Enjeu fort en lettres ^

Rien que pour les chamailleries entre Jane et Lisbon je ne manquerais pas un chapitre de ta fic
Bon moi je ne suis pas très "menottes" (c'est pô mon fantasme...je préfère la planche de surf ) mais c'est tellement bien amené qu'on ne peut qu'apprécier
Hâte de voir comment tout ça va continuer :vivement:

MDR
trop fort ce chapitre, je sais pas trop à quelle lettre ça correspond et j'avoue ne pas y avoir réfléchis
Jane qui dort dans le lit de Lisbon, ok je m'en dotais un peu, il prend ses aises, c'est Jane
mais qu'il attache Lisbon avec des menottes aux barreaux du lit, je m'y attendais, mais alors pas du tout et c'est bien trouvé
j'en connais qui vont aimer cette partie-là du chapitre
il me tarde de lire la suite

Idem que les deux commentaires au-dessus!!! C'était poilant à lire, je me suis bien amusée!!!
Jane est un sale gosse qui ne grandira jamais, pauvre Lisbon qui doit subir ses blagues de collégiens! Mais c'est sa faute aussi, elle lui a passé tous ses caprices jusque là, alors il en profite. Et je crois que Lisbon aime bien qu'il la fasse tourner en bourrique.

VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je plussois les commentaires précédents !!

C'était trop excellent que je me suis bien marrée

J'avoue que ce jeu d'alphabet me plaît trop

Jane qui dort dans le lit de Lisbon, je dois avouer qu'au début, j'avais des idées un peu déplacées mais j'avouerai qu'en lisant Jane qui attache Lisbon en douce avec ses menottes en pleine nuit...

Et Lisbon qui se venge en lui lançant son verre du jus d'orange à la figure Vraiment deux ados qui se cherchent

J'adore J'adore trop ce chapitre ainsi que cette fic

VLS VLS VLS

Hey Hey !

Merci à vous : Johel, JA, lilia et Sweety
Je suis soulagée pour les menottes

J'avais prévu de mettre la suite lundi mais j'ai appris hier qu'on allait nous couper internet dès demain matin pendant au moins quatre jours ( pleurez pour moi ? ). Donc je vous la met ce soir.

Bonne lecture ( ce chapitre est un peu plus long que les autres )

Chapitre 10

- Vous savez Lisbon, dit Jane dans l'ascenseur, le fait d'avoir eu à changer de costume ne m'enlèvera pas le plaisir que j'ai eu à vous voir attaché au lit.

- Un conseil Jane, répliqua Lisbon. Aujourd'hui faites vous oublier.

Les portes s'ouvrirent et les deux retardataires entrèrent dans l'open space. Lisbon salua son équipe et s'excusa du retard, un coup d'œil à l'horloge murale lui apprit qu'il était 8h30 passé. Elle grimaça et entreprit de rejoindre son bureau, Jane sur ses talons, tout en priant pour que sa patronne n'ai pas remarqué son arrivée tardive.
Peine perdue, à peine eut elle fait un pas dans le couloir qu'Hightower sortit de son bureau et se dirigea droit sur elle, enfin sur eux.

- Contente de voir que vous nous faîtes enfin l'honneur de votre présence.

- Désolée, madame.

- Puis-je connaître la raison de votre retard, à tous les deux ?

- J'ai attrapé une insolation, Lisbon a joué les infirmières toute la nuit, sourit Jane.

La jeune femme voulut répliquer. Mais répliquer quoi ? « La vraie raison de notre retard madame ? Jane m'avait attaché au barreaux du lit avec ma paire de menottes, on est parti quand il a décidé qu'on était assez en retard. »

- En fait madame je … il … heu ... nous …

Voyant que sa patronne la dévisageait, Lisbon changea de stratégie.

- Un problème de voiture, répondit-elle soudain. Ça ne se reproduira plus .

- J'espère bien.

L'agent spécial repartit dans son bureau.

- « Un problème de voiture » ? se moqua Jane. Vous venez ouvertement de mentir à Hightower, c'est très grave Lisbon, irresponsable et complètement in- ...

- La ferme Jane.

La jeune femme le planta là et fila dans sa pièce fétiche.
Quelques instants plus tard un costume trois-pièces ( propre ) franchissait le seuil du bureau de la brune.

- Vous m'en voulez vraiment beaucoup ? Demanda Jane en s'appuyant contre le mur.

- A votre avis ?

Quelqu'un frappa à la porte du bureau, Cho entra.

- Bon d'accord, continua Jane, le coup des menottes c'était peut être un peu de mauvais goût. Mais vous m'aviez quand même chassé de votre lit !

Cho lança un drôle de regard à Jane qui se moquait bien de ce que pouvait penser l'asiatique – les quiproquos étant une activité fascinante – alors que Lisbon réfrénait son envie de lancer son agrafeuse.

- Patron, madame Hillis a encore appelé. Cette fois son chat a été kidnappé.

La jeune femme soupira.

- Je croyais que tu devais appeler la maison de retraite ?

- Je l'ai fait. Ils ont dit qu'ils s'en occuperait quand ils auraient le temps.

- Et sa fille ?

- Pas de nouvelles.

- Et bien rappelle là, la maison de retraite aussi. Dis leur qu'ils s'activent !

Cho hocha la tête et ressortit de la pièce.

- Madame Hillis ? Interrogea Jane soudain sérieux.

- Une vieille femme qui appelle le CBI environ trois fois par mois pour des motifs bancales. La dernière fois elle avait été soit-disant cambriolée.

- C'était peut-être vrai.

- Non, on a retrouvé le marteau qui a servi à casser sa fenêtre sous son lit, couvert de ses empreintes. C'est triste à dire mais cette femme veut juste un peu de compagnie. Elle a usé celle des pompiers au bout d'un mois.

- Et sa fille dans tout ça ?

- Oh, elle. Elle a quitté le foyer familial très jeune et vit maintenant au sud de la Floride. Cho essaie de la joindre pour avoir son accord afin que sa mère puisse être placée dans une maison.

Jane acquiesça silencieusement .

- Personne ne devrait avoir à vivre ça, lâcha t-il soudain.

- La solitude ?

-Le manque d'affection, l'oubli, la transparence .

Lisbon leva les yeux vers lui, il avait l'air légèrement troublé. Mais comme à chaque fois lorsqu'il sagissait de Jane, la jeune femme n'aurait pas parié là dessus. Néanmoins sa position avait changé, il était moins à l'aise.

- On ne vous a pas oublié vous savez, dit-elle enfin.

- Je n'ai pas dit ça.

- Il n'est pas passé un jour sans qu'un de nous ne soit à votre chevet.

- Je sais tout ça.

- Alors qu'est ce qu'il se passe Jane ?

La jeune femme avait posé son stylo et attendait, légèrement anxieuse, la réponse de son ami. Il avait cet air grave et sombre qu'elle lui connaissait autrefois.

- C'est juste que …

Le mentaliste hésitait maintenant à aller au bout. Quand ils avaient abordé ce sujet au départ, il n'avait pas prévu de lui donner une dimension personnelle.

- Parfois je me dit que si je n'étais pas revenu, ça n'aurait pas changé grand chose.

La jeune femme se figea.

- Je vous interdit de penser ça .

- Je n'ai pas dit que j'aurais préféré ne pas revenir. Je dis juste que j'ai mis ma vie entre parenthèses pendant deux ans, et par moment j'ai l'impression de ne plus avoir ma place.

- Vous avez votre place Jane, vous l'avez toujours eu et vous l'aurez toujours. Vous n'avez pas le droit de dire que
votre mort n'aurait rien changé, beaucoup de gens tiennent à vous ici.

- Vous vous incluez ?

- Évidemment.

Le consultant hocha la tête, d'humeur un peu moins sombre, et entreprit de sortir du bureau.

- J'espère vous avoir fait changé d'avis, finit la jeune femme.

La main sur la poignée, Jane se tourna vers elle.

- On va dire ça, sourit-il un peu tristement. Encore désolé pour les menottes.

L'instant d'après il était parti .


Le reste de la journée se passa dans le calme le plus complet. Jane avait pris son après midi pour aller acheter des meubles pour son nouvel appartement. Celui ci étant à moitié meublé, ses achats n'allait pas lui demander trop de temps ni d'énergie.
Lisbon ne l'avait pas vu de l'après midi mais elle espérait vraiment qu'il avait changé d'avis par rapport à leur conversation de début de journée.

Un peu avant dix-neuf heures, Jane revint au CBI et annonça qu'il avait réservé une table dans le meilleur restaurant de la ville. Les agents furent un peu surpris étant donné que le consultant, la semaine de sa sortie, avait refusé qu'on organise une fête pour lui.
Alors quand Van Pelt lui demanda la raison de cette invitation et qu'il répondit tout naturellement que c'était pour fêter son retour, Lisbon ne put s'en sentir que soulagée. Même Hightower fut invitée.

A la sortie du restaurant, Rigsby demanda à Jane quand est ce qu'il leur ferait visiter son nouvel appartement. Cédant à l'insistance de ses amis, Jane les convia à venir boire un verre chez lui pour leur faire d'un même coup visiter son nouveau logement. Hightower déclina la proposition, elle devait vraiment rentrer.

Jane fit tourner sa clé dans la serrure et ouvrit la porte. Il laissa entrer ses amis et referma derrière eux. Immédiatement, Van Pelt s'extasia pour le lieu.

- C'est vraiment coquet ! s'exclama t-elle.

L'habitat n'était pas spécialement grand, mais comme l'avait souligné Lisbon lors de la visite, les couleurs murales rendaient l'endroit agréable.

- Tu ne devais pas acheter tes meubles aujourd'hui ? Demanda Rigsby qui avait remarqué le vide du salon.

- La table, les chaises et les deux lits vont m'être livrés demain.

- Les deux lits ? Releva Lisbon.

- J'ai aussi une chambre d'amis, sourit Jane. Vous voulez la voir ?

La jeune femme le suivit, intriguée. Il ne lui avait pas semblé avoir vu ce type de chambre lors de la visite. Jane ouvrit la porte et alluma la lumière, Lisbon ne put retenir un sourire.

- Mon dieu Jane ! Vous avez transformé la formidable chambre pour enfants en chambre d'amis .

- Comme ça vous pourrez venir dormir ici quand vous voudrez.

La jeune femme sourit et Jane referma la porte. Ils retournèrent au salon et Jane partit dans la cuisine. Quelques minutes plus tard, il revint avec une brique de jus d'orange et des verres.

- Étant donné que vous m'avez un peu pris de cours, je n'ai rien pu acheter alors ce sera jus d'orange pour tout le monde !

La fin soirée se passa dans la bonne humeur. Vers une heure du matin, les agents saluèrent Jane et quittèrent son appartement. Au moment de partir à son tour, Lisbon fut retenu par Jane.

- Il faut que je vous montre quelque chose, lui murmura t-il.

Le consultant referma sa porte et la ramena dans le salon. Il se dirigea vers un petit buffet et en ressortit une petit boîte, pas plus grande qu'un écrin à bijoux, qu'il tendit à la jeune femme.

- Qu'est ce que c'est ? Demanda t-elle.

- Ouvrez là.

Lisbon s'exécuta et ce qu'elle la vit la cloua sur place.

- C'est la balle qui ...

- C'est la balle qui m'a touché il y a deux ans, oui. Vous voulez bien la garder ?

- Je … Comment vous l'avez eu ?

- Ça n'a pas d'importances. Vous voulez bien la garder ? Répéta t-il.

- Je … Oui. Mais pourquoi ?

- Parce que même si cette balle est responsable de malheurs, elle m'a aussi fait prendre conscience que si j'avais été réellement mort ce jour là, je n'aurais voulu passer mes dernières minutes de vie avec personne d'autre que vous.

Lisbon rougi un peu à cet aveu .

- Alors peut être qu'un jour vous verrez cette évidence à votre tour.

La jeune femme le dévisagea sans comprendre.

- Quelle évidence ?

- Celle qui dit qu'il est vraiment tard, esquiva Jane en regardant son horloge. Je ne vous chasse pas mais comme vous avez besoin de plus de sommeil que moi, vous devriez rentrer vous coucher.

Lisbon le fixa, dans l'espoir qu'il revienne au sujet qui allait – elle en était presque sûre – la préoccuper une bonne partie de la nuit.
Elle finit pat refermer la petite boîte et la glissa dans sa poche de veste avant de promettre qu'elle en prendrait soin.
Jane débarrassa la jeune femme de son verre et la raccompagna jusqu'à la porte.

- Merci pour le resto et pour ... tout ça.

- Veillez sur elle, surtout.

- Je n'y manquerai pas . A demain Jane.

- A demain Lisbon.

Il lui adressa un dernier sourire et ferma la porte. Il marcha jusqu'à la fenêtre de son salon et l'ouvrit. Le cœur un peu moins lourd, il s'appuya sur le rebord et regarda le SUV de son amie partir.

Tu arrives à passer de l'humour à la tendresse avec une facilité déconcertante
Ce chapitre est plein de sous entendus, de non dits

Jane provocateur...

Quelqu'un frappa à la porte du bureau, Cho entra.
- Bon d'accord, continua Jane, le coup des menottes c'était peut être un peu de mauvais goût. Mais vous m'aviez quand même chassé de votre lit !

Quelqu'un d'autre que Cho aurait probablement bondit

...puis pris d'un coup de blues, qui cherche sa place dans une vie qu'il a quitté pendant deux ans
Et son aveu implicite à Lisbon.

Je compatis pour la coupure internet et je guetterais le chapitre suivant. J'ai vraiment hâte de voir comment tu vas faire évoluer l'histoire.

C'était bien triste le coup de blues de Jane!
Mais heureusement qu'il a reprit le dessus rapidement.
Et ce petit sous entendu qu'il lance à Lisbon avant quand il lui offre l'écrin, j'espère qu'elle aura comprit le message.
Mais je suis certaine que c'est le cas.
Encore un chapitre génial que tu nous a écrit là!!!!

VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ce chapitre est vraiment SUPER

On passe de l'humour à la tendresse en à rien de temps et c'est tout à fait conforme à la série

C'est trop triste les coups de blues de Jane surtout quand il parle de retrouver sa place parmi l'équipe dont il était absent pendant 2 ans puis Lisbon qui tente de le réconforter

Trop gentil de la part de Jane d'inviter l'équipe à dîner au resto et de visiter son nouveau chez-soi

La fin est vraiment pleines de sous-entendus tendres venant de Jane pour Lisbon j'espère qu'elle aura comprit le message même si elle sait déjà et qu'elle ne veut pas le reconnaître

VLS VLS VLS

J'ai juste un mot à dire : waouuuw !
J'aime ta fic ! Tu écris vraiment bien.
A quand la suite ?!

Hello les gens !

Je reviens de loin, si vous saviez . J'ai bien cru que je retrouverais jamais ma connexion ^^
Bref.

Merci à Johel, lilia, JA et Mystic-Dream
Les chapitres 11 et 12 vont faire intervenir Hightower, le retour du " jeu des lettres " d'ici le chapitre 13.

Bonne lecture

Chapitre 11

Les rayons du soleil s'engouffrèrent dans le salon de Jane et vinrent lui chatouiller les paupières. Il se passa lentement la main sur le visage, dans l'espoir fou de gagner quelques minutes de sommeil. La prochaine fois il fermerait les rideaux. Non, rectifia t-il mentalement, la prochaine fois il aurait son lit et donc sa chambre.
Le consultant s'extirpa de sa couverture et la laissa tomber sur son canapé, avant de se lever en baillant. Un coup d'œil à son horloge lui apprit qu'il était en retard, il était presque huit heures. La vision de sa pendule lui arracha un sourire, au moins certaines choses n'avaient pas changé. Il réalisa seulement après qu'il avait réussi à dormir presque six heures sans se réveiller.
Un exploit .


Lisbon traversa rapidement le couloir et s'arrêta devant le bureau de Van Pelt .

- Quelqu'un a vu Jane ?

Les trois agents échangèrent un regard et se tournèrent vers le canapé vide du consultant.

- Je crois qu'il n'est pas encore là , patron.

- Quand il arrivera, envoyez le moi. Hightower veut le voir.

Une demie heure plus tard, Jane sortit de l'ascenseur et salua ses collègues.

- Lisbon veut te voir, lui annonça Cho.

- Hightower aussi, renchérit Rigsby.

Jane soupira d'un air théâtral.

- Mon Dieu, mon succès auprès des femmes est infini …

Van Pelt leva les yeux au ciel mais esquissa un sourire.

- Je suis censé commencer par laquelle ? Le choix du cœur, ou celui de la raison ? Sourit-il.

- Lisbon, elle veut te voir avant Hightower.

- Merci, Rigsby. Le cœur passe toujours avant la raison.

Le mentaliste se rendit d'un pas léger dans le bureau de son ami, et frappa avant d'entrer.

- Hey, Lisbon.

- Oh Jane, bonjour. Je ne vous avais pas reconnu, faut dire que vous avez … frappé.

Le mentaliste se rendit compte qu'il l'avait fait machinalement.

- Heu oui, c'est ... bizarre et inhabituel. Ça ne se reproduira plus, je vais reprendre mes entrées fracassantes !

La brune sourit à ces paroles.

- Vous vouliez me voir ? Reprit Jane.

- Oui, Hightower vous cherche.

- C'est tout ?

- C'est tout quoi ?

- Tout ce que vous aviez à me dire ? Vous vouliez me voir pour me dire ça ?

- Oui.

Le consultant haussa les épaules et se dirigea vers la porte.

- Jane ?

Il se retourna.

- Vous allez bien ?

La question le prit un peu au dépourvu.

- Oui, ça va. Et vous ?

- Je vais bien.

Un silence s'installa avant que Jane ne le brise.

- Vous savez, on est pas obligé de faire en sorte que ça ne soit pas normal.

- Comment ça ?

- Si cette balle vous perturbe, je peux la récupérer.

- Je … non. Je vous ai dit que j'en prendrais soin, alors je la garde.

- D'accord. Alors tout baigne ?

- Tout baigne oui. Allez voir Hightower, elle va s'impatienter.

- Je lui dirai que vous m'avez retenu, ce qui est un peu vrai n'est ce pas ?

- C'est vrai.

- Alors, on se voit plus tard, conclut Jane en souriant.

Le consultant poussa la porte et se rendit directement dans le bureau de la grande patronne. Il frappa et entra sans attendre de réponses.

- Patrick.

- Madeleine, bonjour.

- Vous êtes en retard.

- Je sais, je suis désolé, s'excusa t-il..

Son sourire contrastait avec sa pseudo- désolation.
Hightower soupira mais l'invita à s'assoir. Le mentaliste prit naturellement la direction du canapé.

- Non, l'arrêta la patronne. Sur la chaise.

Intrigué, Jane ne songea pas à protester et s'installa sur le siège indiqué, croisant les jambes et les bras au passage.

- C'est si grave que ça pour que je sois assigné au siège officiel ?

- Un peu. Mais pas tant que ça.

- Alors pourquoi pas le canapé ?

- Parce que le canapé c'est votre élément, il vous donne de l'importance et de l'assurance. Parce que sur le canapé vous prenez vos aises et préparez vos arguments pour vous défendre. Parce que le canapé vous donne l'impression d'avoir le contrôle sur tout et de maîtriser les émotions de tout le monde. Parce que la chaise est un objet neutre et que pour une fois on va faire les choses à ma façon.

Un silence suivit les paroles de la métisse, pendant lequel Jane la regardait sans comprendre.

- Et sinon, vous vouliez me dire quoi ?

Hightower se cala au fond de sa chaise et croisa les bras.

- Comment vous vous sentez ?

Le consultant la dévisagea.

- Comment je me sens ?

- C'est la question que j'ai posé oui.

- Vous plaisantez ? Vous m'avez fait venir pour me demander si ça va ? Je vais bien. Arrêtez tous de vous inquiéter pour moi, c'est fini je suis tiré d'affaire.

- Je vous parle de votre santé mentale.

- Ma santé mentale ? Répéta t-il exaspéré. Elle est en excellente forme. Je peux y aller ? Demanda t-il en se levant.

- Je n'ai pas fini.

Le consultant se rassit et poussa un long soupir.

- Je pense qu'il va falloir un certain temps pour vous remettre de votre épreuve, au niveau psychologique j'entends. J'aimerai que vous voyiez quelqu'un, pendant quelques temps.

- Oh pitié, commenta Jane. Je n'ai pas besoin de toutes ces conneries de psy.

- Ce n'est pas négociable Jane. Deux rendez vous par semaine pendant un mois pour commencer. S'il n'est pas satisfait, vous continuerez.

- Je n'irai pas voir un psy, insista Jane. Je vais bien !

- On ne s'est pas compris. Vous n'avez pas le choix. Vous y allez ou Lisbon perd son poste.

La remarque d'Hightower jeta un froid dans la pièce.

- Vous ne feriez pas ça.

- Vous voulez parier ?

La détermination que Jane entendit dans la voix d'Hightower lui fit froid dans le dos.

- Cette fois on a fini, conclut-elle.

Le mentaliste se leva d'un bond et sortit du bureau sans plus de politesse.
Il entra dans la cuisine, furieux, et commença la préparation de son thé.

- C'est Hightower qui vous a mis dans cet état ?

Jane tourna la tête et vit Lisbon entrer dans la cuisine et venir laver sa tasse dans l'évier.

- Vous pouvez me dire merci, répondit-il de mauvais humeur, je vais sauver votre emploi.

Il lui conta l'entrevu qu'il venait d'avoir avec Hightower et Lisbon ne sembla pas d'accord avec lui.

- Je ne sais pas si elle l'aurait fait.

- De quoi ?

- Me virer.

- Je pense que si, elle était déterminée à m'envoyer voir le psy.

Lisbon lui fit un sourire d'excuses et s'appuya sur le comptoir.

- Vous commencez quand ?

- La semaine prochaine je suppose.

- Alors notre jeu va être mis entre parenthèses ?

Jane arrêta la bouilloire et versa l'eau chaude dans sa tasse. Il reposa l'objet et se mit face à Lisbon, en se baissant légèrement pour que ses yeux soient à la hauteur de ceux de la jeune femme.

- Notre jeu restera toujours une priorité.

Il esquissa un léger sourire et Lisbon ne put qu'être son miroir.

Ah!! Ravie que tu sois de retour parmi nous!!
J'aime beaucoup quand Jane va voir Lisbon en disant que le coeur passe toujours avant la raison.
Par contre Higthower exagère en exigeant qu'il consulte le psy, elle sait pourtant qu'il les déteste.
Sinon, le jeu va bientôt reprendre. :vivement:

VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

J'ai hâte de voir comment tu vas mener le tête à tête entre le/la psy et Jane
Quand au petit jeu des lettres je suis tout autant impatiente de voir ce que ce cher consultant réserve à Lisbon
Ta façon d'écrire est vraiment plaisante, je passe toujours un bon moment à te lire

Alalala, juste tout en simplicité et parfait, vivement que la suite arrive : D

Ahlalalala !! J'ADORE cette suite !!!

J'adore trop quand Jane dit à Rigsby qu'il va voir Lisbon en disant que le coeur l'emporte toujours sur la raison

Hightower exagère un peu en disant qu'elle va faire virer Lisbon si Jane ne consulte pas un psy alors qu'il les déteste Entre le psy et Jane, ça ne va pas être de la tarte c'est certain

Leur jeu va recommencer :vivement: :vivement: et je me demande bien jusqu'où ça va aller et ce que ça va donner à la fin du jeu

VLS VLS VLS

Super suite, bien que trop courte !
J'aime quand Jane veut sauver le bouleau de Lisbon, c'est mignon !

Hey,

Merci à vous : lilia, Johel, Yuyette, JA et Mystic-Dream

Je m'excuse pour l'attente mais comme la connexion est en mode bad bad en ce moment, ça complique un peu les choses !

Voilà la suite du jour, bonne lecture



Vers quinze heures, Jane reçut un appel sur son portable qui le tira de sa sieste quotidienne.
Il décrocha son mobile, les yeux toujours fermés.

- Allô, bailla t-il.

- Monsieur Jane ?

- Lui même.

- Vous êtes chez vous ?

- Pas vraiment non. Vous êtes … ?

- L'entreprise Isadore, répondit son interlocuteur, on est devant chez vous avec vos meubles.

Le mentaliste ouvrit subitement les yeux et regarda sa montre .

- Attendez, il est déjà 18h ?

- Non monsieur, il est à peine 16h.

- Alors pourquoi vous m'appelez ? Je travaille moi, vous me dérangez là.

- Désolé monsieur. C'est juste qu'on a pris un peu d'avance sur nos livraisons et on espérait que vous soyez chez vous pour vous livrer. Vous pensez pouvoir vous libérer ?

Jane soupira.

- C'est bon, j'arrive.

Il raccrocha son téléphone et s'étira avant de se lever du canapé.

- Tu pars ? Lui demanda Van Pelt.

- Oui, mes meubles viennent d'arriver.

La jeune femme soupira, au moins Jane avait la chance de pouvoir tuer son ennui dans son déménagement.
Le consultant prit sa veste et passa par le bureau de Lisbon.

- Je dois récupérer mes meubles, dit-il en ouvrant la porte, c'est bon pour vous ?

La jeune femme sursauta.

- Je préférais quand vous frappiez.

- J'aurais frappé si j'avais le temps mais il se trouve que je suis plutôt pressé, répondit-il un léger sourire sur les lèvres.

- Allez y alors, on a pas d'enquête.

Il ressortit du bureau et appela l'ascenseur. Au moment de s'engouffrer à l'intérieur, Hightower sortit de son bureau, des feuilles à la main.

- Vous partez, Patrick ?

Le concerné se retint de lever les yeux au ciel et répondit, pour la deuxième fois :

- Je vais récupérer mes meubles.

Il entra dans la cabine et sa patronne le suivit. Les portes se fermèrent et Jane ne demandait qu'une chose, que les étages défilent rapidement pour qu'il sorte de là.

- Votre réaction est ridicule, entendit-il.

Il se tourna vers Hightower qui bougea pour stopper l'ascenseur.

- C'est moi qui suis ridicule ? Vous venez de bloquer l'ascenseur.

- Je fais ça pour votre bien, dit-elle en se plaçant face à lui.

Cette fois Jane leva les yeux au plafond.

- Je n'ai pas besoin de voir un psy ! Vous croyez que me forcer à y aller va me rendre moins réticent ? Vous savez quoi ? J'avais décidé de vous écouter et d'y aller. Vous venez de me faire changer d'avis.

La métisse soupira.

- Je croyais qu'on avait réglé ce problème.

- Arrêtez, s'exaspéra t-il, vous savez aussi bien que moi que vous ne virerez pas Lisbon sans motif, c'est un de vos meilleurs agents.

- C'était, corrigea la patronne. Lisbon s'est pas mal laissée aller depuis deux ans. Je trouverais un motif pour la virer sans avoir à chercher.

La réponse de la jeune femme déstabilisa un peu le mentaliste.

- Comment ça ? Demanda t-il soudain un peu inquiet.

- Elle a connu quelques dérapages, répondit simplement Hightower. J'ai passé l'éponge parce que j'ai mis ça sur le compte du désespoir et de la tristesse. Mais aujourd'hui je pourrais très bien en faire usage.

Le cerveau de Jane tournait à cent à l'heure, il décida qu'il aurait une conversation avec Lisbon à propos de ses « dérapages ». Mais qu'Hightower se serve de ça contre lui – et contre elle – lui donnait la nausée.

- Je trouve immonde de vous servir de Lisbon pour me faire plier.

- Je ne le fais pas de gaité de cœur. Mais il n'y a que ça qui marche avec vous : le cas Lisbon, vous vous moquez de tout le reste.

- Elle a assez souffert comme ça non ? Vous voulez en remettre une couche ?

Hightower soupira et remit l'ascenseur en marche.

- Si vous ne le faites pas pour vous Patrick, faites le pour elle.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et Hightower quitta la cabine sans ajouter un mot, laissant à l'intérieur un Jane au comble de la tourmente.


Jane arriva rapidement chez lui et put faire installer ses deux lits et sa table de salon. Après le départ des déménageurs, il ne retourna pas au CBI et s'attarda un peu dans son appartement, trop de choses se bousculaient dans sa tête. Il avait besoin de réfléchir et le déménagement était aussi un bon prétexte pour ne pas avoir à recroiser Hightower au CBI.
Cependant la conversation qu'il avait eu avec elle dans l'ascenseur le perturbait. Et le fait que Lisbon ait pu déraper au point d'être menacée de se faire virer l'inquiétait au plus haut point.
Décidé à obtenir des explications, le mentaliste se promis de repasser aux bureaux avant le lendemain.

Au même moment, Hightower parcourait le couloir devant son bureau avec l'objectif de se rendre dans le bureau de Lisbon.
La jeune femme entendit frapper à la porte, elle leva les yeux de son dossier.

- Agent Lisbon , je vous dérange ?

- Non, madame. C'est très calme aujourd'hui.

La métisse entra dans le bureau et s'assit sur la chaise.

- Vous êtes pas mal partie en vrille Lisbon au cours des deux dernières années, lança t-elle de but en blanc.

Lisbon avala difficilement sa salive et détourna le regard, gênée par le regard perçant de sa supérieure sur elle.

- Je sais, répondit-elle mal à l'aise, mais c'est fini tout ça.

- Un homme a quand même failli y rester par votre faute.

La jeune femme ferma les yeux à ce souvenir.

Flash back

Six mois plutôt.
Lisbon est dans une cave avec Cho, Van Pelt et Hightower, ils tiennent un homme en joug. L'homme est un physicien qui a craqué sous la pression de son travail et a tué trois personnes avec son arme à feu. Il menace maintenant de mettre fin à ses jours.

- Monsieur vous allez m'écouter attentivement et lâcher votre arme, lui dit Hightower. Vous tuer ne résoudra rien.

Cho sent Lisbon se tendre à côté de lui, depuis quelques temps la jeune femme réagit étrangement.
Hightower continue de parler au meurtrier, Van Pelt se joint à elle. Au bout de longues minutes la discussion paye, l'homme baisse son arme .
Lisbon n'en peut plus, le physicien lui rappelle trop le scientifique qui a plongé Jane dans le coma, elle craque.

- Vous savez ce que vous êtes ? Attaque t-elle. Un putain de dégonflé. Vous méritez de mourir mais vous êtes tellement lâche que vous n'avez même pas le courage d'appuyer sur la détente. Vous voulez vraiment en finir ? Alors arrêtez votre cinéma et flinguez vous une bonne fois pour toute, je ne vous en empêcherai pas !

Lisbon jette son arme au sol et tourne les talons. Au même moment, le suspect réagit aux paroles de la flic et repositionne son arme sur sa tempe. Cho lui tire une balle dans le bras, l'homme lâche son arme et s'écroule.

Fin du flash back

Lisbon rouvrit les yeux, l'évocation de ce souvenir lui donnait mal à la tête.

- Il avait tué 3 personnes, dit-elle finalement.

- Ce n'est pas excusable, je croirais entendre Jane ! J'ai dû jouer de mes relations pour que vous n'écopiez que d'une mise à pied, je ne peux plus vous couvrir, c'est fini.

- Je suis désolée madame, ça ne se reproduira pas.

- Vous êtes sur la sellette Lisbon, je préfère vous prévenir. Si une tête doit sauter ce sera la vôtre. Alors j'espère que vous allez vous ressaisir.

- Je … Oui, c'est fini tout ça.

- Je l'espère sincèrement, je n'ai aucune envie de vous voir quitter l'unité.

Hightower se leva et quitta le bureau.
Lisbon soupira et fouilla dans son sac pour prendre une aspirine, elle partit dans la cuisine et se servit un verre d'eau. Elle repassa dans le couloir et Rigsby l'appela pour lui signaler que quelqu'un l'attendait près de la photocopieuse.


Quand Jane arriva au CBI un peu avant dix-neuf heures, il eut la mauvaise surprise de voir que Matt était dans le bureau de Lisbon. La jeune femme avait un léger sourire sur les lèvres.
Le consultant rappela l'ascenseur pour rentrer chez lui et se fit la réflexion que, décidément, c'était vraiment une mauvaise journée.

Jane qui découvre que Lisbon a eut des problèmes pendant son "absence"
Hightower qui lui remet un petit coup de pression
Et Matt avec Lisbon...
Comme dit Jane "c'était vraiment une mauvaise journée"
J'espère que tu nous en réserves de meilleures pour la suite de ta fic

Eh ben oui, comme dit Jane : "C'était vraiment une mauvaise journée"

D'abord, Hightower qui lui révèle que Lisbon avait fait des "dérapages" pendant qu'il était dans le coma puis j'aime bien comment Jane prend la défense de Lisbon Quel homme !! Puis pour qui elle se prend Hightower pour se servir du sort de Lisbon pour lui mettre la pression et de le forcer Jane d'aller voir un psy

Et ce Matt qui se pointe au CBI, dans le bureau de Lisbon qui sourit en sa présence, pauvre Jane

Mais à quand la rupture Matt/Lisbon et à quand le Jisbon ????? Je n'en peux plus d'attendre !!! Je vais craquer !!!!

VLS VLS VLS

Lisbon a complètement craqué quand Jane était dans le comas, pas très professionnel tout ça!!
Je comprend qu'Higtower soit remontée contre elle, mais de là à lui faire du chantage, y a des limites.
Et la cerise sur le gâteau de Jane, le retour de ce cher Matt, après la prise de bec avec la directrice.

VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ah la la qu'est-ce-que je l'aime ta fic!!!
Bon qu'est-ce-qu'elle nous fait la Hightower là? Enfin peut-être que si Lisbon est poussée à bout, elle se rendra compte qu'il n'y a qu'une seule personne à qui elle peut se confier.... jme demande bien qui ça peut être....

Bref, en tout cas, super bien écrit

Mais alors là on en est à quelle lettre?

JVLS :bounce: :bounce:

J'adore l'idée des "dérapages" de Lisbon et j'ai vraiment hâte de voir quand Jane va lui en parler !
Hightower nous joue la grande méchante ... Je trouve qu'elle abuse un peu mais ça me plait. Un peu plus de pression ne peut être qu'intéressant. :bounce: Quand à Mark ... Je l'aime pas lui ! xD
VSL !

Merci à vous

Johel : ca peut pas être rose tout le temps ^^, mais t'inquiètes ça ne sera pas tous les jours comme ça ! Et, il faut bien que Matt profite de Lisbon avant qu'il ne puisse plus ( ou pas )!

JA : J'avais envie de faire intervenir Hightower, parce que c'est un personnage que j'aime beaucoup. C'est vrai qu'elle a un peu le rôle de la méchante mais elle le fait pour leur bien à tous les deux ^^. Pour le Jisbon " pur " il va falloir attendre un peu, faut bien que Lisbon profite de son pompier non ?

lilia : Comme quoi même Lisbon a des limites ! J'aime bien l'idée qu'elle pourait péter un cable comme ça un peu comme dans le 2x03 ( sauf qu'elle faisait semblant ). Après peut être qu'elle l'a fait dans la saison 3 mais vu que j'ai pas vu la fin ...

mococoa : Je suis contente que ça te plaise ! Mais je suis pas sûre que ça soit Hightower qui lui fasse ouvrir les yeux à Lisbon ^^ La lettre C arrive en force dans les deux chapitres suivants. Maintenant que le problème psy est réglé le jeu va pouvoir reprendre son cours

Mystic-Dream : La conversation entre Jane et Lisbon sur ses " dérapages " arrivera bientôt, c'est sûr qu'Hightower pousse un peu mais comme je l'ai dit plus haut : c'est pour leur bien !
C'est étrange que tu n'aimes pas Matt, il est pourtant gentil



La suite arrive normalement mardi soir.

attend la suite please

Bonsoir !

Merci Karo, voici la suite
Et merci à vous

Bonne lecture




Le samedi matin arriva bien trop vite au goût de Lisbon. La jeune femme grogna et chercha à tâtons son réveil pour l'éteindre. Quand son objectif fut atteint, elle sentit des bras possessifs l'entourer.

- T'es vraiment obligée d'y aller ? Demanda une voix endormie. Restes un peu avec moi …

- Crois moi Matt si je pouvais je resterai, répondit-elle en se dégageant doucement de son emprise. J'ai déjà ma boss sur le dos, c'est pas le moment de la mettre en rogne.

- V'nir un samedi matin alors que vous n'avez même pas d'enquêtes, c'est n'importe quoi …

Lisbon soupira et se leva pour prendre ses habits.

- On en a déjà parlé Matt, c'est parce qu'on a eu notre mercredi après midi qu'on doit y aller aujourd'hui. C'est vrai que ça tombe mal que tu ne bosses pas ce matin … Tu y vas cet après midi ?

- Ouais, répondit-il en baillant. Sauf que moi je suis le perdant dans l'histoire, ton après midi de libre tu l'as pas passé avec moi mais avec ton consultant …

La jeune femme leva les yeux au ciel, la jalousie de Matt lui paraissait souvent excessive.

- Commences pas avec ça. Allez rendors toi, on s'appelle plus tard.

Lisbon lui posa un léger baiser sur les lèvres et partit dans la salle de bain.
Ce genre de conversation dès le matin avait le mérite de l'agacer un peu.


Jane était accoudé à la fenêtre de son grenier, il surveillait le parking. Quand il vit la voiture de sa patronne arriver, il descendit rapidement et se rendit dans la cuisine où il versa dans une tasse le café qu'il avait prit soin de préparer. Il arriva dans le couloir au moment où Lisbon sortait de l'ascenseur.

- Bonjour Lisbon ! La salua t-il gaiement. Café ?

La jeune femme dut faire face à deux informations en même temps : la présence de Jane et la tasse de café fumante qu'il lui tendait.

- Heu .. oui merci.

- Oh vous, vous avez mal dormi !

- Pas mal, corrigea Lisbon, mais peu.

- Et la raison de ce « peu » ? demanda Jane curieux.

- Matt était là hier soir.

Jane s'arrêta et la dévisagea longuement avant de lâcher un :

- Oh, je vois.

Lisbon s'arrêta à son tour et rougit en comprenant à quoi Jane faisait implicitement allusion.

- Non ! s'offusqua t-elle. C'est pas du tout pour les raisons auxquelles vous pensez ! On a dîné tard et beaucoup discuté, c'est tout. Vous êtes … pfff ...

Jane souriait devant l'air gêné de la jeune femme. Il portait parfaitement le masque de celui qui trouvait la situation plaisante, voir Lisbon mal à l'aise avait toujours eu le mérite de le faire sourie. Mais à l'intérieur, il ressentit un pincement au cœur. Le fait que Lisbon ait passé sa soirée avec Matt faisait toujours une soirée de moins qu'elle avait passé avec lui. Et accessoirement une soirée de plus qu'elle avait passé avec un autre.
Jane sortit de ses pensées et se rendit compte que Lisbon le dévisageait.

- Vous êtes avec moi ? Entendit-il

- Heu … oui. Vous disiez ?

- Je vous demandais pourquoi vous étiez à l'heure, répondit -elle en prenant la direction de son bureau.

- J'ai … je ne sais pas, fit-il en la suivant, c'est pas important. Vous faites quelque chose cet après midi ?

La jeune femme posa son sac sur son bureau et alluma l'ordinateur.

- Non, pourquoi ? C'est la suite du jeu n'est ce pas ?

Jane acquiesça et posa ses mains sur le dossier de la chaise en face du bureau.

- Alors, si vous ne faites rien, on va aller au cinéma.

Lisbon lui lança un drôle de regard avant de se reprendre.

- Très bien, fit-elle.

- Vous avez l'air déçue, commenta Jane.

- Non, le cinéma c'est bien.

- D'accord, la séance est à 15h.

- On va voir quoi ?

- Ça c'est une surprise.

Lisbon lui fit un sourire forcé, pour elle les surprises de Jane avait un peu tendance à être mauvaises. Mais après tout, ce n'était qu'une histoire de film.

Jane lâcha la chaise et sortit du bureau sans rien ajouter.
Lisbon pensait vraiment qu'il lui proposait un truc aussi banal que le cinéma ? C'était mal le connaître. Si elle y croyait vraiment, alors elle risquait d'être surprise. Le sourire aux lèvres, il rejoignit son canapé.


- C'est malhonnête d'espérer que quelqu'un se fasse tuer ? Demanda Van Pelt. Ça fait des jours qu'il ne se passe rien, je crois que je vais devenir folle …

La jeune femme soupira pour la énième fois de la journée. Rigsby faisait désespérément tourner son stylo et Cho regardait fixement le téléphone.

- Si on trouve un cadavre aujourd'hui, intervient Jane, mes plans pour cet après midi sont ruinés. Alors pour une fois je préfèrerai passer une matinée de plus à m'ennuyer.

- Des plans ? Demanda Rigsby qui sembla sortir de sa léthargie.

- Et oui !

- Quels plans ?

- Ah ça … je te les dirai si t'es sage.

Cho leva les yeux au ciel et Rigsby marmonna quelque chose. Le coup de téléphone ne lui permit pas d'exprimer son bougonnement à voix haute.
Jane bondit de son canapé, fusillant le téléphone des yeux tandis que Van Pelt reprenait espoir.
Malgré son mutisme habituel, on sentit quand même chez Cho une certaine impatience . Il décrocha le téléphone et répondit d'une voix monocorde.

- Oui … Non madame le CBI n'est pas responsable de votre plomberie … Non … Vous avez la police là … C'est ça … Au revoir.

Jane poussa un long soupir de soulagement et se laissa retomber sur son divan. La mine déconfite, Van Pelt s'avachit sur son bureau, sous l'œil compatissant de Rigsby.


Lisbon mit un point final au rapport qui traînait depuis une bonne semaine sur son bureau. D'habitude la jeune femme s'arrangeait pour les boucler maximum deux jours après la fin d'une enquête, mais le retour de Jane avait légèrement bouleversé son quotidien. Le fait qu'Hightower l'ait rappelé à l'ordre l'avait aussi poussé à le finir au plus vite, elle tenait à son poste tout de même.
Alors qu'elle jetait un œil sur sa pendule, elle sentit son portable vibrer dans sa poche. Elle le sortit et vit qu'elle avait un SMS.

« Échangé ma garde avec un collègue, chez moi vers 16h ? Matt. »

Merde.
Lisbon se mordit la lèvre. Elle avait prévu d'aller au cinéma avec Jane ( enfin c'était plutôt lui qui avait prévu ça, mais bon le résultat était le même ils allaient au cinéma ), étant donnée la mini crise de jalousie à laquelle elle avait eu droit le matin même, elle avait plutôt intérêt à ce qu'il ne soit pas au courant de ses projets.
Mais de là à lui mentir … Lisbon pensait que leur relation était basée sur la confiance, elle n'était pas sûre de vouloir se laisser entrainer par les mensonges. Mentir à Matt quant à sa sortie avec Jane signifierait qu'elle accordait de l'importance à son consultant et que cette escapade était plus ambiguë pour elle qu'elle voudrait laisser croire.
Et ce n'était absolument pas le cas.
Alors pourquoi ne pas repousser le cinéma et rentrer pour retrouver Matt ? Parce qu'en vérité Lisbon désirait cette sortie plus qu'elle ne le pensait.

« Sortie avec l'équipe, désolée ça vient de se décider. A ce soir »

La jeune femme envoya le message et culpabilisa la seconde d'après. Elle n'eut pas le temps de s'apitoyer plus, la porte de son bureau s'ouvrit à la volée sur un costume trois pièces bleu.

- Lisbon ! C'est bon Hightower nous libère. Dépêchez vous, on y va !

- Hey doucement ! Ne put-elle s'empêcher de rire. Le cinéma ne va pas s'envoler.

- Ce n'est pas ça. Il faut qu'on se dépêche avant que quelqu'un se fasse tuer et qu'Hightower nous retienne !

La jeune femme prit sa veste en souriant devant l'empressement du mentaliste et sortit de son bureau.

Envolée la culpabilité, elle ne sentit même pas la vibration dans sa poche qui annonçait la réponse de son petit-ami.

Tu vas encore t'attirer les foudres des jisbonneuses avec Matt...
L'équipe qui "meurt" d'ennui est espère un meurtre ...enfin tous sauf Jane...
Et Lisbon qui ment à Matt pour passer l'après-midi avec Jane