Affaire classée ^

Ta fic est vraiment bien écrite, pleine de sensibilité, au plus près des personnages.

C'est un régal, je te dis merci

VLS

Tu as raison, Tommy me plait bien mieux dans ce chapitre !
Quand on connaît son passé, on peut comprendre son comportement.

J'ai beaucoup aimé la scéance d'hypnose, et cet homme qui entre en jeu m'intrigue
S'il les a vraiment épargné c'est qu'il doit bien connaître la famille ... ( ou pas, je peux me faire mes films aussi )
Un proche ? Un "ami" ?
Je vais attendre de savoir je crois ^^

En tout cas très bon chapitre !

Merci à tous pour vos réponses c'est très motivant pour vos réponses c'est très motivant d'autant que j'ai un peu plus de mal que d'habitude. J'ai pris tellement de plaisir à écrire pardonnes-moi que maintenant j'ai du mal à me plonger dans un autre univers!

J'espère que vous m'en voudrez pas de vous faire un gros merci collectif, il faut encore que je mène à bout quelques révisions . En tout cas chacun de vos mots m'ont fait très plaisirs et vous ne pouvez pas savoir combien je vous suis reconnaissante


Chapitre XII

Le sommeil qui emporta Lisbon ce soir là fut lourd, trop lourd. Le goût amer des jours passé se rappela à elle par une succession d’images et de sons désagréables. Son réveil fut brûtal et silencieux. Elle avait perdu l’habitude de crier. Sa respiration se calma en voyant Jane étendu dans un fauteuil. Elle se leva lentement et se glissa dehors sur la pointe des pieds. L’air frais de la nuit se glissa sous ses vêtements collant et elle put enfin respirer. La lune était basse et la température agréable, elle put s’étendre sur une vieille chaise longue en bois qu’elle avait choyé par le passé. Elle se laissa berçer par la brise et elle crut entendre un « Teresa » léger, plus doux encore que le vent. Un sourire se grava sur son visage et à son tour elle murmura « Maman … »

Une main se posa alors lentement sur son épaule et elle se figea, de nouveau, elle entendit « Teresa ? … »

-Jane ?! se réveilla-t-elle en sursaut

-Est-ce que ça va ?

Les traits de Jane se superposèrent à ceux imagés de sa mère.

-Je suis désolée, j’ai cru que…, hésita-t-elle, non rien laissez tomber.

-Vous avez rêvé de votre mère n’est-ce pas ?

Lisbon sourit d’un sourire simple et timide.

-Je ne peux rien vous cacher…

-Parlez-moi d’elle…

Pour joindre les gestes à la parole il s’installa dans un siège à proximité d’elle.

-Je ne serais pas quoi vous dire…

-Voyons Lisbon, je suis sûr que vous grouillez de souvenirs sur elle. Vous devez les conserver comme de précieux joyaux. Soyez un peu partageuse avec moi, je rêve de découvrir vos trésors !

Un sourire craquant ponctua sa phrase, auquel elle ne put ou ne sut résister. Son regard se fit lointain et avec légèreté elle se laissa transporter par un autre temps. Un soupir de satisfaction s’échappa de ses lèvres lorsque le visage de sa mère lui revînt en mémoire.

-C’était une belle femme, sourit-elle. Elle avait de long cheveux couleur ébène, un regard pétillant et malicieux, mais ce qui faisait des ravages auprès de la gente masculine c’était son sourire. Ça rendait mon père fou, c’était stupide elle n’avait d’yeux que pour lui… C’était une mère douce, protectrice…

Un soupir douloureux lui échappa et son regard s’embruma, Jane déposa sa main sur la sienne en signe de réconfort. Un geste valait parfois plus que de vaines paroles.

-C’était vraiment une bonne mère, continua-t-elle, oh bien sûr elle avait aussi son caractère mais quand vous devez gérer quatre enfants turbulents c’est préférable !

Un sourire triste s’acheva sur ses lèvres et son regard se perdit un peu plus. La main fraîche que Jane déposa contre sa joue la ramena à la réalité. Avec son pouce, il lui offrit une tendre caresse.

-Si je comprends bien vous avez hérité d’elle…

-Si vous parlez de mon sale caractère sachez que…

-Je ne parlais pas que de votre caractère Lisbon, la coupa-t-il, même si ça fait partie de votre charme. Vous êtes une femme belle, douce et forte Teresa ; votre mère serait fière de vous.

Lisbon sentit ses joues s’empourprer pourtant son regard resta ancré dans les yeux de Jane. Son sérieux était troublant et elle prenait la mesure du compliment.

-Merci, murmura-t-elle

A regret, elle sentit la main de Jane quitter sa joue.

-Vous ne m’avez jamais parlé de Charlotte et de sa mère…ou en de rares occasions…

Un instant elle vit un brin de panique emplir le regard de Jane qui resta des plus silencieux. Une fois encore il posa sa main contre la sienne mais cette fois c’était comme pour lui dire « désolé mais je ne peux pas ». Avant qu’elle n’ait pu réagir il se leva puis s’arrêta sur le pas de la porte pour récupérer ses affaires.

-On devrait rentrer à l’hôtel les autres vont s’inquiéter.

Lisbon hocha de la tête mais elle resta encore un peu. Une sensation douloureuse s’immisça en elle et elle soupira. Elle serait toujours en déséquilibre avec Jane, incapable de préserver ses secrets là où il les cachait si bien. Le goût amer du passé céda sa place à celui du présent. Quand aux présages de l’avenir mieux valait ne pas y penser emplis comme ils l’étaient de promesses tragiques.

Arrivés à l’hotel, Jane et Lisbon tombèrent directement sur l’agent Parker qui les attendait. Ils s’excusèrent pour leur retour tardif et un point fut fait sur les avancées de l’affaire. Rigsby invita ses collègues dans une pizzeria. La soirée fut bon enfant et légère au plus grand plaisir de Lisbon. Un instant, elle oublia toute cette affaire. Pourtant quelques visages familiers se tournèrent sur son passage. L’incertitude pouvait se lire sur leurs visages, elle leur été visiblement familière mais les années avaient coulés et les doutes étaient permis. Elle-même ne chercha pas à se manifester. Son enfance elle l’avait passée avec ses frères. Ils avaient vécus dans une bulle, repliés sur eux-mêmes. Elle n’avait pas vraiment d’amis ici. Pourtant bientôt elle vit trois visages connus se détacher de la foule. Leurs mains s’agitèrent pour la saluer et elle leur répondit gentiment, Eric, Martha et leur fils tout juste âgé de 20 ans se trouvaient là. Elle laissa ses collègues un instant et elle partit à leur rencontre. Eric fut le premier à la prendre dans ses bras. Martha se précipita ensuite sur elle.
-Oh mon dieu Teresa, quelle belle jeune femme tu es devenue, je suis si heureuse de te revoir !

Martha était une femme pleine de vie. Son visage était doux et potelée. Elle savait se montrer tendre et était d’un caractère assez généreux.

-Je suis heureuse de vous revoir aussi Martha.

-Tu te souviens de Neil ?

-Oui bien sûr, bonjour Neil.

Lisbon lui fit un léger geste de la main mais celui-ci ne lâcha pas la tête de sa pizza.

-Excuse-le, tu sais comment il est…

-Ce n’est rien, sourit-elle, il ne doit même pas se souvenir de moi… depuis le temps, je le comprends !

-Et si tu venais manger avec ton équipe un soir à la maison ? Tu nous parlerais de toi et de ta vie …, reprit Martha avec engouement.

-Se serait avec plaisir, je vous promets qu’on passera, mais pour l’instant on a beaucoup de travail, je suis désolée Martha.

-Il n’y a pas de problèmes, tu sais bien que tu passes à la maison quand tu veux, tu fais un peu partie de la famille après tout.

Lisbon lui adressa un dernier sourire puis elle reprit sa place parmi les siens.

-Cette pizzeria fait vraiment des pizzas délicieuses, s’enjoua Rigsby, vous croyez qu’on peut en emporter ? Peut-être qu’on pourrait faire des réserves pour Sacramento ?

-Vous êtes sérieux là ?!, sourcilla Lisbon un sourire en coin.

-Quand il s’agit de nourriture, il est toujours sérieux ! répondit Cho à sa place non sans un infime sourire.

Van Pelt ne put retenir un éclat de rire et fut suivie par leur petite assemblée.

-Bobby le roi de la pizza pourrait mal le prendre ! le charia Jane

-Hey, j’adore Bobby le roi de la pizza, il m’offre toujours des suppléments ! T’as raison, je ne peux pas lui faire ça.

Van pelt se pencha lentement vers Lisbon et lui murmura quelques mots sur le ton de la confidence.

-Je crois surtout que Bobby le roi de la pizza a trouvé un sacré pigeon !

-Que voulez-vous, répondit-elle sur le même ton, Rigsby a beau être un excellent agent, il lui reste un point faible…
Elles se regardèrent et en cœur reprirent,

-La nourriture !

De nouveaux rires s’échappèrent de la table et ainsi se termina cette soirée tardivement commencée. Chacun reprit ensuite sa route. Teresa fut surprise de voir son plus jeune frère Ethan l’attendre devant la porte de sa chambre d’hôtel. Elle fut surprise mais aussi rassurée, depuis qu’elle lui avait annoncé la nouvelle pour son père elle ne l’avait pas revu et il n’avait pas daigné lui répondre au téléphone.

-Ethan, eut-elle le temps de sourire.

Bien vite pourtant elle fut engloutie par deux grands bras qui passèrent autour de ses épaules pour s’arrêter dans une tendre étreinte.

-Je suis désolé Teresa. Je suis parti précipitamment hier, j’espère que tu ne m’en veux pas…

-Bien sûr que non, tu avais besoin de temps, je comprends…J’ai réagi comme toi tu sais…, je ne voulais pas y croire, je ne voulais écouter personne.

-Tu es revenue à la raison, sourit-il

-Disons que mon consultant ne m’a pas laissé le choix…il s’est mis sur l’affaire à mon insu.

-Oh…ça a du être sa fête.

-J’ai rarement été autant ravie de gifler quelqu’un rit-elle

-Je te reconnais bien là !... Tu permets que j’entre un peu ?

-Oui bien sûr mais je te préviens ce n’est pas très luxueux…

Ethan et elle s’installèrent confortablement et très vite les habitudes de l’enfance reprirent leurs droits sous la forme de longues conversations.

-Vous avez fait de nouvelles avancées, s’enquit-il finalement.

-Et bien Tommy nous a pas mal aidé…

-Tommy ? S’étonna-t-il

-C’est une longue histoire, sourit-elle, mais oui il a été d’un grand secours.

-Comment va-t-il ?

Lisbon regarda son frère avec insistance et une légère colère se teinta au fond de ses yeux.

-Vous vivez dans la même ville Ethan, vous habitez à quelques mètres, vous vous croisez pratiquement tout les jours… alors pourquoi ne franchissez-vous pas ce foutu trottoir pour vous parler ?

-C’est lui qui a mis de la distance entre nous je te rappelle et puis ça te va bien de dire ça toi qui a quitté la ville !
Lisbon soupira alors qu’une petite voix lui murmurait à l’oreille « c’est pas faux ».

-Je suis désolée tu as raison…, concéda-t-elle. Je crois que tout ça l’a un peu secoué, il nous a quittés un peu précipitamment, James est parti s’en occuper.

-Il doit être au fond de la bouteille… se désola Ethan

-Je crois connaître quelqu’un qui pourra l’aider…

-Vraiment ?

-Vraiment.

Lisbon sourit en pensant à Jane. Elle était absolument contre l’hypnose, mais pour son frère elle était prête à n’importe quoi et Jane pourrait l’aider elle en était sûre, il n’attendait que ça.

Ils restèrent silencieux puis ses pensées dérivèrent vers d’autres lieux. Longtemps elle resta songeuse puis son visage se crispa soudain.

-Est-ce que tu sais ou papa rangeait son arme ?

-Heu…non, pourquoi ? S’inquiéta Ethan

-Maman a toujours eu peur qu’on se blesse avec. Elle a toujours été caché…pourtant il a été tué avec son arme…

-Ou veux-tu en venir ?

-Depuis le début tout indique que papa connaissait son meurtrier…Il a forcément su où il cachait son arme. Qui pouvait savoir ça ?

Ethan réfléchit et il sembla chasser la seule idée qu’il avait en tête.

-Tu ne crois pas que ça pourrait être Eric quand même ? S’inquiéta-t-il soudain

-Je ne sais pas, je ne sais plus quoi penser. C’était l’ami le plus proche de papa…

-ça ne pas être lui Teresa, je n’y crois pas…

-Tu as peut-être raison mais je le ferais quand même convoquer demain.

Elle vit le regard inquiet de son frère

-Par acquis de conscience Ethan, par acquis de conscience…

magnifique, le moment amicale de Lisbon et jane, j'ai adoré

j'ai bien aimé aussi lorsqu'elle parle avec son frère

et le moment à la pizzeria !

enfin, bref, VLS !!!

Eh ben, j´aime de plus en plus !

C´est juste génial, continue comme ça stp !

Pardon pour ce message aussi simple, mais je ne sais pas quoi dire d´autre

l'instant entre Lisbon et Jane
Lisbon qui se confie, Jane qui fuit
Le moment de détente avec Rigsby et la nourriture...tellement vrai
La discussion entre Ethan et Térésa, toujours plein de finesse
J'aime la façon donc tu écris...Quand j'arrive à la fin d'un chapitre c'est toujours

Bon j'ai le droit de dire que je déteste jane non mais il m'énerve celui là à faire s'ouvrir les gens et lui restait silencieux comme une tombe. Je dis stop jane, tu vas dire ce que tu as sur le coeur à qui tu veux mais mince alors, Lisbon essaye d'être sympa. n'aie crainte, je te soutiens ma chère Teresa.

Désolée mais il fallait que ça sorte, il m'énerve!!!!!

Sinon, une fois de plus un magnifique chapitre qui mêle l'humour (avec Rigsby et le coup de la nourriture), la tendresse (les petits gestes de Jane envers Teresa et le big Hug du petit frère à la grande soeur) et puis quand même sans rien dire tu nous fais questionner sur l'enquête et l'a fait avancer d'une certaine façon.


C'est un énorme plaisir que je prend à chaque fois de te lire.

Merci Jiisbon je suis vraiment contente que ces trois passages t'aient plu!!
TLJ: T'inquiètes pour ton message, je le trouve très bien comme ça moi lol Merci, merci!!!
Merci Johel et Daidi, je sais pas si je dois le dire mais vos reviews sont toujours de vraies friandises pour moi! Vous me soutirez toujours de gros sourire et vous me donnez envie d'écrire toujours plus! Merci pour ça


Je ne pense pas publier ce week end ou alors seulement Dimanche soir. Je vais éviter le forum, voir le topic saison 3 clignoter avec le 323 et le 324 est une véritable torture, je ne veux pas prendre le risque de me spoilier avant l'heure! (je prend des mesures contre moi même ça me fait rire! )

Encore merci tout le monde!!

wouaaaaahhhh ! je viens de lire ta fics dans son integralité en une fois...et je dois dire que je suis bluffée !!! J'adore !!! La suite la suite !!!! :bounce: :bounce: :bounce: :bounce: :bounce:

non mais franchement Jane il joue à quoi là? C'était un moment magique, Lisbon qui s'ouvrait à lui, pourquoi n'en a-t-l pas fait autant? Non lui il faut qu'il prenne la fuite.
J'ai encore beaucoup aimé ce chapitre, même si je n'ai pas commenté plus t^t, je continue de lire et j'ai hâte de savoir la suite, mais prends ton temps pour écrire, je patienterais

Merci Shelly et Sweetie!!!



Voilà une suite, je suis désolée je met un peu de temps à publier en ce moment mais je vais être totalement honnête cette fic me rend chèvre, elle me donne des sueurs froides. Je ne sais pas pourquoi je galère autant sur celle-là. Pourtant pour une fois je sais où je vais ce qui habituellement n'est pas le cas, c'est peut être ça le problème!!!Par ailleurs je crois que c'était stupide de la poster à un mois de mon concours mais rassurez vous je n'aime pas lâcher quelque chose en cours alors je la publierais jusqu'au final en espérant que je n'ai pas eu raison de vous avant!! Les publications risquent d'être juste comme là un peu étalées.


Chapitre XIII

Lisbon resta avec son frère une bonne partie de la nuit. Discuter avec lui, rire avec lui c'était si simple. Cette simplicité là, elle l'avait presque oubliée et elle la redécouvrait avec joie. En le raccompagnant dans la hall de l'hôtel elle tomba sur Jane qui salua Ethan sur le départ.

-Pas encore couché? Sourit Lisbon

-Je n'arrivais pas à dormir...

-Et dire qu'il n'y a pas de canapé dans les locaux de la police, c'est une honte...; souligna-t-elle ironiquement.

Jane put voir ses yeux pétiller et à cet instant il la sut véritablement heureuse. Un sourire se grava sur ses traits alors qu'il cherchait à mémoriser ce regard.

-Votre bonne humeur vous rend cynique...

-Moi cynique, je n'oserais jamais...

Jane sourit plus franchement encore. Ils maniaient tout deux le cynisme à merveille et ce depuis la nuit des temps. Il y' avait pourtant toujours un sourire franc derrière ces marques de cynisme. Celui de Lisbon était étincelant.

-Vous avez l'air heureuse, murmura-t-il sur le ton de la confidence

-C'est parce que je le suis Jane...

Un silence paisible fit suite à cette douce révélation.

-Il faut dire que vous n'avez pas encore fait de bêtises...

Un rire franc échappa à Jane

-Ne me tentez pas!

-Vous gacheriez un si beau moment?!

Jane observa encore ses yeux pétillants. Un instant il se perdit dans cette bulle de bonheur et il se sentit presque envahie par elle. Le bonheur ne l'avait pas atteint depuis longtemps, le voir sous une forme aussi ravissante c'était irréaliste.

-Pour rien au monde..., souffla-t-il

Son sérieux perturba Lisbon. Jane remonta légèrement son menton.

-Le bonheur vous sied à merveille Teresa Lisbon.

Un dernier sourire tendre habilla ses lèvres, puis il s'éloigna. Lisbon l'interrompit pourtant.

-Jane?

-Oui

-Vous devriez essayé... Vous y avez le droit aussi...

-Je n'en suis pas aussi sûr que vous...

Le bruit de ses pas s'effaça dans la nuit et avec eux c'est un peu de la légèreté de Lisbon qui s'en alla.

Quelques heures après cette sensation savoureuse de bien être quitta totalement son corps.



Elle se trouvait sur le péron d'Eric qu'elle regarda avec tendresse. Elle l'avait arpenté pendant des années durant son enfance. Elle y avait passé du temps, elle y avait mangé des cookies, elle y avait fui son père. Cette demeure lui avait servi de refuge, de repère et aujourd'hui elle avait l'impression de revenir pour trahir un des siens.

Elle fixa la porte avec appréhension. Le lien qui l'unissait à la famille d'Eric avait le mérite de l'unicité. Ils avaient été présent avant et après la mort de ses parents et aujourd'hui encore elle savait pouvoir compter sur eux. Alors franchir cette porte, interroger Eric sur ses implications, c'était prendre le risque d'entailler une belle amitié, c'était s'attaquer à sa propre famille.

Pourtant sa conscience professionnelle lui murmurait de frapper et c'était bien connu Teresa Lisbon n'était pas du genre à laisser sa conscience professionnelle de côté. Alors, elle se lança sous l'oeil bien veillant de Jane. Un sourire forçé se grava sur son visage après qu'elle ait pris une énième inspiration.

Enfin, Eric vînt leur ouvrir. L'étreinte qu'elle lui concéda fut moins enthousiaste que d'habitude. Elle avait l'impression de le trahir par sa seule présence.

L'étreinte de la douce Martha fut encore plus douloureuse. Celle-ci l'entoura de ses bras chaleureux. Sur son passage, elle laissa flotter une douce odeur de fleur d'oranger qui s'infiltra sur sa peau. Martha avait toujours eu ce goût sucré des bonnes choses. Teresa lui offrit un tendre sourire, qui fut un peu plus naturel. De loin, elle salua Neil leur fils qui ne répondit pas, trop occupé à jouer avec sa balle de tennis.

Martha les invita à entrer dans le salon, puis elle les laissa seul avec Eric.

-Eh bien Teresa, je ne pensais pas vous recevoir aussitôt! Sourit Eric, enthousiaste

-A vrai dire, nous sommes là pour le travail...

-Oh... bien sûr que puis-je faire vous?

-Et bien... hésita Lisbon

Sa phrase resta en suspend. Incapable de détacher les yeux du sourire paternel d'Eric, Lisbon se sentit paniquer, elle eût soudain envie de partir en courant, pourtant à cet instant elle se sentait plus lourde que du plomb. La voix de Jane la sortit de sa torpeur.

-D'après les agents Parker et Meciani vous n'avez pas d'alibi pour la nuit du meurtre, est-ce vrai?

Lisbon frappée par l'impeccabilité de ces mots pourtant si froids dût fermer les yeux. Devait-elle le remercier pour son professionnalisme ou le maudire pour son manque de tact, elle n'aurait su le dire...

Eric ne put cacher sa surprise et il lança un regard inquiet à Lisbon qui lui fit un sourire désolé.

-Est-ce que tu crois vraiment que j'ai pu... commença-t-il à l'intention de Lisbon.

-Ecoutez Eric. Je peux vous appeler Eric? Teresa est là pour mener une enquête à titre professionnel; la prendre à partie ne changera malheureusement rien.

-Jane, c'est bon, s'énerva légèrement Lisbon

Pourquoi devait-il toujours pousser le bouchon trop loin?

-Je suis désolée Eric reprit-elle en baissant la tête, je dois le faire.

Eric bien que visiblement blessé tenta un sourire.

-Je suppose que tu as tes raisons n'est-ce pas...Je travaillais sur ma moto la nuit du meurtre. J'étais seul à l'atelier.

-Martha peut-elle le confirmer?

-Martha était ici à la maison, je ne l'ai revu que tard dans la soirée, ton père était déjà décédé à ce moment là. Je t'assure que je n'ai rien à voir avec ça Teresa.

Lisbon se mordilla la lèvre. Elle se sentait coupable et les raisons de sa présence lui semblait soudain absurde. Pourtant, elle se souvint de l'arme, elle était là à cause de l'arme.

-Papa gardait une arme à la maison...

-Oui, je sais..

-J'ai toujours ignoré ou elle était. Tommy, Ethan et James en ont tout juste eût connaissance de son existence. Pourtant quelqu'un savait où elle était. Il a été tué avec...

Elle laissa sa phrase en suspend en espérant qu'Eric serait capable de suivre son raisonnement. Jane plus frondeur voulut pourtant rajouter sa goûte de sel.

-En somme elle sous-entend que vous saviez où se trouvait l'arme et que vous l'avez tué!

Les yeux de Lisbon s'embrasèrent et Jane dût faire un léger mouvement de recul, pour le coup il avait oublié de la ménager mais elle ne voulait pas être ménagé enfin tout du moins l'espérait-il...

-Pourquoi ça?

-Parce qu'il était ton meilleur ami... soupira Lisbon, parce qu'il t'a forcément dit où elle était.

-En effet, il me l'a dit, mais je ne l'ai pas tué Teresa, je peux t'en faire la promesse!

-Ou était-elle,? Éluda-t-elle

-Dans le garage dans un coffre fermé à clef rangé dans un vieux placard rempli de disquaires en tout genre.

-C'est très précis... remarqua Jane

-Vous l'avez dit vous même nous étions proche et pourquoi aurais-je fait ça...

-Pour nous protéger?, murmura Lisbon la voix chevrotante

Eric une fois de plus sembla surpris. Il attrapa les mains de Lisbon spontanément.

-Tu fais erreur je ne vous ai pas protégé. Je n'ai même pas su appeler les services sociaux... Je savais pourtant ce qui se passait. Ça oui tu pourrais me le reprocher..

Lisbon ne bougea pas, elle le jaugea du regard. Elle n'avait jamais vu les choses sous cet angle...

Martha arriva à ce moment là.

-Tout va bien les enfants? Sourit-elle

La tension palpable dans la pièce mit un certain temps à retomber.

-Oui bien sûr nous discutions de choses et d'autres, répondit finalement Eric...

-Oui de choses et d'autres, reprit Lisbon avec détachement.

-Vous resterez bien manger?

-Non, je suis désolée Martha, nous avons encore du travail, plus tard peut-être, sourit Lisbon.

-Oh... fit Martha déçue, très bien je comprend.

Pourtant dans son regard Lisbon put voir une pointe d'incompréhension et son besoin de s'en aller se fit alors encore plus pressant.

En sortant de la maison, elle contacta Parker. Trouver la boite c'était trouver des empreintes potentielles. C'était leur seule chance. Cette affaire était trop ancienne. Ils piétinaient. Soudain, la crainte de ne pas pouvoir la résoudre la submergea. Elle ne pourrait pas vivre avec ça sur la conscience. Cette affaire deviendrait une obsession elle le savait et alors elle finirait comme Jane empoisonnée par une lutte acharnée contre des démons passés. Elle ne voulait pas finir comme Jane. Cette révélation la frappa car pour la première fois depuis leur collaboration elle était apte à mettre un doigt sur sa folie. Jane c'était Don quichotte et elle était son Cervantes...

-A quoi pensez-vous?, l'interrompit Jane

-Aux moulins à vent, répondit-elle encore dans ses pensées

-Pardon?

-Non rien, laissez tomber vous ne pourriez pas comprendre

Elle aurait voulu ajouter vous ne pourriez pas comprendre que cette lutte est inutile, mais elle s'abstint après tout Cervantes n'avait pas vraiment son mot à dire...

-Est-ce que vous croyez que c'est lui? Demanda Lisbon à propos d'Eric.

Jane soupira.

-Non je ne crois pas...

-Mais?

-Je ne sais pas, il y'a quelque chose qui cloche mais je n'arrive pas à mettre la main dessus.

-Moi qui vous pensez infaillible, se moqua Lisbon

-Il faut croire que je suis moi aussi trop impliqué moi aussi...

Lisbon sourcilla, lui impliqué?

-Je le suis toujours quand il s'agit d'un membre de l'équipe, souligna Jane

-C'est ce qui arrive quand on forme une famille, lui rappela Lisbon

Il oubliait souvent cette réalité mais qu'il le veuille ou non, il étaient une famille.

encore un bon chapitre
pauvre Lisbon, ça ne doit pas être facile de devoir interroger un ami de sa famille depuis si longtemps, de devoir le suspecter du meurtre de son propre père qui est son meilleur ami, elle se sent coupable et je la comprends, mais elle ne fait que son travail, on ne peut pas le lui reprocher.
Et Jane, il tente de l'aider de son mieux, même s'il ne le fait pas vraiment comme il faudrait, mais l'intention est là, il veut lui montrer qu'elle n'est pas seule à devoir gerer ça, qu'il sera là jusqu'au bout pour elle, qu'il est son ami et qu'il la soutien, quel que soit le résultat de l'enquête.

Ta fic est toujours aussi bien, la relation de Jane et Lisbon est super, tendre, émouvante, parfois tendue mais vrai, des amis qui peuvent compter l'un sur l'autre dans n'importe quelle situation.
Il me tarde de lire la suite, mais prends le temps qu'il te faudra pour l'écrire, je ne te jetterais pas la pierre, je serais mal placée pour ça.
Tes exams passent en premier et je te souhaite bonne chance

Sweety a tout dit. pour ce chapitre
Lisbon qui arrive à appréhender la souffrance de Jane, le lien qui les uni
Prends ton temps pour la suite on attendre

les autres ont tout fit, chapitre magnifique

un peu de tristesse mélangeait à de l'amitié.

j'ai aimé la référence a Don Quichotte et aux moulins à vents, je l'ai vu il y a quelques temps et il est vrai qu'il pourrait ressembler un peu à Jane.

bravo et vls

Première chose, je crois que je ne t'en voudrais pas de suspendre tes posts le temps que tu passes ton concours car je sais le travail que ça représente après si tu espaces juste les posts je ne serais pas contre non plus. Je crois qu'il faut que tu penses à toi et que tu fasses au mieux pour toi.

Bon revenons en au sujet principal ce chapitre. Déjà, je dois dire que c'est toujours aussi agréable à lire, c'est entrainant dès les premiers mots on a envie de continuer sans relache jusqu'au dernier petit mot qui vient finir le chapitre.

Mais alors dans celui là, j'ai été touché par Lisbon d'une part avec son frère et puis avec Eric car on la sent perdre toute l'assurance qu'elle a même si elle fait de son mieux pour tenir son rôle. Jane qui prend les choses en main mais qui commence à être troublé c'est sur que ça touche un point sensible. Par contre, Martha me titille je ne sais pas trop quoi penser d'elle, bon je verrais bien mais vu que quelque chose géne Jane à propos d'Eric moi il y a quelque chose qui me géne concernant Martha (Je sais moi je suis pas mentalist mais j'avais besoin de te le dire).

Prend tout ton temps pour le prochain, je serais toujours au rendez vous

ta fic est toujours aussi bien écrite
J'aime toujours autant l'approche des personnages, la délicatesse des sentiments.

J'ai vraiment hâte de lire la suite!
PS: c'est un concours de quoi que tu passes? enfin si c'est pas trop indiscret

Merci beaucoup à vous tous pour votre compréhension et pour vos messages qui me rassurent, sur cette fic c'était pas gagné lol. C'est bon Daidi pas besoin de la mettre en pause pour le moment, je vais juste étaler les publications. C'est bien aussi de pouvoir faire des coupures en écrivant . La suite ne viendra surement qu'en début de semaine prochaine. Alamanga pour répondre à ta question je passe le concours de l'école nationale de la magistrature, mais au vu des statistiques je ne m'illusionne pas, même s'il a été ma priorité j'ai misé sur d'autres concours! Comme qui dirait advienne que pourra!

bonne chance !

Merci Jiisbon

enjoy a écrit: Alamanga pour répondre à ta question je passe le concours de l'école nationale de la magistrature, mais au vu des statistiques je ne m'illusionne pas, même s'il a été ma priorité j'ai misé sur d'autres concours! Comme qui dirait advienne que pourra!

ok! bonne chance alors!

alamanga a écrit:

enjoy a écrit: Alamanga pour répondre à ta question je passe le concours de l'école nationale de la magistrature, mais au vu des statistiques je ne m'illusionne pas, même s'il a été ma priorité j'ai misé sur d'autres concours! Comme qui dirait advienne que pourra!

ok! bonne chance alors!

je plussois manga je te souhaite un gros M***

coucou!
je viens de lire les deux derniers chapitres et je suis tjs aussi fan de ton écriture percutante et fluide; tu as l'âme d'une vraie littéraire.
J'aime voir Lisbon évoluer dans cette sphère familiale pourtant si peu apaisante. A croire que la pauvre n'est vraiment pas comme les autres: là où tout le monde trouve une certaine sérénité dans la famille, elle voit son monde s'écrouler petit à petit. Pourtant on sent une vraie connexion entre les 4 Lisbon, chacun à un niveau différent. J'aime aussi bcp l'idée que Jane soit témoin de tout cela, en apprenne plus sur Térésa, ce qui le poussera peut-être à se confier un peu plus à son tour.
Le personnage d'Eric est vraiment super mais j'avoue que celui de Martha m'intrigue davantage...elle ressemble à une ombre fugace qui tente par sa bienveillance de se fondre dans la masse. Si j'étais flic, j'orienterais mes recherches sur elle (si elle est coupable, nul doute qu'elle a agi pour sauver les enfants; mais alors elle ne serait pas le tueur en série; peut-être leur fils alors )
Oups..Pardon j'ai tendance à oublier qu'il s'agit de ta fic quand même alors je vais arrrêter d'écrire l'histoire à ta place. Tu fais cela tellement mieux que moi:calin:

Bref j'étais déjà vraiment subjuguée par ta fic Pardonne moi, mais celle-là m'enchante encore plus. j'aime lire ta prose et voir la façon dont tu cernes bien les personnages de la série. La team, quoiqie discrète est tjs à, comme un pillier rassurant pour leur boss. vraiment splendide...hâte de lire la suite.

évidemment je me joins à mes collègues pour te souhaiter bonne cahnce pour ton concours...si tu deviens magistrat tu seras peut-être amenée à défendre Jane

( alors lààà j'ai 15 ans de retard )
Mais mieux vaut tard que jamais non ? Bref.

J'aime beaucoup ta façon de mettre en valeur les émotions des personnages, la culpabilité de Jane quand il dit ne pas avoir droit au bonheur, celle de Lisbon quand elle doit aller interroger Eric.
C'est très bien décrit .
On arrive aussi très bien à imaginer les personnages d'Eric et Martha.
Même si comme Calypsoh Martha me semble bizarre.
Est-ce qu'elle ne jouerai pas un rôle dans toute cette histoire ?

La suite nous le dira

En tout cas continue comme ça !

( et bon courage pour ton concours si c'est pas trop tard ! )

Merci beaucoup à vous tous Vos messages m'ont tous fait très plaisir, et m'ont aidé dans cette période noire mdr Qu'on se rassure chez moi les périodes noires sont souvent teintées de blanc!!! (parce que c'est bon pour le moral, c'est bon bon!) Merci aussi pour vos encouragements ben qui m'ont justement encouragé!! Je me suis réservée une petite pause ce soir pour vous écrire une petite suite, je m'excuse encore pour ces longs délais!! Je ne vous fais pas attendre plus longtemps et encore merci! (Ha et sinon j'aime beaucoup vos théories autour des suspects...mais je ne dirais rien, je ne voudrais pas m'auto spoiler!)


Chapitre XIV

Dans la matinée, Lisbon regagna les locaux de la police avec Jane. Son équipe était là. Grace lui offrit un sourire généreux que Teresa trouva réconfortant. Parker lui fit un signe de main puis il agita sous ses yeux une petite boite mise sous plastique. D'un mouvement de tête, il l'invita à entrer dans son bureau. Elle s'installa silencieusement, son regard résolument fixé sur la dite boite.

-Les agents Cho et Meciani sont allé la récupérer, elle était bien cachée...

-La police scientifique a fait les prélèvements nécessaires? S'enquit Lisbon, légèrement tendue.

-Non je voulais d'abord vous la montrer, peut-être vous est-elle familière?

Lisbon attrapa le sachet et observa le coffre avec attention. Elle fit glisser ses mains dessus. Une gravure se détachait sur le bois terni. Son père aimait manipuler le bois et ce coffre avait tout d'une oeuvre fait main. Un sourire se grava sur ses lèvres. Il était magnifique, dommage qu'il ait dû contenir une arme...Elle y vit une marque d'ironie. Son père portait en lui les marques de la magnificence, cette beauté intérieur s'était vue spoliée le jour où on lui avait pris sa femme. Il était pourtant encore capable de douceur, ce chef d'oeuvre en témoignait.

-Je n'avais jamais vu ce coffre auparavant, sourit-elle tristement.

-Je me suis permis de l'ouvrir... Votre père n'y rangeait pas seulement son arme. Peut-être voulez-vous y jetter un oeil avant que le labo ne l'embarque.

Lisbon sourcilla étonnée, Parker dans un sourire lui tendit des gants.

-Evitez de compromettre les preuves et prenez votre temps.

Il sortit du bureau et referma la porte derrière lui. Lisbon apprécia le geste. Parker lui ressemblait dans le fond. Il était à la fois autoritaire et compréhensif. Elle enfila ses gants et soutira le coffre de son plastique. Ses mains frôlèrent le bois et ses yeux se fermèrent laissant place aux souvenirs de son père. Ils n'étaient pas tous brutal, il y'en avait des tendres aussi et elle voulait s'y attacher avec espoir. Une larme perla sur sa joue. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle vit Rigsby de l'autre côté de la vitre. En l'apercevant à travers les stores, il s'arrêta saisit par l'image qu'elle lui renvoya. Par réflexe, il lui fit un signe de la main et celle-ci resta en suspension dans les airs comme pour marquer une présence plus poussée. Lisbon lui offrit un sourire qui s'acheva en grimace. Rigsby lui fit un dernier signe de tête et il la laissa seule avec ses souvenirs. Sa main trembla contre le bois et elle fit glisser le couvercle. Au sein de ce coffret se trouvait de veilles photos jaunies par le temps. Une première photo montrait sa mère assise sur une balançoire un jour d'hiver. Emmitouflée dans un poncho trop grand pour elle, celle-ci masquait à peine un sourire éclatant. Une autre les représentait tout les six. Ethan était dans les bras de ses deux parents. Sur cette photo il n'était encore qu'un enfant. James et Tommy se trouvaient bras dessus bras dessous et elle par un miracle insensé se trouvait sur le dos de chacun d'eux avec le même sourire éclatant que sa mère précédemment. Un rire doux lui échappa et une larme douloureuse se déposa sur ses lèvres. Elle réprima un sursaut lorsque la porte du bureau s'ouvrit. Jane parut aussi surpris qu'elle et elle referma vivement la boite.

-Je vous dérange?

-Heu, non...je ,hésita-t-elle, je regardais des photos que mon père a laissé dans son coffret.

-Oh...

Un silence inconfortable s'insinua dans la pièce que Jane brisa.

-Est-ce que je peux les voir? Tenta-t-il dans un sourire.

Lisbon fut surprise...Quand il s'agissait d'elle la curiosité de Jane était sans faille. Il cherchait à découvrir chaque recoin de sa vie, chaque recoin de son labyrinthe, lui ,par contre, ne laissait rien filtrer. Un instant, elle eut la tentation de le repousser. Elle aussi pouvait conserver jalousement ses trésors. Pourtant ouvrir cette boite, c'était lui montrer le chemin à prendre et alors peut-être qu'un jour, lui aussi lui confierait ses secrets. Pour toute réponse, elle réouvrit la boite. Jane se glissa silencieusement à côté d'elle. Un énorme sourire se grava sur ses lèvres lorsqu'il découvrit le portrait de sa mère.

-Vous êtes son portrait craché...

Il fit défiler la photo et resta plus longuement fixé sur la photo de famille. Ils semblaient si heureux, Comment avait-on pu les arracher si violemment à cette bulle de bonheur? Ses yeux s'arrêtèrent plus longuement sur Teresa. Il fit glisser son doigt sur le cliché comme pour redessiner ce visage enfantin. Il put voir sur ses yeux un éclat qu'il n'aurait jamais l'occasion de connaître, un éclat disparu depuis bien longtemps. Il sourit avec regret.

-C'est une belle photo...

-Dommage qu'il l'ait gardé avec son arme, ça rompt le charme...

-ça dépend comment on voit les choses. Ça montre qu'il voulait vous protéger. Vous étiez ses biens les plus précieux. C'est tout un pan de votre vie qui se trouve dans cette boite Lisbon. Ici, il savait ces photos en sécurité...

-Vous avez une âme de poète, sourit Lisbon

-C'est plus beau ainsi non?

-Vous avez surement raison.

En déposant les photos, Lisbon sentit un objet métallique glisser sur ses doigts. Un bracelet argenté se trouvait là au fond de la boite. Elle l'observa longuement comme on observe un bout de son histoire.

-Mon père a offert ce bracelet à ma mère pour leur 8ème année de mariage si mes souvenirs sont bon, elle l'adorait.

Jane l'attrapa délicatement et il le fit tournoyer sous le regard encore enchanté de Lisbon, puis il attrapa délicatement son poignet et le fit glisser dessus.

-Et bien, puisque vous êtes la seule fille de la famille, je crois que vous vous devez de le porter. Je suis sûr que vos frères seraient d'accord...

-Merci Jane...même si vous venez potentiellement de compromettre une preuve... Parker va vous tuer!

-Je ne voudrais pas vous décevoir Teresa, mais nous ne trouverons pas d'empreinte sur cette boite. Notre criminel est méticuleux. Il a réussi à masquer la plupart de ses crimes, le sous estimer serait un tort...et puis Parker ne me fait pas peur, ajouta-t-il dans un sourire.

-Je vais apporter ça au labo, en espérant que vous ayez tort...

-Comme toujours, grimaça-t-il, comme toujours...

Celle-ci franchit la porte en souriant, pourtant elle fut bientôt stoppée par Jane.

-Oh et Lisbon, est-ce que vous m'autorisez à aller voir Tommy?

Teresa fit une moue sceptique.

-Qu'est-ce que vous lui voulez?

-Je voudrais juste avoir l'occasion de lui parler seul à seul...

-Pourquoi ça? Insista Lisbon

-Et bien d'une j'ai l'impression qu'il se sentira plus libre d'être faible en votre absence et de deux il a un soucis d'alcool que je peux gérer.

Teresa sembla soudain attentive et intéressée, pourtant une lueur d'intrigue resta gravée au fond de ses yeux.

-Pourquoi est-ce que j'ai le sentiment que ce n'est pas tout...

-Et bien, le fait est que j'aimerais me livrer à une petite expérience, mais je ne peux rien vous dire, pas encore du moins...

Bien que suspicieuse, elle hocha de la tête. Jane restait Jane et elle lui devait sa confiance.

-J'ai eu James au téléphone, il l'a raccompagné à sa caravane, il décuve. Vous pouvez aller le voir mais je veux que vous preniez James avec vous.

-Je n'ai pas l'intention de l'agresser, rit-il malgré lui

-Oh mais rassurez-vous ce n'est pas pour lui que je m'inquiète! Rit-elle à son tour. Vous ne feriez pas le poids face à lui, James par contre sera la maîtriser, par ailleurs, c'est un excellent médiateur!

-Très bien, je prendrais James avec moi, si ça peut vous rassurer!

-Avec vous, je ne suis jamais rassurée, va savoir pourquoi...

-Étrange, en effet!

-Oh et je vous interdit de fouiner dans ma vie privée...

Jane sourit et s'esquiva en quelques secondes, un dernier Jane résonna à ses oreilles mais il n'en fit pas cas. Cette petite expédition promettait d'être intéressante...

Lisbon prit la boite avec elle. Elle l'amena elle même au labo. Dans la voiture, un sourire flotta sur ses lèvres. Jane avait le don de rendre tout plus facile. En s'arrêtant, elle attrapa la boite une dernière fois et elle ne pu résister à l'envie de l'ouvrir. Ce qu'elle vit la surprit et son cœur manqua un battement. Comment avait-il...? Quand avait-il...? Ces questions restèrent en suspend et ses doigts s'emparèrent de la première photo déposée sur la pile. Sur celle-ci se trouvait Jane accompagné de sa femme et de sa fille. Sa femme l'embrassait tendrement sur la joue et sa fille se tenait serrée contre le cou de son père. Elle observa ses longues boucles blondes et son doux regard, elle était magnifique et si innocente, tout comme sa femme. Enfin ses yeux se posèrent sur Jane, sur son regard pétillant et sur son sourire si naturel et pour la première fois de sa vie elle comprit pourquoi sa femme était tombée amoureuse de lui.

Jane avait laissé cette photo là pour elle, elle en était persuadée. Il avait entrouvert une porte et pour la première fois elle découvrait son vrai visage. En lui confiant cette photo il lui confiait une parcelle de vie. Elle aurait voulu lui rendre ce bout d'existence, lui rendre sa femme, lui rendre sa fille mais elle n'en avait pas le pouvoir. Le couvercle de bois se referma sur lui même, enfermant avec lui ses morts et ses sourires, scellant sur son passage la promesse d'un amour éternel. Elle eût la soudaine conviction qu'ici la trace de leurs proches ne s'effacerait jamais, comme protéger par l'homme au coeur blessé qui un soir de solitude avait édifié cette boite.

le dernier paragraphe avec les photos est magnifique ...

encore un chapitre que j'ai dévoré, continue comme ça