Falling for Her [Spoiler saison 4] ^

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Prologue

Assis sur son lit, ne parvenant pas à trouver le sommeil, Jane réfléchissait à ce qui s’était passé durant la journée. Il ne cessait de repenser à la peur qu’il avait eut, pas pour lui, mais pour ses collègues. Ils avaient résolu l’affaire, mais pas sans mal, et sans peur. Tout ça pour quoi ? Parce qu’il avait encore une fois voulu n’en faire qu’à sa tête, ne tenant pas compte des recommandations de Lisbon, pensant qu’il pouvait y arriver avec l’un de ses plans. Mais il s’était trompé, bien qu’il n’aime pas admettre ses torts, il devait bien reconnaître qu’il n’avait pas sut voir ce qui allait arriver à l’instant où l’homme avait sortit son arme et l’avait pointé sur lui.

Maintenant, plusieurs heures après les faits, il se demandait encore comment il avait put passer à côté de l’évidence, comment il n’avait pas vu la folie dans le regard de cet homme alors que Lisbon l’avait vu à l’instant de leur première rencontre. Il aurait put mourir, si Lisbon n’avait pas été plus rapide que l’homme. Lisbon..Cette femme était toujours là pour le sortir des pires situations, toujours là pour le protéger et lui ne le voyait même pas. Il continuait à faire ses bêtises sans prendre la peine de voir à quel point elle s’inquiétait pour lui à chaque fois qu’il partait sans rien lui dire.

Des coups à sa porte brisèrent le silence de la nuit et il se leva pour voir qui pouvait bien le déranger à une heure pareille. Il ouvrit pour se retrouver face à une Van Pelt au regard inquiet et il ne put s’empêcher de penser à Lisbon.

-“ Jane il faut que tu viennes tout de suite” lui dit-elle en le tirant par le bras.
-“ Qu’est-ce qui se passe ?” Demanda-t-il en refermant la porte derrière lui.
-“ C’est Lisbon, elle a besoin de toi.”

Il n’en obtint pas plus et n’avait pas besoin de plus de toute façon. A l’entente du nom de la brunette, il sentit son cœur accélérer et il courut presque jusqu’à la chambre que partageait les deux femmes. Grace ouvrit la porte et Jane stoppa net à l’entrée lorsqu’il entendit sa collègue.

Lisbon était couchée dans son lit, gémissant, des larmes sur ses joues et murmurant son nom inlassablement. C’était pire qu’il ne le pensait et il eut mal pour elle. Comment n’avait-il pas vu à quel point elle avait été perturbée par tout ça ?

-“ Ça fait longtemps ?” Demanda-t-il sans lâcher la jeune femme des yeux.
-“ Environ dix minutes” souffla Grace en fixant sa patronne. “ Je pensais que ça passerait, mais non. J’ai tenté de la réveiller, mais rien à faire, elle ne cesse de pleurer et disantton nom. Je me suis dit que tu pourrais l’aider.”
-“ Je m’en occupe.”

La rouquine n’attendit pas plus et quitta la chambre, préférant laisser le mentaliste seul avec sa patronne. Elle savait que de toute façon elle ne pourrait rien faire, seul Jane pouvait aider Lisbon, personne d’autre. Il en avait toujours été ainsi et ça ne changerait pas. Tous le monde savait que Lisbon avait confiance en Jane, qu’elle tenait à lui et qu’elle ferait tout pour lui. Mais ils savaient aussi que ça marchait dans les deux sens, que Jane ferait tout pour elle, sans qu’elle ne demande rien.

Une fois la porte close, le blond avança vers le lit, s’agenouilla et attrapa la main de la jeune femme dans la sienne, la serrant doucement pour lui faire savoir qu’il était là. Lisbon continuait de s’agiter, pleurant et gémissant son nom. Il n’aimait pas la voir ainsi, il n’aimait pas le ton de sa voix.

-“ Lisbon, Lisbon calmez-vous” souffla-t-il doucement.
-“ Jane” pleura-t-elle encore.
-“ Je suis là Lisbon” la rassura-t-il. “ Vous pouvez vous détendre.”
-“ Jane” continua-t-elle, comme si elle ne l’entendait pas.

Jane sembla comprendre ce qui se passait, elle était coincée dans un cauchemar dans lequel il allait mal. Il était certain que cela avait à voir avec ce qui s’était passé plus tôt dans la journée, qu’elle revoyait encore et encore l’homme tirer et Jane tomber au sol. Lui aussi ne pouvait cesser de repenser à ce moment, lorsqu’il avait vu que l’homme perdait le contrôle et qu’il allait tirer. Il se souvenait s’être jeté au sol au moment même où le coup était partit. Il devait donc faire comprendre à Lisbon que ce n’était qu’un mauvais rêve, qu’il allait bien et qu’elle pouvait dormir tranquillement.

-“ Je vais bien Lisbon” murmura-t-il, “ je ne suis pas blessé, je suis là avec vous et tout va bien. Vous pouvez dormir tranquillement.”
-“ Non, Jane… la balle” souffla-t-elle en serrant sa main dans la sienne.
-“ Ne m’a pas atteint, je vais bien.”

Lisbon sembla le croire car elle cessa de gémir, ses larmes ne s’arrêtèrent pas pour autant de couler mais sa respiration se fit plus calme, retrouvant peu à peu un rythme normal. Jane passa tendrement sa main dans les cheveux de la jeune femme, la calmant un peu plus jusqu’à ce qu’elle cesse de bouger. Il attendit un moment d’être certain que tout allait bien avant de se redresser pour la laisser dormir. Mais alors qu’il allait retirer sa main, la jeune femme la serra plus fort, le retenant et il baissa les yeux pour tomber dans son regard émeraude.

La jeune femme le fixait intensément, de nouvelles larmes perlant aux coins de ses yeux et ses lèvres se mirent à trembler. Jane ne résista pas plus longtemps et il tomba à genoux, serrant la main de Lisbon dans la sienne. Elle posa une main sur sa joue, la caressant doucement et il ferma les yeux. Il savoura la douceur de sa peau, la chaleur de sa main et s’en voulu d’être une source d’inquiétudes constantes pour cette femme.

Lisbon se redressa, se mettant en position assise sur le lit et Jane ouvrit les yeux. Il l’attira alors dans une étreinte désespérée, la serrant contre lui, enfouissant son visage dans sa chevelure et il la sentit faire de même. Il ne sut pas combien de temps passa, mais il la sentit se reculer et il plongea son regard dans le sien. Ce qu’il y vit lui fit à la fois du bien et mal. Elle semblait heureuse et triste à la fois, perdue dans le tourbillon de ses sentiments. Il leva une main qu’il posa sur sa joue sans jamais quitter ses yeux.

-“ Je suis désolé Lisbon” souffla-t-il.
-“ Moi aussi Jane” répondit-elle.
-“ Je ne voulais pas vous faire souffrir, je ne voulais pas vous faire peur.”
-“ C’est-ce que vous faites pourtant chaque jour Jane” lui rappela-t-elle, sans reproches. “ Vous le faites sans même vous en rendre compte.”
-“ Je veux juste vous aider Lisbon.”
-“ Mais vous mettre en danger ne m’aide pas, ça me fait peur. Et si la prochaine fois je n’arrivais pas à temps ? Et si la prochaine fois vous étiez tué ? Qu’est-ce que je deviendrais ? Y avez-vous seulement pensé ?”
-“ Je…”

Lisbon attrapa la main de Jane et la posa sur son cœur. Il ne comprit pas tout de suite, mais lorsqu’elle parla, tout devint clair pour lui.

-“ Savez-vous seulement ce que je ressens là ?”

Le mentaliste pouvait sentir battre son cœur sous sa paume, la vitesse de ses battements reflétant ceux de son propre cœur. Il comprenait ce qu’elle voulait dire, il ressentait la même chose à chaque fois qu’un suspect sortait une arme et la pointait sur elle. A chaque fois, il avait peur, son cœur battait à tout rompre et il sentait des sueurs froides couler le long de son dos. Il savait que c’était son travail, mais ça ne voulait pas dire qu’il n’avait pas peur.

Il baissa les yeux vers leurs mains liées sur le cœur de la jeune femme, une douce chaleur se rependant en lui et il fit quelque chose qu’il ne pensait pas pouvoir faire un jour. Il se pencha vers elle, ignorant son regard interrogateur et posa ses lèvres sur sa joue. Il y resta plus que nécessaire, savourant ce contact oh combien agréable avant qu’il ne sente la jeune femme bouger. Sans même s’en rendre compte, ses lèvres glissèrent de sa joue à ses lèvres et elle l’embrassa. D’abord surpris, il sut rapidement quoi faire et lui rendit son baiser, l’intensifiant en posant une main dans sa nuque et la serra contre lui.

Le baiser ne dura pas plus de quelques secondes, mais ce furent quelques secondes de pur bonheur. Contrairement à ce qu’il imaginait, il ne sentit aucune culpabilité le submerger, seulement de la joie. Il venait d’embrasser une femme autre que la sienne, et il avait aimé ça. Lorsqu’il s’écarta, il admira le visage de la brunette, la rougeur de ses joues et il se pencha encore pour poser ses lèvres sur ses paupières closes, puis son nez, sa joue, puis l’autre et enfin ses lèvres. Il se pencha tout en l’embrassant, souriant contre ses lèvres alors qu’elle l’entourait de ses bras et il se retrouva sur elle.

Il voulu se relever, mais elle l’en empêcha une fois de plus, le forçant à rester sur elle. Lisbon aimait le poids de Jane sur elle, la sensation de son corps contre le sien. Elle avait ainsi la preuve physique qu’il était là, bien vivant contre elle et ne voulait pas qu’il parte. Elle savait que c’était une erreur, qu’il ne pourrait jamais rien y avoir entre eux, que Jane ne serait jamais prêt, qu’il aimait encore et aimerait toujours sa femme. Mais elle voulait profiter de cet instant, puisque c’était le seul qu’elle pourrait avoir. Elle voulait graver ce moment dans sa mémoire et se souvenir du jour où il avait baissé les barrières de son cœur, même pour quelques minutes.

-“ Restes avec moi cette nuit” supplia-t-elle contre son torse.
-“ Lisbon…”
-“ S’il te plait, juste cette nuit” plaida-t-elle. “ Je ne te demanderais plus rien après ça, je veux juste passer la nuit dans tes bras.”

Jane eut mal pour elle, mal d’entendre cette vulnérabilité dans sa voix. Il savait que Lisbon tenait à lui, mais il n’avait jamais imaginé qu’elle puisse être tant attachée à lui. De nouveau, une étrange sensation se rependit dans son cœur et il comprit. Il était lui-même attaché à elle, bien plus qu’il n’avait cru ça possible. Finalement, passer la nuit dans ses bras lui ferait autant de bien qu’à elle, si ce n’est plus et il voulait profiter de cette parenthèse dans leurs vies.

Il se décala pour se coucher à côté d’elle et elle roula pour plaquer son dos contre sa poitrine. Il l’entoura de ses bras, enfouit son visage dans son cou et ferma les yeux. Lisbon lia leurs doigts sur son ventre et soupira de bien être. Elle le sentit se détendre contre elle et alors qu’elle allait s’endormir, elle souffla ces mots qu’elle ne pensait pas lui dire un jour, qu’elle voulait garder pour elle pour le reste de sa vie mais qu’elle se sentit incapable de retenir plus longtemps.

-“ Je t’aime.”

Et elle ferma les yeux pour s’endormir.

*****

Chapitre 1

Assise derrière son bureau, Lisbon tentait de se concentrer sur le rapport qu’elle avait sous les yeux, mais des images de Jane ne cessaient de revenir encore et encore dans sa tête. Depuis cette nuit qu’ils avaient passé dans les bras l’un de l’autre, elle espérait qu’il se passe quelque chose, mais rien. Ils s’étaient mis d’accord ce soir là, ils n’en reparleraient plus, et c’est exactement ce qui se passait. Au petit matin, lorsqu’elle avait ouvert les yeux, Lisbon avait sentit comme une sensation de froid et, lorsqu’elle avait cherché son compagnon de la nuit, elle avait trouvé sa place vide. Il était partit sans rien dire et bien qu’elle sache que c’était pour le mieux, une part de son cœur en avait été blessée.

Maintenant, presque un mois après cette nuit, Lisbon avait bien du mal à ne pas lui en vouloir. Elle savait qu’il n’était pas prêt pour une relation, mais de là à se montrer distant comme il l’était, c’était trop. Elle avait du mal à le regarder sans se rappeler de la sensation de ses lèvres contre les siennes, le poids de son corps sur le sien, la chaleur de son bras l’enveloppant et la tendresse qui s’était dégagé de lui lorsqu’ils avaient entrelacé leurs doigts. Comme elle aurait voulu pouvoir revenir en arrière, reprendre les mots qu’elle lui avait dit et lui faire comprendre qu’elle voulait plus de lui, plus qu’un simple ami, ou pour le moment, un simple collègue de travail.

La jeune femme laissa son regard partir à la recherche de l’homme qu’elle trouva assis sur son habituel canapé, une tasse de thé dans une main et un livre dans la seconde. Elle pouvait voir ses yeux bouger à mesure de sa lecture, son corps entièrement relaxé. Elle ne pouvait pas en dire autant du sien, elle était loin d’être détendue mais ne pouvait s’en prendre qu’à elle. Jane n’y était pour rien, il lui avait fait comprendre son point de vu, son incapacité actuelle à se lancer dans une relation. Et bien qu’elle le comprenne, elle avait du mal à l’accepter. Surtout lorsqu’il se mettait dans des situations dangereuses, comme peu de temps plus tôt lorsqu’il avait faillit mourir.

Lisbon se souvenait parfaitement de ce qu’elle avait ressentit lorsqu’elle l’avait vu, son corps flottant dans l’eau, pâle. Elle avait crut un instant que son cœur allait cesser de battre, sa respiration s’était faite difficile et elle n’avait pas été en mesure de retenir ses larmes. Lorsque les secouristes avaient tenté de faire repartir son cœur, elle avait prié pour qu’il revienne. Elle n’était pas prête à le laisser la quitter. Par chance, il avait survécu, mais ça n’avait pas pour autant été plus facile. Sa perte de mémoire lui avait fait mal, qu’il puisse l’oublier après tout ce qu’ils avaient vécu ensemble. Et même si ce n’était pas de sa faute, si le poids de ses souvenirs était bien trop lourd pour lui, elle avait eut du mal à l’accepter. Le pire avait été lorsqu’il avait prit la décision de partir, de s’éloigner de l’équipe, d’elle, sous prétexte qu’il avait mieux à faire dans la vie. Et là ça avait été la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase.

Rien que de se souvenir de l’instant où il avait ouvert la porte, laissant apparaître le smiley rouge sur le mur, juste au dessus du matelas sur lequel il dormait, elle sentit des frissons la parcourir de part en part. Il avait sombré, avait laissé les larmes couler librement sur ses joues, sans prendre la peine de se soucier d’être seul ou pas. Elle n’avait pas eut le courage de le prendre dans ses bras comme elle mourrait d’envie de le faire, il n’aurait jamais accepté de toute façon. Jane n’était pas un homme qui aimait les contacts physiques. Alors elle l’avait regardé pleurer jusqu’a ce que ses larmes se tarissent.

Leur relation avait changé depuis, il était plus distant, comme s’il lui en voulait de l’avoir aidé à faire revenir ses souvenirs. Elle s’en voulait déjà bien assez, il avait l’air si heureux avant ça, le sourire sur son visage été vrai, pas ce masque qu’il portait en permanence. Il était si beau lorsqu’il souriait, ça lui venait si naturellement et il avait les yeux brillants. Parfois elle regrettait d’avoir fait revenir sa mémoire, mais c’était pour son bien, du moins elle tentait de s’en convaincre. Et en le regardant maintenant, en voyant son regard parfois triste, elle ne savait plus quoi penser. Était-il triste à cause du retour de ses souvenirs, ou bien à cause d’elle.

Ce baiser échangé ce soir là, la nuit passée dans les bras l’un de l’autre. Peut-être que c’était trop, peut-être qu’elle n’avait fait que rajouter de la peine dans sa vie qui en avait déjà bien trop. Et peut-être aussi que c’était pour ça qu’il était distant avec elle et elle ne pouvait vraiment pas lui en vouloir. Par moment, elle se disait qu’elle l’avait bien mérité, que tout était de sa faute et qu’elle l’avait bien cherché.

Du coin de l’œil, la jeune agent vit arriver son collègue Cho et elle quitta Jane des yeux à l’instant même où l’asiatique frappait à la porte. Elle l’autorisa à entrer et l’agent prit place sur la chaise devant le bureau, gardant le silence. Ce fut elle qui le brisa.

-“ Un problème Cho ?”
-“ Non” répondit-il de ce ton qui lui était propre.
-“ Alors pourquoi es-tu là ?” Reprit-elle.
-“ Que se passe-t-il entre Jane et vous ?”
-“ Alors il y a bien un problème” souffla la jeune femme. “ Qu‘est-ce qui te fait croire qu’il y a un problème entre Jane et moi ?”
-“ Vous êtes différents depuis que Jane a retrouvé la mémoire” expliqua-t-il. “ Mais je pense que ça a commencé avant ça. Alors, quel est le problème ?”
-“ C’est ma vie privée Cho, tu n’as pas besoin de le savoir.”
-“ Sauf si ça interfère avec la dynamique de l’équipe, ce qui est le cas.”

Lisbon se figea. Elle n’avait jamais pensé que ce qui se passait entre Jane et elle pouvait poser des problèmes à l’équipe. Elle avait pourtant tout fait pour apparaître normale, ne pas laisser voir ce qui n’allait pas. Mais Cho était observateur, c’était un bon flic, elle n’en doutait pas. Alors que faire maintenant, devait-elle lui parler de tout ou alors continuer de se taire ? Cho était son collègue de travail, et un excellent ami. Il avait toujours été un soutien pour elle, avait toujours été là lorsqu’elle en avait besoin. Peut-être qu’aujourd’hui il pourrait de nouveau l’aider, il était de bon conseil, à sa façon.

En jetant un nouveau coup d’œil à Jane à travers la vitre, en voyant qu’il avait posé son livre et qu’il la fixait avec ce même regard triste, elle sut ce qu’elle avait à faire. Pour le bien de l’équipe, pour le bien de Jane, et son bien à elle. Ce ne serait pas facile, elle allait certainement en souffrir au début, mais elle finirait par s’y faire, comme toujours. Elle se tourna de nouveau vers Cho, lui sourit et tenta de le rassurer de son mieux.

-“ Tout va bien Cho, et si j’ai laissé croire le contraire, tout ira mieux à partir de maintenant” assura la jeune femme.
-“ Bien.”

L’agent n’en rajouta pas plus, il se leva et sortit du bureau, la laissant seule. Elle lui en fut reconnaissante et se replongea dans son dossier. Elle avait encore beaucoup de travail, alors elle devait vraiment s’y mettre si elle ne voulait pas y passer toute la nuit.




Jane, assis sur le canapé, ne pouvait s’empêcher de repenser à la nuit qu’il avait passée avec Lisbon. Il se souvenait encore de son corps contre le sien, la chaleur, la douceur de ses gestes. Il avait aimé, oh ça oui il avait aimé. Mais il avait eut peur, il n’était pas prêt à aller plus loin avec elle, il aimait encore bien trop sa femme et ne pouvait pas lui faire ça. Et pourtant, Lisbon était une femme bien, elle était toujours là pour lui, qu’importe l’heure du jour ou de la nuit. Elle était aussi sa meilleure amie, elle le comprenait mieux que personne. Il ne voulait pas perdre son amitié et pourtant il avait été distant avec elle ces derniers temps.

Le mentaliste observa la jeune femme travailler dans son bureau, ou du moins tenter de le faire et il ne put s’empêcher de culpabiliser. Elle avait l’air triste, même si elle ne disait rien et il savait que tout était de sa faute. Jane savait que Lisbon tenait beaucoup à lui, la nuit de son cauchemar le lui avait confirmé. Il se souvenait encore des larmes sur son visage, de la peur dans ses yeux, de ses tremblements et de ses plaintes. Elle l’appelait et sa voix lui avait fait mal. La femme avait eut si peur pour lui qu’elle ne parvenait pas à dormir sans voir des images de son collègue mort.

Lorsqu’il l’avait rejoint dans sa chambre, lorsqu’il avait vu les larmes couler de ses yeux, il avait eut mal, si mal. Il avait tout fait pour la calmer, il était même allé plus loin en faisant une chose qu’il savait défendue. Il l’avait embrassé, sans savoir pourquoi. Il avait aimé ça et c’est-ce qui lui avait fait peur. Il ne pouvait pas se laisser aller ainsi, il ne pouvait pas ouvrir son cœur au risque d’en souffrir. Il savait que Lisbon avait aimé au moins autant que lui, si ce n’est plus. Il lui avait offert ce qu’elle désirait le plus et il s’en voulait.

Alors qu’il allait partir et qu’elle l’avait retenu, l’avait supplié de rester pour la nuit, il n’avait pas eut le cœur de partir. Il s’était donc couché avec elle, et instinctivement, il avait passé son bras autour d’elle. Il avait ressentit tout un tas d’émotions à ce moment là, des sensations étrangement familières et il avait eut peur. Il ne pouvait pas l’aimer, il ne pouvait pas se laisser aller à ça alors que sa vie entière était un véritable chaos. Il ne voulait pas, ne pouvait pas l’entraîner la dedans. Il tenait bien trop à elle pour ça, alors il devait se tenir éloigné le plus possible, même s’il en souffrait. La faire souffrir était bien trop difficile, mais il n’avait pas le choix. Si elle pensait qu’elle ne représentait rien pour lui, alors elle passerait à autre chose. Peut-être qu’elle finirait par oublier son attachement pour lui et mènerait sa vie bien à elle et serait heureuse. C’était tout ce qu’il voulait pour elle, qu’elle soit heureuse.

Jane se leva, se dirigea vers la cuisine pour se faire un thé, ou simplement pour ne plus voir la tristesse sur le visage de Lisbon. Il ne supportait plus de la voir ainsi, ne supportait plus de voir ce regard vide tout en sachant qu’il en était la cause. Il devait faire quelque chose pour elle, mais tout ce qu’il parviendrait à faire serait de rajouter de la peine et de la misère dans sa vie déjà bien assez malheureuse. Son arrivée au CBI n’avait été qu’une grosse erreur, sa soif de vengeance ne faisait pas que le détruire lui, mais aussi ses amis et surtout elle. Il avait souvent pensé à partir, tout quitter et continuer seul de son côté. Il mettrait probablement plus de temps à retrouver son ennemi, mais il n’embarquerait personne avec lui. Il fallait juste qu’il trouve le courage de le faire, avant qu’il ne soit trop tard.

Il s’arrêta devant l’évier, hésitant quand à la marche à suivre avant de finalement opter pour autre chose. Il n’avait pas besoin de thé, seulement de solitude. Le seul endroit où il savait pouvoir le trouver était le grenier et il monta donc l’escalier qui le conduisit à son repère. Personne ne viendrait le déranger ici, tout le monde savait que lorsqu’il montait il voulait être seul. C’était le meilleur endroit pour réfléchir, et il avait tout ce dont il avait besoin pour étudier encore et encore le dossier John LeRouge.

Mais alors qu’il prenait place sur la chaise se trouvant devant la fenêtre, il entendit le plancher grincer et la porte coulisser. Il n’eut pas besoin de se retourner pour savoir de qui il s’agissait, le parfum de cannelle qui se répandit dans l’air lui confirma qu’il s’agissait de Lisbon. Il ne se retourna pas, ne voulu pas la voir. Elle était venue à lui, mais il ne lui ferait pas le plaisir de lui faire face. Si jamais il le faisait, il savait qu’il ne pourrait pas résister et qu’il finirait par lui dire, lui avouer qu’il souffrait autant qu’elle de son attitude. S’éloigner d’elle était peut-être la chose la plus difficile qu’il ait eu à faire depuis longtemps, mais c’était également vital.

Il entendit la jeune femme avancer jusqu’à lui, ne s’arrêtant qu’une fois derrière sa chaise. Elle posa une main sur son épaule et il maîtrisa à grand peine le frisson qui le parcouru. Elle le contourna, tout en gardant sa main sur lui, jusqu’à lui faire face. Il refusa de lever les yeux, il n’était pas prêt à voir la colère et le ressentiment dans ses beaux yeux émeraude. Et pourtant, lorsqu’elle posa ses doigts sous son menton, il leva la tête, rencontrant enfin ses yeux. Ce fut une grande surprise pour lui de ne pas trouver ce qu’il pensait mais au contraire, de la compassion et de l’amour. Ce fut cette dernière chose qui lui fit tourner la tête, il refusait de voir de l’amour dans ses yeux, il refusait qu’elle continue de l’aimer malgré tout ce qu’il lui avait fait endurer.

La jeune femme se laissa tomber à genoux devant lui, le forçant à lui faire face. Elle plaça ses mains de chaque côté de son visage, plongeant dans ses yeux et lui sourit entre ses larmes. Et là il comprit, il avait eut ce qu’il voulait et elle venait le lui faire comprendre. Elle venait lui dire qu’elle renonçait à lui, qu’il ne pourrait jamais rien y avoir entre eux. Bien que cela soit exactement ce qu’il voulait, il eut quand même mal. Elle posa son front contre le sien mais garda les yeux bien ouvert.

-“ J’ai compris Jane et je ne vous en veux pas” lui dit-elle. “ Mais pouvons-nous au moins rester amis ?”
-“ Je ne pourrais jamais me passer de votre amitié Lisbon” souffla-t-il en posant lui aussi ses mains sur les joues de la jeune femme.
-“ J’en suis heureuse. Mais s’il vous plait, ne partez pas, ne quittez pas le CBI.”
-“ Comment…”
-“ Je vous connais Jane. Alors restez avec nous, et cette fois c’est la dernière chose que je vous demanderais.”
-“ Lisbon, vous savez que si je reste…”
-“ Et vous savez ce qui se passera si vous partez. Je ne veux pas que cela arrive, alors faites moi ce dernier plaisir et promettez-moi de rester.”

Il ne savait pas quoi faire, quelle décision prendre. Il savait que s’il restait, ils souffriraient tout les deux, et que s’il partait, ce serait la même chose. Mais qu’est-ce qui était le plus difficile ? Partir et ne plus jamais la revoir, mais tout en sachant qu’elle serait en sécurité, ou bien rester, la voir chaque jour et savoir qu’un jour ou l’autre elle finirait elle aussi par mourir des mains de John LeRouge ? Mais la supplique qu’il pouvait voir dans ses yeux, l’espoir. Il lui devait au moins ça.

-“ Je vous le promets.”
-“ Merci.”

Lisbon fini par se relever et quitter le grenier, le laissant seul avec ses pensées. Ils avaient fait le bon choix, le seul à faire et devaient maintenant reprendre leurs vies en oubliant cet instant de faiblesse qu’ils avaient connu un mois plus tôt. Mais Jane doutait qu’il puisse oublier, il ne pourrait jamais s’enlever de la tête l’image de Lisbon endormie contre lui, tenant sa main posée sur son ventre au petit matin. Et pourtant il le fallait.





La journée avait été riche en émotions. Patrick Jane était assis dans son grenier, sa tasse de thé à la main, son téléphone portable sur les genoux et il repensait à tout ce qui s’était passé. Il avait fait relâcher Erica Flynn pour les besoins d’une enquête, malgré les mises en garde de Lisbon qui ne voyait pas cette idée d’un bon œil. Mais comme toujours il n’en avait fait qu’a sa tête, se mettant même Wainwright dans la poche pour obtenir ce qu’il voulait. Ils avaient résolu l’affaire rapidement, mais Erica était parvenue à prendre la fuite, sous le nez du patron du CBI et du mentaliste. Ça, Jane avait bien du mal à le digérer mais il devait reconnaître qu’elle était forte.

Par contre, ce qui le gênait le plus avait été la réaction de Lisbon tout au long de l’enquête. Il n’arrivait toujours pas à comprendre ce qu’elle avait, pourquoi elle était si distante avec lui depuis le début de la soirée. Depuis qu’elle avait apprit la fuite de Flynn et qu’elle était venue lui parler, elle s’était enfermée dans son bureau et personne n’avait oser la déranger. Pas même lui. Mais à présent il avait besoin de savoir, de la voir et de comprendre. Lisbon n’agissait jamais ainsi, sauf lorsqu’elle était en colère contre lui et ce devait certainement être le cas ce soir.

Le mentaliste se leva, posa tasse et téléphone et sortit de son repère. Il descendit l’escalier tranquillement, prenant son temps, comme à son habitude. Il profita de ce temps là pour réfléchir à tous les événements passés. Et plus il y pensait, plus il se disait que ça avait été la présence d’Erica qui avait été la source de cet état, que c’était elle qui avait posé problème à la brunette, bien qu’elle ne veuille rien dire. Il arriva en bas de l’escalier, traversa le couloir et remarqua que les stores du bureau de l’agent étaient clos. Elle n’allait pas bien, voulait le cacher aux autres et il s’en voulut. Il se sentait responsable.

Jane approcha du bureau et des sons provenant de l’intérieur de la pièce attirèrent son attention. Il colla son oreille à la paroi de verre, tentant de savoir ce qu’il entendait et son cœur se serra lorsqu’il comprit qu’elle pleurait. Lisbon pleurait et c’était de sa faute. Il ne savait pas pourquoi mais c’était de sa faute. C’était toujours de sa faute, il était toujours la cause de sa peine, ou du moins en grande partie. Il fallait juste qu’il trouve le moyen de lui rendre le sourire, de l’aider à oublier. Quel que soit ce qui la rendait triste, il voulait qu’elle l’oublie. Mais comment faire alors qu’il n’était pas certain de ce dont il pouvait s’agir ? Était-ce à cause d’Erica, ou de lui ? Avait-il fait quelque chose de mal qui pourrait justifier ses larmes ? Il avait beau être mentaliste, il ne devinait pas toujours tout et encore moins lorsque c’était vraiment important.

La porte s’ouvrit avant même qu’il eut le temps de s’écarter et il tomba sur le visage ravagé de larmes de la jeune femme. Son cœur se serra un peu plus, il n’aimait vraiment pas la voir pleurer, ça lui faisait si mal et il ne savait pas comment lui rendre le sourire. Mais Lisbon ne lui laissa pas le temps de faire quoi que ce soit, elle le poussa pour passer et s’éloigna rapidement de lui, ignorant ses appels.

-“ Lisbon !” Tenta-t-il tout de même en la suivant.
-“ Laissez-moi Jane” lâcha-t-elle sèchement avant de s’engouffrer dans l’ascenseur.

Jane resta sur place, peiné du ton qu’elle avait employé, même s’il en avait l’habitude. Ce soir c’était différent, ce soir elle lui en voulait vraiment, bien plus qu’à l’ordinaire et il avait mal. Pourquoi ? Il était pourtant habitué à ce qu’elle lui réponde ainsi, mais la peine qu’il avait vue dans ses yeux lorsque les portes de l’ascenseur s’étaient refermées sur elle avait été de trop. Il sentit une boule se former dans sa gorge, chose dont à laquelle il n’était pas du tout habitué. Il resta ainsi, devant le bureau de la jeune femme, sans savoir ce qu’il devait faire. Il eut envie de remonter dans son grenier, mais chassa bien vite cette idée. La meilleure chose à faire était de lui parler, de lui faire dire ce qui la chagrinait, pourquoi elle pleurait et comment il pouvait se faire pardonner.

Depuis leur décision de s’éloigner l’un de l’autre, de continuer en simples amis, tout était différent entre eux. Ils ne le montraient pourtant pas, mais Jane n’était pas stupide, il savait que c’était encore plus difficile pour elle que pour lui. Ses sentiments pour lui étaient bien trop forts pour qu’elle les oublie, même si elle faisait de son mieux pour ne pas y penser. Lui-même avait du mal à oublier, mais que pouvait-il faire d’autre ?

Le mentaliste rejoignit sa voiture et roula jusque chez Lisbon. Il avait besoin de la voir, de lui parler. Il voulait chasser les larmes de ses yeux, cet air triste de son visage et revoir le sourire sur ses lèvres. Il était responsable de sa peine et il était le seul à pouvoir faire quelque chose. Il monta dans son véhicule et roula.




Après être rentrée chez elle, Lisbon monta directement dans sa chambre. Elle était en colère, mais pas contre Jane, plutôt contre elle. Pourquoi avait-elle agit ainsi, pourquoi s’était-elle emportée contre lui ? Elle s’en voulait, horriblement. Elle avait prit une décision des mois plus tôt et elle était incapable de la tenir. Elle pensait pouvoir oublier, pensait pouvoir aller de l’avant, mais c’était impossible. Elle avait pourtant tout fait pour ça, mais rien n’avait marché.

La jeune femme, pensant pouvoir oublier ses sentiments pour Jane de cette façon, avait commencé à sortir. Elle avait rencontré un homme, un avocat et ils avaient commencé à se voir. Tout allait bien entre eux, mais alors qu’un soir il la ramenait chez elle, il l’avait embrassé. Il n’avait pas fallut plus pour qu’elle mette fin à leur relation. Elle l’avait appelé le lendemain pour s’excuser et lui donner une raison quelconque. Elle ne pouvait pas continuer, ce baiser avait fait remonter le souvenir de celui de Jane. Elle n’avait jamais put l’oublier et ne le pourrait jamais. Ce n’était pourtant pas faute d’essayer.

La jeune femme entendit un coup à la porte et sut immédiatement de qui il s’agissait. Mais elle ne voulait pas le voir, elle ne voulait pas lui parler et devoir se justifier. Elle avait bien trop honte de son comportement, avait réagit plus fort que nécessaire. Elle voulait à tout prit éviter de le voir, elle savait que si jamais elle lui ouvrait la porte, si elle lui faisait face, alors elle ne résisterait pas et lui dirait tout. Elle lui avouerait qu’elle avait des sentiments pour lui, qu’elle l’aimait plus que tout et qu’elle ne pourrait jamais l’oublier. Elle lui avouerait qu’elle ne pouvait pas se contenter de son amitié, que c’était trop dur.

Mais elle n’eut pas besoin d’ouvrir, Jane entra tout seul, comme il savait le faire. Elle l’entendit monter l’escalier et elle sentit son cœur battre la chamade dans sa poitrine. Elle ne pouvait toujours pas empêcher son corps de réagir à la proximité de son collègue, mais elle ne cherchait même pas. Elle le sentit plus qu’elle ne l’entendit, entrer dans la chambre. Il posa sa main sur son épaule, comme elle l’avait fait des mois plus tôt, et la força à se retourner. Elle ne résista pas, lui fit face, plongeant ses yeux directement dans les siens.

Jane posa sa seconde main sur la joue de la jeune femme, la caressa avec tendresse et se demanda pourquoi il avait voulu s’éloigner d’elle. Lisbon était bien trop importante pour lui, il ne pouvait pas continuer ainsi, l’ignorer, elle et ses sentiments pour elle. Il avait voulu la protéger, mais au lieu de ça il l’avait faite souffrir. Il était le seul à pouvoir changer ça. Le mentaliste se rapprocha de la brunette, sans jamais lâcher ses yeux et posa ses lèvres sur les siennes. Mais alors qu’il pensait que Lisbon répondrait à ce baiser dont elle rêvait depuis si longtemps, elle posa ses deux mains sur son torse et le repoussa.

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Chapitre 2

Le mentaliste se rapprocha de la brunette, sans jamais lâcher ses yeux et posa ses lèvres sur les siennes. Mais alors qu’il pensait que Lisbon répondrait à ce baiser dont elle rêvait depuis si longtemps, elle posa ses deux mains sur son torse et le repoussa.


Lisbon s’éloigna le plus possible de Jane, encore sous le choc de ce baiser qu’elle avait attendu si longtemps mais qui aujourd’hui lui faisait si mal. Comment osait-il faire une chose pareille ? Comment osait-il l’embrasser après… Non, elle ne pouvait pas le laisser faire, elle ne pouvait pas se laisser faire tout simplement parce que ça lui faisait plus de mal que de bien. La sensation de ses lèvres sur les siennes, la douceur de ses mains sur ses joues. Ça avait fait remonter les souvenirs de cette nuit, ceux qu’elle avait tenté d’enfouir au plus profond d’elle pour ne jamais les laisser ressortir. Mais pourtant, ils étaient bien de retour à présent et elle allait devoir de nouveau vivre avec.

La jeune femme se tourna, se mettant de dos, refusant de voir le visage de Jane. Elle avait trop mal, il lui avait fait trop mal. Il lui avait dit ne pas être prêt pour une relation, mais pourtant il avait… avec… Elle ne pourrait pas lui pardonner son mensonge, pas celui-là. C’était celui de trop. Elle avait tellement voulu y croire, pensant que lui laisser du temps suffirait à le faire venir à elle. Ce qu’elle ne se doutait pas c’est qu’il n’était pas prêt pour elle, mais pour les autres oui. Ça elle avait du mal à l’avaler.

Elle sentit Jane poser sa main sur son épaule et elle se dégagea vivement, s’éloignant encore plus mais en lui faisant face cette fois. Elle se sentit soudainement mal en voyant la peine sur son visage, mais elle se garda bien de le lui montrer. Elle voulait qu’il comprenne et pour ça elle devait se montrer forte.

-“ Lisbon…” tenta-t-il.
-“ Non Jane” le coupa-t-elle. “ Je ne veux pas entendre vos excuses bidons. J’avais confiance en vous, je croyais qu’en vous laissant du temps, peut-être que vous pourriez un jour venir vers moi. Mais j’avais tort.” Des larmes coulaient à présent sur ses joues. “ Je voulais y croire…”
-“ Et vous aviez raison d’y croire, je le sais maintenant.”
-“ A oui, vous le savez” son ton était froid. “ Parce que moi j’ai du mal à vous croire.”

Jane ne comprenait toujours pas sa colère, il ne voyait toujours pas ce qu’il avait fait de mal et plus il tentait de s’approcher de Lisbon, plus elle s’éloignait de lui.

-“ Dites moi donc ce que vous me reprochez Lisbon, est-ce parce que je n’ai pas voulu d’une histoire avec vous ce fameux soir ? C’est ça que vous me reprochez ?”
-“ Non Jane, c’est votre mensonge que je vous reproche.”
-“ Mais de quel mensonge parlez-vous ?” Il commençait lui-même à s’énerver.
-“ D’Erica Flynn” lâcha-t-elle enfin.

Jane se figea sur place. Était-il possible qu’elle l’ait vu l’embrasser ? Mais comment ? Etant donné sa colère elle ne l’avait certainement pas vu partir après ce baiser. Il devait s’expliquer, il devait lui faire comprendre qu’il n’y était pour rien, du moins pas vraiment, même s’il n’avait pas repoussé la jeune femme.

-“ Je peux vous expliquer” tenta-t-il avant d’être de nouveau interrompu par Lisbon.
-“ Je ne veux pas d’un mensonge de plus Jane” cracha-t-elle. “ J’en ai assez eu, maintenant c’est fini.”

Le ton définitif qu’elle avait employé lui fit peur, à tel point qu’il recula d’un pas. Que voulait-elle dire par là, voulait-elle mettre fin à leur amitié ? Il ne pouvait pas la laisser faire, il ne pouvait pas la laisser s’éloigner de lui ainsi, il avait bien trop besoin d’elle dans sa vie. Il savait qu’il avait commit une erreur, il en avait bien trop commises dans sa vie et cela lui avait coûté sa famille. Il ne voulait pas que cela lui coûte aussi Lisbon. Alors, il s’énerva lui aussi.

-“ Il n’y a rien eut entre elle et moi, juste un baiser qui m’a fait réaliser une chose importante. Ce qui s’est passé ce soir là, j’ai dit ne plus vouloir y repenser, que ce n’était qu’une erreur. Mais la véritable erreur à été de ne justement pas en reparler, de faire comme s’il ne s’était rien passé.”

Il fit une pause, fixant Lisbon droit dans les yeux avant de reprendre.

-“ Je tiens à vous Lisbon, ce baiser avec Erica me l’a fait réaliser. Je pensais ne pas être prêt pour vivre quelque chose avec vous, mais en réalité j’avais peur de vous détruire avec moi. Je ne voulais pas vous entraîner dans ma quête de vengeance, je ne voulais pas faire de votre vie l’enfer qu’est la mienne. J’avais peur pour vous Teresa.”

Lisbon en resta sans voix, cette déclaration était bien plus que ce qu’elle avait imaginé. Finalement, elle avait peut-être tort, Jane n’avait peut-être eut qu’une peur bleue de la voir souffrir, sans se rendre compte que c’était ça qui la faisait souffrir. Elle ferma les yeux, prit une profonde inspiration puis les rouvrit, pour voir Jane s’éloigner dans le couloir. C’était maintenant ou jamais. Si elle le laissait partir, elle le regretterait toute sa vie. Elle ne pouvait pas lui reprocher son attitude pour toujours, il venait de lui avouer tout ce qu’elle voulait entendre, elle ne pouvait pas le laisser partir comme ça.

La brunette réagit vivement et partit en courant. Elle traversa sa chambre, courut dans le couloir et lui attrapa le bras juste au moment où il commençait à descendre. Il ne se retourna pas, et elle eut mal au cœur. Elle avait parlé sans savoir, et maintenant elle devait en payer le prix. Mais elle le sentit trembler sous ses doigts, elle avait peut-être encore une chance.

-“ Je suis désolée Jane” murmura-t-elle. “ Je ne… je ne voulais pas être si…”
-“ C’est moi qui suis désolé Lisbon, je n’aurais jamais dû intégrer votre équipe. Je n’ai fait que vous détruire un peu plus et je crois que la meilleure chose à faire est de partir.”
-“ Non, pitié ne faite pas ça” le supplia Lisbon. “ Je ne voulais pas tout ça. Cette nuit, quand je vous ai demandé de rester avec moi, c’était égoïste de ma part. J’avais eu si peur pour vous que… Mais après, je sais que je vous avais dis qu’on en reparlerait plus, mais c’était trop difficile. Et même si j’ai dis comprendre vos intentions, ce n’est pas le cas. J’ai besoin de vous Jane, j’ai besoin que vous restiez dans ma vie. S’il vous plait, ne partez pas.”

Ce fut la phrase de trop, la supplique de trop et Jane se retourna vivement pour emprisonner Lisbon dans ses bras. Il la serra si fort qu’il crut qu’il allait lui faire peur et voulu s’écarter, mais elle resserra son étreinte autour de lui. Elle enfouit son visage dans son torse et pleura contre lui. Bien qu’elle n’aime pas se montrer faible, pleurer dans les bras de Jane ne la dérangeait pas, elle savait qu’il ne retiendrait pas ça contre elle. Elle le sentit pleurer à son tour et s’en voulut de lui avoir fait mal, mais que pouvait-elle faire à présent si ce n’est tenter de se faire pardonner.

Elle écarta son visage juste assez pour pouvoir le regarder droit dans les yeux et elle n’y vit plus cette peine qui s’y trouvait quelques minutes plus tôt, juste de la reconnaissance et de l’amour. Elle posa une main sur sa joue, rapprocha son visage du sien, ses yeux allant de ses lèvres aux deux billes bleues qui ne la lâchaient pas. Elle réduisit peu à peu la distance entre eux et fini par poser ses lèvres sur les siennes dans un tendre baiser auquel il répondit avec joie.

Ils s’écartèrent au bout de quelques secondes, souriant de toutes leurs dents. Enfin, après des mois de souffrance, ils étaient enfin ensemble, pour de bon. Jane ne pouvait pas être plus heureux, il avait enfin la chance de vivre avec la femme qu’il aimait. Mais ça ne voulait pas dire que tout serait plus facile, ils avaient encore beaucoup de choses à se dire et la peur qu’il lui arrive quelque chose était encore bien présente dans le cœur du mentaliste. Était-il prudent pour eux de se mettre ensemble alors que John LeRouge était encore quelque part dans la nature ? Il ne le savait pas et il craignait de la perdre. Mais il savait aussi que quoi qu’il fasse elle ne se laisserait pas protéger, qu’elle refuserait qu’on la surveille constamment sous prétexte qu’un tueur en série pouvait s’en prendre à elle.

Ce fut la main de Lisbon tirant sur son bras qui le ramena à la réalité et il la suivit dans la chambre où elle les fit asseoir sur le lit. Il la regarda, observant la beauté de son visage, les étincelles dans ses yeux. Elle était si belle, il se demandait encore pourquoi il avait mis si longtemps pour s’en rendre compte, pourquoi il l’avait repoussé alors que son cœur lui avait toujours crié qu’elle était celle dont il avait besoin. Mais jusqu’à il n’y a pas longtemps, il avait toujours du mal à faire son deuil. Sa famille lui avait été volée, il s’était toujours sentit coupable et aujourd’hui encore. Si jamais il devait aussi perdre Lisbon à cause de ça, il ne le supporterait pas.

Lisbon dû sentir que quelque chose n’allait pas, elle le savait toujours. Alors elle fit la seule chose qu’elle savait le soulagerait, ne serait-ce que pour quelques heures. Elle se recula sur le lit, l’entraînant avec elle et elle s’allongea. Ils reproduire la même position que des mois plus tôt, la jeune femme se coucha sur le côté et Jane se cala contre son dos, l’entourant de ses bras. Et comme par le passé, ils entrelacèrent leurs doigts sur le ventre de Lisbon. Et c’est ainsi qu’ils s’endormirent.




Lorsque Lisbon se réveilla des heures plus tard, elle craignit de se retrouver seule dans le grand lit. Mais par chance, elle sentit le poids du bras de Jane autour de sa taille, ce poids rassurant qui la fit sourire et s’enfoncer un peu plus contre lui. A sa plus grande surprise, elle reçu un baiser dans son cou et elle frissonna tout en souriant. Jane ne dormait plus, ne devait plus l’être depuis un moment si elle ne se trompait pas et il avait attendu qu’elle se réveille d’elle-même.

Elle roula sur le dos, la main de Jane lui caressant le ventre au passage et elle ne put réprimer le frisson qui lui parcourra le corps. Elle s’allongea, ses cheveux s’étalant autour de son visage sur l’oreiller et leva une main pour la poser sur la joue du mentaliste. Ce dernier l’attrapa et la porta à ses lèvres avant d’y déposer un baiser. Il continua de l’embrasser, descendant de sa paume à son poignet, puis le long de son avant bas, son coude, jusqu’à l’épaule. Il glissa ensuite ses lèvres dans le cou de la brunette qui laissa échapper un soupir de bien être tout en passant sa main libre dans la nuque de son nouvel amant. Il continua de descendre jusqu’à la naissance de sa poitrine où il s’arrêta avant de se redresser et de s’installer sur la brunette, l’emprisonnant de son corps.

Lisbon se laissa faire, écarta un peu les jambes et en remonta une le long de la cuisse du blond qui gémit contre sa bouche. Elle put sentir son corps réagir à leur proximité et si elle était honnête avec elle-même, le sien était tout aussi excité que celui de Jane. Le baiser tendre devint rapidement enflammé et les gémissements emplirent la pièce avant que la jeune femme ne mette un terme à ce qui risquait de devenir leur première fois. Ils allaient trop vite, elle ne le voulait pas. Elle voulait prendre son temps. Elle fixa Jane avec un regard désolée et ce dernier le lui rendit, soudain mal à l’aise.

-“ Je… je crois que nous allons trop vite” s’excusa-t-elle.
-“ Je pense aussi” confirma le blond.
-“ Il vaudrait mieux prendre le temps de vraiment se connaître avant de…” elle hésita.
-“ Je crois qu’on se connaît déjà bien, mais je vois ce que tu veux dire” sourit-il.

Jane se laissa tomber sur le lit à côté de Lisbon et la jeune femme vint poser sa tête sur son torse, jouant de ses doigts avec les boutons de sa chemise.

-“ Je suis désolée pour hier soir” souffla-t-elle en levant la tête vers lui.
-“ Et moi pour tout les mois passés” ajouta-t-il.
-“ Je crois que nous formons une drôle d’équipe” sourit Lisbon en reposant sa tête sur son torse, fermant les yeux.
-“ Oui c’est vrai. Et à ce propos, je voulais justement en parler.”
-“ Je t’écoute” elle avait toujours les yeux clos.
-“ J’aimerais que notre histoire reste entre nous uniquement” lâcha-t-il.

Lisbon ouvrit les yeux et se redressa vivement. Elle plongea son regard dans le sien, cherchant à voir où se trouvait la blague, mais il avait l’air sérieux. Elle sentit son cœur se serrer à la simple pensée qu’il puisse cacher leur relation. Avait-il honte ? Voulait-il …

-“ Je n’ai pas honte de toi Teresa” tenta-t-il de la rassurer.
-“ Alors pourquoi vouloir cacher pour nous deux ?” Lui demanda-t-elle en se reculant.
-“ Je veux juste te protéger et avant que tu ne dises quoi que ce soit, laisses-moi m’expliquer.”
-“ J’espère au moins que tu as une bonne explication.”
-“ Crois-moi elle est excellente. Tu sais que John LeRouge se trouve toujours quelque part dans la nature et qu’il a tendance à m’enlever ce à quoi je tiens le plus, à savoir toi.”
-“ Je suis capable de prendre soin de moi Jane, je n’ai pas besoin que tu me caches.”
-“ Teresa tu ne comprends pas. Si jamais il s’en prenait à toi, je ne m’en remettrais pas cette fois. Je n’ai que toi.”

Lisbon sembla comprendre la peur qu’il avait. Elle savait que le tueur aimait voir souffrir le mentaliste, qu’il ne voulait pas le voir heureux. Elle savait aussi que s’il apprenait qu’il avait quelqu’un dans sa vie, il pourrait de nouveau agir. Elle ne voulait pas que Jane souffre de nouveau, il avait lui aussi droit au bonheur. Et bien que l’idée de cacher leur relation lui fasse un peu mal, elle le comprenait. Elle se rapprocha de lui, se pencha pour l’embrasser et ainsi accéder à sa demande. Il sourit contre ses lèvres et la plaqua contre lui.

-“ Merci Teresa. Je te promets qu’un jour nous pourrons avoir une vie normal, mais en attendant il faut faire attention.”
-“ Tu veux dire, quand tu l’auras tué.”
-“ Tu sais que je n’ai pas le choix Teresa, je le dois.”
-“ Non, tu n’as pas à faire ça. Tu peux me laisser l’arrêter, il ira en prison pour le reste de sa vie.”
-“ Et il trouvera le moyen d’en sortir et recommencera. Je dois le faire.”
-“ Et si tu fais ça, alors nous deux se sera fini, on ne pourra jamais avoir une vie normale, alors autant y mettre fin tout de suite.”

Aussi difficile qu’il soit de prononcer ces mots, Lisbon savait qu’elle devait les dire. Peut-être qu’ainsi, il comprendrait le mal qu’il lui faisait en voulant absolument atteindre sa vengeance, qu’il finirait par se ranger à son avis et aiderait à la capture du tueur sans en devenir un lui-même. La jeune femme traversa sa chambre, s’enferma dans la salle de bain et se déshabilla pour se glisser ensuite dans la douche. Elle se laissa aller aux larmes tandis que l’eau coulait sur son corps nu, oubliant le temps, oubliant que Jane se trouvait encore dans sa chambre. Elle fini par entendre la porte claquer et elle pleura encore plus. Elle avait tout perdu, il avait fait son choix entre elle et le tueur et elle n’était pas assez importante.

Au bout de plusieurs minutes, elle sortit de la douche, se sécha, s’enveloppa dans un peignoir et descendit à la cuisine se faire un café. Elle s’en voulait d’avoir posé cet sorte d’ultimatum à Jane, elle ne voulait pas le faire fuir, mais s’il ne parvenait pas à choisir entre elle et John LeRouge, alors elle devait faire ce choix pour lui. Elle devait se protéger de la souffrance que serait de le perdre lorsqu’il aurait tué l’homme. Ce serait déjà bien assez difficile en n’étant que son amie, alors qu’en serait-il s’ils étaient ensemble. Cela ne voulait pas dire qu’elle ne l’aimait pas, bien au contraire, mais elle devait aussi penser à elle.

En entrant dans la cuisine, elle tomba sur une tasse de café fumante sur la table. Curieuse, elle parcourru la pièce des yeux à la recherche de Jane qu’elle trouva appuyé contre le mur, les mains dans les poches de son pantalon, la tête basse. Il releva la tête vers elle mais ne bougea pas. Pourquoi n’était-il pas partit ? Qu’attendait-il d’elle au juste ? Elle avait pourtant été claire, s’il ne pouvait pas faire un choix, alors il n’y avait pas d’avenir possible entre eux. Alors elle l’ignora et commença par se faire une tasse de café et ne toucha pas à la sienne. Cela sembla le blesser si elle en jugeait par son regard, mais elle continua malgré tout. Il fallait qu’il comprenne qu’elle était elle aussi blessée. Une fois son café prêt, elle le versa dans une tasse et se dirigea vers le salon où elle s’installa. Elle entendit Jane la suivre mais ne releva pas la tête vers lui. C’était plus difficile qu’elle ne le pensait, elle avait du mal à l’ignorer, mais c’était la seule chose à faire. Mais lorsqu’il posa une main sur son épaule, elle ne put empêcher un frisson de la parcourir. Elle fit attention à ne pas plus réagir et Jane la contourna pour lui faire face.

-“ Teresa, s’il te plait regardes-moi” supplia-t-il.
-“ Laisses-moi, s’il te plait, je voudrais me préparer pour le travail” dit-elle en haussant l’épaule, faisant ainsi glisser sa main.
-“ Mais écoutes-moi” continua-t-il.
-“ Il n’y a rien à dire. Tu ne veux pas faire un choix, je le fais donc pour toi. Maintenant si tu le veux bien, je ne voudrais pas être en retard.”
-“ C’est Samedi, tu ne travaille pas aujourd’hui, tu n’as donc pas d’excuse. Alors si tu veux bien m’écouter…”
-“ Non je ne veux pas t’écouter si c’est pour me dire que tu n’as pas le choix, que tu dois le faire. Je n’ai pas assez d’importance pour toi si tu préfères accomplir ta vengeance.”
-“ Tu as de l’importance pour moi, bien plus que tu ne le penses. Mais si on le laisse aller en prison, il trouvera le moyen d’en sortir et il finira par s’en prendre à toi.”
-“ Et si tu le tue, alors tu iras en prison. Quel avenir cela nous laisse-t-il ? Aucun.”

Il sembla enfin comprendre, il se recula et s’assit dans le fauteuil derrière lui, se prenant le visage dans les mains. Teresa avait raison, s’il accomplissait sa vengeance, il ne leur restait rien. Il ne pouvait pas lui faire ça, mais il ne pouvait pas non plus laisser cet homme continuer sa vie comme si de rien n’était après ce qu’il avait fait à sa famille.

-“ Que veux-tu que je fasse Teresa ?” Demanda-t-il, des sanglots dans la voix.
-“ Que tu penses à moi” répondit-elle. “ Je ne te demande pas d’oublier ta famille, je veux juste que tu mettes le passé derrière toi pour penser à ton avenir, notre avenir.”
-“ Mais je leur ai fais une promesse” ajouta-t-il.
-“ Et tu tiendras cette promesse en m’aidant à l’arrêter, mais tu as toi aussi le droit au bonheur Patrick. Penses un peu à tout ce que tu risques de manquer.”

Jane releva les yeux vers la jeune femme qui ne le quittait plus du regard. Elle avait cet air déterminé qui la caractérisait si bien, mais aussi cette pointe d’espoir et de tristesse. Il ne pouvait pas lui faire ça, elle était plus importante que John LeRouge, bien plus. Il fini par se lever, traversa le salon et se plaça face à elle.

-“ Je ne te promets pas que je ne le tuerais pas, mais je peux te promettre que je vais tout faire pour t’aider à l’attraper.”
-“ Patrick…”
-“ Je t’aiderais à le coincer et il ira en prison, mais si jamais il tente quoi que ce soit contre toi, je n’hésiterais pas à le tuer” finit-il, déterminé.

Le mentaliste sourit à la jeune femme qui fini par le lui rendre et se mettre sur la pointe des pieds pour lui poser un baiser sur la joue. Finalement, peut-être qu’ils avaient une chance, peut-être qu’avec le temps, Jane se rendrait compte que le meilleur choix à faire était d’arrêter John LeRouge et qu’ainsi il paierait pour tout le mal qu’il avait fait. Mais en attendant, il fallait qu’elle l’aide à le comprendre et cela devint son objectif principal.

-“ Bien, si on prenait un petit déjeuner ?” Proposa Lisbon pour détendre l’atmosphère.
-“ Bonne idée” approuva-t-il.

Ils se dirigèrent ensuite vers la cuisine où ils s’activèrent comme un vrai couple.