Vade-Mecum ^
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Re: Vade-Mecum ^
quelle suite ...moi qui demandait un peu de Jane
Toujours aussi prenant
VLS !
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
Super suite
RJ je vais le
J'adore Castle qui essaie de faire sourire Jane il est chou Et le bisou à Kate
VLS
RJ je vais le
J'adore Castle qui essaie de faire sourire Jane il est chou Et le bisou à Kate
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
Merci beaucoup tout le monde !
Je suis désolée de ne pas répondre à vos messages plus tôt mais je n'ai pas trop le temps entre mes devoirs et ma fic'. Vraiment désolée.
Bonne lecture quand même
___________________________________
Chapitre 15 : Pas elle.
Tétanisées, c’est ce qu’elles étaient, là, plantées devant une bombe qu’elle ne voyait pas mais qui leur disait chaque seconde de se presser, de réagir. Teresa se reprit la première, étant un policier, elle savait faire la part des choses, bien que parfois, ce soit assez difficile.
Elle attrapa Alexis par les épaules et la secoua légèrement, l’a sortant de sa transe.
« Écoute-moi. Il faut que tu te calmes. Respire calmement. »
La jeune fille s’exécuta, sans broncher. Elle respira doucement et ferma les yeux, essayant d’une certaine façon de rependre le contrôle de son corps.
Lorsqu’elle fut calmée, elle ouvrit les yeux et les planta dans ceux remplis d’inquiétude de Teresa. Elle lui fit un sourire, essayant de la rassurer et de, peut être, se rassurer au passage.
« Voilà. Maintenant aide-moi à trouver un moyen de sortir d’ici. Déclara la jeune femme en relâchant les épaules d’Alexis. »
L’adolescente acquiesça d’un signe de tête et parcouru la pièce du regard. Elle était sur une autre planète, elle ne savait pas ce qui se passait mais elle faisait ce que Lisbon lui avait demandé. Sans rien dire. Tout était étrangement calme, pas un bruit. Rien. Sauf le décompte qui se voulait de plus en plus pressant. Il leur chuchotait presque « Dépêchez-vous, il ne vous reste plus beaucoup de temps. »
« Passons par la fenêtre, se serait plus simple. Proposa Alexis, ailleurs. »
« Bien trop simple. Pensa Lisbon. »
« Essayons. »
Elles se hâtèrent vers la fenêtre et Lisbon s’agenouilla pour faire la courte-échelle à Alexis. Une fois de l’autre côté, elle cria à l’agent que tout allait bien et qu’elle pouvait passer.
Lisbon sauta sur ses pieds, aux côtés de l’adolescente et se releva en se frottant les mains pleines de boue.
Elle leva le nez et se retrouva face à une forêt à perte de vue. Elle ouvrit la bouche de dépit. Comment allaient-elles faire pour sortir d’ici ? Décidément, ce n’était pas aussi simple qu’elle l’avait dit.
Elle tendit l’oreille, espérant entendre le bruit des voitures. Rien ? Même plus le bruit de la bombe, elle s’était déprogrammée ou bien le temps était écoulé et elle allait…
« Cours Alexis ! COURS ! Hurla Teresa en l’entraînant par le bras vers la forêt. »
La voix de l’agente la sortie de ses pensées et pour une fois depuis qu’elles étaient sorties de la cabane, elle se mit à réfléchir correctement. Alors, elle couru aux côtés de Lisbon le plus vite possible. Ses jambes la guidaient, son cœur s’affolait et sa respiration se coupa. Elle était morte peur.
Une explosion retentit, les propulsant quelques mètres plus loin. Elles tombèrent parmi les feuilles mortes et les brindilles, complètement sonnées.
Plus loin, on pouvait voir une cabane en feu, pratiquement enveloppée par les flammes. Mais seul un mur avait tenu et se consumait par les flammes. Le seul mur où se trouvait encore la marque du tueur.
Alexis se releva la première, se frotta son pantalon et regarda Lisbon qui était toujours à terre. Elle prit peur. Pourquoi ne bougeait-elle plus ?
Elle se rua sur Teresa et la secoua dans tout les sens.
« Agent Lisbon ! Réveillez-vous ! Agent Lisbon ! »
Elle paniqua un peu plus, elle mit un doigt sur sa carotide mais elle le fit trop rapidement. Elle ne sentit rien.
« Non, non, pas maintenant. Teresa, debout ! »
Lisbon ne bougeait toujours pas. Alexis laissa ses bras tomber le long de son corps et prit sa tête dans ses mains, des larmes glissèrent sur ses joues et se faufilèrent entre ses lèvres. Elle ne fit rien pour les retenir. Elle releva la tête vers le ciel, le menton tremblant. Elle hurla mais personne ne l’entendit, sauf les oiseaux qui s’envolèrent de peur dans un battement d’ailes.
Elle ferma les yeux. Elle était désormais seule. Seule parmi cette forêt, ces arbres, cette vie qu’elle essayait de rattraper d’une main hésitante. Elle était seule parmi toute cette douleur.
Alors qu’elle croyait que tout était fini, un grognement lui fit ouvrir les yeux et baisser la tête. Teresa se relevait légèrement sur ses coudes pour finalement finir à genoux, des feuilles et des brindilles plein les cheveux.
Alexis la regarda, les yeux écarquillés. De drôles de sentiments gonflèrent son cœur pour le faire repartir de nouveau. Elle souffla l’air qu’elle avait jusque là dans ses poumons, sans se rendre compte qu’elle l’avait retenu. Rêvait-elle ?
Teresa la regarda sans comprendre, elle lui fit un petit sourire. Alexis ne rêvait pas, ce simple sourire lui montrait qu’elle avait eu tort. La jeune fille se jeta dans les bras de l’agent en murmurant à tout bout de champ qu’elle avait eu la peur de sa vie. Des larmes coulaient sur ses joues, des larmes de joie.
La jeune femme serra l’adolescente affolée dans ses bras et ferma les yeux. Le fait de savoir que quelqu’un qu’elle connaissait depuis peu s’était autant inquiétée pour elle lui avait mit du baume au cœur. Cette jeune fille était étonnante et incroyablement adorable et attachante.
Elle entendit la voix de l’adolescente, un murmure mélangeant peur, inquiétude et désespoir. Les paroles furent prononcées dans un souffle.
« J’ai peur. »
Les mots n’étaient pas nécessaires, seuls les gestes comptaient, ils parlaient pour elles. Alors, pour lui montrer qu’elle comprenait, elle la serra un peu plus fort contre elle et ferma les yeux, laissant échapper quelques larmes qui finirent leur trajet dans les cheveux flamboyants de la demoiselle. Les mots lui manquaient alors, elle prononça ce qu’elle avait réellement sur le cœur.
« Je sais, moi aussi. »
Alexis serra un peu plus ses bras autour du cou de Teresa lorsqu’elle sentit deux gouttes salées tomber sur ses cheveux. Elle renifla et expira par la bouche, laissant entrer au passage ses dernières larmes.
Alexis se dégagea des bras de Teresa en reniflant et s’essuya les yeux. Elle la regarda et plongea ses yeux bleus azur dans ceux de l’émeraude, elle lui accorda un sourire. Simple mais vrai.
Teresa se leva et tendit une main vers Alexis qui était toujours agenouillée par terre. La jeune fille regarda la main, sourit puis la pris. Elle voulut la retirer mais lorsqu’elle osa un mouvement, Lisbon la serra un peu plus dans la sienne.
Elles se dirigèrent d’un pas décidé vers la forêt et s’y enfoncèrent.
Il descendit les escaliers à la hâte. Il n’en pouvait plus, il fallait que ça s’arrête. Il se dirigea d’un pas rapide vers la sortie de l’immeuble et passa devant les boîtes aux lettres.
Alors qu’il allait passer la porte d’entrée, il s’arrêta et fit marche arrière. Il se retrouva de nouveau en face des boîtes en fer lorsqu’il vit ce qui l’avait interpellé.
Un bout de papier dépassait de la boîte aux lettres de la victime. « BILTON, Séléna & Franck » Lu Jane sur l’étiquette de la boîte aux lettres.
Il remarqua que la clé était dans la serrure, il la tourna puis l’ouvrit. Une feuille était collée sur la porte de la boîte aux lettres, il l’arracha puis la lu.
« Ne te rappelle-t-elle pas quelqu’un ? »
Il regarda plus attentivement la photo de la jeune fille qui semblait endormie lorsque la réponse le frappa de plein fouet. Si, il savait à qui elle ressemblait. Sa petite fille décédée lui ressemblait tellement. Voilà comment elle serait si elle était toujours en vie. Seulement, elle ne serait pas rousse mais blonde et bouclée.
Une lueur de tristesse passa dans ses yeux à l’énonciation de sa petite fille. Il comprit que Red John n’avait pas fini de le narguer. La phrase suivante le confirmait.
« N’essaye pas de la protéger, elle est déjà entre mes mains. »
Puis la signature du tueur clôturait la lettre. Pas totalement, puisqu’il lui avait adressé un post-scriptum.
« P.S : Ne t’inquiète pas, Teresa veille sur elle. »
Il serra la feuille dans ses mains et des larmes de rage apparurent dans ses iris bleutés. Le tueur n’allait donc jamais le laisser tranquille ? Jamais laisser ses proches en dehors de cette histoire et la régler entre eux une bonne fois pour toute ? Apparemment pas.
Jane était la marionnette et le marionnettiste était Red John, c’était lui qui tirait les fils de sa vie. C’était lui qui le faisait vivre en lui rappelant chaque instant qu’il avait un but dans sa vie : sa vengeance.
Quelqu’un lui arracha la feuille des mains. Jane releva la tête pour se retrouver devant Castle.
Les yeux de l’écrivain se vidèrent de toute vie et le morceau de papier lui échappa des mains. Ses mains se mirent à trembler et il recula légèrement en pointant du doigt la feuille, l’accusant silencieusement.
« Non, non. Pas elle, pas mon bébé. Non, pas mon bébé… »
Il heurta le mur derrière lui et il glissa lentement, s’asseyant par terre. Il mit sa tête dans ses mains et répéta une nouvelle fois.
« Pas elle. Pas mon bébé… »
Je suis désolée de ne pas répondre à vos messages plus tôt mais je n'ai pas trop le temps entre mes devoirs et ma fic'. Vraiment désolée.
Bonne lecture quand même
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Chapitre 15 : Pas elle.
Tétanisées, c’est ce qu’elles étaient, là, plantées devant une bombe qu’elle ne voyait pas mais qui leur disait chaque seconde de se presser, de réagir. Teresa se reprit la première, étant un policier, elle savait faire la part des choses, bien que parfois, ce soit assez difficile.
Elle attrapa Alexis par les épaules et la secoua légèrement, l’a sortant de sa transe.
« Écoute-moi. Il faut que tu te calmes. Respire calmement. »
La jeune fille s’exécuta, sans broncher. Elle respira doucement et ferma les yeux, essayant d’une certaine façon de rependre le contrôle de son corps.
Lorsqu’elle fut calmée, elle ouvrit les yeux et les planta dans ceux remplis d’inquiétude de Teresa. Elle lui fit un sourire, essayant de la rassurer et de, peut être, se rassurer au passage.
« Voilà. Maintenant aide-moi à trouver un moyen de sortir d’ici. Déclara la jeune femme en relâchant les épaules d’Alexis. »
L’adolescente acquiesça d’un signe de tête et parcouru la pièce du regard. Elle était sur une autre planète, elle ne savait pas ce qui se passait mais elle faisait ce que Lisbon lui avait demandé. Sans rien dire. Tout était étrangement calme, pas un bruit. Rien. Sauf le décompte qui se voulait de plus en plus pressant. Il leur chuchotait presque « Dépêchez-vous, il ne vous reste plus beaucoup de temps. »
« Passons par la fenêtre, se serait plus simple. Proposa Alexis, ailleurs. »
« Bien trop simple. Pensa Lisbon. »
« Essayons. »
Elles se hâtèrent vers la fenêtre et Lisbon s’agenouilla pour faire la courte-échelle à Alexis. Une fois de l’autre côté, elle cria à l’agent que tout allait bien et qu’elle pouvait passer.
Lisbon sauta sur ses pieds, aux côtés de l’adolescente et se releva en se frottant les mains pleines de boue.
Elle leva le nez et se retrouva face à une forêt à perte de vue. Elle ouvrit la bouche de dépit. Comment allaient-elles faire pour sortir d’ici ? Décidément, ce n’était pas aussi simple qu’elle l’avait dit.
Elle tendit l’oreille, espérant entendre le bruit des voitures. Rien ? Même plus le bruit de la bombe, elle s’était déprogrammée ou bien le temps était écoulé et elle allait…
« Cours Alexis ! COURS ! Hurla Teresa en l’entraînant par le bras vers la forêt. »
La voix de l’agente la sortie de ses pensées et pour une fois depuis qu’elles étaient sorties de la cabane, elle se mit à réfléchir correctement. Alors, elle couru aux côtés de Lisbon le plus vite possible. Ses jambes la guidaient, son cœur s’affolait et sa respiration se coupa. Elle était morte peur.
Une explosion retentit, les propulsant quelques mètres plus loin. Elles tombèrent parmi les feuilles mortes et les brindilles, complètement sonnées.
Plus loin, on pouvait voir une cabane en feu, pratiquement enveloppée par les flammes. Mais seul un mur avait tenu et se consumait par les flammes. Le seul mur où se trouvait encore la marque du tueur.
Alexis se releva la première, se frotta son pantalon et regarda Lisbon qui était toujours à terre. Elle prit peur. Pourquoi ne bougeait-elle plus ?
Elle se rua sur Teresa et la secoua dans tout les sens.
« Agent Lisbon ! Réveillez-vous ! Agent Lisbon ! »
Elle paniqua un peu plus, elle mit un doigt sur sa carotide mais elle le fit trop rapidement. Elle ne sentit rien.
« Non, non, pas maintenant. Teresa, debout ! »
Lisbon ne bougeait toujours pas. Alexis laissa ses bras tomber le long de son corps et prit sa tête dans ses mains, des larmes glissèrent sur ses joues et se faufilèrent entre ses lèvres. Elle ne fit rien pour les retenir. Elle releva la tête vers le ciel, le menton tremblant. Elle hurla mais personne ne l’entendit, sauf les oiseaux qui s’envolèrent de peur dans un battement d’ailes.
Elle ferma les yeux. Elle était désormais seule. Seule parmi cette forêt, ces arbres, cette vie qu’elle essayait de rattraper d’une main hésitante. Elle était seule parmi toute cette douleur.
Alors qu’elle croyait que tout était fini, un grognement lui fit ouvrir les yeux et baisser la tête. Teresa se relevait légèrement sur ses coudes pour finalement finir à genoux, des feuilles et des brindilles plein les cheveux.
Alexis la regarda, les yeux écarquillés. De drôles de sentiments gonflèrent son cœur pour le faire repartir de nouveau. Elle souffla l’air qu’elle avait jusque là dans ses poumons, sans se rendre compte qu’elle l’avait retenu. Rêvait-elle ?
Teresa la regarda sans comprendre, elle lui fit un petit sourire. Alexis ne rêvait pas, ce simple sourire lui montrait qu’elle avait eu tort. La jeune fille se jeta dans les bras de l’agent en murmurant à tout bout de champ qu’elle avait eu la peur de sa vie. Des larmes coulaient sur ses joues, des larmes de joie.
La jeune femme serra l’adolescente affolée dans ses bras et ferma les yeux. Le fait de savoir que quelqu’un qu’elle connaissait depuis peu s’était autant inquiétée pour elle lui avait mit du baume au cœur. Cette jeune fille était étonnante et incroyablement adorable et attachante.
Elle entendit la voix de l’adolescente, un murmure mélangeant peur, inquiétude et désespoir. Les paroles furent prononcées dans un souffle.
« J’ai peur. »
Les mots n’étaient pas nécessaires, seuls les gestes comptaient, ils parlaient pour elles. Alors, pour lui montrer qu’elle comprenait, elle la serra un peu plus fort contre elle et ferma les yeux, laissant échapper quelques larmes qui finirent leur trajet dans les cheveux flamboyants de la demoiselle. Les mots lui manquaient alors, elle prononça ce qu’elle avait réellement sur le cœur.
« Je sais, moi aussi. »
Alexis serra un peu plus ses bras autour du cou de Teresa lorsqu’elle sentit deux gouttes salées tomber sur ses cheveux. Elle renifla et expira par la bouche, laissant entrer au passage ses dernières larmes.
Alexis se dégagea des bras de Teresa en reniflant et s’essuya les yeux. Elle la regarda et plongea ses yeux bleus azur dans ceux de l’émeraude, elle lui accorda un sourire. Simple mais vrai.
Teresa se leva et tendit une main vers Alexis qui était toujours agenouillée par terre. La jeune fille regarda la main, sourit puis la pris. Elle voulut la retirer mais lorsqu’elle osa un mouvement, Lisbon la serra un peu plus dans la sienne.
Elles se dirigèrent d’un pas décidé vers la forêt et s’y enfoncèrent.
oOoOoOoOo
Il descendit les escaliers à la hâte. Il n’en pouvait plus, il fallait que ça s’arrête. Il se dirigea d’un pas rapide vers la sortie de l’immeuble et passa devant les boîtes aux lettres.
Alors qu’il allait passer la porte d’entrée, il s’arrêta et fit marche arrière. Il se retrouva de nouveau en face des boîtes en fer lorsqu’il vit ce qui l’avait interpellé.
Un bout de papier dépassait de la boîte aux lettres de la victime. « BILTON, Séléna & Franck » Lu Jane sur l’étiquette de la boîte aux lettres.
Il remarqua que la clé était dans la serrure, il la tourna puis l’ouvrit. Une feuille était collée sur la porte de la boîte aux lettres, il l’arracha puis la lu.
« Ne te rappelle-t-elle pas quelqu’un ? »
Il regarda plus attentivement la photo de la jeune fille qui semblait endormie lorsque la réponse le frappa de plein fouet. Si, il savait à qui elle ressemblait. Sa petite fille décédée lui ressemblait tellement. Voilà comment elle serait si elle était toujours en vie. Seulement, elle ne serait pas rousse mais blonde et bouclée.
Une lueur de tristesse passa dans ses yeux à l’énonciation de sa petite fille. Il comprit que Red John n’avait pas fini de le narguer. La phrase suivante le confirmait.
« N’essaye pas de la protéger, elle est déjà entre mes mains. »
Puis la signature du tueur clôturait la lettre. Pas totalement, puisqu’il lui avait adressé un post-scriptum.
« P.S : Ne t’inquiète pas, Teresa veille sur elle. »
Il serra la feuille dans ses mains et des larmes de rage apparurent dans ses iris bleutés. Le tueur n’allait donc jamais le laisser tranquille ? Jamais laisser ses proches en dehors de cette histoire et la régler entre eux une bonne fois pour toute ? Apparemment pas.
Jane était la marionnette et le marionnettiste était Red John, c’était lui qui tirait les fils de sa vie. C’était lui qui le faisait vivre en lui rappelant chaque instant qu’il avait un but dans sa vie : sa vengeance.
Quelqu’un lui arracha la feuille des mains. Jane releva la tête pour se retrouver devant Castle.
Les yeux de l’écrivain se vidèrent de toute vie et le morceau de papier lui échappa des mains. Ses mains se mirent à trembler et il recula légèrement en pointant du doigt la feuille, l’accusant silencieusement.
« Non, non. Pas elle, pas mon bébé. Non, pas mon bébé… »
Il heurta le mur derrière lui et il glissa lentement, s’asseyant par terre. Il mit sa tête dans ses mains et répéta une nouvelle fois.
« Pas elle. Pas mon bébé… »
A suivre...
Dernière édition par Nono2b le Mar 8 Fév 2011 - 18:26, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Super suite !!!
Je croyais vraiment que teresa étais morte
sinon vivement la suite !!
Je croyais vraiment que teresa étais morte
sinon vivement la suite !!
vanou963- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa lisbon
Localisation : Ds les bras de Jane .. nahhh devant mon ordi :(
Re: Vade-Mecum ^
Magnifique suite
Je suis trop mal pour Castle
J'espère que RJ ne va pas partir à la poursuite de Teresa et Alexis
VLS
Je suis trop mal pour Castle
J'espère que RJ ne va pas partir à la poursuite de Teresa et Alexis
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
RJ y va fort
Mais maintenant il va avoir deux consultants enragés sur les talons...Il risque d'y avoir du sport !
Vivement la suite !
Mais maintenant il va avoir deux consultants enragés sur les talons...Il risque d'y avoir du sport !
Vivement la suite !
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
ben moi aussi j'ai bien crus que Lisbon etait morte mais non ca va
Garre a toi maintenant tu as deux hommes en coleres qui te cherchent
Hate de lire la suite
pas plus d'emoticone mon ordi bug, grrrrr
Garre a toi maintenant tu as deux hommes en coleres qui te cherchent
Hate de lire la suite
pas plus d'emoticone mon ordi bug, grrrrr
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Vade-Mecum ^
Merci
Sweety
Voilà la suite qui comporte tout les personnages principaux
Bonne lecture
_______________________________
Chapitre 16 : Douleur et compassion.
La douleur. C’est ce que vous ressentez lorsque vous vous cognez, vous frappez. Lorsqu’on reçoit sa première gifle. Lorsqu’on vit son premier chagrin d’amour, le premier décès d’un proche. Mais elle est supportable et surmontable.
Mais celle qui ressentait à cet instant n’était pas comparable. On avait enlevé sa petite fille, la chair de sa chair. On avait enlevé une partie de lui. On avait enlevé son sourire, son rire, la lueur dans ses yeux. On avait enlevé une partie de sa vie, sa raison de vivre. Littéralement. Cruellement.
Alors il était là, assis par terre contre un mur et il attendait. Mais attendait quoi ? Qu’on le soutienne, qu’on le fasse rire, qu’on lui demande de se réveiller car il avait crié toute la douleur du monde pendant son sommeil ? Peut être. Mais surtout, il attendait qu’on lui chuchote à l’oreille, d’une voix douce que sa princesse allait bien. C’est tout ce qu’il voulait entendre, alors il attendait.
Mais le pire dans tout ça c’est que personne ne le comprenait. Ou peut être beaucoup trop. La personne en face de lui comprenait. Il était passé par là sauf que sa princesse n’était pas sortie victorieuse. Non, il n’avait pas entendu la douce voix à son oreille. Rien, seulement la musique de Bach résonnait parfois dans ses oreilles. Une si belle mélodie qui lui faisait revivre les pires souvenirs de sa vie.
Si belle mélodie qui lui criait les erreurs de sa vie, lui reprochant à chaque écoute.
« Je sais ce que vous ressentez. »
Richard releva la tête. Il put voir dans son regard qu’il était sincère. Une simple phrase qui l'avait, d'une certaine manière, rassurée. Savoir que quelqu'un comprend notre malheur console légèrement.
Oui, il le comprenait. Il avait vécu la même chose sauf que lui, il n’avait pas eu le temps d’espérer. Non, tout lui avait été enlevé d’un seul coup, à l’improviste.
Jane n’avait même pas pu dire une dernière fois qu’il l’aimait plus que tout. Et lui, l’avait-il fait ? Il ne s’en rendait compte que maintenant, dans cet immeuble, assis par terre, contre un mur à maudire le monde.
Jane aussi devait le maudire, depuis longtemps. D’un côté, Castle l’admirait. Il avait réussit à surmonter les obstacles qui lui barraient le passage, il avait réussi à vivre avec la culpabilité qui le rongeait depuis le jour du drame. Depuis une éternité lui semblait-il.
« Vous savez, lorsque je vois des tulipes, mon cœur se serre. C'était ses fleurs préférées. Lorsque j’entends les préludes de Bach, ma gorge se serre et les larmes montent. Elle jouait tellement bien cette mélodie. Je la revois frôler les touches du piano avec ses petits doigts et sourire lorsqu’elle faisait une note. Elle était tellement belle, elle me ressemblait beaucoup avec ses bouclettes dorées et ses yeux bleus. »
Castle le regarda attentivement. Jane se confiait. Lui disant tout ce qui le hantait ou le faisait souffrir. Il le regarda attentivement, l’observant réellement, pour la première fois. Il ne voyait plus le consultant blagueur et riant à tout bout de champ, non il voyait sa vraie facette, celle d’un homme profondément blessé par la vie.
Jane avait un sourire en coin et les yeux dans la vague, il regardait au dessus de lui. Il se rappelait ses années de pur bonheur. Mais ce bonheur n’avait duré qu’un temps.
« Elle était si petite, si fragile. Et je n’ai su la protéger. »
Son visage était désormais fermé, ses yeux s’étaient assombris, ressemblant à l’océan un jour d’orage. Son regard exprimait toute la douleur qu’il ressentait à cet instant. Il baissa son regard vers lui, le visage durcit.
« Vous savez lorsqu’on se rend vraiment compte qu’on ne la verra plus, qu'on ne la serrera plus dans ses bras, on a l’impression que tout s’écroule autour de nous. On veut que tout le monde partage notre douleur mais ce n’est pas le cas. Dehors, des gens rient, sourient, pleurent de joie. Alors que nous, nous sommes là, seuls. Plongés dans nos pensées sans même se rappeler qu’il faut se laver, manger et vivre. On a l’impression que la vie nous a abandonnée. »
L’écrivain acquiesça d’un mouvement de tête. Oui, c'était l'impression qu'il avait. Il avait envie de se plonger dans ses pensées et ne rien faire d’autre. Être seul, c’est tout ce qu’il souhaitait à cet instant. La solitude.
« Mais ce n’est pas la meilleure chose à faire, croyez-moi. Je suis passé par là et j’ai encore du mal à l’avouer. J’ai été anéanti. Je voulais mettre fin à mes jours. J’y ai longuement pensé. Mais je ne l’ai pas fait. »
Castle le dévisagea. En tout cas, lui, il l’aurait fait depuis longtemps à sa place.
« Pourquoi ? Murmura Richard d’une faible voix. »
Jane lui sourit.
« Je n’en avais pas le droit. Je devais payer mes erreurs. Et puis ce n’est pas ce qu’elles auraient voulu. »
Ce n’est pas ce qu’Alexis aurait voulu. Ni sa mère. Ni Kate. Ni son entourage. Il avait des gens pour le soutenir. Mais les années après le drame, Jane était seul. Il n’avait personne à qui se confier. Et même s’il avait eu le choix, il ne l’aurait certainement pas fait. Il se confiait de temps en temps à Lisbon lorsque le silence règne ou qu’il ne peut pas retenir plus de mystère.
Alors, il devait se relever, dans les deux sens du terme. Il devait faire face à ce que la vie lui imposait, aussi cruel que bon. Patrick lui tendit la main, l’aidant à se relever mais aussi lui montrant qu’il le soutiendra.
Il accepta la main tendue devant lui en souriant. Il se releva d’un coup sec et frotta ses habits pour enlever la poussière. Il devait prévenir sa mère, il devait prévenir Kate et les gars.
Sa mère, il la préviendra lorsqu’il rentrera chez lui. Pour Kate, il décida d’aller directement à l’hôpital. Et pour les gars, il demanda gentiment à Jane de s'en charger.
Il parla de sa décision à Jane qui acquiesça d’un signe de tête et d’un sourire d’encouragement.
Dehors, il s’approcha de la route et siffla un taxi en mettant ses doigts dans sa bouche et leva le bras vers le ciel. Une fois à l’intérieur il donna le nom de l’hôpital et la voiture s’y dirigea, s’éloignant de la scène de crime pour finalement ressembler à un point jaune au loin.
Il tendit l’argent au chauffeur en lui disant de garder la monnaie. Il marcha calmement vers l’entrée de l’hôpital. Une fois à l’accueil, il donna le nom de Beckett et se dirigea vers la chambre.
Avant d’entrer, il inspira un bon coup pour se donner du courage. Kate n’avait vraiment pas besoin de ça, pas maintenant. Elle se remettait de sa blessure, certes rapidement mais là n’était la question.
Lorsqu’elle le vit entrer dans la pièce, un grand sourire éclaira son visage, il le lui rendit du mieux qu’il le pu.
« Alexis n’est pas avec vous ? Elle m’a pourtant dit qu’elle viendrait me voir dans l’après-midi, après les cours. Sourit Kate. »
Castle ne répondit pas, il s’approcha du lit de Kate pour finalement s’asseoir sur la chaise. Il regarda ses mains jointent sur ses cuisses, il ne savait pas comment lui annoncer. Kate, voyant son manège, fronça les sourcils.
« Que se passe-t-il Castle ? »
Se mains devinrent moites à l’entente de la voix de Beckett, devenue soudainement tremblante. Il soupira, plaça ses mains à plat sur ses cuisses et releva les yeux vers Beckett. Il plongea son regard dans le sien, ses yeux, ses si beaux yeux de jade étaient remplis d’inquiétude. Il s’en voulut de la faire tourner en bourrique mais il ne pouvait pas lui dire, il ne voulait pas lui dire. Il ne voulait pas la voir souffrir mais la vie d’Alexis avait fait partie de celle de la jeune femme, il en avait conscience. Il lui devait la vérité. Il lui devait au moins ça.
« Alexis… Alexis s’est fait enlever par Red John. Dit-il dans un souffle. »
Le souffle de la jeune femme se bloqua. Ça, elle ne l’avait pas vu venir. Pourquoi le monde s’acharnait-il à s’en prendre à elle, à ses proches ? Qu’avait-elle fait de mal ? Pourquoi ne pas la laisser en paix une bonne fois pour toute ? Pourquoi ne pas la laisser se remettre de ses premiers évènements douloureux ? Trop de questions qui resteraient sans réponses. Des larmes brouillèrent sa vue.
« Quand ? Demanda-t-elle dans un souffle.
- On ne sait pas encore mais je dirais hier soir quand elle a quitté l’hôpital.
- D’accord. Dit-elle en regardant ses mains. »
Rick s’approcha lentement de la jeune femme et s’assit sur le lit. Il lui frotta le dos. Mais lorsque le bruit de ses larmes lui parvint aux oreilles, son visage se décomposa. Voilà, c’est ce qu’il craignait. Des larmes. Des larmes de douleur de savoir un être aimé entre les mains d’un psychopathe. Des larmes de culpabilité, pour ne pas avoir su protéger l’être aimé.
Il lui mit deux doigts sous son menton et lui fit relever lentement la tête. Lorsqu’elle parvint à sa hauteur, les yeux de jade fuyaient l’azur.
« Kate, regardez-moi. »
Son regard fuyait toujours.
« Regardez-moi. Murmura-t-il. »
Elle posa enfin son regard sur lui, il lui souriait doucement. Un sourire chaleureux et rempli d’encouragements. Des larmes coulaient encore sur son doux visage. Il les essuya avec ses pouces en posant ses mains sur chaque côté de son visage.
« On va la retrouver. Je vous le promets. »
Elle acquiesça d’un signe de tête et un léger sourire vint étirer ses lèvres, au plus grand bonheur de Castle. Il relâcha finalement son visage mais resta à ses côtés. Le silence régna. Elle glissa doucement ses bras autour de la taille de l’écrivain et le serra contre elle. Des larmes mouillant silencieusement sa chemise. Il entoura ses frêles épaules et posa sa tête sur le haut de la sienne.
« Je suis sûr qu’Alexis va bien. Et puis elle n’est pas toute seule, l’agent Lisbon veille sur elle. Murmura Castle.
- C’est vrai.
- Elle est en sécurité. D’une certaine manière. Dit-il, la voix pleine d’espoir.
- Oui. Murmura-t-elle ne fermant les yeux.
- On va la retrouver. On va les retrouver.
- Mmh, mmh. »
Il sourit devant le manque de participation de sa partenaire. Ce qu’elle pouvait être adorable parfois.
« Ça va Kate ? Sourit-il.
- Mmh. Ça va mieux. »
Ravie de lui avoir remonté le moral, il frotta son dos et forma des petits cercles avec son doigt. Des frissons la parcoururent lorsqu’elle sentit les ronds que formait Castle dans le milieu de son dos.
Alexis lui manquait déjà. Le fait de la savoir entre les mains d’un tueur en série, doublé d’un psychopathe, l’avait anéantie. Le manque de sommeil se cumulait car, avant, elle n’aurait pas réagi de la sorte, elle se serait mise dans une colère noire et serait déjà en train de chercher la jeune fille dans tout les recoins les plus éloignés de la ville. Mais voilà, elle s’était fait tirer dessus et elle était morte de fatigue et puis le taux de morphine qu’elle avait eu dans son sang n’avait pas arrangé les choses.
Oui, elle allait se reprendre et faire regretter le geste du tueur en série.
« Kate Beckett revient, gare à tes fesses mon vieux ! »
Après avoir passé plus de deux heures avec Kate à se rassurer mutuellement, il l’avait finalement laissé en lui promettant de revenir la voir le lendemain. Il se dirigeait maintenant vers chez lui, sa mère devait être rentrée.
Lorsqu’il arriva en bas de chez lui, il huma l’air à grande bouffée et se dirigea d’un pas hésitant vers le rez-de-chaussée. Une fois dans l’ascenseur, il eut envie tirer une balle dans la petite chanson qui résonnait dans la boîte de fer. Il grogna de mécontentement et lança un regard noir vers les haut-parleurs. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et il sortit du cube de métal, la gorge serrée.
Il sortit ses clés et les fit tomber. Il soupira puis se pencha pour les ramasser. Il les inséra dans la serrure et tourna la clé. Il ouvrit lentement la porte et fit un pas dans son appartement, il trouva sa mère sur le canapé, lisant une revue.
Il se tourna vers le couloir, le suppliant intérieurement de l’aider mais le couloir resta silencieux. Il ferma finalement la porte. Le couloir résonna.
Il soupira en fermant les yeux mais il se retourna en plaquant sur son visage un sourire crispé. Sa mère délaissa quelques secondes sa revue pour lui sourire. Il avança d’un pas tremblant vers le canapé.
« Bonsoir mère. »
Elles marchaient, parfois couraient. Elles n’en pouvaient plus. Elles avaient l’impression d’avoir le diable aux trousses. Mais d’une certaine façon, c’était le cas. Red John se manifestait quelques fois en tirant une balle dans un arbre, frôlant les cheveux des jeunes femmes. Il ne voulait pas qu’elles oublient qu’il voyait tout et qu’il était là, tout près.
Alexis trébucha et tomba parmi les feuilles mortes et les brindilles. Lisbon s’arrêta et accourra auprès de la jeune fille qui peinait à se relever.
« Allez Alexis, debout. Dit-elle en lui attrapant le bras pour l’aider à se relever. »
Mais elle se dégagea, elle resta par terre. Et elle pleura d'épuisement.
« Je n’en peux plus. Dit-elle, le souffle saccadé.
- Je sais, moi aussi mais il faut continuer. »
Teresa s’approcha de la jeune fille et lui caressa la joue. Elle lui sourit doucement et Alexis puisa dans ses dernières forces pour se relever. Elle trembla légèrement lorsqu’elle fut debout mais elle parvint à se contrôler.
« Allez, viens. »
Teresa lui tendit la main et la jeune fille la serra. De toutes ses forces, lui faisant comprendre silencieusement qu’elle avait absolument besoin de son soutien et de son aide. A tout prix.
Alors, elles se remirent en route. Lisbon devant et Alexis derrière, elles se tenaient les mains fermement. Leur seule véritable force. Celle de rester ensemble quoi qu’il puisse arriver.
Elles s’enfoncèrent un peu plus dans la forêt puis s’effacèrent dans la nuit qui commençait à tomber.
Au loin, on pouvait entendre un rire résonner dans les montagnes. Un rire à faire pâlir la mort et envoler les oiseaux.
Sweety
Voilà la suite qui comporte tout les personnages principaux
Bonne lecture
_______________________________
Chapitre 16 : Douleur et compassion.
La douleur. C’est ce que vous ressentez lorsque vous vous cognez, vous frappez. Lorsqu’on reçoit sa première gifle. Lorsqu’on vit son premier chagrin d’amour, le premier décès d’un proche. Mais elle est supportable et surmontable.
Mais celle qui ressentait à cet instant n’était pas comparable. On avait enlevé sa petite fille, la chair de sa chair. On avait enlevé une partie de lui. On avait enlevé son sourire, son rire, la lueur dans ses yeux. On avait enlevé une partie de sa vie, sa raison de vivre. Littéralement. Cruellement.
Alors il était là, assis par terre contre un mur et il attendait. Mais attendait quoi ? Qu’on le soutienne, qu’on le fasse rire, qu’on lui demande de se réveiller car il avait crié toute la douleur du monde pendant son sommeil ? Peut être. Mais surtout, il attendait qu’on lui chuchote à l’oreille, d’une voix douce que sa princesse allait bien. C’est tout ce qu’il voulait entendre, alors il attendait.
Mais le pire dans tout ça c’est que personne ne le comprenait. Ou peut être beaucoup trop. La personne en face de lui comprenait. Il était passé par là sauf que sa princesse n’était pas sortie victorieuse. Non, il n’avait pas entendu la douce voix à son oreille. Rien, seulement la musique de Bach résonnait parfois dans ses oreilles. Une si belle mélodie qui lui faisait revivre les pires souvenirs de sa vie.
Si belle mélodie qui lui criait les erreurs de sa vie, lui reprochant à chaque écoute.
« Je sais ce que vous ressentez. »
Richard releva la tête. Il put voir dans son regard qu’il était sincère. Une simple phrase qui l'avait, d'une certaine manière, rassurée. Savoir que quelqu'un comprend notre malheur console légèrement.
Oui, il le comprenait. Il avait vécu la même chose sauf que lui, il n’avait pas eu le temps d’espérer. Non, tout lui avait été enlevé d’un seul coup, à l’improviste.
Jane n’avait même pas pu dire une dernière fois qu’il l’aimait plus que tout. Et lui, l’avait-il fait ? Il ne s’en rendait compte que maintenant, dans cet immeuble, assis par terre, contre un mur à maudire le monde.
Jane aussi devait le maudire, depuis longtemps. D’un côté, Castle l’admirait. Il avait réussit à surmonter les obstacles qui lui barraient le passage, il avait réussi à vivre avec la culpabilité qui le rongeait depuis le jour du drame. Depuis une éternité lui semblait-il.
« Vous savez, lorsque je vois des tulipes, mon cœur se serre. C'était ses fleurs préférées. Lorsque j’entends les préludes de Bach, ma gorge se serre et les larmes montent. Elle jouait tellement bien cette mélodie. Je la revois frôler les touches du piano avec ses petits doigts et sourire lorsqu’elle faisait une note. Elle était tellement belle, elle me ressemblait beaucoup avec ses bouclettes dorées et ses yeux bleus. »
Castle le regarda attentivement. Jane se confiait. Lui disant tout ce qui le hantait ou le faisait souffrir. Il le regarda attentivement, l’observant réellement, pour la première fois. Il ne voyait plus le consultant blagueur et riant à tout bout de champ, non il voyait sa vraie facette, celle d’un homme profondément blessé par la vie.
Jane avait un sourire en coin et les yeux dans la vague, il regardait au dessus de lui. Il se rappelait ses années de pur bonheur. Mais ce bonheur n’avait duré qu’un temps.
« Elle était si petite, si fragile. Et je n’ai su la protéger. »
Son visage était désormais fermé, ses yeux s’étaient assombris, ressemblant à l’océan un jour d’orage. Son regard exprimait toute la douleur qu’il ressentait à cet instant. Il baissa son regard vers lui, le visage durcit.
« Vous savez lorsqu’on se rend vraiment compte qu’on ne la verra plus, qu'on ne la serrera plus dans ses bras, on a l’impression que tout s’écroule autour de nous. On veut que tout le monde partage notre douleur mais ce n’est pas le cas. Dehors, des gens rient, sourient, pleurent de joie. Alors que nous, nous sommes là, seuls. Plongés dans nos pensées sans même se rappeler qu’il faut se laver, manger et vivre. On a l’impression que la vie nous a abandonnée. »
L’écrivain acquiesça d’un mouvement de tête. Oui, c'était l'impression qu'il avait. Il avait envie de se plonger dans ses pensées et ne rien faire d’autre. Être seul, c’est tout ce qu’il souhaitait à cet instant. La solitude.
« Mais ce n’est pas la meilleure chose à faire, croyez-moi. Je suis passé par là et j’ai encore du mal à l’avouer. J’ai été anéanti. Je voulais mettre fin à mes jours. J’y ai longuement pensé. Mais je ne l’ai pas fait. »
Castle le dévisagea. En tout cas, lui, il l’aurait fait depuis longtemps à sa place.
« Pourquoi ? Murmura Richard d’une faible voix. »
Jane lui sourit.
« Je n’en avais pas le droit. Je devais payer mes erreurs. Et puis ce n’est pas ce qu’elles auraient voulu. »
Ce n’est pas ce qu’Alexis aurait voulu. Ni sa mère. Ni Kate. Ni son entourage. Il avait des gens pour le soutenir. Mais les années après le drame, Jane était seul. Il n’avait personne à qui se confier. Et même s’il avait eu le choix, il ne l’aurait certainement pas fait. Il se confiait de temps en temps à Lisbon lorsque le silence règne ou qu’il ne peut pas retenir plus de mystère.
Alors, il devait se relever, dans les deux sens du terme. Il devait faire face à ce que la vie lui imposait, aussi cruel que bon. Patrick lui tendit la main, l’aidant à se relever mais aussi lui montrant qu’il le soutiendra.
Il accepta la main tendue devant lui en souriant. Il se releva d’un coup sec et frotta ses habits pour enlever la poussière. Il devait prévenir sa mère, il devait prévenir Kate et les gars.
Sa mère, il la préviendra lorsqu’il rentrera chez lui. Pour Kate, il décida d’aller directement à l’hôpital. Et pour les gars, il demanda gentiment à Jane de s'en charger.
Il parla de sa décision à Jane qui acquiesça d’un signe de tête et d’un sourire d’encouragement.
Dehors, il s’approcha de la route et siffla un taxi en mettant ses doigts dans sa bouche et leva le bras vers le ciel. Une fois à l’intérieur il donna le nom de l’hôpital et la voiture s’y dirigea, s’éloignant de la scène de crime pour finalement ressembler à un point jaune au loin.
Il tendit l’argent au chauffeur en lui disant de garder la monnaie. Il marcha calmement vers l’entrée de l’hôpital. Une fois à l’accueil, il donna le nom de Beckett et se dirigea vers la chambre.
Avant d’entrer, il inspira un bon coup pour se donner du courage. Kate n’avait vraiment pas besoin de ça, pas maintenant. Elle se remettait de sa blessure, certes rapidement mais là n’était la question.
Lorsqu’elle le vit entrer dans la pièce, un grand sourire éclaira son visage, il le lui rendit du mieux qu’il le pu.
« Alexis n’est pas avec vous ? Elle m’a pourtant dit qu’elle viendrait me voir dans l’après-midi, après les cours. Sourit Kate. »
Castle ne répondit pas, il s’approcha du lit de Kate pour finalement s’asseoir sur la chaise. Il regarda ses mains jointent sur ses cuisses, il ne savait pas comment lui annoncer. Kate, voyant son manège, fronça les sourcils.
« Que se passe-t-il Castle ? »
Se mains devinrent moites à l’entente de la voix de Beckett, devenue soudainement tremblante. Il soupira, plaça ses mains à plat sur ses cuisses et releva les yeux vers Beckett. Il plongea son regard dans le sien, ses yeux, ses si beaux yeux de jade étaient remplis d’inquiétude. Il s’en voulut de la faire tourner en bourrique mais il ne pouvait pas lui dire, il ne voulait pas lui dire. Il ne voulait pas la voir souffrir mais la vie d’Alexis avait fait partie de celle de la jeune femme, il en avait conscience. Il lui devait la vérité. Il lui devait au moins ça.
« Alexis… Alexis s’est fait enlever par Red John. Dit-il dans un souffle. »
Le souffle de la jeune femme se bloqua. Ça, elle ne l’avait pas vu venir. Pourquoi le monde s’acharnait-il à s’en prendre à elle, à ses proches ? Qu’avait-elle fait de mal ? Pourquoi ne pas la laisser en paix une bonne fois pour toute ? Pourquoi ne pas la laisser se remettre de ses premiers évènements douloureux ? Trop de questions qui resteraient sans réponses. Des larmes brouillèrent sa vue.
« Quand ? Demanda-t-elle dans un souffle.
- On ne sait pas encore mais je dirais hier soir quand elle a quitté l’hôpital.
- D’accord. Dit-elle en regardant ses mains. »
Rick s’approcha lentement de la jeune femme et s’assit sur le lit. Il lui frotta le dos. Mais lorsque le bruit de ses larmes lui parvint aux oreilles, son visage se décomposa. Voilà, c’est ce qu’il craignait. Des larmes. Des larmes de douleur de savoir un être aimé entre les mains d’un psychopathe. Des larmes de culpabilité, pour ne pas avoir su protéger l’être aimé.
Il lui mit deux doigts sous son menton et lui fit relever lentement la tête. Lorsqu’elle parvint à sa hauteur, les yeux de jade fuyaient l’azur.
« Kate, regardez-moi. »
Son regard fuyait toujours.
« Regardez-moi. Murmura-t-il. »
Elle posa enfin son regard sur lui, il lui souriait doucement. Un sourire chaleureux et rempli d’encouragements. Des larmes coulaient encore sur son doux visage. Il les essuya avec ses pouces en posant ses mains sur chaque côté de son visage.
« On va la retrouver. Je vous le promets. »
Elle acquiesça d’un signe de tête et un léger sourire vint étirer ses lèvres, au plus grand bonheur de Castle. Il relâcha finalement son visage mais resta à ses côtés. Le silence régna. Elle glissa doucement ses bras autour de la taille de l’écrivain et le serra contre elle. Des larmes mouillant silencieusement sa chemise. Il entoura ses frêles épaules et posa sa tête sur le haut de la sienne.
« Je suis sûr qu’Alexis va bien. Et puis elle n’est pas toute seule, l’agent Lisbon veille sur elle. Murmura Castle.
- C’est vrai.
- Elle est en sécurité. D’une certaine manière. Dit-il, la voix pleine d’espoir.
- Oui. Murmura-t-elle ne fermant les yeux.
- On va la retrouver. On va les retrouver.
- Mmh, mmh. »
Il sourit devant le manque de participation de sa partenaire. Ce qu’elle pouvait être adorable parfois.
« Ça va Kate ? Sourit-il.
- Mmh. Ça va mieux. »
Ravie de lui avoir remonté le moral, il frotta son dos et forma des petits cercles avec son doigt. Des frissons la parcoururent lorsqu’elle sentit les ronds que formait Castle dans le milieu de son dos.
Alexis lui manquait déjà. Le fait de la savoir entre les mains d’un tueur en série, doublé d’un psychopathe, l’avait anéantie. Le manque de sommeil se cumulait car, avant, elle n’aurait pas réagi de la sorte, elle se serait mise dans une colère noire et serait déjà en train de chercher la jeune fille dans tout les recoins les plus éloignés de la ville. Mais voilà, elle s’était fait tirer dessus et elle était morte de fatigue et puis le taux de morphine qu’elle avait eu dans son sang n’avait pas arrangé les choses.
Oui, elle allait se reprendre et faire regretter le geste du tueur en série.
« Kate Beckett revient, gare à tes fesses mon vieux ! »
oOoOoOoOo
Après avoir passé plus de deux heures avec Kate à se rassurer mutuellement, il l’avait finalement laissé en lui promettant de revenir la voir le lendemain. Il se dirigeait maintenant vers chez lui, sa mère devait être rentrée.
Lorsqu’il arriva en bas de chez lui, il huma l’air à grande bouffée et se dirigea d’un pas hésitant vers le rez-de-chaussée. Une fois dans l’ascenseur, il eut envie tirer une balle dans la petite chanson qui résonnait dans la boîte de fer. Il grogna de mécontentement et lança un regard noir vers les haut-parleurs. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et il sortit du cube de métal, la gorge serrée.
Il sortit ses clés et les fit tomber. Il soupira puis se pencha pour les ramasser. Il les inséra dans la serrure et tourna la clé. Il ouvrit lentement la porte et fit un pas dans son appartement, il trouva sa mère sur le canapé, lisant une revue.
Il se tourna vers le couloir, le suppliant intérieurement de l’aider mais le couloir resta silencieux. Il ferma finalement la porte. Le couloir résonna.
Il soupira en fermant les yeux mais il se retourna en plaquant sur son visage un sourire crispé. Sa mère délaissa quelques secondes sa revue pour lui sourire. Il avança d’un pas tremblant vers le canapé.
« Bonsoir mère. »
oOoOoOoOo
Elles marchaient, parfois couraient. Elles n’en pouvaient plus. Elles avaient l’impression d’avoir le diable aux trousses. Mais d’une certaine façon, c’était le cas. Red John se manifestait quelques fois en tirant une balle dans un arbre, frôlant les cheveux des jeunes femmes. Il ne voulait pas qu’elles oublient qu’il voyait tout et qu’il était là, tout près.
Alexis trébucha et tomba parmi les feuilles mortes et les brindilles. Lisbon s’arrêta et accourra auprès de la jeune fille qui peinait à se relever.
« Allez Alexis, debout. Dit-elle en lui attrapant le bras pour l’aider à se relever. »
Mais elle se dégagea, elle resta par terre. Et elle pleura d'épuisement.
« Je n’en peux plus. Dit-elle, le souffle saccadé.
- Je sais, moi aussi mais il faut continuer. »
Teresa s’approcha de la jeune fille et lui caressa la joue. Elle lui sourit doucement et Alexis puisa dans ses dernières forces pour se relever. Elle trembla légèrement lorsqu’elle fut debout mais elle parvint à se contrôler.
« Allez, viens. »
Teresa lui tendit la main et la jeune fille la serra. De toutes ses forces, lui faisant comprendre silencieusement qu’elle avait absolument besoin de son soutien et de son aide. A tout prix.
Alors, elles se remirent en route. Lisbon devant et Alexis derrière, elles se tenaient les mains fermement. Leur seule véritable force. Celle de rester ensemble quoi qu’il puisse arriver.
Elles s’enfoncèrent un peu plus dans la forêt puis s’effacèrent dans la nuit qui commençait à tomber.
oOoOoOoOo
Au loin, on pouvait entendre un rire résonner dans les montagnes. Un rire à faire pâlir la mort et envoler les oiseaux.
A suivre...
Dernière édition par Nono2b le Mar 8 Fév 2011 - 18:28, édité 4 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
c'est beau!
Le passage où Jane se confie sur sa fille est vraiment émouvant!
VLS
Le passage où Jane se confie sur sa fille est vraiment émouvant!
VLS
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: Vade-Mecum ^
Trop magnifique ce chapitre
La première partie avec Jane et Castle est super émouvante Trop bien écrit
Mais savoir que est juste derrière Lisbon et Alexis ça fiche la chair de poule
VLS please
La première partie avec Jane et Castle est super émouvante Trop bien écrit
Mais savoir que est juste derrière Lisbon et Alexis ça fiche la chair de poule
VLS please
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
Jane se confiant à Castle
Une fois encore un superbe chapitre
Vivement la suite !!!
Une fois encore un superbe chapitre
Vivement la suite !!!
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
bon ben ma Nono, si tu veux mon com, je te laisse le decouvrir sur le fo de Castle j'ai la flemme de tout remettre
mais j'adore toujours autant
aujourd'hui tu as en plus les emoticones
mais j'adore toujours autant
aujourd'hui tu as en plus les emoticones
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Vade-Mecum ^
Merki tout le monde
EXPLDDDDDDDDDDDRRR ma Sweety
Tu en mets partout des com's
EXPLDDDDDDDDDDDRRR ma Sweety
Tu en mets partout des com's
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
ben ouais mais si t'en veux plus j'arrete
je rigole
je rigole
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Vade-Mecum ^
Oh non, non, continue ! Je trouve ça super sympa de poster sur les deux forums. Tu es adorable ma Sweety
Nono2b- Agent de circulation
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Re: Vade-Mecum ^
alors je continue
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Vade-Mecum ^
genial mettre le FBI et le CBI ensemble ça fais bien je trouve encore une histoire pationnante
Invité- Invité
Re: Vade-Mecum ^
Merci
Mais cocodu66, ce n'est pas le FBI mais le NYPD. Le FBI c'est à Washington
Voici la suite, bonne lecture
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Chapitre 17 : Simple promesse gravée à jamais autour de ton poignet.
Un couteau de lancer venait de lui frôler la tête, au passage, il lui coupa une mèche de cheveux. Alexis mit sa main sur sa bouche de surprise et de frayeur. La jeune fille se hâta à ses côtés pour vérifier que tout allait bien. Plus de peur que de mal comme on dit.
Teresa regarda, en plissant les yeux, l’outil tranchant enfoncé dans un arbre. Elle s’approcha lentement et le retira. Elle le mit dans l’étui de son Glock.
« On aura au moins une arme. Pensa-t-elle. »
Elle attrapa la main de l’adolescente et elles continuèrent leur chemin dans la forêt. Alexis n’arrêtait pas de la regarder. Avait-elle conscience qu’elle venait d’échapper à une mort certaine ? Apparemment pas, d’après la jeune fille. Ce qui l’étonna fortement, alors, elle la regardait, essayant de voir la moindre parcelle de sentiment de frayeur ou de soulagement sur le visage de l’agent de police. Mais elle ne voyait rien. Son visage était illisible.
« Qu’est-ce que tu as à me regarder comme ça ? Demanda Teresa en continuant de marcher.
- Euh… Rien, rien. Bafouilla-t-elle. »
Lisbon s’arrêta de marcher et se retourna vers la jeune fille. Ses yeux étaient remplis de terreur ce qui inquiéta l’adolescente.
« Écoute, on est pourchassé par un psychopathe qui nous rappelle à chaque instant qu’il est derrière nous et qui joue avec nous. Alors crois-moi, ce n’est pas un couteau de lancer qui me fera le plus peur. »
Elle prit les deux mains d’Alexis dans les siennes et les regarda en souriant légèrement.
« Je suis déjà morte de peur. »
Surprise par sa confidence, Alexis serra d’autant plus les mains de la jeune femme. Elle les caressa avec son pouce.
Un coup de feu les fit réagir. La balle alla se loger dans un arbre, celui où se trouvait un peu plus tôt le couteau. De peur et de surprise mélangées, elles baissèrent leur tête.
Teresa se mit à paniquer et entraîna Alexis un peu plus loin dans la forêt.
« Vite, il faut y aller, on a assez trainé. Murmura la jeune femme d’une voix étranglée par la peur. »
Alors, elles se remirent à courir dans l’espoir d’arriver sur les bords d’une route. Ou tout simplement arriver à un endroit avec du réseau.
Elle rabattit sa couverture sur ses pieds et arracha ses perfusions. Des « bip » retentirent immédiatement et Rick se réveilla en se frottant les yeux, une main devant sa bouche pour l’empêcher de bailler.
« Kate ? Mais qu’est-ce que vous faites ? Demanda Richard d’une voix encore endormie.
- Je vais au commissariat. »
Une infirmière rentra à ce moment là dans la chambre. Elle intima l’ordre à Beckett de retourner dans son lit mais Kate n’était pas d’accord.
« Melle retournez vous coucher. Vous n’êtes pas en état de sortir de votre chambre.
- Bien sûr que si ! Mon épaule ne me fait plus souffrir ! Mentit Beckett.
- Très bien, puisque vous voulez sortir de l’hôpital, je vais demander l’avis du médecin. Céda l’infirmière. »
Puis elle sortit.
Beckett se réinstalla sur son lit et croisa les bras d’impatience. Rick la regarda faire et esquissa un sourire devant la moue boudeuse qu’elle arborait. Elle était vraiment adorable quand elle le voulait.
Alors qu’elle allait se lever pour dire ce qu’elle pensait aux infirmières, son médecin entra, la tête dans son dossier.
« Bien. Vous vous êtes bien reposée et je me doute que vous devez avoir du travail alors, vous sortirez demain matin. »
« C’est déjà mieux que rien. Se persuada Kate. »
« Très bien. Merci docteur. »
Il acquiesça d’un signe de tête et sortit de la chambre. Kate soupira et se laissa retomber sur son lit. Elle se tourna vers Rick et lui fit un petit sourire timide qu’il lui rendit.
« Je… J’ai une course à faire. Je repasserais lorsque j’aurais terminé. Bégaya-t-il en montrant de sa main la porte. »
Elle acquiesça d’un signe de tête et le regarda partir. Une fois dans le couloir, il se retourna et lui fit un signe de la main avec un sourire d’excuse. Elle lui répondit sans trop d’entrain.
Elle se réinstalla confortablement dans son lit et ferma les yeux, regrettant déjà la présence de l’écrivain.
Il entra dans une boutique et s’adressa au propriétaire avec un grand sourire.
« Ah, M. Castle ! J’ai reçu votre commande ! S’exclama le vendeur.
- Merci beaucoup Harry. Répondit Rick.
- Je vous en prie. »
Castle déballa le paquet et regarda l’objet dans les moindres détails. Il était magnifique. Les yeux de Castle brillaient d’excitation à l’idée d’offrir son cadeau. Oh oui, ça allait lui plaire !
« Dîtes-moi, c’est une bien jolie phrase, une vraie promesse. Remarqua Harry.
- Vous n’avez pas idée. Répondit Castle, les yeux toujours rivés sur le cadeau qui se trouvait dans sa boîte. »
Voyant qu’il ne le lâchait pas des yeux, le vieux monsieur le regarda en souriant, attendri. Ça faisait si longtemps qu’il n’avait pas vu un homme aussi amoureux. Tout le monde l’aurait deviné, personne n’offre ce genre de d’objet avec un message si significatif à un ami.
« C’est parfait. Merci. Déclara Rick en tendant une main vers le marchant. »
Il lui serra volontiers la main en souriant et vit l’écrivain s’éloigner, un sourire jusqu’aux oreilles, heureux.
« Au revoir Harry ! Merci encore.
- Au revoir M. Castle, tout le plaisir était pour moi. »
Il entendit les clochettes de la porte puis le vit siffler un taxi. Le véhicule jaune s’arrêta devant Castle puis finit par disparaître parmi le trafic de fin d’après-midi de New York.
Il secoua la tête en souriant et se remit au travail. Ce sourire, il allait le garder jusqu’à ce qu’il s’endorme ce soir.
Kate soupira pour la centième fois. Qu’est-ce qu’elle pouvait s’ennuyer ! Et ça, depuis que son écrivain était parti, c’est-à dire… 1h/1h30.
Elle regarda une nouvelle fois sa montre et frappa sa tête contre son oreiller. Elle en avait vraiment marre.
Elle tourna la tête et un objet qu’elle n’avait pas remarqué jusque là attira son attention. Elle fronça les sourcils et elle décida d’aller voir ce que c’était.
Elle rabattit les couvertures sur le côté et se glissa lentement hors du lit. Elle posa les pieds par terre et des frissons la parcoururent lorsqu’elle sentit le carrelage froid sous ses pieds nus.
Elle s’approcha silencieusement des chaises qui étaient dans sa chambre et elle sut enfin à quoi ressemblait l’objet qu’elle n’avait pas remarqué quelques temps plus tôt.
Elle serra la peluche contre elle et la renifla d’une grande inspiration. Se rappelant à qui elle appartenait et l’odeur qu’elle dégageait, des larmes obstruèrent sa vue. Sentant les sanglots lui serrer la gorge, elle ferma les yeux.
Elle rabattit ses genoux contre elle et les encercla d’une main. L’autre était devant elle, tenant la peluche qu’elle regardait inlassablement.
Elle finit par la serrer contre elle, essayant d’arrêter le chagrin qui montait de secondes en secondes. Elle ferma une nouvelle fois les yeux, libérant une unique larme qui coula sur sa joue puis se faufila entre ses lèvres. D’autres suivirent la première. Elle laissait libre court à son chagrin et essayait de montrer au monde entier à quel point elle souffrait et s’inquiétait.
Elle avait froid, ses pieds étaient gelés et le fait de pleurer la faisait trembler. Mais pas de froid, d’impuissance.
Lorsqu’il sortit du taxi et commença à marcher, il dû se retenir pour ne pas sautiller de joie dans l’hôpital. Mmh, pas très poli d’être aussi heureux dans un lieu où des décès étaient prononcés chaque minute.
Il toucha la poche de son blouson où se trouvait la boîte et son sourire s’agrandit.
Il se dirigea machinalement vers la chambre de sa muse, son sourire ne le quittant pas. Il ouvrit la porte de la chambre de la jeune femme et son sourire partit aussi vite qu’il était venu.
Sa muse était sur les chaises à côté de son lit, recroquevillée sur elle-même et elle pleurait silencieusement, les yeux fermés. Elle semblait si fragile, si vulnérable.
Il s’approcha doucement d’elle et lui mit une main sur l’épaule. Elle sursauta et ouvrit les yeux, les sens en alertes. Ses yeux devinrent noirs de tristesse lorsqu’elle croisa le regard plein d’interrogations de Rick. Il la regardait sans comprendre, de l’inquiétude envahit son visage.
Voyant qu’il ne comprenait pas, elle recula doucement son buste dévoilant le petit ours qui trônait, souriant, contre elle.
A la vue de la petite peluche, le visage de l’écrivain se décomposa. Cet ours était la peluche d’Alexis, elle l’avait depuis qu’elle était toute petite. Elle la serrait contre elle lorsqu’elle était inquiète et le fait qu’elle l’ai emmenée à l’hôpital montrait à quel point elle pouvait tenir à Kate.
« Elle a dû l’oublier et … Et je l’ai trouvé là, sur la chaise. »
Ses lèvres tremblaient lorsqu’elle parlait et sa voix était chevrotante, montrant qu’elle n’avait pas assez pleuré et qu’elle se retenait du mieux qu’elle pouvait. Rick l’avait remarqué.
Elle regarda la peluche qui se trouvait entre ses bras et elle se remit à pleurer. Des sanglots la secouant violemment.
L’écrivain s’assit à ses côtés et serra sa muse contre lui et la jeune femme encercla de ses bras le torse de l’homme qui la tenait contre lui, pleurant de plus belle.
« Mon dieu, Rick… Elle me manque tellement. »
Rick ne répondit pas, il se contenta de la serrer un peu plus contre lui. Il lui fit un baiser sur le haut de la tête et ferma les yeux, essayant silencieusement d’apaiser la peine de sa muse et la sienne.
A lui aussi elle lui manquait mais il ne le montrait pas, son combat était intérieur. Pour la jeune femme c’était différent, elle ne pouvait retenir autant de tristesse et avec tous ces évènements, elle était à fleur de peau.
Elle agrippa la chemise de l’écrivain et pleura de plus belle. Décidément en ce moment elle rattrapait son retard question larme.
Castle se retira lentement de la jeune femme bien qu’elle ne l’entendit pas de cette oreille et le serra un peu plus.
Il fouilla dans la poche de sa veste qu’il n’avait pas eue le temps d’enlever et en sortit une petite boîte. Kate releva d’un mouvement timide la tête et regarda curieusement la boîte devant son nez.
Elle essuya les dernières larmes de ses joues et regarda Rick lui tendre la boîte. Elle le regarda sans comprendre et posa la question la plus bête qu’il soit lorsqu’elle reçut le paquet entre ses mains.
« Qu’est-ce que c’est ?
- Ouvrez-le. Lui proposa-t-il en souriant doucement. »
Elle commença à lever le couvercle et le posa sur ses genoux, elle déplia les papiers qui couvraient le bijou et se retrouva face à un magnifique bracelet en or. Des fils en or enroulaient le bracelet et une petite phrase reliait les deux parties du bijou. Elle ne savait pas ce qu’elle voulait dire alors elle releva la tête vers Castle qui la regardait en souriant.
« Lorsque vous vous êtes fais tirer dessus, vous m’avez fait promettre une chose. Celle de toujours rester avec vous. Vous vous souvenez ? »
Elle réfléchit et hocha la tête en affichant un grand sourire croyant connaître la signification de cette petite phrase.
« Et bien, Vade-Mecum, en latin, est ma promesse. »
Elle regarda le bijou les yeux brillants de joie. Elle le sortit de sa boîte et le tendit à Castle. Elle remonta sa manche et demanda silencieusement à Richard de le lui mettre. Il détacha le bijou pour le mettre autour du poignet de sa muse, un sourire sur les lèvres.
Une fois fait, elle regarda une dernière fois le bijou et rabattit sa manche. Elle releva la tête vers Rick, ses yeux de jade pleins de remerciements silencieux.
Elle passa ses mains autour de la taille de l’écrivain et posa sa tête sur son torse. D’abord surprit, Rick se reprit bien vite répondit à l’étreinte de la jeune femme. Sentant qu’elle le remerciait, il lui fit un baiser dans ses cheveux.
Ils ne parlaient, les gestes parlaient pour eux.
Le cœur léger, Jane était dehors dans le vent glacial, assis sur un banc. Il réfléchissait à pleins de choses mais surtout à ce que devenait sa vie. Inconsciemment, Lisbon lui manquait. Terriblement. Mais jusqu’à ce qu’ils l’a retrouvent, il allait devoir vivre avec. Il ne devait pas l’abandonner, pas maintenant, pas après tant d’effort. Il lui devait au moins ça.
Lorsque le manque se faisait trop oppressant et lui serrait la gorge, il fermait les yeux et s’imaginait le visage de sa patronne souriant, faisant briller ses yeux émeraude. Il eut un sourire en coin à cette pensée. Oui, elle lui manquait. Comme tout le monde mais pas de la même manière que le autres. Bien plus.
Elle était devenue sa bouée de sauvetage, sa raison de vivre. Elle était la personne qui lui maintenait la tête hors de l’eau.
Bien que leur collaboration, au début, ait été désastreuse, il n’avait pas pu s’empêcher d’apprécier la jeune femme, la trouvant drôle, douce et adorable derrière son masque d’une patronne froide, autoritaire et distante.
Sans se rendre compte, avec le temps, il s’était forgé une carapace qui contenait toute sa culpabilité, sa peine et son dégoût de lui-même. Teresa avait, à plusieurs reprises, essayé de lui faire sous-entendre qu’il était un homme bien. Sur le coup, il l’a croyait mais les images du drame revenaient au galop. A chaque fois. Le replongeant dans son profond mutisme qui faisait parti de sa vie.
Et puis ils étaient devenus très amis. Trop amis ? Peut être et il avait pris peur, il lui avait balancé des horreurs au visage alors qu’elle essayait de lui ouvrir les yeux. Il avait nié en bloc, la repoussant si nécessaire mais leur dernière dispute avait été la goutte d’eau qui fit déborder le vase et il avait reçu en récompense une gifle. Gifle d’ignorance ou peut être de sentiments trop souvent enfouis et qui ne demandaient qu’à être montrer sous leur grand jour, leur vrai visage.
Oui, il ne s’en rendait compte que maintenant. Compte qu’il était décidément bien trop amoureux de Teresa.
Il avait eu des doutes lorsqu’il avait parlé de sa fille à Castle. Il n’en parlait jamais, encore moins aux gens qu’il connaissait depuis peu. C’était à ce moment là qu’il c’était dit que la douleur s’était estompée. Elle était toujours là mais elle était bien moins douloureuse. Bien sûr, il culpabilisait toujours mais moins.
Désormais son but dans sa vie n’était plus sa vengeance. Non, s’il parvenait à se venger du tueur qui avait anéanti sa famille, il perdrait Teresa. Et c’était bien la dernière chose qu’il voulait.
Non, son but, désormais était de retrouver Teresa quoiqu’il puisse arriver. Il lui avait fait promettre qu’il serait toujours là pour la protéger et il tiendrait cette promesse.
Il ferma les yeux et esquissa un sourire aussi léger que la brise qui souffla et s’engouffra dans son écharpe, la faisant virevolter dans les airs.
Il balançait ses pieds dans le vide et ses mains étaient sous ses cuisses.
On aurait dit un gosse. Un gosse heureux pour la première fois depuis bien longtemps.
Mais cocodu66, ce n'est pas le FBI mais le NYPD. Le FBI c'est à Washington
Voici la suite, bonne lecture
________________________________________
Chapitre 17 : Simple promesse gravée à jamais autour de ton poignet.
Un couteau de lancer venait de lui frôler la tête, au passage, il lui coupa une mèche de cheveux. Alexis mit sa main sur sa bouche de surprise et de frayeur. La jeune fille se hâta à ses côtés pour vérifier que tout allait bien. Plus de peur que de mal comme on dit.
Teresa regarda, en plissant les yeux, l’outil tranchant enfoncé dans un arbre. Elle s’approcha lentement et le retira. Elle le mit dans l’étui de son Glock.
« On aura au moins une arme. Pensa-t-elle. »
Elle attrapa la main de l’adolescente et elles continuèrent leur chemin dans la forêt. Alexis n’arrêtait pas de la regarder. Avait-elle conscience qu’elle venait d’échapper à une mort certaine ? Apparemment pas, d’après la jeune fille. Ce qui l’étonna fortement, alors, elle la regardait, essayant de voir la moindre parcelle de sentiment de frayeur ou de soulagement sur le visage de l’agent de police. Mais elle ne voyait rien. Son visage était illisible.
« Qu’est-ce que tu as à me regarder comme ça ? Demanda Teresa en continuant de marcher.
- Euh… Rien, rien. Bafouilla-t-elle. »
Lisbon s’arrêta de marcher et se retourna vers la jeune fille. Ses yeux étaient remplis de terreur ce qui inquiéta l’adolescente.
« Écoute, on est pourchassé par un psychopathe qui nous rappelle à chaque instant qu’il est derrière nous et qui joue avec nous. Alors crois-moi, ce n’est pas un couteau de lancer qui me fera le plus peur. »
Elle prit les deux mains d’Alexis dans les siennes et les regarda en souriant légèrement.
« Je suis déjà morte de peur. »
Surprise par sa confidence, Alexis serra d’autant plus les mains de la jeune femme. Elle les caressa avec son pouce.
Un coup de feu les fit réagir. La balle alla se loger dans un arbre, celui où se trouvait un peu plus tôt le couteau. De peur et de surprise mélangées, elles baissèrent leur tête.
Teresa se mit à paniquer et entraîna Alexis un peu plus loin dans la forêt.
« Vite, il faut y aller, on a assez trainé. Murmura la jeune femme d’une voix étranglée par la peur. »
Alors, elles se remirent à courir dans l’espoir d’arriver sur les bords d’une route. Ou tout simplement arriver à un endroit avec du réseau.
oOoOoOoOo
Elle rabattit sa couverture sur ses pieds et arracha ses perfusions. Des « bip » retentirent immédiatement et Rick se réveilla en se frottant les yeux, une main devant sa bouche pour l’empêcher de bailler.
« Kate ? Mais qu’est-ce que vous faites ? Demanda Richard d’une voix encore endormie.
- Je vais au commissariat. »
Une infirmière rentra à ce moment là dans la chambre. Elle intima l’ordre à Beckett de retourner dans son lit mais Kate n’était pas d’accord.
« Melle retournez vous coucher. Vous n’êtes pas en état de sortir de votre chambre.
- Bien sûr que si ! Mon épaule ne me fait plus souffrir ! Mentit Beckett.
- Très bien, puisque vous voulez sortir de l’hôpital, je vais demander l’avis du médecin. Céda l’infirmière. »
Puis elle sortit.
Beckett se réinstalla sur son lit et croisa les bras d’impatience. Rick la regarda faire et esquissa un sourire devant la moue boudeuse qu’elle arborait. Elle était vraiment adorable quand elle le voulait.
Alors qu’elle allait se lever pour dire ce qu’elle pensait aux infirmières, son médecin entra, la tête dans son dossier.
« Bien. Vous vous êtes bien reposée et je me doute que vous devez avoir du travail alors, vous sortirez demain matin. »
« C’est déjà mieux que rien. Se persuada Kate. »
« Très bien. Merci docteur. »
Il acquiesça d’un signe de tête et sortit de la chambre. Kate soupira et se laissa retomber sur son lit. Elle se tourna vers Rick et lui fit un petit sourire timide qu’il lui rendit.
« Je… J’ai une course à faire. Je repasserais lorsque j’aurais terminé. Bégaya-t-il en montrant de sa main la porte. »
Elle acquiesça d’un signe de tête et le regarda partir. Une fois dans le couloir, il se retourna et lui fit un signe de la main avec un sourire d’excuse. Elle lui répondit sans trop d’entrain.
Elle se réinstalla confortablement dans son lit et ferma les yeux, regrettant déjà la présence de l’écrivain.
oOoOoOoOo
Il entra dans une boutique et s’adressa au propriétaire avec un grand sourire.
« Ah, M. Castle ! J’ai reçu votre commande ! S’exclama le vendeur.
- Merci beaucoup Harry. Répondit Rick.
- Je vous en prie. »
Castle déballa le paquet et regarda l’objet dans les moindres détails. Il était magnifique. Les yeux de Castle brillaient d’excitation à l’idée d’offrir son cadeau. Oh oui, ça allait lui plaire !
« Dîtes-moi, c’est une bien jolie phrase, une vraie promesse. Remarqua Harry.
- Vous n’avez pas idée. Répondit Castle, les yeux toujours rivés sur le cadeau qui se trouvait dans sa boîte. »
Voyant qu’il ne le lâchait pas des yeux, le vieux monsieur le regarda en souriant, attendri. Ça faisait si longtemps qu’il n’avait pas vu un homme aussi amoureux. Tout le monde l’aurait deviné, personne n’offre ce genre de d’objet avec un message si significatif à un ami.
« C’est parfait. Merci. Déclara Rick en tendant une main vers le marchant. »
Il lui serra volontiers la main en souriant et vit l’écrivain s’éloigner, un sourire jusqu’aux oreilles, heureux.
« Au revoir Harry ! Merci encore.
- Au revoir M. Castle, tout le plaisir était pour moi. »
Il entendit les clochettes de la porte puis le vit siffler un taxi. Le véhicule jaune s’arrêta devant Castle puis finit par disparaître parmi le trafic de fin d’après-midi de New York.
Il secoua la tête en souriant et se remit au travail. Ce sourire, il allait le garder jusqu’à ce qu’il s’endorme ce soir.
oOoOoOoOo
Kate soupira pour la centième fois. Qu’est-ce qu’elle pouvait s’ennuyer ! Et ça, depuis que son écrivain était parti, c’est-à dire… 1h/1h30.
Elle regarda une nouvelle fois sa montre et frappa sa tête contre son oreiller. Elle en avait vraiment marre.
Elle tourna la tête et un objet qu’elle n’avait pas remarqué jusque là attira son attention. Elle fronça les sourcils et elle décida d’aller voir ce que c’était.
Elle rabattit les couvertures sur le côté et se glissa lentement hors du lit. Elle posa les pieds par terre et des frissons la parcoururent lorsqu’elle sentit le carrelage froid sous ses pieds nus.
Elle s’approcha silencieusement des chaises qui étaient dans sa chambre et elle sut enfin à quoi ressemblait l’objet qu’elle n’avait pas remarqué quelques temps plus tôt.
Elle serra la peluche contre elle et la renifla d’une grande inspiration. Se rappelant à qui elle appartenait et l’odeur qu’elle dégageait, des larmes obstruèrent sa vue. Sentant les sanglots lui serrer la gorge, elle ferma les yeux.
Elle rabattit ses genoux contre elle et les encercla d’une main. L’autre était devant elle, tenant la peluche qu’elle regardait inlassablement.
Elle finit par la serrer contre elle, essayant d’arrêter le chagrin qui montait de secondes en secondes. Elle ferma une nouvelle fois les yeux, libérant une unique larme qui coula sur sa joue puis se faufila entre ses lèvres. D’autres suivirent la première. Elle laissait libre court à son chagrin et essayait de montrer au monde entier à quel point elle souffrait et s’inquiétait.
Elle avait froid, ses pieds étaient gelés et le fait de pleurer la faisait trembler. Mais pas de froid, d’impuissance.
oOoOoOoOo
Lorsqu’il sortit du taxi et commença à marcher, il dû se retenir pour ne pas sautiller de joie dans l’hôpital. Mmh, pas très poli d’être aussi heureux dans un lieu où des décès étaient prononcés chaque minute.
Il toucha la poche de son blouson où se trouvait la boîte et son sourire s’agrandit.
Il se dirigea machinalement vers la chambre de sa muse, son sourire ne le quittant pas. Il ouvrit la porte de la chambre de la jeune femme et son sourire partit aussi vite qu’il était venu.
Sa muse était sur les chaises à côté de son lit, recroquevillée sur elle-même et elle pleurait silencieusement, les yeux fermés. Elle semblait si fragile, si vulnérable.
Il s’approcha doucement d’elle et lui mit une main sur l’épaule. Elle sursauta et ouvrit les yeux, les sens en alertes. Ses yeux devinrent noirs de tristesse lorsqu’elle croisa le regard plein d’interrogations de Rick. Il la regardait sans comprendre, de l’inquiétude envahit son visage.
Voyant qu’il ne comprenait pas, elle recula doucement son buste dévoilant le petit ours qui trônait, souriant, contre elle.
A la vue de la petite peluche, le visage de l’écrivain se décomposa. Cet ours était la peluche d’Alexis, elle l’avait depuis qu’elle était toute petite. Elle la serrait contre elle lorsqu’elle était inquiète et le fait qu’elle l’ai emmenée à l’hôpital montrait à quel point elle pouvait tenir à Kate.
« Elle a dû l’oublier et … Et je l’ai trouvé là, sur la chaise. »
Ses lèvres tremblaient lorsqu’elle parlait et sa voix était chevrotante, montrant qu’elle n’avait pas assez pleuré et qu’elle se retenait du mieux qu’elle pouvait. Rick l’avait remarqué.
Elle regarda la peluche qui se trouvait entre ses bras et elle se remit à pleurer. Des sanglots la secouant violemment.
L’écrivain s’assit à ses côtés et serra sa muse contre lui et la jeune femme encercla de ses bras le torse de l’homme qui la tenait contre lui, pleurant de plus belle.
« Mon dieu, Rick… Elle me manque tellement. »
Rick ne répondit pas, il se contenta de la serrer un peu plus contre lui. Il lui fit un baiser sur le haut de la tête et ferma les yeux, essayant silencieusement d’apaiser la peine de sa muse et la sienne.
A lui aussi elle lui manquait mais il ne le montrait pas, son combat était intérieur. Pour la jeune femme c’était différent, elle ne pouvait retenir autant de tristesse et avec tous ces évènements, elle était à fleur de peau.
Elle agrippa la chemise de l’écrivain et pleura de plus belle. Décidément en ce moment elle rattrapait son retard question larme.
Castle se retira lentement de la jeune femme bien qu’elle ne l’entendit pas de cette oreille et le serra un peu plus.
Il fouilla dans la poche de sa veste qu’il n’avait pas eue le temps d’enlever et en sortit une petite boîte. Kate releva d’un mouvement timide la tête et regarda curieusement la boîte devant son nez.
Elle essuya les dernières larmes de ses joues et regarda Rick lui tendre la boîte. Elle le regarda sans comprendre et posa la question la plus bête qu’il soit lorsqu’elle reçut le paquet entre ses mains.
« Qu’est-ce que c’est ?
- Ouvrez-le. Lui proposa-t-il en souriant doucement. »
Elle commença à lever le couvercle et le posa sur ses genoux, elle déplia les papiers qui couvraient le bijou et se retrouva face à un magnifique bracelet en or. Des fils en or enroulaient le bracelet et une petite phrase reliait les deux parties du bijou. Elle ne savait pas ce qu’elle voulait dire alors elle releva la tête vers Castle qui la regardait en souriant.
« Lorsque vous vous êtes fais tirer dessus, vous m’avez fait promettre une chose. Celle de toujours rester avec vous. Vous vous souvenez ? »
Elle réfléchit et hocha la tête en affichant un grand sourire croyant connaître la signification de cette petite phrase.
« Et bien, Vade-Mecum, en latin, est ma promesse. »
Elle regarda le bijou les yeux brillants de joie. Elle le sortit de sa boîte et le tendit à Castle. Elle remonta sa manche et demanda silencieusement à Richard de le lui mettre. Il détacha le bijou pour le mettre autour du poignet de sa muse, un sourire sur les lèvres.
Une fois fait, elle regarda une dernière fois le bijou et rabattit sa manche. Elle releva la tête vers Rick, ses yeux de jade pleins de remerciements silencieux.
Elle passa ses mains autour de la taille de l’écrivain et posa sa tête sur son torse. D’abord surprit, Rick se reprit bien vite répondit à l’étreinte de la jeune femme. Sentant qu’elle le remerciait, il lui fit un baiser dans ses cheveux.
Ils ne parlaient, les gestes parlaient pour eux.
oOoOoOoOo
Le cœur léger, Jane était dehors dans le vent glacial, assis sur un banc. Il réfléchissait à pleins de choses mais surtout à ce que devenait sa vie. Inconsciemment, Lisbon lui manquait. Terriblement. Mais jusqu’à ce qu’ils l’a retrouvent, il allait devoir vivre avec. Il ne devait pas l’abandonner, pas maintenant, pas après tant d’effort. Il lui devait au moins ça.
Lorsque le manque se faisait trop oppressant et lui serrait la gorge, il fermait les yeux et s’imaginait le visage de sa patronne souriant, faisant briller ses yeux émeraude. Il eut un sourire en coin à cette pensée. Oui, elle lui manquait. Comme tout le monde mais pas de la même manière que le autres. Bien plus.
Elle était devenue sa bouée de sauvetage, sa raison de vivre. Elle était la personne qui lui maintenait la tête hors de l’eau.
Bien que leur collaboration, au début, ait été désastreuse, il n’avait pas pu s’empêcher d’apprécier la jeune femme, la trouvant drôle, douce et adorable derrière son masque d’une patronne froide, autoritaire et distante.
Sans se rendre compte, avec le temps, il s’était forgé une carapace qui contenait toute sa culpabilité, sa peine et son dégoût de lui-même. Teresa avait, à plusieurs reprises, essayé de lui faire sous-entendre qu’il était un homme bien. Sur le coup, il l’a croyait mais les images du drame revenaient au galop. A chaque fois. Le replongeant dans son profond mutisme qui faisait parti de sa vie.
Et puis ils étaient devenus très amis. Trop amis ? Peut être et il avait pris peur, il lui avait balancé des horreurs au visage alors qu’elle essayait de lui ouvrir les yeux. Il avait nié en bloc, la repoussant si nécessaire mais leur dernière dispute avait été la goutte d’eau qui fit déborder le vase et il avait reçu en récompense une gifle. Gifle d’ignorance ou peut être de sentiments trop souvent enfouis et qui ne demandaient qu’à être montrer sous leur grand jour, leur vrai visage.
Oui, il ne s’en rendait compte que maintenant. Compte qu’il était décidément bien trop amoureux de Teresa.
Il avait eu des doutes lorsqu’il avait parlé de sa fille à Castle. Il n’en parlait jamais, encore moins aux gens qu’il connaissait depuis peu. C’était à ce moment là qu’il c’était dit que la douleur s’était estompée. Elle était toujours là mais elle était bien moins douloureuse. Bien sûr, il culpabilisait toujours mais moins.
Désormais son but dans sa vie n’était plus sa vengeance. Non, s’il parvenait à se venger du tueur qui avait anéanti sa famille, il perdrait Teresa. Et c’était bien la dernière chose qu’il voulait.
Non, son but, désormais était de retrouver Teresa quoiqu’il puisse arriver. Il lui avait fait promettre qu’il serait toujours là pour la protéger et il tiendrait cette promesse.
Il ferma les yeux et esquissa un sourire aussi léger que la brise qui souffla et s’engouffra dans son écharpe, la faisant virevolter dans les airs.
Il balançait ses pieds dans le vide et ses mains étaient sous ses cuisses.
On aurait dit un gosse. Un gosse heureux pour la première fois depuis bien longtemps.
A suivre...
Dernière édition par Nono2b le Mar 8 Fév 2011 - 18:30, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Ah ma Nono, j'adore tellement ta fic que j'ai pris plaisir à la relire ici aussi.
J'aime vraiment beaucoup ta façon d'écrire, et tu colle tellement bien à la personnalité des personnages, qu'on a l'impression de voir un crossover défilé sous nos yeux.
Franchement bravo, parce que gérer une fic crossover n'est pas évident, mais tu t'en sort avec brio... Continue comme ça...
Et vivement la suite!!!!
J'aime vraiment beaucoup ta façon d'écrire, et tu colle tellement bien à la personnalité des personnages, qu'on a l'impression de voir un crossover défilé sous nos yeux.
Franchement bravo, parce que gérer une fic crossover n'est pas évident, mais tu t'en sort avec brio... Continue comme ça...
Et vivement la suite!!!!
Dernière édition par iliana le Lun 24 Jan 2011 - 19:32, édité 1 fois
iliana- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Lire, écouter de la musique, écrire, me balader et regarder les séries TV...
Localisation : derrière mon écran d'ordinateur
Re: Vade-Mecum ^
Tu fais comme Sweety maintenant !
Tu poste partout !
Merci en tout cas d'avoir poster sur les deux forums
En fait ce que j'adore dans les crossovers quand tu les écris c'est que tu peux jongler avec tout les personnages et c'est génial !
En tout cas, je suis ravie de te retrouver sur ce forum
Tu poste partout !
Merci en tout cas d'avoir poster sur les deux forums
En fait ce que j'adore dans les crossovers quand tu les écris c'est que tu peux jongler avec tout les personnages et c'est génial !
En tout cas, je suis ravie de te retrouver sur ce forum
Dernière édition par Nono2b le Lun 24 Jan 2011 - 19:27, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Superbe chapitre
Castle qui offre un bracelet à Beckett c'est trop beau Surtout le "Vade Mecum" c'est super bien trouvé
Et Jane qui réalise qu'il est amoureux de Lisbon
Un grand VLS
Castle qui offre un bracelet à Beckett c'est trop beau Surtout le "Vade Mecum" c'est super bien trouvé
Et Jane qui réalise qu'il est amoureux de Lisbon
Un grand VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
Merci MissTeresa
Pour le Vade-Mecum, 'faut remercier ma prof' de français. C'est elle qui m'a apprit que ça voulait dire "sois toujours avec moi"
Oui, je voulais un truc tout en douceur et qu'on ne verra pas de si tôt dans la série.
Merci encore
Pour le Vade-Mecum, 'faut remercier ma prof' de français. C'est elle qui m'a apprit que ça voulait dire "sois toujours avec moi"
Oui, je voulais un truc tout en douceur et qu'on ne verra pas de si tôt dans la série.
Merci encore
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
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Re: Vade-Mecum ^
enfin la suite :)
j'attendais de voir le "pourquoi" du titre de ta fic...maintenant c'est chose faite
maintenant reste à voir comment les couples vont pouvoir évoluer avec RJ au milieu
Vivement la suite !!!
j'attendais de voir le "pourquoi" du titre de ta fic...maintenant c'est chose faite
maintenant reste à voir comment les couples vont pouvoir évoluer avec RJ au milieu
Vivement la suite !!!
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
Merci Johel
Et voilà la suite, désolée si l'affaire stagne un peu Mais elle avancera probablement au chapitre suivant, j'ai ma petite idée
Mmh, sinon, ma fic' fait 84 pages Words
Ps : Johel, je te conseille de regarder le 3x13 de Castle
Bonne lecture
_________________________
Chapitre 18 : Toujours.
Elle retroussa discrètement sa manche faisant apparaître son bracelet tout neuf. Un sourire idiot se peignit sur son visage. Elle faisait ce manège depuis qu’elle avait rejoint son lit et que sa crise de larmes était passée.
Rick la regardait faire, riant discrètement. On aurait dit une gamine qui ne pouvait s’empêcher de regarder son nouveau cadeau d’anniversaire comme si personne ne la voyait.
Elle se mordit la lèvre inférieure et remit sa manche en place.
« Castle t’a offert un cadeau, Richard Castle, l’écrivain, t’a offert un magnifique bracelet. Se disait-elle. »
Si elle avait pu se gifler, elle l’aurait fait. Mais pourquoi avait-elle de telles pensées ? On aurait pu la prendre pour une adolescente follement amoureuse du garçon dans l’équipe de basket.
Elle perdit son sourire. Elle regarda son bracelet mais plus avec la même lueur dans les yeux. Elle le voyait différemment, comme pour la première fois. Non, il n’était plus le genre de beau bijou que l’on offre pour un anniversaire, pour Noël ou même pour se faire pardonner. Il avait quelque chose de précieux, des sentiments cachés qui ne demandaient qu’à être découverts. La phrase le prouvait. Elle n’y avait pas réfléchi à cette phrase pleine de sous-entendu.
Elle leva lentement la tête vers l’écrivain qui regardait sa muse avec inquiétude. Son sourire s’était effacé et son rire s’était estompé dès qu’il avait vu celui de sa muse disparaître petit à petit.
« Pourquoi ? Pourquoi cette phrase ? »
Elle savait pourquoi il avait gravé cette phrase, il voulait lui montrer qu’il serait toujours là pour elle mais pourquoi lui dire maintenant ?
« Pourquoi maintenant ? J’ai toujours su que vous seriez là pour moi, mais pourquoi maintenant ? »
Il soupira et baissa la tête. Comment pouvait-il lui expliquer une telle chose aussi facilement ? Pouvait-il lui dire qu’il n’avait pas envie de la perdre, de vivre avec elle ? Pour toujours ? Décidément non, il ne le pouvait pas. Elle avait quelqu’un dans sa vie, il le savait mais il ne pouvait s’empêcher d’espérer. Espérer un tout petit quelque chose qui pourrait lui montrer que ses espoirs n’étaient pas vains et qu’il avait une chance d’y croire encore longtemps.
Mais lui avouer tout maintenant, il ne pouvait pas. Par respect pour elle et pour Josh. Même s’il ne l’appréciait pas vraiment.
Alors, il releva la tête et elle pu voir dans ses yeux, une lueur de détermination. Il n’allait certainement pas laisser cette discussion en suspend.
« Parce que j’ai découvert que demain est un autre jour. Que, peut être demain, vous serrez enlevée par un psychopathe qui vous utilisera comme un jouet. Que, peut être, je ne vous verrais plus et qu’aujourd’hui sera mon dernier jour avec vous, mes dernières minutes, mes dernières secondes. »
Elle retint son souffle. Elle était suspendue à ses lèvres, littéralement.
« Alors je veux en profiter un maximum comme si demain, un glas, annoncera la fin du monde. Mais surtout, je veux que vous sachiez que je serais là pour vous. »
Ses yeux s’embuèrent de larmes, la faisant voir flou.
« Toujours. Quoi qu’il puisse arriver. »
Deux perles descendirent le long ses joues pour enfin s’écraser sur son bras, son poignet, sur son bracelet. Sur cette phrase maintenant complètement dévoilée. Son vrai sens était à découvert, une véritable promesse.
Une promesse à la vie, à la mort.
Une promesse qui dure pour toujours.
Alors, lentement elle se leva, se rapprocha de l'écrivain et finalement, posa ses lèvres sur les siennes comme pour celer cette promesse. Elle ferma les yeux, faisant barrière aux larmes qui coulaient le long de ses joues.
Un coup de feu. Encore. La balle alla se loger dans les feuilles sur lesquelles elles marchaient. Un petit cri sortit de la bouche de l’adolescente. Mais Lisbon ne criait plus à présent, son visage était fermé, ses yeux étaient éteints, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Une ombre qui essayait désespérément de survivre en courant pour échapper à un psychopathe.
Un psychopathe qui se jouait d’elles. Qui jouait avec elles.
Alors elle s’arrêta mais la main qu’elle avait dans celle de la jeune fille l’a poussa à avancer d’encore quelques pas. Alexis s’arrêta brusquement de courir et elle se retourna, de la peur pouvait se lire sur son visage et des légères contusions apparaissaient de part et d’autre de son visage à force de courir à travers les ronces.
« Teresa dépêchez-vous, il faut continuer ! Hurla la jeune fille en tirant le bras de l’agent. »
Mais elle ne bougea pas d’un pouce. Elle se contenta de lui sourire doucement. Un sourire qui apparait lorsqu’on a perdu tout espoir. Alexis connaissait ce sourire, le nombre de fois où elle l’avait lu et imaginer dans les livres de son père, lui suffisait pour comprendre que Teresa abandonnait, qu’elle baissait les bras.
Alors, elle se rapprocha doucement de la jeune femme et prit son visage entre ses mains pleines de boues.
« Non, vous ne pouvez pas abandonner ! Pas maintenant. Je vous en supplie Teresa, pas maintenant. »
Lisbon la regarda et mit ses mains sur celles qui entouraient son visage. Elle prit les mains de la jeune fille dans les siennes et les ramena devant elle. Elle caressa doucement le dos d’une des mains avec son pouce.
Elle esquissa un sourire en coin.
« Alexis. Comment veux-tu que l’on s’en sorte ? Nous sommes dans une forêt qu’on ne connait pas. On court sans s’arrêter depuis plusieurs heures ou peut être plusieurs jours. Comment veux-tu que l’on fasse ? Comment veux-tu ne pas perdre espoir ? »
Teresa lâcha les mains de la jeune fille pour prendre brusquement son visage entre ses doigts. Elle caressa ses joues avec ses pouces et lui sourit doucement, des larmes plein les yeux. Des larmes coulaient sur le doux visage plein d’innocence de l’adolescente.
« Je me dis que cette forêt n’est pas sans fin. Que je vais revoir mon père. Qu’il va me serrer dans ses bras et m’embrasser le haut de ma tête. Que je vais sentir les doigts de Kate sur mes joues pour essuyer mes larmes, peu importe lesquelles. Que je vais entendre grand-mère me donner des conseils pour Ashley, juste pour me rassurer. Que bientôt, je serais dans mon lit, serrant mes draps et inspirant leur odeur. »
Alexis sentit les mains de Teresa se crisper contre ses joues, ses pouces ne la caressaient plus désormais. La jeune fille lui fit un sourire d’encouragement, un sourire pour la rassurer. Et, d’un côté, se rassurer elle-même.
« Je garde espoir parce que je veux revoir tous les gens que j’aime et parce que je tiens à la vie. Alors ce n’est pas ce malade qui va me faire perdre espoir, Teresa. »
Voyant que Lisbon ne réagissait pas, Alexis l’attrapa par les épaules et la secoua frénétiquement.
« Mais ouvrez les yeux Teresa ! Il joue avec nous, tout ce qu’il attend, c’est que l’on abandonne ! »
Elle essaya de plonger son regard dans celui de Teresa, une fois fait, elle continua, le visage sérieux comme jamais.
« Que l’on perde espoir. »
Cette dernière phrase eut le don de « réveiller » Teresa qui sortit de sa transe en clignant des yeux. Il ne fallait pas qu’elle abandonne, pas maintenant, pas après avoir autant couru, autant eut peur, autant souffert, autant espérer.
« Ne me laissez pas, Teresa. Pas maintenant. »
Lisbon reçut ses mots en plein visage, ils eurent l’effet d’une gifle sur elle. Elle n’avait pas remarqué à quel point la captivité pouvait créer des liens aussi forts. La jeune fille avait une totale confiance en elle. Peut être une confiance aveugle mais bel et bien une confiance.
« Je ne te laisserais pas Alexis. Je te le promets. Je serai toujours avec toi. Toujours. »
Alexis la regarda, elle vit à quel point elle pouvait être sincère. Elle lui accorda un sourire et la prit dans ses bras, la serrant de toutes ses forces.
Teresa répondit à son étreinte en fermant les yeux, savourant le peu de bonheur qu’elles avaient.
« Comme dirait mon père : Vade-Mecum, Teresa. »
La jeune femme sourit sur son épaule.
« Vade-Mecum, Alexis. »
Et un coup de feu résonna dans la forêt. Elles se détachèrent, surprises, puis se remirent à courir, ne sachant pas où aller. Elles couraient sans but, sans endroit où aller. Mais elles couraient pour sauver, un tant soit peu, leur vie.
Il n’arrêtait pas de sourire depuis qu’il avait enfin compris le bon sens des sentiments qu’il ressentait pour sa patronne. Mais surtout, il souriait parce qu’il était rassuré car ses sentiments étaient réciproques et c’est bien ce qu’il y avait de plus important dans une relation.
Il pensa à Teresa, à l’endroit où elle se trouvait et où elle s’inquiétait en silence. Mais elle n’était pas seule, une jeune fille avait été enlevée, la fille de Castle.
Castle. Un homme bon mais tellement casse-pieds. Jane esquissa un sourire en coin. Il était un peu comme ça. En tout cas, il l’avait été jusqu’à ce que les deux amours de sa vie disparaissent. Angela et Charlotte Jane. Sa femme et sa fille.
Alors, il avait décidé de dire ce qu’il ressentait depuis des années à quelqu’un qui comprenait ce qu’il lui était arrivé. Jamais quelqu’un ne devait subir une chose pareille et pendant longtemps il avait cru être le seul mais aujourd’hui sa vision du monde était différente. D’autres gens étaient dans la même posture que lui, et il le réalisait que maintenant. Grâce à l’enlèvement de la fille d’un écrivain qu’il connaissait, désormais, plutôt bien.
Ça aurait été bien la dernière chose qu’il aurait souhaitée pour le romancier. Mais malheureusement pour Castle, s’était arrivé, sans prévenir. Comme pour lui. Alors il compatissait, d’une certaine façon.
Il compatissait parce que, lui aussi, était passé par là et qu’il avait souffert. Il en avait voulu à la terre entière mais il avait fini par s’en vouloir à lui-même. A regretter de ne pas avoir écouté sa femme, le suppliant d’arrêter de jouer au médium et de ne pas lui avoir dit une dernière fois qu’il l’aimait plus que tout. Comme son petit ange aux cheveux d’or et aux yeux azurs.
Alors, il avait dit tout ce qu’il ressentait à Castle, pour d’un côté se rassurer et d’un autre, espérer qu’il n’était pas mort de l’intérieur.
Il avait été sincère dans ses paroles, il avait essayé de l’être le plus possible pour donner plus de sentiments dans ce qu’il ressentait vraiment. Et Castle l’avait écouté, sans rien ajouter de plus. Il lui avait posé une seule question que tout le monde se posait lorsqu’ils connaissaient son passé mais qu’ils n’osaient demander.
Mais aussi, il lui avait dit toute la vérité pour que, si un jour, Richard ait envie de se confier, il sera là pour l’écouter et ne pas l’interrompre comme il l’avait fait.
Il avait envie de montrer qu’il était, lui aussi, un homme bon mais casse-pieds.
Il regarda le ciel et sourit doucement. Il finit par fermer les yeux, se remémorant cette mélodie qui avait sonné comme un glas dans ses oreilles. Un glas annonçant qu’il ne serait plus heureux.
Il tapa ses cuisses de ses doigts, imitant les touches d’un piano. Il rejouait Les préludes de Bach sur ses cuisses.
En silence.
Doucement, le vent lui souffla l’air dans ses oreilles. Il se rappellera toujours de cette chanson. Toujours.
Il monta dans l’ascenseur, pensif. C’était triste ce qu’il se passait aux alentours. Le malheur régnait près de lui, pour l’instant.
Alexis et l’agent Lisbon avaient été enlevées par ce tueur en série, Beckett était à l’hôpital, Castle n’était pas au mieux de sa forme et Patrick Jane souffrait comme jamais.
Et lui, comment ce sentait-il ? Mal, pour tout dire. Mais Lanie essayait de lui remonter le moral du mieux qu’elle le pouvait.
La tristesse, le malheur, l’inquiétude et le désespoir régnait depuis quelque temps à New York au NYPD. Mais dans ce monde aux nuages gris, un rayon de soleil, appelé « amour » avait pointé le bout de son nez. Oui, il était amoureux. Amoureux d’une femme qui passait sa vie avec les morts, leur parlant, leur racontant sa vie et ce qu’elle pensait du cadavre en face d’elle.
Mais il n’était pas le seul à l’être. Richard était amoureux d’une jeune femme qui pouvait paraître dure, froide et distante mais qui, au fond d’elle, était douce, adorable et attachante nommée Kate Beckett, lieutenant au NYPD. Il avait tout de suite remarqué qu’ils étaient attirés l’un et l’autre.
Ils se provoquaient souvent, jouant à « qui craquerait le premier ». Ils souffraient aussi lorsqu’ils voyaient l’autre dans les bras d’un(e) inconnu(e).
Mais son côté « grand frère protecteur » les avaient poussé, Ryan et lui, à protéger Kate de Castle pendant un moment. Lorsque l’écrivain était partit dans les Hampton avec son ex-femme et lorsqu’il n’avait jamais appelé Kate pour la prévenir qu’il aimerait bien retravailler avec elle ou tout simplement pour prendre de ses nouvelles. C’était bien ça qui avait fait souffrir le plus Kate. Et il en avait voulu à Rick, comme Ryan.
Mais ça ne les empêchaient pas d’être amoureux l’un de l’autre. C’étaient bel et bien des âmes-sœurs.
Il y avait aussi Grace et Wayne qui étaient amoureux. Les regards, les gestes et les petites attentions ne trompent jamais. Il l’avait tout de suite remarqué qu’ils avaient été ensemble un temps mais que ce temps, d’après eux, était révolu.
Et enfin, il y avait Jane et Lisbon. Mais pour eux, c’était plus compliqué de cerner leurs sentiments. Lisbon paraissait dure et froide mais, comme Beckett, elle était adorable douce et attachante. Elle se méfiait facilement des gens de peur de souffrir un jour. Exactement comme Kate.
Finalement, elles se ressemblaient beaucoup, elles avaient été toutes les deux profondément marquées par la vie dans le passé et avaient désormais peur d’aimer de nouveau, croyant que lorsqu’on aimait, on souffrait obligatoirement. Beaucoup de personnes avaient essayé de leur dire qu’elles se trompaient mais elles étaient aussi bornées l’une que l’autre et c’était difficile de les faire changer d’avis. Avec Beckett en tout cas.
Et il y avait Jane. Un homme sur lequel la vie avait décidé de s’acharner. Un homme qui avait perdu les deux femmes de sa vie d’un seul coup. Un homme qui aurait voulu mourir en même temps que ses trésors. Un homme qui avait finalement accepté ce qu’il lui arrivait, se dégoûtant de lui-même. Un homme qui vivait animé par un désir de vengeance tel qu’il devenait fou à l’énoncé du tueur. Un homme qui avait, un jour, rencontré une jeune femme qui avait fini par l’aider à surmonter quelques uns de ses démons. Un homme qui commença à aimer cette jeune femme. Un homme qui se rendit compte de ses sentiments et qui avait désormais peur qu’elle les découvre.
Mais elle n’était pas là. Elle ne pouvait pas savoir ce qu’il se passait dans la tête du mentaliste. Seulement lui pouvait lire dans les pensées.
Le cycle recommençait comme une chanson sur laquelle nous n’appuyons jamais sur pause.
La vie est toujours ainsi. Toujours.
Et voilà la suite, désolée si l'affaire stagne un peu Mais elle avancera probablement au chapitre suivant, j'ai ma petite idée
Mmh, sinon, ma fic' fait 84 pages Words
Ps : Johel, je te conseille de regarder le 3x13 de Castle
Bonne lecture
_________________________
Chapitre 18 : Toujours.
Elle retroussa discrètement sa manche faisant apparaître son bracelet tout neuf. Un sourire idiot se peignit sur son visage. Elle faisait ce manège depuis qu’elle avait rejoint son lit et que sa crise de larmes était passée.
Rick la regardait faire, riant discrètement. On aurait dit une gamine qui ne pouvait s’empêcher de regarder son nouveau cadeau d’anniversaire comme si personne ne la voyait.
Elle se mordit la lèvre inférieure et remit sa manche en place.
« Castle t’a offert un cadeau, Richard Castle, l’écrivain, t’a offert un magnifique bracelet. Se disait-elle. »
Si elle avait pu se gifler, elle l’aurait fait. Mais pourquoi avait-elle de telles pensées ? On aurait pu la prendre pour une adolescente follement amoureuse du garçon dans l’équipe de basket.
Elle perdit son sourire. Elle regarda son bracelet mais plus avec la même lueur dans les yeux. Elle le voyait différemment, comme pour la première fois. Non, il n’était plus le genre de beau bijou que l’on offre pour un anniversaire, pour Noël ou même pour se faire pardonner. Il avait quelque chose de précieux, des sentiments cachés qui ne demandaient qu’à être découverts. La phrase le prouvait. Elle n’y avait pas réfléchi à cette phrase pleine de sous-entendu.
Elle leva lentement la tête vers l’écrivain qui regardait sa muse avec inquiétude. Son sourire s’était effacé et son rire s’était estompé dès qu’il avait vu celui de sa muse disparaître petit à petit.
« Pourquoi ? Pourquoi cette phrase ? »
Elle savait pourquoi il avait gravé cette phrase, il voulait lui montrer qu’il serait toujours là pour elle mais pourquoi lui dire maintenant ?
« Pourquoi maintenant ? J’ai toujours su que vous seriez là pour moi, mais pourquoi maintenant ? »
Il soupira et baissa la tête. Comment pouvait-il lui expliquer une telle chose aussi facilement ? Pouvait-il lui dire qu’il n’avait pas envie de la perdre, de vivre avec elle ? Pour toujours ? Décidément non, il ne le pouvait pas. Elle avait quelqu’un dans sa vie, il le savait mais il ne pouvait s’empêcher d’espérer. Espérer un tout petit quelque chose qui pourrait lui montrer que ses espoirs n’étaient pas vains et qu’il avait une chance d’y croire encore longtemps.
Mais lui avouer tout maintenant, il ne pouvait pas. Par respect pour elle et pour Josh. Même s’il ne l’appréciait pas vraiment.
Alors, il releva la tête et elle pu voir dans ses yeux, une lueur de détermination. Il n’allait certainement pas laisser cette discussion en suspend.
« Parce que j’ai découvert que demain est un autre jour. Que, peut être demain, vous serrez enlevée par un psychopathe qui vous utilisera comme un jouet. Que, peut être, je ne vous verrais plus et qu’aujourd’hui sera mon dernier jour avec vous, mes dernières minutes, mes dernières secondes. »
Elle retint son souffle. Elle était suspendue à ses lèvres, littéralement.
« Alors je veux en profiter un maximum comme si demain, un glas, annoncera la fin du monde. Mais surtout, je veux que vous sachiez que je serais là pour vous. »
Ses yeux s’embuèrent de larmes, la faisant voir flou.
« Toujours. Quoi qu’il puisse arriver. »
Deux perles descendirent le long ses joues pour enfin s’écraser sur son bras, son poignet, sur son bracelet. Sur cette phrase maintenant complètement dévoilée. Son vrai sens était à découvert, une véritable promesse.
Une promesse à la vie, à la mort.
Une promesse qui dure pour toujours.
Alors, lentement elle se leva, se rapprocha de l'écrivain et finalement, posa ses lèvres sur les siennes comme pour celer cette promesse. Elle ferma les yeux, faisant barrière aux larmes qui coulaient le long de ses joues.
oOoOoOoOo
Un coup de feu. Encore. La balle alla se loger dans les feuilles sur lesquelles elles marchaient. Un petit cri sortit de la bouche de l’adolescente. Mais Lisbon ne criait plus à présent, son visage était fermé, ses yeux étaient éteints, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Une ombre qui essayait désespérément de survivre en courant pour échapper à un psychopathe.
Un psychopathe qui se jouait d’elles. Qui jouait avec elles.
Alors elle s’arrêta mais la main qu’elle avait dans celle de la jeune fille l’a poussa à avancer d’encore quelques pas. Alexis s’arrêta brusquement de courir et elle se retourna, de la peur pouvait se lire sur son visage et des légères contusions apparaissaient de part et d’autre de son visage à force de courir à travers les ronces.
« Teresa dépêchez-vous, il faut continuer ! Hurla la jeune fille en tirant le bras de l’agent. »
Mais elle ne bougea pas d’un pouce. Elle se contenta de lui sourire doucement. Un sourire qui apparait lorsqu’on a perdu tout espoir. Alexis connaissait ce sourire, le nombre de fois où elle l’avait lu et imaginer dans les livres de son père, lui suffisait pour comprendre que Teresa abandonnait, qu’elle baissait les bras.
Alors, elle se rapprocha doucement de la jeune femme et prit son visage entre ses mains pleines de boues.
« Non, vous ne pouvez pas abandonner ! Pas maintenant. Je vous en supplie Teresa, pas maintenant. »
Lisbon la regarda et mit ses mains sur celles qui entouraient son visage. Elle prit les mains de la jeune fille dans les siennes et les ramena devant elle. Elle caressa doucement le dos d’une des mains avec son pouce.
Elle esquissa un sourire en coin.
« Alexis. Comment veux-tu que l’on s’en sorte ? Nous sommes dans une forêt qu’on ne connait pas. On court sans s’arrêter depuis plusieurs heures ou peut être plusieurs jours. Comment veux-tu que l’on fasse ? Comment veux-tu ne pas perdre espoir ? »
Teresa lâcha les mains de la jeune fille pour prendre brusquement son visage entre ses doigts. Elle caressa ses joues avec ses pouces et lui sourit doucement, des larmes plein les yeux. Des larmes coulaient sur le doux visage plein d’innocence de l’adolescente.
« Je me dis que cette forêt n’est pas sans fin. Que je vais revoir mon père. Qu’il va me serrer dans ses bras et m’embrasser le haut de ma tête. Que je vais sentir les doigts de Kate sur mes joues pour essuyer mes larmes, peu importe lesquelles. Que je vais entendre grand-mère me donner des conseils pour Ashley, juste pour me rassurer. Que bientôt, je serais dans mon lit, serrant mes draps et inspirant leur odeur. »
Alexis sentit les mains de Teresa se crisper contre ses joues, ses pouces ne la caressaient plus désormais. La jeune fille lui fit un sourire d’encouragement, un sourire pour la rassurer. Et, d’un côté, se rassurer elle-même.
« Je garde espoir parce que je veux revoir tous les gens que j’aime et parce que je tiens à la vie. Alors ce n’est pas ce malade qui va me faire perdre espoir, Teresa. »
Voyant que Lisbon ne réagissait pas, Alexis l’attrapa par les épaules et la secoua frénétiquement.
« Mais ouvrez les yeux Teresa ! Il joue avec nous, tout ce qu’il attend, c’est que l’on abandonne ! »
Elle essaya de plonger son regard dans celui de Teresa, une fois fait, elle continua, le visage sérieux comme jamais.
« Que l’on perde espoir. »
Cette dernière phrase eut le don de « réveiller » Teresa qui sortit de sa transe en clignant des yeux. Il ne fallait pas qu’elle abandonne, pas maintenant, pas après avoir autant couru, autant eut peur, autant souffert, autant espérer.
« Ne me laissez pas, Teresa. Pas maintenant. »
Lisbon reçut ses mots en plein visage, ils eurent l’effet d’une gifle sur elle. Elle n’avait pas remarqué à quel point la captivité pouvait créer des liens aussi forts. La jeune fille avait une totale confiance en elle. Peut être une confiance aveugle mais bel et bien une confiance.
« Je ne te laisserais pas Alexis. Je te le promets. Je serai toujours avec toi. Toujours. »
Alexis la regarda, elle vit à quel point elle pouvait être sincère. Elle lui accorda un sourire et la prit dans ses bras, la serrant de toutes ses forces.
Teresa répondit à son étreinte en fermant les yeux, savourant le peu de bonheur qu’elles avaient.
« Comme dirait mon père : Vade-Mecum, Teresa. »
La jeune femme sourit sur son épaule.
« Vade-Mecum, Alexis. »
Et un coup de feu résonna dans la forêt. Elles se détachèrent, surprises, puis se remirent à courir, ne sachant pas où aller. Elles couraient sans but, sans endroit où aller. Mais elles couraient pour sauver, un tant soit peu, leur vie.
oOoOoOoOo
Il n’arrêtait pas de sourire depuis qu’il avait enfin compris le bon sens des sentiments qu’il ressentait pour sa patronne. Mais surtout, il souriait parce qu’il était rassuré car ses sentiments étaient réciproques et c’est bien ce qu’il y avait de plus important dans une relation.
Il pensa à Teresa, à l’endroit où elle se trouvait et où elle s’inquiétait en silence. Mais elle n’était pas seule, une jeune fille avait été enlevée, la fille de Castle.
Castle. Un homme bon mais tellement casse-pieds. Jane esquissa un sourire en coin. Il était un peu comme ça. En tout cas, il l’avait été jusqu’à ce que les deux amours de sa vie disparaissent. Angela et Charlotte Jane. Sa femme et sa fille.
Alors, il avait décidé de dire ce qu’il ressentait depuis des années à quelqu’un qui comprenait ce qu’il lui était arrivé. Jamais quelqu’un ne devait subir une chose pareille et pendant longtemps il avait cru être le seul mais aujourd’hui sa vision du monde était différente. D’autres gens étaient dans la même posture que lui, et il le réalisait que maintenant. Grâce à l’enlèvement de la fille d’un écrivain qu’il connaissait, désormais, plutôt bien.
Ça aurait été bien la dernière chose qu’il aurait souhaitée pour le romancier. Mais malheureusement pour Castle, s’était arrivé, sans prévenir. Comme pour lui. Alors il compatissait, d’une certaine façon.
Il compatissait parce que, lui aussi, était passé par là et qu’il avait souffert. Il en avait voulu à la terre entière mais il avait fini par s’en vouloir à lui-même. A regretter de ne pas avoir écouté sa femme, le suppliant d’arrêter de jouer au médium et de ne pas lui avoir dit une dernière fois qu’il l’aimait plus que tout. Comme son petit ange aux cheveux d’or et aux yeux azurs.
Alors, il avait dit tout ce qu’il ressentait à Castle, pour d’un côté se rassurer et d’un autre, espérer qu’il n’était pas mort de l’intérieur.
Il avait été sincère dans ses paroles, il avait essayé de l’être le plus possible pour donner plus de sentiments dans ce qu’il ressentait vraiment. Et Castle l’avait écouté, sans rien ajouter de plus. Il lui avait posé une seule question que tout le monde se posait lorsqu’ils connaissaient son passé mais qu’ils n’osaient demander.
Mais aussi, il lui avait dit toute la vérité pour que, si un jour, Richard ait envie de se confier, il sera là pour l’écouter et ne pas l’interrompre comme il l’avait fait.
Il avait envie de montrer qu’il était, lui aussi, un homme bon mais casse-pieds.
Il regarda le ciel et sourit doucement. Il finit par fermer les yeux, se remémorant cette mélodie qui avait sonné comme un glas dans ses oreilles. Un glas annonçant qu’il ne serait plus heureux.
Il tapa ses cuisses de ses doigts, imitant les touches d’un piano. Il rejouait Les préludes de Bach sur ses cuisses.
En silence.
Doucement, le vent lui souffla l’air dans ses oreilles. Il se rappellera toujours de cette chanson. Toujours.
oOoOoOoOo
Il monta dans l’ascenseur, pensif. C’était triste ce qu’il se passait aux alentours. Le malheur régnait près de lui, pour l’instant.
Alexis et l’agent Lisbon avaient été enlevées par ce tueur en série, Beckett était à l’hôpital, Castle n’était pas au mieux de sa forme et Patrick Jane souffrait comme jamais.
Et lui, comment ce sentait-il ? Mal, pour tout dire. Mais Lanie essayait de lui remonter le moral du mieux qu’elle le pouvait.
La tristesse, le malheur, l’inquiétude et le désespoir régnait depuis quelque temps à New York au NYPD. Mais dans ce monde aux nuages gris, un rayon de soleil, appelé « amour » avait pointé le bout de son nez. Oui, il était amoureux. Amoureux d’une femme qui passait sa vie avec les morts, leur parlant, leur racontant sa vie et ce qu’elle pensait du cadavre en face d’elle.
Mais il n’était pas le seul à l’être. Richard était amoureux d’une jeune femme qui pouvait paraître dure, froide et distante mais qui, au fond d’elle, était douce, adorable et attachante nommée Kate Beckett, lieutenant au NYPD. Il avait tout de suite remarqué qu’ils étaient attirés l’un et l’autre.
Ils se provoquaient souvent, jouant à « qui craquerait le premier ». Ils souffraient aussi lorsqu’ils voyaient l’autre dans les bras d’un(e) inconnu(e).
Mais son côté « grand frère protecteur » les avaient poussé, Ryan et lui, à protéger Kate de Castle pendant un moment. Lorsque l’écrivain était partit dans les Hampton avec son ex-femme et lorsqu’il n’avait jamais appelé Kate pour la prévenir qu’il aimerait bien retravailler avec elle ou tout simplement pour prendre de ses nouvelles. C’était bien ça qui avait fait souffrir le plus Kate. Et il en avait voulu à Rick, comme Ryan.
Mais ça ne les empêchaient pas d’être amoureux l’un de l’autre. C’étaient bel et bien des âmes-sœurs.
Il y avait aussi Grace et Wayne qui étaient amoureux. Les regards, les gestes et les petites attentions ne trompent jamais. Il l’avait tout de suite remarqué qu’ils avaient été ensemble un temps mais que ce temps, d’après eux, était révolu.
Et enfin, il y avait Jane et Lisbon. Mais pour eux, c’était plus compliqué de cerner leurs sentiments. Lisbon paraissait dure et froide mais, comme Beckett, elle était adorable douce et attachante. Elle se méfiait facilement des gens de peur de souffrir un jour. Exactement comme Kate.
Finalement, elles se ressemblaient beaucoup, elles avaient été toutes les deux profondément marquées par la vie dans le passé et avaient désormais peur d’aimer de nouveau, croyant que lorsqu’on aimait, on souffrait obligatoirement. Beaucoup de personnes avaient essayé de leur dire qu’elles se trompaient mais elles étaient aussi bornées l’une que l’autre et c’était difficile de les faire changer d’avis. Avec Beckett en tout cas.
Et il y avait Jane. Un homme sur lequel la vie avait décidé de s’acharner. Un homme qui avait perdu les deux femmes de sa vie d’un seul coup. Un homme qui aurait voulu mourir en même temps que ses trésors. Un homme qui avait finalement accepté ce qu’il lui arrivait, se dégoûtant de lui-même. Un homme qui vivait animé par un désir de vengeance tel qu’il devenait fou à l’énoncé du tueur. Un homme qui avait, un jour, rencontré une jeune femme qui avait fini par l’aider à surmonter quelques uns de ses démons. Un homme qui commença à aimer cette jeune femme. Un homme qui se rendit compte de ses sentiments et qui avait désormais peur qu’elle les découvre.
Mais elle n’était pas là. Elle ne pouvait pas savoir ce qu’il se passait dans la tête du mentaliste. Seulement lui pouvait lire dans les pensées.
Le cycle recommençait comme une chanson sur laquelle nous n’appuyons jamais sur pause.
La vie est toujours ainsi. Toujours.
A suivre...
Dernière édition par Nono2b le Mar 8 Fév 2011 - 18:35, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Enfin la suite !
Le calme avant la tempête ?
C'est toujours aussi bien écrit, quand arrive la fin on se dit...non...pas déjà
Je n'ai qu'une chose à dire ENCORE !!!
Pour Castle je comptais le voir...peut être ce soir...
Le calme avant la tempête ?
C'est toujours aussi bien écrit, quand arrive la fin on se dit...non...pas déjà
Je n'ai qu'une chose à dire ENCORE !!!
Pour Castle je comptais le voir...peut être ce soir...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
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