur les lèvres. Elle tourna la tête vers le consultant et il put y lire une profonde douleur, son visage s’était déformer, c’était comme s’il elle avait peur de lui parler, peur que le tueur revienne d’entre les morts et recommence, qu’il s’en prenne une nouvelle fois à elle. Il s’en rendit compte et lui fit un petit sourire rassurant.
Elle demanda au barman de lui remplir son verre. Elle regarda le contenu sans vraiment le voir, suppliant au liquide de l’aider à sortir de cette impasse.
« D’accord, excusez-moi, dit-il en retournant devant son verre. »
Elle soupira et ferma les yeux, ce n’est pas qu’elle ne voulait pas lui dire, elle ne pouvait pas. Les mots restaient bloqués dans sa gorge et son souffle se coupait mais elle savait qu’un jour elle devrait lui parler de cette mésaventure. Elle lui devait au moins ça.
Leurs rapports étaient devenus tendu depuis qu’ils avaient échangé ce baiser dans la forêt et depuis qu’elle avait découvert l’alliance dans sa main. Elle ne lui avait pas reparlé de l’anneau, il devait penser qu’elle l’avait perdu pas qu’elle était morte de peur. Prenant son courage à deux mains, elle soupira profondément et se lança.
« J’ai faillit abandonner, Jane, murmura-t-elle. »
Relevant lentement sa tête de son verre, il la dévisagea, elle, cette femme extraordinaire qui ne montrait jamais ses sentiments, qui était aussi forte qu’elle pouvait être fragile. Elle qu’il s’amusait à embêter pour la voir rougir de rage ou de gêne, elle qui, lorsqu’elle souriait, tout son visage s’illuminait, ses yeux pétillaient. Ses si jolis yeux verts, aussi précieux que l’émeraude lui-même, il c’était fait la promesse de toujours les faire briller pour ne pas voir ce regard brumeux, lointain et douloureux qu’elle abordait en cet instant.
« J’ai dis à Alexis que j’arrêtais, que j’abandonnais. Je lui ai dis que je baissais les bras, que je ne voulais plus combattre, plus survivre. J’ai dis à une jeune fille de 16 ans de se débrouiller toute seule, que je la laissais seule parce que j’avais peur. Moi, un agent, un flic qui se bat pour faire régner la paix a faillit abandonner une adolescente face à un tueur en série parce qu’elle a eu peur ! C’est une gamine de 16 ans qui ma rassurée, Jane ! Dit-elle d’une traite.»
Elle frappa le verre sur le comptoir de rage, elle entoura ses doigts autour et de toutes ses forces, le serra jusqu’à ce que la jointure de ses doigts devienne blanche. La mâchoire crispée et les dents serrées, elle se tourna lentement vers Jane qui la regardait d’un air absent. Devant la détresse de son regard, il se jura de toujours la protéger de ne jamais revoir cette lueur dans ses yeux.
« Avez-vous abandonné ? Avez-vous laissé Alexis toute seule ? Demanda-t-il d’une voix grave.
- Non mais…
- Voilà, vous n’êtes pas en tord, jamais vous n’auriez laissé une adolescente seule, dans la nature et pourchassée par un psychopathe, jamais. Je vous connais, vous avez eu un moment de panique mais Alexis a réussit à vous faire revenir sur terre, dit-il en retrouvant son sourire. »
La bouche légèrement ouverte, elle la ferma et le regarda, sa tête penchée sur le côté, un minuscule sourire apparut sur ses lèvres. Il était presque invisible mais il était suffisant pour mettre le cœur de Jane en joie. Elle but le contenue de son verre pour finalement se retourner vers le mentaliste.
« Mais ce n’était pas à elle de jouer ce rôle, c’est mon travail de rassurer des gens en face de crise pas de les faire paniquer, marmotta-t-elle au bout de quelques minutes.
- Teresa, vous saviez que Red John ne ratait jamais ses cibles et vous vous êtes surement dit « A quoi bon courir si je n’échappe pas une mort inévitable ? », n’est-ce pas ? »
Le sourire de Jane s’agrandit lorsqu’il la vit faire la moue. Lisbon était face à lui, une main tenant son verre et l’autre était sur sa cuisse, toujours souriant, il prit celle qui se trouvait sur sa cuisse et la caressa doucement. Légèrement surprise, elle se laissa finalement faire, se détendant par la même occasion.
« Vous n’avez pas à vous sentir coupable, Teresa, sourit-il doucement. »
Elle hocha la tête, peu convaincu. Elle se repassa avec une certaine nostalgie et de léger tremblement les moments qu’elle avait vécu dans cette forêt avec Alexis, et un sourire apparut lorsqu’elle comprit que finalement, elle avait, elle aussi, été d’une grande aide pour la jeune fille.
La voyant plongée dans de profonde réflexion, il serra un peu plus ses mains dans les siennes. Il haussa un sourcil, surpris, lorsqu’elle entremêla ses doigts aux siens. Elle releva la tête vers lui, un sourire timide au coin des lèvres.
« Je peux vous poser une question ?
- Allez-y, c’est votre tour, dit-il en souriant.
- Pourquoi avez-vous baissez votre arme face à Red John ? Demanda-t-elle d’une petite voix, ayant peur de sa réaction. »
Elle le sentit se tendre sous ses doigts et elle le vit baisser le nez, réfléchissant à une réponse. En un instant elle eu peur de l’avoir perdu, elle savait qu’il se refermerait sur lui-même lorsque ses mots eurent franchit sa bouche.
Comme une lente et douloureuse torture, elle sentit les longs et fins doigts qu’elle tenait dans les siens glisser, il enlevait avec lenteur sa main. En cet instant, son cœur se brisa, elle l’avait perdu, elle le savait alors main ouverte suppliant à l’autre de revenir, ses yeux ayant perdu leur lueur et son souffle coupé, elle n’osait lever la tête pour croiser son regard.
Ses mains, il les posa sur ses cuisses et les frotta, l’air ailleurs.
« Je… Vous savez, lorsque j’ai découvert le corps de ma femme et de mon enfant j’ai cru que tout s’écroulait autour de moi mais il n’en était rien. J’en ai voulu au monde entier de m’ignorer, d’ignorer ma profonde blessure. Je voulais que quelqu’un me comprenne, que quelqu’un me dise « Je sais ce que vous ressentez » mais maintenant, je ne peux accepter ses mots, surtout lorsqu’ils sont faux. »
Il fit une pause, reprenant son souffle et par la même occasion, les mains de la jeune femme.
« Je vous ai dis un jour que lorsque je retrouverais Red John, je lui ouvrirais le ventre et je le regarderais mourir comme il l’a fait à ma femme et à mon enfant. Mais ça, c’était avant que je vous fasse une promesse… »
Relevant le nez vers lui, elle vit dans son regard qu’il était perdu, il ne savait pas où il allait. Elle se contenta de lui serrer la main, l’incitant à continuer, lui montrant qu’elle était là et qu’elle l’écoutait.
« Lorsque j’ai appris à vous connaître, à anticiper toutes vos réactions je vous ai fais une promesse, celle de toujours vous sauver que vous le vouliez ou non. Vous vous souvenez ? »
Elle hocha légèrement la tête et un sourire naquit sur ses lèvres à ce souvenir. Il lui répondit par un très léger sourire, presque inexistant mais suffisant pour elle, en cet instant.
« Mais je me suis rendu compte bien plus tard que si je devais vous sauver, je devais vous protéger. Et ça, de n’importe quel danger, de n’importe quel problème, de n’importe quelle douleur, physique comme morale. »
Elle savait où il venait en venir, l’émeraude plongé dans l’azur, les mains jointent, ils se souriaient doucement.
« Ce n’est que lorsque je me suis retrouvé face à Red John dans les bois et que vous étiez près de moi, agenouillée sur le sol que j’ai enfin fait le rapprochement. »
Il fit une pause, il détourna les yeux, comme honteux de ce qu’il allait annoncer.
« Je sais et j’ai toujours sur que vous étiez tombée amoureuse de moi lorsque vous avait apprit que je pouvais définir le bien du mal. »
Il la regarda de nouveau et il la dévisagea. Elle était étrangement calme face à cette confession, comme si une part d’elle sans doutait déjà.
« Je vous ai entendu me supplier lorsque j’étais face à Red John, mon arme pointant sa poitrine. Et dire que Cho m’avait donné une arme ! Rit-il. »
Lisbon, elle, ne riait pas, elle attendait la morale de l’histoire, sa vision des choses.
« Vous m’aviez supplié et vous vous êtes mise en colère contre moi mais je n’écoutais rien, seul Red John m’importait en cet instant. »
Elle frissonna au souvenir, les yeux dans la vague, pourtant fermement accrochés à ceux azur, elle ne pipait mot. Elle se contentait d’écouter, de mémoriser et de se souvenir.
« J’entends encore le bruit de vos genoux touchant le sol, j’entends vos pleurs lorsque je ferme les yeux comme encrés dans mon esprit, j’entends encore cette unique phrase que vous avez murmuré. Cette unique phrase qui m’a fait lâcher mon arme. »
Il fit une pause pour finalement ouvrir une nouvelle fois la bouche.
« Ne me laissez pas, murmura-t-il. »
Elle ferma les yeux, une larme coula sur sa joue, vite rattrapée par un doigt, un touché lent et doux. Elle ouvrit finalement les yeux et vit sur l’index de Jane, sa larme, il la regardait comme s’il tenait entre ses mains le plus beau trésor du monde. Pour Patrick Jane, c’était le plus beau trésor du monde, de son monde au ciel gris où un rayon de soleil venait d’apparaître et qui, visiblement, n’était pas près de s’en aller.
« Lorsque je me suis tourné vers vous, lorsque vous vous êtes mit à courir vers moi, des centaines de questions se reportant toujours au même sujet m’abrutissaient. Mais lorsque je vous ai tenu dans mes bras, j’ai su que j’avais répondu silencieusement à ma question, celle qui m’importait le plus.
- Laquelle ? Murmura-t-elle d’une voix faible.
- Ai-je fais le bon choix ? »
Il lui fit un timide sourire, gêné de se dévoiler autant mais il se sentait soudainement plus léger, plus… Vivant comme si le poids qu’il portait depuis toutes ces années sur ses épaules venait de s’envoler, aussi léger qu’une larme glissant le long de son doigt. Ils regardèrent cette dernière tomber sur le sol, éclatant en plusieurs petites gouttes salées en douceur, sans un mot, sans un bruit, sans rien.
Sans un mot, elle retira sa main de celle qui l’emprisonnait et la mit dans son cou, à la recherche de quelque chose de particulier. Il détacha son regard de la légère flaque pour le poser sur Teresa. Un sourire naquit sur ses lèvres lorsqu’elle sortit la chaîne où pendait sa croix. Mais cette fois-ci, le bijou n’était plus seul, à ses côtés pendait un anneau, une alliance plus exactement.
La main légèrement hésitante, il prit le collier entre ses doigts et caressa l’anneau, un sourire rêveur sur les lèvres. Ou peut être un sourire heureux.
« Je ne savais pas où la mettre et j’avais peur de la perdre, sourit-elle. »
Jane releva les yeux vers elle et il lui sourit enfin, un vrai sourire, celui d’un homme heureux, d’un homme amoureux pour la première fois depuis longtemps. Il lui caressa la joue de son pouce et elle pencha sa tête, savourant un peu plus le contact.
« Sainte Teresa, sourit-il. »
Elle sourit à son tour pour finalement rire de bon cœur. Il aimait cette partie d’elle, il aimait lorsqu’elle laissait tomber ses murs, lorsqu’elle se comportait de cette façon avec lui. Mais une chose était sûre, il allait continuer de l’embêter quoi qu’il arrive. Cette pensée agrandit son sourire.
Dans un froissement de vêtement, ils se levèrent, payèrent leurs consommations et sortirent du bar, sa main trouvant sa place dans le bas de son dos.
oOoOoOoOo
« Assieds-toi, je vais coucher Alexis, lui dit-il en montant les marches, sa fille dans les bras profondément endormie. »
Elle hocha la tête en souriant et s’assit, comme le lui avait demandé Castle, sur le canapé. Croisant les jambes, elle posa sa tête sur le dossier et ferma les yeux, épuisée par cette soirée riche en émotion.
Castle et elle avaient annoncé qu’ils étaient officiellement ensemble. Dans un sourire, elle se souvint les cris de joies qui avaient retentit dans le bar et le bruit des verres s’entrechoquant. Elle avait ensuite sentit Lanie la prendre dans ses bras pour la serrer de toutes ses forces, lui souhaitant tous ses vœux de bonheurs.
« Sois heureuse, tu le mérite et lui aussi, lui avait-elle murmurée, montrant Castle d’un signe de tête. »
Depuis qu’elle était avec l’écrivain, elle se sentait heureuse pour la première fois depuis bien longtemps. Mais une petite part d’elle avait peur, peur que Castle ne ressente pas la même chose, pas la même joie. Elle avait fait l’erreur de s’éloigner de lui pour un homme qu’elle appréciait et elle avait fait l’erreur de s’y prendre trop tard.
Elle le revoyait, son ex-femme à son bras, lui jetant qu’un bref regard annonçant qu’il serait là à l’automne. Son cœur se serra à ce souvenir, jamais elle n’avait ressentit une telle douleur depuis la mort de sa mère.
Lorsque son réveil avait affiché « premier septembre » elle n’avait quitté son téléphone du regard une seconde, attendant impatiemment son appel, lui annonçant que lundi, il reviendrait.
Deux mains ferment mais douces s’abattirent sur ses épaules et instinctivement elle se tendit.
« Détends-toi ce n’est que moi, murmura-t-il. »
Elle fit ce qu’il lui avait demandé et il commença un léger massage allant jusqu’à sa gorge. Savourant le contact, elle ferma les yeux dans un soupir de bien être. Mais une question la tourmentait et elle ne pouvait y répondre alors elle se lança, les yeux toujours fermés.
« Est-ce vraiment sérieux entre nous, Rick ? »
Les mains de son homme se crispèrent dans son cou. Elle bascula sa tête en arrière et le regarda, anticipant sa réaction, elle soupira.
« Je veux dire… Ce n’est pas qu’une simple aventure ? Tenta-t-elle. »
Elle eut peur lorsqu’elle le sentit se détacher d’elle, elle crut l’avoir perdu, l’avoir peut être vexé à douter de lui mais sans un mot il vint s’assoir à côté d’elle et lui prit les mains, qu’il regarda en souriant faiblement.
« Nous avons toujours été attirés. On jouait souvent au jeu du chat et la souris, attrape-moi si tu peux, je t’aime moi non plus mais on est d’excellents amis. »
Son souffle se coupa. Étrangement, elle pensait que la suite n’allait pas lui plaire.
« Mais lorsque je t’ai vu dans les bras de Demming pour la première fois, j’ai ressentis comme un énorme coup de poignard au niveau du cœur. Je ne savais pas d’où ça venait ce n’est que bien plus tard que j’ai compris ce que voulais dire « Jalousie » et ce que l’on ressentait à ce moment là. »
Un sourire naquit alors sur les lèvres de la jeune femme, un sourire coupable un sourire contenant des regrets. Comme pour la rassurer, il caressa doucement sa joue.
« Tu as toujours pensé que j’étais ce gamin immature, intenable et insupportable mais tu ne te rappelais pas qu’en dehors du commissariat j’ai une famille, une fille que j’élève et une mère qui m’élève aussi, rit-il. »
Elle rit à sa dernière phrase, c’est vrai que sa mère le rappelait souvent à l’ordre mais tel est le rôle d’une mère.
Dans un regard remplis d’amour, il continua dans sa lancée.
« Je ne suis pas ou plus un coureur de jupon, lorsqu’une relation devient sérieuse, je reste fidèle. Jamais tu ne me verras me défiler à moins que tu veuilles t’arrêter là. Tu ne veux pas t’arrêter là, si ?
- Mais non idiot, rit-elle en lui frappant le bras. »
Il lui attrapa la main qui venait de lui taper l’épaule et tira Kate dans ses bras, elle poussa un léger cri de surprise puis finit par rire faisant plisser ses jolis yeux de jade.
Il se coucha sur le canapé et elle s’allongea sur son ventre, caressant son bras de son doigt, l’esprit ailleurs, perdu dans ses pensées.
« N’ai pas peur, je ne te laisserais pas, murmura-t-il.
- Je sais, après tout tu m’as fais une promesse. »
Il rit dans son cou et prit entre ses doigts le bracelet qu’il lui avait offert. Caressant sa promesse, il ferma les yeux, sentant le sommeil le prendre.
« Je crois que je suis amoureuse, murmura-t-elle dans ses bras. »
Il sourit, l’esprit embrumé par l’envie de dormir et lui embrassa le haut de sa tête, montrant qu’il avait entendu.
« Je sais, chuchota-t-il. »
Elle sourit à son tour et embrassa le bras qu’elle caressait, fermant les yeux à son tour. Ils furent accueillis dans les bras de Morphée, tranquillement, une magnifique phrase les accompagnant.
« Je crois que je suis amoureuse. »
A suivre
A suivre
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Encore un superbe chapitre plein d'émotion
Les confidences de Lisbon et Jane sont très bien écrites, surtout celle de Lisbon qui m'a émue
Castle et Beckett sont toujours aussi attachants
VLS
Les confidences de Lisbon et Jane sont très bien écrites, surtout celle de Lisbon qui m'a émue
Castle et Beckett sont toujours aussi attachants
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
je n'avais pas vu que tu avais posté la suite
c'est toujours aussi bien écrit
La tendresse entre les deux couples est décrite avant tant de finesse et de subtilité
J'aime...
c'est toujours aussi bien écrit
La tendresse entre les deux couples est décrite avant tant de finesse et de subtilité
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Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
c'est magnifique ma Nono toujours aussi bien ecris, aussi prenant et magnifque, j'adore..
Jane a l'ecoute de Lisbon et qui la soutient et la reconforte
Kate presente pour Alexis alors que cette derniere est en proie a d'horribles cauchemars..
J'ai hate de lire la suite :vivement: :vivement: :vivement: :vivement:
Jane a l'ecoute de Lisbon et qui la soutient et la reconforte
Kate presente pour Alexis alors que cette derniere est en proie a d'horribles cauchemars..
J'ai hate de lire la suite :vivement: :vivement: :vivement: :vivement:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Vade-Mecum ^
Merci, merci, merci pour vos commentaires
Voilà la suite et l'avant-dernier chapitre
Bonne lecture
_______________________________
Chapitre 31 : Le cœur et la raison.
Une porte s’ouvrit violemment, rebondissant contre le mur. Un tourbillon d’amoureux rentra dans la chambre, la porte se referma de la même manière grâce à un coup de pied. Les deux intrus s’embrassaient à n’en plus pouvoir, l’homme plaqua le dos de la femme contre la porte et elle émit un grognement contre ses lèvres.
Se reculant du mur, elle s’accrocha à sa chemise, lui tirant le col par la même occasion et ils s’embrassaient toujours, rien ne pouvait les arrêter.
Une fois ses lèvres posées sur les siennes dans un premier baisé pourtant si simple et doux, une décharge les avait traversés. Ils s’étaient alors regardés, l’azur se plongeant dans l’émeraude et un fil invisible s’était tissé à travers leur regard. Un simple sourire de l’homme avait réussit à la faire craquer.
Lorsqu’elle sentit les doigts de l’homme défaire les boutons de sa chemise, elle reprit pied à la réalité. Elle le repoussa, mettant ses deux mains de part et d’autre de son torse et décolla lentement ses lèvres des siennes. Elle regarda alors le sol, soudainement gênée. La pièce était plongée dans le noir, seul les rayons blancs de la lune se reflétaient sur la silhouette de l’homme, maintenant surpris.
« On ne peut pas faire ça… murmura-t-elle. »
Le regard porté sur ses pieds, elle ne pouvait voir sa réaction, son regard lui aurait probablement brisé le cœur. Les cheveux en pétard, les lèvres rougis et légèrement gonflées, il se demandait vraiment ce qu’il lui arrivait.
« Ce n’est pas professionnel, dit-elle encore. »
Il faillit avoir un rire ironique, bien sûr que ce n’était pas professionnel, il le savait, il en était conscient mais comment choisir entre la raison et le cœur ? Lui ne le pouvait pas ou plus, depuis qu’il avait conscience de ses sentiments envers la jeune femme, il attendait le signal et il était apparut dans ses yeux émeraude devant la porte mais elle avait été plus rapide que lui, les barrières avaient alors totalement disparu.
Lentement, elle releva les yeux vers lui, il était autre part, il ne savait pas vraiment ce qu’il venait de se passer et elle non plus. Ou presque.
« On ne peut pas…
- J’ai compris, coupa-t-il. »
Elle se mordit la lèvre inférieure, il lui en voulait mais elle s’y était attendue dès lors où elle l’avait repoussé. Il ne la regardait pas, non, ses yeux étaient posés sur la fenêtre d’où s’échappaient les rayons qui éclairaient la pièce.
« Alors pourquoi m’avoir embrassé ? demanda-t-il sans lui adresser un regard.
- Je ne sais pas, murmura-t-elle en regardant par terre. »
Furieux, il se tourna vers elle et la pointa du doigt, l’accusant.
« Pourquoi me faire ça ? Pourquoi m’avoir embrassé ?
- Je ne sais pas, je vous dis ! après un moment d’hésitation elle continua, une grimace sur son visage. Je suis désolée. »
Il eu un rire mauvais, machinalement, il se passa les mains dans ses boucles blondes.
« Ne tombons pas dans les classiques, Lisbon, je vous en prie, railla-t-il. »
Elle soupira profondément, elle non plus ne savait pas vraiment où elle en était. Elle était tiraillée entre le professionnalisme et ses sentiments, comment pouvait-elle choisir ? La raison ou le cœur ?
Elle avait choisit de faire un travail correcte, elle avait travaillé très dur pour obtenir son job, des insomnies, plusieurs jours sans dormir, le stress constant pendant les périodes des concours. Elle avait finalement réussit à décrocher un travail qui lui plaisait plus que tout, qui lui permettait de vivre aisément mais son job devait bien lui rendre la monnaie de sa pièce, non ? Il consistait aussi à faire preuve d’impassibilité, d’avoir le malheur, la tristesse et l’horreur chaque matins devant sa porte, de faire face à des crimes les plus horribles les un que les autres, de mourir pour attraper un meurtrier, de recevoir des menaces, de se prendre une balle perdue. Mais elle faisait avec et elle s’en sortait plutôt bien.
C’est alors que Patrick Jane débarqua, respirant le malheur, pourtant pas à première vue mais on pouvait le lire dans ses iris bleutées. Elle avait tout de suite était sous le charme de cet homme bien qu’elle n’est pas été très heureuse qu’on lui ai imposé un consultant. Jane s’était alors comporté comme un gamin insupportable, moqueur et comme un homme manipulateur et profondément égoïste.
Elle avait pourtant réussit à l’apprécier, à le trouver drôle et parfois charmant. Il la faisait rire à longueur de journée, l’embêtait pour le même prix, tout ce qu’il souhaitait, c’était de voir au moins un sourire chaque jours. Et il y était très bien arrivé.
Elle sourit imperceptiblement à cette pensée, il tourna la tête vers elle et le remarqua.
« Pourquoi souriez-vous ? dit-il en esquissant un léger sourire à son tour, malgré lui, malgré sa colère toujours présente.
- Pour rien, rougit-elle, prise sur le fait. »
Son sourire s’agrandit en la voyant dans une posture de défense, elle avait remit sa carapace. Il savait que désormais, elle se méfierait de lui, dans chacun de ses gestes, elle aurait constamment peur qu’ils se retrouvent dans un moment profondément blessant et frustrant comme maintenant. Toute sa colère c’était envolé lorsqu’il l’avait vu sourire discrètement.
« Vous pensez à ce qu’on aurait pu faire si vous ne vous étiez pas arrêté ? se moqua-t-il. »
Elle ouvrit la bouche et prit un air ahurit, se qui le fit rire. En échangeant, il se prit un coup de poing dans l’épaule. Il se frotta l’endroit douloureux et fit mine qu’il avait vraiment mal, Lisbon lui tira la langue en retour.
Un ange passa, un silence gênant prit place autour d’eux, ils n’osaient plus se regarder une nouvelle fois. Il s’appuya contre la fenêtre et regarda ce qu’il se passait à l’extérieur, les rayons de la lune flottait sur son jolie visage, un sourire presque imperceptible apparût sur ses lèvres.
Il tendit un bras vers la jeune femme et tourna la tête vers elle, son sourire s’agrandit.
« Venez, intima-t-il. »
Méfiante, elle s’approcha à petit pas, Jane positionna sa main dans le bas de son dos et la poussa contre la fenêtre pour qu’elle ait une meilleure visibilité. Ses yeux brillèrent sous la vue de New York la nuit, c’était magnifique. Elle ouvrit la bouche et resta coi devant l’agréable spectacle.
Elle sentit la main dans le bas de son dos s’enlever délicatement, lui procurant un léger frisson. Elle passa une main dans son dos et prit celle fuyante de Jane. Elle sentit les doigts du consultant se tendre pour finalement se relâcher une fois la surprise passée.
Elle remit sa main devant elle et caressa celle du mentaliste de son pouce, les yeux perdu dans les lumières de la ville. La tête appuyée contre la vitre, elle soupira bruyamment, formant un petit cercle de buée sur la vitre, la faisant devenir floue.
« Vous savez, lorsque j’étais dans la forêt avec Alexis, elle m’a fait promettre une chose, commença-t-elle.
- Qu’elle chose ? murmura-t-il à son tour.
- De rester avec elle, quoi qu’il arrive, finit-elle en se tournant vers lui. »
Il lui sourit tendrement, il aimait vraiment cette partie de sa personnalité, celle fragile et douce, celle qui se confiait. Il plongea son regard dans le sien, l’émeraude se mélangeant une nouvelle fois à l’azur. Aucun mots n’étaient prononcés, à quoi bon ? Ne dit-on pas « ce que la voix peut cacher, le regard le livre » ?
« Et vous voulez que je vous fasse cette même promesse, conclu-t-il.
- Comment vous… commença-t-elle avant de se pincer les lèvres. »
A quoi bon lui demander lorsqu’elle voit ce sourire sur ses lèvres et ce regard malicieux ? Un fin sourire étira à son tour sa bouche.
« Alors je ne dirais qu’une phrase : Vade-Mecum, Teresa. »
Elle resta bouche-bée. Comment pouvait-il savoir que c’était exactement les mêmes mots employés par l’adolescente ? Ou était-ce qu’un simple et pur hasard ? Elle opta plus pour la seconde hypothèse.
Il semblait attendre une réponse, alors elle opina du chef en souriant malgré elle. Elle ré-appuya sa tête contre la vitre, toujours face à lui, et comme un peu plus tôt, elle soupira mais de bien être cette fois, peut être mais de bonheur. Celui de savoir qu’elle aurait toujours quelqu’un derrière elle qui la rattraperais en cas de chute. Ou qui la tenait alors qu’elle se sentait tirer par le vide.
De la buée se forma alors sur la vitre et Jane sourit en écrivant deux lettres à l’intérieur.
« VM ? lut-elle.
- Oui, notre promesse, Teresa, notre promesse, dit-il en tapotant sa tempe, lui intimant de réfléchir. »
Pour toute réponse, il se prit un nouveau coup sur l’épaule mais cette fois, il rit de bon cœur. Il se baissa vers elle et l’embrassa à la commissure des lèvres. Elle le regarda soudainement ahurit et il rit.
Il mit une main sur son cœur et leva l’autre, il prit un air théâtral.
« Le premier baiser qu’on obtient d’une femme est comme le premier… commença-t-il en la regardant du coin de l’œil. »
Il vit qu’elle était impatiente de connaître la suite, il sourit.
« … Cornichon qu’on arrive à extraire du bocal, après le reste vient tout seul, pouffa-t-il, fière de sa réplique. »
Il se prit une nouvelle claque sur le bras, cette fois il eu vraiment mal mais il en rit encore plus fort lorsqu’il vit la mine qu’elle affichait.
« C’est d’une classe, railla-t-elle.
- Peut être mais ça vous a fais rire ! S’amusa-t-il.
- Mouais, dit-elle alors qu’une fossette apparut sur sa joue. »
Dans un sourire encore plus grand que les autres, il pointa la fossette du doigt et elle baissa la tête en la secouant. Il fit un sourire attendrit et plaça deux doigts sous le menton de la jeune femme pour lui faire relever le visage.
Il plongea son regard dans le sien, approchant lentement son visage du sien, les pupilles de la jeune femme se dilatèrent.
« Ce n’est pas professionnel, dit-elle la voix chevrotante. »
Mais désormais, rien ne pouvait arrêter le consultant, il n’abandonnerait pas, pas maintenant.
« Ce n’est pas professionnel, murmura-t-elle en sentant le souffle chaud de Jane sur sa joue. »
Elle ferma les yeux malgré elle, une petite voix lui hurlait de se reprendre tandis qu’une autre, plus calme, était d’accord avec ce qu’elle faisait.
« Ce n’est… commença-t-elle.
-… Toujours pas professionnel, je sais, murmura-t-il près de sa bouche. »
Ce dernier chuchotement l’électrisa et elle fondit sur les lèvres de l’homme qui n’attendait que ça. Et le tourbillon reprit, doucement, calmement cette fois. Jane était parfois hésitant et maladroit.
Il prit une tournure beaucoup plus pressante, le besoin de l’autre se faisait de plus en plus ressentir. Elle se retrouva plaquée contre la porte de la chambre à couchée, à tâtons, elle chercha la poignée tandis que Jane l’embrassait toujours, elle la trouva et la tourna.
Jane avait perdu la veste de son costume en cours de route, Lisbon sa chemise. Ils se retrouvèrent dans la chambre et l’un deux ferma la porte avec son pieds.
La pluie frappa les vitres dans un bruit sourd mais elle sonnait comme une jolie mélodie aux oreilles des deux personnes présente dans la pièce à côté, profitant de ce que la vie leur avait momentanément dérobé.
Juste le souffle de leur cœur, battant à l’unisson et cette faible clarté sur leur visage souriant étaient présents en cet instant.
Peut être qu’elle regrettera, qu’ils regretteront mais elle voulait juste profiter des quelques instants de bonheur qui lui était offert, ils étaient si rare. Et puis en cas de chute, elle savait que Jane la retenait.
Trois jours plus tard…
Une voix résonna dans le bâtiment, annonçant le prochain embarquement. Lisbon se tourna vers Alexis et lui fit un petit sourire rassurant que la jeune fille lui rendit.
Voyant que Jane se tenait à l’écart du groupe, regardant dans les vitrines de souvenirs elle s’approcha timidement de lui comme hésitante.
« Jane, venez c’est notre avion.
- J’ai entendu, répondit-il sèchement. »
Teresa soupira et s’éloigna de lui, un voile de tristesse passa dans ses jolis yeux verts. Jane la regarda partir, il s’en voulait de lui parler de cette manière mais il ne pouvait s’en empêcher, elle lui avait fait trop de mal. Pour la seconde fois de sa vie, il s’était sentit abandonner, vide de toute vie, incapable de faire ouvrir les yeux à ce petit bout de femme autoritaire. Malgré lui, il esquissa un petit sourire en voyant la brunette rire, le cherchant discrètement du regard.
Il s’approcha finalement de cette bulle de bonne humeur, voulant probablement y goûter un peu lui aussi. Les mains jointent derrière son dos, il se dandina sur ses pieds, riant lorsqu’il entendait une blague, souriait lorsqu’il écoutait une mésaventure amusante mais le cœur n’y était pourtant pas.
Alexis ne lâchait pas Lisbon du regard, riait que lorsque la brunette riait, souriait lorsqu’elle faisait de même, elle semblait l’analyser ou peut être l’admirait-elle ? Voulait-elle mémoriser chaque parcelle de sa peau avant de la voir s’envoler pour la Californie ? Il sourit en voyant l’adolescente faire.
Son regard se porta sur sa patronne, tout son visage se transformait lorsqu’elle souriait. Il la détailla comme jamais il ne l’avait fait encore. Il pouvait encore sentir le parfum de la jeune femme, la douceur de sa peau, l’odeur de ses cheveux, les rayons de la lune sur son teint de porcelaine, sur son visage souriant, respirant enfin le véritable bonheur. Il pouvait aussi revoir cette lueur dans ses yeux émeraude, la seule fois où il la vit ce fut ce soir là. Désormais, elle avait totalement disparut, envolé ou peut être dérobé par son mauvais choix. Ce choix qui leur avait brisé le cœur, à tous les deux.
Il sentait encore son regard tendre sur lui lorsqu’il dormait ce matin-là, il pouvait l’entendre pleurer croyant qu’il ne l’entendrait pas, croyant qu’il était encore endormie. Et il pouvait entendre le stylo griffer la feuille dans un bruit insupportable, y inscrivant des mots, une phrase. Elle avait une nouvelle fois choisit sa raison au lieu d’écouter son cœur.
Il n’en pouvait plus d’entendre « Je t’aime, moi non plus. », il n’avait plus la force de jouer à « attrape-moi si tu peux. ». Il avait envie de tout envoyer en l’air, de dire « A bas le règlement ! ». Il avait envie de revivre, de la faire sourire, de la faire rire, de revoir cette lueur dans ses yeux. Il avait juste envie de la rendre heureuse.
Chaque frôlements, chaque regards en coin, chaque paroles, chaque regards gênés devenaient insupportables, invivables. L’étau autour de sa gorge qui avait pourtant disparu était revenu et lui serrait une nouvelle fois la gorge, l’étouffant à moitié. S’il voulait que ça change, il fallait qu’il fasse un effort. Il savait que Lisbon était dans l’incapacité de le faire alors il s’en chargera.
Une nouvelle fois une voix résonna dans l’aéroport. Lisbon leva machinalement la tête vers le plafond et Jane sortit de ses pensées en la voyant bouger. Il sourit lorsqu’il vit Alexis se rapprocher de Lisbon.
Teresa se baissa doucement pour ramasser ses bagages, les autres firent de même. Sans un mot, dans un silence pesant ils s’approchèrent de la porte d’embarquement, le cœur soudainement lourd.
Lisbon reposa ses sacs sur le sol et se tourna vers les amis qu’elle allait quitter. Elle fit un petit sourire, balayant la salle du regard comme pour se souvenir de chaque petite chose inutile dans cette dernière. Elle posa finalement son regard sur Esposito qu’elle prit dans ses bras, ainsi que son partenaire, Ryan. Elle fit un grand sourire à la légiste avant de la prendre elle aussi dans ses bras.
Son équipe rigola une dernière fois avec les deux coéquipiers, essayant vainement de comprendre et d’apprendre leur jeu de main. Un éclat de rire retenti lorsque Rigsby essaya à son tour.
Lisbon se retrouva devant l’écrivain qui la souriait chaleureusement. Elle sourit à son tour et le prit plus longuement dans ses bras.
« Merci, murmura-t-il, merci d’avoir été là pour ma princesse. »
Elle haussa modestement les épaules et élargit son sourire en se détachant de lui. Il lui caressa amicalement le bras et la laissa finalement prendre sa partenaire dans ses bras.
« Tu vas me manquer Teresa, murmura Kate en fermant les yeux et en frottant ses mains dans son dos.
- Toi aussi mais je sais qu’on se reverra, lui promit-elle en la serrant d’autant plus fort. »
Beckett sourit et embrassa la joue de son amie avant de se détacher. Elles se tenaient les mains, ne voulant pas se lâcher, ne voulant pas que l’autre parte. Dans un dernier sourire et d’un commun accord, les mains se séparèrent pour se positionner le long de deux corps.
Lisbon fit alors face à l’adolescente, les yeux brillants de larmes la jeune fille la prit dans ses bras, la serrant n’en plus pouvoir. L’agent rit devant son comportement enfantin et resserra ses bras autour de ses frêles épaules, posant son menton sur le haut de sa tête.
Elles se détachèrent l’une de l’autre et la brunettes pu voir que l’adolescente retenait difficilement ses larmes. Elle lui sourit, essayant de la rassurer du mieux qu’elle le pu mais ça ne fonctionna pas. La jeune fille craqua et éclata en sanglot, cachant son visage dans ses mains, honteuse de ne pas être assez forte.
Compatissante, Teresa la prit dans ses bras et la berça doucement, le regard tendre de Jane dans son dos. Au bout de quelques secondes les pleurs de la jeune fille s’espacèrent pour que finalement ses larmes se tarissent.
Lisbon prit alors son visage en coupe et la regarda droit dans les yeux.
« On se reverra Alexis, je te le promets. »
Alexis hocha lentement la tête, sa dernière larme coulant sur sa joue, la jeune femme la rattrapa et la garda sur son doigt en souriant. L’adolescente lui rendit son sourire et la regarda faire avec amusement.
Sans lâcher la larme du regard, montrant qu’elle était sincère dans ce qu’elle allait dire, elle ouvrit la bouche et lui fit la plus belle des promesses.
« Vade-Mecum, penses-y, toujours. »
Alexis hocha une nouvelle fois la tête et elles regardèrent la larme tomber sur le sol froid, éclatant en plusieurs petites gouttes salées. Un sourire figé sur leurs lèvres gercées par l’émotion.
Une nouvelle fois, une voix retentit dans l’aéroport.
« Il faut qu’on y aille. »
Sans un mot, ils reprirent leurs bagages et se dirigèrent vers les hôtesses de l’air. S’approchant le cœur lourd, elle sentit une main dans le creux de son dos, elle ne s’attendait pas à retrouver cette douceur, cette main, ce frisson qui la parcouru jusque dans sa nuque. Elle ne pensait ne jamais revivre un tel sentiment.
Cette main, c’était celle de Jane et elle avait retrouvé sa place, ne l’ayant jamais vraiment quitté.
Voilà la suite et l'avant-dernier chapitre
Bonne lecture
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Chapitre 31 : Le cœur et la raison.
Une porte s’ouvrit violemment, rebondissant contre le mur. Un tourbillon d’amoureux rentra dans la chambre, la porte se referma de la même manière grâce à un coup de pied. Les deux intrus s’embrassaient à n’en plus pouvoir, l’homme plaqua le dos de la femme contre la porte et elle émit un grognement contre ses lèvres.
Se reculant du mur, elle s’accrocha à sa chemise, lui tirant le col par la même occasion et ils s’embrassaient toujours, rien ne pouvait les arrêter.
Une fois ses lèvres posées sur les siennes dans un premier baisé pourtant si simple et doux, une décharge les avait traversés. Ils s’étaient alors regardés, l’azur se plongeant dans l’émeraude et un fil invisible s’était tissé à travers leur regard. Un simple sourire de l’homme avait réussit à la faire craquer.
Lorsqu’elle sentit les doigts de l’homme défaire les boutons de sa chemise, elle reprit pied à la réalité. Elle le repoussa, mettant ses deux mains de part et d’autre de son torse et décolla lentement ses lèvres des siennes. Elle regarda alors le sol, soudainement gênée. La pièce était plongée dans le noir, seul les rayons blancs de la lune se reflétaient sur la silhouette de l’homme, maintenant surpris.
« On ne peut pas faire ça… murmura-t-elle. »
Le regard porté sur ses pieds, elle ne pouvait voir sa réaction, son regard lui aurait probablement brisé le cœur. Les cheveux en pétard, les lèvres rougis et légèrement gonflées, il se demandait vraiment ce qu’il lui arrivait.
« Ce n’est pas professionnel, dit-elle encore. »
Il faillit avoir un rire ironique, bien sûr que ce n’était pas professionnel, il le savait, il en était conscient mais comment choisir entre la raison et le cœur ? Lui ne le pouvait pas ou plus, depuis qu’il avait conscience de ses sentiments envers la jeune femme, il attendait le signal et il était apparut dans ses yeux émeraude devant la porte mais elle avait été plus rapide que lui, les barrières avaient alors totalement disparu.
Lentement, elle releva les yeux vers lui, il était autre part, il ne savait pas vraiment ce qu’il venait de se passer et elle non plus. Ou presque.
« On ne peut pas…
- J’ai compris, coupa-t-il. »
Elle se mordit la lèvre inférieure, il lui en voulait mais elle s’y était attendue dès lors où elle l’avait repoussé. Il ne la regardait pas, non, ses yeux étaient posés sur la fenêtre d’où s’échappaient les rayons qui éclairaient la pièce.
« Alors pourquoi m’avoir embrassé ? demanda-t-il sans lui adresser un regard.
- Je ne sais pas, murmura-t-elle en regardant par terre. »
Furieux, il se tourna vers elle et la pointa du doigt, l’accusant.
« Pourquoi me faire ça ? Pourquoi m’avoir embrassé ?
- Je ne sais pas, je vous dis ! après un moment d’hésitation elle continua, une grimace sur son visage. Je suis désolée. »
Il eu un rire mauvais, machinalement, il se passa les mains dans ses boucles blondes.
« Ne tombons pas dans les classiques, Lisbon, je vous en prie, railla-t-il. »
Elle soupira profondément, elle non plus ne savait pas vraiment où elle en était. Elle était tiraillée entre le professionnalisme et ses sentiments, comment pouvait-elle choisir ? La raison ou le cœur ?
Elle avait choisit de faire un travail correcte, elle avait travaillé très dur pour obtenir son job, des insomnies, plusieurs jours sans dormir, le stress constant pendant les périodes des concours. Elle avait finalement réussit à décrocher un travail qui lui plaisait plus que tout, qui lui permettait de vivre aisément mais son job devait bien lui rendre la monnaie de sa pièce, non ? Il consistait aussi à faire preuve d’impassibilité, d’avoir le malheur, la tristesse et l’horreur chaque matins devant sa porte, de faire face à des crimes les plus horribles les un que les autres, de mourir pour attraper un meurtrier, de recevoir des menaces, de se prendre une balle perdue. Mais elle faisait avec et elle s’en sortait plutôt bien.
C’est alors que Patrick Jane débarqua, respirant le malheur, pourtant pas à première vue mais on pouvait le lire dans ses iris bleutées. Elle avait tout de suite était sous le charme de cet homme bien qu’elle n’est pas été très heureuse qu’on lui ai imposé un consultant. Jane s’était alors comporté comme un gamin insupportable, moqueur et comme un homme manipulateur et profondément égoïste.
Elle avait pourtant réussit à l’apprécier, à le trouver drôle et parfois charmant. Il la faisait rire à longueur de journée, l’embêtait pour le même prix, tout ce qu’il souhaitait, c’était de voir au moins un sourire chaque jours. Et il y était très bien arrivé.
Elle sourit imperceptiblement à cette pensée, il tourna la tête vers elle et le remarqua.
« Pourquoi souriez-vous ? dit-il en esquissant un léger sourire à son tour, malgré lui, malgré sa colère toujours présente.
- Pour rien, rougit-elle, prise sur le fait. »
Son sourire s’agrandit en la voyant dans une posture de défense, elle avait remit sa carapace. Il savait que désormais, elle se méfierait de lui, dans chacun de ses gestes, elle aurait constamment peur qu’ils se retrouvent dans un moment profondément blessant et frustrant comme maintenant. Toute sa colère c’était envolé lorsqu’il l’avait vu sourire discrètement.
« Vous pensez à ce qu’on aurait pu faire si vous ne vous étiez pas arrêté ? se moqua-t-il. »
Elle ouvrit la bouche et prit un air ahurit, se qui le fit rire. En échangeant, il se prit un coup de poing dans l’épaule. Il se frotta l’endroit douloureux et fit mine qu’il avait vraiment mal, Lisbon lui tira la langue en retour.
Un ange passa, un silence gênant prit place autour d’eux, ils n’osaient plus se regarder une nouvelle fois. Il s’appuya contre la fenêtre et regarda ce qu’il se passait à l’extérieur, les rayons de la lune flottait sur son jolie visage, un sourire presque imperceptible apparût sur ses lèvres.
Il tendit un bras vers la jeune femme et tourna la tête vers elle, son sourire s’agrandit.
« Venez, intima-t-il. »
Méfiante, elle s’approcha à petit pas, Jane positionna sa main dans le bas de son dos et la poussa contre la fenêtre pour qu’elle ait une meilleure visibilité. Ses yeux brillèrent sous la vue de New York la nuit, c’était magnifique. Elle ouvrit la bouche et resta coi devant l’agréable spectacle.
Elle sentit la main dans le bas de son dos s’enlever délicatement, lui procurant un léger frisson. Elle passa une main dans son dos et prit celle fuyante de Jane. Elle sentit les doigts du consultant se tendre pour finalement se relâcher une fois la surprise passée.
Elle remit sa main devant elle et caressa celle du mentaliste de son pouce, les yeux perdu dans les lumières de la ville. La tête appuyée contre la vitre, elle soupira bruyamment, formant un petit cercle de buée sur la vitre, la faisant devenir floue.
« Vous savez, lorsque j’étais dans la forêt avec Alexis, elle m’a fait promettre une chose, commença-t-elle.
- Qu’elle chose ? murmura-t-il à son tour.
- De rester avec elle, quoi qu’il arrive, finit-elle en se tournant vers lui. »
Il lui sourit tendrement, il aimait vraiment cette partie de sa personnalité, celle fragile et douce, celle qui se confiait. Il plongea son regard dans le sien, l’émeraude se mélangeant une nouvelle fois à l’azur. Aucun mots n’étaient prononcés, à quoi bon ? Ne dit-on pas « ce que la voix peut cacher, le regard le livre » ?
« Et vous voulez que je vous fasse cette même promesse, conclu-t-il.
- Comment vous… commença-t-elle avant de se pincer les lèvres. »
A quoi bon lui demander lorsqu’elle voit ce sourire sur ses lèvres et ce regard malicieux ? Un fin sourire étira à son tour sa bouche.
« Alors je ne dirais qu’une phrase : Vade-Mecum, Teresa. »
Elle resta bouche-bée. Comment pouvait-il savoir que c’était exactement les mêmes mots employés par l’adolescente ? Ou était-ce qu’un simple et pur hasard ? Elle opta plus pour la seconde hypothèse.
Il semblait attendre une réponse, alors elle opina du chef en souriant malgré elle. Elle ré-appuya sa tête contre la vitre, toujours face à lui, et comme un peu plus tôt, elle soupira mais de bien être cette fois, peut être mais de bonheur. Celui de savoir qu’elle aurait toujours quelqu’un derrière elle qui la rattraperais en cas de chute. Ou qui la tenait alors qu’elle se sentait tirer par le vide.
De la buée se forma alors sur la vitre et Jane sourit en écrivant deux lettres à l’intérieur.
« VM ? lut-elle.
- Oui, notre promesse, Teresa, notre promesse, dit-il en tapotant sa tempe, lui intimant de réfléchir. »
Pour toute réponse, il se prit un nouveau coup sur l’épaule mais cette fois, il rit de bon cœur. Il se baissa vers elle et l’embrassa à la commissure des lèvres. Elle le regarda soudainement ahurit et il rit.
Il mit une main sur son cœur et leva l’autre, il prit un air théâtral.
« Le premier baiser qu’on obtient d’une femme est comme le premier… commença-t-il en la regardant du coin de l’œil. »
Il vit qu’elle était impatiente de connaître la suite, il sourit.
« … Cornichon qu’on arrive à extraire du bocal, après le reste vient tout seul, pouffa-t-il, fière de sa réplique. »
Il se prit une nouvelle claque sur le bras, cette fois il eu vraiment mal mais il en rit encore plus fort lorsqu’il vit la mine qu’elle affichait.
« C’est d’une classe, railla-t-elle.
- Peut être mais ça vous a fais rire ! S’amusa-t-il.
- Mouais, dit-elle alors qu’une fossette apparut sur sa joue. »
Dans un sourire encore plus grand que les autres, il pointa la fossette du doigt et elle baissa la tête en la secouant. Il fit un sourire attendrit et plaça deux doigts sous le menton de la jeune femme pour lui faire relever le visage.
Il plongea son regard dans le sien, approchant lentement son visage du sien, les pupilles de la jeune femme se dilatèrent.
« Ce n’est pas professionnel, dit-elle la voix chevrotante. »
Mais désormais, rien ne pouvait arrêter le consultant, il n’abandonnerait pas, pas maintenant.
« Ce n’est pas professionnel, murmura-t-elle en sentant le souffle chaud de Jane sur sa joue. »
Elle ferma les yeux malgré elle, une petite voix lui hurlait de se reprendre tandis qu’une autre, plus calme, était d’accord avec ce qu’elle faisait.
« Ce n’est… commença-t-elle.
-… Toujours pas professionnel, je sais, murmura-t-il près de sa bouche. »
Ce dernier chuchotement l’électrisa et elle fondit sur les lèvres de l’homme qui n’attendait que ça. Et le tourbillon reprit, doucement, calmement cette fois. Jane était parfois hésitant et maladroit.
Il prit une tournure beaucoup plus pressante, le besoin de l’autre se faisait de plus en plus ressentir. Elle se retrouva plaquée contre la porte de la chambre à couchée, à tâtons, elle chercha la poignée tandis que Jane l’embrassait toujours, elle la trouva et la tourna.
Jane avait perdu la veste de son costume en cours de route, Lisbon sa chemise. Ils se retrouvèrent dans la chambre et l’un deux ferma la porte avec son pieds.
La pluie frappa les vitres dans un bruit sourd mais elle sonnait comme une jolie mélodie aux oreilles des deux personnes présente dans la pièce à côté, profitant de ce que la vie leur avait momentanément dérobé.
Juste le souffle de leur cœur, battant à l’unisson et cette faible clarté sur leur visage souriant étaient présents en cet instant.
Peut être qu’elle regrettera, qu’ils regretteront mais elle voulait juste profiter des quelques instants de bonheur qui lui était offert, ils étaient si rare. Et puis en cas de chute, elle savait que Jane la retenait.
oOoOoOoOo
Trois jours plus tard…
Une voix résonna dans le bâtiment, annonçant le prochain embarquement. Lisbon se tourna vers Alexis et lui fit un petit sourire rassurant que la jeune fille lui rendit.
Voyant que Jane se tenait à l’écart du groupe, regardant dans les vitrines de souvenirs elle s’approcha timidement de lui comme hésitante.
« Jane, venez c’est notre avion.
- J’ai entendu, répondit-il sèchement. »
Teresa soupira et s’éloigna de lui, un voile de tristesse passa dans ses jolis yeux verts. Jane la regarda partir, il s’en voulait de lui parler de cette manière mais il ne pouvait s’en empêcher, elle lui avait fait trop de mal. Pour la seconde fois de sa vie, il s’était sentit abandonner, vide de toute vie, incapable de faire ouvrir les yeux à ce petit bout de femme autoritaire. Malgré lui, il esquissa un petit sourire en voyant la brunette rire, le cherchant discrètement du regard.
Il s’approcha finalement de cette bulle de bonne humeur, voulant probablement y goûter un peu lui aussi. Les mains jointent derrière son dos, il se dandina sur ses pieds, riant lorsqu’il entendait une blague, souriait lorsqu’il écoutait une mésaventure amusante mais le cœur n’y était pourtant pas.
Alexis ne lâchait pas Lisbon du regard, riait que lorsque la brunette riait, souriait lorsqu’elle faisait de même, elle semblait l’analyser ou peut être l’admirait-elle ? Voulait-elle mémoriser chaque parcelle de sa peau avant de la voir s’envoler pour la Californie ? Il sourit en voyant l’adolescente faire.
Son regard se porta sur sa patronne, tout son visage se transformait lorsqu’elle souriait. Il la détailla comme jamais il ne l’avait fait encore. Il pouvait encore sentir le parfum de la jeune femme, la douceur de sa peau, l’odeur de ses cheveux, les rayons de la lune sur son teint de porcelaine, sur son visage souriant, respirant enfin le véritable bonheur. Il pouvait aussi revoir cette lueur dans ses yeux émeraude, la seule fois où il la vit ce fut ce soir là. Désormais, elle avait totalement disparut, envolé ou peut être dérobé par son mauvais choix. Ce choix qui leur avait brisé le cœur, à tous les deux.
Il sentait encore son regard tendre sur lui lorsqu’il dormait ce matin-là, il pouvait l’entendre pleurer croyant qu’il ne l’entendrait pas, croyant qu’il était encore endormie. Et il pouvait entendre le stylo griffer la feuille dans un bruit insupportable, y inscrivant des mots, une phrase. Elle avait une nouvelle fois choisit sa raison au lieu d’écouter son cœur.
Il n’en pouvait plus d’entendre « Je t’aime, moi non plus. », il n’avait plus la force de jouer à « attrape-moi si tu peux. ». Il avait envie de tout envoyer en l’air, de dire « A bas le règlement ! ». Il avait envie de revivre, de la faire sourire, de la faire rire, de revoir cette lueur dans ses yeux. Il avait juste envie de la rendre heureuse.
Chaque frôlements, chaque regards en coin, chaque paroles, chaque regards gênés devenaient insupportables, invivables. L’étau autour de sa gorge qui avait pourtant disparu était revenu et lui serrait une nouvelle fois la gorge, l’étouffant à moitié. S’il voulait que ça change, il fallait qu’il fasse un effort. Il savait que Lisbon était dans l’incapacité de le faire alors il s’en chargera.
Une nouvelle fois une voix résonna dans l’aéroport. Lisbon leva machinalement la tête vers le plafond et Jane sortit de ses pensées en la voyant bouger. Il sourit lorsqu’il vit Alexis se rapprocher de Lisbon.
Teresa se baissa doucement pour ramasser ses bagages, les autres firent de même. Sans un mot, dans un silence pesant ils s’approchèrent de la porte d’embarquement, le cœur soudainement lourd.
Lisbon reposa ses sacs sur le sol et se tourna vers les amis qu’elle allait quitter. Elle fit un petit sourire, balayant la salle du regard comme pour se souvenir de chaque petite chose inutile dans cette dernière. Elle posa finalement son regard sur Esposito qu’elle prit dans ses bras, ainsi que son partenaire, Ryan. Elle fit un grand sourire à la légiste avant de la prendre elle aussi dans ses bras.
Son équipe rigola une dernière fois avec les deux coéquipiers, essayant vainement de comprendre et d’apprendre leur jeu de main. Un éclat de rire retenti lorsque Rigsby essaya à son tour.
Lisbon se retrouva devant l’écrivain qui la souriait chaleureusement. Elle sourit à son tour et le prit plus longuement dans ses bras.
« Merci, murmura-t-il, merci d’avoir été là pour ma princesse. »
Elle haussa modestement les épaules et élargit son sourire en se détachant de lui. Il lui caressa amicalement le bras et la laissa finalement prendre sa partenaire dans ses bras.
« Tu vas me manquer Teresa, murmura Kate en fermant les yeux et en frottant ses mains dans son dos.
- Toi aussi mais je sais qu’on se reverra, lui promit-elle en la serrant d’autant plus fort. »
Beckett sourit et embrassa la joue de son amie avant de se détacher. Elles se tenaient les mains, ne voulant pas se lâcher, ne voulant pas que l’autre parte. Dans un dernier sourire et d’un commun accord, les mains se séparèrent pour se positionner le long de deux corps.
Lisbon fit alors face à l’adolescente, les yeux brillants de larmes la jeune fille la prit dans ses bras, la serrant n’en plus pouvoir. L’agent rit devant son comportement enfantin et resserra ses bras autour de ses frêles épaules, posant son menton sur le haut de sa tête.
Elles se détachèrent l’une de l’autre et la brunettes pu voir que l’adolescente retenait difficilement ses larmes. Elle lui sourit, essayant de la rassurer du mieux qu’elle le pu mais ça ne fonctionna pas. La jeune fille craqua et éclata en sanglot, cachant son visage dans ses mains, honteuse de ne pas être assez forte.
Compatissante, Teresa la prit dans ses bras et la berça doucement, le regard tendre de Jane dans son dos. Au bout de quelques secondes les pleurs de la jeune fille s’espacèrent pour que finalement ses larmes se tarissent.
Lisbon prit alors son visage en coupe et la regarda droit dans les yeux.
« On se reverra Alexis, je te le promets. »
Alexis hocha lentement la tête, sa dernière larme coulant sur sa joue, la jeune femme la rattrapa et la garda sur son doigt en souriant. L’adolescente lui rendit son sourire et la regarda faire avec amusement.
Sans lâcher la larme du regard, montrant qu’elle était sincère dans ce qu’elle allait dire, elle ouvrit la bouche et lui fit la plus belle des promesses.
« Vade-Mecum, penses-y, toujours. »
Alexis hocha une nouvelle fois la tête et elles regardèrent la larme tomber sur le sol froid, éclatant en plusieurs petites gouttes salées. Un sourire figé sur leurs lèvres gercées par l’émotion.
Une nouvelle fois, une voix retentit dans l’aéroport.
« Il faut qu’on y aille. »
Sans un mot, ils reprirent leurs bagages et se dirigèrent vers les hôtesses de l’air. S’approchant le cœur lourd, elle sentit une main dans le creux de son dos, elle ne s’attendait pas à retrouver cette douceur, cette main, ce frisson qui la parcouru jusque dans sa nuque. Elle ne pensait ne jamais revivre un tel sentiment.
Cette main, c’était celle de Jane et elle avait retrouvé sa place, ne l’ayant jamais vraiment quitté.
A suivre
Dernière édition par Nono2b le Ven 18 Mar 2011 - 20:30, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Rolalaaaaa tu m'a tué avec ton superbo-magnifico-génial chapitre!!!!
C'est juste sublimissime.
Par contre j'ai juste une remarque: Mais elle est nuuuulle Lisbon Faut pas toujours être coincée comme ça quoiii!! Abusé!!
J'attends comme d'hab la suite avec impatiente, je suis sûre que tu vas nous finri cette fiction en apothéose!!!
C'est juste sublimissime.
Par contre j'ai juste une remarque: Mais elle est nuuuulle Lisbon Faut pas toujours être coincée comme ça quoiii!! Abusé!!
J'attends comme d'hab la suite avec impatiente, je suis sûre que tu vas nous finri cette fiction en apothéose!!!
kiffkiff- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : jouer de la guitare, écrire des drabbles
Localisation : Chez les ch'tis! :-P
Re: Vade-Mecum ^
Magnifique ce chapitre
Le moment jisbon Superbement bien écrit
Par contre la réplique du cornichon m'a tuée Excellent
La fin est super touchante avec Alexis Je suis aussi triste de bientôt quitter ta fic qu'elle l'est de quitter Lisbon
VLS
Le moment jisbon Superbement bien écrit
Par contre la réplique du cornichon m'a tuée Excellent
La fin est super touchante avec Alexis Je suis aussi triste de bientôt quitter ta fic qu'elle l'est de quitter Lisbon
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
Encore un superbe chapitre
Beaucoup de tendresse, un brin d'humour, de l'émotion et un final qui laisse sur sa faim
Tu ne peux pas nous laisser dans l'attente
Vivement la suite !
Beaucoup de tendresse, un brin d'humour, de l'émotion et un final qui laisse sur sa faim
Tu ne peux pas nous laisser dans l'attente
Vivement la suite !
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
J'ai les larmes aux yeux
C'est trop beau, tu m'as toute chamboulée là.
Bravo
C'est trop beau, tu m'as toute chamboulée là.
Bravo
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: Vade-Mecum ^
Merci beaucoup pour vos si adorables commentaires
Je vais vous annoncer deux bonnes nouvelles, la première c'est qu'il reste deux chapitres avant la fin, la deuxième c'est que vous poste la suite
Préparez les mouchoirs !
Bonne lecture
_________________________________
Chapitre 32 : Besoin de temps, seulement de temps.
Un mois plus tard…
Lui remontant la couverture juste en dessous du menton, il l’embrassa sur le front et lui caressa d’un geste tendre ses cheveux bruns. Délicatement, il ferma la porte de sa chambre où dormait sa partenaire, sur la pointe des pieds, il descendit les escaliers.
Il traversa le salon d’un pas plus léger et rentra dans son bureau, à la recherche de son ordinateur. Il était prit d’une soudaine inspiration et il lui était impossible de dormir. Depuis quelques jours, il ne faisait qu’écrire, ce qui amusait fortement Beckett qui essayait par tous les moyens de lire ce qu’il marquait.
Il l’alluma et la forte luminosité qui s’échappa de l’écran lui fit ma aux yeux, il les plissa dans une grimace. Il s’installa dans son fauteuil, les pieds sur le bureau et l’ordinateur sur les genoux. Il tournait le dos à la porte dans cette position.
Comme hésitant, il mit ses doigts au dessus du clavier et tapa lentement les touches pour que finalement on ne puisse pratiquement plus les voir.
Quelques heures plus tard, lorsque l’aube pointait le bout de son nez, il écrivit le dernier mot de son livre. Il posa sa tête contre le dossier de sa chaise et prit une grande inspiration avant de fermer les yeux. Il avait enfin terminé son livre sur Nikki Heat et il était plutôt fier de lui.
Il enregistra son travail et ferma l’ordinateur lorsqu’il sentit deux bras entourer délicatement son cou. Il sourit en reconnaissant cette douceur et cette odeur.
« Tu es déjà réveillée ? demanda-t-il en prenant les mains de sa partenaire dans les siennes.
- Oui et toi, tu as dormis ?
- Pas beaucoup, confia-t-il. »
Elle soupira et posa son menton sur le haut de sa tête.
« Mais j’ai finis mon livre, essaya-t-il.
- Vraiment ? »
Il rit en entendant l’excitation dans sa voix avant de hocher la tête. Elle fit tourner le siège se retrouvant face à son homme et posa ses mains sur ses cuisses, un sourire enfantin naquit sur ses lèvres.
« Je pourrais le lire ?
- Bien sûr, sourit-il, je demanderais à ce qu’on m’en sorte deux exemplaires avant la parution. »
Son sourire s’agrandit avant qu’elle ne fronce les sourcils.
« Pourquoi deux ? »
Pour toute réponse il l’embrassa en souriant et elle abandonna.
Quelques jours plus tard…
Jane était couché sur son matelas dans le grenier du CBI, il regardait les toiles d’araignées qu’il n’avait encore jamais vu depuis son retour. Il soupira pour la énième fois. Depuis plus d’un mois il ne faisait rien, il restait là, couché sur ce lit miteux à compter le nouveau travail des petites bêtes qui apparaissait. Il ne participait que pour le stricte minimum aux enquêtes, ne descendait que rarement de son perchoir et dormait peu.
Lisbon avait voulu le faire descendre de force et le mettre à la porte pour qu’il rentre chez lui se reposer mais elle avait apprit par VanPelt qu’il avait vendu sa maison. Le CBI était désormais son seul logis, elle ne pouvait se permettre de le mettre à la rue bien que l’envie la démangeait de plus en plus.
Le gars du service courrier – qu’elle trouvait plutôt mignon – vint la voir dans son bureau, un petit colis dans les mains. Lorsqu’elle l’entendit dire qu’il était pour elle, elle fronça les sourcils.
« Qui pourrait m’envoyer un colis ? se demanda-t-elle. »
Elle signa le registre et attendit impatiemment que le jeune homme sorte. Une fois qu’il fut partit, elle se précipita sur le colis et l’ouvrit. Un gros livre se retrouva dans ses mains et elle ouvrit grands les yeux. Elle regarda l’auteur et son cœur eu un raté.
« Richard Castle » était marqué dessus, elle baissa les yeux et ses lèvres s’étirèrent en un sourire en voyant le titre de son nouveau livre.
« Heat promise. »
Décidément, il avait toute sorte d’idée pour le nom de ses bouquins, pensa-t-elle avec amusement. Le livre en main, elle sortit de son bureau, un vestige de sourire aux lèvres et se dirigea vers les escaliers qui montaient vers le grenier.
« Il faut absolument que Jane voit ça, pensa-t-elle en souriant. »
Elle s’arrêta net en bas des marches et son sourire se figea. Sans un mot elle s’assit dans les escaliers et mit sa tête dans ses mains, à l’abri des regards.
« Mais qu’est-ce que je fais ? »
Ravalent ses larmes, elle se leva et retourna s’enfermer dans son bureau.
Il fouilla son bureau à la cherche d’une feuille et d’un stylo, il ouvrit un tiroir puis un autre avant de tomber sur ce qu’il lui fallait. Lentement, il s’assit sur la chaise et se pencha au dessus de la feuille vierge, cherchant ses mots.
Ses yeux se perdirent dans le ciel bleu qu’il voyait à travers les vitres de son refuge et il plongea dans ses pensées, rappelant ses souvenirs.
Une brise passa par le carreau cassé et bougea ses cheveux, ce qui le fit sortir de ses pensées. Il baissa la tête vers le morceau de papier et y inscrivit une lettre, griffonnant des mots plus vite que son ombre.
Une fois fait, il mit la lettre dans la poche de sa veste de costume et descendit de son perchoir, se dirigeant vers les bureaux où se trouvaient tous ses amis, rigolant et mangeant des parts de pizzas. Il faillit reculer d’un pas devant tant de joie et de bonne humeur mais il savait se reprendre, il remit alors son masque, celui souriant. Pourtant, son sourire semblait figé, voir crispé.
VanPelt l’entendit arriver et se tourna vers lui, elle lui fit un magnifique sourire et il craqua. Son masque se fissura, ses yeux s’assombrirent et perdirent leur éclat, son visage devint de marbre et le sourire de la jeune femme rousse s’estompa petit à petit.
« Qu’est-ce qu’il y a Jane ? s’inquiéta-t-elle. »
Il secoua la tête et essaya un sourire, les muscles de son visage ne répondirent pas, ils ne voulaient pas former à nouveau un sourire. Il balaya la pièce du regard, imprégnant dans son esprit chaque petite chose qui ferait partit de son passé, il réussit à esquisser un sourire, un sourire douloureux.
« Je m’en vais, lâcha-t-il simplement. »
Ses amies retinrent leur souffle, le temps semblait suspendu dans les airs. La vie reprendrait-elle peut être son cours lorsqu’il déballera ce qu’il avait sur le cœur ? Il l’espérait au plus profond de lui, de ce qu’il restait de lui.
VanPelt l’interrogea du regard, elle fronça les sourcils, trouvant sa blague de mauvais goût. Il lui sourit et la regarda droit dans les yeux.
« Je pensais que le jour où il n’y aurait plus Red John, le poids de la culpabilité s’envolerait et je pourrais continuer à vivre correctement mais ce ne fut pas le cas. J’étouffe toujours, mentit-il. »
Il ne voulait pas donner les vrais raisons de son départ précipité, ça ne les regardait pas alors il donnait de fausses raisons. Il vit les mains de la jeune agent se crispées sur ses cuisses, elle avait comprit que ce n’était pas une mauvais plaisanterie, peut être qu’il n’en fera plus jamais.
« Trop de souvenirs douloureux hantent ces lieux, j’ai besoin de m’éloigner, j’ai besoin de respirer un air nouveau, j’ai besoin que ma douleur s’estompe. »
Les yeux de VanPelt s’agrandirent, elle avait soudainement peur, il la rassura d’un sourire.
« Je ne tenterais rien contre moi, je vous le promets. J’ai juste besoin d’un peu de temps, grimaça-t-il. »
Un long silence s’ensuivit avant qu’il sente des bras l’entourer et des larmes mouillées sa chemise. Il serra la jeune femme rousse dans ses bras et ferma les yeux, un petit sourire au coin des lèvres. Il l’entendit renifler, il la pressa un peu plus contre lui.
« Tu vas affreusement nous manquer, sanglota l’agent dans ses bras.
- Je vais revenir Grace, j’ai juste besoin d’un peu de temps. »
Elle se détacha finalement de lui, essuyant ses dernières larmes d’un revers de main avant qu’un nouveau sourire illumine son joli visage. Il sourit à son tour et la prit par les épaules.
« Tu es quelqu’un de bien Grace, n’en doute jamais. Et si un autre salopard dans mon genre ne partage pas tes mêmes impressions, ne fais pas attention à lui et continue dans ta lancée, lui intima-t-il. »
Elle hocha timidement la tête. Rigsby vint à sa rencontre et le prit dans ses bras en lui lançant une grande claque dans le dos. Se détachant, le géant lui adressa un grand sourire.
« Toi aussi tu es quelqu’un de bien, Jane. »
L’homme blond qui semblait tout quitté hocha la tête.
« Ne fais pas attention aux autres et aime celle que tu aime, confia le consultant en regardant VanPelt qui rougissait légèrement. »
L’ogre brun rit en se frottant la tête, gêné des propos du mentaliste pour finalement acquiescer. Cho vint alors vers lui et lui serra la main avant de lui faire, lui aussi, une grande tape dans le dos de son ami. L’asiatique lui offrit le plus grand sourire dont il était capable, Jane le remercia silencieusement.
Il tourna la tête et regarda le bureau de son ancienne patronne et soupira, regardant ses chaussures.
« Elle t’aime énormément Jane, elle va être anéantit, confia la rousse. »
Il ne la regarda pas. Au bout de quelques secondes il posa son regard sur la jeune femme et un mince sourire étira ses lèvres.
« Alors promettez-moi de prendre soin d’elle, faîtes en sorte qu’il ne lui arrive rien, supplia-t-il.
- On te le promet, jurèrent-ils en souriant légèrement. »
Dans un dernier regard remplis de tristesse pour ses amis, il se dirigea vers le bureau de la brunette, le cœur soudainement lourd, ses pas se faisaient trainants.
Le cœur lourd et les larmes menaçant de couler, elle tourna la première page, se retrouvant face à la dédicace qui la fit légèrement sourire.
Une larme roula sur sa joue légèrement rouge par ce remerciement caché sous des sous-entendus, silencieux. Elle tourna la page, reniflant discrètement. C’est alors que la porte de son bureau s’ouvrit doucement, presque hésitant.
Elle sécha rapidement ses larmes et leva la tête vers l’intrus qui n’était finalement que Jane. Elle fronça les sourcils, ce n’était plus dans ses habitudes de venir la voir, pas depuis qu’ils étaient en froid. Elle l’accueillit d’un léger sourire qui s’estompa bien vite en voyant son visage fermé, les traits tirés et les yeux cernés.
Quelque chose avait changé, il ne semblait vide de toute vie, répandant à qui le croisait sa tristesse. Oui, il semblait anéantit, elle ne l’avait encore jamais vu comme ça. Qu’allait-il lui annoncer ?
Il leva les yeux vers elle, il voyait dans son regard qu’elle ne comprenait pas ce qu’il ce passait, ce qu’il lui arrivait. Pour détendre en quelque sorte l’atmosphère, il montra le livre du doigt.
« Qu’est-ce que c’est ?
- Le dernier livre de Castle, je viens de le recevoir. C’est un inédit, il sort normalement dans trois semaines, pourquoi ?
- Comme ça, dit-il en haussant les épaules. Que dit la dédicace ?
- Lisez-la par vous-même, dit-elle en lui tendant le gros bouquin. »
Il le prit et ouvrit la première page, celle de la dédicace. Il la lu en silence et un sourire naquit sur ses lèvres au bout de quelques secondes, Lisbon sourit elle aussi en le voyant faire. Il reposa le livre sur le bureau de son ancienne patronne et le silence se fit pesant. Lisbon le brisa lorsqu’il devint trop lourd.
« Pourquoi êtes-vous venu me voir ? demanda-t-elle doucement.
- Je voulais vous parlez.
- A propose de quoi ? murmura-t-elle en se levant pour se rapprocher de lui.
- De ça, dit-il en lui tendant sa lettre. »
Alors qu’elle allait la déplier, il l’arrêta d’une main. Les yeux rivés sur le bout de papier, elle su que la suite n’allait pas lui plaire. Et elle avait raison.
« Lisez-la lorsque je serais partis, lui intima-t-il. Je ne sais plus trop où j’en suis depuis que nous sommes revenu, non, depuis que nous ayons passé la nuit ensemble. (Elle grimaça) J’ai besoin de prendre du recul. Alors je suis venu vous dire que je m’en allais, (il soupira longuement) j’ai donné ma lettre de démission à Hightower ce matin. »
Elle déglutit difficilement et ses mains se crispèrent sur le papier qu’elle tenait. Alors c’était tout ? Il allait partir comme ça ? Foutre en l’air des années d’amitié, de confiance en quelques secondes à peine ?
« Pour combien de temps ? murmura-t-elle.
- Je ne sais pas… »
Elle ne sentit même pas la larme rouler sur sa joue, elle ne sentit même pas le doigt de Jane sur sa joue effaçant le tracé humide, elle ne sentit même pas les lèvres de Jane sur son front. Elle ne l’entendit même pas murmurer qu’il reviendrait, qu’il lui avait fait une promesse et qu’il la tiendrait.
Elle n’entendit pas la porte se fermer, ses paupières douloureusement closes, elle ne sentait que cette profonde impression d’abandon envahir toute son âme.
Comme une automate, elle s’assit sur son fauteuil, devant son bureau. Les larmes coulaient d’elle-même, elle prit sa tête entre ses mains et laissa le chagrin l’envahir. Elle ne vit pas le regard douloureux de son équipe qui la regardait à travers les vitres de son bureau.
Ses épaules se mirent à se secouer et des larmes lui brouillèrent la vue, elle composa un numéro, elle porta alors le combiné à son oreille. Elle essuya ses larmes d’un revers de main mais une pensée pour l’ange blond et ses pleurs redoublèrent.
Ce n’est qu’au bout de trois sonneries que quelqu’un décrocha, la seule personne capable de lui remonter le moral, de la rassurer, de l'aider.
« Beckett. »
Mais le lieutenant n’entendit que des pleurs et une respiration saccadée. Teresa tenta de reprendre contenance pour enfin parler à son amie.
« Kate… murmura-t-elle la voix hachée par les sanglots.
- Teresa ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Il est partit… sanglota-t-elle.
- Qui, qui est partit ? »
Aucune réponse. Kate attendit patiemment qu’elle se calme mais rien ne vint. Fronçant les sourcils, son angoisse monta d’un cran.
« Teresa, qui est partit ? »
Un reniflement se fit entendre dans le combiné. Teresa tenta de reprendre une respiration normale en inspirant profondément.
« Il est partit, répéta-t-elle, Jane est partit. »
Je vais vous annoncer deux bonnes nouvelles, la première c'est qu'il reste deux chapitres avant la fin, la deuxième c'est que vous poste la suite
Préparez les mouchoirs !
Bonne lecture
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Chapitre 32 : Besoin de temps, seulement de temps.
Un mois plus tard…
Lui remontant la couverture juste en dessous du menton, il l’embrassa sur le front et lui caressa d’un geste tendre ses cheveux bruns. Délicatement, il ferma la porte de sa chambre où dormait sa partenaire, sur la pointe des pieds, il descendit les escaliers.
Il traversa le salon d’un pas plus léger et rentra dans son bureau, à la recherche de son ordinateur. Il était prit d’une soudaine inspiration et il lui était impossible de dormir. Depuis quelques jours, il ne faisait qu’écrire, ce qui amusait fortement Beckett qui essayait par tous les moyens de lire ce qu’il marquait.
Il l’alluma et la forte luminosité qui s’échappa de l’écran lui fit ma aux yeux, il les plissa dans une grimace. Il s’installa dans son fauteuil, les pieds sur le bureau et l’ordinateur sur les genoux. Il tournait le dos à la porte dans cette position.
Comme hésitant, il mit ses doigts au dessus du clavier et tapa lentement les touches pour que finalement on ne puisse pratiquement plus les voir.
Quelques heures plus tard, lorsque l’aube pointait le bout de son nez, il écrivit le dernier mot de son livre. Il posa sa tête contre le dossier de sa chaise et prit une grande inspiration avant de fermer les yeux. Il avait enfin terminé son livre sur Nikki Heat et il était plutôt fier de lui.
Il enregistra son travail et ferma l’ordinateur lorsqu’il sentit deux bras entourer délicatement son cou. Il sourit en reconnaissant cette douceur et cette odeur.
« Tu es déjà réveillée ? demanda-t-il en prenant les mains de sa partenaire dans les siennes.
- Oui et toi, tu as dormis ?
- Pas beaucoup, confia-t-il. »
Elle soupira et posa son menton sur le haut de sa tête.
« Mais j’ai finis mon livre, essaya-t-il.
- Vraiment ? »
Il rit en entendant l’excitation dans sa voix avant de hocher la tête. Elle fit tourner le siège se retrouvant face à son homme et posa ses mains sur ses cuisses, un sourire enfantin naquit sur ses lèvres.
« Je pourrais le lire ?
- Bien sûr, sourit-il, je demanderais à ce qu’on m’en sorte deux exemplaires avant la parution. »
Son sourire s’agrandit avant qu’elle ne fronce les sourcils.
« Pourquoi deux ? »
Pour toute réponse il l’embrassa en souriant et elle abandonna.
oOoOoOoOo
Quelques jours plus tard…
Jane était couché sur son matelas dans le grenier du CBI, il regardait les toiles d’araignées qu’il n’avait encore jamais vu depuis son retour. Il soupira pour la énième fois. Depuis plus d’un mois il ne faisait rien, il restait là, couché sur ce lit miteux à compter le nouveau travail des petites bêtes qui apparaissait. Il ne participait que pour le stricte minimum aux enquêtes, ne descendait que rarement de son perchoir et dormait peu.
Lisbon avait voulu le faire descendre de force et le mettre à la porte pour qu’il rentre chez lui se reposer mais elle avait apprit par VanPelt qu’il avait vendu sa maison. Le CBI était désormais son seul logis, elle ne pouvait se permettre de le mettre à la rue bien que l’envie la démangeait de plus en plus.
Le gars du service courrier – qu’elle trouvait plutôt mignon – vint la voir dans son bureau, un petit colis dans les mains. Lorsqu’elle l’entendit dire qu’il était pour elle, elle fronça les sourcils.
« Qui pourrait m’envoyer un colis ? se demanda-t-elle. »
Elle signa le registre et attendit impatiemment que le jeune homme sorte. Une fois qu’il fut partit, elle se précipita sur le colis et l’ouvrit. Un gros livre se retrouva dans ses mains et elle ouvrit grands les yeux. Elle regarda l’auteur et son cœur eu un raté.
« Richard Castle » était marqué dessus, elle baissa les yeux et ses lèvres s’étirèrent en un sourire en voyant le titre de son nouveau livre.
« Heat promise. »
Décidément, il avait toute sorte d’idée pour le nom de ses bouquins, pensa-t-elle avec amusement. Le livre en main, elle sortit de son bureau, un vestige de sourire aux lèvres et se dirigea vers les escaliers qui montaient vers le grenier.
« Il faut absolument que Jane voit ça, pensa-t-elle en souriant. »
Elle s’arrêta net en bas des marches et son sourire se figea. Sans un mot elle s’assit dans les escaliers et mit sa tête dans ses mains, à l’abri des regards.
« Mais qu’est-ce que je fais ? »
Ravalent ses larmes, elle se leva et retourna s’enfermer dans son bureau.
oOoOoOoOo
Il fouilla son bureau à la cherche d’une feuille et d’un stylo, il ouvrit un tiroir puis un autre avant de tomber sur ce qu’il lui fallait. Lentement, il s’assit sur la chaise et se pencha au dessus de la feuille vierge, cherchant ses mots.
Ses yeux se perdirent dans le ciel bleu qu’il voyait à travers les vitres de son refuge et il plongea dans ses pensées, rappelant ses souvenirs.
Une brise passa par le carreau cassé et bougea ses cheveux, ce qui le fit sortir de ses pensées. Il baissa la tête vers le morceau de papier et y inscrivit une lettre, griffonnant des mots plus vite que son ombre.
Une fois fait, il mit la lettre dans la poche de sa veste de costume et descendit de son perchoir, se dirigeant vers les bureaux où se trouvaient tous ses amis, rigolant et mangeant des parts de pizzas. Il faillit reculer d’un pas devant tant de joie et de bonne humeur mais il savait se reprendre, il remit alors son masque, celui souriant. Pourtant, son sourire semblait figé, voir crispé.
VanPelt l’entendit arriver et se tourna vers lui, elle lui fit un magnifique sourire et il craqua. Son masque se fissura, ses yeux s’assombrirent et perdirent leur éclat, son visage devint de marbre et le sourire de la jeune femme rousse s’estompa petit à petit.
« Qu’est-ce qu’il y a Jane ? s’inquiéta-t-elle. »
Il secoua la tête et essaya un sourire, les muscles de son visage ne répondirent pas, ils ne voulaient pas former à nouveau un sourire. Il balaya la pièce du regard, imprégnant dans son esprit chaque petite chose qui ferait partit de son passé, il réussit à esquisser un sourire, un sourire douloureux.
« Je m’en vais, lâcha-t-il simplement. »
Ses amies retinrent leur souffle, le temps semblait suspendu dans les airs. La vie reprendrait-elle peut être son cours lorsqu’il déballera ce qu’il avait sur le cœur ? Il l’espérait au plus profond de lui, de ce qu’il restait de lui.
VanPelt l’interrogea du regard, elle fronça les sourcils, trouvant sa blague de mauvais goût. Il lui sourit et la regarda droit dans les yeux.
« Je pensais que le jour où il n’y aurait plus Red John, le poids de la culpabilité s’envolerait et je pourrais continuer à vivre correctement mais ce ne fut pas le cas. J’étouffe toujours, mentit-il. »
Il ne voulait pas donner les vrais raisons de son départ précipité, ça ne les regardait pas alors il donnait de fausses raisons. Il vit les mains de la jeune agent se crispées sur ses cuisses, elle avait comprit que ce n’était pas une mauvais plaisanterie, peut être qu’il n’en fera plus jamais.
« Trop de souvenirs douloureux hantent ces lieux, j’ai besoin de m’éloigner, j’ai besoin de respirer un air nouveau, j’ai besoin que ma douleur s’estompe. »
Les yeux de VanPelt s’agrandirent, elle avait soudainement peur, il la rassura d’un sourire.
« Je ne tenterais rien contre moi, je vous le promets. J’ai juste besoin d’un peu de temps, grimaça-t-il. »
Un long silence s’ensuivit avant qu’il sente des bras l’entourer et des larmes mouillées sa chemise. Il serra la jeune femme rousse dans ses bras et ferma les yeux, un petit sourire au coin des lèvres. Il l’entendit renifler, il la pressa un peu plus contre lui.
« Tu vas affreusement nous manquer, sanglota l’agent dans ses bras.
- Je vais revenir Grace, j’ai juste besoin d’un peu de temps. »
Elle se détacha finalement de lui, essuyant ses dernières larmes d’un revers de main avant qu’un nouveau sourire illumine son joli visage. Il sourit à son tour et la prit par les épaules.
« Tu es quelqu’un de bien Grace, n’en doute jamais. Et si un autre salopard dans mon genre ne partage pas tes mêmes impressions, ne fais pas attention à lui et continue dans ta lancée, lui intima-t-il. »
Elle hocha timidement la tête. Rigsby vint à sa rencontre et le prit dans ses bras en lui lançant une grande claque dans le dos. Se détachant, le géant lui adressa un grand sourire.
« Toi aussi tu es quelqu’un de bien, Jane. »
L’homme blond qui semblait tout quitté hocha la tête.
« Ne fais pas attention aux autres et aime celle que tu aime, confia le consultant en regardant VanPelt qui rougissait légèrement. »
L’ogre brun rit en se frottant la tête, gêné des propos du mentaliste pour finalement acquiescer. Cho vint alors vers lui et lui serra la main avant de lui faire, lui aussi, une grande tape dans le dos de son ami. L’asiatique lui offrit le plus grand sourire dont il était capable, Jane le remercia silencieusement.
Il tourna la tête et regarda le bureau de son ancienne patronne et soupira, regardant ses chaussures.
« Elle t’aime énormément Jane, elle va être anéantit, confia la rousse. »
Il ne la regarda pas. Au bout de quelques secondes il posa son regard sur la jeune femme et un mince sourire étira ses lèvres.
« Alors promettez-moi de prendre soin d’elle, faîtes en sorte qu’il ne lui arrive rien, supplia-t-il.
- On te le promet, jurèrent-ils en souriant légèrement. »
Dans un dernier regard remplis de tristesse pour ses amis, il se dirigea vers le bureau de la brunette, le cœur soudainement lourd, ses pas se faisaient trainants.
oOoOoOoOo
Le cœur lourd et les larmes menaçant de couler, elle tourna la première page, se retrouvant face à la dédicace qui la fit légèrement sourire.
« A ma merveilleuse KB et à tous mes amies du 12th district.
J’ai rencontré il y a peu des gens extraordinaires, ils m’ont apprit à tenir une véritable promesse.
Celle de toujours être là pour ceux qu’on aime.
Vade-Mecum. »
J’ai rencontré il y a peu des gens extraordinaires, ils m’ont apprit à tenir une véritable promesse.
Celle de toujours être là pour ceux qu’on aime.
Vade-Mecum. »
Une larme roula sur sa joue légèrement rouge par ce remerciement caché sous des sous-entendus, silencieux. Elle tourna la page, reniflant discrètement. C’est alors que la porte de son bureau s’ouvrit doucement, presque hésitant.
Elle sécha rapidement ses larmes et leva la tête vers l’intrus qui n’était finalement que Jane. Elle fronça les sourcils, ce n’était plus dans ses habitudes de venir la voir, pas depuis qu’ils étaient en froid. Elle l’accueillit d’un léger sourire qui s’estompa bien vite en voyant son visage fermé, les traits tirés et les yeux cernés.
Quelque chose avait changé, il ne semblait vide de toute vie, répandant à qui le croisait sa tristesse. Oui, il semblait anéantit, elle ne l’avait encore jamais vu comme ça. Qu’allait-il lui annoncer ?
Il leva les yeux vers elle, il voyait dans son regard qu’elle ne comprenait pas ce qu’il ce passait, ce qu’il lui arrivait. Pour détendre en quelque sorte l’atmosphère, il montra le livre du doigt.
« Qu’est-ce que c’est ?
- Le dernier livre de Castle, je viens de le recevoir. C’est un inédit, il sort normalement dans trois semaines, pourquoi ?
- Comme ça, dit-il en haussant les épaules. Que dit la dédicace ?
- Lisez-la par vous-même, dit-elle en lui tendant le gros bouquin. »
Il le prit et ouvrit la première page, celle de la dédicace. Il la lu en silence et un sourire naquit sur ses lèvres au bout de quelques secondes, Lisbon sourit elle aussi en le voyant faire. Il reposa le livre sur le bureau de son ancienne patronne et le silence se fit pesant. Lisbon le brisa lorsqu’il devint trop lourd.
« Pourquoi êtes-vous venu me voir ? demanda-t-elle doucement.
- Je voulais vous parlez.
- A propose de quoi ? murmura-t-elle en se levant pour se rapprocher de lui.
- De ça, dit-il en lui tendant sa lettre. »
Alors qu’elle allait la déplier, il l’arrêta d’une main. Les yeux rivés sur le bout de papier, elle su que la suite n’allait pas lui plaire. Et elle avait raison.
« Lisez-la lorsque je serais partis, lui intima-t-il. Je ne sais plus trop où j’en suis depuis que nous sommes revenu, non, depuis que nous ayons passé la nuit ensemble. (Elle grimaça) J’ai besoin de prendre du recul. Alors je suis venu vous dire que je m’en allais, (il soupira longuement) j’ai donné ma lettre de démission à Hightower ce matin. »
Elle déglutit difficilement et ses mains se crispèrent sur le papier qu’elle tenait. Alors c’était tout ? Il allait partir comme ça ? Foutre en l’air des années d’amitié, de confiance en quelques secondes à peine ?
« Pour combien de temps ? murmura-t-elle.
- Je ne sais pas… »
Elle ne sentit même pas la larme rouler sur sa joue, elle ne sentit même pas le doigt de Jane sur sa joue effaçant le tracé humide, elle ne sentit même pas les lèvres de Jane sur son front. Elle ne l’entendit même pas murmurer qu’il reviendrait, qu’il lui avait fait une promesse et qu’il la tiendrait.
Elle n’entendit pas la porte se fermer, ses paupières douloureusement closes, elle ne sentait que cette profonde impression d’abandon envahir toute son âme.
Comme une automate, elle s’assit sur son fauteuil, devant son bureau. Les larmes coulaient d’elle-même, elle prit sa tête entre ses mains et laissa le chagrin l’envahir. Elle ne vit pas le regard douloureux de son équipe qui la regardait à travers les vitres de son bureau.
Teresa,
Tu dois probablement me haïr en cet instant de te laisser aussi lâchement mais comprends moi, tu m’as dis que cette nuit avait été une erreur, que tu voulais tout oublier, tu m’as même demandé de faire comme si rien ne c’était passé mais ça m’était impossible. Pardonnes-moi.
Dès le début tu t’es méfiée de moi, je dois dire que tu as bien fait (elle pouvait sentir son sourire derrière ces mots). Mais tu as commencé à me faire confiance, à m’apprécier et, j’espère, à m’aimer. J’ai tout fais pour que ça reste comme tel, vraiment tout.
C’est alors que tu t’es faîte enlever par Red John, j’ai cru que tout s’écroulait autour de moi. J’imagine ton froncement de sourcil en cet instant mais crois-moi, c’est la vérité. Je suis dis que si je te perdais, toi mon point d’encrage entre réalité et fiction, ma bouée de sauvetage, je n’avais plus aucunes raisons de rester parmi les vivants, aucunes.
Un jour tu m’as demandé pourquoi je n’avais pas tiré sur Red John, je t’ai répondu mais je n’ai pas été complètement honnête avec toi, je ne voulais pas que tu fuis.
J’allais le tuer, je ne savais pas que tu étais en vie. Si tu n’étais pas arrivée, j’aurais tiré, sans aucun scrupule, sans aucun regret, seulement pour venger la mort de ma femme, de ma fille et la tienne.
Mais je ne sais plus où j’en suis, je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe en ce moment alors j’ai pensé que prendre du recul nous ferait le plus grand bien, à tout les deux.
J’ai aussi besoin de changer d’air, j’avais l’horrible impression d’étouffer ici, trop de mauvais souvenirs probablement. Ne m’en veux pas.
Je t’ai fais une promesse, celle de toujours être là pour toi, tu te souviens ? Tu dois probablement pensée que je t’ai mentis, que je ne la tiendrais jamais mais ait confiance.
Je reviendrais, je ne sais pas encore quand mais je reviendrais.
Je te le promets.
Tu dois probablement me haïr en cet instant de te laisser aussi lâchement mais comprends moi, tu m’as dis que cette nuit avait été une erreur, que tu voulais tout oublier, tu m’as même demandé de faire comme si rien ne c’était passé mais ça m’était impossible. Pardonnes-moi.
Dès le début tu t’es méfiée de moi, je dois dire que tu as bien fait (elle pouvait sentir son sourire derrière ces mots). Mais tu as commencé à me faire confiance, à m’apprécier et, j’espère, à m’aimer. J’ai tout fais pour que ça reste comme tel, vraiment tout.
C’est alors que tu t’es faîte enlever par Red John, j’ai cru que tout s’écroulait autour de moi. J’imagine ton froncement de sourcil en cet instant mais crois-moi, c’est la vérité. Je suis dis que si je te perdais, toi mon point d’encrage entre réalité et fiction, ma bouée de sauvetage, je n’avais plus aucunes raisons de rester parmi les vivants, aucunes.
Un jour tu m’as demandé pourquoi je n’avais pas tiré sur Red John, je t’ai répondu mais je n’ai pas été complètement honnête avec toi, je ne voulais pas que tu fuis.
J’allais le tuer, je ne savais pas que tu étais en vie. Si tu n’étais pas arrivée, j’aurais tiré, sans aucun scrupule, sans aucun regret, seulement pour venger la mort de ma femme, de ma fille et la tienne.
Mais je ne sais plus où j’en suis, je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe en ce moment alors j’ai pensé que prendre du recul nous ferait le plus grand bien, à tout les deux.
J’ai aussi besoin de changer d’air, j’avais l’horrible impression d’étouffer ici, trop de mauvais souvenirs probablement. Ne m’en veux pas.
Je t’ai fais une promesse, celle de toujours être là pour toi, tu te souviens ? Tu dois probablement pensée que je t’ai mentis, que je ne la tiendrais jamais mais ait confiance.
Je reviendrais, je ne sais pas encore quand mais je reviendrais.
Je te le promets.
Avec tout mon amour, Patrick J.
Ses épaules se mirent à se secouer et des larmes lui brouillèrent la vue, elle composa un numéro, elle porta alors le combiné à son oreille. Elle essuya ses larmes d’un revers de main mais une pensée pour l’ange blond et ses pleurs redoublèrent.
Ce n’est qu’au bout de trois sonneries que quelqu’un décrocha, la seule personne capable de lui remonter le moral, de la rassurer, de l'aider.
« Beckett. »
Mais le lieutenant n’entendit que des pleurs et une respiration saccadée. Teresa tenta de reprendre contenance pour enfin parler à son amie.
« Kate… murmura-t-elle la voix hachée par les sanglots.
- Teresa ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Il est partit… sanglota-t-elle.
- Qui, qui est partit ? »
Aucune réponse. Kate attendit patiemment qu’elle se calme mais rien ne vint. Fronçant les sourcils, son angoisse monta d’un cran.
« Teresa, qui est partit ? »
Un reniflement se fit entendre dans le combiné. Teresa tenta de reprendre une respiration normale en inspirant profondément.
« Il est partit, répéta-t-elle, Jane est partit. »
A suivre
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Je ne le dirais jamais assez, mais ce que tu fais est vraiment magnifique . Et désolée si mon dernier commentaire n'était pas super, mais c'était mon côté Jisbonneuse frustée qui parlait .
Tes 2 derniers chapitres sont vraiment fantastiques. Dans les 2, on sent réellement la peine de Jane puis de Lisbon. Dans celui où Lisbon repousse Jane, j'ai quasi ressenti ce qu'il ressentait.
Juste sublime ta fic, continue comme ça , et je suis vraiment contente que tu prolonges le plaisir encore un peu, même si comme je le dit souvent, même les meilleures choses ont une fin...
Tes 2 derniers chapitres sont vraiment fantastiques. Dans les 2, on sent réellement la peine de Jane puis de Lisbon. Dans celui où Lisbon repousse Jane, j'ai quasi ressenti ce qu'il ressentait.
Juste sublime ta fic, continue comme ça , et je suis vraiment contente que tu prolonges le plaisir encore un peu, même si comme je le dit souvent, même les meilleures choses ont une fin...
kiffkiff- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : jouer de la guitare, écrire des drabbles
Localisation : Chez les ch'tis! :-P
Re: Vade-Mecum ^
Merci beaucoup Kiffkiff
Ne t'inquiète pas pour ton dernier commentaire, il m'a tout de même fait plaisir et puis, j'aurais réagis de même. Jisbonneuse un jour, Jisbonneuse toujours après tout
Je suis contente que tu sois contente :vivement: Je suis tout autant ravie que toi de prolonger cette fic', l'écrire est tellement plaisant... !
Bref, je te remercie encore une fois pour ton adorable commentaire qui me fait encore sourire
Ne t'inquiète pas pour ton dernier commentaire, il m'a tout de même fait plaisir et puis, j'aurais réagis de même. Jisbonneuse un jour, Jisbonneuse toujours après tout
Je suis contente que tu sois contente :vivement: Je suis tout autant ravie que toi de prolonger cette fic', l'écrire est tellement plaisant... !
Bref, je te remercie encore une fois pour ton adorable commentaire qui me fait encore sourire
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
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Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Trop triste ce chapitre
J'ai mal pour Lisbon Même si c'est un peu sa faute, c'est elle qui refuse de se laisser aller
J'espère que tout va s'arranger entre eux
J'ai adoré la dédicace du livre Et Beckett et Castle qui eux filent le parfait amour
Trop contente qu'il y ait deux chapitres supplémentaires Tu écris tellement bien, c'est un vrai plaisir de te lire
VLS
J'ai mal pour Lisbon Même si c'est un peu sa faute, c'est elle qui refuse de se laisser aller
J'espère que tout va s'arranger entre eux
J'ai adoré la dédicace du livre Et Beckett et Castle qui eux filent le parfait amour
Trop contente qu'il y ait deux chapitres supplémentaires Tu écris tellement bien, c'est un vrai plaisir de te lire
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
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Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
plus que deux chapitres de cette histoire originale et prenante
Tu sais toujours aussi bien décrire les ressenti des persos sans verser dans le sentimentalisme des histoires à l'eau de rose qui fleurissent sur ce forum.
Que dire d'autre que devant ce récit.
J'espère que tu nous offriras d'autres histoires.
Tu sais toujours aussi bien décrire les ressenti des persos sans verser dans le sentimentalisme des histoires à l'eau de rose qui fleurissent sur ce forum.
Que dire d'autre que devant ce récit.
J'espère que tu nous offriras d'autres histoires.
Johel- In Jane we trust
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