United (traduction) ^
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Re: United (traduction) ^
Cela fais la 3ème fois que je relis tout ce que tu as déjà traduit, donc vraiment hate de connaitre la suite
Karo- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon et jane
Loisirs : Chant, patin à glace et roller
Localisation : avec Robin et Simon pour répéter une scene sur le tournage du Mentalist
Re: United (traduction) ^
je suis en train de finir la traduction, mais je n'aurais pas assez de temps avant de partir travailler , je finirais donc ce soir après le boulot et la suite sera en ligne demain soir, je bosse la journée et je dois la faire corriger avant
encore désolée pour cette si longue attente
encore désolée pour cette si longue attente
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: United (traduction) ^
pas grave du momment qu'on à la suite
Karo- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon et jane
Loisirs : Chant, patin à glace et roller
Localisation : avec Robin et Simon pour répéter une scene sur le tournage du Mentalist
Re: United (traduction) ^
Et la voici enfin cette suite
Encore une fois, mille pardon pour l'attente
à tous pour vos commentaires et à Johel pour la correction
Bonne lecture
Encore une fois, mille pardon pour l'attente
à tous pour vos commentaires et à Johel pour la correction
Bonne lecture
¤¤¤¤¤¤
Chapitre 16
Chapitre 16
Lisbon avait envie de penser que c’était une autre journée typique de travail mais la dernière fois qu’elle avait pensé ça, Jane l’avait demandée en mariage. Elle n’arrivait à penser que c’était juste ‘l’habitude’ pour le moment et tentait d’éviter de se demander ce que le blond avait prévu pour elle. Elle ne s’embêtait pas de cacher le sourire sur son visage alors qu’elle buvait à la paille la tasse dans ses mains. Le liquide noir emplie sa bouche avec un goût de Pepsi tandis que Jane s’approchait d’elle avec un regard complice.
Il avait été doux avec elle toute la matinée, la laissant prendre sa douche en premier pendant qu’il lui préparait son petit déjeuner favori et lui avait ensuite apporté pendant qu’elle s’habillait. C’était suspect mais elle n’avait rien dit sur le moment ou lorsqu’il lui avait apporté son repas de midi avec une grande tasse remplie de soda. Elle pensa que ça ne serait pas bien de lui crier dessus pour ça mais l’envie était toujours là. Elle était, après tout, parfaitement capable de se nourrir seule. Elle l’avait fait pendant des années sans son aide mais il y avait une part d’elle qui aimait ça. Elle pensait que c’était gentil et cela lui donnait une sensation de chaleur dans le ventre de savoir qu’il avait pensé à elle.
Ça l’énervait un peu que l’homme assit à côté d’elle ne dise rien, la fixant juste avec un grand sourire sur le visage alors qu’elle laissait glisser la paille en plastique de ses lèvres. Elle laissa son regard aller autour de l’open space dans l’espoir de le faire arrêter, regardant ses agents travailler alors que Van Pelt notait une adresse sur une personne intéressante sur leur affaire en court. Ce ne fut que lorsque deux personnes la fixèrent qu’elle réalisa qu’elle n’avait pas parlé et que Van Pelt attendait ses ordres.
“ Patron ?”
“ Prends Rigsby et allez voir si notre homme est chez lui.” Sentant que le sourire lumineux ne disparaîtrait pas du visage de son mari de sitôt, Lisbon se tourna pour le fixer alors que ses agents sortaient.
“ Je peux t‘aider à quelque chose Jane ?”
“ Peut-être.”
“ Envie d’aborder le sujet ?” Elle croisa les bras -du mieux qu’elle le put en tenant un gobelet en plastique- elle le fixa avec un regard interrogateur qui montrait clairement qu’elle redoutait ce qu’il avait préparé. Elle n’était même pas sûre de pourquoi elle lui avait demandé de s’expliquer. C’était Jane, elle devrait vraiment apprendre à ne pas demander.
“ Eh bien ma chère, je me demandais juste si tu portais toujours ce genre de sous-vêtements au travail où si c’est juste parce que nous devons faire la lessive.” Faisant presque tomber son soda, elle le fixa quelques secondes, la bouche légèrement ouverte avant de regarder autour d’elle pour voir si quelqu’un les regardait. Par chance ce n’était pas le cas, Cho ne semblait pas avoir fait attention mais elle savait qu’il avait entendu chaque mot. N’importe qui passant par là aurait entendu et avec un regard noir, elle en vint à la conclusion que Jane venait intentionnellement de parler de ses sous vêtements sur son lieu de travail et qu’il allait payer pour ça.
“ Toi, fils de…” finissant par un grognement, elle passa à côté de lui et se jura qu’elle aurait sa vengeance lorsqu’elle n’aurait plus les joues aussi rouges. Enervée contre lui. “ Je vais brûler ton canapé.”
“ Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dis ?” Il leva les mains en l’air alors qu’elle passait. Secouant la tête, elle retint la remarque qui menaçait de sortir de sa bouche et se dirigea vers son bureau. Les hommes, on ne peut pas vivre avec eux, on ne peut pas les attacher et les cacher dans un placard non plus. Apparemment, c’était moralement condamnable. Vraiment, ils étaient bons à quoi exactement? Enfin, en dehors de l’évidence et bien entendu leur naturelle habilitée à parler sans réfléchir. Enfin, dans le cas de Jane, il y avait pensé avant d’en parler.
Il pensait qu’il pouvait parler de ça alors qu’il ne le pouvait pas -du moins pas pour elle. Peu importe la douceur de ses paroles, elle était officiellement remontée contre lui et il était officiellement interdit du lit conjugale tant qu’il n’aurait pas apprit ce qu’il pouvait et ne pouvait pas mentionner devant ses collègues et n’importe qui d’autre. Il n’y avait aucune chance qu’il dépasse le canapé en rentrant à la maison -aucune chance. Elle s’assurerait qu’il le sache.
Elle essaya, quelques heures plus tard lorsqu’il ouvrit la porte d’entrée et qu’il déposa les clés sur la table. Elle ouvrit la bouche pour lui dire qu’elle voulait qu’il dorme sur le canapé pour son commentaire mais elle n’en eut pas le temps. Il la plaqua contre le mur en quelques secondes, ses lèvres rencontrant les siennes et faisant disparaître toute sa colère. Il ne l’avait jamais embrassée comme ça, sa bouche se mouvant sensuellement contre la sienne alors qu’il se pressait contre elle. Etourdi par son geste, elle l’embrassa en retour et laissa une main se poser dans sa nuque. Il lui sembla alors stupide de vouloir le faire dormir ailleurs que dans le lit. Le serrant plus fort, elle pensa qu’une petite torture lui ferait du bien et lui mordit la lèvre inférieure pour le faire s’écarter.
Retenant à peine un sourire, elle laissa ses mains se balader sur les vêtements couvrant sa poitrine. Un par un, le débarrassant de ses embêtants veste et gilet, elle s’attaqua directement à sa chemise, ne perdant pas son temps. Il sembla un peu perplexe par son attitude mais ne dit rien, ses propres doigts attrapant et remontant son top. Ce fut la douce chaleur de sa paume contre son ventre qui la fit s’arrêter, se délectant de cette sensation et rendant plus difficile pour elle ce qu’elle s’apprêtait à faire mais elle y parvint. Alors qu’elle retirait sa chemise de ses épaules, laissant ses doigts danser sur son torse -elle laissa sa tête reposer contre le mur et murmura son nom.
“ Patrick ?”
“ Hm ?”
“ Je suis terriblement…” elle attendit de voir ses yeux, brumeux et noirci par l’envie et elle fini alors sa phrase, “… fatiguée, je pense que je vais me coucher tôt.”
La confusion sur son visage était inestimable alors qu’elle le poussait et se dirigeait vers l’escalier. Elle ne put s’empêcher de se retourner pour le voir, c’était tout simplement trop tentant de le faire payer pour son commentaire sur les sous vêtements. S’il voulait jouer ainsi alors il devait apprendre qu’elle aussi pouvait le faire. Jetant un sourire par-dessus son épaule, elle pencha la tête vers le canapé.
“ Tu peux dormir ici jusqu’à ce que tu décides de te retenir d’évoquer quoi que ce soit sur nous ou mon choix de sous vêtements au travail.” Elle fut presque désolée pour lui, il semblait vraiment la croire ce qui voulait dire qu’il devait être assez excité pour que son cerveau ne soit en état de réfléchir. C’était son but. C’était assez méchant mais il l’avait mérite et elle n’avait pas vraiment l’intention de le faire dormir sur le canapé -bien qu’elle l’ait été lorsqu’ils avaient passé la porte mais maintenant son corps avait décidé de s’opposer à cette idée. Elle en avait une meilleure. Il avait une autre façon de se faire pardonner et elle était meilleure que d’aller au lit seule. Après tout, elle ne travaillait pas le lendemain et elle avait préparé quelque chose depuis un moment. “ Patrick ? Ça va ?”
La compréhension se lut sur son visage alors qu’elle ne pouvait cacher son sourire. Il se dégagea de la chemise qu’elle avait laissée suspendue à ses bras, et la laissa là. Elle s’en fichait, elle la ramasserait plus tard. Elle ne pouvait rien dire alors qu’elle en avait fait de même avec sa veste et son gilet. Il lui envoya son sourire de la victoire et la suivit alors qu’elle continuait dans l’escalier.
“ C’était bas.”
“ Tu le méritais.” Elle n’accéléra pas, pas plus que lui et lorsqu’il attrapa son coude pour la faire se retourner, elle ne fut pas le moins surprise. Il y avait quelque chose dans son toucher qui lui fit comprendre où cela allait finir et sans blagues. Il était tendre, chaud et effaça tout ce qui n’était pas eux de son esprit. La seule chose qui resta fut leur intimité, la montée du désir entre eux étouffant ses sens. Son sourire amusé avait disparut, faisant disparaître le sien lorsqu’il se rapprocha. Ses yeux ne quittèrent jamais les siens, cherchant quelque chose. Tout changea en seulement quelques secondes, allant de taquin à quelque chose de bien plus sérieux. Sa bouche devint sèche, soudainement cotonneuse et son ventre se mit à bouillir lorsque sa main alla à son cou.
Elle ne voulait pas être nerveuse, il était son mari bon sang, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Ils s’étaient embrassés, vus nus, c’était même donné du plaisir mutuellement mais c’était tellement plus, rien qu’en un regard. Un de ceux qui lui disait que ce qu’il voulait était exactement ce qu’elle voulait. Mais il était encore Patrick Jane et ça la faisait un peu trembler.
Elle ne voulait pas oublier la façon dont elle était devenue Mrs Jane ou la conversation sur la ‘femme’. Elle ne voulait rien oublier de tout ça et ça intensifiait ce qu’elle ressentait en ce moment mais il avait un regard si sincère lorsqu’il se rapprocha d’elle qu’elle repoussa toutes ces pensées et lui pardonna même son commentaire de plus tôt dans la journée. Elle devrait juste trouver comment l’embarrasser et lui répondre la prochaine fois qu’il dirait une chose comme celle la. Il était Jane et même si ça n’était pas une explication valable pour son comportement, ça l’était.
Avec le pouce de Jane caressant son menton et son autre main dans le bas de son dos, Lisbon ne put étouffer le soupir qui s’échappa de ses lèvres. Là encore, elle n’était pas vraiment concentrée pour même essayer. Son attention était ailleurs. Principalement entre les doigts retenant les siens captifs et la bouche qu’elle savait pouvoir être douce et déterminée si elle réduisait la distance. Elle était sur le point de faire disparaître les quelques centimètres les séparant lorsque Jane s’écarta et enveloppa sa petite main dans la sienne.
Il ne fallait pas être un expert pour comprendre. Aussitôt qu’il les dirigea vers la chambre, elle lui facilita les choses et le laissa l’entraîner. Elle était pour le contrôle, l’avait toujours été mais c’était différent. Elle ne renonçait pas à sa capacité à avoir le dernier mot, elle se laissait juste aller avec le courant parce que son corps le voulait. Elle le voulait aussi et il n’y avait aucun moyen pour qu’elle remette ça à plus tard. Elle était prête à faire ce pas avec lui. Elle l’aimait, elle l’avait épousé et cela faisait un mois et demi d’émotions diverses, tant de regards et de contacts. Il était temps.
Franchissant le seuil de leur chambre sembla retirer tout l’air de ses poumons, la laissant se battre pour respirer. Elle était sur le point de laisser Jane la déshabiller ce qui n’avait rien de nouveau mais elle était sur le point de le laisser aller plus loin et il n’y aurait rien pour l’arrêter cette fois. Elle ne pouvait pas encore lui faire ça et elle ne le voulait pas. La tension entre ses cuisses prouvait à quel point elle le voulait mais elle était encore un peu trop forte. Elle mentirait si elle disait ne pas être un peu effrayée, un peu incertaine de ce qu’il fallait faire.
Ses pieds cessèrent de bouger lorsqu’elle se retrouva à côté du lit, ses chaussures et ses chaussettes avaient été perdues durant le chemin mais elle ne savait pas où. Elle se souvenait vaguement les avoir retirées près de la porte alors qu’elle regardait vers le bas et bougeait ses orteils. Elle ne s’attendait pas à ça. Oui, elle l’avait prévu mais après qu’il ait réussi à lui casser le moral elle avait oublié la séduction et avait décidé de le faire dormir sur le canapé. Il lui avait rappelé avec ce baiser, avec la façon dont il l’avait plaqué contre le mur et prit sa bouche.
Ça n’avait pas été sauvage et forcé, ça avait été électrisant et tendre quelque part. Prenant une grande inspiration, elle ferma les yeux et pria pour que ses tremblements disparaissent. Ses yeux s’ouvrant de nouveau, elle nota que la chambre était plus lumineuse - la lampe dans l’angle avait été allumée. Elle ne voulait pas penser au temps qu’il s’était passé depuis qu’elle avait eut un homme mais elle savait que ça faisait longtemps. Elle ne s’était jamais laissée du temps pour ça et lorsqu’elle en avait, elle avait du mal à s’ouvrir. C’était surtout des rendez-vous et du sexe pour assouvir ses besoins mais c’était une toute autre histoire maintenant. C’était Jane et elle était terrifiée. Ça n’avait rien à voir avec quelques jours plus tôt lorsqu’elle l’avait réveillé pour lui donner du plaisir et faire disparaître un peu de cette frustration entre eux. Elle avait été nerveuse aussi mais une profonde inspiration lui avait donné du courage et elle espérait qu’il en serait autant dans cette situation.
Grandes inspirations, inspirer et expirer sans jamais lever les yeux du sol. Elle entendit Jane murmurer, son nom filtrant dans le silence de la pièce alors que son pouce caressait le dos de sa main. Quelque part, c’était réconfortant, il était réconfortant et elle décida de lever les yeux vers lui. Il avait l’air plus doux que lorsqu’ils travaillaient. Elle l’avait déjà remarqué - il semblait vraiment se relaxer et n’être que lui lorsqu’ils étaient à la maison mais c’était mélangé à de la nervosité ce soir. Elle n’était pas la seule dans ce cas. Elle supposa que c’était normal pour une première fois dans une situation comme la leur. Démêlant ses doigts des siens, elle les laissa remonter doucement le long de son torse jusqu’à son épaule.
Aucun mot ne sortit de leurs bouches, rien ne vint briser la charge électrique dans l’air alors que leurs lèvres se rencontraient encore. Il y avait plus de sentiments dans ce baiser, plus de puissance sous la surface alors qu’ils se laissaient aller à cette envie qu’ils combattaient depuis si longtemps. Leurs lèvres fusionnaient, leurs langues se goûtaient, leurs dents se frôlaient jusqu’à ce que Jane attrape son T-shirt et le passe au dessus de sa tête. Le mouvement les stoppa mais pas pour longtemps et alors ils se pressèrent de nouveau l'un contre l’autre, les mains commençant à explorer la peau de l’autre, la mémorisant par le touché. Rien n’était précipité, tout était lent et c’était parfait. Lisbon le voulait ainsi. Malgré les réactions que son corps avait grâce ces caresses alléchantes, elle voulait que tout se fasse en douceur. Elle ne voulait rien de trop rapide, du moins pour cette fois.
Elle voulait savourer chaque seconde, chaque minute qui passait et elle n’allait pas laisser la contraction dans son ventre prendre le dessus. Elle n’allait pas le faire accélérer, bien qu’elle pouvait se sentir palpitante d’anticipation. La bouche de Jane bougea jusqu’à son menton, sa mâchoire, et vers son cou alors que ses mains attrapaient doucement ses cuisses nues, la soulevant pour la placer sur le matelas. Elle nota alors que son pantalon avait disparut et ne se rappela pas comment mais elle avait été distraite par ses baisers. Lorsqu’elle sentit sa tête reposer sur l’oreiller, elle devint plus réceptive au moindre contact. Chaque nerf de son corps envoyait des signaux alors qu’il venait se placer au dessus d’elle, leurs jambes s’entrelaçant.
Le tissu de son pantalon était lisse et frais contre sa peau, l’excitant un peu plus. La sensation de sa bouche chaude, de sa langue humide contrastait parfaitement avec ses mains faisant habillement glisser les bretelles de son soutien gorge le long de ses bras mais ce qu’elle nota le plus fut la sensation de son corps l’enfonçant dans le matelas. Ses mains attrapèrent ses boucles alors qu’il suçait sa clavicule, pinçant doucement alors que sa langue apaisait la sensation tandis qu’il retirait le vêtement recouvrant sa poitrine. Un soupir s’échappa de ses lèvres lorsqu’une main recouvrit un sein, ses yeux se fermèrent alors qu’un éclair de plaisir la traversa et se dirigea dans son entre jambe. Elle ne doutait pas de ce qu’ils faisaient. Elle savait qu’elle ne regretterait pas mais même allongée sous lui elle ne pouvait s’empêcher de penser à comment ils en étaient arrivés là.
Que ce soit normal ou non de penser alors que la main de Jane descendait vers sa culotte, Lisbon ne le savait pas. Elle respira fort lorsque ses doigts passèrent près de son nombril, la chatouillant au passage et la faisant glisser ses mains vers la ceinture de son pantalon. Elle ne perdit pas de temps, ne prit pas le temps de le taquiner, elle le libera juste de l’étroitesse du vêtement et le laissa s’en débarrasser d’un coup de pied.
Ce ne fut que lorsqu’ils furent complètement nus que Jane se recula pour la regarder directement dans les yeux. Son regard était passionné, la submergeant et refusant de la laisser s’éloigner. Il était empli de chaleur et d’envie et de tout ce que son propre regard devait refléter. Il n’y avait aucun mouvement entre eux, leurs mains ne bougeaient pas alors qu’il cherchait quelque chose. Elle ne savait pas ce qu’il cherchait mais elle sut lorsqu’il trouva. Un léger sourire étira ses lèvres et il posa un tendre baiser sur son front, puis sa joue. Il était si tendre avec elle qu’elle était certaine de se briser en mille morceaux s’il ne la satisfaisait pas bientôt. Elle aimait ça, vraiment, mais elle était prête pour lui et elle pouvait le sentir, c’était tellement trop à la fois.
Peau brûlante glissant contre peau brûlante, parties sensibles atteignant presque leur but et avec un doux gémissement, elle le laissa savoir ce qu’elle ressentait. Elle bouillait de l’intérieur, en voulait plus.
Il murmura son nom, un frisson la parcouru lorsqu’il roula sur sa langue et ses mains sur ses omoplates se crispèrent. Se léchant les lèvres, Lisbon se força à garder les yeux ouverts pour voir qu’il tentait de lui demander quelque chose. Il y avait une question flottant dans ses yeux mais elle ne savait pas laquelle. Son esprit brumeux ne parvenait pas à penser à ce qui pouvait le perturber. La seule chose à laquelle elle pouvait penser était qu’elle était si proche de l’explosion mais lorsque son membre vint frôler la chaleur de son intimité et que son nom fut prononcé une nouvelle fois comme une question, elle comprit ce qu’il voulait. Il lui laissait le choix et, aussi gentil que soit ce geste, elle sentit la panique monter en elle.
“ J’ai besoin d’une réponse chérie ou tout ça prendra fin avant d’avoir commencé.” La rougeur de ses joues la pris au dépourvu mais elle savait qu’il était un peu embarrassé par le fait qu’il ne tiendrait pas très longtemps. Sa voix était rauque lorsqu’il posa sa question. “ Préservatif ou pas ?”
Elle se sentait mal de le faire attendre mais elle devait réfléchir. Elle était saine, elle ne voulait aucune barrière mais ça pouvait engendrer une grossesse et elle ne cessait de se dire qu’elle n’était pas prête pour ça. Le fait qu’il prenne le temps de lui demander signifiait que ça n’avait pas d’importance pour lui, ou alors si ? Elle ne savait pas s’il réalisait qu’il n’était probablement pas plus prêt qu’elle.
Sa bouche s’ouvrit pour répondre, une décision venait d’être prise et cela la fit tressaillir un peu mais elle laissa disparaître l’étrange sensation de crainte dans son ventre et souffla les mots qui allaient tout changer.
“ Si… Si ça doit arriver, ça arrivera.” Se forçant à sourire, elle lui donna un tout petit clin d’œil et se prépara pour ce qui allait suivre. Son soupir de soulagement était fort à ses oreilles, ses lèvres se posèrent sur sa joue et bougèrent ensuite vers sa bouche. Elle le sentit passer et écarter ses jambes un peu plus pour s’adapter à lui alors qu’il entrait doucement en elle. Les doigts de Lisbon s’enfoncèrent dans le dos de Jane à cette sensation légèrement inconfortable de lui poussant en elle, ses muscles tendus ne l’aidèrent pas et lorsqu’il s’arrêta, la remplissant complètement, elle pria pour que ‘ça’ n’arrive pas.
Elle ne savait pas pourquoi elle avait abandonné si facilement sur la question d’avoir un bébé alors qu’elle savait qu’elle n’était pas prête, mais lorsqu’il la serra plus fort, elle éloigna ces pensées et décida de juste profiter du moment. L’étirement dans le bas de son corps devenait de plus en plus fort à mesure qu’il restait immobile et cela devenait de plus en plus difficile pour elle de ne pas bouger. Elle savait ce qu’il faisait. La façon qu’il avait de l’embrasser tendrement, ses lèvres l’effleurant à peine et l’oppression dans ses muscles. Il tentait désespérément de garder le contrôle et c’était l’unique raison pour laquelle elle n’inversait pas la situation pour prendre le dessus.
Faisant glisser ses lèvres loin des siennes, Lisbon se pencha légèrement vers lui pour lui dire que c’était Okay, pour lui murmurer amoureusement ‘si tu as besoin de lâcher prise, fait-le, je comprends Patrick’ dans son oreille. Il secoua simplement la tête et commença doucement à rouler des hanches. Cela lui arracha un hoquet, son mouvement n’était pas vraiment ce à quoi elle s’était attendue, et il lui fallut quelques secondes pour s’adapter à son rythme. Enfouissant son visage dans son cou, elle le serra plus fort et ferma les yeux. C’était si tendre, doux - elle ne parvenait pas à trouver les mots pour le décrire mais ça n’avait rien à voir avec ce qu’elle s’était imaginée. Tellement plus, si réel. Elle pouvait le sentir trembler, pouvait entendre sa respiration laborieuse alors qu’ils continuaient de bouger.
Un mois et quinze jours. Il leur avait fallut tout ce temps pour y parvenir, pour trouver le bon moment et Lisbon se fichait vraiment de savoir si ça durait longtemps ou non. Elle était entourée par lui, comblée par lui et c’était la seule chose qui comptait pour elle mais Jane était fier. Il voulait qu’elle soit satisfaite aussi et de son opinion, il était juste têtu. La sensation de lui bougeant entre ses cuisses était suffisante pour elle, de savoir qu’il l’aimait et qu’ils étaient vraiment mari et femme dans tout les sens était assez. Elle était heureuse comme ça, avec lui. Le soupir qui sortit de ses lèvres entrouvertes - alors que les doigts de Jane s’accrochaient à elle, la serraient et poussaient dans sa peau- le prouvait parfaitement.
Ce n’était pas douloureux, rien de tout ce qu’il faisait ne pouvait être qualifiée de douloureux. C’était agréable dans tout les sens. Le balancement de ses hanches, la sensation de lui en elle, les baisers dont il parsemait le côté de son visage, tout ça était tendre. Un long gémissement sortit de la bouche de Jane et elle sut. Il ne pouvait plus tenir et c’était très bien pour elle. Elle était proche de toute façon, quelques minutes avant qu’elle ne soit libérée alors qu’il ne cessait de répéter ’je suis désolé’, encore et encore à son oreille.
Juste de pouvoir finalement franchir une telle étape avec lui était suffisant à ce point. Ce ne serait pas leur dernière fois et elle ne fut pas déçue lorsque son corps devint rigide contre le sien. Elle caressa ses boucles, bougeant toujours sous lui pour l’aider alors qu’il poussait en elle une dernière fois. Elle n’avait pas compté sur sa main qui se glissa entre eux, trouvant son point sensible et le frottant légèrement. Elle voulait lui dire qu’il n’avait pas besoin de faire ça mais sa voix lui échappa lorsqu’elle sentit sa chaleur la submergea et la façon dont son corps se relaxa.
La main bougeant dans ses cheveux attrapa ses boucles lorsqu’elle sentit cette douce sensation dans le bas de son ventre. Elle n’était pas loin et il semblait déterminé, leurs corps toujours étroitement et intimement liés la propulsa au bord du gouffre. Il bougea la tête, la leva de son cou et la fixa. Elle dirait que c’est ce qui fit se tendre son corps seulement quelques minutes après, son dos se cambra alors qu’il continuait de la regarder. Elle ne pouvait le quitter des yeux, ne pouvait pas les fermer alors que la chaleur entre ses cuisses explosait et se rependait dans tout son corps.
Il tremblait, elle était certaine que toute son énergie était partie lorsque les vagues ondulant en elle s’étaient calmées. Ils n’avaient plus dix neuf ans et malgré tout ça semblait plus tendre pour elle avec l’effet qu’elle avait sur lui. Il tremblait encore alors qu’elle le serrait plus fort, le laissant s’effondrer sur elle. Ils ne murmurèrent pas des ‘je t’aime’, ils n’en avaient pas besoin. Ils le savaient et ils n’avaient pas besoin de rendre les choses plus ringardes. C’était bien comme ça. Tout simplement lent et doux. Rien de ce qu’elle avait imaginé.
Ils grimacèrent tous les deux lorsqu’il s’écarta, leurs corps se dégageant l’un de l’autre alors qu’il roulait sur le côté. Lisbon resta où elle était, tournant juste la tête pour lui faire face alors qu’il tirait un oreiller et y posait sa tête. Il ne tremblait plus autant, sa main se balada sur sa joue tandis qu’elle lui offrait un sourire. Elle ne voulait pas l’admettre, mais elle avait envie de pleurer. Elle n’était pas triste ou bouleversée elle se sentait juste différente - bien mieux qu’elle ne s’était sentie depuis longtemps et cela la rendait plus émotionnelle qu’elle ne voudrait l’admettre. Elle ne voulait vraiment pas être une de ces femmes qui pleure après - pas qu’elle ait quelque chose contre elles, elle aimait juste penser qu’elle contrôlait ses émotions - et par chance elle y parvint. Aucune larme ne coula mais elle dut prendre une grande inspiration et se forcer lorsque Jane repoussa sa frange de son visage.
“ J’ai… euh… J’ai essayé…”
“ Je sais Patrick. Je t’ai dis que ce n’est pas ce qui compte pour moi.” L’éclairage de la pièce permettait de tout voir, la lampe montrant à Lisbon que ses boucles étaient aussi humides qu’au toucher et que son corps semblait briller. Aucun d’eux ne prit la peine de se couvrir, c‘était inutile. Ça le serait même s’ils ne venaient pas d’avoir une relation sexuelle. Il n’y avait rien qu’ils n’aient déjà vu et pour être honnête, elle ne se sentait pas de bouger.
“ Homme têtu.”
Se tournant pour imiter sa position, elle laissa sa main ébouriffer ses cheveux tandis qu’elle se rapprochait. Il y avait une sensation de panique qui tentait de s’insinuer, brisant l’atmosphère et ruinant tout en lui faisant peur par rapport à la décision qu’elle avait prise dans la chaleur du moment. Elle la combattit, elle ne voulait pas que Jane sache qu’elle n’était pas vraiment d’accord avec ce qu’elle avait dit. Elle n’avait pas pensé ‘Si… Si ça doit arriver, ça arrivera.’ était quelque chose qu’elle dirait. Ça lui donnait le faux espoir qu’elle envisage d’avoir des enfants alors qu’ils savaient tout les deux qu’ils avaient encore des choses à régler - mais là encore pourquoi avait-il demandé une chose pareille ? Et pourquoi avait-elle répondu ça ? Tant de questions.
De tendres lèvres se posant sur les siennes chassèrent ces pensées et les remplacèrent par des baisers langoureux. Elle ne le regrettait pas. Finalement, la tension qui s’était construite entre eux avait disparu pour le moment et c’était si bon de se sentir lourd et léger à la fois. Lisbon était certaine qu’ils auraient d’autres moments pour faire l’amour et il lui fallut quelques secondes pour décider que la prochaine fois ils utiliseraient un préservatif. Elle aurait dut utiliser son cerveau un peu plus.
“ Chut, ne pense pas, détends toi.” dit Jane pour être en mesure de savoir ce qu’elle pensait d’un baiser. “ Tu vas bien ?”
“ Mmm.”
“ Teresa, je sais que tu penses à quelque chose. Dis le moi.” Elle céda presque, faillit lui dire exactement ce qu’elle craignait mais elle savait qu’elle ne pouvait pas le faire. C’était tout elle, éviter les problèmes, mais il était aussi bon qu’elle sur ce point.
“ Je pensais à la façon dont la prochaine fois que tu aborderais mes sous vêtements devant mes collègues, ou le public en général, je m’assurerais que tu ne mettrais pas un pied dans cette chambre. Tu m’entends ?”
“ J’ai entendu mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas avoir des rapports sexuels dans divers autres endroits, non ?” Avec un sourire, elle poussa son épaule et secoua la tête. Elle savait qu’il n’était pas bête. Elle savait qu’il pouvait dire que ce n’était pas ce à quoi elle pensait mais elle voulait savourer le moment. S’enveloppant autour de lui, elle passa sa main de haut en bas dans son dos tandis qu’il faisait la même chose. Cette position était un peu inconfortable mais ils ne se plaignirent pas. Il posa juste un baiser dans ses cheveux et murmura que tout irait bien. Ces mots lui apprirent qu’il savait exactement ce qui la dérangeait et avec un soupir, elle se laissa le croire - après tout, ils avaient tenu jusque là.
Il avait été doux avec elle toute la matinée, la laissant prendre sa douche en premier pendant qu’il lui préparait son petit déjeuner favori et lui avait ensuite apporté pendant qu’elle s’habillait. C’était suspect mais elle n’avait rien dit sur le moment ou lorsqu’il lui avait apporté son repas de midi avec une grande tasse remplie de soda. Elle pensa que ça ne serait pas bien de lui crier dessus pour ça mais l’envie était toujours là. Elle était, après tout, parfaitement capable de se nourrir seule. Elle l’avait fait pendant des années sans son aide mais il y avait une part d’elle qui aimait ça. Elle pensait que c’était gentil et cela lui donnait une sensation de chaleur dans le ventre de savoir qu’il avait pensé à elle.
Ça l’énervait un peu que l’homme assit à côté d’elle ne dise rien, la fixant juste avec un grand sourire sur le visage alors qu’elle laissait glisser la paille en plastique de ses lèvres. Elle laissa son regard aller autour de l’open space dans l’espoir de le faire arrêter, regardant ses agents travailler alors que Van Pelt notait une adresse sur une personne intéressante sur leur affaire en court. Ce ne fut que lorsque deux personnes la fixèrent qu’elle réalisa qu’elle n’avait pas parlé et que Van Pelt attendait ses ordres.
“ Patron ?”
“ Prends Rigsby et allez voir si notre homme est chez lui.” Sentant que le sourire lumineux ne disparaîtrait pas du visage de son mari de sitôt, Lisbon se tourna pour le fixer alors que ses agents sortaient.
“ Je peux t‘aider à quelque chose Jane ?”
“ Peut-être.”
“ Envie d’aborder le sujet ?” Elle croisa les bras -du mieux qu’elle le put en tenant un gobelet en plastique- elle le fixa avec un regard interrogateur qui montrait clairement qu’elle redoutait ce qu’il avait préparé. Elle n’était même pas sûre de pourquoi elle lui avait demandé de s’expliquer. C’était Jane, elle devrait vraiment apprendre à ne pas demander.
“ Eh bien ma chère, je me demandais juste si tu portais toujours ce genre de sous-vêtements au travail où si c’est juste parce que nous devons faire la lessive.” Faisant presque tomber son soda, elle le fixa quelques secondes, la bouche légèrement ouverte avant de regarder autour d’elle pour voir si quelqu’un les regardait. Par chance ce n’était pas le cas, Cho ne semblait pas avoir fait attention mais elle savait qu’il avait entendu chaque mot. N’importe qui passant par là aurait entendu et avec un regard noir, elle en vint à la conclusion que Jane venait intentionnellement de parler de ses sous vêtements sur son lieu de travail et qu’il allait payer pour ça.
“ Toi, fils de…” finissant par un grognement, elle passa à côté de lui et se jura qu’elle aurait sa vengeance lorsqu’elle n’aurait plus les joues aussi rouges. Enervée contre lui. “ Je vais brûler ton canapé.”
“ Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dis ?” Il leva les mains en l’air alors qu’elle passait. Secouant la tête, elle retint la remarque qui menaçait de sortir de sa bouche et se dirigea vers son bureau. Les hommes, on ne peut pas vivre avec eux, on ne peut pas les attacher et les cacher dans un placard non plus. Apparemment, c’était moralement condamnable. Vraiment, ils étaient bons à quoi exactement? Enfin, en dehors de l’évidence et bien entendu leur naturelle habilitée à parler sans réfléchir. Enfin, dans le cas de Jane, il y avait pensé avant d’en parler.
Il pensait qu’il pouvait parler de ça alors qu’il ne le pouvait pas -du moins pas pour elle. Peu importe la douceur de ses paroles, elle était officiellement remontée contre lui et il était officiellement interdit du lit conjugale tant qu’il n’aurait pas apprit ce qu’il pouvait et ne pouvait pas mentionner devant ses collègues et n’importe qui d’autre. Il n’y avait aucune chance qu’il dépasse le canapé en rentrant à la maison -aucune chance. Elle s’assurerait qu’il le sache.
Elle essaya, quelques heures plus tard lorsqu’il ouvrit la porte d’entrée et qu’il déposa les clés sur la table. Elle ouvrit la bouche pour lui dire qu’elle voulait qu’il dorme sur le canapé pour son commentaire mais elle n’en eut pas le temps. Il la plaqua contre le mur en quelques secondes, ses lèvres rencontrant les siennes et faisant disparaître toute sa colère. Il ne l’avait jamais embrassée comme ça, sa bouche se mouvant sensuellement contre la sienne alors qu’il se pressait contre elle. Etourdi par son geste, elle l’embrassa en retour et laissa une main se poser dans sa nuque. Il lui sembla alors stupide de vouloir le faire dormir ailleurs que dans le lit. Le serrant plus fort, elle pensa qu’une petite torture lui ferait du bien et lui mordit la lèvre inférieure pour le faire s’écarter.
Retenant à peine un sourire, elle laissa ses mains se balader sur les vêtements couvrant sa poitrine. Un par un, le débarrassant de ses embêtants veste et gilet, elle s’attaqua directement à sa chemise, ne perdant pas son temps. Il sembla un peu perplexe par son attitude mais ne dit rien, ses propres doigts attrapant et remontant son top. Ce fut la douce chaleur de sa paume contre son ventre qui la fit s’arrêter, se délectant de cette sensation et rendant plus difficile pour elle ce qu’elle s’apprêtait à faire mais elle y parvint. Alors qu’elle retirait sa chemise de ses épaules, laissant ses doigts danser sur son torse -elle laissa sa tête reposer contre le mur et murmura son nom.
“ Patrick ?”
“ Hm ?”
“ Je suis terriblement…” elle attendit de voir ses yeux, brumeux et noirci par l’envie et elle fini alors sa phrase, “… fatiguée, je pense que je vais me coucher tôt.”
La confusion sur son visage était inestimable alors qu’elle le poussait et se dirigeait vers l’escalier. Elle ne put s’empêcher de se retourner pour le voir, c’était tout simplement trop tentant de le faire payer pour son commentaire sur les sous vêtements. S’il voulait jouer ainsi alors il devait apprendre qu’elle aussi pouvait le faire. Jetant un sourire par-dessus son épaule, elle pencha la tête vers le canapé.
“ Tu peux dormir ici jusqu’à ce que tu décides de te retenir d’évoquer quoi que ce soit sur nous ou mon choix de sous vêtements au travail.” Elle fut presque désolée pour lui, il semblait vraiment la croire ce qui voulait dire qu’il devait être assez excité pour que son cerveau ne soit en état de réfléchir. C’était son but. C’était assez méchant mais il l’avait mérite et elle n’avait pas vraiment l’intention de le faire dormir sur le canapé -bien qu’elle l’ait été lorsqu’ils avaient passé la porte mais maintenant son corps avait décidé de s’opposer à cette idée. Elle en avait une meilleure. Il avait une autre façon de se faire pardonner et elle était meilleure que d’aller au lit seule. Après tout, elle ne travaillait pas le lendemain et elle avait préparé quelque chose depuis un moment. “ Patrick ? Ça va ?”
La compréhension se lut sur son visage alors qu’elle ne pouvait cacher son sourire. Il se dégagea de la chemise qu’elle avait laissée suspendue à ses bras, et la laissa là. Elle s’en fichait, elle la ramasserait plus tard. Elle ne pouvait rien dire alors qu’elle en avait fait de même avec sa veste et son gilet. Il lui envoya son sourire de la victoire et la suivit alors qu’elle continuait dans l’escalier.
“ C’était bas.”
“ Tu le méritais.” Elle n’accéléra pas, pas plus que lui et lorsqu’il attrapa son coude pour la faire se retourner, elle ne fut pas le moins surprise. Il y avait quelque chose dans son toucher qui lui fit comprendre où cela allait finir et sans blagues. Il était tendre, chaud et effaça tout ce qui n’était pas eux de son esprit. La seule chose qui resta fut leur intimité, la montée du désir entre eux étouffant ses sens. Son sourire amusé avait disparut, faisant disparaître le sien lorsqu’il se rapprocha. Ses yeux ne quittèrent jamais les siens, cherchant quelque chose. Tout changea en seulement quelques secondes, allant de taquin à quelque chose de bien plus sérieux. Sa bouche devint sèche, soudainement cotonneuse et son ventre se mit à bouillir lorsque sa main alla à son cou.
Elle ne voulait pas être nerveuse, il était son mari bon sang, mais elle ne pouvait s’en empêcher. Ils s’étaient embrassés, vus nus, c’était même donné du plaisir mutuellement mais c’était tellement plus, rien qu’en un regard. Un de ceux qui lui disait que ce qu’il voulait était exactement ce qu’elle voulait. Mais il était encore Patrick Jane et ça la faisait un peu trembler.
Elle ne voulait pas oublier la façon dont elle était devenue Mrs Jane ou la conversation sur la ‘femme’. Elle ne voulait rien oublier de tout ça et ça intensifiait ce qu’elle ressentait en ce moment mais il avait un regard si sincère lorsqu’il se rapprocha d’elle qu’elle repoussa toutes ces pensées et lui pardonna même son commentaire de plus tôt dans la journée. Elle devrait juste trouver comment l’embarrasser et lui répondre la prochaine fois qu’il dirait une chose comme celle la. Il était Jane et même si ça n’était pas une explication valable pour son comportement, ça l’était.
Avec le pouce de Jane caressant son menton et son autre main dans le bas de son dos, Lisbon ne put étouffer le soupir qui s’échappa de ses lèvres. Là encore, elle n’était pas vraiment concentrée pour même essayer. Son attention était ailleurs. Principalement entre les doigts retenant les siens captifs et la bouche qu’elle savait pouvoir être douce et déterminée si elle réduisait la distance. Elle était sur le point de faire disparaître les quelques centimètres les séparant lorsque Jane s’écarta et enveloppa sa petite main dans la sienne.
Il ne fallait pas être un expert pour comprendre. Aussitôt qu’il les dirigea vers la chambre, elle lui facilita les choses et le laissa l’entraîner. Elle était pour le contrôle, l’avait toujours été mais c’était différent. Elle ne renonçait pas à sa capacité à avoir le dernier mot, elle se laissait juste aller avec le courant parce que son corps le voulait. Elle le voulait aussi et il n’y avait aucun moyen pour qu’elle remette ça à plus tard. Elle était prête à faire ce pas avec lui. Elle l’aimait, elle l’avait épousé et cela faisait un mois et demi d’émotions diverses, tant de regards et de contacts. Il était temps.
Franchissant le seuil de leur chambre sembla retirer tout l’air de ses poumons, la laissant se battre pour respirer. Elle était sur le point de laisser Jane la déshabiller ce qui n’avait rien de nouveau mais elle était sur le point de le laisser aller plus loin et il n’y aurait rien pour l’arrêter cette fois. Elle ne pouvait pas encore lui faire ça et elle ne le voulait pas. La tension entre ses cuisses prouvait à quel point elle le voulait mais elle était encore un peu trop forte. Elle mentirait si elle disait ne pas être un peu effrayée, un peu incertaine de ce qu’il fallait faire.
Ses pieds cessèrent de bouger lorsqu’elle se retrouva à côté du lit, ses chaussures et ses chaussettes avaient été perdues durant le chemin mais elle ne savait pas où. Elle se souvenait vaguement les avoir retirées près de la porte alors qu’elle regardait vers le bas et bougeait ses orteils. Elle ne s’attendait pas à ça. Oui, elle l’avait prévu mais après qu’il ait réussi à lui casser le moral elle avait oublié la séduction et avait décidé de le faire dormir sur le canapé. Il lui avait rappelé avec ce baiser, avec la façon dont il l’avait plaqué contre le mur et prit sa bouche.
Ça n’avait pas été sauvage et forcé, ça avait été électrisant et tendre quelque part. Prenant une grande inspiration, elle ferma les yeux et pria pour que ses tremblements disparaissent. Ses yeux s’ouvrant de nouveau, elle nota que la chambre était plus lumineuse - la lampe dans l’angle avait été allumée. Elle ne voulait pas penser au temps qu’il s’était passé depuis qu’elle avait eut un homme mais elle savait que ça faisait longtemps. Elle ne s’était jamais laissée du temps pour ça et lorsqu’elle en avait, elle avait du mal à s’ouvrir. C’était surtout des rendez-vous et du sexe pour assouvir ses besoins mais c’était une toute autre histoire maintenant. C’était Jane et elle était terrifiée. Ça n’avait rien à voir avec quelques jours plus tôt lorsqu’elle l’avait réveillé pour lui donner du plaisir et faire disparaître un peu de cette frustration entre eux. Elle avait été nerveuse aussi mais une profonde inspiration lui avait donné du courage et elle espérait qu’il en serait autant dans cette situation.
Grandes inspirations, inspirer et expirer sans jamais lever les yeux du sol. Elle entendit Jane murmurer, son nom filtrant dans le silence de la pièce alors que son pouce caressait le dos de sa main. Quelque part, c’était réconfortant, il était réconfortant et elle décida de lever les yeux vers lui. Il avait l’air plus doux que lorsqu’ils travaillaient. Elle l’avait déjà remarqué - il semblait vraiment se relaxer et n’être que lui lorsqu’ils étaient à la maison mais c’était mélangé à de la nervosité ce soir. Elle n’était pas la seule dans ce cas. Elle supposa que c’était normal pour une première fois dans une situation comme la leur. Démêlant ses doigts des siens, elle les laissa remonter doucement le long de son torse jusqu’à son épaule.
Aucun mot ne sortit de leurs bouches, rien ne vint briser la charge électrique dans l’air alors que leurs lèvres se rencontraient encore. Il y avait plus de sentiments dans ce baiser, plus de puissance sous la surface alors qu’ils se laissaient aller à cette envie qu’ils combattaient depuis si longtemps. Leurs lèvres fusionnaient, leurs langues se goûtaient, leurs dents se frôlaient jusqu’à ce que Jane attrape son T-shirt et le passe au dessus de sa tête. Le mouvement les stoppa mais pas pour longtemps et alors ils se pressèrent de nouveau l'un contre l’autre, les mains commençant à explorer la peau de l’autre, la mémorisant par le touché. Rien n’était précipité, tout était lent et c’était parfait. Lisbon le voulait ainsi. Malgré les réactions que son corps avait grâce ces caresses alléchantes, elle voulait que tout se fasse en douceur. Elle ne voulait rien de trop rapide, du moins pour cette fois.
Elle voulait savourer chaque seconde, chaque minute qui passait et elle n’allait pas laisser la contraction dans son ventre prendre le dessus. Elle n’allait pas le faire accélérer, bien qu’elle pouvait se sentir palpitante d’anticipation. La bouche de Jane bougea jusqu’à son menton, sa mâchoire, et vers son cou alors que ses mains attrapaient doucement ses cuisses nues, la soulevant pour la placer sur le matelas. Elle nota alors que son pantalon avait disparut et ne se rappela pas comment mais elle avait été distraite par ses baisers. Lorsqu’elle sentit sa tête reposer sur l’oreiller, elle devint plus réceptive au moindre contact. Chaque nerf de son corps envoyait des signaux alors qu’il venait se placer au dessus d’elle, leurs jambes s’entrelaçant.
Le tissu de son pantalon était lisse et frais contre sa peau, l’excitant un peu plus. La sensation de sa bouche chaude, de sa langue humide contrastait parfaitement avec ses mains faisant habillement glisser les bretelles de son soutien gorge le long de ses bras mais ce qu’elle nota le plus fut la sensation de son corps l’enfonçant dans le matelas. Ses mains attrapèrent ses boucles alors qu’il suçait sa clavicule, pinçant doucement alors que sa langue apaisait la sensation tandis qu’il retirait le vêtement recouvrant sa poitrine. Un soupir s’échappa de ses lèvres lorsqu’une main recouvrit un sein, ses yeux se fermèrent alors qu’un éclair de plaisir la traversa et se dirigea dans son entre jambe. Elle ne doutait pas de ce qu’ils faisaient. Elle savait qu’elle ne regretterait pas mais même allongée sous lui elle ne pouvait s’empêcher de penser à comment ils en étaient arrivés là.
Que ce soit normal ou non de penser alors que la main de Jane descendait vers sa culotte, Lisbon ne le savait pas. Elle respira fort lorsque ses doigts passèrent près de son nombril, la chatouillant au passage et la faisant glisser ses mains vers la ceinture de son pantalon. Elle ne perdit pas de temps, ne prit pas le temps de le taquiner, elle le libera juste de l’étroitesse du vêtement et le laissa s’en débarrasser d’un coup de pied.
Ce ne fut que lorsqu’ils furent complètement nus que Jane se recula pour la regarder directement dans les yeux. Son regard était passionné, la submergeant et refusant de la laisser s’éloigner. Il était empli de chaleur et d’envie et de tout ce que son propre regard devait refléter. Il n’y avait aucun mouvement entre eux, leurs mains ne bougeaient pas alors qu’il cherchait quelque chose. Elle ne savait pas ce qu’il cherchait mais elle sut lorsqu’il trouva. Un léger sourire étira ses lèvres et il posa un tendre baiser sur son front, puis sa joue. Il était si tendre avec elle qu’elle était certaine de se briser en mille morceaux s’il ne la satisfaisait pas bientôt. Elle aimait ça, vraiment, mais elle était prête pour lui et elle pouvait le sentir, c’était tellement trop à la fois.
Peau brûlante glissant contre peau brûlante, parties sensibles atteignant presque leur but et avec un doux gémissement, elle le laissa savoir ce qu’elle ressentait. Elle bouillait de l’intérieur, en voulait plus.
Il murmura son nom, un frisson la parcouru lorsqu’il roula sur sa langue et ses mains sur ses omoplates se crispèrent. Se léchant les lèvres, Lisbon se força à garder les yeux ouverts pour voir qu’il tentait de lui demander quelque chose. Il y avait une question flottant dans ses yeux mais elle ne savait pas laquelle. Son esprit brumeux ne parvenait pas à penser à ce qui pouvait le perturber. La seule chose à laquelle elle pouvait penser était qu’elle était si proche de l’explosion mais lorsque son membre vint frôler la chaleur de son intimité et que son nom fut prononcé une nouvelle fois comme une question, elle comprit ce qu’il voulait. Il lui laissait le choix et, aussi gentil que soit ce geste, elle sentit la panique monter en elle.
“ J’ai besoin d’une réponse chérie ou tout ça prendra fin avant d’avoir commencé.” La rougeur de ses joues la pris au dépourvu mais elle savait qu’il était un peu embarrassé par le fait qu’il ne tiendrait pas très longtemps. Sa voix était rauque lorsqu’il posa sa question. “ Préservatif ou pas ?”
Elle se sentait mal de le faire attendre mais elle devait réfléchir. Elle était saine, elle ne voulait aucune barrière mais ça pouvait engendrer une grossesse et elle ne cessait de se dire qu’elle n’était pas prête pour ça. Le fait qu’il prenne le temps de lui demander signifiait que ça n’avait pas d’importance pour lui, ou alors si ? Elle ne savait pas s’il réalisait qu’il n’était probablement pas plus prêt qu’elle.
Sa bouche s’ouvrit pour répondre, une décision venait d’être prise et cela la fit tressaillir un peu mais elle laissa disparaître l’étrange sensation de crainte dans son ventre et souffla les mots qui allaient tout changer.
“ Si… Si ça doit arriver, ça arrivera.” Se forçant à sourire, elle lui donna un tout petit clin d’œil et se prépara pour ce qui allait suivre. Son soupir de soulagement était fort à ses oreilles, ses lèvres se posèrent sur sa joue et bougèrent ensuite vers sa bouche. Elle le sentit passer et écarter ses jambes un peu plus pour s’adapter à lui alors qu’il entrait doucement en elle. Les doigts de Lisbon s’enfoncèrent dans le dos de Jane à cette sensation légèrement inconfortable de lui poussant en elle, ses muscles tendus ne l’aidèrent pas et lorsqu’il s’arrêta, la remplissant complètement, elle pria pour que ‘ça’ n’arrive pas.
Elle ne savait pas pourquoi elle avait abandonné si facilement sur la question d’avoir un bébé alors qu’elle savait qu’elle n’était pas prête, mais lorsqu’il la serra plus fort, elle éloigna ces pensées et décida de juste profiter du moment. L’étirement dans le bas de son corps devenait de plus en plus fort à mesure qu’il restait immobile et cela devenait de plus en plus difficile pour elle de ne pas bouger. Elle savait ce qu’il faisait. La façon qu’il avait de l’embrasser tendrement, ses lèvres l’effleurant à peine et l’oppression dans ses muscles. Il tentait désespérément de garder le contrôle et c’était l’unique raison pour laquelle elle n’inversait pas la situation pour prendre le dessus.
Faisant glisser ses lèvres loin des siennes, Lisbon se pencha légèrement vers lui pour lui dire que c’était Okay, pour lui murmurer amoureusement ‘si tu as besoin de lâcher prise, fait-le, je comprends Patrick’ dans son oreille. Il secoua simplement la tête et commença doucement à rouler des hanches. Cela lui arracha un hoquet, son mouvement n’était pas vraiment ce à quoi elle s’était attendue, et il lui fallut quelques secondes pour s’adapter à son rythme. Enfouissant son visage dans son cou, elle le serra plus fort et ferma les yeux. C’était si tendre, doux - elle ne parvenait pas à trouver les mots pour le décrire mais ça n’avait rien à voir avec ce qu’elle s’était imaginée. Tellement plus, si réel. Elle pouvait le sentir trembler, pouvait entendre sa respiration laborieuse alors qu’ils continuaient de bouger.
Un mois et quinze jours. Il leur avait fallut tout ce temps pour y parvenir, pour trouver le bon moment et Lisbon se fichait vraiment de savoir si ça durait longtemps ou non. Elle était entourée par lui, comblée par lui et c’était la seule chose qui comptait pour elle mais Jane était fier. Il voulait qu’elle soit satisfaite aussi et de son opinion, il était juste têtu. La sensation de lui bougeant entre ses cuisses était suffisante pour elle, de savoir qu’il l’aimait et qu’ils étaient vraiment mari et femme dans tout les sens était assez. Elle était heureuse comme ça, avec lui. Le soupir qui sortit de ses lèvres entrouvertes - alors que les doigts de Jane s’accrochaient à elle, la serraient et poussaient dans sa peau- le prouvait parfaitement.
Ce n’était pas douloureux, rien de tout ce qu’il faisait ne pouvait être qualifiée de douloureux. C’était agréable dans tout les sens. Le balancement de ses hanches, la sensation de lui en elle, les baisers dont il parsemait le côté de son visage, tout ça était tendre. Un long gémissement sortit de la bouche de Jane et elle sut. Il ne pouvait plus tenir et c’était très bien pour elle. Elle était proche de toute façon, quelques minutes avant qu’elle ne soit libérée alors qu’il ne cessait de répéter ’je suis désolé’, encore et encore à son oreille.
Juste de pouvoir finalement franchir une telle étape avec lui était suffisant à ce point. Ce ne serait pas leur dernière fois et elle ne fut pas déçue lorsque son corps devint rigide contre le sien. Elle caressa ses boucles, bougeant toujours sous lui pour l’aider alors qu’il poussait en elle une dernière fois. Elle n’avait pas compté sur sa main qui se glissa entre eux, trouvant son point sensible et le frottant légèrement. Elle voulait lui dire qu’il n’avait pas besoin de faire ça mais sa voix lui échappa lorsqu’elle sentit sa chaleur la submergea et la façon dont son corps se relaxa.
La main bougeant dans ses cheveux attrapa ses boucles lorsqu’elle sentit cette douce sensation dans le bas de son ventre. Elle n’était pas loin et il semblait déterminé, leurs corps toujours étroitement et intimement liés la propulsa au bord du gouffre. Il bougea la tête, la leva de son cou et la fixa. Elle dirait que c’est ce qui fit se tendre son corps seulement quelques minutes après, son dos se cambra alors qu’il continuait de la regarder. Elle ne pouvait le quitter des yeux, ne pouvait pas les fermer alors que la chaleur entre ses cuisses explosait et se rependait dans tout son corps.
Il tremblait, elle était certaine que toute son énergie était partie lorsque les vagues ondulant en elle s’étaient calmées. Ils n’avaient plus dix neuf ans et malgré tout ça semblait plus tendre pour elle avec l’effet qu’elle avait sur lui. Il tremblait encore alors qu’elle le serrait plus fort, le laissant s’effondrer sur elle. Ils ne murmurèrent pas des ‘je t’aime’, ils n’en avaient pas besoin. Ils le savaient et ils n’avaient pas besoin de rendre les choses plus ringardes. C’était bien comme ça. Tout simplement lent et doux. Rien de ce qu’elle avait imaginé.
Ils grimacèrent tous les deux lorsqu’il s’écarta, leurs corps se dégageant l’un de l’autre alors qu’il roulait sur le côté. Lisbon resta où elle était, tournant juste la tête pour lui faire face alors qu’il tirait un oreiller et y posait sa tête. Il ne tremblait plus autant, sa main se balada sur sa joue tandis qu’elle lui offrait un sourire. Elle ne voulait pas l’admettre, mais elle avait envie de pleurer. Elle n’était pas triste ou bouleversée elle se sentait juste différente - bien mieux qu’elle ne s’était sentie depuis longtemps et cela la rendait plus émotionnelle qu’elle ne voudrait l’admettre. Elle ne voulait vraiment pas être une de ces femmes qui pleure après - pas qu’elle ait quelque chose contre elles, elle aimait juste penser qu’elle contrôlait ses émotions - et par chance elle y parvint. Aucune larme ne coula mais elle dut prendre une grande inspiration et se forcer lorsque Jane repoussa sa frange de son visage.
“ J’ai… euh… J’ai essayé…”
“ Je sais Patrick. Je t’ai dis que ce n’est pas ce qui compte pour moi.” L’éclairage de la pièce permettait de tout voir, la lampe montrant à Lisbon que ses boucles étaient aussi humides qu’au toucher et que son corps semblait briller. Aucun d’eux ne prit la peine de se couvrir, c‘était inutile. Ça le serait même s’ils ne venaient pas d’avoir une relation sexuelle. Il n’y avait rien qu’ils n’aient déjà vu et pour être honnête, elle ne se sentait pas de bouger.
“ Homme têtu.”
Se tournant pour imiter sa position, elle laissa sa main ébouriffer ses cheveux tandis qu’elle se rapprochait. Il y avait une sensation de panique qui tentait de s’insinuer, brisant l’atmosphère et ruinant tout en lui faisant peur par rapport à la décision qu’elle avait prise dans la chaleur du moment. Elle la combattit, elle ne voulait pas que Jane sache qu’elle n’était pas vraiment d’accord avec ce qu’elle avait dit. Elle n’avait pas pensé ‘Si… Si ça doit arriver, ça arrivera.’ était quelque chose qu’elle dirait. Ça lui donnait le faux espoir qu’elle envisage d’avoir des enfants alors qu’ils savaient tout les deux qu’ils avaient encore des choses à régler - mais là encore pourquoi avait-il demandé une chose pareille ? Et pourquoi avait-elle répondu ça ? Tant de questions.
De tendres lèvres se posant sur les siennes chassèrent ces pensées et les remplacèrent par des baisers langoureux. Elle ne le regrettait pas. Finalement, la tension qui s’était construite entre eux avait disparu pour le moment et c’était si bon de se sentir lourd et léger à la fois. Lisbon était certaine qu’ils auraient d’autres moments pour faire l’amour et il lui fallut quelques secondes pour décider que la prochaine fois ils utiliseraient un préservatif. Elle aurait dut utiliser son cerveau un peu plus.
“ Chut, ne pense pas, détends toi.” dit Jane pour être en mesure de savoir ce qu’elle pensait d’un baiser. “ Tu vas bien ?”
“ Mmm.”
“ Teresa, je sais que tu penses à quelque chose. Dis le moi.” Elle céda presque, faillit lui dire exactement ce qu’elle craignait mais elle savait qu’elle ne pouvait pas le faire. C’était tout elle, éviter les problèmes, mais il était aussi bon qu’elle sur ce point.
“ Je pensais à la façon dont la prochaine fois que tu aborderais mes sous vêtements devant mes collègues, ou le public en général, je m’assurerais que tu ne mettrais pas un pied dans cette chambre. Tu m’entends ?”
“ J’ai entendu mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas avoir des rapports sexuels dans divers autres endroits, non ?” Avec un sourire, elle poussa son épaule et secoua la tête. Elle savait qu’il n’était pas bête. Elle savait qu’il pouvait dire que ce n’était pas ce à quoi elle pensait mais elle voulait savourer le moment. S’enveloppant autour de lui, elle passa sa main de haut en bas dans son dos tandis qu’il faisait la même chose. Cette position était un peu inconfortable mais ils ne se plaignirent pas. Il posa juste un baiser dans ses cheveux et murmura que tout irait bien. Ces mots lui apprirent qu’il savait exactement ce qui la dérangeait et avec un soupir, elle se laissa le croire - après tout, ils avaient tenu jusque là.
TBC…
Sweetylove30- Red John
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Re: United (traduction) ^
ça valait le coup d'attendre
bravo pour la traduction
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Re: United (traduction) ^
super et encore super la traduction
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Re: United (traduction) ^
J'ai rigolé comme ce n'est pas permis !!!!!“ Eh bien ma chère, je me demandais juste si tu portais toujours ce genre de sous-vêtements au travail où si c’est juste parce que nous devons faire la lessive.”
La prochaine fois, ça sera le coup classique de la migraine ! mdr“ Je suis terriblement…” elle attendit de voir ses yeux, brumeux et noirci par l’envie et elle fini alors sa phrase, “… fatiguée, je pense que je vais me coucher tôt.”
Dis donc elle a un sérieux bloquage la Lisbon.... Bon en un sens ça se comprend totalement et je dois dire que j'ai hâte de lire la suite de l'histoire pour savoir si ça position sur le "ça" va changer... Surtout que comme le dit si bien Jane :elle pria pour que ‘ça’ n’arrive pas
, je vois pas comment elle va aborder le fait qu'à l'avenir il va devoir se protéger pour éviter le "ça"... A moins que ce soit elle qui se protège en lui cachant...J’ai entendu mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas avoir des rapports sexuels dans divers autres endroits, non ?
En tout cas je ne serais pas surprise qu'elle fasse un déni de grossesse si elle tombe enceinte.
VLS !!!!!
wickyvicky- Agent de circulation
Re: United (traduction) ^
Superbe travaille de traduction et c'est vrai cela vallait vraiment le coup d'attendre, mais il reste un enorme problème JE VEUS UNE SUITE
Karo- Agent de circulation
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Localisation : avec Robin et Simon pour répéter une scene sur le tournage du Mentalist
Re: United (traduction) ^
D'abord pour ce travail de traduction
Ils ont enfin franchi le pas, sans vulgarité, avec beaucoup d'émotion et de tendresse
Ils ont enfin franchi le pas, sans vulgarité, avec beaucoup d'émotion et de tendresse
Johel- In Jane we trust
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Localisation : près de l'océan
Re: United (traduction) ^
Superbe chapitre!!!!
Merci de ce boulot de traduction, les sentiments et les actes des deux sont magnifiquement décrits, sans vulgarité. C'est juste
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Merci de ce boulot de traduction, les sentiments et les actes des deux sont magnifiquement décrits, sans vulgarité. C'est juste
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: United (traduction) ^
Mince, j'avais pas vu que tu avais posté un nouveau chapitre...
Ils ont franchi le pas et ne le regrettent pas (enfin pour l'instant). C'est super de voir que ça s'est fait en douceur !
Merci et bravo pour cette traduction =)
Ils ont franchi le pas et ne le regrettent pas (enfin pour l'instant). C'est super de voir que ça s'est fait en douceur !
Merci et bravo pour cette traduction =)
Re: United (traduction) ^
Une petite suite ?
Je dois bien avouer être impatiente de lire le réveil et voir comment Lisbon va amener le sujet "protection"
Je dois bien avouer être impatiente de lire le réveil et voir comment Lisbon va amener le sujet "protection"
wickyvicky- Agent de circulation
Re: United (traduction) ^
j'ai commencé la traduction, mais pas encore fini, désolée
je vais essayer de la finir pour demain
je vais essayer de la finir pour demain
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: United (traduction) ^
Si tu as besoin d'aides, je veux bien tenter de t'en apporter .
wickyvicky- Agent de circulation
Re: United (traduction) ^
Hate d'avoir le nouveau chapitre
Karo- Agent de circulation
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Re: United (traduction) ^
trop hâte de lire le prochain chapitre !
nata09- Agent de circulation
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Loisirs : lire les fanfictions de mes séries préférées
Localisation : entrain de rétablir la circulation après que Jane ait provoqué un accident au grand desespoir de Lisbon
Re: United (traduction) ^
Enfin le chapitre tant attendu ! Super ! Traduction très agréable, comme d'habitude. Beaucoup de tendresse dans ce chapitre; je sens que le "ça" tant redouté par Lisbon va arriver sans prévenir... Je me demande ce que leur réserve la suite. J'ai hâte de le savoir !
tête d'abricot- Distributeur de café
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Re: United (traduction) ^
pour la suite, il va falloir attendre encore un peu, je n'ai plus vraiment le temps en ce moment à cause du boulot. Je serais de repos le 13 Septembre, donc je ne pense pas pouvoir finir de traduire avant ce jour là, mais je vais faire de mon mieux
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: United (traduction) ^
on va prendre notre mal en patience mais c'est bien aussi, ça te permet de bien peaufiner la traduction du paragraphe !
heureusement que les nouveaux épisodes inédits arrivent à partir de demain, ça va nous permettre de tenir !
heureusement que les nouveaux épisodes inédits arrivent à partir de demain, ça va nous permettre de tenir !
nata09- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : lire les fanfictions de mes séries préférées
Localisation : entrain de rétablir la circulation après que Jane ait provoqué un accident au grand desespoir de Lisbon
Re: United (traduction) ^
Surtout prends ton temps, Sweety ! L'attente ça à du bon : plus la suite tarde, plus on est content de la découvrir.
tête d'abricot- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa Lisbon
Loisirs : Mentalist, Mentalist... Et encore Mentalist.
Localisation : Sacramento, en train de boire un thé avec Jane
Re: United (traduction) ^
J'espereque tu tes bien reposer, je venais faire un petit tour pour savoir si tu nous aurait mis le chapitre suivant, mais non alors t'inquiete on patientera
Karo- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon et jane
Loisirs : Chant, patin à glace et roller
Localisation : avec Robin et Simon pour répéter une scene sur le tournage du Mentalist
Re: United (traduction) ^
Salut à tous
Alors je sais, j'ai vraiment beaucoup de retard et je m'en excuse
Voici donc le chapitre 17, enfin plutôt une partie car je n'ai pas fini toute la traduction et je ne voulais pas vous faire attendre plus
Donc, je vous souhaite une bonne lecture
Alors je sais, j'ai vraiment beaucoup de retard et je m'en excuse
Voici donc le chapitre 17, enfin plutôt une partie car je n'ai pas fini toute la traduction et je ne voulais pas vous faire attendre plus
Donc, je vous souhaite une bonne lecture
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Chapitre 17
Chapitre 17
Il n’y avait rien de spécial dans la façon dont Lisbon se réveilla pour la seconde fois pour son jour de repos. Le soleil filtrait dans la chambre à travers les rideaux, l’horloge indiquait qu’il était neuf heures passées et elle pouvait entendre le bruit habituel de la rue. Elle se rappela la première fois où elle avait ouvert les yeux et elle sentit son corps se réchauffer instantanément. L’homme allongé à côté d’elle n’avait été satisfait que jusqu’à ce qu’il la réveille aux alentours de quatre heures du matin pour lui faire de nouveau l’amour. Elle sentait déjà qu’elle n’aurait jamais assez de ses douces caresses. Elle savait qu’éventuellement ce sentiment s’estomperait un peu mais elle savait aussi que pour le moment ils étaient dans une phase de lune de miel et ça ne la dérangeait pas. Ça expliquait pourquoi elle souriait avant même de sortir du lit.
Elle avait attendu pour finalement franchir cette étape avec lui, pour faire de leurs corps un, ne serait-ce que pour un court instant. Elle eut des papillons dans le ventre lorsque les souvenirs affluèrent dans sa mémoire. Mains, lèvres, souffles lourds et gémissements. Elle se maudit silencieusement pour y avoir répondu. Les mains qui l’avaient rendue esclaves à peine quelques heures plus tôt étaient autour de sa taille et elle savait que son bras droit devait être engourdi. Elle l’enfonçait dans le matelas et malgré ça il dormait encore, totalement inconscient.
Lisbon ne voulait pas ressembler comme toutes ces femmes "cliché" mais elle ne pouvait honnêtement pas se rappeler avoir eut de meilleures relations sexuelles qu’avec lui. Elle supposa que c’était parce qu’elle l’aimait. C’était probablement plus profond et plus fort avec quelqu’un que l’on aime vraiment et elle n’avait jamais aimé comme ça avant lui. Cela semblait étrange pour elle d’être si calme et comblée en restant simplement couchée sur le côté à le regarder. Même aussi proche qu’ils étaient devenus, partageant baisers et autres, elle ne l’avait jamais observé lorsqu’il dormait. Elle le réveillait toujours mais pas cette fois.
Il avait l’air si paisible, doux et la seule chose qu’elle pouvait faire était de passer son doigt le long de son bras et elle pouffa doucement à la chair de poule que ce toucher laissait sur son passage. C’était comme ça qu’elle aurait voulu se sentir au début. Elle se sentait heureuse et bien au fond d’elle, son corps parfumé de l’expérience d’avoir Patrick Jane dans son lit, entre ses cuisses. Ils n’avaient définitivement pas la meilleure des relations mais elle n’en doutait plus comme au début. Elle ne pensait plus que tout finirait mal ou qu’il ne l’aimait pas. Il lui avait montré à quel point il tenait à elle à chaque baiser, chaque effleurement de peau et si leur mariage devait prendre fin ce ne serait certainement pas en se détestant l’un l’autre.
Elle ne voulait pas qu’il prenne fin, aussi étrange que ça avait commencé elle ne voulait plus être seule. Etre mariée avait été difficile et bizarre au début -ça l’était encore parfois- mais elle s’y était habituée à présent. Ce ne serait plus pareil si elle devait rentrer à la maison pour rien d’autre qu’un appartement vide. Il serait dur de revenir à sa vie d’avant, celle qui n’incluait pas Jane autre part qu’au travail. Elle l’appréciait bien trop, même lorsqu’ils étaient à la limite de se crier dessus elle ne pouvait pas denier qu’elle aimait qu’il soit là. Se rendant compte que sa vision se troublait de larmes, elle repoussa ses pensées tristes et en vint à la conclusion que sa vessie pleine ne tiendrait pas plus longtemps.
Aussi précautionneusement que possible elle s’extirpa de son emprise, plaçant rapidement un oreiller à sa place alors qu’il bougeait. Elle voulait vraiment savoir s’il réagirait de la même façon que la dernière fois où elle avait utilisé le coussin pour la remplacer. Son visage se renfrogna, ses yeux bougèrent sous ses paupières et ses bras se resserrèrent autours du coussin chaud. Ça n’avait même pas d’importance qu’elle soit complètement nue, elle resta simplement là pour quelques secondes alors qu’il émettait un grognement de mécontentement, repoussant le coussin et roula sur le ventre. Elle trouvait ça amusant tout simplement.
Secouant la tête, elle se dirigea rapidement vers la salle de bain. Des muscles dont elle avait oublié l’existence s’étirèrent inconfortablement, mais rien de bien grave. Dans son état de bonheur actuel, elle en avait oublié la raison de sa panique de la veille, mais tout lui revint alors qu’elle vidait sa vessie. Ils n’avaient utilisé aucune protection lors de leur première fois et l’idée d’un bébé la terrifia au point de la faire hyper ventiler. Ils n’étaient pas encore prêts pour quelque chose de si important. Elle s’en voulait, pas à Jane. Il lui avait demandé et elle avait prit la décision bien qu’elle se demande encore pourquoi.
Ce ne fut qu’une fois devant sa commode, enfilant une chemise sur son corps nu qu’elle réalisa ce que tout cela voulait dire. Elle lui faisait confiance en tout. Elle ne lui avait jamais fait entièrement confiance avant. Bien sûr elle lui faisait confiance, mais pas à ce point. Sentant le coton glisser sur sa peau, elle aperçu les anneaux à son doigt et sourit. Bien qu’elle pense encore qu’ils se soient mariés trop tôt, elle était certaine de l’aimer. Il était spontané, charmant, irritant parfois, égocentrique mais pour une raison étrange c’était aussi pour tout ça qu’elle l’aimait. Enfin, parfois elle aimait ces côtés chez lui mais parfois elle avait envie de lui tordre le cou.
Elle fixa le miroir dans son placard, ses yeux tombant sur ses cheveux ébouriffés, son teint coloré et ses yeux pétillants. Oui, ces yeux avaient cette petite lueur, celle qui disait au monde qu’elle avait été chanceuse la nuit dernière. Elle poussa un soupir et laissa son regard tomber sur l’homme dans le lit derrière elle, elle avait envie de se laisser glisser sous les couvertures et, avec un hochement de tête, elle décida que c’était exactement ce qu’elle allait faire.
Avançant tranquillement, elle fit son chemin vers lui mais avant qu’elle n’ait le temps de lever une jambe pour s’installer dans le lit accueillant, les yeux de Jane s’ouvrirent et il lui envoya un sourire joueur. Elle ne sut pas pourquoi elle se figea mais elle le fit, il la regardait juste comme s’il avait prévu quelque chose. Il était facile de voir qu’il était éveillé depuis quelques minutes, faisant semblant de dormir afin qu’elle ne se doute de rien. Avec un sourcil accusateur, elle lui fit comprendre silencieusement qu’elle était curieuse.
“ Si nous devons passer toute la journée au lit -ce que je pense est une brillante idée- alors j’ai une règle.” Quelque chose lui dit qu’elle ne devrait pas demander mais les mots qui sortirent de sa bouche défièrent sa raison.
“ Et quelle est-elle ?”
“ La chemise s’en va. Pas de vêtement au-delà de ce point.” Elle aurait put argumenter en disant qu’il faisait froid -ce qui était le cas- mais elle savait qu’il gagnerait cette bataille alors avec un soupir grave devant son sourire enfantin, elle retira la chemise et grommela, se plaignant de ne pouvoir la porter deux secondes. Il n’y fit pas attention alors qu’elle se glissait sous les couvertures. “ C’est mieux.”
“ Tu es impossible.” Lisbon s’attendait à une boutade mais elle n’obtint rien. Quelque chose dans le regard de Jane changea à l’instant où elle posa sa tête à côté de la sienne sur l’oreiller, passant d’amusé à quelque chose de plus sérieux. Elle ne voulait pas briser l’envoûtement dans lequel il semblait se trouver alors elle ne bougea pas lorsque ses doigts passèrent le long de son ventre pour se poser bas, un petit peu trop bas pour que ce soit innocent.
“ Je sais que tu es un peu contrariée pour hier soir mais si… tu feras une mère incroyable.” Son cœur se serra un peu lorsqu’il lui offrit un tendre sourire. Elle n’avait vraiment pas envie d’aborder ce sujet.
“ Nous ne sommes pas prêts - Je ne pense pas que nous le soyons un jour.”
“ Nous verrons à ce moment là. Ne t’inquiète pas à ce sujet, tout ira bien.” Jane posa un baiser sur son front mais ça ne l’aida pas beaucoup. Elle sourit malgré tout et fit semblant que si. Parfois elle se demandait s’il faisait la même chose -juste prétendre que tout allait bien alors que ce n’était pas le cas. Tout à coup, elle n’eut plus envie de passer toute la journée au lit.
“ Il se fait tard, nous devrions nous lever.”
“ Il n’est même pas dix heures. Nous n’avons rien de mieux à faire.”
“ Douche, manger - ces deux choses semblent être bien meilleures.”
Il tenta de protester mais elle s’éloignait déjà, elle était horriblement indécise. Ça en arrivait au point où elle s’énervait elle-même à cause de ça. Elle voulait rester au lit avec lui mais elle ne voulait pas parler de certaines choses et il semblait toujours aborder ces sujets là. “ Tu peux faire à manger pendant que je prends ma douche.”
“ Stop.”
Des doigts chauds et fermes lui entourèrent le poignet alors qu’elle sortait du lit. La voix de Jane était sévère et à la fois aimante et elle écouta, juste pour savoir ce qu’il allait dire.
“ Nous devons mettre certaines choses au clair. La nuit dernière, nous avons fait l’amour -ce n’était pas juste du sexe et…”
“ Je sais.”
“ Ce n’est pas ce que nous devons régler. Je sais que tu sais mais je veux que tu réalise que je ne suis plus juste ’Jane’. Je pense que nous nous en sortons jusqu’à un certain point mais tu caches encore des choses, tu souffres en silence au lieu de me le dire. Comme maintenant, par exemple. Je veux juste que tu te sentes assez à l’aise pour me dire ce qui te dérange. Nous sommes mariés Teresa, tu devrais t’ouvrir plus. Je ne vais pas te juger ou penser que tu es faible, en réalité tu es la personne la plus forte que j’ai rencontré.”
Normalement, elle se serait offensée de ce qu’il venait de dire mais elle ne ressentait que de la honte de ne rien lui dire. Honte de balayer tout ça sous le tapis en espérant que ça disparaisse. C’était sa façon de la regarder qui lui faisait ressentir ça. Si tendre et aimant, compréhensif alors qu’elle ne le méritait pas.
“ J’essaie.”
Baissant les yeux vers le sol, Lisbon décida qu’elle pourrait tout aussi bien commencer par quelque chose de petit. Des petits pas sur le plan émotionnel tout comme ils avaient fait avec leur relation -enfin, en oubliant les trois seuls jours de fiançailles.
“ Je tente encore de m’habituer à tout ça. Je garde généralement tout pour moi parce que c’est ce que j’ai toujours fait et ce n’est pas facile de changer ça.”
“ Je te propose un marché, je te dirai chaque jour quelque chose de personnel ou quelque chose qui me gêne et tu feras la même chose.”
“ Marché conclu.”
“ Bien, maintenant pour manger et la douche… pourquoi la douche ? Nous pouvons le faire plus tard.”
Réfléchissant à cette option pendant un instant, elle se demanda pourquoi elle avait voulut s’éloigner de lui quelques minutes plus tôt. Ils avaient tout les deux transpiré durant la nuit et elle pensa que d’être propre était important après ce qu’ils avaient fait.
“ On sent mauvais et on est sales.”
“ Et bien couche toi et sens mauvais et sois sale avec moi jusqu’à plus tard et pour ton information, je pense que tu sens adorablement bon.”
“ Bien, mais on doit manger, j’ai faim et tu dois te raser. Je ne veux pas plus de brûlures à cause de ta moustache. S’écartant complètement du lit, elle ramassa la chemise qu’elle venait de jeter et se dirigea vers la salle de bain avec Jane la suivant à contre cœur et attrapant ses vêtements.
Lisbon ne pouvait pas croire qu’elle l’avait laissé gagner si facilement mais, alors qu’ils étaient devant le lavabo à se laver les dents, elle ne pouvait s’empêcher d’échanger des regards joueurs avec lui. Elle s’était habillée malgré sa désapprobation, un short et une chemise qu’elle avait prit un peu plus tôt, arguant qu’elle ne voulait pas se balader nue dans son appartement. Elle lui reprochait sa bonne humeur -les sourires qu’il lui envoyait, le dentifrice coulant le long de son menton et qui lui donnait l’air d’un idiot lui fit étouffer son rire et se retourner pour rincer sa brosse à dent.
Elle ne s’était jamais imaginée se tenir un jour près de Jane dans sa -leur- salle de bain, se lavant le visage et le reste et se sentir si à l’aise. Là encore, elle n’avait jamais imaginé qu’ils se marieraient non plus. En réalité, elle s’était imaginée rester seule pour le reste de sa vie. Ça ne l’avait jamais vraiment dérangé - enfin elle le cachait lorsque cela arrivait. Sa vie n’était plus si solitaire et malgré le sentiment de panique qu’elle avait au creux du ventre, elle était heureuse qu’ils soient ensemble.
“ Es-tu sûre de vouloir que je me rase, je pensais que la peau de ton cou…”
“ Rase-toi.” La petite barbe de trois jours qu’il arborait était de trop à son goût, ça piquait et faisait mal lorsqu’il lui caressait le cou. Elle avait des traces rouges partout sur le corps à cause de la façon dont il l’avait exploré tôt ce matin - bien qu’elle n’ait pas été en mesure de se plaindre à ce moment. Caressant sa joue, elle lui offrit un petit sourire et se dirigea vers la cuisine. Son ventre gargouillait, lui rappelant qu’elle n’avait pas mangé depuis midi la veille -le repas qu’il lui avait apporté.
Il avait été si tendre, si adorable qu’elle n’avait pas été capable de penser clairement. Elle en était presque certaine, elle n’avait pas encore tout à fait les idées claires -elle semblait trop calme mais il n'y avait rien qu’elle puisse faire contre ça. Ils avaient monté l’escalier rapidement. Elle se rappelait la douceur de ses mains, la sensation de sa peau sous ses doigts et le goût de ses baisers. Si elle pouvait nommer une chose de parfaite, leur nuit ensemble s’en approchait beaucoup.
Enfin, si elle oubliait tout ce qui concernait les bébés et qui lui tournait encore dans la tête. C’était la raison de se sentiment gênant au creux de son ventre alors qu’elle s’approchait paresseusement du frigo. Le soleil était lumineux à travers les rideaux et un peu agressif comparé à la faible lumière de sa chambre à laquelle elle était habituée. Se trouver au lit avec Jane avait été agréable, presque naturel et elle aurait été satisfaite d’y rester mais il avait encore mentionné les enfants et elle ne voulait pas en parler. Elle avait assez de soucis sans en rajouter avec ça. Elle était terrifiée à l’idée qu’ils aient tout fichu en l’air en n’utilisant pas de contraception et tout ce à quoi elle pouvait penser était que si elle se découvrait enceinte si tôt, elle ne pourrait pas le gérer.
Le mariage était une chose, elle en était encore à s’y habituer et elle savait qu’il lui serait impossible de gérer la maternité. Elle n’était pas aussi forte. Elle se posait encore trop de questions pour se sentir à l’aise avec un bébé. Bien entendu, ils avaient enfin mit un terme à cette tension sexuelle entre eux, mais il y avait d’autres facteurs à prendre en considération. Elle n’avait jamais pensé qu’ils auraient un mariage facile et doux, à partir du moment où elle avait dit ‘oui’, elle savait qu’il n’en serait pas ainsi. Ils étaient trop abîmés, trop têtus pour quelque chose comme ça et cela rendait les choses difficiles parfois. Si difficile qu’elle se demandait parfois pourquoi il lui avait demandé de l’épouser, mais même si elle cachait encore des choses et qu’il ramenait trop souvent certaines choses à la surface, l’amour se trouvait là quelque part et c’est pourquoi elle ne voulait pas abandonner.
Si elle avait voulu faire quelque chose comme ça -mettre un terme à leur union- elle l’aurait fait lors de ces quatre jours où ils s’adressaient à peine la parole à cause de la tension qu’il y avait entre eux. Elle y aurait mit un terme lorsqu’il dormait encore sur le sol.
Là encore, ils n’étaient pas prêts pour autre chose. Ils venaient juste de se lancer dans des relations sexuelles après un mois et demi de mariage. Il lui faudrait encore du temps avant d’aller plus loin que ça. Elle avait un plan, elle attendrait jusqu’à ce qu’il soit temps et elle prendrait un test de grossesse. Elle ne se laissa pas aller à penser à ce qu’elle ferait si le test était positif -elle ne pouvait pas. Elle venait de se convaincre qu’il serait négatif et que les céréales feraient l’affaire pour son estomac affamé.
Une paire de bras chauds lui entourèrent la taille, lui faisant renverser le lait et marmonner un juron. Elle ne s’attendait pas à lui, ne s’attendait pas à sentir sa joue frotter dans son cou.
“ Regarde ce que tu m’as fait faire” attrapant une serviette dans le troisième tiroir sur sa gauche, elle épongea pendant qu’il riait et continuait de la fixer. Elle trouva ça bizarre mais réalisa finalement ce qu’il était en train de faire. Il lui montrait qu’il s’était rasé et lui demandait si c’était mieux. La sensation de démangeaison n’était plus là et c’est tout ce qui lui importait. “ J’ai compris, tu t’es rasé et c’est de nouveau doux et maintenant cesse d’agir comme un chat et laisse moi manger.”
“ Grincheuse à ce que je vois.”
“ Non, juste affamée.” Levant une cuillère de Cheerios à ses lèvres, elle tourna la tête vers lui en fronçant les sourcils. Il était un peu trop tendre -avec ses mains- sur elle. Elle ne voulait pas se plaindre mais c’était nouveau, ils s’étaient touchés et caressés avant mais pas autant. Ça n’était jamais comme ça et elle ne savait pas si elle devait aimer.
“ Je peux en avoir un peu ?”
“ Serre toi les tiens.”
En grognant, il se servit tandis qu’elle posait le bol sur le bord de l’évier, se hissait dessus et reprenait son petit déjeuner. Ça calmait son estomac et sa faim et elle ne réalisa même pas qu’elle balançait les jambes comme une enfant jusqu’à ce que Jane les pousse.
Il sépara gentiment ses jambes, venant s’installer entre elles tout en posant le bol à côté d’elle sur le bord de l’évier. Elle continua de manger, tentant de l’ignorer mais lorsqu’il caressa doucement ses cuisses et continua de la fixer, cela devint impossible. Avec un soupir, elle posa son bol presque vide à côté de celui plein de Jane et posa ses mains sur les siennes.
“ Je peux t’aider Patrick ?”
“ Tu veux retourner au lit au moins autant que moi.”
“ Excellente déduction génie.”
“ Sans commentaire.”
Il rapprocha son corps, les jambes de Lisbon venant lui entourer la taille par réflexe. Elle n’y avait même pas réfléchit ou elle n’aurait pas fait ça, c’était juste arrivé et une fois qu’elle le réalisa il était impossible de revenir en arrière. “ Tu m’éloignes toujours quand je t’oblige à faire face à certaines choses. Je vais te confier un secret, je fais la même chose. Tu m’obliges à faire face à certaines choses que j’ai tenté d’ignorer pendant si longtemps -tu n’es pas la seule à avoir du mal à t’habituer à tout ça. Je donne peut-être l’impression d’être à l’aise mais ce n’est pas plus facile pour moi que ça l’est pour toi.”
“ Je…”
“ Chaque relation est un processus d’apprentissage et la notre ne fait pas exception, bien que nous fassions les choses un peu différemment des autres.”
Lisbon voulut se moquer lorsqu’il dit ‘un peu différemment’, c’était plus qu’un peu différent mais elle ne dit rien. Elle ne pouvait pas détourner le regard du sien et ses jambes semblaient satisfaites de se resserrer autour de lui, sa bouche restant silencieuse.
“ C’est ton tour de partager quelque chose.”
Perdue dans ses yeux, les émotions qu’elle pouvait y voir et la façon dont il se tenait proche avec ses boucles parfaites bien qu’ils viennent juste de sortir du lit. Elle l’enviait, ses cheveux à elle étaient en bataille et lui avait l‘air parfait. Avec un soupir et en passant une main dans ses cheveux en batailles, elle hocha un peu la tête et baissa les yeux quelques secondes. Elle avait oublié leur accord pour partager des choses. Elle savait que c’était probablement bien pour eux malgré tout, ça aiderait certainement à mieux communiquer entre eux mais c’était toujours comme dis-moi-ton-secret-et-je-te-dirais-le-mien.
Il lui fallut un peu de temps pour réfléchir à ce qu’elle allait partager. Pas grand-chose, vraiment, mais elle savait que c’était un accord et il la regardait avec tant d’insistance qu’elle ne pouvait pas le repousser et prendre la fuite. Les mains de Jane se trouvaient encore sur ses hanches, ses pouces dessinant des cercles sur sa peau alors qu’elle prenait une profonde inspiration et qu’elle croisait de nouveau son regard. Sa voix était calme et forte lorsqu’elle brisa le silence qui s’était installé.
“ J’ai peur que tu me détestes un jour.” Parmi tout ce qu’elle pouvait partager ce n’était pas vraiment ce qu’elle envisageait de lui dire. C’était juste sortit au dernier moment et ce ne fut qu’à cet instant qu’elle réalisa que c’était vrai. Ça devait se trouver au fond de son esprit mais ne se faisant pas vraiment savoir comme toutes ces autres peurs et insécurités.
Le choc put se lire sur le visage de Jane, il secoua doucement la tête de droite à gauche et il ouvrit la bouche pour la rassurer. Elle posa un doigt sur ses lèvres, se rapprocha du bord du comptoir - plus proche de lui.
“ On a jamais parlé du fait que je suis celle qui à tué Red John.”
Elle n’avait pas besoin d’ajouter que son vrai nom était Daniel Clemson. Ils le savaient tout les deux et se référaient toujours à lui par son pseudo. C’était plus facile.
“ Je ne peux m’empêcher de penser que tu m’en veux un peu pour ça.”
Son cœur battait la chamade, une étrange sensation lui serra la poitrine tandis qu’elle attendait qu’il dise quelque chose. Elle n’aimait pas du tout ce truc de s’ouvrir ainsi si c’était pour laisser transparaître ses sentiments. Elle préférait les garder pour elle mais elle savait qu’ils avaient besoin d’en parler, ça ne voulait pas dire qu’elle aimait ça.
“ Je ne sais pas… tu crois vraiment que je pourrais, Teresa je ne te déteste pas et ne t’en veux pas, même pas un peu. Ça fait plus de six mois, pourquoi tu n’as rien dit plus tôt ?”
La seule réponse qu’elle lui donna fut un haussement d’épaule.
“ J’ai essayé d’être en colère contre toi juste après, tenté de me convaincre que tu avais fait quelque chose de mal mais plus j’essayais, moins ça marchait. C’est une des choses qui te gène?”
“ Je suppose.”
“ Je suis heureux que ce soit toi. Parmi tout ceux qui étaient là-bas, je suis heureux que ce soit toi qui l’ait fait mais je suis désolé de t’avoir fait porter ce fardeau.”
Elle oublia le reste de ses céréales lorsqu’il posa ses lèvres sur les siennes, juste un doux baiser qui lui donna comme l’impression qu’un poids venait de lui être retiré des épaules. Incapable de résister, elle glissa ses doigts dans ses cheveux et bougea librement sa bouche contre la sienne. Elle n’était pas encore prête à renoncer au réconfort qu’il lui offrait à l’instant.
Les mains de Jane bougèrent de ses hanches à son dos, la rapprochant encore plus tandis qu’il approfondissait le baiser. Elle avait initialement prévue de passer la journée entière au lit, sans vêtements et explorant chaque parcelle de sa peau -c’est pourquoi elle avait voulut un jour de repos avant de franchir cette étape avec lui- mais il l’avait mise mal à l’aise et elle avait fuit. Pas trop loin bien sûr et à présent elle pensait que le lit était vraiment une excellente idée. Il était doué pour ça, la faire fuir et la faire revenir avant la fin de la journée -en générale dans l’heure. Brisant le baiser, elle posa son front contre le sien et frotta son nez contre celui de Jane.
“ Il est encore tôt, peut-être qu’on peut retourner au lit après tout.”
Son rire chaleureux empli l’air entre eux alors qu’il lui donnait un rapide baiser avant de se saisir de son bol plein de céréales.
“ Toi ma chère, tu es horriblement indécise mais je ne voudrais pas qu’il en soit autrement.”
Elle ne bougea pas, il ne le lui demanda pas. Elle le garda prisonnier contre elle, ses jambes autour de lui pendant qu’il mangeait. La seule chose qu’elle avait encore à l’esprit était la façon dont elle avait tout fait foiré et la pensée des bébés. Elle décida de ne pas y penser et peut-être qu’alors ça n’arriverait pas. Elle savait que Jane lui dirait que de se cacher la tête dans le sable ne rendrait pas les choses plus simples mais elle voulait juste prétendre que si.
Après avoir fini de manger, plaçant leurs deux bols vides dans l’évier, il repoussa une mèche de cheveux de son visage et la souleva du comptoir. Lisbon ne s’y attendait pas et un petit cri s’échappa de sa bouche. Elle s’accrocha fermement à lui, inquiète qu’il puisse la faire tomber mais il ne le fit pas. Il ne dit rien sur la façon dont elle se tenait à lui, comme si ça vie en dépendait, ni la façon dont elle laissa échapper un cri qui ne lui ressemblait pas lorsqu’il la déposa sur le canapé.
Aucun des deux ne se faisait d’illusions, ils savaient tout les deux qu’ils avaient à peine gratté la surface de toutes les choses que Lisbon avait en tête mais ils étaient arrivés quelque part et ils étaient tout les deux un peu surpris par ça. C’était un progrès et bien qu’elle cache encore ce qui la gênait vraiment en ce moment, elle choisit de l’oublier et de ne penser qu’a lui. Ça ne leur arrivait pas souvent d’avoir un jour entier pour eux deux et voulait savourer leurs instants de lune de miel tant que cela était encore possible.
Ce fut lorsqu’il laissa sa main se faufiler sous sa chemise et se poser sur sa poitrine qu’elle comprit qu’il allait la prendre là, sur le canapé et juste lorsqu’elle allait protester, il sortit un petit sachet d’aluminium de son pyjama comme s’il savait qu’elle allait mettre fin à tout. Avec un sourire, il revint là où il s’était arrêté. Leurs lèvres se rencontrèrent, Lisbon ne chercha pas d’autres excuses. Elle l’avait lui et maintenant elle le voulait un peu plus. Il n’y avait rien de mal à ça et elle savait que ce serait le seul jour avant longtemps où ils n’avaient rien de mieux à faire que d’apprendre à mieux connaître leurs corps et ce qu’ils aimaient.
Elle voulait en profiter. Elle sentait comme si c’était nécessaire avant qu’un autre obstacle vienne se mettre sur leur chemin. Sa dernière pensée avant que Jane lui fasse perdre pied en lui caressant le bas du ventre de ses doigts fut à quel point elle était terrifiée -à quel point leur relation serait difficile. Ce ne serait jamais facile- pas dans ces circonstances et malgré tout elle se laissa aller à être avec lui. Elle le laissa prendre possession d’elle avec son corps, ses mains, elle le laissa lui faire l’amour parce que c’est-ce qu’elle voulait. C’était ce qu’ils voulaient tous les deux et elle se fichait à présent que ce ne soit peut-être pas sain d’être mariée à lui.
TBC…
Elle avait attendu pour finalement franchir cette étape avec lui, pour faire de leurs corps un, ne serait-ce que pour un court instant. Elle eut des papillons dans le ventre lorsque les souvenirs affluèrent dans sa mémoire. Mains, lèvres, souffles lourds et gémissements. Elle se maudit silencieusement pour y avoir répondu. Les mains qui l’avaient rendue esclaves à peine quelques heures plus tôt étaient autour de sa taille et elle savait que son bras droit devait être engourdi. Elle l’enfonçait dans le matelas et malgré ça il dormait encore, totalement inconscient.
Lisbon ne voulait pas ressembler comme toutes ces femmes "cliché" mais elle ne pouvait honnêtement pas se rappeler avoir eut de meilleures relations sexuelles qu’avec lui. Elle supposa que c’était parce qu’elle l’aimait. C’était probablement plus profond et plus fort avec quelqu’un que l’on aime vraiment et elle n’avait jamais aimé comme ça avant lui. Cela semblait étrange pour elle d’être si calme et comblée en restant simplement couchée sur le côté à le regarder. Même aussi proche qu’ils étaient devenus, partageant baisers et autres, elle ne l’avait jamais observé lorsqu’il dormait. Elle le réveillait toujours mais pas cette fois.
Il avait l’air si paisible, doux et la seule chose qu’elle pouvait faire était de passer son doigt le long de son bras et elle pouffa doucement à la chair de poule que ce toucher laissait sur son passage. C’était comme ça qu’elle aurait voulu se sentir au début. Elle se sentait heureuse et bien au fond d’elle, son corps parfumé de l’expérience d’avoir Patrick Jane dans son lit, entre ses cuisses. Ils n’avaient définitivement pas la meilleure des relations mais elle n’en doutait plus comme au début. Elle ne pensait plus que tout finirait mal ou qu’il ne l’aimait pas. Il lui avait montré à quel point il tenait à elle à chaque baiser, chaque effleurement de peau et si leur mariage devait prendre fin ce ne serait certainement pas en se détestant l’un l’autre.
Elle ne voulait pas qu’il prenne fin, aussi étrange que ça avait commencé elle ne voulait plus être seule. Etre mariée avait été difficile et bizarre au début -ça l’était encore parfois- mais elle s’y était habituée à présent. Ce ne serait plus pareil si elle devait rentrer à la maison pour rien d’autre qu’un appartement vide. Il serait dur de revenir à sa vie d’avant, celle qui n’incluait pas Jane autre part qu’au travail. Elle l’appréciait bien trop, même lorsqu’ils étaient à la limite de se crier dessus elle ne pouvait pas denier qu’elle aimait qu’il soit là. Se rendant compte que sa vision se troublait de larmes, elle repoussa ses pensées tristes et en vint à la conclusion que sa vessie pleine ne tiendrait pas plus longtemps.
Aussi précautionneusement que possible elle s’extirpa de son emprise, plaçant rapidement un oreiller à sa place alors qu’il bougeait. Elle voulait vraiment savoir s’il réagirait de la même façon que la dernière fois où elle avait utilisé le coussin pour la remplacer. Son visage se renfrogna, ses yeux bougèrent sous ses paupières et ses bras se resserrèrent autours du coussin chaud. Ça n’avait même pas d’importance qu’elle soit complètement nue, elle resta simplement là pour quelques secondes alors qu’il émettait un grognement de mécontentement, repoussant le coussin et roula sur le ventre. Elle trouvait ça amusant tout simplement.
Secouant la tête, elle se dirigea rapidement vers la salle de bain. Des muscles dont elle avait oublié l’existence s’étirèrent inconfortablement, mais rien de bien grave. Dans son état de bonheur actuel, elle en avait oublié la raison de sa panique de la veille, mais tout lui revint alors qu’elle vidait sa vessie. Ils n’avaient utilisé aucune protection lors de leur première fois et l’idée d’un bébé la terrifia au point de la faire hyper ventiler. Ils n’étaient pas encore prêts pour quelque chose de si important. Elle s’en voulait, pas à Jane. Il lui avait demandé et elle avait prit la décision bien qu’elle se demande encore pourquoi.
Ce ne fut qu’une fois devant sa commode, enfilant une chemise sur son corps nu qu’elle réalisa ce que tout cela voulait dire. Elle lui faisait confiance en tout. Elle ne lui avait jamais fait entièrement confiance avant. Bien sûr elle lui faisait confiance, mais pas à ce point. Sentant le coton glisser sur sa peau, elle aperçu les anneaux à son doigt et sourit. Bien qu’elle pense encore qu’ils se soient mariés trop tôt, elle était certaine de l’aimer. Il était spontané, charmant, irritant parfois, égocentrique mais pour une raison étrange c’était aussi pour tout ça qu’elle l’aimait. Enfin, parfois elle aimait ces côtés chez lui mais parfois elle avait envie de lui tordre le cou.
Elle fixa le miroir dans son placard, ses yeux tombant sur ses cheveux ébouriffés, son teint coloré et ses yeux pétillants. Oui, ces yeux avaient cette petite lueur, celle qui disait au monde qu’elle avait été chanceuse la nuit dernière. Elle poussa un soupir et laissa son regard tomber sur l’homme dans le lit derrière elle, elle avait envie de se laisser glisser sous les couvertures et, avec un hochement de tête, elle décida que c’était exactement ce qu’elle allait faire.
Avançant tranquillement, elle fit son chemin vers lui mais avant qu’elle n’ait le temps de lever une jambe pour s’installer dans le lit accueillant, les yeux de Jane s’ouvrirent et il lui envoya un sourire joueur. Elle ne sut pas pourquoi elle se figea mais elle le fit, il la regardait juste comme s’il avait prévu quelque chose. Il était facile de voir qu’il était éveillé depuis quelques minutes, faisant semblant de dormir afin qu’elle ne se doute de rien. Avec un sourcil accusateur, elle lui fit comprendre silencieusement qu’elle était curieuse.
“ Si nous devons passer toute la journée au lit -ce que je pense est une brillante idée- alors j’ai une règle.” Quelque chose lui dit qu’elle ne devrait pas demander mais les mots qui sortirent de sa bouche défièrent sa raison.
“ Et quelle est-elle ?”
“ La chemise s’en va. Pas de vêtement au-delà de ce point.” Elle aurait put argumenter en disant qu’il faisait froid -ce qui était le cas- mais elle savait qu’il gagnerait cette bataille alors avec un soupir grave devant son sourire enfantin, elle retira la chemise et grommela, se plaignant de ne pouvoir la porter deux secondes. Il n’y fit pas attention alors qu’elle se glissait sous les couvertures. “ C’est mieux.”
“ Tu es impossible.” Lisbon s’attendait à une boutade mais elle n’obtint rien. Quelque chose dans le regard de Jane changea à l’instant où elle posa sa tête à côté de la sienne sur l’oreiller, passant d’amusé à quelque chose de plus sérieux. Elle ne voulait pas briser l’envoûtement dans lequel il semblait se trouver alors elle ne bougea pas lorsque ses doigts passèrent le long de son ventre pour se poser bas, un petit peu trop bas pour que ce soit innocent.
“ Je sais que tu es un peu contrariée pour hier soir mais si… tu feras une mère incroyable.” Son cœur se serra un peu lorsqu’il lui offrit un tendre sourire. Elle n’avait vraiment pas envie d’aborder ce sujet.
“ Nous ne sommes pas prêts - Je ne pense pas que nous le soyons un jour.”
“ Nous verrons à ce moment là. Ne t’inquiète pas à ce sujet, tout ira bien.” Jane posa un baiser sur son front mais ça ne l’aida pas beaucoup. Elle sourit malgré tout et fit semblant que si. Parfois elle se demandait s’il faisait la même chose -juste prétendre que tout allait bien alors que ce n’était pas le cas. Tout à coup, elle n’eut plus envie de passer toute la journée au lit.
“ Il se fait tard, nous devrions nous lever.”
“ Il n’est même pas dix heures. Nous n’avons rien de mieux à faire.”
“ Douche, manger - ces deux choses semblent être bien meilleures.”
Il tenta de protester mais elle s’éloignait déjà, elle était horriblement indécise. Ça en arrivait au point où elle s’énervait elle-même à cause de ça. Elle voulait rester au lit avec lui mais elle ne voulait pas parler de certaines choses et il semblait toujours aborder ces sujets là. “ Tu peux faire à manger pendant que je prends ma douche.”
“ Stop.”
Des doigts chauds et fermes lui entourèrent le poignet alors qu’elle sortait du lit. La voix de Jane était sévère et à la fois aimante et elle écouta, juste pour savoir ce qu’il allait dire.
“ Nous devons mettre certaines choses au clair. La nuit dernière, nous avons fait l’amour -ce n’était pas juste du sexe et…”
“ Je sais.”
“ Ce n’est pas ce que nous devons régler. Je sais que tu sais mais je veux que tu réalise que je ne suis plus juste ’Jane’. Je pense que nous nous en sortons jusqu’à un certain point mais tu caches encore des choses, tu souffres en silence au lieu de me le dire. Comme maintenant, par exemple. Je veux juste que tu te sentes assez à l’aise pour me dire ce qui te dérange. Nous sommes mariés Teresa, tu devrais t’ouvrir plus. Je ne vais pas te juger ou penser que tu es faible, en réalité tu es la personne la plus forte que j’ai rencontré.”
Normalement, elle se serait offensée de ce qu’il venait de dire mais elle ne ressentait que de la honte de ne rien lui dire. Honte de balayer tout ça sous le tapis en espérant que ça disparaisse. C’était sa façon de la regarder qui lui faisait ressentir ça. Si tendre et aimant, compréhensif alors qu’elle ne le méritait pas.
“ J’essaie.”
Baissant les yeux vers le sol, Lisbon décida qu’elle pourrait tout aussi bien commencer par quelque chose de petit. Des petits pas sur le plan émotionnel tout comme ils avaient fait avec leur relation -enfin, en oubliant les trois seuls jours de fiançailles.
“ Je tente encore de m’habituer à tout ça. Je garde généralement tout pour moi parce que c’est ce que j’ai toujours fait et ce n’est pas facile de changer ça.”
“ Je te propose un marché, je te dirai chaque jour quelque chose de personnel ou quelque chose qui me gêne et tu feras la même chose.”
“ Marché conclu.”
“ Bien, maintenant pour manger et la douche… pourquoi la douche ? Nous pouvons le faire plus tard.”
Réfléchissant à cette option pendant un instant, elle se demanda pourquoi elle avait voulut s’éloigner de lui quelques minutes plus tôt. Ils avaient tout les deux transpiré durant la nuit et elle pensa que d’être propre était important après ce qu’ils avaient fait.
“ On sent mauvais et on est sales.”
“ Et bien couche toi et sens mauvais et sois sale avec moi jusqu’à plus tard et pour ton information, je pense que tu sens adorablement bon.”
“ Bien, mais on doit manger, j’ai faim et tu dois te raser. Je ne veux pas plus de brûlures à cause de ta moustache. S’écartant complètement du lit, elle ramassa la chemise qu’elle venait de jeter et se dirigea vers la salle de bain avec Jane la suivant à contre cœur et attrapant ses vêtements.
Lisbon ne pouvait pas croire qu’elle l’avait laissé gagner si facilement mais, alors qu’ils étaient devant le lavabo à se laver les dents, elle ne pouvait s’empêcher d’échanger des regards joueurs avec lui. Elle s’était habillée malgré sa désapprobation, un short et une chemise qu’elle avait prit un peu plus tôt, arguant qu’elle ne voulait pas se balader nue dans son appartement. Elle lui reprochait sa bonne humeur -les sourires qu’il lui envoyait, le dentifrice coulant le long de son menton et qui lui donnait l’air d’un idiot lui fit étouffer son rire et se retourner pour rincer sa brosse à dent.
Elle ne s’était jamais imaginée se tenir un jour près de Jane dans sa -leur- salle de bain, se lavant le visage et le reste et se sentir si à l’aise. Là encore, elle n’avait jamais imaginé qu’ils se marieraient non plus. En réalité, elle s’était imaginée rester seule pour le reste de sa vie. Ça ne l’avait jamais vraiment dérangé - enfin elle le cachait lorsque cela arrivait. Sa vie n’était plus si solitaire et malgré le sentiment de panique qu’elle avait au creux du ventre, elle était heureuse qu’ils soient ensemble.
“ Es-tu sûre de vouloir que je me rase, je pensais que la peau de ton cou…”
“ Rase-toi.” La petite barbe de trois jours qu’il arborait était de trop à son goût, ça piquait et faisait mal lorsqu’il lui caressait le cou. Elle avait des traces rouges partout sur le corps à cause de la façon dont il l’avait exploré tôt ce matin - bien qu’elle n’ait pas été en mesure de se plaindre à ce moment. Caressant sa joue, elle lui offrit un petit sourire et se dirigea vers la cuisine. Son ventre gargouillait, lui rappelant qu’elle n’avait pas mangé depuis midi la veille -le repas qu’il lui avait apporté.
Il avait été si tendre, si adorable qu’elle n’avait pas été capable de penser clairement. Elle en était presque certaine, elle n’avait pas encore tout à fait les idées claires -elle semblait trop calme mais il n'y avait rien qu’elle puisse faire contre ça. Ils avaient monté l’escalier rapidement. Elle se rappelait la douceur de ses mains, la sensation de sa peau sous ses doigts et le goût de ses baisers. Si elle pouvait nommer une chose de parfaite, leur nuit ensemble s’en approchait beaucoup.
Enfin, si elle oubliait tout ce qui concernait les bébés et qui lui tournait encore dans la tête. C’était la raison de se sentiment gênant au creux de son ventre alors qu’elle s’approchait paresseusement du frigo. Le soleil était lumineux à travers les rideaux et un peu agressif comparé à la faible lumière de sa chambre à laquelle elle était habituée. Se trouver au lit avec Jane avait été agréable, presque naturel et elle aurait été satisfaite d’y rester mais il avait encore mentionné les enfants et elle ne voulait pas en parler. Elle avait assez de soucis sans en rajouter avec ça. Elle était terrifiée à l’idée qu’ils aient tout fichu en l’air en n’utilisant pas de contraception et tout ce à quoi elle pouvait penser était que si elle se découvrait enceinte si tôt, elle ne pourrait pas le gérer.
Le mariage était une chose, elle en était encore à s’y habituer et elle savait qu’il lui serait impossible de gérer la maternité. Elle n’était pas aussi forte. Elle se posait encore trop de questions pour se sentir à l’aise avec un bébé. Bien entendu, ils avaient enfin mit un terme à cette tension sexuelle entre eux, mais il y avait d’autres facteurs à prendre en considération. Elle n’avait jamais pensé qu’ils auraient un mariage facile et doux, à partir du moment où elle avait dit ‘oui’, elle savait qu’il n’en serait pas ainsi. Ils étaient trop abîmés, trop têtus pour quelque chose comme ça et cela rendait les choses difficiles parfois. Si difficile qu’elle se demandait parfois pourquoi il lui avait demandé de l’épouser, mais même si elle cachait encore des choses et qu’il ramenait trop souvent certaines choses à la surface, l’amour se trouvait là quelque part et c’est pourquoi elle ne voulait pas abandonner.
Si elle avait voulu faire quelque chose comme ça -mettre un terme à leur union- elle l’aurait fait lors de ces quatre jours où ils s’adressaient à peine la parole à cause de la tension qu’il y avait entre eux. Elle y aurait mit un terme lorsqu’il dormait encore sur le sol.
Là encore, ils n’étaient pas prêts pour autre chose. Ils venaient juste de se lancer dans des relations sexuelles après un mois et demi de mariage. Il lui faudrait encore du temps avant d’aller plus loin que ça. Elle avait un plan, elle attendrait jusqu’à ce qu’il soit temps et elle prendrait un test de grossesse. Elle ne se laissa pas aller à penser à ce qu’elle ferait si le test était positif -elle ne pouvait pas. Elle venait de se convaincre qu’il serait négatif et que les céréales feraient l’affaire pour son estomac affamé.
Une paire de bras chauds lui entourèrent la taille, lui faisant renverser le lait et marmonner un juron. Elle ne s’attendait pas à lui, ne s’attendait pas à sentir sa joue frotter dans son cou.
“ Regarde ce que tu m’as fait faire” attrapant une serviette dans le troisième tiroir sur sa gauche, elle épongea pendant qu’il riait et continuait de la fixer. Elle trouva ça bizarre mais réalisa finalement ce qu’il était en train de faire. Il lui montrait qu’il s’était rasé et lui demandait si c’était mieux. La sensation de démangeaison n’était plus là et c’est tout ce qui lui importait. “ J’ai compris, tu t’es rasé et c’est de nouveau doux et maintenant cesse d’agir comme un chat et laisse moi manger.”
“ Grincheuse à ce que je vois.”
“ Non, juste affamée.” Levant une cuillère de Cheerios à ses lèvres, elle tourna la tête vers lui en fronçant les sourcils. Il était un peu trop tendre -avec ses mains- sur elle. Elle ne voulait pas se plaindre mais c’était nouveau, ils s’étaient touchés et caressés avant mais pas autant. Ça n’était jamais comme ça et elle ne savait pas si elle devait aimer.
“ Je peux en avoir un peu ?”
“ Serre toi les tiens.”
En grognant, il se servit tandis qu’elle posait le bol sur le bord de l’évier, se hissait dessus et reprenait son petit déjeuner. Ça calmait son estomac et sa faim et elle ne réalisa même pas qu’elle balançait les jambes comme une enfant jusqu’à ce que Jane les pousse.
Il sépara gentiment ses jambes, venant s’installer entre elles tout en posant le bol à côté d’elle sur le bord de l’évier. Elle continua de manger, tentant de l’ignorer mais lorsqu’il caressa doucement ses cuisses et continua de la fixer, cela devint impossible. Avec un soupir, elle posa son bol presque vide à côté de celui plein de Jane et posa ses mains sur les siennes.
“ Je peux t’aider Patrick ?”
“ Tu veux retourner au lit au moins autant que moi.”
“ Excellente déduction génie.”
“ Sans commentaire.”
Il rapprocha son corps, les jambes de Lisbon venant lui entourer la taille par réflexe. Elle n’y avait même pas réfléchit ou elle n’aurait pas fait ça, c’était juste arrivé et une fois qu’elle le réalisa il était impossible de revenir en arrière. “ Tu m’éloignes toujours quand je t’oblige à faire face à certaines choses. Je vais te confier un secret, je fais la même chose. Tu m’obliges à faire face à certaines choses que j’ai tenté d’ignorer pendant si longtemps -tu n’es pas la seule à avoir du mal à t’habituer à tout ça. Je donne peut-être l’impression d’être à l’aise mais ce n’est pas plus facile pour moi que ça l’est pour toi.”
“ Je…”
“ Chaque relation est un processus d’apprentissage et la notre ne fait pas exception, bien que nous fassions les choses un peu différemment des autres.”
Lisbon voulut se moquer lorsqu’il dit ‘un peu différemment’, c’était plus qu’un peu différent mais elle ne dit rien. Elle ne pouvait pas détourner le regard du sien et ses jambes semblaient satisfaites de se resserrer autour de lui, sa bouche restant silencieuse.
“ C’est ton tour de partager quelque chose.”
Perdue dans ses yeux, les émotions qu’elle pouvait y voir et la façon dont il se tenait proche avec ses boucles parfaites bien qu’ils viennent juste de sortir du lit. Elle l’enviait, ses cheveux à elle étaient en bataille et lui avait l‘air parfait. Avec un soupir et en passant une main dans ses cheveux en batailles, elle hocha un peu la tête et baissa les yeux quelques secondes. Elle avait oublié leur accord pour partager des choses. Elle savait que c’était probablement bien pour eux malgré tout, ça aiderait certainement à mieux communiquer entre eux mais c’était toujours comme dis-moi-ton-secret-et-je-te-dirais-le-mien.
Il lui fallut un peu de temps pour réfléchir à ce qu’elle allait partager. Pas grand-chose, vraiment, mais elle savait que c’était un accord et il la regardait avec tant d’insistance qu’elle ne pouvait pas le repousser et prendre la fuite. Les mains de Jane se trouvaient encore sur ses hanches, ses pouces dessinant des cercles sur sa peau alors qu’elle prenait une profonde inspiration et qu’elle croisait de nouveau son regard. Sa voix était calme et forte lorsqu’elle brisa le silence qui s’était installé.
“ J’ai peur que tu me détestes un jour.” Parmi tout ce qu’elle pouvait partager ce n’était pas vraiment ce qu’elle envisageait de lui dire. C’était juste sortit au dernier moment et ce ne fut qu’à cet instant qu’elle réalisa que c’était vrai. Ça devait se trouver au fond de son esprit mais ne se faisant pas vraiment savoir comme toutes ces autres peurs et insécurités.
Le choc put se lire sur le visage de Jane, il secoua doucement la tête de droite à gauche et il ouvrit la bouche pour la rassurer. Elle posa un doigt sur ses lèvres, se rapprocha du bord du comptoir - plus proche de lui.
“ On a jamais parlé du fait que je suis celle qui à tué Red John.”
Elle n’avait pas besoin d’ajouter que son vrai nom était Daniel Clemson. Ils le savaient tout les deux et se référaient toujours à lui par son pseudo. C’était plus facile.
“ Je ne peux m’empêcher de penser que tu m’en veux un peu pour ça.”
Son cœur battait la chamade, une étrange sensation lui serra la poitrine tandis qu’elle attendait qu’il dise quelque chose. Elle n’aimait pas du tout ce truc de s’ouvrir ainsi si c’était pour laisser transparaître ses sentiments. Elle préférait les garder pour elle mais elle savait qu’ils avaient besoin d’en parler, ça ne voulait pas dire qu’elle aimait ça.
“ Je ne sais pas… tu crois vraiment que je pourrais, Teresa je ne te déteste pas et ne t’en veux pas, même pas un peu. Ça fait plus de six mois, pourquoi tu n’as rien dit plus tôt ?”
La seule réponse qu’elle lui donna fut un haussement d’épaule.
“ J’ai essayé d’être en colère contre toi juste après, tenté de me convaincre que tu avais fait quelque chose de mal mais plus j’essayais, moins ça marchait. C’est une des choses qui te gène?”
“ Je suppose.”
“ Je suis heureux que ce soit toi. Parmi tout ceux qui étaient là-bas, je suis heureux que ce soit toi qui l’ait fait mais je suis désolé de t’avoir fait porter ce fardeau.”
Elle oublia le reste de ses céréales lorsqu’il posa ses lèvres sur les siennes, juste un doux baiser qui lui donna comme l’impression qu’un poids venait de lui être retiré des épaules. Incapable de résister, elle glissa ses doigts dans ses cheveux et bougea librement sa bouche contre la sienne. Elle n’était pas encore prête à renoncer au réconfort qu’il lui offrait à l’instant.
Les mains de Jane bougèrent de ses hanches à son dos, la rapprochant encore plus tandis qu’il approfondissait le baiser. Elle avait initialement prévue de passer la journée entière au lit, sans vêtements et explorant chaque parcelle de sa peau -c’est pourquoi elle avait voulut un jour de repos avant de franchir cette étape avec lui- mais il l’avait mise mal à l’aise et elle avait fuit. Pas trop loin bien sûr et à présent elle pensait que le lit était vraiment une excellente idée. Il était doué pour ça, la faire fuir et la faire revenir avant la fin de la journée -en générale dans l’heure. Brisant le baiser, elle posa son front contre le sien et frotta son nez contre celui de Jane.
“ Il est encore tôt, peut-être qu’on peut retourner au lit après tout.”
Son rire chaleureux empli l’air entre eux alors qu’il lui donnait un rapide baiser avant de se saisir de son bol plein de céréales.
“ Toi ma chère, tu es horriblement indécise mais je ne voudrais pas qu’il en soit autrement.”
Elle ne bougea pas, il ne le lui demanda pas. Elle le garda prisonnier contre elle, ses jambes autour de lui pendant qu’il mangeait. La seule chose qu’elle avait encore à l’esprit était la façon dont elle avait tout fait foiré et la pensée des bébés. Elle décida de ne pas y penser et peut-être qu’alors ça n’arriverait pas. Elle savait que Jane lui dirait que de se cacher la tête dans le sable ne rendrait pas les choses plus simples mais elle voulait juste prétendre que si.
Après avoir fini de manger, plaçant leurs deux bols vides dans l’évier, il repoussa une mèche de cheveux de son visage et la souleva du comptoir. Lisbon ne s’y attendait pas et un petit cri s’échappa de sa bouche. Elle s’accrocha fermement à lui, inquiète qu’il puisse la faire tomber mais il ne le fit pas. Il ne dit rien sur la façon dont elle se tenait à lui, comme si ça vie en dépendait, ni la façon dont elle laissa échapper un cri qui ne lui ressemblait pas lorsqu’il la déposa sur le canapé.
Aucun des deux ne se faisait d’illusions, ils savaient tout les deux qu’ils avaient à peine gratté la surface de toutes les choses que Lisbon avait en tête mais ils étaient arrivés quelque part et ils étaient tout les deux un peu surpris par ça. C’était un progrès et bien qu’elle cache encore ce qui la gênait vraiment en ce moment, elle choisit de l’oublier et de ne penser qu’a lui. Ça ne leur arrivait pas souvent d’avoir un jour entier pour eux deux et voulait savourer leurs instants de lune de miel tant que cela était encore possible.
Ce fut lorsqu’il laissa sa main se faufiler sous sa chemise et se poser sur sa poitrine qu’elle comprit qu’il allait la prendre là, sur le canapé et juste lorsqu’elle allait protester, il sortit un petit sachet d’aluminium de son pyjama comme s’il savait qu’elle allait mettre fin à tout. Avec un sourire, il revint là où il s’était arrêté. Leurs lèvres se rencontrèrent, Lisbon ne chercha pas d’autres excuses. Elle l’avait lui et maintenant elle le voulait un peu plus. Il n’y avait rien de mal à ça et elle savait que ce serait le seul jour avant longtemps où ils n’avaient rien de mieux à faire que d’apprendre à mieux connaître leurs corps et ce qu’ils aimaient.
Elle voulait en profiter. Elle sentait comme si c’était nécessaire avant qu’un autre obstacle vienne se mettre sur leur chemin. Sa dernière pensée avant que Jane lui fasse perdre pied en lui caressant le bas du ventre de ses doigts fut à quel point elle était terrifiée -à quel point leur relation serait difficile. Ce ne serait jamais facile- pas dans ces circonstances et malgré tout elle se laissa aller à être avec lui. Elle le laissa prendre possession d’elle avec son corps, ses mains, elle le laissa lui faire l’amour parce que c’est-ce qu’elle voulait. C’était ce qu’ils voulaient tous les deux et elle se fichait à présent que ce ne soit peut-être pas sain d’être mariée à lui.
TBC…
Dernière édition par Sweetylove30 le Jeu 4 Oct 2012 - 2:02, édité 1 fois
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: United (traduction) ^
Géniale cette suite, espérons qu'avec la methode de Jane, térésa arrive à s'ouvrircomplétement à son mari
Karo- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon et jane
Loisirs : Chant, patin à glace et roller
Localisation : avec Robin et Simon pour répéter une scene sur le tournage du Mentalist
Re: United (traduction) ^
Lisbon qui a peur des conséquences de la nuit avec Jane (une fois encore je m'étonne que dans les fics, les femmes "actives" comme Lisbon n'aient pas un moyen de contraception sur le long terme, surtout que dans le cas de l'agent elle partage tout de même la vie d'un homme ).
En faisant fi de ce détail on voit que le couple continue à se découvrir, même si Lisbon est encore très réticente...
Reste à voir si la proposition de Jane va avoir un effet positif.
En faisant fi de ce détail on voit que le couple continue à se découvrir, même si Lisbon est encore très réticente...
Reste à voir si la proposition de Jane va avoir un effet positif.
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: United (traduction) ^
trop trop bien ce petit chapitre
trop hâte de lire le suivant !
trop hâte de lire le suivant !
nata09- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : lire les fanfictions de mes séries préférées
Localisation : entrain de rétablir la circulation après que Jane ait provoqué un accident au grand desespoir de Lisbon
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