Promenons nous dans les bois ^
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Re: Promenons nous dans les bois ^
JisbonAddict a écrit:Pour commencer, profites bien de ta soirée pour décompresser
Ton histoire me fait trop la chair de poule que j'ai l'impression d'être dans un film d'horreur alors que je n'aime pas ça en plus et je sens qu'à cause de ta fic, je vais avoir une peur bleue quand je serais dans une forêt quand je vais y penser
Mais bon, il faut bien se faire peur quelques fois donc je prends le risque
Les cinq hommes qui sont totalement barges de tuer sur des humains comme une partie de plaisir sauf ce Eddie qui n'est pas comme eux mais ne sait pas quoi faire
Lisbon qui écoute Van Pelt s'affirmer et montrer son savoir-faire au milieu de la nature vu qu'elle vient de la campagne On sent une certaine confiance, solidarité entre ces deux femmes
Puis Jane qui se laisse aller par ses sentiments jusqu'à les montrer en se faisant un sang d'encre pour Lisbon On ressent bien son attachement, ce lien qui les lie
Voilà, reste plus qu'à attendre sagement la suite
pour ce super chapitre
VLS VLS VLS
JA a tout dit, bravo encore
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Promenons nous dans les bois ^
Je n'ai rien à ajouter, je suis scotchée!!!
Maintenant, je vais attendre patiemment que tu ais le temps de poster la suite... :vivement:
D'ici là, passe une bonne soirée, et surtout décompresse.
Après tout, si c'est les patrons qui offrent, autant en profiter sans te priver!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Maintenant, je vais attendre patiemment que tu ais le temps de poster la suite... :vivement:
D'ici là, passe une bonne soirée, et surtout décompresse.
Après tout, si c'est les patrons qui offrent, autant en profiter sans te priver!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: Promenons nous dans les bois ^
à tous pour vos commentaires et je vais faire au mieux pour vous écrire rapidement une suite
pour ce qui est de ma soirée, c'était génial mais j'ai un peu trop dansé et un peu trop bu et maintenant il faut aller travailler
pour ce qui est de ma soirée, c'était génial mais j'ai un peu trop dansé et un peu trop bu et maintenant il faut aller travailler
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Promenons nous dans les bois ^
Wahou quel chapitre !
La chasse se poursuit, même si Eddie semble ne pas être comme son frère. D'un côté c'est tant mieux, il pourrait s'avérer utile pour la suite, au cas où les choses dégénéreraient ...
Van Pelt prend les choses en main, elle risque d'être un bon soutien pour Lisbon ...
Et Rigsby qui est au moins aussi inquiet que Jane
Cette ambiance dans la forêt est vraiment
Vivement la suite !
La chasse se poursuit, même si Eddie semble ne pas être comme son frère. D'un côté c'est tant mieux, il pourrait s'avérer utile pour la suite, au cas où les choses dégénéreraient ...
Van Pelt prend les choses en main, elle risque d'être un bon soutien pour Lisbon ...
Et Rigsby qui est au moins aussi inquiet que Jane
Cette ambiance dans la forêt est vraiment
Vivement la suite !
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: Promenons nous dans les bois ^
Salut à tous
Désolée de poster si tard, mais j'ai dormis presque toute la journée, après ma journée d'hier je n'en pouvais plus , mais j'ai enfin réussis à vous écrire un nouveau chapitre qui j'espère vous plaira.
Je vais faire au plus vite pour vous en poster un autre ainsi que la suite de mon autre fic, mais j'ai pas beaucoup de temps, ni de courage
Bonne lecture ,
Pour le prochain chapitre, je vais essayer de vous le faire pour demain, mais je ne promets rien. Il vous faudra donc être
Chapitre 4: Ne pas perdre espoir
Désolée de poster si tard, mais j'ai dormis presque toute la journée, après ma journée d'hier je n'en pouvais plus , mais j'ai enfin réussis à vous écrire un nouveau chapitre qui j'espère vous plaira.
Je vais faire au plus vite pour vous en poster un autre ainsi que la suite de mon autre fic, mais j'ai pas beaucoup de temps, ni de courage
Bonne lecture ,
*****
Prise de conscience
Prise de conscience
La nuit était froide, leur position inconfortable et Lisbon et Van Pelt ne parvenaient pas à trouver le sommeil. Mais plus que tout, elles avaient peur que les hommes ne les trouvent alors qu’elles dormaient, de ce fait elles préféraient rester éveillées, même si ce n’était pas la meilleure chose à faire. Serrées l’une contre l’autre, cherchant à se réchauffer un peu, les deux femmes avaient les yeux grands ouverts, surveillant les alentours.
-“ Patron ?” dit soudain Van Pelt.
-“ Oui” répondit la voix fatiguée de Lisbon.
-“ Vous pensez qu’on va sortir de là ? Je veux dire, je sais que nous sommes des agents du CBI entraînés pour savoir se défendre mais… ces hommes sont armés et pas nous, ils connaissent bien les lieux et pas nous, et … je…”
-“ On va y arriver Van Pelt” tenta de la rassurer la jeune femme. “ Moi aussi je dois bien avouer que j’ai peur, mais je sais qu’on ne va pas mourir ici, on va sortir de cet endroit de malheur, on va retrouver les autres, ces hommes vont être arrêtés et on rentrera chez nous.”
-“ Vous avez l’air bien confiante” trembla la voix de Van Pelt qui se pelotonna un peu plus contre sa patronne.
-“ J’ai envie de sortir d’ici, j’ai encore plein de chose à faire.”
-“ Comme quoi ?”
-“ Vous ne pensez pas que vous devriez dormir ?” tenta Lisbon, une façon comme une autre d’éluder la question.
-“ Je n’y arrive pas, alors discuter. Alors, qu’avez-vous à faire ?”
-“ Je… je ne sais pas, peut-être voir un peu plus ma famille, faire autre chose que travailler, rencontrer des gens. Et vous ?”
-“ Moi ? Comme vous et… rencontrer quelqu’un” répondit une Van Pelt soudain rêveuse.
Lisbon sourit mais ne répondit rien à ça. Elle aussi y songeait parfois, sa vie était bien vide et elle voulait la remplir avec autre chose que les louanges de ses patrons pour son bon travail, ce n’était pas ça qui allait la réchauffer les longues nuits d’hiver. Mais rencontrer un homme avec le métier qu’elle faisait, ce n’était pas une chose facile et Lisbon n’était pas très douée pour les relations amoureuses. Au cours de sa vie elle en avait eu, mais à chaque fois ça c’était mal fini et elle n’était pas certaine d’être capable d’avoir une fois encore le cœur brisé. Alors non, rencontrer un homme ne venait pas en tête de sa liste de choses à faire. Ce serait peut-être en dernière position, et encore ce n’était pas certain que ça se trouve sur sa liste.
Au bout de quelques minutes de silence, Lisbon tourna la tête pour découvrir sa collègue endormie contre son épaule. Elle sourit et consentit à en faire autant. De toute façon, elle avait le sommeil léger alors si quelqu’un s’approchait pendant la nuit, elle l’entendrait. Elle ferma les yeux, tentant de ne pas penser au froid, ni aux cinq hommes qui avaient pour but de les tuer, uniquement pour occuper leurs journées d’ennui.
Rigsby se trouvait dans sa chambre d’hôtel mais n’arrivait pas à trouver le sommeil. De savoir que Van Pelt se trouvait seule dans cette forêt, sans rien pour se défendre le mettait sur les nerfs. Enfin elle n’était pas vraiment seule, mais que pouvaient faire deux femmes sans armes contre cinq hommes armés de fusils ? Et lorsqu’il se rappelait de l’état dans lequel le corps de Lucy avait été retrouvé, il se sentait encore moins rassuré. Il avait toute confiance en Lisbon, il savait qu’elle ne laisserait rien arriver à Grace, mais il avait aussi peur qu’en voulant la protéger il lui arrive malheur. Il connaissait assez Lisbon pour savoir ce dont elle était capable pour empêcher qu’il arrive quoi que ce soit aux gens qui comptaient pour elle, il n’y avait qu’à voir avec Jane, elle était prête à tout pour lui.
L’agent se coucha finalement sur son lit, croisant ses bras derrière sa tête les yeux fixés au plafond. Il n’arriverait pas à dormir cette nuit, bien qu’il doive se reposer s’il voulait pouvoir être efficace lors des recherches du lendemain. Mais de savoir ses deux collègues seules dans cette forêt, sans savoir comment elles allaient, cela l’empêchait de trouver le sommeil dont il avait besoin. Il s’en voulait de ne pas être allé à la place de Van Pelt sur le terrain, il s’en voulait d’être en sécurité ici alors qu’elle était en danger dehors.
Finalement, Rigsby ferma les yeux et tenta de dormir un peu. Il savait maintenant ce que ressentait Jane le soir, il savait ce que c’était de s’en vouloir de quelque chose et de ne rien pouvoir y faire. Le sommeil eut raison de lui au bout de moins de deux minutes et ses ronflements envahirent la pièce.
Assis au pied de son lit, tenant dans ses mains une photo, Patrick Jane tentait de se calmer après la petite crise de nerf qu’il avait eut un peu plus tôt. Il ne comprenait toujours pas pourquoi il s’était énervé ainsi, pourquoi il avait crié sur le chef des gardes forestiers et encore moins contre son collègue. Mais il l’avait fait et à présent il se sentait honteux, chose qui ne lui était pas arrivée depuis bien longtemps.
Le mentaliste tenait sa photo étroitement serrée entre ses doigts, se souvenant de sa dernière discussion avec Lisbon avant qu’elle ne parte avec Van Pelt. Il se rappelait l’avoir presque suppliée de ne pas retourner sur la scène de crime, qu’il ne supporterait pas de le faire et elle ne l’avait pas forcé. Il lui en avait été reconnaissant, après tout ce qu’il pouvait lui faire subir tout les jours, elle était encore et toujours gentille avec lui. Jane se dit qu’il ne méritait pas quelqu’un comme elle, qu’il ne méritait pas toute la gentillesse dont elle faisait preuve envers lui.
Lisbon était une femme bien, elle avait du cœur et malgré toutes les blagues qu’il lui faisait à longueur de journée, malgré tout les rapports de plaintes qu’elle devait signer à cause de lui, elle était encore et toujours la première à le soutenir lorsqu’il n’allait pas bien. Et à présent, elle était seule dans cette forêt avec Grace et il s’en voulait. Il savait qu’elle détestait les forêts, mais sur le moment il n’avait pensé qu’à lui et elle aussi. Pourquoi n’avait-il pas proposé que ce soit Cho et Rigsby qui s’y rendent à sa place ? Pourquoi l’avait-il laissé partir ? Il savait que s’il devait lui arriver quelque chose, il ne se le pardonnerait jamais.
Il se sentait coupable de la mort de sa famille, bien que tout le monde lui répète que ce n’était pas de sa faute. Il connaissait la vérité, il avait provoqué un tueur et en avait payé le prix. Mais il se sentait aussi coupable pour Lisbon et cette fois il savait qu’il n’avait pas de raison pour, mais il ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir. Maintenant, Lisbon et Grace se trouvaient seules à la merci de cinq tueurs et personne ne pouvait rien faire pour elles, et c’est ça qui le rendait fou de rage. Il ne comprenait pas pourquoi les gardes forestiers refusaient d’aller les chercher, même au milieu de la nuit. Il avait peur qu’en attendant le lendemain ce soit trop tard.
Jane reposa la photo qu’il avait dans les mains au pied du lit et se leva pour aller se changer. Sur la photo, on pouvait le voir avec Lisbon lors du partage d’une pizza à la fin d’une enquête, souriants, heureux. Cette photo lui rappelait à quel point Lisbon lui manquait et à quel point il voulait la retrouver.
Il revint dans la chambre et se coucha sur le lit, priant pour que ses deux collègues aillent bien, priant pour qu’elles tiennent le coup jusqu’à ce qu’ils arrivent. Il n’avait pas l’habitude de prier, il ne croyait pas en l’existence d’une force supérieure, mais Lisbon y croyait et pour elle il faisait cet effort. Il fini par s’endormir avec l’image de la jeune femme dans la tête. Le lendemain il partirait à sa recherche et il la retrouverait.
Un bruit un peu plus loin réveilla Lisbon qui se redressa vivement, tournant la tête de tous les cotés à la recherche de la source. Elle tomba sur un petit lapin qui venait de se prendre une patte dans un morceau de bois sur le sol. La jeune femme se leva doucement, tentant de ne pas réveiller sa collègue qui dormait profondément et rampa jusqu’à l’animal qui commença à prendre peur et à s’agiter.
-“ Et du calme petite chose” lui murmura-t-elle, “ je ne te ferais pas de mal.”
Le lapin continua de s’agiter, mais lorsqu’elle retira sa patte prisonnière, il sauta d’un grand bon pour partir aussi vite que possible. Une fois à une distance raisonnable, il s’arrêta, se retourna vers la jeune femme, tapa d’une patte sur le sol comme s’il voulait dire merci et pris la fuite. Un animal sauvage restait un animal sauvage et même si elle venait de lui rendre la liberté, il n’était pas reconnaissant. Elle aimait bien les lapins, mais elle les préférait en cage plutôt que courants partout.
Lisbon le regarda partir avec un petit sourire, heureuse d’avoir fait quelque chose de bien. Ce pauvre petit animal lui avait fait peur, mais à présent elle sourit. Elle n’aimait pas cette endroit, le moindre bruit lui faisait peur, mais elle commençait peu à peu à se calmer elle aussi. En se tournant vers Grace, elle remarqua que les bruit de la nature ne lui faisaient rien à elle et elle se surprit à l’envier. Jamais elle ne s’était bien sentit en pleine nature, tout lui était si étrange, si calme et bruyant à la fois. Elle ne savait pas comment les gens pouvaient aimer ça, et elle ne comprendrait jamais. La seule chose qu’elle voulait pour le moment était de sortir d’ici et de rentrer chez elle. Elle avait peur que Jane ne fasse une bêtise, elle le connaissait bien et elle savait qu’il était intenable. Elle avait surtout peur qu’il ne se reproche la situation, elle savait comment il fonctionnait et elle savait qu’il allait s’en vouloir.
Elle revint pour se coucher, mais alors elle vit que le soleil commençait juste à se lever. Il était temps de partir, il ne fallait pas perdre une minute. Elle réveilla donc sa collègue qui se leva d’un bond, comme elle quelques minutes plus tôt, les yeux cherchant ce qu’il se passait. Pas de doute, elle était un bon agent, toujours sur le qui vive et cela fit un peu sourire Lisbon qui avait eut la même réaction au réveil.
-“ Du calme Van Pelt, ce n’est que moi” la calma Lisbon.
-“ Que se passe-t-il ?” S’inquiéta quand même la rousse.
-“ Le soleil se lève et je pense que nous devrions partir maintenant.”
-“ Bonne idée.”
Les deux jeunes femmes se levèrent et se remirent à marcher dans une direction qu’elle ne connaissait pas, mais elles voulaient s’éloigner au plus vite afin de ne pas être surprises par les chasseurs qui eux connaissaient bien le coin. Elles avaient au moins la chance de s’être réveillées au lever du soleil, ce qui leur laisserait une avance considérable par rapports aux hommes et peut-être qu’elles trouveraient un moyen de sortir d’ici. Elles continuaient de garder espoir, il ne leur restait que ça. Avec un peu de chance, elles mettraient assez de distance et cela laisserait du temps à l’équipe de les retrouver.
Au bout de plusieurs minutes de marche, Grace qui ne faisait pas attention à l’endroit où elle mettait les pieds, trébucha dans un trou et s’étala sur le sol, ne parvenant pas à se rattraper. Lisbon se pencha immédiatement vers sa collègue, l’aida à se relever et chercha si elle était blessée. Van Pelt se posa une main sur la cheville qui la faisait horriblement souffrir. Cela ne présageait rien de bon et Lisbon le savait, mais elle ne devait pas le montrer à sa collègue.
-“ Ça va Van Pelt ?” S’inquiéta Lisbon.
-“ Je crois que je me suis tordu la cheville” répondit la jeune femme lorsque sa patronne posa sa main sur sa jambe. “ Je vais avoir du mal à marcher et je risque de vous ralentir".
-“ C’est rien, je vais vous trouver une branche pour vous aider à marcher” la rassura la brunette en s’éloignant.
Lorsqu’elle revint, elle avait une longue branche dans les mains et aida Van Pelt à se relever, lui tendant la branche. Van Pelt s’en aida et elles reprirent la marche. Elles allaient beaucoup moins vite, ce qui inquiéta un peu Lisbon, mais elle ne dit rien, ne voulant pas faire peur à sa collègue. Elles allaient perdre du temps, les hommes pourraient les rattraper plus facilement, mais elles y arriveraient.
Mais au bout d’encore plusieurs minutes, des voix derrières elles les alertèrent et Lisbon sentit son cœur s’accélérer dans sa poitrine. Les hommes avaient eux aussi repris leur chasse et se trouvaient bien plus près que ne le pensait la jeune femme. Elles allaient devoir soit aller encore plus vite, ce qui s’avérait bien trop difficile étant donné l’état de la cheville de Grace, soit trouver un endroit où se cacher. La seconde solution était la plus réalisable, mais encore fallait-il trouver la meilleure cachette et Lisbon avait beau chercher, elle ne trouvait pas où elle pourrait les cacher. Les voix se rapprochaient encore et Van Pelt sentit la peur monter en elle. A cause de sa chute, elles avaient perdu du temps et maintenant elles risquaient de ne jamais pouvoir s’en sortir.
La jeune femme sentit sa patronne lui tirer le bras et elle la suivit, aussi vite que possible, vers la destination qu’elle lui indiquait. Elles grimpèrent le long d’une butte et se cachèrent derrière au moment même où deux hommes apparaissaient, leur fusil à la main. Lisbon retint son souffle, comme si le simple fait de respirer pouvait indiquer leur position. Mais les hommes continuèrent leur chemin sans les voir, ni les entendre et les deux jeunes femmes soufflèrent de soulagement. Mais tout n’était pas gagné, elles avaient peut-être échappé aux deux hommes mais il en restait encore trois et elles ne savaient pas du tout par où aller pour sortir d’ici.
L’idée de suivre la rivière était encore bonne, la veille elles avaient juste pris la mauvaise direction, mais maintenant elles savaient par où aller alors elles allaient la prendre. Avec un peu de chance, elles trouveraient rapidement la sortie et retrouveraient leurs collègues. Elles pourraient enfin se reposer, prendre une bonne douche et les autres se chargeraient de l’arrestation des cinq hommes responsables de la mort des quatre adolescents, ainsi que de leur poursuite à travers les bois. Mais avant ça, il fallait qu’elles partent avant que les autres n’arrivent, il n’y avait pas de temps à perdre.
Jane, Rigsby et Cho arrivèrent le plus tôt possible au poste afin d’y retrouver le chef de la brigade. Il s’y trouvait déjà, donnant ses ordres à ses collègues, le tout autour d’un plan de la forêt et de ses alentours. Dans un coin de la carte, ils purent voir un gros cercle rouge entourant une petite propriété. Lorsque l’homme les vit entrer, il leur fit signe de s’approcher, ce qu’ils firent, et il repris ses explications.
-“ Bien, maintenant que nous sommes tous là, je veux que vous m’écoutiez bien car je ne me répéterais pas” reprit-il, “ Johnston, toi et les autres vous allez partir chez Travis et son frère. Je veux que vous les interrogiez, que vous appreniez s’ils n’auraient pas vu les deux agents du CBI.”
-“ Bien monsieur” répondit Johnston.
-“ Je vais partir de l’autre côté avec les agents ici présent, nous tenterons de voir si les jeunes femmes n’auraient pas trouvé un moyen de partir plus loin. Avec de la chance, nous les retrouverons avant la nuit.”
-“ Et si ce n’est pas le cas ?”
-“ Nous les retrouverons,” intervint Jane “ il est hors de question que je reparte sans mes amies.”
-“ Monsieur Jane a raison, nous ne pouvons pas nous permettre de rentrer sans elles. Les prévisions météo pour la nuit à venir ne sont pas bonnes et elles ne survivraient pas une nuit de plus dehors.”
Les cœurs de Jane et de Rigsby s’accélérèrent à cette annonce. Ils n’avaient pas écouté la météo, se faisant bien trop de souci pour leurs collègues et amies. Et la tempête annoncée leur serait fatale à coup sûr. Il fallait absolument les retrouver avant la nuit, il n’était pas question de les laisser dehors.
Chaque groupe se prépara pour les recherches et partit dans les directions indiquées plus tôt. Pour une fois, Jane écouta tout ce qu’on lui demandait sans poser de questions, les vies de Lisbon et de Van Pelt étaient en jeu et il ne pouvait se permettre de faire n’importe quoi. Il monta dans la voiture, Rigsby prenant place à côté de lui et, instinctivement, il posa une main sur son épaule, une main qu’il voulait réconfortante mais sa propre peur se ressentit dans son geste. Le grand brun se tourna vers lui et lui répondit d’un petit sourire, reconnaissant de son geste. A l’avant, Cho les regarda faire et, même s’il ne laissait rien paraître, lui-même n’en menait pas bien large. Il avait autant peur que ses collègues, mais il ne voulait pas que les autres le sachent. Il voulait se montrer fort pour eux, ils allaient avoir besoin de ça s’ils ne voulaient pas perdre espoir. L’asiatique connaissait l’attachement de Rigsby pour Van Pelt, il avait vu à quel point l’agent appréciait la jeune femme et ce depuis son premier jour dans l’équipe. Il avait vu la peine qu’il avait ressentie lorsqu’il avait dû rompre et il savait que malgré tout, il avait encore des sentiments pour elle. Il savait aussi que Jane serait inconsolable s’il ne retrouvait pas Lisbon. Bien qu’il tente de s’en cacher, Cho se doutait qu’il y avait plus que de l’amitié entre les deux. Peut-être pas de l’amour, mais un lien très fort, si fort que l’un sans l’autre ils étaient perdus. Il savait à quel point Jane avait souffert de la perte de sa famille et qu’il en souffrait encore. Alors s’il devait aussi perdre Lisbon, rien ne pourrait jamais le consoler.
Alors que la voiture démarrait, Cho se promis de réunir ces deux couples et qu’importe ce qu’il allait se passer. Il ne supporterait pas de les voir souffrir encore si ce n’était pas le cas et il ne savait pas s’il pourrait se retenir plus longtemps. Contrairement à ce que les gens pensaient de lui, il avait un cœur, il voulait juste se protéger et il y était plutôt bien arrivé jusqu’à présent. Mais s’il devait perdre les deux jeunes femmes, alors… il préféra ne pas y penser.
Eddie marchait à côté de son frère depuis maintenant deux heures et il était comme soulagé de ne pas avoir encore trouvé les deux femmes. Il ne savait pas comment il se sortirait de cette situation si jamais il les retrouvait. Il ne voulait pas leur faire de mal, mais d’un autre côté, s’il ne faisait pas ce que les autres attendaient de lui, il ne savait pas ce qu’ils lui feraient subir. Leur petite famille était proche, ils feraient tout et n’importe quoi pour les autres, mais pour cela il fallait aussi entrer dans le moule et Eddie n’y entrait pas du tout. Travis avait déjà remarqué que son petit frère n’était pas vraiment comme lui, mais il avait encore l’espoir de le faire changer.
Mais plus le temps passait et plus Eddie sentait la peur monter en lui. Quelques mètres plus tôt, alors que les autres étaient occupé à discuter, il avait remarqué quelque chose, des traces sur le sol et il s’était douté que c’était les deux femmes qu’ils cherchaient. Il se demandait encore comment son frère n’avait rien vu, mais il n’avait rien dit, espérant leur laisser ainsi assez de temps pour qu’elles sortent d’ici. Cela leur permettrait de s’en sortir et à lui la chance de ne pas avoir à tuer. Mais de toute façon, si ce n’était pas lui qui les tuait, elles mourraient quand même avant le lendemain.
Le matin même, alors qu’il buvait son café, il avait écouté la radio qui annonçait une forte tempête pour la nuit prochaine. Il savait que la chasse d’aujourd’hui ne durerait pas toute la journée et il en fut soulagé. Mais cela voulait aussi dire que si les deux femmes ne trouvaient pas un moyen de sortir de la forêt, alors elles ne survivraient pas. Il connaissait la puissance des tempêtes dans la région et si on n’était pas d’ici, alors on risquait la mort. Les deux femmes venaient de la ville, peu de chance pour elles de s’en sortir.
Mais alors qu’il était perdu dans ses pensées, il entendit son frère crier victoire et il se rapprocha pour remarquer des traces sur le sol. Elles étaient passées par ici et Travis venait juste de les repérer, du moins, la route qu’elles avaient prise. Mais Eddie ne comprenait pas comment. Il releva la tête et constata que sans s’en rendre compte, ils avaient fait demi tour et étaient revenu à l’endroit où il avait vu les traces plus tôt. Travis décida de les suivre et rapidement, ils remarquèrent deux formes un peu plus loin devant eux.
-“ Elles sont là” cria-t-il.
Il vit les deux femmes se retourner et repartirent aussi vite que possible droit devant elle. Il remarqua que l’une d’elles était blessée et qu’à cette allure, elles n’iraient pas bien loin.
Lisbon accéléra la marche, traînant presque Van Pelt pour qu’elle aille plus vite, mais elle savait que malgré tout ses efforts, elles ne s’en sortiraient pas. Il leur faudrait un miracle pour leur échapper et elle ne croyait pas aux miracles. La jeune femme entendit un des hommes charger son fusil et un coup de feu, mais la balle passa à côté d’elle, bien près soit dit en passant. Elle accéléra encore au moment où un autre coup fut tiré, mais cette fois il ne manqua pas sa cible et Lisbon ressentit une violente douleur dans son bras gauche, non loin de sa précédente blessure. Mais elle ne tomba pas, se retenant de son mieux sur Van Pelt qui l’aida à avancer, malgré sa propre blessure.
Elles savaient aussi bien l’une que l’autre qu’elles ne s’en sortiraient pas, que ce n’était pas la peine de continuer de se torturer ainsi. Mais alors qu’elle sentait ses forces s’amenuiser, Lisbon revit le visage de Jane dans sa tête, elle revit ses yeux bleus rieurs, elle revit son sourire à faire fondre. Puis elle le revit le jour où elle l’avait trouvé en larmes, une photo de sa famille dans les mains. Elle ne voulait plus jamais le voir pleurer ainsi, elle ne voulait plus jamais le savoir triste comme ça et elle savait que sa mort lui serait trop difficile à supporter. Elle ne pouvait pas baisser les bras maintenant, pas après tout ce qu’elle avait déjà vécu. Alors elle alla puiser au plus profond d’elle et se repris.
Elle chercha autour d’elle et fini par trouver ce qu’elle cherchait, ou plutôt elle entendit ce qu’elle cherchait. Elle tira Van Pelt à sa suite et s’enfonça dans les branches, se cachant ainsi à la vue des chasseurs. Elle aida sa jeune collègue à se coucher sur le sol près d’un arbre et la recouvrit de feuilles mortes.
-“ Vous faite quoi ?” demanda une Van Pelt intriguée.
-“ Je vous sauve la vie” répondit-elle en continuant de la recouvrir.
-“ Et vous ?”
-“ Ne vous inquiétez pas, j’ai mon idée. Mais à partir de maintenant, quoi qu’il se passe, je ne veux pas vous entendre. Vous ne sortirez de là que lorsque les hommes seront partis, même si cela doit prendre du temps. Vous m’entendez ?”
-“ Mais…”
-“ C’est un ordre Van Pelt.”
-“ Bien patron.”
Lisbon fini de recouvrir le visage de sa collègue et se releva, s’éloignant le plus possible de la cachette. Elle entendit le bruit de l’eau se faire plus fort et sourit, elle venait de trouver la rivière. Les voix des hommes se faisaient de plus en plus proches et il n’y avait pas une minute à perdre. Elle attrapa une branche, y accrocha sa veste de son mieux et la jeta à l’eau.
-“ Au secours” cria-t-elle, assez fort pour que les chasseurs l’entende.
Puis elle se cacha un peu plus loin derrière un tronc sur le sol, au milieu de la boue au moment où les hommes arrivaient près de l’eau. Une fois encore elle retint son souffle et pria pour que son plan fonctionne.
-“ Patron ?” dit soudain Van Pelt.
-“ Oui” répondit la voix fatiguée de Lisbon.
-“ Vous pensez qu’on va sortir de là ? Je veux dire, je sais que nous sommes des agents du CBI entraînés pour savoir se défendre mais… ces hommes sont armés et pas nous, ils connaissent bien les lieux et pas nous, et … je…”
-“ On va y arriver Van Pelt” tenta de la rassurer la jeune femme. “ Moi aussi je dois bien avouer que j’ai peur, mais je sais qu’on ne va pas mourir ici, on va sortir de cet endroit de malheur, on va retrouver les autres, ces hommes vont être arrêtés et on rentrera chez nous.”
-“ Vous avez l’air bien confiante” trembla la voix de Van Pelt qui se pelotonna un peu plus contre sa patronne.
-“ J’ai envie de sortir d’ici, j’ai encore plein de chose à faire.”
-“ Comme quoi ?”
-“ Vous ne pensez pas que vous devriez dormir ?” tenta Lisbon, une façon comme une autre d’éluder la question.
-“ Je n’y arrive pas, alors discuter. Alors, qu’avez-vous à faire ?”
-“ Je… je ne sais pas, peut-être voir un peu plus ma famille, faire autre chose que travailler, rencontrer des gens. Et vous ?”
-“ Moi ? Comme vous et… rencontrer quelqu’un” répondit une Van Pelt soudain rêveuse.
Lisbon sourit mais ne répondit rien à ça. Elle aussi y songeait parfois, sa vie était bien vide et elle voulait la remplir avec autre chose que les louanges de ses patrons pour son bon travail, ce n’était pas ça qui allait la réchauffer les longues nuits d’hiver. Mais rencontrer un homme avec le métier qu’elle faisait, ce n’était pas une chose facile et Lisbon n’était pas très douée pour les relations amoureuses. Au cours de sa vie elle en avait eu, mais à chaque fois ça c’était mal fini et elle n’était pas certaine d’être capable d’avoir une fois encore le cœur brisé. Alors non, rencontrer un homme ne venait pas en tête de sa liste de choses à faire. Ce serait peut-être en dernière position, et encore ce n’était pas certain que ça se trouve sur sa liste.
Au bout de quelques minutes de silence, Lisbon tourna la tête pour découvrir sa collègue endormie contre son épaule. Elle sourit et consentit à en faire autant. De toute façon, elle avait le sommeil léger alors si quelqu’un s’approchait pendant la nuit, elle l’entendrait. Elle ferma les yeux, tentant de ne pas penser au froid, ni aux cinq hommes qui avaient pour but de les tuer, uniquement pour occuper leurs journées d’ennui.
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Rigsby se trouvait dans sa chambre d’hôtel mais n’arrivait pas à trouver le sommeil. De savoir que Van Pelt se trouvait seule dans cette forêt, sans rien pour se défendre le mettait sur les nerfs. Enfin elle n’était pas vraiment seule, mais que pouvaient faire deux femmes sans armes contre cinq hommes armés de fusils ? Et lorsqu’il se rappelait de l’état dans lequel le corps de Lucy avait été retrouvé, il se sentait encore moins rassuré. Il avait toute confiance en Lisbon, il savait qu’elle ne laisserait rien arriver à Grace, mais il avait aussi peur qu’en voulant la protéger il lui arrive malheur. Il connaissait assez Lisbon pour savoir ce dont elle était capable pour empêcher qu’il arrive quoi que ce soit aux gens qui comptaient pour elle, il n’y avait qu’à voir avec Jane, elle était prête à tout pour lui.
L’agent se coucha finalement sur son lit, croisant ses bras derrière sa tête les yeux fixés au plafond. Il n’arriverait pas à dormir cette nuit, bien qu’il doive se reposer s’il voulait pouvoir être efficace lors des recherches du lendemain. Mais de savoir ses deux collègues seules dans cette forêt, sans savoir comment elles allaient, cela l’empêchait de trouver le sommeil dont il avait besoin. Il s’en voulait de ne pas être allé à la place de Van Pelt sur le terrain, il s’en voulait d’être en sécurité ici alors qu’elle était en danger dehors.
Finalement, Rigsby ferma les yeux et tenta de dormir un peu. Il savait maintenant ce que ressentait Jane le soir, il savait ce que c’était de s’en vouloir de quelque chose et de ne rien pouvoir y faire. Le sommeil eut raison de lui au bout de moins de deux minutes et ses ronflements envahirent la pièce.
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Assis au pied de son lit, tenant dans ses mains une photo, Patrick Jane tentait de se calmer après la petite crise de nerf qu’il avait eut un peu plus tôt. Il ne comprenait toujours pas pourquoi il s’était énervé ainsi, pourquoi il avait crié sur le chef des gardes forestiers et encore moins contre son collègue. Mais il l’avait fait et à présent il se sentait honteux, chose qui ne lui était pas arrivée depuis bien longtemps.
Le mentaliste tenait sa photo étroitement serrée entre ses doigts, se souvenant de sa dernière discussion avec Lisbon avant qu’elle ne parte avec Van Pelt. Il se rappelait l’avoir presque suppliée de ne pas retourner sur la scène de crime, qu’il ne supporterait pas de le faire et elle ne l’avait pas forcé. Il lui en avait été reconnaissant, après tout ce qu’il pouvait lui faire subir tout les jours, elle était encore et toujours gentille avec lui. Jane se dit qu’il ne méritait pas quelqu’un comme elle, qu’il ne méritait pas toute la gentillesse dont elle faisait preuve envers lui.
Lisbon était une femme bien, elle avait du cœur et malgré toutes les blagues qu’il lui faisait à longueur de journée, malgré tout les rapports de plaintes qu’elle devait signer à cause de lui, elle était encore et toujours la première à le soutenir lorsqu’il n’allait pas bien. Et à présent, elle était seule dans cette forêt avec Grace et il s’en voulait. Il savait qu’elle détestait les forêts, mais sur le moment il n’avait pensé qu’à lui et elle aussi. Pourquoi n’avait-il pas proposé que ce soit Cho et Rigsby qui s’y rendent à sa place ? Pourquoi l’avait-il laissé partir ? Il savait que s’il devait lui arriver quelque chose, il ne se le pardonnerait jamais.
Il se sentait coupable de la mort de sa famille, bien que tout le monde lui répète que ce n’était pas de sa faute. Il connaissait la vérité, il avait provoqué un tueur et en avait payé le prix. Mais il se sentait aussi coupable pour Lisbon et cette fois il savait qu’il n’avait pas de raison pour, mais il ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir. Maintenant, Lisbon et Grace se trouvaient seules à la merci de cinq tueurs et personne ne pouvait rien faire pour elles, et c’est ça qui le rendait fou de rage. Il ne comprenait pas pourquoi les gardes forestiers refusaient d’aller les chercher, même au milieu de la nuit. Il avait peur qu’en attendant le lendemain ce soit trop tard.
Jane reposa la photo qu’il avait dans les mains au pied du lit et se leva pour aller se changer. Sur la photo, on pouvait le voir avec Lisbon lors du partage d’une pizza à la fin d’une enquête, souriants, heureux. Cette photo lui rappelait à quel point Lisbon lui manquait et à quel point il voulait la retrouver.
Il revint dans la chambre et se coucha sur le lit, priant pour que ses deux collègues aillent bien, priant pour qu’elles tiennent le coup jusqu’à ce qu’ils arrivent. Il n’avait pas l’habitude de prier, il ne croyait pas en l’existence d’une force supérieure, mais Lisbon y croyait et pour elle il faisait cet effort. Il fini par s’endormir avec l’image de la jeune femme dans la tête. Le lendemain il partirait à sa recherche et il la retrouverait.
- oooo -
Un bruit un peu plus loin réveilla Lisbon qui se redressa vivement, tournant la tête de tous les cotés à la recherche de la source. Elle tomba sur un petit lapin qui venait de se prendre une patte dans un morceau de bois sur le sol. La jeune femme se leva doucement, tentant de ne pas réveiller sa collègue qui dormait profondément et rampa jusqu’à l’animal qui commença à prendre peur et à s’agiter.
-“ Et du calme petite chose” lui murmura-t-elle, “ je ne te ferais pas de mal.”
Le lapin continua de s’agiter, mais lorsqu’elle retira sa patte prisonnière, il sauta d’un grand bon pour partir aussi vite que possible. Une fois à une distance raisonnable, il s’arrêta, se retourna vers la jeune femme, tapa d’une patte sur le sol comme s’il voulait dire merci et pris la fuite. Un animal sauvage restait un animal sauvage et même si elle venait de lui rendre la liberté, il n’était pas reconnaissant. Elle aimait bien les lapins, mais elle les préférait en cage plutôt que courants partout.
Lisbon le regarda partir avec un petit sourire, heureuse d’avoir fait quelque chose de bien. Ce pauvre petit animal lui avait fait peur, mais à présent elle sourit. Elle n’aimait pas cette endroit, le moindre bruit lui faisait peur, mais elle commençait peu à peu à se calmer elle aussi. En se tournant vers Grace, elle remarqua que les bruit de la nature ne lui faisaient rien à elle et elle se surprit à l’envier. Jamais elle ne s’était bien sentit en pleine nature, tout lui était si étrange, si calme et bruyant à la fois. Elle ne savait pas comment les gens pouvaient aimer ça, et elle ne comprendrait jamais. La seule chose qu’elle voulait pour le moment était de sortir d’ici et de rentrer chez elle. Elle avait peur que Jane ne fasse une bêtise, elle le connaissait bien et elle savait qu’il était intenable. Elle avait surtout peur qu’il ne se reproche la situation, elle savait comment il fonctionnait et elle savait qu’il allait s’en vouloir.
Elle revint pour se coucher, mais alors elle vit que le soleil commençait juste à se lever. Il était temps de partir, il ne fallait pas perdre une minute. Elle réveilla donc sa collègue qui se leva d’un bond, comme elle quelques minutes plus tôt, les yeux cherchant ce qu’il se passait. Pas de doute, elle était un bon agent, toujours sur le qui vive et cela fit un peu sourire Lisbon qui avait eut la même réaction au réveil.
-“ Du calme Van Pelt, ce n’est que moi” la calma Lisbon.
-“ Que se passe-t-il ?” S’inquiéta quand même la rousse.
-“ Le soleil se lève et je pense que nous devrions partir maintenant.”
-“ Bonne idée.”
Les deux jeunes femmes se levèrent et se remirent à marcher dans une direction qu’elle ne connaissait pas, mais elles voulaient s’éloigner au plus vite afin de ne pas être surprises par les chasseurs qui eux connaissaient bien le coin. Elles avaient au moins la chance de s’être réveillées au lever du soleil, ce qui leur laisserait une avance considérable par rapports aux hommes et peut-être qu’elles trouveraient un moyen de sortir d’ici. Elles continuaient de garder espoir, il ne leur restait que ça. Avec un peu de chance, elles mettraient assez de distance et cela laisserait du temps à l’équipe de les retrouver.
Au bout de plusieurs minutes de marche, Grace qui ne faisait pas attention à l’endroit où elle mettait les pieds, trébucha dans un trou et s’étala sur le sol, ne parvenant pas à se rattraper. Lisbon se pencha immédiatement vers sa collègue, l’aida à se relever et chercha si elle était blessée. Van Pelt se posa une main sur la cheville qui la faisait horriblement souffrir. Cela ne présageait rien de bon et Lisbon le savait, mais elle ne devait pas le montrer à sa collègue.
-“ Ça va Van Pelt ?” S’inquiéta Lisbon.
-“ Je crois que je me suis tordu la cheville” répondit la jeune femme lorsque sa patronne posa sa main sur sa jambe. “ Je vais avoir du mal à marcher et je risque de vous ralentir".
-“ C’est rien, je vais vous trouver une branche pour vous aider à marcher” la rassura la brunette en s’éloignant.
Lorsqu’elle revint, elle avait une longue branche dans les mains et aida Van Pelt à se relever, lui tendant la branche. Van Pelt s’en aida et elles reprirent la marche. Elles allaient beaucoup moins vite, ce qui inquiéta un peu Lisbon, mais elle ne dit rien, ne voulant pas faire peur à sa collègue. Elles allaient perdre du temps, les hommes pourraient les rattraper plus facilement, mais elles y arriveraient.
Mais au bout d’encore plusieurs minutes, des voix derrières elles les alertèrent et Lisbon sentit son cœur s’accélérer dans sa poitrine. Les hommes avaient eux aussi repris leur chasse et se trouvaient bien plus près que ne le pensait la jeune femme. Elles allaient devoir soit aller encore plus vite, ce qui s’avérait bien trop difficile étant donné l’état de la cheville de Grace, soit trouver un endroit où se cacher. La seconde solution était la plus réalisable, mais encore fallait-il trouver la meilleure cachette et Lisbon avait beau chercher, elle ne trouvait pas où elle pourrait les cacher. Les voix se rapprochaient encore et Van Pelt sentit la peur monter en elle. A cause de sa chute, elles avaient perdu du temps et maintenant elles risquaient de ne jamais pouvoir s’en sortir.
La jeune femme sentit sa patronne lui tirer le bras et elle la suivit, aussi vite que possible, vers la destination qu’elle lui indiquait. Elles grimpèrent le long d’une butte et se cachèrent derrière au moment même où deux hommes apparaissaient, leur fusil à la main. Lisbon retint son souffle, comme si le simple fait de respirer pouvait indiquer leur position. Mais les hommes continuèrent leur chemin sans les voir, ni les entendre et les deux jeunes femmes soufflèrent de soulagement. Mais tout n’était pas gagné, elles avaient peut-être échappé aux deux hommes mais il en restait encore trois et elles ne savaient pas du tout par où aller pour sortir d’ici.
L’idée de suivre la rivière était encore bonne, la veille elles avaient juste pris la mauvaise direction, mais maintenant elles savaient par où aller alors elles allaient la prendre. Avec un peu de chance, elles trouveraient rapidement la sortie et retrouveraient leurs collègues. Elles pourraient enfin se reposer, prendre une bonne douche et les autres se chargeraient de l’arrestation des cinq hommes responsables de la mort des quatre adolescents, ainsi que de leur poursuite à travers les bois. Mais avant ça, il fallait qu’elles partent avant que les autres n’arrivent, il n’y avait pas de temps à perdre.
- oooo -
Jane, Rigsby et Cho arrivèrent le plus tôt possible au poste afin d’y retrouver le chef de la brigade. Il s’y trouvait déjà, donnant ses ordres à ses collègues, le tout autour d’un plan de la forêt et de ses alentours. Dans un coin de la carte, ils purent voir un gros cercle rouge entourant une petite propriété. Lorsque l’homme les vit entrer, il leur fit signe de s’approcher, ce qu’ils firent, et il repris ses explications.
-“ Bien, maintenant que nous sommes tous là, je veux que vous m’écoutiez bien car je ne me répéterais pas” reprit-il, “ Johnston, toi et les autres vous allez partir chez Travis et son frère. Je veux que vous les interrogiez, que vous appreniez s’ils n’auraient pas vu les deux agents du CBI.”
-“ Bien monsieur” répondit Johnston.
-“ Je vais partir de l’autre côté avec les agents ici présent, nous tenterons de voir si les jeunes femmes n’auraient pas trouvé un moyen de partir plus loin. Avec de la chance, nous les retrouverons avant la nuit.”
-“ Et si ce n’est pas le cas ?”
-“ Nous les retrouverons,” intervint Jane “ il est hors de question que je reparte sans mes amies.”
-“ Monsieur Jane a raison, nous ne pouvons pas nous permettre de rentrer sans elles. Les prévisions météo pour la nuit à venir ne sont pas bonnes et elles ne survivraient pas une nuit de plus dehors.”
Les cœurs de Jane et de Rigsby s’accélérèrent à cette annonce. Ils n’avaient pas écouté la météo, se faisant bien trop de souci pour leurs collègues et amies. Et la tempête annoncée leur serait fatale à coup sûr. Il fallait absolument les retrouver avant la nuit, il n’était pas question de les laisser dehors.
Chaque groupe se prépara pour les recherches et partit dans les directions indiquées plus tôt. Pour une fois, Jane écouta tout ce qu’on lui demandait sans poser de questions, les vies de Lisbon et de Van Pelt étaient en jeu et il ne pouvait se permettre de faire n’importe quoi. Il monta dans la voiture, Rigsby prenant place à côté de lui et, instinctivement, il posa une main sur son épaule, une main qu’il voulait réconfortante mais sa propre peur se ressentit dans son geste. Le grand brun se tourna vers lui et lui répondit d’un petit sourire, reconnaissant de son geste. A l’avant, Cho les regarda faire et, même s’il ne laissait rien paraître, lui-même n’en menait pas bien large. Il avait autant peur que ses collègues, mais il ne voulait pas que les autres le sachent. Il voulait se montrer fort pour eux, ils allaient avoir besoin de ça s’ils ne voulaient pas perdre espoir. L’asiatique connaissait l’attachement de Rigsby pour Van Pelt, il avait vu à quel point l’agent appréciait la jeune femme et ce depuis son premier jour dans l’équipe. Il avait vu la peine qu’il avait ressentie lorsqu’il avait dû rompre et il savait que malgré tout, il avait encore des sentiments pour elle. Il savait aussi que Jane serait inconsolable s’il ne retrouvait pas Lisbon. Bien qu’il tente de s’en cacher, Cho se doutait qu’il y avait plus que de l’amitié entre les deux. Peut-être pas de l’amour, mais un lien très fort, si fort que l’un sans l’autre ils étaient perdus. Il savait à quel point Jane avait souffert de la perte de sa famille et qu’il en souffrait encore. Alors s’il devait aussi perdre Lisbon, rien ne pourrait jamais le consoler.
Alors que la voiture démarrait, Cho se promis de réunir ces deux couples et qu’importe ce qu’il allait se passer. Il ne supporterait pas de les voir souffrir encore si ce n’était pas le cas et il ne savait pas s’il pourrait se retenir plus longtemps. Contrairement à ce que les gens pensaient de lui, il avait un cœur, il voulait juste se protéger et il y était plutôt bien arrivé jusqu’à présent. Mais s’il devait perdre les deux jeunes femmes, alors… il préféra ne pas y penser.
- oooo -
Eddie marchait à côté de son frère depuis maintenant deux heures et il était comme soulagé de ne pas avoir encore trouvé les deux femmes. Il ne savait pas comment il se sortirait de cette situation si jamais il les retrouvait. Il ne voulait pas leur faire de mal, mais d’un autre côté, s’il ne faisait pas ce que les autres attendaient de lui, il ne savait pas ce qu’ils lui feraient subir. Leur petite famille était proche, ils feraient tout et n’importe quoi pour les autres, mais pour cela il fallait aussi entrer dans le moule et Eddie n’y entrait pas du tout. Travis avait déjà remarqué que son petit frère n’était pas vraiment comme lui, mais il avait encore l’espoir de le faire changer.
Mais plus le temps passait et plus Eddie sentait la peur monter en lui. Quelques mètres plus tôt, alors que les autres étaient occupé à discuter, il avait remarqué quelque chose, des traces sur le sol et il s’était douté que c’était les deux femmes qu’ils cherchaient. Il se demandait encore comment son frère n’avait rien vu, mais il n’avait rien dit, espérant leur laisser ainsi assez de temps pour qu’elles sortent d’ici. Cela leur permettrait de s’en sortir et à lui la chance de ne pas avoir à tuer. Mais de toute façon, si ce n’était pas lui qui les tuait, elles mourraient quand même avant le lendemain.
Le matin même, alors qu’il buvait son café, il avait écouté la radio qui annonçait une forte tempête pour la nuit prochaine. Il savait que la chasse d’aujourd’hui ne durerait pas toute la journée et il en fut soulagé. Mais cela voulait aussi dire que si les deux femmes ne trouvaient pas un moyen de sortir de la forêt, alors elles ne survivraient pas. Il connaissait la puissance des tempêtes dans la région et si on n’était pas d’ici, alors on risquait la mort. Les deux femmes venaient de la ville, peu de chance pour elles de s’en sortir.
Mais alors qu’il était perdu dans ses pensées, il entendit son frère crier victoire et il se rapprocha pour remarquer des traces sur le sol. Elles étaient passées par ici et Travis venait juste de les repérer, du moins, la route qu’elles avaient prise. Mais Eddie ne comprenait pas comment. Il releva la tête et constata que sans s’en rendre compte, ils avaient fait demi tour et étaient revenu à l’endroit où il avait vu les traces plus tôt. Travis décida de les suivre et rapidement, ils remarquèrent deux formes un peu plus loin devant eux.
-“ Elles sont là” cria-t-il.
Il vit les deux femmes se retourner et repartirent aussi vite que possible droit devant elle. Il remarqua que l’une d’elles était blessée et qu’à cette allure, elles n’iraient pas bien loin.
- oooo -
Lisbon accéléra la marche, traînant presque Van Pelt pour qu’elle aille plus vite, mais elle savait que malgré tout ses efforts, elles ne s’en sortiraient pas. Il leur faudrait un miracle pour leur échapper et elle ne croyait pas aux miracles. La jeune femme entendit un des hommes charger son fusil et un coup de feu, mais la balle passa à côté d’elle, bien près soit dit en passant. Elle accéléra encore au moment où un autre coup fut tiré, mais cette fois il ne manqua pas sa cible et Lisbon ressentit une violente douleur dans son bras gauche, non loin de sa précédente blessure. Mais elle ne tomba pas, se retenant de son mieux sur Van Pelt qui l’aida à avancer, malgré sa propre blessure.
Elles savaient aussi bien l’une que l’autre qu’elles ne s’en sortiraient pas, que ce n’était pas la peine de continuer de se torturer ainsi. Mais alors qu’elle sentait ses forces s’amenuiser, Lisbon revit le visage de Jane dans sa tête, elle revit ses yeux bleus rieurs, elle revit son sourire à faire fondre. Puis elle le revit le jour où elle l’avait trouvé en larmes, une photo de sa famille dans les mains. Elle ne voulait plus jamais le voir pleurer ainsi, elle ne voulait plus jamais le savoir triste comme ça et elle savait que sa mort lui serait trop difficile à supporter. Elle ne pouvait pas baisser les bras maintenant, pas après tout ce qu’elle avait déjà vécu. Alors elle alla puiser au plus profond d’elle et se repris.
Elle chercha autour d’elle et fini par trouver ce qu’elle cherchait, ou plutôt elle entendit ce qu’elle cherchait. Elle tira Van Pelt à sa suite et s’enfonça dans les branches, se cachant ainsi à la vue des chasseurs. Elle aida sa jeune collègue à se coucher sur le sol près d’un arbre et la recouvrit de feuilles mortes.
-“ Vous faite quoi ?” demanda une Van Pelt intriguée.
-“ Je vous sauve la vie” répondit-elle en continuant de la recouvrir.
-“ Et vous ?”
-“ Ne vous inquiétez pas, j’ai mon idée. Mais à partir de maintenant, quoi qu’il se passe, je ne veux pas vous entendre. Vous ne sortirez de là que lorsque les hommes seront partis, même si cela doit prendre du temps. Vous m’entendez ?”
-“ Mais…”
-“ C’est un ordre Van Pelt.”
-“ Bien patron.”
Lisbon fini de recouvrir le visage de sa collègue et se releva, s’éloignant le plus possible de la cachette. Elle entendit le bruit de l’eau se faire plus fort et sourit, elle venait de trouver la rivière. Les voix des hommes se faisaient de plus en plus proches et il n’y avait pas une minute à perdre. Elle attrapa une branche, y accrocha sa veste de son mieux et la jeta à l’eau.
-“ Au secours” cria-t-elle, assez fort pour que les chasseurs l’entende.
Puis elle se cacha un peu plus loin derrière un tronc sur le sol, au milieu de la boue au moment où les hommes arrivaient près de l’eau. Une fois encore elle retint son souffle et pria pour que son plan fonctionne.
TBC...
*****
*****
Pour le prochain chapitre, je vais essayer de vous le faire pour demain, mais je ne promets rien. Il vous faudra donc être
Chapitre 4: Ne pas perdre espoir
Dernière édition par Sweetylove30 le Jeu 26 Avr 2012 - 14:36, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Promenons nous dans les bois ^
Encore un chapitre
Lisbon et Van Pelt qui luttent pour sauver leur vie, Rigsby et Jane qui se sentent impuissants...
Cho prêt à tout pour sauver ses collègues...
L'annonce d'une tempête...
Lisbon blessée...
Le suspense devient
On est dans un bon thriller
Vivement la suite !!! :bounce: :bounce: :bounce:
Lisbon et Van Pelt qui luttent pour sauver leur vie, Rigsby et Jane qui se sentent impuissants...
Cho prêt à tout pour sauver ses collègues...
L'annonce d'une tempête...
Lisbon blessée...
Le suspense devient
On est dans un bon thriller
Vivement la suite !!! :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Promenons nous dans les bois ^
Johel pour le commentaire et pour ta correction si rapide
par chance, j'ai une pause au boulot demain, je vais donc en profiter pour avancer un autre chapitre, sauf si je m'endors sur mon ordinateur comme la dernière fois
mais j'avoue que ton commentaire me rassure, e ne trouvais pas mon chapitre si bien que ça, la faute à la fatigue après ma journée d'hier
un conseil, ne travaille jamais dans l'hôtellerie/ Restauration, c'est épuisant et on fait des heures à n'en plus finir
par chance, j'ai une pause au boulot demain, je vais donc en profiter pour avancer un autre chapitre, sauf si je m'endors sur mon ordinateur comme la dernière fois
mais j'avoue que ton commentaire me rassure, e ne trouvais pas mon chapitre si bien que ça, la faute à la fatigue après ma journée d'hier
un conseil, ne travaille jamais dans l'hôtellerie/ Restauration, c'est épuisant et on fait des heures à n'en plus finir
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Promenons nous dans les bois ^
Et voilà, encore une fois, je me suis dis que j'allais me coucher tôt et c'est encore raté!
Je suis venu faire un tour du côté des fics, résultat, j'ai pas pu résister.
Quelle suite!!!!
Tu as décidé de nous faire mourir d'angoisse ou quoi?
Alors si j'ai bien compris, Lisbon veut leur faire croire qu'elle s'est noyée, ok mais pour Van Pelt? Bon en même temps, ces gars-là ne m'ont l'air d'avoir inventé la poudre comme on dit. Donc elles ont peut-être une chance de gagner du temps pour que les secours arrivent.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je suis venu faire un tour du côté des fics, résultat, j'ai pas pu résister.
Quelle suite!!!!
Tu as décidé de nous faire mourir d'angoisse ou quoi?
Alors si j'ai bien compris, Lisbon veut leur faire croire qu'elle s'est noyée, ok mais pour Van Pelt? Bon en même temps, ces gars-là ne m'ont l'air d'avoir inventé la poudre comme on dit. Donc elles ont peut-être une chance de gagner du temps pour que les secours arrivent.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: Promenons nous dans les bois ^
je vais faire de mon mieux pour poster au plus vite, mais en ce moment je suis vraiment fatiguée, 14h30 de boulot hier sans pause c'était long et j'en suis pas encore remise, alors si j'ai le temps ce sera demain, sinon... je sais pas
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Promenons nous dans les bois ^
Pas de panique Sweety. VLS c'est la formule consacrée, on va pas non plus exiger une suite immédiate.
Prend du temps pour souffler aussi après le boulot.
Sinon tu risques d'y laisser ta santé. Aller hop au lit!!
Prend du temps pour souffler aussi après le boulot.
Sinon tu risques d'y laisser ta santé. Aller hop au lit!!
Invité- Invité
Re: Promenons nous dans les bois ^
Quel chapitre
Lisbon blessée par les cinqs plutôt 4 et demi fous furieux mais sauve la vie de Van Pelt qui boîte Les deux femmes s'entraident
J'aime le plan de Lisbon quand elle fait croire aux chasseurs qu'elle s'est noyée en jetant sa veste à l'eau elle a eu un excellent prof prénommé Patrick Jane qui lui apprit de bonnes méthodes
Jane qui prie pour que Lisbon s'en sorte alors que ce n'est pas son genre mais il le fait pour elle car elle y croit puis Rigsby qui s'inquiète pour Grace et Cho qui est prêt à tout pour retrouver les deux femmes.
Une tempête arrive... Je pour que Grace et Teresa s'en sorte et qu'elles gagnent du temps face aux chasseurs pour que les garçons viennent les chercher au plus vite.
Y a pas le feu Sweety, le plus important, c'est la santé comme on dit donc repose-toi bien, reprends des forces et on patiente sagement en attendant la suite
Lisbon blessée par les cinqs plutôt 4 et demi fous furieux mais sauve la vie de Van Pelt qui boîte Les deux femmes s'entraident
J'aime le plan de Lisbon quand elle fait croire aux chasseurs qu'elle s'est noyée en jetant sa veste à l'eau elle a eu un excellent prof prénommé Patrick Jane qui lui apprit de bonnes méthodes
Jane qui prie pour que Lisbon s'en sorte alors que ce n'est pas son genre mais il le fait pour elle car elle y croit puis Rigsby qui s'inquiète pour Grace et Cho qui est prêt à tout pour retrouver les deux femmes.
Une tempête arrive... Je pour que Grace et Teresa s'en sorte et qu'elles gagnent du temps face aux chasseurs pour que les garçons viennent les chercher au plus vite.
Y a pas le feu Sweety, le plus important, c'est la santé comme on dit donc repose-toi bien, reprends des forces et on patiente sagement en attendant la suite
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Promenons nous dans les bois ^
je plussois les autres pour ce suspense bien maîtrisé, bravo
faite qu'elles survivent
et vivement la suite !
faite qu'elles survivent
et vivement la suite !
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Promenons nous dans les bois ^
coucou me revoilou! ah mais ce chapitre était.... à bien des égards.
le réconfort des deux alliées: j'aime l'amitié qui s'est tissée entre ces 2 femmes au fil des années, on sent dans la saison 4 que Lisbon apprécie vraiment Grace et tu rends ici un bel hommage à ce lien. La discussion sur les projets à réaliser demeure sobre et sans fioriture. VAn Pelt est la plus sensible et pourtant c'est Lisbon qui s'ouvre le plus ici. en effet l'agent émérite peut regretter sa vie dévouer à son travail, au dépens de ce reconfort amoureux qu'elle n'a pas (encore ) trouvé.
les tourments de Jane: j'ai aimé aussi le suspens laissé sur la photo. On se doute bien sûr qu'il s'agit de Lisbon mais dans quelles circonstances? J'imaginais totalement Jane assis au pied du lit. Le voir prendre conscience ici de tous les gestes que térésa a eu à son égard pour l'épargner le rend tellement humain, lui le bloc de glace que l'on juge trop svt égoiste. "Sur la photo, on pouvait le voir avec Lisbon lors du partage d’une pizza à la fin d’une enquête"
--> c'est très malin, c'est un moment ni tout à fait intime (pizza comme symbole de l'équipe) ni tout à fait collectif (pourquoi seulement eux deux si complices et souriants? ). Cela reprend totalement leur situtation actuelle, à savoir pas vraiment une relation de couple mais tellement plus que de simples partenaires de boulot!
la scène du lapin: j'ai adoré ce passage, je crois que c'est mon préféré...
Térésa est tjs celle qui fait justice, qui fait passer les autres avant son propre bien être. Elle qui est habituée à enfermer les coupables libère ici un innocent, quel symbole!
les complications: Grace qui se foule la cheville...
Manquait plus que cela..tu parles d'une grande vadrouille!
le thème de la traque est passionnant: on sent le terrain hostile, des conditions diificiles, de bons gros méchants, ..tous les ingrédients d'une super intrigue et tu les déclines à la perfection!
le boys band! : on sent nos gaillards motivés
"Il monta dans la voiture, Rigsby prenant place à côté de lui et, instinctivement, il posa une main sur son épaule, une main qu’il voulait réconfortante mais sa propre peur se ressentit dans son geste. Le grand brun se tourna vers lui et lui répondit d’un petit sourire, reconnaissant de son geste" --> Bravo les gars, ça c'est de la loyauté! très beau moment
Si tu savais comme j'ai adoré l'attitude de Cho qui se doit de conserver la tête froide, étant impliqué moins "romantiquement" dans l'affaire?
"Contrairement à ce que les gens pensaient de lui, il avait un cœur, il voulait juste se protéger et il y était plutôt bien arrivé jusqu’à présent. Mais s’il devait perdre les deux jeunes femmes, alors… il préféra ne pas y penser."
--> VIVE CHO!! ADIOS ICE MAN!
le personnage d'Eddie: sans doute va-t-il faire pencher la balance à un moment car on le sent très hésitant. Le fait qu'il ne signale pas les empreintes est magnifique, il faudra que àa joue en sa faveur!
(faudrait juste le prévenir Rigsby avant car sinon il risque de lui cogner dessus sans réfléchir )
Nominée dans la catégorie catastrophe: et allez, Lisbon blessée à son tour (caly pleure comme une madeleine ). Nul doute tu maitrises parfaitement l'art de la "montée de l'angoisse"...
La jeune femme pense à son consultant pour lui donner des forces; comme quoi ça peut servir un "emmerdeur notoire"???
l'acte héroique final est très beau , j'espère que tu nous prévois une issue heureuse en tout cas
bravo pour cette fic magistralement orchestrée!!! Prends soin de toi et à bientôt pour la suite
le réconfort des deux alliées: j'aime l'amitié qui s'est tissée entre ces 2 femmes au fil des années, on sent dans la saison 4 que Lisbon apprécie vraiment Grace et tu rends ici un bel hommage à ce lien. La discussion sur les projets à réaliser demeure sobre et sans fioriture. VAn Pelt est la plus sensible et pourtant c'est Lisbon qui s'ouvre le plus ici. en effet l'agent émérite peut regretter sa vie dévouer à son travail, au dépens de ce reconfort amoureux qu'elle n'a pas (encore ) trouvé.
les tourments de Jane: j'ai aimé aussi le suspens laissé sur la photo. On se doute bien sûr qu'il s'agit de Lisbon mais dans quelles circonstances? J'imaginais totalement Jane assis au pied du lit. Le voir prendre conscience ici de tous les gestes que térésa a eu à son égard pour l'épargner le rend tellement humain, lui le bloc de glace que l'on juge trop svt égoiste. "Sur la photo, on pouvait le voir avec Lisbon lors du partage d’une pizza à la fin d’une enquête"
--> c'est très malin, c'est un moment ni tout à fait intime (pizza comme symbole de l'équipe) ni tout à fait collectif (pourquoi seulement eux deux si complices et souriants? ). Cela reprend totalement leur situtation actuelle, à savoir pas vraiment une relation de couple mais tellement plus que de simples partenaires de boulot!
la scène du lapin: j'ai adoré ce passage, je crois que c'est mon préféré...
Térésa est tjs celle qui fait justice, qui fait passer les autres avant son propre bien être. Elle qui est habituée à enfermer les coupables libère ici un innocent, quel symbole!
les complications: Grace qui se foule la cheville...
Manquait plus que cela..tu parles d'une grande vadrouille!
le thème de la traque est passionnant: on sent le terrain hostile, des conditions diificiles, de bons gros méchants, ..tous les ingrédients d'une super intrigue et tu les déclines à la perfection!
le boys band! : on sent nos gaillards motivés
"Il monta dans la voiture, Rigsby prenant place à côté de lui et, instinctivement, il posa une main sur son épaule, une main qu’il voulait réconfortante mais sa propre peur se ressentit dans son geste. Le grand brun se tourna vers lui et lui répondit d’un petit sourire, reconnaissant de son geste" --> Bravo les gars, ça c'est de la loyauté! très beau moment
Si tu savais comme j'ai adoré l'attitude de Cho qui se doit de conserver la tête froide, étant impliqué moins "romantiquement" dans l'affaire?
"Contrairement à ce que les gens pensaient de lui, il avait un cœur, il voulait juste se protéger et il y était plutôt bien arrivé jusqu’à présent. Mais s’il devait perdre les deux jeunes femmes, alors… il préféra ne pas y penser."
--> VIVE CHO!! ADIOS ICE MAN!
le personnage d'Eddie: sans doute va-t-il faire pencher la balance à un moment car on le sent très hésitant. Le fait qu'il ne signale pas les empreintes est magnifique, il faudra que àa joue en sa faveur!
(faudrait juste le prévenir Rigsby avant car sinon il risque de lui cogner dessus sans réfléchir )
Nominée dans la catégorie catastrophe: et allez, Lisbon blessée à son tour (caly pleure comme une madeleine ). Nul doute tu maitrises parfaitement l'art de la "montée de l'angoisse"...
La jeune femme pense à son consultant pour lui donner des forces; comme quoi ça peut servir un "emmerdeur notoire"???
l'acte héroique final est très beau , j'espère que tu nous prévois une issue heureuse en tout cas
bravo pour cette fic magistralement orchestrée!!! Prends soin de toi et à bientôt pour la suite
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Promenons nous dans les bois ^
merci JA , Jiisbon et Calypsoh
je dois bien vous avouer que j'ai écris ce chapitre dans un grand état de fatigue et que je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il plaise autant
je vous écrirais la suite ce soir, mais là ma pause est fini et je dois retourner travailler , mais Mercredi, Jeudi et Vendredi je suis de repos, alors j'avancerais encore, car j'ai une autre idée de fic que je voudrais écrire
Et pour ce qui est de mon autre fic, en NC17, elle devrait également arriver demain, et je suis certaine que vous allez me haïr à la fin du chapitre mais je n'en dis pas plus
je dois bien vous avouer que j'ai écris ce chapitre dans un grand état de fatigue et que je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il plaise autant
je vous écrirais la suite ce soir, mais là ma pause est fini et je dois retourner travailler , mais Mercredi, Jeudi et Vendredi je suis de repos, alors j'avancerais encore, car j'ai une autre idée de fic que je voudrais écrire
Et pour ce qui est de mon autre fic, en NC17, elle devrait également arriver demain, et je suis certaine que vous allez me haïr à la fin du chapitre mais je n'en dis pas plus
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Promenons nous dans les bois ^
à tous pour vos commentaires et votre patience
ça va pas très fort en ce moment alors écrire me fait du bien et de savoir que ça vous plait encore plus
voici donc le nouveau chapitre,et comme j'ai encore 2 jours de repos, je vais en profiter pour avancer un peu toutes mes fics
Bonne lecture ,
Chapitre 5: Confrontation avec ses sentiments
ça va pas très fort en ce moment alors écrire me fait du bien et de savoir que ça vous plait encore plus
voici donc le nouveau chapitre,et comme j'ai encore 2 jours de repos, je vais en profiter pour avancer un peu toutes mes fics
Bonne lecture ,
*****
Ne pas perdre espoir
Ne pas perdre espoir
L’équipe se trouvait dans les bois, la voiture avançant difficilement sur le chemin de terre, les trous les faisant tanguer à droite et à gauche dans le véhicule. Jane ne cessait de penser à Lisbon, à ce qu’elle pouvait vivre en ce moment, à ce qu’elle devait penser. Elle devait certainement prier pour sortir de là au plus vite, tout comme Van Pelt. Jane savait que la jeune rouquine venait de la campagne, qu’elle devait bien connaître la nature et il était heureux que Lisbon soit avec elle. Si elle avait été avec Rigsby ou Cho, cela aurait été différent, les deux hommes étaient moins habitués aux forêts que l’était Grace. Elles avaient une chance de s’en sortir, si toutefois ils les retrouvaient avant le soir.
Lorsque le garde forestier leur avait parlé de la tempête annoncée pour le soir, il avait sentit son cœur battre la chamade et la peur monter en lui encore plus vite et plus fort. Il avait peur qu’elles ne survivent pas à cette tempête, elles n’avaient rien pour se couvrir, rien pour les protéger des intempéries. De plus, s’il se souvenait de ce qu’il avait entendu au téléphone avant de perdre Lisbon la première fois, l’une d’elles était blessée et il ne savait pas si c’était grave. Bien entendu, il avait eut Lisbon une seconde fois, mais ils n’avaient pas parlé de ça. Il le regrettait à présent car il la santé de Lisbon était importante pour lui. Cette femme était importante pour lui, elle était celle qui savait le garder sur le droit chemin, celle qui le comprenait le mieux. Elle était tout ce qu’il avait dans la vie, elle était sa meilleure amie et il avait besoin d’elle.
Un coup d’œil à Rigsby lui rappela qu’il en était de même pour son collègue. Le grand brun était silencieux, bien trop silencieux. Il n’avait pas demandé une seule fois à manger, ce qui dans son cas était un exploit. Il s’inquiétait pour ses collègues, mais plus particulièrement pour Grace et Jane pouvait le comprendre. Bien qu’ils aient rompu, il savait que les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre étaient bien plus forts que n’importe quelle loi. Il avait vu à quel point il avait été dévasté lorsqu’il avait dut mettre un terme à leur relation et encore plus lorsque Grace lui avait annoncé son prochain mariage avec cet agent du FBI. Il n’avait pas eut lieu, mais cela n’avait rien changé, au contraire. Rigsby se sentait encore plus triste pour elle car son fiancé était en réalité un acolyte de Red John, qu’il avait utilisé la jeune femme pour l’atteindre lui. Le bien être de Grace était une priorité pour Rigsby, tout comme celui de Lisbon en était une pour lui.
Une énième trou sur la route le ramena à la réalité et le mentaliste laissa ses yeux se perdre sur les arbres dehors à travers la vitre. Il se demanda ce que pouvaient bien faire Lisbon en ce moment, si elle avait trouvé un endroit où se cacher pour échapper aux chasseurs. Il l’espérait au fond de lui et il espérait aussi pouvoir les retrouver, quel que ce soit cet endroit. La forêt était grande et il ne savait pas vraiment comment ils allaient les retrouver. Un nouveau trou leur fit perdre le contrôle du véhicule et tout le monde s’accrocha avant que le garde n’arrive à retrouver le contrôle. Il arrêta la voiture et en descendit pour constater les dégâts.
Les trois gars sortirent derrière le garde et constatèrent avec des soupirs de frustrations qu’ils avaient deux roues de crevées, ce qui voulait dire qu’ils ne pouvaient plus utiliser la voiture et qu’ils devraient continuer à pieds. Encore une chance qu’ils aient pensé à choisir des vêtements adaptés, même Jane. Il ne se sentait pas forcement bien dans cet attirail , mais au moins il n’aurait pas de mal à suivre les autres.
-“ Je contacte les autres pour leur expliquer la situation” annonça Steve, le garde forestier. “ Prenez les sacs dans le coffre en attendant".
Puis, il retourna dans la voiture pour prévenir ses collègues et les informer qu’ils allaient continuer en marchant. Quelques minutes plus tard, ils reprirent la route.
Eddie ne savait pas quoi faire, il s’en voulait, bien plus qu’il ne pensait ça possible. Il ne connaissait pas ces femmes, il ne savait rien d’elles, mais il regrettait d’avoir suivit son frère et les autres. A présent, l’une des femmes étaient perdue et l’autre encore introuvable. D’un côté il était heureux car il n’aurait pas à la tuer lui-même, mais d’un autre, il se sentait mal car, involontairement, il avait causé sa mort. Il s’en voulait aussi d’être aussi lâche, de ne pas avoir eut le courage de partir plus tôt, de n’avoir prévenu personne de ce qui se passait. Peut-être aurait-il put la sauver, peut-être aurait-il put les sauver. Et s’il avait agit encore plus tôt, il aurait put empêcher la mort de ces adolescents, à peine plus jeune que lui.
Il vit Travis jeter une pierre dans l’eau de frustration avant de faire demi-tour. Il le suivit des yeux avant de remarquer quelque chose sur le sol, un petit monticule de feuilles mortes. Il s’en approcha discrètement, s’asseyant à côté en posant son fusil contre l’arbre. Il vérifia que son frère et l’autre étaient occupés à autre chose avant d’écarter quelques feuilles, révélant ainsi le visage apeuré d’une femme. Il retint son souffle, n’en croyant pas ses yeux. Il sentit la panique l’envahir, il ne savait pas quoi faire. L’une de leurs proies se trouvait là, sous ses yeux et il ne savait pas ce qu’il devait faire. Il ne voulait pas prévenir son frère, mais il ne savait pas comment sortir cette femme de là sans se faire remarquer.
Il reporta son attention sur la jeune femme au moment où elle ouvrait les yeux et il y vit la peur. Il posa un doigt sur sa bouche, lui faisant ainsi signe de ne rien dire, de ne rien faire.
-“ Eddie, on repart” appela Travis.
-“ J’arrive.”
Il regarda une fois de plus la jeune femme. Il ne pouvait pas la laisser comme ça, il ne pouvait pas partir et la laisser seule avec cette tempête qui approchait. Il savait qu’elle n’y survivrait pas, qu’elle allait probablement mourir. Mais comment faire sans que Travis ne le remarque ? Il se pencha comme s’il allait refaire son lacet et souffla quelques mots à la rousse avant de la recouvrir de nouveau avec les feuilles et de se lever pour rejoindre les autres. Il se tourna une dernière fois vers elle puis reprit la marche.
Lisbon avait retenu son souffle lorsque les hommes étaient arrivés au bord de la rivière, elle espérait que son plan avait fonctionné et qu’ainsi elle pourrait gagner un peu de temps. En les voyant s’éloigner, elle avait cru que c’était bon, mais alors l’un des chasseurs s’était assit près de la cachette de Van Pelt et elle avait cru que cette fois s’en était fini, qu’il allait la sortir de là et la tuer. Mais à sa grande surprise, il n’avait rien dit, rien fait. Elle l’avait vu se pencher vers sa collègue avant de la recouvrir de feuilles et de partir. Elle avait ensuite attendu qu’ils soient assez loin avant de la rejoindre et de l’aider à sortir de là. La pauvre Grace était encore toute tremblante et Lisbon la pris instinctivement dans ses bras, ne sachant pas vraiment pourquoi elle faisait ça mais se sentant en devoir de le faire, de la rassurer. Grace l’entoura de ses bras, ne retenant pas ses larmes de peur et de soulagement.
-“ Ça va aller Van Pelt” murmura Lisbon.
-“ Je… je sais” sanglota la jeune femme.
-“ Que vous a-t-il dit ?” S’enquit Lisbon.
-“ Il m’a expliqué qu’une tempête était annoncée pour cette nuit et qu’il fallait partir de ce côté” expliqua-t-elle en indiquant la droite.
-“ Vous pensez que c’est une bonne idée ?” demanda la brunette, suspicieuse.
-“ Il ne m’a pas donné l’impression d’être comme les autres, je pense qu’on peut lui faire confiance.”
Lisbon garda le silence un moment, réfléchissant. Était-ce bien prudent de faire confiance à cet homme qu’elles ne connaissaient pas ? Un de ceux qui les poursuivaient et qui cherchaient à les tuer pour le plaisir ? Mais elles ne pouvaient pas non plus rester ici, il fallait qu’elles sortent de cette forêt. S’il était vraiment annoncé une tempête pour le soir même, alors elles allaient devoir trouver rapidement un endroit où passer la nuit, car Lisbon se doutait bien qu’elle ne trouverait pas la sortie à temps.
Se tournant vers Van Pelt, elle compris que la jeune femme venait de se poser les mêmes questions et qu’elle en était arrivée à la même conclusion. Elles devaient partir vite avant que les hommes ne reviennent. Alors elle se leva, aidant sa collègue à en faire de même, lui tendit la branche qui lui servait de béquille et elles reprirent leur marche, espérant que l’homme ne leur avait pas mentit. Elles avaient encore une longue route devant elles, elles ne savaient pas pendant encore combien de temps elles devraient marcher, mais elles ne perdaient pas espoir de se sortir de ce cauchemar.
Jane marchait derrière ses amis, encore une fois perdu dans ses pensées, toutes occupées par Lisbon. Il n’arrivait pas à se la sortir de la tête, il s’imaginait déjà l’emmener manger un morceau quelque part une fois qu’ils l’auraient retrouvée, elle et Grace. Il s’imaginait passer le plus de temps possible avec elle, s’assurant qu’elle allait bien, qu’elle se remettait bien et qu’elle passait de bonnes nuits de sommeil sans cauchemar. Il se promit de faire tout ça une fois qu’elle serait sortie de cette forêt.
Le mentaliste entendit le bruit de l’eau et bifurqua du chemin que suivaient les autres devant lui pour rejoindre le bord de la rivière. Il se pencha pour tremper sa main dans l’eau fraîche lorsque quelque chose attira son attention, une branche un peu plus loin, prise dans des pierres dépassant de l’eau.
-“ Les gars venez voir ça” cria-t-il.
Il marcha avec précaution jusqu’aux rochers et tira sur la branche, révélant un tissu qu’il ne connaissait que trop bien. Il attrapa la veste de ses mains tremblantes, sentant les larmes lui monter aux yeux. Il laissa retomber la branche dans l’eau et retourna au bord au moment où ses collègues arrivaient vers lui.
-“ Qu’est-ce que c’est ?” demanda Rigsby.
-“ Une veste” répondit Cho.
-“ La… la veste de… Lisbon” articula difficilement Jane en serrant le tissu contre lui.
-“ Oh non” souffla le grand brun, posant une main sur l’épaule de son ami.
Steve s’approcha de la rivière à la recherche d’un corps mais ne trouva rien. Il revint vers le petit groupe du CBI, triste pour eux, mais que pouvait-il faire ? Ils devaient repartir, ils ne pouvaient pas se permettre de perdre du temps, mais Jane ne semblait pas vouloir se lever, serrant contre son visage la veste de sa collègue, sa meilleure amie.
-“ Nous avons encore une femme à trouver” précisa Steve.
Cela sembla prendre le pas sur le chagrin de Jane qui fini par se lever et suivre les autres, ne lâchant pas la veste de Lisbon. Il était arrivé trop tard pour elle, mais il retrouverait Grace et la ramènerait chez elle, il s’en fit la promesse. Il n’oublierait jamais Lisbon, comment le pourrait-il. Elle avait été tout pour lui pendant si longtemps qu’il ne pourrait jamais oublier cette femme. Mais il allait devoir apprendre à vivre sans elle, devoir de nouveau faire le deuil d’une personne qui lui était chère.
Rigsby resta avec lui, refusant de le laisser seul dans un moment pareil. Il savait ce que pouvait ressentir Jane, du moins il savait que cela lui était difficile. Pour lui aussi ce n’était pas facile, il connaissait Lisbon depuis si longtemps, elle avait été la meilleure patronne qu’il ait eu depuis son entrée au CBI. Il savait qu’il leur faudrait à tous du temps pour s’en remettre et encore plus à Jane, mais ensemble ils y arriveraient. En attendant, ils devaient retrouver Grace avant que la tempête n’arrive. Il leva la tête vers le ciel et commença à s’inquiéter en voyant les gros nuages noirs se masser au dessus de leurs têtes.
Le vent commença à se lever, soufflant assez fort pour empêcher le petit groupe de voir devant eux. Ils tentèrent de marcher encore un peu, mais cela devenait de plus en plus difficile et finalement, Steve leur fit signe de s’arrêter.
-“ On ne va pas pouvoir continuer” cria-t-il pour se faire entendre.
-“ Mais Grace est encore là bas” répondit Rigsby, criant lui aussi.
-“ Nous ne pouvons pas continuer, nous ne voyons rien et ce serait prendre un trop gros risque, je suis désolé.”
-“ Mais…” tenta une nouvelle fois Rigsby.
-“ Il a raison” intervint Cho, “ on reprendra demain, mais si on meurt ici, cela ne l’aidera pas.”
Rigsby regarda son ami, prêt à lui faire comprendre sa façon de penser, mais la petite lueur triste dans son regard lui fit comprendre qu’il avait raison. L’asiatique ne voulait pas plus stopper les recherches maintenant, mais le temps ne leur permettait pas de continuer et il fallait avant tout qu’ils pensent à eux. Ça ne valait pas le coup de mourir, ça n’aiderait pas Grace.
Le petit groupe fit donc demi-tour, tentant d’avancer malgré le vent qui les poussait dans l’autre direction. Jane suivait sans un mot, la veste de Lisbon toujours contre lui, refusant de s’en séparer. Heureusement pour lui, Rigsby lui tenait le bras, le guidant ainsi en avant en s’assurant de ne pas le perdre. Quelqu’un devrait prendre soin de lui maintenant et le grand brun décida que c’était à lui de le faire. Cho était aussi un bon ami de Jane, mais il n’était pas des plus à l’aise avec les sentiments, alors lui seul pourrait s’occuper assez bien de Jane pour ne pas qu’il sombre un peu plus.
Grace et Lisbon avaient bien du mal à avancer avec ce vent, mais elles continuaient tout de même. Cela faisait si longtemps qu’elles marchaient qu’elles ne savaient plus depuis quand. La jeune rousse avait encore plus mal à sa jambe mais refusait de faire une pause, elles n’avaient pas de temps à perdre, pas avec la tempête qui était à présent bien sur elles. Lisbon non plus n’en menait pas large avec sa blessure au bras, mais elle ne disait rien, gardant sa douleur pour elle.
Peu de temps plus tôt, elles avaient entendu les cris des chasseurs non loin d’elles et s’étaient mises à courir afin de leur échapper. Mais un coup de feu les avait stoppés sur place et Lisbon s’était retournée pour voir le jeune chasseur qui les avait aidés tomber au sol, se tenant la poitrine. Il était mort, abattu par ses amis pour les avoir aidé et maintenant plus personne ne pourrait leur venir en aide. L’un des chasseurs se tourna et Lisbon croisa son regard au loin.
-“ Elles sont là” hurla-t-il en se précipitant vers elles.
-“ Courrez Grace,” cria Lisbon à sa collègue.
Les deux femmes courraient à en perdre haleine, slalomant entre les arbres et les buissons, sautant par dessus les branches au sol, tentant vainement de semer leurs poursuivants. Mais les deux hommes étaient rapides et par-dessus tout ils étaient armés. Elles n’avaient pas la moindre chance de sortir d’ici, mais elles tentaient tout de même. Elles ne voulaient pas mourir ici, elles n’étaient pas de celles à lâcher prise si facilement. Il fallait juste qu’elles gardent espoir, qu’elle continue de courir et surtout qu’elles face attention.
Soudain, un coup de feu retentit derrières elles et Lisbon se jeta au sol, entraînant Van Pelt avec elle. Elles rampèrent dans les feuilles mortes, le plus silencieusement possible et trouvèrent un buisson derrière lequel se cacher. Grace respirait vite, sa jambe lui faisait mal, ses pieds avaient du mal à la porter et elle commençait à perdre cet espoir que Lisbon voulait absolument conserver. Elle n’était pas aussi forte que sa patronne, elle le savait et ne s’en cachait pas. Elle regrettait juste que la jeune femme soit coincée avec elle et non pas avec Cho ou Rigsby, eux auraient sut quoi faire, pas elle. Elle sentit Lisbon poser la main sur son épaule et elle releva la tête pour croiser le regard de sa patronne, un regard qui se voulait rassurant, bien qu’elle puisse y voir la même peur que la sienne.
-“ On va s’en sortir Van Pelt” chuchota Lisbon.
-“ Comment ?” Souffla la rouquine.
-“ On va trouver un moyen de sortir de cette foret et on rentrera chez nous” dit alors Lisbon. “ Les autres doivent déjà nous chercher et Jane saura où nous trouver. Il trouve toujours.”
Les derniers mots avaient été dit bien plus bas, comme une prière. Van Pelt savait que Lisbon voulait se montrer forte pour elle, qu’elle voulait la rassurer. Mais la jeune femme savait que sa collègue était au moins aussi apeurée qu’elle, cela se voyait et il ne fallait pas en avoir honte.
-“ Il faut trouver un endroit où passer la nuit” murmura Lisbon. “ Demain nous chercherons un moyen de sortir d’ici et de contacter les autorités locales.”
-“ D’accord” acquiesça Grace. “ Je crois avoir vu une petite grotte un peu plus loin sur le flanc de cette montagne, je pense que nous devrions être en sécurité là-bas.”
-“ Allons-y.”
Les deux femmes sortirent la tête du buisson, vérifièrent que leurs poursuivants ne se trouvaient pas dans les parages et se redressèrent avant de partir en courant vers l’endroit qu’avait indiqué Grace. Ce n’était pas très loin et l’obscurité les aiderait à ne pas se faire repérer par les braconniers. C’était tout de même un peu risqué, mais elles n’avaient pas le choix, elles ne pouvaient pas passer la nuit dans ces buissons, les hommes pourraient facilement les trouver là et elles seraient perdues. Mais si elles faisaient bien attention, alors elles seraient au moins sauves pour la nuit. Il fallait juste tenir jusqu’à l’arrivée des renforts, s’ils parvenaient à les trouver.
Elles arrivèrent enfin à la petite grotte, s’y cachant aussi profondément que possible pour ne pas être vu. Grace se laissa tomber contre la paroi et instinctivement posa une main sur sa cheville. Lisbon vint voir sa jambe et ne put que constater la couleur de sa peau et à quel point elle avait enflé. Ce n’était pas bon signe, pas bon du tout et Lisbon avait peur que ce soit plus qu’une simple entorse. Il fallait absolument qu’elles sortent de là, Grace devait se faire soigner avant que ce ne soit trop grave, et elle aussi. Sa blessure au bras lui faisait de plus en plus mal, le sang ne coulait plus, mais elle sentait l’infection gagner du terrain.
A l’extérieur de la grotte la tempête faisait rage, le froid s’intensifiait et elles n’avaient rien pour se faire du feu. La nuit allait être longue et froide, mais Lisbon ne voulait pas faire peur à sa collègue. Cela faisait deux jours qu’elles étaient coincées dans cette forêt et les deux femmes étaient devenues bien plus proches. La brunette avait découvert en Grace une amie sincère, quelqu’un prêt à tout pour les gens qui comptent pour elle. Lisbon était bien heureuse d’avoir une amie comme elle et elle ferait tout pour que cette amitié dure le plus possible. Mais avant, il fallait qu’elles se sortent de là.
Les deux femmes s’installèrent comme la veille au soir, l’une contre l’autre et s’endormirent rapidement, les émotions de la veille les ayant fatiguées.
Jane et ses collègues avaient fini par rentrer à l’hôtel et à présent, le mentaliste était seul dans sa chambre. Il s’était installé sur la chaise devant le bureau, la veste de Lisbon devant lui. Il ne cessait de revoir la jeune femme lui crier dessus, lui reprocher ses divers bêtises. Mais aussi sourire, rire, être heureuse. Mais elle ne le serait plus à partir de maintenant, car elle n’était plus de ce monde. Jane avait encore du mal à se remettre de la mort de sa famille, alors comment pourrait-il se remettre de la mort de son amie à présent?
Le blond glissa sa main sur le tissu et sentit quelque chose dans une poche à l’intérieur. Il en sortit une sorte de portefeuille qu’il ouvrit pour découvrir la plaque de la jeune femme, ainsi que sa photo. Il l’admira un moment, se perdant dans ses yeux verts qu’il ne reverrait plus jamais. Ses doigts glissèrent sur la photo, puis sur son nom et une larme coula sur sa joue. Il n’avait jamais autant pleuré depuis Angela et Charlotte, mais il ne pouvait s’en empêcher. Lisbon avait été une part importante de sa vie pendant de si longues années, comment pourrait-il réapprendre à vivre sans elle?
Il se leva, marcha jusqu’à la fenêtre et regarda à l’extérieur. La tempête faisait rage et toutes ses pensées se dirigèrent vers Grace qui était à présent seule quelque part dehors. Il devait oublier sa tristesse pour penser à elle, pour la sortir de là et la ramener à la maison. Il alla donc se changer et se coucher afin d’être en forme pour la reprise des recherches le lendemain, en espérant que Grace aura survécu à cette froide nuit.
Lorsque le garde forestier leur avait parlé de la tempête annoncée pour le soir, il avait sentit son cœur battre la chamade et la peur monter en lui encore plus vite et plus fort. Il avait peur qu’elles ne survivent pas à cette tempête, elles n’avaient rien pour se couvrir, rien pour les protéger des intempéries. De plus, s’il se souvenait de ce qu’il avait entendu au téléphone avant de perdre Lisbon la première fois, l’une d’elles était blessée et il ne savait pas si c’était grave. Bien entendu, il avait eut Lisbon une seconde fois, mais ils n’avaient pas parlé de ça. Il le regrettait à présent car il la santé de Lisbon était importante pour lui. Cette femme était importante pour lui, elle était celle qui savait le garder sur le droit chemin, celle qui le comprenait le mieux. Elle était tout ce qu’il avait dans la vie, elle était sa meilleure amie et il avait besoin d’elle.
Un coup d’œil à Rigsby lui rappela qu’il en était de même pour son collègue. Le grand brun était silencieux, bien trop silencieux. Il n’avait pas demandé une seule fois à manger, ce qui dans son cas était un exploit. Il s’inquiétait pour ses collègues, mais plus particulièrement pour Grace et Jane pouvait le comprendre. Bien qu’ils aient rompu, il savait que les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre étaient bien plus forts que n’importe quelle loi. Il avait vu à quel point il avait été dévasté lorsqu’il avait dut mettre un terme à leur relation et encore plus lorsque Grace lui avait annoncé son prochain mariage avec cet agent du FBI. Il n’avait pas eut lieu, mais cela n’avait rien changé, au contraire. Rigsby se sentait encore plus triste pour elle car son fiancé était en réalité un acolyte de Red John, qu’il avait utilisé la jeune femme pour l’atteindre lui. Le bien être de Grace était une priorité pour Rigsby, tout comme celui de Lisbon en était une pour lui.
Une énième trou sur la route le ramena à la réalité et le mentaliste laissa ses yeux se perdre sur les arbres dehors à travers la vitre. Il se demanda ce que pouvaient bien faire Lisbon en ce moment, si elle avait trouvé un endroit où se cacher pour échapper aux chasseurs. Il l’espérait au fond de lui et il espérait aussi pouvoir les retrouver, quel que ce soit cet endroit. La forêt était grande et il ne savait pas vraiment comment ils allaient les retrouver. Un nouveau trou leur fit perdre le contrôle du véhicule et tout le monde s’accrocha avant que le garde n’arrive à retrouver le contrôle. Il arrêta la voiture et en descendit pour constater les dégâts.
Les trois gars sortirent derrière le garde et constatèrent avec des soupirs de frustrations qu’ils avaient deux roues de crevées, ce qui voulait dire qu’ils ne pouvaient plus utiliser la voiture et qu’ils devraient continuer à pieds. Encore une chance qu’ils aient pensé à choisir des vêtements adaptés, même Jane. Il ne se sentait pas forcement bien dans cet attirail , mais au moins il n’aurait pas de mal à suivre les autres.
-“ Je contacte les autres pour leur expliquer la situation” annonça Steve, le garde forestier. “ Prenez les sacs dans le coffre en attendant".
Puis, il retourna dans la voiture pour prévenir ses collègues et les informer qu’ils allaient continuer en marchant. Quelques minutes plus tard, ils reprirent la route.
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Eddie ne savait pas quoi faire, il s’en voulait, bien plus qu’il ne pensait ça possible. Il ne connaissait pas ces femmes, il ne savait rien d’elles, mais il regrettait d’avoir suivit son frère et les autres. A présent, l’une des femmes étaient perdue et l’autre encore introuvable. D’un côté il était heureux car il n’aurait pas à la tuer lui-même, mais d’un autre, il se sentait mal car, involontairement, il avait causé sa mort. Il s’en voulait aussi d’être aussi lâche, de ne pas avoir eut le courage de partir plus tôt, de n’avoir prévenu personne de ce qui se passait. Peut-être aurait-il put la sauver, peut-être aurait-il put les sauver. Et s’il avait agit encore plus tôt, il aurait put empêcher la mort de ces adolescents, à peine plus jeune que lui.
Il vit Travis jeter une pierre dans l’eau de frustration avant de faire demi-tour. Il le suivit des yeux avant de remarquer quelque chose sur le sol, un petit monticule de feuilles mortes. Il s’en approcha discrètement, s’asseyant à côté en posant son fusil contre l’arbre. Il vérifia que son frère et l’autre étaient occupés à autre chose avant d’écarter quelques feuilles, révélant ainsi le visage apeuré d’une femme. Il retint son souffle, n’en croyant pas ses yeux. Il sentit la panique l’envahir, il ne savait pas quoi faire. L’une de leurs proies se trouvait là, sous ses yeux et il ne savait pas ce qu’il devait faire. Il ne voulait pas prévenir son frère, mais il ne savait pas comment sortir cette femme de là sans se faire remarquer.
Il reporta son attention sur la jeune femme au moment où elle ouvrait les yeux et il y vit la peur. Il posa un doigt sur sa bouche, lui faisant ainsi signe de ne rien dire, de ne rien faire.
-“ Eddie, on repart” appela Travis.
-“ J’arrive.”
Il regarda une fois de plus la jeune femme. Il ne pouvait pas la laisser comme ça, il ne pouvait pas partir et la laisser seule avec cette tempête qui approchait. Il savait qu’elle n’y survivrait pas, qu’elle allait probablement mourir. Mais comment faire sans que Travis ne le remarque ? Il se pencha comme s’il allait refaire son lacet et souffla quelques mots à la rousse avant de la recouvrir de nouveau avec les feuilles et de se lever pour rejoindre les autres. Il se tourna une dernière fois vers elle puis reprit la marche.
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Lisbon avait retenu son souffle lorsque les hommes étaient arrivés au bord de la rivière, elle espérait que son plan avait fonctionné et qu’ainsi elle pourrait gagner un peu de temps. En les voyant s’éloigner, elle avait cru que c’était bon, mais alors l’un des chasseurs s’était assit près de la cachette de Van Pelt et elle avait cru que cette fois s’en était fini, qu’il allait la sortir de là et la tuer. Mais à sa grande surprise, il n’avait rien dit, rien fait. Elle l’avait vu se pencher vers sa collègue avant de la recouvrir de feuilles et de partir. Elle avait ensuite attendu qu’ils soient assez loin avant de la rejoindre et de l’aider à sortir de là. La pauvre Grace était encore toute tremblante et Lisbon la pris instinctivement dans ses bras, ne sachant pas vraiment pourquoi elle faisait ça mais se sentant en devoir de le faire, de la rassurer. Grace l’entoura de ses bras, ne retenant pas ses larmes de peur et de soulagement.
-“ Ça va aller Van Pelt” murmura Lisbon.
-“ Je… je sais” sanglota la jeune femme.
-“ Que vous a-t-il dit ?” S’enquit Lisbon.
-“ Il m’a expliqué qu’une tempête était annoncée pour cette nuit et qu’il fallait partir de ce côté” expliqua-t-elle en indiquant la droite.
-“ Vous pensez que c’est une bonne idée ?” demanda la brunette, suspicieuse.
-“ Il ne m’a pas donné l’impression d’être comme les autres, je pense qu’on peut lui faire confiance.”
Lisbon garda le silence un moment, réfléchissant. Était-ce bien prudent de faire confiance à cet homme qu’elles ne connaissaient pas ? Un de ceux qui les poursuivaient et qui cherchaient à les tuer pour le plaisir ? Mais elles ne pouvaient pas non plus rester ici, il fallait qu’elles sortent de cette forêt. S’il était vraiment annoncé une tempête pour le soir même, alors elles allaient devoir trouver rapidement un endroit où passer la nuit, car Lisbon se doutait bien qu’elle ne trouverait pas la sortie à temps.
Se tournant vers Van Pelt, elle compris que la jeune femme venait de se poser les mêmes questions et qu’elle en était arrivée à la même conclusion. Elles devaient partir vite avant que les hommes ne reviennent. Alors elle se leva, aidant sa collègue à en faire de même, lui tendit la branche qui lui servait de béquille et elles reprirent leur marche, espérant que l’homme ne leur avait pas mentit. Elles avaient encore une longue route devant elles, elles ne savaient pas pendant encore combien de temps elles devraient marcher, mais elles ne perdaient pas espoir de se sortir de ce cauchemar.
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Jane marchait derrière ses amis, encore une fois perdu dans ses pensées, toutes occupées par Lisbon. Il n’arrivait pas à se la sortir de la tête, il s’imaginait déjà l’emmener manger un morceau quelque part une fois qu’ils l’auraient retrouvée, elle et Grace. Il s’imaginait passer le plus de temps possible avec elle, s’assurant qu’elle allait bien, qu’elle se remettait bien et qu’elle passait de bonnes nuits de sommeil sans cauchemar. Il se promit de faire tout ça une fois qu’elle serait sortie de cette forêt.
Le mentaliste entendit le bruit de l’eau et bifurqua du chemin que suivaient les autres devant lui pour rejoindre le bord de la rivière. Il se pencha pour tremper sa main dans l’eau fraîche lorsque quelque chose attira son attention, une branche un peu plus loin, prise dans des pierres dépassant de l’eau.
-“ Les gars venez voir ça” cria-t-il.
Il marcha avec précaution jusqu’aux rochers et tira sur la branche, révélant un tissu qu’il ne connaissait que trop bien. Il attrapa la veste de ses mains tremblantes, sentant les larmes lui monter aux yeux. Il laissa retomber la branche dans l’eau et retourna au bord au moment où ses collègues arrivaient vers lui.
-“ Qu’est-ce que c’est ?” demanda Rigsby.
-“ Une veste” répondit Cho.
-“ La… la veste de… Lisbon” articula difficilement Jane en serrant le tissu contre lui.
-“ Oh non” souffla le grand brun, posant une main sur l’épaule de son ami.
Steve s’approcha de la rivière à la recherche d’un corps mais ne trouva rien. Il revint vers le petit groupe du CBI, triste pour eux, mais que pouvait-il faire ? Ils devaient repartir, ils ne pouvaient pas se permettre de perdre du temps, mais Jane ne semblait pas vouloir se lever, serrant contre son visage la veste de sa collègue, sa meilleure amie.
-“ Nous avons encore une femme à trouver” précisa Steve.
Cela sembla prendre le pas sur le chagrin de Jane qui fini par se lever et suivre les autres, ne lâchant pas la veste de Lisbon. Il était arrivé trop tard pour elle, mais il retrouverait Grace et la ramènerait chez elle, il s’en fit la promesse. Il n’oublierait jamais Lisbon, comment le pourrait-il. Elle avait été tout pour lui pendant si longtemps qu’il ne pourrait jamais oublier cette femme. Mais il allait devoir apprendre à vivre sans elle, devoir de nouveau faire le deuil d’une personne qui lui était chère.
Rigsby resta avec lui, refusant de le laisser seul dans un moment pareil. Il savait ce que pouvait ressentir Jane, du moins il savait que cela lui était difficile. Pour lui aussi ce n’était pas facile, il connaissait Lisbon depuis si longtemps, elle avait été la meilleure patronne qu’il ait eu depuis son entrée au CBI. Il savait qu’il leur faudrait à tous du temps pour s’en remettre et encore plus à Jane, mais ensemble ils y arriveraient. En attendant, ils devaient retrouver Grace avant que la tempête n’arrive. Il leva la tête vers le ciel et commença à s’inquiéter en voyant les gros nuages noirs se masser au dessus de leurs têtes.
Le vent commença à se lever, soufflant assez fort pour empêcher le petit groupe de voir devant eux. Ils tentèrent de marcher encore un peu, mais cela devenait de plus en plus difficile et finalement, Steve leur fit signe de s’arrêter.
-“ On ne va pas pouvoir continuer” cria-t-il pour se faire entendre.
-“ Mais Grace est encore là bas” répondit Rigsby, criant lui aussi.
-“ Nous ne pouvons pas continuer, nous ne voyons rien et ce serait prendre un trop gros risque, je suis désolé.”
-“ Mais…” tenta une nouvelle fois Rigsby.
-“ Il a raison” intervint Cho, “ on reprendra demain, mais si on meurt ici, cela ne l’aidera pas.”
Rigsby regarda son ami, prêt à lui faire comprendre sa façon de penser, mais la petite lueur triste dans son regard lui fit comprendre qu’il avait raison. L’asiatique ne voulait pas plus stopper les recherches maintenant, mais le temps ne leur permettait pas de continuer et il fallait avant tout qu’ils pensent à eux. Ça ne valait pas le coup de mourir, ça n’aiderait pas Grace.
Le petit groupe fit donc demi-tour, tentant d’avancer malgré le vent qui les poussait dans l’autre direction. Jane suivait sans un mot, la veste de Lisbon toujours contre lui, refusant de s’en séparer. Heureusement pour lui, Rigsby lui tenait le bras, le guidant ainsi en avant en s’assurant de ne pas le perdre. Quelqu’un devrait prendre soin de lui maintenant et le grand brun décida que c’était à lui de le faire. Cho était aussi un bon ami de Jane, mais il n’était pas des plus à l’aise avec les sentiments, alors lui seul pourrait s’occuper assez bien de Jane pour ne pas qu’il sombre un peu plus.
- oooo -
Grace et Lisbon avaient bien du mal à avancer avec ce vent, mais elles continuaient tout de même. Cela faisait si longtemps qu’elles marchaient qu’elles ne savaient plus depuis quand. La jeune rousse avait encore plus mal à sa jambe mais refusait de faire une pause, elles n’avaient pas de temps à perdre, pas avec la tempête qui était à présent bien sur elles. Lisbon non plus n’en menait pas large avec sa blessure au bras, mais elle ne disait rien, gardant sa douleur pour elle.
Peu de temps plus tôt, elles avaient entendu les cris des chasseurs non loin d’elles et s’étaient mises à courir afin de leur échapper. Mais un coup de feu les avait stoppés sur place et Lisbon s’était retournée pour voir le jeune chasseur qui les avait aidés tomber au sol, se tenant la poitrine. Il était mort, abattu par ses amis pour les avoir aidé et maintenant plus personne ne pourrait leur venir en aide. L’un des chasseurs se tourna et Lisbon croisa son regard au loin.
-“ Elles sont là” hurla-t-il en se précipitant vers elles.
-“ Courrez Grace,” cria Lisbon à sa collègue.
Les deux femmes courraient à en perdre haleine, slalomant entre les arbres et les buissons, sautant par dessus les branches au sol, tentant vainement de semer leurs poursuivants. Mais les deux hommes étaient rapides et par-dessus tout ils étaient armés. Elles n’avaient pas la moindre chance de sortir d’ici, mais elles tentaient tout de même. Elles ne voulaient pas mourir ici, elles n’étaient pas de celles à lâcher prise si facilement. Il fallait juste qu’elles gardent espoir, qu’elle continue de courir et surtout qu’elles face attention.
Soudain, un coup de feu retentit derrières elles et Lisbon se jeta au sol, entraînant Van Pelt avec elle. Elles rampèrent dans les feuilles mortes, le plus silencieusement possible et trouvèrent un buisson derrière lequel se cacher. Grace respirait vite, sa jambe lui faisait mal, ses pieds avaient du mal à la porter et elle commençait à perdre cet espoir que Lisbon voulait absolument conserver. Elle n’était pas aussi forte que sa patronne, elle le savait et ne s’en cachait pas. Elle regrettait juste que la jeune femme soit coincée avec elle et non pas avec Cho ou Rigsby, eux auraient sut quoi faire, pas elle. Elle sentit Lisbon poser la main sur son épaule et elle releva la tête pour croiser le regard de sa patronne, un regard qui se voulait rassurant, bien qu’elle puisse y voir la même peur que la sienne.
-“ On va s’en sortir Van Pelt” chuchota Lisbon.
-“ Comment ?” Souffla la rouquine.
-“ On va trouver un moyen de sortir de cette foret et on rentrera chez nous” dit alors Lisbon. “ Les autres doivent déjà nous chercher et Jane saura où nous trouver. Il trouve toujours.”
Les derniers mots avaient été dit bien plus bas, comme une prière. Van Pelt savait que Lisbon voulait se montrer forte pour elle, qu’elle voulait la rassurer. Mais la jeune femme savait que sa collègue était au moins aussi apeurée qu’elle, cela se voyait et il ne fallait pas en avoir honte.
-“ Il faut trouver un endroit où passer la nuit” murmura Lisbon. “ Demain nous chercherons un moyen de sortir d’ici et de contacter les autorités locales.”
-“ D’accord” acquiesça Grace. “ Je crois avoir vu une petite grotte un peu plus loin sur le flanc de cette montagne, je pense que nous devrions être en sécurité là-bas.”
-“ Allons-y.”
Les deux femmes sortirent la tête du buisson, vérifièrent que leurs poursuivants ne se trouvaient pas dans les parages et se redressèrent avant de partir en courant vers l’endroit qu’avait indiqué Grace. Ce n’était pas très loin et l’obscurité les aiderait à ne pas se faire repérer par les braconniers. C’était tout de même un peu risqué, mais elles n’avaient pas le choix, elles ne pouvaient pas passer la nuit dans ces buissons, les hommes pourraient facilement les trouver là et elles seraient perdues. Mais si elles faisaient bien attention, alors elles seraient au moins sauves pour la nuit. Il fallait juste tenir jusqu’à l’arrivée des renforts, s’ils parvenaient à les trouver.
Elles arrivèrent enfin à la petite grotte, s’y cachant aussi profondément que possible pour ne pas être vu. Grace se laissa tomber contre la paroi et instinctivement posa une main sur sa cheville. Lisbon vint voir sa jambe et ne put que constater la couleur de sa peau et à quel point elle avait enflé. Ce n’était pas bon signe, pas bon du tout et Lisbon avait peur que ce soit plus qu’une simple entorse. Il fallait absolument qu’elles sortent de là, Grace devait se faire soigner avant que ce ne soit trop grave, et elle aussi. Sa blessure au bras lui faisait de plus en plus mal, le sang ne coulait plus, mais elle sentait l’infection gagner du terrain.
A l’extérieur de la grotte la tempête faisait rage, le froid s’intensifiait et elles n’avaient rien pour se faire du feu. La nuit allait être longue et froide, mais Lisbon ne voulait pas faire peur à sa collègue. Cela faisait deux jours qu’elles étaient coincées dans cette forêt et les deux femmes étaient devenues bien plus proches. La brunette avait découvert en Grace une amie sincère, quelqu’un prêt à tout pour les gens qui comptent pour elle. Lisbon était bien heureuse d’avoir une amie comme elle et elle ferait tout pour que cette amitié dure le plus possible. Mais avant, il fallait qu’elles se sortent de là.
Les deux femmes s’installèrent comme la veille au soir, l’une contre l’autre et s’endormirent rapidement, les émotions de la veille les ayant fatiguées.
- oooo -
Jane et ses collègues avaient fini par rentrer à l’hôtel et à présent, le mentaliste était seul dans sa chambre. Il s’était installé sur la chaise devant le bureau, la veste de Lisbon devant lui. Il ne cessait de revoir la jeune femme lui crier dessus, lui reprocher ses divers bêtises. Mais aussi sourire, rire, être heureuse. Mais elle ne le serait plus à partir de maintenant, car elle n’était plus de ce monde. Jane avait encore du mal à se remettre de la mort de sa famille, alors comment pourrait-il se remettre de la mort de son amie à présent?
Le blond glissa sa main sur le tissu et sentit quelque chose dans une poche à l’intérieur. Il en sortit une sorte de portefeuille qu’il ouvrit pour découvrir la plaque de la jeune femme, ainsi que sa photo. Il l’admira un moment, se perdant dans ses yeux verts qu’il ne reverrait plus jamais. Ses doigts glissèrent sur la photo, puis sur son nom et une larme coula sur sa joue. Il n’avait jamais autant pleuré depuis Angela et Charlotte, mais il ne pouvait s’en empêcher. Lisbon avait été une part importante de sa vie pendant de si longues années, comment pourrait-il réapprendre à vivre sans elle?
Il se leva, marcha jusqu’à la fenêtre et regarda à l’extérieur. La tempête faisait rage et toutes ses pensées se dirigèrent vers Grace qui était à présent seule quelque part dehors. Il devait oublier sa tristesse pour penser à elle, pour la sortir de là et la ramener à la maison. Il alla donc se changer et se coucher afin d’être en forme pour la reprise des recherches le lendemain, en espérant que Grace aura survécu à cette froide nuit.
TBC...
Chapitre 5: Confrontation avec ses sentiments
Dernière édition par Sweetylove30 le Jeu 26 Avr 2012 - 14:37, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Promenons nous dans les bois ^
Sweety,
D'abord pense à toi, si l'écriture te fais du bien n'hésites pas
Bien sûr la seule personne qui pouvait aider Lisbon et Grace se fait tuer, mais il est tout de même parvenu à leur donner assez de temps pour qu'elles puissent fuir ...
Curieusement j'aurais parié que Jane penserait que LIsbon est morte avec le blouson dans la rivière
Le voilà détruit une nouvelle fois...après avoir compris les sentiments qu'il éprouve pour elle...
Dis ! tu ne vas pas nous la tuer hein ni Jane
Cette histoire continue à nous tenir en haleine
D'abord pense à toi, si l'écriture te fais du bien n'hésites pas
Bien sûr la seule personne qui pouvait aider Lisbon et Grace se fait tuer, mais il est tout de même parvenu à leur donner assez de temps pour qu'elles puissent fuir ...
Curieusement j'aurais parié que Jane penserait que LIsbon est morte avec le blouson dans la rivière
Le voilà détruit une nouvelle fois...après avoir compris les sentiments qu'il éprouve pour elle...
Dis ! tu ne vas pas nous la tuer hein ni Jane
Cette histoire continue à nous tenir en haleine
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Promenons nous dans les bois ^
Nous voilà arrivé au début de ton histoire. C'est toujours aussi prenant. :vivement:
Pauvre Jane, ça fait mal au coeur de le voir pleurer la perte de Lisbon alors qu'elle est encore en vie.
Alors ça empire pour les deux agents, non seulement elles sont blessées et la tempête fait rage, mais en plus de ça, leur seul "allié" dans cette meute de fous furieux vient d'être abattu.
C'est vraiment, mais alors vraiment mal barré pour elles. Et tant mieux, ça n'en rend l'histoire que plus intéressante encore.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Pauvre Jane, ça fait mal au coeur de le voir pleurer la perte de Lisbon alors qu'elle est encore en vie.
Alors ça empire pour les deux agents, non seulement elles sont blessées et la tempête fait rage, mais en plus de ça, leur seul "allié" dans cette meute de fous furieux vient d'être abattu.
C'est vraiment, mais alors vraiment mal barré pour elles. Et tant mieux, ça n'en rend l'histoire que plus intéressante encore.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: Promenons nous dans les bois ^
un chapitre avant d'aller en cours
toujours aussi prenant ton histoire
le suspense monte d'un cran à chaque fois
vivement la suite
toujours aussi prenant ton histoire
le suspense monte d'un cran à chaque fois
vivement la suite
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Promenons nous dans les bois ^
Super chapitre comme toujours
Ca me rend trop triste voir même ça me donne envie de pleurer rien que d'imaginer Jane qui pleure devant la photo de Lisbon avec son insigne croyant à sa mort alors qu'elle est toujours en vie c'est trop déchirant qu'on a trop envie de le serrer dans les bras
Les deux agents sont blessées et la tempête fait rage avec toujours les psychopathes qui veulent leur peau mais leur seule "aide" parmi ces dingos a été abattu Je pour qu'elles s'en sortent.
Ne les fais pas mourir Ne fais pas mourir Jane
VLS VLS VLS
Ca me rend trop triste voir même ça me donne envie de pleurer rien que d'imaginer Jane qui pleure devant la photo de Lisbon avec son insigne croyant à sa mort alors qu'elle est toujours en vie c'est trop déchirant qu'on a trop envie de le serrer dans les bras
Les deux agents sont blessées et la tempête fait rage avec toujours les psychopathes qui veulent leur peau mais leur seule "aide" parmi ces dingos a été abattu Je pour qu'elles s'en sortent.
Ne les fais pas mourir Ne fais pas mourir Jane
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
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Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Promenons nous dans les bois ^
Oh ! Le seul allié possible dans le groupe de tarés est mort.
Les deux agents ont failli y rester en s'enfuyant et maintenant une tempête se prépare ...
C'est pas génial ! comme dirait Lisbon.
En plus ils croient tous que Lisbon est morte, à cause de sa veste ...
L'abris provisoire va peut être les protéger un peu de la tempête, j'espère juste que Jane n'aura pas la mauvaise idée de partir seul à leur recherche !
VLS
Les deux agents ont failli y rester en s'enfuyant et maintenant une tempête se prépare ...
C'est pas génial ! comme dirait Lisbon.
En plus ils croient tous que Lisbon est morte, à cause de sa veste ...
L'abris provisoire va peut être les protéger un peu de la tempête, j'espère juste que Jane n'aura pas la mauvaise idée de partir seul à leur recherche !
VLS
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: Promenons nous dans les bois ^
Bonsoir à tous
Ca vous direz un nouveau chapitre?
Alors le voilà, tout juste corrigé par Johel
à tous pour vos commentaires, votre patience et vos encouragements, ça me touche beaucoup
Bonne lecture ,
Chapitre 6: Enfin en sécurité
Ca vous direz un nouveau chapitre?
Alors le voilà, tout juste corrigé par Johel
à tous pour vos commentaires, votre patience et vos encouragements, ça me touche beaucoup
Bonne lecture ,
*****
Confrontation avec ses sentiments
Confrontation avec ses sentiments
Alors que le vent continuait de souffler dehors, Lisbon frissonnait dans la grotte. Grace ne semblait pas en être dérangée car elle dormait profondément, sa respiration un peu forte pouvait en témoigner. La brunette se demanda comment sa collègue parvenait à trouver le sommeil dans de pareilles conditions, comment elle parvenait à oublier ce froid, ce vent, cette pluie et surtout ces hommes qui les cherchaient toujours. Elle avait beau essayer, elle n’y arrivait pas et la fatigue était pourtant bien présente. Lisbon savait qu’elle devait dormir, car sinon elle ne parviendrait pas à sortir de cette forêt. Mais la colère, la douleur et la peur la tenaient éveillée.
Elle se leva difficilement, se tenant le bras, et avança vers l’entrée de la grotte. Elle laissa son regard balayer la cime des arbres, ses cheveux passant devant ses yeux sous la force du vent. Mais elle n’y fit pas attention. Elle tentait de voir au-delà de tout ça, de voir après la forêt, de voir aussi loin que possible. Elle était inquiète, très inquiète et ce n’était ni pour elle ni pour Grace. Son inquiétude allait à Jane, Patrick Jane, son insupportable consultant. Elle se demandait ce qu’il pouvait faire en ce moment, comment il allait, s’il avait encore fait des bêtises.
Lisbon connaissait assez Jane pour savoir qu’il avait encore dut faire quelque chose dont elle devrait s’excuser plus tard, mais pour le moment ce n’était pas ça qui l’embêtait le plus. Elle se ferait même une joie de pouvoir remplir encore des rapports de plaintes, assise à son bureau, Jane sur son canapé, faisant semblant de dormir. Cela voudrait dire qu’elle était enfin sortie de là, qu’elle était en sécurité et qu’elle pouvait de nouveau veiller au bien être de son collègue qui n’en faisait toujours qu’à sa tête.
Elle repensa à sa petite conversation avec Van Pelt un peu plus tôt, de ses questions sur ce qu’elle voudrait faire en rentrant.
-“ J’ai envie de sortir d’ici, j’ai encore plein de chose à faire.”
-“ Comme quoi ?”
-“ Vous ne pensez pas que vous devriez dormir ?” Tenta Lisbon, une façon comme une autre d’éluder la question.
-“ Je n’y arrive pas, alors discutons. Alors, qu’avez-vous à faire ?”
-“ Je… je ne sais pas, peut-être voir un peu plus ma famille, faire autre chose que travailler, rencontrer des gens. Et vous ?”
-“ Moi ? Comme vous et… rencontrer quelqu’un” répondit une Van Pelt soudain rêveuse.
Rencontrer quelqu’un, elle y avait souvent pensé, y avait souvent rêvé. Sa vie avait toujours tourné autour de ses frères, les élever, faire en sorte qu’ils grandissent dans les meilleures conditions, qu’ils aillent à l’école, qu’ils aient à manger. Puis son travail, se faire un nom, monter en grade, avoir un bon poste. Elle pouvait dire qu’elle avait plutôt bien réussit, sauf pour ses liens avec ses frères puisqu’ils ne se parlaient presque plus.
Mais maintenant, que lui restait-il ? Avec qui partager sa réussite ? Avec qui finir ses jours ? Il n’y avait personne parce qu’elle avait toujours fait passer sa vie privée après son travail. Elle le regrettait bien maintenant, mais il était trop tard. Elle se souvenait encore des jours heureux de son enfance, des moments avec ses parents lorsque, tous ensemble, ils allaient en ville, ils allaient au parc, ils allaient voir des matchs de foot. Elle se souvenait de l’amour dans les yeux de sa mère lorsqu’ils se posaient sur son père. Elle se souvenait encore les avoir enviés lorsqu’ils se tenaient dans les bras l’un de l’autre, lorsqu’ils s’embrassaient. Elle avait souhaité, à cette époque innocente, avoir un jour la chance de trouver un homme comme son père, un homme aimant qui la serrerait dans ses bras ainsi, qui l’embrasserait ainsi. Un homme qui la ferait se sentir bien, heureuse et aimée.
Mais elle n’avait personne et elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle. Suite au drame de sa famille, elle avait fermé son cœur à l’amour, elle avait refusé de vivre comme avait vécut son père, aimer à un tel point que perdre l’autre l’avait anéantit. Elle ne voulait pas devoir vivre ça un jour et du coup elle ne prenait pas le risque d’aimer. Mais à présent elle le voulait, elle voulait pouvoir avoir un homme qui la prendrait dans ses bras lorsqu’elle sortirait d’ici, un homme qui l’embrasserait en lui disant à quel point il avait eu peur pour elle, à quel point il l’aimait et qui la ramènerait à la maison pour passer la soirée dans ses bras.
Lisbon se laissa tomber au sol, des larmes coulant sur ses joues, les membres tremblants à la fois du froid et de tristesse. Parviendrait-elle seulement à sortir d’ici ? Elle avait voulu se montrer forte pour Grace, mais en réalité, elle avait aussi peur qu’elle, elle n’était pas cette femme que tout le monde voyait en elle. Seule une personne le savait, seule une personne avait sut voir au plus profond d’elle et cette personne c’était Jane. Il était le seul à l’avoir vue vulnérable, perdue, triste et accablée. Curieusement, devant lui elle n’avait pas eu honte de pleurer, de se montrer telle qu’elle était vraiment et il n’en avait pas profité, il ne l’avait pas jugé, il l’avait au contraire aidé de son mieux.
La jeune femme s’adossa à la paroi dans son dos et remonta ses genoux sous son menton. Jane. C’était fou comme elle ne pouvait cesser de penser à lui alors qu’elle lui répétait à longueur de journée à quel point il était agaçant et qu’elle aimerait pouvoir passer au moins une journée sans lui dans les jambes. A présent cela faisait deux jours qu’elle ne l’avait pas vu et il lui manquait, horriblement. Jane et son sens de l’humour, Jane et sa manie de boire du thé, Jane et son sourire charmeur, Jane et sa gentillesse, Jane et ses beaux yeux bleus. Jane. Le seul homme à la connaître vraiment et à l’apprécier quand même.
Elle laissa ses souvenirs la ramener dans le grenier avec lui, à leur dernière discussion. Elle se souvenait des larmes dans ses yeux, lui non plus ne se cachant pas face à elle. Le voir ainsi lui avait fait si mal.
Il releva des yeux larmoyant vers elle et elle ne résista pas à le prendre dans ses bras. Et à sa grande surprise, il l’entoura de ses bras, enfouissant son visage dans son épaule et se laissa aller aux larmes. Elle ne sut pas combien de temps ils restèrent ainsi, dans les bras l’un de l’autre, mais Jane fini par se calmer et s’écarter d’elle, la tête toujours basse. Elle le força à relever les yeux vers elle, posa une main sur sa joue avant de reprendre la parole.
-“ Je suis désolée Jane, je n’avais pas pensé à…”
-“ Ça va aller,” la coupa-t-il. “ Mais s’il vous plait, ne me forcez pas à rester sur cette affaire.”
-“ Je ne vous forcerais pas Jane, mais je ne veux pas que vous restiez seul ici, je veux que vous reveniez en bas. Vous pourriez peut-être aider Cho et Rigsby pour les recherches des trois autres campeurs ?” proposa-t-elle.
-“ Ça je peux le faire” sourit-il. “ Et vous, qu’allez-vous faire ?”
-“ Je vais m’occuper du meurtre de cette adolescente avec Van Pelt, ça lui fera du bien de sortir une peu du bureau et d’aller sur le terrain.”
-“ Une équipe de femmes alors, je pense qu’elle en sera ravie.”
-“ Bien, alors retournons en bas.”
Elle avait encore fait passer son bien être à lui avant le sien, mais elle ne le regrettait pas, sauf peut-être pour la partie je cours dans les bois pour échapper à une bandes de chasseurs fous qui me prennent pour du gibier. S’il était venu avec elle, s’il avait été à la place de Van Pelt, que leur serait-il arrivé ? Il était loin d’être un sportif. Alors encore une chance que ce soit Grace qui dorme dans la grotte et non pas Jane, bien que l’idée de Patrick Jane pestant contre l’inconfort et le froid de leur refuge la fit sourire.
Lisbon entendit du bruit un peu plus loin, pas celui du vent dans les arbres, pas celui de la pluie s’abattant sur la nature, mais celui de voix s’approchant dangereusement de leur cachette. Les chasseurs auraient-ils continué malgré le mauvais temps ? Etaient-ils fous à ce point-là ? Ne voulant pas prendre de risque, Lisbon se releva et retourna auprès de sa collègue pour la réveiller. Contrairement à la veille, la rouquine se réveilla sur le qui vive et l’esprit alerte.
-“ Nous avons de la visite” souffla Lisbon.
-“ Ok.”
Les deux femmes s’éloignèrent le plus possible de l’entrée et trouvèrent refuge dans un coin sombre dans l’espoir que les visiteurs ne s’attarderaient pas ici, même s’il pleuvait a verse dehors. Les voix se rapprochaient encore et finalement trois personnes entrèrent dans la grotte, trempées jusqu’aux os. A leur grande surprise, ce n’étaient pas les chasseurs mais deux hommes et une femme, tous dans la trentaine, avec de gros sacs à dos. Lisbon hésita un moment puis fini par sortir de sa cachette, se dévoilant ainsi aux nouveaux arrivants qui sursautèrent en la voyant.
-“ Qui êtes vous ?” Demanda l’un des hommes en se mettant devant les autres.
-“ Teresa Lisbon, CBI,” répondit-elle.
-“ Vous avez une plaque pour nous le prouver ?” lui demanda l’autre homme.
-“ Elle non mais moi oui” intervint Grace, sa plaque tendue devant elle à la vue des autres qui se détendirent immédiatement. “ Que faites vous dehors par ce temps ?”
-“ On était venu camper, mais on s’est perdu et voilà” répondit la femme, des yeux accusateurs se posant sur le premier homme qui se fit aussitôt tout petit. “ Et vous ?”
Lisbon et Van Pelt se lancèrent un regard qui voulait dire ‘on leur dit la vérité ou pas ?’. C’était risqué de tout leur dire, mais en même temps elles ne pouvaient pas leur cacher que des chasseurs en avaient après elles. Alors, pour la sécurité de tous, Lisbon leur exposa la situation le plus calmement possible et à sa plus grande surprise, il n’y eut pas de cris hystérique ni de hurlements.
-“ On a un téléphone” dit alors l’homme répondant au nom de William, “ mais il n’y a aucun réseau pour le moment, il faudra attendre la fin de la tempête.”
-“ Sommes-nous loin de la sortie de cet enfer ?” demanda Lisbon, ce qui fit sourire leurs nouveaux amis.
-“ Pas vraiment, mais avec cette pluie, le chemin n’était pas vraiment praticable” expliqua le second homme, John, “ alors on a décidé de venir sur les hauteurs, et non nous ne sommes pas perdus.”
Tout le monde s’esclaffa, ce qui détendit l’atmosphère. William sortit un briquet de sa poche et John du petit bois qu’il avait mit dans son sac avant la pluie dans l’espoir de trouver un abri et de pouvoir y faire un feu. Et ainsi, tout le monde passa la nuit au chaud. Demain serait un autre jour et peut-être la chance de sortir de là.
Jane se réveilla en sursaut dans son lit, tenant à la main le badge de Lisbon. Il se passa une main sur le visage, chassant la sueur et les larmes. Il avait encore fait un cauchemar, mais cette fois ce n’était ni sa femme ni sa fille qui mourrait, mais Lisbon. Il avait vu Teresa Lisbon se noyer dans la rivière, l’appelant désespérément, le suppliant de la sortir de là et lui en était incapable. Il ne pouvait qu’assister impuissant à la mort de son amie.
A présent, il était assis sur le lit, tentant de reprendre son souffle et de calmer ses larmes. Son rêve, ou plutôt son cauchemar, avait eu l’air si vrai, lorsqu’il avait réussis une fois à toucher une main de Lisbon avant de la perdre de nouveau, il pouvait encore sentir le froid de ses doigts entre les siens. Pour une fois qu’il ne revoyait pas la mort de sa famille, il voyait celle de Lisbon et c’était tout aussi insupportable, aussi douloureux et il sentit une nouvelle culpabilité monter en lui.
Il entendit un petit coup à sa porte et hésita un moment. Il n’avait envie de voir personne, il voulait rester seul, mais les coups insistants le firent se lever. Il marcha péniblement jusqu’à la porte, le badge toujours dans la main et ouvrit pour se retrouver face à un Cho inquiet. L’asiatique ne lui laissa même pas le choix et entra dans la chambre.
-“ Entre je t’en prie,” dit Jane en refermant la porte, mécontent. “ Tu veux quoi ?”
-“ Savoir comment tu vas” lui répondit Cho.
-“ Je vais bien, tu peux partir maintenant.”
-“ Non Jane tu ne vas pas bien. Je viens de t’entendre hurler le nom de Lisbon, tu as encore des larmes sur les joues, tu transpires malgré le froid, tu es tremblant et tu tiens le badge de Lisbon dans la main, alors ne me dis pas que tu vas bien.”
Jane souffla d’exaspération avant de s’asseoir au pied du lit. Cho ne partirait pas, il le savait. Il le connaissait assez bien pour savoir que lorsqu’il agissait ainsi il ne lâchait pas facilement. Il n’avait pas envie de lui parler, il ne voulait pas qu’il sache pour son cauchemar, mais il fallait croire que c’était déjà trop tard. Le mentaliste baissa les yeux sur ses mains tremblantes, sur le badge et sur le visage de Lisbon. Et sans pouvoir se contrôler, il fondit en larmes.
-“ Elle me manque Cho, elle me manque tant. Je n’ai rien pu faire pour elle et maintenant elle est morte” confessa-t-il.
Cho n’avait pas l’habitude de consoler les gens, c’était plutôt le rôle de Van Pelt, mais elle n’était pas là et Jane avait besoin d’un ami. Le blond avait déjà bien souffert dans sa vie, il avait perdu sa famille et aujourd’hui il venait de perdre la seule personne qui comptait le plus pour lui. L’asiatique ne se sentait pas de le laisser seul avec sa souffrance, lui-même souffrant de la perte de sa patronne et amie. Mais c’était différent pour Jane, lui et Lisbon étaient si proches, ils se comprenaient sans mots, ils étaient toujours là l’un pour l’autre. Mais ce soir c’était lui, Cho, celui que tout le monde disait insensible qui était là pour son ami.
Laissant parler une partie de lui qu’il avait mis tant d’années à cacher, il se leva de sa chaise et se plaça sur le lit avec Jane, posant une main sur son épaule. Il ne savait pas quoi dire, il ne savait pas quoi faire, mais Jane avait besoin de lui. Alors il écouta son cœur, pour la première fois depuis bien longtemps et le pris dans ses bras, le laissant pleurer autant qu’il le voulait. Il avait besoin d’extérioriser sa peine, il n’était pas bon de tout garder pour lui. Pour lui aussi c’était difficile et il avait bien envie parfois de pleurer, mais il ne le pouvait pas, pas encore, il devait être encore fort le temps de retrouver Van Pelt. Après seulement il pourrait se laisser aller à pleurer pour Lisbon, seulement après.
Jane pleura encore quelques minutes, se vidant de toutes ses larmes avant de se calmer et de se redresser, honteux. Seule Lisbon avait le droit de le voir pleurer, personne d’autre, mais elle n’était plus là et c’était bien pour ça qu’il pleurait. Le blond évita le regard de son ami, ne voulant pas voir la pitié qu’il devait avoir pour lui, il n’en avait pas besoin.
-“ T’as pas à avoir honte Jane” lui dit Cho, “ j’ai moi aussi envie de pleurer parfois, ça fait du bien.”
-“ Alors pourquoi tu ne pleure jamais ?” demanda Jane.
-“ Parce qu’il faut que l’un de nous soit fort pour les autres.”
-“ Et pourquoi ça devrait être toi ?”
-“ Parce que Rigsby a encore des sentiments pour Grace et qu’il serait anéanti si elle mourrait” expliqua-t-il. “ Et que Lisbon et toi étiez si proches qu’il est normal que tu sois bouleversé.”
-“ Mais elle était aussi ton amie” assura Jane.
-“ Mais c’est tout ce qu’elle était, une amie. Pour toi c’était bien plus que ça, même si tu ne veux pas le voir comme ça.”
-“ Lisbon était mon amie, rien de plus” contra le blond.
-“ Mais tu l’aimais, pas besoin de me mentir, je le vois dans tes yeux. Tu aimes encore ta femme et personne ne te le reproche, mais tu aimes aussi Lisbon, enfin … aimais.”
-“ Je…”
-“ Ton cœur est assez grand pour plusieurs personnes Jane.”
-“ Lisbon est… était” corrigea-t-il difficilement, une boule dans la gorge, “ma meilleure amie, celle en qui j’avais le plus confiance. Pas que je ne vous fait pas confiance.”
-“ Je sais Jane, t’inquiètes pas.”
-“ Sans elle… je ne sais pas ce que je vais devenir.”
-“ On est tous là pour toi Jane, tous. Tu pourras toujours compter sur nous.”
-“ Je sais Cho, merci.”
-“ De rien. Tu devrais dormir maintenant, demain nous devons reprendre les recherches et nous allons ramener Van Pelt.”
-“ Ok, bonne nuit Cho.”
-“ Bonne nuit Jane.”
L’asiatique se leva et quitta la chambre comme il était entrée, laissant Jane seul mais un peu mieux. Le mentaliste se sentait un peu plus apaisé, même s’il avait encore mal au cœur, même s’il avait de la peine. Cho avait raison, Van Pelt comptait sur eux et il ne pouvait pas se laisser aller comme ça, pas maintenant, pas encore. Lorsqu’il serait de retour à Sacramento il le pourrait, mais pour l’instant il devait être fort, pour Rigsby, pour lui montrer que tout n’était pas encore perdu.
Le mentaliste fini par se recoucher, tenant toujours le badge de Lisbon, refusant de s’en défaire. C’était tout ce qui lui restait de la jeune femme, de celle qui avait sut se faire une place dans son cœur sans même qu’il s’en rende compte. Elle se trouvait à présent dans un autre monde, avec ses parents, comme elle le croyait tant. Mais elle serait toujours dans son cœur, comme sa femme, comme sa fille. Elle y avait sa place et elle y resterait toujours. Il regrettait juste de ne pas lui avoir dit avant qu’il ne soit trop tard. Il s’endormi ainsi, avec l’image de Lisbon souriante dans la tête.
Le matin arriva rapidement et Travis fut le premier à se lever. Il alla se faire un café, routine matinale. Mais alors qu’il préparait la tasse de son frère, il se souvint de ce qui s’était passé la veille. Eddie était mort, il l’avait tué lui-même et il avait mal. Il les avait trahit, avait aidé les deux femmes et il n’avait eut d’autre choix que de le punir, de le faire payer. Mais ce qui lui faisait le plus mal n’était pas la trahison, c’était d’avoir dut le tuer, d’avoir du ôter la vie à son frère, la chair de sa chair, le sang de son sang. Il avait pris soin de lui lorsqu’ils étaient plus jeunes et que leurs parents étaient morts. Il avait toujours était là pour lui et il avait toujours pensé qu’ils étaient pareils. Mais ce n’était pas le cas et ça ne l’avait jamais été.
Mais il était jeune, il ne savait pas encore ce qu’il voulait et c’était laissé influencer par ces femmes. Elles devaient payer pour ça, car elles étaient responsables de sa mort. Au début il voulait juste s’amuser et former son frère au passage, mais à présent il voulait se venger, il voulait venger la mort de son petit frère.
Travis alla réveiller les autres avec force, sans même leur laisser le temps de prendre un petit déjeuner ou un café. Il voulait en finir et vite, ils avaient déjà perdu assez de temps comme ça.
-“ Vous allez payer pour ça” jura-t-il entre ses dents.
Lisbon se réveilla la première, comme la veille et réveilla les autres. La tempête avait fini par se calmer et le soleil commençait juste à pointer le bout de son nez à l’extérieur. Elle voulait profiter de cette heure matinale pour sortir de la forêt, avec un peu de chance ils sortiraient de là avant que les chasseurs n’arrivent. De plus, ils avaient un téléphone maintenant et elle pourrait contacter son équipe. Elle sentit l’espoir revenir en elle et se promit de parler à Jane lorsqu’elle le reverrait. Elle avait passé assez de temps à fuir ses sentiments et d’avoir frôlé la mort de si près lui avait ouvert les yeux. Elle aimait Jane, aussi étrange que cela puisse paraître, elle aimait son insupportable et arrogant consultant.
John et William s’occupèrent de masquer les traces de leur présence dans la grotte pendant que les femmes préparaient les sacs. Les randonneurs avaient des vêtements chauds dans leurs sacs et Sarah donna un pull à Lisbon qui le prit avec un grand sourire. Depuis qu’elle avait utilisé sa veste comme leurre, elle n’avait plus rien que sa chemise et il avait fait froid. Elle se sentait un peu fatiguée et un peu malade, mais bientôt elle serait chez elle et pourrait se soigner.
Sarah avait même eu la gentillesse de poser un pansement sur sa blessure et avait fait une sorte d’attelle pour la cheville de Grace. La rousse avait toujours du mal à marcher, mais à plusieurs ils y arriveraient. Elles avaient vraiment eut de la chance de tomber sur ces randonneurs, ils étaient leurs sauveurs, du moins une aide précieuse.
Le petit groupe reprit donc la marche dans la bonne humeur, John menant la tête, avec sa carte et sa boussole. William aidait Grace à marcher, la jeune femme s’aidant toujours de sa branche. Sarah était silencieuse, tout comme Lisbon. Les deux femmes ne savaient pas trop de quoi parler et la brunette ne cessait de penser à comment sortir de là, à quoi faire si jamais les chasseurs les retrouvaient avant son équipe. Sarah respectait son silence, consciente de tout ce que la jeune femme devait prévoir pour les sauver.
Ils ne marchèrent pas plus d’une heure avant que Lisbon les arrête, le téléphone à la main, souriant de toutes ses dents. Mais alors qu’elle composait le numéro de portable de Cho, elle entendit les chasseurs derrière eux. Elle lança le téléphone à Van Pelt qui se chargea de passer le coup de téléphone pendant qu’elle prenait son arme. Elle n’avait pas beaucoup de balles et n’arriverait pas à retenir les hommes bien longtemps, mais assez pour que les autres prennent la fuite. Elle se tourna vers John et lui expliqua ce qu’ils allaient devoir faire.
-“ Je veux que vous continuiez avec Van Pelt pendant que je les retiens.”
-“ Mais comment allez-vous faire pour nous rejoindre ?” S’inquiéta Sarah.
-“ Nous ne sommes plus très loin d’après ce que vous m’avez dit, et mon équipe ne tardera pas à arriver.”
-“ Mais c’est trop dangereux” intervint William.
-“ C’est gentil de vous inquiéter, mais c’est mon métier et je dois vous sortir de là.”
-“ Alors bonne chance” lui dit John en posant une main sur son épaule.
-“ Merci, maintenant allez-y.”
Le petit groupe s’éloigna avec Van Pelt qui jeta un dernier coup d’œil à sa patronne. La rouquine se sentait mal de laisser Lisbon derrière eux comme ça, seule face aux quatre hommes armés qui approchaient, mais elle savait que c’était la seule chose à faire. Elle lui lança un regard encourageant et continua d’avancer sans bruit entre les arbres, attendant que Cho réponde. Ce qui arriva vite.
Cho entendit son téléphone sonner alors qu’il se trouvait dans la voiture avec Jane et Rigsby. Il décrocha, ne reconnaissant pas le numéro de l’appelant.
-“ Agent Cho” dit-il.
-“ Cho c’est moi” lui dit la voix de Van Pelt.
-“ Van Pelt,” répondit-il, surpris et heureux.
Aussitôt, Rigsby tourna la tête vers lui et Jane se redressa sur son siège.
-“ Où es-tu ?”
-“ Je ne sais pas très bien, mais nous arrivons” répondit-elle.
-“ Qui ça nous ?” interrogea-t-il.
-“ Trois randonneurs et moi, ils m’ont dit que nous ne sommes plus très loin du sentier principal, mais il faut faire vite, les chasseurs sont derrière nous.”
-“ On arrive.”
Mais au moment où il disait ça, il entendit une femme crier, suivit de plusieurs coups de feux. Il reconnu le bruit caractéristique d’une arme du CBI ainsi que celui de carabines. Il accéléra, obligeant ses collègues à s’accrocher comme ils le pouvaient. Au lieu d’aller directement au poste des gardes forestiers, il continua et s’engagea sur le chemin de terre, espérant arriver à temps pour aider sa collègue et les trois randonneurs. Rigsby se chargea d’appeler Steve qui se mit en route pour les rejoindre et leur prêter main forte. Jane scrutait devant lui à la recherche de sa collègue.
-“ Là !” cria-t-il en pointant devant eux.
-“ Je les vois” répondit Cho, “ Jane tu restes dans la voiture, Rigsby, prépares toi.”
Cho arrêta subitement la voiture, en sortit d’un bon, suivit de Rigsby pendant que Jane se couchait sur la banquette pour ne pas se prendre une balle perdue. Des coups de feu retentirent, sifflant dans tous les sens avant que le silence ne fasse sa place. Le mentaliste osa lever la tête qu’au bout de deux ou trois minutes, ne voulant pas prendre de risque. Ce qu’il vit lui donna les larmes aux yeux. Devant lui, Rigsby tenait Grace dans ses bras, tous les deux pleuraient. Un peu plus loin, Cho menottait un homme, un autre étant déjà assommé au sol et il vit les deux randonneurs aider son collègue avec des cordes.
Il sortit enfin du véhicule et avança vers la jeune femme, la prenant à son tour dans ses bras, la serrant fort. Il pleurait de joie, il était heureux qu’elle aille bien, si on oubliait son léger boitillement. Grace fini par se reculer de lui.
-“ Lisbon” souffla-t-elle.
Jane sentit de nouvelles larmes lui monter aux yeux au nom de la jeune femme. Il pouvait se laisser aller maintenant, Grace était sauvée. La jeune femme de son côté ne comprenait pas trop pourquoi il pleurait comme ça, puis tout devint clair. Elle allait lui dire quelque chose lorsqu’une autre voix se fit entendre.
Elle se leva difficilement, se tenant le bras, et avança vers l’entrée de la grotte. Elle laissa son regard balayer la cime des arbres, ses cheveux passant devant ses yeux sous la force du vent. Mais elle n’y fit pas attention. Elle tentait de voir au-delà de tout ça, de voir après la forêt, de voir aussi loin que possible. Elle était inquiète, très inquiète et ce n’était ni pour elle ni pour Grace. Son inquiétude allait à Jane, Patrick Jane, son insupportable consultant. Elle se demandait ce qu’il pouvait faire en ce moment, comment il allait, s’il avait encore fait des bêtises.
Lisbon connaissait assez Jane pour savoir qu’il avait encore dut faire quelque chose dont elle devrait s’excuser plus tard, mais pour le moment ce n’était pas ça qui l’embêtait le plus. Elle se ferait même une joie de pouvoir remplir encore des rapports de plaintes, assise à son bureau, Jane sur son canapé, faisant semblant de dormir. Cela voudrait dire qu’elle était enfin sortie de là, qu’elle était en sécurité et qu’elle pouvait de nouveau veiller au bien être de son collègue qui n’en faisait toujours qu’à sa tête.
Elle repensa à sa petite conversation avec Van Pelt un peu plus tôt, de ses questions sur ce qu’elle voudrait faire en rentrant.
-“ J’ai envie de sortir d’ici, j’ai encore plein de chose à faire.”
-“ Comme quoi ?”
-“ Vous ne pensez pas que vous devriez dormir ?” Tenta Lisbon, une façon comme une autre d’éluder la question.
-“ Je n’y arrive pas, alors discutons. Alors, qu’avez-vous à faire ?”
-“ Je… je ne sais pas, peut-être voir un peu plus ma famille, faire autre chose que travailler, rencontrer des gens. Et vous ?”
-“ Moi ? Comme vous et… rencontrer quelqu’un” répondit une Van Pelt soudain rêveuse.
Rencontrer quelqu’un, elle y avait souvent pensé, y avait souvent rêvé. Sa vie avait toujours tourné autour de ses frères, les élever, faire en sorte qu’ils grandissent dans les meilleures conditions, qu’ils aillent à l’école, qu’ils aient à manger. Puis son travail, se faire un nom, monter en grade, avoir un bon poste. Elle pouvait dire qu’elle avait plutôt bien réussit, sauf pour ses liens avec ses frères puisqu’ils ne se parlaient presque plus.
Mais maintenant, que lui restait-il ? Avec qui partager sa réussite ? Avec qui finir ses jours ? Il n’y avait personne parce qu’elle avait toujours fait passer sa vie privée après son travail. Elle le regrettait bien maintenant, mais il était trop tard. Elle se souvenait encore des jours heureux de son enfance, des moments avec ses parents lorsque, tous ensemble, ils allaient en ville, ils allaient au parc, ils allaient voir des matchs de foot. Elle se souvenait de l’amour dans les yeux de sa mère lorsqu’ils se posaient sur son père. Elle se souvenait encore les avoir enviés lorsqu’ils se tenaient dans les bras l’un de l’autre, lorsqu’ils s’embrassaient. Elle avait souhaité, à cette époque innocente, avoir un jour la chance de trouver un homme comme son père, un homme aimant qui la serrerait dans ses bras ainsi, qui l’embrasserait ainsi. Un homme qui la ferait se sentir bien, heureuse et aimée.
Mais elle n’avait personne et elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle. Suite au drame de sa famille, elle avait fermé son cœur à l’amour, elle avait refusé de vivre comme avait vécut son père, aimer à un tel point que perdre l’autre l’avait anéantit. Elle ne voulait pas devoir vivre ça un jour et du coup elle ne prenait pas le risque d’aimer. Mais à présent elle le voulait, elle voulait pouvoir avoir un homme qui la prendrait dans ses bras lorsqu’elle sortirait d’ici, un homme qui l’embrasserait en lui disant à quel point il avait eu peur pour elle, à quel point il l’aimait et qui la ramènerait à la maison pour passer la soirée dans ses bras.
Lisbon se laissa tomber au sol, des larmes coulant sur ses joues, les membres tremblants à la fois du froid et de tristesse. Parviendrait-elle seulement à sortir d’ici ? Elle avait voulu se montrer forte pour Grace, mais en réalité, elle avait aussi peur qu’elle, elle n’était pas cette femme que tout le monde voyait en elle. Seule une personne le savait, seule une personne avait sut voir au plus profond d’elle et cette personne c’était Jane. Il était le seul à l’avoir vue vulnérable, perdue, triste et accablée. Curieusement, devant lui elle n’avait pas eu honte de pleurer, de se montrer telle qu’elle était vraiment et il n’en avait pas profité, il ne l’avait pas jugé, il l’avait au contraire aidé de son mieux.
La jeune femme s’adossa à la paroi dans son dos et remonta ses genoux sous son menton. Jane. C’était fou comme elle ne pouvait cesser de penser à lui alors qu’elle lui répétait à longueur de journée à quel point il était agaçant et qu’elle aimerait pouvoir passer au moins une journée sans lui dans les jambes. A présent cela faisait deux jours qu’elle ne l’avait pas vu et il lui manquait, horriblement. Jane et son sens de l’humour, Jane et sa manie de boire du thé, Jane et son sourire charmeur, Jane et sa gentillesse, Jane et ses beaux yeux bleus. Jane. Le seul homme à la connaître vraiment et à l’apprécier quand même.
Elle laissa ses souvenirs la ramener dans le grenier avec lui, à leur dernière discussion. Elle se souvenait des larmes dans ses yeux, lui non plus ne se cachant pas face à elle. Le voir ainsi lui avait fait si mal.
Il releva des yeux larmoyant vers elle et elle ne résista pas à le prendre dans ses bras. Et à sa grande surprise, il l’entoura de ses bras, enfouissant son visage dans son épaule et se laissa aller aux larmes. Elle ne sut pas combien de temps ils restèrent ainsi, dans les bras l’un de l’autre, mais Jane fini par se calmer et s’écarter d’elle, la tête toujours basse. Elle le força à relever les yeux vers elle, posa une main sur sa joue avant de reprendre la parole.
-“ Je suis désolée Jane, je n’avais pas pensé à…”
-“ Ça va aller,” la coupa-t-il. “ Mais s’il vous plait, ne me forcez pas à rester sur cette affaire.”
-“ Je ne vous forcerais pas Jane, mais je ne veux pas que vous restiez seul ici, je veux que vous reveniez en bas. Vous pourriez peut-être aider Cho et Rigsby pour les recherches des trois autres campeurs ?” proposa-t-elle.
-“ Ça je peux le faire” sourit-il. “ Et vous, qu’allez-vous faire ?”
-“ Je vais m’occuper du meurtre de cette adolescente avec Van Pelt, ça lui fera du bien de sortir une peu du bureau et d’aller sur le terrain.”
-“ Une équipe de femmes alors, je pense qu’elle en sera ravie.”
-“ Bien, alors retournons en bas.”
Elle avait encore fait passer son bien être à lui avant le sien, mais elle ne le regrettait pas, sauf peut-être pour la partie je cours dans les bois pour échapper à une bandes de chasseurs fous qui me prennent pour du gibier. S’il était venu avec elle, s’il avait été à la place de Van Pelt, que leur serait-il arrivé ? Il était loin d’être un sportif. Alors encore une chance que ce soit Grace qui dorme dans la grotte et non pas Jane, bien que l’idée de Patrick Jane pestant contre l’inconfort et le froid de leur refuge la fit sourire.
Lisbon entendit du bruit un peu plus loin, pas celui du vent dans les arbres, pas celui de la pluie s’abattant sur la nature, mais celui de voix s’approchant dangereusement de leur cachette. Les chasseurs auraient-ils continué malgré le mauvais temps ? Etaient-ils fous à ce point-là ? Ne voulant pas prendre de risque, Lisbon se releva et retourna auprès de sa collègue pour la réveiller. Contrairement à la veille, la rouquine se réveilla sur le qui vive et l’esprit alerte.
-“ Nous avons de la visite” souffla Lisbon.
-“ Ok.”
Les deux femmes s’éloignèrent le plus possible de l’entrée et trouvèrent refuge dans un coin sombre dans l’espoir que les visiteurs ne s’attarderaient pas ici, même s’il pleuvait a verse dehors. Les voix se rapprochaient encore et finalement trois personnes entrèrent dans la grotte, trempées jusqu’aux os. A leur grande surprise, ce n’étaient pas les chasseurs mais deux hommes et une femme, tous dans la trentaine, avec de gros sacs à dos. Lisbon hésita un moment puis fini par sortir de sa cachette, se dévoilant ainsi aux nouveaux arrivants qui sursautèrent en la voyant.
-“ Qui êtes vous ?” Demanda l’un des hommes en se mettant devant les autres.
-“ Teresa Lisbon, CBI,” répondit-elle.
-“ Vous avez une plaque pour nous le prouver ?” lui demanda l’autre homme.
-“ Elle non mais moi oui” intervint Grace, sa plaque tendue devant elle à la vue des autres qui se détendirent immédiatement. “ Que faites vous dehors par ce temps ?”
-“ On était venu camper, mais on s’est perdu et voilà” répondit la femme, des yeux accusateurs se posant sur le premier homme qui se fit aussitôt tout petit. “ Et vous ?”
Lisbon et Van Pelt se lancèrent un regard qui voulait dire ‘on leur dit la vérité ou pas ?’. C’était risqué de tout leur dire, mais en même temps elles ne pouvaient pas leur cacher que des chasseurs en avaient après elles. Alors, pour la sécurité de tous, Lisbon leur exposa la situation le plus calmement possible et à sa plus grande surprise, il n’y eut pas de cris hystérique ni de hurlements.
-“ On a un téléphone” dit alors l’homme répondant au nom de William, “ mais il n’y a aucun réseau pour le moment, il faudra attendre la fin de la tempête.”
-“ Sommes-nous loin de la sortie de cet enfer ?” demanda Lisbon, ce qui fit sourire leurs nouveaux amis.
-“ Pas vraiment, mais avec cette pluie, le chemin n’était pas vraiment praticable” expliqua le second homme, John, “ alors on a décidé de venir sur les hauteurs, et non nous ne sommes pas perdus.”
Tout le monde s’esclaffa, ce qui détendit l’atmosphère. William sortit un briquet de sa poche et John du petit bois qu’il avait mit dans son sac avant la pluie dans l’espoir de trouver un abri et de pouvoir y faire un feu. Et ainsi, tout le monde passa la nuit au chaud. Demain serait un autre jour et peut-être la chance de sortir de là.
- oooo -
Jane se réveilla en sursaut dans son lit, tenant à la main le badge de Lisbon. Il se passa une main sur le visage, chassant la sueur et les larmes. Il avait encore fait un cauchemar, mais cette fois ce n’était ni sa femme ni sa fille qui mourrait, mais Lisbon. Il avait vu Teresa Lisbon se noyer dans la rivière, l’appelant désespérément, le suppliant de la sortir de là et lui en était incapable. Il ne pouvait qu’assister impuissant à la mort de son amie.
A présent, il était assis sur le lit, tentant de reprendre son souffle et de calmer ses larmes. Son rêve, ou plutôt son cauchemar, avait eu l’air si vrai, lorsqu’il avait réussis une fois à toucher une main de Lisbon avant de la perdre de nouveau, il pouvait encore sentir le froid de ses doigts entre les siens. Pour une fois qu’il ne revoyait pas la mort de sa famille, il voyait celle de Lisbon et c’était tout aussi insupportable, aussi douloureux et il sentit une nouvelle culpabilité monter en lui.
Il entendit un petit coup à sa porte et hésita un moment. Il n’avait envie de voir personne, il voulait rester seul, mais les coups insistants le firent se lever. Il marcha péniblement jusqu’à la porte, le badge toujours dans la main et ouvrit pour se retrouver face à un Cho inquiet. L’asiatique ne lui laissa même pas le choix et entra dans la chambre.
-“ Entre je t’en prie,” dit Jane en refermant la porte, mécontent. “ Tu veux quoi ?”
-“ Savoir comment tu vas” lui répondit Cho.
-“ Je vais bien, tu peux partir maintenant.”
-“ Non Jane tu ne vas pas bien. Je viens de t’entendre hurler le nom de Lisbon, tu as encore des larmes sur les joues, tu transpires malgré le froid, tu es tremblant et tu tiens le badge de Lisbon dans la main, alors ne me dis pas que tu vas bien.”
Jane souffla d’exaspération avant de s’asseoir au pied du lit. Cho ne partirait pas, il le savait. Il le connaissait assez bien pour savoir que lorsqu’il agissait ainsi il ne lâchait pas facilement. Il n’avait pas envie de lui parler, il ne voulait pas qu’il sache pour son cauchemar, mais il fallait croire que c’était déjà trop tard. Le mentaliste baissa les yeux sur ses mains tremblantes, sur le badge et sur le visage de Lisbon. Et sans pouvoir se contrôler, il fondit en larmes.
-“ Elle me manque Cho, elle me manque tant. Je n’ai rien pu faire pour elle et maintenant elle est morte” confessa-t-il.
Cho n’avait pas l’habitude de consoler les gens, c’était plutôt le rôle de Van Pelt, mais elle n’était pas là et Jane avait besoin d’un ami. Le blond avait déjà bien souffert dans sa vie, il avait perdu sa famille et aujourd’hui il venait de perdre la seule personne qui comptait le plus pour lui. L’asiatique ne se sentait pas de le laisser seul avec sa souffrance, lui-même souffrant de la perte de sa patronne et amie. Mais c’était différent pour Jane, lui et Lisbon étaient si proches, ils se comprenaient sans mots, ils étaient toujours là l’un pour l’autre. Mais ce soir c’était lui, Cho, celui que tout le monde disait insensible qui était là pour son ami.
Laissant parler une partie de lui qu’il avait mis tant d’années à cacher, il se leva de sa chaise et se plaça sur le lit avec Jane, posant une main sur son épaule. Il ne savait pas quoi dire, il ne savait pas quoi faire, mais Jane avait besoin de lui. Alors il écouta son cœur, pour la première fois depuis bien longtemps et le pris dans ses bras, le laissant pleurer autant qu’il le voulait. Il avait besoin d’extérioriser sa peine, il n’était pas bon de tout garder pour lui. Pour lui aussi c’était difficile et il avait bien envie parfois de pleurer, mais il ne le pouvait pas, pas encore, il devait être encore fort le temps de retrouver Van Pelt. Après seulement il pourrait se laisser aller à pleurer pour Lisbon, seulement après.
Jane pleura encore quelques minutes, se vidant de toutes ses larmes avant de se calmer et de se redresser, honteux. Seule Lisbon avait le droit de le voir pleurer, personne d’autre, mais elle n’était plus là et c’était bien pour ça qu’il pleurait. Le blond évita le regard de son ami, ne voulant pas voir la pitié qu’il devait avoir pour lui, il n’en avait pas besoin.
-“ T’as pas à avoir honte Jane” lui dit Cho, “ j’ai moi aussi envie de pleurer parfois, ça fait du bien.”
-“ Alors pourquoi tu ne pleure jamais ?” demanda Jane.
-“ Parce qu’il faut que l’un de nous soit fort pour les autres.”
-“ Et pourquoi ça devrait être toi ?”
-“ Parce que Rigsby a encore des sentiments pour Grace et qu’il serait anéanti si elle mourrait” expliqua-t-il. “ Et que Lisbon et toi étiez si proches qu’il est normal que tu sois bouleversé.”
-“ Mais elle était aussi ton amie” assura Jane.
-“ Mais c’est tout ce qu’elle était, une amie. Pour toi c’était bien plus que ça, même si tu ne veux pas le voir comme ça.”
-“ Lisbon était mon amie, rien de plus” contra le blond.
-“ Mais tu l’aimais, pas besoin de me mentir, je le vois dans tes yeux. Tu aimes encore ta femme et personne ne te le reproche, mais tu aimes aussi Lisbon, enfin … aimais.”
-“ Je…”
-“ Ton cœur est assez grand pour plusieurs personnes Jane.”
-“ Lisbon est… était” corrigea-t-il difficilement, une boule dans la gorge, “ma meilleure amie, celle en qui j’avais le plus confiance. Pas que je ne vous fait pas confiance.”
-“ Je sais Jane, t’inquiètes pas.”
-“ Sans elle… je ne sais pas ce que je vais devenir.”
-“ On est tous là pour toi Jane, tous. Tu pourras toujours compter sur nous.”
-“ Je sais Cho, merci.”
-“ De rien. Tu devrais dormir maintenant, demain nous devons reprendre les recherches et nous allons ramener Van Pelt.”
-“ Ok, bonne nuit Cho.”
-“ Bonne nuit Jane.”
L’asiatique se leva et quitta la chambre comme il était entrée, laissant Jane seul mais un peu mieux. Le mentaliste se sentait un peu plus apaisé, même s’il avait encore mal au cœur, même s’il avait de la peine. Cho avait raison, Van Pelt comptait sur eux et il ne pouvait pas se laisser aller comme ça, pas maintenant, pas encore. Lorsqu’il serait de retour à Sacramento il le pourrait, mais pour l’instant il devait être fort, pour Rigsby, pour lui montrer que tout n’était pas encore perdu.
Le mentaliste fini par se recoucher, tenant toujours le badge de Lisbon, refusant de s’en défaire. C’était tout ce qui lui restait de la jeune femme, de celle qui avait sut se faire une place dans son cœur sans même qu’il s’en rende compte. Elle se trouvait à présent dans un autre monde, avec ses parents, comme elle le croyait tant. Mais elle serait toujours dans son cœur, comme sa femme, comme sa fille. Elle y avait sa place et elle y resterait toujours. Il regrettait juste de ne pas lui avoir dit avant qu’il ne soit trop tard. Il s’endormi ainsi, avec l’image de Lisbon souriante dans la tête.
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Le matin arriva rapidement et Travis fut le premier à se lever. Il alla se faire un café, routine matinale. Mais alors qu’il préparait la tasse de son frère, il se souvint de ce qui s’était passé la veille. Eddie était mort, il l’avait tué lui-même et il avait mal. Il les avait trahit, avait aidé les deux femmes et il n’avait eut d’autre choix que de le punir, de le faire payer. Mais ce qui lui faisait le plus mal n’était pas la trahison, c’était d’avoir dut le tuer, d’avoir du ôter la vie à son frère, la chair de sa chair, le sang de son sang. Il avait pris soin de lui lorsqu’ils étaient plus jeunes et que leurs parents étaient morts. Il avait toujours était là pour lui et il avait toujours pensé qu’ils étaient pareils. Mais ce n’était pas le cas et ça ne l’avait jamais été.
Mais il était jeune, il ne savait pas encore ce qu’il voulait et c’était laissé influencer par ces femmes. Elles devaient payer pour ça, car elles étaient responsables de sa mort. Au début il voulait juste s’amuser et former son frère au passage, mais à présent il voulait se venger, il voulait venger la mort de son petit frère.
Travis alla réveiller les autres avec force, sans même leur laisser le temps de prendre un petit déjeuner ou un café. Il voulait en finir et vite, ils avaient déjà perdu assez de temps comme ça.
-“ Vous allez payer pour ça” jura-t-il entre ses dents.
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Lisbon se réveilla la première, comme la veille et réveilla les autres. La tempête avait fini par se calmer et le soleil commençait juste à pointer le bout de son nez à l’extérieur. Elle voulait profiter de cette heure matinale pour sortir de la forêt, avec un peu de chance ils sortiraient de là avant que les chasseurs n’arrivent. De plus, ils avaient un téléphone maintenant et elle pourrait contacter son équipe. Elle sentit l’espoir revenir en elle et se promit de parler à Jane lorsqu’elle le reverrait. Elle avait passé assez de temps à fuir ses sentiments et d’avoir frôlé la mort de si près lui avait ouvert les yeux. Elle aimait Jane, aussi étrange que cela puisse paraître, elle aimait son insupportable et arrogant consultant.
John et William s’occupèrent de masquer les traces de leur présence dans la grotte pendant que les femmes préparaient les sacs. Les randonneurs avaient des vêtements chauds dans leurs sacs et Sarah donna un pull à Lisbon qui le prit avec un grand sourire. Depuis qu’elle avait utilisé sa veste comme leurre, elle n’avait plus rien que sa chemise et il avait fait froid. Elle se sentait un peu fatiguée et un peu malade, mais bientôt elle serait chez elle et pourrait se soigner.
Sarah avait même eu la gentillesse de poser un pansement sur sa blessure et avait fait une sorte d’attelle pour la cheville de Grace. La rousse avait toujours du mal à marcher, mais à plusieurs ils y arriveraient. Elles avaient vraiment eut de la chance de tomber sur ces randonneurs, ils étaient leurs sauveurs, du moins une aide précieuse.
Le petit groupe reprit donc la marche dans la bonne humeur, John menant la tête, avec sa carte et sa boussole. William aidait Grace à marcher, la jeune femme s’aidant toujours de sa branche. Sarah était silencieuse, tout comme Lisbon. Les deux femmes ne savaient pas trop de quoi parler et la brunette ne cessait de penser à comment sortir de là, à quoi faire si jamais les chasseurs les retrouvaient avant son équipe. Sarah respectait son silence, consciente de tout ce que la jeune femme devait prévoir pour les sauver.
Ils ne marchèrent pas plus d’une heure avant que Lisbon les arrête, le téléphone à la main, souriant de toutes ses dents. Mais alors qu’elle composait le numéro de portable de Cho, elle entendit les chasseurs derrière eux. Elle lança le téléphone à Van Pelt qui se chargea de passer le coup de téléphone pendant qu’elle prenait son arme. Elle n’avait pas beaucoup de balles et n’arriverait pas à retenir les hommes bien longtemps, mais assez pour que les autres prennent la fuite. Elle se tourna vers John et lui expliqua ce qu’ils allaient devoir faire.
-“ Je veux que vous continuiez avec Van Pelt pendant que je les retiens.”
-“ Mais comment allez-vous faire pour nous rejoindre ?” S’inquiéta Sarah.
-“ Nous ne sommes plus très loin d’après ce que vous m’avez dit, et mon équipe ne tardera pas à arriver.”
-“ Mais c’est trop dangereux” intervint William.
-“ C’est gentil de vous inquiéter, mais c’est mon métier et je dois vous sortir de là.”
-“ Alors bonne chance” lui dit John en posant une main sur son épaule.
-“ Merci, maintenant allez-y.”
Le petit groupe s’éloigna avec Van Pelt qui jeta un dernier coup d’œil à sa patronne. La rouquine se sentait mal de laisser Lisbon derrière eux comme ça, seule face aux quatre hommes armés qui approchaient, mais elle savait que c’était la seule chose à faire. Elle lui lança un regard encourageant et continua d’avancer sans bruit entre les arbres, attendant que Cho réponde. Ce qui arriva vite.
- oooo -
Cho entendit son téléphone sonner alors qu’il se trouvait dans la voiture avec Jane et Rigsby. Il décrocha, ne reconnaissant pas le numéro de l’appelant.
-“ Agent Cho” dit-il.
-“ Cho c’est moi” lui dit la voix de Van Pelt.
-“ Van Pelt,” répondit-il, surpris et heureux.
Aussitôt, Rigsby tourna la tête vers lui et Jane se redressa sur son siège.
-“ Où es-tu ?”
-“ Je ne sais pas très bien, mais nous arrivons” répondit-elle.
-“ Qui ça nous ?” interrogea-t-il.
-“ Trois randonneurs et moi, ils m’ont dit que nous ne sommes plus très loin du sentier principal, mais il faut faire vite, les chasseurs sont derrière nous.”
-“ On arrive.”
Mais au moment où il disait ça, il entendit une femme crier, suivit de plusieurs coups de feux. Il reconnu le bruit caractéristique d’une arme du CBI ainsi que celui de carabines. Il accéléra, obligeant ses collègues à s’accrocher comme ils le pouvaient. Au lieu d’aller directement au poste des gardes forestiers, il continua et s’engagea sur le chemin de terre, espérant arriver à temps pour aider sa collègue et les trois randonneurs. Rigsby se chargea d’appeler Steve qui se mit en route pour les rejoindre et leur prêter main forte. Jane scrutait devant lui à la recherche de sa collègue.
-“ Là !” cria-t-il en pointant devant eux.
-“ Je les vois” répondit Cho, “ Jane tu restes dans la voiture, Rigsby, prépares toi.”
Cho arrêta subitement la voiture, en sortit d’un bon, suivit de Rigsby pendant que Jane se couchait sur la banquette pour ne pas se prendre une balle perdue. Des coups de feu retentirent, sifflant dans tous les sens avant que le silence ne fasse sa place. Le mentaliste osa lever la tête qu’au bout de deux ou trois minutes, ne voulant pas prendre de risque. Ce qu’il vit lui donna les larmes aux yeux. Devant lui, Rigsby tenait Grace dans ses bras, tous les deux pleuraient. Un peu plus loin, Cho menottait un homme, un autre étant déjà assommé au sol et il vit les deux randonneurs aider son collègue avec des cordes.
Il sortit enfin du véhicule et avança vers la jeune femme, la prenant à son tour dans ses bras, la serrant fort. Il pleurait de joie, il était heureux qu’elle aille bien, si on oubliait son léger boitillement. Grace fini par se reculer de lui.
-“ Lisbon” souffla-t-elle.
Jane sentit de nouvelles larmes lui monter aux yeux au nom de la jeune femme. Il pouvait se laisser aller maintenant, Grace était sauvée. La jeune femme de son côté ne comprenait pas trop pourquoi il pleurait comme ça, puis tout devint clair. Elle allait lui dire quelque chose lorsqu’une autre voix se fit entendre.
TBC...
Chapitre 6: Enfin en sécurité
Dernière édition par Sweetylove30 le Jeu 26 Avr 2012 - 14:39, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Promenons nous dans les bois ^
Je l'attendais cette suite :bounce: :bounce: :bounce:
La façon dont tu racontes la prise de conscience de l'amour que se portent Jane et Lisbon est juste
Finalement la tempête aura eut du bon pour les deux jeunes femmes, les campeurs égarés quelle idée
Et ce tête à tête Cho-Jane...rien de guimauve, ou de bisounours...une franche et belle amitié
Les chasseurs qui repointent le bout de leurs fusils...mais l'équipe est là !
Dire qu'il va falloir attendre pour les retrouvailles....
pour cette histoire !
La façon dont tu racontes la prise de conscience de l'amour que se portent Jane et Lisbon est juste
Finalement la tempête aura eut du bon pour les deux jeunes femmes, les campeurs égarés quelle idée
Et ce tête à tête Cho-Jane...rien de guimauve, ou de bisounours...une franche et belle amitié
Les chasseurs qui repointent le bout de leurs fusils...mais l'équipe est là !
Dire qu'il va falloir attendre pour les retrouvailles....
pour cette histoire !
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Promenons nous dans les bois ^
t'inquiète pas Johel, je vous écris la suite pour demain soir , comme je te disais travailler moins= écrire plus, bon c'est certain que ça m'aidera pas pour me trouver un nouveau logement, y a plus qu'à pour qu'on m'accorde une aide sociale et que mon salaire arrive vite
allez, je dois finir d'écrire la suite de Unexpected consequences
allez, je dois finir d'écrire la suite de Unexpected consequences
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Promenons nous dans les bois ^
Johel a écrit:Je l'attendais cette suite :bounce: :bounce: :bounce:
La façon dont tu racontes la prise de conscience de l'amour que se portent Jane et Lisbon est juste
Finalement la tempête aura eut du bon pour les deux jeunes femmes, les campeurs égarés quelle idée
Et ce tête à tête Cho-Jane...rien de guimauve, ou de bisounours...une franche et belle amitié
Les chasseurs qui repointent le bout de leurs fusils...mais l'équipe est là !
Dire qu'il va falloir attendre pour les retrouvailles....
pour cette histoire !
désolé mais je fatigué donc je me contente de plussoyer Johel
bravo pour ce chap, tu m'a fait pleurer
et vivement les retrouvailles
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Promenons nous dans les bois ^
Ouais ben moi pareil!!!
Chapitre génialissime!!!!!!!!!!!!!!!!
Superbe moment entre Jane et Cho!!! Qui aurait cru que le glacial Cho le réconforte.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Chapitre génialissime!!!!!!!!!!!!!!!!
Superbe moment entre Jane et Cho!!! Qui aurait cru que le glacial Cho le réconforte.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
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