The Madness of Love ^
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Re: The Madness of Love ^
je viens de finir d'écrire le chapitre, je l'envoi en correction et il devrait être là dans la soirée
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
Waouh, je viens de tomber sur ta fic et chapeau !
j'avoue qu'au début, j'était septique mais finalement j'ai plutôt accroché
bravo
j'avoue qu'au début, j'était septique mais finalement j'ai plutôt accroché
bravo
VLS !!!
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: The Madness of Love ^
Et voilà la suite
Maintenant je cours me cacher
Bonne lecture
Maintenant je cours me cacher
Bonne lecture
**********
Chapitre 9
Chapitre 9
Une douce brise passa par la fenêtre, chatouillant mon visage et je me réveillais lentement. Je gardais cependant les yeux clos, voulant profiter encore un peu de ce sommeil si réparateur dont je venais de sortir. Un mouvement sur moi me fit ouvrir les yeux et je vis une chevelure brune. Je souris lorsque la jeune femme enfouit son visage dans ma poitrine et je resserrais instinctivement mes bras autour d’elle, provoquant un léger gémissement de sa part. Je souris et déposais un baiser sur le haut de sa tête, puis dans son cou au moment où elle bougea plus haut sur moi. Je la sentis frissonner et je recommençais.
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas passé une aussi bonne nuit et je le devais à Teresa. Cette femme n’avait aucune idée de ce qu’elle représentait pour moi, l’effet qu’elle avait sur moi. Elle était la seule à savoir me calmer lorsque je m’énervais, elle était la seule à me connaitre vraiment. Elle m’avait vu dans les bons et les mauvais jours, elle connaissait toutes les facettes de ma personnalité.
Lorsque j’avais décidais d’aller de l’avant, de commencer à rencontrer des gens, à refaire ma vie, j’avais immédiatement pensé à elle. C’était pour elle que j’avais pris cette décision, je voulais pouvoir la voir chaque matin, pouvoir la prendre dans mes bras à chaque fois que je le désirais. Je savais que ce ne serait pas facile, Lisbon était un peu trop renfermée, elle ne s’ouvrait pas facilement aux gens, mais je pensais pouvoir lui faire baisser ses défenses et atteindre son cœur. J’avais tenté ma chance et j’y étais arrivé.
Teresa bougea un peu plus et je la sentis se réveiller. Elle releva la tête vers moi et me souris, sourire que je lui rendis. Nous nous redressâmes en même temps et nos lèvres se rencontrèrent pour un tendre baiser. Je lui transmettais tout l’amour que j’avais pour elle et elle en fit de même. Lorsque nous nous séparâmes ce fut pour se prendre dans les bras une fois de plus.
-“ Bien dormi ?” Lui demandais-je alors que j’enfouissais mon nez dans sa longue chevelure.
-“ Merveilleusement bien,” me répondit-elle en déposant un baiser sur mon torse.
Je sentis des frissons me parcourir et je priais pour qu’elle arrête sinon je ne pourrais plus me contrôler et je lui sauterais dessus. Je voulais que nous prenions notre temps, mais de l’avoir ainsi sur moi, presque nue dans mes bras, je ne pensais pas pouvoir garder le contrôle bien longtemps. Je n’étais qu’un homme après tout.
-“ Je vais prendre une douche,” me dit-elle en se levant finalement, déposant un dernier baiser sur mes lèvres avant de se diriger vers la salle de bain.
Je la regardais s’éloigner, une douce chaleur envahissant mon corps. J’observais sa façon provocante de marcher, entrant dans la salle de bain, se retournant pour m’envoyer un baiser avant de fermer la porte. Je ne pourrais pas attendre, je la voulais trop et je me levais précipitamment du lit et courrais dans la pièce qui venait de se refermer. Lorsque j’ouvris, je restais bouche bée face à ce que je vis.
Teresa ne portait qu’une serviette autour de son corps de rêve et s’apprêtait à entrer dans la cabine de douche. Je me sentais comme un voyeur et j’eu peur qu’elle ne me crie dessus, qu’elle ne me renvoie en hurlant tout un tas d’insultes. Elle resta un moment sans bouger, tout aussi surprise que moi puis finalement, son visage se fendit dans un sourire.
-“ Tu veux prendre ta douche avec moi ?” me demanda-t-elle en laissant tomber la serviette à ses pieds, se dévoilant entièrement nue devant mon regard gourmand.
Je ne trouvais pas de mots pour dire à quel point je la trouvais belle, son corps si fin, si fragile et si magnifique. Elle était encore plus belle que dans mes fantasmes les plus fous mais je n’osais pas bouger, j’avais peur que ce ne soit qu’un rêve et qu’au moindre mouvement elle disparaisse.
Ce fut elle qui s’avança vers moi, sans jamais quitter mon regard. Elle posa ses mains sur mon boxer et le fit glisser le long de mes jambes, me dévoilant à son regard encore plus gourmand que le mien. Ses pupilles dilatées me firent comprendre que la douche risquait de durer plus longtemps que prévu et je ne m’en plaignais pas.
Elle me prit la main, me guida dans la douche et je la suivis sans un mot. L’eau chaude coula sur nos deux corps et je fermais les yeux alors que je sentais les mains de ma belle me parcourir, étalant du savon sur tout mon corps et me lavant. Ses gestes étaient doux, tendres et une partie de mon corps se réveilla instantanément. Je lui pris alors les mains, les remontais jusqu’à ma bouche et les embrassais. Puis, je lui fis la même chose, la lavant, sans gêne. Des frissons nous parcoururent tout les deux mais je me retins avant de commettre une bêtise.
Finalement, la douche ne resta qu’une simple douche, pas plus que des baisers et des caresses. Nous ne nous sautâmes pas dessus, préférant attendre encore un peu. Nous avions juste prit le temps de nous découvrir un peu, puis je sortis de la douche, l‘entrainant avec moi. Je la séchais comme je l’avais lavé, tendrement et elle fit la même chose. Nous étions sur la même longueur d’onde et j’en fus heureux. J’avais pu la toucher sans perdre le contrôle, bien que cela n’ait pas été facile.
Après nous être habillés, je la laissais finir de se préparer pendant que j’allais lui faire un café ainsi que mon thé du matin. Pendant que je faisais chauffer l’eau pour mon thé je me souvenais de ma vie passé avec ma femme Angela. Un voile de tristesse me traversa au souvenir de nos matins ensemble, de nos baisers, de nos étreintes, de tout ces petits moments que nous avions partagés. Je savais que je ne retrouverais jamais tout ça, jamais comme cela avait été, mais j’avais la chance de pouvoir refaire ma vie avec une femme merveilleuse et je ne voulais pas passer à coté.
Pourtant, le visage souriant de ma défunte épouse apparut devant mes yeux, ainsi que celui de ma petite fille. Je les revoyais rire tout en préparant le gouter de Charlotte pour l’école. Je les revoyais chanter ensemble, jouer du piano le soir. Je revoyais chaque moment de nos vies. Je laissais les larmes dévaler mes joues sans honte. J’étais responsable de mon malheur, et du leur, j’étais responsable de leur mort et jamais je ne pourrais me le pardonner. J’eu soudain peur qu’il n’arrive la même chose à Teresa, j’eu peur qu’elle ne me soit elle aussi enlevé alors que je recommençais tout juste à être heureux. Je devais tout faire pour que cela n’arrive jamais. Je fus soulagé que l’affaire du ‘Boucher’ nous soit retirée, au moins il n’y aurait pas de risque que Teresa ne devienne une nouvelle victime de ce monstre.
Je chassais mes larmes du revers de la main, ne voulant pas que ma nouvelle compagne ne se fasse du souci en me voyant ainsi. Je voulais qu’elle garde toujours son sourire, qu’elle ne le cache plus jamais. Elle était si belle lorsqu’elle souriait.
Lorsqu’elle entra dans la cuisine, elle vint directement vers moi et je l’embrassais avant de lui tendre sa tasse de café qu’elle prit avec joie. Ce matin je lui avais préparé des toasts avec des œufs qu’elle mangea avec délice. J’aimais lui préparer son petit déjeuner, même si ce n’était que la deuxième fois. Je savais que je pourrais parfaitement m’habituer à cette vie et je me demandais s’il en était de même pour elle.
Alors que je réfléchissais encore, je sentis sa main se poser sur mon bras, me faisant relever les yeux vers elle.
-“ A quoi penses-tu Patrick ?” me demanda-t-elle.
-“ A nous” répondis-je.
-“ A nous ?”
-“ Oui, je me disais que je pourrais parfaitement m’habituer à me réveiller avec toi dans mes bras, prendre ma douche le matin avec toi, te préparer le petit déjeuner…”
-“ Et bien sache que je pourrais m’habituer à tout ça moi aussi,” me souffla-t-elle avec un sourire. “Je ne pensais pas qu’un jour j’apprécierais autant de t’avoir avec moi à chaque instant de la journée.”
-“ Je ne le pensais pas non plus, mais je ne pourrais plus m’en passer.”
Nous nous sourîmes avant de nous embrasser de nouveau. Ce que je pouvais aimer embrasser cette femme, la tenir contre moi, sentir battre son cœur en même temps que le mien. Nous étions fait l’un pour l’autre et je ne voulais plus être séparé d’elle, je ne supporterais plus de vivre seul maintenant que j’avais gouté de nouveau à la joie de partager des moments avec une femme que j’aimais.
Le temps passa et il fut bientôt l’heure de partir travailler. Je n’avais pas vraiment envie d’aller au CBI, j’aurais préféré passer ma journée avec Teresa, rien qu’elle et moi, profitant l’un de l’autre en marchant sur la plage, la main dans la main, se racontant tout et n’importe quoi. Je voulais l’avoir pour moi tout seul. Mais surtout, je ne voulais pas qu’elle puisse de nouveau rencontrer cet homme, celui d’hier midi. Je ne savais pas trop pourquoi mais je me méfiais de lui, il y avait quelque chose chez lui qui ne plaisait pas. Sa façon de regarder Teresa, la façon qu’il avait eu de lui toucher la main lorsqu’elle lui avait tendu un mouchoir pour s’essuyer.
Cet homme me faisait froid dans le dos et je voulais éviter qu’il ne croise de nouveau la route de Teresa. J’étais peut-être jaloux, mais j’avais peur. Peur qu’un jour elle se désintéresse de moi et que cet homme soit là pour prendre ma place. Je savais que c’était stupide, elle n’était pas comme ça, mais je ne pouvais m’empêcher de me dire que je n’étais peut-être pas l’homme qui lui fallait, que j’étais trop abimé et qu’un jour elle se lasse de notre relation.
L’objet de mes songes s’approcha de moi et posa sa main sur ma joue.
-“ Cesse de te torturer l’esprit,” me dit-elle. “Je ne te quitterai jamais.”
-“ Comment…” je fus surpris qu’elle sache à quoi je pensais.
-“ Je ne suis peut-être pas mentaliste mais je peux voir que tu as peur” m’expliqua-t-elle. “ J’ai moi aussi peur, peur qu’un jour tu te dises que je ne suis pas la femme qu’il te faut, mais je veux croire en nous, je veux croire que nous avons un avenir.”
Ses mots me réchauffèrent le cœur et je la serrais dans mes bras, lui déposant un baiser sur le front.
-“ Je vais chercher ma veste et nous pourrons y aller,” me lança-t-elle en se détachant de moi.
Je la regardais monter l’escalier et tous mes doutes s’envolèrent. Je me faisais du souci pour rien, elle ne me quitterait pas, pas plus que je ne la quitterais.
J’entendis la sonnette de l’entrée sonner et, même si je n’étais pas chez moi, je me dirigeais vers la porte et ouvris. Je n’eu pas le temps de faire quoi que ce soit que je ressentis une douleur dans le ventre et je titubais un peu en arrière avant de tomber sur le sol dans un bruit sourd. Je tentais de me redresser, de voir qui se trouvait là mais ma vision se fit de plus en plus floue. La seule chose que je vis fut des pieds passer à coté de moi et je me sentis trainé sur le coté du canapé. Je compris que la personne me cachait. Lorsque Teresa descendrait les escaliers elle ne pourrait pas me voir.
Je rassemblais le plus de force que j’avais pour me relever, pour empêcher ce que je savais arriver mais je ne parvins qu’à gémir avant de retomber. Je sentais le sang s’échapper de mon corps, glissant entre mes doigts pour finir sa course sur le sol.
Je parvins finalement à voir qui était cette personne et je sus que mes doutes justifiés. L’homme d’hier se tenait là, au dessus de moi.
-“ Je ne voulais pas vous faire de mal,” chuchota-t-il, “mais je dois la protéger et vous ne m’auriez pas laissé faire, c’est la seule solution. Elle sera en sécurité avec moi.”
Mais de quoi parlait-il? La protéger de quoi? Mais je cessais de me questionner lorsque j’entendis les pas de Teresa dans l’escalier. Il fallait que je fasse quelque chose avant qu’il ne soit trop tard. Je ne pouvais pas laisser cet homme me l’enlever, pas encore. Je ne voulais pas qu’on m’enlève une autre femme, je ne voulais pas la perdre.
L’homme s’éloigna de moi et partit se cacher dans la cuisine avant que Teresa ne puisse le voir. Je tentais encore de me lever et retomber, encore une fois. La douleur était trop forte, j’avais vraiment mal et je ne pouvais rien faire si ce n’est gémir de douleur.
Je du faire assez de bruit car j’entendis les pas de Teresa se rapprocher de moi et je la sentis poser ses mains sur mes joues.
-“ Patrick,” s’affola-t-elle, “mon Dieu Patrick.”
-“ Te… Teresa… att…” je tentais de parler, de la prévenir mais j’étais de plus en plus faible.
-“ Ne bouge pas j’appelle une ambulance,” me rassura-t-elle.
Mais je savais que ça ne servirait à rien. Les secours n’arriveraient pas à temps pour moi, mais le pire c’est que personne ne pourrait rien faire pour elle, même pas moi. Et là, je vis l’ombre de l’homme derrière elle et mon cœur s’accéléra. Mes yeux s’agrandir de peur et Teresa n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit. L’homme lui planta une seringue dans le cou et je la vis s’affaiblir pour finir par retomber sur moi. Inutilement, je tentais de la retenir dans mes bras mais l’homme la souleva sans peine et ce fut le cœur lourd que je les vis disparaitre par la porte d’entrée qu’il referma derrière lui.
Elle était partit, je n’avais rien pu faire pour la protéger alors que je lui en avais fait la promesse il y a bien longtemps. Je lui avais promis de toujours être là pour elle, de lui sauver la vie, même si elle ne le voulait pas. Et j’en avais été incapable. Je sentais peu à peu mes forces m’abandonner et finalement, je fus engloutie dans les ténèbres. La dernière chose qui apparut devant mes yeux fut le visage apeuré de la femme que j’aimais.
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas passé une aussi bonne nuit et je le devais à Teresa. Cette femme n’avait aucune idée de ce qu’elle représentait pour moi, l’effet qu’elle avait sur moi. Elle était la seule à savoir me calmer lorsque je m’énervais, elle était la seule à me connaitre vraiment. Elle m’avait vu dans les bons et les mauvais jours, elle connaissait toutes les facettes de ma personnalité.
Lorsque j’avais décidais d’aller de l’avant, de commencer à rencontrer des gens, à refaire ma vie, j’avais immédiatement pensé à elle. C’était pour elle que j’avais pris cette décision, je voulais pouvoir la voir chaque matin, pouvoir la prendre dans mes bras à chaque fois que je le désirais. Je savais que ce ne serait pas facile, Lisbon était un peu trop renfermée, elle ne s’ouvrait pas facilement aux gens, mais je pensais pouvoir lui faire baisser ses défenses et atteindre son cœur. J’avais tenté ma chance et j’y étais arrivé.
Teresa bougea un peu plus et je la sentis se réveiller. Elle releva la tête vers moi et me souris, sourire que je lui rendis. Nous nous redressâmes en même temps et nos lèvres se rencontrèrent pour un tendre baiser. Je lui transmettais tout l’amour que j’avais pour elle et elle en fit de même. Lorsque nous nous séparâmes ce fut pour se prendre dans les bras une fois de plus.
-“ Bien dormi ?” Lui demandais-je alors que j’enfouissais mon nez dans sa longue chevelure.
-“ Merveilleusement bien,” me répondit-elle en déposant un baiser sur mon torse.
Je sentis des frissons me parcourir et je priais pour qu’elle arrête sinon je ne pourrais plus me contrôler et je lui sauterais dessus. Je voulais que nous prenions notre temps, mais de l’avoir ainsi sur moi, presque nue dans mes bras, je ne pensais pas pouvoir garder le contrôle bien longtemps. Je n’étais qu’un homme après tout.
-“ Je vais prendre une douche,” me dit-elle en se levant finalement, déposant un dernier baiser sur mes lèvres avant de se diriger vers la salle de bain.
Je la regardais s’éloigner, une douce chaleur envahissant mon corps. J’observais sa façon provocante de marcher, entrant dans la salle de bain, se retournant pour m’envoyer un baiser avant de fermer la porte. Je ne pourrais pas attendre, je la voulais trop et je me levais précipitamment du lit et courrais dans la pièce qui venait de se refermer. Lorsque j’ouvris, je restais bouche bée face à ce que je vis.
Teresa ne portait qu’une serviette autour de son corps de rêve et s’apprêtait à entrer dans la cabine de douche. Je me sentais comme un voyeur et j’eu peur qu’elle ne me crie dessus, qu’elle ne me renvoie en hurlant tout un tas d’insultes. Elle resta un moment sans bouger, tout aussi surprise que moi puis finalement, son visage se fendit dans un sourire.
-“ Tu veux prendre ta douche avec moi ?” me demanda-t-elle en laissant tomber la serviette à ses pieds, se dévoilant entièrement nue devant mon regard gourmand.
Je ne trouvais pas de mots pour dire à quel point je la trouvais belle, son corps si fin, si fragile et si magnifique. Elle était encore plus belle que dans mes fantasmes les plus fous mais je n’osais pas bouger, j’avais peur que ce ne soit qu’un rêve et qu’au moindre mouvement elle disparaisse.
Ce fut elle qui s’avança vers moi, sans jamais quitter mon regard. Elle posa ses mains sur mon boxer et le fit glisser le long de mes jambes, me dévoilant à son regard encore plus gourmand que le mien. Ses pupilles dilatées me firent comprendre que la douche risquait de durer plus longtemps que prévu et je ne m’en plaignais pas.
Elle me prit la main, me guida dans la douche et je la suivis sans un mot. L’eau chaude coula sur nos deux corps et je fermais les yeux alors que je sentais les mains de ma belle me parcourir, étalant du savon sur tout mon corps et me lavant. Ses gestes étaient doux, tendres et une partie de mon corps se réveilla instantanément. Je lui pris alors les mains, les remontais jusqu’à ma bouche et les embrassais. Puis, je lui fis la même chose, la lavant, sans gêne. Des frissons nous parcoururent tout les deux mais je me retins avant de commettre une bêtise.
Finalement, la douche ne resta qu’une simple douche, pas plus que des baisers et des caresses. Nous ne nous sautâmes pas dessus, préférant attendre encore un peu. Nous avions juste prit le temps de nous découvrir un peu, puis je sortis de la douche, l‘entrainant avec moi. Je la séchais comme je l’avais lavé, tendrement et elle fit la même chose. Nous étions sur la même longueur d’onde et j’en fus heureux. J’avais pu la toucher sans perdre le contrôle, bien que cela n’ait pas été facile.
Après nous être habillés, je la laissais finir de se préparer pendant que j’allais lui faire un café ainsi que mon thé du matin. Pendant que je faisais chauffer l’eau pour mon thé je me souvenais de ma vie passé avec ma femme Angela. Un voile de tristesse me traversa au souvenir de nos matins ensemble, de nos baisers, de nos étreintes, de tout ces petits moments que nous avions partagés. Je savais que je ne retrouverais jamais tout ça, jamais comme cela avait été, mais j’avais la chance de pouvoir refaire ma vie avec une femme merveilleuse et je ne voulais pas passer à coté.
Pourtant, le visage souriant de ma défunte épouse apparut devant mes yeux, ainsi que celui de ma petite fille. Je les revoyais rire tout en préparant le gouter de Charlotte pour l’école. Je les revoyais chanter ensemble, jouer du piano le soir. Je revoyais chaque moment de nos vies. Je laissais les larmes dévaler mes joues sans honte. J’étais responsable de mon malheur, et du leur, j’étais responsable de leur mort et jamais je ne pourrais me le pardonner. J’eu soudain peur qu’il n’arrive la même chose à Teresa, j’eu peur qu’elle ne me soit elle aussi enlevé alors que je recommençais tout juste à être heureux. Je devais tout faire pour que cela n’arrive jamais. Je fus soulagé que l’affaire du ‘Boucher’ nous soit retirée, au moins il n’y aurait pas de risque que Teresa ne devienne une nouvelle victime de ce monstre.
Je chassais mes larmes du revers de la main, ne voulant pas que ma nouvelle compagne ne se fasse du souci en me voyant ainsi. Je voulais qu’elle garde toujours son sourire, qu’elle ne le cache plus jamais. Elle était si belle lorsqu’elle souriait.
Lorsqu’elle entra dans la cuisine, elle vint directement vers moi et je l’embrassais avant de lui tendre sa tasse de café qu’elle prit avec joie. Ce matin je lui avais préparé des toasts avec des œufs qu’elle mangea avec délice. J’aimais lui préparer son petit déjeuner, même si ce n’était que la deuxième fois. Je savais que je pourrais parfaitement m’habituer à cette vie et je me demandais s’il en était de même pour elle.
Alors que je réfléchissais encore, je sentis sa main se poser sur mon bras, me faisant relever les yeux vers elle.
-“ A quoi penses-tu Patrick ?” me demanda-t-elle.
-“ A nous” répondis-je.
-“ A nous ?”
-“ Oui, je me disais que je pourrais parfaitement m’habituer à me réveiller avec toi dans mes bras, prendre ma douche le matin avec toi, te préparer le petit déjeuner…”
-“ Et bien sache que je pourrais m’habituer à tout ça moi aussi,” me souffla-t-elle avec un sourire. “Je ne pensais pas qu’un jour j’apprécierais autant de t’avoir avec moi à chaque instant de la journée.”
-“ Je ne le pensais pas non plus, mais je ne pourrais plus m’en passer.”
Nous nous sourîmes avant de nous embrasser de nouveau. Ce que je pouvais aimer embrasser cette femme, la tenir contre moi, sentir battre son cœur en même temps que le mien. Nous étions fait l’un pour l’autre et je ne voulais plus être séparé d’elle, je ne supporterais plus de vivre seul maintenant que j’avais gouté de nouveau à la joie de partager des moments avec une femme que j’aimais.
Le temps passa et il fut bientôt l’heure de partir travailler. Je n’avais pas vraiment envie d’aller au CBI, j’aurais préféré passer ma journée avec Teresa, rien qu’elle et moi, profitant l’un de l’autre en marchant sur la plage, la main dans la main, se racontant tout et n’importe quoi. Je voulais l’avoir pour moi tout seul. Mais surtout, je ne voulais pas qu’elle puisse de nouveau rencontrer cet homme, celui d’hier midi. Je ne savais pas trop pourquoi mais je me méfiais de lui, il y avait quelque chose chez lui qui ne plaisait pas. Sa façon de regarder Teresa, la façon qu’il avait eu de lui toucher la main lorsqu’elle lui avait tendu un mouchoir pour s’essuyer.
Cet homme me faisait froid dans le dos et je voulais éviter qu’il ne croise de nouveau la route de Teresa. J’étais peut-être jaloux, mais j’avais peur. Peur qu’un jour elle se désintéresse de moi et que cet homme soit là pour prendre ma place. Je savais que c’était stupide, elle n’était pas comme ça, mais je ne pouvais m’empêcher de me dire que je n’étais peut-être pas l’homme qui lui fallait, que j’étais trop abimé et qu’un jour elle se lasse de notre relation.
L’objet de mes songes s’approcha de moi et posa sa main sur ma joue.
-“ Cesse de te torturer l’esprit,” me dit-elle. “Je ne te quitterai jamais.”
-“ Comment…” je fus surpris qu’elle sache à quoi je pensais.
-“ Je ne suis peut-être pas mentaliste mais je peux voir que tu as peur” m’expliqua-t-elle. “ J’ai moi aussi peur, peur qu’un jour tu te dises que je ne suis pas la femme qu’il te faut, mais je veux croire en nous, je veux croire que nous avons un avenir.”
Ses mots me réchauffèrent le cœur et je la serrais dans mes bras, lui déposant un baiser sur le front.
-“ Je vais chercher ma veste et nous pourrons y aller,” me lança-t-elle en se détachant de moi.
Je la regardais monter l’escalier et tous mes doutes s’envolèrent. Je me faisais du souci pour rien, elle ne me quitterait pas, pas plus que je ne la quitterais.
J’entendis la sonnette de l’entrée sonner et, même si je n’étais pas chez moi, je me dirigeais vers la porte et ouvris. Je n’eu pas le temps de faire quoi que ce soit que je ressentis une douleur dans le ventre et je titubais un peu en arrière avant de tomber sur le sol dans un bruit sourd. Je tentais de me redresser, de voir qui se trouvait là mais ma vision se fit de plus en plus floue. La seule chose que je vis fut des pieds passer à coté de moi et je me sentis trainé sur le coté du canapé. Je compris que la personne me cachait. Lorsque Teresa descendrait les escaliers elle ne pourrait pas me voir.
Je rassemblais le plus de force que j’avais pour me relever, pour empêcher ce que je savais arriver mais je ne parvins qu’à gémir avant de retomber. Je sentais le sang s’échapper de mon corps, glissant entre mes doigts pour finir sa course sur le sol.
Je parvins finalement à voir qui était cette personne et je sus que mes doutes justifiés. L’homme d’hier se tenait là, au dessus de moi.
-“ Je ne voulais pas vous faire de mal,” chuchota-t-il, “mais je dois la protéger et vous ne m’auriez pas laissé faire, c’est la seule solution. Elle sera en sécurité avec moi.”
Mais de quoi parlait-il? La protéger de quoi? Mais je cessais de me questionner lorsque j’entendis les pas de Teresa dans l’escalier. Il fallait que je fasse quelque chose avant qu’il ne soit trop tard. Je ne pouvais pas laisser cet homme me l’enlever, pas encore. Je ne voulais pas qu’on m’enlève une autre femme, je ne voulais pas la perdre.
L’homme s’éloigna de moi et partit se cacher dans la cuisine avant que Teresa ne puisse le voir. Je tentais encore de me lever et retomber, encore une fois. La douleur était trop forte, j’avais vraiment mal et je ne pouvais rien faire si ce n’est gémir de douleur.
Je du faire assez de bruit car j’entendis les pas de Teresa se rapprocher de moi et je la sentis poser ses mains sur mes joues.
-“ Patrick,” s’affola-t-elle, “mon Dieu Patrick.”
-“ Te… Teresa… att…” je tentais de parler, de la prévenir mais j’étais de plus en plus faible.
-“ Ne bouge pas j’appelle une ambulance,” me rassura-t-elle.
Mais je savais que ça ne servirait à rien. Les secours n’arriveraient pas à temps pour moi, mais le pire c’est que personne ne pourrait rien faire pour elle, même pas moi. Et là, je vis l’ombre de l’homme derrière elle et mon cœur s’accéléra. Mes yeux s’agrandir de peur et Teresa n’eut pas le temps de faire quoi que ce soit. L’homme lui planta une seringue dans le cou et je la vis s’affaiblir pour finir par retomber sur moi. Inutilement, je tentais de la retenir dans mes bras mais l’homme la souleva sans peine et ce fut le cœur lourd que je les vis disparaitre par la porte d’entrée qu’il referma derrière lui.
Elle était partit, je n’avais rien pu faire pour la protéger alors que je lui en avais fait la promesse il y a bien longtemps. Je lui avais promis de toujours être là pour elle, de lui sauver la vie, même si elle ne le voulait pas. Et j’en avais été incapable. Je sentais peu à peu mes forces m’abandonner et finalement, je fus engloutie dans les ténèbres. La dernière chose qui apparut devant mes yeux fut le visage apeuré de la femme que j’aimais.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
Ce chapitre commençait si bien , de la douceur, de la tendresse, de la sensualité
Et patatras voilà Adam qui arrive
Tu vas avoir des hordes hystériques de fans de Jane qui vont te menacer de mort
Dis Sweety ? il est pas mouru Jane
J'ai dévoré ce passage du début à la fin
Et patatras voilà Adam qui arrive
Tu vas avoir des hordes hystériques de fans de Jane qui vont te menacer de mort
Dis Sweety ? il est pas mouru Jane
J'ai dévoré ce passage du début à la fin
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Madness of Love ^
Oh nooooooon !
Le chapitre débutait tellement bien, il a fallu que le tueur se pointe à la fin !
Il a bien du se renseigner sur elle ( lui ou sa secte ) s'il connait son adresse, surement ses habitudes aussi ...
Un beau moment dans la douche ...
... mais ça n'a pas duré !
Je suis tentée de mettre " sadique " mais comme je sens que ça risque d'être pire je te le réserve pour plus tard
Vivement la suite !
Le chapitre débutait tellement bien, il a fallu que le tueur se pointe à la fin !
Il a bien du se renseigner sur elle ( lui ou sa secte ) s'il connait son adresse, surement ses habitudes aussi ...
Un beau moment dans la douche ...
... mais ça n'a pas duré !
Je suis tentée de mettre " sadique " mais comme je sens que ça risque d'être pire je te le réserve pour plus tard
Vivement la suite !
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: The Madness of Love ^
ah ba noooooon !!!!
y'a tout qu'allait très bien et paf vla l'autre ...
en tant que fan de jisbon, je m'oppose à la mort de Jane, sinon gare à toi ...
aller, faite que tout finisse bien
mais avec toi, on ne sais jamais ... c'est ce qui fait ton style en même temps.
y'a tout qu'allait très bien et paf vla l'autre ...
en tant que fan de jisbon, je m'oppose à la mort de Jane, sinon gare à toi ...
aller, faite que tout finisse bien
mais avec toi, on ne sais jamais ... c'est ce qui fait ton style en même temps.
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: The Madness of Love ^
NOOOOOOONNNNN !!!!!!!!!!!!
Que vas tu faire à notre si beau couple ????
Toujours magnifiquement bien écrit, je m'y plonge avec délice à chaque fois dans tes fics!
Donc, pour être claire, VLS !!!! :bounce: :bounce:
et stp...fais pas trop de mal ni à Jane ni à Lisbon (ta réputation te précède )
Que vas tu faire à notre si beau couple ????
Toujours magnifiquement bien écrit, je m'y plonge avec délice à chaque fois dans tes fics!
Donc, pour être claire, VLS !!!! :bounce: :bounce:
et stp...fais pas trop de mal ni à Jane ni à Lisbon (ta réputation te précède )
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: The Madness of Love ^
Superbe passage, entre Jane & Lisbon!!!
Et que dire de la douche!!!
Ce chapitre commençait tellement bien que j'aurais pas imaginé que tu le termine d'une façon aussi tragisadique!!!
Mais ce serait ne pas connaître ton style.
Ca devient de plus en plus captivant cette histoire. :vivement:
Pour Jane, moi je ne m'inquiète pas, il est juste dans les vaps, parce qu'Adam a bien dit qu'il ne lui voulait pas de mal.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et que dire de la douche!!!
Ce chapitre commençait tellement bien que j'aurais pas imaginé que tu le termine d'une façon aussi tragisadique!!!
Mais ce serait ne pas connaître ton style.
Ca devient de plus en plus captivant cette histoire. :vivement:
Pour Jane, moi je ne m'inquiète pas, il est juste dans les vaps, parce qu'Adam a bien dit qu'il ne lui voulait pas de mal.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: The Madness of Love ^
Cet homme, je
Je pour que la blessure de Jane soit pas trop grave
J'attends le prochain chapitre avec impatience
Je pour que la blessure de Jane soit pas trop grave
J'attends le prochain chapitre avec impatience
Re: The Madness of Love ^
oh non pauvre Jane mais que lui est-'il arriver mort ou pas ?
et la pauvre Teresa j'espère qu'ils vont vite la retrouver
en tout cas j'ai adoré le passage de la douche du vrai JISBN à l'état pur
et la pauvre Teresa j'espère qu'ils vont vite la retrouver
en tout cas j'ai adoré le passage de la douche du vrai JISBN à l'état pur
Caroline Jane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : Mentalist & Tokio Hotel
Localisation : Sur le canapé marron avec Patrick Jane
Re: The Madness of Love ^
Oh Non Non Non Non !!!
Le début démarrait si bien riche en tendresse et en Jisbon Le moment au réveil puis après la scène de la douche jusqu'au petit déj'
Mais évidemment, il fallait bien que cet Adam se pointe pour tout gâcher ce qui d'un côté ne m'étonne pas de toi
C'est vraiment Sadique de chez Sadique
Pauvre Jane !! Je pour ce qu'il n'est rien de grave et qu'ils vont vite la retrouver !!!
VLS VLS VLS
Le début démarrait si bien riche en tendresse et en Jisbon Le moment au réveil puis après la scène de la douche jusqu'au petit déj'
Mais évidemment, il fallait bien que cet Adam se pointe pour tout gâcher ce qui d'un côté ne m'étonne pas de toi
C'est vraiment Sadique de chez Sadique
Pauvre Jane !! Je pour ce qu'il n'est rien de grave et qu'ils vont vite la retrouver !!!
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: The Madness of Love ^
Merci à tous pour vos commentaires ça me fait vraiment plaisir, d'autant que je ne suis pas au top de ma forme et que j'ai l'impression que mon écriture s'en ressent
Enfin bon, peut-être qu'avec un peu de repos je me sentirais mieux, mais c'est mal partit, le temps n'est pas avec moi aujourd'hui
Voici donc le chapitre du jour
Bonne lecture et Johel pour la correction
Enfin bon, peut-être qu'avec un peu de repos je me sentirais mieux, mais c'est mal partit, le temps n'est pas avec moi aujourd'hui
Voici donc le chapitre du jour
Bonne lecture et Johel pour la correction
*********
Chapitre 10
Chapitre 10
J’avais froid, j’avais mal derrière la nuque et je me demandais où je me trouvais. Je ne le savais pas, je me sentais ballotée dans tous les sens, j’entendais du bruit autour de moi, comme le moteur d’une voiture mais je n’en étais pas certaine. Mes mains étaient liées dans mon dos et malgré toute ma volonté je ne parvenais pas à les délier.
Je fermais les yeux de frustration et aussitôt le visage de Jane apparut dans ma tête...Jane. La dernière fois que je l’avais vu il gisait au sol, une plaie ouverte à l’abdomen, saignant abondamment et je n’avais rien pu faire pour l’aider. Il avait tenté de me prévenir, de me faire comprendre que son agresseur était toujours là, mais je ne voyais que lui et tout ce sang. Et à présent j’étais là, dans le coffre de cette voiture. Du moins le pensais-je. Je n’avais pas vraiment pour habitude de me coucher dans des coffres de voiture.
Je me souvenais de mon réveil dans ses bras, allongée sur son torse, enveloppée par ses bras, sa chaleur et son amour. Comme j’étais bien à cet endroit, tout contre lui. J’aurais voulu ne jamais le quitter. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et il fallait aller travailler. Alors je m’étais levée, l’embrassant encore une fois. J’avais bien vu dans ses yeux qu’il en voulait plus mais qu’il hésitait, qu’il voulait prendre son temps. Je le comprenais parfaitement, je ne voulais pas non plus aller trop vite. Nous n’étions ensemble que depuis la veille et je voulais avant tout solidifier notre relation avant de franchir cette étape importante.
Une fois dans la salle de bain, je m’étais regardée dans le miroir et j’avais vu ce sourire idiot, celui d’une femme amoureuse. C’était la première fois que je voyais ce sourire sur mon visage et j’étais prête à m’y habituer. Jane était le responsable de ce sourire et je ne lui en voulais pas, au contraire, je voulais à cet instant, courir dans la chambre et le serrer dans mes bras. Mais alors que je m’apprêtais à entrer dans la douche, il était arrivé, comme s’il avait entendu mes pensées.
Il était resté sans réactions un moment et j’avais fait les choses pour lui. Je n’étais pas certaine que ce soit une bonne chose, c’était peut-être trop tôt, mais j’en avais envie, et à voir ses pupilles dilatées, lui aussi. Et une fois dans la couche je ne m’étais plus retenue, j’avais fait ce que je voulais faire depuis si longtemps, je l’avais touché, caressé. Il en avait fait autant et je m’étais sentie revivre sous ses doigts, sous sa douceur, sous son amour pour moi. Jamais aucun homme n’avait fait ça pour moi, me faire me sentir belle, me faire me sentir aimée, désirée pour autre chose que mon corps. Pour la première fois de ma vie je savais ce qu’était l’amour véritable et je savais que jamais plus je ne pourrais m’en passer.
Nous avions ensuite pris notre petit déjeuner, toujours avec ce même regard, celui qui reflétait tout l’amour que nous avions l’un pour l’autre, ainsi que le respect. Je savais qu’il doutait encore, si je devais être honnête avec moi, je doutais aussi. Tout était arrivé si vite, sans même que je ne me rende compte. Mais pour rien au monde je n’aurais mis fin à tout ça.
Nous avions eu cette petite conversation durant laquelle j’avais cherché à le rassurer autant que moi. Les doutes seraient là pendant encore quelques temps mais je voulais croire qu’ils partiraient, qu’ils nous laisseraient vivre notre amour, tout simplement. Il nous fallait seulement du temps pour comprendre ce qui nous arrivait, ce que nous commencions l’un avec l’autre. Mais le temps c’était justement ce que nous n’avions pas et je ne m’en rendais compte que trop tard.
Lorsque j’étais descendue pour partir au travail, j’avais remarqué son absence dans la pièce. Je l’avais cherché des yeux et j’avais fini par voir trainer une de ses chaussures près du canapé. J’étais sur le point de la ramasser lorsque je l’avais vu lui, sur le sol, en sang. Mon propre sang s’était glacé dans mes veines et je m’étais penchée pour le voir, pour me rassurer, pour sentir la chaleur de son corps, cette chaleur qui me dirait qu’il était encore en vie. Je ne voulais pas le perdre maintenant, pas alors que nous commencions juste à nous aimer véritablement, plus secrètement, plus seulement dans nos rêves et nos espoir, mais dans la réalité.
Il avait ouvert les yeux et j’y avais vu de la peur. La peur de mourir ? La peur de souffrir ? La peur de ne plus jamais me revoir ? C’était ce que j’avais ressentis à ce moment là. Mais je n’avais pas eu le temps de faire quoi que ce soit que j’avais sentis cette piqure dans mon cou et j’avais sentis mes forces me quitter. Je m’étais affalée sur lui et j’avais sentis ses mains se poser dans mon dos, cherchant à me garder avec lui le plus longtemps possible, cherchant, même dans la souffrance, à me protéger.
Mais même avec toute la volonté du monde il n’avait pu empêcher ce qui était arrivé. L’homme, son agresseur, m’avait soulevée comme si je n’étais pas plus lourde qu’une plume et j’avais vu le visage de Jane se tordre de douleur. A cet instant je savais que cela n’avait rien à voir avec sa blessure, non. Sa douleur était dans son cœur, c’était à cause de mon départ. Je partais loin de lui, contre ma volonté et j’avais ressentis cette même douleur au fond de mon cœur. J’avais tenté de lutter contre le sommeil qui voulait m’emporter, j’avais tenté de garder mes yeux sur lui le plus longtemps possible. Mais le sommeil avait gagné cette bataille et j’avais sombré dans le néant.
La rue était déserte à cette heure matinale, personne n’avait donc pu venir à mon secours. L’homme m’avait enfermée dans son coffre avant de le refermer. J’étais à présent ici, à la merci de je ne savais pas qui, loin de l’homme que j’aimais qui devait certainement être mort à l’heure qu’il est. Je laissais les larmes brouiller ma vision, de toute façon je ne pouvais rien faire d’autre. J’avais gouté à ce bonheur, celui qu’avaient vécu mes parents l’un avec l’autre. Mais il avait était écourté, si éphémère. Je n’avais pas eu le temps de vraiment l’apprécier que déjà on me l’avait enlevé.
Je sentis la voiture s’arrêter après ce qui me sembla être des heures de route et j’entendis la porte du conducteur s’ouvrir. Instinctivement, je me repliais sur moi-même, tentant de me cacher, de me faire invisible. Mais c’était inutile, j’étais là et je ne pouvais rien y faire. Je ne savais toujours pas ce que me voulait cet homme et je n’allais pas tarder à le savoir.
Le coffre s’ouvrit et la lumière m’aveugla un instant, bientôt effacé par l’ombre de l’homme qui se pencha pour me prendre dans ses bras. Il me surprit par sa douceur lorsqu’il m’emmena à l’intérieur d’une maison. Il me déposa sur un lit, me retira mes liens et me caressa le visage. Je frissonnais mais j’étais si fatiguée que je ne pouvais rien faire de plus.
-“ Tu es en sécurité maintenant Teresa,” me dit-il.
Puis il sortit de la chambre et je me retrouvais de nouveau seule dans le noir. J’étais en sécurité d’après lui, mais moi je pensais le contraire. J’étais à la merci d’un fou qui pensais me protéger de je ne savais pas quoi et je ne voulais qu’une chose, revoir Jane. Je ne me souciais même pas de moi, je ne pensais qu’à lui. Je ne cessais de voir ce sang s’échapper de son corps, la vie le quitter. Il souffrait, il allait mourir et personne ne serait là pour lui, pour le sauver. Pas même moi.
Je m’étais fait la promesse de toujours être là pour lui, de toujours prendre soin de lui, et ce, bien avant que nous soyons ensemble. Je voulais le protéger de ses démons, de son passé tortueux, de la peine qui habitait son cœur. J’avais réussis en quelque sorte. Il s’était ouvert un peu plus au monde, à moi. Il avait fait le choix de vivre au lieu de survivre. Il avait fait le choix d’aimer dans le présent et non plus dans le passé. Mais maintenant, ce choix le conduisait à la mort et c’était de ma faute. J’étais responsable de la mort de l’homme que j’aimais le plus au monde.
Au lieu de lui sauver la vie comme j’avais toujours voulu le faire, j’avais précipité sa fin, sans même m’en apercevoir. J’étais le monstre contre lequel j’avais voulu le protéger. J’étais celle qui lui avait promis qu’il serait heureux et en même temps j’étais celle qui voulait cette promesse.
Je fermais les yeux et priais de toutes mes forces pour que quelqu’un s’inquiète pour lui, pour que quelqu’un aille chez moi et le sauve, à défaut de pouvoir le faire moi-même. Il fallait qu’il soit sauvé, il avait déjà bien trop souffert dans sa vie. Mon sort ne m’importait que peu, du moment qu’il était en vie. Il finirait par comprendre que nous n’étions pas destiné à vivre ensemble et heureux. Ce serait difficile pour lui, je le savais, mais il surmonterait sa peine grâce aux autres. Il ne serait pas seul. Si seulement quelqu’un pouvait aller chez moi.
Je laissais le sommeil me reprendre, c’était tout ce que j’avais. Il fallait que je garde mes forces si je voulais pouvoir fuir. Il n’y avait pas de bruit dans la maison, l’homme était peut-être partit. Alors je pourrais tenter quelque chose, je pourrais tenter de me sauver moi-même. Personne ne pourrait le faire pour moi, personne ne sachant où je me trouvais. Personne ne savait même ce qui m’était arrivé.
Le temps passa sans que je le vois et bientôt la porte de ma chambre s’ouvrit sur l’homme. Il revenait et je n’avais même pas peur, je n’avais plus peur. Il pouvait faire de moi ce qu’il voulait, du moment que ma vie pouvait être échangée contre celle de Patrick. J’aurais volontiers souffert mille morts si cela avait permis de laisser la vie à cet homme qui ne méritait pas toutes les souffrances qu’on lui avait imposées.
L’homme s’approcha de moi et je le laissais faire. Il passa sa main sur ma joue et je gardais mes yeux dans les siens. Ses yeux étaient aussi verts que les miens et cela me troubla un peu. Je ne l’avais jamais vu de ma vie, enfin si, c’était l’homme de la veille. Mais maintenant que je pouvais vraiment le voir, j’avais l’impression de le connaitre, depuis plus longtemps que le midi d’avant. Il se dégageait de lui quelque chose qui me rassurait, comme s’il voulait vraiment prendre soin de moi.
Je pouvais voir dans ses yeux un amour profond pour moi, ce même amour que Patrick laissait voir lorsqu’il me regardait. Mais ce n’était pas la même chose. Je n’avais pas d’amour pour cet homme, je n’en avais pour Patrick et personne d’autre.
L’homme se redressa et était sur le point de partir lorsque, je ne savais pas pourquoi, je lui attrapais le bras, nous surprenant tous les deux.
-“ Pa… Patrick,” lui soufflais-je.
-“ Je ne voulais pas lui faire de mal, mais je savais qu’il ne m’aurait pas laissé t’emmener,” m’expliqua-t-il. “ Je sais que tu l’aimes, mais tu vas apprendre à m’aimer. Tu finiras par l’oublier, crois moi.”
-“ Non… jamais,” pleurais-je à la simple idée que le souvenir de Patrick puisse disparaitre.
-“ Ça viendra avec le temps, ne t’inquiète pas. Dors maintenant, je reviendrais plus tard.”
Je le regardais partir encore une fois, me laissant de nouveau seule dans la chambre, seule avec des pensées sombres. Je ne pourrais pas oublier Patrick, je ne pourrais jamais l’oublier. Même si je ne le revoyais jamais, son image resterait toujours gravée dans ma mémoire, dans mon cœur. Cet homme faisait partie de moi et rien ne pourrait changer ça.
Je me laissais de nouveau aller au sommeil et je revis le visage d’ange entouré de boucles blondes d’un certain consultant pour le CBI. Je le revis me faire tourner en bourrique, je me revis lui crier dessus, lui reprocher de ne pas m’obéir. Je nous revis tout les deux dans son grenier, deux soirs plus tôt. Je nous revis nous embrasser, nous serrer dans les bras l’un de l’autre. Je nous revis ensuite chez moi, dans mon lit. Je nous revis nous endormir l’un contre l’autre puis nous réveiller ensemble comme un couple. Je nous revis nous laver et nous découvrir. Je nous revis prendre le petit déjeuner, souriants, heureux de ce que la vie nous apportait. Puis je le revis baignant dans son sang, souffrant, ses yeux reflétant une peur que je n’y avais jamais vu. Je revis son regard suppliant lorsque j’étais partis et je me réveillais en sursaut.
-“ Patrick, pleurais-je, “ Patrick bats toi pour la vie, bats toi je t’en supplie.”
Je savais qu’il ne pouvait m’entendre, mais c’était la seule chose que je pouvais faire. Je ne savais pas si un jour je reverrais la lumière du jour, si un jour je reverrais tous ces visages familiers, mes collègues, mes amis. Je ne savais pas si je pourrais revoir mes frères. Mais je savais-je ne devais pas arrêter d’espérer. Il ne me restait que ça à présent, l’espoir. Je le garderais jusqu’au bout, même si ce bout était la mort. Je vivrais ce qu’il me restait à vivre avec cet espoir dans le cœur. L’espoir de revoir un jour Patrick, même si c’était dans la mort.
Je fermais les yeux de frustration et aussitôt le visage de Jane apparut dans ma tête...Jane. La dernière fois que je l’avais vu il gisait au sol, une plaie ouverte à l’abdomen, saignant abondamment et je n’avais rien pu faire pour l’aider. Il avait tenté de me prévenir, de me faire comprendre que son agresseur était toujours là, mais je ne voyais que lui et tout ce sang. Et à présent j’étais là, dans le coffre de cette voiture. Du moins le pensais-je. Je n’avais pas vraiment pour habitude de me coucher dans des coffres de voiture.
Je me souvenais de mon réveil dans ses bras, allongée sur son torse, enveloppée par ses bras, sa chaleur et son amour. Comme j’étais bien à cet endroit, tout contre lui. J’aurais voulu ne jamais le quitter. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et il fallait aller travailler. Alors je m’étais levée, l’embrassant encore une fois. J’avais bien vu dans ses yeux qu’il en voulait plus mais qu’il hésitait, qu’il voulait prendre son temps. Je le comprenais parfaitement, je ne voulais pas non plus aller trop vite. Nous n’étions ensemble que depuis la veille et je voulais avant tout solidifier notre relation avant de franchir cette étape importante.
Une fois dans la salle de bain, je m’étais regardée dans le miroir et j’avais vu ce sourire idiot, celui d’une femme amoureuse. C’était la première fois que je voyais ce sourire sur mon visage et j’étais prête à m’y habituer. Jane était le responsable de ce sourire et je ne lui en voulais pas, au contraire, je voulais à cet instant, courir dans la chambre et le serrer dans mes bras. Mais alors que je m’apprêtais à entrer dans la douche, il était arrivé, comme s’il avait entendu mes pensées.
Il était resté sans réactions un moment et j’avais fait les choses pour lui. Je n’étais pas certaine que ce soit une bonne chose, c’était peut-être trop tôt, mais j’en avais envie, et à voir ses pupilles dilatées, lui aussi. Et une fois dans la couche je ne m’étais plus retenue, j’avais fait ce que je voulais faire depuis si longtemps, je l’avais touché, caressé. Il en avait fait autant et je m’étais sentie revivre sous ses doigts, sous sa douceur, sous son amour pour moi. Jamais aucun homme n’avait fait ça pour moi, me faire me sentir belle, me faire me sentir aimée, désirée pour autre chose que mon corps. Pour la première fois de ma vie je savais ce qu’était l’amour véritable et je savais que jamais plus je ne pourrais m’en passer.
Nous avions ensuite pris notre petit déjeuner, toujours avec ce même regard, celui qui reflétait tout l’amour que nous avions l’un pour l’autre, ainsi que le respect. Je savais qu’il doutait encore, si je devais être honnête avec moi, je doutais aussi. Tout était arrivé si vite, sans même que je ne me rende compte. Mais pour rien au monde je n’aurais mis fin à tout ça.
Nous avions eu cette petite conversation durant laquelle j’avais cherché à le rassurer autant que moi. Les doutes seraient là pendant encore quelques temps mais je voulais croire qu’ils partiraient, qu’ils nous laisseraient vivre notre amour, tout simplement. Il nous fallait seulement du temps pour comprendre ce qui nous arrivait, ce que nous commencions l’un avec l’autre. Mais le temps c’était justement ce que nous n’avions pas et je ne m’en rendais compte que trop tard.
Lorsque j’étais descendue pour partir au travail, j’avais remarqué son absence dans la pièce. Je l’avais cherché des yeux et j’avais fini par voir trainer une de ses chaussures près du canapé. J’étais sur le point de la ramasser lorsque je l’avais vu lui, sur le sol, en sang. Mon propre sang s’était glacé dans mes veines et je m’étais penchée pour le voir, pour me rassurer, pour sentir la chaleur de son corps, cette chaleur qui me dirait qu’il était encore en vie. Je ne voulais pas le perdre maintenant, pas alors que nous commencions juste à nous aimer véritablement, plus secrètement, plus seulement dans nos rêves et nos espoir, mais dans la réalité.
Il avait ouvert les yeux et j’y avais vu de la peur. La peur de mourir ? La peur de souffrir ? La peur de ne plus jamais me revoir ? C’était ce que j’avais ressentis à ce moment là. Mais je n’avais pas eu le temps de faire quoi que ce soit que j’avais sentis cette piqure dans mon cou et j’avais sentis mes forces me quitter. Je m’étais affalée sur lui et j’avais sentis ses mains se poser dans mon dos, cherchant à me garder avec lui le plus longtemps possible, cherchant, même dans la souffrance, à me protéger.
Mais même avec toute la volonté du monde il n’avait pu empêcher ce qui était arrivé. L’homme, son agresseur, m’avait soulevée comme si je n’étais pas plus lourde qu’une plume et j’avais vu le visage de Jane se tordre de douleur. A cet instant je savais que cela n’avait rien à voir avec sa blessure, non. Sa douleur était dans son cœur, c’était à cause de mon départ. Je partais loin de lui, contre ma volonté et j’avais ressentis cette même douleur au fond de mon cœur. J’avais tenté de lutter contre le sommeil qui voulait m’emporter, j’avais tenté de garder mes yeux sur lui le plus longtemps possible. Mais le sommeil avait gagné cette bataille et j’avais sombré dans le néant.
La rue était déserte à cette heure matinale, personne n’avait donc pu venir à mon secours. L’homme m’avait enfermée dans son coffre avant de le refermer. J’étais à présent ici, à la merci de je ne savais pas qui, loin de l’homme que j’aimais qui devait certainement être mort à l’heure qu’il est. Je laissais les larmes brouiller ma vision, de toute façon je ne pouvais rien faire d’autre. J’avais gouté à ce bonheur, celui qu’avaient vécu mes parents l’un avec l’autre. Mais il avait était écourté, si éphémère. Je n’avais pas eu le temps de vraiment l’apprécier que déjà on me l’avait enlevé.
Je sentis la voiture s’arrêter après ce qui me sembla être des heures de route et j’entendis la porte du conducteur s’ouvrir. Instinctivement, je me repliais sur moi-même, tentant de me cacher, de me faire invisible. Mais c’était inutile, j’étais là et je ne pouvais rien y faire. Je ne savais toujours pas ce que me voulait cet homme et je n’allais pas tarder à le savoir.
Le coffre s’ouvrit et la lumière m’aveugla un instant, bientôt effacé par l’ombre de l’homme qui se pencha pour me prendre dans ses bras. Il me surprit par sa douceur lorsqu’il m’emmena à l’intérieur d’une maison. Il me déposa sur un lit, me retira mes liens et me caressa le visage. Je frissonnais mais j’étais si fatiguée que je ne pouvais rien faire de plus.
-“ Tu es en sécurité maintenant Teresa,” me dit-il.
Puis il sortit de la chambre et je me retrouvais de nouveau seule dans le noir. J’étais en sécurité d’après lui, mais moi je pensais le contraire. J’étais à la merci d’un fou qui pensais me protéger de je ne savais pas quoi et je ne voulais qu’une chose, revoir Jane. Je ne me souciais même pas de moi, je ne pensais qu’à lui. Je ne cessais de voir ce sang s’échapper de son corps, la vie le quitter. Il souffrait, il allait mourir et personne ne serait là pour lui, pour le sauver. Pas même moi.
Je m’étais fait la promesse de toujours être là pour lui, de toujours prendre soin de lui, et ce, bien avant que nous soyons ensemble. Je voulais le protéger de ses démons, de son passé tortueux, de la peine qui habitait son cœur. J’avais réussis en quelque sorte. Il s’était ouvert un peu plus au monde, à moi. Il avait fait le choix de vivre au lieu de survivre. Il avait fait le choix d’aimer dans le présent et non plus dans le passé. Mais maintenant, ce choix le conduisait à la mort et c’était de ma faute. J’étais responsable de la mort de l’homme que j’aimais le plus au monde.
Au lieu de lui sauver la vie comme j’avais toujours voulu le faire, j’avais précipité sa fin, sans même m’en apercevoir. J’étais le monstre contre lequel j’avais voulu le protéger. J’étais celle qui lui avait promis qu’il serait heureux et en même temps j’étais celle qui voulait cette promesse.
Je fermais les yeux et priais de toutes mes forces pour que quelqu’un s’inquiète pour lui, pour que quelqu’un aille chez moi et le sauve, à défaut de pouvoir le faire moi-même. Il fallait qu’il soit sauvé, il avait déjà bien trop souffert dans sa vie. Mon sort ne m’importait que peu, du moment qu’il était en vie. Il finirait par comprendre que nous n’étions pas destiné à vivre ensemble et heureux. Ce serait difficile pour lui, je le savais, mais il surmonterait sa peine grâce aux autres. Il ne serait pas seul. Si seulement quelqu’un pouvait aller chez moi.
Je laissais le sommeil me reprendre, c’était tout ce que j’avais. Il fallait que je garde mes forces si je voulais pouvoir fuir. Il n’y avait pas de bruit dans la maison, l’homme était peut-être partit. Alors je pourrais tenter quelque chose, je pourrais tenter de me sauver moi-même. Personne ne pourrait le faire pour moi, personne ne sachant où je me trouvais. Personne ne savait même ce qui m’était arrivé.
Le temps passa sans que je le vois et bientôt la porte de ma chambre s’ouvrit sur l’homme. Il revenait et je n’avais même pas peur, je n’avais plus peur. Il pouvait faire de moi ce qu’il voulait, du moment que ma vie pouvait être échangée contre celle de Patrick. J’aurais volontiers souffert mille morts si cela avait permis de laisser la vie à cet homme qui ne méritait pas toutes les souffrances qu’on lui avait imposées.
L’homme s’approcha de moi et je le laissais faire. Il passa sa main sur ma joue et je gardais mes yeux dans les siens. Ses yeux étaient aussi verts que les miens et cela me troubla un peu. Je ne l’avais jamais vu de ma vie, enfin si, c’était l’homme de la veille. Mais maintenant que je pouvais vraiment le voir, j’avais l’impression de le connaitre, depuis plus longtemps que le midi d’avant. Il se dégageait de lui quelque chose qui me rassurait, comme s’il voulait vraiment prendre soin de moi.
Je pouvais voir dans ses yeux un amour profond pour moi, ce même amour que Patrick laissait voir lorsqu’il me regardait. Mais ce n’était pas la même chose. Je n’avais pas d’amour pour cet homme, je n’en avais pour Patrick et personne d’autre.
L’homme se redressa et était sur le point de partir lorsque, je ne savais pas pourquoi, je lui attrapais le bras, nous surprenant tous les deux.
-“ Pa… Patrick,” lui soufflais-je.
-“ Je ne voulais pas lui faire de mal, mais je savais qu’il ne m’aurait pas laissé t’emmener,” m’expliqua-t-il. “ Je sais que tu l’aimes, mais tu vas apprendre à m’aimer. Tu finiras par l’oublier, crois moi.”
-“ Non… jamais,” pleurais-je à la simple idée que le souvenir de Patrick puisse disparaitre.
-“ Ça viendra avec le temps, ne t’inquiète pas. Dors maintenant, je reviendrais plus tard.”
Je le regardais partir encore une fois, me laissant de nouveau seule dans la chambre, seule avec des pensées sombres. Je ne pourrais pas oublier Patrick, je ne pourrais jamais l’oublier. Même si je ne le revoyais jamais, son image resterait toujours gravée dans ma mémoire, dans mon cœur. Cet homme faisait partie de moi et rien ne pourrait changer ça.
Je me laissais de nouveau aller au sommeil et je revis le visage d’ange entouré de boucles blondes d’un certain consultant pour le CBI. Je le revis me faire tourner en bourrique, je me revis lui crier dessus, lui reprocher de ne pas m’obéir. Je nous revis tout les deux dans son grenier, deux soirs plus tôt. Je nous revis nous embrasser, nous serrer dans les bras l’un de l’autre. Je nous revis ensuite chez moi, dans mon lit. Je nous revis nous endormir l’un contre l’autre puis nous réveiller ensemble comme un couple. Je nous revis nous laver et nous découvrir. Je nous revis prendre le petit déjeuner, souriants, heureux de ce que la vie nous apportait. Puis je le revis baignant dans son sang, souffrant, ses yeux reflétant une peur que je n’y avais jamais vu. Je revis son regard suppliant lorsque j’étais partis et je me réveillais en sursaut.
-“ Patrick, pleurais-je, “ Patrick bats toi pour la vie, bats toi je t’en supplie.”
Je savais qu’il ne pouvait m’entendre, mais c’était la seule chose que je pouvais faire. Je ne savais pas si un jour je reverrais la lumière du jour, si un jour je reverrais tous ces visages familiers, mes collègues, mes amis. Je ne savais pas si je pourrais revoir mes frères. Mais je savais-je ne devais pas arrêter d’espérer. Il ne me restait que ça à présent, l’espoir. Je le garderais jusqu’au bout, même si ce bout était la mort. Je vivrais ce qu’il me restait à vivre avec cet espoir dans le cœur. L’espoir de revoir un jour Patrick, même si c’était dans la mort.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
waouh, j'ai dévoré ce chapitre
bravo
bravo
Jiisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Lisbon & Jane
Localisation : N'importe où, tant que qu'il y a du soleil
Re: The Madness of Love ^
Ne t'inquiète surtout pas Sweety, ce chapitre était absolument parfait, comme les précédents.
Bon on plus qu'à croiser les doigts pour que quelqu'un ai l'idée d'aller chez Lisbon, pour sauver Jane!!!!
Cet Adam m'intrigue de plus en plus, il m'a l'air partagé entre l'envie de protéger Térésa et sa loyauté envers son groupe. Je pense qu'en s'y prenant bien, Lisbon pourrait l'inciter à la libérer. Mais si elle s'aventure à s'échapper, j'ai peur que si elle échoue dans sa tentative, ça se termine très mal pour elle.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Bon on plus qu'à croiser les doigts pour que quelqu'un ai l'idée d'aller chez Lisbon, pour sauver Jane!!!!
Cet Adam m'intrigue de plus en plus, il m'a l'air partagé entre l'envie de protéger Térésa et sa loyauté envers son groupe. Je pense qu'en s'y prenant bien, Lisbon pourrait l'inciter à la libérer. Mais si elle s'aventure à s'échapper, j'ai peur que si elle échoue dans sa tentative, ça se termine très mal pour elle.
VLS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Invité- Invité
Re: The Madness of Love ^
C'est fou à quel point je me plonge dans tes fics.
Bref, très beau point de vue Lisbon. Bourré de sentiments que tu décris à merveille.
et rassure-toi, ce chapitre n'a en aucun cas pâti de ta fatigue. Loin de là!
Donc merci! et VLS!
Bref, très beau point de vue Lisbon. Bourré de sentiments que tu décris à merveille.
et rassure-toi, ce chapitre n'a en aucun cas pâti de ta fatigue. Loin de là!
Donc merci! et VLS!
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: The Madness of Love ^
Ohlalalala !!!! Tu nous fais tout un déroulage d'émotions et de sentiments à volonté au fil de tes chapitres
Comme Lisbon, je pour que quelqu'un ou l'équipe aille chez elle au plus vite pour secourir Jane et je pour qu'il ne soit pas trop tard.
Ne fais pas mourir Jane
Lisbon qui est totalement envahit par ses sentiments pour Jane, elle découvre qu'elle est amoureuse mais que son bonheur a volé en éclats par cet Adam qui l'a enlevé pour soi-disant la protégé
Cet Adam me fait peur et m'intrigue à la fois Je ne sais pas ce qui le lie avec Lisbon mais cette histoire de prophétie, de confrerie, qu'il doit la protéger d'eux mais qu'il ne voulait pas faire de mal à Jane. J'avoue que j'ai l'esprit un peu embrouillé voir perdu Je n'arrive pas trop à comprendre cette histoire
Ce chapitre est extra Sweety puis ce n'est pas très grave si t'es pas au top, mais on apprécie toujours ta fic
VLS VLS VLS
Comme Lisbon, je pour que quelqu'un ou l'équipe aille chez elle au plus vite pour secourir Jane et je pour qu'il ne soit pas trop tard.
Ne fais pas mourir Jane
Lisbon qui est totalement envahit par ses sentiments pour Jane, elle découvre qu'elle est amoureuse mais que son bonheur a volé en éclats par cet Adam qui l'a enlevé pour soi-disant la protégé
Cet Adam me fait peur et m'intrigue à la fois Je ne sais pas ce qui le lie avec Lisbon mais cette histoire de prophétie, de confrerie, qu'il doit la protéger d'eux mais qu'il ne voulait pas faire de mal à Jane. J'avoue que j'ai l'esprit un peu embrouillé voir perdu Je n'arrive pas trop à comprendre cette histoire
Ce chapitre est extra Sweety puis ce n'est pas très grave si t'es pas au top, mais on apprécie toujours ta fic
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: The Madness of Love ^
Pour quelqu'un qui dit ne pas maîtriser le POV des personnages tu te débrouilles très bien
Je suis définitivement accro à cette histoire
Lisbon qui découvre l'amour et le perd aussitôt (bon enfin on pour que la blessure de Jane lui permette d'appeler les secours ou qu'un membre de l'équipe passe à l'appartement de sa boss)
Adam est troublant, par sa ressemblance avec Lisbon...ressemblance qui la trouble également et son hésitation entre réaliser la prophétie ou sauver Lisbon.
Tu fais monter lentement, mais surement, la tension...J'ai hâte de voir ce que la suite nous réserve.
Je suis définitivement accro à cette histoire
Lisbon qui découvre l'amour et le perd aussitôt (bon enfin on pour que la blessure de Jane lui permette d'appeler les secours ou qu'un membre de l'équipe passe à l'appartement de sa boss)
Adam est troublant, par sa ressemblance avec Lisbon...ressemblance qui la trouble également et son hésitation entre réaliser la prophétie ou sauver Lisbon.
Tu fais monter lentement, mais surement, la tension...J'ai hâte de voir ce que la suite nous réserve.
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Madness of Love ^
Hâte d'avoir la suite
Caroline Jane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : Mentalist & Tokio Hotel
Localisation : Sur le canapé marron avec Patrick Jane
Re: The Madness of Love ^
à tous, vraiment je suis contente que ça vous plaise
je m'occupe du prochain chapitre après mangé, mais pour ceux qui veule je viens de poster le 1er chapitre de ma fic NC17
je m'occupe du prochain chapitre après mangé, mais pour ceux qui veule je viens de poster le 1er chapitre de ma fic NC17
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
à tous pour vos coms et à Johel pour sa correction si rapide
Voici le chapitre du jour
Bonne lecture
Voici le chapitre du jour
Bonne lecture
*******
Chapitre 11
Chapitre 11
Tout était calme ce matin, pas un bruit, on pouvait entendre les mouches voler. Mais rien de plus normal, le canapé de notre cher consultant Patrick Jane était vide. Lorsque j’étais arrivé ce matin je m'étais attendu à le trouver déjà là, comme la plupart des matins. Mais ces derniers jours j’avais remarqué qu’il ne passait plus ses nuits ici, dans son grenier. J’avais déjà ma petite idée sur l’endroit où il dormait, mais jamais je n’en ferais allusion devant lui.
J’avais remarqué ces derniers temps que Jane agissait différemment, il passait moins de temps seul dans son coin à broyer du noir, il restait plus souvent avec nous, pour le plus grand bonheur de Van Pelt. Cette fille était trop fleur bleue pour travailler dans la police, un jour ça lui jouerait des tours. Mais elle n’en restait pas moins une fille extra. Si jamais quelqu’un venait à lui faire du mal, il devrait passer par moi. Et par les autres aussi, nous étions une famille.
Tandis que je me laissais envahir par des souvenirs, Van Pelt m’interrompit en demandant quelque chose, une chose à laquelle je n’avais même pas pensé ce matin, ce que je pouvais être bête parfois.
-“ Vous savez où sont Jane et Lisbon ?” demanda-t-elle inquiète.
-“ Jane n’est pas connu pour sa ponctualité,” répondis-je. “Il arrivera plus tard, lorsqu’il sera décidé.”
-“ Très bien mais, et pour Lisbon ?” Insista-t-elle. “Elle arrive toujours avant nous, alors pourquoi je ne l’ai pas encore vue ce matin?”
Je réfléchissais un moment et m’aperçu que Grace avait raison, je n’avais pas encore vu Lisbon et pourtant elle arrivait toujours avant nous. Cette femme était un bourreau de travail, elle passait tout son temps libre ici, à remplir des rapports, à remplir des plaintes. Je me demandais parfois si elle avait une vie privée, quelqu’un à voir en dehors de ces murs. Mais à la voir ainsi jour après jour, je devais bien reconnaitre que ce n’était pas le cas, et j’en étais triste pour elle.
Lisbon était une femme bien, une femme intègre et quelqu’un sur qui on pouvait compter. Elle était toujours là lorsque l’un de nous avait besoin d’aide, même pas besoin de le lui demander. Elle avait ça dans le sang, aider les gens. Je la respectais pour ça, pour tout ce qu’elle faisait sans rien attendre en retour.
-“ Je l’appelle,” nous dis Cho en sortant son téléphone.
Nous attendions donc d’en savoir plus. Elle répondait toujours au téléphone. Peut-être avait-elle seulement eu une panne d’oreiller ? Cela pouvait arriver à tous le monde et Lisbon ne faisait pas exception à la règle. Mais les secondes passèrent et Cho n’obtenait pas de réponse. Je commençais sérieusement à me faire du souci.
-“ Appelles Jane,” lui dis-je, “peut-être qu’il pourra nous dire où est Lisbon ? Ils sont toujours ensemble.”
Je le vis raccrocher et appeler notre consultant. Je savais que Jane allait répondre, qu’il aurait une excuse abracadabrante à nous sortir pour justifier son retard et j’attendais de savoir ce qu’il aurait inventé.
Mais là encore l’attente se fit longue et je commençais vraiment à m’inquiéter pour mes collègues. Aucun ne répondait au téléphone et ce n’était pas normal. Je voulais savoir ce qui se passait et je commençais à ressentir ce qu’on appelle un mauvais pressentiment, comme s’il leur était arrivé quelque chose.
Je me levais, prenais ma veste et marchais jusqu’à l’ascenseur sous les regards de mes collègues.
-“Je vais chez Lisbon,” leur dis-je, “continuez d’appeler, on ne sait jamais, peut-être qu’ils vont répondre.”
Ils acquiescèrent et je montais dans l’ascenseur. Tandis que je descendais vers le parking, je ne cessais de penser à mes deux collègues. Et s’il leur était arrivé quelque chose ? Et s’ils étaient en danger et que nous avions attendu trop longtemps pour nous inquiéter ? Et s’il était trop tard pour eux ?
Je savais que me poser ce genre de questions n’aiderait en rien, qu’au contraire ça ne pourrait qu’interférer avec ce que j’avais à faire. Mais je ne pouvais m’en empêcher, j’avais peur pour eux et mon instinct de flic me laissait entendre que j’avais raison.
J’arrivais en bas et montais dans ma voiture, bouclais ma ceinture et passais le portique de sécurité, sous le regard bienveillant de Tommy, l’agent qui me sourit lorsque je passais la barrière. Par conscience professionnelle, je m’arrêtais.
-“ Bonjour Tommy, dites-moi, vous n’auriez pas vu Mr Jane ou l’agent Lisbon ce matin ?” Lui demandais-je, dans l’espoir qu’il dissipe mes craintes.
-“ Non, ils ne sont pas encore arrivés,” me répondit-il, son visage reflétant aussitôt la même crainte que le mien.
-“ Merci Tommy,” le remerciais-je avant d’avancer vers la rue.
-“ Tenez-moi au courant si vous les trouvez,” me lança-t-il alors que je m’engageais dans la circulation.
Je connaissais l’adresse de Lisbon et je roulais donc aussi vite que les autres automobilistes me le permettaient, priant pour que mon instinct se soit trompé, ne serait-ce qu’une fois dans ma vie. Je voulais avoir tort, je voulais me dire que je m’inquiétais pour rien, qu’ils étaient simplement en retard parce que… et bien parce qu’ils étaient sortis la veille et qu’ils étaient fatigués.
Je me souvenais de la veille, lorsque Jane et Lisbon étaient aller déjeuner à midi, bras dessus bras dessous. J’avais été surpris, comme les autres d’ailleurs. Ce n’était pas habituel de voir ce sourire sur le visage de Lisbon, et encore moins de la voir au bras de Jane. Je trouvais qu’ils allaient bien l’un avec l’autre, qu’ils pouvaient se rendre heureux l’un l’autre, surtout avec tout ce qu’ils avaient traversé durant leur vie. Ils méritaient d’être heureux.
Les paris fusaient de toutes parts dans les bureaux sur une éventuelle relation entre eux et je n’étais pas le dernier pour ça. Je voulais qu’ils soient heureux et j’espérais que ce soit ensemble. J’avais appris à remarquer ces petits sourires qu’ils s’envoyaient parfois, les regards qui en disaient long. Mais ils étaient aveugles, ils ne voyaient pas ce que tous le monde avaient vu depuis bien longtemps. Ils avaient une attirance l’un pour l’autre, et pas seulement physique. Il fallait juste qu’ils arrêtent d’avoir peur et qu’ils se lancent.
Perdu dans mes pensées, je ne me rendis compte que j’étais arrivé que lorsque je coupais le contact. J’avais roulé en mode automatique. Malin, j’aurais pu causer un accident comme ça. Mais bon, tout allait bien alors il ne valait mieux pas que je commence à m’inquiéter plus que je ne l’étais déjà pour quelque chose qui n’était pas arrivé.
Je sortais de ma voiture et remarquais que celle de Lisbon se trouvait toujours devant son appartement. Alors elle était encore là. Elle avait du avoir une panne d’oreiller, comme je le pensais. Mais avant d’appeler les autres pour leur en faire part et les rassurer, je voulais la voir. Mon instinct me soufflait encore que quelque chose clochait.
Je montais les quelques marches et arrivais devant la porte. J’avais un peu peur de ce que je pourrais trouver à l’intérieur mais je frappais quand même. J’attendis une réponse qui ne vint pas, je frappais encore et je n’obtenais toujours rien. Vraiment inquiet, j’ouvris la porte et tant pis si je me faisais incendier par Lisbon. Je voulais me rassurer et j’étais prêt à supporter sa colère si je m’étais trompé.
Lentement, je pénétrais dans l’appartement silencieux de ma patronne. Je remarquais la simplicité de la décoration. Lisbon était une femme simple et son appartement reflétait parfaitement sa personnalité. J’avançais encore un peu et là, mon cœur s’affola dans ma poitrine. Sur le sol, devant le canapé se trouvait un corps, mais pas n’importe lequel, celui de Patrick Jane.
Je me précipitais vers lui, m’agenouillant à ses côtés et prenais son pouls. Il était faible, vraiment très faible, mais quand même là. Je remarquais le sang sur son ventre, le sang sur le sol et maintenais d’une main la pression sur sa blessure tandis que de l’autre je composais le 911. Il me fallait de l’aide, j’avais besoin d’une ambulance. Voyant le visage vraiment très pale de mon collègue, sa respiration fuyante, je raccrochais avant que quelqu’un ne me réponde, le prenais dans mes bras et courais jusqu’à ma voiture où je le déposais avant de sauter derrière le volant. Il n’y avait pas de temps à perdre, je devais faire vite si je voulais le sauver.
Tous en roulant, je composais le numéro de Cho et attendais qu’il réponde. J’entendis sa voix dans mon oreillette et lui faisais part de ce que j’avais trouvé.
-“ Jane est dans un sale état,” lui dis-je. “Il a une blessure à l’arme blanche au ventre, il a perdu beaucoup de sang et je le conduis à l’hôpital.”
-“ Et pour Lisbon ?” me demanda-t-il, sa voix ne cachant même pas son anxiété.
-“ Je n’ai pas pris le temps de fouiller l’appartement, tu devrais y aller avec Van Pelt.”
-“ Ok, on y va,” me dit-il, “tu nous tiens au courant pour Jane.”
Je raccrochais, enclenchais la sirène et roulais à travers les rues de la ville. Je priais pour ne pas être arrivé trop tard, pour que Jane s’en sorte. Et je priais pour qu’il ne soit rien arrivé à Lisbon. Je savais que si jamais elle venait à mourir, Jane ne s’en remettrait pas. Il tenait trop à elle, nous tenions tous à elle, mais lui plus que les autres. C’était pour elle qu’il était toujours là, même après la mort de John le Rouge. C’était pour elle qu’il continuait de travailler avec nous, elle et personne d’autre.
J’arrivais enfin à l’hôpital et me garais, où plutôt dérapais, devant l’entrée des urgences. Je n’écoutais même pas les plaintes des ambulanciers et médecins qui me hurlaient de me garer ailleurs, je n’avais pas le temps pour ça. J’ouvris la porte arrière et plongeais à l’intérieur pour en ressortir avec un Jane en sang, toujours inconscient.
-“ J’ai besoin d’aide,” hurlais-je, “mon ami est blessé à l’abdomen, il a perdu beaucoup de sang. Il est resté inconscient durant tout le trajet et l’était déjà lorsque je suis arrivé.”
Aussitôt, médecin et infirmiers se précipitèrent vers nous et je déposais Jane sur une civière avant de les suivre à l’intérieur. Hors de question que je le laisse maintenant, il me fallait des nouvelles, de bonnes nouvelles.
Mais je fus repoussé par une infirmière et je la laissais faire son travail. Je ne pouvais plus rien faire pour lui, je devais les laisser le sauver à présent. Je m’installais donc sur une chaise, dans le couloir et attendis des nouvelles de Jane.
Mon téléphone vibra dans ma poche et, alors que j’allais répondre, je vis le regard incendiaire que me lança une vielle infirmière. Sur le moment, j’eu l’impression de revoir ma grand-mère et je me dépêchais de sortir du bâtiment pour répondre à Cho.
-“ Alors?” Lui demandais-je.
-“ Lisbon n’était pas là, aucune trace d’elle, ses affaires se trouve toujours sur place, ainsi que sa voiture,” m’expliqua-t-il. “Aucune trace de lutte, pas d’effraction, rien. Van Pelt a interrogé les voisins mais personne n’a rien vu. Lisbon à disparu sans laisser de traces.”
-“ Il y a forcement quelqu’un qui a vu quelque chose,” insistais-je. “Il y a des caméras dans son immeuble ?”
-“ Non, aucunes. Je continue de chercher. Et pour Jane ?”
-“ Les médecins s’occupent de lui, je n’en sais pas plus pour le moment mais je vous tiens au courant.”
-“ Ok, je vais voir ce que je peux trouver.”
Nous raccrochâmes en même temps et je retournais dans le bâtiment. Ce fut à ce moment-là que je vis le médecin venir vers moi, la mine sombre. Je savais ce que cela voulait dire, mais je ne voulais pas y croire. Ça ne pouvait pas être vrai, Jane ne pouvait pas être mort, pas comme ça, pas alors qu’il se trouvait chez Lisbon et qu’elle avait disparu.
Le simple fait que je l’ai trouvé chez elle me confortait dans l’idée qu’ils avaient enfin avancé l’un vers l’autre, qu’ils s’étaient enfin avoué leurs sentiments. Ils ne pouvaient pas être déjà séparés, ça ne pouvait pas arriver. Je voulais croire que Jane allait s’en sortir, que Cho et Van Pelt allaient retrouver Lisbon et que ces deux là seraient de nouveau réunis. Je voulais croire à un miracle.
Mais le regard compatissant du médecin, ses mains encore tachée de son sang, son visage fatigué, rien ne me rassurait dans tout ça. Il s’avança vers moi et, malgré mon statut de flic fort, je me laissais tomber sur la chaise derrière moi. Je ne pouvais pas jouer la comédie et me montrer fort alors que mon cœur pleurait, je ne pouvais pas me montrer insensible à ce qui se passait.
Le médecin me posa une main sur l’épaule et la serra brièvement.
-“ Je suis désolé,” commença-t-il. “ Votre ami à perdu beaucoup de sang et…”
Mais je ne le laissais pas finir et me précipitais à l’extérieur de l’hôpital. J’avais besoin d’air, j’avais besoin de respirer et de hurler. J’avais besoin de faire savoir au monde à quel point j’étais en colère.
Je sentis de nouveau une main sur mon épaule et me retournais pour voir la vieille infirmière de plus tôt, me tendant un verre d’eau que je pris avec un pale sourire. Elle me laissa boire avant de me regarder dans les yeux.
-“ Votre ami n’est pas mort,” me dit-elle. “Il a perdu beaucoup de sang, il souffre de lésions internes, son foie a été touché. Il est pour le moment dans un coma artificiel pour aider son corps à se remettre plus vite sans le faire souffrir.”
-“ Alors il est vivant ?” Demandais-je comme un enfant. C’est exactement ce à quoi je devais ressembler à cet instant.
-“ Oui, il est vivant,” me sourit-elle avant de me trainer à l’intérieur.
Je la suivais sans protester, soudain honteux de mon comportement et nous nous arrêtâmes devant le médecin qui n’avait bougé. Je baissais les yeux mais l’homme me sourit, compréhensif, avant de me conduire à la chambre de Jane. Il me laissa seul dans la pièce et je pris place sur le fauteuil à coté du lit. Je prenais la main de Jane dans la mienne et commençais à prier. Je priais pour qu’il s’en sorte, je priais pour que l’on retrouve Lisbon et je priais pour qu’ils soient de nouveau réunis et heureux.
J’avais remarqué ces derniers temps que Jane agissait différemment, il passait moins de temps seul dans son coin à broyer du noir, il restait plus souvent avec nous, pour le plus grand bonheur de Van Pelt. Cette fille était trop fleur bleue pour travailler dans la police, un jour ça lui jouerait des tours. Mais elle n’en restait pas moins une fille extra. Si jamais quelqu’un venait à lui faire du mal, il devrait passer par moi. Et par les autres aussi, nous étions une famille.
Tandis que je me laissais envahir par des souvenirs, Van Pelt m’interrompit en demandant quelque chose, une chose à laquelle je n’avais même pas pensé ce matin, ce que je pouvais être bête parfois.
-“ Vous savez où sont Jane et Lisbon ?” demanda-t-elle inquiète.
-“ Jane n’est pas connu pour sa ponctualité,” répondis-je. “Il arrivera plus tard, lorsqu’il sera décidé.”
-“ Très bien mais, et pour Lisbon ?” Insista-t-elle. “Elle arrive toujours avant nous, alors pourquoi je ne l’ai pas encore vue ce matin?”
Je réfléchissais un moment et m’aperçu que Grace avait raison, je n’avais pas encore vu Lisbon et pourtant elle arrivait toujours avant nous. Cette femme était un bourreau de travail, elle passait tout son temps libre ici, à remplir des rapports, à remplir des plaintes. Je me demandais parfois si elle avait une vie privée, quelqu’un à voir en dehors de ces murs. Mais à la voir ainsi jour après jour, je devais bien reconnaitre que ce n’était pas le cas, et j’en étais triste pour elle.
Lisbon était une femme bien, une femme intègre et quelqu’un sur qui on pouvait compter. Elle était toujours là lorsque l’un de nous avait besoin d’aide, même pas besoin de le lui demander. Elle avait ça dans le sang, aider les gens. Je la respectais pour ça, pour tout ce qu’elle faisait sans rien attendre en retour.
-“ Je l’appelle,” nous dis Cho en sortant son téléphone.
Nous attendions donc d’en savoir plus. Elle répondait toujours au téléphone. Peut-être avait-elle seulement eu une panne d’oreiller ? Cela pouvait arriver à tous le monde et Lisbon ne faisait pas exception à la règle. Mais les secondes passèrent et Cho n’obtenait pas de réponse. Je commençais sérieusement à me faire du souci.
-“ Appelles Jane,” lui dis-je, “peut-être qu’il pourra nous dire où est Lisbon ? Ils sont toujours ensemble.”
Je le vis raccrocher et appeler notre consultant. Je savais que Jane allait répondre, qu’il aurait une excuse abracadabrante à nous sortir pour justifier son retard et j’attendais de savoir ce qu’il aurait inventé.
Mais là encore l’attente se fit longue et je commençais vraiment à m’inquiéter pour mes collègues. Aucun ne répondait au téléphone et ce n’était pas normal. Je voulais savoir ce qui se passait et je commençais à ressentir ce qu’on appelle un mauvais pressentiment, comme s’il leur était arrivé quelque chose.
Je me levais, prenais ma veste et marchais jusqu’à l’ascenseur sous les regards de mes collègues.
-“Je vais chez Lisbon,” leur dis-je, “continuez d’appeler, on ne sait jamais, peut-être qu’ils vont répondre.”
Ils acquiescèrent et je montais dans l’ascenseur. Tandis que je descendais vers le parking, je ne cessais de penser à mes deux collègues. Et s’il leur était arrivé quelque chose ? Et s’ils étaient en danger et que nous avions attendu trop longtemps pour nous inquiéter ? Et s’il était trop tard pour eux ?
Je savais que me poser ce genre de questions n’aiderait en rien, qu’au contraire ça ne pourrait qu’interférer avec ce que j’avais à faire. Mais je ne pouvais m’en empêcher, j’avais peur pour eux et mon instinct de flic me laissait entendre que j’avais raison.
J’arrivais en bas et montais dans ma voiture, bouclais ma ceinture et passais le portique de sécurité, sous le regard bienveillant de Tommy, l’agent qui me sourit lorsque je passais la barrière. Par conscience professionnelle, je m’arrêtais.
-“ Bonjour Tommy, dites-moi, vous n’auriez pas vu Mr Jane ou l’agent Lisbon ce matin ?” Lui demandais-je, dans l’espoir qu’il dissipe mes craintes.
-“ Non, ils ne sont pas encore arrivés,” me répondit-il, son visage reflétant aussitôt la même crainte que le mien.
-“ Merci Tommy,” le remerciais-je avant d’avancer vers la rue.
-“ Tenez-moi au courant si vous les trouvez,” me lança-t-il alors que je m’engageais dans la circulation.
Je connaissais l’adresse de Lisbon et je roulais donc aussi vite que les autres automobilistes me le permettaient, priant pour que mon instinct se soit trompé, ne serait-ce qu’une fois dans ma vie. Je voulais avoir tort, je voulais me dire que je m’inquiétais pour rien, qu’ils étaient simplement en retard parce que… et bien parce qu’ils étaient sortis la veille et qu’ils étaient fatigués.
Je me souvenais de la veille, lorsque Jane et Lisbon étaient aller déjeuner à midi, bras dessus bras dessous. J’avais été surpris, comme les autres d’ailleurs. Ce n’était pas habituel de voir ce sourire sur le visage de Lisbon, et encore moins de la voir au bras de Jane. Je trouvais qu’ils allaient bien l’un avec l’autre, qu’ils pouvaient se rendre heureux l’un l’autre, surtout avec tout ce qu’ils avaient traversé durant leur vie. Ils méritaient d’être heureux.
Les paris fusaient de toutes parts dans les bureaux sur une éventuelle relation entre eux et je n’étais pas le dernier pour ça. Je voulais qu’ils soient heureux et j’espérais que ce soit ensemble. J’avais appris à remarquer ces petits sourires qu’ils s’envoyaient parfois, les regards qui en disaient long. Mais ils étaient aveugles, ils ne voyaient pas ce que tous le monde avaient vu depuis bien longtemps. Ils avaient une attirance l’un pour l’autre, et pas seulement physique. Il fallait juste qu’ils arrêtent d’avoir peur et qu’ils se lancent.
Perdu dans mes pensées, je ne me rendis compte que j’étais arrivé que lorsque je coupais le contact. J’avais roulé en mode automatique. Malin, j’aurais pu causer un accident comme ça. Mais bon, tout allait bien alors il ne valait mieux pas que je commence à m’inquiéter plus que je ne l’étais déjà pour quelque chose qui n’était pas arrivé.
Je sortais de ma voiture et remarquais que celle de Lisbon se trouvait toujours devant son appartement. Alors elle était encore là. Elle avait du avoir une panne d’oreiller, comme je le pensais. Mais avant d’appeler les autres pour leur en faire part et les rassurer, je voulais la voir. Mon instinct me soufflait encore que quelque chose clochait.
Je montais les quelques marches et arrivais devant la porte. J’avais un peu peur de ce que je pourrais trouver à l’intérieur mais je frappais quand même. J’attendis une réponse qui ne vint pas, je frappais encore et je n’obtenais toujours rien. Vraiment inquiet, j’ouvris la porte et tant pis si je me faisais incendier par Lisbon. Je voulais me rassurer et j’étais prêt à supporter sa colère si je m’étais trompé.
Lentement, je pénétrais dans l’appartement silencieux de ma patronne. Je remarquais la simplicité de la décoration. Lisbon était une femme simple et son appartement reflétait parfaitement sa personnalité. J’avançais encore un peu et là, mon cœur s’affola dans ma poitrine. Sur le sol, devant le canapé se trouvait un corps, mais pas n’importe lequel, celui de Patrick Jane.
Je me précipitais vers lui, m’agenouillant à ses côtés et prenais son pouls. Il était faible, vraiment très faible, mais quand même là. Je remarquais le sang sur son ventre, le sang sur le sol et maintenais d’une main la pression sur sa blessure tandis que de l’autre je composais le 911. Il me fallait de l’aide, j’avais besoin d’une ambulance. Voyant le visage vraiment très pale de mon collègue, sa respiration fuyante, je raccrochais avant que quelqu’un ne me réponde, le prenais dans mes bras et courais jusqu’à ma voiture où je le déposais avant de sauter derrière le volant. Il n’y avait pas de temps à perdre, je devais faire vite si je voulais le sauver.
Tous en roulant, je composais le numéro de Cho et attendais qu’il réponde. J’entendis sa voix dans mon oreillette et lui faisais part de ce que j’avais trouvé.
-“ Jane est dans un sale état,” lui dis-je. “Il a une blessure à l’arme blanche au ventre, il a perdu beaucoup de sang et je le conduis à l’hôpital.”
-“ Et pour Lisbon ?” me demanda-t-il, sa voix ne cachant même pas son anxiété.
-“ Je n’ai pas pris le temps de fouiller l’appartement, tu devrais y aller avec Van Pelt.”
-“ Ok, on y va,” me dit-il, “tu nous tiens au courant pour Jane.”
Je raccrochais, enclenchais la sirène et roulais à travers les rues de la ville. Je priais pour ne pas être arrivé trop tard, pour que Jane s’en sorte. Et je priais pour qu’il ne soit rien arrivé à Lisbon. Je savais que si jamais elle venait à mourir, Jane ne s’en remettrait pas. Il tenait trop à elle, nous tenions tous à elle, mais lui plus que les autres. C’était pour elle qu’il était toujours là, même après la mort de John le Rouge. C’était pour elle qu’il continuait de travailler avec nous, elle et personne d’autre.
J’arrivais enfin à l’hôpital et me garais, où plutôt dérapais, devant l’entrée des urgences. Je n’écoutais même pas les plaintes des ambulanciers et médecins qui me hurlaient de me garer ailleurs, je n’avais pas le temps pour ça. J’ouvris la porte arrière et plongeais à l’intérieur pour en ressortir avec un Jane en sang, toujours inconscient.
-“ J’ai besoin d’aide,” hurlais-je, “mon ami est blessé à l’abdomen, il a perdu beaucoup de sang. Il est resté inconscient durant tout le trajet et l’était déjà lorsque je suis arrivé.”
Aussitôt, médecin et infirmiers se précipitèrent vers nous et je déposais Jane sur une civière avant de les suivre à l’intérieur. Hors de question que je le laisse maintenant, il me fallait des nouvelles, de bonnes nouvelles.
Mais je fus repoussé par une infirmière et je la laissais faire son travail. Je ne pouvais plus rien faire pour lui, je devais les laisser le sauver à présent. Je m’installais donc sur une chaise, dans le couloir et attendis des nouvelles de Jane.
Mon téléphone vibra dans ma poche et, alors que j’allais répondre, je vis le regard incendiaire que me lança une vielle infirmière. Sur le moment, j’eu l’impression de revoir ma grand-mère et je me dépêchais de sortir du bâtiment pour répondre à Cho.
-“ Alors?” Lui demandais-je.
-“ Lisbon n’était pas là, aucune trace d’elle, ses affaires se trouve toujours sur place, ainsi que sa voiture,” m’expliqua-t-il. “Aucune trace de lutte, pas d’effraction, rien. Van Pelt a interrogé les voisins mais personne n’a rien vu. Lisbon à disparu sans laisser de traces.”
-“ Il y a forcement quelqu’un qui a vu quelque chose,” insistais-je. “Il y a des caméras dans son immeuble ?”
-“ Non, aucunes. Je continue de chercher. Et pour Jane ?”
-“ Les médecins s’occupent de lui, je n’en sais pas plus pour le moment mais je vous tiens au courant.”
-“ Ok, je vais voir ce que je peux trouver.”
Nous raccrochâmes en même temps et je retournais dans le bâtiment. Ce fut à ce moment-là que je vis le médecin venir vers moi, la mine sombre. Je savais ce que cela voulait dire, mais je ne voulais pas y croire. Ça ne pouvait pas être vrai, Jane ne pouvait pas être mort, pas comme ça, pas alors qu’il se trouvait chez Lisbon et qu’elle avait disparu.
Le simple fait que je l’ai trouvé chez elle me confortait dans l’idée qu’ils avaient enfin avancé l’un vers l’autre, qu’ils s’étaient enfin avoué leurs sentiments. Ils ne pouvaient pas être déjà séparés, ça ne pouvait pas arriver. Je voulais croire que Jane allait s’en sortir, que Cho et Van Pelt allaient retrouver Lisbon et que ces deux là seraient de nouveau réunis. Je voulais croire à un miracle.
Mais le regard compatissant du médecin, ses mains encore tachée de son sang, son visage fatigué, rien ne me rassurait dans tout ça. Il s’avança vers moi et, malgré mon statut de flic fort, je me laissais tomber sur la chaise derrière moi. Je ne pouvais pas jouer la comédie et me montrer fort alors que mon cœur pleurait, je ne pouvais pas me montrer insensible à ce qui se passait.
Le médecin me posa une main sur l’épaule et la serra brièvement.
-“ Je suis désolé,” commença-t-il. “ Votre ami à perdu beaucoup de sang et…”
Mais je ne le laissais pas finir et me précipitais à l’extérieur de l’hôpital. J’avais besoin d’air, j’avais besoin de respirer et de hurler. J’avais besoin de faire savoir au monde à quel point j’étais en colère.
Je sentis de nouveau une main sur mon épaule et me retournais pour voir la vieille infirmière de plus tôt, me tendant un verre d’eau que je pris avec un pale sourire. Elle me laissa boire avant de me regarder dans les yeux.
-“ Votre ami n’est pas mort,” me dit-elle. “Il a perdu beaucoup de sang, il souffre de lésions internes, son foie a été touché. Il est pour le moment dans un coma artificiel pour aider son corps à se remettre plus vite sans le faire souffrir.”
-“ Alors il est vivant ?” Demandais-je comme un enfant. C’est exactement ce à quoi je devais ressembler à cet instant.
-“ Oui, il est vivant,” me sourit-elle avant de me trainer à l’intérieur.
Je la suivais sans protester, soudain honteux de mon comportement et nous nous arrêtâmes devant le médecin qui n’avait bougé. Je baissais les yeux mais l’homme me sourit, compréhensif, avant de me conduire à la chambre de Jane. Il me laissa seul dans la pièce et je pris place sur le fauteuil à coté du lit. Je prenais la main de Jane dans la mienne et commençais à prier. Je priais pour qu’il s’en sorte, je priais pour que l’on retrouve Lisbon et je priais pour qu’ils soient de nouveau réunis et heureux.
TBC…
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
Pas de quoi pour la correction
Nous voilà dans la tête de Rigsby, ce qui est très rare et que j'apprécie. Je le trouve sous employé dans la série, cantonné au rôle du grand costaud un peu bas de plafond
Ce que j'aime dans ce chapitre c'est le contraste entre son côté très pro, le flic qui assure, et son côté "fleur bleue" qui aimerait voir Jane et Lisbon ensemble...
Il sait faire la part des choses, sauf quand il s'agit de ses amis...et on sait qu'il apprécie Jane malgré tous les mauvais tours qu'il peut lui faire.
C'est prenant de bout en bout...l'angoisse monte en même temps que celle des protagonistes de l'affaire
et
Nous voilà dans la tête de Rigsby, ce qui est très rare et que j'apprécie. Je le trouve sous employé dans la série, cantonné au rôle du grand costaud un peu bas de plafond
Ce que j'aime dans ce chapitre c'est le contraste entre son côté très pro, le flic qui assure, et son côté "fleur bleue" qui aimerait voir Jane et Lisbon ensemble...
Il sait faire la part des choses, sauf quand il s'agit de ses amis...et on sait qu'il apprécie Jane malgré tous les mauvais tours qu'il peut lui faire.
C'est prenant de bout en bout...l'angoisse monte en même temps que celle des protagonistes de l'affaire
et
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Madness of Love ^
j'avoue que j'ai eu un peu de mal à entrer dans sa tête, surtout après avoir rencontré l'acteur, qui n'est pas vraiment comme le personnage, je veux dire, il est cool, drôle, gentil, mais dans la vie il est moins.... Rigsby enfin je sais pas trop comment expliquer ça, mais il est vraiment différent, c'était d'autant plus difficile d'entrer dans sa tête
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Madness of Love ^
Les POV de Rigsby sont EXTRA
Je t'avoue que tu réussit à me bluffer malgré que je dois reconaître que ça a dû être superdur d'entrer dans sa tête
Sous son manteau de grand costaud étant un dur à cuir, il est vrai qu'il cache un côté sensible voir assez "gros nounours"
J'aime bien quand il se dit que Grace est une fleur bleue mais un bon flic et que si quelqu'un lui faisait du mal, il fallait passer par lui c'est tout lui ça Ca me fait sourire quand il évoque que les paris circulent dans les bureaux concernant Jane et Lisbon ensemble
Le moment où il trouve Jane dans un bain de sang, inconscient et l'emmenant à l'hôpital, c'est trop émouvant de voir ce qu'il serait capable de faire par amitié surtout ce qu'il vient après, j'ai cru comme lui que Jane allait mourir mais il est seulement dans le coma
La fin est trop touchante avec Rigsby qui tient la main de son ami
Je pour que Jane se réveille et je pour que l'équipe retrouve Lisbon !
VLS VLS VLS
Je t'avoue que tu réussit à me bluffer malgré que je dois reconaître que ça a dû être superdur d'entrer dans sa tête
Sous son manteau de grand costaud étant un dur à cuir, il est vrai qu'il cache un côté sensible voir assez "gros nounours"
J'aime bien quand il se dit que Grace est une fleur bleue mais un bon flic et que si quelqu'un lui faisait du mal, il fallait passer par lui c'est tout lui ça Ca me fait sourire quand il évoque que les paris circulent dans les bureaux concernant Jane et Lisbon ensemble
Le moment où il trouve Jane dans un bain de sang, inconscient et l'emmenant à l'hôpital, c'est trop émouvant de voir ce qu'il serait capable de faire par amitié surtout ce qu'il vient après, j'ai cru comme lui que Jane allait mourir mais il est seulement dans le coma
La fin est trop touchante avec Rigsby qui tient la main de son ami
Je pour que Jane se réveille et je pour que l'équipe retrouve Lisbon !
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: The Madness of Love ^
Jane va s'en sortir j'en suis sure
Rigsby à été courageux sur ce coup la
j'espère que lisbon va s'en sortir et qu'elle retrouvera sont cher et tendre
Rigsby à été courageux sur ce coup la
j'espère que lisbon va s'en sortir et qu'elle retrouvera sont cher et tendre
Caroline Jane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : Mentalist & Tokio Hotel
Localisation : Sur le canapé marron avec Patrick Jane
Re: The Madness of Love ^
POV Rigsby: check!
J'ai sincèrement l'impression de me répéter avec toi. Mais que dire sinon BRAVO
J'ai sincèrement l'impression de me répéter avec toi. Mais que dire sinon BRAVO
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
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