Remember our other life ^
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Re: Remember our other life ^
un nouveau chap !!!!!
hum, non décidément je n'aime pas du tout aliénor ni l'autre d'ailleurs
jane qui veut remettre ça
les "inséparables" c'était bien trouvé !
bravo pour ce chap, on s'y plonge avec plaisir
VLS !!! VLS !!! VLS !!!
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Remember our other life ^
Ca c'est de la suite!!!!!
J'ai beaucoup aimé te lire
J'ai beaucoup aimé te lire
teninches- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Localisation : Dans les locaux du CBI
Re: Remember our other life ^
Une suite pleine de tendresse, de redécouverte de sentiments oubliés...
Maintenant j'aimerais savoir pour ils avaient "enterré" leur passé de cette façon
Il semble que leur amour était profond, une séparation ne peut expliquer leur comportement...
Maintenant j'aimerais savoir pour ils avaient "enterré" leur passé de cette façon
Il semble que leur amour était profond, une séparation ne peut expliquer leur comportement...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Remember our other life ^
Super suite !!
j'ai beaucoup aimé ! :)
j'aime le fait que Jane veut revivre leur moments passé.
oh et bien sûr Aliénor m’énerve déjà mdr
hâte de lire la suite XD
j'ai beaucoup aimé ! :)
j'aime le fait que Jane veut revivre leur moments passé.
oh et bien sûr Aliénor m’énerve déjà mdr
hâte de lire la suite XD
Re: Remember our other life ^
beaucoup à vous tous pour vos commentaires
Ca me fait plaisir de voir que ça vous plaise bien que j'ai peur de vos réactions à chaque fois que je poste un nouveau chapitre
Sans plus attendre, je vous livre la suite avant de vous laisser, je file retrouver Simon dans "Le Diable s'habille en Prada" Bonne soirée
Bonne Lecture…
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L’après-midi passa à vitesse grand V. Après l’entretien avec Webster, Lisbon avait ordonné à Van Pelt d’appeler le Plaza Hotel ainsi que la compagnie aérienne responsable du vol New-York/Sacramento ayant eu lieu 3 jours auparavant. Van Pelt avait aussi été chargée de prévenir Cho qu’il devait convoquer Valentina Galliano pour l’interroger dans leurs locaux. La rousse s’exécuta aussitôt. Pendant ce temps, Rigsby était parti fouiller l’appartement de Rosa Galliano à la recherche du moindre indice suspect concernant les dettes qu’avait contractées la victime. Il avait également comme mission de découvrir d’où et de qui pouvait bien provenir l’argent qui avait servi à payer les études de Valentina. Cependant, le grand costaud avait fait chou blanc. Il avait pourtant fouillé le domicile de la victime de fond en comble, mais aucune trace tangible des dettes. Comme si elles n’avaient jamais existé.
Du côté de Jane et Lisbon, à peine furent-ils sortis de chez Webster, que Jane demanda à sa boss de le déposer en ville. Étonnée, cette dernière lui demanda pourquoi, mais n’eut comme réponse qu’un haussement d’épaules nonchalant. Jane ne laissa même pas le temps à Lisbon de répliquer, et il sortit de la voiture, ajoutant qu’il avait envie de faire un tour et qu’il l’appellerait plus tard. Lisbon le suivit du regard alors qu’il s’éloignait du SUV, et reprit la route en direction du CBI.
« Qu’est-ce qu’il complote celui-là ? Qu’est-ce qu’il va encore faire comme connerie ? Où peut-il bien être à l’heure qu’il est ? » Se questionna-t-elle durant le trajet
Prise dans ses pensées, Lisbon ne s’était pas rendue compte qu’elle avait conduit comme une automate et qu’elle se trouvait déjà devant le CBI. Depuis que Patrick l’avait quittée en étant bien énigmatique, tout un tas de questions l’avait hantée. Sans lui, c’était comme si la partie d’elle souriante, heureuse, rayonnante, était vide, mourrait comme une feuille d’automne. L’agent coupa le contact de son véhicule, déboucla sa ceinture et sortit du SUV en direction des locaux du CBI.
Une fois dans l’ascenseur, Teresa fouilla dans sa mémoire à la recherche de quelques éléments de ce fameux été, où elle avait rencontré le futur consultant. Elle se souvenait parfaitement de comme elle était à ses 16 ans. Elle était une jeune fille forte, au caractère bien trempé, une vraie dure à cuire. Mais en même temps, elle était douce, généreuse, respectueuse et à l’écoute des autres. Elle répondait toujours présent si quelqu’un avait besoin d’aide. Lisbon sourit, se rendant compte que mine de rien elle n’avait pas tellement changé depuis tout ce temps, même si évidemment, elle était plus mature et terre à terre. Soudain, elle eut une sorte de flash, et revit quelques détails concernant ce jeune garçon, qui n’était autre que Patrick Jane. Lui aussi n’avait pas réellement changé.
Il était toujours aussi farceur et emmerdant. Il n’avait toujours aucune limite, et ne se souciait que très peu des conséquences de ses actes. Et, parallèlement, il était toujours aussi séduisant. Ses boucles blondes frémissantes n’avaient pas disparues avec le temps, ses yeux bleus océan étaient toujours aussi profond, et son sourire craquant fonctionnait toujours autant.
Cependant, par rapport à cet adolescent, Jane avait maintenant une facette sombre, brisée, torturé qu’il était par la culpabilité. La mort de sa femme et de sa fille qu’il aimait plus que tout au monde et la haine envers John le Rouge l’avait changé. Et c’était à cet aspect de la personnalité de Patrick Jane que Lisbon avait affaire depuis les débuts de leur collaboration au CBI. Le mentaliste était certes resté puéril et égoïste, mais il était malgré tout un homme bon, généreux, drôle, tendre et parfois vulnérable. Et ce dernier point était ce qui la touchait tout particulièrement.
En entendant la sonnette retentir pour lui dire qu’elle était arrivée au quatrième étage, l’étage de son service, Lisbon sursauta. Elle secoua la tête comme pour chasser ses pensées et revenir dans la réalité. Elle sortit de l’ascenseur et se dirigea directement vers l’open space. A son arrivée dans la pièce, trois têtes se tournèrent vers elle.
- Vous avez du nouveau ? Demanda Lisbon
- Jane n’est pas avec vous, patron ?! S’étonna Van Pelt
- Non, il est resté là-bas et ne me demandez pas pourquoi, je ne veux pas le savoir. Expliqua la chef dans un soupir; bon, vous avez du nouveau ? répéta-t-elle
- J’ai appelé le Plaza Hotel de New-York, commença Grace ; ils m’ont confirmé que Graham Webster avait pris une suite chez eux pendant trois jours.
- J’ai appelé l’aéroport JFK de New-York, intervint Rigsby ; ils ne se souviennent pas de tous les passagers mais ils vont m’envoyer une liste, tout comme l’aéroport de Sacramento. J’attends encore.
- Bien, tenez-moi au courant. Dit simplement Lisbon ; la fille de la victime est là ?
- Oui, Cho est en train de l’interroger. Informa Rigsby
- Bien. Fit l’agent senior en s’éloignant d’eux
Au même moment, en salle d’interrogatoire, les bras sur la table et les mains croisées sur un dossier, Cho était assis face à Valentina Galliano et dos au miroir teinté.
- Vous pouvez me dire ce que je fais ici ? Demanda Valentina
- Nous avons besoin d’un petit éclaircissement sur un point. Répondit Cho
- De quoi vous parlez ? Demanda la jeune fille en fronçant les sourcils
- D’où viennent les 1.500 dollars qui sont sur votre compte ? Questionna l’agent
- Ça vient de ma mère ! Répondit-elle sans hésitation ; elle m’a dit qu’elle avait gagné de l’argent lors d’un jeu, je ne sais pas trop quoi.
Kimball ouvrit le dossier pour sortir une feuille, referma le rapport et mit le papier sous les yeux de Valentina, qui pouvait y lire une série de chiffres où le nombre 1.500 était surligné.
- Votre mère était criblée de dettes, Valentina. Expliqua directement Cho ; tous ses comptes étaient dans le rouge, et son commerce a été hypothéqué plusieurs fois. Donc elle n’a pas pu transférer l’argent de vos études depuis ce compte.
La jeune fille releva la tête, affichant un air interdit. Aucun son ne réussit à sortir de sa bouche. Comme épuisée par ces dernières révélations, Valentina s’affala contre le dossier de sa chaise en soupirant.
- Réfléchissez bien Valentina, intervint Cho en se penchant vers elle ; nous enquêtons sur un meurtre, celui de votre mère… si vous nous cachez des choses, ce serait le bon moment d’avouer sinon vous allez avoir des problèmes.
À cet instant, Wayne entra dans la pièce derrière la vitre teintée, celle où se trouvait Lisbon, avec un dossier en main. L’agent sénior se tourna brièvement vers lui avant de se replonger dans l’interrogatoire.
Valentina releva les yeux vers Cho, et y remarqua à la fois de la sévérité et à la fois de la compassion. Elle poussa un nouveau soupir en regardant autour d’elle alors que Lisbon observait ses gestes à travers la vitre. La jeune fille fouilla dans son sac à main pour en sortir son téléphone.
- J’ai reçu ce message, il y a environ 15 jours. Dit-elle
La jeune fille appuya frénétiquement sur les touches, et posa l’objet à plat sur la table. Une voix masculine, âcre et agressive, au fort accent italien se fit entendre
« Ma beauté… Si ta chère mama croit qu’on peut doubler Santo Lombardie, elle se met le doigt dans l’œil… Dis-lui bien de rendre son blé à Santo, sinon il va lui faire la peau en s’assurant qu’elle souffre bien… »
Elle coupa la bande précipitamment avant de s’effondrer sur le dossier de sa chaise. Elle était au bord des larmes. Cho lui, resta impassible, mais n’en était pas moins surpris. Tout autant que Lisbon d’ailleurs.
- Santo Lombardie ? Le chef de la mafia sicilienne !?! Reprit Cho
Valentina acquiesça d’un signe de tête alors qu’une perle salée coulait le long de sa joue.
- J’ai fait des recherches pour découvrir que c’était bien lui mais… Ce n’est pas lui qui a appelé. Avoua-t-elle la voix étranglée par l’émotion.
- Vous l’avez déjà entendu quelque part ? Demanda l’agent
- Désolée et je vous dis la vérité. S’excusa-t-elle en secouant la tête ; ma mère a été tuée pour de l’argent ! cria-t-elle, scandalisée, en fondant en larmes
- Et votre petit ami ? Demanda Cho
- Luke !?! S’étonna-t-elle en essuyant une larme ; Luke n’a rien à voir dans tout ça !
Cho la regarda en ouvrant le dossier et lut à voix haute.
- Conduite en état d’ivresse, vol d’argent, agressions… et faisant partie du réseau de la mafia. Cita l’agent en relevant les yeux vers elle
- J’étais au courant de son passé mais maintenant, il a tourné la page et travaille comme mécanicien au garage automobile de Bakersfield depuis plus de 4 ans. Se défendit-elle fermement ; et je le sais car c’est ma mère qui lui a trouvé ce travail.
- Vous savez où il était le soir du meurtre de votre mère ? Demanda Cho
- Il m’a dit qu’il était parti parler à son patron au sujet de ses horaires. Répondit Valentina ; allez vérifier.
- C’est mon intention. Répliqua Cho en se levant.
L’asiatique quitta la salle, le dossier et son calepin en main, alors que Valentina mit sa tête entre ses mains, des larmes coulant le long de ses joues.
- Elle a l’air de dire la vérité. Commenta Rigsby
- Oui, et je ne la crois pas capable de tuer quelqu’un. Ajouta Lisbon en se tournant vers lui ; qu’avez-vous trouvé ?
Wayne ouvrit le dossier et sortit deux feuilles avant de les tendre à sa patronne.
- L’aéroport de Sacramento et de New-York m’ont envoyé la liste des passagers du vol de Graham Webster, expliqua-t-il ; il était sur le vol pour New-York à 10h17, il y a trois jours et sur celui du retour à 09h42, le jour où on a découvert le corps.
- Pourquoi cette heure-ci, il n’y avait pas un vol plus tôt ?! S’étonna curieusement sa patronne
- Si à 7h23 mais il a été annulé pour des ennuis mécaniques. Répondit Wayne ; ce vol était resté coincé.
Lisbon soupira et Cho arriva.
- Qu’est-ce qu’on fait maintenant, patron ? Demanda l’asiatique
- Elle a un alibi pour le soir du meurtre ? Questionna-t-elle
- Grace a vérifié son alibi, elle était bien de garde à l’hôpital de 21h30 jusqu’à 2h du matin. Répondit Wayne
- Impossible qu’elle se rende chez sa mère et elle en serait incapable. Commenta Cho
- Oui. Soupira Teresa.
- Patron ! Intervint Grace en entrant dans la pièce; j’ai fait des recherches sur Aliénor Scherzinger comme vous me l’avez demandé. C’est une fille sans histoire qui a été acceptée à Stanford.
- Eh ben tiens ! Marmonna sèchement Lisbon
- Elle travaille aussi dans l’immobilier, continua Van Pelt ; mais chez un concurrent de l’entreprise de Webster et accrochez-vous bien, c’est une société possédée par Enzo Lombardie.
- Le fils de Santo Lombardie ! Comprit Lisbon dans un léger sourire
- Oui et lui aussi, voulait avoir la boutique de Rosa. Ajouta la rousse satisfaite
- Excellent travail, Van Pelt ! La félicita sa patronne
- Merci. La remercia-t-elle dans un sourire
- Que fait-on maintenant patron ? Demanda Cho
- Laissez Valentina partir, je ne pense pas qu’elle soit mêlée au meurtre de sa mère mais dites-lui de ne pas quitter la ville, on aura peut-être besoin d’elle. Leur répondit-elle ; Vous pourrez ensuite rentrer chez vous, on avancera mieux demain. Mais demain à la première heure, je veux que vous, Rigsby et Cho, alliez au garage parler au patron et s’il est là, au petit copain. Et Van Pelt, vous ferez une recherche sur Enzo Lombardie. Ajouta-t-elle
- Ok ! A demain patron ! La saluèrent ses collègues en chœur
- A demain ! Les salua-t-elle en retour.
Les 3 agents quittèrent la pièce alors que le portable de Lisbon sonna. Elle leva les yeux au ciel en fouillant dans la poche de sa veste, regarda le nom de Jane qui apparut sur l’écran de son téléphone, soupira et décrocha.
- Quoi ?! Soupira-t-elle
- Oh ! Quel accueil ! S’exclama Jane ; ah ! Mais je vous dérange !
- Sans blague, pourquoi je ne suis pas surprise ?! Rétorqua sèchement Lisbon
- Là vous me sous-estimez Lisbon, je suis profondément vexé ! Gémit son consultant
- Vous m’appelez pour pleurnicher ou pour me dire quelque chose, Jane ? Demanda-t-elle agacée.
- Vous êtes vraiment de mauvaise humeur dites-moi ! Observa-t-il ; allez, une petite balade vous ferait le plus grand bien.
Teresa ferma les yeux en inspira profondément pour ne pas s’énerver.
- Jane, commença-t-elle calmement ; on est au cœur d’une enquête, je n’ai pas le temps de faire une petite balade !
- Allez, Lisbon, amusez-vous un peu ! Insista-t-il ; et puis je suis sûr que vous n’avez rien mangé depuis ce matin et je suis sûr que vous avez laissé les autres rentrer chez eux, je me trompe ?
Jane laissa sa question en suspens et Lisbon ne répondit pas. La jeune femme ne pouvait qu’admettre qu’il avait raison car elle n’avait pas eu le temps de manger. En retour, elle pouvait déjà deviner que son consultant avait un immense sourire triomphant aux lèvres.
- Rejoignez-moi « Chez Mama Rosa » et venez avec une tenue décontractée et je parle surtout des chaussures pour la marche qu’on va faire après.
- Sur la scène de crime ? Pourquoi faire ?
- Vous verrez bien. Soyez là-bas dans… une petite heure. La prévint-il dans un sourire
- Jane… commença-t-elle agacée
- A tout de suite, Teresa. Fit Jane
Puis il raccrocha. Lisbon regarda son portable en serrant les dents d’un air agacé avant de raccrocher à son tour dans un soupir. Ce consultant avait vraiment le don de l’exaspérer quand il s’y mettait. Mais quand bien même elle lui hurlerait dessus, quand bien même elle le menacerait avec son flingue, il n’en resterait pas moins emmerdant. Et après tout, c’était ce qui faisait son charme. De plus, Lisbon devait bien avouer qu’elle avait ressenti une étrange sensation lorsque le mentaliste l’avait appelée par son prénom, Teresa. C’était la deuxième fois dans la journée et ça lui faisait bizarre. Elle avait une sorte de pressentiment. Il lui semblait que Jane avait une espèce d’ambigüité dans sa voix.
Non ! Elle devait se faire des illusions.
Sans plus attendre, Teresa quitta la pièce et fila aux vestiaires. Elle se changea et enfila une tenue « décontractée surtout des chaussures » comme l’avait si bien dit Jane. Elle reconnut au moins ça, elle était vraiment habillée en mode pro avec son pantalon noir, son chemisier bleu ciel, sa veste noire et ses bottes à talons noirs aussi.
Ca me fait plaisir de voir que ça vous plaise bien que j'ai peur de vos réactions à chaque fois que je poste un nouveau chapitre
Sans plus attendre, je vous livre la suite avant de vous laisser, je file retrouver Simon dans "Le Diable s'habille en Prada" Bonne soirée
Bonne Lecture…
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Chapitre 4 :
L’après-midi passa à vitesse grand V. Après l’entretien avec Webster, Lisbon avait ordonné à Van Pelt d’appeler le Plaza Hotel ainsi que la compagnie aérienne responsable du vol New-York/Sacramento ayant eu lieu 3 jours auparavant. Van Pelt avait aussi été chargée de prévenir Cho qu’il devait convoquer Valentina Galliano pour l’interroger dans leurs locaux. La rousse s’exécuta aussitôt. Pendant ce temps, Rigsby était parti fouiller l’appartement de Rosa Galliano à la recherche du moindre indice suspect concernant les dettes qu’avait contractées la victime. Il avait également comme mission de découvrir d’où et de qui pouvait bien provenir l’argent qui avait servi à payer les études de Valentina. Cependant, le grand costaud avait fait chou blanc. Il avait pourtant fouillé le domicile de la victime de fond en comble, mais aucune trace tangible des dettes. Comme si elles n’avaient jamais existé.
Du côté de Jane et Lisbon, à peine furent-ils sortis de chez Webster, que Jane demanda à sa boss de le déposer en ville. Étonnée, cette dernière lui demanda pourquoi, mais n’eut comme réponse qu’un haussement d’épaules nonchalant. Jane ne laissa même pas le temps à Lisbon de répliquer, et il sortit de la voiture, ajoutant qu’il avait envie de faire un tour et qu’il l’appellerait plus tard. Lisbon le suivit du regard alors qu’il s’éloignait du SUV, et reprit la route en direction du CBI.
« Qu’est-ce qu’il complote celui-là ? Qu’est-ce qu’il va encore faire comme connerie ? Où peut-il bien être à l’heure qu’il est ? » Se questionna-t-elle durant le trajet
Prise dans ses pensées, Lisbon ne s’était pas rendue compte qu’elle avait conduit comme une automate et qu’elle se trouvait déjà devant le CBI. Depuis que Patrick l’avait quittée en étant bien énigmatique, tout un tas de questions l’avait hantée. Sans lui, c’était comme si la partie d’elle souriante, heureuse, rayonnante, était vide, mourrait comme une feuille d’automne. L’agent coupa le contact de son véhicule, déboucla sa ceinture et sortit du SUV en direction des locaux du CBI.
Une fois dans l’ascenseur, Teresa fouilla dans sa mémoire à la recherche de quelques éléments de ce fameux été, où elle avait rencontré le futur consultant. Elle se souvenait parfaitement de comme elle était à ses 16 ans. Elle était une jeune fille forte, au caractère bien trempé, une vraie dure à cuire. Mais en même temps, elle était douce, généreuse, respectueuse et à l’écoute des autres. Elle répondait toujours présent si quelqu’un avait besoin d’aide. Lisbon sourit, se rendant compte que mine de rien elle n’avait pas tellement changé depuis tout ce temps, même si évidemment, elle était plus mature et terre à terre. Soudain, elle eut une sorte de flash, et revit quelques détails concernant ce jeune garçon, qui n’était autre que Patrick Jane. Lui aussi n’avait pas réellement changé.
Il était toujours aussi farceur et emmerdant. Il n’avait toujours aucune limite, et ne se souciait que très peu des conséquences de ses actes. Et, parallèlement, il était toujours aussi séduisant. Ses boucles blondes frémissantes n’avaient pas disparues avec le temps, ses yeux bleus océan étaient toujours aussi profond, et son sourire craquant fonctionnait toujours autant.
Cependant, par rapport à cet adolescent, Jane avait maintenant une facette sombre, brisée, torturé qu’il était par la culpabilité. La mort de sa femme et de sa fille qu’il aimait plus que tout au monde et la haine envers John le Rouge l’avait changé. Et c’était à cet aspect de la personnalité de Patrick Jane que Lisbon avait affaire depuis les débuts de leur collaboration au CBI. Le mentaliste était certes resté puéril et égoïste, mais il était malgré tout un homme bon, généreux, drôle, tendre et parfois vulnérable. Et ce dernier point était ce qui la touchait tout particulièrement.
En entendant la sonnette retentir pour lui dire qu’elle était arrivée au quatrième étage, l’étage de son service, Lisbon sursauta. Elle secoua la tête comme pour chasser ses pensées et revenir dans la réalité. Elle sortit de l’ascenseur et se dirigea directement vers l’open space. A son arrivée dans la pièce, trois têtes se tournèrent vers elle.
- Vous avez du nouveau ? Demanda Lisbon
- Jane n’est pas avec vous, patron ?! S’étonna Van Pelt
- Non, il est resté là-bas et ne me demandez pas pourquoi, je ne veux pas le savoir. Expliqua la chef dans un soupir; bon, vous avez du nouveau ? répéta-t-elle
- J’ai appelé le Plaza Hotel de New-York, commença Grace ; ils m’ont confirmé que Graham Webster avait pris une suite chez eux pendant trois jours.
- J’ai appelé l’aéroport JFK de New-York, intervint Rigsby ; ils ne se souviennent pas de tous les passagers mais ils vont m’envoyer une liste, tout comme l’aéroport de Sacramento. J’attends encore.
- Bien, tenez-moi au courant. Dit simplement Lisbon ; la fille de la victime est là ?
- Oui, Cho est en train de l’interroger. Informa Rigsby
- Bien. Fit l’agent senior en s’éloignant d’eux
Au même moment, en salle d’interrogatoire, les bras sur la table et les mains croisées sur un dossier, Cho était assis face à Valentina Galliano et dos au miroir teinté.
- Vous pouvez me dire ce que je fais ici ? Demanda Valentina
- Nous avons besoin d’un petit éclaircissement sur un point. Répondit Cho
- De quoi vous parlez ? Demanda la jeune fille en fronçant les sourcils
- D’où viennent les 1.500 dollars qui sont sur votre compte ? Questionna l’agent
- Ça vient de ma mère ! Répondit-elle sans hésitation ; elle m’a dit qu’elle avait gagné de l’argent lors d’un jeu, je ne sais pas trop quoi.
Kimball ouvrit le dossier pour sortir une feuille, referma le rapport et mit le papier sous les yeux de Valentina, qui pouvait y lire une série de chiffres où le nombre 1.500 était surligné.
- Votre mère était criblée de dettes, Valentina. Expliqua directement Cho ; tous ses comptes étaient dans le rouge, et son commerce a été hypothéqué plusieurs fois. Donc elle n’a pas pu transférer l’argent de vos études depuis ce compte.
La jeune fille releva la tête, affichant un air interdit. Aucun son ne réussit à sortir de sa bouche. Comme épuisée par ces dernières révélations, Valentina s’affala contre le dossier de sa chaise en soupirant.
- Réfléchissez bien Valentina, intervint Cho en se penchant vers elle ; nous enquêtons sur un meurtre, celui de votre mère… si vous nous cachez des choses, ce serait le bon moment d’avouer sinon vous allez avoir des problèmes.
À cet instant, Wayne entra dans la pièce derrière la vitre teintée, celle où se trouvait Lisbon, avec un dossier en main. L’agent sénior se tourna brièvement vers lui avant de se replonger dans l’interrogatoire.
Valentina releva les yeux vers Cho, et y remarqua à la fois de la sévérité et à la fois de la compassion. Elle poussa un nouveau soupir en regardant autour d’elle alors que Lisbon observait ses gestes à travers la vitre. La jeune fille fouilla dans son sac à main pour en sortir son téléphone.
- J’ai reçu ce message, il y a environ 15 jours. Dit-elle
La jeune fille appuya frénétiquement sur les touches, et posa l’objet à plat sur la table. Une voix masculine, âcre et agressive, au fort accent italien se fit entendre
« Ma beauté… Si ta chère mama croit qu’on peut doubler Santo Lombardie, elle se met le doigt dans l’œil… Dis-lui bien de rendre son blé à Santo, sinon il va lui faire la peau en s’assurant qu’elle souffre bien… »
Elle coupa la bande précipitamment avant de s’effondrer sur le dossier de sa chaise. Elle était au bord des larmes. Cho lui, resta impassible, mais n’en était pas moins surpris. Tout autant que Lisbon d’ailleurs.
- Santo Lombardie ? Le chef de la mafia sicilienne !?! Reprit Cho
Valentina acquiesça d’un signe de tête alors qu’une perle salée coulait le long de sa joue.
- J’ai fait des recherches pour découvrir que c’était bien lui mais… Ce n’est pas lui qui a appelé. Avoua-t-elle la voix étranglée par l’émotion.
- Vous l’avez déjà entendu quelque part ? Demanda l’agent
- Désolée et je vous dis la vérité. S’excusa-t-elle en secouant la tête ; ma mère a été tuée pour de l’argent ! cria-t-elle, scandalisée, en fondant en larmes
- Et votre petit ami ? Demanda Cho
- Luke !?! S’étonna-t-elle en essuyant une larme ; Luke n’a rien à voir dans tout ça !
Cho la regarda en ouvrant le dossier et lut à voix haute.
- Conduite en état d’ivresse, vol d’argent, agressions… et faisant partie du réseau de la mafia. Cita l’agent en relevant les yeux vers elle
- J’étais au courant de son passé mais maintenant, il a tourné la page et travaille comme mécanicien au garage automobile de Bakersfield depuis plus de 4 ans. Se défendit-elle fermement ; et je le sais car c’est ma mère qui lui a trouvé ce travail.
- Vous savez où il était le soir du meurtre de votre mère ? Demanda Cho
- Il m’a dit qu’il était parti parler à son patron au sujet de ses horaires. Répondit Valentina ; allez vérifier.
- C’est mon intention. Répliqua Cho en se levant.
L’asiatique quitta la salle, le dossier et son calepin en main, alors que Valentina mit sa tête entre ses mains, des larmes coulant le long de ses joues.
- Elle a l’air de dire la vérité. Commenta Rigsby
- Oui, et je ne la crois pas capable de tuer quelqu’un. Ajouta Lisbon en se tournant vers lui ; qu’avez-vous trouvé ?
Wayne ouvrit le dossier et sortit deux feuilles avant de les tendre à sa patronne.
- L’aéroport de Sacramento et de New-York m’ont envoyé la liste des passagers du vol de Graham Webster, expliqua-t-il ; il était sur le vol pour New-York à 10h17, il y a trois jours et sur celui du retour à 09h42, le jour où on a découvert le corps.
- Pourquoi cette heure-ci, il n’y avait pas un vol plus tôt ?! S’étonna curieusement sa patronne
- Si à 7h23 mais il a été annulé pour des ennuis mécaniques. Répondit Wayne ; ce vol était resté coincé.
Lisbon soupira et Cho arriva.
- Qu’est-ce qu’on fait maintenant, patron ? Demanda l’asiatique
- Elle a un alibi pour le soir du meurtre ? Questionna-t-elle
- Grace a vérifié son alibi, elle était bien de garde à l’hôpital de 21h30 jusqu’à 2h du matin. Répondit Wayne
- Impossible qu’elle se rende chez sa mère et elle en serait incapable. Commenta Cho
- Oui. Soupira Teresa.
- Patron ! Intervint Grace en entrant dans la pièce; j’ai fait des recherches sur Aliénor Scherzinger comme vous me l’avez demandé. C’est une fille sans histoire qui a été acceptée à Stanford.
- Eh ben tiens ! Marmonna sèchement Lisbon
- Elle travaille aussi dans l’immobilier, continua Van Pelt ; mais chez un concurrent de l’entreprise de Webster et accrochez-vous bien, c’est une société possédée par Enzo Lombardie.
- Le fils de Santo Lombardie ! Comprit Lisbon dans un léger sourire
- Oui et lui aussi, voulait avoir la boutique de Rosa. Ajouta la rousse satisfaite
- Excellent travail, Van Pelt ! La félicita sa patronne
- Merci. La remercia-t-elle dans un sourire
- Que fait-on maintenant patron ? Demanda Cho
- Laissez Valentina partir, je ne pense pas qu’elle soit mêlée au meurtre de sa mère mais dites-lui de ne pas quitter la ville, on aura peut-être besoin d’elle. Leur répondit-elle ; Vous pourrez ensuite rentrer chez vous, on avancera mieux demain. Mais demain à la première heure, je veux que vous, Rigsby et Cho, alliez au garage parler au patron et s’il est là, au petit copain. Et Van Pelt, vous ferez une recherche sur Enzo Lombardie. Ajouta-t-elle
- Ok ! A demain patron ! La saluèrent ses collègues en chœur
- A demain ! Les salua-t-elle en retour.
Les 3 agents quittèrent la pièce alors que le portable de Lisbon sonna. Elle leva les yeux au ciel en fouillant dans la poche de sa veste, regarda le nom de Jane qui apparut sur l’écran de son téléphone, soupira et décrocha.
- Quoi ?! Soupira-t-elle
- Oh ! Quel accueil ! S’exclama Jane ; ah ! Mais je vous dérange !
- Sans blague, pourquoi je ne suis pas surprise ?! Rétorqua sèchement Lisbon
- Là vous me sous-estimez Lisbon, je suis profondément vexé ! Gémit son consultant
- Vous m’appelez pour pleurnicher ou pour me dire quelque chose, Jane ? Demanda-t-elle agacée.
- Vous êtes vraiment de mauvaise humeur dites-moi ! Observa-t-il ; allez, une petite balade vous ferait le plus grand bien.
Teresa ferma les yeux en inspira profondément pour ne pas s’énerver.
- Jane, commença-t-elle calmement ; on est au cœur d’une enquête, je n’ai pas le temps de faire une petite balade !
- Allez, Lisbon, amusez-vous un peu ! Insista-t-il ; et puis je suis sûr que vous n’avez rien mangé depuis ce matin et je suis sûr que vous avez laissé les autres rentrer chez eux, je me trompe ?
Jane laissa sa question en suspens et Lisbon ne répondit pas. La jeune femme ne pouvait qu’admettre qu’il avait raison car elle n’avait pas eu le temps de manger. En retour, elle pouvait déjà deviner que son consultant avait un immense sourire triomphant aux lèvres.
- Rejoignez-moi « Chez Mama Rosa » et venez avec une tenue décontractée et je parle surtout des chaussures pour la marche qu’on va faire après.
- Sur la scène de crime ? Pourquoi faire ?
- Vous verrez bien. Soyez là-bas dans… une petite heure. La prévint-il dans un sourire
- Jane… commença-t-elle agacée
- A tout de suite, Teresa. Fit Jane
Puis il raccrocha. Lisbon regarda son portable en serrant les dents d’un air agacé avant de raccrocher à son tour dans un soupir. Ce consultant avait vraiment le don de l’exaspérer quand il s’y mettait. Mais quand bien même elle lui hurlerait dessus, quand bien même elle le menacerait avec son flingue, il n’en resterait pas moins emmerdant. Et après tout, c’était ce qui faisait son charme. De plus, Lisbon devait bien avouer qu’elle avait ressenti une étrange sensation lorsque le mentaliste l’avait appelée par son prénom, Teresa. C’était la deuxième fois dans la journée et ça lui faisait bizarre. Elle avait une sorte de pressentiment. Il lui semblait que Jane avait une espèce d’ambigüité dans sa voix.
Non ! Elle devait se faire des illusions.
Sans plus attendre, Teresa quitta la pièce et fila aux vestiaires. Elle se changea et enfila une tenue « décontractée surtout des chaussures » comme l’avait si bien dit Jane. Elle reconnut au moins ça, elle était vraiment habillée en mode pro avec son pantalon noir, son chemisier bleu ciel, sa veste noire et ses bottes à talons noirs aussi.
TBC...
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Remember our other life ^
L’enquête progresse lentement...un caïd de la mafia dans le coup...ça peut rendre l'histoire dangereuse pour notre duo
Jane préparerait-il une petite surprise à Lisbon, histoire de la ramener à leur adolescence ?
Jane préparerait-il une petite surprise à Lisbon, histoire de la ramener à leur adolescence ?
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Remember our other life ^
super suite !!
j'aime toujours autant ! :)
je me demande ce que Jane à en tête ...?!
hâte de lire la suite XD
j'aime toujours autant ! :)
je me demande ce que Jane à en tête ...?!
hâte de lire la suite XD
Re: Remember our other life ^
Lisbon qui se remémore l'époque de ses 16 ans ...
... Et qui envoie promener Jane quand il appelle !
Toujours très pro la Lisbon !!
Qu'est ce qu'il a donc prévu pour qu'il demande à Lisbon une tenue décontractée et des chaussures adaptées pour la marche ?
Si ca se trouve ca n'a même pas de rapports avec l'enquête ...
... Et qui envoie promener Jane quand il appelle !
Toujours très pro la Lisbon !!
Qu'est ce qu'il a donc prévu pour qu'il demande à Lisbon une tenue décontractée et des chaussures adaptées pour la marche ?
Si ca se trouve ca n'a même pas de rapports avec l'enquête ...
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: Remember our other life ^
Super chapitre, bien écrit
teninches- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Localisation : Dans les locaux du CBI
Re: Remember our other life ^
pas prévenue de la suite
fin bref, j'ai adoré
Lisbon qui se revoit à l'époque de ses 16 ans
Jane qui l'invite là où ils se sont rencontrés, c'est trop bien
fin bref, j'ai adoré
Lisbon qui se revoit à l'époque de ses 16 ans
Jane qui l'invite là où ils se sont rencontrés, c'est trop bien
VLS !!! VLS !!! VLS !!!
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Remember our other life ^
beaucoup tout le monde
Vos commentaires me font toujours super plaisir
Voici la suite exclusivement Jisbon avec la réponse à vos questions dont certaines ont trouvés You're a mentalist ??
Bonne Lecture…
________________________________________________________________
Assis à la terrasse de « Chez Mama Rosa », son veston sur ses genoux et son gilet déboutonné, Jane buvait tranquillement un gobelet de thé en attendant l’arrivée de Lisbon. Il était assis exactement à la même place que lorsqu’il était jeune, et revivait avec nostalgie ces instants passés à regarder Lisbon travailler à travers la vitre. Dès la toute première fois où il l’avait rencontrée, Jane avait été attiré par cette jeune fille. Même s’ils ne se voyaient pas souvent au début, il avait de suite éprouvé quelque chose de fort, tendre et profond envers elle…il y avait un je-ne-sais-quoi chez elle qui avait fait battre son cœur d’adolescent pour la première fois.
Soudain, le mentaliste fut sorti de sa rêverie par le bruit d’une voiture qui freinait le long du trottoir. Jane vit sa patronne sortir du SUV en verrouillant les portières. Il se leva et jeta son gobelet à la poubelle en la regardant arriver vers lui. Lorsqu’elle se rapprocha, Jane ne put s’empêcher d’arborer un air subjugué, car il l’était. Lisbon était vêtue d’un jean délavé, portait une veste noire qui laissait entrevoir un débardeur vert émeraude à fines bretelles, et était chaussée d’une paire de tennis noires. Jane la trouvait tellement belle dans cette tenue décontractée, non pas qu’elle ne le soit pas d’habitude, non au contraire. Il lui semblait que Teresa Lisbon embellissait chaque jour un peu plus.
La jeune femme s’approcha du beau blondinet qui ne l’avait pas quittée du regard, ce qui la mit mal à l’aise.
- J’étais loin de me douter que vous pouviez être si décontractée au niveau vestimentaire, Lisbon ! Lança-t-il dans un sourire
- C’est ce que vous avez demandé donc voilà ! Se défendit-elle, gênée et agacée
- En tout cas, cela vous va très bien. La complimenta-t-il
- Arrêtez, vous ne le pensez pas ! Rétorqua Lisbon en levant les yeux au ciel
- Bien sûr que si ! Se défendit le mentaliste ; et la couleur de votre haut va très bien avec vos magnifiques yeux. Ajouta-t-il sincère
Teresa fit un sourire timide, baissant les yeux en sentant ses joues s’empourprer.
- C’est gentil. Le remercia-t-elle dans un murmure
Jane la regarda d’un air amusé et remit sur son visage son sourire ravageur. Il trouvait Lisbon tellement attirante lorsqu’elle était mal à l’aise, surtout lorsque ses joues devenaient rouges pivoine. Un ange passa, ce qui n’arrangea pas l’embarras des deux collègues, puis Patrick brisa le silence, encore tout troublé.
- Euh… Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous ai fait venir ici ? Suggéra-t-il
- Oui et j’espère que c’est important. Ajouta-t-elle
Il fit demi-tour pour se diriger vers le commerce, ouvrit grand la porta, invita Lisbon à le précéder par un geste du bras et ajouta dans un fort accent français.
- Après vous, madame.
Lisbon haussa les sourcils en le fixant d’un air perplexe. Il lui sourit en retour et elle s’exécuta. Jane referma la porte derrière eux.
Une fois à l’intérieur du commerce, l’agent senior fut saisi par un frisson qui lui parcourut l’échine. Elle balaya la pièce du regard et resta figée un instant. Au début, ce n’était qu’une scène de crime parmi tant d’autres, mais maintenant c’était totalement différent, c’était un lieu dans lequel elle avait passé un été assez spécial. La brunette parvint à se souvenir de Rosa Galliano, surtout de son caractère bien trempé, de ses dictons italiens qui étaient une énigme pour la jolie jeune fille qu’était Lisbon, de sa gentillesse, de sa bonté et de son assurance. Malgré ce que Teresa avait découvert sur Rosa, elle éprouvait étrangement cette même sympathie voire même de l’admiration pour elle.
Tout à coup, elle sursauta lorsqu’un bruit de musique retentit dans la pièce. Cela fit sortir Lisbon de ses pensées, et elle vit que Jane était à l’origine de cette mélodie. Il avait en effet mis en marche le jukebox situé au fond de la salle. Teresa vit son consultant sourire en s’appuyant sur le jukebox. Elle l’observa un instant et soudain, elle eut une sorte de flash back en entendant la chanson : c’était « La Isla Bonita » de Madonna.
- Vous vous en rappelez ? Entendit-elle
Flash Back
C’était un jeudi, l’horloge indiquait 11h30 et c’était un jour calme. Teresa mit une pièce dans le jukebox avant d’appuyer sur un bouton au hasard. La chanson de Madonna « La Isla Bonita » débuta ses premières notes. De toute façon, il n’y avait – ou presque – que du Madonna dans la machine, la patronne étant assez fan de sa compatriote italienne. Teresa s’avança vers les tables et commença à descendre les chaises par terre. Prise par l’entrain de la musique, la jeune fille se mit à chanter par-dessus la musique, et entama une danse, se laissant emporter par le rythme.
Patrick poussa la porte de la boutique et recula d’un pas en découvrant Teresa se trémoussant sur Madonna. Pendant quelques instants, il ne fit rien, si ce n’est la regarder se déhancher. Puis il ferma la porte derrière lui sans un bruit. Le jeune garçon contempla la jeune fille qui dansait devant lui. Elle ressemblait à un nage pensa-t-il en souriant. Teresa se trémoussait de plus belle, tournoyait sur elle-même en bougeant ses bras, plongeant ses mains de façon sensuelle dans sa chevelure ébène. Mais elle se stoppa net en remarquant qu’elle avait un spectateur. Patrick Jane, qui l’observait avec un immense sourire.
Piquant un fard et mal à l’aise, elle détourna son regard pour se remettre au travail.
- Ce n’est pas comme ça que j’imaginais qu’on se reverrait mais c’est assez accueillant ! Lança le jeune homme dans un sourire
- Assez pour te rincer l’œil ! Marmonna-t-elle en saisissant une chaise
- Non, plutôt t’observer, nuance. Précisa-t-il ; et je peux dire que Madonna risque d’être jalouse si elle te voit danser. Ajouta-t-il avec un sourire
- Ne te moque pas de moi ! Rétorqua-t-elle en rougissant
- Je ne me moque pas. La rassura-t-il; je t’assure que tu danses vraiment bien et je t’assure que je suis le seul à avoir vu ton déhanché. Ajouta-t-il sur le ton de la confidence
Elle sourit timidement en baissant les yeux tellement elle était embarrassée par ses mots et par son regard posé sur elle.
Fin du Flash Back
En se souvenant de ce moment-là, Lisbon se sentit troublée et ressentait la même gêne qu’à ses dix-sept ans. Ses joues devinrent rouge pivoine et elle baissa la tête. Ce qui n’échappa évidemment pas à l’œil de lynx de Patrick Jane.
- Vous vous en souvenez maintenant ?! Reprit-il
- Je me souviens surtout que vous vous êtes moqué de moi et que j’avais envie de vous mettre mon poing dans la figure ! Lança-t-elle
- Oh, Lisbon ! Vous me sous-estimez là. J’en suis profondément blessé. Gémit-il en posant sa main sur son cœur
- C’est bon, n’en rajoutez pas non plus ! Soupira-t-elle en levant les yeux au ciel
Jane sourit d’un air amusé et elle soupira à nouveau.
- Arrêtez de me faire ce sourire et dites-moi pourquoi je suis là. Exigea-t-elle
- D’abord, dites-moi ce que Valentina Galliano vous a dit.
- Comment savez-vous que…
- Le timbre de votre voix et vos yeux ont parlé pour vous. La coupa-t-il
Lisbon leva les yeux au ciel sous le regard rieur du mentaliste avant de s’exécuter. Elle lui raconta donc que Graham Webster avait un alibi en béton pour le soir du meurtre. Ensuite, elle lui fit un résumé des nouveaux éléments concernant l’affaire, de l’interrogatoire de la fille de la victime, et du fameux message vocal laissé sur le répondeur de Valentina. Lisbon lui fit écouter la bande sonore qu’elle avait au préalable enregistrée sur un dictaphone. Elle lui expliqua que ce message venait d’un des membres du clan de Santo Lombardie, chef de la mafia sicilienne, possédant un casier judiciaire long comme le bras, ayant trempé dans des affaires louches de trafic d’armes, de proxénétisme, ou encore de meurtres.
La belle brunette revint également sur Enzo Lombardie, le fils du chef de la mafia, qui était en concurrence avec Graham Webster en ce qui concernait la vente de la boutique de Rosa et qu’Aliénor Scherzinger travaillait pour lui. Ensuite, Lisbon lui fit une petite synthèse sur le petit ami de Valentina Galliano, Luke Bloomwood, qui lui aussi avait fait partie du clan mafieux, mais qui avait abandonné au bout de quatre ans. Rosa lui avait trouvé un job au garage du coin. Lisbon termina son point en lui annonçant qu’elle avait demandé à Rigsby et Cho de l’interroger le lendemain.
Jane plissa le front.
- Hum… intéressant. Fit-il d’un air pensif ; vous ne croyez pas qu’elle aurait pu tuer sa mère.
- Et elle n’a pas le tempérament pour commettre un meurtre. Se justifia Lisbon
- Je suis d’accord avec vous. Murmura-t-il en scrutant la pièce
- Et vous avez remarqué ? Votre admiratrice est une sainte ! Se moqua Lisbon sèchement
- Quoi ? Vous êtes jalouse ? Lui demanda-t-il en se tournant vers elle avec un sourire
Elle le fusilla du regard et rougit de honte, mais ne put résister. Elle lâcha un léger ricanement.
- N’importe quoi ! Vous rêvez ! Lui dit-elle
- Si vous le dites ! Dit-il simplement en haussant les épaules
Il sourit avant de regarder autour de lui avec attention, en tournant sur lui-même. Lisbon se demanda ce qu’il pouvait bien chercher et soudain, Jane posa sa veste sur le comptoir, fit le tour du bar en soulevant la planche de bois pour se retrouver de l’autre côté.
- Qu’est-ce-que vous faites ? Demanda-t-elle en lui emboîtant le pas
Mais il ne lui répondit pas, se contentant de lui faire signe de venir. Elle s’exécuta sans protester ni rechigner. Dès que sa patronne l’eut rejoint, le consultant se mit à côté d’elle et lui montra la caisse enregistreuse en la pointant du doigt.
- Elle ne vous paraît pas bizarre, la caisse enregistreuse ? Lui demanda-t-il, intrigué
Teresa le regarda avant de se tourner vers la caisse en fronçant les sourcils, et ajouta, dans un haussement d’épaules.
- Non, elle me paraît normale.
- C’est bien ça qui est étrange. Marmonna Jane en s’éloignant d’elle
Le beau blond s’avança vers la caisse et l’examina dans les moindres détails en frappant sur les côtés et en la soulevant sous le regard curieux de la belle brunette qui fit un pas vers lui.
- Si Rosa avait des dettes, commença Jane ; et si elle avait eu affaire à la mafia, alors ça aurait dû être secret aux yeux de tous. Donc elle devait les cacher sûrement quelque part.
- Rigsby a fouillé son domicile, ça n’a rien donné. Lui dit-elle ; alors pourquoi les cacherait-elle dans sa caisse au risque de se faire prendre ?
- Pas dans sa caisse. Corrigea-t-il ; mais…
Patrick laissa sa phrase en suspens alors qu’il frappait de légers coups derrière la caisse et lança un regard victorieux vers Teresa.
- Ah ! Ah ! Fit-il d’un air triomphant
Alors que Lisbon s’approchait de lui avec un air stupéfait, Jane sortit de la poche de son pantalon un petit canif où étaient gravées des lettres : P et T avec un cœur entre elles. La jeune femme stoppa net sa démarche en fixant le canif. Un second flash back la renvoya à ses dix-sept ans.
Flash Back
Elle avait saisi sa main gauche pour lui mettre dans la paume un petit canif, sur lequel étaient gravées les premières lettres de leurs deux prénoms, un cœur entre les deux. Ils se regardèrent alors qu’elle serrait fort sa main dans les siennes.
- Je l’ai… commença-t-elle en se mordant les lèvres ; je l’ai acheté. Pour toi. Avec mon argent de poche. C’est au cas où tu en aurais besoin et pour que tu n’oublies ni moi, ni tout ce qu’on a vécu ensemble.
Patrick lui sourit et elle le lui rendit mais d’un air triste…
Fin du Flash Back
C’était elle, Lisbon, qui lui avait offert ce canif, il y a plus de vingt ans et c’est la première fois aujourd’hui qu’elle le revoyait. Ça lui faisait comme l’effet d’une claque en pleine figure. Teresa n’aurait jamais cru revoir cet objet, et elle en fut totalement abasourdie. Les pièces du puzzle se rassemblaient petit à petit. Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose de faire remonter le passé maintenant ? Elle l’ignorait. Pourquoi ces souvenirs ressurgissaient-ils ainsi ? Elle ne savait pas trop. En réalité, elle n’avait aucune réponse à toutes les questions qu’elle se posait.
La jeune femme sortit de ses pensées lorsqu’un bruit la fit sursauter et elle vit que Jane, avec le canif, avait réussi à décoller une plaque de la caisse. Le mentaliste rangea son couteau suisse dans la poche de son pantalon, et avec l’aide de sa patronne, ils décollèrent entièrement la plaque, découvrant ainsi une grande et épaisse enveloppe marron que Lisbon saisit.
Elle l’ouvrit sous les yeux de Jane, sortit des tas papiers dactylographiés. Des récépissés de dettes, de banque…etc. Tout à coup, quelque chose tomba sur le sol. Patrick se baissa pour le ramasser, ne pouvant s’empêcher de faire son curieux. Il tenait dans ses mains une photographie jaunie par le temps, mais le visage du consultant se figea. Lisbon croisa son regard. Il tourna la photo vers elle, et cette dernière fut stupéfaite d’y voir un homme et une femme qui se regardaient langoureusement.
- C’est Rosa… avec Santo Lombardie !?! S’étonna Lisbon
Vos commentaires me font toujours super plaisir
Voici la suite exclusivement Jisbon avec la réponse à vos questions dont certaines ont trouvés You're a mentalist ??
Bonne Lecture…
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Chapitre 5 :
Assis à la terrasse de « Chez Mama Rosa », son veston sur ses genoux et son gilet déboutonné, Jane buvait tranquillement un gobelet de thé en attendant l’arrivée de Lisbon. Il était assis exactement à la même place que lorsqu’il était jeune, et revivait avec nostalgie ces instants passés à regarder Lisbon travailler à travers la vitre. Dès la toute première fois où il l’avait rencontrée, Jane avait été attiré par cette jeune fille. Même s’ils ne se voyaient pas souvent au début, il avait de suite éprouvé quelque chose de fort, tendre et profond envers elle…il y avait un je-ne-sais-quoi chez elle qui avait fait battre son cœur d’adolescent pour la première fois.
Soudain, le mentaliste fut sorti de sa rêverie par le bruit d’une voiture qui freinait le long du trottoir. Jane vit sa patronne sortir du SUV en verrouillant les portières. Il se leva et jeta son gobelet à la poubelle en la regardant arriver vers lui. Lorsqu’elle se rapprocha, Jane ne put s’empêcher d’arborer un air subjugué, car il l’était. Lisbon était vêtue d’un jean délavé, portait une veste noire qui laissait entrevoir un débardeur vert émeraude à fines bretelles, et était chaussée d’une paire de tennis noires. Jane la trouvait tellement belle dans cette tenue décontractée, non pas qu’elle ne le soit pas d’habitude, non au contraire. Il lui semblait que Teresa Lisbon embellissait chaque jour un peu plus.
La jeune femme s’approcha du beau blondinet qui ne l’avait pas quittée du regard, ce qui la mit mal à l’aise.
- J’étais loin de me douter que vous pouviez être si décontractée au niveau vestimentaire, Lisbon ! Lança-t-il dans un sourire
- C’est ce que vous avez demandé donc voilà ! Se défendit-elle, gênée et agacée
- En tout cas, cela vous va très bien. La complimenta-t-il
- Arrêtez, vous ne le pensez pas ! Rétorqua Lisbon en levant les yeux au ciel
- Bien sûr que si ! Se défendit le mentaliste ; et la couleur de votre haut va très bien avec vos magnifiques yeux. Ajouta-t-il sincère
Teresa fit un sourire timide, baissant les yeux en sentant ses joues s’empourprer.
- C’est gentil. Le remercia-t-elle dans un murmure
Jane la regarda d’un air amusé et remit sur son visage son sourire ravageur. Il trouvait Lisbon tellement attirante lorsqu’elle était mal à l’aise, surtout lorsque ses joues devenaient rouges pivoine. Un ange passa, ce qui n’arrangea pas l’embarras des deux collègues, puis Patrick brisa le silence, encore tout troublé.
- Euh… Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous ai fait venir ici ? Suggéra-t-il
- Oui et j’espère que c’est important. Ajouta-t-elle
Il fit demi-tour pour se diriger vers le commerce, ouvrit grand la porta, invita Lisbon à le précéder par un geste du bras et ajouta dans un fort accent français.
- Après vous, madame.
Lisbon haussa les sourcils en le fixant d’un air perplexe. Il lui sourit en retour et elle s’exécuta. Jane referma la porte derrière eux.
Une fois à l’intérieur du commerce, l’agent senior fut saisi par un frisson qui lui parcourut l’échine. Elle balaya la pièce du regard et resta figée un instant. Au début, ce n’était qu’une scène de crime parmi tant d’autres, mais maintenant c’était totalement différent, c’était un lieu dans lequel elle avait passé un été assez spécial. La brunette parvint à se souvenir de Rosa Galliano, surtout de son caractère bien trempé, de ses dictons italiens qui étaient une énigme pour la jolie jeune fille qu’était Lisbon, de sa gentillesse, de sa bonté et de son assurance. Malgré ce que Teresa avait découvert sur Rosa, elle éprouvait étrangement cette même sympathie voire même de l’admiration pour elle.
Tout à coup, elle sursauta lorsqu’un bruit de musique retentit dans la pièce. Cela fit sortir Lisbon de ses pensées, et elle vit que Jane était à l’origine de cette mélodie. Il avait en effet mis en marche le jukebox situé au fond de la salle. Teresa vit son consultant sourire en s’appuyant sur le jukebox. Elle l’observa un instant et soudain, elle eut une sorte de flash back en entendant la chanson : c’était « La Isla Bonita » de Madonna.
- Vous vous en rappelez ? Entendit-elle
Flash Back
C’était un jeudi, l’horloge indiquait 11h30 et c’était un jour calme. Teresa mit une pièce dans le jukebox avant d’appuyer sur un bouton au hasard. La chanson de Madonna « La Isla Bonita » débuta ses premières notes. De toute façon, il n’y avait – ou presque – que du Madonna dans la machine, la patronne étant assez fan de sa compatriote italienne. Teresa s’avança vers les tables et commença à descendre les chaises par terre. Prise par l’entrain de la musique, la jeune fille se mit à chanter par-dessus la musique, et entama une danse, se laissant emporter par le rythme.
Patrick poussa la porte de la boutique et recula d’un pas en découvrant Teresa se trémoussant sur Madonna. Pendant quelques instants, il ne fit rien, si ce n’est la regarder se déhancher. Puis il ferma la porte derrière lui sans un bruit. Le jeune garçon contempla la jeune fille qui dansait devant lui. Elle ressemblait à un nage pensa-t-il en souriant. Teresa se trémoussait de plus belle, tournoyait sur elle-même en bougeant ses bras, plongeant ses mains de façon sensuelle dans sa chevelure ébène. Mais elle se stoppa net en remarquant qu’elle avait un spectateur. Patrick Jane, qui l’observait avec un immense sourire.
Piquant un fard et mal à l’aise, elle détourna son regard pour se remettre au travail.
- Ce n’est pas comme ça que j’imaginais qu’on se reverrait mais c’est assez accueillant ! Lança le jeune homme dans un sourire
- Assez pour te rincer l’œil ! Marmonna-t-elle en saisissant une chaise
- Non, plutôt t’observer, nuance. Précisa-t-il ; et je peux dire que Madonna risque d’être jalouse si elle te voit danser. Ajouta-t-il avec un sourire
- Ne te moque pas de moi ! Rétorqua-t-elle en rougissant
- Je ne me moque pas. La rassura-t-il; je t’assure que tu danses vraiment bien et je t’assure que je suis le seul à avoir vu ton déhanché. Ajouta-t-il sur le ton de la confidence
Elle sourit timidement en baissant les yeux tellement elle était embarrassée par ses mots et par son regard posé sur elle.
Fin du Flash Back
En se souvenant de ce moment-là, Lisbon se sentit troublée et ressentait la même gêne qu’à ses dix-sept ans. Ses joues devinrent rouge pivoine et elle baissa la tête. Ce qui n’échappa évidemment pas à l’œil de lynx de Patrick Jane.
- Vous vous en souvenez maintenant ?! Reprit-il
- Je me souviens surtout que vous vous êtes moqué de moi et que j’avais envie de vous mettre mon poing dans la figure ! Lança-t-elle
- Oh, Lisbon ! Vous me sous-estimez là. J’en suis profondément blessé. Gémit-il en posant sa main sur son cœur
- C’est bon, n’en rajoutez pas non plus ! Soupira-t-elle en levant les yeux au ciel
Jane sourit d’un air amusé et elle soupira à nouveau.
- Arrêtez de me faire ce sourire et dites-moi pourquoi je suis là. Exigea-t-elle
- D’abord, dites-moi ce que Valentina Galliano vous a dit.
- Comment savez-vous que…
- Le timbre de votre voix et vos yeux ont parlé pour vous. La coupa-t-il
Lisbon leva les yeux au ciel sous le regard rieur du mentaliste avant de s’exécuter. Elle lui raconta donc que Graham Webster avait un alibi en béton pour le soir du meurtre. Ensuite, elle lui fit un résumé des nouveaux éléments concernant l’affaire, de l’interrogatoire de la fille de la victime, et du fameux message vocal laissé sur le répondeur de Valentina. Lisbon lui fit écouter la bande sonore qu’elle avait au préalable enregistrée sur un dictaphone. Elle lui expliqua que ce message venait d’un des membres du clan de Santo Lombardie, chef de la mafia sicilienne, possédant un casier judiciaire long comme le bras, ayant trempé dans des affaires louches de trafic d’armes, de proxénétisme, ou encore de meurtres.
La belle brunette revint également sur Enzo Lombardie, le fils du chef de la mafia, qui était en concurrence avec Graham Webster en ce qui concernait la vente de la boutique de Rosa et qu’Aliénor Scherzinger travaillait pour lui. Ensuite, Lisbon lui fit une petite synthèse sur le petit ami de Valentina Galliano, Luke Bloomwood, qui lui aussi avait fait partie du clan mafieux, mais qui avait abandonné au bout de quatre ans. Rosa lui avait trouvé un job au garage du coin. Lisbon termina son point en lui annonçant qu’elle avait demandé à Rigsby et Cho de l’interroger le lendemain.
Jane plissa le front.
- Hum… intéressant. Fit-il d’un air pensif ; vous ne croyez pas qu’elle aurait pu tuer sa mère.
- Et elle n’a pas le tempérament pour commettre un meurtre. Se justifia Lisbon
- Je suis d’accord avec vous. Murmura-t-il en scrutant la pièce
- Et vous avez remarqué ? Votre admiratrice est une sainte ! Se moqua Lisbon sèchement
- Quoi ? Vous êtes jalouse ? Lui demanda-t-il en se tournant vers elle avec un sourire
Elle le fusilla du regard et rougit de honte, mais ne put résister. Elle lâcha un léger ricanement.
- N’importe quoi ! Vous rêvez ! Lui dit-elle
- Si vous le dites ! Dit-il simplement en haussant les épaules
Il sourit avant de regarder autour de lui avec attention, en tournant sur lui-même. Lisbon se demanda ce qu’il pouvait bien chercher et soudain, Jane posa sa veste sur le comptoir, fit le tour du bar en soulevant la planche de bois pour se retrouver de l’autre côté.
- Qu’est-ce-que vous faites ? Demanda-t-elle en lui emboîtant le pas
Mais il ne lui répondit pas, se contentant de lui faire signe de venir. Elle s’exécuta sans protester ni rechigner. Dès que sa patronne l’eut rejoint, le consultant se mit à côté d’elle et lui montra la caisse enregistreuse en la pointant du doigt.
- Elle ne vous paraît pas bizarre, la caisse enregistreuse ? Lui demanda-t-il, intrigué
Teresa le regarda avant de se tourner vers la caisse en fronçant les sourcils, et ajouta, dans un haussement d’épaules.
- Non, elle me paraît normale.
- C’est bien ça qui est étrange. Marmonna Jane en s’éloignant d’elle
Le beau blond s’avança vers la caisse et l’examina dans les moindres détails en frappant sur les côtés et en la soulevant sous le regard curieux de la belle brunette qui fit un pas vers lui.
- Si Rosa avait des dettes, commença Jane ; et si elle avait eu affaire à la mafia, alors ça aurait dû être secret aux yeux de tous. Donc elle devait les cacher sûrement quelque part.
- Rigsby a fouillé son domicile, ça n’a rien donné. Lui dit-elle ; alors pourquoi les cacherait-elle dans sa caisse au risque de se faire prendre ?
- Pas dans sa caisse. Corrigea-t-il ; mais…
Patrick laissa sa phrase en suspens alors qu’il frappait de légers coups derrière la caisse et lança un regard victorieux vers Teresa.
- Ah ! Ah ! Fit-il d’un air triomphant
Alors que Lisbon s’approchait de lui avec un air stupéfait, Jane sortit de la poche de son pantalon un petit canif où étaient gravées des lettres : P et T avec un cœur entre elles. La jeune femme stoppa net sa démarche en fixant le canif. Un second flash back la renvoya à ses dix-sept ans.
Flash Back
Elle avait saisi sa main gauche pour lui mettre dans la paume un petit canif, sur lequel étaient gravées les premières lettres de leurs deux prénoms, un cœur entre les deux. Ils se regardèrent alors qu’elle serrait fort sa main dans les siennes.
- Je l’ai… commença-t-elle en se mordant les lèvres ; je l’ai acheté. Pour toi. Avec mon argent de poche. C’est au cas où tu en aurais besoin et pour que tu n’oublies ni moi, ni tout ce qu’on a vécu ensemble.
Patrick lui sourit et elle le lui rendit mais d’un air triste…
Fin du Flash Back
C’était elle, Lisbon, qui lui avait offert ce canif, il y a plus de vingt ans et c’est la première fois aujourd’hui qu’elle le revoyait. Ça lui faisait comme l’effet d’une claque en pleine figure. Teresa n’aurait jamais cru revoir cet objet, et elle en fut totalement abasourdie. Les pièces du puzzle se rassemblaient petit à petit. Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose de faire remonter le passé maintenant ? Elle l’ignorait. Pourquoi ces souvenirs ressurgissaient-ils ainsi ? Elle ne savait pas trop. En réalité, elle n’avait aucune réponse à toutes les questions qu’elle se posait.
La jeune femme sortit de ses pensées lorsqu’un bruit la fit sursauter et elle vit que Jane, avec le canif, avait réussi à décoller une plaque de la caisse. Le mentaliste rangea son couteau suisse dans la poche de son pantalon, et avec l’aide de sa patronne, ils décollèrent entièrement la plaque, découvrant ainsi une grande et épaisse enveloppe marron que Lisbon saisit.
Elle l’ouvrit sous les yeux de Jane, sortit des tas papiers dactylographiés. Des récépissés de dettes, de banque…etc. Tout à coup, quelque chose tomba sur le sol. Patrick se baissa pour le ramasser, ne pouvant s’empêcher de faire son curieux. Il tenait dans ses mains une photographie jaunie par le temps, mais le visage du consultant se figea. Lisbon croisa son regard. Il tourna la photo vers elle, et cette dernière fut stupéfaite d’y voir un homme et une femme qui se regardaient langoureusement.
- C’est Rosa… avec Santo Lombardie !?! S’étonna Lisbon
TBC...
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Remember our other life ^
waouh, quel chapitre
beaucoup de souvenirs remontent dans ce chap, c'est intéressant.
Jane qui garde le canif
un très beau chapitre
VLS !!! VLS !!! VLS !!!
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Remember our other life ^
Des souvenirs qui remontent à la surface...
Lisbon qui découvre que Jane ne l'a jamais oubliée...il possède toujours le canif qu'elle lui a offert le jour de leur adieux...
Et l'enquête qui semble faire une avancée importante avec la photo
pour ce chapitre.
Lisbon qui découvre que Jane ne l'a jamais oubliée...il possède toujours le canif qu'elle lui a offert le jour de leur adieux...
Et l'enquête qui semble faire une avancée importante avec la photo
pour ce chapitre.
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Remember our other life ^
ah ahhhh!! ya du rapprochement dans l'air dis donc
L'enquête progresse, doucement mais sûrement...le canif, c'est trop mignon
VLS !!!
L'enquête progresse, doucement mais sûrement...le canif, c'est trop mignon
VLS !!!
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Remember our other life ^
Ce chapitre est topissime!!!!!
teninches- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Localisation : Dans les locaux du CBI
Re: Remember our other life ^
super chapitre !!
quel rebondissement à la fin avec la photo !
et puis les souvenirs
et quand Lisbon se rend compte que Jane a toujours le canif
hâte de lire la suite XD
quel rebondissement à la fin avec la photo !
et puis les souvenirs
et quand Lisbon se rend compte que Jane a toujours le canif
hâte de lire la suite XD
Re: Remember our other life ^
tout le monde pour tous vos commentaires
Comme Sans plus attendre, voici la suite mais je dois vous avouer que ce chapitre m'a un peu compliqué la tâche car j'ai du le modifier à la dernière minute et j'ai fini par y arriver du moins, je l'espère.
J'espère que vous arriverez à suivre et que ça vous plaira. Si c'n'est pas le cas, n'en voulez pas à Mococoa mais à moi, please.
Mococoa de m'avoir prévenu et pour la correction
Bonne Lecture… ________________________________________________________________
Un ange passa. Teresa tenait dans sa main, la photo de Rosa Galliano en compagnie du mafieux, Santo Lombardie. Elle était complètement sonnée. La photo les montrait tous deux se regardant d’un air tendre qui ne laissait place à aucune hésitation quant à leur statut : ils étaient amoureux. Teresa avait l’impression de voir un couple d’adolescents qui sortaient ensemble pour la toute première fois, croyant dur comme fer au grand amour. Lisbon trouvait cela tellement surréaliste. Comment une femme tant appréciée comme Rosa Galliano avait pu tomber amoureuse d’un mafieux du gabarit de Santo Lombardie, ordure de première catégorie ?
Teresa Lisbon sortit de ses pensées et brisa le silence lorsqu’elle retourna la photo, découvrant une date inscrite au dos : « 15 juillet 1986 ».
- Cette photo date du 15 juillet 1986. Informa-t-elle
- Et ici, il y a une lettre datant de 1989. Dit Jane ; c’est tombé en même temps que la photo.
- Vous arrivez à lire ce qui est écrit ?
- Il écrit :
« Rosa,
Dans cette lettre, ce sont mes derniers mots que je t’adresse et j’en souffre horriblement. Je voulais que tu saches à quel point je regrette de t’avoir fait souffrir et de t’avoir caché ma relation avec Helena. Nous allons partir nous installer en Italie mais sache que je t’aime plus qu’Helena. Je ne cesserai jamais de t’aimer.
Je n’oublierai jamais tes yeux qui font battre mon cœur, ton sourire qui m’apporte cette chaleur intense, ta peau si douce et aussi parfumée qu’une pêche, le goût sucré et savoureux de tes lèvres, ainsi que ta bonté, tellement immense.
Crois-moi, j’aurais préféré autre chose, mais le destin en décidé autrement. Néanmoins, je te laisse cette photo qui décrit le plus merveilleux moment que j’ai vécu de toute ma vie et qui restera à jamais gravé dans mon cœur.
J’espère de tout mon cœur qu’un jour, on se retrouvera. Si nos chemins se recroisent.
Tu me manqueras à jamais, il mio amore.
Ti amo »
La belle brunette fixait Jane et fut troublée par le timbre de sa voix lorsqu’il lut la lettre : on aurait dit un grand poète genre Shakespeare. Elle trouvait cela tellement étrange venant de sa part, cependant, c’était romantique. Mais dès que Jane leva les yeux, elle les baissa aussitôt ne voulant rien laisser paraître. Malgré tout, cela n’échappa pas au regard affuté du mentaliste. Il sourit en voyant les joues légèrement rosées de sa patronne.
Patrick brisa le silence.
- Très romantique comme lettre. Remarqua-t-il avec une moue dubitative; pas très orthodoxe comme méthode de rupture mais romantique.
- Vous êtes d’un grand romantisme et d’un tel optimisme en disant qu’une lettre de rupture c’est romantique. Ironisa Lisbon
- Surtout si c’est de la part d’un mafieux. Répliqua-t-il ; et pourquoi vous, les femmes, êtes toujours attirées par les mauvais garçons ? S’exaspéra-t-il
Il sourit en levant les yeux au ciel.
Mais alors que Lisbon allait protester, une voix rauque et masculine, se fit entendre dans la pièce.
- Dieu seul le sait.
Un silence lourd régna lorsque la patronne et le mentaliste se tournèrent et découvrirent un homme barbu, dans les soixante ans, assez baraqué, les cheveux poivre et sel, les yeux noirs, le teint mat, et mesurant pas plus d’1m70. Il avait une canne à la main et était vêtu d’un pantalon beige et d’un polo bleu marine. Dr House mais dans un autre genre. Un homme d’environ trente-cinq ans, brun aux yeux noirs ténébreux, en costume gris, chemise blanche et chaussures noires, se tenait aux côtés du vieil homme, mais lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Aliénor Scherzinger les devançait, alors que derrière eux, se tenaient trois hommes en costume, chacun ayant une main posée sur l’arme qu’ils portaient à la ceinture. Lisbon mit sa main dans son dos en les fixant du regard comme si elle cherchait son arme et était prête à dégainer face à eux.
Pour rompre le lourd silence, Jane prit la parole.
- Vous devez être Santo Lombardie !?... C’est un honneur.
- J’ai beaucoup entendu parler de vous, Monsieur Patrick Jane. Lui dit Santo ; et de vous aussi, agent Teresa Lisbon.
- Ravie de vous l’entendre dire. Dit-elle avec un regard méfiant et noir
- Monsieur Lombardie m’a demandé que je le conduise ici avec Enzo, pour vous parler. Intervint Aliénor d’un ton calme
- Comment avez-vous su qu’on était là ? Demanda Lisbon
Aliénor fit signe de la tête à la jeune femme qui fronça les sourcils et la suivit du regard. Jane baissa la tête et se mordit les lèvres en sentant le regard assassin de sa patronne.
- Quoi ?! Vous les avez appelés sans m’en parler avant ?! S’énerva-t-elle
- Non ! J’ai appelé seulement Aliénor ! Se défendit-il en lui faisant face ; je lui ai confié ce que je savais et elle m’a proposé de venir me voir avec Monsieur Lombardie ici présent. Je lui ai dit oui car je savais que vous alliez dire non et on n’a pas le choix si on veut avancer.
- Mais pourquoi je suis venue ici alors que j’aurais dû être chez moi et avoir la paix sans vous avoir sur le dos ! S’exaspéra-t-elle plus pour elle-même que pour Jane.
- Menteuse ! Chantonna-t-il en regardant ailleurs
- Continuez comme ça et vous allez avoir mon poing quelque part ! Le menaça-t-elle en montrant son poing
Sous cette scène de ménage, Aliénor se mordit les lèvres, se retenant de rire. Enzo sourit à son père, et ce dernier se tourna vers Jane et Lisbon puis se racla la gorge avant d’intervenir.
- Euh… Si vous avez des problèmes de couple à régler…
- Non. Fit Lisbon
- Oui. Fit Jane
Ils avaient parlé en même temps. Le mafieux ne put s’empêcher d’étouffer un petit rire devant ce couple hors du commun. Jane et Lisbon échangèrent un regard avant de détourner leurs yeux d’un air mal à l’aise. Lisbon s’éloigna de son consultant, qui évidemment, lui emboîta le pas.
Ils s’avancèrent d’un pas lent vers l’assemblée sans les quitter du regard.
- Vous enquêtez sur le meurtre de Rosa ? Demanda Santo
- Exact. Répondit Lisbon
Santo baissa la tête soudainement très triste.
- Comment est-elle morte ? Demanda le chef de la mafia
- Tuée à coups de couteaux. Avoua Jane d’un ton direct
Le vieil homme hocha la tête alors que son fils et Aliénor le regardaient d’un air compatissant, triste.
- Enzo, intervint Lisbon ; pourquoi vous battiez-vous avec Graham Webster pour l’entreprise de Rosa ?
- C’est mon père qui m’a demandé d’intervenir. Répondit Enzo ; puis Aliénor m’a parlé plus tard du projet de Graham pour faire de cet endroit un restaurant de luxe. Je n’allais pas laisser faire ça.
- Vous comptiez en faire quoi ? Questionna Teresa
- L’établissement aurait gardé ce qui fait son charme, son caractère, mais on aurait tout refait à neuf, plus de modernité en quelque sorte. Expliqua le fils
- Hum… Marmonna Jane en le fixant ; c’est pour ça que votre père a menacé sa fille après lui avoir versé sur son compte les 1.500 dollars pour ses frais universitaires ? Demanda-t-il
- Quoi !?! Quelles menaces ?! S’étonna Enzo
Lisbon prit le dictaphone dans la poche de sa veste et appuya sur « Play ».
« Ma beauté… Si ta chère mamma croit qu’on peut doubler Santo Lombardie, elle se met le doigt dans l’œil… Dis-lui bien de lui rendre son blé sinon Santo lui va lui faire la peau jusqu’à ce qu’elle en souffre très lentement… »
Quand Lisbon mit fin à la bande, Enzo fut tellement surpris qu’il se tourna directement vers son père comme pour chercher des réponses. Ce dernier semblait également stupéfait, nota Jane
- C’est vrai ce qu’on a entendu ? Demanda Enzo d’un ton ferme et pincé
- Crois-moi fiston, je suis autant si ce n’est plus surpris que toi ! Se défendit Santo en regardant son fils dans les yeux ; je n’ai jamais envoyé ce message à Valentina ! Je vous le jure ! Jura-t-il en se tournant vers Jane et Lisbon
- J’ai du mal à croire qu’un mafieux tel que vous puisse nier en bloc ce message ! Riposta Lisbon d’un ton sec
- Lisbon ! Intervint Jane ; c’est bon, je crois qu’il dit la vérité.
Etonnée, la jeune femme se tourna vers lui en fronçant les sourcils.
- Qu’est-ce-qui vous fait croire qu’il dit vrai alors que…
- Qu’il dit vrai ? Termina-t-il ; regardez-le, il marche avec une canne, sa voix est trop rauque par rapport par la bande. Un homme malade comme lui dans cet état n’aurait pas eu la force d’envoyer ce message ni de tuer Rosa, n’est-ce pas ?
En finissant son explication, Jane se tourna vers Santo qui le dévisagea puis baissa les yeux.
- Mon père a un lymphome. Reprit Enzo, triste ; il ne lui reste plus que six mois à vivre.
Patrick baissa les yeux d’un air confus en se mordant les lèvres et Teresa en fit autant en ajoutant un soupir.
- Ok, vous avez raison. Avoua Lisbon dans un murmure
Jane sourit en lui faisant face en inclinant la tête sur le côté d’un air modeste.
- J’aimais vraiment Rosa et je vous le jure que jamais, je ne lui aurais fait de mal. Dit Santo
- Vous parlez comme si… vous étiez encore amoureux d’elle. Remarqua Jane ; je me trompe ?
Santo ne répondit pas et se contenta de le dévisager. Tout comme Enzo à cet instant précis, qui ne pouvait décrocher son regard de Jane, cherchant encore une réponse.
- On a lu la lettre que vous lui avez envoyée, il y a vingt-deux ans. Continua le mentaliste ; et je me rends compte que… vous avez la même dentition de devant, le même fort caractère, et la même fossette au menton que Valentina. Votre fille, n’est-ce pas ?
Le silence qui suivit l’affirmation à peine déguisée en question du mentaliste fut lourd de tensions. Enzo semblait médusé. Aliénor était si abasourdie qu’elle se tourna vers Santo, cherchant une explication dans les yeux du chef mafieux. Mais le vieil homme n’osa pas la regarder, ni son fils d’ailleurs. Ils avaient leur réponse. N’arrivant plus à rester debout, Santo s’assit sur la première chaise qui se présentait à lui, en poussant un soupir, en état de choc.
- Tu avais une liaison avec Rosa et tu n’étais pas au courant pour Valentina ! S’énerva Enzo
- Félicitations et dommage ! Intervint Jane ; vous avez une sœur et vous n’êtes plus le seul héritier pour toucher le jackpot de votre père. Pauvre poule aux œufs d’or.
- Ce n’est pas à vous que je parle donc fermez-la ! Lui rétorqua le fils Lombardie
Et cela cloua le bec au mentaliste qui se tourna vers Lisbon. Cette dernière le fusilla du regard en secouant la tête.
- Regarde-moi et dis-moi ce qu’il dit à propos de tes débats avec Rosa, c’est la vérité ou pas ?! Hurla Enzo.
Santo ne répondit rien et plongea son regard dans celui de son fils alors que l’assemblée les dévisageait. Enzo secoua la tête, en colère.
- Tu me dégoûtes ! S’énerva-t-il en sortant de la pièce
- Enzo, attends ! Le retint Aliénor, d’un air suppliant
Mais Enzo avait déjà franchi le seuil de la porte. Aliénor partit le rejoindre dehors. Santo se leva de sa chaise avec l’aide d’un de ses hommes de main.
- On en a terminé avec vous. Dit-il avec un air signifiant la fin de la conversation
- Une dernière question, monsieur Lombardie ! Intervint Jane en le retenant
Santo se tourna vers lui.
- En fait, j’ai deux questions. Corrigea-t-il ; la première : je voudrais savoir pourquoi Rosa était criblée de dettes ?
- Elle m’a appelé, il y a une semaine, pour me dire qu’elle avait versé tout son argent sur le compte de Valentina et de Luke. Expliqua-t-il ; elle avait toujours eu la certitude que Valentina et Luke étaient fait l’un pour l’autre.
- Ca n’a pas l’air de vous affecter qu’il ait quitté votre cercle ! Observa Lisbon
- J’étais déjà à la retraite quand il est parti et il en avait assez de tout ça, il voulait redémarrer à zéro.
- Est-ce que Valentina est au courant que vous êtes son père ? Demanda Jane
- Comment le saurais-je vu qu’elle ne m’a rien dit ? Répliqua Santo
Jane fit une moue dubitative en penchant sa tête de côté.
- C’n’est pas faux. Commenta Jane
- Il serait plus judicieux de lui dire la vérité sur son père, vous ne croyez pas ? Intervint Lisbon
- Vous me voyez, moi, un mafieux dire à une fille pleine de vie comme Valentina que je suis son père ?!
- C’est déjà mieux que de tout garder pour soi et de mourir avec par lâcheté et égoïsme. Commenta le mentaliste
- Jane ! Siffla Lisbon entre ses dents
Le mentaliste et le mafieux se défièrent du regard avant que Santo ne s’en aille, entouré de ses hommes.
Comme Sans plus attendre, voici la suite mais je dois vous avouer que ce chapitre m'a un peu compliqué la tâche car j'ai du le modifier à la dernière minute et j'ai fini par y arriver du moins, je l'espère.
J'espère que vous arriverez à suivre et que ça vous plaira. Si c'n'est pas le cas, n'en voulez pas à Mococoa mais à moi, please.
Mococoa de m'avoir prévenu et pour la correction
Bonne Lecture… ________________________________________________________________
Chapitre 6 :
Un ange passa. Teresa tenait dans sa main, la photo de Rosa Galliano en compagnie du mafieux, Santo Lombardie. Elle était complètement sonnée. La photo les montrait tous deux se regardant d’un air tendre qui ne laissait place à aucune hésitation quant à leur statut : ils étaient amoureux. Teresa avait l’impression de voir un couple d’adolescents qui sortaient ensemble pour la toute première fois, croyant dur comme fer au grand amour. Lisbon trouvait cela tellement surréaliste. Comment une femme tant appréciée comme Rosa Galliano avait pu tomber amoureuse d’un mafieux du gabarit de Santo Lombardie, ordure de première catégorie ?
Teresa Lisbon sortit de ses pensées et brisa le silence lorsqu’elle retourna la photo, découvrant une date inscrite au dos : « 15 juillet 1986 ».
- Cette photo date du 15 juillet 1986. Informa-t-elle
- Et ici, il y a une lettre datant de 1989. Dit Jane ; c’est tombé en même temps que la photo.
- Vous arrivez à lire ce qui est écrit ?
- Il écrit :
« Rosa,
Dans cette lettre, ce sont mes derniers mots que je t’adresse et j’en souffre horriblement. Je voulais que tu saches à quel point je regrette de t’avoir fait souffrir et de t’avoir caché ma relation avec Helena. Nous allons partir nous installer en Italie mais sache que je t’aime plus qu’Helena. Je ne cesserai jamais de t’aimer.
Je n’oublierai jamais tes yeux qui font battre mon cœur, ton sourire qui m’apporte cette chaleur intense, ta peau si douce et aussi parfumée qu’une pêche, le goût sucré et savoureux de tes lèvres, ainsi que ta bonté, tellement immense.
Crois-moi, j’aurais préféré autre chose, mais le destin en décidé autrement. Néanmoins, je te laisse cette photo qui décrit le plus merveilleux moment que j’ai vécu de toute ma vie et qui restera à jamais gravé dans mon cœur.
J’espère de tout mon cœur qu’un jour, on se retrouvera. Si nos chemins se recroisent.
Tu me manqueras à jamais, il mio amore.
Ti amo »
La belle brunette fixait Jane et fut troublée par le timbre de sa voix lorsqu’il lut la lettre : on aurait dit un grand poète genre Shakespeare. Elle trouvait cela tellement étrange venant de sa part, cependant, c’était romantique. Mais dès que Jane leva les yeux, elle les baissa aussitôt ne voulant rien laisser paraître. Malgré tout, cela n’échappa pas au regard affuté du mentaliste. Il sourit en voyant les joues légèrement rosées de sa patronne.
Patrick brisa le silence.
- Très romantique comme lettre. Remarqua-t-il avec une moue dubitative; pas très orthodoxe comme méthode de rupture mais romantique.
- Vous êtes d’un grand romantisme et d’un tel optimisme en disant qu’une lettre de rupture c’est romantique. Ironisa Lisbon
- Surtout si c’est de la part d’un mafieux. Répliqua-t-il ; et pourquoi vous, les femmes, êtes toujours attirées par les mauvais garçons ? S’exaspéra-t-il
Il sourit en levant les yeux au ciel.
Mais alors que Lisbon allait protester, une voix rauque et masculine, se fit entendre dans la pièce.
- Dieu seul le sait.
Un silence lourd régna lorsque la patronne et le mentaliste se tournèrent et découvrirent un homme barbu, dans les soixante ans, assez baraqué, les cheveux poivre et sel, les yeux noirs, le teint mat, et mesurant pas plus d’1m70. Il avait une canne à la main et était vêtu d’un pantalon beige et d’un polo bleu marine. Dr House mais dans un autre genre. Un homme d’environ trente-cinq ans, brun aux yeux noirs ténébreux, en costume gris, chemise blanche et chaussures noires, se tenait aux côtés du vieil homme, mais lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Aliénor Scherzinger les devançait, alors que derrière eux, se tenaient trois hommes en costume, chacun ayant une main posée sur l’arme qu’ils portaient à la ceinture. Lisbon mit sa main dans son dos en les fixant du regard comme si elle cherchait son arme et était prête à dégainer face à eux.
Pour rompre le lourd silence, Jane prit la parole.
- Vous devez être Santo Lombardie !?... C’est un honneur.
- J’ai beaucoup entendu parler de vous, Monsieur Patrick Jane. Lui dit Santo ; et de vous aussi, agent Teresa Lisbon.
- Ravie de vous l’entendre dire. Dit-elle avec un regard méfiant et noir
- Monsieur Lombardie m’a demandé que je le conduise ici avec Enzo, pour vous parler. Intervint Aliénor d’un ton calme
- Comment avez-vous su qu’on était là ? Demanda Lisbon
Aliénor fit signe de la tête à la jeune femme qui fronça les sourcils et la suivit du regard. Jane baissa la tête et se mordit les lèvres en sentant le regard assassin de sa patronne.
- Quoi ?! Vous les avez appelés sans m’en parler avant ?! S’énerva-t-elle
- Non ! J’ai appelé seulement Aliénor ! Se défendit-il en lui faisant face ; je lui ai confié ce que je savais et elle m’a proposé de venir me voir avec Monsieur Lombardie ici présent. Je lui ai dit oui car je savais que vous alliez dire non et on n’a pas le choix si on veut avancer.
- Mais pourquoi je suis venue ici alors que j’aurais dû être chez moi et avoir la paix sans vous avoir sur le dos ! S’exaspéra-t-elle plus pour elle-même que pour Jane.
- Menteuse ! Chantonna-t-il en regardant ailleurs
- Continuez comme ça et vous allez avoir mon poing quelque part ! Le menaça-t-elle en montrant son poing
Sous cette scène de ménage, Aliénor se mordit les lèvres, se retenant de rire. Enzo sourit à son père, et ce dernier se tourna vers Jane et Lisbon puis se racla la gorge avant d’intervenir.
- Euh… Si vous avez des problèmes de couple à régler…
- Non. Fit Lisbon
- Oui. Fit Jane
Ils avaient parlé en même temps. Le mafieux ne put s’empêcher d’étouffer un petit rire devant ce couple hors du commun. Jane et Lisbon échangèrent un regard avant de détourner leurs yeux d’un air mal à l’aise. Lisbon s’éloigna de son consultant, qui évidemment, lui emboîta le pas.
Ils s’avancèrent d’un pas lent vers l’assemblée sans les quitter du regard.
- Vous enquêtez sur le meurtre de Rosa ? Demanda Santo
- Exact. Répondit Lisbon
Santo baissa la tête soudainement très triste.
- Comment est-elle morte ? Demanda le chef de la mafia
- Tuée à coups de couteaux. Avoua Jane d’un ton direct
Le vieil homme hocha la tête alors que son fils et Aliénor le regardaient d’un air compatissant, triste.
- Enzo, intervint Lisbon ; pourquoi vous battiez-vous avec Graham Webster pour l’entreprise de Rosa ?
- C’est mon père qui m’a demandé d’intervenir. Répondit Enzo ; puis Aliénor m’a parlé plus tard du projet de Graham pour faire de cet endroit un restaurant de luxe. Je n’allais pas laisser faire ça.
- Vous comptiez en faire quoi ? Questionna Teresa
- L’établissement aurait gardé ce qui fait son charme, son caractère, mais on aurait tout refait à neuf, plus de modernité en quelque sorte. Expliqua le fils
- Hum… Marmonna Jane en le fixant ; c’est pour ça que votre père a menacé sa fille après lui avoir versé sur son compte les 1.500 dollars pour ses frais universitaires ? Demanda-t-il
- Quoi !?! Quelles menaces ?! S’étonna Enzo
Lisbon prit le dictaphone dans la poche de sa veste et appuya sur « Play ».
« Ma beauté… Si ta chère mamma croit qu’on peut doubler Santo Lombardie, elle se met le doigt dans l’œil… Dis-lui bien de lui rendre son blé sinon Santo lui va lui faire la peau jusqu’à ce qu’elle en souffre très lentement… »
Quand Lisbon mit fin à la bande, Enzo fut tellement surpris qu’il se tourna directement vers son père comme pour chercher des réponses. Ce dernier semblait également stupéfait, nota Jane
- C’est vrai ce qu’on a entendu ? Demanda Enzo d’un ton ferme et pincé
- Crois-moi fiston, je suis autant si ce n’est plus surpris que toi ! Se défendit Santo en regardant son fils dans les yeux ; je n’ai jamais envoyé ce message à Valentina ! Je vous le jure ! Jura-t-il en se tournant vers Jane et Lisbon
- J’ai du mal à croire qu’un mafieux tel que vous puisse nier en bloc ce message ! Riposta Lisbon d’un ton sec
- Lisbon ! Intervint Jane ; c’est bon, je crois qu’il dit la vérité.
Etonnée, la jeune femme se tourna vers lui en fronçant les sourcils.
- Qu’est-ce-qui vous fait croire qu’il dit vrai alors que…
- Qu’il dit vrai ? Termina-t-il ; regardez-le, il marche avec une canne, sa voix est trop rauque par rapport par la bande. Un homme malade comme lui dans cet état n’aurait pas eu la force d’envoyer ce message ni de tuer Rosa, n’est-ce pas ?
En finissant son explication, Jane se tourna vers Santo qui le dévisagea puis baissa les yeux.
- Mon père a un lymphome. Reprit Enzo, triste ; il ne lui reste plus que six mois à vivre.
Patrick baissa les yeux d’un air confus en se mordant les lèvres et Teresa en fit autant en ajoutant un soupir.
- Ok, vous avez raison. Avoua Lisbon dans un murmure
Jane sourit en lui faisant face en inclinant la tête sur le côté d’un air modeste.
- J’aimais vraiment Rosa et je vous le jure que jamais, je ne lui aurais fait de mal. Dit Santo
- Vous parlez comme si… vous étiez encore amoureux d’elle. Remarqua Jane ; je me trompe ?
Santo ne répondit pas et se contenta de le dévisager. Tout comme Enzo à cet instant précis, qui ne pouvait décrocher son regard de Jane, cherchant encore une réponse.
- On a lu la lettre que vous lui avez envoyée, il y a vingt-deux ans. Continua le mentaliste ; et je me rends compte que… vous avez la même dentition de devant, le même fort caractère, et la même fossette au menton que Valentina. Votre fille, n’est-ce pas ?
Le silence qui suivit l’affirmation à peine déguisée en question du mentaliste fut lourd de tensions. Enzo semblait médusé. Aliénor était si abasourdie qu’elle se tourna vers Santo, cherchant une explication dans les yeux du chef mafieux. Mais le vieil homme n’osa pas la regarder, ni son fils d’ailleurs. Ils avaient leur réponse. N’arrivant plus à rester debout, Santo s’assit sur la première chaise qui se présentait à lui, en poussant un soupir, en état de choc.
- Tu avais une liaison avec Rosa et tu n’étais pas au courant pour Valentina ! S’énerva Enzo
- Félicitations et dommage ! Intervint Jane ; vous avez une sœur et vous n’êtes plus le seul héritier pour toucher le jackpot de votre père. Pauvre poule aux œufs d’or.
- Ce n’est pas à vous que je parle donc fermez-la ! Lui rétorqua le fils Lombardie
Et cela cloua le bec au mentaliste qui se tourna vers Lisbon. Cette dernière le fusilla du regard en secouant la tête.
- Regarde-moi et dis-moi ce qu’il dit à propos de tes débats avec Rosa, c’est la vérité ou pas ?! Hurla Enzo.
Santo ne répondit rien et plongea son regard dans celui de son fils alors que l’assemblée les dévisageait. Enzo secoua la tête, en colère.
- Tu me dégoûtes ! S’énerva-t-il en sortant de la pièce
- Enzo, attends ! Le retint Aliénor, d’un air suppliant
Mais Enzo avait déjà franchi le seuil de la porte. Aliénor partit le rejoindre dehors. Santo se leva de sa chaise avec l’aide d’un de ses hommes de main.
- On en a terminé avec vous. Dit-il avec un air signifiant la fin de la conversation
- Une dernière question, monsieur Lombardie ! Intervint Jane en le retenant
Santo se tourna vers lui.
- En fait, j’ai deux questions. Corrigea-t-il ; la première : je voudrais savoir pourquoi Rosa était criblée de dettes ?
- Elle m’a appelé, il y a une semaine, pour me dire qu’elle avait versé tout son argent sur le compte de Valentina et de Luke. Expliqua-t-il ; elle avait toujours eu la certitude que Valentina et Luke étaient fait l’un pour l’autre.
- Ca n’a pas l’air de vous affecter qu’il ait quitté votre cercle ! Observa Lisbon
- J’étais déjà à la retraite quand il est parti et il en avait assez de tout ça, il voulait redémarrer à zéro.
- Est-ce que Valentina est au courant que vous êtes son père ? Demanda Jane
- Comment le saurais-je vu qu’elle ne m’a rien dit ? Répliqua Santo
Jane fit une moue dubitative en penchant sa tête de côté.
- C’n’est pas faux. Commenta Jane
- Il serait plus judicieux de lui dire la vérité sur son père, vous ne croyez pas ? Intervint Lisbon
- Vous me voyez, moi, un mafieux dire à une fille pleine de vie comme Valentina que je suis son père ?!
- C’est déjà mieux que de tout garder pour soi et de mourir avec par lâcheté et égoïsme. Commenta le mentaliste
- Jane ! Siffla Lisbon entre ses dents
Le mentaliste et le mafieux se défièrent du regard avant que Santo ne s’en aille, entouré de ses hommes.
TBC...
Dernière édition par JisbonAddict le Lun 12 Déc 2011 - 10:52, édité 1 fois
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Remember our other life ^
simpa comme chapitre
on s'y plonge facilement
bravo
et VLS !!!
on s'y plonge facilement
bravo
et VLS !!!
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Remember our other life ^
On se croirait dans l'épisode où Jane s'amuse avec le mafieux sur le terrain de golf...le 1x20 (red sauce)...Je retrouve tout à fait l'esprit de l'entretien entre Jane et Battaglia
Que de révélations
Et surtout quelle "scène de ménage"
Que de révélations
Et surtout quelle "scène de ménage"
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Remember our other life ^
Le puzzle se reconstitue doucement...enfin ya beaucoup de pièces manquantes encore , mais l'histoire et l'enquête sont posées!
bravo pour cette imagination débordante (et dans le bon sens du terme!)
Et pour ce qui est de la correction: de rien, c'est un réel plaisir (et tu as rattrapé l'erreur )
bravo pour cette imagination débordante (et dans le bon sens du terme!)
Et pour ce qui est de la correction: de rien, c'est un réel plaisir (et tu as rattrapé l'erreur )
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Remember our other life ^
ah ben dis donc, en en apprend des choses !
ce chapitre était très bien :)
j'ai beaucoup aimé.
hâte de lire la prochaine XD
ce chapitre était très bien :)
j'ai beaucoup aimé.
hâte de lire la prochaine XD
Re: Remember our other life ^
Trop beau chapitre avec tout ce qu'il faut à l'intérieur
teninches- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Localisation : Dans les locaux du CBI
Re: Remember our other life ^
tout le monde
Soulagée et contente de voir que ça vous plaise
@ Mococoa : à toi , heureusement que t'es là pour voir mes erreurs
@ Johel : Cet épisode, je l'avais totalement oublié mais il est vrai que j'ai mis ce petit grain de sel
Voici la suite ... Avec l'enquête qui continue d'avancer doucement mais sûrement aussi que la relation Jane/Lisbon commence à préoccuper l'équipe
La fic compte 15 chapitre et je ne vais pas tarder à m'attaquer au chapitre 16 Je ne manque pas d'inspiration, oui
Bonne Lecture… ________________________________________________________________
Le lendemain matin au CBI, à peine son équipe arrivée, Lisbon les convoqua pour un débriefing express. Elle leur raconta dans les moindres détails l’entrevue que Jane et elle-même avaient eue la veille avec Santo Lombardie et son fils.
L’agent senior leur expliqua que le chef de la mafia avait eu une liaison avec la victime dans le passé alors qu’il était avec une autre femme, la mère d’Enzo. Elle leur apprit également que Santo Lombardie était mourant. Les trois agents furent étonnés d’apprendre que le chef mafieux n’était autre que le père de Valentina, mais que cette dernière n’en savait rien. Ni la victime, ni son vrai père, Santo Lombardie, ne le lui avaient dit.
Lisbon rajouta que d’après Jane, l’auteur du fameux message vocal ne pouvait pas être Santo Lombardie. Toutefois, la jeune boss leur annonça qu’ils en avaient découvert un peu plus sur le projet de rachat du magasin par Enzo Lombardie, et qu’ils avaient également eu des éclaircissements quant aux finances de Rosa Galliano, cette dernière ayant pratiquement versé tout son argent sur le compte de sa fille et sur celui de Luke Bloomwood.
Une fois la réunion terminée, Cho et Rigsby partirent interroger le copain de Valentina Galliano, Luke Bloomwood, alors que Van Pelt fut chargée de faire quelques recherches. De son côté, Lisbon s’enferma dans son bureau, et se mit à l’œuvre en vue de terminer les rapports incomplets que sa supérieure, l’agent Madeleine Hightower, attendait patiemment depuis quelques jours. Teresa s’assit dans son fauteuil, derrière son poste de travail, prit le premier dossier de la pile et se plongea dans son travail.
Devant le garage principal de Bakersfield, un SUV noir se gara. Les agents Cho et Rigsby descendirent du véhicule en claquant les portières, avant de se diriger d’un pas lent mais décidé vers un homme en uniforme de mécanicien qui se trouvait à l’extérieur du garage, en train de réparer une voiture. Ils lui montrèrent leur badge et demandèrent à parler à son patron.
Le mécano leur indiqua l’entreprise, ajoutant qu’il était à l’intérieur. Les deux agents le remercièrent et se dirigèrent vers l’intérieur de la bâtisse.
- Tu ne trouves pas ça, bizarre ? Demanda Rigsby
- D’entrer dans un garage automobile ? Non et ce n’est pas la première fois, Dit Cho restant impassible ; pourquoi ? Pour toi, c’est une première?
- Quoi ?! Fit le grand brun étonné ; non, ce n’est pas ça dont je te parle.
- Si c’est pour parler de Van Pelt, je te préviens, je m’énerve. Répliqua l’asiatique
- Non, de Jane et de Lisbon ! Parvint à préciser Wayne
- Pourquoi ?
- Bah…tu ne trouves pas que… depuis qu’on est sur cette enquête, ils ont l’air… bizarre ? Questionna Rigsby
- Jane est toujours le même gamin emmerdeur et Lisbon continue de lui hurler dessus en jouant les mères autoritaires. Ça n’a rien de bizarre. Répondit son ami
- Non, mais tu ne vois pas qu’ils ont l’air encore plus proches ? Plus… intimes ? Insista le grand brun ; je ne sais pas mais… peut-être… enfin, je n’en sais rien mais je sens qu’il y a quelque chose entre eux.
- Tout le bâtiment le sait, et l’a su bien avant l’histoire entre toi et Van Pelt. Informa Cho
Wayne allait ouvrir la bouche pour répliquer mais aucun son ne put sortir. Il fixa son ami, perplexe.
- C’était sérieux quand tu m’as prévenu que tu allais t’énerver si je parlais de Grace ?
- Non, je mentais ! Dit son collègue
Alors que Wayne était passablement choqué, ses yeux exorbités en étaient témoins, Kimball passa devant lui, affichant un sourire de satisfaction sur ses lèvres. Rigsby se décida à bouger, et les deux collègues se dirigèrent vers le bureau que leur avait indiqué le mécanicien. Au travers des vitres, on pouvait apercevoir un homme d’une cinquantaine d’années, de corpulence moyenne, aux cheveux poivre/sel et aux yeux bruns. Il était vêtu d’une combinaison bleue et discutait avec une femme proche de la cinquantaine, aux cheveux couleur miel ramassés en queue-de-cheval, et portant un chemisier blanc, un pantalon gris chiné et des espadrilles.
La porte était grande ouverte mais par courtoisie, Cho frappa à la porte. Le couple se tourna vers eux.
- Bonjour, les salua l’homme d’un sourire accueillant ; puis-je vous aider messieurs ?
- Nous sommes du CBI, Annonça Cho pendant qu’ils leur montraient leurs badges ; vous êtes le patron ?
- Oui. Fred Romano. Se présenta-t-il
- Vous êtes là pour Rosa, c’est ça ? Demanda la femme
- Et, vous êtes ? Demanda Wayne
- Heu… Voici ma femme… Francesca. Présenta Fred
Francesca les salua d’un signe de la main en venant se coller contre son mari qui posa fermement sa main sur son bras tandis que les agents la saluèrent d’un signe de la tête.
- Oui, madame. Répondit Rigsby
- Je n’arrive pas à croire qu’elle soit morte ! Souffla Francesca d’un air compatissant et triste
- C’est vraiment terrible ! Ajouta son mari, abasourdi ; que s’est-il passé ? Qui a bien pu faire ça ? Demanda-t-il
- Nous n’en savons encore rien. Répondit Cho ; nous aimerions vous parler ainsi qu’à un de vos employés, Luke Bloomwood.
- Bien sûr, il n’est pas loin…Là, derrière vous, le gars au débardeur blanc. Leur indiqua Fred, coopératif mais néanmoins surpris.
Les agents tournèrent la tête dans la direction indiquée et virent le fameux Luke en train de nettoyer ses outils. C’était un homme à la corpulence moyenne, brun à peau mate, vêtu d’un débardeur blanc et d’un pantalon bleu. Cho et Rigsby se répartirent les rôles en un regard. Le grand costaud tourna les talons et se dirigea vers Luke Bloomwood, alors que Cho restait auprès du couple.
- Pourquoi voulez-vous parler à Luke ? Demanda Fred.
Wayne s’avança vers Luke, toujours concentré dans ses outils. Lorsque ce dernier releva la tête, sentant une présence se rapprocher.
- Luke Bloomwood ? Demanda Rigsby
Il n’en fallut pas plus pour que le jeune homme lâche tout ce qu’il avait dans les mains, et se mette à courir vers le fond du garage. Rigsby s’élança à sa poursuite.
- CBI, arrêtez ! Hurla-t-il
Le jeune homme courait, passant entre ses collègues, basculant certaines caisses au passage pour freiner l’avancée de son poursuivant. Mais Rigsby contourna tous les obstacles avec dextérité, réduisant ainsi l’écart avec Luke. À ce moment précis, un mécano déboula d’un des couloirs, poussant une grosse caisse à outils, juste au moment où Rigsby atteignait le col de Luke. Déstabilisé, ce dernier s’écroula sur la caisse, entraînant avec lui ladite caisse et Rigsby.
Tous les employés du garage se tournèrent à l’entente de l’énorme fracas. Rigsby était peut-être tombé, mais il avait réussi à prendre le dessus sur Luke dans leur chute assourdissante.
- On ne bouge plus ! Ordonna Wayne irrité et essoufflé
L’agent lui saisit fermement un bras puis l’autre, et lui passa les menottes.
- Vous êtes en état d’arrestation ! Lui signifia Rigsby
Pendant ce temps, au CBI, Lisbon se démenait avec ces fichus rapports. Elle n’en avait terminés que deux, et avaient déjà bu deux tasses de café. Elle essayait tant bien que mal de se concentrer, mais peine perdue. Lisbon posa son stylo sur la table avant de se laisser tomber contre le dossier de son siège, se caressant la nuque dans un grognement.
Teresa n’avait pas beaucoup dormi de la nuit. Cette affaire la tourmentait. Ou plutôt, les vagues souvenirs qu’éveillait cette affaire la tourmentaient. Ne trouvant pas le sommeil, la jeune agent senior avait décidé de pousser sa mémoire, et Lisbon avait opéré un retour dans le passé, dans l’espoir, une fois sa mémoire retrouvée, de pouvoir enfin dormir. L’agent avait ressorti toutes ses veilles boîtes en carton posées sur l’étagère dans le placard de sa chambre. Elle les avait ouvertes une à une jusqu’à tomber sur celle qu’elle cherchait. La boîte était recouverte de papier journal. Lisbon s’était endormie en plein milieu de ses souvenirs.
En se réveillant, n’ayant toujours pas rassemblé toutes les pièces du puzzle, Lisbon avait décidé d’embarquer avec elle ladite boîte. Une fois arrivée au CBI, elle l’avait planquée dans un des tiroirs de son bureau, mais la matinée était passée sans qu’elle n’ait pu y jeter un coup d’œil. D’autant qu’elle n’était pas rassurée quant au fait que la boîte se trouvait dans son bureau, à la portée de tous et plus particulièrement d’un certain consultant, assez fouineur. Elle jeta un œil prudent à travers les stores pour s’assurer que personne n’arrivait vers son bureau, ouvrit le tiroir où était cachée la boîte renfermant l’été de ses 16 ans. Elle fixa longuement la boîte, une main toujours posée sur la poignée du tiroir.
La belle brunette hésita un instant avant de soulever le couvercle du carton. Une fois la boîte ouverte, ses yeux se troublèrent d’emblée. Elle venait de tomber sur un nez rouge de clown. Elle le prit d’une main tremblante, alors que le souvenir d’un jeune homme blond arborant fièrement ce nez rouge s’imposait à elle.
Flash Back
Un samedi en fin d’après-midi, au milieu des stands, de la foule et des artistes, Teresa se baladait en jetant un œil autour d’elle comme une bête curieuse. C’était la première fois qu’elle pénétrait dans une fête foraine. Elle n’avait jamais eu l’occasion d’y aller. Avec tout ce qu’elle avait vécu, cela avait été impossible. Ce jour-là, elle était là, au milieu des forains, des cris de joies d’enfants et d’adultes qui retombaient en enfance. Elle souriait d’un air triste en voyant ces familles joyeuses. Elle n’avait pas eu cette chance. Et une larme invisible coula sur sa joue.
Soudain, elle sursauta lorsqu’une silhouette masculine, qui cachait son visage derrière un ballon rouge, fit son apparition devant elle. La jeune fille se décala d’un pas à droite mais le garçon l’imita, l’empêchant de passer, et recommença son manège lorsque Teresa se dirigea vers la gauche.
Elle soupira d’anxiété et arracha le ballon de la main. Son geste dévoila le visage de Patrick, portant un gros nez rouge, ce qui provoqua un deuxième sursaut de la part de la jeune fille.
- ‘jour mademoiselle ! Fit Patrick en imitant le clown
- Patrick ! S’étonna-t-elle ; salut !
Il retira son nez rouge et la fixa du regard.
- Je suis content de te voir. Lui souffla-t-il
Teresa baissa les yeux et rougit alors qu’une nouvelle larme coulait sur sa joue. Elle la chassa avec le dos de sa main, ce qui n’échappa cependant pas au regard de Patrick.
- Ça va ? S’inquiéta-t-il
- Très bien.
- Non, je vois bien que ça ne va pas. Qu’est-ce-qu’il se passe, Teresa ?
- Ca ne te regarde pas. Rétorqua-t-elle en s’emportant
Ils se regardèrent, les yeux dans les yeux. Patrick restait immobile, mais son visage reflétait l’inquiétude. Teresa, elle, baissa les yeux, se rendant juste compte de la façon dont elle avait traité le jeune homme alors qu’il était attentif envers elle.
- E… Excuse-moi, bredouilla-t-elle ; je… je ne voulais pas…
- Non, tu n’as pas à t’excuser, la rassura-t-il
Elle se mordit les lèvres.
- Veux-tu que je te fasse faire le tour du propriétaire ? Que je te fasse gagner quelque chose dans le stand que tu veux ? Proposa Patrick gentiment
Teresa, perplexe, fronça les sourcils tout en fixant le garçon qui était en train de remettre son nez rouge, en prenant une mine boudeuse.
- S’il-te-plaît ?! Supplia-t-il
La jeune fille leva les yeux au ciel en secouant la tête. Il était tellement borné ! Mais il arrivait à lui redonner le sourire, et même, à la faire rire.
- Bon, d’accord. Accepta-t-elle
Il lui répondit par un immense sourire.
- T’aurais dû t’engager dans un cirque, ça te va bien de faire le clown. Se moqua-t-elle en ricanant légèrement.
- Je prends cela comme un compliment. Répliqua-t-il d’un air flatté
Il retira son nez rouge puis le lui tendit.
- Je te le donne.
- Pourquoi ? Demanda-t-elle surprise
- Pour la prochaine fois que tu te sentiras triste. Répondit-il
Il lui sourit et elle le lui rendit en prenant son nez rouge…
Fin du Flash Back
Toc… Toc… Toc…
Soulagée et contente de voir que ça vous plaise
@ Mococoa : à toi , heureusement que t'es là pour voir mes erreurs
@ Johel : Cet épisode, je l'avais totalement oublié mais il est vrai que j'ai mis ce petit grain de sel
Voici la suite ... Avec l'enquête qui continue d'avancer doucement mais sûrement aussi que la relation Jane/Lisbon commence à préoccuper l'équipe
La fic compte 15 chapitre et je ne vais pas tarder à m'attaquer au chapitre 16 Je ne manque pas d'inspiration, oui
Bonne Lecture… ________________________________________________________________
Chapitre 7 :
Le lendemain matin au CBI, à peine son équipe arrivée, Lisbon les convoqua pour un débriefing express. Elle leur raconta dans les moindres détails l’entrevue que Jane et elle-même avaient eue la veille avec Santo Lombardie et son fils.
L’agent senior leur expliqua que le chef de la mafia avait eu une liaison avec la victime dans le passé alors qu’il était avec une autre femme, la mère d’Enzo. Elle leur apprit également que Santo Lombardie était mourant. Les trois agents furent étonnés d’apprendre que le chef mafieux n’était autre que le père de Valentina, mais que cette dernière n’en savait rien. Ni la victime, ni son vrai père, Santo Lombardie, ne le lui avaient dit.
Lisbon rajouta que d’après Jane, l’auteur du fameux message vocal ne pouvait pas être Santo Lombardie. Toutefois, la jeune boss leur annonça qu’ils en avaient découvert un peu plus sur le projet de rachat du magasin par Enzo Lombardie, et qu’ils avaient également eu des éclaircissements quant aux finances de Rosa Galliano, cette dernière ayant pratiquement versé tout son argent sur le compte de sa fille et sur celui de Luke Bloomwood.
Une fois la réunion terminée, Cho et Rigsby partirent interroger le copain de Valentina Galliano, Luke Bloomwood, alors que Van Pelt fut chargée de faire quelques recherches. De son côté, Lisbon s’enferma dans son bureau, et se mit à l’œuvre en vue de terminer les rapports incomplets que sa supérieure, l’agent Madeleine Hightower, attendait patiemment depuis quelques jours. Teresa s’assit dans son fauteuil, derrière son poste de travail, prit le premier dossier de la pile et se plongea dans son travail.
*
Devant le garage principal de Bakersfield, un SUV noir se gara. Les agents Cho et Rigsby descendirent du véhicule en claquant les portières, avant de se diriger d’un pas lent mais décidé vers un homme en uniforme de mécanicien qui se trouvait à l’extérieur du garage, en train de réparer une voiture. Ils lui montrèrent leur badge et demandèrent à parler à son patron.
Le mécano leur indiqua l’entreprise, ajoutant qu’il était à l’intérieur. Les deux agents le remercièrent et se dirigèrent vers l’intérieur de la bâtisse.
- Tu ne trouves pas ça, bizarre ? Demanda Rigsby
- D’entrer dans un garage automobile ? Non et ce n’est pas la première fois, Dit Cho restant impassible ; pourquoi ? Pour toi, c’est une première?
- Quoi ?! Fit le grand brun étonné ; non, ce n’est pas ça dont je te parle.
- Si c’est pour parler de Van Pelt, je te préviens, je m’énerve. Répliqua l’asiatique
- Non, de Jane et de Lisbon ! Parvint à préciser Wayne
- Pourquoi ?
- Bah…tu ne trouves pas que… depuis qu’on est sur cette enquête, ils ont l’air… bizarre ? Questionna Rigsby
- Jane est toujours le même gamin emmerdeur et Lisbon continue de lui hurler dessus en jouant les mères autoritaires. Ça n’a rien de bizarre. Répondit son ami
- Non, mais tu ne vois pas qu’ils ont l’air encore plus proches ? Plus… intimes ? Insista le grand brun ; je ne sais pas mais… peut-être… enfin, je n’en sais rien mais je sens qu’il y a quelque chose entre eux.
- Tout le bâtiment le sait, et l’a su bien avant l’histoire entre toi et Van Pelt. Informa Cho
Wayne allait ouvrir la bouche pour répliquer mais aucun son ne put sortir. Il fixa son ami, perplexe.
- C’était sérieux quand tu m’as prévenu que tu allais t’énerver si je parlais de Grace ?
- Non, je mentais ! Dit son collègue
Alors que Wayne était passablement choqué, ses yeux exorbités en étaient témoins, Kimball passa devant lui, affichant un sourire de satisfaction sur ses lèvres. Rigsby se décida à bouger, et les deux collègues se dirigèrent vers le bureau que leur avait indiqué le mécanicien. Au travers des vitres, on pouvait apercevoir un homme d’une cinquantaine d’années, de corpulence moyenne, aux cheveux poivre/sel et aux yeux bruns. Il était vêtu d’une combinaison bleue et discutait avec une femme proche de la cinquantaine, aux cheveux couleur miel ramassés en queue-de-cheval, et portant un chemisier blanc, un pantalon gris chiné et des espadrilles.
La porte était grande ouverte mais par courtoisie, Cho frappa à la porte. Le couple se tourna vers eux.
- Bonjour, les salua l’homme d’un sourire accueillant ; puis-je vous aider messieurs ?
- Nous sommes du CBI, Annonça Cho pendant qu’ils leur montraient leurs badges ; vous êtes le patron ?
- Oui. Fred Romano. Se présenta-t-il
- Vous êtes là pour Rosa, c’est ça ? Demanda la femme
- Et, vous êtes ? Demanda Wayne
- Heu… Voici ma femme… Francesca. Présenta Fred
Francesca les salua d’un signe de la main en venant se coller contre son mari qui posa fermement sa main sur son bras tandis que les agents la saluèrent d’un signe de la tête.
- Oui, madame. Répondit Rigsby
- Je n’arrive pas à croire qu’elle soit morte ! Souffla Francesca d’un air compatissant et triste
- C’est vraiment terrible ! Ajouta son mari, abasourdi ; que s’est-il passé ? Qui a bien pu faire ça ? Demanda-t-il
- Nous n’en savons encore rien. Répondit Cho ; nous aimerions vous parler ainsi qu’à un de vos employés, Luke Bloomwood.
- Bien sûr, il n’est pas loin…Là, derrière vous, le gars au débardeur blanc. Leur indiqua Fred, coopératif mais néanmoins surpris.
Les agents tournèrent la tête dans la direction indiquée et virent le fameux Luke en train de nettoyer ses outils. C’était un homme à la corpulence moyenne, brun à peau mate, vêtu d’un débardeur blanc et d’un pantalon bleu. Cho et Rigsby se répartirent les rôles en un regard. Le grand costaud tourna les talons et se dirigea vers Luke Bloomwood, alors que Cho restait auprès du couple.
- Pourquoi voulez-vous parler à Luke ? Demanda Fred.
Wayne s’avança vers Luke, toujours concentré dans ses outils. Lorsque ce dernier releva la tête, sentant une présence se rapprocher.
- Luke Bloomwood ? Demanda Rigsby
Il n’en fallut pas plus pour que le jeune homme lâche tout ce qu’il avait dans les mains, et se mette à courir vers le fond du garage. Rigsby s’élança à sa poursuite.
- CBI, arrêtez ! Hurla-t-il
Le jeune homme courait, passant entre ses collègues, basculant certaines caisses au passage pour freiner l’avancée de son poursuivant. Mais Rigsby contourna tous les obstacles avec dextérité, réduisant ainsi l’écart avec Luke. À ce moment précis, un mécano déboula d’un des couloirs, poussant une grosse caisse à outils, juste au moment où Rigsby atteignait le col de Luke. Déstabilisé, ce dernier s’écroula sur la caisse, entraînant avec lui ladite caisse et Rigsby.
Tous les employés du garage se tournèrent à l’entente de l’énorme fracas. Rigsby était peut-être tombé, mais il avait réussi à prendre le dessus sur Luke dans leur chute assourdissante.
- On ne bouge plus ! Ordonna Wayne irrité et essoufflé
L’agent lui saisit fermement un bras puis l’autre, et lui passa les menottes.
- Vous êtes en état d’arrestation ! Lui signifia Rigsby
*
Pendant ce temps, au CBI, Lisbon se démenait avec ces fichus rapports. Elle n’en avait terminés que deux, et avaient déjà bu deux tasses de café. Elle essayait tant bien que mal de se concentrer, mais peine perdue. Lisbon posa son stylo sur la table avant de se laisser tomber contre le dossier de son siège, se caressant la nuque dans un grognement.
Teresa n’avait pas beaucoup dormi de la nuit. Cette affaire la tourmentait. Ou plutôt, les vagues souvenirs qu’éveillait cette affaire la tourmentaient. Ne trouvant pas le sommeil, la jeune agent senior avait décidé de pousser sa mémoire, et Lisbon avait opéré un retour dans le passé, dans l’espoir, une fois sa mémoire retrouvée, de pouvoir enfin dormir. L’agent avait ressorti toutes ses veilles boîtes en carton posées sur l’étagère dans le placard de sa chambre. Elle les avait ouvertes une à une jusqu’à tomber sur celle qu’elle cherchait. La boîte était recouverte de papier journal. Lisbon s’était endormie en plein milieu de ses souvenirs.
En se réveillant, n’ayant toujours pas rassemblé toutes les pièces du puzzle, Lisbon avait décidé d’embarquer avec elle ladite boîte. Une fois arrivée au CBI, elle l’avait planquée dans un des tiroirs de son bureau, mais la matinée était passée sans qu’elle n’ait pu y jeter un coup d’œil. D’autant qu’elle n’était pas rassurée quant au fait que la boîte se trouvait dans son bureau, à la portée de tous et plus particulièrement d’un certain consultant, assez fouineur. Elle jeta un œil prudent à travers les stores pour s’assurer que personne n’arrivait vers son bureau, ouvrit le tiroir où était cachée la boîte renfermant l’été de ses 16 ans. Elle fixa longuement la boîte, une main toujours posée sur la poignée du tiroir.
La belle brunette hésita un instant avant de soulever le couvercle du carton. Une fois la boîte ouverte, ses yeux se troublèrent d’emblée. Elle venait de tomber sur un nez rouge de clown. Elle le prit d’une main tremblante, alors que le souvenir d’un jeune homme blond arborant fièrement ce nez rouge s’imposait à elle.
Flash Back
Un samedi en fin d’après-midi, au milieu des stands, de la foule et des artistes, Teresa se baladait en jetant un œil autour d’elle comme une bête curieuse. C’était la première fois qu’elle pénétrait dans une fête foraine. Elle n’avait jamais eu l’occasion d’y aller. Avec tout ce qu’elle avait vécu, cela avait été impossible. Ce jour-là, elle était là, au milieu des forains, des cris de joies d’enfants et d’adultes qui retombaient en enfance. Elle souriait d’un air triste en voyant ces familles joyeuses. Elle n’avait pas eu cette chance. Et une larme invisible coula sur sa joue.
Soudain, elle sursauta lorsqu’une silhouette masculine, qui cachait son visage derrière un ballon rouge, fit son apparition devant elle. La jeune fille se décala d’un pas à droite mais le garçon l’imita, l’empêchant de passer, et recommença son manège lorsque Teresa se dirigea vers la gauche.
Elle soupira d’anxiété et arracha le ballon de la main. Son geste dévoila le visage de Patrick, portant un gros nez rouge, ce qui provoqua un deuxième sursaut de la part de la jeune fille.
- ‘jour mademoiselle ! Fit Patrick en imitant le clown
- Patrick ! S’étonna-t-elle ; salut !
Il retira son nez rouge et la fixa du regard.
- Je suis content de te voir. Lui souffla-t-il
Teresa baissa les yeux et rougit alors qu’une nouvelle larme coulait sur sa joue. Elle la chassa avec le dos de sa main, ce qui n’échappa cependant pas au regard de Patrick.
- Ça va ? S’inquiéta-t-il
- Très bien.
- Non, je vois bien que ça ne va pas. Qu’est-ce-qu’il se passe, Teresa ?
- Ca ne te regarde pas. Rétorqua-t-elle en s’emportant
Ils se regardèrent, les yeux dans les yeux. Patrick restait immobile, mais son visage reflétait l’inquiétude. Teresa, elle, baissa les yeux, se rendant juste compte de la façon dont elle avait traité le jeune homme alors qu’il était attentif envers elle.
- E… Excuse-moi, bredouilla-t-elle ; je… je ne voulais pas…
- Non, tu n’as pas à t’excuser, la rassura-t-il
Elle se mordit les lèvres.
- Veux-tu que je te fasse faire le tour du propriétaire ? Que je te fasse gagner quelque chose dans le stand que tu veux ? Proposa Patrick gentiment
Teresa, perplexe, fronça les sourcils tout en fixant le garçon qui était en train de remettre son nez rouge, en prenant une mine boudeuse.
- S’il-te-plaît ?! Supplia-t-il
La jeune fille leva les yeux au ciel en secouant la tête. Il était tellement borné ! Mais il arrivait à lui redonner le sourire, et même, à la faire rire.
- Bon, d’accord. Accepta-t-elle
Il lui répondit par un immense sourire.
- T’aurais dû t’engager dans un cirque, ça te va bien de faire le clown. Se moqua-t-elle en ricanant légèrement.
- Je prends cela comme un compliment. Répliqua-t-il d’un air flatté
Il retira son nez rouge puis le lui tendit.
- Je te le donne.
- Pourquoi ? Demanda-t-elle surprise
- Pour la prochaine fois que tu te sentiras triste. Répondit-il
Il lui sourit et elle le lui rendit en prenant son nez rouge…
Fin du Flash Back
Toc… Toc… Toc…
TBC...
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Remember our other life ^
magnifique chapitre, bravo
je m'attarde pas, je dois réviser mon code --'
je m'attarde pas, je dois réviser mon code --'
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
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