The Madness of Love ^
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Re: The Madness of Love ^
Très bon chapitre
Pour un premier écrit à la première personne, je trouve que c'est une réussite ^^
On reconnait Lisbon à chaque ligne, tu restes vraiment bien fidèle au personnage.
Mais ... ca va se corser je sens.
Jane et ses présentiments, en général il a raison en plus ...
Qu'a t-il trouvé qui effraie Lisbon à ce point ??
VLS !
Pour un premier écrit à la première personne, je trouve que c'est une réussite ^^
On reconnait Lisbon à chaque ligne, tu restes vraiment bien fidèle au personnage.
Mais ... ca va se corser je sens.
Jane et ses présentiments, en général il a raison en plus ...
Qu'a t-il trouvé qui effraie Lisbon à ce point ??
VLS !
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: The Madness of Love ^
à tous pour vos commentaires et plus particulièrement à Johel pour sa correction si rapide
Voici donc le chapitre 2, je ne vous dis pas de quel personnages vous allez suivre les pensées mais vous le devinerez bien assez vite
Voilà, ah oui, vous n'aurez pas forcément les chapitres suivant aussi vite, j'avais juste un peu d'inspiration et j'en ai profité
Bonne lecture
Voici donc le chapitre 2, je ne vous dis pas de quel personnages vous allez suivre les pensées mais vous le devinerez bien assez vite
Voilà, ah oui, vous n'aurez pas forcément les chapitres suivant aussi vite, j'avais juste un peu d'inspiration et j'en ai profité
Bonne lecture
********
Chapitre 2
Chapitre 2
Je regardais l’écran de l’ordinateur comme si j’avais vu un fantôme, et c’était presque le cas. Lorsque nous nous étions rendu sur la scène de crime et que j’avais vu le corps de cette pauvre jeune fille j’avais su que cette affaire serait bien plus compliquée que ce que nous pensions. En effet, en examinant Britney Parker, si belle de son vivant, j’avais eu comme un flash mais je n’avais rien dit à personne, je ne voulais pas qu’on me prenne pour un fou, bien que ce soit déjà l’idée de pas mal de gens, surtout des membres de la police.
J’avais attendu notre retour au bureau du CBI en silence, ce qui avait étonné Lisbon. Il est vrai que ce n’était pas dans mes habitudes de ne rien dire, mais cette fois je préférais justement garder ce que je savais pour moi, jusqu’à ce que j’aie la confirmation de mes craintes. Toutefois, j’espérais me tromper, pour la première fois de ma vie je voulais avoir tort. Car si j’avais raison, les choses seraient bien pires.
En arrivant, j’avais attendu que Lisbon soit occupée à donner ses ordres à l’équipe. Ils étaient tout à fait capable de faire leur travail seuls, ils savaient parfaitement ce qu’ils avaient à faire, mais Lisbon aimait montrer sa supériorité par moment, et c’est ce que j’aimais chez elle. Cette femme était de loin la plus forte qu’il m’ait été donné de rencontrer et je ne regrettais pas de faire partie de son équipe, même si j’avais un peu, bon d’accord, beaucoup, tendance à la rendre folle. J’aimais la voir se mettre en colère contre moi, car je savais que ça ne durait jamais très longtemps.
Je profitais de l’inattention de tous pour me rendre dans ce lieu qui m’était interdit mais dans lequel je passais beaucoup de temps, le bureau de ma très chère Teresa. C’était le seul endroit où je savais pouvoir faire mes recherches tranquillement. Je préférais le faire seul comme ça si jamais j’avais tort, alors je n’aurais rien à expliquer à personne. Mais voilà, Lisbon avait été plus rapide que je ne le pensais et elle était entrée en colère dans son bureau en me voyant à sa place, tapant sur son ordinateur. Et c’est à ce moment-là que mes soupçons avaient été confirmés.
Entre temps, Lisbon s’était rapprochée et se trouvait à présent juste derrière moi, une de ses mains sur mon épaule. Je sentais des décharges électriques me traverser le corps à son toucher et j’aurais voulu qu’elle ne retire jamais sa main.
Depuis quelques temps j’avais réalisé que j’étais bien plus attaché à cette femme que je n’avais bien voulu me l’admettre et j’avais eu envie de recommencer ma vie. Mon pire ennemi était toujours quelque part dans la nature, mais je ne voulais pas me faire moine en attendant de le retrouver non plus. Lisbon était la seule femme à m’aimer comme j’étais, à ne pas chercher à me changer, à m’accepter même avec mes mauvais cotés, surtout mes mauvais cotés. Je lui avais parlé la veille au soir, mais je ne pensais pas qu’elle ait vraiment compris le sens de mes paroles.
Soudain, je sentais ses doigts se crisper contre mon épaule et je su qu’elle avait compris mon silence et pourquoi je cherchais des informations dans son ordinateur.
-“ Ce… ce n’est pas possible,” l’entendis-je souffler. “Cela voudrait dire que…”
-“ Le boucher est de retour,” finis-je à sa place.
Lisbon se décala de moi et je sentis immédiatement le froid envahir mon épaule, là où elle avait sa main. Je chassais ces pensées et me concentrais sur ce que nous venions de découvrir. L’affaire se présentait mal, très mal et il allait falloir mettre les autres au courant afin d’orienter notre enquête vers une toute autre direction.
-“ Vous êtes certain de vous Jane?” me demanda-t-elle, l’espoir que je me trompe clairement indentifiable dans sa voix.
-“ Vous l’avez vu vous-même Lisbon,” lui répondis-je en me retournant, lui faisant face.
-“ Nous avons donc à faire à un tueur en série,” conclu-t-elle.
-“ J’en ai bien peur.”
Elle prit place sur son canapé et je me levais pour l’y rejoindre, sachant qu’elle allait avoir besoin de moi pour se calmer. Je pense qu’elle venait juste de comprendre une chose et pas n’importe laquelle. Le profil des victimes de ce tueur était toujours le même et elle y correspondait parfaitement, raison pour laquelle j’avais moi-même peur. Si jamais il devait lui arriver quelque chose, je ne m’en remettrais jamais, je tenais bien trop à elle.
Lentement, je levais une main que je posais sur son bras, la faisant sursauter. Nos yeux se croisèrent et je vis dans les siens la peur, un sentiment que j’avais eu trop peu l’habitude de voir chez cette femme. Elle avait peur et je pouvais la comprendre. J’avais moi aussi peur et nous ne faisions que de nous rendre compte de quoi il retournait. Qu’en serait-il lorsque nous retrouverions un autre corps, aussi abimé et torturé que celui de la jeune Parker?
-“ Il faut que je prévienne l’équipe,” dit-elle soudain en se levant, me forçant à la lâcher.
Je me levais à mon tour et la suivis dans l’open space. Les trois agents levèrent la tête, curieux de savoir pourquoi Lisbon arrivait avec cette expression sur le visage. Je savais qu’une fois qu’elle leur aurait tout dit, ils auraient la même expression qu’elle, et que moi supposais-je. Je la laissais donc faire.
-“ Jane vient de découvrir quelque chose,” commença-t-elle. “Notre enquête va s’orienter vers une autre piste.”
-“ Que se passe-t-il au juste?” Questionna Cho.
Toujours le premier à réagir celui-là, toujours très professionnel.
-“ Ne cherchez plus parmi l’entourage de la victime, ils n’ont rien fait. Britney Parker est la nouvelle victime du….” mais elle hésitait à dire son nom.
-“ Du boucher,” finis-je encore une fois à sa place.
Je vis l’expression curieuse de Rigsby changer pour se transformer en expression horrifiée. Van Pelt porta ses deux mains à sa bouche pour tenter d’étouffer un cri tout aussi horrifié que l’expression de son collègue. Seul le visage de Cho ne changea pas, mais je vis dans ses yeux qu’il n’en pensait pas moins que les autres. Cet homme ne disait jamais rien, mais je parvenais tout de même à savoir ce qu’il pensait malgré son silence.
Je restais derrière Lisbon tandis qu’elle demandait à Van Pelt, qui s’était reprise, de faire des recherches sur le dossier du ‘Boucher’. Je voulais moi aussi savoir combien il avait fait de victimes, combien d’autres femmes avaient perdue la vie à cause de lui, combien de famille avaient été détruites à cause de lui.
Nous étions tous dans l’attente de ces réponse quand Grace imprima tout ce qu’elle avait pu trouver, et cela faisait pas mal de feuilles. J’en prenais une au hasard dans le tas sur l’imprimante et jetais un coup d’œil. Ma peur s’intensifia à mesure de ma lecture.
Lisbon se posta à côté de moi et commença à lire en même temps que moi. L’odeur de cinnamone qu’elle dégageait imprégna tout mes sens et je fermais les yeux, savourant sa proximité. Elle parvenait à chasser un peu de ma peur rien qu’en étant près de moi. Je fini par lui tendre la feuille et elle la prit, ramassant au passage les autres qu’elle distribua à Rigsby, Van Pelt et Cho.
-“ Fouillez moi tout ça, voyez si vous ne trouvez pas quelque chose qui puisse nous aider à savoir comment il choisit ses victimes, quel lien il y a entre elles et comment savoir qui sera la prochaine,” ordonna-t-elle.
-“ Bien patron,” acquiescèrent en chœur les trois agents.
-“ Jane, venez avec moi,” me dit-elle en retournant dans son bureau.
Et je la suivis sans protester. Je savais de quoi elle voulait me parler et je savais aussi que je ne l’écouterais pas, comme toujours. Nous entrâmes dans son bureau et elle referma la porte derrière moi, empêchant les autres d’entendre notre conversation. Elle s’installa, à ma grande surprise, sur le canapé et j’en fis autant, me rapprochant le plus possible d’elle, ce qu’elle ne manqua pas de remarquer.
-“ Jane,” commença-t-elle.
-“ Je sais ce que vous allez me dire Lisbon,” la coupais-je, “et je vous le dis tout de suite, je ne changerais pas mes plans.”
-“ Je ne suis pas en danger Jane, et même si c’était le cas, je suis flic et tout à fait à même de me défendre.”
-“ Sa seconde victime était adepte du Kung-fu ça ne l’a pas empêchée d’être enlevée, torturée et tuée.”
-“ Jane…” souffla-t-elle.
-“ Non Lisbon, je ne prendrais pas le risque de vous perdre comme j’ai perdu ma famille, je… je ne le supporterais pas, pas cette fois.”
Si ma confession la surprit elle n’en montra rien et posa une main sur mon bras, attirant mon attention. Je relevais les yeux que j’avais baissés et plantais mon regard dans le sien. Je pus voir à quel point elle était heureuse que je veuille prendre soin d’elle, avec une petite pointe d’agacement tout de même. C’était de Lisbon dont nous parlions, et même si elle appréciait mon besoin de la protéger, elle ne voulait pas que je la prenne pour une femme faible, ce que je ne faisais absolument pas. Je tenais simplement à elle, je ne voulais pas prendre le risque de la perdre.
Je posais une main sur sa joue et elle ferma les yeux, savourant ce contact. Je laissais ma main lui caresser la joue comme j’en avais si souvent eu l’envie et me rapprochais d’elle sans qu’elle ne fasse rien pour m’en empêcher. A croire qu’elle le voulait autant que moi. Mais alors que j’étais sur le point de me pencher pour poser mes lèvres sur les siennes, des coups se firent entendre à la porte, nous faisant tout les deux sursauter. Lisbon s’éloigna rapidement de moi et je la laissais faire, pas besoin que tout le monde sache ce que nous nous apprêtions à faire. Il y avait déjà bien assez de rumeurs comme ça dans les couloirs.
-“ Entrez,” dit alors Lisbon.
La porte s’ouvrit et je vis Laroche entrer dans le bureau, la mine sérieuse, comme toujours. Cet homme était pire que Cho, il ne souriait jamais, mais vraiment jamais. Cho au moins nous laissait parfois entre apercevoir un léger sourire, très léger mais un sourire quand même. Laroche ne devait même pas savoir ce que c’était et j’étais certain que les muscles du sourire étaient inexistants chez lui.
-“ Agent Lisbon j’aimerais vous parler,” dit-il en m’ignorant, “en privé.”
-“ Vous avez des avances à lui faire dont vous ne voulez pas que je sois témoin?” Lançais-je, tentant une nouvelle fois l’humour pour détendre l’atmosphère que je sentais tendu.
Tandis que Laroche me fusillait du regard, je vis Lisbon tenter de dissimuler un petit sourire. Je le lui rendis et je m’éclipsais, les laissant seuls. Je retournais dans l’open space et pris place sur mon canapé. Je voyais bien les regards de mes collègues et je savais ce qu’ils voulaient dire, mais je me contentais de m’allonger et de les ignorer.
En fermant les yeux, je repensais à ce qui avait faillit se passer quelques minutes plus tôt dans le bureau de Lisbon. J’avais failli l’embrasser et elle n’avait rien fait pour m’en empêcher. Je sentais mon cœur battre à cent à l’heure dans ma poitrine à la simple idée qu’elle puisse partager mes sentiments. Mais peut-être était-ce moi qui m’emballais trop vite, peut-être ne m’aurait-elle pas laissée aller jusqu’au bout. Ça, je ne le saurais jamais, bien que je commençais à imaginer un autre moyen d’y parvenir.
Je repoussais tout ceci un instant pour me concentrer sur l’affaire en cour, la plus difficile et la plus dangereuse qu’il m’ait été donnée depuis que je travaillais pour le CBI. Bien sûr il y avait l’enquête sur John Le Rouge, mais je savais que pour tous il était mort, j’étais le seul à penser le contraire. Mais le ‘Boucher’ était bien pire que mon ennemi. Nous ne savions rien sur lui, rien de sa méthode d’approche pour enlever ses victimes, rien sur l’homme qui se cachait derrière ce nom donné par la presse bien des années plus tôt. Je sentais que ce serait une longue enquête et que allions en avoir pour plus longtemps qu’habituellement.
Après avoir ressassé ce que je savais, où plutôt ce que je ne savais pas, sur le tueur, je pensais aux victimes. Et là, une image s’imposa à moi, l’image de Teresa Lisbon, allongée sur le sol inconfortable d’une route, son visage tuméfié, du sang séché un peu partout, portant des vêtements propres et blanc. Je la voyais sans vie, devant moi et je sentais les larmes me monter aux yeux, je sentais monter en moi la peine, la colère et le cri de la vengeance.
Je me redressais soudainement et regardais autour de moi. Mes collègues étaient bien trop absorbés par ce qu’ils faisaient pour me prêter attention et j’en fus soulagé. Je n’aimais pas faire des cauchemars alors que je me trouvais ici à la vue de tous. Je me redressais et m’étirais avant d’aller à la cuisine me faire un thé. Je ne savais pas combien de temps j’avais dormi mis je savais qu’un thé bien chaud me ferait du bien. Je fis donc bouillir de l’eau et commençais ma préparation. Je ne cessais de voir le corps sans vie de Lisbon et je sentis de nouveau les larmes me venir aux yeux. Je tentais de les chasser mais n’y parvenais pas, l’image avait l’air bien trop vrai pour ça.
Je sentis alors une main se poser sur mon bras et je me retournais pour tomber dans l’émeraude des yeux de l’objet de mes pensées. Je vis son sourire se fendre et laisser place à une moue inquiète, ce visage que j’aimais tant.
-“ Jane? Ça va?” me demanda-t-elle.
-“ Très bien,” répondis-je alors que les larmes avaient finit par forcer le barrage de mes yeux. Traitresses.
-“ Vous êtes sûre? Vous ne voulez pas en parler?” S’inquiéta-t-elle.
-“ Il n’y a rien à dire Lisbon,” répondis-je plus sèchement que je ne l’aurais voulu et je vis que je lui avais fait mal.
Lisbon se recula, se fit son café, raison pour laquelle elle se trouvait dans la cuisine et repartit. Je me maudis intérieurement pour lui avoir causé de la peine et me promis d’aller m’excuser ce soir, lorsque tout le monde serait partit. Je n’aimais pas me fâcher avec elle, cela me faisais autant souffrir qu’elle, si ce n’est plus. J’avais besoin d’elle dans ma vie, je ne pouvais pas me permettre de l’en éloigner, encore moins maintenant que cette affaire nous était tombée dessus.
Ce fut donc le cœur lourd que je montais dans mon grenier, seul endroit où je savais que personne ne viendrait me déranger. J’avais besoin de réfléchir et il me fallait du calme. Il fallait que je trouve un moyen de me faire pardonner auprès de Lisbon si je voulais pouvoir veiller sur elle dans les jours, peut-être même, les semaines à venir.
J’avais attendu notre retour au bureau du CBI en silence, ce qui avait étonné Lisbon. Il est vrai que ce n’était pas dans mes habitudes de ne rien dire, mais cette fois je préférais justement garder ce que je savais pour moi, jusqu’à ce que j’aie la confirmation de mes craintes. Toutefois, j’espérais me tromper, pour la première fois de ma vie je voulais avoir tort. Car si j’avais raison, les choses seraient bien pires.
En arrivant, j’avais attendu que Lisbon soit occupée à donner ses ordres à l’équipe. Ils étaient tout à fait capable de faire leur travail seuls, ils savaient parfaitement ce qu’ils avaient à faire, mais Lisbon aimait montrer sa supériorité par moment, et c’est ce que j’aimais chez elle. Cette femme était de loin la plus forte qu’il m’ait été donné de rencontrer et je ne regrettais pas de faire partie de son équipe, même si j’avais un peu, bon d’accord, beaucoup, tendance à la rendre folle. J’aimais la voir se mettre en colère contre moi, car je savais que ça ne durait jamais très longtemps.
Je profitais de l’inattention de tous pour me rendre dans ce lieu qui m’était interdit mais dans lequel je passais beaucoup de temps, le bureau de ma très chère Teresa. C’était le seul endroit où je savais pouvoir faire mes recherches tranquillement. Je préférais le faire seul comme ça si jamais j’avais tort, alors je n’aurais rien à expliquer à personne. Mais voilà, Lisbon avait été plus rapide que je ne le pensais et elle était entrée en colère dans son bureau en me voyant à sa place, tapant sur son ordinateur. Et c’est à ce moment-là que mes soupçons avaient été confirmés.
Entre temps, Lisbon s’était rapprochée et se trouvait à présent juste derrière moi, une de ses mains sur mon épaule. Je sentais des décharges électriques me traverser le corps à son toucher et j’aurais voulu qu’elle ne retire jamais sa main.
Depuis quelques temps j’avais réalisé que j’étais bien plus attaché à cette femme que je n’avais bien voulu me l’admettre et j’avais eu envie de recommencer ma vie. Mon pire ennemi était toujours quelque part dans la nature, mais je ne voulais pas me faire moine en attendant de le retrouver non plus. Lisbon était la seule femme à m’aimer comme j’étais, à ne pas chercher à me changer, à m’accepter même avec mes mauvais cotés, surtout mes mauvais cotés. Je lui avais parlé la veille au soir, mais je ne pensais pas qu’elle ait vraiment compris le sens de mes paroles.
Soudain, je sentais ses doigts se crisper contre mon épaule et je su qu’elle avait compris mon silence et pourquoi je cherchais des informations dans son ordinateur.
-“ Ce… ce n’est pas possible,” l’entendis-je souffler. “Cela voudrait dire que…”
-“ Le boucher est de retour,” finis-je à sa place.
Lisbon se décala de moi et je sentis immédiatement le froid envahir mon épaule, là où elle avait sa main. Je chassais ces pensées et me concentrais sur ce que nous venions de découvrir. L’affaire se présentait mal, très mal et il allait falloir mettre les autres au courant afin d’orienter notre enquête vers une toute autre direction.
-“ Vous êtes certain de vous Jane?” me demanda-t-elle, l’espoir que je me trompe clairement indentifiable dans sa voix.
-“ Vous l’avez vu vous-même Lisbon,” lui répondis-je en me retournant, lui faisant face.
-“ Nous avons donc à faire à un tueur en série,” conclu-t-elle.
-“ J’en ai bien peur.”
Elle prit place sur son canapé et je me levais pour l’y rejoindre, sachant qu’elle allait avoir besoin de moi pour se calmer. Je pense qu’elle venait juste de comprendre une chose et pas n’importe laquelle. Le profil des victimes de ce tueur était toujours le même et elle y correspondait parfaitement, raison pour laquelle j’avais moi-même peur. Si jamais il devait lui arriver quelque chose, je ne m’en remettrais jamais, je tenais bien trop à elle.
Lentement, je levais une main que je posais sur son bras, la faisant sursauter. Nos yeux se croisèrent et je vis dans les siens la peur, un sentiment que j’avais eu trop peu l’habitude de voir chez cette femme. Elle avait peur et je pouvais la comprendre. J’avais moi aussi peur et nous ne faisions que de nous rendre compte de quoi il retournait. Qu’en serait-il lorsque nous retrouverions un autre corps, aussi abimé et torturé que celui de la jeune Parker?
-“ Il faut que je prévienne l’équipe,” dit-elle soudain en se levant, me forçant à la lâcher.
Je me levais à mon tour et la suivis dans l’open space. Les trois agents levèrent la tête, curieux de savoir pourquoi Lisbon arrivait avec cette expression sur le visage. Je savais qu’une fois qu’elle leur aurait tout dit, ils auraient la même expression qu’elle, et que moi supposais-je. Je la laissais donc faire.
-“ Jane vient de découvrir quelque chose,” commença-t-elle. “Notre enquête va s’orienter vers une autre piste.”
-“ Que se passe-t-il au juste?” Questionna Cho.
Toujours le premier à réagir celui-là, toujours très professionnel.
-“ Ne cherchez plus parmi l’entourage de la victime, ils n’ont rien fait. Britney Parker est la nouvelle victime du….” mais elle hésitait à dire son nom.
-“ Du boucher,” finis-je encore une fois à sa place.
Je vis l’expression curieuse de Rigsby changer pour se transformer en expression horrifiée. Van Pelt porta ses deux mains à sa bouche pour tenter d’étouffer un cri tout aussi horrifié que l’expression de son collègue. Seul le visage de Cho ne changea pas, mais je vis dans ses yeux qu’il n’en pensait pas moins que les autres. Cet homme ne disait jamais rien, mais je parvenais tout de même à savoir ce qu’il pensait malgré son silence.
Je restais derrière Lisbon tandis qu’elle demandait à Van Pelt, qui s’était reprise, de faire des recherches sur le dossier du ‘Boucher’. Je voulais moi aussi savoir combien il avait fait de victimes, combien d’autres femmes avaient perdue la vie à cause de lui, combien de famille avaient été détruites à cause de lui.
Nous étions tous dans l’attente de ces réponse quand Grace imprima tout ce qu’elle avait pu trouver, et cela faisait pas mal de feuilles. J’en prenais une au hasard dans le tas sur l’imprimante et jetais un coup d’œil. Ma peur s’intensifia à mesure de ma lecture.
Lisbon se posta à côté de moi et commença à lire en même temps que moi. L’odeur de cinnamone qu’elle dégageait imprégna tout mes sens et je fermais les yeux, savourant sa proximité. Elle parvenait à chasser un peu de ma peur rien qu’en étant près de moi. Je fini par lui tendre la feuille et elle la prit, ramassant au passage les autres qu’elle distribua à Rigsby, Van Pelt et Cho.
-“ Fouillez moi tout ça, voyez si vous ne trouvez pas quelque chose qui puisse nous aider à savoir comment il choisit ses victimes, quel lien il y a entre elles et comment savoir qui sera la prochaine,” ordonna-t-elle.
-“ Bien patron,” acquiescèrent en chœur les trois agents.
-“ Jane, venez avec moi,” me dit-elle en retournant dans son bureau.
Et je la suivis sans protester. Je savais de quoi elle voulait me parler et je savais aussi que je ne l’écouterais pas, comme toujours. Nous entrâmes dans son bureau et elle referma la porte derrière moi, empêchant les autres d’entendre notre conversation. Elle s’installa, à ma grande surprise, sur le canapé et j’en fis autant, me rapprochant le plus possible d’elle, ce qu’elle ne manqua pas de remarquer.
-“ Jane,” commença-t-elle.
-“ Je sais ce que vous allez me dire Lisbon,” la coupais-je, “et je vous le dis tout de suite, je ne changerais pas mes plans.”
-“ Je ne suis pas en danger Jane, et même si c’était le cas, je suis flic et tout à fait à même de me défendre.”
-“ Sa seconde victime était adepte du Kung-fu ça ne l’a pas empêchée d’être enlevée, torturée et tuée.”
-“ Jane…” souffla-t-elle.
-“ Non Lisbon, je ne prendrais pas le risque de vous perdre comme j’ai perdu ma famille, je… je ne le supporterais pas, pas cette fois.”
Si ma confession la surprit elle n’en montra rien et posa une main sur mon bras, attirant mon attention. Je relevais les yeux que j’avais baissés et plantais mon regard dans le sien. Je pus voir à quel point elle était heureuse que je veuille prendre soin d’elle, avec une petite pointe d’agacement tout de même. C’était de Lisbon dont nous parlions, et même si elle appréciait mon besoin de la protéger, elle ne voulait pas que je la prenne pour une femme faible, ce que je ne faisais absolument pas. Je tenais simplement à elle, je ne voulais pas prendre le risque de la perdre.
Je posais une main sur sa joue et elle ferma les yeux, savourant ce contact. Je laissais ma main lui caresser la joue comme j’en avais si souvent eu l’envie et me rapprochais d’elle sans qu’elle ne fasse rien pour m’en empêcher. A croire qu’elle le voulait autant que moi. Mais alors que j’étais sur le point de me pencher pour poser mes lèvres sur les siennes, des coups se firent entendre à la porte, nous faisant tout les deux sursauter. Lisbon s’éloigna rapidement de moi et je la laissais faire, pas besoin que tout le monde sache ce que nous nous apprêtions à faire. Il y avait déjà bien assez de rumeurs comme ça dans les couloirs.
-“ Entrez,” dit alors Lisbon.
La porte s’ouvrit et je vis Laroche entrer dans le bureau, la mine sérieuse, comme toujours. Cet homme était pire que Cho, il ne souriait jamais, mais vraiment jamais. Cho au moins nous laissait parfois entre apercevoir un léger sourire, très léger mais un sourire quand même. Laroche ne devait même pas savoir ce que c’était et j’étais certain que les muscles du sourire étaient inexistants chez lui.
-“ Agent Lisbon j’aimerais vous parler,” dit-il en m’ignorant, “en privé.”
-“ Vous avez des avances à lui faire dont vous ne voulez pas que je sois témoin?” Lançais-je, tentant une nouvelle fois l’humour pour détendre l’atmosphère que je sentais tendu.
Tandis que Laroche me fusillait du regard, je vis Lisbon tenter de dissimuler un petit sourire. Je le lui rendis et je m’éclipsais, les laissant seuls. Je retournais dans l’open space et pris place sur mon canapé. Je voyais bien les regards de mes collègues et je savais ce qu’ils voulaient dire, mais je me contentais de m’allonger et de les ignorer.
En fermant les yeux, je repensais à ce qui avait faillit se passer quelques minutes plus tôt dans le bureau de Lisbon. J’avais failli l’embrasser et elle n’avait rien fait pour m’en empêcher. Je sentais mon cœur battre à cent à l’heure dans ma poitrine à la simple idée qu’elle puisse partager mes sentiments. Mais peut-être était-ce moi qui m’emballais trop vite, peut-être ne m’aurait-elle pas laissée aller jusqu’au bout. Ça, je ne le saurais jamais, bien que je commençais à imaginer un autre moyen d’y parvenir.
Je repoussais tout ceci un instant pour me concentrer sur l’affaire en cour, la plus difficile et la plus dangereuse qu’il m’ait été donnée depuis que je travaillais pour le CBI. Bien sûr il y avait l’enquête sur John Le Rouge, mais je savais que pour tous il était mort, j’étais le seul à penser le contraire. Mais le ‘Boucher’ était bien pire que mon ennemi. Nous ne savions rien sur lui, rien de sa méthode d’approche pour enlever ses victimes, rien sur l’homme qui se cachait derrière ce nom donné par la presse bien des années plus tôt. Je sentais que ce serait une longue enquête et que allions en avoir pour plus longtemps qu’habituellement.
Après avoir ressassé ce que je savais, où plutôt ce que je ne savais pas, sur le tueur, je pensais aux victimes. Et là, une image s’imposa à moi, l’image de Teresa Lisbon, allongée sur le sol inconfortable d’une route, son visage tuméfié, du sang séché un peu partout, portant des vêtements propres et blanc. Je la voyais sans vie, devant moi et je sentais les larmes me monter aux yeux, je sentais monter en moi la peine, la colère et le cri de la vengeance.
Je me redressais soudainement et regardais autour de moi. Mes collègues étaient bien trop absorbés par ce qu’ils faisaient pour me prêter attention et j’en fus soulagé. Je n’aimais pas faire des cauchemars alors que je me trouvais ici à la vue de tous. Je me redressais et m’étirais avant d’aller à la cuisine me faire un thé. Je ne savais pas combien de temps j’avais dormi mis je savais qu’un thé bien chaud me ferait du bien. Je fis donc bouillir de l’eau et commençais ma préparation. Je ne cessais de voir le corps sans vie de Lisbon et je sentis de nouveau les larmes me venir aux yeux. Je tentais de les chasser mais n’y parvenais pas, l’image avait l’air bien trop vrai pour ça.
Je sentis alors une main se poser sur mon bras et je me retournais pour tomber dans l’émeraude des yeux de l’objet de mes pensées. Je vis son sourire se fendre et laisser place à une moue inquiète, ce visage que j’aimais tant.
-“ Jane? Ça va?” me demanda-t-elle.
-“ Très bien,” répondis-je alors que les larmes avaient finit par forcer le barrage de mes yeux. Traitresses.
-“ Vous êtes sûre? Vous ne voulez pas en parler?” S’inquiéta-t-elle.
-“ Il n’y a rien à dire Lisbon,” répondis-je plus sèchement que je ne l’aurais voulu et je vis que je lui avais fait mal.
Lisbon se recula, se fit son café, raison pour laquelle elle se trouvait dans la cuisine et repartit. Je me maudis intérieurement pour lui avoir causé de la peine et me promis d’aller m’excuser ce soir, lorsque tout le monde serait partit. Je n’aimais pas me fâcher avec elle, cela me faisais autant souffrir qu’elle, si ce n’est plus. J’avais besoin d’elle dans ma vie, je ne pouvais pas me permettre de l’en éloigner, encore moins maintenant que cette affaire nous était tombée dessus.
Ce fut donc le cœur lourd que je montais dans mon grenier, seul endroit où je savais que personne ne viendrait me déranger. J’avais besoin de réfléchir et il me fallait du calme. Il fallait que je trouve un moyen de me faire pardonner auprès de Lisbon si je voulais pouvoir veiller sur elle dans les jours, peut-être même, les semaines à venir.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
Pas de quoi pour la correction, ça permet aux lecteurs /lectrices de profiter de tes écrits plus rapidement...et ce serait vraiment dommage de manquer ce chapitre...
D'abord il y a la prise de conscience du danger puis cette découverte par Jane du trouble grandissant qu'engendre Lisbon en lui
Il y a la réaction de l'équipe face à l'annonce de la nouvelle du retour du "boucher", très juste...
Il y a ensuite le rapprochement...et ce foutu importun qui vient taper au mauvais moment...Laroche en l’occurrence
Jane qui, pour une fois, a du mal à dissimuler ses émotions...son besoin de protéger Lisbon coûte que coûte...
Je sens que l'ambiance va être tendue et qu'on se dirige vers un drame...
Ne massacre pas trop Lisbon
D'abord il y a la prise de conscience du danger puis cette découverte par Jane du trouble grandissant qu'engendre Lisbon en lui
Il y a la réaction de l'équipe face à l'annonce de la nouvelle du retour du "boucher", très juste...
Il y a ensuite le rapprochement...et ce foutu importun qui vient taper au mauvais moment...Laroche en l’occurrence
Jane qui, pour une fois, a du mal à dissimuler ses émotions...son besoin de protéger Lisbon coûte que coûte...
Je sens que l'ambiance va être tendue et qu'on se dirige vers un drame...
Ne massacre pas trop Lisbon
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Madness of Love ^
J'espère que lisbon ne va pas trop souffrir
J'aimerais bien qu'ils finissent ensembles sans quel meurt de préférence
suite avec impatience
J'aimerais bien qu'ils finissent ensembles sans quel meurt de préférence
suite avec impatience
Caroline Jane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : Mentalist & Tokio Hotel
Localisation : Sur le canapé marron avec Patrick Jane
Re: The Madness of Love ^
Excellent chapitre!!
Je me demande qui sera le suivant? Van Pelt, Rigbsy ou Cho?
A moins que tu ais aussi prévu de nous livrer les pensées de Laroche? Ca pourrait être drôle.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Moi je suis pour que Lisbon fasse partie des victimes, sans la faire mourir, ça va de soit (quoique ). Juste pour voir la réaction de l'équipe et surtout de Jane.
Je me demande qui sera le suivant? Van Pelt, Rigbsy ou Cho?
A moins que tu ais aussi prévu de nous livrer les pensées de Laroche? Ca pourrait être drôle.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Moi je suis pour que Lisbon fasse partie des victimes, sans la faire mourir, ça va de soit (quoique ). Juste pour voir la réaction de l'équipe et surtout de Jane.
Invité- Invité
Re: The Madness of Love ^
POV très justes. Tu maîtrises les mots, les sensations que tu souhaites laisser passer.
Bravo
VLS :bounce: :bounce: :bounce:
Bravo
VLS :bounce: :bounce: :bounce:
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: The Madness of Love ^
SPLENDIDE CHAPITRE !!!
On ressent parfaitement le personnage de Jane à travers ses pensées puis c'est écrit à la perfection Franchement, je te dis...
La prise de conscience que Lisbon est en danger grâce à la découverte troublante du retour du "Boucher"
La réaction de l'équipe est tout à fait juste et corresponde à celles qu'ils font dans la série face à l'annonce du retour de ce tueur en série jamais attrapé...
My God ! J'adore trop la scène dans le bureau avec Jane qui à Lisbon qu'il ne supportait de la perdre comme il a perdu sa famille, on sent trop qu'il est attaché à elle et qu'il ferait tout pour elle
Le rapprochement parfait ... Il est à deux doigts de l'embrasser ...
Arrrgh !!!! Ce foutu LaRuche... LaRoche pardon frappe à la porte au mauvais moment... Arrgh ! Mais pourquoi y a toujours quelqu'un qui vient de rompre la magie Jisbon comme ça
C'est trop horrible et trop triste de voir Jane qui commence à faire des cauchemars sur Lisbon à la place de la victime on sent bien son besoin de la protéger... C'est tendue à la fin mais je sens que ça va l'être aussi quand Jane ira peut-être faire ses excuses d'avoir été aussi froid et distant.
Ne fais pas trop souffrir Lisbon ni Jane
VLS VLS VLS
On ressent parfaitement le personnage de Jane à travers ses pensées puis c'est écrit à la perfection Franchement, je te dis...
La prise de conscience que Lisbon est en danger grâce à la découverte troublante du retour du "Boucher"
La réaction de l'équipe est tout à fait juste et corresponde à celles qu'ils font dans la série face à l'annonce du retour de ce tueur en série jamais attrapé...
My God ! J'adore trop la scène dans le bureau avec Jane qui à Lisbon qu'il ne supportait de la perdre comme il a perdu sa famille, on sent trop qu'il est attaché à elle et qu'il ferait tout pour elle
Le rapprochement parfait ... Il est à deux doigts de l'embrasser ...
Arrrgh !!!! Ce foutu LaRuche... LaRoche pardon frappe à la porte au mauvais moment... Arrgh ! Mais pourquoi y a toujours quelqu'un qui vient de rompre la magie Jisbon comme ça
C'est trop horrible et trop triste de voir Jane qui commence à faire des cauchemars sur Lisbon à la place de la victime on sent bien son besoin de la protéger... C'est tendue à la fin mais je sens que ça va l'être aussi quand Jane ira peut-être faire ses excuses d'avoir été aussi froid et distant.
Ne fais pas trop souffrir Lisbon ni Jane
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: The Madness of Love ^
Grace à Johel, à qui je dis encore vous avez la chance d'avoir le chapitre 3 ce soir
Merci à tous pour les commentaires, je n'étais pas certaine que cette fic vous plairait et je dois dire que j'en suis ravie. Elle n'a pas autant de succès sur FF.net, comme toutes mes fics d'ailleurs, je ne suis pas un auteur qui plait vraiment sur ce site. Heureusement qu'il y a le fo
Bonne lecture à tous et je vous souhaite bien de la chance avec les questions que vous risquez de vous poser
Merci à tous pour les commentaires, je n'étais pas certaine que cette fic vous plairait et je dois dire que j'en suis ravie. Elle n'a pas autant de succès sur FF.net, comme toutes mes fics d'ailleurs, je ne suis pas un auteur qui plait vraiment sur ce site. Heureusement qu'il y a le fo
Bonne lecture à tous et je vous souhaite bien de la chance avec les questions que vous risquez de vous poser
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Chapitre 3
Chapitre 3
La salle était sombre mais des lumières étaient suspendues tout autour d’une grande estrade sur laquelle se trouvaient plusieurs femmes dans des tenues plus que légères. Les hommes devant elles criaient, hurlaient, sifflaient, agitant des billets au dessus de leurs têtes. Les femmes souriaient, se dandinaient, dansaient et se mouvaient en rythme avec la musique envoutante. Certaines tournaient et retournaient le long des barres centrales sur l’estrade tandis que les autres se touchaient le corps afin d’attirer un peu plus l’œil des hommes en chaleur dans la salle.
J’entrais dans la salle et m’installais au bar, commandant une boisson pas trop forte, je ne voulais pas perdre la tête avant d’avoir obtenu ce pour quoi j’étais venu. Je voulais pouvoir être être moi-même au bon moment, pouvoir me contrôler et assouvir ce dont j’avais besoin depuis si longtemps. Je me retenais depuis maintenant deux semaines et j’avais besoin d’avancer, de vivre et seule une femme pourrait m’aider pour ça.
Regardant autour de moi, je constatais que tout ces hommes bavaient devant le spectacle qui s’offrait à eux, des femmes se déhanchant, se trémoussant, se dandinant, exposant sans gêne leur corps et leurs formes. Je n’aimais pas spécialement ce genre de spectacle mais je n’étais pas là pour apprécier mais pour chercher. Je cherchais LA femme, celle qui m’aiderais dans ma tache que je repoussais depuis bien trop longtemps.
Je portais le verre à mes lèvres et captais le regard d’une jeune et jolie jeune femme, brune, le visage parsemé de taches de rousseurs. Elle portait une petite jupe à peine plus longue qu’une ceinture, laissant voir un petit string rouge à paillettes. Son soutien-gorge permettait à sa poitrine de s’offrir généreusement aux regard envieux de ceux qui la voyaient et elle semblait apprécier ça. Elle se rapprocha de moi, ondulant des hanches à chaque pas et posa une main sur ma jambe lorsqu’elle arriva au bar.
-“ Alors beau gosse, t’es seul?” me demanda-t-elle en se penchant vers mon visage, me permettant d’humer son parfum exotique.
-“ Oui,” répondis-je simplement.
-“ Besoin de compagnie ?” dit-elle en glissant sa main entre mes jambes, appuyant là où elle savait me faire réagir.
Je ne tardais pas à lui faire comprendre que son invitation était la bienvenue et elle attrapa ma main, me tirant à sa suite vers une petite salle dans le fond de la pièce principale. Surement le lieu où elle amenait ses conquêtes d’un soir, sous l’œil vigilant de son mac, sans aucun doute. Je ne pouvais pas faire ça ici, c’était trop risqué et je ne voulais pas me faire prendre avant d’avoir eu ce que je voulais, ce dont j’avais besoin le plus en ce moment.
Je la suivis donc, me faufilant entre les clients, les danseuses, les serveuses. Je vis du coin de l’œil le videur nous suivre du regard. La jeune femme dû lui sourire car il tourna la tête et reporta son attention sur la porte.
J’entrais dans une petite salle encore moins éclairée que la précédente et où une chaise trônait dans son centre. La danseuse s’y dirigea en me tirant la main par la même occasion. Je m’installais donc sur la chaise et attendit qu’elle fasse ce qu’elle voulait faire. Je savais ce qui m’attendais et ne le voulais pas forcement, mais je la laissais néanmoins faire. Elle était payée pour ça et je savais qu’elle devait avoir besoin de son argent pour quelque raison que ce soit.
La jeune femme se pencha une dernière fois vers moi pour me glisser quelques mots à l’oreille avant de se reculer pour commencer son show.
Gladys, comme elle me l’avait fait savoir à l’oreille, se mit à danser devant moi, se touchant le corps au rythme d’une douce et sensuelle mélodie. Je la regardais, fasciné par les mouvements de ce corps si frêle et pourtant si fort. Elle me tourna le dos et bougea les fesses tout en baissant le haut de son corps, de façon à ce que je ne vois plus que cette partie de corps chargé en chair tentante. Je voulais la toucher, la caresser ou tout simplement l’embrasser. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressentis ce genre de chose, je ne savais pas comment l’interpréter. Je savais ce que je devais faire, je savais que c’était elle, mais j’avais une autre envie, une de celles qu’on ne peut contrôler. Une envie dont les hommes étaient les esclaves depuis la nuit des temps. La luxure.
Gladys me fit de nouveau face, le visage rouge et je sentis mon propre visage me bruler. La sueur coula le long de mon cou, se perdant sous ma chemise et une autre partie de mon anatomie se réveilla. La belle rousse se rapprocha et vint s’assoir sur mes genoux, appuyant de façon explicite sur mon entre jambe. Je posais mes mains sur ses hanches et appuyais mon visage sur sa poitrine. Elle rejeta la tête en arrière et soupira de bien être. Je laissais ma langue sortir de ma bouche, suçotais le haut de cette poitrine généreuse. Je sentis ses mains se glisser dans mes cheveux et me forcer à continuer. Ce que je fis volontiers, appréciant moi-même la torture que je lui infligeais.
Gladys se releva et je la laissais finir son show. Je savais désormais que c’était elle, il n’y avait pas de doute possible et je devrais me mettre en action rapidement. J’avais déjà attendu deux semaines et je savais que je ne parviendrais pas à attendre encore plus longtemps. Je me relevais et quittais la pièce, suivant de nouveau Gladys mais la retins par le bras et la fit se retourner vers moi. Je glissais deux billets de cinquante dollars dans son soutien-gorge et lui souris. Je me penchais vers son visage, pressant mon corps contre le sien, lui faisant sentir ce qu’elle avait provoqué.
-“ Je voudrais te revoir,” lui dis-je, la voix sensuelle.
-“ Rejoins-moi sur le parking dans une heure,” me répondit-elle dans un sourire avant de se remettre au travail, aguichant un autre bougre.
Je quittais le bar et me rendis à ma voiture pour attendre l’heure du rendez-vous que m’avait fixé Gladys. Cette femme était en tout point semblable à ce que je cherchais, à un détail près, elle avait quelques centimètres de trop et ce léger détail pouvait nuire à l’accomplissement de ma mission. Je ne pouvais me permettre de me tromper encore une fois, il me fallait absolument le bon spécimen sinon je serais condamné à chercher, encore et encore et c’était justement ce que je ne voulais pas. Il me tardais de la trouver et plus j’y réfléchissais et plus je me disais que j’avais fait erreur sur la personne. Ce ne pouvait pas être elle, je devais encore chercher. Il valait mieux que je mette un terme immédiatement à tout ça avant de perdre ce temps qui m’était si précieux.
Jetant un rapide coup d’œil dans la ruelle, je vis sortir la brune mais ne la rejoignis pas. Ce n’était pas elle alors à quoi bon? Je mettais donc le contact et quittais ma place de parking, rentrant chez moi pour réfléchir sur ce que je n’avais pas encore compris. Je voulais savoir pourquoi je ne parvenais pas à la trouver, ce n’était pourtant pas si compliqué de trouver cette femme, celle dont j’avais besoin depuis si longtemps. Je ne voulais pas être une nouvelle fois déçu en découvrant que ça ne marchait pas. Il me fallait relire mes livres, peut-être un détail m’avait-il échappé sans que je ne m’en rende compte. Auquel cas, tout ce que j’avais fait jusqu’à présent n’avait servi à rien.
Le groupe comptait sur moi, je ne pouvais les décevoir. Notre survie dépendait de ma réussite, j’avais été choisi pour cette tache, j’avais été choisi pour être celui qui conduirait notre communauté vers ce monde de pureté et de bonheur que nous ne trouvions pas ici. Je ne pouvais me permettre de les décevoir, une fois de plus. Mon honneur, ainsi que celui de ma famille dépendait de la réussite de ma mission.
Je roulais une bonne demie heure pour quitter la ville avant de m’engager sur un petit chemin de terre au bout duquel se trouvait ma maison, loin de la civilisation et de sa curiosité. Je n’aimais pas tous ces gens qui posaient sans cesse des questions pour savoir ce que cachaient les autres, je n’aimais pas la façon dont on vous regardait lorsque vous ne ressembliez pas aux autres, que vous n’étiez pas ce gentil petit mouton qui suivait les autres sans se demander pourquoi. Je n’étais pas de ceux-là, je n’étais pas comme eux et j’avais besoin d’un endroit qui me laisse respirer.
Arrivant devant la grande maison que j’avais hérité de mes parents, je garais la voiture dans le garage et en sortais pour entrer chez moi. Je posais ma veste et montais immédiatement à l’étage dans ma pièce secrète. Même chez moi j’avais besoin d’un endroit où cacher ma vie, au cas où la femme de ménage aurait l’idée de fouiller dans mes affaires. J’avais beau fuir ce monde, je n’en restais pas moins un homme occupé qui n’avait pas forcement le temps de ranger chez moi et cette femme m’était d’une grande aide.
Maria était une brave femme, d’une cinquantaine d’années passées, elle avait un charme indéniable et une gentillesse incroyable. Elle n’avait jamais eu la curiosité de chercher à en savoir plus sur moi, mais je ne pouvais me permettre de baisser ma garde. Elle pouvait bien cacher son jeu et je devais protéger ce que j’avais de plus cher au monde.
Ouvrant la porte de ma chambre, j’y pénétrais prestement et poussais un rideau avant de composer un code sur le boitier électronique. Une porte s’ouvrit à l’opposé de la pièce et je m’y dirigeais. Mes livres m’aideraient à savoir quelle erreur j’avais commise et où je trouverais celle dont j’avais besoin.
Je pris le plus gros ouvrage sur l’une des étagères et retournais dans ma chambre. Je pris place devant mon bureau, posais le livre et l’ouvrais tout de suite sur la page qui m’intéressais. Je parcourais les lignes, visualisant tout ce que je lisais dans mon esprit, guettant chaque mot comme s’ils allaient me donner la solution. Et soudain, je sus ce que j’avais à faire, je sus où je pourrais la trouver. Il me suffisais d’être attentif à tout et elle me trouverais elle-même. Cette femme qui avait l’extraordinaire chance de pouvoir accomplir de grandes choses se manifesterait elle-même à moi et ainsi je pourrais accomplir mon devoir, ma mission, ce que je savais être ma destinée depuis le jour de ma naissance.
Une fois la réponse à mes questions trouvée, je rangeais le livre à sa place et redescendais dans le salon. J’avais besoin de me détendre un peu, d’oublier que je devais repousser ce moment si important pour moi et je connaissais un excellent moyen pour ça. Allumant le poste de télévision, je tombais sur la chaine d’information. Même si je voulais fuir ce monde, j’aimais me tenir informé de ce qu’il s’y passait, savoir que bientôt tout ceci ne serait plus qu’un mauvais rêve d’une vie passée. Je montais le son afin de pouvoir comprendre de quoi parlait la jeune femme devant moi et l’écoutais expliquer ce qu’elle avait de si important à dire.
“Ce matin, sur le bord d’une route au nord de Sacramento, le corps d’une jeune femme à été retrouvé. Cette femme, Britney Parker, âgée de vingt cinq ans, vivait seule, travaillait dans un restaurant du quartier pour payer ses études et personne ne lui connaissait aucun ennemi.
Son corps était couvert de diverses blessures et le coroner a eu la gentillesse de nous informer que la pauvre femme avait été torturée pendant des jours, voir des semaines. La police a également retrouvé sur elle des marques qu’ils n’arrivent pas pour le moment à expliquer, comme un langage étrange que personne ne semble connaitre.”
Je coupais le son, ne supportant plus d’entendre cette femme dénigrer mon œuvre ainsi, même si c’était une erreur, ça n’en restait pas moins une œuvre dont j’étais fier.
Sur l’écran derrière la journaliste, je vis apparaitre une femme et là, je sus que je l’avais enfin trouvée. Elle était là, devant moi, enfin à la télévision et il se dégageait d’elle ce petit quelque chose qui manquait chez toutes les autres. Il n’y avait plus de doutes possibles, je l’avais enfin trouvé.
Maintenant que je savais où elle était, il ne me restait plus qu’à la trouver et l’approcher. Comment ? Je ne le savais pas encore, mais je trouverais bien un moyen sans pour autant l’alerter. Et il me serait alors facile de la ramener ici et de finir ce que j’avais commencé des années plus tôt. Ce n’était plus qu’une question de temps.
Mon cœur battait fort dans ma poitrine lorsque je montais me coucher ce soir. Je n’étais plus très loin d’en finir et je ne savais pas si je devais en être heureux ou triste. Tant d’années à chercher, tant d’années à parcourir le monde pour enfin trouver le bout du tunnel qui me conduirait là où je savais être ma place. J’avais mis tant de moi dans ces recherches qu’il m’étais difficile de penser que bientôt tout ceci serait fini. Mais d’un autre coté, j’étais heureux car enfin je serais libéré.
Je fermais les yeux et visualisais ce pour quoi j’étais né. Ma communauté serait fier de moi, j’allais enfin leur prouver que leur choix était le bon, qu’ils avaient choisi la bonne personne pour les conduire chez nous, dans ce monde si sélectif qu’il ne pourrait accepter que nous.
Le visage d’une femme apparut dans mes rêves, signe que c’était bien elle. Mais un petit quelque chose me fit comprendre que ce ne serait pas si facile, que les choses ne se passeraient pas comme je le souhaitais. Le chemin vers cette femme serait long et difficile. Il me faudrait me montrer fort et fier afin d’y parvenir. Je sentait l’ombre d’un homme autour de cette femme, un homme qui, je le savais, ne me laisserait pas l’approcher si facilement. Je ne savais pas encore qui il était, mais je le trouverais et le ferais disparaitre. Rien ne pourrait se mettre en travers de ma route, pas maintenant que je touchais presque au but.
Ma mission serait accomplie avec brio et je serais libre de cette enveloppe charnelle.
J’entrais dans la salle et m’installais au bar, commandant une boisson pas trop forte, je ne voulais pas perdre la tête avant d’avoir obtenu ce pour quoi j’étais venu. Je voulais pouvoir être être moi-même au bon moment, pouvoir me contrôler et assouvir ce dont j’avais besoin depuis si longtemps. Je me retenais depuis maintenant deux semaines et j’avais besoin d’avancer, de vivre et seule une femme pourrait m’aider pour ça.
Regardant autour de moi, je constatais que tout ces hommes bavaient devant le spectacle qui s’offrait à eux, des femmes se déhanchant, se trémoussant, se dandinant, exposant sans gêne leur corps et leurs formes. Je n’aimais pas spécialement ce genre de spectacle mais je n’étais pas là pour apprécier mais pour chercher. Je cherchais LA femme, celle qui m’aiderais dans ma tache que je repoussais depuis bien trop longtemps.
Je portais le verre à mes lèvres et captais le regard d’une jeune et jolie jeune femme, brune, le visage parsemé de taches de rousseurs. Elle portait une petite jupe à peine plus longue qu’une ceinture, laissant voir un petit string rouge à paillettes. Son soutien-gorge permettait à sa poitrine de s’offrir généreusement aux regard envieux de ceux qui la voyaient et elle semblait apprécier ça. Elle se rapprocha de moi, ondulant des hanches à chaque pas et posa une main sur ma jambe lorsqu’elle arriva au bar.
-“ Alors beau gosse, t’es seul?” me demanda-t-elle en se penchant vers mon visage, me permettant d’humer son parfum exotique.
-“ Oui,” répondis-je simplement.
-“ Besoin de compagnie ?” dit-elle en glissant sa main entre mes jambes, appuyant là où elle savait me faire réagir.
Je ne tardais pas à lui faire comprendre que son invitation était la bienvenue et elle attrapa ma main, me tirant à sa suite vers une petite salle dans le fond de la pièce principale. Surement le lieu où elle amenait ses conquêtes d’un soir, sous l’œil vigilant de son mac, sans aucun doute. Je ne pouvais pas faire ça ici, c’était trop risqué et je ne voulais pas me faire prendre avant d’avoir eu ce que je voulais, ce dont j’avais besoin le plus en ce moment.
Je la suivis donc, me faufilant entre les clients, les danseuses, les serveuses. Je vis du coin de l’œil le videur nous suivre du regard. La jeune femme dû lui sourire car il tourna la tête et reporta son attention sur la porte.
J’entrais dans une petite salle encore moins éclairée que la précédente et où une chaise trônait dans son centre. La danseuse s’y dirigea en me tirant la main par la même occasion. Je m’installais donc sur la chaise et attendit qu’elle fasse ce qu’elle voulait faire. Je savais ce qui m’attendais et ne le voulais pas forcement, mais je la laissais néanmoins faire. Elle était payée pour ça et je savais qu’elle devait avoir besoin de son argent pour quelque raison que ce soit.
La jeune femme se pencha une dernière fois vers moi pour me glisser quelques mots à l’oreille avant de se reculer pour commencer son show.
Gladys, comme elle me l’avait fait savoir à l’oreille, se mit à danser devant moi, se touchant le corps au rythme d’une douce et sensuelle mélodie. Je la regardais, fasciné par les mouvements de ce corps si frêle et pourtant si fort. Elle me tourna le dos et bougea les fesses tout en baissant le haut de son corps, de façon à ce que je ne vois plus que cette partie de corps chargé en chair tentante. Je voulais la toucher, la caresser ou tout simplement l’embrasser. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressentis ce genre de chose, je ne savais pas comment l’interpréter. Je savais ce que je devais faire, je savais que c’était elle, mais j’avais une autre envie, une de celles qu’on ne peut contrôler. Une envie dont les hommes étaient les esclaves depuis la nuit des temps. La luxure.
Gladys me fit de nouveau face, le visage rouge et je sentis mon propre visage me bruler. La sueur coula le long de mon cou, se perdant sous ma chemise et une autre partie de mon anatomie se réveilla. La belle rousse se rapprocha et vint s’assoir sur mes genoux, appuyant de façon explicite sur mon entre jambe. Je posais mes mains sur ses hanches et appuyais mon visage sur sa poitrine. Elle rejeta la tête en arrière et soupira de bien être. Je laissais ma langue sortir de ma bouche, suçotais le haut de cette poitrine généreuse. Je sentis ses mains se glisser dans mes cheveux et me forcer à continuer. Ce que je fis volontiers, appréciant moi-même la torture que je lui infligeais.
Gladys se releva et je la laissais finir son show. Je savais désormais que c’était elle, il n’y avait pas de doute possible et je devrais me mettre en action rapidement. J’avais déjà attendu deux semaines et je savais que je ne parviendrais pas à attendre encore plus longtemps. Je me relevais et quittais la pièce, suivant de nouveau Gladys mais la retins par le bras et la fit se retourner vers moi. Je glissais deux billets de cinquante dollars dans son soutien-gorge et lui souris. Je me penchais vers son visage, pressant mon corps contre le sien, lui faisant sentir ce qu’elle avait provoqué.
-“ Je voudrais te revoir,” lui dis-je, la voix sensuelle.
-“ Rejoins-moi sur le parking dans une heure,” me répondit-elle dans un sourire avant de se remettre au travail, aguichant un autre bougre.
Je quittais le bar et me rendis à ma voiture pour attendre l’heure du rendez-vous que m’avait fixé Gladys. Cette femme était en tout point semblable à ce que je cherchais, à un détail près, elle avait quelques centimètres de trop et ce léger détail pouvait nuire à l’accomplissement de ma mission. Je ne pouvais me permettre de me tromper encore une fois, il me fallait absolument le bon spécimen sinon je serais condamné à chercher, encore et encore et c’était justement ce que je ne voulais pas. Il me tardais de la trouver et plus j’y réfléchissais et plus je me disais que j’avais fait erreur sur la personne. Ce ne pouvait pas être elle, je devais encore chercher. Il valait mieux que je mette un terme immédiatement à tout ça avant de perdre ce temps qui m’était si précieux.
Jetant un rapide coup d’œil dans la ruelle, je vis sortir la brune mais ne la rejoignis pas. Ce n’était pas elle alors à quoi bon? Je mettais donc le contact et quittais ma place de parking, rentrant chez moi pour réfléchir sur ce que je n’avais pas encore compris. Je voulais savoir pourquoi je ne parvenais pas à la trouver, ce n’était pourtant pas si compliqué de trouver cette femme, celle dont j’avais besoin depuis si longtemps. Je ne voulais pas être une nouvelle fois déçu en découvrant que ça ne marchait pas. Il me fallait relire mes livres, peut-être un détail m’avait-il échappé sans que je ne m’en rende compte. Auquel cas, tout ce que j’avais fait jusqu’à présent n’avait servi à rien.
Le groupe comptait sur moi, je ne pouvais les décevoir. Notre survie dépendait de ma réussite, j’avais été choisi pour cette tache, j’avais été choisi pour être celui qui conduirait notre communauté vers ce monde de pureté et de bonheur que nous ne trouvions pas ici. Je ne pouvais me permettre de les décevoir, une fois de plus. Mon honneur, ainsi que celui de ma famille dépendait de la réussite de ma mission.
Je roulais une bonne demie heure pour quitter la ville avant de m’engager sur un petit chemin de terre au bout duquel se trouvait ma maison, loin de la civilisation et de sa curiosité. Je n’aimais pas tous ces gens qui posaient sans cesse des questions pour savoir ce que cachaient les autres, je n’aimais pas la façon dont on vous regardait lorsque vous ne ressembliez pas aux autres, que vous n’étiez pas ce gentil petit mouton qui suivait les autres sans se demander pourquoi. Je n’étais pas de ceux-là, je n’étais pas comme eux et j’avais besoin d’un endroit qui me laisse respirer.
Arrivant devant la grande maison que j’avais hérité de mes parents, je garais la voiture dans le garage et en sortais pour entrer chez moi. Je posais ma veste et montais immédiatement à l’étage dans ma pièce secrète. Même chez moi j’avais besoin d’un endroit où cacher ma vie, au cas où la femme de ménage aurait l’idée de fouiller dans mes affaires. J’avais beau fuir ce monde, je n’en restais pas moins un homme occupé qui n’avait pas forcement le temps de ranger chez moi et cette femme m’était d’une grande aide.
Maria était une brave femme, d’une cinquantaine d’années passées, elle avait un charme indéniable et une gentillesse incroyable. Elle n’avait jamais eu la curiosité de chercher à en savoir plus sur moi, mais je ne pouvais me permettre de baisser ma garde. Elle pouvait bien cacher son jeu et je devais protéger ce que j’avais de plus cher au monde.
Ouvrant la porte de ma chambre, j’y pénétrais prestement et poussais un rideau avant de composer un code sur le boitier électronique. Une porte s’ouvrit à l’opposé de la pièce et je m’y dirigeais. Mes livres m’aideraient à savoir quelle erreur j’avais commise et où je trouverais celle dont j’avais besoin.
Je pris le plus gros ouvrage sur l’une des étagères et retournais dans ma chambre. Je pris place devant mon bureau, posais le livre et l’ouvrais tout de suite sur la page qui m’intéressais. Je parcourais les lignes, visualisant tout ce que je lisais dans mon esprit, guettant chaque mot comme s’ils allaient me donner la solution. Et soudain, je sus ce que j’avais à faire, je sus où je pourrais la trouver. Il me suffisais d’être attentif à tout et elle me trouverais elle-même. Cette femme qui avait l’extraordinaire chance de pouvoir accomplir de grandes choses se manifesterait elle-même à moi et ainsi je pourrais accomplir mon devoir, ma mission, ce que je savais être ma destinée depuis le jour de ma naissance.
Une fois la réponse à mes questions trouvée, je rangeais le livre à sa place et redescendais dans le salon. J’avais besoin de me détendre un peu, d’oublier que je devais repousser ce moment si important pour moi et je connaissais un excellent moyen pour ça. Allumant le poste de télévision, je tombais sur la chaine d’information. Même si je voulais fuir ce monde, j’aimais me tenir informé de ce qu’il s’y passait, savoir que bientôt tout ceci ne serait plus qu’un mauvais rêve d’une vie passée. Je montais le son afin de pouvoir comprendre de quoi parlait la jeune femme devant moi et l’écoutais expliquer ce qu’elle avait de si important à dire.
“Ce matin, sur le bord d’une route au nord de Sacramento, le corps d’une jeune femme à été retrouvé. Cette femme, Britney Parker, âgée de vingt cinq ans, vivait seule, travaillait dans un restaurant du quartier pour payer ses études et personne ne lui connaissait aucun ennemi.
Son corps était couvert de diverses blessures et le coroner a eu la gentillesse de nous informer que la pauvre femme avait été torturée pendant des jours, voir des semaines. La police a également retrouvé sur elle des marques qu’ils n’arrivent pas pour le moment à expliquer, comme un langage étrange que personne ne semble connaitre.”
Je coupais le son, ne supportant plus d’entendre cette femme dénigrer mon œuvre ainsi, même si c’était une erreur, ça n’en restait pas moins une œuvre dont j’étais fier.
Sur l’écran derrière la journaliste, je vis apparaitre une femme et là, je sus que je l’avais enfin trouvée. Elle était là, devant moi, enfin à la télévision et il se dégageait d’elle ce petit quelque chose qui manquait chez toutes les autres. Il n’y avait plus de doutes possibles, je l’avais enfin trouvé.
Maintenant que je savais où elle était, il ne me restait plus qu’à la trouver et l’approcher. Comment ? Je ne le savais pas encore, mais je trouverais bien un moyen sans pour autant l’alerter. Et il me serait alors facile de la ramener ici et de finir ce que j’avais commencé des années plus tôt. Ce n’était plus qu’une question de temps.
Mon cœur battait fort dans ma poitrine lorsque je montais me coucher ce soir. Je n’étais plus très loin d’en finir et je ne savais pas si je devais en être heureux ou triste. Tant d’années à chercher, tant d’années à parcourir le monde pour enfin trouver le bout du tunnel qui me conduirait là où je savais être ma place. J’avais mis tant de moi dans ces recherches qu’il m’étais difficile de penser que bientôt tout ceci serait fini. Mais d’un autre coté, j’étais heureux car enfin je serais libéré.
Je fermais les yeux et visualisais ce pour quoi j’étais né. Ma communauté serait fier de moi, j’allais enfin leur prouver que leur choix était le bon, qu’ils avaient choisi la bonne personne pour les conduire chez nous, dans ce monde si sélectif qu’il ne pourrait accepter que nous.
Le visage d’une femme apparut dans mes rêves, signe que c’était bien elle. Mais un petit quelque chose me fit comprendre que ce ne serait pas si facile, que les choses ne se passeraient pas comme je le souhaitais. Le chemin vers cette femme serait long et difficile. Il me faudrait me montrer fort et fier afin d’y parvenir. Je sentait l’ombre d’un homme autour de cette femme, un homme qui, je le savais, ne me laisserait pas l’approcher si facilement. Je ne savais pas encore qui il était, mais je le trouverais et le ferais disparaitre. Rien ne pourrait se mettre en travers de ma route, pas maintenant que je touchais presque au but.
Ma mission serait accomplie avec brio et je serais libre de cette enveloppe charnelle.
TBC…
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
Plus je lis de fics plus je me dis que certaines "auteurs" (pourquoi n'y a t-il pas de féminin à ce mot ?)sont flippantes quand elles se mettent dans la peau des tueurs...
C'est le cas avec ce chapitre...Sweety... ...
Ce type qui est prêt à tout pour arriver au bout de sa quête...à quel genre de secte appartient-il ?
La fin du chapitre est ...quand il découvre sa cible et qu'il "sent" la présence de Jane...
Là on se dit que Lisbon et Jane vont se trouver face à un adversaire redoutable, et qu'il va falloir qu'ils luttent pour rester en vie...
Comme je te l'ai déjà dit ta façon de faire monter la tension est impressionnante
C'est le cas avec ce chapitre...Sweety... ...
Ce type qui est prêt à tout pour arriver au bout de sa quête...à quel genre de secte appartient-il ?
La fin du chapitre est ...quand il découvre sa cible et qu'il "sent" la présence de Jane...
Là on se dit que Lisbon et Jane vont se trouver face à un adversaire redoutable, et qu'il va falloir qu'ils luttent pour rester en vie...
Comme je te l'ai déjà dit ta façon de faire monter la tension est impressionnante
Johel- In Jane we trust
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Re: The Madness of Love ^
j'adore tes émoticones Johel et pout ton commentaire. J'avais n peu peur pour ce chapitre, je ne pensais pas mettre assez plongée dans la tête de ce tueur mais finalement je m'en sort bien
Il y en aura d'autre avec lui, et vous apprendrez quelle est cette secte, je ne pense pas qu'elle existe, mais j'espère ne pas inspirer de fous en créant un truc pareil
Il y en aura d'autre avec lui, et vous apprendrez quelle est cette secte, je ne pense pas qu'elle existe, mais j'espère ne pas inspirer de fous en créant un truc pareil
Sweetylove30- Red John
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Re: The Madness of Love ^
Je confirme, Sweety!! Tu as un sacré talent et je comprend pas pourquoi il n'est pas reconnu sur l'autre site dont tu as parlé!
Voilà mes hypothèses concernant l'histoire:
- ce tueur fait partie d'une secte bien sympathique dis-moi!
- Il va s'en prendre à Lisbon et par voie de conséquence à Jane.
En bref je fais les mêmes suppositions que Johel, mais comme j'avais de la place pour écrire,...
Sérieusement, c'est flippant cette histoire.
C'est pour ça que j'adore!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Voilà mes hypothèses concernant l'histoire:
- ce tueur fait partie d'une secte bien sympathique dis-moi!
- Il va s'en prendre à Lisbon et par voie de conséquence à Jane.
En bref je fais les mêmes suppositions que Johel, mais comme j'avais de la place pour écrire,...
Sérieusement, c'est flippant cette histoire.
C'est pour ça que j'adore!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: The Madness of Love ^
Tu as vraiment beaucoup de talents
c'était flippant de lire ce chapitre
en tout cas tu t'investie bien dans tous les personnages j'adore
j'attend la suite avec impatience
c'était flippant de lire ce chapitre
en tout cas tu t'investie bien dans tous les personnages j'adore
j'attend la suite avec impatience
Caroline Jane- Flic en uniforme
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Re: The Madness of Love ^
J'arrive presque comme toujours après la bataille
Je confirme que tu es beaucoup voir un immense talent Sweety
C'est vraiment flippant ce chapitre surtout quand on se met dans la tête du tueur en série, ça donne la chair de poule
Je dirais aussi que c'est une secte comme pour qui en est une aussi et ça risque d'être encore plus effrayant et j'ajoute que cet homme est un débutant
Cette femme qui l'a repéré derrière la journaliste... Ne me dis pas que c'est... Non, pas Lisbon !!! Il compte se rapprocher d'elle mais comme Jane est tout le temps à ses côtés, il va l'éliminer pour se faliciter la tâche Mais je ne sais pas de qui entre lui et est vraiment le plus tordu
C'est flippant mais J'ADORE J'ADORE
VLS VLS VLS
Je confirme que tu es beaucoup voir un immense talent Sweety
C'est vraiment flippant ce chapitre surtout quand on se met dans la tête du tueur en série, ça donne la chair de poule
Je dirais aussi que c'est une secte comme pour qui en est une aussi et ça risque d'être encore plus effrayant et j'ajoute que cet homme est un débutant
Cette femme qui l'a repéré derrière la journaliste... Ne me dis pas que c'est... Non, pas Lisbon !!! Il compte se rapprocher d'elle mais comme Jane est tout le temps à ses côtés, il va l'éliminer pour se faliciter la tâche Mais je ne sais pas de qui entre lui et est vraiment le plus tordu
C'est flippant mais J'ADORE J'ADORE
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JisbonAddict- Red John
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Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: The Madness of Love ^
à toutes pour vos commentaires, je suis contente de l'effet que ce chapitre a sur vous pas que je veux vous faire peur mais au moins ça prouve que je me suis bien imprégnée des pensées du tueur , je dois être un peu tordue dans ma tête
le chapitre suivant est déjà fini et je m'attaque au 5ème, mais avant je vais finir de vous traduire le chapitre10 de United
le chapitre suivant est déjà fini et je m'attaque au 5ème, mais avant je vais finir de vous traduire le chapitre10 de United
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
désolée du double poste, mais voilà la suite
Je suis certaine que ce chapitre va vous plaire
Bonne lecture
Je suis certaine que ce chapitre va vous plaire
Bonne lecture
*******
Chapitre 4
Chapitre 4
J’étais dans mon bureau depuis maintenant plusieurs heures. Je ne cessais de repenser à la façon dont Jane m’avait parlé, à la façon sèche dont il m’avait répondu. J’avais eu mal, très mal. Je ne voulais que l’aider, j’avais vu qu’il n’allait pas bien et je voulais me montrer là pour lui. Mais il m’avait tout simplement repoussée, après la façon dont il s’était rapproché de moi plus tôt dans l’après-midi dans ce bureau même.
Lorsqu’il avait posé sa main sur ma joue, je n’avais pu m’empêcher de fermer les yeux et de savourer la douceur de sa main et de son geste. Il était si tendre, et la chaleur de son corps était passée par sa main pour se rependre dans le mien à travers ma joue. J’avais aimé ce petit moment d’intimité entre lui et moi, même si je continuais de me dire que ce n’était pas une bonne idée. Si Laroche n’était pas arrivé à ce moment-là, qui sait ce qu’il se serait passé ? Peut-être m’aurait-il embrassé. Rien que d’y penser je sentais encore la chaleur dans mes joues et les papillonnements dans mon ventre. Je ne rêvais que de ça depuis la veille, depuis qu’il m’avait dit vouloir aller de l’avant. Mais si j’étais honnête avec moi-même, alors je dirais que cela faisait bien plus longtemps que j’en rêvais. Peut-être pas depuis notre rencontre, mais peu de temps après. Cet homme me faisait tourner la tête.
Soufflant de frustration, je tentais de me replonger dans mes dossiers mais n’y parvenais pas. A chaque fois que je portais mon stylo au dessus de la feuille devant moi, j’attendais que la porte s’ouvre. Mais elle ne s’ouvrait jamais, restant obstinément close.
Mes trois collègues étaient partit depuis quelques temps déjà. Je leur avais dis de rentrer se reposer, que nous n’avancerions pas plus vite aujourd’hui, qu’il nous fallait encore l’autorisation de rouvrir tout les dossiers du ‘Boucher’. Alors en attendant, il valait mieux prendre du repos. Mais moi je restais ici, comme tous les soirs, rattrapant mon retard. Mais ce n’était pas la seule raison de ma présence ici à cette heure si tardive. En réalité j’attendais de voir arriver Jane. Je savais qu’il voudrait s’excuser pour la façon dont il m’avait parlé et je lui avais déjà pardonné, je le ferais juste languir un peu. Mais il n’était pas encore venu et je doutais qu’il le fasse.
Me résignant, je posais mon stylo sur mon bureau, me levais de ma chaise et ramassais mes affaires. J’allais rentrer chez moi, rien ne servait de continuer de l’attendre. S’il ne venait pas alors tant pis, nous aurions cette explication plus tard. Mais je me faisais quand même du souci pour lui, quelque chose me disait qu’il regrettait amèrement sa réaction et qu’il avait peur de m’affronter. Pourtant il n’avait peur de rien habituellement, encore moins de moi. Il me provoquait sans cesse alors il n’avait pas de raison d’avoir peur cette fois. Sauf que cette fois était différente.
Lorsque j’avais vu le dossier du ‘Boucher’, le profil de ses victimes, je n’avais pu m’empêcher de me comparer à elles. Nous nous ressemblions toutes, brunes avec les yeux verts. Mais ce n’était pas une raison pour se faire du souci. J’étais flic, je savais me défendre. Et puis, comment le tueur aurait-il pu s’en prendre à moi ? Il ne se risquerait jamais à s’en prendre à un flic, c’était prendre de trop grands risques et je ne pensais pas qu’il soit aussi fou. Quoi que, en y repensant, pour faire subir toutes ces choses atroces à ces femmes, il ne devait pas être sain d’esprit.
Chassant tout ça de ma tête, je me dirigeais vers l’ascenseur dans le but de me rendre au parking. Mais une fois à l’intérieur, il me prit l’envie d’aller voir mon consultant. Je ne pouvais pas partir en si mauvais termes avec lui, je ne parviendrais pas à trouver le sommeil et j’en avais vraiment besoin. Le seul moyen était de parler à Jane, de lui faire dire ce qui n’allait pas, de le faire s’expliquer sur sa réaction d’aujourd’hui. Je sentais qu’il ne voulait pas vraiment me parler ainsi, qu’il me cachait quelque chose d’important et j’avais déjà une petite idée de ce que cela pouvait être, mais je voulais l’entendre me le dire. Il fallait qu’il vide son sac sinon il n’irait pas bien.
Je sortais de l’ascenseur et avançais jusqu’à la porte de son repère. Elle n’était pas verrouillée lorsque je la poussais pour entrer. Il faisait sombre, mais l’éclairage de la lune me permis de voir que Jane était toujours là. Je voyais sa veste posée sur ce qui lui servait de lit. Pas étonnant qu’il dorme si mal, ce n’était pas un lit mais un tas de caisses recouvert de tissu. Je faisais un pas de plus et je le vis, devant la fenêtre, tremblant un peu. Il ne faisait plus très chaud à cette heure-ci et je pensais qu’il avait froid. Mais alors que je m’approchais de lui par derrière, toujours en silence, je l’entendis sangloter. Ce n’était pas le froid qui le faisait trembler mais les pleurs. Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine.
Une fois à sa hauteur, je posais ma main sur son épaule et il se retourna, surprit de ma présence. Son si beau visage était recouvert de larmes et je ne pu retenir mon corps qui agit de lui-même. J’encerclais son cou de mes bras et le serrais fort contre moi, tentant de lui apporter un peu de chaleur humaine. D’abord immobile, il devait encore être sous le choc de mon geste, je finis par le sentir me rendre mon étreinte et il enfouit son nez dans mes cheveux. Une fois de plus, une décharge électrique me traversa et je me retenais de mon mieux pour ne pas trembler par ce qu’il venait de faire. C’était quelque chose de si intime que je me demandais s’il ne me prenait pas pour quelqu’un d’autre.
Finalement, au bout de ce qui me sembla une éternité, il se recula et je posais une main sur sa joue, chassant le reste de larmes. Il me sourit et je fis de même, soulagée de le voir ainsi. Je lui prenais la main et nous nous installâmes sur son lit, assis l’un à côté de l’autre, comme plus tôt dans mon bureau. L’espace entre nous était infime et je me sentais rougir sous son regard insistant. Il savait toujours comment me mettre mal à l’aise et il semblait y prendre gout.
-“ Merci Lisbon,” me souffla-t-il en se penchant vers moi.
Je sentis mon cœur s’emballer lorsque ses lèvres se posèrent sur ma joue, juste à la commissure de mes lèvres. Il s’y attarda un peu et j’eu l’espoir qu’il bouge un peu plus vers le centre de mon visage, histoire que je puisse gouter à la douceur de ses lèvres. C’est comme s’il avait lu dans mes pensées, car il se décala et je sentis enfin ses lèvres sur les miennes. Le baiser ne dura pas plus de quelques secondes, mais pour moi c’était comme s’il s’était passé des heures. J’avais fermé les yeux et ma main était retournée se poser sur sa joue. Lorsqu’il s’écarta, mes doigts se posèrent dans son cou et je le forçais à revenir. Il se laissa faire et je pu sentir son sourire contre ma bouche. Je souris aussi et l’embrassais un peu plus longtemps. Finalement, nous nous séparâmes et je baissais les yeux, honteuse de mon geste, d’avoir profité de lui.
Je sentis ses doigts sous mon menton, me forçant à relever la tête et je le fis, plongeant dans son regard océan. Rien que ça me faisait chavirer et je savais que s’il ne se dégageait pas maintenant, je lui sauterais dessus pour plus qu’un chaste baiser. J’avais envie de plus, bien plus et je ne savais pas encore combien de temps je pourrais résister.
Ce fut lui qui brisa de nouveau le silence qui commençait à peser entre nous.
-“ Je suis désolé pour tout à l’heure, dans la cuisine, je ne voulais pas être aussi dur avec vous,” me dit-il en baissant les yeux, comme un enfant prit en faute.
-“ Je vous ais déjà pardonné Jane,” lui répondis-je en relevant son visage, comme lui plus tôt. “ Je veux juste savoir ce qui vous met dans cet état.”
Je le vis se tendre. La raison de sa réaction disproportionnée devait être vraiment quelque chose de personnel à en juger par la façon dont il s’éloigna de moi. Il me tourna le dos et je ne pu m’empêcher de vouloir le prendre dans mes bras, encore une fois, pour le rassurer, pour lui dire qu’il n’était pas obligé de me parler s’il ne le voulait pas. Cela me faisait mal de le savoir dans cet état mais je ne pouvais pas le forcer.
-“ J’ai fait un cauchemar,” dit-il soudain.
-“ Et… euh… de quoi parlait-il, ce cauchemar, si ce n’est pas trop indiscret bien sur,” m’excusais-je.
-“ De vous,” souffla-t-il en réponse.
-“ Suis-je si horrible que ça pour que je sois votre cauchemar?” Lui souris-je.
Mais sa mine sombre me fit ravaler mon sourire. Ce ne devait pas être un simple cauchemar dans lequel je lui bottais les fesses pour son insubordination. Donc c’était bien ce que je pensais, c’était très personnel.
Je posais ma main sur son bras pour lui faire savoir que c’était bon, qu’il n’avait pas besoin de m’en dire plus et je me levais pour repartir. Mais il m’attrapa par le bras et je le regardais, surprise. Son regard était intense. Il y avait de la peur dans ses yeux et il me fit peur à moi aussi.
-“ Vous…” commença-t-il, mais les mots ne voulaient pas sortir.
-“ Que vous ais-je fais dans ce rêve Jane?” Demandais-je doucement.
-“ Vous… étiez morte,” parvint-il à dire.
Cette révélation me laissa sans voix et je secouais la tête pour chasser les images qui avaient envahies mon esprit à l’instant où j’avais entendu ses mots. Je n’imaginais pas qu’il pouvait avoir ce genre de cauchemar, pour moi tous ses mauvais rêves étaient peuplés de monstres tels que John Le Rouge. J’imaginais facilement qu’il revoyait les corps de sa femme et de sa fille. Mais jamais je n’aurais pensé qu’il pourrait aussi m’y voir. Et cela me fit froid dans le dos, son imagination était vraiment sordide.
Mais alors, je compris le sens de son rêve et sa réaction. Depuis la découverte du corps de Britney Parker, il agissait différemment, était plus gentil avec moi, se montrait moins agaçant et plus protecteur, plus proche. Le fait que toutes les victimes du ‘Boucher’ soient brunes aux yeux verts et que cet homme se trouve en ce moment même en ville jouait beaucoup sur lui. Au lieu de m’en agacer, comme je l’aurais fait en temps normal, je m’en trouvais attendrie. Il avait peur pour moi et, même si je savais parfaitement prendre soin de moi, je savais que le seul moyen pour qu’il parvienne lui aussi à trouver le sommeil était qu’il dorme chez moi.
L’idée que Jane puisse passer la nuit près de moi me fit avoir des frissons dans tout le corps et je sentis une nouvelle fois le rouge me monter aux joues. Mais l’idée était assez tentante et je ne me rendis pas vraiment compte de ce que je faisais au moment où les mots franchirent ma bouche.
-“ Vous voulez venir dormir à la maison? Peut-être que cela vous aiderait à trouver le sommeil.”
Jane me regarda enfin dans les yeux pour la première fois avec un autre regard que de la peur et de la peine. Cette fois c’était de la surprise et je pense que mon regard lui renvoyait la même chose. Je ne savais pas du tout pourquoi je lui avais dis ça, enfin si je le savais. J’avais envie de passer plus de temps avec lui, en dehors du travail et c’était l’occasion rêvée. Mais j’avais peur qu’il ne me repousse une fois de plus, qu’il rejette mon invitation et qu’il se renferme plus encore sur lui-même.
A ma grande surprise, le choc passé, il me gratifia de son plus beau sourire, ce qui me réchauffa le cœur. Ses sourires me faisaient toujours le même effet, je me sentais comme une adolescente face à son premier petit ami, à la fois excitée et intimidée. Pourtant je n’avais plus seize ans, j’étais une femme et j’avais pourtant du mal à contrôler mes émotions. Jane savait comment faire chavirer mon cœur sans même s’en rendre compte.
-“ Bon et bien,” commençais-je pour mettre un terme à ce silence qui devenait pesant pour moi, “si on y allait?”
-“ Je vous suis Lisbon,” me dit-il, plaçant sa main dans le bas de mon dos alors que nous sortions de son grenier.
Encore une fois, mon cœur fit des bonds dans ma poitrine mais je tentais de ne pas y faire attention. Il ne fallait pas que Jane sache à quel point j’étais sensible au moindre de ses toucher, à quel point j’appréciais ce geste pourtant si anodin.
Nous sortions pour prendre l’ascenseur et, une fois au parking, nous montions dans ma voiture. Il était hors de question que je monte dans la sienne, cette machine infernale qui me faisait plus penser à un corbillard qu’à une voiture, même si mon consultant y tenait beaucoup. Je préférais penser avant tout à ma sécurité et je ne serais à l’aise que dans ma voiture.
Jane me suivit sans un mot, pas même un reproche pour ne pas prendre sa voiture, ce qui m’étonnait un peu mais me soulagea aussi. Je ne me voyais pas argumenter avec lui pendant des heures pour savoir quelle voiture nous allions prendre.
Le trajet se fit en silence, moi regardant la route et Jane les yeux perdus dans le lointain. Je me doutais qu’il devait encore penser à son cauchemar et je n’avais qu’une envie, l’aider à oublier. Mais comment? J’avais bien une idée mais elle serait déplacée.
Une fois arrivés, je me garais sur le parking de mon immeuble et montais à mon appartement, Jane toujours sur les talons. Décidément son silence commençait à me peser un peu et je n’attendais qu’une chose, qu’il ouvre la bouche, qu’il me fasse une remarque, n’importe laquelle. Mais non, il gardait obstinément la bouche close. Nous entrâmes chez moi et je montais lui préparer la chambre d’ami. Je ne voulais pas qu’il dorme sur le canapé, je voulais qu’il ait une bonne nuit de sommeil, et quoi de mieux pour ça que de dormir dans un lit ?
Nous mangeâmes, toujours en silence. Parfois Jane me faisait un compliment sur la façon dont j’avais utilisé l’espace de la pièce principale. Il était content que j’ais enfin rangé les cartons qui trainaient un peu partout la dernière fois qu’il était venu chez moi. Puis vint l’heure d’aller se coucher. Nous montâmes à l’étage et je le conduisis à sa chambre, lui indiquant la salle de bain avant de me diriger vers la mienne. Mais alors que je tournais les talons, je le senti entourer mon poignet et me tirer à lui, me serrant dans ses bras. Je lui rendis son étreinte avec joie, le serrant à mon tour fort dans mes bras. Je fermais les yeux et inspirais à fond son odeur si masculine et si… Jane.
Puis, je m’écartais et lui souriais.
-“ Bonne nuit Teresa,” me souffla-t-il en se penchant vers moi pour me déposer un baiser sur le bout des lèvres.
-“ Bonne nuit Jane,” répondis-je lorsqu’il s’écarta.
Puis, j’allais dans ma chambre, lui jetant un dernier regard avant de fermer la porte. J’étais heureuse qu’il soit là, si près de moi, mais pourtant si loin. Si je m’étais écoutée, je l’aurais invité dans ma chambre pour dormir dans ses bras. C’était inconvenant je le savais bien, mais je voulais simplement être là pour le consoler et le calmer si jamais il refaisait un cauchemar.
Au lieu de quoi, je me changeais et me couchais, pensant encore et toujours à lui, cet homme qui était tout pour moi sans qu’il le sache. Lorsque je fermais les yeux, son image apparut devant moi et je souriais tandis que je me laissais emporter dans les bras de Morphée.
Lorsqu’il avait posé sa main sur ma joue, je n’avais pu m’empêcher de fermer les yeux et de savourer la douceur de sa main et de son geste. Il était si tendre, et la chaleur de son corps était passée par sa main pour se rependre dans le mien à travers ma joue. J’avais aimé ce petit moment d’intimité entre lui et moi, même si je continuais de me dire que ce n’était pas une bonne idée. Si Laroche n’était pas arrivé à ce moment-là, qui sait ce qu’il se serait passé ? Peut-être m’aurait-il embrassé. Rien que d’y penser je sentais encore la chaleur dans mes joues et les papillonnements dans mon ventre. Je ne rêvais que de ça depuis la veille, depuis qu’il m’avait dit vouloir aller de l’avant. Mais si j’étais honnête avec moi-même, alors je dirais que cela faisait bien plus longtemps que j’en rêvais. Peut-être pas depuis notre rencontre, mais peu de temps après. Cet homme me faisait tourner la tête.
Soufflant de frustration, je tentais de me replonger dans mes dossiers mais n’y parvenais pas. A chaque fois que je portais mon stylo au dessus de la feuille devant moi, j’attendais que la porte s’ouvre. Mais elle ne s’ouvrait jamais, restant obstinément close.
Mes trois collègues étaient partit depuis quelques temps déjà. Je leur avais dis de rentrer se reposer, que nous n’avancerions pas plus vite aujourd’hui, qu’il nous fallait encore l’autorisation de rouvrir tout les dossiers du ‘Boucher’. Alors en attendant, il valait mieux prendre du repos. Mais moi je restais ici, comme tous les soirs, rattrapant mon retard. Mais ce n’était pas la seule raison de ma présence ici à cette heure si tardive. En réalité j’attendais de voir arriver Jane. Je savais qu’il voudrait s’excuser pour la façon dont il m’avait parlé et je lui avais déjà pardonné, je le ferais juste languir un peu. Mais il n’était pas encore venu et je doutais qu’il le fasse.
Me résignant, je posais mon stylo sur mon bureau, me levais de ma chaise et ramassais mes affaires. J’allais rentrer chez moi, rien ne servait de continuer de l’attendre. S’il ne venait pas alors tant pis, nous aurions cette explication plus tard. Mais je me faisais quand même du souci pour lui, quelque chose me disait qu’il regrettait amèrement sa réaction et qu’il avait peur de m’affronter. Pourtant il n’avait peur de rien habituellement, encore moins de moi. Il me provoquait sans cesse alors il n’avait pas de raison d’avoir peur cette fois. Sauf que cette fois était différente.
Lorsque j’avais vu le dossier du ‘Boucher’, le profil de ses victimes, je n’avais pu m’empêcher de me comparer à elles. Nous nous ressemblions toutes, brunes avec les yeux verts. Mais ce n’était pas une raison pour se faire du souci. J’étais flic, je savais me défendre. Et puis, comment le tueur aurait-il pu s’en prendre à moi ? Il ne se risquerait jamais à s’en prendre à un flic, c’était prendre de trop grands risques et je ne pensais pas qu’il soit aussi fou. Quoi que, en y repensant, pour faire subir toutes ces choses atroces à ces femmes, il ne devait pas être sain d’esprit.
Chassant tout ça de ma tête, je me dirigeais vers l’ascenseur dans le but de me rendre au parking. Mais une fois à l’intérieur, il me prit l’envie d’aller voir mon consultant. Je ne pouvais pas partir en si mauvais termes avec lui, je ne parviendrais pas à trouver le sommeil et j’en avais vraiment besoin. Le seul moyen était de parler à Jane, de lui faire dire ce qui n’allait pas, de le faire s’expliquer sur sa réaction d’aujourd’hui. Je sentais qu’il ne voulait pas vraiment me parler ainsi, qu’il me cachait quelque chose d’important et j’avais déjà une petite idée de ce que cela pouvait être, mais je voulais l’entendre me le dire. Il fallait qu’il vide son sac sinon il n’irait pas bien.
Je sortais de l’ascenseur et avançais jusqu’à la porte de son repère. Elle n’était pas verrouillée lorsque je la poussais pour entrer. Il faisait sombre, mais l’éclairage de la lune me permis de voir que Jane était toujours là. Je voyais sa veste posée sur ce qui lui servait de lit. Pas étonnant qu’il dorme si mal, ce n’était pas un lit mais un tas de caisses recouvert de tissu. Je faisais un pas de plus et je le vis, devant la fenêtre, tremblant un peu. Il ne faisait plus très chaud à cette heure-ci et je pensais qu’il avait froid. Mais alors que je m’approchais de lui par derrière, toujours en silence, je l’entendis sangloter. Ce n’était pas le froid qui le faisait trembler mais les pleurs. Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine.
Une fois à sa hauteur, je posais ma main sur son épaule et il se retourna, surprit de ma présence. Son si beau visage était recouvert de larmes et je ne pu retenir mon corps qui agit de lui-même. J’encerclais son cou de mes bras et le serrais fort contre moi, tentant de lui apporter un peu de chaleur humaine. D’abord immobile, il devait encore être sous le choc de mon geste, je finis par le sentir me rendre mon étreinte et il enfouit son nez dans mes cheveux. Une fois de plus, une décharge électrique me traversa et je me retenais de mon mieux pour ne pas trembler par ce qu’il venait de faire. C’était quelque chose de si intime que je me demandais s’il ne me prenait pas pour quelqu’un d’autre.
Finalement, au bout de ce qui me sembla une éternité, il se recula et je posais une main sur sa joue, chassant le reste de larmes. Il me sourit et je fis de même, soulagée de le voir ainsi. Je lui prenais la main et nous nous installâmes sur son lit, assis l’un à côté de l’autre, comme plus tôt dans mon bureau. L’espace entre nous était infime et je me sentais rougir sous son regard insistant. Il savait toujours comment me mettre mal à l’aise et il semblait y prendre gout.
-“ Merci Lisbon,” me souffla-t-il en se penchant vers moi.
Je sentis mon cœur s’emballer lorsque ses lèvres se posèrent sur ma joue, juste à la commissure de mes lèvres. Il s’y attarda un peu et j’eu l’espoir qu’il bouge un peu plus vers le centre de mon visage, histoire que je puisse gouter à la douceur de ses lèvres. C’est comme s’il avait lu dans mes pensées, car il se décala et je sentis enfin ses lèvres sur les miennes. Le baiser ne dura pas plus de quelques secondes, mais pour moi c’était comme s’il s’était passé des heures. J’avais fermé les yeux et ma main était retournée se poser sur sa joue. Lorsqu’il s’écarta, mes doigts se posèrent dans son cou et je le forçais à revenir. Il se laissa faire et je pu sentir son sourire contre ma bouche. Je souris aussi et l’embrassais un peu plus longtemps. Finalement, nous nous séparâmes et je baissais les yeux, honteuse de mon geste, d’avoir profité de lui.
Je sentis ses doigts sous mon menton, me forçant à relever la tête et je le fis, plongeant dans son regard océan. Rien que ça me faisait chavirer et je savais que s’il ne se dégageait pas maintenant, je lui sauterais dessus pour plus qu’un chaste baiser. J’avais envie de plus, bien plus et je ne savais pas encore combien de temps je pourrais résister.
Ce fut lui qui brisa de nouveau le silence qui commençait à peser entre nous.
-“ Je suis désolé pour tout à l’heure, dans la cuisine, je ne voulais pas être aussi dur avec vous,” me dit-il en baissant les yeux, comme un enfant prit en faute.
-“ Je vous ais déjà pardonné Jane,” lui répondis-je en relevant son visage, comme lui plus tôt. “ Je veux juste savoir ce qui vous met dans cet état.”
Je le vis se tendre. La raison de sa réaction disproportionnée devait être vraiment quelque chose de personnel à en juger par la façon dont il s’éloigna de moi. Il me tourna le dos et je ne pu m’empêcher de vouloir le prendre dans mes bras, encore une fois, pour le rassurer, pour lui dire qu’il n’était pas obligé de me parler s’il ne le voulait pas. Cela me faisait mal de le savoir dans cet état mais je ne pouvais pas le forcer.
-“ J’ai fait un cauchemar,” dit-il soudain.
-“ Et… euh… de quoi parlait-il, ce cauchemar, si ce n’est pas trop indiscret bien sur,” m’excusais-je.
-“ De vous,” souffla-t-il en réponse.
-“ Suis-je si horrible que ça pour que je sois votre cauchemar?” Lui souris-je.
Mais sa mine sombre me fit ravaler mon sourire. Ce ne devait pas être un simple cauchemar dans lequel je lui bottais les fesses pour son insubordination. Donc c’était bien ce que je pensais, c’était très personnel.
Je posais ma main sur son bras pour lui faire savoir que c’était bon, qu’il n’avait pas besoin de m’en dire plus et je me levais pour repartir. Mais il m’attrapa par le bras et je le regardais, surprise. Son regard était intense. Il y avait de la peur dans ses yeux et il me fit peur à moi aussi.
-“ Vous…” commença-t-il, mais les mots ne voulaient pas sortir.
-“ Que vous ais-je fais dans ce rêve Jane?” Demandais-je doucement.
-“ Vous… étiez morte,” parvint-il à dire.
Cette révélation me laissa sans voix et je secouais la tête pour chasser les images qui avaient envahies mon esprit à l’instant où j’avais entendu ses mots. Je n’imaginais pas qu’il pouvait avoir ce genre de cauchemar, pour moi tous ses mauvais rêves étaient peuplés de monstres tels que John Le Rouge. J’imaginais facilement qu’il revoyait les corps de sa femme et de sa fille. Mais jamais je n’aurais pensé qu’il pourrait aussi m’y voir. Et cela me fit froid dans le dos, son imagination était vraiment sordide.
Mais alors, je compris le sens de son rêve et sa réaction. Depuis la découverte du corps de Britney Parker, il agissait différemment, était plus gentil avec moi, se montrait moins agaçant et plus protecteur, plus proche. Le fait que toutes les victimes du ‘Boucher’ soient brunes aux yeux verts et que cet homme se trouve en ce moment même en ville jouait beaucoup sur lui. Au lieu de m’en agacer, comme je l’aurais fait en temps normal, je m’en trouvais attendrie. Il avait peur pour moi et, même si je savais parfaitement prendre soin de moi, je savais que le seul moyen pour qu’il parvienne lui aussi à trouver le sommeil était qu’il dorme chez moi.
L’idée que Jane puisse passer la nuit près de moi me fit avoir des frissons dans tout le corps et je sentis une nouvelle fois le rouge me monter aux joues. Mais l’idée était assez tentante et je ne me rendis pas vraiment compte de ce que je faisais au moment où les mots franchirent ma bouche.
-“ Vous voulez venir dormir à la maison? Peut-être que cela vous aiderait à trouver le sommeil.”
Jane me regarda enfin dans les yeux pour la première fois avec un autre regard que de la peur et de la peine. Cette fois c’était de la surprise et je pense que mon regard lui renvoyait la même chose. Je ne savais pas du tout pourquoi je lui avais dis ça, enfin si je le savais. J’avais envie de passer plus de temps avec lui, en dehors du travail et c’était l’occasion rêvée. Mais j’avais peur qu’il ne me repousse une fois de plus, qu’il rejette mon invitation et qu’il se renferme plus encore sur lui-même.
A ma grande surprise, le choc passé, il me gratifia de son plus beau sourire, ce qui me réchauffa le cœur. Ses sourires me faisaient toujours le même effet, je me sentais comme une adolescente face à son premier petit ami, à la fois excitée et intimidée. Pourtant je n’avais plus seize ans, j’étais une femme et j’avais pourtant du mal à contrôler mes émotions. Jane savait comment faire chavirer mon cœur sans même s’en rendre compte.
-“ Bon et bien,” commençais-je pour mettre un terme à ce silence qui devenait pesant pour moi, “si on y allait?”
-“ Je vous suis Lisbon,” me dit-il, plaçant sa main dans le bas de mon dos alors que nous sortions de son grenier.
Encore une fois, mon cœur fit des bonds dans ma poitrine mais je tentais de ne pas y faire attention. Il ne fallait pas que Jane sache à quel point j’étais sensible au moindre de ses toucher, à quel point j’appréciais ce geste pourtant si anodin.
Nous sortions pour prendre l’ascenseur et, une fois au parking, nous montions dans ma voiture. Il était hors de question que je monte dans la sienne, cette machine infernale qui me faisait plus penser à un corbillard qu’à une voiture, même si mon consultant y tenait beaucoup. Je préférais penser avant tout à ma sécurité et je ne serais à l’aise que dans ma voiture.
Jane me suivit sans un mot, pas même un reproche pour ne pas prendre sa voiture, ce qui m’étonnait un peu mais me soulagea aussi. Je ne me voyais pas argumenter avec lui pendant des heures pour savoir quelle voiture nous allions prendre.
Le trajet se fit en silence, moi regardant la route et Jane les yeux perdus dans le lointain. Je me doutais qu’il devait encore penser à son cauchemar et je n’avais qu’une envie, l’aider à oublier. Mais comment? J’avais bien une idée mais elle serait déplacée.
Une fois arrivés, je me garais sur le parking de mon immeuble et montais à mon appartement, Jane toujours sur les talons. Décidément son silence commençait à me peser un peu et je n’attendais qu’une chose, qu’il ouvre la bouche, qu’il me fasse une remarque, n’importe laquelle. Mais non, il gardait obstinément la bouche close. Nous entrâmes chez moi et je montais lui préparer la chambre d’ami. Je ne voulais pas qu’il dorme sur le canapé, je voulais qu’il ait une bonne nuit de sommeil, et quoi de mieux pour ça que de dormir dans un lit ?
Nous mangeâmes, toujours en silence. Parfois Jane me faisait un compliment sur la façon dont j’avais utilisé l’espace de la pièce principale. Il était content que j’ais enfin rangé les cartons qui trainaient un peu partout la dernière fois qu’il était venu chez moi. Puis vint l’heure d’aller se coucher. Nous montâmes à l’étage et je le conduisis à sa chambre, lui indiquant la salle de bain avant de me diriger vers la mienne. Mais alors que je tournais les talons, je le senti entourer mon poignet et me tirer à lui, me serrant dans ses bras. Je lui rendis son étreinte avec joie, le serrant à mon tour fort dans mes bras. Je fermais les yeux et inspirais à fond son odeur si masculine et si… Jane.
Puis, je m’écartais et lui souriais.
-“ Bonne nuit Teresa,” me souffla-t-il en se penchant vers moi pour me déposer un baiser sur le bout des lèvres.
-“ Bonne nuit Jane,” répondis-je lorsqu’il s’écarta.
Puis, j’allais dans ma chambre, lui jetant un dernier regard avant de fermer la porte. J’étais heureuse qu’il soit là, si près de moi, mais pourtant si loin. Si je m’étais écoutée, je l’aurais invité dans ma chambre pour dormir dans ses bras. C’était inconvenant je le savais bien, mais je voulais simplement être là pour le consoler et le calmer si jamais il refaisait un cauchemar.
Au lieu de quoi, je me changeais et me couchais, pensant encore et toujours à lui, cet homme qui était tout pour moi sans qu’il le sache. Lorsque je fermais les yeux, son image apparut devant moi et je souriais tandis que je me laissais emporter dans les bras de Morphée.
TBC...
Dernière édition par Sweetylove30 le Jeu 27 Oct 2011 - 15:15, édité 1 fois
Sweetylove30- Red John
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Re: The Madness of Love ^
Ce POV de Lisbon
Je ne suis pas une jisbonneuse pure et dure mais quand c'est écrit de cette façon je craque...
C'est amené en douceur, c'est plein de tendresse...
Malheureusement on sait que c'est la calme avant la tempête
Je ne suis pas une jisbonneuse pure et dure mais quand c'est écrit de cette façon je craque...
C'est amené en douceur, c'est plein de tendresse...
Malheureusement on sait que c'est la calme avant la tempête
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Re: The Madness of Love ^
Ohlalalalalala !!! Que dire...
SO PERFECT
Lisbon qui part voir Jane dans son repère et qui est en larmes à cause de l'horrible cauchemar qu'il avait fait plus tôt le pauvre Et elle sert dans ses bras pour l'aider à se sentir mieux
My god ! Le baiser...
Je veux... J'exige une scène comme ça dans la série please même si je risque d'attendre un bon bout de temps, je m'en fou
Jane qui s'excuse pour sa réaction de tout à l'heure mais Lisbon lui avait déjà pardonnée Puis Jane qui se confie au sujet de son cauchemar disant qu'il avait rêvé d'elle, morte Lisbon comprend maintenant qu'il veut à tout prix pour la protéger, veiller sur elle puis je suis d'accord avec elle du fait que le cauchemar de Jane me donne froid dans le dos
Lisbon qui propose à Jane de dormir chez elle et haut surprise il lui répond par un sourire Elle s'inquiète pour lui, a peur qu'il fasse encore un de ces cauchemars mais comme ça, elle serait près de lui au cas où Le léger baiser mais c'est dommage qu'ils ne dorment pas ensemble mais ça aurait été trop précipité.
Mais ça sent le calme avant la tempête comme dit Johel
Mais pourquoi on ne nous montre pas des scènes comme ça dans la série ??? Hey, Bruno, si vous cherchez de nouvelles scènes, ne cherchez pas plus loin... Voici Sweety... Grande Experte du JISBON oui j'exagère un peu
VLS VLS VLS
SO PERFECT
Lisbon qui part voir Jane dans son repère et qui est en larmes à cause de l'horrible cauchemar qu'il avait fait plus tôt le pauvre Et elle sert dans ses bras pour l'aider à se sentir mieux
My god ! Le baiser...
Je veux... J'exige une scène comme ça dans la série please même si je risque d'attendre un bon bout de temps, je m'en fou
Jane qui s'excuse pour sa réaction de tout à l'heure mais Lisbon lui avait déjà pardonnée Puis Jane qui se confie au sujet de son cauchemar disant qu'il avait rêvé d'elle, morte Lisbon comprend maintenant qu'il veut à tout prix pour la protéger, veiller sur elle puis je suis d'accord avec elle du fait que le cauchemar de Jane me donne froid dans le dos
Lisbon qui propose à Jane de dormir chez elle et haut surprise il lui répond par un sourire Elle s'inquiète pour lui, a peur qu'il fasse encore un de ces cauchemars mais comme ça, elle serait près de lui au cas où Le léger baiser mais c'est dommage qu'ils ne dorment pas ensemble mais ça aurait été trop précipité.
Mais ça sent le calme avant la tempête comme dit Johel
Mais pourquoi on ne nous montre pas des scènes comme ça dans la série ??? Hey, Bruno, si vous cherchez de nouvelles scènes, ne cherchez pas plus loin... Voici Sweety... Grande Experte du JISBON oui j'exagère un peu
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
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Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: The Madness of Love ^
Bon et bien voilà!! Encore un superbe chapitre!!
Tu sais bien que je ne suis pas douée en Jisbon donc j'admire ta façon de retranscrire les sentiments de Lisbon envers Jane.
Maintenant j'attend moi aussi la tempête qui se profile!!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Tu sais bien que je ne suis pas douée en Jisbon donc j'admire ta façon de retranscrire les sentiments de Lisbon envers Jane.
Maintenant j'attend moi aussi la tempête qui se profile!!!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: The Madness of Love ^
encore un chapitre SO PERFECT
Du jisbon comme je les aimes
hâte d'avoir la suite
Du jisbon comme je les aimes
hâte d'avoir la suite
Caroline Jane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : Mentalist & Tokio Hotel
Localisation : Sur le canapé marron avec Patrick Jane
Re: The Madness of Love ^
Je sais que vous attendez la suite de ma fic et je suis désolée de ne pas avoir posté ce matin, mais comme je sis malade, j'ai passé mon jour de repos à... me reposer
Mais aujourd'hui, en rentrant du travail, j'ai pensé à vous et j'ai fini de taper mon chapitre, histoire de ne pas trop vous faire attendre
encore à Johel pour le temps que tu passe à me corriger
Si vous aimez le Jisbon, alors ce chapitre est fait pour vous, le calme avant la tempête
Merci aussi à lilia, JA, Johel et Caroline Jane pour les commentaires sur le chapitre 4
Bonne lecture
Mais aujourd'hui, en rentrant du travail, j'ai pensé à vous et j'ai fini de taper mon chapitre, histoire de ne pas trop vous faire attendre
encore à Johel pour le temps que tu passe à me corriger
Si vous aimez le Jisbon, alors ce chapitre est fait pour vous, le calme avant la tempête
Merci aussi à lilia, JA, Johel et Caroline Jane pour les commentaires sur le chapitre 4
Bonne lecture
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Chapitre 5
Chapitre 5
La nuit était déjà bien avancée et je n’avais cessé de rêver de mon consultant. A chaque fois, il venait dans ma chambre, se glissait dans mon lit, venait coller son corps contre le mien et m’embrassait à en perdre haleine. J’aimais ce genre de rêve mais je ne pouvais pas me permettre d’en avoir avec lui dans la chambre d’à côté. Je savais que lorsque je faisais ce genre de rêves, ou plutôt fantasmes, j’avais tendance à gémir et je ne voulais pas que Jane m’entendre gémir ainsi, surtout que j’étais seule dans ma chambre, il se ferait facilement des idées.
Me tournant sous mes couvertures, je tentais de retrouver le sommeil mais il semblait que celui-ci se refuse à moi. C’était bien ma chance tient, alors que j’avais besoin de repos afin de pouvoir bien faire mon travail, je n’y parvenais pas. Je pensais à prendre un somnifère mais oubliais cette idée bien vite. Je ne parviendrais pas à me réveiller demain matin sinon.
Mais alors que je forçais mon esprit à trouver du repos, j’entendis soudainement un hurlement provenant de la pièce d’à côté. Ni une ni deux, je me levais et courais dans la chambre d’ami où dormait Jane. En entrant, je le vis tourner et retourner dans son lit, agitant les bras, la sueur coulant sur son visage, marmonnant des mots incompréhensibles. J’avais mal pour lui, je devais faire quelque chose pour l’aider. Après tout c’était pour ça que je l’avais invité à dormir chez moi, pour ne pas qu’il soit seul si jamais il refaisait un nouveau mauvais rêve.
Doucement, afin de ne pas lui faire plus peur, je m’asseyais sur son lit, passant ma main sur son bras.
-“ Jane,” soufflais-je doucement, “Jane ce n’est qu’un mauvais rêve.”
Mais il n’ouvrait pas les yeux, il continuait à s’agiter et je ne savais plus quoi faire pour l’aider. Ses mouvements étaient de plus en plus rapides, et lorsque je tentais de lui attraper les poignets, il me repoussa si fort que je tombais du lit.
Je me relevais lentement, me massant le crâne lorsque je l’entendis hurler de plus belle. Aussitôt, je sautais de nouveau sur le lit, l’empoignant de force et l’empêchant de se faire du mal, ou de m’en faire.
-“ Jane, ouvrez les yeux, s’il vous plait,” le suppliais-je.
-“ Lisbon, non, Lisbon,” cria-t-il, “ non…”
Ses pleurs me brisaient le cœur, je n’en pouvais plus de l’entendre gémir dans son sommeil. Je ne trouvais alors qu’une solution. Je me penchais vers lui et le prenais dans mes bras, le serrant aussi fort que je le pouvais, lui caressant le dos avec tendresse. Je lui soufflais des mots doux à l’oreille et peu à peu je le sentis se détendre. Ses pleurs finirent par s’estomper et je resserrais mon emprise sur lui. Je finis par m’endormir avec Jane dans mes bras, savourant la douceur de sa peau et la chaleur de son souffle contre mon cou.
Je me laissais enfin envahir par le sommeil, calquant ma respiration sur celle de Jane. Je n’eu aucun mal à m’endormir ainsi lovée contre l’homme qui faisait battre mon cœur, j’étais si bien. Je fus de nouveau envahie de rêves dans lesquels se trouvait, encore et toujours, mon consultant aux yeux bleus, mais cette fois ce n’était pas des fantasmes. Je priais intérieurement pour que ces rêves deviennent un jour réalité, que Jane et moi formerions un jour ce couple heureux et aimant que je voyais en ce moment même dans ma tête.
Lorsque je m’éveillais au petit matin, je m’aperçu que j’étais seule dans le lit et je me sentis soudain prise de panique. Jane n’était plus là et je ne l’avais même pas senti se lever ni partir. Avait-il mal pris que je dorme avec lui? M’en voulait-il d’avoir ainsi abusé de lui en me glissant dans son lit sans qu’il ne le sache?
Mais une forte odeur de café vint chatouiller mes narines et je me rassurais, il n’était pas vraiment partit, il était juste descendu préparer le petit déjeuner. Un sourire se forma sur mes lèvres et je me levais pour le rejoindre. Je ne pris même pas la peine de repasser par ma chambre pour me couvrir d’un peignoir et me rendit directement dans la cuisine. Ce que j’y trouvais fit faire des bonds à mon cœur et j’eu peur un instant qu’il ne sorte de mon cœur tant il battait vite.
Devant moi, habillé d’un simple boxer avec sa chemise, Jane faisait sauter des crêpes dans la poêle, tandis qu’à côté de lui se trouvait une tasse fumante de café. J’aimais cette image de mon collègue, et maintenant ami proche, totalement à l’aise chez moi, dans ma cuisine. J’eu l’impression que cette image avait quelque chose de normal, comme s’il était logique que Jane me prépare mon café le matin, prenant soin que je mange quelque chose avant de partir travailler.
Je restais un moment à l’entrée de la cuisine, admirant son corps, ses jambes que j’avais eues l’occasion de sentir contre les miennes durant la nuit. Je savais qu’après avoir passé tant de temps dans ses bras je ne pourrais plus m’en passer. Mais en était-il de même pour lui ? Envisageait-il la même chose que moi ? Je le voulais tellement, de tout mon cœur que je sentis une boule se former dans ma gorge rien qu’à l’idée qu’il puisse ne pas le vouloir aussi fort que moi.
-“ Si vous veniez boire votre café au lieu de me reluquer,” me dit l’objet de mes pensées sans se retourner.
Je souris et avançais dans la cuisine, me plaçant à côté de lui près de la gazinière. Ce ne fut qu’à ce moment-là qu’il se tourna pour me faire face. J’eu une soudaine envie de l’embrasser mais je me retenais. Je ne voulais pas qu’il croit que je profitais encore de lui. Mais j’en avais tellement envie.
Je vis alors Jane se pencher vers moi, ses yeux dans les miens et il posa ses lèvres sur les miennes, doucement, tendrement. Je fermais les yeux, profitant de ce que j’avais tellement rêvé de faire. Je sentis la main de Jane se poser sur ma joue et j’en fis de même, me mettant sur la pointe des pieds pour lui entourer la nuque de mes bras. Il passa lui-même ses bras autours de ma taille et me serra contre lui. Le baiser dura peu de temps, mais pour moi c’était le plus merveilleux de tous. Il fini par se reculer et posa son front sur le mien.
-“ Bien dormi?” me demanda-t-il.
-“ Merveilleusement,” lui répondis-je avant de me rappeler que nous avions dormi ensemble. “Jane je… je suis désolée pour la nuit dernière, je…”
-“ Non vous n’avez pas à vous excuser, je n’ai pas aussi bien dormi depuis bien longtemps,” me dit-il en plongeant son regard dans le mien.
-“ C’est vrai ?” M’étonnais-je.
-“ Vrai de vrai, et je… je suis désolé pour…”
-“ Le cauchemar ? Ce n’est rien, j’ai été ravie d’être là pour vous aider,” lui assurais-je avec un sourire.
Il me sourit à son tour et se décala de moi, prenant ma tasse qu’il me tendit. Nous primes notre petit déjeuner en silence mais l’air était chargé de douceur, de gaieté et de bonne humeur. Cela faisait du bien de passer du bon temps comme ça, vu ce qui nous attendait au bureau, je voulais profiter de tout ces moments de calme que nous offrait la vie. Et il me semblait que Jane aussi.
Nous montâmes nous préparer, chacun de notre côté puis nous nous rendîmes au CBI où nous attendait l’affaire du ‘boucher’. Je savais que cette histoire allait encore faire du mal à Jane, je ne voulais d’ailleurs pas qu’il travaille dessus, je voulais qu’il oublie toute cette histoire. Mais comment le lui dire sans qu’il ne le prenne mal ? Je ne voulais pas qu’il pense que je n’avais pas confiance ne lui, je voulais juste le protéger de la peine et de la peur que lui apporterait cette enquête. Je savais qu’il souffrait beaucoup de cette peur, qu’il ne voulait pas me perdre et je ne le voulais pas non plus. Mais comment faire pour qu’il comprenne que ce n’était que pour son bien ?
Je décidais que je lui en parlerais plus tard, pour le moment je voulais juste profiter de ces moments de calme.
Lorsque nous arrivâmes à notre étage, je vis que mes autres collègues étaient déjà là, travaillant sur le dossier de la belle-fille du procureur. Je pouvais voir que cette affaire les touchait eux aussi et qu’elle leur ferait autant de mal qu’à Jane, ou à moi. Je les saluais et me dirigeais vers mon bureau. Mais alors que j’allais ouvrir la porte, une voix m’interpella de l’autre bout du couloir. Je vis Laroche et je me tendais immédiatement. La main de Jane se posa sur mon épaule, me rassurant un peu par sa présence. Je me tournais pour lui sourire et rejoignis mon patron dans son bureau, sous les regards curieux de mes collègues. Curieux et inquiets.
Lorsque j’entrais dans la pièce, je le vis déjà installé sur son fauteuil et il me fit signe de prendre place, ce que je fis. Je savais déjà ce qu’il voulait me dire, pas besoin d’être mentaliste pour le savoir.
-“ Agent Lisbon,” commença-t-il. “ Je suis désolé de vous dire ça mais l’affaire de Britney Parker vous est retirée.”
-“ Quoi, mais pourquoi ?” M’exclamais-je, surprise. En fin de compte ce n’était pas ce à quoi je pensais.
-“ Le FBI s’en occupe déjà, et vous avez bien assez de travail comme ça. De plus, je ne pense pas que ce soit une bonne idée que vous soyez sur l’affaire.”
-“ Pas une bonne idée ? Et pourquoi je vous prie ?”
-“ Allons agent Lisbon, cette affaire vous touche de trop près, vous correspondez parfaitement au profil des victimes et je ne voudrais pas perdre un agent,” m’expliqua-t-il.
-“ Mais monsieur, à chaque enquête nous prenons le risque d’être blessé ou pire, cette affaire ne fait pas exception.”
-“ Je ne prendrai aucun risque. Vous pouvez retourner travailler.”
Et il se replongea dans le dossier qu’il avait devant lui, ne faisant plus attention à moi. Je me levais donc et partis dans mon bureau, de mauvaise humeur. Je ne fis même pas attention à mes collègues qui attendaient de savoir ce qui se passait, m’enfermant simplement, refusant de voir qui que ce soit.
Non mais pour qui se prenait-il pour faire ça ? C’était une affaire difficile, je le savais, mais et alors ? J’étais flic, je savais faire mon travail, je n’étais pas une débutante. Mais Laroche semblait penser autrement. Malheureusement je ne pouvais rien faire, je devais me plier au règlement, que je le veuille ou non.
J’entendis un coup à ma porte et je sus qui venait me voir. Même si je voulais être seule, je ne voulais pas le renvoyer. J’avais besoin de lui en ce moment, de sa présence et de son réconfort. Je n’étais plus vraiment moi-même depuis notre première conversation et parfois ça me faisait peur. Mais j’aimais aussi ce qu’il éveillait en moi, ces sentiments et ces sensations que je ne pensais pas pouvoir ressentir un jour. Alors j’acceptais les choses comme elles venaient.
Je vis la porte s’ouvrir et la tête blonde de mon consultant passer légèrement, le regard inquisiteur. Je lui fis signe d’entrer et il avança, le sourire aux lèvres et les mains dans les poches. Comme à son habitude, il prit place sur le canapé et je l’y rejoignais. Une fois que je fus assise, il me prit la main et, même si je ne voulais pas de démonstrations d’affection au bureau, je ne pouvais m’empêcher de savourer la chaleur qui se diffusait de son corps si proche du mien.
-“ Que se passe-t-il ?” me demanda-t-il.
-“ Laroche me retire l’affaire,” lui répondis-je. “Il pense que c’est trop dangereux pour moi. Le FBI s’en occupe à présent.”
-“ Bien que je trouve ça injuste, d’un autre côté j’en suis rassuré,” me souffla-t-il. “Je n’aurais pas à me faire du souci pour vous dorénavant.”
Je lui fis face et pu voir dans son regard à quel point il était soulagé. Je me rendais compte maintenant de tout ce que cette affaire lui faisait. Même si je savais qu’il avait peur pour moi, je ne pensais pas que c’était à ce point. Et au lieu de m’en énerver, je m’en sentais moi aussi soulagée. Pourquoi ? Tout simplement parce que, savoir que Jane ne ferait plus de cauchemar me faisait plaisir, de savoir qu’il pourrait dormir la nuit sans me voir morte me rassurait.
Je serrais sa main et lui souris. Le FBI s’occuperait de l’affaire, ils trouveraient le ‘Boucher’ et sauveraient les éventuelles futures victimes. Je pourrais alors penser à mon consultant et à moi-même, n’ayant plus peur de ce qui pourrait nous arriver. Peut-être qu’alors nous pourrions vraiment avoir cette vie dont je rêvais, peut-être que nous pourrions être heureux tout les deux. L’avenir nous le dirait.
En attendant, je profitais de la présence de Jane à mes cotés. Nous restâmes un moment comme ça, en silence, les mains liées. Puis Jane se leva, me sourit une dernière fois et repartit s’installer sur son canapé pour faire ce qu’il savait faire de mieux, dormir. Je le laissais donc faire, heureuse qu’il ne soit plus hanté par toute cette histoire.
Je reprenais ma place à mon bureau et me replongeais moi aussi dans mon travail. Le tas de dossiers ne disparaitrait pas tout seul, il fallait bien que quelqu’un s’en charge. Et ce quelqu’un c’était moi, comme toujours. Mais je le fis avec plaisir, un poids venait de m’être retiré des épaules et je ne voyais plus de nuages à l’horizon, du moins pour le moment.
Me tournant sous mes couvertures, je tentais de retrouver le sommeil mais il semblait que celui-ci se refuse à moi. C’était bien ma chance tient, alors que j’avais besoin de repos afin de pouvoir bien faire mon travail, je n’y parvenais pas. Je pensais à prendre un somnifère mais oubliais cette idée bien vite. Je ne parviendrais pas à me réveiller demain matin sinon.
Mais alors que je forçais mon esprit à trouver du repos, j’entendis soudainement un hurlement provenant de la pièce d’à côté. Ni une ni deux, je me levais et courais dans la chambre d’ami où dormait Jane. En entrant, je le vis tourner et retourner dans son lit, agitant les bras, la sueur coulant sur son visage, marmonnant des mots incompréhensibles. J’avais mal pour lui, je devais faire quelque chose pour l’aider. Après tout c’était pour ça que je l’avais invité à dormir chez moi, pour ne pas qu’il soit seul si jamais il refaisait un nouveau mauvais rêve.
Doucement, afin de ne pas lui faire plus peur, je m’asseyais sur son lit, passant ma main sur son bras.
-“ Jane,” soufflais-je doucement, “Jane ce n’est qu’un mauvais rêve.”
Mais il n’ouvrait pas les yeux, il continuait à s’agiter et je ne savais plus quoi faire pour l’aider. Ses mouvements étaient de plus en plus rapides, et lorsque je tentais de lui attraper les poignets, il me repoussa si fort que je tombais du lit.
Je me relevais lentement, me massant le crâne lorsque je l’entendis hurler de plus belle. Aussitôt, je sautais de nouveau sur le lit, l’empoignant de force et l’empêchant de se faire du mal, ou de m’en faire.
-“ Jane, ouvrez les yeux, s’il vous plait,” le suppliais-je.
-“ Lisbon, non, Lisbon,” cria-t-il, “ non…”
Ses pleurs me brisaient le cœur, je n’en pouvais plus de l’entendre gémir dans son sommeil. Je ne trouvais alors qu’une solution. Je me penchais vers lui et le prenais dans mes bras, le serrant aussi fort que je le pouvais, lui caressant le dos avec tendresse. Je lui soufflais des mots doux à l’oreille et peu à peu je le sentis se détendre. Ses pleurs finirent par s’estomper et je resserrais mon emprise sur lui. Je finis par m’endormir avec Jane dans mes bras, savourant la douceur de sa peau et la chaleur de son souffle contre mon cou.
Je me laissais enfin envahir par le sommeil, calquant ma respiration sur celle de Jane. Je n’eu aucun mal à m’endormir ainsi lovée contre l’homme qui faisait battre mon cœur, j’étais si bien. Je fus de nouveau envahie de rêves dans lesquels se trouvait, encore et toujours, mon consultant aux yeux bleus, mais cette fois ce n’était pas des fantasmes. Je priais intérieurement pour que ces rêves deviennent un jour réalité, que Jane et moi formerions un jour ce couple heureux et aimant que je voyais en ce moment même dans ma tête.
Lorsque je m’éveillais au petit matin, je m’aperçu que j’étais seule dans le lit et je me sentis soudain prise de panique. Jane n’était plus là et je ne l’avais même pas senti se lever ni partir. Avait-il mal pris que je dorme avec lui? M’en voulait-il d’avoir ainsi abusé de lui en me glissant dans son lit sans qu’il ne le sache?
Mais une forte odeur de café vint chatouiller mes narines et je me rassurais, il n’était pas vraiment partit, il était juste descendu préparer le petit déjeuner. Un sourire se forma sur mes lèvres et je me levais pour le rejoindre. Je ne pris même pas la peine de repasser par ma chambre pour me couvrir d’un peignoir et me rendit directement dans la cuisine. Ce que j’y trouvais fit faire des bonds à mon cœur et j’eu peur un instant qu’il ne sorte de mon cœur tant il battait vite.
Devant moi, habillé d’un simple boxer avec sa chemise, Jane faisait sauter des crêpes dans la poêle, tandis qu’à côté de lui se trouvait une tasse fumante de café. J’aimais cette image de mon collègue, et maintenant ami proche, totalement à l’aise chez moi, dans ma cuisine. J’eu l’impression que cette image avait quelque chose de normal, comme s’il était logique que Jane me prépare mon café le matin, prenant soin que je mange quelque chose avant de partir travailler.
Je restais un moment à l’entrée de la cuisine, admirant son corps, ses jambes que j’avais eues l’occasion de sentir contre les miennes durant la nuit. Je savais qu’après avoir passé tant de temps dans ses bras je ne pourrais plus m’en passer. Mais en était-il de même pour lui ? Envisageait-il la même chose que moi ? Je le voulais tellement, de tout mon cœur que je sentis une boule se former dans ma gorge rien qu’à l’idée qu’il puisse ne pas le vouloir aussi fort que moi.
-“ Si vous veniez boire votre café au lieu de me reluquer,” me dit l’objet de mes pensées sans se retourner.
Je souris et avançais dans la cuisine, me plaçant à côté de lui près de la gazinière. Ce ne fut qu’à ce moment-là qu’il se tourna pour me faire face. J’eu une soudaine envie de l’embrasser mais je me retenais. Je ne voulais pas qu’il croit que je profitais encore de lui. Mais j’en avais tellement envie.
Je vis alors Jane se pencher vers moi, ses yeux dans les miens et il posa ses lèvres sur les miennes, doucement, tendrement. Je fermais les yeux, profitant de ce que j’avais tellement rêvé de faire. Je sentis la main de Jane se poser sur ma joue et j’en fis de même, me mettant sur la pointe des pieds pour lui entourer la nuque de mes bras. Il passa lui-même ses bras autours de ma taille et me serra contre lui. Le baiser dura peu de temps, mais pour moi c’était le plus merveilleux de tous. Il fini par se reculer et posa son front sur le mien.
-“ Bien dormi?” me demanda-t-il.
-“ Merveilleusement,” lui répondis-je avant de me rappeler que nous avions dormi ensemble. “Jane je… je suis désolée pour la nuit dernière, je…”
-“ Non vous n’avez pas à vous excuser, je n’ai pas aussi bien dormi depuis bien longtemps,” me dit-il en plongeant son regard dans le mien.
-“ C’est vrai ?” M’étonnais-je.
-“ Vrai de vrai, et je… je suis désolé pour…”
-“ Le cauchemar ? Ce n’est rien, j’ai été ravie d’être là pour vous aider,” lui assurais-je avec un sourire.
Il me sourit à son tour et se décala de moi, prenant ma tasse qu’il me tendit. Nous primes notre petit déjeuner en silence mais l’air était chargé de douceur, de gaieté et de bonne humeur. Cela faisait du bien de passer du bon temps comme ça, vu ce qui nous attendait au bureau, je voulais profiter de tout ces moments de calme que nous offrait la vie. Et il me semblait que Jane aussi.
Nous montâmes nous préparer, chacun de notre côté puis nous nous rendîmes au CBI où nous attendait l’affaire du ‘boucher’. Je savais que cette histoire allait encore faire du mal à Jane, je ne voulais d’ailleurs pas qu’il travaille dessus, je voulais qu’il oublie toute cette histoire. Mais comment le lui dire sans qu’il ne le prenne mal ? Je ne voulais pas qu’il pense que je n’avais pas confiance ne lui, je voulais juste le protéger de la peine et de la peur que lui apporterait cette enquête. Je savais qu’il souffrait beaucoup de cette peur, qu’il ne voulait pas me perdre et je ne le voulais pas non plus. Mais comment faire pour qu’il comprenne que ce n’était que pour son bien ?
Je décidais que je lui en parlerais plus tard, pour le moment je voulais juste profiter de ces moments de calme.
Lorsque nous arrivâmes à notre étage, je vis que mes autres collègues étaient déjà là, travaillant sur le dossier de la belle-fille du procureur. Je pouvais voir que cette affaire les touchait eux aussi et qu’elle leur ferait autant de mal qu’à Jane, ou à moi. Je les saluais et me dirigeais vers mon bureau. Mais alors que j’allais ouvrir la porte, une voix m’interpella de l’autre bout du couloir. Je vis Laroche et je me tendais immédiatement. La main de Jane se posa sur mon épaule, me rassurant un peu par sa présence. Je me tournais pour lui sourire et rejoignis mon patron dans son bureau, sous les regards curieux de mes collègues. Curieux et inquiets.
Lorsque j’entrais dans la pièce, je le vis déjà installé sur son fauteuil et il me fit signe de prendre place, ce que je fis. Je savais déjà ce qu’il voulait me dire, pas besoin d’être mentaliste pour le savoir.
-“ Agent Lisbon,” commença-t-il. “ Je suis désolé de vous dire ça mais l’affaire de Britney Parker vous est retirée.”
-“ Quoi, mais pourquoi ?” M’exclamais-je, surprise. En fin de compte ce n’était pas ce à quoi je pensais.
-“ Le FBI s’en occupe déjà, et vous avez bien assez de travail comme ça. De plus, je ne pense pas que ce soit une bonne idée que vous soyez sur l’affaire.”
-“ Pas une bonne idée ? Et pourquoi je vous prie ?”
-“ Allons agent Lisbon, cette affaire vous touche de trop près, vous correspondez parfaitement au profil des victimes et je ne voudrais pas perdre un agent,” m’expliqua-t-il.
-“ Mais monsieur, à chaque enquête nous prenons le risque d’être blessé ou pire, cette affaire ne fait pas exception.”
-“ Je ne prendrai aucun risque. Vous pouvez retourner travailler.”
Et il se replongea dans le dossier qu’il avait devant lui, ne faisant plus attention à moi. Je me levais donc et partis dans mon bureau, de mauvaise humeur. Je ne fis même pas attention à mes collègues qui attendaient de savoir ce qui se passait, m’enfermant simplement, refusant de voir qui que ce soit.
Non mais pour qui se prenait-il pour faire ça ? C’était une affaire difficile, je le savais, mais et alors ? J’étais flic, je savais faire mon travail, je n’étais pas une débutante. Mais Laroche semblait penser autrement. Malheureusement je ne pouvais rien faire, je devais me plier au règlement, que je le veuille ou non.
J’entendis un coup à ma porte et je sus qui venait me voir. Même si je voulais être seule, je ne voulais pas le renvoyer. J’avais besoin de lui en ce moment, de sa présence et de son réconfort. Je n’étais plus vraiment moi-même depuis notre première conversation et parfois ça me faisait peur. Mais j’aimais aussi ce qu’il éveillait en moi, ces sentiments et ces sensations que je ne pensais pas pouvoir ressentir un jour. Alors j’acceptais les choses comme elles venaient.
Je vis la porte s’ouvrir et la tête blonde de mon consultant passer légèrement, le regard inquisiteur. Je lui fis signe d’entrer et il avança, le sourire aux lèvres et les mains dans les poches. Comme à son habitude, il prit place sur le canapé et je l’y rejoignais. Une fois que je fus assise, il me prit la main et, même si je ne voulais pas de démonstrations d’affection au bureau, je ne pouvais m’empêcher de savourer la chaleur qui se diffusait de son corps si proche du mien.
-“ Que se passe-t-il ?” me demanda-t-il.
-“ Laroche me retire l’affaire,” lui répondis-je. “Il pense que c’est trop dangereux pour moi. Le FBI s’en occupe à présent.”
-“ Bien que je trouve ça injuste, d’un autre côté j’en suis rassuré,” me souffla-t-il. “Je n’aurais pas à me faire du souci pour vous dorénavant.”
Je lui fis face et pu voir dans son regard à quel point il était soulagé. Je me rendais compte maintenant de tout ce que cette affaire lui faisait. Même si je savais qu’il avait peur pour moi, je ne pensais pas que c’était à ce point. Et au lieu de m’en énerver, je m’en sentais moi aussi soulagée. Pourquoi ? Tout simplement parce que, savoir que Jane ne ferait plus de cauchemar me faisait plaisir, de savoir qu’il pourrait dormir la nuit sans me voir morte me rassurait.
Je serrais sa main et lui souris. Le FBI s’occuperait de l’affaire, ils trouveraient le ‘Boucher’ et sauveraient les éventuelles futures victimes. Je pourrais alors penser à mon consultant et à moi-même, n’ayant plus peur de ce qui pourrait nous arriver. Peut-être qu’alors nous pourrions vraiment avoir cette vie dont je rêvais, peut-être que nous pourrions être heureux tout les deux. L’avenir nous le dirait.
En attendant, je profitais de la présence de Jane à mes cotés. Nous restâmes un moment comme ça, en silence, les mains liées. Puis Jane se leva, me sourit une dernière fois et repartit s’installer sur son canapé pour faire ce qu’il savait faire de mieux, dormir. Je le laissais donc faire, heureuse qu’il ne soit plus hanté par toute cette histoire.
Je reprenais ma place à mon bureau et me replongeais moi aussi dans mon travail. Le tas de dossiers ne disparaitrait pas tout seul, il fallait bien que quelqu’un s’en charge. Et ce quelqu’un c’était moi, comme toujours. Mais je le fis avec plaisir, un poids venait de m’être retiré des épaules et je ne voyais plus de nuages à l’horizon, du moins pour le moment.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
ça c'est le Jisbon que j'aime
Plein de tendresse, de douceur, sans guimauve...
Le FBI qui reprend l'affaire...si seulement tout pouvait continuer comme ça...mais on sait bien que c'est impossible
Maintenant il faut se préparer au choc
Plein de tendresse, de douceur, sans guimauve...
Le FBI qui reprend l'affaire...si seulement tout pouvait continuer comme ça...mais on sait bien que c'est impossible
Maintenant il faut se préparer au choc
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Madness of Love ^
Je n'ai qu'un seul mot à dire...
SO JISBON
J'aimerais trop être à la place de Lisbon pour avoir des nuits, des matins et des journées comme ça
Le FBI reprend l'affaire mais d'un côté, c'est scandaleux parce que l'équipe commençait à peine à avancer là-dessus mais c'est mieux d'un côté parce que ça les touche de trop près surtout pour Lisbon et Jane
Mais je sens le pire arriver dans pas longtemps
VLS VLS VLS
FANTASTIQUE !!!!
SO JISBON
J'aimerais trop être à la place de Lisbon pour avoir des nuits, des matins et des journées comme ça
Le FBI reprend l'affaire mais d'un côté, c'est scandaleux parce que l'équipe commençait à peine à avancer là-dessus mais c'est mieux d'un côté parce que ça les touche de trop près surtout pour Lisbon et Jane
Mais je sens le pire arriver dans pas longtemps
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: The Madness of Love ^
Pleins d'amours et de tendresse tout ce que j'aime
par contre que le FBI reprenne cette affaire me fait un peu peur
le boucher ne va pas être content à mon avis
nous verrons bien en tout cas j'aime toujours autant ta fic
VIVE LE
par contre que le FBI reprenne cette affaire me fait un peu peur
le boucher ne va pas être content à mon avis
nous verrons bien en tout cas j'aime toujours autant ta fic
VIVE LE
Caroline Jane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : Mentalist & Tokio Hotel
Localisation : Sur le canapé marron avec Patrick Jane
Re: The Madness of Love ^
Parfait, il n'y a pas d'autre mot, chaque chapitre est aussi bon que le précédent!!
Ca ne me plait pas trop que le FBI leur "vole" le dossier du "boucher", parce que Lisbon va se sentir hors de danger et du coup, elle risque d'être moins vigilante!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ca ne me plait pas trop que le FBI leur "vole" le dossier du "boucher", parce que Lisbon va se sentir hors de danger et du coup, elle risque d'être moins vigilante!
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: The Madness of Love ^
Le truc qui m'a marqué : le chapitre dans la tête du tueur.
Je crois qu'il m'a tué ( sans mauvais jeu de mot ).
On s'y croyais vraiment, tu as tellement bien décrit ses émotions, ses sensations, ses volontés ... Ca fait froid dans le dos !
Les deux derniers chapitres sont top . Je trouve pas cool que le FBI hérite de l'affaire mais comme le dit Jane, au moins Lisbon n'est plus en danger.
C'est beau de rêver, avec toi on est sûr que ca va pas s'arrêter là !
J'ai peur pour la suite ? Hum ... possible ^^
Je crois qu'il m'a tué ( sans mauvais jeu de mot ).
On s'y croyais vraiment, tu as tellement bien décrit ses émotions, ses sensations, ses volontés ... Ca fait froid dans le dos !
Les deux derniers chapitres sont top . Je trouve pas cool que le FBI hérite de l'affaire mais comme le dit Jane, au moins Lisbon n'est plus en danger.
C'est beau de rêver, avec toi on est sûr que ca va pas s'arrêter là !
J'ai peur pour la suite ? Hum ... possible ^^
terpo4- Agent de circulation
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