Le Fil de ma vie. ^

Salut. Plusieurs petites choses à préciser avant de commencer.
Je me suis mise à la place de Jane, (oui je sais j’en ai de la chance) c’est pourquoi le récit se fait à la première personne du singulier (JE).
Je vous indique tout de suite qu’il ne s’agit pas d’enquêtes policières (je suis nulle dans ce registre là).
Je ne vous en dis pas plus, à vous de juger.
J’espère que cette histoire vous plaira.
En vous souhaitant une bonne lecture.

SOMMAIRE

CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14

Le Fil de ma vie.
Chapitre 1
Allongé sur mon canapé, tout pourrait faire croire que je dors mais ce n’est pas le cas, je pense, je réfléchis, je rumine.
J’entends un peu de bruit autour de moi, la photocopieuse fonctionne sans arrêt, le téléphone sonne souvent, des agents vont et viennent sans cesse, j’entends des brides de conversation ici et là, l’ambiance est néanmoins calme comme apaisée. Et c’est ainsi depuis plusieurs jours, depuis que Red John est sous les verrous. J’aurais voulu le tuer de mes propres mains mais Lisbon et son équipe avait tout verrouillé depuis le début des opérations, ne me laissant aucune marche de manœuvre. Cela peut vous paraître étonnant mais Lisbon me connaît trop bien et du coup elle a appris à anticiper mes faits et gestes.
J’ai quand même atteint mon objectif, attraper celui qui il y a 7 ans à couper le fil de ma vie. Néanmoins mes blessures restent présentes et selon les moments, plus ou moins vives, je sais que je resterai marqué à vie par mon histoire, le drame de ma vie.
Par moment, je ressens encore ce sentiment de culpabilité qui vous tiraille au plus profond de vous-même, j’espère qu’il finira par disparaître.

Je me dis que la vie doit continuer, je pourrais m’effondrer, pleurer ma femme et ma fille mais je dois avancer. Je dois penser à moi tout d’abord même si des fois je me sens misérable, raté. Je dois aussi penser à ceux qui m’ont aidé à surmonter mes moments de doute. Je parle de Cho, Rigsby et Van Pelt qui, il faut bien l’avouer, m’ont plus que supporté. Je n’ai pas toujours été cool avec eux mais ils m’ont suivi, m’ont fait confiance et je pense sincèrement qu’ils m’apprécient, ce sont mes amis maintenant, surtout Cho avec qui j’ai une affinité particulière.

Je pense aussi à Lisbon.
Ahhhhhh Lisbon, je pourrais écrire un livre sur elle, tellement j’aurais de chose à dire mais je suis pas sur qu’elle accepterait la publication, elle serait capable de me faire un procès pour diffamation.
Lisbon, ce petit bout de femme, cette écorchée vive, cette boule de nerf que je m’amuse à taquiner dés que je le peux. Passionnée par son travail, volontaire, téméraire, adepte des lois et des procédures, ne laissant rien passer sauf pour moi. Elle ne l’avouera jamais mais elle tient à moi, je le sais parce que ses petits sourires, ses yeux, son attitude avec moi en disent long. Le langage corporel ne trompe pas. Son problème c’est qu’elle ne sait pas quoi faire avec ses sentiments et moi non plus d’ailleurs.
C’est compliqué, je dirais que c’est elle qui complique les choses. En même temps je sais qu’elle à énormément souffert dans son enfance et maintenant ça la bouffe de l’intérieur, c’est une femme tourmentée. Elle n’aime pas trop lorsque je lui dis ses vérités, à mon avis elle est bloquée, je vous le dis sincèrement cette fille est une handicapée des sentiments comme moi d’ailleurs mais moi, je le suis devenu, elle, elle est comme ça depuis toujours.

Bon, il faut que j’arrête de ruminer, il va falloir que je bouge au sinon je vais finir par avoir des crampes.
Direction la cuisine, ma tasse de thé m’appelle. Je pensais rencontrer d’autres agents, j’aurais discuté un peu histoire de penser à autre chose mais il n’y a personne, je suis seul et je me pose des questions surtout une.
Que vais-je faire?

J’ai toujours dis que je quitterai le CBI une fois mon désir de vengeance assouvi mais maintenant que je suis devant le mur, je ne sais pas quoi faire. Escalader le mur pour voir ce qu’il y a derrière ou rester ici avec mes amis à continuer de combattre le mal. Si je pars, j’aurai du temps libre mais pour en faire quoi? Aller me balader, voyager, c’est bien mais je risque de m’en lasser. Je pourrais aussi déménager, tirer un trait définitif sur mon passé, j’en suis capable mais pour aller où? Il y a bien des coins qui me tentent sur la côte et l’argent n’est pas un souci pour moi mais……..il y a Lisbon.

Elle dit que j’ai envahi sa vie mais elle a envahi aussi la mienne.
Mine de rien, je me suis attaché à elle, la réaction qu’elle a eut la semaine dernière lorsqu’on a arrêté Red John m’a beaucoup touché.
On avait travaillé comme des fous pendant 2 jours et 2 nuits pour réussir à le stopper, on étaient tous nerveusement fatigués, je devais y être plus que les autres. Après l’assaut (qui a duré un long moment), lorsque j’ai vu Cho et Rigsby appréhender Red John et lui mettre les menottes aux poignées, j’ai senti que le niveau de l’eau présent dans mon vase intérieur montait. Eh oui, nous avons tous un vase intérieur.
Je suis resté un moment seul, tout le monde était parti, il ne restais plus que Lisbon qui avait besoin de se remettre de ses émotions. Elle aussi a morflé dans cette histoire, elle a perdu un agent (un ex amant, elle ne l’avouera jamais mais je sais que j‘ai vu juste), elle a dû avoir peur que je lui file entre les pattes pour éventrer ce fumier, elle a eut peur aussi que cela se passe mal pour nous mais au final tout s’est déroulé comme prévu.
Mon vase a débordé je ne pouvais plus me retenir.
Je me suis adossé au capot du 4X4, tête baissé, j’ai pleuré comme un gosse, toute la pression est retombée d’un coup, tout ce que j’avais accumulé ces dernières années est ressorti et j’ai craqué.
J’ai senti une main sur mon épaule, une main douce et pleine de sincérité, Lisbon m’a serré fort, très fort. J’étais mal, je n’arrivais plus à m’arrêter, un torrent de larme coulait sur mon visage. Elle ne m’a pas beaucoup parlé, juste dit que toute cette histoire était terminée et que la vie aller continuer, qu‘il fallait que je continue d‘avancer. J’entend encore le son de sa voix dans mon esprit. Cette fois c’est elle qui me tenait dans ses bras, j’étais redevenu un enfant qui pleure dans les bras de sa mère. Après un long moment j’ai commencé à me calmer, Lisbon y est surement pour quelque chose. Nous sommes remontés en voiture, durant le trajet ni elle ni moi n’avons prononcé le moindre mot mais je sais qu’elle me regardait discrètement et qu’elle compatissait à ma douleur revenue me hanter une dernière fois j‘espère.

J'ai adoré ce premier chapitre

C'est super touchant et super bien écrit

J'adore comment tu as décrit Lisbon et la fin quand Jane craque

J'ai hâte de lire la suite :vivement: :vivement:

Chouette !! Une nouvelle fiction !!

Surtout que jadore les fictions de Voilà !!! Pour linstant ma preferer ceest Ned You Now mais celle la a lair pas mal non plus !!!

Je VLS !!!

J'aime beaucoup le début! J'ai hate de lire la suite!

Bon début, l'histoire du point de vue de Jane, c'est super
J'ai hâte de savoir la suite

J'ai prenant, touchant, bien écrit... On sent son mal-être.

VLS

J'adore, un pur plaisir ce premier chapitre et je me doute que ça va être la même chose pour la suite


Je suis fan de ta description de Lisbon, c'est tellement elle


Et puis voir la fic de Jane ça change et j'aime bien le concept

Une seule chose à dire VLS

J'aime bien l'idée du récit à la 1ère personne , car c'est là que les sentiments sont les plus vivants et les profonds Alors . . . . JVLS ! ! ! ! ! ! ! ! :vivement:

Super une nouvelle fic

J'aime beaucoup que ce soit comme ça à la première personne et comment il parle de Lisbon so cute

Hâte de lire la suiiiite :vivement: :vivement:

oh oui une suite et si y a du Jisbon c'est encore mieux

Chapitre 2

Bon, comme il n‘y a rien à faire dans la cuisine, je vais aller faire un coucou à Lisbon.
Au fond de moi elle me manque.

Je suis encore un peu dans mes pensées, j’aurais tellement de chose à te dire ma petite Lisbon mais je sais pas comment tu vas réagir et si je me trompe sur tes sentiments, si tu n’éprouves pour moi que de l’amitié.................................. Bon allez on y vas.

-Salut
-Salut, Jane. Comment tu vas aujourd’hui?
-Je vais bien.
-T’es sur???

Il faut que je m’assois sur son canapé. Peut être que cela la forcera à arrêter de taper sur ce fichu clavier d’ordinateur et qu’elle viendra s’assoir auprès de moi.

-Ouais.
-C’est un drôle de ouais!

Quant je l’ai vu se lever et prendre place auprès de moi je me suis dis que peut être, je dis bien peut être que j’avais des dons de voyance.

-Tu as l’air tracassé, Jane!!
-Ben, disons que je sais pas quoi faire.
-Oh ben si c’est que ça, tu peux m’aider à ranger ce gros tas de dossiers que tu vois là bas.
-Très drôle.

J’avais pas envie de rire, je sais c’est étrange de ma part pour vous qui me connaissez, mais il y a des moments ou l’humour est mal choisi. C’est comme ça.

-Je sais pas ce que je vais faire dans les jours, les mois et les années qui suivent.

Voilà le décor est planté, j’espère qu’elle m’aidera à prendre une décision, tout dépend d’elle en fait.

-Ben, Jane, tu vas vivre, tu vas avancer, tu va poursuivre ton chemin.
-Fait pas semblant de pas comprendre, Lisbon. Je sais pas si je dois quitter l’unité, faire autre chose, continuer ici avec toi et les autres, je sais pas….
-Jane la question qu’il faut te poser c’est ce que tu veux TOI.

Ça y est, nous y sommes, les deux pieds en plein dans le plat. Comment lui faire comprendre que je suis déchiré entre mes sentiments pour elle et le CBI.

-Je sais ce que je veux au fond de moi mais c’est pas possible à réaliser.
-Ben pourquoi?

Quand je vous disais tout à l’heure que c’est elle qui complique les choses. Je vais pas lui sortir le grand jeu de la séduction, je vais juste planter mon regard dans le sien et peut être qu’elle va comprendre.

-C’est pas possible parce que je veux rester au CBI mais en même temps il y a des choses interdites ici et je risque de ne pas pouvoir le supporter.
-Mais de quoi tu me parles???

Je crois que je vais pas tarder à sombrer dans une profonde dépression. Lisbon! Merde! arrête de me faire tourner en bourrique comme ça, là pour le coup c’est toi la bourrique. Il faut que je sorte d’ici parce que là mon côté handicapé des sentiments prend le dessus.

-Bon laisse tomber, Lisbon, oublie ce que je viens de te dire, je vais surement partir de l’unité et puis de toute façon je voulais m’installer sur la côté, je vais déménager et on se fera des bouffes tous ensemble de temps en temps et puis voilà.
-Ben attend Jane.
-Nan nan, c’est bon t’inquiète pas pour moi. Aller à toute à l’heure.

Ça y est j’ai refermé la porte de son bureau, peut être de manière définitive d’ailleurs.
Mais pourquoi je suis entré dans ce bureau, si elle ne sais pas lire entre les lignes c’est pas la peine. Ça tombe elle m’aime bien comme ça, pour arrêter les méchants comme elle dit si bien et puis c’est tout. Je me suis fais un film et là pour le coup j’ai le plus mauvais rôle.
Bon je vais écrire ma lettre de démission je vais la donner à Minnelli qui risque de faire péter le champagne lorsqu’il va apprendre qu’il n’aura plus à me supporter. J’achète une maison près de la côte et je coule des jours tranquilles. C’est un bon plan moi je trouve! Je suis sur que vous êtes de mon avis.

bah non , Jane , on n'est pas de ton avis . Pars pas :|

Mais non Jane fais pas ça, Lisbon a juste besoin que tu lui parle mais ne pars pas pitié

Ah non j'suis pas de son avis!! :bounce:

VLS

Moi non plus! Lisbon, fais un peu marcher ta cervelle et cours le rejoindre

VLS :vivement: :vivement:

Non Jane, on est pas d'accord avec toi ! Ne pars pas, tu ne t'ai pas fais de film... Parle lui!


VLS !

c'est marrant de lire vos réactions.

voilà a écrit:c'est marrant de lire vos réactions.

C'est quand la suite ? C'est quand? hein, dis c'est quand?

mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm je sais pas, pi être ce soir.

alors j'attends que tu la poste
Tu rigole bien devant nos commentaires?

ben oui je rigole devant vos commentaires parce que je suis la seule à connaître la suite.
c'est promis la suite arrive, laissez moi le temps de faire la mise en place.

ok j'attends :bounce: :bounce: :bounce:

Sweetylove30 a écrit:ok j'attends :bounce: :bounce: :bounce:

Pareil

TiteMaï a écrit:

Sweetylove30 a écrit:ok j'attends :bounce: :bounce: :bounce:

Pareil

Idem

Chapitre 3

Ça y est ma lettre de démission est prête, elle est dans le tiroir de mon bureau. Finalement c’est facile de démissionner, c’est juste du blabla, des dates et des formules de politesse et puis voilà le tour est joué. Bon ça c’est fait. Ensuite, il faut que je trouve une agence immobilière, que je prenne des rendez vous et je me casse de Sacramento. A moi les journées sur la plage, la lecture, les balades, le soleil, les voyages, voilà la vie qui m’attend, je suis impatient d’y être…………je sais pas si je vous ai tous convaincu sur ce coup là????!!!!
Je commence dés aujourd’hui, je vais aller en ville dans la première agence qui va s’ouvrir à moi, allez je fonce, il faut savoir prendre le taureau par les cornes.

Grâce à cet élan d’énergie, je rentre chez moi avec plein de proposition, j’ai trois visites pour la fin de semaine pour des maisons, il va falloir que je vende celle là mais je m’inquiète pas trop avec les volumes et le jardin qu’elle propose elle ne va pas faire long feu. Bon il faudra quand même que je mette un coup de peinture dans ma chambre parce que je doute que la décor de Red John plaise au futur propriétaire. Pour mes cartons cela va aller très vite, mes affaires sont déjà prêtes depuis 7 ans, comme si mon destin était déjà tout tracé. Le seul souci ça va être de laisser Cho, Rigsby et Van Pelt mais bon, le téléphone existe et je les inviterai de temps en temps le week end.
Vous allez me dire et Lisbon là dedans??
J’en parle même pas, elle me considère comme un ami et après tout c’est mieux comme ça, aller je passe mon chemin, de toute façon je suis pas sûr non plus de mes sentiments. Je suis meurtri depuis ce drame, je manque surement d’affection et Lisbon était là donc je me suis attaché à elle mais bon maintenant que Red John est en prison, je vais refaire ma vie loin d’ici, histoire de tourner définitivement la page.
Bon c’est pas tout ça mais j’ai faim, je vais me faire à manger, c‘est-à-dire ouvrir mon frigo, sortir une barquette, l’ouvrir et la faire chauffer au micro-onde, c’est dingue tout ce qu’ils font maintenant en plat préparé, on chauffe et il n’y a plus qu’à manger.

Toc Toc Toc

C’est quoi ce bruit??????? On frappe à ma porte?????????
Je ne répond pas, je viens juste de m’installer devant la télé, les pieds sur la table basse et j’allais justement commencer mon plateau repas, pas de courage et puis je vois pas qui peut vouloir me voir, le quartier est calme, on est en période de vacances, à part le gamin du voisin qui vient récupérer son ballon logé dans mon jardin je vois pas qui ça peut être!

Toc Toc Toc.

Ohhhhh mais c’est qui insiste en plus, bon si c’est un gamin je veux bien faire un effort, après tout il n’est pas responsable de mon manque de courage.

-J’arrive, j’arrive.

Moment de flottement intense.
C’est pas un gamin qui se tenait devant moi mais comment dire, un………… ou plutôt une………….. femme, vous savez celle dont je vous ai parlé tout à l’heure, celle qui m’aime bien mais en toute amitié.

-Lisbon????

J’avais pas l’air fin, en plus j’étais un peu débraillé, chemise à moitié rentré dans mon pantalon, gilet ouvert et j’avais retiré mes chaussures. En mode cool quoi. Je vous laisse imaginer ma dégaine.
-Tu vas me laisser longtemps comme ça sur le pas de porte, parce que je me les gèle un peu tu vois!

C’est vrai qu’il ne faisait pas très chaud dehors, le mois de février pointait son nez.

-Oh, excuse moi, RENTRE. Y a un problème au bureau???
-Non pourquoi???

A mon avis j’ai du loupé un train.

-Bennnnnnnnnnnnn, qu’est ce que tu fais ici s’il n’y a pas de problème au bureau?????
Ben oui c’est logique.
-Tu es seul? Je te dérange pas au moins?
-Ben oui je suis seul, avec qui veux tu que je sois??
-Ah ben je sais pas, y a pas si longtemps tu avais ….
-Bon ça vas!

Allez prend toi ça dans les dents. Je rêve, Lisbon qui réussi à me vexer, moi Patrick Jane, d’ordinaire c’est moi qui vexe les gens, qui les met mal à l’aise, ça prouve qu’elle me perturbe et que je ne suis pas dans mon état normal depuis l’arrestation de Red John, je suis à fleur de peau.

-Ben vas-y installe toi.

Je vois bien qu’elle est hésitante, elle doit être surprise de voir une si grande maison pleine de vide. Elle croyait quoi, qu’elle verrait l’intérieur d’un camion de la Brink’s en rentrant chez moi avec des tableaux de maître accrochés aux murs. Je suis sûr qu’elle ne s’imaginait pas que je vivais comme ça, un canapé, une télévision, une table basse, quelques livres et des papiers qui trainent un peu partout, et un frigo presque vide. Heureusement qu’elle n’a jamais vu ma chambre parce que je crois qu’elle partirait en courant et en hurlant.

-Bon, qu’est ce qui t’amène?
-Je voulais te parler.
-Ok, je t’écoute.
-Tu ne m’interrompe pas.

Comme si c’était dans mes habitudes.

-OK. Dis-je en soupirant et en la regardant droit dans les yeux.
-J’ai réfléchi toute à l’heure à ce que tu m’as dis et contrairement à ce que je t’es laissé croire, j’ai tout à fait compris.
-Tu as compris quoi?
-Je t’ai demandé de ne pas m’interrompre! Je sais où tu veux en venir, tu n’as jamais arrêté d’essayer de savoir des trucs sur moi, sur ma vie, tu m’as toujours déstabilisé pour savoir ce que j’avais dans le ventre ou dans le cœur, j’en sais rien. Elle a utilisé le mot cœur, oh, ça se complique. J’ai appris à te connaître et ton histoire m’a beaucoup touchée, mais tu sais comment je fonctionne, je suis pas faite pour toi, on est trop différents. Je t’aime beaucoup Jane mais tu sais que c’est pas envisageable entre nous, je veux juste qu’on reste amis.
-Pourquoi?
-Pour les raisons que je viens de t’exposer Jane, on est trop différents.
-C’est bizarre ce que tu dis!!!!!!!!
-Pourquoi?
-Ben tu dis qu’on est différent, mais qu’est-ce que tu en sais??
-Jane je te vois évoluer tous les jours et je connais tes réactions, ton sens de l’humour souvent plus que limite, lorsque je te dis NON et que tu ne m’écoutes pas, lorsque tu n’en fais qu’à ta tête. On ne sais jamais si tu dis la vérité ou pas. Je suis pas du tout comme toi, ça ne marcheras jamais entre nous, c’est perdu d’avance. Continue comme ça Lisbon, je vais te toucher et tu vas couler. Je ne pourrais pas vivre avec un homme comme toi, tu as beaucoup de qualités peut être même plus que la plupart des hommes que j’ai rencontré mais ce que je veux c‘est être ton amie et c’est tout.
-Je peux te poser une question?
-Oui!
-Qu’est ce tu ressens pour moi? Sincèrement?
-N’insiste pas Jane, c’est pas la peine.

Oh je crois que j’ai touché le point sensible, ben c’est vrai quoi, depuis tout à l’heure elle me fait mon portrait mais je sais comment je suis, c’est pas ça le problème. Moi ce que je veux savoir c’est si elle à des sentiments réels pour moi et pas simplement de l’amitié.
Elle s’est brusquement levée du canapé.
-Je vais te laisser, je rentre.

Mon sang n’a fait qu’un tour, je me suis levé d’un coup, elle avait déjà enfilé sa veste et s’apprêtait à ouvrir la porte d’entrée. Elle est rapide la petite Lisbon. Je lui ai saisi le bras, je l’ai forcé à me regarder dans les yeux.

-Lisbon, pourquoi tu ne me réponds pas, si tu ne ressens rien pour moi dis le moi droit dans les yeux. Je lui ai pris l’autre bras, désormais elle ne peut plus échapper à ce que j’ai a lui dire. Depuis tout à l’heure tu me fais un pitch sur mon comportement mais ce que tu ne comprends pas Lisbon c’est que si je pars c’est terminé, je tire un trait sur tout. Il est hors de question que je continue à te côtoyer comme si de rien.
-Tu te fout de mon amitié alors?

La vraie Lisbon réapparaissait, téméraire, tête de mule mais c’est bien on va pouvoir ENFIN avoir une explication. Je vais quand même lui lâcher progressivement les bras au cas ou elle aurait l’idée farfelue de m’en coller une. J’ai déjà tester une fois et franchement j’ai pas envie de revive ça.
-Ce n’est pas ton amitié dont j’ai besoin, c’est plus que ça. La situation idéale serait que je reste au CBI mais tu vas me balancer tes théories à la con selon lesquelles on ne peut pas avoir de relation en sein d’une même unité.
-Attend un peu mais qui te dis que j’ai envie d’une relation avec toi?
-Arrête Lisbon, là tu deviens très ridicule, j’ai des milliers d’exemples si tu veux.
-Vas y je t’écoute.

Je ne m’attendais pas à cette réponse mais bon puisque tu veux jouer à ça, on va jouer.

-Rien que tout à l’heure, pourquoi tu m’as demandé d’un air plus que jaloux si j’étais seul? Tu croyais que j’étais avec Kristina? Parlons en de Kristina, oui j’ai eut une sorte de coup de cœur pour elle, je ne sais pas comment ni pourquoi mais oui elle m’a touché, oui j’ai eut un rendez vous avec elle mais je n’ai pas franchi le pas car au fond de moi j’avais un doute. Les êtres humains sentent ces choses là et tu le sais mieux que quiconque. Elle ne me lâchait plus du regard, mais je vous jure que je ne l’ai pas hypnotisé. Tu sais il y a 7 ans je me suis fais la promesse de ne jamais plus faire semblant, ça m’a coûter trop cher la dernière fois. Je t’accorde qu’au boulot je suis insupportable, je suis menteur, égoïste tout ce que tu veux mais pourquoi tu as continuer avec moi, tu aurais pu me virer des dizaines de fois. Combien de fois tu as pris ma défense face à Minneli?? Toutes les fois ou nous nous sommes retrouvés tout les deux seuls je n’ai jamais abusé de la situation. Je ne suis pas cet homme que tu te borne à décrire. Es ce que tu peux au moins reconnaître ça ?
-Oui, dis-t-elle tout doucement.

Ben c’est pas trop tôt. Ben dis donc tout ce que j’ai dû débiter pour avoir un simple oui, moi je vous dis c’est pas gagné cette histoire.

-Tu as fini?
-Oui!
-Bien. A demain.

Elle ma laissé là, comme un rond de carotte, seul en plein milieu d‘une assiette vide, je la vois encore tourner les talons, ouvrir la porte et s’engager dans l’allée, elle s’est éloignée dans la pénombre, j’entend encore le moteur de son 4X4.

L’ambiance de demain au CBI risque d’être…. comment dire………… particulière.