c'est le blues, l' coup d' cafard le check out assuré... ^

Je ne sais plus quoi faire. Je suis perdue, je suis désemparée et désespérée. Je n'ai plus goût à rien. Van Pelt n'en peux plus, je le vois dans ses yeux. Oui, Van Pelt, plus sympathique que je ne l'aurais pensé. Nous nous sommes rapprochées ces quelques temps, elle avait vu que j'allais mal et s'était proposé de m'aider en s'installant chez moi quelques jours...
Bon ok, elle m'a pas vraiment demandé pour s'installer et pour m'aider, mais ça part d'une bonne intention... A chaque fois qu'elle me regarde, j'ai comme l'impression qu'elle me supplie d'arrêter de me détruire. Mais je n'y arrive pas... C'est plus fort que moi. Alors quand elle essaie de me parler avec ses yeux, j'abaisse mon regarde, je tourne ma tête et je fais tout pour ravaler mes sanglots.
Voilà déjà un mois, deux semaines et quatre jours que je n'arrive plus à penser, que mon cœur se meurtrit chaque jours un peu plus à penser, que tout a commencé pour lui, que tout s'est terminé pour moi. Je ne m'étais jamais rendue compte à quel point il pouvait compter pour moi. Cette histoire m'est tombée dessus sans même que je ne puisse prévoir quelque chose. C'était trop douloureux et je n'arrivais même plus à vivre correctement. C'était comme-ci il était devenu toute ma vie.
Qui aurait pu croire un jour que je tombe amoureuse de Patrick Jane. Moi, Teresa Lisbon, amoureuse de Patrick Jane, le consultant le plus enquiquinant, le plus agaçant et le plus... le plus... le plus beau ! Qui aurait pu croire?!! Personne. Et encore moins moi même, et, visiblement, encore moins lui même.
Une autre journée se prépare et je voudrais rester dans mon lit mais voilà déjà deux jours que je ne suis sortit de celui ci que pour prendre une douche et pour manger deux fruits et boire un peu aussi, mais pas assez pour devenir comme mon père. Rien. Rien d'autre que ça. Mais aujourd'hui je devais me lever et aller travailler, Hightower ne m'ayant laissé que deux jours de repos. L'air du bureau était devenu irrespirable, j'avais l'impression de suffoquer dès que j'y rentrais. Je me suis levé, lavé et j'ai sauté la case "maquillage". Même ça ne me donnait plus envie. Je n'arrivais plus à avaler quoi que ce soit. Lorsque Van Pelt me préparait des bons petits plats je mangeais trois bouchés avant de dire que je n'avais plus faim. Juste pour lui faire plaisir et j'avais le droit aux phrases culte :

" Mais Teresa tu n'as rien mangé !"
" Regarde toi ! Tu es toute maigre ! "
" Tu es en train de te foutre en l'air ! Merde !"

Plutôt surprenant pour Van Pelt non? Brave fille....
Et je ne répondais rien, je tournais la tête et je rejoignais mon lit. Et ce matin là, encore une fois je passais sans m'arrêter devant la cuisine en direction du CBI en y allant à reculons.
Je faisais tout pour l'éviter. Éviter son regard, éviter son regard qui se pose sur moi, évitez d'avoir ce frisson lorsque je le vois, évitez de l'entendre me parler, éviter son sourire d'amoureux. Amoureux d'une autre, de cette Kristina, de cette femme qui faisait de ma vie un enfer. Et bien sur dès que je suis rentrée je suis tombée sur lui. Il leva les yeux de son téléphone portable avec un sourire jusqu'au oreilles. L'autre "Pouf" lui avait envoyé un message. Encore.

-Bonjour Lisbon. Dites ça fait un bail que je vous ai pas vue.
- Et ?, lui lançais-je, un peu méchamment je dois l'avouer....
- Oh simple constatation, me répondit-il d'un air désolé, à Vous vous êtes levés du pied gauche ?
- Non moi, quand je me lève je pose les deux pieds à terre.
- Oulà, si on ne peux plus rien dire...

Je n'avais plus la force de lui répondre et je n'arrivais plus à me cacher derrière cette carapace de femme ayant de la répartie et jouant de la moquerie. Du moins... pas avec lui. Je suis partie en direction de mon bureau pour m'y enfermé. En partant j'avais lancé un bref regard à Van Pelt, la pauvre... j'avais du la menacer de la renvoyer si elle parlait de quoi que ce soit à Jane. Oui, bien qu'on soit devenu amies, je me méfie encore, j'ai toujours du mal à faire confiance aux gens, surtout en ce moment. Je m'installe à mon bureau, regardant les dossiers qui m'attendaient je n'ai pu m'empêcher de souffler. Je détestais faire ce travail, la paperasse . Mais c'était le seul alibi potable que j'avais pour rester ainsi plusieurs heures dans mon bureau pour ne croiser personne. J'ouvris le premier dossier et c'était partit. Je bouclais les dossiers un par un sans pour autant voir la pile diminuer. Impossible de tous les terminer aujourd'hui. Je me tuais au travail. C'était ma seule façon de l'oublier. Sans le voir cela faisait déjà quatre heures que j'étais plongée dans ces satanés dossiers. Ma porte s'ouvre, c'est Jane. Comment je le sais? Il ne prends toujours pas la peine de frapper avant d'entrer!

-Lisbon? Dites, j'ai dit à Kristina que je ne rentrais pas pour midi. J'avais envie de manger dans un petit restaurant sympa. ça vous dit ?
- Avec moi ?, lui demandais-je dans un rire moqueur.
- Ben oui avec vous. Je proposerai pas ça à Hightower!, fit-il avec un grand sourire, ce sourire....
- Non, je suis en retard sur les dossiers. Je dois bosser.
- ça fait quatre heures que vous êtes la dessus !, me dit-il dans un ton désespéré, Et d'habitude les grandes archives du mois ça prend trois jours à faire et vous, en quatre heures vous avez presque fait la moitié.
- J'ai dit que je faisais ça ! Et puis j'ai pas faim.
- Ok ok, très bien

Je sentis mon ventre hurler le contraire sans que Jane ne puisse l'entendre et, je sentis mon cœur se déchiré lorsqu'il sortie du bureau. Je me permis de lui jeter un dernier coup d'œil pour calmer le sentiment d'attirance qui me poussait à lui sauter dessus. Il parlait avec Rigsby qui acquiesça de la tête à la question que Jane venait de lui poser. Il alla voir Cho, lui dit quelque chose puis revint vers Rigsby et ils sortirent de la pièce. Une nouvelle fois, je sentais les larmes monter, et comme pour les effacer, je me suis remise au travail.

Une heure passe, puis une autre et encore une autre. Au final j'avais passé 5 heures de plus derrière mon bureau à remplir les formulaires concernant les archives . Mes muscles étaient engourdis et je n'avais pas marché depuis 9 heures. Mais je ne m'en sentais même plus capable. Cette paralysie devenait bien trop encombrante mais je ne me sentais pas capable de me reconstruire et de chercher un nouvel avenir. J'étais censée être rentré chez moi depuis presque une heure mais me plonger dans mes papiers me permettait de tout oublier. L'oublier lui. Il était assis sur son canapé et je sentais parfois son regard traverser la vitre de mon bureau. J'ai osé tourner la tête et nos regards se sont croisés. Nous sommes restés quelques secondes ainsi. J'aurais voulu que ce moment dur plus longtemps. Je me sentais revivre dans ses yeux. Il détourna la tête le premier. La retombée sur terre fut plus brutale que je n'aurais pu l'imaginer. Je sentis mes sourcils se froncer, mes doigts se crisper et mes dents se serrer. Une immense douleur me prenait dans tout le long de mon ventre. Je ne sentais plus que la souffrance. La violence de mon mal-être. J'avais tellement mal ! Je pris dans mes bras la souffrance qui à présent m'empêchait de respirer correctement. Je ne put m'empêcher de gémir. Plier en deux sur ma chaise j'ai posé ma tête sur mon bureau en tentant désespérément de retrouver un souffle. J'expirais et inspirais calmement. Je tentais d'apaiser la douleur. Elle s'estompa lentement. Très lentement. Trop lentement... Mes larmes s'écrasèrent sur le sol. Je me suis relevé doucement après être rester dans cette position plusieurs secondes. Cette fois, mes larmes coulaient sur ma joue. Surprise, je découvris que Jane était face à moi. Il semblait parler mais je ne l'entendait pas. je n'entendais plus rien !
Il passa derrière mon bureau et dirigea mon siège vers lui. Il prit mon visage dans ses mains chaude et semblait repousser mes cheveux en arrière. Ce contact physique me faisait trop souffrir et de nouvelles larmes vinrent s'ajouter. De son pouce il tenta de les sécher. En vain. Et je l'entendais :

-Lisbon! Bon sang, dites quelques choses. Qu'est-ce qui vous arrive ? Lisbon ! Lisbon !
- J..Jane
- Reprenez vos esprits Lisbon, ça va aller ?
- Oui, oui. Je crois
- J'ai vu Hightower, aucune enquête ne nous sera donné pour le moment, venez avec moi, on va prendre l'air.

A cette question je vit de l'inquiétude dans ses yeux. J'ai acquiescé sans vraiment le vouloir. Rester avec lui me faisait revivre mais c'est après que je retombais dans la souffrance. C'était trop tard. J'avais déjà accepté. Je me suis levée et ma tête tourna très vite. Le sol parut instable et a peine avais-je fait un pas que mon corps se sentit attiré par le sol. Jane me rattrapa et me posa à nouveau la question :

-Vous êtes sure que ça va aller ?
- Oui, allez-y, je vous rejoint en bas.

Il quitta la pièce, me regardant à nouveau, pas rassuré pour autant.
J'ai secouer la tête pour me remettre les idées en place. Le malaise de tout à l'heure était du au fait que je me laissais mourir de faim. Je ne voulais pas manger, du moins je n'y arrivais plus. C'était mon inconscient qui me punissait pour ça. Punit d'avoir aimé Jane. Punit de m'être rendue compte trop tard que je l'aimais et qu'il aurait pu être l'homme de ma vie.
J'étais encore toute étourdit de mon malaise. Jane m'attendait à l'entrée du CBI ou il discutait avec un agent. Lorsqu'il me vit, il arrêta sa conversation et sans un mot nous sommes sortit. Nous avons marché plusieurs minutes ensemble sans qu'un mot ne s'échange. Cela faisait si longtemps que je ne m'étais retrouvé aussi près de lui. Il prit la parole le premier après s'être assis sur un banc.

-Alors, qu'est-ce qui vous arrive en ce moment ? Quelque chose ne va pas ?
- Non, tout va bien.
Il esquissa un sourire
- Je vous l'ai déjà dit, vous mentez très mal Lisbon....Je ne suis pas sur d'être la première personne à qui vous voudriez vous confiez mais si besoin est, je suis là.
Je l'ai regardé droit dans les yeux l'espace d'une seconde. Je me suis levée pour partir mais il m'arrêta. Il avait saisit mon bras et s'était levé pour être à ma hauteur.
-Lisbon, j'ai parler avec Cho, je lui ai demander de vous surveiller durant le temps du déjeuner et il l'a fait.
-Vous me surveillez maintenant?!!!
- Oui! Parce que vous n'allez pas bien et que je refuse d'y être indifférent! Vous n'avez pas bougé de votre bureau, pas bu, pas mangé, même pas dégourdit les jambes. Vous avez travaillé près de huit heures d'affiler sans vous arrêter. Pourquoi ?
- Je ne sais pas.
- J'ai même été voir Van Pelt, oui pasque croyez moi, elle s'inquiète vraiment pour vous. Mais ne lui en voulez pas de m'avoir presque tout avouez, ajouta-t-il comme pour me calmer avant bien que je m'énerve, Je lui ai demandé ce qui n'allait pas et elle m'a avoué que vous ne mangiez pas, ou très peu, que vous passiez vos journées à dormir épuisé par tout vos pleurs. Je lui ai demandé pourquoi vous étiez ainsi et elle m'a dit qu'il n'y avait que vous qui pouviez me le dire et que ce n'était pas son rôle.

Je l'ai regarder dans les yeux comme jamais je n'avais regarder un homme. Sans dire un mot. J'espérais de tout mon être que le désespoir qu'il y avait fans mes yeux il le comprendrait, il était mentaliste après tout. De toute mon âme je voulais qu'il me dise les trois mots tant attendu... Mais il n'a rien dit, absolument rien dit. Il attendait que les raisons de ma souffrance sorte avec de simple mots. Comme-ci il n'y avait aucune difficulté à lui dire ce que je ressentais. J'ai finalement abandonné l'idée de lui faire comprendre, je me suis libéré de son étreinte et je l'ai regardé une dernière fois, sans vraiment me rendre compte tellement elles étaient devenue habituelle, que des larmes roulaient sur mes joues.

-Lisbon. Enfin... Mais... Pourquoi ?
-... Mais ouvrez les yeux bon sang ! La quasi totalité des personnes ont compris ce qui m'arrive. Mais c'est le principal concerné qui ne vois rien ! Vous êtes mentaliste ou non bordel?
- Moi ? Mais... Je...
- Oui, Oui, OUI ! Vous ! Étonnez ?

Il n'a pas répondu. Comment pouvait-il être aussi aveugle ? Comment pouvais-t-il ne rien remarquer ? Je suis partit du Parc où nous nous trouvions avec cette sensation de "Trop de mauvais souvenirs, je ne pourrais pas revenir". Je marchais trop vite pour mon cœur qui devenait de plus en plus fatigué. Et tout était de ma faute. Ma santé se dégradait parce que je ne mangeais plus. Je n'y arrivais même plus. Parce que dès que j'en avais l'occasion, je plongeais dans mon lit et n'en ressortait que part nécessité. Moi Teresa Lisbon, j'étais devenue une pauvre femme éperdu d'amour pour un homme qui n'en avait que faire.

Pendant deux jours complet j'ai réussie à l'éviter. Je faisais le caméléon au bureau. Je redoutais une conversation avec lui de peur qu'il dise qu'il avait réfléchi et qu'il savait pourquoi j'étais comme ça. Mais ce jour là, nous sommes arrivés ensemble. Il m'a regardé puis sourit et lorsqu'il fut près de moi il me dit :

-J'ai ... réfléchi et j'aimerais qu'on en parle à la pause. Sa vous va ?
- Euh ... Ben...
- Ce n'était pas une question, Juste une affirmation, me coupa-t-il, On se retrouve devant le CBI à 12h.

J'ai haussé les épaules. Je savais déjà qu'il était venu voir Van Pelt pour lui demander si j'avais prévu quelque chose. Elle était de mèche avec lui, mais elle respectait mon silence. Nous sommes donc rentrés au bureau et nous avons vaqué à nos occupations respectives. J'avais finit les archives et je m'amusais à trier les dossiers. Soudain Hightower entra en trombe dans mon bureau,

-Lisbon, dépêchez vous, j'ai besoin de votre équipe sur le terrain tout de suite.

Elle m'a fait le topo vite fait, un possible meurtre d'un proche d'une personne très importante...bref à ce que j'ai pu comprendre, une affaire qui se résoudrait assez vite mais assez dangereuse car le meurtrier était encore sur place, il paraît...

-Je vous attend sur les lieux, prenez une seule personne de l'équipe avec vous, pas besoin que tout le monde y soit. Ah si, emmenez
Jane, il vous sera peut-être d'une grande aide, si il peut essayer de dialoguer avec le meurtrier et nous éviter un blessé.

Pas le choix, fallait que j'y aille, j'avais beau être mal il ne fallait pas que mon travail s'en fasse ressentir, je me levais et me dirigeais vers le bureau de mes trois collègues.

-Cho, j'ai besoin de vous pour une affaire, Van Pelt et Rigsby vous restez ici.... Jane, Hightower veut que vous veniez.

Nous nous sommes alors rendu sur les lieux du crime, je n'avais pas conduit, j'avais laissé le volant à Cho. Non pas que je ne veuille pas, mais je n'en avait pas la force.
L'arrivée sur les lieux m'avais parut être une éternité dans la voiture. Parce que être assise aussi près de lui sans pouvoir lui donner un baiser me faisait trop souffrir.
Arrivé sur place... rien, personne, une maison désaffectée, qui semblait sans vie.

-Heu, patron, fit Cho, vous êtes sûr que c'est ici?
-Oui, d'ailleurs il est possible que le meurtrier soit toujours sur les lieux, enfin d'après ce qu'on nous a dit, donc soyez vigilants.

C'est en mettant mon gilet par balle que j'ai pu constater que effectivement j'avais perdu un peu de poids, mais aussi que les forces me manquaient.
Depuis notre départ je n'avais pas lancé un seul regard en sa direction, je ne devais pas montrer ma faiblesse. Ce qui me faisait peur ce n'était pas le meutrtrier qui pouvait à n'importe quel moment descendre l'un d'entre nous,non, mais le fait de me retrouver sur le terrain avec Jane. Une chose que javais à tout pris évité depuis qu'il s'était trouver la "femme de sa vie". J'avais toujours trouvé le pretexte de ne pas avoir besoin de lui, pas sur les enquêtes, mais à mes cotés. Mais là, par manque de temps et de choix me voila avec lui.
La scène suivante passa vite. Je ne m'en étais même pas rendue compte.
La porte de la maison s'ouvrit à la volée ne me laissant pas le temps de sortir mon arme. Cho qui était près de la voiture s'était mis à l'abris, avait plaqué Jane au sol et m'avais hurlé de me mettre à terre. Mon métabolisme étant quelque peu ralenti je n'eu pas le temps de réaliser. J'ai entendue un coup de feu, puis un autre et un troisième. Le quatrième et le cinquième furent beaucoup moins bruyant. Portant les yeux sur mon corps j'ai constaté avec horreur deux taches rouge au niveau de l'intérieur de l'épaule et une autre dans le bas ventre droit. Deux endroits non protégé par mon gilet. Je n'arrivais plus à respirer et la douleur me faisait pleurer. Une immense vague d'angoisse et d'incertitude me frappa. Je me suis retourné en suffoquant et je l'ai regardé. Il avait l'air impuissant, désemparé de ce qui venait de se passer, en état de choc sûrement. C'est Cho qui vint vers moi le premier.
Et sans trop comprendre, mes yeux se fermèrent, je sentie mon corps se relâcher, je ne contrôlait plus rien et dans un bruit sourd ma tête percuta le sol avant que je sombre dans le noir total.

A suivre.....