Vade-Mecum ^
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Re: Vade-Mecum ^
Merci, merci, merci pour vos commentaires
Voilà la suite et l'avant-dernier chapitre
Bonne lecture
_______________________________
Chapitre 31 : Le cœur et la raison.
Une porte s’ouvrit violemment, rebondissant contre le mur. Un tourbillon d’amoureux rentra dans la chambre, la porte se referma de la même manière grâce à un coup de pied. Les deux intrus s’embrassaient à n’en plus pouvoir, l’homme plaqua le dos de la femme contre la porte et elle émit un grognement contre ses lèvres.
Se reculant du mur, elle s’accrocha à sa chemise, lui tirant le col par la même occasion et ils s’embrassaient toujours, rien ne pouvait les arrêter.
Une fois ses lèvres posées sur les siennes dans un premier baisé pourtant si simple et doux, une décharge les avait traversés. Ils s’étaient alors regardés, l’azur se plongeant dans l’émeraude et un fil invisible s’était tissé à travers leur regard. Un simple sourire de l’homme avait réussit à la faire craquer.
Lorsqu’elle sentit les doigts de l’homme défaire les boutons de sa chemise, elle reprit pied à la réalité. Elle le repoussa, mettant ses deux mains de part et d’autre de son torse et décolla lentement ses lèvres des siennes. Elle regarda alors le sol, soudainement gênée. La pièce était plongée dans le noir, seul les rayons blancs de la lune se reflétaient sur la silhouette de l’homme, maintenant surpris.
« On ne peut pas faire ça… murmura-t-elle. »
Le regard porté sur ses pieds, elle ne pouvait voir sa réaction, son regard lui aurait probablement brisé le cœur. Les cheveux en pétard, les lèvres rougis et légèrement gonflées, il se demandait vraiment ce qu’il lui arrivait.
« Ce n’est pas professionnel, dit-elle encore. »
Il faillit avoir un rire ironique, bien sûr que ce n’était pas professionnel, il le savait, il en était conscient mais comment choisir entre la raison et le cœur ? Lui ne le pouvait pas ou plus, depuis qu’il avait conscience de ses sentiments envers la jeune femme, il attendait le signal et il était apparut dans ses yeux émeraude devant la porte mais elle avait été plus rapide que lui, les barrières avaient alors totalement disparu.
Lentement, elle releva les yeux vers lui, il était autre part, il ne savait pas vraiment ce qu’il venait de se passer et elle non plus. Ou presque.
« On ne peut pas…
- J’ai compris, coupa-t-il. »
Elle se mordit la lèvre inférieure, il lui en voulait mais elle s’y était attendue dès lors où elle l’avait repoussé. Il ne la regardait pas, non, ses yeux étaient posés sur la fenêtre d’où s’échappaient les rayons qui éclairaient la pièce.
« Alors pourquoi m’avoir embrassé ? demanda-t-il sans lui adresser un regard.
- Je ne sais pas, murmura-t-elle en regardant par terre. »
Furieux, il se tourna vers elle et la pointa du doigt, l’accusant.
« Pourquoi me faire ça ? Pourquoi m’avoir embrassé ?
- Je ne sais pas, je vous dis ! après un moment d’hésitation elle continua, une grimace sur son visage. Je suis désolée. »
Il eu un rire mauvais, machinalement, il se passa les mains dans ses boucles blondes.
« Ne tombons pas dans les classiques, Lisbon, je vous en prie, railla-t-il. »
Elle soupira profondément, elle non plus ne savait pas vraiment où elle en était. Elle était tiraillée entre le professionnalisme et ses sentiments, comment pouvait-elle choisir ? La raison ou le cœur ?
Elle avait choisit de faire un travail correcte, elle avait travaillé très dur pour obtenir son job, des insomnies, plusieurs jours sans dormir, le stress constant pendant les périodes des concours. Elle avait finalement réussit à décrocher un travail qui lui plaisait plus que tout, qui lui permettait de vivre aisément mais son job devait bien lui rendre la monnaie de sa pièce, non ? Il consistait aussi à faire preuve d’impassibilité, d’avoir le malheur, la tristesse et l’horreur chaque matins devant sa porte, de faire face à des crimes les plus horribles les un que les autres, de mourir pour attraper un meurtrier, de recevoir des menaces, de se prendre une balle perdue. Mais elle faisait avec et elle s’en sortait plutôt bien.
C’est alors que Patrick Jane débarqua, respirant le malheur, pourtant pas à première vue mais on pouvait le lire dans ses iris bleutées. Elle avait tout de suite était sous le charme de cet homme bien qu’elle n’est pas été très heureuse qu’on lui ai imposé un consultant. Jane s’était alors comporté comme un gamin insupportable, moqueur et comme un homme manipulateur et profondément égoïste.
Elle avait pourtant réussit à l’apprécier, à le trouver drôle et parfois charmant. Il la faisait rire à longueur de journée, l’embêtait pour le même prix, tout ce qu’il souhaitait, c’était de voir au moins un sourire chaque jours. Et il y était très bien arrivé.
Elle sourit imperceptiblement à cette pensée, il tourna la tête vers elle et le remarqua.
« Pourquoi souriez-vous ? dit-il en esquissant un léger sourire à son tour, malgré lui, malgré sa colère toujours présente.
- Pour rien, rougit-elle, prise sur le fait. »
Son sourire s’agrandit en la voyant dans une posture de défense, elle avait remit sa carapace. Il savait que désormais, elle se méfierait de lui, dans chacun de ses gestes, elle aurait constamment peur qu’ils se retrouvent dans un moment profondément blessant et frustrant comme maintenant. Toute sa colère c’était envolé lorsqu’il l’avait vu sourire discrètement.
« Vous pensez à ce qu’on aurait pu faire si vous ne vous étiez pas arrêté ? se moqua-t-il. »
Elle ouvrit la bouche et prit un air ahurit, se qui le fit rire. En échangeant, il se prit un coup de poing dans l’épaule. Il se frotta l’endroit douloureux et fit mine qu’il avait vraiment mal, Lisbon lui tira la langue en retour.
Un ange passa, un silence gênant prit place autour d’eux, ils n’osaient plus se regarder une nouvelle fois. Il s’appuya contre la fenêtre et regarda ce qu’il se passait à l’extérieur, les rayons de la lune flottait sur son jolie visage, un sourire presque imperceptible apparût sur ses lèvres.
Il tendit un bras vers la jeune femme et tourna la tête vers elle, son sourire s’agrandit.
« Venez, intima-t-il. »
Méfiante, elle s’approcha à petit pas, Jane positionna sa main dans le bas de son dos et la poussa contre la fenêtre pour qu’elle ait une meilleure visibilité. Ses yeux brillèrent sous la vue de New York la nuit, c’était magnifique. Elle ouvrit la bouche et resta coi devant l’agréable spectacle.
Elle sentit la main dans le bas de son dos s’enlever délicatement, lui procurant un léger frisson. Elle passa une main dans son dos et prit celle fuyante de Jane. Elle sentit les doigts du consultant se tendre pour finalement se relâcher une fois la surprise passée.
Elle remit sa main devant elle et caressa celle du mentaliste de son pouce, les yeux perdu dans les lumières de la ville. La tête appuyée contre la vitre, elle soupira bruyamment, formant un petit cercle de buée sur la vitre, la faisant devenir floue.
« Vous savez, lorsque j’étais dans la forêt avec Alexis, elle m’a fait promettre une chose, commença-t-elle.
- Qu’elle chose ? murmura-t-il à son tour.
- De rester avec elle, quoi qu’il arrive, finit-elle en se tournant vers lui. »
Il lui sourit tendrement, il aimait vraiment cette partie de sa personnalité, celle fragile et douce, celle qui se confiait. Il plongea son regard dans le sien, l’émeraude se mélangeant une nouvelle fois à l’azur. Aucun mots n’étaient prononcés, à quoi bon ? Ne dit-on pas « ce que la voix peut cacher, le regard le livre » ?
« Et vous voulez que je vous fasse cette même promesse, conclu-t-il.
- Comment vous… commença-t-elle avant de se pincer les lèvres. »
A quoi bon lui demander lorsqu’elle voit ce sourire sur ses lèvres et ce regard malicieux ? Un fin sourire étira à son tour sa bouche.
« Alors je ne dirais qu’une phrase : Vade-Mecum, Teresa. »
Elle resta bouche-bée. Comment pouvait-il savoir que c’était exactement les mêmes mots employés par l’adolescente ? Ou était-ce qu’un simple et pur hasard ? Elle opta plus pour la seconde hypothèse.
Il semblait attendre une réponse, alors elle opina du chef en souriant malgré elle. Elle ré-appuya sa tête contre la vitre, toujours face à lui, et comme un peu plus tôt, elle soupira mais de bien être cette fois, peut être mais de bonheur. Celui de savoir qu’elle aurait toujours quelqu’un derrière elle qui la rattraperais en cas de chute. Ou qui la tenait alors qu’elle se sentait tirer par le vide.
De la buée se forma alors sur la vitre et Jane sourit en écrivant deux lettres à l’intérieur.
« VM ? lut-elle.
- Oui, notre promesse, Teresa, notre promesse, dit-il en tapotant sa tempe, lui intimant de réfléchir. »
Pour toute réponse, il se prit un nouveau coup sur l’épaule mais cette fois, il rit de bon cœur. Il se baissa vers elle et l’embrassa à la commissure des lèvres. Elle le regarda soudainement ahurit et il rit.
Il mit une main sur son cœur et leva l’autre, il prit un air théâtral.
« Le premier baiser qu’on obtient d’une femme est comme le premier… commença-t-il en la regardant du coin de l’œil. »
Il vit qu’elle était impatiente de connaître la suite, il sourit.
« … Cornichon qu’on arrive à extraire du bocal, après le reste vient tout seul, pouffa-t-il, fière de sa réplique. »
Il se prit une nouvelle claque sur le bras, cette fois il eu vraiment mal mais il en rit encore plus fort lorsqu’il vit la mine qu’elle affichait.
« C’est d’une classe, railla-t-elle.
- Peut être mais ça vous a fais rire ! S’amusa-t-il.
- Mouais, dit-elle alors qu’une fossette apparut sur sa joue. »
Dans un sourire encore plus grand que les autres, il pointa la fossette du doigt et elle baissa la tête en la secouant. Il fit un sourire attendrit et plaça deux doigts sous le menton de la jeune femme pour lui faire relever le visage.
Il plongea son regard dans le sien, approchant lentement son visage du sien, les pupilles de la jeune femme se dilatèrent.
« Ce n’est pas professionnel, dit-elle la voix chevrotante. »
Mais désormais, rien ne pouvait arrêter le consultant, il n’abandonnerait pas, pas maintenant.
« Ce n’est pas professionnel, murmura-t-elle en sentant le souffle chaud de Jane sur sa joue. »
Elle ferma les yeux malgré elle, une petite voix lui hurlait de se reprendre tandis qu’une autre, plus calme, était d’accord avec ce qu’elle faisait.
« Ce n’est… commença-t-elle.
-… Toujours pas professionnel, je sais, murmura-t-il près de sa bouche. »
Ce dernier chuchotement l’électrisa et elle fondit sur les lèvres de l’homme qui n’attendait que ça. Et le tourbillon reprit, doucement, calmement cette fois. Jane était parfois hésitant et maladroit.
Il prit une tournure beaucoup plus pressante, le besoin de l’autre se faisait de plus en plus ressentir. Elle se retrouva plaquée contre la porte de la chambre à couchée, à tâtons, elle chercha la poignée tandis que Jane l’embrassait toujours, elle la trouva et la tourna.
Jane avait perdu la veste de son costume en cours de route, Lisbon sa chemise. Ils se retrouvèrent dans la chambre et l’un deux ferma la porte avec son pieds.
La pluie frappa les vitres dans un bruit sourd mais elle sonnait comme une jolie mélodie aux oreilles des deux personnes présente dans la pièce à côté, profitant de ce que la vie leur avait momentanément dérobé.
Juste le souffle de leur cœur, battant à l’unisson et cette faible clarté sur leur visage souriant étaient présents en cet instant.
Peut être qu’elle regrettera, qu’ils regretteront mais elle voulait juste profiter des quelques instants de bonheur qui lui était offert, ils étaient si rare. Et puis en cas de chute, elle savait que Jane la retenait.
Trois jours plus tard…
Une voix résonna dans le bâtiment, annonçant le prochain embarquement. Lisbon se tourna vers Alexis et lui fit un petit sourire rassurant que la jeune fille lui rendit.
Voyant que Jane se tenait à l’écart du groupe, regardant dans les vitrines de souvenirs elle s’approcha timidement de lui comme hésitante.
« Jane, venez c’est notre avion.
- J’ai entendu, répondit-il sèchement. »
Teresa soupira et s’éloigna de lui, un voile de tristesse passa dans ses jolis yeux verts. Jane la regarda partir, il s’en voulait de lui parler de cette manière mais il ne pouvait s’en empêcher, elle lui avait fait trop de mal. Pour la seconde fois de sa vie, il s’était sentit abandonner, vide de toute vie, incapable de faire ouvrir les yeux à ce petit bout de femme autoritaire. Malgré lui, il esquissa un petit sourire en voyant la brunette rire, le cherchant discrètement du regard.
Il s’approcha finalement de cette bulle de bonne humeur, voulant probablement y goûter un peu lui aussi. Les mains jointent derrière son dos, il se dandina sur ses pieds, riant lorsqu’il entendait une blague, souriait lorsqu’il écoutait une mésaventure amusante mais le cœur n’y était pourtant pas.
Alexis ne lâchait pas Lisbon du regard, riait que lorsque la brunette riait, souriait lorsqu’elle faisait de même, elle semblait l’analyser ou peut être l’admirait-elle ? Voulait-elle mémoriser chaque parcelle de sa peau avant de la voir s’envoler pour la Californie ? Il sourit en voyant l’adolescente faire.
Son regard se porta sur sa patronne, tout son visage se transformait lorsqu’elle souriait. Il la détailla comme jamais il ne l’avait fait encore. Il pouvait encore sentir le parfum de la jeune femme, la douceur de sa peau, l’odeur de ses cheveux, les rayons de la lune sur son teint de porcelaine, sur son visage souriant, respirant enfin le véritable bonheur. Il pouvait aussi revoir cette lueur dans ses yeux émeraude, la seule fois où il la vit ce fut ce soir là. Désormais, elle avait totalement disparut, envolé ou peut être dérobé par son mauvais choix. Ce choix qui leur avait brisé le cœur, à tous les deux.
Il sentait encore son regard tendre sur lui lorsqu’il dormait ce matin-là, il pouvait l’entendre pleurer croyant qu’il ne l’entendrait pas, croyant qu’il était encore endormie. Et il pouvait entendre le stylo griffer la feuille dans un bruit insupportable, y inscrivant des mots, une phrase. Elle avait une nouvelle fois choisit sa raison au lieu d’écouter son cœur.
Il n’en pouvait plus d’entendre « Je t’aime, moi non plus. », il n’avait plus la force de jouer à « attrape-moi si tu peux. ». Il avait envie de tout envoyer en l’air, de dire « A bas le règlement ! ». Il avait envie de revivre, de la faire sourire, de la faire rire, de revoir cette lueur dans ses yeux. Il avait juste envie de la rendre heureuse.
Chaque frôlements, chaque regards en coin, chaque paroles, chaque regards gênés devenaient insupportables, invivables. L’étau autour de sa gorge qui avait pourtant disparu était revenu et lui serrait une nouvelle fois la gorge, l’étouffant à moitié. S’il voulait que ça change, il fallait qu’il fasse un effort. Il savait que Lisbon était dans l’incapacité de le faire alors il s’en chargera.
Une nouvelle fois une voix résonna dans l’aéroport. Lisbon leva machinalement la tête vers le plafond et Jane sortit de ses pensées en la voyant bouger. Il sourit lorsqu’il vit Alexis se rapprocher de Lisbon.
Teresa se baissa doucement pour ramasser ses bagages, les autres firent de même. Sans un mot, dans un silence pesant ils s’approchèrent de la porte d’embarquement, le cœur soudainement lourd.
Lisbon reposa ses sacs sur le sol et se tourna vers les amis qu’elle allait quitter. Elle fit un petit sourire, balayant la salle du regard comme pour se souvenir de chaque petite chose inutile dans cette dernière. Elle posa finalement son regard sur Esposito qu’elle prit dans ses bras, ainsi que son partenaire, Ryan. Elle fit un grand sourire à la légiste avant de la prendre elle aussi dans ses bras.
Son équipe rigola une dernière fois avec les deux coéquipiers, essayant vainement de comprendre et d’apprendre leur jeu de main. Un éclat de rire retenti lorsque Rigsby essaya à son tour.
Lisbon se retrouva devant l’écrivain qui la souriait chaleureusement. Elle sourit à son tour et le prit plus longuement dans ses bras.
« Merci, murmura-t-il, merci d’avoir été là pour ma princesse. »
Elle haussa modestement les épaules et élargit son sourire en se détachant de lui. Il lui caressa amicalement le bras et la laissa finalement prendre sa partenaire dans ses bras.
« Tu vas me manquer Teresa, murmura Kate en fermant les yeux et en frottant ses mains dans son dos.
- Toi aussi mais je sais qu’on se reverra, lui promit-elle en la serrant d’autant plus fort. »
Beckett sourit et embrassa la joue de son amie avant de se détacher. Elles se tenaient les mains, ne voulant pas se lâcher, ne voulant pas que l’autre parte. Dans un dernier sourire et d’un commun accord, les mains se séparèrent pour se positionner le long de deux corps.
Lisbon fit alors face à l’adolescente, les yeux brillants de larmes la jeune fille la prit dans ses bras, la serrant n’en plus pouvoir. L’agent rit devant son comportement enfantin et resserra ses bras autour de ses frêles épaules, posant son menton sur le haut de sa tête.
Elles se détachèrent l’une de l’autre et la brunettes pu voir que l’adolescente retenait difficilement ses larmes. Elle lui sourit, essayant de la rassurer du mieux qu’elle le pu mais ça ne fonctionna pas. La jeune fille craqua et éclata en sanglot, cachant son visage dans ses mains, honteuse de ne pas être assez forte.
Compatissante, Teresa la prit dans ses bras et la berça doucement, le regard tendre de Jane dans son dos. Au bout de quelques secondes les pleurs de la jeune fille s’espacèrent pour que finalement ses larmes se tarissent.
Lisbon prit alors son visage en coupe et la regarda droit dans les yeux.
« On se reverra Alexis, je te le promets. »
Alexis hocha lentement la tête, sa dernière larme coulant sur sa joue, la jeune femme la rattrapa et la garda sur son doigt en souriant. L’adolescente lui rendit son sourire et la regarda faire avec amusement.
Sans lâcher la larme du regard, montrant qu’elle était sincère dans ce qu’elle allait dire, elle ouvrit la bouche et lui fit la plus belle des promesses.
« Vade-Mecum, penses-y, toujours. »
Alexis hocha une nouvelle fois la tête et elles regardèrent la larme tomber sur le sol froid, éclatant en plusieurs petites gouttes salées. Un sourire figé sur leurs lèvres gercées par l’émotion.
Une nouvelle fois, une voix retentit dans l’aéroport.
« Il faut qu’on y aille. »
Sans un mot, ils reprirent leurs bagages et se dirigèrent vers les hôtesses de l’air. S’approchant le cœur lourd, elle sentit une main dans le creux de son dos, elle ne s’attendait pas à retrouver cette douceur, cette main, ce frisson qui la parcouru jusque dans sa nuque. Elle ne pensait ne jamais revivre un tel sentiment.
Cette main, c’était celle de Jane et elle avait retrouvé sa place, ne l’ayant jamais vraiment quitté.
Voilà la suite et l'avant-dernier chapitre
Bonne lecture
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Chapitre 31 : Le cœur et la raison.
Une porte s’ouvrit violemment, rebondissant contre le mur. Un tourbillon d’amoureux rentra dans la chambre, la porte se referma de la même manière grâce à un coup de pied. Les deux intrus s’embrassaient à n’en plus pouvoir, l’homme plaqua le dos de la femme contre la porte et elle émit un grognement contre ses lèvres.
Se reculant du mur, elle s’accrocha à sa chemise, lui tirant le col par la même occasion et ils s’embrassaient toujours, rien ne pouvait les arrêter.
Une fois ses lèvres posées sur les siennes dans un premier baisé pourtant si simple et doux, une décharge les avait traversés. Ils s’étaient alors regardés, l’azur se plongeant dans l’émeraude et un fil invisible s’était tissé à travers leur regard. Un simple sourire de l’homme avait réussit à la faire craquer.
Lorsqu’elle sentit les doigts de l’homme défaire les boutons de sa chemise, elle reprit pied à la réalité. Elle le repoussa, mettant ses deux mains de part et d’autre de son torse et décolla lentement ses lèvres des siennes. Elle regarda alors le sol, soudainement gênée. La pièce était plongée dans le noir, seul les rayons blancs de la lune se reflétaient sur la silhouette de l’homme, maintenant surpris.
« On ne peut pas faire ça… murmura-t-elle. »
Le regard porté sur ses pieds, elle ne pouvait voir sa réaction, son regard lui aurait probablement brisé le cœur. Les cheveux en pétard, les lèvres rougis et légèrement gonflées, il se demandait vraiment ce qu’il lui arrivait.
« Ce n’est pas professionnel, dit-elle encore. »
Il faillit avoir un rire ironique, bien sûr que ce n’était pas professionnel, il le savait, il en était conscient mais comment choisir entre la raison et le cœur ? Lui ne le pouvait pas ou plus, depuis qu’il avait conscience de ses sentiments envers la jeune femme, il attendait le signal et il était apparut dans ses yeux émeraude devant la porte mais elle avait été plus rapide que lui, les barrières avaient alors totalement disparu.
Lentement, elle releva les yeux vers lui, il était autre part, il ne savait pas vraiment ce qu’il venait de se passer et elle non plus. Ou presque.
« On ne peut pas…
- J’ai compris, coupa-t-il. »
Elle se mordit la lèvre inférieure, il lui en voulait mais elle s’y était attendue dès lors où elle l’avait repoussé. Il ne la regardait pas, non, ses yeux étaient posés sur la fenêtre d’où s’échappaient les rayons qui éclairaient la pièce.
« Alors pourquoi m’avoir embrassé ? demanda-t-il sans lui adresser un regard.
- Je ne sais pas, murmura-t-elle en regardant par terre. »
Furieux, il se tourna vers elle et la pointa du doigt, l’accusant.
« Pourquoi me faire ça ? Pourquoi m’avoir embrassé ?
- Je ne sais pas, je vous dis ! après un moment d’hésitation elle continua, une grimace sur son visage. Je suis désolée. »
Il eu un rire mauvais, machinalement, il se passa les mains dans ses boucles blondes.
« Ne tombons pas dans les classiques, Lisbon, je vous en prie, railla-t-il. »
Elle soupira profondément, elle non plus ne savait pas vraiment où elle en était. Elle était tiraillée entre le professionnalisme et ses sentiments, comment pouvait-elle choisir ? La raison ou le cœur ?
Elle avait choisit de faire un travail correcte, elle avait travaillé très dur pour obtenir son job, des insomnies, plusieurs jours sans dormir, le stress constant pendant les périodes des concours. Elle avait finalement réussit à décrocher un travail qui lui plaisait plus que tout, qui lui permettait de vivre aisément mais son job devait bien lui rendre la monnaie de sa pièce, non ? Il consistait aussi à faire preuve d’impassibilité, d’avoir le malheur, la tristesse et l’horreur chaque matins devant sa porte, de faire face à des crimes les plus horribles les un que les autres, de mourir pour attraper un meurtrier, de recevoir des menaces, de se prendre une balle perdue. Mais elle faisait avec et elle s’en sortait plutôt bien.
C’est alors que Patrick Jane débarqua, respirant le malheur, pourtant pas à première vue mais on pouvait le lire dans ses iris bleutées. Elle avait tout de suite était sous le charme de cet homme bien qu’elle n’est pas été très heureuse qu’on lui ai imposé un consultant. Jane s’était alors comporté comme un gamin insupportable, moqueur et comme un homme manipulateur et profondément égoïste.
Elle avait pourtant réussit à l’apprécier, à le trouver drôle et parfois charmant. Il la faisait rire à longueur de journée, l’embêtait pour le même prix, tout ce qu’il souhaitait, c’était de voir au moins un sourire chaque jours. Et il y était très bien arrivé.
Elle sourit imperceptiblement à cette pensée, il tourna la tête vers elle et le remarqua.
« Pourquoi souriez-vous ? dit-il en esquissant un léger sourire à son tour, malgré lui, malgré sa colère toujours présente.
- Pour rien, rougit-elle, prise sur le fait. »
Son sourire s’agrandit en la voyant dans une posture de défense, elle avait remit sa carapace. Il savait que désormais, elle se méfierait de lui, dans chacun de ses gestes, elle aurait constamment peur qu’ils se retrouvent dans un moment profondément blessant et frustrant comme maintenant. Toute sa colère c’était envolé lorsqu’il l’avait vu sourire discrètement.
« Vous pensez à ce qu’on aurait pu faire si vous ne vous étiez pas arrêté ? se moqua-t-il. »
Elle ouvrit la bouche et prit un air ahurit, se qui le fit rire. En échangeant, il se prit un coup de poing dans l’épaule. Il se frotta l’endroit douloureux et fit mine qu’il avait vraiment mal, Lisbon lui tira la langue en retour.
Un ange passa, un silence gênant prit place autour d’eux, ils n’osaient plus se regarder une nouvelle fois. Il s’appuya contre la fenêtre et regarda ce qu’il se passait à l’extérieur, les rayons de la lune flottait sur son jolie visage, un sourire presque imperceptible apparût sur ses lèvres.
Il tendit un bras vers la jeune femme et tourna la tête vers elle, son sourire s’agrandit.
« Venez, intima-t-il. »
Méfiante, elle s’approcha à petit pas, Jane positionna sa main dans le bas de son dos et la poussa contre la fenêtre pour qu’elle ait une meilleure visibilité. Ses yeux brillèrent sous la vue de New York la nuit, c’était magnifique. Elle ouvrit la bouche et resta coi devant l’agréable spectacle.
Elle sentit la main dans le bas de son dos s’enlever délicatement, lui procurant un léger frisson. Elle passa une main dans son dos et prit celle fuyante de Jane. Elle sentit les doigts du consultant se tendre pour finalement se relâcher une fois la surprise passée.
Elle remit sa main devant elle et caressa celle du mentaliste de son pouce, les yeux perdu dans les lumières de la ville. La tête appuyée contre la vitre, elle soupira bruyamment, formant un petit cercle de buée sur la vitre, la faisant devenir floue.
« Vous savez, lorsque j’étais dans la forêt avec Alexis, elle m’a fait promettre une chose, commença-t-elle.
- Qu’elle chose ? murmura-t-il à son tour.
- De rester avec elle, quoi qu’il arrive, finit-elle en se tournant vers lui. »
Il lui sourit tendrement, il aimait vraiment cette partie de sa personnalité, celle fragile et douce, celle qui se confiait. Il plongea son regard dans le sien, l’émeraude se mélangeant une nouvelle fois à l’azur. Aucun mots n’étaient prononcés, à quoi bon ? Ne dit-on pas « ce que la voix peut cacher, le regard le livre » ?
« Et vous voulez que je vous fasse cette même promesse, conclu-t-il.
- Comment vous… commença-t-elle avant de se pincer les lèvres. »
A quoi bon lui demander lorsqu’elle voit ce sourire sur ses lèvres et ce regard malicieux ? Un fin sourire étira à son tour sa bouche.
« Alors je ne dirais qu’une phrase : Vade-Mecum, Teresa. »
Elle resta bouche-bée. Comment pouvait-il savoir que c’était exactement les mêmes mots employés par l’adolescente ? Ou était-ce qu’un simple et pur hasard ? Elle opta plus pour la seconde hypothèse.
Il semblait attendre une réponse, alors elle opina du chef en souriant malgré elle. Elle ré-appuya sa tête contre la vitre, toujours face à lui, et comme un peu plus tôt, elle soupira mais de bien être cette fois, peut être mais de bonheur. Celui de savoir qu’elle aurait toujours quelqu’un derrière elle qui la rattraperais en cas de chute. Ou qui la tenait alors qu’elle se sentait tirer par le vide.
De la buée se forma alors sur la vitre et Jane sourit en écrivant deux lettres à l’intérieur.
« VM ? lut-elle.
- Oui, notre promesse, Teresa, notre promesse, dit-il en tapotant sa tempe, lui intimant de réfléchir. »
Pour toute réponse, il se prit un nouveau coup sur l’épaule mais cette fois, il rit de bon cœur. Il se baissa vers elle et l’embrassa à la commissure des lèvres. Elle le regarda soudainement ahurit et il rit.
Il mit une main sur son cœur et leva l’autre, il prit un air théâtral.
« Le premier baiser qu’on obtient d’une femme est comme le premier… commença-t-il en la regardant du coin de l’œil. »
Il vit qu’elle était impatiente de connaître la suite, il sourit.
« … Cornichon qu’on arrive à extraire du bocal, après le reste vient tout seul, pouffa-t-il, fière de sa réplique. »
Il se prit une nouvelle claque sur le bras, cette fois il eu vraiment mal mais il en rit encore plus fort lorsqu’il vit la mine qu’elle affichait.
« C’est d’une classe, railla-t-elle.
- Peut être mais ça vous a fais rire ! S’amusa-t-il.
- Mouais, dit-elle alors qu’une fossette apparut sur sa joue. »
Dans un sourire encore plus grand que les autres, il pointa la fossette du doigt et elle baissa la tête en la secouant. Il fit un sourire attendrit et plaça deux doigts sous le menton de la jeune femme pour lui faire relever le visage.
Il plongea son regard dans le sien, approchant lentement son visage du sien, les pupilles de la jeune femme se dilatèrent.
« Ce n’est pas professionnel, dit-elle la voix chevrotante. »
Mais désormais, rien ne pouvait arrêter le consultant, il n’abandonnerait pas, pas maintenant.
« Ce n’est pas professionnel, murmura-t-elle en sentant le souffle chaud de Jane sur sa joue. »
Elle ferma les yeux malgré elle, une petite voix lui hurlait de se reprendre tandis qu’une autre, plus calme, était d’accord avec ce qu’elle faisait.
« Ce n’est… commença-t-elle.
-… Toujours pas professionnel, je sais, murmura-t-il près de sa bouche. »
Ce dernier chuchotement l’électrisa et elle fondit sur les lèvres de l’homme qui n’attendait que ça. Et le tourbillon reprit, doucement, calmement cette fois. Jane était parfois hésitant et maladroit.
Il prit une tournure beaucoup plus pressante, le besoin de l’autre se faisait de plus en plus ressentir. Elle se retrouva plaquée contre la porte de la chambre à couchée, à tâtons, elle chercha la poignée tandis que Jane l’embrassait toujours, elle la trouva et la tourna.
Jane avait perdu la veste de son costume en cours de route, Lisbon sa chemise. Ils se retrouvèrent dans la chambre et l’un deux ferma la porte avec son pieds.
La pluie frappa les vitres dans un bruit sourd mais elle sonnait comme une jolie mélodie aux oreilles des deux personnes présente dans la pièce à côté, profitant de ce que la vie leur avait momentanément dérobé.
Juste le souffle de leur cœur, battant à l’unisson et cette faible clarté sur leur visage souriant étaient présents en cet instant.
Peut être qu’elle regrettera, qu’ils regretteront mais elle voulait juste profiter des quelques instants de bonheur qui lui était offert, ils étaient si rare. Et puis en cas de chute, elle savait que Jane la retenait.
oOoOoOoOo
Trois jours plus tard…
Une voix résonna dans le bâtiment, annonçant le prochain embarquement. Lisbon se tourna vers Alexis et lui fit un petit sourire rassurant que la jeune fille lui rendit.
Voyant que Jane se tenait à l’écart du groupe, regardant dans les vitrines de souvenirs elle s’approcha timidement de lui comme hésitante.
« Jane, venez c’est notre avion.
- J’ai entendu, répondit-il sèchement. »
Teresa soupira et s’éloigna de lui, un voile de tristesse passa dans ses jolis yeux verts. Jane la regarda partir, il s’en voulait de lui parler de cette manière mais il ne pouvait s’en empêcher, elle lui avait fait trop de mal. Pour la seconde fois de sa vie, il s’était sentit abandonner, vide de toute vie, incapable de faire ouvrir les yeux à ce petit bout de femme autoritaire. Malgré lui, il esquissa un petit sourire en voyant la brunette rire, le cherchant discrètement du regard.
Il s’approcha finalement de cette bulle de bonne humeur, voulant probablement y goûter un peu lui aussi. Les mains jointent derrière son dos, il se dandina sur ses pieds, riant lorsqu’il entendait une blague, souriait lorsqu’il écoutait une mésaventure amusante mais le cœur n’y était pourtant pas.
Alexis ne lâchait pas Lisbon du regard, riait que lorsque la brunette riait, souriait lorsqu’elle faisait de même, elle semblait l’analyser ou peut être l’admirait-elle ? Voulait-elle mémoriser chaque parcelle de sa peau avant de la voir s’envoler pour la Californie ? Il sourit en voyant l’adolescente faire.
Son regard se porta sur sa patronne, tout son visage se transformait lorsqu’elle souriait. Il la détailla comme jamais il ne l’avait fait encore. Il pouvait encore sentir le parfum de la jeune femme, la douceur de sa peau, l’odeur de ses cheveux, les rayons de la lune sur son teint de porcelaine, sur son visage souriant, respirant enfin le véritable bonheur. Il pouvait aussi revoir cette lueur dans ses yeux émeraude, la seule fois où il la vit ce fut ce soir là. Désormais, elle avait totalement disparut, envolé ou peut être dérobé par son mauvais choix. Ce choix qui leur avait brisé le cœur, à tous les deux.
Il sentait encore son regard tendre sur lui lorsqu’il dormait ce matin-là, il pouvait l’entendre pleurer croyant qu’il ne l’entendrait pas, croyant qu’il était encore endormie. Et il pouvait entendre le stylo griffer la feuille dans un bruit insupportable, y inscrivant des mots, une phrase. Elle avait une nouvelle fois choisit sa raison au lieu d’écouter son cœur.
Il n’en pouvait plus d’entendre « Je t’aime, moi non plus. », il n’avait plus la force de jouer à « attrape-moi si tu peux. ». Il avait envie de tout envoyer en l’air, de dire « A bas le règlement ! ». Il avait envie de revivre, de la faire sourire, de la faire rire, de revoir cette lueur dans ses yeux. Il avait juste envie de la rendre heureuse.
Chaque frôlements, chaque regards en coin, chaque paroles, chaque regards gênés devenaient insupportables, invivables. L’étau autour de sa gorge qui avait pourtant disparu était revenu et lui serrait une nouvelle fois la gorge, l’étouffant à moitié. S’il voulait que ça change, il fallait qu’il fasse un effort. Il savait que Lisbon était dans l’incapacité de le faire alors il s’en chargera.
Une nouvelle fois une voix résonna dans l’aéroport. Lisbon leva machinalement la tête vers le plafond et Jane sortit de ses pensées en la voyant bouger. Il sourit lorsqu’il vit Alexis se rapprocher de Lisbon.
Teresa se baissa doucement pour ramasser ses bagages, les autres firent de même. Sans un mot, dans un silence pesant ils s’approchèrent de la porte d’embarquement, le cœur soudainement lourd.
Lisbon reposa ses sacs sur le sol et se tourna vers les amis qu’elle allait quitter. Elle fit un petit sourire, balayant la salle du regard comme pour se souvenir de chaque petite chose inutile dans cette dernière. Elle posa finalement son regard sur Esposito qu’elle prit dans ses bras, ainsi que son partenaire, Ryan. Elle fit un grand sourire à la légiste avant de la prendre elle aussi dans ses bras.
Son équipe rigola une dernière fois avec les deux coéquipiers, essayant vainement de comprendre et d’apprendre leur jeu de main. Un éclat de rire retenti lorsque Rigsby essaya à son tour.
Lisbon se retrouva devant l’écrivain qui la souriait chaleureusement. Elle sourit à son tour et le prit plus longuement dans ses bras.
« Merci, murmura-t-il, merci d’avoir été là pour ma princesse. »
Elle haussa modestement les épaules et élargit son sourire en se détachant de lui. Il lui caressa amicalement le bras et la laissa finalement prendre sa partenaire dans ses bras.
« Tu vas me manquer Teresa, murmura Kate en fermant les yeux et en frottant ses mains dans son dos.
- Toi aussi mais je sais qu’on se reverra, lui promit-elle en la serrant d’autant plus fort. »
Beckett sourit et embrassa la joue de son amie avant de se détacher. Elles se tenaient les mains, ne voulant pas se lâcher, ne voulant pas que l’autre parte. Dans un dernier sourire et d’un commun accord, les mains se séparèrent pour se positionner le long de deux corps.
Lisbon fit alors face à l’adolescente, les yeux brillants de larmes la jeune fille la prit dans ses bras, la serrant n’en plus pouvoir. L’agent rit devant son comportement enfantin et resserra ses bras autour de ses frêles épaules, posant son menton sur le haut de sa tête.
Elles se détachèrent l’une de l’autre et la brunettes pu voir que l’adolescente retenait difficilement ses larmes. Elle lui sourit, essayant de la rassurer du mieux qu’elle le pu mais ça ne fonctionna pas. La jeune fille craqua et éclata en sanglot, cachant son visage dans ses mains, honteuse de ne pas être assez forte.
Compatissante, Teresa la prit dans ses bras et la berça doucement, le regard tendre de Jane dans son dos. Au bout de quelques secondes les pleurs de la jeune fille s’espacèrent pour que finalement ses larmes se tarissent.
Lisbon prit alors son visage en coupe et la regarda droit dans les yeux.
« On se reverra Alexis, je te le promets. »
Alexis hocha lentement la tête, sa dernière larme coulant sur sa joue, la jeune femme la rattrapa et la garda sur son doigt en souriant. L’adolescente lui rendit son sourire et la regarda faire avec amusement.
Sans lâcher la larme du regard, montrant qu’elle était sincère dans ce qu’elle allait dire, elle ouvrit la bouche et lui fit la plus belle des promesses.
« Vade-Mecum, penses-y, toujours. »
Alexis hocha une nouvelle fois la tête et elles regardèrent la larme tomber sur le sol froid, éclatant en plusieurs petites gouttes salées. Un sourire figé sur leurs lèvres gercées par l’émotion.
Une nouvelle fois, une voix retentit dans l’aéroport.
« Il faut qu’on y aille. »
Sans un mot, ils reprirent leurs bagages et se dirigèrent vers les hôtesses de l’air. S’approchant le cœur lourd, elle sentit une main dans le creux de son dos, elle ne s’attendait pas à retrouver cette douceur, cette main, ce frisson qui la parcouru jusque dans sa nuque. Elle ne pensait ne jamais revivre un tel sentiment.
Cette main, c’était celle de Jane et elle avait retrouvé sa place, ne l’ayant jamais vraiment quitté.
A suivre
Dernière édition par Nono2b le Ven 18 Mar 2011 - 20:30, édité 1 fois
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Rolalaaaaa tu m'a tué avec ton superbo-magnifico-génial chapitre!!!!
C'est juste sublimissime.
Par contre j'ai juste une remarque: Mais elle est nuuuulle Lisbon Faut pas toujours être coincée comme ça quoiii!! Abusé!!
J'attends comme d'hab la suite avec impatiente, je suis sûre que tu vas nous finri cette fiction en apothéose!!!
C'est juste sublimissime.
Par contre j'ai juste une remarque: Mais elle est nuuuulle Lisbon Faut pas toujours être coincée comme ça quoiii!! Abusé!!
J'attends comme d'hab la suite avec impatiente, je suis sûre que tu vas nous finri cette fiction en apothéose!!!
kiffkiff- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : jouer de la guitare, écrire des drabbles
Localisation : Chez les ch'tis! :-P
Re: Vade-Mecum ^
Magnifique ce chapitre
Le moment jisbon Superbement bien écrit
Par contre la réplique du cornichon m'a tuée Excellent
La fin est super touchante avec Alexis Je suis aussi triste de bientôt quitter ta fic qu'elle l'est de quitter Lisbon
VLS
Le moment jisbon Superbement bien écrit
Par contre la réplique du cornichon m'a tuée Excellent
La fin est super touchante avec Alexis Je suis aussi triste de bientôt quitter ta fic qu'elle l'est de quitter Lisbon
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
Encore un superbe chapitre
Beaucoup de tendresse, un brin d'humour, de l'émotion et un final qui laisse sur sa faim
Tu ne peux pas nous laisser dans l'attente
Vivement la suite !
Beaucoup de tendresse, un brin d'humour, de l'émotion et un final qui laisse sur sa faim
Tu ne peux pas nous laisser dans l'attente
Vivement la suite !
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
J'ai les larmes aux yeux
C'est trop beau, tu m'as toute chamboulée là.
Bravo
C'est trop beau, tu m'as toute chamboulée là.
Bravo
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: Vade-Mecum ^
Merci beaucoup pour vos si adorables commentaires
Je vais vous annoncer deux bonnes nouvelles, la première c'est qu'il reste deux chapitres avant la fin, la deuxième c'est que vous poste la suite
Préparez les mouchoirs !
Bonne lecture
_________________________________
Chapitre 32 : Besoin de temps, seulement de temps.
Un mois plus tard…
Lui remontant la couverture juste en dessous du menton, il l’embrassa sur le front et lui caressa d’un geste tendre ses cheveux bruns. Délicatement, il ferma la porte de sa chambre où dormait sa partenaire, sur la pointe des pieds, il descendit les escaliers.
Il traversa le salon d’un pas plus léger et rentra dans son bureau, à la recherche de son ordinateur. Il était prit d’une soudaine inspiration et il lui était impossible de dormir. Depuis quelques jours, il ne faisait qu’écrire, ce qui amusait fortement Beckett qui essayait par tous les moyens de lire ce qu’il marquait.
Il l’alluma et la forte luminosité qui s’échappa de l’écran lui fit ma aux yeux, il les plissa dans une grimace. Il s’installa dans son fauteuil, les pieds sur le bureau et l’ordinateur sur les genoux. Il tournait le dos à la porte dans cette position.
Comme hésitant, il mit ses doigts au dessus du clavier et tapa lentement les touches pour que finalement on ne puisse pratiquement plus les voir.
Quelques heures plus tard, lorsque l’aube pointait le bout de son nez, il écrivit le dernier mot de son livre. Il posa sa tête contre le dossier de sa chaise et prit une grande inspiration avant de fermer les yeux. Il avait enfin terminé son livre sur Nikki Heat et il était plutôt fier de lui.
Il enregistra son travail et ferma l’ordinateur lorsqu’il sentit deux bras entourer délicatement son cou. Il sourit en reconnaissant cette douceur et cette odeur.
« Tu es déjà réveillée ? demanda-t-il en prenant les mains de sa partenaire dans les siennes.
- Oui et toi, tu as dormis ?
- Pas beaucoup, confia-t-il. »
Elle soupira et posa son menton sur le haut de sa tête.
« Mais j’ai finis mon livre, essaya-t-il.
- Vraiment ? »
Il rit en entendant l’excitation dans sa voix avant de hocher la tête. Elle fit tourner le siège se retrouvant face à son homme et posa ses mains sur ses cuisses, un sourire enfantin naquit sur ses lèvres.
« Je pourrais le lire ?
- Bien sûr, sourit-il, je demanderais à ce qu’on m’en sorte deux exemplaires avant la parution. »
Son sourire s’agrandit avant qu’elle ne fronce les sourcils.
« Pourquoi deux ? »
Pour toute réponse il l’embrassa en souriant et elle abandonna.
Quelques jours plus tard…
Jane était couché sur son matelas dans le grenier du CBI, il regardait les toiles d’araignées qu’il n’avait encore jamais vu depuis son retour. Il soupira pour la énième fois. Depuis plus d’un mois il ne faisait rien, il restait là, couché sur ce lit miteux à compter le nouveau travail des petites bêtes qui apparaissait. Il ne participait que pour le stricte minimum aux enquêtes, ne descendait que rarement de son perchoir et dormait peu.
Lisbon avait voulu le faire descendre de force et le mettre à la porte pour qu’il rentre chez lui se reposer mais elle avait apprit par VanPelt qu’il avait vendu sa maison. Le CBI était désormais son seul logis, elle ne pouvait se permettre de le mettre à la rue bien que l’envie la démangeait de plus en plus.
Le gars du service courrier – qu’elle trouvait plutôt mignon – vint la voir dans son bureau, un petit colis dans les mains. Lorsqu’elle l’entendit dire qu’il était pour elle, elle fronça les sourcils.
« Qui pourrait m’envoyer un colis ? se demanda-t-elle. »
Elle signa le registre et attendit impatiemment que le jeune homme sorte. Une fois qu’il fut partit, elle se précipita sur le colis et l’ouvrit. Un gros livre se retrouva dans ses mains et elle ouvrit grands les yeux. Elle regarda l’auteur et son cœur eu un raté.
« Richard Castle » était marqué dessus, elle baissa les yeux et ses lèvres s’étirèrent en un sourire en voyant le titre de son nouveau livre.
« Heat promise. »
Décidément, il avait toute sorte d’idée pour le nom de ses bouquins, pensa-t-elle avec amusement. Le livre en main, elle sortit de son bureau, un vestige de sourire aux lèvres et se dirigea vers les escaliers qui montaient vers le grenier.
« Il faut absolument que Jane voit ça, pensa-t-elle en souriant. »
Elle s’arrêta net en bas des marches et son sourire se figea. Sans un mot elle s’assit dans les escaliers et mit sa tête dans ses mains, à l’abri des regards.
« Mais qu’est-ce que je fais ? »
Ravalent ses larmes, elle se leva et retourna s’enfermer dans son bureau.
Il fouilla son bureau à la cherche d’une feuille et d’un stylo, il ouvrit un tiroir puis un autre avant de tomber sur ce qu’il lui fallait. Lentement, il s’assit sur la chaise et se pencha au dessus de la feuille vierge, cherchant ses mots.
Ses yeux se perdirent dans le ciel bleu qu’il voyait à travers les vitres de son refuge et il plongea dans ses pensées, rappelant ses souvenirs.
Une brise passa par le carreau cassé et bougea ses cheveux, ce qui le fit sortir de ses pensées. Il baissa la tête vers le morceau de papier et y inscrivit une lettre, griffonnant des mots plus vite que son ombre.
Une fois fait, il mit la lettre dans la poche de sa veste de costume et descendit de son perchoir, se dirigeant vers les bureaux où se trouvaient tous ses amis, rigolant et mangeant des parts de pizzas. Il faillit reculer d’un pas devant tant de joie et de bonne humeur mais il savait se reprendre, il remit alors son masque, celui souriant. Pourtant, son sourire semblait figé, voir crispé.
VanPelt l’entendit arriver et se tourna vers lui, elle lui fit un magnifique sourire et il craqua. Son masque se fissura, ses yeux s’assombrirent et perdirent leur éclat, son visage devint de marbre et le sourire de la jeune femme rousse s’estompa petit à petit.
« Qu’est-ce qu’il y a Jane ? s’inquiéta-t-elle. »
Il secoua la tête et essaya un sourire, les muscles de son visage ne répondirent pas, ils ne voulaient pas former à nouveau un sourire. Il balaya la pièce du regard, imprégnant dans son esprit chaque petite chose qui ferait partit de son passé, il réussit à esquisser un sourire, un sourire douloureux.
« Je m’en vais, lâcha-t-il simplement. »
Ses amies retinrent leur souffle, le temps semblait suspendu dans les airs. La vie reprendrait-elle peut être son cours lorsqu’il déballera ce qu’il avait sur le cœur ? Il l’espérait au plus profond de lui, de ce qu’il restait de lui.
VanPelt l’interrogea du regard, elle fronça les sourcils, trouvant sa blague de mauvais goût. Il lui sourit et la regarda droit dans les yeux.
« Je pensais que le jour où il n’y aurait plus Red John, le poids de la culpabilité s’envolerait et je pourrais continuer à vivre correctement mais ce ne fut pas le cas. J’étouffe toujours, mentit-il. »
Il ne voulait pas donner les vrais raisons de son départ précipité, ça ne les regardait pas alors il donnait de fausses raisons. Il vit les mains de la jeune agent se crispées sur ses cuisses, elle avait comprit que ce n’était pas une mauvais plaisanterie, peut être qu’il n’en fera plus jamais.
« Trop de souvenirs douloureux hantent ces lieux, j’ai besoin de m’éloigner, j’ai besoin de respirer un air nouveau, j’ai besoin que ma douleur s’estompe. »
Les yeux de VanPelt s’agrandirent, elle avait soudainement peur, il la rassura d’un sourire.
« Je ne tenterais rien contre moi, je vous le promets. J’ai juste besoin d’un peu de temps, grimaça-t-il. »
Un long silence s’ensuivit avant qu’il sente des bras l’entourer et des larmes mouillées sa chemise. Il serra la jeune femme rousse dans ses bras et ferma les yeux, un petit sourire au coin des lèvres. Il l’entendit renifler, il la pressa un peu plus contre lui.
« Tu vas affreusement nous manquer, sanglota l’agent dans ses bras.
- Je vais revenir Grace, j’ai juste besoin d’un peu de temps. »
Elle se détacha finalement de lui, essuyant ses dernières larmes d’un revers de main avant qu’un nouveau sourire illumine son joli visage. Il sourit à son tour et la prit par les épaules.
« Tu es quelqu’un de bien Grace, n’en doute jamais. Et si un autre salopard dans mon genre ne partage pas tes mêmes impressions, ne fais pas attention à lui et continue dans ta lancée, lui intima-t-il. »
Elle hocha timidement la tête. Rigsby vint à sa rencontre et le prit dans ses bras en lui lançant une grande claque dans le dos. Se détachant, le géant lui adressa un grand sourire.
« Toi aussi tu es quelqu’un de bien, Jane. »
L’homme blond qui semblait tout quitté hocha la tête.
« Ne fais pas attention aux autres et aime celle que tu aime, confia le consultant en regardant VanPelt qui rougissait légèrement. »
L’ogre brun rit en se frottant la tête, gêné des propos du mentaliste pour finalement acquiescer. Cho vint alors vers lui et lui serra la main avant de lui faire, lui aussi, une grande tape dans le dos de son ami. L’asiatique lui offrit le plus grand sourire dont il était capable, Jane le remercia silencieusement.
Il tourna la tête et regarda le bureau de son ancienne patronne et soupira, regardant ses chaussures.
« Elle t’aime énormément Jane, elle va être anéantit, confia la rousse. »
Il ne la regarda pas. Au bout de quelques secondes il posa son regard sur la jeune femme et un mince sourire étira ses lèvres.
« Alors promettez-moi de prendre soin d’elle, faîtes en sorte qu’il ne lui arrive rien, supplia-t-il.
- On te le promet, jurèrent-ils en souriant légèrement. »
Dans un dernier regard remplis de tristesse pour ses amis, il se dirigea vers le bureau de la brunette, le cœur soudainement lourd, ses pas se faisaient trainants.
Le cœur lourd et les larmes menaçant de couler, elle tourna la première page, se retrouvant face à la dédicace qui la fit légèrement sourire.
Une larme roula sur sa joue légèrement rouge par ce remerciement caché sous des sous-entendus, silencieux. Elle tourna la page, reniflant discrètement. C’est alors que la porte de son bureau s’ouvrit doucement, presque hésitant.
Elle sécha rapidement ses larmes et leva la tête vers l’intrus qui n’était finalement que Jane. Elle fronça les sourcils, ce n’était plus dans ses habitudes de venir la voir, pas depuis qu’ils étaient en froid. Elle l’accueillit d’un léger sourire qui s’estompa bien vite en voyant son visage fermé, les traits tirés et les yeux cernés.
Quelque chose avait changé, il ne semblait vide de toute vie, répandant à qui le croisait sa tristesse. Oui, il semblait anéantit, elle ne l’avait encore jamais vu comme ça. Qu’allait-il lui annoncer ?
Il leva les yeux vers elle, il voyait dans son regard qu’elle ne comprenait pas ce qu’il ce passait, ce qu’il lui arrivait. Pour détendre en quelque sorte l’atmosphère, il montra le livre du doigt.
« Qu’est-ce que c’est ?
- Le dernier livre de Castle, je viens de le recevoir. C’est un inédit, il sort normalement dans trois semaines, pourquoi ?
- Comme ça, dit-il en haussant les épaules. Que dit la dédicace ?
- Lisez-la par vous-même, dit-elle en lui tendant le gros bouquin. »
Il le prit et ouvrit la première page, celle de la dédicace. Il la lu en silence et un sourire naquit sur ses lèvres au bout de quelques secondes, Lisbon sourit elle aussi en le voyant faire. Il reposa le livre sur le bureau de son ancienne patronne et le silence se fit pesant. Lisbon le brisa lorsqu’il devint trop lourd.
« Pourquoi êtes-vous venu me voir ? demanda-t-elle doucement.
- Je voulais vous parlez.
- A propose de quoi ? murmura-t-elle en se levant pour se rapprocher de lui.
- De ça, dit-il en lui tendant sa lettre. »
Alors qu’elle allait la déplier, il l’arrêta d’une main. Les yeux rivés sur le bout de papier, elle su que la suite n’allait pas lui plaire. Et elle avait raison.
« Lisez-la lorsque je serais partis, lui intima-t-il. Je ne sais plus trop où j’en suis depuis que nous sommes revenu, non, depuis que nous ayons passé la nuit ensemble. (Elle grimaça) J’ai besoin de prendre du recul. Alors je suis venu vous dire que je m’en allais, (il soupira longuement) j’ai donné ma lettre de démission à Hightower ce matin. »
Elle déglutit difficilement et ses mains se crispèrent sur le papier qu’elle tenait. Alors c’était tout ? Il allait partir comme ça ? Foutre en l’air des années d’amitié, de confiance en quelques secondes à peine ?
« Pour combien de temps ? murmura-t-elle.
- Je ne sais pas… »
Elle ne sentit même pas la larme rouler sur sa joue, elle ne sentit même pas le doigt de Jane sur sa joue effaçant le tracé humide, elle ne sentit même pas les lèvres de Jane sur son front. Elle ne l’entendit même pas murmurer qu’il reviendrait, qu’il lui avait fait une promesse et qu’il la tiendrait.
Elle n’entendit pas la porte se fermer, ses paupières douloureusement closes, elle ne sentait que cette profonde impression d’abandon envahir toute son âme.
Comme une automate, elle s’assit sur son fauteuil, devant son bureau. Les larmes coulaient d’elle-même, elle prit sa tête entre ses mains et laissa le chagrin l’envahir. Elle ne vit pas le regard douloureux de son équipe qui la regardait à travers les vitres de son bureau.
Ses épaules se mirent à se secouer et des larmes lui brouillèrent la vue, elle composa un numéro, elle porta alors le combiné à son oreille. Elle essuya ses larmes d’un revers de main mais une pensée pour l’ange blond et ses pleurs redoublèrent.
Ce n’est qu’au bout de trois sonneries que quelqu’un décrocha, la seule personne capable de lui remonter le moral, de la rassurer, de l'aider.
« Beckett. »
Mais le lieutenant n’entendit que des pleurs et une respiration saccadée. Teresa tenta de reprendre contenance pour enfin parler à son amie.
« Kate… murmura-t-elle la voix hachée par les sanglots.
- Teresa ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Il est partit… sanglota-t-elle.
- Qui, qui est partit ? »
Aucune réponse. Kate attendit patiemment qu’elle se calme mais rien ne vint. Fronçant les sourcils, son angoisse monta d’un cran.
« Teresa, qui est partit ? »
Un reniflement se fit entendre dans le combiné. Teresa tenta de reprendre une respiration normale en inspirant profondément.
« Il est partit, répéta-t-elle, Jane est partit. »
Je vais vous annoncer deux bonnes nouvelles, la première c'est qu'il reste deux chapitres avant la fin, la deuxième c'est que vous poste la suite
Préparez les mouchoirs !
Bonne lecture
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Chapitre 32 : Besoin de temps, seulement de temps.
Un mois plus tard…
Lui remontant la couverture juste en dessous du menton, il l’embrassa sur le front et lui caressa d’un geste tendre ses cheveux bruns. Délicatement, il ferma la porte de sa chambre où dormait sa partenaire, sur la pointe des pieds, il descendit les escaliers.
Il traversa le salon d’un pas plus léger et rentra dans son bureau, à la recherche de son ordinateur. Il était prit d’une soudaine inspiration et il lui était impossible de dormir. Depuis quelques jours, il ne faisait qu’écrire, ce qui amusait fortement Beckett qui essayait par tous les moyens de lire ce qu’il marquait.
Il l’alluma et la forte luminosité qui s’échappa de l’écran lui fit ma aux yeux, il les plissa dans une grimace. Il s’installa dans son fauteuil, les pieds sur le bureau et l’ordinateur sur les genoux. Il tournait le dos à la porte dans cette position.
Comme hésitant, il mit ses doigts au dessus du clavier et tapa lentement les touches pour que finalement on ne puisse pratiquement plus les voir.
Quelques heures plus tard, lorsque l’aube pointait le bout de son nez, il écrivit le dernier mot de son livre. Il posa sa tête contre le dossier de sa chaise et prit une grande inspiration avant de fermer les yeux. Il avait enfin terminé son livre sur Nikki Heat et il était plutôt fier de lui.
Il enregistra son travail et ferma l’ordinateur lorsqu’il sentit deux bras entourer délicatement son cou. Il sourit en reconnaissant cette douceur et cette odeur.
« Tu es déjà réveillée ? demanda-t-il en prenant les mains de sa partenaire dans les siennes.
- Oui et toi, tu as dormis ?
- Pas beaucoup, confia-t-il. »
Elle soupira et posa son menton sur le haut de sa tête.
« Mais j’ai finis mon livre, essaya-t-il.
- Vraiment ? »
Il rit en entendant l’excitation dans sa voix avant de hocher la tête. Elle fit tourner le siège se retrouvant face à son homme et posa ses mains sur ses cuisses, un sourire enfantin naquit sur ses lèvres.
« Je pourrais le lire ?
- Bien sûr, sourit-il, je demanderais à ce qu’on m’en sorte deux exemplaires avant la parution. »
Son sourire s’agrandit avant qu’elle ne fronce les sourcils.
« Pourquoi deux ? »
Pour toute réponse il l’embrassa en souriant et elle abandonna.
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Quelques jours plus tard…
Jane était couché sur son matelas dans le grenier du CBI, il regardait les toiles d’araignées qu’il n’avait encore jamais vu depuis son retour. Il soupira pour la énième fois. Depuis plus d’un mois il ne faisait rien, il restait là, couché sur ce lit miteux à compter le nouveau travail des petites bêtes qui apparaissait. Il ne participait que pour le stricte minimum aux enquêtes, ne descendait que rarement de son perchoir et dormait peu.
Lisbon avait voulu le faire descendre de force et le mettre à la porte pour qu’il rentre chez lui se reposer mais elle avait apprit par VanPelt qu’il avait vendu sa maison. Le CBI était désormais son seul logis, elle ne pouvait se permettre de le mettre à la rue bien que l’envie la démangeait de plus en plus.
Le gars du service courrier – qu’elle trouvait plutôt mignon – vint la voir dans son bureau, un petit colis dans les mains. Lorsqu’elle l’entendit dire qu’il était pour elle, elle fronça les sourcils.
« Qui pourrait m’envoyer un colis ? se demanda-t-elle. »
Elle signa le registre et attendit impatiemment que le jeune homme sorte. Une fois qu’il fut partit, elle se précipita sur le colis et l’ouvrit. Un gros livre se retrouva dans ses mains et elle ouvrit grands les yeux. Elle regarda l’auteur et son cœur eu un raté.
« Richard Castle » était marqué dessus, elle baissa les yeux et ses lèvres s’étirèrent en un sourire en voyant le titre de son nouveau livre.
« Heat promise. »
Décidément, il avait toute sorte d’idée pour le nom de ses bouquins, pensa-t-elle avec amusement. Le livre en main, elle sortit de son bureau, un vestige de sourire aux lèvres et se dirigea vers les escaliers qui montaient vers le grenier.
« Il faut absolument que Jane voit ça, pensa-t-elle en souriant. »
Elle s’arrêta net en bas des marches et son sourire se figea. Sans un mot elle s’assit dans les escaliers et mit sa tête dans ses mains, à l’abri des regards.
« Mais qu’est-ce que je fais ? »
Ravalent ses larmes, elle se leva et retourna s’enfermer dans son bureau.
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Il fouilla son bureau à la cherche d’une feuille et d’un stylo, il ouvrit un tiroir puis un autre avant de tomber sur ce qu’il lui fallait. Lentement, il s’assit sur la chaise et se pencha au dessus de la feuille vierge, cherchant ses mots.
Ses yeux se perdirent dans le ciel bleu qu’il voyait à travers les vitres de son refuge et il plongea dans ses pensées, rappelant ses souvenirs.
Une brise passa par le carreau cassé et bougea ses cheveux, ce qui le fit sortir de ses pensées. Il baissa la tête vers le morceau de papier et y inscrivit une lettre, griffonnant des mots plus vite que son ombre.
Une fois fait, il mit la lettre dans la poche de sa veste de costume et descendit de son perchoir, se dirigeant vers les bureaux où se trouvaient tous ses amis, rigolant et mangeant des parts de pizzas. Il faillit reculer d’un pas devant tant de joie et de bonne humeur mais il savait se reprendre, il remit alors son masque, celui souriant. Pourtant, son sourire semblait figé, voir crispé.
VanPelt l’entendit arriver et se tourna vers lui, elle lui fit un magnifique sourire et il craqua. Son masque se fissura, ses yeux s’assombrirent et perdirent leur éclat, son visage devint de marbre et le sourire de la jeune femme rousse s’estompa petit à petit.
« Qu’est-ce qu’il y a Jane ? s’inquiéta-t-elle. »
Il secoua la tête et essaya un sourire, les muscles de son visage ne répondirent pas, ils ne voulaient pas former à nouveau un sourire. Il balaya la pièce du regard, imprégnant dans son esprit chaque petite chose qui ferait partit de son passé, il réussit à esquisser un sourire, un sourire douloureux.
« Je m’en vais, lâcha-t-il simplement. »
Ses amies retinrent leur souffle, le temps semblait suspendu dans les airs. La vie reprendrait-elle peut être son cours lorsqu’il déballera ce qu’il avait sur le cœur ? Il l’espérait au plus profond de lui, de ce qu’il restait de lui.
VanPelt l’interrogea du regard, elle fronça les sourcils, trouvant sa blague de mauvais goût. Il lui sourit et la regarda droit dans les yeux.
« Je pensais que le jour où il n’y aurait plus Red John, le poids de la culpabilité s’envolerait et je pourrais continuer à vivre correctement mais ce ne fut pas le cas. J’étouffe toujours, mentit-il. »
Il ne voulait pas donner les vrais raisons de son départ précipité, ça ne les regardait pas alors il donnait de fausses raisons. Il vit les mains de la jeune agent se crispées sur ses cuisses, elle avait comprit que ce n’était pas une mauvais plaisanterie, peut être qu’il n’en fera plus jamais.
« Trop de souvenirs douloureux hantent ces lieux, j’ai besoin de m’éloigner, j’ai besoin de respirer un air nouveau, j’ai besoin que ma douleur s’estompe. »
Les yeux de VanPelt s’agrandirent, elle avait soudainement peur, il la rassura d’un sourire.
« Je ne tenterais rien contre moi, je vous le promets. J’ai juste besoin d’un peu de temps, grimaça-t-il. »
Un long silence s’ensuivit avant qu’il sente des bras l’entourer et des larmes mouillées sa chemise. Il serra la jeune femme rousse dans ses bras et ferma les yeux, un petit sourire au coin des lèvres. Il l’entendit renifler, il la pressa un peu plus contre lui.
« Tu vas affreusement nous manquer, sanglota l’agent dans ses bras.
- Je vais revenir Grace, j’ai juste besoin d’un peu de temps. »
Elle se détacha finalement de lui, essuyant ses dernières larmes d’un revers de main avant qu’un nouveau sourire illumine son joli visage. Il sourit à son tour et la prit par les épaules.
« Tu es quelqu’un de bien Grace, n’en doute jamais. Et si un autre salopard dans mon genre ne partage pas tes mêmes impressions, ne fais pas attention à lui et continue dans ta lancée, lui intima-t-il. »
Elle hocha timidement la tête. Rigsby vint à sa rencontre et le prit dans ses bras en lui lançant une grande claque dans le dos. Se détachant, le géant lui adressa un grand sourire.
« Toi aussi tu es quelqu’un de bien, Jane. »
L’homme blond qui semblait tout quitté hocha la tête.
« Ne fais pas attention aux autres et aime celle que tu aime, confia le consultant en regardant VanPelt qui rougissait légèrement. »
L’ogre brun rit en se frottant la tête, gêné des propos du mentaliste pour finalement acquiescer. Cho vint alors vers lui et lui serra la main avant de lui faire, lui aussi, une grande tape dans le dos de son ami. L’asiatique lui offrit le plus grand sourire dont il était capable, Jane le remercia silencieusement.
Il tourna la tête et regarda le bureau de son ancienne patronne et soupira, regardant ses chaussures.
« Elle t’aime énormément Jane, elle va être anéantit, confia la rousse. »
Il ne la regarda pas. Au bout de quelques secondes il posa son regard sur la jeune femme et un mince sourire étira ses lèvres.
« Alors promettez-moi de prendre soin d’elle, faîtes en sorte qu’il ne lui arrive rien, supplia-t-il.
- On te le promet, jurèrent-ils en souriant légèrement. »
Dans un dernier regard remplis de tristesse pour ses amis, il se dirigea vers le bureau de la brunette, le cœur soudainement lourd, ses pas se faisaient trainants.
oOoOoOoOo
Le cœur lourd et les larmes menaçant de couler, elle tourna la première page, se retrouvant face à la dédicace qui la fit légèrement sourire.
« A ma merveilleuse KB et à tous mes amies du 12th district.
J’ai rencontré il y a peu des gens extraordinaires, ils m’ont apprit à tenir une véritable promesse.
Celle de toujours être là pour ceux qu’on aime.
Vade-Mecum. »
J’ai rencontré il y a peu des gens extraordinaires, ils m’ont apprit à tenir une véritable promesse.
Celle de toujours être là pour ceux qu’on aime.
Vade-Mecum. »
Une larme roula sur sa joue légèrement rouge par ce remerciement caché sous des sous-entendus, silencieux. Elle tourna la page, reniflant discrètement. C’est alors que la porte de son bureau s’ouvrit doucement, presque hésitant.
Elle sécha rapidement ses larmes et leva la tête vers l’intrus qui n’était finalement que Jane. Elle fronça les sourcils, ce n’était plus dans ses habitudes de venir la voir, pas depuis qu’ils étaient en froid. Elle l’accueillit d’un léger sourire qui s’estompa bien vite en voyant son visage fermé, les traits tirés et les yeux cernés.
Quelque chose avait changé, il ne semblait vide de toute vie, répandant à qui le croisait sa tristesse. Oui, il semblait anéantit, elle ne l’avait encore jamais vu comme ça. Qu’allait-il lui annoncer ?
Il leva les yeux vers elle, il voyait dans son regard qu’elle ne comprenait pas ce qu’il ce passait, ce qu’il lui arrivait. Pour détendre en quelque sorte l’atmosphère, il montra le livre du doigt.
« Qu’est-ce que c’est ?
- Le dernier livre de Castle, je viens de le recevoir. C’est un inédit, il sort normalement dans trois semaines, pourquoi ?
- Comme ça, dit-il en haussant les épaules. Que dit la dédicace ?
- Lisez-la par vous-même, dit-elle en lui tendant le gros bouquin. »
Il le prit et ouvrit la première page, celle de la dédicace. Il la lu en silence et un sourire naquit sur ses lèvres au bout de quelques secondes, Lisbon sourit elle aussi en le voyant faire. Il reposa le livre sur le bureau de son ancienne patronne et le silence se fit pesant. Lisbon le brisa lorsqu’il devint trop lourd.
« Pourquoi êtes-vous venu me voir ? demanda-t-elle doucement.
- Je voulais vous parlez.
- A propose de quoi ? murmura-t-elle en se levant pour se rapprocher de lui.
- De ça, dit-il en lui tendant sa lettre. »
Alors qu’elle allait la déplier, il l’arrêta d’une main. Les yeux rivés sur le bout de papier, elle su que la suite n’allait pas lui plaire. Et elle avait raison.
« Lisez-la lorsque je serais partis, lui intima-t-il. Je ne sais plus trop où j’en suis depuis que nous sommes revenu, non, depuis que nous ayons passé la nuit ensemble. (Elle grimaça) J’ai besoin de prendre du recul. Alors je suis venu vous dire que je m’en allais, (il soupira longuement) j’ai donné ma lettre de démission à Hightower ce matin. »
Elle déglutit difficilement et ses mains se crispèrent sur le papier qu’elle tenait. Alors c’était tout ? Il allait partir comme ça ? Foutre en l’air des années d’amitié, de confiance en quelques secondes à peine ?
« Pour combien de temps ? murmura-t-elle.
- Je ne sais pas… »
Elle ne sentit même pas la larme rouler sur sa joue, elle ne sentit même pas le doigt de Jane sur sa joue effaçant le tracé humide, elle ne sentit même pas les lèvres de Jane sur son front. Elle ne l’entendit même pas murmurer qu’il reviendrait, qu’il lui avait fait une promesse et qu’il la tiendrait.
Elle n’entendit pas la porte se fermer, ses paupières douloureusement closes, elle ne sentait que cette profonde impression d’abandon envahir toute son âme.
Comme une automate, elle s’assit sur son fauteuil, devant son bureau. Les larmes coulaient d’elle-même, elle prit sa tête entre ses mains et laissa le chagrin l’envahir. Elle ne vit pas le regard douloureux de son équipe qui la regardait à travers les vitres de son bureau.
Teresa,
Tu dois probablement me haïr en cet instant de te laisser aussi lâchement mais comprends moi, tu m’as dis que cette nuit avait été une erreur, que tu voulais tout oublier, tu m’as même demandé de faire comme si rien ne c’était passé mais ça m’était impossible. Pardonnes-moi.
Dès le début tu t’es méfiée de moi, je dois dire que tu as bien fait (elle pouvait sentir son sourire derrière ces mots). Mais tu as commencé à me faire confiance, à m’apprécier et, j’espère, à m’aimer. J’ai tout fais pour que ça reste comme tel, vraiment tout.
C’est alors que tu t’es faîte enlever par Red John, j’ai cru que tout s’écroulait autour de moi. J’imagine ton froncement de sourcil en cet instant mais crois-moi, c’est la vérité. Je suis dis que si je te perdais, toi mon point d’encrage entre réalité et fiction, ma bouée de sauvetage, je n’avais plus aucunes raisons de rester parmi les vivants, aucunes.
Un jour tu m’as demandé pourquoi je n’avais pas tiré sur Red John, je t’ai répondu mais je n’ai pas été complètement honnête avec toi, je ne voulais pas que tu fuis.
J’allais le tuer, je ne savais pas que tu étais en vie. Si tu n’étais pas arrivée, j’aurais tiré, sans aucun scrupule, sans aucun regret, seulement pour venger la mort de ma femme, de ma fille et la tienne.
Mais je ne sais plus où j’en suis, je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe en ce moment alors j’ai pensé que prendre du recul nous ferait le plus grand bien, à tout les deux.
J’ai aussi besoin de changer d’air, j’avais l’horrible impression d’étouffer ici, trop de mauvais souvenirs probablement. Ne m’en veux pas.
Je t’ai fais une promesse, celle de toujours être là pour toi, tu te souviens ? Tu dois probablement pensée que je t’ai mentis, que je ne la tiendrais jamais mais ait confiance.
Je reviendrais, je ne sais pas encore quand mais je reviendrais.
Je te le promets.
Tu dois probablement me haïr en cet instant de te laisser aussi lâchement mais comprends moi, tu m’as dis que cette nuit avait été une erreur, que tu voulais tout oublier, tu m’as même demandé de faire comme si rien ne c’était passé mais ça m’était impossible. Pardonnes-moi.
Dès le début tu t’es méfiée de moi, je dois dire que tu as bien fait (elle pouvait sentir son sourire derrière ces mots). Mais tu as commencé à me faire confiance, à m’apprécier et, j’espère, à m’aimer. J’ai tout fais pour que ça reste comme tel, vraiment tout.
C’est alors que tu t’es faîte enlever par Red John, j’ai cru que tout s’écroulait autour de moi. J’imagine ton froncement de sourcil en cet instant mais crois-moi, c’est la vérité. Je suis dis que si je te perdais, toi mon point d’encrage entre réalité et fiction, ma bouée de sauvetage, je n’avais plus aucunes raisons de rester parmi les vivants, aucunes.
Un jour tu m’as demandé pourquoi je n’avais pas tiré sur Red John, je t’ai répondu mais je n’ai pas été complètement honnête avec toi, je ne voulais pas que tu fuis.
J’allais le tuer, je ne savais pas que tu étais en vie. Si tu n’étais pas arrivée, j’aurais tiré, sans aucun scrupule, sans aucun regret, seulement pour venger la mort de ma femme, de ma fille et la tienne.
Mais je ne sais plus où j’en suis, je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe en ce moment alors j’ai pensé que prendre du recul nous ferait le plus grand bien, à tout les deux.
J’ai aussi besoin de changer d’air, j’avais l’horrible impression d’étouffer ici, trop de mauvais souvenirs probablement. Ne m’en veux pas.
Je t’ai fais une promesse, celle de toujours être là pour toi, tu te souviens ? Tu dois probablement pensée que je t’ai mentis, que je ne la tiendrais jamais mais ait confiance.
Je reviendrais, je ne sais pas encore quand mais je reviendrais.
Je te le promets.
Avec tout mon amour, Patrick J.
Ses épaules se mirent à se secouer et des larmes lui brouillèrent la vue, elle composa un numéro, elle porta alors le combiné à son oreille. Elle essuya ses larmes d’un revers de main mais une pensée pour l’ange blond et ses pleurs redoublèrent.
Ce n’est qu’au bout de trois sonneries que quelqu’un décrocha, la seule personne capable de lui remonter le moral, de la rassurer, de l'aider.
« Beckett. »
Mais le lieutenant n’entendit que des pleurs et une respiration saccadée. Teresa tenta de reprendre contenance pour enfin parler à son amie.
« Kate… murmura-t-elle la voix hachée par les sanglots.
- Teresa ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Il est partit… sanglota-t-elle.
- Qui, qui est partit ? »
Aucune réponse. Kate attendit patiemment qu’elle se calme mais rien ne vint. Fronçant les sourcils, son angoisse monta d’un cran.
« Teresa, qui est partit ? »
Un reniflement se fit entendre dans le combiné. Teresa tenta de reprendre une respiration normale en inspirant profondément.
« Il est partit, répéta-t-elle, Jane est partit. »
A suivre
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Je ne le dirais jamais assez, mais ce que tu fais est vraiment magnifique . Et désolée si mon dernier commentaire n'était pas super, mais c'était mon côté Jisbonneuse frustée qui parlait .
Tes 2 derniers chapitres sont vraiment fantastiques. Dans les 2, on sent réellement la peine de Jane puis de Lisbon. Dans celui où Lisbon repousse Jane, j'ai quasi ressenti ce qu'il ressentait.
Juste sublime ta fic, continue comme ça , et je suis vraiment contente que tu prolonges le plaisir encore un peu, même si comme je le dit souvent, même les meilleures choses ont une fin...
Tes 2 derniers chapitres sont vraiment fantastiques. Dans les 2, on sent réellement la peine de Jane puis de Lisbon. Dans celui où Lisbon repousse Jane, j'ai quasi ressenti ce qu'il ressentait.
Juste sublime ta fic, continue comme ça , et je suis vraiment contente que tu prolonges le plaisir encore un peu, même si comme je le dit souvent, même les meilleures choses ont une fin...
kiffkiff- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : Chez les ch'tis! :-P
Re: Vade-Mecum ^
Merci beaucoup Kiffkiff
Ne t'inquiète pas pour ton dernier commentaire, il m'a tout de même fait plaisir et puis, j'aurais réagis de même. Jisbonneuse un jour, Jisbonneuse toujours après tout
Je suis contente que tu sois contente :vivement: Je suis tout autant ravie que toi de prolonger cette fic', l'écrire est tellement plaisant... !
Bref, je te remercie encore une fois pour ton adorable commentaire qui me fait encore sourire
Ne t'inquiète pas pour ton dernier commentaire, il m'a tout de même fait plaisir et puis, j'aurais réagis de même. Jisbonneuse un jour, Jisbonneuse toujours après tout
Je suis contente que tu sois contente :vivement: Je suis tout autant ravie que toi de prolonger cette fic', l'écrire est tellement plaisant... !
Bref, je te remercie encore une fois pour ton adorable commentaire qui me fait encore sourire
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
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Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
Trop triste ce chapitre
J'ai mal pour Lisbon Même si c'est un peu sa faute, c'est elle qui refuse de se laisser aller
J'espère que tout va s'arranger entre eux
J'ai adoré la dédicace du livre Et Beckett et Castle qui eux filent le parfait amour
Trop contente qu'il y ait deux chapitres supplémentaires Tu écris tellement bien, c'est un vrai plaisir de te lire
VLS
J'ai mal pour Lisbon Même si c'est un peu sa faute, c'est elle qui refuse de se laisser aller
J'espère que tout va s'arranger entre eux
J'ai adoré la dédicace du livre Et Beckett et Castle qui eux filent le parfait amour
Trop contente qu'il y ait deux chapitres supplémentaires Tu écris tellement bien, c'est un vrai plaisir de te lire
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
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Re: Vade-Mecum ^
plus que deux chapitres de cette histoire originale et prenante
Tu sais toujours aussi bien décrire les ressenti des persos sans verser dans le sentimentalisme des histoires à l'eau de rose qui fleurissent sur ce forum.
Que dire d'autre que devant ce récit.
J'espère que tu nous offriras d'autres histoires.
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Que dire d'autre que devant ce récit.
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Johel- In Jane we trust
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Re: Vade-Mecum ^
Ohhh tu peut pas nous laisser en plan comme sa
Pauvre Lisbon , mais bon en même temps c'est un peu sa faute , mais je veut une suiteee rapidement svpp
On peut se passer de ta fic chaque chapitre je les délecte et passe trop vite
Pauvre Lisbon , mais bon en même temps c'est un peu sa faute , mais je veut une suiteee rapidement svpp
On peut se passer de ta fic chaque chapitre je les délecte et passe trop vite
vanou963- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa lisbon
Localisation : Ds les bras de Jane .. nahhh devant mon ordi :(
Re: Vade-Mecum ^
Merci pour vos commentaires
J'aime quand il y a pleins de smiley
Je crois que je me suis mal exprimée, je voulais dire que le dernier chapitre que je vous ai posté est l'avant-dernier, il reste donc qu'un seul chapitre avant la fin, désolé. Je suis aussi triste que vous de quitter cette histoire
Mais j'ai tellement adoré l'écrire, c'était vraiment mon petit moment de bonheur de la journée cette fic' et je vous remercie à l'avance (parce que je remercierais tout ceux qui m'ont lu, dans le dernier chapitre) de commenter et/ou de continuer à me lire :vivement:
J'aime quand il y a pleins de smiley
Je crois que je me suis mal exprimée, je voulais dire que le dernier chapitre que je vous ai posté est l'avant-dernier, il reste donc qu'un seul chapitre avant la fin, désolé. Je suis aussi triste que vous de quitter cette histoire
Mais j'ai tellement adoré l'écrire, c'était vraiment mon petit moment de bonheur de la journée cette fic' et je vous remercie à l'avance (parce que je remercierais tout ceux qui m'ont lu, dans le dernier chapitre) de commenter et/ou de continuer à me lire :vivement:
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Re: Vade-Mecum ^
Toi tu à adorée l'écrire moi j'ai adorée la lire , je suis tellement concentrer à lire tes chapitres que si mon copain me parle je l'entend pas
vanou963- Agent de circulation
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Localisation : Ds les bras de Jane .. nahhh devant mon ordi :(
Re: Vade-Mecum ^
Je suis toute
C'est vrai que c'est un peu la faute de Lisbon, mais aussi je pense que Jane réagirait comme ça si ça se passait.
VLS
C'est vrai que c'est un peu la faute de Lisbon, mais aussi je pense que Jane réagirait comme ça si ça se passait.
VLS
alamanga- Red John
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Re: Vade-Mecum ^
Merci beaucoup pour vos commentaires
Voilà la suite et fin de cette histoire !
Ce n'est pas très long mais je trouva ça bien comme ça
Je tiens tout d'abord à remercier tous ceux qui m'ont lu et qui ont commenté, comme je remercie tout les silencieux qui m'ont lu. Merci mille fois, sachez que j'ai autant aimé l'écrire que vous avez eu à la lire !
Et je vous promets que je reviendrais avec une nouvelle fic' lorsque j'aurais une idée ! :vivement:
Bonne lecture
____________________________________
Chapitre 33 : Je te l’avais promit, Vade-Mecum.
Deux ans plus tard…
Il souriait, heureux. Lui Patrick Jane souriait assit sur son siège, dans les nuages. Depuis quelque temps il avait apprit à accepter ses forces et ses faiblesses, à faire de vrai sourire, à ne plus se cacher derrière un masque de jovialité, il était désormais lui-même. Après qu’il est connu le goût acide de ses larmes coulant sur ses joues avec l’impression que la vie ne l’acceptait pas, il revenait, le chemin de la délivrance touchait enfin à sa fin.
Deux ans. Deux ans qu’il avait tout quitté, qu’il avait renoncé au bonheur, en tout cas, c’est ce qu’il avait cru mais en cet instant, la tête dans les nuages, il était plus heureux que jamais. Deux ans qu’il n’avait pas vu ses amis, le joli minois souriant de sa patronne et ses yeux émeraude. Le besoin de revenir c’était fait sentir il y a quelques mois déjà, il avait prit ses dispositions pour s’en aller et faire quelque chose de sa vie.
Il avait énormément voyagé, il était passé par New York pour saluer ses amis mais contre toute attente, il s’était fait incendier par le lieutenant Beckett, elle lui en avait voulu d’avoir laissé Teresa toute seule, il le comprenait mais ces deux ans lui avait été bénéfique.
Il avait beaucoup changé, autant moralement que physiquement : ses cheveux blonds c’étaient éclaircit avec le soleil et avait poussé, ses traits étaient plus marqués le montrant comme un homme mature. Il n’avait plus rien avoir du consultant gamin et puéril qu’il était des années plus tôt.
Mais rien n’avait effacé le souvenir du visage de la jeune femme baignant de larme, ses yeux brillant, le suppliant de ne pas la laisser. Son souhait de revoir son sourire était plus fort que tout. Il était déjà impatient de les revoir, de la revoir mais il lui restait plus de 18h de vol.
Alors, les yeux perdu parmi les nuages, assit dans le fond de son siège, il s’envolait pour Sacramento en Californie avec la ferme intention de rattraper le temps perdu et de tenir sa promesse. Dans un dernier sourire, il ferma les yeux.
Deux ans. Deux ans que Jane était partit et qu’elle n’avait aucune nouvelle, sans compté les messages lui souhaitant un joyeux anniversaire, une bonne fête ou encore une bonne année mais en dehors de ça, rien.
L’agent Teresa Lisbon se tenait derrière son bureau et malgré l’heure tardive, elle voulait absolument clore ce dossier. Une tasse de café se trouvait près d’elle, sa troisième de la soirée. Elle mit le point final vers minuit, soupirante, elle se leva. Elle mit sa veste, en sortit ses cheveux coincés et attrapa son sac qu’elle mit sur son épaule. Elle éteignit la lumière de son bureau et le ferma à clé, elle se trouva face aux bureaux du CBI plus silencieux que jamais.
Elle fit un détour et se retrouva en face du canapé en cuir marron, un léger sourire apparut sur ses lèvres.
« Deux ans demain… réalisa-t-elle. »
Des larmes vinrent lui picoter les yeux et les laissa coulé en mettant sa faiblesse sur le compte de la fatigue. Elle pensa avec amertume que sa fête, son anniversaire et la nouvelle année était encore dans longtemps et qu’elle n’aura donc aucune nouvelle de son ancien consultant. Bien qu’elle s’y fasse violence, elle avait l’étrange impression qu’il s’éloignait d’elle un peu plus chaque jour malgré sa promesse qu’il avait promit de tenir.
Sa vie se résumait qu’à travailler, qu’à boucler des affaires. Elle n’avait aucune vie sociale, elle sortait quelque fois avec l’équipe mais c’était bien tout. Ses agents avaient essayé de l’aider au début mais elle avait décliné poliment, disant qu’elle n’avait besoin de personne, qu’elle se débrouillait très bien toute seule.
Malgré l’absence de Jane, ils bouclaient pas mal d’affaire et Hightower semblait plutôt fière d’elle et de son équipe. Mais Madeleine voyait bien qu’elle n’était pas heureuse et que le départ du consultant l’avait profondément blessé.
Des souvenirs la percutèrent de pleins fouets mais elle se reprit bien vite, après tout, elle avait l’habitude…
Alors c’est avec l’image de son ange blond endormit sur le canapé qu’elle s’engouffra dans l’ascenseur, les portes métalliques se refermant derrière elle.
Arrivée sur le parking, elle monta dans sa voiture et rentra chez elle pour dormir quelques heures au moins.
Deux ans. Deux ans qu’elle avait reçu l’appel de Teresa lui disant que Jane était partit, ce jour là, l’agent du CBI était dans tous ses états, Beckett n’avait jamais entendu une si grande douleur dans sa voix.
Fermant douloureusement les yeux à ce souvenir, elle pensa que ces deux jeunes gens n’avaient vraiment pas de chance, ils avaient été d’abord profondément blessés par le passé et désormais ils se faisaient du mal mutuellement.
Lorsqu’elle avait la jeune femme au téléphone, après avoir prit de ses nouvelles, une question revenait sans cesse.
« Est-il revenu ? »
Et depuis déjà deux ans, la réponse était toujours là même, toujours dite avec cette pointe de douleur qui lui était devenu insupportable. Mais voilà, six mois plus tôt, elle avait découvert l’objet de la fulgurante douleur de son amie dans son salon et elle n’avait pu se retenir. Elle lui avait mit une gifle magistrale en le traitant de tout les noms. Et étrangement, il avait fait preuve d’un grand clame, il n’avait rien dit, il l’avait laissé passer toute sa colère, il l’avait comprise.
Il lui avait alors expliqué les raisons de son départ et elle n’avait plus rien dit, suspendu à ses lèvres. Il lui avait dit que c’était devenu trop insupportable, chaque frôlement, chaque regard, chaque sourire bien que rare, le consumait à petit feu. Et enfin elle avait accepté son départ malgré qu’elle lui en veuille de faire endurer une telle chose à son amie.
Dans un sourire il l’avait rassuré en disant qu’il avait fait une promesse à la jeune femme et que quoi qu’il arrive, il la tiendrait. Jane était resté plus de deux semaines et elle savait que ça lui avait fait du bien.
Une larme solitaire se fraya un chemin sur sa joue mais elle fut intercepter par la douceur d’un doigt. Elle ouvrit finalement les yeux en souriant et se retrouva face à l’homme de sa vie.
« N’y pense plus, chuchota l’écrivain, j’ai eu un appel de Jane, il m’a dit qu’il rentrait à Sacramento. »
Son visage s’illumina d’un grand sourire et elle l’embrassa doucement, heureuse que le consultant est tenu sa promesse.
Ce fut près de 7h du matin que Jane se trouva sur le parking du CBI, son sourire rayonnant ne le quittait toujours pas, il savait que Lisbon se trouvait déjà dans son bureau. Alors qu’il fermait sa voiture, il entendit deux autres se garer. Il se tourna pour finalement voir une tête rousse et deux têtes brunes qu’il connaissait.
Son sourire s’agrandit un peu plus lorsqu’il vit la jeune femme rousse le pointer du doigt, la bouche grande ouverte. Les deux hommes qui tournaient le dos à l’ancien consultant ne comprirent pas ce qu’il lui arrivait.
« Je… Jane, murmura-t-elle. »
D’un seul mouvement, ils se tournèrent vers lui et affichèrent la même mine que la jeune femme un peu plus tôt. Ses beignets de chez Marie dans les mains, Jane se sentait légèrement gêné.
« Des beignets ? proposa-t-il. »
Il eu juste le temps de poser la boîte sur le dessus de sa voiture qu’il sentit des bras l’entourer. Les choses se déroulèrent exactement comme lors de ses adieux, d’abord la VanPelt après Rigsby puis enfin Cho.
« Je n’y crois pas ! s’écria le géant en se passant une main derrière la nuque.
- Tu nous as affreusement manqué, Jane, lui dit la rousse.
- Tu as changé, remarqua simplement Cho. »
Jane rit et tendit au grand brun la boîte de beignet qu’il s’empressa d’ouvrir. Il pu dans les yeux de VanPelt posés sur le grand gourmand qu’ils avaient suivit son conseil.
En dehors de leur coupe de cheveux, ils n’avaient pas changé.
« Lisbon ne va pas en croire ses yeux, sourit la jeune femme.
- J’espère bien, rit le mentaliste. »
Alors qu’il se dirigeait vers les locaux du CBI, il entendit des pas derrière lui, il s’empressa alors de prévenir ses amis.
« Écoutez les gars, je pourrais vous demander un service ?
- Vas-y.
- Vous pouvez rester sur le parking le temps que je parle à Teresa ? demanda-t-il doucement. »
D’un commun accord, ils hochèrent la tête et lui sourirent. Il leur sourit en retour et se dirigea à l’intérieur du bâtiment.
Il avait préféré prendre les escaliers pour éviter de se faire repérer par la jeune femme dès son arrivé à l’étage. Avec son badge « visiteur » il grimpa les marches quatre-à-quatre.
Lorsqu’il se trouva dans le couloir, les souvenirs lui revinrent en mémoire, les odeurs, son ancienne vie, tout ce qui faisait partit de son passé sombre le percuta de pleins fouet mais il l’ignora.
Sur la pointe des pieds, il jeta un coup d’œil dans le bureau de son ancienne patronne mais elle n’y était pas. Etonné, il passa devant pour finalement la voir dans les bureaux de son équipe, regardant par la fenêtre, l’esprit ailleurs.
A pas de loup, il s’approcha d’elle et la vit pencher la tête sur le côté, la mettant sur son poing, lui laissant libre accès à sa gorge.
Silencieusement, il se plaça derrière elle et posa ses lèvres dans son cou pour finalement lui susurrer à l’oreille :
Voilà la suite et fin de cette histoire !
Ce n'est pas très long mais je trouva ça bien comme ça
Je tiens tout d'abord à remercier tous ceux qui m'ont lu et qui ont commenté, comme je remercie tout les silencieux qui m'ont lu. Merci mille fois, sachez que j'ai autant aimé l'écrire que vous avez eu à la lire !
Et je vous promets que je reviendrais avec une nouvelle fic' lorsque j'aurais une idée ! :vivement:
Bonne lecture
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Chapitre 33 : Je te l’avais promit, Vade-Mecum.
Deux ans plus tard…
Il souriait, heureux. Lui Patrick Jane souriait assit sur son siège, dans les nuages. Depuis quelque temps il avait apprit à accepter ses forces et ses faiblesses, à faire de vrai sourire, à ne plus se cacher derrière un masque de jovialité, il était désormais lui-même. Après qu’il est connu le goût acide de ses larmes coulant sur ses joues avec l’impression que la vie ne l’acceptait pas, il revenait, le chemin de la délivrance touchait enfin à sa fin.
Deux ans. Deux ans qu’il avait tout quitté, qu’il avait renoncé au bonheur, en tout cas, c’est ce qu’il avait cru mais en cet instant, la tête dans les nuages, il était plus heureux que jamais. Deux ans qu’il n’avait pas vu ses amis, le joli minois souriant de sa patronne et ses yeux émeraude. Le besoin de revenir c’était fait sentir il y a quelques mois déjà, il avait prit ses dispositions pour s’en aller et faire quelque chose de sa vie.
Il avait énormément voyagé, il était passé par New York pour saluer ses amis mais contre toute attente, il s’était fait incendier par le lieutenant Beckett, elle lui en avait voulu d’avoir laissé Teresa toute seule, il le comprenait mais ces deux ans lui avait été bénéfique.
Il avait beaucoup changé, autant moralement que physiquement : ses cheveux blonds c’étaient éclaircit avec le soleil et avait poussé, ses traits étaient plus marqués le montrant comme un homme mature. Il n’avait plus rien avoir du consultant gamin et puéril qu’il était des années plus tôt.
Mais rien n’avait effacé le souvenir du visage de la jeune femme baignant de larme, ses yeux brillant, le suppliant de ne pas la laisser. Son souhait de revoir son sourire était plus fort que tout. Il était déjà impatient de les revoir, de la revoir mais il lui restait plus de 18h de vol.
Alors, les yeux perdu parmi les nuages, assit dans le fond de son siège, il s’envolait pour Sacramento en Californie avec la ferme intention de rattraper le temps perdu et de tenir sa promesse. Dans un dernier sourire, il ferma les yeux.
oOoOoOoOo
Deux ans. Deux ans que Jane était partit et qu’elle n’avait aucune nouvelle, sans compté les messages lui souhaitant un joyeux anniversaire, une bonne fête ou encore une bonne année mais en dehors de ça, rien.
L’agent Teresa Lisbon se tenait derrière son bureau et malgré l’heure tardive, elle voulait absolument clore ce dossier. Une tasse de café se trouvait près d’elle, sa troisième de la soirée. Elle mit le point final vers minuit, soupirante, elle se leva. Elle mit sa veste, en sortit ses cheveux coincés et attrapa son sac qu’elle mit sur son épaule. Elle éteignit la lumière de son bureau et le ferma à clé, elle se trouva face aux bureaux du CBI plus silencieux que jamais.
Elle fit un détour et se retrouva en face du canapé en cuir marron, un léger sourire apparut sur ses lèvres.
« Deux ans demain… réalisa-t-elle. »
Des larmes vinrent lui picoter les yeux et les laissa coulé en mettant sa faiblesse sur le compte de la fatigue. Elle pensa avec amertume que sa fête, son anniversaire et la nouvelle année était encore dans longtemps et qu’elle n’aura donc aucune nouvelle de son ancien consultant. Bien qu’elle s’y fasse violence, elle avait l’étrange impression qu’il s’éloignait d’elle un peu plus chaque jour malgré sa promesse qu’il avait promit de tenir.
Sa vie se résumait qu’à travailler, qu’à boucler des affaires. Elle n’avait aucune vie sociale, elle sortait quelque fois avec l’équipe mais c’était bien tout. Ses agents avaient essayé de l’aider au début mais elle avait décliné poliment, disant qu’elle n’avait besoin de personne, qu’elle se débrouillait très bien toute seule.
Malgré l’absence de Jane, ils bouclaient pas mal d’affaire et Hightower semblait plutôt fière d’elle et de son équipe. Mais Madeleine voyait bien qu’elle n’était pas heureuse et que le départ du consultant l’avait profondément blessé.
Des souvenirs la percutèrent de pleins fouets mais elle se reprit bien vite, après tout, elle avait l’habitude…
Alors c’est avec l’image de son ange blond endormit sur le canapé qu’elle s’engouffra dans l’ascenseur, les portes métalliques se refermant derrière elle.
Arrivée sur le parking, elle monta dans sa voiture et rentra chez elle pour dormir quelques heures au moins.
oOoOoOoOo
Deux ans. Deux ans qu’elle avait reçu l’appel de Teresa lui disant que Jane était partit, ce jour là, l’agent du CBI était dans tous ses états, Beckett n’avait jamais entendu une si grande douleur dans sa voix.
Fermant douloureusement les yeux à ce souvenir, elle pensa que ces deux jeunes gens n’avaient vraiment pas de chance, ils avaient été d’abord profondément blessés par le passé et désormais ils se faisaient du mal mutuellement.
Lorsqu’elle avait la jeune femme au téléphone, après avoir prit de ses nouvelles, une question revenait sans cesse.
« Est-il revenu ? »
Et depuis déjà deux ans, la réponse était toujours là même, toujours dite avec cette pointe de douleur qui lui était devenu insupportable. Mais voilà, six mois plus tôt, elle avait découvert l’objet de la fulgurante douleur de son amie dans son salon et elle n’avait pu se retenir. Elle lui avait mit une gifle magistrale en le traitant de tout les noms. Et étrangement, il avait fait preuve d’un grand clame, il n’avait rien dit, il l’avait laissé passer toute sa colère, il l’avait comprise.
Il lui avait alors expliqué les raisons de son départ et elle n’avait plus rien dit, suspendu à ses lèvres. Il lui avait dit que c’était devenu trop insupportable, chaque frôlement, chaque regard, chaque sourire bien que rare, le consumait à petit feu. Et enfin elle avait accepté son départ malgré qu’elle lui en veuille de faire endurer une telle chose à son amie.
Dans un sourire il l’avait rassuré en disant qu’il avait fait une promesse à la jeune femme et que quoi qu’il arrive, il la tiendrait. Jane était resté plus de deux semaines et elle savait que ça lui avait fait du bien.
Une larme solitaire se fraya un chemin sur sa joue mais elle fut intercepter par la douceur d’un doigt. Elle ouvrit finalement les yeux en souriant et se retrouva face à l’homme de sa vie.
« N’y pense plus, chuchota l’écrivain, j’ai eu un appel de Jane, il m’a dit qu’il rentrait à Sacramento. »
Son visage s’illumina d’un grand sourire et elle l’embrassa doucement, heureuse que le consultant est tenu sa promesse.
oOoOoOoOo
Ce fut près de 7h du matin que Jane se trouva sur le parking du CBI, son sourire rayonnant ne le quittait toujours pas, il savait que Lisbon se trouvait déjà dans son bureau. Alors qu’il fermait sa voiture, il entendit deux autres se garer. Il se tourna pour finalement voir une tête rousse et deux têtes brunes qu’il connaissait.
Son sourire s’agrandit un peu plus lorsqu’il vit la jeune femme rousse le pointer du doigt, la bouche grande ouverte. Les deux hommes qui tournaient le dos à l’ancien consultant ne comprirent pas ce qu’il lui arrivait.
« Je… Jane, murmura-t-elle. »
D’un seul mouvement, ils se tournèrent vers lui et affichèrent la même mine que la jeune femme un peu plus tôt. Ses beignets de chez Marie dans les mains, Jane se sentait légèrement gêné.
« Des beignets ? proposa-t-il. »
Il eu juste le temps de poser la boîte sur le dessus de sa voiture qu’il sentit des bras l’entourer. Les choses se déroulèrent exactement comme lors de ses adieux, d’abord la VanPelt après Rigsby puis enfin Cho.
« Je n’y crois pas ! s’écria le géant en se passant une main derrière la nuque.
- Tu nous as affreusement manqué, Jane, lui dit la rousse.
- Tu as changé, remarqua simplement Cho. »
Jane rit et tendit au grand brun la boîte de beignet qu’il s’empressa d’ouvrir. Il pu dans les yeux de VanPelt posés sur le grand gourmand qu’ils avaient suivit son conseil.
En dehors de leur coupe de cheveux, ils n’avaient pas changé.
« Lisbon ne va pas en croire ses yeux, sourit la jeune femme.
- J’espère bien, rit le mentaliste. »
Alors qu’il se dirigeait vers les locaux du CBI, il entendit des pas derrière lui, il s’empressa alors de prévenir ses amis.
« Écoutez les gars, je pourrais vous demander un service ?
- Vas-y.
- Vous pouvez rester sur le parking le temps que je parle à Teresa ? demanda-t-il doucement. »
D’un commun accord, ils hochèrent la tête et lui sourirent. Il leur sourit en retour et se dirigea à l’intérieur du bâtiment.
Il avait préféré prendre les escaliers pour éviter de se faire repérer par la jeune femme dès son arrivé à l’étage. Avec son badge « visiteur » il grimpa les marches quatre-à-quatre.
Lorsqu’il se trouva dans le couloir, les souvenirs lui revinrent en mémoire, les odeurs, son ancienne vie, tout ce qui faisait partit de son passé sombre le percuta de pleins fouet mais il l’ignora.
Sur la pointe des pieds, il jeta un coup d’œil dans le bureau de son ancienne patronne mais elle n’y était pas. Etonné, il passa devant pour finalement la voir dans les bureaux de son équipe, regardant par la fenêtre, l’esprit ailleurs.
A pas de loup, il s’approcha d’elle et la vit pencher la tête sur le côté, la mettant sur son poing, lui laissant libre accès à sa gorge.
Silencieusement, il se plaça derrière elle et posa ses lèvres dans son cou pour finalement lui susurrer à l’oreille :
« Je te l'avais promit, Teresa. Vade-Mecum. »
FIN
FIN
Nono2b- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane et Teresa Lisbon
Loisirs : Terminale L, l'assommoir rime avec passoire
Localisation : Au bout de ma plume.
Re: Vade-Mecum ^
c'est peut être court mais tellement bien écrit que j'ai fini la lecture avec un sourire accroché sur mon visage
J'espère avoir le plaisir de te lire à nouveau
J'espère avoir le plaisir de te lire à nouveau
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Vade-Mecum ^
C'est beau !!!! Une petite fin toute légère pour une fic' menée avec brio ! C'est du grand art !!
Cdt63- Gardien du parking
Re: Vade-Mecum ^
Chapeau
Cette fin est magnifique, comme l'a été toute ta fic Superbement bien écrite, bien menée jusqu'au bout
Une des meilleures fics que j'ai lues jusqu'à maintenant
J'ai hâte de pouvoir te lire à nouveau :vivement: :vivement:
Cette fin est magnifique, comme l'a été toute ta fic Superbement bien écrite, bien menée jusqu'au bout
Une des meilleures fics que j'ai lues jusqu'à maintenant
J'ai hâte de pouvoir te lire à nouveau :vivement: :vivement:
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Vade-Mecum ^
j'ai adoré ta fics ! bravo !
ShellyWebster- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick et Cho !
Localisation : Devant mon ordinateur, en train de lire une fics au lieu de bosser !!!
Re: Vade-Mecum ^
Merciiiiiiiiiii
Plusieurs personnes m'ont demandé de faire un épilogue mais je ne veux pas en faire, je préfère vous laisser imaginer ce que vous voulez pour la suite, aucune contrainte, vous imaginez ce que vous voulez. J'espère que ça ne vous dérange pas trop :vivement:
Et puis, je ne vois pas trop ce que j'aurais pu raconter dans mon épilogue moi ! Je ne suis pas trop dur genre mariage, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants
Ne m'en veuillez pas, le petit écrivain qui est en moi devient exigeant
Par contre, je voulais vous prévenir que j'avais déjà une idée de fic' sur TM et je crois bien que ce sera la toute première avec cette histoire
@ MissTeresa : Une des meilleurs fics que tu as lu jusqu'à maintenant ? C'est vrai ? A ce point là ? :vivement:
Oh merci, merci beaucoup
@ Johel : Ravi de t'avoir fait sourire avec ce chapitre
@ Cdt63 : Du grand art ? Il ne faut peut être pas exagéré mais merci beaucoup
@ ShellyWebster : Merci à toi de m'avoir lu !
Plusieurs personnes m'ont demandé de faire un épilogue mais je ne veux pas en faire, je préfère vous laisser imaginer ce que vous voulez pour la suite, aucune contrainte, vous imaginez ce que vous voulez. J'espère que ça ne vous dérange pas trop :vivement:
Et puis, je ne vois pas trop ce que j'aurais pu raconter dans mon épilogue moi ! Je ne suis pas trop dur genre mariage, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants
Ne m'en veuillez pas, le petit écrivain qui est en moi devient exigeant
Par contre, je voulais vous prévenir que j'avais déjà une idée de fic' sur TM et je crois bien que ce sera la toute première avec cette histoire
@ MissTeresa : Une des meilleurs fics que tu as lu jusqu'à maintenant ? C'est vrai ? A ce point là ? :vivement:
Oh merci, merci beaucoup
@ Johel : Ravi de t'avoir fait sourire avec ce chapitre
@ Cdt63 : Du grand art ? Il ne faut peut être pas exagéré mais merci beaucoup
@ ShellyWebster : Merci à toi de m'avoir lu !
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