Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
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Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
j'ai beaucoup aimé ce petit moment entre Jane et Lisbon dans la voiture c'est tendre et romantique à la fois mais c'est aussi tendu. Il va falloir qu'ils l'aient cette discussion sinon ils n'avanceront jamais et finiront par s'éloigner de peur de trop souffrir handicapés des sentiments va
très belle fic et pardon de ne pas commenter plus souvent
très belle fic et pardon de ne pas commenter plus souvent
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
J'adore ta fiction !
Bravo et continues c'est avec impatience que je te lirais !
Alors VLS !
Bravo et continues c'est avec impatience que je te lirais !
Alors VLS !
MadMouse- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Lisbon, Jane et Cho bien sur !
Localisation : Chut, c'est un secret !
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Ouf!! Je viens de dévorer les 7 chapitres d'un trait!!
Et franchement j'adore ta fic!!!
La crise de nerf de Van Pelt, si douce d'ordinaire, c'était absolument génial.
Et que dire des moments Jisbon que tu nous offre, tout bonnement magnifique!
Pour résumer, j'attend la suite avec impatience, je suis curieuse de savoir ce que Jane a murmuré à Grace.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et franchement j'adore ta fic!!!
La crise de nerf de Van Pelt, si douce d'ordinaire, c'était absolument génial.
Et que dire des moments Jisbon que tu nous offre, tout bonnement magnifique!
Pour résumer, j'attend la suite avec impatience, je suis curieuse de savoir ce que Jane a murmuré à Grace.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Merci beaucoup à toutes pour vos commentaires qui me font chaud au coeur!
Johel: Merci pour ton assiduité, tant dans la lecture que dans les réponses. Et je dois dire que désormais j'attends tes retours avec hâte, c'est mon thermomètre à moi!
Sweetylove30: comme je te l'ai expliqué, je ne cherche pas à faire culpabiliser les gens ou autre...en revanche, je suis souvent sous le joug d'accès de paranoïa aigüe, et donc, j'ai besoin d'être rassurée... Ton commentaire me touche, merci!
MadMouse: merci pour ton commentaire, et je vais te donner la suite
Lilia: Merci beaucoup à toi pour l'avoir lue et commentée. Et quant à ce que Jane a murmuré à Van Pelt, tu le sauras, peut-être pas dans le prochain chapitre, mais ce sera alors dans le suivant.
Bref, merci également à toutes celles et ceux (s'il y en a) qui suivent cette fic!
Je posterai la suite ce soir (c'est un assez long chapitre, donc je ne sais pas encore si je laisse le chapitre long, ou si je prévois de le couper en deux)...
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Ola tout le monde!
Comme prévu, la suite de cette fic avec le chapitre 8. La fin est peut-être un peu abrupte, mais bon... c'était surtout parce que sinon j'allais me retrouver avec un chapitre long de 10 pages
Enfin, j'espère que vous apprécierez ce chapitre!
Le lendemain matin, Lisbon arriva un peu plus tard qu’à l’accoutumée au CBI. Il faut dire que la conversation qu’elle et Jane avaient eue dans le SUV après l’épisode Van Pelt était pour le moins troublante. Ou était-ce le baiser qui était troublant ? Enfin ce n’était pas un vrai baiser, mais plutôt une esquisse de baiser, comme s’il avait souhaité lui laisser, à elle, le choix de le continuer, ou non. Toujours est-il que Lisbon n’avait guère fermé l’œil de la nuit. Elle s’était tournée et retournée dans son lit, sans parvenir à trouver la quiétude nécessaire au sommeil. À peine fermait-elle ses yeux que le visage de Jane lui apparaissait. Alors entre le baiser, l’impossibilité de dormir, et l’énervement caractéristique de quelqu’un qui veut dormir mais n’y arrive pas, Lisbon avait renoncé à son lit vers 5h du matin, préférant se lever.
Elle avait fait du ménage, oui à 5h du matin. Et s’était traitée mentalement d’idiote durant tout ce temps. Dans sa frénésie ménagère, elle n’avait pas vu le jour se lever, et lorsqu’épuisée elle s’était affalée sur son canapé, elle s’était rendue compte qu’il était 9h.
Tout ceci expliquait donc son retard. D’un air qu’elle voulait nonchalant, elle pénétra dans l’open space, jetant un regard à ses équipiers.
Van Pelt était déjà en train de tapoter sur son ordinateur et lorsque la chef arriva, les deux se lancèrent un regard explicite. Celui de Van Pelt était empreint de remerciements et de honte ; celui de Lisbon se voulait rassurant.
« Bonjour patron », crièrent en chœur Van Pelt, Rigsby et Cho.
Lisbon : « Bonjour à vous trois. Désolée pour le retard. Rien de spécial ? »
Cho : « Non, aucune nouvelle enquête », dit le jeune agent, d’un air impassible en tournant la page de son livre.
Rigsby : « Wainwright n’est toujours pas là », fit le grand brun, en mordant dans son beignet.
Ce nouveau patron avait le don pour disparaître et réapparaître comme par enchantement. L’équipe ne le voyait quasiment jamais. Et pourtant, Lisbon savait, au vu des mails qu’elle recevait chaque soir, que ce nouveau boss suivait leurs affaires avec la plus grande attention. Mais de loin, chose qui n’était jamais arrivée. Elle ne pouvait pas s’en plaindre. C’était une pression de moins dans leur quotidien, et elle devait bien avouer que ce nouveau style de management lui plaisait. Il leur laissait une plus grande manœuvre dans leurs enquêtes, mais veillait à être présent si jamais une quelconque entourloupe arrivait. Entourloupe bien souvent provoquée par un certain Patrick Jane.
À l’évocation de son nom, Lisbon balaya la salle du regard, et ne vit aucune trace de son consultant.
À ce moment précis, comme s’il lisait dans ses pensées, Cho intervint, tout en tournant une nouvelle page de son livre.
Cho : « Jane est au grenier ».
Lisbon ne dit rien. Elle se dirigea vers son bureau, posa ses affaires, et repartit vers la cuisine où elle se fit un café. Plus exactement, elle se versa un café, puisqu’il était déjà fait. Elle sourit, sachant pertinemment que cette attention venait de son équipe.
Puis, sa tasse à la main, elle se dirigea d’un pas lent mais assurée vers le grenier où Jane devait probablement dormir. Quelle chance se dit-elle, une pointe d’énervement surgissant à cet instant précis. Elle l’enviait. Que lui puisse dormir alors qu’elle avait été perturbée, plus qu’elle ne l’aurait jamais imaginé, par leurs adieux nocturnes, la mettait en rogne.
Mais ce qui la mettait surtout hors d’elle, c’était cette multitude de questions qui avaient jailli dans son esprit depuis que Jane et elle s’étaient quittés sur le parking du CBI.
Lisbon avait toujours été habituée aux allusions, au flirt, qui s’étaient instaurés quasiment naturellement entre eux. Elle en jouait, et aimait ça d’ailleurs. Mais depuis que Jane avait tiré sur le prétendu Red John, tout était différent. Leur rapport était différent.
Lisbon était en colère. Oui ça elle l’était. Jane avait tiré. Avait tué un homme. Et il s’avérait qui plus est que cet homme n’était pas Red John. Ça encore, c'était un secret qu'elle et Jane partageait.
Mais Lisbon devait bien s’avouer que ce qui provoquait cette colère était moins le geste de Jane que sa compassion face à l’homme blessé qu’elle voyait en Jane depuis cet instant, portant une tristesse et une culpabilité supplémentaires. Certes il gardait toujours son masque de fanfaron. Mais les regards qu’elle échangeait désormais avec Jane étaient un mélange de tristesse enveloppée de tendresse. Et c’était précisément ce qui avait changé. Dans leurs regards, Lisbon avait l’impression de voir Jane sans masque, peut-être pour la première fois depuis leur collaboration. Elle voyait un Jane plus sincère, comme s’il essayait de lui transmettre tout ce qu’il avait sur le cœur via ces regards. Il restait normal aux yeux de tous. Mais avec Lisbon, il avait comme développé une sorte de dialogue silencieux, un dialogue entre leurs âmes en quelque sorte. Un dialogue dépourvu de taquineries, un dialogue vrai.
Bien qu’il ait tiré, bien qu’il ne semble pas vouloir tant que cela s’amender de son erreur, Lisbon, ne pouvait s’empêcher d’admirer Jane pour son courage, pour sa force, car il avançait, encore et toujours.
Oh elle savait bien qu’il avançait pour atteindre son but de toujours : Red John. Mais il était encore plus blessé qu’auparavant. Il était encore une fois tombé dans le piège du serial killer. Et, au fond d’elle, Lisbon soupçonnait que la dose de culpabilité supplémentaire qu’elle voyait en Jane était celle qu’il ressentait envers l’équipe. Il faut dire que Jane avait comme tare première de porter sur ses épaules toute la misère du monde.
Lisbon stoppa ses pensées lorsqu’elle se retrouva face à la porte du grenier, entr’ouverte. Pourquoi était-elle venue le voir ? Elle n’y avait pas vraiment réfléchi à vrai dire. Elle était arrivée, avait posé ses affaires, s’était fait un café…mais pourquoi se retrouvait-elle devant le grenier ? Pourquoi ? Bon, d’autres questions qui s’ajoutaient à la longue liste que Lisbon avait commencée à établir la nuit passée.
Autant trouver des réponses se dit-elle. Et elle toqua à la porte à demi ouverte.
Lisbon : « Jane ? Vous êtes là ? ».
Aucune réponse. Elle passa la tête dans l’entrebâillement et ce qu’elle vit la fit sourire. Il était dans sa position favorite. Allongé, les yeux clos, sur son lit de fortune. Lisbon s’approcha sur la pointe des pieds et se stoppa à quelques centimètres de son consultant. Comment cet homme au visage si angélique pouvait-il être à ce point torturé ? Il semblait si paisible à cet instant, si heureux. Il avait même un léger sourire aux lèvres.
Jane : « Lisbon… » chuchota-t-il, les lèvres à peines ouvertes et les yeux toujours clos.
Si clos que Lisbon, se demanda un moment s’il avait réellement parlé ou non. Rêvait-il ? Rêvait-il d’elle ? À cette pensée, Lisbon s’empourpra, et c’est à cet instant précis que Jane, supposant à raison que les joues de sa boss devaient prendre une couleur rosée, ouvrit grand ses yeux.
Ce qui eut pour effet de faire sursauter Lisbon, et sa tasse de café toujours à la main. Café qui, évidemment, tomba sur son chemiser blanc.
Lisbon : « Jane !!!! Mais c’est pas vrai ! », cria-t-elle.
Jane s’esclaffa en se relevant à l’aide de ses coudes. Il était à moitié couché désormais et savourait le spectacle qui s’offrait à lui. Une Lisbon rouge pivoine. Un chemiser blanc, plus si blanc que ça, et une légère transparence au niveau de sa poitrine qui laissait entr’apercevoir la couleur noire de son soutien-gorge. Relevant la tête en essayant de ne pas penser à l’assaut d’émotions qu’il ressentait à ce moment précis, Jane se sentit comme fusillé du regard.
Jane : « Meehh, quoi Lisbon ? Je vous ai fait peur ? »
Lisbon : « Si peu…Jane pourquoi m’avez-vous fait ça ? » dit-elle en posant sa tasse sur le rebord de la table.
Jane : « Non, mais attendez Lisbon. Qui est venue dans le grenier alors que je dormais ? C’est moi qui aurait dû avoir peur… » répondit-il en se levant.
Il se tenait désormais à quelques centimètres de Lisbon qui s’acharnait à ventiler son chemisier afin qu’il sèche le plus vite possible, et qu’il soit donc, moins transparent. Jane lui tendit un mouchoir.
Lisbon : « Oh ! Ça c’est tellement gentleman de votre part » dit-elle sarcastiquement.
Il était bien trop près d’elle à son goût. Tellement près qu’elle ne put que se remémorer les instants de la nuit passée. La dernière fois qu’il avait été si près, cela avait fini…
Jane : « Mehh…je fais ce que je peux. Je ne suis pas aussi doué que vous pour ces choses-là », ajouta-t-il en lui faisant un clin d’œil.
Assurément, les deux membres du CBI avaient en tête leur discussion nocturne. Était-ce seulement la discussion ?
Jane tendait le mouchoir devant lui, mais sans l’approcher non plus de Lisbon. Il était comme en transe. N’osait plus faire un pas. Les yeux rivés sur Lisbon qui s’affairait avec son chemisier. Jane était submergé par une émotion qu’il ne ressentait que trop ces derniers temps; les regards qu’il échangeait avec sa belle patronne, empreints de tendresse et de compréhension mutuelle, les gestes affectueux plus répétés qu'auparavant, les mots enfin, plus doux même dans l'échange de piques qui était leur habitude.
Lisbon redressa la tête et rencontra le regard de Jane, aussi doux qu’à l’accoutumée, mais mêlé à une sorte de force qu’elle aurait volontiers nommée désir s’il ne s’agissait pas de l’homme blessé qu’elle côtoyait depuis des années.
Rougissant légèrement, elle attrapa le mouchoir que Jane lui tendait à moitié, et remarqua qu’il tremblait. Jane ? Trembler ? Et lorsqu’elle voulut le prendre, ce bout de papier, Jane pendant quelques secondes, ne put le lâcher.
Lisbon : « Jane ? », interrogea-t-elle.
Cela eut pour effet de réveiller le mentaliste d’un cheminement de pensées qui le fit rougir.
Jane : « Tenez Lisbon », dit-il en s’écartant légèrement d’elle.
Chassant ses idées pas très catholiques, le blond s’assit sur son matelas, les mains posées sur ses genoux.
Jane : « Donc, si l’on passe ce petit moment de perdition où vous renversez votre café, que vouliez-vous Lisbon ? », lui demanda-t-il d’un ton suave.
Lisbon le fusilla une nouvelle fois du regard. Il fallait toujours qu’il n’en loupe pas une. Mais là, présentement, il était assis si sagement sur son lit, les mains posées sur ses genoux tel un enfant, la regardant avec un air tellement implorant, qu’elle ne put que ravaler sa colère contre l’enquiquineur qu’il était.
Lisbon : « Ah, Jane ! Si vous saviez…. », dit-elle, en jetant le mouchoir couleur caramel dans la poubelle.
Poubelle dans laquelle elle remarqua des morceaux de journaux déchirés, sur un desquels elle réussit néanmoins à lire le nom de Red John.
Elle se tourna d’un trait vers Jane, le regard interrogateur. Ce dernier avait suivi son regard vers la poubelle et sut qu'à l’instant des milliers de pensées devaient traverser l’agent. Sans le vouloir, il crispa ses mains sur ses genoux. Et ne dit rien. Jane serrait les mâchoires, les mains. Tout son être était contracté.
Lisbon soupira et s’assit à côté de Jane, dans la même position que lui.
Ce qui eut pour effet de faire sourire Jane. Elle savait s’y prendre, c’est certain.
Jane : « Un nouveau jeu ? Vous voulez m’imiter ? », poursuivit-il en souriant.
Son unique réponse fut un sourire. Lisbon pencha la tête sur le côté et essaya de faire le tri dans la multitude de questions qu’elle voulait poser à son horripilant mais tellement adorable consultant.
Jane : « Allons-y Lisbon. Parlons. »
Pourquoi était-elle encore étonnée qu’il ait anticipé ses questions.
Et elle sourit. Encore.
Comme prévu, la suite de cette fic avec le chapitre 8. La fin est peut-être un peu abrupte, mais bon... c'était surtout parce que sinon j'allais me retrouver avec un chapitre long de 10 pages
Enfin, j'espère que vous apprécierez ce chapitre!
Chapitre 8
Le lendemain matin, Lisbon arriva un peu plus tard qu’à l’accoutumée au CBI. Il faut dire que la conversation qu’elle et Jane avaient eue dans le SUV après l’épisode Van Pelt était pour le moins troublante. Ou était-ce le baiser qui était troublant ? Enfin ce n’était pas un vrai baiser, mais plutôt une esquisse de baiser, comme s’il avait souhaité lui laisser, à elle, le choix de le continuer, ou non. Toujours est-il que Lisbon n’avait guère fermé l’œil de la nuit. Elle s’était tournée et retournée dans son lit, sans parvenir à trouver la quiétude nécessaire au sommeil. À peine fermait-elle ses yeux que le visage de Jane lui apparaissait. Alors entre le baiser, l’impossibilité de dormir, et l’énervement caractéristique de quelqu’un qui veut dormir mais n’y arrive pas, Lisbon avait renoncé à son lit vers 5h du matin, préférant se lever.
Elle avait fait du ménage, oui à 5h du matin. Et s’était traitée mentalement d’idiote durant tout ce temps. Dans sa frénésie ménagère, elle n’avait pas vu le jour se lever, et lorsqu’épuisée elle s’était affalée sur son canapé, elle s’était rendue compte qu’il était 9h.
Tout ceci expliquait donc son retard. D’un air qu’elle voulait nonchalant, elle pénétra dans l’open space, jetant un regard à ses équipiers.
Van Pelt était déjà en train de tapoter sur son ordinateur et lorsque la chef arriva, les deux se lancèrent un regard explicite. Celui de Van Pelt était empreint de remerciements et de honte ; celui de Lisbon se voulait rassurant.
« Bonjour patron », crièrent en chœur Van Pelt, Rigsby et Cho.
Lisbon : « Bonjour à vous trois. Désolée pour le retard. Rien de spécial ? »
Cho : « Non, aucune nouvelle enquête », dit le jeune agent, d’un air impassible en tournant la page de son livre.
Rigsby : « Wainwright n’est toujours pas là », fit le grand brun, en mordant dans son beignet.
Ce nouveau patron avait le don pour disparaître et réapparaître comme par enchantement. L’équipe ne le voyait quasiment jamais. Et pourtant, Lisbon savait, au vu des mails qu’elle recevait chaque soir, que ce nouveau boss suivait leurs affaires avec la plus grande attention. Mais de loin, chose qui n’était jamais arrivée. Elle ne pouvait pas s’en plaindre. C’était une pression de moins dans leur quotidien, et elle devait bien avouer que ce nouveau style de management lui plaisait. Il leur laissait une plus grande manœuvre dans leurs enquêtes, mais veillait à être présent si jamais une quelconque entourloupe arrivait. Entourloupe bien souvent provoquée par un certain Patrick Jane.
À l’évocation de son nom, Lisbon balaya la salle du regard, et ne vit aucune trace de son consultant.
À ce moment précis, comme s’il lisait dans ses pensées, Cho intervint, tout en tournant une nouvelle page de son livre.
Cho : « Jane est au grenier ».
Lisbon ne dit rien. Elle se dirigea vers son bureau, posa ses affaires, et repartit vers la cuisine où elle se fit un café. Plus exactement, elle se versa un café, puisqu’il était déjà fait. Elle sourit, sachant pertinemment que cette attention venait de son équipe.
Puis, sa tasse à la main, elle se dirigea d’un pas lent mais assurée vers le grenier où Jane devait probablement dormir. Quelle chance se dit-elle, une pointe d’énervement surgissant à cet instant précis. Elle l’enviait. Que lui puisse dormir alors qu’elle avait été perturbée, plus qu’elle ne l’aurait jamais imaginé, par leurs adieux nocturnes, la mettait en rogne.
Mais ce qui la mettait surtout hors d’elle, c’était cette multitude de questions qui avaient jailli dans son esprit depuis que Jane et elle s’étaient quittés sur le parking du CBI.
Lisbon avait toujours été habituée aux allusions, au flirt, qui s’étaient instaurés quasiment naturellement entre eux. Elle en jouait, et aimait ça d’ailleurs. Mais depuis que Jane avait tiré sur le prétendu Red John, tout était différent. Leur rapport était différent.
Lisbon était en colère. Oui ça elle l’était. Jane avait tiré. Avait tué un homme. Et il s’avérait qui plus est que cet homme n’était pas Red John. Ça encore, c'était un secret qu'elle et Jane partageait.
Mais Lisbon devait bien s’avouer que ce qui provoquait cette colère était moins le geste de Jane que sa compassion face à l’homme blessé qu’elle voyait en Jane depuis cet instant, portant une tristesse et une culpabilité supplémentaires. Certes il gardait toujours son masque de fanfaron. Mais les regards qu’elle échangeait désormais avec Jane étaient un mélange de tristesse enveloppée de tendresse. Et c’était précisément ce qui avait changé. Dans leurs regards, Lisbon avait l’impression de voir Jane sans masque, peut-être pour la première fois depuis leur collaboration. Elle voyait un Jane plus sincère, comme s’il essayait de lui transmettre tout ce qu’il avait sur le cœur via ces regards. Il restait normal aux yeux de tous. Mais avec Lisbon, il avait comme développé une sorte de dialogue silencieux, un dialogue entre leurs âmes en quelque sorte. Un dialogue dépourvu de taquineries, un dialogue vrai.
Bien qu’il ait tiré, bien qu’il ne semble pas vouloir tant que cela s’amender de son erreur, Lisbon, ne pouvait s’empêcher d’admirer Jane pour son courage, pour sa force, car il avançait, encore et toujours.
Oh elle savait bien qu’il avançait pour atteindre son but de toujours : Red John. Mais il était encore plus blessé qu’auparavant. Il était encore une fois tombé dans le piège du serial killer. Et, au fond d’elle, Lisbon soupçonnait que la dose de culpabilité supplémentaire qu’elle voyait en Jane était celle qu’il ressentait envers l’équipe. Il faut dire que Jane avait comme tare première de porter sur ses épaules toute la misère du monde.
Lisbon stoppa ses pensées lorsqu’elle se retrouva face à la porte du grenier, entr’ouverte. Pourquoi était-elle venue le voir ? Elle n’y avait pas vraiment réfléchi à vrai dire. Elle était arrivée, avait posé ses affaires, s’était fait un café…mais pourquoi se retrouvait-elle devant le grenier ? Pourquoi ? Bon, d’autres questions qui s’ajoutaient à la longue liste que Lisbon avait commencée à établir la nuit passée.
Autant trouver des réponses se dit-elle. Et elle toqua à la porte à demi ouverte.
Lisbon : « Jane ? Vous êtes là ? ».
Aucune réponse. Elle passa la tête dans l’entrebâillement et ce qu’elle vit la fit sourire. Il était dans sa position favorite. Allongé, les yeux clos, sur son lit de fortune. Lisbon s’approcha sur la pointe des pieds et se stoppa à quelques centimètres de son consultant. Comment cet homme au visage si angélique pouvait-il être à ce point torturé ? Il semblait si paisible à cet instant, si heureux. Il avait même un léger sourire aux lèvres.
Jane : « Lisbon… » chuchota-t-il, les lèvres à peines ouvertes et les yeux toujours clos.
Si clos que Lisbon, se demanda un moment s’il avait réellement parlé ou non. Rêvait-il ? Rêvait-il d’elle ? À cette pensée, Lisbon s’empourpra, et c’est à cet instant précis que Jane, supposant à raison que les joues de sa boss devaient prendre une couleur rosée, ouvrit grand ses yeux.
Ce qui eut pour effet de faire sursauter Lisbon, et sa tasse de café toujours à la main. Café qui, évidemment, tomba sur son chemiser blanc.
Lisbon : « Jane !!!! Mais c’est pas vrai ! », cria-t-elle.
Jane s’esclaffa en se relevant à l’aide de ses coudes. Il était à moitié couché désormais et savourait le spectacle qui s’offrait à lui. Une Lisbon rouge pivoine. Un chemiser blanc, plus si blanc que ça, et une légère transparence au niveau de sa poitrine qui laissait entr’apercevoir la couleur noire de son soutien-gorge. Relevant la tête en essayant de ne pas penser à l’assaut d’émotions qu’il ressentait à ce moment précis, Jane se sentit comme fusillé du regard.
Jane : « Meehh, quoi Lisbon ? Je vous ai fait peur ? »
Lisbon : « Si peu…Jane pourquoi m’avez-vous fait ça ? » dit-elle en posant sa tasse sur le rebord de la table.
Jane : « Non, mais attendez Lisbon. Qui est venue dans le grenier alors que je dormais ? C’est moi qui aurait dû avoir peur… » répondit-il en se levant.
Il se tenait désormais à quelques centimètres de Lisbon qui s’acharnait à ventiler son chemisier afin qu’il sèche le plus vite possible, et qu’il soit donc, moins transparent. Jane lui tendit un mouchoir.
Lisbon : « Oh ! Ça c’est tellement gentleman de votre part » dit-elle sarcastiquement.
Il était bien trop près d’elle à son goût. Tellement près qu’elle ne put que se remémorer les instants de la nuit passée. La dernière fois qu’il avait été si près, cela avait fini…
Jane : « Mehh…je fais ce que je peux. Je ne suis pas aussi doué que vous pour ces choses-là », ajouta-t-il en lui faisant un clin d’œil.
Assurément, les deux membres du CBI avaient en tête leur discussion nocturne. Était-ce seulement la discussion ?
Jane tendait le mouchoir devant lui, mais sans l’approcher non plus de Lisbon. Il était comme en transe. N’osait plus faire un pas. Les yeux rivés sur Lisbon qui s’affairait avec son chemisier. Jane était submergé par une émotion qu’il ne ressentait que trop ces derniers temps; les regards qu’il échangeait avec sa belle patronne, empreints de tendresse et de compréhension mutuelle, les gestes affectueux plus répétés qu'auparavant, les mots enfin, plus doux même dans l'échange de piques qui était leur habitude.
Lisbon redressa la tête et rencontra le regard de Jane, aussi doux qu’à l’accoutumée, mais mêlé à une sorte de force qu’elle aurait volontiers nommée désir s’il ne s’agissait pas de l’homme blessé qu’elle côtoyait depuis des années.
Rougissant légèrement, elle attrapa le mouchoir que Jane lui tendait à moitié, et remarqua qu’il tremblait. Jane ? Trembler ? Et lorsqu’elle voulut le prendre, ce bout de papier, Jane pendant quelques secondes, ne put le lâcher.
Lisbon : « Jane ? », interrogea-t-elle.
Cela eut pour effet de réveiller le mentaliste d’un cheminement de pensées qui le fit rougir.
Jane : « Tenez Lisbon », dit-il en s’écartant légèrement d’elle.
Chassant ses idées pas très catholiques, le blond s’assit sur son matelas, les mains posées sur ses genoux.
Jane : « Donc, si l’on passe ce petit moment de perdition où vous renversez votre café, que vouliez-vous Lisbon ? », lui demanda-t-il d’un ton suave.
Lisbon le fusilla une nouvelle fois du regard. Il fallait toujours qu’il n’en loupe pas une. Mais là, présentement, il était assis si sagement sur son lit, les mains posées sur ses genoux tel un enfant, la regardant avec un air tellement implorant, qu’elle ne put que ravaler sa colère contre l’enquiquineur qu’il était.
Lisbon : « Ah, Jane ! Si vous saviez…. », dit-elle, en jetant le mouchoir couleur caramel dans la poubelle.
Poubelle dans laquelle elle remarqua des morceaux de journaux déchirés, sur un desquels elle réussit néanmoins à lire le nom de Red John.
Elle se tourna d’un trait vers Jane, le regard interrogateur. Ce dernier avait suivi son regard vers la poubelle et sut qu'à l’instant des milliers de pensées devaient traverser l’agent. Sans le vouloir, il crispa ses mains sur ses genoux. Et ne dit rien. Jane serrait les mâchoires, les mains. Tout son être était contracté.
Lisbon soupira et s’assit à côté de Jane, dans la même position que lui.
Ce qui eut pour effet de faire sourire Jane. Elle savait s’y prendre, c’est certain.
Jane : « Un nouveau jeu ? Vous voulez m’imiter ? », poursuivit-il en souriant.
Son unique réponse fut un sourire. Lisbon pencha la tête sur le côté et essaya de faire le tri dans la multitude de questions qu’elle voulait poser à son horripilant mais tellement adorable consultant.
Jane : « Allons-y Lisbon. Parlons. »
Pourquoi était-elle encore étonnée qu’il ait anticipé ses questions.
Et elle sourit. Encore.
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Que dire d'autre que
On est dans un épisode de la série !
On retrouve tout ce qui fait le charme de "The Mentalist" avec en plus une touche de tendresse, un "je ne sais quoi" dans la relation Jane/Lisbon qui donne envie d'avoir la suite !
On est dans un épisode de la série !
On retrouve tout ce qui fait le charme de "The Mentalist" avec en plus une touche de tendresse, un "je ne sais quoi" dans la relation Jane/Lisbon qui donne envie d'avoir la suite !
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
J'adore!! C'est toujours aussi agréable à lire!!
Va-t-on assister à un rapprochement radical entre Jane et Lisbon?
J'ai hâte de lire ça!!!
Mais pourquoi Jane a déchiré ces coupures de journaux?
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Va-t-on assister à un rapprochement radical entre Jane et Lisbon?
J'ai hâte de lire ça!!!
Mais pourquoi Jane a déchiré ces coupures de journaux?
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Hello!
Merci aux revieweuses de ce passage Johel et Lilia!
Un petit mot pour vous dire que je ne sais pas trop quand je pourrais poster la suite. Je reviens d'un we chargé, et cette semaine s'annonce assez blindée au travail.
J'espère que vous me suivrez toujours
Merci aux revieweuses de ce passage Johel et Lilia!
Un petit mot pour vous dire que je ne sais pas trop quand je pourrais poster la suite. Je reviens d'un we chargé, et cette semaine s'annonce assez blindée au travail.
J'espère que vous me suivrez toujours
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Il n'y a aucun soucis, en ce qui me concerne, je serais toujours une de tes fidèles lectrices.
Alors je patienterais bien sagement.
Alors je patienterais bien sagement.
Invité- Invité
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
J'aime beaucoup ta fic !!!! j'ai hâte de connaitre la suite
Invité- Invité
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Quand une fic me plait je la suis même si les chapitres tombent de façon très espacée.
J'attendrai patiemment la suite
J'attendrai patiemment la suite
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Tout d'abord, Merci à lilia pour tes mots touchants!
Cocodu66: merci à toi, ça fait plaisir!
Johel: alors ça, tu ne pouvais pas me faire plus plaisir
Et merci également aux lecteurs et lectrices anonymes de cette fic!
Voici le 9ème chapitre de cette fic, qui j'espère, vous plaira!
La suite arrivera normalement demain, j'ai eu une légère insomnie qui m'a pas mal fait écrire ce matin
Chapitre 9
Son unique réponse fut un sourire. Lisbon pencha la tête sur le côté et essaya de faire le tri dans la multitude de questions qu’elle voulait poser à son horripilant mais tellement adorable consultant.
Jane : « Allez-y Lisbon. Parlons. »
Pourquoi était-elle encore étonnée qu’il ait anticipé ses questions.
Et elle sourit. Encore.
Jane : « Dites donc, je suis gâté en sourires moi aujourd’hui », dit-il d’une voix douce, comme pour ne pas briser l’instant que Lisbon avait choisi pour le questionner.
Jane : « Je vous promets de ne dire que la vérité, rien que la vérité », ajouta-t-il tentant une nouvelle fois de dérider l’atmosphère.
Lisbon inspira fortement et se lança.
Lisbon : « Bon…tout d’abord…autant commencer par la question qui fâche. »
Jane fit mine de froncer les sourcils, mais se doutait bien de la question qu’allait lâcher Lisbon.
Lisbon : « Pourquoi des papiers de journaux déchirés de Red John ? »
Jane entortilla ses mains, et se pencha légèrement. Ce faisant, il avait les coudes sur ses genoux et ne voyait plus le regard inquisiteur de Lisbon. Inquisiteur et inquiet. Il ne pourrait pas le supporter.
Jane : « Cela fait six ans désormais. Six ans que Red John s’en est pris à ma famille », confessa-t-il en tournant machinalement son alliance. « Six ans dévolus entièrement à Red John. Six ans où il m’a trimballé de cadavres en cadavres, où il m’a piégé, où il m’a fait croire que j’allais toucher le but, et qu’il m’a encore piégé. Six ans de haine. Six ans de vie automatique. Six ans de non-vie en réalité. Six ans où j’agis plus comme un robot que comme un être humain. Six ans durant lesquels, outre ma famille, Red John m’a ôté toute envie de vivre. Enfin, il y a encore peu de temps c’était vrai. Je ne vivais que pour le tuer. Je survivais en réalité, dans le seul but de le tuer, en omettant tout sentiment qui caractérise l’être humain, hormis celui de la haine. Mais après avoir tiré sur Carter, avoir tué Carter, je me suis rendu compte qu’il m’avait encore eu. Et qu’il m’aurait encore. Et la seule et unique façon de l’avoir, lui, c’est que je vive. Oh bien sûr, je veux toujours l’attraper, et qu’il paye pour tous les crimes qu’il a commis. Mais je ne veux plus vivre uniquement avec de la haine. Je veux pouvoir à nouveau me regarder dans une glace, et me dire que je suis un homme, un être humain, doué de sentiments. Hier soir, enfin cette nuit, j’ai arraché toutes les pages de mon carnet. Et j’ai jeté toutes ces ordures. »
Jane avait parlé d’un trait. Lisbon ne disait rien. Le silence se fit pesant. Si pesant, que Jane pencha la tête sur la gauche et releva les yeux afin de rencontrer ceux de Lisbon.
Et ce qu’il vit le sidéra. Elle pleurait. Il ressentit une décharge dans son cœur, et, en se redressant, voulut faire un geste vers elle mais n’y parvint pas.
Jane : « Lisbon… », balbutia-t-il.
Cette dernière secoua la tête, et essuya ses larmes. Un sourire prit place sur son visage encore embué de larmes. Mais elle ne réussit pas à sortir un seul mot. L’émotion lui bloquait la gorge. Elle aurait voulu pleurer et rire à la fois, lui sauter dans les bras et crier sa joie à la fois.
Jane : « Vous ne me croyez pas, c’est ça ? », fit-il en baissant la tête.
Lisbon comprit qu’il s’était mépris en voyant son sourire.
Lisbon : « Non, Jane, non. Même si effectivement je n’aurais jamais cru que vous pourriez dire ça un jour, je vous crois. Je vous crois. », répéta-t-elle en le forçant à la regarder à nouveau.
Lisbon : « Je crois même que je ne vous ai jamais autant cru que maintenant… », avoua-t-elle tout bas.
Jane et Lisbon se fixèrent durant ce qui leur sembla être une éternité. Leurs regards encore une fois, signifiaient bien plus que des paroles. Ils se cherchaient, cherchaient à déceler les pensées qui traversaient l’autre.
Ils auraient sûrement pu rester des heures à se regarder, si une vibration ne s’était faite sentir.
Lisbon détacha lentement son regard de celui de Jane, en attrapant son téléphone, l’élément perturbateur de cet instant si fort entre eux. Jane lui, ne la quitta pas des yeux.
Lisbon : « Lisbon. Oui, Cho… J’arrive de suite. »
Elle raccrocha, et reporta son attention sur l’homme assis à côté d’elle. Qui le l’avait pas quitté du regard. Et ce qu’elle voyait désormais dans ses yeux, puisqu’elle avait interrompu leur conversation oculaire et possédait désormais une sorte de recul sur leur échange, ce qu’elle voyait dans les yeux de Jane, était si doux, si tendre, que si elle s’était écoutée, elle l’aurait embrassé, là, de suite, écoutant son corps qui ne demandait qu’à être calmé.
De telles pensées l’avaient déjà effleurées, évidemment. Comment rester de marbre face à un homme comme Jane ? Mais elle n’avait jamais ressenti cet assaut de sensations physiques à ses côtés. Quelque chose avait définitivement changé en Jane.
Voyant bien qu’il était encore en pleine léthargie, ou contemplation, ou réflexion, enfin elle ne savait pas ce que lui pouvait penser à cet instant, Lisbon décida de rompre le charme.
Lisbon : « Jane ? Je dois y aller ».
Ces paroles semblèrent réveiller le consultant.
Jane : « Ah…oui…l’appel… », hasarda-t-il.
Il ne parvenait pas à sortir de l’état de transe dans lequel il était. Cet échange de regards avec Lisbon l’avait littéralement secoué. Il tremblait de tout son être. Ses sens étaient tous en alerte, comme s’ils avaient entendu et intégré son propre discours. Mais il devait bien s’avouer que les sensations physiques qu’il ressentait à cet instant précis n’étaient pas nouvelles. Cela faisait effectivement quelques temps que Jane éprouvait cette même chaleur, ce même trouble lorsqu’il partageait ces petits moments avec Teresa. C’étaient ces mêmes sensations qui avaient peu à peu pris le dessus sur sa haine dernièrement. Et c’était ainsi qu’il s’était rendu compte qu’une partie de ses pensées étaient désormais tournées vers le ressenti, et non plus guidées uniquement par une intellectualisation de ses faits et gestes en vue de l’assassinat de Red John. Il sentait, ressentait, son corps parlait. Il était donc vivant. Et en ayant des sentiments, il ne pouvait plus adhérer à sa propre haine. Il ne pouvait, ni ne voulait plus ressembler à son ennemi. Il voulait continuer à vivre. C’était un changement de perspective radical. Mais c’était la seule vraie vengeance qu’il pouvait espérer désormais face à Red John.
Perdu dans ses pensées, il n’avait pas remarqué que Lisbon s’était déjà levée, et s’apprêtait à passer le seuil de la porte.
Jane : « Heyy….pas si vite Lisbon ! » dit-il en se levant.
Cette dernière se retourna. Ils se trouvaient désormais à moins d’un mètre l’un de l’autre.
Jane : « Vous êtes venue me voir pour parler. Mais ce n’était pas de Red John je suppose, puisque vous n’aviez pas encore vu les papiers déchirés. Donc j’en déduis que vous aviez d’autres questions, sur d’autres sujets à me poser…non ? », fit-il dans un sourire.
Lisbon sourit. Il ne perdait pas le Nord, ça c’est sûr.
Lisbon : « laissez tomber Jane. On en parlera une autre fois. Là, il y a du boulot. Cho vient de.. »
Jane : « Ah non ! Hors de question ! », la coupa-t-il. « Ne mêlez pas ce pauvre Cho à tout ça. Je veux savoir ce que vous vouliez me demander…vraiment. » ajouta-t-il.
Lisbon sut qu’elle ne s’en sortirait pas. Elle voulait des éclaircissements sur le baiser dans la voiture, sur les regards qu’ils se lançaient, et sur la santé oui, la santé de Jane. Même si, sur ce dernier point, Lisbon avait été légèrement rassurée par ce qu’il venait de lui dire. Soudain, elle eut une sorte d’illumination en repensant à la veille, lorsqu’ils étaient sortis de chez Van Pelt.
Lisbon : « d’accord, d’accord si vous insistez… », fit-elle semblant de râler. « Qu’avez-vous dit à Van Pelt hier, au moment où nous sortions de chez elle ? ».
Elle commençait déjà à sortir de la pièce, supposant que les quelques mots que Jane avait murmurés à Van Pelt ne devaient être qu’une bêtise destinée à faire sourire la jeune agent rousse. Mais ce qu’elle entendit la stoppa.
Jane : « Oh…je lui ai simplement dit que je lui en voulais beaucoup car elle m’avait volé le câlin que vous me destiniez. Et j’ai rajouté que peut-être fallait-il que je sois ivre pour avoir un câlin de votre part… ».
Il avait répondu le plus simplement du monde. Sans sourire carnassier. Sans entourloupe dans la voix. Simplement et honnêtement. Cet aveu inattendu provoqua en Lisbon une montée d’adrénaline, un regain de sentiments, qu’elle ne pouvait renier. Elle se sentit tout à coup flattée, féminine, sûre d’elle, et prise par son hardiesse, elle osa.
Jane remarqua l’arrêt effectué par Lisbon. Cette dernière lui lança un regard, et se retourna complètement vers lui.
Lisbon : « Il suffirait peut-être que vous me le demandiez », souffla-t-elle, un air malicieux installé sur son visage.
Il crut un instant qu’il allait lui sauter dessus tellement son attitude provoquait en lui un raz de marée de sentiments.
Mais elle sourit. Encore. Et passa la porte.
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
La patience est toujours récompensée
Ce chapitre est superbe, tu arrives à faire passer cet attachement si particulier qui existe entre Jane et Lisbon...Tu nous fais ressentir l'évolution de ce lien vers ...
Pas de grandes phrases, juste les mots qu'il faut...C'est doux, tendre
Ce chapitre est superbe, tu arrives à faire passer cet attachement si particulier qui existe entre Jane et Lisbon...Tu nous fais ressentir l'évolution de ce lien vers ...
Pas de grandes phrases, juste les mots qu'il faut...C'est doux, tendre
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
C'est bluffant!!!
Tu écris superbement bien, la description de leur sentiments à tous les deux est criante de vérité!!
J'adore, j'adore, j'adore!! Je t'ai dis que j'adore!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Tu écris superbement bien, la description de leur sentiments à tous les deux est criante de vérité!!
J'adore, j'adore, j'adore!! Je t'ai dis que j'adore!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Merci à vous deux pour ces commentaires qui me touchent énormément!
Johel: toujours fidèle au poste lorsqu'il s'agit de commenter ma fic en premier! Je vais te décerner une médaille! Evolution du lien vers.... la suite demain ou samedi je pense! vraiment: MERCI!
Lilia: ton commentaire m'a vraiment émue. Qui plus est, je dois avouer que je n'étais pas satisfaite de ce chapitre au niveau stylistique, j'avais peur qu'il soit trop fade...mais me voilà rassurée, et comment!
Johel: toujours fidèle au poste lorsqu'il s'agit de commenter ma fic en premier! Je vais te décerner une médaille! Evolution du lien vers.... la suite demain ou samedi je pense! vraiment: MERCI!
Lilia: ton commentaire m'a vraiment émue. Qui plus est, je dois avouer que je n'étais pas satisfaite de ce chapitre au niveau stylistique, j'avais peur qu'il soit trop fade...mais me voilà rassurée, et comment!
mococoa- Inspecteur de police
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Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Bonsoir tout le monde !!!
Voici le 10ème chapitre de cette fic...qui j'espère, vous plaira.
La suite devrait arriver demain, si je continue à ce rythme là.
Sur ce, bonne lecture, et merci à vous d'être toujours présent(e)s!
La journée était passée lentement. En réalité, Cho n’avait pas appelé pour une nouvelle enquête, mais parce que Wainwright, avait fait une apparition éclair, et avait demandé à Lisbon de lui rédiger une sorte d’analyse de la situation intra équipe.
Alors Lisbon s’était attablée à son bureau, et ne l’avait pas quitté de la journée, pas même pour aller manger avec son équipe. Elle les avait vus partir, tous les quatre, Jane avec eux, et les avait vus revenir, le sourire aux lèvres, tous les quatre. Alors, même si une pointe de regret et d’amertume avait surgie, Lisbon s’était soudain sentie fière de son équipe, de leur complicité, de leur capacité à ôter ne serait-ce que le temps d’un déjeuner toute la souffrance qu’ils possédaient en eux. Et elle s’était sentie soulagée aussi, de voir que peu à peu les choses rentraient dans l’ordre, un peu comme avant, quand bien même cela ne le serait jamais. Van Pelt semblait plus apaisée, par conséquent Rigsby aussi. Ce dernier calquait son attitude sur celle de la jeune agent rousse. Et Jane avait retrouvé son flegme légendaire, Lisbon pouvait le voir ne serait-ce qu’à sa façon de marcher.
Elle Lisbon, n’en menait pas large. Elle était désorientée, perdue était un mot trop faible. Le fait d’écrire sur ses collaborateurs ne l’avait pas aidé non plus.
Cho et Rigsby, ça avait été aisé. Leur professionnalisme était sans pareil, et leur façon d’être était assez claire pour qu’elle puisse, sans mentir, faire un rapport excellent sur eux à Wainwright.
Pour Van Pelt déjà, cela avait été un peu plus ardu. Lisbon ne voulait pas la mettre en porte à faux face au chef, et rechignait à mentir à ce dernier. Elle avait donc mis en avant la sensibilité extrême de Van Pelt, minimisant ses derniers accès de colère, mais appuyant sur le fait que ses émotions pouvaient par moment, prendre le dessus. Au pire des cas, s’était-elle dit, Wainwright serait plus présent, plus attentif envers Van Pelt, et cela ne pouvait pas lui faire du mal. Au contraire. La jeune agent avait besoin de cadres, de limites, en ce moment, et Lisbon lui avait montré dernièrement un côté sympathique. Si Wainwright se chargeait de l’aspect professionnel, Lisbon pourrait, elle, veiller sur Van Pelt avec un regard amical.
Et évidemment, le meilleur pour la fin, avait-elle pensé, une pointe de sarcasme dans sa tête. Patrick Jane. Et cela faisait bien 3 heures qu’elle était penchée sur son cas. Il était désormais 18h. La journée tirait à sa fin. Et le dit Patrick Jane lui prenait la tête, tout son esprit était tourné vers lui. Mais elle devait bien avouer que le rapport ne représentait qu’un quart de sa prise de tête actuelle. Leurs derniers échanges lui brouillaient son discernement.
Concrètement, elle aurait très bien pu écrire ce qu’elle avait toujours déclaré haut et fort à propos de Patrick Jane, consultant horripilant du CBI, fouineur par excellence, grande gueule, ne sachant pas se tenir en société. Et pourtant parfait enquêteur, doué d’un flair hors du commun.
Mais là, présentement, elle n’arrivait pas à mettre en mots ce foutu rapport, l’image de Jane gentil, doux, attentionné, refaisant surface dès qu’elle essayait de passer en mode chef d’équipe du CBI. Lisbon était perturbée par les derniers changements dans leur relation. Cela faisait quelques temps déjà que de professionnelle, leur relation était passée à amicale. Et désormais, Lisbon se demandait si elle pouvait considérer une nouvelle évolution dans leur relation. Mais se traitait mentalement d’idiote dès que cette idée l’effleurait. Elle était donc dans une sorte de conflit interne depuis près de 3 heures, ne réussissant pas à se concentrer pour finir ce foutu rapport.
D’autant qu’une nouvelle supposition l’avait assaillie au cours de sa réflexion. Et cela faisait bien une heure qu’elle tournait et retournait cette pensée dans sa tête. Est-ce que Patrick Jane osait tenter sur elle une nouvelle forme de manipulation ? Une manipulation par les sentiments cette fois ? Non pas qu’elle n’y ait pas été habituée avec le temps, mais là désormais, le terme « sentiment » prenait un autre sens, bien plus profond, à l’image de leurs regards qui avaient pris des formes bien plus intimes.
Et s’il ne s’agissait encore une fois que de manipulation ? Et si Jane, ayant su qu’elle ne lui redonnerait pas sa confiance aussi facilement, avait changé de tactique envers elle ? Et si elle était tombée dans un panneau aussi gros qu’elle ? Elle était horrifiée à cette idée, mais pourtant, ne pouvait s’empêcher d’y penser. Tous ces regards n’étaient-ils que mensonges ? Du moins pour lui ? La menait-il en bateau encore une fois ? N’était-ce qu’un masque de plus qu’il arborait désormais ? Se servait-il d’elle comme un pion, encore une fois ?
Elle n’y arrivait plus. Ne pouvait plus réfléchir. Son rapport sur Jane n’avançait pas. Elle jeta son stylo de frustration, au travers de la pièce, et posa sa tête sur ses mains, se massant les tempes du bout des doigts.
Sa relaxation ne dura que peu de temps puisqu’un ouragan nommé Patrick Jane déboula dans son bureau.
Jane : « Lisboooooooon ! »
Crack ! Stylo écrasé !
Jane : « Oups….désolé Lisbon. », fit-il, se penchant pour ramasser le cadavre du stylo.
Jane s’approcha du bureau pour lui remettre le stylo en piteux état, attendant de se faire sermonner comme d’habitude. Enfin, un sermon empreint de taquinerie. Voilà ce qu’il attendait. C’est pourquoi, il lui fit un grand sourire, de ceux dont il avait le secret.
Mais Lisbon releva doucement la tête, ses coudes encore sur son bureau, et les mains écartées, comme pour veiller à ce que si sa tête replongeait encore une fois, ses mains la retiendraient automatiquement.
Jane ôta son sourire directement en voyant l’air grave et désabusé posé sur la figure de Lisbon.
Lisbon : « c’est pas grave Jane », souffla-t-elle tristement.
Jane : « qu’est-ce-qu’il se passe ? Vous n’avez pas l’air bien là, je le vois ! »
Lisbon : « wow ! Quelle perspicacité Monsieur le Mentaliste », dit-elle avec sarcasme.
Jane : « Lisbon, vous m’inquiétez là. J’ai fait quelque chose de mal ? », demanda-t-il, soudain inquiet.
Lisbon n’agissait ainsi que lorsque des choses graves se produisaient, lorsqu’elle était touchée profondément par une enquête, ou lorsque sa famille ou son équipe étaient embarquées dans une histoire pas très claire.
Jane : « Lisbon….dites-moi ! Je ne supporte pas que vous me cachiez des choses comme ça ! »
Cette réplique eut le mérite de sortir Lisbon de sa léthargie. Elle se leva, prit une grande inspiration, posa ses deux mains bien à plat sur son bureau, et se lança.
Lisbon : « Vous ne supportez pas hein !?! Que devrais-je dire, moi ? »
Elle avait crié. Oui, elle criait. Elle ne parvenait plus à contrôler toutes les émotions qu’elle avait précautionneusement enfouies tout au long de la journée.
Lisbon : « Ya un truc qui vous échappe, et hop ! Vous ne le supportez pas ? Mais moi, oui moi, ça fait six ans que je DOIS supporter que tout un tas de choses m’échappent ! Ça fait six ans que je ne contrôle plus rien lorsqu’il s’agit de vous ! Six ans que je prends sur moi, six ans que je me laisse manipuler au gré de vos élucubrations mentales de la journée, au gré de vos inventions du jour pour chercher les gens. Six ans que j’ai affaire à un égoïste, manipulateur ! Et désormais, vous êtes si fort dans la manipulation, que vous y insérez même des sentiments c’est ça ? Vous vous doutez que je ne suis plus aussi dupe qu’avant, alors vous vous jouez de moi sous une autre forme ?!!! Mais bordel de merde ! JE NE SUIS PAS UNE CHOSE !!!!! ».
Ce n’était plus des cris. C’étaient des hurlements. Cette dernière phrase fit l’effet d’une bombe. Et comme le calme après la tempête, Lisbon sembla se réveiller de sa furie, et se permit de jeter un œil dans l’open space, où elle croisa trois regards furtifs qui se remirent directement à leur travail. Elle était complètement sortie de ses gonds. Jamais son équipe ne l’avait vue agir ainsi. Ni même Jane d’ailleurs.
Et ce dernier, littéralement en état de choc, se tenait devant elle, les bras ballants, et le visage fermé. C’était donc ça. Lisbon ne savait plus quoi penser de lui. Ce que Jane avait craint c’était littéralement matérialisé devant ses yeux. Lisbon croyait qu’il la manipulait, encore une fois. Et pourtant dieu sait qu’il ne le pouvait plus. Il ne pouvait plus la manipuler, elle. C’était sa seule accroche à la réalité. Sa seule issue de secours face à l’horreur qu’il vivait. Lisbon était sa bouée de sauvetage. Mais elle était en train de se percer petit à petit, par sa faute.
Lisbon, encore tremblante de colère, se laissa tomber sur sa chaise, et enfouit son visage dans ses mains.
Lisbon : « partez Jane, s’il vous plaît, partez. »
Voici le 10ème chapitre de cette fic...qui j'espère, vous plaira.
La suite devrait arriver demain, si je continue à ce rythme là.
Sur ce, bonne lecture, et merci à vous d'être toujours présent(e)s!
Chapitre 10
La journée était passée lentement. En réalité, Cho n’avait pas appelé pour une nouvelle enquête, mais parce que Wainwright, avait fait une apparition éclair, et avait demandé à Lisbon de lui rédiger une sorte d’analyse de la situation intra équipe.
Alors Lisbon s’était attablée à son bureau, et ne l’avait pas quitté de la journée, pas même pour aller manger avec son équipe. Elle les avait vus partir, tous les quatre, Jane avec eux, et les avait vus revenir, le sourire aux lèvres, tous les quatre. Alors, même si une pointe de regret et d’amertume avait surgie, Lisbon s’était soudain sentie fière de son équipe, de leur complicité, de leur capacité à ôter ne serait-ce que le temps d’un déjeuner toute la souffrance qu’ils possédaient en eux. Et elle s’était sentie soulagée aussi, de voir que peu à peu les choses rentraient dans l’ordre, un peu comme avant, quand bien même cela ne le serait jamais. Van Pelt semblait plus apaisée, par conséquent Rigsby aussi. Ce dernier calquait son attitude sur celle de la jeune agent rousse. Et Jane avait retrouvé son flegme légendaire, Lisbon pouvait le voir ne serait-ce qu’à sa façon de marcher.
Elle Lisbon, n’en menait pas large. Elle était désorientée, perdue était un mot trop faible. Le fait d’écrire sur ses collaborateurs ne l’avait pas aidé non plus.
Cho et Rigsby, ça avait été aisé. Leur professionnalisme était sans pareil, et leur façon d’être était assez claire pour qu’elle puisse, sans mentir, faire un rapport excellent sur eux à Wainwright.
Pour Van Pelt déjà, cela avait été un peu plus ardu. Lisbon ne voulait pas la mettre en porte à faux face au chef, et rechignait à mentir à ce dernier. Elle avait donc mis en avant la sensibilité extrême de Van Pelt, minimisant ses derniers accès de colère, mais appuyant sur le fait que ses émotions pouvaient par moment, prendre le dessus. Au pire des cas, s’était-elle dit, Wainwright serait plus présent, plus attentif envers Van Pelt, et cela ne pouvait pas lui faire du mal. Au contraire. La jeune agent avait besoin de cadres, de limites, en ce moment, et Lisbon lui avait montré dernièrement un côté sympathique. Si Wainwright se chargeait de l’aspect professionnel, Lisbon pourrait, elle, veiller sur Van Pelt avec un regard amical.
Et évidemment, le meilleur pour la fin, avait-elle pensé, une pointe de sarcasme dans sa tête. Patrick Jane. Et cela faisait bien 3 heures qu’elle était penchée sur son cas. Il était désormais 18h. La journée tirait à sa fin. Et le dit Patrick Jane lui prenait la tête, tout son esprit était tourné vers lui. Mais elle devait bien avouer que le rapport ne représentait qu’un quart de sa prise de tête actuelle. Leurs derniers échanges lui brouillaient son discernement.
Concrètement, elle aurait très bien pu écrire ce qu’elle avait toujours déclaré haut et fort à propos de Patrick Jane, consultant horripilant du CBI, fouineur par excellence, grande gueule, ne sachant pas se tenir en société. Et pourtant parfait enquêteur, doué d’un flair hors du commun.
Mais là, présentement, elle n’arrivait pas à mettre en mots ce foutu rapport, l’image de Jane gentil, doux, attentionné, refaisant surface dès qu’elle essayait de passer en mode chef d’équipe du CBI. Lisbon était perturbée par les derniers changements dans leur relation. Cela faisait quelques temps déjà que de professionnelle, leur relation était passée à amicale. Et désormais, Lisbon se demandait si elle pouvait considérer une nouvelle évolution dans leur relation. Mais se traitait mentalement d’idiote dès que cette idée l’effleurait. Elle était donc dans une sorte de conflit interne depuis près de 3 heures, ne réussissant pas à se concentrer pour finir ce foutu rapport.
D’autant qu’une nouvelle supposition l’avait assaillie au cours de sa réflexion. Et cela faisait bien une heure qu’elle tournait et retournait cette pensée dans sa tête. Est-ce que Patrick Jane osait tenter sur elle une nouvelle forme de manipulation ? Une manipulation par les sentiments cette fois ? Non pas qu’elle n’y ait pas été habituée avec le temps, mais là désormais, le terme « sentiment » prenait un autre sens, bien plus profond, à l’image de leurs regards qui avaient pris des formes bien plus intimes.
Et s’il ne s’agissait encore une fois que de manipulation ? Et si Jane, ayant su qu’elle ne lui redonnerait pas sa confiance aussi facilement, avait changé de tactique envers elle ? Et si elle était tombée dans un panneau aussi gros qu’elle ? Elle était horrifiée à cette idée, mais pourtant, ne pouvait s’empêcher d’y penser. Tous ces regards n’étaient-ils que mensonges ? Du moins pour lui ? La menait-il en bateau encore une fois ? N’était-ce qu’un masque de plus qu’il arborait désormais ? Se servait-il d’elle comme un pion, encore une fois ?
Elle n’y arrivait plus. Ne pouvait plus réfléchir. Son rapport sur Jane n’avançait pas. Elle jeta son stylo de frustration, au travers de la pièce, et posa sa tête sur ses mains, se massant les tempes du bout des doigts.
Sa relaxation ne dura que peu de temps puisqu’un ouragan nommé Patrick Jane déboula dans son bureau.
Jane : « Lisboooooooon ! »
Crack ! Stylo écrasé !
Jane : « Oups….désolé Lisbon. », fit-il, se penchant pour ramasser le cadavre du stylo.
Jane s’approcha du bureau pour lui remettre le stylo en piteux état, attendant de se faire sermonner comme d’habitude. Enfin, un sermon empreint de taquinerie. Voilà ce qu’il attendait. C’est pourquoi, il lui fit un grand sourire, de ceux dont il avait le secret.
Mais Lisbon releva doucement la tête, ses coudes encore sur son bureau, et les mains écartées, comme pour veiller à ce que si sa tête replongeait encore une fois, ses mains la retiendraient automatiquement.
Jane ôta son sourire directement en voyant l’air grave et désabusé posé sur la figure de Lisbon.
Lisbon : « c’est pas grave Jane », souffla-t-elle tristement.
Jane : « qu’est-ce-qu’il se passe ? Vous n’avez pas l’air bien là, je le vois ! »
Lisbon : « wow ! Quelle perspicacité Monsieur le Mentaliste », dit-elle avec sarcasme.
Jane : « Lisbon, vous m’inquiétez là. J’ai fait quelque chose de mal ? », demanda-t-il, soudain inquiet.
Lisbon n’agissait ainsi que lorsque des choses graves se produisaient, lorsqu’elle était touchée profondément par une enquête, ou lorsque sa famille ou son équipe étaient embarquées dans une histoire pas très claire.
Jane : « Lisbon….dites-moi ! Je ne supporte pas que vous me cachiez des choses comme ça ! »
Cette réplique eut le mérite de sortir Lisbon de sa léthargie. Elle se leva, prit une grande inspiration, posa ses deux mains bien à plat sur son bureau, et se lança.
Lisbon : « Vous ne supportez pas hein !?! Que devrais-je dire, moi ? »
Elle avait crié. Oui, elle criait. Elle ne parvenait plus à contrôler toutes les émotions qu’elle avait précautionneusement enfouies tout au long de la journée.
Lisbon : « Ya un truc qui vous échappe, et hop ! Vous ne le supportez pas ? Mais moi, oui moi, ça fait six ans que je DOIS supporter que tout un tas de choses m’échappent ! Ça fait six ans que je ne contrôle plus rien lorsqu’il s’agit de vous ! Six ans que je prends sur moi, six ans que je me laisse manipuler au gré de vos élucubrations mentales de la journée, au gré de vos inventions du jour pour chercher les gens. Six ans que j’ai affaire à un égoïste, manipulateur ! Et désormais, vous êtes si fort dans la manipulation, que vous y insérez même des sentiments c’est ça ? Vous vous doutez que je ne suis plus aussi dupe qu’avant, alors vous vous jouez de moi sous une autre forme ?!!! Mais bordel de merde ! JE NE SUIS PAS UNE CHOSE !!!!! ».
Ce n’était plus des cris. C’étaient des hurlements. Cette dernière phrase fit l’effet d’une bombe. Et comme le calme après la tempête, Lisbon sembla se réveiller de sa furie, et se permit de jeter un œil dans l’open space, où elle croisa trois regards furtifs qui se remirent directement à leur travail. Elle était complètement sortie de ses gonds. Jamais son équipe ne l’avait vue agir ainsi. Ni même Jane d’ailleurs.
Et ce dernier, littéralement en état de choc, se tenait devant elle, les bras ballants, et le visage fermé. C’était donc ça. Lisbon ne savait plus quoi penser de lui. Ce que Jane avait craint c’était littéralement matérialisé devant ses yeux. Lisbon croyait qu’il la manipulait, encore une fois. Et pourtant dieu sait qu’il ne le pouvait plus. Il ne pouvait plus la manipuler, elle. C’était sa seule accroche à la réalité. Sa seule issue de secours face à l’horreur qu’il vivait. Lisbon était sa bouée de sauvetage. Mais elle était en train de se percer petit à petit, par sa faute.
Lisbon, encore tremblante de colère, se laissa tomber sur sa chaise, et enfouit son visage dans ses mains.
Lisbon : « partez Jane, s’il vous plaît, partez. »
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Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Waouh ! quel chapitre...
ça commence avec de la douceur, presque de la tendresse quand Lisbon pense à son équipe
puis on a droit à la pointe d'humour avec la "mort dramatique du stylo"
Et ça fini par une explosion
:vivement: comment Jane et Lisbon vont-ils "digérer" cette explication
ça commence avec de la douceur, presque de la tendresse quand Lisbon pense à son équipe
puis on a droit à la pointe d'humour avec la "mort dramatique du stylo"
Et ça fini par une explosion
:vivement: comment Jane et Lisbon vont-ils "digérer" cette explication
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Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Une minute de silence pour le stylo.... :|
Sur ce coup là Jane a mal joué!
Il faut dire qu'à force de la faire tourner en bourrique toutes ces années, c'est naturel qu'elle se méfie quand il commence à se rapprocher d'elle.
Toujours aussi bien écrit, !!!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Sur ce coup là Jane a mal joué!
Il faut dire qu'à force de la faire tourner en bourrique toutes ces années, c'est naturel qu'elle se méfie quand il commence à se rapprocher d'elle.
Toujours aussi bien écrit, !!!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
et bien dites moi y a de la tension dans l'aire entre Jane et Lisbon
en même temps je peux la comprendre, elle est perdu dans tout ça, ses sentiments pour lui sont trop fort et elle a peur que ce ne soit pas réciproque, qu'il se joue d'elle.
Mais a-t-elle pensé une minute que ce pouvait être sincère? Que Jane ne jouait pas cette fois? Qu'il était aussi perdu qu'elle?
Il me tarde de lire la suite
pour cette merveilleuse hisoire
en même temps je peux la comprendre, elle est perdu dans tout ça, ses sentiments pour lui sont trop fort et elle a peur que ce ne soit pas réciproque, qu'il se joue d'elle.
Mais a-t-elle pensé une minute que ce pouvait être sincère? Que Jane ne jouait pas cette fois? Qu'il était aussi perdu qu'elle?
Il me tarde de lire la suite
pour cette merveilleuse hisoire
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Moi j'aime toujours autant !! C'est bien écrit, super fluide et sans fautes, on reste bien dans l'état d'esprit de la série, bref c'est un petit bonheur de lire chaque chapitre !! Bravo ! Et continues comme ça surtout !
Cdt63- Gardien du parking
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
salut! j'adore ta fic elle est super! très bien écrite.
J'adore ton style, ton histoire se lit très facilement, c'est fluide comme tout!
vraiment bravo et j'ai hate de te lire encore.
la relation lisbon/Jane est un délice.
VLS
J'adore ton style, ton histoire se lit très facilement, c'est fluide comme tout!
vraiment bravo et j'ai hate de te lire encore.
la relation lisbon/Jane est un délice.
VLS
Dawnie- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : beaucoup
Localisation : belgique
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Bonjour Tout le monde!
Tout d'abord je tiens à m'excuser pour la semaine de vacance concernant ma fic... j'espère que vous me pardonnerez...
Ensuite, je suis sincèrement touchée des commentaires que vous m'avez laissés....Merci mille fois, ça m'encourage!
Voici donc le chapitre 11, en attente de vos commentaires!
Bonne lecture et surtout, bon début de semaine!
Lisbon : « partez Jane, s’il vous plaît, partez. »
En d’autres occasions, il serait parti, sans demander son reste. Mais là, ce n’était présentement pas possible pour lui. Lisbon doutait de sa sincérité. Et cette idée lui était inconcevable. Ce n’était simplement pas possible. Il avait besoin d’elle. Il avait besoin de son soutien. Non plus pour une histoire de vengeance, non pas un soutien face à la hiérarchie, pour que lui puisse agir en toute impunité. Non, il avait besoin d’elle comme un homme a besoin d’une femme. Cette idée, qu’il ruminait en lui depuis quelques temps, cette pensée, dont il s’était aperçu dans un premier temps grâce à des signaux physiques, cette idée qu’il tenait à Lisbon de façon clairement sentimentale, oui cette idée avait fait son chemin. Et désormais, cette idée était indéniable, et s’imposait à lui comme l’eau s’impose dans un océan. Il lui semblait désormais que tout se déliait dans sa tête. Que la pelote de laine qui était emmêlée dans son cerveau, commençait doucement à se dénouer. Il accepta, pour la première fois, la signification des sensations qu’il ressentait en présence de Lisbon. Les regards, les moments de tendresse, le besoin de proximité physique avec Lisbon, les pensées tournées vers elle. Tout était désormais fluide. Patrick Jane avait besoin de Teresa Lisbon.
Il reprit un minimum de contenance. Il lui en fallait pour ce qu’il s’apprêtait à faire, à dire. Il fallait qu’il la convainque. Il fallait qu’elle ait autant foi en lui que lui en elle.
Jane : « Non Lisbon, je ne pars pas ! Je ne fuirai pas le conflit si conflit il doit y avoir. Je ne serai pas un lâche. Pas cette fois. Je ne vous laisserai jamais croire ça. »
Ce faisant, il contourna le bureau de sa boss, et s’approcha de la chaise sur laquelle Lisbon était assise. Il prit un de ses bras, la forçant à découvrir son visage. Elle pleurait. Ses larmes firent à Jane l’effet d’un coup de poignard dans le cœur.
Tenant toujours son bras, Jane s’accroupit à côté de la chaise de Lisbon. Il était désormais caché derrière le bureau. Seules ses petites bouclettes blondes dépassaient.
Jane : « Teresa, s’il-te-plaît…regarde-moi ! »
Lisbon sursauta. C’était la première fois que Jane l’appelait par son prénom. La première fois aussi qu’il la tutoyait. Surprise comme elle l’était, elle se retourna, rencontrant des yeux bleus océans larmoyants. Oui, larmoyants. Jane, yeux, larmoyants. Dans la même phrase.
Elle était sous le choc. Jane avait les larmes aux yeux.
Lisbon : « Croire quoi ? », hasarda-t-elle en reniflant.
Jane : « Croire que je te manipule. C’est bien ça n’est-ce pas ? C’est ça que tu penses ? Que je te manipule ? C’était ma plus grosse crainte. Je l’avoue Teresa, je t’ai manipulée, mais au tout début de notre collaboration. Je ne voyais dans les gens que des pions pouvant me servir, que je pouvais utiliser à loisir afin d’atteindre Red John. Mais les choses ont changé. J’ai changé aussi. Et certes je ne l’ai remarqué que tardivement, mais j’ai changé. Je ne te veux pas de mal. Je ne supporte pas que tu crois ça. Je ne te manipule pas. Je n’oserai plus. Je ne pourrais plus d’ailleurs te manipuler. Car je me manipulerai aussi auquel cas. »
Lisbon : « Jane, je comprends rien… », avoua-t-elle, dans un souffle qui laissait paraître son épuisement.
Jane : « parce qu’il n’y a rien à comprendre d’autre que…enfin, si il y a une chose, une seule chose que tu dois comprendre, c’est que…».
Il n’y arrivait pas. Sa tête bouillonnait. Les mots fusaient à l’intérieur. Mais il lui était impossible de les exprimer. Il avait peur. Oui, peur de commettre une bourde, une énième bêtise qui éloignerait Lisbon de lui, encore une fois.
Lisbon : « …que ? », l’interrogea-t-elle, verbalement et du regard.
Jane resserra sa main sur le poignet de Lisbon.
Jane : « ce n’est pas facile à dire. Je n’ai pas l’habitude d’être aussi honnête, d’être aussi clair envers les gens. J’ai peur que tu réagisses mal, j’ai peur que tu t’éloignes de moi. J’ai peur que tu me fuies. J’ai peur que tu ne sois plus là, à mes côtés. »
Lisbon : « Je ne partirai pas, vous…tu le sais. De toute façon je ne le peux pas », lui dit-elle, avec un sourire timide, et balbutiant.
C’était la première fois qu’ils se tutoyaient tous deux. Et Lisbon, bien que surprise par ce tutoiement impromptu de la part de Jane, réalisa que finalement, ce n’était pas si difficile que ça. Au contraire, cela lui semblait logique et naturel.
Rassuré par le tutoiement de Lisbon, par son sourire léger, Jane resserra encore une fois, autant que possible, son emprise sur le poignet de Lisbon, mais glissa doucement vers sa main. Leurs deux mains étaient désormais imbriquées l’une dans l’autre, et Jane ne put que ressentir, encore une fois, toute la tendresse qu’il ressentait envers Lisbon. La décharge de sensations qui l'enveloppa à ce moment-là, n'offrait plus de doute.
Jane : « Teresa, je..je…je tiens à toi. Je ne te manipulerai plus, surtout pas de la manière que tu crois. Je ne suis pas un pervers des sentiments. Je tiens vraiment à toi. Je m’inquiète pour toi. Je suis heureux de ces moments silencieux et en même temps si forts que nous partageons tous deux. Mais désormais, je ne veux pas seulement ces regards. Je veux plus que cet échange silencieux…Je veux être avec toi, te dire ce que je ressens, te le dire, et non plus seulement te le faire ressentir. Je ne veux plus que tu aies de doutes à mon égard. Je veux que les choses soient simples, aussi simples et naturelles que le fait que je te tienne la main là. Parce que te tenir par la main, c’est…naturel. », confessa-t-il, en baissant la tête sur leurs deux mains liées. « Mais cela ne peut être naturel, que si tu le veux aussi…Tu le veux hein ? » demanda-t-il en relevant les yeux vers elle.
Cinq, dix, quinze secondes passèrent. Quinze secondes durant lesquelles ils se sondèrent mutuellement du regard. Lisbon pour essayer de voir si tout ce que Jane venait de lui dire était bel et bien réel. Jane pour savoir si Lisbon la croyait. Une lecture à froid de leurs émotions, de leurs âmes encore une fois. Ce moment était si magique, si fort, ils n’étaient reliés que par leurs mains et leur regard, mais cela leur suffisait amplement pour être en totale harmonie, et l’un et l’autre. Ce lien qui les unissait déjà à la base, n’en était que renforcé par ces regards et ces mains liées.
Mais c’est ce moment précis que choisit Luther Wrainwright pour frapper à la porte du bureau de l’agent Lisbon. Sans plus attendre, et plus par réflexe qu’autre chose, Jane se baissa encore plus. Il était désormais entièrement caché par le bureau de Lisbon, mais tenait toujours fermement la main de cette dernière dans la sienne.
Wrainwright : « Agent Lisbon. Désolé de vous déranger. Je venais juste aux nouvelles. »
Lisbon : « Monsieur… », le salua-t-elle, une pointe d’angoisse dans la voix à la peur que son boss ne découvre Jane tapi derrière son bureau.
Par réflexe, elle aussi, elle serra plus fort la main de Jane dans la sienne.
Wrainwright : « Le rapport est fini ? », demanda-t-il.
Lisbon : « Quasiment, Monsieur. Je mets juste la touche finale, et je vous l’apporte dans votre bureau. »
Wrainwright : « Je dois y aller maintenant. Laissez-le moi sur mon bureau, je le lirai demain à la première heure. Merci pour votre rapidité. Je vous souhaite une bonne soirée Agent Lisbon ».
Lisbon : « Merci Monsieur, à vous aussi ».
Elle souffla de soulagement. Il ne s’était rendu compte de rien. Mais bien que Wrainwright soit parti, Jane était toujours dans la même position, le dos posé contre un des pans du bureau de Lisbon, et tenant la main de cette dernière toujours dans la sienne. Lisbon mit quelques temps à baisser ses yeux vers leurs mains, toujours unies, puis les releva pour rencontrer le regard de Jane, qu’elle avait senti sur elle. Elle se sentait gênée, et à la fois tellement excitée par cette puissance et cette profondeur qui se dégageaient de leur échange.
Verdict...?
Tout d'abord je tiens à m'excuser pour la semaine de vacance concernant ma fic... j'espère que vous me pardonnerez...
Ensuite, je suis sincèrement touchée des commentaires que vous m'avez laissés....Merci mille fois, ça m'encourage!
Voici donc le chapitre 11, en attente de vos commentaires!
Bonne lecture et surtout, bon début de semaine!
Chapitre 11
Lisbon : « partez Jane, s’il vous plaît, partez. »
En d’autres occasions, il serait parti, sans demander son reste. Mais là, ce n’était présentement pas possible pour lui. Lisbon doutait de sa sincérité. Et cette idée lui était inconcevable. Ce n’était simplement pas possible. Il avait besoin d’elle. Il avait besoin de son soutien. Non plus pour une histoire de vengeance, non pas un soutien face à la hiérarchie, pour que lui puisse agir en toute impunité. Non, il avait besoin d’elle comme un homme a besoin d’une femme. Cette idée, qu’il ruminait en lui depuis quelques temps, cette pensée, dont il s’était aperçu dans un premier temps grâce à des signaux physiques, cette idée qu’il tenait à Lisbon de façon clairement sentimentale, oui cette idée avait fait son chemin. Et désormais, cette idée était indéniable, et s’imposait à lui comme l’eau s’impose dans un océan. Il lui semblait désormais que tout se déliait dans sa tête. Que la pelote de laine qui était emmêlée dans son cerveau, commençait doucement à se dénouer. Il accepta, pour la première fois, la signification des sensations qu’il ressentait en présence de Lisbon. Les regards, les moments de tendresse, le besoin de proximité physique avec Lisbon, les pensées tournées vers elle. Tout était désormais fluide. Patrick Jane avait besoin de Teresa Lisbon.
Il reprit un minimum de contenance. Il lui en fallait pour ce qu’il s’apprêtait à faire, à dire. Il fallait qu’il la convainque. Il fallait qu’elle ait autant foi en lui que lui en elle.
Jane : « Non Lisbon, je ne pars pas ! Je ne fuirai pas le conflit si conflit il doit y avoir. Je ne serai pas un lâche. Pas cette fois. Je ne vous laisserai jamais croire ça. »
Ce faisant, il contourna le bureau de sa boss, et s’approcha de la chaise sur laquelle Lisbon était assise. Il prit un de ses bras, la forçant à découvrir son visage. Elle pleurait. Ses larmes firent à Jane l’effet d’un coup de poignard dans le cœur.
Tenant toujours son bras, Jane s’accroupit à côté de la chaise de Lisbon. Il était désormais caché derrière le bureau. Seules ses petites bouclettes blondes dépassaient.
Jane : « Teresa, s’il-te-plaît…regarde-moi ! »
Lisbon sursauta. C’était la première fois que Jane l’appelait par son prénom. La première fois aussi qu’il la tutoyait. Surprise comme elle l’était, elle se retourna, rencontrant des yeux bleus océans larmoyants. Oui, larmoyants. Jane, yeux, larmoyants. Dans la même phrase.
Elle était sous le choc. Jane avait les larmes aux yeux.
Lisbon : « Croire quoi ? », hasarda-t-elle en reniflant.
Jane : « Croire que je te manipule. C’est bien ça n’est-ce pas ? C’est ça que tu penses ? Que je te manipule ? C’était ma plus grosse crainte. Je l’avoue Teresa, je t’ai manipulée, mais au tout début de notre collaboration. Je ne voyais dans les gens que des pions pouvant me servir, que je pouvais utiliser à loisir afin d’atteindre Red John. Mais les choses ont changé. J’ai changé aussi. Et certes je ne l’ai remarqué que tardivement, mais j’ai changé. Je ne te veux pas de mal. Je ne supporte pas que tu crois ça. Je ne te manipule pas. Je n’oserai plus. Je ne pourrais plus d’ailleurs te manipuler. Car je me manipulerai aussi auquel cas. »
Lisbon : « Jane, je comprends rien… », avoua-t-elle, dans un souffle qui laissait paraître son épuisement.
Jane : « parce qu’il n’y a rien à comprendre d’autre que…enfin, si il y a une chose, une seule chose que tu dois comprendre, c’est que…».
Il n’y arrivait pas. Sa tête bouillonnait. Les mots fusaient à l’intérieur. Mais il lui était impossible de les exprimer. Il avait peur. Oui, peur de commettre une bourde, une énième bêtise qui éloignerait Lisbon de lui, encore une fois.
Lisbon : « …que ? », l’interrogea-t-elle, verbalement et du regard.
Jane resserra sa main sur le poignet de Lisbon.
Jane : « ce n’est pas facile à dire. Je n’ai pas l’habitude d’être aussi honnête, d’être aussi clair envers les gens. J’ai peur que tu réagisses mal, j’ai peur que tu t’éloignes de moi. J’ai peur que tu me fuies. J’ai peur que tu ne sois plus là, à mes côtés. »
Lisbon : « Je ne partirai pas, vous…tu le sais. De toute façon je ne le peux pas », lui dit-elle, avec un sourire timide, et balbutiant.
C’était la première fois qu’ils se tutoyaient tous deux. Et Lisbon, bien que surprise par ce tutoiement impromptu de la part de Jane, réalisa que finalement, ce n’était pas si difficile que ça. Au contraire, cela lui semblait logique et naturel.
Rassuré par le tutoiement de Lisbon, par son sourire léger, Jane resserra encore une fois, autant que possible, son emprise sur le poignet de Lisbon, mais glissa doucement vers sa main. Leurs deux mains étaient désormais imbriquées l’une dans l’autre, et Jane ne put que ressentir, encore une fois, toute la tendresse qu’il ressentait envers Lisbon. La décharge de sensations qui l'enveloppa à ce moment-là, n'offrait plus de doute.
Jane : « Teresa, je..je…je tiens à toi. Je ne te manipulerai plus, surtout pas de la manière que tu crois. Je ne suis pas un pervers des sentiments. Je tiens vraiment à toi. Je m’inquiète pour toi. Je suis heureux de ces moments silencieux et en même temps si forts que nous partageons tous deux. Mais désormais, je ne veux pas seulement ces regards. Je veux plus que cet échange silencieux…Je veux être avec toi, te dire ce que je ressens, te le dire, et non plus seulement te le faire ressentir. Je ne veux plus que tu aies de doutes à mon égard. Je veux que les choses soient simples, aussi simples et naturelles que le fait que je te tienne la main là. Parce que te tenir par la main, c’est…naturel. », confessa-t-il, en baissant la tête sur leurs deux mains liées. « Mais cela ne peut être naturel, que si tu le veux aussi…Tu le veux hein ? » demanda-t-il en relevant les yeux vers elle.
Cinq, dix, quinze secondes passèrent. Quinze secondes durant lesquelles ils se sondèrent mutuellement du regard. Lisbon pour essayer de voir si tout ce que Jane venait de lui dire était bel et bien réel. Jane pour savoir si Lisbon la croyait. Une lecture à froid de leurs émotions, de leurs âmes encore une fois. Ce moment était si magique, si fort, ils n’étaient reliés que par leurs mains et leur regard, mais cela leur suffisait amplement pour être en totale harmonie, et l’un et l’autre. Ce lien qui les unissait déjà à la base, n’en était que renforcé par ces regards et ces mains liées.
Mais c’est ce moment précis que choisit Luther Wrainwright pour frapper à la porte du bureau de l’agent Lisbon. Sans plus attendre, et plus par réflexe qu’autre chose, Jane se baissa encore plus. Il était désormais entièrement caché par le bureau de Lisbon, mais tenait toujours fermement la main de cette dernière dans la sienne.
Wrainwright : « Agent Lisbon. Désolé de vous déranger. Je venais juste aux nouvelles. »
Lisbon : « Monsieur… », le salua-t-elle, une pointe d’angoisse dans la voix à la peur que son boss ne découvre Jane tapi derrière son bureau.
Par réflexe, elle aussi, elle serra plus fort la main de Jane dans la sienne.
Wrainwright : « Le rapport est fini ? », demanda-t-il.
Lisbon : « Quasiment, Monsieur. Je mets juste la touche finale, et je vous l’apporte dans votre bureau. »
Wrainwright : « Je dois y aller maintenant. Laissez-le moi sur mon bureau, je le lirai demain à la première heure. Merci pour votre rapidité. Je vous souhaite une bonne soirée Agent Lisbon ».
Lisbon : « Merci Monsieur, à vous aussi ».
Elle souffla de soulagement. Il ne s’était rendu compte de rien. Mais bien que Wrainwright soit parti, Jane était toujours dans la même position, le dos posé contre un des pans du bureau de Lisbon, et tenant la main de cette dernière toujours dans la sienne. Lisbon mit quelques temps à baisser ses yeux vers leurs mains, toujours unies, puis les releva pour rencontrer le regard de Jane, qu’elle avait senti sur elle. Elle se sentait gênée, et à la fois tellement excitée par cette puissance et cette profondeur qui se dégageaient de leur échange.
TBC
Verdict...?
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
Franchement, j'adore toujours autant!!!
Ta façon d'écrire est fluide et agréable, ça ce lit tout seul.
Tu fais passer les sentiments des deux persos, à merveille.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ta façon d'écrire est fluide et agréable, ça ce lit tout seul.
Tu fais passer les sentiments des deux persos, à merveille.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: Sans mentir (spoiler saisons 3 et 4) ^
parfois attendre c'est long lol
je sais j'ai l'impatience d'une enfant !! mon homme me le dit tout le temps !
mais c'est parce que tu écris trop bien é que j'ai trop hate de voir la suite!!
alors VLS
je sais j'ai l'impatience d'une enfant !! mon homme me le dit tout le temps !
mais c'est parce que tu écris trop bien é que j'ai trop hate de voir la suite!!
alors VLS
Dawnie- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : beaucoup
Localisation : belgique
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