United (traduction) ^

Ça n’avait pas semblé normal, de venir jusqu’au travail sans Lisbon. Le poids dans sa poitrine était contraignant et inconfortable, mais Jane ne put se résoudre à passer par l’appartement et aller la chercher. Il n’était pas en colère contre elle, il ne l’avait jamais été. Il était plus blessé par l’idée qu’elle garde le secret sur son silence, pas le mariage à proprement parler. Il pouvait comprendre ça, mais il ne pouvait pas comprendre pourquoi elle ne lui avait pas dit qu’elle voulait garder le secret par rapport à Hightower. Il n’aurait pas été en colère, n’aurait pas refusé. Il l’aurait laissé faire ce qu’elle pensait être juste et c’est pourquoi sa poitrine lui faisait mal. Chaque fois qu’il pensait qu’ils s’éloignaient du mensonge, quelque chose arrivait toujours.

Il y avait une autre pensée lancinante, une qui avait refusé de le laisser tranquille : il l’avait laissée seule alors qu’elle était malade. Il avait quitté l’appartement et avait roulé aux alentours pendant des heures et des heures sans destination précise. Il aurait dut rester pour s’assurer qu’elle aille bien. Elle avait de la fièvre et au lieu d’au moins s’assurer qu’elle aille bien pour le travail, il avait roulé directement sans s’arrêter. Il avait juste supposé qu’elle serait là comme d’habitude mais il commençait à paniquer un peu.

Il savait qu’il semblait être le type même du calme lorsqu’il s’installa sur le canapé mais à l’intérieur il s’interrogeait sur tout et était de plus en plus concerné au fil des secondes. Lisbon n’était pas encore arrivée. Il était plus de huit heures. Il ne cessait de penser que chaque personne qui arrivait par l’ascenseur pourrait être sa femme mais aucune ne l’était. Ça n’était pas bon, il n’aurait pas dut la laisser seule. Il aurait juste put passer la nuit à nettoyer la cuisine ou le salon ou autre chose. L’inquiétude qu’il ressentait était trop grande et en cherchant au fond de sa poche, il trouva son téléphone. Le moins qu’il puisse faire était de l’appeler.

Trouvant son nom dans le téléphone, il appuya sur le bouton d’appel et le porta à son oreille. Avec chaque sonnerie, il devenait plus inquiet et lorsqu’il tomba sur la messagerie vocale il se redressa. Quelque chose n’allait pas mais voudrait-elle seulement le voir ? Il n’avait pas exactement été un mari aimant la nuit précédente avec toute cette histoire. Il avait juste eut besoin de temps pour lui pour un temps. Ça ne voulait pas dire qu’il était en colère contre elle, bien qu’elle devait probablement le voir ainsi. N’importe qui penserait probablement ça en voyant comment il avait agit. Avec son cerveau fonctionnant rapidement, il laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres lorsqu’il vit Grace Van Pelt arriver.

“ Grace, as-tu vu Lisbon ?”

“ Non, n’êtes-vous pas venus ensemble ?” Un soupire s’échappa de ses lèvres avant qu’il ne puisse l’arrêter ce qui fit lever les yeux de trois agents. C’était évidant que quelque chose le gênait et il semblait qu’ils ne cesseraient pas de le regarder tant qu’il ne leur ferait pas part de son secret. Il était malade des secrets de toute façon.

“ Nous avons eut comme une dispute hier soir et je suis parti.”

“ Et maintenant tu es inquiet parce qu’elle n’est pas là ?” Il savait que la rousse n’avait même pas besoin d’entendre sa réponse pour savoir qu’elle avait touché le bon point. Il tressaillit visiblement lorsqu’il se rappela comme sa femme avait été pale.

“ Elle ne se sentait pas bien avant que je parte et elle avait de la fièvre.”
Jane trouva ses yeux plus intéressés par le sol que par les regards de Cho, Rigsby et Van Pelt. “ Notre mariage n’est pas exactement ce qu’il semble être.”

Il ne put s’empêcher de rire un peu à la pensée de ce qu’elle dirait si elle était là. Elle serait horrifiée qu’il soit sur le point de mettre l’équipe au courant de leur secret mais il n’en pouvait plus de le garder. En quoi était-ce si important qu’ils se soient mariés avant de sortir ensemble ou que leurs fiançailles n’aient duré que trois jours ?

“ Lisbon et moi ne sortions pas ensemble avant de nous marier…En fait, nous ne sommes pas encore sortis tout les deux.” Dire que personne ne soit surpris par sa révélation était un euphémisme. Ils le fixèrent simplement, semblant attendre la grande révélation de quelque chose d’autre que ce qu’il venait de dire. “ Jamais - aucun rendez-vous.”

“ Dis-nous quelque chose qu’on ne sait pas”. Ce fut Cho qui rompit le silence et Jane fronça un peu les sourcils. Il se rappelait parfaitement le mensonge qu’il leur avait dit au mariage. Il avait dit que lui et Lisbon sortaient secrètement ensemble depuis des mois et maintenant il découvrait qu’ils savaient déjà tout.

“ Okay, j’essaie encore. Nous n’avions aucune relation romantique du tout.” Ça provoqua la réaction qu’il espérait, apparemment ils pensaient qu’il y avait eut quelque chose de purement sexuel entre eux pendant des mois et qu’alors ils avaient décidés de se marier. Cho ne sembla pas choqué du tout mais les deux autres l’étaient. Leurs mâchoires étaient pratiquement sur le sol et Rigsby avait l’air d’avoir les yeux prêts à sortir de sa tête. Inutile de dire que Grace fut celle à se reprendre avec une mine renfrognée avant de chercher plus loin dans cette nouvelle révélation.

“ Quoi ? Jane es-tu en train de dire que vous n’étiez pas du tout dans une relation romantique et que vous vous êtes mariés sur un coup de tête ?”

“ Hum, ouais. Enfin pas vraiment; nous avons eut des fiançailles de trois jours.” Ils froncèrent tous les sourcils bien que Cho se remit tout de suite au travail comme si la nouvelle n’était pas surprenante et Jane laissa l’inquiétude qu’il ressentait apparaître sur son visage. “ Grace, peux-tu me rendre un service ? Peux-tu aller la voir pour moi : je te donne les clés.”

“ Ne crois-tu pas qu’elle préfèrerait que tu sois celui à aller la voir ?”

“ Pas en ce moment. S’il te plait Grace?”




Le froid fut la première chose que Lisbon remarqua. Il n’avait rien d’autre lui traversant l’esprit sauf qu’elle avait froid. Elle ne parvenait pas à savoir pourquoi son lit était si dur et froid. Il n’y avait pas de chaleur venant de la couverture et pas de chaleur venant du corps de l’homme qui partageait habituellement son lit. La douleur fut sa seconde réalisation. Mal à la tête, les membres et le ventre. Avec un grognement d’inconfort, elle força ses yeux à s’ouvrir pour immédiatement les refermer à cause de la lumière. Se préparant à l’intrusion cette fois, elle tenta de nouveau. La luminosité aggrava les battements dans sa tête et lui fit aussi se rappeler exactement pourquoi elle avait froid. Le sol de la salle de bain avait apparemment été son choix de lit la nuit passée et une vague de nausées lui rappela pourquoi.

Trop fatiguée pour se lever, elle se recroquevilla juste un peu plus en boule et fixa le mur. Jane serait certainement bientôt de retour. Aussi difficile que ce soit pour elle de l’admettre, elle pourrait l’utiliser pour retourner au lit. Elle sentait comme si le moindre mouvement l’éreinterait complètement et ses yeux étaient en feu. Elle n’avait pas été malade depuis si longtemps qu’elle avait oublié à quel point elle détestait ça. Après un seconde à sentir son estomac faire des bonds, elle se redressa sur ses bras tremblants et tenta de se lever. Ce n’était pas si mal, elle se sentait simplement complètement faible mais aussitôt qu’elle parvint à se mettre sur ses pieds les gargouillis dans son ventre s’aggravèrent et elle se retrouva directement au sol. Cette fois elle était sur ses genoux, se penchant au dessus des toilettes et détestant son corps pour lui faire essayer de vider son estomac déjà vide. Rien ne venait, elle se faisait juste mal à la gorge et ses muscles ne cessaient de trembler.

S’il y avait une chose qu’elle détestait absolument plus que vomir était ce soulèvement sec. S’arrêtant suffisamment longtemps pour prendre une profonde inspiration, elle se retrouva à tousser et se sentit sur le point de fondre en larmes à cause de la pression dans son crane. Ce fut lorsqu’une main s’appuya légèrement dans son dos qu’elle parvint à reprendre sa respiration. Rassurée à la pensée que Jane était revenu à la maison, elle laissa un sourire étirer ses lèvres et se tourna pour l’accueillir. Ce n’était pas lui. Son mari n’était pas une femme, pas plus qu’il n’avait de longs cheveux roux.

“ Van Pelt ? Que…Que faites-vous…”

“ Jane m’a demandé de venir. Vous allez bien patron ? Je peux vous conduire à l’hôpital si vous voulez.” Lisbon savait que si elle n’était pas si malade, elle aurait put trouver les phrases rapides de la jeune femme un peu amusante mais avec ces battements dans sa tête, c’était plus indésirable et légèrement agaçant. Elle se sentait un peu embarrassée d’être vue dans une telle situation et il était facile de dire que Grace n’était pas non plus à l’aise. D’un autre côté, elle ne voulait pas qu’un de ses agents l’aide ou la voit.

“ J’vais bien.” Dans une envie de le prouver, elle se redressa rapidement seulement pour que sa tête se mette à tourner et sa vision devint floue. Okay, peut-être qu’elle n’allait pas bien mais elle ne voulait pas aller à l’hôpital. C’était assez embarrassant que Van Pelt se tienne dans sa salle de bain. Cela rendait les choses dix fois pire que Lisbon ait opté pour sa tenue de nuit pour la chaleur et le confort, ce qui la faisait ressembler plus à une clocharde qu’a un agent du CBI. Ce fut alors que ses yeux s’ouvrirent en grand à cette réalisation; elle était en retard pour le travail. C’était la seule explication pour que quelqu’un vienne voir si elle allait bien. “ Quelle heure est-il ?”

“ A peu près neuf heures.”

“ Donnez-moi cinq minutes pour m’habiller.” Bien qu’elle n’aime pas qu’un collègue de travail se trouve chez elle alors qu’elle était malade, elle n’était pas bête. Conduire n’était pas une bonne idée et elle aurait besoin de quelqu’un pour la conduire.

“ Je ne pense pas que ce soit vraiment une bonne idée patron. Vous n’avez pas l’air bien et Jane m’a dit de m’assurer que vous restiez au lit.”

“ Sans offense Van Pelt, ma santé ne vous concerne pas et je vais bien. Est-ce que Patrick vous a passé sa clé?” A son hochement de tête, Lisbon secoua juste la tête et regretta vite son mouvement. Elle avait besoin d’une douche : elle se sentait sale mais elle n’était pas sûre de tenir bien longtemps debout et elle n’avait pas le temps. Sur des jambes instables, elle se dirigea vers la chambre et elle savait qu’elle serait bien plus en colère face à la situation si elle avait plus d’énergie.

Une petite part d’elle était désolée pour la femme qu’elle venait de laisser mais ce n’était que la petite part d’elle qui n’était pas atteinte par le virus ravageant son corps. Elle faisait confiance à Grace pour l’attendre en bas et lorsqu’elle entendit des pas se dirigeant dans la direction opposée, elle savait que son instinct avait eut raison. Elle n’était pas complètement lucide et pour ce qu’elle savait ça pouvait parfaitement être un rêve mais elle n’était toujours pas à l’aise avec l’idée que Van Pelt ait été envoyée pour s’assurer qu’elle aille bien. Jane était-il à ce point en colère pour ne pas être venu lui-même? Avait-elle finalement détruit leur mariage ?

Dans l’intention de se préparer, elle passa son sweat-shirt au dessus de sa tête et le jeta au sol. La fraîcheur de l’air lui envoya une série de frissons et avec une pression de sa main sur son front, elle laissa échapper un grognement. Il n’y aurait pas de travail aujourd’hui. Peu importe à quel point elle voulait prétendre aller bien, la fièvre ne la laisserait pas et elle semblait plus haute qu’elle ne l’était la nuit précédente. Elle avait besoin de la faire baisser ou elle finirait à l’hôpital. Lisbon n’était pas le genre à se faire porter pale mais elle n’était pas non plus insouciante avec sa santé. Son corps avait des limites et il était en train de lui dire qu’elle les avait atteintes.

Lisbon appela Van Pelt, lui dit qu’elle avait changé d’avis et qu’elle n’irait pas au travail. Elle supposa que Jane était encore en colère donc elle ne le mentionna pas mais elle demanda à sa collègue de prévenir leur patron sur sa condition. Ça faisait le quatrième jour qu’elle se sentait si mal et aujourd’hui était aussi le pire. Elle espérait vraiment que sa malchance ne continuerait pas. Elle ne voulait pas que le cinquième jour elle se sente encore plus mal que maintenant.

Aussitôt que la porte d’entrée se ferma, elle tomba en arrière sur le lit avec un grognement de frustration. Elle ne voulait pas manquer un jour de travail, ils avaient besoin d’elle là-bas mais elle se rendit aussi compte qu’elle ne se serait pas productive en vomissant au dessus des toilettes. Cela la mit en colère. Etre malade la mettait toujours en colère. Elle avait froid et sentait comme si elle devait encore vomir mais elle savait qu’elle ne bougerait pas. Elle n’avait plus d’énergie et sans même prendre la peine de remettre son sweat, elle se coucha en boule et laissa ses yeux se fermer de nouveau. Peut-être qu’en dormant ça partirait. Cela semblait valoir la peine d’essayer et son corps fatigué ne s’en plaignit pas. Il glissa dans une douce torpeur assez rapidement et les heures s’écoulèrent sans rêves ce qui la fit passer entre sommeil profond et réveil. Son ventre était à blâmer. Il la réveilla régulièrement de façon violente mais se calma rapidement après quelques crampes et elle se retrouva de nouveau dans une sorte de repos malade.

Lorsque ses yeux s’ouvrirent doucement après ce qui lui sembla être à peine quelques minutes, Lisbon n’avait aucune idée de l’heure qu’il pouvait être mais elle avait tellement soif et sa gorge était sèche. Elle tenta d’avaler mais cela faisait souffrir comme si quelqu’un lui avait mit du coton dans la bouche. De l’eau serait appréciée mais elle n’était pas sûre que ça vaille la peine de bouger. Son ventre s’était calmé mais la douleur était toujours présente ce qui lui laissa savoir que dès qu’elle tenterait de se lever, les nausées reviendraient. Il y avait une chose qu’elle nota et qui lui sembla bien : elle n’avait plus froid.

Sa douleur à la tête était faible, elle n'avait plus la sensation de sentir quelqu’un coincé dans son crane et utilisant un marteau pour en sortir. Tout son côté droit était engourdi ce qui lui fit savoir que cela faisait plus que quelques minutes et qu’elle devait se tourner. Soupirant un peu à la pensée, Lisbon savait qu’elle devait le faire. Elle n’avait pas prévu de se tourner pour se rendre compte qu’elle n’était plus seule dans le lit. Cela sembla tout de suite logique qu’elle n’ait plus froid : la couverture était enveloppée autour d’elle et un corps chaud se tenait un peu plus loin. Jane. Elle fut un peu confuse qu’il soit là alors qu’il avait envoyé Grace un peu plus tôt. Elle savait qu’elle avait dormit mais il n’était pas déjà la fin d’après-midi.

“ Patrick ?” Son nom sembla plus comme un gémissement sortant de sa bouche sèche mais eut l’effet voulut.

“ Hey” des doigts légers brossèrent ses cheveux humides de son visage et restèrent sur son front. “ Toujours un peu chaude mais mieux qu’il y a une heure. Comment te sens-tu ?”

“ Pas si bien.” Son estomac ponctua sa phrase avec un grognement qui la fit grimacer un peu par l’inconfortable tension. Ce fut à cet instant qu’elle réalisa qu’elle ne portait pas de chemise.

“ Je vais te chercher de l’eau, repose-toi.” Incapable de formuler un mot, Lisbon approuva simplement de la tête et se tendit lorsque ses lèvres se pressèrent contre sa joue. N’était-il pas en colère contre elle ? Elle avait épousé l’homme le plus déroutant de la planète. S’enfonçant plus profond dans l’oreiller, elle ferma les yeux et décida de s’inquiéter des problèmes entre eux plus tard. Elle ouvrit les lèvres et sortit la langue pour tenter de les humecter un peu mais ça ne fit rien. Ça ne servait à rien donc elle attendit, somnolant en attendant le retour de Jane.

Le verre frais qui lui fut présenté une fois qu’elle fut assise et installée contre la tête du lit était le bienvenu et avec une main tremblante elle l’attrapa. La sensation humide qui passa ses lèvres et se déversa dans sa bouche la fit tousser.

“ Des petites gorgées, Teresa- doucement.” Elle l’écouta sachant qu’il avait raison. Boire trop vite ne ferait que l’étouffer ou déranger son estomac déjà mal en point. Elle ne se sentait pas désaltérée et elle sut qu’elle devait probablement être déshydratée. Elle but doucement, avec précaution et ne s’arrêta que lorsqu’elle sentit des remous dans son ventre. Elle avait encore soif mais son corps ne semblait pas être d’humeur coopérative.

Leurs doigts se frôlèrent quand Jane prit le verre de ses mains pour le poser sur le côté. Sa main libre bougea jusqu’à sa joue, puis sur son front; elle était encore trop surprise pour bouger. La confusion ne pouvait même pas expliquer ce qu’elle ressentait. Bien entendu, il avait été inquiet la nuit précédente mais il était censé être au travail et elle pensait qu’il serait encore en colère contre elle. Lorsqu’il bougea pour s’asseoir en face d’elle- la fixant- elle fut assez mal à l’aise pour poser la question.

“ Pourquoi n’es-tu pas au travail ?”

“ Grace m’a dit que tu n’avais pas l’air bien, puis elle a mentionné que tu avais choisi de te faire porter pâle aujourd’hui. Alors j’ai décidé de ravaler ma fierté. Je suis désolé d’être parti.”

“ Je comprends Patrick. J’aurais au moins dû te dire que je n’étais pas à l’aise de révéler à Hightower qu’on était mariés.” Sa voix était assez rauque et craqua sur certains mots mais tout de même assurée. “ Je suis vraiment désolée mais je lui dirais aussi tôt que possible.”

“ Je ne dirais pas que ça va mais je dirais qu’on traversera ça et tu n’as pas à lui dire quoi que ce soit tant que tu ne seras pas à l’aise.” C’était assez pour elle. Honnêtement, elle n’avait pas pensé être pardonnée si facilement mais Jane parvenait toujours à la surprendre lorsqu’elle s’y attendait le moins. “ De plus, quel genre de mari serais-je si je laissais ma femme souffrir seule alors qu’elle est malade et triste ?”

“ Merci, mais je me sens un peu mieux et tu devrais probablement retourner au boulot.”

“ Meh, je suis connus pour disparaître souvent sans rien dire à personne.” Il tentait de détendre l’atmosphère et ça fonctionnait plutôt bien. Lisbon se moqua au mieux qu’elle put et le poussa dans le torse. “ As-tu mangé ? Je parie que non.”

Elle n’eut pas besoin de répondre, la grimace de dégoût qu’elle fit à la mention de nourriture parlait pour elle. Le grognement de son estomac s’ajouta à sa réponse faciale et Jane plaça sa main au dessus de son ventre pour le caresser affectueusement. Le toucher était le bienvenu après avoir passé la nuit seule et avoir eu peur d’avoir foutu en l’air son mariage complément. Il chassa ces inquiétudes avec un baiser sur sa joue, rapidement suivit par un frôlement sur ses lèvres.

“ C’est écœurant. J’ai passé mon temps à vomir tu sais - et tu pourrais être malade.”

“ Je vais te faire de la soupe. Tu as besoin de manger quelque chose, tu trembles.” Bougeant du lit, Jane se pencha et ramassa son sweat du sol pour le lui tendre. Elle le prit simplement sans un mot mais lui offrit un tendre sourire en remerciement. “ Teresa, peux-tu juste me promettre une chose ?”

Elle était en train de remettre le sweat lorsque les mots submergèrent ses oreilles. Il avait presque l’air blessé et elle sut que ça avait avoir avec la façon dont elle avait heurté ses sentiments en cachant leur mariage. Ça n’avait jamais été son intention bien entendu mais elle aurait dut réaliser qu’il serait blessé par ce mensonge.

“ Quoi ?”

“ Promets-moi juste que tu me diras ce genre de choses. Cacher que nous sommes mariés à Hightower ne me gêne pas mais cacher le fait que tu le caches si. Si tu me dis les choses avec lesquelles tu es à l’aise et celles avec lesquelles tu ne l’es pas, dans ce cas nous pourrons éviter ce genre de situation.”

“ Je te le promets. Ça n’a rien à voir avec le fait que j’ai honte de nous ou quoi que ce soit dans ce genre : j’avais peur de perdre mon travail, mon équipe et toi.”

“ Mon cœur, je n’ai jamais été en colère contre toi pour ça. Tu ne peux pas me perdre.” Enroulant ses bras à présent couverts autour d’elle, Lisbon se laissa aller en arrière dans le lit et le regarda se tourner et partir. Elle essayerait la soupe mais elle doutait de pouvoir la garder. Les muscles de son abdomen étaient bien conscients du travail qu’ils avaient effectué, ce qui était assez inconfortable pour s’étirer. La position fœtale la gardait assez à l’aise et la fatigue de ses os commençait à tirer de nouveau. “ Oh et euh, l’équipe est en quelque sorte au courant du fait qu’on ne soit pas sortis ensemble et pour nos fiançailles de trois jours.”

“ Jane !”
Avec l’utilisation de son nom de famille ils surent tous les deux que les choses iraient bien. Le ton joueur bien qu’elle soit malade aidait et Lisbon sut que dès qu’elle se sentirait mieux elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour se faire pardonner. Quelque chose lui disait qu’ils avaient besoin d’un peu de temps à ‘eux’. Ils avaient besoin de ‘fixer leur couple’, il était peut-être temps pour leur premier rendez-vous.