In Sunshine or in Shadow ^
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Salut à tous, encore pour vos commentaires qui me font toujours autant plaisir
Et voici le chapitre 1 qui je l'espère vous plaira ,
Bonne lecture
Chapitre 2: Souffrance silencieuse
Et voici le chapitre 1 qui je l'espère vous plaira ,
Bonne lecture
*****
Confrontation
Confrontation
Comme tous les jours, Lisbon arriva la première au bureau et en fut soulagée. Elle ne voulait pas devoir affronter tout de suite les regards et les questions de ses collègues sur son absence de la veille, la raison donnée n’ayant pas été très valable. Elle savait que Jane n’y avait pas cru une seconde, qu’il se doutait que quelque chose n’allait pas mais pour une fois il avait gardé le silence, ce qui intriguait autant qu’effrayait Lisbon. Si le mentaliste agissait ainsi, il y avait de forte chance pour qu’il commence à fouiller dans sa vie, plus encore qu’il ne l’avait déjà fait par le passé, et qu’il finisse par découvrir la vérité, chose qu’elle ne voulait absolument pas, du moins pas pour le moment. Elle voulait attendre encore un peu avant de lâcher la bombe.
Lisbon posa son sac sur son canapé, ainsi que sa veste avant de prendre place derrière son bureau, allumant son ordinateur. Elle consulta ses mails d’un œil distrait, pas vraiment à ce qu’elle faisait. Mais son regard tomba sur un mail de son médecin qu’elle ouvrit avec hésitation. Elle avait peur de ce qu’elle allait y découvrir, ce ne serait pas pire que d’apprendre pour la maladie, mais elle avait peur tout de même. Elle parcouru donc le message et son cœur se serra une fois qu’elle eut fini. C’était simplement des informations sur le traitement qu’elle allait suivre, les divers rendez-vous auxquels elle devrait se rendre dans les mois à venir, un planning complet et détaillé.
La jeune femme laissa ses pensées revenir à sa jeunesse, à cette époque où elle avait vu sa meilleure amie mourir de cette horrible maladie. Elle se souvenait encore de la peine qu’elle avait ressentie lorsque Sofia lui avait apprit la nouvelle, la colère qu’elle avait ressentie contre le monde entier pour que ce soit cette jeune fille si douce, si gentille, qui souffre ainsi. Elle avait toujours été là pour elle et la jeune Teresa avait décidé d’en faire autant. Elle avait été son rock, elle l’avait soutenue, l’avait accompagnée à tout ses rendez-vous, lui avait tenue la main dans les moments difficiles. Elle avait été son épaule pour pleurer, l’oreille pour écoute, les bras pour consoler. Et lorsque le jour était arrivé, elle avait été l’amie pour accompagner, aussi difficile que cela ait été. Et aujourd’hui, elle se retrouvait elle-même face à cette situation, mais elle était seule.
Comment pourrait-elle imposer tout ceci à ses proches alors qu’elle avait eut tant de mal à le supporter elle-même ? Comment pourrait-elle leur demander de l’accompagner, de lui tenir la main, de la consoler ? C’était impossible, elle ne pouvait pas faire ça, elle ne pouvait pas leur imposer une telle souffrance et tant de peine. Elle préférait être seule dans cette aventure dont elle connaissait déjà l’issue. Elle savait qu’elle ne survivrait pas, que la maladie avait gagné bien trop de terrain pour qu’il en soit autrement et elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle. Son corps lui avait soufflé depuis longtemps déjà que quelque chose n’allait pas, qu’il était bien plus fatigué qu’à l’ordinaire. Mais elle ne l’avait pas écouté, elle avait préféré ne pas y penser, faire comme si tout allait bien alors qu’elle savait parfaitement que ce n’était pas le cas. Et maintenant elle devait en payer le prix. Elle aurait dut l’écouter plus tôt, elle aurait dut faire plus attention à sa santé et aller voir le médecin lorsqu’elle s’était sentit plus faible.
La jeune femme releva la tête lorsqu’elle entendit du bruit dans l’open space et vit Cho arriver. Il s’installa à son bureau sans un mot, ne prêtant pas grande attention à sa patronne qu’il avait pourtant vue, et Lisbon en fut reconnaissante. Elle ne voulait parler à personne, pas pour le moment. Elle avait encore besoin d’un moment pour se recomposer, pour trouver un moyen de chasser sa peine pour ne pas inquiéter ses collègues qui le seraient certainement, surtout Van Pelt. La jeune rouquine était bien trop sensible et elle sentait toujours lorsque Lisbon n’allait pas bien, quelque chose que la brunette avait du mal à comprendre. Comment faisait-elle pour le savoir ? Comment arrivait-elle à lire en elle ? On aurait dit Jane et Lisbon savait que si Grace se doutait de quelque chose, alors il en serait de même pour Jane.
Et en parlant du loup, Jane entra à son tour dans l’open space, un large sourire sur le visage et il se tourna tout de suite vers le bureau de Lisbon dont le cœur se mit à battre la chamade. Oh non, il ne devait pas venir maintenant, pas encore, elle n’était pas prête à le voir maintenant. Mais malheureusement pour elle, la porte s’ouvrit sur son consultant qui alla s’installer sur le canapé blanc, repoussant le sac et la veste de Lisbon. Une fois allongé, il releva la tête vers elle et son sourire se fana. Il se redressa sur son coude, fixant toujours sa patronne avec des yeux inquiets.
-“ Vous allez bien Lisbon ?” S’enquit-il.
-“ Par… Parfaitement bien Jane” lui répondit-elle d’une voix peu certaine. “ Et vous ?”
-“ Ne changez pas de sujet Lisbon, je vois bien que ça ne va pas, vous pouvez me le dire vous savez.”
-“ Je vais bien et j’ai du travail” s’énerva-t-elle contre elle-même plus que contre lui.
-“ Pas la peine de s’énerver Lisbon, je m’inquiète, c’est tout” souffla-t-il en baissant les yeux, avant de les relever de nouveau vers elle. “ Si jamais vous avez besoin de parler, je suis là, ne l’oubliez pas.”
-“ Je… merci Jane, mais je vais bien.”
-“ D’accord, je vous laisse Lisbon.”
Le mentaliste se leva du canapé et s’approcha de la porte, mais avant de sortir, il adressa un dernier regard à la jeune femme qu’il sentit mal à l’aise, triste et en colère. Il savait bien que quelque chose n’allait pas, qu’elle ne voulait pas en parler, et qu’elle ne dirait rien à personne. Il savait aussi que s’il cherchait à la forcer, alors elle se renfermerait encore plus et ça il ne le voulait pas. Il lui laisserait du temps, tout le temps dont elle aurait besoin et il serait là lorsqu’elle se tournerait vers lui. Un dernier sourire et il sortit, la laissant enfin seule. Il referma la porte tristement, sa bonne humeur avait disparu au moment où il avait vu sa patronne.
Jane alla dans la petite cuisine se faire un thé, il avait besoin de penser à autre chose et ne voyait que ça qui pourrait l’aider. Le thé avait toujours été un bon remède lorsqu’il n’allait pas bien, lorsqu’il se sentait triste ou lorsqu’il avait une dispute avec Lisbon. Ce qui le rendait le plus triste était de voir la jeune femme si triste elle-même, comme si elle venait de recevoir la plus mauvaise nouvelle de sa vie. Il ne savait pas encore ce que c’était, mais il finirait par le savoir, il ne la laisserait pas ainsi, il ne le pouvait pas.
Toujours seule dans son bureau, Lisbon tentait de ne plus penser à tout ce qui lui arrivait en remplissant tout ses rapports en retard. Cela faisait à présent plus de deux heures qu’elle travaillait ainsi, aucune nouvelle affaire n’étant venue la déranger, ce qu’elle commençait à regretter d’ailleurs. Elle aurait bien voulu avoir quelque chose pour occuper ses pensées, quelque chose qui pourrait l’éloigner de sa peine. Mais non, à croire que tous les tueurs étaient en congés aujourd’hui, ce n’était vraiment pas de chance. Que n’aurait-elle pas donné pour pouvoir quitter cet endroit, pour pouvoir sortir de ce bureau et aller sur le terrain.
Elle avait observé ses collègues à travers la vitre de sa porte, les voyant sourire et rire. Elle les enviait tant, de pouvoir s’amuser comme eux avec les tours de magie de Jane, oublier tout ses soucis rien que l’espace de quelques minutes. Mais elle savait qu’elle n’y arriverait pas, qu’elle se laisserait bien vite submerger par tout ça, par ce qui lui arrivait en ce moment et qu’elle devait garder pour elle. Elle ne voulait surtout pas gâcher la joie et la bonne humeur de ses collègues.
Son téléphone sonna et elle décrocha par habitude, son regard ne lâchant pas son consultant dont le sourire lui réchauffait le cœur.
-“ Lisbon” répondit-elle, “ oui… où ça ?… bien, on arrive.”
La jeune femme reposa le combiné et un sourire naquit sur ses lèvres. Une affaire, enfin, elle allait pouvoir sortir d’ici. Elle se leva et alla rejoindre ses collègues qui se trouvaient toujours autour de Jane.
-“ On a une affaire” leur dit-elle, “ un meurtre dans une petite ville au sud de Sacramento.”
-“ Oh chouette, une nouvelle affaire” s’enthousiasma Jane.
-“ Jane, tu ne devrais pas te réjouir de la mort de quelqu’un” le gronda Van Pelt.
-“ Mais enfin c’est notre travail alors pourquoi ne pas me réjouir ?” bouda le mentaliste.
-“ Assez joué Jane, on a du travail” intervint Lisbon. “ Van Pelt, je veux que tu restes ici et que tu fasses des recherches sur Chloé Gibbs, ses amis, sa famille, son travail, tout ce que tu pourras trouver.”
-“ Bien patron.”
-“ Cho et Rigsby, vous allez sur la scène de crime, voyez avec la police scientifique ce que vous pourrez trouver sur la victime.”
-“ On est partis” lança le grand brun en prenant ses affaires.
-“ Et moi ?” demanda le blond en se levant.
-“ Vous venez avec moi chez le mari de Chloé” lui répondit-elle en se dirigeant vers l’ascenseur, le mentaliste sur les talons.
Le duo pénétra dans la cabine et, au moment où les portes se refermèrent, Lisbon se sentit mal à l’aise de se retrouver seule avec son consultant. Allait-il encore tenter de lui poser de nouveau la question sur sa santé ou allait-il lui ficher la paix et se contenter de faire son travail ? Elle regretta de ne pas être partie avec Cho ou Rigsby plutôt qu’avec Jane, Van Pelt aussi aurait fait l’affaire, quoi que. Van Pelt aussi lui aurait posé des questions, moins que Jane mais tout de même.
Lisbon tenta de penser à autre chose, de s’occuper l’esprit avec la nouvelle affaire, mais un mouvement un peu brusque de l’ascenseur lui fit perdre l’équilibre. Elle chercha à se rattraper mais ne trouva rien et ce furent les bras de Jane qui l’empêchèrent de tomber sur le sol. Il ne la lâcha pas tout de suite, remarquant qu’elle était pale et semblait vraiment fatiguée. Mais Lisbon se dégagea bien vite avant qu’il ne voit à quel point elle était vraiment mal. Elle lui tourna le dos mais Jane mis une main sur son épaule et la fit se tourner vers lui. Elle se retrouva donc face à Jane, mais elle baissa la tête, refusant de croiser son regard. Jane plaça sa main sur son menton et lui fit relever les yeux.
-“ Que se passe-t-il Lisbon ?” lui demanda-t-il doucement. “ Je sais que vous n’allez pas bien, alors dites moi ce qui ne va pas.”
-“ Jane, je vais bien” lui répondit-elle, “ alors s’il vous plait, cessez donc avec vos questions.”
-“ Arrêtez de me mentir Lisbon et dites moi la vérité” força-t-il en tentant de calmer sa voix.
-“ Jane, s’il vous plait, je ne veux pas en parler.”
-“ Je sais mais… je n’aime pas vous voir ainsi, je n’aime pas vous voir faible, fatiguée et malade.”
-“ Je ne suis pas malade je…”
-“ Vous êtes malade et il n’y a pas de honte à ça. Qu’est-ce que c’est ?”
Lisbon garda le silence, elle ne voulait pas lui dire, pas maintenant, c’était trop tôt. Mais l’insistance de Jane, son inquiétude pour elle. Comment garder le silence face à son regard si triste ? Elle ne savait pas si elle pourrait lui mentir encore longtemps, c’était bien plus difficile qu’elle ne l’avait imaginé. Elle ne voulait pas lui faire de mal, mais elle ne pouvait lui dire, ce serait encore pire. Mais s’il le découvrait par lui-même, qu’en serait-il ? Il lui en voudrait, c’est certain. Alors elle trouva la solution, pas la vérité, mais de quoi calmer un peu son inquiétude.
Lisbon se tourna de nouveau vers le mentaliste, inspira profondément avant de relever les yeux vers lui. Pourvu qu’il ne lui en veuille pas, pourvu qu’il croit à ce qu’elle allait lui dire.
-“ J’ai eu un malaise la semaine dernière, vous vous en souvenez ?” Commença-t-elle et Jane hocha la tête. “ Je suis allée voir le médecin et il m’a dit que j’étais un peu surmenée.”
-“ Un peu seulement ?” tenta Jane pour détendre l’atmosphère.
-“ Bon disons beaucoup” admit-elle. “ Quoi qu’il en soit, il m’a conseillé de me reposer et que bientôt tout irait mieux.”
-“ Alors c’est tout ? Il n’y a rien de plus ?”
-“ C’est tout.”
Elle se sentait mal de lui mentir ainsi en le regardant droit dans les yeux et elle eut peur un instant qu’il devine son mensonge. Mais si tel était le cas, il n’en laissa rien paraître, il lui fit simplement un tendre sourire et lui relâcha la main qu’il avait pris durant leur échange. Il semblait satisfait de sa réponse et elle souffla de soulagement. Ils sortirent de l’ascenseur et se dirigèrent vers la voiture de Lisbon où ils montèrent sans un mot.
Dans la voiture qui les amenait à la scène de crime, Cho et Rigsby aussi se posaient des questions sur Lisbon. Ils avaient tout les deux remarqué que leur patronne se comportait de façon étrange ces dernier temps, elle était plus distante avec eux, ne venait plus le soir lorsqu’ils sortaient boire un verre. De plus, elle semblait bien plus fatiguée que d’habitude, plus pale. Ils n’aimaient pas la voir ainsi, elle n’était pas celle qu’ils avaient connu des années plus tôt.
Rigsby se tourna vers son collègue, voulant savoir ce qu’il en pensait.
-“ Tu ne trouves pas que Lisbon n’est plus pareille depuis quelque temps ?”
-“ Elle est fatiguée” lui répondit-il.
-“ Mais elle ne sort plus avec nous, elle rentre tout de suite chez elle alors qu’avant elle restait toujours pour remplir ses rapports. Je la trouve bizarre.”
-“ C’est vrai qu’elle n’est plus la même depuis son malaise la semaine dernière” admit l’asiatique.
-“ Je voudrais bien savoir ce qui se passe, je ne voudrais pas qu’elle soit malade.”
Les mots de Rigsby résonnèrent dans la tête de l’asiatique qui se demanda un instant si elle n’était pas vraiment malade. Il était vrai que Lisbon n’était plus la même et il s’en inquiétait, mais elle était sa patronne et il ne se voyait pas aller lui poser la question, c’était trop personnel. Il décida de ne plus y penser et de se concentrer sur l’enquête.
Ils arrivèrent rapidement sur la scène de crime et se mirent immédiatement au travail. Ils trouvèrent le shérif près du corps et commencèrent à lui poser des questions sur la victime, si quelqu’un avait vu ou entendu quelque chose, mais bien entendu personne ne savait quoi que ce soit. Chloé avait été trouvée par un promeneur tôt dans la matinée, il avait contacté la police qui était venu tout de suite. Mais en découvrant l’identité de la jeune femme, la police avait préféré faire appel au CBI, Chloé étant la belle fille d’un avocat très réputé dans la région.
Rien ne lui avait été volé, elle portait encore tout ses bijoux, son sac à main se trouvait toujours à son bras, elle avait tout ses vêtements ce qui signifiait qu’elle n’avait pas été abusée sexuellement, ou du moins pas en apparence. Il ne manquait plus que le rapport du médecin légiste pour le confirmer mais Cho avait déjà une idée de la raison du meurtre, il ne manquait plus que de trouver des suspects, quelqu’un qui pourrait lui en vouloir car il semblait que ce soit un crime passionnel.
Les deux agents restèrent jusqu’à ce que la police scientifique ait fini avec le corps et qu’il soit emmené à la morgue puis ils retournèrent au bureau. Ils avaient tout ce qui leur fallait, il ne manquait plus qu’à attendre le rapport d’autopsie pour confirmer les doutes de l’asiatique. Jane et Lisbon devaient encore être avec le mari de la jeune femme, il faudrait donc attendre qu’ils rentrent pour en savoir plus sur elle.
Une fois au bureau, les deux agents trouvèrent Van Pelt devant son ordinateur, comme lorsqu’ils étaient partis. Elle releva la tête en les voyant arriver et leur sourit en se levant. Elle leur fit savoir qu’elle avait eut Lisbon au téléphone au sujet du mari de la victime et de ce qu’il avait put leur apprendre.
-“ J’ai du nouveau sur Chloé Gibbs, elle avait un prétendant avant son mariage, un certain Matthew Olsen.”
-“ Tu as fait des recherches sur lui ?” demanda Cho.
-“ Oui, c’est un ancien camarade du lycée qui n’a pas vraiment réussi dans la vie, arrêté plusieurs fois pour vols à l’étalage puis plus tard pour vol à main armé.”
-“ Pas brillant comme vie” commenta Rigsby.
-“ Il est revenu dans la vie de Chloé il y a quelques mois en tentant de la courtiser, mais elle venait d’épouser Jordan Gibbs. D’après ce que je sais il a été très insistant mais elle n’a rien voulu savoir. J’ai eut le patron au téléphone et le mari lui a dit qu’ils avaient dut faire appel à son beau-père pour obtenir une injonction, il n’avait pas le droit de les approcher à moins d’un kilomètre.”
-“ Mais il n’a pas voulu écouter je suppose” lança Rigsby en prenant place derrière son bureau.
-“ Non, le mari a dit qu’il est revenu il y a une semaine et qu’il les a menacé si Chloé n’allait pas avec lui.”
-“ Où est-il maintenant ?” demanda Cho.
-“ Personne n’a de nouvelles de lui depuis ce jour-là.”
-“ Bien, continu de chercher.”
Van Pelt se remis au travail, tentant de retrouver la trace de ce Matthew Olsen pendant que ses collègues relisaient les rapports préliminaires de la scientifique. Les trois agents savaient que cette affaire serait vite réglée et pas besoin d’être Jane pour savoir ça. Chloé avait été tuée par son ancien prétendant qui à présent se cachait. Il suffisait juste de le retrouver et de laisser faire Jane pour le reste.
Jane et Lisbon étaient sur le chemin du retour après avoir parlé avec le mari de Chloé Gibbs. L’homme avait été effondré d’apprendre pour sa femme, mais il avait été très coopératif et cela les avait bien aidés, mais Lisbon était plus que silencieuse sur le chemin du retour. La jeune femme n’avait pas dit un mot depuis qu’ils avaient quitté la maison des Gibbs, en réalité depuis que ce dernier avait évoqué la maladie de sa femme, son combat et à quel point ils avaient été heureux d’apprendre que tout était fini, qu’elle était enfin guérie. Cela avait semblé faire mal à Lisbon et il l’avait vu essuyer une larme furtive mais avait feint de ne rien voir, il ne voulait pas l’embarrasser, pas aujourd’hui.
A présent ils étaient tous les deux sur le trajet en direction du CBI et Lisbon ne parlait toujours pas, se contentant de fixer la route, les mains crispées sur le volant et refusant de croiser le regard du mentaliste. Il se doutait que le sujet de la maladie était sensible pour elle, peut-être qu’un membre de sa famille ou un ami avait un jour été malade, ou peut-être même en ce moment, et cela rendait Lisbon triste et en colère de savoir qu’une femme s’en était sortie et pas la personne à qui elle tenait. Il essayait de voir toutes les possibilités qui pourraient expliquer son comportement qui était plus qu’inhabituel.
Mais il ne voyait pas, l’idée que ce soit un membre de sa famille, il n’y croyait pas. Alors une amie ? C’était certainement ça, mais comment aborder le sujet sans qu’elle ne se renferme encore plus ? Là était la partie la plus délicate de l’histoire. Jane connaissait assez Lisbon pour savoir qu’elle ne parlerait pas facilement, qu’elle se renfermerait aussitôt qu’il aborderait le sujet. Mais il ne pouvait pas la laisser ainsi, il ne pouvait pas la voir triste comme ça et ne rien faire pour l’aider. Il savait que parler lui ferait du bien, peut-être pas au début, mais au final elle se rendrait compte qu’elle irait mieux.
-“ Je vous trouve bien silencieuse Lisbon” lança-t-il.
-“ C’est que je n’ai rien à dire” lui répondit-elle un peu sèchement.
-“ Vous savez, vous n’êtes pas obligée d’être si méchante avec moi, surtout qu’aujourd’hui je n’ai rien fait de mal” se plaignit le mentaliste, faussement touché par le ton de sa collègue.
Lisbon se tourna vers lui avec un regard plus doux et coupable et cela fit mal au cœur de Jane, elle ne semblait même plus comprendre ses plaisanteries, c’est que quelque chose n’allait vraiment pas et il ne laisserait pas passer ça.
Il incita la jeune femme à s’arrêter sur le bas côté afin de pouvoir parler, ce qu’elle fit après une légère hésitation, à son plus grand étonnement. Lisbon n’était jamais aussi conciliante.
-“ Dites moi tout Lisbon” souffla-t-il en posant une main sur son bras.
-“ C’est… quand Mr Gibbs a parlé de la maladie de sa femme… ça m’a rappelé mon amie Sofia” commença-t-elle, “ nous avions quinze ans à l’époque et elle est tombée malade.”
-“ Elle ne s’en est pas sortie n’est-ce pas ?”
-“ Non, elle est morte seulement quelques mois après le diagnostique” admit-elle.
-“ Je suis désolé Lisbon.”
-“ Je suis restée avec elle jusqu’au bout, je lui ai tenue la main jusqu’au dernier moment, à son dernier souffle. Elle était ma meilleure amie, ma seule amie.”
Lisbon versa quelques larmes mais ne s’en cacha même pas, elle avait trop mal, trop de peine de repenser à Sofia, à ce qu’elle avait souffert, puis à Chloé Gibbs. Cette femme avait enduré la maladie, elle s’en était sortie et quelqu’un lui avait ôté la vie. Pourquoi le monde était-il aussi injuste ? Pourquoi les gens bien devaient-ils toujours souffrir plus que les autres ? Pourquoi devait-elle être malade alors qu’elle n’avait pas encore réellement fait sa vie ?
La jeune femme releva les yeux vers Jane qui avait gardé le silence et elle le vit lui-même au bord des larmes. Et pour une raison qu’elle ne s’expliquerait jamais, Lisbon se jeta dans ses bras, se serrant contre son torse et pleura aussi longtemps qu’elle avait des larmes. Elle n’aimait pas être aussi faible, mais en ce moment tout allait de travers et elle ne pouvait s’empêcher de pleurer. Et qu’importe que Jane puisse la voir pleurer ou non, il l’avait déjà vu dans un état pareil, il ne l’avait pas jugé à ce moment là et il ne le ferait pas plus aujourd’hui, elle le savait.
Le mentaliste se sentit pris au dépourvu l’espace d’un instant, puis il passa ses bras autour de la taille de Lisbon et la serra contre lui, enfouissant son nez dans sa chevelure, humant son parfum envoûtant. Le fait qu’elle lui ait parlé si facilement de cette période de sa vie si difficile ne voulait dire qu’une chose, Lisbon avait des problèmes. Jamais elle ne se serait ouvert à lui sinon, elle aurait préféré garder ça pour elle, ou du moins ne pas le lui dire, surtout pas à lui. Et maintenant elle se trouvait dans ses bras à pleurer et lui ne savait pas comment le réconforter. Il savait qu’il y avait quelque chose de plus, mais il ne la pousserait pas aujourd’hui, elle avait besoin d’un peu plus de temps avant de lui parler, car elle le ferait, il le savait.
Au bout de quelques minutes, Lisbon releva les yeux vers le mentaliste, confuse de s’être laissé aller ainsi devant lui, honteuse de cet instant de faiblesse. Mais ce qu’elle vit dans les yeux de Jane la rassura, il ne la jugeait pas, il ne commentait pas ses propos, il proposait juste une épaule pour pleurer, une oreille pour écouter, les bras pour consoler, tout comme elle l’avait été pour Sofia. Et à cet instant, elle s’en voulut de lui avoir menti plus tôt, de ne pas lui avoir dit toute la vérité, car il ne méritait pas ça. Elle sentit la main de Jane sécher ses larmes tendrement et elle le laissa faire en rougissant un peu. Puis il reprit sa place sur son siège, le moment de faiblesse était passé et elle savait qu’il ne lui poserait plus d’autres questions aujourd’hui.
-“ Rentrons au bureau” lui dit-il avec un sourire.
Et elle reprit la route comme si rien ne s’était passé.
Lisbon posa son sac sur son canapé, ainsi que sa veste avant de prendre place derrière son bureau, allumant son ordinateur. Elle consulta ses mails d’un œil distrait, pas vraiment à ce qu’elle faisait. Mais son regard tomba sur un mail de son médecin qu’elle ouvrit avec hésitation. Elle avait peur de ce qu’elle allait y découvrir, ce ne serait pas pire que d’apprendre pour la maladie, mais elle avait peur tout de même. Elle parcouru donc le message et son cœur se serra une fois qu’elle eut fini. C’était simplement des informations sur le traitement qu’elle allait suivre, les divers rendez-vous auxquels elle devrait se rendre dans les mois à venir, un planning complet et détaillé.
La jeune femme laissa ses pensées revenir à sa jeunesse, à cette époque où elle avait vu sa meilleure amie mourir de cette horrible maladie. Elle se souvenait encore de la peine qu’elle avait ressentie lorsque Sofia lui avait apprit la nouvelle, la colère qu’elle avait ressentie contre le monde entier pour que ce soit cette jeune fille si douce, si gentille, qui souffre ainsi. Elle avait toujours été là pour elle et la jeune Teresa avait décidé d’en faire autant. Elle avait été son rock, elle l’avait soutenue, l’avait accompagnée à tout ses rendez-vous, lui avait tenue la main dans les moments difficiles. Elle avait été son épaule pour pleurer, l’oreille pour écoute, les bras pour consoler. Et lorsque le jour était arrivé, elle avait été l’amie pour accompagner, aussi difficile que cela ait été. Et aujourd’hui, elle se retrouvait elle-même face à cette situation, mais elle était seule.
Comment pourrait-elle imposer tout ceci à ses proches alors qu’elle avait eut tant de mal à le supporter elle-même ? Comment pourrait-elle leur demander de l’accompagner, de lui tenir la main, de la consoler ? C’était impossible, elle ne pouvait pas faire ça, elle ne pouvait pas leur imposer une telle souffrance et tant de peine. Elle préférait être seule dans cette aventure dont elle connaissait déjà l’issue. Elle savait qu’elle ne survivrait pas, que la maladie avait gagné bien trop de terrain pour qu’il en soit autrement et elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle. Son corps lui avait soufflé depuis longtemps déjà que quelque chose n’allait pas, qu’il était bien plus fatigué qu’à l’ordinaire. Mais elle ne l’avait pas écouté, elle avait préféré ne pas y penser, faire comme si tout allait bien alors qu’elle savait parfaitement que ce n’était pas le cas. Et maintenant elle devait en payer le prix. Elle aurait dut l’écouter plus tôt, elle aurait dut faire plus attention à sa santé et aller voir le médecin lorsqu’elle s’était sentit plus faible.
La jeune femme releva la tête lorsqu’elle entendit du bruit dans l’open space et vit Cho arriver. Il s’installa à son bureau sans un mot, ne prêtant pas grande attention à sa patronne qu’il avait pourtant vue, et Lisbon en fut reconnaissante. Elle ne voulait parler à personne, pas pour le moment. Elle avait encore besoin d’un moment pour se recomposer, pour trouver un moyen de chasser sa peine pour ne pas inquiéter ses collègues qui le seraient certainement, surtout Van Pelt. La jeune rouquine était bien trop sensible et elle sentait toujours lorsque Lisbon n’allait pas bien, quelque chose que la brunette avait du mal à comprendre. Comment faisait-elle pour le savoir ? Comment arrivait-elle à lire en elle ? On aurait dit Jane et Lisbon savait que si Grace se doutait de quelque chose, alors il en serait de même pour Jane.
Et en parlant du loup, Jane entra à son tour dans l’open space, un large sourire sur le visage et il se tourna tout de suite vers le bureau de Lisbon dont le cœur se mit à battre la chamade. Oh non, il ne devait pas venir maintenant, pas encore, elle n’était pas prête à le voir maintenant. Mais malheureusement pour elle, la porte s’ouvrit sur son consultant qui alla s’installer sur le canapé blanc, repoussant le sac et la veste de Lisbon. Une fois allongé, il releva la tête vers elle et son sourire se fana. Il se redressa sur son coude, fixant toujours sa patronne avec des yeux inquiets.
-“ Vous allez bien Lisbon ?” S’enquit-il.
-“ Par… Parfaitement bien Jane” lui répondit-elle d’une voix peu certaine. “ Et vous ?”
-“ Ne changez pas de sujet Lisbon, je vois bien que ça ne va pas, vous pouvez me le dire vous savez.”
-“ Je vais bien et j’ai du travail” s’énerva-t-elle contre elle-même plus que contre lui.
-“ Pas la peine de s’énerver Lisbon, je m’inquiète, c’est tout” souffla-t-il en baissant les yeux, avant de les relever de nouveau vers elle. “ Si jamais vous avez besoin de parler, je suis là, ne l’oubliez pas.”
-“ Je… merci Jane, mais je vais bien.”
-“ D’accord, je vous laisse Lisbon.”
Le mentaliste se leva du canapé et s’approcha de la porte, mais avant de sortir, il adressa un dernier regard à la jeune femme qu’il sentit mal à l’aise, triste et en colère. Il savait bien que quelque chose n’allait pas, qu’elle ne voulait pas en parler, et qu’elle ne dirait rien à personne. Il savait aussi que s’il cherchait à la forcer, alors elle se renfermerait encore plus et ça il ne le voulait pas. Il lui laisserait du temps, tout le temps dont elle aurait besoin et il serait là lorsqu’elle se tournerait vers lui. Un dernier sourire et il sortit, la laissant enfin seule. Il referma la porte tristement, sa bonne humeur avait disparu au moment où il avait vu sa patronne.
Jane alla dans la petite cuisine se faire un thé, il avait besoin de penser à autre chose et ne voyait que ça qui pourrait l’aider. Le thé avait toujours été un bon remède lorsqu’il n’allait pas bien, lorsqu’il se sentait triste ou lorsqu’il avait une dispute avec Lisbon. Ce qui le rendait le plus triste était de voir la jeune femme si triste elle-même, comme si elle venait de recevoir la plus mauvaise nouvelle de sa vie. Il ne savait pas encore ce que c’était, mais il finirait par le savoir, il ne la laisserait pas ainsi, il ne le pouvait pas.
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Toujours seule dans son bureau, Lisbon tentait de ne plus penser à tout ce qui lui arrivait en remplissant tout ses rapports en retard. Cela faisait à présent plus de deux heures qu’elle travaillait ainsi, aucune nouvelle affaire n’étant venue la déranger, ce qu’elle commençait à regretter d’ailleurs. Elle aurait bien voulu avoir quelque chose pour occuper ses pensées, quelque chose qui pourrait l’éloigner de sa peine. Mais non, à croire que tous les tueurs étaient en congés aujourd’hui, ce n’était vraiment pas de chance. Que n’aurait-elle pas donné pour pouvoir quitter cet endroit, pour pouvoir sortir de ce bureau et aller sur le terrain.
Elle avait observé ses collègues à travers la vitre de sa porte, les voyant sourire et rire. Elle les enviait tant, de pouvoir s’amuser comme eux avec les tours de magie de Jane, oublier tout ses soucis rien que l’espace de quelques minutes. Mais elle savait qu’elle n’y arriverait pas, qu’elle se laisserait bien vite submerger par tout ça, par ce qui lui arrivait en ce moment et qu’elle devait garder pour elle. Elle ne voulait surtout pas gâcher la joie et la bonne humeur de ses collègues.
Son téléphone sonna et elle décrocha par habitude, son regard ne lâchant pas son consultant dont le sourire lui réchauffait le cœur.
-“ Lisbon” répondit-elle, “ oui… où ça ?… bien, on arrive.”
La jeune femme reposa le combiné et un sourire naquit sur ses lèvres. Une affaire, enfin, elle allait pouvoir sortir d’ici. Elle se leva et alla rejoindre ses collègues qui se trouvaient toujours autour de Jane.
-“ On a une affaire” leur dit-elle, “ un meurtre dans une petite ville au sud de Sacramento.”
-“ Oh chouette, une nouvelle affaire” s’enthousiasma Jane.
-“ Jane, tu ne devrais pas te réjouir de la mort de quelqu’un” le gronda Van Pelt.
-“ Mais enfin c’est notre travail alors pourquoi ne pas me réjouir ?” bouda le mentaliste.
-“ Assez joué Jane, on a du travail” intervint Lisbon. “ Van Pelt, je veux que tu restes ici et que tu fasses des recherches sur Chloé Gibbs, ses amis, sa famille, son travail, tout ce que tu pourras trouver.”
-“ Bien patron.”
-“ Cho et Rigsby, vous allez sur la scène de crime, voyez avec la police scientifique ce que vous pourrez trouver sur la victime.”
-“ On est partis” lança le grand brun en prenant ses affaires.
-“ Et moi ?” demanda le blond en se levant.
-“ Vous venez avec moi chez le mari de Chloé” lui répondit-elle en se dirigeant vers l’ascenseur, le mentaliste sur les talons.
Le duo pénétra dans la cabine et, au moment où les portes se refermèrent, Lisbon se sentit mal à l’aise de se retrouver seule avec son consultant. Allait-il encore tenter de lui poser de nouveau la question sur sa santé ou allait-il lui ficher la paix et se contenter de faire son travail ? Elle regretta de ne pas être partie avec Cho ou Rigsby plutôt qu’avec Jane, Van Pelt aussi aurait fait l’affaire, quoi que. Van Pelt aussi lui aurait posé des questions, moins que Jane mais tout de même.
Lisbon tenta de penser à autre chose, de s’occuper l’esprit avec la nouvelle affaire, mais un mouvement un peu brusque de l’ascenseur lui fit perdre l’équilibre. Elle chercha à se rattraper mais ne trouva rien et ce furent les bras de Jane qui l’empêchèrent de tomber sur le sol. Il ne la lâcha pas tout de suite, remarquant qu’elle était pale et semblait vraiment fatiguée. Mais Lisbon se dégagea bien vite avant qu’il ne voit à quel point elle était vraiment mal. Elle lui tourna le dos mais Jane mis une main sur son épaule et la fit se tourner vers lui. Elle se retrouva donc face à Jane, mais elle baissa la tête, refusant de croiser son regard. Jane plaça sa main sur son menton et lui fit relever les yeux.
-“ Que se passe-t-il Lisbon ?” lui demanda-t-il doucement. “ Je sais que vous n’allez pas bien, alors dites moi ce qui ne va pas.”
-“ Jane, je vais bien” lui répondit-elle, “ alors s’il vous plait, cessez donc avec vos questions.”
-“ Arrêtez de me mentir Lisbon et dites moi la vérité” força-t-il en tentant de calmer sa voix.
-“ Jane, s’il vous plait, je ne veux pas en parler.”
-“ Je sais mais… je n’aime pas vous voir ainsi, je n’aime pas vous voir faible, fatiguée et malade.”
-“ Je ne suis pas malade je…”
-“ Vous êtes malade et il n’y a pas de honte à ça. Qu’est-ce que c’est ?”
Lisbon garda le silence, elle ne voulait pas lui dire, pas maintenant, c’était trop tôt. Mais l’insistance de Jane, son inquiétude pour elle. Comment garder le silence face à son regard si triste ? Elle ne savait pas si elle pourrait lui mentir encore longtemps, c’était bien plus difficile qu’elle ne l’avait imaginé. Elle ne voulait pas lui faire de mal, mais elle ne pouvait lui dire, ce serait encore pire. Mais s’il le découvrait par lui-même, qu’en serait-il ? Il lui en voudrait, c’est certain. Alors elle trouva la solution, pas la vérité, mais de quoi calmer un peu son inquiétude.
Lisbon se tourna de nouveau vers le mentaliste, inspira profondément avant de relever les yeux vers lui. Pourvu qu’il ne lui en veuille pas, pourvu qu’il croit à ce qu’elle allait lui dire.
-“ J’ai eu un malaise la semaine dernière, vous vous en souvenez ?” Commença-t-elle et Jane hocha la tête. “ Je suis allée voir le médecin et il m’a dit que j’étais un peu surmenée.”
-“ Un peu seulement ?” tenta Jane pour détendre l’atmosphère.
-“ Bon disons beaucoup” admit-elle. “ Quoi qu’il en soit, il m’a conseillé de me reposer et que bientôt tout irait mieux.”
-“ Alors c’est tout ? Il n’y a rien de plus ?”
-“ C’est tout.”
Elle se sentait mal de lui mentir ainsi en le regardant droit dans les yeux et elle eut peur un instant qu’il devine son mensonge. Mais si tel était le cas, il n’en laissa rien paraître, il lui fit simplement un tendre sourire et lui relâcha la main qu’il avait pris durant leur échange. Il semblait satisfait de sa réponse et elle souffla de soulagement. Ils sortirent de l’ascenseur et se dirigèrent vers la voiture de Lisbon où ils montèrent sans un mot.
- oooo -
Dans la voiture qui les amenait à la scène de crime, Cho et Rigsby aussi se posaient des questions sur Lisbon. Ils avaient tout les deux remarqué que leur patronne se comportait de façon étrange ces dernier temps, elle était plus distante avec eux, ne venait plus le soir lorsqu’ils sortaient boire un verre. De plus, elle semblait bien plus fatiguée que d’habitude, plus pale. Ils n’aimaient pas la voir ainsi, elle n’était pas celle qu’ils avaient connu des années plus tôt.
Rigsby se tourna vers son collègue, voulant savoir ce qu’il en pensait.
-“ Tu ne trouves pas que Lisbon n’est plus pareille depuis quelque temps ?”
-“ Elle est fatiguée” lui répondit-il.
-“ Mais elle ne sort plus avec nous, elle rentre tout de suite chez elle alors qu’avant elle restait toujours pour remplir ses rapports. Je la trouve bizarre.”
-“ C’est vrai qu’elle n’est plus la même depuis son malaise la semaine dernière” admit l’asiatique.
-“ Je voudrais bien savoir ce qui se passe, je ne voudrais pas qu’elle soit malade.”
Les mots de Rigsby résonnèrent dans la tête de l’asiatique qui se demanda un instant si elle n’était pas vraiment malade. Il était vrai que Lisbon n’était plus la même et il s’en inquiétait, mais elle était sa patronne et il ne se voyait pas aller lui poser la question, c’était trop personnel. Il décida de ne plus y penser et de se concentrer sur l’enquête.
Ils arrivèrent rapidement sur la scène de crime et se mirent immédiatement au travail. Ils trouvèrent le shérif près du corps et commencèrent à lui poser des questions sur la victime, si quelqu’un avait vu ou entendu quelque chose, mais bien entendu personne ne savait quoi que ce soit. Chloé avait été trouvée par un promeneur tôt dans la matinée, il avait contacté la police qui était venu tout de suite. Mais en découvrant l’identité de la jeune femme, la police avait préféré faire appel au CBI, Chloé étant la belle fille d’un avocat très réputé dans la région.
Rien ne lui avait été volé, elle portait encore tout ses bijoux, son sac à main se trouvait toujours à son bras, elle avait tout ses vêtements ce qui signifiait qu’elle n’avait pas été abusée sexuellement, ou du moins pas en apparence. Il ne manquait plus que le rapport du médecin légiste pour le confirmer mais Cho avait déjà une idée de la raison du meurtre, il ne manquait plus que de trouver des suspects, quelqu’un qui pourrait lui en vouloir car il semblait que ce soit un crime passionnel.
Les deux agents restèrent jusqu’à ce que la police scientifique ait fini avec le corps et qu’il soit emmené à la morgue puis ils retournèrent au bureau. Ils avaient tout ce qui leur fallait, il ne manquait plus qu’à attendre le rapport d’autopsie pour confirmer les doutes de l’asiatique. Jane et Lisbon devaient encore être avec le mari de la jeune femme, il faudrait donc attendre qu’ils rentrent pour en savoir plus sur elle.
Une fois au bureau, les deux agents trouvèrent Van Pelt devant son ordinateur, comme lorsqu’ils étaient partis. Elle releva la tête en les voyant arriver et leur sourit en se levant. Elle leur fit savoir qu’elle avait eut Lisbon au téléphone au sujet du mari de la victime et de ce qu’il avait put leur apprendre.
-“ J’ai du nouveau sur Chloé Gibbs, elle avait un prétendant avant son mariage, un certain Matthew Olsen.”
-“ Tu as fait des recherches sur lui ?” demanda Cho.
-“ Oui, c’est un ancien camarade du lycée qui n’a pas vraiment réussi dans la vie, arrêté plusieurs fois pour vols à l’étalage puis plus tard pour vol à main armé.”
-“ Pas brillant comme vie” commenta Rigsby.
-“ Il est revenu dans la vie de Chloé il y a quelques mois en tentant de la courtiser, mais elle venait d’épouser Jordan Gibbs. D’après ce que je sais il a été très insistant mais elle n’a rien voulu savoir. J’ai eut le patron au téléphone et le mari lui a dit qu’ils avaient dut faire appel à son beau-père pour obtenir une injonction, il n’avait pas le droit de les approcher à moins d’un kilomètre.”
-“ Mais il n’a pas voulu écouter je suppose” lança Rigsby en prenant place derrière son bureau.
-“ Non, le mari a dit qu’il est revenu il y a une semaine et qu’il les a menacé si Chloé n’allait pas avec lui.”
-“ Où est-il maintenant ?” demanda Cho.
-“ Personne n’a de nouvelles de lui depuis ce jour-là.”
-“ Bien, continu de chercher.”
Van Pelt se remis au travail, tentant de retrouver la trace de ce Matthew Olsen pendant que ses collègues relisaient les rapports préliminaires de la scientifique. Les trois agents savaient que cette affaire serait vite réglée et pas besoin d’être Jane pour savoir ça. Chloé avait été tuée par son ancien prétendant qui à présent se cachait. Il suffisait juste de le retrouver et de laisser faire Jane pour le reste.
- oooo -
Jane et Lisbon étaient sur le chemin du retour après avoir parlé avec le mari de Chloé Gibbs. L’homme avait été effondré d’apprendre pour sa femme, mais il avait été très coopératif et cela les avait bien aidés, mais Lisbon était plus que silencieuse sur le chemin du retour. La jeune femme n’avait pas dit un mot depuis qu’ils avaient quitté la maison des Gibbs, en réalité depuis que ce dernier avait évoqué la maladie de sa femme, son combat et à quel point ils avaient été heureux d’apprendre que tout était fini, qu’elle était enfin guérie. Cela avait semblé faire mal à Lisbon et il l’avait vu essuyer une larme furtive mais avait feint de ne rien voir, il ne voulait pas l’embarrasser, pas aujourd’hui.
A présent ils étaient tous les deux sur le trajet en direction du CBI et Lisbon ne parlait toujours pas, se contentant de fixer la route, les mains crispées sur le volant et refusant de croiser le regard du mentaliste. Il se doutait que le sujet de la maladie était sensible pour elle, peut-être qu’un membre de sa famille ou un ami avait un jour été malade, ou peut-être même en ce moment, et cela rendait Lisbon triste et en colère de savoir qu’une femme s’en était sortie et pas la personne à qui elle tenait. Il essayait de voir toutes les possibilités qui pourraient expliquer son comportement qui était plus qu’inhabituel.
Mais il ne voyait pas, l’idée que ce soit un membre de sa famille, il n’y croyait pas. Alors une amie ? C’était certainement ça, mais comment aborder le sujet sans qu’elle ne se renferme encore plus ? Là était la partie la plus délicate de l’histoire. Jane connaissait assez Lisbon pour savoir qu’elle ne parlerait pas facilement, qu’elle se renfermerait aussitôt qu’il aborderait le sujet. Mais il ne pouvait pas la laisser ainsi, il ne pouvait pas la voir triste comme ça et ne rien faire pour l’aider. Il savait que parler lui ferait du bien, peut-être pas au début, mais au final elle se rendrait compte qu’elle irait mieux.
-“ Je vous trouve bien silencieuse Lisbon” lança-t-il.
-“ C’est que je n’ai rien à dire” lui répondit-elle un peu sèchement.
-“ Vous savez, vous n’êtes pas obligée d’être si méchante avec moi, surtout qu’aujourd’hui je n’ai rien fait de mal” se plaignit le mentaliste, faussement touché par le ton de sa collègue.
Lisbon se tourna vers lui avec un regard plus doux et coupable et cela fit mal au cœur de Jane, elle ne semblait même plus comprendre ses plaisanteries, c’est que quelque chose n’allait vraiment pas et il ne laisserait pas passer ça.
Il incita la jeune femme à s’arrêter sur le bas côté afin de pouvoir parler, ce qu’elle fit après une légère hésitation, à son plus grand étonnement. Lisbon n’était jamais aussi conciliante.
-“ Dites moi tout Lisbon” souffla-t-il en posant une main sur son bras.
-“ C’est… quand Mr Gibbs a parlé de la maladie de sa femme… ça m’a rappelé mon amie Sofia” commença-t-elle, “ nous avions quinze ans à l’époque et elle est tombée malade.”
-“ Elle ne s’en est pas sortie n’est-ce pas ?”
-“ Non, elle est morte seulement quelques mois après le diagnostique” admit-elle.
-“ Je suis désolé Lisbon.”
-“ Je suis restée avec elle jusqu’au bout, je lui ai tenue la main jusqu’au dernier moment, à son dernier souffle. Elle était ma meilleure amie, ma seule amie.”
Lisbon versa quelques larmes mais ne s’en cacha même pas, elle avait trop mal, trop de peine de repenser à Sofia, à ce qu’elle avait souffert, puis à Chloé Gibbs. Cette femme avait enduré la maladie, elle s’en était sortie et quelqu’un lui avait ôté la vie. Pourquoi le monde était-il aussi injuste ? Pourquoi les gens bien devaient-ils toujours souffrir plus que les autres ? Pourquoi devait-elle être malade alors qu’elle n’avait pas encore réellement fait sa vie ?
La jeune femme releva les yeux vers Jane qui avait gardé le silence et elle le vit lui-même au bord des larmes. Et pour une raison qu’elle ne s’expliquerait jamais, Lisbon se jeta dans ses bras, se serrant contre son torse et pleura aussi longtemps qu’elle avait des larmes. Elle n’aimait pas être aussi faible, mais en ce moment tout allait de travers et elle ne pouvait s’empêcher de pleurer. Et qu’importe que Jane puisse la voir pleurer ou non, il l’avait déjà vu dans un état pareil, il ne l’avait pas jugé à ce moment là et il ne le ferait pas plus aujourd’hui, elle le savait.
Le mentaliste se sentit pris au dépourvu l’espace d’un instant, puis il passa ses bras autour de la taille de Lisbon et la serra contre lui, enfouissant son nez dans sa chevelure, humant son parfum envoûtant. Le fait qu’elle lui ait parlé si facilement de cette période de sa vie si difficile ne voulait dire qu’une chose, Lisbon avait des problèmes. Jamais elle ne se serait ouvert à lui sinon, elle aurait préféré garder ça pour elle, ou du moins ne pas le lui dire, surtout pas à lui. Et maintenant elle se trouvait dans ses bras à pleurer et lui ne savait pas comment le réconforter. Il savait qu’il y avait quelque chose de plus, mais il ne la pousserait pas aujourd’hui, elle avait besoin d’un peu plus de temps avant de lui parler, car elle le ferait, il le savait.
Au bout de quelques minutes, Lisbon releva les yeux vers le mentaliste, confuse de s’être laissé aller ainsi devant lui, honteuse de cet instant de faiblesse. Mais ce qu’elle vit dans les yeux de Jane la rassura, il ne la jugeait pas, il ne commentait pas ses propos, il proposait juste une épaule pour pleurer, une oreille pour écouter, les bras pour consoler, tout comme elle l’avait été pour Sofia. Et à cet instant, elle s’en voulut de lui avoir menti plus tôt, de ne pas lui avoir dit toute la vérité, car il ne méritait pas ça. Elle sentit la main de Jane sécher ses larmes tendrement et elle le laissa faire en rougissant un peu. Puis il reprit sa place sur son siège, le moment de faiblesse était passé et elle savait qu’il ne lui poserait plus d’autres questions aujourd’hui.
-“ Rentrons au bureau” lui dit-il avec un sourire.
Et elle reprit la route comme si rien ne s’était passé.
TBC...
Chapitre 2: Souffrance silencieuse
Dernière édition par Sweetylove30 le Lun 13 Fév 2012 - 12:06, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Ouhlàlà !!! comme dirait Jane mais c'est trop tristounet tout ça mais c'est tellement bien écrit
On évoque partout le mot "maladie" dans cette suite.
Lisbon qui devient plus en plus distante envers l'équipe à cause de sa maladie, ne voulant pas qu'ils ne le sachent, on peut la comprendre mais tout le monde surtout Jane se doute qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez elle.
La meilleure amie de Lisbon était aussi malade mais n'a pas survécu je comprends qu'elle soit touchée et bouleversée par la maladie de la victime qui elle a guérit mais a été assassinée plus tard Gibbs, c'est drôle comme son nom ne m'est pas inconnu
Jane qui voit bien que Lisbon n'est pas bien, qu'elle est malade mais elle lui ment je ne crois pas qu'elle continuera longtemps à lui mentir, comme dit Jane, elle ment très mal en plus il finira par découvrir la vérité. Mais j'aime trop la scène finale où Lisbon pleure dans les bras de Jane bien qu'elle ne montre pas ces faiblesses, ayant peur d'être juger mais Jane ne la juge pas et qui est là pour la consoler
J'ai vraiment l'impression d'être un épisode de TM tellement j'ai les images des scènes dans la tête et j'aime ça même si ça s'annonce triste et riche en larmes j'adore ta fic
VLS VLS VLS
On évoque partout le mot "maladie" dans cette suite.
Lisbon qui devient plus en plus distante envers l'équipe à cause de sa maladie, ne voulant pas qu'ils ne le sachent, on peut la comprendre mais tout le monde surtout Jane se doute qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez elle.
La meilleure amie de Lisbon était aussi malade mais n'a pas survécu je comprends qu'elle soit touchée et bouleversée par la maladie de la victime qui elle a guérit mais a été assassinée plus tard Gibbs, c'est drôle comme son nom ne m'est pas inconnu
Jane qui voit bien que Lisbon n'est pas bien, qu'elle est malade mais elle lui ment je ne crois pas qu'elle continuera longtemps à lui mentir, comme dit Jane, elle ment très mal en plus il finira par découvrir la vérité. Mais j'aime trop la scène finale où Lisbon pleure dans les bras de Jane bien qu'elle ne montre pas ces faiblesses, ayant peur d'être juger mais Jane ne la juge pas et qui est là pour la consoler
J'ai vraiment l'impression d'être un épisode de TM tellement j'ai les images des scènes dans la tête et j'aime ça même si ça s'annonce triste et riche en larmes j'adore ta fic
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
JA,j'adore tes coms toujours si imagé
et oui, la maladie est bien souvent évoqué sans jamais se dévoiler vraiment, mais ça va venir dans pas longtemps.
Je ne suis pas douée niveau enquête, alors désolée si elle n'est pas super et qu'elle ne dure pas longtemps
Je vais faire au mieux pour vous poster assez regulièrement, mais peut-être pas un chapitre par jour, je dois faire des recherches assez poussées et c'est pas facile.
Mais vous aurez un autre chapitre avant la fin de la semaine je pense
et oui, la maladie est bien souvent évoqué sans jamais se dévoiler vraiment, mais ça va venir dans pas longtemps.
Je ne suis pas douée niveau enquête, alors désolée si elle n'est pas super et qu'elle ne dure pas longtemps
Je vais faire au mieux pour vous poster assez regulièrement, mais peut-être pas un chapitre par jour, je dois faire des recherches assez poussées et c'est pas facile.
Mais vous aurez un autre chapitre avant la fin de la semaine je pense
Sweetylove30- Red John
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Décidément, c'est super bien écrit, tellement bien que j'arrive à visualiser chaque scène!!!
C'est trop triste tout ça!!!
Lisbon aurait du lui dire, dans la voiture, pour sa maladie. Mais elle le fera plus tard, à moins (c'est ce que je crois) qu'il fasse le lien entre son malaise et son attitude. De toutes façon, si il s'agit de la maladie à laquelle je pense, elle aura du mal à le cacher très longtemps.
Dis-moi, juste pour savoir, est-ce que le côté tragique va aller crescendo?
Quoiqu'il en soit, encore bravo, c'est un sujet délicat à aborder dans une fic et tu le fait avec brio.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C'est trop triste tout ça!!!
Lisbon aurait du lui dire, dans la voiture, pour sa maladie. Mais elle le fera plus tard, à moins (c'est ce que je crois) qu'il fasse le lien entre son malaise et son attitude. De toutes façon, si il s'agit de la maladie à laquelle je pense, elle aura du mal à le cacher très longtemps.
Dis-moi, juste pour savoir, est-ce que le côté tragique va aller crescendo?
Quoiqu'il en soit, encore bravo, c'est un sujet délicat à aborder dans une fic et tu le fait avec brio.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: In Sunshine or in Shadow ^
je ne voudrais pas te faire peur lilia mais pour le moment c'est plutôt cool, ça va devenir de plus en plus triste , et tu pense à quelle maladie, juste pour savoir
ce n'est pas la première fois que j'aborde ce sujet dans une fic, j'en écris une sur Castle dans le même genre si tu veux la lire, elle est sur le forum
ce n'est pas la première fois que j'aborde ce sujet dans une fic, j'en écris une sur Castle dans le même genre si tu veux la lire, elle est sur le forum
Sweetylove30- Red John
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Et bien je pensais à quelque chose comme une leucémie, rapport à la pâleur et l'état de fatigue général de Lisbon.
J'ai fais l'expérience d'une maladie approchante, dans mon enfance, c'était pas une leucémie mais c'était en gros la même chose avec les symptômes que tu décris. Mais ça porte un nom à coucher dehors, donc je doute que Lisbon ait une "Aplasie Osteomédulaire". Disons juste qu'une leucémie c'est bien moins long à écrire et tout le monde connait.
Pour ta fic Castel, merci mais je n'ai jamais regardé la série à la tv, j'ai aperçu des extraits mais ça ne me disait trop rien.
En attendant, j'ai hâte de savoir si j'ai raison pour Lisbon.
J'ai fais l'expérience d'une maladie approchante, dans mon enfance, c'était pas une leucémie mais c'était en gros la même chose avec les symptômes que tu décris. Mais ça porte un nom à coucher dehors, donc je doute que Lisbon ait une "Aplasie Osteomédulaire". Disons juste qu'une leucémie c'est bien moins long à écrire et tout le monde connait.
Pour ta fic Castel, merci mais je n'ai jamais regardé la série à la tv, j'ai aperçu des extraits mais ça ne me disait trop rien.
En attendant, j'ai hâte de savoir si j'ai raison pour Lisbon.
Invité- Invité
Re: In Sunshine or in Shadow ^
un chapitre à couper le souffle
hâte de savoir quelle est cette maladie :bounce:
hâte de savoir quelle est cette maladie :bounce:
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Sweety,
J'avais commencé à lire ta fic sur Castle, mais comme je n'ai pas accroché à la série, j'ai laissé tomber la lecture, la situation des persos ne me touchant pas...
Un joli chapitre, pleins de non-dits et de silences qui pourtant en disent long...
Lisbon qui refuse de dire la vérité à Jane, une façon pour elle de fuir la dure réalité de sa maladie
Jane qui n'est pas dupe mais qui veut lui laisser le temps de s'ouvrir et lui offre un épaule sur laquelle se reposer
J'avais commencé à lire ta fic sur Castle, mais comme je n'ai pas accroché à la série, j'ai laissé tomber la lecture, la situation des persos ne me touchant pas...
Un joli chapitre, pleins de non-dits et de silences qui pourtant en disent long...
Lisbon qui refuse de dire la vérité à Jane, une façon pour elle de fuir la dure réalité de sa maladie
Jane qui n'est pas dupe mais qui veut lui laisser le temps de s'ouvrir et lui offre un épaule sur laquelle se reposer
Johel- In Jane we trust
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Jiisbon et Johel, je suis contente que ça vous plaise toujours
Johel et Lilia c'est pas grave si vous ne lisez pas ma fic Castle, actuellement je n'ai qu'une lectrice sur cette fic, ma très chère JA et si elle plait au moins à une personne alors je suis contente.
Le prochain chapitre ne sera pas pour demain car j'écris en ce moment le nouveau chapitre de ma fic Criminal Minds qui est elle aussi assez difficile à écrire et pour laquelle je n'ai également que peu de commentaires. Je sais que j'écris beaucoup de fics en même temps, ce qui justifie l'attente entre les chapitres mais j'ai tant d'idées et j'ai peur de les perdre, alors j'écris tout avant d'oublier.
Johel et Lilia c'est pas grave si vous ne lisez pas ma fic Castle, actuellement je n'ai qu'une lectrice sur cette fic, ma très chère JA et si elle plait au moins à une personne alors je suis contente.
Le prochain chapitre ne sera pas pour demain car j'écris en ce moment le nouveau chapitre de ma fic Criminal Minds qui est elle aussi assez difficile à écrire et pour laquelle je n'ai également que peu de commentaires. Je sais que j'écris beaucoup de fics en même temps, ce qui justifie l'attente entre les chapitres mais j'ai tant d'idées et j'ai peur de les perdre, alors j'écris tout avant d'oublier.
Sweetylove30- Red John
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
désolée pour le double poste mas voici la suite, vous ne m'en voudrez donc pas
Petite chose avant de commencer, préparez vos mouchoirs car c'est encore tristounet ,
Bonne lecture
-“ Lisbon, Lisbon réveillez-vous,” susurra Jane à l’oreille de sa patronne.
Lisbon papillonna des paupières mais referma les yeux, la lumière l’aveuglant. Elle les rouvrit pour tomber sur les yeux inquiets de Jane, ce qui la fit sursauter. Le mentaliste se recula un peu, ne voulant pas mettre la jeune femme mal à l’aise plus qu’elle ne l’était déjà. Lisbon quand à elle ne savait pas vraiment ce qu’il se passait, où elle se trouvait, pourquoi Jane venait la réveiller. Elle regarda autour d’elle pour s’apercevoir qu’elle se trouvait dans son bureau, allongée sur son canapé et que Jane se trouvait assis sur le sol à la regarder.
-“ Quelle heure est-il?” demanda-t-elle.
-“ Il est presque onze heures et je pense que vous devriez rentrer chez vous pour dormir,” lui répondit le mentaliste.
-“ Si tard? Mais pourquoi êtes vous encore là?”
-“ Je m’apprêtais à partir mais j’ai vu qu’il y avait encore de la lumière et je me suis dis que vous devriez vous aussi rentrer dormir.”
-“ C’est vrai que je suis fatiguée, je pense que je vais rentrer chez moi.”
-“ Vous voulez que je vous ramène?” proposa le blond.
-“ Non merci, mais c’est gentil,” lui sourit-elle en se levant.
Jane la regarda prendre sa veste, son sac et se diriger vers la porte, elle semblait réellement fatiguée et ce qui l’agaçait le plus était qu’elle s’obstinait à ne rien lui dire, à garder pour elle ce qui n’allait pas. Le mentaliste n’aimait pas voir sa collègue ainsi, elle qui était habituellement si vive, si travailleuse. En ce moment, c’est tout juste si elle venait prendre part aux enquêtes, elle passait la plupart de son temps enfermée dans son bureau, les stores baissaient. Il n’aimait pas ça du tout mais que pouvait-il y faire? Elle ne voulait pas lui parler. Depuis leur petite discussion dans la voiture un mois plus tôt, elle ne lui avait plus reparlé, du moins pas de façon personnelle.
Le mentaliste observa la façon dont Lisbon marchait, d’un pas incertain, les jambes légèrement tremblantes, les épaules voûtées. Elle semblait souffrir mais il n’arrivait pas à savoir de quoi. Il la trouvait plus maigre qu’avant, il pouvait presque voir les os dans ses joues, ses doigts si fins. Elle avait aussi perdue des couleurs et ses cheveux étaient ternes. C’était plus qu’un simple surmenage comme elle lui avait dit deux semaines avant dans la voiture, bien plus. Elle était malade, il pouvait le voir, mais il ne savait toujours pas de quoi elle souffrait. Il aurait tant voulu pouvoir lui venir en aide, pouvoir la soulager, être un soutien. Mais elle refusait tout dialogue avec lui, refusait même de se trouver seule dans la même pièce que lui.
La jeune femme disparue de son champ de vision lorsqu’elle entra dans l’ascenseur et il se laissa tomber sur le canapé, se prenant la tête dans les mains. Mais qu’est-ce qui n’allait pas avec elle? Pourquoi refusait-elle son aide alors qu’elle en avait vraiment besoin? Elle se coupait peu à peu du monde l’entourant et il avait du mal à continuer à faire comme si de rien n’était. Il fallait qu’il mène sa petite enquête, bien entendu elle n’allait pas aimer, mais il ne pouvait plus rester sans rien faire à la regarder se détruire. Il commencerait demain, ce soir il avait besoin de repos, de souffler un peu. Leur dernière affaire n’avait pas été facile, une petite fille retrouvait morte dans son jardin par son petit frère. Ça n’avait été qu’un accident, une simple dispute avec son frère ainé qui lui avait frappé la tête un peu trop fort. La famille avait voulu le cacher pour protéger leur fils, mais la vérité avait éclaté et à présent la famille avait perdu deux enfants. Ces affaires étaient toujours difficile, mais il fallait bien les résoudre elles aussi.
Jane sortit du bureau de Lisbon en refermant soigneusement la porte avant de monter dans son grenier. Il y passait beaucoup plus de temps, y passant à présent toutes ses nuits pour être là le matin lorsque Lisbon arrivait. Il voulait toujours être présent pour lui apporter son café du matin, même s’il avait remarqué qu’elle ne le touchait même pas. Il ne disait rien et continuait de le faire quand même, rien que pour voir ce petit sourire qu’elle lui réservait à chaque fois. Il y avait toujours droit et cela lui faisait du bien, car il savait que ce serait le seul de la journée.
Le mentaliste monta l’escalier d’un pas trainant et entra dans son repère. Il alla immédiatement se coucher sur son lit sans même prendre la peine de se débarrasser de sa veste. Il en avait d’autres dans un placard au fond de la pièce, il se changerait demain et ainsi personne ne saurait où il avait passé la nuit. Il savait que ses collègues s’en doutaient déjà, mais il s’en fichait, du moment qu’il était là pour Lisbon, le reste lui importait peu.
Lisbon se laissa tomber sur son lit en soufflant de fatigue et de douleur. Ces derniers temps elle avait de plus en plus de mal à continuer, mais elle devait pourtant, elle ne voulait pas abandonner son travail. Son traitement commençait à faire de l’effet, du moins d’après son médecin, mais elle avait du mal à y croire. Elle était de plus en plus fatiguée, elle n’arrivait plus à manger, ni même à boire sans avoir des nausées. Elle savait que ce n’était que des effets secondaires, qu’ils passeraient avec le temps lorsque son corps reprendrait des forces, mais elle n’en pouvait plus.
Elle entendit un coup à la porte et tenta de se relever, mais elle retomba aussitôt sur le lit, incapable ne serait-ce que d’aller ouvrir la porte. De toute façon elle savait qui c’était et que si elle ne se levait pas, alors son visiteur, ou plutôt sa visiteuse, entrerait et monterait la voir. La porte d’entrée s’ouvrit et elle sourit, comme tout les soirs, sa visiteuse savait exactement quoi faire. Elle la vit d’ailleurs pointer le bout de son nez à la porte avec un petit sourire et un sac plastique à la main.
-“ Entrez Grace,” dit Lisbon à sa jeune collègue qui avança dans la pièce.
-“ Vous venez juste de rentrer?” S’étonna la rousse en posant le sac sur le bureau.
-“ Je me suis endormis sur mon canapé et c’est Jane qui m’a réveillé,” répondit-elle.
-“ Oh, et il vous a posé des questions?” S’enquit Van Pelt.
-“ Non, depuis notre discussion il y a un mois, il ne m’en a plus posé, ce qui m’étonne un peu je dois dire.”
-“ Il s’inquiète pour vous, c’est tout,” expliqua Grace en tendant à Lisbon ses médicaments qu’elle prit avec un sourire. “ Il tient à vous, même s’il ne dit rien.”
-“ Merci,” souffla Lisbon en tendant le verre à Grace, “ mais il ne devrait pas, ce n’est pas sein pour lui. Je vais mourir et je ne veux pas qu’il s’attache à moi et qu’il souffre de ma perte.”
Grace posa brusquement le verre sur la table de nuit, faisant gicler l’eau à l’extérieur avant de se tourner vers Lisbon, le regard noir et triste. L’agent senior se sentit mal à l’aise face au regard de sa subordonnée et s’en voulu immédiatement de ce qu’elle venait de dire. Elle savait que Grace n’aimait pas l’entendre parler ainsi, mais elle n’arrivait pas à avoir la confiance de sa collègue, bien que cela l’aiderait plus que de se morfondre.
-“ Je suis désolée Grace, je ne voulais pas dire ça,” s’excusa Lisbon.
-“ Oh si vous le vouliez, vous n’avez pas d’espoir et c’est-ce qui me désole. Si vous vous battiez vraiment au lieu de simplement vous laissez aller, peut-être que le traitement aurait plus d’effet.”
-“ Mais j’ai mal, je suis fatiguée et mon corps me fait savoir que c’est bientôt la fin. J’ai appris bien trop tard pour la maladie, il n’y a plus rien à faire, vous le savez aussi bien que moi.”
-“ Mais il pourrait bien y avoir un miracle et vous pourriez guérir, c’est-ce que je me dis tout les jours. Je ne veux pas vous voir mourir, vous êtes une amie pour moi.”
Lisbon garda le silence quelques minutes, ne s’attendant pas du tout à ce que sa collègue dise une chose pareille, qu’elle se soit si vite attachée à elle en seulement deux semaines. Elle se rappelait encore du jour où Van Pelt avait découvert pour sa maladie, trois semaines plus tôt.
Flash-back
Lisbon sortait juste de sa première séance de chimiothérapie avec le docteur Fallen. Elle se sentait fatiguée, nauséeuse et sa tête lui tournait. Elle n’était même pas certaine de pouvoir rentrer seule chez elle mais elle n’avait pas le choix, personne ne l’avait accompagné pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait rien dit à personne pour sa leucémie. Elle continuait de garder le silence face à son entourage, ne voulant pas les entrainer avec elle dans cette histoire dont elle savait qu’elle ne s’en sortirait pas. Si les gens savaient, ils se feraient du souci constamment, ils voudraient l’aider, ils s’attacheraient à elle et pleureraient trop au moment de sa mort. Elle voulait leur épargner cette peine, même si elle savait qu’ils seraient tristes le moment venu.
La jeune femme signa les papiers que lui tendait l’infirmière avant de mettre sa veste er de se diriger vers la sortie du service. Elle rejoignit ensuite le parking mais un malaise la prit et elle du se tenir à une voiture pour ne pas tomber. Elle ferma les yeux en attendant que ça aille mieux et reprit sa marche. Elle arrivait à sa voiture lorsqu’elle entendit une voix familière derrière elle et elle se retourna pour voir Van Pelt arriver vers elle.
-“ Bonjour patron,” salua la rouquine.
-“ Bonjour Van Pelt,” salua à son tour Lisbon en tentant de cacher son état.
-“ Que faites vous ici, si ce n’est pas trop indiscret,” questionna Grace en se traitant d’idiote pour avoir posé une question si personnelle.
-“ Je… je venais pour…”
Mais elle ne put finir sa phrase car elle fut de nouveau prise d’un malaise et ne fut sauvée de la chute que par Grace et sa rapidité à la rattraper. Elle l’aida à se tenir debout et resta prés d’elle jusqu’à ce que Lisbon se sente mieux.
-“ Ça va aller patron?” S’inquiéta Van Pelt.
-“ Oui, quelques minutes et ça ira,” répondit Lisbon en souriant.
-“ Vous êtes malade,” ce n’était pas une question mais une affirmation.
-“ Je…”
Mais Lisbon savait que cette fois elle ne pourrait pas mentir, elle lui devait la vérité. Elle prit donc une profonde inspiration et releva les yeux vers sa collègue.
-“ Oui je suis malade, j’ai une leucémie,” souffla Lisbon, “ mais s’il vous plait, ne dites rien à personne.”
-“ Je ne dirais rien à personne,” promit la jeune femme, “ mais à une seule condition et ce n’est pas négociable.”
-“ Van Pelt,” gronda Lisbon.
-“ Vous avez besoin d’aide, vous ne pouvez pas continuer comme ça toute seule et je me propose pour vous aider.”
-“ Van Pelt c’est gentil mais…”
-“ Vous ne pouvez pas venir à vos séance seule et rentrer ensuite chez vous, ce ne serait pas prudent. Et les journées de travail vous fatigueront encore plus et vous allez avoir besoin de quelqu’un pour vous aider le soir.”
Lisbon réfléchit un moment à la proposition de sa collègue. Il était vrai que sa première séance l’avait déjà beaucoup fatiguée et elle ne savait pas si elle allait pouvoir rentrer seule chez elle. Et puis Van Pelt semblait tellement vouloir l’aider que la brunette ne pu refuser.
-“ C’est d’accord, mais que personne ne le sache alors.”
-“ Personne ne saura rien c’est promit.”
Grace aida donc Lisbon à monter dans la voiture et s’installa derrière le volant. La jeune femme ne savait pas où habitait sa patronne et cette dernière lui expliqua. Elles prirent ensuite la route et le silence tomba dans l’habitacle jusqu’à ce que Lisbon le rompe par une question qui lui brulait les lèvres.
-“ Que faisiez-vous à l’hôpital?” Questionna-t-elle.
-“ J’étais venue donner un peu de mon sang, je le fais aussi souvent que possible,” répondit la rouquine avec un fin sourire.
-“ Vous êtes vraiment quelqu’un de bien Van Pelt.”
-“ Merci patron.”
-“ Vous savez, si vous venez m’aider ainsi tout les jours, peut-être que vous pourriez m’appeler Teresa,” proposa Lisbon.
-“ Je veux bien mais alors appelez moi Grace, c’est mieux que Van Pelt.”
Les deux femmes se sourirent alors qu’elles arrivaient à l’appartement de Lisbon.
Fin Flash-back.
Lisbon se réinstalla confortablement dans son lit, les yeux brillants alors qu’elle se rendait compte à quel point Van Pelt s’était attaché à elle. C’était justement ce qu’elle voulait éviter, que quiconque s’attache à elle, mais c’était ce qui était arrivé. Grace Van Pelt était une femme très sensible, peut-être même un peu trop et Lisbon savait qu’un jour cela se retournerait contre elle et ce jour allait bientôt arriver. La brunette aussi voulait croire qu’un miracle allait survenir et qu’elle allait s’en sortir, après tout, elle n’était qu’au début de son traitement, il y avait peut-être une chance que cela arrive. Mais si elle était honnête avec elle, Teresa en doutait beaucoup.
Grace se leva du lit pour ranger les différentes boites de médicaments et nettoyer la table de nuit où elle avait versé un peu d’eau. La jeune femme n’aimait pas entendre sa patronne parler ainsi, comme si elle avait perdu tout espoir et elle avait peur que ce soit le cas. Mais elle voulait croire que Lisbon allait se remettre, elle voulait croire que le traitement la sauverait, qu’elle allait vivre encore de longues années. Elle devait s’en remettre, il ne pouvait pas en être autrement. Grace savait qu’elle s’était bien trop attachée à Lisbon, elle n’avait jamais imaginé qu’un jour ce serait le cas. Mais voilà, c’était chose faite et elle ne changerait ça pour rien au monde.
Mais si jamais Lisbon devait mourir, ce n’était pas vraiment pour elle qu’elle s’inquiétait, elle n’était pas seule, elle avait des amis, de la famille, des gens pour la soutenir. Non, elle s’inquiétait pour Jane, il était seul, il n’avait que Lisbon. Oh bien sur il avait des amis, Cho et Rigsby, et elle aussi, mais ce n’était pas la même chose. Jane sans Lisbon ce n’était pas envisageable. Depuis qu’elle avait intégré l’équipe de Lisbon voilà presque cinq ans, elle avait pu voir à quel point ces deux là étaient attachés l’un à l’autre, inséparable. Ils faisaient toujours équipe ensemble, ne se séparant que rarement. Bien souvent Lisbon avait mis sa carrière en jeu pour lui, elle était prête à tout pour lui et Grace rêvait d’un jour rencontrer un homme comme ça, un homme aussi prévenant que Jane l’était envers Lisbon.
Grace se tourna pour observer Lisbon tenter de trouver une position confortable dans son lit. Elle souffrait en silence, gardant la tête haute malgré ce qu’elle vivait et Grace en était admirative. Lisbon était une battante, elle l’avait toujours été. Mais depuis sa maladie, elle avait perdu cette force qui avait fait d’elle la femme que tout le monde connaissait. Il fallait qu’elle retrouve cette force et Van Pelt ne connaissait qu’une personne pour l’aider. Jane. Le mentaliste était le seul qui pourrait vraiment aider Lisbon, si seulement elle acceptait de lui dire pour sa maladie. Mais Lisbon était une vraie tête de mule et il était presque impossible de lui faire changer d’avis. Presque. Et si Grace savait bien y jouer, alors elle pourrait faire en sorte que son amie parle à Jane.
La rouquine retourna vers le lit et s’assit à coté de Lisbon qui ouvrit les yeux. Une larme coula sur sa joue et Grace ne le supporta pas, elle la prit dans ses bras et la serra fort contre elle, attendant que ses sanglots s’estompent.
-“ Ça va aller Teresa,” souffla-t-elle.
-“ J’aimerais tant y croire Grace,” sanglota Lisbon, “ mais j’ai peur, j’ai si peur de mourir.”
-“ Moi aussi j’ai peur pour vous, mais je veux quand même y croire.”
Lisbon se défit de l’étreinte de sa collègue, sécha ses larmes du revers de la main et tenta de reprendre contenance, mais elle savait que Grace ne la jugerait pas sur ça, qu’elle était compatissante et qu’elle la comprenait. Elle ne regretta pas d’avoir mit sa collègue dans la confidence, elle était même plutôt heureuse d’avoir quelqu’un avec elle, pas seulement pour l’aider, mais aussi pour la soutenir. Mais elle sentait qu’elle était aussi un fardeau pour la jeune femme, Grace était fatiguée et Lisbon s’en voulait de lui prendre tant de son temps libre.
-“ Vous savez Teresa, vous devriez peut-être en parler,” commença Van Pelt, “ je suis certaine que…”
-“ Non,” le ton de Lisbon était catégorique. “ Je ne veux pas qu’il sache.”
-“ Vous vous faite du mal et à lui aussi,” continua-t-elle malgré tout, “ il souffre de vous voir ainsi et de ne pas savoir ce qui vous arrive. Je sais que vous aimeriez pouvoir lui dire, mais vous avez peur qu’il souffre encore plus, comme lorsqu’il à perdu sa famille.”
Lisbon baissa la tete, écoutant ce que lui disait son amie avec une boule dans la gorge.
-“ Il tient déjà beaucoup à vous et il souffrira si jamais vous deviez… si jamais…”
-“ Je mourrais,” fini Lisbon.
-“ Oui, mais si jamais ça arrivait, alors vous regretterez toujours de ne lui avoir rien dit, de ne pas avoir profité du temps qu’il vous reste pour vivre vraiment. Je sais que vous avez des sentiments pour lui mais que vous avez peur.”
-“ Je n’ai pas de…” commença Lisbon en levant la tête.
-“ Cessez de vous mentir Teresa, je ne suis pas stupide,” s’énerva Grace. “ Je ne veux que votre bien et Jane aussi.”
Une fois de plus, Lisbon baissa la tête. Grace avait raison et elle devait arrêter de se mentir ainsi. Mais pourrait-elle supporter de le voir triste pour elle en apprenant la nouvelle? Et encore plus, avait-il les mêmes sentiments qu’elle à son égard? Elle ne le savait pas et elle avait peur de découvrir la vérité, elle avait peur que ce ne soit pas le cas, elle ne supporterait pas de se ridiculiser face à lui.
-“ Je vais vous laisser maintenant,” reprit Grace en se levant. “ Je vous vois demain au bureau.”
-“ Merci Grace, et bonne nuit,” sourit Lisbon.
-“ Pensez à ce que je vous ai dit.”
-“ J’y penserais,” promit-elle.
Grace quitta la chambre et Lisbon se retrouva seule. Elle sortit alors son journal de la table de nuit et commença à écrire dedans, tout ce qu’elle avait sur le cœur, ses peurs, ses peines, ses sentiments pour cet homme qui ferait tout pour elle. Elle voulait tellement avoir le courage de lui parler, de lui dire ce qui n’allait pas, mais elle ne voulait pas lui briser le cœur. Elle écrivit ainsi pendant plusieurs minutes jusqu’à ce qu’elle ait du mal à garder les yeux ouvert. Elle referma donc le carnet, le rangea et s’allongea dans le lit après avoir éteint la lumière. Demain matin elle avait une nouvelle séance de chimio et elle devait être en forme. Elle ferma les yeux et se laissa envahir par le sommeil.
Au petit matin, Jane se leva, encore fatigué. Il avait passé une mauvaise nuit, comme toutes les nuits depuis un mois. De voir Lisbon si fatiguée le rendait malade et cela durait depuis trop longtemps. Il se changea rapidement et descendit pour préparer le café de sa patronne, il aurait au moins droit à son sourire et cela lui réchauffa un peu le cœur. Il entra donc dans la cuisine, se fit un the et lança le café pour Lisbon, il serait ainsi prêt pour son arrivée. Cho arriva le premier, suivit de prés par Rigsby et enfin Van Pelt, mais aucune trace de Lisbon. C’était la sixième fois ce mois-ci qu’elle n’arrivait que dans l’après-midi et à chaque fois elle se dirigeait directement vers son bureau. Et chaque fois, elle arrivait en même temps que Van Pelt qui sortait manger à l’extérieur, depuis plusieurs semaines elle aussi. Il se passait décidément quelque chose et il allait découvrir quoi.
Le mentaliste ne dit rien, attendant simplement que Grace parte manger et il décida de la suivre afin de savoir où elle allait vraiment. Il se doutait que la rouquine savait ce qui ce passait avec Lisbon, il en aurait mis sa main au feu et il allait savoir ce que c’était, aujourd’hui. Lorsque l’heure arriva, la jeune femme se leva et partit en saluant ses collègues. Jane attendit un peu afin de ne pas éveiller les soupçons et se leva à son tour pour la suivre. Il monta dans sa voiture et s’inséra dans la circulation, retrouvant rapidement la voiture de Grace. Il la suivit de lui pour ne pas se faire repérer et ils arrivèrent sur le parking de l’hôpital. Jane s’inquiéta immédiatement, Grace était-elle malade? Allait-elle voir un ami malade? Et Lisbon dans tout ça?
Il descendit de sa voiture et la suivit de loin, entrant dans le bâtiment. Il pénétra dans le service d’oncologie et s’arrêta lorsque Grace se stoppa à l’accueil. Son cœur s’accéléra lorsqu’il vit Lisbon arriver, encore plus pale que d’habitude, les jambes tremblantes et il observa Grace venir à son aide. Alors c’était ça, Lisbon était bien malade, mais pire encore, elle avait un cancer. Elle allait mourir et elle ne lui avait rien dit. Il aurait voulu être en colère contre elle pour lui avoir mentit, mais il n’y parvenait pas. Au lieu de ça, il eu envi de pleurer. Pourquoi ne lui avait-elle rien dit, pourquoi avoir gardé ce secret et pourquoi l’avait-elle dit à Van Pelt? Pourquoi elle et pas lui?
Il les entendit s’approcher et il se cacha dans l’angle d’un couloir lorsqu’elles passèrent à coté de lui. Il les écouta discuter en passant.
-“ Qu’a dit le médecin?” S’enquit Van Pelt.
-“ Je vais devoir augmenter mon traitement, la chimio ne fait plus assez d’effets,” répondit Lisbon.
-“ Je suis désolée,” souffla Grace.
-“ Ce n’est rien, ah cette chose me démange,” rouspéta Lisbon en se passant une main dans les cheveux.
Et là, Jane pu voir qu’il ne s’agissait pas de cheveux mais d’une perruque. Lisbon avait perdu ses cheveux, ses si beaux cheveux bruns. Il sentit une larme couler sur sa joue mais ne la chassa pas, il la laissa faire son chemin jusqu’à ses lèvres et il sentit son gout salé. Comment n’avait-il pas vu ça? Lui le mentaliste n’avait pas vu ce simple détail et pourtant il passait des heures à l’observer discrètement. Il sentit de nouvelles larmes couler, et comme la première, il les laissa tomber sur ses joues.
Les deux femmes sortir du bâtiment mais Jane ne les suivit pas. Il attendit qu’elles soient loin pour sortir à son tour et au lieu de retourner au bureau, il se rendit au cimetière. Il n’y allait pas souvent, il n’aimait pas vraiment s’y rendre, mais aujourd’hui il en avait besoin, il ne savait même pas pourquoi. Il lui fallait du temps pour digérer la nouvelle car c’était pire que tout ce qu’il avait pu imaginer. Lisbon allait peut-être mourir et il n’était pas prêt à voir quelqu’un d’autre quitter sa vie ainsi, même si cette fois il n’était pas responsable.
Il resta longtemps devant les tombes de sa femme et de sa fille, en silence, écoutant simplement le bruit du vent dans les arbres, le chant des oiseaux. Il avait besoin de calme et il savait qu’ici personne ne viendrait le déranger. Il avait besoin de réfléchir, il avait besoin de mettre de l’ordre dans sa tête. Maintenant qu’il savait pour Lisbon, il ne savait pas comment le gérer, il ne savait pas comment se comporter face à elle, faire comme s’il ne savait rien alors qu’il savait tout. Il avait l’habitude de dissimuler ses émotions, mais y arriverait-il cette fois? Ce n’était pas certain, c’était bien trop important, bien trop difficile pour qu’il puisse porter ce masque cette fois. Mais il ne voulait pas que Lisbon découvre qu’il savait, pas tout de suite. Il avait encore besoin de temps, ensuite il irait lui parler.
Lisbon et Van Pelt arrivèrent au bureau et la brunette salua ses collègues avant de se rendre dans son bureau où elle s’enferma, comme toujours. Grace s’installa derrière son ordinateur et se mit au travail, comme à chaque fois. Cho les observa faire et ne dit rien. Il savait qu’il se passait quelque chose et, depuis sa petite discussion avec Rigsby un mois plus tôt, il avait commencé à noter des différences dans les comportements des deux femmes. Elles leur cachaient quelque chose, il ne savait pas quoi, mais c’était important, et grave, assez pour qu’elle garde le secret. Il voulait savoir de quoi il s’agissait, mais il ne voulait pas non plus entrer dans leur vie privée, il n’était pas comme ça.
Rigsby aussi les observa, mais tout comme Cho, il garda le silence. Il n’avait cessé de noter des changements dans les comportements des deux femmes. Grace sortait toujours pour déjeuner depuis presque un mois alors qu’elle ne le faisait pas avant. Elle quittait le bureau et rentrait chez elle sans même venir boire un verre le soir avec eux, du moins elle le faisait moins souvent. Il avait peur qu’elle ait un homme dans sa vie, mais elle était belle et jeune, il était normal qu’elle voit du monde en dehors de ses collègues et qu’elle envisage de faire sa vie. Il regrettait juste que ce ne soit pas lui, car il avait encore des sentiments pour elle.
Pour ce qui était de Lisbon, les changements étaient plus nombreux, elle ne participait presque plus aux enquêtes, ne venait plus sur le terrain et envoyant Van Pelt à sa place. Elle restait seule dans son bureau et ne sortait plus du tout avec eux. Elle s’absentait parfois toute une matinée et revenait en même temps que Grace. Ces deux femmes leur cachaient des choses et il voulait savoir quoi. Ils étaient une équipe et en tant que tel ils ne pouvaient pas agir de la sorte. Il fallait qu’il sache de quoi il retournait et le plus tôt serait le mieux.
A la plus grande surprise de tout le monde, Jane ne revint pas de la journée et Grace s’en inquiéta, bien plus qu’à l’ordinaire. Avant de partir le soir, elle se rendit dans le bureau de Lisbon et Cho et Rigsby attendrirent qu’elle en sorte. Mais elle y resta si longtemps qu’ils décidèrent de partir sans elle, encore une fois. Ils finiraient par savoir, ils ne savaient pas quand, mais ils le sauraient.
Vous avez le temps de vous remettre de vos émotions avant le prochain chapitre qui sera encore plus triste que celui-ci
Chapitre 3: Aveux mutuels
Petite chose avant de commencer, préparez vos mouchoirs car c'est encore tristounet ,
Bonne lecture
*****
Souffrance silencieuse
Souffrance silencieuse
-“ Lisbon, Lisbon réveillez-vous,” susurra Jane à l’oreille de sa patronne.
Lisbon papillonna des paupières mais referma les yeux, la lumière l’aveuglant. Elle les rouvrit pour tomber sur les yeux inquiets de Jane, ce qui la fit sursauter. Le mentaliste se recula un peu, ne voulant pas mettre la jeune femme mal à l’aise plus qu’elle ne l’était déjà. Lisbon quand à elle ne savait pas vraiment ce qu’il se passait, où elle se trouvait, pourquoi Jane venait la réveiller. Elle regarda autour d’elle pour s’apercevoir qu’elle se trouvait dans son bureau, allongée sur son canapé et que Jane se trouvait assis sur le sol à la regarder.
-“ Quelle heure est-il?” demanda-t-elle.
-“ Il est presque onze heures et je pense que vous devriez rentrer chez vous pour dormir,” lui répondit le mentaliste.
-“ Si tard? Mais pourquoi êtes vous encore là?”
-“ Je m’apprêtais à partir mais j’ai vu qu’il y avait encore de la lumière et je me suis dis que vous devriez vous aussi rentrer dormir.”
-“ C’est vrai que je suis fatiguée, je pense que je vais rentrer chez moi.”
-“ Vous voulez que je vous ramène?” proposa le blond.
-“ Non merci, mais c’est gentil,” lui sourit-elle en se levant.
Jane la regarda prendre sa veste, son sac et se diriger vers la porte, elle semblait réellement fatiguée et ce qui l’agaçait le plus était qu’elle s’obstinait à ne rien lui dire, à garder pour elle ce qui n’allait pas. Le mentaliste n’aimait pas voir sa collègue ainsi, elle qui était habituellement si vive, si travailleuse. En ce moment, c’est tout juste si elle venait prendre part aux enquêtes, elle passait la plupart de son temps enfermée dans son bureau, les stores baissaient. Il n’aimait pas ça du tout mais que pouvait-il y faire? Elle ne voulait pas lui parler. Depuis leur petite discussion dans la voiture un mois plus tôt, elle ne lui avait plus reparlé, du moins pas de façon personnelle.
Le mentaliste observa la façon dont Lisbon marchait, d’un pas incertain, les jambes légèrement tremblantes, les épaules voûtées. Elle semblait souffrir mais il n’arrivait pas à savoir de quoi. Il la trouvait plus maigre qu’avant, il pouvait presque voir les os dans ses joues, ses doigts si fins. Elle avait aussi perdue des couleurs et ses cheveux étaient ternes. C’était plus qu’un simple surmenage comme elle lui avait dit deux semaines avant dans la voiture, bien plus. Elle était malade, il pouvait le voir, mais il ne savait toujours pas de quoi elle souffrait. Il aurait tant voulu pouvoir lui venir en aide, pouvoir la soulager, être un soutien. Mais elle refusait tout dialogue avec lui, refusait même de se trouver seule dans la même pièce que lui.
La jeune femme disparue de son champ de vision lorsqu’elle entra dans l’ascenseur et il se laissa tomber sur le canapé, se prenant la tête dans les mains. Mais qu’est-ce qui n’allait pas avec elle? Pourquoi refusait-elle son aide alors qu’elle en avait vraiment besoin? Elle se coupait peu à peu du monde l’entourant et il avait du mal à continuer à faire comme si de rien n’était. Il fallait qu’il mène sa petite enquête, bien entendu elle n’allait pas aimer, mais il ne pouvait plus rester sans rien faire à la regarder se détruire. Il commencerait demain, ce soir il avait besoin de repos, de souffler un peu. Leur dernière affaire n’avait pas été facile, une petite fille retrouvait morte dans son jardin par son petit frère. Ça n’avait été qu’un accident, une simple dispute avec son frère ainé qui lui avait frappé la tête un peu trop fort. La famille avait voulu le cacher pour protéger leur fils, mais la vérité avait éclaté et à présent la famille avait perdu deux enfants. Ces affaires étaient toujours difficile, mais il fallait bien les résoudre elles aussi.
Jane sortit du bureau de Lisbon en refermant soigneusement la porte avant de monter dans son grenier. Il y passait beaucoup plus de temps, y passant à présent toutes ses nuits pour être là le matin lorsque Lisbon arrivait. Il voulait toujours être présent pour lui apporter son café du matin, même s’il avait remarqué qu’elle ne le touchait même pas. Il ne disait rien et continuait de le faire quand même, rien que pour voir ce petit sourire qu’elle lui réservait à chaque fois. Il y avait toujours droit et cela lui faisait du bien, car il savait que ce serait le seul de la journée.
Le mentaliste monta l’escalier d’un pas trainant et entra dans son repère. Il alla immédiatement se coucher sur son lit sans même prendre la peine de se débarrasser de sa veste. Il en avait d’autres dans un placard au fond de la pièce, il se changerait demain et ainsi personne ne saurait où il avait passé la nuit. Il savait que ses collègues s’en doutaient déjà, mais il s’en fichait, du moment qu’il était là pour Lisbon, le reste lui importait peu.
- oooo -
Lisbon se laissa tomber sur son lit en soufflant de fatigue et de douleur. Ces derniers temps elle avait de plus en plus de mal à continuer, mais elle devait pourtant, elle ne voulait pas abandonner son travail. Son traitement commençait à faire de l’effet, du moins d’après son médecin, mais elle avait du mal à y croire. Elle était de plus en plus fatiguée, elle n’arrivait plus à manger, ni même à boire sans avoir des nausées. Elle savait que ce n’était que des effets secondaires, qu’ils passeraient avec le temps lorsque son corps reprendrait des forces, mais elle n’en pouvait plus.
Elle entendit un coup à la porte et tenta de se relever, mais elle retomba aussitôt sur le lit, incapable ne serait-ce que d’aller ouvrir la porte. De toute façon elle savait qui c’était et que si elle ne se levait pas, alors son visiteur, ou plutôt sa visiteuse, entrerait et monterait la voir. La porte d’entrée s’ouvrit et elle sourit, comme tout les soirs, sa visiteuse savait exactement quoi faire. Elle la vit d’ailleurs pointer le bout de son nez à la porte avec un petit sourire et un sac plastique à la main.
-“ Entrez Grace,” dit Lisbon à sa jeune collègue qui avança dans la pièce.
-“ Vous venez juste de rentrer?” S’étonna la rousse en posant le sac sur le bureau.
-“ Je me suis endormis sur mon canapé et c’est Jane qui m’a réveillé,” répondit-elle.
-“ Oh, et il vous a posé des questions?” S’enquit Van Pelt.
-“ Non, depuis notre discussion il y a un mois, il ne m’en a plus posé, ce qui m’étonne un peu je dois dire.”
-“ Il s’inquiète pour vous, c’est tout,” expliqua Grace en tendant à Lisbon ses médicaments qu’elle prit avec un sourire. “ Il tient à vous, même s’il ne dit rien.”
-“ Merci,” souffla Lisbon en tendant le verre à Grace, “ mais il ne devrait pas, ce n’est pas sein pour lui. Je vais mourir et je ne veux pas qu’il s’attache à moi et qu’il souffre de ma perte.”
Grace posa brusquement le verre sur la table de nuit, faisant gicler l’eau à l’extérieur avant de se tourner vers Lisbon, le regard noir et triste. L’agent senior se sentit mal à l’aise face au regard de sa subordonnée et s’en voulu immédiatement de ce qu’elle venait de dire. Elle savait que Grace n’aimait pas l’entendre parler ainsi, mais elle n’arrivait pas à avoir la confiance de sa collègue, bien que cela l’aiderait plus que de se morfondre.
-“ Je suis désolée Grace, je ne voulais pas dire ça,” s’excusa Lisbon.
-“ Oh si vous le vouliez, vous n’avez pas d’espoir et c’est-ce qui me désole. Si vous vous battiez vraiment au lieu de simplement vous laissez aller, peut-être que le traitement aurait plus d’effet.”
-“ Mais j’ai mal, je suis fatiguée et mon corps me fait savoir que c’est bientôt la fin. J’ai appris bien trop tard pour la maladie, il n’y a plus rien à faire, vous le savez aussi bien que moi.”
-“ Mais il pourrait bien y avoir un miracle et vous pourriez guérir, c’est-ce que je me dis tout les jours. Je ne veux pas vous voir mourir, vous êtes une amie pour moi.”
Lisbon garda le silence quelques minutes, ne s’attendant pas du tout à ce que sa collègue dise une chose pareille, qu’elle se soit si vite attachée à elle en seulement deux semaines. Elle se rappelait encore du jour où Van Pelt avait découvert pour sa maladie, trois semaines plus tôt.
Flash-back
Lisbon sortait juste de sa première séance de chimiothérapie avec le docteur Fallen. Elle se sentait fatiguée, nauséeuse et sa tête lui tournait. Elle n’était même pas certaine de pouvoir rentrer seule chez elle mais elle n’avait pas le choix, personne ne l’avait accompagné pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait rien dit à personne pour sa leucémie. Elle continuait de garder le silence face à son entourage, ne voulant pas les entrainer avec elle dans cette histoire dont elle savait qu’elle ne s’en sortirait pas. Si les gens savaient, ils se feraient du souci constamment, ils voudraient l’aider, ils s’attacheraient à elle et pleureraient trop au moment de sa mort. Elle voulait leur épargner cette peine, même si elle savait qu’ils seraient tristes le moment venu.
La jeune femme signa les papiers que lui tendait l’infirmière avant de mettre sa veste er de se diriger vers la sortie du service. Elle rejoignit ensuite le parking mais un malaise la prit et elle du se tenir à une voiture pour ne pas tomber. Elle ferma les yeux en attendant que ça aille mieux et reprit sa marche. Elle arrivait à sa voiture lorsqu’elle entendit une voix familière derrière elle et elle se retourna pour voir Van Pelt arriver vers elle.
-“ Bonjour patron,” salua la rouquine.
-“ Bonjour Van Pelt,” salua à son tour Lisbon en tentant de cacher son état.
-“ Que faites vous ici, si ce n’est pas trop indiscret,” questionna Grace en se traitant d’idiote pour avoir posé une question si personnelle.
-“ Je… je venais pour…”
Mais elle ne put finir sa phrase car elle fut de nouveau prise d’un malaise et ne fut sauvée de la chute que par Grace et sa rapidité à la rattraper. Elle l’aida à se tenir debout et resta prés d’elle jusqu’à ce que Lisbon se sente mieux.
-“ Ça va aller patron?” S’inquiéta Van Pelt.
-“ Oui, quelques minutes et ça ira,” répondit Lisbon en souriant.
-“ Vous êtes malade,” ce n’était pas une question mais une affirmation.
-“ Je…”
Mais Lisbon savait que cette fois elle ne pourrait pas mentir, elle lui devait la vérité. Elle prit donc une profonde inspiration et releva les yeux vers sa collègue.
-“ Oui je suis malade, j’ai une leucémie,” souffla Lisbon, “ mais s’il vous plait, ne dites rien à personne.”
-“ Je ne dirais rien à personne,” promit la jeune femme, “ mais à une seule condition et ce n’est pas négociable.”
-“ Van Pelt,” gronda Lisbon.
-“ Vous avez besoin d’aide, vous ne pouvez pas continuer comme ça toute seule et je me propose pour vous aider.”
-“ Van Pelt c’est gentil mais…”
-“ Vous ne pouvez pas venir à vos séance seule et rentrer ensuite chez vous, ce ne serait pas prudent. Et les journées de travail vous fatigueront encore plus et vous allez avoir besoin de quelqu’un pour vous aider le soir.”
Lisbon réfléchit un moment à la proposition de sa collègue. Il était vrai que sa première séance l’avait déjà beaucoup fatiguée et elle ne savait pas si elle allait pouvoir rentrer seule chez elle. Et puis Van Pelt semblait tellement vouloir l’aider que la brunette ne pu refuser.
-“ C’est d’accord, mais que personne ne le sache alors.”
-“ Personne ne saura rien c’est promit.”
Grace aida donc Lisbon à monter dans la voiture et s’installa derrière le volant. La jeune femme ne savait pas où habitait sa patronne et cette dernière lui expliqua. Elles prirent ensuite la route et le silence tomba dans l’habitacle jusqu’à ce que Lisbon le rompe par une question qui lui brulait les lèvres.
-“ Que faisiez-vous à l’hôpital?” Questionna-t-elle.
-“ J’étais venue donner un peu de mon sang, je le fais aussi souvent que possible,” répondit la rouquine avec un fin sourire.
-“ Vous êtes vraiment quelqu’un de bien Van Pelt.”
-“ Merci patron.”
-“ Vous savez, si vous venez m’aider ainsi tout les jours, peut-être que vous pourriez m’appeler Teresa,” proposa Lisbon.
-“ Je veux bien mais alors appelez moi Grace, c’est mieux que Van Pelt.”
Les deux femmes se sourirent alors qu’elles arrivaient à l’appartement de Lisbon.
Fin Flash-back.
Lisbon se réinstalla confortablement dans son lit, les yeux brillants alors qu’elle se rendait compte à quel point Van Pelt s’était attaché à elle. C’était justement ce qu’elle voulait éviter, que quiconque s’attache à elle, mais c’était ce qui était arrivé. Grace Van Pelt était une femme très sensible, peut-être même un peu trop et Lisbon savait qu’un jour cela se retournerait contre elle et ce jour allait bientôt arriver. La brunette aussi voulait croire qu’un miracle allait survenir et qu’elle allait s’en sortir, après tout, elle n’était qu’au début de son traitement, il y avait peut-être une chance que cela arrive. Mais si elle était honnête avec elle, Teresa en doutait beaucoup.
Grace se leva du lit pour ranger les différentes boites de médicaments et nettoyer la table de nuit où elle avait versé un peu d’eau. La jeune femme n’aimait pas entendre sa patronne parler ainsi, comme si elle avait perdu tout espoir et elle avait peur que ce soit le cas. Mais elle voulait croire que Lisbon allait se remettre, elle voulait croire que le traitement la sauverait, qu’elle allait vivre encore de longues années. Elle devait s’en remettre, il ne pouvait pas en être autrement. Grace savait qu’elle s’était bien trop attachée à Lisbon, elle n’avait jamais imaginé qu’un jour ce serait le cas. Mais voilà, c’était chose faite et elle ne changerait ça pour rien au monde.
Mais si jamais Lisbon devait mourir, ce n’était pas vraiment pour elle qu’elle s’inquiétait, elle n’était pas seule, elle avait des amis, de la famille, des gens pour la soutenir. Non, elle s’inquiétait pour Jane, il était seul, il n’avait que Lisbon. Oh bien sur il avait des amis, Cho et Rigsby, et elle aussi, mais ce n’était pas la même chose. Jane sans Lisbon ce n’était pas envisageable. Depuis qu’elle avait intégré l’équipe de Lisbon voilà presque cinq ans, elle avait pu voir à quel point ces deux là étaient attachés l’un à l’autre, inséparable. Ils faisaient toujours équipe ensemble, ne se séparant que rarement. Bien souvent Lisbon avait mis sa carrière en jeu pour lui, elle était prête à tout pour lui et Grace rêvait d’un jour rencontrer un homme comme ça, un homme aussi prévenant que Jane l’était envers Lisbon.
Grace se tourna pour observer Lisbon tenter de trouver une position confortable dans son lit. Elle souffrait en silence, gardant la tête haute malgré ce qu’elle vivait et Grace en était admirative. Lisbon était une battante, elle l’avait toujours été. Mais depuis sa maladie, elle avait perdu cette force qui avait fait d’elle la femme que tout le monde connaissait. Il fallait qu’elle retrouve cette force et Van Pelt ne connaissait qu’une personne pour l’aider. Jane. Le mentaliste était le seul qui pourrait vraiment aider Lisbon, si seulement elle acceptait de lui dire pour sa maladie. Mais Lisbon était une vraie tête de mule et il était presque impossible de lui faire changer d’avis. Presque. Et si Grace savait bien y jouer, alors elle pourrait faire en sorte que son amie parle à Jane.
La rouquine retourna vers le lit et s’assit à coté de Lisbon qui ouvrit les yeux. Une larme coula sur sa joue et Grace ne le supporta pas, elle la prit dans ses bras et la serra fort contre elle, attendant que ses sanglots s’estompent.
-“ Ça va aller Teresa,” souffla-t-elle.
-“ J’aimerais tant y croire Grace,” sanglota Lisbon, “ mais j’ai peur, j’ai si peur de mourir.”
-“ Moi aussi j’ai peur pour vous, mais je veux quand même y croire.”
Lisbon se défit de l’étreinte de sa collègue, sécha ses larmes du revers de la main et tenta de reprendre contenance, mais elle savait que Grace ne la jugerait pas sur ça, qu’elle était compatissante et qu’elle la comprenait. Elle ne regretta pas d’avoir mit sa collègue dans la confidence, elle était même plutôt heureuse d’avoir quelqu’un avec elle, pas seulement pour l’aider, mais aussi pour la soutenir. Mais elle sentait qu’elle était aussi un fardeau pour la jeune femme, Grace était fatiguée et Lisbon s’en voulait de lui prendre tant de son temps libre.
-“ Vous savez Teresa, vous devriez peut-être en parler,” commença Van Pelt, “ je suis certaine que…”
-“ Non,” le ton de Lisbon était catégorique. “ Je ne veux pas qu’il sache.”
-“ Vous vous faite du mal et à lui aussi,” continua-t-elle malgré tout, “ il souffre de vous voir ainsi et de ne pas savoir ce qui vous arrive. Je sais que vous aimeriez pouvoir lui dire, mais vous avez peur qu’il souffre encore plus, comme lorsqu’il à perdu sa famille.”
Lisbon baissa la tete, écoutant ce que lui disait son amie avec une boule dans la gorge.
-“ Il tient déjà beaucoup à vous et il souffrira si jamais vous deviez… si jamais…”
-“ Je mourrais,” fini Lisbon.
-“ Oui, mais si jamais ça arrivait, alors vous regretterez toujours de ne lui avoir rien dit, de ne pas avoir profité du temps qu’il vous reste pour vivre vraiment. Je sais que vous avez des sentiments pour lui mais que vous avez peur.”
-“ Je n’ai pas de…” commença Lisbon en levant la tête.
-“ Cessez de vous mentir Teresa, je ne suis pas stupide,” s’énerva Grace. “ Je ne veux que votre bien et Jane aussi.”
Une fois de plus, Lisbon baissa la tête. Grace avait raison et elle devait arrêter de se mentir ainsi. Mais pourrait-elle supporter de le voir triste pour elle en apprenant la nouvelle? Et encore plus, avait-il les mêmes sentiments qu’elle à son égard? Elle ne le savait pas et elle avait peur de découvrir la vérité, elle avait peur que ce ne soit pas le cas, elle ne supporterait pas de se ridiculiser face à lui.
-“ Je vais vous laisser maintenant,” reprit Grace en se levant. “ Je vous vois demain au bureau.”
-“ Merci Grace, et bonne nuit,” sourit Lisbon.
-“ Pensez à ce que je vous ai dit.”
-“ J’y penserais,” promit-elle.
Grace quitta la chambre et Lisbon se retrouva seule. Elle sortit alors son journal de la table de nuit et commença à écrire dedans, tout ce qu’elle avait sur le cœur, ses peurs, ses peines, ses sentiments pour cet homme qui ferait tout pour elle. Elle voulait tellement avoir le courage de lui parler, de lui dire ce qui n’allait pas, mais elle ne voulait pas lui briser le cœur. Elle écrivit ainsi pendant plusieurs minutes jusqu’à ce qu’elle ait du mal à garder les yeux ouvert. Elle referma donc le carnet, le rangea et s’allongea dans le lit après avoir éteint la lumière. Demain matin elle avait une nouvelle séance de chimio et elle devait être en forme. Elle ferma les yeux et se laissa envahir par le sommeil.
- oooo -
Au petit matin, Jane se leva, encore fatigué. Il avait passé une mauvaise nuit, comme toutes les nuits depuis un mois. De voir Lisbon si fatiguée le rendait malade et cela durait depuis trop longtemps. Il se changea rapidement et descendit pour préparer le café de sa patronne, il aurait au moins droit à son sourire et cela lui réchauffa un peu le cœur. Il entra donc dans la cuisine, se fit un the et lança le café pour Lisbon, il serait ainsi prêt pour son arrivée. Cho arriva le premier, suivit de prés par Rigsby et enfin Van Pelt, mais aucune trace de Lisbon. C’était la sixième fois ce mois-ci qu’elle n’arrivait que dans l’après-midi et à chaque fois elle se dirigeait directement vers son bureau. Et chaque fois, elle arrivait en même temps que Van Pelt qui sortait manger à l’extérieur, depuis plusieurs semaines elle aussi. Il se passait décidément quelque chose et il allait découvrir quoi.
Le mentaliste ne dit rien, attendant simplement que Grace parte manger et il décida de la suivre afin de savoir où elle allait vraiment. Il se doutait que la rouquine savait ce qui ce passait avec Lisbon, il en aurait mis sa main au feu et il allait savoir ce que c’était, aujourd’hui. Lorsque l’heure arriva, la jeune femme se leva et partit en saluant ses collègues. Jane attendit un peu afin de ne pas éveiller les soupçons et se leva à son tour pour la suivre. Il monta dans sa voiture et s’inséra dans la circulation, retrouvant rapidement la voiture de Grace. Il la suivit de lui pour ne pas se faire repérer et ils arrivèrent sur le parking de l’hôpital. Jane s’inquiéta immédiatement, Grace était-elle malade? Allait-elle voir un ami malade? Et Lisbon dans tout ça?
Il descendit de sa voiture et la suivit de loin, entrant dans le bâtiment. Il pénétra dans le service d’oncologie et s’arrêta lorsque Grace se stoppa à l’accueil. Son cœur s’accéléra lorsqu’il vit Lisbon arriver, encore plus pale que d’habitude, les jambes tremblantes et il observa Grace venir à son aide. Alors c’était ça, Lisbon était bien malade, mais pire encore, elle avait un cancer. Elle allait mourir et elle ne lui avait rien dit. Il aurait voulu être en colère contre elle pour lui avoir mentit, mais il n’y parvenait pas. Au lieu de ça, il eu envi de pleurer. Pourquoi ne lui avait-elle rien dit, pourquoi avoir gardé ce secret et pourquoi l’avait-elle dit à Van Pelt? Pourquoi elle et pas lui?
Il les entendit s’approcher et il se cacha dans l’angle d’un couloir lorsqu’elles passèrent à coté de lui. Il les écouta discuter en passant.
-“ Qu’a dit le médecin?” S’enquit Van Pelt.
-“ Je vais devoir augmenter mon traitement, la chimio ne fait plus assez d’effets,” répondit Lisbon.
-“ Je suis désolée,” souffla Grace.
-“ Ce n’est rien, ah cette chose me démange,” rouspéta Lisbon en se passant une main dans les cheveux.
Et là, Jane pu voir qu’il ne s’agissait pas de cheveux mais d’une perruque. Lisbon avait perdu ses cheveux, ses si beaux cheveux bruns. Il sentit une larme couler sur sa joue mais ne la chassa pas, il la laissa faire son chemin jusqu’à ses lèvres et il sentit son gout salé. Comment n’avait-il pas vu ça? Lui le mentaliste n’avait pas vu ce simple détail et pourtant il passait des heures à l’observer discrètement. Il sentit de nouvelles larmes couler, et comme la première, il les laissa tomber sur ses joues.
Les deux femmes sortir du bâtiment mais Jane ne les suivit pas. Il attendit qu’elles soient loin pour sortir à son tour et au lieu de retourner au bureau, il se rendit au cimetière. Il n’y allait pas souvent, il n’aimait pas vraiment s’y rendre, mais aujourd’hui il en avait besoin, il ne savait même pas pourquoi. Il lui fallait du temps pour digérer la nouvelle car c’était pire que tout ce qu’il avait pu imaginer. Lisbon allait peut-être mourir et il n’était pas prêt à voir quelqu’un d’autre quitter sa vie ainsi, même si cette fois il n’était pas responsable.
Il resta longtemps devant les tombes de sa femme et de sa fille, en silence, écoutant simplement le bruit du vent dans les arbres, le chant des oiseaux. Il avait besoin de calme et il savait qu’ici personne ne viendrait le déranger. Il avait besoin de réfléchir, il avait besoin de mettre de l’ordre dans sa tête. Maintenant qu’il savait pour Lisbon, il ne savait pas comment le gérer, il ne savait pas comment se comporter face à elle, faire comme s’il ne savait rien alors qu’il savait tout. Il avait l’habitude de dissimuler ses émotions, mais y arriverait-il cette fois? Ce n’était pas certain, c’était bien trop important, bien trop difficile pour qu’il puisse porter ce masque cette fois. Mais il ne voulait pas que Lisbon découvre qu’il savait, pas tout de suite. Il avait encore besoin de temps, ensuite il irait lui parler.
- oooo -
Lisbon et Van Pelt arrivèrent au bureau et la brunette salua ses collègues avant de se rendre dans son bureau où elle s’enferma, comme toujours. Grace s’installa derrière son ordinateur et se mit au travail, comme à chaque fois. Cho les observa faire et ne dit rien. Il savait qu’il se passait quelque chose et, depuis sa petite discussion avec Rigsby un mois plus tôt, il avait commencé à noter des différences dans les comportements des deux femmes. Elles leur cachaient quelque chose, il ne savait pas quoi, mais c’était important, et grave, assez pour qu’elle garde le secret. Il voulait savoir de quoi il s’agissait, mais il ne voulait pas non plus entrer dans leur vie privée, il n’était pas comme ça.
Rigsby aussi les observa, mais tout comme Cho, il garda le silence. Il n’avait cessé de noter des changements dans les comportements des deux femmes. Grace sortait toujours pour déjeuner depuis presque un mois alors qu’elle ne le faisait pas avant. Elle quittait le bureau et rentrait chez elle sans même venir boire un verre le soir avec eux, du moins elle le faisait moins souvent. Il avait peur qu’elle ait un homme dans sa vie, mais elle était belle et jeune, il était normal qu’elle voit du monde en dehors de ses collègues et qu’elle envisage de faire sa vie. Il regrettait juste que ce ne soit pas lui, car il avait encore des sentiments pour elle.
Pour ce qui était de Lisbon, les changements étaient plus nombreux, elle ne participait presque plus aux enquêtes, ne venait plus sur le terrain et envoyant Van Pelt à sa place. Elle restait seule dans son bureau et ne sortait plus du tout avec eux. Elle s’absentait parfois toute une matinée et revenait en même temps que Grace. Ces deux femmes leur cachaient des choses et il voulait savoir quoi. Ils étaient une équipe et en tant que tel ils ne pouvaient pas agir de la sorte. Il fallait qu’il sache de quoi il retournait et le plus tôt serait le mieux.
A la plus grande surprise de tout le monde, Jane ne revint pas de la journée et Grace s’en inquiéta, bien plus qu’à l’ordinaire. Avant de partir le soir, elle se rendit dans le bureau de Lisbon et Cho et Rigsby attendrirent qu’elle en sorte. Mais elle y resta si longtemps qu’ils décidèrent de partir sans elle, encore une fois. Ils finiraient par savoir, ils ne savaient pas quand, mais ils le sauraient.
TBC...
*****
*****
Vous avez le temps de vous remettre de vos émotions avant le prochain chapitre qui sera encore plus triste que celui-ci
Chapitre 3: Aveux mutuels
Dernière édition par Sweetylove30 le Lun 13 Fév 2012 - 12:07, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Wouaw c'est trop triste ta fic
Vite la suite miss sweety :vivement: c'est super
Vite la suite miss sweety :vivement: c'est super
Re: In Sunshine or in Shadow ^
j'ai commencé à lire le chapitre mais pour être honnête, quand je suis arrivé au passage ou ça traitait de la leucémie, j'ai laissé tomber. Ce n'est pas contre toi, c'est que je ne peux lire sans me remémoré des souvenirs et ça entache beaucoup le plaisir de la fic.
je voulais juste te prévenir.
je voulais juste te prévenir.
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
je suis désolée si je t'ai fait de la peine Jiisbon je ne le voulais pas
je crois que le mieux serait que j'arrête d'écrire cette fic, le sujet est beaucoup trop sensible
encore une fois, désolée, pour la peine je vais écrire une autre fic plus joyeuse et elle te sera dédié
je crois que le mieux serait que j'arrête d'écrire cette fic, le sujet est beaucoup trop sensible
encore une fois, désolée, pour la peine je vais écrire une autre fic plus joyeuse et elle te sera dédié
Sweetylove30- Red John
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
certains seront surement contents que tu la continue mais je pense que tu devrais le signaler au début, la leucémie est une maladie qui touche pas mal de monde et elle est dans bien des cas, mortelle.
Jiisbon- Stagiaire au CBI
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Tu m'as fait énormément pleurer là
C'est hyper douloureux ce chapitre avec l'équipe qui n'en est plus vraiment une avec ces secrets.
Jane qui est au courant maintenant de la maladie de Lisbon après avoir filé Grace sans que toute deux le remarque et n'apparaît pas de la journée
Van Pelt qui soutient Lisbon et avait promit de ne rien dire à personne alors que Cho et Rigsby soupçonnent quelque chose
Ca fait tellement mal de voir ça que je ne suis pas sûre si j'arriverai à supporter la suite si c'est aussi
Mais en tout cas
C'est hyper douloureux ce chapitre avec l'équipe qui n'en est plus vraiment une avec ces secrets.
Jane qui est au courant maintenant de la maladie de Lisbon après avoir filé Grace sans que toute deux le remarque et n'apparaît pas de la journée
Van Pelt qui soutient Lisbon et avait promit de ne rien dire à personne alors que Cho et Rigsby soupçonnent quelque chose
Ca fait tellement mal de voir ça que je ne suis pas sûre si j'arriverai à supporter la suite si c'est aussi
Mais en tout cas
JisbonAddict- Red John
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Sweety
Je crois que dans tous les cas, chaque personne qui vient sur ce site a été touchée d'une façon ou d'une autre par cette maladie...
Ensuite c'est une question de ressenti personnel pour les lecteurs/lectrices...
Mon seul problème avec ton histoire c'est le refus de Lisbon de parler...Dans cette situation, l'aide de l'entourage est primordiale, se replier sur soi-même c'est une forme de suicide...J'imagine que tu vas faire évoluer la situation dans les chapitres à venir...
Je crois que dans tous les cas, chaque personne qui vient sur ce site a été touchée d'une façon ou d'une autre par cette maladie...
Ensuite c'est une question de ressenti personnel pour les lecteurs/lectrices...
Mon seul problème avec ton histoire c'est le refus de Lisbon de parler...Dans cette situation, l'aide de l'entourage est primordiale, se replier sur soi-même c'est une forme de suicide...J'imagine que tu vas faire évoluer la situation dans les chapitres à venir...
Johel- In Jane we trust
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Je comprend tout à fait que ce soit difficile de lire ce genre d'histoire sur la maladie, pour certaines personnes.
Moi, ça m'est arrivé, mais j'étais gamine, à cette époque, et enfant on ne se rend pas vraiment compte quand une armée de dr vous annonce que vous êtes fichu.
Ici, c'est différent, Lisbon est adulte et réalise parfaitement ce qu'elle va subir, et pour elle l'idée de la mort n'a rien d'abstrait.
Van Pelt est une amie précieuse pour elle, mais elle est sensible et risque de ne pas pouvoir gérer la perte de sa patronne et amie. Jane, lui est déjà dévasté par la nouvelle, va-t-il s'en remettre?
Même si c'est extrêmement triste comme récit, c'est très réaliste. Bravo!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Si toutefois tu décides de continuer... Fais comme tu le sens, mais sache que c'est intéressant de voir la réaction des persos face à une épreuve comme celle-là.
Moi, ça m'est arrivé, mais j'étais gamine, à cette époque, et enfant on ne se rend pas vraiment compte quand une armée de dr vous annonce que vous êtes fichu.
Ici, c'est différent, Lisbon est adulte et réalise parfaitement ce qu'elle va subir, et pour elle l'idée de la mort n'a rien d'abstrait.
Van Pelt est une amie précieuse pour elle, mais elle est sensible et risque de ne pas pouvoir gérer la perte de sa patronne et amie. Jane, lui est déjà dévasté par la nouvelle, va-t-il s'en remettre?
Même si c'est extrêmement triste comme récit, c'est très réaliste. Bravo!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Si toutefois tu décides de continuer... Fais comme tu le sens, mais sache que c'est intéressant de voir la réaction des persos face à une épreuve comme celle-là.
Invité- Invité
Re: In Sunshine or in Shadow ^
j'ai prévu pour la suite que les choses évolues, Lisbon va finir par parler, mais pas tout de suite, il lui faut trouver le courage de le faire, elle a juste peur de se montrer faible, ce qui n'est pas le cas bien entendu.
J'espère seulement avoir encore des lecteurs par la suite
Johel de continuer de me corriger, mais si tu ne veux plus ce n'est pas un problème, je comprendrais
et aussi lilia pour ton soutient, je vais continuer cette fic, et je suis contente de savoir que tu seras toujours là pour la lire
la maladie n'est jamais facile et je sais aussi de quoi je parle, même si je ne sais pas encore ce que j'ai vraiment et comment me soigner, et je dois dire qu'avoir du soutient ça fait vraiment du bien, sinon je sombrerais facilement dans la dépression.
La suite ne viendra pas tout de suite, disons que ce sera pas avant la semaine prochaine, le temps de l'écrire et surtout, sans vous faire pleurer et vous redonner un peu d'espoir
J'espère seulement avoir encore des lecteurs par la suite
Johel de continuer de me corriger, mais si tu ne veux plus ce n'est pas un problème, je comprendrais
et aussi lilia pour ton soutient, je vais continuer cette fic, et je suis contente de savoir que tu seras toujours là pour la lire
la maladie n'est jamais facile et je sais aussi de quoi je parle, même si je ne sais pas encore ce que j'ai vraiment et comment me soigner, et je dois dire qu'avoir du soutient ça fait vraiment du bien, sinon je sombrerais facilement dans la dépression.
La suite ne viendra pas tout de suite, disons que ce sera pas avant la semaine prochaine, le temps de l'écrire et surtout, sans vous faire pleurer et vous redonner un peu d'espoir
Sweetylove30- Red John
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Pourquoi j'arrêterais
Tout comme lilia cette vilaine bestiole s'est intéressée à moi il y a quelques années (ce n'était pas une leucémie...mais la thyroïde...merci Tchernobyl )...mais elle n'a pas eut le dernier mot en parler ne me dérange pas, lire des histoires à ce sujet pas plus...Contrairement à Lisbon, j'ai mis tout le monde au courant dès le début...c'est la seule chose qui me trouble dans ton histoire...
Je vais continuer tes corrections, ne t'inquiètes pas
Tout comme lilia cette vilaine bestiole s'est intéressée à moi il y a quelques années (ce n'était pas une leucémie...mais la thyroïde...merci Tchernobyl )...mais elle n'a pas eut le dernier mot en parler ne me dérange pas, lire des histoires à ce sujet pas plus...Contrairement à Lisbon, j'ai mis tout le monde au courant dès le début...c'est la seule chose qui me trouble dans ton histoire...
Je vais continuer tes corrections, ne t'inquiètes pas
Johel- In Jane we trust
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
je suis désolée pour vous les filles et je suis contente que ça aille mieux
c'est vrai que ce n'est jamais bon de tout garder pour soit, mais comme je le disais, Lisbon va en parler, il faut juste qu'elle trouve le courage de le faire
c'est vrai que ce n'est jamais bon de tout garder pour soit, mais comme je le disais, Lisbon va en parler, il faut juste qu'elle trouve le courage de le faire
Sweetylove30- Red John
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Moi aussi j'ai eu un problème à la thyroïde, mais à coté de la leucémie, ce n'est presque rien... Quelle que soit la décision que tu prendras vis à vis de cette fic, je la respecterai. Ceci dit, je comprends également les gens qui ont été face à cette maladie.
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Euh...presque rien la thyroïde ...
On a pas dût avoir le même problème...ablation de la thyroïde...chimio...radiothérapie...traitement à vie...en effet ce n'est pas grand chose...
Maintenant on peut comprendre que certaines soient plus touchées que d'autres par le sujet.
A l'auteur de décider de la suite qu'elle réserve à cette histoire...
Perso je continuerais à la suivre...
On a pas dût avoir le même problème...ablation de la thyroïde...chimio...radiothérapie...traitement à vie...en effet ce n'est pas grand chose...
Maintenant on peut comprendre que certaines soient plus touchées que d'autres par le sujet.
A l'auteur de décider de la suite qu'elle réserve à cette histoire...
Perso je continuerais à la suivre...
Johel- In Jane we trust
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Je disais ca par rapport a ce que j'ai eu moi... pas de cancer mais ablation partielle de la thyroide et des nodules... Je suis consciente que pour les gens qui sont plus atteints c'est plus grave.
Re: In Sunshine or in Shadow ^
pour ma part, j'ai perdu une amie, âgé de 9 ans et ce, seulement deux semaines après la détection d'une leucémie et le côté sentiments, ressentis et développement des symptômes m'a fait mal donc voilà.
c'est un autre type de drame, qui touche peut être plus à l'intérieur que d'habitude.
mais j'attends ta prochaine fic avec impatience
c'est un autre type de drame, qui touche peut être plus à l'intérieur que d'habitude.
mais j'attends ta prochaine fic avec impatience
Jiisbon- Stagiaire au CBI
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
elle est en ligne si tu veux
et désolée pour ton amie
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Sweetylove30- Red John
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