Affaire classée ^

J'avais raison, j'avais raison, j'avais raison J'ai un semblant d'instinct féminin moi aussi

Bon après cette parenthèse des plus inutiles, j'en reviens à ce chapitre qui est je dois le dire une petite merveille. Tu fais passer les émotions avec une telle facilité chaque fois c'est un plaisir que je plonge dans ton histoire et que j'arrive à imprégner aussi vite.

Le flashback de Lisbon était très touchant avec ses parents au temps du bonheur. C'était un petit délice pas comme la tarte aux pommes préparée par Martha.

Et j'ai bien aimé le coup du téléphone pour le labo et puis l'attente de celui de Jane. Les petites remarques de Lisbon à ce sujet m'ont bien fait sourire. Tu as le don de trouver les petites phrases qui font mouche. Et la réplique de Cho est aussi un parfait exemple.

Et puis la scène avec Rigsby qui se venge sur la nourriture car Lisbon est préoccupé ça me fait délirer surtout après ce qu'a dit Owain à propos du fait que Rigsby mange tous le temps.

Prends ton temps pour poster, je suis prête à attendre la fin de ton concours pour avoir la suite pas que je n'aime pas mais la réussite avant tout. Bon courage dans ces dernières révisions.

roooh ! serial mother a frappé (si tu n'as pas vu ce film je te le conseille, un vrai bonheur...une satyre au vitriol de l'american way of life ..peut être un peu daté mais...)
Plus sérieusement j'aime la façon dont tu décris l'état d'esprit de chaque perso, le comportement de chacun qui influe sur les autres
Comme Daidi j'ai bien aimé le petit moment de flashback de Lisbon, la façon de parler de ce petit moment de bonheur

Pour conclure je n'aurais qu'une phrase à dire...Cours Jane ! cours !

argh !!! mais tu ne peux t'arrêter là !!!

vite une suite !!!

KYAAAAAAAAAAAAAAA!!!
alors tout d'abord je te dis M.... pour ton concours, je sais ce que c'est.
Un conseil vraiment profitable: arrête de réviser la veille au soir pour être fraiche le lendemain...


Merci donc de ce post supplémentaire, c'est gentil d'avoir entendu mon appel de désespérée

Notre Lisbon est à l'honneur cette fois; j'ai bien aimé son stress communicatif: pauvre Rigsby!
"Des milliers de femmes répétaient ce geste jour après jour. Amoureux transi, enfant bien aimé, ami chéri, tous étaient les auteurs d'une même angoisse. Elle, ne vivait que pour le coup de fil d'un laboratoire d'analyse... Pathétique non? Elle était différente des autres femmes, elle l'avait toujours été."
--> triste constat en vérité, tu as bien cerné la solitude de cette jeune femme. C'est aussi pour cela qu'on aime tant Lisbon car on sait très bien que derrière sa facade de muraille impénétrable, se dissimule une vraie tristesse

"Sur cette ligne là, elle attendait un appel de Jane avec une impatience autrement plus pressante. ça la rapporchait de ces autres femmes non? Le savoir seul avec ses frères la terrifiait. Pourquoi avait-elle accepté déjà? Ah oui, il lui avait fait... ce superbe sourire...encore..."
--> ah bon. Il lui est impossible de résister au sourire de Jane?
On se demande bien pourquoi


le rouleau à patisserie, je le sentais pas du tout quand j'ai vu Martha ouvrir avec!
(faut dire que c'est aussi mon arme de prédilection, j'adore menacer avec un rouleau à patisserie! )

Très joli flashback de l'enfance de Lisbon, bien amené car on perçoit déjà à l'époque que les parents de Lisbon avaient un doute sur Martha:
notre pauvre Térésa n'a pas assez morflé? il faut en plus qu'elle finisse dans la cave...comme son père, quel symbole!

allez courage à toi pour la dure semaine qui arrive, et ne te tracasse pas pour la fic, tes fidèles lecteurs et lectrices t'attendront patiemment

Je suis toujours impressionée par la façon dont tu ammène les choses. Moi j'avoue que je ne m'en doutais pas, enfin j'ai pas vraiment chercher en fait, j'adore qu'on me surprenne et j'ai hâte de voir comment tu vas nous servir la suite :vivement:
C'est toujours un bonheur de te lire, de voir comment tu arrive à nous faire du Jisbon sans scène réellement explicites (je repense encore à la scène où Jane met la photo de sa famille dans la boîte ) tout en menant une enquête à la fois professionnelle et personnelle... Du grand art enjoy !

Vivement la suite !!

Merci à tous pour vos messages!! J'ai été très touchée comme d'habitude!!! Je suis désolée je n'ai pas le temps de vous répondre individuellement, faut que je retourne réviser :-(((((((((((. Merci encore!!!!! Gros bisoux!!!




Chapitre XVIII

Teresa se trouvait dans son jardin, juste à côté de ce petit vélo rouillé qu'elle avait vu lors de sa première visite. Le soleil se fraya un chemin au milieu des branches. Elle portait une tenue décontractée. Elle regarda ses bras ballants et sa tunique légère. Que faisait-elle donc là? Un gloussement d'enfant se fit entendre: "Debout Teresa".

Elle voulut répondre "qui est là? ", mais aucun son ne sortit de sa bouche.

Du regard, elle chercha l'enfant... Personne...

Le carillon résonna et sa douce musique l'attira. Elle était là, la petite fille était là entrain de danser sous le carillon. Ses rires se mêlèrent bientôt à cette douce mélodie. Elle portait une petit robe rouge et ses cheveux ébènes volaient au vent. Elle avait de belles et longues boucles.

Lisbon fronça les sourcils, elle lui était étrangement familière. La petite s'arrêta et attrapa ses mains. "C'est moi", murmura-t-elle, "réveille toi". Teresa grimaça encore et ses yeux rencontrèrent l'obscurcité. Ses yeux clignèrent. Elle chercha la petite fille mais Il n'y avait pas de petite fille, il n'y avait plus de petite fille... Juste elle et cette cave.

Elle grimaça, soudain prise d'un violent mal de tête. Sa main se porta sur le sommet de son crâne et entra en contact avec une texture visqueuse. Un gémissement quitta ses lèvres. Du sang...Elle éloigna quelques mèches de son visage et s'acclimata à l'obscurité. Les premières images de Martha lui revinrent à l'esprit et son estomac se tordit. Précairement, elle tenta de se lever mais un vertige la maintenu au sol.

-Bon sang Teresa Lisbon, lève toi! s'injuria-t-elle, en vain.

A taton, elle chercha son arme et son téléphone,... rien, s'eut été trop beau.

De loin, elle vit la fenêtre de la cave petite mais suffisamment spacieuse.

- Une chance que ce ne soit pas Rigsby, murmura-t-elle.

Elle se tourna sur le ventre et fit glisser ses bras dans un gémissement. Derrière elle, elle laissa une trainée de sang. Elle essaya de ne pas penser à son père et à son corps étendu dans la cave. Pas maintenant, songea-t-elle. Pas encore, elle n'avait pas le droit de faire ça à ses frères, alors elle rampa tant bien que mal, en pensant à eux, à l'équipe, à Jane...

Arrivé en bas de la fenêtre, elle reposa un instant sa tête sur le sol froid puis dans un ultime effort elle se leva en s'aidant du mur. Alors que sa main se posait sur la poignée, des bras plongèrent vers elle et la tirèrent en arrière.
-Où tu crois que tu vas comme ça, souria cyniquement Martha.

Lisbon trop affaiblie dût basculer sa tête sur l'épaule de Martha. Elle tenta d'éloigner son visage mais Martha fit glisser sa main sur ses cheveux.

-On vient, juste de se retrouver, tu ne vas pas déjà me quitter; lui susurra-t-elle

-Espèce de psychopathe, articula difficilement Lisbon.

Elle fut aussitôt jetée sur le sol et elle put voir Martha sortir son arme de service.

-Est-ce que tu entends comment tu me parles, moi qui ai toujours été là pour toi! rugissa-t-elle en colère
.
Elle réprima un tremblement et se recomposa un visage. Aussitôt elle se fit glisser à genou auprès de Lisbon.

-Oh Teresa, je suis désolée, je ne voulais pas me mettre en colère...

Lisbon se figea sous ses douces attentions... elle était donc réelement folle. Comment avait-elle pu louper ça?

-Qu'allez-vous faire de moi? murmura sa voix rauque.

Martha caressa encore ses cheveux et Lisbon dût se faire violence pour ne pas la repousser. Son affection restait encore sa meilleure chance, si elle en croyait la science de Jane mieux valait user de la manipulation.

-Je suis désolée Teresa, tu ne vas pas me laisser le choix, il faut que je protège mon petit Neil...

-Neil?

Que faisait Neil dans cette histoire?

Martha la souleva et l'attrapa comme pour la berçer. Un sourire se dessina sur ses lèvres et sur le ton de la confidence, elle lui confia son oeuvre.

-Je lui ai tout appris...

Les yeux de Lisbon s'écarquillèrent de stupeur.

-Vous voulez dire que c'est lui qui...

-Non, la coupa, Martha. Non ton père n'a été qu'une opportunité. Il m'a permis de lui donner sa première leçon, mais il s'est occupé des autres, ajouta-t-elle fièrement.

Teresa resta interdite. Neil, elle avait transformé le jeune Neil en monstre, un gamin... Elle avait exécuté son père devant un gamin...

Une nouvelle fois, son estomac se tordit et un instant elle dût fermer les yeux, en proie à l'horreur.

-N'es pas l'air si dégoûtée, j'ai fait de mon fils un héros. Les vies qu'il a pris méritaient leurs sorts. Je les ai choisi personnellement, tout comme j'ai choisi ton père. J'ai fait ça pour toi et tes frères Teresa. Ton père était si mauvais avec vous...

Lisbon manqua une respiration et elle eût le sentiment d'étouffer. Elle ne pouvait pas lui dire ça, elle ne pouvait pas lui dire qu'elle avait fait ça pour eux.

Elle vit Martha attraper son arme et dans une dernière bouchée d'air, elle leva ses mains pour l'arrêter.

-Non, non je ne suis pas dégoutée, assura-t-elle dans un mensonge, je suis fière.

Un sourire se dessina sur son visage sous le regard surpris de Martha.

-Tu...Tu es fière?

-Oui, sourit-elle encore, je n'avais pas compris, je n'avais pas compris que vous aviez fait ça pour nous, mais je comprend maintenant...

Martha ne lacha pas l'arme, mais sa main parut moins assurée dessus.

-Je vous ai toujours tellement aimé Martha, vous et... et Neil aussi. Nous sommes de la même famille... Je suis sûre que je peux vous aider...

Elle hésita, elle se dégoutait elle même.

-Je...je pourrais vous trouver des gens comme mon père...

-Est-ce que tu penses ce que tu dis?

Teresa jeta un oeil sur l'arme. Les rires de la petite fille se rappelèrent à elle, c'est moi pensa-t-elle. Elle est encore là quelque part...

-Oui, biensûr...

Elle allait la lâcher, elle pouvait le sentir, elle allait lâcher l'arme. Des larmes, perlèrent autour de ses yeux, elle allait réussir.

-Teresa? Teresa tu es là?!

Teresa se figea et ses yeux fermèrent. Bon sang, non Tommy, j'y étais presque...

Martha attapa son arme et se leva dans un sursaut.

Teresa paniqua et à son tour elle se leva mais son corps faible ne fut pas assez rapide. Dès les premières marches de l'escalier, le coup de feu parti.

-Non!!!

Elle vit la scène au ralenti. Le bras de Martha, le regard de Tommy.

Dans un ultime espoir elle se jeta sur elle, mais trop tard...

Elle se figea au sol et regarda Tommy. Un sourire se dessina sur les traits de ce dernier mais bientôt il se déforma alors que son corps vacillait au sol..

cette suite est super.... horrible
j'aime toujours autant ta fic et honnetement je n'avais pas deviner que c'etait Martha qui etait derriere tout ca
il me tarde de lire la suite

La mère et le fils... il fallait y penser
Lisbon qui essaie de sortir de l'emprise de cette mère monstrueuse et Tommy
La façon dont tu nous mène dans cette histoire est :hall2: ...je ne trouve pas de mot pour le moment.
pour cette fic passionnante
:vivement: :vivement: :vivement: La suite !

Merci Johel et Sweety Contente d'avoir réussie à vous surprendre au moins un tout petit peu

AN NON AH NON!!!! Tu ne peux pas refaire vivre un pareil drame à notre Lisbon (caly est en larmes... )
pas Tommy...

Le personnage de Martha est vraiment bien pensé:la folie cohabitant avec le cynisme et un soupçon de conscience, fallait oser!
Térésa est magistrale dans ce chapitre: il est amusant de constater qu'aux moments dramtiques de sa vie, elle repense aux leçons apprises en collaborant avec Jane...
la voir ainsi tenter de manipuler Martha est vraiment dérangeant quand on connait la droiture de Lisbon mais brillant étant donnée la situation.


Mon dieu, le fils ne va pas mourir au même endroit que le père quand même!
mai que font Jane et James, ils devraient être là aussi non???

GRRRRRR...cette fin de chapitre nous met au supplice mais c'est extra, comme d'habitude.

Ah oui, j'oubliais, l'apparition de la fillette/Lisbon enfant est très symbolique également, elle lutte contre ce passé qu'elle a voulu refouler si longtemps et aujoud'hui la femme forte que Lisbon est devenue est encouragée par la petite fille frêle qu'elle était! bravo pour ses reminiscences extraordinaires trouvées!

bon courage pour suite des révisions et du concours

Alors là je dois dire que je suis sur les fesses, j'avais vu le coup venir pour Martha mais le fait qu'elle est enseignée ça à son fils j'étais complétement à l'ouest et dire qu'elle a d'abord commencé avec le père de Lisbon (qui n'est pas un mauvais bougre à mon avis. Oui je sais il l'a frappé et la mort de sa femme n'excuse pas tout mais je suis sure qu'il les aimait ces enfants. Enfin désolée pour cette parenthèse.) bref, je suis scotchée, tu as le même don que dämon pour les enquêtes et j'aime beaucoup le soin que tu apportes à chaque fois, rien n'est aussi simple que l'on aurait pu imaginer.

Et puis le fait que Lisbon change son fusil d'épaule suite aux conseils de Jane, je dois dire que j'ai sourit même si ce n'était peut être pas le bon moment pour le faire. Et puis le coup de la petite fille, j'ai trouvé ça bien pensé ça fait un équilibre entre ce qu'elle a appris de son présent avec Jane et la force qu'elle s'est construite suite à son passé. Franchement je ne sais pas quoi dire

Bon, elle avait tout en main, elle avait réussi à amadouer cette chère Martha quand bien sur Tommy débarque. Non mais les frères jamais là quand il le faut et toujours là quand il le faut pas.

Alors bon courage pour tes révisions et les concours et je serais là pour le prochain chapitre

bravo pour ce chapitre merveilleux

les pensées de Lisbon sont bien écrites,

Ah mais Tommy ... je l'aimé bien moi

VLS !!!!

Merci beaucoup tout le monde!!!! Encore désolée pour le délai d'attente mais maintenant c'est bon, je suis de nouveau dispo, c'est les vacances!!!! Je suis contente que le dernier chapitre vous ai plu!! Je vous met la suite ;-)


Chapitre XIX

Lisbon se figea, incapable de tout mouvement. Ses grands yeuxs, ouverts de terreurs, ne quittèrent pas Tommy dont le corps jonchait sur le sol. Elle était pétrifiée comme paralysée dans un espace temps insoutenable. Même les cris de James arrivé dans les escaliers, ne lui firent pas d'effet. Tout était horreur et à la douleur d'une mort passée se greffait la crainte d'une mort nouvelle. Sa vie n'était faite que de fantômes, à présent elle le sentait et Tommy s'apprêtait à devenir l'un d'entre eux.

-Il n' a pas de pouls, s'agita James

Une onde de choc la traversa. L'information "pas de pouls" fut relayée par ses synapses et mut par une nouvelle énergie ses pieds s'élançèrent à la recherche de Tommy. Elle bouscula son frère James, sans ménagement.
Jane bien qu'affolé appella une ambulance. Déjà les prémices d'un sentiment de culpabilité qu'il ne connaissait que trop bien l'assaillirent.

Elle plaça ses mains de façon à lui faire un massage cardiaque . Sa voix brisa le silence pour lui dire de s'accrocher mais seul des ordres rageux passèrent la barrière de ses lèvres.

-Bon sang Tommy, accroche toi!!

Avec acharnement, elle pressa encore et encore sa poitrine.

Des larmes brouillaient sa vue mais elle continua frénétiquement. Le corps de son frère restait pourtant étendu là comme vidé de toute essence...

Et puis, il y'eut une étincelle, une étincelle de vie, une quinte de toux, une respiration haletante, un espoir.
Elle retira ses mains rapidement et compressa sa blessure.

-Tommy, tu m'entends? ça va aller, Tiens le coup, je t'en pries tiens le coup!

James attrapa, à son tour, la main de son frère qu'il serra avec vigueur.

-Tu meurs, je te tue, c'est bien compris?!

Tommy lui offrit un demi-sourire ou bien une grimace, il n'aurait su le dire.

-Je suis sérieux frérot, t'as pas intérêt de nous lâcher!

-L'ambulance est là! les avertit Jane

Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres de Teresa et bientôt Tommy fut pris en charge.

James s'éloigna sans faire plus attention à elle. Elle avait un travail à faire et il le savait. Martha était encore là, devoir la faire passer avant Tommy mis Teresa en rage. Elle était encore allongée sur le sol, elle était juste là à portée de main, faible et vulnérable... Lisbon attrapa son arme qu'elle avait récupéré et elle la serra fermement. D'un pas décidé, elle s'approcha d'elle. Elle était capable de supporter le fait qu'elle ait tué son père, mais savoir qu'elle s'en était pris à son frère...le garçon qu'elle avait en partie élevé...ça c'était insoutenable.

Se contenter de lui passer les menottes nonchalement après qu'elle s'en soit pris à lui? Inconcevable.

Elle bouillonnait, la digue était rompue et à cet instant elle se sentait capable de commettre l'irréparable.

-Lisbon, qu'est-ce que vous faites? s'inquiéta Jane alors qu'elle pointait son arme vers Martha.

Lisbon ne répondit pas, seule sa main rageusement fixée sur son arme trahissa sa pensée.

-Teresa, je vous en prie ne faites pas de bétises...ça ne vous ressemble pas...

Un silence de plomb lui répondit. Elle était juste figée. Il pouvait voir son doigt frôler dangereusement la détente dans un jeu de séduction malsain.

-Martha, je vous en prie levez-vous, ordonna Jane, Teresa vous ne ferez rien, Martha va se lever et vous procéderez à cette arrestation en bonne et dû forme conformément à vos principes.

Martha resta pourtant allongée tremblante comme une feuille. Lorsqu'elle tenta un mouvement Teresa fit mine d'avancer son arme et elle sursauta de frayeur.

Volontairement, Jane se plaça entre elle et Martha, ce qui lui valut un éclair de rage bien senti. Il ne prêta pourtant pas attention à ce regard noirci par une rage aveugle.

-Donnez-moi vos menottes Lisbon... Je vais m'en charger et vous lui direz ses droits. C'est aussi simple que ça.

Teresa le contourna et attrapa Martha qu'elle redressa ardemment.

-Je devrais vous tuer pour tout ce que vous avez fait!

Les mots quittèrent rageusement sa bouge, pourtant elle rangea son arme au plus grand soulagement de Jane.

-Je lui passe les menottes, vous ne me priverez pas de ça!

Elle fit alors ce qu'elle faisait de mieux, un travail de professionnel, un travail de flic, un travail assurément propre mais soudain plus difficile que de simples gestes répétitifs.

Dehors, dans la voiture se trouvait déjà Neil que Jane avait menotté.

-Où avez eu ces menottes? demanda Lisbon à Jane

-Oh...euh...

-Laissez tomber, vous savez quoi, je préfère ne pas savoir!

Elle bouscula Martha à l'intérieur de la voiture sous le regard ébahi des voisins. Neil frappa dans le siège avant, en colère contre sa mère pour n'avoir pas su finir leur oeuvre. Lisbon claqua la porte de la voiture. Elle allait s'éloigner quand Jane attrappa son bras. Il ne voulait pas lui parler de ce moment étrange où par un acte qui se serait voulu inconsidéré elle aurait pu gacher sa vie. Qui était-il pour encore lui en parler? Non il voulait juste se libérer de ce terrible poids qui l'avait submergé en voyant le corps de Tommy s'éffronder.

-Je suis tellement désolé, il est sorti de la voiture en premier et il a fonçé sans réfléchir, je n'ai pas eu le temps de le rattraper

-Oh non, je vous en prie Jane pas de ça maintenant, pas de culpabilité vaine, ce n'est vraiment pas le bon moment...

Son ton était encore saillant, mais sa colère était justifiée. La vie s'acharnait parfois contre une cible. Ils en avaient trop souvent payé le prix. A trop endurer on finissait par la trouver injuste, on en voulait alors à la terre entière. La foi des plus vaillants se trouvait ébranlée; aujourd'hui celle de Teresa Lisbon était mise à rude épreuve.

Jane hocha de la tête et la lacha. D'autres voitures de polices arrivèrent. Teresa voulut s'éloigner, elle devait rejoindre son frère mais alors que tout ses policiers s'agitaient autour d'elle, l'adrénaline s'estompa et elle sentit un étourdissement. Jane la vit flancher et il la rattrapa.

-Oh la, ça va aller Teresa, je vais vous amener à l’hôpital...

Elle se redressa tant bien que mal. Elle en avait presque oubliée son état.

Ne surtout pas se laisser aller, ne surtout pas se laisser aller, ne surtout pas se laisser aller...

Elle voulait être forte, seul son frère comptait à cet instant. Le bras solide que lui offrit Jane aurait pu lui servir d'appui mais entêtée comme elle était, elle préféra se débrouiller seule feignant une santé parfaite alors que son crâne tambourinant lui donnait la nausée.

Elle s'installa dans le SUV côté passager et attendit Jane. Elle lui laissait le privilége du volant, c'était actuellement le seul signe de faiblesse qu'elle pouvait lui accorder. Plus tard quand Tommy irait mieux alors elle pourrait se laisser aller...

Une fois arrivée à l'hopital on soigna ses blessures qui lui apparaissaient bien superficielles face à cette attente insupportable et interminable. Une attente électrisante qui vous laisse le corps tendu à l'affut du moindre médecin. Une attente qui peut basculer à tout instant en une infaillible tristesse ou en une joie intense. Un entre deux bourré d'espoir et d'inquiétude...

Le moment le plus dur fut assurément l'arrivé d'Ethan si désorienté. Acculé à une tristesse que lui seul n'avait pu prévoir. Arraché à une vie presque routinière par un coup de téléphone. Rappellé brutalement au caractère éphèmère de la vie. Les questions avaient fusées: Que s'est-t-il passé? Que t'était-il arrivé? Où est Tommy? Pourquoi être parti sans moi? Tant de questions auxquelles elle avait pris le temps de répondre, rassurante et maternelle. ça ne suffisait pas pourtant, elle le voyait bien. Il tournait comme un lion en cage. Alors elle l'immobilisa et elle fit la seule chose capable de le rassurer, le prendre dans ses bras, l'étouffer d'une étreinte, lui montrer que quoiqu'il arrive il y'aurait toujours un pilier pour les soutenir, un pilier qu'ils incarneraient à tour de rôle.

Les heures passèrent et enfin l'opération se termina, il était stable mais son état était critique, voilà qui prolongait encore cette longue phase d'attente. Rigsby, Cho et Van Pelt se succédèrent auprès d'elle. Elle était là pour soutenir son frère, ils étaient là pour la soutenir elle. Parker les avait pourtant incité à rentrer à Sacremento. L'affaire allait être bouclée mais tout ça n'avait aucune importance. Ils se devaient être là, ça marchait ainsi. Il n'y avait pas de question à se poser, plus qu'un devoir il s'agissait d'une necessité.
A l'attente succéda l'étouffement souvent suivi d'une fuite irrémédiable. Quitter l'hopital, quitter les lieux. S'échapper pour un instant de cette angoisse insupportable. Retrouver un lit d'enfant, s'imaginer dans les bras rassurant d'une mère.

Teresa avait fini dans le jardin, à la belle étoile. Etait-elle horrible d'être là où était-elle juste conscience de son inutilité la-bas? Elle n'aurait su le dire mais seul les étoiles à cet instant était capable de la maintenir.
Une DS se gara et inconsciemment elle réalisa qu'elle l'avait attendu. Elle l'avait attendu lui et aucun autre. Il s'installa en silence à côté d'elle et instantannément sa respiration se fit plus fluide. Il lui était devenu vital lui aussi et sans s'en rendre compte il avait pris une place dans sa vie. Quand? Elle n'en savait rien, il l'avait fait voilà tout.

-Les autres sont restés avec vos frères, l'informa-t-il

Un sourire triste se grava sur ses lèvres.

-Il faudra que je songe à les remercier pour tout ce qu'ils font.

-Je ne pense pas que se soit utile...

-C'est toujours utile

-Comment vous sentez vous?

-Comme quelqu'un d'effrayée par la mort...nauséeuse

-Il va s'en sortir. Il a de la ressource et un sacrée caractère...comme vous

Un sourire un peu plus franc souligna ses lèvres. Il s'estompa aussitôt mais c'était toujours ça de gagner. Elle frissonna et naturellement Jane enleva sa veste qu'il déposa sur ses épaules.

Elle la serra contre sa poitrine et le regarda intensémment comme pour lire derrière ses traits tirés. Elle cherchait à voir quelque chose, elle voulait lire en lui, il le sentait. Qu'est-ce qui pouvait autant l'intriguer?

-Quoi? demanda-t-il soudain un peu mal à l'aise

-Je ne vous comprend pas... Ne le prenez pas mal Jane mais parfois vous pouvez être un véritable salop avec les gens...pourtant avec moi, avec l'équipe, vous êtes différents. Pourquoi? Qu'est-ce qui fait que vous pouvez être à la fois si mauvais et si bon?

Etre acculée à la tristesse la rendait étrangement lucide et perçer le mystère de Patrick Jane devenait alors divertissant. Plus que les étoiles, cette quête là était apaisante parce qu'éternelle.

-Vous n'êtes pas comme tout le monde...

-Qu'est-ce qui est différent, je ne comprend pas? insista-t-elle

-Vous, vous tous, l'équipe. Je ne sais pas, je suppose que vous êtes les seuls que je peux encore protéger.

L'équipe était un prétexte. Biensûr qu'il voulait les protéger mais actuellement il voulait surtout lui faire savoir qu'il était là pour la protéger.

-On ne peut pas être protégé, souffla Teresa de nouveau en proie à la tristesse. Je n'ai pas su protéger mon frère, vous n'avez pas su protéger votre famille, nous sommes faillibles et fragiles et aucune présence ne peut changer ça.

-Vous êtes terriblement réaliste. Un sourire se grava sur son visage, et aussi terriblement déprimante!
Lisbon ria légèrement, oh oui elle l'était. Elle essuya une larme. Il passa alors son bras sur son épaule et il la ramena elle.

-ça va aller, je suis là. Je ne vous laisse pas tomber.

-Je sais...

Puis de nouveau le silence.

-Je ne l'aurais pas tué vous savez... Biensûr ça m'a traversé l'esprit, mais jamais je n'aurais appuyé sur la détente...

-Je le sais, lui assura Jane

-Je n'aurais pas pu vous convaincre que la vengeance n'est pas une solution autrement...

Jane sourit. Biensûr c'était contraire à ses valeurs mais elle voulait aussi lui donner une leçon. Elle voulait lui montrer ce qu'il ne fallait pas faire et pour la première fois il pensa que peut-être elle avait raison. Il pressa un peu plus son épaule sans savoir pourquoi mais cette pression là resterait gravée à jamais dans la mémoire de Lisbon comme un geste indécryptable au sens pourtant si fort.

Cette étreinte et le silence, voilà ce dont elle avait besoin. Voilà ce qu'elle ne se serait pas permis de demander mais que naturellement il lui offrait.

Magnifique...
Le final est digne de figurer dans la série, la façon dont tu fais se rapprocher Lisbon et Jane, Jane qui en vient à avoir des doutes sur son désir de vengeance

Johel a écrit:
Magnifique...
Le final est digne de figurer dans la série, la façon dont tu fais se rapprocher Lisbon et Jane, Jane qui en vient à avoir des doutes sur son désir de vengeance

je plussois

Etre acculée à la tristesse la rendait étrangement lucide et perçer le mystère de Patrick Jane devenait alors divertissant. Plus que les étoiles, cette quête là était apaisante parce qu'éternelle.

C'que c'est beau

Il pressa un peu plus son épaule sans savoir pourquoi mais cette pression là resterait gravée à jamais dans la mémoire de Lisbon comme un geste indécryptable au sens pourtant si fort.

j'ai été toute "émotionnée" par cette fin, c'est tellement doux et apaisant, tendre et délicat... tout comme ta fic, malgré bien sûr dans l'histoire la "violence" des gestes et des situations qui touchent Lisbon au plus près, tu apportes autour ce rapprochement entre Jane et Lisbon un sentiment qui l'apaise... (désolée j'sais pas si c'est clair ce que je dis )

magnifique suite

la façon dont tu l'as amené, tout en douceur,

continue comme ça

coucou!

alors là, alors là...je dirais même plus...ALORS LA....

CHAPEAU BAS!!:

Je suis très sincèrement de plus en plus admirative devant ta manière d'écrire et de mener cette histoire...une vraie pro!

"Tout était horreur et à la douleur d'une mort passée se greffait la crainte d'une mort nouvelle. Sa vie n'était faite que de fantômes, à présent elle le sentait et Tommy s'apprêtait à devenir l'un d'entre eux."
-->ben voilà ce que je voulais dire par "alors là!!".
Tu as un sens de la formule des plus percutants. Tu nous plonges vraiment dans le tréfond des personnages, dans leurs angoisses les plus cachées et souvent, tu rends par des mots ce qui est indicible!
Non seulement on sent le besoin qu'a Térésa de faire vivre son jeune frère mais en plus tu parviens à préparer le terrain pour la scène poignante suivante, celle où la raison de la flic est mise à dure épreuve devant Martha.


la réplique que j'ai adorée:
"Tu meurs, je te tue, c'est bien compris?!"
bien trouvée celel-là. On sent la fratrie Lisbon tellement soudée et ils parviennent encore à rire dans des moments pareills, pas étonnant qu'ils s'entendent avec Jane.


la scène où Lisbon hésite à tirer: OH MY GOD!!!
On s'attend à bcp de chosse dans le mentalist..mais que ce soit Jane qui empêche la vengeance de LIsbon, ça c'est inédit!
Bravo pour ce point de vue original et émouvant.

"Teresa, je vous en prie ne faites pas de bétises...ça ne vous ressemble pas..."

-->l'emploi du prénom est significatif ici. Il est pour la vengeance..mais pas pour le fait de pervertir la vertu et la dignité de Lisbon. Il sait en effet qu'elle se détestera, qu'elle se méprisera si elle tire..et il fait tout pour l'en empêcher! pour la sauver de sa propre folie!!SUBLIME!!!!

- la culpabilité de Jane: pauvre Patou; mais ce n'est pas sa faute si les LIsbon sont des impulsifs!
Heureusement Térésa ne lui en tient pas rigueur..j'adore quand elle l'envoie valser
"Oh non, je vous en prie Jane pas de ça maintenant, pas de culpabilité vaine, ce n'est vraiment pas le bon moment..." t'as compris Patou, c'est pas le moment!

le fait aussi qu'elle ne se laisse aller à aucune marque de faiblesse devant les autres, c'est tellement typique de Lisbon;

"Rigsby, Cho et Van Pelt se succédèrent auprès d'elle. Elle était là pour soutenir son frère, ils étaient là pour la soutenir elle" --> VIVE LA TEAM!!!! Tu nous réunis ici les 2 types de famille: famille de sang et famille de coeur.
Très beau moment encore que celui où elle dit à Jane qu'elle devra les remercier pour ce qu'ils font et que Jane lui répond que c'est inutile...en effet, nul besoin de mots!


scène finale: mamma mia!!!que c'est beau, sans tomber dans le mièvre!
"Une DS se gara et inconsciemment elle réalisa qu'elle l'avait attendu. Elle l'avait attendu lui et aucun autre. Il s'installa en silence à côté d'elle et instantannément sa respiration se fit plus fluide"

-->tu m'étonnes qu'on respire mieux avec un tel gars à ses côtés!!!
Blague à part, tu fais preuve d'une très jolie poésie.


la plus jolie réplique selon moi: "Etre acculée à la tristesse la rendait étrangement lucide et perçer le mystère de Patrick Jane devenait alors divertissant. Plus que les étoiles, cette quête là était apaisante parce qu'éternelle. "
--> nous avons été plusieurs à la relever, et pour cause. Tu retranscrits à la fois la légèreté de ce moment partagé mais aussi la fragilité du lien qui les unit. Car tout est paradoxal entre Jane et LIsbon: homme/femme; flic/charlatan; loi/vengeance; sérieux/gaminerie..;et pourtant, ça fonctionne!

La preuve à la fin, ils donnent les mêmes réponses sans s'en rendre compte
"Je sais"// "je le sais"..chacun à leur tour. Finalement, malgré toutes les apprences contradictoires, ils sont sur la même longueur d'onde quand il s'agit de soutenir l'autre...

bref, vraiment bravo pour ce sublime chapitre, encore une fois. Inutile de te dire que j'ai hâte de lire la suite et de découvrir comment va Tommy

Bon ben première réaction, une fois de plus je suis sur les fesses car à la fin du dernier chapitre (qui est maintenant l'avant dernier), je ne pensais pas vraiment que son frère soit touché gravement mais voir Lisbon dans cet état, c'est génial. J'aimerais une fois la voir réagir comme ça.

Tu es bourrée d'idées les plus époustouflantes les unes que les autres et puis tu manies la chose extrêmement bien en passant par des émotions extrêmes sans cacophonie. Bref la tension lors de la scène entre Lisbon et Martha (et je dois dire que Neil j'en aurais bien fait de la chair à paté) est vraiment réaliste, on s'y croit, on ressent toutes les émotions et puis il y a le moment de tendresse, sans chichi, sans niaiserie un pur moment de bonheur.

Je dois dire que je suis triste que ce soit bientôt la fin mais toutes les bonnes choses en ont une alors.

Sweetie et Johel: Merci!!! Je suis contente que le final vous ai plu, les scènes Jane/Lisbon me paraissent toujours les plus complexes, j'ai toujours peur de tomber dans le mièvre chose que je déteste et parallèlement dès fois j'ai peur de ne pas assez montrer l'aspect selon moi unique de leur relation. Bref c'est un entre-deux difficile et je suis contente que ça vous ai plu!

Alamanga: Merci, je suis trop contente, t'as aimé les deux passages qui me tenaient le plus à coeur!!!!

Jisbon: Merci pour tes messages, je suis contente que tu aimes toujours cette histoire

Calypsoh: J'adore toujours autant tes reviews déjà elles me font trop rire et en plus elles me donnent le sentiment le sentiment d'être pas si mauvaise là où j'ai le sentiment d'être nulle!!! Merci vraiment beaucoup pour le coup tu m'as même donné envie de me lancer dans le chapitre suivant!!

Daidi: Je devrais pas dire que je suis contente que t'ai été sur les fesses mais je suis contente que t'ai été sur les fesses! lol Je t'ai déjà dit que tes reviews me font décoller plafond?! Elles me font vraiment très plaisirs, je suis contente que mes idées te plaisent, je crois que je ne pouvais pas espérer mieux!!! Comme qui dirait: pourvu que ça dure!!


Chapitre XX

Teresa profita encore de cette étreinte inattendue. Elle se sentait étrangement invincible au creux de ses bras. Cette douce illusion d'infini ne pouvait durer, elle le savait. Tôt ou tard elle serait arrachée à cette cruelle apparence et alors il faudrait attendre, il faudrait s'inquiéter. La réalité reprendrait ses droits...

La réalité reprit ses droits.

Une sonnerie, un coup de téléphone et ce fut la fin, la fin de tout, la fin de ce moment de douceur, la fin de ce calme apaisant, la fin de cette attente interminable. Sa main trembla alors que le nom de l'interlocuteur apparaissait:

James

Elle était incapable de répondre. Sa main se figea sur le cellulaire. Jane prit délicatement le téléphone et elle se laissa faire, soulagée qu'il prenne les choses en main.

Elle scruta ses traits, la boule au ventre. Elle avait peur de voir son visage se durcir mais aucune émotion ne le marqua.

Il y'eut un "On arrive" placide. Aucun signe de joie, aucun signe de tristesse.

Elle se leva précipitamment, prête à partir et prête à toute éventualité.

Quand Jane raccrocha, elle pressa son regard dans le sien à la recherche de réponses.

_Le médecin va vous recevoir, je vous y emmène

_Ils ne savent rien d'autre?

_Pas pour l'instant, à priori.

Il la guida jusqu'à la voiture et elle s'installa. Elle laissa sa tête choir contre l'appuie tête et pris une profonde inspiration. Une prière muette s'échappa de ses lèvres alors qu'elle serrait sa fine croix. Elle aurait tout donné pour qu'il vive...Cette prière c'était son offrande, son seul espoir.

Sa main s'aggripa sur l'accoudoir d'abord crispée. Puis le murmure de la musique classique l'aida à se détendre. Elle avait confiance, elle avait étrangement confiance. La main de Jane se glissa sur la sienne et de nouveau elle eut le sentiment d'être invincible. Tout allait bien se passer, elle en était maintenant convaincue. Ce n'était pas possible autrement...

En arrivant, devant la chambre de son frère elle vit Ethan tremblant et James hagard.

Le rythme de la musique classique ne devait plus être si doux à présent...

Alors qu'elle approchait la main d'Ethan se fracassa contre le mur et elle sursauta. Son corps se figea, tout à coup douloureux. L'air abrupt se raréfia. Un "non" glissa hors de ses lèvres. Les regards désolés de Van Pelt, Rigsby et Cho l'assassinèrent sur place.

"Non", ce n'était pas possible.

Les choses ne pouvaient pas finir ainsi, pas comme ça. Il allait bien, elle en avait pourtant eu la sensation. Elle en était convaincue. Il allait bien...à moins qu'elle n'en ai juste eu besoin... Sa voix s'étrangla et ses jambes cédèrent sous le poids.

"Non", pas Tommy.

Le bruit d'Ethan frappant encore et encore ce mur lui donna envie d'hurler. Des bras se placèrent autour de son corps. Jane entoura sa taille, elle se cramponna à ses mains alors que sa tête venait heurter le sol froid. Elle étouffa un sanglot et Jane fit basculer le haut de son corps. La tête contre son épaule, elle laissa sa douleur s'exprimer. Des sanglots firent doucement convulser son corps, puis frénétiquement. Cette douleur là était terrible. Elle n'avait pas prévu cette fin, elle ne voulait pas de cette fin...pas encore.

Ethan qui molestait encore le mur fut retenu par Rigsby. Se blesser ne résoudrait rien. Il voulut se détacher de ces bras solidement retenus contre lui. Il ragea, il pesta mais Rigsby ne lâcha pas prise. Cette douleur destructrice, il la connaissait pour l'avoir vécu.

Puis soudain, Ethan la vit, il vit Teresa accroupie par terre, parcourue de sanglots et à son tour il se figea. Ses yeux restèrent rivés sur sa sœur à présent si vulnérable et abattue.

-Lâchez-moi, demanda-t-il dans un murmure

Les yeux de Rigsby se posèrent sur sa patronne et il relâcha doucement la pression exercée sur Ethan. Celui-ci se précipita vers elle et il s'agenouilla à ses pieds. Jane la lâcha alors qu'Ethan attrapait délicatement ses mains. Elle leva son regard embué de larmes vers lui et elle put voir le reflet de sa propre douleur. Elle se jeta dans ses bras et il lui murmura des phrases de sa voix douce, lui le jeune frère.

Van Pelt ne put retenir ses larmes. Cho à ses côtés tapota maladroitement son épaule, en signe de soutien. Ses yeux comme ceux de Jane restèrent figés sur Teresa . Jamais, encore ils ne l'avaient vu ainsi et une douleur indicible frayait son chemin au creux de leurs estomacs. Elle était là la colère de ne pas avoir su la protéger, elle était là la colère d'avoir laisser ce drame se jouer.

Seul James restait statique. Bouger c'était prendre le risque de s’effondrer, bouger c'était tout perdre alors il restait immobile, priant pour que tout ça ne soit qu'un cauchemars mais ce n'en était pas un...

Autour d'eux, des regards affluèrent. Foutu curiosité malsaine.

Comment pouvait-on se délecter d'un tel spectacle? Une famille venait d'être brisée ce soir...

Le médecin chassa les inopportuns. On aida Teresa à se lever et sans qu'elle sache comment elle se retrouva dans un bureau, entourée de ses deux frères, face à un médecin qu'elle ne se souvenait même pas avoir vu. Les phrases qu'il prononçait tournoyaient sans sens dans sa tête "désolé", "ce que nous avons pu", "mort"...

Celui-là résonnait étrangement en écho. Il ne pouvait pas être réel. James répondait au médecin. Comment faisait-il? Ce que disait ce foutu médecin n'avait aucun sens. Il y'avait forcément une erreur...alors pourquoi restait-elle là sans bouger? Pourquoi ne l'attrapait-elle pas par son foutu col pour lui faire cracher la vérité?...

Parce qu'il n'y avait pas d'erreur...

Un nouveau sanglot se forma au creux de sa gorge quand pour la seconde fois elle réalisa l'horreur de la situation, quand enfin les mots prirent un sens bien trop douloureux cette fois.

Tommy était parti et il ne reviendrait pas...

Il avait pourtant récupérer son souffle sous ses mains là-bas dans cette cave. Pourquoi le lui rendre si c'était pour le lui arracher de nouveau? Pourquoi s'acharner pour finalement baisser les bras? Quel était donc le but? Il n'était pas mort dans cette cave mais à quoi bon il était mort tout court! L'injustice n'en était pas moins douloureuse et l'ironie moins cruelle.

Le médecin lui tendit sa main mais elle ne put se résoudre à la serrer. Il ne l'avait pas sauvé, bien sûr il n'y était pour rien mais il ne l'avait pas sauvé...

Elle sortit entre James et Ethan et ils quittèrent l’hôpital sans se retourner, sans revoir Tommy. Ils avaient déjà vu trop de morts, trop de cadavres, ils ne supporteraient pas la vue de celui-là.

Quitter l’hôpital certes mais pour aller où? Où aller après un tel drame?

Rouler, rouler loin semblait une bonne solution. S'asseoir au milieu de nulle part et rester silencieux comme jamais.
Rentrer, éviter les regards compatissant, s'occuper des formalités, enterrer Tommy. Regarder l'inscription gravée sur le marbre "Tommy Lisbon", ne toujours pas y croire. Déposer une ribambelle de roses rouges, rester là plus longtemps que les autres. Pleurer. Rentrer avec sa famille, ne plus pouvoir les regarder sans avoir mal. Partir, quitter la ville, fuir...

Rester des jours entiers sous sa couette, ne plus pleurer, ne plus répondre au téléphone, attendre...
"Je m'appelle Teresa Lisbon, j'ai perdu mon père, ma mère et mon frère et aujourd'hui j'ai l'impression de mourir" songea-t-elle amèrement.



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Allo ici auteur effrayée? !! Bon ben maintenant je crois qu'il faut que j'explique mon choix, ça fait des semaines que je sais que Tommy va être blessé et ça fait des semaines que je me demande bon alors Tommy qu'est-ce qu'on fait pour la suite? Au début j'avais décidé de le faire survivre et puis hier quand je me suis mise devant mon ordinateur avec en fond un album de cold play, mes doigts ont voulu écrire autre chose. Peut-être est-ce parce que j'écoutais Cold play, peut-être est-ce parce que en ce moment je lis du Musso qui je dois le dire a une tonalité dramatique que j'adore, bref sans que je m'en aperçoive je me suis laissée guider sur cette pente. Dans le doute j'ai failli tout changer mais maintenant que je me suis mise cette version dans la tête je n'arrive plus à m'en détacher alors je tente le tout pour le tout et se sera à vous de juger... Non, non je ne pars pas en courant me cacher, je suis forte, je suis forte, je suis forte!! mdr

bon je me lance dans mon commentaires.....
j'avoue que tu prends des risques à tuer Tommy, mais en même temps je ne voyais pas les choses arriver autrement, personnellement j'aurais fait la même chose.
C'était si bien écrit, si bien décrit aussi, que j'en ai la boule au ventre, j'ai envi de pleurer ma rage face à cette injustice pourquoi Tommy est mort alors que son assassin est toujours en vie POURQUOI?

Jane toujours présent pour Lisbon, un soutien silencieux mais bien là, il se contente d'être une épaule sur laquelle pleurer et c'est beau, ça montre tout l'attachement qu'il a pour elle

Pour James je sens que ça va être difficile de surmonter cette mort. Il n'a pas su retenir son frère, il n'a pas su empêcher ce drame de se produire et il va culpabiliser toute sa vie.

Lisbon aussi va s'en vouloir, elle n'a pas su voir le meurtrier en Martha, elle a eu confiance en elle au point de se laisser avoir et de voir son frère mourir.

Triste chapitre mais pourtant si beau, que je me demande ce que la suite va être. Je resterais là jusqu'à la fin et même si tu prévois une lente descente aux enfers pour une Lisbon sur la voie de la dépression, je serais ravie de te dire ce que j'en pense.

Ma première réaction en lisant ce chapitre


Faire disparaitre un personnage comme Tommy est un choix difficile mais qui se devait d'être dans ton histoire, je voyais mal un final "joyeux" où "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil"
Après le premier moment de douceur/tendresse où on retrouve Jane en soutient silencieux mais toujours présent on plonge dans la noirceur de la réalité de la vie de Lisbon
Ta façon de décrire la souffrance des différents acteurs de ta fic est bluffante, on se glisse dans leur peau, on ressent presque leur douleur
Les réactions de l'équipe pourtant en retrait montre les liens tissés entre chacun
Quand à la dernier phrase, quel réalisme de Lisbon...

enjoy a écrit:
"Je m'appelle Teresa Lisbon, j'ai perdu mon père, ma mère et mon frère et aujourd'hui j'ai l'impression de mourir" ...

pour ce moment d'émotion...

Je suis comme Johel ma première réaction a été

Comme tu l'as compris déjà que je n'avais pas envisagé qu'il soit réellement blessé alors le voir mourir m'a fait un choc car oui chouchou est mort (j'ai un don pour ça quand je m'attache à un perso je suis sure qu'il va lui arriver quelque chose ou qu'il va mourir). Oui car je n'avais rien vu venir (tiens mon coté mentalist n'a marché que pour Martha il faut que je reprenne des cours avec Patou) Car je voyais pour une fois un peu de douceur et d'espoir pour Lisbon qui a tant souffert.

Mais bon comment t'en vouloir. Cette mort et tout ce chapitre est une perfection à l'état pur, un délice à lire, toutes ces émotions aussi bien écrites, ton écriture est prenante et je dois dire que sur ce chapitre cela se ressent encore plus. Je suis plus encore sur les fesses, tu m'as foutu un coup sur la tête mais bon déjà que je ressuscite assez souvent avec une certaine fic, là je mettrais du synth.l et la bosse disparaitra en essayant de garder mes quelques neurones restant.

Bref, pff j'ai peur pour la suite. Au tout début je voyais une fin pleine d'espoir pour Lisbon sans pour autant avoir du Jisbon même pas du tout mais une famille plus soudée que jamais et là que dire. Mon cerveau est en bouilli donc je vais attendre patiemment la suite. Et suis ton instinct il est génial pour les retournements de situation et j'en suis friande.

Merci

coucou chère auteure!

(caly arrive avec un disque de la Macarena"et le tend à enjoy). Tiens la prochaine fois, tu écouteras ce titre plus gai pendant que tu écris, et non Cold Play!!!

Non, en fait je plaisante pour m'aider à décompresser tant ton chapitre m'a mis le frisson. Bon après tout, si les scénaristes décident de faire

Spoiler:

dans le final saison 3, pourquoi toi tu ne déciderais pas de tuer Tommy hein?

Je félicite vraiment ton audace et , quoique mon coeur se fendille, je te suis à 200%!
En effet, notre pauvre lisbon s'en prend un peu plus par la figure mais quand on voit comment ses frères, son équipe et Jane agissent avec elle, on se rend compte qu'elle est moins seule que jamais!

le plus beau moment pour moi: la scène dans la voiture

"Une prière muette s'échappa de ses lèvres alors qu'elle serrait sa fine croix. Elle aurait tout donné pour qu'il vive...Cette prière c'était son offrande, son seul espoir.Sa main s'aggripa sur l'accoudoir d'abord crispée. Puis le murmure de la musique classique l'aida à se détendre. Elle avait confiance, elle avait étrangement confiance. La main de Jane se glissa sur la sienne et de nouveau elle eut le sentiment d'être invincible."
Mais comment fais-tu pour rendre si réelle un si jolie scène! Je paierais des millions de dollars à Simon et Robin pour les voir tourner cette scène magique, que je trouve infiniment plus tendre que toute scène romantique sur l'oreiller.
Je sais que cela peut paraitre bête, je ne saurais te dire pourquoi ce passage m'a autant touchée. Peut-être justement parce qu'il est tout dans le non dit: la foi de Térésa; le calme et la maitrise de Jane; leur relation unique et complexe!
YOU ARE THE BEST!!!!


la triste révélation : te rends-tu compte que tu parviens à tout nous faire comprendre en ne prononçant quasiment jamais le mot "mort" (il n'arrive que tardivement, un peu isolé. Pas de message grandiloquent, juste des regards, des attitudes...chapeau!)
j'ai aimé que pour une fois ce soit Cho qui console Grace tandis que notre cher Rigsby soutient Ethan.
Tous sont là pour leur amie Térésa qu'ils voient totalement abattue. Elle avait maintenu sa carapace jusqu'ici mais elle tombe le masque, devant eux. La dignité de James est magnifique également.
Cette fratrie Lisbon prend un charisme épatant, je ne peux que te féliciter de ta subtilité d'écriture.

Et JAne, volontairement en retrait. SUBLIME!!!Il aurait été intrusif ici.
Notons que les destins de ces 2 êtres malmenés par la vie semblent encore une fois se rejoindre. Après la perte de sa mère et de son père, Lisbon perd celui qu'elle avait presque élevé comme un fils. Nous ne sommes plus très loin du drame de la famille Jane, quand on y songe. MAis là où Jane ne parle que de vengeance, Térésa, elle, a su épargner Martha. Quel plus bel exemple...je sens que Jane va en ressortir ébranlé lui aussi dans ses convictions.

en revanche, une chose m'inquiète un peu; tel que tu l'as écrit, j'ai l'impression que tout est réuni pour que Lisbon perde sa foi en Dieu(cf.la croix dans la voiture), j'espère qu'il n'en sera rien et que la voie de la rédemption, loin de se fermer, va au contraire s'ouvrir pour Jane.
Bref, je suis émue, retournée, déroutée mais tjs subjuguée par ton écrit et j'ai hâte de découvrir la suite.
BRAVISSIMO chère auteure et merci de nous faire partager tant de talent

PS: je ne vais plus jamais oser écouter Cold PLay à présent, c'est malin

je suis entièrement d'accord avec les autres

un autre chapitre sublime, on se glisse parfaitement dans l'histoire et les quelques moment de tendresses sont décrits de façon remarquables.

les ressentis de Lisbon sont également superbement écrits

VLS !!!