In Sunshine or in Shadow ^
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
c'est touchant comme chapitre Jane est auprès de Lisbon et lui avoue qu'il sait ce qu'elle a finalement Lisbon lui en veux pas Bravo un beau et magnifique chapitre
Invité- Invité
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Comme les autres, même si c'est triste et douloureux comme situation, je n'arrêterai pas de lire ta fic, c'est sûr et certain
Un chapitre vraiment très émouvant et pleines de tendresse
J'aime bien ce passage entre Danny et Jane très fraternel, je trouve que Danny a mûrit depuis, il a réussit à faire ouvrir les yeux à Jane sur sa situation assez distante avec Lisbon.
Puis Lisbon qui appelle Jane pour lui avouer sa maladie mais il lui avoue déjà qu'il était au courant... Le courant passe et il y a de l'honnête, de la compréhension, de la tendresse et une grand Amitié voir un peu plus
Jane qui comprend Lisbon et qui serait toujours là pour elle. Lisbon qui comprend Jane et qui a plus besoin de lui.
VLS VLS VLS
Un chapitre vraiment très émouvant et pleines de tendresse
J'aime bien ce passage entre Danny et Jane très fraternel, je trouve que Danny a mûrit depuis, il a réussit à faire ouvrir les yeux à Jane sur sa situation assez distante avec Lisbon.
Puis Lisbon qui appelle Jane pour lui avouer sa maladie mais il lui avoue déjà qu'il était au courant... Le courant passe et il y a de l'honnête, de la compréhension, de la tendresse et une grand Amitié voir un peu plus
Jane qui comprend Lisbon et qui serait toujours là pour elle. Lisbon qui comprend Jane et qui a plus besoin de lui.
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JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: In Sunshine or in Shadow ^
pour commencer, je tiens à dire à Johel, mococoa, lilia, cocodu66 et JA d'être toujours là pour me lire et me commenter
Ensuite, voici un nouveau chapitre, je ne pense pas qu'il y en aura d'autre avant la fin de la semaine prochaine, Aurel arrive demain, je serais donc moins disponible pour écrire ,
Donc je vous souhaite à tous une bonne
Chapitre 5: Une journée de découvertes
Ensuite, voici un nouveau chapitre, je ne pense pas qu'il y en aura d'autre avant la fin de la semaine prochaine, Aurel arrive demain, je serais donc moins disponible pour écrire ,
Donc je vous souhaite à tous une bonne
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Moments partagés
Moments partagés
Lisbon se sentait bien, à l’aise, bien mieux qu’elle ne s’était jamais sentie depuis longtemps. Son oreiller était étonnement chaud et douillet, confortable et doux. Mais étrangement, il bougeait à un rythme régulier ce qui lui fit ouvrir les yeux. Elle constata alors qu’elle dormait sur le torse de Jane et en fut plus que surprise. Elle se demandait comment elle avait atterrit sur lui, elle se souvenait s’être endormie contre lui, pas sur lui. Mais une fois sa surprise passée, elle décida d’en profiter et referma les yeux. Elle en oublia presque sa maladie, mais de nouvelles nausées la prirent et elle se redressa d’un bond, réveillant Jane au passage. Il ouvrit vivement les yeux, se tourna vers Lisbon et se redressa lui aussi, l’inquiétude se lisant dans ses yeux et sur son visage.
-“ Lisbon, ça va ?” demanda-t-il en posant une main dans son dos.
-“ Non” eut-elle le temps de dire avant de se précipiter vers la salle de bain.
Jane la suivit pour la voir penchée au dessus des toilettes, vomissant tout ce qu’elle avait dans l’estomac, et à cette heure du matin, elle n’avait pas grand-chose. Le mentaliste se mis à genoux à ses côtés, lui releva les cheveux et lui massa le dos. Il l’aida de son mieux jusqu’à ce qu’elle aille mieux, puis il se leva, mouilla un gant et le lui passa sur le visage, la nettoyant un peu. Elle se laissa faire en fermant les yeux, savourant la tendresse qu’il témoignait envers elle. Pourquoi agissait-il ainsi ? Elle ne le savait pas. Pourquoi ne la fuyait-il pas ? Elle ne le savait pas plus. Mais elle en profita quand même, elle ne savait pas combien de temps elle pourrait encore y avoir droit, combien de temps il lui restait à vivre.
Elle rouvrit les yeux, plongeant dans le regard de Jane, ne pouvant rien voir d’autre que de la tendresse. Elle s’attendait à y voir de la compassion, de la pitié, mais non. Jane était différent des autres et elle s’en voulut de ne rien lui avoir dit plus tôt. Elle avait voulut le protéger, mais à présent elle se demandait si c’était bien lui qu’elle voulait protéger, ou alors elle. De se savoir sur le point de mourir lui avait fait si peur qu’elle avait voulut se couper du monde pour ne pas voir ses proches pleurer sa perte. Mais maintenant qu’elle était là, Jane à côté d’elle, l’aidant de son mieux, lui faisait du bien.
La jeune femme posa sa main sur celle de son consultant, le stoppant dans son mouvement. Elle lui sourit affectueusement, sourire auquel il répondit et elle se glissa dans ses bras. Elle posa sa tête contre son épaule, serra les lèvres pour ne pas pleurer, mais rien n’y fit, les larmes sortirent tout de même. Depuis qu’elle avait apprit pour sa maladie, elle ne cessait de pleurer, elle ne pouvait s’en empêcher. Mais aujourd’hui elle s’en fichait, elle était avec Jane, dans ses bras et il s’occupait d’elle. C’était comme dans un rêve, elle avait un homme avec elle, même si ce n’était que temporaire et qu’il n’y avait rien de romantique entre eux.
-“ Merci Jane” souffla-t-elle.
-“ De rien Lisbon” lui répondit-il, “ je serais là aussi longtemps que vous aurez besoin de moi.”
-“ Ça ne durera pas longtemps, rassurez-vous” lui dit-elle en baissant la tête.
-“ Que voulez vous dire ?” S’inquiéta le mentaliste.
-“ La maladie était déjà bien avancée lorsqu’on l’a découverte, le médecin m’a bien dit que le traitement ne ferait que prolonger mon temps de vie, mais que j’allais mourir.”
-“ Non” souffla-t-il, son regard changeant immédiatement.
Il n’en croyait pas ses oreilles, il ne pouvait pas y croire. Elle ne pouvait pas être sur le point de mourir, ce ne pouvait pas être vrai. Il ne voulait pas que ce soit vrai, il ne pouvait pas imaginer sa vie sans elle, il avait trop besoin d’elle. Lisbon était la seule à le comprendre vraiment, elle était la seule à savoir le gérer. Il avait déjà perdu sa femme, il ne pouvait pas en plus perdre Lisbon. Il ne survivrait pas à un autre deuil.
-“ Le… le médecin est certain de ce qu’il dit ?” demanda-t-il, de l’espoir dans les yeux.
-“ Certaine, elle me l’a bien dit” confirma-t-elle.
-“ Et le traitement ?”
-“ Elle m’a bien dit que ça ne ferait que prolonger ma vie, pas la sauver. Si j’ai accepte de le suivre c’est uniquement pour pouvoir régler certaines affaires avant de…”
-“ De mourir” fini Jane pour elle.
-“ Je voulais avoir le temps de m’assurer que mes frères vont bien, que tout se passe bien pour eux, pour mes neveux et nièces.”
-“ Vous avez fait ça pour eux, jusqu’au bout vous restez sainte Teresa” sourit Jane pour oublier la triste nouvelle.
-“ Mais pas seulement pour eux, pour mes amis aussi et… pour vous.”
-“ Pour moi ?”
-“ Je voulais être certaine que tout se passerait bien pour vous après ma mort, je voulais être certaine que vous ne seriez pas seul.”
-“ Et comment ?”
-“ J’ai… demandé à mon frère Tommy de venir s’installer avec moi, il est le seul à savoir pour ma maladie. Je lui ai demande de veiller sur vous, de se rapprocher de vous et s’assurer que vous iriez bien.”
Une fois de plus, Jane garda le silence. Alors Lisbon avait pris des dispositions pour s’assurer de son bien être sans rien lui dire. Il avait envie de lui en vouloir, elle n’avait pas le droit d’empiéter sur sa vie ainsi. Mais d’un autre côté, si elle avait fait ça, c’était pour lui, parce qu’elle tenait à lui. Elle avait accepté de subir ce traitement uniquement pour s’assurer qu’il ne serait pas seul après sa mort. Jusqu’au bout elle prenait soin de lui, elle souffrait chaque jour pour lui. Comment pourrait-il lui en vouloir ? C’était la première personne depuis Angela qui prenait tant soin de lui, il ne savait même pas pourquoi elle faisait ça pour lui. Après tout ce qu’il lui avait fait au cours des années, après toutes les nuits qu’elle avait passées à remplir des rapports de plaintes dont il était à l’origine. Après tout ça elle faisait encore en sorte que tout se passe bien pour lui, cette femme était incroyable.
Le mentaliste ne savait pas quoi lui dire après ce qu’il venait d’apprendre, depuis la veille au soir, il n’avait jamais autant été à cours de mots. Alors, comme il était dans l’incapacité de la remercier par des mots, il fit appel à la seule chose qui lui restait. Il la prit dans ses bras, la serra fort contre lui, enfouissant son visage dans ses cheveux, laissant même quelques larmes couler de ses yeux. Il sentit Lisbon répondre à son étreinte en lui entourant la taille de ses bras maigres. Elle reposa sa tête contre son torse en fermant les yeux. Ce fut le bip de la montre de Lisbon qui les sortit de leur moment d’intimité et Lisbon se leva difficilement pour retourner dans la chambre, Jane l’aidant à se déplacer. Ils se dirigèrent vers le bureau et le blond compris ce qu’elle voulait, il la détourna donc de sa route pour la conduire au lit.
-“ Mais Jane” s’opposa-t-elle.
-“ Je m’occupe de tout” expliqua-t-il.
-“ Mais vous ne savez même pas ce que je dois prendre” tenta-t-elle de nouveau.
-“ Tout doit être inscrit sur les boites, et je sais lire Lisbon.”
C’était bien Jane ça, toujours à trouver le mot pour rire dans les situations difficiles. Et voilà pourquoi Lisbon s’était autant attachée à lui, pour ça en plus d’autres choses. Elle l’appréciait pour sa gentillesse envers les victimes, surtout lorsqu’il s’agissait d’enfants, du moins lorsque les victimes étaient toujours en vie, ce qui n’était pas souvent le cas. Elle aimait sa compagnie car il savait toujours comment détendre l’atmosphère, il avait toujours des blagues dans les poches, mais parfois il en faisait même un peu trop. Et puis, il était charmant, toujours prévenant avec elle, toujours attentif à ses besoins. Elle aurait bien envisagé pendant un temps quelque chose avec lui, si seulement il n’était pas encore amoureux de sa défunte épouse, s’il voulait bien passer à autre chose et refaire sa vie. Elle savait qu’il ne pourrait jamais oublier Angela, elle ne le lui demanderait jamais, mais son cœur était bien assez grand pour aimer quelqu’un d’autre. Malheureusement pour elle, il était trop tard et elle ne pourrait jamais tester cette éventualité.
De se savoir si proche de la fin lui avait fait réaliser tout ce qui manquait à sa vie, à commencer par l’amour. Lisbon aurait tant aimé pouvoir vivre la vie parfaite qu’avaient eut ses parents avant le drame qui les avaient touchés. Son père et sa mère avaient été le plus heureux des couples à ses yeux de petite fille. Ils s’aimaient, ils le montraient chaque jour, ils avaient quatre merveilleux enfants qu’ils adoraient plus que tout et c’était ça que la jeune Teresa voulait avoir plus grande. Mais le destin en avait décidé autrement et elle était devenue flic, elle n’avait pas rencontré l’homme idéal à aimer, elle n’avait pas eut la famille parfaite à adorer. Et aujourd’hui, le seul homme qu’elle aimait ne l’aimait pas en retour, il n’était que son meilleur ami et elle s’en contentait. Si c’était tout ce qu’elle pouvait avoir, alors elle le prenait volontiers, au moins il était dans sa vie, pour quelques temps encore.
Elle observa Jane prendre les boites de médicaments, lire les annotations, prendre le nombre exact de comprimés pour les disposer sur la petite assiette que Grace utilisait toujours pour ça, aller lui remplir un verre d’eau dans la salle de bain et revenir avec le tout vers elle. Il les posa sur la table de nuit, donna le verre à Lisbon et lui tendit les comprimés un à un, attentif à ce qu’elle les prenne bien mais pas trop vite. Lorsque sa main se mit à trembler, il posa la sienne par-dessus et l’aida à boire avant de reprendre le verre et de le poser sur la table de nuit. Il reprit ensuite sa place sur le lit avec la jeune femme et elle se réinstalla contre lui, comme la veille au soir, comme ce matin au réveil. Elle s’imagina qu’elle n’était pas malade, que Jane et elle s’étaient tout simplement avoués leurs sentiments l’un pour l’autre et qu’ils passaient une nuit ensemble. Elle voulait tant que ce soit ça, mais non. Alors elle rêvait, c’était la seule chose qui lui restait.
Jane ne parvint pas à se rendormir tout de suite, ce que venait de lui dire Lisbon tournait encore dans sa tête. Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi elle faisait une telle chose pour lui, pourquoi elle acceptait de souffrir autant, tout en sachant que ça ne la sauverait pas, pour lui. C’était insensé, il n’y avait pas de logique et pourtant Lisbon ne faisait jamais rien sans avoir une bonne raison. Mais quelle était-elle ? Elle avait dit qu’elle s’inquiétait pour lui, et il la croyait car elle s’inquiétait toujours pour lui. Mais là, c’était beaucoup plus important, elle avait en plus mêlé Tommy à cette histoire. Pourquoi faire ça ? Le mentaliste ne comprenait plus rien, ou du moins ne voulait-il pas comprendre la raison la plus logique, mais aussi celle qui lui faisait le plus peur. Il savait que Lisbon tenait à lui, mais se pourrait-il qu’elle tienne plus à lui qu’il ne le pensait ? Se pourrait-il qu’il représente plus pour elle qu’un simple ami, même un meilleur ami ? Quand il voyait la façon dont Lisbon agissait avec lui, il commençait vraiment à se le demander.
Jane baissa les yeux vers la jeune femme endormie contre lui, admirant son visage, ses cheveux, son nez, ses lèvres. Il commençait à ressentir pour elle bien plus que de l’amitié, il se rendait compte aujourd’hui que si elle venait à mourir, il ne pourrait pas s’en remettre, même si Tommy était là pour l’aider, même si ses amis étaient là pour l’aider. Sans elle il n’était plus rien, il ne pouvait pas la laisser mourir, il devait faire quelque chose pour la sauver, n’importe quoi. Il déposa un tendre baiser sur le haut de sa tête et lui murmura quelques mots avant de s’endormir à son tour.
Grace gara sa voiture devant le bâtiment de Lisbon, comme tous les Samedi, puis elle en sortit en prenant avec elle un petit sac en papier avant de se diriger vers l’appartement de sa patronne. Elle aimait venir aider la jeune femme, même si cela lui prenait beaucoup de temps, se savoir utile dans un moment pareil lui faisait du bien. Et comme à son habitude, elle apportait le petit déjeuner. Bien entendu elle savait que Lisbon ne mangerait pas beaucoup, elle ne mangeait presque jamais ce que Grace lui apportait, mais le médecin avait insisté sur le fait qu’elle devait veiller à ce que son amie mange un peu. Alors elle s’obstinait à apporter des beignets qui finissaient toujours dans la poubelle.
La rouquine ouvrit la porte avec la clé, entra dans l’appartement et se dirigea directement vers la cuisine pour préparer du café. S’il y avait au moins une chose que Lisbon acceptait d’avaler le matin, c’était son café. Mais lorsqu’elle arriva vers le placard pour prendre des tasses, elle remarqua qu’il y en avait déjà deux dans l’évier. Lisbon se serait-elle levée durant la nuit ? Ce serait étrange car habituellement, la nuit suivant son chimiothérapie, elle était toujours très fatiguée et n’arrivait jamais à se lever de son lit sans l’aide de quelqu’un.
Grace lança la préparation du café et monta à l’étage. Elle s’arrêta devant la porte, entendant deux fortes respirations et elle se demanda un instant qui pouvait bien se trouver avec Lisbon. Elle hésita un moment avant d’ouvrir la porte et se figea à l’entrée. Dans le lit dans la chambre, se trouvaient Teresa Lisbon et Patrick Jane, dormant dans les bras l’un de l’autre. Comment Jane avait-il pu se retrouver avec la jeune femme alors qu’elle refusait de lui dire quoi que ce soit ? Elle décida qu’elle leur poserait la question plus tard, ils semblaient si bien dormir qu’elle ne voulait pas les déranger. Mais alors qu’elle tirait la porte pour la refermer, elle vit que Lisbon se réveillait et tournait son regard vers elle.
-“ Bonjour Grace” salua-t-elle entre deux bâillements.
-“ Bonjour Teresa” salua Grace en retour. “ Je… je descends à la cuisine pour faire du café” dit-elle en tirant la porte.
Lisbon sourit avant de reposer sa tête contre le torse de Jane. Elle se sentait vraiment bien ce matin, comme si le traitement était vraiment efficace, comme si elle était sur le point de se remettre complètement. Oh, elle savait bien que ce n’était pas le cas, qu’elle était toujours et resterait malade. Mais de se réveiller dans les bras de Jane, pour la seconde fois aujourd’hui lui fit le plus grand bien et elle voulu graver cette image d’eux au fond de sa mémoire pour l’avoir avec elle au moment de la fin. Elle laissa ses doigts s’amuser avec les boutons de la chemise du mentaliste, ce qui le réveilla et elle le sentit lui prendre la main dans la sienne pour ensuite porter sa main à ses lèvres où il déposa un baiser.
La jeune femme ferma les yeux, savourant la chaleur et la douceur des lèvres de Jane sur sa peau. Elle se sentait définitivement bien et ne voulait plus jamais se réveiller sans lui dans son lit. Mais elle savait que ce serait la dernière fois, alors elle en profita un maximum et se serra un peu plus contre lui, ferma les yeux et huma l’odeur de son consultant si particulière. Il n’avait pas de parfum, pas d’eau de toilette, juste son odeur à lui, si masculine et si agréable à son nez. Si seulement elle n’avait pas été en train de mourir, si seulement ils étaient tout simplement en train de vivre une vie normale, une vie où Jane ne soit pas obsédé par sa vengeance, une vie où elle ne soit pas en train de mourir d’une maladie. Elle aurait voulut pouvoir avoir cette vie de rêve, celle où elle était heureuse avec l’homme qu’elle aimait.
Lisbon sentit la main de Jane lâcher la sienne pour se poser dans ses cheveux, y glissant les doigts délicatement, tendrement alors que ses lèvres repassaient là où étaient passés ses doigts. C’était un geste si tendre, si intime et Lisbon ne savait même pas pourquoi il faisait ça, pourquoi il se montrait si tendre avec elle. Mais le moment intime se brisa lorsqu’elle se rappela que Grace était en bas.
-“ Jane, Van Pelt est dans la cuisine” souffla-t-elle, ne voulant pas briser la quiétude du moment.
-“ Van Pelt ?” S’étonna-t-il. “ Mais que fait-elle ici ?”
-“ Elle vient m’aider comme tout les week-end” répondit-elle.
-“ Oh.”
Jane semblait déçu et elle savait parfaitement pourquoi. Elle savait qu’il lui en voulait encore pour ne lui avoir rien dit plus tôt, même s’il prétendait le contraire. Elle s’en voulait elle aussi, mais elle ne pouvait pas changer le passé, ce qui était fait était fait, il fallait aller de l’avant. Elle se redressa et vint poser une main sur la joue de son consultant, le forçant à relever les yeux vers elle.
-“ Je suis désolée Jane” s’excusa-t-elle encore. “ Je sais que vous auriez voulu le savoir plus tôt et…”
-“ Lisbon, Teresa” la coupa-t-il, “ je mentirais si je disais ne pas être déçu, mais je le sais maintenant, et je suis là pour vous, c’est tout ce qui compte.”
-“ Alors, si on se levait pour aller prendre le petit déjeuner ?” proposa-t-elle.
-“ Ça me parait être une bonne idée” sourit-il en se redressant.
Le mentaliste sortit du lit en premier, retirant les couvertures du lit avant de se pencher vers la jeune femme et de l’aider à se lever aussi. Bien qu’elle n’aime pas qu’on l’aide et qu’on l’assiste ainsi, elle le laissa faire avec joie. Elle joua le jeu, entoura la nuque de Jane qui passa ses bras dans son dos et la tira contre lui. Comme tout les Samedi matin, Lisbon se sentait faible et inutile, incapable de marcher seule, de se laver seule, de faire quoi que ce soit seule. Mais par chance, elle n’était pas seule, elle avait Grace, et maintenant elle avait Jane. Sa collègue l’aiderait à se laver tandis que Jane l’aiderait pour le reste, lui tiendrait compagnie.
Il l’aida à descendre l’escalier menant au salon et l’installa sur le canapé tandis qu’il allait dans la cuisine pour aider la jeune rousse à préparer le petit déjeuner. Elle les attendit sagement et en profita pour réfléchir. Elle avait autre chose à avouer, à leur avouer à tout les deux, ainsi qu’à ses autres collègues. Elle le savait depuis la veille mais n’avait pas osé leur dire, c’était déjà bien assez difficile à admettre pour elle. Mais elle devait le leur dire, maintenant, elle ne pouvait pas le remettre à plus tard. Et lorsque ses amis arrivèrent avec les tasses et les beignets, elle prit sa décision, c’était maintenant qu’elle devait le faire.
-“ Grace, Patrick” commença-t-elle, appelant son consultant par son prénom pour la première fois, “ il y a quelque chose que je dois vous dire.”
-“ Rien de grave j’espère” s’inquiéta Grace.
Jane ne dit rien, mais il posa les tasses sur la table basse et vint s’installer sur le canapé à coté de la brunette, prenant ses mains dans les siennes, conscient qu’elle allait avoir besoin de soutien pour ce qu’elle avait à dire.
-“ Hier, le médecin m’a annoncé que… je ne pourrais plus travailler” avoua-t-elle enfin.
-“ Plus travailler ? Ce qui veut dire ?” demanda Jane qui eut peur de la réponse.
-“ Mon corps est à présent trop faible, je ne vais plus pouvoir rien faire seule, je vais avoir besoin d’assistance. Je suis dans l’obligation d’abandonner mon travail” finit-elle en retenant ses larmes de son mieux.
Jane ne résista pas à l’envie de la prendre dans ses bras et de la serrer fort contre lui. Il savait ce que ça voulait dire, il savait que le traitement devenait lourd pour son corps, qu’elle ne le supporterait plus très longtemps et que la fin arrivait, petit à petit, sans lui laisser la possibilité d’espérer. Bientôt, Lisbon devrait entrer à l’hôpital pour pouvoir avoir les soins nécessaires, son état allait se dégrader et rien ni personne ne pourrait faire quoi que ce soit. Jane était dans l’incapacité de la sauver, la seule chose qu’il pouvait faire c’était d’être là pour elle, de la soutenir de son mieux, de ne pas la laisser seule.
Lisbon ferma les yeux et ses larmes coulèrent sur ses joues sans retenue. A quoi cela servirait-il de les cacher ? Elle allait mourir, elle n’avait plus de raison d’être forte, c’était la fin. Elle sentit la main de Grace dans son dos, la massant de façon réconfortante et Lisbon la remercia silencieusement. Ils allaient avoir besoin les uns des autres plus que jamais, seuls, ils ne supporteraient pas cette épreuve.
-“ Lisbon, ça va ?” demanda-t-il en posant une main dans son dos.
-“ Non” eut-elle le temps de dire avant de se précipiter vers la salle de bain.
Jane la suivit pour la voir penchée au dessus des toilettes, vomissant tout ce qu’elle avait dans l’estomac, et à cette heure du matin, elle n’avait pas grand-chose. Le mentaliste se mis à genoux à ses côtés, lui releva les cheveux et lui massa le dos. Il l’aida de son mieux jusqu’à ce qu’elle aille mieux, puis il se leva, mouilla un gant et le lui passa sur le visage, la nettoyant un peu. Elle se laissa faire en fermant les yeux, savourant la tendresse qu’il témoignait envers elle. Pourquoi agissait-il ainsi ? Elle ne le savait pas. Pourquoi ne la fuyait-il pas ? Elle ne le savait pas plus. Mais elle en profita quand même, elle ne savait pas combien de temps elle pourrait encore y avoir droit, combien de temps il lui restait à vivre.
Elle rouvrit les yeux, plongeant dans le regard de Jane, ne pouvant rien voir d’autre que de la tendresse. Elle s’attendait à y voir de la compassion, de la pitié, mais non. Jane était différent des autres et elle s’en voulut de ne rien lui avoir dit plus tôt. Elle avait voulut le protéger, mais à présent elle se demandait si c’était bien lui qu’elle voulait protéger, ou alors elle. De se savoir sur le point de mourir lui avait fait si peur qu’elle avait voulut se couper du monde pour ne pas voir ses proches pleurer sa perte. Mais maintenant qu’elle était là, Jane à côté d’elle, l’aidant de son mieux, lui faisait du bien.
La jeune femme posa sa main sur celle de son consultant, le stoppant dans son mouvement. Elle lui sourit affectueusement, sourire auquel il répondit et elle se glissa dans ses bras. Elle posa sa tête contre son épaule, serra les lèvres pour ne pas pleurer, mais rien n’y fit, les larmes sortirent tout de même. Depuis qu’elle avait apprit pour sa maladie, elle ne cessait de pleurer, elle ne pouvait s’en empêcher. Mais aujourd’hui elle s’en fichait, elle était avec Jane, dans ses bras et il s’occupait d’elle. C’était comme dans un rêve, elle avait un homme avec elle, même si ce n’était que temporaire et qu’il n’y avait rien de romantique entre eux.
-“ Merci Jane” souffla-t-elle.
-“ De rien Lisbon” lui répondit-il, “ je serais là aussi longtemps que vous aurez besoin de moi.”
-“ Ça ne durera pas longtemps, rassurez-vous” lui dit-elle en baissant la tête.
-“ Que voulez vous dire ?” S’inquiéta le mentaliste.
-“ La maladie était déjà bien avancée lorsqu’on l’a découverte, le médecin m’a bien dit que le traitement ne ferait que prolonger mon temps de vie, mais que j’allais mourir.”
-“ Non” souffla-t-il, son regard changeant immédiatement.
Il n’en croyait pas ses oreilles, il ne pouvait pas y croire. Elle ne pouvait pas être sur le point de mourir, ce ne pouvait pas être vrai. Il ne voulait pas que ce soit vrai, il ne pouvait pas imaginer sa vie sans elle, il avait trop besoin d’elle. Lisbon était la seule à le comprendre vraiment, elle était la seule à savoir le gérer. Il avait déjà perdu sa femme, il ne pouvait pas en plus perdre Lisbon. Il ne survivrait pas à un autre deuil.
-“ Le… le médecin est certain de ce qu’il dit ?” demanda-t-il, de l’espoir dans les yeux.
-“ Certaine, elle me l’a bien dit” confirma-t-elle.
-“ Et le traitement ?”
-“ Elle m’a bien dit que ça ne ferait que prolonger ma vie, pas la sauver. Si j’ai accepte de le suivre c’est uniquement pour pouvoir régler certaines affaires avant de…”
-“ De mourir” fini Jane pour elle.
-“ Je voulais avoir le temps de m’assurer que mes frères vont bien, que tout se passe bien pour eux, pour mes neveux et nièces.”
-“ Vous avez fait ça pour eux, jusqu’au bout vous restez sainte Teresa” sourit Jane pour oublier la triste nouvelle.
-“ Mais pas seulement pour eux, pour mes amis aussi et… pour vous.”
-“ Pour moi ?”
-“ Je voulais être certaine que tout se passerait bien pour vous après ma mort, je voulais être certaine que vous ne seriez pas seul.”
-“ Et comment ?”
-“ J’ai… demandé à mon frère Tommy de venir s’installer avec moi, il est le seul à savoir pour ma maladie. Je lui ai demande de veiller sur vous, de se rapprocher de vous et s’assurer que vous iriez bien.”
Une fois de plus, Jane garda le silence. Alors Lisbon avait pris des dispositions pour s’assurer de son bien être sans rien lui dire. Il avait envie de lui en vouloir, elle n’avait pas le droit d’empiéter sur sa vie ainsi. Mais d’un autre côté, si elle avait fait ça, c’était pour lui, parce qu’elle tenait à lui. Elle avait accepté de subir ce traitement uniquement pour s’assurer qu’il ne serait pas seul après sa mort. Jusqu’au bout elle prenait soin de lui, elle souffrait chaque jour pour lui. Comment pourrait-il lui en vouloir ? C’était la première personne depuis Angela qui prenait tant soin de lui, il ne savait même pas pourquoi elle faisait ça pour lui. Après tout ce qu’il lui avait fait au cours des années, après toutes les nuits qu’elle avait passées à remplir des rapports de plaintes dont il était à l’origine. Après tout ça elle faisait encore en sorte que tout se passe bien pour lui, cette femme était incroyable.
Le mentaliste ne savait pas quoi lui dire après ce qu’il venait d’apprendre, depuis la veille au soir, il n’avait jamais autant été à cours de mots. Alors, comme il était dans l’incapacité de la remercier par des mots, il fit appel à la seule chose qui lui restait. Il la prit dans ses bras, la serra fort contre lui, enfouissant son visage dans ses cheveux, laissant même quelques larmes couler de ses yeux. Il sentit Lisbon répondre à son étreinte en lui entourant la taille de ses bras maigres. Elle reposa sa tête contre son torse en fermant les yeux. Ce fut le bip de la montre de Lisbon qui les sortit de leur moment d’intimité et Lisbon se leva difficilement pour retourner dans la chambre, Jane l’aidant à se déplacer. Ils se dirigèrent vers le bureau et le blond compris ce qu’elle voulait, il la détourna donc de sa route pour la conduire au lit.
-“ Mais Jane” s’opposa-t-elle.
-“ Je m’occupe de tout” expliqua-t-il.
-“ Mais vous ne savez même pas ce que je dois prendre” tenta-t-elle de nouveau.
-“ Tout doit être inscrit sur les boites, et je sais lire Lisbon.”
C’était bien Jane ça, toujours à trouver le mot pour rire dans les situations difficiles. Et voilà pourquoi Lisbon s’était autant attachée à lui, pour ça en plus d’autres choses. Elle l’appréciait pour sa gentillesse envers les victimes, surtout lorsqu’il s’agissait d’enfants, du moins lorsque les victimes étaient toujours en vie, ce qui n’était pas souvent le cas. Elle aimait sa compagnie car il savait toujours comment détendre l’atmosphère, il avait toujours des blagues dans les poches, mais parfois il en faisait même un peu trop. Et puis, il était charmant, toujours prévenant avec elle, toujours attentif à ses besoins. Elle aurait bien envisagé pendant un temps quelque chose avec lui, si seulement il n’était pas encore amoureux de sa défunte épouse, s’il voulait bien passer à autre chose et refaire sa vie. Elle savait qu’il ne pourrait jamais oublier Angela, elle ne le lui demanderait jamais, mais son cœur était bien assez grand pour aimer quelqu’un d’autre. Malheureusement pour elle, il était trop tard et elle ne pourrait jamais tester cette éventualité.
De se savoir si proche de la fin lui avait fait réaliser tout ce qui manquait à sa vie, à commencer par l’amour. Lisbon aurait tant aimé pouvoir vivre la vie parfaite qu’avaient eut ses parents avant le drame qui les avaient touchés. Son père et sa mère avaient été le plus heureux des couples à ses yeux de petite fille. Ils s’aimaient, ils le montraient chaque jour, ils avaient quatre merveilleux enfants qu’ils adoraient plus que tout et c’était ça que la jeune Teresa voulait avoir plus grande. Mais le destin en avait décidé autrement et elle était devenue flic, elle n’avait pas rencontré l’homme idéal à aimer, elle n’avait pas eut la famille parfaite à adorer. Et aujourd’hui, le seul homme qu’elle aimait ne l’aimait pas en retour, il n’était que son meilleur ami et elle s’en contentait. Si c’était tout ce qu’elle pouvait avoir, alors elle le prenait volontiers, au moins il était dans sa vie, pour quelques temps encore.
Elle observa Jane prendre les boites de médicaments, lire les annotations, prendre le nombre exact de comprimés pour les disposer sur la petite assiette que Grace utilisait toujours pour ça, aller lui remplir un verre d’eau dans la salle de bain et revenir avec le tout vers elle. Il les posa sur la table de nuit, donna le verre à Lisbon et lui tendit les comprimés un à un, attentif à ce qu’elle les prenne bien mais pas trop vite. Lorsque sa main se mit à trembler, il posa la sienne par-dessus et l’aida à boire avant de reprendre le verre et de le poser sur la table de nuit. Il reprit ensuite sa place sur le lit avec la jeune femme et elle se réinstalla contre lui, comme la veille au soir, comme ce matin au réveil. Elle s’imagina qu’elle n’était pas malade, que Jane et elle s’étaient tout simplement avoués leurs sentiments l’un pour l’autre et qu’ils passaient une nuit ensemble. Elle voulait tant que ce soit ça, mais non. Alors elle rêvait, c’était la seule chose qui lui restait.
Jane ne parvint pas à se rendormir tout de suite, ce que venait de lui dire Lisbon tournait encore dans sa tête. Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi elle faisait une telle chose pour lui, pourquoi elle acceptait de souffrir autant, tout en sachant que ça ne la sauverait pas, pour lui. C’était insensé, il n’y avait pas de logique et pourtant Lisbon ne faisait jamais rien sans avoir une bonne raison. Mais quelle était-elle ? Elle avait dit qu’elle s’inquiétait pour lui, et il la croyait car elle s’inquiétait toujours pour lui. Mais là, c’était beaucoup plus important, elle avait en plus mêlé Tommy à cette histoire. Pourquoi faire ça ? Le mentaliste ne comprenait plus rien, ou du moins ne voulait-il pas comprendre la raison la plus logique, mais aussi celle qui lui faisait le plus peur. Il savait que Lisbon tenait à lui, mais se pourrait-il qu’elle tienne plus à lui qu’il ne le pensait ? Se pourrait-il qu’il représente plus pour elle qu’un simple ami, même un meilleur ami ? Quand il voyait la façon dont Lisbon agissait avec lui, il commençait vraiment à se le demander.
Jane baissa les yeux vers la jeune femme endormie contre lui, admirant son visage, ses cheveux, son nez, ses lèvres. Il commençait à ressentir pour elle bien plus que de l’amitié, il se rendait compte aujourd’hui que si elle venait à mourir, il ne pourrait pas s’en remettre, même si Tommy était là pour l’aider, même si ses amis étaient là pour l’aider. Sans elle il n’était plus rien, il ne pouvait pas la laisser mourir, il devait faire quelque chose pour la sauver, n’importe quoi. Il déposa un tendre baiser sur le haut de sa tête et lui murmura quelques mots avant de s’endormir à son tour.
- oooo -
Grace gara sa voiture devant le bâtiment de Lisbon, comme tous les Samedi, puis elle en sortit en prenant avec elle un petit sac en papier avant de se diriger vers l’appartement de sa patronne. Elle aimait venir aider la jeune femme, même si cela lui prenait beaucoup de temps, se savoir utile dans un moment pareil lui faisait du bien. Et comme à son habitude, elle apportait le petit déjeuner. Bien entendu elle savait que Lisbon ne mangerait pas beaucoup, elle ne mangeait presque jamais ce que Grace lui apportait, mais le médecin avait insisté sur le fait qu’elle devait veiller à ce que son amie mange un peu. Alors elle s’obstinait à apporter des beignets qui finissaient toujours dans la poubelle.
La rouquine ouvrit la porte avec la clé, entra dans l’appartement et se dirigea directement vers la cuisine pour préparer du café. S’il y avait au moins une chose que Lisbon acceptait d’avaler le matin, c’était son café. Mais lorsqu’elle arriva vers le placard pour prendre des tasses, elle remarqua qu’il y en avait déjà deux dans l’évier. Lisbon se serait-elle levée durant la nuit ? Ce serait étrange car habituellement, la nuit suivant son chimiothérapie, elle était toujours très fatiguée et n’arrivait jamais à se lever de son lit sans l’aide de quelqu’un.
Grace lança la préparation du café et monta à l’étage. Elle s’arrêta devant la porte, entendant deux fortes respirations et elle se demanda un instant qui pouvait bien se trouver avec Lisbon. Elle hésita un moment avant d’ouvrir la porte et se figea à l’entrée. Dans le lit dans la chambre, se trouvaient Teresa Lisbon et Patrick Jane, dormant dans les bras l’un de l’autre. Comment Jane avait-il pu se retrouver avec la jeune femme alors qu’elle refusait de lui dire quoi que ce soit ? Elle décida qu’elle leur poserait la question plus tard, ils semblaient si bien dormir qu’elle ne voulait pas les déranger. Mais alors qu’elle tirait la porte pour la refermer, elle vit que Lisbon se réveillait et tournait son regard vers elle.
-“ Bonjour Grace” salua-t-elle entre deux bâillements.
-“ Bonjour Teresa” salua Grace en retour. “ Je… je descends à la cuisine pour faire du café” dit-elle en tirant la porte.
Lisbon sourit avant de reposer sa tête contre le torse de Jane. Elle se sentait vraiment bien ce matin, comme si le traitement était vraiment efficace, comme si elle était sur le point de se remettre complètement. Oh, elle savait bien que ce n’était pas le cas, qu’elle était toujours et resterait malade. Mais de se réveiller dans les bras de Jane, pour la seconde fois aujourd’hui lui fit le plus grand bien et elle voulu graver cette image d’eux au fond de sa mémoire pour l’avoir avec elle au moment de la fin. Elle laissa ses doigts s’amuser avec les boutons de la chemise du mentaliste, ce qui le réveilla et elle le sentit lui prendre la main dans la sienne pour ensuite porter sa main à ses lèvres où il déposa un baiser.
La jeune femme ferma les yeux, savourant la chaleur et la douceur des lèvres de Jane sur sa peau. Elle se sentait définitivement bien et ne voulait plus jamais se réveiller sans lui dans son lit. Mais elle savait que ce serait la dernière fois, alors elle en profita un maximum et se serra un peu plus contre lui, ferma les yeux et huma l’odeur de son consultant si particulière. Il n’avait pas de parfum, pas d’eau de toilette, juste son odeur à lui, si masculine et si agréable à son nez. Si seulement elle n’avait pas été en train de mourir, si seulement ils étaient tout simplement en train de vivre une vie normale, une vie où Jane ne soit pas obsédé par sa vengeance, une vie où elle ne soit pas en train de mourir d’une maladie. Elle aurait voulut pouvoir avoir cette vie de rêve, celle où elle était heureuse avec l’homme qu’elle aimait.
Lisbon sentit la main de Jane lâcher la sienne pour se poser dans ses cheveux, y glissant les doigts délicatement, tendrement alors que ses lèvres repassaient là où étaient passés ses doigts. C’était un geste si tendre, si intime et Lisbon ne savait même pas pourquoi il faisait ça, pourquoi il se montrait si tendre avec elle. Mais le moment intime se brisa lorsqu’elle se rappela que Grace était en bas.
-“ Jane, Van Pelt est dans la cuisine” souffla-t-elle, ne voulant pas briser la quiétude du moment.
-“ Van Pelt ?” S’étonna-t-il. “ Mais que fait-elle ici ?”
-“ Elle vient m’aider comme tout les week-end” répondit-elle.
-“ Oh.”
Jane semblait déçu et elle savait parfaitement pourquoi. Elle savait qu’il lui en voulait encore pour ne lui avoir rien dit plus tôt, même s’il prétendait le contraire. Elle s’en voulait elle aussi, mais elle ne pouvait pas changer le passé, ce qui était fait était fait, il fallait aller de l’avant. Elle se redressa et vint poser une main sur la joue de son consultant, le forçant à relever les yeux vers elle.
-“ Je suis désolée Jane” s’excusa-t-elle encore. “ Je sais que vous auriez voulu le savoir plus tôt et…”
-“ Lisbon, Teresa” la coupa-t-il, “ je mentirais si je disais ne pas être déçu, mais je le sais maintenant, et je suis là pour vous, c’est tout ce qui compte.”
-“ Alors, si on se levait pour aller prendre le petit déjeuner ?” proposa-t-elle.
-“ Ça me parait être une bonne idée” sourit-il en se redressant.
Le mentaliste sortit du lit en premier, retirant les couvertures du lit avant de se pencher vers la jeune femme et de l’aider à se lever aussi. Bien qu’elle n’aime pas qu’on l’aide et qu’on l’assiste ainsi, elle le laissa faire avec joie. Elle joua le jeu, entoura la nuque de Jane qui passa ses bras dans son dos et la tira contre lui. Comme tout les Samedi matin, Lisbon se sentait faible et inutile, incapable de marcher seule, de se laver seule, de faire quoi que ce soit seule. Mais par chance, elle n’était pas seule, elle avait Grace, et maintenant elle avait Jane. Sa collègue l’aiderait à se laver tandis que Jane l’aiderait pour le reste, lui tiendrait compagnie.
Il l’aida à descendre l’escalier menant au salon et l’installa sur le canapé tandis qu’il allait dans la cuisine pour aider la jeune rousse à préparer le petit déjeuner. Elle les attendit sagement et en profita pour réfléchir. Elle avait autre chose à avouer, à leur avouer à tout les deux, ainsi qu’à ses autres collègues. Elle le savait depuis la veille mais n’avait pas osé leur dire, c’était déjà bien assez difficile à admettre pour elle. Mais elle devait le leur dire, maintenant, elle ne pouvait pas le remettre à plus tard. Et lorsque ses amis arrivèrent avec les tasses et les beignets, elle prit sa décision, c’était maintenant qu’elle devait le faire.
-“ Grace, Patrick” commença-t-elle, appelant son consultant par son prénom pour la première fois, “ il y a quelque chose que je dois vous dire.”
-“ Rien de grave j’espère” s’inquiéta Grace.
Jane ne dit rien, mais il posa les tasses sur la table basse et vint s’installer sur le canapé à coté de la brunette, prenant ses mains dans les siennes, conscient qu’elle allait avoir besoin de soutien pour ce qu’elle avait à dire.
-“ Hier, le médecin m’a annoncé que… je ne pourrais plus travailler” avoua-t-elle enfin.
-“ Plus travailler ? Ce qui veut dire ?” demanda Jane qui eut peur de la réponse.
-“ Mon corps est à présent trop faible, je ne vais plus pouvoir rien faire seule, je vais avoir besoin d’assistance. Je suis dans l’obligation d’abandonner mon travail” finit-elle en retenant ses larmes de son mieux.
Jane ne résista pas à l’envie de la prendre dans ses bras et de la serrer fort contre lui. Il savait ce que ça voulait dire, il savait que le traitement devenait lourd pour son corps, qu’elle ne le supporterait plus très longtemps et que la fin arrivait, petit à petit, sans lui laisser la possibilité d’espérer. Bientôt, Lisbon devrait entrer à l’hôpital pour pouvoir avoir les soins nécessaires, son état allait se dégrader et rien ni personne ne pourrait faire quoi que ce soit. Jane était dans l’incapacité de la sauver, la seule chose qu’il pouvait faire c’était d’être là pour elle, de la soutenir de son mieux, de ne pas la laisser seule.
Lisbon ferma les yeux et ses larmes coulèrent sur ses joues sans retenue. A quoi cela servirait-il de les cacher ? Elle allait mourir, elle n’avait plus de raison d’être forte, c’était la fin. Elle sentit la main de Grace dans son dos, la massant de façon réconfortante et Lisbon la remercia silencieusement. Ils allaient avoir besoin les uns des autres plus que jamais, seuls, ils ne supporteraient pas cette épreuve.
TBC…
Chapitre 5: Une journée de découvertes
Dernière édition par Sweetylove30 le Lun 13 Fév 2012 - 12:10, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Tu vas nous faire quelque chose hein Sweety???
C'est pas possible que Lisbon meure ainsi, non, pas possible.
J'ai adoré la scène où Jane l'embrasse tendrement...tellement touchante.
VLS (mais stp, stp stp...Aide Lisbon!)
Bravo pour ce chapitre, pas facile à écrire je suppose, mais bravo!
C'est pas possible que Lisbon meure ainsi, non, pas possible.
J'ai adoré la scène où Jane l'embrasse tendrement...tellement touchante.
VLS (mais stp, stp stp...Aide Lisbon!)
Bravo pour ce chapitre, pas facile à écrire je suppose, mais bravo!
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
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Localisation : Dans mes rêves
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Profites de ton "binôme"...La fic peut attendre
Jane qui commence à se poser des questions sur ce que ressent réellement Lisbon à son égard...
Et lui même qui semble vouloir se rapprocher d'elle
Mais la maladie est là...
Comment va évoluer l'histoire
Jane qui commence à se poser des questions sur ce que ressent réellement Lisbon à son égard...
Et lui même qui semble vouloir se rapprocher d'elle
Mais la maladie est là...
Comment va évoluer l'histoire
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: In Sunshine or in Shadow ^
mococoa a écrit:Tu vas nous faire quelque chose hein Sweety???
C'est pas possible que Lisbon meure ainsi, non, pas possible.
J'ai adoré la scène où Jane l'embrasse tendrement...tellement touchante.
VLS (mais stp, stp stp...Aide Lisbon!)
Bravo pour ce chapitre, pas facile à écrire je suppose, mais bravo!
Je plussois ce que vient de dire Mococoa
Puis désolée si je laisse très peu de com , je n'ai pas trop le moral et je suis fatiguée
Puis en tout cas, profites-en bien de ta semaine avec Aurel
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Lisbon a vraiment de la chance dans son malheur, avec Grace qui est au petit soin pour elle.
Et surtout Jane, qui souffre en silence de la voir ainsi affaiblie par la maladie mais sans le lui montrer. Il se doit d'être fort pour eux deux.
Si il y arrive pour le moment, est-ce qu'il tiendra le choc lorsque la situation de son amie empirera?
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et surtout Jane, qui souffre en silence de la voir ainsi affaiblie par la maladie mais sans le lui montrer. Il se doit d'être fort pour eux deux.
Si il y arrive pour le moment, est-ce qu'il tiendra le choc lorsque la situation de son amie empirera?
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: In Sunshine or in Shadow ^
mococoa, Johel, JA et lilia pour vos commentaires, ça me fait vraiment plaisir que vous aimiez autant ma fic et je suis en train de vous écrire le prochain chapitre qui sera en ligne demain, je suis inspirée alors autant en profiter
Pour ce qui est de l'état de Lisbon, je réfléchis encore à comment je vais le faire évoluer mais je crois avoir une idée. Je ne vous en dis pas plus, ça gâcherait la surprise
Pour ce qui est de l'état de Lisbon, je réfléchis encore à comment je vais le faire évoluer mais je crois avoir une idée. Je ne vous en dis pas plus, ça gâcherait la surprise
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Mais quel chapitre j'ai pleurer a certain passages c'est tellement bien écrits que quand je lis j'ai les images dans ma tête qui défile et la paf je craque
Sweety il faudrait que tu écrive un scénario de ce type la et que tu l'envoie a Heller...comme ça ont auraient du Jisbon comme on voudrait
j'attend la suite avec impatience car je suis certaine que je n'ai pas fini de verser des larmes
VLS,VLS,VLS
Sweety il faudrait que tu écrive un scénario de ce type la et que tu l'envoie a Heller...comme ça ont auraient du Jisbon comme on voudrait
j'attend la suite avec impatience car je suis certaine que je n'ai pas fini de verser des larmes
VLS,VLS,VLS
Invité- Invité
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Et comme promit, voici un nouveau chapitre, mais cette fois se sera bien le dernier avant la semaine prochaine
à tous pour vos commentaires et à Johel pour la correction ,
Bonne lecture
Chapitre 6: Une aide précieuse
à tous pour vos commentaires et à Johel pour la correction ,
Bonne lecture
*****
Une journée de découvertes
Une journée de découvertes
Après plusieurs minutes de larmes et de silence, Lisbon s’écarta de Jane, mais resta dans ses bras. Elle ne voulait pas se séparer de lui, elle ne voulait pas s’éloigner de lui. La vie lui offrait la possibilité d’être heureuse pendant quelques temps, alors elle voulait en profiter au maximum. Jane lui avait promis d’être là pour elle jusqu’au bout et elle n’en doutait pas, elle allait vraiment avoir besoin de lui. Elle devait entrer à l’hôpital d’ici quelques jours, elle avait besoin de Jane pour l’aider d’ici là, Grace ne pourrait pas manquer le travail toute la journée et elle savait que Jane refuserait de retourner au bureau si elle n’y était pas. Il était comme ça, il était comme son ombre, ne faisait équipe avec personne d’autre qu’elle en général, sauf quand elle le lui ordonnait, mais là encore il n’obéissait pas toujours.
La jeune femme posa son regard sur son consultant qui ne la lâchait pas des yeux, inquiet qu’elle se sente mal, prêt à lui venir en aide à chaque instant. Elle sourit, heureuse de sa présence et de celle de Van Pelt. Elle ne voulait pas leur faire perdre plus de temps, alors elle devait tout leur dire et maintenant.
-“ Je dois aussi vous dire que je vais devoir entrer à l’hôpital d’ici quelques jours” leur dit-elle. “ Lundi en réalité.”
-“ Si tôt ?” Van Pelt était vraiment surprise.
-“ Oui si tôt, mais je pense que c’est le mieux, Grace, vous ne pouvez pas continuer à venir tout les soirs, vous avez une vie vous aussi.”
-“ Mais ça ne me dérange pas de vous venir en aide” objecta la rouquine.
-“ Mais moi si, j’ai beaucoup aimé le temps passé en votre compagnie, croyez-moi, mais je ne veux pas continuer comme ça.”
-“ Je serais là” intervint Jane. “ Je prendrais soin de vous jusqu’à Lundi, je vous conduirais à l’hôpital et je resterais avec vous.”
-“ Je ne vous en demande pas autant Patrick, juste ce week-end ça ira, mais lorsque je serais à l’hôpital il ne vous sera pas utile de venir tout les jours.”
Jane sembla blessé par les mots de Lisbon et elle le vit à la façon dont il s’écarta brusquement d’elle. Encore une fois elle avait parlé trop vite sans se rendre compte qu’elle ne s’était pas bien expliquée. Elle n’avait pas voulut lui faire de mal, elle n’avait pas voulut le blesser. Elle savait que s’il venait trop souvent, ça lui ferait mal, elle ne supporterait pas de voir la tristesse sur son visage chaque jour jusqu’au dernier. Elle se rapprocha alors de lui, pris l’une de ses main et en posa une sur sa joue afin qu’il la regarde droit dans les yeux, elle voulait qu’il comprenne sa décision.
-“ Ecoutez-moi Patrick, essayez de comprendre mon point de vue” commença-t-elle, “ je voudrais moi aussi vous voir tous les jours, je voudrais moi aussi vous savoir près de moi, mais ce sera bien trop difficile lorsque le moment viendra pour moi de partir. Je ne veux pas que vous souffriez trop à cause de moi, vous souffrez déjà bien assez.”
-“ Alors maintenant c’est à vous de m’écouter Teresa” la voix de Jane ne tolérait pas d’interruption, “ je veux venir aussi souvent que possible, je veux vous tenir compagnie, être là pour vous à chaque fois que ça n’ira pas, à chaque fois que vous perdrez le moral. Je sais que de toute façon, si je ne suis pas avec vous, alors je n’irais pas plus au CBI, car ce n’est pas la même chose sans vous.”
Grace se sentait un peu de trop dans la pièce, elle avait l’impression de se trouver au milieu d’une déclaration d’amour entre ses deux collègues et elle s’éloigna discrètement. De toute façon, ils ne faisaient plus attention à elle, il n’y avait qu’eux et rien d’autre, le monde n’existait plus pour eux à cet instant. Elle était heureuse pour eux, même si elle savait que ça ne durerait pas longtemps, ils avaient la chance d’être ensemble maintenant, de pouvoir se dire ce qu’ils avaient vraiment sur le cœur. La jeune femme alla donc dans la cuisine ranger un peu, mais tendit tout de même l’oreille pour savoir ce qu’il se disait. Elle était trop curieuse, elle le savait, mais elle ne pouvait s’en empêcher.
De leur côté, Jane et Lisbon se fixaient toujours intensément, Lisbon avait encore sa main sur la joue de Jane et ce dernier vint y poser la sienne. Elle sentit des frissons lui parcourir le corps, une douce chaleur se répandant dans son ventre et sur sa joue par l’effleurement des doigts du mentaliste sur sa peau. Comme elle aurait aimé ne pas être malade, pouvoir avoir le courage de poser ses lèvres sur les siennes, lui dire tout ce qu’elle avait vraiment sur le cœur. Mais elle ne pouvait pas faire ça, ils étaient déjà bien trop proches l’un de l’autre et tout ça se finirait mal, elle n’en doutait pas. Elle devait le faire s’éloigner, pour son bien.
-“ Patrick, je… je ne sais plus quoi dire pour vous faire comprendre que ce n’est pas sain pour vous de rester avec moi, vous ne comprenez pas que je suis en train de m’attacher à vous et vous à moi ? Que lorsque je vais mourir vous serez seul, et triste, et que vous plongerez dans la dépression sans pouvoir en sortir cette fois ?”
-“ Mais je me fiche de ce qui se passera après, ce que je vois c’est-ce qui se passe maintenant. C’est maintenant que vous avez besoin de moi, pas quand vous serez morte, pas quand vous serez en terre. Je sais que ce que je dis est difficile à entendre, c’est assez difficile à dire et à penser, mais c’est ainsi. Oui je me suis attaché à vous, et oui je sais que c’est mauvais pour moi, que je risque de sombrer un peu plus après. Mais je le veux, alors ne me refusez pas ça.”
Dans la cuisine, Grace commençait à s’inquiéter pour ses collègues. Une minute avant ils étaient en pleine déclaration, et l’instant d’après ils se disputaient, encore. Mais comment faisaient-ils ? Il y avait tant de sujets sur lesquels ils n’étaient pas d’accord, mais d’habitude c’était sur les enquêtes, aujourd’hui c’était sur le fait que Jane vienne ou pas voir Lisbon à l’hôpital. La jeune femme ne voulait pas prendre partie, et honnêtement, elle ne savait pas trop lequel avait raison. D’un côté, elle comprenait que Lisbon ne veuille pas que Jane vienne la voir. Il s’attachait beaucoup à elle, il l’était déjà avant toute cette histoire et s’il venait aussi souvent qu’il avait envie de le faire, de la voir souffrir jour après jour, de la voir partir peu à peu sans rien pouvoir faire, tout cela allait le détruire. Mais d’un autre côté, elle comprenait aussi Jane. Il était vraiment très attaché à Lisbon et ce depuis leur première rencontre d’après ce qu’elle avait entendu dire. Il ne voulait pas perdre de temps alors qu’il en restait si peu. Et malheureusement pour lui, il allait perdre une autre personne importante pour lui.
Van Pelt pencha la tête sur le côté afin de les voir, inquiète de ne plus rien entendre et se détendit en voyant qu’ils ne faisaient que se regarder dans les yeux, chacun voulant faire comprendre son point de vue à l’autre. Comme toujours, c’était avec les yeux qu’ils communiquaient le mieux. Aucun doute n’était possible, ces deux là s’aimaient vraiment mais ils étaient bien trop têtus pour se l’avouer. Et c’était bien dommage, ils avaient déjà tant souffert dans leur vie, ils avaient traversé tant d’épreuves et maintenant celle-ci. Mais pourquoi le destin s’acharnait-il tant sur eux ? C’était injuste, Grace avait parfois envie de hurler sa rage à Dieu pour ce qu’il leur faisait. Mais comme on le lui avait toujours dit, Dieu n’envoyait pas des épreuves à ceux qui ne pouvaient pas les surmonter, il devait certainement avoir des projets pour eux et personne n’en savait rien. C’était la seule explication possible.
Grace se remit donc au travail, lavant les plats qu’elle avait utilisé pour préparer de quoi manger à Jane, sachant que Lisbon ne mangeait pas grand-chose. Elle ne prêta plus attention à ses collègues, ils avaient des choses à régler, seuls. Et puis, comme Jane était là, elle n’avait pas besoin de rester plus longtemps. Pas que cela la gênait d’être ici, mais elle profiterait bien du beau temps pour sortir, peut-être faire les boutiques, aller à la plage ou n’importe quoi. Lisbon était entre de bonnes mains, personne mieux que Jane ne pourrait prendre soin d’elle.
Une fois qu’elle eut fini, elle alla dans le salon, pris ses affaires et se dirigea vers la porte, jetant un dernier coup d’œil à ses collègues avant d’ouvrir la porte et de sortir.
-“ Je vous laisse” leur dit-elle avant de partir.
-“ Déjà ?” S’étonna Lisbon.
-“ Je pense que vous n’avez plus besoin de moi” répondit-elle. “ Et puis vous avez des chose à vous dire et il vaut mieux que je ne soit pas là.”
Ils comprirent de quoi elle parlait et lui sourirent pour la remercier. Mais avant qu’elle ne parte, Lisbon l’appela et Grace fit demi-tour.
-“ Appelez l’équipe et dites-leur de venir chez moi vers dix-huit heures ce soir” lui dit-elle. “ Je vais leur annoncer, ils méritent de savoir la vérité eux aussi.”
-“ Très bonne décision” commenta le mentaliste, se prenant un coup de coude dans l’estomac par Lisbon au passage.
-“ Ce sera fait” promit Grace. “ Passez une bonne journée.”
-“ Vous aussi.”
Puis elle partit, pour de bon cette fois. Jane et Lisbon se retrouvèrent donc seuls, plus personne pour les perturber. Ils pouvaient se parler vraiment, si seulement ils étaient prêts à le faire. Mais ils n’étaient pas certains de l’être, pas pour le moment. Alors ils allaient simplement profiter de cette journée ensemble, une chose qui ne leur était jamais arrivée, car ils travaillaient toujours. Ils avaient enfin la chance d’apprendre à vraiment se connaître, en dehors du travail. Il fallait avant tout penser à se changer, ils n’allaient tout même pas rester avec les mêmes vêtements que la nuit précédente toute la journée. Et c’est à ce moment là que Lisbon réalisa le petit problème qui allait se présenter. Habituellement, Grace l’aidait pour sa douche, étant trop faible pour tout faire seule. Elle avait eut du mal à l’accepter au début, mais la gentillesse et le dévouement de sa collègue l’avait rassurée. Le problème était que Grace était partie et qu’il ne restait que Jane, elle n’allait tout de même pas lui demander de l’aider à se laver ? Ce serait bien trop humiliant et gênant.
Elle se leva, prit la direction de l’escalier tant bien que mal mais de nouveaux vertiges l’obligèrent à s’accrocher à la rambarde. Jane fut à ses côtés dans la seconde, la soutenant pour qu’elle ne tombe pas. Elle était en sueur, ses jambes tremblaient et elle avait du mal à tenir debout. Elle allait vraiment mal, Jane s’inquiétait pour elle.
-“ Teresa ?” S’inquiéta-t-il.
-“ Ce n’est rien, juste des vertiges” lui répondit-elle.
-“ Vous voulez retourner vous coucher ?”
-“ Non, je voulais juste aller prendre une douche.”
-“ Mais ce n’est pas Grace qui vous aide d’habitude ?”
-“ Si, mais comme elle n’est pas mal, je vais devoir me débrouiller.”
-“ Hors de question que je vous laisse prendre une douche seule sans personne pour vous aider.”
Lisbon sentit ses joues rougir et Jane se rendit compte de ce que ses mots pouvaient sous entendre. Il ne pensait pas du tout à ça, il se sentit mal à l’aise soudain.
-“ Je voulais dire… je peux demander à Grace de revenir” s’expliqua-t-il.
-“ Je ne veux pas l’embêter” s’opposa Lisbon, “ elle a besoin de temps pour elle.”
-“ Mais comment allez-vous faire alors ?”
-“ Montez une chaise dans la salle de bain et posez la dans la douche” ordonna-t-elle.
-“ Oui madame” fit Jane en se mettant au garde à vous.
Lisbon ne put empêcher un petit rire, ce qui fit sourire Jane. Il aimait l’entendre rire, c’était si bon à entendre. Il aida donc Lisbon à monter dans sa chambre pendant qu’il s’occupait de tout.
Les rires fusaient dans le salon de l’appartement de Teresa Lisbon, chose qui n’était pas arrivé depuis si longtemps que la jeune femme ne s’en rappelait même pas. Elle était assise sur son canapé, Jane à côté d’elle, un bras autour de ses épaules. Après la douche, ils avaient décidé de parler un peu, de leur passé respectif. Lisbon avait eut l’idée de sortir ses vieux albums photos et ils étaient en train de les feuilleter, Jane commentant chaque photo, faisant rire la jeune femme, tant et si bien qu’elle en pleurait. Ça lui faisait tant de bien.
En tournant les pages de l’album, Jane tomba sur une photo qui l’intrigua. Sur le cliché on pouvait voir trois garçons habillés de jolis costumes avec cravates, ce devaient être les frères de la jeune femme, ainsi que ses parents, tous souriant de toutes leurs dents. Mais ce qui l’intrigua le mentaliste c’était les mains que l’on voyait en haut de la photo et que Lisbon ne se trouve pas avec sa famille.
-“ Où étiez-vous au moment de la photo ?” demanda-t-il.
-“ C’est une longue histoire, si on passait à une autre” tenta-t-elle d’éluder.
-“ Oh non” protesta-t-il, “ je veux savoir toute l’histoire.”
-“ Bon d’accord, mais ne vous moquez pas” capitula-t-elle.
-“ C’est promis.”
-“ Bien, alors voilà, c’était un Dimanche et nous avions été invités par des amis de mon père, je devais avoir douze ans, c’était peu de temps avant la mort de ma mère” commença-t-elle à expliquer alors qu’un voile de tristesse passait devant ses yeux.
-“ On peut parler d’autre chose vous savez.”
-“ Non ça ira, c’est un bon souvenir.”
-“ Comme vous voulez. Continuez.”
-“ Bien, alors des amis de mon père nous avaient invités à manger chez eux, ils avaient un grand jardin et ils avaient installés une table sous le grand arbre au centre du terrain. Mon père avait voulu que nous soyons bien habillés car un autre ami qu’il n’avait pas vu depuis longtemps devait venir. Il y avait beaucoup de monde ce jour là, comme c’étaient des amis d’enfance, c’était comme une petite réunion. Mon père m’avait obligée à porter une robe et je détestais ça.”
-“ Déjà à cet âge vous étiez un garçon manqué” sourit Jane.
-“ Et oui. J’étais partie jouer avec les autres enfants, surtout des garçons. L’ami que mon père attendait est enfin arrivé et il a voulu nous rencontrer. Mon père était fier de présenter ses enfants à son ami d’enfance et mes frères étaient bien sagement installés à la table comme il nous l’avait demandé.”
-“ Mais pas vous” supposa Jane.
-“ Et non, pas moi” confirma Lisbon. “ Quand mon père m’a appelée, j’ai aussitôt répondu et il a levé la tête pour me voir pendue par les pieds à la branche au dessus de la table.”
-“ En robe ?” S’étonna le blond.
-“ J’avais pris des pinces à linge pour tenir ma robe” expliqua-t-elle pour se défendre. -“ Mon père à quand même voulu prendre une photo mais elle a été mal cadrée et on ne peut donc voir que mes mains.”
Jane éclata de rire, malgré la promesse de ne pas se moquer de Lisbon. Mais elle ne lui dit rien, riant avec lui. Ce souvenir était le dernier bon souvenir qu’elle avait de sa famille avant le drame, un merveilleux souvenir. Mais ils ne s’attardèrent pas trop sur ça et passèrent aux autres photos, Jane continuant de poser des questions et Lisbon de lui répondre. Ils passèrent un agréable moment, l’après-midi passant sans même qu’ils s’en rendent compte. Arriva enfin l’heure pour Lisbon de prendre ses médicaments et Jane alla chercher le tout, toujours avec le sourire. Il lui apporta la petite assiette contenant les comprimés, un verre d’eau qu’elle accepta avec gratitude. Elle était quand même un peu gênée qu’il s’occupe d’elle comme ça, mais d’un autre côté c’était si agréable d’avoir quelqu’un avec elle, de ne pas être seule.
Le mentaliste leur prépara des boissons, mais à la grande surprise de la jeune femme, elle n’eu pas droit à son café mais à une tasse de thé. Elle releva les yeux vers lui, interrogative et il leva les yeux au ciel.
-“ Ce n’est pas bon de boire trop de café Lisbon et le thé est très bon au contraire.”
-“ Mais je n’aime pas le thé” rouspéta-t-elle, buvant tout de même sa tasse.
-“ Je vois ça” dit-il en riant.
Ils passèrent le reste de la journée à regarder de vieux films à la télévision jusqu’à ce qu’il soit l’heure de se préparer pour l’arrivée de l’équipe. Et une fois encore, Jane aida Lisbon à monter à sa chambre, la laissa seule pour qu’elle se change mais elle le rappela, ce qui le surpris. Il revint vers elle, une question muette sur ses lèvres. Elle se rapprocha de lui et passa ses bras autour de son cou, le serrant dans ses bras, lui soufflant un léger merci au creux de l’oreille. Depuis que Jane était venu la veille au soir, Lisbon se permettait des gestes qu’elle n’aurait pas osé faire par le passé. Mais sa vie allait bientôt s’éteindre, alors elle voulait profiter de chaque instant avec lui, autant que possible.
Jane partit ensuite, mais pas sans lui avoir déposé un baiser sur la joue, la faisant rougir encore une fois. Il descendit à la cuisine et entreprit de préparer le repas pour le soir. Il n’y avait pas grand-chose dans les placards de Lisbon, mais grâce à Van Pelt qui avait eu la bonne idée de faire quelques courses, il trouva exactement ce qui lui fallait. Il était tellement absorbé par ce qu’il faisait qu’il n’entendit pas Lisbon qui s’approcha de lui par derrière. Elle posa ses mains sur ses yeux et il sursauta, faisant rire Lisbon aux éclats.
-“ Vous savez que c’est dangereux de faire peur à un homme de mon âge” se lamenta-t-il, faussement outré, une main sur le cœur.
-“ Oh, vous n’êtes pas si vieux Patrick” sourit-elle, “ je ne vois même pas de cheveux blancs.”
-“ Parce que vous avez pris le temps de regarder mes cheveux ?” releva Jane.
-“ Quoi ? Non, non je…”
Mais lorsque Jane se mit à rire, elle compris qu’elle venait encore de se faire avoir. Il savait vraiment y faire avec elle et cela commençait vraiment à l’agacer. Elle pensait qu’après toutes ces années à travailler avec lui elle serait capable de le voir venir, mais il était bien trop doué pour elle. Pour dissimuler ses rougeurs, elle se pencha vers les casseroles pour voir ce qui cuisait et une bonne odeur envahie ses narines. Et avant qu’elle ne puisse faire le moindre commentaire, Jane avait plongé la cuillère en bois dans la sauce et la lui présenta. Lisbon le regarda avec de grands yeux, mais devant son air insistant, elle ouvrit la bouche et goûta ce qu’il avait préparé. C’était drôlement bon, Jane était vraiment un excellent cuisinier.
Ils entendirent taper à la porte et Lisbon se recula vivement de son consultant pour aller ouvrir à ses invités. Cho, Rigsby et Van Pelt entrèrent dans l’appartement, se dirigeant vers le salon tandis que Jane sortait de la cuisine avec un tablier autour de la taille. Rigsby pouffa de rire, Van Pelt sourit et même Cho esquissa un faible sourire en voyant le mentaliste en parfait homme de maison. Ils s’installèrent tous sur le canapé et les fauteuils, Jane apporta des rafraichissements et ils commencèrent à discuter. Mais Rigsby voulait savoir pourquoi leur patronne les avait invité, c’était bien la première fois que cela arrivait depuis qu’ils travaillaient avec elle.
Lisbon savait qu’elle devait leur dire la raison de leur venue, mais elle n’osait pas le faire, elle avait peur. Elle se tourna vers Jane, cherchant dans son regard le soutien dont elle avait besoin. Il lui pris la main qu’il serra affectueusement, lui donnant le courage nécessaire. Que ferait-elle sans lui ? Il savait toujours ce qu’elle pensait, il savait lorsqu’elle avait besoin de soutien ou d’être seule. Peut-être lisait-il vraiment dans les pensées en fin de compte, ou simplement dans les siennes. Quoi qu’il en soit, il était là pour elle en ce moment et elle le remercia avec les yeux. Van Pelt remarqua leur petit manège encore une fois et cela la fit sourire. Ils étaient complémentaires, ils se comprenaient mieux que personne ne pouvait le faire et la jeune femme était heureuse de les avoir laissés seuls pour la journée. Ils semblaient être plus proche encore que ce matin.
La brunette se tourna enfin vers ses collègues, pris une grande inspiration et se lança.
-“ Si je vous ai fait venir ici ce soir c’est pour vous annoncer quelque chose d’important.”
-“ Que se passe-t-il boss ?” demanda Rigsby.
-“ Vous avez remarqué que depuis quelques temps je ne suis plus vraiment moi-même ?”
-“ Oui et on se demandait ce qui n’allait pas.”
-“ Et bien vous allez le savoir ce soir.”
La jeune femme posa son regard sur son consultant qui ne la lâchait pas des yeux, inquiet qu’elle se sente mal, prêt à lui venir en aide à chaque instant. Elle sourit, heureuse de sa présence et de celle de Van Pelt. Elle ne voulait pas leur faire perdre plus de temps, alors elle devait tout leur dire et maintenant.
-“ Je dois aussi vous dire que je vais devoir entrer à l’hôpital d’ici quelques jours” leur dit-elle. “ Lundi en réalité.”
-“ Si tôt ?” Van Pelt était vraiment surprise.
-“ Oui si tôt, mais je pense que c’est le mieux, Grace, vous ne pouvez pas continuer à venir tout les soirs, vous avez une vie vous aussi.”
-“ Mais ça ne me dérange pas de vous venir en aide” objecta la rouquine.
-“ Mais moi si, j’ai beaucoup aimé le temps passé en votre compagnie, croyez-moi, mais je ne veux pas continuer comme ça.”
-“ Je serais là” intervint Jane. “ Je prendrais soin de vous jusqu’à Lundi, je vous conduirais à l’hôpital et je resterais avec vous.”
-“ Je ne vous en demande pas autant Patrick, juste ce week-end ça ira, mais lorsque je serais à l’hôpital il ne vous sera pas utile de venir tout les jours.”
Jane sembla blessé par les mots de Lisbon et elle le vit à la façon dont il s’écarta brusquement d’elle. Encore une fois elle avait parlé trop vite sans se rendre compte qu’elle ne s’était pas bien expliquée. Elle n’avait pas voulut lui faire de mal, elle n’avait pas voulut le blesser. Elle savait que s’il venait trop souvent, ça lui ferait mal, elle ne supporterait pas de voir la tristesse sur son visage chaque jour jusqu’au dernier. Elle se rapprocha alors de lui, pris l’une de ses main et en posa une sur sa joue afin qu’il la regarde droit dans les yeux, elle voulait qu’il comprenne sa décision.
-“ Ecoutez-moi Patrick, essayez de comprendre mon point de vue” commença-t-elle, “ je voudrais moi aussi vous voir tous les jours, je voudrais moi aussi vous savoir près de moi, mais ce sera bien trop difficile lorsque le moment viendra pour moi de partir. Je ne veux pas que vous souffriez trop à cause de moi, vous souffrez déjà bien assez.”
-“ Alors maintenant c’est à vous de m’écouter Teresa” la voix de Jane ne tolérait pas d’interruption, “ je veux venir aussi souvent que possible, je veux vous tenir compagnie, être là pour vous à chaque fois que ça n’ira pas, à chaque fois que vous perdrez le moral. Je sais que de toute façon, si je ne suis pas avec vous, alors je n’irais pas plus au CBI, car ce n’est pas la même chose sans vous.”
Grace se sentait un peu de trop dans la pièce, elle avait l’impression de se trouver au milieu d’une déclaration d’amour entre ses deux collègues et elle s’éloigna discrètement. De toute façon, ils ne faisaient plus attention à elle, il n’y avait qu’eux et rien d’autre, le monde n’existait plus pour eux à cet instant. Elle était heureuse pour eux, même si elle savait que ça ne durerait pas longtemps, ils avaient la chance d’être ensemble maintenant, de pouvoir se dire ce qu’ils avaient vraiment sur le cœur. La jeune femme alla donc dans la cuisine ranger un peu, mais tendit tout de même l’oreille pour savoir ce qu’il se disait. Elle était trop curieuse, elle le savait, mais elle ne pouvait s’en empêcher.
De leur côté, Jane et Lisbon se fixaient toujours intensément, Lisbon avait encore sa main sur la joue de Jane et ce dernier vint y poser la sienne. Elle sentit des frissons lui parcourir le corps, une douce chaleur se répandant dans son ventre et sur sa joue par l’effleurement des doigts du mentaliste sur sa peau. Comme elle aurait aimé ne pas être malade, pouvoir avoir le courage de poser ses lèvres sur les siennes, lui dire tout ce qu’elle avait vraiment sur le cœur. Mais elle ne pouvait pas faire ça, ils étaient déjà bien trop proches l’un de l’autre et tout ça se finirait mal, elle n’en doutait pas. Elle devait le faire s’éloigner, pour son bien.
-“ Patrick, je… je ne sais plus quoi dire pour vous faire comprendre que ce n’est pas sain pour vous de rester avec moi, vous ne comprenez pas que je suis en train de m’attacher à vous et vous à moi ? Que lorsque je vais mourir vous serez seul, et triste, et que vous plongerez dans la dépression sans pouvoir en sortir cette fois ?”
-“ Mais je me fiche de ce qui se passera après, ce que je vois c’est-ce qui se passe maintenant. C’est maintenant que vous avez besoin de moi, pas quand vous serez morte, pas quand vous serez en terre. Je sais que ce que je dis est difficile à entendre, c’est assez difficile à dire et à penser, mais c’est ainsi. Oui je me suis attaché à vous, et oui je sais que c’est mauvais pour moi, que je risque de sombrer un peu plus après. Mais je le veux, alors ne me refusez pas ça.”
Dans la cuisine, Grace commençait à s’inquiéter pour ses collègues. Une minute avant ils étaient en pleine déclaration, et l’instant d’après ils se disputaient, encore. Mais comment faisaient-ils ? Il y avait tant de sujets sur lesquels ils n’étaient pas d’accord, mais d’habitude c’était sur les enquêtes, aujourd’hui c’était sur le fait que Jane vienne ou pas voir Lisbon à l’hôpital. La jeune femme ne voulait pas prendre partie, et honnêtement, elle ne savait pas trop lequel avait raison. D’un côté, elle comprenait que Lisbon ne veuille pas que Jane vienne la voir. Il s’attachait beaucoup à elle, il l’était déjà avant toute cette histoire et s’il venait aussi souvent qu’il avait envie de le faire, de la voir souffrir jour après jour, de la voir partir peu à peu sans rien pouvoir faire, tout cela allait le détruire. Mais d’un autre côté, elle comprenait aussi Jane. Il était vraiment très attaché à Lisbon et ce depuis leur première rencontre d’après ce qu’elle avait entendu dire. Il ne voulait pas perdre de temps alors qu’il en restait si peu. Et malheureusement pour lui, il allait perdre une autre personne importante pour lui.
Van Pelt pencha la tête sur le côté afin de les voir, inquiète de ne plus rien entendre et se détendit en voyant qu’ils ne faisaient que se regarder dans les yeux, chacun voulant faire comprendre son point de vue à l’autre. Comme toujours, c’était avec les yeux qu’ils communiquaient le mieux. Aucun doute n’était possible, ces deux là s’aimaient vraiment mais ils étaient bien trop têtus pour se l’avouer. Et c’était bien dommage, ils avaient déjà tant souffert dans leur vie, ils avaient traversé tant d’épreuves et maintenant celle-ci. Mais pourquoi le destin s’acharnait-il tant sur eux ? C’était injuste, Grace avait parfois envie de hurler sa rage à Dieu pour ce qu’il leur faisait. Mais comme on le lui avait toujours dit, Dieu n’envoyait pas des épreuves à ceux qui ne pouvaient pas les surmonter, il devait certainement avoir des projets pour eux et personne n’en savait rien. C’était la seule explication possible.
Grace se remit donc au travail, lavant les plats qu’elle avait utilisé pour préparer de quoi manger à Jane, sachant que Lisbon ne mangeait pas grand-chose. Elle ne prêta plus attention à ses collègues, ils avaient des choses à régler, seuls. Et puis, comme Jane était là, elle n’avait pas besoin de rester plus longtemps. Pas que cela la gênait d’être ici, mais elle profiterait bien du beau temps pour sortir, peut-être faire les boutiques, aller à la plage ou n’importe quoi. Lisbon était entre de bonnes mains, personne mieux que Jane ne pourrait prendre soin d’elle.
Une fois qu’elle eut fini, elle alla dans le salon, pris ses affaires et se dirigea vers la porte, jetant un dernier coup d’œil à ses collègues avant d’ouvrir la porte et de sortir.
-“ Je vous laisse” leur dit-elle avant de partir.
-“ Déjà ?” S’étonna Lisbon.
-“ Je pense que vous n’avez plus besoin de moi” répondit-elle. “ Et puis vous avez des chose à vous dire et il vaut mieux que je ne soit pas là.”
Ils comprirent de quoi elle parlait et lui sourirent pour la remercier. Mais avant qu’elle ne parte, Lisbon l’appela et Grace fit demi-tour.
-“ Appelez l’équipe et dites-leur de venir chez moi vers dix-huit heures ce soir” lui dit-elle. “ Je vais leur annoncer, ils méritent de savoir la vérité eux aussi.”
-“ Très bonne décision” commenta le mentaliste, se prenant un coup de coude dans l’estomac par Lisbon au passage.
-“ Ce sera fait” promit Grace. “ Passez une bonne journée.”
-“ Vous aussi.”
Puis elle partit, pour de bon cette fois. Jane et Lisbon se retrouvèrent donc seuls, plus personne pour les perturber. Ils pouvaient se parler vraiment, si seulement ils étaient prêts à le faire. Mais ils n’étaient pas certains de l’être, pas pour le moment. Alors ils allaient simplement profiter de cette journée ensemble, une chose qui ne leur était jamais arrivée, car ils travaillaient toujours. Ils avaient enfin la chance d’apprendre à vraiment se connaître, en dehors du travail. Il fallait avant tout penser à se changer, ils n’allaient tout même pas rester avec les mêmes vêtements que la nuit précédente toute la journée. Et c’est à ce moment là que Lisbon réalisa le petit problème qui allait se présenter. Habituellement, Grace l’aidait pour sa douche, étant trop faible pour tout faire seule. Elle avait eut du mal à l’accepter au début, mais la gentillesse et le dévouement de sa collègue l’avait rassurée. Le problème était que Grace était partie et qu’il ne restait que Jane, elle n’allait tout de même pas lui demander de l’aider à se laver ? Ce serait bien trop humiliant et gênant.
Elle se leva, prit la direction de l’escalier tant bien que mal mais de nouveaux vertiges l’obligèrent à s’accrocher à la rambarde. Jane fut à ses côtés dans la seconde, la soutenant pour qu’elle ne tombe pas. Elle était en sueur, ses jambes tremblaient et elle avait du mal à tenir debout. Elle allait vraiment mal, Jane s’inquiétait pour elle.
-“ Teresa ?” S’inquiéta-t-il.
-“ Ce n’est rien, juste des vertiges” lui répondit-elle.
-“ Vous voulez retourner vous coucher ?”
-“ Non, je voulais juste aller prendre une douche.”
-“ Mais ce n’est pas Grace qui vous aide d’habitude ?”
-“ Si, mais comme elle n’est pas mal, je vais devoir me débrouiller.”
-“ Hors de question que je vous laisse prendre une douche seule sans personne pour vous aider.”
Lisbon sentit ses joues rougir et Jane se rendit compte de ce que ses mots pouvaient sous entendre. Il ne pensait pas du tout à ça, il se sentit mal à l’aise soudain.
-“ Je voulais dire… je peux demander à Grace de revenir” s’expliqua-t-il.
-“ Je ne veux pas l’embêter” s’opposa Lisbon, “ elle a besoin de temps pour elle.”
-“ Mais comment allez-vous faire alors ?”
-“ Montez une chaise dans la salle de bain et posez la dans la douche” ordonna-t-elle.
-“ Oui madame” fit Jane en se mettant au garde à vous.
Lisbon ne put empêcher un petit rire, ce qui fit sourire Jane. Il aimait l’entendre rire, c’était si bon à entendre. Il aida donc Lisbon à monter dans sa chambre pendant qu’il s’occupait de tout.
- oooo -
Les rires fusaient dans le salon de l’appartement de Teresa Lisbon, chose qui n’était pas arrivé depuis si longtemps que la jeune femme ne s’en rappelait même pas. Elle était assise sur son canapé, Jane à côté d’elle, un bras autour de ses épaules. Après la douche, ils avaient décidé de parler un peu, de leur passé respectif. Lisbon avait eut l’idée de sortir ses vieux albums photos et ils étaient en train de les feuilleter, Jane commentant chaque photo, faisant rire la jeune femme, tant et si bien qu’elle en pleurait. Ça lui faisait tant de bien.
En tournant les pages de l’album, Jane tomba sur une photo qui l’intrigua. Sur le cliché on pouvait voir trois garçons habillés de jolis costumes avec cravates, ce devaient être les frères de la jeune femme, ainsi que ses parents, tous souriant de toutes leurs dents. Mais ce qui l’intrigua le mentaliste c’était les mains que l’on voyait en haut de la photo et que Lisbon ne se trouve pas avec sa famille.
-“ Où étiez-vous au moment de la photo ?” demanda-t-il.
-“ C’est une longue histoire, si on passait à une autre” tenta-t-elle d’éluder.
-“ Oh non” protesta-t-il, “ je veux savoir toute l’histoire.”
-“ Bon d’accord, mais ne vous moquez pas” capitula-t-elle.
-“ C’est promis.”
-“ Bien, alors voilà, c’était un Dimanche et nous avions été invités par des amis de mon père, je devais avoir douze ans, c’était peu de temps avant la mort de ma mère” commença-t-elle à expliquer alors qu’un voile de tristesse passait devant ses yeux.
-“ On peut parler d’autre chose vous savez.”
-“ Non ça ira, c’est un bon souvenir.”
-“ Comme vous voulez. Continuez.”
-“ Bien, alors des amis de mon père nous avaient invités à manger chez eux, ils avaient un grand jardin et ils avaient installés une table sous le grand arbre au centre du terrain. Mon père avait voulu que nous soyons bien habillés car un autre ami qu’il n’avait pas vu depuis longtemps devait venir. Il y avait beaucoup de monde ce jour là, comme c’étaient des amis d’enfance, c’était comme une petite réunion. Mon père m’avait obligée à porter une robe et je détestais ça.”
-“ Déjà à cet âge vous étiez un garçon manqué” sourit Jane.
-“ Et oui. J’étais partie jouer avec les autres enfants, surtout des garçons. L’ami que mon père attendait est enfin arrivé et il a voulu nous rencontrer. Mon père était fier de présenter ses enfants à son ami d’enfance et mes frères étaient bien sagement installés à la table comme il nous l’avait demandé.”
-“ Mais pas vous” supposa Jane.
-“ Et non, pas moi” confirma Lisbon. “ Quand mon père m’a appelée, j’ai aussitôt répondu et il a levé la tête pour me voir pendue par les pieds à la branche au dessus de la table.”
-“ En robe ?” S’étonna le blond.
-“ J’avais pris des pinces à linge pour tenir ma robe” expliqua-t-elle pour se défendre. -“ Mon père à quand même voulu prendre une photo mais elle a été mal cadrée et on ne peut donc voir que mes mains.”
Jane éclata de rire, malgré la promesse de ne pas se moquer de Lisbon. Mais elle ne lui dit rien, riant avec lui. Ce souvenir était le dernier bon souvenir qu’elle avait de sa famille avant le drame, un merveilleux souvenir. Mais ils ne s’attardèrent pas trop sur ça et passèrent aux autres photos, Jane continuant de poser des questions et Lisbon de lui répondre. Ils passèrent un agréable moment, l’après-midi passant sans même qu’ils s’en rendent compte. Arriva enfin l’heure pour Lisbon de prendre ses médicaments et Jane alla chercher le tout, toujours avec le sourire. Il lui apporta la petite assiette contenant les comprimés, un verre d’eau qu’elle accepta avec gratitude. Elle était quand même un peu gênée qu’il s’occupe d’elle comme ça, mais d’un autre côté c’était si agréable d’avoir quelqu’un avec elle, de ne pas être seule.
Le mentaliste leur prépara des boissons, mais à la grande surprise de la jeune femme, elle n’eu pas droit à son café mais à une tasse de thé. Elle releva les yeux vers lui, interrogative et il leva les yeux au ciel.
-“ Ce n’est pas bon de boire trop de café Lisbon et le thé est très bon au contraire.”
-“ Mais je n’aime pas le thé” rouspéta-t-elle, buvant tout de même sa tasse.
-“ Je vois ça” dit-il en riant.
Ils passèrent le reste de la journée à regarder de vieux films à la télévision jusqu’à ce qu’il soit l’heure de se préparer pour l’arrivée de l’équipe. Et une fois encore, Jane aida Lisbon à monter à sa chambre, la laissa seule pour qu’elle se change mais elle le rappela, ce qui le surpris. Il revint vers elle, une question muette sur ses lèvres. Elle se rapprocha de lui et passa ses bras autour de son cou, le serrant dans ses bras, lui soufflant un léger merci au creux de l’oreille. Depuis que Jane était venu la veille au soir, Lisbon se permettait des gestes qu’elle n’aurait pas osé faire par le passé. Mais sa vie allait bientôt s’éteindre, alors elle voulait profiter de chaque instant avec lui, autant que possible.
Jane partit ensuite, mais pas sans lui avoir déposé un baiser sur la joue, la faisant rougir encore une fois. Il descendit à la cuisine et entreprit de préparer le repas pour le soir. Il n’y avait pas grand-chose dans les placards de Lisbon, mais grâce à Van Pelt qui avait eu la bonne idée de faire quelques courses, il trouva exactement ce qui lui fallait. Il était tellement absorbé par ce qu’il faisait qu’il n’entendit pas Lisbon qui s’approcha de lui par derrière. Elle posa ses mains sur ses yeux et il sursauta, faisant rire Lisbon aux éclats.
-“ Vous savez que c’est dangereux de faire peur à un homme de mon âge” se lamenta-t-il, faussement outré, une main sur le cœur.
-“ Oh, vous n’êtes pas si vieux Patrick” sourit-elle, “ je ne vois même pas de cheveux blancs.”
-“ Parce que vous avez pris le temps de regarder mes cheveux ?” releva Jane.
-“ Quoi ? Non, non je…”
Mais lorsque Jane se mit à rire, elle compris qu’elle venait encore de se faire avoir. Il savait vraiment y faire avec elle et cela commençait vraiment à l’agacer. Elle pensait qu’après toutes ces années à travailler avec lui elle serait capable de le voir venir, mais il était bien trop doué pour elle. Pour dissimuler ses rougeurs, elle se pencha vers les casseroles pour voir ce qui cuisait et une bonne odeur envahie ses narines. Et avant qu’elle ne puisse faire le moindre commentaire, Jane avait plongé la cuillère en bois dans la sauce et la lui présenta. Lisbon le regarda avec de grands yeux, mais devant son air insistant, elle ouvrit la bouche et goûta ce qu’il avait préparé. C’était drôlement bon, Jane était vraiment un excellent cuisinier.
Ils entendirent taper à la porte et Lisbon se recula vivement de son consultant pour aller ouvrir à ses invités. Cho, Rigsby et Van Pelt entrèrent dans l’appartement, se dirigeant vers le salon tandis que Jane sortait de la cuisine avec un tablier autour de la taille. Rigsby pouffa de rire, Van Pelt sourit et même Cho esquissa un faible sourire en voyant le mentaliste en parfait homme de maison. Ils s’installèrent tous sur le canapé et les fauteuils, Jane apporta des rafraichissements et ils commencèrent à discuter. Mais Rigsby voulait savoir pourquoi leur patronne les avait invité, c’était bien la première fois que cela arrivait depuis qu’ils travaillaient avec elle.
Lisbon savait qu’elle devait leur dire la raison de leur venue, mais elle n’osait pas le faire, elle avait peur. Elle se tourna vers Jane, cherchant dans son regard le soutien dont elle avait besoin. Il lui pris la main qu’il serra affectueusement, lui donnant le courage nécessaire. Que ferait-elle sans lui ? Il savait toujours ce qu’elle pensait, il savait lorsqu’elle avait besoin de soutien ou d’être seule. Peut-être lisait-il vraiment dans les pensées en fin de compte, ou simplement dans les siennes. Quoi qu’il en soit, il était là pour elle en ce moment et elle le remercia avec les yeux. Van Pelt remarqua leur petit manège encore une fois et cela la fit sourire. Ils étaient complémentaires, ils se comprenaient mieux que personne ne pouvait le faire et la jeune femme était heureuse de les avoir laissés seuls pour la journée. Ils semblaient être plus proche encore que ce matin.
La brunette se tourna enfin vers ses collègues, pris une grande inspiration et se lança.
-“ Si je vous ai fait venir ici ce soir c’est pour vous annoncer quelque chose d’important.”
-“ Que se passe-t-il boss ?” demanda Rigsby.
-“ Vous avez remarqué que depuis quelques temps je ne suis plus vraiment moi-même ?”
-“ Oui et on se demandait ce qui n’allait pas.”
-“ Et bien vous allez le savoir ce soir.”
TBC...
Chapitre 6: Une aide précieuse
Dernière édition par Sweetylove30 le Mer 15 Fév 2012 - 22:52, édité 2 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Je me suis encore régalé a lire ce chapitre de plus VLS VLS VLS
Invité- Invité
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Beaucoup de tendresse et de complicité entre ces deux là
Le passage sur les souvenirs de Lisbon
Tout à fait Lisbon ça, garçon manqué qui utilise des pinces à linge pour transformer sa robe en...short et pouvoir ainsi grimper dans les arbres
Je vais attendre la suite même si ça risque de ne pas être aussi calme :bounce: :bounce: :bounce:
Le passage sur les souvenirs de Lisbon
Tout à fait Lisbon ça, garçon manqué qui utilise des pinces à linge pour transformer sa robe en...short et pouvoir ainsi grimper dans les arbres
Je vais attendre la suite même si ça risque de ne pas être aussi calme :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Y a énormément de tendresse, d'attention, de complicité et de soutien entre Jane et Lisbon surtout dans le regard
J'aime ce petit moment gênant quand Jane propose à Lisbon de la raccompagner dans son lit alors qu'elle dit qu'elle va prendre sa douche puis quand il dit qu'il ne veut pas la laisser prendre sa douche seule Très embarrassant mais c'est de voir Jane mal à l'aise et attentionné à l'égard de sa Lisbonnette
Puis les souvenirs de Lisbon sont mais cela m'étonne pas que Lisbon était un vrai garçon manqué puis sa robe qui devient, je ne sais quoi avec les pinces à linge pour pouvoir grimper aux arbres, c'est très astucieux
Le moment de vérité est arrivé pour Lisbon de mettre au courant son équipe sur sa maladie, ce qui ne va pas être du tout facile mais heureusement que Jane est là encore pour elle même si ça ne va pas être joyeux du tout
VLS VLS VLS :bounce: :bounce: :bounce: :bounce: :bounce:
J'aime ce petit moment gênant quand Jane propose à Lisbon de la raccompagner dans son lit alors qu'elle dit qu'elle va prendre sa douche puis quand il dit qu'il ne veut pas la laisser prendre sa douche seule Très embarrassant mais c'est de voir Jane mal à l'aise et attentionné à l'égard de sa Lisbonnette
Puis les souvenirs de Lisbon sont mais cela m'étonne pas que Lisbon était un vrai garçon manqué puis sa robe qui devient, je ne sais quoi avec les pinces à linge pour pouvoir grimper aux arbres, c'est très astucieux
Le moment de vérité est arrivé pour Lisbon de mettre au courant son équipe sur sa maladie, ce qui ne va pas être du tout facile mais heureusement que Jane est là encore pour elle même si ça ne va pas être joyeux du tout
VLS VLS VLS :bounce: :bounce: :bounce: :bounce: :bounce:
JisbonAddict- Red John
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Johel et JA contente que ce chapitre vous plaise
et pour le souvenir de Lisbon c'est en réalité le mien, comme je ne savais pas quoi mettre, je me suis inspirée d'une de mes nombreuses bêtises d'enfance , mes frères, les 3, étaient bien sagement assis à table et moi je ne tenais pas en place, alors bien entendu j'étais dans l'arbre
et pour le souvenir de Lisbon c'est en réalité le mien, comme je ne savais pas quoi mettre, je me suis inspirée d'une de mes nombreuses bêtises d'enfance , mes frères, les 3, étaient bien sagement assis à table et moi je ne tenais pas en place, alors bien entendu j'étais dans l'arbre
Sweetylove30- Red John
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Encore un excellent chapitre!!!!
Je me suis régalée en le lisant. C'était plein de tendresse et d'humour.
Lisbon commence à regretter de n'avoir pas plus profiter de la vie, la vrai vie et pas celle du CBI, je crois.
Elle réalise qu'elle n'aura pas assez de temps à passer avec sa famille et particulièrement avec Jane.
Espérons qu'elle profite au maximum de chaque minutes qu'il lui reste. Et puis, pourquoi être défaitiste, une rémission est toujours possible.
Je crains un peu la réaction des deux agents à l'annonce de la maladie de Lisbon.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je me suis régalée en le lisant. C'était plein de tendresse et d'humour.
Lisbon commence à regretter de n'avoir pas plus profiter de la vie, la vrai vie et pas celle du CBI, je crois.
Elle réalise qu'elle n'aura pas assez de temps à passer avec sa famille et particulièrement avec Jane.
Espérons qu'elle profite au maximum de chaque minutes qu'il lui reste. Et puis, pourquoi être défaitiste, une rémission est toujours possible.
Je crains un peu la réaction des deux agents à l'annonce de la maladie de Lisbon.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Waouh!!
Ben dis donc Sweety, c'est vraiment une belle fic' que tu écris là. Et puis avec un sujet aussi difficile que la maladie de Lisbon, je trouve que tu t'en sors vraiment bien. C'est vrai que c'est un sujet très difficile pour grand nombre de lecteurs mais j'aime beaucoup la complicité que l'on retrouve entre Jane et Lisbon dans ce dernier chapitre.
Vraiment, chapeau!!
Bravo et VLS!!! :bounce:
ps: Non, non, je te harcèle pas, mais est-ce que tu as abandonné ta fic sur Criminal Minds? Parce que ça fait un moment qu'il n'y a plus de suites et je trouve ça trop dommage, cette fic' est MAGNIFIQUE!!!
Ben dis donc Sweety, c'est vraiment une belle fic' que tu écris là. Et puis avec un sujet aussi difficile que la maladie de Lisbon, je trouve que tu t'en sors vraiment bien. C'est vrai que c'est un sujet très difficile pour grand nombre de lecteurs mais j'aime beaucoup la complicité que l'on retrouve entre Jane et Lisbon dans ce dernier chapitre.
Vraiment, chapeau!!
Bravo et VLS!!! :bounce:
ps: Non, non, je te harcèle pas, mais est-ce que tu as abandonné ta fic sur Criminal Minds? Parce que ça fait un moment qu'il n'y a plus de suites et je trouve ça trop dommage, cette fic' est MAGNIFIQUE!!!
mitsounette- Gardien du parking
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : Traîner au milieu des chevaux, et puis lire, rêver,...
Localisation : Dans une petite ville où l'expression *cheveux au vent* prend tout son sens...
Re: In Sunshine or in Shadow ^
un petit message pour vous dire que ne sera plus très longue, j'ai presque fini d'écrire le chapitre, donc vous devriez l'avoir d'ici demain je pense, si tout va bien
encore désolée de ne pas l'avoir fait plus tôt, gros souci internet ces derniers jour
encore désolée de ne pas l'avoir fait plus tôt, gros souci internet ces derniers jour
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: In Sunshine or in Shadow ^
désolée du double poste
Et voici le nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira
Et je vous promets que la suite de mon autre fic va vite arriver ,
Bonne lecture
Chapitre 7: Ensemble, quoi qu'il arrive
Et voici le nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira
Et je vous promets que la suite de mon autre fic va vite arriver ,
Bonne lecture
*****
Une aide précieuse
Une aide précieuse
La brunette se tourna enfin vers ses collègues, prit une grande inspiration et se lança.
-“ Si je vous ai fait venir ici ce soir c’est pour vous annoncer quelque chose d’important.”
-“ Que se passe-t-il boss ?” demanda Rigsby.
-“ Vous avez remarqué que depuis quelques temps je ne suis plus vraiment moi-même ?”
-“ Oui et on se demandait ce qui n’allait pas.”
-“ Et bien vous allez le savoir ce soir.”
Rigsby et Cho attendaient de savoir ce qu’avait à leur dire Lisbon. L’asiatique tourna les yeux vers son collègue, puis vers le mentaliste dont l’une des mains avait trouvé celle de leur patronne. Cela l’étonna un peu, il savait que Lisbon s’était éloignée de tout le monde, sauf de Grace et il se demanda comment et pourquoi elle semblait s’être rapprochée de Jane. Ils avaient toujours été proches l’un de l’autre, ils se comprenaient sans mots, juste avec les yeux. Mais Lisbon ne montrait jamais ses faiblesses, ne se montrait jamais trop proche de qui que ce soit, pas même de Jane. Alors si aujourd’hui elle lui permettait de lui tenir la main, devant ses subordonnés en plus, alors ce devait être important, vraiment très important.
La jeune femme avait les yeux tristes, fatigués, les cheveux plus aussi brillants qu’avant, comme si elle ne prenait plus soin d’elle. Lisbon n’était plus celle qu’il avait l’habitude de voir, elle n’était plus cette femme forte et solide pour qui il ferait tout, pour qui il était prêt à donner sa vie. Elle semblait être devenue une autre femme, une qu’il n’avait pas du tout envie de connaître mais qui s’imposait quand même. Il la vit serrer la main de Jane dans la sienne, lui adresser un sourire reconnaissant, ce qui l’étonna encore une fois, avant qu’elle ne se tourne de nouveau vers eux. Elle s’éclaircit la gorge avant de parler.
-“ Voilà, il y a un peu plus d’un mois, je me suis sentie mal et je suis allée voir le médecin” commença-t-elle, “ j’ai eu droit à des tas d’examens et j’ai appris que j’étais atteinte d’un cancer.”
Le silence se fit dans le salon, Lisbon baissa la tête, sentant les doigts de Jane la serrer un peu plus, l’aidant à surmonter sa peine et sa honte de s’être montrée si faible devant ses collègues. Elle savait pourtant qu’il ne s’agissait en aucun cas de faiblesse, qu’il n’y avait aucune honte à avoir, mais elle ne pouvait empêcher ce sentiments de naître en elle à chaque fois qu’il s’agissait de sa maladie. Mais par chance, si on veut, bientôt tout ça serait fini, plus de maladie, plus de honte, plus de faiblesse, plus besoin de demander de l’aide à qui que ce soit, pas même à Jane. Jane. En pensant à lui, en sentant sa main sur la sienne, Lisbon ne pouvait s'empêcher non plus de ressentir une douce chaleur dans son corps, une envie de le prendre dans ses bras, de se serrer contre lui, ne serait-ce que pour le remercier d’être là pour elle, de ne pas la juger. Cet homme était le seul à pouvoir la comprendre, à savoir quoi faire et quand, sans même qu’elle ne parle.
De son côté, Grace ne disait rien, attendant une réaction de la part de ses collègues. Elle se souvenait encore du jour où elle avait appris par accident la maladie de sa patronne, elle n’avait sut quoi dire, quoi faire. Mais sa nature avait reprit le dessus et elle avait tout simplement laissé parler son cœur en proposant à la jeune femme d’être là pour elle, de l’aider au besoin, aussi longtemps qu’elle le voulait. Alors elle se doutait que ce ne devait pas être facile pour les deux hommes, d’avoir été laissés dans l’ignorance depuis si longtemps, de n’apprendre la dure vérité que maintenant. Mais en les regardant bien, elle se rendit compte qu’il n’y avait aucune colère en eux, rien qui puisse laisser croire qu’ils en voulaient à Lisbon pour son silence.
-“ Je sais que j’aurais dut vous le dire plus tôt” reprit la brunette, “ mais j’avais peur, ou plutôt honte.”
-“ Honte pour quoi ?” S’enquit Rigsby, étonné.
-“ De ma faiblesse” répondit-elle, “ je pensais qu’être malade et le montrer serait une faiblesse, mais j’ai eu des gens pour me rappeler que ce n’était pas le cas” dit-elle en posant les yeux sur Jane, puis sur Grace. “ J’espère que vous ne m’en voulez pas.”
-“ Pas le moins du monde” certifia Cho, ouvrant la bouche pour la première fois depuis la nouvelle. “ Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, nous serons là pour vous.”
-“ C’est gentil” sourit-elle.
Lisbon ne savait plus quoi dire face à tant de compréhension de la part de ses collègues, tant de gentillesse. Elle ne se sentait plus aussi honteuse d’être malade, plus aussi seule qu’au début. A présent, tous ses amis savaient pour sa situation, personne ne la jugeait, personne ne lui faisait la moindre remarque. Elle se rendait compte qu’elle avait eut tort d’attendre si longtemps avant de tout leur dire, elle aurait dut le faire avant. Elle reporta son attention sur Jane qui ne l’avait pas quitté des yeux et dont la main tenait toujours la sienne. Il était encore là, un soutien silencieux et infaillible, une personne sur qui compter, qu’importe la situation et qu’importe le moment. Elle le découvrait sous un nouveau jour, elle découvrait en lui un ami fidèle, un soutien, une épaule sur laquelle pleurer et une oreille pour écouter. Il était de bons conseils, il était celui dont elle avait toujours eut besoin, celui dont elle avait rêvé durant toute sa vie. Mais elle le rencontrait trop tard, il avait pourtant été là pendant de longues années, toujours à ses côtés, mais elle avait été aveugle et maintenant il était trop tard. Mais qu’importe ce qui se passerait par la suite, il était là pour le moment, et c’était maintenant qu’elle avait besoin de lui. Alors elle ne ferait pas deux fois la même erreur, elle ne le repousserait pas cette fois, pas maintenant.
Jane ne quittait toujours pas Lisbon des yeux, dans l’attente de ce qui allait se passer par la suite, mais qui n’arriva pas, à son plus grand soulagement. Il s’attendait à la voir fondre en larmes, à la voir baisser les armes et se montrer comme elle l’avait fait la veille avec lui dans sa chambre, humaine. Mais une fois encore elle restait forte, une fois encore elle cachait aux autres ce qu’elle ressentait vraiment, ne montrant que la partie fière de son être. Il ne pouvait pas lui en vouloir, il avait sut à l’instant où elle avait prit sa décision de parler qu’elle ne se montrerait pas aussi ouverte qu’avec lui, il était un privilégié. Mais alors que le silence commençait à devenir pesant, il décida de le rompre.
-“ Et si nous passions à table ?” proposa-t-il.
-“ C’est une bonne idée” approuva Rigsby.
Les petits rires se firent entendre dans le salon. L’appel de l’estomac avait sonné et le premier sur place, sans grande surprise, fut ce cher Rigsby. Au moins il ne se laissait pas trop déborder par la situation, décidant de rompre la tension par une pirouette digne de celui qu’il était, un gros mangeur. Il passerait peut-être pour un estomac sur deux jambes, mais au moins il avait redonné le sourire à Lisbon, ne serait-ce que pour quelques instants. Tout le monde le suivit et les quatre agents et le consultant passèrent une excellente soirée. Ils parlèrent d’un peu de tout, de leur famille, de leurs amis, de comment se passerait le travail en l’absence de Lisbon, dans l’attente de son retour. Personne n’envisageait qu’elle ne revienne pas, qu’importe ce qu’en disaient les médecins, qu’importe ce qu’elle croyait. Dans l’esprit de tous, elle allait survivre à cette épreuve et revenir au bureau pour diriger son équipe, comme elle le faisait depuis des années. Ils finirent par partir près de trois heures plus tard, sauf Jane qui resta pour aider Lisbon à nettoyer l’appartement.
Lisbon monta dans sa chambre pour s’allonger un moment afin de se reposer un peu, tandis que Jane continuait son nettoyage. Il lui avait interdit de faire quoi que ce soit, prétextant qu’elle devait prendre plus soin d’elle, qu’il pouvait parfaitement s’occuper de tout. Et contre toute attente, elle n’avait pas protesté, était même montée directement dans sa chambre sans rien dire. Elle s’installa sur son lit, mais au lieu de dormir, elle sortit son journal et recommença à écrire. Elle avait beaucoup de choses à dire, elle avait envie de faire savoir à quel point ses collègues avaient été gentils avec elle, à quel point ils s’étaient montrés serviables et ne l’avaient pas jugé comme elle le craignait.
Mais elle écrivit bien plus sur Jane que sur les autres. Elle avait beaucoup plus de choses à dire sur lui que sur n’importe qui d’autre. Le peu de temps passé avec lui, ces quelques heures de détente à regarder des photos, à parler de son enfance, à se confier à lui. Elle avait beaucoup aimé ce temps avec le mentaliste, elle avait aimé cette complicité qui s’était instaurée entre eux. Jane ne semblait plus être le même homme depuis qu’il savait pour sa maladie, il semblait différent, comme s’il ne vivait plus que pour lui mais pour elle aussi. Alors, même si d’un côté elle en était heureuse, de savoir que l’homme pour qui battait son cœur faisait tant pour elle, d’un autre côté, elle était triste. S’il s’attachait trop à elle, comment vivrait-il sa mort ? Même si Tommy serait là pour, même si ses collègues seraient là pour le soutenir, elle savait que ce serait difficile. Ça l’était déjà pour elle alors qu’elle était celle qui allait disparaître des vies des autres, alors elle savait à quel point Jane allait en souffrir. Et c’était exactement la raison pour laquelle elle n’avait pas voulut lui dire la vérité.
Alors qu’elle rangeait son carnet dans la table de nuit, elle vit une tête apparaître dans l’embrasure de la porte, une tête blonde avec de beaux yeux bleus et elle se sentit rougir sous son regard.
-“ Ça va Teresa ?” S’enquit-il en entrant dans la chambre et en s’installant sur le lit avec elle. “ Vous étiez censée dormir il me semble, pas écrire” la gronda-t-il gentiment.
-“ Je n’ai pas sommeil Patrick” se défendit-elle, “ j’aurais bien assez de temps pour dormir lorsque je serais à l’hôpital, alors je veux profiter de mon temps pour autre chose” se justifia-t-elle.
-“ Comme quoi ?” Le petit sourire en coin de Jane ne présageait rien de bon.
-“ Comme parler avec vous, m’assurer que vous allez bien,” expliqua Lisbon en se redressant mieux dans le lit. “ Je vois que vous avez des choses sur le cœur, et je veux que vous sachiez que vous pouvez me parler.”
Jane se tourna sur le côté, évitant ainsi le regard de Lisbon qui se faisait un peu trop insistant. Il savait parfaitement ce qu’elle voulait dire, mais il ne voulait pas entrer dans ce sujet, c’était bien trop sensible pour lui. Ces quelques heures seul avec Lisbon avaient éveillé en lui des sensations qu’il pensait avoir oublié depuis des années, des sentiments si forts qu’ils lui faisaient peur. Que devait-il penser de tout ça ? Devait-il les écouter, agir en fonctions de son cœur et faire un pas vers elle, même si cela voulait dire souffrir par la suite ? Ou devait-il les ignorer, continuer comme il l’avait toujours fait, en étant présent sans toutefois être trop proche ? Il ne savait pas, il était perdu, lui le grand Patrick Jane ne savait pas quoi faire. Il aurait tant voulut avoir sa réponse, il aurait tant voulut que les choses soient faciles, mais elles ne l’étaient pas et ne le seraient plus jamais.
Il sentit la main de Lisbon se poser sur son avant bras, mais il refusa de tourner la tête, refusa de croiser son regard qu’il sentait pourtant sur lui, si fort et si envoûtant. Il ne voulait pas la laisser gagner, il ne voulait pas qu’elle sache à quel point tout ça le touchait. Mais il ne put lui refuser plus longtemps en la sentant trembler à côté de lui, alors il tourna la tête et plongea directement dans ses beaux yeux émeraudes brillants de larmes retenues. Il ne résista pas plus à l’envie de la prendre dans ses bras pour la serrer fort contre lui. Elle se laissa aller contre son torse, s’agrippant à sa chemise comme si sa vie en dépendait.
-“ Chut Teresa, je suis là” lui souffla-t-il en passant une main dans son dos, “ s’il vous plait, ne pleurez pas, je n’aime pas vous voir pleurer.”
-“ Je suis désolée Patrick” renifla-t-elle, “ je ne sais même pas pourquoi je pleure, je ne pleure jamais pourtant.”
-“ Je sais.”
Il la serra plus fort contre lui et la sentit se relaxer complètement pour finalement s’endormir contre lui, comme la veille. Et comme la veille, il l’aida à se coucher, remonta la couverture sur elle et s’installa lui aussi dans le lit. Il ne s’endormit pas par contre, il se contenta de regarder la jeune femme dormir, comme il avait pris l’habitude de le faire depuis la veille. Il ne se lasserait jamais de ce spectacle, de sa beauté. Il voulait profiter de chaque instant avec elle, qu’elle soit éveillée ou pas, il ne savait pas pour combien de temps encore il le pourrait. Il passa sa main dans ses cheveux, avant de se rappeler que ce n’était pas vraiment ses cheveux. La veille au soir, elle avait gardé sa perruque, mais ce soir il décida de la lui retirer, elle ne pourrait pas dormir avec une nuit de plus. Alors, délicatement, il l’enleva, sans la réveiller pour révéler un crane presque chauve sur lequel il pouvait voir encore quelques petites mèches de sa belle chevelure ébène qu’il aimait tant. Il sentit un pincement dans son cœur à cette vue, mais ne s’y attarda pas. Il se leva ensuite pour aller la poser sur la commode avant de revenir vers elle. Il reprit sa place et Lisbon roula sur le côté pour venir se serrer contre lui. Mais là encore, il constata qu’elle était toujours habillée, elle ne pouvait pas plus dormir ainsi.
-“ Teresa ?” L’appela-t-il avec douceur en passant une main sur sa joue, “ ouvrez les yeux Teresa.”
-“ Mmmm” gémit la jeune femme, sans toutefois ouvrir les yeux.
-“ Il faut vous réveiller Teresa, vous devez vous changer pour la nuit” expliqua-t-il.
-“ J’ai pas envie Patrick, laisses-moi dormir.”
Jane nota le ton plus familier qu’elle venait d’utiliser pour lui parler. Bien qu’avant il aurait trouvé quelque chose à dire, ce soir il ne trouva rien. Il apprécia cette familiarité tout en ressentant un peu plus de tristesse envahir son cœur. C’était trop difficile, il n’y arriverait pas. A cet instant, il aurait voulut se lever, partir en courant et ne jamais revenir. Mais il ne pouvait pas faire ça, il ne pouvait pas l’abandonner après tout ce qu’elle avait subit pour lui, après ce traitement qu’elle s’était imposée pour s’assurer que tout irait bien pour lui. Il lui devait ça, il devait rester pour elle, même si chaque minute, chaque seconde serait une souffrance immense.
Comme elle n’ouvrait pas les yeux, il entreprit de lui retirer lui-même ses vêtements. Il déboutonna sa chemise, lentement et laissa les pans du vêtement glisser sur les côtés, révélant un débardeur rouge très moulant. Il fit passer les bras de la jeune femme, mais cela ne la réveilla pas. Il lui retira son débardeur et la vue de son soutien gorge lui rappela bien des choses. Il chassa ses pensées en secouant la tête, ce n’était vraiment pas approprié. Ensuite, il passa au pantalon et il se sentit rougir en faisant glisser la braguette, puis le jean. Il effleura les jambes de Lisbon au passage, rougissant un peu plus, se disant qu’il n’aurait jamais dut faire ça. Mais il ne pouvait pas non plus la laisser dormir dans ses vêtements. C’était une bonne excuse, mais il se sentait quand même mal à l’aise, il avait l’impression d’aller trop loin, de s’aventurer quelque part où il n’était pas autorisé à se rendre. Il laissa ensuite la jeune femme ainsi sur le lit, la recouvrant tout de même de la couverture, le temps d’aller lui chercher des vêtements de nuit. Il revint avec un pantalon de jogging ainsi qu’un T-shirt. Il lui enfila difficilement le pantalon, mais lorsqu’il arriva au soutient gorge, il hésita. Il ne pouvait pas faire ça, il était déjà allé trop loin, il ne pouvait pas en plus la déshabiller complètement, ce serait violer son intimité.
-“ Je peux le faire Patrick” entendit-il Lisbon lui dire, le faisant sursauter. “ Je ne suis pas non plus infirme.
Jane releva la tête pour croiser le visage souriant, quoi qu’un peu rouge, de sa collègue et amie. Elle aussi semblait mal à l’aise, mais peut-être moins que lui.
-“ Merci pour le coup de main” ajouta-t-elle.
-“ De rien. Je… je vais vous laisser.”
Il se leva un peu vite et couru presque dans le couloir, refermant la porte derrière lui avant de s’y adosser. Il ferma les yeux, laissa sa tête tomber en arrière et soupira, à la fois de soulagement et de frustration. Il ne savait même pas pourquoi il était frustré, il n’avait pas de raison de l’être. Mais d’avoir vu Lisbon dans une tenue si légère, d’avoir touché sa peau si douce… Non, il ne devait pas penser à ça, il n’en avait pas le droit. Lisbon était sa patronne, sa collègue, son amie, peut-être même sa meilleure amie, mais rien de plus. Mais alors pourquoi ressentait-il toutes ces choses en sa présence ? Pourquoi avait-il envie de la toucher, de l’embrasser, de lui montrer à quel point elle était importante pour lui ? Pourquoi la vie lui offrait-elle la chance d’enfin trouver une femme pour laquelle il ressentait vraiment quelque chose de fort, pour laquelle il serait prêt à refaire sa vie, si c’était pour la lui prendre ainsi avant même qu’il puisse ne profiter ? Ce n’était pas juste, vraiment pas juste.
-“ Patrick ?” L’appela l’objet de ses pensées.
Il chassa toutes les choses qu’il avait en tête avant de retourner dans la chambre pour trouver Lisbon assise sur son lit, la couverture ne recouvrant que ses pieds. Il s’avança lentement vers elle, toujours un peu mal à l’aise et s’assit à côté d’elle.
-“ Un problème Teresa ?” demanda-t-il.
-“ Pourquoi semblez-vous si mal à l’aise en ma présence ?” Le ton de sa voix lui fit comprendre qu’elle était blessée par la façon dont il était partit.
-“ Je ne suis pas mal à l’aise” se défendit-il, “ c’est juste que….”
Mais il n’arriva pas à trouver les mots juste, il ne sut pas quoi dire pour lui faire comprendre que le problème ne venait pas d’elle mais de lui. Il aurait voulu lui avouer tout ce qu’il ressentait en sa présence, ces picotements dans son ventre, cette chaleur dans son corps, ce besoin de prendre soin d’elle, de la protéger. Mais il ne voulait pas lui faire peur, il ne voulait pas qu’elle le rejette encore une fois. Il avait trop besoin d’elle pour permettre ça.
-“ J’ai quelque chose à vous avouer Patrick” reprit Lisbon, “ quelque chose d’important, mais qui me fait peur.”
-“ Que se passe-t-il ?” S’affola soudainement Jane.
-“ Rien de grave, rassurez-vous” le calma-t-elle. “ Non, ce que j’ai à vous dire pourrait vous faire mal et j’ai peur.”
-“ Dites moi tout Teresa.”
Lisbon garda le silence quelques secondes avant de se lancer.
-“ Venez près de moi” invita Lisbon en lui tendant la main, “ sinon je ne dirais rien.”
-“ Toujours des menaces” plaisanta Jane, mais il s’exécuta tout de même.
Le mentaliste s’installa dans le lit, juste à côté de Lisbon et lui ouvrit les bras pour qu’elle vienne s’installer contre lui. Encore ce sentiment étrange en sa présence, encore ces petits frissons et cette chaleur envahissante dans tout son corps. Mais il n’en laissa rien paraître et referma ses bras lorsque Lisbon se fut installée.
-“ Patrick, ce que je voulais vous dire c’est que… depuis que vous êtes arrivé hier soir, je ressens de drôles de choses.”
-“ Moi aussi” la coupa-t-il, “ des choses que je pensais ne jamais plus ressentir.”
-“ Ça me fait peur” avoua la jeune femme. “ J’ai peur de m’attacher trop à vous, que vous vous attachiez trop à moi, et tout ça pour être séparés dans peu de temps.”
“ Je vois ce que vous voulez dire et moi aussi ça me fait peur.”
Le silence retomba le temps de quelques battements de cœur. L’un comme l’autre étaient perdus dans ses sentiments pour l’autre et ne savait pas quoi faire.
-“ Mais je refuse de vous repousser” reprit Lisbon, “ j’ai eu trop mal en vous voyant triste à cause de moi, j’ai eu trop mal en vous sachant seul alors que vous pouviez être là, avec moi. J’ai besoin de vous, même si je dois mourir, même si je dois vous quitter dans peu de temps, j’ai besoin de vous.”
-“ Ça va vous paraître bizarre venant de moi, mais j’ai aussi besoin de vous Lisbon,” avoua Jane, “ vous êtes ma meilleure amie Teresa et sans vous, je ne suis plus rien. Vous avez toujours été là pour moi, même quand je ne le voulais pas. C’est à moi maintenant d’être là pour vous.”
-“ Même si je vous fait souffrir ?”
-“ Même si vous me faites souffrir en partant, j’ai besoin d’être à vos côtés. Vous êtes bien trop importante pour moi pour que je vous laisse m’éloigner maintenant” finit-il en la serrant plus fort dans ses bras.
L’un comme l’autre ressentit cet aveu comme une déclaration, ils n’avaient pas besoin de plus pour comprendre l’importance qu’ils avaient l’un pour l’autre, pas besoin de plus de mots pour savoir que jusqu’au bout ils seraient là l’un pour l’autre.
Lisbon se redressa et vint faire face à Jane. Elle avait envie de quelque chose de bien précis, mais elle n’osait pas le faire, elle avait peur. Et s’il ne le voulait pas ? Et s’il la repoussait parce qu’il n’était pas prêt ? Elle ne voulait pas prendre ce risque, elle ne voulait pas qu’il change d’avis parce qu’elle avait été trop entreprenante. Mais lorsqu’il posa sa main sur sa joue et rapprocha leurs visages, elle comprit que ce n’était pas le cas. Elle ferma les yeux et se laissa guider par les mains de Jane jusqu’à ce qu’elle sente ses lèvres effleurer les siennes. Un petit gémissement passa la barrière de ses lèvres et elle posa une main sur celle du mentaliste qui se trouvait toujours sur sa joue et l’autre dans sa nuque. Le baiser n’alla pas plus loin, mais il était suffisant.
Le couple se sépara et Lisbon reposa sa tête sur le torse de Jane. Elle ferma les yeux, écouta les battements du cœur de celui qui venait de devenir plus que son collègue, plus que son ami. Son propre cœur se cala sur le sien et ils se mirent à battre à l’unisson. Jane ferma ses bras sur elle et s’autorisa enfin à dormir, tout en sachant qu’à son réveil, il aurait la jeune femme contre lui, que ce baiser n’avait pas été un rêve. Il lui embrassa le front avant de les faire glisser tout les deux dans le lit et de s’endormir.
-“ Si je vous ai fait venir ici ce soir c’est pour vous annoncer quelque chose d’important.”
-“ Que se passe-t-il boss ?” demanda Rigsby.
-“ Vous avez remarqué que depuis quelques temps je ne suis plus vraiment moi-même ?”
-“ Oui et on se demandait ce qui n’allait pas.”
-“ Et bien vous allez le savoir ce soir.”
Rigsby et Cho attendaient de savoir ce qu’avait à leur dire Lisbon. L’asiatique tourna les yeux vers son collègue, puis vers le mentaliste dont l’une des mains avait trouvé celle de leur patronne. Cela l’étonna un peu, il savait que Lisbon s’était éloignée de tout le monde, sauf de Grace et il se demanda comment et pourquoi elle semblait s’être rapprochée de Jane. Ils avaient toujours été proches l’un de l’autre, ils se comprenaient sans mots, juste avec les yeux. Mais Lisbon ne montrait jamais ses faiblesses, ne se montrait jamais trop proche de qui que ce soit, pas même de Jane. Alors si aujourd’hui elle lui permettait de lui tenir la main, devant ses subordonnés en plus, alors ce devait être important, vraiment très important.
La jeune femme avait les yeux tristes, fatigués, les cheveux plus aussi brillants qu’avant, comme si elle ne prenait plus soin d’elle. Lisbon n’était plus celle qu’il avait l’habitude de voir, elle n’était plus cette femme forte et solide pour qui il ferait tout, pour qui il était prêt à donner sa vie. Elle semblait être devenue une autre femme, une qu’il n’avait pas du tout envie de connaître mais qui s’imposait quand même. Il la vit serrer la main de Jane dans la sienne, lui adresser un sourire reconnaissant, ce qui l’étonna encore une fois, avant qu’elle ne se tourne de nouveau vers eux. Elle s’éclaircit la gorge avant de parler.
-“ Voilà, il y a un peu plus d’un mois, je me suis sentie mal et je suis allée voir le médecin” commença-t-elle, “ j’ai eu droit à des tas d’examens et j’ai appris que j’étais atteinte d’un cancer.”
Le silence se fit dans le salon, Lisbon baissa la tête, sentant les doigts de Jane la serrer un peu plus, l’aidant à surmonter sa peine et sa honte de s’être montrée si faible devant ses collègues. Elle savait pourtant qu’il ne s’agissait en aucun cas de faiblesse, qu’il n’y avait aucune honte à avoir, mais elle ne pouvait empêcher ce sentiments de naître en elle à chaque fois qu’il s’agissait de sa maladie. Mais par chance, si on veut, bientôt tout ça serait fini, plus de maladie, plus de honte, plus de faiblesse, plus besoin de demander de l’aide à qui que ce soit, pas même à Jane. Jane. En pensant à lui, en sentant sa main sur la sienne, Lisbon ne pouvait s'empêcher non plus de ressentir une douce chaleur dans son corps, une envie de le prendre dans ses bras, de se serrer contre lui, ne serait-ce que pour le remercier d’être là pour elle, de ne pas la juger. Cet homme était le seul à pouvoir la comprendre, à savoir quoi faire et quand, sans même qu’elle ne parle.
De son côté, Grace ne disait rien, attendant une réaction de la part de ses collègues. Elle se souvenait encore du jour où elle avait appris par accident la maladie de sa patronne, elle n’avait sut quoi dire, quoi faire. Mais sa nature avait reprit le dessus et elle avait tout simplement laissé parler son cœur en proposant à la jeune femme d’être là pour elle, de l’aider au besoin, aussi longtemps qu’elle le voulait. Alors elle se doutait que ce ne devait pas être facile pour les deux hommes, d’avoir été laissés dans l’ignorance depuis si longtemps, de n’apprendre la dure vérité que maintenant. Mais en les regardant bien, elle se rendit compte qu’il n’y avait aucune colère en eux, rien qui puisse laisser croire qu’ils en voulaient à Lisbon pour son silence.
-“ Je sais que j’aurais dut vous le dire plus tôt” reprit la brunette, “ mais j’avais peur, ou plutôt honte.”
-“ Honte pour quoi ?” S’enquit Rigsby, étonné.
-“ De ma faiblesse” répondit-elle, “ je pensais qu’être malade et le montrer serait une faiblesse, mais j’ai eu des gens pour me rappeler que ce n’était pas le cas” dit-elle en posant les yeux sur Jane, puis sur Grace. “ J’espère que vous ne m’en voulez pas.”
-“ Pas le moins du monde” certifia Cho, ouvrant la bouche pour la première fois depuis la nouvelle. “ Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, nous serons là pour vous.”
-“ C’est gentil” sourit-elle.
Lisbon ne savait plus quoi dire face à tant de compréhension de la part de ses collègues, tant de gentillesse. Elle ne se sentait plus aussi honteuse d’être malade, plus aussi seule qu’au début. A présent, tous ses amis savaient pour sa situation, personne ne la jugeait, personne ne lui faisait la moindre remarque. Elle se rendait compte qu’elle avait eut tort d’attendre si longtemps avant de tout leur dire, elle aurait dut le faire avant. Elle reporta son attention sur Jane qui ne l’avait pas quitté des yeux et dont la main tenait toujours la sienne. Il était encore là, un soutien silencieux et infaillible, une personne sur qui compter, qu’importe la situation et qu’importe le moment. Elle le découvrait sous un nouveau jour, elle découvrait en lui un ami fidèle, un soutien, une épaule sur laquelle pleurer et une oreille pour écouter. Il était de bons conseils, il était celui dont elle avait toujours eut besoin, celui dont elle avait rêvé durant toute sa vie. Mais elle le rencontrait trop tard, il avait pourtant été là pendant de longues années, toujours à ses côtés, mais elle avait été aveugle et maintenant il était trop tard. Mais qu’importe ce qui se passerait par la suite, il était là pour le moment, et c’était maintenant qu’elle avait besoin de lui. Alors elle ne ferait pas deux fois la même erreur, elle ne le repousserait pas cette fois, pas maintenant.
Jane ne quittait toujours pas Lisbon des yeux, dans l’attente de ce qui allait se passer par la suite, mais qui n’arriva pas, à son plus grand soulagement. Il s’attendait à la voir fondre en larmes, à la voir baisser les armes et se montrer comme elle l’avait fait la veille avec lui dans sa chambre, humaine. Mais une fois encore elle restait forte, une fois encore elle cachait aux autres ce qu’elle ressentait vraiment, ne montrant que la partie fière de son être. Il ne pouvait pas lui en vouloir, il avait sut à l’instant où elle avait prit sa décision de parler qu’elle ne se montrerait pas aussi ouverte qu’avec lui, il était un privilégié. Mais alors que le silence commençait à devenir pesant, il décida de le rompre.
-“ Et si nous passions à table ?” proposa-t-il.
-“ C’est une bonne idée” approuva Rigsby.
Les petits rires se firent entendre dans le salon. L’appel de l’estomac avait sonné et le premier sur place, sans grande surprise, fut ce cher Rigsby. Au moins il ne se laissait pas trop déborder par la situation, décidant de rompre la tension par une pirouette digne de celui qu’il était, un gros mangeur. Il passerait peut-être pour un estomac sur deux jambes, mais au moins il avait redonné le sourire à Lisbon, ne serait-ce que pour quelques instants. Tout le monde le suivit et les quatre agents et le consultant passèrent une excellente soirée. Ils parlèrent d’un peu de tout, de leur famille, de leurs amis, de comment se passerait le travail en l’absence de Lisbon, dans l’attente de son retour. Personne n’envisageait qu’elle ne revienne pas, qu’importe ce qu’en disaient les médecins, qu’importe ce qu’elle croyait. Dans l’esprit de tous, elle allait survivre à cette épreuve et revenir au bureau pour diriger son équipe, comme elle le faisait depuis des années. Ils finirent par partir près de trois heures plus tard, sauf Jane qui resta pour aider Lisbon à nettoyer l’appartement.
- oooo -
Lisbon monta dans sa chambre pour s’allonger un moment afin de se reposer un peu, tandis que Jane continuait son nettoyage. Il lui avait interdit de faire quoi que ce soit, prétextant qu’elle devait prendre plus soin d’elle, qu’il pouvait parfaitement s’occuper de tout. Et contre toute attente, elle n’avait pas protesté, était même montée directement dans sa chambre sans rien dire. Elle s’installa sur son lit, mais au lieu de dormir, elle sortit son journal et recommença à écrire. Elle avait beaucoup de choses à dire, elle avait envie de faire savoir à quel point ses collègues avaient été gentils avec elle, à quel point ils s’étaient montrés serviables et ne l’avaient pas jugé comme elle le craignait.
Mais elle écrivit bien plus sur Jane que sur les autres. Elle avait beaucoup plus de choses à dire sur lui que sur n’importe qui d’autre. Le peu de temps passé avec lui, ces quelques heures de détente à regarder des photos, à parler de son enfance, à se confier à lui. Elle avait beaucoup aimé ce temps avec le mentaliste, elle avait aimé cette complicité qui s’était instaurée entre eux. Jane ne semblait plus être le même homme depuis qu’il savait pour sa maladie, il semblait différent, comme s’il ne vivait plus que pour lui mais pour elle aussi. Alors, même si d’un côté elle en était heureuse, de savoir que l’homme pour qui battait son cœur faisait tant pour elle, d’un autre côté, elle était triste. S’il s’attachait trop à elle, comment vivrait-il sa mort ? Même si Tommy serait là pour, même si ses collègues seraient là pour le soutenir, elle savait que ce serait difficile. Ça l’était déjà pour elle alors qu’elle était celle qui allait disparaître des vies des autres, alors elle savait à quel point Jane allait en souffrir. Et c’était exactement la raison pour laquelle elle n’avait pas voulut lui dire la vérité.
Alors qu’elle rangeait son carnet dans la table de nuit, elle vit une tête apparaître dans l’embrasure de la porte, une tête blonde avec de beaux yeux bleus et elle se sentit rougir sous son regard.
-“ Ça va Teresa ?” S’enquit-il en entrant dans la chambre et en s’installant sur le lit avec elle. “ Vous étiez censée dormir il me semble, pas écrire” la gronda-t-il gentiment.
-“ Je n’ai pas sommeil Patrick” se défendit-elle, “ j’aurais bien assez de temps pour dormir lorsque je serais à l’hôpital, alors je veux profiter de mon temps pour autre chose” se justifia-t-elle.
-“ Comme quoi ?” Le petit sourire en coin de Jane ne présageait rien de bon.
-“ Comme parler avec vous, m’assurer que vous allez bien,” expliqua Lisbon en se redressant mieux dans le lit. “ Je vois que vous avez des choses sur le cœur, et je veux que vous sachiez que vous pouvez me parler.”
Jane se tourna sur le côté, évitant ainsi le regard de Lisbon qui se faisait un peu trop insistant. Il savait parfaitement ce qu’elle voulait dire, mais il ne voulait pas entrer dans ce sujet, c’était bien trop sensible pour lui. Ces quelques heures seul avec Lisbon avaient éveillé en lui des sensations qu’il pensait avoir oublié depuis des années, des sentiments si forts qu’ils lui faisaient peur. Que devait-il penser de tout ça ? Devait-il les écouter, agir en fonctions de son cœur et faire un pas vers elle, même si cela voulait dire souffrir par la suite ? Ou devait-il les ignorer, continuer comme il l’avait toujours fait, en étant présent sans toutefois être trop proche ? Il ne savait pas, il était perdu, lui le grand Patrick Jane ne savait pas quoi faire. Il aurait tant voulut avoir sa réponse, il aurait tant voulut que les choses soient faciles, mais elles ne l’étaient pas et ne le seraient plus jamais.
Il sentit la main de Lisbon se poser sur son avant bras, mais il refusa de tourner la tête, refusa de croiser son regard qu’il sentait pourtant sur lui, si fort et si envoûtant. Il ne voulait pas la laisser gagner, il ne voulait pas qu’elle sache à quel point tout ça le touchait. Mais il ne put lui refuser plus longtemps en la sentant trembler à côté de lui, alors il tourna la tête et plongea directement dans ses beaux yeux émeraudes brillants de larmes retenues. Il ne résista pas plus à l’envie de la prendre dans ses bras pour la serrer fort contre lui. Elle se laissa aller contre son torse, s’agrippant à sa chemise comme si sa vie en dépendait.
-“ Chut Teresa, je suis là” lui souffla-t-il en passant une main dans son dos, “ s’il vous plait, ne pleurez pas, je n’aime pas vous voir pleurer.”
-“ Je suis désolée Patrick” renifla-t-elle, “ je ne sais même pas pourquoi je pleure, je ne pleure jamais pourtant.”
-“ Je sais.”
Il la serra plus fort contre lui et la sentit se relaxer complètement pour finalement s’endormir contre lui, comme la veille. Et comme la veille, il l’aida à se coucher, remonta la couverture sur elle et s’installa lui aussi dans le lit. Il ne s’endormit pas par contre, il se contenta de regarder la jeune femme dormir, comme il avait pris l’habitude de le faire depuis la veille. Il ne se lasserait jamais de ce spectacle, de sa beauté. Il voulait profiter de chaque instant avec elle, qu’elle soit éveillée ou pas, il ne savait pas pour combien de temps encore il le pourrait. Il passa sa main dans ses cheveux, avant de se rappeler que ce n’était pas vraiment ses cheveux. La veille au soir, elle avait gardé sa perruque, mais ce soir il décida de la lui retirer, elle ne pourrait pas dormir avec une nuit de plus. Alors, délicatement, il l’enleva, sans la réveiller pour révéler un crane presque chauve sur lequel il pouvait voir encore quelques petites mèches de sa belle chevelure ébène qu’il aimait tant. Il sentit un pincement dans son cœur à cette vue, mais ne s’y attarda pas. Il se leva ensuite pour aller la poser sur la commode avant de revenir vers elle. Il reprit sa place et Lisbon roula sur le côté pour venir se serrer contre lui. Mais là encore, il constata qu’elle était toujours habillée, elle ne pouvait pas plus dormir ainsi.
-“ Teresa ?” L’appela-t-il avec douceur en passant une main sur sa joue, “ ouvrez les yeux Teresa.”
-“ Mmmm” gémit la jeune femme, sans toutefois ouvrir les yeux.
-“ Il faut vous réveiller Teresa, vous devez vous changer pour la nuit” expliqua-t-il.
-“ J’ai pas envie Patrick, laisses-moi dormir.”
Jane nota le ton plus familier qu’elle venait d’utiliser pour lui parler. Bien qu’avant il aurait trouvé quelque chose à dire, ce soir il ne trouva rien. Il apprécia cette familiarité tout en ressentant un peu plus de tristesse envahir son cœur. C’était trop difficile, il n’y arriverait pas. A cet instant, il aurait voulut se lever, partir en courant et ne jamais revenir. Mais il ne pouvait pas faire ça, il ne pouvait pas l’abandonner après tout ce qu’elle avait subit pour lui, après ce traitement qu’elle s’était imposée pour s’assurer que tout irait bien pour lui. Il lui devait ça, il devait rester pour elle, même si chaque minute, chaque seconde serait une souffrance immense.
Comme elle n’ouvrait pas les yeux, il entreprit de lui retirer lui-même ses vêtements. Il déboutonna sa chemise, lentement et laissa les pans du vêtement glisser sur les côtés, révélant un débardeur rouge très moulant. Il fit passer les bras de la jeune femme, mais cela ne la réveilla pas. Il lui retira son débardeur et la vue de son soutien gorge lui rappela bien des choses. Il chassa ses pensées en secouant la tête, ce n’était vraiment pas approprié. Ensuite, il passa au pantalon et il se sentit rougir en faisant glisser la braguette, puis le jean. Il effleura les jambes de Lisbon au passage, rougissant un peu plus, se disant qu’il n’aurait jamais dut faire ça. Mais il ne pouvait pas non plus la laisser dormir dans ses vêtements. C’était une bonne excuse, mais il se sentait quand même mal à l’aise, il avait l’impression d’aller trop loin, de s’aventurer quelque part où il n’était pas autorisé à se rendre. Il laissa ensuite la jeune femme ainsi sur le lit, la recouvrant tout de même de la couverture, le temps d’aller lui chercher des vêtements de nuit. Il revint avec un pantalon de jogging ainsi qu’un T-shirt. Il lui enfila difficilement le pantalon, mais lorsqu’il arriva au soutient gorge, il hésita. Il ne pouvait pas faire ça, il était déjà allé trop loin, il ne pouvait pas en plus la déshabiller complètement, ce serait violer son intimité.
-“ Je peux le faire Patrick” entendit-il Lisbon lui dire, le faisant sursauter. “ Je ne suis pas non plus infirme.
Jane releva la tête pour croiser le visage souriant, quoi qu’un peu rouge, de sa collègue et amie. Elle aussi semblait mal à l’aise, mais peut-être moins que lui.
-“ Merci pour le coup de main” ajouta-t-elle.
-“ De rien. Je… je vais vous laisser.”
Il se leva un peu vite et couru presque dans le couloir, refermant la porte derrière lui avant de s’y adosser. Il ferma les yeux, laissa sa tête tomber en arrière et soupira, à la fois de soulagement et de frustration. Il ne savait même pas pourquoi il était frustré, il n’avait pas de raison de l’être. Mais d’avoir vu Lisbon dans une tenue si légère, d’avoir touché sa peau si douce… Non, il ne devait pas penser à ça, il n’en avait pas le droit. Lisbon était sa patronne, sa collègue, son amie, peut-être même sa meilleure amie, mais rien de plus. Mais alors pourquoi ressentait-il toutes ces choses en sa présence ? Pourquoi avait-il envie de la toucher, de l’embrasser, de lui montrer à quel point elle était importante pour lui ? Pourquoi la vie lui offrait-elle la chance d’enfin trouver une femme pour laquelle il ressentait vraiment quelque chose de fort, pour laquelle il serait prêt à refaire sa vie, si c’était pour la lui prendre ainsi avant même qu’il puisse ne profiter ? Ce n’était pas juste, vraiment pas juste.
-“ Patrick ?” L’appela l’objet de ses pensées.
Il chassa toutes les choses qu’il avait en tête avant de retourner dans la chambre pour trouver Lisbon assise sur son lit, la couverture ne recouvrant que ses pieds. Il s’avança lentement vers elle, toujours un peu mal à l’aise et s’assit à côté d’elle.
-“ Un problème Teresa ?” demanda-t-il.
-“ Pourquoi semblez-vous si mal à l’aise en ma présence ?” Le ton de sa voix lui fit comprendre qu’elle était blessée par la façon dont il était partit.
-“ Je ne suis pas mal à l’aise” se défendit-il, “ c’est juste que….”
Mais il n’arriva pas à trouver les mots juste, il ne sut pas quoi dire pour lui faire comprendre que le problème ne venait pas d’elle mais de lui. Il aurait voulu lui avouer tout ce qu’il ressentait en sa présence, ces picotements dans son ventre, cette chaleur dans son corps, ce besoin de prendre soin d’elle, de la protéger. Mais il ne voulait pas lui faire peur, il ne voulait pas qu’elle le rejette encore une fois. Il avait trop besoin d’elle pour permettre ça.
-“ J’ai quelque chose à vous avouer Patrick” reprit Lisbon, “ quelque chose d’important, mais qui me fait peur.”
-“ Que se passe-t-il ?” S’affola soudainement Jane.
-“ Rien de grave, rassurez-vous” le calma-t-elle. “ Non, ce que j’ai à vous dire pourrait vous faire mal et j’ai peur.”
-“ Dites moi tout Teresa.”
Lisbon garda le silence quelques secondes avant de se lancer.
-“ Venez près de moi” invita Lisbon en lui tendant la main, “ sinon je ne dirais rien.”
-“ Toujours des menaces” plaisanta Jane, mais il s’exécuta tout de même.
Le mentaliste s’installa dans le lit, juste à côté de Lisbon et lui ouvrit les bras pour qu’elle vienne s’installer contre lui. Encore ce sentiment étrange en sa présence, encore ces petits frissons et cette chaleur envahissante dans tout son corps. Mais il n’en laissa rien paraître et referma ses bras lorsque Lisbon se fut installée.
-“ Patrick, ce que je voulais vous dire c’est que… depuis que vous êtes arrivé hier soir, je ressens de drôles de choses.”
-“ Moi aussi” la coupa-t-il, “ des choses que je pensais ne jamais plus ressentir.”
-“ Ça me fait peur” avoua la jeune femme. “ J’ai peur de m’attacher trop à vous, que vous vous attachiez trop à moi, et tout ça pour être séparés dans peu de temps.”
“ Je vois ce que vous voulez dire et moi aussi ça me fait peur.”
Le silence retomba le temps de quelques battements de cœur. L’un comme l’autre étaient perdus dans ses sentiments pour l’autre et ne savait pas quoi faire.
-“ Mais je refuse de vous repousser” reprit Lisbon, “ j’ai eu trop mal en vous voyant triste à cause de moi, j’ai eu trop mal en vous sachant seul alors que vous pouviez être là, avec moi. J’ai besoin de vous, même si je dois mourir, même si je dois vous quitter dans peu de temps, j’ai besoin de vous.”
-“ Ça va vous paraître bizarre venant de moi, mais j’ai aussi besoin de vous Lisbon,” avoua Jane, “ vous êtes ma meilleure amie Teresa et sans vous, je ne suis plus rien. Vous avez toujours été là pour moi, même quand je ne le voulais pas. C’est à moi maintenant d’être là pour vous.”
-“ Même si je vous fait souffrir ?”
-“ Même si vous me faites souffrir en partant, j’ai besoin d’être à vos côtés. Vous êtes bien trop importante pour moi pour que je vous laisse m’éloigner maintenant” finit-il en la serrant plus fort dans ses bras.
L’un comme l’autre ressentit cet aveu comme une déclaration, ils n’avaient pas besoin de plus pour comprendre l’importance qu’ils avaient l’un pour l’autre, pas besoin de plus de mots pour savoir que jusqu’au bout ils seraient là l’un pour l’autre.
Lisbon se redressa et vint faire face à Jane. Elle avait envie de quelque chose de bien précis, mais elle n’osait pas le faire, elle avait peur. Et s’il ne le voulait pas ? Et s’il la repoussait parce qu’il n’était pas prêt ? Elle ne voulait pas prendre ce risque, elle ne voulait pas qu’il change d’avis parce qu’elle avait été trop entreprenante. Mais lorsqu’il posa sa main sur sa joue et rapprocha leurs visages, elle comprit que ce n’était pas le cas. Elle ferma les yeux et se laissa guider par les mains de Jane jusqu’à ce qu’elle sente ses lèvres effleurer les siennes. Un petit gémissement passa la barrière de ses lèvres et elle posa une main sur celle du mentaliste qui se trouvait toujours sur sa joue et l’autre dans sa nuque. Le baiser n’alla pas plus loin, mais il était suffisant.
Le couple se sépara et Lisbon reposa sa tête sur le torse de Jane. Elle ferma les yeux, écouta les battements du cœur de celui qui venait de devenir plus que son collègue, plus que son ami. Son propre cœur se cala sur le sien et ils se mirent à battre à l’unisson. Jane ferma ses bras sur elle et s’autorisa enfin à dormir, tout en sachant qu’à son réveil, il aurait la jeune femme contre lui, que ce baiser n’avait pas été un rêve. Il lui embrassa le front avant de les faire glisser tout les deux dans le lit et de s’endormir.
TBC...
Chapitre 7: Ensemble, quoi qu'il arrive
Dernière édition par Sweetylove30 le Ven 24 Fév 2012 - 14:33, édité 1 fois
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: In Sunshine or in Shadow ^
Lisbon qui se livre face à ses agents
On ne peut pas gérer ce genre de situation seule, c'est impossible
On a besoin du soutien de chacun
Heureusement elle a fini par le comprendre
La façon dont tu décris Jane en train de s'occuper de Lisbon, sa tendresse
Et enfin le couple qui révèle ses sentiments
Quelle que soit l'issue de cette histoire je la suivrais jusqu'au bout
On ne peut pas gérer ce genre de situation seule, c'est impossible
On a besoin du soutien de chacun
Heureusement elle a fini par le comprendre
La façon dont tu décris Jane en train de s'occuper de Lisbon, sa tendresse
Et enfin le couple qui révèle ses sentiments
Quelle que soit l'issue de cette histoire je la suivrais jusqu'au bout
Johel- In Jane we trust
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
C'est vraiment trop ce moment de révélation aux agents mais heureusement, ses collègues ne la jugent pas au contraire ils seront là pour elle puis on ne peut pas gérer ça toute seule et Lisbon le comprend maintenant.
Jane qui s'occupe de Lisbon avec beaucoup de délicatesse et de tendresse puis c'est trop quand il avec malaise de déshabiller Lisbon. Puis tous deux qui révèlent leurs sentiments Vraiment super bien écrit
Pareil que Johel, je suivrai ton histoire jusqu'au bout quelle que soit la façon dont ça se termine
VLS VLS VLS
Jane qui s'occupe de Lisbon avec beaucoup de délicatesse et de tendresse puis c'est trop quand il avec malaise de déshabiller Lisbon. Puis tous deux qui révèlent leurs sentiments Vraiment super bien écrit
Pareil que Johel, je suivrai ton histoire jusqu'au bout quelle que soit la façon dont ça se termine
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Encore trois lignes et je pleurais. Ton récit est magnifique:
L'aveu de Lisbon à ses collègues, si touchant et si sincère.
Jane qui prend soin de Lisbon, tout le temps, malgré sa tristesse
La "déclaration" et le baiser, bon là, tu m'as achevée, forcément!
Vraiment bravo pour ta superbe fic' que, comme Johel, je compte bien suivre jusqu'au bout!!
Merci
mitsounette- Gardien du parking
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
What a chapter !!!
Je suis tout à fait d'accord avec mitsounette...Je pleurais presque à la fin...
Quelle magnifique histoire...L'espoir fait vivre dans ton chapitre...et j'espère que ça va durer jusqu'à la fin
Je suis tout à fait d'accord avec mitsounette...Je pleurais presque à la fin...
Quelle magnifique histoire...L'espoir fait vivre dans ton chapitre...et j'espère que ça va durer jusqu'à la fin
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
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Re: In Sunshine or in Shadow ^
Que dire? C'est beau triste, plein de tendresse et de compassion de la part de ses collègues.
Lisbon a vraiment une équipe fantastique, ils sont prêts à tout pour elle, et ils la soutiennent même dans le pire moment de sa vie.
Ils ont bien pris le fait qu'elle leur ait caché sa maladie jusque là, apparemment. Même si j'ai l'impression que pour Cho ça a été un peu plus difficile que pour les autres, à accepter.
Je voudrais bien savoir ce que Lisbon écrit sur Jane, dans ce fameux journal. :vivement:
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Lisbon a vraiment une équipe fantastique, ils sont prêts à tout pour elle, et ils la soutiennent même dans le pire moment de sa vie.
Ils ont bien pris le fait qu'elle leur ait caché sa maladie jusque là, apparemment. Même si j'ai l'impression que pour Cho ça a été un peu plus difficile que pour les autres, à accepter.
Je voudrais bien savoir ce que Lisbon écrit sur Jane, dans ce fameux journal. :vivement:
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: In Sunshine or in Shadow ^
lilia a écrit: Je voudrais bien savoir ce que Lisbon écrit sur Jane, dans ce fameux journal. :vivement:
tu vas bientot le savoir, dans environ 2 ou 3 chapitres
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
salut
coucou j'suis nouvelle
j'voulais simplement dire que j'adore ta fic Sweetylove30
je kiff les moment jisbon
j'veux la suiiite
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Jisbon25- Distributeur de café
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