A l'aube d'une nouvelle vie ^
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Non, en fait Eliott n'est pas un bon suspect parce qu'il n'était pas amoureux de Sarah...Au final, je pense que s'il avait dû chercher vengeance, il aurait agressé Sarah et non Andrew...
C'est juste que toute cette histoire me paraît trop grave pour que ce ne soit qu'une simple rivalité amoureuse entre lycéens. J'ai le sentiment qu'il y a...autre chose.
D'ailleurs, le fait que l'agresseur laisse des indices, s'engageant dans une partie de mind games, montre bien qu'il s'agit de tout autre chose...On est clairement dans la préméditation et la jouissance de la souffrance imposée à autrui....Au final, je nourris le même espoir que Jane :
Kat4 a écrit:espérant secrètement que cette histoire n’entacherait pas plus longtemps notre bonheur familial nouveau-né.
J'espère vraiment que cette histoire sera vite résolue et que Jane & Lisbon pourront retourner au bonheur de leur nouvelle famille bien rapidement.
En attendant, Jane est sur le front....et Lisbon va pouvoir passer du temps avec ses deux enfants.
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Superbe suite comme toujours kat! J'ai vraiment hate de savoir qui a osé faire du mal à Andrew
Ça m'a rappellé le dm de français sur "Les Fleurs du Mal" que j'ai rendu la semaine dernière ^^'
Ça m'a rappellé le dm de français sur "Les Fleurs du Mal" que j'ai rendu la semaine dernière ^^'
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Coucou Kat ,
je suis ta fiction depuis quelque temps mais je n'ai pas encore commentée, c'est le moment de s'y mettre :). Comme l'a dit Jane Doe, je pense aussi que l'histoire n'a pas de rapport directe avec le lycée ou tout du moins avec une querelle qui aurait mal tourner ou un ressentiment après une histoire amoureuse. Après avoir lue ton chapitre je suis allée voir le poème de Baudelaire (magnifique poème soit dit en passant), quel rapport y a t-il entre le poème et l'histoire de Sarah et Andrew ? En tout cas, vivement la suite :).
je suis ta fiction depuis quelque temps mais je n'ai pas encore commentée, c'est le moment de s'y mettre :). Comme l'a dit Jane Doe, je pense aussi que l'histoire n'a pas de rapport directe avec le lycée ou tout du moins avec une querelle qui aurait mal tourner ou un ressentiment après une histoire amoureuse. Après avoir lue ton chapitre je suis allée voir le poème de Baudelaire (magnifique poème soit dit en passant), quel rapport y a t-il entre le poème et l'histoire de Sarah et Andrew ? En tout cas, vivement la suite :).
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci beaucoup les filles pour vos reviews :)
Jane Doe: ce "mind games" ne te rappelle personne ? bon ok je joue avec toi là^^ En fait, pour être tout à fait honnête je ne sais pas moi-même qui est cet homme... ça vient comme ça au fil de l'écriture. Mais effectivement c'est plus qu'une amourette qui tourne à la vengeance.
Merci Pain d'epices! Il faudra attendre un peu pour savoir de qui il s'agit!
LojisbonVE : merci pour ton commentaire et heureuse que ca te plaise. Pour le rapport du poème avec Sarah, tu verras ça par la suite
Bonne lecture ! Ce chapitre est plus court, plus comme une sorte de transition plus ou moins nécessaire, vous verrez pourquoi dans le chapitre suivant! Je vais essayer d'écrire plus rapidement et ainsi poster plus souvent, mais je ne vous promets rien (on m'a fixé un délai de 3 semaines pour trouver un job... et ça me stresse!!
)
)
POV de Lisbon
Je détestais ne pas avoir le contrôle de l’enquête, encore plus quand celle-ci touchait un des membres de notre famille. Je savais cependant que Cho ferait tout ce qui était en son pouvoir pour mener à bien cette affaire, et mettre derrière les barreaux le harceleur et l’agresseur. J’espérais sincèrement que Jane trouve au cœur de l’« Hymne à la Beauté » le code qui permettrait de nous mener― de les mener― à cet homme. Andrew avait failli être tué, Dieu sait à qui il pouvait s’en prendre afin d’atteindre Sarah. Quiconque sur sa route risquait sa vie.
Jane.
Comme dans chaque situation, c’est pour lui que je m’inquiétais. Sarah était avec moi, je la protégeais, elle était en sécurité, d’autant plus que d’après Patrick, cet inconnu ne lui voulait pas de mal. Il l’aimait. Jane, en revanche, était seul. Non pas que je doutasse de nos amis, mais il arrivait bien trop facilement à leur fausser compagnie. Ils assureraient ses arrières, de ça j’en étais certaine. Jusqu’à leur dernier souffle.
Non, à la réflexion, Jane ne prendrait pas de risques. Pas cette fois. Xander avait changé la donne. Jane ne pouvait se permettre de foncer tête baissée, Xander, Sarah et moi avions bien trop besoin de lui pour qu’il agisse à ses risques et périls.
Je penchai la tête sur le côté, observant Sarah donnant le biberon à son frère. D’après ce qu’elle m’avait dit, Andrew avait insisté pour qu’elle me rejoigne et, malgré ses protestations, elle avait finalement cédé. Alexander la déridait un peu, faisant naître un mince sourire sur ses lèvres, mais je devinai bien que celui-ci était forcé, ses pensées s’envolant toutes vers son ami et ce geek harceleur. Il faudrait du temps avant que tout revienne à la normale, et ce, même lorsque cet homme serait arrêté.
- Maman ! Fit soudain Sarah, me sortant de mes pensées. Aide-moi ! Il m’a vomi dessus !
Je me retins de rire en voyant sa mine dégoûtée, et, saisissant une serviette, lui fis signe d’approcher.
- Génial, frangin ! A peine né tu m’embêtes déjà ! Pffff, tu ne peux pas attendre un peu, hein ?
- Du calme, ce n’est pas si grave. Fouille dans mon sac tu trouveras sûrement un t-shirt qui t’ira.
Après s’être changée, elle revint s’asseoir sur le bord du lit tandis que je couchais Alexander. Je sentais son regard sur moi, elle observait chacun de mes gestes. En me retournant, je captai son regard triste qu’elle cacha à l’aide d’un pauvre sourire. Elle n’était pas vraiment là, et je me doutais qu’elle se retenait de se précipiter auprès d’Andrew.
Soupirant, je me mis près d’elle, tout en cherchant les bons mots afin de pouvoir l’aider.
- Tu veux en parler ?
Début médiocre, très médiocre voire totalement nul. Je me doutais de sa réponse pourtant !
- Non, pas vraiment. C’est… trop tôt.
J’acquiesçai, et le silence retomba.
- J’ai l’impression d’avoir encore son sang sur les mains… c’était tellement horrible Maman ! J’avais peur et tellement mal que c’était… comme si je n’arrivais plus à respirer ! Un cauchemar qui ne semblait vouloir se terminer.
Elle baissa finalement ses barrières et laissa les sanglots éclater. La serrant contre moi, je tentai d’endiguer sa douleur, souhaitant de tout cœur partager ma force avec elle.
- Tout va bien se passer. Jane et l’équipe recherchent activement l’agresseur.
Ses larmes se tarirent peu à peu et elle s’écarta de moi.
- Vas-y, soufflai-je alors
- Mais je croyais que Jane voulait que je reste ici…
- Vas-y, insistai-je dans un sourire.
- Tu es sûre ? Je comprendrais tu sais…
- Vas-y Sarah. Tu ne dormiras pas tant que tu ne seras pas près de lui, je n’ai pas raison ?
Elle rougit légèrement, baissant la tête.
- Et toi ?
- Je vais dormir un peu jusqu’à ce que ton frère décide de me réveiller pour manger.
- Merci Maman.
- Sois prudente.
Elle me déposa un baiser sur la joue, me murmura un « je t’aime » à l’oreille, caressa délicatement la joue de Xander et sortit.
Jane n’avait pas totalement raison quand il disait que Sarah avait besoin de moi. Elle avait avant tout besoin d’Andrew.
J’avais été un peu réticente quant à leur relation, je ne voulais pas qu’elle souffre, et puis Andrew était venu dîner et j’avais compris. Il avait pour Sarah le même regard que Jane me réservait et elle, avait ce sourire et ces étoiles dans les yeux qui ne trompaient pas. Jane m’avait assuré qu’il était bien, et je le croyais. Alors non, je n’avais pas le droit de retenir ma fille dans cette chambre, à deux étages de celle où gisait celui dont elle était éprise.
Kat4- Agent de circulation
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Kat4 a écrit:Jane Doe: ce "mind games" ne te rappelle personne ?
Oui....mais non... aurait fait en sorte que la menace pèse sur ceux qu'aime Jane...donc par exemple, sur Sarah et pas sur les personnes qui lui sont proches. A mon avis....
Lisbon qui veille sur ses enfants....tout en laissant à Sarah la liberté dont elle a besoin. Qui mieux que Lisbon peut savoir ce que c'est que de s'inquiéter pour celui qu'on aime, d'avoir besoin de l'avoir à portée de regard constamment ?
Pas facile pour Lisbon de ne pas contrôler la situation, de ne pas être sur l'enquête mais elle sait cette enquête entre de bonnes mains....Reste à voir ce qui va en ressortir !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour ton commentaire JaneDoe. Et tu as raison, RJ est bien mort donc non ce n'est pas lui, ce ne serait pas "amusant" sinon! :) Voici un chapitre plus long qui, j'espère t'apportera quelques pistes en plus
POV de Jane
A mon arrivée au CBI, Grace avait trouvé une adresse. Le numéro avait été difficile à tracer selon elle, mais elle avait finalement obtenu un résultat. Connor Smith, étudiant dans le même groupe que Sarah.
- Cho et Rigsby son rentrés, ils iront l’appréhender au petit matin.
- Et toi ?
- Je t’attendais pour te montrer… ceci.
Elle ouvrit une fenêtre sur son ordinateur qui me dévoila le poème où quelques mots voire quelques vers avaient été fluorisés.
- Tu peux me l’imprimer, s’il te plait ?
- Bien sûr.
Ceci fait, elle se prépara, me prévint que les informations qu’elle avait trouvées sur ces alexandrins se trouvaient dans la pochette sur mon divan, me salua et partit.
Il résidait dans ce poème un mystère, quelque chose de morbide et d’érotique. De toute évidence, Connor avait choisi ces rimes pour prouver que la Beauté avait tout en son pouvoir et rendait surtout « l’univers moins hideux et les instants moins lourds » aux yeux de ce garçon. Les vers surlignés avaient tous une signification particulière, oscillant entre la déclaration d’amour et l’esprit menaçant, bien que ce dernier ne soit pas réellement présent dans le poème.
Je passai la nuit à lire et relire ces strophes, à rassembler tout ce qui pouvait expliquer le geste de Connor. J’avais la sensation que quelque chose m’échappait sans parvenir à mettre le doigt dessus.
Vers 8 heures le lendemain matin, l’ascenseur me réveilla. Cho et Rigsby passèrent devant l’open space, un jeune homme entre eux. Brun, portant des lunettes rondes, un peu bouffi, Connor avait l’air paniqué par la situation, ce qui augmenta mon malaise.
Derrière la vitre sans tain, je l’observai répondre aux questions. Le portable avait été retrouvé dans sa chambre, un exemplaire de Baudelaire se trouvait également dans la pièce.
Au bout de deux heures durant lesquelles Connor n’avait cessé de clamer son innocence, Cho et Rigsby eurent enfin confirmation de son alibi. Grace avait réussi à trouver une dizaine de témoins attestant que Connor avait été vu ce soir-là lors d’une soirée spéciale geek. Alors qu’ils allaient le laisser partir, j’intervins, entrant et m’asseyant face à lui. Au bout de quelques minutes de silence, je pris la parole.
- Connor, les sms envoyés à Sarah, c’était pour lui faire peur ?
Il s’agita sur sa chaise, visiblement mal à l’aise.
- Je voulais seulement qu’elle me laisse une chance. Je ne lui ferais jamais de mal.
- Et à Andrew ? Vous vous êtes disputés, non ?
- Oui, non… enfin… il m’a juste dit d’arrêter de harceler Sarah et j’ai cessé, je vous le jure !
Son visage était criant de vérité, mais certaines zones d’ombre méritaient d’être éclairées, et il était le seul à pouvoir le faire.
- C’est drôle, parce que Sarah recevait toujours des messages.
- Ce n’était pas moi ! On m’a volé mon portable ! S’insurgea-t-il.
- Une minute, on a volé ton téléphone ? Comment expliques-tu qu’on l’ait retrouvé dans ta chambre ? A moins que tu ne sois magicien.
- En fait, je l’ai perdu le jour de la dispute, et hier soir, en allant voir la bibliothécaire pour les objets trouvés― j’y allais tous les jours depuis ― elle m’a dit qu’on lui avait ramené un portable. C’était le mien.
- Essaie de te souvenir Connor, c’est important, repris-je. As-tu été bousculé par quelqu’un après ton altercation avec Andrew ? Y a-t-il eu une bousculade ou quelque chose du genre ?
Il réfléchit quelques secondes, le regard dans le vide.
- Non… Enfin ça remonte à loin… ah si ! Il y a eu un exercice incendie en fin d’après-midi, et comme d’habitude, c’était le bordel pour sortir. Tout le monde poussait tout le monde. C’est sûrement à cet instant qu’on me l’a piqué.
J’acquiesçai, si c’était bel et bien à ce moment, il nous était impossible de trouver l’assassin. La seule personne capable de nous aider restait cette bibliothécaire.
Un coup d’œil à Cho et celui-ci hocha la tête et fit sortir le jeune homme en l’exhortant toutefois à ne pas quitter la ville. Nous avions enfin un semblant de piste.
POV de Sarah
J’étais restée auprès d’Andrew toute la nuit, attendant son réveil. L’envie de dormir avait été forte, mais j’avais tenu jusqu’à l’aube. Là, je n’avais pu lutter, et m’étais laissée gagner par le sommeil.
Ce fut une légère caresse sur mes cheveux qui me réveilla. Je levai la tête, surprise, et tombai dans un regard bleu clair, océan empli d’amour et de tendresse. Andrew.
- Hey, murmurai-je.
- Hey Belle au bois dormant.
- Tu n’as pas trop mal ?
- Un peu, mais c’est supportable. La morphine doit y être pour beaucoup, ajouta-t-il en se redressant, retenant une grimace. Tu ne devais pas être avec ta mère ?
- Si, mais elle m’a autorisé à te rejoindre. Et je ne voulais pas te laisser seul.
Le sourire qu’il me donna n’était plus aussi éclatant qu’avant. Il se posait des questions au sujet de cette agression, et j’espérais que Jane finisse par obtenir des réponses. Le silence prit place quelques minutes. Je me sentais mal à l’aise, responsable de ces blessures.
- C’est de ma faute, déclarai-je enfin. J’aurais dû me douter que tu serais la cible de ce malade ! Et à cause de moi, tu…
- Non, ce n’est pas de ta faute, ôte-toi cette idée de la tête, d’accord ? Cet homme est malade comme tu l’as dit, tu n’as pas à t’en vouloir, c’est compris ? Et je suis persuadé que tes parents feront tout pour l’arrêter, ajouta-t-il en serrant ma main dans la sienne.
Mes parents. Ces mots me firent sourire, Andrew était le seul du campus à connaitre ma situation dans les moindres détails, pourtant, Jane était malgré tout à ses yeux mon père adoptif, me protégeant comme un « vrai » père le ferait avec sa « vraie » fille.
- Et si ce n’était pas lui ? Soufflai-je malgré moi.
- Sarah…
- Et si Connor n’était pas responsable ! Après tout, c’est possible, quelqu’un a pu demander mon numéro à un de mes amis et…
- Sarah, je…
- Je ne veux pas qu’un innocent aille en prison tout ça parce que j’ai des soupçons ! Je gâcherais sa vie et…
- Stop ! Cria-t-il d’une voix ferme.
Stupéfaite, je me tus, fixai son visage qui paraissait bien plus pâle qu’à mon réveil. Las, il se passa une main sur celui-ci et soupira.
- Cesse de voir le verre à moitié vide, s’il te plait. Je sais que ça t’inquiète mais aies confiance en ces gens qui veulent t’aider. J’ai la sensation, depuis que je te connais, que tu ne veux pas faire confiance à quiconque par peur. Tu recules dès qu’on s’approche de toi. Même avec moi, tu sembles parfois distante, comme si tu étais persuadée que j’allais te faire souffrir.
- Mais c’est parce que c’est le cas ! Eclatai-je enfin, les larmes s’accumulant sous mes paupières.
Devant son air interdit, je me rattrapai :
- Ce n’est pas toi qui me fais souffrir, mais c’est à cause de moi que tu te retrouves dans ce lit, bien que tu dises que je n’y suis pour rien ! J’ai failli te perdre Andrew, et j’ai eu mal, tu comprends ça ? J’ai cru… Je n’aurais pas supporté que tu meures ! Et… c’est moi… je dois être maudite. D’abord ma mère, puis Teresa qui a frôlé la mort et enfin toi. Peut-être que je…
Les mots s’étouffèrent dans ma gorge, que c’était difficile à dire ! Je l’aimais tant et ne voulais qu’une chose : qu’il soit heureux et vivant.
Son regard se fit plus sombre, et il répliqua doucement.
- Ce ne sont que des coïncidences, Sarah, je t’assure, tu n’y es pour rien.
- Le sort s’acharne contre moi, et je refuse qu’il te tue, alors je… j’ai pensé que…
Baissant la tête, j’ôtai ma main de la sienne et triturai mes doigts. Dire ces mots lui ferait mal, nous ferait mal, mais je n’avais pas le choix.
- Tu veux rompre, c’est ça ?
Surprise j’ancrai mon regard au sien, océan tourmenté où la douleur remplaçait la tendresse qui y poignait quelques minutes auparavant.
- Je… oui. Juste le temps que cet homme soit appréhendé.
- Et s’il ne l’était pas ? Tu as émis cette hypothèse, alors, que se passera-t-il s’il ne l’était pas ?
- Je ne sais pas… Ce dont je suis sûre c’est que je refuse de te voir mourir ! Et pour ça, je dois m’éloigner de toi quelques temps. Crois-moi Andrew, je ne fais pas ça de gaieté de cœur, mais je n’ai pas le choix.
- On a toujours le choix dans la vie. En agissant ainsi, tu le laisses gagner du terrain, tu en as conscience ?
- Et comme ça il sera plus facile de l’arrêter, il pensera qu’il n’y a plus aucun obstacle entre lui et moi.
Il secoua la tête, et se tourna vers la fenêtre.
- C’est la meilleure solution, et je suis certaine que tu le sais au fond de toi.
Il ne bougea pas, m’ignorant délibérément, ne jugeant nécessaire de me répondre. Je me levai, me dirigeai vers la porte, et, une fois la main sur la poignée, je me retournai dans l’espoir qu’il me retienne. « Pardonne-moi » murmurai-je, et je sortis sous le regard étonné du gardien.
Je lui fis un sourire et courus vers les escaliers de secours. De l’air. J’avais besoin d’air.
Kat4- Agent de circulation
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Donc....l'envoi de sms et l'agression sont déconnectés....ou du moins, l'agresseur a profité de ces sms, sans en être l'auteur initial....
Sarah ressemble vraiment à Jane : la culpabilité, les décisions source de souffrance prises pour protéger la personne aimée...il est urgent qu'elle avance de la même manière que Jane a fini par le faire....Une conversation père/fille serait peut-être la bienvenue...
Sarah ressemble vraiment à Jane : la culpabilité, les décisions source de souffrance prises pour protéger la personne aimée...il est urgent qu'elle avance de la même manière que Jane a fini par le faire....Une conversation père/fille serait peut-être la bienvenue...
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour ton message JaneDoe. Pour les sms, et si l'auteur du vol du portable était en fait l'agresseur ayant voulu brouiller les pistes en faisant croire que Connor était le responsable? Bref, tu verras par la suite Pour la discussion Sarah/ Jane, tu n'auras que quelques mots dans ce chapitre, je n'ai pas écrit de véritable conversation. Mais j'espère que tu aimeras quand même!
Bonne lecture!
POV de Jane
L’interrogatoire de la bibliothécaire n’avait rien donné. Elle s’était montrée à peine aimable, ne pouvant donner une description précise de l’adolescent lui ayant ramené le téléphone, arguant qu’elle en voyait bien trop par jour pour se souvenir de leurs visages. Elle s’était braquée lors de mes questions, si bien que Cho avait décidé de me mettre à la porte de la salle.
Je profitai donc de cette « récréation » pour aller à l’hôpital. Andrew aurait peut-être un détail qui lui serait revenu durant la nuit, mais avant, je passerais voir ma famille. Ma famille. Un mot qui sonnait tellement bien à l’oreille. Teresa, Sarah et Xander. Trois anges.
N’ayant pas réussi à trouver de place sur le parking de l’hôpital, je me garai près du parc public faisant face à l’établissement. Traversant la pelouse, j’observai le peu de personnes présentes. Je voyais là un lieu de vie, empli de rires et de cris d’enfants alors qu’à quelques pas seulement on menait un combat pour garder ou donner cette vie. Une silhouette sur un banc attira soudain mon attention.
Sarah.
Genoux repliés contre sa poitrine, le menton posé sur ceux-ci et les bras les entourant, elle regardait des enfants sur les balançoires. Des larmes coulaient sur ses joues sans qu’elle ne pense à les essuyer. Immédiatement, je pensai à Teresa et au bébé.
- Sarah ?
Elle tourna la tête vers moi, et essuya son visage tout en me souriant, ce qui me soulagea quelque peu. Elle ne sourirait pas s’il était arrivé quelque chose.
- Hey Jane ! Maman et Alexander vont bien, rassure-toi, ajouta-t-elle devant mon air inquiet ce qui finit de me rasséréner.
Je m’assis alors qu’elle reprenait sa contemplation. Je décelai une tristesse, une douleur qui contrastait avec la détermination que je percevais dans son regard.
- Il y a un problème avec Andrew ? Son état a empiré ?
- Je… j’ai rompu.
Elle avait sorti cette phrase d’une voix étranglée. Je devinai la raison de cet agissement, et ne pouvais l’en blâmer. Cependant, elle méritait d’être heureuse avec Andrew, et ne devait pas se laisser gagner par la peur.
- Je sais ce que c’est… on se sent coupable, on se croit la cible du destin. On souffre et on pense attirer le malheur sur tous ceux qui nous sont proches. Alors, on s’isole, on repousse ceux qui veulent nous aider. Tu ne dois pas donner raison à cet homme en coupant tout lien avec Andrew. Le temps passe bien trop vite et l’amour est un lien bien trop fragile pour ne pas en profiter pleinement. Je ne te force à rien, Sarah. C’est ta décision et je la respecte, mais Andrew t’aime et je sais que c’est réciproque, n’attends pas trop longtemps au risque de le perdre comme j’ai failli perdre Teresa. N’oublie pas non plus que seuls, nous sommes vulnérables, à deux nous sommes plus forts.
- Je ne veux pas risquer de le perdre tant que ce fou n’est pas derrière les barreaux.
- Et si nous n’arrivons pas à l’arrêter ? Tu prendrais le risque de perdre Andrew à cause d’une supposition, celle qu’il puisse de nouveau s’en prendre à lui ?
- Andrew m’a dit la même chose, lâcha-t-elle en me regardant. Mais n’est-ce pas égoïste de rester avec lui alors qu’il peut se faire tuer à cause d’un malade qui se dit amoureux de moi ?
- L’amour, c’est aussi être égoïste parfois, surtout s’il s’agit de profiter de l’autre.
- Patrick Jane, nouveau poète américain a parlé, railla-t-elle.
- Oui, il paraît que j’ai un talent certain pour la philosophie poétique… ou la poésie philosophique, déclarai-je en bombant le torse.
- Si on devait te donner une médaille ce serait celle d’emmerdeur professionnel, vu tous les ennuis que tu attires à Maman! Riposta-t-elle en me tirant la langue.
- Oh, c’est bien trop d’honneur pour un simple homme tel que moi, répliquai-je en posant ma main sur son cœur. Et si nous allions voir ta mère et ton frère ?
Elle reposa son regard sur les enfants qui riaient tout en se balançant de plus en plus vite.
- Dis-moi Jane, vous avez arrêté Connor ?
- Non… il a un alibi pour l’heure de l’agression…
- Je sais. Ca ne pouvait pas être lui. Même s’il m’envoyait des sms bizarres, je les ai relus et les premiers ne ressemblent pas vraiment aux tout derniers. Ceux-ci sont plus… virulents, et plus courts. Et le fait qu’il y ait un décalage de deux mois, c’est bizarre. Ceux de Connor semblaient plus désespérés, tu vois ?
- Connor s’est fait voler son portable après « l’explication » avec Andrew et il ne l’a retrouvé que le soir de l’agression, ce qui explique la différence des messages. Viens, rejoignons ta mère et ton frère, je vous raconterai ce que nous avons découvert.
- Donc, si je comprends bien, Connor est lui aussi une victime. Celui qui a agressé Andrew est bien plus intelligent que nous aurions pu le croire, en déduisit Lisbon, reposant le biberon et redressant Alexander afin qu’il fasse son rot. Et pour le poème, ça a donné quelque chose ?
- J’ai travaillé dessus avec Grace. La Beauté est une personnification de la femme, il s’agit donc de toi Sarah. Dans ce poème, Baudelaire hésite entre la fascination pour la beauté et son origine ténébreuse, on peut alors penser que cet homme est partagé entre son amour pour toi, son « unique reine », une « fée aux yeux de velours » et son désir de te « maîtriser ». Pour lui, tu restes indomptable.
- Comment on fait maintenant ? Ca ne nous avance pas beaucoup ! Répliqua Sarah.
- On a un profil, c’est déjà pas mal. Tu ne veux pas voir avec Andrew si cela ne lui rappellerait pas quelqu’un ? Une personne de son entourage qui a l’habitude d’être violent ou un peu trop jaloux avec ses petites amies.
- Je préfère que tu y ailles, déclara-t-elle en me jetant un coup d’œil. Je ne crois pas qu’il voudra me voir.
Lisbon passa son regard de sa fille à moi, tentant de comprendre.
- Vous vous êtes disputés ?
- J’ai… décidé de faire une pause.
- Sarah…
Je ne savais que trop bien ce que Teresa pensait, aussi je posai ma main sur son épaule, elle tourna la tête vers moi et soupira.
- Si tu crois que c’est la meilleure chose à faire, je ne peux aller contre. J’interrogerai Andrew moi-même.
Ce soir-là, Sarah décida de rentrer avec moi, après avoir obtenu l’accord de Teresa, moyennant une protection policière. Autrement dit, Cho fut réquisitionné pour prévenir toute attaque de l’agresseur.
Kat4- Agent de circulation
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
En même temps, nul besoin de long discours pour faire comprendre à Sarah son erreur....
Mais au final, c'est peut-être avec Teresa qu'elle devrait parler....elle sait ce que c'est que d'être mise de côté au nom de la peur....de souffrir au nom du risque...
Pauvre Andrew !
Mais au final, c'est peut-être avec Teresa qu'elle devrait parler....elle sait ce que c'est que d'être mise de côté au nom de la peur....de souffrir au nom du risque...
Pauvre Andrew !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour ton commentaire JaneDoe. C'est vrai, elle devrait peut-être parler à Teresa. Mais il ne faut pas perdre de vue que cela fait beaucoup pour Sarah: un frère, un petit ami, un tueur... j'espère que cette suite te plaira (visiblement tu es la seule à suivre encore ) elle est plutôt centrée sur le jisbon mais ne t'inquiète pas on retrouvera Sarah ( et Andrew ) plus tard!
POV de Lisbon
Lors du départ de Jane et Sarah ce soir-là, j’avais immédiatement appelé Cho afin qu’il assure la protection de Sarah. C’était seulement pour cette nuit, sachant que je pouvais sortir le lendemain matin.
J’avais interrogé Andrew, mais, malgré ses réflexions, ses doutes, rien de pertinent n’était sorti de notre conversation. Il n’avait pas été question de leur histoire, j’avais promis à Sarah de ne pas interférer et je m’y tenais.
Cette nuit-là, je gardai Alexander près de moi. Je le regardai respirer régulièrement, si doucement que je me demandais parfois s’il n’avait pas cessé de respirer, je posais donc par moment ma main sur son ventre, appréciant ce contact, sentant sa poitrine se lever puis s’abaisser. Je caressai tendrement sa main, il l’ouvrit instinctivement et la referma sur mon doigt. Cela ne faisait que quelques jours qu’il était là, et j’avais l’impression qu’il avait toujours été présent dans nos vies. Comment pouvais-je retourner travailler dans un mois comme je l’avais souhaité au départ ? L’idée de le laisser à une parfaite inconnue m’était difficile, mais viendrait un jour où je n’aurais pas le choix.
Je devais profiter de lui autant que possible.
- Mais où m’emmènes-tu, Jane ? Finis-je par demander quelque peu énervée.
Jane était venu me chercher à la maternité en fin de matinée et m’avait demandé de fermer les yeux, voulant nous faire une surprise. Avant que je ne proteste, il m’avait devancé, me demandant de jouer le jeu ne serait-ce que pour Alexander. Et j’avais accepté. A mon grand regret ! Nous roulions donc depuis une quinzaine de minutes, et je commençai à en avoir marre de garder les yeux clos.
- Encore quelques minutes de patience, et tu pourras voir, fit-il finalement en stoppant la voiture. Non, n’ouvre pas les yeux, attends, sors, je vais te guider.
- Tu ne vas quand même pas laisser Xander seul dans la voiture !
- Mais non, je m’en occupe. Attends-moi quelques secondes mais interdiction de tricher !
- Dépêche-toi Jane… marmonnai-je.
Je patientai encore quand on saisit ma main ce qui me fit sursauter.
- Du calme, Teresa, c’est moi, rentre les griffes tu me fais mal ! Déclara un Jane que je devinai souriant.
Il posa une de ses mains dans mon dos, tout en gardant l’autre dans la sienne.
- Attention, lève le pied… voilà. Maintenant, arrête-toi. Je compte jusqu’à 3 et tu pourras ouvrir les yeux d’accord ?
- Jane…, l’avertis-je.
- 1…2…3 !
Doucement mes paupières se soulevèrent et mon regard fit le tour de la pièce dans laquelle nous nous trouvions. Jane se tenait devant moi, souriant comme un enfant qui vient de recevoir le cadeau dont il rêvait. La pièce était vide de meubles, une cheminée était encastrée dans le mur, et, sur le mur à l’opposé de celle-ci se trouvait une bibliothèque encastrée ne demandant qu’à être remplie. Près de la porte d’entrée, se trouvait un escalier en bois sous lequel je devinai un placard.
- Jane… où sommes-nous ?
- Ca me semble évident pourtant, nous sommes dans une maison, répliqua-t-il, taquin, glissant les mains dans ses poches.
- Très perspicace ! Mais… à qui appartient-elle ? Et pourquoi m’as-tu amenée ici ?
- Tssss, je suis un peu vexé que tu me poses ces questions, mais je m’y étais préparé. Tiens, ouvre-la, fit-il en me tendant une petite boîte carrée.
- Jane, est-ce que c’est… euh… ?
D’abord étonné, il me fixa puis comprit.
- Oh, ça ! Non ! Non, non… ce n’est pas… ça.
- Ok, soufflai-je, ne sachant pas vraiment si j’étais totalement soulagée par sa réponse ou un peu déçue.
J’ouvris et, en découvrant le contenu, je ne pus retenir un sourire. Evidemment, tout prenait sens à présent. Pourtant, je réprimai mon plaisir et décidai de le taquiner un peu.
- M’offrirais-tu la clé de ton cœur, Jane ?
Il s’approcha de moi, saisit la clé dans la boîte, et, prenant ma main, l’y déposa.
- Il s’agit de la clé de notre maison. Je sais que tu aurais aimé la choisir avec moi, mais je voulais te faire une surprise, et je pense te connaitre assez pour…
- Elle est parfaite, l’interrompis-je.
- Tu n’as vu que le salon, contra-t-il.
- J’ai confiance en toi, et tu connais presque tout de moi.
- Presque tout ? s’étonna-t-il.
J’acquiesçai, souriant malicieusement alors qu’il se rapprochait de moi et passait ses bras autour de ma taille.
- Quant à la clé de mon cœur, il y a longtemps que tu l’as utilisée, sans même le savoir.
Alors qu’il déposait de légers baisers sur mes lèvres, Alexander choisit ce moment précis pour se manifester. Je laissai tomber ma tête contre son torse en riant.
- Je crois que Rigsby et Grace l’ont déjà contaminé. Ils ne l’ont vu qu’une fois et il agit déjà comme eux, à nous interrompre !
- Espérons qu’il ne prendra pas exemple sur Cho et qu’il apprendra à sourire au lieu de rester stoïque dans chaque situation, ajouta Jane, en se détachant de moi afin de prendre notre fils.
-Bien, reprit-il une fois de nouveau à mes côtés, ça vous dit une petite visite de notre nouveau chez-nous ?
Il m’invita de la main à le suivre, et me présenta chaque pièce tandis qu’en moi résonnait toujours sa phrase. Notre nouveau chez-nous. C’était… étrange, délicieux et effrayant. Le bonheur pouvait-il durer ? Il semblait que oui, bien que l’histoire de Sarah planait sur nous comme un nuage orageux, je ne désespérais pas de revoir le soleil briller dans un ciel parfaitement bleu.
Sarah. Elle était à la bibliothèque du campus, sous protection. Elle avait râlé, disant qu’il ne s’en prendrait pas à elle puisqu’il était amoureux d’elle. Déduction logique mais je n’étais pas tranquille. Je n’allais certes pas mettre un agent jusqu’à ce que cet homme décide d’agir, mais je n’allais pas non plus la laisser seule. Si elle ne s’était pas sentie si coupable, Andrew et elle seraient toujours ensemble, et j’aurais été rassurée… bien que je n’eusse pas voulu qu’Andrew soit blessé dans cette histoire. Mais non, elle était comme Jane pour ça. Elle ressentait une culpabilité qui n’avait pas lieu d’être, elle était une victime, et cela, elle n’était pas prête à se l’avouer. Elle se sentait bien trop responsable, comme maudite depuis sa naissance.
- Teresa ?
Je sortis de mes pensées et posai les yeux sur Jane qui semblait soucieux.
- Tout va bien ? S’enquit-il.
- Oui, je… oublie. Alors, tu voudrais mettre la chambre d’Alexander ici ? fis-je distraitement.
- Plutôt celle de Sarah, vu qu’il n’y a aucune fenêtre, elle ne risquerait pas de faire le mur en pleine nuit… lança-t-il en guettant ma réaction.
Je regardai la pièce, et me sentis bête. Un dressing. Je lui donnai un coup de poing dans l’épaule se qui déclencha son rire.
- Arrête, tu veux, ce n’est pas drôle !
- Sarah va bien, inutile de t’en faire. Je pense d’ailleurs qu’il ne la recontactera pas avant un moment. Elle m’a expliqué qu’il y a eu environ deux mois sans messages. Il faut se rendre à l’évidence, Teresa, nous ne pourrons pas être derrière elle jusqu’à ce qu’il se manifeste.
- Je sais, seulement, cette histoire est sérieuse et je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose.
- Rien n’arrivera, nous serons là pour empêcher ça.
- Si tu le dis.
- Je le dis, et tu sais que j’ai toujours raison.
- Ou presque… Elle est au courant pour la maison ?
- Oui, elle m’a d’ailleurs aidé pour… ceci ! Déclara-t-il en ouvrant une porte sur une pièce peinte en vert pâle.
La chambre d’Alexander.
Contrairement aux autres pièces, celle-ci comportait tous les meubles que nous avions achetés et installés dans la chambre du bébé, manquait seulement le lit. Ebahie, je pénétrai dans la chambre, observant chaque objet, ne trouvant les mots. La fenêtre donnait sur un grand jardin où se trouvait une balançoire.
- Comment … ?
L’émotion me submergeait, c’était trop, trop grand, trop… et en même temps, je me sentais bien, comme si quelque chose dans cette demeure m’apaisait.
- Sarah m’a aidé à peindre il y a quelques semaines.
- C’est pour ça que tu refusais de choisir une couleur pour la chambre dans mon appartement.
- Elémentaire, ma chère Lisbon ! Je voulais que la surprise soit totale. Sarah a déjà choisi sa chambre, elle se trouve au fond du couloir, avec un rebord de fenêtre assez large pour s’y asseoir, mais bien trop haut pour qu’elle puisse s’échapper en douce.
Nous sourîmes tous les deux en imaginant la scène, puis il me rejoignit.
- Dès l’arrivée d’Alexander, j’ai demandé à Cho et Rigsby de jouer les déménageurs pour moi.
- Et ils ont accepté ?
- Oui… enfin, Rigsby a droit d’officialiser son couple ! Avoua-t-il en s’éloignant de quelques pas.
- Jane ! Tu sais très bien que je n’ai aucun pouvoir sur ça, lui reprochai-je.
- Je suis certain que nous réussirons à convaincre Bertram.
- Et Cho ?
- Regarde, j’ai installé quelques photos sur la commode, je trouve qu’elles ne sont pas mal, qu’en penses-tu ? Et toi, Xander ?
Je levai les yeux au ciel, agacée. Qu’avait-il pu promettre à Cho pour qu’il décide de noyer le poisson.
- Jane…
- Oui ? Demanda celui-ci innocemment.
- Qu’as-tu promis à Cho ?
- Qu’il serait le parrain de Xander… murmura-t-il en s’écartant encore.
- Jane, je croyais qu’on devait en parler tous les deux avant de faire un choix.
- Je sais, mais Rigsby et Grace ont le droit d’être heureux aussi et puis il fallait bien trouver quelque chose pour Cho et à part un livre, je n’avais pas trop d’idées. Et Rigsby pourra être le parrain de notre prochain enfant, qui sait ?
Alors que je secouai la tête en entendant ses explications, les derniers mots me frappèrent et quelque chose changea en moi. Etait-ce de la tristesse, de la douleur ou de la mélancolie ? Je ne pouvais mettre un mot sur ce sentiment.
J’inspirai profondément, le temps de trouver le courage de lui dire ces mots qui sonneraient encore plus durs et feraient de ce que je pensais une réalité.
- Jane, les miracles sont rares, voire quasi-inexistants, c’est pour cela qu’on les appelle « miracles », déclarai-je d’une voix désolée et, sentant les larmes venir, je me tournai vers la fenêtre.
POV de Lisbon
Lors du départ de Jane et Sarah ce soir-là, j’avais immédiatement appelé Cho afin qu’il assure la protection de Sarah. C’était seulement pour cette nuit, sachant que je pouvais sortir le lendemain matin.
J’avais interrogé Andrew, mais, malgré ses réflexions, ses doutes, rien de pertinent n’était sorti de notre conversation. Il n’avait pas été question de leur histoire, j’avais promis à Sarah de ne pas interférer et je m’y tenais.
Cette nuit-là, je gardai Alexander près de moi. Je le regardai respirer régulièrement, si doucement que je me demandais parfois s’il n’avait pas cessé de respirer, je posais donc par moment ma main sur son ventre, appréciant ce contact, sentant sa poitrine se lever puis s’abaisser. Je caressai tendrement sa main, il l’ouvrit instinctivement et la referma sur mon doigt. Cela ne faisait que quelques jours qu’il était là, et j’avais l’impression qu’il avait toujours été présent dans nos vies. Comment pouvais-je retourner travailler dans un mois comme je l’avais souhaité au départ ? L’idée de le laisser à une parfaite inconnue m’était difficile, mais viendrait un jour où je n’aurais pas le choix.
Je devais profiter de lui autant que possible.
- Mais où m’emmènes-tu, Jane ? Finis-je par demander quelque peu énervée.
Jane était venu me chercher à la maternité en fin de matinée et m’avait demandé de fermer les yeux, voulant nous faire une surprise. Avant que je ne proteste, il m’avait devancé, me demandant de jouer le jeu ne serait-ce que pour Alexander. Et j’avais accepté. A mon grand regret ! Nous roulions donc depuis une quinzaine de minutes, et je commençai à en avoir marre de garder les yeux clos.
- Encore quelques minutes de patience, et tu pourras voir, fit-il finalement en stoppant la voiture. Non, n’ouvre pas les yeux, attends, sors, je vais te guider.
- Tu ne vas quand même pas laisser Xander seul dans la voiture !
- Mais non, je m’en occupe. Attends-moi quelques secondes mais interdiction de tricher !
- Dépêche-toi Jane… marmonnai-je.
Je patientai encore quand on saisit ma main ce qui me fit sursauter.
- Du calme, Teresa, c’est moi, rentre les griffes tu me fais mal ! Déclara un Jane que je devinai souriant.
Il posa une de ses mains dans mon dos, tout en gardant l’autre dans la sienne.
- Attention, lève le pied… voilà. Maintenant, arrête-toi. Je compte jusqu’à 3 et tu pourras ouvrir les yeux d’accord ?
- Jane…, l’avertis-je.
- 1…2…3 !
Doucement mes paupières se soulevèrent et mon regard fit le tour de la pièce dans laquelle nous nous trouvions. Jane se tenait devant moi, souriant comme un enfant qui vient de recevoir le cadeau dont il rêvait. La pièce était vide de meubles, une cheminée était encastrée dans le mur, et, sur le mur à l’opposé de celle-ci se trouvait une bibliothèque encastrée ne demandant qu’à être remplie. Près de la porte d’entrée, se trouvait un escalier en bois sous lequel je devinai un placard.
- Jane… où sommes-nous ?
- Ca me semble évident pourtant, nous sommes dans une maison, répliqua-t-il, taquin, glissant les mains dans ses poches.
- Très perspicace ! Mais… à qui appartient-elle ? Et pourquoi m’as-tu amenée ici ?
- Tssss, je suis un peu vexé que tu me poses ces questions, mais je m’y étais préparé. Tiens, ouvre-la, fit-il en me tendant une petite boîte carrée.
- Jane, est-ce que c’est… euh… ?
D’abord étonné, il me fixa puis comprit.
- Oh, ça ! Non ! Non, non… ce n’est pas… ça.
- Ok, soufflai-je, ne sachant pas vraiment si j’étais totalement soulagée par sa réponse ou un peu déçue.
J’ouvris et, en découvrant le contenu, je ne pus retenir un sourire. Evidemment, tout prenait sens à présent. Pourtant, je réprimai mon plaisir et décidai de le taquiner un peu.
- M’offrirais-tu la clé de ton cœur, Jane ?
Il s’approcha de moi, saisit la clé dans la boîte, et, prenant ma main, l’y déposa.
- Il s’agit de la clé de notre maison. Je sais que tu aurais aimé la choisir avec moi, mais je voulais te faire une surprise, et je pense te connaitre assez pour…
- Elle est parfaite, l’interrompis-je.
- Tu n’as vu que le salon, contra-t-il.
- J’ai confiance en toi, et tu connais presque tout de moi.
- Presque tout ? s’étonna-t-il.
J’acquiesçai, souriant malicieusement alors qu’il se rapprochait de moi et passait ses bras autour de ma taille.
- Quant à la clé de mon cœur, il y a longtemps que tu l’as utilisée, sans même le savoir.
Alors qu’il déposait de légers baisers sur mes lèvres, Alexander choisit ce moment précis pour se manifester. Je laissai tomber ma tête contre son torse en riant.
- Je crois que Rigsby et Grace l’ont déjà contaminé. Ils ne l’ont vu qu’une fois et il agit déjà comme eux, à nous interrompre !
- Espérons qu’il ne prendra pas exemple sur Cho et qu’il apprendra à sourire au lieu de rester stoïque dans chaque situation, ajouta Jane, en se détachant de moi afin de prendre notre fils.
-Bien, reprit-il une fois de nouveau à mes côtés, ça vous dit une petite visite de notre nouveau chez-nous ?
Il m’invita de la main à le suivre, et me présenta chaque pièce tandis qu’en moi résonnait toujours sa phrase. Notre nouveau chez-nous. C’était… étrange, délicieux et effrayant. Le bonheur pouvait-il durer ? Il semblait que oui, bien que l’histoire de Sarah planait sur nous comme un nuage orageux, je ne désespérais pas de revoir le soleil briller dans un ciel parfaitement bleu.
Sarah. Elle était à la bibliothèque du campus, sous protection. Elle avait râlé, disant qu’il ne s’en prendrait pas à elle puisqu’il était amoureux d’elle. Déduction logique mais je n’étais pas tranquille. Je n’allais certes pas mettre un agent jusqu’à ce que cet homme décide d’agir, mais je n’allais pas non plus la laisser seule. Si elle ne s’était pas sentie si coupable, Andrew et elle seraient toujours ensemble, et j’aurais été rassurée… bien que je n’eusse pas voulu qu’Andrew soit blessé dans cette histoire. Mais non, elle était comme Jane pour ça. Elle ressentait une culpabilité qui n’avait pas lieu d’être, elle était une victime, et cela, elle n’était pas prête à se l’avouer. Elle se sentait bien trop responsable, comme maudite depuis sa naissance.
- Teresa ?
Je sortis de mes pensées et posai les yeux sur Jane qui semblait soucieux.
- Tout va bien ? S’enquit-il.
- Oui, je… oublie. Alors, tu voudrais mettre la chambre d’Alexander ici ? fis-je distraitement.
- Plutôt celle de Sarah, vu qu’il n’y a aucune fenêtre, elle ne risquerait pas de faire le mur en pleine nuit… lança-t-il en guettant ma réaction.
Je regardai la pièce, et me sentis bête. Un dressing. Je lui donnai un coup de poing dans l’épaule se qui déclencha son rire.
- Arrête, tu veux, ce n’est pas drôle !
- Sarah va bien, inutile de t’en faire. Je pense d’ailleurs qu’il ne la recontactera pas avant un moment. Elle m’a expliqué qu’il y a eu environ deux mois sans messages. Il faut se rendre à l’évidence, Teresa, nous ne pourrons pas être derrière elle jusqu’à ce qu’il se manifeste.
- Je sais, seulement, cette histoire est sérieuse et je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose.
- Rien n’arrivera, nous serons là pour empêcher ça.
- Si tu le dis.
- Je le dis, et tu sais que j’ai toujours raison.
- Ou presque… Elle est au courant pour la maison ?
- Oui, elle m’a d’ailleurs aidé pour… ceci ! Déclara-t-il en ouvrant une porte sur une pièce peinte en vert pâle.
La chambre d’Alexander.
Contrairement aux autres pièces, celle-ci comportait tous les meubles que nous avions achetés et installés dans la chambre du bébé, manquait seulement le lit. Ebahie, je pénétrai dans la chambre, observant chaque objet, ne trouvant les mots. La fenêtre donnait sur un grand jardin où se trouvait une balançoire.
- Comment … ?
L’émotion me submergeait, c’était trop, trop grand, trop… et en même temps, je me sentais bien, comme si quelque chose dans cette demeure m’apaisait.
- Sarah m’a aidé à peindre il y a quelques semaines.
- C’est pour ça que tu refusais de choisir une couleur pour la chambre dans mon appartement.
- Elémentaire, ma chère Lisbon ! Je voulais que la surprise soit totale. Sarah a déjà choisi sa chambre, elle se trouve au fond du couloir, avec un rebord de fenêtre assez large pour s’y asseoir, mais bien trop haut pour qu’elle puisse s’échapper en douce.
Nous sourîmes tous les deux en imaginant la scène, puis il me rejoignit.
- Dès l’arrivée d’Alexander, j’ai demandé à Cho et Rigsby de jouer les déménageurs pour moi.
- Et ils ont accepté ?
- Oui… enfin, Rigsby a droit d’officialiser son couple ! Avoua-t-il en s’éloignant de quelques pas.
- Jane ! Tu sais très bien que je n’ai aucun pouvoir sur ça, lui reprochai-je.
- Je suis certain que nous réussirons à convaincre Bertram.
- Et Cho ?
- Regarde, j’ai installé quelques photos sur la commode, je trouve qu’elles ne sont pas mal, qu’en penses-tu ? Et toi, Xander ?
Je levai les yeux au ciel, agacée. Qu’avait-il pu promettre à Cho pour qu’il décide de noyer le poisson.
- Jane…
- Oui ? Demanda celui-ci innocemment.
- Qu’as-tu promis à Cho ?
- Qu’il serait le parrain de Xander… murmura-t-il en s’écartant encore.
- Jane, je croyais qu’on devait en parler tous les deux avant de faire un choix.
- Je sais, mais Rigsby et Grace ont le droit d’être heureux aussi et puis il fallait bien trouver quelque chose pour Cho et à part un livre, je n’avais pas trop d’idées. Et Rigsby pourra être le parrain de notre prochain enfant, qui sait ?
Alors que je secouai la tête en entendant ses explications, les derniers mots me frappèrent et quelque chose changea en moi. Etait-ce de la tristesse, de la douleur ou de la mélancolie ? Je ne pouvais mettre un mot sur ce sentiment.
J’inspirai profondément, le temps de trouver le courage de lui dire ces mots qui sonneraient encore plus durs et feraient de ce que je pensais une réalité.
- Jane, les miracles sont rares, voire quasi-inexistants, c’est pour cela qu’on les appelle « miracles », déclarai-je d’une voix désolée et, sentant les larmes venir, je me tournai vers la fenêtre.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Kat4 a écrit:j'espère que cette suite te plaira (visiblement tu es la seule à suivre encore ) elle est plutôt centrée sur le jisbon ;)mais ne t'inquiète pas on retrouvera Sarah ( et Andrew ) plus tard!
Je ne suis pas inquiète : je préfère de trèèèès loin Jane/Lisbon à Sarah/Andrew....
Et ce chapitre n'est qu'une raison supplémentaire à cette préférence...
Une maison....pas de bague de fiançailles...(pas encore ?)....mais un engagement aussi significatif...celui d'une famille, d'un foyer....du lieu pour élever leurs enfants et abriter leur bonheur...
J'adore Jane qui négocie à la fin....Cho pour être le parrain...et cette mention d'un second enfant...si naturelle pour Jane...(décidément....une fois qu'il est dans une relation, il y est à fond !)...et pourtant douloureuse pour Teresa...car les probabilités sont fortes pour qu'Alexander soit leur seul enfant biologique.
Jane réussira-t-il à rattraper cette maladresse ?
Lisbon a-t-elle vraiment envie d'un autre enfant ou est-elle triste parce qu'elle pense que Jane pourrait en avoir envie sans pouvoir le lui "offrir" ?
Bref, j'adore !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Super ta fic ! J'adore ! Dsl de pas trop l'avoir suivi j'étais très débordé ces derniers temps mais je suis là ! VLS !
FanMentalist- Livreur de Pizza
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Coucou :) Merci pour vos commentaires.
JaneDoe: je pense que Lisbon est surtout triste de ne pouvoir offrir un autre enfant à Jane, surtout après sa remarque. Bon, en même temps, Jane a un peu trop parlé, c'était une façon de plaisanter, tu le verras dans ce chapitre. ;)Quant à la bague de fiancailles, honnêtement je ne sais pas encore je n'ai pas fini d'écrire cette fic j'en suis encore à un passage clé qui est assez difficile à écrire.
FanMentalist: ne t'inquiète pas, je comprends! Je suis contente que tu aimes!
Voici la suite bonne lecture!!
POV de Jane
« Jane, les miracles sont rares, voire quasi-inexistants, c’est pour cela qu’on les appelle “miracles” », déclara-t-elle en se tournant vers la fenêtre.
Conscient que ce sujet était délicat, je ne pus m’empêcher de grimacer quant à ma bêtise. Teresa avait raison, nous avions eu de la chance, une chance extraordinaire qui ne se reproduirait sûrement jamais. J’ignorais même si l’idée d’en avoir un deuxième l’avait effleurée.
A vouloir agir derrière son dos, comme toujours, j’avais choisi à sa place, ne lui laissant pas le droit de décider.
- Pardonne-moi Teresa, je suis désolé, je ne voulais pas te blesser.
Silence. Ses épaules tressautent, elle tente de renflouer ces sanglots qui l’envahissent par ma faute. Tenant Xander d’une main, je pose l’autre sur son avant-bras, collant son dos contre mon torse, tentant de la réconforter.
- Il n’y aura pas d’autres enfants, Patrick. Xander est notre miracle, et il sera le seul, tu le sais et je m’en veux de …
- Chut ! Je t’interdis de te sentir coupable de quoi que ce soit, tu m’entends ? Nous avons une fille et un fils merveilleux et quand bien même il n’y aurait eu que nous deux, j’aurais déjà été comblé. Je t’aime Teresa, nous avons une famille et le fait qu’Alexander soit notre seul miracle n’entachera jamais ce que je ressens pour vous trois.
Elle se retourna, et ancra son regard au mien pour y déceler une once de sincérité. Apparemment rassurée, elle redessina du doigt les traits de ma mâchoire, et déposa un léger baiser sur mes lèvres avant de se blottir contre moi.
- J’ai de la chance de t’avoir, près de moi, de nous, de t’avoir comme père de notre enfant. Parfois, j’ai la sensation que tout est allé trop vite entre nous et je vous regarde, toi, Alexander et Sarah, et ce sentiment disparait. Je ne pourrais être plus heureuse, Patrick, et c’est en grande partie à toi que je le dois.
Elle avait murmuré ces phrases tout contre mon torse sans lever la tête, évitant par la même occasion l’émotion qui me gagnait. Teresa m’avait changé, elle avait trouvé les mots pour me toucher, et aujourd’hui encore, je ne pouvais qu’être bouleversé par une telle déclaration.
Pour Lisbon comme pour moi, les « je t’aime » n’étaient pas faciles à prononcer, nous trouvions des chemins de traverses, menant au même résultat, étreignant le cœur de l’autre. Les silences entre nous étaient parfois bien plus parlants.
- C’est plutôt moi qui ai de la chance de vous avoir dans ma vie, Teresa. Vous êtes tous les trois des anges, vous m’avez sorti de l’enfer où je vivais, vous m’avez changé et rien ni personne ne pourra atteindre notre famille, déclarai-je en déposant un baiser sur ses cheveux.
Nous restâmes comme ça quelques instants puis reprîmes la visite. Teresa aimait la maison, et, après notre discussion, elle semblait bien plus sereine et enthousiaste à l’idée de venir y habiter le plus tôt possible.
Un mois plus tard, nous étions dans notre nouvelle maison. Teresa avait souhaité s’y installer dès le week-end suivant sa sortie, nous avions donc déménagé, avec l’aide de nos amis. J’avais néanmoins interdit à Lisbon de porter quoi que ce soit. Elle sortait à peine de l’hôpital, cela n’aurait pas été raisonnable de la faire porter des meubles. Elle s’était donc occupée de donner ses directives pour installer le canapé ou une commode à tel ou tel endroit.
Chacun de nous avait pris ses marques dans ce cocon, Teresa était aussi épanouie que lors de sa grossesse, Xander grandissait et changeait de jour en jour, et Sarah, elle, passait moins de temps sur le campus. L’homme ne s’était plus manifesté, et Teresa avait été obligée de cesser les « escortes », Bertram jugeant cela inutile. Sarah ne semblait plus aussi joyeuse, aussi expansive depuis qu’Andrew et elle n’étaient plus ensemble. Ils se croisaient sur le campus, évidemment, mais ni l’un ni l’autre ne faisait le premier pas. Andrew aimait bien trop Sarah pour tenter d’aller contre sa volonté. Après les cours, elle rentrait directement, et se jetait à corps perdu dans le travail, non sans avoir salué Teresa et son frère.
Teresa. Demain serait son jour de reprise, et elle appréhendait de laisser Alexander à une nourrice. Nous en avions pourtant trouvé une qui nous paraissait compétente, mais Lisbon avait du mal à se faire à l’idée qu’elle allait abandonner son fils toute la journée. Je lui avais proposé de prendre un congé plus long, elle avait refusé, prétextant qu’on avait besoin d’elle. En réalité, elle avait surtout peur que cela ne soit encore plus pénible de se séparer de lui quelques semaines plus tard.
Le lendemain
Allongé sur le canapé, j’écoutais l’équipe rapporter les derniers détails de l’enquête en cours, et souris en repensant à notre arrivée. Teresa et moi étions arrivés un peu en retard, comme je l’avais prévu, elle avait angoissé à l’idée de laisser Alexander à une inconnue.
Lorsque Lisbon m’avait annoncé sa grossesse, je pensais que reprendre le rôle de père de famille serait difficile, au vu de mon passé. Et, pourtant, je me sentais serein. Red John n’était plus, plus rien ne nous empêchait d’être heureux, pas même l’agresseur d’Andrew. Quelque chose me disait qu’il ne se manifesterait pas avant des semaines. Il aimait jouer, mener son monde tout en étant tapi dans l’ombre. Enfin, après une énième lecture du poème, j’en avais déduit qu’il ne s’en prendrait pas à Sarah, sauf s’il s’y voyait contraint et forcé. Rentrant directement, elle ne risquait pas grand-chose, et je me doutais qu’il attendrait un instant où elle serait seule pour l’aborder. Teresa, malgré mon refus, avait installé un GPS sur son nouveau portable, ayant au préalable averti Sarah. Celle-ci avait accepté, répliquant qu’elle n’avait rien à cacher. En y réfléchissant, tout lui paraissait égal depuis sa rupture.
J’entendis soudain le pas de Lisbon se rapprocher et décidai de garder les yeux clos, évitant ainsi de lever les yeux au ciel.
- Posez ce téléphone Lisbon, Xander va très bien, lançai-je.
- Comment savez-vous que… ? Peu importe, je voulais juste savoir si…
- Il va bien, répétai-je en m’asseyant. Mme Bringman a promis d’appeler s’il y avait le moindre problème et vous lui avez déjà téléphoné deux fois depuis ce matin.
- Je voulais juste m’assurer que tout se passait correctement, qu’il n’avait pas de température comme hier et que…
- Si on vous dérange, on peut s’en aller, intervint finalement Cho.
Teresa soupira, marmonna un « désolée » et, après m’avoir lancé un regard lourd de reproches, elle s’approcha de Grace, lui demandant les dernières informations récoltées.
Je me savais un peu dur avec elle, mais elle ne pouvait définitivement pas agir ainsi tous les jours, il lui fallait penser au travail, puisqu’elle avait voulu revenir. Je savais qu’en tant que chef, elle ne pouvait se permettre une erreur de débutant qui pouvait lui coûter la vie sur le terrain. Pour cela, elle devait absolument se concentrer.
JaneDoe: je pense que Lisbon est surtout triste de ne pouvoir offrir un autre enfant à Jane, surtout après sa remarque. Bon, en même temps, Jane a un peu trop parlé, c'était une façon de plaisanter, tu le verras dans ce chapitre. ;)Quant à la bague de fiancailles, honnêtement je ne sais pas encore je n'ai pas fini d'écrire cette fic j'en suis encore à un passage clé qui est assez difficile à écrire.
FanMentalist: ne t'inquiète pas, je comprends! Je suis contente que tu aimes!
Voici la suite bonne lecture!!
POV de Jane
« Jane, les miracles sont rares, voire quasi-inexistants, c’est pour cela qu’on les appelle “miracles” », déclara-t-elle en se tournant vers la fenêtre.
Conscient que ce sujet était délicat, je ne pus m’empêcher de grimacer quant à ma bêtise. Teresa avait raison, nous avions eu de la chance, une chance extraordinaire qui ne se reproduirait sûrement jamais. J’ignorais même si l’idée d’en avoir un deuxième l’avait effleurée.
A vouloir agir derrière son dos, comme toujours, j’avais choisi à sa place, ne lui laissant pas le droit de décider.
- Pardonne-moi Teresa, je suis désolé, je ne voulais pas te blesser.
Silence. Ses épaules tressautent, elle tente de renflouer ces sanglots qui l’envahissent par ma faute. Tenant Xander d’une main, je pose l’autre sur son avant-bras, collant son dos contre mon torse, tentant de la réconforter.
- Il n’y aura pas d’autres enfants, Patrick. Xander est notre miracle, et il sera le seul, tu le sais et je m’en veux de …
- Chut ! Je t’interdis de te sentir coupable de quoi que ce soit, tu m’entends ? Nous avons une fille et un fils merveilleux et quand bien même il n’y aurait eu que nous deux, j’aurais déjà été comblé. Je t’aime Teresa, nous avons une famille et le fait qu’Alexander soit notre seul miracle n’entachera jamais ce que je ressens pour vous trois.
Elle se retourna, et ancra son regard au mien pour y déceler une once de sincérité. Apparemment rassurée, elle redessina du doigt les traits de ma mâchoire, et déposa un léger baiser sur mes lèvres avant de se blottir contre moi.
- J’ai de la chance de t’avoir, près de moi, de nous, de t’avoir comme père de notre enfant. Parfois, j’ai la sensation que tout est allé trop vite entre nous et je vous regarde, toi, Alexander et Sarah, et ce sentiment disparait. Je ne pourrais être plus heureuse, Patrick, et c’est en grande partie à toi que je le dois.
Elle avait murmuré ces phrases tout contre mon torse sans lever la tête, évitant par la même occasion l’émotion qui me gagnait. Teresa m’avait changé, elle avait trouvé les mots pour me toucher, et aujourd’hui encore, je ne pouvais qu’être bouleversé par une telle déclaration.
Pour Lisbon comme pour moi, les « je t’aime » n’étaient pas faciles à prononcer, nous trouvions des chemins de traverses, menant au même résultat, étreignant le cœur de l’autre. Les silences entre nous étaient parfois bien plus parlants.
- C’est plutôt moi qui ai de la chance de vous avoir dans ma vie, Teresa. Vous êtes tous les trois des anges, vous m’avez sorti de l’enfer où je vivais, vous m’avez changé et rien ni personne ne pourra atteindre notre famille, déclarai-je en déposant un baiser sur ses cheveux.
Nous restâmes comme ça quelques instants puis reprîmes la visite. Teresa aimait la maison, et, après notre discussion, elle semblait bien plus sereine et enthousiaste à l’idée de venir y habiter le plus tôt possible.
Un mois plus tard, nous étions dans notre nouvelle maison. Teresa avait souhaité s’y installer dès le week-end suivant sa sortie, nous avions donc déménagé, avec l’aide de nos amis. J’avais néanmoins interdit à Lisbon de porter quoi que ce soit. Elle sortait à peine de l’hôpital, cela n’aurait pas été raisonnable de la faire porter des meubles. Elle s’était donc occupée de donner ses directives pour installer le canapé ou une commode à tel ou tel endroit.
Chacun de nous avait pris ses marques dans ce cocon, Teresa était aussi épanouie que lors de sa grossesse, Xander grandissait et changeait de jour en jour, et Sarah, elle, passait moins de temps sur le campus. L’homme ne s’était plus manifesté, et Teresa avait été obligée de cesser les « escortes », Bertram jugeant cela inutile. Sarah ne semblait plus aussi joyeuse, aussi expansive depuis qu’Andrew et elle n’étaient plus ensemble. Ils se croisaient sur le campus, évidemment, mais ni l’un ni l’autre ne faisait le premier pas. Andrew aimait bien trop Sarah pour tenter d’aller contre sa volonté. Après les cours, elle rentrait directement, et se jetait à corps perdu dans le travail, non sans avoir salué Teresa et son frère.
Teresa. Demain serait son jour de reprise, et elle appréhendait de laisser Alexander à une nourrice. Nous en avions pourtant trouvé une qui nous paraissait compétente, mais Lisbon avait du mal à se faire à l’idée qu’elle allait abandonner son fils toute la journée. Je lui avais proposé de prendre un congé plus long, elle avait refusé, prétextant qu’on avait besoin d’elle. En réalité, elle avait surtout peur que cela ne soit encore plus pénible de se séparer de lui quelques semaines plus tard.
Le lendemain
Allongé sur le canapé, j’écoutais l’équipe rapporter les derniers détails de l’enquête en cours, et souris en repensant à notre arrivée. Teresa et moi étions arrivés un peu en retard, comme je l’avais prévu, elle avait angoissé à l’idée de laisser Alexander à une inconnue.
Lorsque Lisbon m’avait annoncé sa grossesse, je pensais que reprendre le rôle de père de famille serait difficile, au vu de mon passé. Et, pourtant, je me sentais serein. Red John n’était plus, plus rien ne nous empêchait d’être heureux, pas même l’agresseur d’Andrew. Quelque chose me disait qu’il ne se manifesterait pas avant des semaines. Il aimait jouer, mener son monde tout en étant tapi dans l’ombre. Enfin, après une énième lecture du poème, j’en avais déduit qu’il ne s’en prendrait pas à Sarah, sauf s’il s’y voyait contraint et forcé. Rentrant directement, elle ne risquait pas grand-chose, et je me doutais qu’il attendrait un instant où elle serait seule pour l’aborder. Teresa, malgré mon refus, avait installé un GPS sur son nouveau portable, ayant au préalable averti Sarah. Celle-ci avait accepté, répliquant qu’elle n’avait rien à cacher. En y réfléchissant, tout lui paraissait égal depuis sa rupture.
J’entendis soudain le pas de Lisbon se rapprocher et décidai de garder les yeux clos, évitant ainsi de lever les yeux au ciel.
- Posez ce téléphone Lisbon, Xander va très bien, lançai-je.
- Comment savez-vous que… ? Peu importe, je voulais juste savoir si…
- Il va bien, répétai-je en m’asseyant. Mme Bringman a promis d’appeler s’il y avait le moindre problème et vous lui avez déjà téléphoné deux fois depuis ce matin.
- Je voulais juste m’assurer que tout se passait correctement, qu’il n’avait pas de température comme hier et que…
- Si on vous dérange, on peut s’en aller, intervint finalement Cho.
Teresa soupira, marmonna un « désolée » et, après m’avoir lancé un regard lourd de reproches, elle s’approcha de Grace, lui demandant les dernières informations récoltées.
Je me savais un peu dur avec elle, mais elle ne pouvait définitivement pas agir ainsi tous les jours, il lui fallait penser au travail, puisqu’elle avait voulu revenir. Je savais qu’en tant que chef, elle ne pouvait se permettre une erreur de débutant qui pouvait lui coûter la vie sur le terrain. Pour cela, elle devait absolument se concentrer.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Bon...les choses sont dites, le malentendu dissipé....Jane & Lisbon ont tout pour être heureux...ils ont une famille, ensemble.
Je peux carrément voir Lisbon jouer les 'chefs d'orchestre' de ce déménagement !
En fait, j'adore tout sauf un détail : le vouvoiement au travail. Je pouvais le comprendre quand leur relation était encore toute neuve, plus ou moins cachée, en tout cas pas officielle. Mais maintenant, après quoi ? un an ensemble....et surtout un bébé, je ne peux pas les imaginer parvenir ni même tenter de s'imposer un vouvoiement qu'ils n'ont pas utilisé depuis des mois. A ce stade, ça me paraît hors contexte.
En revanche, j'adhère à Jane qui joue le "tiers séparateur"....ça ne me paraît pas dur, ça me paraît être son rôle de père que de tenter de faciliter les choses pour Lisbon (et Xander....). Bref, j'aime !
Je peux carrément voir Lisbon jouer les 'chefs d'orchestre' de ce déménagement !
En fait, j'adore tout sauf un détail : le vouvoiement au travail. Je pouvais le comprendre quand leur relation était encore toute neuve, plus ou moins cachée, en tout cas pas officielle. Mais maintenant, après quoi ? un an ensemble....et surtout un bébé, je ne peux pas les imaginer parvenir ni même tenter de s'imposer un vouvoiement qu'ils n'ont pas utilisé depuis des mois. A ce stade, ça me paraît hors contexte.
En revanche, j'adhère à Jane qui joue le "tiers séparateur"....ça ne me paraît pas dur, ça me paraît être son rôle de père que de tenter de faciliter les choses pour Lisbon (et Xander....). Bref, j'aime !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Moi je suis complètement fan de ta fic ! Je vois bien Lisbon inquiète pour son fils d'un côté je suis d'accord avec JaneDoe pour le vouvoiement au travail. Cependant ta fic est géniale !!! VLS !
FanMentalist- Livreur de Pizza
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour vos commentaires. Pour le vouvoiement, j'avoue que j'ai hésité j'avais ajouté une phrase que j'ai effacée , mais ça n'aurait pas changé grand-chose. Bref, je vouais juste montrer l'envie de Lisbon de montrer son professionnalisme malgré sa relation avec Jane.
Bref, voici la suite de ma fic en espérant que vous aimerez!
POV de Sarah
Il me manque. Cette phrase ne cessait de s’imposer à moi depuis un mois. J’essayais de rester concentrée en cours, passant mon temps à les travailler ou à profiter de ma famille, mais cette pensée était toujours là. C’était comme une évidence. Il me manquait. Je m’attendais à le voir surgir derrière moi dans le couloir, à le trouver en train de m’attendre près de l’arrêt de bus ou devant la bibliothèque. Rien. Nous nous croisions de temps en temps, nous saluions, gênés, ne sachant comment agir. Je savais qu’il ne ferait rien, c’était à moi que revenait la décision d’avancer, de tenter de reprendre cette histoire là où nous l’avions laissée. Je n’osais pas, j’avais peur. Peur pour lui.
Jane et moi avions eu une conversation à ce sujet, m’expliquant l’affaire Red John, tout en évitant certains détails, ses sentiments envers Maman, sa peur de la perdre, jusqu’au dernier moment. Peur qu’il s’en prenne à elle. Il avait fait tout ce qu’il pouvait pour la protéger, maladroitement la plupart du temps, mais il ne savait comment agir pour l’évincer de son chemin, lui éviter par la même occasion d’être impliquée dans une telle histoire. Elle ne méritait pas de plonger dans les ténèbres où il s’était engagé pour retrouver le tueur de sa famille. Il ne se sentait pas digne de tous ses efforts. Jusqu’à ce qu’elle frôle la mort, là, quelque chose avait changé. Il savait qu’il n’y était pour rien, qu’il ne pourrait pas toujours être là pour elle, pour la protéger, mais il savait qu’il avait besoin d’elle, plus que tout.
Seulement, c’était différent, Maman n’avait jamais été la cible réelle de Red John, jamais il ne s’en était pris à elle, alors qu’Andrew… Il avait été blessé, à cause de moi, et en souffrait parfois, bien qu’il fasse comme si de rien n’était. Je l’observais de temps en temps, lorsqu’il prenait ses affaires dans son casier. Remettre son sac sur ses épaules était douloureux, mais il tentait de ne rien laisser paraître. Plus d’une fois je m’étais retenue de le rejoindre pour l’aider. Me rapprocher de lui, c’était de nouveau prendre le risque qu’il soit la cible de cet homme. Non, je devais le laisser vivre, le laisser voir d’autres filles, d’autres personnes. L’oublier.
L’oublier.
Un mot horrible que ma raison s’obligeait à retenir alors que mon cœur, lui, ne cessait d’envoyer à mon cerveau le message de manque. Comme ces drogués qui ne peuvent se passer de leur came, je ne pouvais me passer de lui. Un sourire de lui et ma journée était ensoleillée. Je devais le laisser vivre, c’était la seule solution. Mon cœur ne pouvait et ne voulait l’oublier, je pouvais et devais vivre avec cela, mais lui, lui méritait d’être heureux. Même si ce n’était pas avec moi.
Heureusement, Maman, Jane et surtout Alexander m’aidaient à passer ce cap. J’avais eu peur au début, peur de ne réussir à sortir sans regarder derrière moi, sans guetter, dévisager chaque homme dans la rue, mais non. Jane m’avait de nouveau rassuré, il avait une manière d’agir qui m’apaisait.
Maman avait tenté de me parler, elle aussi, mais cela avait fini en dispute. Jane, lui, avait su prendre le ton qu’il fallait, trouver les mots adéquats. Maman, elle, était toujours mal à l’aise et n’arrivait pas à comprendre pourquoi je me sentais responsable de tout cela alors que je n’étais qu’une victime de cet homme. Même si elle avait souffert de cette distance imposée par Jane afin qu’elle ne soit pas impliquée, elle ne pouvait m’aider. Non, sa position collait bien plus à celle d’Andrew. Pour cela, Jane était comme moi.
Jane. Nous passions beaucoup de temps ensemble depuis l’agression. La première sortie, juste lui et moi, avait eu lieu un samedi, une semaine après l’aménagement. Alexander était fiévreux et Teresa avait décidé de rester à la maison malgré le beau temps. Jane était entré dans ma chambre― sans frapper comme souvent !― et m’avait déclaré avec enthousiasme : « prends ta veste, on sort ! » Je l’avais regardé, surprise de son intrusion et de sa proposition, avais tenté de refuser puis avais cédé face à son air triste. Nous avions été au parc se trouvant à une dizaine de minutes, avions traîné dans la roseraie, avions joué à cache-cache dans le labyrinthe formé par les buissons. Cet après-midi là, j’avais tout oublié, j’étais redevenue une enfant riant de ses propres bêtises, jouant, prenant plaisir à vivre l’instant présent. A notre retour, j’avais raconté à maman tout ce que nous avions fait, excitée comme jamais. Elle avait souri, m’écoutant, jetant un coup d’œil complice à Jane. Depuis, nous essayions de passer une journée par semaine, seulement lui et moi, comme un père et sa fille.
Maman ne s’était pas imposée, respectant notre besoin de complicité. Elle essayait, elle aussi, de m’accorder du temps, même si Alexander restait sa principale préoccupation. Je ne pouvais pas dire que notre premier après-midi sans Xander avait été très brillant. Jane s’occupait de lui, mais Maman n’avait cessé de sortir son portable, guettant le moindre message. Finalement, j’avais abrégé notre après-midi shopping, prétextant un mal de tête. A présent, Maman et moi partions avec Alexander quand elle pouvait quitter le bureau un peu plus tôt, de temps en temps, laissant Jane au CBI ou à la maison.
Nos sorties tous les quatre, elles, avaient lieu le dimanche. Jane ou Teresa nous emmenaient dans des endroits magnifiques, nous pique-niquions, profitions de ces instants en famille. C’était dans ces moments que je puisais la force pour oublier toute cette histoire, pour vivre.
Les jours passèrent, et ce fut avec étonnement que je notai que deux mois s’étaient écoulés sans Andrew. Deux mois. Les cours s’étaient terminés une semaine auparavant, et avec eux, l’excuse de croiser Andrew au détour d’un couloir.
N’ayant rien de prévu, j’avais demandé à Maman et Jane l’autorisation de m’occuper d’Alexander, chose que Maman avait accepté après que Jane l’ait persuadée que cela la rassurerait et me responsabiliserait par la même occasion, même si, avait-il ajouté à mon intention, il ne doutait pas de ma maturité.
Une semaine passa sans encombre. Alexander était le bébé idéal ou presque. Il souriait souvent mais commençait déjà à faire preuve de caractère, comme ses parents. Avec lui, mes journées s’écoulaient bien plus vite pour que je ne pense à quoi que ce soit.
J’avais pris l’habitude, après la sieste, de l’emmener au parc afin que nous profitâmes du temps. J’aimais le regarder observer chaque personne, chaque paysage. Inutile d’en douter, il aurait la capacité d’observation de Jane, je pouvais le parier. Dans ces moments-là, son regard semblait tellement perçant que j’aurais pu le croire capable de lire en moi.
Le lundi suivant, je le préparai pour notre promenade hebdomadaire. Jane et Maman m’avaient prévenue qu’ils rentreraient un peu plus tard, une affaire les retenant au CBI, rien ne me pressait.
Alexander dans son landau, j’ouvris la porte d’entrée et me figeai.
Bref, voici la suite de ma fic en espérant que vous aimerez!
POV de Sarah
Il me manque. Cette phrase ne cessait de s’imposer à moi depuis un mois. J’essayais de rester concentrée en cours, passant mon temps à les travailler ou à profiter de ma famille, mais cette pensée était toujours là. C’était comme une évidence. Il me manquait. Je m’attendais à le voir surgir derrière moi dans le couloir, à le trouver en train de m’attendre près de l’arrêt de bus ou devant la bibliothèque. Rien. Nous nous croisions de temps en temps, nous saluions, gênés, ne sachant comment agir. Je savais qu’il ne ferait rien, c’était à moi que revenait la décision d’avancer, de tenter de reprendre cette histoire là où nous l’avions laissée. Je n’osais pas, j’avais peur. Peur pour lui.
Jane et moi avions eu une conversation à ce sujet, m’expliquant l’affaire Red John, tout en évitant certains détails, ses sentiments envers Maman, sa peur de la perdre, jusqu’au dernier moment. Peur qu’il s’en prenne à elle. Il avait fait tout ce qu’il pouvait pour la protéger, maladroitement la plupart du temps, mais il ne savait comment agir pour l’évincer de son chemin, lui éviter par la même occasion d’être impliquée dans une telle histoire. Elle ne méritait pas de plonger dans les ténèbres où il s’était engagé pour retrouver le tueur de sa famille. Il ne se sentait pas digne de tous ses efforts. Jusqu’à ce qu’elle frôle la mort, là, quelque chose avait changé. Il savait qu’il n’y était pour rien, qu’il ne pourrait pas toujours être là pour elle, pour la protéger, mais il savait qu’il avait besoin d’elle, plus que tout.
Seulement, c’était différent, Maman n’avait jamais été la cible réelle de Red John, jamais il ne s’en était pris à elle, alors qu’Andrew… Il avait été blessé, à cause de moi, et en souffrait parfois, bien qu’il fasse comme si de rien n’était. Je l’observais de temps en temps, lorsqu’il prenait ses affaires dans son casier. Remettre son sac sur ses épaules était douloureux, mais il tentait de ne rien laisser paraître. Plus d’une fois je m’étais retenue de le rejoindre pour l’aider. Me rapprocher de lui, c’était de nouveau prendre le risque qu’il soit la cible de cet homme. Non, je devais le laisser vivre, le laisser voir d’autres filles, d’autres personnes. L’oublier.
L’oublier.
Un mot horrible que ma raison s’obligeait à retenir alors que mon cœur, lui, ne cessait d’envoyer à mon cerveau le message de manque. Comme ces drogués qui ne peuvent se passer de leur came, je ne pouvais me passer de lui. Un sourire de lui et ma journée était ensoleillée. Je devais le laisser vivre, c’était la seule solution. Mon cœur ne pouvait et ne voulait l’oublier, je pouvais et devais vivre avec cela, mais lui, lui méritait d’être heureux. Même si ce n’était pas avec moi.
Heureusement, Maman, Jane et surtout Alexander m’aidaient à passer ce cap. J’avais eu peur au début, peur de ne réussir à sortir sans regarder derrière moi, sans guetter, dévisager chaque homme dans la rue, mais non. Jane m’avait de nouveau rassuré, il avait une manière d’agir qui m’apaisait.
Maman avait tenté de me parler, elle aussi, mais cela avait fini en dispute. Jane, lui, avait su prendre le ton qu’il fallait, trouver les mots adéquats. Maman, elle, était toujours mal à l’aise et n’arrivait pas à comprendre pourquoi je me sentais responsable de tout cela alors que je n’étais qu’une victime de cet homme. Même si elle avait souffert de cette distance imposée par Jane afin qu’elle ne soit pas impliquée, elle ne pouvait m’aider. Non, sa position collait bien plus à celle d’Andrew. Pour cela, Jane était comme moi.
Jane. Nous passions beaucoup de temps ensemble depuis l’agression. La première sortie, juste lui et moi, avait eu lieu un samedi, une semaine après l’aménagement. Alexander était fiévreux et Teresa avait décidé de rester à la maison malgré le beau temps. Jane était entré dans ma chambre― sans frapper comme souvent !― et m’avait déclaré avec enthousiasme : « prends ta veste, on sort ! » Je l’avais regardé, surprise de son intrusion et de sa proposition, avais tenté de refuser puis avais cédé face à son air triste. Nous avions été au parc se trouvant à une dizaine de minutes, avions traîné dans la roseraie, avions joué à cache-cache dans le labyrinthe formé par les buissons. Cet après-midi là, j’avais tout oublié, j’étais redevenue une enfant riant de ses propres bêtises, jouant, prenant plaisir à vivre l’instant présent. A notre retour, j’avais raconté à maman tout ce que nous avions fait, excitée comme jamais. Elle avait souri, m’écoutant, jetant un coup d’œil complice à Jane. Depuis, nous essayions de passer une journée par semaine, seulement lui et moi, comme un père et sa fille.
Maman ne s’était pas imposée, respectant notre besoin de complicité. Elle essayait, elle aussi, de m’accorder du temps, même si Alexander restait sa principale préoccupation. Je ne pouvais pas dire que notre premier après-midi sans Xander avait été très brillant. Jane s’occupait de lui, mais Maman n’avait cessé de sortir son portable, guettant le moindre message. Finalement, j’avais abrégé notre après-midi shopping, prétextant un mal de tête. A présent, Maman et moi partions avec Alexander quand elle pouvait quitter le bureau un peu plus tôt, de temps en temps, laissant Jane au CBI ou à la maison.
Nos sorties tous les quatre, elles, avaient lieu le dimanche. Jane ou Teresa nous emmenaient dans des endroits magnifiques, nous pique-niquions, profitions de ces instants en famille. C’était dans ces moments que je puisais la force pour oublier toute cette histoire, pour vivre.
Les jours passèrent, et ce fut avec étonnement que je notai que deux mois s’étaient écoulés sans Andrew. Deux mois. Les cours s’étaient terminés une semaine auparavant, et avec eux, l’excuse de croiser Andrew au détour d’un couloir.
N’ayant rien de prévu, j’avais demandé à Maman et Jane l’autorisation de m’occuper d’Alexander, chose que Maman avait accepté après que Jane l’ait persuadée que cela la rassurerait et me responsabiliserait par la même occasion, même si, avait-il ajouté à mon intention, il ne doutait pas de ma maturité.
Une semaine passa sans encombre. Alexander était le bébé idéal ou presque. Il souriait souvent mais commençait déjà à faire preuve de caractère, comme ses parents. Avec lui, mes journées s’écoulaient bien plus vite pour que je ne pense à quoi que ce soit.
J’avais pris l’habitude, après la sieste, de l’emmener au parc afin que nous profitâmes du temps. J’aimais le regarder observer chaque personne, chaque paysage. Inutile d’en douter, il aurait la capacité d’observation de Jane, je pouvais le parier. Dans ces moments-là, son regard semblait tellement perçant que j’aurais pu le croire capable de lire en moi.
Le lundi suivant, je le préparai pour notre promenade hebdomadaire. Jane et Maman m’avaient prévenue qu’ils rentreraient un peu plus tard, une affaire les retenant au CBI, rien ne me pressait.
Alexander dans son landau, j’ouvris la porte d’entrée et me figeai.
Kat4- Agent de circulation
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
La suite la suite ! Vite tu veux me tuer ?!!!
FanMentalist- Livreur de Pizza
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Oui, oui, j'aime être sadique
Voici la suite ! Préparez les mouchoirs
POV de Sarah
Incapable de dire quoi que ce soit, je le fixai, me demandant comment il avait pu me retrouver, ce qu’il voulait et ce que je devais faire. Je n’avais pas peur, pas vraiment. C’était juste… bizarre de le voir sur le seuil de la maison.
- Salut, lança-t-il timidement.
- Salut.
- Comment vas-tu ? M’enquis-je, rompant le silence qui s’était installé.
Aussitôt je me mordis la langue. Comment pouvais-je, comment osais-je demander cela après ce que je lui avais fait subir.
- Ca va. Ton père m’a demandé de venir te tenir compagnie, il m’a dit que tu étais trop seule en ce moment, alors…
Jane ! Ce soir, il n’allait pas louper une bonne engueulade ! De quoi se mêlait-il ? C’était ma vie ! Pauvre Andrew, il paraissait tellement embarrassé ! Et face à son regard incertain je sentais mes barrières tomber les unes après les autres.
- Tu sais, je ne suis pas tout à fait seule, j’ai mon frère aussi, répondis-je en lui désignant le landau.
Il acquiesça, et laissa le silence reprendre ses droits, son regard fixant un point invisible.
Je soupirai, regrettant déjà ce que j’allais dire.
- J’allais au parc, tu veux venir ? Comme ça tu découvriras l’endroit où je passe mes après-midi.
Il releva la tête, sourit de nouveau.
- Je ne veux pas te déranger.
- Viens.
Je n’avais pas eu la force de lui dire qu’il ne me dérangeait pas, qu’au contraire, sa présence m’était nécessaire. Il se mit à mon niveau alors que je poussais Alexander. J’avais l’impression de revivre, comme si je m’étais interdite de respirer jusqu’à maintenant.
Tout au long du chemin, nous échangeâmes des banalités, alternant rire et sérieux. Notre complicité, contrairement à ce que je croyais, ne s’était pas éteinte, elle avait attendu, tapie dans l’ombre, le bon moment pour refaire son apparition.
Arrivés au parc, nous nous installâmes sur l’herbe, Andrew portait attention à chacun de mes gestes avec Xander. Appuyé contre ma poitrine, celui-ci dévisageait Andrew tout en lui accordant de grands sourires. Il y avait peu de monde en cette fin d’après-midi, et je me surpris à penser que les rares promeneurs pouvaient voir en nous un jeune couple, parents d’un enfant adorable…
- Il est mignon.
- Oui, il grandit tellement vite !
- C’est vrai il a énormément changé.
Je le fixai, sourcils froncés. Jamais il n’avait vu Xander. Du moins, pas que je m’en souvienne.
- Ta mère est venue me voir avec lui à l’hôpital. Je suppose que c’était un moyen de me rassurer et de me montrer que je n’étais pas suspect dans cette histoire morbide.
Je hochai la tête reportant mon attention sur Xander qui tétait un de mes doigts. Ses dents étaient sur le point de percer, notai-je en sentant une bosse sur la gencive.
Andrew changea de position et grimaça légèrement.
- Tu as encore mal ?
Surpris, il me questionna du regard.
- Je t’ai vu grimacer, j’en déduis que tu as encore mal.
Il baissa la tête, soupira.
- De temps en temps. Le médecin dit que ça ira mieux, il faut que j’évite de trop forcer. C’est la cicatrice qui tire, ajouta-t-il d’un ton égal.
J’acquiesçai, dubitative. Depuis que nous étions assis, j’avais un pressentiment qui ne cessait de grandir au fil des minutes. Andrew n’était sûrement pas ici juste parce que Jane le lui avait demandé. Il était nerveux, soucieux.
Jusque-là, j’avais agi l’air de rien, mais son comportement me perturbait.
- Qu’y a-t-il ?
- Rien, pourquoi ?
- Andrew, je te connais, je sais quand quelque chose ne va pas. Tu es inquiet, tu n’arrêtes pas de jouer avec l’ongle de ton index et tu n’arrives pas à soutenir mon regard plus de deux secondes, qu’est-ce qui se passe ?
- Fais attention, ton père déteint sur toi, répliqua-t-il dans un rire qui sonnait faux. Ok, ok, céda-t-il face à mon air déterminé. Je… je t’ai menti. Je suis passé au CBI pour savoir si tes parents m’autorisaient à venir te voir. Jane a trouvé que c’était une bonne idée mais il m’a conseillé d’inventer cette excuse car il se doutait que tu me fermerais la porte au nez. Sarah, je ne veux pas renoncer à notre histoire à cause de ce malade. J’ai cru qu’en t’évitant au lycée, je réussirais à t’oublier mais je n’y arrive pas, c’est plus fort que moi. Je sais que tu refuses de sortir avec moi pour m’épargner, mais je n’ai pas besoin d’être protégé. Je suis assez grand et fort pour le faire moi-même.
- Et c’est pour ça que tu t’es pris deux balles dans le corps, raillai-je.
- Ca n’a rien à voir, je ne m’y attendais pas !
- Parce que tu crois que la prochaine fois, il te préviendra avant de tirer ? Ce n’est pas un jeu, Andrew ! Tu as eu de la chance cette fois mais il ne t’en accordera pas une deuxième.
- Sarah…
- Non ! Non, je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit à cause de moi, déclarai-je en me relevant, serrant Alexander contre moi afin de trouver la force de ne pas fondre en larmes.
- Tu préfères renoncer au bonheur à cause de lui ?
- Oui ! Oui, si renoncer à être heureuse signifie que tu seras en vie alors, oui.
Alexander commença à geindre, alors qu’Andrew se relevait à son tour.
- Alors nous deux… c’est vraiment fini ?
- Tu ne mérites pas de souffrir à cause de moi. Tu mérites d’être heureux.
- Sans toi, je ne le serai pas.
- Tu apprendras, répondis-je doucement, sentant les larmes s’amonceler au coin des yeux.
Il soupira, caressa mon visage de la main, et déposa un léger baiser sur mes lèvres.
- Je serai toujours là pour toi Sarah, murmura-t-il, son front contre le mien, son pouce chassant une larme que je n’avais pu retenir.
Je fermai les yeux, profitant de cette ultime caresse, faisant taire de toutes mes forces mon cœur qui n’avait de cesse de hurler que je faisais une erreur.
Voici la suite ! Préparez les mouchoirs
POV de Sarah
Incapable de dire quoi que ce soit, je le fixai, me demandant comment il avait pu me retrouver, ce qu’il voulait et ce que je devais faire. Je n’avais pas peur, pas vraiment. C’était juste… bizarre de le voir sur le seuil de la maison.
- Salut, lança-t-il timidement.
- Salut.
- Comment vas-tu ? M’enquis-je, rompant le silence qui s’était installé.
Aussitôt je me mordis la langue. Comment pouvais-je, comment osais-je demander cela après ce que je lui avais fait subir.
- Ca va. Ton père m’a demandé de venir te tenir compagnie, il m’a dit que tu étais trop seule en ce moment, alors…
Jane ! Ce soir, il n’allait pas louper une bonne engueulade ! De quoi se mêlait-il ? C’était ma vie ! Pauvre Andrew, il paraissait tellement embarrassé ! Et face à son regard incertain je sentais mes barrières tomber les unes après les autres.
- Tu sais, je ne suis pas tout à fait seule, j’ai mon frère aussi, répondis-je en lui désignant le landau.
Il acquiesça, et laissa le silence reprendre ses droits, son regard fixant un point invisible.
Je soupirai, regrettant déjà ce que j’allais dire.
- J’allais au parc, tu veux venir ? Comme ça tu découvriras l’endroit où je passe mes après-midi.
Il releva la tête, sourit de nouveau.
- Je ne veux pas te déranger.
- Viens.
Je n’avais pas eu la force de lui dire qu’il ne me dérangeait pas, qu’au contraire, sa présence m’était nécessaire. Il se mit à mon niveau alors que je poussais Alexander. J’avais l’impression de revivre, comme si je m’étais interdite de respirer jusqu’à maintenant.
Tout au long du chemin, nous échangeâmes des banalités, alternant rire et sérieux. Notre complicité, contrairement à ce que je croyais, ne s’était pas éteinte, elle avait attendu, tapie dans l’ombre, le bon moment pour refaire son apparition.
Arrivés au parc, nous nous installâmes sur l’herbe, Andrew portait attention à chacun de mes gestes avec Xander. Appuyé contre ma poitrine, celui-ci dévisageait Andrew tout en lui accordant de grands sourires. Il y avait peu de monde en cette fin d’après-midi, et je me surpris à penser que les rares promeneurs pouvaient voir en nous un jeune couple, parents d’un enfant adorable…
- Il est mignon.
- Oui, il grandit tellement vite !
- C’est vrai il a énormément changé.
Je le fixai, sourcils froncés. Jamais il n’avait vu Xander. Du moins, pas que je m’en souvienne.
- Ta mère est venue me voir avec lui à l’hôpital. Je suppose que c’était un moyen de me rassurer et de me montrer que je n’étais pas suspect dans cette histoire morbide.
Je hochai la tête reportant mon attention sur Xander qui tétait un de mes doigts. Ses dents étaient sur le point de percer, notai-je en sentant une bosse sur la gencive.
Andrew changea de position et grimaça légèrement.
- Tu as encore mal ?
Surpris, il me questionna du regard.
- Je t’ai vu grimacer, j’en déduis que tu as encore mal.
Il baissa la tête, soupira.
- De temps en temps. Le médecin dit que ça ira mieux, il faut que j’évite de trop forcer. C’est la cicatrice qui tire, ajouta-t-il d’un ton égal.
J’acquiesçai, dubitative. Depuis que nous étions assis, j’avais un pressentiment qui ne cessait de grandir au fil des minutes. Andrew n’était sûrement pas ici juste parce que Jane le lui avait demandé. Il était nerveux, soucieux.
Jusque-là, j’avais agi l’air de rien, mais son comportement me perturbait.
- Qu’y a-t-il ?
- Rien, pourquoi ?
- Andrew, je te connais, je sais quand quelque chose ne va pas. Tu es inquiet, tu n’arrêtes pas de jouer avec l’ongle de ton index et tu n’arrives pas à soutenir mon regard plus de deux secondes, qu’est-ce qui se passe ?
- Fais attention, ton père déteint sur toi, répliqua-t-il dans un rire qui sonnait faux. Ok, ok, céda-t-il face à mon air déterminé. Je… je t’ai menti. Je suis passé au CBI pour savoir si tes parents m’autorisaient à venir te voir. Jane a trouvé que c’était une bonne idée mais il m’a conseillé d’inventer cette excuse car il se doutait que tu me fermerais la porte au nez. Sarah, je ne veux pas renoncer à notre histoire à cause de ce malade. J’ai cru qu’en t’évitant au lycée, je réussirais à t’oublier mais je n’y arrive pas, c’est plus fort que moi. Je sais que tu refuses de sortir avec moi pour m’épargner, mais je n’ai pas besoin d’être protégé. Je suis assez grand et fort pour le faire moi-même.
- Et c’est pour ça que tu t’es pris deux balles dans le corps, raillai-je.
- Ca n’a rien à voir, je ne m’y attendais pas !
- Parce que tu crois que la prochaine fois, il te préviendra avant de tirer ? Ce n’est pas un jeu, Andrew ! Tu as eu de la chance cette fois mais il ne t’en accordera pas une deuxième.
- Sarah…
- Non ! Non, je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit à cause de moi, déclarai-je en me relevant, serrant Alexander contre moi afin de trouver la force de ne pas fondre en larmes.
- Tu préfères renoncer au bonheur à cause de lui ?
- Oui ! Oui, si renoncer à être heureuse signifie que tu seras en vie alors, oui.
Alexander commença à geindre, alors qu’Andrew se relevait à son tour.
- Alors nous deux… c’est vraiment fini ?
- Tu ne mérites pas de souffrir à cause de moi. Tu mérites d’être heureux.
- Sans toi, je ne le serai pas.
- Tu apprendras, répondis-je doucement, sentant les larmes s’amonceler au coin des yeux.
Il soupira, caressa mon visage de la main, et déposa un léger baiser sur mes lèvres.
- Je serai toujours là pour toi Sarah, murmura-t-il, son front contre le mien, son pouce chassant une larme que je n’avais pu retenir.
Je fermai les yeux, profitant de cette ultime caresse, faisant taire de toutes mes forces mon cœur qui n’avait de cesse de hurler que je faisais une erreur.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Je savais que c'était Andrew !
Bon, Sarah campe sur ses positions : Andrew a raison, Jane déteint sur elle, à plus d'un titre....
Où cela va-t-il les mener ?
Bon, Sarah campe sur ses positions : Andrew a raison, Jane déteint sur elle, à plus d'un titre....
Où cela va-t-il les mener ?
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Super suite, très beau et très triste aussi !!! On attends la suite avec impatience !!!!
VLS !!!
VLS !!!
FanMentalist- Livreur de Pizza
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Coucou!! Merci pour vos reviews! Jane Doe, tu découvriras où cela les mènera dans les prochains chapitres. Je n'ai pas encore écrit la fin de la fic, et j'avoue ne pas avoir beaucoup de temps pour y penser, ayant quelques petits problèmes à régler, du coup je ne sais pas si je posterai aussi rapidement les prochains histoire de conserver une certaine avance. Mais je ferai tout pour poster un chapitre par semaine !
Bref, voici la suite avec la fin du chapitre précédent!
- Tu ne mérites pas de souffrir à cause de moi. Tu mérites d’être heureux.
- Sans toi, je ne le serai pas.
- Tu apprendras, répondis-je doucement, sentant les larmes s’amonceler au coin des yeux.
Il soupira, caressa mon visage de la main, et déposa un léger baiser sur mes lèvres.
- Je serai toujours là pour toi Sarah, murmura-t-il, son front contre le mien, son pouce chassant une larme que je n’avais pu retenir.
Je fermai les yeux, profitant de cette ultime caresse, faisant taire de toutes mes forces mon cœur qui n’avait de cesse de hurler que je faisais une erreur.
POV de Sarah
Il ancra ses yeux aux miens, puis s’attarda sur Alexander.
- Prends soin de ta sœur, bonhomme, lança-t-il en lui caressant les cheveux.
Il releva la tête vers moi, esquissa un sourire triste et s’éloigna. Je calai ma tête contre le corps d’Alexander, laissant les larmes couler. Il m’était bien trop difficile de voir Andrew partir, sortir à jamais de ma vie.
Alors que je séchai mes larmes, j’entendis des cris bien trop forts pour être ceux d’enfants, je levai les yeux et vis à quelques mètres de moi un homme à terre, alors que deux autres le rouaient de coups. Je m’apprêtais à courir pour secourir cette personne quand Xander s’agita. Je ne pouvais résolument pas y aller. J’hésitai quant à la marche à suivre lorsque le jeune homme à terre se releva, repoussa, violemment ses agresseurs et courut vers moi. Andrew ! Il trébucha, se releva mais les deux hommes le rejoignirent sans effort, son regard croisa le mien et j’y décelai en une fraction de seconde une kyrielle de sentiments : de la peur, de la colère, de l’inquiétude, de l’amour.
Son regard ne me quittait pas tandis qu’ils s’acharnaient sur lui, lui, semblait puiser dans mes yeux la force de tenir, bien que nous soyons tout de même assez loin l’un de l’autre.
L’absence de réaction d’Andrew finit par intriguer les deux hommes qui se tournèrent alors vers moi. Etrangement, ils se détournèrent de lui et avancèrent calmement, comme un tigre se rapprochant de sa proie. Lentement, sournoisement, l’observant avec délectation, certain qu’elle ne lui échapperait pas.
« Sauve-toi Sarah ! Ne te retourne pas ! » Le cri d’Andrew me ramena sur terre, et sans plus attendre, je pris la fuite sans regarder derrière moi. Courir, courir sans jeter un œil par-dessus mon épaule. Je me mordis la lèvre inférieure en entendant deux coups de feu, retins les perles d’eau salées qui voulaient encore couler. Je serrai Xander, le protégeant de mon corps, quand j’eus soudain la présence d’esprit de sortir mon portable. Certes, je pouvais toujours courir, mais cela me ralentirait. Je pris une rue à droite, une à gauche, espérant les semer. Je sélectionnai le numéro de Maman, patientai quelques sonneries, tombai sur le répondeur, lâchai un juron, raccrochai et appelai Jane. Au bout de la troisième sonnerie, il décrocha enfin.
- Qui que vous soyez, j’espère que vous avez une bonne raison de me tirer de ma sieste.
- Jane…
- Sarah ? Un problème ?
- Deux hommes… me poursuivent. Xander est avec moi… Ils ont tiré sur Andrew.
- Où es-tu exactement ?
- Environ 5 minutes au sud du parc.
Je l’entendis prévenir Grace d’activer la recherche GPS.
- On t’a localisée, essaie de les semer en prenant n’importe quelle rue ! Ne raccroche pas surtout ! Tiens bon, on arrive !
- Dépêchez-vous…
Je jetai un coup d’œil sur Alexander qui souriait, inconscient du danger qui nous menaçait. Ma main sur sa tête, je le tenais fermement contre moi, évitant ainsi qu’il bouge et entrave mon équilibre.
Les gens sur les trottoirs me regardaient passer, surpris, mais cela m’était bien égal. Personne à qui demander de l’aide. Personne pour me porter assistance. Personne. Sauf Maman, Jane et l’équipe.
Je n’étais pas douée en endurance, mais me débrouillais. Seulement, quand j’en faisais, j’avais des tennis aux pieds, pas ces sandales idiotes ! Et je n’avais pas cinq kilos remuant à porter. Xander recommençait à gémir, preuve qu’il voulait que cela cesse, lui aussi. Je lui murmurai quelques mots afin de le rassurer, et de me réconforter par la même occasion. Jane et Maman entendaient peut-être, mais cela n’avait aucune importance, je ne pensais qu’à courir. Je pris une rue à gauche, descendant vers le centre. Qui disait centre disait forcément foule, et donc difficulté pour le poursuivant de me retrouver. Je décidai de prendre à gauche, espérant avoir un répit en choisissant un raccourci. Dans un dérapage légèrement incontrôlé, j’entrai dans la ruelle et stoppai net.
J’étais fichue.
Un cul de sac.
Un mur haut de deux mètres.
Un mur infranchissable.
Une sueur froide glissa le long de ma colonne vertébrale tandis que la réalité me frappait de plein fouet.
La course prenait fin ici.
Bref, voici la suite avec la fin du chapitre précédent!
- Tu ne mérites pas de souffrir à cause de moi. Tu mérites d’être heureux.
- Sans toi, je ne le serai pas.
- Tu apprendras, répondis-je doucement, sentant les larmes s’amonceler au coin des yeux.
Il soupira, caressa mon visage de la main, et déposa un léger baiser sur mes lèvres.
- Je serai toujours là pour toi Sarah, murmura-t-il, son front contre le mien, son pouce chassant une larme que je n’avais pu retenir.
Je fermai les yeux, profitant de cette ultime caresse, faisant taire de toutes mes forces mon cœur qui n’avait de cesse de hurler que je faisais une erreur.
POV de Sarah
Il ancra ses yeux aux miens, puis s’attarda sur Alexander.
- Prends soin de ta sœur, bonhomme, lança-t-il en lui caressant les cheveux.
Il releva la tête vers moi, esquissa un sourire triste et s’éloigna. Je calai ma tête contre le corps d’Alexander, laissant les larmes couler. Il m’était bien trop difficile de voir Andrew partir, sortir à jamais de ma vie.
Alors que je séchai mes larmes, j’entendis des cris bien trop forts pour être ceux d’enfants, je levai les yeux et vis à quelques mètres de moi un homme à terre, alors que deux autres le rouaient de coups. Je m’apprêtais à courir pour secourir cette personne quand Xander s’agita. Je ne pouvais résolument pas y aller. J’hésitai quant à la marche à suivre lorsque le jeune homme à terre se releva, repoussa, violemment ses agresseurs et courut vers moi. Andrew ! Il trébucha, se releva mais les deux hommes le rejoignirent sans effort, son regard croisa le mien et j’y décelai en une fraction de seconde une kyrielle de sentiments : de la peur, de la colère, de l’inquiétude, de l’amour.
Son regard ne me quittait pas tandis qu’ils s’acharnaient sur lui, lui, semblait puiser dans mes yeux la force de tenir, bien que nous soyons tout de même assez loin l’un de l’autre.
L’absence de réaction d’Andrew finit par intriguer les deux hommes qui se tournèrent alors vers moi. Etrangement, ils se détournèrent de lui et avancèrent calmement, comme un tigre se rapprochant de sa proie. Lentement, sournoisement, l’observant avec délectation, certain qu’elle ne lui échapperait pas.
« Sauve-toi Sarah ! Ne te retourne pas ! » Le cri d’Andrew me ramena sur terre, et sans plus attendre, je pris la fuite sans regarder derrière moi. Courir, courir sans jeter un œil par-dessus mon épaule. Je me mordis la lèvre inférieure en entendant deux coups de feu, retins les perles d’eau salées qui voulaient encore couler. Je serrai Xander, le protégeant de mon corps, quand j’eus soudain la présence d’esprit de sortir mon portable. Certes, je pouvais toujours courir, mais cela me ralentirait. Je pris une rue à droite, une à gauche, espérant les semer. Je sélectionnai le numéro de Maman, patientai quelques sonneries, tombai sur le répondeur, lâchai un juron, raccrochai et appelai Jane. Au bout de la troisième sonnerie, il décrocha enfin.
- Qui que vous soyez, j’espère que vous avez une bonne raison de me tirer de ma sieste.
- Jane…
- Sarah ? Un problème ?
- Deux hommes… me poursuivent. Xander est avec moi… Ils ont tiré sur Andrew.
- Où es-tu exactement ?
- Environ 5 minutes au sud du parc.
Je l’entendis prévenir Grace d’activer la recherche GPS.
- On t’a localisée, essaie de les semer en prenant n’importe quelle rue ! Ne raccroche pas surtout ! Tiens bon, on arrive !
- Dépêchez-vous…
Je jetai un coup d’œil sur Alexander qui souriait, inconscient du danger qui nous menaçait. Ma main sur sa tête, je le tenais fermement contre moi, évitant ainsi qu’il bouge et entrave mon équilibre.
Les gens sur les trottoirs me regardaient passer, surpris, mais cela m’était bien égal. Personne à qui demander de l’aide. Personne pour me porter assistance. Personne. Sauf Maman, Jane et l’équipe.
Je n’étais pas douée en endurance, mais me débrouillais. Seulement, quand j’en faisais, j’avais des tennis aux pieds, pas ces sandales idiotes ! Et je n’avais pas cinq kilos remuant à porter. Xander recommençait à gémir, preuve qu’il voulait que cela cesse, lui aussi. Je lui murmurai quelques mots afin de le rassurer, et de me réconforter par la même occasion. Jane et Maman entendaient peut-être, mais cela n’avait aucune importance, je ne pensais qu’à courir. Je pris une rue à gauche, descendant vers le centre. Qui disait centre disait forcément foule, et donc difficulté pour le poursuivant de me retrouver. Je décidai de prendre à gauche, espérant avoir un répit en choisissant un raccourci. Dans un dérapage légèrement incontrôlé, j’entrai dans la ruelle et stoppai net.
J’étais fichue.
Un cul de sac.
Un mur haut de deux mètres.
Un mur infranchissable.
Une sueur froide glissa le long de ma colonne vertébrale tandis que la réalité me frappait de plein fouet.
La course prenait fin ici.
Dernière édition par Kat4 le Jeu 26 Juin 2014 - 18:26, édité 1 fois
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Je te l'accorde, je ne commente pas souvent mais cela ne m'empêche pas de te lire :).
J'aime beaucoup ta fiction. La suite est vraiment génial, on se doute que Sarah, Alexander et Andrew vont s'en sortir mais j'attend la suite avec impatiente ! En particulier la réaction de Lisbon face au fait que ses deux anges soient en danger et pourchasser par des hommes armés. En tout cas, vivement la suite !!
J'aime beaucoup ta fiction. La suite est vraiment génial, on se doute que Sarah, Alexander et Andrew vont s'en sortir mais j'attend la suite avec impatiente ! En particulier la réaction de Lisbon face au fait que ses deux anges soient en danger et pourchasser par des hommes armés. En tout cas, vivement la suite !!
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Hé ben, y a de l'action ! Andrew qui se dévoue pour sauver sa belle....Sarah qui court autant qu'elle peut, avec Xander.....Jane 'témoin' de cette course-poursuite au téléphone....
Comment Sarah va-t-elle se sortir de ce mauvais pas ?
Comment Sarah va-t-elle se sortir de ce mauvais pas ?
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Eh ben dis donc toi tu est la reine du suspense !
Tu sais arrêté au bon moment ! La suite est géniale ! J'attend la suite avec impatience VLS !!!!!
Tu sais arrêté au bon moment ! La suite est géniale ! J'attend la suite avec impatience VLS !!!!!
FanMentalist- Livreur de Pizza
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