L'Escapade ^

- Je peux tout vous expliquer, s’empressa de dire la voix au bout du fil.
Malgré la douleur j’essayer de me tenir à peu près tranquille. Alors que mon épaule retenait mon portable près de mon oreille je tentais désespérément d’enlever ma bottine droite, mais le morceaux de verre enfoncé dans mon pied qui la transperçait en avait décidé autrement.
- M’expliquer quoi, Jane ? demandais-je sur un ton de reproche entre deux tentatives.
- Enfaîte rien, je n’est rien à expliquer. Pourquoi m’avez vous appelez ?
- Erreur de numéro, désolé, bonne nuit Jane.
Je raccrochais précipitamment, et regardais fixement mon pied droit en faisant attention de ne pas tomber, je voyais de sang qui même éclairé à la faible lumière de la lune paraissait rougeâtre. Et merde, j’avais vraiment besoin de ça ? Je mis quelques trucs de plus dans mon sac et sorti à cloche pied de mon appart. Arrivé sur le parking, une voiture parmi tant d’autres attira mon regard. L’engin de mort de Jane. Rien à expliquer il a dit ? C’est ça mon c… euh… Mon derrière me dit qu’il a menti… Ca fait bizarre en langage soutenu, je préfère le traditionnelle Mon… et le mot de trois lettres qui le suit. Je m’approche de son véhicule et tape à la vitre, il baisse la fenêtre.
- Enfaîte j’ai peut-être quelque chose à vous expliquer…, me dit-il avec son faux ton désolé.
- Pas le temps de vous crier dessus maintenant.
En m’entendant dire ça il afficha une mine inquiète. Normal, habituellement je trouve toujours le temps de l’engueuler et de le sermonner. Il ouvrit sa portière et je m’assis sur le siège passager pour lui parler, mais là la douleur me rendait facilement lassable.
- Puis ce que vous êtes là rendez vous utile et aider moi à retirer ça.
Je lui tends mon pied droit, il le regarda avec panique et dégoût. C’est pas vrai…
- Si vous pouviez vous dépêcher, je serais bien resté quelques jours avec ça mais mes pieds ne sont visiblement pas d’accords, dis-je sur un ton sarcastique. Allez retirez moi ça, ca m’évitera d’appeler le Salut.
- Vous voulez dire le Samu, dit Jane en prenant un forte inspiration.
Rooo et puis c’est la même chose… bon pas totalement… Raaa saleté de lapsus.
- Ca risque de faire un petit peu mal, me prévint-il.
- Merci mais ça je m’en dout….Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
Je venais de crier à m’en arracher les poumons, pour cause, il venait de retirer ma chaussure et le verre d’un coup. Putain ! Ca fait un mal de chien, et pas un caniche plutôt un molosse. Il y eu un long silence qui succéda mon cri, et qui fut brisé par Jane.
- Comment vous vous êtes fait ça ?
- C’est une longue histoire… Que faites vous ici ?
- Une longue histoire, fit-il en m’imitant.
Je lança un soupire exaspéré. Quand il veut savoir quelques chose il ne laisse pas tomber, c’est comme quand il a une idée derrière la tête, il ne l’a pas autre part.
- Je vous propose qu’on se raconte ça sur le chemin de l’hôpital.
Ah ça non !
- Hors de question que j’aille à l’hôpital.
- Alors pourquoi sortiez vous ?
- Je… vous savez que vous êtes agaçant.
J’avais aucune idée d’où j’allais, je savais juste que je devais sortir, mais je ne voulais pas le moins du monde aller à l’hôpital.
- Je le sais, autant que je sais que vous êtes têtue.
Il démarra la voiture. Moi têtue ? Qui a dit que je l’étais ? Qui ?!
- Vous l’êtes plus que moi, répliquais-je alors qu’il prenait la route de l’hôpital.
Je me vengerai un jour, je l’aurai. Mais pour l’instant mon pied me tourne à mon désavantage.

On étais, je crois, à mi chemin entre l’hôpital et chez moi… J’en sais rien… Je suis perdu, je me sens vraiment pas bien. J’ai l’impression d’avoir comme un gros trou dans mon pied droit, je vérifie, non c’est bien plus qu’une impression, ca m’a l’air même très profond et très large… C’est là que je me rendis compte que le verre avait quasi transpercé entièrement mon pied. Je sens le sang qui tombe et coule sur mes doigt, je crois entendre Jane me dire de pas toucher. La douleur est si intense que je ne suis pas sur que mes sens fonctionnent correctement. D’ailleurs je ne fais presque plus attention à rien, j’ai trop mal, cette douleur est intenable, elle est si forte que j’en demande à Jane de m’achever pour assoupir ma douleur. Je sens sa douce voix tenter de m’apaiser, mais moi j’essaye de stopper l’hémorragie, ainsi que la douleur mais lorsque j’ai posé mes mains sur mon pieds, plus particulièrement sur ma blessure, ça c’est aggravé et la souffrance a amplifiée. Je les ai immédiatement retirées, me tordant de douleur. Je sens les mains de mon consultant se poser sur moi, mais je ne fais plus gaffe à rien. A si, je viens de remarquer un truc, il vient de grillé un feu rouge, il va m’entendre lui !… Du moins si je m’en souviens après se martyre…
Je sens d’un coup la douleur intense prendre le dessus plus qu’elle ne le faisait déjà, mon organisme ne résiste plus, je sombre peu à peu dans l’inconscience, avant de me plongé dans ce troue noir je parvins à sentir la main tremblante de mon collègue chercher si j’avais toujours un pouls. Puis, pendant un moment indéterminé c’est le troue noir, le vide, le néant. Lorsque je reviens à moi, je mis un temps à m’adapter puis je sentis des bras me prendre et me porter. Je me rends compte alors que c’est Jane qui me sortait de son tas de ferrailles, il me porte sur le parking jusqu’à l’entrée du bâtiment. Son bras droit me soutiens au niveau des genoux et son bras gauche étais derrière mon dos et me soutenais sous les bras. Il ne me laissait pas parler, il tentait de me rassurer, et pourtant j’avais des choses à lui dire, un tas de choses de la plus grande importance.

La douleur était toujours aussi importante, je luttais à chaque secondes pour ne pas me laisser aller dans ce si tentant trou noir. Lorsqu’on arriva aux urgences, ils me prirent en priorité, ne voulant pas me détacher de Jane, et ne pouvant pas tenir debout sans tomber ou aggraver ma blessure, les médecins acceptèrent que Patrick viennent avec moi, en chemin vers ma chambre j’arrivais enfin à lui dire ce dont il m’avait empêcher et que je voulais lui dire plus tôt :
- Jane… Deux feux rouges grillés, aucune limitation respecté, et même pas la ceinture attachées, n’avez vous pas honte ?
Oui, les seules choses que j’ai retenu de se trajet c’est ça, que voulez vous, j’ai la phobie routière et la phobie du non respect des règles. Patrick me regarda avec un air que je savais faussement étonné, car il sait toujours tout ce type. Et il me sourit, un sourire entre l’amusé et le triste, Jane démoralisé pour moi, non mais vous le croyez ça ? A tout les coups il veut juste jouer avec moi… Il me porte jusqu’à ma chambre et je dus me résoudre à le lâcher, l’infirmière lui demanda de partir, Jane comme d’habitude refusa d’obéir. Je lança un regard noir à l’infirmière et ordonna à mon subordonné de faire ce qu’elle lui disait… comme s’il m’écoutait ce crétin, pardon, ce charmant, beau, à tombé, crétin., que bien évidemment je déteste, vous n’en doutez pas. Voyant qu’il restait plané là, je l’est convaincu de me laisser seule. Après un jeune en blouse blanche avec une bouille de gamin arriva et parla avec l’infirmière, comment un homme si jeune peut-être médecin ? Je m’agite, je me sens moins en confiance tout à coup… Et ma souffrance ne cesse d’accroître. Il vient vers moi et me dit des phrase contenant des mots de médecines pourtant à la porté de tous, mais à cause de la douleur j’arrivais pas à me concentrer, donc ils me paraissaient compliqués. L’infirmière m’injecta un produit pendant qu’une autre épongeait le sang et essayait de couper l’hémorragie, quelques minutes après, je sentis comme ma gorge se bloquer, je n’arrivait plus à respirer, la seule infirmière qui restait se mis à crier, à appeler de l’aide. Je vis le médecin, paniqué, arriver arrivé avec d’autres infirmières, et Jane soudain débouler dans la pièce en bousculant ce dernier et le déséquilibrant. Qu’est-ce que je vais faire si mon consultant fait tombé mon médecin tel une boule de bowling face à une quille à chaque fois qu’il m’arrive quelque chose. Enfin, si ça continue ça ne va plus être mon problème, je sais être optimiste mais que quand il s’agit des autre, dieu ne me fait pas de cadeau, et il va bientôt m’accueillir là-haut.