Face à face (Jisbon/RJ) ^
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Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Merci les filles et désolée pour l'attente.
Voici la suite en espérant qu'elle vous plaira toujours autant....
Bonne lecture
Chapitre 3
Chapitre 4
Voici la suite en espérant qu'elle vous plaira toujours autant....
Bonne lecture
Chapitre 3
Du coin de l'œil, j’observais Lisbon. Elle paraissait songeuse, mais à part ça, ses pensées me restaient hermétiques. Elle avait très vite appris à se blinder contre mes trucs, et ce n’était que dans les moments de grands stress émotionnels que je parvenais à lire en elle. Le reste du temps, elle résistait à mes tentatives de sonder son esprit, et c’est-ce que j’aimais en elle. Elle parvenait toujours à me surprendre. Elle n’avait pas chercher à m’amadouer ou à me faire changer. Même si par moment bon d’accord, très souvent, je la faisais sortir de ses gonds, elle m’acceptait comme j’étais. Avec mes forces et mes faiblesses, mes qualités et mes défauts. Surtout mes faiblesses et mes défauts en fait,parce que je ne lui montrais pas souvent le meilleur de ma personnalité. Mais j’aimais tellement la faire enrager. Elle n’était jamais plus belle que lorsque ses yeux étincelaient de colère, que ses joues s’enflammaient, et que son souffle se faisait saccader sous l’effet des émotions que je lui inspirais.
« Quand pourra-t-elle sortir de l’hôpital? » s’enquit-elle soudain, sans quitter Elora du regard.
« Demain matin. Les médecins préfèrent la garder pour la nuit par sécurité » expliquais-je doucement en caressant tendrement la joue de la fillette qui s’agitait dans son sommeil.
Lisbon sembla réfléchir, puis se levant, elle attrapa son téléphone, et appuya sur la touche 5. Elle appelait donc Van Pelt.
« Bonsoir Grace. Je sais qu’il est tard, mais j’aimerais que demain à la première heure, Rigsby et vous vous rendiez au domicile des Jackson. Récupérés autant des affaires de la petite Elora que possible. Des vêtements, mais aussi ses jouets préférés, ses draps et oreillers, des livres, tout ce qui lui permettra de se sentir bien chez moi » l’entendis-je déclarer en chuchotant pour ne pas réveiller Elora.
Je m’en voulu immédiatement de ne pas y avoir penser. C’était pourtant mon travail, mais j’avais été tellement perturber par sa ressemblance avec mon petit ange, que j’en avait oublier son bien-être. Mais cela ne m’étonnais pas que Lisbon y ait penser. Elle était toujours à l’écoute des autres. Sous ses dehors de femme dure et froide, se cachait des trésors de douceur et de générosité qui ne demandaient qu’à remonter à la surface à la moindre occasion. J’étais impatient de découvrir ce que la proximité de cette petite fille meurtrie par la vie allait faire à la carapace de Teresa Lisbon. Je reportais mon attention sur elle lorsqu’elle mit un terme à la discussion et appuya sur la touche 3 cette fois.
« Bonsoir Cho. Je voulais juste vous demander de venir directement à l’hôpital demain matin. Je voudrais que vous restiez avec Jane et Elora et que vous les escortiez jusque chez moi lorsque le médecin aura signer l’autorisation de sortie de la fillette…. » lança-t-elle dans le combiné.
A nouveau, je perdais le fil de la conversation, surpris que ce ne soit pas elle qui assure notre protection. Qu’avait-elle de si urgent à faire que cela nécessitait qu’elle nous abandonne quelques heures? J’attendais donc qu’elle mette un terme à sa conversation, et décidais de lui poser la question.
« Pourquoi n’est-ce pas vous qui le ferez? » m’enquis-je lorsqu’elle revint s’asseoir sur la chaise inconfortable qu’elle avait quitter quelques minutes plus tôt.
« J’ai rendez-vous avec mon amant » répondit-elle avec sérieux.
Un amant? Depuis quand Lisbon avait-elle un homme dans sa vie? Réussissait-elle si bien à me tenir à l’écart de sa vie que je n’avais pas pris note d’une information aussi capitale? Parce que ça l’était. Pour moi ça l’était. Je ne supportais pas l’idée qu’un autre homme la touche, profite de ses sourires, de ses rires, de ses baisers et de ses caresses. L’idée m’était insupportable. Je voulais être l’homme qui occupait toutes ses pensées, celui qui partageait sa vie, dans tout les sens du terme. A ces pensées, je me frappais mentalement. Mais qu’est-ce que je racontais? Lisbon était ma patronne, et je le pensais, mon amie. Alors depuis quand voulais-je plus que ce qu’elle m’offrait déjà? Depuis quand la regardais-je comme une femme à aimer?
Depuis la mort de ma femme, je m’étais interdit de laisser une femme franchir à nouveau les barrières de mon cœur. Certaines avaient essayer, et même si j’avais coucher avec elle, ça n’était que physique. Pas de sentiments. C’était plus simple comme ça, et ça me convenait parfaitement. Et puis, j’aurais eu l’impression de trahir la mémoire de ma femme. Mais avec Lisbon… Elle n’avait pas chercher à me séduire, au contraire. Elle ne cessait de me remettre à ma place lorsque je dépassais les limites fixées dès le début de notre collaboration. Et sans que je m’en aperçoive, elle était devenue la constante stable de ma vie, mon phare dans la nuit, celle qui savait me remettre dans le droit chemin lorsqu’il le savait et qui m’avait fait comprendre que la vie continuait, malgré tout.
Oui, Lisbon avait toujours été spéciale. Mais je ne réalisais que maintenant, alors qu’elle évoquait la possibilité d’un autre homme, à quel point elle m’était devenue indispensable, presque vitale. Et il était hors de question que je laisse un autre homme me la prendre. J’ignorais ce dont je serais capable si je la perdais elle aussi. J’aurais toujours la consolation de la savoir vivante, mais qu’elle soit heureuse avec un autre que moi… tout simplement impossible. Pourtant, j’hésitais à entamer une relation amoureuse avec elle. Parce que la connaissant comme je la connaissais, si nous franchissions cette ultime étape qui consistait à passer d’une relation amicale à une relation amoureuse, je ne pourrais que la faire souffrir. N’était-ce pas égoïste de ma part de vouloir devenir l’homme de sa vie alors que je n’avais pas renoncer à ma vengeance? Vengeance qu’elle n’approuvait pas, qu’elle voulait empêcher? Dans ces conditions, ne devais-je pas plus tôt accepter de la laisser faire sa vie loin de moi?
Cette idée me glaça d’effroi. Je ne le supporterais pas. Cela me serait insupportable. Plutôt quitter le CBI plutôt que de la voir avec cet homme. Mais finalement, peut-être était-ce la solution… Peut-être devais-je la quitter dès maintenant avant que les choses n’empirent, et que je ne puisse plus lutter contre mes sentiments pour elle. J’ignorais s’il s’agissait véritablement d’amour, et je n’étais pas sûr de vouloir le découvrir. Perdu dans mes pensées, je ne remarquais pas qu’elle m’observait, de l’autre côté du lit, attendant visiblement une réaction de ma part. Ce fut un nouveau gémissement inarticulé d’Elora qui me tira de mes pensées tumultueuses. Je lui caressais le visage, attendant que le cauchemar s’estompe, puis reportais mon attention sur Lisbon qui m’observait toujours. Avait-elle suivi le cours de mes pensées? Impossible, c’était moi le mentaliste, tentais-je de me rassurer en croisant l’intensité de son regard.
« Et vous le voyez depuis longtemps? » demandais-je avant d’avoir pu empêcher les mots de franchir mes lèvres.
« Ça ne vous regarde pas Jane » répliqua-t-elle avec un sourire moqueur.
« Il ne risque pas d’apprécier qu’un autre homme emménage chez vous! » fis-je semblant de m’inquiéter, alors que je trouvais l’idée réjouissante.
« C’est gentil de vous inquiétez Jane, mais il comprendra parfaitement la situation » s’amusa-t-elle en reportant son regard sur Elora.
« Quel homme! » ironisais-je, boudeur.
« Et oui Jane, lui c’est un homme, pas un sale gosse mal élevé et turbulent » répliqua-t-elle avec un sourire triomphant.
Je me figeais en l’entendant. N’aimait-elle pas cette facette de ma personnalité? Même si je savais que parfois j’allais trop loin, j’avais toujours penser que Lisbon aimait mon côté gamin et frondeur, mais et si ce n’était pas le cas? Et si elle avait besoin d’un homme sur qui elle puisse s’épauler, en qui elle puisse avoir une confiance absolue? Décidément, je me posais trop de question. Et je pris ma décision. Lisbon n’allait rien comprendre à ce qui lui arrivait. J’allais la séduire, et avant la fin de cette enquête, elle serait à moi, et rien qu’à moi. L’idée qu’elle ait quelqu‘un dans sa vie ne me dérangeais pas, bien au contraire. La compétition n’en serait que plus intéressante. Mais ce type n’avait aucunes chances. Je connaissais Lisbon mieux que personne, et je comptais me servir de toutes les armes à ma disposition pour obtenir ce que je voulais, et ce que je voulais, c’était Lisbon.
Plongé dans mes pensées, je ne vis pas la nuit passée, trop occupé à mettre en place un plan d’action. Je devais agir subtilement, parce que si Lisbon s’apercevait trop tôt de ce que je faisais, elle allait me descendre. Ce fut l’arrivée de Cho qui me tira de mes pensées conquérantes, et je portais mon regard sur Lisbon, souriant de la découvrir endormie, sa tête posée sur le lit près de celle d’Elora qui s’était instinctivement rapprochée d’elle durant la nuit.
« Salut Jane, la nuit s’est bien passée? » s’enquit Cho d’une voix basse.
« Pas de soucis. Lisbon a été sage et est aller au lit tôt » rigolais-je en la voyant se réveillée.
Elle se redressa, et s’étira doucement. Le mouvement souleva son pull, dévoilant une portion de sa peau soyeuse, juste au-dessus de la ceinture de son pantalon, et j’eus la furieuse envie de me pencher pour y déposer mes lèvres, et remonter lentement jusqu’à ses lèvres appétissantes avant de redescendre vers ses seins si attirants.
« Jane! » me rappela-t-elle à l’ordre, me faisant sursauter.
Je lui adressais un regard piteux, comme un enfant pris en faute, mais ce n’était pas ma faute si elle était aussi belle et désirable. En prenant une moue boudeuse, je me calais contre le dossier de ma chaise, et croisant les bras sur ma poitrine, j’écoutais d’une oreille distraite leur conversation. Lorsqu’elle se leva, mon regard se posa sur son joli derrière, et j’imaginais en des images plus explicites les unes que les autres tout ce que je rêvais de faire avec elle. Me baffant mentalement, je détournais le regard avant qu’elle ne me surprenne à nouveau à la déshabiller du regard. Heureusement que j’avais parler d’être discret! Je le regardais enfiler sa veste, l’écoutant donner ses instructions à Cho qui se contentait d’hocher la tête. Finalement satisfaite, elle se dirigea vers la porte et s’apprêta à sortir.
« Surtout ne faites pas de bêtises! » m’exclamais-je avec malice.
« Suivez votre propre conseil Jane, et tout le monde sera content! » répliqua-t-elle en me lançant un regard railleur par-dessus son épaule.
Cho suivit l’échange avec un mélange de perplexité et d’indifférence. Puis la porte se referma sur Lisbon, et il vint prendre place sur la chaise de sa patronne.
« Comment va la petite? » s’enquit-il alors qu’Elora dormait toujours, pas dérangée par le son de nos voix.
« Physiquement, elle va bien… » répondis-je en baissant les yeux sur ce petit ange.
« Et psychologiquement? » insista-t-il en relevant les yeux vers moi.
« Elle est choquée. Elle n’a pas prononcer un mot depuis que je l’ai trouver. Rien. Le médecin dit que le fait qu’elle ait pleurer montre qu’elle va aller mieux, mais il ne sait pas combien de temps ça prendre. Tout va dépendre d’elle. » soupirais-je en maudissant une fois de plus Red John.
« Pauvre gosse » marmonna Cho en secouant doucement la tête.
Un silence s’installa, uniquement troublé par les bruits des infirmières dans le couloir.
« Tu savais que Lisbon fréquentait quelqu’un? » m’enquis-je sans avoir l’air de m’intéresser à la réponse.
« Non » répondit laconiquement Cho.
« Non elle ne fréquente personne, ou non tu l’ignorais? » l’interrogeais-je en roulant des yeux.
« Non j’ignorais qu’elle voyait quelqu’un, et de toutes façons, ça ne me regarde pas » répliqua-t-il en me sondant du regard.
Pourquoi ça ne me surprenais pas? Cho ne s’intéressait à la vie de Lisbon que lorsque celle-ci allait mal, et que cela se ressentait au travail. En dehors de ça, il respectait trop la jeune femme pour se mêler de sa vie privée. Je décidais donc de ne pas insister afin de ne pas éveiller les soupçons du perspicace asiatique. Il ne manquerais plus qu’il me perce à jour et cherche à m’empêcher de mettre mon plan à exécution. Et même si je savais qu’il aurait toutes les raisons du monde de vouloir me tenir aussi loin que possible de Lisbon, maintenant que je prenais conscience qu’elle était plus qu’une amie à mes yeux, je voulais explorer cet aspect de notre relation.
« Quand pourra-t-elle sortir de l’hôpital? » s’enquit-elle soudain, sans quitter Elora du regard.
« Demain matin. Les médecins préfèrent la garder pour la nuit par sécurité » expliquais-je doucement en caressant tendrement la joue de la fillette qui s’agitait dans son sommeil.
Lisbon sembla réfléchir, puis se levant, elle attrapa son téléphone, et appuya sur la touche 5. Elle appelait donc Van Pelt.
« Bonsoir Grace. Je sais qu’il est tard, mais j’aimerais que demain à la première heure, Rigsby et vous vous rendiez au domicile des Jackson. Récupérés autant des affaires de la petite Elora que possible. Des vêtements, mais aussi ses jouets préférés, ses draps et oreillers, des livres, tout ce qui lui permettra de se sentir bien chez moi » l’entendis-je déclarer en chuchotant pour ne pas réveiller Elora.
Je m’en voulu immédiatement de ne pas y avoir penser. C’était pourtant mon travail, mais j’avais été tellement perturber par sa ressemblance avec mon petit ange, que j’en avait oublier son bien-être. Mais cela ne m’étonnais pas que Lisbon y ait penser. Elle était toujours à l’écoute des autres. Sous ses dehors de femme dure et froide, se cachait des trésors de douceur et de générosité qui ne demandaient qu’à remonter à la surface à la moindre occasion. J’étais impatient de découvrir ce que la proximité de cette petite fille meurtrie par la vie allait faire à la carapace de Teresa Lisbon. Je reportais mon attention sur elle lorsqu’elle mit un terme à la discussion et appuya sur la touche 3 cette fois.
« Bonsoir Cho. Je voulais juste vous demander de venir directement à l’hôpital demain matin. Je voudrais que vous restiez avec Jane et Elora et que vous les escortiez jusque chez moi lorsque le médecin aura signer l’autorisation de sortie de la fillette…. » lança-t-elle dans le combiné.
A nouveau, je perdais le fil de la conversation, surpris que ce ne soit pas elle qui assure notre protection. Qu’avait-elle de si urgent à faire que cela nécessitait qu’elle nous abandonne quelques heures? J’attendais donc qu’elle mette un terme à sa conversation, et décidais de lui poser la question.
« Pourquoi n’est-ce pas vous qui le ferez? » m’enquis-je lorsqu’elle revint s’asseoir sur la chaise inconfortable qu’elle avait quitter quelques minutes plus tôt.
« J’ai rendez-vous avec mon amant » répondit-elle avec sérieux.
Un amant? Depuis quand Lisbon avait-elle un homme dans sa vie? Réussissait-elle si bien à me tenir à l’écart de sa vie que je n’avais pas pris note d’une information aussi capitale? Parce que ça l’était. Pour moi ça l’était. Je ne supportais pas l’idée qu’un autre homme la touche, profite de ses sourires, de ses rires, de ses baisers et de ses caresses. L’idée m’était insupportable. Je voulais être l’homme qui occupait toutes ses pensées, celui qui partageait sa vie, dans tout les sens du terme. A ces pensées, je me frappais mentalement. Mais qu’est-ce que je racontais? Lisbon était ma patronne, et je le pensais, mon amie. Alors depuis quand voulais-je plus que ce qu’elle m’offrait déjà? Depuis quand la regardais-je comme une femme à aimer?
Depuis la mort de ma femme, je m’étais interdit de laisser une femme franchir à nouveau les barrières de mon cœur. Certaines avaient essayer, et même si j’avais coucher avec elle, ça n’était que physique. Pas de sentiments. C’était plus simple comme ça, et ça me convenait parfaitement. Et puis, j’aurais eu l’impression de trahir la mémoire de ma femme. Mais avec Lisbon… Elle n’avait pas chercher à me séduire, au contraire. Elle ne cessait de me remettre à ma place lorsque je dépassais les limites fixées dès le début de notre collaboration. Et sans que je m’en aperçoive, elle était devenue la constante stable de ma vie, mon phare dans la nuit, celle qui savait me remettre dans le droit chemin lorsqu’il le savait et qui m’avait fait comprendre que la vie continuait, malgré tout.
Oui, Lisbon avait toujours été spéciale. Mais je ne réalisais que maintenant, alors qu’elle évoquait la possibilité d’un autre homme, à quel point elle m’était devenue indispensable, presque vitale. Et il était hors de question que je laisse un autre homme me la prendre. J’ignorais ce dont je serais capable si je la perdais elle aussi. J’aurais toujours la consolation de la savoir vivante, mais qu’elle soit heureuse avec un autre que moi… tout simplement impossible. Pourtant, j’hésitais à entamer une relation amoureuse avec elle. Parce que la connaissant comme je la connaissais, si nous franchissions cette ultime étape qui consistait à passer d’une relation amicale à une relation amoureuse, je ne pourrais que la faire souffrir. N’était-ce pas égoïste de ma part de vouloir devenir l’homme de sa vie alors que je n’avais pas renoncer à ma vengeance? Vengeance qu’elle n’approuvait pas, qu’elle voulait empêcher? Dans ces conditions, ne devais-je pas plus tôt accepter de la laisser faire sa vie loin de moi?
Cette idée me glaça d’effroi. Je ne le supporterais pas. Cela me serait insupportable. Plutôt quitter le CBI plutôt que de la voir avec cet homme. Mais finalement, peut-être était-ce la solution… Peut-être devais-je la quitter dès maintenant avant que les choses n’empirent, et que je ne puisse plus lutter contre mes sentiments pour elle. J’ignorais s’il s’agissait véritablement d’amour, et je n’étais pas sûr de vouloir le découvrir. Perdu dans mes pensées, je ne remarquais pas qu’elle m’observait, de l’autre côté du lit, attendant visiblement une réaction de ma part. Ce fut un nouveau gémissement inarticulé d’Elora qui me tira de mes pensées tumultueuses. Je lui caressais le visage, attendant que le cauchemar s’estompe, puis reportais mon attention sur Lisbon qui m’observait toujours. Avait-elle suivi le cours de mes pensées? Impossible, c’était moi le mentaliste, tentais-je de me rassurer en croisant l’intensité de son regard.
« Et vous le voyez depuis longtemps? » demandais-je avant d’avoir pu empêcher les mots de franchir mes lèvres.
« Ça ne vous regarde pas Jane » répliqua-t-elle avec un sourire moqueur.
« Il ne risque pas d’apprécier qu’un autre homme emménage chez vous! » fis-je semblant de m’inquiéter, alors que je trouvais l’idée réjouissante.
« C’est gentil de vous inquiétez Jane, mais il comprendra parfaitement la situation » s’amusa-t-elle en reportant son regard sur Elora.
« Quel homme! » ironisais-je, boudeur.
« Et oui Jane, lui c’est un homme, pas un sale gosse mal élevé et turbulent » répliqua-t-elle avec un sourire triomphant.
Je me figeais en l’entendant. N’aimait-elle pas cette facette de ma personnalité? Même si je savais que parfois j’allais trop loin, j’avais toujours penser que Lisbon aimait mon côté gamin et frondeur, mais et si ce n’était pas le cas? Et si elle avait besoin d’un homme sur qui elle puisse s’épauler, en qui elle puisse avoir une confiance absolue? Décidément, je me posais trop de question. Et je pris ma décision. Lisbon n’allait rien comprendre à ce qui lui arrivait. J’allais la séduire, et avant la fin de cette enquête, elle serait à moi, et rien qu’à moi. L’idée qu’elle ait quelqu‘un dans sa vie ne me dérangeais pas, bien au contraire. La compétition n’en serait que plus intéressante. Mais ce type n’avait aucunes chances. Je connaissais Lisbon mieux que personne, et je comptais me servir de toutes les armes à ma disposition pour obtenir ce que je voulais, et ce que je voulais, c’était Lisbon.
Plongé dans mes pensées, je ne vis pas la nuit passée, trop occupé à mettre en place un plan d’action. Je devais agir subtilement, parce que si Lisbon s’apercevait trop tôt de ce que je faisais, elle allait me descendre. Ce fut l’arrivée de Cho qui me tira de mes pensées conquérantes, et je portais mon regard sur Lisbon, souriant de la découvrir endormie, sa tête posée sur le lit près de celle d’Elora qui s’était instinctivement rapprochée d’elle durant la nuit.
« Salut Jane, la nuit s’est bien passée? » s’enquit Cho d’une voix basse.
« Pas de soucis. Lisbon a été sage et est aller au lit tôt » rigolais-je en la voyant se réveillée.
Elle se redressa, et s’étira doucement. Le mouvement souleva son pull, dévoilant une portion de sa peau soyeuse, juste au-dessus de la ceinture de son pantalon, et j’eus la furieuse envie de me pencher pour y déposer mes lèvres, et remonter lentement jusqu’à ses lèvres appétissantes avant de redescendre vers ses seins si attirants.
« Jane! » me rappela-t-elle à l’ordre, me faisant sursauter.
Je lui adressais un regard piteux, comme un enfant pris en faute, mais ce n’était pas ma faute si elle était aussi belle et désirable. En prenant une moue boudeuse, je me calais contre le dossier de ma chaise, et croisant les bras sur ma poitrine, j’écoutais d’une oreille distraite leur conversation. Lorsqu’elle se leva, mon regard se posa sur son joli derrière, et j’imaginais en des images plus explicites les unes que les autres tout ce que je rêvais de faire avec elle. Me baffant mentalement, je détournais le regard avant qu’elle ne me surprenne à nouveau à la déshabiller du regard. Heureusement que j’avais parler d’être discret! Je le regardais enfiler sa veste, l’écoutant donner ses instructions à Cho qui se contentait d’hocher la tête. Finalement satisfaite, elle se dirigea vers la porte et s’apprêta à sortir.
« Surtout ne faites pas de bêtises! » m’exclamais-je avec malice.
« Suivez votre propre conseil Jane, et tout le monde sera content! » répliqua-t-elle en me lançant un regard railleur par-dessus son épaule.
Cho suivit l’échange avec un mélange de perplexité et d’indifférence. Puis la porte se referma sur Lisbon, et il vint prendre place sur la chaise de sa patronne.
« Comment va la petite? » s’enquit-il alors qu’Elora dormait toujours, pas dérangée par le son de nos voix.
« Physiquement, elle va bien… » répondis-je en baissant les yeux sur ce petit ange.
« Et psychologiquement? » insista-t-il en relevant les yeux vers moi.
« Elle est choquée. Elle n’a pas prononcer un mot depuis que je l’ai trouver. Rien. Le médecin dit que le fait qu’elle ait pleurer montre qu’elle va aller mieux, mais il ne sait pas combien de temps ça prendre. Tout va dépendre d’elle. » soupirais-je en maudissant une fois de plus Red John.
« Pauvre gosse » marmonna Cho en secouant doucement la tête.
Un silence s’installa, uniquement troublé par les bruits des infirmières dans le couloir.
« Tu savais que Lisbon fréquentait quelqu’un? » m’enquis-je sans avoir l’air de m’intéresser à la réponse.
« Non » répondit laconiquement Cho.
« Non elle ne fréquente personne, ou non tu l’ignorais? » l’interrogeais-je en roulant des yeux.
« Non j’ignorais qu’elle voyait quelqu’un, et de toutes façons, ça ne me regarde pas » répliqua-t-il en me sondant du regard.
Pourquoi ça ne me surprenais pas? Cho ne s’intéressait à la vie de Lisbon que lorsque celle-ci allait mal, et que cela se ressentait au travail. En dehors de ça, il respectait trop la jeune femme pour se mêler de sa vie privée. Je décidais donc de ne pas insister afin de ne pas éveiller les soupçons du perspicace asiatique. Il ne manquerais plus qu’il me perce à jour et cherche à m’empêcher de mettre mon plan à exécution. Et même si je savais qu’il aurait toutes les raisons du monde de vouloir me tenir aussi loin que possible de Lisbon, maintenant que je prenais conscience qu’elle était plus qu’une amie à mes yeux, je voulais explorer cet aspect de notre relation.
Chapitre 4
Dernière édition par iliana le Jeu 27 Jan 2011 - 20:25, édité 1 fois
iliana- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Lire, écouter de la musique, écrire, me balader et regarder les séries TV...
Localisation : derrière mon écran d'ordinateur
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Youhou
Quel coquin ce Jane ! mais l'imaginer coucher avec d'autres femmes
Et puis c'est qui ce mystérieux amant
J'adore ta fic, j'aime beaucoup comment tu écris et j'ai hâte de voir Jane le tombeur à l'oeuvre
VLS
Quel coquin ce Jane ! mais l'imaginer coucher avec d'autres femmes
Et puis c'est qui ce mystérieux amant
J'adore ta fic, j'aime beaucoup comment tu écris et j'ai hâte de voir Jane le tombeur à l'oeuvre
VLS
Invité- Invité
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
J'aime beaucoup la façon dont tu abordes les sentiments de Jane à l'encontre de Lisbon, c'est très fin, subtil. Tout est en nuance, on arrive bien à se mettre à la place de Jane et à le sentir cogiter à propos de ce qu'il ressent pour Lisbon.
C'est vraiment un plaisir de lire chacun de tes chapitres. Et prends le temps qu'il te faut pour nous écrire d'aussi bons chapitres.
J'ai hate de savoir ce que Lisbon cache et comment la cohabitation entre elle et Jane va se passer.
C'est vraiment un plaisir de lire chacun de tes chapitres. Et prends le temps qu'il te faut pour nous écrire d'aussi bons chapitres.
J'ai hate de savoir ce que Lisbon cache et comment la cohabitation entre elle et Jane va se passer.
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
ce chapitre etait vraiment super, j'adore comment tu exprime les sentiments confus de Jane pour Lisbon, et comment il la regarde, la mate quoi
Vivement ce chapitre ou on pourra le voir en action pour la faire craquer :bounce: :bounce:
Mais aussi, hate de savoir pourquoi n'a rien fait a la petite, je suis sure que c'est une torture pour Jane et qu'il va tenter de la tuer plus tard, une fois que le mentaliste se sera attacher a elle.
Donc un seul mot..... VLS
Vivement ce chapitre ou on pourra le voir en action pour la faire craquer :bounce: :bounce:
Mais aussi, hate de savoir pourquoi n'a rien fait a la petite, je suis sure que c'est une torture pour Jane et qu'il va tenter de la tuer plus tard, une fois que le mentaliste se sera attacher a elle.
Donc un seul mot..... VLS
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
J'aime beaucoup cette fic qui traite l'affaire RJ d'une manière différente de ce dont on a l'habitude Et c'est courageux de ta part d'écrire une fic sur une série que tu ne connais pas énormément !!
VLS :vivement:
VLS :vivement:
Jen'ny- Consultant au CBI
- Personnage préféré : Jane.
Loisirs : Séries, écriture, fan art, sciences....
Localisation : Ici et ailleurs
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Super chapitre
Jane qui peut pas s'empêcher de regarder Lisbon J'ai hâte de voir ce qu'il va faire pour la conquérir
Par contre c'est qui cet amant
VLS :vivement: :vivement:
Jane qui peut pas s'empêcher de regarder Lisbon J'ai hâte de voir ce qu'il va faire pour la conquérir
Par contre c'est qui cet amant
VLS :vivement: :vivement:
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Iliana je t'aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiime !
C'est magnifique ! Jane qui se rend enfin compte des sentiments qu'il éprouve pour Lisbon, même si, pour l'instant, ils sont assez confus.
J'adore comme il la déshabille du regard
Et comme il "fantasme" sur elle, c'est trop mignon !
Mmh, je sens pas trop le coup de l'amant, là
Trop hâte d'entendre la petite puce parler et de voir leur collaboration !
VLS :vivement:
C'est magnifique ! Jane qui se rend enfin compte des sentiments qu'il éprouve pour Lisbon, même si, pour l'instant, ils sont assez confus.
J'adore comme il la déshabille du regard
Et comme il "fantasme" sur elle, c'est trop mignon !
Mmh, je sens pas trop le coup de l'amant, là
Trop hâte d'entendre la petite puce parler et de voir leur collaboration !
VLS :vivement:
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Wowww illiana c'est super comme fic
et j'ai bien hâte de voir l'intéraction entre lisbon/la ptite et jane !!!
Et qui est cette amant , j'espère que ce n'est pas ce foutu de mashburn
sinon VLSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
et j'ai bien hâte de voir l'intéraction entre lisbon/la ptite et jane !!!
Et qui est cette amant , j'espère que ce n'est pas ce foutu de mashburn
sinon VLSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
vanou963- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa lisbon
Localisation : Ds les bras de Jane .. nahhh devant mon ordi :(
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Au risque d'avoir l'air de débarquer, c'est qui Mashtruc??????
Et vous en faite pas trop pour cet amant...
J'essaye de faire aussi vite que possible pour vous poster la suite rapidement...
Merci pou vos commentaires, ça me fait très plaisir
Et vous en faite pas trop pour cet amant...
J'essaye de faire aussi vite que possible pour vous poster la suite rapidement...
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iliana- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Lire, écouter de la musique, écrire, me balader et regarder les séries TV...
Localisation : derrière mon écran d'ordinateur
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Mashburn est un milliardaire qui apparait une première fois dans la saison 2 et drague Lisbon puis fait une nouvelle apparition dans la saison 3.
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Merci pour la réponse, comme j'ai pas encore vu la saison 2, ça explique donc que je ne le connaisse pas, et donc aucun risque qu'il intervienne dans ma fic...
iliana- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Lire, écouter de la musique, écrire, me balader et regarder les séries TV...
Localisation : derrière mon écran d'ordinateur
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Jane serai pas jaloux par hasard il est amoureux de Lisbon :vivement:
j'ai mis une fic en ligne pour ceux qui ne serai pas au courant le titre c'est le retour de John le rouge allez lire ma fic SVP
j'ai mis une fic en ligne pour ceux qui ne serai pas au courant le titre c'est le retour de John le rouge allez lire ma fic SVP
Invité- Invité
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
De rien, oui je m'en doutais vu que tu ne connais pas trop la série mais en tout cas tu fais un tour de maitre car je trouve quand ne connaissant pas très bien l'univers de la série et les personnages, tu les appréhendes très bien.
J'ai hate d'avoir la suite mais je serais être patiente vu la qualité de tes chapitres
J'ai hate d'avoir la suite mais je serais être patiente vu la qualité de tes chapitres
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Magnifique chapitre !! Tu es douée pour l'écriture, c'est certain !
J'attend la suite avec impatience
J'attend la suite avec impatience
Nope- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patriiiiiiiiiiiiiiiick !!!!
Loisirs : Regarder Mentalist, dessiner, écouter Michael Jackson et m'entrainer a danser comme lui ^^
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Merci pour vos commentaires, j'espère que cette suite vous plaira toujours autant...
Bonne lecture
Chapitre 4 :
Chapitre 5
Bonne lecture
Chapitre 4 :
Dès les portes de l’hôpital franchie j’inspirais profondément. Je détestais les hôpitaux et leur odeur aseptisée. Marchant d’un pas rapide, je m’avançais vers ma voiture, et me dépêchais de rentrer chez moi. Sur le chemin, je laissais mon esprit me ramener à la conversation que j’avais eu avec Jane. J’ignorais ce qu’il m’avait pris, mais je lui avait dit que j’avais quelqu’un dans ma vie. Quelque soit la réaction que je m’étais attendue qu’il ait, cela avait dépasser mes plus folles espérances. Il avait eu l’air choqué, puis jaloux. Parce que c’est bien de la jalousie que j’avais perçu dans ses questions et dans son si beau regard. Jane jaloux. Jaloux d’un homme qui n’existait même pas. Mais ça, il l’ignorait, et c’était parfait comme ça.
Du moment qu’il ne demandait pas à le rencontrer, tout irait bien. Le silence dans lequel il s’était plonger durant toute la nuit m’avait laisser perplexe. Ce n’était pas dans ses habitudes de rester silencieux aussi longtemps, mais cela m’avait permis de l’observer sans qu’il s’en aperçoive, et j’avais pu suivre le cours de ses pensées sur son visage troublé. Je n’avais pas tout décrypter, et je n’étais pas sûre de ce que j’avais pu lire dans son regard avant qu’il ne recouvre ce masque d’éternel gamin qu’il arborait si souvent, comme une protection. En soupirant, je me garais dans l’allée qui menait chez moi, et ouvrait la porte de ma maison. J’avais du pain sur la planche si je voulais que cette maison accueille dignement mes invités.
Mais je n’avais pas voulu dire à Jane que je m’absentais pour aller faire un peu de ménage. Il n’aurait pas arrêter de se moquer de moi. La première chose que je fis après avoir retirer ma veste, fut de monter à l’étage préparer les chambres d’amis. Celle qui se trouvait juste à côté de ma chambre serait pour Elora. Celle de l’autre côté du couloir, serait pour Jane, même si l’ idée de le faire dormir en bas sur le canapé était en quelque sorte plus sécurisante. Parce que de le savoir de l’autre côté du couloir ne me rassurait pas des masses, même si je savais qu’il n’oserait pas s’introduire dans ma chambre en plein milieu de la nuit. Du moins l’espérais-je. Mais ce qui m’inquiétait le plus, c’était mes propres réactions s’il s’avisait de faire une chose pareille. Parce que si j’étais honnête avec moi, je n’étais pas sûre que le repousser me traverse l’esprit, bien au contraire.
Je devais arrêter de penser à ça, et maintenant. Ma priorité devait être Elora. Elle avait besoin que je reste concentrée afin d’assurer sa protection, et ce n’était pas en me mettant à divaguer sur mon si sexy consultant que j’allais y parvenir. J’ouvrais donc les fenêtres de la chambre en grand, laissant l’air frais et légèrement embaumé par les fleurs du jardin chasser l’odeur de renfermé, et allait effectuer la même opération dans la chambre de Jane. Ensuite, je faisais les poussières puis allais sortir l’aspirateur et le passait dans toutes les pièces, me rappelant que cela faisait un moment que je ne l’avais pas fait. Une fois cela fait, je retournais dans les chambres et retirais les draps et changeais ceux de la chambre de Jane, et les miens par la même occasion, même si je l’avais fait à peine quelques jours plus tôt.
Refermant les fenêtres des chambres une fois la machine lancée, je jetais un dernier regard aux chambres, puis satisfaite de voir les pièces étincelées de propreté, je descendais dans la cuisine vérifier l’état de mes placards. Et ce n’était pas brillant. Étant seule, je me contentais la plupart du temps de commander chez un traiteur, n’ayant aucunes envies de cuisiner après une longue journée de travail. Mais là, j’allais avoir une petite fille et un grand gamin à nourrir, et je savais que pour Jane, il allait me falloir une quantité impressionnante de nourriture. Jetant un regard à ma montre, j’estimais qu’il me restait une bonne heure avant que Van Pelt et Rigsby ne reviennent de chez les Jackson. J’enfilais donc à nouveau une veste, et après avoir détacher mes cheveux que j’avais nouer pour faire le ménage, je ressortais de chez moi, direction le centre commercial en bas de la rue.
Mais une fois dans les rayons, je bloquais lorsque je dus choisir ce qui pourrait plaire à une fillette de dix ans. Pour Jane, ça avait été facile, et j’avais rempli mon caddie sans m’en rendre vraiment compte, y rajoutant quelques fruits et légumes pour moi, mais pour Elora… Finalement, je repérais une mère et sa fille, et sourit soulagée. La petite devait avoir le même âge qu’Elora. Discrètement, je me rapprochais d’elles, et jetais un regard dans le caddie à moitié plein, et enregistrais son contenu. Regardant le paquet de céréales que la fillette mettait dans le caddie, j’en prenais à mon tour deux paquets, me doutant que Jane voudrait manger ces cochonneries lui aussi. Ensuite, je faisais le tour des rayons et y glissais les articles que j’avais repérer dans le caddie de cette femme. Des pâtes avec des formes rigolotes? Ok. Des steaks en forme de Mickey? Ok. Des yaourts à boire avec une paille? Ok. Des kinder bueno?Ok. Des glaces goût carambar? Ok. Je terminais par le rayon liquide, et attrapais le lait et du coca et autres boissons sucrées avant de me diriger avec soulagement vers les caisses.
Jetant un regard à ma montre, je grimaçais en constatant qu’il était plus tard que je ne l’avais prévu. Les magasins étaient pire que les cabinets médicaux. Tu savais à quelle heure tu y entrais, mais alors pour ce qui était d’en sortir… En soupirant, j’attendais mon tour, lorsque mon regard fut attirer par un couple sur ma gauche. Du moins était-ce l’impression qu’ils donnaient tant l‘homme collait la femme, mais en observant plus attentivement, je constatais que la femme était mal à l’aise, et qu’elle cherchait à se défaire de l’étreinte de l’homme. Avec un froncement de sourcils, je m’approchais discrètement, et entendit la femme demander à l’homme de cesser de l’importuner, ce qui fit rigoler ce goujat.
« Il me semble que cette dame vous a demander quelque chose » lançais-je d’un ton cinglant qui fit se retourner toutes les personnes présentes.
« Tu veux jouer toi aussi ma jolie? » ma lança-t-il d’un ton aviné.
Cet homme était saoul. Immédiatement, je défaisais l’attache de mon holster, libérant mon glock.
« Éloignez-vous de cette femme monsieur » déclarais-je d’un ton ferme en m’approchant d’eux.
« Non, je veux m’amuser avec elle un peu avant » répliqua l’homme en caressant d’une main maladroite les cheveux de la jeune femme qui frissonna de dégoût.
« Je suis l’agent Lisbon, du CBI monsieur, et pour la dernière fois, éloignez-vous de cette femme » déclarais-je en continuant de me rapprocher.
Du coin de l’œil, je vis une des hôtesses appuyer sur le bouton d’alarme. Ce n’était pas trop tôt, même si je savais que ces agents de la sécurité n’avait légalement aucun droit de procéder à une arrestation, ils pourraient toujours me venir en aider pour maîtriser l’homme si celui-ci devenait dangereux.
« Tu veux que je m’occupe de toi avant poupée? C’est ça? » bafouilla l’ivrogne en lâchant enfin sa victime et en s’approchant de moi en titubant.
Je fis signe à la femme se s’éloigner, ce qu’elle s’empressa de faire en me lançant un regard empli de gratitude. Puis, attrapant mes menottes, j’attendais que l’homme soit suffisamment proche de moi pour attraper son poignet et le tordre dans son dos pour lui passer les bracelets aux poignets. Une fois l’homme maîtrisé, des applaudissements retentirent, mais je n’y prêtait pas attention. Passant la ligne de caisses, j’escortais mon prisonnier jusqu’à la sortie, faisant signe à sa victime de me suivre, et le remettais aux policiers qui venaient d’arriver, probablement prévenu par le directeur du magasin. Après m’avoir chaleureusement remercier, la jeune femme grimpa dans une voiture pour aller faire sa déposition. Retournant dans le magasin, je récupérais mes courses, et croisait le regard empli d’admiration de la fillette de tout à l’heure, et je lui souriait.
« Quand je serais grande, je serais comme elle » l’entendis-je déclarer à sa mère.
Sa déclaration me laissa perplexe. Je ne me voyais pas comme un modèle à suivre, et ce que je venais de faire n’avait rien d’exceptionnel, je n’avais fait que mon travail. Mais peut-être qu’aux yeux d’une enfant, pouvais-je passer pour une sorte d’héroïne des temps modernes. Cette idée ne fit à nouveau sourire. Si Jane avait été là, il aurait encore trouver le moyen de se moquer de moi. Voyant que j’étais en retard sur mon planning, je rangeais rapidement mes courses dans le coffre de mon SUV, et repartais aussi vite que possible vers chez moi. Un soupire m’échappa en voyant la voiture de Rigsby garer devant chez moi. Lorsqu’ils ne virent arriver, ils sortirent de la voiture, et s’avancèrent à ma rencontre, portant chacun un carton plein à ras bords.
« Désolée pour le retard, j’ai du procéder à une arrestation au centre commercial » expliquais-je en me précipitant pour leur ouvrir la porte.
« Pas de problèmes patron, on vient juste d’arriver » me rassura Van Pelt en posant son carton sur la petite table du salon.
« Où est-ce que je vous met ça? » me demanda Rigsby sans lâcher le carton.
« A l’étage, suivez-moi » lançais-je en m’engouffrant dans l’escalier pour ouvrir le chemin à Rigsby.
« Est-ce que vous voulez que je m’occupe de préparer la chambre pour Elora? » me demanda Van Pelt en commençant à sortir les affaires de la petite fille du carton.
« Avec plaisir, merci, je dois aller ranger les courses » expliquais-je en lui lançant un sourire reconnaissant.
« Je vais vous aider » lança Rigsby en revenant avec le second carton.
Je me contentais d’acquiescer, et redescendais au rez-de-chaussée avant de ressortir pour aller vider le coffre de ma voiture. Efficacement, nous rentrâmes les courses, et suivant mes instructions, Rigsby m’aida à tout ranger. Nous finissions lorsque Van Pelt redescendit, un sourire satisfait sur le visage.
« Que voulez-vous que nous fassions maintenant boss? » me demanda-t-elle en rejoignant son partenaire.
« J’aimerais que vous alliez interroger les voisins qui n’ont pas répondu hier lors de l’enquête de proximité. Il doit bien y avoir une personne qui aura remarquer quelque chose d’inhabituel dans ce quartier résidentiel. » répondis-je en finissant de mettre de l’ordre dans ma cuisine.
« C’est parti » s’exclama Rigsby en s’élançant vers la porte, mais je remarquais que Van Pelt s’attardait, comme si elle voulait me dire quelque chose, mais hésitait.
« Un problème? » lui demandais-je avec un froncement de sourcils.
« C’est juste qu’en allant dans la chambre de cette petite fille, j’ai eu une drôle d’impression… » m’expliqua-t-elle en rougissant.
« Comment ça? » demandais-je, intrigué par le malaise de la jeune femme.
« Je ne sais pas… c’est comme si cette chambre de petite fille n’était là que pour faire jolie…comme si Elora n’y était jamais… » essaya-t-elle de m’expliquer.
« Qu’est-ce qui vous fait dire ça? » voulus-je savoir alors que je commençais à comprendre ce qu’elle essayais de me dire.
« Et bien par exemple les jouets… Dans la chambre de son frère, il y en a partout, et on voit qu’il jouait souvent avec, mais dans sa chambre à elle, les rares jouets qu’il y a n’ont pas été ouverts. Le seul jouet que j’ai trouver qui a visiblement beaucoup servi, est un vieil ours en peluche, et il était cacher au fond de la pièce secrète… » m’annonça Van Pelt, visiblement soulagée que je l’écoute avec attention.
« Vous pensez que cette petite fille était victime de mauvais traitements? » demandais-je alors que l’idée faisait lentement son chemin dans mon esprit.
Van Pelt se contenta d’hausser les épaules, mais son regard était éloquent. Elle s’apprêtait à rejoindre Rigsby dans la voiture lorsque je l’arrêtais.
« Van Pelt, après avoir interroger les voisins, faites une recherche sur le passé de la famille, voyez si vous trouver quelque chose » lançais-je d’un ton songeur.
Van Pelt acquiesça et quitta enfin mon domicile, soulagée de m’avoir fait part du fond de sa pensée. Longtemps après son départ, je réfléchissais encore à ce qu’elle m’avait appris. Cela expliquerait certaines choses. Comme par exemple la présence de cette pièce secrète dans laquelle on avait trouver la fillette. Nous étions partie du principe qu’elle s’y étais réfugiée en entendant Red John, mais si elle s’y trouvait déjà lorsqu’il avait assassiner les autres membres de sa famille? Si c’était pour cette raison qu’il ne l’avait pas tuer, parce qu’il ignorait l’existence de cette pièce? Nous allions devoir aller vérifier avec Jane. Ses dons de perceptions me seraient utile pour découvrir le fin mot de cette histoire. Et surtout, j’avais besoin de savoir si d’où elle était, Elora avait pu apercevoir quoique ce soit.
Songeuse, je montais à l’étage et pénétrais dans la chambre qui serait bientôt celle de la petite fille, et souriait en découvrant la façon dont Van Pelt avait aménager la chambre. Elle était presque méconnaissable. Sur le lit trônait les draps de la fillette ainsi que son ours en peluche, et un peu partout, elle avait placer des objets appartenant à l’enfant. Mais si elle avait vu juste, alors Elora n’y toucherait pas, trop habituée à se le voir interdit. Dans ce cas, je lui offrirais des jouets avec lesquels elle pourrait jouer. Rien que l’idée que Red John n’ait pas été le seul monstre de cette histoire me fit serrer les poings. Je ne comprendrais jamais ce qui pouvait pousser un parent à se montrer cruel envers son enfant. Et je savais pour l’avoir vécu, qu’Elora devait sans arrêt se poser cette simple question : pourquoi moi?
Du moment qu’il ne demandait pas à le rencontrer, tout irait bien. Le silence dans lequel il s’était plonger durant toute la nuit m’avait laisser perplexe. Ce n’était pas dans ses habitudes de rester silencieux aussi longtemps, mais cela m’avait permis de l’observer sans qu’il s’en aperçoive, et j’avais pu suivre le cours de ses pensées sur son visage troublé. Je n’avais pas tout décrypter, et je n’étais pas sûre de ce que j’avais pu lire dans son regard avant qu’il ne recouvre ce masque d’éternel gamin qu’il arborait si souvent, comme une protection. En soupirant, je me garais dans l’allée qui menait chez moi, et ouvrait la porte de ma maison. J’avais du pain sur la planche si je voulais que cette maison accueille dignement mes invités.
Mais je n’avais pas voulu dire à Jane que je m’absentais pour aller faire un peu de ménage. Il n’aurait pas arrêter de se moquer de moi. La première chose que je fis après avoir retirer ma veste, fut de monter à l’étage préparer les chambres d’amis. Celle qui se trouvait juste à côté de ma chambre serait pour Elora. Celle de l’autre côté du couloir, serait pour Jane, même si l’ idée de le faire dormir en bas sur le canapé était en quelque sorte plus sécurisante. Parce que de le savoir de l’autre côté du couloir ne me rassurait pas des masses, même si je savais qu’il n’oserait pas s’introduire dans ma chambre en plein milieu de la nuit. Du moins l’espérais-je. Mais ce qui m’inquiétait le plus, c’était mes propres réactions s’il s’avisait de faire une chose pareille. Parce que si j’étais honnête avec moi, je n’étais pas sûre que le repousser me traverse l’esprit, bien au contraire.
Je devais arrêter de penser à ça, et maintenant. Ma priorité devait être Elora. Elle avait besoin que je reste concentrée afin d’assurer sa protection, et ce n’était pas en me mettant à divaguer sur mon si sexy consultant que j’allais y parvenir. J’ouvrais donc les fenêtres de la chambre en grand, laissant l’air frais et légèrement embaumé par les fleurs du jardin chasser l’odeur de renfermé, et allait effectuer la même opération dans la chambre de Jane. Ensuite, je faisais les poussières puis allais sortir l’aspirateur et le passait dans toutes les pièces, me rappelant que cela faisait un moment que je ne l’avais pas fait. Une fois cela fait, je retournais dans les chambres et retirais les draps et changeais ceux de la chambre de Jane, et les miens par la même occasion, même si je l’avais fait à peine quelques jours plus tôt.
Refermant les fenêtres des chambres une fois la machine lancée, je jetais un dernier regard aux chambres, puis satisfaite de voir les pièces étincelées de propreté, je descendais dans la cuisine vérifier l’état de mes placards. Et ce n’était pas brillant. Étant seule, je me contentais la plupart du temps de commander chez un traiteur, n’ayant aucunes envies de cuisiner après une longue journée de travail. Mais là, j’allais avoir une petite fille et un grand gamin à nourrir, et je savais que pour Jane, il allait me falloir une quantité impressionnante de nourriture. Jetant un regard à ma montre, j’estimais qu’il me restait une bonne heure avant que Van Pelt et Rigsby ne reviennent de chez les Jackson. J’enfilais donc à nouveau une veste, et après avoir détacher mes cheveux que j’avais nouer pour faire le ménage, je ressortais de chez moi, direction le centre commercial en bas de la rue.
Mais une fois dans les rayons, je bloquais lorsque je dus choisir ce qui pourrait plaire à une fillette de dix ans. Pour Jane, ça avait été facile, et j’avais rempli mon caddie sans m’en rendre vraiment compte, y rajoutant quelques fruits et légumes pour moi, mais pour Elora… Finalement, je repérais une mère et sa fille, et sourit soulagée. La petite devait avoir le même âge qu’Elora. Discrètement, je me rapprochais d’elles, et jetais un regard dans le caddie à moitié plein, et enregistrais son contenu. Regardant le paquet de céréales que la fillette mettait dans le caddie, j’en prenais à mon tour deux paquets, me doutant que Jane voudrait manger ces cochonneries lui aussi. Ensuite, je faisais le tour des rayons et y glissais les articles que j’avais repérer dans le caddie de cette femme. Des pâtes avec des formes rigolotes? Ok. Des steaks en forme de Mickey? Ok. Des yaourts à boire avec une paille? Ok. Des kinder bueno?Ok. Des glaces goût carambar? Ok. Je terminais par le rayon liquide, et attrapais le lait et du coca et autres boissons sucrées avant de me diriger avec soulagement vers les caisses.
Jetant un regard à ma montre, je grimaçais en constatant qu’il était plus tard que je ne l’avais prévu. Les magasins étaient pire que les cabinets médicaux. Tu savais à quelle heure tu y entrais, mais alors pour ce qui était d’en sortir… En soupirant, j’attendais mon tour, lorsque mon regard fut attirer par un couple sur ma gauche. Du moins était-ce l’impression qu’ils donnaient tant l‘homme collait la femme, mais en observant plus attentivement, je constatais que la femme était mal à l’aise, et qu’elle cherchait à se défaire de l’étreinte de l’homme. Avec un froncement de sourcils, je m’approchais discrètement, et entendit la femme demander à l’homme de cesser de l’importuner, ce qui fit rigoler ce goujat.
« Il me semble que cette dame vous a demander quelque chose » lançais-je d’un ton cinglant qui fit se retourner toutes les personnes présentes.
« Tu veux jouer toi aussi ma jolie? » ma lança-t-il d’un ton aviné.
Cet homme était saoul. Immédiatement, je défaisais l’attache de mon holster, libérant mon glock.
« Éloignez-vous de cette femme monsieur » déclarais-je d’un ton ferme en m’approchant d’eux.
« Non, je veux m’amuser avec elle un peu avant » répliqua l’homme en caressant d’une main maladroite les cheveux de la jeune femme qui frissonna de dégoût.
« Je suis l’agent Lisbon, du CBI monsieur, et pour la dernière fois, éloignez-vous de cette femme » déclarais-je en continuant de me rapprocher.
Du coin de l’œil, je vis une des hôtesses appuyer sur le bouton d’alarme. Ce n’était pas trop tôt, même si je savais que ces agents de la sécurité n’avait légalement aucun droit de procéder à une arrestation, ils pourraient toujours me venir en aider pour maîtriser l’homme si celui-ci devenait dangereux.
« Tu veux que je m’occupe de toi avant poupée? C’est ça? » bafouilla l’ivrogne en lâchant enfin sa victime et en s’approchant de moi en titubant.
Je fis signe à la femme se s’éloigner, ce qu’elle s’empressa de faire en me lançant un regard empli de gratitude. Puis, attrapant mes menottes, j’attendais que l’homme soit suffisamment proche de moi pour attraper son poignet et le tordre dans son dos pour lui passer les bracelets aux poignets. Une fois l’homme maîtrisé, des applaudissements retentirent, mais je n’y prêtait pas attention. Passant la ligne de caisses, j’escortais mon prisonnier jusqu’à la sortie, faisant signe à sa victime de me suivre, et le remettais aux policiers qui venaient d’arriver, probablement prévenu par le directeur du magasin. Après m’avoir chaleureusement remercier, la jeune femme grimpa dans une voiture pour aller faire sa déposition. Retournant dans le magasin, je récupérais mes courses, et croisait le regard empli d’admiration de la fillette de tout à l’heure, et je lui souriait.
« Quand je serais grande, je serais comme elle » l’entendis-je déclarer à sa mère.
Sa déclaration me laissa perplexe. Je ne me voyais pas comme un modèle à suivre, et ce que je venais de faire n’avait rien d’exceptionnel, je n’avais fait que mon travail. Mais peut-être qu’aux yeux d’une enfant, pouvais-je passer pour une sorte d’héroïne des temps modernes. Cette idée ne fit à nouveau sourire. Si Jane avait été là, il aurait encore trouver le moyen de se moquer de moi. Voyant que j’étais en retard sur mon planning, je rangeais rapidement mes courses dans le coffre de mon SUV, et repartais aussi vite que possible vers chez moi. Un soupire m’échappa en voyant la voiture de Rigsby garer devant chez moi. Lorsqu’ils ne virent arriver, ils sortirent de la voiture, et s’avancèrent à ma rencontre, portant chacun un carton plein à ras bords.
« Désolée pour le retard, j’ai du procéder à une arrestation au centre commercial » expliquais-je en me précipitant pour leur ouvrir la porte.
« Pas de problèmes patron, on vient juste d’arriver » me rassura Van Pelt en posant son carton sur la petite table du salon.
« Où est-ce que je vous met ça? » me demanda Rigsby sans lâcher le carton.
« A l’étage, suivez-moi » lançais-je en m’engouffrant dans l’escalier pour ouvrir le chemin à Rigsby.
« Est-ce que vous voulez que je m’occupe de préparer la chambre pour Elora? » me demanda Van Pelt en commençant à sortir les affaires de la petite fille du carton.
« Avec plaisir, merci, je dois aller ranger les courses » expliquais-je en lui lançant un sourire reconnaissant.
« Je vais vous aider » lança Rigsby en revenant avec le second carton.
Je me contentais d’acquiescer, et redescendais au rez-de-chaussée avant de ressortir pour aller vider le coffre de ma voiture. Efficacement, nous rentrâmes les courses, et suivant mes instructions, Rigsby m’aida à tout ranger. Nous finissions lorsque Van Pelt redescendit, un sourire satisfait sur le visage.
« Que voulez-vous que nous fassions maintenant boss? » me demanda-t-elle en rejoignant son partenaire.
« J’aimerais que vous alliez interroger les voisins qui n’ont pas répondu hier lors de l’enquête de proximité. Il doit bien y avoir une personne qui aura remarquer quelque chose d’inhabituel dans ce quartier résidentiel. » répondis-je en finissant de mettre de l’ordre dans ma cuisine.
« C’est parti » s’exclama Rigsby en s’élançant vers la porte, mais je remarquais que Van Pelt s’attardait, comme si elle voulait me dire quelque chose, mais hésitait.
« Un problème? » lui demandais-je avec un froncement de sourcils.
« C’est juste qu’en allant dans la chambre de cette petite fille, j’ai eu une drôle d’impression… » m’expliqua-t-elle en rougissant.
« Comment ça? » demandais-je, intrigué par le malaise de la jeune femme.
« Je ne sais pas… c’est comme si cette chambre de petite fille n’était là que pour faire jolie…comme si Elora n’y était jamais… » essaya-t-elle de m’expliquer.
« Qu’est-ce qui vous fait dire ça? » voulus-je savoir alors que je commençais à comprendre ce qu’elle essayais de me dire.
« Et bien par exemple les jouets… Dans la chambre de son frère, il y en a partout, et on voit qu’il jouait souvent avec, mais dans sa chambre à elle, les rares jouets qu’il y a n’ont pas été ouverts. Le seul jouet que j’ai trouver qui a visiblement beaucoup servi, est un vieil ours en peluche, et il était cacher au fond de la pièce secrète… » m’annonça Van Pelt, visiblement soulagée que je l’écoute avec attention.
« Vous pensez que cette petite fille était victime de mauvais traitements? » demandais-je alors que l’idée faisait lentement son chemin dans mon esprit.
Van Pelt se contenta d’hausser les épaules, mais son regard était éloquent. Elle s’apprêtait à rejoindre Rigsby dans la voiture lorsque je l’arrêtais.
« Van Pelt, après avoir interroger les voisins, faites une recherche sur le passé de la famille, voyez si vous trouver quelque chose » lançais-je d’un ton songeur.
Van Pelt acquiesça et quitta enfin mon domicile, soulagée de m’avoir fait part du fond de sa pensée. Longtemps après son départ, je réfléchissais encore à ce qu’elle m’avait appris. Cela expliquerait certaines choses. Comme par exemple la présence de cette pièce secrète dans laquelle on avait trouver la fillette. Nous étions partie du principe qu’elle s’y étais réfugiée en entendant Red John, mais si elle s’y trouvait déjà lorsqu’il avait assassiner les autres membres de sa famille? Si c’était pour cette raison qu’il ne l’avait pas tuer, parce qu’il ignorait l’existence de cette pièce? Nous allions devoir aller vérifier avec Jane. Ses dons de perceptions me seraient utile pour découvrir le fin mot de cette histoire. Et surtout, j’avais besoin de savoir si d’où elle était, Elora avait pu apercevoir quoique ce soit.
Songeuse, je montais à l’étage et pénétrais dans la chambre qui serait bientôt celle de la petite fille, et souriait en découvrant la façon dont Van Pelt avait aménager la chambre. Elle était presque méconnaissable. Sur le lit trônait les draps de la fillette ainsi que son ours en peluche, et un peu partout, elle avait placer des objets appartenant à l’enfant. Mais si elle avait vu juste, alors Elora n’y toucherait pas, trop habituée à se le voir interdit. Dans ce cas, je lui offrirais des jouets avec lesquels elle pourrait jouer. Rien que l’idée que Red John n’ait pas été le seul monstre de cette histoire me fit serrer les poings. Je ne comprendrais jamais ce qui pouvait pousser un parent à se montrer cruel envers son enfant. Et je savais pour l’avoir vécu, qu’Elora devait sans arrêt se poser cette simple question : pourquoi moi?
Chapitre 5
Dernière édition par iliana le Lun 31 Jan 2011 - 23:40, édité 1 fois
iliana- Distributeur de café
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Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Un nouveau chapitre bien construit et qui donne toujours envie d'en savoir plus. J'aime beaucoup le fait que Lisbon ment à Jane pour esquiver ses remarques et l'attention qu'elle porte à ses invités et surtout à Elora avec le coup du supermarché.
La scène aux caisses du supermarché est vraiment bien surtout avec la remarque de la petite fille et je suis sure que c'est le manque de confiance que peut avoir Lisbon dans la série.
Il y a toujours une pointe d'enquête qui fait qu'on avance petit à petit et je crains le pire pour cette pauvre Elora.
J'ai hate de lire la suite.
La scène aux caisses du supermarché est vraiment bien surtout avec la remarque de la petite fille et je suis sure que c'est le manque de confiance que peut avoir Lisbon dans la série.
Il y a toujours une pointe d'enquête qui fait qu'on avance petit à petit et je crains le pire pour cette pauvre Elora.
J'ai hate de lire la suite.
Daidi- Co-admin
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Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Encore un super chapitre
J'ai adoré la phrase de la petite fille au supermarché qui veut être comme Lisbon, c'est adorable
Et le fait que Lisbon se donne autant de mal pour préparer l'arrivée de Jane et surtout Elora Je sens qu'on va avoir de beaux moments entre elle et la petite et qu'elle sera comme une vraie mère pour elle
VLS
J'ai adoré la phrase de la petite fille au supermarché qui veut être comme Lisbon, c'est adorable
Et le fait que Lisbon se donne autant de mal pour préparer l'arrivée de Jane et surtout Elora Je sens qu'on va avoir de beaux moments entre elle et la petite et qu'elle sera comme une vraie mère pour elle
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Toujours aussi bien écrit, l'histoire continue à se mettre en place
je ne sais pas pourquoi je vois une nouvelle famille pour la petite elora
VLS !
je ne sais pas pourquoi je vois une nouvelle famille pour la petite elora
VLS !
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Johel a écrit:
je ne sais pas pourquoi je vois une nouvelle famille pour la petite elora
VLS !
je plussois
en plus je me doutais bien qu'elle avait menti a Jane pour son amamt
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Encore un super chapitre
J'aime le fait que tu alternes les POV, ainsi on comprends bien ce que ressentent les personnages
Lisbon vilaine menteuse ! Mais rendre Jane jaloux je trouve que c'est une excellente idée
Et puis j'aime beaucoup l'histoire et la façon dont tu écris bref c'est génial
VLS
J'aime le fait que tu alternes les POV, ainsi on comprends bien ce que ressentent les personnages
Lisbon vilaine menteuse ! Mais rendre Jane jaloux je trouve que c'est une excellente idée
Et puis j'aime beaucoup l'histoire et la façon dont tu écris bref c'est génial
VLS
Invité- Invité
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
J'en suis au chapitre II. J'ai cour dans une heure, je ne suis pas prête. Ai-je le temps pour la suite? Mon dieu, me connaissant, non!! Oui mais y'a ce chapitre là juste après, juste un petit coup d'oeil alors... Je le parcours vite fait des yeux... Il a l'air vraiment génial, je ne peux pas me permettre de la bacler! Je peux peut-être me permettre une petit review alors au moins que pour cette "génialissime" Iliana sache à quel point sa fic est bien!!! Voilà l'état de mes pensées!! Merci Iliana pour cette fic géniale. L'idée est très bien recherchée, j'adore. Je suis déjà accro. Je vais pouvoir faire ma journée en sachant que dès ce soir je pourrais lire ces derniers chapitres que je n'ai pu lire. Dans le fond, je suis presque contente de ne pas avoir le temps, ça m'en fait plus pour plus tard!!! Allez une prochaine review, pour la prochaine lecture
enjoy- Inspecteur de police
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