Affaire classée ^

Je pense que le tueur du père de Lisbon est peut-être RJ.

Bon je vais me cacher

Elodie14 a écrit:Je pense que le tueur du père de Lisbon est peut-être RJ.

Bon je vais me cacher

J'ai pensé à la même chose

j'adore ta fic , c'est original

J'me demande qui a tué son père j'ai plein d'idées farfelues

Vls

j'aime, surtout la façon dont tu amènes les sentiments de Jane et son "aveu".

Merci beaucoup Sweetie, Elodie 14, Juliajisbon et Jisbon
La théorie sur Red John est intéressante... qui sait lol
ça me fait plaisir que l'aveu silencieux de Jane ait plu. A la base ce n'était pas prévu dans l'histoire c'est venu en cour d'écriture mais au final c'est aussi le passage que j'ai préféré mettre en scène.

J'ai beaucoup aimé ce chapitre plein de subtilités, de la délicatesse dans les rapports et de sous entendu et toujours un mystère grandissant.

mais j'apprécie aussi les touches d'humour que tu fais passer de temps à autre dans ces moments lourds. Un vrai plaisir à lire.

Cette suite était vraiment bien !

Tu gères au niveau des caractères des personnages, ca colle vraiment bien à la série
Quand à l'aveu implicite de Jane ... alala c'est vraiment trop triste !

Hate que l'enquête officielle commence !

Je viens de lire l'entièreté de cette fiction et j'adore ! Vraiment les intrigues, les dialogues... Tu as une jolie imagination en tout cas ! J'ai hâte de lire la suite !

Ton dernier chapitre est vraiment très émouvant

Pauvre Lisbon quand même, elle est pas gâtée par la vie

Merci beaucoup tout le monde, désolée j'ai pas eu le temps de vous re répondre. Je vous remercie beaucoup, beaucoup, vos reviews me vont droit au coeur!

J'ai fini le nouveau chapitre, maintenant zouh je vais me regarder un petit zod. (de ...de???? Mentalist!!! )

Chapitre VI

L’agent Parker reçut, à l’aube, un appel de Lisbon. Il fut arraché de son demi-sommeil. En attendant la voix de Lisbon un sourire se dessina, malgré tout, sur ses lèvres. Elle avait été plutôt rapide. Excellente qualité d’adaptation nota-t-il pour lui-même. Ça pouvait leur être utile. Lisbon apprécia sa parcimonie. Il ne posa pas de questions quant à son revirement. Il n’évoqua pas son dérapage de la veille. Il sut se montrer subtil et cordial, qualité qu’elle savait reconnaître.
Lorsqu’elle raccrocha, elle demanda à Jane de faire venir l’équipe. Il la regarda étonné.

-J’ai besoin d’eux. Ils sont très professionnels. Ils m’aideront à garder le cap, ajouta-t-elle. Le FBI est d’accord.

Jane s’exécuta et fit venir les autres agents. Elle prit une inspiration et se voulut détachée.

-Une affaire Boss ? demanda Rigsby

-Pas exactement, nous allons travailler en collaboration avec le FBI sur une enquête. Voici les dossiers des victimes, je vous demande de vous familiariser avec, nous avons rendez-vous au FBI dans deux heures. Nous avons à faire à un tueur en série qui maquille ses meurtres en suicide.

-Pourquoi le FBI a besoin de nous ? s’étonna Van Pelt.

Lisbon resta silencieuse un instant, prise au dépourvue.

-Lisez les dossiers, vous comprendrez.

Lâche mais simple et efficace, pensa-t-elle. Devant elle, ses agents feuilletèrent les dossiers. Lisbon put voir Rigsby lever un sourcil étonné.

-Il doit y’avoir une erreur patron, il y’a le dossier de …

-Il n’y a pas d’erreur Rigsby, articula-t-elle gênée.

Cho et Van Pelt se penchèrent au côté de Rigsby pour voir son dossier.

-Patron mais c’est votre père ?! ajouta Van Pelt.

-ça ne doit pas faire de différence. J’attends de vous une attitude professionnelle, trancha-t-elle. Des questions ?

-Non, répondit Cho pour ses collègues encore sous le choc.

Dieu ce que son impassibilité avait du bon pensa Lisbon.

Jane qui était resté silencieux jusque là suivit Lisbon dans son bureau.

-Vous avez été excellente, très professionnelle.

-Je sais. Est-ce que je serais le rester ?

-Je serais là pour vous recadrer si vous ne l’êtes pas…

-Vraiment ? souria-t-elle ironiquement. Vous êtes le contre exemple du professionnalisme !!

-Je ne vois pas de quoi vous voulez parler… Je ne suis qu’un simple consultant qui n’a pas eu la chance de fréquenter les bancs de l’école de police. J’ignore encore la plupart de vos règles…

-Nul n’est censé ignorer la loi Jane !

Jane haussa des épaules, totalement indifférent à ces préceptes, ce qui fit sourire Lisbon.

-Merci pour ce que vous faites, ajouta-t-elle plus sérieusement.

Il hocha simplement de la tête, il détestait les remerciements, elle le savait.

-Vous devriez vous préparer, on va être en retard.


2h plus tard, Lisbon et son équipe se trouvaient au FBI.

-Bonjour agent Lisbon, ravie de vous revoir

-Agent parker, voici les agents Rigsby, Cho et Van Pelt. Je n’ai pas besoin de vous présenter Jane.

-Ravie de vous rencontrer, salua Parker. L’agent Meciani travaillera avec vous sur cette affaire et je superviserais les opérations…

Lisbon lui lança un regard noir et les gifles reçues par Jane lui revinrent en mémoire.

-…en collaboration étroite avec l’agent Lisbon bien évidement, souria-t-il

Jane ne put étouffer un sourire. Sa réputation la précédait.

-Vous avez du nouveau demanda Lisbon ?

-A vrai dire je comptais sur vous pour m’aider.

-Que pouvons-nous faire ?

-Et bien dans ces cas là…, hésita Parker, vous savez bien qu’on commence par interroger la famille…
Lisbon resta interloquée par ces paroles. Rigsby et Van pelt lui jetèrent des regards inquiets et un silence pesant les enveloppa. Lisbon secoua la tête pour se reprendre.

-Bien, je suppose qu’il vaut mieux commençer par moi…

Elle tenta de contenir le tremblement émis par sa voix et respira une bouffée d’air frais. « Rester professionnel quoiqu’il arrive », jolie petite litanie qu’elle se répéta.

Parker ouvrit la marche et il la mena jusqu’à la salle des interrogatoires. En arrivant en face de celle-ci, elle ne put retenir une grimace surprise.

-La salle d’interrogatoire carrément ? Vous me faîtes vraiment tout les honneurs…

-Les autres salles sont prises, je suis désolé ; s’excusa-t-il

-Agents Van Pelt, Cho et Rigsby vous pouvez passer de l’autre côté s’il vous plaît. Nous mèneront cet entretien avec l’agent Meciani et Jane.

-Pourquoi Jane ? paniqua Lisbon

-Je veux que vous ayez un visage ami sur lequel vous reposer.

-Je choisis Cho !

Jane la regarda surpris et fit mine d’être vexé.

-Ne le prenez pas mal Jane mais il est du genre impassible et vous êtes du genre…

Elle hésita quand au terme à employer.

-…agaçant. Je ne pourrais pas me reposer sur vous si j’ai envie de vous frapper !

-Je vous fais peur voilà tout. Ce n’est pas le cas de Cho, je serais toi, je serais vexé mon vieux, ria Jane.

L’agent Parker coupa court à leur conversation.

-Je veux Jane.

-Je veux Cho.

-Jane, insista-t-il

-Pourquoi Jane ?

-Ses questions sont pertinentes.

-Celles de l’agent Cho aussi.

-Je ne doute pas des capacités de l’agent Cho. Il désigna Jane. Ses questions sont inconventionelles et il est doué, vous le savez.

Lisbon soupira et entra dans la salle suivi par Jane. Il eut le temps de lui chuchoter un « je suis désolé » et elle le remercia mentalement.

Elle s’installa mal-à-l’aise. Elle n’aimait pas être de ce côté, du côté des victimes, voir du côté des suspects.

-Bien, nous pouvons commencer, jugea Parker. Nous ferons ça de manière informelle, pas de fausse pression, on est entre agents, précisa-t-il pour la détendre. Ce qui se passe ici reste entre nous. Plus vite on aura fini mieux se sera.

Lisbon hocha de la tête, encline, bien malgré elle, à coopérer.

-Quel âge aviez-vous quand votre père est décédé ?

-17 ans.

Ses doigts se tortillèrent légèrement.

-Comment était-il ? demanda l’agent Meciani.

C'est ce qu'on appelle mettre les pieds dans le plat pensa Lisbon en levant un sourcil.

-Il avait du charme…

-Heu…je voulais dire…

-Je sais ce que vous vouliez dire, la coupa sèchement Lisbon. Votre question n’est pas des plus précises. Temporellement, vous voulez que je me situe avant ou après la mort de ma mère ?

-Agent Lisbon, commença doucement Parker, on peut faire ça plus tard si vous préferez.

Lisbon soupira.

-Il était du genre aimant…à l’origine…je suppose. Il est devenu violent avec les années. C’était un alcoolique, maugréa-t-elle.

-Avait-il des ennemis ? continua Parker

-Non pas vraiment. Bien entendu, il se battait parfois dans des bars avec des gars comme lui mais rien de grave…

-Connaissez-vous Eric Ramirez ?

-Heu…oui, c’était un collègue à mon père. Que vient-il faire dans cette histoire ?

-Avant que le dossier ne soit classé comme un suicide, il a été noté qu’il s’était disputé avec votre père. Vous savez pourquoi ?

-Eric était un ami de la famille. Il a commencé à… il a commencé à comprendre que mon père tournait mal, se reprit Lisbon. Il a voulu le remettre dans le droit chemin. Il n’a rien à voir dans cette affaire, j’en suis persuadée.

-Pas d’autres ennemis alors ?

-Pas à ma connaissance, s’entêta Lisbon.

-Et vous ? demanda Meciani

-Je vous demande pardon ? s’indigna Lisbon

-Vous venez de dire que votre père était du genre violent, s’excusa l’agent Meciani. Si mon père était devenu alcoolique et violent je suppose que je l’aurais détesté…

-Est-ce que vous êtes entrain de suggérer que j’ai tué mon père ?! s’énerva Lisbon

-Non bien sûr que non, essaya de se rattraper l’agent Meciani. Je me disais juste que, peut-être, vos relations avaient pu être affectées par cette violence.

Lisbon hallucina. Quel enfant pouvait ne pas être affecté par les relations violentes entretenues avec l’un de ses parents ?!

-Peut-être même que vos frères… ajouta Meciani

Lisbon se leva d’un bond et frappa du poing sur la table.

-Je vous interdis de mêler mes frères à ça !

L’agent Meciani eut un mouvement de recul et Jane dût intervenir. Il posa une main apaisante sur l’épaule de Lisbon et lui glissa une phrase qu’elle ne comprit pas. Sa voix était douce et rythmée. Elle avait déjà entendu cette voix. Il cherchait à la détendre en usant de l’hypnose et pour la deuxième fois de sa vie elle laissa sa voix la calmer.
L’agent Parker remercia Jane du regard.

-Agents Meciani, je crois que vous devriez aller prendre un café…précisa-t-il avant de continuer.
L’agent Meciani sortit et lorsqu’elle passa de l’autre côté du miroir, trois paires d’yeux la réfrigérèrent sur place. Elle murmura un « je suis désolée » honteux et se cala dans un angle de la pièce. Elle voulait simplement faire son travail mais visiblement elle allait devoir s’y reprendre.

-Agent Lisbon, je suis désolé de vous demandez ça et croyez moi quand je vous dis que je suis de votre côté mais j’ai besoin de savoir où vous étiez le soir ou votre père est mort, ça n’a pas été inscrit dans le dossier.
Lisbon se figea sur place, une boule se forma dans sa gorge.

-J’étais dans la cuisine…

-Vous étiez chez vous ? S’étonna Parker. Je ne comprends pas, votre père est mort dans la cave. Il est inscrit dans son dossier que la police a été dépêchée sur les lieux une heure après son décès. Si vous avez entendu le coup de feu pourquoi avoir attendu tant de temps avant d’appeler ?
Les yeux de Lisbon allèrent de Jane à Parker, incertaine. Un instant, son regard se porta sur le miroir. Ses agents étaient là derrière ce foutu miroir. Ses agents l’écoutaient, elle était seule, elle était démunie, elle était nue devant eux. Ils la voyaient à froid sans plus aucune distance…tout allait s’effondrer. La main rassurante de Jane se posa encore sur son épaule.

-Ils sont de votre famille Lisbon… Nous sommes de votre famille, lui souffla-t-il, c’est vous qui me l’avez dit.
Elle hocha de la tête et émit un sourire en direction du miroir puis elle reporta son attention sur l’agent Parker.

-Mon père avait bu ce soir là en rentrant… Je suppose qu’il a frappé trop fort.

Elle baissa la tête.

-J’étais inconsciente. Mon frère Tommy était avec moi. Mes deux autres frères étaient chez des amis. Tommy a paniqué quand il a entendu le coup de feu. Il a appelé une ambulance pour moi et il a essayé de me réveiller. Il n’a pas osé descendre à la cave. Il a du s’écouler une demie heure avant que je ne reprenne conscience. Dès que j’ai découvert…le corps de mon père, j’ai appelé la police. Vous pouvez aussi vérifier les registres de l’hopital, j’ai été admise ce soir là.
Un silence pesant s’installa dans la pièce et l’agent Parker se racla finalement la gorge.

-Hum…très bien. Jane vous n’avez pas de question s’étonna-t-il ?

-Je ne bouscule les gens que quand j’ai besoin de les cerner, agent Parker. Je n’ai pas besoin de bousculer l’agent Lisbon, je la connais déjà, trancha-t-il.

Lisbon le regarda surprise. Elle lui adressa un sourire gratifiant auquel il répondit.

-Très bien, je crois que ça suffira. J’aimerais parler à ce M Ramirez malgré tout. Vos agents pourraient peut-être se rendre dans les bars que votre père avait l’habitude de fréquenter. Je sais que ça remonte à longtemps mais peut-être que quelqu’un se souviendra de quelque chose. Je suppose que vous souhaitez annoncer la nouvelle à vos frères…
Lisbon ne répondit rien. Jusqu’à présent elle avait nié les faits mais maintenant que la théorie du FBI lui semblait vraisemblable, elle allait devoir annoncer cette nouvelle à ses frères. Combien de coups sa famille allait-t-elle encore pouvoir supporter avant de succomber ?

-Je préférais oui.

-Bien, vous pouvez y aller.

Lisbon sortit de la salle d’interrogatoire. Van pelt l’attendait dehors avec un café, Rigsby lui tendit un beignet et Cho lui fit un signe de tête. Un silence plein de mots se formula entre eux et un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Après plus de 7 ans, elle réalisait enfin qu’ils n’étaient pas une menace…

Toujours de l'émotion
Une Lisbon qui dévoile son passé...
Un Jane dans la retenue (c'est ce Jane que j'aime dans la série) "toujours là" pour Lisbon
Et au final une prise de conscience de Lisbon

enjoy a écrit:"Lisbon sortit de la salle d’interrogatoire. Van pelt l’attendait dehors avec un café, Rigsby lui tendit un beignet et Cho lui fit un signe de tête. Un silence plein de mots se formula entre eux et un léger sourire dessina sur ses lèvres. Après plus de 7 ans, elle réalisait enfin qu’ils n’étaient pas une menace"

Un chapitre plein de douceur et puis on en apprend un peu plus à chaque fois. J'aime beaucoup la subtilité dont tu fais preuve en alternant les moments d'humour, de douceur et plus difficile.

J'adore tout ce chapitre avec Jane qui arrive à la calmer et qui lui donne des grandes preuves d'amitiés notamment en ne lui posant pas de questions.

Et puis, je suis comme Johel, j'adore la scène finale. Elle est vraiment très belle, la team est vraiment une petite famille.

Par contre la Meciani m'enerve au plus haut point, elle a un problème cette nana.

Merci Johel, je suis contente que la fin t'ai plu!! Moi aussi c'est le Jane dans le retenue qui me plaît, je dois avouer que le Jane inconséquent me tape parfois un peu sur le système mais bon ça rend les moments où il lâche le masque plus véritables.

Merci Daidi, ça me fait vraiment plaisir que le chapitre t'ai plu. Pour l'agent Meciani à vrai dire tu m'as un peu inspirée!!! J'avais besoin de quelqu'un qui pousse à bout Lisbon dans ce chapitre et je me suis souvenue de ta review, celle ou tu as dit que tu ne sentais pas l'agent Meciani. Je me suis dit qu'il fallait exploité ça! lol L'idée c'était qu'elle fasse ce que fait Jane habituellement vu que là il ne peut pas le faire.

encore un bon chapitre mais cette fois c'est Lisbon qui se trouve de l'autre côté, difficile pour elle, heureusement qu'elle a Jane pour l'aider, et s'il n'avait pas été là je pense qu'elle aurait sauté à la gorge de l'agent Meciani moi je l'aurais fait, on mais elle a pas de coeur cette femme ou quoi?
Bon ben à présent j'attends la suite

Ton chapitre est vraiment bien, on se croirait vraiment dans un épisode de la série!



VLS

ton chapitre m'a beaucoup émue et la fin est

toujours aussi bien alors VLS

Merci beaucoup Sweetie Love, Alamanga et Julia-jisbon
La suite demain normalement.

il me tarde déjà d'être demain :vivement: :vivement: :vivement: ta fic est trop bien, comme toutes tes fics

Wahou !
Ce chapitre était vraiment bien !
J'ai beaucoup aimé la façon dont tu as mené l'interrogatoire, on s'y serait cru.

Et les dialogues sont vraiment propres aux personnages, c'est très bien respecté !

Merci encore Sweetie et merci à toi Terpo 4 et voici la suite! On y apprend pas de grandes choses, c'est plus une découverte de l'univers de Lisbon... Petite anecdote je cherchais une ville du sud de la Californie et en demandant à mon ami Google il m'a donné Bakersfield, ça m'a fait sourire Bakersfield, Simon Baker, résultat je l'ai gardé. A noter que j'ai vu des images de la dite ville et elle ne donne pas véritablement envie...mais bon j'ai fait abstraction de ce détail!

Chapitre VII

Lisbon était de Bakersfield, une ville du sud de la Californie, dans le comté du Kern. Pour une meilleure commodité l’équipe pris position là-bas. La police locale n’émit pas de protestation. Très vite Rigsby, Van Pelt et Cho se rendirent dans les bars anciennement fréquentés par le père de Lisbon. Meciani et Parker prirent quant à eux contact avec M Ramirez, l’ancien collègue de son père. Lisbon rejoignit silencieusement avec Jane sa voiture. Il supposa que ces frères vivaient encore dans la région. Lisbon monta dans sa voiture. Tous ces paysages lui rappelaient un autre temps. Des effluves du passés remontèrent à la surface alors qu’elle s’enfonçait au cœur de la ville.

-Est-ce qu’on se rend chez un de vos frères ? demanda Jane

-J’aimerais faire un petit détour d’abord, si ça ne vous dérange pas.

Jane ne prit pas la peine de répondre, il avait autre chose en tête, de bien plus inquiétant.

-Qu’allez vous leur dire ?

Lisbon quitta les yeux de la route pour le regarder et elle comprit à quoi il faisait allusion.

-Quelque chose comme « Papa s’est fait tirer une balle dans la tête », ensuite j’enchaînerais avec la chanson « Dallas ton univers impitoyable ». Qu’en pensez-vous ?

-Je pense que vous maniez le cynisme à merveille au vu des circonstances ! sourit-t-il

Elle soupira, sa poitrine lui semblait tellement douloureuse.

-Je ne sais pas ce que je vais leur dire. Je ne m’y suis pas vraiment préparée…Il n’y a pas de mots convenables pour leur dire ce que j’ai leur dire…

Il hocha de la tête, heureux de sa sincérité. A ce moment là Lisbon freina. Jane leva la tête, devant lui se dressait une grande maison blanche et bleu. Elle était typique. Un petit écriteau à vendre attira son attention. Lisbon qui avait éteint le contact, ne bougea pas. Elle fixa la maison impassible ou presque. Aux yeux de Jane, elle ne l’était pas. Pour le reste du monde il devait en être différemment, mais il ne la voyait pas avec le même regard. Le bruit d’un carillon se faufila jusqu’à eux. Il put le voir, il était sous le porche et il dansait sous la douce caresse du vent. Lisbon ne put retenir un frisson. Une vieille bicyclette bleu trainait au fond du jardin. Une bicyclette d’enfant, rouillée par les années. Jane comprit alors où ils étaient. Il sortit et ouvrit la portière à Lisbon. Elle prit son temps pour descendre.

Elle s’avança sous le porche et elle poussa la porte d’entrée. Elle avait gardé une clé. Ça faisait plus de 10 ans qu’elle ne s’en était pas servie et pourtant jamais elle ne s’en était séparée. La porte couina et une odeur de renfermée se dégagea de la pièce. Jane la suivit, la pièce était sombre. Il avança ; une vieille photo de famille était posée sur une table basse. Il eut la confirmation qu’il attendait. Il se trouvait dans la maison d’enfance de Lisbon. Lisbon laissa glisser ses doigts contre certains meubles comme pour vérifier qu’ils étaient bien là. Elle avait aimé cette maison…puis elle l’avait détestée. Elle y’avait connu des rires, des cris, des pleurs. Jane fut étonné de voir plein de meubles et de bibelots tant d’années après. Le temps c’était arrêté dans cette maison un soir fatidique de Juillet. Lisbon passa devant une chambre, elle poussa la porte et un sourire d’enfant se dessina sur ses lèvres. Une douce berceuse lui revînt en mémoire. Jane devina qu’il s’agissait de sa chambre. Elle continua sa route et s’arrêta devant une autre porte. Sa main trembla sur la poignée. Jane devina qu’elle menait à la cave. Il se revit la main tremblante devant sa propre chambre. Comme lui, Lisbon avait ses fantômes. Il glissa sa main sur la sienne et fit tourner la poignée. Elle descendit les marches de l’escalier avec appréhension. Finalement, ses pas la menèrent vers ce qui jadis avait été une marre de sang. Une tache se dessinait encore sous leurs pieds.

-J’ai essayé de nettoyer pendant des jours après sa mort, je n’ai rien pu faire.

Il imaginait la frustration qu’elle avait pu ressentir. Vivre tout les jours avec la trace indélébile de ce drame, elle n’en avait pas fait le choix. Lui l’avait fait, par punition. Elle, ne le méritait pas.

Jane s’approcha un peu plus près de la tache et il observa la configuration de la pièce.
L’assassin avait forcément pris le même chemin qu’eux. Il n’y avait pas d’autres issues. Il était passé par la maison. Soit il avait la possibilité d’y accéder, soit il avait trouvé le moyen d’y pénétrer sans fracturer la porte. Lisbon le laissa faire. Elle l’avait amené pour ça. Elle voulait qu’il se fasse son opinion. Quelque chose la poussait là, l’histoire d’une vie passée, trop longtemps enfouie.

Elle se revoyait descendre les marches de la cave en courant et tomber sur le corps de son père. Elle l’avait haï, il les avait abandonnés. Ce lâche les avait laissés seuls. C’est ce qu’elle avait cru à l’époque. Pourtant, parallèlement un sentiment horrible l’avait envahie…le soulagement. Elle s’était sentie soulagée, jamais plus il ne pourrait lever la main sur eux. Jamais elle n’avait pu se pardonner ce sentiment.

Un crissement la sortit de ses pensées. Elle se figea aussitôt, attentive. Quelqu’un descendait les escaliers. Elle fit signe à Jane de se reculer et elle se déplaça de façon à ne pas être vue. A la dernière minute, alors que la personne franchissait les dernières marches, elle surgit de nulle part.

-CBI, les mains en l’air.

La personne hurla de frayeur et plaça par réflexe ses mains sur son visage.

-James ? s’étonna Lisbon.

L’homme en question dût reconnaître sa voix car, enfin, il enleva ses mains de son visage.

-Teresa ?! Non mais ça ne va pas, tu m’as fichue une peur bleue !

-Je suis désolée, j’ai cru que… je suis désolée…

-Est-ce que tu pourrais baisser ton arme s’il te plait, je déteste ces machins là !!

Lisbon baissa son arme, et James descendit les dernières marches et il se posta devant elle.

-Alors on ne dit plus bonjour à son petit frère ? lui souria-t-il en écartant les bras.

Lisbon le serra dans ses bras et une larme lui perla au coin des yeux. Bon sang, ce qu’il lui avait manqué. Elle fut ramenée à la réalité par un raclement de gorge. Elle quitta à contre cœur les bras de son frère.

-Je suis désolée, je manque à tout mes devoirs. Jane, je vous présente James, mon frère. James, voici Jane mon consultant.

James lui tendit une main généreuse.

-Ravie de vous rencontrer, j’ai beaucoup entendu parler de vous.

Jane ne put retenir un sourire et Lisbon leva les yeux au ciel. Pourquoi avait-il dit ça ?! Elle ne pourrait jamais sans dépêtrer. Jane en profita pour mieux observer son interlocuteur. Il était plus grand que Lisbon, avait de bonnes épaules et un sourire généreux. Ses cheveux noirs foncés contrastaient avec des yeux verts menthe à l’eau. Pas besoin de tests ADN, ces deux là étaient bien frères et sœurs.

-Ravie de vous rencontrer aussi.

-Qu’est-ce que tu fais là ? demanda Lisbon

-J’habite à 10 km d’ici Teresa, je passe devant la maison tout les jours… Tu t’en souviendrais si tu venais nous rendre visite un peu plus souvent…

Elle baissa la tête légèrement honteuse.

-J’ai vu la voiture dans le jardin, continua-t-il, je suis venu voir ce qu’il se passait. Je ne comprends pas tu vis à plus de 300 kilomètres, pourquoi tu ne m’a pas dit que tu venais ?

-Je…, hésita-t-elle, je voulais te faire la surprise !

Jane sourcilla, premier mensonge, ça s’annonçait rude. Lisbon se sentit aussitôt mal-à-l’aise mais elle fit un sourire à son frère.

-J’ai voulu montrer la maison à Jane d’abord, reprit-elle, on a cru entendre du bruit à la cave, on est descendu.
Et voilà qu’elle s’enfonçait dans ses mensonges. Piteuse, lamentable Lisbon, pensa-t-elle.

-Très bien, vous venez manger à la maison alors ? Je vais appeler Mandy pour qu’elle rajoute deux couverts.

-Oui fais donc ça…enfin si ça vous va Jane.

-Passez un peu de temps avec la famille Lisbon ? Biensûr que ça me va, souria-t-il.

Lisbon lâcha un soupir de soulagement, elle ne voulait pas affronter ça seule, pas encore.

Chouette! Un repas en famille.
Mais je sens que Jane va en profiter pour en savoir plus sur Lisbon...

VLS

J'aime beaucoup ce chapitre.

Ce retour aux sources et l'arrivée d'un des frères, James. J'ai vraiment apprécié ce chapitre, très plaisant à lire une fois de plus et puis on voit Lisbon s'ouvrir de plus en plus et se remémorer ses souvenirs, c'était très touchant je trouve.

Spoiler:

J'aime la façon dont tu décris la similitude dans les souvenirs douloureux de Jane et Lisbon
La présence discrète de Jane auprès de Lisbon...
Mais je doute que Jane reste tranquille lors du repas de famille...même si au départ il accepte pour épauler Lisbon
J'ai hâte de voir ce que va donner la suite :bounce: :bounce:

Merci beaucoup à tout les 3!!! Je suis contente que ce chapitre vous ai plu, j'avais peur qu'il soit un peu trop descriptif!!
Ha et Daidi pour répondre à ta question

Spoiler:

Sinon, Johel, j'espère qu'on en sera un jour plus sur le passé de Lisbon parce que depuis le début de la série j'ai l'impression que ce qui les approche c'est justement leurs passés respectifs. Ils ont tout les deux été endommagés.

une excellente fic, vraiment, et bien écrite.
je suis ravie de découvrir un peu les "démons" de notre Lisbon (ça change de Jane). Dans le chapitre précédent j'avais adoré la phrase murmurée par Jane pour apaiser la jeune femme, lui disant qu'ils étaient sa famille..
Ici j'ai bcp aimé l'arrivée dans la maison, surtout le moment où Jane pose sa main sur celle de Térésa;
..beau parallélisme avec l'image de Jane ouvrant la porte de la chambre familiale avant de découvrir sa femme et sa fille tuées par RJ!
l'entrée en scène de James promet d'être passionnante..
bravo pour l'épaissseur que tu parviens à donner à tes personnages, j'ai hâte de découvrir la suite.

génial !!! j'adore les moments où l'on en apprend plus sur le passé de Lisbon