Trahison post mortem ^

Voilà ma nouvelle fic, j'espère qu'elle vous plaira.

Titre: Trahison post mortem

Genre: drame.

Personnages: Lisbon, Jane, l'équipe, et deux autres persos.

Résumé: Jane va découvrir un secret, au sujet de sa femme.

Sommaire:

Chapitre 1Chapitre 11
Chapitre 2Chapitre 12
Chapitre 3Chapitre 13
Chapitre 4Chapitre 14
Chapitre 5Chapitre 15
Chapitre 6Chapitre 16
Chapitre 7Chapitre 17
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10


Chapitre 1

Des années plus tôt...

Plusieurs semaines après le meurtre de sa famille, Patrick Jane sortait de son internement volontaire. Il trouva la force d'aller à la morgue. Il voulait les voir une ultime fois, même si la douleur qu'il ressentait était insoutenable. Il avait besoin de voir le visage de l'amour de sa vie et celui de son petit ange, disparus trop tôt. Il fallait qu'il leur dise adieu.

Sur place, il fut accompagné dans la salle où reposait les dépouilles. Elles n'étaient plus couvertes de sang, comme dans son souvenir. Elles avaient été préparées pour lui être présentées sans qu'il en soit traumatisé. On les avait revêtues de leur plus belles robes et coiffées. Après s'être longuement recueilli près d'elles, il retourna dans le hall. Il avança jusqu'au bureau de l'accueil, le regard vide.

Jane: "Vous avez des papiers à me faire signer, je crois."

On lui tendit les documents, qu'il parapha péniblement. Sa main tremblait tellement que son écriture en était illisible.

Jane: "Voilà. C'est tout ce qu'il vous fallait?"
La secrétaire: "Heu, à vrai dire, le Dr souhaiterait vous parler. Enfin, si vous n'êtes pas en état, nous pouvons reporter cette entrevue."
Jane: "Non. Je préfère en finir tout de suite."

La jeune femme le conduisit dans le cabinet du Dr Maya Gonsalves. Il entra, d'un pas hésitant, ignorant pourquoi elle désirait le voir, aujourd'hui. Tout avait été dit sur ce tragique évènement. Elles étaient mortes, il n'y avait rien de plus à ajouter.
La médecin l'invita à s'asseoir. Le ton doux qu'elle employait lui indiquait que le sujet qu'elle allait aborder serait des plus délicat et des plus difficiles à entendre.

Elle commença: "Mr Jane, j'ai voulu vous parler d'une chose importante, après le décès de votre épouse. Mais le moment était mal choisi, vous n'étiez pas prêt à le supporter.."
Jane: "A supporter quoi? Red John les a tuées. Fin de l'histoire."
Dr Gonsalves: "Oui, mais l'autopsie a révélé que votre épouse était... enceinte."

Il ne paraissait pas surpris par la nouvelle.

Dr Gonsalves: "Vous le saviez?"
Jane: "Elle me l'avait annoncé, une semaine avant que..."
Dr Gonsalves: "Je vois."

Elle s'apprêtait à continuer mais elle s'abstint, en constatant l'émotion sur le visage du médium. C'était inutile d'en rajouter. Il souffrait suffisamment.

Jane: "On a fini?"
Dr Gonsalves: "Oui, vous pouvez y aller. Toutes les dispositions ont été prises pour l'inhumation. Ne vous inquiétez de rien."
Jane: "Est-ce que... Est-ce que je dois payer quelque chose pour... La cérémonie?"
Dr Gonsalves: "Les frais ont été réglés."
Jane, surpris: "Par qui? Son frère Danny? C'est la seule famille qui lui restait."
Dr Gonsalves: "Il n'a pas donné son nom. Mais ça n'était pas son frère, il a dit être un ami de Mme Jane. Il a payé en liquide. C'était un homme, à peu près de votre âge. Je n'en sais pas plus."

Trop bouleversé pour penser à autre chose que son chagrin, Patrick ne prêta pas attention à ce détail. Il ne connaissait pas toutes les fréquentations de sa femme. Angela avait toujours était d'un naturel sociable et avait de nombreux amis. Alors, il n'était pas étrange qu'elle ait rencontré cet homme à l'occasion d'un des déplacement professionnel de son mari. Ce dernier ne se posa donc pas de question, n'essayant pas de creuser cette histoire plus avant. Il n'avait d'ailleurs pas la tête à ça.

Les années passèrent...

Patrick, à présent parfaitement intégré dans l'équipe de l'agent Lisbon, au CBI, continuait sa vie, malgré le souvenir persistant de ce drame. Certains jours, il parvenait même à l'occulter légèrement.
Ce lundi, en faisait partie.
Il était arrivé de bonne humeur, au bureau, saluant un à un ses collègues, en leur offrant des beignets. Il était de moins en rare que Jane se comporte ainsi. Ce qui rassurait Lisbon qui commençait à oser penser qu'il reprenait goût à la vie.
C'était peut-être vrai. Lui-même sentait son désarroi s'alléger sans pour autant disparaître complètement. Il espérait, néanmoins, être sur la voie de la guérison. Mais quelque chose allait bousculer cet équilibre si fragile qu'il était parvenu à trouver.

Patrick faisait une sieste, dans son canapé, tandis que les autres agents s'occupaient de la paperasse. Cela aurait pu être une journée banale au CBI. Pour tous. Tous sauf Jane.
Un homme se présenta, dans le hall du bâtiment, demandant à s'entretenir avec le consultant. On lui agrafa un badge "Visitor" et il monta à l'étage du département des crimes majeurs.
A l'ouverture de l'ascenseur, il se dirigea vers l'open space, repérant directement sa cible. Il fut rapidement interpellé par une voix féminine, dans son dos.

Van Pelt: "Mr, je peux vous aider?"
Le visiteur: "Bonjour. Je viens voir Patrick Jane."

A l'évocation de son nom, il se leva.

Jane: "Nous nous connaissons?"
L'homme vint vers lui, tout sourire: "Je vous ai vu à la télévision, mais je ne peux pas dire que je vous connaisse. Vous vous produisez toujours dans ce type d'émission?"
Jane: "Plus depuis longtemps."
L'homme: "C'est vrai. J'ai appris pour votre famille. Je vous présente mes condoléances pour cette terrible perte."
Jane esquissa un sourire: "Merci. Pourquoi souhaitiez-vous me voir? Si c'est pour une séance, je n'exerce plus vous savez. Mr?"
L'homme: "Marc Langston. Je n'ai jamais cru à la voyance et à ce qui s'y rapporte. Non, je suis plus intéressé par l'immobilier. Plus particulièrement, par votre villa de Malibu. Je suis tombé sur votre annonce. Quel dommage de vous séparer d'une aussi magnifique propriété."
Jane baissant les yeux sur son alliance: "J'ai trop de mauvais souvenirs là-bas."
Langston: "Je comprend. J'ai moi aussi du faire face à la disparition d'une femme qui m'était chère."

En prononçant ces mots, il gratifia le mentaliste d'un regard haineux, retrouvant une attitude charmante la seconde suivante.

Langston: "Mais revenons à notre affaire. Je vous propose que nous en reparlions ce soir. J'ai déjà votre adresse. Vous me ferez visiter."

Ils se serrèrent la main. Marc Langston lui adressa un large sourire commercial, avant de prendre congés.
Dans sa voiture, il laissa ressortir sa réelle personnalité. Il roula quelques minutes et quand il fut assez loin, il se gara sur le bas côté.
Là, il frappa de rage, sur le volant, en maudissant le nom de Patrick Jane. Il sortit son portefeuille, dans lequel il conservait jalousement la photo de son amour perdu, en murmurant: "Je lui ferai payer, je te le jure."

TBC...

ahhh Angela aurait - elle eu un amant ? Et elle était enceinte au moment du meurtre !
la première question qui m'est venue à l'esprit est : Jane était-il le père ?

en tout cas j'aime beaucoup ton premier chapitre.

VLS

je pulssoie ce que dit Ju3993 mais Angela lui aurait-elle fait ça ??
en tout cas hâte de voir la suite
et j’espère que Jane ne va pas être tué ou autre par ce type

chap il est vraiment genial !!! j'au hate de lire la suite !!! VLS VLS VLS

je n'avais pas vu que tu avais posté ton premier chapitre
C'est curieux j'ai comme une impression de "déjà lu". Est ce toi qui a évoqué l'infidélité d'Angela et sa grossesse dans une autre fic ? L'ai-je lu dans un forum anglo-saxon ?
Maintenant je suis curieuse de voir ce que tu vas faire avec cela....

Merci Ju3993, NATH, Johel, pour vos commentaires qui me font vraiment plaisir. Je vais essayer de poster le second chapitre, dès que possible.

@Johel, non je n'ai pas parlé de ça dans une autre fic. Mais dans un de mes os: "victime silencieuse", j'avais évoqué une grossesse dont Jane ignorait tout, découverte à l'autopsie d'Angela.

Pardon pour le double post.

Voilà la suite...

Chapitre 2

Au CBI, cette courte apparition n'éveilla pas la curiosité du mentaliste, qui avait cru à l'explication plausible de cet homme. Il lui avait parut tout à fait honnête. Ce n'était qu'un citoyen lambda, à la recherche de bonnes affaires. Jane n'avait aucune raison de se méfier.
Le soir venu, Patrick quitta son motel pour se rendre à la villa. Sur le parking, il vit avancer un véhicule. Sa collègue en descendit.

Jane: "Lisbon? Pourquoi êtes-vous ici aussi tard? Il y a un problème?"
Lisbon: "J'ai appris que vous étiez sur le point de vendre votre propriété. Je me suis dit que vous auriez besoin d'une amie."
Jane sourit: "On prend ma voiture. Je vous ramènerais."

Ils montèrent dans la DS et il mit le contact.

Jane s'arrêta à la sortie du parking et tourna la tête vers Lisbon: "Merci. Merci d'être là."
Lisbon: "C'est normal."

Ils arrivèrent à quelques mètres de l'habitation. La lumière commençait à décliner, assombrissant les lieux. La bâtisse était rendue plus lugubre par ce manque de clarté. Le mentaliste coupa le moteur, mais ne faisait pas mine de vouloir en descendre. Le fait est qu'il ne pouvait pas.

Lisbon: "Jane, ça va aller? C'est peut-être un peu précipité de vous séparer de cet endroit. Vous devriez attendre encore. Il n'y a rien qui presse."
Jane, le regard perdu vers l'extérieur, ne l'entendait plus: "C'est sur cette allée que j'ai appris à Charlotte à faire du vélo. Elle est tombée mais elle n'a pas pleuré. Elle m'a dit, c'est rien papa, c'est le métier qui rentre. Elle était si petite, mais elle parlait déjà comme une grande."
Lisbon: "Vous êtes sûr de vouloir faire ça?"

Il essuya les larmes qui envahissaient ses yeux. Son émotion était bien plus importante qu'il l'aurait imaginé. Il ne pensait pas que ce serait si difficile.

Jane: "Je dois le faire Lisbon. Il faut que je me détache de ce passé. Tant que je posséderais cette maison, ce sera impossible."

Touchée par sa faiblesse, Térésa glissa sa main dans la sienne, en lui souriant.

Jane: "Je n'arrive même pas à sortir de cette voiture. Comment je pourrais entrer dans cette maison en gardant le contrôle."
Lisbon: "Vous ne serez pas seul, je serais avec vous."

La jeune femme le sentait fragile, état qu'il n'aimait pas montrer aux autres. Mais avec elle, c'était différent. Elle comprenait la détresse qu'il ressentait. Pour beaucoup, cet endroit n'était qu'un amas de briques, alors que pour Jane, ça représentait toute sa vie. Il était empli des souvenirs heureux qu'il avait partagé avec Angela et Charlotte. Souvenirs, en partie gommés par l'odieux massacre qui avait détruit leur bonheur.

Patrick n'y était pas revenu depuis que Lisbon l'y avait emmené, quelques mois avant, lors de son amnésie. Le choc avait été si violent, qu'il n'avait pas eu le courage d'y remettre les pieds. Les conditions n'étaient pas les mêmes aujourd'hui, sa mémoire était à nouveau intacte. Mais ça n'en rendait pas les choses plus simples, bien au contraire. Dès qu'il ouvrirait la porte, il aurait peur de craquer, sans pouvoir se maîtriser.

Il prit une grande inspiration et se décida à réagir. Tout allait bien, jusqu'à ce qu'il soit sur le seuil, les clés à la main.

Jane: "Je... je ne peux pas Lisbon."

Devant le malaise qui reprenait possession de lui, Térésa le serra contre elle, instinctivement. Il n'était pas connu pour apprécier ce type de contact. Il les évitait autant que possible, depuis des années. Mais, ce soir, sa peine était telle, qu'il accepta volontiers cette marque d'affection réconfortante.

L'hypothétique acheteur les espionnait, de loin. Il observait la scène qu'il jugeait "très instructive". Soudain, Térésa se décolla du consultant, dérangée par la sonnerie de son portable.

Lisbon s'éloigna pour répondre: "J'en ai pour un instant. C'est le bureau."
Elle raccrocha et revint vers Jane: "C'était Van Pelt. Il faut que j'aille au CBI, régler un problème. Mais je ne sais pas combien de temps ça prendra."
Jane: "Ne vous en faites pas. Je survivrais."

Elle voyait parfaitement qu'il disait cela pour la rassurer. Mais l'expression sur son visage le trahissait.

Lisbon, inquiète: "Je vais essayer de revenir rapidement."

Elle lui sourit, alors qu'il ne parvenait pas à lui renvoyer l'attention. Dès qu'elle monta dans le taxi, qu'elle venait d'appeler, Patrick sentit son stress remonter en flèche. Lui, le grand manipulateur, qui savait gérer n'importe qu'elle situation, qui n'était jamais déstabilisé, se retrouvait paralysé par l'angoisse. Il en vint à penser que Lisbon avait sûrement raison. Cette vente était prématurée.

Quand l'homme qui désirait se porter acquéreur de la villa, arriva, Jane était assis sur les marches. Il se redressa.

Jane: "Mr Langston, ravi de vous revoir."
Langston: "Ne soyons pas si formel. Appelez-moi Marc."
Jane: "Bien."
Langston: "Alors. Vous avez réfléchi à ma proposition, Patrick?"
Jane: "A vrai dire, je dois refuser. Pour le moment."
Langston: "Oh. Vraiment. Je dois admettre que je suis déçu. Cette acquisition me tenait à coeur. J'ai eu le coup de foudre pour cet endroit, en voyant les photos."
Jane: "je suis désolé de vous avoir fait perdre votre temps."
Langston: "Ce n'est pas grave. Mais vous permettez que je visite l'intérieur, au cas où vous changeriez d'avis, dans quelques temps?"
Jane, réticent: "C'est à dire..."
Langston: "Juste un tour, pour me rendre compte des possibilités d'aménagement."

C'est sans entrain que Jane céda à sa demande. Il ouvrit la porte et le laissa passer en premier. En entrant, d'autres souvenirs lui revinrent, dont celui du jour où ils avaient investis les lieux avec son épouse. Il avait franchi le seuil, en portant Angela dans ses bras, conformément à la tradition. Jane avait insisté pour la conduire à l'étage, sans la reposer sur le sol. La première marche de l'escalier céda sous leur poids, déclenchant un fou rire. Patrick l'avait réparé mais elle grinçait depuis cet incident. Cela le fit sourire, l'espace d'un instant.

Il précéda Langston, dans le séjour, et ils poursuivirent la visite du rez de chaussé. Pour le moment, tout semblait se dérouler sans inconvénients. Jane gérait parfaitement ses émotions.
Cependant, il appréhendait de monter à l'étage, car là-haut, il était quasiment certain de s'effondrer. Même si il était passé maître dans l'art de la dissimulation de ses réelles émotions, il n'était pas infaillible. Il devait absolument se contenir et rester détaché. Il aurait voulu que Lisbon soit là, pour le soutenir.
Alors que Marc entamait l'ascension de l'escalier, Patrick le stoppa.

Jane: "Attendez. Je suis navré mais je préfère restreindre la visite au rez-de chaussé."

L'homme revint sur ses pas, en évitant soigneusement de poser le pied sur la marche bancale comme à l'allée.

Langston: "Je comprend. Ne vous inquiétez pas. De toutes façons, j'ai déjà vu cet étage."
Jane: "Que voulez-vous dire?"
Langston se rattrapant de justesse: "Sur internet. La visite virtuelle."
Jane: "Oh, bien sûr. Je ne suis pas très au fait des nouvelles technologies. C'est l'agence qui s'est occupée des détails."
Langston: "Dans ce cas, je ne vous ennuis pas plus longtemps. Ce sera peut-être pour une prochaine fois."

Le mentaliste l'escorta vers la sortie.

Langston: "Au plaisir de vous revoir. Voilà ma carte. J'espère que vous réviserez votre position. N'hésitez pas à me contacter."
Jane la saisi et la fourra dans sa poche: "Je vous ferais signe, comptez sur moi. Mais ça ne sera pas dans l'immédiat."
Langston: "Aucun soucis. Je suis connu dans le métier pour ma patience et ma persévérance. Quand je veux quelque chose, j'arrive toujours à mes fins. Rien ni personne ne me fait renoncer."

TBC...

Joli moment entre Jane et Lisbon
Ils sont toujours là l'un pour l'autre.
Il est clair que Langston veut se venger de Jane, malheureusement j'ai l'impression que Lisbon va faire partie de cette vengeance.
Ton histoire part bien, si tu "maîtrises" cela promet d'être passionnant

wahhhh ce chapitre est vraiment super

Jane qui n'arrive pas à vendre sa villa et Lisbon qui le soutient c'est
Tu sais très bien faire ressentir les émotions au lecteur

Ce Langston commence vraiment à me taper sur les nerfs

VLS

Ce petit moment entre Jane et Lisbon était vraiment mignon, tendre
Mais comme Johel j'ai bien peur que Langston utilise Lisbon pour se venger de Jane et, comme il le dit si bien, il obtient toujours ce qu'il veut, suffit d'être patient.
J'attends la suite pour savoir ce que tu nous prépare

Je croyais avoir déjà commenté ce début de fic et en fait non... Je perds la boule on dirait ^^

Alors, cette nouvelle fic laisse supposer que Jane va avoir des ennuis avec Langston qui semble être très jaloux de Jane mais aussi dangereux...

Je comprends parfaitement que Jane soit sensible au fait de se séparer de sa maison remplie de bons et mauvais souvenirs. C'est un grand pas qu'il n'est pas encore prêt à faire.

Vivement la suite !

Merci!!!!!!!!!!!!!

Voilà la suite...

Chapitre 3

Après le départ de cet étrange individu, Patrick voulu tenter de monter à l'étage. Peut-être que sans la présence d'un inconnu, il y parviendrait. Il posa son pied, directement sur la seconde marche, comme il en avait l'habitude. C'est là, qu'il se souvint que Marc avait eu le même réflexe.

Cet homme ne pouvait pas connaître cette particularité, à moins d'être déjà venu dans la villa, auparavant. Mais quand?
Jane n'avait aucun souvenir de lui. Son visage pas plus que son nom ne lui était familier. Ca ne pouvait pas être un ancien client, puisqu'il lui avait assuré ne pas croire à la voyance.

Patrick s'arrêta, avant d'atteindre le haut de l'escalier et rebroussa chemin. Le fait de se trouver là, l'incommodait plus que de raison. Il en conclut que ses soupçons, à propos de Marc Langston étaient générés par ce lieu. Il sortit de là, avant que sa migraine naissante ne prenne plus d'ampleur.
Une fois à l'extérieur, tout rentra dans l'ordre. Mais il lui fallait s'éloigner de son ancienne adresse, pour faire le vide.

Si il y avait bien une chose que Jane exécrait, c'était échafauder des scénarios ridicules, concernant des inconnus.
Evidemment, cette règle ne s'appliquait pas à sa vie professionnelle, car il usait constamment de ce stratagème pour coincer les suspects. Néanmoins, lorsqu'il était personnellement concerné, Patrick avait horreur que son esprit se mette à divaguer de la sorte.
D'autant plus que le point de départ de ses digressions était plutôt discutable, alimenté par la façon dont cet homme avait gravit un escalier. Cela ne constituait pas une preuve tangible. Des milliers de gens avaient le même tic.

Décidément, sa maison ne lui était absolument pas bénéfique. Patrick se rendit donc, là où il sentait le mieux. Entouré de ses amis, peut-être réussirait-il à oublier ses hypothèses farfelues.

Peine perdue. Même là-bas, il ressassait en permanence les mêmes choses. De plus en plus soupçonneux, il en vint à imaginer une liaison entre Angela et Marc. Mais pourquoi? Qu'avait-il bien pu faire pour la pousser à commettre un adultère? Ce n'était pas le genre de femme à tromper son époux. Ils formaient un couple équilibré et heureux.

Ca ne pouvait pas être ça. Il refusait d'y croire, mais ne pouvait pas arrêter d'y penser. Il passa la nuit, au bureau, allongé sur son lit de fortune, les yeux grands ouverts.

Jane avait besoin de réponses. Si il y avait effectivement eu un lien entre Angela et ce Langston, quelqu'un devait le savoir, quelqu'un proche de la jeune femme, quelqu'un à qui elle se serait confié. Il n'y avait qu'une personne assez proche d'elle, son frère Danny.

Patrick décida de le joindre. Toutefois, la tâche serait ardue, car depuis leur dernière rencontre, il n'avait aucune idée d'où il se trouvait. Il avait essayé de l'appeler sur son portable, par le passé, mais sans succès. Son beau frère semblait avoir coupé les ponts avec lui.

Par chance, le lendemain, ce dernier rétablit le contact. Lorsque le téléphone sonna, et qu'il vit le nom s'afficher, Jane ne pu que s'interroger. Après des longs mois de silence, il choisissait aujourd'hui, pour se manifester.

Jane décrocha: "Danny?"
Danny: "Salut vieux frère. Comment tu vas?"
Jane: "Je vais bien."
Danny: "Tant mieux."
Jane: "Pourquoi tu m'appelles? Tu as encore des ennuis?"
Danny: "Ca va te surprendre, mais non. Pour une fois, je ne viens pas te demander de me tirer d'affaire."
Jane: "Ca t'ennuierait de préciser?"
Danny, après avoir marqué une pause: "Je préférerais te parler de ça en face."
Jane: "D'accord, où tu veux qu'on se retrouve?"
Danny: "Je suis toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt, en Californie. Alors... pas au CBI, y a trop de flics."
Jane: "Où tu es là?"
Danny: "Je suis passé voir Charlotte et Angela."
Jane: "Ne bouge pas, je te rejoins."

Il raccrocha et replaça le portable dans la poche de son veston. Il se dirigea ensuite vers l'ascenseur, faisant attention à ne pas être repéré. Cette histoire ne concernait que lui. Il ne souhaitait pas informer Lisbon ou tout autre membre de l'équipe, des doutes qui le rongeaient intérieurement.

Tout allait trop bien, dans sa vie, en ce moment. Il avait réussi à estomper un peu sa morosité, mais cette trêve était maintenant révolue. Patrick se retrouvait à la case départ. Celle des idées noires et du désespoir. Malgré tout, il refusait de replonger dans une dépression qui lui avait collé à la peau, depuis la mort de sa famille. Il lui serait terriblement difficile, voire impossible de s'en remettre, une deuxième fois.

Alors qu'il pénétrait dans la cabine, Lisbon arriva, quand les portes commençaient à se refermer. Elle eut à peine le temps de l'interpeller par un: "Jane! Où allez-vous?"Sans obtenir de réponse.

La jeune agent n'eut pas l'impression qu'il l'avait vue. Il avait l'air préoccupé, ailleurs. Cette attitude contrastait étrangement avec sa bonne humeur du matin. Quelque chose ou quelqu'un en était à l'origine. N'ayant pas eu d'écho sur la visite de la veille, Térésa en déduisit que son consultant avait très mal supporté de revenir dans le domicile familial.
Elle était en partie très loin de la vérité.

Au cimetière, Jane tomba sur son beau-frère, entrain de fumer, adossé à la grille.

Jane: "Salut Danny. Tu sais que tu ne devrais pas fumer ces trucs là."
Danny: "Je croirais entendre Ani. Débarrasse-toi de ces saletés, c'est du poison. Quand on était ados, elle a volé tous mes paquets et les a brûlés, devant la caravane. Qu'est-ce que je lui en ai voulu. Si j'avais su, j'aurais pas hurlé après elle."

Il inspira à fond pour masquer son émotion.

Jane: "Pourquoi tu voulais qu'on se voit?"
Danny: "Il y a quelques mois, j'ai reçu un coup de fil. J'ai tout de suite pensé que c'était toi, puisque t'es le seul à avoir mon numéro."

Le blond était suspendu à ses lèvres, attendant la suite, en gardant le silence.

Danny: "C'était un type. Il s'appelait Langston."

Le consultant coupa sa respiration, une seconde.

Danny: "Tu le connais?"
Jane: "Qu'est-ce qu'il voulait?"
Danny: "Savoir où tu bossais."
Jane: "Et tu lui as donné l'adresse."
Danny: "Ca va pas! Tu me prends pour un nase!"
Jane: "Tu me cache un truc."

Il s'approcha de lui, scrutant l'expression de son visage.

Danny: "J'te cache rien."
Jane: "Hum... Tu avais déjà entendu ce nom avant. Qui l'avait prononcé?"

Le jeune homme serait les mâchoires, s'agitant sur ses pieds. Ses yeux se perdaient vers les sépultures de sa soeur et de sa nièce.

Jane: "Dis-le moi Danny."
Danny: "J'ai fais une promesse. Et puis, à quoi ça servirait de remuer le passé. Ca la ramènera pas."
Jane, insistait: "C'était Angela n'est-ce pas."

Le jeune homme se mordait les lèvres, fixant ses pieds.

Danny: "Ouais."
Jane: "Qui était cet homme pour elle?"

Même si il était quasiment sûr de connaître la réponse, il aurait besoin de l'entendre.

Danny: "Tu dois comprendre que les circonstances étaient différentes."
Jane: "Langston était l'amant de ma femme."

Le jeune homme répondit par un silence éloquent, tandis que son beau frère prenait sa tête entre ses mains. Il était assommé par ces révélations, tant redoutées.

Danny: "Tu étais toujours absent, en voyage, à travers le pays. Elle se sentait seule."
Jane: "Combien de temps ça a duré?"
Danny: "Deux mois. Elle a réalisé très vite, que c'était une erreur et elle a rompu. Une semaine après ton retour."

Le consultant faisait le calcul, dans sa tête.

Danny: "Quoi?"
Jane: "Ta soeur était enceinte, tu le savais?"
Danny: "Oui. Attend... Tu ne crois quand même pas..."
Jane: "C'est tout à fait plausible. Le rapport du légiste stipulait que le bébé qu'elle portait avait à peu près un mois."
Danny: "Alors c'était le tien."
Jane: "A peu près un mois. Peut-être plus."
Danny: "Arrête tes délires. Ani n'était pas stupide, elle t'aurais pas menti."
Jane: "J'étais persuadé qu'elle était incapable de me tromper et pourtant elle l'a fait."
Danny: "NON! Angela m'a tout avoué pour son aventure. Si ce bébé avait été de lui, elle me l'aurait dit."

Il avait l'air tellement convaincu de ce qu'il affirmait, que Patrick ne pouvait que lui faire confiance.

Jane: "D'accord Danny. Merci."

Il repartit vers sa voiture et s'installa derrière le volant. Son beau frère se rapprocha du véhicule.

Danny: "Pourquoi il est revenu? Tu penses qu'il veut se venger?"
Jane: "C'est une possibilité."
Danny: "Dans ce cas, tu devrais prévenir ta copine flic."
Jane: "Je veux pas l'impliquer."
Danny: "Fais pas cavalier seul sur ce coup-là. Rien qu'au téléphone, ce type m'a fais une mauvaise impression."
Jane: "J'y penserais."
Danny: "Ok, fais gaffe à toi Patrick."

Il mit le contact.

Danny: "Hey! C'est toi qu'Angela a choisi. L'oubli pas."

TBC...

Je n'ai pas été prévenue de ton nouveau chapitre.

Jane qui a besoin de savoir et bien sûr seul Danny peut l'aider (je l'aime bien Danny...)
Donc maintenant on sait qu'Angela en avait assez des absences de Jane et qu'elle est allée chercher de la compagnie dans les bras de Langston...Avant de se raviser.
Il semblerait que le bébé soit du consultant mais je doute que Langston l'entende de cette oreille.
Quel sort réserves tu à Jane et à Lisbon ?

Ce Marc ne m'inspire absolument pas confiance. Et je me demande bien ce qu'il nous réserve contre notre consultant préféré...

J'espère que Jane ne va pas faire le con et qu'il va demander de l'aide à Lisbon même s'il n'aime pas l'impliquer dans ses affaires personnelles...

Merci les filles!!!

Voilà la suite...

Chapitre 4

Malgré la sincérité apparente de son beau frère, Jane ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il lui avait menti, en édulcorant la vérité. Danny était un arnaqueur, presque aussi doué que lui pour raconter des histoires. De plus, il était attaché à sa soeur et, de ce fait, veillait à ne pas salir sa mémoire. Angela était sa seule famille, sans elle, il était seul au monde. Alors, il ferait ce qu'il fallait pour préserver l'image de la jeune femme.

Jane en avait conscience, et il avait d'ailleurs senti que Danny avait volontairement occulté certains détails. Mais il n'avait pas osé le bousculer, afin d'en savoir davantage. Les relations entre ces deux hommes n'avaient jamais été simples. Aujourd'hui, ils avaient réussi à mettre leurs différents de côté et le mentaliste ne voulait pas réduire leurs efforts à néant. Si Danny décidait de lui en dire plus, il le ferait de lui-même. Jusque-là, Patrick devrait faire taire ses suppositions, ce qui ne s'annonçait pas forcément aisé.

Il commença à envisager la suite des évènements. Danny avait peut-être raison, il serait plus sage d'informer Lisbon de l'existence de cet homme. Mais pas tant qu'il ne serait pas fixé sur ses réelles intentions. Après et seulement après, il aviserait de la conduite à tenir. Pour cela, le consultant était obligé de revoir Marc Langston.

Leur première rencontre s'était plutôt bien passée, parce qu'il ignorait encore la véritable identité de son interlocuteur. En revanche, la prochaine entrevue promettait d'être autrement plus pénible à supporter. Se retrouver face à celui qui lui avait volé sa femme, même temporairement, le mettait dans une rage qu'il n'était pas sûr de pouvoir contenir. Même si la violence physique ne faisait pas partie de son caractère, il avait bien envie de fait une exception. Toutefois, ce n'était pas la solution, et agresser cet individu ne ferait qu'engendrer plus de problèmes. Langston serait susceptible de déposer plainte contre Jane et, par conséquent, Lisbon serait mise au courant. Comme il était déterminé à gérer la situation sans la participation de sa collègue, il choisit de se tenir tranquille, pour l'instant, sauf si, Langston le poussait à bout. Mais ça, il ne pouvait pas le prévoir.

Afin de ne pas éveiller les soupçons de son équipe, au CBI, Jane ne modifia en rien son attitude. Pour tous, il restait égal à lui-même, avec ses bons et ses mauvais côtés. Ainsi, il conservait son secret, sans laisser deviner ce qu'il ressentait en son fort intérieur.

Mais en gardant le douloureux mensonge de son épouse, celui-ci finirait par le ronger insidieusement, comme un poison.

De retour au CBI, Jane avait préparé une tasse de thé, qu'il avait laissée dans la cuisine. Puis, il s'était installé sur son canapé, se plongeant dans la lecture d'un dossier. Evidemment, ce rapport n'avait aucun intérêt à ses yeux, il espérait juste qu'il lui permettrait de se vider l'esprit. Mais ses pensées étaient fixées sur une seule chose, Angela.

Jane se creusait les méninges pour découvrir où il avait échoué dans son rôle de mari, à quel moment de leur mariage, il avait délaissé sa femme. Il avait beau tourner et retourner le problème, il ne voyait pas pourquoi s'était arrivé. Patrick devait admettre qu'il avait souvent été absent, au cours de leur vie, à Malibu. Mais il avait toujours pris soin de sa famille, veillant à ce qu'elle ne manque de rien. Il était présent à chaque évènement important, ne ratant pas un anniversaire, pas un Noël. Sa fille ne souffrait pas des absences répétées de son père. Elle était pleinement heureuse et épanouie. Ce qui ne semblait pas être le cas de sa femme, selon les dires de Danny.

Même si il voulait lui faire confiance, il préférait se forger sa propre opinion. Après des heures à observer le plafond du bureau, le sommeil fini par l'envahir. Perdu dans les limbes de son inconscient, il se mit à rêver.

Jane rentrait chez lui, montait les escaliers, comme dans chacun de ses songes, depuis cette tragique nuit. Sa main se posa sur la poignet de la porte. Jusque là, rien d'inhabituel. Mais, au moment de l'ouvrir, pas de smiley, pas de cadavres. La pièce était vide. La vision de sa famille assassinée avait disparue. Toutefois, ce qui la remplaçait n'était guère plus agréable. Il entendit des rires. Ceux d'Angela et d'un homme, au rez de chaussée. Il descendit donc, lentement, en direction des éclats de rires qui s'intensifiaient, à mesure de sa progression, vers le salon.

En apercevant le visage d'Angela, son coeur se serra. Cette sensation n'était pas nouvelle, il la connaissait sur le bout des ongles, pour l'expérimenter chaque secondes de son existence. Mais là, cette désagréable impression était augmentée part la présence de l'individu qui se trouvait près d'elle.

Marc Langston entourait la jeune femme de ses bras et l'embrassait en entremêlant leurs doigts. Ne supportant pas ce spectacle insoutenable, Jane tenta de se jeter sur cet homme, pour le frapper, l'éloigner d'elle. Mais il demeurait immobile, dans l'impossibilité d'agir. Il n'était que le témoin impuissant, de la scène.

Le mentaliste pensait que ce cauchemar duquel il n'arrivait pas à se réveiller, ne pouvait pas être pire. Il se trompait. Une petite voix le fit se retourner, vers Charlotte. La fillette se mit à courir, en criant: "Papa". Instinctivement, Patrick se baissa en ouvrant les bras, mais elle passa près de lui, sans le voir, pour rejoindre celui qu'elle désignait comme son père.

C'était un coup de massue pour le mentaliste, qui recula, jusqu'à l'entrée. Il remarqua alors les photos. Celles qui étaient jadis accrochées sur le mur dans l'escalier. Mais elles n'étaient pas tout à fait identiques. Les clichés d'Angela et Charlotte, en compagnie de Jane avaient changés. Pas de trace du mentaliste. Langston avait pris sa place. Jane était piégé dans un monde où il n'existait pas.

Soudain, une voix amicale raisonna, dans le lointain.

"Jane... Jane! Réveillez-vous. Jane."

Il ouvrit les yeux. En sueur, il se passa une main sur le visage, avant de se relever, sous le regard inquiet de sa collègue.

Lisbon: "Est-ce que tout va bien?"
Jane, peu convainquant: "Oui, évidemment."
Lisbon: "Ca n'en a pas l'air."
Jane, un peu agressif: "Qu'est-ce que vous en savez? Vous êtes médium?"
Lisbon: "Vous faisiez un cauchemar. Vous étiez très agité."
Jane: "J'ai probablement eu la main un peu lourde en dosant mon thé."

La jeune femme déposa la tasse de liquide froid, qu'elle avait récupéré dans la cuisine.

Jane: "Oups. Pris en flagrant délit."
Lisbon: "Vous voulez m'en parler?"
Jane: "Ce n'était qu'un cauchemar. C'est sans importance."
Lisbon: "Jane, ne vous fermez pas. Il n'y a encore personne ici, c'est l'occasion rêvée."
Jane: "N'insistez pas Lisbon. Je sais que vous voulez m'aider, mais je vais bien."
Lisbon: "Vous êtes sûr?"

Il posa sa main sur l'épaule de l'agent.

Jane: "Ne vous inquiétez pas, ça ira."
Lisbon: "Très bien."

Il détourna, aussitôt, la conversation sur un autre sujet.

Jane: "Au fait, que faisiez-vous au CBI, de si bonne heure. D'ordinaire c'est Cho qui est là avant tout le monde."
Lisbon: "J'avais un rapport à terminer pour Wainwright."
Jane, septique: "Quel rapport? Notre dernière affaire remonte à environ un mois. Vous rédigez toujours vos rapports dans la semaine qui suit."
Lisbon, prise en faute: "Non, pas toujours. J'ai été occupée et... j'ai pris du retard."

Il esquissa un sourire moqueur qui agaça la brunette.

Lisbon: "Quoi? Vous ne me croyez pas? Alors dites-moi ce que vous pensez, Mr le médium."
Jane: "Et bien vous avez le tête d'une enfant prise la main dans un paquet de gâteau. Donc soit vous cachez un vilain petit secret..."
Lisbon, les yeux au ciel: "Mais oui. Je suis curieuse de savoir lequel."
Jane: "Vous n'entretiendriez pas une liaison avec le patron?"
Lisbon: "Vous êtes cinglé et totalement à moitié de la plaque."
Jane: "Je vous l'accorde, c'est peu probable."
Lisbon: "Je vous le fais pas dire."
Jane: "Je sais, je vous faisais marcher. En fait vous ne pouvez pas vous passer de moi."
Lisbon: "Il y a un troisième choix?"

Le consultant avait cru qu'en faisant tourner Lisbon en bourrique, il oublierait son cauchemar. Mais sans succès. Le souvenir de cette nuit lui revint sans prévenir, tandis que la brunette continuait la discussion.

Lisbon n'obtenant pas de réponse: "Jane? Vous rêvez?"
Jane: "Hein! Pardon, vous disiez?"
Lisbon: "Je vous demandais comment c'était passé votre rendez-vous?"
Jane: "Oh. Parfaitement. Nous avons eu un excellent contact."
Lisbon: "Vous allez vendre alors?"
Jane: "Je ne sais pas."
Lisbon: "Comment s'appelle l'acheteur?"

Il était absolument exclu qu'il lui donne son nom, alors il éluda complètement le sujet.

Jane: "Ce n'est pas encore un acheteur, nous n'avons fait que discuter."
Il regarda sa montre et ajouta: "Les autres ne vont pas tarder. Je vais me préparer un thé chaud, avant que ce ne soit la cohue. Vous en voulez?"
Lisbon: "Non merci. J'ai du boulot. Tenez-moi au courant, pour la villa."

Il hocha la tête, avant d'aller dans la salle de pause, pendant que Térésa retournait dans son bureau ne le quittant pas du regard. Il lui taisait quelque chose qui le tracassait, au plus haut point. Elle l'avait observé lors de ses siestes, à plusieurs reprises, et c'était la première fois qu'elle le voyait aussi bouleversé par un cauchemar. Il n'y avait pas de mystère, Lisbon se doutait que son malaise était lié directement, à ce rêve, sans savoir que ce n'était pas la vente de sa villa qui en était à l'origine, mais l'acheteur.

Jane mourait d'envie de tout avouer à sa collègue, mais sa pudeur formait une barrière qui l'empêchait de s'épancher. Il serait peut-être amené à se confier quand même, si par malheur, les choses tournaient mal, avec Langston.

TBC...

Jane qui cauchemarde sur l'infidélité de sa femme et qui a du mal à émerger.
Pourquoi fait-il qu'il soit si buté et qu'il refuse de parler à Lisbon
Je sens que Langston va lui en faire voir de toutes les couleurs

Purée, le cauchemar qui fait mal au cœur quoi !

Il semblerait que Jane ne parvienne pas à "oublier" l'égarement de sa femme et qu'il veut garder ça pour lui au lieu d'en parler à Lisbon qui est là pour le soutenir.

Pourvu qu'il ne fasse pas trop de bêtises...

Peanut & Johel!!!!

Chapitre 5

L'inquiétude commençait à submerger Lisbon. Elle ne parvenait pas à faire taire son angoisse, au sujet de Jane. Si bien, qu'elle en délaissa ses précieux dossiers. De toutes façons, elle avait bien le temps de terminer la paperasse. Wainwright patienterait, comme toujours.

La priorité de la jeune femme était de découvrir la raison qui mettait son consultant dans cet état, avant que celui-ci ne s'aggrave. D'ordinaire, il n'y avait que Red John qui avait ce pouvoir sur lui. Alors, qui avait réussi à l'atteindre assez profondément pour l'affecter au point de ne pas oser en parler? Car il était évident qu'il n'y avait pas uniquement ce cauchemar, en cause, mais quelque chose de très sérieux, une personne. Certainement même, le mystérieux acquéreur de la villa. Qu'est-ce que cet homme avait pu dire ou faire qui ait blessé le mentaliste?

L'encourager à parler lui paraissait impossible. Jane n'avait vraiment pas l'air disposé à lui faire des confidences. Oh, elle ne prenait pas cette attitude comme un rejet. Elle-même était toujours frileuse quand à évoquer sa vie personnelle. Néanmoins, contrairement à ce qu'elle croyait, Jane allait effectivement aborder ce délicat sujet, mais pas auprès d'elle.

Le consultant sirotait sa boisson, le regard détaillant chaque parcelle du sol, sans se fixer sur quoi que ce soit. Il fut rejoint par Van Pelt. La jeune femme lui offrit un large sourire, auquel il répondit à peine.

Grace: "Ca va Jane?"
Jane: "Pourquoi tout le monde me demande ça?"
Grace: "Peut-être parce qu'on se soucis de toi."

Il était résolu à garder ses tourments au fond de lui, mais il révisa sa position. Peut-être que Grace pourrait l'aider à comprendre et surtout à relativiser les actes de sa femme. Considérant sa malheureuse expérience avec O'Laughlin, elle était la meilleure candidate pour ça. Lisbon l'aurait écouté avec autant d'attention, mais elle était trop proche de lui pour rester impartiale. De plus, Grace pourrait mieux le conseiller car elle connaissait ce sentiment de trahison.

Jane: "Je sais que toi, tu es toujours à l'écoute des autres. C'est ton tempérament."
Grace, modeste: "Je ne pense pas être plus attentive qu'une autre. Mais, je prend ça comme un compliment. Enfin, si c'en est un."
Jane: "C'en est un."
Grace: "Dans ce cas, je te remercie."

Elle lui sourit en jetant son gobelet vide, dans la corbeille. Elle se dirigea ensuite vers l'open space.

Jane: "Grace!"

Elle fit demi-tour et revint sur ses pas.

Grace: "Qu'est-ce qu'il y a?"
Jane, hésitant: "Tu... Tu es occupée?"
Grace: "Pas vraiment, j'ai une recherche à faire mais ça n'a rien d'urgent. Pourquoi?"
Jane: "Je voudrais te parler de quelque chose."
Grace étonnée qu'il s'adresse à elle: "A moi? Tu ne préfères pas parler à Lisbon?"
Jane: "Non. Je ne veux pas l'ennuyée avec ça. Et puis tu es mieux placé qu'elle, cette fois."
Grace: "Très bien."

Elle s'assit face à lui, mais il se leva.

Grace: "Mais, je croyais..."
Jane: "Pas ici. Sortons du bureau. J'ai besoin de m'aérer et j'ai envie de faire une ballade."

Elle le suivit dans un parc, à deux pas du CBI. Contre toute attente, après de longues minutes de silence, le mentaliste brisa ce calme.

Jane: "C'est beau ici, si tranquille, paisible. Un endroit propice à la méditation."
Grace: "C'est vrai. On dirait presque que le temps est suspendu."

Le blond s'assit sur un banc, imité par sa collègue. Il ne cessait de jouer avec son alliance, en contemplant le vent dans les feuilles des arbres, au-dessus de lui. La jeune femme s'approcha un peu plus.

Grace: "Jane? Tu penses à ta famille? Cet endroit te la rappelle. C'est pour ça qu'on est là?"
Jane: "Justement, c'est l'inverse. C'est un lieu où je n'ai aucun souvenir."
Grace: "J'ai du mal à te suivre, tu cherches à les oublier, à présent?"
Jane: "Disons qu'il y a certaines choses que je voudrais effacer."
Grace: "Tu peux m'expliquer?"
Jane: "Bien sûr, mais avant, il faut que tu me promettes que ce que je m'apprête à te dire restera entre nous."
Grace: "Tu peux me faire confiance."
Jane: "C'est à propos de ma femme et de l'homme qui est venu au CBI."
Grace: "Oui, je me souviens de lui. Mais qu'est-ce qu'il a à voir avec avec ta femme?"

Il lui lança un regard triste en se mordant les lèvres. Elle en tira la conclusion la plus logique.

Grace: "Oh... Tu sous-entend qu'il serait..."
Jane: "L'amant d'Angela, oui."
Grace: "Mais, c'est lui qui te l'a avoué? Il a peut-être menti."

Elle tentait de le réconforter en minimisant la situation.

Jane: "Il ne m'a rien dit, il ne sait pas que je suis au courant."
Grace: "Comment tu peux imaginer une chose aussi sordide?"
Jane: "Je n'imagine rien. Danny, c'est Danny Ruskin qui a confirmé mes soupçons."

Le consultant se livra, sans restrictions, en lui racontant toute l'histoire. Cela aurait du le soulager, retirer un poids énorme de ses épaules, mais il ne faisait qu'accentuer son mal-être. La rouquine était subjuguée par ce récit et émue par la détresse dans la voix de Jane.
Bien qu'elle ait été la seule à l'avoir vu pleurer, des années avant, le voir, à nouveau, ainsi, aussi fragile, lui brisait le coeur.

Grace: "Je sais ce que tu ressens. Mais tu ne dois pas t'en vouloir. Tu n'y es pour rien."
Jane: "Je ne sais plus ce que je ressens. Je suis en colère."
Grace: "Contre ta femme?"
Jane: "Contre elle pour avoir rompu les voeux de notre mariage, et contre moi."
Grace: "Ce n'était pas ta faute."
Jane: "Elle était malheureuse, je n'ai pas su le déceler. C'est moi qui l'ai poussé dans ses bras. Comment peut-on surmonter une chose pareille."
Grace: "On ne peut pas. On vit avec. Personnellement, j'ai détesté Craig, au début et puis je me suis souvenu des bons moments qu'on a passé ensemble. Ca m'a beaucoup aidée."
Jane: "J'ai essayé. Mais cette image d'Angela avec lui, refuse de disparaître. Et si ce cauchemar était réel? Si non seulement, il m'avait volé ma femme mais aussi ma petite fille?"

Les larmes lui montaient au yeux, dans un mélange de fureur et de désespoir.

Grace: "Ce n'était qu'un rêve, Jane. Ca ne serait jamais arrivé."
Jane: "C'était si réel, j'ai eu l'impression qu'on m'arrachait le coeur."

Emue, elle-aussi, elle emprisonna la main du mentaliste dans la sienne.

Grace: "Je suis persuadée que ta femme t'aimais, tout comme Craig m'aimais. Ils ont juste pris de mauvaises décisions."

Le mentaliste sourit enfin.

Grace: "Qu'est-ce que tu vas faire maintenant? Rien de stupide j'espère."
Jane: "Merci de m'avoir écouté."
Grace: "Jane?"

Il la serra dans ses bras, amicalement, sans un mot de plus.
A l'autre bout du terrain de jeux pour les enfants, quelqu'un les observait, en toute discrétion. Depuis leur premier échange, Jane l'ignorait, mais Langston ne le lâchait pas d'une semelle. Au contraire, il récoltait des renseignements sur lui, afin de se préparer à faire souffrir son rival d'autrefois. Et visiblement, pour atteindre son but, il aurait l'embarras du choix.

Même si son angoisse étaient toujours là, ce tête à tête avait quand même atténué la culpabilité de Jane. Il en était redevable à Grace. Cette fille avait incontestablement un don.
Ils repartirent au CBI, où la journée suivit son cour normal. A ceci près qu'en fin d'après midi, la rouquine reçut un appel de son nouveau voisin du dessus qui lui signalait une fuite d'eau provenant de son appartement. Selon ses dires, Il venait d'emménager le jour-même. Ne soupçonnant pas la moindre tromperie, elle s'empressa d'en faire part à sa supérieure avant de s'absenter. Mais, Lisbon n'était pas dans son bureau. Ne la trouvant nulle part, dans l'étage, elle lui laissa un message griffonné sur un post it, qu'elle colla sur le dossier du fauteuil.

A son arrivée dans le parking sous-terrain de son immeuble, elle se gara, et sortit du véhicule. Grace n'était pas peureuse, loin de là, mais elle n'était jamais très rassurée dans ce genre d'endroit. C'est pour cela qu'elle se dépêcha de verrouiller la portière. Quand elle cru entendre un bruit, elle fit tomber son trousseau. Elle se retourna en appelant: "Il y a quelqu'un?"
Prise d'une panique incontrôlable, elle se pencha pour ramasser ses clés, quand, en se relevant, elle se trouva nez à nez avec un homme.

Grace: "Mr Langston? Vous m'avez fait peur."
Langston, une main dans le dos: "Bonsoir agent Van Pelt. Je suis flatté que vous vous souveniez de moi."

Il avait un comportement si charmant que la jeune femme ne se méfia pas tout de suite. Soudain le coup de téléphone qu'elle avait reçu lui revint en mémoire.

Grace: "Attendez une minute, c'était vous. Qu'est-ce que vous voulez?"
Langston: "Vous."

Elle voulut prendre son arme, mais il fut plus réactif. Langston lui attrapa le poignet, l'empêchant de faire un mouvement. Il lui plaqua un coton imbibé de Chloroforme, sur le visage. Elle perdit ses forces, instantanément et il la rattrapa pour la déposer dans le coffre de sa voiture. Après l'avoir ligotée et bâillonnée, Langston s'installa au volant. Il fouilla dans sa poche, en sortit une croix attachée à une chaîne. Un rictus de satisfaction apparut au coin de ses lèvres.

TBC...

Je viens juste de découvrir ta fanfic et j'adore !
C'est très bien écrit et ce que j'adore surtout c'est que tu sais où tu vas, (je sens d'ailleurs que tu va nous faire bien cogiter ! ) J'adore aussi le fait, que souvent dans tes chapitres il y a une petite phrase qui est un gros indice sur la suite (par exemple, quand Langston évite la première marche...) Une bonne fanfic à rebondissements
Ce Langston ne serait pas l'amant d'Angela que j'aurais tout de suite pensé qu'il était RJ !

Jane qui parle à Van Pelt, je ne m'y attendais pas du tout mais ce n'est pas surprenant après ce qu'il s'est passé avec Craig

mais ce qui m'intrigue et qui me fait peur c'est que Langston sort une chaîne avec une croix dessus, serait-ce le pendentif de Lisbon ? Est-ce qu'il l'a enlevé elle aussi ?

j'attends déjà la suite avec impatience

Joli moment entre Jane et Van Pelt, il semblait évident qu'elle était la seule à qui il pouvait se confier.
Langston est vraiment malade
Il s'en prend à Grace et, semble t-il, il a déjà enlevé Lisbon
Comment le consultant va t-il réagir, et le reste de l'équipe ?

Merci Eneris, Ju3993, Johel!!!!

Chapitre 6

Tout au long du trajet qui le séparait de sa destination, Langston ne cessait de se torturer l'esprit. Au bout de quelques kilomètres, il stoppa le véhicule, sur le bas côté. Il se prit la tête entre les mains en disant: "Mais qu'est-ce que je suis entrain de faire? Je perds les pédales." Il réalisait ce qu'il avait enclenché par cet enlèvement et était presque prêt à faire marche arrière. Le jeu en valait-il vraiment la chandelle?

Mais il ne faisait pas ça uniquement pour se venger. C'était aussi afin de pouvoir recommencer une nouvelle vie, en tirant un trait sur son passé. Toutefois, il ne voulait pas oublier Angela, il voulait simplement que sa douleur disparaisse. Sur ce point, Langston rejoignait Jane car tous deux avaient aimé la même femme et nourrissaient le même espoir. Atteindre une relative plénitude. A ceci près que Marc, lui, désirait voir le consultant souffrir. Pas physiquement, certes, même si le frapper se révélerait un excellent exutoire. Son but était de le couper totalement de ses amis, pour qu'il se retrouve complètement seul, comme Langston, depuis la mort d'Angela.

L'homme se ressaisit immédiatement, il inspira profondément et remit le contact. Il murmura: "Reprend-toi, tout ira bien." Dans le coffre, le corps inerte de sa victime était ballotté par les soubresauts de la voiture, sur le chemin accidenté. Un chaos plus profond la réveilla soudain.

Grace ouvrit les yeux, encore embrumés, pour constater qu'elle était prisonnière. Elle s'agita un moment, tentant de défaire ses liens. Mais ses mains étaient entravées dans son dos. Gardant son sang froid, elle donna des coups de pieds sur le coffre, sans le faire céder. A bout de force, la jeune femme préféra s'économiser, afin de conserver de l'énergie. Lorsque son agresseur ouvrirait le coffre, elle essayerait d'avoir le dessus.

Du moins, si elle n'y arrivait pas, elle vendrait cher sa peau. Si cet individu avait cru s'attaquer à une proie facile, il se trompait lourdement. Grace savait se défendre et n'avait rien de la femme fragile qu'elle paraissait au premier abord.

Mais sa volonté à s'enfuir ne suffirait pas. Langston était bien trop fort pour elle. Elle le savait mais ne voulait pas s'avouer vaincue. Si bien que lorsque le coffre s'ouvrit, elle conserva les yeux clos, demeurant immobile en espérant qu'il la croit encore endormie, pour mieux le surprendre et l'inciter à baisser sa vigilance.

Dès qu'elle sentit les mains de cet homme se poser sur elle, pour la soulever, elle le repoussa de toutes ses forces avec ses jambes. Mais comme elle le craignait, il n'en fut pas déstabilisé et la maîtrisa aisément.

Langston: "Chut! Ne vous agitez pas. Ca ne servira à rien. Ne rendez pas les choses plus difficiles. Tenez-vous tranquille et tout se passera bien. Hochez la tête si vous avez compris."

La jeune femme, surprise par le ton amical de son kidnappeur, obtempéra. Il lui parût clair que cet homme n'était pas un assassin. Il n'en avait pas le regard, ni les gestes. Il la fit descendre du véhicule et la déposa délicatement sur le sol.

Langston s'apprêta à lui retirer son bâillon: "Inutile de crier, personne ne vous entendra. Nous sommes au milieu de nulle part. Alors ne vous fatiguez pas."

Il arracha l'adhésif d'un coup sec.

Langston: "Ca va?"
Grace: "Ca irait mieux si vous me détachiez. Vous l'avez dit vous-même, nous sommes dans un coin perdu. Où voulez-vous que j'aille?"
Langston esquissa un sourire: "Je ne suis pas si stupide agent Van Pelt. Vous êtes une fille de la campagne, vous sauriez vous repérer très facilement, j'en suis sûr. Venez, nous sommes presque arrivés."

Il attrapa les mains de son otage pour lui éviter de faire une chute malencontreuse, dans ce sentier. La clarté commençait à décliner et le chemin devenait périlleux. A plusieurs reprises, il la retint. Ce comportement protecteur ne collait décidément pas avec celui d'un dangereux criminel. Sa façon de veiller à ce qu'elle ne se blesse pas ne reflétait pas du tout ses intentions. D'ailleurs, pour Grace, ses motivations demeuraient un mystère.
Etrangement, elle n'était pas effrayée par lui, comme si elle avait la certitude qu'il ne lui ferait pas de mal.

Ils arrivèrent peu de temps après, devant un petit chalet, en rondins, pareil à ceux que l'on peut voir au Canada. L'ndroit aurait été des plus charmant, dans d'autres circonstances. A l'intérieur, Langston l'installa dans un fauteuil, puis libéra une de ses mains, attachant l'autre à une chaîne fixée au sol, à une dalle de béton. Visiblement, il préparait son coup depuis longtemps.

Langston: "Ca n'est pas trop serré?"

Encore le soucis du confort de son "invitée" contrainte.

Grace: "Pourquoi est-ce que vous faîtes ça?"
Langston se releva et s'éloigna de quelques pas: "Vous ne comprendriez pas."
Grace: "C'est à cause d'une femme, n'est-ce pas?"
Langston: "Pas UNE femme."
Grace: "Angela Jane."
Langston: "Elle était tout ce que j'avais. On aurait du être heureux ensemble."
Grace: "Ecoutez, tout ça ne servira à rien. Je ne sais pas ce que vous comptez obtenir, en me séquestrant ici, mais sachez que Patrick Jane et moi ne sommes que des amis."
Langston: "Je le sais. C'est exactement pour ça que vous êtes là."
Grace: "Je ne vous suis pas."
Langston: "Je vous ai observé, vous et vos amis du CBI. Vous êtes une équipe soudée. Une sorte de famille de substitution pour Mr Jane. Vous connaissez l'effet domino? Si un pion tombe, les autres s'effondrent à sa suite."
Grace: "Vous allez les monter contre Jane, pour qu'il se retrouve seul. C'est cruel. Je suppose que dans votre théorie tordue, je suis le premier domino."
Langston: "Je savais que vous étiez maligne, agent Van Pelt."

Il alluma la cheminée, déposa un sandwich et un café chaud, sur la table, à côté d'elle. Puis, il enfila sa veste.

Grace: "Où allez-vous?"
Langston: "Ne vous inquiétez pas. Je vais revenir. J'ai une petite course à faire, ce ne sera pas long."

Il ouvrit un tiroir, en sortit une enveloppe, dans laquelle il plaça le bijoux qu'il admirait quelques heures avant. Il la cacheta et inscrivit le nom du mentaliste dessus. Placée de dos à la porte, la rouquine ne réussit pas à savoir ce qu'il venait de faire.

La nuit était tombée sur Sacramento, et chaque agent était rentré chez lui. Jane allait quitter le bureau, le dernier, comme d'ordinaire. Il fit un détour par le bureau de Lisbon, sans la trouver. Le post it était encore collé sur le dossier du fauteuil. Il en déduisit que l'agent était exceptionnellement rentrée, sans revenir au CBI. Il n'avait aucune raison de soupçonner le moindre problème.

Jane repartit donc, à son motel. Il avait passé sa journée à faire son introspection afin de parvenir à trouver une explication valable à tout ça. C'était devenu sa nouvelle obsession. Evidemment, il ne réussit qu'à se rendre fou.

En rentrant dans sa chambre, il marcha sur une enveloppe qui avait été glissée sous la porte. Lorsqu'il la décacheta et qu'il découvrit le pendentif, son sang ne fit qu'un tour. Il imagina le pire et sauta dans sa DS.

L'absence de la voiture de Lisbon, devant son appartement, ne faisait qu'augmenter son angoisse. Il tremblait tellement qu'il avait du mal à mettre un pied devant l'autre. L'habitation était sombre, ce qui tendait à confirmer que personne ne s'y trouvait.

Jane sonna, sans espérer de réponse. Au bout de cinq minutes qui lui parurent une éternité, la lumière de l'entrée s'éclaira, et la serrure grinça. Lisbon eut à peine le temps de franchir le seuil, que le mentaliste la serra dans ses bras.

Lisbon: "Jane, qu'est-ce qui vous prend?"

Il la relâcha.

Jane: "J'ai cru que... Où est votre voiture?"
Lisbon: "Je l'ai laissée au garage pour une révision. Mais... Vous tremblez, vous êtes tout pâle. Asseyez-vous, je vous apporte un verre d'eau."

Il se laissa tomber sur le sofa, pendant que sa collègue s'afférait dans la cuisine, avant de revenir.

Lisbon: "Tenez. Ca va mieux?"
Jane: "Oui, merci."
Lisbon: "Expliquez-moi ce qui vous a mit dans cet état."

Jane lui remit le collier.

Lisbon: "Où l'avez-vous trouvé? Je l'ai cherché partout."

Il ne voulait pas lui dire la vérité, mais se taire semblait, à présent, délicat. Devant son silence, la jeune femme le poussa à parler.

Lisbon: "Jane. Qu'est-ce qui se passe? Je vous connais assez pour savoir que vous me cachez quelque chose."
Jane: "Je ne vous cache rien. Votre médaillon a du tomber sur le parking du motel quand vous êtes venu l'autre soir."
Lisbon le fixa droit dans les yeux: "Jane, vous pouvez vous confier à moi. On est ami."
Jane: "C'est précisément parce qu'on est ami, que je ne peux pas vous en parler."

Elle eut un mouvement de recul, dû à son incompréhension.

Jane s'en aperçu: "Je veux uniquement vous préserver."
Lisbon: "D'accord. Mais si vous refusez d'aborder le sujet avec moi, parlez-en à quelqu'un d'autre."
Jane: "Je vous ai vexée. Ce n'était pas mon intention."
Lisbon: "Pas du tout. Mais suivez mon conseil."
Jane: "Vous voulez que je consulte un psy? C'est inutile, je vais bien."
Lisbon: "Je pensais plus à un ami, un collègue."

C'est à cet instant précis que le consultant comprit avec effroi ce qui était sans doute entrain d'arriver. Ce collier n'était qu'un leurre, une diversion, destiné à l'intimider. Langston voulait que le consultant soit dévoré par ce sentiment de peur qu'il venait de ressentir.

Jane reçut un message sur son portable: "J'espère que vous avez apprécié ce moment de désespoir. Ce n'est qu'un début. Maintenant vous savez ce que je vis chaque jours. Bienvenue dans mon monde, Mr Jane."
Lisbon: "Qui était-ce?"
Jane: "Le résultat du match des Lakers."
Lisbon: "C'est ça. Depuis quand vous êtes fan de basket?"
Jane: "Je dois y aller."

Elle le raccompagna à la porte.

Jane: "Enfermez-vous à double tour et soyez prudente Lisbon."
Lisbon: "Je le suis toujours. J'ai un flingue et je sais m'en servir."
Jane, levant un sourcil: "Un seul?"
Lisbon: "Bon, peut-être plus."

Il s'approcha de son véhicule, tandis que Térésa, inquiète, l'observait derrière la véranda. Il lui sourit mais elle n'en était pas plus tranquillisée pour autant. Qu'est-ce qui trottait dans sa tête et quelle était la menace qui planait au-dessus d'elle? Etait-elle si terrible pour que Jane vienne si promptement à son secours?

TBC...

Ouh... J'adooore ! Sadique ce Langston ! Il va bien faire tourner notre Jane en bourrique !

Langston qui va appliquer la règle "diviser pour mieux régner" sauf que dans son cas c'est diviser pour mieux faire souffrir Jane .
Il agit à la façon de
Maintenant il faut voir ce que va faire Jane et comment l'équipe va réagir à l'enlèvement de Van Pelt quand ils découvriront que la cause en est le consultant...
Une histoire sans jisbon "guimauvisant" ni rebondissements abracadabrantesques ça fait un bien fou. Rien que pour ça

Johel a écrit:Langston qui va appliquer la règle "diviser pour mieux régner" sauf que dans son cas c'est diviser pour mieux faire souffrir Jane .
Il agit à la façon de
Maintenant il faut voir ce que va faire Jane et comment l'équipe va réagir à l'enlèvement de Van Pelt quand ils découvriront que la cause en est le consultant...
Une histoire sans jisbon "guimauvisant" ni rebondissements abracadabrantesques ça fait un bien fou. Rien que pour ça

Je plussois (pardon pour ce semblant de commentaire)