Trahison post mortem ^

mince, j'ai manqué pas mal de chapitre, désolée
ce type est un malade, s'en prendre comme ça aux proches de Jane alors qu'il n'y est pour rien si a tué sa famille, il devrait penser à se faire soigner
j'espère qu'il ne va rien arriver de mal à Van Pelt, a pauvre voulait juste aider un ami
il me tarde de connaitre la suite

Merci à vous pour vos commentaires!!!!

Chapitre 7

Le lendemain matin, au CBI, l'absence de Grace ne fut pas remarquée. La jeune femme était d'un naturel discret et ne faisait jamais grand bruit. Chaque jour, elle s'installait face à son ordinateur, sans que quiconque ne s'en aperçoive. La plupart des employés du département ne la voyait qu'en passant près d'elle.

La plupart, sauf Rigsby. Bien qu'il ait construit sa vie avec une autre, il éprouvait toujours un profond attachement pour la rouquine. Son absence ne pouvait pas lui échapper. Toutefois, il relativisait, pensant que ce n'était qu'un léger retard de quelques minutes. Mais plus les heures avançaient, plus il trouvait ça étrange. Van Pelt adorait son travail et elle faisait preuve d'une grande ponctualité.

Le regard vissé sur sa montre, il sentait son anxiété redoubler. Wayne n'était décidément pas un maître dans l'art de masquer ses sentiments. A tel point que son collègue s'en aperçut.

Cho: "Hey Rigsby, t'as un problème?"
Rigqby: "Tu sais si Grace avait prévu d'arriver plus tard, aujourd'hui?"
Cho: "Non."
Rigsby: "C'est pas normal. J'ai un mauvais pressentiment."
Cho: "Tu te prends pour Jane?"
Rigsby: "Je suis sérieux Cho."
Cho: "Van Pelt a probablement rencontré quelqu'un. Laisse tomber. Toi, t'es bien passé à autre chose avec Sarah."
Rigsby: "Ouais."

Il se retourna vers son écran, mais continuait à se faire du soucis. Si Grace avait une aventure, il l'aurait su, elle lui aurait dit. Cette explication ne le satisfaisait pas. Tout d'un coup, il quitta son siège et se prépara à partit.

Cho: "Qu'est-ce que tu fais?"
Rigsby: "J'en peux plus de pas savoir. Je fais un saut chez elle."
Cho: "Tu feras quoi si c'est son nouveau mec qui ouvre?"
Rigsby: "J'improviserais."
Cho: "Tu t'inquiètes pour rien."

Le grand brun s'éclipsa aussi vite que possible, sous le regard interrogatif de sa supérieure qui pénétrait dans l'open space.

Lisbon: "Dites-moi Cho, où va Rigsby? Il est pressé."
Cho: "A l'appartement de Van Pelt. Il croit qu'elle a des problèmes."
Lisbon: "Ah oui, c'est vrai. Il y a eu un dégât des eaux dans son logement. J'ai trouvé ce mot en arrivant, ce matin. Elle aura pris sa matinée pour régler les formalités, avec son assurance. Il n'y a pas de quoi s'affoler."
Cho: "C'est ce que j'ai dit à Rigsby. Mais vous le connaissez."
Lisbon, dans un sourire: "Dès qu'il s'agit de Grace, il se précipite. C'est du Rigsby, tout craché."

L'asiatique esquissa lui aussi un sourire. Aucun d'eux ne semblaient prendre la mesure de ce qui se passait véritablement. D'ailleurs, ils n'étaient pas les seuls.

Le mentaliste se remettait de sa frayeur de la veille, allongé dans son repaire. Il était loin d'imaginer que la cible de son tourmenteur n'était pas et n'avait jamais été l'agent Lisbon. Il restait même persuadé qu'elle courrait encore un risque. Mais il ne lui était pas venu à l'esprit, pas une seconde, que Langston ait pu s'en prendre à quelqu'un d'autre. Rien d'étonnant à cela, Patrick n'était pas aussi proche de ses trois collègues que de sa patronne. Quiconque les aurait observé aurait immédiatement remarqué leur amitié particulière.

Pourtant, Lisbon était saine et sauve. Jane ne comprenait pas, il ne voyait pas quelles étaient les intentions de cet homme. Si il voulait le torturer psychologiquement, il y était parvenu. Mais, à présent, qu'avait-il prévu? Allait-il s'attaquer à Lisbon physiquement?

C'était hors de question. Patrick ne permettrait pas que cela se produise. Dans ce but, il ne la quitterait pas des yeux. Il était déterminé à assurer une surveillance constante, autour de son domicile ainsi qu'à chacun de ses déplacements, quitte à se priver de sommeil. De toutes façons, dormir lui était devenu très difficile depuis l'incursion de Langston, dans sa vie. Autant dire, depuis que ses illusions à propos de la fidélité de sa femme était parties en fumée.

Malgré tout, il ne pouvait pas demeurer près de Lisbon, 24h/24, sans éveiller les soupçons de celle-ci. Même si il prévoyait de gérer seul la situation, il fallait être réaliste. Jane aurait besoin de la participation de quelqu'un de confiance. Néanmoins, il ne reviendrait pas sur sa décision de conserver son pénible secret. A l'évidence, cela ne lui offrait pas une grande latitude, restreignant les possibilités à Grace.

Il entreprit d'aller solliciter son aide, encore une fois. Sauf que dans ce cas précis, il ne faisait pas appel à la confidente mais à l'agent du CBI, capable d'intervenir avec sang froid, dans toutes les situations. Car face à Langston, Jane craignait d'agir sans réfléchir, sous l'impulsion de la colère.

Mais connaissant les valeurs morales et professionnelles de Van Pelt, il doutait qu'elle accepte d'espionner sa patronne, surtout pour des motifs aussi discutables. Rien ne prouvait que Langston menace de quelques manières, la vie de Lisbon, ni même qu'il soit l'auteur de ce message.

Après tout, cet individu n'avait pas exprimé directement son désir de vengeance envers le consultant. De plus, rien dans son comportement, ne le démontrait. Il ne l'avait d'ailleurs jamais menacé. Mais Jane savait qu'il n'avait pas imaginé tout ça. Il campait sur ses positions.

Quoiqu'il en soit, et quelles que puissent être les motivations du consultant, Grace lui tendrait la main, sans polémiquer. Elle savait ce qu'il endurait et ferait le nécessaire pour alléger sa peine.
Il descendit donc la rejoindre pour lui exposer ses projets.

Quelques part, au milieu des bois, la rouquine fut tirée de son sommeil par une odeur de café et de toast. Toujours enchaînée, elle avait du mal à tourner la tête.

Son geôlier arriva dans la pièce, un plateau dans les mains.

Langston: "Bien dormi?"
Grace grimaçait en se frottant la nuque: "D'après vous."
Langston: "Je suis désolé pour ce désagrément. Je vous aurais déplacée sur le canapé, mais vous dormiez, àmon retour. Je n'ai pas osé vous réveiller."
Grace: "Comme c'est délicat de votre part."
Langston: "Je ne suis pas un monstre vous savez."
Grace: "Non, justement, je ne le sais pas."
Langston: "Je ne vous ai pas touché, il me semble."
Grace: "Qu'est-ce qui me dit que vous ne le ferez pas? Qu'est-ce que vous avez mit là-dedans? Des somnifères, des tranquillisants? Ou quelque chose de plus radical. Après vous vous débarrasserez de mon cadavre en prenant soin qu'il soit retrouvé."

Pour la faire taire, il s'approcha d'elle, sa fourchette à la main, si vivement, qu'elle se colla au dossier du fauteuil, par instinct de survie. Il avala une bouchée de son petit déjeuner.

Langston: "Vous avez trop d'imagination. Je ne cherche pas à vous empoisonner, rassurez-vous. Morte vous ne m'êtes d'aucune utilité."
Grace: "Je n'ai pas confiance en vous. Vous me tuerez dès que vous n'aurez plus besoin de moi."
Langston: "Nous n'en sommes pas encore là."
Grace: "Je sais ce que ça veut dire."
Langston: "Tant que vous respecterez mes règles, tout ira bien pour vous."
Grace: "Je ne vois pas comment je pourrais ne pas les respecter. Vous me gardez attachée comme un animal."
Langston: "C'est temporaire."
Grace: "Combien de temps comptez-vous me retenir?"
Langston: "Le temps qu'il faudra."
Grace: "Ce n'est pas une réponse. Quelqu'un va s'apercevoir de ma disparition."
Langston: "Je l'espère bien."

Il mangeait tandis que la jeune femme ne touchait pas à son assiette.

Langston: "Vous affamer est inutile. Mangez, sinon..."
Grace: "Sinon quoi! Vous allez m'y forcer, vous allez me tuer?"
Langston reposa sa fourchette: "Sinon, vous perdrez vos forces. Si vous essayez de tomber malade pour m'obliger à appeler du secours, oubliez ça."
Grace: "Vous ne me laisseriez pas mourir. Vous n'êtes pas ce genre d'homme. J'en suis sûre."
Langston: "Ne me sous-estimez pas, agent Van Pelt. Je n'ai rien à perdre dans cette histoire."
Grace: "Laissez-moi partir. Le CBI va lancer des recherches dans tout l'Etat."
Langston: "Ils ne risquent pas de vous retrouver. Nous avons quitté la Californie."
Grace: "Angela ne voudrait pas que vous fassiez ça."

Il lança son assiette sur le mur, la brisant en mille morceaux, dans un vacarme assourdissant. Mais il ne s'arrêta pas là. Il saisit le poignet de la jeune femme, le serrant jusqu'à ce quelle ne puisse plus bouger les doigts.

Langston: "Je vous interdit de prononcer son nom. Vous ne savez rien! Ne parlez pas d'elle! C'est comprit?"

Elle tremblait de tout ses membres.

Langston répéta: "C'est comprit?"
Grace: "Oui."

Il relâcha son emprise et sortit du chalet. Elle avait touché un point sensible en évoquant son amour perdu. Langston s'était emporté au quart de tour, éveillant la peur de la jeune femme. Elle découvrit alors une facette de son kidnappeur qu'elle ne soupçonnait pas. Il pouvait devenir très violent dans certaines circonstances. Grace devait redoubler de prudence, en s'adressant à lui, veillant à ne pas le froisser.

Pour la première fois, elle se sentait en danger et en position de faiblesse. De plus, un autre élément venait tout remettre en question, elle ne savait pas où ils se trouvaient.
Il lui avait peut-être menti. Elle priait pour que ce soit le cas et que quelqu'un la sauve de ce piège qui pourrait s'avérer mortel.

A Sacramento, Rigsby, arrivé chez son amie, sonna à l'interphone. N'obtenant aucun écho, il se procura un passe auprès du gardien, prétextant une urgence. Une fois la porte ouverte, le jeune homme constata que l'endroit avait incontestablement été visité. Tout était sans dessus dessous. Il fouilla chaque pièce, chaque recoin. En entrant dans la salle de bain, son coeur rata un battement.

Un mot était accroché sur le miroir:

"Agent Risgby, l'agent Van Pelt n'est pas ici. Elle est avec moi. N'ayez crainte, vous la reverrez. Morte ou vive, mais je vous la renverrais. Remerciez Mr Jane, car il est le seul responsable de ce qui va arriver à votre si charmante amie."

Lorsqu'il le lu, son angoisse se mua en fureur contre le consultant.

TBC...

Ah, j'adore, j'adore, j'adore ! Ce Langston est d'un machiavélique ! Bravo

Il semblerai que Langston cherche à monter l'équipe contre Jane...

VP sait qu'elle doit faire attention et Cho et Lisbon ignore ce qu'il se passe. Il faut que Jane avoue à Lisbon ses craintes !

Vivement a suite !

Langston a commencé à mettre son plan à exécution
Il faut espérer que le reste de l'équipe comprendra rapidement le but de l'homme et ne laissera pas tomber Jane.
Mais pour ça il faut que le consultant parle...

Johel a écrit:Langston a commencé à mettre son plan à exécution
Il faut espérer que le reste de l'équipe comprendra rapidement le but de l'homme et ne laissera pas tomber Jane.
Mais pour ça il faut que le consultant parle...

je plussois

Un merci collégial à vous toutes, pour vos commentaires!!!

Chapitre 8

Jane, revenu dans l'open space ne trouva pas celle qu'il voulait voir et il décida de l'attendre en sirotant son thé, assis sur son canapé. Il parvint presque à se détendre, se laissant bercer par les bruits du bureau. Il fini par s'assoupir. Mais cette quiétude ne dura pas plus de quelques instants.

Une furie d'un mètre quatre vingt dix déboula droit sur lui. Le consultant ouvrit instinctivement les yeux sur un homme désespéré. Il n'eut pas le temps de faire ou dire quoi que ce soit, tant l'attaque de ce dernier fut brutale. Toutefois, Cho arriva à s'interposer, empêchant ainsi l'altercation physique de ses collègues.

Rigsby: "Laisse-moi passer Cho!"

Le consultant, dont le courage n'était pas la qualité dominante, s'était levé et reculé à une distance raisonnable, hors de portée des poings du jeune homme.

Cho: "Qu'est-ce qui te prend, t'es malade?"
Rigsby: "Lâche-moi!"
Cho: "Pas tant que tu ne te seras pas calmé."
Jane: "Tu devrais écouter ses conseils Rigsby."
Rigsby: "Ferme-là Jane! Tout ça c'est ta faute!"
Cho: "De quoi tu parles?"

Il se tourna vers le mentaliste, sans relâcher sa vigilance sur son collègue.

Cho: "Jane?"
Jane: "Je n'en sais rien. Je te le jure."
Rigsby: "Espèce de salaud. Si il lui arrive quelque chose..."
Jane: "Je ne vois absolument pas de quoi tu parles."
Rigsby: "Fais pas l'innocent."

Il lui jeta l'enveloppe au visage.

Rigsby: "Qui est ce type? Qu'est-ce que tu lui as fait? Hein? Répond!!"

Jane lu le message qui lui était, en partie destiné.

Rigsby, hors de lui: "Alors! Explique-toi!!"
Jane: "C'est une longue histoire. Mais rassure-toi, je suis persuadé qu'elle n'a rien. C'est du bluff."
Rigsby ne décolérait pas: "Bien sûr. T'as fais une connerie et t'assume pas les conséquences. Ca suffit, je vais demander à Lisbon de lancer des recherches.

Le jeune homme était résolu à mettre sa supérieure au courant, mais le consultant n'était pas disposé à le lui permettre. Il le rattrapa, dans le couloir, avant qu'il ne frappe à la porte.

Jane: "Ne fais pas ça, Rigsby."

Il posa sa main sur l'épaule du brun. Tout mentaliste qu'il était, il n'anticipa pas ce qui allait lui arriver, même si c'était prévisible. Wayne se retourna brusquement et lui donna un coup de poing, en pleine figure.
Jane se retrouva ko en une seconde, sans blessure apparente, si ce n'est une forte douleur au niveau du nez. Le vacarme causé par sa chute ne passa pas inaperçu.

Lisbon et Wainwright sortirent instantanément de leurs bureaux respectifs. Cho, quand à lui, était resté en retrait, pensant à tords, que la tension était retombée.

Lisbon: "Hey! C'est quoi ce raffut? Quelqu'un peu m'expliquer? Cho?"
Cho: "Je n'ai rien à voir dans cette histoire."

Il préféra ne pas s'en mêler et retourner travailler, le temps que les concernés règlent leurs différents. Wainwright, lui, ne voulait pas faire office d'arbitre et laissa donc, volontiers, ce mauvais rôle, à l'agent en chef.

Wainwright: "Lisbon, je vous laisse arranger ça, j'ai une réunion urgente."
Lisbon: "Très bien monsieur." Mais elle pensait: "Merci du cadeau."

Elle le regarda s'éloigner, effarée par la désinvolture avec laquelle il se dégageait de ses responsabilités sur la jeune femme. D'accord, elle était en charge de l'équipe et devait veiller à maintenir une certaine cohésion, au sein du groupe, mais il aurait pu lui donner un coup de main, au lieu de filer comme un voleur.

Enfin, tant pis, elle gérerait cette crise, seule, comme d'habitude. Elle rassembla les deux fauteurs de trouble, dans son bureau. Elle se planta devant eux, les dévisageant tel un directeur de lycée s'apprêtant à réprimander ses élèves.

Lisbon: "Vous êtes devenus fous? Qu'est-ce qui vous est passé par la tête? Vous battre, comme des gamins, et devant Wainwright, par dessus le marché."


La sonnerie de son portable interrompit son sermon, juste avant que Rigsby ne fasse mine de vouloir intervenir.

Lisbon: "Restez ici. Tous les deux. Et tenez-vous à carreau! Je reviens."

Elle sortit dans le couloir, vérifiant, de loin, qu'ils respectaient ses consignes. A présent seuls, le consultant saisi l'opportunité de raisonner son collègue. Ce qui ne s'annonçait pas franchement bien, considérant le regard noir que ce dernier lui lançait.

Jane: "Je suis désolé Rigsby. Je n'ai jamais voulu ça."
Rigsby; "Ah ouais."
Jane: "C'est cet homme. Je ne sais pas ce qu'il me veut. J'ignore pourquoi il s'en est prit à Grace. Il a du nous voir ensemble et il se sert d'elle pour m'atteindre."
Rigsby, dans un sourire ironique: "Voilà! Ca n'a pas mis longtemps pour que tu ramènes tout à ta petite personne. Patrick Jane, la pauvre victime. J'te signale que c'est pas toi qui est là-bas, à subir Dieu seul sait quelles tortures."
Jane: "Tu as entièrement raison. C'est moi le responsable. J'en suis conscient. Tu as parfaitement le droit de me détester. Mais ne dis rien à Lisbon."
Rigsby: "Pourquoi? Pourquoi je t'écouterais? Tu ne sais qu'attirer des ennuis à tout le monde. On t'a intégré à l'équipe pour t'aider et toi, tu fais quoi en échange? Rien. Ca ne marche que dans un sens."
Jane: "Je ne veux pas impliquer Lisbon. Il risque de s'en prendre à elle."
Rigsby:" Tu aurais du penser à ça, pour Grace."
Jane: "Je regrette. Fais-moi confiance. Je te promet qu'on la retrouvera."
Rigsby: "C'est pas ça qui m'inquiète. Tu as lu ce mot, comme moi. Si elle était déjà morte?"
Jane: "Je suis sûr que non."

La jeune femme les rejoignit.

Lisbon: "Bien. Vous avez été sage. Reprenons. Rigsby, vous alliez dire quelque chose, avant que je ne prenne cet appel."

Le blond lui adressa un regard implorant.

Rigsby: "C'était un stupide malentendu. Je me suis énervé pour rien. Je vous présente mes excuses."

Il s'éclipsa aussitôt, livrant Jane en pâture à une Lisbon qui ne le lâcherait pas aussi aisément. Il tenta, toutefois, de se dérober, en emboîtant le pas à Rigsby, mais elle lui bloqua le passage.

Lisbon: "Oh là! Pas si vite. Vous allez tout me dire et tout de suite."
Jane: "C'était un malentendu."
Lisbon: "A quel sujet?"
Jane: "Bah, des trucs de mec, vous ne comprendriez pas."
Lisbon: "Vraiment? J'ai vécu avec trois frères, alors je suis persuadée du contraire."
Jane: "Si vous insistez. Je l'ai trop asticoté et il s'est vexé. Voilà. Il n'y a pas de quoi fouetter un chat."
Lisbon: "Vous n'espérez pas me faire avaler une couleuvre pareille. Rigsby ne vous aurez pas agressé pour l'avoir fait marché. Vous le faites constamment."
Jane: "Vous savez, il est peut-être stressé, avec le bébé. Il doit manquer de sommeil."
Lisbon septique: "Peut-être."
Jane: "Ne vous inquiétez pas, ça lui passera, dès que son fils fera ses nuits. Un mauvais moment, ça nous arrive à tous."
Lisbon: "Vous, ça va aller?"
Jane, se frottant le nez: "Je vais avoir un peu mal au crâne."
Lisbon: "Ce n'est pas ce que veux dire. Où en êtes-vous? Vous ne me parlez pratiquement plus. Je dois vous enfermer dans mon bureau pour que vous daigniez m'adresser la parole."
Jane: "Je ne réalisais pas que vous vous sentiez exclue à ce point. J'ai l'impression que je fais cet effet-là à beaucoup de gens, ces temps-ci."
Lisbon: "Vous devriez arrêter d'agir ainsi, si vous ne voulez pas vous mettre tout le monde à dos et finir seul. Ce n'est pas ce que voulez?"
Jane: "J'apprécie votre sollicitude."
Lisbon: "Vous recommencez avec vos sarcasmes."

Elle levait les yeux au ciel, prête à renoncer à le faire parler.

Jane: "Non. Je suis sincère. Votre amitié compte énormément pour moi et je ferais ce qu'il faut pour vous préserver."'
Lisbon: "Est-ce que tout ça a le moindre rapport avec votre présence chez moi, l'autre soir?"

Il ne répondit pas, se leva et sortit, de la même manière que Rigsy, plus tôt.

Lisbon murmura: "Pour me préserver?"

Il avait du se tromper, en voulant dire "Pour LA présever", en parlant de leur amitié. Non, Jane ne faisait jamais d'erreur de ce type. Alors, qu'entendait-il par là? Tout ceci était de plus en plus mystérieux. Elle ne voyait pas ce que cela signifiait. Mais elle avait perçu de la crainte, dans la voix du mentaliste. Il avait peur, peur pour elle.

Certes, ce n'était pas la première fois qu'il affirmait son désir de la protéger, elle l'avait entendu à plusieurs occasions. A chaque fois qu'elle se trouvait en mauvaise posture, il la rassurait par ces mots. Toutefois, dans la situation actuelle, cette déclaration ne se justifiait pas. Elle n'était pas menacée, rien d'inhabituel ne s'était produit. Ou alors, Jane faisait peut-être une dépression? Ce serait l'explication la plus plausible à ses changements d'humeur soudains.

Mais que pouvait-elle faire pour y remédier? Il fallait impérativement inverser la tendance, car Jane allait vraiment se retrouver au fond du gouffre, à force de se renfermer et de contrarier ses collègues. Tant qu'il se bornait à garder son secret, elle ne pourrait rien pour lui.

Rigsby était le plus facile à déstabiliser mais il ne serait pas le seul à exclure le mentaliste de la liste de ses amis. Cho serait certainement le prochain, même si son caractère était plus solide et moins exposé aux critiques souvent acerbes de Jane, il pouvait aussi le laisser tomber. D'autant plus, si le pire devait advenir à Grace.

La solidarité de leur équipe en serait affectée. La rancune se répandrait, telle une traînée de poudre, contribuant à les éloigner du responsable de ce malheur, conformément aux projets de Langston.

Cet état ne toucherait évidemment pas Van Pelt, qui connaissait ses plans. Ou plutôt une infime partie. Car, la concernant, elle n'était sûre de rien. Sa priorité était de trouver un moyen de s'enfuir. Et avant toute chose, elle devait se libérer de ses entraves.

Profitant d'une absence de son ravisseur, elle quitta son fauteuil, tirant au maximum sur la chaîne. Le métal de la menotte lui tranchait littéralement le poignet, en s'enfonçant dans sa chair. Elle serrait les dents, faisant fi de la douleur, car elle y était presque. L'objet qu'elle avait repéré était à un centimètre de sa main. Encore un petit effort et elle l'atteindrait.

La jeune femme avait si mal, elle n'avait pourtant pas le droit de jeter l'éponge, pas si près du but. Sa survie en dépendait. Dans un ultime élan, elle tira encore sur la chaîne. Elle entendit un clock, suivi d'une douleur violente qui se diffusait de son poignet à son coude. Elle étouffa un cri. Sa main était déboîtée. Dès que la douleur diminua, elle attrapa le morceau de métal qu'elle convoitait avec tant d'acharnement et se détacha.

Elle s'adossa au mur, des larmes coulaient, par réflexe, sur ses joues, alors qu'elle ne pouvait pas ne serait-ce que frôler son poignet, ensanglanté. Mais elle n'avait pas de temps à perdre. Langston ne tarderait plus.
Sans réfléchir, la jeune femme se précipita dehors. Prudemment, elle vérifia que personne ne se trouvait, dans les parages, avant de s'engager sur un sentier qui, elle l'espérait, la mènerait sur la route principale.

Mais la nuit tomba plus vite qu'elle ne le pensait, rendant sa progression périlleuse. Elle continua malgré tout à avancer, à tâtons, et d'un coup, son pied glissa. Elle perdit l'équilibre, heurtant une souche avec sa tête. Assommée, elle dévala une pente jusqu'à tomber dans un lac. Inconsciente, elle coula au fond de l'étendue d'eau.

TBC...

Rigsby qui agit avant de réfléchir, c'est tout lui...Surtout quand il s'agit de Van Pelt
Cho qui se défile...ce n'est pas son genre.
Quand à Lisbon qui ne cherche pas à connaitre la véritable raison de l'altercation entre Rigsby et Jane, curieux pour une chef d'équipe.
J'ai du mal à imaginer l'équipe lâcher Jane, pas après tout ce qu'ils ont vécu ensemble...
Finalement pour Van Pelt tu fais fort, entre l'enlèvement et maintenant la chute dans le lac

Johel a tout dit ! Tu fais vraiment fort
J'suis pressée de lire la suite :)

Eh ben dis donc, ça ne s'arrange pas pour Jane, et après avoir fini la lecture, je me dis que VP est dans un problème un peu plus important... Est-ce qu'elle va se noyer ou alors Langeston va la retouver et la ligoter mieux que ça ?

Jane m'énerve à vouloir cacher la vérité à Lisbon... ça va finir par péter à un moment donné si ça continue.

Merci, Johel, Eneris et Peanut!!!
Voilà la suite...

Chapitre 9

A son retour, Langston trouva la maison vide, la chaîne pendait sur l'accoudoir du fauteuil. Mais aucun signe de sa captive, si ce n'est quelques gouttes de sang, en direction de la terrasse et qui s'étendaient à l'escalier extérieur.

Gardant son sang froid, il suivi ce début de piste qui le mena vers le sentier. Equipé d'une lampe torche, il s'enfonça dans le bosquet, tendant l'oreille, attentif au moindre bruit. Malheureusement, le silence semblait régner, cette nuit-là, ce qui ne rendait pas sa tâche facile.

Il progressait lentement, sans ouvrir la bouche, afin de ne pas faire fuir la jeune femme, plus loin. Langston connaissait parfaitement l'endroit et la soupçonnait fortement de se cacher, en attendant le lever du jour. Mais après un long moment à la chercher partout, il du se résoudre à l'appeler.

Il faillit perdre l'équilibre, dans la pente qui descendait vers le lac. C'est là qu'il imagina ce qui s'était passé. La vision d'une silhouette flottant à la surface de l'eau, lui donna raison. Il se précipita à sa rencontre, plongeant sans réfléchir. Il saisit la jeune femme par le bras, pour la ramener sur la berge.

Elle ne respirait pas mais son poux était régulier. Toutefois, ce dernier devenait filant. Conservant difficilement son calme, Langston déboutonna sa chemise pour tenter de la ranimer.

Il n'avait jamais voulu en arriver là, elle ne devait pas mourir. Cela anéantirait tous ses plans.

Langston ne cessait de l'encourager, alternant bouche à bouche et massage cardiaque: "Ne me faites pas ça, Grace. Pas maintenant, c'est trop tôt. Allez revenez."

Ses gestes étaient sûrs, très professionnels. Au bout de plusieurs minutes d'acharnement, il parvint à détecter un léger souffle et à relancer son coeur. Mais elle était extrêmement faible, et sans soins, elle risquait de ne pas survivre. Son état demeurait préoccupant. Elle était inconsciente et sa blessure à la tête n'était pas superficielle.

Son absence de réaction inquiétait Langston car elle indiquait une possibilité de coma. Dans l'impasse, il prit donc la seule décision qui s'imposait. Prévenir les secours était indispensable. Toutefois, en faisant cela, il mettrait sa propre vie en danger. Il n'irait pas en prison, c'était exclu. Du moins, pas avant d'avoir accompli sa vengeance.

Ses tergiversations lui faisaient perdre un temps précieux et mettait la survie de l'agent en péril. Néanmoins, il ne pouvait pas la conduire à l'hôpital lui-même, sans être arrêté. De plus, il ne pouvait pas non plus contacter une ambulance depuis son portable ou le téléphone de la cabane, sans être repéré.

C'était un véritable casse-tête. Il finit par se relever et retourner à son véhicule, en abandonnant la jeune femme mourante.

Dès qu'il trouva une cabine publique, il alerta les secours en leur indiquant le lieu de l'accident et raccrocha avant qu'on ne lui demande de préciser son identité ou celle de la victime.

Il s'écoula environ quinze minutes avant que les sauveteurs n'interviennent. Ce laps de temps permit à Langston de disparaître dans la nature.

Les choses avaient mal tourné et il ne savait pas vraiment comment se sortir de ce mauvais pas. Il songea même à se rendre à la police, à tout avouer. Il leur expliquerait que c'était un regrettable accident, qu'il n'avait jamais voulu que quelqu'un soit blessé. Mais il était quasiment certain que personne ne le croirait et qu'il atterrirait en cellule, pour l'enlèvement et l'agression d'un agent du CBI.

Quoiqu'il fasse, il était fichu. Son seul espoir résidait dans le fait que Van Pelt ait été secouru à temps. Car si elle ne survivait pas, Langston n'aurait plus qu'à oublier sa vengeance et quitter le pays.

Oui il désirait venger la mort d'Angela mais pas au prix de sa liberté. Non pas qu'il ait peur de la prison, il était conscient de ce risque, dès le début. Mais avant ça, il voulait voir la douleur dans les yeux du mentaliste, quand il perdrait ses amis, les uns après les autres.

Alors qu'il se surprit à entamer un demi-tour, il croisa l'ambulance qui se dirigeait vers l'endroit de l'accident. Il se ressaisit et reprit sa route, pensant que la jeune femme serait bientôt sauvée. Evidemment, elle serait susceptible de l'identifier, mais au moins, Langston n'aurait pas sa mort sur la conscience. Dès lors, il se mit à espérer qu'elle soit indemne.

Vers trois heures du matin, Rigsby, qui n'avait pas cessé de rechercher sa collègue, appelant tous les hôpitaux de la région, désespérait de la retrouver enfin. Le message, sur ce miroir, le hantait. Il n'avait rien dit à Lisbon, par égard pour le mentaliste, et voilà qu'il le regrettait.

Malgré toute la rancoeur qu'il éprouvait pour Jane, il l'avait écouté, au détriment de Van Pelt. Ayant épuisé la totalité de ses options, il décida de rompre sa promesse et de contacter sa supérieure.

Au moment où il allait prendre son téléphone, quelqu'un frappa à la porte. Ce bruit ne réveilla pas son fils, endormis profondément. Par contre, il alerta sa compagne qui le rejoignit aussitôt.

Sarah: "Wayne, qu'est-ce que tu fais encore debout? Il est tard."
Rigsby: "Je suis désolé, je n'arrive pas à dormir. Je ne voulais pas te déranger."

Il se dirigea vers la porte.

Sarah: "Qui ça peut être à cette heure-ci?"

Il s'approcha d'elle et déposa un baiser sur son front.

Rigsby: "C'est rien. Va te recoucher."
Sarah: "Wayne, tu es sûr que ça va? Tu n'as pratiquement pas ouvert la bouche, depuis que tu es rentré."
Rigsby: "Ca va, je t'assure. Ne t'inquiète pas."

Elle lui sourit, puis retourna dans la chambre. Lui, ouvrit la porte et sortit sur le pallier. Il savait pertinemment que son visiteur incongru n'était autre que le consultant.

Rigsby: "Qu'est-ce tu fous ici, Jane? J'ai fais ce que tu m'as demandé, je n'ai rien dit à Lisbon."
Jane: "Mais tu étais sur le point de le faire, n'est-ce pas."
Rigsby: "Oui. Et je ne sais pas ce qui m'en a empêché."
Jane: "Merci d'avoir renoncé."
Rigsby: "Que ce soit bien clair, je l'ai fais pour Lisbon, OK! Pas pour toi."
Jane: "Sarah est au courant?"
Rigsby: "Non. Ce type connait mon nom, il a probablement mon adresse. Je ne veux pas l'inquiéter."
Jane: "Je vois. Et tu ne veux surtout pas qu'elle sache que tu as encore des sentiments pour Grace."
Rigsby: "Elle ne comprendrait pas que je remue ciel et terre pour une femme qui est censée n'être qu'une simple amie. Mais si on ne retrouve pas Grace, je ne sais pas comment je réagirais et encore moins si mon couple y résistera."
Jane: "Tu as peur d'être trop dévasté pour le cacher à Sarah."
Rigsby: "T'es venu ici pour me psychanalyser? T'as intérêt à faire quelque chose pour éviter ça, Jane. Si il lui arrive quoi que ce soit..."
Jane: "Langston n'a pas l'étoffe d'un tueur, il n'en a pas le courage."
Rigsby: "Toi non plus. Pourtant, tu as tué Tim Carter."
Jane: "La situation était différente."
Rigsby: "En quoi? Pourquoi tu ne me dis pas ce que ce type te reproche?"

Il ne répondait pas, estimant qu'il était plus sage qu'il continue à l'ignorer.

Rigsby: "Ecoute Jane, on est dans le même bateau."

Mais le mentaliste n'en démordait pas.

Rigsby: "Comme tu voudras. Garde ton secret. Tu me fais perdre mon temps."

La sonnerie du téléphone de l'agent retentit, dans l'appartement.

Sarah pris la communication et déboula dans le couloir: "Wayne! Un appel pour toi. C'est Frank."
Jane: "Frank?"
Rigsby: "Il bosse à l'hôpital, je l'ai appelé."

Le jeune homme s'éloigna et revint, le visage défait.

Jane: "Alors?"
Rigsby: "Ils l'ont trouvée."
Jane: "Où ça? Elle va bien?"
Rigsby: "Il ne m'a pas donné de détails."

La jeune femme reparut, l'air inquiet. Elle n'avait pas entendu leur conversation et Wayne s'appliquait à ce qu'elle n'en sache rien.

Sarah: "Pourquoi il voulait te parler?"

L'agent ne trouvait pas ses mots, c'est donc Jane qui répondit à sa place.

Jane: "Oh, il y a eu une agression, en ville, la victime a été conduite à l'hôpital. Comme j'étais au CBI, je suis passé prévenir Rigsby."
Rigsby: "C'est ça. Frank me donnait des précisions sur la victime."
Sarah: "Mon dieu, j'espère que ce n'est pas trop grave."
Rigsby: "Il faut que j'aille là-bas avec Jane."
Sarah: "Bien sûr. Sois prudent sur la route."

Il l'embrassa et suivit le mentaliste à l'extérieur.

Jane: "Ne me remercie pas."
Rigsby, glacial: "Pas tant que je n'aurais pas vu Grace."

Le brun était complètement obnubilé par l'état dans lequel la jeune femme se trouvait. Son ami secouriste avait employé un ton qui n'augurait rien de bon. Son angoisse ne se tairait que lorsqu'il serait absolument sûr qu'elle était bien vivante. Jane tentait de le rassurer, en arrivant aux service des admissions de l'hôpital, mais il n'était pas convaincant puisque lui-même ne parvenait pas à croire à ce qu'il disait. Ce qu'ils allaient apprendre ne ferait que confirmer leur mauvaise impression.

A l'accueil, le médecin de garde les reçut, dans son bureau. Aucun d'eux ne souhaita s'asseoir, quelque peu effrayés par son attitude solennelle. Ils écoutèrent fébrilement le compte rendu du praticien.

A la fin de son discourt, Wayne, incrédule, s'exclama: "Mais, elle est vivante. Elle va se remettre?"
Jane ne réagissait pas, atterré par la nouvelle.
Le dr, d'une voix compatissante: "Votre amie ne se réveillera pas. Sa blessure a causé une hémorragie massive qui lui a été fatale."
Rigsby ne paraissait pas comprendre ce que cela signifiait: "Elle respire, son coeur bat. Elle est vivante."
Le dr: "Techniquement oui."
Rigsby: "Techniquement?"
Le dr: "Elle est cérébralement morte. Je suis navré. Je vais contacter sa famille."

Le jeune homme pris sa tête entre ses mains, sans pouvoir pleurer. C'était surréaliste, ça ne pouvait pas être possible. Pourtant, c'était la vérité, Grace n'était plus là, il ne restait plus que son enveloppe corporelle, reliée à des tubes qui la maintenait en vie artificiellement.

Le pire était arrivé, malgré les certitudes de Jane, elle était morte. Langston l'avait tué, mettant ses menaces à exécution. Mais ce n'était pas contre cet homme que la colère de Rigbsy serait dirigée. Et cette fois, ce ne serait pas qu'un petit règlement de compte. Jane s'attendait à ne pas sortir indemne de sa prochaine entrevue avec lui.

Toutefois, même si il en mourrait d'envie, le jeune homme préféra aller se recueillir auprès de Grace. Le mentaliste prit le risque de le retrouver dans cette chambre.

Jane: "Rigsby... Je..."
Rigsby, les yeux rivés sur son amie: "Dégage Jane. Je veux pas de toi ici. T'as pas le droit d'être là."

Il obéit et s'éclipsa discrètement, dans le couloir. Le médecin s'entretint avec lui, au sujet de Rigsby.

Le dr: "Si votre ami a besoin d'un soutient psychologique, il y a un service prévu à cet effet."
Jane: "Merci mais ce ne sera pas nécessaire."
Le dr: "Si vous changez d'avis, n'hésitez pas."
Jane: "Dr? Combien de temps allez-vous la gardez dans cet état?"
Le dr: "Peu de temps, elle ne passera pas la nuit."

Pendant qu'il essayait de se remettre de cette épreuve, il vit Lisbon arriver avec Cho. Apparemment, ils étaient au courant. La tristesse était flagrante dans leur regard.

TBC...

Langston qui sauve Grace...Mais c'est tout de même trop tard
Rigsby qui va en vouloir "à mort" à Jane
Le plan de Langston semble fonctionner.
Par contre comme je le disais dans mon précédent commentaire j'ai un peu de mal à imaginer l'équipe se dresser contre Jane.
Je vais attendre de voir ce que tu nous réserves.

Johel a écrit:Langston qui sauve Grace...Mais c'est tout de même trop tard
Rigsby qui va en vouloir "à mort" à Jane
Le plan de Langston semble fonctionner.
Par contre comme je le disais dans mon précédent commentaire j'ai un peu de mal à imaginer l'équipe se dresser contre Jane.
Je vais attendre de voir ce que tu nous réserves.

je plussois

Et voilà, un membre en moins parce que Monsieur Jane est trop buté pour se confier...

Reste à voir comment ça va se passer dans les prochains chapitres...

telle est ma première réaction !
Pour le coup je n'ai vraiment plus de mal à imaginer toute l'équipe se montrer contre Jane ! Déjà Langston à réussit son coup côté Rigsby

Merci à toutes!!! Je vais essayé de vous écrire le prochain chapitre pour samedi. J'espère y arriver.
J'ai perdu du temps car avec les fêtes j'ai peu d'occasion d'écrire, tranquillement. Je profite de ma famille.

Joyeux Noël à toutes et tous ( ). Passez un bon réveillon et la suite, très vite...

Désolée pour le double post.

Chapitre 10

A plusieurs km de là, Marc Langston, reclus dans son motel, réalisait avec effroi qu'il avait pris une vie. Pas intentionnellement, mais il en était responsable. Cet homme n'était pas un tueur, il était tout le contraire, quelqu'un de prévenant, altruiste. En fait, aussi étrange que cela paraisse, il avait toujours eu un comportement similaire à celui de Grace. Cela faisait de lui, un être doté d'une grande sensibilité. L'acte qu'il avait laissé ce produire, par son imprudence, le rendait malade. Il ne se pardonnerait pas cette mort tragique. Il aurait voulu revenir en arrière et empêcher ce drame, comme il aurait tout donné pour sauver Angela.

Malgré ses remords, son plan suivait son cour, à la perfection et il était déterminé à le poursuivre. Il était allé trop loin pour faire volte face maintenant. D'ailleurs on ne refait pas le passé, on vit avec, aussi douloureux soit-il. Et si la perte de Grace pouvait contribuer au succès de son entreprise, alors sa culpabilité disparaîtrait peut-être. De toutes façons, ce qui était fait était fait. La seule chose qu'il pouvait encore espérer, c'était atténuer sa souffrance en la transmettant à Jane.

Langston ne semblait pas se rendre compte que le consultant avait déjà touché le fond, une première fois et que sa culpabilité était pire. Son arrogance avait entraîné non seulement le meurtre de sa femme mais aussi celui de la chair de sa chair.

Sur ce plan là, ils étaient à égalité, même si le consultant l'ignorait encore. Ses soupçons ayant été dissipés par Danny. Enfin, presque. Car leur conversation avait laissé un goût d'inachevé à Jane. Mais à l'instant présent, et après le décès de son amie, il n'avait plus l'esprit très clair et avait occulté cet entretien.

Il avait quelque chose de plus difficile à gérer pour le moment. Il se retrouvait face au regard accusateur de Cho. Fidèle à sa réputation, ce dernier ne mâcha pas ses mots et lui lança la vérité en pleine figure, sans ménagement. Il ne s'embarrassa pas de formules réconfortante, estimant que le mentaliste ne méritait aucune indulgence. Il se planta devant lui, les bras croisés, le regard fixe, tandis que Lisbon était restée à quelques mètres, en arrière.

Cho: "Tu vois où tes conneries t'ont mené. J'espère au moins que ça valait le coup."
Jane: "Cho, je ne sais plus quoi dire."
Cho: "Comment ça? Le baratineur a perdu sa répartie!"

Il ne disait plus rien, ses paroles seraient inutiles, elles ne ressusciteraient pas Grace.

Cho: "Tous ceux qui essayent de t'aider finissent par mourir. Comme ta famille."

Autrefois, cette phrase l'aurait fait sortir de ses gonds instantanément, mais pas ce jour-là. Il l'aurait laissé le dénigrer pendant des heures, si Térésa n'avait pas interrompu cette cruelle mise au point.

Lisbon: "Ca suffit. Cho arrêtez. Ca ne sert à rien de vous acharner sur lui."
Jane: "Ca va Lisbon. Laissez-le faire."
Lisbon, furieuse: "Hors de question! Reprenez-vous Jane. Vous ne l'avez pas tuée, c'est l'oeuvre d'un malade."
Cho: "Ouais. Un malade qu'il a provoqué."

Elle entraîna l'asiatique, à l'écart, estimant qu'il n'avait pas à le traiter ainsi.

Lisbon: "Je suis aussi peinée que vous, Kimball. Mais ce n'est pas une raison pour l'accabler. On va trouver celui qui a fait ça à Grace. J'ai besoin de vous pour ça."
Cho: "Lui il le connait. Allez-y, posez-lui la question."
Lisbon: "Qu'est-ce qui vous prend? Vous êtes toujours le premier à prendre sa défense."
Cho: "Pas aujourd'hui. Pas après ce qu'il a fait. Il nous a menti, à tous."
Lisbon: "Qu'est-ce que vous voulez dire? Ce n'est pas votre genre d'accuser quelqu'un sans preuves."
Cho: "Rigsby m'a parlé du message du ravisseur. Il prétendait que Jane le connaissait."
Lisbon: "Ecoutez, j'ai vu ce mot et je vais tirer cette affaire au clair. Vous devriez aller voir comment va Rigsby."

L'asiatique se dirigea donc vers la chambre de la rouquine, en ignorant sciemment le mentaliste. Celui-ci était au plus mal, n'osant plus faire quoi que ce soit, étant donné que chaque décision qu'il avait prise avait abouti à un fiasco retentissant. Il n'avait plus d'autres choix, il devait se confesser à Lisbon. Mais au vue de la réaction identique de ses deux collègues, il craignait que la jeune femme ne s'emporte également contre lui.

Elle revint sur ses pas. A mesure qu'elle avançait, Jane détournait les yeux, en se mordant les lèvres, attendant que son courroux ne s'abatte sur lui. Mais, à sa grande surprise, elle ne le blâma pas d'avantage. Elle s'assit à ses côtés, posant une main sur son épaule.

Ce geste amical fit relever la tête du mentaliste qui affichait un visage coupable. La dernière fois qu'elle l'avait vu dans cet état remontait à leur toute première rencontre. Il avait le même regard perdu, quand il s'était présenté, à son bureau, pour lui demander son aide.

Lisbon aurait du lui en vouloir pour ses cachotteries et l'abandonner comme le reste de l'équipe. Mais non, elle voulait l'aider, comme autrefois.

Jane: "Merci Lisbon. Mais n'avez pas à faire ça."
Lisbon: "Faire quoi?"
Jane: "Prendre ma défense. Ils ont raisons, c'est moi qui devrait être allongé à la morgue."
Lisbon: "Ne dîtes pas n'importe quoi."
Jane: "Vous ne savez pas tout Lisbon."
Lisbon: "Si vous parlez du message dans l'appartement de Grace, je l'ai lu. Il vous harcèle depuis combien de temps?"
Jane: "Je l'ai rencontré il y a quelques semaines."

Il marqua une pause, très bouleversé et honteux de ne pas avoir révéler la vérité plus tôt.

Lisbon, d'une voix douce: "Prenez votre temps."
Jane: "Qu'est-ce que j'ai fais Lisbon? Je suis un monstre."
Lisbon prit sa main dans la sienne: "C'est lui le monstre, pas vous."

Voyant qu'il ne parvenait pas à continuer son récit, la jeune femme prit le relais.

Lisbon: "Est-ce que c'est l'homme qui a visité votre villa?"

Il hocha la tête.

Lisbon: "J'ai besoin que vous me donniez son nom."
Jane: "Langston. Il s'appelle Marc Langston. J'ai encore sa carte."

Il lui remit le papier qu'elle saisi. A l'annonce de l'identité de celui qui causait tant de malheur autour du consultant, elle éprouva un sensation désagréable.

Jane: "Ca va Lisbon?"

Elle se leva, tentant de dissimuler son embarras.

Lisbon: "Oui. Je vais transmettre ce nom au CBI, j'en ai pour une minute."

Elle s'éloigna dans le couloir, pour sortir sur le parking. Il lui fallait s'éclaircir les idées. Et demeurer avec Jane au bord de la dépression, ne l'y aiderait pas. Marc Langston. Ce nom ne lui était pas inconnu. Elle avait côtoyé un Marc Langston, par le passé. Il y avait environ une douzaine d'années. Ils n'avaient pas été intimes ni même amis, juste de vagues connaissances. Marc animait une formation aux premiers secours à laquelle elle participait.
Il lui avait parut tout à fait équilibré et sympathique. Ca ne pouvait pas être la même personne. Le Marc Langston de ses souvenirs était quelqu'un qu'on aimerait compter parmi ses amis.

Lisbon avait confiance en son jugement et elle avait du mal à croire qu'elle ait pu se tromper sur lui. Comment un individu soucieux du bien être de son prochain aurait commit de tels actes?

Elle devait découvrir si il s'agissait effectivement du même homme. Elle allait passer la porte quand le docteur de la victime l'interpella.

Le Dr: "Agent Lisbon!"
Elle s'arrêta et fit demi-tour.
Le Dr: "L'autopsie de Melle Van Pelt aura lieu dans une trente minutes. J'ai pensé que vous voudriez le savoir."
Lisbon: "Très bien. Dans combien de temps aurez-vous le compte rendu?"
Le Dr: "Le Dr Gonsalves vous le fera parvenir, avant la fin de la journée."

Le praticien tourna les talons.

Lisbon: "Attendez Dr. Serait-il possible d'y assister?"
Le Dr: "Je n'y vois pas d'inconvénients. Vous serez la bienvenue. Oh, et vous aurez de la compagnie."
Lisbon: "Jane."
Le Dr: "Mr Jane a formulé le même souhait. Comme il fait partie du CBI, je n'ai pas refusé."
Lisbon: "Mais je ne crois pas qu'il soit en état de le supporter."
Le Dr: "Il s'est montré très convainquant, vous savez. Il m'a parut en parfaite santé. Mais quelque chose me dit qu'il a joué la comédie."
Lisbon, esquissa un sourire: "En effet. Merci Dr."

Elle comprenait ce que Jane cherchait à faire. Il voulait savoir ce que Langston avait fait subir à Van Pelt, il en avait besoin. Tout cela parce qu'il pensait devoir souffrir autant qu'elle, moralement parlant, pour se punir. Ce n'était pas bon pour lui, mais Lisbon ne pouvait rien y faire. Jane était un être obstiné et il irait jusqu'au bout de son purgatoire.

A l'heure dite, la dépouille de Grace fut transférée des soins intensifs à la morgue, sous les regards désespérés de ses amis. Rigsby l'embrassa sur le front, pour lui dire adieux. Il essayait de rester digne mais il ne pu retenir ses larmes lorsque le brancard emporta la femme qu'il avait aimait et qui comptait toujours autant pour lui.

Heureusement, il n'était pas seul, dans cette terrible épreuve. En tant qu'ami indéfectible, Cho lui offrait son soutien et partageait aussi son chagrin, de manière différente. Il serait à ses côtés, le reconduisant à son domicile, par sécurité. Wayne était tellement dévasté qu'il était capable de commettre l'irréparable. Il lui faudrait un temps considérable pour remonter la pente. Il y parviendrait, mais il ne pourrait peut-être jamais pardonner à Jane. Ce serait au-dessus de ses forces. Il en était de même pour Cho, résolu à se ranger à l'opinion de son coéquipier.

Le plan de Langston, bien qu'il n'ait pas été conforme à ses prévisions, se révélait d'une efficacité redoutable. Toutefois, Patrick bénéficiait encore de l'amitié solide de Lisbon. Il pourrait compter sur elle, quand tous l'auraient exclu de leur existence.

Ce contre-temps ne poserait pas vraiment de problème à Langston. Il trouverait un moyen de les séparer, un moyen radical, si nécessaire. Une personne avait déjà périt par sa faute, alors pourquoi pas deux. Néanmoins, c'était un accident. Aurait-il seulement la force de tuer de ses mains? Il le croyait. Ce ne serait pas si difficile de faire disparaître une inconnue.

Tout cela semblait parfait, mais ce que Marc ignorait c'était que la jeune femme avait un avantage sur lui. Si lui n'avait aucun souvenir d'elle, Térésa se rappelait de son visage et serait susceptible de l'identifier aisément. Cela compliquerait sa tâche. Adieux l'effet de surprise sur lequel il comptait. Elle serait sur ses gardes, à présent.

Dans la salle d'autopsie, l'examen démarra. Jane et Lisbon observaient depuis la pièce attenante, à travers la vitre. La jeune femme s'inquiétait pour lui, scrutant discrètement ses réactions du coin de l'oeil. Non pas qu'elle craignait que la vue d'un cadavre ne l'incommode, mais regarder un inconnu être incisé par le bistouri du légiste n'était pas la même chose que de voir une amie à cette place. Malgré tout, il fit bonne figure, jusqu'au bout.

Quand ce fut terminé, la médecin les rejoignit pour leur faire part de ses constatations. Ce qu'elle leur apprit était assez singulier de la part d'un supposé tueur sans scrupules. En entrant, elle reconnut le consultant.

Dr Gonsalves: "Agent Lisbon. Mr Jane. J'aurais préféré vous revoir dans d'autres circonstances."
Jane: "Dans votre métier, ça me parait difficile."
Lisbon: "Vous vous connaissez?"
Jane: "C'est la légiste qui c'est occupé de ma famille."

Cette phrase jeta un froid soudain.

Lisbon revint à leur affaire: "Vous pouvez nous apporter des précisions sur les conditions de sa mort?"
Dr Gonsalves: "J'ai constaté plusieurs lésions antérieures à la mort, au niveau du bras gauche. Une entaille profonde ainsi qu'un déboîtement du poignet. Des marques de doigts autour de son coup..."
Lisbon: "Des empruntes?"
Dr: "Rien d'exploitable, pas de cellules épithéliales. Son séjour dans l'eau les a effacées. Sinon, la cause du décès est une fracture du crâne, consécutive à une chute. Ses avants bras ne portent pas de traces de griffures. Elle n'a pas tenté de se rattraper. Donc on peut en déduire qu'elle était inconsciente à son entrée dans l'eau."
Lisbon: "On a pu la pousser?"
Dr: "Possible, mais il n'y a aucune trace qui l'indique."
Lisbon: "Rien d'autre?"
Dr: "Si, j'ai dénombré plusieurs côtes cassés, des équimoses sur la poitrine."
Jane: "Ce salaud l'a torturée."
Dr: "Je ne suis pas de cet avis. Melle Van Pelt porte les marques caractéristique d'une réanimation. Sans cette commotion cérébrale, elle aurait survécu."
Jane: "Vous n'insinuez pas qu'il l'a sauvée?"
Dr: "Je n'insinue rien, c'est un fait. Les preuves parlent d'elles-même."
Lisbon: "Si je vous suis, on doit rechercher un homme capable de donner ce type de soin?"
Dr: "C'est vous les enquêteurs, je ne suis qu'une scientifique. Mais oui, cet homme s'y connait."

Lisbon avait sa confirmation. Langston était leur coupable. Cela dit, si il représentait une piste sérieuse, Térésa continuait de s'interroger sur les griefs qui montaient cet homme contre Jane. Tout ce qu'elle savait c'était qu'elle devait veiller sur lui.

Alors que l'agent s'apprêtait à retourner au CBI, elle s'aperçut que son consultant n'avait l'intention de l'accompagner. Il se dirigeait vers le bureau de la légiste.

Lisbon: "Jane! Vous venez?"
Jane: "J'ai une petite chose à faire avant. Ne vous inquiétez pas, je vous retrouve au CBI. Je vous expliquerais tout, je vous le promet."

Ils partirent chacun de leur côté. La jeune femme était soulagée qu'il ait enfin prit la décision de se confier à elle. En revanche, Jane ressentait une angoisse indescriptible concernant la question qu'il se préparait à poser au médecin légiste qui lui avait mentionné la grossesse d'Angela. Dès que le voile serait levé, à ce sujet, il saurait à quoi il devrait face et ce qui motivait la haine que lui vouait son ancien rival.

TBC...

une fic qui ne dégouline pas de Jisbon
rien que pour cela
En plus tu nous offres une histoire qui tient la route, il faut juste que tu n'en sortes pas

Langston est bien parti pour sa vengeance, mais il semblerait qu'il puisse y avoir un grain de sable dans la mécanique qu'il a lancée...Lisbon...Toujours là pour le consultant, même aux pires moments.
Elle connait le meurtrier

Maintenant, te connaissant je m'attendant au pire quand à ce que Jane attend du légiste. Une analyse ADN je suppose...Tu ne vas tout de même pas faire du bébé à naître l'enfant de Langston, ce qui pourrait expliquer sa rage

Johel a tout dit
Je me demande bien comme Langston va faire pour se dépatouiller de tout ça étant donné que Lisbon le connaît... Et puis Cho et Rigsby vont-ils continuer à être contre Jane ?
bravo à toi

Super suite !

Cho et Rigsby se sont lié contre Jane et je me demande si il accepteront de l'aider à capturer Langeston vu qu'il pense que Jane a foiré sur toute la ligne.

Reste plus qu'à voir la suite !

Merci à vous, je suis contente que cette histoire vous plaise, je croise les doigts pour que ça continu.

Chapitre 11

Il était temps que quelqu'un lui dise exactement ce qu'il en était. Mais malgré son désir de connaître la vérité, cela lui faisait peur. Il avait peur que son amour pour sa femme n'évolue vers un sentiment de déception et même de haine.

Jane n'avait pas vraiment cru les allégations de son beau frère. Danny jouait le rôle du frère protecteur. A ce titre, il ne pouvait pas lui raconter ce qu'il y avait réellement eu entre sa soeur et Langston, sans que cela ne lui pose un cas de conscience. Le jeune homme ne voulait pas rompre l'ultime promesse faite à Angela.

C'est pour ça que le mentaliste comptait sur le Dr Gonsalvès pour se montrer honnête envers lui. Il tambourina à la porte, ouverte, faisant lever le nez de la médecin de son dossier.

Dr: "Mr Jane, je vous croyais parti avec votre collègue. Mais prenez un siège."

IL s'exécuta. Son air préoccupé interloqua la légiste.

Dr: "Vous avez des questions à propos du décès de l'agent Van Pelt?"
Jane: "A vrai dire, j'ai des questions, oui. Mais pas à ce sujet."
Dr: "Je vois. Vous voulez qu'on discute de votre femme. C'est bien ça?"
Jane: "Oui. Mais plus précisément du bébé qu'elle portait."
Dr: "Heu, vous savez c'est une affaire très ancienne et je dois consulter mes dossiers."
Jane: "J'ai tout mon temps, je ne suis pas pressé."
Dr: "Bien."

Elle fouilla dans un tiroir, s'énervant de ne pas le trouver.

Jane: "Que se passe-t-il?"
Dr: "Je ne comprend pas, il était là. J'en suis certaine, je l'ai consulté..."

Elle s'interrompit, réalisant qu'elle pensait à voix haute.

Jane: "Quand l'avez-vous consulté?"
La Dr sembla gênée par cette requête: "Heu... Il y a un mois, je classais des dossiers. Mais où peut-il être?"
Jane: "Pourquoi ça vous ennui autant?"
Dr: "Ce dossier aurait du être remit au FBI, si ils ne l'ont pas avant demain, je risque des sanctions."
Jane: "Je vais vous aider. Je suis doué pour retrouver les objets égarés."
Dr: "Je veux bien."
Jane: "Pour commencer, y avait-il quelqu'un avec vous?"
Dr: "Mon assistante, Stacey. Elle a du le laisser dans son bureau."

Elle lui demanda de venir les rejoindre avec le document. Ce qu'elle fit, dans la seconde.

Stacey: "Voilà ce que vous cherchiez."
Dr: "Ah, vous me sauvez la vie. Mais qu'est-ce qu'un dossier confidentiel faisait dans votre bureau?"
Stacey, prise en faute: "Je... je ne sais pas. Je l'y ait trouvé par hasard, en ouvrant un tiroir. Mais ce n'est pas moi qui l'y ait mit, je vous assure."
Dr: "Ce n'est pas grave, nous l'avons retrouvé. C'est le principal. Mais soyez plus rigoureuse, à l'avenir."

La jeune femme retourna à son poste, culpabilisant pour sa négligence.

Jane: "Comment ce dossier s'est-il volatilisé de votre bureau, jusqu'à l'accueil?"
Dr: "Il y a eu beaucoup de mouvement ces derniers jours, dans le bâtiment, quelqu'un l'aura prit par erreur et déposé là-bas, avant de sortir."
Jane: "Peu importe."

Il avait déjà son idée sur l'origine de la subtilisation de ce document. Le candidat idéal était Langston, sans nul doutes. Il avait du profité de l'inattention de l'assistante et avec le passage constant de personnels, dans le secteur, son intrusion était passée inaperçue.
Dans ce cas, il était informé de la grossesse d'Angela.

La Dr ouvrit le dossier: "Quelle était votre question Mr jane?"
Jane: "Avez-vous pratiqué des examens sur le foetus?"
La Dr tourna les pages: "Voilà. En effet. Nous avons pu déterminé avec précision l'âge exact."
Jane: "Vous m'aviez dit qu'il avait environ un mois."
La Dr: "Pas tout à fait. Après la deuxième série de test, il s'est avéré qu'il y avait eu une petite erreur de calcul. En fait, cet enfant était âgé de 7 semaines."

Le consultant savait ce que cela signifiait. Il cru à un cauchemar, mais il était bien éveillé. Sept semaines, non plus un mois. Ca changeait complètement la donne et par la même, faisait de Langston le père incontestable, car Jane était en voyage, à cette époque. Angela l'avait non seulement trompé mais elle lui avait menti, délibérément.

Le pire dans tout ça, était que Langston l'avait apprit et il en déduisit que les raisons de ce dernier, de le faire payer étaient doubles, à présent. Si cet homme avait les même motifs de vengeance que Jane en avait à l'encontre de Red John, il devait s'attendre à ce que Langston ne finisse par le tuer.

Peut-être serait-ce la meilleure solution, en fin de compte. Ainsi Jane recevrait la punition qu'il méritait. Angela, Charlotte, Grace et tous ceux qui étaient morts à cause de lui, seraient vengés. Il recommençait son autodestruction mentale, quand la voix de Lisbon résonna au fond de lui, pour l'apaiser. Il ne devait pas baisser les bras, en s'accusant lui-même.

La docteur le sortit de sa léthargie: "Mr Jane? Vous avez l'air surpris. Trois semaines de plus ne représentent pas une grande différence. Ce type d'erreur est fréquente mais ça n'a aucune incidence."

Jane abonda dans son sens, même si pour lui, cette rectification avait un impact catastrophique. Sa première interrogation fut de savoir si Danny en avait eu connaissance. Il désirait découvrir pourquoi son épouse avait décidé de garder cet enfant sachant qui en était le géniteur.

Il ne pouvait même plus se fier à son propre jugement. Ses certitudes s'effondraient inexorablement. Tous ceux en qui il avait confiance lui avaient menti. Quand aux autres, ils lui tournaient le dos. Jane était, à présent, seul face à ses démons. Avant de perdre totalement pieds, il fit l'unique chose censée qui s'imposait à lui.

Au CBI, il se rendit, d'un pas assuré, jusqu'au bureau de la dernière amie qui lui restait. Par chance, elle était encore là, comme si elle l'attendait.

Jane: "J'ai eu peur que vous soyez rentrée."
Lisbon: "Vous m'avez dis que vous me retrouveriez ici. Alors je n'ai pas bougée."
Jane: "J'en suis heureux."

Il avança jusqu'au canapé, s'assit en se passant la main sur le visage. La jeune femme, qui le trouvait plus fragile que d'ordinaire, s'installa, sur une chaise, devant lui. Les yeux du mentaliste étaient cernés, il arborait une barbe naissante qu'elle n'avait pas remarqué jusque là. De plus, une légère odeur d'alcool émanait de ses vêtements.

Lisbon: "Vous avez bu?"
Jane, esquissant un sourire: "Un verre."
Lisbon: "Vraiment? Vous empestez le whisky à un mètre."
Jane: "Peut-être plus d'un."
Lisbon: "Pourquoi vous essayez de vous détruire?"
Jane: "Pourquoi pas?"
Lisbon: "Je suis sérieuse Jane."
Jane: "Est-ce que vous avez déjà éprouvé la sensation que le sol se dérobe sous vos pieds? Vous tombez dans un puy sans fond, sans pouvoir vous retenir à quoi que ce soit?"
Lisbon: "Bien sûr. Ca arrive à tout le monde, de ressentir ce malaise."
Jane: "Tout le monde n'a pas la mort d'une innocente sur la conscience."
Lisbon: "Si vous me disiez ce qui ne va pas, ça me permettrait de comprendre et de vous aider."
Jane: "Vous m'aideriez, si vous saviez que je suis à l'origine de ce drame. Si vous saviez que Langston était l'amant de ma femme, qu'il veut que je paye pour sa mort et que rien de tout ça ne serait arrivé si je n'avais pas poussé Angela dans les bras de cette ordure, en la négligeant. Alors Lisbon, que feriez-vous?"
Lisbon: "Je vous tendrais la main, comme je l'ai toujours fait."
Jane: "Je ne sais pas si ce sera suffisant ni même si je mérite votre amitié."
Lisbon: "Vous m'aviez promis de tout m'avouer et vous avez tenu parole. Vous pouvez compter sur moi Jane. Je me fiche de l'opinion des autres, je sais qui vous êtes."

Il releva les yeux sur le visage doux de la jeune femme qui lui souriait. Elle connaissait ses démons et ne changerait pas d'avis sur lui. Alors que tout le monde semblait s'être ligué contre le mentaliste, elle ne les suivrait pas dans cette voie. Jane était ce qui se rapprochait le plus d'une famille, une sorte de quatrième frère, pour Lisbon et elle ne l'abandonnerait pas. Pas au moment où il avait le plus besoin de soutient.

Il lui sourit, à son tour, avant de caresser sa joue, puis se releva. Ses yeux s'emplirent à nouveau de larmes qu'il contenait, au prix d'efforts considérables. Il lui tourna le dos, par pudeur, dès que l'émotion devint incontrôlable. Devinant sa vulnérabilité, la jeune femme le rejoignit, restant volontairement, derrière lui. Elle tenta un contact mais il le refusa.

Lisbon: "Qu'est-ce qui s'est passé à l'hôpital?"

Il voulait le lui dire, tout dévoiler, au lieu de laisser ce poison le consumer de l'intérieur. Toutefois, dès qu'il aurait prononcé les mots, son cauchemar ne serait plus abstrait, il serait réel. Tant qu'il ne le ferait pas, Jane pourrait encore s'obstiner à nier l'évidence et vivre dans le déni. Mais il ne pouvait pas se voiler la face, plus longtemps, ce n'était pas la réalité.

Jane se retourna: "J'ai... La légiste m'a apprit quelque chose. Confirmé serait plus juste, en fait."
Un frisson le parcourut, il souffla pour le maîtriser et reprit: "C'est difficile à accepter."
Lisbon: "Plus difficile que tout ce que vous avez déjà enduré?"

Elle était à côté de lui et serrait légèrement son bras, pour le calmer et l'encourager.

Jane: "Bien plus..."
Lisbon: "En quoi?"

Il tremblait.

Lisbon: "Ca va aller, vous n'êtes pas seul."
Jane: "Je ne saurais jamais si... enfin, si seulement j'avais agit autrement... Si elle..."
Lisbon: "Vous avez tout fait pour Angela, vous les aimiez, elle et Charlotte."
Jane: "Apparemment pas assez. Sinon, ma femme n'aurait pas eu une aventure avec Lanston. Si elle avait vécu, elle aurait mis au monde leur enfant. Est-ce que ce n'est pas la chose la plus absurde que vous ayez entendu?"

Le visage de l'agent se ternissait à fur et mesure de son récit. Jane, lui, riait nerveusement face à l'ineptie de son existence.

Lisbon: "Oh Jane... Je suis désolée."
Jane: "Vous n'y êtes pour rien."

Il enfila sa veste et fit mine de s'en aller, sans grande conviction. Ses mouvements étaient automatiques, comme si il n'attendait plus rien de la vie.

Lisbon, inquiète: "Vous ne retournez pas au motel."
Jane: "Non, je vais passer la nuit ici."
Lisbon: "Ce n'était pas une question. Vous venez chez moi."
Jane: "Encore un ordre?"
Lisbon: "Une invitation."

Il leva un sourcil, ce qui eut pour effet immédiat de la transformer en pivoine.

Lisbon: "Arrêtez ça. Ce n'est pas ce que vous croyez. Je ne veux pas que vous soyez seul. On ne sait pas ce que prépare Langston et je serais plus tranquille en vous sachant en sécurité."
Jane: "C'est marrant. J'était prêt à veiller sur vous, à vous protéger de lui, et voilà que les rôles sont inversés."
Lisbon: "Ca veut dire oui?"
Jane: "Je ne peux pas refuser."

Elle prit ses affaires et ils partirent à l'appartement de l'agent. Le consultant avait horreur qu'on le prenne en pitié et dans d'autres circonstances, il aurait décliné cette offre. Mais il avait besoin d'une présence, ce soir-là. Et qui de mieux que celle de sa meilleure amie.

La nuit commençait à tomber, sur la Californie, lorsqu'ils entrèrent dans le domicile de Lisbon. Elle proposa à son invité de lui préparer un encas, mais il n'avait pas faim.

Lisbon: "Ok. Si vous changez d'avis, faites comme chez vous."
Jane: "Ca ira."

Il retira sa veste et se prépara à s'installer sur le sofa, préalablement équipé, par la maîtresse des lieux, d'une couverture et d'un oreiller.

Lisbon: "Qu'est-ce que vous faites?"
Jane: "Je me couche."
Lisbon: "Ah non. Le canapé est pour moi. Vous prenez mon lit."
Jane: "Non, je ne veux pas m'imposer."
Lisbon: "Pas de discussion. Vous êtes épuisé. Ma chambre est à vous. Aller, ouste!"
Jane: "Je n'ai pas la force de négocier avec vous. Va pour la chambre."

Il quitta nonchalamment le sofa, sous l'insistance de la jeune femme. Lorsqu'il passa près d'elle, elle sentit, avec stupeur les lèvres de ce dernier, frôler sa joue dans un baiser furtif.

Jane: "Merci pour ce que vous faîtes, Lisbon."

Elle sourit, et quand elle le vit disparaître derrière la porte de sa chambre, elle s'allongea sur son lit d'appoint. Elle était peinée par la souffrance de son ami, mais rassuré de le savoir avec elle et pas entrain de ruminer dans ce lugubre grenier du CBI.

Ils ne tardèrent pas à tomber dans les bras de Morphée. Néanmoins, Lisbon demeurait sur le qui vive, ne s'assoupissant que durant de courtes périodes. Elle espérait que Jane trouverait le sommeil et qu'il pourrait récupérer un peu.

Malheureusement, la nuit qui s'annonçait comme réparatrice allait être perturbée par un évènement imprévu.

Malibu, 4h27.
Une odeur d'essence flottait dans l'air. Un homme vêtu de noir, craqua une allumette qu'il lança sur la porte d'entrée, embrasant la villa de part en part.

TBC...

AHhhhh mais c'est pas vrai! Il est chiant ce Langston!
J'espère que Lisbon et Jane vont s'en sortir et que ce Langston va mourir dans d’atroce souffrance!

Vivement la suite!

Tu es tout de même dure avec Jane. Non seulement sa femme le trompait mais en plus elle portait l'enfant de Langston.
Même s'il n'était pas un homme parfait, il semblerait qu'elle n'était pas non plus une épouse "idéale".
Heureusement Lisbon ne l'abandonne pas...Jusqu'à quand ?
Langston brûle la villa de Jane. Pourquoi

Purée, Jane en prend pour son grade !!! Mais heureusement que Lisbon est là pour lui =)

Vivement la suite !!!

Une fanfic où il y a écrit noir sur blanc que c'est sa "meilleure amie" je ne peux qu'aimer !
Alors ce Langston, c'est vraiment un mystère ! Pourquoi brûle t-il la villa de Jane ? D'ailleurs tu as juste mis "un homme vêtu de noir", donc pas forcément Langston... Pourquoi je vois bien Rigsby faire ça aussi ? Il était vraiment remonté contre Jane...