A l'aube d'une nouvelle vie ^
+11
Robin Tunney
Pain d'épices
FanMentalist
MaTessaJane
Tournesol
flox2408
Jane Addict
lisbon.jane
honeyjane
Soso22000
JisbonneuseForever
15 participants
Page 2 sur 9
Page 2 sur 9 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
trop bien mais cette fin m'a tuée et laissé perplexe
Soso22000- Gardien du parking
- Personnage préféré : patrick jane
Loisirs : mes enfants
Localisation : bretagne
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Bonjour ! Avant tout merci les filles pour vos messages, en particulier toi Jane Doe et toi Jane addict pour vos longs commentaires. Vous n'imaginez pas à quel point ils me touchent
Pour les coups de feu, vous aurez la réponse dans ce chapitre. J'en posterai un autre (ou deux cela dépendra de la longueur) vendredi ou samedi.
Merci encore pour votre fidélité et bonne lecture
Pour les coups de feu, vous aurez la réponse dans ce chapitre. J'en posterai un autre (ou deux cela dépendra de la longueur) vendredi ou samedi.
Merci encore pour votre fidélité et bonne lecture
POV de Lisbon
Tout s’était déroulé si vite que je doutais encore que ce soit réel. Jane avait été distrait quelques secondes. Par quoi ? Aucune idée. Toujours était-il que ces secondes avaient été à l’avantage de Red John qui, en bon policier expérimenté, avait sorti son arme et pointé celle-ci sur un Jane qui n’avait bougé
A cet instant, j’avais eu la sensation d’être au cœur d’un cauchemar. Tout se passait à la fois rapidement et d’une lenteur effroyable.
Un cri. Le mien.
Son nom.
Deux tirs. Les miens également.
Un corps qui s’affaisse.
Le sien.
Mon cœur battit la chamade, je repris ma respiration, l’ayant retenue inconsciemment, et rangeai mon revolver. Son corps était étendu sur le sol, une flaque de sang grandissant de secondes en secondes sous lui. Avec prudence, je m’avançai, donnai un coup de pied dans l’arme afin d’éviter les mauvaises surprises, et me penchai.
Plus de pouls.
Me relevant, je secouai la tête face à un Jane pétrifié. Il paraissait sous le choc.
Soupirant, je m’approchai de lui, cherchai à capter son regard, mais celui-ci restait désespérément fixé sur le cadavre qui se trouvait derrière moi.
« Jane. » Silence. « Jane ? » Nouveau silence. Je pris son visage entre mes mains, et réussis enfin à attirer son attention. Il plongea son regard dans le mien, et ce que j’y vis me choqua. Jamais je n’avais observé un tel chaos, un tel désespoir, un tel… vide.
« C’est fini Jane, il est mort. Tu as gagné », soufflai-je doucement, en caressant sa joue. Délicatement, je saisis l’arme qu’il tenait toujours, et qu’il avait abaissée depuis, et la glissai à l’arrière de mon jean.
Nous restâmes quelques minutes encore ainsi quand Jane posa ses mains sur les miennes, et, les serrant, les éloigna de son visage. Ses yeux emplis de larmes essayaient de me faire passer un message que je ne comprenais pas. Prenant une grande inspiration, il déclara finalement dans un murmure « je dois… partir. Juste faire le point, Teresa. ».
Deux phrases. Deux phrases qui me firent l’effet d’un poignard en plein cœur. Il s’en aperçut, et ajouta en m’étreignant « je reviendrai, je te le promets. » Il s’écarta, déposa un baiser sur mon front, et, après un dernier coup d’œil au corps de Red John, il posa son regard sur moi, tout en s’éloignant, puis fit demi-tour en courant, manquant de renverser Cho qui arrivait, suivi de Rigsby et Grace.
« Patrick », murmurai-je douloureusement, sans espoir qu’il entende.
Je soufflai, fermai les yeux, essuyai une larme qui avait passé le barrage de mes paupières, et remis le masque de l’agent Teresa Lisbon. Depuis six mois je m’étais interdit de mélanger vie professionnelle et vie privée… C’était sans compter Red John qui liait ces deux vies. Mais j’avais réussi jusqu’à présent à alterner les masques, et aujourd’hui ne devait pas faire exception.
- Red John s’apprêtait à tirer sur Jane, je n’ai pas eu d’autres choix que d’ouvrir le feu, déclarai-je en réponse à leur question muette.
Le silence accueillit mes paroles.
- Vous devriez le suivre, fit Cho contre toute attente.
- Il a besoin d’être seul quelques temps.
- Vous n’avez pas peur qu’il fasse une bêtise, Patron ? Questionna Grace.
Peur ? Bien sûr que j’avais peur. Peur qu’il ne parte je ne sais où pour ne jamais revenir. Peur que, sur le coup de l’émotion, il ne décide de faire une bêtise. Peur qu’il m’abandonne. Non. Je devais avoir confiance, il m’avait promis de revenir. Il me suffisait d’attendre. Et, pour que le temps passe plus vite, pour que ce démon qui avait désormais un nom disparaisse totalement de notre vie, il me fallait prendre des directives.
- Cho vous contactez le légiste, tenez, voici mon arme, il va y avoir une enquête interne dans laquelle je devrai prouver que c’était de la légitime défense, mais je ne suis pas inquiète. Vous prenez le commandement de l’équipe jusqu’à votre retour au bureau. Je me charge de prévenir Bertram.
J’avais à peine fait quelques pas que j’entendis Cho donner un ordre à son collègue.
- Rigsby tu l’accompagnes.
- woh woh woh pas si vite Cho. Personne ne vient. Je suis une grande fille, je n’ai pas besoin de garde du corps. Bertram sera bien trop content d’apprendre la mort de Red John pour me reprocher quoi que ce soit.
- Sauf votre respect Boss, vous semblez sous le choc, Rigsby va vous conduire au bureau…
- Il a raison Patron, vous êtes blanche, ajouta Grace.
- Mais je suis le patron donc…
- Et vous êtes encore dans cette pièce, et comme vous venez de me donner le commandement, vous n’avez pas le choix.
En temps normal, j’aurais sûrement rouspété, répliqué et obtenu, à force de persuasion, ce que je voulais. Pourtant, aujourd’hui était différent, et Cho n’avait pas tort. Je me sentais affaiblie, comme si la mort de Red John venait de délivrer mes nerfs, relâchant ainsi la fatigue, la colère, et les efforts vains que j’avais emmagasinés depuis des années à cause de ce psychopathe.
Dans la voiture, je posai ma tête contre la vitre froide, laissant mon regard se perdre sur le paysage citadin. Je n’osais y croire. Red John était mort, Jane parti, sa promesse plus ou moins rompue à cause de moi. A cette pensée, je frissonnai. M’en voulait-il pour ce que je venais de faire ? Je lui avais arraché sa promesse en tuant moi-même cet homme. Mais si je ne l’avais pas fait, Jane aurait reçu une balle, Red John était bien trop imbu de sa personne pour admettre avoir perdu. Jusqu’à la fin il avait maîtrisé la situation. Peut-être avait-il justement voulu que je tire… Non. Ils semblaient tous deux surpris par ma présence. J’avais changé les règles du jeu. Mes oreilles était encore emplies de mon cri, son nom, déchirant la pièce, mettant fin au jeu du duel silencieux qui s’était joué sous mes yeux.
- Vous avez fait ce qu’il fallait, boss, fit Rigsby, tout en se concentrant sur la route.
- Sans doute.
Oui, sans doute. Jane verrait-il cela de la même manière ? Je croyais qu’en mettant fin à la vie de Red John, tout se terminerait. Au contraire, cela ne faisait que commencer. C’était un nouveau départ.
Tout s’était déroulé si vite que je doutais encore que ce soit réel. Jane avait été distrait quelques secondes. Par quoi ? Aucune idée. Toujours était-il que ces secondes avaient été à l’avantage de Red John qui, en bon policier expérimenté, avait sorti son arme et pointé celle-ci sur un Jane qui n’avait bougé
A cet instant, j’avais eu la sensation d’être au cœur d’un cauchemar. Tout se passait à la fois rapidement et d’une lenteur effroyable.
Un cri. Le mien.
Son nom.
Deux tirs. Les miens également.
Un corps qui s’affaisse.
Le sien.
Mon cœur battit la chamade, je repris ma respiration, l’ayant retenue inconsciemment, et rangeai mon revolver. Son corps était étendu sur le sol, une flaque de sang grandissant de secondes en secondes sous lui. Avec prudence, je m’avançai, donnai un coup de pied dans l’arme afin d’éviter les mauvaises surprises, et me penchai.
Plus de pouls.
Me relevant, je secouai la tête face à un Jane pétrifié. Il paraissait sous le choc.
Soupirant, je m’approchai de lui, cherchai à capter son regard, mais celui-ci restait désespérément fixé sur le cadavre qui se trouvait derrière moi.
« Jane. » Silence. « Jane ? » Nouveau silence. Je pris son visage entre mes mains, et réussis enfin à attirer son attention. Il plongea son regard dans le mien, et ce que j’y vis me choqua. Jamais je n’avais observé un tel chaos, un tel désespoir, un tel… vide.
« C’est fini Jane, il est mort. Tu as gagné », soufflai-je doucement, en caressant sa joue. Délicatement, je saisis l’arme qu’il tenait toujours, et qu’il avait abaissée depuis, et la glissai à l’arrière de mon jean.
Nous restâmes quelques minutes encore ainsi quand Jane posa ses mains sur les miennes, et, les serrant, les éloigna de son visage. Ses yeux emplis de larmes essayaient de me faire passer un message que je ne comprenais pas. Prenant une grande inspiration, il déclara finalement dans un murmure « je dois… partir. Juste faire le point, Teresa. ».
Deux phrases. Deux phrases qui me firent l’effet d’un poignard en plein cœur. Il s’en aperçut, et ajouta en m’étreignant « je reviendrai, je te le promets. » Il s’écarta, déposa un baiser sur mon front, et, après un dernier coup d’œil au corps de Red John, il posa son regard sur moi, tout en s’éloignant, puis fit demi-tour en courant, manquant de renverser Cho qui arrivait, suivi de Rigsby et Grace.
« Patrick », murmurai-je douloureusement, sans espoir qu’il entende.
Je soufflai, fermai les yeux, essuyai une larme qui avait passé le barrage de mes paupières, et remis le masque de l’agent Teresa Lisbon. Depuis six mois je m’étais interdit de mélanger vie professionnelle et vie privée… C’était sans compter Red John qui liait ces deux vies. Mais j’avais réussi jusqu’à présent à alterner les masques, et aujourd’hui ne devait pas faire exception.
- Red John s’apprêtait à tirer sur Jane, je n’ai pas eu d’autres choix que d’ouvrir le feu, déclarai-je en réponse à leur question muette.
Le silence accueillit mes paroles.
- Vous devriez le suivre, fit Cho contre toute attente.
- Il a besoin d’être seul quelques temps.
- Vous n’avez pas peur qu’il fasse une bêtise, Patron ? Questionna Grace.
Peur ? Bien sûr que j’avais peur. Peur qu’il ne parte je ne sais où pour ne jamais revenir. Peur que, sur le coup de l’émotion, il ne décide de faire une bêtise. Peur qu’il m’abandonne. Non. Je devais avoir confiance, il m’avait promis de revenir. Il me suffisait d’attendre. Et, pour que le temps passe plus vite, pour que ce démon qui avait désormais un nom disparaisse totalement de notre vie, il me fallait prendre des directives.
- Cho vous contactez le légiste, tenez, voici mon arme, il va y avoir une enquête interne dans laquelle je devrai prouver que c’était de la légitime défense, mais je ne suis pas inquiète. Vous prenez le commandement de l’équipe jusqu’à votre retour au bureau. Je me charge de prévenir Bertram.
J’avais à peine fait quelques pas que j’entendis Cho donner un ordre à son collègue.
- Rigsby tu l’accompagnes.
- woh woh woh pas si vite Cho. Personne ne vient. Je suis une grande fille, je n’ai pas besoin de garde du corps. Bertram sera bien trop content d’apprendre la mort de Red John pour me reprocher quoi que ce soit.
- Sauf votre respect Boss, vous semblez sous le choc, Rigsby va vous conduire au bureau…
- Il a raison Patron, vous êtes blanche, ajouta Grace.
- Mais je suis le patron donc…
- Et vous êtes encore dans cette pièce, et comme vous venez de me donner le commandement, vous n’avez pas le choix.
En temps normal, j’aurais sûrement rouspété, répliqué et obtenu, à force de persuasion, ce que je voulais. Pourtant, aujourd’hui était différent, et Cho n’avait pas tort. Je me sentais affaiblie, comme si la mort de Red John venait de délivrer mes nerfs, relâchant ainsi la fatigue, la colère, et les efforts vains que j’avais emmagasinés depuis des années à cause de ce psychopathe.
Dans la voiture, je posai ma tête contre la vitre froide, laissant mon regard se perdre sur le paysage citadin. Je n’osais y croire. Red John était mort, Jane parti, sa promesse plus ou moins rompue à cause de moi. A cette pensée, je frissonnai. M’en voulait-il pour ce que je venais de faire ? Je lui avais arraché sa promesse en tuant moi-même cet homme. Mais si je ne l’avais pas fait, Jane aurait reçu une balle, Red John était bien trop imbu de sa personne pour admettre avoir perdu. Jusqu’à la fin il avait maîtrisé la situation. Peut-être avait-il justement voulu que je tire… Non. Ils semblaient tous deux surpris par ma présence. J’avais changé les règles du jeu. Mes oreilles était encore emplies de mon cri, son nom, déchirant la pièce, mettant fin au jeu du duel silencieux qui s’était joué sous mes yeux.
- Vous avez fait ce qu’il fallait, boss, fit Rigsby, tout en se concentrant sur la route.
- Sans doute.
Oui, sans doute. Jane verrait-il cela de la même manière ? Je croyais qu’en mettant fin à la vie de Red John, tout se terminerait. Au contraire, cela ne faisait que commencer. C’était un nouveau départ.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Eh bien...un grand soulagement !
Jane désorienté...tu m'as tué avec ça...
J'ai hâte de voir la suite...Reviendra t-il ? (J'en suis sûre!) et Lisbon?
Jane désorienté...tu m'as tué avec ça...
J'ai hâte de voir la suite...Reviendra t-il ? (J'en suis sûre!) et Lisbon?
Jane Addict- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Jane
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
J'adore...
La confusion de Jane, la douleur de Lisbon....des doutes, de l'incertitude, mais ce qui est fait....est fait.
Jane n'a pas tué RJ, il n'est pas de sang sur les mains. Une promesse, celle de revenir....
Hâte de lire comment Lisbon vit cette période et comment Jane tiendra sa promesse !
La confusion de Jane, la douleur de Lisbon....des doutes, de l'incertitude, mais ce qui est fait....est fait.
Jane n'a pas tué RJ, il n'est pas de sang sur les mains. Une promesse, celle de revenir....
Hâte de lire comment Lisbon vit cette période et comment Jane tiendra sa promesse !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
j'adore c'est toujours aussi bien ecrit.Cest un grand soulagement je croyais que rj etais mort et non hate de lire la suite
Soso22000- Gardien du parking
- Personnage préféré : patrick jane
Loisirs : mes enfants
Localisation : bretagne
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Soso22000 a écrit:j'adore c'est toujours aussi bien ecrit.Cest un grand soulagement je croyais que rj etais mort et non hate de lire la suite
Ben....RJ est mort...Lisbon l'a tué !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
J'aime l'idee d'un Jane perdu qui a besoin de prendre ces distances. Je me rejouis de voir comment tu imagine le retour ! Bravo
Tournesol- Distributeur de café
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci beaucoup pour vos commentaires Sophie, RJ est mort je pensais que c'était clair
Tournesol, tu auras ta réponse dans les prochains chapitres
Je sais que je ne devais pas poster avant demain mais comme ce chapitre fait une page, je me suis dit que je pouvais le mettre aujourd'hui et mettre un plus long demain (4 p. word )
Bonne lecture
POV de Jane
Je courais, courais comme si ma vie en dépendait. Tout se mélangeait dans ma tête. Angela, Charlotte, la lettre épinglée sur le mur, le smiley, Red John, la souffrance demandant vengeance, et puis Lisbon. Teresa. Le CBI, la liste, les suspects, nos disputes. Le duel, son arrivée. Et puis… Des coups de feu, une sensation de vide, de douleur et de culpabilité qui ne s’évanouit pas. Teresa. Son visage, sa peur, nos baisers, elle. Une nouvelle promesse. A elle, cette fois. Ma fuite.
Courant comme jamais, je ne prends pas la peine de m’arrêter pour respirer malgré mes poumons en feu. Je cours encore et toujours, sans prendre garde aux passants qui me dévisagent, risquant de me faire renverser à chaque traversée de chaussée. Je fuis sans vraiment fuir, je m’éloigne, j’ignore où je vais. Loin de lui. Ailleurs. Juste… ailleurs.
Ma course s’arrête soudain, et je prends conscience de l’endroit où je suis arrivé. Agenouillé, reprenant douloureusement mon souffle, je regarde les deux pierres sans vraiment les voir. Pas besoin de mots, je n’ai jamais réussi à leur parler. Je reste là longtemps, très longtemps. Je sens leur présence, le vent souffle légèrement, telle une caresse, un assentiment. Enfin, je me relève. Une main sur chacune des pierres, comme une caresse leur annonçant la nouvelle, la fin de ma promesse.
Désormais, elles reposaient en paix.
Il faisait nuit quand j’arrivais à Malibu. Comme ce soir-là, songeai-je avec amertume. J’ouvris la porte, entrai, la refermai sans bruit. A l’autre bout de la pièce se trouvait encore le vélo de ma fille. Un fin sourire étira mes lèvres. Je tournai la tête vers l’étage. Il était temps. Inspirant profondément, je gravis une à une les marches, et ouvris la porte au fond du couloir. Il était là, me narguant comme à chacune de mes venues, comme la première fois.
« Je t’ai eu. J’ai finalement réussi à t’avoir. Plus jamais tu n’apposeras ta marque à l’aide du sang de tes victimes. Plus jamais. J’ai gagné, mais tu m’as pris tellement plus, que cette victoire a plutôt un goût de défaite. Je pensais qu’une part de ce poids qui pesait sur moi depuis toutes ces années se serait enlevé avec ta mort, mais rien. Je vivrai toujours avec, mais plus rien ne m’empêche à présent de reprendre ma vie en main. Tu n’es plus un obstacle. »
Ces mots étaient sortis malgré moi, et soudain un soulagement se fit en moi. Plus d’obstacle, plus de raison de se cacher, plus de raison de lutter. Il me faudrait apprendre, réapprendre à vivre sans cette peur, sans cette ombre qui planait au-dessus de moi, sans cette angoisse de voir la Mort frapper les êtres que je chérissais. Il faudrait du temps. Du temps et de la patience. Et du soutien. Teresa serait là, je pouvais compter sur elle. Mais avant cela, je devais prendre du recul. Un combat de 10 ans venait de prendre fin, et mes nerfs n’en étaient pas moins ébranlés. Je jetai un dernier regard au dessin qui surplombait le matelas où je me couchais habituellement, et sortis.
Je ne dormirais plus ici.
Tournesol, tu auras ta réponse dans les prochains chapitres
Je sais que je ne devais pas poster avant demain mais comme ce chapitre fait une page, je me suis dit que je pouvais le mettre aujourd'hui et mettre un plus long demain (4 p. word )
Bonne lecture
POV de Jane
Je courais, courais comme si ma vie en dépendait. Tout se mélangeait dans ma tête. Angela, Charlotte, la lettre épinglée sur le mur, le smiley, Red John, la souffrance demandant vengeance, et puis Lisbon. Teresa. Le CBI, la liste, les suspects, nos disputes. Le duel, son arrivée. Et puis… Des coups de feu, une sensation de vide, de douleur et de culpabilité qui ne s’évanouit pas. Teresa. Son visage, sa peur, nos baisers, elle. Une nouvelle promesse. A elle, cette fois. Ma fuite.
Courant comme jamais, je ne prends pas la peine de m’arrêter pour respirer malgré mes poumons en feu. Je cours encore et toujours, sans prendre garde aux passants qui me dévisagent, risquant de me faire renverser à chaque traversée de chaussée. Je fuis sans vraiment fuir, je m’éloigne, j’ignore où je vais. Loin de lui. Ailleurs. Juste… ailleurs.
Ma course s’arrête soudain, et je prends conscience de l’endroit où je suis arrivé. Agenouillé, reprenant douloureusement mon souffle, je regarde les deux pierres sans vraiment les voir. Pas besoin de mots, je n’ai jamais réussi à leur parler. Je reste là longtemps, très longtemps. Je sens leur présence, le vent souffle légèrement, telle une caresse, un assentiment. Enfin, je me relève. Une main sur chacune des pierres, comme une caresse leur annonçant la nouvelle, la fin de ma promesse.
Désormais, elles reposaient en paix.
Il faisait nuit quand j’arrivais à Malibu. Comme ce soir-là, songeai-je avec amertume. J’ouvris la porte, entrai, la refermai sans bruit. A l’autre bout de la pièce se trouvait encore le vélo de ma fille. Un fin sourire étira mes lèvres. Je tournai la tête vers l’étage. Il était temps. Inspirant profondément, je gravis une à une les marches, et ouvris la porte au fond du couloir. Il était là, me narguant comme à chacune de mes venues, comme la première fois.
« Je t’ai eu. J’ai finalement réussi à t’avoir. Plus jamais tu n’apposeras ta marque à l’aide du sang de tes victimes. Plus jamais. J’ai gagné, mais tu m’as pris tellement plus, que cette victoire a plutôt un goût de défaite. Je pensais qu’une part de ce poids qui pesait sur moi depuis toutes ces années se serait enlevé avec ta mort, mais rien. Je vivrai toujours avec, mais plus rien ne m’empêche à présent de reprendre ma vie en main. Tu n’es plus un obstacle. »
Ces mots étaient sortis malgré moi, et soudain un soulagement se fit en moi. Plus d’obstacle, plus de raison de se cacher, plus de raison de lutter. Il me faudrait apprendre, réapprendre à vivre sans cette peur, sans cette ombre qui planait au-dessus de moi, sans cette angoisse de voir la Mort frapper les êtres que je chérissais. Il faudrait du temps. Du temps et de la patience. Et du soutien. Teresa serait là, je pouvais compter sur elle. Mais avant cela, je devais prendre du recul. Un combat de 10 ans venait de prendre fin, et mes nerfs n’en étaient pas moins ébranlés. Je jetai un dernier regard au dessin qui surplombait le matelas où je me couchais habituellement, et sortis.
Je ne dormirais plus ici.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Et voilà....RJ mort, Jane peut commencer à tourner la page...ça s'annonce difficile, mais en disant au-revoir à la maison de Malibu, c'est un peu de fantôme de RJ, du poids qu'il faisait peser sur sa vie qui s'en va.
Gros, énorme, coup de coeur pour le passage initial :
Beau, très beau rendu, de l'intensité des émotions qui assaillent Jane, de la rapidité avec lesquelles se succèdent les pensées, de l'importance de Lisbon dans sa vie....
Je ne me remets pas de ce paragraphe !
Je me réjouis de bientôt découvrir la suite !
Gros, énorme, coup de coeur pour le passage initial :
Kat4 a écrit:
Je courais, courais comme si ma vie en dépendait. Tout se mélangeait dans ma tête. Angela, Charlotte, la lettre épinglée sur le mur, le smiley, Red John, la souffrance demandant vengeance, et puis Lisbon. Teresa. Le CBI, la liste, les suspects, nos disputes. Le duel, son arrivée. Et puis… Des coups de feu, une sensation de vide, de douleur et de culpabilité qui ne s’évanouit pas. Teresa. Son visage, sa peur, nos baisers, elle. Une nouvelle promesse. A elle, cette fois. Ma fuite.
Beau, très beau rendu, de l'intensité des émotions qui assaillent Jane, de la rapidité avec lesquelles se succèdent les pensées, de l'importance de Lisbon dans sa vie....
Je ne me remets pas de ce paragraphe !
Je me réjouis de bientôt découvrir la suite !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
super suite marie en relisant bien j'ai bien compris la mort de rj,ce chapitre es excellent et pour moi le meilleur pour le moment
Soso22000- Gardien du parking
- Personnage préféré : patrick jane
Loisirs : mes enfants
Localisation : bretagne
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci beaucoup pour vos messages
Jane Doe, je suis heureuse de voir que tu aimes ce passage.
Voici donc le nouveau chapitre !
J'espère que ça vous plaira
POV de Lisbon
Deux semaines venaient de s’écouler depuis la mort de Red John et le départ de Jane. Deux semaines pendant lesquelles l’enquête interne avait été menée et avait finalement déclaré que j’avais agi en légitime défense.
Deux semaines où mon lit me semblait vide, où ma vie n’avait plus le même goût. Sarah était au courant de ce qui s’était passé ce jour-là, elle avait l’air elle aussi plus taciturne, se renfermait sur elle-même.
Lorsque Cho et Van Pelt était revenus de la maison de Mc Allister, leur mine sombre m’avait aussitôt alertée. Grace s’était immédiatement mise à son ordinateur, et avait affiché les photos prises par la scientifique. Aucun de nous n’aurait pu imaginer que le shérif soit capable de toutes ces horreurs, et pourtant… les clichés parlaient d’eux-mêmes et faisaient froid dans le dos.
Cependant, j’avais remarqué qu’ils me cachaient quelque chose. Leurs regards étaient fuyants, et le silence avait comblé la pièce depuis leur arrivée.
- Qu’est-ce que vous ne me dites pas ? C’est au sujet de Jane ?
Silence. Ils s’étaient regardés, Cho se décidant enfin.
- On a trouvé ces images dans sa chambre, avait-il fait en cliquant sur la souris.
Si je connaissais les premières qui avaient défilé― Angela et Charlotte, telles qu’elles avaient été trouvées, entre autres― les autres m’étaient inconnues, c’était…moi. Il y en avait presque une dizaine, toutes prises à mon insu, ce qui m’avait fait frémir était la personne présente à mes côtés sur tous ces clichés. Jane. La plupart provenait de lieux d’enquête.
Ainsi il avait eu raison une fois de plus, j’avais failli être la prochaine victime de Red John. Malgré cela, malgré ses précautions, Red John avait réussi à nous traquer.
Deux semaines. Deux semaines sans son sourire, sans sa présence, sans ses remarques horripilantes.
Deux semaines. 14 jours. 336 heures. 20160 minutes. 1 209 600 secondes. Il me manquait tant que j’en étais venue à compter les secondes. Pathétique. Ce n’était pas la première fois qu’il partait, et il était revenu, il ne pouvait en être autrement cette fois-ci.
Demain serait la veille de Noël, et j’espérais ardemment qu’il soit présent lors de la soirée que j’avais organisée avec l’équipe et Sarah. C’était une raison de plus pour croire en son retour.
POV de Sarah
Noël approchait, et j’avais pris conscience que ce serait le premier sans Maman. Le départ de Jane m’avait bouleversé. Teresa m’avait expliqué la raison de sa fuite, car oui pour moi c’était une fuite, et m’avait dit qu’il reviendrait. Je me demandais si elle essayait de se convaincre ou si elle y croyait vraiment. L’air de rien, j’avais tenté d’en apprendre plus sur le passé de Jane auprès de Grace. Elle avait été dubitative au départ, puis avait compris quand je lui avais expliqué ne pas très bien cerner cette histoire de Red John. Par peur, je lui avais demandé de ne pas en parler à Teresa, prenant l’excuse de la douleur que celle-ci ressentait depuis le départ de Jane. Grace était une femme sentimentale, et toucher la corde sensible était la seule manière d’obtenir ce que je voulais sans que Maman ne sache quoi que ce soit.
Ainsi, ce soir, je n’allais pas chez Kate comme je le lui avais annoncé. Un bout de papier dans la poche, un sac plastique en main, je pris note des horaires de bus, montai dans l’un d’eux, et descendis à l’arrêt qui m’intéressait. A vrai dire, j’avais longuement hésité à venir, et finalement, je me retrouvais là, face à cette bâtisse.
Anxieuse, je frappai à la porte, et attendis quelques secondes. Je m’apprêtai à toquer de nouveau quand la porte s’ouvrit sur celui que je venais voir.
- Sarah ? S’étonna-t-il.
- Salut Jane, contente de te revoir, fis-je dans un sourire timide. Je peux entrer ?
Il jeta un coup d’œil aux alentours, puis me fis signe d’entrer.
- Ce n’est pas spacieux, mais ça me convient, dit-il d’un air détaché.
- C’est assez froid et vide comme endroit, notai-je ce qui eut le mérite de le faire sourire.
- Lisbon a eu la même réflexion. Alors, que me vaut l’honneur de ta visite ? S’enquit-il en m’indiquant un siège. Et comment as-tu su que j’étais ici ?
- Ce n’était pas très difficile, j’avais le choix entre trois endroits : le grenier― mais personne ne t’avais vu t’y rendre―, ta maison à Malibu― mais après ce qui est arrivé, je me doutais que tu n’y resterais pas― et enfin, ici.
Il secoua la tête tout en souriant. Quelque chose avait changé chez lui, il paraissait plus serein, moins torturé, et je remarquai soudain qu’il ne portait qu’une chemise sortie de son pantalon. Qu’était devenu le Patrick Jane que je connaissais ? Peut-être avait-il finalement pris un tournant décisif dans sa vie.
- Tu es douée, mais ça ne me dit pas pourquoi tu es ici.
- Pour refaire la déco de ta chambre.
Haussement de sourcil de sa part, légère trace d’inquiétude dans les yeux.
- Je plaisante Jane ! En fait, je me suis dit qu’il te fallait de l’aide pour retrouver une vie plus « normale », dis-je en mimant les guillemets avec mes doigts, alors voilà…
Posant mon sac sur la table, j’en sortis le mini lecteur CD que j’avais acheté.
- Ce n’est pas grand-chose, repris-je, mais cela te permettra de te remettre dans l’ambiance de Noël avec ce CD. Sinon, il y a les chaînes de radio, à toi de choisir.
Il ne dit rien, restant là à fixer ses cadeaux.
- Pourquoi ? S’enquit-il finalement.
- Parce que nous sommes une famille, répondis-je comme une évidence. Tu as besoin d’aide Jane. Et je voulais que tu saches que nous étions là pour toi.
- Je n’en ai jamais douté.
- Alors pourquoi es-tu parti ? Tu t’es enfui alors que Maman, l’équipe et moi ne pensions qu’à t’aider !
Ce n’était pas une critique, juste un constat. Il l’avait bien compris.
- J’avais besoin de solitude. Je ne pouvais pas… Cette quête venait de prendre fin et j’ai eu besoin d’espace.
- Tu n’es pas très convaincant.
- Sarah…
- Je sais Jane. Je crois que tu as eu peur de l’après, et je connais ça. Quand Maman est… morte, je… tu as réussi à m’apprivoiser d’une certaine manière. Je voulais être seule parce que j’avais peur. Pour moi tous ceux qui m’approchaient finiraient par m’abandonner ou par me faire du mal tôt ou tard. Pourtant, quand je t’ai vu, j’ai ressenti quelque chose, ta douleur peut-être, je ne saurais l’expliquer. Je savais que tu n’étais pas comme les autres, et Teresa non plus. Je t’ai fait confiance sans vraiment le vouloir, même si cette envie de solitude était toujours présente. Je pense que c’est un moyen de se protéger. En étant seul, on évite le risque de souffrir un jour.
Je sais que tu crois que l’équipe a pitié de toi. Mais c’est faux, ajoutai-je après une pause.
Sourire en coin de sa part et petit regard me disant « Vraiment ? »
- Bon d’accord, ils ont peut-être un peu pitié, mais ils veulent seulement t’aider à prendre un nouveau départ.
- Pourquoi es-tu venue, Sarah ? Demanda-t-il. Je doute que ce soit juste pour me faire la morale ou me prendre par les sentiments.
- Ce n’est pas drôle, tu devines toujours tout, rétorquai-je dans une moue boudeuse qui le fit rire.
- Alors ?
- Alors quoi ?
- Tu veux vraiment jouer à ça ? Lança-t-il moqueur.
- Bon d’accord, inutile que tu rentres dans ma tête. Demain c’est le réveillon de Noël. Maman a invité l’équipe pour l’apéritif et je sais qu’elle aimerait que tu sois là. Ces derniers mois ont été difficiles pour elle.
- Sarah, je… je ne suis pas sûr de pouvoir faire ça. Je ne fête plus Noël depuis que…
- Oui je suis au courant, mais tu peux essayer. Red John est mort, tu ne dois plus y penser !
A cet instant, je sus que j’avais fait une erreur. Son regard changea, me transperça, et l’homme souriant laissa place à un homme détruit par la douleur.
- Ne plus y penser ? Mais c’est là tout le problème ! Comment veux-tu que je tire un trait sur ce qui est arrivé ce soir-là ?! Comment oublier que les personnes auxquelles je tenais le plus sont mortes à cause de moi ? C’est impossible ! Tout simplement impossible !
Il n’avait pas vraiment crié, il n’y avait pas non plus de réelle colère dans sa voix, surtout de la souffrance, de l’impuissance. Red John était mort mais sa culpabilité injustement ressentie ne s’était pas éteinte.
- Tu n’es pas responsable, Jane. Et aujourd’hui, tu as la chance d’avoir des gens qui tiennent à toi, qui ont besoin de toi. Je ne te demande pas d’oublier, juste de faire une place dans ta vie à ceux qui sont encore là pour toi.
Voyant qu’il ne répondait pas, je m’approchai finalement de la porte. « Si jamais tu changes d’avis, la soirée commence à 19 heures » lançai-je sans me retourner, et sortis.
Jane Doe, je suis heureuse de voir que tu aimes ce passage.
Voici donc le nouveau chapitre !
J'espère que ça vous plaira
POV de Lisbon
Deux semaines venaient de s’écouler depuis la mort de Red John et le départ de Jane. Deux semaines pendant lesquelles l’enquête interne avait été menée et avait finalement déclaré que j’avais agi en légitime défense.
Deux semaines où mon lit me semblait vide, où ma vie n’avait plus le même goût. Sarah était au courant de ce qui s’était passé ce jour-là, elle avait l’air elle aussi plus taciturne, se renfermait sur elle-même.
Lorsque Cho et Van Pelt était revenus de la maison de Mc Allister, leur mine sombre m’avait aussitôt alertée. Grace s’était immédiatement mise à son ordinateur, et avait affiché les photos prises par la scientifique. Aucun de nous n’aurait pu imaginer que le shérif soit capable de toutes ces horreurs, et pourtant… les clichés parlaient d’eux-mêmes et faisaient froid dans le dos.
Cependant, j’avais remarqué qu’ils me cachaient quelque chose. Leurs regards étaient fuyants, et le silence avait comblé la pièce depuis leur arrivée.
- Qu’est-ce que vous ne me dites pas ? C’est au sujet de Jane ?
Silence. Ils s’étaient regardés, Cho se décidant enfin.
- On a trouvé ces images dans sa chambre, avait-il fait en cliquant sur la souris.
Si je connaissais les premières qui avaient défilé― Angela et Charlotte, telles qu’elles avaient été trouvées, entre autres― les autres m’étaient inconnues, c’était…moi. Il y en avait presque une dizaine, toutes prises à mon insu, ce qui m’avait fait frémir était la personne présente à mes côtés sur tous ces clichés. Jane. La plupart provenait de lieux d’enquête.
Ainsi il avait eu raison une fois de plus, j’avais failli être la prochaine victime de Red John. Malgré cela, malgré ses précautions, Red John avait réussi à nous traquer.
Deux semaines. Deux semaines sans son sourire, sans sa présence, sans ses remarques horripilantes.
Deux semaines. 14 jours. 336 heures. 20160 minutes. 1 209 600 secondes. Il me manquait tant que j’en étais venue à compter les secondes. Pathétique. Ce n’était pas la première fois qu’il partait, et il était revenu, il ne pouvait en être autrement cette fois-ci.
Demain serait la veille de Noël, et j’espérais ardemment qu’il soit présent lors de la soirée que j’avais organisée avec l’équipe et Sarah. C’était une raison de plus pour croire en son retour.
POV de Sarah
Noël approchait, et j’avais pris conscience que ce serait le premier sans Maman. Le départ de Jane m’avait bouleversé. Teresa m’avait expliqué la raison de sa fuite, car oui pour moi c’était une fuite, et m’avait dit qu’il reviendrait. Je me demandais si elle essayait de se convaincre ou si elle y croyait vraiment. L’air de rien, j’avais tenté d’en apprendre plus sur le passé de Jane auprès de Grace. Elle avait été dubitative au départ, puis avait compris quand je lui avais expliqué ne pas très bien cerner cette histoire de Red John. Par peur, je lui avais demandé de ne pas en parler à Teresa, prenant l’excuse de la douleur que celle-ci ressentait depuis le départ de Jane. Grace était une femme sentimentale, et toucher la corde sensible était la seule manière d’obtenir ce que je voulais sans que Maman ne sache quoi que ce soit.
Ainsi, ce soir, je n’allais pas chez Kate comme je le lui avais annoncé. Un bout de papier dans la poche, un sac plastique en main, je pris note des horaires de bus, montai dans l’un d’eux, et descendis à l’arrêt qui m’intéressait. A vrai dire, j’avais longuement hésité à venir, et finalement, je me retrouvais là, face à cette bâtisse.
Anxieuse, je frappai à la porte, et attendis quelques secondes. Je m’apprêtai à toquer de nouveau quand la porte s’ouvrit sur celui que je venais voir.
- Sarah ? S’étonna-t-il.
- Salut Jane, contente de te revoir, fis-je dans un sourire timide. Je peux entrer ?
Il jeta un coup d’œil aux alentours, puis me fis signe d’entrer.
- Ce n’est pas spacieux, mais ça me convient, dit-il d’un air détaché.
- C’est assez froid et vide comme endroit, notai-je ce qui eut le mérite de le faire sourire.
- Lisbon a eu la même réflexion. Alors, que me vaut l’honneur de ta visite ? S’enquit-il en m’indiquant un siège. Et comment as-tu su que j’étais ici ?
- Ce n’était pas très difficile, j’avais le choix entre trois endroits : le grenier― mais personne ne t’avais vu t’y rendre―, ta maison à Malibu― mais après ce qui est arrivé, je me doutais que tu n’y resterais pas― et enfin, ici.
Il secoua la tête tout en souriant. Quelque chose avait changé chez lui, il paraissait plus serein, moins torturé, et je remarquai soudain qu’il ne portait qu’une chemise sortie de son pantalon. Qu’était devenu le Patrick Jane que je connaissais ? Peut-être avait-il finalement pris un tournant décisif dans sa vie.
- Tu es douée, mais ça ne me dit pas pourquoi tu es ici.
- Pour refaire la déco de ta chambre.
Haussement de sourcil de sa part, légère trace d’inquiétude dans les yeux.
- Je plaisante Jane ! En fait, je me suis dit qu’il te fallait de l’aide pour retrouver une vie plus « normale », dis-je en mimant les guillemets avec mes doigts, alors voilà…
Posant mon sac sur la table, j’en sortis le mini lecteur CD que j’avais acheté.
- Ce n’est pas grand-chose, repris-je, mais cela te permettra de te remettre dans l’ambiance de Noël avec ce CD. Sinon, il y a les chaînes de radio, à toi de choisir.
Il ne dit rien, restant là à fixer ses cadeaux.
- Pourquoi ? S’enquit-il finalement.
- Parce que nous sommes une famille, répondis-je comme une évidence. Tu as besoin d’aide Jane. Et je voulais que tu saches que nous étions là pour toi.
- Je n’en ai jamais douté.
- Alors pourquoi es-tu parti ? Tu t’es enfui alors que Maman, l’équipe et moi ne pensions qu’à t’aider !
Ce n’était pas une critique, juste un constat. Il l’avait bien compris.
- J’avais besoin de solitude. Je ne pouvais pas… Cette quête venait de prendre fin et j’ai eu besoin d’espace.
- Tu n’es pas très convaincant.
- Sarah…
- Je sais Jane. Je crois que tu as eu peur de l’après, et je connais ça. Quand Maman est… morte, je… tu as réussi à m’apprivoiser d’une certaine manière. Je voulais être seule parce que j’avais peur. Pour moi tous ceux qui m’approchaient finiraient par m’abandonner ou par me faire du mal tôt ou tard. Pourtant, quand je t’ai vu, j’ai ressenti quelque chose, ta douleur peut-être, je ne saurais l’expliquer. Je savais que tu n’étais pas comme les autres, et Teresa non plus. Je t’ai fait confiance sans vraiment le vouloir, même si cette envie de solitude était toujours présente. Je pense que c’est un moyen de se protéger. En étant seul, on évite le risque de souffrir un jour.
Je sais que tu crois que l’équipe a pitié de toi. Mais c’est faux, ajoutai-je après une pause.
Sourire en coin de sa part et petit regard me disant « Vraiment ? »
- Bon d’accord, ils ont peut-être un peu pitié, mais ils veulent seulement t’aider à prendre un nouveau départ.
- Pourquoi es-tu venue, Sarah ? Demanda-t-il. Je doute que ce soit juste pour me faire la morale ou me prendre par les sentiments.
- Ce n’est pas drôle, tu devines toujours tout, rétorquai-je dans une moue boudeuse qui le fit rire.
- Alors ?
- Alors quoi ?
- Tu veux vraiment jouer à ça ? Lança-t-il moqueur.
- Bon d’accord, inutile que tu rentres dans ma tête. Demain c’est le réveillon de Noël. Maman a invité l’équipe pour l’apéritif et je sais qu’elle aimerait que tu sois là. Ces derniers mois ont été difficiles pour elle.
- Sarah, je… je ne suis pas sûr de pouvoir faire ça. Je ne fête plus Noël depuis que…
- Oui je suis au courant, mais tu peux essayer. Red John est mort, tu ne dois plus y penser !
A cet instant, je sus que j’avais fait une erreur. Son regard changea, me transperça, et l’homme souriant laissa place à un homme détruit par la douleur.
- Ne plus y penser ? Mais c’est là tout le problème ! Comment veux-tu que je tire un trait sur ce qui est arrivé ce soir-là ?! Comment oublier que les personnes auxquelles je tenais le plus sont mortes à cause de moi ? C’est impossible ! Tout simplement impossible !
Il n’avait pas vraiment crié, il n’y avait pas non plus de réelle colère dans sa voix, surtout de la souffrance, de l’impuissance. Red John était mort mais sa culpabilité injustement ressentie ne s’était pas éteinte.
- Tu n’es pas responsable, Jane. Et aujourd’hui, tu as la chance d’avoir des gens qui tiennent à toi, qui ont besoin de toi. Je ne te demande pas d’oublier, juste de faire une place dans ta vie à ceux qui sont encore là pour toi.
Voyant qu’il ne répondait pas, je m’approchai finalement de la porte. « Si jamais tu changes d’avis, la soirée commence à 19 heures » lançai-je sans me retourner, et sortis.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Lisbon qui réalise que Jane n'avait pas si tort toutes ces années durant...
Jane toujours pétri par la culpabilité....dur de s'autoriser à être pleinement dans le monde des vivants...et pourtant sous les traits de Sarah, ce monde le rattrape...La perspicacité de cette adolescence sera-t-elle la clé de l'affaire ?
Oublier, impossible, en effet.....mais continuer à vivre...tenir sa promesse....ce pourrait être là le plus beau des cadeaux pour Lisbon !
Jane toujours pétri par la culpabilité....dur de s'autoriser à être pleinement dans le monde des vivants...et pourtant sous les traits de Sarah, ce monde le rattrape...La perspicacité de cette adolescence sera-t-elle la clé de l'affaire ?
Oublier, impossible, en effet.....mais continuer à vivre...tenir sa promesse....ce pourrait être là le plus beau des cadeaux pour Lisbon !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Bonjour tout le monde!!
Merci Jane Doe pour ton commentaire ;)Tu verras bien si Sarah est la clé de l'affaire
Comme le prochain chapitre est trop court, j'en poste deux, le deuxième étant assez long puisque j'ai ajouté quelques paragraphes qui n'étaient pas initialement prévus.
Je vous conseille de lire avec les musiques en fond, quand les liens sont mis ça donne plus de poids aux mots.
Chapitre 12:
POV de Jane
Sarah partie, je restai interdit par ses paroles. Bien qu’elle ne l’eût pas montré, elle avait été blessée par mes mots, et, en y repensant, j’avais été maladroit. C’est vrai, Angela et Charlotte étaient les personnes auxquelles je tenais plus que tout, mais on ne peut étreindre un fantôme, on ne peut que sentir sa présence.
Teresa, elle, était bien vivante, je pouvais la serrer contre moi, humer son parfum, je pouvais entendre son rire sans contraindre mon cerveau à me le rappeler. Par la mort de Red John, ma femme et ma fille étaient entrées dans cette case marquée « souvenirs ». Elles étaient certes toujours présentes en moi, mais ma promesse avait été une sorte de point final, une sorte de délivrance sans en être totalement une.
Soupirant, je me levai, et déballai non sans un sourire le cadeau de Sarah. Je n’étais pas prêt à écouter sa compilation de chants de Noël, mais la radio serait déjà un bon pas dans cette direction. Je la branchai, mis une station au hasard, une station musicale, la parlotte sur la politique actuelle ne m’intéressant aucunement. Je m’assis de nouveau dans le fauteuil, et fermai les yeux, profitant de la mélodie qui passait.
Les minutes passèrent, et soudain, les premières notes de la chanson suivante me firent ouvrir les yeux, me ramenant quelques années en arrière.
https://www.youtube.com/watch?v=UrIiLvg58SY
More than words.
Trois mots.
Une musique.
Une soirée.
Une danse.
Elle.
Teresa.
Je me souvins de cette danse, de mon envie de connaître l’instrument dont elle jouait bien que je susse déjà.
Je me replonge dans ce slow, cette chanson qu’elle aime, je sens de nouveau sa main dans la mienne, sa tête contre moi, ma main dans son dos. A cet instant, ce n’était pas l’agent Lisbon, juste Teresa. Elle avait abandonné son côté flic, me laissant voir la femme qu’elle était, sans que j’en sois vraiment conscient. C’était une preuve de confiance de sa part, et je ne le savais pas. C’était pour lui faire plaisir que je lui avais proposé de danser, pour voir une nouvelle fois ce sourire étirer ses traits, voir son regard briller de cet éclat particulier.
Juste pour la rendre heureuse.
Elle est là, apprécie sûrement ce moment, et, bien que je ne le voie pas, je sais qu’elle ferme les yeux. Son autre main dans mon dos, source d’une chaleur, telle une caresse qui irradie mon corps, tentant de réchauffer mon cœur froid.
Ce n’est qu’une simple danse pour tous ceux qui sont sur la piste. Pour nous, c’est plus que ça. C’est une preuve de confiance, une mise à nu.
Plus de barrière, plus de grade, plus de masques.
Juste un homme et une femme.
Elle et moi.
La musique s’évanouit doucement, les dernières notes s’égrènent, et j’ouvre les yeux de nouveau. La beauté de cette danse vient enfin de me toucher.
Sans réfléchir, j’éteins le poste, saisis ma veste, éteins la lumière et ferme la porte derrière moi.
Cette mélodie― notre mélodie― ne peut prendre fin sur une note inachevée.
Merci Jane Doe pour ton commentaire ;)Tu verras bien si Sarah est la clé de l'affaire
Comme le prochain chapitre est trop court, j'en poste deux, le deuxième étant assez long puisque j'ai ajouté quelques paragraphes qui n'étaient pas initialement prévus.
Je vous conseille de lire avec les musiques en fond, quand les liens sont mis ça donne plus de poids aux mots.
Chapitre 12:
POV de Jane
Sarah partie, je restai interdit par ses paroles. Bien qu’elle ne l’eût pas montré, elle avait été blessée par mes mots, et, en y repensant, j’avais été maladroit. C’est vrai, Angela et Charlotte étaient les personnes auxquelles je tenais plus que tout, mais on ne peut étreindre un fantôme, on ne peut que sentir sa présence.
Teresa, elle, était bien vivante, je pouvais la serrer contre moi, humer son parfum, je pouvais entendre son rire sans contraindre mon cerveau à me le rappeler. Par la mort de Red John, ma femme et ma fille étaient entrées dans cette case marquée « souvenirs ». Elles étaient certes toujours présentes en moi, mais ma promesse avait été une sorte de point final, une sorte de délivrance sans en être totalement une.
Soupirant, je me levai, et déballai non sans un sourire le cadeau de Sarah. Je n’étais pas prêt à écouter sa compilation de chants de Noël, mais la radio serait déjà un bon pas dans cette direction. Je la branchai, mis une station au hasard, une station musicale, la parlotte sur la politique actuelle ne m’intéressant aucunement. Je m’assis de nouveau dans le fauteuil, et fermai les yeux, profitant de la mélodie qui passait.
Les minutes passèrent, et soudain, les premières notes de la chanson suivante me firent ouvrir les yeux, me ramenant quelques années en arrière.
https://www.youtube.com/watch?v=UrIiLvg58SY
More than words.
Trois mots.
Une musique.
Une soirée.
Une danse.
Elle.
Teresa.
Je me souvins de cette danse, de mon envie de connaître l’instrument dont elle jouait bien que je susse déjà.
Je me replonge dans ce slow, cette chanson qu’elle aime, je sens de nouveau sa main dans la mienne, sa tête contre moi, ma main dans son dos. A cet instant, ce n’était pas l’agent Lisbon, juste Teresa. Elle avait abandonné son côté flic, me laissant voir la femme qu’elle était, sans que j’en sois vraiment conscient. C’était une preuve de confiance de sa part, et je ne le savais pas. C’était pour lui faire plaisir que je lui avais proposé de danser, pour voir une nouvelle fois ce sourire étirer ses traits, voir son regard briller de cet éclat particulier.
Juste pour la rendre heureuse.
Elle est là, apprécie sûrement ce moment, et, bien que je ne le voie pas, je sais qu’elle ferme les yeux. Son autre main dans mon dos, source d’une chaleur, telle une caresse qui irradie mon corps, tentant de réchauffer mon cœur froid.
Ce n’est qu’une simple danse pour tous ceux qui sont sur la piste. Pour nous, c’est plus que ça. C’est une preuve de confiance, une mise à nu.
Plus de barrière, plus de grade, plus de masques.
Juste un homme et une femme.
Elle et moi.
La musique s’évanouit doucement, les dernières notes s’égrènent, et j’ouvre les yeux de nouveau. La beauté de cette danse vient enfin de me toucher.
Sans réfléchir, j’éteins le poste, saisis ma veste, éteins la lumière et ferme la porte derrière moi.
Cette mélodie― notre mélodie― ne peut prendre fin sur une note inachevée.
Chapitre 13:
POV de Lisbon
Assise sur le canapé, une jambe repliée sous mon corps, la tête reposant sur l’une de mes mains, je laissais la musique m’habiter. Pas de Spice Girls cette fois, je n’avais pas l’envie de me déhancher, juste le désir d’écouter, écouter, plonger dans une chanson qui pourrait me souffler ce que mon cœur murmurait. Cette chanson n’était pas totalement mon genre, et pourtant, les voix de Céline et de Barbra m’envahirent et les paroles furent celles que je connaissais. Immobile, j’écoutais, laissant les notes ouvrir mon cœur, libérant les sentiments, repoussant les doutes et la peur.
https://www.youtube.com/watch?v=_w7NAdpw3B0
Life can be so cruel
I don’t know what to do
Jusqu’à présent la vie ne nous avait pas épargnés, ni lui ni moi, et si cette cruauté avait trouvé sa fin lors de la mort de Red John ? Je ne sais comment agir, perdue dans l’attente de son retour, dans l’espoir qu’il revienne.
You'll have what's mean to be
All in time you'll see
Le destin nous a toujours ramené l’un vers l’autre. J’aurai ce que je dois avoir, sera-ce lui ? Il me faut attendre et voir. Attendre qu’il ait accepté le fait que Red John ne soit plus et que lui soit toujours de ce monde, qu’il ait franchi cet obstacle après lequel il croyait ne trouvait que le néant ou la mort. La patience me fait défaut, mais pour lui, je suis prête à tout.
I love him
Of that much I can be sure
I don't think I could endure
If I let him walk away
Bien sûr que je l’aime. Il m’a fallu du temps avant de laisser mon cœur prendre le pas sur ma raison, c’est une certitude. C’est insensé, absurde mais bien réel. Je l’aime. Plus qu’il ne peut se l’imaginer.
Le voir partir ? C’est ce que j’ai vu, juste après avoir tué ce psychopathe après lequel il a couru tant d’années. Ai-je supporté son départ, sa fuite ? Je ne sais. Il est déjà parti ainsi, et je l’avais accepté malgré le manque que cela avait créé en moi. Depuis deux semaines, cette absence est pire que tout. A chaque instant je m’attends à le voir arriver, entrant dans mon bureau sans frapper, à l’entendre me dire « j’avais raison » avec ce sourire suffisant. J’ai juste besoin de lui.
Hold him close to feel his heart beat
Je me souviens de cette étreinte, celle qui avait eu lieu, juste avant qu’il ne me tire dessus, juste avant qu’il ne dise ces mots qu’il avait finalement oubliés. De nombreuses étreintes avaient suivi, toutes à différents instants, de diverses intensités. Je ne savais si, lorsque nous nous enlacions, c’était mon cœur que je sentais battre ou le sien.
Les deux peut-être, chacun faisant écho à l’autre.
Love will be the gift you give yourself
C’est le seul cadeau que je puisse lui offrir sans avoir besoin qu’il l’accepte. Cadeau altruiste et égoïste à la fois.
Car, oui, l’amour est un acte égoïste, et pour une fois, j’ose l’être. Avec l’homme sans qui je ne suis qu’une moitié de moi-même.
Le lendemain…
Cette soirée m’angoisse. Tout est prêt pourtant, il ne manque que les invités, et c’est cela qui m’angoisse. Je voudrais qu’il soit là, avec nous pour profiter de cette fête, la première de l’après Red John. Et, en même temps, j’ai peur. Il s’est passé tant de choses durant ces quinze jours, et si peu à la fois.
Grace et Rigsby passeront le réveillon ensemble, leur premier réveillon en tant que couple officiel… du moins pour l’équipe. Cho, lui, sera avec une femme qu’il n’a pas encore tenu à nous présenter, quant à Jane… s’il vient, il restera avec nous. Enfin, je l’espère. Sarah également. Elle a préparé et décoré la table, a mis trois assiettes. Elle a l’air heureux, et j’aimerais tant qu’elle ne soit pas déçue d’espérer en vain.
La sonnette retentit, me sortant de ma torpeur. Sarah se précipita pour ouvrir, ce qui m’arracha un sourire. Malgré son âge, elle semblait totalement excitée par Noël, et sa joie me touchait énormément.
- Maman ! Regarde ce que Grace et Wayne ont amené !
Elle avait appris au fil des mois à connaître Cho et Rigsby, et bien qu’elle eût encore de temps à autre des réflexes d’éloignement, elle se sentait assez à l’aise avec eux, particulièrement avec Cho. Je sortis de la cuisine, et vis Sarah tenir une gigantesque boîte de chocolats.
- Heureusement que je vous avais dit de ne rien amener, lançai-je au couple dans un sourire.
- C’est Noël, il est de tradition d’offrir des chocolats, boss !
- Wayne, ce soir c’est Teresa, et pour vous aussi Grace, rétorquai-je.
- D’accord Teresa, fit-elle dans un sourire, tout en se débarrassant de son manteau.
La soirée se passa agréablement bien, entre rires et anecdotes. Cho était arrivé quelques minutes plus tard, une bouteille de vin à la main. Je ne pouvais m’empêcher de jeter de temps à autre un regard vers la porte d’entrée, m’attendant à entendre la sonnerie. Sarah posa soudain sa main sur la mienne, une question dans le regard. Je souris en guise de réponse, étreignant sa main. Elle hocha la tête peu convaincue et reprit sa discussion avec Grace.
21 heures. L’équipe venait juste de partir. Au fil des minutes, l’espoir de voir Jane s’évanouissait. Sarah tentait de faire bonne figure, mais je savais qu’il ne viendrait pas.
A peine installées à table, on frappa à la porte. Sarah et moi nous jetâmes un coup d’œil, elle un sourire aux lèvres, moi m’interrogeant sur le fait qu’elle ne se précipitait pas pour voir de qui il s’agissait.
« Vas-y ! Je suis sûre que c’est pour toi », lança-t-elle.
Grimaçant, je me dirigeai vers la porte. Mon cœur espérait tant que ce soit lui. Lui et personne d’autre. Cela devait sûrement être Grace qui avait oublié son écharpe. Oui, sans doute, me forçai-je à croire. Lentement j’ouvris la porte, et mon cœur fit un bond.
Il était là, portant une veste noire que je ne l’avais jamais vu porter, un sourire chaleureux, et, dans les yeux, un éclat que je ne connaissais pas.
Il me détailla des pieds à la tête, bouche bée― je savais que cette robe taupe au col bénitier, bien que simple, lui plairait― puis se reprit.
- Bonsoir Lisbon ! Tu es ravissante.
Même sa voix était enjouée. Il n’avait plus rien du Jane d’avant.
- Bonsoir Jane, merci, murmurai-je en réponse. Entre, je t’en prie.
Une chose n’avait pas changé à première vue, pensai-je quand il passa près de moi. Son parfum était toujours le même, notai-je en sentant ses effluves. Il posa près de la porte d’entrée deux paquets, l’un assez encombrant d’une forme carrée, et l’autre plus allongé, mais tout aussi conséquent.
Il suivit mon regard, et avant même que je ne dise quoi que ce soit, il prit la parole.
- Je sais que tu ne voulais rien, mais ça me faisait plaisir. Et je sais aussi que tu en as prévu un, n’est-ce pas ? Ajouta-t-il en me faisant un clin d’œil.
Incroyable. Il était là depuis à peine deux minutes et avait déjà réussi à m’énerver. Et pourtant, Dieu que cela m’avait manqué !!
- Désolée pour toi mais en dehors de ce repas tu n’auras pas de cadeaux.
- Menteuse ! Lança-t-il en me tirant la langue.
- Tu peux les poser sous le sapin si tu veux, à côté de ceux de Sarah.
Il n’eut le temps de me répondre que…
- Jane ! s’écria soudain Sarah en se précipitant dans ses bras.
- Bonsoir, fit celui-ci en lui rendant son étreinte.
- Tu pourrais peut-être attendre qu’il ait enlevé son manteau avant de lui sauter dessus, non ? Remarquai-je en souriant.
- Désolée. Donne-le-moi, je vais le poser.
De bon cœur, Jane le lui tendit, me laissant ainsi découvrir son habillement pour le moins surprenant venant de sa part. Il portait une chemise blanche sous un pull col V bleu qui faisait ressortir ses yeux, et un jean de couleur sombre.
- Tu as changé de garde-robe ? M’enquis-je.
- Tu n’aimes pas ?
- Si ! Si… ça te va très bien, tu es… très…séduisant, avouai-je en rougissant.
- Merci.
Dans un sourire, je lui fis signe de s’asseoir à table, ce qu’il fit au même moment que Sarah qui nous rejoignait, et le repas put enfin commencer.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Ta fic est extra Marie !!
Je t'ai déjà dit ce que je pensais de tes premiers chapitre alors je vais juste commenter ceux que tu viens de poster...
Chapitre 12 :
Il est génial. Très court mais très efficace aussi... Le souvenir de la danse est magique, vraiment.
Chapitre 13 :
Cho a une copine, Cho a une copine !!! Alors ça c'est une bonne nouvelle !! x)
Tu m'as fais douter tu sais ? J'ai presque cru qu'il n'allait pas venir... Et finalement si ! Il arrive comme une fleur, comme si rien ne s'était passé... Bon après tout c'est noël, il peut pas gâcher cette fête...
Bref j'attends très impatiemment ta suite ! ( Ca aussi tu le sais )
Je t'ai déjà dit ce que je pensais de tes premiers chapitre alors je vais juste commenter ceux que tu viens de poster...
Chapitre 12 :
Il est génial. Très court mais très efficace aussi... Le souvenir de la danse est magique, vraiment.
Chapitre 13 :
Cho a une copine, Cho a une copine !!! Alors ça c'est une bonne nouvelle !! x)
Tu m'as fais douter tu sais ? J'ai presque cru qu'il n'allait pas venir... Et finalement si ! Il arrive comme une fleur, comme si rien ne s'était passé... Bon après tout c'est noël, il peut pas gâcher cette fête...
Bref j'attends très impatiemment ta suite ! ( Ca aussi tu le sais )
MaTessaJane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Lisbon !
Localisation : Sur la tombe de Charlotte
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Bon....je vais pas détailler ce qui m'a plu dans ces chapitres car j'ai tout aimé.
Ces deux chapitres sont terriblement touchants....Jane qui repense à cette danse qu'il a partagée avec Lisbon des années auparavant et parvient à lui donner sa pleine signification.
Lisbon qui ne se débat plus contre ses peurs, qui accepte ses sentiments pour Jane....Lisbon qui espère en essayant de s'en empêcher...et finalement, finalement, les retrouvailles....Sobres mais intenses. Hâte de savoir ce que contiennent les deux paquets....Un Jane à la fois égal à lui-même, mais légèrement différent...
Jane, Lisbon et Sarah réunis autour d'un repas de fête....comme une famille....
Et ces chansons....parfaites !
Hâte, vraiment hâte, de découvrir la suite !!!
Ces deux chapitres sont terriblement touchants....Jane qui repense à cette danse qu'il a partagée avec Lisbon des années auparavant et parvient à lui donner sa pleine signification.
Lisbon qui ne se débat plus contre ses peurs, qui accepte ses sentiments pour Jane....Lisbon qui espère en essayant de s'en empêcher...et finalement, finalement, les retrouvailles....Sobres mais intenses. Hâte de savoir ce que contiennent les deux paquets....Un Jane à la fois égal à lui-même, mais légèrement différent...
Jane, Lisbon et Sarah réunis autour d'un repas de fête....comme une famille....
Et ces chansons....parfaites !
Hâte, vraiment hâte, de découvrir la suite !!!
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour vos messages vous ne pouvez pas savoir à quel point ça me touche de voir que vous aimez.
Bon, j'étais censée n'en poster qu'un mais, après réflexion, je vais en poster deux dans ce poste, même si le premier est assez long, et, du coup, soit demain soit mardi, vous aurez la première partie de "the" chapitre, celui qui compte beaucoup pour moi.
Je vous souhaite une bonne lecture !
Chapitre 14
POV de Sarah
J’avais eu peur que Jane ne vienne pas malgré ma visite, et il était là ! Maman paraissait enfin vraiment heureuse, souriant comme elle ne l’avait pas fait depuis ces deux dernières semaines. Jane et elle discutaient, riaient, m’incluant dans leur conversation.
J'étais persuadée que, si quelqu’un avait pu jeter un coup d’œil par la fenêtre, il aurait cru voir là une famille en plein repas. Et cette remarque me frappa. Une famille. C’est ce que nous étions. Ou presque. Avec Teresa et Jane, on ne pouvait faire simple, et je l’avais bien compris, mais maintenant que Jane était débarrassé de sa vengeance, Maman et lui pouvaient avancer sans peur.
Tout se passait on ne peut mieux, j’avais enfin trouvé ma place, et à les regarder, je les enviais. Ils s’étaient si bien trouvés ! Bien sûr, il y avait eu tant d’obstacles dans leurs vies respectives qu’on aurait pu croire qu’elles avaient été écrites par Shakespeare tant les tragédies ne les avaient pas épargnés.
Des regards, des sourires, des taquineries, tout ce qui manquait à Maman depuis des semaines reprenait vie aujourd’hui, comme si rien ne s’était passé. L’un et l’autre paraissaient sereins, heureux comme jamais, et, au cours du repas, je remarquai deux ou trois choses qui me firent sourire. Tout reprenait comme avant, avec une grande différence : Red John n’était plus, et cela, Maman comme Jane en étaient conscients. Il y avait eu quelques petits gestes de tendresse, Maman posant sa main sur l’épaule de Jane pour l’empêcher de bouger au moment où elle revenait avec un plat, Jane effleurant volontairement sa main lorsqu’elle voulait saisir la bouteille d’eau. Il était attentionné, et je savais que Maman aimait cela chez lui, elle en profitait d’autant plus qu’il ne se cachait plus pour agir ainsi. Pas de geste réfréné, pas de peur dans le regard, pas de sourire crispé ou de moment forcé. Juste deux êtres qui s’aimaient et se l’avouaient.
Bon, c’est vrai, nous étions en petit comité, et j’étais impatiente de voir de quelle manière ils agiraient une fois que nous serions dehors. Jane oserait-il lui tenir la main, l’embrasser, ou même accepter ma main dans la sienne ? « Cesse d’être si romantique » me sermonnai-je en secouant la tête. J’étais pathétique d’espérer voir Jane se comporter comme un Prince charmant tout droit sorti d’un film de Noël que les chaînes de télévision diffusaient chaque année au moment des fêtes. Personne n’était ainsi dans la vraie vie. Ce n’était que des acteurs jouant un rôle, rien de plus. Dans la réalité, chaque être avait un côté sombre, même Jane. Et celui-ci avait laissé Maman l’entrevoir, sans qu’elle ne soit effrayée. Au contraire, elle se serait jetée dans l’abysse de son cœur pour l’empêcher de se détruire. Qui pouvait se targuer d’avoir sauvé l’être aimé au point de partager son monde, ses secrets les plus noirs, au point même de tuer de ses mains l’homme responsable du malheur qui accablait l’être cher ? Teresa Lisbon, elle, le pouvait, mais non. Elle restait humble, et ressentait même une pointe de culpabilité à l’idée d’avoir privé son cher consultant de l’occasion de ne pas faillir à sa promesse. Visiblement, songeai-je en voyant Jane effleurer de son auriculaire la main de Maman, il ne lui en tenait pas rigueur, loin de là.
A mesure que le repas avançait, je notai que Jane était de plus en plus fébrile. Lui qui d’ordinaire était d’un calme olympien, ce soir, il ne semblait contrôler sa nervosité. A en juger par l’état de Maman, elle était tout aussi nerveuse. Etait-ce leurs cadeaux qui les mettaient dans cet état ? Secouant la tête je ne pus retenir un sourire : deux enfants impatients, voilà ce que j’avais sous les yeux. Qui aurait pu croire qu’ils étaient respectivement consultant et agent du CBI ?
Juste après le dessert, un moment de flottement fit son apparition. Il me fallait prendre les rênes de la situation ou elle risquait de s’enliser… ce que je fis !
- On pourrait peut-être ouvrir les cadeaux, non ? M’enquis-je timidement.
Je ne voulais pas non plus que Teresa et Jane me voient comme une gamine impolie et impatiente de découvrir ce que contenaient ces paquets enrubannés.
- Impatiente de découvrir tes cadeaux, ma puce ? Lança alors Maman, un sourire moqueur aux lèvres.
Ma puce. Habituellement, je détestais ce surnom, mais venant d’elle, c’était une marque d’affection, et tant pis si j’avais passé l’âge pour ça. Nous en avions toutes les deux besoin. Cela avait commencé comme un jeu entre nous, puis il était resté, au moment du baiser du soir principalement.
- Non, impatiente de voir ce que vous allez vous offrir, c’est différent ! Rétorquai-je sur un ton triomphant.
Leur réaction ne tarda pas ! Maman rougit en baissant la tête et Jane se redressa, mal à l’aise. Mon sourire s’agrandit, il n’était pas si évident de gêner Maman― sauf un certain consultant y arrivait à chaque fois― et encore plus rare de troubler Jane. Après un regard entre eux, parole silencieuse comme souvent, Jane se leva, saisit le paquet carré et s’installa sur le canapé, m’invitant à faire de même. Assise près de lui, il me tendit le cadeau. Après une petite hésitation, Maman s’était elle aussi jointe à nous, bien que je sois dos à l’accoudoir, je la sentis s’y asseoir doucement.
Je saisis le présent, tentai de deviner ce que cela pouvait être, le secouai un peu, essayant de reconnaître un bruit qui me donnerait un indice, tout cela sous les yeux rieurs des deux soi-disant adultes.
- Tu peux l’ouvrir, ça ne va pas te sauter dessus ! Fit finalement Jane.
- Je sais, mais je voulais deviner ce que c’était, répondis-je l’air faussement déçu.
Rires de la part de tous les deux. Puis, reprenant son sérieux, Jane me demanda alors :
- Bien. Que peux-tu me dire sur cet objet ?
- Eh bien, il est carré, pas très épais, et assez grand donc déjà ce n’est pas un livre.
Il acquiesça.
- Et ensuite ?
- Ca ne fait pas de bruit, donc ce n’est pas une horloge. Et…
Touchant un peu plus le papier cadeau, je relevai un autre détail.
- C’est plat, on dirait une surface lisse… Un miroir ? Demandai-je en tournant la tête vers lui.
- Ouvre et tu le sauras, répondit-il en me faisant un clin d’œil.
Comme si je n’avais attendu que son accord, j’entrepris de défaire le papier, et en sortis un cadre qui me donna les larmes aux yeux.
Le silence s’abattit sur nous, je contenais de mon mieux les sanglots qui m’enserraient la gorge tout en observant attentivement ce magnifique présent.
Un cadre. Un cadre peu ordinaire, avec des bouts de Maman, de Teresa, de lui, de moi. Un pêle-mêle de photos anciennes et récentes, représentant la joie de vivre, les instants emplis de rires, ceux dont on veut absolument garder une trace, ceux qui nous arrachent un sourire quand tout va mal. Des souvenirs merveilleux aux années mélangées, l’enfance côtoyant l’adolescence, l’avant se fondant à l’après.
- Ca te plaît ?
Lentement, je détachai mon regard de ces clichés, et ancrai mes yeux aux siens, dans lesquels je perçus une certaine crainte. Le grand Patrick Jane avait-il peur de s’être trompé en m’offrant ces photos ?
- Je crois, commençai-je la gorge serrée, que plaire n’est pas un mot assez fort pour décrire ce que je ressens. Merci Patrick. Merci.
Et, sans réfléchir, je me blottis contre lui, le serrant aussi fort que la première fois, lorsqu’il m’avait trouvé dans les buissons. Sauf qu’à cet instant, cette étreinte était voulue, emplie de remerciement, de joie, d’affection. Une étreinte spontanée, d’une « presque » fille envers son « presque » père.
Je sentis ses bras m’enserrer, me rapprochant un peu plus contre lui, et sa tête se posa sur la mienne. Inutile d’être medium pour savoir ce que lui aussi ressentait. Il suffisait pour cela d’avoir un cœur à l’écoute d’un autre cœur.
Après quelques minutes, nous nous séparâmes, et je plongeai de nouveau dans cet océan ému, tout en souriant, il sourit à son tour, et essuya les quelques larmes qui s’étaient échappées et qui dévalaient mes joues.
- Comment as-tu fait pour avoir ces photos ?
Certaines venaient en effet d’un des rares albums que je possédais et que Teresa et moi avions pris lorsque j’avais aménagé chez elle.
- Pour celles avec l’équipe, j’ai demandé à Grace. J’en ai aussi prise, comme celle-là par exemple, ajouta-t-il en en désignant une.
Elle était sûrement l’une des plus belles, Teresa et moi côte à côte, appuyées contre un muret, les mains croisées devant nous, à observer l’horizon. L’angle de vue était parfait, et je ne me souvenais pas qu’il nous ait photographiées à cet instant. C’était un des rares moments où Jane avait accepté de se joindre à nous à l’heure du déjeuner.
- Et pour les autres ?
- Je les ai… empruntées.
- Et je suppose que ta complice était un certain agent senior du nom de Teresa Lisbon, n’est-ce pas ?
- On ne peut rien te cacher, affirma-t-il. Alors, pas trop déçue que ce ne soit pas un miroir ? Reprit-il.
- Tu plaisantes ? C’est sans doute l’un des plus beaux cadeaux qu’on m’ait offert ! Et je n’étais pas si loin de la vérité. Il faut juste que je m’entraîne.
- Attarde-toi sur les détails, observe ce qui paraît insignifiant au premier abord, et tu verras que ce sera très vite un jeu d’enfant.
- Ne l’encourage pas, Jane, intervint Maman. Elle doit d’abord penser aux études, c’est le plus important.
- Pfffff, fis-je en même temps que Jane.
Nous nous regardâmes, surpris, et rîmes. Teresa secoua la tête en soupirant, un sourire sur les lèvres malgré tout.
- Bon, et si tu ouvrais le mien ? Il n’est sûrement pas aussi beau que celui de Jane, mais j’espère que tu aimeras, fit-elle en me tendant une boite rectangulaire.
Je fermai les yeux, tentai de nouveau de « voir » ce que le paquet contenait, le secouai légèrement.
- Au vu de la taille, je dirais un bijou… en argent parce que tu penses que c’est mieux pour une jeune fille, mais j’hésite entre un bracelet ou un pendentif.
Jane et Maman se regardèrent, complices.
- T u vois, tu progresses vite, me souffla Jane.
- Et la surprise dans tout ça ? Rétorqua Maman dans un regard faussement incendiaire.
Sans plus attendre je défis l’emballage et découvris au creux d’un écrin un bracelet en argent. Un bracelet auquel se trouvaient accrochées différents petits charm’s.
Un E. La première lettre du prénom de Maman.
Un lemniscate ou 8 inversé. Symbole de l’infini.
Un S. La première lettre de mon prénom.
Un cœur. L’amour.
Un T. La première lettre du prénom de Maman «bis ».
Un cadenas et sa clé. Mon cœur.
Ce cadeau était juste… magnifique. Il manquait cependant quelque chose à ce bracelet.
- Soulève le velours, il y a autre chose, me fit-elle alors.
J’obéis et vis ce que je voulais. Je fixai ma Maman « bis », souris, saisis le charm’s et l’accrochai au bracelet.
Un P. La première lettre du prénom de Jane.
- Tu me l’accroches Maman, s’il te plaît ? Lui demandai-je en lui tendant le bijou et mon poignet.
Une fois fait, je le détaillai. Ni trop voyant, ni trop discret. Juste ce qu’il fallait. Je me penchai vers elle, blottissant ma tête contre son épaule, murmurai un merci, alors qu’elle me serrait dans ses bras. Je me sentais bien, tellement bien ! Pour une fois dans ma vie, je me sentais totalement à ma place.
Bon, j'étais censée n'en poster qu'un mais, après réflexion, je vais en poster deux dans ce poste, même si le premier est assez long, et, du coup, soit demain soit mardi, vous aurez la première partie de "the" chapitre, celui qui compte beaucoup pour moi.
Je vous souhaite une bonne lecture !
Chapitre 14
POV de Sarah
J’avais eu peur que Jane ne vienne pas malgré ma visite, et il était là ! Maman paraissait enfin vraiment heureuse, souriant comme elle ne l’avait pas fait depuis ces deux dernières semaines. Jane et elle discutaient, riaient, m’incluant dans leur conversation.
J'étais persuadée que, si quelqu’un avait pu jeter un coup d’œil par la fenêtre, il aurait cru voir là une famille en plein repas. Et cette remarque me frappa. Une famille. C’est ce que nous étions. Ou presque. Avec Teresa et Jane, on ne pouvait faire simple, et je l’avais bien compris, mais maintenant que Jane était débarrassé de sa vengeance, Maman et lui pouvaient avancer sans peur.
Tout se passait on ne peut mieux, j’avais enfin trouvé ma place, et à les regarder, je les enviais. Ils s’étaient si bien trouvés ! Bien sûr, il y avait eu tant d’obstacles dans leurs vies respectives qu’on aurait pu croire qu’elles avaient été écrites par Shakespeare tant les tragédies ne les avaient pas épargnés.
Des regards, des sourires, des taquineries, tout ce qui manquait à Maman depuis des semaines reprenait vie aujourd’hui, comme si rien ne s’était passé. L’un et l’autre paraissaient sereins, heureux comme jamais, et, au cours du repas, je remarquai deux ou trois choses qui me firent sourire. Tout reprenait comme avant, avec une grande différence : Red John n’était plus, et cela, Maman comme Jane en étaient conscients. Il y avait eu quelques petits gestes de tendresse, Maman posant sa main sur l’épaule de Jane pour l’empêcher de bouger au moment où elle revenait avec un plat, Jane effleurant volontairement sa main lorsqu’elle voulait saisir la bouteille d’eau. Il était attentionné, et je savais que Maman aimait cela chez lui, elle en profitait d’autant plus qu’il ne se cachait plus pour agir ainsi. Pas de geste réfréné, pas de peur dans le regard, pas de sourire crispé ou de moment forcé. Juste deux êtres qui s’aimaient et se l’avouaient.
Bon, c’est vrai, nous étions en petit comité, et j’étais impatiente de voir de quelle manière ils agiraient une fois que nous serions dehors. Jane oserait-il lui tenir la main, l’embrasser, ou même accepter ma main dans la sienne ? « Cesse d’être si romantique » me sermonnai-je en secouant la tête. J’étais pathétique d’espérer voir Jane se comporter comme un Prince charmant tout droit sorti d’un film de Noël que les chaînes de télévision diffusaient chaque année au moment des fêtes. Personne n’était ainsi dans la vraie vie. Ce n’était que des acteurs jouant un rôle, rien de plus. Dans la réalité, chaque être avait un côté sombre, même Jane. Et celui-ci avait laissé Maman l’entrevoir, sans qu’elle ne soit effrayée. Au contraire, elle se serait jetée dans l’abysse de son cœur pour l’empêcher de se détruire. Qui pouvait se targuer d’avoir sauvé l’être aimé au point de partager son monde, ses secrets les plus noirs, au point même de tuer de ses mains l’homme responsable du malheur qui accablait l’être cher ? Teresa Lisbon, elle, le pouvait, mais non. Elle restait humble, et ressentait même une pointe de culpabilité à l’idée d’avoir privé son cher consultant de l’occasion de ne pas faillir à sa promesse. Visiblement, songeai-je en voyant Jane effleurer de son auriculaire la main de Maman, il ne lui en tenait pas rigueur, loin de là.
A mesure que le repas avançait, je notai que Jane était de plus en plus fébrile. Lui qui d’ordinaire était d’un calme olympien, ce soir, il ne semblait contrôler sa nervosité. A en juger par l’état de Maman, elle était tout aussi nerveuse. Etait-ce leurs cadeaux qui les mettaient dans cet état ? Secouant la tête je ne pus retenir un sourire : deux enfants impatients, voilà ce que j’avais sous les yeux. Qui aurait pu croire qu’ils étaient respectivement consultant et agent du CBI ?
Juste après le dessert, un moment de flottement fit son apparition. Il me fallait prendre les rênes de la situation ou elle risquait de s’enliser… ce que je fis !
- On pourrait peut-être ouvrir les cadeaux, non ? M’enquis-je timidement.
Je ne voulais pas non plus que Teresa et Jane me voient comme une gamine impolie et impatiente de découvrir ce que contenaient ces paquets enrubannés.
- Impatiente de découvrir tes cadeaux, ma puce ? Lança alors Maman, un sourire moqueur aux lèvres.
Ma puce. Habituellement, je détestais ce surnom, mais venant d’elle, c’était une marque d’affection, et tant pis si j’avais passé l’âge pour ça. Nous en avions toutes les deux besoin. Cela avait commencé comme un jeu entre nous, puis il était resté, au moment du baiser du soir principalement.
- Non, impatiente de voir ce que vous allez vous offrir, c’est différent ! Rétorquai-je sur un ton triomphant.
Leur réaction ne tarda pas ! Maman rougit en baissant la tête et Jane se redressa, mal à l’aise. Mon sourire s’agrandit, il n’était pas si évident de gêner Maman― sauf un certain consultant y arrivait à chaque fois― et encore plus rare de troubler Jane. Après un regard entre eux, parole silencieuse comme souvent, Jane se leva, saisit le paquet carré et s’installa sur le canapé, m’invitant à faire de même. Assise près de lui, il me tendit le cadeau. Après une petite hésitation, Maman s’était elle aussi jointe à nous, bien que je sois dos à l’accoudoir, je la sentis s’y asseoir doucement.
Je saisis le présent, tentai de deviner ce que cela pouvait être, le secouai un peu, essayant de reconnaître un bruit qui me donnerait un indice, tout cela sous les yeux rieurs des deux soi-disant adultes.
- Tu peux l’ouvrir, ça ne va pas te sauter dessus ! Fit finalement Jane.
- Je sais, mais je voulais deviner ce que c’était, répondis-je l’air faussement déçu.
Rires de la part de tous les deux. Puis, reprenant son sérieux, Jane me demanda alors :
- Bien. Que peux-tu me dire sur cet objet ?
- Eh bien, il est carré, pas très épais, et assez grand donc déjà ce n’est pas un livre.
Il acquiesça.
- Et ensuite ?
- Ca ne fait pas de bruit, donc ce n’est pas une horloge. Et…
Touchant un peu plus le papier cadeau, je relevai un autre détail.
- C’est plat, on dirait une surface lisse… Un miroir ? Demandai-je en tournant la tête vers lui.
- Ouvre et tu le sauras, répondit-il en me faisant un clin d’œil.
Comme si je n’avais attendu que son accord, j’entrepris de défaire le papier, et en sortis un cadre qui me donna les larmes aux yeux.
Le silence s’abattit sur nous, je contenais de mon mieux les sanglots qui m’enserraient la gorge tout en observant attentivement ce magnifique présent.
Un cadre. Un cadre peu ordinaire, avec des bouts de Maman, de Teresa, de lui, de moi. Un pêle-mêle de photos anciennes et récentes, représentant la joie de vivre, les instants emplis de rires, ceux dont on veut absolument garder une trace, ceux qui nous arrachent un sourire quand tout va mal. Des souvenirs merveilleux aux années mélangées, l’enfance côtoyant l’adolescence, l’avant se fondant à l’après.
- Ca te plaît ?
Lentement, je détachai mon regard de ces clichés, et ancrai mes yeux aux siens, dans lesquels je perçus une certaine crainte. Le grand Patrick Jane avait-il peur de s’être trompé en m’offrant ces photos ?
- Je crois, commençai-je la gorge serrée, que plaire n’est pas un mot assez fort pour décrire ce que je ressens. Merci Patrick. Merci.
Et, sans réfléchir, je me blottis contre lui, le serrant aussi fort que la première fois, lorsqu’il m’avait trouvé dans les buissons. Sauf qu’à cet instant, cette étreinte était voulue, emplie de remerciement, de joie, d’affection. Une étreinte spontanée, d’une « presque » fille envers son « presque » père.
Je sentis ses bras m’enserrer, me rapprochant un peu plus contre lui, et sa tête se posa sur la mienne. Inutile d’être medium pour savoir ce que lui aussi ressentait. Il suffisait pour cela d’avoir un cœur à l’écoute d’un autre cœur.
Après quelques minutes, nous nous séparâmes, et je plongeai de nouveau dans cet océan ému, tout en souriant, il sourit à son tour, et essuya les quelques larmes qui s’étaient échappées et qui dévalaient mes joues.
- Comment as-tu fait pour avoir ces photos ?
Certaines venaient en effet d’un des rares albums que je possédais et que Teresa et moi avions pris lorsque j’avais aménagé chez elle.
- Pour celles avec l’équipe, j’ai demandé à Grace. J’en ai aussi prise, comme celle-là par exemple, ajouta-t-il en en désignant une.
Elle était sûrement l’une des plus belles, Teresa et moi côte à côte, appuyées contre un muret, les mains croisées devant nous, à observer l’horizon. L’angle de vue était parfait, et je ne me souvenais pas qu’il nous ait photographiées à cet instant. C’était un des rares moments où Jane avait accepté de se joindre à nous à l’heure du déjeuner.
- Et pour les autres ?
- Je les ai… empruntées.
- Et je suppose que ta complice était un certain agent senior du nom de Teresa Lisbon, n’est-ce pas ?
- On ne peut rien te cacher, affirma-t-il. Alors, pas trop déçue que ce ne soit pas un miroir ? Reprit-il.
- Tu plaisantes ? C’est sans doute l’un des plus beaux cadeaux qu’on m’ait offert ! Et je n’étais pas si loin de la vérité. Il faut juste que je m’entraîne.
- Attarde-toi sur les détails, observe ce qui paraît insignifiant au premier abord, et tu verras que ce sera très vite un jeu d’enfant.
- Ne l’encourage pas, Jane, intervint Maman. Elle doit d’abord penser aux études, c’est le plus important.
- Pfffff, fis-je en même temps que Jane.
Nous nous regardâmes, surpris, et rîmes. Teresa secoua la tête en soupirant, un sourire sur les lèvres malgré tout.
- Bon, et si tu ouvrais le mien ? Il n’est sûrement pas aussi beau que celui de Jane, mais j’espère que tu aimeras, fit-elle en me tendant une boite rectangulaire.
Je fermai les yeux, tentai de nouveau de « voir » ce que le paquet contenait, le secouai légèrement.
- Au vu de la taille, je dirais un bijou… en argent parce que tu penses que c’est mieux pour une jeune fille, mais j’hésite entre un bracelet ou un pendentif.
Jane et Maman se regardèrent, complices.
- T u vois, tu progresses vite, me souffla Jane.
- Et la surprise dans tout ça ? Rétorqua Maman dans un regard faussement incendiaire.
Sans plus attendre je défis l’emballage et découvris au creux d’un écrin un bracelet en argent. Un bracelet auquel se trouvaient accrochées différents petits charm’s.
Un E. La première lettre du prénom de Maman.
Un lemniscate ou 8 inversé. Symbole de l’infini.
Un S. La première lettre de mon prénom.
Un cœur. L’amour.
Un T. La première lettre du prénom de Maman «bis ».
Un cadenas et sa clé. Mon cœur.
Ce cadeau était juste… magnifique. Il manquait cependant quelque chose à ce bracelet.
- Soulève le velours, il y a autre chose, me fit-elle alors.
J’obéis et vis ce que je voulais. Je fixai ma Maman « bis », souris, saisis le charm’s et l’accrochai au bracelet.
Un P. La première lettre du prénom de Jane.
- Tu me l’accroches Maman, s’il te plaît ? Lui demandai-je en lui tendant le bijou et mon poignet.
Une fois fait, je le détaillai. Ni trop voyant, ni trop discret. Juste ce qu’il fallait. Je me penchai vers elle, blottissant ma tête contre son épaule, murmurai un merci, alors qu’elle me serrait dans ses bras. Je me sentais bien, tellement bien ! Pour une fois dans ma vie, je me sentais totalement à ma place.
Chapitre 15
- A mon tour maintenant ! Lançai-je en me levant et prenant mes cadeaux sous le faux sapin que Teresa et moi avions acheté et décoré.
Il ne payait pas de mine, mais il me semblait normal d’en avoir un. Maman avait cédé, et nous avions trouvé dans son grenier des guirlandes, des boules et autres petites décorations toutes simples mais qui égayaient le sapin.
- Tiens Jane, je sais que je t’ai déjà offert ton cadeau, mais il manquait ça !
- Son cadeau ?
Oops, pensai-je. J’avais oublié ce détail. Maman n’était pas au courant, et je venais de me trahir.
- Elle me l’a apporté il y a quelques semaines déjà. Elle ne voulait pas attendre et pensait que ça m’aiderait à être plus… joyeux. Intervint Jane, d’un air sincère.
Elle nous lança un regard peu convaincu, tandis que Jane ouvrait son paquet. Un casque audio.
- C’est pour ne pas embêter les voisins avec les chants de Noël ? Se moqua le destinataire.
- Oui, et pour que tu profites encore plus du son ! Rétorquai-je, entrant dans son jeu.
- Tu viens de lui offrir une raison valable pour qu’il me dise « je n’ai pas entendu ce que vous me disiez Lisbon », désespéra Maman.
- Je n’avais pas besoin de ça pour te le dire, répliqua-t-il. Merci Sarah, ajouta-t-il en déposant un baiser sur mon front.
Je savais qu’il lui faudrait du temps avant de montrer un peu plus ses émotions, il était du genre à les cacher aux yeux de tous. Me levant, je pris le cadeau destiné à Teresa. J’appréhendais sa réaction, c’était peut-être un peu trop intimiste… du moins pour l’instant.
Elle l’ouvrit délicatement, et en sortit un livre. Après m’avoir jeté un regard, elle lut le titre tout haut :
- La vie de Teresa Lisbon . Tu… tu as fait ça toute seule ? M’interrogea-t-elle tout en tournant les pages.
- Oui. J’ai moi aussi demandé l’aide de Grace pour quelques photos, je les ai collées, et ai ajouté ton histoire à côté, enfin le peu que je savais !
- Teresa Lisbon, une chef autoritaire…, lut Jane en se rapprochant. C’est tout à fait vrai, tu aurais même pu ajouter tyrannique… Aie ! fit-il en réponse au coup de poing que Maman lui mit dans l’épaule. Tu vois, je suis maltraité.
- Tu le mérites un peu, non ? Contrai-je.
- Même Sarah est d’accord avec moi ! Riposta Teresa.
Jane haussa les épaules, et Maman lui tira la langue. Oui, j’étais décidément bien au milieu de deux enfants.
Quelques remarques fusèrent encore au fil des pages, montrant Maman sur le terrain, Maman à son bureau ou dans l’open-space, dans le parc lors d’une de nos sorties…
- Merci Sarah, c’est vraiment un très beau cadeau. Merci.
- J’ai laissé des pages blanches, et on pourra aussi en ajouter !
- Viens là, fit-elle en ouvrant les bras.
Je me pelotonnai volontiers contre elle, appréciant ce bonheur une nouvelle fois. Je savais que Jane nous fixait, sans mot, profitant lui aussi du tableau que nous lui offrions.
Le silence revint, tranquillement, et, posant mes yeux alternativement sur Maman et Jane, je compris que je devais les laisser quelques temps seule à seul.
- Bon, je vous laisse quelques instants, je vais… accrocher le cadre dans ma chambre ! A tout de suite ! Et merci encore ! Déclarai-je en déposant un baiser sur leurs joues, puis montai.
- A mon tour maintenant ! Lançai-je en me levant et prenant mes cadeaux sous le faux sapin que Teresa et moi avions acheté et décoré.
Il ne payait pas de mine, mais il me semblait normal d’en avoir un. Maman avait cédé, et nous avions trouvé dans son grenier des guirlandes, des boules et autres petites décorations toutes simples mais qui égayaient le sapin.
- Tiens Jane, je sais que je t’ai déjà offert ton cadeau, mais il manquait ça !
- Son cadeau ?
Oops, pensai-je. J’avais oublié ce détail. Maman n’était pas au courant, et je venais de me trahir.
- Elle me l’a apporté il y a quelques semaines déjà. Elle ne voulait pas attendre et pensait que ça m’aiderait à être plus… joyeux. Intervint Jane, d’un air sincère.
Elle nous lança un regard peu convaincu, tandis que Jane ouvrait son paquet. Un casque audio.
- C’est pour ne pas embêter les voisins avec les chants de Noël ? Se moqua le destinataire.
- Oui, et pour que tu profites encore plus du son ! Rétorquai-je, entrant dans son jeu.
- Tu viens de lui offrir une raison valable pour qu’il me dise « je n’ai pas entendu ce que vous me disiez Lisbon », désespéra Maman.
- Je n’avais pas besoin de ça pour te le dire, répliqua-t-il. Merci Sarah, ajouta-t-il en déposant un baiser sur mon front.
Je savais qu’il lui faudrait du temps avant de montrer un peu plus ses émotions, il était du genre à les cacher aux yeux de tous. Me levant, je pris le cadeau destiné à Teresa. J’appréhendais sa réaction, c’était peut-être un peu trop intimiste… du moins pour l’instant.
Elle l’ouvrit délicatement, et en sortit un livre. Après m’avoir jeté un regard, elle lut le titre tout haut :
- La vie de Teresa Lisbon . Tu… tu as fait ça toute seule ? M’interrogea-t-elle tout en tournant les pages.
- Oui. J’ai moi aussi demandé l’aide de Grace pour quelques photos, je les ai collées, et ai ajouté ton histoire à côté, enfin le peu que je savais !
- Teresa Lisbon, une chef autoritaire…, lut Jane en se rapprochant. C’est tout à fait vrai, tu aurais même pu ajouter tyrannique… Aie ! fit-il en réponse au coup de poing que Maman lui mit dans l’épaule. Tu vois, je suis maltraité.
- Tu le mérites un peu, non ? Contrai-je.
- Même Sarah est d’accord avec moi ! Riposta Teresa.
Jane haussa les épaules, et Maman lui tira la langue. Oui, j’étais décidément bien au milieu de deux enfants.
Quelques remarques fusèrent encore au fil des pages, montrant Maman sur le terrain, Maman à son bureau ou dans l’open-space, dans le parc lors d’une de nos sorties…
- Merci Sarah, c’est vraiment un très beau cadeau. Merci.
- J’ai laissé des pages blanches, et on pourra aussi en ajouter !
- Viens là, fit-elle en ouvrant les bras.
Je me pelotonnai volontiers contre elle, appréciant ce bonheur une nouvelle fois. Je savais que Jane nous fixait, sans mot, profitant lui aussi du tableau que nous lui offrions.
Le silence revint, tranquillement, et, posant mes yeux alternativement sur Maman et Jane, je compris que je devais les laisser quelques temps seule à seul.
- Bon, je vous laisse quelques instants, je vais… accrocher le cadre dans ma chambre ! A tout de suite ! Et merci encore ! Déclarai-je en déposant un baiser sur leurs joues, puis montai.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Encore deux chapitres bourrés d'émotions....en témoigne l'humidité aux coins de mes yeux et le nœud dans ma gorge. Une famille, c'est en effet ce que tu nous offres....et la complicité entre Jane et Lisbon qui reprend naturellement est très belle. J'aime le POV de Sarah, qui connaît tellement bien Lisbon et Jane....son regard sur leur relation est si juste...
Les cadeaux, tellement significatifs, sont très beaux, très émouvants.
Maintenant, je meurs d'envie de découvrir celui que Jane va offrir à Teresa, et ce moment à deux qu'ils vont enfin avoir....
Les cadeaux, tellement significatifs, sont très beaux, très émouvants.
Maintenant, je meurs d'envie de découvrir celui que Jane va offrir à Teresa, et ce moment à deux qu'ils vont enfin avoir....
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Je vais finir par te haïr tu le sais ça ?
Tes chapitres sont tous aussi géniaux les uns que les autres, tous autant empli d'émotion...
Le repas est génial, et le fait que tu soulignes qu'ils ressemblent à une petite famille est parfait !
Les cadeaux faits à Sarah sont magiques... Le cadre et le bracelet, j'adore c'est super symbolique en plus...
Le casque offert à Jane j'ai trouvé ça vraiment drôle Surtout la réplique de Lisbon juste après !!
Et que dire du cadeau de Lisbon... Son histoire, mais tu as des idées parfaites c'est dingue !! Il est génial ce cadeau, je crois que c'est mon préféré...
Et je te remercie immensément d'avoir mis deux chapitres aussi
Tes chapitres sont tous aussi géniaux les uns que les autres, tous autant empli d'émotion...
Le repas est génial, et le fait que tu soulignes qu'ils ressemblent à une petite famille est parfait !
Les cadeaux faits à Sarah sont magiques... Le cadre et le bracelet, j'adore c'est super symbolique en plus...
Le casque offert à Jane j'ai trouvé ça vraiment drôle Surtout la réplique de Lisbon juste après !!
Et que dire du cadeau de Lisbon... Son histoire, mais tu as des idées parfaites c'est dingue !! Il est génial ce cadeau, je crois que c'est mon préféré...
Et je te remercie immensément d'avoir mis deux chapitres aussi
MaTessaJane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Lisbon !
Localisation : Sur la tombe de Charlotte
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci Jane Doe et MaTessaJane je suis contente que vous aimiez!
Jane Doe: désolée de te donner les larmes aux yeux et j'ai le regret de te dire que ce n'est pas terminé
Ma Tessa: tu ne me haïras pas tu vas même me sauter au cou! ^^
Bon, voilà enfin le chapitre que je voulais absolument vous faire lire, quoique je suis aussi impatiente d'avoir votre avis pour le chapitre 17. Il est possible qu'il soit un peu OOC, comme celui qui suivra, mais j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.
Un dernier conseil, et je vous laisse lire: une fois que vous serez arrivés à la vidéo musicale, stoppez votre lecture et écoutez.
En espérant que vous aimerez!
POV de Jane
Je souris en voyant Sarah gravir à toute allure les escaliers. J’avais eu peur qu’elle ne soit perturbée par ma surprise, visiblement, ce n’était pas le cas du tout.
- Ce cadre lui plait, fit soudain Teresa.
- Je sais. C’était risqué, mais je suis heureux qu’elle l’apprécie.
Silence. Un silence empli de nervosité que ni elle ni moi n’osions interrompre.
Je tournai la tête vers elle, et croisai son regard. Il était temps pour moi de lui donner son présent. Je me levai donc, saisis l’objet enrubanné, et, hésitant, le lui tendis.
- Tu veux également jouer aux devinettes ? M’enquis-je pour détendre l’atmosphère qui s’était considérablement alourdie.
- Non. Même si je n’aime pas les surprises, je préfère ne rien imaginer, répondit-elle dans un sourire crispé.
Délicatement, elle enleva le papier et découvrit un étui. Suspicieuse, elle me regarda, l’ouvrit lentement, et poussa un léger cri. Son visage s’éclaira et je vis dans ses yeux un éclat que je ne lui connaissais pas.
- Jane, c’est… trop ! Je ne peux pas accepter, fit-elle tout en caressant du bout des doigts l’objet comme pour s’assurer qu’il était bel et bien réel.
- Bien sûr que si tu peux. C’est pour cela que je te l’ai offerte.
- Tu as finalement deviné de quel instrument je jouais, déclara-t-elle dans un sourire ému.
- La clarinette. Assez facile, je dois dire. Elle allie grâce, légèreté, espièglerie et fragilité avec une touche d’autorité. Ce que tu es.
- Il n’y a que ça qui t’a mis sur la voie ? S’étonna-t-elle.
- Eh bien, disons que je ne te voyais pas jouer de la trompette ou du violon. Il fallait que ce soit un instrument léger mais entraînant, passant de musiques nostalgiques à des mélodies plus rythmées. Cela aurait pu être la guitare, mais…non. Mon intuition m’a soufflé que tu ne jouais pas de la guitare parce qu’elle te rappelait trop ton père. C’était son instrument, n’est-ce pas ? Ajoutai-je d’une voix incertaine.
- Oui. Quand ma mère et lui ont commencé à vivre ensemble, il jouait tous les soirs un morceau différent. Elle l’écoutait, assise près de lui. Elle disait que ses doigts étaient magiques, faisant naître des mélodies qu’elle n’avait jamais pu entendre jusqu’à présent, quand bien même le morceau était connu. Il y avait l’amour dans ces musiques, me disait-elle toujours, et c’était la note qui changeait tout. Il continua quelques temps après leur mariage, mais cessa le jour de ma naissance.
La tête baissée, je compris qu’elle s’enfonçait dans de mauvais souvenirs.
- Pourquoi la clarinette ? Demandai-je doucement.
- Pourquoi pas ? Répondit-elle sur le même ton. Un jour, je devais avoir 10 ans, ma mère m’avait amené au théâtre voir Pierre et le Loup. J’étais tombée sous le charme du chat, sa félinité, son agilité, tout cela accompagnée d’une mélodie expressive qui me touchait. Faute d’argent, je n’ai pas pu en jouer avant mon entrée au lycée, mais ça, tu t’en doutais déjà, n’est-ce pas ?
J’acquiesçai, conscient de ce que cela représentait pour elle. Elle caressa de nouveau l’instrument, le sortit de son écrin, et vit un papier plié en quatre. Elle me jeta un coup d’œil interrogatif, auquel je souris en hochant la tête. Le plus difficile restait à venir pour moi. Le plus difficile mais sans aucun doute le plus beau.
Elle posa la clarinette sur ses genoux, déplia la feuille.
- Une partition ?
- Oui. Je… j’aimerais… j’aimerais que tu joues ce morceau. J’ai besoin… enfin… seulement ce soir, s’il te plait.
POV de Lisbon
Une clarinette. Seul Jane pouvait m’offrir un cadeau tel que celui-là. C’était à la fois touchant et source de nombreux souvenirs. Souvenirs de joie, d’oubli, de bonheur.
Cependant, en découvrant la feuille, je notai son embarras, comme s’il avait peur d’un refus de ma part.
Je ne comprenais pas l’intérêt que Jane portait à cette partition, son envie de m’entendre jouer ce morceau, avant que je n’en déchiffre les premières notes.
- Jane… articulai-je.
- Teresa, je ne te le demanderais pas si ce n’était pas important pour moi. S’il te plait.
Il semblait si implorant à cet instant que je n’avais pas le cœur à lui refuser cette demande, bien que celle-ci le fît souffrir.
Inspirant profondément, je me levai, posai le feuillet sur la table basse, et lui fit signe de s’asseoir à sa place initiale. Il se tenait là, assis sur le bord du canapé, sa posture droite traduisant son anxiété. Il tenta un sourire que je devinai crispé, et, parce qu’il me l’avait demandé, je commençai à jouer.
Ainsi prirent vie les premiers accords du Prélude de Bach.
https://www.youtube.com/watch?v=q9MSjoR91LY
Je pensais ne plus savoir en jouer, cela faisait si longtemps, et pourtant, aucune fausse note ne trouva sa place, malgré mon angoisse, malgré ma douleur de le voir se torturer à travers ce morceau. Je résistais à l’envie de cesser de jouer, retenais les larmes qui menaçaient de couler, me concentrais sur les dernières notes. Elles résonnèrent dans la pièce, auxquelles succéda un silence de plomb.
Encore ébranlée par ce moment, je reposai l’instrument dans son étui, repliai le papier, et le rangeai. Jane n’avait pas dit un mot, enfermé dans un mutisme qui ne lui correspondait guère. La tête baissée, je ne pouvais voir ce qu’il éprouvait.
Je m’approchai timidement de lui, n’osant le troubler, et m’accroupis à son niveau.
« Jane ? Jane, regarde-moi ». Immobile, je vis ses épaules tressaillir, et je compris. Posant une main sur sa joue, je relevai avec délicatesse son visage vers moi, et plongeai mon regard embué dans le sien empli de larmes. Sans aucun mot, aucun, il m’étreignit de toutes ses forces, laissant les perles d’eau salées glisser le long de ses joues et se perdre dans mes cheveux. Je le serrai un peu plus fort, caressant ses cheveux, tremblai en ressentant son cœur faire écho au mien, respirai son odeur, murmurai des mots apaisants à son oreille, tentant de calmer ses sanglots.
Les minutes passèrent, nous étions toujours l’un contre l’autre, et, peu à peu, ses pleurs cessèrent. Il se détacha légèrement de moi, et j’eus honte. Honte de l’avoir écouté, honte d’être responsable de ce flot de souvenirs tortueux ravivé par cet air, honte d’avoir été la cause de son état en ce soir si particulier.
- Pardonne-moi Teresa, souffla-t-il soudain, redressant mon visage pour pouvoir ancrer ses yeux aux miens.
- C’est moi, Jane, je n’aurais pas dû t’écouter, je n’aurais jamais dû jouer ce morceau. Il te rappelle trop…
- Chhht, me coupa-t-il en posant un doigt sur mes lèvres. J’avais besoin de ça, tu comprends. Besoin de l’entendre une dernière fois. Non pas comme dans mes souvenirs, non pas joué par elles, mais par celle qui m’a aidé à reprendre pied dans le monde, qui m’a sauvé, qui m’a délivré de mes démons, qui leur a permis d’être aujourd’hui en paix. Merci. Merci.
Durant son discours, il essuya les larmes qui coulaient de mes yeux. Je voyais en lui ces sentiments qu’il avait cachés au plus profond de lui-même jusqu’à ce soir, comme si, avec cette mélodie, je venais de tourner une page, refermant un livre, le leur, et en ouvrant un nouveau. Le nôtre.
- Ne pleure pas, je t’en prie, ajouta-t-il en posant son front contre le mien. Il me fallait passer par cela pour m’en sortir. Désormais, plus rien ne m’empêche d’être réellement avec toi.
- Je ne pourrai pas en rejouer, fis-je pour toute réponse. Plus jamais.
- Si, un jour, tu rejoueras. Tu joues magnifiquement bien.
- Pas de Bach, alors.
Il effaça une dernière larme tandis que je faisais de même pour lui, et murmura tendrement dans un sourire.
- Non, plus de Bach.
Et il m’attira de nouveau à lui, m’enlaçant un peu moins fort mais assez pour que je puisse encore sentir son cœur battre au rythme du mien, dans une mélodie qui n’était propre qu’à eux. Propre qu’à nous.
Jane Doe: désolée de te donner les larmes aux yeux et j'ai le regret de te dire que ce n'est pas terminé
Ma Tessa: tu ne me haïras pas tu vas même me sauter au cou! ^^
Bon, voilà enfin le chapitre que je voulais absolument vous faire lire, quoique je suis aussi impatiente d'avoir votre avis pour le chapitre 17. Il est possible qu'il soit un peu OOC, comme celui qui suivra, mais j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.
Un dernier conseil, et je vous laisse lire: une fois que vous serez arrivés à la vidéo musicale, stoppez votre lecture et écoutez.
En espérant que vous aimerez!
POV de Jane
Je souris en voyant Sarah gravir à toute allure les escaliers. J’avais eu peur qu’elle ne soit perturbée par ma surprise, visiblement, ce n’était pas le cas du tout.
- Ce cadre lui plait, fit soudain Teresa.
- Je sais. C’était risqué, mais je suis heureux qu’elle l’apprécie.
Silence. Un silence empli de nervosité que ni elle ni moi n’osions interrompre.
Je tournai la tête vers elle, et croisai son regard. Il était temps pour moi de lui donner son présent. Je me levai donc, saisis l’objet enrubanné, et, hésitant, le lui tendis.
- Tu veux également jouer aux devinettes ? M’enquis-je pour détendre l’atmosphère qui s’était considérablement alourdie.
- Non. Même si je n’aime pas les surprises, je préfère ne rien imaginer, répondit-elle dans un sourire crispé.
Délicatement, elle enleva le papier et découvrit un étui. Suspicieuse, elle me regarda, l’ouvrit lentement, et poussa un léger cri. Son visage s’éclaira et je vis dans ses yeux un éclat que je ne lui connaissais pas.
- Jane, c’est… trop ! Je ne peux pas accepter, fit-elle tout en caressant du bout des doigts l’objet comme pour s’assurer qu’il était bel et bien réel.
- Bien sûr que si tu peux. C’est pour cela que je te l’ai offerte.
- Tu as finalement deviné de quel instrument je jouais, déclara-t-elle dans un sourire ému.
- La clarinette. Assez facile, je dois dire. Elle allie grâce, légèreté, espièglerie et fragilité avec une touche d’autorité. Ce que tu es.
- Il n’y a que ça qui t’a mis sur la voie ? S’étonna-t-elle.
- Eh bien, disons que je ne te voyais pas jouer de la trompette ou du violon. Il fallait que ce soit un instrument léger mais entraînant, passant de musiques nostalgiques à des mélodies plus rythmées. Cela aurait pu être la guitare, mais…non. Mon intuition m’a soufflé que tu ne jouais pas de la guitare parce qu’elle te rappelait trop ton père. C’était son instrument, n’est-ce pas ? Ajoutai-je d’une voix incertaine.
- Oui. Quand ma mère et lui ont commencé à vivre ensemble, il jouait tous les soirs un morceau différent. Elle l’écoutait, assise près de lui. Elle disait que ses doigts étaient magiques, faisant naître des mélodies qu’elle n’avait jamais pu entendre jusqu’à présent, quand bien même le morceau était connu. Il y avait l’amour dans ces musiques, me disait-elle toujours, et c’était la note qui changeait tout. Il continua quelques temps après leur mariage, mais cessa le jour de ma naissance.
La tête baissée, je compris qu’elle s’enfonçait dans de mauvais souvenirs.
- Pourquoi la clarinette ? Demandai-je doucement.
- Pourquoi pas ? Répondit-elle sur le même ton. Un jour, je devais avoir 10 ans, ma mère m’avait amené au théâtre voir Pierre et le Loup. J’étais tombée sous le charme du chat, sa félinité, son agilité, tout cela accompagnée d’une mélodie expressive qui me touchait. Faute d’argent, je n’ai pas pu en jouer avant mon entrée au lycée, mais ça, tu t’en doutais déjà, n’est-ce pas ?
J’acquiesçai, conscient de ce que cela représentait pour elle. Elle caressa de nouveau l’instrument, le sortit de son écrin, et vit un papier plié en quatre. Elle me jeta un coup d’œil interrogatif, auquel je souris en hochant la tête. Le plus difficile restait à venir pour moi. Le plus difficile mais sans aucun doute le plus beau.
Elle posa la clarinette sur ses genoux, déplia la feuille.
- Une partition ?
- Oui. Je… j’aimerais… j’aimerais que tu joues ce morceau. J’ai besoin… enfin… seulement ce soir, s’il te plait.
POV de Lisbon
Une clarinette. Seul Jane pouvait m’offrir un cadeau tel que celui-là. C’était à la fois touchant et source de nombreux souvenirs. Souvenirs de joie, d’oubli, de bonheur.
Cependant, en découvrant la feuille, je notai son embarras, comme s’il avait peur d’un refus de ma part.
Je ne comprenais pas l’intérêt que Jane portait à cette partition, son envie de m’entendre jouer ce morceau, avant que je n’en déchiffre les premières notes.
- Jane… articulai-je.
- Teresa, je ne te le demanderais pas si ce n’était pas important pour moi. S’il te plait.
Il semblait si implorant à cet instant que je n’avais pas le cœur à lui refuser cette demande, bien que celle-ci le fît souffrir.
Inspirant profondément, je me levai, posai le feuillet sur la table basse, et lui fit signe de s’asseoir à sa place initiale. Il se tenait là, assis sur le bord du canapé, sa posture droite traduisant son anxiété. Il tenta un sourire que je devinai crispé, et, parce qu’il me l’avait demandé, je commençai à jouer.
Ainsi prirent vie les premiers accords du Prélude de Bach.
https://www.youtube.com/watch?v=q9MSjoR91LY
Je pensais ne plus savoir en jouer, cela faisait si longtemps, et pourtant, aucune fausse note ne trouva sa place, malgré mon angoisse, malgré ma douleur de le voir se torturer à travers ce morceau. Je résistais à l’envie de cesser de jouer, retenais les larmes qui menaçaient de couler, me concentrais sur les dernières notes. Elles résonnèrent dans la pièce, auxquelles succéda un silence de plomb.
Encore ébranlée par ce moment, je reposai l’instrument dans son étui, repliai le papier, et le rangeai. Jane n’avait pas dit un mot, enfermé dans un mutisme qui ne lui correspondait guère. La tête baissée, je ne pouvais voir ce qu’il éprouvait.
Je m’approchai timidement de lui, n’osant le troubler, et m’accroupis à son niveau.
« Jane ? Jane, regarde-moi ». Immobile, je vis ses épaules tressaillir, et je compris. Posant une main sur sa joue, je relevai avec délicatesse son visage vers moi, et plongeai mon regard embué dans le sien empli de larmes. Sans aucun mot, aucun, il m’étreignit de toutes ses forces, laissant les perles d’eau salées glisser le long de ses joues et se perdre dans mes cheveux. Je le serrai un peu plus fort, caressant ses cheveux, tremblai en ressentant son cœur faire écho au mien, respirai son odeur, murmurai des mots apaisants à son oreille, tentant de calmer ses sanglots.
Les minutes passèrent, nous étions toujours l’un contre l’autre, et, peu à peu, ses pleurs cessèrent. Il se détacha légèrement de moi, et j’eus honte. Honte de l’avoir écouté, honte d’être responsable de ce flot de souvenirs tortueux ravivé par cet air, honte d’avoir été la cause de son état en ce soir si particulier.
- Pardonne-moi Teresa, souffla-t-il soudain, redressant mon visage pour pouvoir ancrer ses yeux aux miens.
- C’est moi, Jane, je n’aurais pas dû t’écouter, je n’aurais jamais dû jouer ce morceau. Il te rappelle trop…
- Chhht, me coupa-t-il en posant un doigt sur mes lèvres. J’avais besoin de ça, tu comprends. Besoin de l’entendre une dernière fois. Non pas comme dans mes souvenirs, non pas joué par elles, mais par celle qui m’a aidé à reprendre pied dans le monde, qui m’a sauvé, qui m’a délivré de mes démons, qui leur a permis d’être aujourd’hui en paix. Merci. Merci.
Durant son discours, il essuya les larmes qui coulaient de mes yeux. Je voyais en lui ces sentiments qu’il avait cachés au plus profond de lui-même jusqu’à ce soir, comme si, avec cette mélodie, je venais de tourner une page, refermant un livre, le leur, et en ouvrant un nouveau. Le nôtre.
- Ne pleure pas, je t’en prie, ajouta-t-il en posant son front contre le mien. Il me fallait passer par cela pour m’en sortir. Désormais, plus rien ne m’empêche d’être réellement avec toi.
- Je ne pourrai pas en rejouer, fis-je pour toute réponse. Plus jamais.
- Si, un jour, tu rejoueras. Tu joues magnifiquement bien.
- Pas de Bach, alors.
Il effaça une dernière larme tandis que je faisais de même pour lui, et murmura tendrement dans un sourire.
- Non, plus de Bach.
Et il m’attira de nouveau à lui, m’enlaçant un peu moins fort mais assez pour que je puisse encore sentir son cœur battre au rythme du mien, dans une mélodie qui n’était propre qu’à eux. Propre qu’à nous.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
T'es sûre que je suis censé ne plus te haïr ? xD
C'est un des moments les plus tristes sérieusement x)
Mais il est vraiment magnifique... Jane qui se torture en demandant à Lisbon de jouer la musique de sa fille et de sa femme... Je comprenais pas vraiment au début, mais quand tu as expliqué... C'est juste parfait... La fin est magique aussi... Et la musique je l'adore x)
Merci de nous faire partager cette petite merveille !!! Et j'attends toujours aussi impatiemment la suite xD Qu'est ce que Lisbon a offert à Jane...? Et puis je reveux un baiser moi xD
VLS !!!
C'est un des moments les plus tristes sérieusement x)
Mais il est vraiment magnifique... Jane qui se torture en demandant à Lisbon de jouer la musique de sa fille et de sa femme... Je comprenais pas vraiment au début, mais quand tu as expliqué... C'est juste parfait... La fin est magique aussi... Et la musique je l'adore x)
Merci de nous faire partager cette petite merveille !!! Et j'attends toujours aussi impatiemment la suite xD Qu'est ce que Lisbon a offert à Jane...? Et puis je reveux un baiser moi xD
VLS !!!
MaTessaJane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Lisbon !
Localisation : Sur la tombe de Charlotte
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
c'est triste... c'est magnifique.... c'est superbe !!
vivement la suite !
vivement la suite !
flox2408- Livreur de Pizza
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Kat4...tu te souviens quand tu disais que ce chapitre serait triste pour les personnages mais pas pour le lecteur ? Alors pourquoi j'ai les larmes aux yeux, pourquoi j'ai la gorge toute serrée, hein, pourquoi ?
Piouf, c'est tellement beau ! Je t'avouerai qu'au début, je n'ai pas été super emballée par le choix du cadeau de Jane avant de comprendre qu'il s'agit moins de la clarinette que du morceau qu'il permet de jouer...que c'était ça le cadeau de Jane : permettre à Lisbon de l'aider à aller de l'avant ; donner à ses souvenirs une autre coloration et les mettre à une juste distance : ni dans l'oubli, ni dans le présent. Le POV Lisbon est particulièrement intense et émouvant.
Je n'ai pas de mot pour te dire comme j'ai aimé....
Piouf, c'est tellement beau ! Je t'avouerai qu'au début, je n'ai pas été super emballée par le choix du cadeau de Jane avant de comprendre qu'il s'agit moins de la clarinette que du morceau qu'il permet de jouer...que c'était ça le cadeau de Jane : permettre à Lisbon de l'aider à aller de l'avant ; donner à ses souvenirs une autre coloration et les mettre à une juste distance : ni dans l'oubli, ni dans le présent. Le POV Lisbon est particulièrement intense et émouvant.
Je n'ai pas de mot pour te dire comme j'ai aimé....
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Vous n'imaginez pas à quel point vos messages me font plaisir! J'ai d'ailleurs eu les larmes aux yeux en te lisant Jane Doe (je suis trop sensible en ce moment! ).
MaTessaJane, tu vas avoir droit à un baiser Jisbon, tu ne peux pas me détester
Pour vous remercier, je poste non pas un mais deux chapitres!
Chapitre 17
POV de Lisbon
Le moment était venu de lui donner son cadeau. Lui prenant les mains, je le forçai à se lever, puis saisis une grande enveloppe kraft qui se trouvait au pied du sapin. La peur refit soudain son apparition. J’avais peur, peur que ce ne soit pas le bon moment pour ça, peur de sa réaction, peur de tout détruire. Je ne l’avais pas mis au courant de la décision de l’enquête interne au sujet de Red John, et j’avais expressément demandé à l’équipe de garder le silence à ce sujet. Nous n’avions pas abordé le travail jusqu’ici, profitant de chaque instant de ce premier Noël. Ce que contenait cette lettre était en lien étroit avec le travail, et cela me terrorisait.
Je lui tendis timidement l’enveloppe, qu’il attrapa, et lança avec son éternel sourire moqueur :
- Je t’offre un magnifique instrument, et je n’ai même pas le droit à une enveloppe en or ?
- Idiot ! fis-je en riant, lui donnant un coup de poing dans l’épaule. Le contenant n’a pas d’importance, le contenu, si !
Il rit à son tour, la fixa.
- Pourquoi « more » ? S’enquit-il.
- Ouvre, tu comprendras.
Il sourit, et décacheta le papier, y plongea la main et en sortit… une autre enveloppe un peu plus petite de couleur bleue ciel avec le mot « than » écrit dessus.
Je compris à son air qu’il était de plus en plus intrigué par ce cadeau enveloppé à la façon « poupées russes ».
Je souris, coupable sous son regard, et lui fis signe de continuer.
De cette enveloppe bleue, il en ôta un modèle plus réduit de couleur violine avec pour simple mot « words ».
- C’est le titre de ta chanson, déclara-t-il.
- Notre chanson, oui. Tu te souviens ?
- Comment pourrais-je oublier, chuchota-t-il.
- Ouvre-la, il y a encore quelque chose.
De celle-ci il en tira une beige au papier glacé. Sur celle-ci, il n’y avait pas de mot, juste trois points de suspension précédé d’un cœur, un cœur minuscule. Je n’étais pas romantique, du moins pas tant que cela, mais en ce jour spécial, il me fallait un cadeau tout aussi spécial pour lui.
- M’offrirais-tu ton cœur, ma chère Lisbon ? Demanda-t-il un sourire flatteur sur les lèvres.
Décidément, il ne changerait pas, pensai-je en secouant la tête. Mon cœur, je n’avais pas besoin de le lui offrir, il l’avait conquis des années auparavant, avant même que je ne le sache et l’accepte. Il savait au fond de lui que ce morceau de papier était important, qu’il représentait bien plus que cela. Il tentait juste de me distraire, de faire apparaître un sourire sur mon visage. Ce qu’il réussit à faire une fois de plus.
Ne répondant pas, je le fixai intensément, impatiente à l’idée qu’il découvre son véritable présent. Avec des gestes lents, histoire de maintenir le suspense― et de me rendre encore plus nerveuse, devinai-je en voyant son clin d’œil et son sourire― il décolla le rabat, et y mit la main.
Une photo. Une photo qu’il regarda pendant de longues secondes qui me semblèrent éternelles. Je tentai de déceler sur son visage ce qu’il pouvait ressentir, mais rien ne filtrait, il restait impassible, pour mon plus grand malheur. Quelques minutes s’écoulèrent, lui, le regard toujours ancré au cliché, et moi, face à lui, attendant une quelconque réaction.
- Teresa… c’est… ce que je pense ?
Sa voix emplie d’espoir, son regard suppliant et un vestige de sourire sur ses lèvres, me firent sourire à mon tour, et hochai la tête.
- Si tu pense à un miracle, oui, c’est bien cela, murmurai-je en faisant quelques pas, ne me trouvant plus qu’à quelques centimètres de lui.
Soudant son regard lumineux et embué de larmes au mien, il caressa ma joue, mon épaule, et, finalement, laissa sa main gagner mon ventre qu’il caressa tendrement.
Il posa son front contre le mien, déposa de légers baisers sur mes lèvres, baisers que je lui rendis avec plaisir, et me blottis contre lui, appréciant plus que jamais ce contact.
« Je t’aime ».
Un simple souffle, trois mots, une promesse chuchotée à mon oreille, et mes yeux se brouillèrent. Quelques perles salées passèrent le barrage de mes paupières, je n’en avais que faire.
J’étais heureuse.
A ma place.
Délicatement, je me reculai, observai ce visage que j’aimais tant, et, passant ma main dans ses boucles blondes, je pus lire dans ses iris un océan d’émotions où se mêlaient joie, tendresse, bonheur, amour.
« Je t’aime aussi Patrick ».
Mots chuchotés contre sa bouche, promesse réciproque, un souffle de sérénité, un cœur gonflé de joie.
Rien ne pouvait gâcher cela.
Serrés de nouveau l’un contre l’autre, il me berça lentement sur les notes d’une mélodie imaginaire, et je pensais à ce slow que nous avions dansé, à ces mots écrits sur les enveloppes, à ce miracle de Noël que je ne croyais possible, à nous.
Chapitre 18
POV de Jane
Je n’arrivais pas à y croire, et pourtant, cette photographie était là pour me le prouver. Un cliché flou, où l’on devinait plus que l’on ne voyait les formes. Un cadeau qui était sûrement l’un des plus beaux que j’avais pu recevoir.
- La nuit au grenier ? L’interrogeai-je.
- La nuit au grenier, confirma-t-elle, la tête contre mon épaule.
Ce moment me revint alors en mémoire.
Flashback
Une enquête douloureuse.
La mort d’une femme enceinte, assassinée par son mari.
Une imitation du smiley de Red John par ce même homme.
Une peur qui ne cessait malgré la résolution de l’affaire.
Elle était venue au grenier ce soir-là, une assiette dans la main et une tasse de thé dans l’autre. Je ne participais plus depuis quelques semaines déjà aux repas de fin d’enquête. Ce soir encore moins que les autres.
J’approchais de Red John, je le savais. Cependant, cette histoire avait réveillé les anciens démons.
Teresa n’avait pas frappé, elle était entrée, m’avait trouvé allongé sur ce qui me faisait office de lit, dos à la porte. Doucement, elle avait caressé mes cheveux, et glissé une main sous mon visage de façon à ce que je lui fasse face. Je n’avais eu la force de lutter. Dès lors, tout s’était précipité, tout en devenant le moment le plus long, le plus romantique qui puisse être.
Deux êtres au cœur blessé.
Deux êtres combattant le même démon, l’un ayant pour arme la justice, l’autre la vengeance.
Un homme au cœur noirci et aveuglé.
Une femme au cœur d’ange.
Aucun mot prononcé.
Un sourire échangé.
Un désir.
Un amour.
Une nuit abritant deux corps réunis qui s’aimaient et se le prouvaient.
Enfin.
Fin du Flashback
Deux mois s’étaient écoulés depuis cette nuit. Deux mois, deux semaines, deux jours et… qu’importe ! Cette nuit avait donné au mot « magique » tout son sens.
- Es-tu heureux ? Me demanda-t-elle soudain.
Heureux ? Existait-il un mot assez fort pour exprimer ce que je ressentais devant le plus beau cadeau qu’une vie puisse offrir ? Y avait-il une réaction qui puisse lui montrer que je ne pouvais espérer meilleure chose comme départ dans notre nouvelle vie ?
Sans rien dire, je posai de nouveau ma main sur son ventre, le caressant du pouce. Elle abritait notre avenir, une part d’elle, une part de moi, et malgré cela elle doutait de ce que j’éprouvais ?
« Heureux est un euphémisme. » Répondis-je en souriant, tout en essayant de capter à nouveau son attention. Elle gardait malgré tout les yeux baissés sur ma main qu’elle caressa de la sienne, touchant du bout des doigts mon annulaire où une marque blanche était dessinée.
Je savais qu’elle l’avait remarquée au moment même de mon entrée. Si elle n’en avait été sûre, elle s’en était doutée jusqu’à ce qu’elle le constatât. Sarah avait précipité cette envie soudaine de me libérer de cette partie du passé. La musique et Teresa avaient fait le reste.
« Teresa, regarde-moi, déclarai-je en plongeant enfin dans la beauté de ses émeraudes. Je vous aime, toi, Sarah et cet enfant. N’en doute jamais. »
Elle me sonda, et, pour une des rares fois, je lui permis l’accès à mon âme, afin de la rassurer pleinement.
Apparemment satisfaite, elle déposa un baiser aérien sur mes lèvres.
- J’aimerais qu’on garde ça pour nous pendant un moment, évoqua-t-elle.
- Tu ne veux pas en parler à Sarah ?
- Si, si bien sûr. Mais seulement à elle… du moins le temps de quelques jours. Si tu veux bien. Je ne veux pas me réjouir tant qu’il y a un risque de…
- Je sais, la coupai-je. Et si nous allions nous coucher ? Il est visiblement un peu tard pour l’annoncer maintenant à Sarah.
Elle acquiesça, et remarqua la table du dîner.
- On le fera demain, elle ne va pas s’envoler, fis-je déposant un baiser sur son front.
POV de Sarah
J’avais jugé bon de les laisser seuls un moment, et, quand Maman avait commencé à jouer de la clarinette, je n’avais pu résister et m’étais postée au milieu des escaliers. J’avais entendu, tout entendu, presque tout compris. Leur dernier échange avait fait naître en moi une pointe d’angoisse. J’étais donc retournée dans ma chambre, avais rapidement enfilé mon pyjama, avais attrapé un livre, et m’étais couchée juste avant que Maman n’ouvre la porte pour me souhaiter une bonne nuit, suivie de Jane.
Je tentai de faire comme si de rien n’était, peu sûre que cela ait marché― l’inconvénient d’avoir un mentaliste dans la pièce. Quoiqu’il en soit, il ne fit pas de remarque, et ils sortirent, me recommandant de ne pas veiller trop tard.
Une demi-heure plus tard, je tendis l’oreille, aucun bruit. Je me levai discrètement, et me rendis dans la salle à manger. Les assiettes à dessert étaient encore sur la table, ce qui était assez inhabituel venant de Maman. Sans m’attarder, je me tournai vers la partie salon, et remarquai l’étui de la clarinette, et, à côté, quelques enveloppes.
Vérifiant qu’il n’y avait personne, j’examinai les feuilles, et tombai sur ce papier glacé, qui me paralysa.
Une échographie.
Un bébé.
Maman.
La lumière se fit soudain dans mon esprit. Les malaises, les vertiges, les maux de tête… Comment avais-je pu passer à côté de ça ?
Toute à mon observation, je n’entendis pas de bruits de pas, et sursautai en sentant une main se poser sur mon épaule.
Etouffant un cri, je fis volte-face et trouvai un Jane surpris.
- Ca va pas, tu m’as fait peur ! Chuchotai-je, à la fois énervée et quelque peu honteuse de m’être fait surprendre.
- Désolé, je pensais que tu m’avais entendu, je t’ai appelé mais tu ne répondais pas. Que fais-tu là ?
Il remarqua alors le cliché que je tenais, et esquissa une grimace.
- Teresa et moi voulions te le dire demain… enfin, vu l’heure, je dirais plutôt tout à l’heure.
- Je sais. Je vous ai entendu.
- Pourquoi n’es-tu pas descendue ? M’interrogea-t-il.
Aucune trace de colère ou de contrariété dans sa voix, juste de la curiosité.
- Vous aviez besoin de parler, alors je ne voulais pas m’imposer.
Il hocha la tête en souriant, et me fit signe de m’asseoir dans le canapé, alors qu’il prenait place dans celui-ci.
- J’aurais préféré avoir cette discussion en présence de Lisbon, enfin bref. Tu sais, ce n’est pas parce que Teresa et moi allons avoir un enfant que tu n’auras plus ta place, au contraire ! Elle aura besoin de toi, de ton aide, mais surtout de ta présence. Tu es sa fille et elle t’aime, n’en doute surtout pas !
- Et toi ?
- Quoi moi ?
- Tu veux que je reste ou pas ?
- Bien sûr ! Il est hors de question que tu partes !
Je soupirai. Jane ne se décidait pas à avouer son affection pour moi. J’eus alors une idée qui, je le reconnaissais, n’était pas tout à fait fair-play.
- En gros, je suis juste un objet encombrant pour toi, un « +1 » qui accompagne Teresa, déclarai-je d’un ton blasé.
Je perçus l’ombre de la colère passer sur son visage, ce qui m’effraya un instant.
- Ecoute-moi bien Sarah parce que je ne me répèterai pas deux fois : tu n’es pas un objet, tu ne le seras jamais. Tu es une jeune fille adorable et je suis très fier et honoré de te connaître.
- Je représente quoi pour toi alors, si je ne suis pas un objet ?
Allait-il se décider ou pas à me le dire bon sang ? Je le voyais chercher les mots exacts, hésiter. Etait-ce si difficile que ça de dire ce qu’il ressentait pour moi ?
- Sarah… tu es la pupille de Lisbon, tu es comme sa fille.
- Je ne parle pas de Maman, je parle de toi Jane ! Répliquai-je, fatiguée et en proie à la colère.
Je voulais savoir, savoir quel rôle j’allais jouer à partir de maintenant. Maman attendant l’enfant de Jane, il était évident que celui-ci viendrait habiter avec nous. Je devais savoir.
- Est-ce que… est-ce que tu me considères… comme ta fille ? Demandai-je hésitante.
Son visage devint grave, son regard dur et il prit une longue inspiration.
- Je n’ai eu qu’une fille, et elle est morte.
Sa voix était rauque et n’admettait aucune réplique.
J’acquiesçai, déçue.
Je venais d’obtenir une réponse à ma question, mais elle n’était pas celle que j’attendais. Je ne voulais pas la remplacer, juste avoir une vraie famille… ou du moins faire semblant.
- Je vais me coucher, je suis fatiguée.
- Sarah, ne…
- Bonne nuit Jane, l’interrompis-je peu encline à écouter ses excuses.
Je sortis de la pièce et montai les marches quatre à quatre, retenant mes larmes. Rien ne serait jamais comme je l’espérais.
Maman et Jane allaient avoir un enfant, et, très vite, je ne serais plus rien. Peut-être devais-je dès maintenant penser à l’idée de me retrouver en foyer. Cette pensée me fit frémir, Teresa m’ayant toujours promis de m’éviter cette alternative, quoiqu’il advienne.
J’allais seulement disparaître.
MaTessaJane, tu vas avoir droit à un baiser Jisbon, tu ne peux pas me détester
Pour vous remercier, je poste non pas un mais deux chapitres!
Chapitre 17
POV de Lisbon
Le moment était venu de lui donner son cadeau. Lui prenant les mains, je le forçai à se lever, puis saisis une grande enveloppe kraft qui se trouvait au pied du sapin. La peur refit soudain son apparition. J’avais peur, peur que ce ne soit pas le bon moment pour ça, peur de sa réaction, peur de tout détruire. Je ne l’avais pas mis au courant de la décision de l’enquête interne au sujet de Red John, et j’avais expressément demandé à l’équipe de garder le silence à ce sujet. Nous n’avions pas abordé le travail jusqu’ici, profitant de chaque instant de ce premier Noël. Ce que contenait cette lettre était en lien étroit avec le travail, et cela me terrorisait.
Je lui tendis timidement l’enveloppe, qu’il attrapa, et lança avec son éternel sourire moqueur :
- Je t’offre un magnifique instrument, et je n’ai même pas le droit à une enveloppe en or ?
- Idiot ! fis-je en riant, lui donnant un coup de poing dans l’épaule. Le contenant n’a pas d’importance, le contenu, si !
Il rit à son tour, la fixa.
- Pourquoi « more » ? S’enquit-il.
- Ouvre, tu comprendras.
Il sourit, et décacheta le papier, y plongea la main et en sortit… une autre enveloppe un peu plus petite de couleur bleue ciel avec le mot « than » écrit dessus.
Je compris à son air qu’il était de plus en plus intrigué par ce cadeau enveloppé à la façon « poupées russes ».
Je souris, coupable sous son regard, et lui fis signe de continuer.
De cette enveloppe bleue, il en ôta un modèle plus réduit de couleur violine avec pour simple mot « words ».
- C’est le titre de ta chanson, déclara-t-il.
- Notre chanson, oui. Tu te souviens ?
- Comment pourrais-je oublier, chuchota-t-il.
- Ouvre-la, il y a encore quelque chose.
De celle-ci il en tira une beige au papier glacé. Sur celle-ci, il n’y avait pas de mot, juste trois points de suspension précédé d’un cœur, un cœur minuscule. Je n’étais pas romantique, du moins pas tant que cela, mais en ce jour spécial, il me fallait un cadeau tout aussi spécial pour lui.
- M’offrirais-tu ton cœur, ma chère Lisbon ? Demanda-t-il un sourire flatteur sur les lèvres.
Décidément, il ne changerait pas, pensai-je en secouant la tête. Mon cœur, je n’avais pas besoin de le lui offrir, il l’avait conquis des années auparavant, avant même que je ne le sache et l’accepte. Il savait au fond de lui que ce morceau de papier était important, qu’il représentait bien plus que cela. Il tentait juste de me distraire, de faire apparaître un sourire sur mon visage. Ce qu’il réussit à faire une fois de plus.
Ne répondant pas, je le fixai intensément, impatiente à l’idée qu’il découvre son véritable présent. Avec des gestes lents, histoire de maintenir le suspense― et de me rendre encore plus nerveuse, devinai-je en voyant son clin d’œil et son sourire― il décolla le rabat, et y mit la main.
Une photo. Une photo qu’il regarda pendant de longues secondes qui me semblèrent éternelles. Je tentai de déceler sur son visage ce qu’il pouvait ressentir, mais rien ne filtrait, il restait impassible, pour mon plus grand malheur. Quelques minutes s’écoulèrent, lui, le regard toujours ancré au cliché, et moi, face à lui, attendant une quelconque réaction.
- Teresa… c’est… ce que je pense ?
Sa voix emplie d’espoir, son regard suppliant et un vestige de sourire sur ses lèvres, me firent sourire à mon tour, et hochai la tête.
- Si tu pense à un miracle, oui, c’est bien cela, murmurai-je en faisant quelques pas, ne me trouvant plus qu’à quelques centimètres de lui.
Soudant son regard lumineux et embué de larmes au mien, il caressa ma joue, mon épaule, et, finalement, laissa sa main gagner mon ventre qu’il caressa tendrement.
Il posa son front contre le mien, déposa de légers baisers sur mes lèvres, baisers que je lui rendis avec plaisir, et me blottis contre lui, appréciant plus que jamais ce contact.
« Je t’aime ».
Un simple souffle, trois mots, une promesse chuchotée à mon oreille, et mes yeux se brouillèrent. Quelques perles salées passèrent le barrage de mes paupières, je n’en avais que faire.
J’étais heureuse.
A ma place.
Délicatement, je me reculai, observai ce visage que j’aimais tant, et, passant ma main dans ses boucles blondes, je pus lire dans ses iris un océan d’émotions où se mêlaient joie, tendresse, bonheur, amour.
« Je t’aime aussi Patrick ».
Mots chuchotés contre sa bouche, promesse réciproque, un souffle de sérénité, un cœur gonflé de joie.
Rien ne pouvait gâcher cela.
Serrés de nouveau l’un contre l’autre, il me berça lentement sur les notes d’une mélodie imaginaire, et je pensais à ce slow que nous avions dansé, à ces mots écrits sur les enveloppes, à ce miracle de Noël que je ne croyais possible, à nous.
Chapitre 18
POV de Jane
Je n’arrivais pas à y croire, et pourtant, cette photographie était là pour me le prouver. Un cliché flou, où l’on devinait plus que l’on ne voyait les formes. Un cadeau qui était sûrement l’un des plus beaux que j’avais pu recevoir.
- La nuit au grenier ? L’interrogeai-je.
- La nuit au grenier, confirma-t-elle, la tête contre mon épaule.
Ce moment me revint alors en mémoire.
Flashback
Une enquête douloureuse.
La mort d’une femme enceinte, assassinée par son mari.
Une imitation du smiley de Red John par ce même homme.
Une peur qui ne cessait malgré la résolution de l’affaire.
Elle était venue au grenier ce soir-là, une assiette dans la main et une tasse de thé dans l’autre. Je ne participais plus depuis quelques semaines déjà aux repas de fin d’enquête. Ce soir encore moins que les autres.
J’approchais de Red John, je le savais. Cependant, cette histoire avait réveillé les anciens démons.
Teresa n’avait pas frappé, elle était entrée, m’avait trouvé allongé sur ce qui me faisait office de lit, dos à la porte. Doucement, elle avait caressé mes cheveux, et glissé une main sous mon visage de façon à ce que je lui fasse face. Je n’avais eu la force de lutter. Dès lors, tout s’était précipité, tout en devenant le moment le plus long, le plus romantique qui puisse être.
Deux êtres au cœur blessé.
Deux êtres combattant le même démon, l’un ayant pour arme la justice, l’autre la vengeance.
Un homme au cœur noirci et aveuglé.
Une femme au cœur d’ange.
Aucun mot prononcé.
Un sourire échangé.
Un désir.
Un amour.
Une nuit abritant deux corps réunis qui s’aimaient et se le prouvaient.
Enfin.
Fin du Flashback
Deux mois s’étaient écoulés depuis cette nuit. Deux mois, deux semaines, deux jours et… qu’importe ! Cette nuit avait donné au mot « magique » tout son sens.
- Es-tu heureux ? Me demanda-t-elle soudain.
Heureux ? Existait-il un mot assez fort pour exprimer ce que je ressentais devant le plus beau cadeau qu’une vie puisse offrir ? Y avait-il une réaction qui puisse lui montrer que je ne pouvais espérer meilleure chose comme départ dans notre nouvelle vie ?
Sans rien dire, je posai de nouveau ma main sur son ventre, le caressant du pouce. Elle abritait notre avenir, une part d’elle, une part de moi, et malgré cela elle doutait de ce que j’éprouvais ?
« Heureux est un euphémisme. » Répondis-je en souriant, tout en essayant de capter à nouveau son attention. Elle gardait malgré tout les yeux baissés sur ma main qu’elle caressa de la sienne, touchant du bout des doigts mon annulaire où une marque blanche était dessinée.
Je savais qu’elle l’avait remarquée au moment même de mon entrée. Si elle n’en avait été sûre, elle s’en était doutée jusqu’à ce qu’elle le constatât. Sarah avait précipité cette envie soudaine de me libérer de cette partie du passé. La musique et Teresa avaient fait le reste.
« Teresa, regarde-moi, déclarai-je en plongeant enfin dans la beauté de ses émeraudes. Je vous aime, toi, Sarah et cet enfant. N’en doute jamais. »
Elle me sonda, et, pour une des rares fois, je lui permis l’accès à mon âme, afin de la rassurer pleinement.
Apparemment satisfaite, elle déposa un baiser aérien sur mes lèvres.
- J’aimerais qu’on garde ça pour nous pendant un moment, évoqua-t-elle.
- Tu ne veux pas en parler à Sarah ?
- Si, si bien sûr. Mais seulement à elle… du moins le temps de quelques jours. Si tu veux bien. Je ne veux pas me réjouir tant qu’il y a un risque de…
- Je sais, la coupai-je. Et si nous allions nous coucher ? Il est visiblement un peu tard pour l’annoncer maintenant à Sarah.
Elle acquiesça, et remarqua la table du dîner.
- On le fera demain, elle ne va pas s’envoler, fis-je déposant un baiser sur son front.
POV de Sarah
J’avais jugé bon de les laisser seuls un moment, et, quand Maman avait commencé à jouer de la clarinette, je n’avais pu résister et m’étais postée au milieu des escaliers. J’avais entendu, tout entendu, presque tout compris. Leur dernier échange avait fait naître en moi une pointe d’angoisse. J’étais donc retournée dans ma chambre, avais rapidement enfilé mon pyjama, avais attrapé un livre, et m’étais couchée juste avant que Maman n’ouvre la porte pour me souhaiter une bonne nuit, suivie de Jane.
Je tentai de faire comme si de rien n’était, peu sûre que cela ait marché― l’inconvénient d’avoir un mentaliste dans la pièce. Quoiqu’il en soit, il ne fit pas de remarque, et ils sortirent, me recommandant de ne pas veiller trop tard.
Une demi-heure plus tard, je tendis l’oreille, aucun bruit. Je me levai discrètement, et me rendis dans la salle à manger. Les assiettes à dessert étaient encore sur la table, ce qui était assez inhabituel venant de Maman. Sans m’attarder, je me tournai vers la partie salon, et remarquai l’étui de la clarinette, et, à côté, quelques enveloppes.
Vérifiant qu’il n’y avait personne, j’examinai les feuilles, et tombai sur ce papier glacé, qui me paralysa.
Une échographie.
Un bébé.
Maman.
La lumière se fit soudain dans mon esprit. Les malaises, les vertiges, les maux de tête… Comment avais-je pu passer à côté de ça ?
Toute à mon observation, je n’entendis pas de bruits de pas, et sursautai en sentant une main se poser sur mon épaule.
Etouffant un cri, je fis volte-face et trouvai un Jane surpris.
- Ca va pas, tu m’as fait peur ! Chuchotai-je, à la fois énervée et quelque peu honteuse de m’être fait surprendre.
- Désolé, je pensais que tu m’avais entendu, je t’ai appelé mais tu ne répondais pas. Que fais-tu là ?
Il remarqua alors le cliché que je tenais, et esquissa une grimace.
- Teresa et moi voulions te le dire demain… enfin, vu l’heure, je dirais plutôt tout à l’heure.
- Je sais. Je vous ai entendu.
- Pourquoi n’es-tu pas descendue ? M’interrogea-t-il.
Aucune trace de colère ou de contrariété dans sa voix, juste de la curiosité.
- Vous aviez besoin de parler, alors je ne voulais pas m’imposer.
Il hocha la tête en souriant, et me fit signe de m’asseoir dans le canapé, alors qu’il prenait place dans celui-ci.
- J’aurais préféré avoir cette discussion en présence de Lisbon, enfin bref. Tu sais, ce n’est pas parce que Teresa et moi allons avoir un enfant que tu n’auras plus ta place, au contraire ! Elle aura besoin de toi, de ton aide, mais surtout de ta présence. Tu es sa fille et elle t’aime, n’en doute surtout pas !
- Et toi ?
- Quoi moi ?
- Tu veux que je reste ou pas ?
- Bien sûr ! Il est hors de question que tu partes !
Je soupirai. Jane ne se décidait pas à avouer son affection pour moi. J’eus alors une idée qui, je le reconnaissais, n’était pas tout à fait fair-play.
- En gros, je suis juste un objet encombrant pour toi, un « +1 » qui accompagne Teresa, déclarai-je d’un ton blasé.
Je perçus l’ombre de la colère passer sur son visage, ce qui m’effraya un instant.
- Ecoute-moi bien Sarah parce que je ne me répèterai pas deux fois : tu n’es pas un objet, tu ne le seras jamais. Tu es une jeune fille adorable et je suis très fier et honoré de te connaître.
- Je représente quoi pour toi alors, si je ne suis pas un objet ?
Allait-il se décider ou pas à me le dire bon sang ? Je le voyais chercher les mots exacts, hésiter. Etait-ce si difficile que ça de dire ce qu’il ressentait pour moi ?
- Sarah… tu es la pupille de Lisbon, tu es comme sa fille.
- Je ne parle pas de Maman, je parle de toi Jane ! Répliquai-je, fatiguée et en proie à la colère.
Je voulais savoir, savoir quel rôle j’allais jouer à partir de maintenant. Maman attendant l’enfant de Jane, il était évident que celui-ci viendrait habiter avec nous. Je devais savoir.
- Est-ce que… est-ce que tu me considères… comme ta fille ? Demandai-je hésitante.
Son visage devint grave, son regard dur et il prit une longue inspiration.
- Je n’ai eu qu’une fille, et elle est morte.
Sa voix était rauque et n’admettait aucune réplique.
J’acquiesçai, déçue.
Je venais d’obtenir une réponse à ma question, mais elle n’était pas celle que j’attendais. Je ne voulais pas la remplacer, juste avoir une vraie famille… ou du moins faire semblant.
- Je vais me coucher, je suis fatiguée.
- Sarah, ne…
- Bonne nuit Jane, l’interrompis-je peu encline à écouter ses excuses.
Je sortis de la pièce et montai les marches quatre à quatre, retenant mes larmes. Rien ne serait jamais comme je l’espérais.
Maman et Jane allaient avoir un enfant, et, très vite, je ne serais plus rien. Peut-être devais-je dès maintenant penser à l’idée de me retrouver en foyer. Cette pensée me fit frémir, Teresa m’ayant toujours promis de m’éviter cette alternative, quoiqu’il advienne.
J’allais seulement disparaître.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Marie un jour tu vas m'achever avec cette fic !
Après avoir vu le "more" je me suis tout de suite doutée que c'était la chanson, c'est super bien fait l'histoire des petits mots
UN BABY JISBON OMG !!!!!!! Je l'ai su dès les paroles de Jane et j'ai cru que j'allais faire une crise !!
Enfin voilà je t'ai déjà dis ce que j'en pensais.. t'écris toujours aussi bien.. c'est toujours aussi beau.. bref..
VLS
Après avoir vu le "more" je me suis tout de suite doutée que c'était la chanson, c'est super bien fait l'histoire des petits mots
UN BABY JISBON OMG !!!!!!! Je l'ai su dès les paroles de Jane et j'ai cru que j'allais faire une crise !!
Enfin voilà je t'ai déjà dis ce que j'en pensais.. t'écris toujours aussi bien.. c'est toujours aussi beau.. bref..
VLS
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Oh mon Dieu... Tu m'avais prévenue que j'allais te détester, te haïr... mais j'aurais jamais pensé que c'était à ce point là !!
Le premier chapitre est génial, j'adore. Le cadeau que Lisbon offre à Jane et lui aussi super beau... Ils vont avoir un bébé !!!
Et ils se sont dit "Je t'aime" ! Un des plus beaux moments je crois
Mais Jane... Mais quel crétin Il a pas le droit de dire ça à Sarah... Même s'il n'a eu qu'une seule fille comme il l'a dit, on sait tous que Sarah compte beaucoup pour lui... Je vais le tuer.
Le pire, c'est que si j'ai bien interprété ton "j'allais seulement disaparaitre" Sarah risque d'avoir très envie de fuguer... Et Patrick se sentir coupable, donc plus de famille unie et heureuse avant un bon bout de temps... Espèce de monstre va
Ca empêche pas qu'on ai très envie de lire la suite hein, au contraire
Le premier chapitre est génial, j'adore. Le cadeau que Lisbon offre à Jane et lui aussi super beau... Ils vont avoir un bébé !!!
Et ils se sont dit "Je t'aime" ! Un des plus beaux moments je crois
Mais Jane... Mais quel crétin Il a pas le droit de dire ça à Sarah... Même s'il n'a eu qu'une seule fille comme il l'a dit, on sait tous que Sarah compte beaucoup pour lui... Je vais le tuer.
Le pire, c'est que si j'ai bien interprété ton "j'allais seulement disaparaitre" Sarah risque d'avoir très envie de fuguer... Et Patrick se sentir coupable, donc plus de famille unie et heureuse avant un bon bout de temps... Espèce de monstre va
Ca empêche pas qu'on ai très envie de lire la suite hein, au contraire
MaTessaJane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Lisbon !
Localisation : Sur la tombe de Charlotte
Page 2 sur 9 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
Sujets similaires
» [TOPIC UNIQUE] Présentation des membres
» [TOPIC UNIQUE] Présentation des membres
» [TOPIC UNIQUE] Présentation des membres
» Une nouvelle vie ^
» MissA. Créas ♀
» [TOPIC UNIQUE] Présentation des membres
» [TOPIC UNIQUE] Présentation des membres
» Une nouvelle vie ^
» MissA. Créas ♀
Page 2 sur 9
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum