Perdue dans le noir ^
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Re: Perdue dans le noir ^
coucou je voudrait savoir quant est ce que l'auteur continurai d'écrire sa fic car elle est trop génial je suis impatiente
go jiisbonelove- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane Lisbone
Loisirs : lire des fic !!!
Localisation : devant mon ordi en train de lire des fics
Re: Perdue dans le noir ^
Bonsoir tout le monde et désolée pour le retard j'avais toute ma famille réunit hier qu'hier soir, j'étais trop crevée pour poster la suite
Jiisbon, Johel, Totorsg, DAN54, Coco, Mococoa, Peanut BZH, Loelia, Sweety, Karo & go jiisbonlove (bienvenue sur le fo' ) pour vos commentaires
Contente que ça vous plaise et ça me fait super plaisir
Puis je m'excuse de ne pas avoir donner plus de précisions dans certains passages de ma fic, honte à moi
Voici la suite de ma fic et encore désolée pour le retard puis surtout à la fin de ce chapitre, ne me tuez pas
Bonne Lecture et... Sauve qui peut
- Tiens, Teresa. Comme promis. Dit Bryan en déposant un plateau-repas sur le bord de la botte de foin
- Je n’ai pas faim. Lança Lisbon sèchement, la tête sur ses genoux et les jambes ramenées contre sa poitrine.
- Mais il faut que tu prennes des forces pour tout à l’heure, princesse. Insista-t-il en dépliant la couverture
Alors qu’il s’apprêtait à poser délicatement le plaid sur Teresa, celle-ci le lui arracha brusquement des mains, et s’en couvrit le visage.
- Je ne suis pas ta princesse, espèce de taré ! Marmonna-t-elle entre ses dents avec rage
Mais Teresa sursauta et cria de surprise lorsque Bryan agrippa violemment sa nuque. Leurs visages se retrouvèrent à quelques centimètres. Bien qu’un haut-le-cœur la prit, Lisbon n’en laissa rien paraître.
- Que tu le veuilles ou non, ma belle, souffla-t-il en lui effleurant la joue avec son autre main ; tu es la femme que j’aime et tu es à moi maintenant. Je veux une nouvelle vie. Et avec toi.
- C’est ça ta raison pour avoir tué Nathalie et Ben ? Seulement ça ?! Demanda Lisbon effarée.
- Je l’ai fait pour mon frère qui est mort à cause d’elle ! S’énerva Bryan ; elle l’a détruit, elle a foutu sa vie en l’air, c’est de sa faute si George est parti en Irak ! Résultat, il est mort ! Elle n’a eu que ce qu’elle méritait. Continua Bryan d’une voix rageuse.
- George était mourant depuis longtemps. Rétorqua Lisbon ; Nathalie n’y était pour rien dans sa maladie, ni Ben d’ailleurs. Et cela ne change rien à ce que tu as fait !
- Je t’ai vue plus tôt, à cette soirée. Avoua-t-il d’une voix douce ; j’ai réussi à te reconnaître. Tu n’as pas changé. En fait, si. Tu es encore plus belle qu’il y a des années. Ajouta Bryan, subjugué.
Bryan captura brusquement la bouche de Teresa. Cette dernière poussa un gémissement de surprise en écarquillant les yeux. L’écœurement se fit aussitôt sentir. Lisbon se débattit en plaquant ses mains sur le torse de son harceleur, qui lui, au contraire, glissa sa main dans le dos de la jeune femme dans l’intention d’aller sous son T-shirt. Lisbon parvint à le repousser à temps en lui crachant dessus. Puis elle lui administra un coup de poing sur le nez. Bryan, encore secoué par le choc et furieux, porta automatiquement sa main au nez remarquant un mince filet de sang s’échapper de son orifice nasal. Enragé, Bryan s’approcha de la jeune femme et la gifla assez fort. Trop fort à son goût, puisqu’il s’en voulut immédiatement alors que Lisbon laissait échapper un cri de douleur en portant sa main à sa joue, rouge derrière ses cheveux ébène qui lui cachaient le visage.
Bryan tenta une nouvelle approche vers Lisbon, et tendit sa main pour caresser la chevelure soyeuse de la jeune femme. Qui détourna la tête, dégoûtée.
- Finalement, on va partir ce soir. Reprit-il d’un air calme mais qui ne laissait place à aucune réponse ; je vais préparer des affaires avant te prendre et on va partir.
À peine se fut-il éloigné d’elle, Teresa reprit une position plus confortable et commença à faire tourner ses méninges. Il devait bien y avoir une solution, un moyen de se sortir de cet enfer. Il fallait qu’elle trouve une idée pour ralentir Bryan dans ses plans, avant qu’il ne soit trop tard. S’ils passaient la frontière mexicaine, ce serait fini pour elle.
« Allez, Teresa, réfléchis, réfléchis, bon sang ! » S’ordonna-t-elle mentalement
Elle ferma très fort les yeux, et réfléchit à toute vitesse. Mais aucun plan ne lui convenait. Lisbon soupira d’exaspération. Elle n’arriverait jamais à sortir de là. Ce malade la tenait sous son pouvoir…
A moins que… Lisbon eut tout à coup une idée. Sortie tout droit des manigances que Jane avait l’habitude de faire. Qu’aurait-il fait s’il était à sa place ? Il était peut-être… Non, elle ne devait pas penser à sa mort, non ! Lisbon avait besoin d’ondes positives. Elle ferma les yeux et essaya de se concentrer mentalement. Qu’est-ce-que Jane lui aurait suggéré ? Comment aurait-il fait ?
Puis tout à coup, elle ouvrit les yeux. Une idée à la Jane venait de germer dans son esprit. Lisbon se mit à prier pour que son plan fonctionne…
Avec deux gros sacs en toile de jute sur les épaules, Bryan se dirigea d’un pas lourd vers son pick-up, tout en lorgnant aux alentours afin de voir si la voie était libre. L’homme déposa les deux sacs à l’arrière du pick-up, sacs remplis d’affaires masculines. Bryan s’était dit que Lisbon n’aurait pas besoin de vêtements féminins, puisque lui allait lui passer les siens. Quand bien même ils étaient trop grands pour elle, Lisbon serait magnifique dans ses habits. Le plus important pour lui, c’était de prendre soin d’elle. Bryan ne désirait qu’une chose : que Teresa soit heureuse à ses côtés. Et la situation actuelle entre Teresa et lui, bien qu’extrêmement compliquée, n’allait pas durer. Bryan en était persuadé. Il allait certes falloir un peu de temps, mais Lisbon finirait par s’y faire. Et elle et lui vivraient une vie paisible, rien qu’eux deux.
Bryan se pencha sur l’arrière du pick-up afin de se saisir d’un baril rouge de forme rectangulaire, où une croix était dessinée. Bryan tourna les talons et retira le bouchon du baril d’essence. Il commença à verser abondamment le contenu du bidon sur le devant de la maison.
- Aaahhh !!!
Une voix féminine poussa des cris déchirants. Bryan s’arrêta dans son labeur afin de mieux écouter ces appels perçants.
- Aaahhh !!! Bryan !!! Hurla encore la femme
Pas de doute. Teresa. Pensa Bryan. L’homme se précipita vers la grange. Dans sa hâte, Bryan laissa tomber au sol le bidon d’essence et courut vers Teresa.
- Teresa !! J’arrive !! Prévint-il en hurlant
Le plateau-repas renversé à ses côtés, Lisbon se trouvait au sol, sa main gauche posée sur sa jambe. La jeune femme semblait souffrir le martyr. Lisbon hurla de douleur alors que se rapprochaient les pas vifs de Bryan qui montait l’escalier.
- J’arrive Teresa !! La rassura Bryan, affolé
- Aïe !! Se plaignit-elle
Bryan s’agenouilla face à Lisbon, l’inquiétude se lisant sur son visage.
- Qu’est-ce-qu’il t’est arrivé ? Que s’est-il passé ? Demanda-t-il, affolé.
- Je… J’ai voulu, commença-t-elle ; attraper le plateau pour manger un peu et… je l’ai fait tomber. Je me suis penchée pour le ramasser et...
Elle s’arrêta dans son explication, un cri de douleur étouffé entre ses dents l’empêchant de continuer.
- … Je crois que je me suis fait mal à la jambe. Termina-t-elle en grimaçant.
- Laisse-moi regarder. Dit Bryan d’une voix calme
- D’accord mais doucement. Prévint-elle
Bryan tendit doucement sa main vers la jambe blessée de Teresa. A peine avait-il posé sa main sur le genou de Lisbon que cette dernière décida de mettre son plan à exécution.
« Merci Jane ! » Pensa-t-elle mentalement.
D’un coup vif, Lisbon lança sa jambe en l’air, réussissant par la même occasion, à administrer un sacré coup de pied dans la figure de Bryan, qui tomba en arrière, à moitié KO. Suffisamment tout au moins que Lisbon puisse prendre ses jambes à son cou. Se tenant à la rambarde de l’escalier qu’elle trouva facilement, Teresa descendit le plus rapidement possible les marches alors que Bryan hurlait quelques mètres derrière elle.
- Teresa ! Teresa ! Cria Bryan en se redressant petit à petit.
Lisbon allait mettre le pied sur le sol de la grange lorsqu’elle rata la dernière marche de l’escalier de misère, et qu’elle s’étala de tout son long sur le sol de la grange. Teresa se redressa difficilement alors que Bryan, qui saignait du front, s’élançait vers les escaliers pour poursuivre la jeune femme.
- Teresa !! Cria-t-il en sortant l’arme qu’il avait cachée dans son dos
À peine avait-elle commencé à courir que Teresa trébucha à nouveau et s’écroula au sol. Elle sentit son jean s’être déchiré au niveau de son genou mais n’y prêta pas attention car il fallait faire vite. Mais alors qu’elle se relevait, Lisbon sentit une main agripper ses cheveux et la propulser violemment contre un poteau en bois. Ce faisant, Teresa était coincée. Son dos se retrouva bloqué contre le poteau et la jeune femme sentit le canon d’un revolver se poser sur sa tempe.
- Refais-moi ça encore une fois et ça finira mal, est-ce clair ?! L’avertit Bryan, fou de rage, en tirant un peu plus sur sa chevelure brune.
Lisbon hocha la tête en grimaçant.
Mais à ce moment précis, des sirènes retentirent, accompagnées de crissements de pneus. Au loin, des portes claquèrent et des cris se firent entendre : « Allons-y ! », « Dépêchons ! ». En entendant ces bruits, caractéristiques d’agents des forces de l’ordre se mettant en place, Teresa soupira discrètement de soulagement. Son équipe était parvenue à la retrouver et à venir à son secours.
- Allez, on y va ! Magne-toi ! Ordonna Bryan, paniqué.
Il la tira par les cheveux, lui indiquant silencieusement de passer devant lui. Ils filèrent par l’estrade où se trouvait un passage secret menant à l’arrière de la grange.
Les agents arrivés sur les lieux se précipitèrent vers la maison. Ils se divisèrent en deux clans. Un groupe avançait lentement vers la maison, tandis que l’autre groupe passait par l’arrière. Une fois tous en place, les agents firent un signe de tête à Wainwright, qui tapa contre la porte.
- Bryan Hathaway, CBI ! Hurla le supérieur
Pas de réponse. Wainwright hocha la tête en direction de Rigsby qui enfonça la porte. Les agents pénétrèrent à l’intérieur de la maison, leur arme droit devant, et se mirent à fouiller chaque pièce de la maison de Bryan Hathaway au millimètre. Aucune trace de l’homme. Ni de Teresa Lisbon. Alors que son regard balayait la cuisine, Cho aperçut par la fenêtre un homme armé traîner tenant une femme en otage. Lisbon !
- Et merde ! Il est dehors ! Signala-t-il en se précipitant vers l’extérieur.
- Allez, dépêche-toi ! Vite ! Ordonna Bryan
Teresa essaya à plusieurs reprises de s’échapper de son emprise, tenta de le faire ralentir en se débattant, mais rien n’y fit. Bryan l’emmenait inexorablement vers le bois.
- Lâche-moi, espèce de salopard ! Hurla Lisbon d’une voix perçante
- Certainement pas, tu es à moi, Teresa ! Siffla-t-il en serrant fort ses cheveux dans sa main ; allez avance !
Tout à coup, une ombre ressemblant étrangement à Patrick Jane, surgit de nulle part, et se jeta sur Bryan, qui fit tomber Lisbon dans sa chute. Cette dernière s’échoua sur le sol et fit un roulé-boulé sur elle-même avant de s’arrêter un peu plus loin, à moitié assommée.
- Espèce d’ordure ! Insulta Jane, qui se tenait à califourchon sur Bryan, furieux.
Sans pouvoir contrôler sa colère, le mentaliste lui flanqua un coup de poing rageur. Jane était contre la violence mais lorsqu’il s’agissait des gens qu’il aimait, le consultant pouvait se mettre dans un état de furie incontrôlable.
Jane allait frapper de nouveau Bryan mais ce dernier fut plus rapide et riposta, son poing allant atterrir pile poil sur la blessure du beau blond. La douleur terrassa Jane qui tomba au sol, laissant ainsi à Bryan la possibilité de se redresser et de rattraper son arme qui, dans la lutte, avait roulé quelques mètres plus loin.
Alors que Patrick se redressait difficilement, il fut arrêté dans son élan par le ricanement de Bryan. Levant ses yeux vers lui, Jane se rendit compte qu’il pointait son arme sur lui.
- J’aurai dû te descendre plutôt. Lui dit-il ; Teresa est à moi !
- Non, elle n’appartient à personne. Ce n’est pas un bout de viande mais un être humain, espèce de taré ! Railla Jane avec un regard noir
- C’est ce que tu crois…Mais je ne te laisserai pas l’occasion d’en dire plus. Adieu pauvre lâche ! Dit Bryan
Ca y est ! L’heure était venue. Jane se doutait qu’un jour ou l’autre il mourrait ainsi. Par une balle. Mais il n’aurait jamais cru finir sous la balle de quelqu’un d’autre que celle de Red John.
Et comme le vieil adage le disait, Jane revit défiler dans son esprit, des images marquantes de sa vie. Sa femme et sa fille et leurs visages radieux. Le rire cristallin de sa fille et la voix harmonieuse de sa femme. Puis vint le smiley sanguinolent qui avait été le déclencheur de sa quête de revanche. Le poème de William Blake vint se superposer en fond sonore dans son esprit.
« Tigre, tigre, brûlant éclair
Dans les forêts de la nuit ;
Quel œil, quelle main immortelle
A pu ordonner ta terrifiante symétrie ?
Dans quelles profondeurs lointaines, dans quels cieux
Brûlait le feu de tes yeux ?
Sur quelles ailes ose-t-il se dresser ?
Quelle main osa saisir ce feu ? ».
Le jour où Timothy Carter tomba, tué par sa main. Ses paroles qui l’avaient poussé à commettre l’irréparable.
« Votre femme était très soignée. Elle sentait le savon noir et la lavande. Quant à votre fille, elle sentait la sueur et la fraise, un shampooing pour enfant ».
Et puis ce fut au tour du visage de Teresa Lisbon. Sa patronne, sa collègue, sa meilleure amie, sa confidente… en réalité, elle était tout pour lui. Et c’est à cet instant précis que Jane réalisa que Lisbon était bien plus important qu’il ne l’aurait cru.
Suivant ses pensées, Jane regarda le corps de Lisbon allongé au sol. La mélancolie et la tendresse qu’il ressentit à ce moment furent vite remplacées par de la tristesse. Il ne serait plus là pour veiller sur elle. Il ne serait plus là pour la voir, pour voir son si beau visage, pour entendre sa si douce voix, pour rire de son sale caractère…Jane laissa échapper une larme, et se surprit à espérer que Lisbon rencontre quelqu’un de meilleur que lui, qui saurait l’aimer à sa juste valeur, la rendre heureuse à sa place à lui. Il le regrettait désormais. Jane regrettait de ne pas avoir avoué à Lisbon les sentiments qu’il lui portait. Elle ne le saurait jamais.
Bryan avait le doigt sur la détente. Tout à coup…
Pan ! Pan !
Et ce fut le silence total…
Jiisbon, Johel, Totorsg, DAN54, Coco, Mococoa, Peanut BZH, Loelia, Sweety, Karo & go jiisbonlove (bienvenue sur le fo' ) pour vos commentaires
Contente que ça vous plaise et ça me fait super plaisir
Puis je m'excuse de ne pas avoir donner plus de précisions dans certains passages de ma fic, honte à moi
Voici la suite de ma fic et encore désolée pour le retard puis surtout à la fin de ce chapitre, ne me tuez pas
Bonne Lecture et... Sauve qui peut
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Chapitre 20 :
- Tiens, Teresa. Comme promis. Dit Bryan en déposant un plateau-repas sur le bord de la botte de foin
- Je n’ai pas faim. Lança Lisbon sèchement, la tête sur ses genoux et les jambes ramenées contre sa poitrine.
- Mais il faut que tu prennes des forces pour tout à l’heure, princesse. Insista-t-il en dépliant la couverture
Alors qu’il s’apprêtait à poser délicatement le plaid sur Teresa, celle-ci le lui arracha brusquement des mains, et s’en couvrit le visage.
- Je ne suis pas ta princesse, espèce de taré ! Marmonna-t-elle entre ses dents avec rage
Mais Teresa sursauta et cria de surprise lorsque Bryan agrippa violemment sa nuque. Leurs visages se retrouvèrent à quelques centimètres. Bien qu’un haut-le-cœur la prit, Lisbon n’en laissa rien paraître.
- Que tu le veuilles ou non, ma belle, souffla-t-il en lui effleurant la joue avec son autre main ; tu es la femme que j’aime et tu es à moi maintenant. Je veux une nouvelle vie. Et avec toi.
- C’est ça ta raison pour avoir tué Nathalie et Ben ? Seulement ça ?! Demanda Lisbon effarée.
- Je l’ai fait pour mon frère qui est mort à cause d’elle ! S’énerva Bryan ; elle l’a détruit, elle a foutu sa vie en l’air, c’est de sa faute si George est parti en Irak ! Résultat, il est mort ! Elle n’a eu que ce qu’elle méritait. Continua Bryan d’une voix rageuse.
- George était mourant depuis longtemps. Rétorqua Lisbon ; Nathalie n’y était pour rien dans sa maladie, ni Ben d’ailleurs. Et cela ne change rien à ce que tu as fait !
- Je t’ai vue plus tôt, à cette soirée. Avoua-t-il d’une voix douce ; j’ai réussi à te reconnaître. Tu n’as pas changé. En fait, si. Tu es encore plus belle qu’il y a des années. Ajouta Bryan, subjugué.
Bryan captura brusquement la bouche de Teresa. Cette dernière poussa un gémissement de surprise en écarquillant les yeux. L’écœurement se fit aussitôt sentir. Lisbon se débattit en plaquant ses mains sur le torse de son harceleur, qui lui, au contraire, glissa sa main dans le dos de la jeune femme dans l’intention d’aller sous son T-shirt. Lisbon parvint à le repousser à temps en lui crachant dessus. Puis elle lui administra un coup de poing sur le nez. Bryan, encore secoué par le choc et furieux, porta automatiquement sa main au nez remarquant un mince filet de sang s’échapper de son orifice nasal. Enragé, Bryan s’approcha de la jeune femme et la gifla assez fort. Trop fort à son goût, puisqu’il s’en voulut immédiatement alors que Lisbon laissait échapper un cri de douleur en portant sa main à sa joue, rouge derrière ses cheveux ébène qui lui cachaient le visage.
Bryan tenta une nouvelle approche vers Lisbon, et tendit sa main pour caresser la chevelure soyeuse de la jeune femme. Qui détourna la tête, dégoûtée.
- Finalement, on va partir ce soir. Reprit-il d’un air calme mais qui ne laissait place à aucune réponse ; je vais préparer des affaires avant te prendre et on va partir.
À peine se fut-il éloigné d’elle, Teresa reprit une position plus confortable et commença à faire tourner ses méninges. Il devait bien y avoir une solution, un moyen de se sortir de cet enfer. Il fallait qu’elle trouve une idée pour ralentir Bryan dans ses plans, avant qu’il ne soit trop tard. S’ils passaient la frontière mexicaine, ce serait fini pour elle.
« Allez, Teresa, réfléchis, réfléchis, bon sang ! » S’ordonna-t-elle mentalement
Elle ferma très fort les yeux, et réfléchit à toute vitesse. Mais aucun plan ne lui convenait. Lisbon soupira d’exaspération. Elle n’arriverait jamais à sortir de là. Ce malade la tenait sous son pouvoir…
A moins que… Lisbon eut tout à coup une idée. Sortie tout droit des manigances que Jane avait l’habitude de faire. Qu’aurait-il fait s’il était à sa place ? Il était peut-être… Non, elle ne devait pas penser à sa mort, non ! Lisbon avait besoin d’ondes positives. Elle ferma les yeux et essaya de se concentrer mentalement. Qu’est-ce-que Jane lui aurait suggéré ? Comment aurait-il fait ?
Puis tout à coup, elle ouvrit les yeux. Une idée à la Jane venait de germer dans son esprit. Lisbon se mit à prier pour que son plan fonctionne…
*
Avec deux gros sacs en toile de jute sur les épaules, Bryan se dirigea d’un pas lourd vers son pick-up, tout en lorgnant aux alentours afin de voir si la voie était libre. L’homme déposa les deux sacs à l’arrière du pick-up, sacs remplis d’affaires masculines. Bryan s’était dit que Lisbon n’aurait pas besoin de vêtements féminins, puisque lui allait lui passer les siens. Quand bien même ils étaient trop grands pour elle, Lisbon serait magnifique dans ses habits. Le plus important pour lui, c’était de prendre soin d’elle. Bryan ne désirait qu’une chose : que Teresa soit heureuse à ses côtés. Et la situation actuelle entre Teresa et lui, bien qu’extrêmement compliquée, n’allait pas durer. Bryan en était persuadé. Il allait certes falloir un peu de temps, mais Lisbon finirait par s’y faire. Et elle et lui vivraient une vie paisible, rien qu’eux deux.
Bryan se pencha sur l’arrière du pick-up afin de se saisir d’un baril rouge de forme rectangulaire, où une croix était dessinée. Bryan tourna les talons et retira le bouchon du baril d’essence. Il commença à verser abondamment le contenu du bidon sur le devant de la maison.
- Aaahhh !!!
Une voix féminine poussa des cris déchirants. Bryan s’arrêta dans son labeur afin de mieux écouter ces appels perçants.
- Aaahhh !!! Bryan !!! Hurla encore la femme
Pas de doute. Teresa. Pensa Bryan. L’homme se précipita vers la grange. Dans sa hâte, Bryan laissa tomber au sol le bidon d’essence et courut vers Teresa.
- Teresa !! J’arrive !! Prévint-il en hurlant
Le plateau-repas renversé à ses côtés, Lisbon se trouvait au sol, sa main gauche posée sur sa jambe. La jeune femme semblait souffrir le martyr. Lisbon hurla de douleur alors que se rapprochaient les pas vifs de Bryan qui montait l’escalier.
- J’arrive Teresa !! La rassura Bryan, affolé
- Aïe !! Se plaignit-elle
Bryan s’agenouilla face à Lisbon, l’inquiétude se lisant sur son visage.
- Qu’est-ce-qu’il t’est arrivé ? Que s’est-il passé ? Demanda-t-il, affolé.
- Je… J’ai voulu, commença-t-elle ; attraper le plateau pour manger un peu et… je l’ai fait tomber. Je me suis penchée pour le ramasser et...
Elle s’arrêta dans son explication, un cri de douleur étouffé entre ses dents l’empêchant de continuer.
- … Je crois que je me suis fait mal à la jambe. Termina-t-elle en grimaçant.
- Laisse-moi regarder. Dit Bryan d’une voix calme
- D’accord mais doucement. Prévint-elle
Bryan tendit doucement sa main vers la jambe blessée de Teresa. A peine avait-il posé sa main sur le genou de Lisbon que cette dernière décida de mettre son plan à exécution.
« Merci Jane ! » Pensa-t-elle mentalement.
D’un coup vif, Lisbon lança sa jambe en l’air, réussissant par la même occasion, à administrer un sacré coup de pied dans la figure de Bryan, qui tomba en arrière, à moitié KO. Suffisamment tout au moins que Lisbon puisse prendre ses jambes à son cou. Se tenant à la rambarde de l’escalier qu’elle trouva facilement, Teresa descendit le plus rapidement possible les marches alors que Bryan hurlait quelques mètres derrière elle.
- Teresa ! Teresa ! Cria Bryan en se redressant petit à petit.
Lisbon allait mettre le pied sur le sol de la grange lorsqu’elle rata la dernière marche de l’escalier de misère, et qu’elle s’étala de tout son long sur le sol de la grange. Teresa se redressa difficilement alors que Bryan, qui saignait du front, s’élançait vers les escaliers pour poursuivre la jeune femme.
- Teresa !! Cria-t-il en sortant l’arme qu’il avait cachée dans son dos
À peine avait-elle commencé à courir que Teresa trébucha à nouveau et s’écroula au sol. Elle sentit son jean s’être déchiré au niveau de son genou mais n’y prêta pas attention car il fallait faire vite. Mais alors qu’elle se relevait, Lisbon sentit une main agripper ses cheveux et la propulser violemment contre un poteau en bois. Ce faisant, Teresa était coincée. Son dos se retrouva bloqué contre le poteau et la jeune femme sentit le canon d’un revolver se poser sur sa tempe.
- Refais-moi ça encore une fois et ça finira mal, est-ce clair ?! L’avertit Bryan, fou de rage, en tirant un peu plus sur sa chevelure brune.
Lisbon hocha la tête en grimaçant.
Mais à ce moment précis, des sirènes retentirent, accompagnées de crissements de pneus. Au loin, des portes claquèrent et des cris se firent entendre : « Allons-y ! », « Dépêchons ! ». En entendant ces bruits, caractéristiques d’agents des forces de l’ordre se mettant en place, Teresa soupira discrètement de soulagement. Son équipe était parvenue à la retrouver et à venir à son secours.
- Allez, on y va ! Magne-toi ! Ordonna Bryan, paniqué.
Il la tira par les cheveux, lui indiquant silencieusement de passer devant lui. Ils filèrent par l’estrade où se trouvait un passage secret menant à l’arrière de la grange.
*
Les agents arrivés sur les lieux se précipitèrent vers la maison. Ils se divisèrent en deux clans. Un groupe avançait lentement vers la maison, tandis que l’autre groupe passait par l’arrière. Une fois tous en place, les agents firent un signe de tête à Wainwright, qui tapa contre la porte.
- Bryan Hathaway, CBI ! Hurla le supérieur
Pas de réponse. Wainwright hocha la tête en direction de Rigsby qui enfonça la porte. Les agents pénétrèrent à l’intérieur de la maison, leur arme droit devant, et se mirent à fouiller chaque pièce de la maison de Bryan Hathaway au millimètre. Aucune trace de l’homme. Ni de Teresa Lisbon. Alors que son regard balayait la cuisine, Cho aperçut par la fenêtre un homme armé traîner tenant une femme en otage. Lisbon !
- Et merde ! Il est dehors ! Signala-t-il en se précipitant vers l’extérieur.
*
- Allez, dépêche-toi ! Vite ! Ordonna Bryan
Teresa essaya à plusieurs reprises de s’échapper de son emprise, tenta de le faire ralentir en se débattant, mais rien n’y fit. Bryan l’emmenait inexorablement vers le bois.
- Lâche-moi, espèce de salopard ! Hurla Lisbon d’une voix perçante
- Certainement pas, tu es à moi, Teresa ! Siffla-t-il en serrant fort ses cheveux dans sa main ; allez avance !
Tout à coup, une ombre ressemblant étrangement à Patrick Jane, surgit de nulle part, et se jeta sur Bryan, qui fit tomber Lisbon dans sa chute. Cette dernière s’échoua sur le sol et fit un roulé-boulé sur elle-même avant de s’arrêter un peu plus loin, à moitié assommée.
- Espèce d’ordure ! Insulta Jane, qui se tenait à califourchon sur Bryan, furieux.
Sans pouvoir contrôler sa colère, le mentaliste lui flanqua un coup de poing rageur. Jane était contre la violence mais lorsqu’il s’agissait des gens qu’il aimait, le consultant pouvait se mettre dans un état de furie incontrôlable.
Jane allait frapper de nouveau Bryan mais ce dernier fut plus rapide et riposta, son poing allant atterrir pile poil sur la blessure du beau blond. La douleur terrassa Jane qui tomba au sol, laissant ainsi à Bryan la possibilité de se redresser et de rattraper son arme qui, dans la lutte, avait roulé quelques mètres plus loin.
Alors que Patrick se redressait difficilement, il fut arrêté dans son élan par le ricanement de Bryan. Levant ses yeux vers lui, Jane se rendit compte qu’il pointait son arme sur lui.
- J’aurai dû te descendre plutôt. Lui dit-il ; Teresa est à moi !
- Non, elle n’appartient à personne. Ce n’est pas un bout de viande mais un être humain, espèce de taré ! Railla Jane avec un regard noir
- C’est ce que tu crois…Mais je ne te laisserai pas l’occasion d’en dire plus. Adieu pauvre lâche ! Dit Bryan
Ca y est ! L’heure était venue. Jane se doutait qu’un jour ou l’autre il mourrait ainsi. Par une balle. Mais il n’aurait jamais cru finir sous la balle de quelqu’un d’autre que celle de Red John.
Et comme le vieil adage le disait, Jane revit défiler dans son esprit, des images marquantes de sa vie. Sa femme et sa fille et leurs visages radieux. Le rire cristallin de sa fille et la voix harmonieuse de sa femme. Puis vint le smiley sanguinolent qui avait été le déclencheur de sa quête de revanche. Le poème de William Blake vint se superposer en fond sonore dans son esprit.
« Tigre, tigre, brûlant éclair
Dans les forêts de la nuit ;
Quel œil, quelle main immortelle
A pu ordonner ta terrifiante symétrie ?
Dans quelles profondeurs lointaines, dans quels cieux
Brûlait le feu de tes yeux ?
Sur quelles ailes ose-t-il se dresser ?
Quelle main osa saisir ce feu ? ».
Le jour où Timothy Carter tomba, tué par sa main. Ses paroles qui l’avaient poussé à commettre l’irréparable.
« Votre femme était très soignée. Elle sentait le savon noir et la lavande. Quant à votre fille, elle sentait la sueur et la fraise, un shampooing pour enfant ».
Et puis ce fut au tour du visage de Teresa Lisbon. Sa patronne, sa collègue, sa meilleure amie, sa confidente… en réalité, elle était tout pour lui. Et c’est à cet instant précis que Jane réalisa que Lisbon était bien plus important qu’il ne l’aurait cru.
Suivant ses pensées, Jane regarda le corps de Lisbon allongé au sol. La mélancolie et la tendresse qu’il ressentit à ce moment furent vite remplacées par de la tristesse. Il ne serait plus là pour veiller sur elle. Il ne serait plus là pour la voir, pour voir son si beau visage, pour entendre sa si douce voix, pour rire de son sale caractère…Jane laissa échapper une larme, et se surprit à espérer que Lisbon rencontre quelqu’un de meilleur que lui, qui saurait l’aimer à sa juste valeur, la rendre heureuse à sa place à lui. Il le regrettait désormais. Jane regrettait de ne pas avoir avoué à Lisbon les sentiments qu’il lui portait. Elle ne le saurait jamais.
Bryan avait le doigt sur la détente. Tout à coup…
Pan ! Pan !
Et ce fut le silence total…
TBC...
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
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Re: Perdue dans le noir ^
Ha non tue pas Jane!! C'est malin t'as presque réussi à me faire pleurer à la fin et maintenant je suis en plein stress
Tu as intérêt à nous le rendre vivant et à tuer plutot l'autre bachibouzouk de Bryan!!! non mais
Vite la suite
Tu as intérêt à nous le rendre vivant et à tuer plutot l'autre bachibouzouk de Bryan!!! non mais
Vite la suite
Re: Perdue dans le noir ^
Non pas ça !!!!! Tu ne l'a quand même pas tuer hein Tu es vraiment sadique mais de chez sadique sniff Lisbon sans Jane a moins que...
Invité- Invité
Re: Perdue dans le noir ^
Même pô peur
Je parie que quelqu'un de l'équipe a tiré au bon moment...
Lisbon qui monte un plan à la Jane....tout aussi foireux
Un chapitre plein de suspense
Je parie que quelqu'un de l'équipe a tiré au bon moment...
Lisbon qui monte un plan à la Jane....tout aussi foireux
Un chapitre plein de suspense
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Perdue dans le noir ^
loelia2007 a écrit: Ha non tue pas Jane!! C'est malin t'as presque réussi à me faire pleurer à la fin et maintenant je suis en plein stress
Tu as intérêt à nous le rendre vivant et à tuer plutot l'autre bachibouzouk de Bryan!!! non mais
Vite la suite
je pense exactement la même chose loelia
trop magnifique ce chapitre
DAN54- Consultant au CBI
- Personnage préféré : JANE
Localisation : pas ou je voudrais
Re: Perdue dans le noir ^
Johel a écrit:Même pô peur
Je parie que quelqu'un de l'équipe a tiré au bon moment...
Lisbon qui monte un plan à la Jane....tout aussi foireux
Un chapitre plein de suspense
je plussois, je suis persuadée que c'est un de l'équipe, qui l'a descendu
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Perdue dans le noir ^
et ben, que d'actions et suspense !!
ce chapitre est géant !!
mais la fin j'espère que c'est un de l'équipe qui est arrivé pour tirer sur Bryan juste à temps ...
hâte de lire la suite XD
ce chapitre est géant !!
mais la fin j'espère que c'est un de l'équipe qui est arrivé pour tirer sur Bryan juste à temps ...
hâte de lire la suite XD
Re: Perdue dans le noir ^
J'ai le droit de faire un gros bisous à Jane pour avoir frappé l'autre de Bryan ???
Comment il ose s'en prendre à Lisbon ? En tout cas je suis fière d'elle et de sa ruse à la Jane ^^
Maintenant J'espère que tu n'as pas tué Jane sinon tu risques de t'attirer les foudres des lecteurs !!!
Perso je pencherais pour un agent (Cho/Rigsby voir même Lisbon avec beaucoup de chance) qui auraient tiré sur ce taré...
En tout cas, vivement la suite =) !!!!!!!!!
Comment il ose s'en prendre à Lisbon ? En tout cas je suis fière d'elle et de sa ruse à la Jane ^^
Maintenant J'espère que tu n'as pas tué Jane sinon tu risques de t'attirer les foudres des lecteurs !!!
Perso je pencherais pour un agent (Cho/Rigsby voir même Lisbon avec beaucoup de chance) qui auraient tiré sur ce taré...
En tout cas, vivement la suite =) !!!!!!!!!
Re: Perdue dans le noir ^
slt je vient d'arriver et j'ai lu tt ta fic elle est géneale je l'adors surtt avec une lisbon aveugle continu j'attend avec impatience la suit
cassis- Distributeur de café
- Personnage préféré : lisbon jane
Loisirs : télé internet
Localisation : bejaia
Re: Perdue dans le noir ^
Bonsoir tout le monde
Loelia, Coco, Johel, DAN54, Jiisbon, Totorsg, Peanut & Cassis por vos coms
Puis à Mococoa pour la correction
Hihihi, j'adore, j'adore vos réactions face au suspens crucial, sadique je sais
Mais vous allez avoir les réponses à vos questions car voici la suite et je ne vous en dis pas plus sinon, ça gâcherai le suspens et mon plaisir
Bonne lecture...
Bryan avait le doigt sur la détente. Tout à coup…
Pan ! Pan !
Et ce fut le silence total…
… Jane sursauta en entendant les coups de feu résonner jusqu’à ses oreilles. Il tourna son regard vers Bryan dont le visage devint blafard. Du sang sortait de sa bouche, ses yeux semblaient vides. Bryan se mit à genoux, lâchant son arme et observant le consultant avant de s’écrouler au sol. Le mentaliste avait le souffle coupé. Bryan gisait désormais par terre, sur le ventre, son dos étant criblé de balles.
Jane leva les yeux vers le ou les auteurs des tirs et vit Tommy, le frère de Lisbon, en train de baisser lentement son revolver, le regard hébété d’avoir pu tiré sur Bryan Hathaway. Tommy releva ses yeux et rencontra le regard de Patrick. Ce dernier hocha la tête, un signe qui valait toute la reconnaissance du monde à cet instant. Tommy venait de sauver la vie du consultant. Et Bryan Hathaway était mort.
Jane s’éloigna au plus vite du corps sans vie de Bryan, se précipitant directement vers Lisbon qui commençait à se reprendre connaissance. La jeune femme ouvrit les yeux mais sa vue affichait toujours la nuit noire. Lisbon pouvait cependant entendre un brouhaha alentours ainsi que des bruits de pas qui arrivaient dans sa direction, suivis par une voix, douce et rassurante.
- Lisbon ! Lisbon ! L’appela cette voix.
Elle resta figée. Elle ne pouvait y croire. Lisbon savait à qui appartenait cette voix si familière, cette voix qui l’agaçait des journées entières mais qui savait aussi la rassurer, la faire sourire, rire et râler tout à la fois. Elle sentit des larmes lui monter aux yeux, ayant cru qu’il lui était arrivé quelque chose ou pire qu’il pouvait être mort.
- Jane ?! Souffla-t-elle
- Oui, c’est moi ! Affirma-t-il d’une voix douce
Le beau blond lui saisit doucement les mains en les guidant vers son visage. Lisbon sentit chaque creux, chaque trait du visage de cet homme. Elle sentit même sous ses paumes, cette fameuse fossette qui se creusait quand il lui sourit.
- C’est moi. Souffla Jane
Teresa, soulagée, soupira profondément et se laissa choir dans les bras de Jane. Ce dernier, tétanisé par son geste dans un premier temps, finit par se détendre, allant même jusqu’à poser délicatement ses mains dans le dos de sa partenaire, qui se mit à trembler. Jane lui caressa lentement le dos pour la rassurer, et lui murmura gentiment :
- Chut, Lisbon ! C’est fini ! Chut…
- J’ai… j’ai eu tellement peur, Jane. Souffla Lisbon d’une voix tremblante
- Chut, c’est fini ! Il ne vous fera plus jamais de mal maintenant ! La rassura-t-il en la serrant contre lui
- Tant mieux. Comprit-elle ; et… et Tommy ? Annie ? Demanda-t-elle subitement, comme paniquée.
- Ils sont là et ils vont bien. Répondit Jane d’une voix rassurante.
Lisbon soupira de soulagement et se dégagea lentement de l’étreinte de son consultant, qui s’aperçut qu’elle frissonnait toujours. Le consultant ôta sa veste et la posa délicatement sur les épaules de la jeune femme.
- Tenez, vous allez attraper froid sinon. Dit-il
- Merci, lui souffla-t-elle
- Vous pouvez marcher ? Ajouta-t-il, attentionné.
Lisbon hocha la tête tandis que Jane l’aidait à se relever, puis ils rejoignirent les agents ainsi que Tommy et Annie qui vinrent à leur encontre dès qu’ils les aperçurent.
Tommy et Annie se ruèrent vers Teresa, la prenant dans leurs bras, tandis que le beau blond se mettait à l’écart pour leur laisser de l’intimité. Les yeux brillants de larme, la famille Lisbon jeta un coup d’œil à Jane, ému devant la scène qui se jouait sous ses yeux. Lorsque Tommy et Annie lui soufflèrent un « merci », Jane hocha la tête, gêné. Il détestait que les gens lui disent « merci » ou qu’on le traite comme un héros, néanmoins, il pouvait comprendre ce sentiment. Surtout parce qu’il le ressentait. Il éprouvait tant de reconnaissance envers eux – surtout envers Tommy qui venait de lui sauver la vie – qu’il accepta leurs remerciements malgré sa gêne.
Le beau blond s’éloigna de la famille Lisbon au même moment où l’équipe arrivait vers lui avec soulagement. Cho et Rigsby lui donnèrent une tape amicale sur l’épaule chacun leur tour tandis que Van Pelt le prit dans ses bras durant quelques secondes. Jane se laissa faire avant de s’écarter de son étreinte. Il se tourna vers la famille Lisbon enfin réunie.
2 jours plus tard…
Un temps radieux régnait sur Sacramento. Les rayons du soleil ne laissaient guère de place aux nuages qui parsemaient le ciel bleu. Autour de deux cercueils en acajou, posés sur un tapis d’herbe fraîchement coupée, se tenaient une dizaine de personnes, toutes de noires vêtues. Un prêtre leur lisait un passage de la Bible.
Parmi ces individus, se trouvaient Clarissa Connors tenant la main de Teresa Lisbon, cette dernière venue en compagnie de sa nièce et de son frère ainsi que de Patrick Jane. L’équipe du CBI était également présente, Kimball Cho, Wayne Rigsby et Grace Van Pelt se tenant en retrait de l’assemblée, mais assez près pour toutefois entendre l’hommage à Nathalie Bradley et Ben Carter.
- Aujourd’hui, commença le prêtre ; nous sommes tous réunis pour rendre un dernier hommage à Nathalie Bradley et à Ben Carter. Familles, amis, collègues les entourent en ce jour.
Clarissa versa une larme tandis que Lisbon inspirait profondément en ravalant ses sanglots. La jeune femme voulait rester forte, ne serait-ce que pour Clarissa, Annie, dont la tête reposait contre son épaule, Tommy et Jane, dont l’inquiétude envers elle était plus que flagrante.
- Nous nous souviendrons toujours, reprit le prêtre ; de leur gentillesse, de leur bonté, de leur générosité et de leur joie de vivre. Si quelqu’un souhaite dire un dernier mot ?
Un silence parcourut dans l’assemblée. Contre toute attente, Lisbon, d’habitude peu désireuse de se montrer en société, fit un pas avec sa canne, indiquant par son geste qu’elle voulait dire un mot.
Clarissa, touchée par son geste, lui tendit son bras et la guida aux côtés du prêtre. Les deux femmes avancèrent jusqu’aux cercueils, puis Teresa remercia gentiment Clarissa qui s’écarta d’elle. La brunette inspira profondément avant de prendre la parole.
- Nathalie était une fille bien, exceptionnelle même. Malgré un passé douloureux, lorsque je l’ai rencontrée au lycée, j’ai été sous le charme de cette fille pétillante, pleine de joie de vivre qu’était Nathalie. Ce fut ma meilleure amie, la seule qui pouvait me comprendre en un regard…Elle avait toujours su me consoler, m’accompagner dans tout ce que j’entreprenais, m’écouter si j’avais besoin de parler, me prendre dans ses bras quand j’avais besoin de tendresse… C’était la seule personne au monde en qui je pouvais avoir confiance… mais…Le temps nous a fait prendre des voies différentes….
Lisbon baissa la tête, confuse et honteuse de n’avoir pas cherché à revoir Nathalie. Le temps était passé et ni l’une ni l’autre n’avaient fait un pas vers l’autre. Mais non pas pour de la rancœur, non, leurs chemins avaient dévié. Lisbon sentit les larmes lui monter aux yeux. Jane le nota, et se retint de courir vers Lisbon en la sentant si désemparée. Mais le consultant savait fort bien que Lisbon savait gérer ses émotions. Ce que fit la jeune femme. Teresa releva la tête en inspirant profondément.
- … Jusqu’à ce qu’on se revoit, le soir de sa mort. Reprit-elle d’une voix tremblante ; je ne l’avais jamais vue aussi heureuse. Sourit-elle avec nostalgie ; c’est là que Nat m’a fait rencontrer Ben Carter, son fiancé… J’avoue que je me suis dit de prime abord qu’il n’avait pas intérêt à la faire souffrir… j’étais méfiante…
Elle marqua une pause en se mordant les lèvres et en baissant les yeux. Jane baissa les yeux également, Tommy serra sa fille tout contre lui tandis que Clarissa regardait attendrie, l’amie de sa défunte petite-fille. Lisbon continua en prenant son courage à deux mains.
- … mais… mais quelqu’un m’a appris à bien observer les gens pour savoir qui ils étaient vraiment…
En se reconnaissant, Jane releva automatiquement la tête, l’air surpris.
- Et grâce à cette personne… reprit Lisbon ; j’ai pu voir que Ben correspondait parfaitement à Nathalie, et qu’il la rendait heureuse.
Jane fit un sourire en coin, étonné des mots de sa patronne à son égard, mais plus que ravi de ce petit hommage.
- Et… ce soir-là, continua Teresa ; Nathalie m’a demandé d’être sa demoiselle d’honneur à son mariage et… je ne lui ai même pas donné de réponse…
Une larme coula sur la joue de Teresa qui baissa la tête, la chassant de suite sous les regards tristes des personnes présentes. La jeune femme prit une profonde inspiration et reprit la parole.
- … Je voudrais tant qu’elle me pardonne d’avoir été si… si inconsciente… si naïve…si cet…événement n’était pas arrivé, je lui aurais dit oui.
Lisbon fit un léger sourire en baissant les yeux sous le regard bienveillant de Jane, empli de compassion et de sympathie pour son discours.
- … Quoiqu’il en soit, reprit-elle ; Nat, Ben… on ne vous oubliera jamais. Vous resterez pour toujours dans nos cœurs.
Lisbon conclut son discours en faisant un signe de croix, ravalant de son mieux ses sanglots. Clarissa elle, ne retint pas plus longtemps ses larmes, tout en souriant de reconnaissance envers Teresa. La grand-mère de Nathalie s’approcha de la jeune femme, et la prit dans ses bras. Jane sentit une boule se former au fond de sa gorge, et il se rendit compte qu’il allait pleurer. Cela ne lui était pas arrivé depuis tant de temps qu’il en avait oublié la boule d’angoisse précédent les larmes. Les deux femmes se dirigèrent vers les cercueils en déposant, sur chacun, une rose blanche en signe de paix avant de s’éloigner.
Chaque personne présente s’avança à tour de rôle vers les deux cercueils pour y déposer une rose blanche, avant de présenter ses condoléances à Clarissa qui les remercia tous. Jane, incapable de faire ce pas qui lui rappelait l’enterrement douloureux de sa famille, se retira discrètement de la cérémonie, la tête baissée et les épaules lourdes.
Assis sur un banc de pierre, Patrick fixait d’un regard triste la tombe d’Angela Ruskin Jane, sa femme, et celle de Charlotte Anne Jane, sa fille. La dernière fois qu’il était venu, c’était avec Danny Ruskin, le frère de sa défunte épouse. Son beau-frère avait été soupçonné d’un meurtre durant une affaire et il lui avait demandé de l’aide. Les tensions qui régnaient entre eux depuis la mort d’Angela et Charlotte avaient provoqué une folie passagère chez Danny. Mais au bout du compte, Patrick et Danny s’étaient réconciliés, et étaient venus tous deux rendre hommage à leurs chères disparues, dans ce même cimetière, au même emplacement où se trouvait désormais Jane. C’était la deuxième fois, sans compter l’enterrement en lui-même, que Jane parvenait à revenir sur ces lieux, symboles de la perte et de l’absence des deux femmes de sa vie.
Les mêmes sentiments de culpabilité, de haine, de colère, de tristesse et de douleur le rongeaient de l’intérieur, comme au premier jour. Depuis que son combat avec John Le Rouge avait commencé. Depuis le meurtre de sa famille.
Des larmes coulèrent sur ses joues qu’il fut incapable d’arrêter. Jane, comme à chaque fois qu’il était tourmenté, se mit à faire tourner son alliance autour de son annulaire gauche avec son pouce et son index droits, se remémorant l’image mentale des deux femmes de sa vie qu’il avait eue, il y a deux jours, lorsqu’il avait failli mourir sous les balles de Bryan Hathaway. Si Tommy n’était pas intervenu, Patrick serait mort.
Cependant, bien avant que le frère de Lisbon n’intervienne, le visage d’Angela s’était estompé pour laisser place à celui d’une brune aux yeux émeraude et au sourire éclatant répondant au nom de Teresa Lisbon. Le mentaliste se rendit compte qu’il n’y avait pas que sa soif de vengeance qui le maintenait en vie, il y avait aussi sa patronne qui était plus qu’une simple collègue, plus qu’une amie ordinaire et plus qu’une confidente. Elle était devenue plus que ça pour lui depuis quelques temps.
Etait-ce seulement une attirance physique ? De l’amour ? Ou quelque chose d’éphémère ? Il l’ignorait encore. Il était mentaliste, c’est vrai, mais sa relation avec les femmes était plus complexe et compliquée ; néanmoins, le sentiment qu’il ressentait à l’égard de Lisbon était plus fort. Son cœur semblait être sorti des limbes dans lequel il traînait depuis des années.
Puis il repensa à ce qu’il avait promis à Lisbon. Ce fameux dîner de la Saint-Valentin qui approchait. Peut-être que ce dîner était une chance pour lui d’aller de l’avant ? Peut-être que ce serait à ce moment-là qu’il arriverait à ouvrir les yeux ? Peut-être qu’il allait enfin avoir des réponses à ses questions ? Teresa Lisbon était-elle la personne qui lui était destinée ?
Beaucoup de « peut-être », oui. Mais il devait saisir la chance que la vie lui offrait de nouveau. Patrick Jane n’était certes pas prêt à faire le deuil de sa famille. Mais il voulait mettre ses chances de son côté.
Il se leva du banc et regarda une dernière fois les tombes de son épouse et de sa fille pendant quelques minutes avant de tourner les talons. En allant vers la voiture, Jane se rendit compte que la cérémonie était terminée, mais que la famille Lisbon était auprès de Clarissa. Il se dirigea vers eux.
Loelia, Coco, Johel, DAN54, Jiisbon, Totorsg, Peanut & Cassis por vos coms
Puis à Mococoa pour la correction
Hihihi, j'adore, j'adore vos réactions face au suspens crucial, sadique je sais
Mais vous allez avoir les réponses à vos questions car voici la suite et je ne vous en dis pas plus sinon, ça gâcherai le suspens et mon plaisir
Bonne lecture...
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Chapitre 21 :
Bryan avait le doigt sur la détente. Tout à coup…
Pan ! Pan !
Et ce fut le silence total…
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… Jane sursauta en entendant les coups de feu résonner jusqu’à ses oreilles. Il tourna son regard vers Bryan dont le visage devint blafard. Du sang sortait de sa bouche, ses yeux semblaient vides. Bryan se mit à genoux, lâchant son arme et observant le consultant avant de s’écrouler au sol. Le mentaliste avait le souffle coupé. Bryan gisait désormais par terre, sur le ventre, son dos étant criblé de balles.
Jane leva les yeux vers le ou les auteurs des tirs et vit Tommy, le frère de Lisbon, en train de baisser lentement son revolver, le regard hébété d’avoir pu tiré sur Bryan Hathaway. Tommy releva ses yeux et rencontra le regard de Patrick. Ce dernier hocha la tête, un signe qui valait toute la reconnaissance du monde à cet instant. Tommy venait de sauver la vie du consultant. Et Bryan Hathaway était mort.
Jane s’éloigna au plus vite du corps sans vie de Bryan, se précipitant directement vers Lisbon qui commençait à se reprendre connaissance. La jeune femme ouvrit les yeux mais sa vue affichait toujours la nuit noire. Lisbon pouvait cependant entendre un brouhaha alentours ainsi que des bruits de pas qui arrivaient dans sa direction, suivis par une voix, douce et rassurante.
- Lisbon ! Lisbon ! L’appela cette voix.
Elle resta figée. Elle ne pouvait y croire. Lisbon savait à qui appartenait cette voix si familière, cette voix qui l’agaçait des journées entières mais qui savait aussi la rassurer, la faire sourire, rire et râler tout à la fois. Elle sentit des larmes lui monter aux yeux, ayant cru qu’il lui était arrivé quelque chose ou pire qu’il pouvait être mort.
- Jane ?! Souffla-t-elle
- Oui, c’est moi ! Affirma-t-il d’une voix douce
Le beau blond lui saisit doucement les mains en les guidant vers son visage. Lisbon sentit chaque creux, chaque trait du visage de cet homme. Elle sentit même sous ses paumes, cette fameuse fossette qui se creusait quand il lui sourit.
- C’est moi. Souffla Jane
Teresa, soulagée, soupira profondément et se laissa choir dans les bras de Jane. Ce dernier, tétanisé par son geste dans un premier temps, finit par se détendre, allant même jusqu’à poser délicatement ses mains dans le dos de sa partenaire, qui se mit à trembler. Jane lui caressa lentement le dos pour la rassurer, et lui murmura gentiment :
- Chut, Lisbon ! C’est fini ! Chut…
- J’ai… j’ai eu tellement peur, Jane. Souffla Lisbon d’une voix tremblante
- Chut, c’est fini ! Il ne vous fera plus jamais de mal maintenant ! La rassura-t-il en la serrant contre lui
- Tant mieux. Comprit-elle ; et… et Tommy ? Annie ? Demanda-t-elle subitement, comme paniquée.
- Ils sont là et ils vont bien. Répondit Jane d’une voix rassurante.
Lisbon soupira de soulagement et se dégagea lentement de l’étreinte de son consultant, qui s’aperçut qu’elle frissonnait toujours. Le consultant ôta sa veste et la posa délicatement sur les épaules de la jeune femme.
- Tenez, vous allez attraper froid sinon. Dit-il
- Merci, lui souffla-t-elle
- Vous pouvez marcher ? Ajouta-t-il, attentionné.
Lisbon hocha la tête tandis que Jane l’aidait à se relever, puis ils rejoignirent les agents ainsi que Tommy et Annie qui vinrent à leur encontre dès qu’ils les aperçurent.
Tommy et Annie se ruèrent vers Teresa, la prenant dans leurs bras, tandis que le beau blond se mettait à l’écart pour leur laisser de l’intimité. Les yeux brillants de larme, la famille Lisbon jeta un coup d’œil à Jane, ému devant la scène qui se jouait sous ses yeux. Lorsque Tommy et Annie lui soufflèrent un « merci », Jane hocha la tête, gêné. Il détestait que les gens lui disent « merci » ou qu’on le traite comme un héros, néanmoins, il pouvait comprendre ce sentiment. Surtout parce qu’il le ressentait. Il éprouvait tant de reconnaissance envers eux – surtout envers Tommy qui venait de lui sauver la vie – qu’il accepta leurs remerciements malgré sa gêne.
Le beau blond s’éloigna de la famille Lisbon au même moment où l’équipe arrivait vers lui avec soulagement. Cho et Rigsby lui donnèrent une tape amicale sur l’épaule chacun leur tour tandis que Van Pelt le prit dans ses bras durant quelques secondes. Jane se laissa faire avant de s’écarter de son étreinte. Il se tourna vers la famille Lisbon enfin réunie.
*
2 jours plus tard…
Un temps radieux régnait sur Sacramento. Les rayons du soleil ne laissaient guère de place aux nuages qui parsemaient le ciel bleu. Autour de deux cercueils en acajou, posés sur un tapis d’herbe fraîchement coupée, se tenaient une dizaine de personnes, toutes de noires vêtues. Un prêtre leur lisait un passage de la Bible.
Parmi ces individus, se trouvaient Clarissa Connors tenant la main de Teresa Lisbon, cette dernière venue en compagnie de sa nièce et de son frère ainsi que de Patrick Jane. L’équipe du CBI était également présente, Kimball Cho, Wayne Rigsby et Grace Van Pelt se tenant en retrait de l’assemblée, mais assez près pour toutefois entendre l’hommage à Nathalie Bradley et Ben Carter.
- Aujourd’hui, commença le prêtre ; nous sommes tous réunis pour rendre un dernier hommage à Nathalie Bradley et à Ben Carter. Familles, amis, collègues les entourent en ce jour.
Clarissa versa une larme tandis que Lisbon inspirait profondément en ravalant ses sanglots. La jeune femme voulait rester forte, ne serait-ce que pour Clarissa, Annie, dont la tête reposait contre son épaule, Tommy et Jane, dont l’inquiétude envers elle était plus que flagrante.
- Nous nous souviendrons toujours, reprit le prêtre ; de leur gentillesse, de leur bonté, de leur générosité et de leur joie de vivre. Si quelqu’un souhaite dire un dernier mot ?
Un silence parcourut dans l’assemblée. Contre toute attente, Lisbon, d’habitude peu désireuse de se montrer en société, fit un pas avec sa canne, indiquant par son geste qu’elle voulait dire un mot.
Clarissa, touchée par son geste, lui tendit son bras et la guida aux côtés du prêtre. Les deux femmes avancèrent jusqu’aux cercueils, puis Teresa remercia gentiment Clarissa qui s’écarta d’elle. La brunette inspira profondément avant de prendre la parole.
- Nathalie était une fille bien, exceptionnelle même. Malgré un passé douloureux, lorsque je l’ai rencontrée au lycée, j’ai été sous le charme de cette fille pétillante, pleine de joie de vivre qu’était Nathalie. Ce fut ma meilleure amie, la seule qui pouvait me comprendre en un regard…Elle avait toujours su me consoler, m’accompagner dans tout ce que j’entreprenais, m’écouter si j’avais besoin de parler, me prendre dans ses bras quand j’avais besoin de tendresse… C’était la seule personne au monde en qui je pouvais avoir confiance… mais…Le temps nous a fait prendre des voies différentes….
Lisbon baissa la tête, confuse et honteuse de n’avoir pas cherché à revoir Nathalie. Le temps était passé et ni l’une ni l’autre n’avaient fait un pas vers l’autre. Mais non pas pour de la rancœur, non, leurs chemins avaient dévié. Lisbon sentit les larmes lui monter aux yeux. Jane le nota, et se retint de courir vers Lisbon en la sentant si désemparée. Mais le consultant savait fort bien que Lisbon savait gérer ses émotions. Ce que fit la jeune femme. Teresa releva la tête en inspirant profondément.
- … Jusqu’à ce qu’on se revoit, le soir de sa mort. Reprit-elle d’une voix tremblante ; je ne l’avais jamais vue aussi heureuse. Sourit-elle avec nostalgie ; c’est là que Nat m’a fait rencontrer Ben Carter, son fiancé… J’avoue que je me suis dit de prime abord qu’il n’avait pas intérêt à la faire souffrir… j’étais méfiante…
Elle marqua une pause en se mordant les lèvres et en baissant les yeux. Jane baissa les yeux également, Tommy serra sa fille tout contre lui tandis que Clarissa regardait attendrie, l’amie de sa défunte petite-fille. Lisbon continua en prenant son courage à deux mains.
- … mais… mais quelqu’un m’a appris à bien observer les gens pour savoir qui ils étaient vraiment…
En se reconnaissant, Jane releva automatiquement la tête, l’air surpris.
- Et grâce à cette personne… reprit Lisbon ; j’ai pu voir que Ben correspondait parfaitement à Nathalie, et qu’il la rendait heureuse.
Jane fit un sourire en coin, étonné des mots de sa patronne à son égard, mais plus que ravi de ce petit hommage.
- Et… ce soir-là, continua Teresa ; Nathalie m’a demandé d’être sa demoiselle d’honneur à son mariage et… je ne lui ai même pas donné de réponse…
Une larme coula sur la joue de Teresa qui baissa la tête, la chassant de suite sous les regards tristes des personnes présentes. La jeune femme prit une profonde inspiration et reprit la parole.
- … Je voudrais tant qu’elle me pardonne d’avoir été si… si inconsciente… si naïve…si cet…événement n’était pas arrivé, je lui aurais dit oui.
Lisbon fit un léger sourire en baissant les yeux sous le regard bienveillant de Jane, empli de compassion et de sympathie pour son discours.
- … Quoiqu’il en soit, reprit-elle ; Nat, Ben… on ne vous oubliera jamais. Vous resterez pour toujours dans nos cœurs.
Lisbon conclut son discours en faisant un signe de croix, ravalant de son mieux ses sanglots. Clarissa elle, ne retint pas plus longtemps ses larmes, tout en souriant de reconnaissance envers Teresa. La grand-mère de Nathalie s’approcha de la jeune femme, et la prit dans ses bras. Jane sentit une boule se former au fond de sa gorge, et il se rendit compte qu’il allait pleurer. Cela ne lui était pas arrivé depuis tant de temps qu’il en avait oublié la boule d’angoisse précédent les larmes. Les deux femmes se dirigèrent vers les cercueils en déposant, sur chacun, une rose blanche en signe de paix avant de s’éloigner.
Chaque personne présente s’avança à tour de rôle vers les deux cercueils pour y déposer une rose blanche, avant de présenter ses condoléances à Clarissa qui les remercia tous. Jane, incapable de faire ce pas qui lui rappelait l’enterrement douloureux de sa famille, se retira discrètement de la cérémonie, la tête baissée et les épaules lourdes.
*
Assis sur un banc de pierre, Patrick fixait d’un regard triste la tombe d’Angela Ruskin Jane, sa femme, et celle de Charlotte Anne Jane, sa fille. La dernière fois qu’il était venu, c’était avec Danny Ruskin, le frère de sa défunte épouse. Son beau-frère avait été soupçonné d’un meurtre durant une affaire et il lui avait demandé de l’aide. Les tensions qui régnaient entre eux depuis la mort d’Angela et Charlotte avaient provoqué une folie passagère chez Danny. Mais au bout du compte, Patrick et Danny s’étaient réconciliés, et étaient venus tous deux rendre hommage à leurs chères disparues, dans ce même cimetière, au même emplacement où se trouvait désormais Jane. C’était la deuxième fois, sans compter l’enterrement en lui-même, que Jane parvenait à revenir sur ces lieux, symboles de la perte et de l’absence des deux femmes de sa vie.
Les mêmes sentiments de culpabilité, de haine, de colère, de tristesse et de douleur le rongeaient de l’intérieur, comme au premier jour. Depuis que son combat avec John Le Rouge avait commencé. Depuis le meurtre de sa famille.
Des larmes coulèrent sur ses joues qu’il fut incapable d’arrêter. Jane, comme à chaque fois qu’il était tourmenté, se mit à faire tourner son alliance autour de son annulaire gauche avec son pouce et son index droits, se remémorant l’image mentale des deux femmes de sa vie qu’il avait eue, il y a deux jours, lorsqu’il avait failli mourir sous les balles de Bryan Hathaway. Si Tommy n’était pas intervenu, Patrick serait mort.
Cependant, bien avant que le frère de Lisbon n’intervienne, le visage d’Angela s’était estompé pour laisser place à celui d’une brune aux yeux émeraude et au sourire éclatant répondant au nom de Teresa Lisbon. Le mentaliste se rendit compte qu’il n’y avait pas que sa soif de vengeance qui le maintenait en vie, il y avait aussi sa patronne qui était plus qu’une simple collègue, plus qu’une amie ordinaire et plus qu’une confidente. Elle était devenue plus que ça pour lui depuis quelques temps.
Etait-ce seulement une attirance physique ? De l’amour ? Ou quelque chose d’éphémère ? Il l’ignorait encore. Il était mentaliste, c’est vrai, mais sa relation avec les femmes était plus complexe et compliquée ; néanmoins, le sentiment qu’il ressentait à l’égard de Lisbon était plus fort. Son cœur semblait être sorti des limbes dans lequel il traînait depuis des années.
Puis il repensa à ce qu’il avait promis à Lisbon. Ce fameux dîner de la Saint-Valentin qui approchait. Peut-être que ce dîner était une chance pour lui d’aller de l’avant ? Peut-être que ce serait à ce moment-là qu’il arriverait à ouvrir les yeux ? Peut-être qu’il allait enfin avoir des réponses à ses questions ? Teresa Lisbon était-elle la personne qui lui était destinée ?
Beaucoup de « peut-être », oui. Mais il devait saisir la chance que la vie lui offrait de nouveau. Patrick Jane n’était certes pas prêt à faire le deuil de sa famille. Mais il voulait mettre ses chances de son côté.
Il se leva du banc et regarda une dernière fois les tombes de son épouse et de sa fille pendant quelques minutes avant de tourner les talons. En allant vers la voiture, Jane se rendit compte que la cérémonie était terminée, mais que la famille Lisbon était auprès de Clarissa. Il se dirigea vers eux.
TBC...
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Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Perdue dans le noir ^
un chapitre très émouvant
j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire
j'attends le prochain avec impatience :bounce:
j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire
j'attends le prochain avec impatience :bounce:
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
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Re: Perdue dans le noir ^
Jiisbon a écrit:un chapitre très émouvant
j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire
j'attends le prochain avec impatience :bounce:
Je confirme... Je le relirai avec beaucoup plus d'attention une prochaine fois
En attendant vite la suite!!!
Re: Perdue dans le noir ^
ouf! Jane et lisbon sont saint et sauf, Vive Tommy !! :)
l'enterrement était très émouvant, le discours de Teresa
et la fin avec Jane s'était aussi très émouvant et c'est bien qu'il veuille ce donner une chance :)
hâte de lire la prochaine suite XD
l'enterrement était très émouvant, le discours de Teresa
et la fin avec Jane s'était aussi très émouvant et c'est bien qu'il veuille ce donner une chance :)
hâte de lire la prochaine suite XD
Re: Perdue dans le noir ^
Finalement c'est Tommy qui a sauvé Jane pour cette idée.
Le passage au cimetière
Jane qui se décide à aller de l'avant...avec Lisbon...
On va attendre patiemment la suite
Le passage au cimetière
Jane qui se décide à aller de l'avant...avec Lisbon...
On va attendre patiemment la suite
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Perdue dans le noir ^
Totorsg a écrit:ouf! Jane et lisbon sont saint et sauf, Vive Tommy !! :)
l'enterrement était très émouvant, le discours de Teresa
et la fin avec Jane s'était aussi très émouvant et c'est bien qu'il veuille ce donner une chance :)
hâte de lire la prochaine suite XD
Si je comprends bien, on aurait du Jisbon à la fin oh oui faites que ca soit... Jane, accepte de te mettre avec Lisbon... Fait pas ta mauvaise tête... Lisbonnette est la femme qu'il te faut
Re: Perdue dans le noir ^
Lisbon et Jane sain et sauf , mais elle n'a pas retrouvée la vue
très beau chapitre et très émouvant surtout le passage au cimetière
vivement la suite
très beau chapitre et très émouvant surtout le passage au cimetière
vivement la suite
DAN54- Consultant au CBI
- Personnage préféré : JANE
Localisation : pas ou je voudrais
Re: Perdue dans le noir ^
lisbon et jane qui s'en sort ouf on à eu trés émouvant le discours de lisbon et jane ki est trist touchan
cassis- Distributeur de café
- Personnage préféré : lisbon jane
Loisirs : télé internet
Localisation : bejaia
Re: Perdue dans le noir ^
Mais quel SUPERBE CHAPITRE c'est riche en émotion,j'ai même crue que j'allais me mettre a pleurer tellement c'est MAGNIFIQUE Alors la je dis RESPECT Le passage avec Lisbon est SUBLIME
Maintenant je n'attend plus qu'une chose LA SUITE je veux LA SUITE
Maintenant je n'attend plus qu'une chose LA SUITE je veux LA SUITE
MentalistForever- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Tous sans exception
Loisirs : Lire des romans surtout Castle,Ecrire et Lire des fanfics,Chanter
Localisation : Dans la maison de Jane
Re: Perdue dans le noir ^
Que dire Hum.. ..J'ADORE J'ADORE J'ADORE J'ADORE JADORE Très très beau chapitre...je m'attendais pas du tout que c'était le frère de Lisbon qui avait tiré...j'aurais pensais a un membre de l'équipe tu m'a eu je dois bien le reconnaître Et Le passage avec Lisbon c'est si triste et la fin avec Jane est MAGNIFIQUE et triste aussi Je te dis RESPECT miss
J'ai hâte de voir le prochain chapitre que je vais encore le dévorer comme les précédents
Vite la suite
J'ai hâte de voir le prochain chapitre que je vais encore le dévorer comme les précédents
Vite la suite
Invité- Invité
Re: Perdue dans le noir ^
MentalistForever a écrit:Mais quel SUPERBE CHAPITRE c'est riche en émotion,j'ai même crue que j'allais me mettre a pleurer tellement c'est MAGNIFIQUE Alors la je dis RESPECT Le passage avec Lisbon est SUBLIME
Maintenant je n'attend plus qu'une chose LA SUITE je veux LA SUITE
je plussois, un chapitre pleins d'émotions et si tu voulais que je pleure c'est réussis
Jane se décide à aller de l'avant, c'est une bonne chose, surtout avec Lisbon
Maintenant reste le plus gros problème, quand va-t-elle retrouver la vue?
J'attends la suite avec impatience :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Perdue dans le noir ^
Il est en vie !!!!!!!! OWIIIIIIII ^^
Lisbonette est sauvée et Tommy a sauvé le ptit mentalist.
Contente de voir que Jane réalise qu'il ressent bien plus qu'une amitié avec Lisbon
Maintenant, j'attend la SUITE avec IMPATIENCE =)
Lisbonette est sauvée et Tommy a sauvé le ptit mentalist.
Contente de voir que Jane réalise qu'il ressent bien plus qu'une amitié avec Lisbon
Maintenant, j'attend la SUITE avec IMPATIENCE =)
Re: Perdue dans le noir ^
j'ai lu ce chapitre une deuxième fois tellement il est bien et comme dis Sweety quand est ce que tu compte faire retrouver la vue a notre Lisbon ?
MentalistForever- Livreur de Pizza
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Localisation : Dans la maison de Jane
Re: Perdue dans le noir ^
Désolée de ne pas avoir comenter plus tôt mais je vien de lire tes 3 derniers chapitre qui sont SUBLIIIME , Jane qui se rend compte qu'il est amoureux de Lisbon !! VLS ! et
MissA.- Agent de circulation
- Personnage préféré : Teresa Lisbon ♥ & Patrick Jane
Loisirs : Regarder The Mentalist , Lire et écrire des Fanfics JISB0N (:
Localisation : Sacramento, CA ♥
Re: Perdue dans le noir ^
Bonsoir
Jiisbon, Johel, Loelia, Totorsg, DAN54, Cassis, MentalistForever, Coco, Sweety, Peanut & MissA. por tous vos coms
Puis un immense à Mococoa pour la correction
La fin de cette fic se rapproche petit à petit Voici la suite dont les jisbonneuses vont peut-être raffoler en le lisant mais je n'en dis pas plus Cependant j'avoue qu'au chapitre suivant, vous risquerez d'être mais je ne dis rien
Bonne lecture...
9 jours plus tard…
- C’est mieux avec les cheveux ramenés en chignon, je trouve. Pensa Annie à voix haute
- Tiens, l’apprentie styliste, aide-moi alors ! Fit Lisbon en soupirant
Annie sourit à la remarque de sa tante et s’exécuta. L’adolescente se trouvait dans la salle de bain avec Teresa, l’aidant à se préparer. Quelques jours plus tôt, Lisbon avait accepté l’invitation à dîner de son consultant, Patrick Jane, pour la soirée de la Saint-Valentin. Et cette soirée, c’était ce soir. Mais hélas pour Teresa, sa vue affichait toujours l’écran noir.
Après l’enterrement, Teresa était passée à l’hôpital afin de faire examiner ses yeux. Le docteur lui avait dit que l’inflammation commençait à se mais qu’elle allait devoir encore être patiente. Cela faisait désormais plus de deux semaines que la belle brunette ne voyait plus rien. Elle avait bien eu envie d’annuler le dîner avec Jane et inventer une excuse quelconque, mais elle se doutait bien que le consultant ne goberait pas aussi aisément un mensonge. Et de l’autre côté, Teresa devait bien avouer qu’elle crevait d’envie d’y aller, surtout après tout ce que Jane avait fait pour elle. Il était si attentionné, si gentil, si prévenant, si humain avec elle ; impossible pour elle de dire non. Et rien à voir avec de quelconques sentiments amoureux. Non. Le beau blond lui avait demandé, après les funérailles, si leur dîner de la Saint-Valentin tenait toujours. Et que si c’était le cas, il passerait la prendre à son appartement vers 19h tapantes.
Et il était presque 19h. Annie avait aidé sa tante à trouver la tenue convenable pour la soirée, le maquillage qui pouvait faire ressortir son beau regard émeraude, les bonnes chaussures ainsi que les accessoires adéquats. Le tout avec le plus grand soin et dans les moindres détails pour sublimer Teresa.
Au final, la divine Irlandaise était habillée d’une robe bleue nuit courte – lui arrivant juste au-dessus des genoux – qui comportait un bustier drapé offrant un décolleté pigeonnant qui lui seyait à merveille. La robe dessinait parfaitement sa silhouette, et des escarpins noirs à bout ouvert sur talons de quelques centimètres venaient parfaire sa tenue, allongeant ses jambes fines avec élégance. Son maquillage était naturel, ses cheveux légèrement bouclés étaient ramenés dans un chignon simple laissant sa frange sur le côté. Enfin, niveau accessoires, rien, si ce n’est sa croix qu’elle gardait sempiternellement autour de son cou.
- T’es trop, trop belle, tante Teresa ! S’exclama l’adolescente, ébahie et toute souriante
Teresa sourit en baissant la tête, gênée mais grimaça aussitôt.
- Mais j’espère que ce n’est pas un peu trop ! Se crispa-t-elle
- Non, ne t’inquiètes pas, tu es superbe ! La rassura sa nièce ; il va craquer en te voyant.
- Annie ! Soupira Lisbon ; c’est une soirée entre amis, rien de plus et mon but n’est en aucun cas de le faire craquer comme tu dis, poursuivit-elle avec fermeté
- Alors, tu crois que c’est une pure coïncidence si ton consultant t’a invitée à dîner justement le jour de la Saint-Valentin ?! Supposa l’adolescente avec surprise
- Exactement. Confirma Teresa
- Mais ce n’est pas toi qui disais toujours que les coïncidences n’existaient pas !?! Rétorqua sa nièce d’un air malicieux
Alors que sa tante allait répliquer avec fermeté, Annie prit un air satisfait. L’adolescente avait bien observé ces derniers temps, comment Teresa et Patrick étaient l’un avec l’autre. Ils se disputaient comme un vieux couple marié, pour tout et n’importe quoi, pour un oui, pour un non. Mais à la façon qu’ils avaient de se regarder, de se toucher la main, on aurait plutôt dit deux adolescents timides ne sachant pas lequel devait faire le premier pas.
De son côté, Teresa niait en bloc, mais il fallait bien reconnaître que sa nièce n’avait pas tout à tort. Malgré l’impulsivité et la naïveté caractéristiques de l’adolescence, Annie était quelqu’un de sensé et de très intelligent pour son âge. Ces derniers jours, le séduisant Australien hantait les nuits de la sublime Irlandaise. Elle rêvait de ses bras, elle rêvait d’eux deux dans des situations les plus inimaginables qui soient. Et Teresa se demandait parfois si cela ne virait pas à l’obsession. Elle vivait actuellement le comportement typique d’une adolescente follement amoureuse du garçon le plus beau et le plus populaire du lycée.
Quelle idiotie ! Du n’importe quoi !
Soudain, quelqu’un sonna à la porte, ce qui fit légèrement sursauter les deux femmes.
- J’y vais ! Hurla Tommy au rez-de-chaussée
- Voilà le prince charmant. Répliqua Annie en riant
- Annie ! S’exaspéra Teresa en levant les yeux au ciel
L’adolescente prit sa tante dans ses bras en guise de paix, chose que Teresa lui rendit en souriant.
- Merci ma puce. Lui souffla sa tante
Annie resserra encore plus son étreinte avant que toutes deux ne reculent l’une de l’autre. La jeune fille aida par la suite sa tante à rejoindre le rez-de-chaussée.
En bas, Tommy Lisbon ouvrit la porte de l’appartement de sa sœur et tomba nez à nez avec Patrick Jane, un immense sourire sur le visage et un énorme bouquet de pivoines roses à la main.
- Oh ! Bonsoir monsieur Jane ! Le salua Tommy
- Bonsoir ! Le salua ce dernier à son tour. Puis, en voyant que Tommy lorgnait sur les pivoines, Jane rajouta, d’un air malicieux ; Malheureusement, ces pivoines ne sont pas pour vous Tommy.
Tommy fit un sourire tout en lui adressant un regard exaspéré, le même que lui lançait Teresa quand il répliquait pour faire son mariole.
- Ma sœur est en haut, elle termine de se préparer. Soupira le frère Lisbon en se retenant de rire
- Ah ! Voilà pourquoi, il y avait une erreur de casting. Répliqua Jane tout sourire
Le frère Lisbon se contenta de sourire, et invita le consultant à entrer. Ce dernier s’exécuta, le remerciant d’un sourire suivi d’un hochement de tête avant que Tommy ne ferme la porte derrière eux. Tommy se rendit compte à cet instant qu’il n’avait encore jamais vu Jane sous cet angle. Le beau blond semblait apaisé, détendu, chose qui était corroborée par la tenue vestimentaire du consultant. En effet, le mentaliste avait troqué son sempiternel costume trois pièces par un jean, une chemise blanche sous un pull bleu clair à col en V et une veste bleue foncée. Ces chaussures étaient toutefois les mêmes que d’habitude.
Tommy le dévisagea en faisant une légère moue dubitative.
- Eh ben, vous vous êtes mis sur votre 31 ? Demanda-t-il en haussant un sourcil.
Jane suivit le regard de Tommy qui le toisait de haut en bas.
- Oh ! Euh… Ce n’est rien. Ce sont juste des fringues qui étaient restées au fond d’un placard depuis pas mal de temps. Répondit-il d’un air gêné
Le frère ne répondit que par un hochement de tête, sachant pertinemment ce que le consultant voulait dire. Et un silence assez pesant se fit dans la pièce. Tommy était au courant de ce qui était arrivé à la famille de Jane. Teresa l’avait quelque peu mis au courant, sans toutefois entrer dans les détails, sa sœur étant trop respectueuse de la souffrance du consultant.
Tout à coup, des bruits de talons résonnèrent dans l’escalier. Les deux hommes levèrent les yeux pour voir descendre Annie, qui tenait par le bras, une sublissime jeune femme brune aux yeux verts émeraude. Le regard de Jane se mit à pétiller d’admiration et d’émerveillement, sans pouvoir se détacher de la silhouette gracieuse et féminine de Teresa Lisbon. Qu’importe ce qu’elle portait comme vêtements, Lisbon avait toujours cette infinie beauté naturelle et était toujours aussi belle ; mais ce soir, elle représentait gracieusement et extraordinairement toute la gente féminine. Jamais Jane ne l’avait vue aussi magnifique, aussi divine, aussi naturellement belle… tout en restant elle-même.
Et voilà que des sentiments qu’il pensait enfouis à jamais avec la mort de sa femme ressurgissaient lentement. Sa patronne, qui était aussi sa meilleure amie, sa confidente, était en réalité bien plus que ça. Et Jane se rendit compte que ces sentiments qu’il mettait à jour, étaient en fait présents depuis des années en lui, mais il avait été trop incapable de s’en rendre compte plutôt. Comme quoi, le hasard peut réserver pas mal de surprises et se trouve là où on s’y attend le moins.
Annie fit un léger sourire moqueur en observant la tête hébétée du consultant qui dévorait des yeux sa tante. Le regard de Jane était brillant d’envie. Annie savait que Patrick Jane avait un faible pour sa tante, même si elle savait qu’il portait toujours l’alliance signifiant qu’il n’avait pas complètement fait le deuil de sa famille. Mais Annie voyait l’évidence. Jane aimait Teresa plus qu’il ne le laissait paraître.
- Bonsoir Jane ! Le salua Teresa qui brisa le silence qui régnait dans la pièce
- Euh… Bon… Bonsoir, Lisbon. La salua ce dernier en balbutiant
L’adolescente murmura quelques mots à l’oreille de sa tante tout en jetant un léger coup d’œil en direction du beau blondinet. Lisbon haussa les sourcils avec stupeur et un sourire aussi moqueur que malicieux s’afficha sur ses lèvres.
- Alors, vous vous êtes mis en mode décontracté pour moi ?! S’étonna-t-elle d’un air moqueur
- Et vous, vous vous êtes tuée à la tâche pour vous faire belle pour moi ? Répliqua Jane en souriant d’un air espiègle
Son sourire s’élargit quand Teresa baissa les yeux en rougissant. Mais sa tenue ardait d’elle-même, effectivement. Lisbon voulait montrer la femme qu’elle était vraiment derrière son côté de flic dure à cuire.
Patrick fit un pas vers elle en tendant le bouquet de pivoines dans sa direction.
- Pour vous. Dit-il d’une voix douce
- Ce n’est pas un pistolet à eau, j’espère. Se méfia-t-elle
- Non, c’est un bouquet de fleurs. Dit-il d’un air un peu offensé; des pivoines pour être exact.
Elle tendit les bras devant elle, et le beau blond glissa le bouquet entre ses mains. Immédiatement, la jeune femme porta les fleurs à son nez, et huma l’arôme qui s’en dégageait. Un nouveau silence s’insinua dans la pièce. Annie et son père se toisèrent du regard avec un sourire en coin avant que l’adolescente ne se décide à passer à l’acte pour briser le silence.
- Je vais les mettre dans un vase. Dit Annie en prenant le bouquet des mains de sa tante.
Elle jeta un œil vers son père, lui indiquant de la suivre avec insistance. Tommy regarda sa fille, ne comprenant pas ce qu’elle cherchait à lui dire, donc elle insista encore en montrant sa tante et son consultant.
- Oh ! Attends, je vais t’aider à en trouver un, ma puce. Dit Tommy
Annie et Tommy s’éloignèrent d’eux sous les yeux de Jane qui voyait bien que tous deux manigançaient quelque chose. Le consultant sourit d’un air gêné en baissant la tête, comprenant ce qui se tramait. Il se tourna vers Teresa, et encore une fois, la beauté de Lisbon le frappa de plein fouet. Il aurait tant voulu trouver les mots pour lui dire à quel point il la trouvait magnifique. Mais il n’osa pas, et d’un car aucun mot ne lui convenait, ou tout au moins était à la hauteur de la beauté de Teresa, et de deux, parce qu’il ne voulait pas rompre ce moment magique entre eux. Et pourtant, il fallait bien qu’il dise quelque chose.
Prenant son courage à deux mains, Jane inspira profondément et lança, en balbutiant.
- Lisbon, vous… vous êtes ravissante… vous êtes… magnifique.
La jeune femme baissa les yeux souriant légèrement. Ses joues devinrent rouges alors qu’elle plongeait sa main dans sa nuque, mal à l’aise. Subitement, Lisbon porta sa main aux yeux, les faisant cligner plusieurs fois et manqua de tomber. Jane la soutint de ses bras.
- Lisbon, ça ne va pas ? S’inquiéta-t-il
- Arrh ! Ce n’est rien, sans doute une poussière dans l’œil qui est restée. Dit-elle en s’énervant
- Ca s’est déjà produit ? Demanda-t-il inquiet
- Tout à l’heure. Répondit-elle
Elle cligna encore des yeux et releva la tête vers le mentaliste. A chaque fois qu’elle rouvrait les yeux, Teresa espérait pouvoir voir. Elle voulait tant revoir les siens, son environnement, sa famille, ses collègues, …Jane. Mais en vain. Elle soupira d’agacement et de tristesse en baissant la tête.
- Je ne vois toujours rien. Murmura-t-elle
- Ca va venir, Lisbon. Ne vous en faites pas. Vous ne serez pas aveugle toute votre vie. La rassura Jane d’un ton calme
- Ouais. Marmonna Lisbon.
- Je vous interdis d’être pessimiste, vous retrouverez la vue, j’en suis certain. Promit Jane
- Comment pouvez-vous en être aussi sûr ? Vous êtes médecin maintenant ? Demanda-t-elle, ironique
- Non, je suis d’un naturel optimiste et confiant, c’est tout. Répondit-il calme et sûr de lui ; Et aussi parce que la Lisbon que je connais, ne se laisse pas faire aussi facilement…c’est une battante. Ajouta-t-il sur le ton de la confidence.
Lisbon laissa échapper un sourire modeste et timide, se rendant compte que Jane la connaissait trop bien. Et qui plus est, il avait raison. Elle ne se laisserait pas abattre si facilement.
- Bon, où est-ce que vous comptiez m’emmener ? Demanda-t-elle pour changer de sujet.
- Ah ! Ça, ma chère, vous verrez bien. Répondit-il ; mais euh… est-ce-que ça vous dérange si je vous appelle par votre prénom, au moins pour ce soir ? Demanda le consultant d’un ton timide.
Le ton du consultant était si délicat et si prévenant que Teresa se sentir défaillir. Cependant, elle dissimula son trouble derrière le masque d’impassibilité qu’elle réservait souvent à Jane. Lisbon haussa les épaules, nonchalante.
- Pourquoi pas. Fit-elle, feignant l’indifférence.
Jane sourit avec ravissement d’un regard qui en disant long. Il savait pertinemment que Lisbon se mettait un masque et il en était plus que ravi. Il avait bien vu le trouble qui s’était emparé de la jeune femme, et cela ne pouvait dire qu’une chose. Il s’éloigna d’elle pour se rendre à l’entrée où la veste en cuir noire de la jeune femme était rangée. Il s’en saisit avant de revenir vers Lisbon. Le mentaliste aida sa patronne à enfiler sa veste avec beaucoup de délicatesse, et elle se laissa faire en se mordant la lèvre inférieure. Un léger frisson lui parcourut l’échine lorsque les doigts de Jane effleurèrent sa peau.
Patrick se positionna à côté de Teresa et lui prit doucement le poignet en faisant passer sa main sous son bras.
- Prête… Teresa ? Demanda-t-il
- Prête… Patrick. Répéta-t-elle
- Parfait. Dit-il en souriant ; on est parti ! Cria-t-il en se tournant vers la cuisine où se trouvaient Annie et Tommy.
- Bonne soirée ! Crièrent ces deux derniers à l’unisson
- Bonne soirée ! Dit Teresa
Patrick les salua d’un signe de la main avec un sourire pendant qu’il guidait sa partenaire vers la porte. Tous deux sortirent de la maison, Jane faisant attention à ce que Lisbon ne se blesse pas. Puis ils partirent vers une destination inconnue de Teresa.
Le frère et la nièce Lisbon, n’ayant rien manqué de la scène qui s’était jouée devant eux, se regardèrent en coin, souriants. Ils n’étaient pas dupes du regard que Patrick Jane posait sur Teresa. Annie croisa les doigts pour que cette soirée de Saint-Valentin marque le début d’une histoire entre sa tante et son consultant. La jeune fille savait que les choses ne seraient pas simples entre eux deux. Mais elle était confiante. Ils s’aimaient, ça se voyait !
Jiisbon, Johel, Loelia, Totorsg, DAN54, Cassis, MentalistForever, Coco, Sweety, Peanut & MissA. por tous vos coms
Puis un immense à Mococoa pour la correction
La fin de cette fic se rapproche petit à petit Voici la suite dont les jisbonneuses vont peut-être raffoler en le lisant mais je n'en dis pas plus Cependant j'avoue qu'au chapitre suivant, vous risquerez d'être mais je ne dis rien
Bonne lecture...
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Chapitre 22 :
9 jours plus tard…
- C’est mieux avec les cheveux ramenés en chignon, je trouve. Pensa Annie à voix haute
- Tiens, l’apprentie styliste, aide-moi alors ! Fit Lisbon en soupirant
Annie sourit à la remarque de sa tante et s’exécuta. L’adolescente se trouvait dans la salle de bain avec Teresa, l’aidant à se préparer. Quelques jours plus tôt, Lisbon avait accepté l’invitation à dîner de son consultant, Patrick Jane, pour la soirée de la Saint-Valentin. Et cette soirée, c’était ce soir. Mais hélas pour Teresa, sa vue affichait toujours l’écran noir.
Après l’enterrement, Teresa était passée à l’hôpital afin de faire examiner ses yeux. Le docteur lui avait dit que l’inflammation commençait à se mais qu’elle allait devoir encore être patiente. Cela faisait désormais plus de deux semaines que la belle brunette ne voyait plus rien. Elle avait bien eu envie d’annuler le dîner avec Jane et inventer une excuse quelconque, mais elle se doutait bien que le consultant ne goberait pas aussi aisément un mensonge. Et de l’autre côté, Teresa devait bien avouer qu’elle crevait d’envie d’y aller, surtout après tout ce que Jane avait fait pour elle. Il était si attentionné, si gentil, si prévenant, si humain avec elle ; impossible pour elle de dire non. Et rien à voir avec de quelconques sentiments amoureux. Non. Le beau blond lui avait demandé, après les funérailles, si leur dîner de la Saint-Valentin tenait toujours. Et que si c’était le cas, il passerait la prendre à son appartement vers 19h tapantes.
Et il était presque 19h. Annie avait aidé sa tante à trouver la tenue convenable pour la soirée, le maquillage qui pouvait faire ressortir son beau regard émeraude, les bonnes chaussures ainsi que les accessoires adéquats. Le tout avec le plus grand soin et dans les moindres détails pour sublimer Teresa.
Au final, la divine Irlandaise était habillée d’une robe bleue nuit courte – lui arrivant juste au-dessus des genoux – qui comportait un bustier drapé offrant un décolleté pigeonnant qui lui seyait à merveille. La robe dessinait parfaitement sa silhouette, et des escarpins noirs à bout ouvert sur talons de quelques centimètres venaient parfaire sa tenue, allongeant ses jambes fines avec élégance. Son maquillage était naturel, ses cheveux légèrement bouclés étaient ramenés dans un chignon simple laissant sa frange sur le côté. Enfin, niveau accessoires, rien, si ce n’est sa croix qu’elle gardait sempiternellement autour de son cou.
- T’es trop, trop belle, tante Teresa ! S’exclama l’adolescente, ébahie et toute souriante
Teresa sourit en baissant la tête, gênée mais grimaça aussitôt.
- Mais j’espère que ce n’est pas un peu trop ! Se crispa-t-elle
- Non, ne t’inquiètes pas, tu es superbe ! La rassura sa nièce ; il va craquer en te voyant.
- Annie ! Soupira Lisbon ; c’est une soirée entre amis, rien de plus et mon but n’est en aucun cas de le faire craquer comme tu dis, poursuivit-elle avec fermeté
- Alors, tu crois que c’est une pure coïncidence si ton consultant t’a invitée à dîner justement le jour de la Saint-Valentin ?! Supposa l’adolescente avec surprise
- Exactement. Confirma Teresa
- Mais ce n’est pas toi qui disais toujours que les coïncidences n’existaient pas !?! Rétorqua sa nièce d’un air malicieux
Alors que sa tante allait répliquer avec fermeté, Annie prit un air satisfait. L’adolescente avait bien observé ces derniers temps, comment Teresa et Patrick étaient l’un avec l’autre. Ils se disputaient comme un vieux couple marié, pour tout et n’importe quoi, pour un oui, pour un non. Mais à la façon qu’ils avaient de se regarder, de se toucher la main, on aurait plutôt dit deux adolescents timides ne sachant pas lequel devait faire le premier pas.
De son côté, Teresa niait en bloc, mais il fallait bien reconnaître que sa nièce n’avait pas tout à tort. Malgré l’impulsivité et la naïveté caractéristiques de l’adolescence, Annie était quelqu’un de sensé et de très intelligent pour son âge. Ces derniers jours, le séduisant Australien hantait les nuits de la sublime Irlandaise. Elle rêvait de ses bras, elle rêvait d’eux deux dans des situations les plus inimaginables qui soient. Et Teresa se demandait parfois si cela ne virait pas à l’obsession. Elle vivait actuellement le comportement typique d’une adolescente follement amoureuse du garçon le plus beau et le plus populaire du lycée.
Quelle idiotie ! Du n’importe quoi !
Soudain, quelqu’un sonna à la porte, ce qui fit légèrement sursauter les deux femmes.
- J’y vais ! Hurla Tommy au rez-de-chaussée
- Voilà le prince charmant. Répliqua Annie en riant
- Annie ! S’exaspéra Teresa en levant les yeux au ciel
L’adolescente prit sa tante dans ses bras en guise de paix, chose que Teresa lui rendit en souriant.
- Merci ma puce. Lui souffla sa tante
Annie resserra encore plus son étreinte avant que toutes deux ne reculent l’une de l’autre. La jeune fille aida par la suite sa tante à rejoindre le rez-de-chaussée.
*
En bas, Tommy Lisbon ouvrit la porte de l’appartement de sa sœur et tomba nez à nez avec Patrick Jane, un immense sourire sur le visage et un énorme bouquet de pivoines roses à la main.
- Oh ! Bonsoir monsieur Jane ! Le salua Tommy
- Bonsoir ! Le salua ce dernier à son tour. Puis, en voyant que Tommy lorgnait sur les pivoines, Jane rajouta, d’un air malicieux ; Malheureusement, ces pivoines ne sont pas pour vous Tommy.
Tommy fit un sourire tout en lui adressant un regard exaspéré, le même que lui lançait Teresa quand il répliquait pour faire son mariole.
- Ma sœur est en haut, elle termine de se préparer. Soupira le frère Lisbon en se retenant de rire
- Ah ! Voilà pourquoi, il y avait une erreur de casting. Répliqua Jane tout sourire
Le frère Lisbon se contenta de sourire, et invita le consultant à entrer. Ce dernier s’exécuta, le remerciant d’un sourire suivi d’un hochement de tête avant que Tommy ne ferme la porte derrière eux. Tommy se rendit compte à cet instant qu’il n’avait encore jamais vu Jane sous cet angle. Le beau blond semblait apaisé, détendu, chose qui était corroborée par la tenue vestimentaire du consultant. En effet, le mentaliste avait troqué son sempiternel costume trois pièces par un jean, une chemise blanche sous un pull bleu clair à col en V et une veste bleue foncée. Ces chaussures étaient toutefois les mêmes que d’habitude.
Tommy le dévisagea en faisant une légère moue dubitative.
- Eh ben, vous vous êtes mis sur votre 31 ? Demanda-t-il en haussant un sourcil.
Jane suivit le regard de Tommy qui le toisait de haut en bas.
- Oh ! Euh… Ce n’est rien. Ce sont juste des fringues qui étaient restées au fond d’un placard depuis pas mal de temps. Répondit-il d’un air gêné
Le frère ne répondit que par un hochement de tête, sachant pertinemment ce que le consultant voulait dire. Et un silence assez pesant se fit dans la pièce. Tommy était au courant de ce qui était arrivé à la famille de Jane. Teresa l’avait quelque peu mis au courant, sans toutefois entrer dans les détails, sa sœur étant trop respectueuse de la souffrance du consultant.
Tout à coup, des bruits de talons résonnèrent dans l’escalier. Les deux hommes levèrent les yeux pour voir descendre Annie, qui tenait par le bras, une sublissime jeune femme brune aux yeux verts émeraude. Le regard de Jane se mit à pétiller d’admiration et d’émerveillement, sans pouvoir se détacher de la silhouette gracieuse et féminine de Teresa Lisbon. Qu’importe ce qu’elle portait comme vêtements, Lisbon avait toujours cette infinie beauté naturelle et était toujours aussi belle ; mais ce soir, elle représentait gracieusement et extraordinairement toute la gente féminine. Jamais Jane ne l’avait vue aussi magnifique, aussi divine, aussi naturellement belle… tout en restant elle-même.
Et voilà que des sentiments qu’il pensait enfouis à jamais avec la mort de sa femme ressurgissaient lentement. Sa patronne, qui était aussi sa meilleure amie, sa confidente, était en réalité bien plus que ça. Et Jane se rendit compte que ces sentiments qu’il mettait à jour, étaient en fait présents depuis des années en lui, mais il avait été trop incapable de s’en rendre compte plutôt. Comme quoi, le hasard peut réserver pas mal de surprises et se trouve là où on s’y attend le moins.
Annie fit un léger sourire moqueur en observant la tête hébétée du consultant qui dévorait des yeux sa tante. Le regard de Jane était brillant d’envie. Annie savait que Patrick Jane avait un faible pour sa tante, même si elle savait qu’il portait toujours l’alliance signifiant qu’il n’avait pas complètement fait le deuil de sa famille. Mais Annie voyait l’évidence. Jane aimait Teresa plus qu’il ne le laissait paraître.
- Bonsoir Jane ! Le salua Teresa qui brisa le silence qui régnait dans la pièce
- Euh… Bon… Bonsoir, Lisbon. La salua ce dernier en balbutiant
L’adolescente murmura quelques mots à l’oreille de sa tante tout en jetant un léger coup d’œil en direction du beau blondinet. Lisbon haussa les sourcils avec stupeur et un sourire aussi moqueur que malicieux s’afficha sur ses lèvres.
- Alors, vous vous êtes mis en mode décontracté pour moi ?! S’étonna-t-elle d’un air moqueur
- Et vous, vous vous êtes tuée à la tâche pour vous faire belle pour moi ? Répliqua Jane en souriant d’un air espiègle
Son sourire s’élargit quand Teresa baissa les yeux en rougissant. Mais sa tenue ardait d’elle-même, effectivement. Lisbon voulait montrer la femme qu’elle était vraiment derrière son côté de flic dure à cuire.
Patrick fit un pas vers elle en tendant le bouquet de pivoines dans sa direction.
- Pour vous. Dit-il d’une voix douce
- Ce n’est pas un pistolet à eau, j’espère. Se méfia-t-elle
- Non, c’est un bouquet de fleurs. Dit-il d’un air un peu offensé; des pivoines pour être exact.
Elle tendit les bras devant elle, et le beau blond glissa le bouquet entre ses mains. Immédiatement, la jeune femme porta les fleurs à son nez, et huma l’arôme qui s’en dégageait. Un nouveau silence s’insinua dans la pièce. Annie et son père se toisèrent du regard avec un sourire en coin avant que l’adolescente ne se décide à passer à l’acte pour briser le silence.
- Je vais les mettre dans un vase. Dit Annie en prenant le bouquet des mains de sa tante.
Elle jeta un œil vers son père, lui indiquant de la suivre avec insistance. Tommy regarda sa fille, ne comprenant pas ce qu’elle cherchait à lui dire, donc elle insista encore en montrant sa tante et son consultant.
- Oh ! Attends, je vais t’aider à en trouver un, ma puce. Dit Tommy
Annie et Tommy s’éloignèrent d’eux sous les yeux de Jane qui voyait bien que tous deux manigançaient quelque chose. Le consultant sourit d’un air gêné en baissant la tête, comprenant ce qui se tramait. Il se tourna vers Teresa, et encore une fois, la beauté de Lisbon le frappa de plein fouet. Il aurait tant voulu trouver les mots pour lui dire à quel point il la trouvait magnifique. Mais il n’osa pas, et d’un car aucun mot ne lui convenait, ou tout au moins était à la hauteur de la beauté de Teresa, et de deux, parce qu’il ne voulait pas rompre ce moment magique entre eux. Et pourtant, il fallait bien qu’il dise quelque chose.
Prenant son courage à deux mains, Jane inspira profondément et lança, en balbutiant.
- Lisbon, vous… vous êtes ravissante… vous êtes… magnifique.
La jeune femme baissa les yeux souriant légèrement. Ses joues devinrent rouges alors qu’elle plongeait sa main dans sa nuque, mal à l’aise. Subitement, Lisbon porta sa main aux yeux, les faisant cligner plusieurs fois et manqua de tomber. Jane la soutint de ses bras.
- Lisbon, ça ne va pas ? S’inquiéta-t-il
- Arrh ! Ce n’est rien, sans doute une poussière dans l’œil qui est restée. Dit-elle en s’énervant
- Ca s’est déjà produit ? Demanda-t-il inquiet
- Tout à l’heure. Répondit-elle
Elle cligna encore des yeux et releva la tête vers le mentaliste. A chaque fois qu’elle rouvrait les yeux, Teresa espérait pouvoir voir. Elle voulait tant revoir les siens, son environnement, sa famille, ses collègues, …Jane. Mais en vain. Elle soupira d’agacement et de tristesse en baissant la tête.
- Je ne vois toujours rien. Murmura-t-elle
- Ca va venir, Lisbon. Ne vous en faites pas. Vous ne serez pas aveugle toute votre vie. La rassura Jane d’un ton calme
- Ouais. Marmonna Lisbon.
- Je vous interdis d’être pessimiste, vous retrouverez la vue, j’en suis certain. Promit Jane
- Comment pouvez-vous en être aussi sûr ? Vous êtes médecin maintenant ? Demanda-t-elle, ironique
- Non, je suis d’un naturel optimiste et confiant, c’est tout. Répondit-il calme et sûr de lui ; Et aussi parce que la Lisbon que je connais, ne se laisse pas faire aussi facilement…c’est une battante. Ajouta-t-il sur le ton de la confidence.
Lisbon laissa échapper un sourire modeste et timide, se rendant compte que Jane la connaissait trop bien. Et qui plus est, il avait raison. Elle ne se laisserait pas abattre si facilement.
- Bon, où est-ce que vous comptiez m’emmener ? Demanda-t-elle pour changer de sujet.
- Ah ! Ça, ma chère, vous verrez bien. Répondit-il ; mais euh… est-ce-que ça vous dérange si je vous appelle par votre prénom, au moins pour ce soir ? Demanda le consultant d’un ton timide.
Le ton du consultant était si délicat et si prévenant que Teresa se sentir défaillir. Cependant, elle dissimula son trouble derrière le masque d’impassibilité qu’elle réservait souvent à Jane. Lisbon haussa les épaules, nonchalante.
- Pourquoi pas. Fit-elle, feignant l’indifférence.
Jane sourit avec ravissement d’un regard qui en disant long. Il savait pertinemment que Lisbon se mettait un masque et il en était plus que ravi. Il avait bien vu le trouble qui s’était emparé de la jeune femme, et cela ne pouvait dire qu’une chose. Il s’éloigna d’elle pour se rendre à l’entrée où la veste en cuir noire de la jeune femme était rangée. Il s’en saisit avant de revenir vers Lisbon. Le mentaliste aida sa patronne à enfiler sa veste avec beaucoup de délicatesse, et elle se laissa faire en se mordant la lèvre inférieure. Un léger frisson lui parcourut l’échine lorsque les doigts de Jane effleurèrent sa peau.
Patrick se positionna à côté de Teresa et lui prit doucement le poignet en faisant passer sa main sous son bras.
- Prête… Teresa ? Demanda-t-il
- Prête… Patrick. Répéta-t-elle
- Parfait. Dit-il en souriant ; on est parti ! Cria-t-il en se tournant vers la cuisine où se trouvaient Annie et Tommy.
- Bonne soirée ! Crièrent ces deux derniers à l’unisson
- Bonne soirée ! Dit Teresa
Patrick les salua d’un signe de la main avec un sourire pendant qu’il guidait sa partenaire vers la porte. Tous deux sortirent de la maison, Jane faisant attention à ce que Lisbon ne se blesse pas. Puis ils partirent vers une destination inconnue de Teresa.
Le frère et la nièce Lisbon, n’ayant rien manqué de la scène qui s’était jouée devant eux, se regardèrent en coin, souriants. Ils n’étaient pas dupes du regard que Patrick Jane posait sur Teresa. Annie croisa les doigts pour que cette soirée de Saint-Valentin marque le début d’une histoire entre sa tante et son consultant. La jeune fille savait que les choses ne seraient pas simples entre eux deux. Mais elle était confiante. Ils s’aimaient, ça se voyait !
TBC...
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
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