Affaire classée ^

Tes fics me régalent toujours autant
Les dialogues et les descriptions font passer l'émotion avec une telle efficacité qu'on ne peut dire que
Tu es dure avec Jane sur le coup ...deux baffes
Mais le final est tellement entre colère et émotion
Comme d'habitude je vais guetter la suite

J'avoue, j'adore cette fic.

je trouve que lisbon a bien eu raison, il les a bien mérité ces deux baffes même si ce qu'il a fait c'était pour son bien. Et je trouve Paker assez intelligent, en tout cas bien plus plaisant que la bonne femme du FBI (désolée je n'ai pas encore retenu son nom).

Bref, ça s'annonce pas facile pour Lisbon, heureusement qu'elle aura le soutien de Jane.

Tu as toujours un don pour exploiter les sentiments des personnages, à inventer des histoires et à les mettre en scène, je prends un vrai plaisir à lire cette fic et à découvrir à chaque fois ce que tu nous as réservé.

Oh mais elle est géniale cette suite !
Pauvre Jane qui s'en prend 2 quand même alors qu'il voulait juste bien faire ! :|
Contente de voir que ca s'arrange entre les deux

Vivement la suite !

Super la suite

pov' Jane 2 baffes Entre nous je lui en aurait bien mis 3

et la fin

Alors VLS :vivement:

Merci Daidi, Johel, Terpo 4 et Juliajisbon
Je suis contente que ça vous ai plu! Vos messages me font toujours autant plaisir!! La suite demain normalement, ça me laisse le temps de réfléchir à ce que je vais faire Y a des jours je me fais peur! mdr
Merci encore à vous tous

suite super, tout je ce que j'attendais, bravo

Juste génial, hâte de voir la suite !

J'ai oublié de te laisser un com'

Toujours aussi prenant, j'ai vraiment hâte de découvrir la suite!

Merci alamanga, TLJ et Jiisbon
, la suite est toujours programmée pour ce soir...en théorie...sauf cas de force majeur!

oh chouette, comme ça je pourrais me détendre en le lisant ce soir enfin pas sur mais j'ai hâte d'en savoir plus, tu m'intrigue là

sweety' faudra que tu m'explique quand est ce que tu dort la nuit ?!!!

Et voilà la suite comme promis ;-)


Chapitre V

« Votre père ne s’est pas suicidé Lisbon », ces mots terribles résonnèrent encore à ses oreilles. Jamais elle n’avait entendue, depuis la mort de sa mère, une phrase pareillement douloureuse. Pourquoi lui disait-il ça ? Pourquoi ne la laissait-il pas avec ses propres certitudes aussi fausses soient-elles ? N’avait-elle pas le droit, elle aussi, à un brin d’innocence et d’ignorance ?

-Je vous déteste, articula-t-elle entre deux sanglots.

Jane tenta de la prendre dans ses bras mais elle se débattit. Elle repoussa son étreinte. Ses gestes devinrent incontrôlables. Il dût attraper ses poignets. Elle essaya de se tourner. Il lâcha son emprise pour la reprendre aussitôt. Elle se trouvait désormais dos à lui. Elle hurlait sa douleur tout en se débattant mais jamais il ne la lâcha. Il voulait l’aider à supporter sa colère même si ça impliquait de prendre des coups.

-Vous êtes un menteur, continua-t-elle

-Vous savez que c’est faux Lisbon…

Elle se débattit un peu plus et il lâcha prise impuissant.

- Allez-vous-en !

-Je ne peux pas faire ça…

-Je vous en prie supplia-t-elle, les yeux implorants.

Jane hésita, elle avait besoin d’être seule.

-Je vais me mettre sur la terrasse. Prenez le temps qu’il faudra, je vous attendrais.
Avant qu’elle n’ait pu ajouter un mot, il quitta la pièce la laissant seule avec sa colère et sa peine.

Lorsqu’il sortit Lisbon se laissa tomber par terre. Ironiquement, elle avait passé la phase de déni. Il lui restait la colère qui resterait profondément ancrée et la douleur qui serait incontournable, inévitable voir insurmontable. Viendrait ensuite la culpabilité. Comment avait-elle pu louper ça…

Elle dût contenir de nouvelles larmes. Ses mains se crispèrent sur ses cuisses et ses yeux se fermèrent douloureusement. Elle inspira et expira. L’image de son père mort s’imposa à elle, son visage défiguré, son arme…le sang…Tout ce sang. Une nausée s’empara d’elle. Elle se précipita à la salle de bain pour vomir son maigre repas. En se lavant, elle dût faire face à son reflet déformé par la nouvelle. Elle était méconnaissable. Elle avait l’impression de faire face à une étrangère, une étrangère qui ne lui avait pas rendue visite depuis bien longtemps. Là, devant elle, s’élevait une petite fille qu’elle avait été, un fantôme du passé…Un fille aux yeux amers, une fille blessée. Jane avait vu cette petite fille… Elle n’avait pas tenu la distance. Une petite fille triste et en colère ne peut pas résoudre une enquête pensa-t-elle. Ce qu’il faut c’est une femme, professionnelle, distante et objective. Ce faisant, elle passa de l’eau sur son visage. Sur la vasque s’écoulèrent ses dernières larmes, avec elles s’en allèrent les restes de cette enfant qui l’avait submergée. Lorsqu’elle se releva elle ne vit plus que Teresa Lisbon, agent du FBI.

Jane l’attendait toujours dehors, la mine sérieuse. Après plusieurs minutes la porte s’ouvrit. Teresa s’installa sur la balancelle à côté de lui. La nuit tomba sans qu’elle ne brise le silence. Jane eut le loisir de l’observer. Il put voir l’évolution de ses pensées. Il pu voir son corps prendre de l’assurance. La femme laissa place à l’agent et le masque fut reconstitué.

-Vous pouvez rentrer Jane…ça va aller.

-Je sais

Une nouvelle demi-heure s’écoula. Jane resta.

-J’appellerais l’agent Parker demain, précisa-t-elle

-Bien.

Il n’eut pas besoin de plus de mots. Elle reprenait l’enquête avec eux il le savait, il l’avait toujours su.

-J’ai demandé à ce que le dossier de votre père nous soit transféré au CBI.

-Quand ? s’étonna-t-elle

-Pendant que vous étiez à l’intérieur

-Vous saviez que j’allais changer d’avis ?

-Je n’en ai pas douté, je vous connais, vous aviez juste besoin de temps…

-Vous comptez rentrer chez vous ? demanda Lisbon
Jane leva un sourcil surpris.

-Je compte retourner au CBI. Je dormirais quelques heures là-bas. Bien entendu, vous pouvez rester dormir sur ma balancelle si vous le souhaitez…

-Je ne suis pas digne de votre canapé ? ironisa-t-il

-Seuls ceux en qui j’ai confiance peuvent s’allonger dessus.
La phrase lui échappa et aussitôt elle le regretta. Son attention s’arrêta sur son consultant. Ses yeux étaient concentrés sur elle. Elle put voir qu’il était blessé, elle put voir qu’il était triste pourtant il ne laissa aucun mots franchir ses lèvres.

-Je suis désolée, ce n’est pas ce que je voulais dire, articula-t-elle honteusement.

-Ce n’est pas grave, je comprends. J’ai agi derrière votre dos, c’est normal…sachez juste que je l’ai fait avec l’intention de vous aider.

-Bien…

-Je vous accompagne au CBI, on pourra reprendre le dossier ensemble. Je ne comptais pas dormir.

Sans plus un mot, il se leva et il regagna sa DS. Lisbon soupira. Elle resta encore un peu sur la balancelle berçée par le vent. Elle aspira un dernier bol d’innocence et regagna sa DS plombée par le poids des responsabilités.

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Ouvrir le dossier de son père, le geste lui parut absurdement difficile. Jane prit un second siège et il s’installa à côté d’elle. Pour elle, il déplia la chemise. Ses yeux tombèrent en premier sur les photos du corps de son père et une boule se forma au fond de sa gorge. Jane décomposa ses observations avec une rigueur presque scientifique. Lacets de chaussures, marque du pantalon tout y passa. Il détailla des choses inutiles. Pourtant perdue au milieu de ces détails, elle en oublia presque l’identité de la victime. Voilà comment il supportait les images de sa femme et de sa fille baignant dans leurs sangs. Il troquait ses sentiments contre une attitude rigoureuse à la limite de l’obsessionnel. Il transformait les images en données, en informations. Il aiguisait son œil de mentaliste et il oubliait l’homme et ce au profit d’une cause ultime : sa vengeance. Et puis de temps à autres, il s’en servait à d’autres fins, pour l’aider, par exemple, comme en cette soirée. Elle se prêta au jeu oubliant définitivement cette petite fille qu’elle avait cru voir en se regardant dans le miroir. Jane lui exposa enfin le premier détail qu’elle jugea important.

-Voyez comment il tient son arme. Il la tient le long de son corps. Ce n’est pas logique. Il est mort sur le coup sa main aurait dût tomber plus haut, au niveau de son visage, par là vous voyez.

-En effet c’est probable, commenta Lisbon.

-Il a les yeux ouverts

Les yeux de son père la frappèrent de plein fouet. Finalement, les détails insignifiants ça lui allait tout aussi bien…Pourquoi passer à la vitesse supérieure si rapidement ?

Jane perçut son mouvement de recul.

-ça va aller ?

-Oui,oui, s’efforça-t-elle, vous disiez ?

-Ses yeux ils sont ouverts.

-Oui enfin ce qu’il en reste, ria-t-elle nerveusement sous le regard sceptique de Jane. Pardon c’était déplacé ajouta-t-elle.

-Ses yeux seraient fermés s’il s’était suicidé. On ferme les yeux lorsqu’on se met une arme sur la tempe, ça relève du réflexe!

-Vous dites ça comme si vous aviez déjà tenté…

Un silence plombant retomba dans la pièce.

-Jane est-ce que vous avez… ?

-Je pense que votre père a voulu défier du regard son adversaire, occulta-t-il
Lisbon n’y prêta pourtant pas attention. Elle resta bloquée sur l’aveu silencieux de Jane. Combien d’autres nouvelles du genre était-elle encore capable de supporter.
Jane continua indifféremment son exposé. Avec elle il lût le dossier qui était plutôt léger. Elle nota toutes les incohérences qui n’avaient pas été vues à l’époque. Pour avoir lu les autres dossiers elle nota des ressemblances. Pourtant, leur tueur semblait avoir fait des progrès sur ces dernières années.

-De toute évidence s’était son premier, jugea-t-elle enfin.

-Je le crois aussi.

-Pourquoi lui ? demanda-t-elle soudain désespérée.

-Je ne sais pas Lisbon.

-C’était personnel n’est-ce pas ?... ça l’est toujours la première fois…
Elle baissa la tête enquise à un nouveau mal être.

-J’en ai bien peur

-Mais qui ? qui a pu faire ça ?!

Un nouveau sentiment de révolte s’empara d’elle. Elle le connaissait, forcément elle le connaissait…

Jane toujours là pour Lisbon
La façon dont tu amènes l'aveu involontaire de Jane
j'apprécie toujours autant ce que tu écris

Merci beaucoup Johel

pas le temps de laisser un long commentaire mais je trouve que le tournant que prend cette fic est super interessant et intriguant, si le père de Lisbon ne s'est pas suicidé, alors qui l'a tué? trop de question, il me faut des réponses

Je pense que le tueur du père de Lisbon est peut-être RJ.

Bon je vais me cacher

Elodie14 a écrit:Je pense que le tueur du père de Lisbon est peut-être RJ.

Bon je vais me cacher

J'ai pensé à la même chose

j'adore ta fic , c'est original

J'me demande qui a tué son père j'ai plein d'idées farfelues

Vls

j'aime, surtout la façon dont tu amènes les sentiments de Jane et son "aveu".

Merci beaucoup Sweetie, Elodie 14, Juliajisbon et Jisbon
La théorie sur Red John est intéressante... qui sait lol
ça me fait plaisir que l'aveu silencieux de Jane ait plu. A la base ce n'était pas prévu dans l'histoire c'est venu en cour d'écriture mais au final c'est aussi le passage que j'ai préféré mettre en scène.

J'ai beaucoup aimé ce chapitre plein de subtilités, de la délicatesse dans les rapports et de sous entendu et toujours un mystère grandissant.

mais j'apprécie aussi les touches d'humour que tu fais passer de temps à autre dans ces moments lourds. Un vrai plaisir à lire.

Cette suite était vraiment bien !

Tu gères au niveau des caractères des personnages, ca colle vraiment bien à la série
Quand à l'aveu implicite de Jane ... alala c'est vraiment trop triste !

Hate que l'enquête officielle commence !

Je viens de lire l'entièreté de cette fiction et j'adore ! Vraiment les intrigues, les dialogues... Tu as une jolie imagination en tout cas ! J'ai hâte de lire la suite !

Ton dernier chapitre est vraiment très émouvant

Pauvre Lisbon quand même, elle est pas gâtée par la vie

Merci beaucoup tout le monde, désolée j'ai pas eu le temps de vous re répondre. Je vous remercie beaucoup, beaucoup, vos reviews me vont droit au coeur!

J'ai fini le nouveau chapitre, maintenant zouh je vais me regarder un petit zod. (de ...de???? Mentalist!!! )

Chapitre VI

L’agent Parker reçut, à l’aube, un appel de Lisbon. Il fut arraché de son demi-sommeil. En attendant la voix de Lisbon un sourire se dessina, malgré tout, sur ses lèvres. Elle avait été plutôt rapide. Excellente qualité d’adaptation nota-t-il pour lui-même. Ça pouvait leur être utile. Lisbon apprécia sa parcimonie. Il ne posa pas de questions quant à son revirement. Il n’évoqua pas son dérapage de la veille. Il sut se montrer subtil et cordial, qualité qu’elle savait reconnaître.
Lorsqu’elle raccrocha, elle demanda à Jane de faire venir l’équipe. Il la regarda étonné.

-J’ai besoin d’eux. Ils sont très professionnels. Ils m’aideront à garder le cap, ajouta-t-elle. Le FBI est d’accord.

Jane s’exécuta et fit venir les autres agents. Elle prit une inspiration et se voulut détachée.

-Une affaire Boss ? demanda Rigsby

-Pas exactement, nous allons travailler en collaboration avec le FBI sur une enquête. Voici les dossiers des victimes, je vous demande de vous familiariser avec, nous avons rendez-vous au FBI dans deux heures. Nous avons à faire à un tueur en série qui maquille ses meurtres en suicide.

-Pourquoi le FBI a besoin de nous ? s’étonna Van Pelt.

Lisbon resta silencieuse un instant, prise au dépourvue.

-Lisez les dossiers, vous comprendrez.

Lâche mais simple et efficace, pensa-t-elle. Devant elle, ses agents feuilletèrent les dossiers. Lisbon put voir Rigsby lever un sourcil étonné.

-Il doit y’avoir une erreur patron, il y’a le dossier de …

-Il n’y a pas d’erreur Rigsby, articula-t-elle gênée.

Cho et Van Pelt se penchèrent au côté de Rigsby pour voir son dossier.

-Patron mais c’est votre père ?! ajouta Van Pelt.

-ça ne doit pas faire de différence. J’attends de vous une attitude professionnelle, trancha-t-elle. Des questions ?

-Non, répondit Cho pour ses collègues encore sous le choc.

Dieu ce que son impassibilité avait du bon pensa Lisbon.

Jane qui était resté silencieux jusque là suivit Lisbon dans son bureau.

-Vous avez été excellente, très professionnelle.

-Je sais. Est-ce que je serais le rester ?

-Je serais là pour vous recadrer si vous ne l’êtes pas…

-Vraiment ? souria-t-elle ironiquement. Vous êtes le contre exemple du professionnalisme !!

-Je ne vois pas de quoi vous voulez parler… Je ne suis qu’un simple consultant qui n’a pas eu la chance de fréquenter les bancs de l’école de police. J’ignore encore la plupart de vos règles…

-Nul n’est censé ignorer la loi Jane !

Jane haussa des épaules, totalement indifférent à ces préceptes, ce qui fit sourire Lisbon.

-Merci pour ce que vous faites, ajouta-t-elle plus sérieusement.

Il hocha simplement de la tête, il détestait les remerciements, elle le savait.

-Vous devriez vous préparer, on va être en retard.


2h plus tard, Lisbon et son équipe se trouvaient au FBI.

-Bonjour agent Lisbon, ravie de vous revoir

-Agent parker, voici les agents Rigsby, Cho et Van Pelt. Je n’ai pas besoin de vous présenter Jane.

-Ravie de vous rencontrer, salua Parker. L’agent Meciani travaillera avec vous sur cette affaire et je superviserais les opérations…

Lisbon lui lança un regard noir et les gifles reçues par Jane lui revinrent en mémoire.

-…en collaboration étroite avec l’agent Lisbon bien évidement, souria-t-il

Jane ne put étouffer un sourire. Sa réputation la précédait.

-Vous avez du nouveau demanda Lisbon ?

-A vrai dire je comptais sur vous pour m’aider.

-Que pouvons-nous faire ?

-Et bien dans ces cas là…, hésita Parker, vous savez bien qu’on commence par interroger la famille…
Lisbon resta interloquée par ces paroles. Rigsby et Van pelt lui jetèrent des regards inquiets et un silence pesant les enveloppa. Lisbon secoua la tête pour se reprendre.

-Bien, je suppose qu’il vaut mieux commençer par moi…

Elle tenta de contenir le tremblement émis par sa voix et respira une bouffée d’air frais. « Rester professionnel quoiqu’il arrive », jolie petite litanie qu’elle se répéta.

Parker ouvrit la marche et il la mena jusqu’à la salle des interrogatoires. En arrivant en face de celle-ci, elle ne put retenir une grimace surprise.

-La salle d’interrogatoire carrément ? Vous me faîtes vraiment tout les honneurs…

-Les autres salles sont prises, je suis désolé ; s’excusa-t-il

-Agents Van Pelt, Cho et Rigsby vous pouvez passer de l’autre côté s’il vous plaît. Nous mèneront cet entretien avec l’agent Meciani et Jane.

-Pourquoi Jane ? paniqua Lisbon

-Je veux que vous ayez un visage ami sur lequel vous reposer.

-Je choisis Cho !

Jane la regarda surpris et fit mine d’être vexé.

-Ne le prenez pas mal Jane mais il est du genre impassible et vous êtes du genre…

Elle hésita quand au terme à employer.

-…agaçant. Je ne pourrais pas me reposer sur vous si j’ai envie de vous frapper !

-Je vous fais peur voilà tout. Ce n’est pas le cas de Cho, je serais toi, je serais vexé mon vieux, ria Jane.

L’agent Parker coupa court à leur conversation.

-Je veux Jane.

-Je veux Cho.

-Jane, insista-t-il

-Pourquoi Jane ?

-Ses questions sont pertinentes.

-Celles de l’agent Cho aussi.

-Je ne doute pas des capacités de l’agent Cho. Il désigna Jane. Ses questions sont inconventionelles et il est doué, vous le savez.

Lisbon soupira et entra dans la salle suivi par Jane. Il eut le temps de lui chuchoter un « je suis désolé » et elle le remercia mentalement.

Elle s’installa mal-à-l’aise. Elle n’aimait pas être de ce côté, du côté des victimes, voir du côté des suspects.

-Bien, nous pouvons commencer, jugea Parker. Nous ferons ça de manière informelle, pas de fausse pression, on est entre agents, précisa-t-il pour la détendre. Ce qui se passe ici reste entre nous. Plus vite on aura fini mieux se sera.

Lisbon hocha de la tête, encline, bien malgré elle, à coopérer.

-Quel âge aviez-vous quand votre père est décédé ?

-17 ans.

Ses doigts se tortillèrent légèrement.

-Comment était-il ? demanda l’agent Meciani.

C'est ce qu'on appelle mettre les pieds dans le plat pensa Lisbon en levant un sourcil.

-Il avait du charme…

-Heu…je voulais dire…

-Je sais ce que vous vouliez dire, la coupa sèchement Lisbon. Votre question n’est pas des plus précises. Temporellement, vous voulez que je me situe avant ou après la mort de ma mère ?

-Agent Lisbon, commença doucement Parker, on peut faire ça plus tard si vous préferez.

Lisbon soupira.

-Il était du genre aimant…à l’origine…je suppose. Il est devenu violent avec les années. C’était un alcoolique, maugréa-t-elle.

-Avait-il des ennemis ? continua Parker

-Non pas vraiment. Bien entendu, il se battait parfois dans des bars avec des gars comme lui mais rien de grave…

-Connaissez-vous Eric Ramirez ?

-Heu…oui, c’était un collègue à mon père. Que vient-il faire dans cette histoire ?

-Avant que le dossier ne soit classé comme un suicide, il a été noté qu’il s’était disputé avec votre père. Vous savez pourquoi ?

-Eric était un ami de la famille. Il a commencé à… il a commencé à comprendre que mon père tournait mal, se reprit Lisbon. Il a voulu le remettre dans le droit chemin. Il n’a rien à voir dans cette affaire, j’en suis persuadée.

-Pas d’autres ennemis alors ?

-Pas à ma connaissance, s’entêta Lisbon.

-Et vous ? demanda Meciani

-Je vous demande pardon ? s’indigna Lisbon

-Vous venez de dire que votre père était du genre violent, s’excusa l’agent Meciani. Si mon père était devenu alcoolique et violent je suppose que je l’aurais détesté…

-Est-ce que vous êtes entrain de suggérer que j’ai tué mon père ?! s’énerva Lisbon

-Non bien sûr que non, essaya de se rattraper l’agent Meciani. Je me disais juste que, peut-être, vos relations avaient pu être affectées par cette violence.

Lisbon hallucina. Quel enfant pouvait ne pas être affecté par les relations violentes entretenues avec l’un de ses parents ?!

-Peut-être même que vos frères… ajouta Meciani

Lisbon se leva d’un bond et frappa du poing sur la table.

-Je vous interdis de mêler mes frères à ça !

L’agent Meciani eut un mouvement de recul et Jane dût intervenir. Il posa une main apaisante sur l’épaule de Lisbon et lui glissa une phrase qu’elle ne comprit pas. Sa voix était douce et rythmée. Elle avait déjà entendu cette voix. Il cherchait à la détendre en usant de l’hypnose et pour la deuxième fois de sa vie elle laissa sa voix la calmer.
L’agent Parker remercia Jane du regard.

-Agents Meciani, je crois que vous devriez aller prendre un café…précisa-t-il avant de continuer.
L’agent Meciani sortit et lorsqu’elle passa de l’autre côté du miroir, trois paires d’yeux la réfrigérèrent sur place. Elle murmura un « je suis désolée » honteux et se cala dans un angle de la pièce. Elle voulait simplement faire son travail mais visiblement elle allait devoir s’y reprendre.

-Agent Lisbon, je suis désolé de vous demandez ça et croyez moi quand je vous dis que je suis de votre côté mais j’ai besoin de savoir où vous étiez le soir ou votre père est mort, ça n’a pas été inscrit dans le dossier.
Lisbon se figea sur place, une boule se forma dans sa gorge.

-J’étais dans la cuisine…

-Vous étiez chez vous ? S’étonna Parker. Je ne comprends pas, votre père est mort dans la cave. Il est inscrit dans son dossier que la police a été dépêchée sur les lieux une heure après son décès. Si vous avez entendu le coup de feu pourquoi avoir attendu tant de temps avant d’appeler ?
Les yeux de Lisbon allèrent de Jane à Parker, incertaine. Un instant, son regard se porta sur le miroir. Ses agents étaient là derrière ce foutu miroir. Ses agents l’écoutaient, elle était seule, elle était démunie, elle était nue devant eux. Ils la voyaient à froid sans plus aucune distance…tout allait s’effondrer. La main rassurante de Jane se posa encore sur son épaule.

-Ils sont de votre famille Lisbon… Nous sommes de votre famille, lui souffla-t-il, c’est vous qui me l’avez dit.
Elle hocha de la tête et émit un sourire en direction du miroir puis elle reporta son attention sur l’agent Parker.

-Mon père avait bu ce soir là en rentrant… Je suppose qu’il a frappé trop fort.

Elle baissa la tête.

-J’étais inconsciente. Mon frère Tommy était avec moi. Mes deux autres frères étaient chez des amis. Tommy a paniqué quand il a entendu le coup de feu. Il a appelé une ambulance pour moi et il a essayé de me réveiller. Il n’a pas osé descendre à la cave. Il a du s’écouler une demie heure avant que je ne reprenne conscience. Dès que j’ai découvert…le corps de mon père, j’ai appelé la police. Vous pouvez aussi vérifier les registres de l’hopital, j’ai été admise ce soir là.
Un silence pesant s’installa dans la pièce et l’agent Parker se racla finalement la gorge.

-Hum…très bien. Jane vous n’avez pas de question s’étonna-t-il ?

-Je ne bouscule les gens que quand j’ai besoin de les cerner, agent Parker. Je n’ai pas besoin de bousculer l’agent Lisbon, je la connais déjà, trancha-t-il.

Lisbon le regarda surprise. Elle lui adressa un sourire gratifiant auquel il répondit.

-Très bien, je crois que ça suffira. J’aimerais parler à ce M Ramirez malgré tout. Vos agents pourraient peut-être se rendre dans les bars que votre père avait l’habitude de fréquenter. Je sais que ça remonte à longtemps mais peut-être que quelqu’un se souviendra de quelque chose. Je suppose que vous souhaitez annoncer la nouvelle à vos frères…
Lisbon ne répondit rien. Jusqu’à présent elle avait nié les faits mais maintenant que la théorie du FBI lui semblait vraisemblable, elle allait devoir annoncer cette nouvelle à ses frères. Combien de coups sa famille allait-t-elle encore pouvoir supporter avant de succomber ?

-Je préférais oui.

-Bien, vous pouvez y aller.

Lisbon sortit de la salle d’interrogatoire. Van pelt l’attendait dehors avec un café, Rigsby lui tendit un beignet et Cho lui fit un signe de tête. Un silence plein de mots se formula entre eux et un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Après plus de 7 ans, elle réalisait enfin qu’ils n’étaient pas une menace…

Toujours de l'émotion
Une Lisbon qui dévoile son passé...
Un Jane dans la retenue (c'est ce Jane que j'aime dans la série) "toujours là" pour Lisbon
Et au final une prise de conscience de Lisbon

enjoy a écrit:"Lisbon sortit de la salle d’interrogatoire. Van pelt l’attendait dehors avec un café, Rigsby lui tendit un beignet et Cho lui fit un signe de tête. Un silence plein de mots se formula entre eux et un léger sourire dessina sur ses lèvres. Après plus de 7 ans, elle réalisait enfin qu’ils n’étaient pas une menace"