The Madness of Love ^
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Re: The Madness of Love ^
Bien pensé tout ça!! Le grand retour de Minelli
en tout cas bonne suite dans les idées et moi qui suit pas une accro de la 1 pers là je dois dire que tu excelles dans ce domaine !
bonne continuation et à très vite.
en tout cas bonne suite dans les idées et moi qui suit pas une accro de la 1 pers là je dois dire que tu excelles dans ce domaine !
bonne continuation et à très vite.
Dawnie- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : beaucoup
Localisation : belgique
Re: The Madness of Love ^
Profites de ton petit frère
On ne passe jamais assez de temps avec sa famille...
Et pour la correction, si je suis toujours dans le coin...pas de problème
On ne passe jamais assez de temps avec sa famille...
Et pour la correction, si je suis toujours dans le coin...pas de problème
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Madness of Love ^
Bon, hier soir j'ai pas eu le temps de finir mon chapitre à temps pour le poster, alors le voici ce matin
Johel pour cette correction rapide et ainsi qu'à tous pour vos commentaires
Maintenant je vous laisse découvrir ce nouveau chapitre qui, je le sais, va vous plaire
Bonne lecture
......
J’étais couchée sur mon lit, réfléchissant à tout ce qu’il c’était passé durant cette semaine. J’avais été kidnappée par un homme qui prétendait vouloir me protéger. Je n’avais cependant pas à me plaindre, il me traitait bien, m’apportait régulièrement à manger et s’assurait que je ne manquais de rien. Il était gentil avec moi et je n’avais pas à me plaindre. Mais il me manquait quelque chose, quelqu’un.
Depuis le jour de mon arrivée je ne cessais de penser à Patrick. Je ne savais pas comment il allait. La dernière fois que je l’avais vu, il était au sol, dans mon salon, couvert de sang. Je ne savais pas s’il s’en était sortit et, honnêtement, s’il n’avait pas survécu, je pense que je ne pourrais pas m’en remettre. Il m’avait fallut du temps pour accepter mes sentiments pour lui, pour accepter qu’il s’approche de moi, me touche, m’embrasse. Il avait été patient avec moi, si patient. Il avait été le seul homme à savoir comment s’y prendre avec moi.
Je voulais pouvoir sortir d’ici, je voulais savoir s’il était vivant. Je voulais le voir, au point que j’en avais mal au cœur. Je ne supportais plus de rester ici, même si c’était pour ma sécurité. Le seul endroit où je serais en sécurité était auprès de Patrick, et nulle part ailleurs. Même si c’était moi le flic, même si c’était moi qui portais une arme, c’était lui qui pouvait me rassurer, lui qui savait quoi dire quand je n’allais pas bien.
Je laissais une fois de plus les larmes couler sur mes joues, comme si souvent ces derniers temps. Mais je ne pouvais pas faire autre chose, toute ma vie avait basculé comme ça, en l’espace de quelques minutes et je ne savais pas si un jour je retrouverais ma liberté. Je ne demandais pas grand-chose, juste d’être libre et retrouver Patrick.
La porte de ma chambre s’ouvrit et je me tendais, bien que je sache qu’il ne me ferait pas de mal. Je le vit s’approcher de moi, tenant dans ses mains un plateau. Il m’apportait le petit déjeuner, comme chaque matin, avec un sourire sur le visage.
-“ Bonjour Teresa,” me dit-il. “Comment vas-tu ce matin ?”
-“ Je vais bien,” lui répondis-je doucement, me passant une main sur la joue pour effacer les traces de mes larmes.
Il posa le plateau sur la table à l’entrée de la pièce et s’approcha plus vite, s’installant sur le lit à côté de moi. Je me reculais contre le mur et je vis que je l’avais blessé par mon attitude. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher, il était celui qui m’avait enlevé, celui qui avait fait du mal à l’homme que j’aimais. Comment pourrais-je lui faire un jour confiance ? Je ne savais même pas de quoi il voulait me protéger.
Il posa sa main sur ma joue et la caressa tendrement. Je fermais les yeux, me relaxant doucement. Etrangement, la simple sensation de sa peau sur la mienne avait un effet relaxant sur moi. J’avais peur de cet homme mais en même temps je me sentais proche de lui. Il avait un petit quelque chose qui me disait que je ne craignais rien avec lui.
Je rouvris les yeux et tombais dans le vert des siens. C’était ça qui me perturbais le plus, ses yeux et ses cheveux, la forme de son visage et le son de sa voix. Tout en lui me rappelait quelqu’un mais je n’arrivais pas à me souvenir de qui.
-“ Tout va bien se passer Teresa,” me murmura-t-il. “ Tu vas voir, personne ne te feras de mal. Je serais là pour te protéger.”
-“ Mais je n’ai pas besoin de protection,” m’énervais-je. “J’étais parfaitement bien chez moi, avec Patrick.”
Je baissais les yeux et je le vis se mordre la lèvre. Il ne me disait pas tout, il me cachait quelque chose d’important et je voulais savoir quoi, je voulais qu’il me le dise et peut-être qu’alors j’irais mieux, ou pire.
-“ Qu’est-ce que vous ne me dites pas?” Lui demandais-je.
-“ Et bien, c’est au sujet de ton petit ami,” commença-t-il. “ Il… il n’a pas survécu à ses blessures.”
Je restais sans voix un moment, je ne pouvais pas y croire, je ne voulais pas y croire. Il ne pouvait pas être mort, ça ne pouvait pas être possible. Je relevais les yeux vers lui et je me mis à hurler, à crier, à le frapper de toutes mes forces.
-“ C’est pas vrai, il n’est pas mort, vous mentez,” criais-je si fort que j’en eu mal à la gorge.
-“ Je suis désolé Teresa,” me souffla-t-il en me prenant les mains. “ Je ne voulais pas lui faire de mal, mais il ne m’aurait jamais laissé t’emmener, je n’avais pas le choix.”
-“ Si vous aviez le choix, vous auriez pu me laisser chez moi, vous auriez pu m’oublier et me laisser vivre ma vie.”
-“ Je ne pouvais pas prendre ce risque, des gens vous auraient fait du mal et je ne le voulais pas.”
-“ Mais Patrick est… il est mort. Je suis seule maintenant, il ne sera plus là pour moi.”
-“ Je serais là moi, je prendrais soin de toi.”
-“ C’est Patrick que je veux.”
Il se redressa, me regarda un moment et fini par quitter la chambre, me laissant seule. A présent j’étais et serais toujours définitivement seule. Je ne verrais plus Patrick, je ne pourrais plus le prendre dans mes bras, je ne pourrais plus l’embrasser, le toucher, m’endormir dans ses bras. Je n’avais eu que deux nuits avec lui, deux nuits chastes et tendres, deux nuits à simplement savourer sa présence à mes cotés. Comment pourrais-je un jour pardonner à Taylor ce qu’il avait fait ? Comment pourrais-je lui pardonner de m’avoir volé Patrick, le seul homme que j’avais aimé dans ma vie ?
Je me levais doucement de mon lit et me dirigeais vers le plateau. Malgré ma peine, je ne devais pas me laisser mourir de faim, j’avais toujours des gens qui comptaient pour moi, j’avais mon équipe, ma famille. Je ne pouvais pas les abandonner, je devais me battre pour les revoir.
Alors que je prenais la première tartine, j’entendis des voix en bas de la maison. Je prêtais plus attention et je reconnu la voix de Taylor, ainsi qu’une autre que je ne connaissais pas. Mais je sentis que quelque chose n’allait pas, Taylor semblait avoir peur de cette personne.
-“ Je sais qu’elle est ici Adam, je ne t’en veux pas pour ce que tu as fait mais maintenant il faut qu’on la ramène chez nous.”
-“ Je…”
-“ Ne t’inquiète pas Adam, personne ne t’en veut, nous te comprenons et te pardonnons, mais pour ça il faut que tu la ramène chez nous pour finir sa formation.”
-“ B… bien.”
Je sentis des sueurs froides couler le long de mon dos, mes jambes trembler et mon cœur s’affoler. Je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait mais je savais que bientôt ma vie allait encore plus basculer. Par contre il y avait une chose que je ne comprenais pas et je voulais savoir. Pourquoi cet homme avait-il appelé Taylor Adam ? Qui était cet Adam ? Et pourquoi Taylor avait-il répondu à ce prénom ?
Je n’eus pas le temps de pousser plus loin mes réflexions que des bruits dans l’escalier me firent sursauter. Ils montaient ici, ils venaient me chercher. Je courrais de l’autre coté de la pièce et cherchais un moyen de sortir d’ici. Je savais bien que c’était inutile, j’avais déjà tenté plusieurs fois au cours de la semaine mais n’avais rien trouvé. Pourtant, cette fois il fallait que je trouve, ma vie était encore plus en danger cette fois. Taylor ne m’avait jamais fait de mal, mais je sentais qu’avec cet homme il en serait tout autre.
Je tentais une fois de plus d’ouvrir la fenêtre mais elle était trop bien scellée, je ne pouvais pas l’ouvrir. J’entendis les pas se rapprocher de ma chambre et je m’affairais de mon mieux pour ouvrir. Je forçais encore et encore. Les pas n’étaient plus très loin. Je tapais de frustration contre la vitre et, par je ne sais pas quel miracle, je sentis le verre se fendre sous mes mains. Pourquoi je n’avais pas réussis plus tôt ? Ce n’était pourtant pas la première fois que je faisais ça.
Je tapais encore, et encore, et encore et finalement le verre se brisa, tombant à mes pieds. Je m’arrangeais un passage et me faufilais par ma porte de sortie. Les pas étaient juste derrière la porte et j’entendis Taylor chercher la clé de la chambre. Etrangement, j’eus l’impression qu’il prenait son temps, peut-être pour m’aider finalement.
J’étais enfin dehors. Je regardais en bas et me rendis compte de la hauteur. Au moindre faux pas, je pouvais basculer dans le vide et me briser la nuque. Il fallait que je fasse bien attention. Je marchais donc doucement, posant délicatement un pied devant l’autre afin de ne pas tomber. J’arrivais enfin sur le toit et je cherchais un moyen de descendre sans me faire mal. Ce n’était pas facile, le toit était glissant et le vent qui soufflait autours de moi ne m’aidait en rien.
J’arrivais devant une fenêtre ouverte et j’hésitais avant de finalement y passer pour me retrouver dans une autre chambre. Je posais les pieds au sol et regardais autours de moi. La pièce était simple, peu décorée mais chaleureuse. Je ne m’y attardais pas et avançais vers la porte. Je l’ouvris doucement et, au moment où j’allais sortir je vis Taylor et l’autre homme sortir de ma chambre. Cet homme me fit peur, vraiment peur. Il y avait quelque chose dans son regard qui me fit froid dans le dos et je retenais ma respiration alors qu’ils passaient dans le couloir pour redescendre. L’homme fulminait de rage et je vis Taylor tourner la tête et je croisais son regard.
Je me figeais, la peur au ventre, mais il ne dit rien. Il me fit un léger sourire encourageant et continua sa descente avec l’autre homme qui continuait de crier de mécontentement. J’attendis un moment et j’entendis enfin la porte claquer et une voiture démarrer. Ils étaient enfin partit. C’était maintenant ou jamais.
Je sortis de la chambre et descendis à mon tour. J’arrivais dans un grand couloir et je me mis à la recherche d’un téléphone. Il fallait que je contacte mon équipe. Je ne savais pas où je me trouvais mais je savais que Van Pelt arriverait à me localiser. Elle était ma seule chance, je n’avais qu’elle. Les autres arriveraient vite après cet appel.
Je trouvais enfin le téléphone et me jetais dessus pour composer le numéro de ma collègue. J’entendis la tonalité me signalant que mon appel était en court et mon cœur se mit à battre à une vitesse affolante. Et si Taylor, ou Adam, revenait ? Et si l’autre homme revenait avec lui? Et si Van Pelt n’était pas là ? Et si personne ne me retrouvait ?
Et là, un autre miracle.
-“ Agent Van Pelt,” entendis-je.
-“ Grace, c’est moi, Lisbon,” soufflais-je.
-“ Oh mon Dieu, patron c’est bien vous ?” me dit-elle enthousiasmée.
-“ Il faut que vous localisiez l’endroit où je me trouve, les hommes vont surement revenir d’ici peu, il faut faire vite.”
-“ Je m’en occupe tout de suite patron,” me dit-elle. “Ne vous en faites pas, on va venir vous chercher.”
-“ J’ai confiance en vous Grace, mais faites vite.”
Je l’entendis taper sur le clavier de son ordinateur et je savais qu’elle y arriverait. Mais sera-t-elle assez rapide ? Ça je ne le savais pas.
J’entendis des pas derrière elle et une voix, Sa voix.
-“ Jane,” s’exclama-t-elle. “ Mais que fais-tu là ? Tu devrais être à l’hôpital."
-“ Je ne supportais plus de ne rien faire,” l’entendis-je répondre.
Mon Dieu, il était vivant, il n’était pas mort comme me l’avait dit Taylor. Patrick était en vie.
-“ J’ai Lisbon au téléphone,” lui dit-elle.
Et je l’entendis courir. Si seulement j’avais pu me trouver là, si seulement j’avais pu moi aussi courir et le prendre dans mes bras.
-“ Teresa ?” demanda-t-il, peu certain que ce soit vraiment moi.
-“ Patrick,” soufflais-je alors que des larmes brouillaient ma vision.
-“ Teresa, tiens bon on va te localiser, on va venir te chercher,” me rassura-t-il.
-“ Je sais Patrick, j’ai confiance en vous.”
Mais alors que je pensais enfin que mon calvaire était fini, j’entendis un moteur de voiture devant la maison, puis des portes claquer.
-“ Ils reviennent” m’affolais-je.
-“ Vas te cacher Teresa,” m’ordonna-t-il. “Vite, on a enfin trouvé, on arrive.”
-“ Je vous attends. Patrick ?” L’appelais-je avant de raccrocher.
-“ Je suis là.”
-“ Je t’aime” lui dis-je alors.
-“ Je t’aime Teresa, maintenant vas te cacher.”
Je raccrochais le téléphone et courais aussi vite que possible à la recherche d’une cachette. Je ne pouvais rien faire d’autre à présent, je n’avais plus qu’à attendre qu’ils arrivent.
Johel pour cette correction rapide et ainsi qu'à tous pour vos commentaires
Maintenant je vous laisse découvrir ce nouveau chapitre qui, je le sais, va vous plaire
Bonne lecture
......
********
Chapitre 15
Chapitre 15
J’étais couchée sur mon lit, réfléchissant à tout ce qu’il c’était passé durant cette semaine. J’avais été kidnappée par un homme qui prétendait vouloir me protéger. Je n’avais cependant pas à me plaindre, il me traitait bien, m’apportait régulièrement à manger et s’assurait que je ne manquais de rien. Il était gentil avec moi et je n’avais pas à me plaindre. Mais il me manquait quelque chose, quelqu’un.
Depuis le jour de mon arrivée je ne cessais de penser à Patrick. Je ne savais pas comment il allait. La dernière fois que je l’avais vu, il était au sol, dans mon salon, couvert de sang. Je ne savais pas s’il s’en était sortit et, honnêtement, s’il n’avait pas survécu, je pense que je ne pourrais pas m’en remettre. Il m’avait fallut du temps pour accepter mes sentiments pour lui, pour accepter qu’il s’approche de moi, me touche, m’embrasse. Il avait été patient avec moi, si patient. Il avait été le seul homme à savoir comment s’y prendre avec moi.
Je voulais pouvoir sortir d’ici, je voulais savoir s’il était vivant. Je voulais le voir, au point que j’en avais mal au cœur. Je ne supportais plus de rester ici, même si c’était pour ma sécurité. Le seul endroit où je serais en sécurité était auprès de Patrick, et nulle part ailleurs. Même si c’était moi le flic, même si c’était moi qui portais une arme, c’était lui qui pouvait me rassurer, lui qui savait quoi dire quand je n’allais pas bien.
Je laissais une fois de plus les larmes couler sur mes joues, comme si souvent ces derniers temps. Mais je ne pouvais pas faire autre chose, toute ma vie avait basculé comme ça, en l’espace de quelques minutes et je ne savais pas si un jour je retrouverais ma liberté. Je ne demandais pas grand-chose, juste d’être libre et retrouver Patrick.
La porte de ma chambre s’ouvrit et je me tendais, bien que je sache qu’il ne me ferait pas de mal. Je le vit s’approcher de moi, tenant dans ses mains un plateau. Il m’apportait le petit déjeuner, comme chaque matin, avec un sourire sur le visage.
-“ Bonjour Teresa,” me dit-il. “Comment vas-tu ce matin ?”
-“ Je vais bien,” lui répondis-je doucement, me passant une main sur la joue pour effacer les traces de mes larmes.
Il posa le plateau sur la table à l’entrée de la pièce et s’approcha plus vite, s’installant sur le lit à côté de moi. Je me reculais contre le mur et je vis que je l’avais blessé par mon attitude. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher, il était celui qui m’avait enlevé, celui qui avait fait du mal à l’homme que j’aimais. Comment pourrais-je lui faire un jour confiance ? Je ne savais même pas de quoi il voulait me protéger.
Il posa sa main sur ma joue et la caressa tendrement. Je fermais les yeux, me relaxant doucement. Etrangement, la simple sensation de sa peau sur la mienne avait un effet relaxant sur moi. J’avais peur de cet homme mais en même temps je me sentais proche de lui. Il avait un petit quelque chose qui me disait que je ne craignais rien avec lui.
Je rouvris les yeux et tombais dans le vert des siens. C’était ça qui me perturbais le plus, ses yeux et ses cheveux, la forme de son visage et le son de sa voix. Tout en lui me rappelait quelqu’un mais je n’arrivais pas à me souvenir de qui.
-“ Tout va bien se passer Teresa,” me murmura-t-il. “ Tu vas voir, personne ne te feras de mal. Je serais là pour te protéger.”
-“ Mais je n’ai pas besoin de protection,” m’énervais-je. “J’étais parfaitement bien chez moi, avec Patrick.”
Je baissais les yeux et je le vis se mordre la lèvre. Il ne me disait pas tout, il me cachait quelque chose d’important et je voulais savoir quoi, je voulais qu’il me le dise et peut-être qu’alors j’irais mieux, ou pire.
-“ Qu’est-ce que vous ne me dites pas?” Lui demandais-je.
-“ Et bien, c’est au sujet de ton petit ami,” commença-t-il. “ Il… il n’a pas survécu à ses blessures.”
Je restais sans voix un moment, je ne pouvais pas y croire, je ne voulais pas y croire. Il ne pouvait pas être mort, ça ne pouvait pas être possible. Je relevais les yeux vers lui et je me mis à hurler, à crier, à le frapper de toutes mes forces.
-“ C’est pas vrai, il n’est pas mort, vous mentez,” criais-je si fort que j’en eu mal à la gorge.
-“ Je suis désolé Teresa,” me souffla-t-il en me prenant les mains. “ Je ne voulais pas lui faire de mal, mais il ne m’aurait jamais laissé t’emmener, je n’avais pas le choix.”
-“ Si vous aviez le choix, vous auriez pu me laisser chez moi, vous auriez pu m’oublier et me laisser vivre ma vie.”
-“ Je ne pouvais pas prendre ce risque, des gens vous auraient fait du mal et je ne le voulais pas.”
-“ Mais Patrick est… il est mort. Je suis seule maintenant, il ne sera plus là pour moi.”
-“ Je serais là moi, je prendrais soin de toi.”
-“ C’est Patrick que je veux.”
Il se redressa, me regarda un moment et fini par quitter la chambre, me laissant seule. A présent j’étais et serais toujours définitivement seule. Je ne verrais plus Patrick, je ne pourrais plus le prendre dans mes bras, je ne pourrais plus l’embrasser, le toucher, m’endormir dans ses bras. Je n’avais eu que deux nuits avec lui, deux nuits chastes et tendres, deux nuits à simplement savourer sa présence à mes cotés. Comment pourrais-je un jour pardonner à Taylor ce qu’il avait fait ? Comment pourrais-je lui pardonner de m’avoir volé Patrick, le seul homme que j’avais aimé dans ma vie ?
Je me levais doucement de mon lit et me dirigeais vers le plateau. Malgré ma peine, je ne devais pas me laisser mourir de faim, j’avais toujours des gens qui comptaient pour moi, j’avais mon équipe, ma famille. Je ne pouvais pas les abandonner, je devais me battre pour les revoir.
Alors que je prenais la première tartine, j’entendis des voix en bas de la maison. Je prêtais plus attention et je reconnu la voix de Taylor, ainsi qu’une autre que je ne connaissais pas. Mais je sentis que quelque chose n’allait pas, Taylor semblait avoir peur de cette personne.
-“ Je sais qu’elle est ici Adam, je ne t’en veux pas pour ce que tu as fait mais maintenant il faut qu’on la ramène chez nous.”
-“ Je…”
-“ Ne t’inquiète pas Adam, personne ne t’en veut, nous te comprenons et te pardonnons, mais pour ça il faut que tu la ramène chez nous pour finir sa formation.”
-“ B… bien.”
Je sentis des sueurs froides couler le long de mon dos, mes jambes trembler et mon cœur s’affoler. Je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait mais je savais que bientôt ma vie allait encore plus basculer. Par contre il y avait une chose que je ne comprenais pas et je voulais savoir. Pourquoi cet homme avait-il appelé Taylor Adam ? Qui était cet Adam ? Et pourquoi Taylor avait-il répondu à ce prénom ?
Je n’eus pas le temps de pousser plus loin mes réflexions que des bruits dans l’escalier me firent sursauter. Ils montaient ici, ils venaient me chercher. Je courrais de l’autre coté de la pièce et cherchais un moyen de sortir d’ici. Je savais bien que c’était inutile, j’avais déjà tenté plusieurs fois au cours de la semaine mais n’avais rien trouvé. Pourtant, cette fois il fallait que je trouve, ma vie était encore plus en danger cette fois. Taylor ne m’avait jamais fait de mal, mais je sentais qu’avec cet homme il en serait tout autre.
Je tentais une fois de plus d’ouvrir la fenêtre mais elle était trop bien scellée, je ne pouvais pas l’ouvrir. J’entendis les pas se rapprocher de ma chambre et je m’affairais de mon mieux pour ouvrir. Je forçais encore et encore. Les pas n’étaient plus très loin. Je tapais de frustration contre la vitre et, par je ne sais pas quel miracle, je sentis le verre se fendre sous mes mains. Pourquoi je n’avais pas réussis plus tôt ? Ce n’était pourtant pas la première fois que je faisais ça.
Je tapais encore, et encore, et encore et finalement le verre se brisa, tombant à mes pieds. Je m’arrangeais un passage et me faufilais par ma porte de sortie. Les pas étaient juste derrière la porte et j’entendis Taylor chercher la clé de la chambre. Etrangement, j’eus l’impression qu’il prenait son temps, peut-être pour m’aider finalement.
J’étais enfin dehors. Je regardais en bas et me rendis compte de la hauteur. Au moindre faux pas, je pouvais basculer dans le vide et me briser la nuque. Il fallait que je fasse bien attention. Je marchais donc doucement, posant délicatement un pied devant l’autre afin de ne pas tomber. J’arrivais enfin sur le toit et je cherchais un moyen de descendre sans me faire mal. Ce n’était pas facile, le toit était glissant et le vent qui soufflait autours de moi ne m’aidait en rien.
J’arrivais devant une fenêtre ouverte et j’hésitais avant de finalement y passer pour me retrouver dans une autre chambre. Je posais les pieds au sol et regardais autours de moi. La pièce était simple, peu décorée mais chaleureuse. Je ne m’y attardais pas et avançais vers la porte. Je l’ouvris doucement et, au moment où j’allais sortir je vis Taylor et l’autre homme sortir de ma chambre. Cet homme me fit peur, vraiment peur. Il y avait quelque chose dans son regard qui me fit froid dans le dos et je retenais ma respiration alors qu’ils passaient dans le couloir pour redescendre. L’homme fulminait de rage et je vis Taylor tourner la tête et je croisais son regard.
Je me figeais, la peur au ventre, mais il ne dit rien. Il me fit un léger sourire encourageant et continua sa descente avec l’autre homme qui continuait de crier de mécontentement. J’attendis un moment et j’entendis enfin la porte claquer et une voiture démarrer. Ils étaient enfin partit. C’était maintenant ou jamais.
Je sortis de la chambre et descendis à mon tour. J’arrivais dans un grand couloir et je me mis à la recherche d’un téléphone. Il fallait que je contacte mon équipe. Je ne savais pas où je me trouvais mais je savais que Van Pelt arriverait à me localiser. Elle était ma seule chance, je n’avais qu’elle. Les autres arriveraient vite après cet appel.
Je trouvais enfin le téléphone et me jetais dessus pour composer le numéro de ma collègue. J’entendis la tonalité me signalant que mon appel était en court et mon cœur se mit à battre à une vitesse affolante. Et si Taylor, ou Adam, revenait ? Et si l’autre homme revenait avec lui? Et si Van Pelt n’était pas là ? Et si personne ne me retrouvait ?
Et là, un autre miracle.
-“ Agent Van Pelt,” entendis-je.
-“ Grace, c’est moi, Lisbon,” soufflais-je.
-“ Oh mon Dieu, patron c’est bien vous ?” me dit-elle enthousiasmée.
-“ Il faut que vous localisiez l’endroit où je me trouve, les hommes vont surement revenir d’ici peu, il faut faire vite.”
-“ Je m’en occupe tout de suite patron,” me dit-elle. “Ne vous en faites pas, on va venir vous chercher.”
-“ J’ai confiance en vous Grace, mais faites vite.”
Je l’entendis taper sur le clavier de son ordinateur et je savais qu’elle y arriverait. Mais sera-t-elle assez rapide ? Ça je ne le savais pas.
J’entendis des pas derrière elle et une voix, Sa voix.
-“ Jane,” s’exclama-t-elle. “ Mais que fais-tu là ? Tu devrais être à l’hôpital."
-“ Je ne supportais plus de ne rien faire,” l’entendis-je répondre.
Mon Dieu, il était vivant, il n’était pas mort comme me l’avait dit Taylor. Patrick était en vie.
-“ J’ai Lisbon au téléphone,” lui dit-elle.
Et je l’entendis courir. Si seulement j’avais pu me trouver là, si seulement j’avais pu moi aussi courir et le prendre dans mes bras.
-“ Teresa ?” demanda-t-il, peu certain que ce soit vraiment moi.
-“ Patrick,” soufflais-je alors que des larmes brouillaient ma vision.
-“ Teresa, tiens bon on va te localiser, on va venir te chercher,” me rassura-t-il.
-“ Je sais Patrick, j’ai confiance en vous.”
Mais alors que je pensais enfin que mon calvaire était fini, j’entendis un moteur de voiture devant la maison, puis des portes claquer.
-“ Ils reviennent” m’affolais-je.
-“ Vas te cacher Teresa,” m’ordonna-t-il. “Vite, on a enfin trouvé, on arrive.”
-“ Je vous attends. Patrick ?” L’appelais-je avant de raccrocher.
-“ Je suis là.”
-“ Je t’aime” lui dis-je alors.
-“ Je t’aime Teresa, maintenant vas te cacher.”
Je raccrochais le téléphone et courais aussi vite que possible à la recherche d’une cachette. Je ne pouvais rien faire d’autre à présent, je n’avais plus qu’à attendre qu’ils arrivent.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
La suite...et quelle suite...
Je vais finir par devenir une vraie Jisbonneuse si je continue à lire des fics écrites de cette façon
On commence par la tristesse de Lisbon quand Adam/Taylor lui apprend la mort de Jane.
On continue avec l'espoir du coup de fil et on fini dans le stress avec l'arrivée de la voiture
Plus les chapitres passent plus je pense qu'Adam est de la famille de Lisbon...Mais comment
Je te fais confiance pour l'explication
pour cette histoire
Je vais finir par devenir une vraie Jisbonneuse si je continue à lire des fics écrites de cette façon
On commence par la tristesse de Lisbon quand Adam/Taylor lui apprend la mort de Jane.
On continue avec l'espoir du coup de fil et on fini dans le stress avec l'arrivée de la voiture
Plus les chapitres passent plus je pense qu'Adam est de la famille de Lisbon...Mais comment
Je te fais confiance pour l'explication
pour cette histoire
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Madness of Love ^
et à toi por cette correction si rapide
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
quelle suite !!!! Lisbon qui crois que Jane est mort mais en faites non Ouf mais quel stress
Invité- Invité
Re: The Madness of Love ^
Quel chapitre!!!!
Je sens que l'équipe va arriver trop tard et tomber sur une maison déserte.
Moi je n'ai jamais douté que Jane était vivant!!
Je suis du même avis que Johel, sur le fait qu'Adam, est probablement un frère ou un cousin à Lisbon.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je sens que l'équipe va arriver trop tard et tomber sur une maison déserte.
Moi je n'ai jamais douté que Jane était vivant!!
Je suis du même avis que Johel, sur le fait qu'Adam, est probablement un frère ou un cousin à Lisbon.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: The Madness of Love ^
QUEL CHAPITRE EXTRA !!
Pauvre Lisbon qui est tellement triste et déprimée en apprenant de la bouche de Adam/Taylor la mort de Jane
Et par "miracle" elle arrive à s'échapper à temps avant de que l'homme et Adam/Taylor arrive dans sa chambre. Je le sens mal cet homme et quelque chose que ça doit être le chef de la confrérie enfin je ne sais pas, je ne suis pas mentaliste
Le miracle du coup de fil et toute cette tristesse qui s'envole La conversation Jane/Lisbon est trop et à la fin, le stress qui revient avec l'arrivée de la voiture
Comme Johel et Lilia, je me pose des questions sur ce Adam si c'est un membre de la famille de Lisbon
VLS VLS VLS
Pauvre Lisbon qui est tellement triste et déprimée en apprenant de la bouche de Adam/Taylor la mort de Jane
Et par "miracle" elle arrive à s'échapper à temps avant de que l'homme et Adam/Taylor arrive dans sa chambre. Je le sens mal cet homme et quelque chose que ça doit être le chef de la confrérie enfin je ne sais pas, je ne suis pas mentaliste
Le miracle du coup de fil et toute cette tristesse qui s'envole La conversation Jane/Lisbon est trop et à la fin, le stress qui revient avec l'arrivée de la voiture
Comme Johel et Lilia, je me pose des questions sur ce Adam si c'est un membre de la famille de Lisbon
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: The Madness of Love ^
je ne m'attarde pas, je suis malade
mais bravo et merci pour ce chap
et VLS !!!
mais bravo et merci pour ce chap
et VLS !!!
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: The Madness of Love ^
Ce chapitre fait vraiment passer par toutes les émotions !
Déjà je suis contente qu'on ai retrouvé le POV de Lisbon, comme ça on a eu une idée précise de sa situation
Adam m'intrigue de plus en plus, les mêmes yeux que Lisbon, la couleur des cheveux ... Son père ?
Heureusement qu'elle a entendu la voix de Jane, sinon elle aurait continué de croire qu'il était mort
Maintenant il faut que l'équipe arrive vite parce que le mec avec Adam je le sens pas du tout !
J'espère que Lisbon trouvera une bonne cachète ...
VLS
Déjà je suis contente qu'on ai retrouvé le POV de Lisbon, comme ça on a eu une idée précise de sa situation
Adam m'intrigue de plus en plus, les mêmes yeux que Lisbon, la couleur des cheveux ... Son père ?
Heureusement qu'elle a entendu la voix de Jane, sinon elle aurait continué de croire qu'il était mort
Maintenant il faut que l'équipe arrive vite parce que le mec avec Adam je le sens pas du tout !
J'espère que Lisbon trouvera une bonne cachète ...
VLS
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: The Madness of Love ^
quel chapitre!!!
Jane sain et sauf, Lisbon ... on ne sait pas trop encore...mais woooow
Alors s'il vous plaît Mamzelle Sweety...je voudrais un Jane qui retrouve sa Lisbon saine et sauve! Un Taylor/Adam..un peu moins mystérieux...et qu'on sache le rapport qu'il a avec Lisbon, car j'avoue hésiter sur ce coup là , et je voudrais aussi une happy end!!!
Exigeante moi? Noooonnn, tu peux le faire je le sais!
bravo génie!
Jane sain et sauf, Lisbon ... on ne sait pas trop encore...mais woooow
Alors s'il vous plaît Mamzelle Sweety...je voudrais un Jane qui retrouve sa Lisbon saine et sauve! Un Taylor/Adam..un peu moins mystérieux...et qu'on sache le rapport qu'il a avec Lisbon, car j'avoue hésiter sur ce coup là , et je voudrais aussi une happy end!!!
Exigeante moi? Noooonnn, tu peux le faire je le sais!
bravo génie!
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: The Madness of Love ^
à tous pour les commentaires, je ne sais pas s'il y aura un Happy End, mais je vais essayer de satisfaire tous le monde
Je pense que ce chapitre va plaire à beaucoup de monde
Bonne lecture
Je pense que ce chapitre va plaire à beaucoup de monde
Bonne lecture
********
Chapitre 16
Chapitre 16
La voiture filait à vive allure sur la route, ne prêtant pas attention aux limitations de vitesse, toute sirène hurlante. Nous avions localisé Teresa, nous savions où elle était et nous allions la chercher. Bientôt, nous serions de nouveau ensemble et personne ne pourra plus nous séparer.
Mais peut-être me faisais-je trop d’illusions ? Peut-être n’arriverions-nous pas à temps pour la sauver, peut-être que ces hommes l’avaient déjà emmenée ailleurs ? Je ne savais pas mais je ne voulais pas perdre espoir.
Je tournais la tête et vis le visage inquiet et anxieux de Grace. La pauvre avait été celle qui avait répondu au téléphone, celle à entendre la première la voix affolée de Teresa. Si je n’avais pas quitté l’hôpital sans l’accord du médecin, peut-être n’aurais-je même pas pu l’entendre moi aussi. Mais, même si je souffrais encore de ma blessure au ventre, même si je me sentais encore un peu faible, je ne regrettais pas d’avoir quitté cet endroit. La seule chose que je voulais à cet instant était que Cho accélère encore. Je voulais voir Teresa, je voulais la serrer dans mes bras, je voulais l’embrasser et ne plus jamais la quitter.
Je sursautais lorsque la voiture quitta la route pour prendre un petit chemin de terre. Je cru un instant que Cho s’était trompé, il y avait sur ce chemin plus de trous que dans le cratère d’un volcan. Nous étions projetés un coup à gauche, un coup à droite et plus d’une fois je me prenais la tête contre le siège de devant. Mais je ne dis rien, je savais que ce chemin nous conduirait directement auprès de Teresa, si elle était encore là.
Alors que nous n’étions plus très loin de la maison, même si je ne la voyais pas encore, Cho arrêta la sirène et ralentit l’allure. Il finit par stopper la voiture un peu plus loin dans un petit chemin parallèle et nous sortîmes tous en silence. Je vis les agents se préparer, enfiler des gilets par balles, vérifier leurs armes, s’assurer que tout était ok. De mon coté, je savais ce qu’ils allaient me dire, mais je ne pouvais pas le faire. Je sais que j’allais prendre un risque, un gros, mais je ne pouvais simplement pas rester en arrière alors que Teresa avait besoin de moi.
Je vis Cho se tourner vers moi, l’air grave et sérieux. Je lui rendis son regard, aussi sérieux que lui.
-“Tu restes derrière nous et tu fais gaffe,” me dit-il.
-“ Pas de problème, je ne prendrais pas de risque inutile,” lui répondis-je.
Pas besoin d’en dire plus, il savait parfaitement que je ne ferais rien de stupide, pas aujourd’hui. Je ne voulais en aucun cas mettre la vie de Teresa encore plus en danger.
Mes trois amis passèrent devant, marchant précautionneusement, leur arme en avant. Je les suivais, aussi silencieusement qu’eux et faisais attention au moindre détail. Je vis la maison se dresser devant nous et je sentis mon cœur battre bien plus vite dans ma poitrine. Je cherchais des yeux et je vis la voiture, celle que nous avions entendue au téléphone. Les hommes étaient encore là, donc Teresa aussi. Il nous restait une chance de la trouver, une chance de la ramener à la maison. Mais il fallait faire très attention, ces hommes ne me semblaient pas être des enfants de cœur, ils étaient dangereux.
Cho avança jusqu’au porche, Rigsby sur les talons et Van Pelt en retrait, assurant leurs arrières. Les deux hommes ouvrirent doucement la porte, en faisant le moins de bruit possible, pas facile avec ce genre de vieille maison qui grince au moindre mouvement. Je les vis entrer dans la demeure et j’attendis avec Van Pelt.
Mais alors que nous attendions, j’entendis du bruit derrière nous, des voix et des plaintes. Je tapais sur l’épaule de ma collègue et lui indiquais d’un signe de tête d’aller voir ce qui se passait. Nous avançâmes doucement et mon cœur se figea un instant. Là, devant moi, à seulement quelques pas, se trouvait Teresa, les mains liées dans le dos, un bâillon sur les lèvres. Malgré sa situation de faiblesse, elle tentait de se défendre, de prendre la fuite.
-“ Teresa,” soufflais-je si doucement que personne ne m’entendit.
Grace pointa alors son arme sur eux tout en avertissant les deux autres avec sa radio. Nous savions tout les deux que seule elle ne pourrait rien faire, il lui fallait du renfort.
-“ Lâchez-la,” hurla Grace derrière moi.
Les deux hommes se retournèrent, ainsi que Teresa et je croisais enfin son regard, ces yeux qui m’avaient tant manqué tout ce temps. Je vis ses larmes sur ses joues en me voyant, son expression à la fois heureuse et effrayée. Je pense que je devais refléter la même chose qu’elle en ce moment, j’étais si heureux de la revoir, mais j’avais à la fois trop peur de la perdre de nouveau.
Les deux hommes ne bougèrent pas d’un pouce, si ce n’est pour resserrer Lisbon contre eux. Elle ferma les yeux et frissonna. Je sentis mon sang bouillir dans mes veines. Que lui avaient-ils fait pour qu’elle réagisse comme ça ? L’avaient-ils touchée ? Avaient-ils profité d’elle ? Je n’osais l’imaginer, je ne voulais même pas y penser.
Derrière nous, j’entendis les pas de Rigsby et Cho revenir en courant. Ils me passèrent devant mais je ne quittais pas Teresa des yeux, tentant de la rassurer de mon regard. Lorsqu’elle rouvrit ses yeux, elle tomba dans les miens et, en silence, nous parlâmes. Elle comprit ce que je voulais lui dire et ensuite, tout se passa très vite, si vite que je ne me rendis pas vraiment compte de ce qui s’était passé.
J’entendis des cris, des coups de feu, puis je tombais au sol, me cognant la tête. Tout devint noir autour de moi, j’avais l’impression que mon cœur battait dans ma tête, ma blessure au ventre me fis douloureusement mal et j’eu comme l’impression de sentir de nouveau couler le sang. Mais je n’y prêtais pas plus attention, je pourrais bien m’en occuper plus tard. Pour le moment, je devais me relever et venir en aide à mes amis et à Teresa.
Je me redressais difficilement, me tenant le ventre et lorsque je retirais ma main, je constatais que ma blessure s’était effectivement rouverte. J’avais vraiment très mal, je sentais ma tête tourner et mes jambes trembler. Alors que je me mettais debout, je faillis tomber mais me rattrapais de justesse contre un arbre. Les coups de feu continuaient autour de moi mais je m’en moquais, je continuais quand même, malgré les mises en gardes de mes collègues.
En face de nous, les hommes s’étaient cachés derrière leur voiture et je cherchais Teresa des yeux. Je ne le voyais pas, je ne l’entendais pas et je cru devenir fou. Je ne voulais pas avoir fait tout ce chemin avec l’espoir de la ramener pour finalement rentrer seul chez moi ce soir. Je ne pouvais pas rentrer seul, je devais la ramener avec moi, c’était non négociable.
Je scrutais les alentours et finalement, mes yeux tombèrent sur elle. Teresa se trouvait déjà dans leur voiture, ils étaient même prêts à monter dedans. Il fallait que je fasse quelque chose et vite avant qu’ils ne partent avec elle. Son regard était suppliant, mais pas de la sortir de là, plutôt de faire attention. Elle me suppliait des yeux de me mettre à couvert, de ne pas prendre de risque pour elle. Mais je ne l’écoutais pas. Je savais qu’elle m’en voudrait, qu’elle me crierait dessus pendant longtemps, qu’elle me reprocherait mon inconscience, mais je ne pouvais simplement pas rester là à ne rien faire, à seulement attendre que les autres fassent quelque chose.
Je regardais autour de moi, histoire de voir si j’étais en danger immédiat et, une fois que je fus rassuré sur ce point, je me mis à courir aussi vite que possible vers la voiture. J’entendais les balles siffler à mes oreilles et je me demandais comment je ne m’en prenais pas une. J’arrivais enfin à la voiture et ouvris la portière. Lisbon me tomba dans les bras et je la réceptionnais avant de l’emmener avec moi aussi loin que possible. Nous nous cachâmes derrière notre propre voiture et attendîmes que tout soit fini.
Je serrais Teresa contre moi, la sentant cacher son visage contre mon épaule. Elle tremblait comme une feuille et je resserrais mon étreinte, lui passant une main dans les cheveux et une autre dans le dos. Elle ne se détendit pas, mais ses tremblements se calmèrent un peu.
J’entendis enfin un moteur de voiture et un homme crier.
-“ Je te retrouverais Teresa, tu seras à moi, je te le promets.”
A l’entente de cette voix, Teresa se serra encore plus contre moi et je fermais les yeux en lui déposant un baiser sur la tête. Je savais qu’il disait vrai, il reviendrait, il tenterait encore de me la prendre, mais je ne le laisserais pas faire, pas cette fois. Je ne voulais plus jamais ressentir ce que j’avais ressentis, je ne voulais plus jamais être séparé de Teresa. Mon cœur ne supporterait pas une autre séparation.
Je sentis soudain une main se poser sur mon épaule et instinctivement, je me resserrais contre Teresa, la protégeant de mon corps. Si quelqu’un voulait nous séparer, il devrait me tuer d’abord. Mais une voix amicale me fit ouvrir les yeux et je tombais sur Cho, inquiet.
-“ Ça va Jane?” S’enquit-il.
-“ Oui, ça va,” lui répondis-je.
Je sentis contre moi Teresa bouger et je m’occupais alors de lui délier les mains et lui retirer son bâillon. Elle se laissa faire, heureuse d’être enfin libre. Une fois que ses mains purent bouger, elle se jeta dans mes bras, m’encerclant le cou et je lui rendis son étreinte. J’étais à cet instant le plus heureux des hommes. J’avais contre moi la femme que j’aimais, elle était en vie, elle ne semblait pas être blessée. Je l’entendis pleurer et je la serrais un peu plus. Les autres se tenaient devant nous, attendant leur tour pour la prendre dans leurs bras. Ils avaient bien compris que Lisbon et moi étions en couple, je pense qu’ils l’avaient compris depuis longtemps. Je ne l’avais dis qu’à Rigsby et je savais qu’il avait tenu sa langue, mais mon inquiétude des derniers jours parlait pour moi.
Finalement, Teresa se détacha de moi et plongea son regard dans le mien.
-“ Patrick,” souffla-t-elle en posant une main sur ma joue.
-“ Teresa, tu vas bien ?” Lui demandais-je tout en posant ma main sur la sienne.
-“ Maintenant oui,” me répondit-elle. “Je… je veux rentrer à la maison.”
-“ On va te ramener, mais avant tu dois aller à l’hôpital,” lui dis-je.
-“ Je vais bien, pas besoin d’hôpital,” se buta-t-elle.
Je retrouvais ma Teresa, bornée, tête de mule. Mais la femme que j’aimais, en vie et avec moi. Cho m’aida à me lever tandis que Rigsby aidait mon rayon de soleil. J’avais enfin retrouvé la lumière dans la nuit dans laquelle je me trouvais depuis sa disparition.
Une fois sur nos pieds, je la prenais une fois de plus dans mes bras, je ne pouvais déjà plus m’en passer. Elle s’y lova volontiers et je fermais les yeux. Je la sentis soudain faiblir et elle retomba au sol. Je l’aidais afin qu’elle ne se blesse pas et je cherchais inquiet une blessure que je n’aurais pas vu. Et là, je vis le sang sur son ventre, tout comme sur le mien. Elle était blessée et je n’avais rien vu, bien trop occupé à la serrer contre moi.
-“ Ça va aller Teresa,” lui promis-je. “Tout va bien se passer.”
-“ Patrick, je…” tenta-t-elle.
-“ Gardes tes forces, on t’amène à l’hôpital.”
Cette fois elle ne dit rien. Elle m’enlaça la nuque alors que je tentais de la soulever mais je nous sentis retomber. Ce fut finalement Rigsby qui la porta et Cho et Van Pelt m’aidèrent à monter dans la voiture. Je m’installais sur la banquette arrière et Teresa posa sa tête sur mes genoux. Je lui passais une main dans les cheveux et j’entendis sa respiration se faire plus douce, plus faible. Mon cœur s’affola un instant, mais se calma lorsque je vis qu’elle s’était juste endormie. Bien sûr elle était blessée, mais ça ne saignait presque plus et je me rassurais en me disant que ce n’était pas si grave.
Nous l’avions retrouvée, elle n’était plus avec ces gens, quels qu’ils soient. J’allais la ramener à la maison et je prendrais soin d’elle. Et si jamais ces hommes cherchaient à la reprendre, alors ils auraient à faire à l’équipe, ainsi qu’à moi.
Personne ne lui ferait jamais plus de mal, personne ne nous séparerait plus.
A l’avant, je vis le regard de Rigsby sur Lisbon et, lorsque je le croisais, il me sourit avant de reporter son attention sur la route devant lui. Cho était encore au volant et Van Pelt était assise à l’autre bout de la banquette. Elle posait un regard bienveillant sur Teresa. Je savais que si jamais quelqu’un tentait de lui faire de nouveau du mal, l’équipe ferait tout pour les faire payer.
J’imaginais un instant la tête que ferait Virgil en la voyant enfin de retour parmi nous. Il serait vraiment heureux, je savais qu’il la considérait un peu comme la fille qu’il n’avait pas eue. Mais je me posais des questions. Son attitude m’avait parue suspecte, il savait quelque chose et il me le cachait. Il aurait pourtant du savoir qu’on ne pouvait rien me cacher. Je finirais par le découvrir, il ne pourrait pas me mentir bien longtemps. Et puis si cela avait à voir avec Teresa, je le forcerais à parler. Je ne prendrais pas le risque de la perdre de nouveau.
Je reposais mes yeux sur la femme endormie contre moi et passais ma mains sur son visage. Elle m’avait vraiment manqué.
Mais peut-être me faisais-je trop d’illusions ? Peut-être n’arriverions-nous pas à temps pour la sauver, peut-être que ces hommes l’avaient déjà emmenée ailleurs ? Je ne savais pas mais je ne voulais pas perdre espoir.
Je tournais la tête et vis le visage inquiet et anxieux de Grace. La pauvre avait été celle qui avait répondu au téléphone, celle à entendre la première la voix affolée de Teresa. Si je n’avais pas quitté l’hôpital sans l’accord du médecin, peut-être n’aurais-je même pas pu l’entendre moi aussi. Mais, même si je souffrais encore de ma blessure au ventre, même si je me sentais encore un peu faible, je ne regrettais pas d’avoir quitté cet endroit. La seule chose que je voulais à cet instant était que Cho accélère encore. Je voulais voir Teresa, je voulais la serrer dans mes bras, je voulais l’embrasser et ne plus jamais la quitter.
Je sursautais lorsque la voiture quitta la route pour prendre un petit chemin de terre. Je cru un instant que Cho s’était trompé, il y avait sur ce chemin plus de trous que dans le cratère d’un volcan. Nous étions projetés un coup à gauche, un coup à droite et plus d’une fois je me prenais la tête contre le siège de devant. Mais je ne dis rien, je savais que ce chemin nous conduirait directement auprès de Teresa, si elle était encore là.
Alors que nous n’étions plus très loin de la maison, même si je ne la voyais pas encore, Cho arrêta la sirène et ralentit l’allure. Il finit par stopper la voiture un peu plus loin dans un petit chemin parallèle et nous sortîmes tous en silence. Je vis les agents se préparer, enfiler des gilets par balles, vérifier leurs armes, s’assurer que tout était ok. De mon coté, je savais ce qu’ils allaient me dire, mais je ne pouvais pas le faire. Je sais que j’allais prendre un risque, un gros, mais je ne pouvais simplement pas rester en arrière alors que Teresa avait besoin de moi.
Je vis Cho se tourner vers moi, l’air grave et sérieux. Je lui rendis son regard, aussi sérieux que lui.
-“Tu restes derrière nous et tu fais gaffe,” me dit-il.
-“ Pas de problème, je ne prendrais pas de risque inutile,” lui répondis-je.
Pas besoin d’en dire plus, il savait parfaitement que je ne ferais rien de stupide, pas aujourd’hui. Je ne voulais en aucun cas mettre la vie de Teresa encore plus en danger.
Mes trois amis passèrent devant, marchant précautionneusement, leur arme en avant. Je les suivais, aussi silencieusement qu’eux et faisais attention au moindre détail. Je vis la maison se dresser devant nous et je sentis mon cœur battre bien plus vite dans ma poitrine. Je cherchais des yeux et je vis la voiture, celle que nous avions entendue au téléphone. Les hommes étaient encore là, donc Teresa aussi. Il nous restait une chance de la trouver, une chance de la ramener à la maison. Mais il fallait faire très attention, ces hommes ne me semblaient pas être des enfants de cœur, ils étaient dangereux.
Cho avança jusqu’au porche, Rigsby sur les talons et Van Pelt en retrait, assurant leurs arrières. Les deux hommes ouvrirent doucement la porte, en faisant le moins de bruit possible, pas facile avec ce genre de vieille maison qui grince au moindre mouvement. Je les vis entrer dans la demeure et j’attendis avec Van Pelt.
Mais alors que nous attendions, j’entendis du bruit derrière nous, des voix et des plaintes. Je tapais sur l’épaule de ma collègue et lui indiquais d’un signe de tête d’aller voir ce qui se passait. Nous avançâmes doucement et mon cœur se figea un instant. Là, devant moi, à seulement quelques pas, se trouvait Teresa, les mains liées dans le dos, un bâillon sur les lèvres. Malgré sa situation de faiblesse, elle tentait de se défendre, de prendre la fuite.
-“ Teresa,” soufflais-je si doucement que personne ne m’entendit.
Grace pointa alors son arme sur eux tout en avertissant les deux autres avec sa radio. Nous savions tout les deux que seule elle ne pourrait rien faire, il lui fallait du renfort.
-“ Lâchez-la,” hurla Grace derrière moi.
Les deux hommes se retournèrent, ainsi que Teresa et je croisais enfin son regard, ces yeux qui m’avaient tant manqué tout ce temps. Je vis ses larmes sur ses joues en me voyant, son expression à la fois heureuse et effrayée. Je pense que je devais refléter la même chose qu’elle en ce moment, j’étais si heureux de la revoir, mais j’avais à la fois trop peur de la perdre de nouveau.
Les deux hommes ne bougèrent pas d’un pouce, si ce n’est pour resserrer Lisbon contre eux. Elle ferma les yeux et frissonna. Je sentis mon sang bouillir dans mes veines. Que lui avaient-ils fait pour qu’elle réagisse comme ça ? L’avaient-ils touchée ? Avaient-ils profité d’elle ? Je n’osais l’imaginer, je ne voulais même pas y penser.
Derrière nous, j’entendis les pas de Rigsby et Cho revenir en courant. Ils me passèrent devant mais je ne quittais pas Teresa des yeux, tentant de la rassurer de mon regard. Lorsqu’elle rouvrit ses yeux, elle tomba dans les miens et, en silence, nous parlâmes. Elle comprit ce que je voulais lui dire et ensuite, tout se passa très vite, si vite que je ne me rendis pas vraiment compte de ce qui s’était passé.
J’entendis des cris, des coups de feu, puis je tombais au sol, me cognant la tête. Tout devint noir autour de moi, j’avais l’impression que mon cœur battait dans ma tête, ma blessure au ventre me fis douloureusement mal et j’eu comme l’impression de sentir de nouveau couler le sang. Mais je n’y prêtais pas plus attention, je pourrais bien m’en occuper plus tard. Pour le moment, je devais me relever et venir en aide à mes amis et à Teresa.
Je me redressais difficilement, me tenant le ventre et lorsque je retirais ma main, je constatais que ma blessure s’était effectivement rouverte. J’avais vraiment très mal, je sentais ma tête tourner et mes jambes trembler. Alors que je me mettais debout, je faillis tomber mais me rattrapais de justesse contre un arbre. Les coups de feu continuaient autour de moi mais je m’en moquais, je continuais quand même, malgré les mises en gardes de mes collègues.
En face de nous, les hommes s’étaient cachés derrière leur voiture et je cherchais Teresa des yeux. Je ne le voyais pas, je ne l’entendais pas et je cru devenir fou. Je ne voulais pas avoir fait tout ce chemin avec l’espoir de la ramener pour finalement rentrer seul chez moi ce soir. Je ne pouvais pas rentrer seul, je devais la ramener avec moi, c’était non négociable.
Je scrutais les alentours et finalement, mes yeux tombèrent sur elle. Teresa se trouvait déjà dans leur voiture, ils étaient même prêts à monter dedans. Il fallait que je fasse quelque chose et vite avant qu’ils ne partent avec elle. Son regard était suppliant, mais pas de la sortir de là, plutôt de faire attention. Elle me suppliait des yeux de me mettre à couvert, de ne pas prendre de risque pour elle. Mais je ne l’écoutais pas. Je savais qu’elle m’en voudrait, qu’elle me crierait dessus pendant longtemps, qu’elle me reprocherait mon inconscience, mais je ne pouvais simplement pas rester là à ne rien faire, à seulement attendre que les autres fassent quelque chose.
Je regardais autour de moi, histoire de voir si j’étais en danger immédiat et, une fois que je fus rassuré sur ce point, je me mis à courir aussi vite que possible vers la voiture. J’entendais les balles siffler à mes oreilles et je me demandais comment je ne m’en prenais pas une. J’arrivais enfin à la voiture et ouvris la portière. Lisbon me tomba dans les bras et je la réceptionnais avant de l’emmener avec moi aussi loin que possible. Nous nous cachâmes derrière notre propre voiture et attendîmes que tout soit fini.
Je serrais Teresa contre moi, la sentant cacher son visage contre mon épaule. Elle tremblait comme une feuille et je resserrais mon étreinte, lui passant une main dans les cheveux et une autre dans le dos. Elle ne se détendit pas, mais ses tremblements se calmèrent un peu.
J’entendis enfin un moteur de voiture et un homme crier.
-“ Je te retrouverais Teresa, tu seras à moi, je te le promets.”
A l’entente de cette voix, Teresa se serra encore plus contre moi et je fermais les yeux en lui déposant un baiser sur la tête. Je savais qu’il disait vrai, il reviendrait, il tenterait encore de me la prendre, mais je ne le laisserais pas faire, pas cette fois. Je ne voulais plus jamais ressentir ce que j’avais ressentis, je ne voulais plus jamais être séparé de Teresa. Mon cœur ne supporterait pas une autre séparation.
Je sentis soudain une main se poser sur mon épaule et instinctivement, je me resserrais contre Teresa, la protégeant de mon corps. Si quelqu’un voulait nous séparer, il devrait me tuer d’abord. Mais une voix amicale me fit ouvrir les yeux et je tombais sur Cho, inquiet.
-“ Ça va Jane?” S’enquit-il.
-“ Oui, ça va,” lui répondis-je.
Je sentis contre moi Teresa bouger et je m’occupais alors de lui délier les mains et lui retirer son bâillon. Elle se laissa faire, heureuse d’être enfin libre. Une fois que ses mains purent bouger, elle se jeta dans mes bras, m’encerclant le cou et je lui rendis son étreinte. J’étais à cet instant le plus heureux des hommes. J’avais contre moi la femme que j’aimais, elle était en vie, elle ne semblait pas être blessée. Je l’entendis pleurer et je la serrais un peu plus. Les autres se tenaient devant nous, attendant leur tour pour la prendre dans leurs bras. Ils avaient bien compris que Lisbon et moi étions en couple, je pense qu’ils l’avaient compris depuis longtemps. Je ne l’avais dis qu’à Rigsby et je savais qu’il avait tenu sa langue, mais mon inquiétude des derniers jours parlait pour moi.
Finalement, Teresa se détacha de moi et plongea son regard dans le mien.
-“ Patrick,” souffla-t-elle en posant une main sur ma joue.
-“ Teresa, tu vas bien ?” Lui demandais-je tout en posant ma main sur la sienne.
-“ Maintenant oui,” me répondit-elle. “Je… je veux rentrer à la maison.”
-“ On va te ramener, mais avant tu dois aller à l’hôpital,” lui dis-je.
-“ Je vais bien, pas besoin d’hôpital,” se buta-t-elle.
Je retrouvais ma Teresa, bornée, tête de mule. Mais la femme que j’aimais, en vie et avec moi. Cho m’aida à me lever tandis que Rigsby aidait mon rayon de soleil. J’avais enfin retrouvé la lumière dans la nuit dans laquelle je me trouvais depuis sa disparition.
Une fois sur nos pieds, je la prenais une fois de plus dans mes bras, je ne pouvais déjà plus m’en passer. Elle s’y lova volontiers et je fermais les yeux. Je la sentis soudain faiblir et elle retomba au sol. Je l’aidais afin qu’elle ne se blesse pas et je cherchais inquiet une blessure que je n’aurais pas vu. Et là, je vis le sang sur son ventre, tout comme sur le mien. Elle était blessée et je n’avais rien vu, bien trop occupé à la serrer contre moi.
-“ Ça va aller Teresa,” lui promis-je. “Tout va bien se passer.”
-“ Patrick, je…” tenta-t-elle.
-“ Gardes tes forces, on t’amène à l’hôpital.”
Cette fois elle ne dit rien. Elle m’enlaça la nuque alors que je tentais de la soulever mais je nous sentis retomber. Ce fut finalement Rigsby qui la porta et Cho et Van Pelt m’aidèrent à monter dans la voiture. Je m’installais sur la banquette arrière et Teresa posa sa tête sur mes genoux. Je lui passais une main dans les cheveux et j’entendis sa respiration se faire plus douce, plus faible. Mon cœur s’affola un instant, mais se calma lorsque je vis qu’elle s’était juste endormie. Bien sûr elle était blessée, mais ça ne saignait presque plus et je me rassurais en me disant que ce n’était pas si grave.
Nous l’avions retrouvée, elle n’était plus avec ces gens, quels qu’ils soient. J’allais la ramener à la maison et je prendrais soin d’elle. Et si jamais ces hommes cherchaient à la reprendre, alors ils auraient à faire à l’équipe, ainsi qu’à moi.
Personne ne lui ferait jamais plus de mal, personne ne nous séparerait plus.
A l’avant, je vis le regard de Rigsby sur Lisbon et, lorsque je le croisais, il me sourit avant de reporter son attention sur la route devant lui. Cho était encore au volant et Van Pelt était assise à l’autre bout de la banquette. Elle posait un regard bienveillant sur Teresa. Je savais que si jamais quelqu’un tentait de lui faire de nouveau du mal, l’équipe ferait tout pour les faire payer.
J’imaginais un instant la tête que ferait Virgil en la voyant enfin de retour parmi nous. Il serait vraiment heureux, je savais qu’il la considérait un peu comme la fille qu’il n’avait pas eue. Mais je me posais des questions. Son attitude m’avait parue suspecte, il savait quelque chose et il me le cachait. Il aurait pourtant du savoir qu’on ne pouvait rien me cacher. Je finirais par le découvrir, il ne pourrait pas me mentir bien longtemps. Et puis si cela avait à voir avec Teresa, je le forcerais à parler. Je ne prendrais pas le risque de la perdre de nouveau.
Je reposais mes yeux sur la femme endormie contre moi et passais ma mains sur son visage. Elle m’avait vraiment manqué.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
Pour le happy end, tu fais comme tu le sens...une fin triste bien écrite c'est pas mal
Ils sont enfin ensemble...mais te connaissant je me demande pour combien de temps
Une fois encore tu nous fais passer du stress à la tendresse d'une façon
C'est vrai que maintenant j'ai hâte de découvrir ce que Virgil sait à propos d'Adam/Taylor et connaître la réaction de la secte suite à la libération de Lisbon :bounce: :bounce: :bounce:
pour ce chapitre !
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Madness of Love ^
Un chouette chapitre plein d'action, de suspense!!!
Et cette fin pleine de tendresse entre Jane et Lisbon.
Enfin quand il dit que si jamais ces hommes cherchaient à la reprendre, ils auraient affaire à l'équipe et à lui, heureusement qu'il y a l'équipe parce que lui, il n'est pas vraiment doué pour ce qui est de protéger qui que ce soit. Physiquement en tout cas.
Ca fait plaisir un chapitre comme celui-là juste avant d'aller dormir!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et cette fin pleine de tendresse entre Jane et Lisbon.
Enfin quand il dit que si jamais ces hommes cherchaient à la reprendre, ils auraient affaire à l'équipe et à lui, heureusement qu'il y a l'équipe parce que lui, il n'est pas vraiment doué pour ce qui est de protéger qui que ce soit. Physiquement en tout cas.
Ca fait plaisir un chapitre comme celui-là juste avant d'aller dormir!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: The Madness of Love ^
SUPER CHAPITRE !!!
J'adore trop ces retrouvailles et cette fin pleines de tendresse entre Jane et Lisbon mais quelque chose me dit que ça ne va pas durer longtemps
Comme dit Jane, ces hommes vont sans doute reprendre Lisbon mais ils auront à faire à l'équipe ainsi qu'à Jane si jamais ça arriverait un jour où l'autre. Puis une chance que l'équipe soit là pour lui.
J'ai hâte de savoir ce que Minelli sait à propos d'Adam/Taylor et de ce qu'il peut bien cacher à Jane
beaucoup pour la lecture de ta fic qui est GENIALISSIME
VLS VLS VLS
J'adore trop ces retrouvailles et cette fin pleines de tendresse entre Jane et Lisbon mais quelque chose me dit que ça ne va pas durer longtemps
Comme dit Jane, ces hommes vont sans doute reprendre Lisbon mais ils auront à faire à l'équipe ainsi qu'à Jane si jamais ça arriverait un jour où l'autre. Puis une chance que l'équipe soit là pour lui.
J'ai hâte de savoir ce que Minelli sait à propos d'Adam/Taylor et de ce qu'il peut bien cacher à Jane
beaucoup pour la lecture de ta fic qui est GENIALISSIME
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: The Madness of Love ^
JisbonAddict a écrit:SUPER CHAPITRE !!!
J'adore trop ces retrouvailles et cette fin pleines de tendresse entre Jane et Lisbon mais quelque chose me dit que ça ne va pas durer longtemps
Comme dit Jane, ces hommes vont sans doute reprendre Lisbon mais ils auront à faire à l'équipe ainsi qu'à Jane si jamais ça arriverait un jour où l'autre. Puis une chance que l'équipe soit là pour lui.
J'ai hâte de savoir ce que Minelli sait à propos d'Adam/Taylor et de ce qu'il peut bien cacher à Jane
beaucoup pour la lecture de ta fic qui est GENIALISSIME
VLS VLS VLS
JA a tout dit, je vois pas quoi rajouter d'autre, encore bravo
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: The Madness of Love ^
Tout simplement magnifique !
Il me tarde de voir la suite !
Mais je pour qu'ils ne leur arrivent rien de trop horrible . . .
Je m'attends à tout !
Alors VLS !
Il me tarde de voir la suite !
Mais je pour qu'ils ne leur arrivent rien de trop horrible . . .
Je m'attends à tout !
Alors VLS !
MadMouse- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Lisbon, Jane et Cho bien sur !
Localisation : Chut, c'est un secret !
Re: The Madness of Love ^
Et voici la suite, désolée pour l'attente
à Johel, JA, lilia, Jiisbon et MadMouse pour les commentaires
J'espère que ce chapitre vous plaira
Bonne lecture
à Johel, JA, lilia, Jiisbon et MadMouse pour les commentaires
J'espère que ce chapitre vous plaira
Bonne lecture
********
Chapitre 17
Chapitre 17
Je marchais de long en large dans le couloir, j’étais impatient et inquiet. Cela faisait plus de trente minutes que Teresa était dans cette salle avec le médecin et je me faisais de plus en plus de souci pour elle. Et si elle allait vraiment mal ? Et si elle ne survivait pas à sa blessure ? Et si c’était plus grave que je ne l’avais pensé au départ ? Je ne savais plus quoi penser, j’avais peur de la perdre encore une fois.
A côté de moi, sur des chaises, se trouvaient tous les membres de l’équipe, aussi inquiets que moi. Nous n’avions pas encore appelé Virgil, mais je savais qu’il viendrait, sans même que nous devions le prévenir. Je ne savais pas ce qu’il nous cachait, ce qu’il me cachait, mais il savait des choses, beaucoup de choses sur cette histoire. Je voulais savoir ce qu’il savait, mais je voulais avant tout voir Teresa.
Je vis la porte s’ouvrir et le médecin vint vers nous. Je n’arrivais pas à lire son visage, je ne savais pas si ce qu’il avait à nous dire était bon ou pas mais je devais rester positif. Derrière moi, les autres se levèrent et tous nous attendions des nouvelles.
-“ Votre amie va bien,” nous dit-il. “Elle a quelques ecchymoses, mais sa blessure au ventre n’était que bénigne, plus spectaculaire qu’autre chose. Elle va s’en remettre. Elle demande un certain Patrick,” finit-il en se tournant vers moi.
-“ Merci docteur,” lui répondis-je avant de me rendre auprès d’elle.
J’entrais dans la chambre, toujours un peu inquiet et je la vis, allongée sur son lit, les yeux clos et je cru un instant qu’elle dormait. Mais alors que j’allais m’asseoir sur le fauteuil, elle ouvrit les yeux et me gratifia d’un immense sourire que je lui rendis avant de lui prendre les mains. Je prenais finalement place sur le lit avec elle, trop impatient de pouvoir la prendre dans mes bras. Elle s’y lova avec joie et je la serrais contre moi, incapable de retenir plus longtemps les larmes qui menaçaient de couler depuis longtemps déjà.
Teresa m’entoura de ses bras et vint enfouir sa tête dans mon cou. Je la sentis trembler contre moi, je sentis ses larmes contre ma peau et je resserrais mon étreinte. Je n’aimais pas qu’elle pleure, je préférais la voir sourire mais je savais qu’il lui faudrait du temps avant qu’elle oublie tout ça, qu’elle passe à autre chose et qu’elle redevienne celle que je connaissais. Tout ce qui venait de lui arriver l’avait changée, elle n’était plus aussi forte et je ne savais pas trop quoi faire pour qu’elle aille mieux. Tout ce que je pouvais faire était de la prendre dans mes bras, la serrer fort, lui montrer que j’étais là pour elle et que je ne la laisserais plus seule. Je voulais qu’elle ait confiance en moi, qu’elle puisse me parler, me raconter ce qu’elle avait vécu, de façon à pouvoir se guérir de tout ça.
Elle s’écarta de moi et je plongeais mon regard dans le sien. Toute cette peine, toute cette peur, je ne le supportais pas. J’avais mal pour elle, j’étais responsable de tout ça, je le savais. Tous le monde me disait que je n’y étais pour rien, que je n’aurais rien pu faire, mais j’aurais au moins du faire plus, l’empêcher de disparaître, être celui qui la protégeait. Mais je n’en avais pas été capable et je me demandais pourquoi elle restait avec moi. Je n’étais bon à rien, je n’étais même pas capable de protéger la femme que j’aime, je n’étais même pas capable d’être un homme.
Je sentis la main de Teresa sur ma joue et je fermais les yeux. Elle me caressa tendrement avant de se rapprocher de moi. Je sentis alors ses lèvres sur les miennes et je ne résistais pas plus longtemps à l’envie de l’embrasser. J’y mettais tout mon amour, toute ma peur et mes craintes s’échappant par la même occasion. Je ne voulais plus jamais ressentir ça, je ne voulais plus avoir peur de rentrer chez moi et trouver le corps ensanglanté de la femme que j’aime.
-“ Tout va bien Patrick” me souffla Teresa tout en caressant ma joue.
-“ J’ai eu si peur” lui avouais-je difficilement.
J’avais la gorge nouée, le cœur battant, le visage encore humide de mes larmes. La main de Teresa toujours sur ma joue, je profitais de ce tendre moment avant l’arrivée des autres, qui je le savais, voulaient aussi la voir. Je ne pouvais pas les en priver, ils avaient eu autant peur que moi pour elle.
-“ Les autres veulent te voir,” lui dis-je.
-“ Tu peux les appeler” me sourit-elle en me déposant un autre baiser sur les lèvres.
Je lui rendis son baiser et sortis de la chambre pour appeler mes collègues. Ils se levèrent d’un même mouvement et entrèrent dans la chambre tandis que je marchais dans le sens opposé. J’avais vu quelqu’un à qui je devais parler, tout de suite. Je voulais savoir et ça n’attendrait pas.
A l’autre bout du couloir, je vis Virgil baisser les yeux avant de s’avancer vers moi. Il savait ce que j’allais lui demander et je sentais qu’il avait peur de ma réaction, mais je devais savoir.
Sans même nous concerter, nous allâmes prendre une boisson chaude et nous installâmes dehors, sur un banc devant l’hôpital. J’attendis un moment qu’il soit prêt et il se lança de lui-même.
-“ Je sais ce que vous voulez savoir Patrick” me dit-il, “et je sais que je dois vous le dire mais… je ne veux pas que vous me jugiez, je ne veux pas perdre votre amitié, ni celle de Lisbon. Vous êtes trop important pour moi.”
-“ Dites-moi seulement la vérité, je n’en demande pas plus.”
Il prit une profonde inspiration. Ce qu’il avait à me dire devait être vraiment difficile pour lui et je compatissais. Mais je voulais qu’il me dise tout ce qu’il savait, même si c’était difficile à entendre. C’était le seul moyen de pouvoir protéger Teresa.
-“ Il y a de cela plus de trente ans, j’étais alors tout jeune officier, nous avons eu à faire à une vague de meurtre. Plusieurs femmes avaient été retrouvèes mortes, mutilées horriblement, à peine reconnaissables. Elles avaient toutes un point commun, elles étaient toutes brunes aux yeux verts. Mais malheureusement, personne n’a fait de lien entre elles à l’époque.”
-“ Pourquoi ?” Demandais-je, c’était pourtant une évidence.
-“ Parce que les corps ont été retrouvés dans différents états, à des dates bien trop espacées, et à l’époque personne ne connaissait les tueurs en séries comme nous les connaissons maintenant. J’ai bien tenté de leur faire comprendre, mais j’étais tout jeune et personne n’a voulu m’écouter.”
Il fit une pause, bu une gorgée de café avant de reprendre.
-“ Les meurtres se sont arrêtés et tout à été classé. Nous avons tous pensé que c’était fini, que le tueur était mort ou avait été arrêté pour un quelconque délit. Nous nous trompions, mais ce n’est pas le plus important dans cette histoire.”
-“ Alors qu’est-ce donc ? Et qu’est-ce que cela a à voir avec Teresa ?”
-“ Peu de temps après la fin des meurtres, il y a eu un enlèvement, un petit garçon. Je me suis occupé de cette affaire. Il a disparu dans un parc pour enfants alors que sa mère veillait sur lui. Elle n’a détourné le regard qu’un court instant, mais ça a suffit pour que quelqu’un l’emmène. Nous ne l’avons jamais retrouvé.”
-“ Quel est le rapport avec Teresa ?” Demandais-je, intrigué.
-“ Ce petit garçon s’appelait Taylor, Taylor Lisbon, il était âgé de deux ans.”
Je restais sans voix face à ce que je venais d’entendre. Taylor Lisbon, était-ce possible que… Était-il un cousin de Teresa ? Il portait le même nom, il lui ressemblait étrangement, si je me fiais à ce que je savais. L’homme qui avait retenu Teresa pendant toute cette semaine disait s’appeler Taylor.
-“ C’est le frère de Teresa, son jumeau,” m’éclaircit Virgil.
-“ Elle ne m’a jamais parlé d’un jumeau, pourquoi ?”
-“ Tout simplement parce que sa famille a perdu espoir et a voulu oublier. J’ai été triste pour eux, pour la petite Teresa. Elle semblait être si proche de son frère.”
-“ Comment se fait-il qu’elle n’ait pas disparue elle aussi ?”
-“ Elle était chez elle à ce moment-là. Elle était malade et son père est resté à la maison avec elle pendant que sa mère faisait sortir son frère. Le petit était assez turbulent et avait besoin de se défouler un peu. La famille était effondrée, j’avais si mal pour eux, et je n’ai rien pu faire pour les aider.”
Nous gardâmes le silence un moment, pendant ce temps je cherchais à comprendre quel lien il y avait entre les meurtres et l’enlèvement du frère de Teresa. Je ne voyais pas vraiment, mais je savais que Virgil le savait.
-“ Quel est le lien entre tout ça ?” Lui demandais-je.
-“ Je n’en ai pas vu sur le moment, pour moi ce n’était qu’une affaire d’enlèvement banale. Mais ça m’est revenu il y a peu, lorsque les meurtres ont recommencé. Le même mode opératoire, le même profil de victime. Tout était parfaitement identique, jusqu’au temps entre chaque découverte de corps. J’ai commencé à enquêter de mon côté, n’étant plus de la maison. J’ai eu peur pour Lisbon, je ne voulais pas qu’elle soit sur cette affaire, je voulais la protéger. Elle correspond au profil des victimes.”
-“ Alors c’est vous” questionnais-je. “Vous avez fait retirer l’affaire à l’équipe de Teresa pour la protéger. C’est vous qui avez demandé à Laroche de la lui retirer.”
-“ Non ce n‘est pas moi, c‘est LaRoche. Je suis allé le voir, je voulais comprendre pourquoi il lui avait retiré l‘affaire. Maintenant je sais pourquoi, il sait plus de choses qu‘il n‘a bien voulu vous dire.”
Je comprenais tout à présent. Si le FBI avait reprit cette affaire ce n’était que parce que quelqu’un le leur avait demandé, en l’occurrence LaRoche. Les compétences de Teresa et de son équipe n’avaient rien à voir là dedans.
D’un certain côté je lui en étais reconnaissant, mais d’un autre je lui en voulais de ne nous avoir rien dit. Peut-être aurions nous pu faire quelque chose avant si nous avions su tout ça. Mais l’heure n’était pas aux reproches.
Je comprenais beaucoup de choses maintenant, mais je ne comprenais toujours pas pourquoi Taylor s’en prenait à Teresa, sa propre sœur. Pourquoi il n’avait pas fuit plus tôt s’il ne lui voulait pas de mal ? Ou alors son conditionnement était à l’origine de sa double personnalité. Une part de lui restait Taylor Lisbon, ce petit garçon enlevé à sa famille, et l’autre cet homme monstrueux, Adam, celui qui faisait subir ça à toutes ces femmes. Donc, Taylor avait bien cherché à protéger Teresa, mais de qui et de quoi ? S’il savait pour sa double personnalité, alors pourquoi prendre le risque de lui faire involontairement du mal ? C’est-ce que j’avais du mal à comprendre.
Virgil devait savoir quelque chose d’autre et c’était justement ça qui me faisait peur. Il y avait une raison pour qu’ils en aient après Teresa, ce ne pouvait pas être dû au hasard, même si elle avait le profil des victimes. Cette secte avait un but, ils voulaient la femme parfaite pour accéder à un monde meilleur, mais ce que je ne comprenais pas c’était pourquoi ils avaient enlevé son frère, pourquoi l’utiliser pour s’en prendre à Teresa. Il y avait plus mais je ne parvenais pas à joindre toutes les pièces de ce puzzle.
J’en avais mal à la tête, tout était confus, il y avait beaucoup trop d’informations. Je devais faire une pause, je savais qu’il fallait que je comprenne au plus vite, mais j’avais aussi besoin de repos. Mais pour le moment, ce dont j’avais le plus besoin était de me retrouver auprès de Teresa, la prendre dans mes bras et me rassurer.
Je remerciais Virgil et, ensemble, nous retournâmes dans le bâtiment. Il s’en voulait autant que moi pour tout ce qui s’était passé cette semaine. Lui comme moi étions incapable de faire quoi que ce soit pour la protéger, mais nous tenterions tout ce qui était en notre pouvoir.
Nous arrivâmes devant la chambre et je vis mes collègues en sortirent. En passant Rigsby me posa une main amicale sur l’épaule et tous s’éclipsèrent. Je rentrais donc dans la chambre et rejoignis Teresa. Elle m’attendait et me sourit lorsque je m’installais sur le lit avec elle. Lorsque Virgil entra dans la chambre, elle resta un moment sans voix, incapable du moindre mot et je vis les larmes dans ses yeux. Elle était heureuse de le revoir, je pouvais la comprendre. Cet homme avait été comme un père pour elle toutes ces années et il lui avait beaucoup manqué.
Je vis l’homme avancer lentement, ne sachant pas comment se comporter et finalement il la prit dans ses bras et la serra fort contre lui. Je les regardais faire, heureux pour eux deux. Ils ne s’étaient pas vus depuis si longtemps mais à présent ils se retrouvaient. Je me levais pour leur laisser un peu d’intimité, mais la main de Teresa m’attrapa le poignet, son regard m’implorant de rester, alors je repris ma place et prenais sa main dans la mienne.
Nous restâmes un moment ainsi, en silence, appréciant ce moment de calme. Finalement, Virgil se décala et nous regarda, ses yeux tombant sur nos mains enlacées. Il nous sourit et fini par sortir lui aussi, souhaitant à Teresa de se remettre et lui promettant de revenir bientôt.
Une fois seuls tout les deux, je ne résistais plus et la prenais dans mes bras, lui embrassant la joue.
-“ J’ai quelque chose à te dire” lui soufflais-je doucement.
-“ Que se passe-t-il Patrick ?” Mon ton l’avait inquiété, je le savais.
-“ C’est au sujet de Taylor, j’ai des révélations à te faire, mais il faudra que tu sois forte.”
Elle s’écarta de moi, plongea son regard dans le mien, serra mes mains et me sourit.
-“ Si tu restes avec moi, alors je serais forte,” me répondit-elle.
Je lui rendis son sourire, la pris une nouvelle fois contre moi et pris une profonde inspiration. Je savais que ce que j’avais à lui dire la bouleverserait, qu’elle ne serait plus jamais la même. Mais je ne pouvais pas le lui cacher, c’était sa vie, sa famille. Elle devait savoir.
Je m’apprêtais à lui parler lorsque la porte s’ouvrit, nous surprenant tout les deux. Et là, je sus que les choses allaient être encore plus compliquées que ce qu’elles avaient été. Notre cauchemar ne faisait que commencer.
A côté de moi, sur des chaises, se trouvaient tous les membres de l’équipe, aussi inquiets que moi. Nous n’avions pas encore appelé Virgil, mais je savais qu’il viendrait, sans même que nous devions le prévenir. Je ne savais pas ce qu’il nous cachait, ce qu’il me cachait, mais il savait des choses, beaucoup de choses sur cette histoire. Je voulais savoir ce qu’il savait, mais je voulais avant tout voir Teresa.
Je vis la porte s’ouvrir et le médecin vint vers nous. Je n’arrivais pas à lire son visage, je ne savais pas si ce qu’il avait à nous dire était bon ou pas mais je devais rester positif. Derrière moi, les autres se levèrent et tous nous attendions des nouvelles.
-“ Votre amie va bien,” nous dit-il. “Elle a quelques ecchymoses, mais sa blessure au ventre n’était que bénigne, plus spectaculaire qu’autre chose. Elle va s’en remettre. Elle demande un certain Patrick,” finit-il en se tournant vers moi.
-“ Merci docteur,” lui répondis-je avant de me rendre auprès d’elle.
J’entrais dans la chambre, toujours un peu inquiet et je la vis, allongée sur son lit, les yeux clos et je cru un instant qu’elle dormait. Mais alors que j’allais m’asseoir sur le fauteuil, elle ouvrit les yeux et me gratifia d’un immense sourire que je lui rendis avant de lui prendre les mains. Je prenais finalement place sur le lit avec elle, trop impatient de pouvoir la prendre dans mes bras. Elle s’y lova avec joie et je la serrais contre moi, incapable de retenir plus longtemps les larmes qui menaçaient de couler depuis longtemps déjà.
Teresa m’entoura de ses bras et vint enfouir sa tête dans mon cou. Je la sentis trembler contre moi, je sentis ses larmes contre ma peau et je resserrais mon étreinte. Je n’aimais pas qu’elle pleure, je préférais la voir sourire mais je savais qu’il lui faudrait du temps avant qu’elle oublie tout ça, qu’elle passe à autre chose et qu’elle redevienne celle que je connaissais. Tout ce qui venait de lui arriver l’avait changée, elle n’était plus aussi forte et je ne savais pas trop quoi faire pour qu’elle aille mieux. Tout ce que je pouvais faire était de la prendre dans mes bras, la serrer fort, lui montrer que j’étais là pour elle et que je ne la laisserais plus seule. Je voulais qu’elle ait confiance en moi, qu’elle puisse me parler, me raconter ce qu’elle avait vécu, de façon à pouvoir se guérir de tout ça.
Elle s’écarta de moi et je plongeais mon regard dans le sien. Toute cette peine, toute cette peur, je ne le supportais pas. J’avais mal pour elle, j’étais responsable de tout ça, je le savais. Tous le monde me disait que je n’y étais pour rien, que je n’aurais rien pu faire, mais j’aurais au moins du faire plus, l’empêcher de disparaître, être celui qui la protégeait. Mais je n’en avais pas été capable et je me demandais pourquoi elle restait avec moi. Je n’étais bon à rien, je n’étais même pas capable de protéger la femme que j’aime, je n’étais même pas capable d’être un homme.
Je sentis la main de Teresa sur ma joue et je fermais les yeux. Elle me caressa tendrement avant de se rapprocher de moi. Je sentis alors ses lèvres sur les miennes et je ne résistais pas plus longtemps à l’envie de l’embrasser. J’y mettais tout mon amour, toute ma peur et mes craintes s’échappant par la même occasion. Je ne voulais plus jamais ressentir ça, je ne voulais plus avoir peur de rentrer chez moi et trouver le corps ensanglanté de la femme que j’aime.
-“ Tout va bien Patrick” me souffla Teresa tout en caressant ma joue.
-“ J’ai eu si peur” lui avouais-je difficilement.
J’avais la gorge nouée, le cœur battant, le visage encore humide de mes larmes. La main de Teresa toujours sur ma joue, je profitais de ce tendre moment avant l’arrivée des autres, qui je le savais, voulaient aussi la voir. Je ne pouvais pas les en priver, ils avaient eu autant peur que moi pour elle.
-“ Les autres veulent te voir,” lui dis-je.
-“ Tu peux les appeler” me sourit-elle en me déposant un autre baiser sur les lèvres.
Je lui rendis son baiser et sortis de la chambre pour appeler mes collègues. Ils se levèrent d’un même mouvement et entrèrent dans la chambre tandis que je marchais dans le sens opposé. J’avais vu quelqu’un à qui je devais parler, tout de suite. Je voulais savoir et ça n’attendrait pas.
A l’autre bout du couloir, je vis Virgil baisser les yeux avant de s’avancer vers moi. Il savait ce que j’allais lui demander et je sentais qu’il avait peur de ma réaction, mais je devais savoir.
Sans même nous concerter, nous allâmes prendre une boisson chaude et nous installâmes dehors, sur un banc devant l’hôpital. J’attendis un moment qu’il soit prêt et il se lança de lui-même.
-“ Je sais ce que vous voulez savoir Patrick” me dit-il, “et je sais que je dois vous le dire mais… je ne veux pas que vous me jugiez, je ne veux pas perdre votre amitié, ni celle de Lisbon. Vous êtes trop important pour moi.”
-“ Dites-moi seulement la vérité, je n’en demande pas plus.”
Il prit une profonde inspiration. Ce qu’il avait à me dire devait être vraiment difficile pour lui et je compatissais. Mais je voulais qu’il me dise tout ce qu’il savait, même si c’était difficile à entendre. C’était le seul moyen de pouvoir protéger Teresa.
-“ Il y a de cela plus de trente ans, j’étais alors tout jeune officier, nous avons eu à faire à une vague de meurtre. Plusieurs femmes avaient été retrouvèes mortes, mutilées horriblement, à peine reconnaissables. Elles avaient toutes un point commun, elles étaient toutes brunes aux yeux verts. Mais malheureusement, personne n’a fait de lien entre elles à l’époque.”
-“ Pourquoi ?” Demandais-je, c’était pourtant une évidence.
-“ Parce que les corps ont été retrouvés dans différents états, à des dates bien trop espacées, et à l’époque personne ne connaissait les tueurs en séries comme nous les connaissons maintenant. J’ai bien tenté de leur faire comprendre, mais j’étais tout jeune et personne n’a voulu m’écouter.”
Il fit une pause, bu une gorgée de café avant de reprendre.
-“ Les meurtres se sont arrêtés et tout à été classé. Nous avons tous pensé que c’était fini, que le tueur était mort ou avait été arrêté pour un quelconque délit. Nous nous trompions, mais ce n’est pas le plus important dans cette histoire.”
-“ Alors qu’est-ce donc ? Et qu’est-ce que cela a à voir avec Teresa ?”
-“ Peu de temps après la fin des meurtres, il y a eu un enlèvement, un petit garçon. Je me suis occupé de cette affaire. Il a disparu dans un parc pour enfants alors que sa mère veillait sur lui. Elle n’a détourné le regard qu’un court instant, mais ça a suffit pour que quelqu’un l’emmène. Nous ne l’avons jamais retrouvé.”
-“ Quel est le rapport avec Teresa ?” Demandais-je, intrigué.
-“ Ce petit garçon s’appelait Taylor, Taylor Lisbon, il était âgé de deux ans.”
Je restais sans voix face à ce que je venais d’entendre. Taylor Lisbon, était-ce possible que… Était-il un cousin de Teresa ? Il portait le même nom, il lui ressemblait étrangement, si je me fiais à ce que je savais. L’homme qui avait retenu Teresa pendant toute cette semaine disait s’appeler Taylor.
-“ C’est le frère de Teresa, son jumeau,” m’éclaircit Virgil.
-“ Elle ne m’a jamais parlé d’un jumeau, pourquoi ?”
-“ Tout simplement parce que sa famille a perdu espoir et a voulu oublier. J’ai été triste pour eux, pour la petite Teresa. Elle semblait être si proche de son frère.”
-“ Comment se fait-il qu’elle n’ait pas disparue elle aussi ?”
-“ Elle était chez elle à ce moment-là. Elle était malade et son père est resté à la maison avec elle pendant que sa mère faisait sortir son frère. Le petit était assez turbulent et avait besoin de se défouler un peu. La famille était effondrée, j’avais si mal pour eux, et je n’ai rien pu faire pour les aider.”
Nous gardâmes le silence un moment, pendant ce temps je cherchais à comprendre quel lien il y avait entre les meurtres et l’enlèvement du frère de Teresa. Je ne voyais pas vraiment, mais je savais que Virgil le savait.
-“ Quel est le lien entre tout ça ?” Lui demandais-je.
-“ Je n’en ai pas vu sur le moment, pour moi ce n’était qu’une affaire d’enlèvement banale. Mais ça m’est revenu il y a peu, lorsque les meurtres ont recommencé. Le même mode opératoire, le même profil de victime. Tout était parfaitement identique, jusqu’au temps entre chaque découverte de corps. J’ai commencé à enquêter de mon côté, n’étant plus de la maison. J’ai eu peur pour Lisbon, je ne voulais pas qu’elle soit sur cette affaire, je voulais la protéger. Elle correspond au profil des victimes.”
-“ Alors c’est vous” questionnais-je. “Vous avez fait retirer l’affaire à l’équipe de Teresa pour la protéger. C’est vous qui avez demandé à Laroche de la lui retirer.”
-“ Non ce n‘est pas moi, c‘est LaRoche. Je suis allé le voir, je voulais comprendre pourquoi il lui avait retiré l‘affaire. Maintenant je sais pourquoi, il sait plus de choses qu‘il n‘a bien voulu vous dire.”
Je comprenais tout à présent. Si le FBI avait reprit cette affaire ce n’était que parce que quelqu’un le leur avait demandé, en l’occurrence LaRoche. Les compétences de Teresa et de son équipe n’avaient rien à voir là dedans.
D’un certain côté je lui en étais reconnaissant, mais d’un autre je lui en voulais de ne nous avoir rien dit. Peut-être aurions nous pu faire quelque chose avant si nous avions su tout ça. Mais l’heure n’était pas aux reproches.
Je comprenais beaucoup de choses maintenant, mais je ne comprenais toujours pas pourquoi Taylor s’en prenait à Teresa, sa propre sœur. Pourquoi il n’avait pas fuit plus tôt s’il ne lui voulait pas de mal ? Ou alors son conditionnement était à l’origine de sa double personnalité. Une part de lui restait Taylor Lisbon, ce petit garçon enlevé à sa famille, et l’autre cet homme monstrueux, Adam, celui qui faisait subir ça à toutes ces femmes. Donc, Taylor avait bien cherché à protéger Teresa, mais de qui et de quoi ? S’il savait pour sa double personnalité, alors pourquoi prendre le risque de lui faire involontairement du mal ? C’est-ce que j’avais du mal à comprendre.
Virgil devait savoir quelque chose d’autre et c’était justement ça qui me faisait peur. Il y avait une raison pour qu’ils en aient après Teresa, ce ne pouvait pas être dû au hasard, même si elle avait le profil des victimes. Cette secte avait un but, ils voulaient la femme parfaite pour accéder à un monde meilleur, mais ce que je ne comprenais pas c’était pourquoi ils avaient enlevé son frère, pourquoi l’utiliser pour s’en prendre à Teresa. Il y avait plus mais je ne parvenais pas à joindre toutes les pièces de ce puzzle.
J’en avais mal à la tête, tout était confus, il y avait beaucoup trop d’informations. Je devais faire une pause, je savais qu’il fallait que je comprenne au plus vite, mais j’avais aussi besoin de repos. Mais pour le moment, ce dont j’avais le plus besoin était de me retrouver auprès de Teresa, la prendre dans mes bras et me rassurer.
Je remerciais Virgil et, ensemble, nous retournâmes dans le bâtiment. Il s’en voulait autant que moi pour tout ce qui s’était passé cette semaine. Lui comme moi étions incapable de faire quoi que ce soit pour la protéger, mais nous tenterions tout ce qui était en notre pouvoir.
Nous arrivâmes devant la chambre et je vis mes collègues en sortirent. En passant Rigsby me posa une main amicale sur l’épaule et tous s’éclipsèrent. Je rentrais donc dans la chambre et rejoignis Teresa. Elle m’attendait et me sourit lorsque je m’installais sur le lit avec elle. Lorsque Virgil entra dans la chambre, elle resta un moment sans voix, incapable du moindre mot et je vis les larmes dans ses yeux. Elle était heureuse de le revoir, je pouvais la comprendre. Cet homme avait été comme un père pour elle toutes ces années et il lui avait beaucoup manqué.
Je vis l’homme avancer lentement, ne sachant pas comment se comporter et finalement il la prit dans ses bras et la serra fort contre lui. Je les regardais faire, heureux pour eux deux. Ils ne s’étaient pas vus depuis si longtemps mais à présent ils se retrouvaient. Je me levais pour leur laisser un peu d’intimité, mais la main de Teresa m’attrapa le poignet, son regard m’implorant de rester, alors je repris ma place et prenais sa main dans la mienne.
Nous restâmes un moment ainsi, en silence, appréciant ce moment de calme. Finalement, Virgil se décala et nous regarda, ses yeux tombant sur nos mains enlacées. Il nous sourit et fini par sortir lui aussi, souhaitant à Teresa de se remettre et lui promettant de revenir bientôt.
Une fois seuls tout les deux, je ne résistais plus et la prenais dans mes bras, lui embrassant la joue.
-“ J’ai quelque chose à te dire” lui soufflais-je doucement.
-“ Que se passe-t-il Patrick ?” Mon ton l’avait inquiété, je le savais.
-“ C’est au sujet de Taylor, j’ai des révélations à te faire, mais il faudra que tu sois forte.”
Elle s’écarta de moi, plongea son regard dans le mien, serra mes mains et me sourit.
-“ Si tu restes avec moi, alors je serais forte,” me répondit-elle.
Je lui rendis son sourire, la pris une nouvelle fois contre moi et pris une profonde inspiration. Je savais que ce que j’avais à lui dire la bouleverserait, qu’elle ne serait plus jamais la même. Mais je ne pouvais pas le lui cacher, c’était sa vie, sa famille. Elle devait savoir.
Je m’apprêtais à lui parler lorsque la porte s’ouvrit, nous surprenant tout les deux. Et là, je sus que les choses allaient être encore plus compliquées que ce qu’elles avaient été. Notre cauchemar ne faisait que commencer.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
Bien voilà, je commence à lire le chapitre et je me dis
Arrivent les révélations de Virgil...Lisbon a un frère jumeau...et quel frère
Retour à la douceur et là
Tu ne peux pas terminer ton chapitre comme ça
Qui vient d'entrer ?
Je sens que tu ne vas pas ménager Jane et Lisbon
Arrivent les révélations de Virgil...Lisbon a un frère jumeau...et quel frère
Retour à la douceur et là
Tu ne peux pas terminer ton chapitre comme ça
Qui vient d'entrer ?
Je sens que tu ne vas pas ménager Jane et Lisbon
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Madness of Love ^
C'est HOR-RI-BLE de couper là!!!
Bon, hormis la fin qui m'inquiète un peu, ce chapitre fut d'une douceur empreinte de tristesse. Tu as parfaitement réussi à retranscrire le côté ombre planant au-dessus de leur tête, histoire les dépassant tous.
Enfin, tu maîtrises les POV de manière exceptionnelle. Je ne peux donc que t'en féliciter.
Bon, hormis la fin qui m'inquiète un peu, ce chapitre fut d'une douceur empreinte de tristesse. Tu as parfaitement réussi à retranscrire le côté ombre planant au-dessus de leur tête, histoire les dépassant tous.
Enfin, tu maîtrises les POV de manière exceptionnelle. Je ne peux donc que t'en féliciter.
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: The Madness of Love ^
Johel et mococoa, la suite devrait vous plaire
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
Alors là je vais pas dire que je ne l'avais pas vu venir, mais je n'étais pas sûre à 100%.
Mais , j'avais raison, Taylor est le frère de Lisbon!!!
Par contre je n'aurais pas imaginé qu'ils puissent être jumeaux!!
En tout cas j'adore la tournure que prennent les choses, l'histoire noircie de plus en plus!!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Mais , j'avais raison, Taylor est le frère de Lisbon!!!
Par contre je n'aurais pas imaginé qu'ils puissent être jumeaux!!
En tout cas j'adore la tournure que prennent les choses, l'histoire noircie de plus en plus!!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: The Madness of Love ^
Johel a écrit: Bien voilà, je commence à lire le chapitre et je me dis
Arrivent les révélations de Virgil...Lisbon a un frère jumeau...et quel frère
Retour à la douceur et là
Tu ne peux pas terminer ton chapitre comme ça
Qui vient d'entrer ?
Je sens que tu ne vas pas ménager Jane et Lisbon
tout a été dit, bravo pour ce chap
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: The Madness of Love ^
Tout a été dit dans les commentaires précédents
Au début, c'est mais après ça devient ensuite c'est
Enfin, tu m'as comprise
VLS VLS VLS
Au début, c'est mais après ça devient ensuite c'est
Enfin, tu m'as comprise
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: The Madness of Love ^
Bonsoir,
Sweety ne pouvant pas poster son chapitre c'est moi qui m'en charge...
Je ne fais que le poster... ...Merci
Comme dirait Sweety
Bonne lecture
Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, mon sang s’était glacé dans mes veines. Je ne parvenais même plus à respirer correctement. J’avais peur, très peur et je savais qu’il en était de même pour Patrick. Moi qui pensais que tout était fini, que j’étais enfin en sécurité, que je pourrais rentrer à la maison avec Patrick, tout mes espoirs venaient de s’envoler lorsque la porte s’était ouverte.
Devant nous se tenait l’homme qui était venu me chercher chez Taylor. Celui qui m’avait fait si peur était à présent dans ma chambre, habillé en médecin. Mais il n’était pas seul, avec lui se trouvaient deux autres personnes, également habillées en personnel médical. Ils avaient tout prévu et je savais que cette fois c’était fini. Patrick ne pourrait rien contre eux, il y perdrait juste la vie et je ne pouvais me résoudre à cette éventualité. Je ne voulais pas qu’il risque quoi que ce soit pour moi, je l’aimais trop pour le voir mourir pour moi. Je préférais que ces hommes m’emmènent et le laisse tranquille.
Le premier homme s’approcha de nous et instinctivement, Patrick se plaça devant moi, me protégeant de son corps. J’étais fier de lui, des progrès qu’il avait fait, mais ce n’était vraiment pas le moment de se montrer courageux. J’aurais préféré qu’il se cache derrière moi, comme il le faisait toujours. Mais je savais qu’il ne le ferait pas, pas cette fois.
Je posais une main sur son bras mais il ne tourna pas la tête vers moi, gardant son regard sur ces hommes devant nous. Il me serra tout de même la main, me montrant ainsi qu’il était là pour moi, qu’il ne me laisserait pas.
-“ C’est moi que vous voulez,” dis-je alors, “laissez le partir.”
-“ Teresa,” intervint Patrick.
-“ Je refuse que tu meure pour moi, je ne le supporterais pas.”
L’un des hommes jeta un drôle de regard vers le second, avant de reporter son attention sur le chef qui n’avait pas cessé de s’approcher. Je pouvais voir qu’ils attendaient la confirmation de ce qu’ils devaient faire. Finalement, le chef s’arrêta à quelques pas de Patrick et plongea son regard dans le sien. Il semblait lui dire quelque chose et je sentis Patrick se tendre, quelque chose me disait qu’il n’en sortirait pas vivant.
-“ Je n’avais pas prévu votre présence Mr Jane,” dit-il, “mais puisque vous êtes là, je pense que finalement vous allez avoir un rôle important dans la formation de notre chère Teresa.”
-“ Je ne vous laisserez pas lui faire du mal,” s’énerva Patrick en faisant un pas en avant.
-“ Je ne lui en ferais pas, ce n’est pas ce que vous croyez, elle va vivre heureuse jusqu’à la fin des temps, mais avant nous devons la former.”
-“ Si vous appelez torturer les femmes une formation, je crains que nous n’ayons pas la même conception des choses.”
-“ C’est une étape obligatoire, mais elle survivra, elle est différente, elle est celle que nous cherchons depuis très longtemps.”
Je resserrais mon emprise autour du bras de Patrick et le forçais à revenir vers moi. Il se laissa faire et prit place sur le lit avec moi, m’entourant de ses bras pour me serrer aussi fort que possible. Je savais que tout ce qu’il pourrait faire n’aiderait pas, que c’était un combat perdu d’avance. Je savais que j’avais un choix à faire et ma décision était déjà prise. Je ne risquerais pas sa vie pour la mienne, ces hommes pourraient bien me faire ce qu’ils voudrait, jamais je ne laisserais Patrick souffrir pour une cause perdue.
-“ Je vais aller avec eux,” lui soufflais-je alors que je l’entourais moi aussi de mes bras. “Je vais les accompagner et tu resteras ici.”
-“ Hors de question,” me dit-il en me prenant par les épaules. “Je refuse que tu partes avec eux, je refuse qu’ils te touchent, je refuse de te perdre.”
-“ Nous n’avons pas le choix, si je ne le fais pas, alors tu mourras et je ne le veux pas. Ta vie est bien trop importante.”
-“ La tienne aussi, je ne pourrais pas survivre à la perte d’une autre femme, je ne pourrais jamais m’en remettre en sachant qu’une fois encore ce sera de ma faute.”
-“ Rien de tout ça n’est ta faute Patrick, les choses sont ainsi et nous devons faire avec, alors s’il te plait, fait moi une promesse.”
Je le vis hésiter. Il aurait été prêt à me promettre n’importe quoi, je le savais, mais pas ce que j’allais lui demander. Ce serait trop difficile pour lui, mais pourtant c’était la meilleure chose à faire. Il fallait qu’il me le promette pour que je sache que ma mort n’est pas était veine. Et il fallait aussi que je gagne du temps, je savais que mes collègues allaient revenir, que Minnelli allait revenir, il fallait juste que je gagne un peu de temps. Je lançais un regard à Patrick et il sembla me comprendre. Il se tourna vers l’homme, se leva de mon lit et s’approcha de lui.
-“ En quoi est-elle si importante ?” demanda-t-il.
-“ Elle est celle qui va nous conduire vers ce monde de paix que nous recherchons, celle qui nous délivrera de ce monde cruel,” expliqua l’homme. “ Mais avant d’y parvenir, elle doit souffrir pour comprendre vers quoi elle va aller, elle doit souffrir de la pire des façons afin de se préparer mentalement à l’épreuve ultime.”
-“ Et quelle est-elle ?” Continua Patrick.
-“ Le sacrifice de son corps pour le salut de notre âme.”
Je ne m’attendais pas à ça, alors je devais souffrir pour qu’ils puissent obtenir ce qu’ils cherchaient, je devais mourir pour qu’ils puissent vivre dans leur illusion d’un monde meilleur. Mais quelle était donc cette secte ? Qui leur avait fait croire à ça ? Et surtout, pourquoi moi ? Qu’avais-je de si spécial pour eux ? Je n’étais rien de plus qu’une femme parmi tant d’autres, alors pourquoi me vouloir moi ? N’avais-je pas assez souffert dans ma vie ? N’avais-je pas déjà eut mon lot de peines ? Pourquoi vouloir en rajouter ?
Une autre question vint envahir mon esprit. L’homme avait dit que Patrick aurait un rôle important dans ma formation, mais de quel rôle parlait-il exactement ? Qu’allait-il lui faire ? En quoi sa présence allait-elle aider ? Je ne voulais pas croire à ce que j’imaginais, ce serait bien trop horrible pour moi et pour lui. Je ne voulais pas avoir raison, je voulais avoir tort, me tromper, mais le regard de l’homme me fit comprendre que je ne me trompais pas. C’Était bien ce à quoi je pensais.
-“ Non” soufflais-je.
Patrick se retourna vers moi, le regard inquiet et curieux. Il ne comprenait pas bien ce qui se passait. Pour une fois, il ne parvenait pas à lire dans ma tête, il ne savait pas ce qui l’attendait mais moi je le savais et j’avais encore plus peur pour lui que pour moi. Dans leur folie, ces hommes pensaient que tuer Patrick m’aiderais à me détacher de ce monde, à accepter mon sort et à me plier à leurs exigences. Mais je ne pourrais pas le faire.
Mais que faisait donc l’équipe ? Où étaient-ils lorsque j’avais le plus besoin d’eux ? Pourquoi ne revenaient-ils pas maintenant ? Je savais que je ne pourrais pas gagner plus de temps, les deux hommes en retrait avaient déjà commencé à préparer des seringues. Je savais qu’ils allaient nous endormir Patrick et moi pour nous emmener. Et personne ne pourrait nous venir en aide.
Je savais que bientôt il serait trop tard, que nous allions être emmenés et que je ne reverrais Patrick que lorsqu’ils décideraient de lui faire subir je ne savais trop quoi. Je savais que le temps m’était compté. Je me levais donc difficilement de mon lit et me jetais dans ses bras, le serrant fort contre moi, lui embrassant le cou avant d’y plonger mon visage.
-“ Je suis désolée Patrick” lui soufflais-je. “Je t’aime, ne l’oublie jamais.”
-“ Je t’aime Teresa” me répondit-il en me rendant mon étreinte. “Je ne les laisserais pas te faire de mal.”
Mais alors qu’il disait ces mots, je le sentis perdre de la force, glisser peu à peu sur le sol où je l’accompagnais pour ne pas qu’il se fasse mal. Il clignota des yeux, cherchant à rester éveillé mais je savais que c’était peine perdue. Je lui caressais le visage alors que l’autre homme m’injectait un somnifère. Je me sentis peu à peu glisser vers le sommeil et je m’accrochais aussi fort que possible à la main de l’homme que j’aimais. Puis, tout devint noir et je sombrais totalement.
Lorsque je rouvris les yeux, je me trouvais dans une salle, attachée sur une chaise en métal froid. Je regardais autour de moi, tentais de comprendre ce qu’il s’était passé et cherchais Patrick. Il n’était pas ici, il n’était pas avec moi. Où l’avaient-ils emmené ? Que lui avaient-ils fait ? J’avais peur, peur de ce qu’il pouvait subir à cet instant, peur qu’ils ne lui fassent du mal pensant que ça m’aiderait à les rejoindre. Rien ne pourrait me faire les rejoindre dans leur folie, encore moins la mort de Patrick Jane. Ils auraient dû le savoir, mais ils ne savaient rien, je me demandais même s’ils connaissaient le sens du mot amour.
Je réalisais soudain que je ne portais plus les vêtements de l’hôpital mais un simple débardeur et une culotte. Je sentis le froid me piquer le corps et je frissonnais. Je ne savais pas du tout ce qu’ils comptaient me faire subir, mais je savais que je n’y survivrais pas, qu’importe qu’ils pensent que je sois forte, si Patrick devait mourir, alors je me laisserais mourir. Je ne pourrais pas vivre avec la culpabilité.
La porte s’ouvrit et un rayon de lumière traversa la pièce. Je clignais plusieurs fois des yeux afin d’ajuster ma vision et je vis une femme se tenir devant moi. Elle semblait jeune, pas plus de vingt cinq ans, blonde, le visage impassible. Elle s’approcha de moi et me frappa au visage. Ma tête partit sur le côté et je sentis le sang se faire un chemin le long de ma lèvre inférieure. Puis, elle m’attrapa le menton, me força à lui faire face et m’enfonça une cuillère dans la bouche. Je recrachais aussitôt ce qu’elle y avait mis et elle me frappa encore une fois. Je ne comprenais pas pourquoi elle faisait ça. Elle recommença plusieurs fois et à chaque fois que je recrachais, elle me frappait. Finalement, elle jeta la coupelle sur le sol et sortit, sans prononcer le moindre mot. Je me retrouvais de nouveau seule et je laissais les larmes couler sur mes joues. Je savais que ce n’était que le début, que j’allais subir bien pire, mais je me faisais du souci pour Patrick. Je voulais le voir, m’assurer qu’il allait bien, qu’ils ne lui avaient pas fait de mal, bien que je sache que ce serait bientôt le cas.
Plusieurs minutes passèrent, ou bien des heures, je ne savais pas trop, avant que la porte ne s’ouvre de nouveau. Une autre femme entra, plus âgée que la première et me tira hors de la chaise sans ménagement par les cheveux pour me jeter contre le mur. Je me réceptionnais comme je le pus et tentais de me relever mais quelque chose de glacé s’abattit sur moi. De l’eau, de l’eau si froide que je sentis tout mes membres s’engourdir d’un seul coup. Cela dura longtemps, je ne savais pas combien de temps, avant qu’elle ne cesse et ne sorte de la pièce.
Je me roulais en boule et pleurais à chaudes larmes. J’avais mal, j’avais froid et je voulais voir Patrick. Je voulais qu’il me prenne dans ses bras, qu’il me serre fort contre lui, qu’il me caresse le visage en me chuchotant des mots doux et apaisant comme il savait si bien le faire. Je savais que je devais être forte, j’étais un agent du CBI, je pouvais supporter ça, mais je ne le voulais pas, pas en sachant ce qu’ils allaient faire par la suite. Ils me préparaient à la suite qui serait bien pire que ce que je venais de subir.
Encore des heures passèrent avant que la première femme ne revienne et ne me fasse de nouveau avaler cette bouillie jaune immangeable. Je protestais encore un peu pour la forme, mais je n’avais plus la force de me battre. Je ne voulais pas abandonner, pas maintenant, mais j’étais fatiguée, si fatiguée que je ne savais pas si je pourrais tenir encore longtemps.
Lorsqu’elle eu fini, elle me laissa et ouvrit la porte. Là, mon cœur fit un bond dans ma poitrine lorsque je vis qui arrivait. L’homme, le chef, suivit de deux autres hommes traînant une forme inconsciente. Je le reconnus immédiatement, c’était lui, c’était Patrick. Ils le jetèrent sur le sol et je me précipitais sur lui pour le prendre dans mes bras. Je pleurais en voyant ce qu’ils lui avaient fait, il était méconnaissable mais il était toujours en vie.
Avant que la porte ne se ferme, je relevais les yeux et croisais le regard de Taylor qui se tenait dans l’entrée. Il n’avait plus le même regard. Il me jaugea et partit avec les autres. Ce n’était plus Taylor, ce n’était plus l’homme qui avait voulu me protéger, c’était de nouveau Adam, celui qu’ils avaient créé.
Je reportais mon attention sur l’homme dans mes bras et lui caressais le visage. Il était vraiment mal en point, il avait des coupures sur le corps, sur le visage et du sang séché au coin de la bouche. Il n’était pas plus vêtu que moi et j’aurais rougis si nous n’avions pas été prisonniers de ces fous. Je tirais sur mon débardeur pour en déchirer un morceau et commençais à lui nettoyer le visage. Il était toujours inconscient mais je sentais battre son cœur. Je prenais soin de ne pas lui faire mal et, une fois ceci fait, je le tirais contre le mur pour nous y installer tous les deux. Je savais pourquoi ils l’avaient amené ici, je savais pourquoi ils le laissaient avec moi. Ils allaient le torturer devant moi et je ne pourrais rien faire pour les en empêcher. Mais je ne voulais pas y penser. Patrick était avec moi, il était en vie et pour l’instant c’était le plus important.
Je le sentis alors bouger contre moi et, lorsqu’il sentit mes bras autour de lui, il commença à s’agiter. Il tenta de se défaire de mon étreinte, il devait certainement penser que c’était eux. Je lui caressais donc tendrement le visage et il ouvrit les yeux. Lorsqu’il me reconnu, il tenta de se lever mais il n’en avait pas la force. Alors, il leva la main et la posa sur ma joue.
-“ Teresa,” souffla-t-il alors que ses doigts retraçaient le contour de mon visage.
-“ Je suis là,” lui répondis-je en posant ma main sur la sienne.
Nous nous sourîmes et il ferma les yeux. Il s’était de nouveau endormi, mais cette fois il avait un sourire sur les lèvres. Je fis de même, le serrant contre moi, souriant moi aussi. Je savais que nous n’avions que peu de temps ensemble alors je voulais profiter de chaque instant. Je m’installais sur le sol à côté de lui et je le senti se serrer contre moi, m’entourant la taille. Je fis de même et posais mon front contre le sien. Nous nous endormîmes comme ça, priant pour que quelqu’un nous trouve avant qu’il ne soit trop tard.
Sweety ne pouvant pas poster son chapitre c'est moi qui m'en charge...
Je ne fais que le poster... ...Merci
Comme dirait Sweety
Bonne lecture
********
Chapitre 18
Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, mon sang s’était glacé dans mes veines. Je ne parvenais même plus à respirer correctement. J’avais peur, très peur et je savais qu’il en était de même pour Patrick. Moi qui pensais que tout était fini, que j’étais enfin en sécurité, que je pourrais rentrer à la maison avec Patrick, tout mes espoirs venaient de s’envoler lorsque la porte s’était ouverte.
Devant nous se tenait l’homme qui était venu me chercher chez Taylor. Celui qui m’avait fait si peur était à présent dans ma chambre, habillé en médecin. Mais il n’était pas seul, avec lui se trouvaient deux autres personnes, également habillées en personnel médical. Ils avaient tout prévu et je savais que cette fois c’était fini. Patrick ne pourrait rien contre eux, il y perdrait juste la vie et je ne pouvais me résoudre à cette éventualité. Je ne voulais pas qu’il risque quoi que ce soit pour moi, je l’aimais trop pour le voir mourir pour moi. Je préférais que ces hommes m’emmènent et le laisse tranquille.
Le premier homme s’approcha de nous et instinctivement, Patrick se plaça devant moi, me protégeant de son corps. J’étais fier de lui, des progrès qu’il avait fait, mais ce n’était vraiment pas le moment de se montrer courageux. J’aurais préféré qu’il se cache derrière moi, comme il le faisait toujours. Mais je savais qu’il ne le ferait pas, pas cette fois.
Je posais une main sur son bras mais il ne tourna pas la tête vers moi, gardant son regard sur ces hommes devant nous. Il me serra tout de même la main, me montrant ainsi qu’il était là pour moi, qu’il ne me laisserait pas.
-“ C’est moi que vous voulez,” dis-je alors, “laissez le partir.”
-“ Teresa,” intervint Patrick.
-“ Je refuse que tu meure pour moi, je ne le supporterais pas.”
L’un des hommes jeta un drôle de regard vers le second, avant de reporter son attention sur le chef qui n’avait pas cessé de s’approcher. Je pouvais voir qu’ils attendaient la confirmation de ce qu’ils devaient faire. Finalement, le chef s’arrêta à quelques pas de Patrick et plongea son regard dans le sien. Il semblait lui dire quelque chose et je sentis Patrick se tendre, quelque chose me disait qu’il n’en sortirait pas vivant.
-“ Je n’avais pas prévu votre présence Mr Jane,” dit-il, “mais puisque vous êtes là, je pense que finalement vous allez avoir un rôle important dans la formation de notre chère Teresa.”
-“ Je ne vous laisserez pas lui faire du mal,” s’énerva Patrick en faisant un pas en avant.
-“ Je ne lui en ferais pas, ce n’est pas ce que vous croyez, elle va vivre heureuse jusqu’à la fin des temps, mais avant nous devons la former.”
-“ Si vous appelez torturer les femmes une formation, je crains que nous n’ayons pas la même conception des choses.”
-“ C’est une étape obligatoire, mais elle survivra, elle est différente, elle est celle que nous cherchons depuis très longtemps.”
Je resserrais mon emprise autour du bras de Patrick et le forçais à revenir vers moi. Il se laissa faire et prit place sur le lit avec moi, m’entourant de ses bras pour me serrer aussi fort que possible. Je savais que tout ce qu’il pourrait faire n’aiderait pas, que c’était un combat perdu d’avance. Je savais que j’avais un choix à faire et ma décision était déjà prise. Je ne risquerais pas sa vie pour la mienne, ces hommes pourraient bien me faire ce qu’ils voudrait, jamais je ne laisserais Patrick souffrir pour une cause perdue.
-“ Je vais aller avec eux,” lui soufflais-je alors que je l’entourais moi aussi de mes bras. “Je vais les accompagner et tu resteras ici.”
-“ Hors de question,” me dit-il en me prenant par les épaules. “Je refuse que tu partes avec eux, je refuse qu’ils te touchent, je refuse de te perdre.”
-“ Nous n’avons pas le choix, si je ne le fais pas, alors tu mourras et je ne le veux pas. Ta vie est bien trop importante.”
-“ La tienne aussi, je ne pourrais pas survivre à la perte d’une autre femme, je ne pourrais jamais m’en remettre en sachant qu’une fois encore ce sera de ma faute.”
-“ Rien de tout ça n’est ta faute Patrick, les choses sont ainsi et nous devons faire avec, alors s’il te plait, fait moi une promesse.”
Je le vis hésiter. Il aurait été prêt à me promettre n’importe quoi, je le savais, mais pas ce que j’allais lui demander. Ce serait trop difficile pour lui, mais pourtant c’était la meilleure chose à faire. Il fallait qu’il me le promette pour que je sache que ma mort n’est pas était veine. Et il fallait aussi que je gagne du temps, je savais que mes collègues allaient revenir, que Minnelli allait revenir, il fallait juste que je gagne un peu de temps. Je lançais un regard à Patrick et il sembla me comprendre. Il se tourna vers l’homme, se leva de mon lit et s’approcha de lui.
-“ En quoi est-elle si importante ?” demanda-t-il.
-“ Elle est celle qui va nous conduire vers ce monde de paix que nous recherchons, celle qui nous délivrera de ce monde cruel,” expliqua l’homme. “ Mais avant d’y parvenir, elle doit souffrir pour comprendre vers quoi elle va aller, elle doit souffrir de la pire des façons afin de se préparer mentalement à l’épreuve ultime.”
-“ Et quelle est-elle ?” Continua Patrick.
-“ Le sacrifice de son corps pour le salut de notre âme.”
Je ne m’attendais pas à ça, alors je devais souffrir pour qu’ils puissent obtenir ce qu’ils cherchaient, je devais mourir pour qu’ils puissent vivre dans leur illusion d’un monde meilleur. Mais quelle était donc cette secte ? Qui leur avait fait croire à ça ? Et surtout, pourquoi moi ? Qu’avais-je de si spécial pour eux ? Je n’étais rien de plus qu’une femme parmi tant d’autres, alors pourquoi me vouloir moi ? N’avais-je pas assez souffert dans ma vie ? N’avais-je pas déjà eut mon lot de peines ? Pourquoi vouloir en rajouter ?
Une autre question vint envahir mon esprit. L’homme avait dit que Patrick aurait un rôle important dans ma formation, mais de quel rôle parlait-il exactement ? Qu’allait-il lui faire ? En quoi sa présence allait-elle aider ? Je ne voulais pas croire à ce que j’imaginais, ce serait bien trop horrible pour moi et pour lui. Je ne voulais pas avoir raison, je voulais avoir tort, me tromper, mais le regard de l’homme me fit comprendre que je ne me trompais pas. C’Était bien ce à quoi je pensais.
-“ Non” soufflais-je.
Patrick se retourna vers moi, le regard inquiet et curieux. Il ne comprenait pas bien ce qui se passait. Pour une fois, il ne parvenait pas à lire dans ma tête, il ne savait pas ce qui l’attendait mais moi je le savais et j’avais encore plus peur pour lui que pour moi. Dans leur folie, ces hommes pensaient que tuer Patrick m’aiderais à me détacher de ce monde, à accepter mon sort et à me plier à leurs exigences. Mais je ne pourrais pas le faire.
Mais que faisait donc l’équipe ? Où étaient-ils lorsque j’avais le plus besoin d’eux ? Pourquoi ne revenaient-ils pas maintenant ? Je savais que je ne pourrais pas gagner plus de temps, les deux hommes en retrait avaient déjà commencé à préparer des seringues. Je savais qu’ils allaient nous endormir Patrick et moi pour nous emmener. Et personne ne pourrait nous venir en aide.
Je savais que bientôt il serait trop tard, que nous allions être emmenés et que je ne reverrais Patrick que lorsqu’ils décideraient de lui faire subir je ne savais trop quoi. Je savais que le temps m’était compté. Je me levais donc difficilement de mon lit et me jetais dans ses bras, le serrant fort contre moi, lui embrassant le cou avant d’y plonger mon visage.
-“ Je suis désolée Patrick” lui soufflais-je. “Je t’aime, ne l’oublie jamais.”
-“ Je t’aime Teresa” me répondit-il en me rendant mon étreinte. “Je ne les laisserais pas te faire de mal.”
Mais alors qu’il disait ces mots, je le sentis perdre de la force, glisser peu à peu sur le sol où je l’accompagnais pour ne pas qu’il se fasse mal. Il clignota des yeux, cherchant à rester éveillé mais je savais que c’était peine perdue. Je lui caressais le visage alors que l’autre homme m’injectait un somnifère. Je me sentis peu à peu glisser vers le sommeil et je m’accrochais aussi fort que possible à la main de l’homme que j’aimais. Puis, tout devint noir et je sombrais totalement.
Lorsque je rouvris les yeux, je me trouvais dans une salle, attachée sur une chaise en métal froid. Je regardais autour de moi, tentais de comprendre ce qu’il s’était passé et cherchais Patrick. Il n’était pas ici, il n’était pas avec moi. Où l’avaient-ils emmené ? Que lui avaient-ils fait ? J’avais peur, peur de ce qu’il pouvait subir à cet instant, peur qu’ils ne lui fassent du mal pensant que ça m’aiderait à les rejoindre. Rien ne pourrait me faire les rejoindre dans leur folie, encore moins la mort de Patrick Jane. Ils auraient dû le savoir, mais ils ne savaient rien, je me demandais même s’ils connaissaient le sens du mot amour.
Je réalisais soudain que je ne portais plus les vêtements de l’hôpital mais un simple débardeur et une culotte. Je sentis le froid me piquer le corps et je frissonnais. Je ne savais pas du tout ce qu’ils comptaient me faire subir, mais je savais que je n’y survivrais pas, qu’importe qu’ils pensent que je sois forte, si Patrick devait mourir, alors je me laisserais mourir. Je ne pourrais pas vivre avec la culpabilité.
La porte s’ouvrit et un rayon de lumière traversa la pièce. Je clignais plusieurs fois des yeux afin d’ajuster ma vision et je vis une femme se tenir devant moi. Elle semblait jeune, pas plus de vingt cinq ans, blonde, le visage impassible. Elle s’approcha de moi et me frappa au visage. Ma tête partit sur le côté et je sentis le sang se faire un chemin le long de ma lèvre inférieure. Puis, elle m’attrapa le menton, me força à lui faire face et m’enfonça une cuillère dans la bouche. Je recrachais aussitôt ce qu’elle y avait mis et elle me frappa encore une fois. Je ne comprenais pas pourquoi elle faisait ça. Elle recommença plusieurs fois et à chaque fois que je recrachais, elle me frappait. Finalement, elle jeta la coupelle sur le sol et sortit, sans prononcer le moindre mot. Je me retrouvais de nouveau seule et je laissais les larmes couler sur mes joues. Je savais que ce n’était que le début, que j’allais subir bien pire, mais je me faisais du souci pour Patrick. Je voulais le voir, m’assurer qu’il allait bien, qu’ils ne lui avaient pas fait de mal, bien que je sache que ce serait bientôt le cas.
Plusieurs minutes passèrent, ou bien des heures, je ne savais pas trop, avant que la porte ne s’ouvre de nouveau. Une autre femme entra, plus âgée que la première et me tira hors de la chaise sans ménagement par les cheveux pour me jeter contre le mur. Je me réceptionnais comme je le pus et tentais de me relever mais quelque chose de glacé s’abattit sur moi. De l’eau, de l’eau si froide que je sentis tout mes membres s’engourdir d’un seul coup. Cela dura longtemps, je ne savais pas combien de temps, avant qu’elle ne cesse et ne sorte de la pièce.
Je me roulais en boule et pleurais à chaudes larmes. J’avais mal, j’avais froid et je voulais voir Patrick. Je voulais qu’il me prenne dans ses bras, qu’il me serre fort contre lui, qu’il me caresse le visage en me chuchotant des mots doux et apaisant comme il savait si bien le faire. Je savais que je devais être forte, j’étais un agent du CBI, je pouvais supporter ça, mais je ne le voulais pas, pas en sachant ce qu’ils allaient faire par la suite. Ils me préparaient à la suite qui serait bien pire que ce que je venais de subir.
Encore des heures passèrent avant que la première femme ne revienne et ne me fasse de nouveau avaler cette bouillie jaune immangeable. Je protestais encore un peu pour la forme, mais je n’avais plus la force de me battre. Je ne voulais pas abandonner, pas maintenant, mais j’étais fatiguée, si fatiguée que je ne savais pas si je pourrais tenir encore longtemps.
Lorsqu’elle eu fini, elle me laissa et ouvrit la porte. Là, mon cœur fit un bond dans ma poitrine lorsque je vis qui arrivait. L’homme, le chef, suivit de deux autres hommes traînant une forme inconsciente. Je le reconnus immédiatement, c’était lui, c’était Patrick. Ils le jetèrent sur le sol et je me précipitais sur lui pour le prendre dans mes bras. Je pleurais en voyant ce qu’ils lui avaient fait, il était méconnaissable mais il était toujours en vie.
Avant que la porte ne se ferme, je relevais les yeux et croisais le regard de Taylor qui se tenait dans l’entrée. Il n’avait plus le même regard. Il me jaugea et partit avec les autres. Ce n’était plus Taylor, ce n’était plus l’homme qui avait voulu me protéger, c’était de nouveau Adam, celui qu’ils avaient créé.
Je reportais mon attention sur l’homme dans mes bras et lui caressais le visage. Il était vraiment mal en point, il avait des coupures sur le corps, sur le visage et du sang séché au coin de la bouche. Il n’était pas plus vêtu que moi et j’aurais rougis si nous n’avions pas été prisonniers de ces fous. Je tirais sur mon débardeur pour en déchirer un morceau et commençais à lui nettoyer le visage. Il était toujours inconscient mais je sentais battre son cœur. Je prenais soin de ne pas lui faire mal et, une fois ceci fait, je le tirais contre le mur pour nous y installer tous les deux. Je savais pourquoi ils l’avaient amené ici, je savais pourquoi ils le laissaient avec moi. Ils allaient le torturer devant moi et je ne pourrais rien faire pour les en empêcher. Mais je ne voulais pas y penser. Patrick était avec moi, il était en vie et pour l’instant c’était le plus important.
Je le sentis alors bouger contre moi et, lorsqu’il sentit mes bras autour de lui, il commença à s’agiter. Il tenta de se défaire de mon étreinte, il devait certainement penser que c’était eux. Je lui caressais donc tendrement le visage et il ouvrit les yeux. Lorsqu’il me reconnu, il tenta de se lever mais il n’en avait pas la force. Alors, il leva la main et la posa sur ma joue.
-“ Teresa,” souffla-t-il alors que ses doigts retraçaient le contour de mon visage.
-“ Je suis là,” lui répondis-je en posant ma main sur la sienne.
Nous nous sourîmes et il ferma les yeux. Il s’était de nouveau endormi, mais cette fois il avait un sourire sur les lèvres. Je fis de même, le serrant contre moi, souriant moi aussi. Je savais que nous n’avions que peu de temps ensemble alors je voulais profiter de chaque instant. Je m’installais sur le sol à côté de lui et je le senti se serrer contre moi, m’entourant la taille. Je fis de même et posais mon front contre le sien. Nous nous endormîmes comme ça, priant pour que quelqu’un nous trouve avant qu’il ne soit trop tard.
TBC…
Johel- In Jane we trust
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