Falling for Her [Spoiler saison 4] ^

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Assise derrière son bureau, Lisbon relisait ce qu’elle avait apprit sur le meurtre de Tonya Stabler. La jeune femme avait été retrouvée poignardée dans la poitrine deux jours plus tôt dans un quartier mal famé. Personne n’avait rien vu ni entendu, le blabla habituel. Elle travaillait en tant que prostituée pour Flavio Hernandez, un gros dealer du quartier qui avait également ce qu’il appelait le business de l’avenir. Il ne pleurait pas sa ‘protégée’ pour autant, il y avait tout un tas d’autres filles pour prendre la relève. Depuis donc deux jours, elle et son équipe tentaient de savoir qui avait put lui vouloir du mal.

Elle entendit un coup à la porte et releva la tête lorsque Van Pelt entra, un dossier à la main. Lisbon lui fit signe de prendre place et la rouquine s’installa sur la chaise, posant le dossier sur le bureau. L’agent le prit, le parcouru et releva les yeux.

-“ Hernandez nous a donc menti” dit-elle.
-“ Il était sur les lieux” ajouta Van Pelt. “ Une des filles est venue me voir il y a deux heures, elle m’a supplié de ne rien dire à personne mais elle peut certifier qu’il était dans la ruelle le soir de la mort de Tonya. Elle l’a suivit après l’avoir entendu dire qu’il avait à lui parler.”
-“ Je peux avoir son nom ?” Demanda Lisbon.
-“ Tessa Mackenzie. Elle a tout juste dix neuf ans et elle a peur qu’il s’en prenne à elle pour avoir parlé.”
-“ On peut la protéger, mais il faudrait qu’elle nous dise tout ce qu’elle sait. Où se trouve-t-elle pour le moment ?”
-“ Elle est au club, elle s’occupe du nettoyage une partie de la journée avant de sortir dans la rue le soir.”
-“ Pauvre fille” soupira Lisbon. “ Bon, demandez-lui de venir et de nous dire absolument tout ce qu’elle sait.”
-“ Je m’en occupe,” acquiesça la jeune femme en se levant.
-“ Demandez à Cho de venir” ajouta Lisbon lorsque Van Pelt sortit.

Quelques minutes plus tard, Cho entra dans le bureau et prit place à son tour sur la chaise. Il déposa un dossier devant Lisbon et cette dernière le prit, son visage s’assombrit à mesure de sa lecture. Elle releva les yeux vers Cho et ce dernier secoua légèrement la tête.

-“ Rien de plus ?” Demanda-t-elle, une lueur d’espoir dans les yeux.
-“ Non, c’est tout ce que j’ai pu trouver” soupira Cho.

Depuis un mois que Jane était partit, les deux agents continuaient de le chercher, lui et John LeRouge, sans rien dire à personne. Ils avaient perdu la trace de Jane deux jours après son départ et n’avait rien trouvé depuis. Et pour ce qui est de John LeRouge, ils n’avaient absolument rien. Lisbon continuait de recevoir des enveloppes contenant des photos d’elle, mais plus de Jane. Elle ne savait pas comment il parvenait à prendre toutes ces photos d’elle. Cho avait surveillé son appartement durant des nuits entières mais n’avait vu personne, ou alors l’homme était vraiment doué. Mais ce que Lisbon avait du mal à comprendre était pourquoi le tueur continuait à la surveiller alors que Jane n’était plus là.

Elle n’avait pas peur, elle avait sut, le jour où Jane avait rejoint son équipe, que le tueur en série en aurait après elle et ses collègues. Mais à ce moment là, elle n’avait jamais imaginé qu’elle tomberait amoureuse du mentaliste et que cela la conduirait à devenir la cible numéro un de John LeRouge. Elle ne regrettait pas de l’aimer, il le méritait après ce qu’il avait vécu dans sa vie, et elle aussi. Ces quelques mois passés avec lui avait été les plus beaux de sa vie et maintenant elle devait réapprendre à vivre seule.

Cho attendit qu’elle soit prête à parler, il savait que ce n’était pas facile pour elle. L’asiatique travaillait avec la jeune femme depuis qu’il avait rejoint le CBI, il avait toujours été avec elle, son co-équipier. Lorsqu’elle avait prit la tête d l’équipe, il avait été fier d’elle, il savait ce qu’elle avait vécu depuis son plus jeune âge. Lisbon lui avait parlé de son passé, ne lui avait rien caché, tout comme lui avait fait la même chose. Cela expliquait leur lien particulier, ils étaient comme frère et sœur, ils tenaient l’un à l’autre, ils avaient besoin l’un de l’autre. Alors lorsque l’agent avait vu la souffrance dans le regard de sa patronne, il s’était sentit obligé de faire quelque chose pour elle.

Il s’était promit que le jour où il retrouverait Jane, il lui ferait comprendre son point de vu. On ne faisait pas de mal à Lisbon impunément. Il savait que le mentaliste aimait sa collègue, l’avait sut avant même que son collègue ne s’en rende compte lui-même. Il les avait vus flirter, même s’ils n’avaient jamais voulu l’admettre. Ça sautait aux yeux, mais eux n’avaient rien vu plus tôt. Et enfin, lorsqu’ils reconnaissaient leurs sentiments l’un pour l’autre, le blond prenait la fuite, sous prétexte de la protéger. Il ne pouvait cautionner ça.

Lisbon reposa le dossier devant elle et reprit un air sérieux. Ils se remettaient au travail, il avait encore un tueur à arrêter. Elle fit part à son agent de ce que Van Pelt lui avait apprit et l’asiatique sortit ensuite du bureau pour aider sa collègue. En fin d’après-midi, ils mirent en place une rencontre avec la jeune femme, obtinrent les informations nécessaires. Il ne restait plus qu’à aller arrêter Hernandez.



Jane était partit depuis maintenant un mois, il n’était jamais revenu au CBI, pas même pour prendre ses affaires dans le grenier. Il vivait à présent à la sortie de Sacramento, dans un petit motel peu différent de celui dans lequel il vivait avant. Il ne travaillait pas, il n’en avait pas besoin. Avant de disparaître, il avait vidé son compte en banque et en avait ouvert un autre sous une autre identité afin de ne pas être retrouvé. Il savait que Lisbon le cherchait toujours, qu’elle n’avait pas abandonné et cela lui faisait mal. Il n’aimait pas la savoir agir ainsi, souffrant de son départ. Mais il ne pouvait pas revenir, pas encore, c’était trop tôt. Il continuait d’enquêter sur John LeRouge de son côté et parfois il en avait assez. Mais il ne pouvait pas s’arrêter maintenant, même s’il souffrait aussi de sa séparation d’avec Lisbon.

Il lui arrivait de passer la nuit devant l’appartement de Lisbon, rien que pour la voir, pour se rassurer. Il n’avait pas cessé de l’aimer, son amour pour elle était trop fort pour disparaître en même temps que lui. Il l’avait vu rentrer chez elle deux soirs plus tôt, il avait vu les cernes sous ses yeux, il avait aussi remarqué à quel point elle avait maigri. Elle se tuait au travail, elle y passait bien plus de temps qu’avant et tout ça était de sa faute. Mais que pouvait-il faire d’autre ? Depuis son départ, le FBI avait cessé de la surveiller, c’était exactement ce qu’il voulait.

A présent, le mentaliste était dans sa chambre, assit au pied de son lit, une photo de Lisbon et lui dans les mains. Il regrettait d’être partit, il aurait tant voulu pouvoir revenir, mais il ne pouvait pas. Son cœur lui criait de le faire à chaque seconde d la journée, il se sentait seul et vide sans elle. Mais c’était pour son bien. Il reposa la photo sur le lit et alluma la télévision, histoire de se changer les idées. Il zappa durant plusieurs minutes, rien ne l’intéressant, jusqu’à ce qu’il tombe sur la chaîne d’information. Il y avait un reportage sur une arrestation et dans un coin de l’écran il put voir Cho. Intrigué, il monta le volume.

“ En fin de journée, une équipe du CBI a fait une intervention dans un entrepôt abandonné à la sortie de Sacramento. Les agents ont investi les lieux et un échange de coups de feux a eut lieu. Le suspect à été blessé lors de l’intervention, ainsi qu’un agent des forces de l’ordre. D’après ce que nous savons, la jeune femme aurait reçu une balle dans l’abdomen et serait dans un état critique. Nous n’en savons pas plus pour le moment, mais nous espérons qu’elle se remettra vite.”

Le cœur de Jane fit un bon dans sa poitrine. Cho était sur les lieux, ce qui voulait dire que Teresa s’y trouvait aussi, mais il avait beau chercher dans la foule, il n’avait put voir que Cho et Rigsby, personne d’autre. La journaliste avait dit qu’une jeune femme avait été blessée et il espéra qu’il ne s’agissait pas de Lisbon, il le souhaitait de tout son cœur. Il avait envie de se rendre à l’hôpital, de voir de ses propres yeux, de se rassurer. Mais il ne pouvait pas, c’était dangereux. Il se leva et fit les cents pas dans la pièce, il devait absolument savoir s’il s’agissait d’elle ou non. Il prit son téléphone, composa un numéro et attendit pas plus de deux sonneries avant que la personne décroche.

-“ Dites moi que ce n’est pas elle” supplia Jane.
-“ Je suis désolé Patrick, j’aurais voulu pouvoir vous le dire” lui répondit son interlocuteur.
-“ Elle… elle va bien ?” Il y avait de la peur dans sa voix.
-“ Non, pas bien du tout et les médecins ne sont pas confiants” souffla l’homme. “ Vous devriez aller la voir maintenant avant qu’il ne soit trop tard.”
-“ Je…”
-“ C’est votre dernière chance Patrick, elle risque de ne pas passer la nuit.”

Puis l’homme raccrocha et Jane retomba sur le lit. C’était elle, Teresa avait été blessée lors d’une intervention et il n’avait pas été là pour la protéger. Il s’était éloigné pour ça et finalement ça n’avait servit à rien. Il devait aller la voir, c’était certainement sa dernière chance, il ne pouvait pas la laisser passer. Il avait besoin de la voir, une dernière fois. Il prit donc sa veste, sortit de sa chambre, monta dans sa voiture et se dirigea vers l’hôpital. Il savait qu’il tomberait sur Cho, que l’agent lui ferait des reproches, mais il ne s’en souciait pas pour le moment. La seule chose qui comptait était Lisbon et il avait besoin de la voir.

Il roula en ne cessant de voir l’image d’une Lisbon souriante, d’une Lisbon heureuse. Il revoyait tous les moments heureux qu’il avait vécu avec elle, les soirées à regarder la télévision, ou simplement les moments où ils étaient dans les bras l’un de l’autre. Et il revit le jour où il était partit, il revit le visage larmoyant de la jeune femme courant derrière sa voiture, le suppliant de rester, de ne pas l’abandonner. Depuis son départ, toutes les fois où il avait passé la nuit devant chez elle, toutes les fois où il l’avait vue, elle n’avait jamais eut un seul sourire et c’était de sa faute. Il avait apporté la tristesse dans sa vie, il lui avait volé le bonheur qu’il lui avait apporté en partant.

Jane arriva à l’hôpital, gara sa voiture et courut dans le bâtiment. Il repéra Cho au bout du couloir et lorsque l’agent se tourna vers lui, il put voir la colère dans ses yeux. Mais il ne bougea pas, il garda sa place sur sa chaise et reporta son attention sur la porte devant lui, celle derrière laquelle les médecins tentaient de sauver la jeune femme. Rigsby par contre arriva vers lui et avant que Jane ne puisse dire quoi que ce soit, il le frappa au visage, lui envoyant son poing si fort que Jane tomba au sol. Le mentaliste porta la main à sa joue où il put sentir la douleur du coup. Il se releva et Rigsby allait le frapper de nouveau lorsque Cho intervint, le tirant en arrière.

-“ Merci vieux.”
-“ Ne me remercie pas” répondit sèchement l’asiatique. “ C’est pas pour toi que je fais ça mais pour Lisbon.”
-“ Comment va-t-elle ?” S’enquit-il.
-“ Mal et c’est de ta faute” lui hurla Rigsby. “ Quand t’es partis, t'as pas pris en compte les sentiments des gens, t'as pas pensé à ce que vivrait Lisbon. Elle s’est enfermée dans le travail, elle ne dormait plus, ne vivait plus et tout ça c’est à cause de toi.”
-“ Ça va Rigsby, calmes toi” intervint Grace en posant une main sur le bras de son collègue, puis elle se tourna vers Jane.
-“ Il a raison tu sais, c’est à cause de toi que Lisbon est là maintenant.”

Le couple s’éloigna, laissant le mentaliste avec Cho. Ce dernier envoya un regard incendiaire à son ancien collègue, jusqu’à ce qu’il voit les cernes sous ses yeux, l’inquiétude dans ses yeux et sa perte de poids. Jane était dans le même état que Lisbon, si ce n’est pire. Il n’était pas rasé, son costume était froissé, sa chemise dépassait de son pantalon. Il n’avait plus rien à voir avec l’homme qu’il était avant et l’asiatique savait que son départ l’avait affecté autant que Lisbon. Il se sentit un peu coupable de la dureté avec laquelle il l’avait accueillit et lui indiqua un siège à prendre, ce que Jane fit avec plaisir.

Le mentaliste s’assit sur la chaise et fixa la porte en face de lui. Il savait que Lisbon se trouvait de l’autre côté, il savait qu’elle allait mal, très mal et qu’il était responsable. Il n’aurait jamais dut partir, il aurait dut rester avec elle, qu’importe les risques. S’il l’avait fait, elle ne serait pas là aujourd’hui. Pourrait-elle un jour lui pardonner d’être partit ? Il ne le savait pas, mais il l’espérait.

La porte s’ouvrit et un chirurgien arriva vers l’agent et le mentaliste. Les deux hommes se levèrent en même temps, impatients de savoir les résultats. L’homme s’approcha de Cho, ignorant presque Jane, mais ce dernier ne fit aucune remarque.

-“ Comment va-t-elle ?” Demanda Cho.
-“ Elle a perdu beaucoup de sang, l’une des balles a touché son poumon et la seconde s’est logée près de sa colonne. Elle a fait un arrêt cardiaque durant l’intervention mais nous l’avons fait repartir.”

Jane dut s’asseoir face à tout ce qu’il venait d’entendre. Lisbon allait mal, très mal et c’était entièrement de sa faute, il ne se le pardonnerait jamais.

-“ Elle est actuellement dans le coma, nous ne savons pas quand elle se réveillera, ni si elle le fera” termina le médecin.

Puis l’homme commença à s’éloigner mais Jane se leva pour le rattraper.

-“ Quand pourrais-je la voir ?” Demanda-t-il.
-“ Et vous êtes ?” Interrogea-t-il.
-“ Je suis… je…” il ne savait pas quoi répondre.
-“ C’est son petit ami” répondit Cho à sa place.

Jane se tourna vers lui, un sourcil levé, le regard interrogatif, mais Cho se contenta de fixer le médecin pour avoir sa réponse.

-“ Vous pouvez venir avec moi, mais vous ne pourrez pas rester plus de dix minutes.”
-“ Ça suffira.”

Il suivit le médecin qui le conduisit jusqu’à Lisbon. Il ne dit pas un mot durant le chemin, se préparant mentalement à ce qu’il allait trouver derrière la porte. Le médecin posa une main sur son épaule, le réconfortant de son mieux avant de le laisser. Jane prit une profonde inspiration et ouvrit, mais il resta figé sur place en voyant la jeune femme dans le lit. Il fit un pas en avant, avança le fauteuil et s’y installa. Il laissa son regard descendre sur Teresa, sur la pâleur de sa peau, la maigreur de son corps, la tristesse sur son visage, même dans le coma. Il était responsable de tout ça, et il regretta d’être partit. Il se sentait si coupable, comme pour la mort de sa famille. Il était responsable pour le malheur des gens chers à son cœur. Pourquoi ne pouvait-il pas les rendre heureux ? Pourquoi n’apportait-il que de la tristesse dans leur vie ?

Il prit la main de Lisbon dans la sienne, la serra fort avant d’y poser un baiser. Et là il se laissa aller à pleurer, autant de larmes que son corps en contenait. Il pleura et pleura, pour sa famille, pour Lisbon et pour lui. Il pleura parce qu’il n’était pas assez fort pour surmonter la perte d’une autre femme. Il ne pouvait plus rien faire pour elle, si ce n’est être présent aussi longtemps que cela prendrait pour qu’elle se réveille, car elle se réveillerait. Mais alors qu’il était en train de se blâmer, il entendit qu’on glissait quelque chose sous la porte. Il tourna la tête pour voir une enveloppe sur le sol. Il se leva, la ramassa et ouvrit la porte pour voir de qui elle provenait, mais ne trouva personne. Il referma et entreprit de voir ce que contenait l’enveloppe. Il se figea en voyant des photos, tout un tas de photos de Lisbon.

Jane se sentit mal, à tel point qu’il fut obligé de s’asseoir. Il reconnaissait chaque lieu où se trouvait la jeune femme, devant le CBI, sur les scènes de crimes et… chez elle. Il y avait des photos d’elle dans son salon, dans sa chambre et dans la salle de bain. Chaque photo était prise de l’intérieur de l’appartement, ce qui ne voulait dire qu’une chose, une personne s’était faufilée chez elle sans qu’elle ne s’en rende compte. Comment cela était-il possible ? Comment la flic qu’elle était n’avait pas sentit la présence d’un intrus chez elle? Elle n’était plus celle qu’elle était avant et c’était entièrement de sa faute. Il lui avait brisé le cœur et elle n’était plus aussi sur ses gardes.

En regardant dans l’enveloppe, il vit qu’il y avait une feuille pliée qu’il sortit et déplia pour la parcourir.

“ Cher Mr Jane,
Je vois que vous avez une fois de plus prouvé votre incapacité à protéger vos êtres chers, et qui plus est la charmante Teresa Lisbon.
Cette si belle femme que vous avez briseé en l’abandonnant sans un regard en arrière. Je peux donc dire que vous ne méritez pas tout l’amour qu’elle vous porte.
Je vous garde à l’œil Mr Jane, ainsi que notre Teresa, ne vous inquiétez pas.
A très bientôt.

RJ "


Il n’en revenait pas, son pire ennemi surveillait Teresa depuis qu’il était partit sans même qu’elle ne le sache, ni même lui. Il était partit pour éviter ça mais ça n’avait servit à rien. Il avait brisé le cœur de la jeune femme pour rien, il avait fait de sa vie un enfer pour rien. Il ne servait plus à rien de fuir à présent, si John LeRouge était contre elle, alors il pouvait tout aussi bien rester avec elle. Sa décision était prise, il ne la quitterait plus et lorsqu’elle se réveillerait, il la supplierait de lui pardonner sa faiblesse. Il n’avait plus qu’elle dans la vie, il ne pouvait pas la perdre aussi. Il ferait tout pour qu’elle le reprenne, pour qu’elle lui pardonne et qu’elle lui donne une seconde chance.

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Chapitre 6

Depuis une semaine qu’il était revenu, Jane n’avait presque pas bougé de sa chaise. Il ne pouvait pas laisser Lisbon, il voulait être là à son réveil, il voulait que la première chose qu’elle voit soit lui. Il était persuadé qu’il arriverait à se faire pardonner, elle l’aimait tout comme lui l’aimait, il ne pouvait en être autrement. Il voulait que tout redevienne comme avant, qu’ils puissent de nouveau se prendre dans les bras, qu’il puisse de nouveau se réveiller avec elle contre lui, redevenir le couple qu’ils étaient avant qu’il ne parte. Il espérait tant qu’il ne soit pas trop tard pour eux, qu’il n’ait pas détruit pour toujours ce qu’ils avaient eut tant de mal à construire.

Le mentaliste avait encore et toujours la main de Lisbon dans la sienne, il ne pouvait passer plus de deux secondes sans la toucher, il avait besoin de se rassurer. Tous ces jours loin d’elle, toutes ces nuits à se demander ce qu’elle faisait, si elle allait bien, si elle n’était pas trop triste. Bien sûr il passait beaucoup de temps à la surveiller de l’extérieur de son appartement, un peu plus bas dans la rue, mais ce n’était pas la même chose, il ne pouvait pas vraiment la voir et cela lui brisait le cœur. Il aurait voulu pouvoir frapper à sa porte, la supplier de le laisser entrer et lui expliquer les choses. Mais il avait été trop lâche, le courage lui avait manqué. Il était resté dans l’ombre alors que Lisbon avait tant besoin de lui.

Lorsqu’il avait vu le journal télévisé, il avait sentit un étau se refermer sur son cœur, il avait eut le souffle coupé, son sang s’était glacé dans ses veines. Lisbon avait été blessée et il savait que c’était de sa faute, même s’il n’avait pas été là, justement parce qu’il n’avait pas été là. Il avait brisé sa promesse de toujours…être là pour la sauver, il l’avait laissée et maintenant elle était dans le coma. Comment pourrait-il se pardonner ça ? Comment pourrait-il seulement se regarder de nouveau dans une glace si jamais elle venait à mourir ? Il ne pourrait jamais se remettre de sa perte, elle était tout pour lui, sa vie, son cœur. Il avait besoin d’elle.

Alors qu’il était perdu dans ses songes, se demandant quand elle ouvrirait enfin les yeux, il sentit du mouvement sous ses doigts et releva la tête pour voir les yeux de Lisbon doucement, mais sûrement, s’ouvrir. Il sentit son cœur bondir de joie dans sa poitrine, il raffermit sa prise sur la main de la jeune femme pour l’encourager et enfin elle ouvrit complètement les yeux. Elle était désorientée, il pouvait le voir et le comprendre. Il attendit qu’elle se tourne vers lui, qu’elle voit qu’il était là et elle le fit. Mais sa réaction ne fut pas celle qu’il espérait. Lisbon retira immédiatement sa main de la sienne et tourna la tête de l’autre côté. Son cœur se serra, mais il comprenait.

Le mentaliste se leva, sortit de la chambre, appela une infirmière qui se rendit auprès de la brunette mais il ne la suivit pas. Il resta dans le couloir, surveillant de l’extérieur pour s’assurer qu’elle allait bien. Après quelques minutes, l’infirmière ressortit et alla chercher le médecin qui ne tarda pas à arriver. Durant tout ce temps, Jane observa, s’assurant que tout allait bien pour Lisbon, et lorsqu’il vit le médecin sourire, il souffla de soulagement.

Peu de temps plus tard, l’équipe arriva et Grace se rendit auprès de sa patronne, les larmes aux yeux. Elle avait toujours été sensible, et de voir Lisbon enfin réveillée ne faisait que rajouter de la joie dans son cœur si triste ces derniers jours. Rigsby suivit de près mais Cho resta dans le couloir, à côté de Jane. Il garda le silence quelques instants, observant juste ses trois collègues dans la pièce à côté avant de se tourner vers l’ancien consultant.

-“ Tu peux partir maintenant” lui dit-il.
-“ Je…” tenta Jane, mais l’asiatique le coupa.
-“ Ça ne servira à rien que tu restes, tu ne feras que rajouter à sa peine” expliqua-t-il.“ Tu l’as déjà bien assez fait souffrir, elle n’a pas besoin de plus".
-“ Cho…” tenta-t-il de nouveau.

Cho se tourna complètement pour faire face à Jane, un air grave sur le visage, de la colère dans les yeux. Jane ne l’avait encore jamais vu ainsi et il eut un mouvement de recul.

-“ Je ne veux plus te voir près d’elle, tu m’entends ? Elle ne mérite pas tout ce que tu lui as fait subir, elle ne mérite pas la peine que tu lui as fait ressentir.”
-“ Je voulais juste la protéger” se défendit le blond.
-“ Vois où ça la menée, elle est à l’hôpital, sort juste du coma et tout ça à cause de toi. Alors maintenant tu vas faire ce que tu aurais dû faire depuis longtemps, tu vas disparaître de sa vie pour ne jamais revenir.”

Et avec ça il s’éloigna, rejoignant le reste de l’équipe dans la chambre, laissant Jane seul dans le couloir. Ce dernier aurait voulu faire comprendre qu’il avait fait tout ça par amour, mais en voyant Lisbon dans cette chambre, en voyant la peine encore présente dans son regard malgré le sourire qu’elle arborait, il ne pouvait qu’adhérer aux mots de l’agent. Il n’apportait que le malheur dans la vie des autres et ne pouvait continuer ainsi. Après un dernier regard dans la chambre, il tourna les talons et quitta l’hôpital, sous les regards tristes des infirmières. Il n’avait plus rien à faire ici, sa vie était ailleurs, loin du CBI, loin de Sacramento, loin de Lisbon, Teresa.

Jane monta dans sa voiture et roula, loin, aussi loin que possible de cet hôpital, sans regarder en arrière. Il devait tirer un trait sur sa vie d’avant, sur son association avec le CBI, sur sa relation avec Teresa. Il n’avait plus rien à faire ici, plus personne. Son cœur été brisé et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui, il avait fait les mauvais choix toute sa vie. Il devait à présent payer le prix de ses choix, aussi difficile que cela soit.




Lisbon se trouvait seule dans sa chambre, ses collègues étant partis un peu plus tôt. Elle repensait à son réveil, à ce qui l’avait tiré de ce monde de songes dans lequel elle se trouvait et qui l’avait ramené parmi les vivants. Elle se rappelait de la douceur et la chaleur d’une main tenant la sienne, elle se rappelait du regard océan de l’homme à son chevet. Jane. Elle avait cru rêver et avait retiré sa main de la sienne tout en tournant la tête. Elle avait cru que son esprit fatigué se jouait d’elle, qu’il n’était pas vraiment là et elle avait voulu revenir à la réalité, celle dans laquelle il l’avait abandonné. Puis Grace était arrivée, un immense sourire sur le visage, lui prenant la main et cela l’avait choquée. La chaleur de la main de la rouquine contrastait avec celle qu’elle avait ressentit plus tôt. Et elle avait comprit que ça n’avait pas été un rêve, que Jane était vraiment là. Mais avant qu’elle ne puisse parler, Rigsby avait fait son entrée, suivit de peu par Cho. Mais pas de Jane.

Maintenant seule dans sa chambre, elle avait envie de croire que ça n’avait été qu’un rêve. C’était moins difficile de penser ça que de se dire qu’il était revenu pour repartir de nouveau. Pourquoi revenir si c’était pour l’abandonner encore ? Pourquoi lui imposer une telle douleur ? Qu’avait-elle bien put lui faire pour mériter ça ? Elle avait passé sa vie à souffrir, elle voulait juste un peu de bonheur pour changer, elle ne demandait pas grand-chose. Lorsque la porte de la chambre s’ouvrit, elle ne put s’empêcher d’espérer que ce soit lui, mais elle fut déçue en voyant une infirmière arriver.

Lisbon leva les yeux vers elle, répondit au chaleureux sourire qu’elle lui offrait et repartit dans ses songes. Elle était partagée entre deux sentiments, elle en voulait à Jane d’être partit, de l’avoir abandonnée sans se soucier de ses sentiments. Mais elle avait aussi une furieuse envie de le revoir, de le prendre dans ses bras, de sentir sa chaleur autour d’elle comme avant. Comment en était-elle arrivée là ? Comment avait-elle put faire l’erreur de tomber amoureuse de l’homme le plus brisé de la Terre tout en sachant que c’était une cause perdue ? Mais on ne choisit pas de qui on tombe amoureux, ça arrive tout simplement.

-“ Il est resté à vos côtés depuis le premier jour” entendit-elle, et elle releva les yeux. “ Votre ami n’a pas quitté votre chevet durant toute la semaine.”
-“ Ça ne l’a pas empêché de repartir aussitôt après mon réveil” lâcha-t-elle plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu.
-“ Il n’avait pas le choix” défendit la femme.
-“ On a toujours le choix” soupira Lisbon qui en avait assez d’entendre cette excuse.
-“ Vous êtes dure avec lui, il vous aime.”
-“ Pas assez pour rester” elle retint les sanglots qui menaçaient.
-“ S’il avait put il l’aurait fait, je sais reconnaître un homme amoureux et lui l’est définitivement.”
-“ Alors pourquoi être partit ?” Les larmes coulèrent malgré sa volonté.
-“ Je ne crois pas être celle qui doit vous le dire” et l’infirmière commença à partir.
-“ Si vous ne me le dites pas, qui le fera ? J’ai besoin de savoir” supplia Teresa.

L’infirmière hésita un moment. Elle n’avait pas le droit de laisser cette pauvre femme croire que l’homme qu’elle aime l’avait abandonné volontairement, elle devait lui dire la vérité. Elle revint donc sur ses pas, prit place dans le fauteuil et fixa Lisbon.

-“ Il pensait bien faire en disant à votre ami de partir” dit-elle.
-“ Qui ?”
-“ Votre collègue, il pensait bien faire.”
-“ Quel collègue ?” Lisbon était perdue.
-“ L’homme asiatique, il lui a demandé de ne plus revenir, de ne plus vous faire souffrir.”
-“ Et il est partit en pensant bien faire ? Ne se rend-il pas compte que c’est en partant que je souffre le plus ?” Cette fois les larmes coulaient avec abondance sur ses joues et elle ne tentait même pas de les retenir.
-“ Oh non ma chérie” souffla la vielle femme en posant sa main sur la joue de Lisbon, chassant les larmes avec son pouce. “ Ne pleurez pas ainsi, il reviendra.”
-“ Non, il ne reviendra pas, il fera exactement ce que Cho lui a dit” coupa Lisbon, secouée de sanglots “ il le fera car il pense être la cause de mon malheur, de ma peine et qu’en restant loin j’irais mieux.”

Lisbon se laissa aller à pleurer, dans les bras de l’infirmière qui lui massa affectueusement le dos, tentant de la calmer. Mais elle ne parvenait pas à se calmer, la peine était bien trop grande, la séparation trop difficile. Sans Jane elle n’était plus rien, elle n’était qu’un corps vide de toutes autres émotions que la douleur. Elle avait besoin de lui, plus qu’il ne le pensait, plus qu’il ne pouvait l’imaginer.




De l’autre côté de la porte, Cho resta figé sur place. Il avait pensé agir pour le mieux, protégeant Lisbon de la peine que lui procurait le mentaliste. Mais il avait eut tort, terriblement tort. Il devait retrouver Jane, pour le bien de Lisbon, il devait le retrouver et vite. Il ne s’en était jamais autant voulu de sa vie, il avait crut faire le meilleur choix mais c’était le pire. Jane était indispensable dans la vie de Lisbon, et l’inverse était aussi vrai. Il savait que le mentaliste l’aurait pris au mot, qu’il serait partit loin, très loin. Jane ne faisait jamais les choses à moitié, lorsqu’il faisait quelque chose, il le faisait bien.

Cho partit aussitôt, il devait faire vite s’il voulait rattraper son ami avant qu’il ne soit trop tard. Son ami. Il n’était pas certain que Jane le considère encore comme un ami après ce qu’il lui avait dit. Il pensait agir en ami pour Lisbon, elle était sa patronne mais aussi son amie et la voir souffrir était insupportable pour lui. Mais finalement, il avait jugé Jane bien trop vite. Il se rappelait à présent du regard du mentaliste lorsqu’il était arrivé à l’hôpital, son air perdu et inquiet. Mais tellement aveuglé par sa colère envers lui, il n’avait rien vu. Maintenant il savait.

L’agent monta dans sa voiture et roula, il ne savait pas vers où, mais il roula quand même. Il devait penser comme Jane, ainsi il le retrouverait facilement. Et la solution lui vint d’elle-même. C’était si simple. Il tourna au bout de la rue et roula durant encore quelques minutes avant de s’arrêter devant l’appartement de Lisbon. Il repéra la voiture de Jane juste devant et sourit, il ne s’était pas trompé. Il quitta son véhicule, avança jusqu’à la porte et entra, ne se souciant pas du regard curieux que lui lança la voisine de la jeune femme. Il trouva Jane assit au milieu du salon, sur le sol, un tas de lettres et de photos éparpillées autour de lui.

L’agent avança doucement, son regard ne lâchant pas les clichés à ses pieds. Sur chaque photo on pouvait voir Lisbon, chez elle, au magasin en train de faire ses courses, entrant dans le bâtiment du CBI, ou même dans son bureau. Mais celles qui attirèrent le plus son attention, tout en le gênant, étaient celles montrant la jeune femme dans sa salle de bain, sous la douche. Il regarda ensuite les lettres. Toutes signées de ce même symbole qu’il avait apprit à détester au fil des années. Il comprit alors pourquoi Jane avait préféré partir, mais aussi pourquoi il était revenu. Il s’en voulu encore plus de sa réaction à l’hôpital.

-“ Il était là Cho, il la surveillait nuit et jour” dit alors le blond, une photo dans les mains. “ Il était là alors que moi je ne l’étais pas.”
-“ C’est pas ta faute Jane” tenta Cho.
-“ Ah bon, parce que maintenant ce n’est plus de ma faute ?” S’emporta le mentaliste en se levant d’un bond. “ Pourtant tout à l’heure tout était de ma faute, la souffrance de Teresa, son accident. Pour toi j’étais le seul responsable de tout ça.”
-“ Je sais, et je suis désolé de tout ce que je t’ai dit” s’excusa-t-il. “ Mais il faudrait que tu revienne.”
-“ Je ne peux pas, je dois le retrouver et le faire payer” son ton était ferme et son appel.
-“ Mais pense à Lisbon” tenta Cho.
-“ Justement je pense à elle, uniquement à elle. Si je le retrouve, je pourrais l’empêcher de lui faire du mal.”
-“ Même si tu dois mourir pour ça ?”
-“ Ça en vaut la peine, elle en vaut la peine.”

Cho décida de tenter une autre approche afin de faire réaliser à Jane que ce n’était pas la solution.

-“ Elle est inconsolable” dit-il et Jane tourna la tête vers lui. “ Elle ne cesse de pleurer, je ne l’ai jamais vu pleurer ainsi.”
-“ Elle ne veut plus de moi” cette fois, son ton était fataliste.
-“ Elle croyait rêver, que tu n’étais pas vraiment là. Elle croit que tu l’as encore abandonné et que la vie ne vaut plus le coup.”

Jane ne sembla pas réagir, mais au fond de lui, c’était un tourbillon de sentiments qui se mélangeaient. Il était partagé entre l’envie de hurler et celle de repartir à l’hôpital rejoindre Lisbon. Il en mourrait d’envie, il voulait tant la prendre dans ses bras. Mais il ne pouvait pas, du moins plus maintenant qu’il avait trouvé toutes ces lettres qu’elle lui avait caché. Après avoir quitté l’hôpital il avait eut envie de revenir une dernière fois dans cette appartement qui avait abritait tant de bons moments entre lui et la jeune femme. Il était tombé par hasard sur les enveloppes, il faut dire qu’elles n’étaient même pas cachées, simplement posées sur la table basse.

Il savait à présent que partir n’avait pas changé grand-chose et il avait eut envie de rester. Mais la réaction de Lisbon à son réveil, la façon dont elle avait retiré rapidement sa main de la sienne, quand elle lui avait fait dos. Il avait cru qu’elle ne voulait plus de lui. Il avait été prêt à se rebeller, à la supplier. Mais c’est là que Cho était arrivé avec ses reproches et il n’avait plus eut aucune raison de rester. Maintenant, après ce que son ancien collègue venait de lui dire il était vraiment tenté d’y retourner, et il le ferait. Mais pas tout de suite, il devait retrouver son ennemi avant.

Le mentaliste se tourna vers l’agent qui attendait sa réponse, de l’espoir dans le regard. Ce bon vieux Cho, le meilleur ami que quelqu’un puisse rêver avoir. Fidèle jusqu’au bout, protecteur. Il était plus qu’un ami pour Lisbon, il était comme un frère et Jane savait qu’il serait là pour elle durant son absence. Il avança vers l’asiatique, lui posa une main sur l’épaule et prit une profond inspiration.

-“ Je reviendrais Cho, dis lui que je reviendrais, mais pas tout de suite” expliqua-t-il. “ Dis lui que je dois le retrouver avant, que je dois faire en sorte qu’il ne s’en prenne pas à elle, comme il l’a fait pour ma famille.”
-“ Tu ne peux pas faire ça Jane” s’énerva Cho. “ Tu ne peux pas partir encore, oublies tout ce que je t’ai dis et reviens avec moi, reviens pour elle.”
-“ J’aimerais que ce soit si facile” souffla le blond. “ Mais ça ne l’est pas. Si je reviens, il finira par s’en prendre à elle et la tuera. C’est-ce que tu veux ?”
-“ Tu sais bien que non, mais tu dois aussi savoir que si tu pars maintenant, cette fois elle ne te le pardonnera pas.”
-“ Je sais, mais elle sera libre et en vie, c’est tout ce qui compte.”
-“ Elle sera vide Jane, sans toi elle n’est plus que l’ombre d’elle-même.”

Avant que l’agent ne puisse continuer, son téléphone sonna et il décrocha.

-“ Cho” répondit-il sans lâcher Jane des yeux.
-“ C’est Rigsby, il faut que tu reviennes vieux, il y a un problème avec Lisbon.”
-“ Qu’est-ce qui se passe ? Elle va bien ?”

Jane se rapprocha, comprenant qu’il s’agissait de Lisbon et il ne put cacher son inquiétude.

-“ Elle veut partir” expliqua Rigsby. “ Elle veut quitter l’hôpital pour retrouver Jane.”
-“ Mais elle n’est pas en état.”
-“ Tu la connais, elle ne veut rien entendre. J’ai tenté de la raisonner, mais il n’y a rien à faire.”
-“ Ok, j’arrive.”

Il raccrocha et lorsqu’il voulut expliquer la situation au mentaliste, il était déjà partit. Il rejoignit donc sa voiture, se doutant que Jane était déjà en route pour l’hôpital, du moins l’espérait-il.



A peine quelques minutes après avoir quitté l’appartement de Lisbon, Jane arriva à l’hôpital et se rua dans l’établissement. Il devait absolument faire comprendre à Lisbon qu’elle ne devait pas sortir, qu’elle devait se reposer et se soigner. Il la connaissait bien, elle était aussi têtue que lui et par-dessus tout, elle n’aimait pas les hôpitaux. Mais elle avait besoin de repos et il était étonné qu’après une semaine de coma elle soit assez forte pour tenir tête aux médecins. Mais là encore, il s’agissait de Lisbon, il n’y en avait pas deux comme elle. C’était justement sa forte personnalité qui l’avait séduit dès leur première rencontre, même s’il lui avait fallut des années pour l’admettre.

Il arriva dans le couloir pour entendre les cris de la jeune femme, ainsi que la voix du médecin qui tentait de la retenir.

-“ Vous devez retourner dans votre lit, vous risquez de rouvrir vos blessures” tenta l’homme, sans succès.
-“ Je dois le retrouver” se borna la jeune femme. “ Je ne peux pas rester ici et attendre.”
-“ Il reviendra, mais vous devez absolument retourner au lit.”

Il attendit une réplique de Lisbon qui ne vint pas. Au lieu de ça, il entendit le bruit d’un corps qui tombe et les jurons du médecin. Il accéléra sa course et se figea en voyant le corps inanimé de la jeune femme au sol, une large tache pourpre se dessinant sur sa chemise ainsi que sur le sol sous elle.

J'attend la suite

*****

Chapitre 7

Jane tomba à genoux, attrapant Lisbon qu’il serra contre lui. Il passa une main sur son visage, tenta de la réveiller mais elle gardait les yeux clos. Le médecin de son côté, avait fait venir un brancard et le mentaliste porta la jeune femme pour l’y déposer avant qu’elle ne soit emmenée dans sa chambre. Il resta alors dans le couloir, les mains ouvertes devant lui, couvertes de sang, le sang de Lisbon. Une main se posa sur son épaule et une infirmière l’emmena avec elle, le fit asseoir sur une chaise et commença à le nettoyer.

-“ Ça va aller monsieur, elle va s’en remettre” lui dit-elle.
-“ Pourquoi elle ne s’est pas réveillée ?” Demanda t-il.
-“ Le médecin lui a injecté un calmant afin qu’elle ne se blesse pas plus, ce n’est rien de grave.”
-“ Mais tout ce sang ?”
-“ Elle a rouvert sa plaie, on va la recoudre et tout ira bien. Elle devra juste rester un peu plus longtemps parmi nous.”
-“ Pendant combien de temps ?” S’inquiéta t-il aussitôt.
-“ Pas très longtemps, ne vous faites donc pas de soucis.”

L’infirmière se redressa et Jane la remercia avant de retourner auprès de Lisbon. Il avait besoin de la voir, il avait besoin de savoir qu’elle allait bien. Il attendit devant la porte et, lorsque le médecin sortit, il le questionna du regard.

-“ Elle dort pour le moment, mais vous pouvez entrer. Elle risque de mettre un peu de temps avant de se réveiller.”
-“ Je serais là” assura Jane.
-“ Je l’espère, je ne voudrais pas qu’elle se blesse de nouveau en voulant retrouver…”
-“ Moi, c’est moi qu’elle voulait retrouver. Mais je suis là maintenant.”
-“ Alors ne partez plus, je crois qu’elle est vraiment attachée à vous.”
-“ Comme je le suis.”

Le médecin sourit avant de partir, laissant ainsi Jane seul avec Lisbon. Ce dernier entra dans la chambre, prit place sur ce fauteuil qu’il connaissait si bien et attrapa la main de Teresa qu’il serra dans la sienne. Il la porta à ses lèvres, s’y attarda quelques minutes, savourant la douceur de sa peau. Elle lui avait tant manqué, il ne savait même plus pourquoi il était partit, il n’aurait jamais dut le faire. Lisbon avait tant souffert à cause de lui. Et malgré tout, elle voulait encore de lui. Il ne savait pas ce qu’il avait fait pour la mériter, mais il ne gâcherait pas sa chance une nouvelle fois.

Les minutes passèrent, puis les heures, mais Jane ne bougea pas. Il resta avec elle jusqu’à ce qu’elle ouvre enfin les yeux. Il resserra ses doigts autour de ceux de la jeune femme, l’encourageant comme il l’avait fait la première fois. Elle tourna la tête mais cette fois un immense sourire naquit sur son visage. Elle resserra elle aussi son étreinte tandis que les larmes coulaient sur leurs visages. Ils étaient ensemble, enfin.

-“ Jane…” souffla Lisbon.
-“ Je suis là maintenant, et je ne te laisserais plus jamais” promit-il.
-“ Tu…”
-“ Pour toujours” la rassura t-il.

Elle sourit entre ses larmes, heureuse qu’il soit de nouveau avec elle. Après toutes ces semaines loin de lui, toutes ces semaines d’inquiétude, il était enfin là. Il lui lâcha la main, cherchant quelque chose dans la poche intérieur de sa veste et en sortit une enveloppe qu’elle reconnue. Elle se tendit instantanément et tourna la tête, n’osant pas croiser son regard. Il posa un doigt sous son menton, la força à le regarder, et elle fini par le faire.

-“ Je suis désolé” lui dit-il, et Lisbon le regarda, surprise.
-“ Pourquoi ?” S’étonna t-elle.
-“ Il est après toi à cause de moi, je suis partit pour te protéger de lui, du FBI, mais ça n’a servit à rien” s’excusa t-il.
-“ Tu n’y peux rien Patrick, c’est moi qui m’excuse de ne rien t’avoir dis avant. Je voulais juste… je…”
-“ Mais c’est derrière nous maintenant, nous avons la chance de recommencer, ne la gâchons pas.”

Jane se pencha vers Lisbon et posa ses lèvres sur les siennes. Elle lui entoura la nuque de ses bras, le rapprochant autant que possible, ne voulant plus être séparée de lui. Lorsqu’il s’écarta, il posa son front contre le sien et plongea dans l’émeraude de ses yeux. Il voulait lui dire à quel point il était désolé, à quel point il regrettait de l’avoir laissé. Mais elle s’endormit avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit. Il posa ses lèvres sur son front en murmurant.

-“ Dors bien mon amour.”

Puis il reprit sa place dans le fauteuil sans jamais lâcher sa main.



Le temps que Lisbon passa à l’hôpital fut un enfer pour le personnel hospitalier. Elle était insupportable, même pour Jane parfois. Mais il l’aimait trop pour lui faire le moindre reproche, et il s’en voulait encore beaucoup trop. Il était tout les jours avec elle, lui tenant compagnie, l’aidant à se remettre de son mieux. Pendant ce temps, l’équipe avait entreprit la fouille de l’appartement de leur patronne, sous les ordres de Cho, mais avec l’accord de cette dernière. Ils ne voulaient pas avoir de problèmes avec elle. L’asiatique voulait trouver toutes les cameras qui avait put photographier sa patronne. Il avait encore en tête les images de Lisbon seule chez elle, inconsciente qu’elle était surveillée.

Jane avait prit la décision qu’une fois qu’elle pourrait quitter l’hôpital, elle s’installerait dans un hôtel. Il ne voulait pas qu’elle retourne chez elle, il ne voulait pas prendre de risques. Jusqu’à présent, John LeRouge n’avait fait que la prendre en photos et lui envoyer des lettres. Mais il finirait par agir et s’en prendre à elle. Il ne voulait pas qu’elle y perde la vie, pas à cause de lui, pas encore une fois. Elle avait bien tenté de protester, mais elle avait fini par comprendre ses motivations et avait accepté. Du moment qu’il restait avec elle, alors elle irait n’importe où. Elle avait bien changé depuis le début de leur relation, à présent elle faisait passer sa vie avant son travail.

Enfin arriva le jour où le médecin annonça à la jeune femme qu’elle pouvait sortir. Ce jour là fut comme une libération, aussi bien pour le couple que pour le personnel de l’hôpital. Ils allaient enfin pouvoir respirer. Jane avait montré sa joie en prenant Lisbon dans ses bras et en l’embrassant avec passion. Il n’était pas du genre à montrer son affection devant les gens, mais depuis qu’elle était ici, lui aussi avait changé. Il était devenu plus démonstratif et bien plus protecteur. Elle ne pouvait lui en vouloir, elle aimait tant le sentir contre elle, sa chaleur et sa douceur.

-“ Tu vas bientôt sortir d’ici Teresa” s’enthousiasma t-il.
-“ Je sais, il était temps” rit-elle.
-“ Et tu iras dans un hôtel, je refuse que tu retournes chez toi.”
-“ On en a déjà discuté et j’ai déjà dis oui, alors cesses donc de t’inquiéter.”
-“ Je sais, mais je t’aime trop pour te perdre. Je ne veux prendre aucun risque, je refuse de te perdre.”
-“ Et je suis heureuse que tu t’installes avec moi, tu ne peux pas imaginer à quel point.”
-“ Tu me le montreras quand nous y serons alors.”

Et sur ces mots, elle se mit sur la pointe des pieds pour l’embrasser une nouvelle fois avant d’aller dans la salle de bain. Elle laissa Jane derrière elle, souriant de toutes ses dents. En entrant dans la douche, elle ne put s’empêcher de revoir dans sa mémoire les photos d’elle nue dans sa douche, chez elle. Ces photos que John LeRouge lui avait envoyées, ces photos qu’elle avait haïes dès qu’elle les avait vues. Elle frissonna, s’entoura le corps de ses bras et glissa sur le sol de la douche. Les larmes coulèrent sans qu’elle ne les retienne, elle n’en avait même pas envie.

Elle savait que Jane, de l’autre côté de la porte, pouvait l’entendre, mais elle avait mal. Mal de savoir que cet homme avait put s’introduire chez elle sans qu’elle ne le sache, mal de savoir qu’il l’avait vue nue, qu’il avait laissé ses yeux descendre sur son corps sans qu’elle ne puisse rien faire. Mais ce qui lui faisait le plus mal était le souvenir du regard de Jane lorsqu’il lui avait montré les photos, la douleur dans ses yeux qu’elle lui ait caché une chose si importante. Comment pouvait-il encore l’aimer après tout ces mensonges ?

Elle entendit un coup à la porte et tourna la tête dans cette direction quand la voix de Jane retentit.

-“ Teresa tout va bien ?”
-“ Je… je vais bien” répondit-elle de la voix la plus neutre possible. “ Je te rejoins dans quelques minutes.”
-“ Okay.”

Elle se releva, se lava et sortit de la douche. Devant le miroir, elle observa son image, passa sa main sur la cicatrice qu’elle avait sur le ventre, et sur les autres, datant d’une autre époque. Toutes ces marques qui faisaient d’elle cette femme forte, courageuse. Mais qui étaient aussi les preuves d’un passé difficile, d’une enfance triste. Elle ne pourrait jamais rien oublier, même si elle le voulait. Ces marques seraient toujours là pour le lui rappeler. Mais elle ne voulait pas oublier, c’était cette enfance qui l’avait conduite à rencontrer Patrick Jane, cette enfance qui l’avait aidée tout au long de sa vie et l’avait guidée jusqu’ici. Elle regrettait juste la souffrance qui allait avec.

La jeune femme s’habilla rapidement et sortit de la salle de bain. Elle trouva Jane devant la fenêtre et s’approcha de lui par derrière, passant ses bras autour de sa taille et posant son front contre son dos. Jane posa ses mains sur celles de Lisbon, entrelaça leurs doigts et sourit en fermant les yeux. Il était bien ainsi, avec Teresa près de lui. Il ne voulait plus jamais se séparer d’elle. Sa vengeance n’avait plus d’importance face à l’amour de cette femme, il ne voulait plus gâcher sa vie dans cette course infinie. Lisbon était plus importante que tout. S’éloigner d’elle avait été une torture, il ne pourrait pas tuer cet homme si cela voulait dire aller en prison et ne pouvoir la voir que lors de visites prédéfinies.

Il se retourna et l’enveloppa de ses bras. Il l’embrassa sur la tête et posa son front à la place de ses lèvres. Il inspira son parfum, s’enivra d’elle. Il se recula pour la regarder dans les yeux, remarquant à cet instant ses yeux rougit par les larmes et il passa une main sur sa joue. Il ne posa pas de question, il savait ce qu’elle avait. Il lui offrit donc le réconfort de ses bras lorsqu’il la porta jusqu’au lit et se coucha avec elle. Le médecin lui avait accordé de dormir avec sa patiente, seul moyen pour qu’elle ne s’agite pas dans son sommeil et qu’elle se repose et Jane lui en était reconnaissant.




Cho gara la voiture à l’arrière de l’hôtel, prenant garde à ce que personne ne le voit, ni ses passagers. Il avait mit en place une surveillance de la chambre et avait choisit un hôtel des plus commun afin de ne pas attirer l’attention. Il descendit de la voiture, scanna du regard le parking et une fois certain qu’il n’y avait personne, il ouvrit la porte arrière, laissant ainsi Lisbon et Jane sortir du véhicule. Le couple avança prudemment, main dans la main et Cho les dirigea jusqu’à la chambre. Il referma derrière eux et jeta un coup d’œil par la fenêtre avant de fermer les rideaux.

Lisbon posa son sac sur le canapé de la pièce principale, tandis que Jane allait directement vers Rigsby qui les attendait déjà. Ils se serrèrent la main, Rigsby jeta un coup d’œil vers Lisbon et cette dernière hocha la tête pour à la fois le saluer et le remercier. Cho se rapprocha du groupe, posa une main sur l’épaule de Jane pour attirer son attention et se planta au milieu de la pièce. Le mentaliste se rapprocha de Lisbon et lui entoura la taille. Toujours un peu gênée de se montrer si proche de son consultant face à son équipe, la jeune femme rougit un peu. Rigsby sourit et Cho laissa ses lèvres se tordre dans un sourire à peine visible.

-“ L’endroit est sécurisé, nous avons mis en place un système de surveillance, c’est à dire que la pièce principale est sous vidéo surveillance, mais pas la chambre.” Expliqua t-il. “ Des agents se relayeront pour monter la garde.”
-“ Vous êtes conscient que ça ne l’arrêtera pas s’il veut m’atteindre.” ne put s’empêcher de dire Lisbon, et elle sentit Jane se tendre contre elle.
-“ Nous le savons bien” intervint Rigsby, “ mais nous ne voulons prendre aucun risque.”
-“ Nous viendrons tous les soirs voir si tout va bien, mais le reste de la journée vous serez seule patron” reprit l’asiatique.
-“ Je serais là moi” lança Jane en raffermissant son étreinte autour de Lisbon.
-“ Non, toi tu vas aller travailler Jane, je refuse que tu restes ici toute la journée.”

Les deux agents, voyant qu’une discussion privée allait commencer, décidèrent de s’éclipser sans un mot, laissant les deux autres s’expliquer seuls. Ils sortirent discrètement, ni Jane ni Lisbon ne tentèrent de les retenir. La jeune femme regardait fixement le mentaliste tandis que ce dernier se tenait droit face à elle. Ils n’avaient pas besoin de mots pour se comprendre, leurs yeux parlaient pour eux. Mais Lisbon décida d’expliquer son point de vue.

-“ Je sais que tu t’inquiètes Patrick, par rapport à ce qui est arrivé à Kristina, mais il ne m’arrivera pas la même chose.”
-“ Et qu’en sais-tu ?” S’énerva-t-il malgré lui. “ Comment sais-tu qu’il ne profitera pas de mon absence pour venir ?”
-“ Tu ne peux pas mettre ta vie entre parenthèses pour moi” se buta -t-elle.
-“ Je refuse de te laisser encore, je refuse de rester une minute loin de toi si c’est pour rentrer et trouver…” mais il ne put finir, une boule dans sa gorge l’empêchant de parler.
-“ Oh Patrick.”

Lisbon comprit de quoi il voulait parler et se sentit mal. Elle vint passer ses bras autour de sa taille et posa sa tête contre son torse, écoutant les battements rapides de son cœur. Elle lui massa le dos, tentant ainsi de le calmer, de le réconforter, mais elle le sentit trembler de sanglots dans ses bras. Elle put aussi sentir les larmes lui mouiller les cheveux et elle releva la tête. Il avait les yeux clos, des larmes sur les joues et ses lèvres tremblaient. Le voyant ainsi, elle lui attrapa le visage de ses mains et le força à le regarder.

-“ Ecoutes moi Patrick, il ne m’arrivera rien, je te le promets.”
-“ Tu ne peux pas faire de telles promesses.”
-“ Mais je te la fais quand même. Je suis flic, je sais me défendre. Je sais que tu as peur de me voir mourir, que tu as peur de me trouver comme… comme ta femme et ta fille mais, je ne risque rien.”
-“ C’est ce que tu penses, mais je sais qu’il pourrait venir pendant mon absence. Si je suis là, je pourrais l’empêcher d’agir.”

Lisbon comprit qu’elle n’arriverait pas à le faire changer d’avis, elle savait que lorsqu’il avait une idée en tête il n’y avait rien qu’elle puisse faire. Alors elle laissa tomber. Elle était fatiguée, elle ne voulait pas se disputer mais juste profiter de sa présence.

-“ On en reparlera plus tard si tu le veux bien, je suis fatiguée” lui dit-elle.

Voyant le visage extenué de la jeune femme, Jane décida de ne pas pousser la conversation. Il lui prit la main, lui faisant ainsi comprendre que la discussion était close, pour le moment. Il attrapa sa veste, la lui retira et la jeta au loin sur le sol. Puis, il déboutonna sa chemise, lentement faisant trembler Lisbon. Comme la veste, elle rejoignit le sol avant qu’il ne s’attaque à son pantalon. Elle le laissa faire, sans jamais quitter ses yeux. Elle le laissa glisser le vêtement le long de ses jambes et lorsqu’il remonta, il lui embrassa chaque parcelle de peau à sa porté. Lisbon ferma les yeux et gémit légèrement.

Jane se leva, attrapa son débardeur qu’il fit glisser au dessus de sa tête et elle se retrouva en sous vêtements devant lui. Elle releva les yeux, plongea dans son regard tout en lui posant une main sur la joue. Elle entreprit alors de le délester de ses vêtements avant de se rappeler que la pièce était surveillée. Elle lui attrapa donc la main et l’entraîna avec elle dans la chambre. Là, elle le déshabilla avec lenteur, savourant cet instant magique hors du temps. Elle ne lui laissa que son boxer et laissa ses yeux se balader sur son corps. Il était beau, tellement beau que son cœur se mit à battre la chamade dans sa poitrine.

Lisbon se glissa dans le lit et Jane la rejoignit bien vite. Il se tourna sur le côté, elle en fit de même et ils se fixèrent un moment avant de joindre leurs lèvres dans un baiser passionné. Ils s’embrassèrent avec amour, se serrant l’un contre l’autre et sentirent naître en eux le désir.