"L'ERREUR" [FINI] ^
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
J'adore ton plan Shaitan, chui d'accord avec toi !
Tu gardes le suspense là ! Vite ! Faut qu'il tue ce fou furieux de Red John !!!
JVLS JVLS
Tu gardes le suspense là ! Vite ! Faut qu'il tue ce fou furieux de Red John !!!
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Flicka11- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : Cinéma, Musique, Lire et écrire des fanfics Jisbon ;-)
Localisation : Dans un tout petit pays pas très loin de la France :-P
Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
J'ai pensé à la même chose que Shaitan, Ni RJ ni Jane ne tuera Opale, donc s'il tue Tim tout est réglé.
J'aimerai tout de même savoir le récit de RJ, par curiosité.
VLS
J'aimerai tout de même savoir le récit de RJ, par curiosité.
VLS
Izarra- Stagiaire au CBI
Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Ooh ! Suspens....
Faut avouer que l'équipe se l'ai joué un peu amateur là, qu'est-ce qui leur à pris de passer par la porte de devant ? Ils pensaient que ce serait aussi simple ?
Faut avouer que l'équipe se l'ai joué un peu amateur là, qu'est-ce qui leur à pris de passer par la porte de devant ? Ils pensaient que ce serait aussi simple ?
whysoserious- Red John
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : Lire, écrire, créater
Localisation : In the Pawnbroker's Shop
Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
whysoserious a écrit:Ooh ! Suspens....
Faut avouer que l'équipe se l'ai joué un peu amateur là, qu'est-ce qui leur à pris de passer par la porte de devant ? Ils pensaient que ce serait aussi simple ?
Et tu voulais qu'ils passent par où ? xD
Elwing- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Patrick Jane :p ; Kimball Cho ;)
Loisirs : Lecture/Ecriture-Cinéma-Série TV
Localisation : Winterfell
Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Elwing a écrit:whysoserious a écrit:Ooh ! Suspens....
Faut avouer que l'équipe se l'ai joué un peu amateur là, qu'est-ce qui leur à pris de passer par la porte de devant ? Ils pensaient que ce serait aussi simple ?
Et tu voulais qu'ils passent par où ? xD
Bah....
Comme le petit papa noel
kis- Agent de circulation
Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Bah dans les films, ils disent toujours de passer par la porte de derrière, non ?
whysoserious- Red John
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : Lire, écrire, créater
Localisation : In the Pawnbroker's Shop
Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
mmm j'en doute.. enfin si s'ils sont suffisamment nombreux avec des renforts ils encerclent le périmètre et passent "partout" lol mais là leur intervention n'est pas officielle et je pense qu'ils sont pas assez pour couvrir le tout, donc ils passent par la grande porte... Et puis toute la maison est piégée je pense que RJ les aurait coincé même en passant par... la cheminée xD
Elwing- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Patrick Jane :p ; Kimball Cho ;)
Loisirs : Lecture/Ecriture-Cinéma-Série TV
Localisation : Winterfell
Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Ouai, c'est vrai qu'il a oublié d'être idiot, notre RedJohn ! Il aurait surement allumer la cheminée !
whysoserious- Red John
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : Lire, écrire, créater
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
*Morte a cause de trop de suspence*
...
*Revis pour lire la suite et donner ses impressions *
HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !
OMG OMG OMG OMG !!!
Je veux savoir !!!
Déjà, moi j'ai retenu un truc bizzard : Si Tim appuie sur le bouton, ça déclence et les explosifs et le truc pour Lisbon, donc en fait, ils ont pas le choix, ils crevent tous si il y en a un qui tente qui que se soit !?
Ensuite, c'est quoi le sort résèrvé a Lisbon ?
Et puis, c'est quoi l'histoire de RJ ?!
Et c'est quand qu'on a la suite ?
Bon je pose des questions mais j'ai déjà quelques réponses je pense !
VLS Elwiiing !
*ReMeurt en attendant d'avoir la suite *
...
*Revis pour lire la suite et donner ses impressions *
HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !
OMG OMG OMG OMG !!!
Je veux savoir !!!
Déjà, moi j'ai retenu un truc bizzard : Si Tim appuie sur le bouton, ça déclence et les explosifs et le truc pour Lisbon, donc en fait, ils ont pas le choix, ils crevent tous si il y en a un qui tente qui que se soit !?
Ensuite, c'est quoi le sort résèrvé a Lisbon ?
Et puis, c'est quoi l'histoire de RJ ?!
Et c'est quand qu'on a la suite ?
Bon je pose des questions mais j'ai déjà quelques réponses je pense !
VLS Elwiiing !
*ReMeurt en attendant d'avoir la suite *
Felicity- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Jane avec Lisbon / Kimball Cho
Loisirs : Shippeuse Jisbon ;) / Lire-Ecrire des FanFics
Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Roh les co*s a peine arrivés chopés xD
VLS
VLS
TiteMaï- Red John
- Personnage préféré : Jane et Lisbon
Localisation : Boulogne/Mer
Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Suite... désolé j'ai mis plus de temps que d'habitude mais c'est parce que un de mes chat est mort aujourd'hui du coup je suis pas trop dans mon assiette. Si ça a nuit à mon écriture je m'en excuse.. j'espère quand même que quoi qu'il en soit ça vous plaira un peu :)
Bonne lecture ! Et demain la vrai fin et peut-être aussi une des fin alternative on verra...
Chapitre35 : L’histoire de John le Rouge…
- Je viens d’une famille richissime. Je n’ai jamais connu mamère, elle est morte trop tôt pour que je me souvienne d’elle… Et mon père étaittoujours absent, trop occupé à gérer sa fortune pour s’occuper de ses enfants.Aussi est-ce notre grand-mère qui nous a éduqués, ma sœur et moi. Ma sœur… ma petite sœur plus précisément puisquenous avons un an d’écart... Mary Rose. La plus jolie, la plus gentille, etpersonne ne l’égalera jamais. A l’école elle me défendait, elle la petite fillepopulaire et appréciée, prenait toujours ma défense, à moi, le gamin trop petitpour son âge et solitaire… le rejeté. J’aimais ma sœur. C’est le mot « aime » qui t’étonne Jane ? Cam’est égal ce que tu pense… Ma sœur était la seule personne au monde quiméritait de vivre, la seule suffisamment pure et parfaite pour prétendre audroit de l’immortalité, et d’après moi la seule à être pourvue d’une âme. Tousles autres ne sont rien. Rien que des pantins vils et médiocres… C’est ce genrede réplique qui m’a valu des séances chez le psychologue… cet idiot. Ces gensse moquent bien de leurs patients je l’ai vu immédiatement. J’ai toujours suvoir les émotions des autres, toujours su prévoir leurs réactions. Ils sont siprévisibles, si banals, tellement… insipide. Mary Rose était la seule lumière demon univers… La seule à me comprendre et à m’accepter tel que j’étais. Mais elleest tombée malade. Un cancer incurable la rongeait de l’intérieur. Je la voyaiss’affaiblir de jour en jour et pourtant continuer à me sourire. Jusqu’au jouroù elle n’a même plus eut la force de se lever, où elle passait ses journées àl’hôpital… Mon père est revenu à la maison et pour la première fois de sa vieson argent à servit autre chose que la futilité. Il a payé les chimiothérapies,accepté les techniques expérimentales… Mais Mary Rose mourrait chaque jour unpeu plus. C’est alors que notre grand-mère a rencontré cet homme à l’hôpital.Il prétendait avoir en sa possession un cristal ancien aux incroyables pouvoirsguérisseurs. Elle l’a crût et à fait sortir ma sœur de l’hôpital, sois disantpour qu’elle finisse ses jours à la maison soignée à domicile, mais en réalitéc’était pour pouvoir l’emmener voir cette fameuse pierre à la fête foraine.Quand elle est revenue père était furieux ! Il n’a jamais comprit qu’elleait dépensé tant d’argent pour une arnaque, et il est repartit à ses affaires,quittant de nouveau la maison, nous laissant seul avec notre grand-mère… Ellecroyait si fort au pouvoir du cristal que j’ai fini par y croire moi aussi. MaryRose le conservait entre ses mains toute la journée et quand ses forceslâchaient, c’est moi qui le tenait à travers ses mains… Les médecins ne luidonnaient pas plus d’une semaine. Elle a vécu encore un mois. Un long moispendant lequel elle n’a eut de cesse de parler de toi, Patrick Jane. Il s’enétait fallu d’un seul regard, d’un seul petit tour de passe-passe pour qu’ellete vénère, qu’elle t’admire, qu’elle te voit comme son sauveur !
A ce moment du récit John le Rouge avait le visage déformépar la rancœur.
- J’étais jaloux de toi, Jane. Je te haïssais avant même dete rencontrer… Dans ses bons jours Mary Rose dessinait ton visage partout,parlait sans arrêt de tes jolis yeux tristes et de ton sourire charmeur... deta prétendue sensibilité… Je ne le supportais plus. Ma sœur ne devait pass’intéresser à quelqu’un d’autre que moi. Elle m’a toujours appartenu, elle atoujours était mienne. Tu me l’as volé. Mais je n’ai rien dit. Je n’ai rien ditparce qu’elle était heureuse… Je me suis aperçus qu’elle croyait plus en toi qu’aupouvoir du cristal… Et elle voulait te revoir. Alors j’ai convaincu magrand-mère de m’emmener à ta fête foraine. Je convaincs toujours les gens defaire ce que je veux… Je voulais que l’on paye ton père pour qu’il nous permettede t’emmener chez nous, pour que tu laisse Mary Rose puiser des forces en toi…Mais tout ce qu’on a trouvé là-bas c’est ton père totalement saoul et comme àla rue qui passait ses journées à picoler et à proposer des tours de cartesminables aux passants ! Mais toi, toi Jane, tu avais disparu ! On n’arien pu tirer de ton père qui ignorait autant que nous où tu avais bien pufiler… Nous sommes rentré bredouille et Mary Rose en a été anéantit. Elle arefusé de garder le cristal sur elle et a commencé à dépérir de nouveau… Jesuis resté au plus près d’elle trois jours durant, sans boire ni manger, justelà assit à côté de son lit, à tenir le cristal. Cristal qu’elle ne cessait derepoussait dès qu’il l’a touché… Puis elle n’a même plus eut la force de medire d’arrêter… et elle est morte !
Il avait craché le mot avec haine, sa voix se brisant. Janerestait immobile, l’histoire de Mary Rose martelant ses souvenirs et son cœurde pointes douloureuses. Il ne pouvait pas savoir… Si, il savait qu’elle étaitcondamné mais il avait préféré mentir une dernière fois et fuir. John le Rougereprit, sa voix retrouvant son calme et ses intonations mielleuses.
- Grand-mère est morte de chagrin le lendemain. Je suisresté seul avec mon père jusqu’au lycée où il m’a inscrit à l’internat. Les deuxpremières années n’ont pas été faciles… j’étais dans une sorte de dépression oud’état second depuis la mort de Mary Rose dont je ne suis sortit qu’enintégrant un club de jeunes passionnés de paranormal. Je me suis fasciné pourles phénomènes inexpliqués pendant quelques mois puis j’ai rencontré une fille.Scarlett… Elle trouvait mon addiction au paranormal à la fois fascinante et unpeu inquiétante. Elle m’a finalement déclaré « intriguant » et m’ainitié à la mythologie antique, notamment à l’Egyptienne, trouvant cela bienplus plausible que la lévitation… Je me suis rangé à son avis et nous sommessortis ensemble… un jour elle m’a raconté l’histoire de trois dieux égyptiens.Seth, Osiris et Isis. Osiris régnait sur l’Egypte mais son frère, Seth, le jalousait.Alors il décida de tuer son frère pour lui voler le trône. Il construisit uneboîte aux dimensions parfaites d’Osiris et l’emmena lors d’un banquet,prétendant qu’il l’offrirait à celui qui rentrerait parfaitement à l’intérieur.Dès qu’Osiris y entra, il referma le couvercle et le jeta dans le Nil. Isis quiétait à la fois la femme et la sœur d’Osiris, chercha le coffre et le retrouva.Mais Seth le lui reprit et découpa Osiris en quatorze morceaux qu’il éparpillaaux quatre coins du monde pensant ainsi s’en débarrasser définitivement. Maisc’était sans compter sur l’acharnement d’Isis ! Elle retrouva tous lesmorceaux de son frère et époux et les assembla. Puis, elle demanda à Anubis dejoindre les bouts avec des bandelettes, rendant ainsi la vie à Osiris qui règnedepuis ce jour sur le royaume des morts… Plus tard, le fils d’Isis et Osiris,Horus, vengea son père en tuant Seth… Tu ne t’imagines pas à quel point cettehistoire a pu résonner dans mon âme à ce moment… Je voyais Mary Rose en Osiris,tué par Seth à qui j’avais donné ton visage d’après ses dessins, et moi j’étaisIsis… Si elle avait pu ramener son frère d’entre les morts pourquoi pasmoi ? Mon cœur s’accélérait, animé d’un nouvel espoir, d’un nouveau butdans la vie, la dépression s’effilochait m’ouvrant de nouveaux horizons !Mais ce n’était pas tout… Scarlett, interprétant mes symptômes comme une simpleet saine fascination, me révéla un secret bien gardé des égyptiens… On prétendqu’Isis, déesse de la résurrection des morts, fut si affectée par la presquemort de son mari qu’elle décida de donner la possibilité aux mortels deretrouver leur amour perdu en mettant une partie de ses pouvoirs de déesse dansun cristal. Une fois de plus elle demanda de l’aide à Anubis qui accepta departiciper à ce don… Ainsi, tout mortel en possession du cristal devait être enmesure de ressusciter les morts. Mais à une condition. Pour réclamer une âme àOsiris il fallait énumérer quatorze parties de la personne à ramener en guisede description et ce n’est qu’à ce moment que l’âme pouvait rejoindre lesvivants. Mais Osiris ne fut pas enchanter de ce cadeau qu’il trouvait offensanten tant que gardien des morts et qui risquait de réduire son royaume. Alors ilémit une condition… Il ne rendrait une âme morte qu’en échange de quatorzeautres présentant les éléments de descriptions de l’âme à restituer. Cetteclose devait permettre d’éviter que les mortels n’usent à l’excès du cristal.« En effet, m’expliqua Scarlett,qui serait assez cruel pour sacrifierquatorze personnes présentant une des caractéristiques physique du modeldemandé pour sauver un seul individu ? ». A cet instant précis jeme suis souvenu du cristal acheté par ma grand-mère. Le forain prétendait qu’ilvenait de l’Egypte antique. C’est gens là n’ayant aucun savoir digne de ce nom,jamais il n’aurait pu savoir pour le cristal, alors pourquoi avoir citél’Egypte ? Ca ne pouvait être un hasard alors j’ai compris…
Au fur et à mesure qu’il parlait, il s’éloignait peu à peud’Opale pour se rapprocher de la table où était toujours posé le cristal.L’ennui c’est que le revolver, lui, ne quittait pas sa trajectoire.
- J’ai compris que tout était vrai ! Ma grand-mèreavait bel et bien trouvé le cristal offert par Isis ! Seulement si MaryRose était morte, c’était uniquement parce que nous n’avions pas su nous enservir ! Mais tout était encore possible… Si je parvenais à trouverquatorze personnes avec chacune un trait physique de ma sœur… je pourrais laramener. J’en ai parlé à Scarlett. Elle ne m’a pas prise au sérieux. Elle étaitdésolée pour Mary Rose mais elle m’a demandé de faire mon deuil… Je me suisénervé, comment pourrais-je faire le deuil de la seule personne que je n’aijamais aimé ? Elle s’est mise à pleurer en bafouillant qu’elle croyait qu’elleet moi c’était sérieux… Je n’ai pas réagit, trop concentré dans laplanification de mes actes à venir… C’est là qu’elle m’a avoué qu’elle étaitenceinte. C’était tout ce qu’il me fallait pour coller parfaitement àl’histoire. Un descendant pour tuer Seth. L’équivalent d’Horus dans la légende…Bien sûre la mère n’était pas Mary Rose mais une moitié devrait suffire. Cetteidée terrorisa Scarlett qui partit sur le champ. Le lendemain elle me quittaitet disparaissait dans la nature, s’enfuyant avec ce Michael Irvin, son meilleurami. J’ai mis plus de cinq ans à les retrouver… pendant ce temps j’ai récupéréle cristal et mon père est mort dans un accident. J’ai hérité de toute safortune et j’ai fait des placements à la fois intéressants et utiles. Notammentdans la recherche d’armes expérimentales - comme tes collègues en fontactuellement les frais dans le salon… Je me suis forgé une réputation,multiplié les relations dans tous les milieux... et j’ai parcourus le pays à ladécouverte de femmes ressemblant à ma sœur… Je n’avais pas encore réussit à entrouver quand à la place je suis tombé sur Scarlett, et… Ruby. Quelle curieusetradition… Savais-tu, Ruby, que toutes les filles de ta famille portent un nomse rapportant à la couleur rouge à cause de leurs cheveux ? Scarlettsignifie « écarlate », et Ruby, « rougeâtre ». Cela ne terappel rien ? Tu peux parler…
- John le Rouge,souffla Opale avec stupéfaction.
- Oui, s’exclama-t-il, aux anges. J’espérais qu’en medonnant ce nom ta mère et moi serions plus proches et que par conséquent nousserions de la même famille, faisant de toi une image plus convaincante pourjouer le rôle d’Horus, l’enfant vengeur !
« C’est officiel il est pété du bulbe », pensaOpale en le fixant avec de grands yeux blasés.
- Mais quand je suis allé voir Scarlett, elle a refusé queje t’approche, refusé de me dire où tu étais, refusé de me laisser parler à mapropre fille ! J’étais furieux et je l’ai tué. Puis je me suis occupé deMichael qui en plus de t’avoir caché avait brûlé la maison, le seul lieususceptible de contenir des indices me menant jusqu’à toi, Ruby. La suite del’histoire est simple. J’ai trouvé, quelques années plus tard, une femme avecexactement les mêmes yeux que Mary Rose et je l’ai tué. J’ai laissé couler sonsang sur le Cristal et, avant de partir, l’image des dessins du petit forainque faisait ma sœur m’est revenue en mémoire. Après tout, tout cela était de safaute…
- Elle serait morte de toute manière, elle était condamnée,l’interrompit Jane.
- Oui… c’est peut-être le cancer qui a tué son corps mais cequi nous a tous tué c’est l’espoir déçu que vous nous avez donné, Jane !Ma signature, mon smiley… ce n’est pas MA marque… c’est la VOTRE !
Opale remarqua alors la ressemblance… ce smiley avait lamême forme que les yeux de Jane… des yeux tristes. Et un sourire… Le consultantse tut, conscient qu’il valait mieux le laisser terminer. John le Rouge reprit.
- Alors j’ai peint ce visage qui avait obsédé ma sœur pouren faire ma propre obsession. L’un de mes employés chargé des recherches aensuite retrouvé Ruby. Je me suis rendu à son orphelinat et je l’ai marqué pourqu’elle sache qu’elle m’appartenait et qu’un jour j’aurais besoin d’elle. J’aidéniché Tim Spidel et lui ai confié la lourde tâche de veiller sur elle, en attendantqu’elle soit prête à servir mes plans. Mais elle a changé d’identité, Spidels’est retrouvé dans le coma, et Ruby a disparu. Je n’ai pas cessé pour autantde la rechercher, ni elle ni les femmes ressemblant à Mary Rose… et j’aipoursuivit ma besogne jusqu’au jour où, en allumant mon post de télévision, je voiscet homme. Ce prétendu medium, cet arnaqueur qui, oh surprise !, était telque l’avait si souvent décrit ma sœur… l’âge correspondait. Et que faisiez-vousencore monsieur Jane ? Vous mentiez, trichiez, dupiez des gens dont vousvous moquiez éperdument ! Et pire que tout… vous avez osé me calomnier,moi ! J’ai décidé que ce serait la dernière fois que vous insulteriez mafamille alors j’ai trouvé la vôtre en un clin d’œil et je l’ai tué. Et j’y aipris un plaisir tout particulier… je poursuivais dès lors deux plans. Monobjectif suprême étant toujours de ramener ma sœur, je pouvais aussi en mêmetemps me charger de commencer ma vengeance, d’autant que vous étiez unadversaire plus ou moins intéressant… Bien sûre je n’allais pas vous tuerdirectement et ce pour deux raisons. La première est que je m’amuse bien plus àvous voir souffrir comme j’ai souffert, et la seconde… ce n’était pas à moi devous tuer, mais à Ruby. J’ai ensuite fait d’autres victimes bien sûre,abreuvant à chaque fois le cristal de leur sang et marquant les murs de votrevisage… Et là, miracle ! Spidel sortait du coma et me livrait la nouvelleidentité de ma fille sur un plateau. Quelle déception immense quand j’aidécouvert qu’elle servait le clan adverse ! Cette traîtresse ! … J’aiété contraint de changer mon fusil d’épaule. Puisque Ruby ne pouvait plus êtrel’enfant vengeur elle devrait être un pion à la solde de mes deux plans. Jem’en suis servie pour faire passer un message, à vous, Jane. Et voyez comme ilest sur le point de se réaliser ? Van Pelt, Rigsby et Cho en même temps etLisbon ensuite… Je lui peindrais les ongles de pieds pour ne pas perdre lesbonnes habitudes…
A ces mots Jane se crispa, manquant de faire céder lagâchette. Imperturbable, le serial killer poursuivit.
- Bien sûre je ne disposais pas encore de toutes lesinformations… En passant le message sur ton mur j’espérais par la même occasionte rapprocher de ma fille afin de servir le plan consistant à te fairesouffrir, et quoi de mieux pour cela que de te forcer à tuer une femme àlaquelle tu tiens et de t’exposer à un dilemme ? Bien sûre j’ignoraisalors que le rapprochement c’était déjà effectué. De plus Ruby dispose d’unechose dont j’ai besoin. Son ADN. C’est la seule femme encore vivante de mafamille directe. En elle coule une partie du code génétique de Mary Rose. Elleest un des quatorze morceaux à rassembler. Vous connaissez la suite del’histoire. J’ai envoyé Spidel vous ramener –oh oui je dis vous et pas elle, car jesavais bien qu’elle se douterait de quelque chose. Après tout elle a hérité demon don d’observation… Mais trêve de bavardage. Il va falloir que tu fasses cepourquoi je t’ai amené, Jane… Tuer Ruby.
Le dénouement s’achevait et Jane avait la gorge sèche… Toutce qu’il avait toujours voulu savoir sur cet homme il le savait maintenant. Iln’en était que plus écœuré.
- Je ne crois pas que vous vouliez vraiment que je la tue.Pas pour me faire payer en tout cas. Alors pourquoi ?
- Je ne peux pas tuer quelqu’un de mon propre sang. Sinon jene vaudrais pas mieux que Seth ! Et Seth c’est toi ! Pas moi !
- Enfin c’est ridicule, même vous vous ne pouvez pas croire àcette histoire !, tenta de le raisonner Jane.
- Et si c’était vrai ?... une seule, une minusculepetite chance de la ramener… de ramener Mary Rose…
Sa voix se brisa.
Jane fut incapable de répondre, paralysé par un étrangesentiment mêlant dégout, pitié et culpabilité…
- Tuez-la, Jane…
Il secoua la tête.
- Si tu refuses j’ordonne à Tim d’appuyer sur le bouton…
- STOP ! Non, non et re NON ! Arrêtez bonsang ! Mais vous êtes un grand malade ! Complètement fêlé ! Cen’est qu’un CAILLOU bordel ! Rien qu’une putain de pierre inutile !
Ce n’était pas Jane qui venait d’exploser ainsi, mais bienOpale.
John le Rouge passa du livide à l’écarlate en une seconde(ce qui est pour le moins un comble…).
- TAIS-TOI ! Tu n’as pas l’autorisation deparler !
- Et bien apprenez qu’une fille obéit rarement à sonpère ! Vous n’avez qu’à y voir mon premier caprice !
Tremblant de colère, il lança d’un geste vif le boîtier noirà Tim qui, ayant déjà une main prise, eut toutes les peines du monde pour lerattraper.
Tout s’accéléra. Pourtant Opale vécu la scène au ralentit.
Tim fit un pas en avant pour attraper le boitier de la maingauche ce qui lui suffit pour être à la portée d’Opale qui lui envoya son pieddans le ventre. Spidel se plia en deux, lâchant la manette d’activation àdistance sous le choque. Ce simple mouvement le rapprocha encore d’Iferson quilui saisit la tête entre ses chaussures et la ramenant au niveau de ses genoux.
Opale plia les genoux, remontant le corps au dessusd’elle.
Il y eut deux petits craquements.
Puis un troisième, plus sonore.
Trois électrocutions, trois craquements.
Spidel n’avait même pas eut le temps de crier.
Opale déplia les genoux violemment, poussant sur ses abdos,rouvrant ses plaies d’où jaillit un petit ruisseau écarlate, et propulsa lecadavre au loin.
Le corps désarticulé et sans vie de Tim heurta la table deplein fouet, à peine ralentit par John le Rouge qui s’était interposé dansl’espoir d’éviter l’impact…
Mais en vain.
La table se renversa, et le cristal tomba. Peut-êtreétait-ce dût à la longue plainte déchirante du serial killer mais, pendant un instant,la pierre sembla ralentir sa chute…
Jusqu’au moment inévitable ou elle explosa au sol, sous lesyeux exorbitaient de rage de John le Rouge.
On n’entendit même pas le coup de feu partir.
Bon dodo !
Bonne lecture ! Et demain la vrai fin et peut-être aussi une des fin alternative on verra...
Chapitre35 : L’histoire de John le Rouge…
- Je viens d’une famille richissime. Je n’ai jamais connu mamère, elle est morte trop tôt pour que je me souvienne d’elle… Et mon père étaittoujours absent, trop occupé à gérer sa fortune pour s’occuper de ses enfants.Aussi est-ce notre grand-mère qui nous a éduqués, ma sœur et moi. Ma sœur… ma petite sœur plus précisément puisquenous avons un an d’écart... Mary Rose. La plus jolie, la plus gentille, etpersonne ne l’égalera jamais. A l’école elle me défendait, elle la petite fillepopulaire et appréciée, prenait toujours ma défense, à moi, le gamin trop petitpour son âge et solitaire… le rejeté. J’aimais ma sœur. C’est le mot « aime » qui t’étonne Jane ? Cam’est égal ce que tu pense… Ma sœur était la seule personne au monde quiméritait de vivre, la seule suffisamment pure et parfaite pour prétendre audroit de l’immortalité, et d’après moi la seule à être pourvue d’une âme. Tousles autres ne sont rien. Rien que des pantins vils et médiocres… C’est ce genrede réplique qui m’a valu des séances chez le psychologue… cet idiot. Ces gensse moquent bien de leurs patients je l’ai vu immédiatement. J’ai toujours suvoir les émotions des autres, toujours su prévoir leurs réactions. Ils sont siprévisibles, si banals, tellement… insipide. Mary Rose était la seule lumière demon univers… La seule à me comprendre et à m’accepter tel que j’étais. Mais elleest tombée malade. Un cancer incurable la rongeait de l’intérieur. Je la voyaiss’affaiblir de jour en jour et pourtant continuer à me sourire. Jusqu’au jouroù elle n’a même plus eut la force de se lever, où elle passait ses journées àl’hôpital… Mon père est revenu à la maison et pour la première fois de sa vieson argent à servit autre chose que la futilité. Il a payé les chimiothérapies,accepté les techniques expérimentales… Mais Mary Rose mourrait chaque jour unpeu plus. C’est alors que notre grand-mère a rencontré cet homme à l’hôpital.Il prétendait avoir en sa possession un cristal ancien aux incroyables pouvoirsguérisseurs. Elle l’a crût et à fait sortir ma sœur de l’hôpital, sois disantpour qu’elle finisse ses jours à la maison soignée à domicile, mais en réalitéc’était pour pouvoir l’emmener voir cette fameuse pierre à la fête foraine.Quand elle est revenue père était furieux ! Il n’a jamais comprit qu’elleait dépensé tant d’argent pour une arnaque, et il est repartit à ses affaires,quittant de nouveau la maison, nous laissant seul avec notre grand-mère… Ellecroyait si fort au pouvoir du cristal que j’ai fini par y croire moi aussi. MaryRose le conservait entre ses mains toute la journée et quand ses forceslâchaient, c’est moi qui le tenait à travers ses mains… Les médecins ne luidonnaient pas plus d’une semaine. Elle a vécu encore un mois. Un long moispendant lequel elle n’a eut de cesse de parler de toi, Patrick Jane. Il s’enétait fallu d’un seul regard, d’un seul petit tour de passe-passe pour qu’ellete vénère, qu’elle t’admire, qu’elle te voit comme son sauveur !
A ce moment du récit John le Rouge avait le visage déformépar la rancœur.
- J’étais jaloux de toi, Jane. Je te haïssais avant même dete rencontrer… Dans ses bons jours Mary Rose dessinait ton visage partout,parlait sans arrêt de tes jolis yeux tristes et de ton sourire charmeur... deta prétendue sensibilité… Je ne le supportais plus. Ma sœur ne devait pass’intéresser à quelqu’un d’autre que moi. Elle m’a toujours appartenu, elle atoujours était mienne. Tu me l’as volé. Mais je n’ai rien dit. Je n’ai rien ditparce qu’elle était heureuse… Je me suis aperçus qu’elle croyait plus en toi qu’aupouvoir du cristal… Et elle voulait te revoir. Alors j’ai convaincu magrand-mère de m’emmener à ta fête foraine. Je convaincs toujours les gens defaire ce que je veux… Je voulais que l’on paye ton père pour qu’il nous permettede t’emmener chez nous, pour que tu laisse Mary Rose puiser des forces en toi…Mais tout ce qu’on a trouvé là-bas c’est ton père totalement saoul et comme àla rue qui passait ses journées à picoler et à proposer des tours de cartesminables aux passants ! Mais toi, toi Jane, tu avais disparu ! On n’arien pu tirer de ton père qui ignorait autant que nous où tu avais bien pufiler… Nous sommes rentré bredouille et Mary Rose en a été anéantit. Elle arefusé de garder le cristal sur elle et a commencé à dépérir de nouveau… Jesuis resté au plus près d’elle trois jours durant, sans boire ni manger, justelà assit à côté de son lit, à tenir le cristal. Cristal qu’elle ne cessait derepoussait dès qu’il l’a touché… Puis elle n’a même plus eut la force de medire d’arrêter… et elle est morte !
Il avait craché le mot avec haine, sa voix se brisant. Janerestait immobile, l’histoire de Mary Rose martelant ses souvenirs et son cœurde pointes douloureuses. Il ne pouvait pas savoir… Si, il savait qu’elle étaitcondamné mais il avait préféré mentir une dernière fois et fuir. John le Rougereprit, sa voix retrouvant son calme et ses intonations mielleuses.
- Grand-mère est morte de chagrin le lendemain. Je suisresté seul avec mon père jusqu’au lycée où il m’a inscrit à l’internat. Les deuxpremières années n’ont pas été faciles… j’étais dans une sorte de dépression oud’état second depuis la mort de Mary Rose dont je ne suis sortit qu’enintégrant un club de jeunes passionnés de paranormal. Je me suis fasciné pourles phénomènes inexpliqués pendant quelques mois puis j’ai rencontré une fille.Scarlett… Elle trouvait mon addiction au paranormal à la fois fascinante et unpeu inquiétante. Elle m’a finalement déclaré « intriguant » et m’ainitié à la mythologie antique, notamment à l’Egyptienne, trouvant cela bienplus plausible que la lévitation… Je me suis rangé à son avis et nous sommessortis ensemble… un jour elle m’a raconté l’histoire de trois dieux égyptiens.Seth, Osiris et Isis. Osiris régnait sur l’Egypte mais son frère, Seth, le jalousait.Alors il décida de tuer son frère pour lui voler le trône. Il construisit uneboîte aux dimensions parfaites d’Osiris et l’emmena lors d’un banquet,prétendant qu’il l’offrirait à celui qui rentrerait parfaitement à l’intérieur.Dès qu’Osiris y entra, il referma le couvercle et le jeta dans le Nil. Isis quiétait à la fois la femme et la sœur d’Osiris, chercha le coffre et le retrouva.Mais Seth le lui reprit et découpa Osiris en quatorze morceaux qu’il éparpillaaux quatre coins du monde pensant ainsi s’en débarrasser définitivement. Maisc’était sans compter sur l’acharnement d’Isis ! Elle retrouva tous lesmorceaux de son frère et époux et les assembla. Puis, elle demanda à Anubis dejoindre les bouts avec des bandelettes, rendant ainsi la vie à Osiris qui règnedepuis ce jour sur le royaume des morts… Plus tard, le fils d’Isis et Osiris,Horus, vengea son père en tuant Seth… Tu ne t’imagines pas à quel point cettehistoire a pu résonner dans mon âme à ce moment… Je voyais Mary Rose en Osiris,tué par Seth à qui j’avais donné ton visage d’après ses dessins, et moi j’étaisIsis… Si elle avait pu ramener son frère d’entre les morts pourquoi pasmoi ? Mon cœur s’accélérait, animé d’un nouvel espoir, d’un nouveau butdans la vie, la dépression s’effilochait m’ouvrant de nouveaux horizons !Mais ce n’était pas tout… Scarlett, interprétant mes symptômes comme une simpleet saine fascination, me révéla un secret bien gardé des égyptiens… On prétendqu’Isis, déesse de la résurrection des morts, fut si affectée par la presquemort de son mari qu’elle décida de donner la possibilité aux mortels deretrouver leur amour perdu en mettant une partie de ses pouvoirs de déesse dansun cristal. Une fois de plus elle demanda de l’aide à Anubis qui accepta departiciper à ce don… Ainsi, tout mortel en possession du cristal devait être enmesure de ressusciter les morts. Mais à une condition. Pour réclamer une âme àOsiris il fallait énumérer quatorze parties de la personne à ramener en guisede description et ce n’est qu’à ce moment que l’âme pouvait rejoindre lesvivants. Mais Osiris ne fut pas enchanter de ce cadeau qu’il trouvait offensanten tant que gardien des morts et qui risquait de réduire son royaume. Alors ilémit une condition… Il ne rendrait une âme morte qu’en échange de quatorzeautres présentant les éléments de descriptions de l’âme à restituer. Cetteclose devait permettre d’éviter que les mortels n’usent à l’excès du cristal.« En effet, m’expliqua Scarlett,qui serait assez cruel pour sacrifierquatorze personnes présentant une des caractéristiques physique du modeldemandé pour sauver un seul individu ? ». A cet instant précis jeme suis souvenu du cristal acheté par ma grand-mère. Le forain prétendait qu’ilvenait de l’Egypte antique. C’est gens là n’ayant aucun savoir digne de ce nom,jamais il n’aurait pu savoir pour le cristal, alors pourquoi avoir citél’Egypte ? Ca ne pouvait être un hasard alors j’ai compris…
Au fur et à mesure qu’il parlait, il s’éloignait peu à peud’Opale pour se rapprocher de la table où était toujours posé le cristal.L’ennui c’est que le revolver, lui, ne quittait pas sa trajectoire.
- J’ai compris que tout était vrai ! Ma grand-mèreavait bel et bien trouvé le cristal offert par Isis ! Seulement si MaryRose était morte, c’était uniquement parce que nous n’avions pas su nous enservir ! Mais tout était encore possible… Si je parvenais à trouverquatorze personnes avec chacune un trait physique de ma sœur… je pourrais laramener. J’en ai parlé à Scarlett. Elle ne m’a pas prise au sérieux. Elle étaitdésolée pour Mary Rose mais elle m’a demandé de faire mon deuil… Je me suisénervé, comment pourrais-je faire le deuil de la seule personne que je n’aijamais aimé ? Elle s’est mise à pleurer en bafouillant qu’elle croyait qu’elleet moi c’était sérieux… Je n’ai pas réagit, trop concentré dans laplanification de mes actes à venir… C’est là qu’elle m’a avoué qu’elle étaitenceinte. C’était tout ce qu’il me fallait pour coller parfaitement àl’histoire. Un descendant pour tuer Seth. L’équivalent d’Horus dans la légende…Bien sûre la mère n’était pas Mary Rose mais une moitié devrait suffire. Cetteidée terrorisa Scarlett qui partit sur le champ. Le lendemain elle me quittaitet disparaissait dans la nature, s’enfuyant avec ce Michael Irvin, son meilleurami. J’ai mis plus de cinq ans à les retrouver… pendant ce temps j’ai récupéréle cristal et mon père est mort dans un accident. J’ai hérité de toute safortune et j’ai fait des placements à la fois intéressants et utiles. Notammentdans la recherche d’armes expérimentales - comme tes collègues en fontactuellement les frais dans le salon… Je me suis forgé une réputation,multiplié les relations dans tous les milieux... et j’ai parcourus le pays à ladécouverte de femmes ressemblant à ma sœur… Je n’avais pas encore réussit à entrouver quand à la place je suis tombé sur Scarlett, et… Ruby. Quelle curieusetradition… Savais-tu, Ruby, que toutes les filles de ta famille portent un nomse rapportant à la couleur rouge à cause de leurs cheveux ? Scarlettsignifie « écarlate », et Ruby, « rougeâtre ». Cela ne terappel rien ? Tu peux parler…
- John le Rouge,souffla Opale avec stupéfaction.
- Oui, s’exclama-t-il, aux anges. J’espérais qu’en medonnant ce nom ta mère et moi serions plus proches et que par conséquent nousserions de la même famille, faisant de toi une image plus convaincante pourjouer le rôle d’Horus, l’enfant vengeur !
« C’est officiel il est pété du bulbe », pensaOpale en le fixant avec de grands yeux blasés.
- Mais quand je suis allé voir Scarlett, elle a refusé queje t’approche, refusé de me dire où tu étais, refusé de me laisser parler à mapropre fille ! J’étais furieux et je l’ai tué. Puis je me suis occupé deMichael qui en plus de t’avoir caché avait brûlé la maison, le seul lieususceptible de contenir des indices me menant jusqu’à toi, Ruby. La suite del’histoire est simple. J’ai trouvé, quelques années plus tard, une femme avecexactement les mêmes yeux que Mary Rose et je l’ai tué. J’ai laissé couler sonsang sur le Cristal et, avant de partir, l’image des dessins du petit forainque faisait ma sœur m’est revenue en mémoire. Après tout, tout cela était de safaute…
- Elle serait morte de toute manière, elle était condamnée,l’interrompit Jane.
- Oui… c’est peut-être le cancer qui a tué son corps mais cequi nous a tous tué c’est l’espoir déçu que vous nous avez donné, Jane !Ma signature, mon smiley… ce n’est pas MA marque… c’est la VOTRE !
Opale remarqua alors la ressemblance… ce smiley avait lamême forme que les yeux de Jane… des yeux tristes. Et un sourire… Le consultantse tut, conscient qu’il valait mieux le laisser terminer. John le Rouge reprit.
- Alors j’ai peint ce visage qui avait obsédé ma sœur pouren faire ma propre obsession. L’un de mes employés chargé des recherches aensuite retrouvé Ruby. Je me suis rendu à son orphelinat et je l’ai marqué pourqu’elle sache qu’elle m’appartenait et qu’un jour j’aurais besoin d’elle. J’aidéniché Tim Spidel et lui ai confié la lourde tâche de veiller sur elle, en attendantqu’elle soit prête à servir mes plans. Mais elle a changé d’identité, Spidels’est retrouvé dans le coma, et Ruby a disparu. Je n’ai pas cessé pour autantde la rechercher, ni elle ni les femmes ressemblant à Mary Rose… et j’aipoursuivit ma besogne jusqu’au jour où, en allumant mon post de télévision, je voiscet homme. Ce prétendu medium, cet arnaqueur qui, oh surprise !, était telque l’avait si souvent décrit ma sœur… l’âge correspondait. Et que faisiez-vousencore monsieur Jane ? Vous mentiez, trichiez, dupiez des gens dont vousvous moquiez éperdument ! Et pire que tout… vous avez osé me calomnier,moi ! J’ai décidé que ce serait la dernière fois que vous insulteriez mafamille alors j’ai trouvé la vôtre en un clin d’œil et je l’ai tué. Et j’y aipris un plaisir tout particulier… je poursuivais dès lors deux plans. Monobjectif suprême étant toujours de ramener ma sœur, je pouvais aussi en mêmetemps me charger de commencer ma vengeance, d’autant que vous étiez unadversaire plus ou moins intéressant… Bien sûre je n’allais pas vous tuerdirectement et ce pour deux raisons. La première est que je m’amuse bien plus àvous voir souffrir comme j’ai souffert, et la seconde… ce n’était pas à moi devous tuer, mais à Ruby. J’ai ensuite fait d’autres victimes bien sûre,abreuvant à chaque fois le cristal de leur sang et marquant les murs de votrevisage… Et là, miracle ! Spidel sortait du coma et me livrait la nouvelleidentité de ma fille sur un plateau. Quelle déception immense quand j’aidécouvert qu’elle servait le clan adverse ! Cette traîtresse ! … J’aiété contraint de changer mon fusil d’épaule. Puisque Ruby ne pouvait plus êtrel’enfant vengeur elle devrait être un pion à la solde de mes deux plans. Jem’en suis servie pour faire passer un message, à vous, Jane. Et voyez comme ilest sur le point de se réaliser ? Van Pelt, Rigsby et Cho en même temps etLisbon ensuite… Je lui peindrais les ongles de pieds pour ne pas perdre lesbonnes habitudes…
A ces mots Jane se crispa, manquant de faire céder lagâchette. Imperturbable, le serial killer poursuivit.
- Bien sûre je ne disposais pas encore de toutes lesinformations… En passant le message sur ton mur j’espérais par la même occasionte rapprocher de ma fille afin de servir le plan consistant à te fairesouffrir, et quoi de mieux pour cela que de te forcer à tuer une femme àlaquelle tu tiens et de t’exposer à un dilemme ? Bien sûre j’ignoraisalors que le rapprochement c’était déjà effectué. De plus Ruby dispose d’unechose dont j’ai besoin. Son ADN. C’est la seule femme encore vivante de mafamille directe. En elle coule une partie du code génétique de Mary Rose. Elleest un des quatorze morceaux à rassembler. Vous connaissez la suite del’histoire. J’ai envoyé Spidel vous ramener –oh oui je dis vous et pas elle, car jesavais bien qu’elle se douterait de quelque chose. Après tout elle a hérité demon don d’observation… Mais trêve de bavardage. Il va falloir que tu fasses cepourquoi je t’ai amené, Jane… Tuer Ruby.
Le dénouement s’achevait et Jane avait la gorge sèche… Toutce qu’il avait toujours voulu savoir sur cet homme il le savait maintenant. Iln’en était que plus écœuré.
- Je ne crois pas que vous vouliez vraiment que je la tue.Pas pour me faire payer en tout cas. Alors pourquoi ?
- Je ne peux pas tuer quelqu’un de mon propre sang. Sinon jene vaudrais pas mieux que Seth ! Et Seth c’est toi ! Pas moi !
- Enfin c’est ridicule, même vous vous ne pouvez pas croire àcette histoire !, tenta de le raisonner Jane.
- Et si c’était vrai ?... une seule, une minusculepetite chance de la ramener… de ramener Mary Rose…
Sa voix se brisa.
Jane fut incapable de répondre, paralysé par un étrangesentiment mêlant dégout, pitié et culpabilité…
- Tuez-la, Jane…
Il secoua la tête.
- Si tu refuses j’ordonne à Tim d’appuyer sur le bouton…
- STOP ! Non, non et re NON ! Arrêtez bonsang ! Mais vous êtes un grand malade ! Complètement fêlé ! Cen’est qu’un CAILLOU bordel ! Rien qu’une putain de pierre inutile !
Ce n’était pas Jane qui venait d’exploser ainsi, mais bienOpale.
John le Rouge passa du livide à l’écarlate en une seconde(ce qui est pour le moins un comble…).
- TAIS-TOI ! Tu n’as pas l’autorisation deparler !
- Et bien apprenez qu’une fille obéit rarement à sonpère ! Vous n’avez qu’à y voir mon premier caprice !
Tremblant de colère, il lança d’un geste vif le boîtier noirà Tim qui, ayant déjà une main prise, eut toutes les peines du monde pour lerattraper.
Tout s’accéléra. Pourtant Opale vécu la scène au ralentit.
Tim fit un pas en avant pour attraper le boitier de la maingauche ce qui lui suffit pour être à la portée d’Opale qui lui envoya son pieddans le ventre. Spidel se plia en deux, lâchant la manette d’activation àdistance sous le choque. Ce simple mouvement le rapprocha encore d’Iferson quilui saisit la tête entre ses chaussures et la ramenant au niveau de ses genoux.
Opale plia les genoux, remontant le corps au dessusd’elle.
Il y eut deux petits craquements.
Puis un troisième, plus sonore.
Trois électrocutions, trois craquements.
Spidel n’avait même pas eut le temps de crier.
Opale déplia les genoux violemment, poussant sur ses abdos,rouvrant ses plaies d’où jaillit un petit ruisseau écarlate, et propulsa lecadavre au loin.
Le corps désarticulé et sans vie de Tim heurta la table deplein fouet, à peine ralentit par John le Rouge qui s’était interposé dansl’espoir d’éviter l’impact…
Mais en vain.
La table se renversa, et le cristal tomba. Peut-êtreétait-ce dût à la longue plainte déchirante du serial killer mais, pendant un instant,la pierre sembla ralentir sa chute…
Jusqu’au moment inévitable ou elle explosa au sol, sous lesyeux exorbitaient de rage de John le Rouge.
On n’entendit même pas le coup de feu partir.
Bon dodo !
Dernière édition par Elwing le Dim 31 Oct 2010 - 15:24, édité 2 fois
Elwing- Flic en uniforme
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Sublimement écrit!
Le récit de John le rouge c'est...Waa, il a beau avoir ses raisons, il est fêle.
Un coup de feu? Quelqu'un est blessé?
VLS
Le récit de John le rouge c'est...Waa, il a beau avoir ses raisons, il est fêle.
Un coup de feu? Quelqu'un est blessé?
VLS
Izarra- Stagiaire au CBI
Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Alors là ! Bravissimo !
Opale elle es trop forte, tuer Tim... Faudrait savoir maintenant c'était pour qui la balle !
VLS VLS
Opale elle es trop forte, tuer Tim... Faudrait savoir maintenant c'était pour qui la balle !
VLS VLS
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Ouah ! On le pensait déjà taré mais à ce point là !
Opale a raison, il est complètement fêlé du bulbe !
Mais j'ai bien aimé la petite histoire sur les Dieux egyptiens, j'adore la mythologie :vivement:
Et que dire de la fin ? Cruellement sadique !
Opale a raison, il est complètement fêlé du bulbe !
Mais j'ai bien aimé la petite histoire sur les Dieux egyptiens, j'adore la mythologie :vivement:
Et que dire de la fin ? Cruellement sadique !
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Déjà, je suis désolée pour ton chat Elwing, je connais, donc toutes mes condoléances; j'espere que tu tiens le coup !
Ensuite, c'est toujours superbement bien écrit, sache le :)
Et pour finir, je le savaaaaaais
Et je pense aussi connaitre la suite ... Je PENSE
Vivement la suite !
Gros Bisous, et tu sais, si tu te sens pas d'écrire, te force pas, on t'en voudra pas dans ces circonstances
Ensuite, c'est toujours superbement bien écrit, sache le :)
Et pour finir, je le savaaaaaais
Et je pense aussi connaitre la suite ... Je PENSE
Vivement la suite !
Gros Bisous, et tu sais, si tu te sens pas d'écrire, te force pas, on t'en voudra pas dans ces circonstances
Felicity- Stagiaire au CBI
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Merci tout le monde :)
Et merci Fée (j'ai vraiment pas de bol cette année tout meurt !!) Et... tu savais pour l'histoire de John le Rouge ?!! le Cristal et tout ? t'es vraiment une vraie qui-vois-tout !! xD
Et merci Fée (j'ai vraiment pas de bol cette année tout meurt !!) Et... tu savais pour l'histoire de John le Rouge ?!! le Cristal et tout ? t'es vraiment une vraie qui-vois-tout !! xD
Elwing- Flic en uniforme
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Elwing a écrit:Merci tout le monde :)
Et merci Fée (j'ai vraiment pas de bol cette année tout meurt !!) Et... tu savais pour l'histoire de John le Rouge ?!! le Cristal et tout ? t'es vraiment une vraie qui-vois-tout !! xD
Ben ouais, quand il a parlé de sa soeur, j'ai tout de suite pensé a cette petite , et d'ailleurs, j'y avais pensé, et je suis quasi sure que c'est vraiment sa soeur ( Sisi )
Je sais, je mérite mon titre ( Humour )
Je connais les deces a répétitions, tout mon courage
Felicity- Stagiaire au CBI
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Ah t'y a pensé aussi en voyant l'épisode !! Ça m'avait choquée aussi... parce que pourquoi nous montrer ça ? ok c'est ce qui a fait quitter son père à Jane mais bon... famille riche (les bagues de la grand mère), gamine mourante... j'ai tout de suite vu du possible RedJohn là dedans
Elwing- Flic en uniforme
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Elwing a écrit:Ah t'y a pensé aussi en voyant l'épisode !! Ça m'avait choquée aussi... parce que pourquoi nous montrer ça ? ok c'est ce qui a fait quitter son père à Jane mais bon... famille riche (les bagues de la grand mère), gamine mourante... j'ai tout de suite vu du possible RedJohn là dedans
Tékaté, trop pareil
Et puis en plus, elle kiffait Patou, la petite, donc pour moi, on la reverrait forcement !
Ou alors j'avais pensé a l'hypothèse ou c'etait sa femme
Felicity- Stagiaire au CBI
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Felicity a écrit:Elwing a écrit:Ah t'y a pensé aussi en voyant l'épisode !! Ça m'avait choquée aussi... parce que pourquoi nous montrer ça ? ok c'est ce qui a fait quitter son père à Jane mais bon... famille riche (les bagues de la grand mère), gamine mourante... j'ai tout de suite vu du possible RedJohn là dedans
Tékaté, trop pareil
Et puis en plus, elle kiffait Patou, la petite, donc pour moi, on la reverrait forcement !
Ou alors j'avais pensé a l'hypothèse ou c'etait sa femme
Ah oui elle l'aimait bien : "elle est chouette ta chemise" (ou un truc comme ça) Ca m'avait fait rire et... fait de la peine en même temps... enfin j'aimerais bien qu'il y ai un rapport entre eux trois au (vrai) final ! (RJ-la gamine-Jane)
Elwing- Flic en uniforme
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Ouais, moi aussi, et je pense qu'on va etre exaucé
Fée-qui-voit-tout s'avance peut etre un peu mais pour l'instant, elle pense qu'on va en reparler d'elle
Fée-qui-voit-tout s'avance peut etre un peu mais pour l'instant, elle pense qu'on va en reparler d'elle
Felicity- Stagiaire au CBI
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Mais John le Rouge est un vrai fêlé du bocal ! Un taré ! On devrait l'enfermer !(comme tout tueur qui dessine sur les murs des smileys peints avec le sang de ses victimes , certes).
BRAVO OPALE ! Tu lui as bien fait regretter à ce c*****d de Tim ! Non mais oh !
Qui a été touché....QUI A ETE TOUCHE (fille en pleine crise nerveuse de non-savoir (ça se dit ça ?))
SUIIIIIIITE !
BRAVO OPALE ! Tu lui as bien fait regretter à ce c*****d de Tim ! Non mais oh !
Qui a été touché....QUI A ETE TOUCHE (fille en pleine crise nerveuse de non-savoir (ça se dit ça ?))
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Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Grooosse suite et pour une seule raison ! C'est à partir de la fin de cette suite que débute les fins alternatives ! donc en gros c'est la denière fois que vous avez un truc "normal" si je puis dire lol après ça ce sera comme pour les DVD xD les Jisbonneuses liront le Jisbon, les Chisboniennes et Jifersionnienne leur fin, et les anti Opale la leur... ah mais avant ça je mettrait quand même la fin "officielle", bref celle que j'avais prévu dès le départ... Bon bonne (longue) lecture ! (je devrais peut-être reprendre deux trois choses à certains endroit, j'ai tapé la fin vite fait... je suis ouverte à tout commentaires ^^)
* * * * *
Chapitre36 : … et comment elle se termine
Ce silencieux était vraiment efficace. Opale se félicitaintérieurement d’y avoir pensé en le planquant dans le canapé de Jane. Ainsitout le quartier ne serait pas ameuté et les agents du CBI ne tenteraient riend’idiot…
John le Rouge lui-même ne comprit pas immédiatement ce quivenait de se passer. Ce n’est qu’en voyant une flaque rouge s’étaler autour delui que la lumière se fit.
Jane avait tiré, profitant du chao général pour appuyer surla gâchette. Chao qu’avait provoqué sa propre fille… sans parler de son cristalqui gisait en milles morceaux éparpillés. C’était sans doute ce qui le rendaitle plus malade à l’heure actuelle, aussi ne ressentit-il la douleur qu’aprèsavoir craché un filet de sang dans une quinte de toux. Il fit un derniereffort, levant son bras pour atteindre le plus gros fragment de cristal, et murmurale nom de sa sœur. Puis il tourna ses yeux vers Jane, grimaçant un sourire oule rouge du sang se disputait la blancheur des dents.
Le mentaliste le fixa sans broncher. Il s’était toujourspromis qu’il regarderait cet homme mourir, comme il l’avait fait pour sa femmeet son enfant. Mais le spectacle n’avait rien de jouissif au final. Janebasculait progressivement dans un état second, où l’espace temps était bienmoins réelle que le sang se répandant à une allure folle. Il ne regrettait pas,ça non, mais il se sentait comme vidé. Une part de lui-même s’envolant en mêmetemps que le dernier râle d’agonie de John le Rouge. Ne laissant qu’un trounoir béant, une plaie de vide, de rien, de… néant.
Opale observa les deux cadavres au sol, avec dégout, lesyeux encore pétillant de haine. Mais elle se calmait peu à peu, recouvrant lesesprits qu’elle avait perdu au rythme des gouttes écarlates s’écoulant denouveau depuis son effort pour propulser Tim au loin. Elle entendait encore lescraquements de sa nuque résonner dans sa tête et les os de sa jambe… Ellesecoua la tête pour se remettre d’aplomb et se risqua à murmurer :
- Jane ?
Le mentaliste resta figé, l’arme toujours pointée sur Johnle Rouge, les yeux rivés sur son cadavre.
- Ce n’est pas encore fini, détaches-moi s’il te plait…
Il ne réagit pas, visiblement en état de choque.
- Je ne suis pas comme lui je ne vais pas te faire de mal,tu le sais ça, pas vrai ? Tu peux me détacher…, insista-t-elle d’une voixqu’elle souhaitait douce mais qui se perdait dans les tremolos de l’adrénaline.
Mais Jane n’esquissa même pas l’ombre d’un déplacement et elledût se débrouiller toute seule. Elle tira son bras droit vers le bas, espérantse dégager de la lanière. Le cuir brûla sa peau mais elle réussi à arriver jusqu’aupoignet. Là, sa main bloquait. Elle fit donc une chose qu’elle avait toujoursdétesté et que lui avait apprise une des recrues à l’armée (une anciennetolarde). Elle se déboita le pouce en grimaçant et réussit à se libérer. Elledéfit ensuite la sangle gauche ainsi que celle retenant son bassin et se laissaglisser au sol.
Elle tituba jusqu’aux écrans de contrôle et désamorça lepiège tendu aux agents. Elle vérifia d’un coup d’œil que plus aucun laser rougene les contraignait à l’immobilité, et se dirigea vers Jane, comprenant d’uncoup d’œil qu’elle avait encore du boulot pour les sortir de là…
* * * * *
Il y eut comme un bruit de fusible qui lâche puis, plusrien. Le cercle rouge de même que le laser pointé sur les agents disparurent.Lisbon resta interdite et pendant quelques secondes personne n’osa bouger, depeur qu’il s’agisse d’une nouvelle ruse du serial killer.
- Qu’est-ce qui s’est passé ?, lança finalement VanPelt qui refusait de lâcher la main de Rigsby tant qu’elle ne serait pascertaine de ne plus courir aucun risque.
Lisbon observa le canon qui était pointait vers elle encoreune minute auparavant et murmura :
- Je n’en ai aucune idée…
Elle reprit, d’un ton plus ferme.
- Essayez de vous éloigner.
- Mais si on bouge et que c’est un piège vous allezmourir ! protesta Rigsby.
- C’est hors de question on ne bouge pas de là, se buta Cho.
Lisbon ébaucha un sourire en coin, touchée de l’attitude deses collègues. Elle leur lança un regard apaisant et assuré.
- Ce n’était pas une demande mais un ordre. Vous connaissezla marche à suivre au cas où les choses tourneraient encore plus mal, je ne mefais pas de soucis pour vous. Maintenant sortez de votre cercle qui… qui n’estmême plus là d’ailleurs…
Les trois agents échangèrent des regards entendus ets’éloignèrent lentement. Lisbon ferma les yeux, prenant une grande inspiration,l’analyse du mur chez Jane fait par Opale lui revenant en mémoire… Elles’attendait à être perforée d’une balle mais rien ne se produisit.
Dès qu’elle eut conscience d’être encore en vie elle quittaprestement sa position pour rejoindre son équipe, qui l’accueillit avec unsoupire de soulagement. Lisbon, elle, ne prit pas le temps de souffler et donnases ordres.
- La mission devient officielle, Van Pelt prévenez lesrenforts et une ambulance, Rigsby, Cho et moi on se sépare pour fouiller lamaison.
Ils hochèrent la tête en guise d’approbation et obéirent.
* * * * *
- Jane regarde-moi,regarde-moi !
Elle prit son visage entre ses mains et força ses yeux àrencontrer les siens.
- J’ai besoin que tu te concentre, c’est important on n’apas beaucoup de temps…
Jane l’entendait à peine. Qu’est-ce qui pouvait êtreimportant maintenant ? Et qu’est-ce que disaient ces yeux… Noisette…Auburn… Vert… Du même vert que le monstre étendu part terre.
- Jane ! Ignore le vert pour l’instant je t’en pris ilfaut que tu m’écoute !
Comment pouvait-elle savoir ? … leurs esprits étaientpeut-être vraiment reliés finalement…
- Jane tu m’entends ? Fait oui avec la tête…
Ce qu’il fit.
- Bien, maintenant n’écoute que ma voix, il faut que tufasses un dernier effort. Ecoutes-moi… concentres-toi… Tu es prêt à faire toutce que je te dis ?
Nouveau hochement de tête.
- Parfait… Les autres vont arriver, tu le sais. Ils vontvoir John le Rouge mort et toi en face avec un flingue à la main. Tu sais ceque ça veut dire ?
Pas de réaction.
- Tu vas être accusé de meurtre.
- Il devait mourir.
Sa voix était roque, Opale failli en pleurer.
- Oui... et ca y est tu as réussi, ta famille est vengée, ilne fera plus jamais de mal. Mais si tu vas en prison pour le restant de ta vieà cause de cela ça ne vaut pas le coup.
- C’est la vie qui ne vaut pas le coup.
Opale commençait à paniquer. Si elle ne parvenait pas àcapter son attention elle ne pourrait jamais l’aider. Elle devait enrayer sondélire le plus vite possible.
- Ah non ? Alors pourquoi s’apitoie-t-on tant sur lamort ?
- Parce qu’elle nous enlève des êtres aimés.
- Exacte, donc la vie apporte des êtres aimés. Ne traite pasla vie comme de la merde. C’est la seule chose qui compte vraiment.
Pas de réaction. L’état de choc était trop prononcé. Opalesuffoquait. Alors qu’elle parvenait à peine à canaliser sa propre douleur, lasouffrance de Jane la transperçait de toute part, écrasant sa gorge, broyantses poumons… Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle les ravala aussitôt. Cen’était pas le moment de craquer. Elle devait tenir encore un peu. Pour Jane.
Elle ficha son regard plus profondément dans la mer azurglacée des yeux du mentaliste.
- Je t’en pris Jane… Je peux te sauver…
- Je ne veux pas qu’on me sauve. Vas-t-en.
Un éclair de détermination pure traversa Opale. Sa voix sefit plus dur, écrasante d’autorité.
- Tu m’as sauvé et maintenant tu vas me laisser tenir mapromesse ! Alors tu te reprends maintenant.Et tu vas faire tout ce que je t’ordonne. John le Rouge a mon second flinguedans la main, comme prévu il est intraçable j’ai effacé le numéro de série,mais ça ne suffira pas si tu n’y mets pas du tiens. Alors tu vas devoir merattacher à la planche. Exécution !
Jane cligna à peine des yeux. Opale le guida jusqu’à la plaquede métal qui l’avait retenu précédemment.
- Ne touche rien avec tes mains. Sers-toi d’un bout de taveste pour boucler mes liens.
Il s’exécuta comme un automate. Il n’était plus que l’ombrede lui-même… Opale refusa de s’attarder là-dessus, ils avaient encore duboulot.
- Sert bien… Parfait. Regarde-moi encore Jane, ne relâchepas ta concentration, je gère la situation.
Cette phrase fit écho dans l’esprit de Jane. N’était-ce paslui qui disait cela d’habitude ? Il ressentit quelque chose au niveau dela commissure des lèvres. Comme un sourire involontaire… Pourtant sourire nefaisait pas mal, si ? Impossible de s’en souvenir, son esprit flottaitdans un épais brouillard… Perçant cette brume la voix d’Opale reprit, pluspressante que jamais.
- Retourne où tu étais, Jane…
Impossible de ne pas obéir.
- Maintenant je vais crier mais toi tu ne bougeras pasd’accord ?
Il acquiesça. Opale en fut soulagée.
- Quand ils m’auront entendu crier le code ils rappliqueronten quelques secondes et t’ordonneront de poser ton arme. Tu la lâcheras.
Approbation.
- Voici ce qu’il s’est passé. En venant tu as trouvé monpistolet que j’avais laissé tomber pendant mon enlèvement, dehors. Tu esarrivé, John le Rouge me torturait... Il a menacé de te tuer en pointant sonarme sur toi… et tu lui as tiré dessus. Fin de l’histoire, c’était de lalégitime défense.
Jane tiqua. Une autre voix dans sa tête lui murmurait lavérité.
- Non, je l’ai tué pour me venger. Parce qu’il a tué ma f…
Opale affermit son emprise visuelle et auditive.
- Jane, regarde-moi… Concentre-toi sur ma voix et seulement ma voix… Voilà… Tu l’as tuéparce qu’il te menaçait. Et moi avec. Répète.
Ses intonations avaient quelque chose de fantomatique quandil parla.
- J’ai trouvé ton flingue dehors… Il te torturait… Il m’amenaçait avec son arme… J’ai tiré.
- Oui c’est ça ! Parfait ! Prépare-toi maintenant,je les appelle…
Pour une fois elle n’eut pas besoin de se forcer pouréclater en sanglots et hurler au secours de manière convaincante. Jane nebougea pas d’un cil.
* * * * *
Une minute plus tard la salle était envahit de flic armés,Lisbon en tête, suivit de prêt par ses trois acolytes. Elle embrassa la scènedu regard et saisit immédiatement la situation. Toutefois elle n’abaissa passon pistolet.
- Jane, lâchez ce flingue.
Il ouvrit la main sans hésiter, laissant tomber le revolver.
Tout le monde se détendit et rangea son arme.
- Rigsby, Cho,allez detacher Iferson.
Ils s’exécutèrent. Lisbon se précipita vers Jane. Même àplusieurs mètres d’elle, Opale pouvait discerner l’affolement dans son regard,ses tremblements incontrôlables et une forme de soulagement.
- Jane ça va aller ?
Il hocha la tête.
- Qu’est-ce qui c’est passé ?
- Il torturait Opale… Il m’a menacé avec son flingue… J’aitiré.
- Comment avez-vous eu cette arme Jane ?
- C’est celle d’Opale, je l’ai trouvé dehors en arrivant…
Iferson sourit… Il était sauvé. Elle remercia Rigsby et Chod’un hochement de tête et tituba - appuyée sur ses deux collègues- jusqu’aumentaliste.
Lisbon la perfora du regard.
- Jane m’a sauvé patron… Et il a tué John le Rouge. C’est unhéro.
- Et qu’en est-t-il de Spidel ?
Iferson prit une grande inspiration, prête pour son derniermensonge.
- John le Rouge s’en est servit pour m’amener jusqu’à lui etattirer Jane. Quand il n’en a plus eut besoin, il l’a tué.
Lisbon ne s’adoucit pas. Elle savait que quelque chose luiéchappait. Elle sentait que Jane n’était pas normale. Opale mit le plus depersuasion possible dans sa voix.
- Il est en état de choc… Il a juste eut le temps de stopperles lasers et ensuite il a comme… beugé. C’est pas facile de…
Elle ne put terminer sa phrase. Un voile noir s’abattit surelle et elle sombra dans l’inconscience.
* * * * *
A l’hôpital, Lisbon remercia le docteur et retrouva sescollègues.
- Ils ont du le mettre sous calmant, il n’a pas dit un motdepuis. Les médecins pensent que ce n’est qu’une question de temps.
- Et pour Iferson ?
- Elle a perdu pas mal de sang mais c’est surtout la tensiondes dernières heures qui lui ont fait perdre connaissance.
Une infermière passa à ce moment là, entendant leurconversation elle s’approcha d’eux.
- Melle Iferson est réveillé, si vous voulez la voir vouspouvez y aller cinq minutes.
- Très bien, merci, fit Van Pelt.
* * * * *
L’équipe entra dans la chambre à pas de loup, comme s’ilscraignaient d’en réveiller l’occupante. Pourtant celle-ci avait les yeux grandsouverts, et l’esprit alerte. Elle se redressa et lança d’un ton qu’elleespérait naturel.
- Salut ! c’est gentil de passer…
C’était une sensation étrange de se retrouver là, au milieude personnes qui ignoraient tout de ce qu’il c’était passé quelques heures plustôt. Opale en était à la fois un peu honteuse, et soulagée. Honteuse parce quementir n’est pas un acte anodin, et soulagée parce qu’elle aimait autant queson arbre généalogique ne soit pas ébruité pour le moment…
- Comment tu te sens ? demanda Rigsby.
- Bien... enfin, mieux. Apparemment après deux ou troissteak les effets secondaire dût à la perte de sang ne devraient plus être qu’unmauvais souvenir. Vous avez des nouvelles de Jane ?
- Il est dans la chambre d’à côté. Physiquement il va bien maismentalement les médecins se font plus de soucis... ils craignent une rechute vuses antécédents psychiatrique, expliqua Lisbon d’une voix calme.
Mais Opale voyait bien que cette neutralité n’étaitqu’illusion. La patronne bougeait beaucoup la tête en parlant, ne fixant aucunpoint précis et quand elle n’avait rien à faire elle ne cessait de jouer avec sesmains. Autant de facteurs indiquant un état de stress et d’inquiétude prononcé.Il fallait qu’Opale voit Jane au plus vite pour remédier à cette situation.
Elle eut une idée.
Elle fronça les sourcils, faisant mine de se préoccuper del’état du consultant, et grimaça en posant une main sur son ventre.
- Ca ne va pas ?, s’inquiéta aussitôt Van Pelt.
- Ce… c’est rien, juste les points qui tiraillent… Ca me lefait à chaque fois que je me relève un peu ou que je parle troplongtemps…répondit-t-elle en prenant soin de casser légèrement sa voix.
Les agents se concertèrent du regard et décidèrent de lalaisser se reposer d’un commun accord.
- Dans ce cas on va te laisser te remettre, dit Van Peltavec un sourire encourageant. On reviendra plus tard te tenir au courant etprendre de tes nouvelles.
- Oui d’accord, merci…
Les collègues se dirigeaient vers la sortie quand Opaleintervint.
- Euh... Cho ? Excuses-moi, tu pourrais aller mechercher un oreiller en plus s’il te plaît ?
D’abord surpris, le brun cligna des yeux. Mais le regardappuyé que lui lançait la jeune femme lui fit comprendre qu’il y avait autrechose derrière cette demande et il accepta.
- Partez devant, dit-il aux autres, je vous rejoins tout desuite.
- Très bien… fit Lisbon en saluant brièvement Iferson de lamain.
Les autres l’imitèrent et s’en allèrent. Cho attendit qu’ilssoient suffisamment éloignés pour parler :
- Vas-y tu peux me le dire. Qu’est-ce qui ne va pas avecJane ?
Opale soupira de soulagement, elle avait choisis le bonagent, assez vif d’esprit pour agir rapidement.
- Je l’ai hypnotisé. Du moins je crois… J’ai improvisé surle moment en fait. Maintenant je dois le ramener mais…
- Mais tu ne sais pas comment faire, laissa-t-il tombé,fataliste.
- Non, enfin si je sais, en principe…
- Alors qu’est-ce que je fais là ?
- Toi tu es là pour pousser mon lit et m’aider à trouver unesolution de secours au cas où la théorie ne fonctionnerait pas.
Cho croisa les bras t commença à regarder autour de lui,guettant les alentours comme s’il craignait d’être pris en flagrant délit de…de quoi d’ailleurs ?
- J’aime pas ça. Pourquoi tu n’as pas demandé à Van Pelt ouRigsby de rester ?
- Parce que Van Pelt aurait tout raconté à Lisbon et Rigsbyaurait paniqué… et l’aurait répété à Van Pelt qui l’aurait répété à Lis... breftu as compris ! Mais toi tu restes calme et j’ai vraiment besoin de calme.
- Qui te dit que je ne vais pas tout raconter à Lisbon ?
Iferson prit une grande inspiration avant d’exposer :
- Parce que tu ne veux pas que Jane passe le restant de sesjours en prison.
- J’en étais sûre.
- De quoi ?
- Qu’il avait tué John le Rouge et pas par légitime défense.
- Chhhut !, paniqua Opale.
- Je ne dis rien si vous me racontez tout une fois qu’il estsortit de sa transe.
- Promis. Mais d’abord j’ai besoin de toi pour m’emmener levoir.
Cho n’eut qu’une demi-seconde d’hésitation.
- C’est d’accord.
Il enleva le frein du lit et « s’évada » avecOpale jusqu’à la chambre de Jane. Celui-ci n’était pas en très bon état, lesyeux perdus dans le vide, fixant une scène que lui seul pouvait voir.
Opale échangea un regard avec Cho et celui-ci l’approcha dulit de Jane. Elle se releva un peu, grimaçant –pour de vrai cette fois- dedouleur et prit délicatement le visage du consultant entre ses mains endisant :
- Reviens.
Pendant une folle seconde durant la quelle Opale sentit l’affolementpoindre, il ne se passa rien. Puis Jane cligna deux ou trois fois des yeux.
- Opale ? fit-il un peu ahuri.
- T’as réussis, constata Cho.
Iferson s’empressa de retirer ses mains ;
- Ca va ?
Jane regarda autour de lui et fit rouler ses yeux comme pourse les remettre en place.
- Oui. Ca va…
Cho intervint :
- Elle t’avait hypnotisé.
- Tu étais déjà presque en transe je n’ai rien eu à faire…ou presque. Je suis désolée j’ai été obligée. Tu n’étais pas en état de mentirconvenablement.
Le consultant l’observa un instant et se reporta sur Cho.
- Il sait ?
- Oui. Mais pas les détails, pour ça on verra plus tard, ilest de notre côté.
Jane hocha la tête.
- Merci Cho, tu peux aller prévenir les infirmières que tul’as déplacé jusqu’ici. Si elles te demandent dis leur que c’est de ma faute,que je t’ai forcé. Elles me connaissent elles te croiront…
Cho acquiesça en lançant un dernier coup d’œil à Opale quihocha la tête, signe qu’elle n’avait pas oublié sa promesse, et il quitta lachambre.
Un long silence s’installa pendant lequel Opale entreprit des’éloigner le plus possible de Jane, consciente qu’à l’heure actuelle il nedésirait rien de moins que d’avoir la fille de son pire ennemie à côté de lui.
- Merci.
Iferson haussa les sourcils, surprise.
- Tu m’as donné l’occasion de le tuer et tu as tenu taparole en ne disant rien à personne. Tu as même mentit. Lisbon ne trouveraitsûrement pas cela très morale de te remercier pour ça mais bon. Merci dem’avoir permis de me venger.
Opale ne sut pas quoi répondre. La sensation d’apaisement etde confiance qu’elle ressentait auparavant quand elle se tenait près de lui,n’était plus. Elle était juste gênée, n’osant même pas croiser son regard. Ellese força tout de même à articuler :
- Tu… tu ne m’en veux pas, je veux dire… je ne te répugnepas trop ? Sinon je peux appeler l’infirmière elle me ramènera, et… jecomprendrais…
Jane se tourna sur son lit et tendit le bras pour saisircelui d’Opale, le ramenant vers le sien. Iferson dut renoncer à s’écarter,consciente qu’un centimètre de plus vers le bord du matelas et elle serait parterre.
- Regardes-moi. Lui ordonna Jane.
Elle obéit à contrecœur.
- Mon père était un arnaqueur, et avec lui j’ai trompé biendes personnes. Tu as entendus l’histoire de Mary Rose tout comme moi. Et bienc’est mon père qui m’a forcé à l’arnaquer ce jour là. Je l’ai quitté le soirmême. Pourtant je me hais encore pour ce que je lui ai fait… Mais toi, est-ceque tu me déteste ?
- Bien sûre que non !, s’insurgea Opale. Ce n’était pasta faute et elle était condamnée… C’est ton père le salop, pas toi.
Jane eut un sourire triste.
- Peut-être… et pourtant j’ai aussi ma part deresponsabilité. Mais pas toi. Tu n’y es pour rien. Absolument rien. Et comme tume l’as dit là-bas, tu n’es pas comme lui. Tu ne fais pas le mal.
Elle se renfrogna. Elle avait quand même tué son ex…
Jane s’en aperçut et retrouva son humour.
- Tiens à ce propos, dis-moi seulement… pourquoi avoir tuéSpidel ? C’est vrai tu aurais pu te contenter de l’envoyer au tapis pourquelques heures sans pour autant le… crric
Ce bruitage plus ou moins réaliste tira une grimace àIferson, qui se changea en sourire forcé. Mieux valait en rire… ils en avaientbesoin tout les deux.
- En guise de piqure de rappel : il m’a mentit manipuléet torturé…
- John le Rouge avait fait bien pire et pourtant tusouhaitais « rester dans la légalité » si je me souviens bien.
- Tsss tu veux la vérité ?
- J’aimerais bien, oui.
- Trois personnes, un mort, deux témoins.
Un petit sourire flatté se dessina sur ses lèvres.
- Alors tu l’a tué pour pouvoir me couvrir ?
Aucun reproche dans sa voix. Opale avait toujours sût queJane n’était pas un saint mais l’entendre parler du meurtre d’un homme avec sipeu d’émotion la surprenait. Mais elle ne releva pas. Après tout c’était ellequi l’avait tué et elle n’en éprouvé aucun remord. Sentiment qui lui noua leventre quand elle songea que tuer était peut-être tout simplement dans sanature…
- N’imagine rien, je l’ai aussi fait pour moi, par nécessité.Et puis…
Un homme en blouse blanche l’interrompit en faisantirruption dans la chambre.
- Bonjour, je cherche la patiente Iferson Opale ?
- C’est moi, répondit-t-elle en fronçant les sourcils.
Le médecin lui servit un sourire avenant qui la détendit unpeu.
- Enchanté je suis le docteur Winston, chirurgien spécialisédans la chirurgie reconstructrice. Votre dossier indique de profonde cicatricequi ont été récemment rouvertes… Si vous n’y voyez pas d’inconvénientsj’aimerais y jeter un œil.
- Pourquoi ?, demanda-t-elle d’un ton froid.
- Parce que je peux peut-être les amoindrir, ce qui devraitvous faciliter la vie. Avec un peu de chance il me serait même éventuellementpossible de les faire disparaître complètement. Mais pour le savoir j’ai besoinde voir l’ampleur des dégâts pour me faire une idée.
Son air sérieux renforcé par ses yeux noirs laissa penser àOpale que malgré son jeune âge, ce médecin savait ce qu’il faisait. Elle jetaun coup d’œil à Jane, comme pour demander son approbation et il lui réponditpar un sourire en coin et un regard pétillant. De toute évidence le mentalistevenait de saisir bien plus de choses qu’elle…
* * * * *
Chapitre36 : … et comment elle se termine
Ce silencieux était vraiment efficace. Opale se félicitaintérieurement d’y avoir pensé en le planquant dans le canapé de Jane. Ainsitout le quartier ne serait pas ameuté et les agents du CBI ne tenteraient riend’idiot…
John le Rouge lui-même ne comprit pas immédiatement ce quivenait de se passer. Ce n’est qu’en voyant une flaque rouge s’étaler autour delui que la lumière se fit.
Jane avait tiré, profitant du chao général pour appuyer surla gâchette. Chao qu’avait provoqué sa propre fille… sans parler de son cristalqui gisait en milles morceaux éparpillés. C’était sans doute ce qui le rendaitle plus malade à l’heure actuelle, aussi ne ressentit-il la douleur qu’aprèsavoir craché un filet de sang dans une quinte de toux. Il fit un derniereffort, levant son bras pour atteindre le plus gros fragment de cristal, et murmurale nom de sa sœur. Puis il tourna ses yeux vers Jane, grimaçant un sourire oule rouge du sang se disputait la blancheur des dents.
Le mentaliste le fixa sans broncher. Il s’était toujourspromis qu’il regarderait cet homme mourir, comme il l’avait fait pour sa femmeet son enfant. Mais le spectacle n’avait rien de jouissif au final. Janebasculait progressivement dans un état second, où l’espace temps était bienmoins réelle que le sang se répandant à une allure folle. Il ne regrettait pas,ça non, mais il se sentait comme vidé. Une part de lui-même s’envolant en mêmetemps que le dernier râle d’agonie de John le Rouge. Ne laissant qu’un trounoir béant, une plaie de vide, de rien, de… néant.
Opale observa les deux cadavres au sol, avec dégout, lesyeux encore pétillant de haine. Mais elle se calmait peu à peu, recouvrant lesesprits qu’elle avait perdu au rythme des gouttes écarlates s’écoulant denouveau depuis son effort pour propulser Tim au loin. Elle entendait encore lescraquements de sa nuque résonner dans sa tête et les os de sa jambe… Ellesecoua la tête pour se remettre d’aplomb et se risqua à murmurer :
- Jane ?
Le mentaliste resta figé, l’arme toujours pointée sur Johnle Rouge, les yeux rivés sur son cadavre.
- Ce n’est pas encore fini, détaches-moi s’il te plait…
Il ne réagit pas, visiblement en état de choque.
- Je ne suis pas comme lui je ne vais pas te faire de mal,tu le sais ça, pas vrai ? Tu peux me détacher…, insista-t-elle d’une voixqu’elle souhaitait douce mais qui se perdait dans les tremolos de l’adrénaline.
Mais Jane n’esquissa même pas l’ombre d’un déplacement et elledût se débrouiller toute seule. Elle tira son bras droit vers le bas, espérantse dégager de la lanière. Le cuir brûla sa peau mais elle réussi à arriver jusqu’aupoignet. Là, sa main bloquait. Elle fit donc une chose qu’elle avait toujoursdétesté et que lui avait apprise une des recrues à l’armée (une anciennetolarde). Elle se déboita le pouce en grimaçant et réussit à se libérer. Elledéfit ensuite la sangle gauche ainsi que celle retenant son bassin et se laissaglisser au sol.
Elle tituba jusqu’aux écrans de contrôle et désamorça lepiège tendu aux agents. Elle vérifia d’un coup d’œil que plus aucun laser rougene les contraignait à l’immobilité, et se dirigea vers Jane, comprenant d’uncoup d’œil qu’elle avait encore du boulot pour les sortir de là…
* * * * *
Il y eut comme un bruit de fusible qui lâche puis, plusrien. Le cercle rouge de même que le laser pointé sur les agents disparurent.Lisbon resta interdite et pendant quelques secondes personne n’osa bouger, depeur qu’il s’agisse d’une nouvelle ruse du serial killer.
- Qu’est-ce qui s’est passé ?, lança finalement VanPelt qui refusait de lâcher la main de Rigsby tant qu’elle ne serait pascertaine de ne plus courir aucun risque.
Lisbon observa le canon qui était pointait vers elle encoreune minute auparavant et murmura :
- Je n’en ai aucune idée…
Elle reprit, d’un ton plus ferme.
- Essayez de vous éloigner.
- Mais si on bouge et que c’est un piège vous allezmourir ! protesta Rigsby.
- C’est hors de question on ne bouge pas de là, se buta Cho.
Lisbon ébaucha un sourire en coin, touchée de l’attitude deses collègues. Elle leur lança un regard apaisant et assuré.
- Ce n’était pas une demande mais un ordre. Vous connaissezla marche à suivre au cas où les choses tourneraient encore plus mal, je ne mefais pas de soucis pour vous. Maintenant sortez de votre cercle qui… qui n’estmême plus là d’ailleurs…
Les trois agents échangèrent des regards entendus ets’éloignèrent lentement. Lisbon ferma les yeux, prenant une grande inspiration,l’analyse du mur chez Jane fait par Opale lui revenant en mémoire… Elles’attendait à être perforée d’une balle mais rien ne se produisit.
Dès qu’elle eut conscience d’être encore en vie elle quittaprestement sa position pour rejoindre son équipe, qui l’accueillit avec unsoupire de soulagement. Lisbon, elle, ne prit pas le temps de souffler et donnases ordres.
- La mission devient officielle, Van Pelt prévenez lesrenforts et une ambulance, Rigsby, Cho et moi on se sépare pour fouiller lamaison.
Ils hochèrent la tête en guise d’approbation et obéirent.
* * * * *
- Jane regarde-moi,regarde-moi !
Elle prit son visage entre ses mains et força ses yeux àrencontrer les siens.
- J’ai besoin que tu te concentre, c’est important on n’apas beaucoup de temps…
Jane l’entendait à peine. Qu’est-ce qui pouvait êtreimportant maintenant ? Et qu’est-ce que disaient ces yeux… Noisette…Auburn… Vert… Du même vert que le monstre étendu part terre.
- Jane ! Ignore le vert pour l’instant je t’en pris ilfaut que tu m’écoute !
Comment pouvait-elle savoir ? … leurs esprits étaientpeut-être vraiment reliés finalement…
- Jane tu m’entends ? Fait oui avec la tête…
Ce qu’il fit.
- Bien, maintenant n’écoute que ma voix, il faut que tufasses un dernier effort. Ecoutes-moi… concentres-toi… Tu es prêt à faire toutce que je te dis ?
Nouveau hochement de tête.
- Parfait… Les autres vont arriver, tu le sais. Ils vontvoir John le Rouge mort et toi en face avec un flingue à la main. Tu sais ceque ça veut dire ?
Pas de réaction.
- Tu vas être accusé de meurtre.
- Il devait mourir.
Sa voix était roque, Opale failli en pleurer.
- Oui... et ca y est tu as réussi, ta famille est vengée, ilne fera plus jamais de mal. Mais si tu vas en prison pour le restant de ta vieà cause de cela ça ne vaut pas le coup.
- C’est la vie qui ne vaut pas le coup.
Opale commençait à paniquer. Si elle ne parvenait pas àcapter son attention elle ne pourrait jamais l’aider. Elle devait enrayer sondélire le plus vite possible.
- Ah non ? Alors pourquoi s’apitoie-t-on tant sur lamort ?
- Parce qu’elle nous enlève des êtres aimés.
- Exacte, donc la vie apporte des êtres aimés. Ne traite pasla vie comme de la merde. C’est la seule chose qui compte vraiment.
Pas de réaction. L’état de choc était trop prononcé. Opalesuffoquait. Alors qu’elle parvenait à peine à canaliser sa propre douleur, lasouffrance de Jane la transperçait de toute part, écrasant sa gorge, broyantses poumons… Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle les ravala aussitôt. Cen’était pas le moment de craquer. Elle devait tenir encore un peu. Pour Jane.
Elle ficha son regard plus profondément dans la mer azurglacée des yeux du mentaliste.
- Je t’en pris Jane… Je peux te sauver…
- Je ne veux pas qu’on me sauve. Vas-t-en.
Un éclair de détermination pure traversa Opale. Sa voix sefit plus dur, écrasante d’autorité.
- Tu m’as sauvé et maintenant tu vas me laisser tenir mapromesse ! Alors tu te reprends maintenant.Et tu vas faire tout ce que je t’ordonne. John le Rouge a mon second flinguedans la main, comme prévu il est intraçable j’ai effacé le numéro de série,mais ça ne suffira pas si tu n’y mets pas du tiens. Alors tu vas devoir merattacher à la planche. Exécution !
Jane cligna à peine des yeux. Opale le guida jusqu’à la plaquede métal qui l’avait retenu précédemment.
- Ne touche rien avec tes mains. Sers-toi d’un bout de taveste pour boucler mes liens.
Il s’exécuta comme un automate. Il n’était plus que l’ombrede lui-même… Opale refusa de s’attarder là-dessus, ils avaient encore duboulot.
- Sert bien… Parfait. Regarde-moi encore Jane, ne relâchepas ta concentration, je gère la situation.
Cette phrase fit écho dans l’esprit de Jane. N’était-ce paslui qui disait cela d’habitude ? Il ressentit quelque chose au niveau dela commissure des lèvres. Comme un sourire involontaire… Pourtant sourire nefaisait pas mal, si ? Impossible de s’en souvenir, son esprit flottaitdans un épais brouillard… Perçant cette brume la voix d’Opale reprit, pluspressante que jamais.
- Retourne où tu étais, Jane…
Impossible de ne pas obéir.
- Maintenant je vais crier mais toi tu ne bougeras pasd’accord ?
Il acquiesça. Opale en fut soulagée.
- Quand ils m’auront entendu crier le code ils rappliqueronten quelques secondes et t’ordonneront de poser ton arme. Tu la lâcheras.
Approbation.
- Voici ce qu’il s’est passé. En venant tu as trouvé monpistolet que j’avais laissé tomber pendant mon enlèvement, dehors. Tu esarrivé, John le Rouge me torturait... Il a menacé de te tuer en pointant sonarme sur toi… et tu lui as tiré dessus. Fin de l’histoire, c’était de lalégitime défense.
Jane tiqua. Une autre voix dans sa tête lui murmurait lavérité.
- Non, je l’ai tué pour me venger. Parce qu’il a tué ma f…
Opale affermit son emprise visuelle et auditive.
- Jane, regarde-moi… Concentre-toi sur ma voix et seulement ma voix… Voilà… Tu l’as tuéparce qu’il te menaçait. Et moi avec. Répète.
Ses intonations avaient quelque chose de fantomatique quandil parla.
- J’ai trouvé ton flingue dehors… Il te torturait… Il m’amenaçait avec son arme… J’ai tiré.
- Oui c’est ça ! Parfait ! Prépare-toi maintenant,je les appelle…
Pour une fois elle n’eut pas besoin de se forcer pouréclater en sanglots et hurler au secours de manière convaincante. Jane nebougea pas d’un cil.
* * * * *
Une minute plus tard la salle était envahit de flic armés,Lisbon en tête, suivit de prêt par ses trois acolytes. Elle embrassa la scènedu regard et saisit immédiatement la situation. Toutefois elle n’abaissa passon pistolet.
- Jane, lâchez ce flingue.
Il ouvrit la main sans hésiter, laissant tomber le revolver.
Tout le monde se détendit et rangea son arme.
- Rigsby, Cho,allez detacher Iferson.
Ils s’exécutèrent. Lisbon se précipita vers Jane. Même àplusieurs mètres d’elle, Opale pouvait discerner l’affolement dans son regard,ses tremblements incontrôlables et une forme de soulagement.
- Jane ça va aller ?
Il hocha la tête.
- Qu’est-ce qui c’est passé ?
- Il torturait Opale… Il m’a menacé avec son flingue… J’aitiré.
- Comment avez-vous eu cette arme Jane ?
- C’est celle d’Opale, je l’ai trouvé dehors en arrivant…
Iferson sourit… Il était sauvé. Elle remercia Rigsby et Chod’un hochement de tête et tituba - appuyée sur ses deux collègues- jusqu’aumentaliste.
Lisbon la perfora du regard.
- Jane m’a sauvé patron… Et il a tué John le Rouge. C’est unhéro.
- Et qu’en est-t-il de Spidel ?
Iferson prit une grande inspiration, prête pour son derniermensonge.
- John le Rouge s’en est servit pour m’amener jusqu’à lui etattirer Jane. Quand il n’en a plus eut besoin, il l’a tué.
Lisbon ne s’adoucit pas. Elle savait que quelque chose luiéchappait. Elle sentait que Jane n’était pas normale. Opale mit le plus depersuasion possible dans sa voix.
- Il est en état de choc… Il a juste eut le temps de stopperles lasers et ensuite il a comme… beugé. C’est pas facile de…
Elle ne put terminer sa phrase. Un voile noir s’abattit surelle et elle sombra dans l’inconscience.
* * * * *
A l’hôpital, Lisbon remercia le docteur et retrouva sescollègues.
- Ils ont du le mettre sous calmant, il n’a pas dit un motdepuis. Les médecins pensent que ce n’est qu’une question de temps.
- Et pour Iferson ?
- Elle a perdu pas mal de sang mais c’est surtout la tensiondes dernières heures qui lui ont fait perdre connaissance.
Une infermière passa à ce moment là, entendant leurconversation elle s’approcha d’eux.
- Melle Iferson est réveillé, si vous voulez la voir vouspouvez y aller cinq minutes.
- Très bien, merci, fit Van Pelt.
* * * * *
L’équipe entra dans la chambre à pas de loup, comme s’ilscraignaient d’en réveiller l’occupante. Pourtant celle-ci avait les yeux grandsouverts, et l’esprit alerte. Elle se redressa et lança d’un ton qu’elleespérait naturel.
- Salut ! c’est gentil de passer…
C’était une sensation étrange de se retrouver là, au milieude personnes qui ignoraient tout de ce qu’il c’était passé quelques heures plustôt. Opale en était à la fois un peu honteuse, et soulagée. Honteuse parce quementir n’est pas un acte anodin, et soulagée parce qu’elle aimait autant queson arbre généalogique ne soit pas ébruité pour le moment…
- Comment tu te sens ? demanda Rigsby.
- Bien... enfin, mieux. Apparemment après deux ou troissteak les effets secondaire dût à la perte de sang ne devraient plus être qu’unmauvais souvenir. Vous avez des nouvelles de Jane ?
- Il est dans la chambre d’à côté. Physiquement il va bien maismentalement les médecins se font plus de soucis... ils craignent une rechute vuses antécédents psychiatrique, expliqua Lisbon d’une voix calme.
Mais Opale voyait bien que cette neutralité n’étaitqu’illusion. La patronne bougeait beaucoup la tête en parlant, ne fixant aucunpoint précis et quand elle n’avait rien à faire elle ne cessait de jouer avec sesmains. Autant de facteurs indiquant un état de stress et d’inquiétude prononcé.Il fallait qu’Opale voit Jane au plus vite pour remédier à cette situation.
Elle eut une idée.
Elle fronça les sourcils, faisant mine de se préoccuper del’état du consultant, et grimaça en posant une main sur son ventre.
- Ca ne va pas ?, s’inquiéta aussitôt Van Pelt.
- Ce… c’est rien, juste les points qui tiraillent… Ca me lefait à chaque fois que je me relève un peu ou que je parle troplongtemps…répondit-t-elle en prenant soin de casser légèrement sa voix.
Les agents se concertèrent du regard et décidèrent de lalaisser se reposer d’un commun accord.
- Dans ce cas on va te laisser te remettre, dit Van Peltavec un sourire encourageant. On reviendra plus tard te tenir au courant etprendre de tes nouvelles.
- Oui d’accord, merci…
Les collègues se dirigeaient vers la sortie quand Opaleintervint.
- Euh... Cho ? Excuses-moi, tu pourrais aller mechercher un oreiller en plus s’il te plaît ?
D’abord surpris, le brun cligna des yeux. Mais le regardappuyé que lui lançait la jeune femme lui fit comprendre qu’il y avait autrechose derrière cette demande et il accepta.
- Partez devant, dit-il aux autres, je vous rejoins tout desuite.
- Très bien… fit Lisbon en saluant brièvement Iferson de lamain.
Les autres l’imitèrent et s’en allèrent. Cho attendit qu’ilssoient suffisamment éloignés pour parler :
- Vas-y tu peux me le dire. Qu’est-ce qui ne va pas avecJane ?
Opale soupira de soulagement, elle avait choisis le bonagent, assez vif d’esprit pour agir rapidement.
- Je l’ai hypnotisé. Du moins je crois… J’ai improvisé surle moment en fait. Maintenant je dois le ramener mais…
- Mais tu ne sais pas comment faire, laissa-t-il tombé,fataliste.
- Non, enfin si je sais, en principe…
- Alors qu’est-ce que je fais là ?
- Toi tu es là pour pousser mon lit et m’aider à trouver unesolution de secours au cas où la théorie ne fonctionnerait pas.
Cho croisa les bras t commença à regarder autour de lui,guettant les alentours comme s’il craignait d’être pris en flagrant délit de…de quoi d’ailleurs ?
- J’aime pas ça. Pourquoi tu n’as pas demandé à Van Pelt ouRigsby de rester ?
- Parce que Van Pelt aurait tout raconté à Lisbon et Rigsbyaurait paniqué… et l’aurait répété à Van Pelt qui l’aurait répété à Lis... breftu as compris ! Mais toi tu restes calme et j’ai vraiment besoin de calme.
- Qui te dit que je ne vais pas tout raconter à Lisbon ?
Iferson prit une grande inspiration avant d’exposer :
- Parce que tu ne veux pas que Jane passe le restant de sesjours en prison.
- J’en étais sûre.
- De quoi ?
- Qu’il avait tué John le Rouge et pas par légitime défense.
- Chhhut !, paniqua Opale.
- Je ne dis rien si vous me racontez tout une fois qu’il estsortit de sa transe.
- Promis. Mais d’abord j’ai besoin de toi pour m’emmener levoir.
Cho n’eut qu’une demi-seconde d’hésitation.
- C’est d’accord.
Il enleva le frein du lit et « s’évada » avecOpale jusqu’à la chambre de Jane. Celui-ci n’était pas en très bon état, lesyeux perdus dans le vide, fixant une scène que lui seul pouvait voir.
Opale échangea un regard avec Cho et celui-ci l’approcha dulit de Jane. Elle se releva un peu, grimaçant –pour de vrai cette fois- dedouleur et prit délicatement le visage du consultant entre ses mains endisant :
- Reviens.
Pendant une folle seconde durant la quelle Opale sentit l’affolementpoindre, il ne se passa rien. Puis Jane cligna deux ou trois fois des yeux.
- Opale ? fit-il un peu ahuri.
- T’as réussis, constata Cho.
Iferson s’empressa de retirer ses mains ;
- Ca va ?
Jane regarda autour de lui et fit rouler ses yeux comme pourse les remettre en place.
- Oui. Ca va…
Cho intervint :
- Elle t’avait hypnotisé.
- Tu étais déjà presque en transe je n’ai rien eu à faire…ou presque. Je suis désolée j’ai été obligée. Tu n’étais pas en état de mentirconvenablement.
Le consultant l’observa un instant et se reporta sur Cho.
- Il sait ?
- Oui. Mais pas les détails, pour ça on verra plus tard, ilest de notre côté.
Jane hocha la tête.
- Merci Cho, tu peux aller prévenir les infirmières que tul’as déplacé jusqu’ici. Si elles te demandent dis leur que c’est de ma faute,que je t’ai forcé. Elles me connaissent elles te croiront…
Cho acquiesça en lançant un dernier coup d’œil à Opale quihocha la tête, signe qu’elle n’avait pas oublié sa promesse, et il quitta lachambre.
Un long silence s’installa pendant lequel Opale entreprit des’éloigner le plus possible de Jane, consciente qu’à l’heure actuelle il nedésirait rien de moins que d’avoir la fille de son pire ennemie à côté de lui.
- Merci.
Iferson haussa les sourcils, surprise.
- Tu m’as donné l’occasion de le tuer et tu as tenu taparole en ne disant rien à personne. Tu as même mentit. Lisbon ne trouveraitsûrement pas cela très morale de te remercier pour ça mais bon. Merci dem’avoir permis de me venger.
Opale ne sut pas quoi répondre. La sensation d’apaisement etde confiance qu’elle ressentait auparavant quand elle se tenait près de lui,n’était plus. Elle était juste gênée, n’osant même pas croiser son regard. Ellese força tout de même à articuler :
- Tu… tu ne m’en veux pas, je veux dire… je ne te répugnepas trop ? Sinon je peux appeler l’infirmière elle me ramènera, et… jecomprendrais…
Jane se tourna sur son lit et tendit le bras pour saisircelui d’Opale, le ramenant vers le sien. Iferson dut renoncer à s’écarter,consciente qu’un centimètre de plus vers le bord du matelas et elle serait parterre.
- Regardes-moi. Lui ordonna Jane.
Elle obéit à contrecœur.
- Mon père était un arnaqueur, et avec lui j’ai trompé biendes personnes. Tu as entendus l’histoire de Mary Rose tout comme moi. Et bienc’est mon père qui m’a forcé à l’arnaquer ce jour là. Je l’ai quitté le soirmême. Pourtant je me hais encore pour ce que je lui ai fait… Mais toi, est-ceque tu me déteste ?
- Bien sûre que non !, s’insurgea Opale. Ce n’était pasta faute et elle était condamnée… C’est ton père le salop, pas toi.
Jane eut un sourire triste.
- Peut-être… et pourtant j’ai aussi ma part deresponsabilité. Mais pas toi. Tu n’y es pour rien. Absolument rien. Et comme tume l’as dit là-bas, tu n’es pas comme lui. Tu ne fais pas le mal.
Elle se renfrogna. Elle avait quand même tué son ex…
Jane s’en aperçut et retrouva son humour.
- Tiens à ce propos, dis-moi seulement… pourquoi avoir tuéSpidel ? C’est vrai tu aurais pu te contenter de l’envoyer au tapis pourquelques heures sans pour autant le… crric
Ce bruitage plus ou moins réaliste tira une grimace àIferson, qui se changea en sourire forcé. Mieux valait en rire… ils en avaientbesoin tout les deux.
- En guise de piqure de rappel : il m’a mentit manipuléet torturé…
- John le Rouge avait fait bien pire et pourtant tusouhaitais « rester dans la légalité » si je me souviens bien.
- Tsss tu veux la vérité ?
- J’aimerais bien, oui.
- Trois personnes, un mort, deux témoins.
Un petit sourire flatté se dessina sur ses lèvres.
- Alors tu l’a tué pour pouvoir me couvrir ?
Aucun reproche dans sa voix. Opale avait toujours sût queJane n’était pas un saint mais l’entendre parler du meurtre d’un homme avec sipeu d’émotion la surprenait. Mais elle ne releva pas. Après tout c’était ellequi l’avait tué et elle n’en éprouvé aucun remord. Sentiment qui lui noua leventre quand elle songea que tuer était peut-être tout simplement dans sanature…
- N’imagine rien, je l’ai aussi fait pour moi, par nécessité.Et puis…
Un homme en blouse blanche l’interrompit en faisantirruption dans la chambre.
- Bonjour, je cherche la patiente Iferson Opale ?
- C’est moi, répondit-t-elle en fronçant les sourcils.
Le médecin lui servit un sourire avenant qui la détendit unpeu.
- Enchanté je suis le docteur Winston, chirurgien spécialisédans la chirurgie reconstructrice. Votre dossier indique de profonde cicatricequi ont été récemment rouvertes… Si vous n’y voyez pas d’inconvénientsj’aimerais y jeter un œil.
- Pourquoi ?, demanda-t-elle d’un ton froid.
- Parce que je peux peut-être les amoindrir, ce qui devraitvous faciliter la vie. Avec un peu de chance il me serait même éventuellementpossible de les faire disparaître complètement. Mais pour le savoir j’ai besoinde voir l’ampleur des dégâts pour me faire une idée.
Son air sérieux renforcé par ses yeux noirs laissa penser àOpale que malgré son jeune âge, ce médecin savait ce qu’il faisait. Elle jetaun coup d’œil à Jane, comme pour demander son approbation et il lui réponditpar un sourire en coin et un regard pétillant. De toute évidence le mentalistevenait de saisir bien plus de choses qu’elle…
Dernière édition par Elwing le Dim 31 Oct 2010 - 15:27, édité 1 fois
Elwing- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Patrick Jane :p ; Kimball Cho ;)
Loisirs : Lecture/Ecriture-Cinéma-Série TV
Localisation : Winterfell
Re: "L'ERREUR" [FINI] ^
Veux savoir...veux savoir..VEUX SAVOIR LA FIN ! Je crois que je les lirais toutes (tes fins)...sauf peut-être la Chisbonienne, pas que je n'aime pas, mais je trouve ça bizarre... (désolé les Chiboniennes ).
Super chapitre ! Et BAM, John le Rouge est mooort tralalalalaa !
Et Lisbon s'inquiète pour Jane..TRALALALALAAAA !!
Vivement la suite...enfin LES suites ^^ !
Super chapitre ! Et BAM, John le Rouge est mooort tralalalalaa !
Et Lisbon s'inquiète pour Jane..TRALALALALAAAA !!
Vivement la suite...enfin LES suites ^^ !
Green-gold- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane, who else ^^
Localisation : Devant mon pc dans un village paumé quelque part au fin fond de l'Alsace
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