Face à face (Jisbon/RJ) ^
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Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Très très très jolie chapitre il'.
Un chapitre de transition, avec peu d'évènements, mais de belles scènes...
La complicité, l'amour entre Jane et Teresa, ces sentiments que tu fais passer (magnifiquement bien d'ailleurs)...
Je ne sais pas trop quoi dire sur la qualité de ton écriture, tu sais parfaitement ce que j'en pense, et j'ai la folle impression que tous mes adjectifs sont déjà utilisés.
La petite référence à la série
J'aime beaucoup le fait de voir Lisbon déterminée, fonceuse (La Lisbon normale quoi) avec pour seule différence par rapport à auparavant qu'elle a une épaule sur laquelle se reposer désormais.
Et je n'ose même pas imaginer la détresse de Molly, qui, elle est seule pour affronter ça... Et sa joie au final quand elle apprend que les filles sont sauves.
Et j'ai adoré le petit intermède Jisbon ♥
En bref, chapitre fantastique, superbe, extraordinaire.
Un chapitre de transition, avec peu d'évènements, mais de belles scènes...
La complicité, l'amour entre Jane et Teresa, ces sentiments que tu fais passer (magnifiquement bien d'ailleurs)...
Je ne sais pas trop quoi dire sur la qualité de ton écriture, tu sais parfaitement ce que j'en pense, et j'ai la folle impression que tous mes adjectifs sont déjà utilisés.
La petite référence à la série
J'aime beaucoup le fait de voir Lisbon déterminée, fonceuse (La Lisbon normale quoi) avec pour seule différence par rapport à auparavant qu'elle a une épaule sur laquelle se reposer désormais.
Et je n'ose même pas imaginer la détresse de Molly, qui, elle est seule pour affronter ça... Et sa joie au final quand elle apprend que les filles sont sauves.
Et j'ai adoré le petit intermède Jisbon ♥
En bref, chapitre fantastique, superbe, extraordinaire.
Karya- Gardien du parking
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Coucou tout le monde! Désolée pour l'attente, mais j'ai souffert du syndrôme de la page blanche...
Merci à Karya pour son aide, sans elle, je suis pas sûre que j'aurais repris l'écriture...
Bonne lecture
Chapitre 22 :
Chapitre 23
Merci à Karya pour son aide, sans elle, je suis pas sûre que j'aurais repris l'écriture...
Bonne lecture
Chapitre 22 :
Le trajet du retour fut encore plus rapide que celui qui nous avait conduit jusqu’à Caldwell, mais une fois encore, je ne fis aucun commentaire pour arrêter Teresa. Parce que même si Grace nous avait affirmé que les filles étaient saines et sauves, et qu’elles paraissaient n’avoir subit aucun mauvais traitement, je ne serais rassuré que lorsque je les aurais vues de mes propres yeux. Grace nous avait informés qu’elle avait appelé un des médecins agréé par la police pour qu’il examine les filles, et je n’avais qu’une hâte, que nous soyons de retour au CBI. Dans le rétroviseur, je lançais un regard à Molly qui avait gardé le silence depuis que Teresa nous avait appris l’incroyable nouvelle. Elle paraissait à la fois soulagée et angoissée, et je savais que tout comme nous, elle ne serait rassurée que lorsqu’elle pourrait à nouveau serrer sa petite fille dans ses bras.
Je savais que nos situations étaient différentes, que Teresa et moi ne devrions pas nous mettre dans un tel état pour une petite fille qui n’était pas la notre et que nous ne connaissions pas encore au début de la semaine, mais c’était plus fort que nous. Elora avait pris une telle place dans nos vies et dans nos cœurs et ce avec une telle facilité, que nous agissions comme si elle était notre fille. Et tant pis si notre comportement n’était pas professionnel. Nous étions des humains, avec des émotions, et non pas des robots. Elora avait bien trop souffert d’un manque d’amour dans sa courte existence, que nous n’allions pas lui refuser le notre parce qu’elle ne faisait que traverser nos vies. Teresa et moi avions parfaitement conscience que plus elle resterait avec nous, plus nous soufrerions de son départ, mais il était déjà trop tard de toute façon.
Un crissement de pneus sur l’asphalte me ramena à la réalité, et je constatais que nous étions arrivés à destination. Sans perdre de temps, Teresa gara la voiture juste devant l’entrée du CBI alors que le règlement l’interdisait formellement pour une raison évidente de sécurité, et sans prendre la peine de couper le contact, se rua dans le bâtiment. Un sourire étira mes lèvres en la voyant perdre son sang-froid légendaire, et je me précipitais à sa suite, conscient que dans sa lancée, elle serait tout à fait capable de prendre l’ascenseur sans nous attendre. Et je vis mes soupçons se confirmer lorsqu’elle pénétra dans l’habitacle, et appuya sur le bouton de l’étage où se situait son bureau sans vérifier que nous étions derrière elle. Accélérant le rythme, je stoppais la fermeture des portes au dernier moment, et adressais un sourire moqueur à Teresa qui me fit une grimace d’excuse en haussant les épaules.
Dès que Molly, quelque peu essoufflée nous eut rejoint, je laissais les portes se fermer, non sans voir Cho grimper dans la voiture de Lisbon pour la déplacer alors que Rigsby escortait un Caldwell déconfit et abattu. Décidément, Cho surveillerait toujours les arrières de sa patronne, et ça n’était pas pour lui déplaire. Il aimait l’idée que s’il n’était pas là pour le faire, celui qu’il avait appris à considérer comme son ami serait là pour veiller à ce qu’il n’arrive rien à Teresa. Elle pouvait être si impétueuse parfois, prenant tout les risques au péril de sa vie, et il ne voulait même pas imaginer ce qui arriverait si cela se retournait contre elle un jour. Mais tant qu’il aurait son mot à dire, cela n’arriverait pas, parce qu’il était prêt à mourir pour que rien n’arrive à la femme dont il se découvrait chaque jour un peu plus amoureux, alors qu’il aurait juré le jour précédent qu’une telle chose était impossible. Le ding de l’ascenseur le tira de ses pensées, et un petit rire le secoua en imaginant la tête que ferait Teresa s’il lui livrait le fond de sa pensée en cet instant.
Teresa me lança un regard de biais, intriguée par ma soudaine gaieté, mais ne ralentit pas l’allure et se rua dans son bureau, Molly sur ses talons. Continuant de sourire, je me dépêchais de les suivre, impatient moi aussi de retrouver Elora. Sur le seuil du bureau de Teresa, je me stoppais, attendri par le spectacle qui s’offrait à moi. Elora et Cameron étaient blotties l’une contre l’autre sur mon canapé et dormaient profondément. Elles étaient tellement adorables que sans même y penser, je m’emparais de mon téléphone et immortalisait cet instant.
« Vous m’en ferez un double » chuchota Molly en avançant doucement vers le canapé.
Souriant, je m’adossais au chambranle de la porte et regardais Teresa rejoindre la jeune femme, et ensembles s’agenouiller devant les filles. Tendrement, elles tendirent la main vers elles et du bout des doigts leur caressèrent le front jusqu’à ce que les filles ouvrent les yeux. Avec amusement, je les regardais se frotter les yeux, comme si elles n’arrivaient pas à croire que nous étions bien là, puis dans un cri de joie, elles se jetèrent dans les bras des deux jeunes femmes qui les accueillirent avec un rire heureux et soulagé. Patiemment, j’attendis qu’Elora relâche son étreinte autour du cou de Teresa qui n’était pas en reste et couvrait le visage de la fillette de baisers, pour son plus grand bonheur. Des éclats de rires d’enfants joyeux résonnaient dans toute la pièce, attirant les regards des agents présents vers le bureau, faisant naître des sourires sur leurs visages. Enfin, Elora s’écarta de Teresa sans pour autant la lâcher et tourna la tête, semblant chercher quelque chose.
Sentant que c’était moi qu’elle voulait voir, je m’avançais d’un pas, et mon geste attira son regard sur moi. A ma vue, un sourire tout aussi grand que celui qui avait orné son visage en découvrant Teresa penchée au-dessus d’elle éclaira son visage, et elle tendit impatiemment ses bras vers moi, réclamant silencieusement un câlin. Ne me faisant pas prier, je les rejoignais en quelques enjambées et l’attirait contre mon torse contre lequel elle se blottit avec un soupir de satisfaction. Resserrant mon étreinte autour de son petit corps, je déposais un baiser sur ses cheveux avant de relever la tête et de croiser le regard pétillant de Teresa qui nous observait avec tendresse. Sans un mot, je lui ouvrais mon autre bras, et elle se réfugia à son tour contre mon torse pour un câlin groupé. Et alors que je les pressais toutes deux contre moi, si petites et fragiles, j’eus le sentiment d’être à ma place, complet, et je me sentis apaisé comme je ne l’avais plus été depuis si longtemps.
Un raclement de gorge près de la porte rompit le charme de cet instant, et Teresa se redressa avec une petite moue de mécontentement qui me fit doucement rigoler. Tournant la tête, nous découvrîmes Grace qui nous observait avec un léger sourire.
« Un problème Grace ? » demandais-je en me redressant, emportant Elora avec moi pour m’asseoir sur le canapé, la fillette sur mes genoux.
« Le médecin a dit qu’elles étaient en bonne santé. Il a trouvé des traces de piqûres sur leurs bras, et leur a fait un prélèvement pour savoir ce que Caldwell leur a injecté, mais il pense qu’il pourrait s’agir d’un somnifère quelconque. Il nous tiendra au courant dès qu’il aura les résultats » expliqua-t-elle en souriant aux fillettes qui discutaient tranquillement entre elles.
« Et Heightower ? » demanda Teresa en reprenant une attitude un peu plus « digne ».
« Compte tenu de ce que les filles ont traversées, elle propose que vous les rameniez chez vous ce soir et de remettre à demain les interrogatoires. Cho et Rigsby sont déjà en train de procéder à celui de Caldwell » déclara-t-elle en reportant son attention sur sa patronne.
« Autre chose ? » s’enquit Teresa avec un sourire satisfait.
« Il y avait un ordinateur et un téléphone portable dans les affaires de Caldwell. Je vais m’en occuper et voir ce que je peux en retirer » reprit la jeune femme avec une grimace.
Et je la comprenais. Elle allait sûrement y passer la nuit alors que nous serions à la maison à passer une soirée tranquille, mais malheureusement, nous ne pouvions rien faire pour l’aider.
« Occupez-vous du téléphone ce soir. L’ordinateur attendra demain. Dites à Cho et Rigsby de laisser Caldwell en cellule pour la nuit, ça le fera peut-être réfléchir… Ils reprendront l’interrogatoire demain » lança Teresa en enfilant sa veste.
« Comme vous voudrez boss, merci » sourit Grace, retrouvant sa bonne humeur coutumière.
D’une démarche guillerette, Grace s’éloigna, et je la regardais faire avec amusement. Détournant les yeux, je reportais mon attention sur Teresa et constatais qu’elle paraissait tout aussi amusée que moi par le comportement de la jeune femme. Nos regards se croisèrent, et elle me sourit doucement avant de reporter son attention sur Elora qui s’était pelotonnée contre moi, et qui commençais doucement à se rendormir, ce que Cameron avait déjà fait, à l'abri dans les bras de sa maman. Tendrement, je passais une main dans les douces boucles rebelles de la fillette qui se serra un peu plus contre moi, un sourire discret mais bien présent sur les lèvres.
« Il est grand temps de ramener ces demoiselles à la maison » déclara Teresa en enfilant sa veste.
« Je récupère ma voiture devant chez vous, et je rentre chez moi » déclara Molly en se relevant prudemment, sa fille fermement pressée contre son cœur.
« Pas question, vous allez passer la nuit à la maison. » répliqua Teresa en posant ses mains sur ses hanches dans une posture que je trouvais tout à fait sexy avant de rajouter, voyant que Molly allait protester « Ça vous fera économiser le voyage vu que de toute façon nous allons devoir interroger les filles demain »
« Je ne … » protesta de nouveau Molly, nous lançant tour à tour un regard incertain.
« Teresa a raison Molly, et puis vous êtes épuisée, prendre la route serait dangereux aussi bien pour vous que pour Cameron »
Vaincue, elle nous adressa un sourire reconnaissant, et j’adressais un regard triomphal à Teresa qui se contenta de secouer la tête en roulant des yeux, mais à la lueur satisfaite qui brillait dans son regard, je pouvais dire sans l’ombre d’une hésitation qu’elle était satisfaite. Utiliser Cameron de cette façon n’était pas très loyal, mais je savais que jamais Molly ne mettrait la vie de sa fille en danger, encore moins après ce qu’elle venait de traverser. Baissant les yeux sur Elora, je constatais qu’elle s’était endormie, et je réfléchissais à la meilleure façon de me lever sans l’éveillée lorsque je sentis la présence de Teresa près de moi. Immédiatement, je relevais les yeux vers elle, l’interrogeant du regard.
« Je vais la prendre » m’expliqua-t-elle simplement en joignant le geste à la parole.
Doucement, avec des gestes délicats, je l’aidais à s’emparer de la fillette qui même si elle remua légèrement, se blottissant avec confiance contre la poitrine de Teresa, ne se réveilla pas, comme si elle sentait qu’elle n’avait rien à craindre. Une fois Elora en sécurité dans les bras de Teresa, je me relevais, et m’emparant des clés de la jeune femme, leur ouvrait la marche vers les ascenseurs. Discrètement, je profitais des portes vitrées pour jeter un regard à Teresa, souriant de voir comme elle veillait sur Elora, comme une mère avec sa fille. Elle n’en avait même pas conscience. Ces gestes lui venaient naturellement. Elle ferait une merveilleuse maman, et à nouveau, l’image de Teresa tenant notre bébé dans ses bras me traversa l’esprit, et j’eus plus de mal que la première fois à l’en chasser. D’ailleurs, l’idée me séduisait de plus en plus, et je me demandais commet réagirait Teresa si je lui en parlais.
Elle paniquerait certainement. Mieux valait que je garde mes désirs pour moi encore quelque temps, du moins le temps que notre couple trouve ses marques, et surtout jusqu’à ce que RedJohn quitte définitivement nos vies. La menace permanente qu’il représentait, pas seulement pour moi, mais aussi pour les personnes que j’aimais, y compris Elora, m’interdisait pour le moment de construire quoique ce soit avec la femme que j’aimais. Je détestais qu’il ait une telle emprise sur ma vie, et même si j’avais décider de ne plus le laisser diriger mes actes, je ne pouvais pas commettre l’erreur de baisser ma garde et de souffrir comme j’avais déjà tant souffert. Et plus que tout, je ne voulais pas que Teresa souffre.
Perdu dans mes pensées, je tressaillais en entendant Teresa me demander d’ouvrir la portière arrière pour lui permettre de déposer Elora sur la banquette. Je m’empressais de m’exécuter avant d’en faire autant pour Molly. J’attendis patiemment que ces dames soient installés pour refermer sans bruits les portières avant de m’installer au volant, lançant un regard rieur à Teresa qui me foudroya du regard dans le rétroviseur. J’étais sûr qu’en cet instant, elle regrettait presque d’avoir pris Elora dans ses bras, mais ce sentiment s’envola rapidement lorsque celle-ci enfouit son visage dans le cou de la jeune femme, la faisant doucement sourire. M’arrachant difficilement à ce charmant spectacle, je prenais lentement le chemin de la maison de Teresa.
Alors que je tournais pour m’engager dans la rue menant au lotissement dans lequel Teresa vivait, j’eus l’étrange sensation que quelqu’un nous observait. Je jetais des regards dans le rétroviseur mais ne remarquais rien de spécial, et alors que je me garais derrière la voiture de Molly, la sensation disparue. Pourtant, même si je n’avais rien remarqué d’anormal, mon instinct me soufflait que cette impression n’était pas le fruit du hasard. La question était de savoir qui nous espionnait ? Caldwell étant derrière les barreaux, la liste des personnes susceptibles de se livrer à de telles activités était assez restreinte. Et un nom arrivait en tête de liste. Et si c’était bien lui, l’heure de la vengeance arrivait à grands pas..
Je savais que nos situations étaient différentes, que Teresa et moi ne devrions pas nous mettre dans un tel état pour une petite fille qui n’était pas la notre et que nous ne connaissions pas encore au début de la semaine, mais c’était plus fort que nous. Elora avait pris une telle place dans nos vies et dans nos cœurs et ce avec une telle facilité, que nous agissions comme si elle était notre fille. Et tant pis si notre comportement n’était pas professionnel. Nous étions des humains, avec des émotions, et non pas des robots. Elora avait bien trop souffert d’un manque d’amour dans sa courte existence, que nous n’allions pas lui refuser le notre parce qu’elle ne faisait que traverser nos vies. Teresa et moi avions parfaitement conscience que plus elle resterait avec nous, plus nous soufrerions de son départ, mais il était déjà trop tard de toute façon.
Un crissement de pneus sur l’asphalte me ramena à la réalité, et je constatais que nous étions arrivés à destination. Sans perdre de temps, Teresa gara la voiture juste devant l’entrée du CBI alors que le règlement l’interdisait formellement pour une raison évidente de sécurité, et sans prendre la peine de couper le contact, se rua dans le bâtiment. Un sourire étira mes lèvres en la voyant perdre son sang-froid légendaire, et je me précipitais à sa suite, conscient que dans sa lancée, elle serait tout à fait capable de prendre l’ascenseur sans nous attendre. Et je vis mes soupçons se confirmer lorsqu’elle pénétra dans l’habitacle, et appuya sur le bouton de l’étage où se situait son bureau sans vérifier que nous étions derrière elle. Accélérant le rythme, je stoppais la fermeture des portes au dernier moment, et adressais un sourire moqueur à Teresa qui me fit une grimace d’excuse en haussant les épaules.
Dès que Molly, quelque peu essoufflée nous eut rejoint, je laissais les portes se fermer, non sans voir Cho grimper dans la voiture de Lisbon pour la déplacer alors que Rigsby escortait un Caldwell déconfit et abattu. Décidément, Cho surveillerait toujours les arrières de sa patronne, et ça n’était pas pour lui déplaire. Il aimait l’idée que s’il n’était pas là pour le faire, celui qu’il avait appris à considérer comme son ami serait là pour veiller à ce qu’il n’arrive rien à Teresa. Elle pouvait être si impétueuse parfois, prenant tout les risques au péril de sa vie, et il ne voulait même pas imaginer ce qui arriverait si cela se retournait contre elle un jour. Mais tant qu’il aurait son mot à dire, cela n’arriverait pas, parce qu’il était prêt à mourir pour que rien n’arrive à la femme dont il se découvrait chaque jour un peu plus amoureux, alors qu’il aurait juré le jour précédent qu’une telle chose était impossible. Le ding de l’ascenseur le tira de ses pensées, et un petit rire le secoua en imaginant la tête que ferait Teresa s’il lui livrait le fond de sa pensée en cet instant.
Teresa me lança un regard de biais, intriguée par ma soudaine gaieté, mais ne ralentit pas l’allure et se rua dans son bureau, Molly sur ses talons. Continuant de sourire, je me dépêchais de les suivre, impatient moi aussi de retrouver Elora. Sur le seuil du bureau de Teresa, je me stoppais, attendri par le spectacle qui s’offrait à moi. Elora et Cameron étaient blotties l’une contre l’autre sur mon canapé et dormaient profondément. Elles étaient tellement adorables que sans même y penser, je m’emparais de mon téléphone et immortalisait cet instant.
« Vous m’en ferez un double » chuchota Molly en avançant doucement vers le canapé.
Souriant, je m’adossais au chambranle de la porte et regardais Teresa rejoindre la jeune femme, et ensembles s’agenouiller devant les filles. Tendrement, elles tendirent la main vers elles et du bout des doigts leur caressèrent le front jusqu’à ce que les filles ouvrent les yeux. Avec amusement, je les regardais se frotter les yeux, comme si elles n’arrivaient pas à croire que nous étions bien là, puis dans un cri de joie, elles se jetèrent dans les bras des deux jeunes femmes qui les accueillirent avec un rire heureux et soulagé. Patiemment, j’attendis qu’Elora relâche son étreinte autour du cou de Teresa qui n’était pas en reste et couvrait le visage de la fillette de baisers, pour son plus grand bonheur. Des éclats de rires d’enfants joyeux résonnaient dans toute la pièce, attirant les regards des agents présents vers le bureau, faisant naître des sourires sur leurs visages. Enfin, Elora s’écarta de Teresa sans pour autant la lâcher et tourna la tête, semblant chercher quelque chose.
Sentant que c’était moi qu’elle voulait voir, je m’avançais d’un pas, et mon geste attira son regard sur moi. A ma vue, un sourire tout aussi grand que celui qui avait orné son visage en découvrant Teresa penchée au-dessus d’elle éclaira son visage, et elle tendit impatiemment ses bras vers moi, réclamant silencieusement un câlin. Ne me faisant pas prier, je les rejoignais en quelques enjambées et l’attirait contre mon torse contre lequel elle se blottit avec un soupir de satisfaction. Resserrant mon étreinte autour de son petit corps, je déposais un baiser sur ses cheveux avant de relever la tête et de croiser le regard pétillant de Teresa qui nous observait avec tendresse. Sans un mot, je lui ouvrais mon autre bras, et elle se réfugia à son tour contre mon torse pour un câlin groupé. Et alors que je les pressais toutes deux contre moi, si petites et fragiles, j’eus le sentiment d’être à ma place, complet, et je me sentis apaisé comme je ne l’avais plus été depuis si longtemps.
Un raclement de gorge près de la porte rompit le charme de cet instant, et Teresa se redressa avec une petite moue de mécontentement qui me fit doucement rigoler. Tournant la tête, nous découvrîmes Grace qui nous observait avec un léger sourire.
« Un problème Grace ? » demandais-je en me redressant, emportant Elora avec moi pour m’asseoir sur le canapé, la fillette sur mes genoux.
« Le médecin a dit qu’elles étaient en bonne santé. Il a trouvé des traces de piqûres sur leurs bras, et leur a fait un prélèvement pour savoir ce que Caldwell leur a injecté, mais il pense qu’il pourrait s’agir d’un somnifère quelconque. Il nous tiendra au courant dès qu’il aura les résultats » expliqua-t-elle en souriant aux fillettes qui discutaient tranquillement entre elles.
« Et Heightower ? » demanda Teresa en reprenant une attitude un peu plus « digne ».
« Compte tenu de ce que les filles ont traversées, elle propose que vous les rameniez chez vous ce soir et de remettre à demain les interrogatoires. Cho et Rigsby sont déjà en train de procéder à celui de Caldwell » déclara-t-elle en reportant son attention sur sa patronne.
« Autre chose ? » s’enquit Teresa avec un sourire satisfait.
« Il y avait un ordinateur et un téléphone portable dans les affaires de Caldwell. Je vais m’en occuper et voir ce que je peux en retirer » reprit la jeune femme avec une grimace.
Et je la comprenais. Elle allait sûrement y passer la nuit alors que nous serions à la maison à passer une soirée tranquille, mais malheureusement, nous ne pouvions rien faire pour l’aider.
« Occupez-vous du téléphone ce soir. L’ordinateur attendra demain. Dites à Cho et Rigsby de laisser Caldwell en cellule pour la nuit, ça le fera peut-être réfléchir… Ils reprendront l’interrogatoire demain » lança Teresa en enfilant sa veste.
« Comme vous voudrez boss, merci » sourit Grace, retrouvant sa bonne humeur coutumière.
D’une démarche guillerette, Grace s’éloigna, et je la regardais faire avec amusement. Détournant les yeux, je reportais mon attention sur Teresa et constatais qu’elle paraissait tout aussi amusée que moi par le comportement de la jeune femme. Nos regards se croisèrent, et elle me sourit doucement avant de reporter son attention sur Elora qui s’était pelotonnée contre moi, et qui commençais doucement à se rendormir, ce que Cameron avait déjà fait, à l'abri dans les bras de sa maman. Tendrement, je passais une main dans les douces boucles rebelles de la fillette qui se serra un peu plus contre moi, un sourire discret mais bien présent sur les lèvres.
« Il est grand temps de ramener ces demoiselles à la maison » déclara Teresa en enfilant sa veste.
« Je récupère ma voiture devant chez vous, et je rentre chez moi » déclara Molly en se relevant prudemment, sa fille fermement pressée contre son cœur.
« Pas question, vous allez passer la nuit à la maison. » répliqua Teresa en posant ses mains sur ses hanches dans une posture que je trouvais tout à fait sexy avant de rajouter, voyant que Molly allait protester « Ça vous fera économiser le voyage vu que de toute façon nous allons devoir interroger les filles demain »
« Je ne … » protesta de nouveau Molly, nous lançant tour à tour un regard incertain.
« Teresa a raison Molly, et puis vous êtes épuisée, prendre la route serait dangereux aussi bien pour vous que pour Cameron »
Vaincue, elle nous adressa un sourire reconnaissant, et j’adressais un regard triomphal à Teresa qui se contenta de secouer la tête en roulant des yeux, mais à la lueur satisfaite qui brillait dans son regard, je pouvais dire sans l’ombre d’une hésitation qu’elle était satisfaite. Utiliser Cameron de cette façon n’était pas très loyal, mais je savais que jamais Molly ne mettrait la vie de sa fille en danger, encore moins après ce qu’elle venait de traverser. Baissant les yeux sur Elora, je constatais qu’elle s’était endormie, et je réfléchissais à la meilleure façon de me lever sans l’éveillée lorsque je sentis la présence de Teresa près de moi. Immédiatement, je relevais les yeux vers elle, l’interrogeant du regard.
« Je vais la prendre » m’expliqua-t-elle simplement en joignant le geste à la parole.
Doucement, avec des gestes délicats, je l’aidais à s’emparer de la fillette qui même si elle remua légèrement, se blottissant avec confiance contre la poitrine de Teresa, ne se réveilla pas, comme si elle sentait qu’elle n’avait rien à craindre. Une fois Elora en sécurité dans les bras de Teresa, je me relevais, et m’emparant des clés de la jeune femme, leur ouvrait la marche vers les ascenseurs. Discrètement, je profitais des portes vitrées pour jeter un regard à Teresa, souriant de voir comme elle veillait sur Elora, comme une mère avec sa fille. Elle n’en avait même pas conscience. Ces gestes lui venaient naturellement. Elle ferait une merveilleuse maman, et à nouveau, l’image de Teresa tenant notre bébé dans ses bras me traversa l’esprit, et j’eus plus de mal que la première fois à l’en chasser. D’ailleurs, l’idée me séduisait de plus en plus, et je me demandais commet réagirait Teresa si je lui en parlais.
Elle paniquerait certainement. Mieux valait que je garde mes désirs pour moi encore quelque temps, du moins le temps que notre couple trouve ses marques, et surtout jusqu’à ce que RedJohn quitte définitivement nos vies. La menace permanente qu’il représentait, pas seulement pour moi, mais aussi pour les personnes que j’aimais, y compris Elora, m’interdisait pour le moment de construire quoique ce soit avec la femme que j’aimais. Je détestais qu’il ait une telle emprise sur ma vie, et même si j’avais décider de ne plus le laisser diriger mes actes, je ne pouvais pas commettre l’erreur de baisser ma garde et de souffrir comme j’avais déjà tant souffert. Et plus que tout, je ne voulais pas que Teresa souffre.
Perdu dans mes pensées, je tressaillais en entendant Teresa me demander d’ouvrir la portière arrière pour lui permettre de déposer Elora sur la banquette. Je m’empressais de m’exécuter avant d’en faire autant pour Molly. J’attendis patiemment que ces dames soient installés pour refermer sans bruits les portières avant de m’installer au volant, lançant un regard rieur à Teresa qui me foudroya du regard dans le rétroviseur. J’étais sûr qu’en cet instant, elle regrettait presque d’avoir pris Elora dans ses bras, mais ce sentiment s’envola rapidement lorsque celle-ci enfouit son visage dans le cou de la jeune femme, la faisant doucement sourire. M’arrachant difficilement à ce charmant spectacle, je prenais lentement le chemin de la maison de Teresa.
Alors que je tournais pour m’engager dans la rue menant au lotissement dans lequel Teresa vivait, j’eus l’étrange sensation que quelqu’un nous observait. Je jetais des regards dans le rétroviseur mais ne remarquais rien de spécial, et alors que je me garais derrière la voiture de Molly, la sensation disparue. Pourtant, même si je n’avais rien remarqué d’anormal, mon instinct me soufflait que cette impression n’était pas le fruit du hasard. La question était de savoir qui nous espionnait ? Caldwell étant derrière les barreaux, la liste des personnes susceptibles de se livrer à de telles activités était assez restreinte. Et un nom arrivait en tête de liste. Et si c’était bien lui, l’heure de la vengeance arrivait à grands pas..
Chapitre 23
Dernière édition par iliana le Dim 19 Fév 2012 - 13:34, édité 2 fois
iliana- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Lire, écouter de la musique, écrire, me balader et regarder les séries TV...
Localisation : derrière mon écran d'ordinateur
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Sans toi je ne me serais jamais intéressée aux fanfictions, alors ce n'est que juste retour des choses.
Alors ce chapitre, tentons un commentaire constructif
Ton chapitre est certes peu important pour l'intrigue, mais malgré ce que tu en dis il est plutôt pas mal du tout ! Déjà parce qu'il est du POV de Jane, et que voir tout ses évènements de son point de vue c'est enrichissant. Lui qui a déjà vêcu tant de drames savoure chaque gestes, chaque sourire de Teresa ou Elora, et on prend la pleine mesure de ce qui leur arrive grâce à cela... Et on peut aussi se rendre compte que derrière ses allures 'consultants insupportables', il y a l'homme qu'il était avant qui se dévoile. Et c'est très beau de voir ses sentiments grandissant pour Teresa et Elora.
J'ai adoré aussi la petite parenthèse sur Cho, qui est toujours là, silencieusement pour protéger Lisbon, et Jane qui en est heureux de savoir qu'elle ne sera jamais seule...
Enfin cette fin intrigante, qui nous promets le meilleur pour la suite. Parce que si je ne doute pas de l'intuition de Jane, je me demande qui était là à surveiller leurs faits et gestes. Si c'est RedJohn, il devient imprudent, et cela veut dire que le jeu pourrait bientôt se terminer... Mais RJ à l'habitude de manipuler les autres, alors qu'est ce qui nous dit que ce n'est pas un autre de seslarbins, euh.. complices ?
En tout cas Ili, beau chapitre et je suis pressée de voir ce qu'il va se passer par la suite !
Alors ce chapitre, tentons un commentaire constructif
Ton chapitre est certes peu important pour l'intrigue, mais malgré ce que tu en dis il est plutôt pas mal du tout ! Déjà parce qu'il est du POV de Jane, et que voir tout ses évènements de son point de vue c'est enrichissant. Lui qui a déjà vêcu tant de drames savoure chaque gestes, chaque sourire de Teresa ou Elora, et on prend la pleine mesure de ce qui leur arrive grâce à cela... Et on peut aussi se rendre compte que derrière ses allures 'consultants insupportables', il y a l'homme qu'il était avant qui se dévoile. Et c'est très beau de voir ses sentiments grandissant pour Teresa et Elora.
J'ai adoré aussi la petite parenthèse sur Cho, qui est toujours là, silencieusement pour protéger Lisbon, et Jane qui en est heureux de savoir qu'elle ne sera jamais seule...
Enfin cette fin intrigante, qui nous promets le meilleur pour la suite. Parce que si je ne doute pas de l'intuition de Jane, je me demande qui était là à surveiller leurs faits et gestes. Si c'est RedJohn, il devient imprudent, et cela veut dire que le jeu pourrait bientôt se terminer... Mais RJ à l'habitude de manipuler les autres, alors qu'est ce qui nous dit que ce n'est pas un autre de ses
En tout cas Ili, beau chapitre et je suis pressée de voir ce qu'il va se passer par la suite !
Karya- Gardien du parking
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Difficile de commenter tes chapitres, on a du mal à émerger du texte tant il est prenant
Un moment de douceur...avant la tempête.
Le POV de Jane cette fois, humain avec des sentiments grandissants pour Lisbon
Mais comment ne pas se demander qui est la menace que Jane sent peser sur lui...
J'imagine que ce n'est plus un sous-fifre mais bien en personne.
J'ai hâte de savoir ce que tu nous réserve pour le suite
Un moment de douceur...avant la tempête.
Le POV de Jane cette fois, humain avec des sentiments grandissants pour Lisbon
Mais comment ne pas se demander qui est la menace que Jane sent peser sur lui...
J'imagine que ce n'est plus un sous-fifre mais bien en personne.
J'ai hâte de savoir ce que tu nous réserve pour le suite
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Coucou les filles, merci à celles qui continuent de lire et de commenter cette fic....
Et un grand merci à Karya pour sa patience et son écoute, et surtout pour son aide... C'est grâce à elle que ce chapitre est arrivé si vite...
Et un grand merci à Karya pour sa patience et son écoute, et surtout pour son aide... C'est grâce à elle que ce chapitre est arrivé si vite...
Bonne lecture
Chapitre 23 :
Comme un lion en cage, je tournais en rond dans ce clapier à lapin qui me servait de chambre. Je savais qu’aucun flic ne viendrait me chercher dans un tel coupe-gorge, et c’était pour ça que j’avais choisi ce motel minable pour planque. Le premier soir, un drogué en manque avait eu la mauvaise idée de m’attaquer dans l’espoir de me voler. Mal lui en avait pris car en moins d’une seconde, il se trouvait avec un second nombril entre ses deux clavicules. Depuis, les racailles du coin me laissaient tranquil. C’était un des rares crimes que je commettais que je ne signais pas de mon fidèle smiley, mais je ne voulais pas attirer l’attention, pas maintenant. Non, pour le moment, je devais faire profil bas afin d’étudier l’ennemi pour mieux cerner ses faiblesses. Avant je savais exactement sur quels boutons appuyer pour le faire souffrir, mais maintenant je n’en étais plus sûr, et cette incertitude me faisait enrager.
Rapidement, je me passais mentalement la liste des personnes susceptibles de me venir en aide, mais ne trouvais personne. J’allais devoir faire le travail tout seul pour une fois. Excédé, j’allumais la télévision et zappais de chaîne en chaîne, incapable de fixer mon attention plus de quelques secondes d’affilées. Soudain, alors que je tombais sur une chaîne d’informations locales, il me sembla entendre un nom familier. Augmentant le son, j’écoutais avec un regain d’intérêt la journaliste relater l’arrestation d’un kidnappeur. Je me figeais en apercevant Jane et l’agent Lisbon en arrière plan, et plus encore en découvrant l’identité du kidnappeur en question. Caldwell. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre ce qu’il en était.
« Je vais le tuer cet imbécile ! » hurlais-je en renversant le poste de télévision qui s’écrasa dans un fracas assourdissant en produisant des étincelles, et la voix de la présentatrice ne me parvint plus que par intermittence.
Fou de rage, je passais ma colère et ma frustration sur le mobilier réduit de ce taudis. Dire que tout aurait pu être fini ! Caldwell avait eu cette sale petite peste entre les mains, et au lieu de me prévenir, il avait voulu faire cavalier seul et Jane avait réussi à retrouver la fillette avant qu’elle ne croise de nouveau mon chemin. J’avais commis l’erreur de laisser ce psy de pacotille en vie après qu’il ait attiré l’attention de la police sur lui et voilà ce qu’il m’en coûtait. Il était temps pour moi de réparer cette erreur. Je ne laissais que très rarement, voir jamais, de seconde chance à ceux qui me décevaient, et Caldwell était l’épine qu’il était grand temps que je retire de ma chaire. Un sourire étira mes lèvres en entendant qu’il avait été amené au CBI. C’était l’endroit parfait pour le faire taire à jamais, et ce serait une excellente piqûre de rappel pour Jane et toute sa clique. Attrapant mon téléphone, j’appelais une de mes nombreuses marionnettes au sein même du CBI et lui ordonnait de se débarrasser de Caldwell.
Peu m’importait la façon dont il allait s’y prendre. Tout ce qui comptait, était le résultat. Caldwell devait mourir, de préférence avant qu’il n’ait le temps de trop en révéler sur moi. Il connaissait ma véritable identité, et si jamais Jane utilisait ses tours de passe-passe pour le faire parler, j’étais un homme condamné. Jane ne laisserait pas passer une si belle occasion de me faire mordre la poussière. Moi qui ne commettais jamais d’erreur, voilà que je me mettais à les accumuler depuis quelques temps. A croire que je devenais trop vieux pour ce travail. Il était grand temps que je prenne ma retraite, mais pas avant d’en avoir fini une bonne fois pour toute avec Jane. Tant qu’il serait vivant, il ne cesserait jamais de me traquer, c’était une certitude. Je devais donc m’en débarrasser, et si en prime, je pouvais m’offrir le luxe de prendre ma retraite en me payant sa maudite équipe, je ne m’en priverais pas.
A cette pensée, je retrouvais quelque peu ma bonne humeur et rapidement, j’évaluais les dégâts que j’avais causés. Je ne pouvais décemment par rester dans cet endroit déprimant une minute de plus, surtout pas après que j’avais transformé le lieu en zone d’après-guerre. Fourrant dans mon sac les quelques effets personnels que j’en avais extrait, je quittais ce bouge sans l’ombre d’un regret. Une fois dans la rue, j’appelais un taxi et hésitais avant de lui indiquer ma prochaine destination. Finalement, j’optais pour le centre-ville. Je devais me trouver un nouvel hôtel, un peu moins sordide que celui que je venais de quitter, et il me fallait également une voiture. Dès que je pénétrais dans ma nouvelle demeure provisoire, un peu plus confortable que la précédente, j’allumais la télé à la recherche des informations, mais je n’apprenais rien de plus. De toute façon, il était encore trop tôt pour que Caldwell soit déjà passé de vie à trépas.
Il ne me fallut que quelques secondes pour me décider. Puisque l’on n’était jamais mieux servi que par soi-même, je ressortis et grimpais dans la modeste berline que j’avais louée. Plus passe-partout que ça tu mourrais. En respectant scrupuleusement le code de la route, je pris la direction du quartier dans lequel résidait ce cher Jane. Si j’ignorais beaucoup de chose à son sujet, je savais qu’il habitait toujours cette maison. Cet homme aimait souffrir. A sa place, beaucoup auraient vendu la maison dans laquelle ils avaient trouvé leur famille assassinée, mais pas lui. A croire qu’il cherchait à se punir. Ce qui, le connaissant, était probablement le cas, et puisque le torturer était un des grands plaisirs de mon existence, je ne pouvais que m’en réjouir. Enfin, j’arrivais dans sa rue, et sans attirer l’attention des voisins, je ralentissais devant chez lui, scrutant cette demeure que je connaissais si bien et dans laquelle j’avais de merveilleux souvenirs.
Parce que si pour Jane, il s’agissait d’une torture de tous les jours, pour moi, c’était une des expériences les plus transcendantes de toute mon existence. Avec le meurtre de sa famille, j’avais atteint le summum de mon art, et plus jamais après ça, je n’avais connu un tel plaisir. La maison paraissait déserte, ce qui me fit froncer les sourcils. Où pouvait-il bien être ? Désireux d’en apprendre plus, je fis tranquillement le tour du pâté de maison et allais me garer un peu plus loin avant de rebrousser chemin et de pénétrer dans la maison par le jardin. Comme je l’avais fait il y a de ça quelques années. La seule différence était qu’il n’y avait plus de jouets d’enfants dans le jardin, ni dans aucune autre pièce de cette demeure. Pourtant, comme à l’époque, planait encore dans l’air une subtile odeur de fraise qui me rappela instantanément l’adorable Charlotte et son parfum d’enfant. Aussi silencieux qu’un fantôme, je fis rapidement le tour de la maison et compris rapidement que Jane n’y avait pas mis les pieds depuis un moment.
Frustré et guère plus avancé, je m’apprêtais à quitter la maison de mon ennemi lorsque mon regard fut attiré par un cadre photo qui n’était pas là lors de ma première visite. Intrigué, je m’avançais pour m’en saisir, et un sourire ravi éclaira mes traits lorsque la photo se dévoila à moi. Maintenant, je savais où le trouver, et je savais également que Jane avait un nouveau point faible. Ne me restait plus qu’à trouver comment l’exploiter au maximum de son potentiel. Durant quelques secondes, sachant que de toute façon, Jane ne risquait pas de faire son apparition, je scrutais les visages souriant de ce couple, songeant qu’ils donnaient parfaitement le change. Sans l’existence de cette photo, je ne me serais pas douter une seule seconde qu’il y avait plus entre eux qu’une relation professionnelle. D’ailleurs, aucun de mes indics n’avait mentionné un tel changement dans leur relation. Ce qui signifiait que personne n’était au courant. Ce qui en définitif était parfait. J’allais pouvoir m’en servir contre eux.
Qui avait dit que lorsqu’une journée commençait mal il n’y avait pas de raisons qu’elle s’améliore ? Pas moi en tout cas ! Au contraire, plus les heures passaient, et plus les choses tournaient en ma faveur. Satisfait, je reposais soigneusement le cliché compromettant à sa place, et vérifiant que je n’avais laissé aucunes traces de mon passage, repartis comme j’étais venu. De nouveau dans ma voiture, mon cerveau fonctionna à plein régime, et je décidais de me rendre chez cette chère Lisbon afin de m’assurer que mes soupçons les concernant étaient fondés. Après tout, même si cette photo d’eux deux tendrement enlacés était plus que révélatrice, cela ne signifiait pas que la jeune femme avait réussi à faire s’effondrer les barrières que Jane avait érigé autour de son cœur. Je devais m’en assurer par moi-même, et puis ça me donnerait l’occasion de faire quelques repérages et de m’assurer que la petite peste était bien avec eux.
Je n’eus guère de difficultés à trouver la maison de l’agent Lisbon et comme pour chez Jane, j’allais me garer un peu plus loin avant de revenir et de m’installer dans le jardin de la maison d’en face dont les volets étaient fermés, signe que les occupants de la maison avaient désertés les lieux et que je n’avais pas à m’en préoccuper pour le moment. M’installant le plus confortablement possible, je scrutais avidement la maison de l'agent et grognais en découvrant qu’elle semblait vide. Pesant le pour et le contre d’y faire une incursion, je me figeais en voyant une voiture arriver et s’engager dans l’allée de la maison de l’agent Lisbon. Heureusement que je n’avais pas bougé, je me serais fait prendre comme un débutant. Et il ne leur aurait pas fallut longtemps pour comprendre qui j’étais. Durant quelques secondes, il ne se passa rien, puis une à une les portières s’ouvrirent.
Je me figeais en voyant une adorable petite blonde sortir en courant de la voiture avant de s’immobiliser au milieu de la pelouse en sautillant d’impatience. Je savais qu’elle ressemblait à Charlotte, mais à ce point ! C’était encore mieux que ce que j’avais espérer. Je gloussais de contentement en imaginant la tête qu’avait du faire Jane en découvrant la fillette, et comme il devait déjà s’y être attaché. Bien sûr, Jane était trop intelligent pour n’aimer cette enfant qu’à cause de sa ressemblance avec sa défunte fille, et justement, ça n’en rendait les choses que plus jouissives, parce que lorsque je frapperais, Jane serait anéanti. Peut-être n’aurais-je même pas besoin de le tuer. Savoir qu’une fois encore il avait échoué à protéger ceux qu’il aimait devrait suffire à le détruire définitivement cette fois. Mon intuition se confirma lorsque je vis Jane sortir à son tour de la voiture et sourire tendrement à la gamine avant de la rejoindre et de rire lorsqu’elle passa ses petits bras autour de ses jambes, levant sur lui un regard d’adoration.
Le voir si heureux me révulsait et me donnait envie de vomir, mais je me consolais en songeant que bientôt, très bientôt, sa vie allait de nouveau virer au cauchemar. Reportant mon regard sur la voiture, je fronçais les sourcils en découvrant une seconde petite fille qui se précipita avec le même entrain que l’autre vers Jane qui l’accueillit avec le même sourire étincelant. Ça ce n’était pas prévu ! Qui était cette gamine ? Décidément, j’avais perdu Jane de vue depuis trop longtemps ! Les sourcils toujours froncés, je reportais mon regard sur la voiture, et regarda avec surprise une très jolie brune toute en jambe sortir à son tour de la voiture et rejoindre le petit groupe pour passer un bras protecteur autour de la fillette brune avant de sourire à Jane. Mais enfin qu’est-ce qui se passait ici ? Je ne comprenais plus rien à la situation et fulminait contre les incapables qui m’entouraient et qui n’avaient pas jugé bon de m’informer de la situation.
Le claquement d’une portière me tira de mes réflexions, et machinalement, je revenais à la voiture pour voir Lisbon debout à côté de celle-ci, souriant tendrement en voyant la scène. Son regard accrocha celui de Jane, et un dialogue silencieux s’instaura entre eux avant que la petite blondinette ne se rut vers l’agent pour la tirer avec impatience vers la maison, faisant rire les adultes. Je n’avais pas tout compris, et j’allais devoir découvrir qui étaient les deux brunes, mais une chose était sûre, je ne m’étais pas trompé en ce qui concernait Jane et l’agent Lisbon. Le regard qu’ils avaient échangé parlait de lui-même. S’ils n’étaient pas encore amants, cela ne saurait tarder, et j’étais arrivé à temps pour leur compliquer un peu l’existence. Pas question que je laisse Jane mener une vie tranquille et épanouie. Il était la plaie de mon existence, et il était temps que je redevienne la sienne. Je devais décider de la meilleure façon de procédé, aussi décidais-je d’opérer un repli stratégique.
Veillant à ce que les occupants de la maison que j’espionnais ne puissent m’apercevoir, je me faufilais dans le jardin et m’éclipsais par la barrière qui se trouvait à l’arrière de la maison. Une fois dans l’allée, j’adoptais une démarche indolente, et les mains dans les poches, regagnais la voiture et reprenais la direction de ma chambre. Tout en conduisant, je réfléchissais à la meilleure façon de gâcher la paisible existence que Jane s’était reconstruite, et un lent sourire sadique étira mes lèvres lorsqu’un plan se forma doucement dans mon esprit. J’allais m’amuser comme un fou durant les jours à venir. Arrivé dans ma chambre, je me ruais vers mon sac, y cherchant la boîte qui ne me quittait plus depuis la nuit où je m’étais vengé de l’homme qui avait osé m’humilier en direct. Un sourire satisfait étira mes lèvres lorsque je trouvais enfin ce que je cherchais. Prestement, j’allumais mon ordinateur, impatient de mettre mon plan à exécution.
Rapidement, je me passais mentalement la liste des personnes susceptibles de me venir en aide, mais ne trouvais personne. J’allais devoir faire le travail tout seul pour une fois. Excédé, j’allumais la télévision et zappais de chaîne en chaîne, incapable de fixer mon attention plus de quelques secondes d’affilées. Soudain, alors que je tombais sur une chaîne d’informations locales, il me sembla entendre un nom familier. Augmentant le son, j’écoutais avec un regain d’intérêt la journaliste relater l’arrestation d’un kidnappeur. Je me figeais en apercevant Jane et l’agent Lisbon en arrière plan, et plus encore en découvrant l’identité du kidnappeur en question. Caldwell. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre ce qu’il en était.
« Je vais le tuer cet imbécile ! » hurlais-je en renversant le poste de télévision qui s’écrasa dans un fracas assourdissant en produisant des étincelles, et la voix de la présentatrice ne me parvint plus que par intermittence.
Fou de rage, je passais ma colère et ma frustration sur le mobilier réduit de ce taudis. Dire que tout aurait pu être fini ! Caldwell avait eu cette sale petite peste entre les mains, et au lieu de me prévenir, il avait voulu faire cavalier seul et Jane avait réussi à retrouver la fillette avant qu’elle ne croise de nouveau mon chemin. J’avais commis l’erreur de laisser ce psy de pacotille en vie après qu’il ait attiré l’attention de la police sur lui et voilà ce qu’il m’en coûtait. Il était temps pour moi de réparer cette erreur. Je ne laissais que très rarement, voir jamais, de seconde chance à ceux qui me décevaient, et Caldwell était l’épine qu’il était grand temps que je retire de ma chaire. Un sourire étira mes lèvres en entendant qu’il avait été amené au CBI. C’était l’endroit parfait pour le faire taire à jamais, et ce serait une excellente piqûre de rappel pour Jane et toute sa clique. Attrapant mon téléphone, j’appelais une de mes nombreuses marionnettes au sein même du CBI et lui ordonnait de se débarrasser de Caldwell.
Peu m’importait la façon dont il allait s’y prendre. Tout ce qui comptait, était le résultat. Caldwell devait mourir, de préférence avant qu’il n’ait le temps de trop en révéler sur moi. Il connaissait ma véritable identité, et si jamais Jane utilisait ses tours de passe-passe pour le faire parler, j’étais un homme condamné. Jane ne laisserait pas passer une si belle occasion de me faire mordre la poussière. Moi qui ne commettais jamais d’erreur, voilà que je me mettais à les accumuler depuis quelques temps. A croire que je devenais trop vieux pour ce travail. Il était grand temps que je prenne ma retraite, mais pas avant d’en avoir fini une bonne fois pour toute avec Jane. Tant qu’il serait vivant, il ne cesserait jamais de me traquer, c’était une certitude. Je devais donc m’en débarrasser, et si en prime, je pouvais m’offrir le luxe de prendre ma retraite en me payant sa maudite équipe, je ne m’en priverais pas.
A cette pensée, je retrouvais quelque peu ma bonne humeur et rapidement, j’évaluais les dégâts que j’avais causés. Je ne pouvais décemment par rester dans cet endroit déprimant une minute de plus, surtout pas après que j’avais transformé le lieu en zone d’après-guerre. Fourrant dans mon sac les quelques effets personnels que j’en avais extrait, je quittais ce bouge sans l’ombre d’un regret. Une fois dans la rue, j’appelais un taxi et hésitais avant de lui indiquer ma prochaine destination. Finalement, j’optais pour le centre-ville. Je devais me trouver un nouvel hôtel, un peu moins sordide que celui que je venais de quitter, et il me fallait également une voiture. Dès que je pénétrais dans ma nouvelle demeure provisoire, un peu plus confortable que la précédente, j’allumais la télé à la recherche des informations, mais je n’apprenais rien de plus. De toute façon, il était encore trop tôt pour que Caldwell soit déjà passé de vie à trépas.
Il ne me fallut que quelques secondes pour me décider. Puisque l’on n’était jamais mieux servi que par soi-même, je ressortis et grimpais dans la modeste berline que j’avais louée. Plus passe-partout que ça tu mourrais. En respectant scrupuleusement le code de la route, je pris la direction du quartier dans lequel résidait ce cher Jane. Si j’ignorais beaucoup de chose à son sujet, je savais qu’il habitait toujours cette maison. Cet homme aimait souffrir. A sa place, beaucoup auraient vendu la maison dans laquelle ils avaient trouvé leur famille assassinée, mais pas lui. A croire qu’il cherchait à se punir. Ce qui, le connaissant, était probablement le cas, et puisque le torturer était un des grands plaisirs de mon existence, je ne pouvais que m’en réjouir. Enfin, j’arrivais dans sa rue, et sans attirer l’attention des voisins, je ralentissais devant chez lui, scrutant cette demeure que je connaissais si bien et dans laquelle j’avais de merveilleux souvenirs.
Parce que si pour Jane, il s’agissait d’une torture de tous les jours, pour moi, c’était une des expériences les plus transcendantes de toute mon existence. Avec le meurtre de sa famille, j’avais atteint le summum de mon art, et plus jamais après ça, je n’avais connu un tel plaisir. La maison paraissait déserte, ce qui me fit froncer les sourcils. Où pouvait-il bien être ? Désireux d’en apprendre plus, je fis tranquillement le tour du pâté de maison et allais me garer un peu plus loin avant de rebrousser chemin et de pénétrer dans la maison par le jardin. Comme je l’avais fait il y a de ça quelques années. La seule différence était qu’il n’y avait plus de jouets d’enfants dans le jardin, ni dans aucune autre pièce de cette demeure. Pourtant, comme à l’époque, planait encore dans l’air une subtile odeur de fraise qui me rappela instantanément l’adorable Charlotte et son parfum d’enfant. Aussi silencieux qu’un fantôme, je fis rapidement le tour de la maison et compris rapidement que Jane n’y avait pas mis les pieds depuis un moment.
Frustré et guère plus avancé, je m’apprêtais à quitter la maison de mon ennemi lorsque mon regard fut attiré par un cadre photo qui n’était pas là lors de ma première visite. Intrigué, je m’avançais pour m’en saisir, et un sourire ravi éclaira mes traits lorsque la photo se dévoila à moi. Maintenant, je savais où le trouver, et je savais également que Jane avait un nouveau point faible. Ne me restait plus qu’à trouver comment l’exploiter au maximum de son potentiel. Durant quelques secondes, sachant que de toute façon, Jane ne risquait pas de faire son apparition, je scrutais les visages souriant de ce couple, songeant qu’ils donnaient parfaitement le change. Sans l’existence de cette photo, je ne me serais pas douter une seule seconde qu’il y avait plus entre eux qu’une relation professionnelle. D’ailleurs, aucun de mes indics n’avait mentionné un tel changement dans leur relation. Ce qui signifiait que personne n’était au courant. Ce qui en définitif était parfait. J’allais pouvoir m’en servir contre eux.
Qui avait dit que lorsqu’une journée commençait mal il n’y avait pas de raisons qu’elle s’améliore ? Pas moi en tout cas ! Au contraire, plus les heures passaient, et plus les choses tournaient en ma faveur. Satisfait, je reposais soigneusement le cliché compromettant à sa place, et vérifiant que je n’avais laissé aucunes traces de mon passage, repartis comme j’étais venu. De nouveau dans ma voiture, mon cerveau fonctionna à plein régime, et je décidais de me rendre chez cette chère Lisbon afin de m’assurer que mes soupçons les concernant étaient fondés. Après tout, même si cette photo d’eux deux tendrement enlacés était plus que révélatrice, cela ne signifiait pas que la jeune femme avait réussi à faire s’effondrer les barrières que Jane avait érigé autour de son cœur. Je devais m’en assurer par moi-même, et puis ça me donnerait l’occasion de faire quelques repérages et de m’assurer que la petite peste était bien avec eux.
Je n’eus guère de difficultés à trouver la maison de l’agent Lisbon et comme pour chez Jane, j’allais me garer un peu plus loin avant de revenir et de m’installer dans le jardin de la maison d’en face dont les volets étaient fermés, signe que les occupants de la maison avaient désertés les lieux et que je n’avais pas à m’en préoccuper pour le moment. M’installant le plus confortablement possible, je scrutais avidement la maison de l'agent et grognais en découvrant qu’elle semblait vide. Pesant le pour et le contre d’y faire une incursion, je me figeais en voyant une voiture arriver et s’engager dans l’allée de la maison de l’agent Lisbon. Heureusement que je n’avais pas bougé, je me serais fait prendre comme un débutant. Et il ne leur aurait pas fallut longtemps pour comprendre qui j’étais. Durant quelques secondes, il ne se passa rien, puis une à une les portières s’ouvrirent.
Je me figeais en voyant une adorable petite blonde sortir en courant de la voiture avant de s’immobiliser au milieu de la pelouse en sautillant d’impatience. Je savais qu’elle ressemblait à Charlotte, mais à ce point ! C’était encore mieux que ce que j’avais espérer. Je gloussais de contentement en imaginant la tête qu’avait du faire Jane en découvrant la fillette, et comme il devait déjà s’y être attaché. Bien sûr, Jane était trop intelligent pour n’aimer cette enfant qu’à cause de sa ressemblance avec sa défunte fille, et justement, ça n’en rendait les choses que plus jouissives, parce que lorsque je frapperais, Jane serait anéanti. Peut-être n’aurais-je même pas besoin de le tuer. Savoir qu’une fois encore il avait échoué à protéger ceux qu’il aimait devrait suffire à le détruire définitivement cette fois. Mon intuition se confirma lorsque je vis Jane sortir à son tour de la voiture et sourire tendrement à la gamine avant de la rejoindre et de rire lorsqu’elle passa ses petits bras autour de ses jambes, levant sur lui un regard d’adoration.
Le voir si heureux me révulsait et me donnait envie de vomir, mais je me consolais en songeant que bientôt, très bientôt, sa vie allait de nouveau virer au cauchemar. Reportant mon regard sur la voiture, je fronçais les sourcils en découvrant une seconde petite fille qui se précipita avec le même entrain que l’autre vers Jane qui l’accueillit avec le même sourire étincelant. Ça ce n’était pas prévu ! Qui était cette gamine ? Décidément, j’avais perdu Jane de vue depuis trop longtemps ! Les sourcils toujours froncés, je reportais mon regard sur la voiture, et regarda avec surprise une très jolie brune toute en jambe sortir à son tour de la voiture et rejoindre le petit groupe pour passer un bras protecteur autour de la fillette brune avant de sourire à Jane. Mais enfin qu’est-ce qui se passait ici ? Je ne comprenais plus rien à la situation et fulminait contre les incapables qui m’entouraient et qui n’avaient pas jugé bon de m’informer de la situation.
Le claquement d’une portière me tira de mes réflexions, et machinalement, je revenais à la voiture pour voir Lisbon debout à côté de celle-ci, souriant tendrement en voyant la scène. Son regard accrocha celui de Jane, et un dialogue silencieux s’instaura entre eux avant que la petite blondinette ne se rut vers l’agent pour la tirer avec impatience vers la maison, faisant rire les adultes. Je n’avais pas tout compris, et j’allais devoir découvrir qui étaient les deux brunes, mais une chose était sûre, je ne m’étais pas trompé en ce qui concernait Jane et l’agent Lisbon. Le regard qu’ils avaient échangé parlait de lui-même. S’ils n’étaient pas encore amants, cela ne saurait tarder, et j’étais arrivé à temps pour leur compliquer un peu l’existence. Pas question que je laisse Jane mener une vie tranquille et épanouie. Il était la plaie de mon existence, et il était temps que je redevienne la sienne. Je devais décider de la meilleure façon de procédé, aussi décidais-je d’opérer un repli stratégique.
Veillant à ce que les occupants de la maison que j’espionnais ne puissent m’apercevoir, je me faufilais dans le jardin et m’éclipsais par la barrière qui se trouvait à l’arrière de la maison. Une fois dans l’allée, j’adoptais une démarche indolente, et les mains dans les poches, regagnais la voiture et reprenais la direction de ma chambre. Tout en conduisant, je réfléchissais à la meilleure façon de gâcher la paisible existence que Jane s’était reconstruite, et un lent sourire sadique étira mes lèvres lorsqu’un plan se forma doucement dans mon esprit. J’allais m’amuser comme un fou durant les jours à venir. Arrivé dans ma chambre, je me ruais vers mon sac, y cherchant la boîte qui ne me quittait plus depuis la nuit où je m’étais vengé de l’homme qui avait osé m’humilier en direct. Un sourire satisfait étira mes lèvres lorsque je trouvais enfin ce que je cherchais. Prestement, j’allumais mon ordinateur, impatient de mettre mon plan à exécution.
Chapitre 24
Dernière édition par iliana le Mar 13 Sep 2011 - 23:38, édité 1 fois
iliana- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Lire, écouter de la musique, écrire, me balader et regarder les séries TV...
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Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Quand je parlais d'un moment de calme avant la tempête, je ne pensait à ce genre d'ouragan
Les pensées de RJ...
Son besoin de faire souffrir Jane ...
Qu'est ce qu'il a conservé depuis le massacre de la famille de Jane
pour que Jane et Lisbon trouvent enfin le moyen d'éliminer ce monstre...sans trop de dommages...
Pour cette fic que je suis avec toujours autant d'intérêt.
Les pensées de RJ...
iliana a écrit:
Le premier soir, un drogué en manque avait eu la mauvaise idée de m’attaquer dans l’espoir de me voler. Mal lui en avait pris car en moins d’une seconde, il se trouvait avec un second nombril entre ses deux clavicules
Son besoin de faire souffrir Jane ...
Qu'est ce qu'il a conservé depuis le massacre de la famille de Jane
pour que Jane et Lisbon trouvent enfin le moyen d'éliminer ce monstre...sans trop de dommages...
Pour cette fic que je suis avec toujours autant d'intérêt.
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Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Tes remerciements.. Ça me fait toujours chaud au coeur
Et histoire de me répéter un coup, ça me flippe toujours autant quand tu te glisses dans la tête d'un tueur... Aussi bien, justement et de façon aussi réaliste. Et quand on a une idée, même imprécise de ce que tu nous réserve, on va dire qu'à ce point ce n'est plus la tempête, mais la tournade... Et même si je suis fana de sadisme, j'ai un peu peur pour la suite.
Et ce qui est extraordinaire dans ce chapitre, c'est cette sorte de double personnalité de Red John. D'un côté, il est fort, déterminé et encore plus cruel chaque jour. De l'autre, jamais il n'as pris autant de risque ou n'a été aussi vulnérable, aussi prêt d'être arrêté. Malgré ça, il peut encore faire BEAUCOUP de mal avant d'être pris, ou pas. Surtout désormais qu'il a découvert les nouveaux éléments dans la vie de Jane, ces nouvelles "faiblesses". Ainsi que l'existence de Cameron et de sa mère.
Et je n'ose même pas imaginer les plans qui peuvent naître dans sa tête... Dans la tienne
En tout cas tu ne perds rien de ton talent il', et il est même plus impressionants chaque jour !
Et histoire de me répéter un coup, ça me flippe toujours autant quand tu te glisses dans la tête d'un tueur... Aussi bien, justement et de façon aussi réaliste. Et quand on a une idée, même imprécise de ce que tu nous réserve, on va dire qu'à ce point ce n'est plus la tempête, mais la tournade... Et même si je suis fana de sadisme, j'ai un peu peur pour la suite.
Et ce qui est extraordinaire dans ce chapitre, c'est cette sorte de double personnalité de Red John. D'un côté, il est fort, déterminé et encore plus cruel chaque jour. De l'autre, jamais il n'as pris autant de risque ou n'a été aussi vulnérable, aussi prêt d'être arrêté. Malgré ça, il peut encore faire BEAUCOUP de mal avant d'être pris, ou pas. Surtout désormais qu'il a découvert les nouveaux éléments dans la vie de Jane, ces nouvelles "faiblesses". Ainsi que l'existence de Cameron et de sa mère.
Et je n'ose même pas imaginer les plans qui peuvent naître dans sa tête... Dans la tienne
En tout cas tu ne perds rien de ton talent il', et il est même plus impressionants chaque jour !
Karya- Gardien du parking
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Bravo à toi pour cette magnifique fanfic!!! je dois t'avouer que cette fic est une des premières sur lesquelles je suis tombée en mettant un pied sur ce site, et j'ai été subjuguée! Littéralement! Et si je dois continuer mes aveux, tu m'as donnée envie d'écrire également! Donc je te remercie mille fois de ce cadeau que tu m'as fait!
Continue, et surtout....JE VEUX LA SUITEEEEEE !!!!!!
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Coucou tout le monde! Comme je ne vais pas avoir le temps dans les prochains jours, je vous poste une suite avant d'aller faire dodo
Je tiens à remercier celles qui continuent à lire et commenter ma fic, et je suis vraiment contente qu'elle vous plaise toujours autant, et je voudrais encore une fois remercier tout particulièrement Karya pour m'avoir redonner l'envie de poursuivre cette fic parce que sans elle, vous auriez pu attendre longtemps avant d'en avoir une!
Un grand merci également à mococoa dont le message m'a fait chaud au cœur, et j'espère que nous aurons rapidement le plaisir de lire ta prose!
Je tiens également à préciser que ce chapitre est classé M... Je n'entre pas dans les détails, mais je tiens tout de même à prévenir, ensuite chacun fait comme il veut! Je ne pense pas que ce chapitre nécessite de faire déplacer ma fic dans la section NC-17, mais si jamais un admin est d'un autre avis, je lui donne d'office mon accord pour faire le transfert...
Sur ce je vous souhaite une bonne lecture
Chapitre 24 :
Chapitre 25
Je tiens à remercier celles qui continuent à lire et commenter ma fic, et je suis vraiment contente qu'elle vous plaise toujours autant, et je voudrais encore une fois remercier tout particulièrement Karya pour m'avoir redonner l'envie de poursuivre cette fic parce que sans elle, vous auriez pu attendre longtemps avant d'en avoir une!
Un grand merci également à mococoa dont le message m'a fait chaud au cœur, et j'espère que nous aurons rapidement le plaisir de lire ta prose!
Je tiens également à préciser que ce chapitre est classé M... Je n'entre pas dans les détails, mais je tiens tout de même à prévenir, ensuite chacun fait comme il veut! Je ne pense pas que ce chapitre nécessite de faire déplacer ma fic dans la section NC-17, mais si jamais un admin est d'un autre avis, je lui donne d'office mon accord pour faire le transfert...
Sur ce je vous souhaite une bonne lecture
Chapitre 24 :
« Est-ce qu’elles dorment ? » s’enquit Patrick alors que je le rejoignais sur le canapé.
« Oui. Elles se sont endormies comme des masses. » Souris-je en venant me blottir contre lui.
« Où est Molly ? » voulut-il savoir en m’attirant plus près de lui avant de se mettre à jouer machinalement avec mes cheveux.
« Elle préfère rester avec Cameron, et après ce qui s’est passé, je la comprends. Moi aussi j’ai eu du mal à laisser Elora seule, et pourtant je ne suis pas sa mère… » Soufflais-je en fixant les flammes d’un air absent.
« Ça ne signifie pas pour autant que tu ne t’es pas attachée à elle et que tu n’as pas le droit d’être inquiète pour elle » répliqua-t-il en m’embrassant sur la tempe.
Le contact de ses lèvres sur ma peau me fit frissonner, et je me collais un peu plus contre lui. Immédiatement, il resserra son étreinte autour de mon corps, et je me retrouvais pressée contre lui aussi intimement que nos positions nous le permettaient. Pourtant, je trouvais encore cela insuffisant. Sa douceur et sa patience me plaisaient, mais j’estimais que nous avions suffisamment perdu de temps comme ça, et nous avions définitivement passé l’âge de flirter comme deux adolescents à l’aube de découvrir leur sexualité. Alors une fois encore, je décidais de prendre les choses en main, et d’un geste souple, je m’installais à califourchon sur lui. Mes mains posées de chaque coté de sa tête, je plongeais mon regard dans le sien, et patiemment, j’attendis qu’il décide de la suite des événements. J’avais beau vouloir que nous passions à la vitesse supérieure, je n’allais quand même pas le violer ! Amusée, je suivais le cheminement de ses émotions sur son visage, et frissonnais lorsqu’enfin il posa ses mains sur moi.
Pourtant, je n’osais pas encore crier victoire. Il était bien capable comme la dernière fois, de me porter jusqu’à mon lit pour me border comme il le ferait avec Elora. J’adorais son côté romantique et protecteur, mais ce n’était pas ce dont j’avais envie ce soir. Ce soir, je voulais découvrir cette facette de lui que je ne connaissais pas. Je voulais être l’objet de sa passion, je voulais connaître le poids de son corps sur le mien, je voulais me perdre dans ses bras et oublier tout ce qui n’était pas nous. C’était peut-être égoïste, mais c’était ce que je voulais, et je me sentais si lasse de sans cesse lutter contre mes émotions. Et puis avec Patrick, je n’en ressentais pas le besoin. Avec lui, je savais que je pouvais me laisser aller à toutes mes envies, qu’il n’en profiterait pas pour tenter de me contrôler. Et ce soir, je ne voulais qu’une chose, Lui. Et je comptais bien arriver à mes fins. A condition qu’il y mette du sien. Je n’allais tout de même pas faire tout le travail. C’était tout de même plus agréable lorsque votre partenaire participait activement, même si je ne serais pas contre le fait qu’il me laisse les commandes.
Les yeux toujours plongés dans les siens, je remuais subtilement sur ses jambes et rapprochais mon bassin du sien. Sa réaction fut immédiate. Il écarquilla légèrement les yeux, haleta doucement et ses mains posées dans mon dos se crispèrent. En fait, c’est tout son corps qui devient aussi dure que du granit. Et quand je dis tout son corps, je voulais vraiment dire TOUT. Et j’avais encore plus envie de lui que jamais. Avec provocation, je laissais mes mains, jusque-là posées sur ses cuisses, glisser jusqu’à ses hanches, puis sur son torse, souriant en sentant ses muscles jouer sous mes doigts. Lorsque j’arrivais à ses épaules, je me faufilais sous le col de sa chemise, caressant son torse avec délectation, avant de commencer à déboutonner sa chemise en des gestes d’une lenteur affolante. La respiration légèrement haletante, il suivait chacun de mes gestes avec attention, et je souris en voyant la lueur de reddition de son regard. Un grognement s’échappa de sa gorge, et ses mains se mirent en action, me faisant tressaillir d’anticipation. Empoignant fermement mes mains, il les immobilisa, me tirant un grondement de mécontentement.
« Qu’est-ce que tu fais Teresa ? » s’enquit-il en tirant sur mes bras, me faisant basculer en avant de sorte que ma poitrine soit comprimée contre son torse à moitié dénudé.
« Qu’ais-je l’air de faire ? » rétorquais-je en bougeant de façon suggestive le bassin, souriant fièrement en voyant son regard s’obscurcir un peu plus.
« Tu joues avec le feu mon ange… » Me prévint-il en lâchant mes poignets et en faisant remonter ses mains jusqu’à mon visage qu’il mit en coupe.
Sans le quitter du regard, je me passais une langue gourmande sur les lèvres, et il fondit sur moi. Nos bouches s’entrechoquèrent avec fièvre, et il se mit à m’embrasser avec une tendre sauvagerie qui me fit gémir de plaisir. Une de ses mains glissa sur ma nuque, rapprochant mon visage du sien, et son baiser se fit de plus en plus intense. Un frisson me traversa toute entière, et en gémissant de nouveau, je passais mes bras autour de son cou, et me collais un peu plus à lui, me frottant de façon provocante contre son corps. Je ne contrôlais plus rien, et je me surprenais à adorer ça. Mes poumons étaient en feu, pourtant, je refusais de me séparer des lèvres de Patrick, mais il ne me laissa pas le choix, me tirant un grondement de mécontentement qui le fit sourire. Son regard devenu presque noir de passion plongea dans le mien, comme s’il cherchait à lire au plus profond de moi, et je lui adressais mon sourire le plus étincelant afin de le rassurer. Le sourire le plus sexy que j’ai jamais vu fleurir sur ses lèvres apparut, et dans un mouvement souple et fluide, il me souleva en me maintenant par les fesses et prit la direction de la chambre.
« Où est passé votre sens de l’aventure Mr Jane ? » le taquinais-je en butinant amoureusement son cou, y laissant ma marque.
« Le canapé ne perd rien pour attendre, mais nous ne sommes pas seuls, et je préférerais éviter que nous soyons déranger… » Gronda-t-il en me lançant un regard d’avertissement alors qu’un baiser un peu trop appuyé sur sa clavicule lui fit rater une marche.
Reprenant un instant mon sérieux lorsque nous passâmes devant les chambres, je me contentais de poser ma tête sur le torse de Patrick et de laisser mes doigts jouer avec ses boucles blondes si soyeuses. Un soupir de bien-être m’échappa, et au moment où Patrick refermait la porte de ma chambre, il me déposa un tendre baiser sur la tempe, me faisant sourire de plus belle. Je ne me souvenais pas avoir jamais autant sourit dans ma vie, mais je ne pouvais m’en empêcher. J’étais si heureuse que j’avais l’impression d’évoluer en plein rêve. Mais ça m’était égal. Si c’était un rêve, je comptais bien en savourer chaque instant, et tant pis si le réveil devait être brutal. Je ne rouvrais les yeux qu’au moment où Patrick me posa délicatement sur mon lit, m’éloignant ainsi de la chaleur de son corps. Inquiète, je l’observais alors qu’il restait debout au pied du lit, le regard dans le vague. Mon cœur se serra à l’idée qu’il ait changé d’avis. Je ne supporterais pas un autre rejet. Me redressant souplement, je m’avançais vers lui à genoux, et venais me poster devant lui sans même qu’il le remarque. Il paraissait si loin de moi en cet instant qu’un frisson glacé me secoua.
« Patrick ? » l’appelais-je en posant ma main sur sa joue.
Il sursauta violemment, et avec un regard perdu, se concentra de nouveau sur moi. Ce que je lus dans son regard me brisa le cœur. Impuissance, remords, culpabilité. Je savais qu’en cet instant, il pensait à sa femme. Et je savais aussi que je ne pouvais pas lutter, que je ne le pourrais jamais. J’avais été bien naïve de croire que je pourrais non pas la lui faire oublier, mais au moins l’aider à tourner la page, à faire la paix avec son passé, mais devant son regard, je compris que je m’étais fourvoyée. Baissant la tête pour qu’il ne voit pas les larmes qui menaçaient de s’échapper de mes yeux, je commençais à m’éloigner de lui, mais je fus arrêter par sa main sur ma joue. Incertaine, je relevais le regard vers lui, et mon cœur explosa sous la douceur de son regard.
« Je t’aime tellement… » Souffla-t-il avant de se pencher pour m’embrasser.
Pétrifiée, terrifiée à l’idée qu’il change d’avis, je le laissais mener la danse, et gémissait en me sentant basculée sur le lit alors que le corps de Patrick recouvrait le mien. Ses mains sur mon corps me replongèrent dans un monde d’euphorie, et avec un soupir de soulagement, je nouais mes bras et mes jambes autour de lui, comme pour l’empêcher de prendre la fuite. Il étouffa un rire dans mon cou, amusé par mon comportement, et je souris à mon tour, consciente de ce que la situation pouvait avoir de comique, mais je m’en moquais comme de ma première tétine. Il était tout ce que je voulais, et je ne m’inquiétais pas qu’il le sache. Me laissant porter par le plaisir que ses caresses et ses baisers faisaient naître en moi, je partis à mon tour à la découverte de son corps, m’arrêtant pour le dévorer du regard chaque fois que je parvenais à le délester d’un vêtement. Mon désir de lui atteignait des sommets dont j’ignorais l’existence, et mon bas-ventre se nouait sous la force du besoin que j’avais de le sentir en moi. Jamais encore je n’avais éprouvé ce flots d’émotions, et loin de m’effrayer, je n’avais qu’une envie, me laisser emporter par la vague.
Je savais que Patrick serait là avec moi, et c’est tout ce qui m’importait en cet instant. Des vagues de chaleur me traversaient, me donnant l’impression d’être sur le point de me liquéfiée, et plus que jamais, je m’agrippais à Patrick, murmurant des paroles incompréhensibles à son oreille. C’était si bon que je ne voulais pas que ça s’arrête. Un long cri d’extase m’échappa lorsqu’il me fit sienne, et ouvrant difficilement les yeux, je plongeais instantanément dans l’océan déchaîné des siens. Incapable de prononcer le moindre mot, je relevais simplement la tête, et sans fermer les yeux, voulant graver cet instant dans ma mémoire, je l’embrassais, faisant passer dans ce baiser toute la force des sentiments qu’il éveillait en moi. Le rythme de notre étreinte s’accéléra soudain, nos corps en total harmonie, comme une seule et même entité, et un ras de marée de plaisir nous emporta, faisant exploser nos mondes à l’instar des cellules de nos corps avant de se recomposer pour mieux recommencer, encore et encore. Tremblante, le corps recouvert d’une fine pellicule de sueur, je me laissais retomber sans force sur le matelas, accueillant avec plaisir le poids du corps de Patrick sur le mien, le tenant fermement serré entre mes bras.
Heureuse et momentanément rassasiée, je me laissais entraîner dans le sommeil, et la dernière chose que je perçus fut la caresse des lèvres de Patrick dans mon cou, seul endroit auquel il pouvait accéder dans notre position actuelle. A mon réveil, je mis quelques secondes avant de me rappeler de l’endroit où j’étais. J’avais chaud, et je me sentais incroyablement détendue, plus sereine que je me souvenais l’avoir jamais été. Un sourire extatique aux lèvres, je baissais les yeux, et mon sourire s’élargit en découvrant que Patrick n’avait presque pas bougé, si ce n’est que sa tête reposait à présent sur ma poitrine. Refusant de déranger son sommeil, et voulant encore un peu savourer la plénitude de l’instant avant que la réalité ne nous rattrape, je continuais de l’observer, fascinée par l’expression de son regard. Aussi loin que je m’en rappelle, je ne lui avais jamais vu une telle expression. Sereine, apaisée, heureuse. Et savoir que j’en étais en partie responsable me donnait envie de faire des bonds de joie.
Le souffle chaud de Patrick me caressait agréablement la peau, faisant apparaître de la chair de poule le long de mon corps. J’avais passé une nuit merveilleuse, et je n’avais qu’une envie, recommencer, mais je savais aussi que ce ne serait pas pour tout de suite. Jetant un regard à mon réveil, je constatais avec surprise qu’il était près de huit heures. Et je réalisais que pour la première fois depuis qu’elle était sous notre responsabilité, Elora n’avait pas fait de cauchemars. Où alors étais-je trop perdue dans ma bulle de bonheur que j’étais restée sourde à ses appels ? Non, si elle avait eu une crise cette nuit, Molly serait venue nous chercher. Malgré tout inquiète, je profitais de ce que Patrick remuait pour me défaire de son étreinte, frissonnant en m’éloignant de la chaleur de son corps. Enfilant mon peignoir, je me faufilais hors de ma chambre et gagnais rapidement celle d’Elora. Un soupir de soulagement m’échappa en découvrant la fillette sereinement endormie, serrant sa poupée contre son cœur. Elle était tellement adorable en cet instant que je ne résistais pas à l’envie de venir l’embrasser. Repoussant tendrement ses cheveux de son visage angélique, je remontais les couvertures sous son menton, frissonnant dans l’air frais de ce début de matinée, et quittais aussi silencieusement que j’y étais entré sa chambre.
Revenant sur mes pas, je retournais dans ma chambre, et me stoppais au pied du lit en avisant le spectacle qui s’offrait à moi, me donnant la furieuse envie de m’y ruer pour ne plus le quitter. Patrick était étalé de tout son long dans mon lit, le drap échoué sur ses reins. Ses cheveux blonds formaient une auréole autour de son visage, lui donnant plus que jamais l’air d’un ange. Aussi délicatement que je l’avais fait avec Elora, je repoussais les boucles rebelles de son front et l’embrassais doucement sur les lèvres, veillant à ne pas le réveiller. Il poussa un soupir de contentement et remua légèrement, étreignant mon oreiller dans ses bras, y enfouissant le visage, et je me retenais de nouveau de reprendre ma place entre ses bras, jalouse de mon oreiller. Secouant la tête en me moquant de moi-même, je me redressais et choisissant une tenue dans mon armoire, gagnais ma salle de bain non sans un dernier regard pour l’adonis endormit dans mon lit. Sous la douche, je laissais l’eau chaude glisser le long de mon corps, regrettant que Patrick ne s’y trouve pas avec moi, mais ce n’était que partie remise. Et puis nous avions des invités.
Choisissant de ne pas m’éterniser sous l’eau, je m’habillais simplement d’une chemise et d’un jean, puis descendais préparer le petit déjeuner. Du moins étais-ce mon intention, mais à l’instant où je posais le pied au bas des escaliers, mon instinct de flic s’éveilla, et tout les sens en alerte, je cherchais ce qui avait pu attirer mon attention. Prudemment, je fis quelques pas, me maudissant de ne pas avoir pris mon arme avec moi, et tournant sur moi-même fouillais les lieux du regard, mais ne découvrais rien qui sortait de l’ordinaire. Prenant une profonde inspiration, je sentis une odeur d’après-rasage que je ne connaissais pas. Ce n’était pas la lotion qu’utilisait Patrick, c’était certain. Quelqu’un s’était donc introduit ici la nuit dernière, mais dans quel but ? Ce n’était pas un cambrioleur puisque rien ne manquait. Alors qui, et dans quel but ? Intriguée, j’allais dans le salon, et c’est alors que je la vis. Elle était magnifique, et si je n’avais pas su que l’image qu’elle reflétait était impossible, je l’aurais prise pour une photo de famille. Mais l’adolescente qui souriait gaiement à l’objectif aux côtés d’un Jane détendu et heureux, comme il l’était ce matin, n’était plus de ce monde.
Et en un éclair, je sus qui était notre visiteur nocturne, et un frisson de terreur rétrospective me secoua en songeant qu’il avait été là, qu’il s’était trouvé à quelques mètres de nous et que nous ne l’avions pas suspecté. Il était entré ici sans qu’on l’entende, et nous avait laissé une trace de son passage pour que l’on sache qu’il avait une longueur d’avance, et que nous n’étions encore en vie que parce qu’il l’avait bien voulu. Le but de la manœuvre était évident. Il cherchait à nous torturer, et nul doute qu’il y parviendrait dès l’instant où Jane verrait ce cliché qui représentait ce qui aurait du être mais qui ne serait jamais tout ça parce qu’un homme en avait décidé ainsi. Moi qui avais craint alors que Patrick et moi faisions l’amour que le réveil soit brutal, je n’avais pas imaginé qu’il le serait à ce point et qu’il allait en prime bouleverser nos vies. Encore. Tout ce que j’espérais, c’était que Patrick n’allait pas se renfermer sur lui-même et replongé tête baissée dans sa vendetta contre RedJohn, même si je pouvais comprendre qu’il le fasse.
« Oui. Elles se sont endormies comme des masses. » Souris-je en venant me blottir contre lui.
« Où est Molly ? » voulut-il savoir en m’attirant plus près de lui avant de se mettre à jouer machinalement avec mes cheveux.
« Elle préfère rester avec Cameron, et après ce qui s’est passé, je la comprends. Moi aussi j’ai eu du mal à laisser Elora seule, et pourtant je ne suis pas sa mère… » Soufflais-je en fixant les flammes d’un air absent.
« Ça ne signifie pas pour autant que tu ne t’es pas attachée à elle et que tu n’as pas le droit d’être inquiète pour elle » répliqua-t-il en m’embrassant sur la tempe.
Le contact de ses lèvres sur ma peau me fit frissonner, et je me collais un peu plus contre lui. Immédiatement, il resserra son étreinte autour de mon corps, et je me retrouvais pressée contre lui aussi intimement que nos positions nous le permettaient. Pourtant, je trouvais encore cela insuffisant. Sa douceur et sa patience me plaisaient, mais j’estimais que nous avions suffisamment perdu de temps comme ça, et nous avions définitivement passé l’âge de flirter comme deux adolescents à l’aube de découvrir leur sexualité. Alors une fois encore, je décidais de prendre les choses en main, et d’un geste souple, je m’installais à califourchon sur lui. Mes mains posées de chaque coté de sa tête, je plongeais mon regard dans le sien, et patiemment, j’attendis qu’il décide de la suite des événements. J’avais beau vouloir que nous passions à la vitesse supérieure, je n’allais quand même pas le violer ! Amusée, je suivais le cheminement de ses émotions sur son visage, et frissonnais lorsqu’enfin il posa ses mains sur moi.
Pourtant, je n’osais pas encore crier victoire. Il était bien capable comme la dernière fois, de me porter jusqu’à mon lit pour me border comme il le ferait avec Elora. J’adorais son côté romantique et protecteur, mais ce n’était pas ce dont j’avais envie ce soir. Ce soir, je voulais découvrir cette facette de lui que je ne connaissais pas. Je voulais être l’objet de sa passion, je voulais connaître le poids de son corps sur le mien, je voulais me perdre dans ses bras et oublier tout ce qui n’était pas nous. C’était peut-être égoïste, mais c’était ce que je voulais, et je me sentais si lasse de sans cesse lutter contre mes émotions. Et puis avec Patrick, je n’en ressentais pas le besoin. Avec lui, je savais que je pouvais me laisser aller à toutes mes envies, qu’il n’en profiterait pas pour tenter de me contrôler. Et ce soir, je ne voulais qu’une chose, Lui. Et je comptais bien arriver à mes fins. A condition qu’il y mette du sien. Je n’allais tout de même pas faire tout le travail. C’était tout de même plus agréable lorsque votre partenaire participait activement, même si je ne serais pas contre le fait qu’il me laisse les commandes.
Les yeux toujours plongés dans les siens, je remuais subtilement sur ses jambes et rapprochais mon bassin du sien. Sa réaction fut immédiate. Il écarquilla légèrement les yeux, haleta doucement et ses mains posées dans mon dos se crispèrent. En fait, c’est tout son corps qui devient aussi dure que du granit. Et quand je dis tout son corps, je voulais vraiment dire TOUT. Et j’avais encore plus envie de lui que jamais. Avec provocation, je laissais mes mains, jusque-là posées sur ses cuisses, glisser jusqu’à ses hanches, puis sur son torse, souriant en sentant ses muscles jouer sous mes doigts. Lorsque j’arrivais à ses épaules, je me faufilais sous le col de sa chemise, caressant son torse avec délectation, avant de commencer à déboutonner sa chemise en des gestes d’une lenteur affolante. La respiration légèrement haletante, il suivait chacun de mes gestes avec attention, et je souris en voyant la lueur de reddition de son regard. Un grognement s’échappa de sa gorge, et ses mains se mirent en action, me faisant tressaillir d’anticipation. Empoignant fermement mes mains, il les immobilisa, me tirant un grondement de mécontentement.
« Qu’est-ce que tu fais Teresa ? » s’enquit-il en tirant sur mes bras, me faisant basculer en avant de sorte que ma poitrine soit comprimée contre son torse à moitié dénudé.
« Qu’ais-je l’air de faire ? » rétorquais-je en bougeant de façon suggestive le bassin, souriant fièrement en voyant son regard s’obscurcir un peu plus.
« Tu joues avec le feu mon ange… » Me prévint-il en lâchant mes poignets et en faisant remonter ses mains jusqu’à mon visage qu’il mit en coupe.
Sans le quitter du regard, je me passais une langue gourmande sur les lèvres, et il fondit sur moi. Nos bouches s’entrechoquèrent avec fièvre, et il se mit à m’embrasser avec une tendre sauvagerie qui me fit gémir de plaisir. Une de ses mains glissa sur ma nuque, rapprochant mon visage du sien, et son baiser se fit de plus en plus intense. Un frisson me traversa toute entière, et en gémissant de nouveau, je passais mes bras autour de son cou, et me collais un peu plus à lui, me frottant de façon provocante contre son corps. Je ne contrôlais plus rien, et je me surprenais à adorer ça. Mes poumons étaient en feu, pourtant, je refusais de me séparer des lèvres de Patrick, mais il ne me laissa pas le choix, me tirant un grondement de mécontentement qui le fit sourire. Son regard devenu presque noir de passion plongea dans le mien, comme s’il cherchait à lire au plus profond de moi, et je lui adressais mon sourire le plus étincelant afin de le rassurer. Le sourire le plus sexy que j’ai jamais vu fleurir sur ses lèvres apparut, et dans un mouvement souple et fluide, il me souleva en me maintenant par les fesses et prit la direction de la chambre.
« Où est passé votre sens de l’aventure Mr Jane ? » le taquinais-je en butinant amoureusement son cou, y laissant ma marque.
« Le canapé ne perd rien pour attendre, mais nous ne sommes pas seuls, et je préférerais éviter que nous soyons déranger… » Gronda-t-il en me lançant un regard d’avertissement alors qu’un baiser un peu trop appuyé sur sa clavicule lui fit rater une marche.
Reprenant un instant mon sérieux lorsque nous passâmes devant les chambres, je me contentais de poser ma tête sur le torse de Patrick et de laisser mes doigts jouer avec ses boucles blondes si soyeuses. Un soupir de bien-être m’échappa, et au moment où Patrick refermait la porte de ma chambre, il me déposa un tendre baiser sur la tempe, me faisant sourire de plus belle. Je ne me souvenais pas avoir jamais autant sourit dans ma vie, mais je ne pouvais m’en empêcher. J’étais si heureuse que j’avais l’impression d’évoluer en plein rêve. Mais ça m’était égal. Si c’était un rêve, je comptais bien en savourer chaque instant, et tant pis si le réveil devait être brutal. Je ne rouvrais les yeux qu’au moment où Patrick me posa délicatement sur mon lit, m’éloignant ainsi de la chaleur de son corps. Inquiète, je l’observais alors qu’il restait debout au pied du lit, le regard dans le vague. Mon cœur se serra à l’idée qu’il ait changé d’avis. Je ne supporterais pas un autre rejet. Me redressant souplement, je m’avançais vers lui à genoux, et venais me poster devant lui sans même qu’il le remarque. Il paraissait si loin de moi en cet instant qu’un frisson glacé me secoua.
« Patrick ? » l’appelais-je en posant ma main sur sa joue.
Il sursauta violemment, et avec un regard perdu, se concentra de nouveau sur moi. Ce que je lus dans son regard me brisa le cœur. Impuissance, remords, culpabilité. Je savais qu’en cet instant, il pensait à sa femme. Et je savais aussi que je ne pouvais pas lutter, que je ne le pourrais jamais. J’avais été bien naïve de croire que je pourrais non pas la lui faire oublier, mais au moins l’aider à tourner la page, à faire la paix avec son passé, mais devant son regard, je compris que je m’étais fourvoyée. Baissant la tête pour qu’il ne voit pas les larmes qui menaçaient de s’échapper de mes yeux, je commençais à m’éloigner de lui, mais je fus arrêter par sa main sur ma joue. Incertaine, je relevais le regard vers lui, et mon cœur explosa sous la douceur de son regard.
« Je t’aime tellement… » Souffla-t-il avant de se pencher pour m’embrasser.
Pétrifiée, terrifiée à l’idée qu’il change d’avis, je le laissais mener la danse, et gémissait en me sentant basculée sur le lit alors que le corps de Patrick recouvrait le mien. Ses mains sur mon corps me replongèrent dans un monde d’euphorie, et avec un soupir de soulagement, je nouais mes bras et mes jambes autour de lui, comme pour l’empêcher de prendre la fuite. Il étouffa un rire dans mon cou, amusé par mon comportement, et je souris à mon tour, consciente de ce que la situation pouvait avoir de comique, mais je m’en moquais comme de ma première tétine. Il était tout ce que je voulais, et je ne m’inquiétais pas qu’il le sache. Me laissant porter par le plaisir que ses caresses et ses baisers faisaient naître en moi, je partis à mon tour à la découverte de son corps, m’arrêtant pour le dévorer du regard chaque fois que je parvenais à le délester d’un vêtement. Mon désir de lui atteignait des sommets dont j’ignorais l’existence, et mon bas-ventre se nouait sous la force du besoin que j’avais de le sentir en moi. Jamais encore je n’avais éprouvé ce flots d’émotions, et loin de m’effrayer, je n’avais qu’une envie, me laisser emporter par la vague.
Je savais que Patrick serait là avec moi, et c’est tout ce qui m’importait en cet instant. Des vagues de chaleur me traversaient, me donnant l’impression d’être sur le point de me liquéfiée, et plus que jamais, je m’agrippais à Patrick, murmurant des paroles incompréhensibles à son oreille. C’était si bon que je ne voulais pas que ça s’arrête. Un long cri d’extase m’échappa lorsqu’il me fit sienne, et ouvrant difficilement les yeux, je plongeais instantanément dans l’océan déchaîné des siens. Incapable de prononcer le moindre mot, je relevais simplement la tête, et sans fermer les yeux, voulant graver cet instant dans ma mémoire, je l’embrassais, faisant passer dans ce baiser toute la force des sentiments qu’il éveillait en moi. Le rythme de notre étreinte s’accéléra soudain, nos corps en total harmonie, comme une seule et même entité, et un ras de marée de plaisir nous emporta, faisant exploser nos mondes à l’instar des cellules de nos corps avant de se recomposer pour mieux recommencer, encore et encore. Tremblante, le corps recouvert d’une fine pellicule de sueur, je me laissais retomber sans force sur le matelas, accueillant avec plaisir le poids du corps de Patrick sur le mien, le tenant fermement serré entre mes bras.
Heureuse et momentanément rassasiée, je me laissais entraîner dans le sommeil, et la dernière chose que je perçus fut la caresse des lèvres de Patrick dans mon cou, seul endroit auquel il pouvait accéder dans notre position actuelle. A mon réveil, je mis quelques secondes avant de me rappeler de l’endroit où j’étais. J’avais chaud, et je me sentais incroyablement détendue, plus sereine que je me souvenais l’avoir jamais été. Un sourire extatique aux lèvres, je baissais les yeux, et mon sourire s’élargit en découvrant que Patrick n’avait presque pas bougé, si ce n’est que sa tête reposait à présent sur ma poitrine. Refusant de déranger son sommeil, et voulant encore un peu savourer la plénitude de l’instant avant que la réalité ne nous rattrape, je continuais de l’observer, fascinée par l’expression de son regard. Aussi loin que je m’en rappelle, je ne lui avais jamais vu une telle expression. Sereine, apaisée, heureuse. Et savoir que j’en étais en partie responsable me donnait envie de faire des bonds de joie.
Le souffle chaud de Patrick me caressait agréablement la peau, faisant apparaître de la chair de poule le long de mon corps. J’avais passé une nuit merveilleuse, et je n’avais qu’une envie, recommencer, mais je savais aussi que ce ne serait pas pour tout de suite. Jetant un regard à mon réveil, je constatais avec surprise qu’il était près de huit heures. Et je réalisais que pour la première fois depuis qu’elle était sous notre responsabilité, Elora n’avait pas fait de cauchemars. Où alors étais-je trop perdue dans ma bulle de bonheur que j’étais restée sourde à ses appels ? Non, si elle avait eu une crise cette nuit, Molly serait venue nous chercher. Malgré tout inquiète, je profitais de ce que Patrick remuait pour me défaire de son étreinte, frissonnant en m’éloignant de la chaleur de son corps. Enfilant mon peignoir, je me faufilais hors de ma chambre et gagnais rapidement celle d’Elora. Un soupir de soulagement m’échappa en découvrant la fillette sereinement endormie, serrant sa poupée contre son cœur. Elle était tellement adorable en cet instant que je ne résistais pas à l’envie de venir l’embrasser. Repoussant tendrement ses cheveux de son visage angélique, je remontais les couvertures sous son menton, frissonnant dans l’air frais de ce début de matinée, et quittais aussi silencieusement que j’y étais entré sa chambre.
Revenant sur mes pas, je retournais dans ma chambre, et me stoppais au pied du lit en avisant le spectacle qui s’offrait à moi, me donnant la furieuse envie de m’y ruer pour ne plus le quitter. Patrick était étalé de tout son long dans mon lit, le drap échoué sur ses reins. Ses cheveux blonds formaient une auréole autour de son visage, lui donnant plus que jamais l’air d’un ange. Aussi délicatement que je l’avais fait avec Elora, je repoussais les boucles rebelles de son front et l’embrassais doucement sur les lèvres, veillant à ne pas le réveiller. Il poussa un soupir de contentement et remua légèrement, étreignant mon oreiller dans ses bras, y enfouissant le visage, et je me retenais de nouveau de reprendre ma place entre ses bras, jalouse de mon oreiller. Secouant la tête en me moquant de moi-même, je me redressais et choisissant une tenue dans mon armoire, gagnais ma salle de bain non sans un dernier regard pour l’adonis endormit dans mon lit. Sous la douche, je laissais l’eau chaude glisser le long de mon corps, regrettant que Patrick ne s’y trouve pas avec moi, mais ce n’était que partie remise. Et puis nous avions des invités.
Choisissant de ne pas m’éterniser sous l’eau, je m’habillais simplement d’une chemise et d’un jean, puis descendais préparer le petit déjeuner. Du moins étais-ce mon intention, mais à l’instant où je posais le pied au bas des escaliers, mon instinct de flic s’éveilla, et tout les sens en alerte, je cherchais ce qui avait pu attirer mon attention. Prudemment, je fis quelques pas, me maudissant de ne pas avoir pris mon arme avec moi, et tournant sur moi-même fouillais les lieux du regard, mais ne découvrais rien qui sortait de l’ordinaire. Prenant une profonde inspiration, je sentis une odeur d’après-rasage que je ne connaissais pas. Ce n’était pas la lotion qu’utilisait Patrick, c’était certain. Quelqu’un s’était donc introduit ici la nuit dernière, mais dans quel but ? Ce n’était pas un cambrioleur puisque rien ne manquait. Alors qui, et dans quel but ? Intriguée, j’allais dans le salon, et c’est alors que je la vis. Elle était magnifique, et si je n’avais pas su que l’image qu’elle reflétait était impossible, je l’aurais prise pour une photo de famille. Mais l’adolescente qui souriait gaiement à l’objectif aux côtés d’un Jane détendu et heureux, comme il l’était ce matin, n’était plus de ce monde.
Et en un éclair, je sus qui était notre visiteur nocturne, et un frisson de terreur rétrospective me secoua en songeant qu’il avait été là, qu’il s’était trouvé à quelques mètres de nous et que nous ne l’avions pas suspecté. Il était entré ici sans qu’on l’entende, et nous avait laissé une trace de son passage pour que l’on sache qu’il avait une longueur d’avance, et que nous n’étions encore en vie que parce qu’il l’avait bien voulu. Le but de la manœuvre était évident. Il cherchait à nous torturer, et nul doute qu’il y parviendrait dès l’instant où Jane verrait ce cliché qui représentait ce qui aurait du être mais qui ne serait jamais tout ça parce qu’un homme en avait décidé ainsi. Moi qui avais craint alors que Patrick et moi faisions l’amour que le réveil soit brutal, je n’avais pas imaginé qu’il le serait à ce point et qu’il allait en prime bouleverser nos vies. Encore. Tout ce que j’espérais, c’était que Patrick n’allait pas se renfermer sur lui-même et replongé tête baissée dans sa vendetta contre RedJohn, même si je pouvais comprendre qu’il le fasse.
Chapitre 25
Dernière édition par iliana le Dim 18 Sep 2011 - 17:30, édité 1 fois
iliana- Distributeur de café
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Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
"iliana m'a tuer"
Quel chapitre ! pas de NC17 please !!! tout le monde doit pouvoir profiter de ce texte !
C'est simplement tendre, beau, plein de douceur et d'amour...sans aucune vulgarité
Quand au final
Quel talent !
On en redemande
Quel chapitre ! pas de NC17 please !!! tout le monde doit pouvoir profiter de ce texte !
C'est simplement tendre, beau, plein de douceur et d'amour...sans aucune vulgarité
Quand au final
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Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Bon je dois dire que j'avais commencé et en lachant les fics j'avais oublié la tienne mais avec ce soucis de NC-17, j'en ai profité pour continuer cette fic et m'arrêter à ce chapitre tout en douceur, en émotion. Quelle moment de tendresse.
Mais après ce moment magique, j'en ai eu des frissons quand la tension arrive avec l'image de sa femme et RJ qui fait son apparition avec cette petite touche
Pour quelqu'un qui ne suit pas la série, tu t'es imprégnée des personnages et c'est vraiment un plaisir à lire.
L'évolution entre Jane/Lisbon, avec eux et Elora et l'intrigue avec RJ, tout est parfaitement articulé
Mais après ce moment magique, j'en ai eu des frissons quand la tension arrive avec l'image de sa femme et RJ qui fait son apparition avec cette petite touche
Pour quelqu'un qui ne suit pas la série, tu t'es imprégnée des personnages et c'est vraiment un plaisir à lire.
L'évolution entre Jane/Lisbon, avec eux et Elora et l'intrigue avec RJ, tout est parfaitement articulé
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
iliana a écrit:
Un grand merci également à mococoa dont le message m'a fait chaud au cœur, et j'espère que nous aurons rapidement le plaisir de lire ta prose!
en réalité, il y en a déjà une, en NC17 sous le titre "Entre deux chaises"...j'avais suivi ta fic au début, et puis, je me suis rendue compte il ya deux jours, que suite il y avait !!! Faut dire que j'ai tellement lu de fic après la tienne, que je me suis légèrement emmêlée les pédales
Enfin en tout cas, encore un chapitre tout en douceur, merveilleusement bien écrit, et cela, rien que cela, permet une plongée dans ton histoire qui n'en est que plus simple! et puis...aaahhhh comment j'aime !!!!
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Oh ma iliana Je passais chaque jour, ne sachant pas quand tu publierais ce chapitre, et enfin je peux le commenter ! Et je te remercie pour tes remerciements, parce que ca me réchauffe le coeur ! Je ne sais plus si je te l'avais dit, mais c'est pour tenter d'égaler ton talent que je me suis mise à écrire, et je vois que je ne suis pas la seule que tu inspires.. Tu es notre muse à tous !
Ce chapitre alors, est juste extraordinaire. Le contraste entre la douceur de cette soirée Jisbon et le plan machiavélique de RedJohn me fait encore plus prendre conscience d'à quel point ce bonheur (Jane/Lisbon/Elora) est fragile et précaire... Surtout connaissant tes intentions Alors je profite au maximum de ces instants de douceur, en 'famille'. Car je sais qu'il vont vite n'être plus que de lointains souvenirs après ce que leur réserve RJ...
La façon dont tu as écrit cette scène d'amour, sensuelle, taquine sans être vulgaire est parfaite, et je te réaffirme toute mon admiration face à tes mots si bien choisis, ton style plus qu'agréable... Ton chapitre parfait
Voilà pour la petite pluie de compliments du jour, mais comme à chaque fois, tu les mérite amplement.
Ce chapitre alors, est juste extraordinaire. Le contraste entre la douceur de cette soirée Jisbon et le plan machiavélique de RedJohn me fait encore plus prendre conscience d'à quel point ce bonheur (Jane/Lisbon/Elora) est fragile et précaire... Surtout connaissant tes intentions Alors je profite au maximum de ces instants de douceur, en 'famille'. Car je sais qu'il vont vite n'être plus que de lointains souvenirs après ce que leur réserve RJ...
La façon dont tu as écrit cette scène d'amour, sensuelle, taquine sans être vulgaire est parfaite, et je te réaffirme toute mon admiration face à tes mots si bien choisis, ton style plus qu'agréable... Ton chapitre parfait
Voilà pour la petite pluie de compliments du jour, mais comme à chaque fois, tu les mérite amplement.
Karya- Gardien du parking
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
je n'avais même pas vu que tu avais posté et encore moins commenté depuis bien longtemps, honte à moi
ce chapitre était tout simplement parfait, un savoureux moment de plaisir et de tendresse tout en douceur, en amour sans aucune vulgarité, aucun besoin de déplacer en NC-17, du moins de mon point de vu.
Je trouve que tu respecte parfaitement les personnages, tu nous fait vivre mille émotions à chacun de tes chapitres
je t'avouerais que lorsque Lisbon est descendue dans le salon, j'ai eu des contractions dans le ventre à l'idée que puisse s'en prendre à elle, j'ai eu des frissons partout jusqu'à ce qu'elle trouve la phot où là je me suis senti soulagé . C'est peut-être méchant de ma part, mais je préfère de loin qu'elle trouve une photo plutôt qu'elle se fasse enlever.
Je sens que Jane va de nouveau sombrer, il ne pourra pas y échapper, c'est une partie de sa vie qui se rappel à lui, une partie qu'il pensait derrière lui, sans pour autant l'oublier. Le pire serait que s'en prenne à Lisbon ou à la petite Elora puisqu'à présent elles forment une famille avec lui, même si la petite fille n'est pas sa fille.
Je trouve ta fic magnifique, agréable à lire, même si l'ascenseur émotionnel est parfois bien difficile à supporter.
Je m'excuse de ne pas commenter plus souvent mais je ne reçois plus les alertes
Il me tarde de découvrir la suite, de voir comment Jane va gérer le retour de son pire ennemi et comment Lisbon va faire pour l'aider. e crois qu'elle s'en veut déjà beaucoup car à cause du merveilleux moment qu'ils ont passé, ils n'ont pas réalisé ce qu'il se passait chez eux, juste en dessous.
Un gros VLS pour toi ma iliana
ce chapitre était tout simplement parfait, un savoureux moment de plaisir et de tendresse tout en douceur, en amour sans aucune vulgarité, aucun besoin de déplacer en NC-17, du moins de mon point de vu.
Je trouve que tu respecte parfaitement les personnages, tu nous fait vivre mille émotions à chacun de tes chapitres
je t'avouerais que lorsque Lisbon est descendue dans le salon, j'ai eu des contractions dans le ventre à l'idée que puisse s'en prendre à elle, j'ai eu des frissons partout jusqu'à ce qu'elle trouve la phot où là je me suis senti soulagé . C'est peut-être méchant de ma part, mais je préfère de loin qu'elle trouve une photo plutôt qu'elle se fasse enlever.
Je sens que Jane va de nouveau sombrer, il ne pourra pas y échapper, c'est une partie de sa vie qui se rappel à lui, une partie qu'il pensait derrière lui, sans pour autant l'oublier. Le pire serait que s'en prenne à Lisbon ou à la petite Elora puisqu'à présent elles forment une famille avec lui, même si la petite fille n'est pas sa fille.
Je trouve ta fic magnifique, agréable à lire, même si l'ascenseur émotionnel est parfois bien difficile à supporter.
Je m'excuse de ne pas commenter plus souvent mais je ne reçois plus les alertes
Il me tarde de découvrir la suite, de voir comment Jane va gérer le retour de son pire ennemi et comment Lisbon va faire pour l'aider. e crois qu'elle s'en veut déjà beaucoup car à cause du merveilleux moment qu'ils ont passé, ils n'ont pas réalisé ce qu'il se passait chez eux, juste en dessous.
Un gros VLS pour toi ma iliana
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Un chapitre magnifique !
Je ne commente pas souvent
Mais j'ai relu 6 fois ta fiction en entier, parce qu'elle est magique. Certains passages ont même eu droit à une dizaine de relecture !
On ressent les émotions au centuple, tout est parfaitement orchestré !
La romance entre Jane et Lisbon colle, à mon avis, tout à fait aux caractères des personnages de la série !
La présence toujours subtile de RedJohn emmelée à leur vie de famille rend le tout effroyablement prenant. Le suspens me maintient en alerte tout le long de la lecture !
Du coup je piste tes nouveaux chapitres avec impatience, car ils sont toujours d'un niveau magnifique.
La fin de celui-ci est particulièrement prenant. Le retour a leur triste réalité risque d'être rude. Je dois aussi avoué que comme d'autres, j'ai été soulagé que RedJohn ne s'en prenne pas directement à Lisbon ou à Elora, même si je sens que cela ne va être qu'un moment de répit.
Le moment entre Jane/Lisbon est absolument féerique, tout en douceur et en poésie.
J'espère lire ton prochain chapitre rapidement. Mais si il faut attendre pour avoir un autre écrit de cette qualité, je suis prête à patienter ce qu'il faudra !
Alors VLS et merci encore pour ces moments de lecture et d'évasion !
Je ne commente pas souvent
Mais j'ai relu 6 fois ta fiction en entier, parce qu'elle est magique. Certains passages ont même eu droit à une dizaine de relecture !
On ressent les émotions au centuple, tout est parfaitement orchestré !
La romance entre Jane et Lisbon colle, à mon avis, tout à fait aux caractères des personnages de la série !
La présence toujours subtile de RedJohn emmelée à leur vie de famille rend le tout effroyablement prenant. Le suspens me maintient en alerte tout le long de la lecture !
Du coup je piste tes nouveaux chapitres avec impatience, car ils sont toujours d'un niveau magnifique.
La fin de celui-ci est particulièrement prenant. Le retour a leur triste réalité risque d'être rude. Je dois aussi avoué que comme d'autres, j'ai été soulagé que RedJohn ne s'en prenne pas directement à Lisbon ou à Elora, même si je sens que cela ne va être qu'un moment de répit.
Le moment entre Jane/Lisbon est absolument féerique, tout en douceur et en poésie.
J'espère lire ton prochain chapitre rapidement. Mais si il faut attendre pour avoir un autre écrit de cette qualité, je suis prête à patienter ce qu'il faudra !
Alors VLS et merci encore pour ces moments de lecture et d'évasion !
MadMouse- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Lisbon, Jane et Cho bien sur !
Localisation : Chut, c'est un secret !
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Merci à toutes pour vos commentaires qui m'ont fait chaud au cœur! Contente que ce chapitre vous ait plu, et j'espère qu'il en sera de même pour ce chapitre...
Comme toujours, merci à Karya pour la correction et pour son soutien sans failles
Je précise qu'il se déroule en même temps que le chapitre précédent...
Bonne lecture
Chapitre 25 :
Chapitre 26
Comme toujours, merci à Karya pour la correction et pour son soutien sans failles
Je précise qu'il se déroule en même temps que le chapitre précédent...
Bonne lecture
Chapitre 25 :
La photo à la main, j’attendais que mon ordinateur finisse de s’allumer. Impatiemment, je me relevais et faisais les cent pas dans la chambre, peaufinant mon plan. Et plus les détails se mettaient en place dans mon esprit, plus je jubilais. Patrick Jane allait regretter d’avoir un jour osé me défier. J’allais frapper si fort et si profondément qu’il ne s’en remettrait pas. Ni lui, ni celle qui avait commis l’imprudence de lier sa vie à la sienne. En tombant amoureuse de Jane et en lui rendant le sourire, Teresa Lisbon s’était elle-même condamnée à devenir l’objet de mon courroux. Mais avant de m’attaquer à elle, je devais déterrer son passé, en apprendre autant sur elle que j’en savais sur Jane, et alors seulement, je pourrais jouer avec ses nerfs comme je m’apprêtais à le faire avec Jane. Leur couple n’allait pas résister au traitement que je m’apprêtais à leur administrer.
Riant tout seul, je retournais m’asseoir sur mon lit en entendant mon ordinateur émettre un léger bip, signe qu’il avait fini d’installer les mises à jour dont je me serais bien passé ! Non mais c’est vrai, moi tout ce que je lui demandais, c’était de s’allumer, pas de me faire perdre un temps précieux en installant des logiciels dont je me moquais éperdument ! Je cliquais sur une icône, et en attendant que le programme charge, je reposais les yeux sur la photographie que je serrais précieusement dans ma main. Une photo de la petite Charlotte et de son père. Tout deux y affichaient le même sourire heureux, les yeux débordant de joie de vivre. Un grand sourire satisfait éclaira mon visage en songeant que j’avais fait disparaître toute trace de bonheur du visage de Jane, du moins jusqu’à ces derniers jours. Et je comptais bien recommencer.
Une fois le programme dont j’avais besoin chargé, j’attrapais mon scanner portable et attendis que la photo apparaisse à l’écran. Ensuite, j’entreprenais de vieillir le visage de l’adorable Charlotte d’une dizaine d’années. Ce petit bijou de technologie m’avait été offert par un de mes contacts dans la police. Progressivement, je vis le visage de l’angelot se métamorphoser en celui d’une magnifique adolescente. Cette fillette serait devenue une véritable beauté si je lui avais laissé la chance de grandir. Un sourire sadique se dessina sur mon visage en imaginant la tête de Jane lorsqu’il découvrirait cette photo. Il allait en faire une attaque. Dès que Charlotte eut l’apparence d’une adolescente de 15 ans, je stoppais le vieillissement, et replaçais son visage près de celui de son père. Satisfait de mon travail, je réfléchissais au format de la photo, et je décidais de l’imprimée en format 21x29,7.
Je voulais que ce soit la première chose que Jane verrait en se levant demain matin. Je voulais que le visage de sa fille chérie s’imprime dans son cerveau au fer rouge. Mais pour ça, je devais choisir l’endroit parfait où déposer mon petit cadeau. Pendant que la première partie de mon plan s’imprimait, je réfléchissais à la façon de faire parvenir ma photo souvenir à Jane. La lui envoyer par la poste ? La tête qu’il ferait en ouvrant l’enveloppe serait assez drôle pour que j’aie mal aux côtes pendant des semaines, mais ce n’était pas la solution la plus rapide. Par e-mail ? Là encore, sa tête vaudrait sûrement le coup d’œil au fur et à mesure que la page chargerait, mais je ne trouvais pas ça suffisamment sadique. Je voulais frapper un grand coup qui le laisserait vulnérable à mes prochaines attaques. Je voulais le clouer sur place, le vider de toute énergie, lui donner l’impression d’avoir été renversé par un semi-remorque. Et je sus ce que je devais faire.
Laissant la photo sécher, je sortais en coup de vent de ma chambre et me rendait dans un magasin ouvert non stop qui se trouvait à l’angle de la rue, et y achetait un joli cadre pour y glisser la photo. Je devais soigner les détails. De retour dans ma chambre, j’insérais le précieux cliché dans le cadre, et souriait en découvrant le résultat. C’était tout simplement parfait ! Refermant l’ordinateur, je m’emparais de mon petit cadeau, en veillant à ne pas laisser d’empreinte sur le cadre, et ressortait rapidement de ma chambre. Il était déjà tard, et avec un peu de chance, lorsque j’arriverais chez l’agent Lisbon, ils seraient tous endormis. Je ne voulais pas prendre le risque de me faire surprendre, déjà que tout à l’heure, j’avais bien cru que Jane m’avait aperçut. Lorsqu’il s’était brutalement tourné dans ma direction, scrutant attentivement les buissons derrière lesquels j’avais trouvé refuge, j’avais cru ma dernière heure venue, mais ce n’était qu’une fausse alerte.
Comme lors de ma première incursion en territoire ennemi, je me garais plusieurs pâtés de maison plus loin, et coupais à travers les jardins pour rejoindre plus rapidement ma cible, ce qui me permettait également de me fondre dans le paysage sans me faire repérer. En moins de dix minutes, je pénétrais dans le jardin de la maison de Teresa, et un sourire dément éclaira mon visage en apercevant les jouets d’enfant qui traînaient de-ci-delà. La gamine n’était avec eux que depuis moins d’une semaine, et ils donnaient déjà l’impression de former la famille parfaite. Et j’allais me faire un plaisir de faire exploser leur bulle de bonheur. Ce soir, même si résister à la tentation allait se révéler extrêmement difficile, je ne les toucherais pas. Mais ils sauraient. Ils sauraient que j’avais leur vie entre mes mains et qu’ils ne devaient d’être sains et saufs que par ma grande bonté d’âme. Rien que l’expression me fit doucement rigoler.
Prudemment, je restais de longues minutes dissimulé parmi les ombres de la nuit, scrutant la façade de la maison, guettant le moindre signe de vie. Mais toutes les lumières étaient éteintes, et seul le calme répondait à mes interrogations. Décidant finalement que le champ était libre, je m’avançais lentement, marquant de nombreuses pauses chaque fois que j’entendais un bruit suspect. Finalement, j’atteignis enfin la porte fenêtre du living, et actionnais la poignée, même si je me doutais bien que celle-ci devait être verrouillée. C’était la maison d’un flic après tout. Elle mieux que personne savait ce qu’il pouvait en coûter d’oublier de se barricader chez soi la nuit venue. Mais ce n’était qu’un léger contretemps pour moi. Une porte fermée ne m’avait jamais empêché de m’introduire chez qui que ce soit. Pas plus qu’un système d’alarme. En quelques gestes adroits, je forçais la serrure, et entrebâillais suffisamment la porte pour prendre possession des lieux. Doucement mais sûrement.
À nouveau, je m’immobilisais, et écoutais longuement les sons de la maison, mais rien qui puisse m’informer que ses occupants étaient éveillés. Avec un sourire satisfait, je me promenais tranquillement dans les différentes pièces, cherchant le meilleur emplacement où déposer mon cadeau. Voulais-je qu’il le découvre dès son réveil ou pas ? Ou bien désirais-je lui donner un faux sentiment de sécurité et de contrôle avant de lui porter le coup de grâce qui lui ferait réaliser qu’il ne contrôlait en réalité rien du tout ? Décidant que la seconde option était la plus à même de torturer ce cher Jane, je me rendais donc dans le salon, et plaçais la photo sur une petite table basse sur laquelle reposaient déjà quelques photos de famille de cette chère Teresa. Sur l’une d’elle, je reconnaissais Teresa adolescente, entourée de trois garçons plus jeunes qu’elle. Pas de parents. J’allais devoir creuser la vie de l’agent Lisbon.
Repoussant les photos de famille de la jeune femme, j’installais celle de Charlotte et de Jane et me reculais de quelques pas pour juger de l’effet. Satisfait, je me détournais et hésitais à quitter la maison avant que le vent ne tourne, puis me décidais à aller explorer l’étage. Une bonne connaissance des lieux pourrait s’avérer utile à l’avenir. Aussi silencieusement que possible, je grimpais l’escalier qui fort heureusement ne grinça pas, et débouchais sur un couloir qui donnait sur plusieurs pièces. Celle du fond était restée ouverte, et je pouvais voir qu’il s’agissait d’une salle de bain. Sans bruit, j’ouvris la première porte sur ma gauche et découvrais la chambre d’amis dans laquelle dormaient la jolie brunette et la petite fille inconnues, et j’en déduisais donc qu’il s’agissait d’une mère et sa fille. Continuant mon exploration, je constatais que la pièce d’à côté était un WC, sans le moindre intérêt, sauf peut-être pour la fenêtre qui donnait directement sur le jardin. Juste en face, se trouvait une porte entrouverte d’où s’échappait une lumière diffuse. Intrigué, et légèrement inquiet que quelqu’un soit finalement éveillé, je m’y faufilais pour découvrir une chambre d’enfant. Celle qu’occupait Elora.
À voir cette pièce, on avait l’impression que la fillette avait vécue toute sa vie dans cette maison. Jane et Lisbon n’avaient pas lésiné pour qu’elle se sente ici comme chez elle, pour qu’elle s’y sente en sécurité et aimée. Sereine, elle dormait paisiblement, une poupée serrée contre son cœur, et je ressentis la furieuse envie de lui faire regretter d’être venue au monde. Sans elle, je ne serais pas là, à me ronger les ongles en me demandant si elle m’avait vu ou pas. De toute façon, même si ce n’était pas le cas, elle devait mourir. Je ne laissais jamais de témoins en vie, et je n’allais pas commencer avec elle. Surtout pas en sachant à quel point elle comptait pour Jane. Non, cette petite peste allait mourir. Elle était simplement en sursis jusqu’à ce que je décide qu’elle avait assez vécue. Un gémissement me tira de mes pensées, et je me figeais en voyant la fillette s’agiter, comme si elle faisait un cauchemar. Ce qui était probablement le cas.
Sauf que si elle continuait comme ça, elle allait réveiller toute la maisonnée, et je serais découvert. Hors c’était trop tôt. Prenant rapidement ma décision, je m’approchais rapidement d’elle, et lui remettais sa poupée, tombée au sol dans son agitation, dans les bras avant de la border de nouveau. Le moindre geste tendre envers cette gamine me coûtait énormément, mais si ça pouvait éviter de voir débarquer Jane et sa moitié, je n’avais pas vraiment le choix. Malheureusement, ça ne semblait pas fonctionner. Comme si elle ressentait ma présence, elle s’agita de plus belle, et je me mis à scruter désespérément la pièce, espérant avoir une illumination. Soudain, mes yeux se posèrent sur un fauteuil en osier sur lequel était négligemment posé une étole. Sans vraiment savoir pourquoi, je m’approchais du vêtement et une douce odeur florale m’assaillit. Pas besoin d’être devin pour comprendre qui était la propriétaire de cet objet.
M’en emparant, je revenais près du lit où la gamine s’agitait de plus belle et je lui déposais le vêtement sur les épaules. Et le miracle s’accomplit. L’odeur de l’agent Lisbon la calma comme par magie. Voilà un élément qui pourrait s’avérer très utile. Une fois certain que le cauchemar était de l’histoire ancienne, je quittais la chambre et sur une impulsion, pénétrais dans la salle de bain cherchant les produits de beauté de la jeune agent. Dès que j’eus trouvé ce que je cherchais, je revenais sur mes pas et me dirigeais vers la dernière pièce que je n’avais pas encore explorée. La chambre de l’agent Lisbon. Jane n’étant nulle part ailleurs, j’en déduisais donc qu’il était à l’intérieur. Ce qui répondait à l’une de mes interrogations. L’agent Lisbon ne lui aurait pas ouvert son lit s’ils n’étaient pas, si ce n’est amants, au moins en couple. Je m’apprêtais à ouvrir la porte pour m’assurer que je ne faisais pas fausse route lorsqu’un gémissement me stoppa net. La gamine faisait-elle un nouveau cauchemar ?
Tendant l’oreille, j’écoutais attentivement, lorsqu’un autre gémissement retentit, suivit par des murmures rauques et des soupirs, et je compris ce qu’il en était. Derrière cette porte, Jane profitait d’un des meilleurs aspects de la vie de couple, et aux bruits qui me parvenaient à travers le bois de la porte, il en savourait chaque secondes. Faisant appel à ce qu’il me restait de sang-froid, je me retenais d’ouvrir la porte pour les interrompre et mettre immédiatement un terme à l’état d’euphorie dans lequel Jane se trouvait, mais je devais m’en tenir à mon plan. De toute façon, cette nuit serait la seule qu’ils partageraient, parce qu’une fois que j’en aurais fini avec eux, ils ne voudraient même plus se trouver dans la même pièce. Un cri d’extase féminin me fit grimacer de dégoût, et incapable d’en supporter davantage, je dévalais les escaliers et quittais cette maison.
Une fois dans le jardin, je contournais la demeure afin d’être aux premières loges pour voir la réaction de Jane en découvrant le cadeau que j’avais confectionné spécialement pour lui, y mettant toute ma haine. Je savais que rester dans ce jardin, si prêt de lui n’était pas très prudent, mais j’étais devenu particulièrement doué pour me fondre dans le paysage, et les gens ne me voyaient habituellement que lorsque je l’avais décidé. Cette fois encore, mes dons de caméléon me seraient très utiles. Et puis je voulais être là pour voir l’expression de Jane se figer son visage se décomposer. Je voulais me délecter de la souffrance que j’allais lui infliger et non pas me contenter de l’imaginer. Avisant un petit buisson de magnolia situé juste en face de la baie vitrée du salon, je m’installais aussi confortablement que possible, et attendais patiemment que le soleil se lève. Heureusement, j’avais agit assez tard dans la nuit, ce qui réduisait considérablement mon temps d’attente. Et en effet, les premières lueurs du jour apparurent à l’horizon.
Me calant contre la barrière, j’étirais mes jambes envahies par des centaines de fourmis, et scrutais avidement la fenêtre, espérant enfin voir quelqu’un surgir, mais plusieurs heures s’écoulèrent avant que la maisonnée ne s’éveille enfin. Je me doutais bien que la nuit agitée qu’ils avaient passée les avaient épuisés, mais ne devaient-ils pas aller travailler ? A croire que le meurtre sur lequel ils enquêtaient ne les intéressait pas plus que ça. S’en était presque vexant ! S’ils s’occupaient de chaque affaire comme de celle-là, pas étonnant qu’ils n’aient jamais réussi à me mettre la main dessus ! Enfin ça et mon incroyable génie criminel évidemment. Agacé par l’attente, je m’apprêtais à changer de position lorsqu’un mouvement dans les escaliers me fit stopper net. Le cœur battant d’anticipation, j’attendis de voir la personne entrer dans mon champ de vision, espérant que ce serait Jane. La déception m’envahit en découvrant que ce n’était que l’agent Lisbon. Intrigué, je la regardais scruter son environnement, comme si elle savait que je m’étais trouvé là.
Mais c’était tout bonnement impossible. Elle avait été bien trop occupée cette nuit pour m’entendre. Pourtant, elle semblait sur ses gardes, et avançait prudemment dans chaque pièce, cherchant la présence d’un intrus. Cette femme était impressionnante. Je comprenais pourquoi Jane s’était intéressé à elle. Jouer avec ses nerfs allait se révéler aussi plaisant qu’avec Jane. Je me tendais en la voyant entrer dans le salon. Elle allait tout gâcher, parce que nul doute que c’était elle qui allait découvrir la photo. Maudite bonne femme. Et ça ne rata pas. L’incrédulité, puis la tristesse et enfin la colère se succédèrent sur son visage, me faisant rire comme un adolescent après une bonne plaisanterie. Mais j’étouffais rapidement mon rire et continuais d’observer les émotions qui voilaient son si beau visage. Je pouvais presque voir les rouages de son cerveau se mettrent en marche, et soudain, elle pâlit dangereusement, à tel point que je crus qu’elle allait se sentir mal. Elle venait de comprendre ce que la présence de cette photo dans son salon impliquait.
Soudain, alors qu’elle s’approchait du cliché pour le retourner, ne supportant plus la vision du bonheur qu’il renvoyait, elle redressa brusquement la tête, et son regard se braqua dans ma direction. Immédiatement, je me tassais sur moi-même et passais en revue les options qui s’offraient à moi. Soit je restais là jusqu’à l’arrivée de Jane au risque de me faire prendre, soit je battais discrètement en retrait et passais à la phase 2 de mon plan. C’était le plus censé. J’aurais bien d’autres occasions de voir Jane souffrir. Inutile de tenter le diable, même si nous étions de vieux amis lui et moi. Amusé par cette idée, je m’éloignais lentement, le regard rivé sur l’agent Lisbon qui après un haussement d’épaules, avait reporté son attention sur le cliché et je jurais en la voyant l’emporter. Elle avait tout gâcher, et je me promis de me venger. Une fois à l’abri de ma voiture, je m’emparais de mon téléphone et m’emparais de mon cellulaire.
« Agent Parker » entendis-je à l’autre bout du fil.
« C’est moi » lançais-je d’un ton vibrant de colère.
Un long silence s’ensuivit, et je n’avais pas besoin de le voir pour savoir qu’il s’était redresser comme un ressort sur sa chaise, et qu’il s’était mis à transpirer à grosses goutes. Je le laissais mariner quelques minutes, histoire qu’il imagine le pire. J’adorais jouer ainsi avec mes marionnettes.
« Je voudrais que tu me trouves le plus d’informations possible sur l’agent Lisbon, et je les veux pour hier ! » déclarais-je avant de raccrocher sans lui laisser le temps de me répondre.
De toute façon, je savais qu’il ferait ce que je lui demandais. Il avait bien trop peur de ce que je lui ferais endurer s’il ne m’obéissait pas. Avec un sourire carnassier, je repris la direction de ma chambre d’hôtel et réfléchissait déjà à la seconde étape de mon plan.
Riant tout seul, je retournais m’asseoir sur mon lit en entendant mon ordinateur émettre un léger bip, signe qu’il avait fini d’installer les mises à jour dont je me serais bien passé ! Non mais c’est vrai, moi tout ce que je lui demandais, c’était de s’allumer, pas de me faire perdre un temps précieux en installant des logiciels dont je me moquais éperdument ! Je cliquais sur une icône, et en attendant que le programme charge, je reposais les yeux sur la photographie que je serrais précieusement dans ma main. Une photo de la petite Charlotte et de son père. Tout deux y affichaient le même sourire heureux, les yeux débordant de joie de vivre. Un grand sourire satisfait éclaira mon visage en songeant que j’avais fait disparaître toute trace de bonheur du visage de Jane, du moins jusqu’à ces derniers jours. Et je comptais bien recommencer.
Une fois le programme dont j’avais besoin chargé, j’attrapais mon scanner portable et attendis que la photo apparaisse à l’écran. Ensuite, j’entreprenais de vieillir le visage de l’adorable Charlotte d’une dizaine d’années. Ce petit bijou de technologie m’avait été offert par un de mes contacts dans la police. Progressivement, je vis le visage de l’angelot se métamorphoser en celui d’une magnifique adolescente. Cette fillette serait devenue une véritable beauté si je lui avais laissé la chance de grandir. Un sourire sadique se dessina sur mon visage en imaginant la tête de Jane lorsqu’il découvrirait cette photo. Il allait en faire une attaque. Dès que Charlotte eut l’apparence d’une adolescente de 15 ans, je stoppais le vieillissement, et replaçais son visage près de celui de son père. Satisfait de mon travail, je réfléchissais au format de la photo, et je décidais de l’imprimée en format 21x29,7.
Je voulais que ce soit la première chose que Jane verrait en se levant demain matin. Je voulais que le visage de sa fille chérie s’imprime dans son cerveau au fer rouge. Mais pour ça, je devais choisir l’endroit parfait où déposer mon petit cadeau. Pendant que la première partie de mon plan s’imprimait, je réfléchissais à la façon de faire parvenir ma photo souvenir à Jane. La lui envoyer par la poste ? La tête qu’il ferait en ouvrant l’enveloppe serait assez drôle pour que j’aie mal aux côtes pendant des semaines, mais ce n’était pas la solution la plus rapide. Par e-mail ? Là encore, sa tête vaudrait sûrement le coup d’œil au fur et à mesure que la page chargerait, mais je ne trouvais pas ça suffisamment sadique. Je voulais frapper un grand coup qui le laisserait vulnérable à mes prochaines attaques. Je voulais le clouer sur place, le vider de toute énergie, lui donner l’impression d’avoir été renversé par un semi-remorque. Et je sus ce que je devais faire.
Laissant la photo sécher, je sortais en coup de vent de ma chambre et me rendait dans un magasin ouvert non stop qui se trouvait à l’angle de la rue, et y achetait un joli cadre pour y glisser la photo. Je devais soigner les détails. De retour dans ma chambre, j’insérais le précieux cliché dans le cadre, et souriait en découvrant le résultat. C’était tout simplement parfait ! Refermant l’ordinateur, je m’emparais de mon petit cadeau, en veillant à ne pas laisser d’empreinte sur le cadre, et ressortait rapidement de ma chambre. Il était déjà tard, et avec un peu de chance, lorsque j’arriverais chez l’agent Lisbon, ils seraient tous endormis. Je ne voulais pas prendre le risque de me faire surprendre, déjà que tout à l’heure, j’avais bien cru que Jane m’avait aperçut. Lorsqu’il s’était brutalement tourné dans ma direction, scrutant attentivement les buissons derrière lesquels j’avais trouvé refuge, j’avais cru ma dernière heure venue, mais ce n’était qu’une fausse alerte.
Comme lors de ma première incursion en territoire ennemi, je me garais plusieurs pâtés de maison plus loin, et coupais à travers les jardins pour rejoindre plus rapidement ma cible, ce qui me permettait également de me fondre dans le paysage sans me faire repérer. En moins de dix minutes, je pénétrais dans le jardin de la maison de Teresa, et un sourire dément éclaira mon visage en apercevant les jouets d’enfant qui traînaient de-ci-delà. La gamine n’était avec eux que depuis moins d’une semaine, et ils donnaient déjà l’impression de former la famille parfaite. Et j’allais me faire un plaisir de faire exploser leur bulle de bonheur. Ce soir, même si résister à la tentation allait se révéler extrêmement difficile, je ne les toucherais pas. Mais ils sauraient. Ils sauraient que j’avais leur vie entre mes mains et qu’ils ne devaient d’être sains et saufs que par ma grande bonté d’âme. Rien que l’expression me fit doucement rigoler.
Prudemment, je restais de longues minutes dissimulé parmi les ombres de la nuit, scrutant la façade de la maison, guettant le moindre signe de vie. Mais toutes les lumières étaient éteintes, et seul le calme répondait à mes interrogations. Décidant finalement que le champ était libre, je m’avançais lentement, marquant de nombreuses pauses chaque fois que j’entendais un bruit suspect. Finalement, j’atteignis enfin la porte fenêtre du living, et actionnais la poignée, même si je me doutais bien que celle-ci devait être verrouillée. C’était la maison d’un flic après tout. Elle mieux que personne savait ce qu’il pouvait en coûter d’oublier de se barricader chez soi la nuit venue. Mais ce n’était qu’un léger contretemps pour moi. Une porte fermée ne m’avait jamais empêché de m’introduire chez qui que ce soit. Pas plus qu’un système d’alarme. En quelques gestes adroits, je forçais la serrure, et entrebâillais suffisamment la porte pour prendre possession des lieux. Doucement mais sûrement.
À nouveau, je m’immobilisais, et écoutais longuement les sons de la maison, mais rien qui puisse m’informer que ses occupants étaient éveillés. Avec un sourire satisfait, je me promenais tranquillement dans les différentes pièces, cherchant le meilleur emplacement où déposer mon cadeau. Voulais-je qu’il le découvre dès son réveil ou pas ? Ou bien désirais-je lui donner un faux sentiment de sécurité et de contrôle avant de lui porter le coup de grâce qui lui ferait réaliser qu’il ne contrôlait en réalité rien du tout ? Décidant que la seconde option était la plus à même de torturer ce cher Jane, je me rendais donc dans le salon, et plaçais la photo sur une petite table basse sur laquelle reposaient déjà quelques photos de famille de cette chère Teresa. Sur l’une d’elle, je reconnaissais Teresa adolescente, entourée de trois garçons plus jeunes qu’elle. Pas de parents. J’allais devoir creuser la vie de l’agent Lisbon.
Repoussant les photos de famille de la jeune femme, j’installais celle de Charlotte et de Jane et me reculais de quelques pas pour juger de l’effet. Satisfait, je me détournais et hésitais à quitter la maison avant que le vent ne tourne, puis me décidais à aller explorer l’étage. Une bonne connaissance des lieux pourrait s’avérer utile à l’avenir. Aussi silencieusement que possible, je grimpais l’escalier qui fort heureusement ne grinça pas, et débouchais sur un couloir qui donnait sur plusieurs pièces. Celle du fond était restée ouverte, et je pouvais voir qu’il s’agissait d’une salle de bain. Sans bruit, j’ouvris la première porte sur ma gauche et découvrais la chambre d’amis dans laquelle dormaient la jolie brunette et la petite fille inconnues, et j’en déduisais donc qu’il s’agissait d’une mère et sa fille. Continuant mon exploration, je constatais que la pièce d’à côté était un WC, sans le moindre intérêt, sauf peut-être pour la fenêtre qui donnait directement sur le jardin. Juste en face, se trouvait une porte entrouverte d’où s’échappait une lumière diffuse. Intrigué, et légèrement inquiet que quelqu’un soit finalement éveillé, je m’y faufilais pour découvrir une chambre d’enfant. Celle qu’occupait Elora.
À voir cette pièce, on avait l’impression que la fillette avait vécue toute sa vie dans cette maison. Jane et Lisbon n’avaient pas lésiné pour qu’elle se sente ici comme chez elle, pour qu’elle s’y sente en sécurité et aimée. Sereine, elle dormait paisiblement, une poupée serrée contre son cœur, et je ressentis la furieuse envie de lui faire regretter d’être venue au monde. Sans elle, je ne serais pas là, à me ronger les ongles en me demandant si elle m’avait vu ou pas. De toute façon, même si ce n’était pas le cas, elle devait mourir. Je ne laissais jamais de témoins en vie, et je n’allais pas commencer avec elle. Surtout pas en sachant à quel point elle comptait pour Jane. Non, cette petite peste allait mourir. Elle était simplement en sursis jusqu’à ce que je décide qu’elle avait assez vécue. Un gémissement me tira de mes pensées, et je me figeais en voyant la fillette s’agiter, comme si elle faisait un cauchemar. Ce qui était probablement le cas.
Sauf que si elle continuait comme ça, elle allait réveiller toute la maisonnée, et je serais découvert. Hors c’était trop tôt. Prenant rapidement ma décision, je m’approchais rapidement d’elle, et lui remettais sa poupée, tombée au sol dans son agitation, dans les bras avant de la border de nouveau. Le moindre geste tendre envers cette gamine me coûtait énormément, mais si ça pouvait éviter de voir débarquer Jane et sa moitié, je n’avais pas vraiment le choix. Malheureusement, ça ne semblait pas fonctionner. Comme si elle ressentait ma présence, elle s’agita de plus belle, et je me mis à scruter désespérément la pièce, espérant avoir une illumination. Soudain, mes yeux se posèrent sur un fauteuil en osier sur lequel était négligemment posé une étole. Sans vraiment savoir pourquoi, je m’approchais du vêtement et une douce odeur florale m’assaillit. Pas besoin d’être devin pour comprendre qui était la propriétaire de cet objet.
M’en emparant, je revenais près du lit où la gamine s’agitait de plus belle et je lui déposais le vêtement sur les épaules. Et le miracle s’accomplit. L’odeur de l’agent Lisbon la calma comme par magie. Voilà un élément qui pourrait s’avérer très utile. Une fois certain que le cauchemar était de l’histoire ancienne, je quittais la chambre et sur une impulsion, pénétrais dans la salle de bain cherchant les produits de beauté de la jeune agent. Dès que j’eus trouvé ce que je cherchais, je revenais sur mes pas et me dirigeais vers la dernière pièce que je n’avais pas encore explorée. La chambre de l’agent Lisbon. Jane n’étant nulle part ailleurs, j’en déduisais donc qu’il était à l’intérieur. Ce qui répondait à l’une de mes interrogations. L’agent Lisbon ne lui aurait pas ouvert son lit s’ils n’étaient pas, si ce n’est amants, au moins en couple. Je m’apprêtais à ouvrir la porte pour m’assurer que je ne faisais pas fausse route lorsqu’un gémissement me stoppa net. La gamine faisait-elle un nouveau cauchemar ?
Tendant l’oreille, j’écoutais attentivement, lorsqu’un autre gémissement retentit, suivit par des murmures rauques et des soupirs, et je compris ce qu’il en était. Derrière cette porte, Jane profitait d’un des meilleurs aspects de la vie de couple, et aux bruits qui me parvenaient à travers le bois de la porte, il en savourait chaque secondes. Faisant appel à ce qu’il me restait de sang-froid, je me retenais d’ouvrir la porte pour les interrompre et mettre immédiatement un terme à l’état d’euphorie dans lequel Jane se trouvait, mais je devais m’en tenir à mon plan. De toute façon, cette nuit serait la seule qu’ils partageraient, parce qu’une fois que j’en aurais fini avec eux, ils ne voudraient même plus se trouver dans la même pièce. Un cri d’extase féminin me fit grimacer de dégoût, et incapable d’en supporter davantage, je dévalais les escaliers et quittais cette maison.
Une fois dans le jardin, je contournais la demeure afin d’être aux premières loges pour voir la réaction de Jane en découvrant le cadeau que j’avais confectionné spécialement pour lui, y mettant toute ma haine. Je savais que rester dans ce jardin, si prêt de lui n’était pas très prudent, mais j’étais devenu particulièrement doué pour me fondre dans le paysage, et les gens ne me voyaient habituellement que lorsque je l’avais décidé. Cette fois encore, mes dons de caméléon me seraient très utiles. Et puis je voulais être là pour voir l’expression de Jane se figer son visage se décomposer. Je voulais me délecter de la souffrance que j’allais lui infliger et non pas me contenter de l’imaginer. Avisant un petit buisson de magnolia situé juste en face de la baie vitrée du salon, je m’installais aussi confortablement que possible, et attendais patiemment que le soleil se lève. Heureusement, j’avais agit assez tard dans la nuit, ce qui réduisait considérablement mon temps d’attente. Et en effet, les premières lueurs du jour apparurent à l’horizon.
Me calant contre la barrière, j’étirais mes jambes envahies par des centaines de fourmis, et scrutais avidement la fenêtre, espérant enfin voir quelqu’un surgir, mais plusieurs heures s’écoulèrent avant que la maisonnée ne s’éveille enfin. Je me doutais bien que la nuit agitée qu’ils avaient passée les avaient épuisés, mais ne devaient-ils pas aller travailler ? A croire que le meurtre sur lequel ils enquêtaient ne les intéressait pas plus que ça. S’en était presque vexant ! S’ils s’occupaient de chaque affaire comme de celle-là, pas étonnant qu’ils n’aient jamais réussi à me mettre la main dessus ! Enfin ça et mon incroyable génie criminel évidemment. Agacé par l’attente, je m’apprêtais à changer de position lorsqu’un mouvement dans les escaliers me fit stopper net. Le cœur battant d’anticipation, j’attendis de voir la personne entrer dans mon champ de vision, espérant que ce serait Jane. La déception m’envahit en découvrant que ce n’était que l’agent Lisbon. Intrigué, je la regardais scruter son environnement, comme si elle savait que je m’étais trouvé là.
Mais c’était tout bonnement impossible. Elle avait été bien trop occupée cette nuit pour m’entendre. Pourtant, elle semblait sur ses gardes, et avançait prudemment dans chaque pièce, cherchant la présence d’un intrus. Cette femme était impressionnante. Je comprenais pourquoi Jane s’était intéressé à elle. Jouer avec ses nerfs allait se révéler aussi plaisant qu’avec Jane. Je me tendais en la voyant entrer dans le salon. Elle allait tout gâcher, parce que nul doute que c’était elle qui allait découvrir la photo. Maudite bonne femme. Et ça ne rata pas. L’incrédulité, puis la tristesse et enfin la colère se succédèrent sur son visage, me faisant rire comme un adolescent après une bonne plaisanterie. Mais j’étouffais rapidement mon rire et continuais d’observer les émotions qui voilaient son si beau visage. Je pouvais presque voir les rouages de son cerveau se mettrent en marche, et soudain, elle pâlit dangereusement, à tel point que je crus qu’elle allait se sentir mal. Elle venait de comprendre ce que la présence de cette photo dans son salon impliquait.
Soudain, alors qu’elle s’approchait du cliché pour le retourner, ne supportant plus la vision du bonheur qu’il renvoyait, elle redressa brusquement la tête, et son regard se braqua dans ma direction. Immédiatement, je me tassais sur moi-même et passais en revue les options qui s’offraient à moi. Soit je restais là jusqu’à l’arrivée de Jane au risque de me faire prendre, soit je battais discrètement en retrait et passais à la phase 2 de mon plan. C’était le plus censé. J’aurais bien d’autres occasions de voir Jane souffrir. Inutile de tenter le diable, même si nous étions de vieux amis lui et moi. Amusé par cette idée, je m’éloignais lentement, le regard rivé sur l’agent Lisbon qui après un haussement d’épaules, avait reporté son attention sur le cliché et je jurais en la voyant l’emporter. Elle avait tout gâcher, et je me promis de me venger. Une fois à l’abri de ma voiture, je m’emparais de mon téléphone et m’emparais de mon cellulaire.
« Agent Parker » entendis-je à l’autre bout du fil.
« C’est moi » lançais-je d’un ton vibrant de colère.
Un long silence s’ensuivit, et je n’avais pas besoin de le voir pour savoir qu’il s’était redresser comme un ressort sur sa chaise, et qu’il s’était mis à transpirer à grosses goutes. Je le laissais mariner quelques minutes, histoire qu’il imagine le pire. J’adorais jouer ainsi avec mes marionnettes.
« Je voudrais que tu me trouves le plus d’informations possible sur l’agent Lisbon, et je les veux pour hier ! » déclarais-je avant de raccrocher sans lui laisser le temps de me répondre.
De toute façon, je savais qu’il ferait ce que je lui demandais. Il avait bien trop peur de ce que je lui ferais endurer s’il ne m’obéissait pas. Avec un sourire carnassier, je repris la direction de ma chambre d’hôtel et réfléchissait déjà à la seconde étape de mon plan.
Chapitre 26
Dernière édition par iliana le Ven 23 Sep 2011 - 21:34, édité 1 fois
iliana- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Lire, écouter de la musique, écrire, me balader et regarder les séries TV...
Localisation : derrière mon écran d'ordinateur
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Absolument . . . Flippant !
La vision que tu nous offres de RedJohn est tout à fait effrayante, et est retranscrite avec talent !
J'avouerais cependant que le fait que cela paraisse tellement réaliste me perturbe un peu . . . On pourrait prendre cette fiction pour la vie réelle !
Il me tarde de voir comment Lisbon va annoncer sa découverte à Jane et la réaction de celui-ci ! Et vont-ils découvrir que RedJohn s'est aussi introduit dans la chambre d'Elora grâce à la couverture ?
Alors pour finir : VLS VLS ! :)
La vision que tu nous offres de RedJohn est tout à fait effrayante, et est retranscrite avec talent !
J'avouerais cependant que le fait que cela paraisse tellement réaliste me perturbe un peu . . . On pourrait prendre cette fiction pour la vie réelle !
Il me tarde de voir comment Lisbon va annoncer sa découverte à Jane et la réaction de celui-ci ! Et vont-ils découvrir que RedJohn s'est aussi introduit dans la chambre d'Elora grâce à la couverture ?
Alors pour finir : VLS VLS ! :)
MadMouse- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Lisbon, Jane et Cho bien sur !
Localisation : Chut, c'est un secret !
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
tu sais que tu es quand tu te mets dans la tête de
Encore un chapitre
Je suis restée scotchée du premier mot au dernier
Maintenant j'attends avec impatience la réaction de Jane
Encore un chapitre
Je suis restée scotchée du premier mot au dernier
Maintenant j'attends avec impatience la réaction de Jane
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Oh ma iliana ! I love you !
Ce chapitre !
Bon voilà, je trouvais mes commentaires un peu répétitifs quand mêmes Alors je me suis lancé le sympathique défi de caser des smileys partout !
Tes descriptions J'avais presque l'impression d'être aux côtés de RedJohn, de savoir tout ce qu'il préparait dans son esprit malade, et malgré tout ne rien pouvoir y faire...
Etape par étape, le regarder préparer son plan machiavélique, réussissant à chaque fois à me surprendre par le sadisme de ses pensées . Je me suis sentie mal pour Lisbon, Jane et les autres alors qu'IL s'approchait de leur habitation, sans être remarqué, inquiété... mais le pire Iliana, le pire, c'est cet instant dans la chambre d'Elora. Il était si proche d'elle, il aurait pu la tuer, et faire à nouveau de la vie de Jane l'enfer dont il avait eu l'ambition de se sortir quelques instants. Et je n'arrive pas à comprendre pourquoi cet homme n'a pas saisi cette occasion. Parce que si cela veut dire que dans sa tête se prépare un plan plus horrible que ce qu'il aurait pu réaliser en tuant Elora, je m'inquiète VRAIMENT maintenant
Et ce final, qui comme d'habitude, et bien parti pour me faire me retourner la nuit. On sait qu'RJ possède des alliés aux CBI, mais ils prennent une toute autre dimension aujourd'hui, s'ils servent à faire du mal PERSONNELEMENT à Lisbon, ou Jane à travers elle ou...
Tes chapitres du point de vue de RJ ont les dons de me mettre dans un état entre la rage et l'appréhension, la tristesse et l’inquiétude...
Alors mon petit commentaire ? Bon défi pas trop réussi, faut croire que les smileys c'est pas TROP mon truc... Enfin on ne peut pas être parfaite en tout ...
Et ce n'est pas la première ni la dernière fois que je le dirais, mais respect à toi ma belle. Tu as un talent enviable et envié ! (du moins de moi)
Ce chapitre !
Bon voilà, je trouvais mes commentaires un peu répétitifs quand mêmes Alors je me suis lancé le sympathique défi de caser des smileys partout !
Tes descriptions J'avais presque l'impression d'être aux côtés de RedJohn, de savoir tout ce qu'il préparait dans son esprit malade, et malgré tout ne rien pouvoir y faire...
Etape par étape, le regarder préparer son plan machiavélique, réussissant à chaque fois à me surprendre par le sadisme de ses pensées . Je me suis sentie mal pour Lisbon, Jane et les autres alors qu'IL s'approchait de leur habitation, sans être remarqué, inquiété... mais le pire Iliana, le pire, c'est cet instant dans la chambre d'Elora. Il était si proche d'elle, il aurait pu la tuer, et faire à nouveau de la vie de Jane l'enfer dont il avait eu l'ambition de se sortir quelques instants. Et je n'arrive pas à comprendre pourquoi cet homme n'a pas saisi cette occasion. Parce que si cela veut dire que dans sa tête se prépare un plan plus horrible que ce qu'il aurait pu réaliser en tuant Elora, je m'inquiète VRAIMENT maintenant
Et ce final, qui comme d'habitude, et bien parti pour me faire me retourner la nuit. On sait qu'RJ possède des alliés aux CBI, mais ils prennent une toute autre dimension aujourd'hui, s'ils servent à faire du mal PERSONNELEMENT à Lisbon, ou Jane à travers elle ou...
Tes chapitres du point de vue de RJ ont les dons de me mettre dans un état entre la rage et l'appréhension, la tristesse et l’inquiétude...
Alors mon petit commentaire ? Bon défi pas trop réussi, faut croire que les smileys c'est pas TROP mon truc... Enfin on ne peut pas être parfaite en tout ...
Et ce n'est pas la première ni la dernière fois que je le dirais, mais respect à toi ma belle. Tu as un talent enviable et envié ! (du moins de moi)
Karya- Gardien du parking
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Voilà la suite! Merci à Karya pour son boulot de correctrice
Bonne lecture
Chapitre 26 :
Chapitre 27
Bonne lecture
Chapitre 26 :
La première chose que je perçus fut les gazouillis des oiseaux dans le jardin. Roulant sur le dos, je m’étirais lentement, et les yeux fermés, laissais les souvenirs de la nuit dernière m’envahir en vague successive. Même avec Angela que j’avais aimée plus que ma vie même, ça n’avait jamais été aussi intense et fusionnel. Teresa s’était révéler être une amante douce et passionnée, et m’avait comblé comme jamais. C’était comme si elle avait su ce que je voulais avant même que je n’y pense, exactement comme j’avais toujours une longueur d’avance sur ses désirs. Mais c’était normal, j’étais mentaliste après tout. Nous n’avions que très peu dormis durant la nuit, trop occupés à nous découvrir l’un l’autre, et pourtant je me sentais plus reposé que je ne me souvenais l’avoir été jusqu’à présent. Gardant obstinément les yeux fermés, comme pour mieux savourer les images qui défilaient derrière mes paupières, je tendis les bras, cherchant Teresa.
Mais je ne rencontrais qu’une place vide. Encore tiède, mais désespérément vide. Me redressant d’un bond, les yeux à présent grands ouverts, je scrutais la pièce dans laquelle la lumière matinale entrait à flot, mais ne détectais aucunes traces de Teresa. Où était-elle passée ? Je n’avais pourtant pas rêvé la nuit dernière ! Peut-être qu’Elora s’était réveillée et que Teresa était descendue pour lui préparer son petit déjeuner. J’espérais vraiment que c’était ça, parce que je me refusais à envisager tout autre scénario. Je ne voulais même pas y penser tant cela m’était odieux. Me rassurant en songeant que c’était Teresa qui avait fait le premier pas la nuit dernière, je m’empressais d’enfiler mon pantalon ainsi que ma chemise que dans ma précipitation je ne prenais pas le temps de boutonner. Mu par un sentiment d’urgence, je me précipitais dans les escaliers afin de retrouver Teresa. Un bruit en provenance de la cuisine attira mon attention, et je m’y dirigeais le cœur battant.
Je m’immobilisais sur le pas de la porte, scrutant Teresa qui me tournait le dos. Elle préparait le petit déjeuner, ce qui aurait dû me rassurer, mais plus je l’observais, plus je sentais que quelque chose n’allait pas. Elle agissait de façon mécanique, semblant à des milliers de miles des gestes domestiques qu’elle accomplissait, et mes inquiétudes revinrent au galop. Doucement, peu désireux de l’effrayer et de me retrouver à voler à travers la pièce, je m’approchais d’elle et dans des gestes délicats, l’entourait de mes bras avant de l’attirer contre moi. Mon souffle se bloqua dans ma gorge lorsque je la sentis se raidir, mais cela ne dura qu’une fraction de seconde, et elle se détendit brusquement, réalisant que ce n’était que moi. Recommençant à respirer, je déposais un baiser dans son cou avant de profiter de ce qu’elle tournait la tête pour l’embrasser comme j’en avais eu envie ce matin en me réveillant. A mon plus grand soulagement et plaisir, elle me rendit mon baiser avec fougue, se retournant dans mes bras pour passer les siens autour de mon cou.
Alors que notre baiser s’intensifiait, cette sensation que quelque chose ne tournait pas rond se propagea de nouveau en moi, et je remarquais que Teresa se pressait contre moi, m’embrassait comme si c’était la dernière fois, avec l’énergie du désespoir. Qu’est-ce qui l’avait mise dans un tel état ? Que s’était-il passé entre maintenant et son réveil pour qu’elle agisse ainsi ? Je tentais de m’écarter pour lui demander ce qui la perturbait, mais elle resserra l’emprise de ses bras autour de ma nuque et intensifia un peu plus notre baiser, me faisant perdre le fil de mes pensées. Comment prouvais-je réfléchir alors qu’elle se pressait ainsi contre moi, et les gémissements qui s’échappaient de ses lèvres délectables que je dévorais consciencieusement ne m’aidaient pas à garder la tête froide. Incapable de me contenir plus longtemps, j’oubliais tout ce qui n’était pas elle, et d’un mouvement fluide et assuré, je la pressais contre le réfrigérateur, me pressant avec envie contre elle.
Je n’avais plus qu’une seule envie, reprendre là où la fatigue nous avait interrompus cette nuit, et visiblement, Teresa était du même avis si j’en croyais ses mouvements plus que suggestifs contre moi. Passant mes bras sous ses cuisses, je la soulevais comme si elle n’avait pas pesé plus lourd qu’une plume, et je commençais à me diriger au jugé vers les escaliers, lorsque des bruits étouffés me tirèrent de ma bulle de passion. M’écartant légèrement de Teresa, je tournais la tête vers l’étage, et soupirais en comprenant que les filles étaient réveillées et qu’elles n’allaient pas tarder à débarquer pour réclamer leur petit déjeuner. Poussant un soupir à fendre l’âme, je rebroussais chemin sans pour autant lâcher Teresa qui tout aussi déçue que moi, avait posé sa tête sur mon épaule, et gardait un silence préoccupant. Et à nouveau, alors que mon désir d’elle s’amenuisait, laissant la place à mes interrogations, je recommençais à m’inquiéter.
Délicatement, elle se laissa glisser le long de mon corps, me faisant déglutir, et je tentais de croiser son regard, mais elle garda obstinément les yeux baissés et se détournant rapidement, recommença à préparer le petit déjeuner. Je m’apprêtais à la questionner sur les raisons de son étrange comportement lorsque deux petites tornades se ruèrent dans la pièce, remuant les mains dans tout les sens pour réclamer leur petit déjeuner. En soupirant, je me résignais à devoir remettre à plus tard l’heure des explications, et après avoir embrassé tendrement les deux fillettes, je quittais la cuisine, non sans lancer un dernier regard en direction de Teresa qui continuait consciencieusement d’éviter mon regard. Une boule d’inquiétude coincée dans la gorge, je me dirigeais machinalement vers le salon et me laissais lourdement tomber sur le canapé. Avais-je dit ou fait quelque chose qui l’avait contrariée ? Non, si ça avait été le cas, elle n’aurait pas laissé les choses aller aussi loin tout à l’heure. Et puis elle ne paraissait pas en colère, juste préoccupée et inquiète.
Avait-elle reçu de mauvaises nouvelles ? C’était sûrement le cas. Le tout était de savoir ce qu’il en était réellement. Perplexe, et légèrement agacé de ne pas savoir le fin mot de l’histoire, je laissais mon regard se promener dans la pièce, et arquais un sourcil en voyant que les photos de Teresa avaient été déplacées. Elles avaient été négligemment repoussées sur le côté du meuble, comme si une personne avait placé un cadre au milieu, mais l’espace libéré était vide. Étrange. Et encore plus que Teresa n’ait pas remis ces photos à leurs places. Les filles avaient-elles joués avec les photos ? Mais quand ? Je n’avais pas souvenir qu’elles aient joué ici la nuit dernière, et ce matin elles étaient venues directement dans la cuisine. Alors qui avait bougés ces clichés ? Je ne savais pas pourquoi, mais je commençais à croire que cet espace vide et le comportement inhabituel de Teresa étaient liés. Je devais juste attendre qu’elle se décide à me parler.
Avec un mauvais pressentiment au creux du ventre, je me relevais et regagnais la chambre afin de prendre ma douche et de m’habiller. L’eau chaude ne parvint pas à me détendre, et je ne cessais de m’interroger sur ce qui aurait pu mettre Teresa dans cet état, mais je ne parvenais à rien de bien concluant. C’était à elle de me le dire. Enfilant un jean et une chemise blanche, je quittais la chambre de Lisbon, souriant en passant devant le lit défait, témoin silencieux de la nuit mouvementée que nous avions partagée, et descendais les escaliers. Des éclats de rire m’accueillirent, et je fus presque surpris d’entendre le rire de Teresa. Peut-être m’étais-je inquiété pour rien songeais-je en pénétrant dans la pièce et en la découvrant installée à table près de Molly, riant et discutant gaiement avec elle. A mon entrée dans la pièce, Elora se précipita vers moi pour me faire un câlin avant de repartir tout aussi rapidement à sa place, pressée de finir son petit déjeuner.
Saluant la joyeuse tablée, je m’installais près de Teresa, et cherchais son regard. Et cette fois, elle ne se déroba pas. Au contraire, elle plongea dans le mien, et même si elle parut troublée, elle me sourit tendrement avant de spontanément se pencher vers moi pour m’embrasser sensuellement. Ce furent les gloussements de deux petites coquines qui nous obligèrent à nous séparer, et en me redressant, je constatais que Teresa souriait, amusée par les facéties des deux fillettes. Même si elle semblait de nouveau égale à elle-même, je me fis la promesse de lui demander ce qui la perturbait tant ce matin. Finalement, c’était peut-être quelque chose que j’avais dit ou fait cette nuit qui l’avait mise dans cet état. Rien à voir avec les photos déplacées. Avalant machinalement mon déjeuner, je me repassais en boucle les événements de la nuit, et soudain, je me figeais en songeant à ce moment où mes pensées s’étaient envolées vers Angela.
Je n’étais qu’un idiot. J’avais laissé ma culpabilité m’envahir, et les larmes que j’avais vu dans le regard de Teresa à cet instant m’avait démontrées mieux que des mots qu’elle avait eu conscience d’où mon esprit s’était égaré. Et même si j’avais vite repris le dessus et que j’avais refusé de laisser le passé m’empêcher d’avancer et de faire l’amour à la femme que j’aimais, je savais qu’une fois le désir refoulé et l’euphorie du moment passé, Teresa devait se poser des questions. Tout ce que j’espérais, c’est qu’elle n’en avait pas conclut que ce qui s’était passé n’avait été qu’un moment de faiblesse, une erreur à ne plus reproduire. Parce que ce n’était pas le cas. Les baisers et les caresses que nous avions échangés ce matin me laissaient à penser que ce n’était pas le cas, mais son étrange comportement me démontrait le contraire. Que devait-elle penser ? S’attendait-elle à ce que je ne lui dise que ce n’était qu’une aventure d’une nuit ? Il fallait vraiment que nous discutions et le plus vite possible. Je ne voulais pas courir le risque de la perdre alors que tout allait bien entre nous.
« Allez-les filles, au bain ! » clama soudain Molly avec entrain en entraînant les filles à sa suite.
Timing impeccable, à croire qu’elle avait senti que j’avais besoin d’être seul avec Teresa. Finissant distraitement mon assiette, j’attendis d’entendre le bruit des pas des filles au-dessus de ma tête avant de me tourner vers Teresa. Mais sa place était vide, et je vis qu’elle s’activait à débarrasser la table. Longuement, je la regardais faire et constatais qu’elle paraissait de nouveau préoccupée, comme si la bonne humeur et la sérénité qu’elle affichait tout à l’heure n’avaient été qu’un masque. Mes capacités de mentaliste ne m’étaient d’aucune aide en cet instant précis, et je n’aimais pas ça. Alors qu’elle s’apprêtait à faire la vaisselle, je décidais de l’interrompre, ne voulant pas que Molly et les filles reviennent avant que Teresa et moi ayons pu discuter.
« Teresa ? » l’appelais-je en venant me poster derrière elle.
Elle sursauta légèrement au son de ma voix, et le bol qu’elle tenait lui échappa des mains et retomba dans l’eau mousseuse en l’éclaboussant légèrement. Avec un soupir agacé, elle attrapa un torchon et commença à s’essuyer avant de se tourner vers moi, m’interrogeant du regard.
« Tout vas bien ? » m’enquis-je en la scrutant attentivement.
« Oui, ne t’inquiètes pas, c’est juste que… » Soupira-t-elle en se mordillant nerveusement la lèvre inférieure et en jouant distraitement avec son bracelet pour se donner une contenance.
« Je voudrais m’excuser » lançais-je soudain en la voyant s’empêtrer dans ses explications.
« De quoi ? » s’étonna-t-elle en relevant la tête vers moi.
« Pour t’avoir donné l’impression que tu devais t’inquiéter d’Angela. » déclarais-je en scrutant sa réaction.
Ses grands yeux s’écarquillèrent légèrement, et recula légèrement comme si je l’avais frappée. Elle ne s’était visiblement pas attendue à ce que j’aborde si franchement le sujet. Son regard se troubla, et je sus que j’avais vu juste. Ma réaction de la nuit dernière l’avait amené à douter de mes sentiments pour elle et de l’issue de cette nuit.
« Angela est morte, et même si elle tiendra toujours une place spéciale dans mon cœur, je sais qu’elle n’aurait pas voulu que je gâche ma vie à courir après RedJohn. Vous vous seriez bien entendues c’est certain. Mais elle est mon passé, et tu es mon présent, mon futur. Et si j’en doutais encore, ce qui s’est passé entre nous ces derniers jours m’a montré ce à côté de quoi j’étais passé durant toutes ces années à faire l’autruche, alors je ne compte pas faire marche arrière, et ce qui s’est passé cette nuit est la meilleure chose qui pouvait m’arriver, n’en doute jamais » déclarais-je d’une traite de peur qu’elle ne me coupe dans mon élan.
Un long silence suivit ma tirade, et j’attendais que Teresa réagisse, qu’elle dise quelque chose, n’importe quoi, mais elle restait là à m’observer. Sentant l’inquiétude m’envahir, je me dandinais légèrement, mal à l’aise sous la fixité de son regard. Je me sentais plus vulnérable que jamais après m’être ainsi livré, mais je savais que ça en valait la peine. Du moins l’espérais-je. Mais Teresa restait sans réaction face à moi, et je commençais à craindre qu’elle ne veuille plus de moi.
« Teresa, je… » Commençais-je, bien décider à plaider ma cause et à avoir gain de cause.
Mais avant que je ne puisse me lancer dans un autre monologue, elle battit des cils, semblant reprendre pieds dans la réalité, et elle se jeta à mon cou, enfouissant son visage contre mon torse. Surpris, je restais une fraction de secondes les bras ballants avant de me ressaisir et de refermer mes bras autour d’elle, la pressant fermement contre moi. Elle tremblait légèrement, et je resserrais mon emprise autour de son corps jusqu’à ce qu’elle se calme. J’étais déstabilisé. Je n’étais pas habitué à me trouver confronter à une Lisbon aussi émotive, et je me surprenais à aimer ça. J’aimais l’idée que d’avoir réussi à pulvériser sa carapace et qu’elle ne ressente plus le besoin de me cacher ses émotions. Un sentiment de fierté et de possessivité m’envahit, et je la serrais si fort contre moi qu’elle gémit légèrement, se tortillant pour que je la libère, ce que je faisais à regret, ne voulant pas qu’elle s’éloigne de moi.
« Chut… je sais…. Ne t’inquiète pas… » Souffla-t-elle en s’écartant légèrement pour pouvoir plonger son regard dans le mien.
Elle souriait, et son regard avait retrouvé toute sa luminosité. Pourtant, l’espace d’un instant, j’y vis une lueur de doute et de culpabilité, mais elle disparut si vite que je crus l’avoir rêvée. Et puis pourquoi se sentirait-elle coupable ? Ce n’était pas comme si être amants était répréhensible. Nous étions tout les deux célibataires, et rien ni personne ne nous empêchait de laisser libre court à nos sentiments, si ce n’était nous-mêmes. En souriant, je me penchais vers elle et m’emparait avidement de ses lèvres qu’elle m’abandonna volontier, entourant mon cou de ses bras. Ce furent les rires étouffés d’Elora qui nous tira à nouveau de notre échange passionné, et nous tournant vers l’entrée de la cuisine, nous découvrîmes la fillette qui nous observait avec malice, ses mains sur sa bouche pour étouffer ses rires nerveux.
« Qu’y a-t-il Elora ? » s’enquit Teresa d’une voix douce sans pour autant quitter l’étreinte de mes bras.
Les yeux pétillants de malice, elle écrivit quelque chose sur son carnet avant de nous le tendre et de repartir en courant dans les escaliers, riant à gorge déployée.
« Qu’a-t-elle écrit ? » demandais-je à Teresa avant de m’approcher d’elle pour lire par-dessus son épaule.
« Les baisers c’est beurk ! » déchiffrais-je avant d’éclater de rire imité par Teresa qui s’appuya contre mon torse en riant si fort qu’elle se tenait les côtes.
« Elle ne dira plus ça dans quelques années ! » souffla-t-elle en tentant de reprendre sa respiration.
« Je ne suis pas pressé d’en arriver là ! » lançais-je sans réfléchir.
Je sentis Teresa se raidir entre mes bras, et surpris par son brusque changement d’humeur, je baissais les yeux, et ce que je lus dans son regard me brisa le cœur. Elle paraissait si triste en cet instant que je me sentis impuissant face à son chagrin. J’avais encore perdu une occasion de me taire. J’avais oublié qu’Elora n’était pas notre fille, et qu’à moins d’un miracle, nous ne la verrions pas grandir et se transformer en adolescente. Nous ne serions pas là lors de son premier rendez-vous, et c’était ce qui rendait Teresa si malheureuse. Tout ce que je pouvais faire, c’était la serrer dans mes bras pour la consoler, lui montrer que j’étais là pour elle et que non seulement, je comprenais sa souffrance, mais que je la partageais, la ressentait avec la même acuité.
Mais je ne rencontrais qu’une place vide. Encore tiède, mais désespérément vide. Me redressant d’un bond, les yeux à présent grands ouverts, je scrutais la pièce dans laquelle la lumière matinale entrait à flot, mais ne détectais aucunes traces de Teresa. Où était-elle passée ? Je n’avais pourtant pas rêvé la nuit dernière ! Peut-être qu’Elora s’était réveillée et que Teresa était descendue pour lui préparer son petit déjeuner. J’espérais vraiment que c’était ça, parce que je me refusais à envisager tout autre scénario. Je ne voulais même pas y penser tant cela m’était odieux. Me rassurant en songeant que c’était Teresa qui avait fait le premier pas la nuit dernière, je m’empressais d’enfiler mon pantalon ainsi que ma chemise que dans ma précipitation je ne prenais pas le temps de boutonner. Mu par un sentiment d’urgence, je me précipitais dans les escaliers afin de retrouver Teresa. Un bruit en provenance de la cuisine attira mon attention, et je m’y dirigeais le cœur battant.
Je m’immobilisais sur le pas de la porte, scrutant Teresa qui me tournait le dos. Elle préparait le petit déjeuner, ce qui aurait dû me rassurer, mais plus je l’observais, plus je sentais que quelque chose n’allait pas. Elle agissait de façon mécanique, semblant à des milliers de miles des gestes domestiques qu’elle accomplissait, et mes inquiétudes revinrent au galop. Doucement, peu désireux de l’effrayer et de me retrouver à voler à travers la pièce, je m’approchais d’elle et dans des gestes délicats, l’entourait de mes bras avant de l’attirer contre moi. Mon souffle se bloqua dans ma gorge lorsque je la sentis se raidir, mais cela ne dura qu’une fraction de seconde, et elle se détendit brusquement, réalisant que ce n’était que moi. Recommençant à respirer, je déposais un baiser dans son cou avant de profiter de ce qu’elle tournait la tête pour l’embrasser comme j’en avais eu envie ce matin en me réveillant. A mon plus grand soulagement et plaisir, elle me rendit mon baiser avec fougue, se retournant dans mes bras pour passer les siens autour de mon cou.
Alors que notre baiser s’intensifiait, cette sensation que quelque chose ne tournait pas rond se propagea de nouveau en moi, et je remarquais que Teresa se pressait contre moi, m’embrassait comme si c’était la dernière fois, avec l’énergie du désespoir. Qu’est-ce qui l’avait mise dans un tel état ? Que s’était-il passé entre maintenant et son réveil pour qu’elle agisse ainsi ? Je tentais de m’écarter pour lui demander ce qui la perturbait, mais elle resserra l’emprise de ses bras autour de ma nuque et intensifia un peu plus notre baiser, me faisant perdre le fil de mes pensées. Comment prouvais-je réfléchir alors qu’elle se pressait ainsi contre moi, et les gémissements qui s’échappaient de ses lèvres délectables que je dévorais consciencieusement ne m’aidaient pas à garder la tête froide. Incapable de me contenir plus longtemps, j’oubliais tout ce qui n’était pas elle, et d’un mouvement fluide et assuré, je la pressais contre le réfrigérateur, me pressant avec envie contre elle.
Je n’avais plus qu’une seule envie, reprendre là où la fatigue nous avait interrompus cette nuit, et visiblement, Teresa était du même avis si j’en croyais ses mouvements plus que suggestifs contre moi. Passant mes bras sous ses cuisses, je la soulevais comme si elle n’avait pas pesé plus lourd qu’une plume, et je commençais à me diriger au jugé vers les escaliers, lorsque des bruits étouffés me tirèrent de ma bulle de passion. M’écartant légèrement de Teresa, je tournais la tête vers l’étage, et soupirais en comprenant que les filles étaient réveillées et qu’elles n’allaient pas tarder à débarquer pour réclamer leur petit déjeuner. Poussant un soupir à fendre l’âme, je rebroussais chemin sans pour autant lâcher Teresa qui tout aussi déçue que moi, avait posé sa tête sur mon épaule, et gardait un silence préoccupant. Et à nouveau, alors que mon désir d’elle s’amenuisait, laissant la place à mes interrogations, je recommençais à m’inquiéter.
Délicatement, elle se laissa glisser le long de mon corps, me faisant déglutir, et je tentais de croiser son regard, mais elle garda obstinément les yeux baissés et se détournant rapidement, recommença à préparer le petit déjeuner. Je m’apprêtais à la questionner sur les raisons de son étrange comportement lorsque deux petites tornades se ruèrent dans la pièce, remuant les mains dans tout les sens pour réclamer leur petit déjeuner. En soupirant, je me résignais à devoir remettre à plus tard l’heure des explications, et après avoir embrassé tendrement les deux fillettes, je quittais la cuisine, non sans lancer un dernier regard en direction de Teresa qui continuait consciencieusement d’éviter mon regard. Une boule d’inquiétude coincée dans la gorge, je me dirigeais machinalement vers le salon et me laissais lourdement tomber sur le canapé. Avais-je dit ou fait quelque chose qui l’avait contrariée ? Non, si ça avait été le cas, elle n’aurait pas laissé les choses aller aussi loin tout à l’heure. Et puis elle ne paraissait pas en colère, juste préoccupée et inquiète.
Avait-elle reçu de mauvaises nouvelles ? C’était sûrement le cas. Le tout était de savoir ce qu’il en était réellement. Perplexe, et légèrement agacé de ne pas savoir le fin mot de l’histoire, je laissais mon regard se promener dans la pièce, et arquais un sourcil en voyant que les photos de Teresa avaient été déplacées. Elles avaient été négligemment repoussées sur le côté du meuble, comme si une personne avait placé un cadre au milieu, mais l’espace libéré était vide. Étrange. Et encore plus que Teresa n’ait pas remis ces photos à leurs places. Les filles avaient-elles joués avec les photos ? Mais quand ? Je n’avais pas souvenir qu’elles aient joué ici la nuit dernière, et ce matin elles étaient venues directement dans la cuisine. Alors qui avait bougés ces clichés ? Je ne savais pas pourquoi, mais je commençais à croire que cet espace vide et le comportement inhabituel de Teresa étaient liés. Je devais juste attendre qu’elle se décide à me parler.
Avec un mauvais pressentiment au creux du ventre, je me relevais et regagnais la chambre afin de prendre ma douche et de m’habiller. L’eau chaude ne parvint pas à me détendre, et je ne cessais de m’interroger sur ce qui aurait pu mettre Teresa dans cet état, mais je ne parvenais à rien de bien concluant. C’était à elle de me le dire. Enfilant un jean et une chemise blanche, je quittais la chambre de Lisbon, souriant en passant devant le lit défait, témoin silencieux de la nuit mouvementée que nous avions partagée, et descendais les escaliers. Des éclats de rire m’accueillirent, et je fus presque surpris d’entendre le rire de Teresa. Peut-être m’étais-je inquiété pour rien songeais-je en pénétrant dans la pièce et en la découvrant installée à table près de Molly, riant et discutant gaiement avec elle. A mon entrée dans la pièce, Elora se précipita vers moi pour me faire un câlin avant de repartir tout aussi rapidement à sa place, pressée de finir son petit déjeuner.
Saluant la joyeuse tablée, je m’installais près de Teresa, et cherchais son regard. Et cette fois, elle ne se déroba pas. Au contraire, elle plongea dans le mien, et même si elle parut troublée, elle me sourit tendrement avant de spontanément se pencher vers moi pour m’embrasser sensuellement. Ce furent les gloussements de deux petites coquines qui nous obligèrent à nous séparer, et en me redressant, je constatais que Teresa souriait, amusée par les facéties des deux fillettes. Même si elle semblait de nouveau égale à elle-même, je me fis la promesse de lui demander ce qui la perturbait tant ce matin. Finalement, c’était peut-être quelque chose que j’avais dit ou fait cette nuit qui l’avait mise dans cet état. Rien à voir avec les photos déplacées. Avalant machinalement mon déjeuner, je me repassais en boucle les événements de la nuit, et soudain, je me figeais en songeant à ce moment où mes pensées s’étaient envolées vers Angela.
Je n’étais qu’un idiot. J’avais laissé ma culpabilité m’envahir, et les larmes que j’avais vu dans le regard de Teresa à cet instant m’avait démontrées mieux que des mots qu’elle avait eu conscience d’où mon esprit s’était égaré. Et même si j’avais vite repris le dessus et que j’avais refusé de laisser le passé m’empêcher d’avancer et de faire l’amour à la femme que j’aimais, je savais qu’une fois le désir refoulé et l’euphorie du moment passé, Teresa devait se poser des questions. Tout ce que j’espérais, c’est qu’elle n’en avait pas conclut que ce qui s’était passé n’avait été qu’un moment de faiblesse, une erreur à ne plus reproduire. Parce que ce n’était pas le cas. Les baisers et les caresses que nous avions échangés ce matin me laissaient à penser que ce n’était pas le cas, mais son étrange comportement me démontrait le contraire. Que devait-elle penser ? S’attendait-elle à ce que je ne lui dise que ce n’était qu’une aventure d’une nuit ? Il fallait vraiment que nous discutions et le plus vite possible. Je ne voulais pas courir le risque de la perdre alors que tout allait bien entre nous.
« Allez-les filles, au bain ! » clama soudain Molly avec entrain en entraînant les filles à sa suite.
Timing impeccable, à croire qu’elle avait senti que j’avais besoin d’être seul avec Teresa. Finissant distraitement mon assiette, j’attendis d’entendre le bruit des pas des filles au-dessus de ma tête avant de me tourner vers Teresa. Mais sa place était vide, et je vis qu’elle s’activait à débarrasser la table. Longuement, je la regardais faire et constatais qu’elle paraissait de nouveau préoccupée, comme si la bonne humeur et la sérénité qu’elle affichait tout à l’heure n’avaient été qu’un masque. Mes capacités de mentaliste ne m’étaient d’aucune aide en cet instant précis, et je n’aimais pas ça. Alors qu’elle s’apprêtait à faire la vaisselle, je décidais de l’interrompre, ne voulant pas que Molly et les filles reviennent avant que Teresa et moi ayons pu discuter.
« Teresa ? » l’appelais-je en venant me poster derrière elle.
Elle sursauta légèrement au son de ma voix, et le bol qu’elle tenait lui échappa des mains et retomba dans l’eau mousseuse en l’éclaboussant légèrement. Avec un soupir agacé, elle attrapa un torchon et commença à s’essuyer avant de se tourner vers moi, m’interrogeant du regard.
« Tout vas bien ? » m’enquis-je en la scrutant attentivement.
« Oui, ne t’inquiètes pas, c’est juste que… » Soupira-t-elle en se mordillant nerveusement la lèvre inférieure et en jouant distraitement avec son bracelet pour se donner une contenance.
« Je voudrais m’excuser » lançais-je soudain en la voyant s’empêtrer dans ses explications.
« De quoi ? » s’étonna-t-elle en relevant la tête vers moi.
« Pour t’avoir donné l’impression que tu devais t’inquiéter d’Angela. » déclarais-je en scrutant sa réaction.
Ses grands yeux s’écarquillèrent légèrement, et recula légèrement comme si je l’avais frappée. Elle ne s’était visiblement pas attendue à ce que j’aborde si franchement le sujet. Son regard se troubla, et je sus que j’avais vu juste. Ma réaction de la nuit dernière l’avait amené à douter de mes sentiments pour elle et de l’issue de cette nuit.
« Angela est morte, et même si elle tiendra toujours une place spéciale dans mon cœur, je sais qu’elle n’aurait pas voulu que je gâche ma vie à courir après RedJohn. Vous vous seriez bien entendues c’est certain. Mais elle est mon passé, et tu es mon présent, mon futur. Et si j’en doutais encore, ce qui s’est passé entre nous ces derniers jours m’a montré ce à côté de quoi j’étais passé durant toutes ces années à faire l’autruche, alors je ne compte pas faire marche arrière, et ce qui s’est passé cette nuit est la meilleure chose qui pouvait m’arriver, n’en doute jamais » déclarais-je d’une traite de peur qu’elle ne me coupe dans mon élan.
Un long silence suivit ma tirade, et j’attendais que Teresa réagisse, qu’elle dise quelque chose, n’importe quoi, mais elle restait là à m’observer. Sentant l’inquiétude m’envahir, je me dandinais légèrement, mal à l’aise sous la fixité de son regard. Je me sentais plus vulnérable que jamais après m’être ainsi livré, mais je savais que ça en valait la peine. Du moins l’espérais-je. Mais Teresa restait sans réaction face à moi, et je commençais à craindre qu’elle ne veuille plus de moi.
« Teresa, je… » Commençais-je, bien décider à plaider ma cause et à avoir gain de cause.
Mais avant que je ne puisse me lancer dans un autre monologue, elle battit des cils, semblant reprendre pieds dans la réalité, et elle se jeta à mon cou, enfouissant son visage contre mon torse. Surpris, je restais une fraction de secondes les bras ballants avant de me ressaisir et de refermer mes bras autour d’elle, la pressant fermement contre moi. Elle tremblait légèrement, et je resserrais mon emprise autour de son corps jusqu’à ce qu’elle se calme. J’étais déstabilisé. Je n’étais pas habitué à me trouver confronter à une Lisbon aussi émotive, et je me surprenais à aimer ça. J’aimais l’idée que d’avoir réussi à pulvériser sa carapace et qu’elle ne ressente plus le besoin de me cacher ses émotions. Un sentiment de fierté et de possessivité m’envahit, et je la serrais si fort contre moi qu’elle gémit légèrement, se tortillant pour que je la libère, ce que je faisais à regret, ne voulant pas qu’elle s’éloigne de moi.
« Chut… je sais…. Ne t’inquiète pas… » Souffla-t-elle en s’écartant légèrement pour pouvoir plonger son regard dans le mien.
Elle souriait, et son regard avait retrouvé toute sa luminosité. Pourtant, l’espace d’un instant, j’y vis une lueur de doute et de culpabilité, mais elle disparut si vite que je crus l’avoir rêvée. Et puis pourquoi se sentirait-elle coupable ? Ce n’était pas comme si être amants était répréhensible. Nous étions tout les deux célibataires, et rien ni personne ne nous empêchait de laisser libre court à nos sentiments, si ce n’était nous-mêmes. En souriant, je me penchais vers elle et m’emparait avidement de ses lèvres qu’elle m’abandonna volontier, entourant mon cou de ses bras. Ce furent les rires étouffés d’Elora qui nous tira à nouveau de notre échange passionné, et nous tournant vers l’entrée de la cuisine, nous découvrîmes la fillette qui nous observait avec malice, ses mains sur sa bouche pour étouffer ses rires nerveux.
« Qu’y a-t-il Elora ? » s’enquit Teresa d’une voix douce sans pour autant quitter l’étreinte de mes bras.
Les yeux pétillants de malice, elle écrivit quelque chose sur son carnet avant de nous le tendre et de repartir en courant dans les escaliers, riant à gorge déployée.
« Qu’a-t-elle écrit ? » demandais-je à Teresa avant de m’approcher d’elle pour lire par-dessus son épaule.
« Les baisers c’est beurk ! » déchiffrais-je avant d’éclater de rire imité par Teresa qui s’appuya contre mon torse en riant si fort qu’elle se tenait les côtes.
« Elle ne dira plus ça dans quelques années ! » souffla-t-elle en tentant de reprendre sa respiration.
« Je ne suis pas pressé d’en arriver là ! » lançais-je sans réfléchir.
Je sentis Teresa se raidir entre mes bras, et surpris par son brusque changement d’humeur, je baissais les yeux, et ce que je lus dans son regard me brisa le cœur. Elle paraissait si triste en cet instant que je me sentis impuissant face à son chagrin. J’avais encore perdu une occasion de me taire. J’avais oublié qu’Elora n’était pas notre fille, et qu’à moins d’un miracle, nous ne la verrions pas grandir et se transformer en adolescente. Nous ne serions pas là lors de son premier rendez-vous, et c’était ce qui rendait Teresa si malheureuse. Tout ce que je pouvais faire, c’était la serrer dans mes bras pour la consoler, lui montrer que j’étais là pour elle et que non seulement, je comprenais sa souffrance, mais que je la partageais, la ressentait avec la même acuité.
Chapitre 27
Dernière édition par iliana le Mer 28 Sep 2011 - 21:16, édité 1 fois
iliana- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Lire, écouter de la musique, écrire, me balader et regarder les séries TV...
Localisation : derrière mon écran d'ordinateur
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
A la fin de chacun de tes chapitres il me faut un moment pour sortir du texte
Difficile de ne pas faire dans le redondant pour les commentaires tant la qualité est toujours au rendez-vous
C'est incroyable cette façon que tu as de nous immerger dans les pensées des persos, en l'occurrence celles de Jane
Difficile de ne pas faire dans le redondant pour les commentaires tant la qualité est toujours au rendez-vous
C'est incroyable cette façon que tu as de nous immerger dans les pensées des persos, en l'occurrence celles de Jane
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Un magnifique chapitre !
Il me tardait la réaction de Jane, mais je vois que Lisbon n'est pas prête de le faire . . .
Lui en voudra-t-il ? Quand le découvrira-t-il ?
Un nouveau chapitre et un million de questions en plus, mais quel beau chapitre !
Il me tarde de connaitre la suite !
Alors VLS !!
Il me tardait la réaction de Jane, mais je vois que Lisbon n'est pas prête de le faire . . .
Lui en voudra-t-il ? Quand le découvrira-t-il ?
Un nouveau chapitre et un million de questions en plus, mais quel beau chapitre !
Il me tarde de connaitre la suite !
Alors VLS !!
MadMouse- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Lisbon, Jane et Cho bien sur !
Localisation : Chut, c'est un secret !
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Johel a écrit:A la fin de chacun de tes chapitres il me faut un moment pour sortir du texte
Difficile de ne pas faire dans le redondant pour les commentaires tant la qualité est toujours au rendez-vous
C'est incroyable cette façon que tu as de nous immerger dans les pensées des persos, en l'occurrence celles de Jane
Que dire de plus ?? Un grand bravo à toi pour la qualité de ce que tu écrit et un grand merci surtout ! C'est toujours un bonheur de voir que t'as posté !
Cdt63- Gardien du parking
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