United (traduction) ^

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Chapitre 9 Partie I

L’horloge montrait qu’il était presque cinq heures du matin et Jane n’était pas fatigué. Il n’avait pas vraiment dormi. Son épaule l’empêchait de trouver une position confortable même après six jours, c’était pire la nuit. Il ne pouvait pas dormir sur le coté, à cause de l’inconfort. Ce n’était pas vraiment la douleur, juste comme un coup qui lui faisait mal et l’empêchait de dormir. Il n’était pas endormit et il avait quelque chose à faire donc il ne s’ennuyait même pas. Il avait laissé la lampe allumée, celle de ‘son’ coté du lit, promettant à Lisbon qu’il l’éteindrait lorsqu’il aurait fini sa partie de Sudoku. Cela remontait à des heures mais il l’avait abandonné pour l’observer.

Il ne l’avait jamais vraiment regardé dormir toute la nuit avant. Il s’était plusieurs fois réveillé et l’avait vu se blottir contre lui mais la plupart du temps elle avait le visage caché. Elle avait l’habitude de se blottir contre son cou et généralement lorsqu’il la repoussait, elle faisait la même chose avec son oreiller mais pas cette fois. Elle était sur le ventre avec les bras repliés sous l’oreiller, lui faisant face et le plus surprenant c’est qu’elle avait été comme ça une bonne partie de la nuit. Elle avait bougé une fois ou deux mais était toujours revenue dans cette position. Il savait qu’elle était fatiguée lorsqu’ils s’étaient couchés, savait qu’elle ne tenait plus sur ses pieds pour la seconde partie de la journée au travail mais ce n’était que lorsqu’il la regarda dans un moment comme celui-là qu’il réalisa à quel point elle était extenuée.

Elle n’était plus aussi fatiguée maintenant, sa respiration n’était plus aussi profonde qu’une heure plus tôt et il se surprit à vouloir la réveiller. Il ne devait pas, il devait la laisser dormir mais pour quelle que raison que ce soit il voulait voir ses yeux, somnolent et dans le vague. Il savait que s’il tournait la tête il aurait probablement un torticolis pour l’avoir observé depuis le moment où elle s’était endormie à peu prés six heures plus tôt. Il ne s’était pas encore convaincu de tenter de dormir sur son coté indemne, il ne s’était pas non plus convaincu de retirer seul les points qu’il avait sur le front lorsqu’ils le démangeaient.

Lorsque ses mains se crispèrent pour la toucher, il décida que c’était maintenant ou jamais et roula doucement. Ce n’était pas si mal, bien que ça ne lui laissait pas oublier tout ce qu’il avait fait la semaine précédente. Ni même Lisbon, elle ne lui avait toujours pas pardonné mais il était simplement reconnaissant qu’elle ne lui en ait pas encore reparlé. Ils approchaient du mois et elle était toujours à ses cotés, portant sa bague.

Gémissant doucement, il se rapprocha d’elle, son épaule douloureuse protestant, mais le docteur avait dit qu’il devait essayer de l’utiliser aussi normalement que possible. Il supposa que toucher sa femme était assez normal. Ses doigts effleurant son épaule nue, il sentit monter le désir en lui. Ils s’étaient torturés eux-mêmes dernièrement, se touchant, se caressant mais s’arrêtant toujours. Chaque mouvement qu’elle faisait lui faisait tourner la tête et encore plus à mesure que passaient les jours.
La regarder dormir n’avait semblé qu’attiser un peu plus le feu qui le consumé, la regarder ainsi, la joue appuyant sur le tissu de l’oreiller lui fit avancer un peu plus sa main.

Ses doigts glissèrent sur la bretelle de son débardeur, rencontrant les cheveux ébouriffés qui reposaient sur son dos. Il se sentait à l’étroit dans la région inferieur de son corps, se sentait exalté lorsque la texture de sa chevelure glissa sur le coté, révélant sa nuque. A cette seconde, il su qu’il allait la réveiller, il avait le faire doucement et il allait épuiser la tension sexuelle refoulée dont-ils souffraient tous les eux.

Une chose désormais en tête, il tira la couverture de sur elle avec attention, espérant ne pas la réveiller trop tôt et s’en dégagea lui-même. Ça ne le gêna pas lorsqu’elle tomba sur le sol, il ne se souciait que des vêtements. Il ne voulait que rien ne couvre la femme qui dormait encore profondément, il voulait que tout disparaisse. Vêtements inclus, et il ne s’arrêterait pas cette fois. Il n’en serait pas capable, il l’avait fait avant, pensant qu’ils n’étaient pas prêts et il n’était toujours pas sûr qu’ils le fussent vraiment mais ça devenait ridicule. Ils en étaient au point où ils devenaient très excités par toutes ces caresses, il était temps de faire quelque chose. Il n’allait pas s’empêcher d’aller plus loin cette fois, sauf si elle le lui demandait.

Il prit son temps avec la partie suivante, glissant sa main dans le bas de son dos, sans jamais arrêter la légère pression jusqu’à ce qu’il atteigne l’arrière de ses cuisses. Elle bougea, venant doucement vers lui alors qu’il se rapprochait d’elle. Il cala ses hanches contre elle, sentant sa chaleur de son corps à travers les couches de tissus et le faisant durcir par cette stimulation supplémentaire. Avec un grognement lourd, il la fit gentiment rouler, poussant ses épaules et usant d’une part de son poids pour la maintenir en place quand ses membres tentèrent de bouger vers l’arrière.

Ça lui faisait mal de se retenir mais il le fit néanmoins, à cheval sur ses cuisses, pressant son excitation lourdement sur elle et laissant ses lèvres s’accrocher à son cou -créant de léger gémissements de la part de la femme endormit. Son corps réagit à lui immédiatement, ne laissant pas le temps à son esprit encore flou de réaliser, se cambrant vers lui tandis que ses mains remontaient son débardeur au dessus de sa poitrine. Lorsqu’il se força à rompre le contact avec sa peau veloutée, il tira le tissu sous ses bras et nota que ses yeux somnolent fixaient son visage, incertain et affamés. Elle était magnifiquement belle.

« Que, que fais-tu? » Elle était confuse et son esprit était encore engourdi de sommeil. Lisbon n’était pas sûr de savoir pourquoi sa couette manquait ou pourquoi son débardeur était remonté mais lorsque sa voix rauque lui répondit elle ne s’en soucia plus.

« Je te déshabille. » Son esprit brumeux ne comprit pas beaucoup jusqu’à ce qu’il la tire vers lui, soulevant le haut de son corps du matelas avec un grognement de douleur. Comme s’ils avaient leur propre conscience, ses bras se levèrent pour lui permettre de lui retirer doucement le vêtement. Il laissa doucement retomber son dos, elle sentit sa tête toucher l’oreiller et un soupir lui échappa lorsque ses mains coururent sur son corps, le touché à peine sentit. Elle pouvait sentir la chair de poule, son corps frémissant sous ses douces caresses pour explorer la peau qu’il venait de révéler. La touchant partout, ses cotés, son nombril, de la pointe de ses pieds jusqu’à son sternum, lui faisant fermer les yeux.

Une drôle de sensation pesa sur son estomac mais elle l’ignora, tentant de se concentrer sur lui, sur ce qu’il était en train de lui faire. Sur la façon dont son corps réagissait. Cela fonctionna, elle parvint à réprimer cette sensation et se laissa glisser dans la chaleur du moment.

Ses lèvres bougeaient, tentant de formuler des mots mais tout ce qui vint fut de laborieux souffles, chacun pesant sur sa poitrine. Elle savait ce qui arrivait mais elle ne savait pas pourquoi, elle savait qu’elle était exaltée mais elle n’avait aucune idée de pourquoi il l’avait réveillé pour ça alors qu’il était contre juste une semaine plus tôt. Lorsque ses doigts frôlèrent ses mamelons, elle pressa ses hanches contre les siennes, les faisant tout les deux haleter pour de l’air; la distrayant momentanément de ses pensées et amenant ses propres mains à quelques explorations.

La douleur entre ses cuisses s’intensifia lorsque sa paume se posa sur sa poitrine, la pétrissant délicatement et lui faisant soudainement prendre conscience de sa bouche laissant une trainée de baisers le long de sa mâchoire. Elle avait la sensation qu’il était partout à la fois, son corps brulant contre le sien, s’imprégnant dans sa chair, la marquant. Il la touchait, l’excitait, la faisant se sentir comme si rien d’autre n’avait d’importance. Lui faisant croire que c’était supposé être toujours comme ça, qu’il était toujours supposé laisser sa bouche faire ça et qu’elle était toujours supposée se cambrer contre lui, son corps en redemandant toujours plus tout en se maintenant prés de lui aussi étroitement que possible.

Ses doigts saisirent ses épaules lorsque ses lèvres et ses dents remplacèrent les mains qui la taquinaient, envoyant des impulsions de plaisir dans son entre jambe. Il gémit contre sa poitrine, d’inconfort et son esprit brumeux se clarifia suffisamment pour qu’elle réalise qu’elle était en train de lui faire mal, serrant son épaule meurtrie et le faisant souffrir.

« Dés, désolée. » Elle la relâcha, choisissant d’attraper ses boucles à la place, pour savourer le moment avant qu’il ne finisse. Une part d’elle-même pensait qu’il renoncerait au dernier moment. Elle s’y attendait, ce à quoi elle ne s’attendait pas c’était d’être si à l’aise avec cette idée, en étant allongée sous lui avec sa bouche sur sa poitrine et sa main se glissant derrière la dernière barrière de vêtement qu’elle avait entre les jambes.

Le cœur qui battait de façon erratique depuis qu’elle avait ouvert les yeux, devint encore plus frénétique et juste comme ça, elle paniqua. Au moment où elle sentit ses doigts glisser à l’intérieur de ses cuisses, survolant légèrement le seul endroit où elle avait le plus envi de lui, elle murmura un léger ‘stop’. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas ça, au contraire, elle n’en pouvait plus d’attendre, mais l’étrange sensation qui s’était logée dans son estomac revint à la charge et il devint impossible de la repousser. Ça la faisait se sentir nerveuse, elle n’était jamais nerveuse lorsqu’il s’agissait de sexe avant -pas depuis sa première fois.

Il y eu une pause de mouvement lorsque Jane se déplaça vers elle, la sentant se tendre et il leva la tête. Ses mains cessèrent de bouger, stoppèrent leurs tendres touchés et ses caresses. Elles lui manquèrent immédiatement et elle se força à ouvrir les yeux, se força à croiser son regard. Il l’avait actuellement nue et coincée sous lui et elle voulait lui poser des questions, quand elle avait soif de lui depuis si longtemps - c’était une choquante révélation.

Elle s’agita contre lui, ses yeux se fermèrent, ses lèvres se séparèrent d’anticipation et elle céda presque. Elle laissa presque ses mains se faire un chemin dans le bas de son dos, et lui retirer son boxer, mais elle ne le fit pas. Aussi fort qu’elle voulait tout oublier et le laisser lui donner du plaisir, elle devait savoir ce qu’il y avait, elle avait besoin de savoir pourquoi il l’avait réveillé pour ça. Voyant les différentes émotions lui bruler le regard, scintiller sur son visage, elle oublia les mots qu’elle voulait dire et plissa le front en tentant de penser à quelques choses.

« Teresa, tu vas bien? »

« Je… je… » Elle ne savait pas. Elle était curieuse, nerveuse et tentait de trouver une raison à ça. Elle n’était pas sûre du tout d’aller bien, elle devait répondre à cette simple question. Elle voulait dire oui, elle voulait lui donner du plaisir mais quelque chose la retenait de le faire. Elle savait qu’elle devait probablement ressembler à un poisson, sa bouche s’ouvrant et se fermant alors qu’elle cherchait les mots mais un fort bip la sauva. L’alarme, et soudainement elle aima ce morceau de plastique. Il continua, les surprenant tout les deux et faisant presque gémir Jane de peine lorsque Lisbon se redressa pour l’éteindre. « Nous euh, nous devons aller travailler. »

Posant le regard sur sa poitrine, elle poussa légèrement contre lui dans qu’il bouge mais il ne le fit pas. Il installa tout son poids sur ses genoux, prenant son visage dans ses mains, ses pouces caressant chaque joue et lui faisant lever les yeux vers lui.

«  Hey, c’est ok.« Un fragile soupire s’échappa de ses poumons et, avec un pauvre sourire, il bougea pour déposer son front sur le sien. Les points de sutures qu’il avait faisait une étrange sensation contre sa peau mais elle ne dit rien, la façon dont il frottait son nez contre le sien l’en empêcha. «  C’est normal d’être nerveux. »

«  Je suis désolée mais je ne peux pas… maintenant… pas maintenant. » Avec un autre regard, elle le supplia et il la laissa partir, la laissa rouler hors du lit et attraper les vêtements pour se cacher.

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Chapitre 9 Partie II

S’il y avait un mot pour décrire la façon dont deux personnes qui avaient faillit faire l’amour mais ne l’avait pas fait, réagissaient face à l’autre, ce serait ’étrange’. Lisbon se sentait mal de l’avoir laissé sur sa fin après lui avoir laissé penser que tout allait bien mais elle avait besoin de savoir ce qu’il se passait dans sa tete, dans son estomac. Elle détestait se sentir nerveuse, elle détestait ne pas être certaine des réactions de son corps et Jane était si doué pour lui prendre tout le contrôle et le jeter par la fenêtre. Elle avait été un peu dépassée et beaucoup excitée mais quelque chose l’avait fait l’arrêter. Quelque chose dont elle ne savait encore rien.

Si cela avait simplement été les nerfs, elle l’aurait laissé lui parler. Elle n’aurait pas fuit du lit et prit tout ce qu’elle avait pu trouver pour se couvrir. Ça n’avait pas de sens, il l’avait déjà vu nue. Elle n’avait aucune idée de pourquoi elle avait fait ça mais les choses étaient devenue tendues depuis. Ils continuaient de se fixer seulement pour regarder ailleurs lorsqu’ils se faisaient prendre, Lisbon était incertaine et Jane semblait plus soucieux qu’autre chose.

L’équipe avait remarqué. Cela avait été sa plus grande peur depuis qu’elle l’avait épousé vingt-deux jours plus tôt. Elle avait été terrifiée que cela affecte leur travail et que l’équipe comprenne la non rationalité de l’engagement dans lequel ils vivaient. Cho l’avait confronté, pas moins d’une heure plus tôt. Il avait demandé qu’elle était l’arrangement entre elle et Jane, demandé ce qu’il se passait vraiment et elle l’avait regardé bêtement pendant dix minutes. Elle n’avait pas su comment répondre mais finalement elle avait simplement haussé les épaules en disant qu’ils avaient eu une dispute et l’avait fait partir en lui faisant remarquer le non professionnalisme de sa question.

La tête dans les mains, elle laissa ses coudes reposer sur le bureau et tenta de réfléchir. Elle le voulait, elle l’aimait et ils avaient été si proches. Elle était celle qui lui avait proposé le sexe une semaine plus tôt et maintenant elle était celle qui le repoussait, agissant comme s’ils avaient inversé les rôles.

Jane était resté sur son canapé, n’avait pas beaucoup bougé, ne l’avait pas harcelé du tout mais lorsqu’elle se trouvait dans la même pièce que lui, il la fixait. Cela l’inquiétait mais ses yeux étaient doux, inquiets. Il n’était pas en colère, il n’agissait pas comme si elle avait fait quelque chose de mal, il était simplement préoccupé et cela l’embêtait encore plus. Elle aurait préférait avoir à faire à sa colère, peut-etre que ça lui aurait fait oublier la scène qu’elle avait dans la tête.

Elle ne cassait de l’imaginer, bien plus que le ressentir. Ses mains contre sa peau rouge et sensible, la dépouillant de ses vêtements, sa bouche sur la sienne… ses joues rougissantes lui rappelaient la sensation de sa bouche sur sa poitrine, la taquinant et lui faisant tout oublier. Il avait tout bien fait, tout avait été si bon et il avait semblé savoir où elle aimait être touchée et ça n’avait donc aucun sens qu’elle l’ait arrêté.

Un coup à la porte interrompit ses pensées, et elle s’éclaircit la gorge pour tenter de se calmer avant qu’elle ne s’ouvre. Elle n’avait pas dit d’entrer, elle savait que les membres de son équipe savaient qu’il suffisait de taper deux fois et d’entrer. A l’exception de Jane qui ne toquait qu’une seule fois s’il savait qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Un autre coup et Cho passa sa tête une fois encore. Elle priait pour que ce soit en rapport avec le travail, mais lorsqu’il entra et s’assit lourdement en face d’elle, elle sut que non.

“ Que se passe-t-il réellement?”

“ Cho, nous sommes au travail, nous sommes des agents d’Etat et nous ne somme pas payés pour nous assoir et…”

“ Si c’est comme ça que vous voulez le faire Boss, alors vous sortez et allez vous assoir dans l’espace de travail. Ecouter Jane demander toutes les deux minutes si on vous a parlé et si vous allez bien et je m’assois ici avec la paix et le calme.” Aussi agacée qu’elle l’était que sa vie personnelle soit amenée au travail, elle se sentait coupable que Jane ai recourt au harcèlement envers son équipe pour avoir des réponses.

“ Je vais bien. Dis lui que je vais bien.”

“ Pourquoi ne lui dites vous pas vous-même?”

“ Je, je te l’ai dis, nous avons eu une dispute…”

“ Non vous ne l’êtes pas. Vous n’êtes pas en colère, pas plus qu’il ne l’est.” Parfois Lisbon pensait que Cho était aussi réceptif que Jane. L’homme n’était simplement pas prétentieux sur ça. “ Etes vous vraiment mariés?”

Apres quelques secondes de silence stupéfait et se demandant si Van Pelt et Rigsby se pensaient la même chose, elle tenta de garder son sang-froid et de répondre aussi calmement que possible. Elle détestait que quiconque s’occupe de sa vie personnelle lorsqu’elle était au travail. C’était pire lorsque c’était Cho, il avait toujours sa tête d’interrogatoire et elle avait l’impression que c’était exactement ce qu’elle était en train de subir. Il n’avait pas peur de son regard, comme Rigsby ou Van Pelt.

“ Tout d’abord oui, tu étais là. Deuxièmement, cette discussion est fini.”

“ D’accord.” Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres lorsqu’il retourna à la porte. “ Je dis à Jane que vous voulez lui parler.”

“ Quoi-non, Cho!” Grommelant sourdement alors qu’il sortait, elle pensait à le punir avec du travail de bureau pendant un temps, mais y renonça. Même s’il se mêlait de ce qu’il ne le regardait pas, son cœur avait raison. Peut-etre qu’elle devrait lui laisser quelques jours, histoire de lui rappeler qui était le boss et que ce genre de comportement était inacceptable.

Prenant quelques profondes respirations, il attendit Jane. Elle savait qu’il viendrait. Elle savait qu’il demandait qu’est-ce qui n’allait pas chez elle, savait qu’il voulait savoir pourquoi elle avait fui et ce ne fut que là qu’elle réalisa vraiment pourquoi elle l’avait arrêté. Pourquoi elle lui avait proposé du sexe la semaine d’avant seulement pour l’empêcher d’arriver tôt ce matin. Quelque chose avait changé durant ce peu de temps. Elle était passée de croire qu’il l’aimait en amie et s’offrant à lui à des fins de pure satisfaction à croire qu’il l’aimait vraiment. C’était différent.

Elle n’avait pas ressentit le besoin d’avoir des réponses lorsqu’elle lui avait dit qu’ils pouvaient avoir des relations sexuelles parce qu’elle pensait que ça ne voulait rien dire pour lui. Pas d’aspect émotionnel, juste des mouvements mécaniques pour les calmer, les détendre dans toute cette histoire de mariage. Maintenant qu’elle croyait qu’il l’aimait dans le sens romantique du terme cela prenait une toute nouvelle signification. Il ne serait pas que du sexe, ce serait plus fort que ça -du moins l’espérait-elle- et elle avait besoin de lui parler avant de franchir cette étape. Elle avait besoin de s’ouvrir à lui, comme il l’avait fait. Tant qu’il l’aimait vraiment, et elle ne venait pas juste de s’en convaincre, ils ne pourraient pas simplement coucher ensemble alors qu’elle n’avait encore aucune idée de pourquoi ils étaient mariés au lieu de juste sortir ensemble.

Peut-être qu’elle rendait les choses plus compliqués, mais elle était douée à ça, tout comme Jane. Sûrement que devenir mari et femme le prouvait. Rien n’était jamais simple avec eux, ils ne laissaient pas les choses l’être parce qu’ils n’étaient pas satisfait avec la simplicité.

“ Hey.” La voix douce et hésitant de Jane fit savoir sa présence, la forçant à lui présenter un petit sourire.

“ Hey, entre.” Elle aurait pu lui dire de partir et jurer que Cho avait mentit mais portait le visage de chien battu et elle ne pouvait pas être si cruelle. Il était confus et inquiet. Elle ne pouvait pas rendre ça plus difficile en était méchante avec lui sans raison. De plus, elle était en quelque sorte plus tendre avec lui depuis qu’il s’était blessé, enfin elle l’était maintenant, pas tout de suite après que ce soit arrivé. Il ne s’assit pas comme elle supposait qu’il le ferait, il resta debout en face de son bureau, avec les mains dans le dos et le regard sur elle.

“ Ai-je fait quelque chose de mal ce matin?”

“ Non. Tu faisais définitivement tout parfaitement bien.” Surprise par son approche brutale, Lisbon fut contente que la porte soit fermée.

“ Alors pourquoi, je pensais que tu étais d’accord avec ça. Je ne t’aurais jamais réveillé comme ça si j’avais su…”

“ J’étais d’accord avec ça. Je le suis toujours. Je pense juste que ce n’était pas le bon moment -c’est tout.” Il y avait plus que ça, et elle pouvait voir qu’il le savait mais ce n’était pas une conversation qu’ils avaient besoin d’avoir ici. “ Je suis désolée.”

Elle était désolée, elle se sentait horrible pour ça mais elle savait que si elle s’était laissée aller, si elle avait succombé à l’extase alors elle l’aurait regretté plus tard. Elle détestait le cliche ‘ce n’était pas le bon moment’ mais honnêtement c’Est-ce c’était. Ça ne pouvait pas l’être tant qu’ils ne se seraient pas ouverts un peu plus, partager des choses et clarifier les questions qui polluaient encore leur union. Elle ne voulait pas voir toutes ces choses tourner autour de sa tête lorsqu’ils franchiraient cette étape. Ça ruinerait tout pour elle.

La pause entre eux s’imposa lourdement mais ce n’était pas aussi tendu que quelques minutes plus tôt. Elle était reconnaissante pour ça. Elle n’était pas sûre de savoir comment ils faisaient cependant. Ils s’étaient bien installés dans leur arrangement et là quelque chose venait tout perturber et rendre les choses encore plus délicates.

Un sourire presque lumineux apparut sur le visage de Jane alors qu’il posait ses mains sur le bureau et rapprocha son visage du sien. Sa voix ressemblait à un murmure rauque lorsqu’il brisa leur petit moment de silence.

“ Il y a quelque chose dont j’ai besoin de m’occuper aujourd’hui, ça ne te dérange pas que je parte? Tu peux m’appeler si tu as besoin de moi.”

“ Euh, bien sur. Vas-y.”

“ Merci.” Avec une curieuse expression, elle le regarda se tourner et partir et elle était soulagée mais déçue en même temps. Une décision irréfléchie venait d’être prise, elle semblait en prendre des millions lorsqu’il s’agissait de Jane. Se levant de sa chaise, elle contourna le bureau et attrapa sa main avant qu’il n’atteigne la porte.

“ Attends.” Il se tourna pour lui faire face, ouvrant la bouche pour lui poser la question évidente mais elle ne lui en laissa pas la possibilité. Rassemblant tout son courage, elle se rapprocha et déposa ses lèvres sur les siennes. Elle l’embrassa, caressant sa bouche avec douceur et attrapa sa chemise dans ses poings. Il lui fallut quelques secondes pour qu’il y réponde mais une fois qu’il le fit, il posa ses mains dans le bas de son dos et laissa ses lèvres danser avec les siennes. Elle ne pouvait pas le laisser s’emballer, ils étaient au travail mais ça ne l’empêcha de ne pas vouloir que cela prenne fin. Avec réticence, elle savait qu’il le fallait et elle s’écarta de lui. “ Je voulais juste te dire qu’on se voit à la maison.”

“ Rentre à une heure décente d’accord?”

“ Vas-y doucement avec ton épaule, tu as un rendez-vous avec un orthopédiste cette semaine.” Lisbon savait qu’il n’avait pas besoin qu’on le lui rappelle mais elle ne savait pas vraiment quoi dire d’autre, elle utilisait tout ce qu’elle pouvait. Elle n’avait jamais été celle à initier le baiser avant. C’était toujours lui et elle devait admettre que c’était un peu étrange mais elle faisait un pas dans la bonne direction. Maintenant ils avaient juste besoin d’avoir une petite discussion et par chance les choses continueraient d’avancer.

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Chapitre 10: Partie I

Le soleil commençait à sombrer dans le ciel, descendant mais pas vraiment encore couché. Il était encore tôt lorsque Lisbon ferma son bureau et se dirigea vers l’ascenseur, ignorant les regards des membres de son équipe qui étaient encore à leurs bureaux. Jane lui avait demandé de rentrer à une heure décente et puisqu’elle n’avait pas été capable de se concentrer du tout, elle partait. Ça n’avait pas d’importance qu’il ne soit que cinq heures trente, ils n’avaient rien d’urgent et à chaque fois qu’elle tentait de travailler elle repensait au matin qu’elle avait partagé avec son mari. Le matin qu’il l’avait laissé en manque et envieuse.

L’ascenseur descendait, elle ne se rappelait pas, mais elle se rappelait avoir rejoué la scène de ce matin dans sa tête jusqu’à ce qu’elle arrive soudainement au parking. Son corps savait où il allait, elle n’avait pas besoin d’y faire attention mais elle parvint à chasser les pensées des mains de Jane sur sa peau nue pendant un moment afin de déverrouiller la porte de la voiture et monter dedans. Elle supposa que conduire en auto-pilot ne serait pas une bonne idée, donc elle tenta de se concentrer. Elle tenta vraiment, elle ne pouvait repousser la façon dont ses joues et son corps rougissaient, ou la façon dont elle bougeait sur son siège pour soulager la pression avant de quitter le parking.

Cela avait été intense entre eux dernièrement, moments intimes après moments intimes, mais elle ne pensait pas qu’elle serait si désespérée après avoir été aussi proche. Juste une fois, approuvant qu’elle ait été complètement nue et prête pour lui mais elle avait été celle à le repousser. Celle qui avait besoin de temps pour réfléchir et maintenant elle était celle qui souffrait. Elle ne regrettait pas cette décision, elle savait que c’était la bonne. Elle n’avait pu se relaxer assez et ça n’aurait pas été une expérience confortable. Il l’avait déshabillé, la mettant à nue, plus dissimulé sous un tas de vêtements en peu de temps et elle n’avait pas été capable de faire coopérer ses mains assez pour le toucher en retour, le déshabiller aussi. Elle voulait que leur première relation sexuelle soit collaborative, elle voulait qu’ils participent des deux cotés. Elle ne voulait pas qu’il soit le seul à tout faire ou elle n’en profiterait pas vraiment.

Elle voulait plusieurs choses avant d’aller jusqu’au bout, avant qu’elle ne cède et ne s’engage dans une relation alternant activités physiques. Tant de choses devaient être réglées avant de pouvoir se laisser aller et apprécier ce moment d’amour entre les draps. Elle savait qu’il serait facile, tendre et qu’il prendrait les choses lentement. Elle été en mesure de le dire par la façon dont il l’avait caressé et s’était lentement déplacé sur elle avant qu’elle ne se retrouve sous lui. C’était dans le langage de son corps et elle devait admettre que céder aurait semblé facile, mais elle ne l’avait pas fait car elle ne le pouvait pas. Ce ne serait plus juste ‘du sexe’ et elle avait besoin de réponses.

Les panneaux sur la route commencèrent à se brouiller alors qu’elle combattait pour garder son esprit sur ce qu’elle faisait et non pas celle qu’elle avait stoppé ce matin. Elle ne rentrait pas chez elle pour lui sauter dessus alors elle ne savait pas pourquoi son corps le pensait ou pourquoi son esprit était en contradiction avec les réactions de son corps au lieu de se concentrer sur les voitures autour d’elle.

Arrivant au feu rouge, elle sortit son téléphone de sa poche, tapa un rapide message et l’envoya à l’homme qui l’avait tant excité. Ce ne fut pas avant que son pouce se relève du bouton d’envoi et que la voiture derrière elle commença à klaxonner qu’elle réalisa deux chose importantes: le feu était vert de nouveau et elle venait juste d’envoyer un message à Jane pour lui dire qu’elle rentrait. C’était domestique, elle n’avait jamais fait ça avant. Cela la faisait se sentir come si le mariage commençait à fonctionner -elle n’y avait jamais avant qu’elle ne le fasse.

Résistant à l’envi de donner à l’homme klaxonnant de façon incessante derrière elle une part de son esprit, elle avança. Le voulant entre ses mains lui faisait du bien, la faisant se sentir en contrôle des choses, après s’être sentit hors d’elle tout au long de la journée. Elle ne pouvait pas dire qu’elle était concentrée sur la route même si elle savait à quel point c’était dangereux de ne pas l’être. Sa tête était trop retournée pour qu’elle puisse accorder son attention sur une chose ce qui expliquait pourquoi elle comparait la texture lisse du voulant à la douceur de la peau de Jane.

Avec un gémissement, elle repéra son appartement et pria pour que ses pensées coquines cessent dès que la tension sexuelle serait soulagée. Même si elle n’avait aucune intention d’avoir du sexe ce soir, elle espérait encore qu’elle partirait. Elle s’était dit toute la journée qu’il s’agissait simplement d’une réaction dû à la façon dont elle avait fini les choses, à l’expression du visage de Jane quand il lui avait dit de rentrer à la maison à une heure décente et le tendre baiser qu’elle lui avait donné avant qu’il ne parte. Elle était de plus en plus à l’aise avec leur statut, plus ouverte envers lui. Elle l’avait embrasée dans son bureau alors que la porte n’était pas verrouillée, pour elle c’était énorme.

Une autre raison pour laquelle elle avait quitté les bureaux plus tôt et qu’elle garait sa voiture devant son appartement serait aussi le fait qu’elle pensait que c’était le bon moment pour lui tendre une embuscade et avoir des réponses clairs. Ils pouvaient commencer à manger -elle n’avait pas vraiment envi de cuisiner- s’installant sur le canapé pour discuter de tout ça. Elle ne s’attendait pas qu’il ait fait autre chose que regarder la TV ou fait une sieste, ce qui allait parfaitement avec son plan.

Son téléphone sonna dans sa poche lorsqu’elle passa à coté de sa voiture et se dirigea vers la porte, résistant à l’envi de courir à la sensation de sa vessie pleine qui se faisait savoir. Un sourire se formait déjà avant même qu’elle lise que c’était un message de Jane, ou le contenu du message. Elle ne pouvait pas croire à quel point c’était facile d’être mariée avec lui, ce n’était plus aussi difficile que ça l’avait été au début. Juste vingt-deux jours, presque un mois et son cœur été passé de perdu à force d’être poussé dans différentes directions à simplement s’accommoder de ses tiraillements. Le simple message sur son écran capta son attention jusqu’à ce qu’elle atteigne la poignet de la porte, un court ‘la porte est ouverte’ était tout ce qu’il disait mais cela signifiait qu’il était réveillé.

Poussant la porte, elle entra et s’assura de verrouiller derrière elle. Elle n’aimait pas laisser déverrouiller, même si elle était chez elle et Jane le savait. Elle supposa qu’il l’avait ouverte juste pour elle, comme ça elle n’avait pas à chercher ses clés - c’était un geste délicat, vraiment très apprécié surtout qu’elle avait envi de faire pipi. Il était vraiment un homme adorable, d’une manière très peu conventionnelle. La première chose qu’elle remarqua fut les sons, quelques bruits retentissant dans la cuisine et la musique. Musique douce et ensuite un Jane dans une tenue décontractée passant prés d’elle pour déposer deux assiettes pleines sur la table.

« Patrick… c’est pour ça que tu a quitté le travail?” Ses yeux cherchaient son appartement, passant par le repas attendant pour elle, les oreilles écoutant la douce musique qui se jouait en fond sonore alors qu’elle remarqua le tas de couvertures et d’oreillers sur le sol de son salon. Elle supposa que c’était pour regarder un film puisque les oreillers étaient alignés pour faire face à la télévision, mais elle ne savait pas.

“ Nous n’avons jamais eu de Lune de miel, je pensais que c’était le moins que je puisse faire et je sais que tu veux parler alors…” Ses bras écartés pour simuler un Ta-Da et elle ne pu retenir le petit rire qui bouillait. » Discussion ou nourriture en premier?”

« Pourquoi pas les deux? »

« Bien sûre. » Elle le regarda s’installer en face de son assiette, de ce qui semblait être Alfredo. Elle aimait vraiment Alfredo, et cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu quelque chose qui n’était pas pré-emballé et cuisiné au micro-onde. Rien n’était aussi bon si vous ne mangiez que des plats où il fallait juste rajouter de l’eau et faire réchauffer dix minutes. Aussi fort qu’elle voulait y gouter, son estomac gargouilla pour approuver, elle avait vraiment besoin d’utiliser la salle de bain et elle en était au point de ne plus tenir.

« Je vais juste me laver. » Il ne dit rien, elle savait qu’il ne le ferait pas et après avoir couru dans l’escalier, elle fut heureuse de trouver la salle de bain. Choquée par la vue d’une bouteille de vin à coté de la baignoire, timidement elle baissa son pantalon tout en fixant la bouteille et se demanda dans quelle partie du plan de Jane elle allait servir. Un soupir passa ses lèvres, faisant écho à travers les murs alors qu’elle se soulageait. Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle réalisa le bruit qu’elle avait fait et regardant le sol, elle espéra que la musique couvre le son.

Après s’être lavé les mains, ramenait ses cheveux en un chignon désordonné et se changeait pour un jean et une belle chemise, elle retourna à la nourriture. Elle ne se sentait pas à l’aise dans sa tenue de travail face à tout ce qu’il avait préparé. Une tenue décontractée était plus approprié et apprécié si elle se fiait au regard qu’il lui porta lorsqu’elle le rejoignit à table, cela voulait tout dire.

Un seul coup d’œil et elle sentit les picotements dans son bas ventre recommencer encore. Les repoussant, du mieux qu’elle le pouvait, elle fouilla son assiette avec sa fourchette et plaça quelques pates à la hâte dans sa bouche. Elle espérait pouvoir se distraire elle-même.

« Waouh, ralentis ou tu vas finir par t’étouffer. » Un verre d’eau se trouvait à coté de son assiette, Jane le poussa plus prés alors qu’elle mâchait lentement, ses joues rougissant d’embrassement. Se penchant en avant, son pouce effleura le sien alors qu’elle attrapait le verre. Elle détestait se sentir comme s’ils étaient à leur premier rendez-vous alors qu’elle était dans sa propre maison, leur maison et qu’ils étaient mariés depuis presque un mois. Elle se sentait stupide, levant le verre à ses lèvres dans une veine tentative pour réorganiser ses pensées.

« Désolée, j’avais juste très faim. Merci pour tout ça, c’est délicieux. »

« De rien. Maintenant à propos de ce dont tu voulais parler? » Ils mangèrent tout les deux une bouchée avant qu’elle ne réponde.

« S’il te plait ne te fâche pas mais j’ai besoin de savoir, Okay? Je t’ai repoussé ce matin parce que j’ai besoin de savoir. Pourquoi ne sommes nous pas juste sortit? »

« Teresa… » Elle connaissait ce ton, c’était celui qu’il utilisait lorsqu’il était ennuyé mais elle secoua la tête pour le couper avant qu’il ne dise les mots qui à coups sur l’auraient laissé encore plus confuse.

« Non, Patrick écoute moi. Je… je te crois. «  Fixant la nourriture dans son assiette, elle releva doucement le regard pour croiser le sien. « Je te crois quand tu me dis que tu m’aime et ça change les choses. »

« Comme quoi? »

« Comme lorsque j’ai dis que nous pourrions avoir du sexe, après nous être embrassés. Maintenant je ne peux pas. » Rien par le changement de tension, Lisbon su qu’il n’avait pas comprit ce qu’elle voulait dire et elle su qu’elle se sentirait encore plus mal à l’aise avant qu’il ne comprenne. Prenant une profonde inspiration, elle ignora le rouge de ses joues et s’éclaircit la gorge pour se reprendre. « C’est différent. Ce ne sera pas juste du sexe, n’est-ce pas? »

« Non. »

« Ça ne me dérangeait pas de ne pas savoir, aussi longtemps que je pensais juste te venir en aide en tant qu’amie qui t’aime mais maintenant que je te crois, c’est différent. Si suis désolée si ça n’a pas de sens. » Utilisant sa nourriture comme une échappatoire, elle prit une autre bouchée. Elle n’avait définitivement pas l’habitude de parler de choses aussi intimes comme ça.

« Je crois que je sais ce que tu veux dire. Je ne suis pas en colère. »

« Donc… pourquoi tu m’as demandé en mariage au lieu de me proposer un dîner? »

« Egoïste, tu te rappel? Je te voulais pour moi seul. » Détectant quelque chose de plus sérieux juste sous la surface, elle pencha la tête sur le coté, laissant légèrement ses lèvres s’ouvrir alors qu’il était celui à rompre le contact visuel. « J’avais peur de te perdre, Okay? »

« Me perdre? »

« Tu voyais ce gars pendant des mois et je ne pouvais supporter l’idée de te perdre après avoir réalisé à quel point je t’aimais, il ne te traitait pas correctement… » Ce fut la totale vulnérabilité dans sa voix, la façon dont il bougeait sur sa chaise dans une tentative pour le cacher qui lui fit prendre sa main et placer ses doigts sur les siens. Elle savait depuis le début qu’il y avait une raison sous-jacente dans cette histoire de mariage et elle sentait qu’elle s’en approchait.

«  Je ne sortais pas avec lui. Nous sommes juste sortit de temps en temps et Patrick, tu ne pouvais pas me perdre. »

«  Tu aurais pu vouloir partir. » Elle n’était pas habituée à son coté abimé, même après l’avoir entrevue au cours des années, elle n’y était pas encore habituée. Pressant doucement sa main, elle repoussa son assiette et se pencha en avant.

« Où serais-je allée? Si tu m’avais proposé de dîner au lieu de me proposer le mariage, où serais-je allée Comment m’aurais-tu perdu? »

«  Tu aurais pu renoncer facilement, renoncer à cette relation et aller de l’avant. Je suis désolé si ça semble fou et contrôlé mais j’ai perdu une femme que j’aimais, je n’étais pas prêt à te laisser partir.« Cela paraissait fou pour elle mais son cœur était tout retourné par l’émotion brute qu’il lui laissait voir et d’une façon qu’elle comprenait. Elle le comprenait, elle savait ce qu’il voulait dire et même si elle n’était pas certaine d’aimer son raisonnement, elle lui offrit quand même un sourire réconfortant. Ce n’était pas aussi mauvais qu’elle avait imaginé, pas aussi sobre mais cachait toujours une part d’ombre. Toujours un peu liée à John le Rouge mais elle n’avait pas vraiment peur que tout cela tourne autour de la mort du tueur en série, ou qu’elle ne soit qu’un remplacement de sa défunte épouse. Un poids avait été retiré de sa poitrine et ils n’avaient pas encore fini.

«  Merci.« Leurs mains étaient encore entrelacées, doucement dans une étreinte réconfortante et Lisbon n’était pas celle qui partirait. Elle n’avait plus faim et lorsque la main de Jane se retira de sous la sienne ce fut pour prendre son assiette et se pencher vers elle pour prendre l’autre.

«  Tu as fini?« Le Jane vulnérable était partit, remplacé par son attitude habituelle et elle le laissa faire. Il avait surement paniquait comme elle lorsqu’elle avait précipitamment quitté le lit entièrement nue. Il venait de lui révéler quelque chose et elle lui en était reconnaissante mais la meilleure partie était qu’elle ne l’en aimait pas moins et qu’elle ne voulait pas mettre fin à leur mariage. Avec un clin d’œil, elle le laissa mettre son assiette dans le frigo, ainsi que la poêle qu’il avait utilisé pour cuisiner qui était encore pleine. Son estomac ne grondait plus comme plus tôt mais elle était loin d’avoir le ventre plein. Elle savait que dans quelques heures elle aurait encore faim mais pour le moment elle était contente de bouger de cette table.

Elle se dirigea vers les oreillers sur le plancher du salon, les approchant, les fixant des yeux et en poussa un gentiment du pied, elle était tentée de se laisser aller sur eux mais elle savait que Jane avait un plan. Elle le laissa faire, après s’être ouvert à elle, elle le laissa décider de la suite. Après tout, il avait été assez doux pour tout mettre en place pendant qu’elle était au travail pour la surprendre avec la ‘Lune de miel’.

Le pied qu’elle utilisait pour taper les oreillers s’arrêta dans son mouvement lorsque ça la frappa. Lune de miel. Lune de miel, généralement les gens la passaient dans des activités qui ne nécessitaient aucun vêtement. Refroidit pas cette pensée, elle savait qu’elle n’était pas encore prête à coucher avec lui. Pas alors qu’elle l’avait rejeté quelques heures plus tôt. C’était une erreur et elle avait encore des choses en tête.