Enjeu fort en lettres ^

Jane qui tient la chandelle pas cool...

Mais il y a le petit passage

Il sentit les pas de la jeune femme s'approcher du canapé et il dut lutter pour n'avoir aucunes réactions, bien qu'un sourire lui démangeait les lèvres.
Néanmoins il faillit se trahir la minute d'après, quand il sentit la main de son amie lui effleurer les cheveux . A cet instant précis il n'avait plus envie de sourire, il était bien trop surpris. Il était même sûr que le frisson qui l'avait parcouru était perceptible par la jeune femme.
- Ne me refaites jamais ça … , entendit-il.
La seconde d'après la jeune femme avait quitté la pièce.

Maintenant j'attends de voir ce que va donner cette journée sans clim...ça risque d'être chaud...dans tous les sens du terme

Johel a écrit:Jane qui tient la chandelle pas cool...

Mais il y a le petit passage

Il sentit les pas de la jeune femme s'approcher du canapé et il dut lutter pour n'avoir aucunes réactions, bien qu'un sourire lui démangeait les lèvres.
Néanmoins il faillit se trahir la minute d'après, quand il sentit la main de son amie lui effleurer les cheveux . A cet instant précis il n'avait plus envie de sourire, il était bien trop surpris. Il était même sûr que le frisson qui l'avait parcouru était perceptible par la jeune femme.
- Ne me refaites jamais ça … , entendit-il.
La seconde d'après la jeune femme avait quitté la pièce.

Maintenant j'attends de voir ce que va donner cette journée sans clim...ça risque d'être chaud...dans tous les sens du terme

Je plussois ce que Johel vient de dire

Pauvre Jane qui tient la chandelle , tu m'étonnes qu'il est gêné voir vexé

Trop trognon ce même passage

Dans tous les sens du therme que la journée sans clim risque d'être chaude Trop excellent Je sens bien moi, le costume trois pièces partir d'un corps bouillant Bon ok, je sors

VLS VLS VLS

Ah ouais, excellente idée la clim en panne!! Je vois bien tous les agents (masculins bien sûr ) être obligés de se promener torse nu dans les bureaux!!

VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Merci Johel, JA et lilia

La réponse à la panne de clim ( on a le droit de rêver pour le désabillage ) demain ou mercredi ( si la connexion ne fait pas défaut d'ici là ).

Hey hey !

Et un double post un !

Voilà le chapitre 7

Chapitre 7

- Thé glacé.

- Thé glacé ? Venant de toi c'est pas très original !

- Hey ! C'est très rafraichissant le thé glacé.

L'horloge indiquait 12h53.
Chemise à moitié déboutonnée, manches remontées, chaussures presque enlevées, bouteille d'eau quasiment vide, Rigsby écoutait Jane proposer une chose, aliment ou boisson, qui pouvait faire office de rafraîchissement. Cho avait depuis longtemps pris un livre et Van Pelt écoutait les deux garçons en leur répétant qu'ils se faisaient plus de mal que de bien en jouant à ce type de jeux. Malgré tout, elle ne pouvait s'empêcher de trouver leurs propositions intéressantes et Ô combien alléchantes.

- Une coupe de glace, enchaîna Rigsby, réglisse menthe fraise. Un réel délice !

- Hmm, fit Jane allongé sur son canapé les yeux fermés, beaucoup trop sucré.

- Pas faux. Alors peut être juste un grand verre d'eau frais ?

- Tu sais ce qui serait vraiment rafraichissant ? Demanda tout à coup Jane en se redressant sur un coude.

Rigsby le regarda avec curiosité.

- Une bière bien fraîche les pieds dans l'eau au bord de l'océan, intervint Cho.

Le consultant se tourna vers l'asiatique qui venait de reprendre sa lecture, ( l'avait-il réellement quittée ? ) .

- Ah Cho, mon bon vieux Cho ! J'ai toujours su que tu étais un sentimental : les couchers de soleil sur la plage, les promenades au bord de la mer …

Rigsby allait préciser que son collègue avait seulement parlé de bière et de bord de mer quand il vit Hightower sortir de son bureau pour se rendre dans celui de Lisbon. Rapidement il reboutonna sa chemise et remis les pieds au fond de ses chaussures.

Quelques instant plus tard Hightower revenait avec Lisbon.

- Vous avez votre après midi, annonça t-elle directement. Il n'y a pas d'enquête en cours, les dossiers sont à jour et la chaleur est de plus en plus oppressante. En contrepartie, vous viendrez travailler samedi matin. Profitez de votre après midi, je vous veux opérationnels demain matin à la première heure.

- Super, lança Jane en se levant de son canapé.

Les cinq agents se tournèrent vers lui et le dévisagèrent.

- Quoi ? J'ai pas le droit de me réjouir de passer l'après midi loin de cette fournaise ?

- Je suis heureuse de voir que vous allez enfin faire ce que je vous dit sans rechigner, Patrick.

- C'est un des seuls ordres que je vais prendre plaisir à suivre, Madeleine.

- N'en profitez pas pour attraper une insolation et vous faire porter pâle demain !

- Pas d'inquiétude ! Répondit Jane confiant. Avec Lisbon, on va aller se balader dans la forêt.

Cette fois c'est la jeune femme qui se retrouva au centre de l'attention. Gênée, elle essaya d'éviter les regards qui pesaient sur elle.

- Depuis quand ? Interrogea t-elle un brin sceptique.

- Depuis maintenant ! Je viens de le décider.

- Oh, je vois. J'ai le droit d'être consultée avant ou vous venez de décider à ma place ?

Hightower, qui était déjà lassée de leurs chamailleries, leur souhaita un bon après midi et quitta les bureaux.
Van Pelt annonça qu'elle allait profiter de son temps libre pour faire du yoga. La salle de sport étant climatisée, elle ne devrait pas trop souffrir de la chaleur.
Rigsby proposa à Cho une partie de pêche que ce dernier accepta, à la seule condition que celui qui attrapait le plus de poissons payait le restaurant à l'autre.
L'accord conclu, les deux amis partirent à la suite de Van Pelt.

Jane se rendit alors compte qu'il était seul dans la pièce. Lisbon avait dû partir tellement discrètement qu'il ne l'avait pas remarquée.
Néanmoins, il entendit du bruit dans son bureau. Il se dirigea rapidement dans sa direction et passa la tête dans l'encadrement de la porte.

- Alors, c'est oui pour la balade ?

La jeune femme sursauta, elle ne l'avait pas entendu arriver ( comme souvent ).

- Ah parce que maintenant vous me demandez mon avis ? Demanda t-elle sarcastique.

Il entra dans le bureau.

- Allons Lisbon, je suis sûr que cette balade vous fera le plus grand bien. En plus ça nous permettra de nous
concentrer pleinement sur la lettre C dès demain.

Lisbon lui lança un regard interrogatif.

- Je sais, continua Jane, vous aviez prévu de regarder un film ennuyeux au possible en dévorant un de vos innombrables pots de glace. Alors si vous préférez faire ça, je serai ravi de me joindre à vous !

- Et qui vous dit que je vous inviterai ?

- Vous m'hébergez jusqu'à demain, vous vous souvenez ?

La jeune femme s'imposa l'image de Jane et elle mangeant de la crème glacée dans son canapé, et regardant un film avachis sur le divan. Rapidement elle chassa cette pensée : c'était tout bonnement i-m-p-o-s-s-i-b-l-e. Alors quitte à choisir ...

- Va pour la balade.


Après avoir roulé une dizaine de kilomètres, Jane se gara sur le bas côté de la route. En descendant du véhicule il entreprit d'enlever sa veste et de retrousser ses manches. Lisbon descendit à son tour et regarda autour d'elle : Jane avait choisit le bois le plus paumé de la région.

- Pourquoi ici ? Demanda t-elle en fermant sa portière.

- Avec cette chaleur, répondit Jane en faisant le tour de la voiture, la promenade ne sera agréable que si nous sommes à l'ombre des arbres.

- Oui, mais pourquoi cette forêt là ? Insista Lisbon.

- Il fallait bien aller quelque part.

Il suivit sa remarque d'un sourire franc un peu agaçant, celui qui énervait tant la jeune femme avant. Elle ne lui avouerait jamais mais aujourd'hui ce genre de sourires lui plaisait.
Et plus il souriait, plus le manque se comblait.

Se rendant compte qu'elle s'était perdue dans ses pensées et que Jane la dévisageait, Lisbon se décolla de la voiture et le rejoignit à l'orée du bois.
Elle évita la main qu'il lui tendit – autant ne pas l'encourager dans ce que Lisbon soupçonnait être des intentions sentimentales - et s'engagea sur le chemin ombragé.

Ils marchèrent longtemps, sans vraiment se rendre compte du temps qui passait. A la demande de Jane, Lisbon raconta un peu sa vie au cours des deux dernières années. Elle lui conta aussi quelques anecdotes sur le boulot, le CBI. Jane écoutait le sourire aux lèvres mais le cœur serré à l'évocation de souvenirs qui ne seront jamais les siens.

Au détour d'une sorte de ruisseau, Jane s'allongea sur le sol en annonçant qu'ils avaient bien mérité une pause. Lisbon approuva et s'assit avant de passer ses mains dans le filet d'eau pour se rafraîchir. Un coup d'œil vers Jane, elle vit qu'il avait fermé les yeux.

- Je m'en suis voulue vous savez.

Jane ouvrit un œil et regarda la jeune femme qui arborait un air sérieux.

- Pourquoi ?

- Si je vous avais écouté dès le début ce jour là, Finegan ne vous aurait pas tiré dessus et on en serait pas arrivé là …

- Vous n'y êtes pour rien. On ne pouvait pas connaître l'étendue de sa folie.

- Quand même. Si on était - …

- Lisbon, la coupa t-il. Avec des si on pourrait refaire le monde. Si les méchants arrêtaient de tuer, s'il y avait de la nourriture en abondance, si Matt n'existait pas … On peut en faire plein comme ça.

Lisbon détacha son regard du cours d'eau pour le regarder.

- Comment ça si Matt n'existait pas ?

Jane avait refermé les yeux et retenait difficilement un sourire.

- Oh, rien. J'ai dis ça comme ça.

- Menteur. Vous ne dites jamais les choses comme ça. Aucunes de vos paroles ne sont anodines. Vous êtes ce genre de personne, celle qui met des sous-entendus dans toutes ses phrases.

Jane ne put s'empêcher de rire légèrement. Lisbon le connaissait tellement bien !

- Si Matt n'existait pas, repris t-il, et bien ... il n'existerait pas.

Lisbon soupira.

- Et voilà, encore une de vos pirouettes …

- Lisbon. Vous êtes une femme intelligente, vous avez saisi l'essentiel. Alors je ne vais pas me lancer dans les grandes déclarations, ce serait vraiment incorrect de ma part. Pour l'instant je vais me contenter du second rôle, l'ami présent à vos côtés, celui qui vous fait rire et rend vos journées plus ... distrayantes.

Lisbon le regarda un moment, cherchant à savoir où était l'humour, puis elle reposa ses yeux sur le ruisseau.
Au bout d'un moment un sourire naquit sur ses lèvres et Jane s'en rendit compte.

- Qu'est ce qui vous fait sourire ? Demanda t-il en se redressant.

- Oh rien, je souris juste comme ça.

- Ha ha. Vous devenez vraiment forte à ce jeu là !

- Il faut dire que j'ai eu un bon professeur …

- Le meilleur, c'est vrai.

Ils échangèrent un sourire et Lisbon reposa ses yeux sur le ruisseau.

- C'est vous, dit-elle enfin.

- Quoi moi ?

- Qui me faites sourire, c'est vous.

- Vraiment ? S'amusa t-il.

- Hm hm.

- Et pourquoi ça ?

- Parce que si Matt savait seulement la moitié des choses gênantes que vous me dîtes, il rappliquerai illico pour vous mettre son poing dans la figure.

Jane grimaça à l'évocation de son petit ami.

- Et vous trouveriez ça drôle ?

- Oh oui ! Rien que le fait de vous voir vous défendre.

- Et si je me laissais faire vous me soigneriez ? Demanda t-il plein d'espoir.

- Ne rêvez pas. Je suis flic, pas garde malade !

Jane marqua une pause.

- Et moi je suis sûr que vous feriez une exception pour moi.

- Vraiment ? Et pourquoi je ferais ça ?

- C'est évident non ? Vous tenez beaucoup trop à moi.

Lisbon sourit à sa remarque et annonça qu'il était temps pour eux de rentrer.
Jane soupira et se releva péniblement.

Et même si Lisbon s'était promis de ne plus materner Jane, elle prit quand même soin de lui enlever la brindille qu'il avait dans les cheveux avant de reprendre le chemin.

Décidément j'adoooore Cho ses bouquins et ses remarques qui tuent
Finalement la panne de clim amène une jolie scène en forêt
Tu arrives parfaitement à faire passer cette relation indéfinissable qui existe entre Jane et Lisbon...
Et cette dernière phrase

Et même si Lisbon s'était promis de ne plus materner Jane, elle prit quand même soin de lui enlever la brindille qu'il avait dans les cheveux avant de reprendre le chemin

Maintenant reste à savoir ce que Jane réserve à Lisbon pour la lettre C

Trop trop mignon, la petite escapade de Jane et Lisbon!!
Et elle n'en profite même pas!!
Pfff!! Quel gâchis!!!

VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

j'ai lu toute ta fic et j'aime beaucoup!
tu vas faire toutes les lettres de l'alphabet? je pose la question car ça risque d'être long en tout cas c'est un super idée

VLS :vivement:

J'allais te commenter hier soir mais mon ordi n'a fait que des siennes

J'adore trop ce chapitre

J'aime bien Rigsby et Jane se défier autour d'un de leurs jeux on les reconnaît bien là. Surtout Jane quand il sort des trucs

Puis Cho avec ses bouquins et répliques Sacrée Cho

La panne de la clim tombe super bien pour une jolie balade en fôret Puis j'adore quand tu arrives à faire une nouvelle tournure dans la relation entre Jane et Lisbon

Et la phrase finale

Et même si Lisbon s'était promis de ne plus materner Jane, elle prit quand même soin de lui enlever la brindille qu'il avait dans les cheveux avant de reprendre le chemin.

Je me demande aussi ce que Jane réserve pour Lisbon avec la lettre C maintenant, je fais la liste des mots commençant par C : Coeur, conséquence, croustillant, craquant, chocolat, croissant, croquant, crier, cirque, cratère, crique, coq, câlin... bon, ok j'arrête

VLS VLS VLS

Wahouu ! Super fanfic !
J'adore c'est super bien écrit !
Et les dialogues sont

C--> Calin j'suis pour !
Et D--> Douche ça vous dit ? :vivement:
VLS ! :bounce:

Un grand merci à Johel, lilia, alamanga, JA et KamSuu

à alamanga : l'histoire est basée sur une histoire d'alphabet mais le jeu peut s'arrêter n'importe quand. Ca dépendra en partie de Lisbon
( dans le genre réponse frustrante )

Pour ce qui est du câlin et de la douche, on va peut être attendre un peu
Ou alors entre Lisbon et ... Matt ?

La suite demain ou samedi.

j'aime beaucoup ce petit moment en forêt c'est tout mignon
mais pour ce qui est de Lisbon, elle le fait exprêt ou quoi? Jane n'est pas si difficile à comprendre quand même, il l'aime et le lui ait savoir
faut vraiment qu'elle se débarrasse de ce Matt, même s'il est gentil, ce n'est pas Patou
pour la lettre C, câlin c'est bien, mais casse-pieds correspond mieux à Jane
VLS

Hey !

Merci tout le monde pour vos coms
Sweety : C'est parce que Lisbon préfère se voiler la face, c'est pas drôle si elle lui tombe direct dans les bras comme ça . Et puis Matt a été là dans ses moments difficiles ca crée des liens !

Bon j'arrête de parler. Désolée pour le retard !

Bonne lecture

Chapitre 8

Jane referma la porte derrière lui et enleva ses chaussures. Il se fit la réflexion que, bizarrement, il pourrait facilement s'accommoder à ce genre de gestes dans l'appartement de Lisbon .
Lourdement il se laissa tomber sur le canapé ( qui faisait aussi office de lit pour deux jours ) tandis que la jeune femme trouvait le chemin du fauteuil.

- Je suis exténué ! Entendit-elle.

Elle leva les yeux au ciel mais ne put retenir un léger rire.

- La faute à qui ? Relança t-elle. Vous nous avez fait prendre plein de détours, votre sens de l'orientation est désastreux.

- Et le vôtre alors ? Vous auriez pu me dire qu'on avait pas pris la bonne direction la première fois ! Ça nous aurait évité une heure de marche inutile, et des courbatures inutiles …

- Vous êtes une chochotte Jane. Mais comme je suis une amie formidable je vous laisse aller à la douche en premier.

- Oh non, les femmes d'abord.

Le mentaliste avait dit ça plus par flemme que réelle galanterie mais c'est le résultat qui comptait non ?

- D'accord, répondit Lisbon en se levant. Alors vous faites la cuisine.

Le consultant grimaça rien qu'à l'idée de devoir se lever.

- Pizzas ? Suggéra t-il.

- Pizzas.

Jane eut juste le temps de voir son amie monter les escaliers avant de fermer les yeux.
Un quart d'heure plus tard il était réveillé par Lisbon qui lui secouait l'épaule.

- Hey la marmotte ! Se moqua t-elle. Vous n'avez pas fait un marathon non plus !

- Mmm … Vous sentez la lavande, répondit-il toujours les yeux fermés.

La jeune femme leva les yeux au ciel.

- Aller levez vous et allez prendre une douche, vous serez mieux dans des vêtements qui ne vous collent pas à la peau.

Jane acquiesça, Lisbon n'avait pas tort, mais le confort du canapé faisait aussi sérieusement pencher la balance de l'autre côté. Le mentaliste compta mentalement jusqu'à trois et se redressa. Ses jambes le faisait souffrir, mais pas question qu'il grimace devant Lisbon . Il prit des vêtements propres dans son sac et monta péniblement les escaliers pour aller dans la salle de bain.

Lisbon attendit que Jane ait déposé ses affaires sales devant la porte de la salle de bain pour aller faire tourner une machine. Même si le consultant ne restait là que deux jours, elle pouvait quand même bien lui laver son linge. La seconde d'après elle en déduisait qu'elle continuait encore de le materner. Elle qui s'était juré d'arrêter …
La jeune femme mis la machine en marche et retourna dans le salon. Plus le temps passait plus elle trouvait que le livreur de pizzas mettait du temps à arriver.
Pour patienter, elle alluma la télé et se coucha sur le canapé.

Quelques minutes plus tard, Jane descendit les escaliers et s'assit sur le divan, après que Lisbon se soit redressée pour lui laisser une place.
Le consultant étouffa un bâillement et posa ses yeux sur l'écran.

- Vous regardez quoi ?

- Un film débile.

Jane rit légèrement.

- Si c'est débile, pourquoi vous le regardez ?

- Parce que pendant ce temps là j'oublie que j'ai faim et que le livreur n'est toujours pas là.

Faim. Livreur. Pas là. Les informations montaient rapidement au cerveau du consultant qui finit par faire le lien : Les pizzas !
Jane avait complètement oublié de les commander. Après le départ de Lisbon dans la salle de bain, il s'était tout bonnement endormi et avait … zappé le dîner.
Le consultant jeta un coup d'œil discret sur la jeune femme qui s'était reconcentrée sur le film.
A partir de là deux options s'offraient à lui : lui dire ou ne pas lui dire.
Lui dire signifiait crise de nerfs, reproches et soupirs d'exaspération.
Ne pas lui dire voulait aussi dire sortir discrètement et appeler le livreur pour qu'il vienne rapidement. Cela impliquait aussi que ce dernier risquait de se faire remonter les bretelles à son arrivée.
Mouais …

- Heu … Lisbon ?

Finalement il avait opté pour la première solution. Quitte à subir la foudre …

- Oui ?

- Pour les pizzas je … pense pas qu'elles vont arriver.

La jeune femme se tourna vers lui et le dévisagea.

- Pourquoi ?

- C'est à dire que ...

- C'est pas vrai Jane vous n'avez pas appelé le livreur ! S'exclama t-elle, comprenant où il voulait en venir.

Jane afficha un air désolé .

- Pour ma défense vous avez un canapé un peu trop confortable ! Et puis après vous m'avez dit d'aller pendre ma douche alors …

Il vit son amie se lever du canapé et se tourner vers lui, les mains sur les hanches.

- Mais c'est pas possible vous êtes incroyable !

En levant les yeux vers elle, Jane s'attendait à voir le regard exaspéré de sa patronne mais au lieu de ça, il vit qu'un sourire apparaissait lentement sur ses lèvres. Il se fit la réflexion que sa posture ( les mains sur les hanches) et son ton qu'elle voulait menaçant contrastaient étrangement avec ce sourire qui naissait.
L'incompréhension du blond fut à son comble quand il entendit la jeune femme commencer à rire, rire qui devient rapidement incontrôlable à tel point qu'il arracha un sourire au mentaliste.

Bientôt le rire du consultant se joignit à celui de Lisbon bien qu'il ne comprenait pas la raison de cette soudaine crise de fou rire.
Lisbon avait vraiment un rire contagieux et Jane se fit la réflexion que ce son lui avait terriblement manqué.

Pris d'une impulsion soudaine, il quitta le divan et son rire d'un même temps pour trouver le corps de son amie qu'il entoura de ses bras, la serrant fort contre lui.
Ce geste eut pour effet de stopper net le rire de la jeune femme, qui ne savait plus trop si elle devait recommencer à rire, pleurer ou le repousser.
Une minute passa avant qu'elle ne réponde timidement à son étreinte, ce que le mentaliste prit comme une permission de la serrer un peu plus fort.

Et comme si Lisbon se rendait compte pour la première fois que le manque qu'elle avait ressenti pendant deux ans était en train de disparaître, subitement elle s'agrippa à Jane de toutes ses forces, autorisant d'un même fait une larme à glisser sur sa joue.

La jeune femme se sut pas vraiment combien de temps ils restèrent ainsi, ni même qui se détacha de l'autre en premier. Tout ce dont elle se souvenait, c'était le regard brillant de cet homme sur elle et ses lèvres sur sa joue, bien trop près de sa bouche.

- Je vais chercher les pizzas, murmura Jane après s'être reculé.

Au moins Lisbon n'était pas la seule à être chamboulée. Et elle eut juste le temps de le voir prendre sa veste avant qu'il ne passe la porte.

Quand elle le vit revenir à peine une demie heure plus tard, Lisbon avait pris une grande décision : elle allait avoir une conversation avec Jane. Plus de gestes ni de paroles déplacés de sa part, plus de charme, de séduction et de déclarations. Plus de sourires et plus de regards. En somme, plus de Jane ? Lisbon n'eut pas le temps d'approfondir la question, elle prit une grande inspiration et sortit de la cuisine pour affronter son consultant.

- Vous ne devinerez jamais qui j'ai vu !

Dire que la jeune femme ne s'attendait pas à ce retournement de situation est un doux euphémisme. Elle qui ne faisait que de se répéter son discours, elle fut littéralement prise de court.

- Heu … qui ?

- Mashburn. Il m'a demandé de vos nouvelles, je lui ai dit que vous n'étiez plus célibataire. Il avait l'air vraiment déçu. Le plus drôle c'est qu'il pensait que c'était moi votre petit ami !

- En effet, c'est hilarant, répondit la jeune femme d'une voix lointaine.

- Et comme il voulait quand même vous voir, poursuivit Jane, je lui ai dit qu'il pouvait passer ce soir.

Semblant revenir brutalement sur terre Lisbon atterrit aux paroles du blond.

- Quoi ? Vous plaisantez j'espère !

- Évidemment ! Vous nous voyez vous, moi et Mashburn autour d'une pizza à regarder un film nul ?

Jane accompagna sa remarque d'un rire franc et la jeune femme ne put que le suivre dans son euphorie.

Après tout si les choses redevenaient les mêmes, Lisbon pourrait toujours reporter cette discussion à plus tard .

Lisbon devrait réfléchir un peu plus, elle ne survivra jamais sans Jan à ses cotés elle a bien trop besoin de lui, même si elle tente de se convaincre du contraire.
C'est vrai que Matt n'y est pour rien dans l'histoire, mais il va vite se rendre compte qu'il y a quelque chose de spéciale entre Jane et Lisbon, du moins j'ose l'espéré
j'aime toujours autant ta fic et j'ai hâte de ire la suite :bounce: :bounce: :bounce: :bounce: mais prends tout le temps qu'il te faudra je serais patiente je serais mal placé pour te faire des remarques sur l'attente

Je le dis et je le répète j'aime beaucoup la façon dont tu décris la relation entre Jane et Lisbon
Je suis curieuse de voir comment tu vas faire évoluer leur histoire :vivement:

Je rejoint les deux commentaires au-dessus!!!
Et j'ajoute que j'ai eu un peu peur que la personne que Jane a croisée ait été Kristina!!
Bon ok, Mashburn c'est pas beaucoup mieux, on est d'accord.
Moi qui ne suis pas trop Jisbon, je crois que je commence à être contaminée.

VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je me rejoins aussi aux commentaires précédents

J'aimerais bien que Lisbon prenne conscience qu'elle et Jane sont liés comme les 2 doigts de la main et qu'ils ne pourront pas vivre l'un sans l'autre.

Moi non plus, je n'imagine même pas Lisbon, Jane et M*** autour d'une pizza pour M*** ce serait plutôt autour d'un banquet de 15 mètres

J'adore comment tu fais évoluer la relation Jane/Lisbon et j'ai hâte de voir ce que tu nous réserves :vivement: :vivement:

Je suis FAN de ta fic

VLS VLS VLS

Sweety, Johel, lilia et Ja

Vos commentaires me font vraiment plaisir
Et puis si j'arrive à te contaminer lilia c'est peut être que j'écris le Jisbon pas si mal que ça

La suite mercredi ou jeudi

C'est toujours aussi bien et je languis la suite!

Hello tout le monde !

Merci alamanga , voilà la suite
Et merci à tous

Voilà le chapitre 9 ( j'avoue j'ai un peu ... craqué pour celui là ^^ )
Bonne lecture quand même




Jane étouffa un nouveau bâillement et jeta un œil sur Lisbon. Elle était endormie sur l'accoudoir du canapé, les jambes repliées.
Décidant que la réveiller serait inutile tant elle avait l'air bien couchée, le consultant éteignit la télé et posa sa propre couverture sur son amie. Il éteignit ensuite la lumière et monta les escaliers le plus silencieusement possible. Il avait toujours voulu découvrir la chambre de la jeune femme …

Quelques heures plus tard, Lisbon se réveilla à cause d'une sensation tout à fait désagréable : la froideur. Elle constata rapidement qu'elle était couchée sur le canapé du salon et non dans son lit, elle en déduisit qu'elle avait encore dû encore s'endormir devant la télé.
Pensant Jane endormi dans le fauteuil à côté, la jeune femme se leva délicatement et monta les marches pour rejoindre son lit.
Elle entra dans sa chambre sans prendre la peine d'allumer et partit directement se coucher.
Enfin, pas tout à fait. Lisbon se serait couchée si elle n'avait pas perçu un mouvement au niveau du côté gauche de son lit.
D'abord surprise, elle finit par se dire que c'était Matt et qu'il n'y avait vraiment pas de quoi s'inquiéter. La seconde d'après elle se faisait la réflexion qu'elle n'avait pas passée la soirée avec lui mais avec Jane.
Oh non … Il n'aurait quand même pas … ?
Prise d'un violent doute, la jeune femme descendit du lit et alluma la lumière.

- Oh mais Jane !

Le consultant, préalablement endormi, sursauta à l'évocation de son nom et – surtout – à l'éclairage soudain.

- Oh Lisbon …

Jane se frotta lentement les yeux et releva légèrement la tête.

- Un problème ? Vous avez fait un cauchemar ?

- Un problème ?! Répéta la jeune femme. Vous êtes dans mon lit !

Le mentaliste sembla considéré un instant l'argument de son amie.

- Uniquement parce que vous étiez dans le mien, se défendit-il en baillant.

- Dans le vôtre ? Je me suis endormie sur le canapé ! MON canapé !

- Qui était aussi mon lit. Vous voulez bien éteindre maintenant ?

Tellement outrée par l'audace du blond, Lisbon prit son oreiller et lui lança dessus, en pleine tête.

- Dehors ! Laissez moi mon lit.

- Meh … Je l'aime bien votre lit moi. Il y a votre odeur dedans, c'est enivrant. Ça m'aide à dormir …

- J'en ai rien à faire.

- On fait un jeu, dit-il d'une voix encore un peu endormie. On joue à moi c'est vous et vous c'est moi, je vous laisse le canapé.

- Je compte jusqu'à trois Jane !

Le concerné lui fit un signe signifiant qu'il se moquait bien de ses menaces.

- 1 !

- 2 et 3, finit-il à sa place.

Déterminée, la jeune femme monta sur son lit ( alors que Jane ouvrait un œil ) et poussa le consultant de toutes ses forces, si bien que dans sa surprise Jane ne se retint pas et s'étala sur le sol dans un bruit sourd.
Satisfaite, Lisbon lui fit tomber son oreiller dessus et éteignit la lumière, tandis que son ami se plaignait.

- Aïe ! Je peux plus me relever ...

- Mais bien sûr ! Ça vous servira de leçon.

- Et bien je dors par terre !

- C'est ça ! Comme ça vous aurez réellement le dos bloqué demain matin et je serais débarrassée de vous pour la journée, se moqua t-elle.

- Allez y riez.

La jeune femme étant sûre que Jane allait rapidement rejoindre son canapé, elle s'endormit en ne se souciant plus de son sort.
Le mentaliste entendit rapidement la respiration de Lisbon devenir régulière. Il se releva doucement pour être à hauteur du lit et constata qu'elle s'était endormie. Un sourire aux lèvres, il quitta la chambre et revint quelques minutes plus tard avec un petit objet qu'il prit un malin plaisir à utiliser.

- Rira bien qui rira le dernier …

Elle allait le tuer, c'était sûr.


Un peu avant que son réveil ne sonne, Lisbon se réveilla avec une douleur dans le bras.
Elle tenta de le bouger pour le dégourdir mais elle dut bien se rendre à l'évidence, elle était attachée au lit.
Attachée comme … attachée ?
Paniquée elle se redressa brutalement et son bras se détendit d'un coup, enlevant la douleur.

- Mais qu'est ce que -

Elle alluma sa lampe de chevet et manqua de s'étouffer en voyant que son poignet était retenu au barreau du lit par des menottes, ses menottes.

- Jane !

La jeune femme attendit quelques secondes avant d'entendre des pas dans l'escalier. La seconde d'après une tête blonde apparaissait dans l'encadrement de la porte.

- Oh, Lisbon ! Vous êtes déjà réveillée ?

- A votre avis ! Vous m'expliquez ça ?! Ajouta t-elle en désignant son poignet prisonnier.

- Oh ça ? Je dirais que ça ressemble à des … menottes

- Vous vous fichez de moi ? Enlevez les moi tout de suite !

- Pourquoi ? Sourit-il en entrant dans la chambre. Vous teniez tellement à récupérer votre lit cette nuit que j'ai pensé que ne pas le quitter pendant un moment pourrait vous faire plaisir.

Lisbon le fixa d'un regard noir. Elle n'en revenait pas : il avait fait tout ça juste à cause de cette nuit.

Le problème avec Jane, c'était la jeune femme ne savait jamais sur quel pied danser : un jour elle allait se sentir proche de lui comme il était rare qu'elle se sente proche de quelqu'un, le lendemain elle serait prête à jurer sa mort ( façon de parler, l'épisode du coma lui avait passer l'envie de réitérer l'expérience ).

- Vous êtes conscient que je vais vous faire regretter ça ?

- Oui. Mais pour l'instant vous êtes à ma merci, je peux faire ce que je veux de vous.

- Et vous allez faire quoi ? Je vous jure que si vous ne faites ne serait-ce qu'un pas dans ma direction, je vous frappe.

Le consultant avança d'un pas par pure provocation et fit mine de réfléchir.

- Je crois que je vais commencer par me faire un bon petit déjeuner, ensuite j'irais m'habiller, me préparer et vous … vous allez m'attendre.

- A ce moment précis, je vous hais.

- Autant que vous m'aimez, je sais. Je suis quand même généreux, je vais vous chercher votre verre de jus d'orange. Petit dej' au lit c'est pas génial ça ?

Jane sortit rapidement et revint quelques minutes après avec un verre de jus d'orange et un beignet, qu'il avait acheté le matin même. Il prit soin d'éviter l'oreiller lancé par la jeune femme et posa le tout sur la table de nuit avant de disparaître.

Jane prit son temps pour se préparer. Quand il fut prêt il jeta un œil à la pendule de la cuisine : 7h58.
Il remonta dans la chambre de son amie, et ce qu'il vit en arrivant le fit sourire :

- Je savais que vous étiez très attachée à votre lit, mais une grasse matinée en pleine semaine c'est vraiment pas professionnel agent Lisbon .

La jeune femme lui adressa un regard mauvais et entreprit de faire glisser sa main dans l'anneau pour se dégager. C'était peine perdue, Jane avait serré les menottes juste assez pour qu'elle ne puisse pas y glisser son poignet.

- Bon ça suffit maintenant, détachez moi !

- Vous n'avez pas bu votre jus d'orange ?! Moi qui me suis démené à vous le préparer ...

- Je vous jure que-

- Chut !

Le consultant lui intima de se taire et tendit l'oreille.

- Huit heures vient de sonner, commenta t-il. Je peux vous libérer maintenant, on est officiellement en retard !

Il lui lança la clé des menottes mais resta à distance raisonnable du lit. Lisbon réfréna son envie de se jeter sur lui, le manque de temps étant un argument convainquant, mais elle lui enleva son sourire idiot en lui jetant son verre de jus d'orange sur son costume propre.

- Heyyy !

Satisfaite qu'il ne s'en tire pas à si bon compte la jeune femme courut hors de la chambre et fonça dans la salle de
bain.

Rien que pour les chamailleries entre Jane et Lisbon je ne manquerais pas un chapitre de ta fic
Bon moi je ne suis pas très "menottes" (c'est pô mon fantasme...je préfère la planche de surf ) mais c'est tellement bien amené qu'on ne peut qu'apprécier
Hâte de voir comment tout ça va continuer :vivement:

MDR
trop fort ce chapitre, je sais pas trop à quelle lettre ça correspond et j'avoue ne pas y avoir réfléchis
Jane qui dort dans le lit de Lisbon, ok je m'en dotais un peu, il prend ses aises, c'est Jane
mais qu'il attache Lisbon avec des menottes aux barreaux du lit, je m'y attendais, mais alors pas du tout et c'est bien trouvé
j'en connais qui vont aimer cette partie-là du chapitre
il me tarde de lire la suite

Idem que les deux commentaires au-dessus!!! C'était poilant à lire, je me suis bien amusée!!!
Jane est un sale gosse qui ne grandira jamais, pauvre Lisbon qui doit subir ses blagues de collégiens! Mais c'est sa faute aussi, elle lui a passé tous ses caprices jusque là, alors il en profite. Et je crois que Lisbon aime bien qu'il la fasse tourner en bourrique.

VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je plussois les commentaires précédents !!

C'était trop excellent que je me suis bien marrée

J'avoue que ce jeu d'alphabet me plaît trop

Jane qui dort dans le lit de Lisbon, je dois avouer qu'au début, j'avais des idées un peu déplacées mais j'avouerai qu'en lisant Jane qui attache Lisbon en douce avec ses menottes en pleine nuit...

Et Lisbon qui se venge en lui lançant son verre du jus d'orange à la figure Vraiment deux ados qui se cherchent

J'adore J'adore trop ce chapitre ainsi que cette fic

VLS VLS VLS

Hey Hey !

Merci à vous : Johel, JA, lilia et Sweety
Je suis soulagée pour les menottes

J'avais prévu de mettre la suite lundi mais j'ai appris hier qu'on allait nous couper internet dès demain matin pendant au moins quatre jours ( pleurez pour moi ? ). Donc je vous la met ce soir.

Bonne lecture ( ce chapitre est un peu plus long que les autres )

Chapitre 10

- Vous savez Lisbon, dit Jane dans l'ascenseur, le fait d'avoir eu à changer de costume ne m'enlèvera pas le plaisir que j'ai eu à vous voir attaché au lit.

- Un conseil Jane, répliqua Lisbon. Aujourd'hui faites vous oublier.

Les portes s'ouvrirent et les deux retardataires entrèrent dans l'open space. Lisbon salua son équipe et s'excusa du retard, un coup d'œil à l'horloge murale lui apprit qu'il était 8h30 passé. Elle grimaça et entreprit de rejoindre son bureau, Jane sur ses talons, tout en priant pour que sa patronne n'ai pas remarqué son arrivée tardive.
Peine perdue, à peine eut elle fait un pas dans le couloir qu'Hightower sortit de son bureau et se dirigea droit sur elle, enfin sur eux.

- Contente de voir que vous nous faîtes enfin l'honneur de votre présence.

- Désolée, madame.

- Puis-je connaître la raison de votre retard, à tous les deux ?

- J'ai attrapé une insolation, Lisbon a joué les infirmières toute la nuit, sourit Jane.

La jeune femme voulut répliquer. Mais répliquer quoi ? « La vraie raison de notre retard madame ? Jane m'avait attaché au barreaux du lit avec ma paire de menottes, on est parti quand il a décidé qu'on était assez en retard. »

- En fait madame je … il … heu ... nous …

Voyant que sa patronne la dévisageait, Lisbon changea de stratégie.

- Un problème de voiture, répondit-elle soudain. Ça ne se reproduira plus .

- J'espère bien.

L'agent spécial repartit dans son bureau.

- « Un problème de voiture » ? se moqua Jane. Vous venez ouvertement de mentir à Hightower, c'est très grave Lisbon, irresponsable et complètement in- ...

- La ferme Jane.

La jeune femme le planta là et fila dans sa pièce fétiche.
Quelques instants plus tard un costume trois-pièces ( propre ) franchissait le seuil du bureau de la brune.

- Vous m'en voulez vraiment beaucoup ? Demanda Jane en s'appuyant contre le mur.

- A votre avis ?

Quelqu'un frappa à la porte du bureau, Cho entra.

- Bon d'accord, continua Jane, le coup des menottes c'était peut être un peu de mauvais goût. Mais vous m'aviez quand même chassé de votre lit !

Cho lança un drôle de regard à Jane qui se moquait bien de ce que pouvait penser l'asiatique – les quiproquos étant une activité fascinante – alors que Lisbon réfrénait son envie de lancer son agrafeuse.

- Patron, madame Hillis a encore appelé. Cette fois son chat a été kidnappé.

La jeune femme soupira.

- Je croyais que tu devais appeler la maison de retraite ?

- Je l'ai fait. Ils ont dit qu'ils s'en occuperait quand ils auraient le temps.

- Et sa fille ?

- Pas de nouvelles.

- Et bien rappelle là, la maison de retraite aussi. Dis leur qu'ils s'activent !

Cho hocha la tête et ressortit de la pièce.

- Madame Hillis ? Interrogea Jane soudain sérieux.

- Une vieille femme qui appelle le CBI environ trois fois par mois pour des motifs bancales. La dernière fois elle avait été soit-disant cambriolée.

- C'était peut-être vrai.

- Non, on a retrouvé le marteau qui a servi à casser sa fenêtre sous son lit, couvert de ses empreintes. C'est triste à dire mais cette femme veut juste un peu de compagnie. Elle a usé celle des pompiers au bout d'un mois.

- Et sa fille dans tout ça ?

- Oh, elle. Elle a quitté le foyer familial très jeune et vit maintenant au sud de la Floride. Cho essaie de la joindre pour avoir son accord afin que sa mère puisse être placée dans une maison.

Jane acquiesça silencieusement .

- Personne ne devrait avoir à vivre ça, lâcha t-il soudain.

- La solitude ?

-Le manque d'affection, l'oubli, la transparence .

Lisbon leva les yeux vers lui, il avait l'air légèrement troublé. Mais comme à chaque fois lorsqu'il sagissait de Jane, la jeune femme n'aurait pas parié là dessus. Néanmoins sa position avait changé, il était moins à l'aise.

- On ne vous a pas oublié vous savez, dit-elle enfin.

- Je n'ai pas dit ça.

- Il n'est pas passé un jour sans qu'un de nous ne soit à votre chevet.

- Je sais tout ça.

- Alors qu'est ce qu'il se passe Jane ?

La jeune femme avait posé son stylo et attendait, légèrement anxieuse, la réponse de son ami. Il avait cet air grave et sombre qu'elle lui connaissait autrefois.

- C'est juste que …

Le mentaliste hésitait maintenant à aller au bout. Quand ils avaient abordé ce sujet au départ, il n'avait pas prévu de lui donner une dimension personnelle.

- Parfois je me dit que si je n'étais pas revenu, ça n'aurait pas changé grand chose.

La jeune femme se figea.

- Je vous interdit de penser ça .

- Je n'ai pas dit que j'aurais préféré ne pas revenir. Je dis juste que j'ai mis ma vie entre parenthèses pendant deux ans, et par moment j'ai l'impression de ne plus avoir ma place.

- Vous avez votre place Jane, vous l'avez toujours eu et vous l'aurez toujours. Vous n'avez pas le droit de dire que
votre mort n'aurait rien changé, beaucoup de gens tiennent à vous ici.

- Vous vous incluez ?

- Évidemment.

Le consultant hocha la tête, d'humeur un peu moins sombre, et entreprit de sortir du bureau.

- J'espère vous avoir fait changé d'avis, finit la jeune femme.

La main sur la poignée, Jane se tourna vers elle.

- On va dire ça, sourit-il un peu tristement. Encore désolé pour les menottes.

L'instant d'après il était parti .


Le reste de la journée se passa dans le calme le plus complet. Jane avait pris son après midi pour aller acheter des meubles pour son nouvel appartement. Celui ci étant à moitié meublé, ses achats n'allait pas lui demander trop de temps ni d'énergie.
Lisbon ne l'avait pas vu de l'après midi mais elle espérait vraiment qu'il avait changé d'avis par rapport à leur conversation de début de journée.

Un peu avant dix-neuf heures, Jane revint au CBI et annonça qu'il avait réservé une table dans le meilleur restaurant de la ville. Les agents furent un peu surpris étant donné que le consultant, la semaine de sa sortie, avait refusé qu'on organise une fête pour lui.
Alors quand Van Pelt lui demanda la raison de cette invitation et qu'il répondit tout naturellement que c'était pour fêter son retour, Lisbon ne put s'en sentir que soulagée. Même Hightower fut invitée.

A la sortie du restaurant, Rigsby demanda à Jane quand est ce qu'il leur ferait visiter son nouvel appartement. Cédant à l'insistance de ses amis, Jane les convia à venir boire un verre chez lui pour leur faire d'un même coup visiter son nouveau logement. Hightower déclina la proposition, elle devait vraiment rentrer.

Jane fit tourner sa clé dans la serrure et ouvrit la porte. Il laissa entrer ses amis et referma derrière eux. Immédiatement, Van Pelt s'extasia pour le lieu.

- C'est vraiment coquet ! s'exclama t-elle.

L'habitat n'était pas spécialement grand, mais comme l'avait souligné Lisbon lors de la visite, les couleurs murales rendaient l'endroit agréable.

- Tu ne devais pas acheter tes meubles aujourd'hui ? Demanda Rigsby qui avait remarqué le vide du salon.

- La table, les chaises et les deux lits vont m'être livrés demain.

- Les deux lits ? Releva Lisbon.

- J'ai aussi une chambre d'amis, sourit Jane. Vous voulez la voir ?

La jeune femme le suivit, intriguée. Il ne lui avait pas semblé avoir vu ce type de chambre lors de la visite. Jane ouvrit la porte et alluma la lumière, Lisbon ne put retenir un sourire.

- Mon dieu Jane ! Vous avez transformé la formidable chambre pour enfants en chambre d'amis .

- Comme ça vous pourrez venir dormir ici quand vous voudrez.

La jeune femme sourit et Jane referma la porte. Ils retournèrent au salon et Jane partit dans la cuisine. Quelques minutes plus tard, il revint avec une brique de jus d'orange et des verres.

- Étant donné que vous m'avez un peu pris de cours, je n'ai rien pu acheter alors ce sera jus d'orange pour tout le monde !

La fin soirée se passa dans la bonne humeur. Vers une heure du matin, les agents saluèrent Jane et quittèrent son appartement. Au moment de partir à son tour, Lisbon fut retenu par Jane.

- Il faut que je vous montre quelque chose, lui murmura t-il.

Le consultant referma sa porte et la ramena dans le salon. Il se dirigea vers un petit buffet et en ressortit une petit boîte, pas plus grande qu'un écrin à bijoux, qu'il tendit à la jeune femme.

- Qu'est ce que c'est ? Demanda t-elle.

- Ouvrez là.

Lisbon s'exécuta et ce qu'elle la vit la cloua sur place.

- C'est la balle qui ...

- C'est la balle qui m'a touché il y a deux ans, oui. Vous voulez bien la garder ?

- Je … Comment vous l'avez eu ?

- Ça n'a pas d'importances. Vous voulez bien la garder ? Répéta t-il.

- Je … Oui. Mais pourquoi ?

- Parce que même si cette balle est responsable de malheurs, elle m'a aussi fait prendre conscience que si j'avais été réellement mort ce jour là, je n'aurais voulu passer mes dernières minutes de vie avec personne d'autre que vous.

Lisbon rougi un peu à cet aveu .

- Alors peut être qu'un jour vous verrez cette évidence à votre tour.

La jeune femme le dévisagea sans comprendre.

- Quelle évidence ?

- Celle qui dit qu'il est vraiment tard, esquiva Jane en regardant son horloge. Je ne vous chasse pas mais comme vous avez besoin de plus de sommeil que moi, vous devriez rentrer vous coucher.

Lisbon le fixa, dans l'espoir qu'il revienne au sujet qui allait – elle en était presque sûre – la préoccuper une bonne partie de la nuit.
Elle finit pat refermer la petite boîte et la glissa dans sa poche de veste avant de promettre qu'elle en prendrait soin.
Jane débarrassa la jeune femme de son verre et la raccompagna jusqu'à la porte.

- Merci pour le resto et pour ... tout ça.

- Veillez sur elle, surtout.

- Je n'y manquerai pas . A demain Jane.

- A demain Lisbon.

Il lui adressa un dernier sourire et ferma la porte. Il marcha jusqu'à la fenêtre de son salon et l'ouvrit. Le cœur un peu moins lourd, il s'appuya sur le rebord et regarda le SUV de son amie partir.