The Mentalist...The Ultimate Season
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Message  Nono2b Ven 7 Jan 2011 - 16:51

Merci beaucoup calin

Voilà une suite marrante (vers la fin surtout) content

Bonne lecture study
_______________________________

Chapitre 12 : Profonde réflexion et morphine.

Il avait des envies de meurtre. Il avait envie de tuer tout le monde. Sa colère grandissante l’empêchait d’avoir une idée sur la question fondamentale. Où était Lisbon ?

Elle qui voulait qu’il abandonne sa vengeance. Il eut un rire sans joie. Aucune chance. Encore moins lorsque le tueur s’était attaqué à la jeune femme. Sa bouée de sauvetage. Sa raison de vivre.

Personne ne savait que c’était Red John qui l’avait enlevé mais lui, il en était sûr mais gardait tout de même espoir.

Alors il était là, dans un commissariat de New York, les fesses posées sur la chaise où s’asseyait habituellement Castle et il réfléchissait. Oui, mais à quoi ? A plein de choses. Mais sa patronne revenait toujours au galop dans son esprit. Impossible de se la sortir de la tête.

Il faisait bouger son genou. Signe qu’il était inquiet et impatient d’avoir des nouvelles.

Son visage était tourné vers le tableau blanc et il le regardait, sans vraiment le voir, il voyait qu’une seule chose : la photo de Lisbon. Souriante, pleine de vie. Pas comme elle devait l’être, ligotée, bâillonnée et peut être même blessée.

Il ferma les yeux à cette idée et inspira un bon coup.

Ses collègues et amis l’observaient du coin de l’œil, inquiets.
Se demandant pourquoi les choses tournaient toujours au plus mal pour le consultant. Décidément, Dieu lui-même ne voulait pas lui faire une fleur.

« Tu crois que ça va ? Demanda Grace en murmurant.

- A ton avis ? Dit Cho, impassible.

- Mouais, question bête. »

Entendant ses amis parler derrière son dos, Jane soupira, exaspéré.

« Vous pouvez me poser les questions directement, au lieu de vous concerter. Et puis, d’ici, je vous entends. »

Grace et Rigsby sursautèrent en entendant le consultant parler. Rigsby faillit lâcher son beignet sous le coup de la surprise. Cho, lui, resta Cho.

« On a peur que tu nous envoies bouler. Lui dit Cho. »

Grace lui donna un coup de coude dans les côtes et Rigsby une tape dans le dos.

« Bah quoi ? »

Jane soupira de plus belle et se leva. Il se dirigea d’un pas pressé vers l’ascenseur.

« Où vas-tu ? Demanda VanPelt.

- A l’hôpital. Lui répondit-il, le ton neutre. »

oOoOoOoOo

Après la séance « câlin-groupé », Kate s’étaient endormie. Mais elle se réveilla bien vite en poussant un cri de douleur ce qui sortit Castle de sa rêverie et inquiéta Alexis.

Castle sortit en trombe de la chambre. Paniqué, il hurla.

« Un médecin, vite ! »

Quelques infirmières et un médecin accoururent dans la chambre de la jeune femme.
Cette dernière hurlait de douleur et agrippait son épaule blessée. Sous la souffrance, des larmes s’échappèrent de ses yeux clos.

Alexis était tellement paniquée que son père dû la prendre dans ses bras et lui boucher les oreilles.

La jeune fille agrippa la chemise de son père et ferma les yeux de toutes ses forces.

« Où avez-vous mal, Melle Beckett ?! Demanda le médecin pour la troisième fois et toujours sans réponse. »

Castle décida d’intervenir et fit sortir Alexis de la pièce, il ferma la porte et s’adressa durement au médecin, ne supportant plus de voir Kate souffrir autant et d’entendre les machines s’affoler.

« Ça ne se voit pas ?! A l’épaule, bon sang ! Elle a mal à l’épaule ! »

Le médecin se dirigea vers les perfusions et administra une grande quantité de morphine à la jeune femme.

La morphine n’agissant pas immédiatement, la jeune femme avait donc toujours mal et criait encore de douleur.

Les médecins sortirent et Castle se précipita vers sa muse. Il passa une main sur son front et enleva en même temps les cheveux de la jeune femme qui collait sur son visage. Elle souffrait tellement que des gouttelettes de sueur s’étaient accumulées sur son visage et glissaient le long de sa colonne vertébrale.

Elle se calma petit à petit et retrouva une respiration normale. Castle souffla un bon coup, comme si durant la souffrance de Kate, il avait retenu sa respiration.

Voyant la jeune femme loucher sous le coup de la morphine, il sourit et lui fit un baiser sur son front encore mouillé. Il glissa vers son oreille et lui demanda de dormir, ce qu’elle ne tarda pas à faire.

L’écrivain alla chercher sa fille qui était assise sur une chaise près de la chambre. Il grimaça en voyant la scène sous ses yeux : elle avait ses coudes sur ses genoux, la tête dans les mains et se bouchait les oreilles.
Il posa sa main sur son épaule et elle sursauta en relevant lentement le visage. Dans son regard Castle y voyait la question muette.

« Tu peux venir, elle va mieux, elle s’est endormie. »

Alexis soupira de soulagement. Elle se leva, passa un bras dans le dos de son père et posa sa tête sur son torse. Lui, il mit un bras autour de ses épaules et la serra contre lui. Elle sourit, lui aussi.

Ils entrèrent dans la chambre et s’installèrent sur une chaise.

Alexis posa sa tête sur l’épaule de son père et ferma les yeux, rassurée. Il sourit, posa sa tête sur celle de sa fille et ferma à son tour les yeux. Bercés par l’électrocardiogramme, ils s’endormirent.

oOoOoOoOo

Dans une voiture de location, Jane pestait contre tout le monde. Il dû arrêter la voiture lorsque des embouteillages l’empêchèrent d’aller plus loin.

« New York ce n’est pas la Californie, Jane. Lui dit une voix, rieuse. »

Le consultant tourna la tête. Rien. Il avait cru entendre Lisbon lui parler. Il devenait fou.

Il mit ses mains sur son volant et posa sa tête dessus, désespéré.

Depuis la mort de sa femme et de sa fille, il avait l’impression que quelqu’un lui serrait la gorge, près à l’étouffer. Et dès qu’il repensait à elles, les mains sur son coup se resserraient un peu plus. De même lorsqu’il voyait une nouvelle scène de crime du tueur ou faisait face au smiley. Et ça continuera jusqu’au jour où il n’en pourra plus, jusqu’au jour où il se fera arrêter, tuer par le meurtrier ou lorsqu’il mourra d’asphyxie.

Mais, un jour, dans son monde au ciel nuageux, un rayon de soleil avait pointé le bout de son nez, lui donnant un tant soit peu l’envie de revivre. Voilà comment Teresa Lisbon, redoutable flic était rentrée dans sa vie pour en faire part entière.

Il avait dit à Teresa qu’elle ne pouvait vivre sans lui. Mais lui, le pouvait-il ? Les derniers évènements lui avaient pourtant montré que non.

Il sourire furtif passa sur ses lèvres à cette pensée.

Des klaxons lui firent lever la tête. La route c’était débloquée et les conducteurs derrière lui s’impatientaient. Il passa une main par la fenêtre et fit un signe d’excuse. Ensuite, il avança en direction de l’hôpital.

« Sauver Lisbon dois être ma priorité. »

oOoOoOoOo

Kate se réveilla et eut l’impression qu’elle avait quatre verres de vodka dans le nez. Elle gloussa comme une idiote à cette pensée.

Elle tourna la tête et découvrit son écrivain et sa fille profondément endormis. Elle sourit puis rit en mettant une main devant sa bouche.

Elle appuya sur le bouton d’urgence et se rallongea sur son lit. Elle fit mine de dormir.

Une infirmière arriva, essoufflée, dans la chambre de la jeune femme. Voyant qu’il n’y avait rien de grave et que tout le monde dormait, elle tourna les talons et reprit le chemin inverse.

Kate recommença cette opération cinq fois. Et à chaque fois, elle gloussait dans son lit lorsque l’infirmière repartait.
Elle refit sa blague mais elle ne put se retenir de rire lorsqu’elle vit l’infirmière, en sueur, arriver dans sa chambre.

Beckett riait tellement que des larmes de joie perlaient sur ses joues. Elle, elle, riait mais l’infirmière était très en colère.

« Mais vous n’avez pas honte ?! J’ai autre chose à faire moi ! Dit l’infirmière en haussant la voix.

- Chuuuuuuut ! Ils dorment ! Répondit la jeune femme en gloussant. »

L’infirmèrent regarda les deux personnes dormirent et son visage, jusque là dur, s’adoucit.

Voyant la vieille dame redevenir plus gentille avec elle, Kate lui sourit et lorsqu’elle sortit, Beckett se tourna vers Castle et Alexis.

« Vous êtes mon arme secrète ! Murmura-t-elle. »

Elle appuya une nouvelle fois sur le bouton d’appel d’urgence et cette fois, une nouvelle infirmière, toute souriante entra dans sa chambre.

« Oh, toi, tu vas souffrir ! »

« Je pourrais avoir de l’eau, s’il vous plaît. Demanda Kate avec la participation de son sourire social.

- Bien sur, je vais vous chercher ça tout de suite. Répondit l’infirmière en souriant. »

Une fois son verre d’eau apporté, elle le finit et avant que l’infirmière puisse partir, elle la rappela.

« Je pourrais avoir quelque chose à manger ? »

Pour toute réponse, l’infirmière sourit et alla chercher.

Une fois son plateau devant elle, elle ouvrit le couvercle et grimaça.
Voyant sa grimace, la jeune femme en face de Kate lui demanda :

« Ça ne vous plait pas ?

- Non. J’n’aime pas les épinards ! Et votre viande on dirait… On dirait les fesses de ma grand-mère pendant l’été ! »

Surprise par les paroles de la patiente, l’infirmière écarquilla les yeux et lui demanda une nouvelle fois ce qui lui ferait plaisir.

« Du raisin, ce serait bien. »

Elle alla en chercher et lui rapporta un grand saladier de raisin. Les yeux du lieutenant s’illuminèrent et elle attrapa un raisin qu’elle mangea.

L’infirmière recula et sortit de la chambre. Elle voulut fermer la porte mais Kate lui demanda de la laisser ouverte.

Beckett attendit qu’elle s’éloigne et elle jeta un raisin d’en le couloir en face d’elle. Elle pouffa de rire et se rallongea sur son lit mais elle garda un œil ouvert.

Un médecin passa dans le couloir, devant la chambre de Kate et s’étala de tout son long lorsqu’il marcha sur un raisin.

Kate éclata de rire mais elle essaya d’étouffer son rire dans ses couvertures quand le médecin tourna la tête vers elle.

Après son fou rire passé, elle s’allongea dans son lit et s’endormit, un sourire sur les lèvres.

oOoOoOoOo

Jane lui, était toujours dans la voiture et encore dans les embouteillages. Il fulminait contre tout le monde et il attrapa la maladie du klaxon qui consiste à klaxonner à tout bout de champs.

A suivre...


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Message  MissTeresa Ven 7 Jan 2011 - 17:17

joie lol2 Kate elle plane vraiment haut là :haha: Les pauvres infirmières Razz
Mais Jane me fait mal au coeur triste2 triste1

Hâte d'avoir la suite hysteriq hysteriq
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Message  Invité Ven 7 Jan 2011 - 17:28

Super !
J'l'ai toujours dit la morphine c'est bon pour la santé !! Wink Razz
Pauvre Jane :'(
VLS !
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Message  Johel Ven 7 Jan 2011 - 21:01

super comme d'habitude
V.L.S !

Quand je pense que j'ai plus apprécié l'épisode de Castle que du Mentaliste...c'est dangereux de te côtoyer Wink
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Message  Sweetylove30 Ven 7 Jan 2011 - 21:29

bon ben je vais pas remettre ce que j'ai deja dis siffle mais juste une chose, J'ADORE ta fic super super super
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Message  Nono2b Ven 7 Jan 2011 - 21:40

Merki calin

@ Johel : Hihi ! :smile4: Je ne savais pas quoi dire d'autre, s'cuses-moi non_mais

La suite se sera demain soir car demain matin très tôt (4h) je dois me lever pour prendre l'avion. Et retourner en Algérie ! sad1 sad1 :mouais:
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Message  Sweetylove30 Ven 7 Jan 2011 - 21:59

je suis de tout coeur avec toi ma Nono calin calin et si jamais ca va pas je suis la si tu as besoin de parler bisou
Et j'ai hate d'etre demain soir green_smile
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Message  Invité Ven 7 Jan 2011 - 22:03

super C'est génial comme d'habitude ... bravo

:haha: :haha: Kate ...

Le pauvre Jane , il me fait de la peine triste3
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Message  Nono2b Lun 17 Jan 2011 - 19:49

Merci tout le monde calin
Vraiment désolé pour le retard oups

Voilà la suite, bonne lecture study
_____________________________

Chapitre 13 : Dora ou Bob l’éponge ?

« Bob l’éponge carrée ! Bob l’éponge carré ! Bob l’éponge caaa-rréééééééééééée !! Cria Kate dans sa chambre. »

Elle s’était réveillée et avait mis la télé, lorsqu’elle tomba sur un épisode de Bob l’éponge. Elle s’était alors mise à chanter le générique du début… Et de fin. Elle s’était réveillée, certes, mais elle avait aussi réveillé ses deux visiteurs qui dormaient jusqu’à ce qu’elle se mette à chanter ou plutôt hurler.

Voyant que l’épisode était fini, elle changea de chaîne et tomba sur un épisode de… Dora.

« Trop bien ! »

Alexis et Castle la regardaient étrangement. Comme si elle venait de la planète Mars. Et le supplice recommença.

« Dora l’exploratrice !! Let’s go ! »

Castle se pinça l’arrête du nez en secouant la tête et Alexis commença à rire. L’effet de la morphine sur Kate était assez… Déroutant pour elle. Rick sortit de la chambre, partant chercher un paquet de bonbon pour sa fille.

« Shipper, arrête de chiper ! Shipper, arrête de chiper ! »

Elle claqua des doigts en même temps que le renard dans la télé. Et les rires d’Alexis s’intensifièrent.

« Oh miiince ! »

Là, Alexis n’en pouvait plus. Elle se tenait le ventre et pleurait de joie.

En entendant un rire, Kate se retourna vers la jeune fille.

« Bah quoi ? »

Alexis essayait de se calmer mais lorsqu’elle vit le visage de Kate faussement indigné, elle ne put se retenir plus longtemps. Et un fou rire l’a pris.

Rick qui revenait à cet instant dans la chambre avec un paquet de bonbon dans les mains, trouva sa fille presque couchée sur les chaises tellement elle riait.

« Qu’est-ce qui te fais rire comme ça ? »

Elle rigola encore plus lorsque Castle lui adressa la parole et montra du doigt Kate qui participait activement à l’épisode de Dora l’exploratrice. L’adolescente rit encore un moment puis s’arrêta en s’essuyant les yeux.

L’écrivain en l’a voyant faire sourit et un léger rire s’échappa de sa bouche. Il se tourna vers sa fille et lui tendit le les friandises qu’elle lui avait demandé. Elle les prit et commença à ouvrir le paquet.

En entendant un bruit de sachet plastique, Kate tourna la tête en fronçant les sourcils. Une fois le bruit repéré, elle tomba sur un paquet de bonbon. Ses yeux pétillèrent d’envie en voyant l’adolescente en manger.

Elle commença à descendre lentement du lit, sans lâcher Alexis du regard. D’ailleurs, cette dernière qui mâchait ses friandises avec envie, ralentit le rythme en voyant les yeux de Kate. La mâchoire de la jeune fille finit par se stopper complètement. Kate la regardait avec des yeux ronds, toute en s’approchant de la fille de Richard.

La voyant sortir de son lit, Rick la retint, ne voulant pas qu’elle se fasse mal. La jeune femme grogna de mécontentement en tendant une main suppliante vers la jeune fille. Alexis finit par se lever et donna quelques bonbons à sa « seconde mère ».

La jeune femme lui répondit par un sourire jusqu’aux oreilles et mit un bonbon dans sa bouche. Dès qu’il toucha sa langue, elle ferma les yeux et soupira de bonheur.

oOoOoOoOo

Jane était pratiquement arrivé à l’hôpital. Il était dans sa voiture et klaxonnait. Encore. Contre tout le monde.

Arrivé devant un feu rouge, il soupira et s’arrêta. Mais une fois le feu passé au vert, une vieille dame décida à cet instant de traverser. Elle avait un déambulateur et allait vraiment très lentement.

« Ce n’est pas possible ! »

Arrivée devant sa voiture, il klaxonna, n’en pouvant plus. La réaction de la vieille dame ne se fit pas attendre. Elle se retourna vers lui et lui fit un bras et un doigt d’honneur puis, elle continua son chemin l’air de rien.

Jane écarquilla les yeux et resta coi. Il se reprit en secouant la tête et démarra la voiture, direction l’hôpital.

oOoOoOoOo

Kate s’était endormie en regardant Barbe à papa. Rick se demandait comment elle faisait pour dormir autant dans une seule journée. Après tout, la morphine devait l’aider.

Une infirmière passa dans la chambre de la jeune femme et baissa sa morphine. Le bruit des boutons réveilla Kate et elle regarda l’infirmière avec des yeux ronds, se demandant ce qu’elle faisait là.

Voyant qu’elle était plutôt près d’elle, Kate lui fit un regard noir et l’infirmière partit, apeurée.

Satisfaite, Beckett se recoucha en regardant Castle. Elle lui sourit et finit par fermer les yeux, soupirant de bien être.

En la voyant faire, Castle fut surpris. Heureusement que la morphine l’abrutissait un peu car, il en était sur, elle n’aurait pas autant de joie et se remémorerait à chaque instant l’enlèvement de Lisbon, essayant de se rappeler d’un simple détail qui changerait probablement tout.

oOoOoOoOo

Elle ouvrit les yeux, elle ne vit rien. Il faisait noir. Elle essaya de se relever légèrement mais une forte douleur à la tête la rappela à l’ordre. Elle grimaça et se la frotta légèrement.

Elle sentit une présence à ses côtés. Elle se tendit d’un seul coup et sa respiration se coupa. Elle avait peur, oui, bien trop peur. Surtout lorsqu’il faisait noir et qu’elle ne savait pas où elle était. Mais aussi parce qu’elle avait senti quelqu’un à ses côtés et elle ne savait pas qui c’était.

« Qui est-ce ? Murmura-t-elle.

- Et vous, qui êtes-vous ? »

Teresa sursauta. Elle ne s’attendait pas à ce que se soit une voix féminine qui lui réponde. Une féminine, certes, mais pas celle d’une femme. Celle d’un enfant, d’un adolescent peut être. Elle décida qu’elle devait avoir confiance en cette jeune fille si elle voulait s’en sortir.

« Je suis l’agent Teresa Lisbon du CBI. Et toi, qui es-tu ?

- Vous êtes de la police ?! S’étonna la jeune fille. Du CBI vous dîtes ?

- C’est exact, pourquoi ?

- Mon père m’a parlé d’une équipe du CBI de Sacramento. Je crois que cette équipe venait aider mon père et ses collègues dans une enquête ou quelque chose comme ça. S’expliqua-t-elle.

- Qui est ton père ?

- Richard Castle, l’écrivain. »

Heureusement que Lisbon était déjà assise, sinon elle serait tombée. Ainsi, cette mystérieuse adolescente était la fille de… Castle ? Elle ne savait même pas qu’il avait un enfant.

« C’est bien moi qui travaille avec ton père. Mais comment appelles-tu ? Demanda Teresa en souriant malgré elle dans le noir.

- Alexis. »

Et le silence prit en sa possession la pièce. Alexis avait l’air d’aller bien d’après Teresa, c’était déjà ça. Elle avait un souci en moins. Mais une question lui brûlait les lèvres. Elle ne savait pas vraiment si c’était bien de la poser mais elle le fit quand même.

« Comment es-tu arrivée ici ?

- Je sortais de l’hôpital parce que le lieutenant Beckett s’est fait tirée dessus et… »

La jeune femme aux yeux émeraude n’entendit plus rien après cette phrase. Kate s’était fait tirée dessus mais comment allait-elle ? Etait-elle dans le coma ou déjà réveillée ?

« …Dans une voiture. »

Voyant que Teresa ne réagissait plus, la jeune fille s’inquiéta légèrement.

« Agent Lisbon ? Est-ce que tout va bien ? »

La voix d’Alexis la sortie de sa transe, elle sursauta et se reprit en souriant, oubliant quelques instants qu’il faisait noir.

« Oui, oui, tout va bien. Je me demandais juste si le lieutenant Beckett allait bien. Sourit Teresa.

- Oui elle va bien, elle est déjà réveillée mais la morphine l’abrutit un peu et je dois avouer que je ne la reconnaissais plus ! Rit la jeune fille. »

L’agent du CBI rit à son tour. Elles rirent pendant quelques secondes avant qu’il ne s’estompe peu à peu, se souvenant où elles étaient. Même si elles ne le savaient pas vraiment.

« Je suis désolée mais toute à l’heure je ne t’écoutais pas. Comment es-tu arrivée ici ? S’excusa la jeune femme.

- Je sortais de l’hôpital et la nuit commençait à tomber. Mon père m’avait demandé de rentrer à la maison parce que j’ai cours demain et j’ai fini par accepter. Donc, je suis sortie de l’hôpital et j’avais décidé de rentrer à pied car j’avais vu le nombre d’embouteillage. Si j’avais su. »

Elle secoua la tête et se traita mentalement d’idiote mais elle continua.

« Sur le chemin, j’avais pris mon téléphone pour appeler mon petit copain lorsque quelqu’un m’a attrapé par derrière et m’a mis un mouchoir sur la bouche. J’aurais pu lâcher mon téléphone mais au lieu de ça, je l’ai serré le plus fort que j’ai pu et j’ai pensé à le glisser dans ma botte. »

Elle sourit à cette pensée.

« C’est mon père qui m’a appris ça. Et je dois bien avouer que son conseil m’a été très utile. Voilà comment je me suis retrouvée ici. »

Teresa fut surprise de la maturité de l’adolescente devant elle. Alexis avait été victime d’un enlèvement et elle avait pensé à glisser son téléphone dans sa botte.

« Brillante cette jeune fille. Pensa Lisbon. »

« Tu as toujours ton téléphone sur toi ? Demanda l’agent du CBI. »

Elle entendit un froissement puis une fermeture éclair. L’adolescente toucha l’écran de son téléphone et une fine lumière se diffusa dans la pièce.

Alexis tendit son portable à Teresa en souriant. Elle en profita puisque maintenant la jeune femme en face d’elle pouvait les voir.

« Merde… Pas de réseau. Soupira la jeune femme. »

Le sourire d’Alexis se transforma en grimace. Elle reprit son téléphone et se leva, parcourant dans les moindres recoins la pièce.

C’était petit. Et tout était en bois.

Alexis se dirigeait éclairant le sol mais arrivée devant un mur, elle releva la tête et en même temps son portable. Elle aurait pu hurler de terreur si son souffle ne s’était pas bloqué dans sa gorge. Elle faisait face à un smiley, souriant, dégoulinant de sang frais.

Des larmes se bousculèrent aux coins de ses yeux pour finalement finir sur ses joues. Son menton tremblotait et sa respiration se fit plus saccadée. Le téléphone s’éteignit pour se mettre en veille.

Remarquant que l’obscurité était de retour, Teresa tourna la tête vers l’endroit de la pièce où se trouvait l’adolescente. Voyant que la lumière ne revenait toujours pas, Lisbon prit peur. Qu’avait-elle vu ?

« Alexis ? »

Elle se leva du lit et marcha les mains devant elle, la peur au ventre.

« Alexis, est-ce que ça va ? »

Aucune réponse, aucun son. Rien.

« Où es-tu ? »

Des sanglots lui parvinrent et elle continua toujours tout droit, pressant le pas. Elle finit par toucher le dos de la jeune fille et elle descendit sa main vers la sienne. Elle attrapa la téléphone et éclaira la jeune fille qui fixait le mur, des cillons sur chaque joue.

Elle regarda dans sa direction, éclairant au passage le mur, et se retrouva face au smiley fait avec trois doigts, dans le sens des aiguilles d’une montre, accompagné d’un sourire sadique et des yeux plissés.

Son sang se glaça à la vue de la signature de Red John et elle attrapa les épaules d’Alexis pour l’emmener loin de cette monstruosité sans lâcher du regard le smiley, le défiant d’une certaine façon et le maudissant.

L’adolescente se laissa faire, sans oser le moindre geste. Elle se dirigea tel un automate vers le lit, guidée par Teresa et s’assit dessus. Elle fixait ses pieds, profondément choquée et elle pleurait toujours. Les larmes coulaient sur ses joues sans qu’elle puisse y faire quelque chose et ne tentait même pas de les retenir. A quoi bon ?

Lisbon lui frotta le dos mais cela ne changeait rien. Alors, elle passa une main derrière la tête de la jeune fille et la força à aller dans ses bras. Ce qu’elle fit sans broncher.

Sentant un corps chaud et des bras l’entourer, Alexis pleura un peu plus, si cela était encore possible. Et un profond chagrin l’envahit et elle ferma les yeux. Elle se sentait d’un seul coup tellement petite et fragile dans les bras si rassurants de l’agent du CBI.

Elle venait de faire un retour en arrière, elle avait l’impression de revenir au temps où elle pleurait dans les bras de sa mère à cause d’un garçon qui l’avait embêtée dans le parc du coin.

Mais sa mère n’était pas là, c’était Teresa qui l’avait temporairement remplacée et puis de toute façon, sa mère n’était jamais là pour elle, trop occupée avec ses tournées. Mais surtout, elle n’était pas dans le parc du coin, non, elle était… Elle ne savait même pas où elle se trouvait. Et le plus important, elle préfèrerait pleurer pour des enfantillages et non parce qu’elle venait de se faire enlever par un tueur en série.

Décidément, elle aurait mieux fait de prendre un taxi et peut être qu’à l’heure qu’il est, elle serait dans la voiture et pesterait contre tout le monde. Oui, elle aurait dû prendre un taxi.

A suivre...


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Message  Invité Lun 17 Jan 2011 - 20:05

Une Suiite Génial Vade-Mecum ^ - Page 5 338902 Vade-Mecum ^ - Page 5 75149
Kate ma trop fait rire Vade-Mecum ^ - Page 5 224727 Vade-Mecum ^ - Page 5 249796
J'espère qu'elles vont s'en sortir toutes les deux Vade-Mecum ^ - Page 5 451385
Et la vieille avec son déambulateur Vade-Mecum ^ - Page 5 933707 Pauvre Jane . . . Sad
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Message  Johel Lun 17 Jan 2011 - 21:09

Enfin la suite :)
Toujours aussi bien écrit
ça fait plaisir de lire ce genre de fic...j'en viens m'aime à apprécier Castle c'est dire
Maintenant je ne serais pas contre un petit peu de Jane
Autrement dit
VLS !!!
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Message  Laurie-MFR Lun 17 Jan 2011 - 21:19

De mieux en mieux !
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Message  MissTeresa Lun 17 Jan 2011 - 21:33

Toujours aussi bien super
La vieille et son déambulateur m'a fait bien rire lol2 Mais Jane n'a pas dû apprécier lol1
Et Kate toujours aussi délirante :haha: Le retour sur Terre risque d'être difficile pour elle triste3
J'espère qu'il ne va rien arriver à Lisbon et Alexis prie prie Castle va être effondré sad1

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Message  Nono2b Mar 18 Jan 2011 - 19:48

Merci beaucoup tout le monde !! calin
Voilà la suite qui est, je crois, légèrement plus longue que d'habitude content
Bonne lecture study
____________________________________

Chapitre 14 : Nouveau meurtre, visage reconnaissable.

Ce qu’elle pouvait être bien, là, endormie, bien calée entre son oreiller et la couette. Elle expira de bonheur. Et le mieux de tout, c’était que quelque chose de chaud recouvrait sa main froide. Oh oui, elle était bien. Mais où était-elle ?

Ses draps n’avaient pas la même odeur que d’habitude ni le même touché. Elle bougea légèrement et une douleur à l’épaule l’arrêta dans son geste.

« Et moi qui croyait que c'était un cauchemar… »

Elle garda pourtant les yeux fermés, essayant de se rendormir. Mais une voix lui parvint. Cette voix… C’était Jane.

« Patrick ? Que faîtes-vous ici ? Demanda Rick.

- Je viens voir Beckett mais apparemment elle ne pourra pas répondre à mes questions tout de suite. Dommage.

- Revenez plus tard alors. Proposa Castle dans un sourire.

- Alors là, non ! J’ai passé trois heures dans les embouteillages, ça me suffit. »

Elle entendit Rick rire mais elle sentit surtout un poids s’enlever sur sa main, la refroidissant presque immédiatement. C’était donc lui qui réchauffait sa main. Elle regrettait déjà son touché.

Elle ouvrit lentement les yeux et ils papillonnèrent.

« Tiens, la belle au bois dormant se réveille. Observa Castle. »

Pour toute réponse elle lui sourit. Franchement et de toute ses dents.

« Je pourrais vous poser des questions sur ce qui s’est passé lors de l’enlèvement de… Lisbon ? Demanda calmement Jane. »

Bien trop calmement d’après Kate, elle ne l’avait jamais vu aussi sérieux.

« Bien sûr. Laissez-moi juste me réveiller. »

Il acquiesça d’un signe de tête et s’installa aux côtés de Richard. Ce dernier se leva et tendit un verre d’eau à Beckett. Elle lui sourit et accepta le gobelet. Elle avala une gorgée du contenu et grimaça.

« Ils pourraient faire un effort ! Même l’eau est dégueulasse. »

Elle reposa le verre, outrée. Elle venait de trouver une raison de plus pour détester les hôpitaux…

« Je vous écoute, Jane.

- Très bien. Alors, que vous souvenez-vous du jour où Lisbon s’est fait… enlever ? »

Il avait tellement de mal à dire ce mot, surtout si ça concernait Lisbon. Dieu qu’il aimerait la revoir. Et faire regretter à Red John son geste, de l’avoir fait s’inquiéter autant et surtout, d’avoir imaginé les pires scénarios possibles.

« Je… Je me souviens d’être aller dire aux équipes de rentrer et d’être aller voir Teresa. On a discuté puis j’ai entendu des crissements de pneus. J’ai à peine eu le temps de me retourner que… Que je me recevais une balle dans l’épaule…

- Très bien… Continuez. »

Pour la première fois depuis qu’il travaillait avec Teresa, il avait l’impression d’être un vrai détective ou en tout cas de bien jouer le rôle. Ca lui tenait à cœur. Bien trop à cœur. Oui, la vie d’une amie était en jeu et il ferait tout pour la retrouver. S’il fallait qu’il meurt pour la sauver, il le ferait sans hésiter. Il ferait tout pour qu’elle survive et pour la revoir.

Une amie ? Ferait-on une chose pareille pour une amie ? Oui. Lisbon l’avait rattaché à la vie lorsqu’il voulait la perdre pour rejoindre sa famille disparue. C’était Lisbon qui le faisait sourire et rire lorsqu’il la voyait gênée, se cachant derrière ses longs cheveux ébène. Peut être que Lisbon était bien plus qu’une amie. Peut être. Mais elle n’était pas là. Ne le faisait pas sourire ni rire.

La voix du lieutenant le sortit de ses pensées sombres.

« Je me souviens aussi que Teresa s’est précipitée vers moi et m’a rattrapée. Et alors que j’étais à terre, quelqu’un venait derrière elle et… »

Son visage se durcit et ses yeux s’assombrirent. Mais elle continua, ravalant les larmes qui menaçaient de couler.

« Je ne pouvais rien faire, je pouvais même pas faire un signe lui montrant que quelqu’un arrivait derrière elle, une arme à la main. Alors, cette personne l’a assommée et l’a emmenée dans sa voiture. Ensuite, la voiture a démarré dans un crissement de pneus. »

Elle ferma les yeux, entendant encore le bruit des pneus sur le goudron. Elle serra ses draps jusqu’à ce que la jointure de ses doigts devienne blanche.

« C’est tout ce dont je me souviens. »

Oh oui, ça elle s’en souviendrait toute sa vie et elle en fera des cauchemars toutes les nuits. Pour toujours peut être pas mais ça prendrait un certain temps avant qu’ils ne disparaissent complètement. Elle en était persuadée.

Ce qui l’inquiétait le plus dans cette histoire, c’était qu’ils n’avaient aucun signe de vie de Teresa.

Le téléphone de Richard sonna, coupant court à toutes ses déductions. Castle décrocha.

« Castle… Ok, j’arrive, à toute de suite. Dit-il en raccrochant. »

Kate le regarda, croyant qu’elle pouvait comprendre ce qu’il se passait. Elle ouvrit la bouche mais Jane la devança.

« Alors ? Des nouvelles de Lisbon ? Demanda-t-il dans un élan d’espoir.

- Non. Mais il y a eu un nouveau meurtre et apparemment c’est Red John. La personne qui a découvert le cadavre c’est retrouvée devant un smiley. »
Le visage de Jane s’assombrit comme toutes les fois où on parlait du tueur en série. Ses yeux se vidèrent, on ne pouvait plus voir les lueurs qui les habitaient si souvent bien que depuis que Lisbon s’était fait enlever, les étoiles avaient quelque peu disparu si ce n’est pour dire complètement.

« Très bien, on y va dans ce cas. »

Castle approuva d’un signe de tête et fit un baiser sur le front de Beckett. Il se dirigea ensuite vers la sortie, son téléphone en main, voulant savoir si Alexis était bien rentrée.

« Mais… Et moi ? Demanda Kate d’une voix enfantine.

- Je reviens vous voir ce soir, promis. Dit-il en riant devant la mine déconfite de sa partenaire. »

Elle se réajusta dans son lit et croisa les bras, boudeuse. Ne pouvant y résister, Castle rentra dans la chambre et fit un long baiser sur la joue de la jeune femme et quitta, véritablement cette fois, la chambre de Beckett.

Soudainement Beckett se sentit moins boudeuse et plus joyeuse. Allez savoir pourquoi… !

oOoOoOoOo

Alexis s’était endormie et avait glissé, pendant son sommeil, sur les genoux de l’agent. Teresa avait une main posée sur la tête de la jeune fille et l’autre caressait ses cheveux flamboyants.

Bien qu’elle ne la connaisse qu’à peine, Lisbon appréciait déjà beaucoup l’adolescente. Elle posa son regard sur la jeune fille endormie. Elle sourit, trouvant la scène attendrissante dans ces moments de malheur.

Ses yeux dérivèrent vers une trace de lumière sur le sol. Elle fronça les sourcils et dirigea son regard vers l’origine de la lumière. Elle vit une fenêtre fermée avec, à l’extérieur, des volets fermés eux aussi.

La lumière du jour arrivait à passer à travers les défauts des volets, ce qui diffusa dans la pièce une légère luminosité. Teresa y voyait plus clair. Et elle savait désormais qu’un autre jour était passé.

Elle releva la tête d’Alexis et la posa sur le lit. Elle se leva et se dirigea vers la fenêtre qu’elle essaya d’ouvrir. Sans résultat. Elle essaya une nouvelle fois. Rien. Elle ne bougeait pas d’un millimètre. Lisbon souffla un bon coup et réessaya. Non plus.

A bout de nerfs, elle attrapa la poignée de la fenêtre et la secoua un grand coup. De grands bruits s’élevèrent dans la pièce, réveillant au passage la jeune endormie.

Alexis se frotta les yeux et vit Lisbon s’exciter sur la fenêtre.

« Qu’est-ce que vous faites ?

- J’essaye d’ouvrir cette foutue fenêtre ! Ragea la jeune femme.

- Essayer de casser la fenêtre. Bailla Alexis.

- Moui, mais avec quoi ? »

« Pas faux. »

Elle parcourra la pièce du regard et elle vit, dans un coin de la pièce, une planche en bois. Elle se leva et la prit. Elle la donna ensuite à Teresa qui avec un grand coup, réussit à casser la fenêtre.

Elles attendirent un moment, essayant de deviner si le tueur les avait entendu. Rien, aucun bruit. Alors, Teresa enleva les derniers bouts de verres qui restaient sur les côtés de la fenêtre et ouvrit le volet. Elle y arriva sans trop de difficulté, la lumière du jour se diffusa en totalité dans la pièce, faisant plisser les yeux des deux femmes.

« C’est bien trop facile. Jamais Red John n’aurait oublié de ramasser cette planche. C’est beaucoup trop simple. Pensa Lisbon. »

Alexis tenta de se rapprocher de la fenêtre mais Teresa l’arrêta avec sa main. Elle lui fit signe de se taire avec son doigt. Elles attendirent jusqu’à ce qu’elles entendent le décompte d’une bombe.

Vous savez le bruit qui vous glace le sang. Un simple bruit qu’on retrouve dans les montres, les chronomètres et dans les bombes. Pour certain cas, on aimerait bien l’oublier ce bruit.

Elles prirent peur et leur souffle se coupa. Elles se dévisagèrent. Les secondes s’écoulèrent sans qu’elles fassent un seul geste, elles étaient tétanisées. Le décompte agressait leurs oreilles, il sonnait comme le glas annonçant la fin de la partie

Oui, car désormais leurs vies étaient comptées.

oOoOoOoOo

Castle écrivit le numéro de téléphone de sa fille sur son portable et le colla à son oreille. Il attendit. Attendit. Jusqu’à ce qu’il entende son répondeur.

Il fronça les sourcils et mit son téléphone dans sa poche.

oOoOoOoOo

Sur la scène de crime :

Jane et Castle étaient dans l’ascenseur. Castle se mit à fredonner l’air qu’émettait l’appareil. Jane se tourna vers lui et lui fit un grand sourire que Rick lui rendit. Il arrêta de chanter et se mit à siffler, secouant de droite à gauche sa tête. Ils souriaient toujours. Le premier sourire de Jane de la journée.

« Ça c’est fait, il sourit. C’est déjà ça. Maintenant je dois le faire rire...C’est déjà plus difficile. Pensa l’écrivain. »

Ils arrivèrent à l’étage désiré, les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et ils se dirigèrent vers l’appartement. Ils ouvrirent la porte et se retrouvèrent face à l’horrible smiley encore frai. Castle grimaça et Jane ne broncha pas. Ce fut d’ailleurs le premier à réagir et il rentra dans l’appartement.

Il salua les légistes, Castle sur ses talons et entra dans la chambre où se trouvait le corps.

Les deux équipes y étaient et observaient la victime. VanPelt se tourna, le visage blanc, vers le nouveau venu. Voyant son teint, Jane pressa son pas et se pencha vers la jeune femme qui ressemblait étrangement à… Lisbon.

Les mêmes cheveux, le même visage, le même teint, la même manière de s’habiller mais surtout les mêmes yeux. Des yeux émeraude, profonds qui vous ensorcèlent lorsqu’on les croise. Mais là ils étaient sans vie, plus de lueur, plus d’étoiles. Rien.

Comprenant maintenant le malaise de la jeune agente, Jane releva la tête, le visage durcit. Red John le provoquait, le narguait. Le tueur voulait qu’il pète les plombs. Et il réussit. Jane donna un coup de pied dans le lit. Il se fit mal mais ne broncha pas. Rien ne pouvait comparer la douleur qu’il ressentait à cet instant alors ce n’est pas un ridicule lit en bois qui lui fera quelque chose.

Il avait cru un instant que la jeune femme couchée là, par terre, était Teresa mais lorsqu’il avait vu ses yeux, il avait su que ce n’était pas elle. Lisbon avait une tâche marron dans les yeux alors que la victime, non. Et puis, elle n’avait pas la même fossette.

Il ne se rendait compte que maintenant à quel point il pouvait observer Teresa. Et il se souvenait de chacun de ses traits, de ses particularités, comme cette tâche dans ses iris verts.

Il se pencha une nouvelle fois vers le corps. Il commença par son visage et descendait en fur et à mesure. Lorsque ses yeux passèrent sur son cou, il s’arrêta. Elle avait la trace de bronzage d’une chaîne. Où était-elle à présent ?

Il se releva d’un seul coup et se dirigea à la hâte vers les tiroirs d’une commode. Il les ouvrit tous : rien. Il fouilla tout les tiroirs et autres trucs de la chambre mais ne trouva rien.

Alors, il se tourna lentement vers le lit et s’y approcha, le cœur battant la chamade. Il avança une main tremblante vers la couverture qui recouvrait le lit et la tira, dévoilant sur un oreiller, une chaîne, la même que Teresa. La croix était posée sur une feuille pliée. Il la prit et la lu.

Six mots, une phrase et son sang se glaça.

« Teresa pourrait bien être la prochaine… »

A suivre...


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Message  Invité Mar 18 Jan 2011 - 20:11

Une suite superbe amen
Pourvu que Lisbon et Alexie vont s'en sortir prie
:rj: est vraiment le diable en personne Evil or Very Mad Pauvre Patou triste1
Il me tarde de voir la réaction de Castle quand il va apprendre pour l'enlèvement de sa fille triste3 pale

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Message  Johel Mar 18 Jan 2011 - 20:50

:shocked:
quelle suite ...moi qui demandait un peu de Jane
Toujours aussi prenant
merci
VLS !
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Message  MissTeresa Mar 18 Jan 2011 - 21:27

Super suite super
RJ je vais le :voodoo: :quoi!: :gun:
J'adore Castle qui essaie de faire sourire Jane il est chou :wub: Et le bisou à Kate love2

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Message  Nono2b Mer 19 Jan 2011 - 19:20

Merci beaucoup tout le monde !
Je suis désolée de ne pas répondre à vos messages plus tôt mais je n'ai pas trop le temps entre mes devoirs et ma fic'. Vraiment désolée. Wink

Bonne lecture quand même study
___________________________________

Chapitre 15 : Pas elle.

Tétanisées, c’est ce qu’elles étaient, là, plantées devant une bombe qu’elle ne voyait pas mais qui leur disait chaque seconde de se presser, de réagir. Teresa se reprit la première, étant un policier, elle savait faire la part des choses, bien que parfois, ce soit assez difficile.

Elle attrapa Alexis par les épaules et la secoua légèrement, l’a sortant de sa transe.

« Écoute-moi. Il faut que tu te calmes. Respire calmement. »

La jeune fille s’exécuta, sans broncher. Elle respira doucement et ferma les yeux, essayant d’une certaine façon de rependre le contrôle de son corps.

Lorsqu’elle fut calmée, elle ouvrit les yeux et les planta dans ceux remplis d’inquiétude de Teresa. Elle lui fit un sourire, essayant de la rassurer et de, peut être, se rassurer au passage.

« Voilà. Maintenant aide-moi à trouver un moyen de sortir d’ici. Déclara la jeune femme en relâchant les épaules d’Alexis. »

L’adolescente acquiesça d’un signe de tête et parcouru la pièce du regard. Elle était sur une autre planète, elle ne savait pas ce qui se passait mais elle faisait ce que Lisbon lui avait demandé. Sans rien dire. Tout était étrangement calme, pas un bruit. Rien. Sauf le décompte qui se voulait de plus en plus pressant. Il leur chuchotait presque « Dépêchez-vous, il ne vous reste plus beaucoup de temps. »

« Passons par la fenêtre, se serait plus simple. Proposa Alexis, ailleurs. »

« Bien trop simple. Pensa Lisbon. »

« Essayons. »

Elles se hâtèrent vers la fenêtre et Lisbon s’agenouilla pour faire la courte-échelle à Alexis. Une fois de l’autre côté, elle cria à l’agent que tout allait bien et qu’elle pouvait passer.

Lisbon sauta sur ses pieds, aux côtés de l’adolescente et se releva en se frottant les mains pleines de boue.
Elle leva le nez et se retrouva face à une forêt à perte de vue. Elle ouvrit la bouche de dépit. Comment allaient-elles faire pour sortir d’ici ? Décidément, ce n’était pas aussi simple qu’elle l’avait dit.

Elle tendit l’oreille, espérant entendre le bruit des voitures. Rien ? Même plus le bruit de la bombe, elle s’était déprogrammée ou bien le temps était écoulé et elle allait…

« Cours Alexis ! COURS ! Hurla Teresa en l’entraînant par le bras vers la forêt. »

La voix de l’agente la sortie de ses pensées et pour une fois depuis qu’elles étaient sorties de la cabane, elle se mit à réfléchir correctement. Alors, elle couru aux côtés de Lisbon le plus vite possible. Ses jambes la guidaient, son cœur s’affolait et sa respiration se coupa. Elle était morte peur.

Une explosion retentit, les propulsant quelques mètres plus loin. Elles tombèrent parmi les feuilles mortes et les brindilles, complètement sonnées.

Plus loin, on pouvait voir une cabane en feu, pratiquement enveloppée par les flammes. Mais seul un mur avait tenu et se consumait par les flammes. Le seul mur où se trouvait encore la marque du tueur.

Alexis se releva la première, se frotta son pantalon et regarda Lisbon qui était toujours à terre. Elle prit peur. Pourquoi ne bougeait-elle plus ?

Elle se rua sur Teresa et la secoua dans tout les sens.

« Agent Lisbon ! Réveillez-vous ! Agent Lisbon ! »

Elle paniqua un peu plus, elle mit un doigt sur sa carotide mais elle le fit trop rapidement. Elle ne sentit rien.

« Non, non, pas maintenant. Teresa, debout ! »

Lisbon ne bougeait toujours pas. Alexis laissa ses bras tomber le long de son corps et prit sa tête dans ses mains, des larmes glissèrent sur ses joues et se faufilèrent entre ses lèvres. Elle ne fit rien pour les retenir. Elle releva la tête vers le ciel, le menton tremblant. Elle hurla mais personne ne l’entendit, sauf les oiseaux qui s’envolèrent de peur dans un battement d’ailes.

Elle ferma les yeux. Elle était désormais seule. Seule parmi cette forêt, ces arbres, cette vie qu’elle essayait de rattraper d’une main hésitante. Elle était seule parmi toute cette douleur.

Alors qu’elle croyait que tout était fini, un grognement lui fit ouvrir les yeux et baisser la tête. Teresa se relevait légèrement sur ses coudes pour finalement finir à genoux, des feuilles et des brindilles plein les cheveux.

Alexis la regarda, les yeux écarquillés. De drôles de sentiments gonflèrent son cœur pour le faire repartir de nouveau. Elle souffla l’air qu’elle avait jusque là dans ses poumons, sans se rendre compte qu’elle l’avait retenu. Rêvait-elle ?

Teresa la regarda sans comprendre, elle lui fit un petit sourire. Alexis ne rêvait pas, ce simple sourire lui montrait qu’elle avait eu tort. La jeune fille se jeta dans les bras de l’agent en murmurant à tout bout de champ qu’elle avait eu la peur de sa vie. Des larmes coulaient sur ses joues, des larmes de joie.

La jeune femme serra l’adolescente affolée dans ses bras et ferma les yeux. Le fait de savoir que quelqu’un qu’elle connaissait depuis peu s’était autant inquiétée pour elle lui avait mit du baume au cœur. Cette jeune fille était étonnante et incroyablement adorable et attachante.

Elle entendit la voix de l’adolescente, un murmure mélangeant peur, inquiétude et désespoir. Les paroles furent prononcées dans un souffle.

« J’ai peur. »

Les mots n’étaient pas nécessaires, seuls les gestes comptaient, ils parlaient pour elles. Alors, pour lui montrer qu’elle comprenait, elle la serra un peu plus fort contre elle et ferma les yeux, laissant échapper quelques larmes qui finirent leur trajet dans les cheveux flamboyants de la demoiselle. Les mots lui manquaient alors, elle prononça ce qu’elle avait réellement sur le cœur.

« Je sais, moi aussi. »

Alexis serra un peu plus ses bras autour du cou de Teresa lorsqu’elle sentit deux gouttes salées tomber sur ses cheveux. Elle renifla et expira par la bouche, laissant entrer au passage ses dernières larmes.

Alexis se dégagea des bras de Teresa en reniflant et s’essuya les yeux. Elle la regarda et plongea ses yeux bleus azur dans ceux de l’émeraude, elle lui accorda un sourire. Simple mais vrai.

Teresa se leva et tendit une main vers Alexis qui était toujours agenouillée par terre. La jeune fille regarda la main, sourit puis la pris. Elle voulut la retirer mais lorsqu’elle osa un mouvement, Lisbon la serra un peu plus dans la sienne.

Elles se dirigèrent d’un pas décidé vers la forêt et s’y enfoncèrent.

oOoOoOoOo

Il descendit les escaliers à la hâte. Il n’en pouvait plus, il fallait que ça s’arrête. Il se dirigea d’un pas rapide vers la sortie de l’immeuble et passa devant les boîtes aux lettres.

Alors qu’il allait passer la porte d’entrée, il s’arrêta et fit marche arrière. Il se retrouva de nouveau en face des boîtes en fer lorsqu’il vit ce qui l’avait interpellé.

Un bout de papier dépassait de la boîte aux lettres de la victime. « BILTON, Séléna & Franck » Lu Jane sur l’étiquette de la boîte aux lettres.

Il remarqua que la clé était dans la serrure, il la tourna puis l’ouvrit. Une feuille était collée sur la porte de la boîte aux lettres, il l’arracha puis la lu.

« Ne te rappelle-t-elle pas quelqu’un ? »

Il regarda plus attentivement la photo de la jeune fille qui semblait endormie lorsque la réponse le frappa de plein fouet. Si, il savait à qui elle ressemblait. Sa petite fille décédée lui ressemblait tellement. Voilà comment elle serait si elle était toujours en vie. Seulement, elle ne serait pas rousse mais blonde et bouclée.

Une lueur de tristesse passa dans ses yeux à l’énonciation de sa petite fille. Il comprit que Red John n’avait pas fini de le narguer. La phrase suivante le confirmait.

« N’essaye pas de la protéger, elle est déjà entre mes mains. »

Puis la signature du tueur clôturait la lettre. Pas totalement, puisqu’il lui avait adressé un post-scriptum.

« P.S : Ne t’inquiète pas, Teresa veille sur elle. »

Il serra la feuille dans ses mains et des larmes de rage apparurent dans ses iris bleutés. Le tueur n’allait donc jamais le laisser tranquille ? Jamais laisser ses proches en dehors de cette histoire et la régler entre eux une bonne fois pour toute ? Apparemment pas.

Jane était la marionnette et le marionnettiste était Red John, c’était lui qui tirait les fils de sa vie. C’était lui qui le faisait vivre en lui rappelant chaque instant qu’il avait un but dans sa vie : sa vengeance.

Quelqu’un lui arracha la feuille des mains. Jane releva la tête pour se retrouver devant Castle.

Les yeux de l’écrivain se vidèrent de toute vie et le morceau de papier lui échappa des mains. Ses mains se mirent à trembler et il recula légèrement en pointant du doigt la feuille, l’accusant silencieusement.

« Non, non. Pas elle, pas mon bébé. Non, pas mon bébé… »

Il heurta le mur derrière lui et il glissa lentement, s’asseyant par terre. Il mit sa tête dans ses mains et répéta une nouvelle fois.

« Pas elle. Pas mon bébé… »

A suivre...


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Message  vanou963 Mer 19 Jan 2011 - 19:30

Super suite !!!
Je croyais vraiment que teresa étais morte snif
sinon vivement la suite Very Happy !!
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Message  MissTeresa Mer 19 Jan 2011 - 20:47

Magnifique suite bravo bravo
Je suis trop mal pour Castle sad1 sad1
J'espère que RJ ne va pas partir à la poursuite de Teresa et Alexis prie prie

VLS amen amen
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Message  Johel Mer 19 Jan 2011 - 21:11

RJ y va fort grrr4
Mais maintenant il va avoir deux consultants enragés sur les talons...Il risque d'y avoir du sport !
bravo Vivement la suite !
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Message  Sweetylove30 Jeu 20 Jan 2011 - 1:09

ben moi aussi j'ai bien crus que Lisbon etait morte affraid mais non ca va :chaud:
Garre a toi :rj: maintenant tu as deux hommes en coleres qui te cherchent
Hate de lire la suite

pas plus d'emoticone mon ordi bug, grrrrr
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Message  Nono2b Jeu 20 Jan 2011 - 19:27

Merci calin
Sweety joie

Voilà la suite qui comporte tout les personnages principaux content
Bonne lecture study
_______________________________

Chapitre 16 : Douleur et compassion.

La douleur. C’est ce que vous ressentez lorsque vous vous cognez, vous frappez. Lorsqu’on reçoit sa première gifle. Lorsqu’on vit son premier chagrin d’amour, le premier décès d’un proche. Mais elle est supportable et surmontable.

Mais celle qui ressentait à cet instant n’était pas comparable. On avait enlevé sa petite fille, la chair de sa chair. On avait enlevé une partie de lui. On avait enlevé son sourire, son rire, la lueur dans ses yeux. On avait enlevé une partie de sa vie, sa raison de vivre. Littéralement. Cruellement.

Alors il était là, assis par terre contre un mur et il attendait. Mais attendait quoi ? Qu’on le soutienne, qu’on le fasse rire, qu’on lui demande de se réveiller car il avait crié toute la douleur du monde pendant son sommeil ? Peut être. Mais surtout, il attendait qu’on lui chuchote à l’oreille, d’une voix douce que sa princesse allait bien. C’est tout ce qu’il voulait entendre, alors il attendait.

Mais le pire dans tout ça c’est que personne ne le comprenait. Ou peut être beaucoup trop. La personne en face de lui comprenait. Il était passé par là sauf que sa princesse n’était pas sortie victorieuse. Non, il n’avait pas entendu la douce voix à son oreille. Rien, seulement la musique de Bach résonnait parfois dans ses oreilles. Une si belle mélodie qui lui faisait revivre les pires souvenirs de sa vie.

Si belle mélodie qui lui criait les erreurs de sa vie, lui reprochant à chaque écoute.

« Je sais ce que vous ressentez. »

Richard releva la tête. Il put voir dans son regard qu’il était sincère. Une simple phrase qui l'avait, d'une certaine manière, rassurée. Savoir que quelqu'un comprend notre malheur console légèrement.

Oui, il le comprenait. Il avait vécu la même chose sauf que lui, il n’avait pas eu le temps d’espérer. Non, tout lui avait été enlevé d’un seul coup, à l’improviste.

Jane n’avait même pas pu dire une dernière fois qu’il l’aimait plus que tout. Et lui, l’avait-il fait ? Il ne s’en rendait compte que maintenant, dans cet immeuble, assis par terre, contre un mur à maudire le monde.

Jane aussi devait le maudire, depuis longtemps. D’un côté, Castle l’admirait. Il avait réussit à surmonter les obstacles qui lui barraient le passage, il avait réussi à vivre avec la culpabilité qui le rongeait depuis le jour du drame. Depuis une éternité lui semblait-il.

« Vous savez, lorsque je vois des tulipes, mon cœur se serre. C'était ses fleurs préférées. Lorsque j’entends les préludes de Bach, ma gorge se serre et les larmes montent. Elle jouait tellement bien cette mélodie. Je la revois frôler les touches du piano avec ses petits doigts et sourire lorsqu’elle faisait une note. Elle était tellement belle, elle me ressemblait beaucoup avec ses bouclettes dorées et ses yeux bleus. »

Castle le regarda attentivement. Jane se confiait. Lui disant tout ce qui le hantait ou le faisait souffrir. Il le regarda attentivement, l’observant réellement, pour la première fois. Il ne voyait plus le consultant blagueur et riant à tout bout de champ, non il voyait sa vraie facette, celle d’un homme profondément blessé par la vie.

Jane avait un sourire en coin et les yeux dans la vague, il regardait au dessus de lui. Il se rappelait ses années de pur bonheur. Mais ce bonheur n’avait duré qu’un temps.

« Elle était si petite, si fragile. Et je n’ai su la protéger. »

Son visage était désormais fermé, ses yeux s’étaient assombris, ressemblant à l’océan un jour d’orage. Son regard exprimait toute la douleur qu’il ressentait à cet instant. Il baissa son regard vers lui, le visage durcit.

« Vous savez lorsqu’on se rend vraiment compte qu’on ne la verra plus, qu'on ne la serrera plus dans ses bras, on a l’impression que tout s’écroule autour de nous. On veut que tout le monde partage notre douleur mais ce n’est pas le cas. Dehors, des gens rient, sourient, pleurent de joie. Alors que nous, nous sommes là, seuls. Plongés dans nos pensées sans même se rappeler qu’il faut se laver, manger et vivre. On a l’impression que la vie nous a abandonnée. »

L’écrivain acquiesça d’un mouvement de tête. Oui, c'était l'impression qu'il avait. Il avait envie de se plonger dans ses pensées et ne rien faire d’autre. Être seul, c’est tout ce qu’il souhaitait à cet instant. La solitude.

« Mais ce n’est pas la meilleure chose à faire, croyez-moi. Je suis passé par là et j’ai encore du mal à l’avouer. J’ai été anéanti. Je voulais mettre fin à mes jours. J’y ai longuement pensé. Mais je ne l’ai pas fait. »

Castle le dévisagea. En tout cas, lui, il l’aurait fait depuis longtemps à sa place.

« Pourquoi ? Murmura Richard d’une faible voix. »

Jane lui sourit.

« Je n’en avais pas le droit. Je devais payer mes erreurs. Et puis ce n’est pas ce qu’elles auraient voulu. »

Ce n’est pas ce qu’Alexis aurait voulu. Ni sa mère. Ni Kate. Ni son entourage. Il avait des gens pour le soutenir. Mais les années après le drame, Jane était seul. Il n’avait personne à qui se confier. Et même s’il avait eu le choix, il ne l’aurait certainement pas fait. Il se confiait de temps en temps à Lisbon lorsque le silence règne ou qu’il ne peut pas retenir plus de mystère.

Alors, il devait se relever, dans les deux sens du terme. Il devait faire face à ce que la vie lui imposait, aussi cruel que bon. Patrick lui tendit la main, l’aidant à se relever mais aussi lui montrant qu’il le soutiendra.

Il accepta la main tendue devant lui en souriant. Il se releva d’un coup sec et frotta ses habits pour enlever la poussière. Il devait prévenir sa mère, il devait prévenir Kate et les gars.

Sa mère, il la préviendra lorsqu’il rentrera chez lui. Pour Kate, il décida d’aller directement à l’hôpital. Et pour les gars, il demanda gentiment à Jane de s'en charger.

Il parla de sa décision à Jane qui acquiesça d’un signe de tête et d’un sourire d’encouragement.

Dehors, il s’approcha de la route et siffla un taxi en mettant ses doigts dans sa bouche et leva le bras vers le ciel. Une fois à l’intérieur il donna le nom de l’hôpital et la voiture s’y dirigea, s’éloignant de la scène de crime pour finalement ressembler à un point jaune au loin.

Il tendit l’argent au chauffeur en lui disant de garder la monnaie. Il marcha calmement vers l’entrée de l’hôpital. Une fois à l’accueil, il donna le nom de Beckett et se dirigea vers la chambre.

Avant d’entrer, il inspira un bon coup pour se donner du courage. Kate n’avait vraiment pas besoin de ça, pas maintenant. Elle se remettait de sa blessure, certes rapidement mais là n’était la question.

Lorsqu’elle le vit entrer dans la pièce, un grand sourire éclaira son visage, il le lui rendit du mieux qu’il le pu.

« Alexis n’est pas avec vous ? Elle m’a pourtant dit qu’elle viendrait me voir dans l’après-midi, après les cours. Sourit Kate. »

Castle ne répondit pas, il s’approcha du lit de Kate pour finalement s’asseoir sur la chaise. Il regarda ses mains jointent sur ses cuisses, il ne savait pas comment lui annoncer. Kate, voyant son manège, fronça les sourcils.

« Que se passe-t-il Castle ? »

Se mains devinrent moites à l’entente de la voix de Beckett, devenue soudainement tremblante. Il soupira, plaça ses mains à plat sur ses cuisses et releva les yeux vers Beckett. Il plongea son regard dans le sien, ses yeux, ses si beaux yeux de jade étaient remplis d’inquiétude. Il s’en voulut de la faire tourner en bourrique mais il ne pouvait pas lui dire, il ne voulait pas lui dire. Il ne voulait pas la voir souffrir mais la vie d’Alexis avait fait partie de celle de la jeune femme, il en avait conscience. Il lui devait la vérité. Il lui devait au moins ça.

« Alexis… Alexis s’est fait enlever par Red John. Dit-il dans un souffle. »

Le souffle de la jeune femme se bloqua. Ça, elle ne l’avait pas vu venir. Pourquoi le monde s’acharnait-il à s’en prendre à elle, à ses proches ? Qu’avait-elle fait de mal ? Pourquoi ne pas la laisser en paix une bonne fois pour toute ? Pourquoi ne pas la laisser se remettre de ses premiers évènements douloureux ? Trop de questions qui resteraient sans réponses. Des larmes brouillèrent sa vue.

« Quand ? Demanda-t-elle dans un souffle.

- On ne sait pas encore mais je dirais hier soir quand elle a quitté l’hôpital.

- D’accord. Dit-elle en regardant ses mains. »

Rick s’approcha lentement de la jeune femme et s’assit sur le lit. Il lui frotta le dos. Mais lorsque le bruit de ses larmes lui parvint aux oreilles, son visage se décomposa. Voilà, c’est ce qu’il craignait. Des larmes. Des larmes de douleur de savoir un être aimé entre les mains d’un psychopathe. Des larmes de culpabilité, pour ne pas avoir su protéger l’être aimé.

Il lui mit deux doigts sous son menton et lui fit relever lentement la tête. Lorsqu’elle parvint à sa hauteur, les yeux de jade fuyaient l’azur.

« Kate, regardez-moi. »

Son regard fuyait toujours.

« Regardez-moi. Murmura-t-il. »

Elle posa enfin son regard sur lui, il lui souriait doucement. Un sourire chaleureux et rempli d’encouragements. Des larmes coulaient encore sur son doux visage. Il les essuya avec ses pouces en posant ses mains sur chaque côté de son visage.

« On va la retrouver. Je vous le promets. »

Elle acquiesça d’un signe de tête et un léger sourire vint étirer ses lèvres, au plus grand bonheur de Castle. Il relâcha finalement son visage mais resta à ses côtés. Le silence régna. Elle glissa doucement ses bras autour de la taille de l’écrivain et le serra contre elle. Des larmes mouillant silencieusement sa chemise. Il entoura ses frêles épaules et posa sa tête sur le haut de la sienne.

« Je suis sûr qu’Alexis va bien. Et puis elle n’est pas toute seule, l’agent Lisbon veille sur elle. Murmura Castle.

- C’est vrai.

- Elle est en sécurité. D’une certaine manière. Dit-il, la voix pleine d’espoir.

- Oui. Murmura-t-elle ne fermant les yeux.

- On va la retrouver. On va les retrouver.

- Mmh, mmh. »

Il sourit devant le manque de participation de sa partenaire. Ce qu’elle pouvait être adorable parfois.

« Ça va Kate ? Sourit-il.

- Mmh. Ça va mieux. »

Ravie de lui avoir remonté le moral, il frotta son dos et forma des petits cercles avec son doigt. Des frissons la parcoururent lorsqu’elle sentit les ronds que formait Castle dans le milieu de son dos.

Alexis lui manquait déjà. Le fait de la savoir entre les mains d’un tueur en série, doublé d’un psychopathe, l’avait anéantie. Le manque de sommeil se cumulait car, avant, elle n’aurait pas réagi de la sorte, elle se serait mise dans une colère noire et serait déjà en train de chercher la jeune fille dans tout les recoins les plus éloignés de la ville. Mais voilà, elle s’était fait tirer dessus et elle était morte de fatigue et puis le taux de morphine qu’elle avait eu dans son sang n’avait pas arrangé les choses.

Oui, elle allait se reprendre et faire regretter le geste du tueur en série.

« Kate Beckett revient, gare à tes fesses mon vieux ! »

oOoOoOoOo

Après avoir passé plus de deux heures avec Kate à se rassurer mutuellement, il l’avait finalement laissé en lui promettant de revenir la voir le lendemain. Il se dirigeait maintenant vers chez lui, sa mère devait être rentrée.

Lorsqu’il arriva en bas de chez lui, il huma l’air à grande bouffée et se dirigea d’un pas hésitant vers le rez-de-chaussée. Une fois dans l’ascenseur, il eut envie tirer une balle dans la petite chanson qui résonnait dans la boîte de fer. Il grogna de mécontentement et lança un regard noir vers les haut-parleurs. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et il sortit du cube de métal, la gorge serrée.

Il sortit ses clés et les fit tomber. Il soupira puis se pencha pour les ramasser. Il les inséra dans la serrure et tourna la clé. Il ouvrit lentement la porte et fit un pas dans son appartement, il trouva sa mère sur le canapé, lisant une revue.

Il se tourna vers le couloir, le suppliant intérieurement de l’aider mais le couloir resta silencieux. Il ferma finalement la porte. Le couloir résonna.

Il soupira en fermant les yeux mais il se retourna en plaquant sur son visage un sourire crispé. Sa mère délaissa quelques secondes sa revue pour lui sourire. Il avança d’un pas tremblant vers le canapé.

« Bonsoir mère. »

oOoOoOoOo

Elles marchaient, parfois couraient. Elles n’en pouvaient plus. Elles avaient l’impression d’avoir le diable aux trousses. Mais d’une certaine façon, c’était le cas. Red John se manifestait quelques fois en tirant une balle dans un arbre, frôlant les cheveux des jeunes femmes. Il ne voulait pas qu’elles oublient qu’il voyait tout et qu’il était là, tout près.

Alexis trébucha et tomba parmi les feuilles mortes et les brindilles. Lisbon s’arrêta et accourra auprès de la jeune fille qui peinait à se relever.

« Allez Alexis, debout. Dit-elle en lui attrapant le bras pour l’aider à se relever. »

Mais elle se dégagea, elle resta par terre. Et elle pleura d'épuisement.

« Je n’en peux plus. Dit-elle, le souffle saccadé.

- Je sais, moi aussi mais il faut continuer. »

Teresa s’approcha de la jeune fille et lui caressa la joue. Elle lui sourit doucement et Alexis puisa dans ses dernières forces pour se relever. Elle trembla légèrement lorsqu’elle fut debout mais elle parvint à se contrôler.

« Allez, viens. »

Teresa lui tendit la main et la jeune fille la serra. De toutes ses forces, lui faisant comprendre silencieusement qu’elle avait absolument besoin de son soutien et de son aide. A tout prix.

Alors, elles se remirent en route. Lisbon devant et Alexis derrière, elles se tenaient les mains fermement. Leur seule véritable force. Celle de rester ensemble quoi qu’il puisse arriver.

Elles s’enfoncèrent un peu plus dans la forêt puis s’effacèrent dans la nuit qui commençait à tomber.

oOoOoOoOo

Au loin, on pouvait entendre un rire résonner dans les montagnes. Un rire à faire pâlir la mort et envoler les oiseaux.

A suivre...


Dernière édition par Nono2b le Mar 8 Fév 2011 - 18:28, édité 4 fois
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Message  alamanga Jeu 20 Jan 2011 - 19:46

amen c'est beau!

Le passage où Jane se confie sur sa fille est vraiment émouvant! Crying or Very sad

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Message  MissTeresa Jeu 20 Jan 2011 - 20:48

Trop magnifique ce chapitre sad1 sad1 sad1
La première partie avec Jane et Castle est super émouvante triste1 triste1 Trop bien écrit amen amen
Mais savoir que :rj: est juste derrière Lisbon et Alexis ça fiche la chair de poule affraid :peur3:

VLS please prie prie
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