Remember our other life ^

cette suite est superbe !!
et les flashback était tout mimi

hâte de lire la prochaine suite XD
Joyeux noël !! :)

je déteste Aliénor, y'avais plus d'émoticones colère
j'espère qu'il va lui envoyer une bonne baffe, elle le mériterait

les moments Jisbon j'ai adoré

il le tarde la suite,

On a la confirmation qu'Aliénor est une garce et que ça ne date pas d'hier...
Chacun de leur côté Jane et Lisbon se remémorent leur adolescence
Pour ce qui est de l’enquête elle passe au second plan dans ce chapitre.
C'est toujours aussi plaisant à lire...
Attention à ne pas trop te goinfrer sinon

Tout mimi ce chapitre !
J'aime bien le système des flash back, c'est plus facile pour décrire un événement que de le faire raconter par un des personnages

Inutile de dire que cette Aliénor me tape sur le système, mais bon c'est un peu grace à elle qu'on a eu le dernier flash back de notre Patou non ?

VLS !

J'adore, c'est superbe comme chapitre et bien maîtrisé

à vous tous !!
Vos commentaires me font toujours super plaisir

Et particulièrement à Mococoa pour la correction

@Johel : T'inquiètes, ce soir, ce sera léger bien que demain, ça va y aller mais je ferai attention

Voici la suite comme promis et la dernière fois que vous verrez Aliénor, voilà un petit plus comme cadeau de Noël
Sur ceux, profitez-en bien de votre famille et j'espère que le Père Noël sera généreux

JOYEUX NOËL !!

Bonne Lecture
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Jane sortit de ses pensées lorsqu’il sentit une main tirer sur sa manche ainsi qu’une sorte de courant d’air au niveau de son visage. La main d’Aliénor s’agitait devant ses yeux. Et elle le regardait froidement, blessée de voir qu’il ne l’écoutait pas. Ce qui était vrai, le mentaliste n’en pouvait plus de ce discours ennuyeux, fatiguant et narcissique.

Aliénor le fusilla du regard et d’un air vexé, prit la parole.
- Tu le fais exprès de ne pas m’écouter ?! S’insurgea-t-elle
- Moi, j'adore les robes roses, répliqua Jane en ignorant son injure ; surtout celle que Teresa portait à cette fête. Tu ne la trouvais pas magnifique, toi ? Moi, si. Ajouta-t-il

Il avait dit ces derniers mots avec un air pensif fixé sur son visage, un brin de nostalgie pouvait se lire dans le sourire fin qui s’étirait au coin de sa bouche. Aliénor le fixa, hébétée, sans dire mot par peur de faire une nouvelle gaffe vis-à-vis de Jane. Mais alors, qu’elle allait trouver un subterfuge, Patrick la coupa dans son élan.
- Tu m’excuses, je dois passer un coup de fil.

Patrick s’éloigna d’elle avant qu’elle ne puisse ouvrir la bouche pour répliquer. Jane s’isola dans un coin et sortit son téléphone de la poche de son gilet. Il voulait à tout prix se sauver des griffes d’Aliénor, et être informé des avancées de l’équipe. Faut dire que les hypothèses se construisaient peu à peu dans son esprit, et Jane voulait savoir si l’une d’elles pouvaient être viables.

Il composa un numéro, porta son portable à son oreille et son interlocuteur décrocha à la deuxième sonnerie.
- Cho !
- Cho ? C’est moi. Dit Jane ; tu peux passer me prendre à la fête foraine pour me déposer au garage de la ville ?
- Pourquoi ? Demanda l’asiatique
- Hum… Ma voiture est capricieuse et assez cruelle ces derniers temps comme Lisbon. Répliqua Jane faisant mine de réfléchir
- Sans blague !?! On se demande pourquoi. Ironisa son collègue
- De plus, j’ai quelques hypothèses pour faire avancer l’affaire. Ajouta Jane en ignorant sa remarque
- Et c’est quoi ?! Insista l’asiatique
- D’abord, dis-moi un peu ce que vous avez trouvé. Dit le mentaliste dans un sourire malicieux
Puis Kimball fit un bref résumé de leurs découvertes à son ami qui l’écoutait d’un air attentif et sans l’interrompre. Le mentaliste marmonna un « hum…hum… » d’un air songeur en se mordant les lèvres.
- Rosa Galliano s’est peut-être battue avant de se faire tuer…à moins que ce ne soit quelques jours avant. Reprit Cho
- Les deux à mon avis. Répondit Jane ; je pense qu’elle voyait quelqu’un de pas très fréquentable… un homme possessif, égoïste, perfectionniste.
- Un homme violent. Conclut Cho
- Exact. Le félicita le mentaliste
- Un ancien détenu qu’elle a peut-être connu ? Devina l’asiatique
- Non, si c’était le cas, on l’aurait su depuis longtemps, enfin, je l’aurai su depuis longtemps. Se justifia le beau blond ; il faut que je parle à Luke et à la femme du gérant du garagiste.
- Leur avocat nous a prévenus qu’on ne pourra pas leur parler sans sa présence. Le prévint Cho
- A vous, oui, mais il ne me connaît pas, moi, je ne suis pas flic. Riposta Jane d’un air malicieux ; Rejoins-moi au garage de Bakersfield dans vingt minutes. Ajouta-t-il
- Attends ! Tu… Commença Kimball
Mais il n’avait nul le temps de terminer sa phrase que Patrick avait déjà raccroché. Ce dernier rangea son portable à sa place.

Il rejoignit Aliénor qui l’attendait, les bras croisés contre sa poitrine d’un air vexé et à la fois interloqué comme quelqu’un qui était en train de vivre un grand moment de solitude. Jane arriva vers elle, un sourire s’étalant sur son visage, comme si de rien n’était.

La femme le foudroya du regard comprenant en soupirant que le boulot avait repris ses droits sur Patrick Jane. C’était fini pour elle.
- Tu dois aller travailler ?! Devina Aliénor
Jane fixa un instant le ciel faisant mine de réfléchir.
- Hum… on va plutôt dire que je vais partir à la pêche au meurtrier. Répliqua le consultant
- Tu sais qui a tué Rosa ?! S’étonna son interlocutrice
- Ne jamais aller trop vite en besogne avant d’avoir trouvé le mobile parfait. Confia le beau blond ; je dois filer, merci pour le repas.
Elle fit un sourire à moitié forcé, il lui sourit à son tour avant de tourner les talons. Mais à peine avait-il effectué quelques pas, que le beau blond se stoppa net en se mordant les lèvres, faisant mine de réfléchir. Patrick fit demi-tour, s’aperçut qu’Aliénor n’avait pratiquement pas bougé d’un pouce et s’avança vers elle.
- Dis-moi Aliénor, tu penses que Luke Bloomwood serait capable de commettre un meurtre ?
- Luke ?! Tuer Rosa ?! Impossible. Répondit Aliénor ; c’est un ancien délinquant mais pas un assassin, il faudrait le pousser à bout pour qu’il agisse ainsi.
- Je vois. Marmonna Jane, songeur ; Et Enzo Lombardie ?
- Quoi !?! S’étonna-t-elle avec effroi ; non, Enzo est peut-être le fils d’un mafieux avec un sacré caractère mais il ne ferait pas de mal à une mouche. Non. Non, il en est incapable.
- Vu la façon dont tu parles de lui, on dirait bien que… que tu as l’air étrangement attachée à lui, voire même que… que tu es… amoureuse. Pronostiqua Jane en la regardant dans les yeux
Aliénor lâcha un rire nerveux en secouant la tête.
- T’es complètement à côté de la plaque et totalement idiot. Rétorqua-t-elle
- C’est ce qu’on me dit tout le temps, je dois le reconnaître, répliqua Jane en haussant les épaules, indifférent; tu cherches à me séduire pour que je rentre dans ton jeu pour chercher à rendre Enzo jaloux afin qu’il te remarque… tu es mesquine, arrogante, ambitieuse et superficielle et laisse-moi te dire que tu n’as aucune chance avec lui ni avec d’autres homme. Lui expliqua-t-il fermement.
Bouillonnant de rage, Aliénor s’avança vers lui, armant son bras dans l’intention de le gifler. Mais Patrick eut le temps de l’éviter de justesse.
- N’essaye pas de nier ou de dire le contraire, parce que la vérité. Reprit-il ; tu voulais me séduire, m’avoir pour rendre jalouse Enzo ? Ou Teresa ? Hein ? Dis-moi ! Parce que soit disant, ce n’est pas une « vraie » femme pour moi !?! Alors, laisse-moi te dire que Teresa Lisbon est une vraie femme… une femme exceptionnelle d’ailleurs… contrairement à toi !
Elle le fusilla du regard durant un long instant, le temps d’un silence pesant.
- Je vais te dire quelque chose, intervint Aliénor ; je suis au courant de tes années de charlatan ainsi que du meurtre de ta famille… mais maintenant que cette page de ton passé est tournée et quand je vois que tu portes toujours ton alliance, laisse-moi te dire que t’es un lâche !
Soudain, le visage du beau blond s’assombrit et il cacha ses mains au fond de ses poches.
- Je te demande pardon ? Demanda Jane en reprenant son sérieux
- Je suis peut-être impulsive, arrogante… mais je suis loin d’être idiote ! Fit-elle ; j’ai bien vu la façon dont tu la regardais… tu as envie de refaire ta vie, d’aller de l’avant mais tu as peur de tes sentiments, que ce ne soit qu’éphémère, que Teresa ne ressente pas la même chose que toi. Ou simplement, tu as peur de trahir ta femme… tu recules plus que tu n’avances.
Suite à ses propos, Jane la dévisagea d’un regard sombre. Sa gorge était serrée. Il était incapable de dire le moindre mot. Il devait lui reconnaître ça au moins. Aliénor avait touché une corde sensible, très sensible. Aliénor se rapprocha de lui et le regarda droit dans les yeux.
- Tu as peut-être le cran de dire ce que tu penses aux gens, continua-t-elle ; ce qu’ils peuvent ressentir et tout… mais avouer à une femme que tu l’aimes, tu n’as pas assez de courage pour le faire.

Patrick ne trouva pas les mots justes pour se justifier. Il se tut, son regard état désormais empreint d’une immense tristesse. Aliénor l’observa un instant avant de s’éloigner et elle disparut, laissant Jane seul au milieu de la foule. Les paroles d’Aliénor résonnèrent encore dans la tête de Jane qui admit qu’elle n’avait pas tout à fait tort.

Cela faisait quelques temps qu’il ressentait quelque chose de nouveau pour Lisbon. Enfin de nouveau. Pas vraiment. Mais il ne s’était jamais vraiment posé la question des sentiments qu’il portait à Teresa. Pour lui, c’est sa patronne avant tout, et au fil du temps, c’était devenue une personne très importante pour lui, sa meilleure amie en quelque sorte. Mais depuis peu, et avec cette affaire qui les replongeait tous deux dans un passé commun qu’ils avaient oublié, les sentiments que Jane portait à Lisbon le troublaient. Leur relation était devenue ambigüe, plus profonde. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il le savait désormais. Il avait déjà ressenti cela pour Teresa Lisbon, alors qu’il n’était qu’adolescent. Mais désormais, ces sentiments étaient encore plus forts qu’avant. Jamais, il n’aurait pensé pouvoir de nouveau tomber amoureux d’une femme après le décès de son épouse. Mais Teresa Lisbon, outre ce qu’elle représentait pour lui avant cette affaire, était son premier amour. Et Jane dut se rendre à l’évidence que ses sentiments envers Teresa étaient aussi forts qu’avant, si ce n’est plus.

Sa prise de conscience replongea Jane dans ses années de jeunesse. Patrick avait aimé Teresa cet été là. Elle avait été son premier grand amour. Et aujourd’hui, Jane devait bien s’avouer qu’il l’aimait encore plus qu’auparavant. Il la connaissait bien mieux aussi. Il avait été charmé par Teresa Lisbon adolescente. Et il avait été admiratif de Teresa Lisbon agent senior du CBI. Tous les petits détails qui lui avaient fait aimer Teresa jeune fille, il ne les avait pas oubliés. Et il ne pouvait pas, tant ces petites choses étaient restées indélébiles chez Teresa Lisbon. Ses yeux émeraude pétillants, sa chevelure noire ébène, son sourire qui illuminait son visage, son rire, ses joues rouges quand elle était mal à l’aise, le timbre harmonieux de sa voix, sa peau douce et délicate comme une peau de pêche, son parfum enivrant avec des notes de cannelle, de chèvrefeuille et de lavande… Et aussi son caractère bien trempé, son côté autoritaire, dure à cuire, téméraire, respectueuse, fragile, généreuse, à l’écoute des autres, persévérante…
Elle était restée la même mais elle était encore plus belle, encore plus caractérielle qu’autrefois ce qui la rendait encore plus attrayante. Et ce qui ne laissait guère indifférent le consultant.

Cependant, durant leur été amoureux, ils n’avaient jamais prononcé une seule fois le mot « je t’aime ». Ils n’avaient pas cherché à se revoir, à garder le contact. Tous deux avaient gardé leur secret enfoui au fond de leur cœur. Comme quelque chose d’aussi intime qu’un rêve. Cela expliquait sûrement pourquoi ils ne s’étaient pas rendu compte, avant cette affaire, qu’ils se connaissaient depuis bien longtemps.

Jane sortit de sa transe, se rappelant qu’il devait rejoindre Cho au garage de Bakersfield. Il quitta précipitamment la fête foraine pour rejoindre son « corbillard » comme le disait si bien Lisbon.

*

Vingt minutes plus tard, la DS se gara sur le parking devant le garage. Adossé au SUV, les bras croisés contre sa poitrine, Cho attendait patiemment l’arrivée de Jane. Ce dernier coupa le contact, descendit de la DS et claqua la portière, avant de rejoindre son collègue qui fit quelques pas vers lui. En voyant le visage pâle du consultant Cho ne put s’empêcher de questionner le consultant, ses yeux montrant une légère inquiétude envers son collègue.

- Jane, ça va ? T’as une sale mine ? S’inquiéta l’asiatique
- On fait aller. Lui répondit son collègue
- Tu mens ! Rétorqua Cho, sérieux ; je vois bien que quelque chose ne tourne pas rond chez toi.
- Ca, ce n’est pas un scoop. Maugréa Jane
- Si t’as des soucis ou si tu veux en parler, sache que je suis là, que le reste de l’équipe est là pour t’écouter. Lui confia Cho
Le consultant sourit.
- C’est drôlement gentil, Cho mais ça va. Le rassura le beau blond
- Arrête de dire que ça va parce que ça ne marche pas avec moi. Lui reprocha Cho, fermement
Patrick le dévisagea longuement avant de détourner les yeux dans un soupir. Cho avait gardé son air impassible tout au long de la discussion, mais chose étrange, lui avait posé toutes ces questions alors que ce n’était vraiment pas dans ses habitudes. Haussant les épaules, Jane s’avança vers le garage, imitant Cho qui l’avait déjà précédé.

Des bruits de ferraille et des insultes retentirent en provenance du garage. Jane et Cho regardèrent dans la direction des cris, et virent Fred Romano et Enzo Lombardie se bagarrer violemment, alors que Luke Bloomwood essayait de les séparer. Francesca Romano restait elle, interdite devant la scène qui se déroulait devant elle.

- Ah ! Ah ! Bagarre en vue ! S’exclama Jane, soulagé de changer de sujet. Cho se précipita vers les hommes afin d’intervenir.
- Cours Forrest ! Cours ! Je t’attends ! Murmura le blondinet dans un sourire

Alors que Kimball courrait en criant « CBI ! Arrêtez ! », Luke reçut un méchant coup de poing de Fred Romano en tentant de se mettre entre les deux hommes. Luke s’écroula au sol, totalement K.O, vite secouru par Francesca qui l’aida à se relever. Lorsque Luke réussit à tenir sur ces deux jambes, encore un peu secoué, il se rendit compte que l’agent Cho avait déjà maîtrisé les deux hommes.

TBC...

Parfois une garce peut servir...
Jane qui se rend enfin compte de ce qu'il ressent envers Lisbon
Et Cho, fidèle à lui même et à son ami qui lui propose son aide
Et le gag final avec notre consultant toujours aussi courageux face à une bagarre

JOYEUX NOEL !!!

génial comme chapitre

Jane qui l'envois balader cool.
hum, je lui accorde tout de même un bon point pour sa phrase qui l'a fait réfléchir.

vivement la suite


JOYEUX NOEL !!!

super suite !! j'adore !!
j'aime comment Jane envoi balader Aliénor mais après ce qu'elle lui dit aïe!! :/

hâte de lire la suite XD

Joyeu Noël !!

JOYEUX NOEL !!!

Humm...une pintade rabrouée par un Jane nostalgique, et de plus en plus sûr de ces sentiments envers Lisbon.... !!! Ce serait pas Noël, je n'y croirais pas!

Superbe chapitre, VLS, et de rien comme toujours pour la correction (prochain chapitre demain d'ailleurs )

Super suite: quel beau cadeau de Noël tu nous offres là

tout le monde !!
Ca me fait toujours super plaisir de voir que ça vous plaise

C'est vraie qu'une garce peut servir surtout si elle a un peu de poids dans la cervelle comme dit Lisbon

Voici la suite où il y aura une scène qui risque de vous plaire et dans le chapitre suivant, vous aurez peut-être l'identité du coupable

Bonne Lecture
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Le soleil venait à peine de se coucher sur la côte californienne, et la ville de Sacramento était encore en mouvement. AU QG du CBI, les agents Cho, Van Pelt et Rigsby, interrogeaient trois hommes individuellement.

Cho et Van Pelt s'occupaient d'Enzo Lombardie dans la première salle d’interrogatoire pendant que Lisbon et Jane observaient à travers la vitre teintée.
- Comment en êtes-vous venu aux mains avec Fred Romano ? Demanda Grace, fermement
- C’est lui qui en est venu aux mains avec moi, et non l’inverse ! Se défendit Enzo
- Expliquez-vous. Demanda Cho
- Je suis allé au garage pour faire réparer les freins et changer les roues de ma voiture. J’ai demandé à Luke de la réparer, on a commencé à parler tranquillement, jusqu'au moment où Fred s'est pointé, en insultant mon père d'« enfoiré », et de « coureur de jupons de premier ordre » … expliqua Enzo.
Il marqua une pause assez gêné de parler ainsi de son père bien qu'il y ait une part de vérité.
- Et c’est là qu’il a commencé à m’agripper en hurlant « tu diras à ton père qu’il mérite de crever lentement de sa putain maladie. » termina-t-il en baissant les yeux.
- Le contraire m’aurait étonné venant de lui. Répliqua Kimball
Grace esquissa un sourire face à la réplique de son collègue alors qu’Enzo le dévisageait.
- Où étiez-vous le soir du meurtre de Rosa Galliano ? Questionna Grace
- Je n’ai pas tué Rosa si c’est ce que vous pensez ! Répondit du tac au tac Enzo
- On ne vous inculpe pas pour meurtre. Fit Cho l’air innocent
- Je suis le fils pourri gâté d’un mafieux, c’est vrai, mais je ne suis pas un imbécile ! Se défendit fermement Lombardie ; et je vous dis que je ne l’ai pas tuée.
- Donc dites-nous où vous étiez ce soir-là ? Répéta la grande rousse
Enzo soupira.
- J’étais au San Jose Hospital avec mon père qui a fait un léger malaise. Et j’y suis resté toute la nuit. Répondit-il ; demandez aux gardes du corps et au Dr Estéban, son médecin.
- On le fera. Dit Cho en prenant note.

*

Dans la seconde salle interrogatoire, Rigsby était assis face au patron du garage Fred Romano et le questionnait.

Tout à coup, Lisbon ouvrit la porte, et vint se placer à côté de son collègue tout en restant debout.
- On vient de terminer d’interroger Enzo Lombardie. Ce dernier nous a dit que c'est vous qui avez commencé à chercher les ennuis. Informa la jeune femme
- Mais il raconte des salades, jamais je n’aurais levé la main sur lui ! Se défendit Romano
- Il nous a aussi dit que vous aviez insulté son père et que vous en êtes venu aux mains en hurlant que son père méritait de crever. Ajouta la brunette
- Vous vous énervez très vite dites-moi ! Commenta Rigsby d’un air faussement étonné
- C’est vrai que j’étais énervé mais seulement parce qu’il me donne envie de vomir ! Avoua Fred
- Ça ne vous a pas empêché de lui foutre votre poing à la figure. Fit Wayne
Romano soupira et baissa ses yeux, dans lesquels la confusion régnait.
- Il est vrai que je suis allé trop loin et je regrette que mon poing ait atterri sur Luke. S’excusa-t-il ; est-ce qu’il va bien ?
- Il est juste un peu sonné mais il va bien. Lui répondit Teresa
Fred soupira de soulagement en hochant la tête.
- Est-ce qu’on a terminé ? Demanda-t-il ; je voudrais retrouver ma femme.
- Attendez un peu et vous pourrez rentrer chez vous. Déclara Lisbon

*

Jane regardait longuement Fred à travers la vitre, un air sceptique sur son visage, comme s'il cherchait à détecter quelque chose chez Romano. Au même moment, Lisbon fit irruption dans la pièce, se mettant à ses côtés, tout en suivant son regard, toujours rivé sur Fred Romano, qui finissait son entretien avec Rigsby.
- Vous en pensez quoi ? Demanda-t-elle en se tournant vers lui
- Hum… Je suis toujours certain qu’il s’agit qu’un crime passionnel mais la raison… je l’ignore encore… j’ai des doutes. Répondit Jane, songeur
- Tiens donc ! Patrick Jane a des doutes, c’est une grande première ! Se moqua-t-elle gentiment.
- Ne me sous-estimez pas trop ma chère ! Prévint-il dans un sourire ; il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette affaire.
- Je vous l’accorde, confirma la brunette ; on a trouvé l’arme du crime chez Luke mais aucune de ses empreinte. Et il n’a aucun alibi ni mobile pour le meurtre.
- Il s’est fait prendre comme un rat. Répliqua Jane
Lisbon le regarda d’un air interrogateur en fronçant les sourcils.
- Quoi ? Vous pensez que quelqu’un l’a piégé ?!
- Pour être exact, je pense que quelqu'un l'a accusé à sa place. Donc, cela nous apprend que l'assassin le connaît assez bien. Tout au moins le connaît assez pour être au courant de son passé, et l'inculper ainsi du meurtre. Suggéra le consultant
- C’est peut-être Santo Lombardie. Déclara Lisbon en haussant les épaules
Jane passa sa langue sur ses lèvres en les pinçant, clairement en pleine réflexion.
- Hum… non. Dit-il ; Enzo est un ambitieux certes, mais en ce qui concerne son travail. Et ce n'est pas parce qu'il est le fils d’un mafieux qu'il en est également un.
- Alors qui est-ce ? Insista-t-elle
- Hum… pas la moindre idée encore. Répondit le blondinet en haussant les épaules. Mais pas la peine de parler d'Aliénor, car ce n’est pas elle non plus. Ajouta Jane dans un sourire en coin, tout en regardant Lisbon.
- Je ne vous ai jamais… se défendit-elle surprise
- Vous l’avez pensé tout haut. La coupa-t-il ; et elle en est incapable.
Le contraire m’aurait étonné ! Elle a peur de se casser un ongle. Elle est incapble de tuer, à moins que ce ne soit pour une paire de chaussures...Pensa froidement Lisbon en levant les yeux au ciel
- Et je suis de votre avis. Aliénor est tout à fait capable d’arracher vos vêtements pour une paire de chaussures. Ajouta Jane
Lisbon fronça les sourcils et le dévisagea. Le mentaliste lui fit un sourire éclatant et craquant avant de plonger sa main dans la poche intérieure de sa veste. Il en ressortit la photo de Rosa Galliano et Santo Lombardie, les regardant avec un visage songeur.
- Je pense plutôt que la réponse est sous nos yeux. Reprit-il en montrant la photo à sa patronne
- Ah ! Je me demandais justement comment c'était possible qu'une pièce à conviction ait disparue. Ironisa-t-elle en le dévisageant
- Si j’ai fais ça, c’était pour une bonne raison. Se défendit-il, sérieusement
- Il en y a toujours une avec vous. Soupira-t-elle en levant les yeux au ciel
- Regardez bien attentivement cette photo. Réclama-t-il en ignorant sa remarque

Il lui tendit la photo que la brunette prit. Elle la fixa attentivement tandis que le blondinet se mettait à côté d’elle, lui frôlant ainsi l'épaule. Un léger frisson parcourut l’échine de Teresa. Elle était troublée, désorientée. Mais elle renia ses sensations pour se concentrer sur ce que son consultant cherchait à lui faire comprendre. Jane était quant à lui subjugué par le cou de Lisbon, et respirait discrètement son doux parfum.

Malheureusement pour lui, il n’eut guère le temps d'en profiter. Lisbon haussa les épaules et se tourna vers lui.
- Je ne vois pas ce que vous cherchez. Lui dit-elle
- Hum… Regardez bien. Insista-t-il en pointant la photo du doigt
Elle soupira d’agacement en levant les yeux au ciel puis s’exécuta en fronçant les sourcils jusqu’à ce que…
- On voit plus Rosa que Santo ! S’exprima-t-elle
- Belle observation, Lisbon ! La félicita-t-il dans un sourire

Jane se pencha pour attraper la photo des mains de Lisbon, se laissant une nouvelle fois enivrer par le parfum envoûtant, mélange de cannelle, de chèvrefeuille et de lavande, de Lisbon. Il ressentit un assaut de souvenir lorsqu'il huma une nouvelle fois cet arôme. C'était le même que bien des années plus tôt. Ne dit-on pas que l'on oublie certains visages mais jamais les odeurs ? Jane soupira d'aise mais Teresa frissonna, sentant le souffle du consultant sur sa peau. Ses joues prirent instantanément une teinte rosée.

Elle s’éloigna de lui en effaçant son trouble.
- Vous allez arrêter de me renifler !? Cria-t-elle presque
- Quoi ?! La première fois, vous n’avez rien dit !? Remarqua Jane
- C’était avant que vous me preniez pour un flacon, espèce d’obsédé. Rétorqua-t-elle mal à l’aise
Jane fit un immense sourire notant que les joues de Lisbon devenaient de plus en plus rouges. La jeune femme baissa les yeux, nettement embarrassée par le regard du mentaliste posé sur elle.
- Arrêtez de me regarder. Dit-elle dans un murmure
Soudain, en relevant les yeux, elle rencontra ceux de Patrick. Ce dernier se pencha et lui fit son sourire ravageur, sans la quitter des yeux. Elle aurait voulu reculer mais ses jambes ne répondaient plus. Son cœur en revanche, battait la chamade. Lisbon sentit une nouvelle fois le souffle chaud de Jane dans le creux de son cou, ce qui lui provoqua une nouvelle onde de frissons.
- Ce parfum vous rend délicieusement envoûtante Teresa Lisbon… lui susurra-t-il à son oreille ; encore plus que dans mes souvenirs.
Le cœur de Lisbon fit un énorme bond dans sa poitrine et Jane s’éloigna d’elle à son plus grand regret, puis déclara d'un ton nonchalant en ouvrant la porte.
- Il faut que j’aille vérifier un truc.

À ces mots, l’agent senior se reprit, et fronça les sourcils, redoutant le pire. Ce n'était jamais une bonne idée lorsque Jane décidait d'aller « vérifier un truc ».

*

Dans l’open-space, le beau blondinet arriva vers la grande table où se trouvaient Luke Bloomwood et Valentina Galliano qui était assise à ses côtés. Francesca Romano s'y trouvait également. Quelques secondes plus tard, ce fut Lisbon qui apparût, dans le but d'éviter tout dérapage provoqué par un certain Patrick Jane.

- Mesdames, monsieur. Je me présente, Patrick Jane. Dit Jane poliment.
Il serra la main de chacun.
- D’abord, je tenais à vous présenter toutes mes condoléances Valentina, commença-t-il ; Et je voudrais vous poser à tous quelques questions si vous permettez… Avez-vous déjà vu cette photo ? Demanda-t-il en dégainant ladite photo sans attendre de réponse.
Il montra le cliché à chacun d’entre eux, guettant attentivement leurs réactions.
- Je n’ai jamais vu cette photo de ma mère ! S’étonna Valentina ; Et qui est avec elle ?
- Votre père biologique, Santo Lombardie ! Répondit directement Jane
- Jane ! Siffla Lisbon entre les dents
Valentina ouvrit la bouche de stupeur. Luke se mit auprès d’elle en la rassurant du mieux qu’il le pouvait.
- Non, ce… ce n’est… ce n’est pas vrai ! Bafouilla Valentina, sous le choc ; je… je ne comprends pas…
- Votre mère a eu une liaison avec Santo Lombardie dans le passé mais il a rompu avec elle parce qu’il était déjà marié et père de famille. Expliqua calmement Lisbon
Une larme roula sur la joue de Valentina.
- Comment a-t-elle pu être amoureuse d’une ordure comme lui !?! cria la jeune fille entre deux sanglots
- L’amour rend aveugle parfois, même s'il est éphémère. Murmura Jane
Lisbon se tourna vers lui, alertée par le ton triste avec lequel il avait parlé.
- Est-ce qu’on peut y aller ? Demanda Luke en serrant sa petite amie dans ses bras
- Oui, allez-y. Autorisa Teresa
Le jeune couple se leva tandis que Francesca resta un instant dans le vague, visiblement perturbée par ce qu'elle venait d'apprendre. Finalement elle se leva, mais Jane la retint.
- Madame Romano, excusez-moi, avez-vous déjà vu cette photo ? Lui demanda-t-il en lui montrant à nouveau la photo
Elle reporta ses yeux sur la photo, mais détourna très, voire trop, rapidement son regard, dans lequel on pouvait lire de la frayeur.
- Euh…non, désolée. Bafouilla-t-elle
- Et d’après-vous, qui a photographié le couple ? Insista-t-il
Francesca devint de plus en plus apeurée, son teint blafard parlant pour elle. Puis elle vit son mari venir dans leur direction, et regarda directement ailleurs.
- Non, non, je ne vois pas. Dit-elle
Jane la suivit du regard et s'aperçut que Fred Romano arrivait vers eux.
- Vous avez fini ? Demanda Fred en attrapant sa femme par le poignet.
Patrick ne dit rien, mais les fixa intensément avant de jeter un bref coup d’œil sur la main de Fred.
- Oui, ce sera tout, monsieur Romano. Intervint Lisbon
- Bien. Allez, viens, on s’en va. Ordonna Fred
Sa femme lui sourit d’un air forcé, jeta un bref coup d’œil vers l’agent et le consultant, avant de s'en aller, tirée par son mari.

TBC...

intéressant ce chapitre

Jane qui renifle Lisbon
ce passage m'a tué : "- Vous allez arrêter de me renifler !? Cria-t-elle presque
- Quoi ?! La première fois, vous n’avez rien dit !? Remarqua Jane
- C’était avant que vous me preniez pour un flacon, espèce d’obsédé. Rétorqua-t-elle mal à l’aise "

très beau chapitre, j'attends la suite avec impatience

super suite !!! j'adore !!
j'aime le moment entre Jane et Lisbon, Jane qui "renifle" Lisbon MDR!

hâte de lire la suite XD

Une enquête rondement menée par Jane...
Les échanges Lisbon/Jane sont criants de vérité
Le rapprochement se fait lentement

Ta fic prend une tournure de plus en plus intéressante. J'aime vraiment beaucoup

De plus en plus d'indices et de moins en moins de suspects, approcherait-on du dénouement ?
Le Jisbon évolue, alors si Jane ne veut pas que ça soit mort pour lui il ferai mieux d'éviter d'arrêter le coupable avec un de ses plans foireux ^^ Lisbon pourrait lui en vouloir !

( quoique s'il continue à la " renifler " ca pourrait passer )

VLS !

everybody !!
Ca me fait toujours autant plaisir de lire vos commentaires

encore à Mococoa pour la correction

Voici la suite comme cadeau de fin d'année, la fin de l'enquête dont l'identité du coupable. Je vous livrerai la suite demain donc pour le 1er jour de l'année 2012

Bonne Lecture à vous tous
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La nuit régnait déjà sur la Californie.
Dans le garage de Bakersfield, Fred Romano éteignit la lumière de son bureau. Tous ses employés étaient déjà partis depuis belle lurette. Alors qu'il allait franchir la porte, la sonnerie de son téléphone l'arrêta. Il fouilla dans la poche de son pantalon et en sortit son portable, sans savoir qui l'appelait puisque le numéro était masqué.

Il fronça les sourcils d’un air méfiant et décrocha après trois sonneries.
- Allô ?
- Salut Fred ! Dit une voix masculine au fort accent italien ; Ça fait longtemps n'est-ce pas ?
En entendant cette voix, Fred se crispa, et eut une montée de rage. Son poing se serra et une boule d'angoisse se forma au sein de sa gorge.
- Qu’est-ce-que tu veux, salopard ? Demanda-t-il sèchement sachant pertinemment à qui il avait affaire.
- Tu n’as pas une petite idée ? Lui demanda Santo à son tour
- Rosa. Devina Romano ; si tu crois que je vais accepter ton pardon stupide à trois sous, tu peux garder ta salive ! Ajouta-t-il
- Tu crois vraiment que j’ai forcé Rosa à choisir entre toi et moi à l’époque ?! S’étonna le mafieux. Tu es complètement à côté de la plaque mon pauvre ami !
- Il y en avait toujours que pour toi ! Tu m’as pris ce que j’avais de plus cher ! S’énerva Fred ; Et moi j’ai tout fait foiré, peut-être, mais par ta faute !
- Qu’est-ce-que tu veux dire par là ? Demanda Lombardie
- Je suis allé la voir pour lui parler, commença Fred ; je lui ai dit que j'avais agi comme un salaud, que jamais je n'aurais dû la pousser dans tes sales bras, et que Francesca n'était qu'une merde...Mais même bien des années après, Rosa t'avait encore dans la peau espèce d'enfoiré ! Ça m’a rendu fou !

Le silence qui suivit dura quelques instants, instants pendant lesquels Fred Romano comprit que son ennemi de toujours venait d'intégrer ses aveux, à peine dissimulés. Romano inspira profondément.
- C’est plutôt toi que j’aurais dû tuer. Avoua-t-il enragé
- Alors, exauce ton vœu ! Lui dit Santo
- Qu’est-ce-que tu me tends là comme piège ? Demanda Fred d’un air méfiant
- Aucun ! Lui répondit son ennemi ; je préfère être abattu que de crever de cette putain de maladie.
- C’est assez ahurissant venant de la part d’un connard ! Ironisa Fred
-Pourquoi, tu préfères que je te balance aux poulets ? Le défia Lombardie

À l'entente de sa provocation, Fred serra son poing tellement fort dans sa paume que ses ongles y pénétrèrent. Son visage vira au rouge sang.
- Tu en es incapable ! Reprit-il
- C'est fini pour moi. J'ai certes encore plein de sang sur les mains, mais je n'ai plus rien à perdre. Prévint Lombardie ; alors si tu veux m’en empêcher, tu sais où me trouver.

Puis Santo raccrocha. Fred resta immobile un long moment, bouillonnant de colère, sa main crispée tenant son portable toujours à l'oreille. Il fallait agir vite, empêcher que Santo Lombardie ne le balance aux flics. C'était sûrement un piège, Fred Romano en était sûr, cette crapule de Santo ne lui ferait pas une telle faveur. Mais dans tous les cas, il fallait le faire taire, et pour de bon.

Fred Romano rangea son téléphone dans la poche de son pantalon et tourna les talons pour retourner dans son bureau. Il y ouvrit le dernier tiroir et souleva le couvercle d’une boîte noire, de laquelle il sortit un revolver magnum 357. Romano vérifia que l'arme soit chargée, puis la glissa dans son blouson. Il ferma son garage et se mit au volant de son vieux 4x4.

*

Le vieux 4x4 se gara le long du trottoir devant « Chez Mama Rosa ». Fred Romano coupa le contact, descendit du véhicule en claquant la portière, et s’immobilisa sur le trottoir, son regard rivé sur l’intérieur de la boutique. « Chez Mama Rosa » était plongé dans la pénombre mais le clair de lune permettait à Fred de distinguer l’intérieur. Le lieu semblait vide, le comptoir était désert et toutes les chaises étaient sur les tables… enfin toutes sauf une. Romano aperçut une ombre masculine assise sur une chaise, tournant le dos à l’extérieur, se faisant on ne pouvait vraiment pas voir qui était cette personne. Cependant, une canne était dans la main de l’homme, et Romano ne put réprimer un sourire. Santo Lombardie, son ennemi depuis tant d’années, était à sa merci.

Sans se poser d’autres questions, Fred Romano s’avança vers l’établissement, dégainant son arme de la poche du blouson. Il raffermit sa poigne sur le pistolet tout en ouvrant la porte du petit restaurant, qui se referma derrière lui. La pièce était dans l’obscurité la plus totale mais Fred apercevait tout de même l’ombre de son rival de toujours, assis sur la chaise, et qui n’avait pas fait un geste en entendant la porte s’ouvrir. Romano s’approcha d’un pas prudent mais déterminé, pointa son arme vers Santo Lombardie, pressant son doigt sur la détente.

Santo était toujours immobile, et Fred vit cela comme un avantage. Il se rapprocha encore plus de Lombardie, le canon de son arme toujours pointé vers Santo Lombardie, et arrivé près de lui, Romano se positionna devant sa figure.

Fred l’observa un long moment, mettant son revolver bien en évidence face à lui, et lui dit, d’une voix tranchante.
- Brûle en enfer !

Sur ce dernier souhait, Romano tira rageusement sur Santo Lombardie, déchargeant son barillet sur la tête de son ennemi. Dès qu’il eut terminé, Fred se rendit compte de quelque chose. Le corps, criblé de balles, n’était pas couvert de sang. Romano se glaça. Il n’avait pas tiré sur Santo Lombardie, il n’avait pas tiré sur une personne, il avait tiré sur un mannequin.

- Mais c’est quoi ce… commença-t-il

Romano n’eut pas le temps de finir sa phrase que la salle s’alluma, laissant apparaître, sous le regard éberlué de Romano, Lisbon et Cho, et Patrick Jane. Les deux agents le cernèrent, pointant tous deux leurs revolvers sur lui, tandis que Jane se tenait appuyé contre le mur, près de l’interrupteur.
- Santo Lombardie ne vous a jamais appelé. Avoua Jane
- C’était vous ? Devina Fred, la peur se distinguant dans le trémolo de sa voix.
Jane acquiesça avec un sourire satisfait. Romano secoua la tête en soupirant.
- Lâchez votre arme ! Ordonna Cho
Fred s’exécuta et le flingue tomba à terre.
- De toute façon, vous n’avez rien contre moi. S’insurgea-t-il.
- Détrompez-vous, votre femme est prête à témoigner contre vous. Intervint Lisbon
Fred les dévisagea du regard, un regard noir empreint de colère et de rage de s’être fait berné aussi facilement.
- Dites-nous la vérité, ça soulagera votre conscience, si vous en avez une. Dit le consultant en s’éloignant du mur
- Je ne vous dirai rien du tout ! Répondit Fred ; et vous n’avez aucune preuve, je vous le répète.
- Je vais vous en donner des preuves, intervint Lisbon ; le Labo a retrouvé votre ADN sur le couteau qui vous a servi à tuer Rosa.
- Et oui ! J’ai repéré la coupure sur votre main, lorsque vous avez agrippé le poignet de votre femme. Poursuivit Jane
Romano ne dit rien mais fusilla le consultant du regard, ce qui n’empêcha évidemment pas ce dernier de continuer sur sa lancée.
- Ce n’est pas difficile… Santo Lombardie, Rosa, Francesca et vous vous connaissiez depuis des années mais vous étiez amoureux de Rosa alors qu’elle était amoureuse de Santo… Vous avez insisté pour qu’elle rompe avec lui, encore et encore… Mais elle a toujours dit non parce que vous étiez un détraqué.
La gorge serré, le visage en feu et les yeux noirs de rage, Fred était sur le point d’exploser. Mais Jane continua de le narguer alors que Cho surveillait l’assassin.
- Vous saviez que Francesca était amoureuse de vous… votre plan a été de l’épouser pour rendre Rosa jalouse, pour qu’elle vous remarque… Mais qu’avez-vous obtenu ? Rien du tout… des années plus tard, vous découvrez que Rosa est enceinte et que le père n’est autre que votre rival… J’ignore comment mais je sais que vous étiez au courant.
- La ferme ! Siffla Romano
- Toute cette volonté, cette insistance, cette frénésie, à vouloir Rosa, vous ont plongé dans un état psychotique. Vous battiez et maltraitiez Francesca car dans votre esprit elle n’était qu’une faible. Et ce soir-là, ce fut trop pour votre femme, qui partit voir Rosa. N’est-ce pas ? Questionna le mentaliste, plus pour la forme que pour le fond.
- C’était la seule personne en qui elle avait confiance et à qui elle pouvait parler. Ajouta Lisbon ; on a également découvert le surendettement de votre femme, à cause des séjours récurrents et prolongés qu’elle passait à l’hôpital, après que vous l’ayez battue bien sûr. Dit Lisbon, pinçant ses lèvres de colère en prononçant ses dernières paroles.
- Rosa lui a conseillé d’appeler la police, de porter plainte… continua Jane ; mais vous êtes arrivé… Vous avez mis violemment Francesca dehors et Rosa a voulu s’interposer, vous a menacé de parler aux flics, mais vous l’en avez empêché, peut-être même que vous lui avait fait des avances, et comme elle ne se laissait pas faire, vous l’avez battue, elle aussi, je me trompe ?
- Et la suite, on la connaît… Termina Lisbon
Jane s’approcha de plus en plus de Fred, le défiant du regard avec dégoût. Cho lui aussi s’avança prudemment vers Romano, craignant un dommage collatéral sur le mentaliste.
- Vous avez laissé un message sur le portable de Valentina, reprit la brunette, pour porter les soupçons sur la mafia, et vous avez déposé l’arme du crime chez Luke, supposant que l’on ferait le lien entre son ancienne vie et le meurtre.
- C’était le scénario idéal pour faire accuser quelqu’un à votre place. Commenta amèrement Jane ; mais la haine était plus forte que votre conscience. Rosa était plus forte que vous. Et en réalité, vous n’êtes qu’un lâche. S’emporta Jane
- Espèce de fumier ! L’insulta Fred avant d’émettre un pas en sa direction

Alors qu’il allait lui sauter à la gorge, Jane s’écarta rapidement tandis que Cho maîtrisait Romano à temps. Il l’empoigna par le col et le poussa contre le comptoir, lui disant ses droits en le menottant. Kimball le conduisit à l’extérieur, jusque dans le SUV, sous les yeux rassurés de Jane et de Lisbon, qui avaient réussi à boucler cette affaire.

*

De retour au CBI, Lisbon se rendit directement à la cuisine afin de se faire un café bien noir et bien fort. Elle allait en avoir besoin au vu de l’immense pile de paperasse qui l’attendait.
- Agent Lisbon. Entendit-elle dans son dos
La brunette se retourna pour tomber nez-à-nez avec Valentina et Luke, son fiancé. L’agent fit quelques pas vers eux.
- Mademoiselle Galliano.
- Je tenais à vous dire merci. La remercia-t-elle ; Merci à vous.
- Je vous en prie. Dit-elle avec modestie, gênée.
Elles se serrèrent la main et l’agent serra aussi celle de Luke.
- Je tenais à vous dire que Valentina et moi avons beaucoup réfléchi et finalement, nous avons décidé de reprendre l’entreprise de sa mère. Annonça Luke fièrement
La surprise se lut dans les yeux de Lisbon, et un sourire enthousiaste illumina son visage. - Même si elle tenait à ce que je continue mes études de médecine, je pense vraiment que ma mère aurait aimé que je prenne la relève. Et puis cette entreprise, c’est tout ce qui me reste d’elle. Expliqua Valentina, émue.
- J’en suis sûre qu’elle aurait été fière de vous. Lui dit Teresa dans un sourire
Valentina et Luke lui rendirent son sourire, en acquiesçant.
- Juste avant qu’on s’en aille, reprit Valentina ; on voudrait vous demander quelque chose ?
Teresa fronça les sourcils en hochant la tête.
- On voudrait vous inviter à notre mariage, vous, monsieur Jane et votre équipe. Lui demanda Valentina
- C’est… c’est très gentil à vous, mais… commença l’agent, mal à l’aise
- Je sais que vous et monsieur Jane connaissiez ma mère depuis longtemps. La coupa Valentina ; je vous ai reconnus sur une des photos sur lesquelles je suis tombée en triant les affaires de ma mère.
Teresa se sentit mal à l’aise et baissa les yeux en se mordant les lèvres.
- Je crois que ma mère aurait été heureuse de vous voir assister à notre mariage, et surtout d’inviter ses justiciers qui ont permis l’arrestation de son assassin. Poursuivit la jeune fille
- Agent Lisbon, intervint Luke ; on serait très heureux de vous voir à notre union et dites-oui car elle ne va pas vous lâcher.
Lisbon rit aux éclats en même temps que le couple. L’agent soupira.
- S’il n’y a pas de meurtre d’ici là… ce sera avec plaisir. Accepta-t-elle
Valentina et Luke sourirent de plus belle.
- Prenez soin de vous et toutes mes félicitations. Leur lança Teresa.
- Merci. La remercia le couple en chœur

Dès que Luke et Valentina furent partis, Lisbon se traita mentalement d’idiote d’avoir accepté l’invitation à leur mariage. Elle savait très bien qu’elle ne pouvait accepter aucune forme de cadeau. C’était contraire au règlement. Mais d’un autre côté, Lisbon n’avait pas eu la force de contrarier les futurs mariés. Encore une fois, Teresa avait écouté son cœur plutôt que sa raison.
Jane avait suivi la scène de A à Z. Et un immense sourire s’afficha sur son visage.

TBC...

Et comme dit Mister Simon Baker ...
Je Vous Souhaite Très Bonnes Fêtes et Une Très Bonne Année 2012 !!

Encore une enquête bouclée par Jane...avec un tour à sa façon
Une invitation à un mariage...Je sens que ça risque d'être intéressant... :bounce: :bounce: :bounce:

BONNE ANNEE 2012



Je ne suis toujours pas persuadée que c'est Simon Baker qui parle sur la promo de TF1...on dirait vraiment Nicolas Canteloup...

heyyyyyyyyy d'abord

LA BONNE ANNÉE !!!!

Que 2012 vous apporte joies, amour et sérénité!!!!

Pour en revenir à nos moutons ...

Le coupable arrêté, une invitation à un mariage, et la réaction lisbonienne parfaitement dans le ton du personnage! un grand bravo

D'abord pour vos commentaires de me souhaiter une bonne année et en retour puis encore une fois...
BONNE ANNEE 2012 !!

@Johel : Ah bon ?! Tu crois Ca me laisse perplexe alors que j'étais persuadée que c'était réellement Simon Baker et j'ai fait comme si ça l'était Il faudra que je revisionne le Diable s'habille en Prada un de ces jours pour voir

Voici la suite comme promis pour démarrer la nouvelle année malgré que je sens déjà certains qui vont me détester ou pire encore mais please, ne tuez pas l'auteur

En attendant... Bonne Lecture
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L’horloge du bureau de Teresa Lisbon indiquait 22h.
L’équipe était déjà partie boire une bière. Lisbon avait décliné gentiment l’invitation, prétextant des rapports à finir. Et elle venait tout juste d’y apposer la dernière ligne. Lisbon poussa un soupir de soulagement. Elle ouvrit le tiroir renfermant sa boîte à souvenirs, et posa cette dernière sur son poste de travail, pensant à raison que la laisser au CBI ne serait pas une merveilleuse idée. L’agent senior éteignit son ordinateur, prit la boîte et ses affaires personnelles avant d’éteindre la lumière de son bureau et de se diriger vers l’ascenseur.

Arrivée devant l’appareil, elle appuya sur le bouton d’appel, et en attendant l’ascenseur, se retourna pour regarder vers le haut des escaliers, là où se trouvait le repaire de Patrick Jane. Teresa hésita à emprunter ces marches pour aller le voir, pour tout lui lâcher, pour lui dire ce que cette affaire avait fait ressurgir certains souvenirs de cet été particulier qu’elle avait passé avec un jeune homme, qui s’avérait être lui. Elle voulait lui parler de la complicité et de l’amour qui existaient entre eux deux, adolescents. Elle voulait aussi lui avouer que ses sentiments amoureux avaient refait surface, plus mûrs, plus profonds qu’autrefois. Lisbon aurait voulu lâcher tout ce qu’elle avait sur les bras et courir dans cet escalier, dire à Jane tout ce qu’elle avait sur le cœur. Elle aurait voulu qu’il la prenne dans ses bras, elle aurait voulu sentir la chaleur de son corps contre le sien, elle aurait voulu qu’il l’embrasse jusqu’à l’aube, qu’elle se réveille à ses côtés à jamais…

Mais Lisbon eut peur, peur de le brusquer, peur qu’il ne soit pas encore prêt à faire le deuil de sa famille et à tourner la page, voire à tomber de nouveau amoureux.

Lisbon renonça définitivement à cette initiative au moment où les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. C’est avec le cœur lourd que Lisbon y pénétra.

*

Une demi-heure plus tard, Teresa entra dans son appartement. Elle plaqua son dos contre la porte et poussa un énorme soupir tout en laissant tomber ses affaires au sol. La jeune femme enleva sa veste qu’elle jeta littéralement sur le canapé avant de monter directement à l’étage afin de prendre une bonne douche.

Dans la salle de bains, la jeune femme se déshabilla avant de pénétrer dans la douche, alluma le jet libérant ainsi de l’eau tiède qui coula sur sa peau. Lisbon resta un long moment sous l’eau afin d’évacuer son stress et sa fatigue. Elle essaya même de fermer ses yeux afin de se délecter au mieux de ce moment mais à chaque fois, le visage de son consultant s’imprimait sur ses paupières.

Ses boucles blondes, ses yeux couleur azur, son sourire, son comportement de gamin, sa voix agaçante mais apaisante, son égoïsme, son arrogance, son côté emmerdeur, secret et sombre d’homme brisé, mais de l’autre côté, sa générosité, son humour, son attention, son intelligence, et sa lucidité… Patrick Jane était tout cela. Et Lisbon aimait tout cela. Elle aimait tout ce qui le qualifiait. Elle l’aimait et le respectait tel qu’il était. Elle ne pouvait plus le nier. Elle ne pouvait plus refouler tous ces sentiments qui se réveillaient en elle. Il faisait battre son cœur. Elle était amoureuse de Patrick Jane.

Teresa ouvrit soudainement ses yeux en se rendant compte qu’elle s’était assoupie. Elle chassa les images de son esprit en secouant la tête, coupa l’eau avant de sortir de la douche, et s’emmitoufla dans une serviette qu’elle resserra autour de sa poitrine. Une autre serviette lui permit de sécher ses cheveux, alors qu’elle se dirigeait vers sa chambre. Elle y ouvrit l’armoire, mais fut interrompue par un bruit trop connu.


Toc… Toc… Toc…

On frappait à sa porte. Lisbon se figea. Une seule personne pouvait venir chez elle à cette heure-là…
Jane !
Très vite, un mélange d’excitation et d’exaspération s’empara d’elle. La jeune femme regarda le contenu de son dressing, cherchant quelque chose qui pourrait dévoiler sa part de féminité, le séduire sans vulgarité, sans chichis et gratin… Elle eut un déclic et attrapa la tenue qui pourrait faire l’affaire.

Toc… Toc… Toc…

- Oui, oui ! J’arrive ! Hurla Lisbon

Vêtue d’une nuisette courte en satin, bleue, sous un peignoir de même matière et couleur, ses cheveux encore à moitié humides, retombant en cascade sur ses épaules, Lisbon ajouta une touche de parfum qu’elle savait apprécier de Jane. La jeune femme dévala les escaliers pour rejoindre l’entrée. Elle resserra le nœud de son peignoir et ralentit son allure tout en reprenant son souffle.

Lorsqu’elle ouvrit la porte, elle tomba nez à nez sur Jane, comme elle l’avait espéré, ce qui n’empêcha pas son cœur de manquer un battement. Le beau blond n’en menait pas large lui non plus. Il était bouche bée et dévorait littéralement la jeune femme des yeux. Et aucun son ne put sortir de sa bouche, il en était incapable. En sentant son regard posé sur elle, Lisbon rougit tout en souriant d’un air timide.

- Waouh… Parvint Jane à articuler ; enfin je… je veux dire que vous êtes… vous êtes… sublime.
- Merci. Souffla Lisbon en baissant les yeux
Il regarda d’un air amusé et attendrissant sa patronne qui rougit de plus belle. Mais à sa décharge, elle était tellement adorable quand elle était gênée à ce point.
- Un dîner français, madame ? lui proposa-t-il avec un accent français en montrant des sacs plastiques
Elle le regarda en fronçant les sourcils.
- Vous n’avez rien mangé de la journée et ne me dites pas que vous n’avez pas faim sinon je vous traite de menteuse. Reprit Jane dans un sourire
Lisbon leva les yeux au ciel en souriant face à l’exaspérant consultant qui pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Mais il était vrai qu’elle n’avait rien avalé depuis le matin donc un repas ne serait pas de refus. En guise de réponse, Lisbon lui ouvrit la porte en grand et s’écarta pour le laisser passer. Ce qu’il fit, sans se faire prier.
- Merci ! dit-il en passant à côté d’elle

*

Durant le dîner, assis l’un à côté de l’autre sur le canapé, Jane et Lisbon discutèrent des souvenirs respectifs qu’ils avaient de leur été commun, désormais conscients qu’ils se connaissaient depuis bien des années. Jane finit par demander à Lisbon ce qu’elle avait fait après leur séparation, mais elle ne voulut pas lui répondre. Jane insista doucement, sans trop la brusquer, et Lisbon capitula.

Elle lui raconta brièvement qu’elle avait arrêté de travailler chez Rosa parce que c’était trop dur de continuer avec ses frères qui nécessitaient toute son attention. Par la suite, elle était entrée à l’école police de San Francisco, avait réussi ses examens, et avait été intégrée comme simple agent de circulation avant de gravir les échelons assez rapidement. Puis, on avait exigé sa mutation à Sacramento, où elle avait été recrutée par le CBI. Et une chose en entraînant une autre, elle s’était retrouvée chef d’unité. Lisbon n’aimait pas trop parler d’elle, elle passa donc rapidement sur tout ce dont elle aurait pu être fière, et que d’autres n’auraient pas manqué de mettre en avant. Qui plus est, Teresa n’évoqua que peu de choses sur sa vie privée, arguant qu’il n’y avait rien à dire sur les brèves aventures amoureuses qu’elle avait eues.

Jane l’écouta attentivement sans l’interrompre. L’admiration qu’il portait envers Lisbon pouvait se lire dans son regard. Ce petit bout de femme était à la tête de l’unité des crimes sérieux, et son métier n’était pas sans risque. Malgré tout, Jane savait que Lisbon aimait son métier plus que tout : elle était faite pour ça. L’homme qu’il était admirait cette femme, il estimait tout chez elle : son caractère, son ambition, sa générosité, sa gentillesse, son attention, sa volonté d’aider les autres, sa beauté, son sourire… Patrick n’aurait jamais pensé, jusqu’alors, qu’il ressentirait de tels sentiments. Il les croyait enterrés avec la mort de sa femme. Pourtant, il devait reconnaître qu’il avait des sentiments pour Teresa Lisbon, cette femme incroyable qui lui avait redonné le goût de vivre, de recommencer à zéro pour démarrer une nouvelle vie. Il voulait construire cette vie avec Lisbon mais il ne savait pas si elle éprouvait ces mêmes sentiments. De plus, il avait peur de la brusquer et qu’elle se renferme sur elle-même ou pire encore, il avait peur de la perdre.

- Euh… Ca vous dit de rattraper le temps perdu ? Demanda Jane au bout d’un moment
- Comment ça ? Demanda Lisbon, intriguée
Jane se leva d’un bond du canapé et s’accroupit en fouillant dans un des sacs plastiques qu’l avait emmenés, sous l’œil interrogateur de Lisbon. L se retourna vers elle, un sourire victorieux au coin des lèvres, brandissant une K7 vidéo dans sa main. - Qu’est-ce que c’est ? Questionna Lisbon
- Vous allez voir. Répondit-il en se dirigeant vers le meuble où se trouvait le téléviseur
Le mentaliste introduisit la K7 dans le magnétoscope et attrapa la télécommande avant de rejoindre sa partenaire sur le canapé. Il appuya sur la touche « play » et l’écran s’alluma.

Un petit bois fit son apparition dans la télé. Un soleil radieux éclairait les arbres, et un lac se trouvait sur la droite, enjambé par un pont en bois. Deux barques étaient rangées sur la berge du lac. Une voix d’un adolescent se fit entendre dans la télé.
- Allez Teresa ! Lâche-toi !
Le visage souriant et mal à l’aise de Lisbon, plus jeune, fit son apparition devant la caméra. Elle fit un petit signe de la main, qui trahissait sa gêne d’être filmée.
- Allez Teresa ! Danse ! Supplia Patrick
- Non ! Arrête ! Dit-elle

En se voyant, à ses 17 ans, Lisbon s’empourpra. Elle s’enfonça dans le canapé, en se couvrant le visage avec un des coussins, sous les yeux rieurs de Jane.
- Quelle horreur ! Se plaignit-t-elle ; éteignez-moi ça, je suis affreuse.
- Mais non, Lisbon. La rassura-t-il en lui enlevant le coussin de par-dessus sa tête ; arrêtez, vous êtes adorable.
- Arrêtez, vous vous moquez de moi. Je suis horrible.
- Dans le genre horrible, j’ai connu pire. Répliqua-t-il dans un sourire
Lisbon le tapa avec le coussin mais sourit également. Il arrivait toujours à la faire sourire quel que soit le moment.
- Ouais ! Jolie ! S’enthousiasma Patrick dans la vidéo ; Bravo !
Ils tournèrent la tête en voyant la Lisbon de l’époque, tourner sur soi-même, tout sourire et les cheveux au vent.
- Allez, à toi ! Fit Teresa dans la vidéo
- Bon, Ok ! Dit Patrick
Teresa s’avança vers la caméra et la prit dans les mains. Patrick, adolescent fit son entrée en scène. Sur le canapé, Lisbon fut choquée de constater que Jane n’avait pas tant changé que ça.
- Eh ben… Vous dites détester ce qui est esthétique mais là… commença Lisbon
- Oh, arrêtez ! Intervint Jane en haussant les épaules
- Tiens, j’ai réussi à faire rougir l’indomptable Patrick Jane. Se moqua-t-elle gentiment d’un ton espiègle.
Jane baissa les yeux en souriant timidement tandis qu’à l’écran, on pouvait voir l’adolescent qu’il était en train d’imiter le célèbre Moon-Walk de Michael Jackson. Une très belle imitation qui prit fin brutalement, lorsque Patrick perdit l’équilibre et tomba en arrière dans le lac.
En regardant la scène, Lisbon éclata de rire, ayant pour écho elle-même, plus jeune, dans la vidéo. Teresa riait, tout autant que 20 ans auparavant, et elle s’écroula de tout son long sur le canapé, sous le regard boudeur de Jane, qui faisait mine d’être vexé.
- Non mais… désolée… mais… mais comment vous… Parvint-elle à articuler dans son fou rire
La jeune femme avait mal au cœur et au ventre à force de rigoler mais c’était vraiment délirant pour elle de revoir Jane se faire avoir en beauté. Le beau blondinet secoua la tête mais ne résista pas à l’envie de sourire. Il trouvait Lisbon tellement adorable, elle était détendue et tellement naturelle en ce soir, qu’il ne pouvait décemment pas lui faire la tête, ne serait-ce que le feindre.
Lisbon reprit finalement son souffle et sécha ses larmes tout en se redressant sur le divan. Jane la dévisageait toujours.
- Ça fait bizarre de me voir rire comme ça ? Demanda-t-elle dans une grimace
- Non, au contraire. Ça vous va très bien, Teresa. Répondit-il dans un souffle

Un frisson parcourut le dos de Lisbon à l’entente de son prénom. C’était la première fois qu’il l’appelait ainsi. Enfin, la première fois depuis de longues années. Lisbon croisa le regard de Jane, et ce fut comme s des milliers de papillons avaient décidé de s’installer dans son ventre. Son cœur battait la chamade. Jamais Jane ne l’avait regardée ainsi. Et en y réfléchissant, aucun homme ne l’avait regardée comme Jane le faisait.

Patrick ne quittait pas la jeune femme des yeux, et sans réfléchir, il se rapprocha d’elle. Il plongea son regard dans le sien et se pencha encore un peu plus vers Teresa, qui elle, n’osait plus bouger de peur de rompre l’instant. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Jane détacha son regard des yeux de Lisbon pour venir le poser sur ses lèvres, tandis qu’elle ferma doucement les yeux, en se rapprochant légèrement.

TBC...

YEAAAAAHHHHH !!!!!

alors là, que dire ....
SO JISBON

tu m'as comblé
Jane et Lisbon ... quel duo merveilleux

la suite !!!!

Un très joli moment
J'imagine Jane et Lisbon ados et le consultant tombant dans l'eau...
On va attendre patiemment la suite

Aaawww!! ces deux chapitres sont extra !!
Jane et Lisbon

hâte de lire la suite XD

Bonne année !!! :)