Face à face (Jisbon/RJ) ^
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Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
MAGNIFIQUEEEE
Les pensées de la petites Elora sont juste trop bien :)
VLSSS
Les pensées de la petites Elora sont juste trop bien :)
VLSSS
vanou963- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa lisbon
Localisation : Ds les bras de Jane .. nahhh devant mon ordi :(
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Trop contente d'avoir trouvé un nouveau chapitre ce matin
Magnifique comme toujours
Ca valait le coup d'attendre
VLS
Magnifique comme toujours
Ca valait le coup d'attendre
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Comme tous tes chapitres, celui-ci est magnifique
Ce POV est une super idée, ça apporte encore un peu plus d'originalité à ta fic.
L'écriture, le style sont toujours impeccable et j'apprécie vraiment de te lire.
J'ai vraiment hâte d'avoir la suiiiite!!
Ce POV est une super idée, ça apporte encore un peu plus d'originalité à ta fic.
L'écriture, le style sont toujours impeccable et j'apprécie vraiment de te lire.
J'ai vraiment hâte d'avoir la suiiiite!!
kiffkiff- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : jouer de la guitare, écrire des drabbles
Localisation : Chez les ch'tis! :-P
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Encore une fois, je m'excuses pour l'attente, mais avec l'approche des partiels, et les dossiers à rendre, je suis débordée. Malgré tout, j'ai pris quelques minutes pour finir ce chapitre.
J'espère qu'il vous plaira. Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture
Chapitre 15 :
Chapitre 16
J'espère qu'il vous plaira. Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture
Chapitre 15 :
J’ignorais depuis combien de temps je faisais les cent pas devant cette fenêtre, et ça m’était égal. Tout ce que je savais, c’était que la rage qui m’habitait, loin de s’atténuée, s’accroissait sans cesse. Au point qu’un voile rouge recouvrait mes pensées et que des tremblements incontrôlés me secouait. Avec un grognement quasi animal, je me saisissais du premier objet qui me tomba sous la main, et le propulsais à travers la pièce, le condamnant à finir sa misérable existence écraser contre le mur. Mais là encore, ce geste désespéré ne m’apaisa pas. Rien ne le pourrait, à moins que la source de ma colère noire ne vienne à disparaître. Oui, je devais réparer mon erreur. J’avais été négligent et j’avais laisser un témoin derrière moi. Et pas n’importe lequel. Une petite fille. Blonde comme les blés. Un sourire à fossette. Alors que je me représentais cette petite peste, l’image d’une autre petite fille s’imposa à moi, et un sentiment de jubilation s’insinua à moi.
J’adorais tuer. Rien ne me procurait plus de plaisir que de voir la vie quitter le corps de mes victimes. J’aimais chasser, traquer mes proies, les acculées, voir la peur naître en eux jusqu’à envahir chaque fibre de leur être puis voir la résignation face à l’inéluctable les saisir. Oui, rien n’était plus grisant, plus exaltant. Et j’avais perfectionner mon art au fil des années, me rendant insaisissable par les forces de l’ordre que je prenais un malin plaisir à narguer. Mais de toutes les personnes que j’avais tuer, la femme et la fille de Jane avaient été mes préférées. Mon cœur avait vibrer de bonheur rien qu’en imaginant la tête qu’il ferait en découvrant les corps sans vie des femmes de sa vie. Enfin, c’est-ce qu’il aurait fait si j’en avais eu un. Mais j’étais dénuer de sentiments. Je ne connaissais pas le remords, la peine, la compassion. Seul ma soif de sang me guidait.
Jane m’avait défié, et il en avait payer le prix fort. En tuant sa famille, je lui avais prouver qu’aussi brillant soit-il, je l’étais plus que lui. Et à présent, j’étais devenu son obsession. Il me traquait, allant même jusqu’à faire équipe avec la police pour me mettre la main dessus. Vainement jusqu’à présent. Mais avec cette erreur, les choses risquaient fort de changées. Le vent pouvait tourner en ma défaveur, et il était hors de question que je laisse une telle chose se produire. Je devais reprendre mon calme et réfléchir. Je savais que Jane et sa charmante partenaire avaient pris en charge la protection de cette petite fille, et connaissant le mentaliste comme je le connaissais, il ne pourrait s’empêcher de s’attacher à cette fillette. Et un sourire carnassier naquit sur mes lèvres. La perdre le détruirait. Finalement, cette petite erreur de parcours allait peut-être m’aider à mettre un terme à cette danse que nous pratiquions depuis bien trop longtemps.
Mais je ne devais pas me précipiter. Pour le moment, j’allais me contenter de me faire discret. J’étais sûr que la petite ne m’avait pas vu, sinon, je l’aurais repérer, et elle serait morte. Bientôt, elle le serait, mais pas encore. Plus Jane passerait de temps avec elle, plus il s’y attacherait, et plus le choc serait rude lorsque je la tuerais. L’avait-il amener chez lui ou bien dans une des planques de la police? Je devais les surveiller, découvrir tout ce dont j’avais besoin pour que cette fois rien n’ailles de travers. A nouveau, je repensais à la nuit où j’étais entrer chez cette famille. Si cette femme n’avait pas été un tel monstre avec sa fille, je l’aurais trouver dans son lit, comme je m’y attendais, mais ça n’avait pas été le cas. Sans le savoir, cette femme avait sauver la vie de sa fille, alors que j’étais certain qu’à tout prendre, elle aurait préférer voir son fils s’en sortir vivant. Elle devait se retourner dans sa tombe en ce moment. Cette constatation me fit doucement rigoler.
Mais bien vite, mon humeur s’assombrit de nouveau. Ce qui me réjouissait presque autant que de tuer, c’était la certitude que Jane souffrait chaque jour, que la culpabilité le rongeait aussi sûrement que de l’acide, le détruisant de l’intérieur. Hors l’arrivée de cette gamine dans sa vie risquait de changer les choses. Il risquait de s’apaiser, de trouver une nouvelle raison à sa pitoyable existence. Je devais tuer cette tentative de se défaire de son passé dans l’œuf. Il ne devait pas retrouver le bonheur, et il n’y parviendrait pas, j’y veillerais. Je réalisais alors que je l’avais perdu de vue depuis bien trop longtemps. J’ignorais même s’il avait rencontrer quelqu’un. Aux dernières nouvelles, il était toujours inconsolable d’avoir perdu sa femme, mais on ne savait jamais. Et puis ce serait parfait s’il était de nouveau tomber amoureux. Parce que j’aurais ainsi l’occasion de rejouer la scène de sa descente aux Enfers. Oui, je tuerais à nouveau sa femme et sa fille, l’achevant définitivement.
*****************
L’enquête piétinait. Pour le moment, nous attendions les analyses et tant que celles-ci ne seraient pas revenues, nous ne pouvions qu’attendre. Et chaque secondes qui passaient risquaient de compromettre nos chances de coincer RedJohn. En soupirant, je quittais mon poste d’observation et me tournais en direction des éclats de rire qui retentissaient dans tous mon salon. En souriant, je posais les yeux sur Patrick qui s’amusait à poursuivre Elora dans toute la pièce. D’abord réticente, la petite fille s’était finalement laisser prendre au jeu, et même si elle ne riait pas aux éclats, des gloussements lui échappaient de temps en temps, encourageant Patrick à poursuivre ses pitreries. En l’observant s’occuper ainsi d’Elora, je ne pus m’empêcher de faire le rapprochement avec sa petite Charlotte. Il avait du être un père aimant et attentif.
Je connaissais Patrick, l’homme arrogant au possible, agaçant bien souvent, mais aussi tellement adorable lorsqu’il cherchait à se faire pardonner une bêtise. J’étais tomber de cet homme. Mais en le voyant dans ce rôle de père qui lui allait si bien, j’eus l’impression de tomber à nouveau amoureuse de lui, plus durement que la première fois. Et je me surpris à l’imaginer jouer ainsi avec nos enfants. A cette pensée, une rougeur révélatrice colora mes joues, et je me mordillais doucement la lèvre, une lueur rêveuse au fond des yeux. Perdue dans mes pensées, je ne pris conscience que Patrick se tenait près de moi qu’au moment où son souffle chaud caressa le velouté de ma joue.
« Dix cents pour tes pensées… » murmura-t-il avec malice.
« Mes pensées valent beaucoup plus! » m’offusquais-je en lui souriant avec amusement.
« Pourquoi rougis-tu? » m’interrogea-t-il en plongeant son regard dans le mien.
« Je… » commençais-je avant de m’interrompre.
Je ne pouvais tout de même pas lui dire que j’imaginais à quoi ressemblerais une vie de famille avec lui. Nous ne sortions ensemble que depuis quelques heures, il allait me prendre pour une folle et prendre ses jambes à son cou. Et puis j’ignorais même si après ce que RedJohn avait fait à sa famille, il envisageait d’en fonder une nouvelle. Probablement pas. Et en cet instant, je détestais RedJohn plus que je n’avais jamais détester qui que ce soit. En soupirant, je baissais les yeux, préférant ne pas répondre à cette question.
« Teresa? » m’appela Patrick en posant une main sur ma joue.
Relevant les yeux, je constatais qu’il avait l’air troublé par mon attitude. Il ne comprenait visiblement pas ce qui me perturbait, et ne voulant pas qu’il s’inquiète, je me dressais sur la pointe des pieds et déposait un doux baiser sur ses lèvres. Un fin sourire étira ses lèvres, et son regard s’illumina de joie. Il était si craquant lorsqu’il me regardait comme ça que je ne résistais pas à l’envie de l’embrasser à nouveau.
« Je vais bien, je t’assure » le rassurais-je en mettant un terme à ce baiser, me rappelant que nous n’étions pas seuls.
« OK » soupira-t-il en me couvant d’un regard sceptique.
De peur qu’il ne lise en moi, je m’éloignais et cherchais Elora du regard, inquiète de ne plus l’entendre. Ne l’apercevant pas, je fis quelques pas dans la pièce, laissant mon regard balayer le salon.
« Patrick? Où est Elora? » m’enquis-je alors que je comprenais qu’elle n’était plus dans la pièce.
« Elle jouait à côté du canapé » déclara-t-il en me rejoignant.
Échangeant un regard inquiet, nous nous apprêtions à partir à sa recherche lorsque des pas dans l’escalier nous firent nous retourner dans un bel ensemble. Un soupir de soulagement m’échappa lorsque je découvrais la fillette qui nous observais d’un air intrigué. Elle s’était arrêter au milieu des marches et posait un regard indécis sur nous, comme si elle hésitait à venir nous rejoindre.
« Eh ma puce! Où étais-tu? » m’enquis-je en lui souriant tendrement.
Revenant près du canapé, elle se saisis du tableau magique que lui avait offert Grâce, et écrivit quelque chose dessus.
« Tu étais aux toilettes! » déchiffra Patrick en affichant un sourire amusé.
Elora nous observa d’un air intrigué, puis haussant les épaules, elle recommença à jouer avec sa poupée. Soulagée qu’il ne se soit agit que d’une fausse alerte, je me fis la promesse de ne plus laisser Patrick me distraire lorsqu’Elora était présente. La prochaine fois, pourrait être plus grave. Il ne fallait pas oublier que même si nous avions tout d’une petite famille, nous n’en étions pas une, et qu’une véritable menace pesait sur Elora. Jamais je ne me le pardonnerais s’il lui arrivait quelque chose parce que Patrick et moi étions trop occupés à roucouler. Reportant mon attention sur Elora, je souris en la voyant coucher sa poupée. Mais mon sourire s’effaça en voyant la suite du jeu. Et je compris que ce jeu était tout sauf innocent.
Quelques minutes après que la poupée fut coucher, Elora arracha violemment la couverture qui la recouvrait, et attrapant la poupée par les cheveux, la sortie du lit et la tira vers la petite armoire qu’elle ouvrit avant d’y engouffrer la poupée, claquant fortement la porte qu’elle fit semblant de verrouiller. Echangeant un nouveau regard avec Jane, je compris que c’était probablement comme ça que ça se passait pour Elora. Sa mère devait la traiter ainsi chaque nuit. Révoltée, je vins m’agenouiller auprès d’Elora qui m’observa avec une attention pleine de méfiance. Sans la regarder, je fis semblant de déverrouiller la porte de l’armoire, ouvrit doucement la porte, et avec tendresse, comme s’il s’agissait d’une véritable petite fille, je pris délicatement la poupée dans mes bras. Toujours sans observer la réaction d’Elora, je feignis d’essuyer les larmes de la poupée, la berçait dans mes bras avant de déposer un baiser sur son front et de la recoucher dans son lit. D’une main, je caressais ses cheveux et me mis à fredonner une berceuse.
Durant toute l’opération, je sentis le regard d’Elora sur moi, et soudain, elle se jeta dans mes bras, le corps secoué de lourds sanglots. Fermant les yeux pour chasser mes propres larmes, j’entourais son petit corps frissonnant contre moi, et je la berçais en lui murmurant des paroles rassurantes, exactement comme je l’avais fait avec sa poupée. J’espérais vraiment que cette fois Elora avait compris que plus jamais elle ne serait maltraitée, j’y veillerais personnellement.
J’adorais tuer. Rien ne me procurait plus de plaisir que de voir la vie quitter le corps de mes victimes. J’aimais chasser, traquer mes proies, les acculées, voir la peur naître en eux jusqu’à envahir chaque fibre de leur être puis voir la résignation face à l’inéluctable les saisir. Oui, rien n’était plus grisant, plus exaltant. Et j’avais perfectionner mon art au fil des années, me rendant insaisissable par les forces de l’ordre que je prenais un malin plaisir à narguer. Mais de toutes les personnes que j’avais tuer, la femme et la fille de Jane avaient été mes préférées. Mon cœur avait vibrer de bonheur rien qu’en imaginant la tête qu’il ferait en découvrant les corps sans vie des femmes de sa vie. Enfin, c’est-ce qu’il aurait fait si j’en avais eu un. Mais j’étais dénuer de sentiments. Je ne connaissais pas le remords, la peine, la compassion. Seul ma soif de sang me guidait.
Jane m’avait défié, et il en avait payer le prix fort. En tuant sa famille, je lui avais prouver qu’aussi brillant soit-il, je l’étais plus que lui. Et à présent, j’étais devenu son obsession. Il me traquait, allant même jusqu’à faire équipe avec la police pour me mettre la main dessus. Vainement jusqu’à présent. Mais avec cette erreur, les choses risquaient fort de changées. Le vent pouvait tourner en ma défaveur, et il était hors de question que je laisse une telle chose se produire. Je devais reprendre mon calme et réfléchir. Je savais que Jane et sa charmante partenaire avaient pris en charge la protection de cette petite fille, et connaissant le mentaliste comme je le connaissais, il ne pourrait s’empêcher de s’attacher à cette fillette. Et un sourire carnassier naquit sur mes lèvres. La perdre le détruirait. Finalement, cette petite erreur de parcours allait peut-être m’aider à mettre un terme à cette danse que nous pratiquions depuis bien trop longtemps.
Mais je ne devais pas me précipiter. Pour le moment, j’allais me contenter de me faire discret. J’étais sûr que la petite ne m’avait pas vu, sinon, je l’aurais repérer, et elle serait morte. Bientôt, elle le serait, mais pas encore. Plus Jane passerait de temps avec elle, plus il s’y attacherait, et plus le choc serait rude lorsque je la tuerais. L’avait-il amener chez lui ou bien dans une des planques de la police? Je devais les surveiller, découvrir tout ce dont j’avais besoin pour que cette fois rien n’ailles de travers. A nouveau, je repensais à la nuit où j’étais entrer chez cette famille. Si cette femme n’avait pas été un tel monstre avec sa fille, je l’aurais trouver dans son lit, comme je m’y attendais, mais ça n’avait pas été le cas. Sans le savoir, cette femme avait sauver la vie de sa fille, alors que j’étais certain qu’à tout prendre, elle aurait préférer voir son fils s’en sortir vivant. Elle devait se retourner dans sa tombe en ce moment. Cette constatation me fit doucement rigoler.
Mais bien vite, mon humeur s’assombrit de nouveau. Ce qui me réjouissait presque autant que de tuer, c’était la certitude que Jane souffrait chaque jour, que la culpabilité le rongeait aussi sûrement que de l’acide, le détruisant de l’intérieur. Hors l’arrivée de cette gamine dans sa vie risquait de changer les choses. Il risquait de s’apaiser, de trouver une nouvelle raison à sa pitoyable existence. Je devais tuer cette tentative de se défaire de son passé dans l’œuf. Il ne devait pas retrouver le bonheur, et il n’y parviendrait pas, j’y veillerais. Je réalisais alors que je l’avais perdu de vue depuis bien trop longtemps. J’ignorais même s’il avait rencontrer quelqu’un. Aux dernières nouvelles, il était toujours inconsolable d’avoir perdu sa femme, mais on ne savait jamais. Et puis ce serait parfait s’il était de nouveau tomber amoureux. Parce que j’aurais ainsi l’occasion de rejouer la scène de sa descente aux Enfers. Oui, je tuerais à nouveau sa femme et sa fille, l’achevant définitivement.
*****************
L’enquête piétinait. Pour le moment, nous attendions les analyses et tant que celles-ci ne seraient pas revenues, nous ne pouvions qu’attendre. Et chaque secondes qui passaient risquaient de compromettre nos chances de coincer RedJohn. En soupirant, je quittais mon poste d’observation et me tournais en direction des éclats de rire qui retentissaient dans tous mon salon. En souriant, je posais les yeux sur Patrick qui s’amusait à poursuivre Elora dans toute la pièce. D’abord réticente, la petite fille s’était finalement laisser prendre au jeu, et même si elle ne riait pas aux éclats, des gloussements lui échappaient de temps en temps, encourageant Patrick à poursuivre ses pitreries. En l’observant s’occuper ainsi d’Elora, je ne pus m’empêcher de faire le rapprochement avec sa petite Charlotte. Il avait du être un père aimant et attentif.
Je connaissais Patrick, l’homme arrogant au possible, agaçant bien souvent, mais aussi tellement adorable lorsqu’il cherchait à se faire pardonner une bêtise. J’étais tomber de cet homme. Mais en le voyant dans ce rôle de père qui lui allait si bien, j’eus l’impression de tomber à nouveau amoureuse de lui, plus durement que la première fois. Et je me surpris à l’imaginer jouer ainsi avec nos enfants. A cette pensée, une rougeur révélatrice colora mes joues, et je me mordillais doucement la lèvre, une lueur rêveuse au fond des yeux. Perdue dans mes pensées, je ne pris conscience que Patrick se tenait près de moi qu’au moment où son souffle chaud caressa le velouté de ma joue.
« Dix cents pour tes pensées… » murmura-t-il avec malice.
« Mes pensées valent beaucoup plus! » m’offusquais-je en lui souriant avec amusement.
« Pourquoi rougis-tu? » m’interrogea-t-il en plongeant son regard dans le mien.
« Je… » commençais-je avant de m’interrompre.
Je ne pouvais tout de même pas lui dire que j’imaginais à quoi ressemblerais une vie de famille avec lui. Nous ne sortions ensemble que depuis quelques heures, il allait me prendre pour une folle et prendre ses jambes à son cou. Et puis j’ignorais même si après ce que RedJohn avait fait à sa famille, il envisageait d’en fonder une nouvelle. Probablement pas. Et en cet instant, je détestais RedJohn plus que je n’avais jamais détester qui que ce soit. En soupirant, je baissais les yeux, préférant ne pas répondre à cette question.
« Teresa? » m’appela Patrick en posant une main sur ma joue.
Relevant les yeux, je constatais qu’il avait l’air troublé par mon attitude. Il ne comprenait visiblement pas ce qui me perturbait, et ne voulant pas qu’il s’inquiète, je me dressais sur la pointe des pieds et déposait un doux baiser sur ses lèvres. Un fin sourire étira ses lèvres, et son regard s’illumina de joie. Il était si craquant lorsqu’il me regardait comme ça que je ne résistais pas à l’envie de l’embrasser à nouveau.
« Je vais bien, je t’assure » le rassurais-je en mettant un terme à ce baiser, me rappelant que nous n’étions pas seuls.
« OK » soupira-t-il en me couvant d’un regard sceptique.
De peur qu’il ne lise en moi, je m’éloignais et cherchais Elora du regard, inquiète de ne plus l’entendre. Ne l’apercevant pas, je fis quelques pas dans la pièce, laissant mon regard balayer le salon.
« Patrick? Où est Elora? » m’enquis-je alors que je comprenais qu’elle n’était plus dans la pièce.
« Elle jouait à côté du canapé » déclara-t-il en me rejoignant.
Échangeant un regard inquiet, nous nous apprêtions à partir à sa recherche lorsque des pas dans l’escalier nous firent nous retourner dans un bel ensemble. Un soupir de soulagement m’échappa lorsque je découvrais la fillette qui nous observais d’un air intrigué. Elle s’était arrêter au milieu des marches et posait un regard indécis sur nous, comme si elle hésitait à venir nous rejoindre.
« Eh ma puce! Où étais-tu? » m’enquis-je en lui souriant tendrement.
Revenant près du canapé, elle se saisis du tableau magique que lui avait offert Grâce, et écrivit quelque chose dessus.
« Tu étais aux toilettes! » déchiffra Patrick en affichant un sourire amusé.
Elora nous observa d’un air intrigué, puis haussant les épaules, elle recommença à jouer avec sa poupée. Soulagée qu’il ne se soit agit que d’une fausse alerte, je me fis la promesse de ne plus laisser Patrick me distraire lorsqu’Elora était présente. La prochaine fois, pourrait être plus grave. Il ne fallait pas oublier que même si nous avions tout d’une petite famille, nous n’en étions pas une, et qu’une véritable menace pesait sur Elora. Jamais je ne me le pardonnerais s’il lui arrivait quelque chose parce que Patrick et moi étions trop occupés à roucouler. Reportant mon attention sur Elora, je souris en la voyant coucher sa poupée. Mais mon sourire s’effaça en voyant la suite du jeu. Et je compris que ce jeu était tout sauf innocent.
Quelques minutes après que la poupée fut coucher, Elora arracha violemment la couverture qui la recouvrait, et attrapant la poupée par les cheveux, la sortie du lit et la tira vers la petite armoire qu’elle ouvrit avant d’y engouffrer la poupée, claquant fortement la porte qu’elle fit semblant de verrouiller. Echangeant un nouveau regard avec Jane, je compris que c’était probablement comme ça que ça se passait pour Elora. Sa mère devait la traiter ainsi chaque nuit. Révoltée, je vins m’agenouiller auprès d’Elora qui m’observa avec une attention pleine de méfiance. Sans la regarder, je fis semblant de déverrouiller la porte de l’armoire, ouvrit doucement la porte, et avec tendresse, comme s’il s’agissait d’une véritable petite fille, je pris délicatement la poupée dans mes bras. Toujours sans observer la réaction d’Elora, je feignis d’essuyer les larmes de la poupée, la berçait dans mes bras avant de déposer un baiser sur son front et de la recoucher dans son lit. D’une main, je caressais ses cheveux et me mis à fredonner une berceuse.
Durant toute l’opération, je sentis le regard d’Elora sur moi, et soudain, elle se jeta dans mes bras, le corps secoué de lourds sanglots. Fermant les yeux pour chasser mes propres larmes, j’entourais son petit corps frissonnant contre moi, et je la berçais en lui murmurant des paroles rassurantes, exactement comme je l’avais fait avec sa poupée. J’espérais vraiment que cette fois Elora avait compris que plus jamais elle ne serait maltraitée, j’y veillerais personnellement.
Chapitre 16
Dernière édition par iliana le Mar 31 Mai 2011 - 23:05, édité 1 fois
iliana- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Lire, écouter de la musique, écrire, me balader et regarder les séries TV...
Localisation : derrière mon écran d'ordinateur
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
L'attente n'a pas d'importance quand on a ce genre de chapitre
Après les pensées de la petite fille, celles de
Quelle idée !
Quelque chose me dit que le "bonheur" ne va pas durer
Après les pensées de la petite fille, celles de
Quelle idée !
Quelque chose me dit que le "bonheur" ne va pas durer
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Merci, contente que ça t'ai plus, je n'étais pas très sûre pour RJ, mais il fallait bien que je le fasse intervenir quand même, donc pourquoi pas finalement?
Pour ce qui est des problèmes, je ne vois pas ce qui te fait dire ça... J'ai pris des cours de sadisme accélérer sur le fofo de Castle, donc ça risque de partir un peu en vrille, mais bon avec RJ, c'est un peu normal non?
Bon, j'arrête parce que sinon je risque de trop en dévoilé...
Je vais essayer de ne pas trop vous faire attendre pour la suite...
Merci encore pour ton commentaire, ça me fait très plaisir que ma fic te plaise toujours
Pour ce qui est des problèmes, je ne vois pas ce qui te fait dire ça... J'ai pris des cours de sadisme accélérer sur le fofo de Castle, donc ça risque de partir un peu en vrille, mais bon avec RJ, c'est un peu normal non?
Bon, j'arrête parce que sinon je risque de trop en dévoilé...
Je vais essayer de ne pas trop vous faire attendre pour la suite...
Merci encore pour ton commentaire, ça me fait très plaisir que ma fic te plaise toujours
iliana- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Lire, écouter de la musique, écrire, me balader et regarder les séries TV...
Localisation : derrière mon écran d'ordinateur
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
C'est toujours un vrai bonheur de te lire
Le POV de RJ était une excellente idée
Et le passage avec la poupée très touchant
Bref encore un excellent chapitre
VLS
Le POV de RJ était une excellente idée
Et le passage avec la poupée très touchant
Bref encore un excellent chapitre
VLS
MissTeresa- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : ♥ Lisbon & Jane ♥
Loisirs : lire, fofoter, grapher
Localisation : Boulogne s/mer (62)
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
je savais bien que tu ne resisterais pas à mettre les pensées de et c'est une bonne idée mais comme Johel je m'attends au pire pour la suite
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
J'adore toujours autant
Les pensées de fond froid dans le dos il n'a vraiment aucune âme
J'ai peur pour la suite !!!!
Les pensées de fond froid dans le dos il n'a vraiment aucune âme
J'ai peur pour la suite !!!!
Invité- Invité
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Quelle suite!!!
Les pensées de Red john sont carrément flippantes!!
J'ai aussi beaucoup aimé le passage où Jane demande à Lisbon qu'est-ce qu'elle a et celui où Lisbon fait comprendre à Elora avec la poupée qu'elle ne lui fera pas de mal.
Les pensées de Red john sont carrément flippantes!!
J'ai aussi beaucoup aimé le passage où Jane demande à Lisbon qu'est-ce qu'elle a et celui où Lisbon fait comprendre à Elora avec la poupée qu'elle ne lui fera pas de mal.
enjoy- Inspecteur de police
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
J'ai trouvé ce chapitre vraiment super, très bien pensé!
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
A quand une tite suite ? je me languis de te lire !!!!
ShellyWebster- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick et Cho !
Localisation : Devant mon ordinateur, en train de lire une fics au lieu de bosser !!!
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
J'adore ta fic ! VLS
Nope- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patriiiiiiiiiiiiiiiick !!!!
Loisirs : Regarder Mentalist, dessiner, écouter Michael Jackson et m'entrainer a danser comme lui ^^
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Alors d'abord, je tiens à vous remercier pour vos commentaires qui m'ont fait très plaisir. Ensuite, je suis vraiment désolée pour l'attente, mais j'ai eu une petite panne d'inspiration concernant ce chapitre. Je devais introduire un nouveau personnage, et j'ai réécrit plusieurs fois le chapitre pour réussir à faire un truc qui me paraisse relativement crédible, mais si ce n'est pas le cas, n'hésitez surtout pas à me le dire...
Bon allez sur ce, je vous laisse lire ce chapitre qui, pour me faire pardonner, est un peu plus long que mes chapitres habituels...
Bonne lecture
Chapitre 16 :
Chapitre 17
Bon allez sur ce, je vous laisse lire ce chapitre qui, pour me faire pardonner, est un peu plus long que mes chapitres habituels...
Bonne lecture
Chapitre 16 :
L’épisode du jeu d’Elora me revenait sans cesse à l’esprit alors que je l’observais dormir sur le canapé, la tête posée sur les cuisses de Teresa. Je n’avais aucune difficulté à imaginer l’Enfer que sa mère lui avait fait vivre, à imaginer la façon dont, nuit après nuit, elle l’avait traitée. Comment pouvait-on se comporter ainsi avec une petite fille aussi adorable ? Et encore, même l’enfant le plus insupportable ne mériterait d’être traiter ainsi. Serrant les poings de rage, je ressentais la furieuse envie de cogner quelque chose ou quelqu’un. Fermant les yeux, je prenais de profondes inspirations dans l’espoir de me calmer, et lorsque j’eus retrouver un minimum de maîtrise, je rouvris les yeux et reportais mon attention sur le touchant tableau qu’offrait Teresa et la fillette. La main droite de Teresa était coincée sous la joue d’Elora alors que la gauche allait et venait sur les cheveux de la petite fille en une caresse incessante. Mon cœur se gonfla de tendresse à ce spectacle.
L’attitude de Teresa paraissait si naturelle, si spontanée, que j’avais du mal à imaginer qu’elle ait pu se sentir mal à l’aise à l’idée de devoir veiller sur Elora. Comment pouvait-elle douter d’elle au point de se croire incapable de prendre soin de la fillette alors qu’à mes yeux il paraissait évident qu’elle était faite pour être mère. Et je comptais bien m’employer à faire entendre raison à cette tête de mule. Et maintenant que nous étions ensemble, la tâche n’en serait que plus aisée. Un élan de possessivité m’envahit à cette idée, en même temps qu’un constat me frappa de plein fouet. Même si Teresa avait répondu à mes avances, il n’en restait pas moins qu’elle n’était pas célibataire. Si elle avait rompu avec son petit ami du moment je l’aurais su puisque je ne l’avais pas quitté d’une semelle depuis le début de cette enquête. La jalousie m’envahit en songeant que mon rival faisait toujours partie de l’équation. Pourtant quelque chose me chiffonnait dans cette histoire.
Teresa était beaucoup trop droite et honnête pour sortir avec deux hommes à la fois. Elle savait bien trop ce que l’on ressentait lorsque quelqu’un en qui vous aviez confiance vous trahissait pour le faire endurer à qui que ce soit. Pourtant, je n’avais pas rêvé les évènements des deux derniers jours. Me passant une main nerveuse sur le visage, je la fixais si intensément qu’elle releva la tête, arquant un sourcil interrogateur dans ma direction. Mais je me contentais de la fixer, les sourcils froncés et la mine sombre, me demandant ce qu’elle me cachait, et si j’avais des raisons de m’inquiéter. Perdu dans mes pensées, je ne remarquais qu’elle s’était dégagée de l’emprise d’Elora pour venir me rejoindre, que lorsqu’elle passa ses bras autour de mon cou, jouant avec mes cheveux.
« Qu’est-ce qui te préoccupes Patrick ? » s’enquit-elle dans un doux chuchotement.
« Est-ce que tu as rompu avec ton amant ? » l’interrogeais-je directement, sans pouvoir plus me contenir.
Surprise, elle s’écarta de moi, m’observant en écarquillant les yeux. Attentif, je scrutais son visage, et fronçais un peu plus les sourcils en la voyant rougir et baisser piteusement la tête en se mordillant nerveusement la lèvre inférieure.
« Teresa ? » l’interrogeais-je en passant une main sous son menton pour l’obligée à me regarder de nouveau.
« Patrick… je n’ai eu personne dans ma vie depuis… » soupira-t-elle en me lançant un regard coupable.
« Mais tu a dit que… » commençais-je à protester, légèrement perdu.
« Je sais ce que j’ai dit, mais sur le moment, je ne voyais pas à mal… et puis j’en avais assez que tu te moques de moi parce que j’étais célibataire » expliqua-t-elle en baissant de nouveau la tête, rougissant un peu plus.
« Mais… » m’exclamais-je de nouveau, ahurit qu’elle m’ait menti et que je n’ai rien vu.
« Je suis désolée Patrick, c’était puéril de ma part… » souffla-t-elle en relevant la tête pour plonger son regard empli de remords dans le mien.
« Tu as voulu me rendre jaloux ! » m’écriais-je alors qu’un sourire amusé apparaissait sur mes lèvres.
« Et ça t’amuse on dirait… » constata-t-elle en m’observant avec un mélange de soulagement et d’incrédulité.
« Et comment ! C’est génial ! Ca veut dire que je n’ai pas de rival ! » m’enthousiasmais-je en refermant mes bras autour de sa taille pour la pressée contre moi.
« Non, il n’y a que toi… » m’avoua-t-elle en venant se blottir contre moi avec un petit soupir de reddition qui m’emplit de fierté.
« Si tu savais comme l’idée de t’imaginer dans les bras d’un autre me rendait fou… » soupirais-je en enfouissant mon nez dans ses cheveux.
« Je sais, crois-moi je sais… » marmonna-t-elle d’une petite voix triste qui me brisa le cœur.
Silencieusement, je resserrais l’emprise que j’exerçais autour de sa taille fuselée, et me maudissait d’avoir été l’instrument de son chagrin. Moi qui n’avais voulu que la protégée en la tenant à l’écart de ma vie n’avait au final réussit qu’à la faire souffrir. Tout ça parce que j’avais laisser RedJohn prendre le contrôle de ma vie. J’avais laissé ma haine et mon désir de vengeance m’empêchées de voir ce qui pourtant crevait les yeux. Teresa avait été placer sur ma route pour m’aider à faire mon deuil et prendre un nouveau départ dans l’existence, et maintenant que j’en avait pris conscience, rien ni personne ne pourrait m’empêcher de passer le reste de ma vie à ses côtés.
« Pardon Teresa, j’ai beau être mentaliste, quand il s’agit de toi, je deviens complètement crétin » soupirais-je en déposant un baiser sur le sommet de son crâne.
« Je suis tout aussi responsable que toi, moi non plus je n’ai rien fait pour essayer de faire avancer les choses entre nous, trop terrifiée à l’idée d’avoir à nouveau le cœur brisé… » répliqua-t-elle en rejetant la tête en arrière pour que nos regards se croisent.
« Je t’aie donné de bonnes raisons d’avoir peur de m’ouvrir ton cœur » admis-je en me rappelant de toutes les fois où je faisais en sorte qu’elle comprenne qu’il ne valait mieux pas qu’elle s’attache trop à moi.
« Tu m’as également donner les meilleures raisons pour tomber amoureuse de toi » répliqua-t-elle immédiatement en me souriant tendrement.
« J’en ais autant à ton service. Tu m’as guérit sans même que je m’en rende compte, et grâce à toi je ne me sens pas coupable d’envisager d’avoir un avenir » lançais-je en lui rendant son sourire.
Nous nous fixâmes un long moment, puis je me penchais lentement vers elle pour l’embrasser, lorsqu’un bruit sourd nous fit sursauter. Nous tournant en direction du bruit, nous ne pûmes retenir un éclat de rire en découvrant une Elora déboussolée qui se frottait les yeux en jetant des regards perdus autour d’elle. Assise sur le sol, elle nous fixa d’un air sombre, n’appréciant visiblement pas que nous nous moquions d’elle alors qu’elle venait de tomber du canapé. Refoulant son rire, Teresa se précipita à ses côtés afin de s’assurer qu’elle ne s’était pas fait mal en tombant. Aussi drôle que cela pouvait être, nous ne nous le pardonnerions pas si elle s’était blessée. En voyant Teresa soupirer de soulagement après avoir examiner soigneusement Elora, je laissais à nouveau l’amusement m’envahir.
« Timing impeccable Elora ! » m’exclamais-je avec un grand sourire.
Elle m’adressa un regard noir tout en arquant un sourcil, ce qui accrut mon sourire. Plus j’apprenais à la connaître, plus je trouvais qu’elle ressemblait à Teresa. Elles avaient la même façon de me regarder avec un mélange d’exaspération et d’amusement totalement désarmante. Réalisant qu’elles me fixaient toutes les deux avec interrogation, je m’empressais de m’expliquer en ravalant mon sourire pour ne pas subir les foudres de ces dames.
« Cameron et sa maman ne devrait plus tarder à arriver » déclarais-je en lui souriant tendrement.
Ecarquillant les yeux, Elora se redressa d’un bond et se rua dans les escaliers. Echangeant un regard surpris et intrigué, Teresa et moi lui emboîtâmes le pas, désireux de découvrir ce qui la mettait dans un tel état. Elle avait pourtant parus heureuse de la visite de sa nouvelle amie, alors pourquoi à présent se conduisait-elle de façon si étrange. En haut des escaliers, nous entendîmes des bruits sourds en provenance de sa chambre, et nous nous y précipitâmes, légèrement inquiet. Le spectacle qui s’offrit à nous m’arracha des éclats de rire. Elora se tenait devant son armoire et en inspectait le contenu, jetant un à un ses habits par-dessus son épaule.
« Et bien ! Qu’est-ce que ce sera le jour de son premier rendez-vous amoureux ! » chuchotais-je à Teresa en riant doucement.
« La fin du monde » rigola Teresa avant d’avancer dans la pièce.
Fasciné, j’observais la scène, un sourire indélébile sur le visage. C’était de ce genre de scènes dont RedJohn m’avait privé en me prenant ma petite fille, et je savourais pleinement ces moments de bonheur familial, même si j’avais conscience que ce n’était que temporaire. Sauf si… Secouant la tête pour m’empêcher d’emprunter ce terrain plus que glissant, je me focalisais de nouveau sur la scène qui se déroulait sous mes yeux. En des gestes précis et efficaces, Teresa avait ramassé et replier les vêtements avant de les posés sur le lit d’Elora dont elle s’approcha. Sentant sa présence, Elora lui lança un regard désespéré et suppliant, et je souris un peu plus lorsque Teresa lui déposa un baiser rassurant sur le front avant d’attraper une jolie petite robe bain de soleil accrochée à un porte-manteau et de la tendre à la fillette dont le visage s’illumina.
« Vas-vite te changer » lui sourit Teresa en la poussant vers la salle de bain.
En courant, Elora se rua hors de sa chambre, et quelques secondes plus tard, j’entendis la porte de la salle de bain claquée. Sans quitter Teresa des yeux, je la vis ranger les vêtements délaissés par la fillette sur les étagères, avant qu’elle ne sorte un gilet blanc, des socquettes immaculées et des ballerines blanches de l’armoire avant de la refermée. Au moment où elle posait le tout sur le lit, Elora revint de la salle de bain armer d’une brosse à cheveux et d’élastique et tendit le tout à Teresa. Ensuite, elle s’assit sur le lit et attendit sagement que la jeune femme lui tresse les cheveux. En regardant faire Teresa, j’eus l’impression qu’elle avait fait ça toute sa vie, et à nouveau, l’idée que peut-être, oui peut-être nous pourrions réellement former une famille me traversa l’esprit. La sonnette de la porte d’entrée me tira de mes pensées utopiques, et je sentis le regard de Teresa se poser sur moi.
« Je vais ouvrir » déclarais-je en roulant des yeux, faussement agacé.
Elora m’adressa un grand sourire de remerciement auquel je fus incapable de ne pas répondre. Elle était tellement craquante en cet instant alors qu’elle s’observait dans la glace, vérifiant qu’elle était présentable.
« Tu es très jolie » entendis-je Teresa la rassurée d’une voix où perçait toute la tendresse qu’elle ressentait pour la fillette.
Me dépêchant, j’allais ouvrir la porte à nos invitées, et un sourire rieur apparut sur mes lèvres en découvrant que Cameron s’était également faite toute belle. Elle portait une jolie robe bleue ciel, et ses cheveux étaient natés sur sa nuque.
« Bonjour » me lança sa maman en souriant.
« Bonjour, mais entrez je vous en pris » déclarais-je en m’écartant.
Quelque chose me disait que cet après-midi allait être une sacré expérience, pourtant je ne parvenais pas à penser à un endroit où j’aimerais plus être qu’en cet instant. Entendant du bruit dans les escaliers, je levais les yeux, et souris en voyant Elora descendre les marches, un grand sourire heureux sur les lèvres. Puis mon regard rencontra celui de Teresa, et mon sourire s’accentua en découvrant le bonheur qui s’affichait sur son visage. Dès qu’elle fut à porter de main, je l’attirais contre moi et déposais un baiser sur ses lèvres, qu’elle me rendit bien volontiers. Ce furent les rires étouffés d’Eora et de Cameron qui nous rappelèrent à la réalité, et lançant un sourire d’excuses à Molly, nous nous installâmes dans le salon.
*****************
Attrapant un mouchoir, j’essuyais rageusement la sueur qui perlait à mon front. J’étais à nouveau sur le point de tout perdre, et il n’en était pas question. Je ne laisserais pas cette avocate me prendre ce que j’avais mis si longtemps à reconstruire. Surtout que cette fois, je n’avais pas eu l’appuis de celui que les autorités avait nommé Red John. Lassé de mes déviances et de mes constantes confrontations avec la police, il m’avait privé de son soutien. Mais je comptais bien réintégré ses bonnes grâces. J’ignorais encore comment, mais je trouverais, et il accepterait à nouveau de me venir en aide, comme lorsqu’il avait tuer une de mes anciennes patientes bien déterminées à me faire plonger. Mais en attendant, je devais me débrouiller tout seul. Voilà pourquoi je me trouvais dans cette voiture toute délabrée, à suivre cette femme.
Molly Robinson. Avocate de formation, et accessoirement la femme qui montait un dossier contre moi, et qui cette fois, allait s’assurer que plus jamais je ne pourrais exercer ma profession pour la simple et bonne raison qu’elle était bien déterminée à m’envoyer derrière les barreaux. Rien que l’idée me faisait frémir d’angoisse. Red John m’avait bien souvent décrit ce que les détenus réservaient aux types dans mon genre pour que je n’ai aucune envie de tester l’hospitalité des prisons de notre bon vieux pays. Et pour éviter ça, je devais me débarrasser d’elle. Et depuis deux mois, je la suivais partout, étudiant ses habitudes et me familiarisant avec son emploi du temps. Et c’est là que l’idée m’était venue. Je n’allais pas m’en prendre à elle. Du moins pas directement.
Elle avait une adorable petite fille. Et visiblement, elle l’aimait plus que tout. Elle ferait sûrement n’importe quoi pour éviter qu’il n’arrive malheur à sa petite princesse. Oui, décidément ce plan était bien meilleur que le premier. J’allais enlever la fillette, et cette chère Molly deviendrait ma marionnette. Tant que je détiendrais sa fille, elle ferait tout ce que je voudrais, et cela m’ouvrait une assez large palette de possibilité. Un sourire sadique apparut sur mes lèvres, et je me mettais à glousser tout seul de plaisir. Jusqu’ici, je ne m’étais jamais intéresser aux petites filles, leur préférant les formes avantageuses de leurs aînées, mais comme qui disait, il y avait une première fois à tout. La gamine me servirait d’hors-d’œuvre en attendant de pouvoir m’occuper de la mère.
A nouveau, un gloussement de plaisir me secoua, et je me frottais les mains à l’idée des délices qui m’attendaient. Un soupir de soulagement m’échappa lorsque je les vis enfin sortir de chez elles. Je remarquais aussitôt que la fillette était encore plus jolie que d’habitude. Elle avait natter ses longs cheveux bruns sur sa nuque et enfiler une jolie petite robe bleue qui lui donnait l’air d’une adorable petite poupée. Oui, j’allais bien m’amuser avec elle. Ensuite, je portais mon attention sur la superbe maman, et mon corps réagit instantanément à la vue de ses longues jambes galbées révélées par la jupe qu’elle portait. Avec elle aussi j’allais prendre du bon temps. Attendant qu’elles montent dans la voiture, je démarrais et les suivait, me demandant où elles se rendaient.
D’habitude, elles passaient l’après-midi dans le jardin, mais aujourd’hui, elles semblaient se rendre chez quelqu’un. Sur le moment, je pensais au père de la petite, mais chassais bien vite cette idée. Depuis que je les suivais, je ne l’avais jamais vu, et j’avais vite compris que ce dernier ne faisait pas parti du paysage. Il faisait parti de ces types intelligents qui prenait du bon temps avec une fille et mettait les voiles lorsqu’une complication genre un gosse arrivait. En tout cas, c’est ce que moi je faisais! Réfléchissant, je finis par hausser les épaules, et me contentais de suivre la berline de loin, peu désireux de me faire remarquer. Il ne manquerait plus qu’elle me remarque et prévienne la police. Après plus d’une demi-heure de trajet, elle finit par se garer devant une jolie maison dans un des quartiers résidentiels et tranquilles de la ville. Et avec surprise, je vis la gosse se diriger vers la porte en faisant des bonds de joie.
Je ne l’avais encore jamais vu comme ça. Aussi excitée et impatiente. Elle souriait de toutes ses dents, et je sentis ma curiosité grandir. Qui que soit la personne à qui elles rendaient visite, c’était quelqu’un qui comptait beaucoup pour elles à voir leurs sourires. Intéressant. Peut-être que je pourrais me servir de ça pour faire un peu plus pression sur elle. Gagner par l’excitation du moment, je quittais l’abris relatif de ma voiture et me faufilais jusqu’à la haie du jardin voisin afin d’avoir une vue imprenable sur la porte d’entrée. Et la personne qui ouvrit la porte me laissa sans voix. De toutes les personnes que je m’attendait à voir, IL n’en faisait définitivement pas partie. C’était trop beau pour être vrai.
Alors comme ça IL avait refait sa vie. Je me demandais à quel point RedJohn me serait reconnaissant d’une telle information. Décidant d’en avoir le cœur net, je retournais dans ma voiture, bien déterminé à découvrir le fin mot de l’histoire. Et lorsqu’à la tombée de la nuit, il parut évident qu’elles ne comptaient aller nulle part cette nuit, je décidais de retourner chez moi, bien décidé à mettre un nouveau plan sur pieds. Finalement, Red John allait me pardonner mes erreurs passées bien plus tôt que prévu, et si je m’y prenais bien, il me serait même redevable. Cette idée me fit grandement rigoler, et je me tortillais de plaisir anticipé sur mon siège.
**********************
« Vous êtes sûrs que ça ne vous dérange pas ? » s’enquit de nouveau Molly alors que nous la guidions vers la chambre d’amis dans laquelle Patrick avait dormi la première nuit.
« Mais non voyons, au contraire. Vous savoir sur les routes à cette heure de la nuit nous inquiéterais beaucoup trop, et puis je suis sûre que les filles seront ravies de pouvoir profiter de la présence de l’autre un peu plus longtemps… » la rassurais-je en ouvrant le lit pour qu’elle puisse y allonger Cameron.
Durant tout l’après-midi, elles avaient ris et s’étaient amusés comme des petites folles, et leurs rires avaient retentis dans toutes la maison bien après le dîner auxquel nous les avions conviés, jusqu’à le blackout total. Intrigués de ne plus les entendre, nous étions monter dans la chambre d’Elora et les avions découvert endormies sur le tapi de la chambre de la fillette. Molly avait alors déclarer qu’il était temps pour elle de rentrer chez elle, mais d’un regard, Patrick et moi nous étions compris, et nous l’avions inviter à rester ici cette nuit, ce qu’elle avait fini par accepter. Je lui avait prêter un des pyjamas d’Elora, et pendant que nous changions les filles sans les réveillées, j’avais vu Patrick retourner dans sa chambre pour en ressortir avec ses affaires quelques minutes plus tard. Ensuite, il était venu m’aider à coucher Elora, puis nous avions aider Molly à en faire de même avec Cameron.
« Merci encore » nous sourit Molly de l’autre côté du lit.
« C’est normal voyons. Nous sommes bien placé pour connaître les risques qu’il y a à conduire de nuit ! » répliqua Patrick en passant naturellement son bras autour de ma taille.
« Je vais vous chercher une tenue pour la nuit ainsi que des serviettes » lui souris-je avant de m’écarter de Patrick non sans lui déposer un baiser sur la joue, juste à la commissure des lèvres.
Lorsque je revins, j’entendis les voix de Patrick et de Molly, et inconsciemment, je ralentis le pas.
« Vous formez vraiment un très joli couple tout les deux » entendis-je Molly déclarer, une pointe d’envie dans la voix.
Et je pouvais comprendre ce qu’elle ressentait. Elle nous avait appris que le père de Cameron l’avait laisser tomber lorsqu’ils avaient découvert que Cameron était née sourde. Il avait été incapable de faire face à la nouvelle et les avaient abandonnées. Je savais que Patrick avait beaucoup de défauts, mais jamais il ne m’abandonnerait dans une telle situation. Le son de sa voix me tira de mes pensées, et je me focalisais de nouveau sur leur conversation.
« Merci. J’ai beaucoup de chance qu’une femme comme Teresa s’intéresse à un guignol dans mon genre, mais ce n’est pas moi qui vait m’en plaindre ! Tout ce que j’espère c’est qu’elle ne réalisera jamais qu’elle mérite cent fois mieux que moi » répondit Patrick.
Son commentaire fit battre mon cœur à cent à l’heure et rouler des yeux en même temps. C’était plutôt moi qui devait craindre de le voir réaliser que je n’étais pas celle qu’il voyait en moi et qu’il comprenne qu’il perdait son temps avec moi. Réalisant que je jouais les espionnes, je pénétrais dans la chambre en leur souriant.
« Eh ! justement, nous parlions de toi ! » s’exclama Patrick en me souriant tendrement.
« Dois-je m’inquiéter ? » m’enquis-je en tendant les affaires que je tenais à Molly avant de retourner me blottir contre Patrick.
« Absolument puisque je disais à Molly que tu n’étais pas prête de réussir à te débarrasser de moi ! » rigola Patrick en m’embrassant sur le front.
Son commentaire nous fit rire, mais en voyant Molly étouffer un baîllement derrière sa main, je décidais que nous devions la laisser dormir. Et puis il ne manquerait plus que le bruit de notre conversation réveille Cameron !
« Nous allons vous laisser. Bonne nuit » décidais-je en sortant de la chambre non sans lui indiquer où se toruvait la salle de bain.
« Bonne nuit » lui sourit Patrick en m’emboîtant sagement le pas.
« Bonne nuit à vous deux et merci encore » lança Molly en nous souriant gentiment.
Une fois la porte fermée, je fus surprise de voir Patrick se diriger vers les escaliers.
« Où vas-tu ? » m’étonnais-je en le voyant faire.
« Dormir sur le canapé » déclara-t-il comme s’il s’agissait d’une évidence.
« Pourquoi ? » m’exclamais-je avec un froncement de sourcils.
« Parce que Molly et Cameron dorment dans mon lit et qu’on risque d’y être un peu à l’étroit à trois » m’expliqua-t-il d’un ton moqueur.
Roulant des yeux, je me contentais de l’attirer à moi en le tirant par le bas de son T-shirt, et l’entraînait sans autre forme de procès vers ma chambre. Une fois la porte refermée, il m’empêcha d’avancer plus et me tournant vers lui, il plongea un regard si sérieux dans le mien qu’il me fit presque peur.
« Teresa… je ne veux pas que tu crois que je cherche à profiter de la situation. Et si l’on partage le même lit ce soir, ce sera en tout bien tout honneur » affirma-t-il d’un ton grave.
Surprise je scrutais les traits de son visage. C’était la deuxième fois qu’il laissait passer la chance de coucher avec moi, et même si c’était très flatteur de voir qu’il me respectait suffisamment pour faire taire ses propres désirs et faire passer mon bien-être avant, je commençais à me poser des questions. Mes doutes durent se lires sur mon visage, parce qu’il m’adressa un tendre sourire avant de reprendre la parole.
« J’en ai envie. Il faudrait être eunuque pour ne pas vouloir faire l’amour à une femme comme toi , mais je ne veux pas précipiter les choses. Je veux prendre mon temps et que lorsque nous ferons l’amour pour la première fois, ce soit parce que nous sommes sûrs de nous et de nos sentiments, et pas pour contenter des pulsions inassouvies veilles de plusieurs années »
Un délicieux frisson me parcourut le corps, et mon cœur se gonfla de tendresse et de reconnaissance pour cet homme merveilleux. Sans un mot, ne faisant pas confiance à ma voix pour ne pas trahir mon émtion en cet instant, je me hissais sur la pointe des pieds et faisait passer dans le baiser que je lui donnais toute la force des sentiments que je ressentais pour lui en cet instant.
L’attitude de Teresa paraissait si naturelle, si spontanée, que j’avais du mal à imaginer qu’elle ait pu se sentir mal à l’aise à l’idée de devoir veiller sur Elora. Comment pouvait-elle douter d’elle au point de se croire incapable de prendre soin de la fillette alors qu’à mes yeux il paraissait évident qu’elle était faite pour être mère. Et je comptais bien m’employer à faire entendre raison à cette tête de mule. Et maintenant que nous étions ensemble, la tâche n’en serait que plus aisée. Un élan de possessivité m’envahit à cette idée, en même temps qu’un constat me frappa de plein fouet. Même si Teresa avait répondu à mes avances, il n’en restait pas moins qu’elle n’était pas célibataire. Si elle avait rompu avec son petit ami du moment je l’aurais su puisque je ne l’avais pas quitté d’une semelle depuis le début de cette enquête. La jalousie m’envahit en songeant que mon rival faisait toujours partie de l’équation. Pourtant quelque chose me chiffonnait dans cette histoire.
Teresa était beaucoup trop droite et honnête pour sortir avec deux hommes à la fois. Elle savait bien trop ce que l’on ressentait lorsque quelqu’un en qui vous aviez confiance vous trahissait pour le faire endurer à qui que ce soit. Pourtant, je n’avais pas rêvé les évènements des deux derniers jours. Me passant une main nerveuse sur le visage, je la fixais si intensément qu’elle releva la tête, arquant un sourcil interrogateur dans ma direction. Mais je me contentais de la fixer, les sourcils froncés et la mine sombre, me demandant ce qu’elle me cachait, et si j’avais des raisons de m’inquiéter. Perdu dans mes pensées, je ne remarquais qu’elle s’était dégagée de l’emprise d’Elora pour venir me rejoindre, que lorsqu’elle passa ses bras autour de mon cou, jouant avec mes cheveux.
« Qu’est-ce qui te préoccupes Patrick ? » s’enquit-elle dans un doux chuchotement.
« Est-ce que tu as rompu avec ton amant ? » l’interrogeais-je directement, sans pouvoir plus me contenir.
Surprise, elle s’écarta de moi, m’observant en écarquillant les yeux. Attentif, je scrutais son visage, et fronçais un peu plus les sourcils en la voyant rougir et baisser piteusement la tête en se mordillant nerveusement la lèvre inférieure.
« Teresa ? » l’interrogeais-je en passant une main sous son menton pour l’obligée à me regarder de nouveau.
« Patrick… je n’ai eu personne dans ma vie depuis… » soupira-t-elle en me lançant un regard coupable.
« Mais tu a dit que… » commençais-je à protester, légèrement perdu.
« Je sais ce que j’ai dit, mais sur le moment, je ne voyais pas à mal… et puis j’en avais assez que tu te moques de moi parce que j’étais célibataire » expliqua-t-elle en baissant de nouveau la tête, rougissant un peu plus.
« Mais… » m’exclamais-je de nouveau, ahurit qu’elle m’ait menti et que je n’ai rien vu.
« Je suis désolée Patrick, c’était puéril de ma part… » souffla-t-elle en relevant la tête pour plonger son regard empli de remords dans le mien.
« Tu as voulu me rendre jaloux ! » m’écriais-je alors qu’un sourire amusé apparaissait sur mes lèvres.
« Et ça t’amuse on dirait… » constata-t-elle en m’observant avec un mélange de soulagement et d’incrédulité.
« Et comment ! C’est génial ! Ca veut dire que je n’ai pas de rival ! » m’enthousiasmais-je en refermant mes bras autour de sa taille pour la pressée contre moi.
« Non, il n’y a que toi… » m’avoua-t-elle en venant se blottir contre moi avec un petit soupir de reddition qui m’emplit de fierté.
« Si tu savais comme l’idée de t’imaginer dans les bras d’un autre me rendait fou… » soupirais-je en enfouissant mon nez dans ses cheveux.
« Je sais, crois-moi je sais… » marmonna-t-elle d’une petite voix triste qui me brisa le cœur.
Silencieusement, je resserrais l’emprise que j’exerçais autour de sa taille fuselée, et me maudissait d’avoir été l’instrument de son chagrin. Moi qui n’avais voulu que la protégée en la tenant à l’écart de ma vie n’avait au final réussit qu’à la faire souffrir. Tout ça parce que j’avais laisser RedJohn prendre le contrôle de ma vie. J’avais laissé ma haine et mon désir de vengeance m’empêchées de voir ce qui pourtant crevait les yeux. Teresa avait été placer sur ma route pour m’aider à faire mon deuil et prendre un nouveau départ dans l’existence, et maintenant que j’en avait pris conscience, rien ni personne ne pourrait m’empêcher de passer le reste de ma vie à ses côtés.
« Pardon Teresa, j’ai beau être mentaliste, quand il s’agit de toi, je deviens complètement crétin » soupirais-je en déposant un baiser sur le sommet de son crâne.
« Je suis tout aussi responsable que toi, moi non plus je n’ai rien fait pour essayer de faire avancer les choses entre nous, trop terrifiée à l’idée d’avoir à nouveau le cœur brisé… » répliqua-t-elle en rejetant la tête en arrière pour que nos regards se croisent.
« Je t’aie donné de bonnes raisons d’avoir peur de m’ouvrir ton cœur » admis-je en me rappelant de toutes les fois où je faisais en sorte qu’elle comprenne qu’il ne valait mieux pas qu’elle s’attache trop à moi.
« Tu m’as également donner les meilleures raisons pour tomber amoureuse de toi » répliqua-t-elle immédiatement en me souriant tendrement.
« J’en ais autant à ton service. Tu m’as guérit sans même que je m’en rende compte, et grâce à toi je ne me sens pas coupable d’envisager d’avoir un avenir » lançais-je en lui rendant son sourire.
Nous nous fixâmes un long moment, puis je me penchais lentement vers elle pour l’embrasser, lorsqu’un bruit sourd nous fit sursauter. Nous tournant en direction du bruit, nous ne pûmes retenir un éclat de rire en découvrant une Elora déboussolée qui se frottait les yeux en jetant des regards perdus autour d’elle. Assise sur le sol, elle nous fixa d’un air sombre, n’appréciant visiblement pas que nous nous moquions d’elle alors qu’elle venait de tomber du canapé. Refoulant son rire, Teresa se précipita à ses côtés afin de s’assurer qu’elle ne s’était pas fait mal en tombant. Aussi drôle que cela pouvait être, nous ne nous le pardonnerions pas si elle s’était blessée. En voyant Teresa soupirer de soulagement après avoir examiner soigneusement Elora, je laissais à nouveau l’amusement m’envahir.
« Timing impeccable Elora ! » m’exclamais-je avec un grand sourire.
Elle m’adressa un regard noir tout en arquant un sourcil, ce qui accrut mon sourire. Plus j’apprenais à la connaître, plus je trouvais qu’elle ressemblait à Teresa. Elles avaient la même façon de me regarder avec un mélange d’exaspération et d’amusement totalement désarmante. Réalisant qu’elles me fixaient toutes les deux avec interrogation, je m’empressais de m’expliquer en ravalant mon sourire pour ne pas subir les foudres de ces dames.
« Cameron et sa maman ne devrait plus tarder à arriver » déclarais-je en lui souriant tendrement.
Ecarquillant les yeux, Elora se redressa d’un bond et se rua dans les escaliers. Echangeant un regard surpris et intrigué, Teresa et moi lui emboîtâmes le pas, désireux de découvrir ce qui la mettait dans un tel état. Elle avait pourtant parus heureuse de la visite de sa nouvelle amie, alors pourquoi à présent se conduisait-elle de façon si étrange. En haut des escaliers, nous entendîmes des bruits sourds en provenance de sa chambre, et nous nous y précipitâmes, légèrement inquiet. Le spectacle qui s’offrit à nous m’arracha des éclats de rire. Elora se tenait devant son armoire et en inspectait le contenu, jetant un à un ses habits par-dessus son épaule.
« Et bien ! Qu’est-ce que ce sera le jour de son premier rendez-vous amoureux ! » chuchotais-je à Teresa en riant doucement.
« La fin du monde » rigola Teresa avant d’avancer dans la pièce.
Fasciné, j’observais la scène, un sourire indélébile sur le visage. C’était de ce genre de scènes dont RedJohn m’avait privé en me prenant ma petite fille, et je savourais pleinement ces moments de bonheur familial, même si j’avais conscience que ce n’était que temporaire. Sauf si… Secouant la tête pour m’empêcher d’emprunter ce terrain plus que glissant, je me focalisais de nouveau sur la scène qui se déroulait sous mes yeux. En des gestes précis et efficaces, Teresa avait ramassé et replier les vêtements avant de les posés sur le lit d’Elora dont elle s’approcha. Sentant sa présence, Elora lui lança un regard désespéré et suppliant, et je souris un peu plus lorsque Teresa lui déposa un baiser rassurant sur le front avant d’attraper une jolie petite robe bain de soleil accrochée à un porte-manteau et de la tendre à la fillette dont le visage s’illumina.
« Vas-vite te changer » lui sourit Teresa en la poussant vers la salle de bain.
En courant, Elora se rua hors de sa chambre, et quelques secondes plus tard, j’entendis la porte de la salle de bain claquée. Sans quitter Teresa des yeux, je la vis ranger les vêtements délaissés par la fillette sur les étagères, avant qu’elle ne sorte un gilet blanc, des socquettes immaculées et des ballerines blanches de l’armoire avant de la refermée. Au moment où elle posait le tout sur le lit, Elora revint de la salle de bain armer d’une brosse à cheveux et d’élastique et tendit le tout à Teresa. Ensuite, elle s’assit sur le lit et attendit sagement que la jeune femme lui tresse les cheveux. En regardant faire Teresa, j’eus l’impression qu’elle avait fait ça toute sa vie, et à nouveau, l’idée que peut-être, oui peut-être nous pourrions réellement former une famille me traversa l’esprit. La sonnette de la porte d’entrée me tira de mes pensées utopiques, et je sentis le regard de Teresa se poser sur moi.
« Je vais ouvrir » déclarais-je en roulant des yeux, faussement agacé.
Elora m’adressa un grand sourire de remerciement auquel je fus incapable de ne pas répondre. Elle était tellement craquante en cet instant alors qu’elle s’observait dans la glace, vérifiant qu’elle était présentable.
« Tu es très jolie » entendis-je Teresa la rassurée d’une voix où perçait toute la tendresse qu’elle ressentait pour la fillette.
Me dépêchant, j’allais ouvrir la porte à nos invitées, et un sourire rieur apparut sur mes lèvres en découvrant que Cameron s’était également faite toute belle. Elle portait une jolie robe bleue ciel, et ses cheveux étaient natés sur sa nuque.
« Bonjour » me lança sa maman en souriant.
« Bonjour, mais entrez je vous en pris » déclarais-je en m’écartant.
Quelque chose me disait que cet après-midi allait être une sacré expérience, pourtant je ne parvenais pas à penser à un endroit où j’aimerais plus être qu’en cet instant. Entendant du bruit dans les escaliers, je levais les yeux, et souris en voyant Elora descendre les marches, un grand sourire heureux sur les lèvres. Puis mon regard rencontra celui de Teresa, et mon sourire s’accentua en découvrant le bonheur qui s’affichait sur son visage. Dès qu’elle fut à porter de main, je l’attirais contre moi et déposais un baiser sur ses lèvres, qu’elle me rendit bien volontiers. Ce furent les rires étouffés d’Eora et de Cameron qui nous rappelèrent à la réalité, et lançant un sourire d’excuses à Molly, nous nous installâmes dans le salon.
*****************
Attrapant un mouchoir, j’essuyais rageusement la sueur qui perlait à mon front. J’étais à nouveau sur le point de tout perdre, et il n’en était pas question. Je ne laisserais pas cette avocate me prendre ce que j’avais mis si longtemps à reconstruire. Surtout que cette fois, je n’avais pas eu l’appuis de celui que les autorités avait nommé Red John. Lassé de mes déviances et de mes constantes confrontations avec la police, il m’avait privé de son soutien. Mais je comptais bien réintégré ses bonnes grâces. J’ignorais encore comment, mais je trouverais, et il accepterait à nouveau de me venir en aide, comme lorsqu’il avait tuer une de mes anciennes patientes bien déterminées à me faire plonger. Mais en attendant, je devais me débrouiller tout seul. Voilà pourquoi je me trouvais dans cette voiture toute délabrée, à suivre cette femme.
Molly Robinson. Avocate de formation, et accessoirement la femme qui montait un dossier contre moi, et qui cette fois, allait s’assurer que plus jamais je ne pourrais exercer ma profession pour la simple et bonne raison qu’elle était bien déterminée à m’envoyer derrière les barreaux. Rien que l’idée me faisait frémir d’angoisse. Red John m’avait bien souvent décrit ce que les détenus réservaient aux types dans mon genre pour que je n’ai aucune envie de tester l’hospitalité des prisons de notre bon vieux pays. Et pour éviter ça, je devais me débarrasser d’elle. Et depuis deux mois, je la suivais partout, étudiant ses habitudes et me familiarisant avec son emploi du temps. Et c’est là que l’idée m’était venue. Je n’allais pas m’en prendre à elle. Du moins pas directement.
Elle avait une adorable petite fille. Et visiblement, elle l’aimait plus que tout. Elle ferait sûrement n’importe quoi pour éviter qu’il n’arrive malheur à sa petite princesse. Oui, décidément ce plan était bien meilleur que le premier. J’allais enlever la fillette, et cette chère Molly deviendrait ma marionnette. Tant que je détiendrais sa fille, elle ferait tout ce que je voudrais, et cela m’ouvrait une assez large palette de possibilité. Un sourire sadique apparut sur mes lèvres, et je me mettais à glousser tout seul de plaisir. Jusqu’ici, je ne m’étais jamais intéresser aux petites filles, leur préférant les formes avantageuses de leurs aînées, mais comme qui disait, il y avait une première fois à tout. La gamine me servirait d’hors-d’œuvre en attendant de pouvoir m’occuper de la mère.
A nouveau, un gloussement de plaisir me secoua, et je me frottais les mains à l’idée des délices qui m’attendaient. Un soupir de soulagement m’échappa lorsque je les vis enfin sortir de chez elles. Je remarquais aussitôt que la fillette était encore plus jolie que d’habitude. Elle avait natter ses longs cheveux bruns sur sa nuque et enfiler une jolie petite robe bleue qui lui donnait l’air d’une adorable petite poupée. Oui, j’allais bien m’amuser avec elle. Ensuite, je portais mon attention sur la superbe maman, et mon corps réagit instantanément à la vue de ses longues jambes galbées révélées par la jupe qu’elle portait. Avec elle aussi j’allais prendre du bon temps. Attendant qu’elles montent dans la voiture, je démarrais et les suivait, me demandant où elles se rendaient.
D’habitude, elles passaient l’après-midi dans le jardin, mais aujourd’hui, elles semblaient se rendre chez quelqu’un. Sur le moment, je pensais au père de la petite, mais chassais bien vite cette idée. Depuis que je les suivais, je ne l’avais jamais vu, et j’avais vite compris que ce dernier ne faisait pas parti du paysage. Il faisait parti de ces types intelligents qui prenait du bon temps avec une fille et mettait les voiles lorsqu’une complication genre un gosse arrivait. En tout cas, c’est ce que moi je faisais! Réfléchissant, je finis par hausser les épaules, et me contentais de suivre la berline de loin, peu désireux de me faire remarquer. Il ne manquerait plus qu’elle me remarque et prévienne la police. Après plus d’une demi-heure de trajet, elle finit par se garer devant une jolie maison dans un des quartiers résidentiels et tranquilles de la ville. Et avec surprise, je vis la gosse se diriger vers la porte en faisant des bonds de joie.
Je ne l’avais encore jamais vu comme ça. Aussi excitée et impatiente. Elle souriait de toutes ses dents, et je sentis ma curiosité grandir. Qui que soit la personne à qui elles rendaient visite, c’était quelqu’un qui comptait beaucoup pour elles à voir leurs sourires. Intéressant. Peut-être que je pourrais me servir de ça pour faire un peu plus pression sur elle. Gagner par l’excitation du moment, je quittais l’abris relatif de ma voiture et me faufilais jusqu’à la haie du jardin voisin afin d’avoir une vue imprenable sur la porte d’entrée. Et la personne qui ouvrit la porte me laissa sans voix. De toutes les personnes que je m’attendait à voir, IL n’en faisait définitivement pas partie. C’était trop beau pour être vrai.
Alors comme ça IL avait refait sa vie. Je me demandais à quel point RedJohn me serait reconnaissant d’une telle information. Décidant d’en avoir le cœur net, je retournais dans ma voiture, bien déterminé à découvrir le fin mot de l’histoire. Et lorsqu’à la tombée de la nuit, il parut évident qu’elles ne comptaient aller nulle part cette nuit, je décidais de retourner chez moi, bien décidé à mettre un nouveau plan sur pieds. Finalement, Red John allait me pardonner mes erreurs passées bien plus tôt que prévu, et si je m’y prenais bien, il me serait même redevable. Cette idée me fit grandement rigoler, et je me tortillais de plaisir anticipé sur mon siège.
**********************
« Vous êtes sûrs que ça ne vous dérange pas ? » s’enquit de nouveau Molly alors que nous la guidions vers la chambre d’amis dans laquelle Patrick avait dormi la première nuit.
« Mais non voyons, au contraire. Vous savoir sur les routes à cette heure de la nuit nous inquiéterais beaucoup trop, et puis je suis sûre que les filles seront ravies de pouvoir profiter de la présence de l’autre un peu plus longtemps… » la rassurais-je en ouvrant le lit pour qu’elle puisse y allonger Cameron.
Durant tout l’après-midi, elles avaient ris et s’étaient amusés comme des petites folles, et leurs rires avaient retentis dans toutes la maison bien après le dîner auxquel nous les avions conviés, jusqu’à le blackout total. Intrigués de ne plus les entendre, nous étions monter dans la chambre d’Elora et les avions découvert endormies sur le tapi de la chambre de la fillette. Molly avait alors déclarer qu’il était temps pour elle de rentrer chez elle, mais d’un regard, Patrick et moi nous étions compris, et nous l’avions inviter à rester ici cette nuit, ce qu’elle avait fini par accepter. Je lui avait prêter un des pyjamas d’Elora, et pendant que nous changions les filles sans les réveillées, j’avais vu Patrick retourner dans sa chambre pour en ressortir avec ses affaires quelques minutes plus tard. Ensuite, il était venu m’aider à coucher Elora, puis nous avions aider Molly à en faire de même avec Cameron.
« Merci encore » nous sourit Molly de l’autre côté du lit.
« C’est normal voyons. Nous sommes bien placé pour connaître les risques qu’il y a à conduire de nuit ! » répliqua Patrick en passant naturellement son bras autour de ma taille.
« Je vais vous chercher une tenue pour la nuit ainsi que des serviettes » lui souris-je avant de m’écarter de Patrick non sans lui déposer un baiser sur la joue, juste à la commissure des lèvres.
Lorsque je revins, j’entendis les voix de Patrick et de Molly, et inconsciemment, je ralentis le pas.
« Vous formez vraiment un très joli couple tout les deux » entendis-je Molly déclarer, une pointe d’envie dans la voix.
Et je pouvais comprendre ce qu’elle ressentait. Elle nous avait appris que le père de Cameron l’avait laisser tomber lorsqu’ils avaient découvert que Cameron était née sourde. Il avait été incapable de faire face à la nouvelle et les avaient abandonnées. Je savais que Patrick avait beaucoup de défauts, mais jamais il ne m’abandonnerait dans une telle situation. Le son de sa voix me tira de mes pensées, et je me focalisais de nouveau sur leur conversation.
« Merci. J’ai beaucoup de chance qu’une femme comme Teresa s’intéresse à un guignol dans mon genre, mais ce n’est pas moi qui vait m’en plaindre ! Tout ce que j’espère c’est qu’elle ne réalisera jamais qu’elle mérite cent fois mieux que moi » répondit Patrick.
Son commentaire fit battre mon cœur à cent à l’heure et rouler des yeux en même temps. C’était plutôt moi qui devait craindre de le voir réaliser que je n’étais pas celle qu’il voyait en moi et qu’il comprenne qu’il perdait son temps avec moi. Réalisant que je jouais les espionnes, je pénétrais dans la chambre en leur souriant.
« Eh ! justement, nous parlions de toi ! » s’exclama Patrick en me souriant tendrement.
« Dois-je m’inquiéter ? » m’enquis-je en tendant les affaires que je tenais à Molly avant de retourner me blottir contre Patrick.
« Absolument puisque je disais à Molly que tu n’étais pas prête de réussir à te débarrasser de moi ! » rigola Patrick en m’embrassant sur le front.
Son commentaire nous fit rire, mais en voyant Molly étouffer un baîllement derrière sa main, je décidais que nous devions la laisser dormir. Et puis il ne manquerait plus que le bruit de notre conversation réveille Cameron !
« Nous allons vous laisser. Bonne nuit » décidais-je en sortant de la chambre non sans lui indiquer où se toruvait la salle de bain.
« Bonne nuit » lui sourit Patrick en m’emboîtant sagement le pas.
« Bonne nuit à vous deux et merci encore » lança Molly en nous souriant gentiment.
Une fois la porte fermée, je fus surprise de voir Patrick se diriger vers les escaliers.
« Où vas-tu ? » m’étonnais-je en le voyant faire.
« Dormir sur le canapé » déclara-t-il comme s’il s’agissait d’une évidence.
« Pourquoi ? » m’exclamais-je avec un froncement de sourcils.
« Parce que Molly et Cameron dorment dans mon lit et qu’on risque d’y être un peu à l’étroit à trois » m’expliqua-t-il d’un ton moqueur.
Roulant des yeux, je me contentais de l’attirer à moi en le tirant par le bas de son T-shirt, et l’entraînait sans autre forme de procès vers ma chambre. Une fois la porte refermée, il m’empêcha d’avancer plus et me tournant vers lui, il plongea un regard si sérieux dans le mien qu’il me fit presque peur.
« Teresa… je ne veux pas que tu crois que je cherche à profiter de la situation. Et si l’on partage le même lit ce soir, ce sera en tout bien tout honneur » affirma-t-il d’un ton grave.
Surprise je scrutais les traits de son visage. C’était la deuxième fois qu’il laissait passer la chance de coucher avec moi, et même si c’était très flatteur de voir qu’il me respectait suffisamment pour faire taire ses propres désirs et faire passer mon bien-être avant, je commençais à me poser des questions. Mes doutes durent se lires sur mon visage, parce qu’il m’adressa un tendre sourire avant de reprendre la parole.
« J’en ai envie. Il faudrait être eunuque pour ne pas vouloir faire l’amour à une femme comme toi , mais je ne veux pas précipiter les choses. Je veux prendre mon temps et que lorsque nous ferons l’amour pour la première fois, ce soit parce que nous sommes sûrs de nous et de nos sentiments, et pas pour contenter des pulsions inassouvies veilles de plusieurs années »
Un délicieux frisson me parcourut le corps, et mon cœur se gonfla de tendresse et de reconnaissance pour cet homme merveilleux. Sans un mot, ne faisant pas confiance à ma voix pour ne pas trahir mon émtion en cet instant, je me hissais sur la pointe des pieds et faisait passer dans le baiser que je lui donnais toute la force des sentiments que je ressentais pour lui en cet instant.
Chapitre 17
Dernière édition par iliana le Ven 17 Juin 2011 - 14:12, édité 1 fois
iliana- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
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Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
une suite ! et quelle suite !
J'aime toujours autant ta façon d'utiliser le point de vue des personnages
La tendresse qui existe entre Jane et Lisbon
Que nous réserves tu pour la suite avec ce type qui a découvert la "nouvelle vie" de Jane ? :bounce: :bounce: :bounce:
J'aime toujours autant ta façon d'utiliser le point de vue des personnages
La tendresse qui existe entre Jane et Lisbon
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Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Yeah !!! Une suite !!!
Top géniallissime (comme d'hab), ya le méchant sadique et pervers qui arrive en plus, c'est juste génial. La petite est toujours aussi mignonne, les tourtereuax toujours aussi amoureux, c'est top !!
Je dis juste : VLS !!
Top géniallissime (comme d'hab), ya le méchant sadique et pervers qui arrive en plus, c'est juste génial. La petite est toujours aussi mignonne, les tourtereuax toujours aussi amoureux, c'est top !!
Je dis juste : VLS !!
Cdt63- Gardien du parking
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Je viens juste de finir ce chapitre, mais je l'ai adoré. C'est criant de réaliste, et je trouve que tu as très bien réussi la première partie, malgré tes inquiétudes.
Alors comme ça, certaines intrigues commencent à se recouper ? Je suis impatiente de connaitre la suite de l'histoire de Molly et Cameron.
Mais il me semble que maintenant, Lisbon et Jane sont vraiment en danger aussi.
S'il leur arrivait quelque chose
Superbe chapitre en tout cas. En attendant la suite...
Alors comme ça, certaines intrigues commencent à se recouper ? Je suis impatiente de connaitre la suite de l'histoire de Molly et Cameron.
Mais il me semble que maintenant, Lisbon et Jane sont vraiment en danger aussi.
S'il leur arrivait quelque chose
Superbe chapitre en tout cas. En attendant la suite...
Karya- Gardien du parking
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
Une histoire tellement réaliste que je me crois dans la série lorsque je te lis! Bravo ! Je ne suis pas du tout décue , continue comme ça. Hâte de lire la suite :)
xLonely-Heart- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane, bien sur.
Localisation : Au beau millieu de nulle part.
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
C'est super beau!
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: Face à face (Jisbon/RJ) ^
A quand la suite ?
Nope- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patriiiiiiiiiiiiiiiick !!!!
Loisirs : Regarder Mentalist, dessiner, écouter Michael Jackson et m'entrainer a danser comme lui ^^
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