Perdue dans le noir ^
+20
Ju3993
cassis
go jiisbonelove
DAN54
Peanut
fanatick
MentalistForever
MissA.
Karo
mitsounette
Sweetylove30
Elodie14
terpo4
loelia2007
Totorsg
Jiisbon
Johel
mococoa
Calypsoh
JisbonAddict
24 participants
Page 8 sur 10
Page 8 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Re: Perdue dans le noir ^
Bonsoir tout le monde
Loelia, Coco, Johel, DAN54, Jiisbon, Totorsg, Peanut & Cassis por vos coms
Puis à Mococoa pour la correction
Hihihi, j'adore, j'adore vos réactions face au suspens crucial, sadique je sais
Mais vous allez avoir les réponses à vos questions car voici la suite et je ne vous en dis pas plus sinon, ça gâcherai le suspens et mon plaisir
Bonne lecture...
Bryan avait le doigt sur la détente. Tout à coup…
Pan ! Pan !
Et ce fut le silence total…
… Jane sursauta en entendant les coups de feu résonner jusqu’à ses oreilles. Il tourna son regard vers Bryan dont le visage devint blafard. Du sang sortait de sa bouche, ses yeux semblaient vides. Bryan se mit à genoux, lâchant son arme et observant le consultant avant de s’écrouler au sol. Le mentaliste avait le souffle coupé. Bryan gisait désormais par terre, sur le ventre, son dos étant criblé de balles.
Jane leva les yeux vers le ou les auteurs des tirs et vit Tommy, le frère de Lisbon, en train de baisser lentement son revolver, le regard hébété d’avoir pu tiré sur Bryan Hathaway. Tommy releva ses yeux et rencontra le regard de Patrick. Ce dernier hocha la tête, un signe qui valait toute la reconnaissance du monde à cet instant. Tommy venait de sauver la vie du consultant. Et Bryan Hathaway était mort.
Jane s’éloigna au plus vite du corps sans vie de Bryan, se précipitant directement vers Lisbon qui commençait à se reprendre connaissance. La jeune femme ouvrit les yeux mais sa vue affichait toujours la nuit noire. Lisbon pouvait cependant entendre un brouhaha alentours ainsi que des bruits de pas qui arrivaient dans sa direction, suivis par une voix, douce et rassurante.
- Lisbon ! Lisbon ! L’appela cette voix.
Elle resta figée. Elle ne pouvait y croire. Lisbon savait à qui appartenait cette voix si familière, cette voix qui l’agaçait des journées entières mais qui savait aussi la rassurer, la faire sourire, rire et râler tout à la fois. Elle sentit des larmes lui monter aux yeux, ayant cru qu’il lui était arrivé quelque chose ou pire qu’il pouvait être mort.
- Jane ?! Souffla-t-elle
- Oui, c’est moi ! Affirma-t-il d’une voix douce
Le beau blond lui saisit doucement les mains en les guidant vers son visage. Lisbon sentit chaque creux, chaque trait du visage de cet homme. Elle sentit même sous ses paumes, cette fameuse fossette qui se creusait quand il lui sourit.
- C’est moi. Souffla Jane
Teresa, soulagée, soupira profondément et se laissa choir dans les bras de Jane. Ce dernier, tétanisé par son geste dans un premier temps, finit par se détendre, allant même jusqu’à poser délicatement ses mains dans le dos de sa partenaire, qui se mit à trembler. Jane lui caressa lentement le dos pour la rassurer, et lui murmura gentiment :
- Chut, Lisbon ! C’est fini ! Chut…
- J’ai… j’ai eu tellement peur, Jane. Souffla Lisbon d’une voix tremblante
- Chut, c’est fini ! Il ne vous fera plus jamais de mal maintenant ! La rassura-t-il en la serrant contre lui
- Tant mieux. Comprit-elle ; et… et Tommy ? Annie ? Demanda-t-elle subitement, comme paniquée.
- Ils sont là et ils vont bien. Répondit Jane d’une voix rassurante.
Lisbon soupira de soulagement et se dégagea lentement de l’étreinte de son consultant, qui s’aperçut qu’elle frissonnait toujours. Le consultant ôta sa veste et la posa délicatement sur les épaules de la jeune femme.
- Tenez, vous allez attraper froid sinon. Dit-il
- Merci, lui souffla-t-elle
- Vous pouvez marcher ? Ajouta-t-il, attentionné.
Lisbon hocha la tête tandis que Jane l’aidait à se relever, puis ils rejoignirent les agents ainsi que Tommy et Annie qui vinrent à leur encontre dès qu’ils les aperçurent.
Tommy et Annie se ruèrent vers Teresa, la prenant dans leurs bras, tandis que le beau blond se mettait à l’écart pour leur laisser de l’intimité. Les yeux brillants de larme, la famille Lisbon jeta un coup d’œil à Jane, ému devant la scène qui se jouait sous ses yeux. Lorsque Tommy et Annie lui soufflèrent un « merci », Jane hocha la tête, gêné. Il détestait que les gens lui disent « merci » ou qu’on le traite comme un héros, néanmoins, il pouvait comprendre ce sentiment. Surtout parce qu’il le ressentait. Il éprouvait tant de reconnaissance envers eux – surtout envers Tommy qui venait de lui sauver la vie – qu’il accepta leurs remerciements malgré sa gêne.
Le beau blond s’éloigna de la famille Lisbon au même moment où l’équipe arrivait vers lui avec soulagement. Cho et Rigsby lui donnèrent une tape amicale sur l’épaule chacun leur tour tandis que Van Pelt le prit dans ses bras durant quelques secondes. Jane se laissa faire avant de s’écarter de son étreinte. Il se tourna vers la famille Lisbon enfin réunie.
2 jours plus tard…
Un temps radieux régnait sur Sacramento. Les rayons du soleil ne laissaient guère de place aux nuages qui parsemaient le ciel bleu. Autour de deux cercueils en acajou, posés sur un tapis d’herbe fraîchement coupée, se tenaient une dizaine de personnes, toutes de noires vêtues. Un prêtre leur lisait un passage de la Bible.
Parmi ces individus, se trouvaient Clarissa Connors tenant la main de Teresa Lisbon, cette dernière venue en compagnie de sa nièce et de son frère ainsi que de Patrick Jane. L’équipe du CBI était également présente, Kimball Cho, Wayne Rigsby et Grace Van Pelt se tenant en retrait de l’assemblée, mais assez près pour toutefois entendre l’hommage à Nathalie Bradley et Ben Carter.
- Aujourd’hui, commença le prêtre ; nous sommes tous réunis pour rendre un dernier hommage à Nathalie Bradley et à Ben Carter. Familles, amis, collègues les entourent en ce jour.
Clarissa versa une larme tandis que Lisbon inspirait profondément en ravalant ses sanglots. La jeune femme voulait rester forte, ne serait-ce que pour Clarissa, Annie, dont la tête reposait contre son épaule, Tommy et Jane, dont l’inquiétude envers elle était plus que flagrante.
- Nous nous souviendrons toujours, reprit le prêtre ; de leur gentillesse, de leur bonté, de leur générosité et de leur joie de vivre. Si quelqu’un souhaite dire un dernier mot ?
Un silence parcourut dans l’assemblée. Contre toute attente, Lisbon, d’habitude peu désireuse de se montrer en société, fit un pas avec sa canne, indiquant par son geste qu’elle voulait dire un mot.
Clarissa, touchée par son geste, lui tendit son bras et la guida aux côtés du prêtre. Les deux femmes avancèrent jusqu’aux cercueils, puis Teresa remercia gentiment Clarissa qui s’écarta d’elle. La brunette inspira profondément avant de prendre la parole.
- Nathalie était une fille bien, exceptionnelle même. Malgré un passé douloureux, lorsque je l’ai rencontrée au lycée, j’ai été sous le charme de cette fille pétillante, pleine de joie de vivre qu’était Nathalie. Ce fut ma meilleure amie, la seule qui pouvait me comprendre en un regard…Elle avait toujours su me consoler, m’accompagner dans tout ce que j’entreprenais, m’écouter si j’avais besoin de parler, me prendre dans ses bras quand j’avais besoin de tendresse… C’était la seule personne au monde en qui je pouvais avoir confiance… mais…Le temps nous a fait prendre des voies différentes….
Lisbon baissa la tête, confuse et honteuse de n’avoir pas cherché à revoir Nathalie. Le temps était passé et ni l’une ni l’autre n’avaient fait un pas vers l’autre. Mais non pas pour de la rancœur, non, leurs chemins avaient dévié. Lisbon sentit les larmes lui monter aux yeux. Jane le nota, et se retint de courir vers Lisbon en la sentant si désemparée. Mais le consultant savait fort bien que Lisbon savait gérer ses émotions. Ce que fit la jeune femme. Teresa releva la tête en inspirant profondément.
- … Jusqu’à ce qu’on se revoit, le soir de sa mort. Reprit-elle d’une voix tremblante ; je ne l’avais jamais vue aussi heureuse. Sourit-elle avec nostalgie ; c’est là que Nat m’a fait rencontrer Ben Carter, son fiancé… J’avoue que je me suis dit de prime abord qu’il n’avait pas intérêt à la faire souffrir… j’étais méfiante…
Elle marqua une pause en se mordant les lèvres et en baissant les yeux. Jane baissa les yeux également, Tommy serra sa fille tout contre lui tandis que Clarissa regardait attendrie, l’amie de sa défunte petite-fille. Lisbon continua en prenant son courage à deux mains.
- … mais… mais quelqu’un m’a appris à bien observer les gens pour savoir qui ils étaient vraiment…
En se reconnaissant, Jane releva automatiquement la tête, l’air surpris.
- Et grâce à cette personne… reprit Lisbon ; j’ai pu voir que Ben correspondait parfaitement à Nathalie, et qu’il la rendait heureuse.
Jane fit un sourire en coin, étonné des mots de sa patronne à son égard, mais plus que ravi de ce petit hommage.
- Et… ce soir-là, continua Teresa ; Nathalie m’a demandé d’être sa demoiselle d’honneur à son mariage et… je ne lui ai même pas donné de réponse…
Une larme coula sur la joue de Teresa qui baissa la tête, la chassant de suite sous les regards tristes des personnes présentes. La jeune femme prit une profonde inspiration et reprit la parole.
- … Je voudrais tant qu’elle me pardonne d’avoir été si… si inconsciente… si naïve…si cet…événement n’était pas arrivé, je lui aurais dit oui.
Lisbon fit un léger sourire en baissant les yeux sous le regard bienveillant de Jane, empli de compassion et de sympathie pour son discours.
- … Quoiqu’il en soit, reprit-elle ; Nat, Ben… on ne vous oubliera jamais. Vous resterez pour toujours dans nos cœurs.
Lisbon conclut son discours en faisant un signe de croix, ravalant de son mieux ses sanglots. Clarissa elle, ne retint pas plus longtemps ses larmes, tout en souriant de reconnaissance envers Teresa. La grand-mère de Nathalie s’approcha de la jeune femme, et la prit dans ses bras. Jane sentit une boule se former au fond de sa gorge, et il se rendit compte qu’il allait pleurer. Cela ne lui était pas arrivé depuis tant de temps qu’il en avait oublié la boule d’angoisse précédent les larmes. Les deux femmes se dirigèrent vers les cercueils en déposant, sur chacun, une rose blanche en signe de paix avant de s’éloigner.
Chaque personne présente s’avança à tour de rôle vers les deux cercueils pour y déposer une rose blanche, avant de présenter ses condoléances à Clarissa qui les remercia tous. Jane, incapable de faire ce pas qui lui rappelait l’enterrement douloureux de sa famille, se retira discrètement de la cérémonie, la tête baissée et les épaules lourdes.
Assis sur un banc de pierre, Patrick fixait d’un regard triste la tombe d’Angela Ruskin Jane, sa femme, et celle de Charlotte Anne Jane, sa fille. La dernière fois qu’il était venu, c’était avec Danny Ruskin, le frère de sa défunte épouse. Son beau-frère avait été soupçonné d’un meurtre durant une affaire et il lui avait demandé de l’aide. Les tensions qui régnaient entre eux depuis la mort d’Angela et Charlotte avaient provoqué une folie passagère chez Danny. Mais au bout du compte, Patrick et Danny s’étaient réconciliés, et étaient venus tous deux rendre hommage à leurs chères disparues, dans ce même cimetière, au même emplacement où se trouvait désormais Jane. C’était la deuxième fois, sans compter l’enterrement en lui-même, que Jane parvenait à revenir sur ces lieux, symboles de la perte et de l’absence des deux femmes de sa vie.
Les mêmes sentiments de culpabilité, de haine, de colère, de tristesse et de douleur le rongeaient de l’intérieur, comme au premier jour. Depuis que son combat avec John Le Rouge avait commencé. Depuis le meurtre de sa famille.
Des larmes coulèrent sur ses joues qu’il fut incapable d’arrêter. Jane, comme à chaque fois qu’il était tourmenté, se mit à faire tourner son alliance autour de son annulaire gauche avec son pouce et son index droits, se remémorant l’image mentale des deux femmes de sa vie qu’il avait eue, il y a deux jours, lorsqu’il avait failli mourir sous les balles de Bryan Hathaway. Si Tommy n’était pas intervenu, Patrick serait mort.
Cependant, bien avant que le frère de Lisbon n’intervienne, le visage d’Angela s’était estompé pour laisser place à celui d’une brune aux yeux émeraude et au sourire éclatant répondant au nom de Teresa Lisbon. Le mentaliste se rendit compte qu’il n’y avait pas que sa soif de vengeance qui le maintenait en vie, il y avait aussi sa patronne qui était plus qu’une simple collègue, plus qu’une amie ordinaire et plus qu’une confidente. Elle était devenue plus que ça pour lui depuis quelques temps.
Etait-ce seulement une attirance physique ? De l’amour ? Ou quelque chose d’éphémère ? Il l’ignorait encore. Il était mentaliste, c’est vrai, mais sa relation avec les femmes était plus complexe et compliquée ; néanmoins, le sentiment qu’il ressentait à l’égard de Lisbon était plus fort. Son cœur semblait être sorti des limbes dans lequel il traînait depuis des années.
Puis il repensa à ce qu’il avait promis à Lisbon. Ce fameux dîner de la Saint-Valentin qui approchait. Peut-être que ce dîner était une chance pour lui d’aller de l’avant ? Peut-être que ce serait à ce moment-là qu’il arriverait à ouvrir les yeux ? Peut-être qu’il allait enfin avoir des réponses à ses questions ? Teresa Lisbon était-elle la personne qui lui était destinée ?
Beaucoup de « peut-être », oui. Mais il devait saisir la chance que la vie lui offrait de nouveau. Patrick Jane n’était certes pas prêt à faire le deuil de sa famille. Mais il voulait mettre ses chances de son côté.
Il se leva du banc et regarda une dernière fois les tombes de son épouse et de sa fille pendant quelques minutes avant de tourner les talons. En allant vers la voiture, Jane se rendit compte que la cérémonie était terminée, mais que la famille Lisbon était auprès de Clarissa. Il se dirigea vers eux.
Loelia, Coco, Johel, DAN54, Jiisbon, Totorsg, Peanut & Cassis por vos coms
Puis à Mococoa pour la correction
Hihihi, j'adore, j'adore vos réactions face au suspens crucial, sadique je sais
Mais vous allez avoir les réponses à vos questions car voici la suite et je ne vous en dis pas plus sinon, ça gâcherai le suspens et mon plaisir
Bonne lecture...
______________________________________________________________
Chapitre 21 :
Bryan avait le doigt sur la détente. Tout à coup…
Pan ! Pan !
Et ce fut le silence total…
*
… Jane sursauta en entendant les coups de feu résonner jusqu’à ses oreilles. Il tourna son regard vers Bryan dont le visage devint blafard. Du sang sortait de sa bouche, ses yeux semblaient vides. Bryan se mit à genoux, lâchant son arme et observant le consultant avant de s’écrouler au sol. Le mentaliste avait le souffle coupé. Bryan gisait désormais par terre, sur le ventre, son dos étant criblé de balles.
Jane leva les yeux vers le ou les auteurs des tirs et vit Tommy, le frère de Lisbon, en train de baisser lentement son revolver, le regard hébété d’avoir pu tiré sur Bryan Hathaway. Tommy releva ses yeux et rencontra le regard de Patrick. Ce dernier hocha la tête, un signe qui valait toute la reconnaissance du monde à cet instant. Tommy venait de sauver la vie du consultant. Et Bryan Hathaway était mort.
Jane s’éloigna au plus vite du corps sans vie de Bryan, se précipitant directement vers Lisbon qui commençait à se reprendre connaissance. La jeune femme ouvrit les yeux mais sa vue affichait toujours la nuit noire. Lisbon pouvait cependant entendre un brouhaha alentours ainsi que des bruits de pas qui arrivaient dans sa direction, suivis par une voix, douce et rassurante.
- Lisbon ! Lisbon ! L’appela cette voix.
Elle resta figée. Elle ne pouvait y croire. Lisbon savait à qui appartenait cette voix si familière, cette voix qui l’agaçait des journées entières mais qui savait aussi la rassurer, la faire sourire, rire et râler tout à la fois. Elle sentit des larmes lui monter aux yeux, ayant cru qu’il lui était arrivé quelque chose ou pire qu’il pouvait être mort.
- Jane ?! Souffla-t-elle
- Oui, c’est moi ! Affirma-t-il d’une voix douce
Le beau blond lui saisit doucement les mains en les guidant vers son visage. Lisbon sentit chaque creux, chaque trait du visage de cet homme. Elle sentit même sous ses paumes, cette fameuse fossette qui se creusait quand il lui sourit.
- C’est moi. Souffla Jane
Teresa, soulagée, soupira profondément et se laissa choir dans les bras de Jane. Ce dernier, tétanisé par son geste dans un premier temps, finit par se détendre, allant même jusqu’à poser délicatement ses mains dans le dos de sa partenaire, qui se mit à trembler. Jane lui caressa lentement le dos pour la rassurer, et lui murmura gentiment :
- Chut, Lisbon ! C’est fini ! Chut…
- J’ai… j’ai eu tellement peur, Jane. Souffla Lisbon d’une voix tremblante
- Chut, c’est fini ! Il ne vous fera plus jamais de mal maintenant ! La rassura-t-il en la serrant contre lui
- Tant mieux. Comprit-elle ; et… et Tommy ? Annie ? Demanda-t-elle subitement, comme paniquée.
- Ils sont là et ils vont bien. Répondit Jane d’une voix rassurante.
Lisbon soupira de soulagement et se dégagea lentement de l’étreinte de son consultant, qui s’aperçut qu’elle frissonnait toujours. Le consultant ôta sa veste et la posa délicatement sur les épaules de la jeune femme.
- Tenez, vous allez attraper froid sinon. Dit-il
- Merci, lui souffla-t-elle
- Vous pouvez marcher ? Ajouta-t-il, attentionné.
Lisbon hocha la tête tandis que Jane l’aidait à se relever, puis ils rejoignirent les agents ainsi que Tommy et Annie qui vinrent à leur encontre dès qu’ils les aperçurent.
Tommy et Annie se ruèrent vers Teresa, la prenant dans leurs bras, tandis que le beau blond se mettait à l’écart pour leur laisser de l’intimité. Les yeux brillants de larme, la famille Lisbon jeta un coup d’œil à Jane, ému devant la scène qui se jouait sous ses yeux. Lorsque Tommy et Annie lui soufflèrent un « merci », Jane hocha la tête, gêné. Il détestait que les gens lui disent « merci » ou qu’on le traite comme un héros, néanmoins, il pouvait comprendre ce sentiment. Surtout parce qu’il le ressentait. Il éprouvait tant de reconnaissance envers eux – surtout envers Tommy qui venait de lui sauver la vie – qu’il accepta leurs remerciements malgré sa gêne.
Le beau blond s’éloigna de la famille Lisbon au même moment où l’équipe arrivait vers lui avec soulagement. Cho et Rigsby lui donnèrent une tape amicale sur l’épaule chacun leur tour tandis que Van Pelt le prit dans ses bras durant quelques secondes. Jane se laissa faire avant de s’écarter de son étreinte. Il se tourna vers la famille Lisbon enfin réunie.
*
2 jours plus tard…
Un temps radieux régnait sur Sacramento. Les rayons du soleil ne laissaient guère de place aux nuages qui parsemaient le ciel bleu. Autour de deux cercueils en acajou, posés sur un tapis d’herbe fraîchement coupée, se tenaient une dizaine de personnes, toutes de noires vêtues. Un prêtre leur lisait un passage de la Bible.
Parmi ces individus, se trouvaient Clarissa Connors tenant la main de Teresa Lisbon, cette dernière venue en compagnie de sa nièce et de son frère ainsi que de Patrick Jane. L’équipe du CBI était également présente, Kimball Cho, Wayne Rigsby et Grace Van Pelt se tenant en retrait de l’assemblée, mais assez près pour toutefois entendre l’hommage à Nathalie Bradley et Ben Carter.
- Aujourd’hui, commença le prêtre ; nous sommes tous réunis pour rendre un dernier hommage à Nathalie Bradley et à Ben Carter. Familles, amis, collègues les entourent en ce jour.
Clarissa versa une larme tandis que Lisbon inspirait profondément en ravalant ses sanglots. La jeune femme voulait rester forte, ne serait-ce que pour Clarissa, Annie, dont la tête reposait contre son épaule, Tommy et Jane, dont l’inquiétude envers elle était plus que flagrante.
- Nous nous souviendrons toujours, reprit le prêtre ; de leur gentillesse, de leur bonté, de leur générosité et de leur joie de vivre. Si quelqu’un souhaite dire un dernier mot ?
Un silence parcourut dans l’assemblée. Contre toute attente, Lisbon, d’habitude peu désireuse de se montrer en société, fit un pas avec sa canne, indiquant par son geste qu’elle voulait dire un mot.
Clarissa, touchée par son geste, lui tendit son bras et la guida aux côtés du prêtre. Les deux femmes avancèrent jusqu’aux cercueils, puis Teresa remercia gentiment Clarissa qui s’écarta d’elle. La brunette inspira profondément avant de prendre la parole.
- Nathalie était une fille bien, exceptionnelle même. Malgré un passé douloureux, lorsque je l’ai rencontrée au lycée, j’ai été sous le charme de cette fille pétillante, pleine de joie de vivre qu’était Nathalie. Ce fut ma meilleure amie, la seule qui pouvait me comprendre en un regard…Elle avait toujours su me consoler, m’accompagner dans tout ce que j’entreprenais, m’écouter si j’avais besoin de parler, me prendre dans ses bras quand j’avais besoin de tendresse… C’était la seule personne au monde en qui je pouvais avoir confiance… mais…Le temps nous a fait prendre des voies différentes….
Lisbon baissa la tête, confuse et honteuse de n’avoir pas cherché à revoir Nathalie. Le temps était passé et ni l’une ni l’autre n’avaient fait un pas vers l’autre. Mais non pas pour de la rancœur, non, leurs chemins avaient dévié. Lisbon sentit les larmes lui monter aux yeux. Jane le nota, et se retint de courir vers Lisbon en la sentant si désemparée. Mais le consultant savait fort bien que Lisbon savait gérer ses émotions. Ce que fit la jeune femme. Teresa releva la tête en inspirant profondément.
- … Jusqu’à ce qu’on se revoit, le soir de sa mort. Reprit-elle d’une voix tremblante ; je ne l’avais jamais vue aussi heureuse. Sourit-elle avec nostalgie ; c’est là que Nat m’a fait rencontrer Ben Carter, son fiancé… J’avoue que je me suis dit de prime abord qu’il n’avait pas intérêt à la faire souffrir… j’étais méfiante…
Elle marqua une pause en se mordant les lèvres et en baissant les yeux. Jane baissa les yeux également, Tommy serra sa fille tout contre lui tandis que Clarissa regardait attendrie, l’amie de sa défunte petite-fille. Lisbon continua en prenant son courage à deux mains.
- … mais… mais quelqu’un m’a appris à bien observer les gens pour savoir qui ils étaient vraiment…
En se reconnaissant, Jane releva automatiquement la tête, l’air surpris.
- Et grâce à cette personne… reprit Lisbon ; j’ai pu voir que Ben correspondait parfaitement à Nathalie, et qu’il la rendait heureuse.
Jane fit un sourire en coin, étonné des mots de sa patronne à son égard, mais plus que ravi de ce petit hommage.
- Et… ce soir-là, continua Teresa ; Nathalie m’a demandé d’être sa demoiselle d’honneur à son mariage et… je ne lui ai même pas donné de réponse…
Une larme coula sur la joue de Teresa qui baissa la tête, la chassant de suite sous les regards tristes des personnes présentes. La jeune femme prit une profonde inspiration et reprit la parole.
- … Je voudrais tant qu’elle me pardonne d’avoir été si… si inconsciente… si naïve…si cet…événement n’était pas arrivé, je lui aurais dit oui.
Lisbon fit un léger sourire en baissant les yeux sous le regard bienveillant de Jane, empli de compassion et de sympathie pour son discours.
- … Quoiqu’il en soit, reprit-elle ; Nat, Ben… on ne vous oubliera jamais. Vous resterez pour toujours dans nos cœurs.
Lisbon conclut son discours en faisant un signe de croix, ravalant de son mieux ses sanglots. Clarissa elle, ne retint pas plus longtemps ses larmes, tout en souriant de reconnaissance envers Teresa. La grand-mère de Nathalie s’approcha de la jeune femme, et la prit dans ses bras. Jane sentit une boule se former au fond de sa gorge, et il se rendit compte qu’il allait pleurer. Cela ne lui était pas arrivé depuis tant de temps qu’il en avait oublié la boule d’angoisse précédent les larmes. Les deux femmes se dirigèrent vers les cercueils en déposant, sur chacun, une rose blanche en signe de paix avant de s’éloigner.
Chaque personne présente s’avança à tour de rôle vers les deux cercueils pour y déposer une rose blanche, avant de présenter ses condoléances à Clarissa qui les remercia tous. Jane, incapable de faire ce pas qui lui rappelait l’enterrement douloureux de sa famille, se retira discrètement de la cérémonie, la tête baissée et les épaules lourdes.
*
Assis sur un banc de pierre, Patrick fixait d’un regard triste la tombe d’Angela Ruskin Jane, sa femme, et celle de Charlotte Anne Jane, sa fille. La dernière fois qu’il était venu, c’était avec Danny Ruskin, le frère de sa défunte épouse. Son beau-frère avait été soupçonné d’un meurtre durant une affaire et il lui avait demandé de l’aide. Les tensions qui régnaient entre eux depuis la mort d’Angela et Charlotte avaient provoqué une folie passagère chez Danny. Mais au bout du compte, Patrick et Danny s’étaient réconciliés, et étaient venus tous deux rendre hommage à leurs chères disparues, dans ce même cimetière, au même emplacement où se trouvait désormais Jane. C’était la deuxième fois, sans compter l’enterrement en lui-même, que Jane parvenait à revenir sur ces lieux, symboles de la perte et de l’absence des deux femmes de sa vie.
Les mêmes sentiments de culpabilité, de haine, de colère, de tristesse et de douleur le rongeaient de l’intérieur, comme au premier jour. Depuis que son combat avec John Le Rouge avait commencé. Depuis le meurtre de sa famille.
Des larmes coulèrent sur ses joues qu’il fut incapable d’arrêter. Jane, comme à chaque fois qu’il était tourmenté, se mit à faire tourner son alliance autour de son annulaire gauche avec son pouce et son index droits, se remémorant l’image mentale des deux femmes de sa vie qu’il avait eue, il y a deux jours, lorsqu’il avait failli mourir sous les balles de Bryan Hathaway. Si Tommy n’était pas intervenu, Patrick serait mort.
Cependant, bien avant que le frère de Lisbon n’intervienne, le visage d’Angela s’était estompé pour laisser place à celui d’une brune aux yeux émeraude et au sourire éclatant répondant au nom de Teresa Lisbon. Le mentaliste se rendit compte qu’il n’y avait pas que sa soif de vengeance qui le maintenait en vie, il y avait aussi sa patronne qui était plus qu’une simple collègue, plus qu’une amie ordinaire et plus qu’une confidente. Elle était devenue plus que ça pour lui depuis quelques temps.
Etait-ce seulement une attirance physique ? De l’amour ? Ou quelque chose d’éphémère ? Il l’ignorait encore. Il était mentaliste, c’est vrai, mais sa relation avec les femmes était plus complexe et compliquée ; néanmoins, le sentiment qu’il ressentait à l’égard de Lisbon était plus fort. Son cœur semblait être sorti des limbes dans lequel il traînait depuis des années.
Puis il repensa à ce qu’il avait promis à Lisbon. Ce fameux dîner de la Saint-Valentin qui approchait. Peut-être que ce dîner était une chance pour lui d’aller de l’avant ? Peut-être que ce serait à ce moment-là qu’il arriverait à ouvrir les yeux ? Peut-être qu’il allait enfin avoir des réponses à ses questions ? Teresa Lisbon était-elle la personne qui lui était destinée ?
Beaucoup de « peut-être », oui. Mais il devait saisir la chance que la vie lui offrait de nouveau. Patrick Jane n’était certes pas prêt à faire le deuil de sa famille. Mais il voulait mettre ses chances de son côté.
Il se leva du banc et regarda une dernière fois les tombes de son épouse et de sa fille pendant quelques minutes avant de tourner les talons. En allant vers la voiture, Jane se rendit compte que la cérémonie était terminée, mais que la famille Lisbon était auprès de Clarissa. Il se dirigea vers eux.
TBC...
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Perdue dans le noir ^
un chapitre très émouvant
j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire
j'attends le prochain avec impatience :bounce:
j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire
j'attends le prochain avec impatience :bounce:
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Perdue dans le noir ^
Jiisbon a écrit:un chapitre très émouvant
j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire
j'attends le prochain avec impatience :bounce:
Je confirme... Je le relirai avec beaucoup plus d'attention une prochaine fois
En attendant vite la suite!!!
Re: Perdue dans le noir ^
ouf! Jane et lisbon sont saint et sauf, Vive Tommy !! :)
l'enterrement était très émouvant, le discours de Teresa
et la fin avec Jane s'était aussi très émouvant et c'est bien qu'il veuille ce donner une chance :)
hâte de lire la prochaine suite XD
l'enterrement était très émouvant, le discours de Teresa
et la fin avec Jane s'était aussi très émouvant et c'est bien qu'il veuille ce donner une chance :)
hâte de lire la prochaine suite XD
Re: Perdue dans le noir ^
Finalement c'est Tommy qui a sauvé Jane pour cette idée.
Le passage au cimetière
Jane qui se décide à aller de l'avant...avec Lisbon...
On va attendre patiemment la suite
Le passage au cimetière
Jane qui se décide à aller de l'avant...avec Lisbon...
On va attendre patiemment la suite
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Perdue dans le noir ^
Totorsg a écrit:ouf! Jane et lisbon sont saint et sauf, Vive Tommy !! :)
l'enterrement était très émouvant, le discours de Teresa
et la fin avec Jane s'était aussi très émouvant et c'est bien qu'il veuille ce donner une chance :)
hâte de lire la prochaine suite XD
Si je comprends bien, on aurait du Jisbon à la fin oh oui faites que ca soit... Jane, accepte de te mettre avec Lisbon... Fait pas ta mauvaise tête... Lisbonnette est la femme qu'il te faut
Re: Perdue dans le noir ^
Lisbon et Jane sain et sauf , mais elle n'a pas retrouvée la vue
très beau chapitre et très émouvant surtout le passage au cimetière
vivement la suite
très beau chapitre et très émouvant surtout le passage au cimetière
vivement la suite
DAN54- Consultant au CBI
- Personnage préféré : JANE
Localisation : pas ou je voudrais
Re: Perdue dans le noir ^
lisbon et jane qui s'en sort ouf on à eu trés émouvant le discours de lisbon et jane ki est trist touchan
cassis- Distributeur de café
- Personnage préféré : lisbon jane
Loisirs : télé internet
Localisation : bejaia
Re: Perdue dans le noir ^
Mais quel SUPERBE CHAPITRE c'est riche en émotion,j'ai même crue que j'allais me mettre a pleurer tellement c'est MAGNIFIQUE Alors la je dis RESPECT Le passage avec Lisbon est SUBLIME
Maintenant je n'attend plus qu'une chose LA SUITE je veux LA SUITE
Maintenant je n'attend plus qu'une chose LA SUITE je veux LA SUITE
MentalistForever- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Tous sans exception
Loisirs : Lire des romans surtout Castle,Ecrire et Lire des fanfics,Chanter
Localisation : Dans la maison de Jane
Re: Perdue dans le noir ^
Que dire Hum.. ..J'ADORE J'ADORE J'ADORE J'ADORE JADORE Très très beau chapitre...je m'attendais pas du tout que c'était le frère de Lisbon qui avait tiré...j'aurais pensais a un membre de l'équipe tu m'a eu je dois bien le reconnaître Et Le passage avec Lisbon c'est si triste et la fin avec Jane est MAGNIFIQUE et triste aussi Je te dis RESPECT miss
J'ai hâte de voir le prochain chapitre que je vais encore le dévorer comme les précédents
Vite la suite
J'ai hâte de voir le prochain chapitre que je vais encore le dévorer comme les précédents
Vite la suite
Invité- Invité
Re: Perdue dans le noir ^
MentalistForever a écrit:Mais quel SUPERBE CHAPITRE c'est riche en émotion,j'ai même crue que j'allais me mettre a pleurer tellement c'est MAGNIFIQUE Alors la je dis RESPECT Le passage avec Lisbon est SUBLIME
Maintenant je n'attend plus qu'une chose LA SUITE je veux LA SUITE
je plussois, un chapitre pleins d'émotions et si tu voulais que je pleure c'est réussis
Jane se décide à aller de l'avant, c'est une bonne chose, surtout avec Lisbon
Maintenant reste le plus gros problème, quand va-t-elle retrouver la vue?
J'attends la suite avec impatience :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Perdue dans le noir ^
Il est en vie !!!!!!!! OWIIIIIIII ^^
Lisbonette est sauvée et Tommy a sauvé le ptit mentalist.
Contente de voir que Jane réalise qu'il ressent bien plus qu'une amitié avec Lisbon
Maintenant, j'attend la SUITE avec IMPATIENCE =)
Lisbonette est sauvée et Tommy a sauvé le ptit mentalist.
Contente de voir que Jane réalise qu'il ressent bien plus qu'une amitié avec Lisbon
Maintenant, j'attend la SUITE avec IMPATIENCE =)
Re: Perdue dans le noir ^
j'ai lu ce chapitre une deuxième fois tellement il est bien et comme dis Sweety quand est ce que tu compte faire retrouver la vue a notre Lisbon ?
MentalistForever- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Tous sans exception
Loisirs : Lire des romans surtout Castle,Ecrire et Lire des fanfics,Chanter
Localisation : Dans la maison de Jane
Re: Perdue dans le noir ^
Désolée de ne pas avoir comenter plus tôt mais je vien de lire tes 3 derniers chapitre qui sont SUBLIIIME , Jane qui se rend compte qu'il est amoureux de Lisbon !! VLS ! et
MissA.- Agent de circulation
- Personnage préféré : Teresa Lisbon ♥ & Patrick Jane
Loisirs : Regarder The Mentalist , Lire et écrire des Fanfics JISB0N (:
Localisation : Sacramento, CA ♥
Re: Perdue dans le noir ^
Bonsoir
Jiisbon, Johel, Loelia, Totorsg, DAN54, Cassis, MentalistForever, Coco, Sweety, Peanut & MissA. por tous vos coms
Puis un immense à Mococoa pour la correction
La fin de cette fic se rapproche petit à petit Voici la suite dont les jisbonneuses vont peut-être raffoler en le lisant mais je n'en dis pas plus Cependant j'avoue qu'au chapitre suivant, vous risquerez d'être mais je ne dis rien
Bonne lecture...
9 jours plus tard…
- C’est mieux avec les cheveux ramenés en chignon, je trouve. Pensa Annie à voix haute
- Tiens, l’apprentie styliste, aide-moi alors ! Fit Lisbon en soupirant
Annie sourit à la remarque de sa tante et s’exécuta. L’adolescente se trouvait dans la salle de bain avec Teresa, l’aidant à se préparer. Quelques jours plus tôt, Lisbon avait accepté l’invitation à dîner de son consultant, Patrick Jane, pour la soirée de la Saint-Valentin. Et cette soirée, c’était ce soir. Mais hélas pour Teresa, sa vue affichait toujours l’écran noir.
Après l’enterrement, Teresa était passée à l’hôpital afin de faire examiner ses yeux. Le docteur lui avait dit que l’inflammation commençait à se mais qu’elle allait devoir encore être patiente. Cela faisait désormais plus de deux semaines que la belle brunette ne voyait plus rien. Elle avait bien eu envie d’annuler le dîner avec Jane et inventer une excuse quelconque, mais elle se doutait bien que le consultant ne goberait pas aussi aisément un mensonge. Et de l’autre côté, Teresa devait bien avouer qu’elle crevait d’envie d’y aller, surtout après tout ce que Jane avait fait pour elle. Il était si attentionné, si gentil, si prévenant, si humain avec elle ; impossible pour elle de dire non. Et rien à voir avec de quelconques sentiments amoureux. Non. Le beau blond lui avait demandé, après les funérailles, si leur dîner de la Saint-Valentin tenait toujours. Et que si c’était le cas, il passerait la prendre à son appartement vers 19h tapantes.
Et il était presque 19h. Annie avait aidé sa tante à trouver la tenue convenable pour la soirée, le maquillage qui pouvait faire ressortir son beau regard émeraude, les bonnes chaussures ainsi que les accessoires adéquats. Le tout avec le plus grand soin et dans les moindres détails pour sublimer Teresa.
Au final, la divine Irlandaise était habillée d’une robe bleue nuit courte – lui arrivant juste au-dessus des genoux – qui comportait un bustier drapé offrant un décolleté pigeonnant qui lui seyait à merveille. La robe dessinait parfaitement sa silhouette, et des escarpins noirs à bout ouvert sur talons de quelques centimètres venaient parfaire sa tenue, allongeant ses jambes fines avec élégance. Son maquillage était naturel, ses cheveux légèrement bouclés étaient ramenés dans un chignon simple laissant sa frange sur le côté. Enfin, niveau accessoires, rien, si ce n’est sa croix qu’elle gardait sempiternellement autour de son cou.
- T’es trop, trop belle, tante Teresa ! S’exclama l’adolescente, ébahie et toute souriante
Teresa sourit en baissant la tête, gênée mais grimaça aussitôt.
- Mais j’espère que ce n’est pas un peu trop ! Se crispa-t-elle
- Non, ne t’inquiètes pas, tu es superbe ! La rassura sa nièce ; il va craquer en te voyant.
- Annie ! Soupira Lisbon ; c’est une soirée entre amis, rien de plus et mon but n’est en aucun cas de le faire craquer comme tu dis, poursuivit-elle avec fermeté
- Alors, tu crois que c’est une pure coïncidence si ton consultant t’a invitée à dîner justement le jour de la Saint-Valentin ?! Supposa l’adolescente avec surprise
- Exactement. Confirma Teresa
- Mais ce n’est pas toi qui disais toujours que les coïncidences n’existaient pas !?! Rétorqua sa nièce d’un air malicieux
Alors que sa tante allait répliquer avec fermeté, Annie prit un air satisfait. L’adolescente avait bien observé ces derniers temps, comment Teresa et Patrick étaient l’un avec l’autre. Ils se disputaient comme un vieux couple marié, pour tout et n’importe quoi, pour un oui, pour un non. Mais à la façon qu’ils avaient de se regarder, de se toucher la main, on aurait plutôt dit deux adolescents timides ne sachant pas lequel devait faire le premier pas.
De son côté, Teresa niait en bloc, mais il fallait bien reconnaître que sa nièce n’avait pas tout à tort. Malgré l’impulsivité et la naïveté caractéristiques de l’adolescence, Annie était quelqu’un de sensé et de très intelligent pour son âge. Ces derniers jours, le séduisant Australien hantait les nuits de la sublime Irlandaise. Elle rêvait de ses bras, elle rêvait d’eux deux dans des situations les plus inimaginables qui soient. Et Teresa se demandait parfois si cela ne virait pas à l’obsession. Elle vivait actuellement le comportement typique d’une adolescente follement amoureuse du garçon le plus beau et le plus populaire du lycée.
Quelle idiotie ! Du n’importe quoi !
Soudain, quelqu’un sonna à la porte, ce qui fit légèrement sursauter les deux femmes.
- J’y vais ! Hurla Tommy au rez-de-chaussée
- Voilà le prince charmant. Répliqua Annie en riant
- Annie ! S’exaspéra Teresa en levant les yeux au ciel
L’adolescente prit sa tante dans ses bras en guise de paix, chose que Teresa lui rendit en souriant.
- Merci ma puce. Lui souffla sa tante
Annie resserra encore plus son étreinte avant que toutes deux ne reculent l’une de l’autre. La jeune fille aida par la suite sa tante à rejoindre le rez-de-chaussée.
En bas, Tommy Lisbon ouvrit la porte de l’appartement de sa sœur et tomba nez à nez avec Patrick Jane, un immense sourire sur le visage et un énorme bouquet de pivoines roses à la main.
- Oh ! Bonsoir monsieur Jane ! Le salua Tommy
- Bonsoir ! Le salua ce dernier à son tour. Puis, en voyant que Tommy lorgnait sur les pivoines, Jane rajouta, d’un air malicieux ; Malheureusement, ces pivoines ne sont pas pour vous Tommy.
Tommy fit un sourire tout en lui adressant un regard exaspéré, le même que lui lançait Teresa quand il répliquait pour faire son mariole.
- Ma sœur est en haut, elle termine de se préparer. Soupira le frère Lisbon en se retenant de rire
- Ah ! Voilà pourquoi, il y avait une erreur de casting. Répliqua Jane tout sourire
Le frère Lisbon se contenta de sourire, et invita le consultant à entrer. Ce dernier s’exécuta, le remerciant d’un sourire suivi d’un hochement de tête avant que Tommy ne ferme la porte derrière eux. Tommy se rendit compte à cet instant qu’il n’avait encore jamais vu Jane sous cet angle. Le beau blond semblait apaisé, détendu, chose qui était corroborée par la tenue vestimentaire du consultant. En effet, le mentaliste avait troqué son sempiternel costume trois pièces par un jean, une chemise blanche sous un pull bleu clair à col en V et une veste bleue foncée. Ces chaussures étaient toutefois les mêmes que d’habitude.
Tommy le dévisagea en faisant une légère moue dubitative.
- Eh ben, vous vous êtes mis sur votre 31 ? Demanda-t-il en haussant un sourcil.
Jane suivit le regard de Tommy qui le toisait de haut en bas.
- Oh ! Euh… Ce n’est rien. Ce sont juste des fringues qui étaient restées au fond d’un placard depuis pas mal de temps. Répondit-il d’un air gêné
Le frère ne répondit que par un hochement de tête, sachant pertinemment ce que le consultant voulait dire. Et un silence assez pesant se fit dans la pièce. Tommy était au courant de ce qui était arrivé à la famille de Jane. Teresa l’avait quelque peu mis au courant, sans toutefois entrer dans les détails, sa sœur étant trop respectueuse de la souffrance du consultant.
Tout à coup, des bruits de talons résonnèrent dans l’escalier. Les deux hommes levèrent les yeux pour voir descendre Annie, qui tenait par le bras, une sublissime jeune femme brune aux yeux verts émeraude. Le regard de Jane se mit à pétiller d’admiration et d’émerveillement, sans pouvoir se détacher de la silhouette gracieuse et féminine de Teresa Lisbon. Qu’importe ce qu’elle portait comme vêtements, Lisbon avait toujours cette infinie beauté naturelle et était toujours aussi belle ; mais ce soir, elle représentait gracieusement et extraordinairement toute la gente féminine. Jamais Jane ne l’avait vue aussi magnifique, aussi divine, aussi naturellement belle… tout en restant elle-même.
Et voilà que des sentiments qu’il pensait enfouis à jamais avec la mort de sa femme ressurgissaient lentement. Sa patronne, qui était aussi sa meilleure amie, sa confidente, était en réalité bien plus que ça. Et Jane se rendit compte que ces sentiments qu’il mettait à jour, étaient en fait présents depuis des années en lui, mais il avait été trop incapable de s’en rendre compte plutôt. Comme quoi, le hasard peut réserver pas mal de surprises et se trouve là où on s’y attend le moins.
Annie fit un léger sourire moqueur en observant la tête hébétée du consultant qui dévorait des yeux sa tante. Le regard de Jane était brillant d’envie. Annie savait que Patrick Jane avait un faible pour sa tante, même si elle savait qu’il portait toujours l’alliance signifiant qu’il n’avait pas complètement fait le deuil de sa famille. Mais Annie voyait l’évidence. Jane aimait Teresa plus qu’il ne le laissait paraître.
- Bonsoir Jane ! Le salua Teresa qui brisa le silence qui régnait dans la pièce
- Euh… Bon… Bonsoir, Lisbon. La salua ce dernier en balbutiant
L’adolescente murmura quelques mots à l’oreille de sa tante tout en jetant un léger coup d’œil en direction du beau blondinet. Lisbon haussa les sourcils avec stupeur et un sourire aussi moqueur que malicieux s’afficha sur ses lèvres.
- Alors, vous vous êtes mis en mode décontracté pour moi ?! S’étonna-t-elle d’un air moqueur
- Et vous, vous vous êtes tuée à la tâche pour vous faire belle pour moi ? Répliqua Jane en souriant d’un air espiègle
Son sourire s’élargit quand Teresa baissa les yeux en rougissant. Mais sa tenue ardait d’elle-même, effectivement. Lisbon voulait montrer la femme qu’elle était vraiment derrière son côté de flic dure à cuire.
Patrick fit un pas vers elle en tendant le bouquet de pivoines dans sa direction.
- Pour vous. Dit-il d’une voix douce
- Ce n’est pas un pistolet à eau, j’espère. Se méfia-t-elle
- Non, c’est un bouquet de fleurs. Dit-il d’un air un peu offensé; des pivoines pour être exact.
Elle tendit les bras devant elle, et le beau blond glissa le bouquet entre ses mains. Immédiatement, la jeune femme porta les fleurs à son nez, et huma l’arôme qui s’en dégageait. Un nouveau silence s’insinua dans la pièce. Annie et son père se toisèrent du regard avec un sourire en coin avant que l’adolescente ne se décide à passer à l’acte pour briser le silence.
- Je vais les mettre dans un vase. Dit Annie en prenant le bouquet des mains de sa tante.
Elle jeta un œil vers son père, lui indiquant de la suivre avec insistance. Tommy regarda sa fille, ne comprenant pas ce qu’elle cherchait à lui dire, donc elle insista encore en montrant sa tante et son consultant.
- Oh ! Attends, je vais t’aider à en trouver un, ma puce. Dit Tommy
Annie et Tommy s’éloignèrent d’eux sous les yeux de Jane qui voyait bien que tous deux manigançaient quelque chose. Le consultant sourit d’un air gêné en baissant la tête, comprenant ce qui se tramait. Il se tourna vers Teresa, et encore une fois, la beauté de Lisbon le frappa de plein fouet. Il aurait tant voulu trouver les mots pour lui dire à quel point il la trouvait magnifique. Mais il n’osa pas, et d’un car aucun mot ne lui convenait, ou tout au moins était à la hauteur de la beauté de Teresa, et de deux, parce qu’il ne voulait pas rompre ce moment magique entre eux. Et pourtant, il fallait bien qu’il dise quelque chose.
Prenant son courage à deux mains, Jane inspira profondément et lança, en balbutiant.
- Lisbon, vous… vous êtes ravissante… vous êtes… magnifique.
La jeune femme baissa les yeux souriant légèrement. Ses joues devinrent rouges alors qu’elle plongeait sa main dans sa nuque, mal à l’aise. Subitement, Lisbon porta sa main aux yeux, les faisant cligner plusieurs fois et manqua de tomber. Jane la soutint de ses bras.
- Lisbon, ça ne va pas ? S’inquiéta-t-il
- Arrh ! Ce n’est rien, sans doute une poussière dans l’œil qui est restée. Dit-elle en s’énervant
- Ca s’est déjà produit ? Demanda-t-il inquiet
- Tout à l’heure. Répondit-elle
Elle cligna encore des yeux et releva la tête vers le mentaliste. A chaque fois qu’elle rouvrait les yeux, Teresa espérait pouvoir voir. Elle voulait tant revoir les siens, son environnement, sa famille, ses collègues, …Jane. Mais en vain. Elle soupira d’agacement et de tristesse en baissant la tête.
- Je ne vois toujours rien. Murmura-t-elle
- Ca va venir, Lisbon. Ne vous en faites pas. Vous ne serez pas aveugle toute votre vie. La rassura Jane d’un ton calme
- Ouais. Marmonna Lisbon.
- Je vous interdis d’être pessimiste, vous retrouverez la vue, j’en suis certain. Promit Jane
- Comment pouvez-vous en être aussi sûr ? Vous êtes médecin maintenant ? Demanda-t-elle, ironique
- Non, je suis d’un naturel optimiste et confiant, c’est tout. Répondit-il calme et sûr de lui ; Et aussi parce que la Lisbon que je connais, ne se laisse pas faire aussi facilement…c’est une battante. Ajouta-t-il sur le ton de la confidence.
Lisbon laissa échapper un sourire modeste et timide, se rendant compte que Jane la connaissait trop bien. Et qui plus est, il avait raison. Elle ne se laisserait pas abattre si facilement.
- Bon, où est-ce que vous comptiez m’emmener ? Demanda-t-elle pour changer de sujet.
- Ah ! Ça, ma chère, vous verrez bien. Répondit-il ; mais euh… est-ce-que ça vous dérange si je vous appelle par votre prénom, au moins pour ce soir ? Demanda le consultant d’un ton timide.
Le ton du consultant était si délicat et si prévenant que Teresa se sentir défaillir. Cependant, elle dissimula son trouble derrière le masque d’impassibilité qu’elle réservait souvent à Jane. Lisbon haussa les épaules, nonchalante.
- Pourquoi pas. Fit-elle, feignant l’indifférence.
Jane sourit avec ravissement d’un regard qui en disant long. Il savait pertinemment que Lisbon se mettait un masque et il en était plus que ravi. Il avait bien vu le trouble qui s’était emparé de la jeune femme, et cela ne pouvait dire qu’une chose. Il s’éloigna d’elle pour se rendre à l’entrée où la veste en cuir noire de la jeune femme était rangée. Il s’en saisit avant de revenir vers Lisbon. Le mentaliste aida sa patronne à enfiler sa veste avec beaucoup de délicatesse, et elle se laissa faire en se mordant la lèvre inférieure. Un léger frisson lui parcourut l’échine lorsque les doigts de Jane effleurèrent sa peau.
Patrick se positionna à côté de Teresa et lui prit doucement le poignet en faisant passer sa main sous son bras.
- Prête… Teresa ? Demanda-t-il
- Prête… Patrick. Répéta-t-elle
- Parfait. Dit-il en souriant ; on est parti ! Cria-t-il en se tournant vers la cuisine où se trouvaient Annie et Tommy.
- Bonne soirée ! Crièrent ces deux derniers à l’unisson
- Bonne soirée ! Dit Teresa
Patrick les salua d’un signe de la main avec un sourire pendant qu’il guidait sa partenaire vers la porte. Tous deux sortirent de la maison, Jane faisant attention à ce que Lisbon ne se blesse pas. Puis ils partirent vers une destination inconnue de Teresa.
Le frère et la nièce Lisbon, n’ayant rien manqué de la scène qui s’était jouée devant eux, se regardèrent en coin, souriants. Ils n’étaient pas dupes du regard que Patrick Jane posait sur Teresa. Annie croisa les doigts pour que cette soirée de Saint-Valentin marque le début d’une histoire entre sa tante et son consultant. La jeune fille savait que les choses ne seraient pas simples entre eux deux. Mais elle était confiante. Ils s’aimaient, ça se voyait !
Jiisbon, Johel, Loelia, Totorsg, DAN54, Cassis, MentalistForever, Coco, Sweety, Peanut & MissA. por tous vos coms
Puis un immense à Mococoa pour la correction
La fin de cette fic se rapproche petit à petit Voici la suite dont les jisbonneuses vont peut-être raffoler en le lisant mais je n'en dis pas plus Cependant j'avoue qu'au chapitre suivant, vous risquerez d'être mais je ne dis rien
Bonne lecture...
______________________________________________________________
Chapitre 22 :
9 jours plus tard…
- C’est mieux avec les cheveux ramenés en chignon, je trouve. Pensa Annie à voix haute
- Tiens, l’apprentie styliste, aide-moi alors ! Fit Lisbon en soupirant
Annie sourit à la remarque de sa tante et s’exécuta. L’adolescente se trouvait dans la salle de bain avec Teresa, l’aidant à se préparer. Quelques jours plus tôt, Lisbon avait accepté l’invitation à dîner de son consultant, Patrick Jane, pour la soirée de la Saint-Valentin. Et cette soirée, c’était ce soir. Mais hélas pour Teresa, sa vue affichait toujours l’écran noir.
Après l’enterrement, Teresa était passée à l’hôpital afin de faire examiner ses yeux. Le docteur lui avait dit que l’inflammation commençait à se mais qu’elle allait devoir encore être patiente. Cela faisait désormais plus de deux semaines que la belle brunette ne voyait plus rien. Elle avait bien eu envie d’annuler le dîner avec Jane et inventer une excuse quelconque, mais elle se doutait bien que le consultant ne goberait pas aussi aisément un mensonge. Et de l’autre côté, Teresa devait bien avouer qu’elle crevait d’envie d’y aller, surtout après tout ce que Jane avait fait pour elle. Il était si attentionné, si gentil, si prévenant, si humain avec elle ; impossible pour elle de dire non. Et rien à voir avec de quelconques sentiments amoureux. Non. Le beau blond lui avait demandé, après les funérailles, si leur dîner de la Saint-Valentin tenait toujours. Et que si c’était le cas, il passerait la prendre à son appartement vers 19h tapantes.
Et il était presque 19h. Annie avait aidé sa tante à trouver la tenue convenable pour la soirée, le maquillage qui pouvait faire ressortir son beau regard émeraude, les bonnes chaussures ainsi que les accessoires adéquats. Le tout avec le plus grand soin et dans les moindres détails pour sublimer Teresa.
Au final, la divine Irlandaise était habillée d’une robe bleue nuit courte – lui arrivant juste au-dessus des genoux – qui comportait un bustier drapé offrant un décolleté pigeonnant qui lui seyait à merveille. La robe dessinait parfaitement sa silhouette, et des escarpins noirs à bout ouvert sur talons de quelques centimètres venaient parfaire sa tenue, allongeant ses jambes fines avec élégance. Son maquillage était naturel, ses cheveux légèrement bouclés étaient ramenés dans un chignon simple laissant sa frange sur le côté. Enfin, niveau accessoires, rien, si ce n’est sa croix qu’elle gardait sempiternellement autour de son cou.
- T’es trop, trop belle, tante Teresa ! S’exclama l’adolescente, ébahie et toute souriante
Teresa sourit en baissant la tête, gênée mais grimaça aussitôt.
- Mais j’espère que ce n’est pas un peu trop ! Se crispa-t-elle
- Non, ne t’inquiètes pas, tu es superbe ! La rassura sa nièce ; il va craquer en te voyant.
- Annie ! Soupira Lisbon ; c’est une soirée entre amis, rien de plus et mon but n’est en aucun cas de le faire craquer comme tu dis, poursuivit-elle avec fermeté
- Alors, tu crois que c’est une pure coïncidence si ton consultant t’a invitée à dîner justement le jour de la Saint-Valentin ?! Supposa l’adolescente avec surprise
- Exactement. Confirma Teresa
- Mais ce n’est pas toi qui disais toujours que les coïncidences n’existaient pas !?! Rétorqua sa nièce d’un air malicieux
Alors que sa tante allait répliquer avec fermeté, Annie prit un air satisfait. L’adolescente avait bien observé ces derniers temps, comment Teresa et Patrick étaient l’un avec l’autre. Ils se disputaient comme un vieux couple marié, pour tout et n’importe quoi, pour un oui, pour un non. Mais à la façon qu’ils avaient de se regarder, de se toucher la main, on aurait plutôt dit deux adolescents timides ne sachant pas lequel devait faire le premier pas.
De son côté, Teresa niait en bloc, mais il fallait bien reconnaître que sa nièce n’avait pas tout à tort. Malgré l’impulsivité et la naïveté caractéristiques de l’adolescence, Annie était quelqu’un de sensé et de très intelligent pour son âge. Ces derniers jours, le séduisant Australien hantait les nuits de la sublime Irlandaise. Elle rêvait de ses bras, elle rêvait d’eux deux dans des situations les plus inimaginables qui soient. Et Teresa se demandait parfois si cela ne virait pas à l’obsession. Elle vivait actuellement le comportement typique d’une adolescente follement amoureuse du garçon le plus beau et le plus populaire du lycée.
Quelle idiotie ! Du n’importe quoi !
Soudain, quelqu’un sonna à la porte, ce qui fit légèrement sursauter les deux femmes.
- J’y vais ! Hurla Tommy au rez-de-chaussée
- Voilà le prince charmant. Répliqua Annie en riant
- Annie ! S’exaspéra Teresa en levant les yeux au ciel
L’adolescente prit sa tante dans ses bras en guise de paix, chose que Teresa lui rendit en souriant.
- Merci ma puce. Lui souffla sa tante
Annie resserra encore plus son étreinte avant que toutes deux ne reculent l’une de l’autre. La jeune fille aida par la suite sa tante à rejoindre le rez-de-chaussée.
*
En bas, Tommy Lisbon ouvrit la porte de l’appartement de sa sœur et tomba nez à nez avec Patrick Jane, un immense sourire sur le visage et un énorme bouquet de pivoines roses à la main.
- Oh ! Bonsoir monsieur Jane ! Le salua Tommy
- Bonsoir ! Le salua ce dernier à son tour. Puis, en voyant que Tommy lorgnait sur les pivoines, Jane rajouta, d’un air malicieux ; Malheureusement, ces pivoines ne sont pas pour vous Tommy.
Tommy fit un sourire tout en lui adressant un regard exaspéré, le même que lui lançait Teresa quand il répliquait pour faire son mariole.
- Ma sœur est en haut, elle termine de se préparer. Soupira le frère Lisbon en se retenant de rire
- Ah ! Voilà pourquoi, il y avait une erreur de casting. Répliqua Jane tout sourire
Le frère Lisbon se contenta de sourire, et invita le consultant à entrer. Ce dernier s’exécuta, le remerciant d’un sourire suivi d’un hochement de tête avant que Tommy ne ferme la porte derrière eux. Tommy se rendit compte à cet instant qu’il n’avait encore jamais vu Jane sous cet angle. Le beau blond semblait apaisé, détendu, chose qui était corroborée par la tenue vestimentaire du consultant. En effet, le mentaliste avait troqué son sempiternel costume trois pièces par un jean, une chemise blanche sous un pull bleu clair à col en V et une veste bleue foncée. Ces chaussures étaient toutefois les mêmes que d’habitude.
Tommy le dévisagea en faisant une légère moue dubitative.
- Eh ben, vous vous êtes mis sur votre 31 ? Demanda-t-il en haussant un sourcil.
Jane suivit le regard de Tommy qui le toisait de haut en bas.
- Oh ! Euh… Ce n’est rien. Ce sont juste des fringues qui étaient restées au fond d’un placard depuis pas mal de temps. Répondit-il d’un air gêné
Le frère ne répondit que par un hochement de tête, sachant pertinemment ce que le consultant voulait dire. Et un silence assez pesant se fit dans la pièce. Tommy était au courant de ce qui était arrivé à la famille de Jane. Teresa l’avait quelque peu mis au courant, sans toutefois entrer dans les détails, sa sœur étant trop respectueuse de la souffrance du consultant.
Tout à coup, des bruits de talons résonnèrent dans l’escalier. Les deux hommes levèrent les yeux pour voir descendre Annie, qui tenait par le bras, une sublissime jeune femme brune aux yeux verts émeraude. Le regard de Jane se mit à pétiller d’admiration et d’émerveillement, sans pouvoir se détacher de la silhouette gracieuse et féminine de Teresa Lisbon. Qu’importe ce qu’elle portait comme vêtements, Lisbon avait toujours cette infinie beauté naturelle et était toujours aussi belle ; mais ce soir, elle représentait gracieusement et extraordinairement toute la gente féminine. Jamais Jane ne l’avait vue aussi magnifique, aussi divine, aussi naturellement belle… tout en restant elle-même.
Et voilà que des sentiments qu’il pensait enfouis à jamais avec la mort de sa femme ressurgissaient lentement. Sa patronne, qui était aussi sa meilleure amie, sa confidente, était en réalité bien plus que ça. Et Jane se rendit compte que ces sentiments qu’il mettait à jour, étaient en fait présents depuis des années en lui, mais il avait été trop incapable de s’en rendre compte plutôt. Comme quoi, le hasard peut réserver pas mal de surprises et se trouve là où on s’y attend le moins.
Annie fit un léger sourire moqueur en observant la tête hébétée du consultant qui dévorait des yeux sa tante. Le regard de Jane était brillant d’envie. Annie savait que Patrick Jane avait un faible pour sa tante, même si elle savait qu’il portait toujours l’alliance signifiant qu’il n’avait pas complètement fait le deuil de sa famille. Mais Annie voyait l’évidence. Jane aimait Teresa plus qu’il ne le laissait paraître.
- Bonsoir Jane ! Le salua Teresa qui brisa le silence qui régnait dans la pièce
- Euh… Bon… Bonsoir, Lisbon. La salua ce dernier en balbutiant
L’adolescente murmura quelques mots à l’oreille de sa tante tout en jetant un léger coup d’œil en direction du beau blondinet. Lisbon haussa les sourcils avec stupeur et un sourire aussi moqueur que malicieux s’afficha sur ses lèvres.
- Alors, vous vous êtes mis en mode décontracté pour moi ?! S’étonna-t-elle d’un air moqueur
- Et vous, vous vous êtes tuée à la tâche pour vous faire belle pour moi ? Répliqua Jane en souriant d’un air espiègle
Son sourire s’élargit quand Teresa baissa les yeux en rougissant. Mais sa tenue ardait d’elle-même, effectivement. Lisbon voulait montrer la femme qu’elle était vraiment derrière son côté de flic dure à cuire.
Patrick fit un pas vers elle en tendant le bouquet de pivoines dans sa direction.
- Pour vous. Dit-il d’une voix douce
- Ce n’est pas un pistolet à eau, j’espère. Se méfia-t-elle
- Non, c’est un bouquet de fleurs. Dit-il d’un air un peu offensé; des pivoines pour être exact.
Elle tendit les bras devant elle, et le beau blond glissa le bouquet entre ses mains. Immédiatement, la jeune femme porta les fleurs à son nez, et huma l’arôme qui s’en dégageait. Un nouveau silence s’insinua dans la pièce. Annie et son père se toisèrent du regard avec un sourire en coin avant que l’adolescente ne se décide à passer à l’acte pour briser le silence.
- Je vais les mettre dans un vase. Dit Annie en prenant le bouquet des mains de sa tante.
Elle jeta un œil vers son père, lui indiquant de la suivre avec insistance. Tommy regarda sa fille, ne comprenant pas ce qu’elle cherchait à lui dire, donc elle insista encore en montrant sa tante et son consultant.
- Oh ! Attends, je vais t’aider à en trouver un, ma puce. Dit Tommy
Annie et Tommy s’éloignèrent d’eux sous les yeux de Jane qui voyait bien que tous deux manigançaient quelque chose. Le consultant sourit d’un air gêné en baissant la tête, comprenant ce qui se tramait. Il se tourna vers Teresa, et encore une fois, la beauté de Lisbon le frappa de plein fouet. Il aurait tant voulu trouver les mots pour lui dire à quel point il la trouvait magnifique. Mais il n’osa pas, et d’un car aucun mot ne lui convenait, ou tout au moins était à la hauteur de la beauté de Teresa, et de deux, parce qu’il ne voulait pas rompre ce moment magique entre eux. Et pourtant, il fallait bien qu’il dise quelque chose.
Prenant son courage à deux mains, Jane inspira profondément et lança, en balbutiant.
- Lisbon, vous… vous êtes ravissante… vous êtes… magnifique.
La jeune femme baissa les yeux souriant légèrement. Ses joues devinrent rouges alors qu’elle plongeait sa main dans sa nuque, mal à l’aise. Subitement, Lisbon porta sa main aux yeux, les faisant cligner plusieurs fois et manqua de tomber. Jane la soutint de ses bras.
- Lisbon, ça ne va pas ? S’inquiéta-t-il
- Arrh ! Ce n’est rien, sans doute une poussière dans l’œil qui est restée. Dit-elle en s’énervant
- Ca s’est déjà produit ? Demanda-t-il inquiet
- Tout à l’heure. Répondit-elle
Elle cligna encore des yeux et releva la tête vers le mentaliste. A chaque fois qu’elle rouvrait les yeux, Teresa espérait pouvoir voir. Elle voulait tant revoir les siens, son environnement, sa famille, ses collègues, …Jane. Mais en vain. Elle soupira d’agacement et de tristesse en baissant la tête.
- Je ne vois toujours rien. Murmura-t-elle
- Ca va venir, Lisbon. Ne vous en faites pas. Vous ne serez pas aveugle toute votre vie. La rassura Jane d’un ton calme
- Ouais. Marmonna Lisbon.
- Je vous interdis d’être pessimiste, vous retrouverez la vue, j’en suis certain. Promit Jane
- Comment pouvez-vous en être aussi sûr ? Vous êtes médecin maintenant ? Demanda-t-elle, ironique
- Non, je suis d’un naturel optimiste et confiant, c’est tout. Répondit-il calme et sûr de lui ; Et aussi parce que la Lisbon que je connais, ne se laisse pas faire aussi facilement…c’est une battante. Ajouta-t-il sur le ton de la confidence.
Lisbon laissa échapper un sourire modeste et timide, se rendant compte que Jane la connaissait trop bien. Et qui plus est, il avait raison. Elle ne se laisserait pas abattre si facilement.
- Bon, où est-ce que vous comptiez m’emmener ? Demanda-t-elle pour changer de sujet.
- Ah ! Ça, ma chère, vous verrez bien. Répondit-il ; mais euh… est-ce-que ça vous dérange si je vous appelle par votre prénom, au moins pour ce soir ? Demanda le consultant d’un ton timide.
Le ton du consultant était si délicat et si prévenant que Teresa se sentir défaillir. Cependant, elle dissimula son trouble derrière le masque d’impassibilité qu’elle réservait souvent à Jane. Lisbon haussa les épaules, nonchalante.
- Pourquoi pas. Fit-elle, feignant l’indifférence.
Jane sourit avec ravissement d’un regard qui en disant long. Il savait pertinemment que Lisbon se mettait un masque et il en était plus que ravi. Il avait bien vu le trouble qui s’était emparé de la jeune femme, et cela ne pouvait dire qu’une chose. Il s’éloigna d’elle pour se rendre à l’entrée où la veste en cuir noire de la jeune femme était rangée. Il s’en saisit avant de revenir vers Lisbon. Le mentaliste aida sa patronne à enfiler sa veste avec beaucoup de délicatesse, et elle se laissa faire en se mordant la lèvre inférieure. Un léger frisson lui parcourut l’échine lorsque les doigts de Jane effleurèrent sa peau.
Patrick se positionna à côté de Teresa et lui prit doucement le poignet en faisant passer sa main sous son bras.
- Prête… Teresa ? Demanda-t-il
- Prête… Patrick. Répéta-t-elle
- Parfait. Dit-il en souriant ; on est parti ! Cria-t-il en se tournant vers la cuisine où se trouvaient Annie et Tommy.
- Bonne soirée ! Crièrent ces deux derniers à l’unisson
- Bonne soirée ! Dit Teresa
Patrick les salua d’un signe de la main avec un sourire pendant qu’il guidait sa partenaire vers la porte. Tous deux sortirent de la maison, Jane faisant attention à ce que Lisbon ne se blesse pas. Puis ils partirent vers une destination inconnue de Teresa.
Le frère et la nièce Lisbon, n’ayant rien manqué de la scène qui s’était jouée devant eux, se regardèrent en coin, souriants. Ils n’étaient pas dupes du regard que Patrick Jane posait sur Teresa. Annie croisa les doigts pour que cette soirée de Saint-Valentin marque le début d’une histoire entre sa tante et son consultant. La jeune fille savait que les choses ne seraient pas simples entre eux deux. Mais elle était confiante. Ils s’aimaient, ça se voyait !
TBC...
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Perdue dans le noir ^
Jane qui dine avec Lisbon pour la saint Valentin mais qu'est ce que c'est mignon j'adore ce chapitre qui est magnifique Bravo j'adore mais j'ai hâte de savoir la suite
Invité- Invité
Re: Perdue dans le noir ^
ooohhh!! cette suite est vraiment trop belle!
Jane et Lisbon sont mignon
j'ai hâte de lire la suite XD
Jane et Lisbon sont mignon
j'ai hâte de lire la suite XD
Re: Perdue dans le noir ^
Deux "vieux" ados à leur premier rendez-vous
Un joli moment qui en précède probablement un autre j'imagine
Un joli moment qui en précède probablement un autre j'imagine
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Perdue dans le noir ^
Rolalaaa c'est fou, j'ai toujours envie d'en lire plus avec toi =) j'aime vraiment beaucoup ton chapitre, dommage que Lisbonette soit toujours aveugle, mais le fait qu'elle ait des truc qui la gène aux yeux veut-il dire qu'elle va vite récupérer la vue ??? La suite au prochain épisode !!! ^^
Re: Perdue dans le noir ^
cette suite a chak fois je ss surprise lisbon ki se pomponne pour jane et en plus pour un diner de la saint valentin sa promet de faire ds etincelles entre nos dos ''amis'' j'atennnnnnnnnnnnnnnnnnnnd la suit avec impatiente continu de ns régalée comme ça
cassis- Distributeur de café
- Personnage préféré : lisbon jane
Loisirs : télé internet
Localisation : bejaia
Re: Perdue dans le noir ^
une suite d'enfer
Lisbon et Jane qui se font beaux, respectivement pour l'autre, j'ai trouvé ça chou
je paris que Lisbon va bientôt retrouver la vue, c'est sûr
vivement la suite
Lisbon et Jane qui se font beaux, respectivement pour l'autre, j'ai trouvé ça chou
je paris que Lisbon va bientôt retrouver la vue, c'est sûr
vivement la suite
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: Perdue dans le noir ^
Bonsoir tout le monde
Coco, Totorsg, Johel, Peanut, Cassis & Jiisbon pour vos coms
Contente que ça vous plaise puis ça fait toujours très plaisir
Et à Mococoa pour la correction
Puis désolée pour de ne pas avoir pu poster la suite plutôt que prévu mais je n'étais pas vraiment dans mon assiette
Mais voici maintenant la suite Ce chapitre est très Jisbon dont j'en suis sûre que certaines d'entre vous vont être très mais je n'en dis pas plus
Sur ceux, Bonne lecture...
- Bon, est-ce que je peux savoir où vous m’emmenez ? Demanda Lisbon pour la énième fois, agacée
- Euh… un instant, je réfléchis… hum…non. Répondit Jane, faussement songeur, en riant.
Lisbon soupira d’exaspération tout en se tortillant sur le siège passager de la DS de Jane. Dieu qu’il était inconfortable ce vieux tas de ferraille, pensa Lisbon. Elle haïssait le mécano qui avait réussi à réparer cette machine infernale. Cette voiture aurait dû être à la fourrière depuis des années déjà. C’était un vrai danger public, surtout si un certain consultant se trouvait au volant. Mais non, Jane y tenait à sa « poubelle ambulante ». Quelle fatalité !
Mais outre le siège sur lequel elle était assise, un autre détail chiffonnait Teresa Lisbon. Oui ! C’était ça ! La DS de Jane avait quitté Sacramento et roulait à ce qui semblait une vitesse folle à Lisbon. Même si Jane était connu pour ne pas être un adepte des limitations de vitesse, l’agent senior savait bien qu’il ne roulerait pas aussi vite qu’alors s’il était toujours en ville. Donc, l’unique solution était qu’ils circulaient désormais sur l’autoroute. A ce moment précis, Lisbon sentit la DS bifurquer brusquement sur la droite, puis emprunter un chemin chaotique. Les bruits environnants étaient étrangement familiers aux oreilles de Lisbon. Et brusquement, la jeune femme se rendit compte qu’elle connaissait ce chemin, tout s’imbriquait ! C’était la route de Grass Valley ! Donc cela ne pouvait signifier qu’une chose. Jane l’emmenait chez…
- On va chez Clarissa !?! S’exclama Lisbon, étonnée
- Ah, bravo Lisbon ! Vous venez de gâcher mon plaisir ! Gémit Jane en soupirant comme un enfant
- Je suis désolée, Jane. S’excusa-t-elle confuse ; mais je connais la route par cœur donc c’était assez facile à trouver. Ajouta-t-elle malicieuse
- Je peux faire demi-tour si vous voulez ? Proposa-t-il un fin rictus s’étirant sur les lèvres.
- Je peux faire semblant d’être surprise pour vous faire plaisir ? Rétorqua-t-elle, en empruntant, sans le savoir, le même air malicieux que Jane deux secondes avant elle.
- Trop tard, ma chère ! On est arrivés ! Fanfaronna-t-il quand bien même une lueur de déception passait sur son visage.
La DS s’arrêta à ce moment précis. Quand bien même elle n’aurait pas reconnu intuitivement le chemin, Lisbon aurait compris qu’elle se trouvait désormais devant chez Clarissa. Cette odeur, mélange de fleurs d’oranger, de lavande, de notes de thym accompagnées de romarin, d’arômes mêlés de menthe et rose…Elle aurait reconnu entre milles cette ambiance tellement chaleureuse pour elle. D’autant qu’elle était venue il y a peu, le même jour où Bryan avait tenté, pour la première fois, de tuer Jane.
Une question brûla les lèvres de Lisbon alors qu’elle remontait l’allée de chez Clarissa.
- Jane, pour quelle raison m’avoir emmenée jusqu’ici ? Demanda-t-elle intriguée
- Aller chez une amie, c’est plus économique que d’aller dans un resto luxueux. D’autant que je sais que vous n’êtes pas réellement portée sur tous ces apparats. Répondit-il
- Non, je… Enfin, je, je veux dire. Pourquoi ? Corrigea la brunette en bafouillant légèrement
- Ah ! Fit Jane en se mordant les lèvres ; Vous vous rappelez lorsqu’elle nous a confié, après l’enterrement, qu’elle comptait passer quelques jours en Arizona ?
- Oui, pour aller voir sa nièce, je m’en souviens. Confirma-t-elle en hochant la tête
- Ben… Elle est venue me parler dès que vous êtes partie. Souffla-t-il ; et m’a confié les clés de sa maison. Pour que vous puissiez y aller un jour ou deux, si vous le souhaitiez. Puis, je me suis dis, pourquoi ne pas y aller aujourd’hui ?
Il termina sa phrase par un haussement d’épaules en regardant la jeune femme. Lisbon resta un instant perplexe avant qu’un fin sourire ne s’affiche sur son visage. Un sourire empli d’émotions, tendre. Lisbon était en fait réellement étonnée des mots que venaient d’avoir son consultant, de son ton surtout. Aucune ironie, aucune moquerie, aucune hypocrisie dans la voix. Non, du pur Jane.
Troublée, la jeune femme tapota le frein à main, le bout du siège conducteur, la cuisse du beau blond, puis enfin, sa main. Sur laquelle elle posa la sienne. Patrick,, étonné par ce geste si soudain qu’inattendu, releva ses yeux vers ceux de sa partenaire, et rencontra…deux perles d’émeraude magnifiques dans lesquelles pointaient tout de même une légère inquiétude.
- C’est vraiment gentil à vous, Jane. Le remercia-t-elle dans un souffle
Un silence régna dans la DS. Jane sourit, plus pour se donner contenance qu’autre chose, et, dans un geste lent mais assuré, il prit la main de Lisbon dans la sienne, et se mit à caresser le dos de sa main avec son pouce. Instantanément, il sentit un frisson parcourir la jeune femme. Il retira sa main de celle de Lisbon et se racla la gorge, gêné de la spontanéité avec laquelle il venait d’agir face à Lisbon.
Lorsque la jeune femme entendit Jane détacher sa ceinture, ouvrir la portière, se lever et claquer la portière derrière lui, elle sentit un grand vide dans son cœur. Puis, Lisbon se traita mentalement d’idiote d’avoir pu allé si vite en besogne. Elle avait laissé ses sentiments prendre le dessus alors qu’elle savait parfaitement que Patrick aimait encore sa femme et qu’il n’était pas prêt à avoir une relation amoureuse avec qui que ce soit. Bien qu’elle ait des doutes depuis cette histoire avec Erica Flynn, qui l’avait passablement envoûté.
Dépitée, Lisbon sursauta lorsque Jane ouvrit la portière côté passager.
- Donnez-moi la main. Demanda-t-il
Lisbon devint tout à coup hésitante et fronça les sourcils.
- Ne vous inquiétez donc pas Lisbon. Je ne veux pas que vous répétiez votre chute spectaculaire de la dernière fois. La taquina-t-il.
Lisbon ne put se retenir de sourire face à sa remarque. Patrick Jane avait toujours le mot pour rire. Elle leva la main, et rencontra celle de Jane qui s’en saisit immédiatement. Puis, ce dernier l’aida à descendre du véhicule. A peine avait-il fermé la portière derrière eux que Lisbon reposa son dos contre la carlingue de la DS, fermant les paupières alors que ses yeux la brûlaient de nouveau. Jane la soutint par les épaules et la regarda, inquiet.
- Teresa ?! Teresa, ça ne va pas ? Encore vos yeux ?! S’inquiéta-t-il
- Oui. Ca m’énerve ! Râla-t-elle
- Du calme, Lisbon… Chut, du calme. La rassura Jane ; vous allez peut-être retrouver la vue.
- Qu’est-ce-que vous en savez ? Demanda-t-elle, suspicieuse et énervée.
- Parce que j’avais également ces symptômes avant de recouvrer la vue.
Lisbon resta muette un instant et la honte s’insinua en elle.
- Oh. Parvint-elle seulement à dire.
- Je vais vous aider. Proposa-t-il d’une voix douce ; fermez les yeux…
Lisbon s’exécuta sans broncher.
- Respirez à fond… et… Expirez.
La jeune femme s’exécuta une nouvelle fois, et s’apaisa instantanément. Puis elle réitéra l’expérience.
- Bien. Maintenant, ouvrez lentement les yeux, très lentement. Prenez votre temps. Et dites-moi si vous voyez quelque chose. Reprit Jane d’un ton calme.
Lisbon poussa une profonde inspiration, fit cligner ses paupières plusieurs fois, puis les ouvrit petit à petit. Des tâches de lumières apparurent, qui lui piquèrent les yeux. Refermant ses paupières sur le coup de l’irritation, la jeune femme téméraire, recommença l’expérience. Elle papillonna une nouvelle fois des yeux, et là, Lisbon put distinguer une forme devant elle, éclairée par un faisceau lumineux quasi divin. Elle voyait ! Sa vue, tout d’abord floue, se mit à se préciser et là, le regard de la jeune femme fut attiré inexplicablement par deux iris bleu océan. Patrick Jane se tenait face à elle, sans son mythique costume trois pièces, laissant place à un jean, une chemise blanche sous un pull bleu clair à col en V et une veste bleue foncée. Lisbon ne savait pas si c’était le fait de recouvrer la vue qui lui faisait voir les choses sous un autre angle, mais elle trouva le consultant d’une beauté extrême. Ce charme anglais si caractéristique lui seyait à merveille. Son beau regard azur n’avait pas changé, ses cheveux blonds, bouclés, irisés par les rayons du soleil, retombaient en légères mèches sur le devant de son crâne, encore meurtri par le coup qu’il avait reçu. Néanmoins, ça le rendait terriblement sexy.
- Alors ? Reprit Jane, inquiet devant le silence de la jeune femme.
Lisbon se remit de ses émotions, et regarda intensément l’homme qui faisait battre son cœur, elle en était sûre désormais. Les lèvres de la jeune femme s’étirèrent lentement en un fin sourire, que lui renvoya immédiatement le consultant.
- Qu’est-ce-que je suis contente de vous voir… Van Pelt ! S’exclama Lisbon
- Van Pelt ?! Répéta Jane, perplexe.
Le silence s’installa durant quelques secondes avant que la belle brunette n’éclate de rire, en voyant la tête penaude du consultant. Qui comprit à cet instant qu’il venait de se faire berné en beauté.
- Ah ! Très drôle ! Bien envoyé ! Dit Jane, vexé
- Si vous aviez vu votre tête quand je l’ai dit. Rit-elle de plus belle
- Alors ? Vous pouvez voir ?!
- A votre avis, Patrick ?
Sans réfléchir et submergé par l’émotion, Jane prit Lisbon dans ses bras. L’Irlandaise fut assez surprise par ce geste soudain, mais finit par se détendre dans les bras du consultant. Se laissant aller, Lisbon passa ses mains dans le dos de Jane, et les remonta jusqu’à ses épaules. Ce faisant, elle entourait désormais de ses bras, la nuque du consultant. Se décalant légèrement, la belle brunette replongea ses yeux émeraude qui venaient de retrouver la vue dans le regard perçant de Jane, Et elle entendit les battements de son cœur s’intensifier.
De son côté, Patrick restait immobile, ne sachant pas quoi faire ni quoi dire. Son regard ancré dans celui de la jeune femme, il ne parvenait pas à s’en détacher. Jamais leurs visages n’avaient été aussi proches. Leurs souffles se mélangèrent, et Jane entendit distinctement les battements de son cœur frapper ses tympans.
Tous deux semblaient perdus face à la scène qui était en train de se jouer, avec eux en rôles principaux. Ces scènes que l’on ne voyait que dans des films à l’eau de rose. Un homme et une femme se rapprochent, et finissent indéniablement par s’embrasser. Mais là, en l’occurrence, il s’agissait de Patrick Jane et Teresa Lisbon. Les deux protagonistes qui avaient une relation complexe et un passé des plus douloureux. Entre eux c’était différent. Des craintes retenaient leur envie de franchir le cap.
Jane mit fin à ce silence troublant en se raclant la gorge et en reculant légèrement.
- Vaut mieux qu’on entre, non ? Demanda-t-il d’une voix timide.
- Oui. Fit Lisbon troublée, tête baissée
- J’espère que vous avez faim car je vous ai concocté un dîner dont vous me direz des nouvelles. Dit-il
- Vous, faire la cuisine ?! J’étais loin de vous imaginer avec un tablier plongé dans vos fourneaux vu que vous passez le plus clair de votre temps collé à votre canapé ! Se moqua-t-elle
- Ah ! Là, ma chère, vous me sous-estimez. Gémit-il faussement offensé ; voilà pourquoi il vaut mieux que je vous montre. Ajouta-t-il dans un sourire.
Lisbon secoua la tête en levant les yeux au ciel, légèrement agacée alors que son consultant s’était éloigné d’elle pour ouvrir la petite barrière en bois qui permettait d’accéder à la maison de Clarissa. Il fit signe à Lisbon de passer la première.
- Après vous, belle demoiselle ! Dit-il dans un accent français en souriant
Lisbon l’observa un long instant en fronçant les sourcils d’un air méfiant alors que Jane la dévisageait avec son sourire charmeur accompagné de son regard de séducteur. La sublissime Irlandaise leva les yeux au ciel en soupirant et tenta tant bien que mal de retenir le sourire qui menaçait de poindre au coin de ses lèvres. Elle passa devant Jane alors que ce dernier fermait la petite barrière derrière eux avant de lui emboîter le pas.
Lisbon s’avança sur le petit sentier sablonneux qu’elle avait maintes et maintes fois emprunté alors qu’elle était jeune. Relevant ses yeux, Lisbon fut émue par la redécouverte visuelle de cet endroit qu’elle n’avait pas vu, stricto sensu, depuis des années. Certes elle y était retournée il y a peu, mais elle n’y voyait rien. Désormais, elle pouvait apprécier le petit escalier en pierre amenant sur le perron. Cette magnifique maison aux pierres anciennes qui s’étirait sur deux étages, ses fenêtres en bois acajou, et ce majestueux jardin aux arômes extatiques. Mais en même temps, quelque chose d’étrange régnait dans l’atmosphère de ce petit coin de paradis. C’était comme s’il avait prit un coup de vieux, oui, ce lieu avait vieilli. Cependant, il avait gardé cet aspect accueillant, reposant et chaleureux à la fois. Les yeux embués de larmes, Teresa se rendit compte qu’elle se trouvait désormais devant la porte de cette maison remplie de souvenirs.
Jane jeta un œil attentif vers sa partenaire et il aperçut une lueur de nostalgie briller dans son regard émeraude. Jane passa devant Lisbon et inséra la clef dans la serrure, attendant le petit « clic » significatif de l’ouverture de la porte. Teresa sursauta et regarda Jane, un instant perturbée, avant de passer devant lui et d’entrer dans la maison.
Elle vit avec stupeur que le salon était resté tel qu’il était 15 ans auparavant. Elle remarqua avec mélancolie le porte-manteau sur lequel elle attachait sa veste lorsqu’elle venait voir Nathalie. Le parquet ciré, la cheminée en pierres, les photos sur le dessus de ladite cheminée, photos qu’elle n’avait encore jamais vues, les bougies, dispersées ça et là dans la pièce, le tapis rouge à poil ras sur lequel trônait une belle table acajou, ce canapé et puis ces deux poufs…Il y avait là des nouveaux objets, mais tout semblait s’imbriquer parfaitement, à tel point que Teresa eut l’impression de n’avoir jamais quitté cet endroit.
- Teresa ? Ca va ? Entendit-elle dans son dos
Elle avait fit un léger sursaut, inspira profondément en ravalant ses larmes puis se tourna vers son consultant.
- Oui, je vais bien. Mentit-elle
- Ce n’est pas vrai. Fit-il ; vous avez l’air triste, et vous l’êtes. Je l’ai bien vu dans vos yeux depuis que vous avez posé votre regard sur le jardin.
- Si vous le voyez si bien, pourquoi m’avoir posé la question et m’avoir fait gaspiller ma salive ?! S’emporta-t-elle
- Je m’inquiète pour vous parce que vous n’avez pas dit un mot depuis qu’on a passé cette barrière et je commence à me demander si c’était une bonne idée de vous emmener ici après ce qui vous est arrivé ! Avoua-t-il en haussant le ton
- Et maintenant, vous avez votre réponse, Jane ou vous me cachez quelque chose ?! Demanda-t-elle irritée
Jane. Elle l’avait appelé par son nom. Ce qui n’était jamais bon signe.
- Je vous cache des choses, c’est vrai, Lisbon. Reprit-il dans un soupir ; mais certaines ne sont pas agréables à entendre donc je vous protège mais il y a deux choses que vous devez savoir…
- Arrêtez de vouloir de me protéger de je-ne-sais-quoi ou de je-ne-sais-qui, je suis assez grande pour me défendre toute seule ! S’énerva-t-elle
- Ce n’est pas ce qu’il s’est passé quand Bryan vous a kidnappée ! Lança froidement Jane
Ils se toisèrent du regard. Sentant une étincelle de colère monter en elle face à cette remarque, le consultant s’en voulut immédiatement. Il était allé trop loin. Mais il avait voulu jouer cartes sur table, crever l’abcès de colère, de rage contenue, que Lisbon avait en elle depuis le début de cette histoire. Teresa quant à elle était folle de rage. Comment osait-il lui faire de telles réflexions ? Et surtout avec autant de froideur dans la voix ! N’y tenant plus, la jeune femme fit le geste caractéristique de quelqu’un qui veut flanquer son poing dans le nez de la personne en face d’elle.
Mais Patrick attrapa son poing à la volée, se saisissant du poignet de Lisbon. Il la regarda intensément dans les yeux, et là, il sut qu’il allait franchir le cap. Il sut que ses sentiments envers Lisbon ne resteraient plus cachés. Il attira la jeune femme contre lui, collant son corps contre le sien, et posa sa main sur la joue de la jeune femme. Lisbon, interdite, ne bougea pas alors que les mains de Jane glissaient derrière sa nuque et attiraient son visage vers celui du consultant. Qui se pencha, légèrement, et vint poser ses lèvres sur celles de Lisbon…
Coco, Totorsg, Johel, Peanut, Cassis & Jiisbon pour vos coms
Contente que ça vous plaise puis ça fait toujours très plaisir
Et à Mococoa pour la correction
Puis désolée pour de ne pas avoir pu poster la suite plutôt que prévu mais je n'étais pas vraiment dans mon assiette
Mais voici maintenant la suite Ce chapitre est très Jisbon dont j'en suis sûre que certaines d'entre vous vont être très mais je n'en dis pas plus
Sur ceux, Bonne lecture...
______________________________________________________________
Chapitre 23 :
- Bon, est-ce que je peux savoir où vous m’emmenez ? Demanda Lisbon pour la énième fois, agacée
- Euh… un instant, je réfléchis… hum…non. Répondit Jane, faussement songeur, en riant.
Lisbon soupira d’exaspération tout en se tortillant sur le siège passager de la DS de Jane. Dieu qu’il était inconfortable ce vieux tas de ferraille, pensa Lisbon. Elle haïssait le mécano qui avait réussi à réparer cette machine infernale. Cette voiture aurait dû être à la fourrière depuis des années déjà. C’était un vrai danger public, surtout si un certain consultant se trouvait au volant. Mais non, Jane y tenait à sa « poubelle ambulante ». Quelle fatalité !
Mais outre le siège sur lequel elle était assise, un autre détail chiffonnait Teresa Lisbon. Oui ! C’était ça ! La DS de Jane avait quitté Sacramento et roulait à ce qui semblait une vitesse folle à Lisbon. Même si Jane était connu pour ne pas être un adepte des limitations de vitesse, l’agent senior savait bien qu’il ne roulerait pas aussi vite qu’alors s’il était toujours en ville. Donc, l’unique solution était qu’ils circulaient désormais sur l’autoroute. A ce moment précis, Lisbon sentit la DS bifurquer brusquement sur la droite, puis emprunter un chemin chaotique. Les bruits environnants étaient étrangement familiers aux oreilles de Lisbon. Et brusquement, la jeune femme se rendit compte qu’elle connaissait ce chemin, tout s’imbriquait ! C’était la route de Grass Valley ! Donc cela ne pouvait signifier qu’une chose. Jane l’emmenait chez…
- On va chez Clarissa !?! S’exclama Lisbon, étonnée
- Ah, bravo Lisbon ! Vous venez de gâcher mon plaisir ! Gémit Jane en soupirant comme un enfant
- Je suis désolée, Jane. S’excusa-t-elle confuse ; mais je connais la route par cœur donc c’était assez facile à trouver. Ajouta-t-elle malicieuse
- Je peux faire demi-tour si vous voulez ? Proposa-t-il un fin rictus s’étirant sur les lèvres.
- Je peux faire semblant d’être surprise pour vous faire plaisir ? Rétorqua-t-elle, en empruntant, sans le savoir, le même air malicieux que Jane deux secondes avant elle.
- Trop tard, ma chère ! On est arrivés ! Fanfaronna-t-il quand bien même une lueur de déception passait sur son visage.
La DS s’arrêta à ce moment précis. Quand bien même elle n’aurait pas reconnu intuitivement le chemin, Lisbon aurait compris qu’elle se trouvait désormais devant chez Clarissa. Cette odeur, mélange de fleurs d’oranger, de lavande, de notes de thym accompagnées de romarin, d’arômes mêlés de menthe et rose…Elle aurait reconnu entre milles cette ambiance tellement chaleureuse pour elle. D’autant qu’elle était venue il y a peu, le même jour où Bryan avait tenté, pour la première fois, de tuer Jane.
Une question brûla les lèvres de Lisbon alors qu’elle remontait l’allée de chez Clarissa.
- Jane, pour quelle raison m’avoir emmenée jusqu’ici ? Demanda-t-elle intriguée
- Aller chez une amie, c’est plus économique que d’aller dans un resto luxueux. D’autant que je sais que vous n’êtes pas réellement portée sur tous ces apparats. Répondit-il
- Non, je… Enfin, je, je veux dire. Pourquoi ? Corrigea la brunette en bafouillant légèrement
- Ah ! Fit Jane en se mordant les lèvres ; Vous vous rappelez lorsqu’elle nous a confié, après l’enterrement, qu’elle comptait passer quelques jours en Arizona ?
- Oui, pour aller voir sa nièce, je m’en souviens. Confirma-t-elle en hochant la tête
- Ben… Elle est venue me parler dès que vous êtes partie. Souffla-t-il ; et m’a confié les clés de sa maison. Pour que vous puissiez y aller un jour ou deux, si vous le souhaitiez. Puis, je me suis dis, pourquoi ne pas y aller aujourd’hui ?
Il termina sa phrase par un haussement d’épaules en regardant la jeune femme. Lisbon resta un instant perplexe avant qu’un fin sourire ne s’affiche sur son visage. Un sourire empli d’émotions, tendre. Lisbon était en fait réellement étonnée des mots que venaient d’avoir son consultant, de son ton surtout. Aucune ironie, aucune moquerie, aucune hypocrisie dans la voix. Non, du pur Jane.
Troublée, la jeune femme tapota le frein à main, le bout du siège conducteur, la cuisse du beau blond, puis enfin, sa main. Sur laquelle elle posa la sienne. Patrick,, étonné par ce geste si soudain qu’inattendu, releva ses yeux vers ceux de sa partenaire, et rencontra…deux perles d’émeraude magnifiques dans lesquelles pointaient tout de même une légère inquiétude.
- C’est vraiment gentil à vous, Jane. Le remercia-t-elle dans un souffle
Un silence régna dans la DS. Jane sourit, plus pour se donner contenance qu’autre chose, et, dans un geste lent mais assuré, il prit la main de Lisbon dans la sienne, et se mit à caresser le dos de sa main avec son pouce. Instantanément, il sentit un frisson parcourir la jeune femme. Il retira sa main de celle de Lisbon et se racla la gorge, gêné de la spontanéité avec laquelle il venait d’agir face à Lisbon.
Lorsque la jeune femme entendit Jane détacher sa ceinture, ouvrir la portière, se lever et claquer la portière derrière lui, elle sentit un grand vide dans son cœur. Puis, Lisbon se traita mentalement d’idiote d’avoir pu allé si vite en besogne. Elle avait laissé ses sentiments prendre le dessus alors qu’elle savait parfaitement que Patrick aimait encore sa femme et qu’il n’était pas prêt à avoir une relation amoureuse avec qui que ce soit. Bien qu’elle ait des doutes depuis cette histoire avec Erica Flynn, qui l’avait passablement envoûté.
Dépitée, Lisbon sursauta lorsque Jane ouvrit la portière côté passager.
- Donnez-moi la main. Demanda-t-il
Lisbon devint tout à coup hésitante et fronça les sourcils.
- Ne vous inquiétez donc pas Lisbon. Je ne veux pas que vous répétiez votre chute spectaculaire de la dernière fois. La taquina-t-il.
Lisbon ne put se retenir de sourire face à sa remarque. Patrick Jane avait toujours le mot pour rire. Elle leva la main, et rencontra celle de Jane qui s’en saisit immédiatement. Puis, ce dernier l’aida à descendre du véhicule. A peine avait-il fermé la portière derrière eux que Lisbon reposa son dos contre la carlingue de la DS, fermant les paupières alors que ses yeux la brûlaient de nouveau. Jane la soutint par les épaules et la regarda, inquiet.
- Teresa ?! Teresa, ça ne va pas ? Encore vos yeux ?! S’inquiéta-t-il
- Oui. Ca m’énerve ! Râla-t-elle
- Du calme, Lisbon… Chut, du calme. La rassura Jane ; vous allez peut-être retrouver la vue.
- Qu’est-ce-que vous en savez ? Demanda-t-elle, suspicieuse et énervée.
- Parce que j’avais également ces symptômes avant de recouvrer la vue.
Lisbon resta muette un instant et la honte s’insinua en elle.
- Oh. Parvint-elle seulement à dire.
- Je vais vous aider. Proposa-t-il d’une voix douce ; fermez les yeux…
Lisbon s’exécuta sans broncher.
- Respirez à fond… et… Expirez.
La jeune femme s’exécuta une nouvelle fois, et s’apaisa instantanément. Puis elle réitéra l’expérience.
- Bien. Maintenant, ouvrez lentement les yeux, très lentement. Prenez votre temps. Et dites-moi si vous voyez quelque chose. Reprit Jane d’un ton calme.
Lisbon poussa une profonde inspiration, fit cligner ses paupières plusieurs fois, puis les ouvrit petit à petit. Des tâches de lumières apparurent, qui lui piquèrent les yeux. Refermant ses paupières sur le coup de l’irritation, la jeune femme téméraire, recommença l’expérience. Elle papillonna une nouvelle fois des yeux, et là, Lisbon put distinguer une forme devant elle, éclairée par un faisceau lumineux quasi divin. Elle voyait ! Sa vue, tout d’abord floue, se mit à se préciser et là, le regard de la jeune femme fut attiré inexplicablement par deux iris bleu océan. Patrick Jane se tenait face à elle, sans son mythique costume trois pièces, laissant place à un jean, une chemise blanche sous un pull bleu clair à col en V et une veste bleue foncée. Lisbon ne savait pas si c’était le fait de recouvrer la vue qui lui faisait voir les choses sous un autre angle, mais elle trouva le consultant d’une beauté extrême. Ce charme anglais si caractéristique lui seyait à merveille. Son beau regard azur n’avait pas changé, ses cheveux blonds, bouclés, irisés par les rayons du soleil, retombaient en légères mèches sur le devant de son crâne, encore meurtri par le coup qu’il avait reçu. Néanmoins, ça le rendait terriblement sexy.
- Alors ? Reprit Jane, inquiet devant le silence de la jeune femme.
Lisbon se remit de ses émotions, et regarda intensément l’homme qui faisait battre son cœur, elle en était sûre désormais. Les lèvres de la jeune femme s’étirèrent lentement en un fin sourire, que lui renvoya immédiatement le consultant.
- Qu’est-ce-que je suis contente de vous voir… Van Pelt ! S’exclama Lisbon
- Van Pelt ?! Répéta Jane, perplexe.
Le silence s’installa durant quelques secondes avant que la belle brunette n’éclate de rire, en voyant la tête penaude du consultant. Qui comprit à cet instant qu’il venait de se faire berné en beauté.
- Ah ! Très drôle ! Bien envoyé ! Dit Jane, vexé
- Si vous aviez vu votre tête quand je l’ai dit. Rit-elle de plus belle
- Alors ? Vous pouvez voir ?!
- A votre avis, Patrick ?
Sans réfléchir et submergé par l’émotion, Jane prit Lisbon dans ses bras. L’Irlandaise fut assez surprise par ce geste soudain, mais finit par se détendre dans les bras du consultant. Se laissant aller, Lisbon passa ses mains dans le dos de Jane, et les remonta jusqu’à ses épaules. Ce faisant, elle entourait désormais de ses bras, la nuque du consultant. Se décalant légèrement, la belle brunette replongea ses yeux émeraude qui venaient de retrouver la vue dans le regard perçant de Jane, Et elle entendit les battements de son cœur s’intensifier.
De son côté, Patrick restait immobile, ne sachant pas quoi faire ni quoi dire. Son regard ancré dans celui de la jeune femme, il ne parvenait pas à s’en détacher. Jamais leurs visages n’avaient été aussi proches. Leurs souffles se mélangèrent, et Jane entendit distinctement les battements de son cœur frapper ses tympans.
Tous deux semblaient perdus face à la scène qui était en train de se jouer, avec eux en rôles principaux. Ces scènes que l’on ne voyait que dans des films à l’eau de rose. Un homme et une femme se rapprochent, et finissent indéniablement par s’embrasser. Mais là, en l’occurrence, il s’agissait de Patrick Jane et Teresa Lisbon. Les deux protagonistes qui avaient une relation complexe et un passé des plus douloureux. Entre eux c’était différent. Des craintes retenaient leur envie de franchir le cap.
Jane mit fin à ce silence troublant en se raclant la gorge et en reculant légèrement.
- Vaut mieux qu’on entre, non ? Demanda-t-il d’une voix timide.
- Oui. Fit Lisbon troublée, tête baissée
- J’espère que vous avez faim car je vous ai concocté un dîner dont vous me direz des nouvelles. Dit-il
- Vous, faire la cuisine ?! J’étais loin de vous imaginer avec un tablier plongé dans vos fourneaux vu que vous passez le plus clair de votre temps collé à votre canapé ! Se moqua-t-elle
- Ah ! Là, ma chère, vous me sous-estimez. Gémit-il faussement offensé ; voilà pourquoi il vaut mieux que je vous montre. Ajouta-t-il dans un sourire.
Lisbon secoua la tête en levant les yeux au ciel, légèrement agacée alors que son consultant s’était éloigné d’elle pour ouvrir la petite barrière en bois qui permettait d’accéder à la maison de Clarissa. Il fit signe à Lisbon de passer la première.
- Après vous, belle demoiselle ! Dit-il dans un accent français en souriant
Lisbon l’observa un long instant en fronçant les sourcils d’un air méfiant alors que Jane la dévisageait avec son sourire charmeur accompagné de son regard de séducteur. La sublissime Irlandaise leva les yeux au ciel en soupirant et tenta tant bien que mal de retenir le sourire qui menaçait de poindre au coin de ses lèvres. Elle passa devant Jane alors que ce dernier fermait la petite barrière derrière eux avant de lui emboîter le pas.
Lisbon s’avança sur le petit sentier sablonneux qu’elle avait maintes et maintes fois emprunté alors qu’elle était jeune. Relevant ses yeux, Lisbon fut émue par la redécouverte visuelle de cet endroit qu’elle n’avait pas vu, stricto sensu, depuis des années. Certes elle y était retournée il y a peu, mais elle n’y voyait rien. Désormais, elle pouvait apprécier le petit escalier en pierre amenant sur le perron. Cette magnifique maison aux pierres anciennes qui s’étirait sur deux étages, ses fenêtres en bois acajou, et ce majestueux jardin aux arômes extatiques. Mais en même temps, quelque chose d’étrange régnait dans l’atmosphère de ce petit coin de paradis. C’était comme s’il avait prit un coup de vieux, oui, ce lieu avait vieilli. Cependant, il avait gardé cet aspect accueillant, reposant et chaleureux à la fois. Les yeux embués de larmes, Teresa se rendit compte qu’elle se trouvait désormais devant la porte de cette maison remplie de souvenirs.
Jane jeta un œil attentif vers sa partenaire et il aperçut une lueur de nostalgie briller dans son regard émeraude. Jane passa devant Lisbon et inséra la clef dans la serrure, attendant le petit « clic » significatif de l’ouverture de la porte. Teresa sursauta et regarda Jane, un instant perturbée, avant de passer devant lui et d’entrer dans la maison.
Elle vit avec stupeur que le salon était resté tel qu’il était 15 ans auparavant. Elle remarqua avec mélancolie le porte-manteau sur lequel elle attachait sa veste lorsqu’elle venait voir Nathalie. Le parquet ciré, la cheminée en pierres, les photos sur le dessus de ladite cheminée, photos qu’elle n’avait encore jamais vues, les bougies, dispersées ça et là dans la pièce, le tapis rouge à poil ras sur lequel trônait une belle table acajou, ce canapé et puis ces deux poufs…Il y avait là des nouveaux objets, mais tout semblait s’imbriquer parfaitement, à tel point que Teresa eut l’impression de n’avoir jamais quitté cet endroit.
- Teresa ? Ca va ? Entendit-elle dans son dos
Elle avait fit un léger sursaut, inspira profondément en ravalant ses larmes puis se tourna vers son consultant.
- Oui, je vais bien. Mentit-elle
- Ce n’est pas vrai. Fit-il ; vous avez l’air triste, et vous l’êtes. Je l’ai bien vu dans vos yeux depuis que vous avez posé votre regard sur le jardin.
- Si vous le voyez si bien, pourquoi m’avoir posé la question et m’avoir fait gaspiller ma salive ?! S’emporta-t-elle
- Je m’inquiète pour vous parce que vous n’avez pas dit un mot depuis qu’on a passé cette barrière et je commence à me demander si c’était une bonne idée de vous emmener ici après ce qui vous est arrivé ! Avoua-t-il en haussant le ton
- Et maintenant, vous avez votre réponse, Jane ou vous me cachez quelque chose ?! Demanda-t-elle irritée
Jane. Elle l’avait appelé par son nom. Ce qui n’était jamais bon signe.
- Je vous cache des choses, c’est vrai, Lisbon. Reprit-il dans un soupir ; mais certaines ne sont pas agréables à entendre donc je vous protège mais il y a deux choses que vous devez savoir…
- Arrêtez de vouloir de me protéger de je-ne-sais-quoi ou de je-ne-sais-qui, je suis assez grande pour me défendre toute seule ! S’énerva-t-elle
- Ce n’est pas ce qu’il s’est passé quand Bryan vous a kidnappée ! Lança froidement Jane
Ils se toisèrent du regard. Sentant une étincelle de colère monter en elle face à cette remarque, le consultant s’en voulut immédiatement. Il était allé trop loin. Mais il avait voulu jouer cartes sur table, crever l’abcès de colère, de rage contenue, que Lisbon avait en elle depuis le début de cette histoire. Teresa quant à elle était folle de rage. Comment osait-il lui faire de telles réflexions ? Et surtout avec autant de froideur dans la voix ! N’y tenant plus, la jeune femme fit le geste caractéristique de quelqu’un qui veut flanquer son poing dans le nez de la personne en face d’elle.
Mais Patrick attrapa son poing à la volée, se saisissant du poignet de Lisbon. Il la regarda intensément dans les yeux, et là, il sut qu’il allait franchir le cap. Il sut que ses sentiments envers Lisbon ne resteraient plus cachés. Il attira la jeune femme contre lui, collant son corps contre le sien, et posa sa main sur la joue de la jeune femme. Lisbon, interdite, ne bougea pas alors que les mains de Jane glissaient derrière sa nuque et attiraient son visage vers celui du consultant. Qui se pencha, légèrement, et vint poser ses lèvres sur celles de Lisbon…
TBC...
Dernière édition par JisbonAddict le Jeu 5 Avr 2012 - 21:43, édité 1 fois
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Perdue dans le noir ^
Ben ! il était pas en Jean Jane, quand est-ce qu'il a remis son costume 3 pièces
Lisbon qui retrouve la vue
La scène finale du baiser me fait penser au film avec John Wayne et Maureen O'Hara "L'homme tranquille" (scène reprise dans E.T, dans la classe quand Elliott libère les grenouilles puis attrappe sa copine pour l'embrasser sous l'emprise d'E.T qui regarde le film à la télé )
Lisbon qui retrouve la vue
La scène finale du baiser me fait penser au film avec John Wayne et Maureen O'Hara "L'homme tranquille" (scène reprise dans E.T, dans la classe quand Elliott libère les grenouilles puis attrappe sa copine pour l'embrasser sous l'emprise d'E.T qui regarde le film à la télé )
Dernière édition par Johel le Jeu 5 Avr 2012 - 21:25, édité 1 fois
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Perdue dans le noir ^
Aaaaaaahhhh la suite !!!
C'est mignon le fait que Jane emmène Lisbon dans la maison.
Et la fait qu'il se décide à l'embrasser... Whouaou !
Hâte de lire le chapitre suivant ^^
C'est mignon le fait que Jane emmène Lisbon dans la maison.
Et la fait qu'il se décide à l'embrasser... Whouaou !
Hâte de lire le chapitre suivant ^^
Re: Perdue dans le noir ^
Johel a écrit:Ben ! il était pas en Jean Jane, quand est-ce qu'il a remis son costume 3 pièces
Lisbon qui retrouve la vue
La scène finale du baiser me fait penser au film avec John Wayne et Maureen O'Hara "L'homme tranquille" (scène reprise dans E.T, dans la classe quand Elliott libère les grenouilles puis attrappe sa copine pour l'embrasser sous l'emprise d'E.T qui regarde le film à la télé )
je plussois, je n'ai pas non compris le coup du costume trois pièce,
surement un réflexe malheureux pour le décrire
pour le reste, bravo
et VLS :bounce: :bounce: :bounce: :bounce: :bounce:
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Page 8 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Sujets similaires
» Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^
» Balle perdue ^
» MEMOIRE PERDUE [TERMINEE] ^
» Amour Perdue (OS Sanctuary)
» dans un bus ^
» Balle perdue ^
» MEMOIRE PERDUE [TERMINEE] ^
» Amour Perdue (OS Sanctuary)
» dans un bus ^
Page 8 sur 10
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum