Remember our other life ^
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Remember our other life ^
Hello everybody !!
Je suis de retour avec une nouvelle fic qui me trottait dans la tête depuis un bon bout de temps . J’étais pessimiste au départ parce que je n’avais pas trop l’inspiration mais plus j’écrivais, plus les idées venaient.
Etant une Jisbonneuse pure et dure , on reste dans le Jisbon mais 100% romantisme. Puis j’espère que ça vous plaira
Je remercie Sweety pour ses conseils et d’avoir trouvé le titre de ma fic aussi à Mococoa pour la correction de ma fic. à vous, les filles !
Bonne Lecture… ________________________________________________________________
________________________________________________________________
Mi-août 1989
Bakersfield, Californie
C’était une belle fin d’après-midi. Le soleil rayonnait encore dans le ciel bleu, et aucun nuage ne venait perturber l’horizon. C’était la fin de l’été et le début de l’année scolaire. Dans un coin de campagne, une fête foraine commençait à disparaître petit à petit. Les chapiteaux se démontaient, les stands se vidaient et les artistes pliaient bagage. C’était la fin de la fête, la fin des vacances, donc la fin du business pour les forains. Il était temps pour eux de prendre la route.
Un homme brun aux yeux d'un bleu profond, âgé d’une cinquantaine d’années, sortit de son camping-car avec un sac poubelle rempli, lourd comme un sac de ciment. Il s’avança vers son fils qui était appuyé contre le camping-car. Ce dernier finissait son soda, arborant un air pensif et triste.
- Patrick ! l'interpela l’homme en posant le sac poubelle à ses pieds. Va mettre ça à la décharge et dépêche-toi, on part dans dix minutes, ajouta-t-il.
Patrick hocha la tête d’un air distrait.
- Ok, murmura-t-il
Son père s’éloigna et retourna à l’intérieur de la caravane.
Patrick termina sa boisson avant de mettre la canette dans le sac poubelle, le ferma puis le porta sur l’épaule. Alors qu'il marchait vers la décharge, située à quelques mètre de leur emplacement, le jeune homme regardait devant lui mais avait l'esprit ailleurs, et une étrange tristesse se lisait dans son regard. Il ne pouvait s'empêcher de penser au visage d’une jeune fille brune aux yeux verts de dix-sept ans avec un pincement au cœur. Il avait passé les plus belles vacances de sa vie avec cette adolescente. Il n'aurait jamais cru qu’il pouvait à ce point en tomber amoureux.
Patrick était un jeune homme de vingt ans qui travaillait avec son père, mais contre sa volonté. Son propre père se servait de lui pour se faire de l'argent facile. Le père de Patrick utilisait les talents de mentaliste de son fils, talents qui s'étaient révélés alors que Patrick n'était encore qu'un enfant. Le jeune homme faisait également un effet boeuf aux adolescentes.
Ses cheveux blonds bouclés, ses yeux bleu océan, son sourire carré craquant et sa gueule d’ange, ne pouvaient qu'inspirer confiance. Mais le jeune homme n'était pas vraiment à l'aise avec les filles, et il faut dire qu'il n’y prêtait pas vraiment attention. Enfin, ça c'était jusqu’à l’arrivée de cette jeune fille qui hantait ses pensées. Elle s’appelait Teresa.
Teresa avait bouleversé sa vie début juin quand il l'avait rencontrée chez le glacier-confiseur où elle travaillait. Une véritable amitié et une forte complicité s'étaient développées entre eux, comme une relation frère/sœur. Ils passaient le plus clair de leur temps libre ensemble. Ils riaient, se chamaillaient, faisaient des trucs fous et partageaient leurs histoires ainsi que leurs projets futurs.
Elle avait perdu sa mère, son père était devenu alcoolique avant de mourir aussi. Elle avait été placée avec ses jeunes frères, chez des amis de leurs parents. Puis Teresa avait dû enchaîner les petits boulots pour aider les amis de ses parents, et pour pouvoir payer ses futures études: elle voulait intégrer l’école de police.
Patrick avait également perdu sa mère étant jeune. Mais en vérité, il ne l’avait jamais connue, il ne faisait que rapporter les paroles de son père. Son père l’avait élevé seul et avait fini par tout abandonner pour l’entraîner à travers tout le pays avec une compagnie de forains après s'être rendu compte du don incroyable que possédait son fils. Le père de Patrick n'avait qu'une idée en tête: se faire de l'argent. Et Patrick suivait, mais n’avait aucune idée ce qu’il voulait faire plus tard si jamais sa carrière avec son père s'arrêtait.
Au fil du temps, au fur et à mesure des moments qu'ils passaient ensemble, Teresa et Patrick s'étaient aperçus qu'ils éprouvaient des sentiments l’un envers l’autre. Des sentiments si forts que l'amitié initiale était devenue très vite de l’amour. Un amour impossible, non divulgué mais profond. Patrick n’avait sincèrement jamais été aussi amoureux d’une fille, et Teresa, de son côté, n’avait jamais été aussi épanouie, heureuse, avec un autre garçon.
Malheureusement, quelques jours auparavant, le jeune homme avait annoncé à sa belle qu’il allait repartir avec son père, pour rejoindre la ville de Dallas au Texas. Teresa était bouleversée lorsqu'il lui avait annoncé la nouvelle. Elle était en colère aussi, car il le lui avait dit seulement quelques jours avant de partir. Patrick avait bien essayé de lui expliquer qu'il n'en savait rien lui non plus jusqu'à ce que son père le lui dise, mais en vain. Depuis ce jour-là, Patrick n’avait plus eu de nouvelles de Teresa et il en était très malheureux. Il lui avait laissé un mot à son travail ainsi que sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, mais rien.
Et aujourd’hui, dans moins de quelques minutes, le jeune garçon va s’en aller loin de la jeune fille, sans revoir ses yeux captivants, son beau sourire, sans toucher son visage tendre, ses cheveux bruns soyeux, sans la serrer dans ses bras et sans goûter à ses lèvres douces une toute dernière fois. Il balança le sac poubelle dans la décharge, regarda autour de lui dans l'espoir de la voir une dernière fois, de croiser son regard une dernière fois, mais en vain. Il repartit vers le camping-car, le cœur brisé et les épaules lourdes.
Cependant, une chose était certaine, Patrick avait follement aimé Teresa durant presque trois mois, et il savait qu'il l'aimerait toujours. Il ne l'oublierait jamais, tout simplement car l'été qu'ils avaient passé avait été le plus merveilleux de sa vie.
- Patrick ! S’écria une voix féminine essoufflée
Soudain, il stoppa sa marche et se tourna dans la direction de cette voix qui l’appelait. Elle était là. Elle courait vers lui, essoufflée et sans réfléchir ni perdre une seconde, il courut lui aussi vers Teresa. Il sauta dans ses bras, la serra fort contre lui. Les deux ados restèrent un instant dans les bras l’un de l’autre alors que Teresa était au bord des larmes mais heureuse de le revoir une dernière fois. Patrick lui aussi, avait les larmes aux yeux.
Il lui fit face, et prit le visage de Teresa dans ses mains.
- J’ai cru que tu ne viendrais jamais, souffla-t-il en l’embrassant sur le front
- J’ai failli de ne pas venir te voir…, commença-t-elle dans un souffle ; ...pour te dire au revoir mais je…
Elle stoppa un instant sous le regard patient et encourageant de son amoureux.
- Tu…, l’encouragea-t-il
- Je voulais rester forte mais je… je risquais de le regretter toute ma vie. Même si c'est très dur de te voir partir. Reprit-elle en sanglots.
Ça lui fendit le cœur de la voir si triste et en larmes. Patrick chassa les larmes de Teresa avec ses pouces dans une infinie douceur. Teresa ferma les yeux, soupira tout en savourant le geste de Patrick.
- Teresa, ne pleure pas s’il te plaît, supplia Patrick
- Tu pars et tu me demandes de ne pas pleurer, t’es vraiment doué, toi, répliqua-t-elle d’un ton étonné et sec.
- Oui, c’est vrai que ce n’est pas encourageant, fit le beau blond.
Elle se mit à rire bien que de nouvelles larmes coulèrent sur ses joues. Larmes qu'encore une fois, son amoureux chassa avec ses pouces.
- Attends. J’ai quelque chose pour toi. dit-il.
Ses mains abandonnèrent son visage pour s'enfoncer dans les poches de son jean troué. Il les fouilla pour sortir de sa poche gauche un bracelet avec des petits cailloux peints de différentes couleurs, rattachés à un cordon.
Teresa fronça les sourcils.
- Qu’est-ce que c’est ?, demanda-t-elle, perplexe.
- Je l’ai fait pour toi. Répondit Patrick d’une voix douce en prenant sa main gauche; C’est pour que tu ne m’oublies pas, pour que tu n'oublies pas non plus tous ces moments passés ensemble.
Il mit le bracelet autour du poignet de Teresa, sous son regard ébahi. Cette dernière fut touchée par ce beau cadeau fait main. Elle fit tourner le bracelet autour de son poignet. La jeune fille saisit la main gauche de Patrick pour lui mettre dans sa paume un petit canif avec la première lettre de leur prénom gravée dans un cœur.
Ils se regardèrent alors qu’elle serrait fort sa main dans les siennes.
- Je l’ai…, commença-t-elle en se mordant les lèvres ; je l’ai acheté. Pour toi. Avec mon argent de poche. C’est au cas où tu en aurais besoin et pour que tu ne m’oublies pas et que tu n'oublies pas tout ce qu’on a vécu ensemble.
Patrick sourit et Teresa le lui rendit d’un air triste alors qu’au même moment, le père du jeune garçon hurla.
- Patrick !! Dépêche-toi !! On n’a pas que ça à faire !!
Le jeune homme soupira en collant son front contre celui de sa belle qui inspira profondément. Elle renifla afin de retenir son chagrin.
- Allez, fous-le-camp !, ordonna-t-elle avec fermeté.
- Pas avant que tu m’aies embrassé. Fit-il
Ils s'attirèrent l’un vers l’autre et s’embrassèrent tendrement, amoureusement malgré leurs larmes qui se mélangèrent à leur long baiser. Ils restèrent ainsi jusqu’à ce qu’ils soient à bout de souffle, puis collèrent leur front l'un contre l'autre.
Ils étaient les yeux dans les yeux, chacun ayant le visage de l’autre entre ses mains.
- Si tu savais comme tu vas terriblement me manquer Teresa, murmura Patrick
- Pas plus que toi, tu vas me manquer Patrick, murmura-t-elle à son tour
Il déposa ses lèvres sur les siennes à nouveau et elle sourit contre ses lèvres avant de l’embrasser à son tour. Elle retira doucement ses mains de son visage.
- Allez, va-t-en ! supplia Teresa en inspirant profondément ; va-t-en !
À contrecœur, Patrick s’éloigna d’elle en marche arrière sans lâcher sa main ni la quitter des yeux mais quand son bras se tendit, il lui lâcha la main avec un pincement au cœur de la voir si triste alors qu’il aurait tant voulu rester auprès d’elle pour la consoler. Il aurait voulu lui dire qu’il resterait toujours auprès d’elle mais le destin en avait décidé autrement. Patrick tourna les talons et courut rejoindre son père dans le camping-car. Teresa le regarda s’éloigner de plus en plus. Elle était incapable de retenir ses sanglots, elle aurait voulu le retenir, le menacer de rester mais elle n’en avait pas le courage.
Arrivé au camping-car, avant d’ouvrir la portière côté passager, Patrick se tourna une dernière fois vers la jeune fille en la regardant dans ces yeux qu’il avait tant aimés durant cet été. Cette saison avait été si belle avec elle. Il voulait lui crier qu’il l’aimait, qu’il était fou d’elle mais ces mots restèrent au fond de sa gorge. Teresa était dans le même état, et se retenait d'éclater en sanglots. Elle aurait tant voulu qu’il sache ce qu’elle ressentait pour lui, mais c'était vain.
Le camping-car roula, Patrick regarda Teresa par la vitre de la portière où il dessina un cœur du bout de son index avant d’embrasser sa main pour envoyer son baiser vers la jeune fille qui en fit autant. Puis le garçon de ses rêves disparut de son champ de vision et la jeune fille de dix-sept ans s’en alla le cœur lourd, en s’effondrant en larmes.
Les années passèrent. Chacun avait fini par oublier l’autre, par faire une croix sur cet été si merveilleux et chacun avait fait sa vie d'adulte. Plus de vingt longues années plus tard, elle était agent du CBI. Lui était un ex-médium reconverti en consultant… à ce même CBI. Et aujourd’hui, ils partent vers la ville où les traces de cet été sont apparemment restées indélébiles en eux.
* * * * * * * * * * * *
Verdict ??
Je suis de retour avec une nouvelle fic qui me trottait dans la tête depuis un bon bout de temps . J’étais pessimiste au départ parce que je n’avais pas trop l’inspiration mais plus j’écrivais, plus les idées venaient.
Etant une Jisbonneuse pure et dure , on reste dans le Jisbon mais 100% romantisme. Puis j’espère que ça vous plaira
Je remercie Sweety pour ses conseils et d’avoir trouvé le titre de ma fic aussi à Mococoa pour la correction de ma fic. à vous, les filles !
Bonne Lecture… ________________________________________________________________
Titre :
Remember our other life
Genre :
Romance
Personnages :
- Principaux : Jane & Lisbon dont une fic 100% Jisbon
- Secondaires : La team : Kimball Cho, Wayne Rigsby & Grace Van Pelt aussi, Madeleine Hightower.
Résumé :
En 1989, deux adolescents, Patrick et Teresa étaient amoureux l’un et l’autre mais se séparent la fin de l’été de cette année. Plus de vingt ans plus tard, un meurtre a lieu à Bakersfield et l’agent Teresa Lisbon, son consultant Patrick Jane ainsi que l’équipe sont sur l’enquête. Mais Jane et Lisbon découvrent qu’ils se connaissent depuis bien plus longtemps que ça, bien avant le meurtre de la famille de Jane, l’apparition de John Le Rouge, sa soif de vengeance et leur collaboration. Au fil de cette affaire, Jane va revenir sur les traces de ce bel été avec Lisbon.
Où l’enquête va-t-elle leur mener ? Comment font-ils gérer entre ces souvenirs et l’affaire ? Les sentiments qu’ils avaient éprouvés plus tôt vont-ils refaire surface ?
Sommaire :
- Prologue ===> Page 1
- Chapitre 1 ===> Page 1
- Chapitre 2 ===> Page 2
- Chapitre 3 ===> Page 2
- Chapitre 4 ===> Page 2
- Chapitre 5 ===> Page 3
- Chapitre 6 ===> Page 3
- Chapitre 7 ===> Page 4
- Chapitre 8 ===> Page 4
- Chapitre 9 ===> Page 4
- Chapitre 10 ===> Page 5
- Chapitre 11 ===> Page 5
- Chapitre 12 ===> Page 6
- Chapitre 13 ===> Page 6
- Chapitre 14 ===> Page 7
- Chapitre 15 ===> Page 7
- Chapitre 16 ===> Page 7
- Chapitre 17 ===> Page 8
- Epilogue ===> Page 8
Remember our other life
Genre :
Romance
Personnages :
- Principaux : Jane & Lisbon dont une fic 100% Jisbon
- Secondaires : La team : Kimball Cho, Wayne Rigsby & Grace Van Pelt aussi, Madeleine Hightower.
Résumé :
En 1989, deux adolescents, Patrick et Teresa étaient amoureux l’un et l’autre mais se séparent la fin de l’été de cette année. Plus de vingt ans plus tard, un meurtre a lieu à Bakersfield et l’agent Teresa Lisbon, son consultant Patrick Jane ainsi que l’équipe sont sur l’enquête. Mais Jane et Lisbon découvrent qu’ils se connaissent depuis bien plus longtemps que ça, bien avant le meurtre de la famille de Jane, l’apparition de John Le Rouge, sa soif de vengeance et leur collaboration. Au fil de cette affaire, Jane va revenir sur les traces de ce bel été avec Lisbon.
Où l’enquête va-t-elle leur mener ? Comment font-ils gérer entre ces souvenirs et l’affaire ? Les sentiments qu’ils avaient éprouvés plus tôt vont-ils refaire surface ?
Sommaire :
- Prologue ===> Page 1
- Chapitre 1 ===> Page 1
- Chapitre 2 ===> Page 2
- Chapitre 3 ===> Page 2
- Chapitre 4 ===> Page 2
- Chapitre 5 ===> Page 3
- Chapitre 6 ===> Page 3
- Chapitre 7 ===> Page 4
- Chapitre 8 ===> Page 4
- Chapitre 9 ===> Page 4
- Chapitre 10 ===> Page 5
- Chapitre 11 ===> Page 5
- Chapitre 12 ===> Page 6
- Chapitre 13 ===> Page 6
- Chapitre 14 ===> Page 7
- Chapitre 15 ===> Page 7
- Chapitre 16 ===> Page 7
- Chapitre 17 ===> Page 8
- Epilogue ===> Page 8
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Prologue :
Mi-août 1989
Bakersfield, Californie
C’était une belle fin d’après-midi. Le soleil rayonnait encore dans le ciel bleu, et aucun nuage ne venait perturber l’horizon. C’était la fin de l’été et le début de l’année scolaire. Dans un coin de campagne, une fête foraine commençait à disparaître petit à petit. Les chapiteaux se démontaient, les stands se vidaient et les artistes pliaient bagage. C’était la fin de la fête, la fin des vacances, donc la fin du business pour les forains. Il était temps pour eux de prendre la route.
Un homme brun aux yeux d'un bleu profond, âgé d’une cinquantaine d’années, sortit de son camping-car avec un sac poubelle rempli, lourd comme un sac de ciment. Il s’avança vers son fils qui était appuyé contre le camping-car. Ce dernier finissait son soda, arborant un air pensif et triste.
- Patrick ! l'interpela l’homme en posant le sac poubelle à ses pieds. Va mettre ça à la décharge et dépêche-toi, on part dans dix minutes, ajouta-t-il.
Patrick hocha la tête d’un air distrait.
- Ok, murmura-t-il
Son père s’éloigna et retourna à l’intérieur de la caravane.
Patrick termina sa boisson avant de mettre la canette dans le sac poubelle, le ferma puis le porta sur l’épaule. Alors qu'il marchait vers la décharge, située à quelques mètre de leur emplacement, le jeune homme regardait devant lui mais avait l'esprit ailleurs, et une étrange tristesse se lisait dans son regard. Il ne pouvait s'empêcher de penser au visage d’une jeune fille brune aux yeux verts de dix-sept ans avec un pincement au cœur. Il avait passé les plus belles vacances de sa vie avec cette adolescente. Il n'aurait jamais cru qu’il pouvait à ce point en tomber amoureux.
Patrick était un jeune homme de vingt ans qui travaillait avec son père, mais contre sa volonté. Son propre père se servait de lui pour se faire de l'argent facile. Le père de Patrick utilisait les talents de mentaliste de son fils, talents qui s'étaient révélés alors que Patrick n'était encore qu'un enfant. Le jeune homme faisait également un effet boeuf aux adolescentes.
Ses cheveux blonds bouclés, ses yeux bleu océan, son sourire carré craquant et sa gueule d’ange, ne pouvaient qu'inspirer confiance. Mais le jeune homme n'était pas vraiment à l'aise avec les filles, et il faut dire qu'il n’y prêtait pas vraiment attention. Enfin, ça c'était jusqu’à l’arrivée de cette jeune fille qui hantait ses pensées. Elle s’appelait Teresa.
Teresa avait bouleversé sa vie début juin quand il l'avait rencontrée chez le glacier-confiseur où elle travaillait. Une véritable amitié et une forte complicité s'étaient développées entre eux, comme une relation frère/sœur. Ils passaient le plus clair de leur temps libre ensemble. Ils riaient, se chamaillaient, faisaient des trucs fous et partageaient leurs histoires ainsi que leurs projets futurs.
Elle avait perdu sa mère, son père était devenu alcoolique avant de mourir aussi. Elle avait été placée avec ses jeunes frères, chez des amis de leurs parents. Puis Teresa avait dû enchaîner les petits boulots pour aider les amis de ses parents, et pour pouvoir payer ses futures études: elle voulait intégrer l’école de police.
Patrick avait également perdu sa mère étant jeune. Mais en vérité, il ne l’avait jamais connue, il ne faisait que rapporter les paroles de son père. Son père l’avait élevé seul et avait fini par tout abandonner pour l’entraîner à travers tout le pays avec une compagnie de forains après s'être rendu compte du don incroyable que possédait son fils. Le père de Patrick n'avait qu'une idée en tête: se faire de l'argent. Et Patrick suivait, mais n’avait aucune idée ce qu’il voulait faire plus tard si jamais sa carrière avec son père s'arrêtait.
Au fil du temps, au fur et à mesure des moments qu'ils passaient ensemble, Teresa et Patrick s'étaient aperçus qu'ils éprouvaient des sentiments l’un envers l’autre. Des sentiments si forts que l'amitié initiale était devenue très vite de l’amour. Un amour impossible, non divulgué mais profond. Patrick n’avait sincèrement jamais été aussi amoureux d’une fille, et Teresa, de son côté, n’avait jamais été aussi épanouie, heureuse, avec un autre garçon.
Malheureusement, quelques jours auparavant, le jeune homme avait annoncé à sa belle qu’il allait repartir avec son père, pour rejoindre la ville de Dallas au Texas. Teresa était bouleversée lorsqu'il lui avait annoncé la nouvelle. Elle était en colère aussi, car il le lui avait dit seulement quelques jours avant de partir. Patrick avait bien essayé de lui expliquer qu'il n'en savait rien lui non plus jusqu'à ce que son père le lui dise, mais en vain. Depuis ce jour-là, Patrick n’avait plus eu de nouvelles de Teresa et il en était très malheureux. Il lui avait laissé un mot à son travail ainsi que sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, mais rien.
Et aujourd’hui, dans moins de quelques minutes, le jeune garçon va s’en aller loin de la jeune fille, sans revoir ses yeux captivants, son beau sourire, sans toucher son visage tendre, ses cheveux bruns soyeux, sans la serrer dans ses bras et sans goûter à ses lèvres douces une toute dernière fois. Il balança le sac poubelle dans la décharge, regarda autour de lui dans l'espoir de la voir une dernière fois, de croiser son regard une dernière fois, mais en vain. Il repartit vers le camping-car, le cœur brisé et les épaules lourdes.
Cependant, une chose était certaine, Patrick avait follement aimé Teresa durant presque trois mois, et il savait qu'il l'aimerait toujours. Il ne l'oublierait jamais, tout simplement car l'été qu'ils avaient passé avait été le plus merveilleux de sa vie.
- Patrick ! S’écria une voix féminine essoufflée
Soudain, il stoppa sa marche et se tourna dans la direction de cette voix qui l’appelait. Elle était là. Elle courait vers lui, essoufflée et sans réfléchir ni perdre une seconde, il courut lui aussi vers Teresa. Il sauta dans ses bras, la serra fort contre lui. Les deux ados restèrent un instant dans les bras l’un de l’autre alors que Teresa était au bord des larmes mais heureuse de le revoir une dernière fois. Patrick lui aussi, avait les larmes aux yeux.
Il lui fit face, et prit le visage de Teresa dans ses mains.
- J’ai cru que tu ne viendrais jamais, souffla-t-il en l’embrassant sur le front
- J’ai failli de ne pas venir te voir…, commença-t-elle dans un souffle ; ...pour te dire au revoir mais je…
Elle stoppa un instant sous le regard patient et encourageant de son amoureux.
- Tu…, l’encouragea-t-il
- Je voulais rester forte mais je… je risquais de le regretter toute ma vie. Même si c'est très dur de te voir partir. Reprit-elle en sanglots.
Ça lui fendit le cœur de la voir si triste et en larmes. Patrick chassa les larmes de Teresa avec ses pouces dans une infinie douceur. Teresa ferma les yeux, soupira tout en savourant le geste de Patrick.
- Teresa, ne pleure pas s’il te plaît, supplia Patrick
- Tu pars et tu me demandes de ne pas pleurer, t’es vraiment doué, toi, répliqua-t-elle d’un ton étonné et sec.
- Oui, c’est vrai que ce n’est pas encourageant, fit le beau blond.
Elle se mit à rire bien que de nouvelles larmes coulèrent sur ses joues. Larmes qu'encore une fois, son amoureux chassa avec ses pouces.
- Attends. J’ai quelque chose pour toi. dit-il.
Ses mains abandonnèrent son visage pour s'enfoncer dans les poches de son jean troué. Il les fouilla pour sortir de sa poche gauche un bracelet avec des petits cailloux peints de différentes couleurs, rattachés à un cordon.
Teresa fronça les sourcils.
- Qu’est-ce que c’est ?, demanda-t-elle, perplexe.
- Je l’ai fait pour toi. Répondit Patrick d’une voix douce en prenant sa main gauche; C’est pour que tu ne m’oublies pas, pour que tu n'oublies pas non plus tous ces moments passés ensemble.
Il mit le bracelet autour du poignet de Teresa, sous son regard ébahi. Cette dernière fut touchée par ce beau cadeau fait main. Elle fit tourner le bracelet autour de son poignet. La jeune fille saisit la main gauche de Patrick pour lui mettre dans sa paume un petit canif avec la première lettre de leur prénom gravée dans un cœur.
Ils se regardèrent alors qu’elle serrait fort sa main dans les siennes.
- Je l’ai…, commença-t-elle en se mordant les lèvres ; je l’ai acheté. Pour toi. Avec mon argent de poche. C’est au cas où tu en aurais besoin et pour que tu ne m’oublies pas et que tu n'oublies pas tout ce qu’on a vécu ensemble.
Patrick sourit et Teresa le lui rendit d’un air triste alors qu’au même moment, le père du jeune garçon hurla.
- Patrick !! Dépêche-toi !! On n’a pas que ça à faire !!
Le jeune homme soupira en collant son front contre celui de sa belle qui inspira profondément. Elle renifla afin de retenir son chagrin.
- Allez, fous-le-camp !, ordonna-t-elle avec fermeté.
- Pas avant que tu m’aies embrassé. Fit-il
Ils s'attirèrent l’un vers l’autre et s’embrassèrent tendrement, amoureusement malgré leurs larmes qui se mélangèrent à leur long baiser. Ils restèrent ainsi jusqu’à ce qu’ils soient à bout de souffle, puis collèrent leur front l'un contre l'autre.
Ils étaient les yeux dans les yeux, chacun ayant le visage de l’autre entre ses mains.
- Si tu savais comme tu vas terriblement me manquer Teresa, murmura Patrick
- Pas plus que toi, tu vas me manquer Patrick, murmura-t-elle à son tour
Il déposa ses lèvres sur les siennes à nouveau et elle sourit contre ses lèvres avant de l’embrasser à son tour. Elle retira doucement ses mains de son visage.
- Allez, va-t-en ! supplia Teresa en inspirant profondément ; va-t-en !
À contrecœur, Patrick s’éloigna d’elle en marche arrière sans lâcher sa main ni la quitter des yeux mais quand son bras se tendit, il lui lâcha la main avec un pincement au cœur de la voir si triste alors qu’il aurait tant voulu rester auprès d’elle pour la consoler. Il aurait voulu lui dire qu’il resterait toujours auprès d’elle mais le destin en avait décidé autrement. Patrick tourna les talons et courut rejoindre son père dans le camping-car. Teresa le regarda s’éloigner de plus en plus. Elle était incapable de retenir ses sanglots, elle aurait voulu le retenir, le menacer de rester mais elle n’en avait pas le courage.
Arrivé au camping-car, avant d’ouvrir la portière côté passager, Patrick se tourna une dernière fois vers la jeune fille en la regardant dans ces yeux qu’il avait tant aimés durant cet été. Cette saison avait été si belle avec elle. Il voulait lui crier qu’il l’aimait, qu’il était fou d’elle mais ces mots restèrent au fond de sa gorge. Teresa était dans le même état, et se retenait d'éclater en sanglots. Elle aurait tant voulu qu’il sache ce qu’elle ressentait pour lui, mais c'était vain.
Le camping-car roula, Patrick regarda Teresa par la vitre de la portière où il dessina un cœur du bout de son index avant d’embrasser sa main pour envoyer son baiser vers la jeune fille qui en fit autant. Puis le garçon de ses rêves disparut de son champ de vision et la jeune fille de dix-sept ans s’en alla le cœur lourd, en s’effondrant en larmes.
Les années passèrent. Chacun avait fini par oublier l’autre, par faire une croix sur cet été si merveilleux et chacun avait fait sa vie d'adulte. Plus de vingt longues années plus tard, elle était agent du CBI. Lui était un ex-médium reconverti en consultant… à ce même CBI. Et aujourd’hui, ils partent vers la ville où les traces de cet été sont apparemment restées indélébiles en eux.
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Verdict ??
Dernière édition par JisbonAddict le Dim 19 Fév 2012 - 15:17, édité 1 fois
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Remember our other life ^
une nouvelle fic de JA
un début prometteur qui annonce une super fic
Jane et Lisbon se sont connu ado et encore mieux, se sont aimés
VLS
un début prometteur qui annonce une super fic
Jane et Lisbon se sont connu ado et encore mieux, se sont aimés
VLS
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Remember our other life ^
Une fic 100% Jisbon... Que demande le peuple hein???
Un jane et une Lisbon ado...qui se sont rencontrés et aimés!!! Mais la vie est ainsi faite...par moment elle nous remet sur des voies que l'on croyait oubliées.
VLS!!!!
Un jane et une Lisbon ado...qui se sont rencontrés et aimés!!! Mais la vie est ainsi faite...par moment elle nous remet sur des voies que l'on croyait oubliées.
VLS!!!!
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Remember our other life ^
Jane et lisbon qui se sont connus ados...Une bonne idée de départ
Maintenant il faut voir ce que tu vas en faire :bounce: :bounce: :bounce:
Maintenant il faut voir ce que tu vas en faire :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Remember our other life ^
génial comme début
ça a l'air super, j'ai hâte de voir ce que ça va donner
ça a l'air super, j'ai hâte de voir ce que ça va donner
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Remember our other life ^
C'est trop magnifique
teninches- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Localisation : Dans les locaux du CBI
Re: Remember our other life ^
Oh que j'aime ce début !
Les adieux déchirants des deux ados qui ne se souviennent pas 20 ans plus tard qu'ils ont déjà fait un bout de chemin ensemble.
Ca promet ! :vivement:
Une enquête va leur rappeler leur passé ? ils vont finir par se souvenir ?
Les adieux déchirants des deux ados qui ne se souviennent pas 20 ans plus tard qu'ils ont déjà fait un bout de chemin ensemble.
Ca promet ! :vivement:
Une enquête va leur rappeler leur passé ? ils vont finir par se souvenir ?
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: Remember our other life ^
Waouh une nouvelle fic!!!!! Ce début est et à la fois si triste. Ces deux ames déchirées !!
Mais la fin de ton chapitre met ma tête sans dessus dessous pour essayer de trouver comment ils réussiront à s'en rappeller ! Vivement la site
Mais la fin de ton chapitre met ma tête sans dessus dessous pour essayer de trouver comment ils réussiront à s'en rappeller ! Vivement la site
Pepe64- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Jane et Lisbon
Loisirs : Danse, théâtre, écrire des fics et chanter
Localisation : Avec Patrick Jane!!!
Re: Remember our other life ^
c'est super comme début !!
j'aime beaucoup l'idée ! :)
et ce prologue était très beau
hâte de lire la suite :)
j'aime beaucoup l'idée ! :)
et ce prologue était très beau
hâte de lire la suite :)
Re: Remember our other life ^
à vous pour tous vos commentaires
Ca me fait super plaisir de voir que ça vous plaise
Sans plus attendre, je vous livre la suite dont vous allez découvrir comment ils vont savoir qu'ils se connaissent plus longtemps que ça
à Mococoa pour la correction de ma fic
Bonne Lecture…
________________________________________________________________
De nos jours…
Chez Mama Rosa
Bakersfield, Californie
Au petit matin, le soleil brillait déjà dans le ciel bleu. Des voitures de la police locale étaient garées devant la bande jaune et noire qui encerclait le périmètre d’un glacier-confiseur. Le nom de l'enseigne était composé de plusieurs lettres multicolores qui se détachaient sur du fond blanc, bariolé de petits dessins gourmands. « Chez Mama Rosa », pouvait-on lire. Plusieurs personnes étaient amassées derrières les barrières en plastiques, synonymes de scène de crime.
Ils se regardaient, s'interrogeaient, le regard hagard et choqué par ce qu'il se passait devant leurs yeux. Les murmures allaient bon train. Un couple était interrogé par l’agent du CBI Wayne Rigsby. Ses collègues du CBI, Kimball Cho et Grace Van Pelt, étaient eux aussi présents. Cho s'entretenait avec les agents de la police locale, tandis que Van Pelt était en pleine discussion avec le médecin légiste, à l'intérieur de la boutique.
Un SUV arriva en trombe devant la scène de crime et se gara. Une femme, côté conducteur, la chef senior du CBI Teresa Lisbon, et un homme, côté passager, son consultant Patrick Jane, descendirent du véhicule avant de claquer la portière. Ils avancèrent en silence vers la bande jaune et noire, tandis que Rigsby se dirigeait vers eux.
Un agent souleva la bande jaune et noire pour laisser passer Lisbon et Jane qui le remercièrent d’un hochement de tête. Ces derniers rejoignirent Wayne.
- Bonjour Patron ! Salua-t-il
- Bonjour ! Salua-t-elle à son tour
- Salut Rigsby !
- Salut !
- Qu’est-ce qu’on a ? Demanda Lisbon
- La victime est Rosa Galliano, annonça le grand brun en lisant son calepin ; 51 ans, propriétaire du magasin. D’origine italienne, elle a immigré ici en 1984 et a monté la boutique de glacier-confiseur de ses propres mains.
- On sait qui a découvert le corps ?
- Un couple d’adolescent qui faisait une balade romantique cette nuit, répondit Wayne en montrant les ados discutant avec l’agent d’un signe de la tête; Ils disent que les lumières étaient encore allumées et la porte ouverte, alors que la victime avait l'habitude de fermer la boutique à 21h30 en semaine et à 22h30 en week-end.
Pendant que Rigsby continuait le topo, le mentaliste se sentit tout à coup, étrangement observé. À tel point qu’il tourna la tête vers les habitants du quartier qui le regardaient d’un drôle d’air, comme s’il était un fantôme. Jane entendait les chuchotements circuler parmi les adultes présents sur les lieux. "C'est eux?", "Est-ce-que ce sont eux?", "Vous avez vu qui revient ici? ".
- Elle a de la famille ? Continua Teresa
- Une fille, Valentina Galliano, 25 ans, étudiante en 3ème année de médecine à l’université de Californie à Los Angeles, annonça Wayne.
- Très bien, allez l’interroger, ordonna Lisbon.
- Tout de suite patron ! fit Wayne en s’éloignant d’eux.
Teresa fronça les sourcils. Bizarrement, son consultant n'avait pas fait la moindre remarque ou blague de mauvais goût. Ce qui l'inquiétait, étant donné que ce n'était pas le genre de Jane d'être si silencieux. La jeune femme se tourna vers lui, suivit son regard qui se perdait dans la foule, et remarqua que quelques personnes les fixaient tous deux d'un drôle d'air.
Un ange passa. Lisbon brisa le silence en voyant le visage de Jane devenir livide.
- Ça va ? S’inquiéta-t-elle
- Heu… Oui, oui ça va. Répondit-il en sursautant
Lisbon se doutait bien qu’il lui mentait. Elle avait appris au fil du temps à reconnaître les signaux lorsque Jane lui racontait des salades, la menait en bateau, lui mentait… Et là, c’était le cas mais en même temps, quelque chose le tourmentait. Elle l'avait bien vu lorsqu'il avait croisé le regard des habitants qui continuaient à les observer.
- Pourquoi tous ces gens vous regardent ? Demanda-t-elle
- Pourquoi tous ces gens nous regardent ? Corrigea-t-il sur le même ton ; je l’ignore encore.
Mais la belle brune n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que le beau blond s’élança à l'intérieur de la boutique.
Teresa jeta à tour de rôle un coup d’œil à son consultant et à la foule présente en fronçant les sourcils. Elle avait une étrange sensation de déjà vu, certains visages l’ayant interpelée. Mais elle secoua la tête avant de rejoindre le mentaliste dans la boutique. Jane avait une fois de plus menti à Lisbon et il s’en voulait, en témoigna le pincement au cœur qu’il ressentit. Il avait une hypothèse quant au pourquoi de la réaction des gens lorsqu’ils étaient arrivés sur les lieux, mais Jane n’avait pas osé la dire à Lisbon, de peur de se faire traiter de fou. Déjà que bien des personnes le croyaient, ça ne valait pas la peine que Lisbon le croit aussi. D’autant qu’il n’était pas sûr à 100% de son hypothèse.
A l’intérieur de la boutique, Jane observa des photos accrochées au mur tandis que Lisbon passa devant lui, en lui frôlant le torse, sans même chercher à lui parler. Un léger frisson le parcourut lorsqu’il sentit l’odeur de la cannelle provenant du parfum de Lisbon et l’odeur du cinnamone de ses cheveux. Ces odeurs l’enivraient et il inspira profondément en fermant les yeux. Puis les rouvrit aussitôt, surpris.
Teresa se dirigea vers Cho et Van Pelt qui étaient en pleine discussion.
- Bonjour ! Les salua-t-elle
- Bonjour patron ! répondirent les deux collègues en chœur
- Vous avez découvert quoi ? Leur demanda-t-elle
- On sait que ce n’était pas pour l’argent que l’assassin est venu, commença Cho ; il y a à peine quatre-vingts dix dollars dans la caisse. Pas d’effraction, pas de braquage, pas de système de surveillance ni d’alarme. C’est un coin tranquille ici.
Discrètement, Jane se dirigea vers le comptoir, se pencha par-dessus pour observer la victime baignant dans son sang au sol. Il retint un haut-le-cœur mais ne put s’empêcher de faire une grimace de dégoût.
- Ca l’était jusqu’à maintenant, répliqua Lisbon ; Y-a-t-il une porte de sortie ?
- Oui, par derrière, mais elle est verrouillée de l’intérieur. Fit Cho
Pris dans un élan, le consultant fit le tour du comptoir d’un air déterminé, et s’approcha de la caisse enregistreuse, la regarda sous tous les angles avant de se baisser pour ouvrir le placard du dessous où se trouvait une boîte de biscuits en métal. Il s’en saisit et la posa près de la caisse pour l’ouvrir.
- Le médecin légiste fixe l’heure de la mort entre 21h30 et 23h, cette nuit, intervint Grace ; et la victime a été tuée par deux coups de couteau à l’abdomen. Elle avait aussi des blessures sur les avant-bras et quelques ongles cassés.
- Elle s’est battue avec son agresseur ! Conclut Lisbon; elle a cherché à se défendre.
- Pourquoi prendrait-elle le risque d’ouvrir à quelqu’un qui allait à la tuer ? se demanda Van Pelt à voix haute
- Peut-être qu’elle le connaissait ? Supposa Kimball
- Rien à voir, dit Lisbon en jetant un œil vers Jane qui fouillait dans une boîte en métal ; allez interroger les gens qui sont derrière le cordon de sécurité et ensuite, renseignez-vous un maximum sur ses comptes et tout et tout, ordonna-t-elle
- Entendu patron ! S’exprimèrent ses agents à l’unisson en sortant de l’établissement
Lisbon s’avança vers Jane en fronçant les sourcils mais sans le quitter des yeux. Ce dernier semblait être complètement retourné par le contenu de la boîte en métal. D’une main tremblante, il saisit une photo ayant jauni avec le temps mais sur laquelle on pouvait encore distinguer trois visages : deux adolescents tenant une glace italienne à la vanille à la main, un garçon blond aux yeux couleur océan et une jeune fille brune au regard émeraude. Entre eux, une dame d’une trentaine d’années brune aux yeux noirs.
Il étudia de plus près cette photographie en se penchant un peu plus afin de mieux analyser chaque détail lorsque soudain, son visage changea totalement d’expression. L’expression de la curiosité fit place à celle de la stupéfaction. Puis le bouleversement. Jane reconnaissait les personnes sur la photographie, tout particulièrement le jeune homme et la jeune fille. Il sentit son cœurs battre plus fort dans sa poitrine, sa gorge se nouer, ses yeux devinrent larmoyants à mesure que les souvenirs du passé se remboîtaient dans sa tête. Il se revoyait au cours d’un été, lors de son adolescence. Et il revoyait cette jeune fille.
Elle s’appelait Teresa. Elle avait dix-sept ans. Elle travaillait dans ce commerce, là même où il se trouvait. La toute première fois qu’il l’avait rencontrée, c’était ici même, l’été 1989, l’année de ses vingt ans. Rosa, la propriétaire la lui avait présentée. Il se remémora ce jour-là comme si c’était hier.
Flash Back
8 juin 1989
Chez Mama Rosa
Sacramento, Californie
Patrick entra chez le glacier-confiseur géré par Mama Rosa. En marchant vers la gérante qui discutait avec une employée, il s’appuya sur le comptoir puis une femme proche de la quarantaine aux formes généreuses, les cheveux châtains et les yeux noirs, cria son nom d’un air enthousiaste avec un accent italien tout en se dirigeant vers lui.
- Patrick !
- Rosa ! s’écria-t-il tout sourire en la serrant dans ses bras ; comment vas-tu ?
- Bene, bene, grazie ! Lui répondit Rosa en italien ; et toi, comment tu vas bonhomme ? Lui demanda à son tour Rosa
- Ça va pas mal. répondit-il en haussant les épaules ; j’ai un peu faim !
- Je t’apporte une petite merveille tout de suite. dit-elle en lui faisant un clin d’œil
Il la remercia par un sourire. Au même moment, une jeune fille avec de jolis yeux aussi verts qu’une émeraude, vraiment adorable avec ses cheveux attachés par une queue-de-cheval qui pendouillait sur le côté, arriva avec un plateau et des récipients en verre, vides mais lourds. Elle parvint à le porter jusqu’à ce qu’elle le pose sur le comptoir. Attiré comme un aimant, Jane se tourna vers elle et l’observa attentivement en train de débarrasser le plateau.
- Teresa ! Princesse ! s’écria Rosa en réapparaissant avec deux glaces italiennes dans les mains; va prendre ta pause, tu en a déjà assez fait comme ça !
- Mais… Commença Teresa surprise. Elle reprit un ton ferme ; mais non, j’ai encore deux tables à débarrasser et une table attend d’être servie !
- Si j’étais toi, j’éviterais de trop insister avec la patronne ! Intervint Patrick
La jeune fille se tourna vers lui et croisa son regard d’un bleu océan amusé. Leurs regards se fixèrent durant quelques secondes mais pour elle, cela dura une éternité. Elle se ressaisit enfin.
- Excuse-moi, t’es gentil mais ce n’est pas à toi que je parlais ! Répliqua Teresa fermement en lui tournant le dos
- Oh ! s’étonna Patrick avec les yeux ronds en levant les mains en signe de reddition ; toutes mes excuses mademoiselle-la-tigresse !
- Hey ! No! No! Bambini! Intervint Rosa; Pas de dispute chez Mama Rosa !
Les deux ados se regardèrent puis baissèrent la tête, confus.
- Désolé ! S’excusèrent-ils en même temps
Ils se fixèrent surpris puis éclatèrent de rire sous les yeux brillants de Rosa.
- Teresa, je te présente le beau Patrick, présenta Rosa ; Patrick, voici la jolie Teresa.
Ils sourirent d’un air gêné face aux compliments de Rosa puis se serrèrent la main. Une décharge électrique les parcourut alors.
- Salut ! Salua Teresa
- Ravie de te connaître et bienvenue à Bakersfield ! Salua-t-il d’un air enjoué
- Merci ! Le remercia-t-elle dans un sourire
Fin du Flash Back
- Jane !
La voix mûre et grave de Lisbon le fit sortir de ses pensées. Il se tourna vers elle et croisa son regard émeraude captivant mais dans lequel il pouvait lire de l’inquiétude. Son cœur fit un bond. La Teresa de cette époque était en face de lui, il travaillait avec elle depuis des années alors qu’il la connaissait depuis bien plus longtemps que ça. Il l’avait perdu de vue, avait fini par l’oublier après sa rencontre avec Angela, le meurtre de sa femme et de sa fille puis sa soif de vengeance contre son pire ennemi, John Le Rouge. Il travaillait à ses côtés depuis tout ce temps, mais elle était étrangère à ses yeux. Ce n’était qu’une collègue, une patronne, ou encore une amie. Enfin, jusqu’à ce jour.
Lisbon le regarda et brisa le silence qui devenait lourd.
- Jane ? Parlez-moi ! Vous me faites peur, supplia-t-elle inquiète
- Heu, je… je… je suis désolé Te… Lisbon, s’excusa-t-il en sortant de ses pensées ; je… je ne peux pas travailler sur cette affaire. »
- Comment ça vous ne pouvez pas ? Demanda-t-elle surprise ; qu’est-ce qu’il se passe ?
Jane lui tendit la photo qu’il tenait entre les mains. Elle la prit et l’observa, les sourcils froncés. Elle y voyait un garçon qui ressemblait étrangement à Jane, la propriétaire des lieux, mais plus jeune, et…elle vit avec stupeur le visage de la jeune fille. Elle lui ressemblait comme deux gouttes d’eau et avait le petit je-ne-sais-quoi dans ses yeux… comme elle.
- Il n’y aura pas que le meurtre à résoudre maintenant, Teresa. lui murmura Jane à l’oreille.
Il s’éloigna d’elle afin de sortir de l’établissement tête baissée, les mains dans les poches alors que Lisbon releva la tête en se tournant vers lui d’un regard déconcerté, hargneux et triste en venant de se rendre compte d’une chose. Elle venait de retrouver son amoureux d’été de son adolescence. Et elle se rendait compte que cette enquête risquait de les confronter à leurs souvenirs de cet amour d’été.
Ca me fait super plaisir de voir que ça vous plaise
Sans plus attendre, je vous livre la suite dont vous allez découvrir comment ils vont savoir qu'ils se connaissent plus longtemps que ça
à Mococoa pour la correction de ma fic
Bonne Lecture…
________________________________________________________________
Chapitre 1 :
De nos jours…
Chez Mama Rosa
Bakersfield, Californie
Au petit matin, le soleil brillait déjà dans le ciel bleu. Des voitures de la police locale étaient garées devant la bande jaune et noire qui encerclait le périmètre d’un glacier-confiseur. Le nom de l'enseigne était composé de plusieurs lettres multicolores qui se détachaient sur du fond blanc, bariolé de petits dessins gourmands. « Chez Mama Rosa », pouvait-on lire. Plusieurs personnes étaient amassées derrières les barrières en plastiques, synonymes de scène de crime.
Ils se regardaient, s'interrogeaient, le regard hagard et choqué par ce qu'il se passait devant leurs yeux. Les murmures allaient bon train. Un couple était interrogé par l’agent du CBI Wayne Rigsby. Ses collègues du CBI, Kimball Cho et Grace Van Pelt, étaient eux aussi présents. Cho s'entretenait avec les agents de la police locale, tandis que Van Pelt était en pleine discussion avec le médecin légiste, à l'intérieur de la boutique.
Un SUV arriva en trombe devant la scène de crime et se gara. Une femme, côté conducteur, la chef senior du CBI Teresa Lisbon, et un homme, côté passager, son consultant Patrick Jane, descendirent du véhicule avant de claquer la portière. Ils avancèrent en silence vers la bande jaune et noire, tandis que Rigsby se dirigeait vers eux.
Un agent souleva la bande jaune et noire pour laisser passer Lisbon et Jane qui le remercièrent d’un hochement de tête. Ces derniers rejoignirent Wayne.
- Bonjour Patron ! Salua-t-il
- Bonjour ! Salua-t-elle à son tour
- Salut Rigsby !
- Salut !
- Qu’est-ce qu’on a ? Demanda Lisbon
- La victime est Rosa Galliano, annonça le grand brun en lisant son calepin ; 51 ans, propriétaire du magasin. D’origine italienne, elle a immigré ici en 1984 et a monté la boutique de glacier-confiseur de ses propres mains.
- On sait qui a découvert le corps ?
- Un couple d’adolescent qui faisait une balade romantique cette nuit, répondit Wayne en montrant les ados discutant avec l’agent d’un signe de la tête; Ils disent que les lumières étaient encore allumées et la porte ouverte, alors que la victime avait l'habitude de fermer la boutique à 21h30 en semaine et à 22h30 en week-end.
Pendant que Rigsby continuait le topo, le mentaliste se sentit tout à coup, étrangement observé. À tel point qu’il tourna la tête vers les habitants du quartier qui le regardaient d’un drôle d’air, comme s’il était un fantôme. Jane entendait les chuchotements circuler parmi les adultes présents sur les lieux. "C'est eux?", "Est-ce-que ce sont eux?", "Vous avez vu qui revient ici? ".
- Elle a de la famille ? Continua Teresa
- Une fille, Valentina Galliano, 25 ans, étudiante en 3ème année de médecine à l’université de Californie à Los Angeles, annonça Wayne.
- Très bien, allez l’interroger, ordonna Lisbon.
- Tout de suite patron ! fit Wayne en s’éloignant d’eux.
Teresa fronça les sourcils. Bizarrement, son consultant n'avait pas fait la moindre remarque ou blague de mauvais goût. Ce qui l'inquiétait, étant donné que ce n'était pas le genre de Jane d'être si silencieux. La jeune femme se tourna vers lui, suivit son regard qui se perdait dans la foule, et remarqua que quelques personnes les fixaient tous deux d'un drôle d'air.
Un ange passa. Lisbon brisa le silence en voyant le visage de Jane devenir livide.
- Ça va ? S’inquiéta-t-elle
- Heu… Oui, oui ça va. Répondit-il en sursautant
Lisbon se doutait bien qu’il lui mentait. Elle avait appris au fil du temps à reconnaître les signaux lorsque Jane lui racontait des salades, la menait en bateau, lui mentait… Et là, c’était le cas mais en même temps, quelque chose le tourmentait. Elle l'avait bien vu lorsqu'il avait croisé le regard des habitants qui continuaient à les observer.
- Pourquoi tous ces gens vous regardent ? Demanda-t-elle
- Pourquoi tous ces gens nous regardent ? Corrigea-t-il sur le même ton ; je l’ignore encore.
Mais la belle brune n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que le beau blond s’élança à l'intérieur de la boutique.
Teresa jeta à tour de rôle un coup d’œil à son consultant et à la foule présente en fronçant les sourcils. Elle avait une étrange sensation de déjà vu, certains visages l’ayant interpelée. Mais elle secoua la tête avant de rejoindre le mentaliste dans la boutique. Jane avait une fois de plus menti à Lisbon et il s’en voulait, en témoigna le pincement au cœur qu’il ressentit. Il avait une hypothèse quant au pourquoi de la réaction des gens lorsqu’ils étaient arrivés sur les lieux, mais Jane n’avait pas osé la dire à Lisbon, de peur de se faire traiter de fou. Déjà que bien des personnes le croyaient, ça ne valait pas la peine que Lisbon le croit aussi. D’autant qu’il n’était pas sûr à 100% de son hypothèse.
A l’intérieur de la boutique, Jane observa des photos accrochées au mur tandis que Lisbon passa devant lui, en lui frôlant le torse, sans même chercher à lui parler. Un léger frisson le parcourut lorsqu’il sentit l’odeur de la cannelle provenant du parfum de Lisbon et l’odeur du cinnamone de ses cheveux. Ces odeurs l’enivraient et il inspira profondément en fermant les yeux. Puis les rouvrit aussitôt, surpris.
Teresa se dirigea vers Cho et Van Pelt qui étaient en pleine discussion.
- Bonjour ! Les salua-t-elle
- Bonjour patron ! répondirent les deux collègues en chœur
- Vous avez découvert quoi ? Leur demanda-t-elle
- On sait que ce n’était pas pour l’argent que l’assassin est venu, commença Cho ; il y a à peine quatre-vingts dix dollars dans la caisse. Pas d’effraction, pas de braquage, pas de système de surveillance ni d’alarme. C’est un coin tranquille ici.
Discrètement, Jane se dirigea vers le comptoir, se pencha par-dessus pour observer la victime baignant dans son sang au sol. Il retint un haut-le-cœur mais ne put s’empêcher de faire une grimace de dégoût.
- Ca l’était jusqu’à maintenant, répliqua Lisbon ; Y-a-t-il une porte de sortie ?
- Oui, par derrière, mais elle est verrouillée de l’intérieur. Fit Cho
Pris dans un élan, le consultant fit le tour du comptoir d’un air déterminé, et s’approcha de la caisse enregistreuse, la regarda sous tous les angles avant de se baisser pour ouvrir le placard du dessous où se trouvait une boîte de biscuits en métal. Il s’en saisit et la posa près de la caisse pour l’ouvrir.
- Le médecin légiste fixe l’heure de la mort entre 21h30 et 23h, cette nuit, intervint Grace ; et la victime a été tuée par deux coups de couteau à l’abdomen. Elle avait aussi des blessures sur les avant-bras et quelques ongles cassés.
- Elle s’est battue avec son agresseur ! Conclut Lisbon; elle a cherché à se défendre.
- Pourquoi prendrait-elle le risque d’ouvrir à quelqu’un qui allait à la tuer ? se demanda Van Pelt à voix haute
- Peut-être qu’elle le connaissait ? Supposa Kimball
- Rien à voir, dit Lisbon en jetant un œil vers Jane qui fouillait dans une boîte en métal ; allez interroger les gens qui sont derrière le cordon de sécurité et ensuite, renseignez-vous un maximum sur ses comptes et tout et tout, ordonna-t-elle
- Entendu patron ! S’exprimèrent ses agents à l’unisson en sortant de l’établissement
Lisbon s’avança vers Jane en fronçant les sourcils mais sans le quitter des yeux. Ce dernier semblait être complètement retourné par le contenu de la boîte en métal. D’une main tremblante, il saisit une photo ayant jauni avec le temps mais sur laquelle on pouvait encore distinguer trois visages : deux adolescents tenant une glace italienne à la vanille à la main, un garçon blond aux yeux couleur océan et une jeune fille brune au regard émeraude. Entre eux, une dame d’une trentaine d’années brune aux yeux noirs.
Il étudia de plus près cette photographie en se penchant un peu plus afin de mieux analyser chaque détail lorsque soudain, son visage changea totalement d’expression. L’expression de la curiosité fit place à celle de la stupéfaction. Puis le bouleversement. Jane reconnaissait les personnes sur la photographie, tout particulièrement le jeune homme et la jeune fille. Il sentit son cœurs battre plus fort dans sa poitrine, sa gorge se nouer, ses yeux devinrent larmoyants à mesure que les souvenirs du passé se remboîtaient dans sa tête. Il se revoyait au cours d’un été, lors de son adolescence. Et il revoyait cette jeune fille.
Elle s’appelait Teresa. Elle avait dix-sept ans. Elle travaillait dans ce commerce, là même où il se trouvait. La toute première fois qu’il l’avait rencontrée, c’était ici même, l’été 1989, l’année de ses vingt ans. Rosa, la propriétaire la lui avait présentée. Il se remémora ce jour-là comme si c’était hier.
Flash Back
8 juin 1989
Chez Mama Rosa
Sacramento, Californie
Patrick entra chez le glacier-confiseur géré par Mama Rosa. En marchant vers la gérante qui discutait avec une employée, il s’appuya sur le comptoir puis une femme proche de la quarantaine aux formes généreuses, les cheveux châtains et les yeux noirs, cria son nom d’un air enthousiaste avec un accent italien tout en se dirigeant vers lui.
- Patrick !
- Rosa ! s’écria-t-il tout sourire en la serrant dans ses bras ; comment vas-tu ?
- Bene, bene, grazie ! Lui répondit Rosa en italien ; et toi, comment tu vas bonhomme ? Lui demanda à son tour Rosa
- Ça va pas mal. répondit-il en haussant les épaules ; j’ai un peu faim !
- Je t’apporte une petite merveille tout de suite. dit-elle en lui faisant un clin d’œil
Il la remercia par un sourire. Au même moment, une jeune fille avec de jolis yeux aussi verts qu’une émeraude, vraiment adorable avec ses cheveux attachés par une queue-de-cheval qui pendouillait sur le côté, arriva avec un plateau et des récipients en verre, vides mais lourds. Elle parvint à le porter jusqu’à ce qu’elle le pose sur le comptoir. Attiré comme un aimant, Jane se tourna vers elle et l’observa attentivement en train de débarrasser le plateau.
- Teresa ! Princesse ! s’écria Rosa en réapparaissant avec deux glaces italiennes dans les mains; va prendre ta pause, tu en a déjà assez fait comme ça !
- Mais… Commença Teresa surprise. Elle reprit un ton ferme ; mais non, j’ai encore deux tables à débarrasser et une table attend d’être servie !
- Si j’étais toi, j’éviterais de trop insister avec la patronne ! Intervint Patrick
La jeune fille se tourna vers lui et croisa son regard d’un bleu océan amusé. Leurs regards se fixèrent durant quelques secondes mais pour elle, cela dura une éternité. Elle se ressaisit enfin.
- Excuse-moi, t’es gentil mais ce n’est pas à toi que je parlais ! Répliqua Teresa fermement en lui tournant le dos
- Oh ! s’étonna Patrick avec les yeux ronds en levant les mains en signe de reddition ; toutes mes excuses mademoiselle-la-tigresse !
- Hey ! No! No! Bambini! Intervint Rosa; Pas de dispute chez Mama Rosa !
Les deux ados se regardèrent puis baissèrent la tête, confus.
- Désolé ! S’excusèrent-ils en même temps
Ils se fixèrent surpris puis éclatèrent de rire sous les yeux brillants de Rosa.
- Teresa, je te présente le beau Patrick, présenta Rosa ; Patrick, voici la jolie Teresa.
Ils sourirent d’un air gêné face aux compliments de Rosa puis se serrèrent la main. Une décharge électrique les parcourut alors.
- Salut ! Salua Teresa
- Ravie de te connaître et bienvenue à Bakersfield ! Salua-t-il d’un air enjoué
- Merci ! Le remercia-t-elle dans un sourire
Fin du Flash Back
- Jane !
La voix mûre et grave de Lisbon le fit sortir de ses pensées. Il se tourna vers elle et croisa son regard émeraude captivant mais dans lequel il pouvait lire de l’inquiétude. Son cœur fit un bond. La Teresa de cette époque était en face de lui, il travaillait avec elle depuis des années alors qu’il la connaissait depuis bien plus longtemps que ça. Il l’avait perdu de vue, avait fini par l’oublier après sa rencontre avec Angela, le meurtre de sa femme et de sa fille puis sa soif de vengeance contre son pire ennemi, John Le Rouge. Il travaillait à ses côtés depuis tout ce temps, mais elle était étrangère à ses yeux. Ce n’était qu’une collègue, une patronne, ou encore une amie. Enfin, jusqu’à ce jour.
Lisbon le regarda et brisa le silence qui devenait lourd.
- Jane ? Parlez-moi ! Vous me faites peur, supplia-t-elle inquiète
- Heu, je… je… je suis désolé Te… Lisbon, s’excusa-t-il en sortant de ses pensées ; je… je ne peux pas travailler sur cette affaire. »
- Comment ça vous ne pouvez pas ? Demanda-t-elle surprise ; qu’est-ce qu’il se passe ?
Jane lui tendit la photo qu’il tenait entre les mains. Elle la prit et l’observa, les sourcils froncés. Elle y voyait un garçon qui ressemblait étrangement à Jane, la propriétaire des lieux, mais plus jeune, et…elle vit avec stupeur le visage de la jeune fille. Elle lui ressemblait comme deux gouttes d’eau et avait le petit je-ne-sais-quoi dans ses yeux… comme elle.
- Il n’y aura pas que le meurtre à résoudre maintenant, Teresa. lui murmura Jane à l’oreille.
Il s’éloigna d’elle afin de sortir de l’établissement tête baissée, les mains dans les poches alors que Lisbon releva la tête en se tournant vers lui d’un regard déconcerté, hargneux et triste en venant de se rendre compte d’une chose. Elle venait de retrouver son amoureux d’été de son adolescence. Et elle se rendait compte que cette enquête risquait de les confronter à leurs souvenirs de cet amour d’été.
TBC...
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Remember our other life ^
Super chapitre!!!!! Jane et Lisbon ont enfin découvert leur passé commun à cause du meutre de la propriétaire!! Vivement la suite pour savoir comment cela va se passer!!
Pepe64- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Jane et Lisbon
Loisirs : Danse, théâtre, écrire des fics et chanter
Localisation : Avec Patrick Jane!!!
Re: Remember our other life ^
aaaahhh!! super suite !!!
j'adore !!!
Jane et Lisbon découvre le passé commun et oublié qu'ils ont eu ...
je me demande ce qu'il vont en faire de cette nouvelle ..
hâte de lire la suite :)
j'adore !!!
Jane et Lisbon découvre le passé commun et oublié qu'ils ont eu ...
je me demande ce qu'il vont en faire de cette nouvelle ..
hâte de lire la suite :)
Re: Remember our other life ^
Jane et Lisbon se sont redécouverts...
Pourquoi cela n'a t-il pas l'air de les réjouir
Que s'est-il passé durant ce fameux été...
Pourquoi cela n'a t-il pas l'air de les réjouir
Que s'est-il passé durant ce fameux été...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Remember our other life ^
début époustouflant!!!!!Hâte de lire la suite!!
diamsley- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Jane,Cho,Lisbon,Mc Garett,Danno,Sherlock.
Loisirs : être heureuse!!
Localisation : Dans mon espace intérieur
Re: Remember our other life ^
Hâte de connaitre la suite :bounce: :bounce:
Karo- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon et jane
Loisirs : Chant, patin à glace et roller
Localisation : avec Robin et Simon pour répéter une scene sur le tournage du Mentalist
Re: Remember our other life ^
Magnifique chapitre avec une fin trop bien. Ils se souviennent maintenant, ça va devenir franchement intéressant
teninches- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Localisation : Dans les locaux du CBI
Re: Remember our other life ^
à vous pour tous vos commentaires et plus particulièrement à Mococoa qui prend le temps de corriger ma fic
J'en suis déjà au Chapitre 10 de ma fic donc je pense que ma fic arrivera à environ 15 chapitre voir plus enfin je verrais ce que mon imagination et l'inspiration va me réserver
Mais bon, je vous livre vu que c'est ça que vous attendez impatiemment
Bonne Lecture…
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Université de Californie
Los Angeles, Californie
Wayne entra dans la bibliothèque du campus et se rendit directement à l’accueil. Une femme dans la quarantaine, rousse, portant des lunettes, y était postée, lisant consciencieusement une sorte de registre. Rigsby lui présenta son insigne, annonçant qu’il souhaitait voir Valentina Galliano de toute urgence. La femme le regarda étrangement, et semblait étonnée, il pouvait le voir dans ses yeux. Elle sembla recouvrer ses esprits, et lui demanda de la suivre. Le grand brun la remercia en lui emboîtant le pas. Ils traversèrent un long couloir en silence jusqu’à ce que la rouquine s’arrête devant une jeune fille de vingt-cinq ans, brune aux yeux d’un noir ténébreux, qui était penchée avec concentration sur un gros livre d’anatomie.
La femme se racla la gorge et la brune se tourna vers elle dans un léger sursaut.
- Excuse-moi Valentina, s’excusa la rousse d’un ton sincère et en chuchotant ; mais ce monsieur voudrait te parler.
Valentina se tourna vers Rigsby qui lui montra discrètement son badge.
- Agent Rigsby, du CBI mademoiselle Galliano. Se présenta-t-il ; je suis venu vous parler de votre mère.
- Ma mère ? répéta Valentina, surprise ; qu’est-ce qu’il se passe ? Est-ce qu’elle va bien ? S’affola-t-elle en se levant de sa chaise
- Y… Y aurait-il un endroit où l’on pourrait parler en privé ? Demanda-t-il hésitant
Valentina le fixa d’un air interloqué avant d’hocher la tête. Elle laissa ses affaires sur place, demandant d’un regard l’autorisation à la responsable. La jeune fille guida l’agent vers le fond d’une des rangées de la bibliothèque pendant que la responsable surveillait gentiment ses affaires.
Rigsby lui annonça, sincèrement désolé, le décès de sa mère. Il ne lui épargna aucun détail. Même s’il était gêné, cette jeune fille devait savoir toute la vérité sur la mort de sa mère, enfin, tout ce dont le CBI avait connaissance pour le moment. Rigsby finit son monologue en lui présentant toutes ses condoléances. La jeune fille d’origine italienne était complètement abasourdie. Elle tourna la tête avant de s’effondrer en larmes sous les yeux confus de Rigsby, qui baissa la tête.
Au bout d’un moment, une éternité pour Wayne qui ne savait pas trop comment réagir, la jeune fille se retourna vers lui, le visage humide et les yeux rougis par les larmes.
- Que s’est-il passé ? Demanda-t-elle en reniflant
- On l’ignore encore, l’enquête vient à peine de commencer. Lui répondit calmement Rigsby ; mademoiselle Giuliano, je sais que c’est difficile mais je dois vous poser quelques questions, êtes-vous en mesure d’y répondre ? lui demanda-t-il d’une voix douce
Galliano hocha la tête alors que de nouvelles larmes menaçaient de couler. Mais elle inspira profondément et Rigsby commença.
- Quand avez-vous parlé à votre mère pour la dernière fois ?
- C’était hier à midi… commença-t-elle en essuyant une larme ; c’est l’heure à laquelle je l’appelle… enfin, je l’appelais… tous les jours pour… pour lui donner de mes nouvelles. Elle allait très bien quand je l’ai appelée et elle… elle m’a même dit à quel point, elle était fière de moi.
Elle sourit tristement alors qu’un flot de larmes se mit à dévaler son visage. Wayne continua.
- Savez-vous si elle avait des problèmes ces derniers temps ? Quelqu’un qui lui voulait du mal ? Qui la menaçait ?
- Non ! Non ! Personne ne lui en voulait ! Affirma Valentina fermement ; ma mère avait peut-être un caractère bien trempé mais c’était une vraie perle ! Tout le monde l’adorait !
- Et au niveau financier ? Poursuivit Wayne
La fille éplorée allait ouvrir la bouche mais se ravisa. Elle fit mine de réfléchir.
- Maintenant que vous le dites. Souffla-t-elle
- Oui…? L’encouragea le grand brun
- Il y a environ 1 semaine, quand je l’ai appelée, elle était hors d’elle. Confia Valentina
- Que s’était-il passé ? Insista-t-il poliment
- Quelqu’un dans l’immobilier était venu la voir en lui proposant une grosse somme d’argent pour racheter le magasin et en faire un restaurant haut de gamme. Mais elle a refusé. Expliqua-t-elle toute retournée.
Le grand brun nota sur son calepin ce fait.
- Je ne l’ai jamais entendue aussi hystérique ! Poursuivit-elle
- Elle vous a dit le nom de cet homme ou de la société ? Demanda-t-il
- Graham Webster. Lui répondit-elle d’un ton amer ; c’est quelqu’un qui ne pense qu’à se remplir les poches, ajouta-t-elle en serrant les dents et en reniflant.
- Vous le connaissez ?! S’étonna-t-il
- A une époque, je le connaissais. Confirma-t-elle en hochant la tête ; on était dans le même lycée à Bakersfield. On avait plusieurs années d’écart mais je le connaissais de réputation. C’était un vrai connard, comme son bourgeois de père.
L’agent continua sa prise de notes…
QG du CBI
Sacramento, Californie
Se laissant bercer par les bruits de pas sur le parquet, par les bips des imprimantes, des fax, par les sonneries de téléphone, par le cliquetis des claviers d’ordinateurs qui lui rappelaient le bruit des vagues de l’océan, Jane était allongé sur son canapé, les yeux clos. Il ne dormait pourtant pas. Impossible. Depuis qu’il avait découvert cette photo, il ne cessait de voir au travers de ses yeux clos, l’image de cette jeune fille, qui était en réalité Lisbon il y a quelques années. Lisbon était bien différente de la jeune fille qu’elle avait été. Mais la force de caractère était toujours bel et bien là. Cette fougue lorsqu’elle était en colère. Ce sourire rayonnant, et ces yeux verts envoûtants. Pas de doute, c’était bien elle.
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres lorsque quelques souvenirs de cette époque ressurgirent dans son esprit. Il s’en souvenait comme si c’était hier.
Flash Back
Assis à la terrasse du commerce, ils étaient silencieux, gênés, et savouraient leurs glaces sans se regarder. Tout deux avaient les yeux dans le vague, leur regard se perdait sur les passants ou les tables occupées. Mais lorsque leurs yeux se croisaient, ils ne pouvaient s’empêcher de sourire. Patrick observait Teresa à la dérobée. Il la voyait triturer la croix en or attachée autour de son cou et regarder sa montre en se mordant la lèvre. Il brisa le silence en se mordant la lèvre.
- Tu es mal à l’aise ?! C’était plus un constat qu’une question.
- Pas du tout. Lui rétorqua-t-elle du tac au tac en fronçant les sourcils
- Si. Commença Patrick ; tu fais tourner ta croix autour de ton cou, tu ne cesses de regarder ta montre puis tu évites de me regarder… en plus, t’es une mauvaise menteuse.
Il conclut sa phrase par un sourire alors que Teresa le fixa, perplexe.
- C’est ta méthode pour draguer les filles ou celle pour faire croire que t’es médium ? Lui demanda-t-elle, septique
Il baissa la tête dans un rire gêné et secoua la tête avant se tourner vers elle.
- Non. Répondit-il ; en ce qui concerne la drague, je n’ai jamais su comment m’y prendre. Et je suis juste observateur, les médiums n’existent pas.
- Je te crois à moitié. Fit-elle
- Continue ?! S’étonna Patrick en fronçant les sourcils
- Je suis d’accord avec toi, commença-t-elle dans un soupir ; je pense que les médiums ne sont que des charlatans… mais concernant la drague et en voyant ta belle gueule d’ange, je ne te crois pas lorsque tu dis que t’es une catastrophe ambulante en drague. Acheva-t-elle dans un petit rire
- Ah, j’ai une belle gueule d’ange ?! Répéta le beau blond dans un sourire amusé
Soudain, Teresa sentit ses joues s’empourprer, mal à l’aise sous les yeux rieurs et brillants de Patrick qui trouvait cela adorable. Elle détourna son regard en rangeant une mèche de cheveux derrière son oreille.
- Il… il faut que je retourne travailler. Fit-elle sans le regarder et gênée
Elle s’apprêtait à se lever lorsque le jeune garçon posa maladroitement sa main sur la sienne. Ce qui la poussa à se tourner vers lui et leurs yeux se croisèrent. Son regard couleur pacifique la troubla et une décharge électrique la parcourut au contact de sa main.
- Est-ce qu’on pourrait se revoir ? Supplia-t-il avec son air de cocker
La belle brunette ne répondit pas mais finit par hausser les épaules.
- Peut-être, je ne sais pas. Souffla-t-elle
Teresa se leva en retirant lentement sa main de celle du jeune homme. Elle retourna à l’intérieur de la boutique sous les yeux de Patrick.
Fin du Flash Back
Son sourire s’était effacé à mesure qu’il se souvenait. Jane ouvrit les yeux. Yeux dans lesquels transparaissait un air malheureux. Le consultant se souvenait encore du regard triste, penaud, vide de Teresa lorsqu’elle avait quitté la table, bien des années plus tôt. Il aurait tant aimé que ce moment ne se termine jamais. Mais comme d’habitude, il avait tout foutu en l’air, en lui répétant ses mots afin de la mettre mal à l’aise. Il l’avait fait fuir ce jour-là, alors qu’il aurait voulu s’excuser et la retenir. Et il agissait la plupart du temps comme ça, bien des années après.
Le bruit des pas qui s’approchèrent ne lui laissa pas de doute. Sa patronne arrivait dans l’open space. Ce qui le fit sortir de ses pensées. Il écouta attentivement la voix de la belle brunette, qui était en grande conversation téléphonique. De ce qu’il perçut comme bribes de paroles, elle discutait avec Rigsby qui lui faisait un topo à propos de sa discussion avec Valentina Galliano, la fille de la victime. Lisbon l’écouta, puis lui donna des instructions.
Elle raccrocha, rangea son portable dans la poche de sa veste et se tourna vers Cho et Van Pelt.
- Vous avez du nouveau concernant les témoignages du quartier ? Demanda-t-elle
- Pour eux, la victime était une sainte et une dure à cuire. Dit Cho ; c’était quelqu’un d’apprécié, jamais de problème, très discrète et ponctuelle. Mais ils ont effectivement remarqué qu’un certain Graham Webster, ancien habitant de Bakersfield, était venu plusieurs fois la voir ces derniers temps.
Jane écouta la conversation avec attention et grimaça avec mesquinerie en entendant le nom de Webster.
- La victime a parlé de lui à sa fille, il y a quelques jours, n’est-ce-pas? Poursuivit Lisbon en fronçant les sourcils, intriguée.
- Oui… Dit Cho avant de se tourner vers le consultant ; tiens, hey Jane ! T’as un message de la part d’une certaine…
L’asiatique marqua une longue pause en lisant son calepin alors que Jane se redressait sur son canapé pour s’asseoir. Il se tourna vers lui.
- Aliénor Scherzinger. Finit par dire Kimball
- Qui c’est ça ? Demanda le concerné
- Brune aux yeux de biche et jambes interminables… Décrit son ami
- Hum… Je vois le genre. Merci. Le coupa-t-il
- Elle dit qu’elle te trouve encore plus sexy qu’autrefois et que tu lui dois un rencard. Fit Cho
Grace se retint de sourire en se pinçant les lèvres alors que Jane fronçait les sourcils, se creusant manifestement les méninges tout en répétant le prénom Aliénor dans sa tête. Lisbon, qui bouillonnait intérieurement, se tut pendant un moment, avant d’intervenir, d’un ton glacial.
- Stop ! Je vous signale qu’on a un meurtre à résoudre et qu’on n’est pas dans une agence patrimoniale ! Van Pelt, vous avez le nom de la société pour laquelle Webster travaille ? Demanda-t-elle en se tournant vers la rousse
- Oui, une seconde, patron ! Fit Grace en tapotant sur son clavier ; je l’ai.
La rouquine prit un stylo et un papier en notant l’adresse avant de la donner à sa patronne.
- Merci. La remercia-t-elle ; je vais le voir avec Jane. Cho, fit-elle en se tournant vers ce dernier; allez vérifier l’alibi de la fille et de son petit copain, Luke Bloomwood, dit-elle en lui donnant un papier. Et Van Pelt, faites une recherche sur lui ainsi que sur cette… Scherzinger. Ordonna-t-elle
- Entendu patron ! Firent-ils à l’unisson
- Mais euh… Vous êtes sûre parton ? Demanda Grace, hésitante ; enfin, euh… elle n’est peut-être pas impliquée…
- Ben, c’est tout ! On classe l’affaire alors ! Répliqua sèchement Lisbon
- Euh… Non, je… je m’y colle ! Fit la rouquine mal à l’aise en se tournant vers son écran d’ordinateur
Alors que la boss allait quitter la pièce, elle entendit son consultant s’exclamer.
- Oh ! Intervint Jane en hochant la tête dans un rire gêné ; Ca y est, je me souviens maintenant !
- Bon, vous venez Jane ou il faut que je vous tire par les oreilles !?! Hurla-t-elle d’une voix stridente
Sans plus attendre, Patrick se leva d’un bond et se pressa de la rejoindre.
- J’arrive maman ! Dit-il d’un ton gémissant mais plaisantin.
Lisbon soupira, exaspérée et énervée, en levant les yeux au ciel et se dirigea vers les ascenseurs avec un Jane dans les pattes. Il pouvait sentir sa fureur, sa colère en elle. Il s’abstint donc de rigoler, ce n’était clairement pas le moment. Ainsi, ils n’échangèrent plus un mot.
J'en suis déjà au Chapitre 10 de ma fic donc je pense que ma fic arrivera à environ 15 chapitre voir plus enfin je verrais ce que mon imagination et l'inspiration va me réserver
Mais bon, je vous livre vu que c'est ça que vous attendez impatiemment
Bonne Lecture…
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Chapitre 2 :
Université de Californie
Los Angeles, Californie
Wayne entra dans la bibliothèque du campus et se rendit directement à l’accueil. Une femme dans la quarantaine, rousse, portant des lunettes, y était postée, lisant consciencieusement une sorte de registre. Rigsby lui présenta son insigne, annonçant qu’il souhaitait voir Valentina Galliano de toute urgence. La femme le regarda étrangement, et semblait étonnée, il pouvait le voir dans ses yeux. Elle sembla recouvrer ses esprits, et lui demanda de la suivre. Le grand brun la remercia en lui emboîtant le pas. Ils traversèrent un long couloir en silence jusqu’à ce que la rouquine s’arrête devant une jeune fille de vingt-cinq ans, brune aux yeux d’un noir ténébreux, qui était penchée avec concentration sur un gros livre d’anatomie.
La femme se racla la gorge et la brune se tourna vers elle dans un léger sursaut.
- Excuse-moi Valentina, s’excusa la rousse d’un ton sincère et en chuchotant ; mais ce monsieur voudrait te parler.
Valentina se tourna vers Rigsby qui lui montra discrètement son badge.
- Agent Rigsby, du CBI mademoiselle Galliano. Se présenta-t-il ; je suis venu vous parler de votre mère.
- Ma mère ? répéta Valentina, surprise ; qu’est-ce qu’il se passe ? Est-ce qu’elle va bien ? S’affola-t-elle en se levant de sa chaise
- Y… Y aurait-il un endroit où l’on pourrait parler en privé ? Demanda-t-il hésitant
Valentina le fixa d’un air interloqué avant d’hocher la tête. Elle laissa ses affaires sur place, demandant d’un regard l’autorisation à la responsable. La jeune fille guida l’agent vers le fond d’une des rangées de la bibliothèque pendant que la responsable surveillait gentiment ses affaires.
Rigsby lui annonça, sincèrement désolé, le décès de sa mère. Il ne lui épargna aucun détail. Même s’il était gêné, cette jeune fille devait savoir toute la vérité sur la mort de sa mère, enfin, tout ce dont le CBI avait connaissance pour le moment. Rigsby finit son monologue en lui présentant toutes ses condoléances. La jeune fille d’origine italienne était complètement abasourdie. Elle tourna la tête avant de s’effondrer en larmes sous les yeux confus de Rigsby, qui baissa la tête.
Au bout d’un moment, une éternité pour Wayne qui ne savait pas trop comment réagir, la jeune fille se retourna vers lui, le visage humide et les yeux rougis par les larmes.
- Que s’est-il passé ? Demanda-t-elle en reniflant
- On l’ignore encore, l’enquête vient à peine de commencer. Lui répondit calmement Rigsby ; mademoiselle Giuliano, je sais que c’est difficile mais je dois vous poser quelques questions, êtes-vous en mesure d’y répondre ? lui demanda-t-il d’une voix douce
Galliano hocha la tête alors que de nouvelles larmes menaçaient de couler. Mais elle inspira profondément et Rigsby commença.
- Quand avez-vous parlé à votre mère pour la dernière fois ?
- C’était hier à midi… commença-t-elle en essuyant une larme ; c’est l’heure à laquelle je l’appelle… enfin, je l’appelais… tous les jours pour… pour lui donner de mes nouvelles. Elle allait très bien quand je l’ai appelée et elle… elle m’a même dit à quel point, elle était fière de moi.
Elle sourit tristement alors qu’un flot de larmes se mit à dévaler son visage. Wayne continua.
- Savez-vous si elle avait des problèmes ces derniers temps ? Quelqu’un qui lui voulait du mal ? Qui la menaçait ?
- Non ! Non ! Personne ne lui en voulait ! Affirma Valentina fermement ; ma mère avait peut-être un caractère bien trempé mais c’était une vraie perle ! Tout le monde l’adorait !
- Et au niveau financier ? Poursuivit Wayne
La fille éplorée allait ouvrir la bouche mais se ravisa. Elle fit mine de réfléchir.
- Maintenant que vous le dites. Souffla-t-elle
- Oui…? L’encouragea le grand brun
- Il y a environ 1 semaine, quand je l’ai appelée, elle était hors d’elle. Confia Valentina
- Que s’était-il passé ? Insista-t-il poliment
- Quelqu’un dans l’immobilier était venu la voir en lui proposant une grosse somme d’argent pour racheter le magasin et en faire un restaurant haut de gamme. Mais elle a refusé. Expliqua-t-elle toute retournée.
Le grand brun nota sur son calepin ce fait.
- Je ne l’ai jamais entendue aussi hystérique ! Poursuivit-elle
- Elle vous a dit le nom de cet homme ou de la société ? Demanda-t-il
- Graham Webster. Lui répondit-elle d’un ton amer ; c’est quelqu’un qui ne pense qu’à se remplir les poches, ajouta-t-elle en serrant les dents et en reniflant.
- Vous le connaissez ?! S’étonna-t-il
- A une époque, je le connaissais. Confirma-t-elle en hochant la tête ; on était dans le même lycée à Bakersfield. On avait plusieurs années d’écart mais je le connaissais de réputation. C’était un vrai connard, comme son bourgeois de père.
L’agent continua sa prise de notes…
*
QG du CBI
Sacramento, Californie
Se laissant bercer par les bruits de pas sur le parquet, par les bips des imprimantes, des fax, par les sonneries de téléphone, par le cliquetis des claviers d’ordinateurs qui lui rappelaient le bruit des vagues de l’océan, Jane était allongé sur son canapé, les yeux clos. Il ne dormait pourtant pas. Impossible. Depuis qu’il avait découvert cette photo, il ne cessait de voir au travers de ses yeux clos, l’image de cette jeune fille, qui était en réalité Lisbon il y a quelques années. Lisbon était bien différente de la jeune fille qu’elle avait été. Mais la force de caractère était toujours bel et bien là. Cette fougue lorsqu’elle était en colère. Ce sourire rayonnant, et ces yeux verts envoûtants. Pas de doute, c’était bien elle.
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres lorsque quelques souvenirs de cette époque ressurgirent dans son esprit. Il s’en souvenait comme si c’était hier.
Flash Back
Assis à la terrasse du commerce, ils étaient silencieux, gênés, et savouraient leurs glaces sans se regarder. Tout deux avaient les yeux dans le vague, leur regard se perdait sur les passants ou les tables occupées. Mais lorsque leurs yeux se croisaient, ils ne pouvaient s’empêcher de sourire. Patrick observait Teresa à la dérobée. Il la voyait triturer la croix en or attachée autour de son cou et regarder sa montre en se mordant la lèvre. Il brisa le silence en se mordant la lèvre.
- Tu es mal à l’aise ?! C’était plus un constat qu’une question.
- Pas du tout. Lui rétorqua-t-elle du tac au tac en fronçant les sourcils
- Si. Commença Patrick ; tu fais tourner ta croix autour de ton cou, tu ne cesses de regarder ta montre puis tu évites de me regarder… en plus, t’es une mauvaise menteuse.
Il conclut sa phrase par un sourire alors que Teresa le fixa, perplexe.
- C’est ta méthode pour draguer les filles ou celle pour faire croire que t’es médium ? Lui demanda-t-elle, septique
Il baissa la tête dans un rire gêné et secoua la tête avant se tourner vers elle.
- Non. Répondit-il ; en ce qui concerne la drague, je n’ai jamais su comment m’y prendre. Et je suis juste observateur, les médiums n’existent pas.
- Je te crois à moitié. Fit-elle
- Continue ?! S’étonna Patrick en fronçant les sourcils
- Je suis d’accord avec toi, commença-t-elle dans un soupir ; je pense que les médiums ne sont que des charlatans… mais concernant la drague et en voyant ta belle gueule d’ange, je ne te crois pas lorsque tu dis que t’es une catastrophe ambulante en drague. Acheva-t-elle dans un petit rire
- Ah, j’ai une belle gueule d’ange ?! Répéta le beau blond dans un sourire amusé
Soudain, Teresa sentit ses joues s’empourprer, mal à l’aise sous les yeux rieurs et brillants de Patrick qui trouvait cela adorable. Elle détourna son regard en rangeant une mèche de cheveux derrière son oreille.
- Il… il faut que je retourne travailler. Fit-elle sans le regarder et gênée
Elle s’apprêtait à se lever lorsque le jeune garçon posa maladroitement sa main sur la sienne. Ce qui la poussa à se tourner vers lui et leurs yeux se croisèrent. Son regard couleur pacifique la troubla et une décharge électrique la parcourut au contact de sa main.
- Est-ce qu’on pourrait se revoir ? Supplia-t-il avec son air de cocker
La belle brunette ne répondit pas mais finit par hausser les épaules.
- Peut-être, je ne sais pas. Souffla-t-elle
Teresa se leva en retirant lentement sa main de celle du jeune homme. Elle retourna à l’intérieur de la boutique sous les yeux de Patrick.
Fin du Flash Back
Son sourire s’était effacé à mesure qu’il se souvenait. Jane ouvrit les yeux. Yeux dans lesquels transparaissait un air malheureux. Le consultant se souvenait encore du regard triste, penaud, vide de Teresa lorsqu’elle avait quitté la table, bien des années plus tôt. Il aurait tant aimé que ce moment ne se termine jamais. Mais comme d’habitude, il avait tout foutu en l’air, en lui répétant ses mots afin de la mettre mal à l’aise. Il l’avait fait fuir ce jour-là, alors qu’il aurait voulu s’excuser et la retenir. Et il agissait la plupart du temps comme ça, bien des années après.
Le bruit des pas qui s’approchèrent ne lui laissa pas de doute. Sa patronne arrivait dans l’open space. Ce qui le fit sortir de ses pensées. Il écouta attentivement la voix de la belle brunette, qui était en grande conversation téléphonique. De ce qu’il perçut comme bribes de paroles, elle discutait avec Rigsby qui lui faisait un topo à propos de sa discussion avec Valentina Galliano, la fille de la victime. Lisbon l’écouta, puis lui donna des instructions.
Elle raccrocha, rangea son portable dans la poche de sa veste et se tourna vers Cho et Van Pelt.
- Vous avez du nouveau concernant les témoignages du quartier ? Demanda-t-elle
- Pour eux, la victime était une sainte et une dure à cuire. Dit Cho ; c’était quelqu’un d’apprécié, jamais de problème, très discrète et ponctuelle. Mais ils ont effectivement remarqué qu’un certain Graham Webster, ancien habitant de Bakersfield, était venu plusieurs fois la voir ces derniers temps.
Jane écouta la conversation avec attention et grimaça avec mesquinerie en entendant le nom de Webster.
- La victime a parlé de lui à sa fille, il y a quelques jours, n’est-ce-pas? Poursuivit Lisbon en fronçant les sourcils, intriguée.
- Oui… Dit Cho avant de se tourner vers le consultant ; tiens, hey Jane ! T’as un message de la part d’une certaine…
L’asiatique marqua une longue pause en lisant son calepin alors que Jane se redressait sur son canapé pour s’asseoir. Il se tourna vers lui.
- Aliénor Scherzinger. Finit par dire Kimball
- Qui c’est ça ? Demanda le concerné
- Brune aux yeux de biche et jambes interminables… Décrit son ami
- Hum… Je vois le genre. Merci. Le coupa-t-il
- Elle dit qu’elle te trouve encore plus sexy qu’autrefois et que tu lui dois un rencard. Fit Cho
Grace se retint de sourire en se pinçant les lèvres alors que Jane fronçait les sourcils, se creusant manifestement les méninges tout en répétant le prénom Aliénor dans sa tête. Lisbon, qui bouillonnait intérieurement, se tut pendant un moment, avant d’intervenir, d’un ton glacial.
- Stop ! Je vous signale qu’on a un meurtre à résoudre et qu’on n’est pas dans une agence patrimoniale ! Van Pelt, vous avez le nom de la société pour laquelle Webster travaille ? Demanda-t-elle en se tournant vers la rousse
- Oui, une seconde, patron ! Fit Grace en tapotant sur son clavier ; je l’ai.
La rouquine prit un stylo et un papier en notant l’adresse avant de la donner à sa patronne.
- Merci. La remercia-t-elle ; je vais le voir avec Jane. Cho, fit-elle en se tournant vers ce dernier; allez vérifier l’alibi de la fille et de son petit copain, Luke Bloomwood, dit-elle en lui donnant un papier. Et Van Pelt, faites une recherche sur lui ainsi que sur cette… Scherzinger. Ordonna-t-elle
- Entendu patron ! Firent-ils à l’unisson
- Mais euh… Vous êtes sûre parton ? Demanda Grace, hésitante ; enfin, euh… elle n’est peut-être pas impliquée…
- Ben, c’est tout ! On classe l’affaire alors ! Répliqua sèchement Lisbon
- Euh… Non, je… je m’y colle ! Fit la rouquine mal à l’aise en se tournant vers son écran d’ordinateur
Alors que la boss allait quitter la pièce, elle entendit son consultant s’exclamer.
- Oh ! Intervint Jane en hochant la tête dans un rire gêné ; Ca y est, je me souviens maintenant !
- Bon, vous venez Jane ou il faut que je vous tire par les oreilles !?! Hurla-t-elle d’une voix stridente
Sans plus attendre, Patrick se leva d’un bond et se pressa de la rejoindre.
- J’arrive maman ! Dit-il d’un ton gémissant mais plaisantin.
Lisbon soupira, exaspérée et énervée, en levant les yeux au ciel et se dirigea vers les ascenseurs avec un Jane dans les pattes. Il pouvait sentir sa fureur, sa colère en elle. Il s’abstint donc de rigoler, ce n’était clairement pas le moment. Ainsi, ils n’échangèrent plus un mot.
TBC...
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Remember our other life ^
L’enquête progresse et les souvenirs de Jane refont surface
J'imagine que la dénommée Aliénor Scherzinger va mettre de l'ambiance entre Lisbon et Jane
J'ai hâte de voir où tu veux nous mener
J'imagine que la dénommée Aliénor Scherzinger va mettre de l'ambiance entre Lisbon et Jane
J'ai hâte de voir où tu veux nous mener
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Remember our other life ^
Superbe chapitre!
Jane se remémore leur passé commun, et Lisbon qui est jalouse de cette aliénor...
Tu poses les jalons de ton histoire doucement, lentement, mais sûrement!
Bravo la miss
Jane se remémore leur passé commun, et Lisbon qui est jalouse de cette aliénor...
Tu poses les jalons de ton histoire doucement, lentement, mais sûrement!
Bravo la miss
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Remember our other life ^
génial comme chapitre !!!!
Jane qui ne sais pas comment s'y prendre avec les filles et Lisbon qui s’emmêle toujours autant dans ce qu'elle dit, j'ai trouvé ça très drôle.
c'est mignon tout plein leur rencontre
hum, je ne l'aime déjà cette fille au nom imprononçable...
c'est marrent comme histoire, je ne m'en lasse pas !!! et j'ai hâte de savoir ce que tout réserve pour la suite !
VLS !!! VLS !!! VLS !!!
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Remember our other life ^
Bonjour l'ambiance qui regne entre Jane et Lisbon, donc comme dhab, vivement la suite
Karo- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon et jane
Loisirs : Chant, patin à glace et roller
Localisation : avec Robin et Simon pour répéter une scene sur le tournage du Mentalist
Re: Remember our other life ^
super suite !!!
j'ai adoré :)
Jane qui se souvient du passé, c'était sympa ce passage :)
et puis Lisbon qui joue les jalouse à cause de cette Aliénor lol
ça promet tout ça !!
j'ai hâte de lire la suite :)
j'ai adoré :)
Jane qui se souvient du passé, c'était sympa ce passage :)
et puis Lisbon qui joue les jalouse à cause de cette Aliénor lol
ça promet tout ça !!
j'ai hâte de lire la suite :)
Re: Remember our other life ^
Très joli chapitre et très intéressant en plus
teninches- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Localisation : Dans les locaux du CBI
Re: Remember our other life ^
C'est qui cette Aliénor ? Elle débarque d'où encore ??
Je suis sûre c'est le genre de fille 1m80, maquillée comme un sapin de noël sans aucune conversation.
Bref Lisbon n'a pas à s'inquiéter
Sinon j'ai beaucoup aimé ton chapitre
Ces petits flash bask sont de vrais régal, on en apprend à chaque fois un peu plus sur leur rencontre.
J'attends la suite ^^
Je suis sûre c'est le genre de fille 1m80, maquillée comme un sapin de noël sans aucune conversation.
Bref Lisbon n'a pas à s'inquiéter
Sinon j'ai beaucoup aimé ton chapitre
Ces petits flash bask sont de vrais régal, on en apprend à chaque fois un peu plus sur leur rencontre.
J'attends la suite ^^
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: Remember our other life ^
Johel, Mococoa, Jiisbon, Karo, Totorsg, Teninches & Terpo4 pour vos commentaires
Hum... Je m'aperçois que vous appréciez beacoup Aliénor pour répondre à vos questions, explications :
1) Le nom "Scherzinger" ainsi que la description de cette femme, j'ai fait l'incarnation de Nicole Scherzinger, leader du groupe Pussycat Dolls que je n'aime pas d'ailleurs (Les poupées chattes en français comme dit Florence Foresti, mon idole )
2) Et pour ce qu'elle est, j'ai fait un mélange entre cette fille et Erica Flynn.
Donc conclusion : Je confirme que ça risque de mettre de l'ambiance entre Jane et Lisbon puis en même temps, de prendre conscience de leurs sentiments mais je vous rassure tout de suite, il ne va rien se passer entre Aliénor et Jane... enfin, peut-être.
Après cette grande explication à la Einstein, je vous dévoile la suite de ma fic qui j'espère vous plaira
Bonne Lecture…
________________________________________________________________
Lisbon était au volant du SUV, et Jane sur le siège passager, comme ne pas changer les vieilles habitudes. Ils étaient en route vers l’entreprise immobilière de Graham Webster. Le trajet se déroula dans un silence pesant.
Le mentaliste regardait le paysage défiler à travers la vitre en jetant de temps en temps un coup d’œil vers la jeune femme, qui elle, restait concentrée sur la route, regardant droit devant elle. Il voyait ses mains crispées sur le volant, la fureur dans ses yeux lui indiquait que Teresa était en colère. Mais il ignorait encore pourquoi.
Il avait donc deux options qui s’offraient à lui. Un, il prenait le risque de se faire envoyer sur les roses, voire de se faire hurler dessus, en ouvrant la bouche. C’était le risque, mais au moins, il aurait essayé. Deux, il n’ouvrait pas la bouche, chose exceptionnelle pour lui, mais une part de lui-même serait frustrée. Il ne supportait pas ce silence et cette tension entre eux.
Jane se raidit, se mordit la lèvre et se tourna vers elle en choisissant la première option.
- Vous êtes contrariée ?! Supposa-t-il
- Pas du tout. Mentit-elle sans le regarder
- Si ! Mademoiselle-La-Menteuse ! Répliqua Jane ; qu’est-ce qui vous contrarie ?
- Je ne vois pas quoi ni qui mis à part vous. Rétorqua Lisbon sèchement
- Oh ! Fit-il en hochant la tête ; bien envoyé mais vous pouvez mieux faire comme mensonge, ma chère ! ajouta-t-il
Elle ne répondit pas et se contenta de lever les yeux au ciel dans un soupir d’exaspération sous le regard du consultant, qui poursuivit.
- Je suis sûr que vous vous souvenez de Graham Webster et d’Aliénor Scherzinger. Dit-il en jetant un œil devant lui avant de se tourner vers elle.
- C’est faux ! Je ne les connais pas ! Se défendit-elle en le fusillant du regard
Il ne lui répondit pas mais la regarda avec intensité droit dans les yeux. Lisbon tourna son regard sur la route d’un air gêné et agacé face à son consultant qui insistait. Des bribes de souvenirs de ses dix-sept ans lui revenaient. Elle se mordit la lèvre rien que d’y penser.
Et là, Jane la fixa et leva la tête.
- Ah ! D’accord ! Murmura-t-il déçu
Elle jeta un œil dans sa direction en fronçant les sourcils.
- Jane ?
- Mm… Lisbon.
- Je croyais que vous ne pouviez pas bosser sur cette affaire, pourquoi êtes-vous avec moi ? Demanda-t-elle intriguée
Jane haussa les épaules d’un air nonchalant.
- Je vous apporte mon aide parce que je sais que vous seriez perdue sans moi ! S’expliqua-t-il
Elle se tourna en lui jetant un regard incendiaire mais il baissa les yeux en faisant son air de chien battu avant de se mordre la lèvre inférieure. Il prit une grande inspiration alors qu’elle fixait la route.
- Je veux vous aider à vous souvenir de ces instants qu’on a passés ensemble il y a longtemps. Dit-il d’une voix grave
- Sérieusement, Jane, vous… commença-t-elle
- Tout ce qu’il s’est passé m’est revenu en mémoire, Lisbon, la coupa-t-il un air sérieux gravé sur le visage ; je sais que ça a mis du temps mais les souvenirs sont là et je… je ne peux plus les oublier… et maintenant… je voudrais les revivre… avec vous.
Cette dernière phrase la déconcerta tellement que Lisbon se tourna vers lui, et plongea son regard dans le sien, tout en sentant les embardées de son cœur. Lisbon remarqua l’expression sérieuse et sincère de Jane. Les yeux d’un bleu profond de son consultant trahissaient sa pensée. Lisbon sut précisément à cet instant que Jane ne plaisantait pas. Elle devait bien l’avouer; elle était troublée comme jamais elle ne l’avait été auparavant. Et devant l’air grave du mentaliste, Teresa ne sut pas quoi répondre.
- Faites attention à la route. Entendit-elle
La jeune femme sortit de ses pensées en sursautant, et braqua ses yeux sur la route. Juste à temps, à dire vrai, car elle mangeait sur la ligne jaune et une voiture arrivait de l’autre côté. Elle poussa le volant assez brusquement sur le côté droit, et soupira de soulagement. Elle essaya de se concentrer uniquement sur sa conduite, mais ce n’était pas chose évidente. Lisbon sentait le regard du beau blondinet posé sur elle. Elle était extrêmement mal à l’aise. À tel point que ses joues s’empourprèrent. À ce moment précis elle fut assaillie par une sensation de déjà-vu. Elle avait déjà vu ce regard posé sur elle. Elle avait déjà ressenti ce qu’elle ressentait précisément là maintenant. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, à l’évocation des sentiments profonds que Lisbon portait à son consultant. Sentiments qu’elle n’avait jamais acceptés, enfin, jusque là.
De son côté, Jane la contemplait avec une lueur d’amusement et d’adoration dans les yeux. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il était toujours amusé de voir sa patronne rougir comme une pivoine. Jane détourna son regard qui se perdit dans le paysage défilant au travers de la vitre. Cette impression de sentiment déjà connu grandissait en lui. Son cœur battait plus vite, son regard était brillant. Il en était plus qu’ému. Jamais le mentaliste n’aurait cru éprouver des sentiments de cette profondeur après la mort d’Angela, sa défunte épouse. Mais cela faisait déjà quelques temps que ces émotions ressurgissaient en lui. Et désormais, avec cette affaire qui remémorait à Jane et Lisbon un passé commun, il ne pouvait plus ni arrêter de ressentir ces émotions, ni les contrôler.
Enfin, à leur plus grand soulagement, ils arrivèrent à destination. Une grande allée en gravier débouchait sur un petit parking, où ils se garèrent. L’agent senior coupa le contact, le couple descendit du véhicule avant de claquer les portières. Lisbon ferma le SUV à clé et emboîta le pas de Jane en direction d’un large établissement en verre possédant seulement trois étages. C’était une entreprise, et une pancarte portait l’inscription « Webster investment ».
Arrivés à l’accueil, Jane et Lisbon qui n’avaient pas échangé un mot depuis leur dialogue dans la voiture, furent accueillis par une jeune femme d’une vingtaine d’années, coiffée d’un chignon impeccable, et vêtue d’un tailleur noir. Elle raccrocha le téléphone et leur sourit.
- Bienvenue au Webster investment, messieurs dames ! Les salua-t-elle poliment ; puis-je vous aider ?
- Nous sommes du Bureau Californien d’Investigation. Se présenta Lisbon en montrant son insigne avant de le ranger ; nous souhaiterions voir monsieur Webster. Ajouta-t-elle aimablement
- Heu… bien sûr. Dit la fille surprise ; son bureau est au dernier étage, troisième porte à droite. Indiqua-t-elle ; est-ce qu’il y a un problème ?
- Nous enquêtons sur un meurtre et M. Webster est un de nos suspects potentiels. Intervint Jane, sérieux.
La fille de l’accueil le dévisagea, clairement désarçonnée, alors que Lisbon lui décocha un regard furibond. Il haussa les épaules en la regardant. Elle lui tourna le dos aussitôt pour faire face à la réceptionniste.
- Merci. Lança brièvement Lisbon dans un demi-sourire
La patronne se tourna vers le beau blond en levant ses yeux au ciel, exaspérée, avant de se diriger vers les ascenseurs, suivie du consultant.
Arrivés au dernier étage, la patronne et le mentaliste longèrent un couloir. Ils entendaient des voix en provenance d’un des bureaux du fond. Lisbon et Jane arrivèrent devant une porte grande ouverte, et découvrirent un homme brun, la trentaine, les yeux d’un noir sombre, vêtu d’un costume cravate face à une femme brune, la trentaine également, cheveux longs lisses avec des yeux de biches noirs. Elle portait avec un chemisier en satin blanc, qui retombait sur une jupe crayon noire, assez courte pour laisser de longues jambes, d’autant qu’elle était perchée sur des talons hauts.
Lisbon se racla la gorge en frappant à la porte. L’homme et la femme se tournèrent vers eux. Ils affichèrent un air surpris ne sachant pas qu’ils étaient écoutés, puis tous deux arborèrent un énorme sourire.
- Tiens ! Salut Patrick ! Ca fait longtemps. Salua la femme d’un ton espiègle
- Salut Aliénor ! Oui, le monde est petit ! La salua Jane d’un air timide dans un sourire
- T’es encore plus sexy que dans le temps ! Admit-t-elle d’un air provocateur
Patrick baissa les yeux en haussant les épaules. Il sourit mais semblait vraiment mal à l’aise. Teresa leva les yeux au ciel d’un air exaspéré puis se tourna vers Graham.
- Graham Webster !?! Demanda Lisbon en lui montrant son insigne
- Teresa Lisbon ! S’étonna ce dernier
Ce dernier la dévisagea des pieds à la tête et siffla.
- Waouh ! Une dure à cuire toujours aussi attirante à ce que je vois ! Approuva-t-il dans un sourire
Jane leva les yeux au ciel en balançant sa tête alors que Lisbon resta impassible bien qu’un petit sourire se soit dessiné sur ses lèvres.
- Ah ! Teresa ! Je ne t’avais pas vu ! Fit Aliénor, hypocrite
- Et si je pointais mon flingue dans ta direction peut-être que tu me verrais mieux non ? Répliqua sèchement Lisbon avec des yeux noirs
Sur le coup, Aliénor la dévisagea d’un air vexé tandis que son consultant mit sa main sur sa bouche en toussotant pour étouffer un fou rire. Graham lui aussi sourit, mais cela relevait plus du ricanement.
- Les inséparables sont de retour ! S’exprima Graham
Lisbon et Jane se regardèrent à peine, mal à l’aise devant ces personnes qu’ils avaient côtoyées. Et tous deux semblèrent se rappeler ce terme « Les inséparables ! ».
- Je vais vous laisser. Dit Aliénor en s’en allant.
Tout en se dirigeant vers la sortie, elle dévora férocement Patrick des yeux, ce qui eut pour effet de le rendre encore plus mal à l’aise.
Teresa serra les dents. Elle n’avait pas manqué un bout de la scène. Elle se tourna vers Graham.
- Je suppose que t’es au courant pour Rosa Galliano ? Reprit Lisbon
- Oui, Aliénor m’en a informé. Confirma Graham
- Mais bien sûr. Marmonna l’agent, irritée
- Ca doit te faire plaisir maintenant que Rosa est morte. Intervint Patrick
Graham se tourna vers le mentaliste avec les yeux ronds.
- Qu’est-ce que tu insinues par là blondinet ? Lui demanda-t-il
- Oh ! Je t’en prie ! Soupira Jane ; on est au courant pour la somme d’argent que tu lui as proposé la semaine dernière contre son entreprise.
- Mais elle a refusé en t’envoyant sur les roses, ce qui te donne un excellent mobile. Ajouta Lisbon
- Attendez une seconde ! Intervint Graham en levant son index ; vous pensez réellement que je l’ai tuée ?
- Ce projet de restaurant de luxe représente des milliers de dollars, intervint Jane ; et d’après les renseignements que m’a donnés la très jolie agent Teresa Lisbon… poursuivit-il en indiquant galamment Lisbon ; l’argent est un parfait mobile pour commettre un meurtre.
Lisbon acquiesça par une moue dubitative tout en rosissant légèrement à l’entente de “très jolies agent Lisbon”.
- Je ne l’ai pas tué ! Se défendit-il d’une voix ferme
- Alors dis-nous où tu étais hier soir entre 21h30 et 23h? Demanda Lisbon
- J’étais à New York en voyage d’affaires. Répondit-il ; j’y suis resté trois jours et je ne suis rentré que ce matin. Appelle le Plaza Hotel et la compagnie aérienne si tu ne me crois pas.
Soudain, le portable de Lisbon sonna. Elle plongea sa main dans la poche de sa veste en s’éloignant de Jane et de Graham. La patronne décrocha au bout de la deuxième sonnerie.
- Lisbon !
- Patron ? C’est moi ! Commença Van Pelt ; j’ai épluché et vérifié les comptes de Rosa Galliano et j’ai trouvé un truc...elle était totalement fauchée.
- Pourquoi ? Demanda sa patronne surprise et intriguée
- Elle croulait sous les dettes, expliqua Grace ; sa boutique a été hypothéquée 4 fois en l’espace de 3 ans tout comme son appartement. Puis je me suis plongée dans les comptes de sa fille et je les ai comparés... tout correspond à part une somme assez étrange sur le compte de Valentina qui ne vient pas de sa mère. C’est un montant de 1.500 dollars pour l’université de Californie. Termina Grace avec un sourire triomphant
Hum... Je m'aperçois que vous appréciez beacoup Aliénor pour répondre à vos questions, explications :
1) Le nom "Scherzinger" ainsi que la description de cette femme, j'ai fait l'incarnation de Nicole Scherzinger, leader du groupe Pussycat Dolls que je n'aime pas d'ailleurs (Les poupées chattes en français comme dit Florence Foresti, mon idole )
2) Et pour ce qu'elle est, j'ai fait un mélange entre cette fille et Erica Flynn.
Donc conclusion : Je confirme que ça risque de mettre de l'ambiance entre Jane et Lisbon puis en même temps, de prendre conscience de leurs sentiments mais je vous rassure tout de suite, il ne va rien se passer entre Aliénor et Jane... enfin, peut-être.
Après cette grande explication à la Einstein, je vous dévoile la suite de ma fic qui j'espère vous plaira
Bonne Lecture…
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Chapitre 3 :
Lisbon était au volant du SUV, et Jane sur le siège passager, comme ne pas changer les vieilles habitudes. Ils étaient en route vers l’entreprise immobilière de Graham Webster. Le trajet se déroula dans un silence pesant.
Le mentaliste regardait le paysage défiler à travers la vitre en jetant de temps en temps un coup d’œil vers la jeune femme, qui elle, restait concentrée sur la route, regardant droit devant elle. Il voyait ses mains crispées sur le volant, la fureur dans ses yeux lui indiquait que Teresa était en colère. Mais il ignorait encore pourquoi.
Il avait donc deux options qui s’offraient à lui. Un, il prenait le risque de se faire envoyer sur les roses, voire de se faire hurler dessus, en ouvrant la bouche. C’était le risque, mais au moins, il aurait essayé. Deux, il n’ouvrait pas la bouche, chose exceptionnelle pour lui, mais une part de lui-même serait frustrée. Il ne supportait pas ce silence et cette tension entre eux.
Jane se raidit, se mordit la lèvre et se tourna vers elle en choisissant la première option.
- Vous êtes contrariée ?! Supposa-t-il
- Pas du tout. Mentit-elle sans le regarder
- Si ! Mademoiselle-La-Menteuse ! Répliqua Jane ; qu’est-ce qui vous contrarie ?
- Je ne vois pas quoi ni qui mis à part vous. Rétorqua Lisbon sèchement
- Oh ! Fit-il en hochant la tête ; bien envoyé mais vous pouvez mieux faire comme mensonge, ma chère ! ajouta-t-il
Elle ne répondit pas et se contenta de lever les yeux au ciel dans un soupir d’exaspération sous le regard du consultant, qui poursuivit.
- Je suis sûr que vous vous souvenez de Graham Webster et d’Aliénor Scherzinger. Dit-il en jetant un œil devant lui avant de se tourner vers elle.
- C’est faux ! Je ne les connais pas ! Se défendit-elle en le fusillant du regard
Il ne lui répondit pas mais la regarda avec intensité droit dans les yeux. Lisbon tourna son regard sur la route d’un air gêné et agacé face à son consultant qui insistait. Des bribes de souvenirs de ses dix-sept ans lui revenaient. Elle se mordit la lèvre rien que d’y penser.
Et là, Jane la fixa et leva la tête.
- Ah ! D’accord ! Murmura-t-il déçu
Elle jeta un œil dans sa direction en fronçant les sourcils.
- Jane ?
- Mm… Lisbon.
- Je croyais que vous ne pouviez pas bosser sur cette affaire, pourquoi êtes-vous avec moi ? Demanda-t-elle intriguée
Jane haussa les épaules d’un air nonchalant.
- Je vous apporte mon aide parce que je sais que vous seriez perdue sans moi ! S’expliqua-t-il
Elle se tourna en lui jetant un regard incendiaire mais il baissa les yeux en faisant son air de chien battu avant de se mordre la lèvre inférieure. Il prit une grande inspiration alors qu’elle fixait la route.
- Je veux vous aider à vous souvenir de ces instants qu’on a passés ensemble il y a longtemps. Dit-il d’une voix grave
- Sérieusement, Jane, vous… commença-t-elle
- Tout ce qu’il s’est passé m’est revenu en mémoire, Lisbon, la coupa-t-il un air sérieux gravé sur le visage ; je sais que ça a mis du temps mais les souvenirs sont là et je… je ne peux plus les oublier… et maintenant… je voudrais les revivre… avec vous.
Cette dernière phrase la déconcerta tellement que Lisbon se tourna vers lui, et plongea son regard dans le sien, tout en sentant les embardées de son cœur. Lisbon remarqua l’expression sérieuse et sincère de Jane. Les yeux d’un bleu profond de son consultant trahissaient sa pensée. Lisbon sut précisément à cet instant que Jane ne plaisantait pas. Elle devait bien l’avouer; elle était troublée comme jamais elle ne l’avait été auparavant. Et devant l’air grave du mentaliste, Teresa ne sut pas quoi répondre.
- Faites attention à la route. Entendit-elle
La jeune femme sortit de ses pensées en sursautant, et braqua ses yeux sur la route. Juste à temps, à dire vrai, car elle mangeait sur la ligne jaune et une voiture arrivait de l’autre côté. Elle poussa le volant assez brusquement sur le côté droit, et soupira de soulagement. Elle essaya de se concentrer uniquement sur sa conduite, mais ce n’était pas chose évidente. Lisbon sentait le regard du beau blondinet posé sur elle. Elle était extrêmement mal à l’aise. À tel point que ses joues s’empourprèrent. À ce moment précis elle fut assaillie par une sensation de déjà-vu. Elle avait déjà vu ce regard posé sur elle. Elle avait déjà ressenti ce qu’elle ressentait précisément là maintenant. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, à l’évocation des sentiments profonds que Lisbon portait à son consultant. Sentiments qu’elle n’avait jamais acceptés, enfin, jusque là.
De son côté, Jane la contemplait avec une lueur d’amusement et d’adoration dans les yeux. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il était toujours amusé de voir sa patronne rougir comme une pivoine. Jane détourna son regard qui se perdit dans le paysage défilant au travers de la vitre. Cette impression de sentiment déjà connu grandissait en lui. Son cœur battait plus vite, son regard était brillant. Il en était plus qu’ému. Jamais le mentaliste n’aurait cru éprouver des sentiments de cette profondeur après la mort d’Angela, sa défunte épouse. Mais cela faisait déjà quelques temps que ces émotions ressurgissaient en lui. Et désormais, avec cette affaire qui remémorait à Jane et Lisbon un passé commun, il ne pouvait plus ni arrêter de ressentir ces émotions, ni les contrôler.
Enfin, à leur plus grand soulagement, ils arrivèrent à destination. Une grande allée en gravier débouchait sur un petit parking, où ils se garèrent. L’agent senior coupa le contact, le couple descendit du véhicule avant de claquer les portières. Lisbon ferma le SUV à clé et emboîta le pas de Jane en direction d’un large établissement en verre possédant seulement trois étages. C’était une entreprise, et une pancarte portait l’inscription « Webster investment ».
Arrivés à l’accueil, Jane et Lisbon qui n’avaient pas échangé un mot depuis leur dialogue dans la voiture, furent accueillis par une jeune femme d’une vingtaine d’années, coiffée d’un chignon impeccable, et vêtue d’un tailleur noir. Elle raccrocha le téléphone et leur sourit.
- Bienvenue au Webster investment, messieurs dames ! Les salua-t-elle poliment ; puis-je vous aider ?
- Nous sommes du Bureau Californien d’Investigation. Se présenta Lisbon en montrant son insigne avant de le ranger ; nous souhaiterions voir monsieur Webster. Ajouta-t-elle aimablement
- Heu… bien sûr. Dit la fille surprise ; son bureau est au dernier étage, troisième porte à droite. Indiqua-t-elle ; est-ce qu’il y a un problème ?
- Nous enquêtons sur un meurtre et M. Webster est un de nos suspects potentiels. Intervint Jane, sérieux.
La fille de l’accueil le dévisagea, clairement désarçonnée, alors que Lisbon lui décocha un regard furibond. Il haussa les épaules en la regardant. Elle lui tourna le dos aussitôt pour faire face à la réceptionniste.
- Merci. Lança brièvement Lisbon dans un demi-sourire
La patronne se tourna vers le beau blond en levant ses yeux au ciel, exaspérée, avant de se diriger vers les ascenseurs, suivie du consultant.
Arrivés au dernier étage, la patronne et le mentaliste longèrent un couloir. Ils entendaient des voix en provenance d’un des bureaux du fond. Lisbon et Jane arrivèrent devant une porte grande ouverte, et découvrirent un homme brun, la trentaine, les yeux d’un noir sombre, vêtu d’un costume cravate face à une femme brune, la trentaine également, cheveux longs lisses avec des yeux de biches noirs. Elle portait avec un chemisier en satin blanc, qui retombait sur une jupe crayon noire, assez courte pour laisser de longues jambes, d’autant qu’elle était perchée sur des talons hauts.
Lisbon se racla la gorge en frappant à la porte. L’homme et la femme se tournèrent vers eux. Ils affichèrent un air surpris ne sachant pas qu’ils étaient écoutés, puis tous deux arborèrent un énorme sourire.
- Tiens ! Salut Patrick ! Ca fait longtemps. Salua la femme d’un ton espiègle
- Salut Aliénor ! Oui, le monde est petit ! La salua Jane d’un air timide dans un sourire
- T’es encore plus sexy que dans le temps ! Admit-t-elle d’un air provocateur
Patrick baissa les yeux en haussant les épaules. Il sourit mais semblait vraiment mal à l’aise. Teresa leva les yeux au ciel d’un air exaspéré puis se tourna vers Graham.
- Graham Webster !?! Demanda Lisbon en lui montrant son insigne
- Teresa Lisbon ! S’étonna ce dernier
Ce dernier la dévisagea des pieds à la tête et siffla.
- Waouh ! Une dure à cuire toujours aussi attirante à ce que je vois ! Approuva-t-il dans un sourire
Jane leva les yeux au ciel en balançant sa tête alors que Lisbon resta impassible bien qu’un petit sourire se soit dessiné sur ses lèvres.
- Ah ! Teresa ! Je ne t’avais pas vu ! Fit Aliénor, hypocrite
- Et si je pointais mon flingue dans ta direction peut-être que tu me verrais mieux non ? Répliqua sèchement Lisbon avec des yeux noirs
Sur le coup, Aliénor la dévisagea d’un air vexé tandis que son consultant mit sa main sur sa bouche en toussotant pour étouffer un fou rire. Graham lui aussi sourit, mais cela relevait plus du ricanement.
- Les inséparables sont de retour ! S’exprima Graham
Lisbon et Jane se regardèrent à peine, mal à l’aise devant ces personnes qu’ils avaient côtoyées. Et tous deux semblèrent se rappeler ce terme « Les inséparables ! ».
- Je vais vous laisser. Dit Aliénor en s’en allant.
Tout en se dirigeant vers la sortie, elle dévora férocement Patrick des yeux, ce qui eut pour effet de le rendre encore plus mal à l’aise.
Teresa serra les dents. Elle n’avait pas manqué un bout de la scène. Elle se tourna vers Graham.
- Je suppose que t’es au courant pour Rosa Galliano ? Reprit Lisbon
- Oui, Aliénor m’en a informé. Confirma Graham
- Mais bien sûr. Marmonna l’agent, irritée
- Ca doit te faire plaisir maintenant que Rosa est morte. Intervint Patrick
Graham se tourna vers le mentaliste avec les yeux ronds.
- Qu’est-ce que tu insinues par là blondinet ? Lui demanda-t-il
- Oh ! Je t’en prie ! Soupira Jane ; on est au courant pour la somme d’argent que tu lui as proposé la semaine dernière contre son entreprise.
- Mais elle a refusé en t’envoyant sur les roses, ce qui te donne un excellent mobile. Ajouta Lisbon
- Attendez une seconde ! Intervint Graham en levant son index ; vous pensez réellement que je l’ai tuée ?
- Ce projet de restaurant de luxe représente des milliers de dollars, intervint Jane ; et d’après les renseignements que m’a donnés la très jolie agent Teresa Lisbon… poursuivit-il en indiquant galamment Lisbon ; l’argent est un parfait mobile pour commettre un meurtre.
Lisbon acquiesça par une moue dubitative tout en rosissant légèrement à l’entente de “très jolies agent Lisbon”.
- Je ne l’ai pas tué ! Se défendit-il d’une voix ferme
- Alors dis-nous où tu étais hier soir entre 21h30 et 23h? Demanda Lisbon
- J’étais à New York en voyage d’affaires. Répondit-il ; j’y suis resté trois jours et je ne suis rentré que ce matin. Appelle le Plaza Hotel et la compagnie aérienne si tu ne me crois pas.
Soudain, le portable de Lisbon sonna. Elle plongea sa main dans la poche de sa veste en s’éloignant de Jane et de Graham. La patronne décrocha au bout de la deuxième sonnerie.
- Lisbon !
- Patron ? C’est moi ! Commença Van Pelt ; j’ai épluché et vérifié les comptes de Rosa Galliano et j’ai trouvé un truc...elle était totalement fauchée.
- Pourquoi ? Demanda sa patronne surprise et intriguée
- Elle croulait sous les dettes, expliqua Grace ; sa boutique a été hypothéquée 4 fois en l’espace de 3 ans tout comme son appartement. Puis je me suis plongée dans les comptes de sa fille et je les ai comparés... tout correspond à part une somme assez étrange sur le compte de Valentina qui ne vient pas de sa mère. C’est un montant de 1.500 dollars pour l’université de Californie. Termina Grace avec un sourire triomphant
TBC...
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