A l'aube d'une nouvelle vie ^
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Bon, ça fait quand même un bout de temps que je n'ai pas commenté ! { Je suis la fan tarée sur fanfiction )
Je ne vais pas le cacher, mais j'ai été un peu déçu que le bébé soit un garçon, je ne sais pas trop pourquoi mais je n'imagine pas Jane & Lis' avoir un garçon ! Peut être as-tu pensé que cela faisait trop de fille après ! 3filles vs Jane, le pauvre ! Mais bon, si tu comptes écrire encore longtemps, je m'y ferais je pense ! Et puis ça ne change pas que c'est une bonne fic ! Même si les chapitres sont un peu court à mon goût :c
Au fait, Alexander ça ne serait pas un p'tit clin d’œil à Castle ? (j'ai vu que tu es/étais fan!)
Bref, vls et vivement le retour de Lis' et Alexander à la maison !
Je ne vais pas le cacher, mais j'ai été un peu déçu que le bébé soit un garçon, je ne sais pas trop pourquoi mais je n'imagine pas Jane & Lis' avoir un garçon ! Peut être as-tu pensé que cela faisait trop de fille après ! 3filles vs Jane, le pauvre ! Mais bon, si tu comptes écrire encore longtemps, je m'y ferais je pense ! Et puis ça ne change pas que c'est une bonne fic ! Même si les chapitres sont un peu court à mon goût :c
Au fait, Alexander ça ne serait pas un p'tit clin d’œil à Castle ? (j'ai vu que tu es/étais fan!)
Bref, vls et vivement le retour de Lis' et Alexander à la maison !
Robin Tunney- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Teresa Lisbon Of Course !
Loisirs : Lire des fanfic', rêver du Jisbon *-*
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Bonjour les filles :) Désolée pour le retard, je m'explique: n'ayant pas pu écrire comme je le voulais ce week-end, j'ai tenté d'en faire un maximum hier pour pouvoir vous poster un long chapitre aujourd'hui. Je vous préviens, je ne serai sans doute pas aussi rapide dans les posts... peut-être y en aura-t-il un autre en fin de semaine.
@Jane Doe: ce n'est pas une interdiction de la part de Lisbon, elle a juste envie d'en profiter, seule à seul. Jane a connu les joies de la paternité, Lisbon, elle, non. Mais rassure-toi, tu verras Papa Jane à l'oeuvre très vite Et puis, je pense que le moment que je viens d'écrire (qui sera posté la semaine prochaine normalement ou plus tôt avec un peu de chance) vous plaira énormément !
@Robin Tunney ! Ah ma folle fan C'est vrai que je trouvais que ça faisait trop 3 filles et je me suis dit qu'un garçon, c'était mieux, Jane ayant déjà eu une fille et comme ils ont déjà Sarah qui est comme leur fille... Alexander, oui, c'est effectivement un petit clin d'oeil à mon autre série préférée même si ça ne se rapporte pas qu'à ça je trouve ce prénom tellement joli que je me suis dit que ça irait bien au fils de la famille Jisbon
Voici la suite !
POV de Sarah
Quand j’avais vu que l’appelant n’était autre que Cho, j’avais eu peur. Peur qu’il ne soit arrivé quelque chose à Jane ou que Jane n’ait pas pu m’appeler à cause d’un problème au sujet de Maman et du bébé. Jane aurait pu demander à Grace de le faire, elle m’aurait moins angoissée et n’aurait sûrement pas commencé pas « Jane m’a demandé de te prévenir. On est à l’hôpital. » Kate qui était à côté de moi avait sursauté quand j’avais crié, demandant des précisions.
Après cela, Grace m’avait envoyé un message me disant qu’elle m’attendait sur le campus. Andrew ayant cours à ce moment-là, je lui avais envoyé un sms décommandant notre rendez-vous à la bibliothèque ce soir-là.
Et nous étions arrivées dans le hall puis, sur indication d’une infirmière, dans le couloir, où nous avions retrouvé Cho et Rigsby. Nous avions attendu un peu, puis Jane était sorti, souriant comme jamais. Il nous avait invité à entrer, et là, je l’avais vue, Maman assise dans un lit, pâle mais heureuse, épuisée mais radieuse, une couverture dans les bras.
Alexander Patrick Jane Lisbon.
Un peu gênée― après tout je n’étais rien pour lui officiellement― je m’étais approché, pour être sûre que Maman allait bien, et pour voir à quoi ressemblait bébé Jisbon. Il était adorable, c’était indéniable. Un parfait mélange d’eux deux. Maman m’avait souri, et proposé de porter Alexander. N’y connaissant rien, j’avais peur de mal faire mais, finalement, c’était merveilleux. Il avait ouvert les yeux, bougé les mains, attrapant mon doigt au passage, ne le lâchant pas. Un sentiment que je ne connaissais pas était en train de prendre vie. Ce regard caractéristique à Jane semblait sonder mon âme, il avait esquissé un sourire, puis avait blotti sa tête contre moi.
J’avais tellement désiré être grande sœur, et ce jour était arrivé. Pas dans les conditions que j’avais espérées hélas. Je me souvenais du bébé que Maman, ma vraie mère, devait avoir quand j’avais une dizaine d’années. Après une énième séance de tabassage, Maman avait perdu du sang. Elle m’avait interdit d’appeler les secours, interdit d’en parler à qui que ce soit. Trois jours au lit à pleurer sans m’adresser la parole et, le quatrième jour, elle était ressortie, faible mais forte.
Mais aujourd’hui, rien ne pouvait gâcher ce que je ressentais en tenant mon « frère Jisbon ». Pas même le terme « non officiel », pas même le fait qu’il portât un nom différent du mien. Pas même ces sms que je recevais de nouveau.
Nous sortions de la maternité quand Andrew se manifesta. Il m’avait attendu là, dehors, patientant tout ce temps. Andrew. Quand je l’avais rencontrée, je n’avais pu m’empêcher de sourire en repensant à l’ancien petit ami de Maman. Cela me paraissait tellement loin et pourtant !
Andrew était quelqu’un de bien qui ne jugeait pas les gens sur une simple impression. Par certains côtés, il me rappelait un certain consultant du CBI. Il salua Jane qui lui répondit chaleureusement.
- Alors ? S’enquit-il en me prenant la main.
- Un garçon, Alexander ! Si tu le voyais, il est tellement mignon ! Ajoutai-je en me blottissant contre lui.
- Tu verras, ça t’arrivera un jour.
Raclement de gorge de la part de Jane.
- Enfin pas tout de suite, se reprit Andrew en se détachant de moi. Et ta mère ?
- Elle va bien, juste fatiguée. Normal. Tu veux dîner avec nous ?
- Non, c’est gentil mais je vais rentrer. On se voit demain ?
J’acquiesçai et il m’embrassa.
- Félicitations M. Jane, vous féliciterez la jeune maman pour moi.
- Je n’y manquerai pas Andrew, merci.
Nous arrivions à la voiture quand mon portable sonna, m’annonçant un nouveau texto.
- Andrew ne peut plus se passer de toi on dirait, se moqua Jane.
- Ce n’est pas lui, avouai-je en regardant tout autour de moi.
- Un problème ?
Peut-être, songeai-je.
- Non, ça va. Et si on achetait une pizza pour fêter ça ? Lançai-je dans un sourire auquel Jane ne crut pas mais fit comme si de rien n’était.
Assise dans la voiture, je ne cessais de penser à ce message « je te vois ». Il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, me répétais-je. Ce n’était rien. Rien du tout. Juste une blague, sûrement. C’était sans doute quelqu’un qui s’était trompé de numéro, me persuadais-je. Comme pour tous les autres.
Durant le repas, je restais silencieuse. Andrew était le seul à qui j’en avais parlé mais j’avais cessé quand il m’avait conseillé de le dire à Maman et à Jane.
- Sarah ? Tout va bien ?
Je ne devais pas devenir parano, c’était juste quelqu’un se trompant. Rien de plus.
- Sarah !
Je sursautai, la voix de Jane me sortant de mes pensées.
- Oui, tu disais ?
- Tu es sûre que tout va bien ? Tu n’as pas dit un mot depuis notre arrivée.
- Je… je suis juste fatiguée. La journée a été riche en émotions.
- Alors va vite te coucher, je m’occupe de ranger.
J’acquiesçai, déposai un baiser sur sa joue en guise de bonne nuit et commençai à monter.
- Sarah, tu sais que tu peux tout me dire.
- Je sais Jane. Merci.
Mais ça, je ne pouvais le lui dire. Pas maintenant, pas au risque de l’inquiéter alors qu’il était si heureux.
Peut-être plus tard.
Allongée dans mon lit, les bras en croix, je m’obligeai à ne plus y penser. Mes priorités étaient ma famille et Andrew. Et mes études bien évidemment pensai-je en avisant mon livre de littérature.
Rien n’avait plus d’importance que le bonheur des miens.
Pourtant, ces sms m’angoissaient. Ils avaient commencé quelques mois avant, deux mois après notre week-end au ranch. J’avais immédiatement pensé à Eliot, mais il n’avait pas mon numéro de portable et la menace à peine masquée de Jane l’aurait sûrement dissuadé de me recontacter.
Au lycée, beaucoup de personnes possédaient mon numéro, et mes soupçons se portaient sur deux jeunes. Will, un des garçons de ma classe avec qui j’avais refusé de sortir deux ou trois fois. Il était capitaine de l’équipe de basket, il était beau et le savait. Toutes les filles voulaient sortir avec lui. Toutes sauf moi. Je le trouvais trop imbu, trop fier de ses exploits dont il se vantait sans cesse. Celle sur laquelle il avait jeté son dévolu était vue comme une reine, une fille supérieure aux autres. Mais les filles passaient tous comme les jours. Chaque mois, il se retrouvait avec une nouvelle adolescente pendue à son bras, ces filles étaient plus superficielles les unes que les autres.
Il y avait aussi Connor, un doué de l’informatique, le genre geek que l’on évite à moins d’être adepte des jeux vidéos. Il était… spécial, passant son temps à traîner près des toilettes des filles, bref, Connor sonnait aussi bien qu’une insulte française ! Personne ne voulait être son ami et il ne voulait être l’ami de personne. Il avait malheureusement voulu tenter sa chance avec moi depuis qu’il avait vu mes compétences en cours d’informatique.
Connnor ne m’intéressait pas et avait très mal pris le fait qu’Andrew et moi soyons ensemble. Il m’avait attendu deux ou trois fois à mon casier, tentant de me faire changer d’avis, promettant de changer et de devenir l’homme que je voulais. Il avait également glissé une place de concert d’un groupe peu connu dans une enveloppe coincée dans la porte de mon casier. A cela avaient succédé quelques mails sur ma boite personnelle, certains enflammés, d’autres plus menaçants, dans lesquels il annonçait qu’il se suiciderait si je ne me décidais pas à l’aimer.
Les messages avaient cessé après qu’Andrew eut mis les choses au clair « entre hommes », il y avait quelques semaines. Et, étrangement, je n’avais pas reçu de sms depuis… jusqu’à aujourd’hui. Trouver mon numéro de portable était pour lui un jeu d’enfant.
Plus j’y réfléchissais, plus il me semblait évident que les sms étaient aussi son œuvre. Il fallait que je règle ça le plus vite possible.
@Jane Doe: ce n'est pas une interdiction de la part de Lisbon, elle a juste envie d'en profiter, seule à seul. Jane a connu les joies de la paternité, Lisbon, elle, non. Mais rassure-toi, tu verras Papa Jane à l'oeuvre très vite Et puis, je pense que le moment que je viens d'écrire (qui sera posté la semaine prochaine normalement ou plus tôt avec un peu de chance) vous plaira énormément !
@Robin Tunney ! Ah ma folle fan C'est vrai que je trouvais que ça faisait trop 3 filles et je me suis dit qu'un garçon, c'était mieux, Jane ayant déjà eu une fille et comme ils ont déjà Sarah qui est comme leur fille... Alexander, oui, c'est effectivement un petit clin d'oeil à mon autre série préférée même si ça ne se rapporte pas qu'à ça je trouve ce prénom tellement joli que je me suis dit que ça irait bien au fils de la famille Jisbon
Voici la suite !
POV de Sarah
Quand j’avais vu que l’appelant n’était autre que Cho, j’avais eu peur. Peur qu’il ne soit arrivé quelque chose à Jane ou que Jane n’ait pas pu m’appeler à cause d’un problème au sujet de Maman et du bébé. Jane aurait pu demander à Grace de le faire, elle m’aurait moins angoissée et n’aurait sûrement pas commencé pas « Jane m’a demandé de te prévenir. On est à l’hôpital. » Kate qui était à côté de moi avait sursauté quand j’avais crié, demandant des précisions.
Après cela, Grace m’avait envoyé un message me disant qu’elle m’attendait sur le campus. Andrew ayant cours à ce moment-là, je lui avais envoyé un sms décommandant notre rendez-vous à la bibliothèque ce soir-là.
Et nous étions arrivées dans le hall puis, sur indication d’une infirmière, dans le couloir, où nous avions retrouvé Cho et Rigsby. Nous avions attendu un peu, puis Jane était sorti, souriant comme jamais. Il nous avait invité à entrer, et là, je l’avais vue, Maman assise dans un lit, pâle mais heureuse, épuisée mais radieuse, une couverture dans les bras.
Alexander Patrick Jane Lisbon.
Un peu gênée― après tout je n’étais rien pour lui officiellement― je m’étais approché, pour être sûre que Maman allait bien, et pour voir à quoi ressemblait bébé Jisbon. Il était adorable, c’était indéniable. Un parfait mélange d’eux deux. Maman m’avait souri, et proposé de porter Alexander. N’y connaissant rien, j’avais peur de mal faire mais, finalement, c’était merveilleux. Il avait ouvert les yeux, bougé les mains, attrapant mon doigt au passage, ne le lâchant pas. Un sentiment que je ne connaissais pas était en train de prendre vie. Ce regard caractéristique à Jane semblait sonder mon âme, il avait esquissé un sourire, puis avait blotti sa tête contre moi.
J’avais tellement désiré être grande sœur, et ce jour était arrivé. Pas dans les conditions que j’avais espérées hélas. Je me souvenais du bébé que Maman, ma vraie mère, devait avoir quand j’avais une dizaine d’années. Après une énième séance de tabassage, Maman avait perdu du sang. Elle m’avait interdit d’appeler les secours, interdit d’en parler à qui que ce soit. Trois jours au lit à pleurer sans m’adresser la parole et, le quatrième jour, elle était ressortie, faible mais forte.
Mais aujourd’hui, rien ne pouvait gâcher ce que je ressentais en tenant mon « frère Jisbon ». Pas même le terme « non officiel », pas même le fait qu’il portât un nom différent du mien. Pas même ces sms que je recevais de nouveau.
Nous sortions de la maternité quand Andrew se manifesta. Il m’avait attendu là, dehors, patientant tout ce temps. Andrew. Quand je l’avais rencontrée, je n’avais pu m’empêcher de sourire en repensant à l’ancien petit ami de Maman. Cela me paraissait tellement loin et pourtant !
Andrew était quelqu’un de bien qui ne jugeait pas les gens sur une simple impression. Par certains côtés, il me rappelait un certain consultant du CBI. Il salua Jane qui lui répondit chaleureusement.
- Alors ? S’enquit-il en me prenant la main.
- Un garçon, Alexander ! Si tu le voyais, il est tellement mignon ! Ajoutai-je en me blottissant contre lui.
- Tu verras, ça t’arrivera un jour.
Raclement de gorge de la part de Jane.
- Enfin pas tout de suite, se reprit Andrew en se détachant de moi. Et ta mère ?
- Elle va bien, juste fatiguée. Normal. Tu veux dîner avec nous ?
- Non, c’est gentil mais je vais rentrer. On se voit demain ?
J’acquiesçai et il m’embrassa.
- Félicitations M. Jane, vous féliciterez la jeune maman pour moi.
- Je n’y manquerai pas Andrew, merci.
Nous arrivions à la voiture quand mon portable sonna, m’annonçant un nouveau texto.
- Andrew ne peut plus se passer de toi on dirait, se moqua Jane.
- Ce n’est pas lui, avouai-je en regardant tout autour de moi.
- Un problème ?
Peut-être, songeai-je.
- Non, ça va. Et si on achetait une pizza pour fêter ça ? Lançai-je dans un sourire auquel Jane ne crut pas mais fit comme si de rien n’était.
Assise dans la voiture, je ne cessais de penser à ce message « je te vois ». Il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, me répétais-je. Ce n’était rien. Rien du tout. Juste une blague, sûrement. C’était sans doute quelqu’un qui s’était trompé de numéro, me persuadais-je. Comme pour tous les autres.
Durant le repas, je restais silencieuse. Andrew était le seul à qui j’en avais parlé mais j’avais cessé quand il m’avait conseillé de le dire à Maman et à Jane.
- Sarah ? Tout va bien ?
Je ne devais pas devenir parano, c’était juste quelqu’un se trompant. Rien de plus.
- Sarah !
Je sursautai, la voix de Jane me sortant de mes pensées.
- Oui, tu disais ?
- Tu es sûre que tout va bien ? Tu n’as pas dit un mot depuis notre arrivée.
- Je… je suis juste fatiguée. La journée a été riche en émotions.
- Alors va vite te coucher, je m’occupe de ranger.
J’acquiesçai, déposai un baiser sur sa joue en guise de bonne nuit et commençai à monter.
- Sarah, tu sais que tu peux tout me dire.
- Je sais Jane. Merci.
Mais ça, je ne pouvais le lui dire. Pas maintenant, pas au risque de l’inquiéter alors qu’il était si heureux.
Peut-être plus tard.
Allongée dans mon lit, les bras en croix, je m’obligeai à ne plus y penser. Mes priorités étaient ma famille et Andrew. Et mes études bien évidemment pensai-je en avisant mon livre de littérature.
Rien n’avait plus d’importance que le bonheur des miens.
Pourtant, ces sms m’angoissaient. Ils avaient commencé quelques mois avant, deux mois après notre week-end au ranch. J’avais immédiatement pensé à Eliot, mais il n’avait pas mon numéro de portable et la menace à peine masquée de Jane l’aurait sûrement dissuadé de me recontacter.
Au lycée, beaucoup de personnes possédaient mon numéro, et mes soupçons se portaient sur deux jeunes. Will, un des garçons de ma classe avec qui j’avais refusé de sortir deux ou trois fois. Il était capitaine de l’équipe de basket, il était beau et le savait. Toutes les filles voulaient sortir avec lui. Toutes sauf moi. Je le trouvais trop imbu, trop fier de ses exploits dont il se vantait sans cesse. Celle sur laquelle il avait jeté son dévolu était vue comme une reine, une fille supérieure aux autres. Mais les filles passaient tous comme les jours. Chaque mois, il se retrouvait avec une nouvelle adolescente pendue à son bras, ces filles étaient plus superficielles les unes que les autres.
Il y avait aussi Connor, un doué de l’informatique, le genre geek que l’on évite à moins d’être adepte des jeux vidéos. Il était… spécial, passant son temps à traîner près des toilettes des filles, bref, Connor sonnait aussi bien qu’une insulte française ! Personne ne voulait être son ami et il ne voulait être l’ami de personne. Il avait malheureusement voulu tenter sa chance avec moi depuis qu’il avait vu mes compétences en cours d’informatique.
Connnor ne m’intéressait pas et avait très mal pris le fait qu’Andrew et moi soyons ensemble. Il m’avait attendu deux ou trois fois à mon casier, tentant de me faire changer d’avis, promettant de changer et de devenir l’homme que je voulais. Il avait également glissé une place de concert d’un groupe peu connu dans une enveloppe coincée dans la porte de mon casier. A cela avaient succédé quelques mails sur ma boite personnelle, certains enflammés, d’autres plus menaçants, dans lesquels il annonçait qu’il se suiciderait si je ne me décidais pas à l’aimer.
Les messages avaient cessé après qu’Andrew eut mis les choses au clair « entre hommes », il y avait quelques semaines. Et, étrangement, je n’avais pas reçu de sms depuis… jusqu’à aujourd’hui. Trouver mon numéro de portable était pour lui un jeu d’enfant.
Plus j’y réfléchissais, plus il me semblait évident que les sms étaient aussi son œuvre. Il fallait que je règle ça le plus vite possible.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Kat4 a écrit:@Jane Doe: ce n'est pas une interdiction de la part de Lisbon, elle a juste envie d'en profiter, seule à seul. Jane a connu les joies de la paternité, Lisbon, elle, non. Mais rassure-toi, tu verras Papa Jane à l'oeuvre très vite ;)Et puis, je pense que le moment que je viens d'écrire (qui sera posté la semaine prochaine normalement ou plus tôt avec un peu de chance) vous plaira énormément !
Ha, ça, c'est sûr que Lisbon n'a pas connu les joies de la paternité ! ^^ M'enfin l'expérience de Jane n'a pas réellement été idyllique...et c'est pas comme si c'était facile pour tout père (a fortiori Jane) de trouver sa place auprès de son nouveau-né. Alors si la mère ne l'y aide pas...
Je suis vraiment attristée de cette exclusion de Jane au premier jour de vie de leur fils....au moment où Lisbon semble se réjouir qu'Alexander soit leur fils...Comme je te l'ai dit, j'aurais plus compris ce besoin de solitude s'il était intervenu après le retour à la maison, où de toute façon Jane aurait accès facilement à son fils. Je sais pas, Lisbon a déjà les heures entre les visites sans Jane...je trouve ça inutilement cruel de lui demander explicitement de ne pas revenir dès que les visites reprennent. Je sais pas, dans mon idéal, la naissance d'un enfant se partage avec le père et j'ai beaucoup de mal à concevoir une Lisbon aussi égoïste.
Du coup, j'ai vraiment hâte de découvrir le moment que tu évoques pour revenir à des sentiments plus gais.....
Rha, tu n'as pas pu t'empêcher de créer un problème, hein ? Tout allait trop bien dans la famille Jane-Lisbon ? Tu ne peux vraiment pas t'en empêcher !
Alors....qui est l'auteur de ces sms ? Le danger est-il réel ?
J'imagine que plus elle attend, plus Sarah aura du mal à en parler à Jane et/ou Lisbon....intriguant, tout ça !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Très intriguant ton histoire de sms
Il me tarde de lire la suite pour savoir qui en est l'auteur!!
Il me tarde de lire la suite pour savoir qui en est l'auteur!!
Pain d'épices- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Grace Van Pelt
Loisirs : ,les arts du cirque, écrire, écouter de la musique, regarder la tv, faire du sport, etc...
Localisation : des fois j'me le demande...
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Coucou ! :) Merci pour vos commentaires !
@Jane Doe: ne t'en fais pas, je ne trouve pas ça cruel ou du moins, pas vraiment, et puis, tu vas adorer les chapitres qui suivront, où j'expliquerai tout.
@Pain d'épices: patience, l'auteur des sms se dévoilera peu à peu!
Voici donc un chapitre pas super long (enfin 2 pages word quand même ) Bonne lecture !
POV de Jane
Un fils, songeai-je en finissant la vaisselle. J’avais― nous avions― un fils, une partie d’elle et une partie de moi. J’étais un peu déçu qu’elle n’ait pas voulu de ma présence cette nuit, mais je savais que tout se passerait bien. Elle avait besoin de faire plus ample connaissance avec Alexander.
En revanche, je m’inquiétais pour Sarah, elle m’avait paru absente depuis la réception de ce message. Elle n’était pas encline à me parler, et je me doutais qu’elle se buterait si j’insistais. J’avais déjà remarqué qu’elle agissait étrangement par moment, comme si quelque chose― ou quelqu’un― l’angoissait. Je n’avais rien dit jusqu’à maintenant, et je savais qu’elle n’en parlerait pas à Lisbon, celle-ci ayant bien trop à faire avec le bébé.
Demain, je lui en parlerais, enfin, j’essaierais.
Une fois dans la chambre de bébé Jisbon, je me remis à sourire. Je saisis quelques affaires que Teresa avait préparées depuis des semaines pour la sortie de Xander. Je n’avais pas encore trouvé un surnom qui puisse réellement lui aller, alors, Xander était temporaire, et Jisbon, bien que cela nous plaise beaucoup notamment à Sarah et moi-même, ressemblait trop à Lisbon. Je jetai un œil au berceau et fus surpris de ne pas y voir le chat que j’avais déposé il y a quelques mois. Teresa l’avait sûrement emmené pour que notre fils ait un peu de moi près de lui.
« Sarah ! C’est l’heure ! » criai-je pour la deuxième fois en un quart d’heure. Je m’apprêtais à monter quand elle descendit, traînant des pieds, des cernes sous les yeux.
- On dirait que tu as fait la fête toute la nuit, me moquai-je.
- J’aurais préféré… lâcha-t-elle sans même s’énerver.
Elle s’assit et entreprit d’avaler quelque chose en silence. Je la rejoignis avec ma tasse de thé, et me mit face à elle.
- Tu veux en parler ? Tentai-je.
Elle soupira, le nez toujours plongé dans son bol, jouant avec ses céréales.
- J’ai fait des cauchemars, lâcha-t-elle. A 4 heures, je ne dormais plus. Et non, je ne te dirai pas de quoi ça parle, rien que d’y repenser je revois encore ces images… ajouta-t-elle en frissonnant.
- Plus tard alors ?
- Peut-être. Bon je vais me préparer. Tu pourras m’amener au lycée ce matin ?
Je hochai la tête, et l’observai s’éloigner. Depuis quelques semaines, elle ne voulait plus que je l’emmène. Que se passait-il ?
Son portable émit une sonnerie caractéristique de réception d’un message, et j’eus envie de le lire. Je n’aimais pas m’immiscer dans sa vie mais je pressentais que quelque chose n’allait pas. Je tendis la main vers le téléphone, et enfonçai finalement mes poings dans les poches. J’allais attendre et voir. Sa réaction m’en apprendrait tout autant que si je lisais ce sms.
Quelques minutes plus tard, elle descendit les marches, le sac sur le dos. « Dis Jane, tu n’aurais pas vu mon… » elle se tut en voyant mon index pointer l’objet sur la table.
- Tu as eu un message.
- Comment tu le sais ? Tu l’as lu ?
- Ton portable a vibré, je n’y ai pas touché, promis ! Fis-je, levant les mains en signe de reddition.
Sa réaction était trop virulente pour qu’il s’agisse d’un simple message entre ado. Même si Andrew en avait été l’auteur, elle n’aurait pas pris ce ton à la fois outré et angoissé. Elle lut le texto, sa mâchoire se contracta et elle pâlit. Elle ramassa son appareil dans une de ses pochettes, et se passa la main dans les cheveux. Je ne connaissais que trop bien cette façon d’agir, Teresa avait la même pour faire passer sa contrariété.
- On y va Jane ?
-Tut tut tut, pas si vite ! Lançai-je en l’attrapant par le bras afin qu’elle se retourne vers moi. On doit avoir une petite discussion toi et moi.
- Ca ne peut pas attendre ce soir ? Je vais être en retard !
- Non, ça ne peut pas attendre.
- Si c’est au sujet d’Andrew, ne t’en fais pas je suis prudente. Et je sais tout ce qu’il y a à savoir sur…
- Non ! La stoppai-je en voyant très bien où elle voulait en venir. Je n’étais pas encore prêt à ce genre de conversation, cela me mettait légèrement mal à l’aise. Je parle de ces sms que tu reçois depuis quelques mois.
- Quels sms ?
- Pas à moi. Ne t’enfonce pas en me disant qu’il s’agit d’Andrew, ou alors ses messages sont effrayants, il suffit de voir ta tête. Maintenant, à toi de choisir : soit tu m’expliques ce qui se passe, soit je m’arrange pour pouvoir te subtiliser ton portable et lire ces sms.
- Tu n’oserais pas !
- Tu veux parier ?
- Je pourrais porter plainte contre vol et violation de vie privée.
- Sarah…
Je restai ferme, bien que cette dernière répartie m’ait donné envie de sourire. C’était du Teresa Lisbon tout craché. Elle soupira, baissa la tête et s’adossa à la porte d’entrée, tout en fixant un point invisible.
@Jane Doe: ne t'en fais pas, je ne trouve pas ça cruel ou du moins, pas vraiment, et puis, tu vas adorer les chapitres qui suivront, où j'expliquerai tout.
@Pain d'épices: patience, l'auteur des sms se dévoilera peu à peu!
Voici donc un chapitre pas super long (enfin 2 pages word quand même ) Bonne lecture !
POV de Jane
Un fils, songeai-je en finissant la vaisselle. J’avais― nous avions― un fils, une partie d’elle et une partie de moi. J’étais un peu déçu qu’elle n’ait pas voulu de ma présence cette nuit, mais je savais que tout se passerait bien. Elle avait besoin de faire plus ample connaissance avec Alexander.
En revanche, je m’inquiétais pour Sarah, elle m’avait paru absente depuis la réception de ce message. Elle n’était pas encline à me parler, et je me doutais qu’elle se buterait si j’insistais. J’avais déjà remarqué qu’elle agissait étrangement par moment, comme si quelque chose― ou quelqu’un― l’angoissait. Je n’avais rien dit jusqu’à maintenant, et je savais qu’elle n’en parlerait pas à Lisbon, celle-ci ayant bien trop à faire avec le bébé.
Demain, je lui en parlerais, enfin, j’essaierais.
Une fois dans la chambre de bébé Jisbon, je me remis à sourire. Je saisis quelques affaires que Teresa avait préparées depuis des semaines pour la sortie de Xander. Je n’avais pas encore trouvé un surnom qui puisse réellement lui aller, alors, Xander était temporaire, et Jisbon, bien que cela nous plaise beaucoup notamment à Sarah et moi-même, ressemblait trop à Lisbon. Je jetai un œil au berceau et fus surpris de ne pas y voir le chat que j’avais déposé il y a quelques mois. Teresa l’avait sûrement emmené pour que notre fils ait un peu de moi près de lui.
« Sarah ! C’est l’heure ! » criai-je pour la deuxième fois en un quart d’heure. Je m’apprêtais à monter quand elle descendit, traînant des pieds, des cernes sous les yeux.
- On dirait que tu as fait la fête toute la nuit, me moquai-je.
- J’aurais préféré… lâcha-t-elle sans même s’énerver.
Elle s’assit et entreprit d’avaler quelque chose en silence. Je la rejoignis avec ma tasse de thé, et me mit face à elle.
- Tu veux en parler ? Tentai-je.
Elle soupira, le nez toujours plongé dans son bol, jouant avec ses céréales.
- J’ai fait des cauchemars, lâcha-t-elle. A 4 heures, je ne dormais plus. Et non, je ne te dirai pas de quoi ça parle, rien que d’y repenser je revois encore ces images… ajouta-t-elle en frissonnant.
- Plus tard alors ?
- Peut-être. Bon je vais me préparer. Tu pourras m’amener au lycée ce matin ?
Je hochai la tête, et l’observai s’éloigner. Depuis quelques semaines, elle ne voulait plus que je l’emmène. Que se passait-il ?
Son portable émit une sonnerie caractéristique de réception d’un message, et j’eus envie de le lire. Je n’aimais pas m’immiscer dans sa vie mais je pressentais que quelque chose n’allait pas. Je tendis la main vers le téléphone, et enfonçai finalement mes poings dans les poches. J’allais attendre et voir. Sa réaction m’en apprendrait tout autant que si je lisais ce sms.
Quelques minutes plus tard, elle descendit les marches, le sac sur le dos. « Dis Jane, tu n’aurais pas vu mon… » elle se tut en voyant mon index pointer l’objet sur la table.
- Tu as eu un message.
- Comment tu le sais ? Tu l’as lu ?
- Ton portable a vibré, je n’y ai pas touché, promis ! Fis-je, levant les mains en signe de reddition.
Sa réaction était trop virulente pour qu’il s’agisse d’un simple message entre ado. Même si Andrew en avait été l’auteur, elle n’aurait pas pris ce ton à la fois outré et angoissé. Elle lut le texto, sa mâchoire se contracta et elle pâlit. Elle ramassa son appareil dans une de ses pochettes, et se passa la main dans les cheveux. Je ne connaissais que trop bien cette façon d’agir, Teresa avait la même pour faire passer sa contrariété.
- On y va Jane ?
-Tut tut tut, pas si vite ! Lançai-je en l’attrapant par le bras afin qu’elle se retourne vers moi. On doit avoir une petite discussion toi et moi.
- Ca ne peut pas attendre ce soir ? Je vais être en retard !
- Non, ça ne peut pas attendre.
- Si c’est au sujet d’Andrew, ne t’en fais pas je suis prudente. Et je sais tout ce qu’il y a à savoir sur…
- Non ! La stoppai-je en voyant très bien où elle voulait en venir. Je n’étais pas encore prêt à ce genre de conversation, cela me mettait légèrement mal à l’aise. Je parle de ces sms que tu reçois depuis quelques mois.
- Quels sms ?
- Pas à moi. Ne t’enfonce pas en me disant qu’il s’agit d’Andrew, ou alors ses messages sont effrayants, il suffit de voir ta tête. Maintenant, à toi de choisir : soit tu m’expliques ce qui se passe, soit je m’arrange pour pouvoir te subtiliser ton portable et lire ces sms.
- Tu n’oserais pas !
- Tu veux parier ?
- Je pourrais porter plainte contre vol et violation de vie privée.
- Sarah…
Je restai ferme, bien que cette dernière répartie m’ait donné envie de sourire. C’était du Teresa Lisbon tout craché. Elle soupira, baissa la tête et s’adossa à la porte d’entrée, tout en fixant un point invisible.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Kat4 a écrit:@Jane Doe: ne t'en fais pas, je ne trouve pas ça cruel ou du moins, pas vraiment
Donc un peu quand même ?
De toute façon, on ne sera jamais d'accord sur ce point, je le crains. Pour moi, priver un parent de son enfant nouveau-né pour le garder pour soi seul....c'est cruel. Même si l'autre parent semble le vivre aussi bien que Jane :
Kat4 a écrit: J’étais un peu déçu qu’elle n’ait pas voulu de ma présence cette nuit, mais je savais que tout se passerait bien. Elle avait besoin de faire plus ample connaissance avec Alexander.
En fait, je trouve cette réaction très surprenante pour Jane.
Que Lisbon ne veuille pas de Jane pour la nuit n'est pas étonnant, elle ne veut sûrement pas que Sarah soit seule et se sente délaissée et puis il y a des heures de visite. En revanche, qu'elle lui indique de ne pas venir pendant la journée le lendemain....bah qu'est-ce qui le justifie ? Son besoin de faire plus ample connaissance avec Alexander ? Parce que Jane n'a pas le même besoin ?
Que Jane n'y trouve étonnamment rien à y redire ne me permet pas de faire abstraction de l'égoïsme sans nom de la demande. Et oui, de la cruauté. C'est pas comme si ce bébé était précieux pour Jane aussi....
D'ailleurs, si c'est bien Lisbon qui a emmené la peluche, je trouve ça paradoxal de vouloir, par ce biais, faire vivre Jane auprès du bébé.....tout en ne voulant pas de Jane pendant un temps. L'enfant a sûrement plus besoin de son père (et de sa mère, mais ça n'est pas un problème) que d'une peluche....non ?
En fait, je suis super frustrée, je trouve que ça fait un peu une douche froide juste après la magie de la naissance, tu vois ?
Bref, je n'ai - j'imagine - plus qu'à prendre mon mal en patience jusqu'au retour de Papa Jane...
....Papa Jane qui jusqu'à présent est bien occupé avec son adolescente de fille...
Finalement, être mentaliste, ça aide ! Il a ainsi pu confronter Sarah....j'imagine qu'elle ne va pas avoir d'autre choix que de lui parler de ce qu'il se passe ? Reste à voir qui envoie ces SMS et avec quelle motivation, et surtout comment Jane va pouvoir mettre fin à ce harcèlement....
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Hey !
JaneDoe: effectivement, je pense qu'on ne voit pas ça de la même façon, après étant l'auteur, le fait que Jane ne soit pas là cette nuit-là, c'était pour une bonne raison que vous découvrirez dans le chapitre suivant.
Quant à Jane, depuis quand obéit-il à Lisbon, hein ? ^^ Bref, vous verrez ça par la suite...
Voici le nouveau chapitre:
POV de Sarah
J’étais coincée. Jane ne me laisserait pas en paix tant qu’il ne saurait pas ce que contenaient ces messages. Il était aussi têtu que Maman pour ça ! J’avais peur, peur de sa réaction peur de ce qu’il allait faire, peur qu’il veuille s’en mêler. C’était mon problème, j’étais assez grande pour m’en occuper.
J’inspirai profondément, et lui racontai― sans entrer dans les détails― l’histoire du sms sur le parking de l’hôpital.
- Depuis combien de temps ça dure ?
- Quelques semaines.
Haussement de sourcils de sa part.
- Bon, ok, quelques mois. Je pensais que c’était Eliot mais il n’a pas mon numéro et puis…
- Et puis ?
- C’est à moi de me débrouiller, d’accord ? Laisse-moi régler ça toute seule.
- Tu as un numéro ? Je peux demander à Grace de le tracer et…
- Non Jane ! C’est mon problème, ok ? Toi, tu as plus important à faire que d’aller menacer un ado boutonneux pour cause de pollution de messagerie.
- Aha ! Fit-il dans un sourire victorieux, cet air que je ne supportais pas. Tu sais qui est l’envoyeur ! Alors voyons… Non non ne détourne pas le regard !
J’en profitai pour lui lancer le regard le plus noir que j’avais en réserve afin de lui faire comprendre qu’il m’énervait. Je m’étais entraînée à cacher ce que je pensais, ça marchait assez avec Maman, ça allait forcément marcher avec lui.
- Tu penses qu’il s’agit d’un ado informaticien ou doué en piratage, il a tenté de te séduire mais tu as refusé.
…Ou pas.
Visiblement, j’avais encore des progrès pour empêcher Jane d’entrer dans ma tête !
- Et après ? A quoi ça te sert de savoir tout ça, hein, monsieur le mentaliste ? Tu crois que c’est avec ce « pouvoir », fis-je en mimant des guillemets, que tu réussiras à tout arranger ? Ripostai-je.
Je savais que j’étais à la limite de l’insolence, mais il me forçait à agir ainsi. J’eus pourtant des regrets en voyant une once de douleur traverser son regard.
- Pardonne-moi Jane. Je n’aurais pas dû dire ça, c’est juste que … je suis presque adulte maintenant, je sais me défendre et c’est à moi de régler cette histoire.
- Tu es encore une enfant Sarah, notre enfant, c’est notre devoir de t’aider.
Bien qu’il fut sincère et que ses mots me touchassent, je ne pus retenir un sourire sans joie.
- Non Jane, je ne suis pas votre enfant. Alexander l’est. Moi, je ne suis que la pupille de Lisbon, et donc « presque » son enfant. Officiellement, pour toi, je ne suis rien.
Un terrible silence suivit, comme si je venais d’abaisser un couperet. N’osant poser mon regard sur lui, j’ouvris la porte et repris :
- On devrait y aller, je vais vraiment être à la bourre.
J’attendis quelques secondes, espérant qu’il dirait quelque chose, puis sortis. J’avais été dure. Dure mais réaliste. Me pardonnerait-il ? Je n’aimais pas le faire souffrir, je n’aimais pas lui rappeler, à Maman ou à lui, ma situation. Je ne doutais pas de leurs sentiments envers moi, pourtant, officiellement, je n’étais rien pour eux, ils avaient tendance à l’oublier. Pour moi, c’était impossible.
Et j’avais mal.
Mal de voir que je ne serais pas totalement leur fille pour l’Etat, mal d’imaginer qu’un jour Alexander puisse me demander pourquoi je ne portais pas le même nom que lui, pourquoi je n’avais pas les yeux de son père ou de sa mère, pourquoi… Rien que de resonger à toutes ses questions, mon cœur se serra et un poids s’abattit sur ma poitrine.
Et dire que tout ça était parti de cette histoire de textos ! C’était sa faute ! Cette espèce d’ordure n’allait pas continuer longtemps à me gâcher la vie !
Jane arriva, ouvrit la voiture, et, sans un mot, me conduisit au lycée. L’un des plus longs trajets de mon existence. Il n’avait pas daigné me lancer le moindre regard, n’avait pas ouvert la bouche, lui qui d’habitude aimait me taquiner ou me parler de Maman. Rien.
Il s’arrêta au bord du trottoir, et attendis que je descende. Fixant le campus à travers la vitre, je distinguai Andrew m’attendant à la même place que d’habitude. L’envie de le rejoindre était forte, mais avant cela, je devais finir cette discussion sur une autre note.
Ne jamais se quitter fâchés, m’avait dit Maman un jour, bien avant le drame, on ne sait jamais ce qui peut arriver.
Je soupirai et me tournai vers lui. Le visage fermé, qui se voulait neutre, il fixait la route, attendant que je sorte du véhicule.
« Jane, s’il te plait, dis quelque chose. »
Silence.
« Je sais que je n’aurais pas dû, ça me fait mal moi aussi de ne pas être vraiment votre fille, et vous ne le savez même pas. J’aurais dû vous en parler, de ça et des sms, mais je ne voulais pas vous embêter avec tout cela. Ne m’en veux pas. S’il te plait. »
Je détestais supplier, je détestais admettre que j’avais tort, et pourtant, à cet instant, tout cela m’était bien égal. Je voulais juste revoir son sourire, juste l’entendre dire « je te pardonne ». Mais c’était de Jane dont il était question, et il ne montrait pas si ouvertement ses sentiments.
Comprenant qu’il ne parlerait pas, je soufflai et posai ma main sur la poignée.
- Tu aurais effectivement dû nous en parler. Nous sommes une famille que tu sois ou non de notre sang n’y changera rien, tu m’entends. Tu n’es peut-être pas notre fille officiellement, mais nous t’aimons comme si tu l’étais. Nous n’oublions pas que tu as eu une mère avant, et si nous n’en parlons pas c’est pour t’éviter de souffrir un peu plus.
- Tu te souviens quand tu nous as dit que tu ne voulais pas qu’on t’épargne en nous taisant au sujet de Charlotte et d’Angela ? C’est pareil pour moi. On ne peut pas oublier ce qui s’est passé, on avance mais ce n’est pas pour ça qu’on ne doit plus prononcer leurs noms ou évoquer un souvenir joyeux, ou une comparaison. Ce n’est pas parce que j’ai eu une famille avant que je vous aime moins. C’est juste…. différent.
- Je sais.
Il me sourit enfin, comme un père sourit à un enfant, comme ce sourire qu’il avait eu pour Alexander. Je sus à cet instant qu’il ne mentait pas, qu’il me voyait vraiment comme sa fille.
- Tu devrais y aller ou tu seras vraiment en retard, déclara-t-il en se raclant la gorge.
Je souris à mon tour. Jane ne serait décidément jamais à l’aise avec les moments riches en émotion !
Je me penchai, déposai un léger baiser sur sa joue sans tenir compte de son air surpris, et lançai un « à ce soir ! » en sortant.
Finalement, cette note était bien plus positive qu’à notre départ de la maison, et lui avoir confié mes soucis m’avait ôté un poids.
JaneDoe: effectivement, je pense qu'on ne voit pas ça de la même façon, après étant l'auteur, le fait que Jane ne soit pas là cette nuit-là, c'était pour une bonne raison que vous découvrirez dans le chapitre suivant.
Quant à Jane, depuis quand obéit-il à Lisbon, hein ? ^^ Bref, vous verrez ça par la suite...
Voici le nouveau chapitre:
POV de Sarah
J’étais coincée. Jane ne me laisserait pas en paix tant qu’il ne saurait pas ce que contenaient ces messages. Il était aussi têtu que Maman pour ça ! J’avais peur, peur de sa réaction peur de ce qu’il allait faire, peur qu’il veuille s’en mêler. C’était mon problème, j’étais assez grande pour m’en occuper.
J’inspirai profondément, et lui racontai― sans entrer dans les détails― l’histoire du sms sur le parking de l’hôpital.
- Depuis combien de temps ça dure ?
- Quelques semaines.
Haussement de sourcils de sa part.
- Bon, ok, quelques mois. Je pensais que c’était Eliot mais il n’a pas mon numéro et puis…
- Et puis ?
- C’est à moi de me débrouiller, d’accord ? Laisse-moi régler ça toute seule.
- Tu as un numéro ? Je peux demander à Grace de le tracer et…
- Non Jane ! C’est mon problème, ok ? Toi, tu as plus important à faire que d’aller menacer un ado boutonneux pour cause de pollution de messagerie.
- Aha ! Fit-il dans un sourire victorieux, cet air que je ne supportais pas. Tu sais qui est l’envoyeur ! Alors voyons… Non non ne détourne pas le regard !
J’en profitai pour lui lancer le regard le plus noir que j’avais en réserve afin de lui faire comprendre qu’il m’énervait. Je m’étais entraînée à cacher ce que je pensais, ça marchait assez avec Maman, ça allait forcément marcher avec lui.
- Tu penses qu’il s’agit d’un ado informaticien ou doué en piratage, il a tenté de te séduire mais tu as refusé.
…Ou pas.
Visiblement, j’avais encore des progrès pour empêcher Jane d’entrer dans ma tête !
- Et après ? A quoi ça te sert de savoir tout ça, hein, monsieur le mentaliste ? Tu crois que c’est avec ce « pouvoir », fis-je en mimant des guillemets, que tu réussiras à tout arranger ? Ripostai-je.
Je savais que j’étais à la limite de l’insolence, mais il me forçait à agir ainsi. J’eus pourtant des regrets en voyant une once de douleur traverser son regard.
- Pardonne-moi Jane. Je n’aurais pas dû dire ça, c’est juste que … je suis presque adulte maintenant, je sais me défendre et c’est à moi de régler cette histoire.
- Tu es encore une enfant Sarah, notre enfant, c’est notre devoir de t’aider.
Bien qu’il fut sincère et que ses mots me touchassent, je ne pus retenir un sourire sans joie.
- Non Jane, je ne suis pas votre enfant. Alexander l’est. Moi, je ne suis que la pupille de Lisbon, et donc « presque » son enfant. Officiellement, pour toi, je ne suis rien.
Un terrible silence suivit, comme si je venais d’abaisser un couperet. N’osant poser mon regard sur lui, j’ouvris la porte et repris :
- On devrait y aller, je vais vraiment être à la bourre.
J’attendis quelques secondes, espérant qu’il dirait quelque chose, puis sortis. J’avais été dure. Dure mais réaliste. Me pardonnerait-il ? Je n’aimais pas le faire souffrir, je n’aimais pas lui rappeler, à Maman ou à lui, ma situation. Je ne doutais pas de leurs sentiments envers moi, pourtant, officiellement, je n’étais rien pour eux, ils avaient tendance à l’oublier. Pour moi, c’était impossible.
Et j’avais mal.
Mal de voir que je ne serais pas totalement leur fille pour l’Etat, mal d’imaginer qu’un jour Alexander puisse me demander pourquoi je ne portais pas le même nom que lui, pourquoi je n’avais pas les yeux de son père ou de sa mère, pourquoi… Rien que de resonger à toutes ses questions, mon cœur se serra et un poids s’abattit sur ma poitrine.
Et dire que tout ça était parti de cette histoire de textos ! C’était sa faute ! Cette espèce d’ordure n’allait pas continuer longtemps à me gâcher la vie !
Jane arriva, ouvrit la voiture, et, sans un mot, me conduisit au lycée. L’un des plus longs trajets de mon existence. Il n’avait pas daigné me lancer le moindre regard, n’avait pas ouvert la bouche, lui qui d’habitude aimait me taquiner ou me parler de Maman. Rien.
Il s’arrêta au bord du trottoir, et attendis que je descende. Fixant le campus à travers la vitre, je distinguai Andrew m’attendant à la même place que d’habitude. L’envie de le rejoindre était forte, mais avant cela, je devais finir cette discussion sur une autre note.
Ne jamais se quitter fâchés, m’avait dit Maman un jour, bien avant le drame, on ne sait jamais ce qui peut arriver.
Je soupirai et me tournai vers lui. Le visage fermé, qui se voulait neutre, il fixait la route, attendant que je sorte du véhicule.
« Jane, s’il te plait, dis quelque chose. »
Silence.
« Je sais que je n’aurais pas dû, ça me fait mal moi aussi de ne pas être vraiment votre fille, et vous ne le savez même pas. J’aurais dû vous en parler, de ça et des sms, mais je ne voulais pas vous embêter avec tout cela. Ne m’en veux pas. S’il te plait. »
Je détestais supplier, je détestais admettre que j’avais tort, et pourtant, à cet instant, tout cela m’était bien égal. Je voulais juste revoir son sourire, juste l’entendre dire « je te pardonne ». Mais c’était de Jane dont il était question, et il ne montrait pas si ouvertement ses sentiments.
Comprenant qu’il ne parlerait pas, je soufflai et posai ma main sur la poignée.
- Tu aurais effectivement dû nous en parler. Nous sommes une famille que tu sois ou non de notre sang n’y changera rien, tu m’entends. Tu n’es peut-être pas notre fille officiellement, mais nous t’aimons comme si tu l’étais. Nous n’oublions pas que tu as eu une mère avant, et si nous n’en parlons pas c’est pour t’éviter de souffrir un peu plus.
- Tu te souviens quand tu nous as dit que tu ne voulais pas qu’on t’épargne en nous taisant au sujet de Charlotte et d’Angela ? C’est pareil pour moi. On ne peut pas oublier ce qui s’est passé, on avance mais ce n’est pas pour ça qu’on ne doit plus prononcer leurs noms ou évoquer un souvenir joyeux, ou une comparaison. Ce n’est pas parce que j’ai eu une famille avant que je vous aime moins. C’est juste…. différent.
- Je sais.
Il me sourit enfin, comme un père sourit à un enfant, comme ce sourire qu’il avait eu pour Alexander. Je sus à cet instant qu’il ne mentait pas, qu’il me voyait vraiment comme sa fille.
- Tu devrais y aller ou tu seras vraiment en retard, déclara-t-il en se raclant la gorge.
Je souris à mon tour. Jane ne serait décidément jamais à l’aise avec les moments riches en émotion !
Je me penchai, déposai un léger baiser sur sa joue sans tenir compte de son air surpris, et lançai un « à ce soir ! » en sortant.
Finalement, cette note était bien plus positive qu’à notre départ de la maison, et lui avoir confié mes soucis m’avait ôté un poids.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Jane en sait plus sur cette affaire de SMS.....à voir comment ça évolue..
Mon passage préféré dans ce chapitre :
Je n'ai pas de mots, c'est juste
Vraiment très émouvant...
Mon passage préféré dans ce chapitre :
Kat4 a écrit:- Tu aurais effectivement dû nous en parler. Nous sommes une famille que tu sois ou non de notre sang n’y changera rien, tu m’entends. Tu n’es peut-être pas notre fille officiellement, mais nous t’aimons comme si tu l’étais. Nous n’oublions pas que tu as eu une mère avant, et si nous n’en parlons pas c’est pour t’éviter de souffrir un peu plus.
- Tu te souviens quand tu nous as dit que tu ne voulais pas qu’on t’épargne en nous taisant au sujet de Charlotte et d’Angela ? C’est pareil pour moi. On ne peut pas oublier ce qui s’est passé, on avance mais ce n’est pas pour ça qu’on ne doit plus prononcer leurs noms ou évoquer un souvenir joyeux, ou une comparaison. Ce n’est pas parce que j’ai eu une famille avant que je vous aime moins. C’est juste…. différent.
- Je sais.
Je n'ai pas de mots, c'est juste
Vraiment très émouvant...
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
J'ai beaucoup aimé cet échange entre Jane et Sarah!
à toi Kat4 c'est toujours aussi bien écrit
à toi Kat4 c'est toujours aussi bien écrit
Pain d'épices- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Grace Van Pelt
Loisirs : ,les arts du cirque, écrire, écouter de la musique, regarder la tv, faire du sport, etc...
Localisation : des fois j'me le demande...
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci beaucoup pour vos commentaires
JaneDoe: pour savoir comment ça évolue, il va falloir attendre un petit peu
Pain d'épices: merci pour tes compliments
Voici donc la suite, une suite plus longue !
POV de Jane
Je l’observai s’éloigner d’un pas presque joyeux et libéré, le sac sautant sur son épaule, et rejoindre Andrew.
Jamais auparavant elle n’avait été si spontanée avec moi, encore moins lors de démonstrations d’affection. Ces derniers mois l’avaient changée, nous avaient changés. Qui aurait cru que tout cela arriverait ? Personne, et moi le premier. Chaque jour, mon cœur semblait s’ouvrir un peu plus à la vie, les craintes s’estompant de plus en plus.
Andrew et elle s’éloignèrent main dans la main vers l’entrée du lycée. Ces deux-là s’étaient bien trouvés. Andrew prenait soin d’elle, et était visiblement au courant de toute l’histoire, pensai-je en le voyant jeter un œil aux alentours. Un véritable protecteur, souris-je. Avec lui, je savais que Sarah ne risquait rien, il me plaisait bien, avait un certain humour, une répartie intéressante et surtout, surtout, il l’aimait sincèrement. Ainsi, j’étais persuadé qu’il ne la blesserait pas volontairement. Il n’en avait pas intérêt d’ailleurs ! J’attendis qu’ils disparaissent de ma vue avant de reprendre la route, peut-être étais-je un peu Papa poule finalement, mais l’histoire des messages m’inquiétait un peu.
POV de Lisbon
J’avais passé la nuit à regarder Alexander. Mon ange. Notre ange.
Flashback
Jane et Sarah venaient de partir, et, à peine la porte refermée, je me penchai au-dessus du berceau, observant Alexander dormir. Il était si paisible, si petit, si fragile ! Je distinguai à peine le signe de sa respiration et, pour m’assurer que tout allait bien, posai ma main sur son ventre. Il vivait, respirant sans se soucier de moi. D’une caresse je frôlai ses cheveux, sa joue et sa petite main qui, instinctivement, se ferma sur mon doigt, me faisant sourire. Il était on ne peut plus magnifique, pensai-je. Certes, je n’étais pas objective, mais cela m’était égal.
Je m’en voulais un peu d’avoir repoussé Jane de cette manière, il avait lui aussi besoin de prendre ses marques avec notre enfant, mais j’avais ce besoin vital de me sentir liée à lui. Pendant plus de huit mois j’avais abrité ce petit être, lui parlant, prenant soin de lui, et, aujourd’hui, il était là, je pouvais le toucher, lui parler vraiment, le sentir, plonger dans son regard… Créer concrètement ce lien maternel. C’était égoïste de ma part, j’en convenais, et une part de moi culpabilisait. Je me souvins alors de ce que j’avais mis dans la valise qui ne quittait jamais le coffre de la voiture. Jane me l’avait d’ailleurs amenée un peu plus tôt, et déposée près de la salle de bains.
Me levant difficilement, j’allai la chercher à pas de loup, retournai au lit et l’ouvris. Elle était là, cette peluche offerte par Jane, au-dessus des vêtements. Je l’avais mise sans qu’il le sache, peut-être même ignorait-il qu’elle avait disparu. Je la posai délicatement dans un coin du berceau, ainsi, Jane était un peu présent près de notre fils.
J’étais épuisée, néanmoins, je ne me sentais pas assez fatiguée pour laisser le sommeil me gagner. Je voulais veiller, veiller et voir Alexander, entendre ce petit claquement de langue ou ce petit bruit de succion de sa part, je voulais pouvoir le toucher afin de le calmer lorsqu’il commençait à s’agiter, je ne voulais pas manquer son réveil, je ne voulais pas manquer un seul instant.
Posant la tête sur mon coude replié, je l’observai sans me lasser et sans faire le moindre effort, la lune pleine dardant la pièce de sa douce lumière. Jane trouvait qu’il me ressemblait, moi, je remarquais beaucoup plus de ressemblances avec lui. Ses mains, son sourire, ses yeux. Peut-être aurait-il son humour, son charme… s’il pouvait éviter de s’attirer des ennuis comme son père, ce serait bien ! Un seul Jane à gérer était bien suffisant !
De petits vagissements me tirèrent de mes rêveries, vagissements qui se transformèrent très vite en une sorte de sirène. Je le pris, le serrai contre moi tout en le berçant, cherchant à savoir ce qui lui arrivait. Je consultai ma montre : 2 heures. Son dernier repas remontait à trois heures pile. Il était né depuis quelques heures et était déjà un estomac sur pattes… comme son père avec sa boisson, songeai-je avec amusement.
J’avais décidé de lui donner le biberon dès la naissance, et, pourtant, en cet instant, je n’appuyai pas sur le bouton d’appel pour demander du lait. J’avais peur, c’est vrai, j’appréhendais de ne pas être capable de le nourrir, de ne pas savoir comment le tenir, de mal faire. Mais, juste une fois, une seule fois. Seuls lui et moi serions au courant. Un secret que nous partagerions sans qu’il en ait conscience ni s’en souvienne.
Doucement, je défis mon haut, et le calai contre mon sein avec une once d’inquiétude. Inquiétude qui ne dura pas plus de quelques secondes quand je le sentis téter.
C’était une sensation étrange et agréable, et une bouffée d’amour m’envahit. Etait-ce possible de l’aimer encore plus que ces derniers mois ? De toute évidence, oui. Les yeux gorgés de larmes, je l’admirai, observant avec attention chacun de ses gestes, ne cessant de caresser le duvet ébène recouvrant son crâne. Les perles d’eau salées coulèrent finalement, passant le barrage de mes paupières, sans que je fisse quoi que ce soit pour les retenir. Je vivais l’un des plus beaux moments de ma vie, un instant qui n’appartenait qu’à lui et moi. Je me sentais pleinement femme, pleinement mère et cette prise de conscience me fit verser de nouvelles larmes. Une goutte atterrit sur sa joue, ce qui eu pour effet de lui faire ouvrir les yeux. Il me fixa, comme s’il me questionnait silencieusement, et je sus en plongeant dans ses iris bleutés que je serais à jamais liée à lui, l’amour maternel était un mot superflu puisqu’il était une partie de moi. Cet amour existait déjà bien avant sa naissance.
« Eh, mon Cœur, désolée, murmurai-je en essuyant sa joue. Ta maman est un peu trop sentimentale ces derniers temps, mais qui ne le serait pas devant un bébé aussi beau que toi ? Je sais, c’est un peu idiot de te parler comme ça alors que tu ne comprends rien à ce que je raconte, mais je crois, je sens que j’en ai besoin. Il y a tellement de choses que j’aimerais te dire, et en même temps, je ne sais pas par quoi commencer. Tu es si minuscule et tu as une telle place dans ma vie, dans nos vies. Ce ne sera pas toujours facile avec des parents tels que nous, mon ange, mais je te promets que nous ferons de notre mieux.
Patrick, ton papa, est sans aucun doute l’homme le plus torturé mais le plus merveilleux qui m’a été donné de rencontrer. C’est lui qui t’apprendra toutes les bêtises que tu pourras faire derrière mon dos, c’est lui qui te poussera à me désobéir, à moins que tu n’y penses par toi-même, ce qui ne m’étonnerait pas ! Il y aura certainement des jours ou des périodes où ton papa ne sera pas joyeux, où son regard se voilera lorsque tu marcheras, lorsque tu parleras ou lorsque tu joueras avec lui. Il ne faudra pas lui en vouloir. Tu sais, tu as eu une grande sœur, une grande sœur aux cheveux aussi blonds que ceux de ton papa, mais elle n’est plus là, et les souvenirs sont toujours douloureux. Mais il t’aime et t’aimera toujours, n’en doute jamais Alexander. Jamais je n’avais vu son regard briller de cette manière en te regardant, jamais je ne l’avais vu pleurer et sourire aussi librement, sans nostalgie ou douleur.
Tu as aussi une autre grande sœur, Sarah. Je suis persuadée qu’elle et toi, malgré votre différence d’âge, vous amuserez à nous faire des farces. Sarah, c’est également un petit oiseau blessé, mais elle a repris très vite goût à la vie. Un jour, quand tu seras en âge de comprendre, elle t’expliquera tout ça. Peut-être te dira-t-elle que tu n’es pas son vrai frère, que tu ne dois pas t’attacher à elle au risque de souffrir, promets-moi, si c’est le cas, de ne pas l’écouter. Elle aura besoin de toi, autant que tu auras besoin d’elle, crois-moi. Pour Patrick comme pour moi, vous êtes nos enfants.
Quant à moi… que te dire ? Moi, je serai peut-être maladroite avec toi, ton père et moi sommes deux handicapés des sentiments, mais n’aie pas peur, nous ferons des efforts. Je serai sans doute parfois trop sévère, tu m’en voudras sûrement, tu me détesteras quand je te punirai, ou quand je t’empêcherai de sortir le soir ou… peu importe. Je t’aimerai toujours, mon Cœur, et je serai là pour toi à chaque minute, chaque seconde. Toujours.
Ces paroles m’étaient venues spontanément, simplement, tandis qu’il continuait de boire et s’endormait sur ma poitrine. Ce n’était que quelques mots, il restait tant à lui dire, mais pour cela, nous avions toute la vie.
Le temps passa, je me concentrai sur sa respiration, continuant de caresser son visage ciselé, sentant son cœur faire écho au mien, et peu à peu, je tombai dans les bras de Morphée.
Fin du flashback
Une sensation de chaleur sur mon visage m’éveilla. Je m’étais endormie sans m’en rendre compte, j’ouvris soudain les yeux. Alexander ! Le vide que je ressentais sur ma poitrine me fit craindre le pire. M’étais-je retournée dans mon sommeil et l’avais-je fait tomber ? Avant même que je ne bouge une voix me parvint, un chuchotement. Jane. Mon regard fit le tour de la pièce et je le vis, assis près de la fenêtre, Alexander dans les bras. Aussitôt je me détendis, réalisant également la présence de la couverture sur mon corps ainsi que mon haut de pyjama. Je profitai en silence du tableau qui se jouait devant moi, et tendis l’oreille pour tenter de comprendre ce que disait Jane à notre fils. En vain. Toujours est-il que le spectacle était magnifique. Jane ne semblait pas avoir remarqué mon éveil, bien trop occupé à admirer son fils. Doucement, sans mouvement brusque, je saisis l’appareil photo et immortalisai ce moment… sans avoir pensé à enlever le flash avant ce qui eut pour effet de le distraire et d’attirer son attention.
- Hey, fit Jane souriant de toutes ses dents et se levant afin de me rejoindre, comment va ma Belle au bois dormant ?
- Ca va. Quelle heure est-il ?
- Un peu plus de midi.
- Oh non ! Alexander ! Il n’a pas mangé depuis…
- Je lui ai donné un biberon. Tout va bien, il l’a dévoré, a fait son rot et… a eu besoin d’un passage par la case « couche », plaisanta-t-il en se penchant de façon à ce que je voie le visage de notre enfant.
- Tu es là depuis longtemps ?
- Quelques heures.
- Tu aurais dû me réveiller.
- Tu avais besoin de récupérer, et Xander et moi avions besoin d’avoir une petite conversation… entre hommes… ou père et fils, au choix.
- Xander ? M’étonnai-je.
- Oui, je n’ai pas eu d’autre idée de surnom jusqu’à maintenant. Si tu n’aimes pas…
- Non, Xander, ça me va, lui assurai-je en caressant sa petite main. Dis-moi, je croyais t’avoir dit de ne pas venir avant ce soir.
Aussitôt son visage se ferma et je m’en voulus. J’avais pourtant lancé ça d’un ton léger sans once de reproche.
A vrai dire j’étais heureuse qu’il soit là. J’avais besoin de lui près de moi, de nous.
- C’est ce que tu veux ? S’enquit-il d’une voix incertaine.
Je me penchai vers lui, et, prenant soin de ne pas m’appuyer sur notre fils, déposai un baiser sur les lèvres de mon consultant aux questions parfois si idiotes et inutiles.
- Ca répond à ta question ?
- Hum… pas très explicite, je trouve…
Je réitérai l’expérience en souriant contre ses lèvres.
- Et là ?
- Tu vois que tu peux faire mieux quand tu veux ! Se moqua-t-il.
- Oh toi ! Tu as de la chance d’avoir un bébé endormi dans tes bras sinon tu peux être sûr que tu aurais eu le droit à un coup de poing.
- Violente !
- Emm…
Sa main étouffa mon insulte.
- T.t.t.t attention, il y a des oreilles pures ici, déclara-t-il sérieusement.
Hochant la tête, j’attrapai mon oreiller et lui en donnai un coup sur la tête.
- Mais euh !
- Là, j’ai trouvé une parade. Xander ne te protège pas Jane, et ça m’étonnerait qu’il soit comme son père, à faire semblant de dormir pour entendre tout ce qu’on peut dire. De toute façon il ne connait même pas ce mot !
- Pffff mauvaise joueuse ! Allez, laisse-moi un peu de place, je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit.
Avant même que je ne conteste, il s’octroya une bonne partie du lit, serrant fermement Alexander contre lui. Il passa son bras autour de mes épaules, et je me calai contre lui, m’imprégnant de son odeur. Je n’aimais pas passer mes nuits sans lui, cependant, la nuit précédente, bien que sa présence m’ait manqué, une partie de lui était là. Ce n’était pas pareil. Il me caressa les cheveux, tandis qu’une ambiance paisible prenait place dans le silence.
JaneDoe: pour savoir comment ça évolue, il va falloir attendre un petit peu
Pain d'épices: merci pour tes compliments
Voici donc la suite, une suite plus longue !
POV de Jane
Je l’observai s’éloigner d’un pas presque joyeux et libéré, le sac sautant sur son épaule, et rejoindre Andrew.
Jamais auparavant elle n’avait été si spontanée avec moi, encore moins lors de démonstrations d’affection. Ces derniers mois l’avaient changée, nous avaient changés. Qui aurait cru que tout cela arriverait ? Personne, et moi le premier. Chaque jour, mon cœur semblait s’ouvrir un peu plus à la vie, les craintes s’estompant de plus en plus.
Andrew et elle s’éloignèrent main dans la main vers l’entrée du lycée. Ces deux-là s’étaient bien trouvés. Andrew prenait soin d’elle, et était visiblement au courant de toute l’histoire, pensai-je en le voyant jeter un œil aux alentours. Un véritable protecteur, souris-je. Avec lui, je savais que Sarah ne risquait rien, il me plaisait bien, avait un certain humour, une répartie intéressante et surtout, surtout, il l’aimait sincèrement. Ainsi, j’étais persuadé qu’il ne la blesserait pas volontairement. Il n’en avait pas intérêt d’ailleurs ! J’attendis qu’ils disparaissent de ma vue avant de reprendre la route, peut-être étais-je un peu Papa poule finalement, mais l’histoire des messages m’inquiétait un peu.
POV de Lisbon
J’avais passé la nuit à regarder Alexander. Mon ange. Notre ange.
Flashback
Jane et Sarah venaient de partir, et, à peine la porte refermée, je me penchai au-dessus du berceau, observant Alexander dormir. Il était si paisible, si petit, si fragile ! Je distinguai à peine le signe de sa respiration et, pour m’assurer que tout allait bien, posai ma main sur son ventre. Il vivait, respirant sans se soucier de moi. D’une caresse je frôlai ses cheveux, sa joue et sa petite main qui, instinctivement, se ferma sur mon doigt, me faisant sourire. Il était on ne peut plus magnifique, pensai-je. Certes, je n’étais pas objective, mais cela m’était égal.
Je m’en voulais un peu d’avoir repoussé Jane de cette manière, il avait lui aussi besoin de prendre ses marques avec notre enfant, mais j’avais ce besoin vital de me sentir liée à lui. Pendant plus de huit mois j’avais abrité ce petit être, lui parlant, prenant soin de lui, et, aujourd’hui, il était là, je pouvais le toucher, lui parler vraiment, le sentir, plonger dans son regard… Créer concrètement ce lien maternel. C’était égoïste de ma part, j’en convenais, et une part de moi culpabilisait. Je me souvins alors de ce que j’avais mis dans la valise qui ne quittait jamais le coffre de la voiture. Jane me l’avait d’ailleurs amenée un peu plus tôt, et déposée près de la salle de bains.
Me levant difficilement, j’allai la chercher à pas de loup, retournai au lit et l’ouvris. Elle était là, cette peluche offerte par Jane, au-dessus des vêtements. Je l’avais mise sans qu’il le sache, peut-être même ignorait-il qu’elle avait disparu. Je la posai délicatement dans un coin du berceau, ainsi, Jane était un peu présent près de notre fils.
J’étais épuisée, néanmoins, je ne me sentais pas assez fatiguée pour laisser le sommeil me gagner. Je voulais veiller, veiller et voir Alexander, entendre ce petit claquement de langue ou ce petit bruit de succion de sa part, je voulais pouvoir le toucher afin de le calmer lorsqu’il commençait à s’agiter, je ne voulais pas manquer son réveil, je ne voulais pas manquer un seul instant.
Posant la tête sur mon coude replié, je l’observai sans me lasser et sans faire le moindre effort, la lune pleine dardant la pièce de sa douce lumière. Jane trouvait qu’il me ressemblait, moi, je remarquais beaucoup plus de ressemblances avec lui. Ses mains, son sourire, ses yeux. Peut-être aurait-il son humour, son charme… s’il pouvait éviter de s’attirer des ennuis comme son père, ce serait bien ! Un seul Jane à gérer était bien suffisant !
De petits vagissements me tirèrent de mes rêveries, vagissements qui se transformèrent très vite en une sorte de sirène. Je le pris, le serrai contre moi tout en le berçant, cherchant à savoir ce qui lui arrivait. Je consultai ma montre : 2 heures. Son dernier repas remontait à trois heures pile. Il était né depuis quelques heures et était déjà un estomac sur pattes… comme son père avec sa boisson, songeai-je avec amusement.
J’avais décidé de lui donner le biberon dès la naissance, et, pourtant, en cet instant, je n’appuyai pas sur le bouton d’appel pour demander du lait. J’avais peur, c’est vrai, j’appréhendais de ne pas être capable de le nourrir, de ne pas savoir comment le tenir, de mal faire. Mais, juste une fois, une seule fois. Seuls lui et moi serions au courant. Un secret que nous partagerions sans qu’il en ait conscience ni s’en souvienne.
Doucement, je défis mon haut, et le calai contre mon sein avec une once d’inquiétude. Inquiétude qui ne dura pas plus de quelques secondes quand je le sentis téter.
C’était une sensation étrange et agréable, et une bouffée d’amour m’envahit. Etait-ce possible de l’aimer encore plus que ces derniers mois ? De toute évidence, oui. Les yeux gorgés de larmes, je l’admirai, observant avec attention chacun de ses gestes, ne cessant de caresser le duvet ébène recouvrant son crâne. Les perles d’eau salées coulèrent finalement, passant le barrage de mes paupières, sans que je fisse quoi que ce soit pour les retenir. Je vivais l’un des plus beaux moments de ma vie, un instant qui n’appartenait qu’à lui et moi. Je me sentais pleinement femme, pleinement mère et cette prise de conscience me fit verser de nouvelles larmes. Une goutte atterrit sur sa joue, ce qui eu pour effet de lui faire ouvrir les yeux. Il me fixa, comme s’il me questionnait silencieusement, et je sus en plongeant dans ses iris bleutés que je serais à jamais liée à lui, l’amour maternel était un mot superflu puisqu’il était une partie de moi. Cet amour existait déjà bien avant sa naissance.
« Eh, mon Cœur, désolée, murmurai-je en essuyant sa joue. Ta maman est un peu trop sentimentale ces derniers temps, mais qui ne le serait pas devant un bébé aussi beau que toi ? Je sais, c’est un peu idiot de te parler comme ça alors que tu ne comprends rien à ce que je raconte, mais je crois, je sens que j’en ai besoin. Il y a tellement de choses que j’aimerais te dire, et en même temps, je ne sais pas par quoi commencer. Tu es si minuscule et tu as une telle place dans ma vie, dans nos vies. Ce ne sera pas toujours facile avec des parents tels que nous, mon ange, mais je te promets que nous ferons de notre mieux.
Patrick, ton papa, est sans aucun doute l’homme le plus torturé mais le plus merveilleux qui m’a été donné de rencontrer. C’est lui qui t’apprendra toutes les bêtises que tu pourras faire derrière mon dos, c’est lui qui te poussera à me désobéir, à moins que tu n’y penses par toi-même, ce qui ne m’étonnerait pas ! Il y aura certainement des jours ou des périodes où ton papa ne sera pas joyeux, où son regard se voilera lorsque tu marcheras, lorsque tu parleras ou lorsque tu joueras avec lui. Il ne faudra pas lui en vouloir. Tu sais, tu as eu une grande sœur, une grande sœur aux cheveux aussi blonds que ceux de ton papa, mais elle n’est plus là, et les souvenirs sont toujours douloureux. Mais il t’aime et t’aimera toujours, n’en doute jamais Alexander. Jamais je n’avais vu son regard briller de cette manière en te regardant, jamais je ne l’avais vu pleurer et sourire aussi librement, sans nostalgie ou douleur.
Tu as aussi une autre grande sœur, Sarah. Je suis persuadée qu’elle et toi, malgré votre différence d’âge, vous amuserez à nous faire des farces. Sarah, c’est également un petit oiseau blessé, mais elle a repris très vite goût à la vie. Un jour, quand tu seras en âge de comprendre, elle t’expliquera tout ça. Peut-être te dira-t-elle que tu n’es pas son vrai frère, que tu ne dois pas t’attacher à elle au risque de souffrir, promets-moi, si c’est le cas, de ne pas l’écouter. Elle aura besoin de toi, autant que tu auras besoin d’elle, crois-moi. Pour Patrick comme pour moi, vous êtes nos enfants.
Quant à moi… que te dire ? Moi, je serai peut-être maladroite avec toi, ton père et moi sommes deux handicapés des sentiments, mais n’aie pas peur, nous ferons des efforts. Je serai sans doute parfois trop sévère, tu m’en voudras sûrement, tu me détesteras quand je te punirai, ou quand je t’empêcherai de sortir le soir ou… peu importe. Je t’aimerai toujours, mon Cœur, et je serai là pour toi à chaque minute, chaque seconde. Toujours.
Ces paroles m’étaient venues spontanément, simplement, tandis qu’il continuait de boire et s’endormait sur ma poitrine. Ce n’était que quelques mots, il restait tant à lui dire, mais pour cela, nous avions toute la vie.
Le temps passa, je me concentrai sur sa respiration, continuant de caresser son visage ciselé, sentant son cœur faire écho au mien, et peu à peu, je tombai dans les bras de Morphée.
Fin du flashback
Une sensation de chaleur sur mon visage m’éveilla. Je m’étais endormie sans m’en rendre compte, j’ouvris soudain les yeux. Alexander ! Le vide que je ressentais sur ma poitrine me fit craindre le pire. M’étais-je retournée dans mon sommeil et l’avais-je fait tomber ? Avant même que je ne bouge une voix me parvint, un chuchotement. Jane. Mon regard fit le tour de la pièce et je le vis, assis près de la fenêtre, Alexander dans les bras. Aussitôt je me détendis, réalisant également la présence de la couverture sur mon corps ainsi que mon haut de pyjama. Je profitai en silence du tableau qui se jouait devant moi, et tendis l’oreille pour tenter de comprendre ce que disait Jane à notre fils. En vain. Toujours est-il que le spectacle était magnifique. Jane ne semblait pas avoir remarqué mon éveil, bien trop occupé à admirer son fils. Doucement, sans mouvement brusque, je saisis l’appareil photo et immortalisai ce moment… sans avoir pensé à enlever le flash avant ce qui eut pour effet de le distraire et d’attirer son attention.
- Hey, fit Jane souriant de toutes ses dents et se levant afin de me rejoindre, comment va ma Belle au bois dormant ?
- Ca va. Quelle heure est-il ?
- Un peu plus de midi.
- Oh non ! Alexander ! Il n’a pas mangé depuis…
- Je lui ai donné un biberon. Tout va bien, il l’a dévoré, a fait son rot et… a eu besoin d’un passage par la case « couche », plaisanta-t-il en se penchant de façon à ce que je voie le visage de notre enfant.
- Tu es là depuis longtemps ?
- Quelques heures.
- Tu aurais dû me réveiller.
- Tu avais besoin de récupérer, et Xander et moi avions besoin d’avoir une petite conversation… entre hommes… ou père et fils, au choix.
- Xander ? M’étonnai-je.
- Oui, je n’ai pas eu d’autre idée de surnom jusqu’à maintenant. Si tu n’aimes pas…
- Non, Xander, ça me va, lui assurai-je en caressant sa petite main. Dis-moi, je croyais t’avoir dit de ne pas venir avant ce soir.
Aussitôt son visage se ferma et je m’en voulus. J’avais pourtant lancé ça d’un ton léger sans once de reproche.
A vrai dire j’étais heureuse qu’il soit là. J’avais besoin de lui près de moi, de nous.
- C’est ce que tu veux ? S’enquit-il d’une voix incertaine.
Je me penchai vers lui, et, prenant soin de ne pas m’appuyer sur notre fils, déposai un baiser sur les lèvres de mon consultant aux questions parfois si idiotes et inutiles.
- Ca répond à ta question ?
- Hum… pas très explicite, je trouve…
Je réitérai l’expérience en souriant contre ses lèvres.
- Et là ?
- Tu vois que tu peux faire mieux quand tu veux ! Se moqua-t-il.
- Oh toi ! Tu as de la chance d’avoir un bébé endormi dans tes bras sinon tu peux être sûr que tu aurais eu le droit à un coup de poing.
- Violente !
- Emm…
Sa main étouffa mon insulte.
- T.t.t.t attention, il y a des oreilles pures ici, déclara-t-il sérieusement.
Hochant la tête, j’attrapai mon oreiller et lui en donnai un coup sur la tête.
- Mais euh !
- Là, j’ai trouvé une parade. Xander ne te protège pas Jane, et ça m’étonnerait qu’il soit comme son père, à faire semblant de dormir pour entendre tout ce qu’on peut dire. De toute façon il ne connait même pas ce mot !
- Pffff mauvaise joueuse ! Allez, laisse-moi un peu de place, je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit.
Avant même que je ne conteste, il s’octroya une bonne partie du lit, serrant fermement Alexander contre lui. Il passa son bras autour de mes épaules, et je me calai contre lui, m’imprégnant de son odeur. Je n’aimais pas passer mes nuits sans lui, cependant, la nuit précédente, bien que sa présence m’ait manqué, une partie de lui était là. Ce n’était pas pareil. Il me caressa les cheveux, tandis qu’une ambiance paisible prenait place dans le silence.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Que dire...
C'était vraiment très beau! Surtout ce merveilleux flashback où les sentiments de Teresa sont décrit à la perfection
Je me répète sans doute mais: à toi Kat! J'ai passé un super moment devant ton chapitre et j'attends la suite avec impatience!
C'était vraiment très beau! Surtout ce merveilleux flashback où les sentiments de Teresa sont décrit à la perfection
Je me répète sans doute mais: à toi Kat! J'ai passé un super moment devant ton chapitre et j'attends la suite avec impatience!
Pain d'épices- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Grace Van Pelt
Loisirs : ,les arts du cirque, écrire, écouter de la musique, regarder la tv, faire du sport, etc...
Localisation : des fois j'me le demande...
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Je ne sais pas comment commenter....
D'un côté, je ne veux pas ressasser ce que j'ai déjà exprimé...
Mais de l'autre....rha....oui, le moment que Lisbon partage avec Alexander est très beau, ces mots qu'elle lui adresse sont très émouvants. Mais une partie de moi (je ne sais pas si c'est une grande partie mais c'est une partie qui parle fort....) ne peut s'empêcher de penser que puisque cela se fait au détriment de Jane, elle...ne mérite pas ce moment-là. J'ai beaucoup de mal avec le fait qu'elle se sente coupable...mais pas trop...la peluche lui permettant de diluer la culpabilité comme si ça changeait quoi que ce soit.
Le pire étant pour moi la réaffirmation de sa demande comme si elle était légitime :
et sa réaction face à celle de Jane :
Je trouve le jugement très sévère...Bien sûr qu'une telle demande va faire naître des insécurités chez Jane....c'est le contraire qui ne serait pas normal ! Ce n'est certainement ni idiot ni inutile (en revanche, le rappel de Lisbon que la présence de Jane n'était pas souhaitée avant le soir.... ).
Au final, j'ai le cœur brisé....
D'un côté, je ne veux pas ressasser ce que j'ai déjà exprimé...
Mais de l'autre....rha....oui, le moment que Lisbon partage avec Alexander est très beau, ces mots qu'elle lui adresse sont très émouvants. Mais une partie de moi (je ne sais pas si c'est une grande partie mais c'est une partie qui parle fort....) ne peut s'empêcher de penser que puisque cela se fait au détriment de Jane, elle...ne mérite pas ce moment-là. J'ai beaucoup de mal avec le fait qu'elle se sente coupable...mais pas trop...la peluche lui permettant de diluer la culpabilité comme si ça changeait quoi que ce soit.
Le pire étant pour moi la réaffirmation de sa demande comme si elle était légitime :
Kat4 a écrit:- Non, Xander, ça me va, lui assurai-je en caressant sa petite main. Dis-moi, je croyais t’avoir dit de ne pas venir avant ce soir.
et sa réaction face à celle de Jane :
Kat4 a écrit:-- C’est ce que tu veux ? S’enquit-il d’une voix incertaine.
Je me penchai vers lui, et, prenant soin de ne pas m’appuyer sur notre fils, déposai un baiser sur les lèvres de mon consultant aux questions parfois si idiotes et inutiles.
Je trouve le jugement très sévère...Bien sûr qu'une telle demande va faire naître des insécurités chez Jane....c'est le contraire qui ne serait pas normal ! Ce n'est certainement ni idiot ni inutile (en revanche, le rappel de Lisbon que la présence de Jane n'était pas souhaitée avant le soir.... ).
Au final, j'ai le cœur brisé....
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Coucou! Merci pour vos commentaires qui me touchent beaucoup!
@Jane Doe: en fait je me rends compte que là, il aurait fallu que tu aies accès à tous les chapitres depuis que tu me dis que tu es déçue par l'attitude de Lisbon car, en fait, je l'explique dans le chapitre qui suit. Je comprends ton point de vue et je ne l'ai réalisé qu'en relisant ma fic. Mais, j'espère que le chapitre qui suivra te plaira quand même
Bonne lecture !
POV de Jane
Ma main dans ses cheveux, notre fils contre moi, je me sentais le plus heureux des hommes. A ma place. Et ce, depuis longtemps ! Je souris en repensant à mon arrivée dans la chambre quelques heures auparavant.
Flashback
Après avoir déposé Sarah, j’hésitai longuement quant à l’idée de ma destination. Je savais que Teresa désirait un peu de temps seule avec Xander, et je n’avais pas envie d’aller au CBI. Il était tôt, la circulation était fluide, et c’est avec étonnement que je me retrouvai là. Je restai quelques minutes dans la voiture, moteur allumé, fixant un point précis de ce parc. Dans un soupir, je coupai le contact et me dirigeai vers ces deux pierres. A vrai dire, j’ignorais pourquoi je m’y rendais, pourquoi je marchais vers elles, pourquoi aujourd’hui plutôt qu’un autre jour. Je n’avais pas eu le courage d’y revenir depuis la fois où j’avais suivi Teresa, c’était… je n’en éprouvais pas le besoin, bien que je pense à elles souvent. Comme souvent, je m’assis sur la stèle qui se trouvait face à elles. En général, je ne parlais pas, laissais mon esprit divaguer vers des moments plus gais et bien trop loin. Mais pas aujourd’hui. Non, pas aujourd’hui. Je ne savais pas quoi dire, parler à voix haute me semblait étrange, et étaler son bonheur dans un cimetière n’était pas le meilleur endroit, c’était à la fois le rendre encore plus réel, et plus fragile à la fois. Non, je n’étais pas encore prêt à l’affirmer, j’étais heureux, oui, mais je protégeais ce bonheur comme un loup protège sa progéniture. Comme un trésor imprenable.
Hey, pensai-je comme si le vent qui soufflait pouvait emporter mes mots silencieux vers un endroit auquel, de nous deux, seule Teresa croyait, je ne sais pas exactement ce que je peux vous dire à toutes les deux… Tu avais raison, Angela, quand tu disais qu’il y a sur terre bien plus qu’une personne pour nous rendre heureux. Je ne pensais pas pouvoir aimer de nouveau après toi, et pourtant, vois où j’en suis aujourd’hui ! Je… je suis une nouvelle fois papa ! Un petit garçon. Alexander. Si vous pouviez le voir, il est magnifique ! Tu vois, Charlotte, tu as le petit frère dont tu as toujours rêvé, même si… Les mots se bloquent dans mon esprit, les larmes montent, mais je les retiens. Je n’ai pas à être triste. Charlotte a un petit frère qu’elle ne connaîtra jamais, certes, et Xander ne saura d’elle que tout ce que je lui dirai sur sa sœur, ce sera peu et tellement à la fois. Xander. Il me suffit de penser à lui pour qu’un sourire apparaisse. Un vent un peu plus doux caresse mon visage, je ferme les yeux de bien-être. Je suis heureux. Heureux sans la moindre culpabilité. Parce qu’elles vivront aussi longtemps que mon cœur battra. Parce que j’ai la chance d’avoir une seconde famille dont je ne peux me permettre de perdre la moindre seconde loin d’elle.
Après ce passage au cimetière, je me sentais plus serein, plus… libre.
Arrivé dans le couloir de la maternité, je m’attendais à ce que Lisbon râle quant à ma présence ici et non au CBI, mais depuis quand obéissais-je à ses ordres ? Et ils me manquaient trop pour que je passe une journée à résoudre un meurtre ! J’entrai sans frapper― pourquoi perdre les vieilles bonnes habitudes ? ― et ce que je vis était sans doute l’une des plus belles scènes dont je fus témoin. Teresa à moitié assise, Alexander appuyé contre sa poitrine nue, la couverture recouvrant partiellement leurs corps. Les premiers rayons éclairaient leurs visages. Deux anges. Je secouai la tête, fermai les yeux, les rouvris. Non, ce n’était pas un rêve. J’avais bien deux anges bruns face à moi. J’entendis soudain un bruit de succion et, m’approchant un peu plus, je compris. Ainsi, voilà pourquoi Teresa voulait un peu de temps seule ! Quoique, la connaissant, cet acte n’était prémédité. Elle avait été claire, quelques semaines auparavant, allaiter était bien trop contraignant pour elle, et elle était assez pudique. J’avais respecté son choix, même si j’aurais aimé qu’elle le fasse du moins les premières semaines.
Alexander, lui ne semblait pas s’en plaindre, constatai-je dans un sourire. Passant de l’autre côté du lit, je m’assis sur le bord de celui-ci, ne lâchant pas du regard notre enfant. La main posée sur le sein, il tétait goulûment, sans tenir compte de ma présence. Si Teresa me surprenait à cet instant, je risquais de me prendre une bonne crise, mais je n’en avais cure.
Une fois qu’il fut rassasié, j’hésitai à le prendre. Lisbon pouvait se réveiller, et le laisser risquait de la déranger, d’autant plus qu’il commençait à s’agiter. Tant pis, je le saisis doucement, le redressai en l’appuyant contre mon torse, attendant qu’il fasse son rot. Il leva les yeux vers moi, et j’eus l’impression de me voir en version miniature, bien qu’il eût beaucoup de Lisbon. Il était beau, ayant hérité du charme naturel de sa mère, ses yeux semblaient sonder l’âme de ceux qui osaient y plonger le regard. Je lui souris tendrement, le déposai dans son berceau le temps de rhabiller Teresa qui ne s’éveilla même pas, puis le repris. Assis dans un siège près de la fenêtre, évitant ainsi de réveiller Lisbon par un geste, je profitai à mon tour du bonheur d’être père. Je caressai son petit poing serré qu’il ouvrit, attrapant par la même occasion mon doigt, nos regards toujours ancrés l’un à l’autre. Y lisait-il déjà tout l’amour, toute la fierté que j’éprouvais en cet instant ? Je me sentais légèrement désarmé face à la lueur curieuse de ses iris. C’était sûr et certain, il n’aurait pas de mal à obtenir ce qu’il voudrait dans l’avenir.
Le temps passa, il s’endormit, se réveilla, se rendormit, et se réveilla de nouveau. Durant tout ce temps, je le contemplai, enregistrant chacun de ses traits fins dans ma mémoire. Je le changeai, le nourris, tous ces gestes autrefois familiers m’étaient instinctivement revenus.
Alors bonhomme, comment s’est passée la nuit avec Maman ? Bien que ce ne fût pas dans mes habitudes de parler ainsi, après tout, il ne comprenait rien et se fichait bien de ce que je pouvais dire, j’entamai malgré tout un monologue, histoire de le rassurer quant au monde dans lequel il venait de naître. Je suis persuadé qu’elle t’a, elle aussi, fait un petit « speech », bon, peut-être pas celui qu’elle réserve aux grand méchants qu’elle arrête car, oui, ta maman est un très grand agent ! Elle défend les gentils et met les vilains en prison. Tu le remarqueras toi-même, elle est autoritaire et respecte les lois ou les règles à la lettre, mais ne t’inquiète pas, il suffira de lui faire un regard triste et un sourire et elle craquera. Je t’apprendrai, c’est ainsi que j’ai toujours réussi à obtenir ce que je voulais… enfin presque. Tu verras, elle a du caractère mais elle est une personne formidable et sera une mère fabuleuse. Elle est aussi très modeste, et n’aime pas être sur le devant de la scène, il faut dire qu’en général, si elle l’est, c’est soit pour son travail exemplaire soit à cause de moi ! Mais tu t’en rendras compte en grandissant.
Tu te poses sûrement déjà des questions sur tout ce qui t’entoure, dans quel monde as-tu atterri ? Tu as fait connaissance avec notre famille hier, ta sœur Sarah, mais aussi nos amis, Rigsby, Grace et Cho. Ce sont les membres de notre équipe au travail, ils suivent ta maman sur le terrain, comme moi, mais ils ont une arme, pas moi. Rigsby et Grace sont ensemble eux aussi, Teresa fait comme si de rien n’était, elle a promis de fermer les yeux et de ne rien dire tant qu’ils restent professionnels, et je dois dire qu’ils se débrouillent bien. Grace est notre spécialiste en informatique, elle tape plus vite que l’éclair, elle est toujours à l’écoute des autres et veille au bien-être et à l’équilibre de l’équipe. Rigsby, lui, passe son temps à manger ! ― il faudra qu’on pense à cacher tes biberons si tu viens faire une visite de temps en temps, on ne sait jamais ― mais c’est un bon agent. Quant à Cho, il ne parle pas beaucoup, ne sourit presque jamais, déteste les ananas sur les pizzas, et est un agent hors pair et de confiance. Ta maman lui confierait sa vie sans hésiter, enfin après moi bien sûr… enfin j’espère ! Quoi qu’il en soit tu pourras compter sur eux en toute circonstance. Ils t’aideront, et nous aussi ! Nous sommes une famille soudée.
J’ignore ce que Teresa a pu te dire, mais il faut que tu saches que j’ai déjà été papa, il y a bien longtemps. Je n’ai pas assez profité de ces instants et je le regrette, mais je te promets d’être là pour toi et Sarah, d’être beaucoup plus disponible, de te faire rire quand tu auras envie de pleurer, de te consoler quand tu seras triste, de te rassurer quand tu auras fait un cauchemar, d’être le meilleur des pères possibles, et surtout, surtout, de ne jamais faire passer le travail avant toi. Le bonheur est trop fragile pour que je le pense acquis, ces dernières années me l’ont appris. Teresa est la femme qui m’a montré que je méritais d’avoir une seconde chance, elle a toujours cru en moi, elle est la lumière dans mes ténèbres, mon ange gardien. Et elle m’a donné le plus beau cadeau qu’un homme puisse recevoir… enfin deux plutôt. Son amour et toi.
Je ne te le dirai sûrement pas souvent mais… je t’aime Alexander. Pour toujours.
Flashback
Le silence apaisant de la pièce n’était brisé que par les petits soupirs ou gémissements que lançait de temps à autre Alexander. Nous étions chacun à notre place, et pour rien au monde je n’aurais bougé de ce lit.
- Jane ? Fit soudain Teresa.
- Hum ?
- Je m’excuse de t’avoir pratiquement mis à la porte hier, j’avais…
- Je sais.
- Non, tu ne sais pas. Laisse-moi parler s’il te plaît, c’était égoïste de ma part que de te priver d’Alexander, et pourtant, j’avais besoin, tu comprends ? Besoin de cette nuit, rien que lui et moi. Je sais que tu aurais aimé rester, mais il y a Sarah aussi, je ne pouvais pas la laisser seule, elle nous cache quelque chose et j’ignore ce que c’est, alors que toi tu peux deviner ce qu’elle cache tu es doué pour ça. J’appréhendais cette nuit seule avec lui Jane, mais c’était comme vital, je ne voulais pas me réveiller ce matin et voir que tout cela n’était qu’un rêve, toucher mon ventre, ne rien sentir, pas un seul coup de pied et voir que je n’étais pas à l’hôpital mais chez moi, chez nous, seulement avec toi mais sans lui. Je ne voulais pas que tu me dises que ce n’était qu’un rêve, que cela ne serait encore et toujours qu’un rêve ! J’avais envie que tu sois là, à mes côtés comme tu me l’as promis mais c’était tellement plus fort que moi. Je sais c’est idiot de ma part, je suis tellement désolée !
Elle s’arrêta, reprit enfin son souffle après cette tirade à laquelle je ne m’attendais pas. Les larmes aux yeux elle quêtait ma réaction, et je me doutais qu’elle-même ne savait pas vraiment ce qui l’avait poussée à refuser ma présence auprès d’elle aujourd’hui. Ses baisers, ses sourires, ses regards, tout me prouvait qu’elle me voulait près d’elle, près d’eux. Beaucoup auraient trouvé sa réaction d’hier soir cruelle, et, je l’aurais moi aussi trouvé cruelle si je n’avais pas su ce qu’elle avait vécu, ce qu’elle vivait. Notre miracle venait de naître, et elle n’y croyait pas, c’était tellement beau, tellement fragile et inimaginable ! Comment un ange blessé telle que Teresa pouvait croire que le bonheur puisse durer ?
Ce serait mentir que de dire que sa décision ne m’avait pas dérangé sur le moment. J’avais accusé le coup, sans rien dire, sachant qu’elle se sentirait coupable. Elle avait eu raison sur un point : Sarah avait besoin d’aide.
Soupirant, je reposai mon regard sur elle. Comment pouvais-je lui en vouloir plus de quelques secondes quand je décelais la douleur sincère qu’elle ressentait face à son attitude ?
- J’avoue que le fait que tu refuses ma présence m’a fait mal, peut-être plus encore l’idée que tu ne voulais pas que je vienne aujourd’hui…
- Je ne pouvais pas te dire que tu pouvais venir devant Sarah, elle aurait fait une crise. Elle est si imprévisible en ce moment, je…
- Je sais. Mais ne m’éloigne pas de vous, Teresa. Quoi qu’il arrive, quels que soient tes sentiments, parle-moi, même si tu trouves cela stupide. En communiquant, nous arriverons à dépasser chaque obstacle. Je ne veux pas te perdre. Je ne veux pas vous perdre.
- Tu ne nous perdras jamais, Patrick. Jamais. Je te le promets.
Et, comme pour sceller cette promesse elle déposa un baiser sur mes lèvres. Ni elle ni moi étions dupes, ce genre de promesse ne pouvait se faire. J’expirai profondément, soulagé d’avoir pu lui faire comprendre mon ressenti.
- Tu m’en veux ? S’enquit-elle finalement.
- Je devrais ?
- Tu en aurais le droit.
- C’est vrai, et je pense que je t’en ai voulu… quelques secondes tout au plus. Je ne peux jamais t’en vouloir très longtemps. Ca doit être le charme spécial Lisbon.
Nous sourîmes, nous laissant bercer l’un par la respiration de l’autre.
@Jane Doe: en fait je me rends compte que là, il aurait fallu que tu aies accès à tous les chapitres depuis que tu me dis que tu es déçue par l'attitude de Lisbon car, en fait, je l'explique dans le chapitre qui suit. Je comprends ton point de vue et je ne l'ai réalisé qu'en relisant ma fic. Mais, j'espère que le chapitre qui suivra te plaira quand même
Bonne lecture !
POV de Jane
Ma main dans ses cheveux, notre fils contre moi, je me sentais le plus heureux des hommes. A ma place. Et ce, depuis longtemps ! Je souris en repensant à mon arrivée dans la chambre quelques heures auparavant.
Flashback
Après avoir déposé Sarah, j’hésitai longuement quant à l’idée de ma destination. Je savais que Teresa désirait un peu de temps seule avec Xander, et je n’avais pas envie d’aller au CBI. Il était tôt, la circulation était fluide, et c’est avec étonnement que je me retrouvai là. Je restai quelques minutes dans la voiture, moteur allumé, fixant un point précis de ce parc. Dans un soupir, je coupai le contact et me dirigeai vers ces deux pierres. A vrai dire, j’ignorais pourquoi je m’y rendais, pourquoi je marchais vers elles, pourquoi aujourd’hui plutôt qu’un autre jour. Je n’avais pas eu le courage d’y revenir depuis la fois où j’avais suivi Teresa, c’était… je n’en éprouvais pas le besoin, bien que je pense à elles souvent. Comme souvent, je m’assis sur la stèle qui se trouvait face à elles. En général, je ne parlais pas, laissais mon esprit divaguer vers des moments plus gais et bien trop loin. Mais pas aujourd’hui. Non, pas aujourd’hui. Je ne savais pas quoi dire, parler à voix haute me semblait étrange, et étaler son bonheur dans un cimetière n’était pas le meilleur endroit, c’était à la fois le rendre encore plus réel, et plus fragile à la fois. Non, je n’étais pas encore prêt à l’affirmer, j’étais heureux, oui, mais je protégeais ce bonheur comme un loup protège sa progéniture. Comme un trésor imprenable.
Hey, pensai-je comme si le vent qui soufflait pouvait emporter mes mots silencieux vers un endroit auquel, de nous deux, seule Teresa croyait, je ne sais pas exactement ce que je peux vous dire à toutes les deux… Tu avais raison, Angela, quand tu disais qu’il y a sur terre bien plus qu’une personne pour nous rendre heureux. Je ne pensais pas pouvoir aimer de nouveau après toi, et pourtant, vois où j’en suis aujourd’hui ! Je… je suis une nouvelle fois papa ! Un petit garçon. Alexander. Si vous pouviez le voir, il est magnifique ! Tu vois, Charlotte, tu as le petit frère dont tu as toujours rêvé, même si… Les mots se bloquent dans mon esprit, les larmes montent, mais je les retiens. Je n’ai pas à être triste. Charlotte a un petit frère qu’elle ne connaîtra jamais, certes, et Xander ne saura d’elle que tout ce que je lui dirai sur sa sœur, ce sera peu et tellement à la fois. Xander. Il me suffit de penser à lui pour qu’un sourire apparaisse. Un vent un peu plus doux caresse mon visage, je ferme les yeux de bien-être. Je suis heureux. Heureux sans la moindre culpabilité. Parce qu’elles vivront aussi longtemps que mon cœur battra. Parce que j’ai la chance d’avoir une seconde famille dont je ne peux me permettre de perdre la moindre seconde loin d’elle.
Après ce passage au cimetière, je me sentais plus serein, plus… libre.
Arrivé dans le couloir de la maternité, je m’attendais à ce que Lisbon râle quant à ma présence ici et non au CBI, mais depuis quand obéissais-je à ses ordres ? Et ils me manquaient trop pour que je passe une journée à résoudre un meurtre ! J’entrai sans frapper― pourquoi perdre les vieilles bonnes habitudes ? ― et ce que je vis était sans doute l’une des plus belles scènes dont je fus témoin. Teresa à moitié assise, Alexander appuyé contre sa poitrine nue, la couverture recouvrant partiellement leurs corps. Les premiers rayons éclairaient leurs visages. Deux anges. Je secouai la tête, fermai les yeux, les rouvris. Non, ce n’était pas un rêve. J’avais bien deux anges bruns face à moi. J’entendis soudain un bruit de succion et, m’approchant un peu plus, je compris. Ainsi, voilà pourquoi Teresa voulait un peu de temps seule ! Quoique, la connaissant, cet acte n’était prémédité. Elle avait été claire, quelques semaines auparavant, allaiter était bien trop contraignant pour elle, et elle était assez pudique. J’avais respecté son choix, même si j’aurais aimé qu’elle le fasse du moins les premières semaines.
Alexander, lui ne semblait pas s’en plaindre, constatai-je dans un sourire. Passant de l’autre côté du lit, je m’assis sur le bord de celui-ci, ne lâchant pas du regard notre enfant. La main posée sur le sein, il tétait goulûment, sans tenir compte de ma présence. Si Teresa me surprenait à cet instant, je risquais de me prendre une bonne crise, mais je n’en avais cure.
Une fois qu’il fut rassasié, j’hésitai à le prendre. Lisbon pouvait se réveiller, et le laisser risquait de la déranger, d’autant plus qu’il commençait à s’agiter. Tant pis, je le saisis doucement, le redressai en l’appuyant contre mon torse, attendant qu’il fasse son rot. Il leva les yeux vers moi, et j’eus l’impression de me voir en version miniature, bien qu’il eût beaucoup de Lisbon. Il était beau, ayant hérité du charme naturel de sa mère, ses yeux semblaient sonder l’âme de ceux qui osaient y plonger le regard. Je lui souris tendrement, le déposai dans son berceau le temps de rhabiller Teresa qui ne s’éveilla même pas, puis le repris. Assis dans un siège près de la fenêtre, évitant ainsi de réveiller Lisbon par un geste, je profitai à mon tour du bonheur d’être père. Je caressai son petit poing serré qu’il ouvrit, attrapant par la même occasion mon doigt, nos regards toujours ancrés l’un à l’autre. Y lisait-il déjà tout l’amour, toute la fierté que j’éprouvais en cet instant ? Je me sentais légèrement désarmé face à la lueur curieuse de ses iris. C’était sûr et certain, il n’aurait pas de mal à obtenir ce qu’il voudrait dans l’avenir.
Le temps passa, il s’endormit, se réveilla, se rendormit, et se réveilla de nouveau. Durant tout ce temps, je le contemplai, enregistrant chacun de ses traits fins dans ma mémoire. Je le changeai, le nourris, tous ces gestes autrefois familiers m’étaient instinctivement revenus.
Alors bonhomme, comment s’est passée la nuit avec Maman ? Bien que ce ne fût pas dans mes habitudes de parler ainsi, après tout, il ne comprenait rien et se fichait bien de ce que je pouvais dire, j’entamai malgré tout un monologue, histoire de le rassurer quant au monde dans lequel il venait de naître. Je suis persuadé qu’elle t’a, elle aussi, fait un petit « speech », bon, peut-être pas celui qu’elle réserve aux grand méchants qu’elle arrête car, oui, ta maman est un très grand agent ! Elle défend les gentils et met les vilains en prison. Tu le remarqueras toi-même, elle est autoritaire et respecte les lois ou les règles à la lettre, mais ne t’inquiète pas, il suffira de lui faire un regard triste et un sourire et elle craquera. Je t’apprendrai, c’est ainsi que j’ai toujours réussi à obtenir ce que je voulais… enfin presque. Tu verras, elle a du caractère mais elle est une personne formidable et sera une mère fabuleuse. Elle est aussi très modeste, et n’aime pas être sur le devant de la scène, il faut dire qu’en général, si elle l’est, c’est soit pour son travail exemplaire soit à cause de moi ! Mais tu t’en rendras compte en grandissant.
Tu te poses sûrement déjà des questions sur tout ce qui t’entoure, dans quel monde as-tu atterri ? Tu as fait connaissance avec notre famille hier, ta sœur Sarah, mais aussi nos amis, Rigsby, Grace et Cho. Ce sont les membres de notre équipe au travail, ils suivent ta maman sur le terrain, comme moi, mais ils ont une arme, pas moi. Rigsby et Grace sont ensemble eux aussi, Teresa fait comme si de rien n’était, elle a promis de fermer les yeux et de ne rien dire tant qu’ils restent professionnels, et je dois dire qu’ils se débrouillent bien. Grace est notre spécialiste en informatique, elle tape plus vite que l’éclair, elle est toujours à l’écoute des autres et veille au bien-être et à l’équilibre de l’équipe. Rigsby, lui, passe son temps à manger ! ― il faudra qu’on pense à cacher tes biberons si tu viens faire une visite de temps en temps, on ne sait jamais ― mais c’est un bon agent. Quant à Cho, il ne parle pas beaucoup, ne sourit presque jamais, déteste les ananas sur les pizzas, et est un agent hors pair et de confiance. Ta maman lui confierait sa vie sans hésiter, enfin après moi bien sûr… enfin j’espère ! Quoi qu’il en soit tu pourras compter sur eux en toute circonstance. Ils t’aideront, et nous aussi ! Nous sommes une famille soudée.
J’ignore ce que Teresa a pu te dire, mais il faut que tu saches que j’ai déjà été papa, il y a bien longtemps. Je n’ai pas assez profité de ces instants et je le regrette, mais je te promets d’être là pour toi et Sarah, d’être beaucoup plus disponible, de te faire rire quand tu auras envie de pleurer, de te consoler quand tu seras triste, de te rassurer quand tu auras fait un cauchemar, d’être le meilleur des pères possibles, et surtout, surtout, de ne jamais faire passer le travail avant toi. Le bonheur est trop fragile pour que je le pense acquis, ces dernières années me l’ont appris. Teresa est la femme qui m’a montré que je méritais d’avoir une seconde chance, elle a toujours cru en moi, elle est la lumière dans mes ténèbres, mon ange gardien. Et elle m’a donné le plus beau cadeau qu’un homme puisse recevoir… enfin deux plutôt. Son amour et toi.
Je ne te le dirai sûrement pas souvent mais… je t’aime Alexander. Pour toujours.
Flashback
Le silence apaisant de la pièce n’était brisé que par les petits soupirs ou gémissements que lançait de temps à autre Alexander. Nous étions chacun à notre place, et pour rien au monde je n’aurais bougé de ce lit.
- Jane ? Fit soudain Teresa.
- Hum ?
- Je m’excuse de t’avoir pratiquement mis à la porte hier, j’avais…
- Je sais.
- Non, tu ne sais pas. Laisse-moi parler s’il te plaît, c’était égoïste de ma part que de te priver d’Alexander, et pourtant, j’avais besoin, tu comprends ? Besoin de cette nuit, rien que lui et moi. Je sais que tu aurais aimé rester, mais il y a Sarah aussi, je ne pouvais pas la laisser seule, elle nous cache quelque chose et j’ignore ce que c’est, alors que toi tu peux deviner ce qu’elle cache tu es doué pour ça. J’appréhendais cette nuit seule avec lui Jane, mais c’était comme vital, je ne voulais pas me réveiller ce matin et voir que tout cela n’était qu’un rêve, toucher mon ventre, ne rien sentir, pas un seul coup de pied et voir que je n’étais pas à l’hôpital mais chez moi, chez nous, seulement avec toi mais sans lui. Je ne voulais pas que tu me dises que ce n’était qu’un rêve, que cela ne serait encore et toujours qu’un rêve ! J’avais envie que tu sois là, à mes côtés comme tu me l’as promis mais c’était tellement plus fort que moi. Je sais c’est idiot de ma part, je suis tellement désolée !
Elle s’arrêta, reprit enfin son souffle après cette tirade à laquelle je ne m’attendais pas. Les larmes aux yeux elle quêtait ma réaction, et je me doutais qu’elle-même ne savait pas vraiment ce qui l’avait poussée à refuser ma présence auprès d’elle aujourd’hui. Ses baisers, ses sourires, ses regards, tout me prouvait qu’elle me voulait près d’elle, près d’eux. Beaucoup auraient trouvé sa réaction d’hier soir cruelle, et, je l’aurais moi aussi trouvé cruelle si je n’avais pas su ce qu’elle avait vécu, ce qu’elle vivait. Notre miracle venait de naître, et elle n’y croyait pas, c’était tellement beau, tellement fragile et inimaginable ! Comment un ange blessé telle que Teresa pouvait croire que le bonheur puisse durer ?
Ce serait mentir que de dire que sa décision ne m’avait pas dérangé sur le moment. J’avais accusé le coup, sans rien dire, sachant qu’elle se sentirait coupable. Elle avait eu raison sur un point : Sarah avait besoin d’aide.
Soupirant, je reposai mon regard sur elle. Comment pouvais-je lui en vouloir plus de quelques secondes quand je décelais la douleur sincère qu’elle ressentait face à son attitude ?
- J’avoue que le fait que tu refuses ma présence m’a fait mal, peut-être plus encore l’idée que tu ne voulais pas que je vienne aujourd’hui…
- Je ne pouvais pas te dire que tu pouvais venir devant Sarah, elle aurait fait une crise. Elle est si imprévisible en ce moment, je…
- Je sais. Mais ne m’éloigne pas de vous, Teresa. Quoi qu’il arrive, quels que soient tes sentiments, parle-moi, même si tu trouves cela stupide. En communiquant, nous arriverons à dépasser chaque obstacle. Je ne veux pas te perdre. Je ne veux pas vous perdre.
- Tu ne nous perdras jamais, Patrick. Jamais. Je te le promets.
Et, comme pour sceller cette promesse elle déposa un baiser sur mes lèvres. Ni elle ni moi étions dupes, ce genre de promesse ne pouvait se faire. J’expirai profondément, soulagé d’avoir pu lui faire comprendre mon ressenti.
- Tu m’en veux ? S’enquit-elle finalement.
- Je devrais ?
- Tu en aurais le droit.
- C’est vrai, et je pense que je t’en ai voulu… quelques secondes tout au plus. Je ne peux jamais t’en vouloir très longtemps. Ca doit être le charme spécial Lisbon.
Nous sourîmes, nous laissant bercer l’un par la respiration de l’autre.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Kat4 a écrit:@Jane Doe: en fait je me rends compte que là, il aurait fallu que tu aies accès à tous les chapitres depuis que tu me dis que tu es déçue par l'attitude de Lisbon car, en fait, je l'explique dans le chapitre qui suit.
Je ne suis pas sûre que ça aurait changé quoi que ce soit car pour moi, le problème n'a jamais porté sur la nuit (je suis d'accord qu'il ne fallait pas laisser Sarah seule dans ces circonstances) mais la journée du lendemain. Et la seule explication de Lisbon sur cette portion du lendemain est d'éviter une crise de Sarah ? Sérieusement ? Dans ce cas, Lisbon pouvait pas envoyer après coup un sms à Jane ? Et surtout, dans ce cas, pourquoi rappeler sa demande dans le chapitre antérieur ?
Bon, il y a au moins des excuses....une prise de conscience qu'elle a franchi une limite et que, oui, il aurait eu toutes les raisons du monde de lui en vouloir...ça la rachète partiellement à mes yeux.
Ça fait du bien de retrouver Jane....Ses mots à sa première famille sont très touchants.....il faut bien que l'occasion soit importante pour que Jane se rende au cimetière...Le moment de ré-inscrire chacun dans sa filiation : Charlotte et Alexander sont frère et sœur, même s'ils ne se connaîtront pas. J'ai trouvé ces mots très émouvants...Jane a enfin trouvé le moyen de faire co-exister ses deux familles dans son cœur, donnant à chacune une place qui lui est propre...Ses priorités sont désormais claires, comme en attestent les mots adressés à Alexander.
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Coucou! Et merci pour ton com JaneDoe, je comprends que tu en veuilles à Lisbon, mais de toute façon, je pense qu'elle se doutait bien que Jane viendrait malgré son interdiction. Peut-être aurais-je dû le sous-entendre dès le début... Bref. Je suis contente que ce passage te plaise malgré tout et espère que tu aimeras ce chapitre qui est moins long (normalement j'en posterai un dimanche)
POV de Lisbon
Calée contre Jane, la main sur celle de notre fils, je me sentais enfin complète. Je me sentais comblée, femme, mère, vivante. Oui, tout simplement vivante, comme si Patrick avait fait de moi une autre femme que l’agent Lisbon qu’il avait connue pendant ces dix années. A y réfléchir, c’était sûrement le cas. Il m’avait changé, en bien, même s’il m’avait exaspéré de nombreuses fois, m’avait attiré des ennuis, il m’était devenu indispensable, il était mon oxygène, ma vie. Avec lui, tout pouvait paraître si simple, ne serait-ce que par le contrôle de la situation qu’il avait, du moins en apparence. Son optimisme à toute épreuve ainsi que ses enfantillages avaient réussi à me toucher et à briser les murs qui me protégeaient.
- Ca s’est bien passé ? Demanda-t-il, alors que je me sentais tomber de sommeil.
- De quoi ? La nuit ?
- Non, enfin oui mais…
Je souris en l’entendant hésiter. J’appréciais toujours ces rares― trop rares ! ― moments où le grand Patrick Jane était embarrassé, je savourais ces instants comme de petites victoires sur toutes les fois où il s’était amusé à me faire rougir ou à me faire honte.
- La nuit s’est très bien passée, Alexander a bien dormi, il n’a pas pleuré plus de deux fois, et j’ai pu me reposer.
- Teresa !
- Jane ? répliquai-je, lui lançant un regard innocent, bien qu’un sourire naquit sur mes lèvres.
- Tu es horrible !
- Je n’ai fait que répondre à ta question, je ne vois pas où est le problème.
- Tu sais très bien de quoi je voulais parler. Est-ce que… tu as réussi à t’en sortir ?
Quiconque aurait été à sa place ou Jane et moi aurions été dans une autre situation, j’aurais sûrement éclaté de rire. Ce n’était pas la mer à boire ! Jusqu’à présent, l’accouchement avait été bien plus difficile que d’allaiter Xander. Je repris ma position initiale, et me serrai un peu plus contre lui, posant ma tête sous la sienne, humant son odeur.
- Oui. Je l’ai simplement…installé de la meilleure façon possible, et il a fait le reste.
Expliquer ça n’était pas aussi facile que je le pensais, encore moins avec Jane. Nous avions encore beaucoup à faire pour être naturels en ce qui concernait tout ce qui était de l’ordre de l’intimité, et ce même si nous avions un enfant ensemble ! Et, qu’aurais-je pu lui dire ? Décrire le sentiment ressenti était impossible, ce moment était unique, il ne pouvait comprendre, juste deviner. Il n’existait pas de mot pour le détailler. C’était arrivé, c’était juste… magique.
- D’ailleurs, repris-je, il me fait penser à toi. Il est la ponctualité même pour le repas, tout comme toi avec ton thé.
- C’est un défaut ou une qualité ?
- Disons un peu des deux. Du moment qu’une fois en classe il ne demande pas de thé et sait être ponctuel, ce sera forcément une qualité.
J’étouffai un bâillement, reposai la tête contre son torse, tout en caressant les cheveux de notre ange.
- Tu devrais te reposer encore un peu.
- J’aurai tout le temps cette nuit, contrai-je.
- Sauf s’il réclame encore, ce qui est fort probable ! Il ne fera pas ses nuits en quelques jours. Mais, avec un peu de chance, il ne prendra qu’un repas par nuit.
- Ce ne serait pas grave ? M’inquiétai-je, j’ai lu qu’il fallait qu’un bébé mange environ toutes les trois heures le premier mois…
- Teresa, chaque bébé agit différemment. Les livres ne donnent que des moyennes ! Ce n’est pas pour ça que Xander aura ses premières dents à 3 mois, qu’il parlera à 9 ou fera ses premiers pas à 12 ! Chaque enfant grandit à son rythme, alors ne commence pas à angoisser, d’accord ?
Je hochai la tête, et me repositionnai correctement contre lui. Jane avait le don de m’apaiser, de trouver les mots justes, et je ne pouvais que lui en être reconnaissante.
Les heures passèrent, une infirmière avait entre-temps apporté deux plateaux- repas que nous avions à peine touché. Alexander restait notre centre d’attention, jusqu’à ce que Jane regarde sa montre et décide d’aller chercher Sarah.
Après un dernier baiser sur mes lèvres et un dernier baiser sur le front de notre enfant, il sortit finalement de la pièce, non sans m’avoir souri. Je me sentais sereine, heureuse, à ma place. Pouvais-je croire que le bonheur avait enfin décidé de combler nos vies meurtries ? Je n’osais y penser de peur de le perdre, mais, ce qui était certain, c’est que j’allais m’y accrocher de toutes mes forces.
POV de Lisbon
Calée contre Jane, la main sur celle de notre fils, je me sentais enfin complète. Je me sentais comblée, femme, mère, vivante. Oui, tout simplement vivante, comme si Patrick avait fait de moi une autre femme que l’agent Lisbon qu’il avait connue pendant ces dix années. A y réfléchir, c’était sûrement le cas. Il m’avait changé, en bien, même s’il m’avait exaspéré de nombreuses fois, m’avait attiré des ennuis, il m’était devenu indispensable, il était mon oxygène, ma vie. Avec lui, tout pouvait paraître si simple, ne serait-ce que par le contrôle de la situation qu’il avait, du moins en apparence. Son optimisme à toute épreuve ainsi que ses enfantillages avaient réussi à me toucher et à briser les murs qui me protégeaient.
- Ca s’est bien passé ? Demanda-t-il, alors que je me sentais tomber de sommeil.
- De quoi ? La nuit ?
- Non, enfin oui mais…
Je souris en l’entendant hésiter. J’appréciais toujours ces rares― trop rares ! ― moments où le grand Patrick Jane était embarrassé, je savourais ces instants comme de petites victoires sur toutes les fois où il s’était amusé à me faire rougir ou à me faire honte.
- La nuit s’est très bien passée, Alexander a bien dormi, il n’a pas pleuré plus de deux fois, et j’ai pu me reposer.
- Teresa !
- Jane ? répliquai-je, lui lançant un regard innocent, bien qu’un sourire naquit sur mes lèvres.
- Tu es horrible !
- Je n’ai fait que répondre à ta question, je ne vois pas où est le problème.
- Tu sais très bien de quoi je voulais parler. Est-ce que… tu as réussi à t’en sortir ?
Quiconque aurait été à sa place ou Jane et moi aurions été dans une autre situation, j’aurais sûrement éclaté de rire. Ce n’était pas la mer à boire ! Jusqu’à présent, l’accouchement avait été bien plus difficile que d’allaiter Xander. Je repris ma position initiale, et me serrai un peu plus contre lui, posant ma tête sous la sienne, humant son odeur.
- Oui. Je l’ai simplement…installé de la meilleure façon possible, et il a fait le reste.
Expliquer ça n’était pas aussi facile que je le pensais, encore moins avec Jane. Nous avions encore beaucoup à faire pour être naturels en ce qui concernait tout ce qui était de l’ordre de l’intimité, et ce même si nous avions un enfant ensemble ! Et, qu’aurais-je pu lui dire ? Décrire le sentiment ressenti était impossible, ce moment était unique, il ne pouvait comprendre, juste deviner. Il n’existait pas de mot pour le détailler. C’était arrivé, c’était juste… magique.
- D’ailleurs, repris-je, il me fait penser à toi. Il est la ponctualité même pour le repas, tout comme toi avec ton thé.
- C’est un défaut ou une qualité ?
- Disons un peu des deux. Du moment qu’une fois en classe il ne demande pas de thé et sait être ponctuel, ce sera forcément une qualité.
J’étouffai un bâillement, reposai la tête contre son torse, tout en caressant les cheveux de notre ange.
- Tu devrais te reposer encore un peu.
- J’aurai tout le temps cette nuit, contrai-je.
- Sauf s’il réclame encore, ce qui est fort probable ! Il ne fera pas ses nuits en quelques jours. Mais, avec un peu de chance, il ne prendra qu’un repas par nuit.
- Ce ne serait pas grave ? M’inquiétai-je, j’ai lu qu’il fallait qu’un bébé mange environ toutes les trois heures le premier mois…
- Teresa, chaque bébé agit différemment. Les livres ne donnent que des moyennes ! Ce n’est pas pour ça que Xander aura ses premières dents à 3 mois, qu’il parlera à 9 ou fera ses premiers pas à 12 ! Chaque enfant grandit à son rythme, alors ne commence pas à angoisser, d’accord ?
Je hochai la tête, et me repositionnai correctement contre lui. Jane avait le don de m’apaiser, de trouver les mots justes, et je ne pouvais que lui en être reconnaissante.
Les heures passèrent, une infirmière avait entre-temps apporté deux plateaux- repas que nous avions à peine touché. Alexander restait notre centre d’attention, jusqu’à ce que Jane regarde sa montre et décide d’aller chercher Sarah.
Après un dernier baiser sur mes lèvres et un dernier baiser sur le front de notre enfant, il sortit finalement de la pièce, non sans m’avoir souri. Je me sentais sereine, heureuse, à ma place. Pouvais-je croire que le bonheur avait enfin décidé de combler nos vies meurtries ? Je n’osais y penser de peur de le perdre, mais, ce qui était certain, c’est que j’allais m’y accrocher de toutes mes forces.
Dernière édition par Kat4 le Ven 18 Avr 2014 - 19:58, édité 1 fois
Kat4- Agent de circulation
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Petite pause douceur et réassurance autour de Xander....ces deux-là feront, ensemble, les meilleurs parents au monde pour ce petit garçon...
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Le sourire m'est venu d'un coup ^^Du moment qu’une fois en classe il ne demande pas de thé et sait être ponctuel, ce sera forcément une qualité.
Sinon très mignonne cette petite suite Kat On sent bien que la petite famille est partie pour être heureuse
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour vos messages :) Je vous mets une suite un peu plus longue. Malheureusement, la petite pause douceur ne durera pas
POV de Jane
Je n’avais pas eu envie de les quitter tous les deux mais il le fallait, Sarah m’attendait… depuis plus de dix minutes notai-je en regardant l’heure. Aie, elle qui était aussi ponctuelle que sa mère, elle n’allait pas apprécier ! Tant pis, peut-être serait-elle légèrement en retard, ses examens ayant pu se terminer plus tard que prévu. Cela me faisait toujours une drôle de sensation de me comporter ainsi, comme un père « normal » allant chercher sa fille, et je m'y habituais très bien.
Après avoir récupéré Sarah, ou plutôt réussi à l’enlever à Andrew, nous retournâmes à l’hôpital. Sarah avait proposé à son ami de nous accompagner, mais celui-ci avait refusé, prétextant vouloir nous laisser en famille. Bien que déçue, Sarah avait acquiescé et promis de l’appeler un peu plus tard dans la soirée.
Je rejoignis donc la chambre de Teresa, tandis que Sarah s’était arrêtée à l’une des boutiques attenantes à l’hôpital afin d’offrir un cadeau à son frère. Je toquai, heureux et impatient de reprendre ma place. Pas de réponse. Peut-être n’avait-elle pas entendu. Je réitérai, et, finalement, entrai pour découvrir le lit et le berceau vide.
Inquiet, refusant toutefois de céder à la panique, j’ouvris la porte de la salle de bains. Personne. J’avais une impression de déjà-vu, et, comme un pressentiment, je sortis de la chambre, me rendant là où elle ne pouvait qu’être.
Elle était là, une main posée sur la vitre de la nursery, captivée par les nouveau-nés, tout comme la première fois. A vrai dire, pas par tous les nouveau-nés, mais plutôt par l’un des nourrissons. Le nôtre. Alexander. Il était sur la table de soin, la puéricultrice le pesant. Je m’approchai en souriant, et distinguai un sourire illuminer son visage dans le reflet de la vitre, elle avait sans aucun doute senti ma présence. Je n’avais pas envie de parler le premier, elle allait faire le premier pas, je le sentais, il lui fallait juste un peu de temps.
Nous observâmes pendant quelques secondes notre fils en silence.
- Tu te rappelles ce jour où je suis venue ici après avoir reçu cette balle ? Jamais je n’aurais cru être de nouveau devant ces bébés un an plus tard. La première fois, j’étais totalement désespérée, je me croyais seule et j’avais mal à l’idée que je ne puisse jamais venir moi aussi admirer mon enfant ici, je tentais de m’accrocher à ces petits êtres pour ne pas sombrer, pour ne pas penser à tout ce que je venais de perdre, sans penser un seul instant que je serais là, aujourd’hui, à regarder notre fils, à ressentir tant d’amour pour lui, à me sentir vivante et…
- Heureuse ? Proposai-je timidement.
- Oui.
Elle fit glisser sa main, et se tourna vers moi, tout en saisissant la mienne.
- Tu avais raison, tu sais. Il faut croire aux miracles. J’y ai cru, grâce à toi, à ton soutien, à Sarah, mais surtout grâce à ton amour. Je suis heureuse que tu sois là, Patrick, pour moi, pour lui, pour nous. Tu es quelqu’un de bien, Patrick. Tu ne crois pas aux miracles, et pourtant, notre miracle est bien réel, bien vivant et c’est à toi que je le dois.
Emu, je ne pus que serrer sa main, les mots ne semblaient vouloir sortir, et rien de ce que j’aurais pu dire n’aurait été aussi beau, aussi touchant que ses phrases.
Elle me sourit, son regard toujours ancré au mien, et nous laissâmes nos yeux parler pour nous.
« Voici votre bout de chou », fit soudain l’infirmière, brisant ainsi le charme. « Monsieur est en très bonne santé, il a pris 200 grammes depuis hier ! » Ajouta-t-elle en le tendant à Lisbon qui, une fois Alexander dans les bras, me le remit. « Si tout se passe bien, dans deux jours vous pourrez rentrer. D’ailleurs, méfiez-vous, c’est déjà un petit charmeur avec ses sourires ».
- Il tient ça de son père !/ Il tient ça de sa mère ! Lançâmes-nous en même temps.
- Eh bien, il va faire marcher son monde, rétorqua-t-elle en souriant et s’éloignant.
De retour dans la chambre, nous reprîmes notre position initiale, Alexander reposant dans son berceau. Adossé contre mon torse, je la laissais se bercer par les mouvements de ma respiration, me concentrant sur le toucher de mes mains sur ses bras, le regard divagant.
Un déclic se fit entendre et nous tournâmes la tête au même instant, apercevant la tête de Sarah passer dans l’entrebâillement de la porte.
- Je peux ?
- Bien sûr ! La question ne se pose même pas !
Me décalant, je lui laissai la place nécessaire afin qu’elle puisse elle aussi s’asseoir près de nous, tout en s’appuyant légèrement contre moi. Elle sourit en guise de remerciement et donna une pochette cadeau à Teresa.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Mon cadeau pour mon petit frère, répondit-elle simplement.
Elle me jeta un coup d’œil incertain, et je frottai son bras en signe d’assentiment. Teresa l’ouvrit et en sortit un minuscule pyjama blanc, un lapin dormant brodé sur le devant avec l’inscription « I’m so cute » et un petit bonnet sur lequel était brodé le mot « Jisbon » en couleur bleue ciel.
- C’est adorable, murmura Lisbon.
- Comment as-tu fait pour le bonnet ? M’enquis-je.
- Ils ont un coin « personnalisation » ! Normalement, il faut quelques heures voire quelques jours mais j’ai négocié, répondit-elle ne me faisant un clin d’œil.
- Comment ça ? Demanda Teresa, soupçonneuse, à qui notre échange n’avait pas échappé.
- Heu… disons que… eh bien, j’ai… peut-être un peu… menti ?
J’eus envie de rire en voyant l’air coupable pris par Sarah, tentant de minimiser la chose.
- Du genre ?
Je me raclai la gorge afin de cacher mon fou-rire qui menaçait de sortir, tandis que Sarah me fusilla du regard.
- J’ai dit que… qu’Alexander était en couveuse et… enfin que j’avais déjà perdu un petit frère et que je ne voulais pas que ça se reproduise.
- Sarah !
- Ce n’est qu’un demi- mensonge ! Se défendit-elle en sautant du lit.
- Ce n’est pas une raison ! Et comment ça un « demi-mensonge » ?
- Euh, les filles, intervins-je, du calme s’il vous plait je crois que…
- Tu ne t’es jamais posée de questions à ce sujet ? Tu ne t’es pas demandée pourquoi j’étais seule ?
- J’avoue que ça ne m’est pas venu à l’esprit, non.
- … Alexander dort alors si vous pouviez…
- Eh bien tu aurais pu y penser, je suis sûre que Jane le savait lui ! Répliqua Sarah en me montrant du doigt.
- Mais ça ne compte pas, c’est son boulot de tout savoir !
- … parler moins fort avant qu’il…
- Pfff tu parles d’une excuse !
Lisbon allait rétorquer quand un cri strident se fit entendre. Xander.
- … se réveille, finis-je en soupirant.
Jetant un regard aux deux femmes, je me levai et le pris, ce qui le calma légèrement. Continuant de le bercer afin de le calmer, je jetai un regard lourd de reproches aux deux femmes en colère.
- Teresa, tu peux le prendre, je crois qu’il a encore faim.
- Comment le sais-tu ?
- Parce qu’il est en train d’essayer de me téter la poitrine, voila pourquoi ! Fis-je en le lui tendant.
Lisbon et Sarah se regardèrent et éclatèrent de rire. Au moins, Xander savait déjà comment les réconcilier toutes les deux, c’est bien mon fils ! Leurs rires se tarirent, et la gêne reprit le dessus. Une dispute n’est pas aisée à disperser, encore moins quand certains sujets douloureux sont abordés. Teresa reporta son attention sur Alexander qui tentait tant bien que mal de téter à travers le haut de pyjama. Je devinai son hésitation quant au choix à faire, certes, elle l’avait allaité une fois, deux en comptant celle où elle était endormie, mais à présent, nous étions là, et son secret ne serait plus aussi secret.
- Tu veux qu’on sorte ou que j’appelle une infirmière ? Lui demandai-je finalement, afin de l’aider dans son dilemme.
- Non, non c’est bon, je…enfin je peux le nourrir de temps en temps au sein et le reste du temps au biberon, non ?
J’acquiesçai en souriant, et détournai le regard alors qu’elle enlevait son haut pour allaiter notre fils. Sarah me regarda et me fit un sourire tremblant, les yeux humides. Cette dispute venait de faire remonter de mauvais souvenirs en elle, j’en avais conscience. Je me doutais depuis un moment déjà qu’elle avait peut-être eu la chance d’avoir un frère ou une sœur qui n’était plus, mais elle comme moi n’avions trouvé comment aborder le sujet.
Une fois Alexander au sein, Sarah reporta son regard sur Teresa qui, se sentant épiée, la fixa à son tour, lui faisant signe de s’asseoir sur le bord du lit. Le silence reprit ses droits, Sarah ne quittait pas des yeux son frère en train de dévorer.
- J’ai failli avoir une sœur ou un frère il y a quelques années. Maman a perdu le bébé à cause de mon beau-père, elle a refusé de se faire soigner, refusé de porter plainte. C’est un peu pour ça que j’ai menti. Je veux être une grande sœur modèle pour lui, je veux qu’il ait besoin de moi, qu’il soit fier de moi, qu’il…
Elle s’interrompit, tentant de retenir les sanglots qui menaçaient de sortir.
- Je comprends, et je suis sincèrement désolée. Viens là, l’invita Teresa.
Elle l’accueillit contre elle son bras entourant ses épaules, Sarah posant sa tête sur l’épaule de sa mère, observant Alexander manger. Un tableau magnifique que je ne pus m’empêcher d’immortaliser avec l’appareil sans qu’ils ne me remarquent.
- Plus de mensonges, d’accord ?
- Plus de mensonges, promit Sarah en souriant franchement. Il est assez goulu non ?
Nous rîmes tous les trois à cette phrase.
- C’est vrai qu’il me fait penser à son père quand il boit son thé ! C’est sacré ! Me taquina Teresa.
Le portable de Sarah sonna, elle s’excusa et sortit.
Après quelques secondes, elle rentra, le visage décomposé, ce qui nous alarma.
- Sarah ? La questionnai-je.
- Jane… j’ai besoin de ton aide…
POV de Jane
Je n’avais pas eu envie de les quitter tous les deux mais il le fallait, Sarah m’attendait… depuis plus de dix minutes notai-je en regardant l’heure. Aie, elle qui était aussi ponctuelle que sa mère, elle n’allait pas apprécier ! Tant pis, peut-être serait-elle légèrement en retard, ses examens ayant pu se terminer plus tard que prévu. Cela me faisait toujours une drôle de sensation de me comporter ainsi, comme un père « normal » allant chercher sa fille, et je m'y habituais très bien.
Après avoir récupéré Sarah, ou plutôt réussi à l’enlever à Andrew, nous retournâmes à l’hôpital. Sarah avait proposé à son ami de nous accompagner, mais celui-ci avait refusé, prétextant vouloir nous laisser en famille. Bien que déçue, Sarah avait acquiescé et promis de l’appeler un peu plus tard dans la soirée.
Je rejoignis donc la chambre de Teresa, tandis que Sarah s’était arrêtée à l’une des boutiques attenantes à l’hôpital afin d’offrir un cadeau à son frère. Je toquai, heureux et impatient de reprendre ma place. Pas de réponse. Peut-être n’avait-elle pas entendu. Je réitérai, et, finalement, entrai pour découvrir le lit et le berceau vide.
Inquiet, refusant toutefois de céder à la panique, j’ouvris la porte de la salle de bains. Personne. J’avais une impression de déjà-vu, et, comme un pressentiment, je sortis de la chambre, me rendant là où elle ne pouvait qu’être.
Elle était là, une main posée sur la vitre de la nursery, captivée par les nouveau-nés, tout comme la première fois. A vrai dire, pas par tous les nouveau-nés, mais plutôt par l’un des nourrissons. Le nôtre. Alexander. Il était sur la table de soin, la puéricultrice le pesant. Je m’approchai en souriant, et distinguai un sourire illuminer son visage dans le reflet de la vitre, elle avait sans aucun doute senti ma présence. Je n’avais pas envie de parler le premier, elle allait faire le premier pas, je le sentais, il lui fallait juste un peu de temps.
Nous observâmes pendant quelques secondes notre fils en silence.
- Tu te rappelles ce jour où je suis venue ici après avoir reçu cette balle ? Jamais je n’aurais cru être de nouveau devant ces bébés un an plus tard. La première fois, j’étais totalement désespérée, je me croyais seule et j’avais mal à l’idée que je ne puisse jamais venir moi aussi admirer mon enfant ici, je tentais de m’accrocher à ces petits êtres pour ne pas sombrer, pour ne pas penser à tout ce que je venais de perdre, sans penser un seul instant que je serais là, aujourd’hui, à regarder notre fils, à ressentir tant d’amour pour lui, à me sentir vivante et…
- Heureuse ? Proposai-je timidement.
- Oui.
Elle fit glisser sa main, et se tourna vers moi, tout en saisissant la mienne.
- Tu avais raison, tu sais. Il faut croire aux miracles. J’y ai cru, grâce à toi, à ton soutien, à Sarah, mais surtout grâce à ton amour. Je suis heureuse que tu sois là, Patrick, pour moi, pour lui, pour nous. Tu es quelqu’un de bien, Patrick. Tu ne crois pas aux miracles, et pourtant, notre miracle est bien réel, bien vivant et c’est à toi que je le dois.
Emu, je ne pus que serrer sa main, les mots ne semblaient vouloir sortir, et rien de ce que j’aurais pu dire n’aurait été aussi beau, aussi touchant que ses phrases.
Elle me sourit, son regard toujours ancré au mien, et nous laissâmes nos yeux parler pour nous.
« Voici votre bout de chou », fit soudain l’infirmière, brisant ainsi le charme. « Monsieur est en très bonne santé, il a pris 200 grammes depuis hier ! » Ajouta-t-elle en le tendant à Lisbon qui, une fois Alexander dans les bras, me le remit. « Si tout se passe bien, dans deux jours vous pourrez rentrer. D’ailleurs, méfiez-vous, c’est déjà un petit charmeur avec ses sourires ».
- Il tient ça de son père !/ Il tient ça de sa mère ! Lançâmes-nous en même temps.
- Eh bien, il va faire marcher son monde, rétorqua-t-elle en souriant et s’éloignant.
De retour dans la chambre, nous reprîmes notre position initiale, Alexander reposant dans son berceau. Adossé contre mon torse, je la laissais se bercer par les mouvements de ma respiration, me concentrant sur le toucher de mes mains sur ses bras, le regard divagant.
Un déclic se fit entendre et nous tournâmes la tête au même instant, apercevant la tête de Sarah passer dans l’entrebâillement de la porte.
- Je peux ?
- Bien sûr ! La question ne se pose même pas !
Me décalant, je lui laissai la place nécessaire afin qu’elle puisse elle aussi s’asseoir près de nous, tout en s’appuyant légèrement contre moi. Elle sourit en guise de remerciement et donna une pochette cadeau à Teresa.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Mon cadeau pour mon petit frère, répondit-elle simplement.
Elle me jeta un coup d’œil incertain, et je frottai son bras en signe d’assentiment. Teresa l’ouvrit et en sortit un minuscule pyjama blanc, un lapin dormant brodé sur le devant avec l’inscription « I’m so cute » et un petit bonnet sur lequel était brodé le mot « Jisbon » en couleur bleue ciel.
- C’est adorable, murmura Lisbon.
- Comment as-tu fait pour le bonnet ? M’enquis-je.
- Ils ont un coin « personnalisation » ! Normalement, il faut quelques heures voire quelques jours mais j’ai négocié, répondit-elle ne me faisant un clin d’œil.
- Comment ça ? Demanda Teresa, soupçonneuse, à qui notre échange n’avait pas échappé.
- Heu… disons que… eh bien, j’ai… peut-être un peu… menti ?
J’eus envie de rire en voyant l’air coupable pris par Sarah, tentant de minimiser la chose.
- Du genre ?
Je me raclai la gorge afin de cacher mon fou-rire qui menaçait de sortir, tandis que Sarah me fusilla du regard.
- J’ai dit que… qu’Alexander était en couveuse et… enfin que j’avais déjà perdu un petit frère et que je ne voulais pas que ça se reproduise.
- Sarah !
- Ce n’est qu’un demi- mensonge ! Se défendit-elle en sautant du lit.
- Ce n’est pas une raison ! Et comment ça un « demi-mensonge » ?
- Euh, les filles, intervins-je, du calme s’il vous plait je crois que…
- Tu ne t’es jamais posée de questions à ce sujet ? Tu ne t’es pas demandée pourquoi j’étais seule ?
- J’avoue que ça ne m’est pas venu à l’esprit, non.
- … Alexander dort alors si vous pouviez…
- Eh bien tu aurais pu y penser, je suis sûre que Jane le savait lui ! Répliqua Sarah en me montrant du doigt.
- Mais ça ne compte pas, c’est son boulot de tout savoir !
- … parler moins fort avant qu’il…
- Pfff tu parles d’une excuse !
Lisbon allait rétorquer quand un cri strident se fit entendre. Xander.
- … se réveille, finis-je en soupirant.
Jetant un regard aux deux femmes, je me levai et le pris, ce qui le calma légèrement. Continuant de le bercer afin de le calmer, je jetai un regard lourd de reproches aux deux femmes en colère.
- Teresa, tu peux le prendre, je crois qu’il a encore faim.
- Comment le sais-tu ?
- Parce qu’il est en train d’essayer de me téter la poitrine, voila pourquoi ! Fis-je en le lui tendant.
Lisbon et Sarah se regardèrent et éclatèrent de rire. Au moins, Xander savait déjà comment les réconcilier toutes les deux, c’est bien mon fils ! Leurs rires se tarirent, et la gêne reprit le dessus. Une dispute n’est pas aisée à disperser, encore moins quand certains sujets douloureux sont abordés. Teresa reporta son attention sur Alexander qui tentait tant bien que mal de téter à travers le haut de pyjama. Je devinai son hésitation quant au choix à faire, certes, elle l’avait allaité une fois, deux en comptant celle où elle était endormie, mais à présent, nous étions là, et son secret ne serait plus aussi secret.
- Tu veux qu’on sorte ou que j’appelle une infirmière ? Lui demandai-je finalement, afin de l’aider dans son dilemme.
- Non, non c’est bon, je…enfin je peux le nourrir de temps en temps au sein et le reste du temps au biberon, non ?
J’acquiesçai en souriant, et détournai le regard alors qu’elle enlevait son haut pour allaiter notre fils. Sarah me regarda et me fit un sourire tremblant, les yeux humides. Cette dispute venait de faire remonter de mauvais souvenirs en elle, j’en avais conscience. Je me doutais depuis un moment déjà qu’elle avait peut-être eu la chance d’avoir un frère ou une sœur qui n’était plus, mais elle comme moi n’avions trouvé comment aborder le sujet.
Une fois Alexander au sein, Sarah reporta son regard sur Teresa qui, se sentant épiée, la fixa à son tour, lui faisant signe de s’asseoir sur le bord du lit. Le silence reprit ses droits, Sarah ne quittait pas des yeux son frère en train de dévorer.
- J’ai failli avoir une sœur ou un frère il y a quelques années. Maman a perdu le bébé à cause de mon beau-père, elle a refusé de se faire soigner, refusé de porter plainte. C’est un peu pour ça que j’ai menti. Je veux être une grande sœur modèle pour lui, je veux qu’il ait besoin de moi, qu’il soit fier de moi, qu’il…
Elle s’interrompit, tentant de retenir les sanglots qui menaçaient de sortir.
- Je comprends, et je suis sincèrement désolée. Viens là, l’invita Teresa.
Elle l’accueillit contre elle son bras entourant ses épaules, Sarah posant sa tête sur l’épaule de sa mère, observant Alexander manger. Un tableau magnifique que je ne pus m’empêcher d’immortaliser avec l’appareil sans qu’ils ne me remarquent.
- Plus de mensonges, d’accord ?
- Plus de mensonges, promit Sarah en souriant franchement. Il est assez goulu non ?
Nous rîmes tous les trois à cette phrase.
- C’est vrai qu’il me fait penser à son père quand il boit son thé ! C’est sacré ! Me taquina Teresa.
Le portable de Sarah sonna, elle s’excusa et sortit.
Après quelques secondes, elle rentra, le visage décomposé, ce qui nous alarma.
- Sarah ? La questionnai-je.
- Jane… j’ai besoin de ton aide…
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Héhé....pas de famille sans histoire de famille....Lisbon ne sait pas tout de Sarah mais ne demande qu'à en savoir plus...les liens se resserrent encore....
Et Sarah a appris qu'elle pouvait compter sur Jane. A voir quels sont les tenants et aboutissants de ces mystérieux sms.
Et Sarah a appris qu'elle pouvait compter sur Jane. A voir quels sont les tenants et aboutissants de ces mystérieux sms.
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour ta review Jane Doe. J'espère que cette petite suite te mettra en appétit pour la suite Toujours est-il que le mystère des sms n'est pas encore résolu
POV de Sarah
J’avais eu peur qu’ils m’en veuillent pour la dispute tout d’abord, mais aussi pour avoir réveillé Alexander. Je ne voulais pas crier, je n’aurais même pas dû réagir ainsi, mais, je ne savais pas pourquoi, c’était sorti comme ça.
Heureusement, Teresa avait vite compris, compris et eu besoin de me consoler, chose qui m’avait plu et qui m’avait manqué ces derniers temps. Les bras d’Andrew étaient sécurisants et amoureux, ceux de Teresa étaient protecteurs et aimant. Deux personnes, deux amours bien différents qui comblaient mon cœur.
Quand mon téléphone avait sonné, je me demandais si Andrew pensait que j’étais déjà rentrée, et j’avais donc répondu après être sortie de la chambre.
Ce n’était pas Andrew.
Non.
C’était lui.
Ce numéro anonyme, à la voix modifiée.
Et ce qu’il me dit me terrifia.
C’est dans un état second que j’entrai dans la pièce, et essayai de rester calme quand je m’adressai à Jane.
- Jane… j’ai besoin de ton aide…
Echec. Ma voix avait tremblé, et je devais faire une drôle de tête à voir celles de Maman et Jane.
- Sarah ? Qu’est-ce qui se passe ? Une mauvaise nouvelle ?
Ca y est Maman était passée en mode flic, mais je ne devais pas l’inquiéter, elle ne pouvait rien faire de toute façon !
- Un petit problème avec une amie, il faut que je la voie pour qu’on s’explique. Jane, tu veux bien m’accompagner, s’il te plaît ?
Aie, je voyais bien que Maman n’était pas dupe, heureusement j’entendis Jane lui murmurer un « je t’expliquerai plus tard » avant de l’embrasser et de déposer un baiser sur la tête d’Alex.
- C’était encore cet ado ? Me questionna Jane une fois dans le couloir.
- Oui, enfin je suppose, la voix était déformée, c’est la première fois qu’il appelle et il a dit…
J’hésitai, ces mots résonnaient encore à mes oreilles, je n’osais les prononcer, les dire rendrait cela plus… réel, plus effrayant.
- Qu’est-ce qu’il a dit ? Sarah ?
Je fixai l’océan trouble et inquiet de ses yeux. Jane, toujours là à vouloir protéger et aider les autres.
- Il a dit « Tu m’ignores en vain et tu m’obliges à t’atteindre autrement, ton ami est devenu cible de ton indifférence. »
- Essaie de joindre Andrew, m’intima-t-il tandis qu’une ombre passait sur son visage.
Une sonnerie.
Deux sonneries.
Le répondeur.
Eteint ? Jamais Andrew n’éteignait son portable ! Il répondait toujours à mes appels qu’il fût occupé ou non. Un jour où je n’allais pas très bien, il m’avait dit : « dorénavant, mon téléphone sera allumé nuit et jour, n’hésite jamais à m’appeler, je serai toujours là pour toi. »
J’écoutais son message d’accueil, lui demandai de me rappeler dès qu’il aurait ce message. Peut-être m’inquiétais-je pour rien, peut-être n’avait-il plus de batterie. Pourtant, quelque chose me soufflait que ce n’était pas normal.
- Il ne répond pas Jane !
Il plongea son regard dans le mien, posa une main sur mon épaule, perplexe.
- Son portable est allumé ?
- Oui, mais d’habitude il décroche même s’il est en cours. Qu’est-ce qu’on fait Jane?
Celui-ci sortit de ses pensées, prit son cellulaire et composa un numéro.
- Grace, c’est Jane, peux-tu me tracer un numéro s’il te plaît ?
Il me demanda le numéro d’Andrew qu’il transmit à Grace, patienta, remercia et raccrocha.
- Il est sur le campus, viens !
Dans la voiture, je tentai de ne pas imaginer le pire, peut-être que cet homme ne cherchait qu’à me faire peur, Andrew était peut-être à la bibliothèque, lieu où il ne pouvait pas sortir son téléphone sans se faire repérer, et encore… tout dépendait de l’endroit.
Inquiète, je réessayai de le contacter, une fois, deux fois, trois fois. En vain. Soupirant, je posai l’appareil sur mes genoux, le tapotant de mes doigts. Jane me jeta un rapide coup d’œil, et saisit ma main, la caressant de son pouce.
- Je suis persuadé que tout va bien, déclara-t-il tout en gardant la tête tournée vers la route.
- Tu ne peux pas en être sûr.
- C’est vrai, mais il n’y a aucune raison de céder à la panique, c’est ce que voudrait cet homme mystérieux. Respire lentement, concentre-toi sur ta main dans la mienne, au contact de mon pouce sur ta peau…
- Jane ! C’est pas vrai, tu essaies encore de m’hypnotiser !
- Quoi ? Mais non, j’essaie juste de te détendre un peu.
- Tu parles ! N’essaie plus jamais ok ? Je refuse que tu m’hypnotises si je ne te le demande pas ! Et comme je ne te le demanderai jamais, c’est réglé.
- D’accord, je ne le ferai plus, promit-il un sourire aux lèvres.
J’allais réagir quand je réalisai qu’il m’avait permis d’oublier pendant quelques secondes l’inquiétude qui me rongeait. C’était tout lui, ça. Ennuyer quelqu’un, le faire sortir de ses gonds pour qu’il oublie son souci premier.
- Jane ?
- Oui ?
- Merci.
Il tourna la tête vers moi, et me sourit brièvement.
POV de Sarah
J’avais eu peur qu’ils m’en veuillent pour la dispute tout d’abord, mais aussi pour avoir réveillé Alexander. Je ne voulais pas crier, je n’aurais même pas dû réagir ainsi, mais, je ne savais pas pourquoi, c’était sorti comme ça.
Heureusement, Teresa avait vite compris, compris et eu besoin de me consoler, chose qui m’avait plu et qui m’avait manqué ces derniers temps. Les bras d’Andrew étaient sécurisants et amoureux, ceux de Teresa étaient protecteurs et aimant. Deux personnes, deux amours bien différents qui comblaient mon cœur.
Quand mon téléphone avait sonné, je me demandais si Andrew pensait que j’étais déjà rentrée, et j’avais donc répondu après être sortie de la chambre.
Ce n’était pas Andrew.
Non.
C’était lui.
Ce numéro anonyme, à la voix modifiée.
Et ce qu’il me dit me terrifia.
C’est dans un état second que j’entrai dans la pièce, et essayai de rester calme quand je m’adressai à Jane.
- Jane… j’ai besoin de ton aide…
Echec. Ma voix avait tremblé, et je devais faire une drôle de tête à voir celles de Maman et Jane.
- Sarah ? Qu’est-ce qui se passe ? Une mauvaise nouvelle ?
Ca y est Maman était passée en mode flic, mais je ne devais pas l’inquiéter, elle ne pouvait rien faire de toute façon !
- Un petit problème avec une amie, il faut que je la voie pour qu’on s’explique. Jane, tu veux bien m’accompagner, s’il te plaît ?
Aie, je voyais bien que Maman n’était pas dupe, heureusement j’entendis Jane lui murmurer un « je t’expliquerai plus tard » avant de l’embrasser et de déposer un baiser sur la tête d’Alex.
- C’était encore cet ado ? Me questionna Jane une fois dans le couloir.
- Oui, enfin je suppose, la voix était déformée, c’est la première fois qu’il appelle et il a dit…
J’hésitai, ces mots résonnaient encore à mes oreilles, je n’osais les prononcer, les dire rendrait cela plus… réel, plus effrayant.
- Qu’est-ce qu’il a dit ? Sarah ?
Je fixai l’océan trouble et inquiet de ses yeux. Jane, toujours là à vouloir protéger et aider les autres.
- Il a dit « Tu m’ignores en vain et tu m’obliges à t’atteindre autrement, ton ami est devenu cible de ton indifférence. »
- Essaie de joindre Andrew, m’intima-t-il tandis qu’une ombre passait sur son visage.
Une sonnerie.
Deux sonneries.
Le répondeur.
Eteint ? Jamais Andrew n’éteignait son portable ! Il répondait toujours à mes appels qu’il fût occupé ou non. Un jour où je n’allais pas très bien, il m’avait dit : « dorénavant, mon téléphone sera allumé nuit et jour, n’hésite jamais à m’appeler, je serai toujours là pour toi. »
J’écoutais son message d’accueil, lui demandai de me rappeler dès qu’il aurait ce message. Peut-être m’inquiétais-je pour rien, peut-être n’avait-il plus de batterie. Pourtant, quelque chose me soufflait que ce n’était pas normal.
- Il ne répond pas Jane !
Il plongea son regard dans le mien, posa une main sur mon épaule, perplexe.
- Son portable est allumé ?
- Oui, mais d’habitude il décroche même s’il est en cours. Qu’est-ce qu’on fait Jane?
Celui-ci sortit de ses pensées, prit son cellulaire et composa un numéro.
- Grace, c’est Jane, peux-tu me tracer un numéro s’il te plaît ?
Il me demanda le numéro d’Andrew qu’il transmit à Grace, patienta, remercia et raccrocha.
- Il est sur le campus, viens !
Dans la voiture, je tentai de ne pas imaginer le pire, peut-être que cet homme ne cherchait qu’à me faire peur, Andrew était peut-être à la bibliothèque, lieu où il ne pouvait pas sortir son téléphone sans se faire repérer, et encore… tout dépendait de l’endroit.
Inquiète, je réessayai de le contacter, une fois, deux fois, trois fois. En vain. Soupirant, je posai l’appareil sur mes genoux, le tapotant de mes doigts. Jane me jeta un rapide coup d’œil, et saisit ma main, la caressant de son pouce.
- Je suis persuadé que tout va bien, déclara-t-il tout en gardant la tête tournée vers la route.
- Tu ne peux pas en être sûr.
- C’est vrai, mais il n’y a aucune raison de céder à la panique, c’est ce que voudrait cet homme mystérieux. Respire lentement, concentre-toi sur ta main dans la mienne, au contact de mon pouce sur ta peau…
- Jane ! C’est pas vrai, tu essaies encore de m’hypnotiser !
- Quoi ? Mais non, j’essaie juste de te détendre un peu.
- Tu parles ! N’essaie plus jamais ok ? Je refuse que tu m’hypnotises si je ne te le demande pas ! Et comme je ne te le demanderai jamais, c’est réglé.
- D’accord, je ne le ferai plus, promit-il un sourire aux lèvres.
J’allais réagir quand je réalisai qu’il m’avait permis d’oublier pendant quelques secondes l’inquiétude qui me rongeait. C’était tout lui, ça. Ennuyer quelqu’un, le faire sortir de ses gonds pour qu’il oublie son souci premier.
- Jane ?
- Oui ?
- Merci.
Il tourna la tête vers moi, et me sourit brièvement.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Bon....on devrait être vite fixés sur l'identité du harceleur, là, non ?
Il va sûrement regretter le jour où il est né quand il va rencontrer Jane, celui-là....
Il va sûrement regretter le jour où il est né quand il va rencontrer Jane, celui-là....
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Euh... disons que vous ne serez pas fixées sur l'identité du harceleur dans ce chapitre plus tard...
Merci pour ton com, JaneDoe, et oui, il regrettera de sen être pris à Sarah!
POV de Sarah
Arrivés sur le campus, la nuit était tombée comme une cape emmitouflant les bâtiments, ce qui leur donnait une allure spectrale. Les lieux étaient quasiment déserts, seuls quelques groupes d’étudiants se trouvaient aux endroits les plus fréquentés le jour.
- Et maintenant ?
- Quels sont les endroits où Andrew et toi avez l’habitude d’aller ?
- La bibliothèque mais elle va…
- Allons-y alors !
- … fermer ! Jane attends !
Secouant la tête, je commençai à comprendre ce que Maman voulait dire quand elle déclarait que Jane fonçait souvent tête baissée sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences.
Et en effet, alors qu’on était dans le hall de la bibliothèque une femme arriva à notre rencontre. Je la reconnus, c’était souvent à elle qu’Andrew et moi avions à faire lors de nos emprunts ou lorsque nous partions au moment de la fermeture.
- La bibliothèque ferme, annonça-t-elle.
- Je sais, pardonnez-moi mais j’ai oublié un de mes livres et j’en ai besoin ! S’il vous plait ! Dis-je avant que Jane prenne la parole.
Elle nous jaugea du regard, soupira, et me fit signe de passer.
- Ah, au fait, auriez-vous vu le jeune homme qui l’accompagne souvent ici, par hasard ? Interrogea Jane après quelques pas.
- Oui, il est venu il y a quelques heures.
- Vous l’avez vu partir ?
- Non mais je ne peux pas surveiller tout le monde, pourquoi ?
- Vous êtes sûre qu’il n’est pas encore ici ?
- Ecoutez, je viens de faire le tour, il n’y a plus personne. Allez-vous me dire pourquoi vous posez toutes ces questions, et qui êtes-vous d’abord ?
- Je suis consultant au CBI, et nous pensons qu’il y a un problème au sujet de cet adolescent. Où vous mettez-vous habituellement, Sarah ?
- Dans le coin de littérature française.
La bibliothécaire se réinstalla derrière son bureau tandis que Jane et moi montions quatre à quatre les marches menant à la salle de littérature. A mesure que nous approchions de la salle, je sentais mon estomac se nouer. Et si nous nous trompions ? Si Andrew était ailleurs ou s’il était… Non. Il était ici, je le sentais.
Je pénétrai dans la salle, les lumières s’allumèrent automatiquement, et je me dirigeai vers la table, cachée derrière les étagères, là où nous nous mettions toujours. Je tentai de joindre encore Andrew quand je crus percevoir un vibreur. Jane et moi nous regardâmes, et nous dirigeâmes vers le bruit.
Arrivée devant l’une des étagères, je me penchai, le son étant plus fort, glissai ma main sous le rayonnage et sentis un objet que je sortis. Le portable d’Andrew ! Où était-il ? Comment son téléphone avait-il pu glisser là-dessous sans qu’il ne s’en aperçoive ? Je me relevai, observant les alentours. Où pouvait-il se trouver ? Je remarquai tout à coup la cote des livres. Nous étions dans le rayonnage des poètes, en E. Le poète français préféré d’Andrew était Baudelaire, dans un rayonnage sombre, presque collé contre le mur. Sans attendre Jane qui s’était éloigné, je me faufilai entre les étagères, espérant ardemment y trouver Andrew. Personne. Pourtant, il était là, mon instinct me le soufflait.
Je m’apprêtais à m’éloigner quand je crus percevoir un gémissement. Je m’arrêtai, tendis l’oreille. Rien. J’attendis quelques secondes, le cœur battant, et entendis de nouveau gémir. « Andrew ? » Je me précipitai vers le coin assombri et découvris une ombre appuyée contre le bout de l’étagère. « Oh mon Dieu ! Andrew ! Jane, ici ! » criai-je en m’agenouillant près du corps inerte.
- Andrew! C’est moi, Sarah, murmurai-je en tentant de distinguer une quelconque blessure.
- Sa…rah…
- Chut ne parle pas, je suis là tout va bien se passer, le rassurai-je tout en tâtant son corps.
Soudain, je sentis un liquide poisseux sous mes doigts, je me tournai légèrement vers la faible lumière qui nous parvenait. Du sang.
- Les secours arrivent, intervint Jane.
- Jane, il est blessé, je ne sais pas exactement où…
Il me poussa légèrement, et traîna Andrew dans un coin plus lumineux afin de voir la gravité de la blessure.
- Andrew, s’il te plait, ne ferme pas les yeux regarde-moi, d’accord ? le suppliai-je alors qu’il luttait contre la douleur.
- Il faut faire un point de compression pour arrêter l’hémorragie, tu risques d’avoir mal, prévint Jane, tout en appuyant avec l’écharpe que je lui tendait.
Le visage d’Andrew se déforma sous la souffrance, et instinctivement je caressai sa joue, ne supportant pas sa peine. Je me sentais tellement impuissante !
Les secours arrivèrent au bout de quelques minutes qui me parurent durer une éternité. Ils nous écartèrent Jane et moi afin de donner à Andrew les premiers soins. Jane se rapprocha de moi, et, devant mon visage que je devinai défiguré par la tristesse, il m’étreignit, assez fort pour que je me sente rassurée et soutenue. Je me blottis, laissant les larmes couler, serrai sa chemise de toutes mes forces sans penser une seule seconde que mes mains ensanglantées tacheraient son costume.
Une partie de mon cœur semblait sur le point de mourir, je ne pourrais supporter l’idée de le perdre lui aussi. Pas après tout ça. Jane passa sa main dans mes cheveux, sans mots, puis se détacha lentement de moi. D’un regard, nous nous comprîmes et prîmes le chemin de la voiture afin de rejoindre l’hôpital où Andrew avait été amené. La police passerait la pièce au peigne fin, nous serions sûrement interrogés en tant que témoins, mais cela m’était bien égal.
Andrew était mon seul souci.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Visiblement, cette histoire est très sérieuse....
Même s'il n'a a priori pas le numéro de Sarah, vu la violence de l'attaque, j'ai un peu de mal à complètement écarter Eliott et ses amis de la liste des suspects....
Wait and see....
Même s'il n'a a priori pas le numéro de Sarah, vu la violence de l'attaque, j'ai un peu de mal à complètement écarter Eliott et ses amis de la liste des suspects....
Wait and see....
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour ton commentaire Jane Doe. Et oui, cette affaire est sérieuse. Mais, n'oublie pas qu'Eliot avait non seulement bu de l'alcool et tu te doutes bien qu'il a dû avoir d'autres filles à draguer. Bref... tu verras bien par la suite
POV de Jane
Le trajet jusqu’aux urgences se fit rapidement, durant celui-ci j’avais prévenu l’équipe de ce qui s’était passé. Grace avait immédiatement fait des recherches sur les derniers numéros composés et reçus par Andrew et Sarah. Bien que l’équipe ne fût pas habilitée à s’occuper de ce genre d’affaire, elle ne laisserait pas cette enquête se dérouler sans sa présence. Nous étions une famille et ce qui touchait l’un de nous nous atteignait tous.
C’était une tentative de meurtre et Sarah en était sûrement la prochaine victime.
A peine arrivés, Sarah rejoignit en courant l’accueil. S’ensuivit une longue attente.
Au bout d’un peu plus de deux heures, elle m’ordonna presque de retourner auprès de Lisbon. Andrew étant au bloc, nous ne pouvions rien faire si ce n’était attendre encore et encore.
Lorsque j’entrai dans la chambre, je vis tout de suite que quelque chose n’allait pas. Teresa était dos à la porte, assise face au berceau. Je lui fis part de ma présence, elle ne se tourna pas pour autant. Je fis le tour du lit, et m’assis à ses côtés tout en regardant notre ange endormi.
- Comment va-t-il ? S’enquit-elle finalement.
- Qui ça ?
- Arrête Jane, je suis au courant. J’ai bien compris que le coup de fil de Sarah était beaucoup plus grave qu’une dispute entre amies, je suis flic ne l’oublie pas. Et Grace m’a appelée pour avoir des nouvelles d’Andrew, ton portable était éteint. Imagine ma surprise quand j’ai appris que le petit ami de ma fille s’était fait tirer dessus ! Fit-elle en se tournant vers moi, les yeux emplis de colère, qui s’évanouit en tombant sur ma chemise.
- Patrick, tu es blessé ?
Je baissai la tête à mon tour, et vis les marques de sang.
- Non c’est… Andrew. Sarah avait besoin de soutien, elle venait de…
Elle hocha la tête, rassurée.
- Je te dois quelques explications, repris-je.
- Je crois, oui. Grace ne m’a rien dit de plus si ce n’était qu’elle, Rigsby et Cho étaient déjà sur l’affaire.
- Sarah est harcelée par un jeune homme depuis quelques mois. Je ne l’ai appris que ce matin, même si j’avais des doutes hier quand elle a reçu un sms lors de notre départ, et ce soir, c’était la première fois qu’il l’appelait. La voix était déformée, elle n’a pu la reconnaître.
- Pourquoi la harcèle-t-il ?
- Je pense qu’il est amoureux d’elle. Sarah m’a dit que cela a commencé lorsqu’elle a débuté sa relation avec Andrew. Elle n’a pas donné son numéro à beaucoup d’élèves, et le fait qu’Andrew soit blessé est une preuve de jalousie. Sarah a des doutes sur un geek de son groupe, mais à moins d’avoir un mandat, on ne peut rien prouver.
- Grace a tracé les appels ?
- Je lui ai demandé de le faire, elle s’en occupait. Qu’est-ce que tu fais, lui demandai-je en la voyant prendre son badge sur la table de chevet.
- Je vais rejoindre Sarah. Il faut que nous parlions à Andrew, il a peut-être vu son agresseur, et nous devons le mettre sous protection. Quant à Sarah, on ne doit pas la quitter d’une semelle, compris ?
J’acquiesçai et lui tendis sa veste qu’elle enfila sur son chemisier. Je n’avais pas fait attention au fait qu’elle s’était habillée.
Après avoir laissé Xander à la nursery, nous rejoignîmes l’étage où se trouvaient les blocs. Sarah était en grande conversation… si on pouvait dire cela. Elle semblait supplier le médecin. Celui-ci s’éloigna pour parler avec un confrère et Sarah tapa dans le mur d’en face posant sa tête contre celui-ci.
- Sarah ?
- Maman !
- Comment va-t-il ?
- Je n’en sais rien, il refuse de me dire quoi que ce soit, je ne suis pas de la famille !
- Attends-moi là.
Lisbon se dirigea vers l’homme en blouse blanche. Sarah s’approcha de moi et se blottit tout naturellement contre moi. Je l’étreignis doucement, sachant qu’elle avait plus que jamais besoin de notre présence.
- Jane, murmura-t-elle contre ma poitrine, ta proposition d’hypnose tient toujours, j’aimerais oublier ce que je ressens, là, maintenant, tout de suite. Ca fait tellement mal !
Je soupirai à l’entente de sa demande.
- L’hypnose ne t’aiderait pas beaucoup, mais nous sommes là pour toi, tu dois être forte pour lui.
Après quelques minutes de discussion, Lisbon s’avança vers nous d’un pas décidé, ce qui me fit sourire. L’agent Lisbon était de retour, ferme et autoritaire, prenant le contrôle de la situation.
- C’est bon, nous pouvons le voir. Rassure-toi, il va bien, les deux balles ont été extraites, l’une d’elle a fêlé une côte, l’autre à frôlé l’estomac mais il est hors de danger. Il lui faudra beaucoup de repos.
Dans la chambre, Sarah s’assit près d’Andrew et saisit sa main inerte, reposant sur le drap.
- Tu as prévenu ses parents ? M’enquis-je.
- Son père est en voyage d’affaires, son téléphone est éteint, et sa mère est en Europe, les parents d’Andrew ont divorcé il y a trois ans.
A cet instant Andrew commença à reprendre conscience. Sarah sursauta, serra sa main et s’assit sur le lit.
Lisbon le laissa reprendre ses esprits et commença à l’interroger. Rien de bien probant nous permettant d’identifier l’agresseur. L’homme était cagoulé, il l’avait interpelé alors qu’Andrew cherchait un ouvrage, il s’était retourné et l’homme avait tiré. Une fois à terre, il avait tenté d’attraper son portable et de contacter Sarah mais l’homme avait donné un coup de pied dedans.
Nous allions partir quand une question me traversa l’esprit.
- Dis-moi Andrew, quel livre cherchais-tu exactement ?
- Les Fleurs du Mal de Baudelaire. J’avais besoin de vérifier un vers avant de remettre mon dossier final au prof.
Je le remerciai et nous nous retrouvâmes dans le couloir, laissant Sarah lui tenir compagnie. Un agent arriva et se présenta à nous comme étant le garde envoyé par Grace afin de protéger Andrew. Bien qu’ayant montré sa plaque et s’étant présenté, Teresa semblait suspicieuse. Elle accueillit néanmoins l’homme, lui donnant quelques directives, puis s’éloigna.
Au bout de quelques pas et par précaution, Lisbon appela Grace afin de confirmer les dires de l’agent.
- Demande-lui s’ils ont retrouvé Les Fleurs du Mal, et si un poème a été mis en avant… entouré, barré, souligné en fluo… la priai-je alors qu’elle s’apprêtait à raccrocher.
Elle me lança un regard sceptique, puis interrogea Grace qui la fit patienter quelques instants.
La réponse de Grace la fit pâlir, et elle me fixa intensément.
- Bien, déclara-t-elle finalement, cherchez tout ce que vous pouvez trouver sur ce poème, sa signification, s’il y a un sens caché, et voyez s’il n’y a pas d’annotations même très discrètes dans le reste de l’ouvrage.
Elle raccrocha, soupira, et s’adossa contre le mur alors que je restai face à elle.
- Comment savais-tu pour le poème ?
- Une intuition. Sarah et Andrew aiment Baudelaire, il était évident que l’agresseur laisserait un message « codé » à Sarah. De quel poème s’agit-il au fait ?
- « Hymne à la Beauté », ça parle de beauté, de mort et d’amour. Tu connais ?
- Le nom me dit quelque chose, il me faudrait le lire pour comprendre. Je vais retourner au CBI, quant à toi tu remontes dans ta chambre prendre soin de Xander, d’accord ?
- Jane…
- Ce n’est pas négociable ! Tu ne pourras pas sortir avant demain de toute façon.
- Je sais, mais je n’aime pas être mise à l’écart…
- … d’une enquête en cours, je comprends. Demande à Sarah de rester avec toi ce soir, comme ça tu pourras veiller sur elle tout en profitant d’Alexander. Elle aura besoin de toi.
Elle acquiesça et vint se caler contre moi, étreinte à laquelle je répondis volontiers, espérant secrètement que cette histoire n’entacherait pas plus longtemps notre bonheur familial nouveau-né.
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