This is Their lifes. (Spoilers début saison 5) ^

----------------------------------------------------------------------

Titre : This is Their lifes

Genre : Romance, peut être un peu de drame, je sais pas encore

Personnages principaux : Patrick Jane et Teresa Lisbon, evidemment, mais aussi l'équipe, le directeur et quelques autres

Résumé : Lisbon et Jane se voient de nouveau chargés d'une enquête. Rien d'anormal, sauf que cette fois ci, la vie de l'un d'entre eux est peut-être menacée...

/!\ Spoilers du début de la saison 5 (jusqu'à l'épisode 3) /!\

Les Chapitres :
Chapitre 01 : Dans ce post
Chapitre 02 : Page 1
Chapitre 03 : Page 2
Chapitre 04 : Page 3
Chapitre 05 : Page 3
Chapitre 06 : Page 4
Chapitre 07 : Page 4
Chapitre 08 : Page 5
Chapitre 09 : Page 5
Chapitre 10 : Page 6
Chapitre 11 : Page 6
Chapitre 12 : Page 7
Chapitre 13 : Page 7
Chapitre 14 : Page 8
Chapitre 15 : Page 8
Chapitre 16 : Page 8
Chapitre 17 : Page 9

-----------------------------------------------

Dans un parc, au nord de Sacramento, se promenaient deux personnes. La première, une femme, était de taille moyenne, brune aux yeux émeraude. C’était une femme sérieuse, accro au travail mais à l’enfance difficile… Travaillant comme agent chef senior au CBI (California Bureau of Investigation), elle était élégante, dans un de ses tailleurs qu’elle aimait porter et répondait au nom de Teresa Lisbon. Le second, l’homme, était Australien, blond aux cheveux bouclés et aux yeux bleus océan. Une tragédie l’avait brisé, au point qu’il était aveuglé par sa vengeance personnelle, au détriment de certaines personnes. Connu par ses exploits en temps que consultant au CBI, il l’était aussi par ses manières d’arrêter les criminels… Pas toujours très légalement. Des plans farfelus, foireux et parfois dangereux jaillissaient sans cesse de son esprit. Vêtu d’un costume trois pièces, comme d’habitude, cet homme, donc, se prénommait Patrick Jane.


- Alors, que comptez-vous faire maintenant que Lorelei s’est échappée ? Demanda la jeune femme
- Oh… La laisser courir un peu, déjà. Elle finira par revenir vers moi, dit Jane avec malice
- Faites le malin. Et si ça ne fonctionne pas ?


Il fit la moue, d’un air de dire « Mes plans fonctionnent toujours », et Lisbon n’insista pas. Rien ne le ferait changer d’avis.

Elle se rappela alors la capture de cette fameuse Lorelei Martins. Ce jour là, Patrick lui avait dit qu’il l’aimait avant de lui tirer dessus pour faire croire à sa mort. Plus tard, il avait été rejoindre celle qui était la complice de John le Rouge, le meurtrier qui avait tué sa femme et sa fille 9 ans plus tôt, devant lui apporter la tête de Teresa.

L’histoire avait mal tourné dès lors que le FBI s’en était mêlé. A ce moment, Patrick avait faillit perdre deux doigts -après s’être fait tabasser - il pouvait encore sentir la lame du sécateur sur son annulaire gauche. Suite à la fuite de la voiture avec à l’intérieur la complice de John le Rouge, un autre de ses complices et John le Rouge lui-même (enfin, ils le pensaient), l’agent Darcy, avait tenté d'arrêter la voiture. Après avoir tiré plusieurs coups de feu, les agents du FBI s’étaient dirigé vers la voiture et avaient découvert avec horreur le cadavre de Luther Wainwright sur la banquette arrière, attaché avec du scotch, un portable sur la poitrine.

En repensant au moment où elle avait été rejoindre Jane, elle eut des frissons. Celui-ci lui avait pris la main, chamboulé par les événements. Elle ne savait pas trop que penser, et cela la torturait l’esprit depuis près de deux mois. Perdue dans ses pensées, elle n’entendit pas son téléphone sonner. Jane le lui piqua dans sa poche et commença à parler avant qu’elle ne le fasse, son index sur sa bouche, lui intimant de se taire.


- Jane dit-il simplement
- Euh… Salut, c’est Rigsby, qu’est-ce que tu fais avec le téléphone de la patronne ? Lui demanda alors l’agent
-Elle était trop saoul pour répondre, donc je lui ai pris son portable, déclara Patrick en souriant.


Lisbon lui donna une tape sur le bras avant de lui prendre le téléphone des mains.


- Désolée, j’étais dans mes pensées et je n’ai pas entendu la sonnerie de mon portable, cet imbécile en a profité pour vous raconter des bêtises, dit-elle, lançant un regard noir vers l’objet de ses pensées.
- Ah… Je vois, fit Rigsby, se retenant non sans mal de rire.
- Vous avez fini tout les deux ? Se plaignit la belle brune, voyant que le consultant aussi riait. Rigsby, pourquoi appelez vous ?
- Euh, on a une affaire répondit Rigsby, redevenu sérieux. Une femme assassinée à Sacramento.
- D’accord, on arrive, envoyez moi l’adresse par sms, dit Lisbon en raccrochant.
- Alors ? Demanda le mentaliste
- Un meurtre pas loin. Vous venez ?
- Oh non, il fait si beau ! Vous n’allez tout de même pas partir ? Déclara-t-il, dépité
- Vous vous moquez de moi ? On a un criminel à retrouver ! Répliqua Lisbon
- Doucement, évidemment que je plaisante, dit le mentaliste, un sourire aux lèvres. On y va ?
- Vous me fatiguez soupira Lisbon


Ils partirent rejoindre le SUV de Teresa et se mirent en route suivant les indications qu’avait laissé Rigsby sur le téléphone de Lisbon.


Le consultant et l’agent arrivèrent dix minutes plus tard sur place, découvrant le cadavre d’une jeune femme brune, d’environ 1m70, la trentaine. C’était une ruelle sombre, le sol jonché de poubelles. L’équipe du CBI était déjà sur place, enfin, il y avait deux des trois agents, les deux hommes. L’un d’eux était un Coréen, fidèle et doué, toujours stoïque et impassible. Il se nommait Kimball Cho. Le second, Wayne Rigsby, mesurant plus d’1m90, était carré, imposant, mais on pouvait lire une grande douceur dans ses yeux verts. Il manquait la Bleue, Grace Van Pelt, une jolie rousse aux magnifiques yeux marrons, forte en informatique et sensible au bonheur des gens. Cho se dirigea vers eux.


- Bonjour patron fit-il
- Salut à toi aussi, heureux de te revoir Cho ! Répliqua Jane


Kimball haussa un sourcil et repris pour sa patronne


- La victime a reçu une balle dans le genou et une autre dans la poitrine. On a pas retrouvé l’arme sur les lieux. Elle a été trouvée sans pièce d’identité ni argent. On espère relever des empreintes sur le sac, mais il y a peu d’espoir.
- Salut Jane, bonjour patron ! S’exclama Rigsby en s’approchant
- Ah, Rigsby, c’est toi que je voulais voir ! Lui répondit Jane. T’es vraiment pas cool de nous avoir appelés, on était bien tout les deux, dans le parc, en profitant du soleil de cette belle matinée…
- Jane, arrêtez tout de suite ou vous prenez mon poing dans le nez grogna Lisbon. Si vous vous mettiez plutôt à faire votre travail ?
- Comme vous voudrez, concéda-t-il en haussant les épaules et s’approchant de la victime. Cette femme était soignée, elle n’avait rien à faire dans cette ruelle sombre. Ses vêtements dénotent une femme avec de l’ambition. Elle ne gagnait pas beaucoup d’argent, elle était sûrement comptable donc c’était son petit ami qui finançait tout. A en juger par la marque sur son annulaire, elle était même mariée. Elle a bel et bien reçu deux balles, mais celle dans la poitrine n’a pas été tirée avant la mort. Je penche donc plus pour que, quand elle a voulu fuir, le tueur s’est empressé de lui tirer dans le genou afin de la stopper, et lui a donné un violent coup à la tête, ce qui a provoqué ce saignement de nez et qui a causé sa mort. Cette balle dans la poitrine… Juste une diversion.
- Rien que ca ? S’étonna Lisbon
- Oui, ça devrait aller, dit Jane en souriant et se relevant


Il se dirigea ensuite vers sa voiture, repassant sous le cordon de la police.


- Hey ! Où allez-vous ?
- Il semble évident que je n’ai plus rien à faire ici, j’ai faim, donc je vais aller manger répondit Patrick en souriant. Vous venez ?
- Non, contrairement à Môssieur, je dois aller au CBI faire des recherches et poursuivre l’enquête.
- Dommage, fit le consultant d’un air boudeur


Teresa soupira. Elle le regarda s’éloigner. Elle savait qu’elle pourrait le regretter, mais elle avait un petit creux et serait bien allée avec lui… Il arrivait presque à sa voiture.


- Jane ! Attendez, tout compte fait, j’ai aussi un petit creux.


Il lui offrit un large sourire et l’invita à monter dans sa voiture, une Citroën DS 21 Pallas bleu ciel de 1971. Ils mangèrent en une heure, tout en bavardant, rigolant de tout et de rien. Ensuite, ils retournèrent aux bureaux du CBI rejoindre l’équipe.

-----------------------------------------------------------

Chapitre 2

- Du nouveau ? lança Lisbon en arrivant dans l’Open Space
- La victime s’appelle Ashley von Trikenov, de son nom de jeune fille Ashley Nash. Elle était comptable dans une petite entreprise de vente de parfums à Sacramento. Elle était mariée au millionnaire Richard von Trikenov, sans enfants. Elle n’a jamais eu affaire à la justice raconta Grace, derrière son ordinateur.
- Bien, Rigsby, Cho, allez voir à cette parfumerie ce que vous trouverez ordonna Lisbon, avant de s’apercevoir que Cho n’était pas là. Où est Cho ?
- Euh… Il est parti il y a 15 minutes… Fit Rigsby, gêné
- Comment ça, parti ? Il vous a dit où il allait ? Demanda la patronne
- Non… Vous savez comment il est, répondit Rigsby
- Bon… Si vous avez des nouvelles de lui, appelez moi immédiatement, soupira-t-elle. Avec Jane, on va aller voir le veuf.
- D’accord patron ! Lancèrent Van Pelt et Wayne à l’unisson


Jane les regarda, amusé, et se dirigea vers l’ascenseur avec la brunette. Ils prirent le SUV de Lisbon. Pendant le trajet, le mentaliste vit que sa patronne regardait sans arrêt son téléphone, la mine inquiète. Il est vrai que ce n’était pas du genre de l’asiatique de partir sans prévenir au beau milieu d’une enquête. Le bel Australien décida alors d’intervenir pour rassurer Teresa, quitte à se prendre un coup de poing dans le nez de la part de celle-ci. Ils descendirent de la voiture et Jane se décida à parler.


- Ne vous inquiétez pas pour Cho, dit-il malicieusement, il va bien et est en sécurité
- Comment pouvez vous savoir s’il… Commença Lisbon, avant de s’arrêter, furibonde. Jane ! Qu’est-ce que vous avez encore fait ? Râla-t-elle
- Oh… Euh… Bien… Bafouilla ce dernier, en haussant les épaules. Il est parti vérifier une piste, comme vous le lui avez demandé… Déclara-t-il l’air penaud
- Mais je ne lui ai rien demandé ! Répliqua l’agent. A moins que…


Elle regarda son consultant avec insistance, et lui plongea son regard dans celui émeraude de sa patronne, ce qui eût pour effet de la faire rougir légèrement. Il reprit, l’air innocent :


- Oui, je sais, c’est moi qui lui ai envoyé un message avec votre portable pendant qu’on mangeait.
- Vous avez pris mon portable sans que je m’en rende compte ? Demanda la jeune femme, étonnée
- Oui, et je l’ai également remis après avoir effacé toutes traces du message, répondit le mentaliste, souriant à pleine dents


Lisbon remarqua alors les fossettes qui se creusaient sur son visage. Elle se rendit compte à quel point elle aimait le voir sourire, même si c’était souvent à ses dépends. Elle aimait bien son consultant, c’est vrai. Peut-être même plus que ce qui était autorisé au sein du CBI. Elle réfoula tout de suite cette idée. Non, ils ne finiraient pas ensemble. C’était un gamin puéril, arrogant et manipulateur dans ses bons jours. Dans les autres, c’était un homme totalement brisé, agressif et irresponsable, assoiffé de vengeance. En aucun cas il ne briserait la promesse qu’il s’était faite ainsi qu’à sa femme ; recommencer à vivre avec une autre femme. C’était bien l’une des rares promesses qu’elle le voyait tenir, d’ailleurs, comme celle à l’encontre de John le Rouge, auteur des crimes qui ont bouleversés sa vie. Malgré tout, elle trouvait qu’il sortait de plus en plus souvent son jeu de séduction. Surtout en sa présence. Ou alors, elle se faisait des idées… Oui, c’était cela, et puis de toute façon…


- Hé Ho, Lisbon ! S’exclama le mentaliste, lui passant la main devant les yeux. On est devant la maison depuis un bout de temps, mais vous ne sembliez pas entendre…
- Excusez-moi, j’étais dans mes pensées, déclara-t-elle, confuse. Elle frappa à la porte. Richard von Trikenov, CBI ! Annonça la brunette


L’homme qui ouvrit la porte avait la peau très blanche, comme s’il ne sortait jamais, et les cheveux noirs. Il faisait plus de 1m90 et portait un élégant costume cousu main, marron ainsi que des mocassins de la même couleur.


- Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
- CBI, dit Lisbon en montrant son badge. Je suis Teresa Lisbon et voici Patrick Jane. Nous avons quelques questions à vous poser au sujet de votre femme.
- Que se passe-t-il ? Elle a des problèmes ? Demanda le millionnaire, inquiet
- A vous de nous le dire, elle est morte déclara Jane d’un ton froid, sous le regard interloqué de Lisbon
- Jane ! S’exclama la brunette. Ça ne va pas ?
- C’est lui qui a demandé, fit il en haussant les épaules.
- Quoi ? Demanda une fois de plus le millionnaire, les larmes aux yeux
- Elle a été retrouvée à quelques rues d’ici, une balle dans le genou et une autre dans la poitrine, je vous présente toutes nos condoléances ainsi que mes excuses pour le comportement de mon collègue dit Lisbon, fusillant le consultant du regard
- Mais comment…. Commença le mari de la victime
- Nous ne savons pas encore, nous ne sommes qu’au début de l’enquête. Vous connaissiez des ennemis à votre femme ?
- Non… C’était une femme droite, toujours à l’écoute de tout le monde, elle n’avait pas d’ennemis, et encore moins de personnes qui lui voulaient du mal…
- Pouvons nous entrer un instant ?
- Bien sûr…

Ils entrèrent donc dans la maison du millionnaire, tout de suite redirigés vers le salon. Celui-ci était immense : Deux canapés en cuir blanc, un énorme téléviseur accroché au mur dominait la pièce couverte d’un grand tapis en soie cousu main lui aussi. Une cheminée au fond de la pièce, rendait ce foyer chaleureux. Des photos de famille étaient disposées un peu partout. Richard prit place sur l’un des fauteuils, faisant face à ses interlocuteurs.


- Asseyez-vous proposa-t-il
- Vous avez du thé ? demanda juste Jane, sans esquisser un mouvement alors que sa patronne s’asseyait.
- Dans la cuisine.


Patrick se dirigea alors vers l’endroit indiqué où se trouvait une splendide cuisine équipée, ultramoderne.
Il trouva facilement le thé et décida de faire aussi un café pour Lisbon. Pendant que l’eau chauffait, il fit le tour de cette pièce. Il n’y découvrit pas grand-chose d’exceptionnel. Alors il reparti au salon avec son thé et le café de Lisbon. Il la rejoignit en souriant et lui tendit sa tasse. Leurs mains se frôlèrent et ils en eurent des frissons. Ils se regardèrent dans les yeux, gênés sous le regard du mari de la victime. Jane finit par lâcher la tasse et s’installer à côté de sa patronne en buvant un peu de son thé. De son côté, Teresa fit abstraction de ce moment pour se concentrer sur von Trikenov, qui avait remarqué leur petit manège d’après l’expression de son visage. Il était amusé mais trouvait aussi cela déplacé dans ces circonstances.


- Bien, hum, reprenons fit Lisbon en se raclant la gorge. Donc votre femme n’avait aucun problème à votre connaissance.
- Non, absolument aucun. Nous nous disions tout, affirma Mr von Trikenov
- Et elle vous avait dit qu’elle avait un amant ? Demanda subitement Jane
- C… Comment ?! Ashley était une femme fidèle !
- Aussi fidèle que peut l’être une femme ne portant pas son alliance.
- Elle avait simplement peur de l’abîmer
- Oui, c’est ce qu’elle voulait vous faire croire. En réalité, elle ne la portait pas parce qu’elle avait un amant, continua le mentaliste, amusé.


A ces mots, le millionnaire se leva d’un bond, et mis une droite à Jane qui, surpris, finit à terre. Lisbon sauta sur le premier, évitant ainsi qu’il ne retourne frapper le consultant.


- Je vais vous tuer, ordure ! Hurla von Trikenov
- Mr von Trikenov, je vous arrête pour agression, vous avez le droit de garder le silence ! Cria Lisbon


Elle lui passa les menottes et ils retournèrent au SUV. Lisbon installa le suspect à l’arrière. Elle allait s’installer à sa place, conductrice, lorsqu’elle y vit Jane, les clés en main.


- Vous ne l’avez pas sentie celle là non plus, n’est-ce pas ? Déclara-t-il en souriant
- Effectivement. Allez ! rendez moi mes clés maintenant que vous vous êtes bien amusé fit elle
- Venez les chercher lui dit-il simplement


Lisbon s’approcha, le mentaliste mis les clés le plus loin possible de lui. La jeune femme trébucha sur le pied de l’homme et se retrouva allongée sur lui, leurs visages à quelques centimètres l’un de l’autre. Ils restèrent ainsi quelques minutes, avant de se reprendre. Jane lui tendit ses clés.


-Tenez, souffla-t-il
- Merci… Chuchota-t-elle en se relevant
- Ça va, je ne vous dérange pas trop ? Ironisa le passager arrière
- Je l’avais presque oublié celui là ! Dites Lisbon, vous pouvez le bâillonner histoire qu’on ne l’entende plus ? S’exclama le consultant, avec le sourire


La jeune femme soupira. Au moins, il avait retrouvé le sourire. Elle était troublée par la façon dont leurs lèvres avaient été si proches. Cela n’était jamais arrivé auparavant. Elle avait des frissons rien que de repenser à ce moment. Après quelques minutes, elle se rendit compte du silence régnant dans le véhicule et vit que son consultant ne détachait pas ses yeux de la fenêtre. D’un coup, elle sut à quoi il pensait.

Voilà la suite !

Tout d'abord, je pense que désormais, je posterais seulement le dimanche... Je ne pense pas, par contre, mettre de chapitre ce dimanche, par soucis de flemme. Effectivement, j'avais écrit tout le chapitre 4, soit 3 pages 1/2 de traitement de texte, mais il a été effacé. Du coup, le chapitre sera surement assez différent de ce que j'avais prévu, et s'arrêtera plus loin, dans ce qui devait être le chapitre 5... Tout en essayant de rester cohérente avec ce que j'ai écrit pour la suite (J'en suis à 30 pages de traitement de texte... )

Ensuite, je tenais à vous remercier pour vos commentaires Je suis ravie que ça vous plaise.

Et je remercie aussi Johel pour sa correction

PS : Bienvenue sur le forum Takara

EDIT : Je pensais aussi à faire des passages en NC17... Mais je suis assez peu sure de mon coup


--------------------------------------------------------------------------------


Chapitre 3

Jane regardait par la fenêtre, dégoûté de lui-même. Il avait failli. Failli à sa promesse envers sa famille. Même si les deux femmes de sa vie étaient décédées, il ne pouvait s’empêcher de penser à elles lorsqu’il se retrouvait trop proche de Lisbon. C’est d’ailleurs ce qui a fait qu’il se tenait à l’écart d’elle. Sa présence le troublait, il le savait. Elle avait fait renaître un sentiment qu’il avait cru perdu à jamais, perdu depuis longtemps, mort avec sa femme et sa fille. Il ne voulait pas, il ne pouvait pas craquer, pas maintenant. Pas alors qu’il avait réussi à tenir aussi longtemps. Elle le rendait fou, mais il saurait se retenir. Il sentait le poids de son regard dans son dos. Il devait arrêter. Il tourna donc la tête dans sa direction, affichant un sourire, sachant que ça lui suffirait, puis regarda la route devant lui.

Arrivés au CBI, des agents prirent von Trikenov en charge. Patrick monta en cuisine se faire un thé et Lisbon partit dans son bureau. Elle vit alors le tas de paperasse, et soupira en s’asseyant. Elle savait que la plupart de ces plaintes concernaient le beau blond allongé sur le divan marron de l’open-space. C’était impressionnant comme il pouvait s’attirer des ennuis aussi facilement.

Vers 20h, toute l’équipe ainsi que les employés de l’étage étaient partis. Tous, sauf Jane. Evident, vu qu’il dormait au grenier de l’immeuble. Il restait aussi Lisbon, qui n’avait pas vu le temps passer. Lorsque Patrick se mit en tête de se faire un thé, il découvrit que sa belle patronne était toujours plongée dans ses papiers. Il prit alors l’initiative de lui faire un café, et lui apporta dans son bureau. Il frappa doucement à la porte, ce qui eut pour effet de faire sursauter la brunette. Il entra dans le bureau.


- Qui aurait cru que vous saviez frapper à une porte ? Ironisa-t-elle
- Faites pas la tête, je vous apporte du café dit-il d’un air boudeur
- Ah, merci. Vous êtes une vraie source d’ennuis en tout genre… Remarqua Lisbon en regardant la pile de papiers devant elle
- Je sais, ça ne doit pas être facile pour vous, répondit le mentaliste dans un sourire
- Non mais vous vous rendez compte ? 5 plaintes pour agression verbale, 3 pour outrage à magistrat, une pour obstruction à la justice, et on risque d’en avoir une nouvelle avec votre dernier coup d’éclat… Enuméra Lisbon. Ça commence à faire beaucoup !
- Seulement ça ? Bah, ce n'est pas si terrible répliqua le consultant en balayant les propos de Lisbon d’un revers de la main.


Elle était exaspérée de son comportement si puéril. Ses yeux émeraude croisèrent ceux océan de Patrick Jane. Tout deux restèrent ainsi plusieurs minutes, ne pouvant détacher leur regard l’un de l’autre. Jane finit par rompre ce silence gênant.


- Je… Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, bredouilla-t-il en baissant les yeux. Vous devriez rentrer chez vous, vous avez l’air vraiment fatiguée.
- Bonne soirée… Murmura sa belle brune en cherchant son regard.
- Vous aussi Lisbon, dit le mentaliste en tournant les talons et quittant le bureau.


L’agent du CBI regarda la porte se fermer sur cet homme brisé qu’elle avait souvent considéré comme un éternel gamin puéril, et égoïste. Elle le vit s’asseoir sur son divan de cuir marron, les yeux dans le vide à boire son thé, et se maudit mentalement. Elle savait à quel point il tenait à sa famille défunte. Finalement, Teresa se décida à suivre le conseil du beau blond qu’elle continuait de dévorer des yeux. Elle éteignit son ordinateur, rassembla les papiers qui traînaient, mis sa veste et quitta l’enceinte du CBI à bord de son SUV, avec un petit pincement au cœur en pensant au mentaliste, seul dans le bâtiment. Elle trouvait ça malsain qu’il s’éloigne de tout le monde, ne quittant presque jamais l’enceinte du CBI, même pour dormir.

Cette pensée hanta son esprit toute la nuit. Le lendemain, elle était encore présente dans son esprit fatigué. Comme d’habitude, la jeune femme arriva la première sur les lieux. Elle trouva son consultant, allongé sur son canapé au lieu d’être dans le grenier de l’immeuble, encore endormi. Enfin, c’était ce qu’elle pensait. Elle était en train de le regarder, lorsqu’elle remarqua un léger sourire apparaître sur le visage de son collègue. Elle comprit alors qu’il ne dormait pas.


- Arrêtez de me regarder comme ça, Lisbon, je vais finir par rougir, fit Jane, les yeux toujours fermés.
- Comment faites-vous pour savoir que c’est moi ?
- J’ai reconnu vos pas, ainsi que votre parfum. Une odeur de cannelle envahit la pièce quand vous êtes présente. Et à part vous, qui serait assez fou pour arriver aussi tôt Lisbon ? Grimaça le consultant
- Avec la tête que vous faites, on dirait plutôt que mon parfum vous dégoûte fit celle-ci


Jane ouvrit alors les yeux, découvrant sa patronne sur le seuil de la porte de l’open space. Il s’approcha de Lisbon et lui murmura à l’oreille :


- Un petit café, Lisbon ?


Celle-ci sourit, sentant le souffle chaud du mentaliste dans son cou. Elle fut parcourue d’un frisson, et sentit ses joues rosir. Pour le cacher à Jane, elle répondit par l’affirmative avant de s’éloigner vers son bureau. Malgré ses efforts, le consultant avait perçu sa gêne, et sourit de toutes ses dents, franchement amusé. Il aimait la mettre mal à l’aise. Il partit donc en cuisine préparer son thé et le café de sa supérieure. Il entra une fois de plus sans frapper dans le bureau de celle-ci, encore plongée dans la paperasse.


- Tenez lui dit-il simplement, posant la tasse sur le bureau
- Merci, Jane. Vous êtes bien matinal aujourd’hui… Remarqua-t-elle
- À vrai dire… Je… je n’ai pas vraiment réussi… A dormir… Bafouilla le beau blond, un peu gêné. Et vous ? Je sais que vous êtes une mordue du travail, mais de là à arriver à 6h au lieu de 8…
- Je n’ai pas beaucoup dormi non plus, avoua l’agent, fuyant le regard azur de son consultant.


Celui-ci se demanda alors ce qui avait put l’occuper tout le long de la nuit. Pour sa part, il était tellement rongé par la culpabilité envers sa femme qu’il avait sans cesse tourné son alliance autour de son annulaire, et passé mentalement, en l’absence de tout les fichiers qu’il avait brûlés, l’affaire John le Rouge, réfléchissant à plusieurs hypothèses quant à son identité, réfutant tout ce qu’il trouvait.


- Lisbon, vous avez déjeuné au moins ? S’enquit le consultant
- Non, je ne déjeune pas à 5h, monsieur Jane ! Râla-t-elle
- Très bien. Je vous prends à 7h alors.
- Ne comptez pas là-dessus, j’ai déjà beaucoup de paperasse en retard, siffla la belle brune
- Ah oui ? A cause de qui ? Demanda Jane, d’un air espiègle
- Un des consultants du CBI qui s’attire beaucoup d’ennuis et me donne du fil à retordre.
- Et vous ne l’avez toujours pas viré ? Continua Jane sur le même ton
- Ce gros malin est plutôt utile tout compte fait, sourit Lisbon.


Jane sourit à son tour et, satisfait, retourna sur son canapé afin de siroter son thé. Il appréciait cette femme, sans pouvoir dire si c’était de l’amour ou juste une grande complicité qu’il avait avec sa si jolie patronne. Il pensait toujours à sa femme et sa fille, évidemment, mais cette petite brune, il s’en rendait compte petit à petit, commençait à prendre une place importante dans son cœur. Une place qu’il croyait vide à jamais. Au lieu de penser à sa femme en ruminant à longueur de journée, il se faisait maintenant du souci pour cette créature magnifique et sexy, se demandant comment elle allait, ce qu’elle faisait… Il ne vit pas l’heure passer tant il était plongé dans ses pensées. Néanmoins, allongé sur son divan, il sentait que Lisbon le regardait. Il vérifia donc l’heure : 7h13. Le consultant se releva, se dirigea vers le bureau de Lisbon et fit irruption dans celui-ci, provoquant un sursaut de sa patronne.


- Jane ! Frappez quand vous entrez ! Râla Lisbon
-Oh, excusez moi, Milady dit-il avec le sourire. Je ne puis vous permettre de ne point entrer sans frapper.
-Bon, qu’est-ce que vous voulez ? Grogna Lisbon
- Oh, ne me dites pas que vous avez déjà oublié, je sais que c’est faux à la manière dont vous m’observiez il y a 5 minutes fit le mentaliste en élargissant son sourire. Je viens vous chercher pour le p’tit dej’.
- Qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans ce que je vous ai dit tout à l’heure ? Soupira-t-elle
- Je ne vous ai pas écouté, je l’avoue, mais ça n’était pas intéressant. Vous devez manger pour tenir toute la journée !
- Je suis assez grande pour prendre soin de moi toute seule ! Râla sa patronne
- Preuve que non, répondit Jane du tac au tac. Vous n’acceptez même pas de venir prendre le petit déjeuné avec moi, alors que cela ne vous engage à rien à part remplir un peu votre estomac.
- Vous m’exaspérez, soupira Lisbon


Elle se retint pourtant d’afficher un sourire ravi en se mordant les joues. Jane, comprenant qu’il avait gagné, pris la veste de Teresa, attendit qu’elle se lève avant de lui passer. Ils sortirent ensemble dans le froid de ce début de journée. À l’approche du tas de ferraille de Jane, elle se raidit. Elle n’aimait pas du tout cette voiture. Elle monta tout de même. Jane mis le contact, et ils partirent en quête d’un petit centre commercial. Là-bas, ils allèrent dans un petit café afin de petit déjeuner ensemble, se détendant en écoutant et en voyant les pitreries de l’autre (Surtout celles de Jane, soit dit en passant). Le mentaliste voulait que sa belle se sente bien, aussi mit-il les bouchées doubles afin de la faire rire. Vers 8h30, ils prirent le chemin du retour au CBI. Toute l’équipe était déjà arrivée, et s’inquiétait de savoir où étaient Lisbon et Jane.