A l'aube d'une nouvelle vie ^
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
j'adhère... j'adore mais quelle quiche ce Jane
mais la suite on la veut évidemment !!!!
mais la suite on la veut évidemment !!!!
flox2408- Livreur de Pizza
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Même si -tu le sais - j'attends une explication sur la grossesse miracle après le diagnostic de la fic précédente.....je ne peux pas m'empêcher d'adorer ces nouveaux chapitres....
Jane et Lisbon vont avoir un bébé...
J'aime tout particulièrement la sensibilité avec laquelle tu retraces la conception de cet enfant
C'est juste parfait....la dose exacte de subtilité et de douceur, j'adore.
Mais bien sûr, il faut que quelque chose vienne gâcher la fête....
Jane qui qualifie Sarah de "pupille de Lisbon", c'est dur, je trouve. Surtout quand quelques heures plus tôt, il disait à Lisbon :
Sarah faisait alors, dans son discours, pleinement partie de leur famille en construction, et pas seulement au titre d'enfant recueillie. Qu'il ne puisse pas lui dire qu'il la considère comme sa fille, je peux le comprendre. Je peux admettre qu'il lui soit difficile de verbaliser cela....Au final, tu peux tourner la page d'un mariage en retirant ton alliance mais d'une enfant ? Mais puisque Sarah est la fille de la femme qu'il aime, cela fait d'elle au pire sa belle-fille.
Aussi compréhensible soit-il, le constat est sévère :
et interpelle, au moment où Jane se réjouit de l'annonce de ce bébé à venir....qui pourrait bien être une fille, après tout...
La dernière fait froid dans le dos, laissant présager une fugue. En même temps, la réaction de Sarah peut aussi s'entendre. On peut comprendre qu'elle ait besoin d'être rassurée sur sa place dans cette famille atypique au moment où elle s'agrandit d'un enfant biologique...Cela soulève plein, plein de questions....surtout pour cette adolescente qui a déjà perdu sa première famille.
Hâte de voir ce que tu nous réserves pour la suite ! Sarah mettra-t-elle son plan à exécution ? Comment Lisbon va-t-elle réagir ? Cela permettra-t-il à Jane d'ouvrir les yeux ?
Jane et Lisbon vont avoir un bébé...
J'aime tout particulièrement la sensibilité avec laquelle tu retraces la conception de cet enfant
Kat4 a écrit:
Deux êtres au cœur blessé.
Deux êtres combattant le même démon, l’un ayant pour arme la justice, l’autre la vengeance.
Un homme au cœur noirci et aveuglé.
Une femme au cœur d’ange.
Aucun mot prononcé.
Un sourire échangé.
Un désir.
Un amour.
Une nuit abritant deux corps réunis qui s’aimaient et se le prouvaient.
Enfin.
C'est juste parfait....la dose exacte de subtilité et de douceur, j'adore.
Mais bien sûr, il faut que quelque chose vienne gâcher la fête....
Jane qui qualifie Sarah de "pupille de Lisbon", c'est dur, je trouve. Surtout quand quelques heures plus tôt, il disait à Lisbon :
Kat4 a écrit:« Je vous aime, toi, Sarah et cet enfant. »
Sarah faisait alors, dans son discours, pleinement partie de leur famille en construction, et pas seulement au titre d'enfant recueillie. Qu'il ne puisse pas lui dire qu'il la considère comme sa fille, je peux le comprendre. Je peux admettre qu'il lui soit difficile de verbaliser cela....Au final, tu peux tourner la page d'un mariage en retirant ton alliance mais d'une enfant ? Mais puisque Sarah est la fille de la femme qu'il aime, cela fait d'elle au pire sa belle-fille.
Aussi compréhensible soit-il, le constat est sévère :
Kat4 a écrit:- Je n’ai eu qu’une fille, et elle est morte.
et interpelle, au moment où Jane se réjouit de l'annonce de ce bébé à venir....qui pourrait bien être une fille, après tout...
La dernière fait froid dans le dos, laissant présager une fugue. En même temps, la réaction de Sarah peut aussi s'entendre. On peut comprendre qu'elle ait besoin d'être rassurée sur sa place dans cette famille atypique au moment où elle s'agrandit d'un enfant biologique...Cela soulève plein, plein de questions....surtout pour cette adolescente qui a déjà perdu sa première famille.
Hâte de voir ce que tu nous réserves pour la suite ! Sarah mettra-t-elle son plan à exécution ? Comment Lisbon va-t-elle réagir ? Cela permettra-t-il à Jane d'ouvrir les yeux ?
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
merci merci merci pour tous vos messages. Je suis contente que cela vous plaise!
Jane Doe, le pourquoi de comment viendra plus tard.
Quant à Jane, il ne faut pas oublier que même s'il aime Sarah, il n'est peut-être pas prêt à oublier sa fille. C'est normal, les parents ne devraient jamais survivre à leurs enfants, et c'est ce que pense Jane. Vous comprendrez dans les prochains chapitres
Merci encore!!
POV de Lisbon
J’ouvris les yeux, esquissai un sourire en me souvenant de la veille, sourire qui s’effaça quand je ne sentis que du vide près de moi.
Il ne pouvait pas être parti, pas après ce qu’il m’avait dit, j’en étais certaine.
Descendant les escaliers, je me convainquais qu’il ne s’était pas enfui.
Une délicieuse odeur de gaufres m’accueillit. Il était là, face à la gazinière.
Il n’était pas parti.
Sans bruit, je m’approchai, et passai mes bras autour de lui, ce qui le surprit tout autant que moi. Depuis quand agissais-je ainsi ? Fichues hormones, pestai-je intérieurement. Jane, lui, ne semblait pas perturbé par cette attitude, et il tourna la tête de manière à me déposer un baiser au coin des lèvres.
- Tu aurais pu rester au lit, je t’aurais apporté le petit déjeuner.
- Je crois que je ne suis pas prête à te revoir m’amener le petit déjeuner au lit.
- Ah bon ? Fit-il en déposant la dernière gaufre dans une assiette et se retournant complètement. Pourquoi ?
- La dernière fois s’est mal terminée si tu te souviens bien.
- Teresa…
- Je sais. C’est juste… laisse-moi un peu de temps, d’accord ?
Il hocha la tête et se pencha à nouveau pour m’embrasser.
- Tu n’as pas de nausées ? S’enquit-il.
- Pas tout le temps, heureusement ! Répondis-je en souriant, tout en saisissant la cafetière afin de me verser une bonne tasse de café.
- Tut tut ! Interdit ! Intervint-il en m’arrachant le pichet des mains. Tu es enceinte donc plus de café jusqu’à la naissance de bébé, peu de thé, mais tu peux boire du jus de fruit ou du chocolat.
Son discours me tira un grognement. Plus de café ! Comment allais-je tenir 7 mois sans une seule goutte de café ?! Impossible !
- Juste une tasse, Jane ! Je ne tiendrai pas sans mon café du matin ! Suppliai-je.
- Non, ce n’est bon ni pour toi, ni pour le bébé, contra-t-il en reposant le pichet et posant ses mains sur mes épaules. Et si tu allais réveiller Sarah pour qu’elle vienne avec nous ?
J’esquissai une grimace, l’air boudeur, et il me sourit.
- Nous pourrons lui parler du bébé, ce sera plus convivial, non ?
- Bonne idée ! Déclarai-je en me précipitant à l’étage.
Arrivée devant sa porte, je toquai légèrement― je savais que le sommeil était sacré chez elle et elle m’en voudrait si je la réveillais en sursaut. Ne recevant aucune réponse, j’entrouvris la porte. Personne. Le lit était défait. Fronçant les sourcils, je me dirigeais vers la salle de bains. Vide. Inquiète, je fis toutes les pièces. Sarah n’était pas là.
- Tu as vu Sarah ce matin ? Demandai-je à Jane en descendant.
- Non, pourquoi ?
- Elle n’est pas dans la maison. Son lit est défait mais elle n’est pas là.
- Essaie sur son portable, suggéra-t-il en s’approchant.
Une sonnerie. Un doute.
Deux sonneries. Une crainte.
Trois sonneries. Une angoisse.
Répondeur. Une peur sans nom.
- Elle ne répond pas, fis-je me laissant envahir par la panique. Où peut-elle être ? Elle prévient toujours quand elle sort !
- Calme-toi, dit-il en posant une main sur mon épaule, je suis sûr qu’elle va bien. Tu n’as rien remarqué dans sa chambre ?
- Non, non tout est comme d’habitude.
Désarmé, il jeta un regard dans la pièce puis se raidit.
- C’est de ma faute si elle est partie.
- Pourquoi dis-tu ça ?
- Cette nuit, je me suis levé, elle était dans le salon. Elle sait pour le bébé. Nous avons discuté et…
Il s’interrompit mal à l’aise, son regard dans le vide.
- Et quoi ? Jane, que lui as-tu dit ? M’enquis-je.
- Elle a voulu savoir si je la considérais comme ma fille, j’ai… j’ai répondu que… que je n’en avais eu qu’une, et qu’elle était morte.
Il posa son regard sur moi, coupable. Il n’avait pas fait ça. Non, il ne pouvait pas avoir fait ça ! Pas après tout le mal qu’elle s’était donné à nous réunir. Elle avait vu en Jane un père de substitution, elle m’en avait parlé un soir où nous étions devant un film. Elle l’aimait, l’admirait, se sentait en sécurité avec lui. Comment osait-il lui dire ça ?
Ne trouvant aucune réplique assez cinglante pour lui faire comprendre mon état d’esprit, je fis demi-tour.
- Où vas-tu ?
- Je monte m’habiller et vais chercher ma fille, lançai-je froidement.
- Teresa…, commença-t-il.
- A notre retour, il faudra qu’on parle sérieusement toi et moi, l’interrompis-je.
J’étais à peine à la moitié de l’escalier que la porte d’entrée claqua. Je soupirai.
Comment un soir si parfait pouvait-il laisser place à un matin désastreux ? Notre vie ne se résumait-elle qu’à ce genre de montagnes russes ?
Jane Doe, le pourquoi de comment viendra plus tard.
Quant à Jane, il ne faut pas oublier que même s'il aime Sarah, il n'est peut-être pas prêt à oublier sa fille. C'est normal, les parents ne devraient jamais survivre à leurs enfants, et c'est ce que pense Jane. Vous comprendrez dans les prochains chapitres
Merci encore!!
POV de Lisbon
J’ouvris les yeux, esquissai un sourire en me souvenant de la veille, sourire qui s’effaça quand je ne sentis que du vide près de moi.
Il ne pouvait pas être parti, pas après ce qu’il m’avait dit, j’en étais certaine.
Descendant les escaliers, je me convainquais qu’il ne s’était pas enfui.
Une délicieuse odeur de gaufres m’accueillit. Il était là, face à la gazinière.
Il n’était pas parti.
Sans bruit, je m’approchai, et passai mes bras autour de lui, ce qui le surprit tout autant que moi. Depuis quand agissais-je ainsi ? Fichues hormones, pestai-je intérieurement. Jane, lui, ne semblait pas perturbé par cette attitude, et il tourna la tête de manière à me déposer un baiser au coin des lèvres.
- Tu aurais pu rester au lit, je t’aurais apporté le petit déjeuner.
- Je crois que je ne suis pas prête à te revoir m’amener le petit déjeuner au lit.
- Ah bon ? Fit-il en déposant la dernière gaufre dans une assiette et se retournant complètement. Pourquoi ?
- La dernière fois s’est mal terminée si tu te souviens bien.
- Teresa…
- Je sais. C’est juste… laisse-moi un peu de temps, d’accord ?
Il hocha la tête et se pencha à nouveau pour m’embrasser.
- Tu n’as pas de nausées ? S’enquit-il.
- Pas tout le temps, heureusement ! Répondis-je en souriant, tout en saisissant la cafetière afin de me verser une bonne tasse de café.
- Tut tut ! Interdit ! Intervint-il en m’arrachant le pichet des mains. Tu es enceinte donc plus de café jusqu’à la naissance de bébé, peu de thé, mais tu peux boire du jus de fruit ou du chocolat.
Son discours me tira un grognement. Plus de café ! Comment allais-je tenir 7 mois sans une seule goutte de café ?! Impossible !
- Juste une tasse, Jane ! Je ne tiendrai pas sans mon café du matin ! Suppliai-je.
- Non, ce n’est bon ni pour toi, ni pour le bébé, contra-t-il en reposant le pichet et posant ses mains sur mes épaules. Et si tu allais réveiller Sarah pour qu’elle vienne avec nous ?
J’esquissai une grimace, l’air boudeur, et il me sourit.
- Nous pourrons lui parler du bébé, ce sera plus convivial, non ?
- Bonne idée ! Déclarai-je en me précipitant à l’étage.
Arrivée devant sa porte, je toquai légèrement― je savais que le sommeil était sacré chez elle et elle m’en voudrait si je la réveillais en sursaut. Ne recevant aucune réponse, j’entrouvris la porte. Personne. Le lit était défait. Fronçant les sourcils, je me dirigeais vers la salle de bains. Vide. Inquiète, je fis toutes les pièces. Sarah n’était pas là.
- Tu as vu Sarah ce matin ? Demandai-je à Jane en descendant.
- Non, pourquoi ?
- Elle n’est pas dans la maison. Son lit est défait mais elle n’est pas là.
- Essaie sur son portable, suggéra-t-il en s’approchant.
Une sonnerie. Un doute.
Deux sonneries. Une crainte.
Trois sonneries. Une angoisse.
Répondeur. Une peur sans nom.
- Elle ne répond pas, fis-je me laissant envahir par la panique. Où peut-elle être ? Elle prévient toujours quand elle sort !
- Calme-toi, dit-il en posant une main sur mon épaule, je suis sûr qu’elle va bien. Tu n’as rien remarqué dans sa chambre ?
- Non, non tout est comme d’habitude.
Désarmé, il jeta un regard dans la pièce puis se raidit.
- C’est de ma faute si elle est partie.
- Pourquoi dis-tu ça ?
- Cette nuit, je me suis levé, elle était dans le salon. Elle sait pour le bébé. Nous avons discuté et…
Il s’interrompit mal à l’aise, son regard dans le vide.
- Et quoi ? Jane, que lui as-tu dit ? M’enquis-je.
- Elle a voulu savoir si je la considérais comme ma fille, j’ai… j’ai répondu que… que je n’en avais eu qu’une, et qu’elle était morte.
Il posa son regard sur moi, coupable. Il n’avait pas fait ça. Non, il ne pouvait pas avoir fait ça ! Pas après tout le mal qu’elle s’était donné à nous réunir. Elle avait vu en Jane un père de substitution, elle m’en avait parlé un soir où nous étions devant un film. Elle l’aimait, l’admirait, se sentait en sécurité avec lui. Comment osait-il lui dire ça ?
Ne trouvant aucune réplique assez cinglante pour lui faire comprendre mon état d’esprit, je fis demi-tour.
- Où vas-tu ?
- Je monte m’habiller et vais chercher ma fille, lançai-je froidement.
- Teresa…, commença-t-il.
- A notre retour, il faudra qu’on parle sérieusement toi et moi, l’interrompis-je.
J’étais à peine à la moitié de l’escalier que la porte d’entrée claqua. Je soupirai.
Comment un soir si parfait pouvait-il laisser place à un matin désastreux ? Notre vie ne se résumait-elle qu’à ce genre de montagnes russes ?
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Kat4 a écrit:
Quant à Jane, il ne faut pas oublier que même s'il aime Sarah, il n'est peut-être pas prêt à oublier sa fille.
Mais personne (ni Lisbon, ni Sarah...ni le lecteur) ne s'attend à ce qu'il oublie Charlotte.
Mais qu'il s'autorise à se sentir père à nouveau. Il sera toujours le papa de Charlotte, mais il peut aussi être le père d'enfants vivants...Tu le soulignes : il aime Sarah. Il n'a qu'à s'y autoriser;...
Parce que moi, à la place de Lisbon, en le voyant incapable de donner une juste place à Sarah, je m'interrogerais sur la place de l'enfant à naître.
Et quand je dis ça, je critique pas Jane....ses difficultés sont compréhensibles, mais il va devoir les dépasser si'l veut être heureux et surtout que Lisbon le soit....Je me doute que ce sera l'objet de chapitres à venir !
En attendant, Lisbon et Jane réagissent comme je l'attendais à la disparition de Sarah....
Une grande conversation s"impose en effet....une fois que l'adolescente aura été retrouvée.
EDIT : Je viens de repenser que Larmes du ciel, larmes du cœur s'achevait sur Jane suggérant :
Kat4 a écrit:et si nous allions obtenir la garde de Sarah ?
Alors certes, c''est pas 'notre fille" mais ce 'nous' qui obtient la garde, ça relève bien d'une relation fiiale et d'un investissement affectif certain, non ?
Dernière édition par Jane Doe le Mer 26 Fév 2014 - 17:07, édité 1 fois (Raison : Ajout)
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Tu sais quoi ? Je te hais tellement que j'ai faillit ne pas laisser de commentaire
Je savais que ça allait se passer comme ça, mais le lire c'est pas la même chose... C'est vraiment horrible même ! Et Lisbon en veut à Jane, comme on pouvait s'y attendre... Je le déteste plus que toi c'est pour dire
J'espère que Lisbon va vite retrouver Sarah... Et que ça va s'arranger surtout
Ta phrase "Notre vie ne se résumait-elle qu’à ce genre de montagnes russes ? "
Je crois que j'ai eu un coup de coeur xD Je pensais la même chose en la lisant c'est surement pour ça x) Ou je sais pas
Nous attendons ta suite très chère auteur
Je savais que ça allait se passer comme ça, mais le lire c'est pas la même chose... C'est vraiment horrible même ! Et Lisbon en veut à Jane, comme on pouvait s'y attendre... Je le déteste plus que toi c'est pour dire
J'espère que Lisbon va vite retrouver Sarah... Et que ça va s'arranger surtout
Ta phrase "Notre vie ne se résumait-elle qu’à ce genre de montagnes russes ? "
Je crois que j'ai eu un coup de coeur xD Je pensais la même chose en la lisant c'est surement pour ça x) Ou je sais pas
Nous attendons ta suite très chère auteur
MaTessaJane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Lisbon !
Localisation : Sur la tombe de Charlotte
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour vos reviews
@Jane Doe: tu as raison, on ne veut pas qu'il oublie sa femme et sa fille, et c'est ce que j'expliquerai dans un des prochains chapitres. Il ne faut pas oublier que, pour Jane c'est soit noir, soit blanc, il a du mal avec les nuances ^^ quant à ta question rhétorique, c'est surtout que Jane veut rendre Lisbon pleinement heureuse avant tout. Il est capable de beaucoup par amour. Et, même si ça paraitra OOC, on verra aussi une autre facette de nos personnages dans les prochains chapitres
@MaTessaJane: il faut bien un peu de sadisme, je sais que vous aimez ça
Sans plus attendre, voici la suite
POV de Jane
Coupable, me soufflait ma raison, tu es coupable encore une fois. Je courrais dans les rues encore endormies en ce jour de Noël. Pourquoi ne pouvais-je pas profiter de ce bonheur nouvellement né ? Pourquoi devais-je tout détruire en quelques phrases ? Etait-ce inscrit dans mes gènes ? Je commençais à me poser la question.
Tout en arpentant les rues à la recherche de Sarah, je composai un numéro de téléphone. Ils allaient me tuer, mais c’était de la plus haute importance. Si jamais il lui arrivait quelque chose je ne me le pardonnerais pas. Et Teresa non plus.
Teresa.
Premier matin ensemble, premier matin qui était censé être « normal », heureux, et, au lieu de cela, je me retrouvais dehors cherchant à réparer mes erreurs. Et quelles erreurs !
Je coupai la communication au bout de quelques minutes, déçu. Elle ne se trouvait pas avec Grace. Elle ne se serait sûrement pas aventurée jusqu’au CBI sachant qu’elle aurait été seule avec des inconnus. Elle avait progressé de ce côté-là, mais les étrangers restaient malgré tout une de ses grandes craintes. Il ne restait plus qu’une seule option : Cho.
Hors d’haleine, je sonnai à l’interphone, la porte s’ouvrant quelques secondes plus tard. Arrivé à la porte de l’appartement, je m’apprêtais à frapper quand Cho fit son apparition, apparemment bien réveillé.
- Qu’est-ce que tu veux ?
Outch. Et bien énervé aussi.
- Sarah a fugué. Est-ce que… Elle est là c’est ça ? Devinai-je en percevant un infime tic à l’entente du prénom de la jeune fille.
- Elle dort. Elle a passé une partie de la nuit à pleurer et à cauchemarder. Je ne sais pas ce que tu as encore fait Jane, mais tu as intérêt à réparer. Je ne veux pas jouer le rôle de baby-sitter ou de médiateur, c’est clair ?
Je ne pus m’empêcher de sourire. C’était tout Cho, ça. Un dur avec un cœur d’or.
- Arrête, je sais très bien que tu as aimé jouer ce rôle de « protecteur », sinon tu aurais appelé Lisbon pour qu’elle vienne la chercher, je me trompe ?
Soupir de sa part, les bras croisés, un regard incendiaire. Il ne fallait peut-être pas que je traîne ici.
- Tu veux que je prévienne Lisbon ou tu t’en charges ?
- Appelle-la, décidai-je. Sarah est sa fille, elle sera rassurée de la savoir avec toi.
- Et toi ?
Je le fixai. Cho avait toujours eu le don de me surprendre, et ce matin ne faisait pas exception.
- J’ai besoin de prendre l’air, lançai-je d’un ton faussement dégagé.
- Il faudra que tu apprennes à ne plus fuir un jour.
Décidément, mon masque de pitre était en train de se fissurer.
- Veille bien sur elle, Cho, le priai-je en partant.
A y réfléchir, cela ne m’étonnait pas que Sarah ait choisi de venir s’abriter chez Cho. Elle avait beau avoir un problème avec les hommes, Cho était celui qui inspirait le plus de sécurité, de respect. Je me doutais qu’elle n’avait pas souhaité déranger Grace et Rigsby, elle avait donc choisi celui chez qui elle se sentirait en confiance. Quel idiot étais-je ! Pensais-je en m’éloignant, errant dans la ville.
POV de Sarah
Des voix m’avaient tirée de mon sommeil perturbé. Allongée sur le canapé, la main repliée sous la tête, j’étais restée immobile, les yeux clos, écoutant ce qui se disait. Aucune raison de vérifier qui était la personne sur le pas de la porte, à l’entente de sa voix, j’avais reconnu Jane.
La colère se réveillant, je serrai les poings, attendant impatiemment qu’il s’en aille pour que je puisse cesser de faire semblant. A peine la porte fermée, je me redressai, et jetai un regard à un Cho impassible.
« Le petit déjeuner est prêt », déclara-t-il d’une voix neutre tout en se dirigeant vers la cuisine. Je pris place face à lui, et l’observai quelques secondes. Il était difficile de cerner Cho, aucune émotion ne transparaissait sur son visage. Il était presque aussi doué que Jane. Presque.
- C’était un peu idiot comme attitude. Fuir comme ça…
- C’était stupide, rétorqua-t-il en reposant sa tasse.
S’il y avait bien une chose que Cho savait faire, c’était de ne pas mâcher ses mots, tant pis s’ils faisaient mal.
- Si Jane avait seulement…
- Je ne veux rien savoir. Cette histoire vous concerne tous les deux… voire tous les trois si Lisbon y est pour quelque chose.
Tous les quatre, plutôt, songeai-je en repensant à la scène de la nuit passée.
- Qu’est-ce que je dois faire ? Demandai-je perdue.
- La communication est le meilleur moyen pour régler un conflit…
- Dixit celui qui ne parle presque jamais ! Finis-je en souriant.
Il haussa un sourcil, esquissa un semblant de sourire.
- Je ne parle que lorsque c’est nécessaire. Tu verras, on gagne parfois beaucoup à se taire.
- Je sais, soupirai-je. Et on perd beaucoup aussi, murmurai-je tandis que je me remémorais de douloureux souvenirs.
- Jane et toi êtes pareils : deux êtres têtus.
- Comment ça ?
- Pourquoi es-tu arrivée chez moi à 2 heures du matin, en pyjama, un sac sur le dos, avec pour seule excuse : « j’avais besoin de prendre l’air » ? Et pourquoi Jane s’est-il retrouvé à 8 heures un matin de Noël à ma porte ? Je dois avouer que, depuis quelques temps, ses pitreries ne cachent plus aussi bien ses craintes. Il était fou d’inquiétude pour toi.
- Tu parles ! Il s’en fiche, il a sûrement peur que Maman ne lui reproche ma disparition.
- Elle aurait tort ?
Je lui jetai un regard peu aimable, et déposai la tasse dans l’évier.
- Oui… Non. Enfin pas totalement, avouai-je.
- Appelle-la.
- Et si elle ne voulait plus de moi après ce que je viens de faire ?
- Et si tu l’appelais pour être fixée ? Répliqua-t-il en me tendant son téléphone, et en sortant de la pièce afin de me laisser un peu d’intimité.
La première sonnerie à peine terminée, Maman décrocha. Son « Lisbon » un peu sec, empreint surtout d’inquiétude refoulée me fit monter les larmes aux yeux.
« Maman » fut le seul mot qui s’échappa de ma gorge tant les sanglots enserraient celle-ci.
- Sarah ! Où es-tu ? Tu vas bien ? Réponds-moi !
Ce n’était plus la voix de l’agent Lisbon. C’était celle d’une femme, d’une mère tourmentée. Une supplique emplie de désespoir, un cri venant du cœur, je ne pouvais la laisser sans réponse.
- Je vais bien. Je… je suis chez Cho…
- J’arrive ! Ne bouge pas, d’accord, je suis là dans quelques minutes.
Elle raccrocha, et je restai là, à écouter le bip continu, tout en ne l’entendant plus. Par mon attitude je voulais punir Jane, lui montrer ce que je ressentais, le faire souffrir à son tour. Ce n’était pourtant pas lui qui en pâtissait le plus, au contraire ! Maman était la victime collatérale de mon attitude plus que puérile. Cho avait sûrement raison, Jane avait du mal à faire face à ses sentiments envers Maman, il était donc normal qu’il ne puisse se sentir capable de voir en moi une nouvelle fille.
La sonnette d’entrée interrompit mes réflexions. Maman. M’avançant dans la pièce, je vis Cho lui ouvrir et elle se précipiter vers moi, et m’étreindre à m’étouffer. Incapable de les retenir plus longtemps, quelques larmes coulèrent.
« Je suis désolée Maman, tellement désolée ! » hoquetai-je. Elle ne répondit pas, se contentant de me serrer contre elle.
Après quelques secondes, elle se détacha de moi, me regarda durement et déclara « nous en reparlerons à la maison. Prends tes affaires. » et remercia Cho. Après un dernier regard vers moi, elle sortit, me laissant ainsi le soin de remercier mon « protecteur ».
- Tiens, dis-je en lui rendant son téléphone. Je suis désolée de t’avoir embêté cette nuit. Merci de m’avoir accueilli et… de m’avoir ouvert les yeux.
- De rien. Si tu as un problème, n’hésite pas, mais parles-en avec eux avant de fuir. Je ne voudrais pas avoir à apprendre au boss que sa fille a été découverte sans vie dans une ruelle.
Je hochai la tête, et rejoignis Teresa.
@Jane Doe: tu as raison, on ne veut pas qu'il oublie sa femme et sa fille, et c'est ce que j'expliquerai dans un des prochains chapitres. Il ne faut pas oublier que, pour Jane c'est soit noir, soit blanc, il a du mal avec les nuances ^^ quant à ta question rhétorique, c'est surtout que Jane veut rendre Lisbon pleinement heureuse avant tout. Il est capable de beaucoup par amour. Et, même si ça paraitra OOC, on verra aussi une autre facette de nos personnages dans les prochains chapitres
@MaTessaJane: il faut bien un peu de sadisme, je sais que vous aimez ça
Sans plus attendre, voici la suite
POV de Jane
Coupable, me soufflait ma raison, tu es coupable encore une fois. Je courrais dans les rues encore endormies en ce jour de Noël. Pourquoi ne pouvais-je pas profiter de ce bonheur nouvellement né ? Pourquoi devais-je tout détruire en quelques phrases ? Etait-ce inscrit dans mes gènes ? Je commençais à me poser la question.
Tout en arpentant les rues à la recherche de Sarah, je composai un numéro de téléphone. Ils allaient me tuer, mais c’était de la plus haute importance. Si jamais il lui arrivait quelque chose je ne me le pardonnerais pas. Et Teresa non plus.
Teresa.
Premier matin ensemble, premier matin qui était censé être « normal », heureux, et, au lieu de cela, je me retrouvais dehors cherchant à réparer mes erreurs. Et quelles erreurs !
Je coupai la communication au bout de quelques minutes, déçu. Elle ne se trouvait pas avec Grace. Elle ne se serait sûrement pas aventurée jusqu’au CBI sachant qu’elle aurait été seule avec des inconnus. Elle avait progressé de ce côté-là, mais les étrangers restaient malgré tout une de ses grandes craintes. Il ne restait plus qu’une seule option : Cho.
Hors d’haleine, je sonnai à l’interphone, la porte s’ouvrant quelques secondes plus tard. Arrivé à la porte de l’appartement, je m’apprêtais à frapper quand Cho fit son apparition, apparemment bien réveillé.
- Qu’est-ce que tu veux ?
Outch. Et bien énervé aussi.
- Sarah a fugué. Est-ce que… Elle est là c’est ça ? Devinai-je en percevant un infime tic à l’entente du prénom de la jeune fille.
- Elle dort. Elle a passé une partie de la nuit à pleurer et à cauchemarder. Je ne sais pas ce que tu as encore fait Jane, mais tu as intérêt à réparer. Je ne veux pas jouer le rôle de baby-sitter ou de médiateur, c’est clair ?
Je ne pus m’empêcher de sourire. C’était tout Cho, ça. Un dur avec un cœur d’or.
- Arrête, je sais très bien que tu as aimé jouer ce rôle de « protecteur », sinon tu aurais appelé Lisbon pour qu’elle vienne la chercher, je me trompe ?
Soupir de sa part, les bras croisés, un regard incendiaire. Il ne fallait peut-être pas que je traîne ici.
- Tu veux que je prévienne Lisbon ou tu t’en charges ?
- Appelle-la, décidai-je. Sarah est sa fille, elle sera rassurée de la savoir avec toi.
- Et toi ?
Je le fixai. Cho avait toujours eu le don de me surprendre, et ce matin ne faisait pas exception.
- J’ai besoin de prendre l’air, lançai-je d’un ton faussement dégagé.
- Il faudra que tu apprennes à ne plus fuir un jour.
Décidément, mon masque de pitre était en train de se fissurer.
- Veille bien sur elle, Cho, le priai-je en partant.
A y réfléchir, cela ne m’étonnait pas que Sarah ait choisi de venir s’abriter chez Cho. Elle avait beau avoir un problème avec les hommes, Cho était celui qui inspirait le plus de sécurité, de respect. Je me doutais qu’elle n’avait pas souhaité déranger Grace et Rigsby, elle avait donc choisi celui chez qui elle se sentirait en confiance. Quel idiot étais-je ! Pensais-je en m’éloignant, errant dans la ville.
POV de Sarah
Des voix m’avaient tirée de mon sommeil perturbé. Allongée sur le canapé, la main repliée sous la tête, j’étais restée immobile, les yeux clos, écoutant ce qui se disait. Aucune raison de vérifier qui était la personne sur le pas de la porte, à l’entente de sa voix, j’avais reconnu Jane.
La colère se réveillant, je serrai les poings, attendant impatiemment qu’il s’en aille pour que je puisse cesser de faire semblant. A peine la porte fermée, je me redressai, et jetai un regard à un Cho impassible.
« Le petit déjeuner est prêt », déclara-t-il d’une voix neutre tout en se dirigeant vers la cuisine. Je pris place face à lui, et l’observai quelques secondes. Il était difficile de cerner Cho, aucune émotion ne transparaissait sur son visage. Il était presque aussi doué que Jane. Presque.
- C’était un peu idiot comme attitude. Fuir comme ça…
- C’était stupide, rétorqua-t-il en reposant sa tasse.
S’il y avait bien une chose que Cho savait faire, c’était de ne pas mâcher ses mots, tant pis s’ils faisaient mal.
- Si Jane avait seulement…
- Je ne veux rien savoir. Cette histoire vous concerne tous les deux… voire tous les trois si Lisbon y est pour quelque chose.
Tous les quatre, plutôt, songeai-je en repensant à la scène de la nuit passée.
- Qu’est-ce que je dois faire ? Demandai-je perdue.
- La communication est le meilleur moyen pour régler un conflit…
- Dixit celui qui ne parle presque jamais ! Finis-je en souriant.
Il haussa un sourcil, esquissa un semblant de sourire.
- Je ne parle que lorsque c’est nécessaire. Tu verras, on gagne parfois beaucoup à se taire.
- Je sais, soupirai-je. Et on perd beaucoup aussi, murmurai-je tandis que je me remémorais de douloureux souvenirs.
- Jane et toi êtes pareils : deux êtres têtus.
- Comment ça ?
- Pourquoi es-tu arrivée chez moi à 2 heures du matin, en pyjama, un sac sur le dos, avec pour seule excuse : « j’avais besoin de prendre l’air » ? Et pourquoi Jane s’est-il retrouvé à 8 heures un matin de Noël à ma porte ? Je dois avouer que, depuis quelques temps, ses pitreries ne cachent plus aussi bien ses craintes. Il était fou d’inquiétude pour toi.
- Tu parles ! Il s’en fiche, il a sûrement peur que Maman ne lui reproche ma disparition.
- Elle aurait tort ?
Je lui jetai un regard peu aimable, et déposai la tasse dans l’évier.
- Oui… Non. Enfin pas totalement, avouai-je.
- Appelle-la.
- Et si elle ne voulait plus de moi après ce que je viens de faire ?
- Et si tu l’appelais pour être fixée ? Répliqua-t-il en me tendant son téléphone, et en sortant de la pièce afin de me laisser un peu d’intimité.
La première sonnerie à peine terminée, Maman décrocha. Son « Lisbon » un peu sec, empreint surtout d’inquiétude refoulée me fit monter les larmes aux yeux.
« Maman » fut le seul mot qui s’échappa de ma gorge tant les sanglots enserraient celle-ci.
- Sarah ! Où es-tu ? Tu vas bien ? Réponds-moi !
Ce n’était plus la voix de l’agent Lisbon. C’était celle d’une femme, d’une mère tourmentée. Une supplique emplie de désespoir, un cri venant du cœur, je ne pouvais la laisser sans réponse.
- Je vais bien. Je… je suis chez Cho…
- J’arrive ! Ne bouge pas, d’accord, je suis là dans quelques minutes.
Elle raccrocha, et je restai là, à écouter le bip continu, tout en ne l’entendant plus. Par mon attitude je voulais punir Jane, lui montrer ce que je ressentais, le faire souffrir à son tour. Ce n’était pourtant pas lui qui en pâtissait le plus, au contraire ! Maman était la victime collatérale de mon attitude plus que puérile. Cho avait sûrement raison, Jane avait du mal à faire face à ses sentiments envers Maman, il était donc normal qu’il ne puisse se sentir capable de voir en moi une nouvelle fille.
La sonnette d’entrée interrompit mes réflexions. Maman. M’avançant dans la pièce, je vis Cho lui ouvrir et elle se précipiter vers moi, et m’étreindre à m’étouffer. Incapable de les retenir plus longtemps, quelques larmes coulèrent.
« Je suis désolée Maman, tellement désolée ! » hoquetai-je. Elle ne répondit pas, se contentant de me serrer contre elle.
Après quelques secondes, elle se détacha de moi, me regarda durement et déclara « nous en reparlerons à la maison. Prends tes affaires. » et remercia Cho. Après un dernier regard vers moi, elle sortit, me laissant ainsi le soin de remercier mon « protecteur ».
- Tiens, dis-je en lui rendant son téléphone. Je suis désolée de t’avoir embêté cette nuit. Merci de m’avoir accueilli et… de m’avoir ouvert les yeux.
- De rien. Si tu as un problème, n’hésite pas, mais parles-en avec eux avant de fuir. Je ne voudrais pas avoir à apprendre au boss que sa fille a été découverte sans vie dans une ruelle.
Je hochai la tête, et rejoignis Teresa.
Dernière édition par Kat4 le Jeu 27 Fév 2014 - 17:30, édité 1 fois
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Encore un chapitre intense....entre Jane qui commence à réaliser sans pouvoir totalement accepter et Sarah qui réalise la portée de son comportement....l'inquiétude de Lisbon vue par les yeux de Sarah est particulièrement touchante...j'en ai les larmes aux yeux...
J'attends avec impatience le retour de ce petit monde à la maison....et la grande conversation qui s'annonce !
J'attends avec impatience le retour de ce petit monde à la maison....et la grande conversation qui s'annonce !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Je suis désolée Jane Doe de te mettre les larmes aux yeux pour me faire pardonner, voici deux chapitres !
Chapitre 21 :
POV de Lisbon
Le trajet en voiture avait été des plus silencieux. A de nombreuses reprises j’avais jeté un coup d’œil vers Sarah qui gardait résolument la tête tournée vers la vitre. Il fallait que nous parlions, cela devenait nécessaire, bien que je ne susse comment aborder le sujet.
Une fugue. Sarah venait de fuguer. J’avais été confrontée à de nombreuses fuites de la part d’adolescents, mais je ne pensais pas qu’un jour cela m’arriverait. Encore moins un jour de Noël. Comment avions-nous pu en arriver là ? Avais-je fait quelque chose qui l’avait poussée à agir ainsi ? J’étais partagée entre le soulagement et la colère. Je pensais que ces derniers mois avaient créé entre nous une complicité, une certaine proximité. M’étais-je leurrée ?
Rentrant dans la rue de notre immeuble, je retins un soupir en distinguant la voiture de Jane, et celui-ci adossé contre la carrosserie. Je devais lui parler, à lui aussi. Je me garai derrière lui, intimai à Sarah de sortir et de monter directement à l’appartement. Je descendis à mon tour, et m’approchai de lui, non sans une légère appréhension de ce qui allait s’ensuivre. Il fallait qu’on parle, certes, mais je ne pensais pas avoir cette discussion au milieu de la rue, et il pensa visiblement comme moi en jetant un œil autour de nous.
- Je peux repasser si tu veux…
- Non, soufflai-je. Je pense que la conversation que je dois avoir avec Sarah te concerne aussi. Il est normal que tu sois là.
A dire vrai, et j’en avais un peu honte, j’avais surtout besoin de sa présence. Moi, l’agent Teresa Lisbon, j’avais peur de ne pas contrôler mes émotions durant ces explications.
Une fois à l’intérieur, je notai la présence de Sarah dans l’entrée de la cuisine. Tendue, elle restait debout, se tordant les mains, et je remarquai ses yeux rougis.
Je jetai un coup d’œil à Jane, celui-ci se tenait en retrait, les mains dans les poches.
Il me fallait à présent faire preuve d’autorité, comme chaque parent devait se comporter tôt ou tard avec ses enfants. Je ne savais pas vraiment de quelle manière m’y prendre. Sarah n’était pas un suspect dans une affaire de meurtre, et je ne pouvais pourtant pas laisser passer cet écart de conduite. Sans compter la peur que j’avais pu ressentir à l’idée qu’il puisse lui arriver quelque chose. Inspirant un bon coup, je décidai de me lancer.
- Sarah…
- Je sais que je mérite d’être punie et tu peux même m’envoyer dans un foyer, je comprendrai, me coupa-t-elle.
- Laisse-moi parler, tu veux ? Intervins-je d’une voix froide et ferme qui la surprit. Il n’est pas question que je t’envoie dans un foyer, tu es ma fille, pas un objet dont je devrais me débarrasser. En devenant ta tutrice j’ai accepté toutes les contraintes que ce rôle incombait. Ton comportement, jusque-là, était celui que j’attendais de ta part, mais ce matin, tu as agi d’une manière totalement inconsciente. Jane m’a raconté ce qu’il s’était passé, nous aborderons ce sujet dans quelques minutes, ajoutai-je en voyant qu’elle ouvrait la bouche. Je pense qu’une punition est nécessaire. Aussi, je veux que tu rentres directement du lycée chaque soir, tu ne traîneras plus à la bibliothèque ou avec tes amis après les cours, et ce jusqu’à ce que je le décide.
- Mais…
- Il n’y a pas de mais.
- Tu sais que j’aime aller bosser à la bibli !
- Justement. Ah, j’oubliais ! Je confisque également ton portable pour deux semaines. C’est compris ?
Regard noir contre regard émeraude. Elle ne lâche pas, me toise, duel silencieux duquel elle sortira perdante. Je tiens bon, pendant de longues secondes au bout desquelles elle baisse la tête, soufflant un « oui » quasi inaudible.
- Maintenant file dans ta chambre. Tu redescendras quand je t’appellerai.
Un coup d’œil à Jane, puis à moi, elle se précipita dans les escaliers sans rien ajouter.
- Tu crois que j’ai bien fait ? M’enquis-je en m’asseyant sur le canapé.
- Tu lui as montré les limites, c’est ce qu’il fallait faire, répondit-il toujours immobile.
- Pourquoi lui as-tu dit ça aussi ? Tu sais qu’elle tient à toi ! Elle a besoin de savoir où se trouve sa place, et bien qu’elle ne le dise pas je suis persuadée qu’elle est effrayée à l’idée que tu ne l’aimes pas autant que le bébé.
- C’est faux ! Sarah est adorable et je l’aime autant que j’aimerai notre enfant !
- Mais…
Jane était mal à l’aise, et ma question accentua cette gêne. Il soupira, se passa la main dans les cheveux. Dans une autre situation, j’aurais ri de voir le grand Patrick Jane incapable de trouver ses mots et complètement déstabilisé. Là, j’attendais qu’il m’explique où se trouvait le problème.
- Ca fait beaucoup de choses… en peu de temps. D’abord l’arrivée de Sarah, puis Red John, ce bébé… Je… Les choses se précipitent, et je ne suis pas habitué à cela, je ne sais pas si je suis prêt.
- Tu ne veux pas de cet enfant ?
Son regard s’ancra au mien et j’y lus une si grande détresse que j’en frissonnai. Notre échange dura quelques secondes, seulement quelques secondes, une éternité où je pus lire ce qu’il tentait vainement de me dire, et je compris.
( j'hésite à mettre la suite, juste pour vous faire languir... bon allez je suis gentille! )
Chapitre 22:
POV de Jane
Je déchiffrai dans les émeraudes de ses yeux une détresse qui reflétait sûrement la mienne. « Tu ne veux pas de cet enfant ? » Question qui lui coûtait et à laquelle je voulais hurler une réponse du plus profond de mon âme. Finalement, je la rejoignis, et emprisonnai sa main dans la mienne.
- Je veux cet enfant plus que tu ne peux l’imaginer, seulement… Tout ce bonheur qui nous tombe dessus c’est…
- Inattendu ?
- Effrayant. Teresa, pendant dix ans je n’ai vécu que dans le but de retrouver l’assassin de ma famille et de le lui faire payer. Tout ce temps, je me suis accroché à mes meilleurs souvenirs avec elles, à nos joies, nos rires, nos projets d’avenir. Pendant dix ans je n’ai pas voulu m’accorder la moindre chance d’être heureux parce que je ne le méritais pas. Et aujourd’hui, je vous ai, Sarah, toi et ce bébé. Red John est mort, j’ai tenu ma promesse, et pourtant… tu vas sûrement rire, mais je suis terrifié à l’idée que ce bonheur ne soit qu’éphémère et que vous me soyez enlevées un jour ou l’autre. Je ne veux plus souffrir, je ne survivrai pas une nouvelle fois à… tout ça. Et… ai-je vraiment le droit à cette seconde chance ? En suis-je réellement digne après avoir été responsable de la mort de ma femme et de ma fille ?
Doucement, elle caressa mon visage de son autre main, un sourire tendre fleurissant sur ses lèvres.
- Ainsi, Patrick Jane laisse enfin entrevoir son cœur, murmura-t-elle. Red John est mort, Jane. Jamais plus il ne s’en prendra à toi ou aux êtres qui te sont chers. Nous l’avons vaincu. Il te faudra réapprendre ce qu’est le bonheur, et Sarah, moi et lui, ajouta-t-elle en baissant les yeux sur son ventre, nous t’y aiderons. De tous ceux que je connaisse tu es l’homme le plus digne de ce bonheur. Ne doute pas de toi, tu as assez souffert comme ça, laisse la vie t’offrir cette seconde chance, et accepte-la, vis-la pleinement. Toi et moi mieux que quiconque savons que celle-ci est courte. Je ne veux pas avoir un jour à me retourner sur notre histoire et n’y voir que des regrets, des moments à moitié vécus tout simplement à cause d’un homme qui n’est plus. Nous avons connu le pire, laissons le meilleur s’inviter dans notre vie. Nous somme là, toi et moi, Sarah et ce bébé, et aucun de nous ne t’abandonnera, je te le promets.
Teresa, ma Sainte Teresa et ses paroles si sages. Face à mes doutes elle m’offrait encore un soutien solide, elle était le roc de ma vie et me poussait à aller de l’avant.
Une chose encore me tracassait, et non des moindres.
- Je ne voulais pas blesser Sarah hier soir. Je l’aime vraiment, mais personne ne pourra prendre la place de Charlotte.
- Sarah ne veut pas la remplacer, elle veut juste que tu la considères comme ta seconde fille, ou du moins, comme ta belle-fille. Elle a vu en toi le père qu’elle n’a jamais eu.
- Je me demande bien pourquoi ! Plaisantai-je.
- Moi aussi, fit une voix derrière nous.
Sarah se tenait au bas des marches, les mains dans les poches de son jean.
- Je suis désolée, je voulais te donner mon portable, mais j’ai entendu ce que vous avez dit, enfin une partie, expliqua-t-elle en s’approchant. Je ne sais pas pourquoi je me suis attachée à toi, Jane, c’est comme ça. Tu as été le premier à me sourire, à me rassurer, à me protéger, à me traiter en adulte tout en me faisant garder l’illusion d’être une enfant. Tu as été pour moi le père que j’ai toujours souhaité avoir, même si tu ne montrais pas ce que tu ressentais, même si tu as refusé de te balader avec nous. Je comprends maintenant pourquoi, et, comme Maman te l’a dit, Charlotte a une place bien à elle, une place que je ne veux pas lui prendre. Mais laisse-moi juste m’asseoir à côté d’elle, laisse-moi apprendre à la connaître, laisse-moi avoir une place dans ton cœur. S’il te plait.
La gorge noué par l’émotion, je ne pus m’empêcher de me lever et, instinctivement, l’étreignit. « Tu as déjà ta place, Sarah. Crois-moi, tu as déjà ta place ». Elle se blottit un peu plus contre moi, et, au bout de quelques minutes, elle se détacha de moi.
- Je crois que tu as un portable à nous donner, jeune fille ! Déclarai-je dans un sourire.
- Je pensais que tu aurais oublié, grimaça-t-elle en me tendant le téléphone, que je remis à Teresa. Je voulais m’excuser auprès de vous deux. Je ne voulais pas vous inquiéter, et Jane, j’aurais dû te laisser parler au lieu de fuir.
Elle était sincère, et tous les deux nous hochâmes la tête, lui faisant comprendre que ses excuses étaient acceptées.
- Bien ! Intervins-je, et si nous passions à table, maintenant ? Je meurs de faim !
Teresa me sourit, consciente que je détournais l’attention. Les effusions n’avaient jamais été un domaine dans lequel j’excellais, elle le savait, et l’acceptait. Sarah me sourit elle aussi, connaissait-elle ma difficulté à montrer mes sentiments ? Sans doute.
Attablé entre chacune d’elle, je compris que Lisbon avait mis des mots sur ce que nous étions déjà depuis plus de six mois.
Une famille.
Une famille qui allait s’agrandir.
Chapitre 21 :
POV de Lisbon
Le trajet en voiture avait été des plus silencieux. A de nombreuses reprises j’avais jeté un coup d’œil vers Sarah qui gardait résolument la tête tournée vers la vitre. Il fallait que nous parlions, cela devenait nécessaire, bien que je ne susse comment aborder le sujet.
Une fugue. Sarah venait de fuguer. J’avais été confrontée à de nombreuses fuites de la part d’adolescents, mais je ne pensais pas qu’un jour cela m’arriverait. Encore moins un jour de Noël. Comment avions-nous pu en arriver là ? Avais-je fait quelque chose qui l’avait poussée à agir ainsi ? J’étais partagée entre le soulagement et la colère. Je pensais que ces derniers mois avaient créé entre nous une complicité, une certaine proximité. M’étais-je leurrée ?
Rentrant dans la rue de notre immeuble, je retins un soupir en distinguant la voiture de Jane, et celui-ci adossé contre la carrosserie. Je devais lui parler, à lui aussi. Je me garai derrière lui, intimai à Sarah de sortir et de monter directement à l’appartement. Je descendis à mon tour, et m’approchai de lui, non sans une légère appréhension de ce qui allait s’ensuivre. Il fallait qu’on parle, certes, mais je ne pensais pas avoir cette discussion au milieu de la rue, et il pensa visiblement comme moi en jetant un œil autour de nous.
- Je peux repasser si tu veux…
- Non, soufflai-je. Je pense que la conversation que je dois avoir avec Sarah te concerne aussi. Il est normal que tu sois là.
A dire vrai, et j’en avais un peu honte, j’avais surtout besoin de sa présence. Moi, l’agent Teresa Lisbon, j’avais peur de ne pas contrôler mes émotions durant ces explications.
Une fois à l’intérieur, je notai la présence de Sarah dans l’entrée de la cuisine. Tendue, elle restait debout, se tordant les mains, et je remarquai ses yeux rougis.
Je jetai un coup d’œil à Jane, celui-ci se tenait en retrait, les mains dans les poches.
Il me fallait à présent faire preuve d’autorité, comme chaque parent devait se comporter tôt ou tard avec ses enfants. Je ne savais pas vraiment de quelle manière m’y prendre. Sarah n’était pas un suspect dans une affaire de meurtre, et je ne pouvais pourtant pas laisser passer cet écart de conduite. Sans compter la peur que j’avais pu ressentir à l’idée qu’il puisse lui arriver quelque chose. Inspirant un bon coup, je décidai de me lancer.
- Sarah…
- Je sais que je mérite d’être punie et tu peux même m’envoyer dans un foyer, je comprendrai, me coupa-t-elle.
- Laisse-moi parler, tu veux ? Intervins-je d’une voix froide et ferme qui la surprit. Il n’est pas question que je t’envoie dans un foyer, tu es ma fille, pas un objet dont je devrais me débarrasser. En devenant ta tutrice j’ai accepté toutes les contraintes que ce rôle incombait. Ton comportement, jusque-là, était celui que j’attendais de ta part, mais ce matin, tu as agi d’une manière totalement inconsciente. Jane m’a raconté ce qu’il s’était passé, nous aborderons ce sujet dans quelques minutes, ajoutai-je en voyant qu’elle ouvrait la bouche. Je pense qu’une punition est nécessaire. Aussi, je veux que tu rentres directement du lycée chaque soir, tu ne traîneras plus à la bibliothèque ou avec tes amis après les cours, et ce jusqu’à ce que je le décide.
- Mais…
- Il n’y a pas de mais.
- Tu sais que j’aime aller bosser à la bibli !
- Justement. Ah, j’oubliais ! Je confisque également ton portable pour deux semaines. C’est compris ?
Regard noir contre regard émeraude. Elle ne lâche pas, me toise, duel silencieux duquel elle sortira perdante. Je tiens bon, pendant de longues secondes au bout desquelles elle baisse la tête, soufflant un « oui » quasi inaudible.
- Maintenant file dans ta chambre. Tu redescendras quand je t’appellerai.
Un coup d’œil à Jane, puis à moi, elle se précipita dans les escaliers sans rien ajouter.
- Tu crois que j’ai bien fait ? M’enquis-je en m’asseyant sur le canapé.
- Tu lui as montré les limites, c’est ce qu’il fallait faire, répondit-il toujours immobile.
- Pourquoi lui as-tu dit ça aussi ? Tu sais qu’elle tient à toi ! Elle a besoin de savoir où se trouve sa place, et bien qu’elle ne le dise pas je suis persuadée qu’elle est effrayée à l’idée que tu ne l’aimes pas autant que le bébé.
- C’est faux ! Sarah est adorable et je l’aime autant que j’aimerai notre enfant !
- Mais…
Jane était mal à l’aise, et ma question accentua cette gêne. Il soupira, se passa la main dans les cheveux. Dans une autre situation, j’aurais ri de voir le grand Patrick Jane incapable de trouver ses mots et complètement déstabilisé. Là, j’attendais qu’il m’explique où se trouvait le problème.
- Ca fait beaucoup de choses… en peu de temps. D’abord l’arrivée de Sarah, puis Red John, ce bébé… Je… Les choses se précipitent, et je ne suis pas habitué à cela, je ne sais pas si je suis prêt.
- Tu ne veux pas de cet enfant ?
Son regard s’ancra au mien et j’y lus une si grande détresse que j’en frissonnai. Notre échange dura quelques secondes, seulement quelques secondes, une éternité où je pus lire ce qu’il tentait vainement de me dire, et je compris.
( j'hésite à mettre la suite, juste pour vous faire languir... bon allez je suis gentille! )
Chapitre 22:
POV de Jane
Je déchiffrai dans les émeraudes de ses yeux une détresse qui reflétait sûrement la mienne. « Tu ne veux pas de cet enfant ? » Question qui lui coûtait et à laquelle je voulais hurler une réponse du plus profond de mon âme. Finalement, je la rejoignis, et emprisonnai sa main dans la mienne.
- Je veux cet enfant plus que tu ne peux l’imaginer, seulement… Tout ce bonheur qui nous tombe dessus c’est…
- Inattendu ?
- Effrayant. Teresa, pendant dix ans je n’ai vécu que dans le but de retrouver l’assassin de ma famille et de le lui faire payer. Tout ce temps, je me suis accroché à mes meilleurs souvenirs avec elles, à nos joies, nos rires, nos projets d’avenir. Pendant dix ans je n’ai pas voulu m’accorder la moindre chance d’être heureux parce que je ne le méritais pas. Et aujourd’hui, je vous ai, Sarah, toi et ce bébé. Red John est mort, j’ai tenu ma promesse, et pourtant… tu vas sûrement rire, mais je suis terrifié à l’idée que ce bonheur ne soit qu’éphémère et que vous me soyez enlevées un jour ou l’autre. Je ne veux plus souffrir, je ne survivrai pas une nouvelle fois à… tout ça. Et… ai-je vraiment le droit à cette seconde chance ? En suis-je réellement digne après avoir été responsable de la mort de ma femme et de ma fille ?
Doucement, elle caressa mon visage de son autre main, un sourire tendre fleurissant sur ses lèvres.
- Ainsi, Patrick Jane laisse enfin entrevoir son cœur, murmura-t-elle. Red John est mort, Jane. Jamais plus il ne s’en prendra à toi ou aux êtres qui te sont chers. Nous l’avons vaincu. Il te faudra réapprendre ce qu’est le bonheur, et Sarah, moi et lui, ajouta-t-elle en baissant les yeux sur son ventre, nous t’y aiderons. De tous ceux que je connaisse tu es l’homme le plus digne de ce bonheur. Ne doute pas de toi, tu as assez souffert comme ça, laisse la vie t’offrir cette seconde chance, et accepte-la, vis-la pleinement. Toi et moi mieux que quiconque savons que celle-ci est courte. Je ne veux pas avoir un jour à me retourner sur notre histoire et n’y voir que des regrets, des moments à moitié vécus tout simplement à cause d’un homme qui n’est plus. Nous avons connu le pire, laissons le meilleur s’inviter dans notre vie. Nous somme là, toi et moi, Sarah et ce bébé, et aucun de nous ne t’abandonnera, je te le promets.
Teresa, ma Sainte Teresa et ses paroles si sages. Face à mes doutes elle m’offrait encore un soutien solide, elle était le roc de ma vie et me poussait à aller de l’avant.
Une chose encore me tracassait, et non des moindres.
- Je ne voulais pas blesser Sarah hier soir. Je l’aime vraiment, mais personne ne pourra prendre la place de Charlotte.
- Sarah ne veut pas la remplacer, elle veut juste que tu la considères comme ta seconde fille, ou du moins, comme ta belle-fille. Elle a vu en toi le père qu’elle n’a jamais eu.
- Je me demande bien pourquoi ! Plaisantai-je.
- Moi aussi, fit une voix derrière nous.
Sarah se tenait au bas des marches, les mains dans les poches de son jean.
- Je suis désolée, je voulais te donner mon portable, mais j’ai entendu ce que vous avez dit, enfin une partie, expliqua-t-elle en s’approchant. Je ne sais pas pourquoi je me suis attachée à toi, Jane, c’est comme ça. Tu as été le premier à me sourire, à me rassurer, à me protéger, à me traiter en adulte tout en me faisant garder l’illusion d’être une enfant. Tu as été pour moi le père que j’ai toujours souhaité avoir, même si tu ne montrais pas ce que tu ressentais, même si tu as refusé de te balader avec nous. Je comprends maintenant pourquoi, et, comme Maman te l’a dit, Charlotte a une place bien à elle, une place que je ne veux pas lui prendre. Mais laisse-moi juste m’asseoir à côté d’elle, laisse-moi apprendre à la connaître, laisse-moi avoir une place dans ton cœur. S’il te plait.
La gorge noué par l’émotion, je ne pus m’empêcher de me lever et, instinctivement, l’étreignit. « Tu as déjà ta place, Sarah. Crois-moi, tu as déjà ta place ». Elle se blottit un peu plus contre moi, et, au bout de quelques minutes, elle se détacha de moi.
- Je crois que tu as un portable à nous donner, jeune fille ! Déclarai-je dans un sourire.
- Je pensais que tu aurais oublié, grimaça-t-elle en me tendant le téléphone, que je remis à Teresa. Je voulais m’excuser auprès de vous deux. Je ne voulais pas vous inquiéter, et Jane, j’aurais dû te laisser parler au lieu de fuir.
Elle était sincère, et tous les deux nous hochâmes la tête, lui faisant comprendre que ses excuses étaient acceptées.
- Bien ! Intervins-je, et si nous passions à table, maintenant ? Je meurs de faim !
Teresa me sourit, consciente que je détournais l’attention. Les effusions n’avaient jamais été un domaine dans lequel j’excellais, elle le savait, et l’acceptait. Sarah me sourit elle aussi, connaissait-elle ma difficulté à montrer mes sentiments ? Sans doute.
Attablé entre chacune d’elle, je compris que Lisbon avait mis des mots sur ce que nous étions déjà depuis plus de six mois.
Une famille.
Une famille qui allait s’agrandir.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Donc, pour te faire pardonner de m'avoir mis les larmes aux yeux, tu vas encore plus loin et les fait couler ?
Piouf !!! J'aime, j'aime, j'aime....
D'abord, une Lisbon qui investit le rôle de la figure d'autorité avec Sarah;..Les limites devaient être posées, c'est désormais chose faite.
Mais surtout, surtout, le chapitre 22....le chapitre 22 mais....tu m'as complètement mise en vrac avec ce chapitre...
Les mots de Lisbon
puis ceux de Sarah
m'ont touchée au delà de ce que je peux exprimer dans ce commentaire. C'est juste....parfait. Ce qu'il faut d'émotion et de retenue...d'amour et de pudeur....de déclaration et de silence. J'aime, j'aime, j'aime !
Aw !
Y a moyen que tu l'offres heureuse, dis, cette famille ?
Piouf !!! J'aime, j'aime, j'aime....
D'abord, une Lisbon qui investit le rôle de la figure d'autorité avec Sarah;..Les limites devaient être posées, c'est désormais chose faite.
Mais surtout, surtout, le chapitre 22....le chapitre 22 mais....tu m'as complètement mise en vrac avec ce chapitre...
Les mots de Lisbon
Kat4 a écrit:
Toi et moi mieux que quiconque savons que celle-ci est courte. Je ne veux pas avoir un jour à me retourner sur notre histoire et n’y voir que des regrets, des moments à moitié vécus tout simplement à cause d’un homme qui n’est plus. Nous avons connu le pire, laissons le meilleur s’inviter dans notre vie. Nous somme là, toi et moi, Sarah et ce bébé, et aucun de nous ne t’abandonnera, je te le promets.
puis ceux de Sarah
Kat4 a écrit: Mais laisse-moi juste m’asseoir à côté d’elle, laisse-moi apprendre à la connaître, laisse-moi avoir une place dans ton cœur. S’il te plait.
m'ont touchée au delà de ce que je peux exprimer dans ce commentaire. C'est juste....parfait. Ce qu'il faut d'émotion et de retenue...d'amour et de pudeur....de déclaration et de silence. J'aime, j'aime, j'aime !
Kat4 a écrit:Attablé entre chacune d’elle, je compris que Lisbon avait mis des mots sur ce que nous étions déjà depuis plus de six mois.
Une famille.
Une famille qui allait s’agrandir.
Aw !
Y a moyen que tu l'offres heureuse, dis, cette famille ?
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
C'est.. oh j'en perds mes mots! Tu as écris ce passage merveilleusement bien, c'est tout mignon, tout rempli d'émotions.. aww
VLS !
VLS !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Je peux pas faire un très très long commentaire mais je suis vraiment fan de ta fic... La confrontation s'est plutôt bien passée, je pensais que Jane et Lisbon allaient encore se déchirer... Je suis contente de m'être trompée !
Lisbon est confrontée au rôle de la mère "autoritaire" et qui a peur de s'y être mal prise...
Et puis les paroles échangées sont parfaites, comme l'a souligné Jane Doe...
Jane qui a peur et qui se sent indigne de son bonheur naissant... C'est triste mais c'est tellement beau...
Et, j'ai une petite remarque
Je suis désolée Jane Doe de te mettre les larmes aux yeux calin pour me faire pardonner, voici deux chapitres !
Donc, pour te faire pardonner de m'avoir mis les larmes aux yeux, tu vas encore plus loin et les fait couler ? triste3
Est_ce que ça veut dire que demain tu nous mets 3 chapitres ?
Lisbon est confrontée au rôle de la mère "autoritaire" et qui a peur de s'y être mal prise...
Et puis les paroles échangées sont parfaites, comme l'a souligné Jane Doe...
Jane qui a peur et qui se sent indigne de son bonheur naissant... C'est triste mais c'est tellement beau...
Et, j'ai une petite remarque
Je suis désolée Jane Doe de te mettre les larmes aux yeux calin pour me faire pardonner, voici deux chapitres !
Donc, pour te faire pardonner de m'avoir mis les larmes aux yeux, tu vas encore plus loin et les fait couler ? triste3
Est_ce que ça veut dire que demain tu nous mets 3 chapitres ?
MaTessaJane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Lisbon !
Localisation : Sur la tombe de Charlotte
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour vos commentaires
@Jane Doe : heu, ce chapitre devrait te plaire et celui qui suivra aussi ;)là on aura une famille heureuse^^
@Jisbonneuse Forever: si tu perds tes mots pour ce chapitre, alors pour d'autres ce sera pire
@MaTessaJane: tu ne perds pas le nord! et non il n'y aura qu'un chapitre aujourd'hui! Avec un flash-back
Bonne lecture !
POV de Lisbon
Tout était rentré dans l’ordre. Sarah avait respecté sa punition, et, avec l’aide de Jane, je lui avais organisé un week-end qu’elle ne serait pas prête d’oublier.
Jane et moi avions longuement parlé au sujet de Sarah. Nous sentions bien qu’elle avait du mal à se faire à l’idée de la venue du bébé. Elle me fixait parfois, croyant que je ne la remarquais pas, le regard morose et nostalgique. Elle n’en parlait pas, agissait comme si cette nouvelle n’avait jamais existé. Je voulais qu’elle soit heureuse, pleinement heureuse, et elle ne l’était qu’en apparence. A nous donc de lui montrer que, quoiqu’il puisse arriver, elle ferait toujours partie de notre famille.
- Prépare ton sac, nous partons en week-end, lançai-je un vendredi soir alors qu’elle venait à peine de rentrer.
- En week-end ? Mais, je…
- La punition est levée ! Dépêche-toi !
- On va où ? Et Jane ?
- C’est une surprise, et Jane vient avec nous, il ne devrait plus tarder d’ailleurs.
Naquit alors sur son visage le premier vrai sourire depuis des semaines. Elle se précipita à l’étage, tapant du pied dans l’escalier.
Jane choisit ce moment pour entrer. Nous n’habitions pas réellement ensemble, il avait parfois besoin de solitude et allait au motel. Au début, j’avais été fâchée qu’il ne veuille pas s’établir avec nous, et puis, peu à peu, j’avais compris. Il évoluait en douceur, ramenait quelques vêtements puis quelques objets qu’il avait gardé dans un carton dans sa chambre d’hôtel.
Il était arrivé un soir, me demandant la permission d’installer un ou deux bibelots. Je me souvenais encore de l’éclat de rire qui m’avait pris. « Jane, nous allons avoir un bébé et tu me demandes si tu peux poser un ou deux objets t’appartenant ? » m’étais-je enquise. Il m’avait considéré, légèrement mal à l’aise, et s’était expliqué. Mon rire s’était évanoui au fur et à mesure que mon cerveau saisissait à quel point la situation était délicate pour mon amant. Il tenait à avancer, il me le certifiait, il ne pouvait pourtant pas renier la famille qu’il avait fondée. J’avais hoché la tête, lui répondant que je n’avais jamais eu l’intention de lui faire oublier Angela et Charlotte.
Ouvrant moi-même le carton, j’en avais sorti un cadre les représentant tous les trois, souriants, heureux. Un Jane d’un autre temps sans cette lueur de douleur dans le regard. Bien que ce ne fût pas facile, j’avais déposé le portrait sur un meuble du salon, près d’une photo de Sarah.
C’était aussi simple que cela. Je voulais qu’il soit bien, qu’il se sente chez lui, chez nous. Il s’était approché, avait enlacé ma taille et posé son menton sur mon épaule. Depuis la disparition de Red John, j’avais affaire à un autre homme, doux, attentionné… Qui aurait pu croire que mon insupportable consultant puisse être tout autre ? Je devais admettre que cette autre facette me plaisait, même s’il restait toujours le même au CBI, enquiquineur au possible et indomptable !
« Il faudra mettre une photo de nous aussi », avait-il murmuré en caressant mon ventre et déposant un baiser sur ma joue. Le Patrick Jane que je connaissais me laissait voir un autre aspect de sa personnalité, ce qui n’était pas pour me déplaire.
Dans la voiture, Sarah avait tout essayé afin de connaître notre destination, finalement lassée de voir que nous ne lâcherions rien, elle avais mis ses écouteurs et allumé son mp3, tournant la tête vers la vitre. Je me retournai, scrutant son visage sur lequel je lisais une certaine mélancolie.
- Tout ira bien, déclara Jane en me jetant un coup d’œil.
Il avait tenu à prendre le volant, estimant que la route serait trop longue et épuisante dans mon état, ce qui avait entraîné une discussion animée de laquelle il était sorti vainqueur. Depuis qu’il était au courant, je ne pouvais plus faire grand-chose sans qu’il ne soit derrière moi. Je devais avouer que cela me flattait, du moins au début, mais c’était rapidement devenu épuisant, surtout au bureau. Combien de fois m’avait-il demandé de ne pas aller sur le terrain au risque de me faire tirer dessus, combien de fois était-il passé me voir pour savoir si j’avais besoin de quelque chose… Je ne comptais même plus toutes les fois où il m’avait forcé à quitter le poste afin que je me repose.
- Tu crois qu’elle aimera ?
- J’en suis persuadé, ne t’inquiète pas, tu sais que ce…
- … n’est pas bon pour le bébé ! Je sais Jane ! Soupirai-je énervée. Pourrais-tu cesser de me dire ce qui est bon ou ce qui ne l’est pas ? Je sais ce que je peux ou ne peux pas faire ! Je suis enceinte et pas en sucre alors arrête de me couver comme s’il allait m’arriver quelque chose à chaque seconde, c’est étouffant !
Ses mâchoires se contractèrent et je compris que j’étais allée trop loin. Saleté d’hormones ! Avant j’aurais sûrement retenu ces mots pour être plus diplomate, mais aujourd’hui, il fallait que ça sorte, et ce, malgré moi.
Après tout, il ne voulait que mon bien, protéger ma vie et celle de notre enfant.
Notre enfant.
Cela sonnait si bizarrement dans mon esprit, comme quelque chose d’irréelle, et pourtant, il était bien là, en moi, grandissant à l’abri. Esquissant un mince sourire, je caressai ce petit renflement, et repensai à ce matin.
Flashback
J’étais dans la cuisine pour une pause méritée, essayant par la même occasion de fuir celui qui me suivait comme mon ombre, surveillant mes moindres faits et gestes. Grace était en train de mettre un sucre dans son café. Café. Rien que le mot me donnait envie d’avaler une cafetière pleine. Cela faisait un mois, un mois aujourd’hui que je n’en buvais plus et je ne savais pas comment je pouvais tenir ! Tout naturellement, je saisis le pichet et, souriant à Grace, commençai à m’en verser une tasse.
- Lisbon !
Sursaut. Surprise. Crainte de s’être fait surprendre. Un coup d’œil à Grace qui observait Jane avec étonnement, il faut dire qu’il était assez rare de l’entendre crier de cette manière.
Me mordant les lèvres, je posai le récipient.
- Jane, il y a un problème ?
- Oh oui, et un gros ! Vous savez que vous ne devez pas en boire !
- Ah bon ? S’enquit Van Pelt. Vous ne supportez plus le café Patron ?
Échange de regard entre mon « cher » consultant et moi-même. D’un regard― noir mais expressif, du moins le supposais-je― je le mis au courant de mon intention. Le point fort de notre relation était que nous n’avions pas besoin de mots pour nous comprendre.
- Van Pelt, dites à Cho et Rigsby que je veux les voir, et rejoignez-moi dans mon bureau d’ici 5 minutes.
- Bien Patron.
Elle nous fixa une dernière fois et sortit de la pièce.
- Tu es content ? Lançai-je énervée.
- Quoi ? Tu sais très bien que tu ne dois pas en boire !
- Peut-être mais une tasse ne va pas nous tuer ! Et tu ne pouvais pas juste prendre ma tasse, ce qui m’aurait évité de devoir l’annoncer à l’équipe sans m’y être réellement préparé ?
- Tu comptais les prévenir au huitième mois ou peut-être lorsque les contractions auraient commencé au milieu de l’open-space ?
Je soupirai, me retenant de lui faire avaler son sourire de vainqueur. Il avait néanmoins raison sur un point, je repoussais ce moment constamment.
@Jane Doe : heu, ce chapitre devrait te plaire et celui qui suivra aussi ;)là on aura une famille heureuse^^
@Jisbonneuse Forever: si tu perds tes mots pour ce chapitre, alors pour d'autres ce sera pire
@MaTessaJane: tu ne perds pas le nord! et non il n'y aura qu'un chapitre aujourd'hui! Avec un flash-back
Bonne lecture !
POV de Lisbon
Tout était rentré dans l’ordre. Sarah avait respecté sa punition, et, avec l’aide de Jane, je lui avais organisé un week-end qu’elle ne serait pas prête d’oublier.
Jane et moi avions longuement parlé au sujet de Sarah. Nous sentions bien qu’elle avait du mal à se faire à l’idée de la venue du bébé. Elle me fixait parfois, croyant que je ne la remarquais pas, le regard morose et nostalgique. Elle n’en parlait pas, agissait comme si cette nouvelle n’avait jamais existé. Je voulais qu’elle soit heureuse, pleinement heureuse, et elle ne l’était qu’en apparence. A nous donc de lui montrer que, quoiqu’il puisse arriver, elle ferait toujours partie de notre famille.
- Prépare ton sac, nous partons en week-end, lançai-je un vendredi soir alors qu’elle venait à peine de rentrer.
- En week-end ? Mais, je…
- La punition est levée ! Dépêche-toi !
- On va où ? Et Jane ?
- C’est une surprise, et Jane vient avec nous, il ne devrait plus tarder d’ailleurs.
Naquit alors sur son visage le premier vrai sourire depuis des semaines. Elle se précipita à l’étage, tapant du pied dans l’escalier.
Jane choisit ce moment pour entrer. Nous n’habitions pas réellement ensemble, il avait parfois besoin de solitude et allait au motel. Au début, j’avais été fâchée qu’il ne veuille pas s’établir avec nous, et puis, peu à peu, j’avais compris. Il évoluait en douceur, ramenait quelques vêtements puis quelques objets qu’il avait gardé dans un carton dans sa chambre d’hôtel.
Il était arrivé un soir, me demandant la permission d’installer un ou deux bibelots. Je me souvenais encore de l’éclat de rire qui m’avait pris. « Jane, nous allons avoir un bébé et tu me demandes si tu peux poser un ou deux objets t’appartenant ? » m’étais-je enquise. Il m’avait considéré, légèrement mal à l’aise, et s’était expliqué. Mon rire s’était évanoui au fur et à mesure que mon cerveau saisissait à quel point la situation était délicate pour mon amant. Il tenait à avancer, il me le certifiait, il ne pouvait pourtant pas renier la famille qu’il avait fondée. J’avais hoché la tête, lui répondant que je n’avais jamais eu l’intention de lui faire oublier Angela et Charlotte.
Ouvrant moi-même le carton, j’en avais sorti un cadre les représentant tous les trois, souriants, heureux. Un Jane d’un autre temps sans cette lueur de douleur dans le regard. Bien que ce ne fût pas facile, j’avais déposé le portrait sur un meuble du salon, près d’une photo de Sarah.
C’était aussi simple que cela. Je voulais qu’il soit bien, qu’il se sente chez lui, chez nous. Il s’était approché, avait enlacé ma taille et posé son menton sur mon épaule. Depuis la disparition de Red John, j’avais affaire à un autre homme, doux, attentionné… Qui aurait pu croire que mon insupportable consultant puisse être tout autre ? Je devais admettre que cette autre facette me plaisait, même s’il restait toujours le même au CBI, enquiquineur au possible et indomptable !
« Il faudra mettre une photo de nous aussi », avait-il murmuré en caressant mon ventre et déposant un baiser sur ma joue. Le Patrick Jane que je connaissais me laissait voir un autre aspect de sa personnalité, ce qui n’était pas pour me déplaire.
Dans la voiture, Sarah avait tout essayé afin de connaître notre destination, finalement lassée de voir que nous ne lâcherions rien, elle avais mis ses écouteurs et allumé son mp3, tournant la tête vers la vitre. Je me retournai, scrutant son visage sur lequel je lisais une certaine mélancolie.
- Tout ira bien, déclara Jane en me jetant un coup d’œil.
Il avait tenu à prendre le volant, estimant que la route serait trop longue et épuisante dans mon état, ce qui avait entraîné une discussion animée de laquelle il était sorti vainqueur. Depuis qu’il était au courant, je ne pouvais plus faire grand-chose sans qu’il ne soit derrière moi. Je devais avouer que cela me flattait, du moins au début, mais c’était rapidement devenu épuisant, surtout au bureau. Combien de fois m’avait-il demandé de ne pas aller sur le terrain au risque de me faire tirer dessus, combien de fois était-il passé me voir pour savoir si j’avais besoin de quelque chose… Je ne comptais même plus toutes les fois où il m’avait forcé à quitter le poste afin que je me repose.
- Tu crois qu’elle aimera ?
- J’en suis persuadé, ne t’inquiète pas, tu sais que ce…
- … n’est pas bon pour le bébé ! Je sais Jane ! Soupirai-je énervée. Pourrais-tu cesser de me dire ce qui est bon ou ce qui ne l’est pas ? Je sais ce que je peux ou ne peux pas faire ! Je suis enceinte et pas en sucre alors arrête de me couver comme s’il allait m’arriver quelque chose à chaque seconde, c’est étouffant !
Ses mâchoires se contractèrent et je compris que j’étais allée trop loin. Saleté d’hormones ! Avant j’aurais sûrement retenu ces mots pour être plus diplomate, mais aujourd’hui, il fallait que ça sorte, et ce, malgré moi.
Après tout, il ne voulait que mon bien, protéger ma vie et celle de notre enfant.
Notre enfant.
Cela sonnait si bizarrement dans mon esprit, comme quelque chose d’irréelle, et pourtant, il était bien là, en moi, grandissant à l’abri. Esquissant un mince sourire, je caressai ce petit renflement, et repensai à ce matin.
Flashback
J’étais dans la cuisine pour une pause méritée, essayant par la même occasion de fuir celui qui me suivait comme mon ombre, surveillant mes moindres faits et gestes. Grace était en train de mettre un sucre dans son café. Café. Rien que le mot me donnait envie d’avaler une cafetière pleine. Cela faisait un mois, un mois aujourd’hui que je n’en buvais plus et je ne savais pas comment je pouvais tenir ! Tout naturellement, je saisis le pichet et, souriant à Grace, commençai à m’en verser une tasse.
- Lisbon !
Sursaut. Surprise. Crainte de s’être fait surprendre. Un coup d’œil à Grace qui observait Jane avec étonnement, il faut dire qu’il était assez rare de l’entendre crier de cette manière.
Me mordant les lèvres, je posai le récipient.
- Jane, il y a un problème ?
- Oh oui, et un gros ! Vous savez que vous ne devez pas en boire !
- Ah bon ? S’enquit Van Pelt. Vous ne supportez plus le café Patron ?
Échange de regard entre mon « cher » consultant et moi-même. D’un regard― noir mais expressif, du moins le supposais-je― je le mis au courant de mon intention. Le point fort de notre relation était que nous n’avions pas besoin de mots pour nous comprendre.
- Van Pelt, dites à Cho et Rigsby que je veux les voir, et rejoignez-moi dans mon bureau d’ici 5 minutes.
- Bien Patron.
Elle nous fixa une dernière fois et sortit de la pièce.
- Tu es content ? Lançai-je énervée.
- Quoi ? Tu sais très bien que tu ne dois pas en boire !
- Peut-être mais une tasse ne va pas nous tuer ! Et tu ne pouvais pas juste prendre ma tasse, ce qui m’aurait évité de devoir l’annoncer à l’équipe sans m’y être réellement préparé ?
- Tu comptais les prévenir au huitième mois ou peut-être lorsque les contractions auraient commencé au milieu de l’open-space ?
Je soupirai, me retenant de lui faire avaler son sourire de vainqueur. Il avait néanmoins raison sur un point, je repoussais ce moment constamment.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Mais....pourquoi t'as coupé là ? Et....et l'annonce ?
Tu as vraiment le don pour frustrer tes lectrices, ma chère ! Mais j'adore la dernière question de Jane, en fin de chapitre....ce qu'il faut d'humour et de second degré...et de compréhension...Lisbon n'était pas pressée d'annoncer sa grossesse et de répondre aux éventuelles question que l'annonce va éveiller....mais au bout du compte, je suis persuadée qu'elle sera ravie d'avoir pu partager ce bonheur avec son autre famille.
J'aime ce Jane qui prend sa place peu à peu, qui commence à investir l'appartement de Lisbon, en y déposant progressivement quelques affaires. Jusqu'à cette photo de sa famille...Peut-on imaginer plus belle preuve du fait qu'il se sente chez lui chez Lisbon ? Et sa volonté d'y ajouter une nouvelle famille, celle de sa nouvelle famille...parfait !
Tu as vraiment le don pour frustrer tes lectrices, ma chère ! Mais j'adore la dernière question de Jane, en fin de chapitre....ce qu'il faut d'humour et de second degré...et de compréhension...Lisbon n'était pas pressée d'annoncer sa grossesse et de répondre aux éventuelles question que l'annonce va éveiller....mais au bout du compte, je suis persuadée qu'elle sera ravie d'avoir pu partager ce bonheur avec son autre famille.
J'aime ce Jane qui prend sa place peu à peu, qui commence à investir l'appartement de Lisbon, en y déposant progressivement quelques affaires. Jusqu'à cette photo de sa famille...Peut-on imaginer plus belle preuve du fait qu'il se sente chez lui chez Lisbon ? Et sa volonté d'y ajouter une nouvelle famille, celle de sa nouvelle famille...parfait !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Jane Doe: tu sais à quel point je suis sadique ! mais pas trop
De ce fait, voici deux nouveau chapitres !
Chapitre 24:
Reprise du flashback
J’avais la sensation de me retrouver sur un plongeoir d’au moins 2 kilomètres de haut, devant sauter et atterrir dans un minuscule bassin, avec pour spectateurs mon équipe au complet. Je faisais face au divan sur lequel ils avaient pris place à ma demande. Je leur faisais face, comme un orateur s’apprêtant à prendre la parole, avec cette pointe d’angoisse lui tiraillant le ventre, ce trac qui peut tout chambouler. J’inspirai, tentant d’enfouir cette peur sourde, et me focalisai sur la présence de Jane dans mon dos. Il était adossé à la porte close, ainsi, personne ne nous dérangerait. Cela ne concernait que nous cinq. Pour l’instant.
- Voilà, il y a quelques temps déjà que j’essaie de vous en parler, sans trouver le bon moment. Ce que j’ai à vous dire ne doit pas s’ébruiter et je compte sur votre discrétion.
- Vous êtes malade Patron ?
Van Pelt et son éternel souci d’autrui. Je souris devant son attention afin de la rassurer.
- Non, non tout va bien. En fait… je vais devoir cesser les missions sur le terrain pendant quelques mois, parce que je…
Silence. Jamais je n’avais pensé que cela puisse être aussi dur de le leur avouer, à eux, ma famille. Les mots que je m’apprêtais à prononcer ne feraient qu’appuyer la réalité des faits, et je n’en étais que plus effrayée.
Silence. Ils étaient là à attendre que je finisse ma phrase sans oser m’interrompre. Eux aussi me connaissaient par cœur, ils savaient que ces quelques secondes où je devais puiser le courage de leur dire m’étaient nécessaires pour la suite.
« Je suis enceinte », lâchai-je enfin.
Trois mots, juste trois mots qui venaient de chambouler mes collègues à en juger par leurs regards fixes.
- Félicitations Patron ! Fit Grace en se levant pour m’étreindre. Vous serez une très bonne maman !
- Merci Grace, répondis-je au bord des larmes, répondant à son étreinte.
- Félicitation Boss, lança à son tour Cho dans un sourire quasi imperceptible.
- Merci Cho.
Je jetai un œil à Rigsby, m’attendant à un mot de sa part, Cho et Van Pelt faisant de même.
- Eh vieux, tu as bouffé ta langue ? lui sortit finalement Cho.
- Euh… je … Désolé... félicitations Patron… Mais… C’est qui le père ?
- Wayne !
L’exclamation outrée de Grace n’était pas assez sincère, et je savais que, bien que ni elle ni Cho aient osé poser la question, ils mourraient d’envie de connaître l’identité du père. Je savais déjà de quelle manière ils envisageaient d’agir, et je ne pus retenir un léger sourire. Cho jouerait le rôle de frère protecteur, jaugeant le futur père, l’observant dans les moindres détails, Grace ferait confiance à son intuition et à ses sentiments, quant à Rigsby… si j’étais heureuse, c’était le principal.
- Laissez Grace, ce n’est rien. C’est également la raison pour laquelle je vous ai réunis. Vous avez le droit de le savoir et je ne comptais pas vous le cacher. Ce n’est pas aussi facile que je le pensais… avouai-je en baissant la tête.
- C’est moi.
La voix grave de Jane me fit tourner légèrement la tête, pas assez pour le voir mais assez cependant pour distinguer un mouvement de sa part. Je sentis alors sa main se poser sur mon ventre, et relevai la tête, sans rougir. L’avoir à mes côtés dissipa mes craintes, et je ne pouvais que lui en être reconnaissante.
- Toi, Jane ? Interrogea Rigsby bouche bée.
- Oh allez, vous n’allez quand même pas dire que vous ne vous en doutiez pas un peu ? Cho ?
- On avait effectivement quelques doutes mais pas de preuves.
- Bien, maintenant vous en êtes sûrs !
- On compte sur votre silence à ce sujet.
- Ne vous en faites pas boss, c’est plutôt à Jane d’être discret, ajouta Cho.
- Moi ? Je suis la discrétion incarnée !
- J’espère seulement qu’il n’aura pas ton caractère, intervint Rigsby.
- Hé ! Le physique de sa mère et le caractère de son père, ce serait un bon mélange, non ?
- On a déjà du mal à gérer un seul Jane alors deux… , répliqua Grace doucement.
J’acquiesçai, ce qui n’échappa pas au consultant.
- Tu trouves aussi que ça serait trop ?
- Oh euh… ce n’est pas la question. Le bébé sera unique, nous aviserons en temps voulu, d’accord ?
Il hocha la tête peu convaincu sous les yeux rieurs de nos amis. Inutile qu’ils disent quoi que ce soit, entre Jane et moi, il y aurait des choses qui ne changeraient jamais.
POV de Cho
Plusieurs détails nous avaient mis la puce à l’oreille ces dernières semaines, non seulement au sujet d’une relation entre Jane et Lisbon, mais aussi sur sa grossesse. Jane était bien plus protecteur qu’il ne l’avait été, même du temps de Red John. Il n’avait pas été difficile de comprendre ce qui se passait. J’avais surpris plus d’une fois le boss endormie sur son bureau, les changements d’humeur, les insistances de Jane pour que je prenne la tête de l’équipe à chaque sortie sur le terrain, se disputant presque avec Lisbon, et surtout, l’absence de café.
Après cette annonce, le boss nous avait congédiés, nous rappelant que du travail nous attendait. En passant près de Jane, je lui avais soufflé une phrase qui l’avait surpris puis fait sourire. « Tu as intérêt à prendre soin d’elle et à ne pas la faire souffrir si tu ne veux pas que cet enfant grandisse sans son père ». J’étais dur, c’est vrai, mais il savait que je ne mettrais pas ma menace à exécution… pas totalement du moins. Notre équipe était une famille et après ces derniers mois où nous avions vu Lisbon souffrir de ce qui s’était passé, les liens étaient plus forts que jamais. Elle avait été l’ombre d’elle-même durant plusieurs semaines, et, finalement, elle avait remonté la pente. Apprendre qu’elle était enceinte était une bonne nouvelle et une inquiétude de plus. Elle était vulnérable et, au regard de Jane, j’avais saisi qu’il comptait sur moi pour assurer ses arrières quand lui ne serait pas là. Quoiqu’il se passe, il pouvait compter sur moi.
Fin flashback
Chapitre 25:
POV de Lisbon
Après tout, c’était sans doute mieux qu’ils soient au courant. En revanche, Bertram n’avait pas vraiment apprécié que le chef de la meilleure équipe soit enceinte. Et encore, j’avais évité de lui dire que Jane était le père. Là, il aurait fait une crise cardiaque. Après une longue conversation, il avait accepté que Cho soit maître des opérations sur le terrain. L’équipe, quant à elle, ne changerait pas, même pendant mon congé.
Congé, terrain, bébé… C’était effrayant avec un petit goût d’excitant. Etais-je prête à tous ces changements ? J’en doutais, mais…
J’observai Jane conduire, fixant la route. Il avait senti mon regard, je le savais, et il savait que je savais, il était comme ça. Et il était là, le serait toujours, pour Sarah, pour moi et pour cet enfant à naître. Que je sois prête ou non, j’étais sûre d’une chose : ça en valait la peine. Ils en valaient la peine.
- A quoi penses-tu ?
- A ce matin. Tu as encore réussi à me faire faire ce que tu voulais.
- Avoue que tu es soulagée qu’ils sachent pour nous deux et le bébé.
Un regard noir de ma part accentua son sourire, et il reporta son attention devant lui.
- En tout cas, Cho ne me lâche plus lui non plus !
- Je plaide non-coupable !
- Je sais que tu lui as dit de faire attention à moi, mais tout ira bien. Je vais bien, nous allons bien, et nous allons passer un très bon week-end tous les quatre.
Oui, j’allais bien, songeai-je en caressant mon ventre. Je me souvenais de ce moment où j’avais appris que je ne pourrais avoir d’enfant. Enfin, vu mon âge et les dégâts occasionnés par la balle sur les ovaires, il n’y avait qu’une chance infime. Autant dire aucune. Je m’étais fait une raison, jamais je ne pourrais avoir d’enfants, c’était trop tard, et il n’y avait que trop peu de chances pour que je puisse y croire. Et pourtant, il était là, bien vivant, bien portant. A coup sûr, il avait la ténacité de ses parents.
La maison que nous avions réservée, près d’un ranch, se situait en bordure d’une petite ville de campagne, c’était un lieu où Sarah rêvait de se rendre. C’était ça, la surprise, des randonnées à cheval, un changement d’environnement, un moment en famille, complice et serein. Quand j’en avais parlé à Jane, il avait été aussi enthousiaste qu’un enfant s’apprêtant à aller à Disneyland, et s’était empressé de réserver l’endroit idéal. L’idée que je puisse monter à cheval l’effrayait un peu, mais, à force de supplications, il avait finalement cédé. Autant que j’en profite, d’ici quelques semaines, l’idée ne serait même plus envisageable !
Pendant que je me chargeais de réveiller Sarah, Jane s’occupa des bagages. Elle sortit tout en s’étirant à l’instar de Jane quelques minutes plus tôt, et observa les alentours avec des yeux d’enfant et un sourire que je n’avais que rarement vu chez elle. Je souhaitais plus que tout qu’elle finisse par trouver sa place, qu’elle se sente chez elle et qu’elle considère notre enfant comme son frère ou sa sœur.
- On peut aller voir les chevaux ? Demanda-t-elle excitée.
- Je crains qu’il ne faille attendre demain, la nuit tombe, il est trop tard.
- Mais on peut peut-être aller les nourrir et les voir ? S’il te plaît !
- Nous irons demain, tu es épuisée, allez viens, Patrick est sûrement en train de préparer à manger pour un régiment, ajoutai-je en passant mon bras sur son épaule en l’attirant contre moi.
Elle râla pour la forme et se laissa traîner jusqu’à l’intérieur.
Huit heures du matin. Je m’étirai paresseusement et constatai une fois de plus l’absence de Jane. Je m’y étais habituée, même si une partie de moi craignait toujours qu’il parte.
Rejoignant la cuisine, je me délectai du spectacle. Il était attablé devant le petit déjeuner, en train de remplir une grille de mots croisés. Les vêtements qu’il arborait aujourd’hui étaient simples, le genre d’habits que le consultant Patrick Jane ne portait jamais à savoir un jean et une chemise ciel au col ouvert, il arrivait encore à me surprendre. Il releva finalement les yeux de son jeu, sourit et me tendit une tasse encore fumante, un citron chaud devinai-je. Il était persuadé que cela atténuait les brûlures gastriques et les nausées, et je n’avais pas eu le cœur de le contredire.
POV de Jane
Teresa était là depuis quelques minutes à m’observer. Elle ignorait que je faisais de même, et, comme chaque matin, je profitai de la plus belle vue qu’il soit : Teresa, les yeux ensommeillés, les cheveux désordonnés, la marque de l’oreiller sur sa joue, le t-shirt froissé, épousant magnifiquement ses formes naturelles et son ventre peu gonflé.
- Sarah n’est pas levée ? S’enquit-elle au bout de quelques minutes.
- Elle est déjà avec les chevaux ! Elle qui a du mal à se lever pour aller en cours…
- Tu l’as laissée y aller seule ?
- Elle ne risque rien là-bas, et elle a été tellement persuasive que j’ai cédé.
- Patrick Jane serait-il un papa poule ?
- Ne sommes-nous pas là pour la rendre heureuse ?
Réponse à une question par une autre question. A sa grimace je compris qu’elle ne supportait plus ce jeu, mais j’aimais tellement avoir le dernier mot !
- Si mais pas pour céder à tous ses caprices !
- Ce n’est pas un caprice, c’est…
- Je sais ce que c’est, Jane. Seulement je ne veux pas qu’elle s’éloigne de nous. Je veux que nous fassions tout cela ensemble.
M’approchant d’elle, je lui déposai un baiser sur le front.
- Je la rejoins. Prends ton temps et retrouve-nous quand tu seras prête.
Le sourire qu’elle me fit illumina la pièce, faisant concurrence à l’astre solaire. Il n’y avait pas à dire, Teresa était un ange. Un ange au caractère bien trempé !
De ce fait, voici deux nouveau chapitres !
Chapitre 24:
Reprise du flashback
J’avais la sensation de me retrouver sur un plongeoir d’au moins 2 kilomètres de haut, devant sauter et atterrir dans un minuscule bassin, avec pour spectateurs mon équipe au complet. Je faisais face au divan sur lequel ils avaient pris place à ma demande. Je leur faisais face, comme un orateur s’apprêtant à prendre la parole, avec cette pointe d’angoisse lui tiraillant le ventre, ce trac qui peut tout chambouler. J’inspirai, tentant d’enfouir cette peur sourde, et me focalisai sur la présence de Jane dans mon dos. Il était adossé à la porte close, ainsi, personne ne nous dérangerait. Cela ne concernait que nous cinq. Pour l’instant.
- Voilà, il y a quelques temps déjà que j’essaie de vous en parler, sans trouver le bon moment. Ce que j’ai à vous dire ne doit pas s’ébruiter et je compte sur votre discrétion.
- Vous êtes malade Patron ?
Van Pelt et son éternel souci d’autrui. Je souris devant son attention afin de la rassurer.
- Non, non tout va bien. En fait… je vais devoir cesser les missions sur le terrain pendant quelques mois, parce que je…
Silence. Jamais je n’avais pensé que cela puisse être aussi dur de le leur avouer, à eux, ma famille. Les mots que je m’apprêtais à prononcer ne feraient qu’appuyer la réalité des faits, et je n’en étais que plus effrayée.
Silence. Ils étaient là à attendre que je finisse ma phrase sans oser m’interrompre. Eux aussi me connaissaient par cœur, ils savaient que ces quelques secondes où je devais puiser le courage de leur dire m’étaient nécessaires pour la suite.
« Je suis enceinte », lâchai-je enfin.
Trois mots, juste trois mots qui venaient de chambouler mes collègues à en juger par leurs regards fixes.
- Félicitations Patron ! Fit Grace en se levant pour m’étreindre. Vous serez une très bonne maman !
- Merci Grace, répondis-je au bord des larmes, répondant à son étreinte.
- Félicitation Boss, lança à son tour Cho dans un sourire quasi imperceptible.
- Merci Cho.
Je jetai un œil à Rigsby, m’attendant à un mot de sa part, Cho et Van Pelt faisant de même.
- Eh vieux, tu as bouffé ta langue ? lui sortit finalement Cho.
- Euh… je … Désolé... félicitations Patron… Mais… C’est qui le père ?
- Wayne !
L’exclamation outrée de Grace n’était pas assez sincère, et je savais que, bien que ni elle ni Cho aient osé poser la question, ils mourraient d’envie de connaître l’identité du père. Je savais déjà de quelle manière ils envisageaient d’agir, et je ne pus retenir un léger sourire. Cho jouerait le rôle de frère protecteur, jaugeant le futur père, l’observant dans les moindres détails, Grace ferait confiance à son intuition et à ses sentiments, quant à Rigsby… si j’étais heureuse, c’était le principal.
- Laissez Grace, ce n’est rien. C’est également la raison pour laquelle je vous ai réunis. Vous avez le droit de le savoir et je ne comptais pas vous le cacher. Ce n’est pas aussi facile que je le pensais… avouai-je en baissant la tête.
- C’est moi.
La voix grave de Jane me fit tourner légèrement la tête, pas assez pour le voir mais assez cependant pour distinguer un mouvement de sa part. Je sentis alors sa main se poser sur mon ventre, et relevai la tête, sans rougir. L’avoir à mes côtés dissipa mes craintes, et je ne pouvais que lui en être reconnaissante.
- Toi, Jane ? Interrogea Rigsby bouche bée.
- Oh allez, vous n’allez quand même pas dire que vous ne vous en doutiez pas un peu ? Cho ?
- On avait effectivement quelques doutes mais pas de preuves.
- Bien, maintenant vous en êtes sûrs !
- On compte sur votre silence à ce sujet.
- Ne vous en faites pas boss, c’est plutôt à Jane d’être discret, ajouta Cho.
- Moi ? Je suis la discrétion incarnée !
- J’espère seulement qu’il n’aura pas ton caractère, intervint Rigsby.
- Hé ! Le physique de sa mère et le caractère de son père, ce serait un bon mélange, non ?
- On a déjà du mal à gérer un seul Jane alors deux… , répliqua Grace doucement.
J’acquiesçai, ce qui n’échappa pas au consultant.
- Tu trouves aussi que ça serait trop ?
- Oh euh… ce n’est pas la question. Le bébé sera unique, nous aviserons en temps voulu, d’accord ?
Il hocha la tête peu convaincu sous les yeux rieurs de nos amis. Inutile qu’ils disent quoi que ce soit, entre Jane et moi, il y aurait des choses qui ne changeraient jamais.
POV de Cho
Plusieurs détails nous avaient mis la puce à l’oreille ces dernières semaines, non seulement au sujet d’une relation entre Jane et Lisbon, mais aussi sur sa grossesse. Jane était bien plus protecteur qu’il ne l’avait été, même du temps de Red John. Il n’avait pas été difficile de comprendre ce qui se passait. J’avais surpris plus d’une fois le boss endormie sur son bureau, les changements d’humeur, les insistances de Jane pour que je prenne la tête de l’équipe à chaque sortie sur le terrain, se disputant presque avec Lisbon, et surtout, l’absence de café.
Après cette annonce, le boss nous avait congédiés, nous rappelant que du travail nous attendait. En passant près de Jane, je lui avais soufflé une phrase qui l’avait surpris puis fait sourire. « Tu as intérêt à prendre soin d’elle et à ne pas la faire souffrir si tu ne veux pas que cet enfant grandisse sans son père ». J’étais dur, c’est vrai, mais il savait que je ne mettrais pas ma menace à exécution… pas totalement du moins. Notre équipe était une famille et après ces derniers mois où nous avions vu Lisbon souffrir de ce qui s’était passé, les liens étaient plus forts que jamais. Elle avait été l’ombre d’elle-même durant plusieurs semaines, et, finalement, elle avait remonté la pente. Apprendre qu’elle était enceinte était une bonne nouvelle et une inquiétude de plus. Elle était vulnérable et, au regard de Jane, j’avais saisi qu’il comptait sur moi pour assurer ses arrières quand lui ne serait pas là. Quoiqu’il se passe, il pouvait compter sur moi.
Fin flashback
Chapitre 25:
POV de Lisbon
Après tout, c’était sans doute mieux qu’ils soient au courant. En revanche, Bertram n’avait pas vraiment apprécié que le chef de la meilleure équipe soit enceinte. Et encore, j’avais évité de lui dire que Jane était le père. Là, il aurait fait une crise cardiaque. Après une longue conversation, il avait accepté que Cho soit maître des opérations sur le terrain. L’équipe, quant à elle, ne changerait pas, même pendant mon congé.
Congé, terrain, bébé… C’était effrayant avec un petit goût d’excitant. Etais-je prête à tous ces changements ? J’en doutais, mais…
J’observai Jane conduire, fixant la route. Il avait senti mon regard, je le savais, et il savait que je savais, il était comme ça. Et il était là, le serait toujours, pour Sarah, pour moi et pour cet enfant à naître. Que je sois prête ou non, j’étais sûre d’une chose : ça en valait la peine. Ils en valaient la peine.
- A quoi penses-tu ?
- A ce matin. Tu as encore réussi à me faire faire ce que tu voulais.
- Avoue que tu es soulagée qu’ils sachent pour nous deux et le bébé.
Un regard noir de ma part accentua son sourire, et il reporta son attention devant lui.
- En tout cas, Cho ne me lâche plus lui non plus !
- Je plaide non-coupable !
- Je sais que tu lui as dit de faire attention à moi, mais tout ira bien. Je vais bien, nous allons bien, et nous allons passer un très bon week-end tous les quatre.
Oui, j’allais bien, songeai-je en caressant mon ventre. Je me souvenais de ce moment où j’avais appris que je ne pourrais avoir d’enfant. Enfin, vu mon âge et les dégâts occasionnés par la balle sur les ovaires, il n’y avait qu’une chance infime. Autant dire aucune. Je m’étais fait une raison, jamais je ne pourrais avoir d’enfants, c’était trop tard, et il n’y avait que trop peu de chances pour que je puisse y croire. Et pourtant, il était là, bien vivant, bien portant. A coup sûr, il avait la ténacité de ses parents.
La maison que nous avions réservée, près d’un ranch, se situait en bordure d’une petite ville de campagne, c’était un lieu où Sarah rêvait de se rendre. C’était ça, la surprise, des randonnées à cheval, un changement d’environnement, un moment en famille, complice et serein. Quand j’en avais parlé à Jane, il avait été aussi enthousiaste qu’un enfant s’apprêtant à aller à Disneyland, et s’était empressé de réserver l’endroit idéal. L’idée que je puisse monter à cheval l’effrayait un peu, mais, à force de supplications, il avait finalement cédé. Autant que j’en profite, d’ici quelques semaines, l’idée ne serait même plus envisageable !
Pendant que je me chargeais de réveiller Sarah, Jane s’occupa des bagages. Elle sortit tout en s’étirant à l’instar de Jane quelques minutes plus tôt, et observa les alentours avec des yeux d’enfant et un sourire que je n’avais que rarement vu chez elle. Je souhaitais plus que tout qu’elle finisse par trouver sa place, qu’elle se sente chez elle et qu’elle considère notre enfant comme son frère ou sa sœur.
- On peut aller voir les chevaux ? Demanda-t-elle excitée.
- Je crains qu’il ne faille attendre demain, la nuit tombe, il est trop tard.
- Mais on peut peut-être aller les nourrir et les voir ? S’il te plaît !
- Nous irons demain, tu es épuisée, allez viens, Patrick est sûrement en train de préparer à manger pour un régiment, ajoutai-je en passant mon bras sur son épaule en l’attirant contre moi.
Elle râla pour la forme et se laissa traîner jusqu’à l’intérieur.
Huit heures du matin. Je m’étirai paresseusement et constatai une fois de plus l’absence de Jane. Je m’y étais habituée, même si une partie de moi craignait toujours qu’il parte.
Rejoignant la cuisine, je me délectai du spectacle. Il était attablé devant le petit déjeuner, en train de remplir une grille de mots croisés. Les vêtements qu’il arborait aujourd’hui étaient simples, le genre d’habits que le consultant Patrick Jane ne portait jamais à savoir un jean et une chemise ciel au col ouvert, il arrivait encore à me surprendre. Il releva finalement les yeux de son jeu, sourit et me tendit une tasse encore fumante, un citron chaud devinai-je. Il était persuadé que cela atténuait les brûlures gastriques et les nausées, et je n’avais pas eu le cœur de le contredire.
POV de Jane
Teresa était là depuis quelques minutes à m’observer. Elle ignorait que je faisais de même, et, comme chaque matin, je profitai de la plus belle vue qu’il soit : Teresa, les yeux ensommeillés, les cheveux désordonnés, la marque de l’oreiller sur sa joue, le t-shirt froissé, épousant magnifiquement ses formes naturelles et son ventre peu gonflé.
- Sarah n’est pas levée ? S’enquit-elle au bout de quelques minutes.
- Elle est déjà avec les chevaux ! Elle qui a du mal à se lever pour aller en cours…
- Tu l’as laissée y aller seule ?
- Elle ne risque rien là-bas, et elle a été tellement persuasive que j’ai cédé.
- Patrick Jane serait-il un papa poule ?
- Ne sommes-nous pas là pour la rendre heureuse ?
Réponse à une question par une autre question. A sa grimace je compris qu’elle ne supportait plus ce jeu, mais j’aimais tellement avoir le dernier mot !
- Si mais pas pour céder à tous ses caprices !
- Ce n’est pas un caprice, c’est…
- Je sais ce que c’est, Jane. Seulement je ne veux pas qu’elle s’éloigne de nous. Je veux que nous fassions tout cela ensemble.
M’approchant d’elle, je lui déposai un baiser sur le front.
- Je la rejoins. Prends ton temps et retrouve-nous quand tu seras prête.
Le sourire qu’elle me fit illumina la pièce, faisant concurrence à l’astre solaire. Il n’y avait pas à dire, Teresa était un ange. Un ange au caractère bien trempé !
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
J'adore la révélation de la grossesse de Lisbon et de l'identité du père. Et plus encore la réaction de l'équipe, surtout celle de Cho ! Jane n'a plus le droit de faire n'importe quoi, il doit assurer maintenant !
Mais ça ne semble plus être un problème....tu nous offres les joies simples d'un bonheur en famille, dont Jane semble profiter pleinement, à commencer par la plus simple d'entre elles : se réveiller aux côtés de la femme qu'il aime.
Mais ça ne semble plus être un problème....tu nous offres les joies simples d'un bonheur en famille, dont Jane semble profiter pleinement, à commencer par la plus simple d'entre elles : se réveiller aux côtés de la femme qu'il aime.
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci de ta fidélité Jane Doe et pour tes compliments voici la suite :) J'espère qu'elle te plaira tout autant !
POV de Jane
Sarah était assise sur la barrière entourant le terrain sur lequel s’entraînaient les chevaux. Un chapeau façon cow-boy sur la tête, je devinai son exaltation face au spectacle qui se jouait devant elle. Un des cavaliers maniait sa monture avec brio, franchissant les obstacles avec prestance. L’homme et le cheval ne faisaient plus qu’un, chacun étant l’égal de l’autre.
- Joli chapeau, fis-je en m’accoudant près d’elle, ne lâchant pas du regard l’animal et l’homme.
- Merci, c’est Eliot qui me l’a passé.
- Ah ! Il a finalement délaissé E.T. au profit des chevaux ?
- Arrête de te moquer ! Fit-elle en me tapant, de la même façon que Lisbon notai-je. Teresa avait visiblement déteint sur Sarah.
Il dit qu’on ne peut pas monter sans avoir de chapeau, ajouta-t-elle, reprenant sa contemplation.
- Je crois qu’il s’agit plutôt d’une technique de drague banale visant à séduire les jeunes filles naïves.
- Je ne suis pas naïve !
- Je n’ai pas dit que tu l’étais, rétorquai-je, un sourire moqueur sur les lèvres.
- Jane !
Un éclair traversa son regard. Tout comme sa mère, j’aimais l’agacer un peu, la faire sortir de ses gonds, juste pour rire. Le sujet des hypothétiques petits copains de Sarah était celui qui fonctionnait le mieux.
- Tu es chiant, tu sais !
- Hé, surveille ton langage. Une demoiselle ne doit pas parler ainsi à ses aînés.
- Sauf quand les aînés comme toi embêtent la demoiselle, répliqua-t-elle en sautant de son perchoir afin de rejoindre le jeune homme qui venait de poser pied à terre.
Je détaillai celui-ci, fronçant les sourcils : il n’était pas aussi jeune que je le croyais au premier abord. Châtain, la peau mate, une musculature se devinant aisément sous sa chemise et un regard noir, inutile de se demander pourquoi Sarah était attirée par lui ! Cependant, je ne partageais pas son enthousiasme. Agé d’une trentaine d’années, il semblait bien sûr de lui, et le sourire qu’il avait pour Sarah ne me plaisait pas.
- Elle s’est déjà intégrée à ce que je vois, entendis-je dans mon dos.
- Tu as réussi à manger un peu ?
- Non pas cette fois.
- Teresa…
- Je n’y suis pour rien ! J’aimerais t’y voir toi, manger puis devoir tout ramener quelques minutes plus tard ! Je n’avais envie de rien de toute façon. Ca devrait pourtant passer, non ? S’enquit-elle en s’accoudant à son tour à la barrière.
- Chez certaines femmes, cela dure toute la grossesse.
- Merci de me rassurer, Docteur Jane.
- On pourra voir le médecin à notre retour si cela t’inquiète.
- Non, ça ira. Est-ce… est-ce qu’Angela en avait beaucoup ?
Je me tendis légèrement. Depuis Noël, nous nous étions silencieusement mis d’accord pour ne pas l’évoquer. Teresa avait peur, peur que je la compare sans cesse à Angela. Pourtant, c’était loin d’être le cas. La mort de Red John m’avait permis de prendre un nouveau départ, de fonder une nouvelle famille. J’avais beau m’efforcer de lui faire comprendre qu’en la regardant je ne voyais qu’elle, Teresa Lisbon, la femme que j’aimais et la mère de notre enfant, et non pas un substitut d’Angela, il y aurait toujours une part d’elle incertaine. Elle avait confiance en moi, et ce depuis des années, mais la situation était difficile pour elle et bien qu’elle ne le dise pas, les doutes l’assaillaient de toutes parts. Sa grossesse me donnait l’occasion de découvrir une nouvelle facette d’elle. Elle était plus sentimentale, plus sensible et la femme forte semblait désormais plus fragile. Souvent elle pestait contre les hormones qui l’amenaient à dire des choses qu’elle aurait, en temps normal, cachées.
Je cherchais en vain un moyen de lui montrer que ma famille, à présent, c’était elle, Sarah et ce bébé. Fille ou garçon, qu’importe. Il serait un bout d’elle et un bout de moi, et rien ne pouvait me rendre plus heureux.
- Jane ?
- Non, répondis-je en me raclant la gorge. Angela n’en a jamais eue. Chaque femme est différente, Teresa. Je pense que si tu n’angoissais pas à ce sujet, cela irait tout de suite mieux.
- Je n’angoisse pas !
Je lui jetai un regard dubitatif face auquel elle ne résista pas.
- Bon c’est vrai. Ca me fait peur tout ça… je veux dire, l’idée d’être enceinte, d’accoucher… et si jamais il se passait quelque chose ? Imagine si le bébé avait un problème ou…
- Teresa…
- Je ne veux pas qu’il souffre, je ne veux pas lui faire de mal, je…
- Reese!
Elle stoppa enfin, surprise que j’utilise un surnom. Soupirant, j’ancrai mon regard au sien, touchant sa joue du bout des doigts.
- J’aimerais que ce week-end, juste ce week-end, tu cesses de t’inquiéter à ce point. Tu me répètes assez souvent que tu es enceinte et non en sucre, alors vis. Laisse ces questions de côté et profite de ces mois.
- Tu parles, je vais être de plus en plus grosse. J’aurai l’air d’une baleine échouée !
- Ne dis pas de bêtise, tu seras magnifique, la rassurai-je en l’étreignant.
- Tu me préfères grosse ? Eh bin merci !
Sérieuse ou pas ? Je commençai à paniquer devant son visage neutre quand elle esquissa un sourire.
- Oh que c’est petit ! Lançai-je.
- Avoue, tu as marché ! Rétorqua-t-elle en riant.
- Pas du tout !
- Menteur ! Allez, et si on rejoignait notre fille, proposa-t-elle en s’éloignant déjà.
Sa phrase me paralysa. Notre fille. Teresa avait dit « notre fille » de façon si naturelle. D’ordinaire, elle évitait, par délicatesse. Loin de me fâcher, de me rendre nostalgique, je me réjouis à l’entente de ces mots. Je faisais partie de sa vie, et elle m’incluait dans celle de Sarah au point de dire « notre fille ».
POV de Jane
Sarah était assise sur la barrière entourant le terrain sur lequel s’entraînaient les chevaux. Un chapeau façon cow-boy sur la tête, je devinai son exaltation face au spectacle qui se jouait devant elle. Un des cavaliers maniait sa monture avec brio, franchissant les obstacles avec prestance. L’homme et le cheval ne faisaient plus qu’un, chacun étant l’égal de l’autre.
- Joli chapeau, fis-je en m’accoudant près d’elle, ne lâchant pas du regard l’animal et l’homme.
- Merci, c’est Eliot qui me l’a passé.
- Ah ! Il a finalement délaissé E.T. au profit des chevaux ?
- Arrête de te moquer ! Fit-elle en me tapant, de la même façon que Lisbon notai-je. Teresa avait visiblement déteint sur Sarah.
Il dit qu’on ne peut pas monter sans avoir de chapeau, ajouta-t-elle, reprenant sa contemplation.
- Je crois qu’il s’agit plutôt d’une technique de drague banale visant à séduire les jeunes filles naïves.
- Je ne suis pas naïve !
- Je n’ai pas dit que tu l’étais, rétorquai-je, un sourire moqueur sur les lèvres.
- Jane !
Un éclair traversa son regard. Tout comme sa mère, j’aimais l’agacer un peu, la faire sortir de ses gonds, juste pour rire. Le sujet des hypothétiques petits copains de Sarah était celui qui fonctionnait le mieux.
- Tu es chiant, tu sais !
- Hé, surveille ton langage. Une demoiselle ne doit pas parler ainsi à ses aînés.
- Sauf quand les aînés comme toi embêtent la demoiselle, répliqua-t-elle en sautant de son perchoir afin de rejoindre le jeune homme qui venait de poser pied à terre.
Je détaillai celui-ci, fronçant les sourcils : il n’était pas aussi jeune que je le croyais au premier abord. Châtain, la peau mate, une musculature se devinant aisément sous sa chemise et un regard noir, inutile de se demander pourquoi Sarah était attirée par lui ! Cependant, je ne partageais pas son enthousiasme. Agé d’une trentaine d’années, il semblait bien sûr de lui, et le sourire qu’il avait pour Sarah ne me plaisait pas.
- Elle s’est déjà intégrée à ce que je vois, entendis-je dans mon dos.
- Tu as réussi à manger un peu ?
- Non pas cette fois.
- Teresa…
- Je n’y suis pour rien ! J’aimerais t’y voir toi, manger puis devoir tout ramener quelques minutes plus tard ! Je n’avais envie de rien de toute façon. Ca devrait pourtant passer, non ? S’enquit-elle en s’accoudant à son tour à la barrière.
- Chez certaines femmes, cela dure toute la grossesse.
- Merci de me rassurer, Docteur Jane.
- On pourra voir le médecin à notre retour si cela t’inquiète.
- Non, ça ira. Est-ce… est-ce qu’Angela en avait beaucoup ?
Je me tendis légèrement. Depuis Noël, nous nous étions silencieusement mis d’accord pour ne pas l’évoquer. Teresa avait peur, peur que je la compare sans cesse à Angela. Pourtant, c’était loin d’être le cas. La mort de Red John m’avait permis de prendre un nouveau départ, de fonder une nouvelle famille. J’avais beau m’efforcer de lui faire comprendre qu’en la regardant je ne voyais qu’elle, Teresa Lisbon, la femme que j’aimais et la mère de notre enfant, et non pas un substitut d’Angela, il y aurait toujours une part d’elle incertaine. Elle avait confiance en moi, et ce depuis des années, mais la situation était difficile pour elle et bien qu’elle ne le dise pas, les doutes l’assaillaient de toutes parts. Sa grossesse me donnait l’occasion de découvrir une nouvelle facette d’elle. Elle était plus sentimentale, plus sensible et la femme forte semblait désormais plus fragile. Souvent elle pestait contre les hormones qui l’amenaient à dire des choses qu’elle aurait, en temps normal, cachées.
Je cherchais en vain un moyen de lui montrer que ma famille, à présent, c’était elle, Sarah et ce bébé. Fille ou garçon, qu’importe. Il serait un bout d’elle et un bout de moi, et rien ne pouvait me rendre plus heureux.
- Jane ?
- Non, répondis-je en me raclant la gorge. Angela n’en a jamais eue. Chaque femme est différente, Teresa. Je pense que si tu n’angoissais pas à ce sujet, cela irait tout de suite mieux.
- Je n’angoisse pas !
Je lui jetai un regard dubitatif face auquel elle ne résista pas.
- Bon c’est vrai. Ca me fait peur tout ça… je veux dire, l’idée d’être enceinte, d’accoucher… et si jamais il se passait quelque chose ? Imagine si le bébé avait un problème ou…
- Teresa…
- Je ne veux pas qu’il souffre, je ne veux pas lui faire de mal, je…
- Reese!
Elle stoppa enfin, surprise que j’utilise un surnom. Soupirant, j’ancrai mon regard au sien, touchant sa joue du bout des doigts.
- J’aimerais que ce week-end, juste ce week-end, tu cesses de t’inquiéter à ce point. Tu me répètes assez souvent que tu es enceinte et non en sucre, alors vis. Laisse ces questions de côté et profite de ces mois.
- Tu parles, je vais être de plus en plus grosse. J’aurai l’air d’une baleine échouée !
- Ne dis pas de bêtise, tu seras magnifique, la rassurai-je en l’étreignant.
- Tu me préfères grosse ? Eh bin merci !
Sérieuse ou pas ? Je commençai à paniquer devant son visage neutre quand elle esquissa un sourire.
- Oh que c’est petit ! Lançai-je.
- Avoue, tu as marché ! Rétorqua-t-elle en riant.
- Pas du tout !
- Menteur ! Allez, et si on rejoignait notre fille, proposa-t-elle en s’éloignant déjà.
Sa phrase me paralysa. Notre fille. Teresa avait dit « notre fille » de façon si naturelle. D’ordinaire, elle évitait, par délicatesse. Loin de me fâcher, de me rendre nostalgique, je me réjouis à l’entente de ces mots. Je faisais partie de sa vie, et elle m’incluait dans celle de Sarah au point de dire « notre fille ».
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
C'est finalement une femme enceinte comme les autres que tu nous proposes : Lisbon est assaillie par les inquiétudes légitime de toute femme attendant son premier enfant. Même si Sarah est pleinement sa fille, c'est sa première grossesse et il est compréhensible que l'arrivée d'un nouveau-né s'accompagne d'angoisse. Heureusement, dans ces cas-là, Jane sait se montrer rassurant.
Belle dynamique entre Sarah et Jane. Il semble en effet que Sarah ait pris de la graine de Lisbon pour "gérer" Jane. Dans le fond, elle râle, mais comme Lisbon, je suis sûre qu'elle est heureuse d'être assez importante pour Jane pour qu'il ait envie de la taquiner.
"Notre fille"....hé ben voilà...on y est !
Belle dynamique entre Sarah et Jane. Il semble en effet que Sarah ait pris de la graine de Lisbon pour "gérer" Jane. Dans le fond, elle râle, mais comme Lisbon, je suis sûre qu'elle est heureuse d'être assez importante pour Jane pour qu'il ait envie de la taquiner.
"Notre fille"....hé ben voilà...on y est !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci Jane Doe pour ton commentaire Oui, Lisbon est une femme enceinte comme beaucoup d'autres elle agit de la même manière, du moins presque!
Voici la suite !
POV de Lisbon
Jane avait une fois de plus raison, je me laissais beaucoup trop gagner par l’angoisse. C’était comme si ma grossesse avait mis en stand-by la Lisbon que j’étais. L’équipe me trouvait plus rayonnante, plus accessible, et Jane, lui, ne semblait prendre ombrage de mes sautes d’humeurs qui n’étaient pas toujours justifiées.
Secouant la tête, bien décidée à ne plus penser à tout cela, je m’avançai vers Sarah en grande discussion avec un homme. A quelques pas d’eux, j’eus un mauvais pressentiment et, instinctivement, posai la main sur mon ventre. Etait-ce la mère ou la flic qui se manifestait ? Aucune idée, après tout peut-être était-ce dû aux hormones ; je décidai malgré tout de rester sur mes gardes. Sarah l’admirait, s’animait en parlant et il ne fallait pas être mentaliste pour voir qu’il lui plaisait. Un peu trop vieux pour elle, notai-je toutefois une fois à leur niveau.
Je les saluai, laissai Sarah me présenter et, après échange de quelques formules de politesse, entraînai ma fille vers les écuries. Là, Jane nous attendait, conversant avec un homme. Je souris en secouant la tête, le vieil homme, une soixantaine bien tassée, parlait comme si Jane et lui étaient des amis de longue date.
- Ah Teresa ! Laisse-moi te présenter Vick Hunt, le propriétaire du ranch. Vick, voici Teresa et Sarah.
Cet homme était accueillant et, si je l’avais croisé dans la rue, jamais je n’aurais imaginé qu’il puisse être un cow-boy.
- Patrick m’a demandé trois chevaux : Wingheart, Springtide et « cheval sans nom ».
- Sans nom ? Pourquoi ? S’enquit Sarah.
- Nous n’arrivons pas vraiment à définir son caractère. Mais peut-être lui trouverez-vous un nom, Mademoiselle ?
- Moi ?
- Oui, vous. En général, nous laissons toujours un de nos clients choisir le nom d’un cheval né l’année précédente. Je pense que votre mère devrait prendre Wingheart et Springtide ira très bien à votre père. Ils se trouvent dans ces trois boxes, je vais vous montrer comment les seller, ajouta-t-il en se dirigeant vers la première stalle.
Une fois les chevaux sellés, Vick nous conseilla quelques endroits de promenades, notamment un lac à quelques kilomètres de là, idéal pour des cavaliers débutants. Nous traversâmes le village, faisant une pause pour y acheter de quoi pique-niquer, et reprîmes la route. Sarah semblait à son aise, quant à Jane, j’étais quasi-certaine qu’il était un cavalier expérimenté. Sa position était parfaite, et l’air serein qu’il arborait confirmait mon intuition. Il se tourna légèrement, tirant sur la bride pour faire ralentir son cheval et être à mon niveau.
- Tout va bien ? Ca te plait ?
- Oui, tout va très bien, c’est agréable et…haut !
J’aimais ce désir qu’il avait de vouloir prendre soin de moi. Il souhaitait que je sois heureuse. Pourquoi ne l’aurais-je pas été ? J’avais un homme que j’aimais plus que tout et qui m’aimait, une fille extraordinaire et un enfant pour lesquels je ferais n’importe quoi.
Monté sur ce Quater-horse, il avait fière allure. Springtide. Un cheval qui ne pouvait mieux s’accorder à Jane, son nom en était la preuve. Première sortie officielle à trois (plus une moitié), premier week-end sans enquête, sans punition, sans astreinte, sans interventions extérieures, première promenade à cheval en famille, premier pas « en public » de l’après Red John. Un véritable renouveau pour Patrick, pensai-je en laissant mon regard glisser sur son profil, ses cheveux balayés par le vent frais. Son visage ne reflétait qu’une joie paisible et un sourire éclatant étira soudain ses lèvres.
- Teresa, cesse de me fixer et tourne la tête, fit-il stoppant l’équidé.
- Qui te dis que je te… fixais, répliquai-je en reposant les yeux face à moi.
Superbe fut le seul mot qui me vint à l’esprit. Le lac s’étendait sur plusieurs mètres comme une énorme goutte d’eau tombée entre ces parois rocheuses, mains immenses la retenant. L’eau était limpide et, de là où nous nous trouvions, le ciel semblait se mélangeait à celle-ci. Les nuages se reflétaient dans l’onde, et on pouvait apercevoir sur l’autre rive un coin d’ombre prodigué par quelques arbres invitant au repos.
Jane me jeta un coup d’œil auquel je répondis par un sourire, les mots ne servaient plus à rien pour nous comprendre.
- On fait la course ? Lança-t-il, son sourire gamin éclairant ses yeux.
- Ouais !! Je te parie que j’arriverai la première ! Cria Sarah en s’élançant.
- Ce n’est pas raisonnable Jane !
- Allez Lisbon, ce n’est qu’une course ! Déclara-t-il en partant à la poursuite de Sarah.
Hésitante quant à la conduite à tenir, je choisis la prudence, et, d’un coup de talon, intimai à Wingheart un trot.
Voici la suite !
POV de Lisbon
Jane avait une fois de plus raison, je me laissais beaucoup trop gagner par l’angoisse. C’était comme si ma grossesse avait mis en stand-by la Lisbon que j’étais. L’équipe me trouvait plus rayonnante, plus accessible, et Jane, lui, ne semblait prendre ombrage de mes sautes d’humeurs qui n’étaient pas toujours justifiées.
Secouant la tête, bien décidée à ne plus penser à tout cela, je m’avançai vers Sarah en grande discussion avec un homme. A quelques pas d’eux, j’eus un mauvais pressentiment et, instinctivement, posai la main sur mon ventre. Etait-ce la mère ou la flic qui se manifestait ? Aucune idée, après tout peut-être était-ce dû aux hormones ; je décidai malgré tout de rester sur mes gardes. Sarah l’admirait, s’animait en parlant et il ne fallait pas être mentaliste pour voir qu’il lui plaisait. Un peu trop vieux pour elle, notai-je toutefois une fois à leur niveau.
Je les saluai, laissai Sarah me présenter et, après échange de quelques formules de politesse, entraînai ma fille vers les écuries. Là, Jane nous attendait, conversant avec un homme. Je souris en secouant la tête, le vieil homme, une soixantaine bien tassée, parlait comme si Jane et lui étaient des amis de longue date.
- Ah Teresa ! Laisse-moi te présenter Vick Hunt, le propriétaire du ranch. Vick, voici Teresa et Sarah.
Cet homme était accueillant et, si je l’avais croisé dans la rue, jamais je n’aurais imaginé qu’il puisse être un cow-boy.
- Patrick m’a demandé trois chevaux : Wingheart, Springtide et « cheval sans nom ».
- Sans nom ? Pourquoi ? S’enquit Sarah.
- Nous n’arrivons pas vraiment à définir son caractère. Mais peut-être lui trouverez-vous un nom, Mademoiselle ?
- Moi ?
- Oui, vous. En général, nous laissons toujours un de nos clients choisir le nom d’un cheval né l’année précédente. Je pense que votre mère devrait prendre Wingheart et Springtide ira très bien à votre père. Ils se trouvent dans ces trois boxes, je vais vous montrer comment les seller, ajouta-t-il en se dirigeant vers la première stalle.
Une fois les chevaux sellés, Vick nous conseilla quelques endroits de promenades, notamment un lac à quelques kilomètres de là, idéal pour des cavaliers débutants. Nous traversâmes le village, faisant une pause pour y acheter de quoi pique-niquer, et reprîmes la route. Sarah semblait à son aise, quant à Jane, j’étais quasi-certaine qu’il était un cavalier expérimenté. Sa position était parfaite, et l’air serein qu’il arborait confirmait mon intuition. Il se tourna légèrement, tirant sur la bride pour faire ralentir son cheval et être à mon niveau.
- Tout va bien ? Ca te plait ?
- Oui, tout va très bien, c’est agréable et…haut !
J’aimais ce désir qu’il avait de vouloir prendre soin de moi. Il souhaitait que je sois heureuse. Pourquoi ne l’aurais-je pas été ? J’avais un homme que j’aimais plus que tout et qui m’aimait, une fille extraordinaire et un enfant pour lesquels je ferais n’importe quoi.
Monté sur ce Quater-horse, il avait fière allure. Springtide. Un cheval qui ne pouvait mieux s’accorder à Jane, son nom en était la preuve. Première sortie officielle à trois (plus une moitié), premier week-end sans enquête, sans punition, sans astreinte, sans interventions extérieures, première promenade à cheval en famille, premier pas « en public » de l’après Red John. Un véritable renouveau pour Patrick, pensai-je en laissant mon regard glisser sur son profil, ses cheveux balayés par le vent frais. Son visage ne reflétait qu’une joie paisible et un sourire éclatant étira soudain ses lèvres.
- Teresa, cesse de me fixer et tourne la tête, fit-il stoppant l’équidé.
- Qui te dis que je te… fixais, répliquai-je en reposant les yeux face à moi.
Superbe fut le seul mot qui me vint à l’esprit. Le lac s’étendait sur plusieurs mètres comme une énorme goutte d’eau tombée entre ces parois rocheuses, mains immenses la retenant. L’eau était limpide et, de là où nous nous trouvions, le ciel semblait se mélangeait à celle-ci. Les nuages se reflétaient dans l’onde, et on pouvait apercevoir sur l’autre rive un coin d’ombre prodigué par quelques arbres invitant au repos.
Jane me jeta un coup d’œil auquel je répondis par un sourire, les mots ne servaient plus à rien pour nous comprendre.
- On fait la course ? Lança-t-il, son sourire gamin éclairant ses yeux.
- Ouais !! Je te parie que j’arriverai la première ! Cria Sarah en s’élançant.
- Ce n’est pas raisonnable Jane !
- Allez Lisbon, ce n’est qu’une course ! Déclara-t-il en partant à la poursuite de Sarah.
Hésitante quant à la conduite à tenir, je choisis la prudence, et, d’un coup de talon, intimai à Wingheart un trot.
Kat4- Agent de circulation
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Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Quel plaisir de voir ce trio reconnu comme une famille par des inconnus..."votre mère...votre père"...aww !
Quel plaisir aussi de voir Jane et Sarah partager un moment d'insouciance...comme tout père avec sa fille...Jane est de retour, en full mode Jane et ça fait du bien !
Quel plaisir aussi de voir Jane et Sarah partager un moment d'insouciance...comme tout père avec sa fille...Jane est de retour, en full mode Jane et ça fait du bien !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour ta fidélité Jane Doe oui c'est quand même plus agréable de les voir comme ça que souffrir, hein ?
Voici la suite
POV de Jane
Sarah avait déjà une avance considérable, mais je n’avais pas dit mon dernier mot. Donnant un coup d’éperon à ma monture lui demandant ainsi d’être un peu plus véloce, j’appréciai l’air qui me fouettait le visage, ce n’était plus une brise-caresse, plutôt un vent claquant, me faisant me sentir agréablement vivant. Très vite je talonnai « Cheval sans nom » et entendis le rire de Sarah. Oui, j’étais bel et bien vivant, et étais en train de vivre un moment de pur bonheur, d’insouciance et de légèreté. Au lieu de m’angoisser, cela me donna envie d’en profiter un maximum.
Le chemin était étroit et arrivait devant nous un passage où seul l’un de nous pourrait passer. J’étais désormais à la hauteur de la cavalière, nous nous regardâmes, bien décidés à gagner tous les deux, et, alors que je commençais à prendre la tête de la course, une image se rappela à moi. Charlotte et moi courant sur la plage, moi la laissant gagner, elle heureuse avec un tel sourire que j’avais perdu des dizaines de courses, juste pour être témoin de cette joie enfantine. L’air de rien, je ralentis assez pour que Sarah puisse passer, et repris une allure rapide mais moins qu’avant.
Elle s’arrêta quelques mètres plus loin dans un cri de victoire, un sourire éclatant sur les lèvres. Je posai pied à terre, aidai Sarah à en faire de même et entendis Wingheart arriver. Là, j’étais vraiment heureux.
- Vous êtes complètement inconscients ! Cria-t-elle avant même que le cheval soit arrêté, vous auriez pu tomber ! Et toi, ajouta-t-elle pointant un index vers moi, tu es censé m’aider à fixer des limites pas à l’encourager à faire des bêtises !
- Ce n’était qu’une course !
- Mais tu ne montes que depuis quelques heures, c’est risqué de brûler les étapes !
Sarah baissa la tête et s’excusa, tandis que Lisbon, tout à coup très pâle, stoppait brusquement son cheval, celui-ci faisant un écart.
- Teresa !
- Ce n’est rien. Aide-moi à descendre s’il te plaît.
Je la saisis délicatement et ne la lâchai pas même une fois à terre. Elle cala sa tête contre mon torse, prenant de grandes inspirations.
- Nausée ? M’enquis-je bien que je susse déjà la réponse.
- Nausée, confirma-t-elle.
Nous restâmes ainsi quelques minutes, elle tentant de faire passer ce malaise et moi, caressant son dos.
- Désolée, murmura-t-elle enfin en se détachant de moi.
- Tu n’as aucune raison de l’être. Viens, allons nous asseoir et manger un peu.
J’avais dû forcer Teresa à grignoter un peu. Elle ne se nourrissait pas assez à mon goût et je n’avais pas tenu compte de ses protestations. Les fraises que j’avais réussies à trouver avaient été la seule chose qu’elle avait avalée sans difficulté.
Allongés sur l’herbe, nous laissions le soleil réchauffer nos corps. Il faisait effectivement exceptionnellement bon pour une fin de janvier. Sarah était assise un peu plus loin, l’appareil photo de Lisbon en main, immortalisant le paysage et son cheval. Le silence était entrecoupé par les pépiements d’oiseaux.
Cet instant était parfait.
Je jetai un œil vers la femme allongée à côté de moi. Les yeux ouverts, les mains posées sur le ventre, elle observait le ciel, un vestige de sourire sur les lèvres. J’aurais aimé avoir l’appareil photo de Sarah à ce moment précis, pour capturer la beauté qu’elle incarnait. Je fermai les paupières, enregistrant à jamais dans ma mémoire les traits de son visage, ses yeux clairs, ses lèvres, son corps enfin. Rouvrant les yeux, je tournai la tête vers la voûte céleste et eus soudain une idée.
- Lisbon ?
- Hmm ?
- Un jeu, ça te dit ?
- Jane… soupira-t-elle. Tes jeux finissent toujours mal et je n’ai aucune envie de bouger.
- Justement. Il suffit juste de fixer les nuages et de dire ce qu’ils représentent pour nous.
Silence.
- Lisbon ? Insistai-je d’une voix suppliante, lui adressant ce regard auquel elle ne pouvait résister, et ce, même sans me faire face.
Nouveau soupir.
- Un mouton sans patte.
- Un mouton sans patte ? Sérieusement Lisbon ? C’est tout ce que tu as trouvé ? Tu manques d’imagination ma chère ! me moquai-je. Aie, fis-je en me frottant le bras là où elle venait de me frapper.
- Petite nature ! Allez, à toi.
- Hum… une tasse à thé sans soucoupe et sans anse.
- Un verre quoi !
- Non, une tasse, maintins-je.
Notre jeu dura ainsi plusieurs minutes, alliant idées loufoques, rires et imagination.
- Heureusement qu’aucun psychanalyste n’est là, il pourrait étudier nos réponses.
- Il remarquerait juste ton obsession pour le thé, me taquina-t-elle.
- Et toi pour le café, rétorquai-je.
- Normal, un tortionnaire m’empêche d’en boire depuis plus d’un mois !
- Tortionnaire, pfff ! Je prends juste soin de toi et de notre enfant, tu devrais m’en être reconnaissante. Tiens, regarde celui-là, on dirait un berceau, indiquai-je en pointant du doigt le nuage qui passait au-dessus de nous.
- Et là, un visage qui se penche au-dessus… d’ailleurs il te ressemble un peu, on dirait tes cheveux.
- Moui, enfin ils ne sont pas blancs ! Et là, juste derrière, c’est toi, regarde. On se penche au-dessus du berceau, comme pour veiller sur le sommeil du bébé.
En silence, nous observâmes pendant de longues minutes ces nuages-humains. Le nuage-Lisbon s’approchait du nuage-Jane, pour un peu nous aurions pu croire qu’ils s’embrassaient. Au gré du vent, les nuages changèrent peu à peu de formes, se lièrent ne faisant ainsi plus qu’un.
Voici la suite
POV de Jane
Sarah avait déjà une avance considérable, mais je n’avais pas dit mon dernier mot. Donnant un coup d’éperon à ma monture lui demandant ainsi d’être un peu plus véloce, j’appréciai l’air qui me fouettait le visage, ce n’était plus une brise-caresse, plutôt un vent claquant, me faisant me sentir agréablement vivant. Très vite je talonnai « Cheval sans nom » et entendis le rire de Sarah. Oui, j’étais bel et bien vivant, et étais en train de vivre un moment de pur bonheur, d’insouciance et de légèreté. Au lieu de m’angoisser, cela me donna envie d’en profiter un maximum.
Le chemin était étroit et arrivait devant nous un passage où seul l’un de nous pourrait passer. J’étais désormais à la hauteur de la cavalière, nous nous regardâmes, bien décidés à gagner tous les deux, et, alors que je commençais à prendre la tête de la course, une image se rappela à moi. Charlotte et moi courant sur la plage, moi la laissant gagner, elle heureuse avec un tel sourire que j’avais perdu des dizaines de courses, juste pour être témoin de cette joie enfantine. L’air de rien, je ralentis assez pour que Sarah puisse passer, et repris une allure rapide mais moins qu’avant.
Elle s’arrêta quelques mètres plus loin dans un cri de victoire, un sourire éclatant sur les lèvres. Je posai pied à terre, aidai Sarah à en faire de même et entendis Wingheart arriver. Là, j’étais vraiment heureux.
- Vous êtes complètement inconscients ! Cria-t-elle avant même que le cheval soit arrêté, vous auriez pu tomber ! Et toi, ajouta-t-elle pointant un index vers moi, tu es censé m’aider à fixer des limites pas à l’encourager à faire des bêtises !
- Ce n’était qu’une course !
- Mais tu ne montes que depuis quelques heures, c’est risqué de brûler les étapes !
Sarah baissa la tête et s’excusa, tandis que Lisbon, tout à coup très pâle, stoppait brusquement son cheval, celui-ci faisant un écart.
- Teresa !
- Ce n’est rien. Aide-moi à descendre s’il te plaît.
Je la saisis délicatement et ne la lâchai pas même une fois à terre. Elle cala sa tête contre mon torse, prenant de grandes inspirations.
- Nausée ? M’enquis-je bien que je susse déjà la réponse.
- Nausée, confirma-t-elle.
Nous restâmes ainsi quelques minutes, elle tentant de faire passer ce malaise et moi, caressant son dos.
- Désolée, murmura-t-elle enfin en se détachant de moi.
- Tu n’as aucune raison de l’être. Viens, allons nous asseoir et manger un peu.
J’avais dû forcer Teresa à grignoter un peu. Elle ne se nourrissait pas assez à mon goût et je n’avais pas tenu compte de ses protestations. Les fraises que j’avais réussies à trouver avaient été la seule chose qu’elle avait avalée sans difficulté.
Allongés sur l’herbe, nous laissions le soleil réchauffer nos corps. Il faisait effectivement exceptionnellement bon pour une fin de janvier. Sarah était assise un peu plus loin, l’appareil photo de Lisbon en main, immortalisant le paysage et son cheval. Le silence était entrecoupé par les pépiements d’oiseaux.
Cet instant était parfait.
Je jetai un œil vers la femme allongée à côté de moi. Les yeux ouverts, les mains posées sur le ventre, elle observait le ciel, un vestige de sourire sur les lèvres. J’aurais aimé avoir l’appareil photo de Sarah à ce moment précis, pour capturer la beauté qu’elle incarnait. Je fermai les paupières, enregistrant à jamais dans ma mémoire les traits de son visage, ses yeux clairs, ses lèvres, son corps enfin. Rouvrant les yeux, je tournai la tête vers la voûte céleste et eus soudain une idée.
- Lisbon ?
- Hmm ?
- Un jeu, ça te dit ?
- Jane… soupira-t-elle. Tes jeux finissent toujours mal et je n’ai aucune envie de bouger.
- Justement. Il suffit juste de fixer les nuages et de dire ce qu’ils représentent pour nous.
Silence.
- Lisbon ? Insistai-je d’une voix suppliante, lui adressant ce regard auquel elle ne pouvait résister, et ce, même sans me faire face.
Nouveau soupir.
- Un mouton sans patte.
- Un mouton sans patte ? Sérieusement Lisbon ? C’est tout ce que tu as trouvé ? Tu manques d’imagination ma chère ! me moquai-je. Aie, fis-je en me frottant le bras là où elle venait de me frapper.
- Petite nature ! Allez, à toi.
- Hum… une tasse à thé sans soucoupe et sans anse.
- Un verre quoi !
- Non, une tasse, maintins-je.
Notre jeu dura ainsi plusieurs minutes, alliant idées loufoques, rires et imagination.
- Heureusement qu’aucun psychanalyste n’est là, il pourrait étudier nos réponses.
- Il remarquerait juste ton obsession pour le thé, me taquina-t-elle.
- Et toi pour le café, rétorquai-je.
- Normal, un tortionnaire m’empêche d’en boire depuis plus d’un mois !
- Tortionnaire, pfff ! Je prends juste soin de toi et de notre enfant, tu devrais m’en être reconnaissante. Tiens, regarde celui-là, on dirait un berceau, indiquai-je en pointant du doigt le nuage qui passait au-dessus de nous.
- Et là, un visage qui se penche au-dessus… d’ailleurs il te ressemble un peu, on dirait tes cheveux.
- Moui, enfin ils ne sont pas blancs ! Et là, juste derrière, c’est toi, regarde. On se penche au-dessus du berceau, comme pour veiller sur le sommeil du bébé.
En silence, nous observâmes pendant de longues minutes ces nuages-humains. Le nuage-Lisbon s’approchait du nuage-Jane, pour un peu nous aurions pu croire qu’ils s’embrassaient. Au gré du vent, les nuages changèrent peu à peu de formes, se lièrent ne faisant ainsi plus qu’un.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Jane papa-poule qui laisse Sarah gagner pour le simple plaisir de la voir heureuse, Lisbon maman-tigre toujours inquiète pour sa famille, Jane présent pour Lisbon....et ce jeu des nuages entre humour, mauvaise foi et tendresse....j'adore !!!! Je ne me lasse pas d'observer cette petite famille heureuse (devrais-je ajouter "pour l'instant ?"..lol).
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Tout d'abord, je suis désolée de ne pas t'avoir posté de commentaires ces derniers temps... Je viens de rattraper mon retard, et je dois dire que j'aime toujours autant !!
Mais euh... Est-ce que je suis parano si je suis restée bloquée sur le mec de la trentaine qui sourit bizarrement à Sarah ?
Concernant ce chapitre... Il est parfait, vraiment. La balade à cheval, le "jeu" de Jane à essayer de deviner ce que représentent les nuages... nuage-Lisbon et nuage-Jane ahah c'est une très bonne idée !
Vite la suite !!
Mais euh... Est-ce que je suis parano si je suis restée bloquée sur le mec de la trentaine qui sourit bizarrement à Sarah ?
Concernant ce chapitre... Il est parfait, vraiment. La balade à cheval, le "jeu" de Jane à essayer de deviner ce que représentent les nuages... nuage-Lisbon et nuage-Jane ahah c'est une très bonne idée !
Vite la suite !!
MaTessaJane- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Lisbon !
Localisation : Sur la tombe de Charlotte
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Mais pourquoi crois-tu que je suis capable du pire sadisme, Jane Doe ?
@MaTessa Jane: peut-être qu'Eliot te plairait c'est pour ça
Merci encore pour vos messages!!
POV de Lisbon
Ces nuages s’étalaient, changeant de formes, notre imagination au sujet de ces masses cotonneuses s’effilochait également. Nous venions de mettre des mots sur un avenir proche, et cela m’angoissait.
- Patrick ? Tu crois que je serai une bonne mère ?
Il se tourna vers moi, ancrant son regard au mien, sérieux et profond.
- Je te l’ai déjà dit. Tu seras une excellente mère, tu ne dois pas en douter, fais-moi confiance.
- Je n’ai pas vraiment de connaissances en bébé. Je veux dire… je me suis occupée de mes frère mais ils étaient grands déjà, pareil pour Sarah. Est-ce que je saurai m’occuper correctement d’un nourrisson ? Est-ce que je saurai comment le calmer, est-ce que je saurai quand il aura faim ou qu’il aura besoin d’être changé ?
- Et si tu cessais de te poser tant de questions ? répondit-il en s’approchant de moi, posant sa main sur mon ventre. Tu n’as pas à avoir peur Teresa, tu as un instinct maternel développé, tu sauras ce dont il aura besoin et à quel moment. Tu es sa mère, et toute mère digne de ce nom sait. Dis-moi, fit-il après une pause, pourquoi dis-tu « il » d’ailleurs ?
- Je ne sais pas, les gens disent « il » en général quand ils parlent d’un bébé.
- Tu voudrais un garçon ?
Je haussai les épaules, reportant mon attention sur le ciel. Je sentais la caresse prodiguée par la main de Jane, caresse qui était censée me mettre en confiance, me rassurer.
- Je ne sais pas. Ca m’est égal.
- Menteuse, sourit-il. Allez, dis-moi ce que tu aimerais que ce soit, bon, c’est un peu tard pour changer, mais j’aimerais savoir ce que tu souhaiterais avoir.
- Honnêtement ?
- Honnêtement.
Je soufflai, sachant qu’il ne me lâcherait pas tant que je me tairais. Je tournai la tête dans sa direction, le fixant, redoutant ce qui allait suivre face à mon aveu.
- Un garçon.
Silence. Son regard était neutre, insondable comme souvent, son visage ne trahissant lui non plus aucune émotion.
- Tu as peur que ce soit une fille parce que tu penses qu’elle me rappellerait sans cesse Charlotte, déclara-t-il d’un ton posé.
Aucune colère, aucun étonnement, pas une once de reproches dans ses paroles, comme s’il s’en doutait depuis le début.
- Patrick…
- Non, Teresa. Ecoute, Charlotte était ma fille, oui, elle n’est plus et personne ne la remplacera. Ce que j’ai vécu avec elle n’appartenait qu’à nous deux. Aujourd’hui, j’ai une seconde chance, et, si cet enfant est une fille, je ne verrai pas Charlotte en elle. Je verrai notre bébé, notre bonheur, notre miracle. Je l’aimerai elle, pour ce qu’elle sera, pas pour les souvenirs que j’aurais eus. Je créerai de nouveaux moments inoubliables avec elle, avec toi et avec Sarah. N’en doute pas, Reese.
Pas une seule fois durant son discours il n’avait baissé le regard, pas une seule fois il n’avait esquissé un sourire ou froncé les sourcils, et, à travers l’émeraude de ses yeux, je distinguai la sincérité de ses dires. Pour une fois il ne faisait pas barrage face à ses sentiments, pour une fois il m’autorisait l’accès à son cœur tout entier, facilitant ainsi ma lecture de l’être complexe qu’il était. Le fait qu’il appuyât ses propos par ce surnom qu’il n’utilisait que très rarement n’en apportait que plus de poids. Comme pour achever de me convaincre, il posa un baiser sur mon ventre, sur mes mains, sur mon front, sur mon nez et enfin sur mes lèvres.
La journée touchait à sa fin, et le retour se fit sans incident. Sarah avait hésité sur le nom de son cheval, et avait finalement décidé de le baptiser « Starlight ». La marque blanche de l’animal correspondait effectivement à une sorte d’étoile. A peine arrivés, Eliot se précipita pour aider Sarah à descendre de sa monture, et l’emmena dans l’écurie afin de lui montrer les gestes qu’il fallait effectuer pour soigner l’animal. Un coup d’œil l’un envers l’autre, un sourire de connivence, nous ne savions que trop bien ce qui était en train de se passer. Vick, à qui l’échange n’avait pas échappé s’approcha de nous.
- Si j’étais vous, je me méfierais d’Eliot. C’est un bon gars mais surtout un don juan. Faites attention à la petite, il risque de lui briser le cœur.
- Ne vous en faites pas, il ne lui fera pas de mal, il n’a pas intérêt ! Et puis mon arme est dans la voiture, ajoutai-je à voix basse de sorte que seul Jane pût entendre.
Celui-ci sourit et rassura le vieil homme, le remerciant de sa prévenance, et me proposa de « chaperonner » Sarah, ce que je m’empressai d’accepter. En temps normal, j’aurais refusé, mais cette balade m’avait épuisée, je ne pensais qu’à me plonger dans un bon bain chaud pour me relaxer.
Le lendemain, Jane et Sarah firent une nouvelle promenade à cheval. Ils n’avaient pas voulu me réveiller et j’avais trouvé un mot sur l’oreiller de Jane m’annonçant leur retour pour le déjeuner. A leur retour, Sarah, un grand sourire aux lèvres, était excitée comme jamais.
- Devine quoi Maman ! Il y a une fête ! Jane a dit qu’on irait si tu n’étais pas trop fatiguée, tu veux bien, hein ? S’il te plaît !
Si les dernières semaines avaient été difficiles pour elle, il n’en restait rien. L’adolescente souriante reprenait vie et je ne pouvais résister à ce regard qui n’était pas sans me rappeler celui de Jane.
- D’accord, mais nous ne resterons pas tard. On a de la route à faire pour rentrer et tu as école demain.
- C’est pas grave, je dormirai en cours ! Je plaisante ! Ajouta-t-elle en levant les mains sous mon regard.
La fête était semblait-il un événement important, notai-je lorsque nous arrivâmes dans le parc où celle-ci avait lieu. Quelques stands étaient montés, certains vendant des confiseries, d’autres abritant des jeux. Ce n’était pas une fête foraine, faute de manèges, mais plutôt une sorte de grande fête familiale entre inconnus. Assez étrange mais néanmoins accueillante. Sarah se dirigea immédiatement vers une des baraques près de laquelle se trouvait Eliot, nous criant qu’elle nous retrouverait plus tard. Aucun doute, la séparation ne serait pas facile, songeai-je en grimaçant. Jane passa un bras autour de ma taille en souriant et me mena vers un stand où se trouvait un chamboultou.
- Vraiment ?
- Pourquoi pas ? répondit-il en prenant la première balle en mousse que lui tendit l’homme. On parie que je fais tomber la pyramide en moins de trois lancers ?
- Tu sais très bien que je ne parierai pas avec toi. Tu gagnes toujours de toute façon !
- Mauvaise joueuse ! S’exclama-t-il en riant.
En deux coups, il réussit à faire tomber les boîtes de conserves, et reçut en cadeau une peluche ressemblant beaucoup à celle qui se trouvait sur ma table de nuit, exceptée la couleur.
- Tu as vraiment un truc avec les chats, toi !
- Il faut croire. Tiens, cadeau, fit-il en me tendant l’animal.
- J’en ai déjà une, lançai-je, déclinant son offre.
- Tu l’as toujours ?
- Bien sûr ! Elle est à la même place depuis des mois.
- Alors celle-ci sera pour lui, décida-t-il en posant le museau de la peluche contre mon ventre.
Saisissant l’animal au pelage gris, je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour à cette délicate attention, et hochai la tête.
Le reste de l’après-midi se passa entre jeux et gourmandise. Jane avait tenu à ce que je mange une barbe à papa qu’il m’avait achetée, mais c’était sans compter sur la présence de Sarah qui nous avait rejoints entretemps et qui piochait également dans la boule sucrée. Elle ne s’était pas étendue sur le sujet quand je lui avais demandé des détails sur Eliott, prétextant qu’il n’était qu’un copain rien de plus.
Nous nous apprêtions à quitter l’endroit quand Jane s’arrêta brusquement.
@MaTessa Jane: peut-être qu'Eliot te plairait c'est pour ça
Merci encore pour vos messages!!
POV de Lisbon
Ces nuages s’étalaient, changeant de formes, notre imagination au sujet de ces masses cotonneuses s’effilochait également. Nous venions de mettre des mots sur un avenir proche, et cela m’angoissait.
- Patrick ? Tu crois que je serai une bonne mère ?
Il se tourna vers moi, ancrant son regard au mien, sérieux et profond.
- Je te l’ai déjà dit. Tu seras une excellente mère, tu ne dois pas en douter, fais-moi confiance.
- Je n’ai pas vraiment de connaissances en bébé. Je veux dire… je me suis occupée de mes frère mais ils étaient grands déjà, pareil pour Sarah. Est-ce que je saurai m’occuper correctement d’un nourrisson ? Est-ce que je saurai comment le calmer, est-ce que je saurai quand il aura faim ou qu’il aura besoin d’être changé ?
- Et si tu cessais de te poser tant de questions ? répondit-il en s’approchant de moi, posant sa main sur mon ventre. Tu n’as pas à avoir peur Teresa, tu as un instinct maternel développé, tu sauras ce dont il aura besoin et à quel moment. Tu es sa mère, et toute mère digne de ce nom sait. Dis-moi, fit-il après une pause, pourquoi dis-tu « il » d’ailleurs ?
- Je ne sais pas, les gens disent « il » en général quand ils parlent d’un bébé.
- Tu voudrais un garçon ?
Je haussai les épaules, reportant mon attention sur le ciel. Je sentais la caresse prodiguée par la main de Jane, caresse qui était censée me mettre en confiance, me rassurer.
- Je ne sais pas. Ca m’est égal.
- Menteuse, sourit-il. Allez, dis-moi ce que tu aimerais que ce soit, bon, c’est un peu tard pour changer, mais j’aimerais savoir ce que tu souhaiterais avoir.
- Honnêtement ?
- Honnêtement.
Je soufflai, sachant qu’il ne me lâcherait pas tant que je me tairais. Je tournai la tête dans sa direction, le fixant, redoutant ce qui allait suivre face à mon aveu.
- Un garçon.
Silence. Son regard était neutre, insondable comme souvent, son visage ne trahissant lui non plus aucune émotion.
- Tu as peur que ce soit une fille parce que tu penses qu’elle me rappellerait sans cesse Charlotte, déclara-t-il d’un ton posé.
Aucune colère, aucun étonnement, pas une once de reproches dans ses paroles, comme s’il s’en doutait depuis le début.
- Patrick…
- Non, Teresa. Ecoute, Charlotte était ma fille, oui, elle n’est plus et personne ne la remplacera. Ce que j’ai vécu avec elle n’appartenait qu’à nous deux. Aujourd’hui, j’ai une seconde chance, et, si cet enfant est une fille, je ne verrai pas Charlotte en elle. Je verrai notre bébé, notre bonheur, notre miracle. Je l’aimerai elle, pour ce qu’elle sera, pas pour les souvenirs que j’aurais eus. Je créerai de nouveaux moments inoubliables avec elle, avec toi et avec Sarah. N’en doute pas, Reese.
Pas une seule fois durant son discours il n’avait baissé le regard, pas une seule fois il n’avait esquissé un sourire ou froncé les sourcils, et, à travers l’émeraude de ses yeux, je distinguai la sincérité de ses dires. Pour une fois il ne faisait pas barrage face à ses sentiments, pour une fois il m’autorisait l’accès à son cœur tout entier, facilitant ainsi ma lecture de l’être complexe qu’il était. Le fait qu’il appuyât ses propos par ce surnom qu’il n’utilisait que très rarement n’en apportait que plus de poids. Comme pour achever de me convaincre, il posa un baiser sur mon ventre, sur mes mains, sur mon front, sur mon nez et enfin sur mes lèvres.
La journée touchait à sa fin, et le retour se fit sans incident. Sarah avait hésité sur le nom de son cheval, et avait finalement décidé de le baptiser « Starlight ». La marque blanche de l’animal correspondait effectivement à une sorte d’étoile. A peine arrivés, Eliot se précipita pour aider Sarah à descendre de sa monture, et l’emmena dans l’écurie afin de lui montrer les gestes qu’il fallait effectuer pour soigner l’animal. Un coup d’œil l’un envers l’autre, un sourire de connivence, nous ne savions que trop bien ce qui était en train de se passer. Vick, à qui l’échange n’avait pas échappé s’approcha de nous.
- Si j’étais vous, je me méfierais d’Eliot. C’est un bon gars mais surtout un don juan. Faites attention à la petite, il risque de lui briser le cœur.
- Ne vous en faites pas, il ne lui fera pas de mal, il n’a pas intérêt ! Et puis mon arme est dans la voiture, ajoutai-je à voix basse de sorte que seul Jane pût entendre.
Celui-ci sourit et rassura le vieil homme, le remerciant de sa prévenance, et me proposa de « chaperonner » Sarah, ce que je m’empressai d’accepter. En temps normal, j’aurais refusé, mais cette balade m’avait épuisée, je ne pensais qu’à me plonger dans un bon bain chaud pour me relaxer.
Le lendemain, Jane et Sarah firent une nouvelle promenade à cheval. Ils n’avaient pas voulu me réveiller et j’avais trouvé un mot sur l’oreiller de Jane m’annonçant leur retour pour le déjeuner. A leur retour, Sarah, un grand sourire aux lèvres, était excitée comme jamais.
- Devine quoi Maman ! Il y a une fête ! Jane a dit qu’on irait si tu n’étais pas trop fatiguée, tu veux bien, hein ? S’il te plaît !
Si les dernières semaines avaient été difficiles pour elle, il n’en restait rien. L’adolescente souriante reprenait vie et je ne pouvais résister à ce regard qui n’était pas sans me rappeler celui de Jane.
- D’accord, mais nous ne resterons pas tard. On a de la route à faire pour rentrer et tu as école demain.
- C’est pas grave, je dormirai en cours ! Je plaisante ! Ajouta-t-elle en levant les mains sous mon regard.
La fête était semblait-il un événement important, notai-je lorsque nous arrivâmes dans le parc où celle-ci avait lieu. Quelques stands étaient montés, certains vendant des confiseries, d’autres abritant des jeux. Ce n’était pas une fête foraine, faute de manèges, mais plutôt une sorte de grande fête familiale entre inconnus. Assez étrange mais néanmoins accueillante. Sarah se dirigea immédiatement vers une des baraques près de laquelle se trouvait Eliot, nous criant qu’elle nous retrouverait plus tard. Aucun doute, la séparation ne serait pas facile, songeai-je en grimaçant. Jane passa un bras autour de ma taille en souriant et me mena vers un stand où se trouvait un chamboultou.
- Vraiment ?
- Pourquoi pas ? répondit-il en prenant la première balle en mousse que lui tendit l’homme. On parie que je fais tomber la pyramide en moins de trois lancers ?
- Tu sais très bien que je ne parierai pas avec toi. Tu gagnes toujours de toute façon !
- Mauvaise joueuse ! S’exclama-t-il en riant.
En deux coups, il réussit à faire tomber les boîtes de conserves, et reçut en cadeau une peluche ressemblant beaucoup à celle qui se trouvait sur ma table de nuit, exceptée la couleur.
- Tu as vraiment un truc avec les chats, toi !
- Il faut croire. Tiens, cadeau, fit-il en me tendant l’animal.
- J’en ai déjà une, lançai-je, déclinant son offre.
- Tu l’as toujours ?
- Bien sûr ! Elle est à la même place depuis des mois.
- Alors celle-ci sera pour lui, décida-t-il en posant le museau de la peluche contre mon ventre.
Saisissant l’animal au pelage gris, je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour à cette délicate attention, et hochai la tête.
Le reste de l’après-midi se passa entre jeux et gourmandise. Jane avait tenu à ce que je mange une barbe à papa qu’il m’avait achetée, mais c’était sans compter sur la présence de Sarah qui nous avait rejoints entretemps et qui piochait également dans la boule sucrée. Elle ne s’était pas étendue sur le sujet quand je lui avais demandé des détails sur Eliott, prétextant qu’il n’était qu’un copain rien de plus.
Nous nous apprêtions à quitter l’endroit quand Jane s’arrêta brusquement.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Kat4 a écrit:Mais pourquoi crois-tu que je suis capable du pire sadisme, Jane Doe ?
Parce que je te connais ?
Kat4 a écrit:
- Non, Teresa. Ecoute, Charlotte était ma fille, oui, elle n’est plus et personne ne la remplacera. Ce que j’ai vécu avec elle n’appartenait qu’à nous deux. Aujourd’hui, j’ai une seconde chance, et, si cet enfant est une fille, je ne verrai pas Charlotte en elle. Je verrai notre bébé, notre bonheur, notre miracle. Je l’aimerai elle, pour ce qu’elle sera, pas pour les souvenirs que j’aurais eus. Je créerai de nouveaux moments inoubliables avec elle, avec toi et avec Sarah. N’en doute pas, Reese.
A chaque fois que je lis ces mots, j'ai les larmes aux yeux...c'est tellement beau, tellement touchant...
Un Jane pleinement investi dans sa nouvelle famille en construction, qui semble avoir trouvé une juste place pour chacun de ses enfants, c'est juste...c'est parfait.
Kat4 a écrit:- Alors celle-ci sera pour lui, décida-t-il en posant le museau de la peluche contre mon ventre.
Le premier cadeau de Jane au bébé...aww !
Re: A l'aube d'une nouvelle vie ^
Merci pour ton commentaire ma fidèle Jane Doe et oui, tu me connais, mais je suis une sadique gentille
Voici le chapitre 30, et je pense que je vais poster un peu moins rapidement étant donné que je n'avance plus aussi vite qu'avant dans l'écriture de cette fic. Et comme cela, j'espère avoir un peu plus de reviews, histoire de savoir si ma fic plait ou non.
Bonne lecture!
POV de Sarah
J’avais été heureuse de voir Eliot dans le parc, mais avec ses amis, il n’était plus vraiment lui-même. Il était distant, branleur, et bien trop sûr de lui, bref le genre d’hommes que je détestais. C’est comme cela qu’au bout d’une heure je regrettais d’avoir quitté maman et Jane. Avec eux, je pouvais être moi, je n’avais pas à mentir ou à me sentir jugée par un regard. Avec eux, j’avais ma place. Finalement, je m’étais trompée sur lui. Il n’était pas si bien que ça… Réussissant à « m’extraire » du groupe, je rejoignis ma « famille » et dès lors, commença un excellent après-midi.
Jane avait insisté pour que Lisbon impressionne l’homme au stand de tir, ce qu’elle avait fait non sans ronchonner, et avait obtenu pour son carton plein un énorme et très encombrant ours beige qu’elle m’avait mis dans les mains d’office. Ainsi, nous marchions, mangeant des friandises, tout en discutant, riant des bêtises de Jane.
Au bout d’un certain temps, alors que nous allions partir, Jane stoppa, entraînant notre arrêt. Un sourire naquit sur son visage, et Maman grimaça. Ce sourire était, d’après elle, le signe qu’il avait une idée, et c’était rarement une bonne chose. « Regardez ça ! » Tel un gamin le jour de Noël, il pointait du doigt un panneau annonçant une course à trois jambes. « On y va ! Venez ! » N’attendant aucune réponse de notre part, il courut vers la table où se déroulait l’inscription. Je regardai Maman qui haussa les sourcils en souriant, et nous le rejoignîmes. L’affiche géante attira mon regard et me figea sur place.
- On ne peut pas participer, c’est un jeu réservé aux pères et à leurs filles, lis-je dépitée.
Maman me regarda, puis aperçut Jane qui nous faisait de grands signes sur la ligne de départ.
- Rejoins-le il a sûrement réussi à obtenir une autorisation. Vas-y !
Hésitante, j’obéis tout de même, lui tendis l’ours encombrant, et rejoignit Jane. Devant son enthousiasme, je ne pus m’empêcher de sourire.
- Bien, alors voilà, tu sais comment marche ce jeu ? OK, alors tu suivras mes mouvements. Je te guiderai.
- Interdiction de m’hypnotiser Jane, grognai-je en détournant mon regard du sien.
- Je n’en avais pas l’intention, juste te détendre un peu, rétorqua-t-il innocemment, se penchant pour nouer sa jambe droite à ma jambe gauche.
- Mouais, maugréai-je en jetant un œil à nos rivaux.
Chacun semblait déterminé à gagner, mais nous n’aurions que peu de chances face à Monsieur « Armoire à glace », pensai-je en le dévisageant. L’homme faisait bien deux mètres de haut et semblait avoir été rugbyman dans une autre vie vu sa carrure. Sa fille lui arrivait à l’épaule, et avait également les épaules carrées. Un coup de leur part et nous nous retrouverions hors course. Une pression sur ma main me rappela la présence de Jane. Celui-ci arborait un air rassurant.
- Tout va bien se passer, tu verras.
- On doit gagner, Jane. Je veux que Maman soit fière de nous ajoutai-je en devinant sa silhouette là-bas, près de la ligne d’arrivée.
Il fixa à son tour l’arrivée, et posa son bras sur ma taille.
- Nous allons tout faire pour !
Le départ fut lancé, et Jane et moi nous retrouvâmes très vite dans le peloton de tête, tentant de dépasser l’armoire à glace. Les premiers pas avaient été maladroits mais rapidement cela fonctionna comme une machine bien huilée. Nous étions déterminés à gagner, tout comme ce père et sa « vraie » fille, ce n’était peut-être pour eux qu’une compétition pour ajouter un trophée de plus à leur palmarès, pour moi, c’était plus, beaucoup plus.
Cette course était une preuve de la place que me faisait Jane dans sa vie.
Je trébuchai, repris mon équilibre m’accrochant à mon tour à la taille de Jane, et accélérai le pas, ne marchant plus, courant presque, je risquai un œil à l’autre duo près de nous, la fille boitait, c’était notre chance.
Quelques mètres encore, et Jane bomba le torse, touchant le ruban, le passant avant que l’autre ne le fasse, et m’entraîna dans sa chute.
Passé l’instant de surprise, nous partîmes dans un fou-rire qui s’estompa lorsqu’un homme s’avança vers nous d’un air solennel. Jane m’aida à me remettre debout, et l’homme nous tendit deux petites statuettes.
- Félicitations M. Jane, votre fille et vous venez de détrôner Harold et Stacy !
- On a gagné, murmurai-je en saisissant l’objet sans réussir à y croire.
- On a gagné, confirma Jane, un incroyable sourire sur les lèvres et un regard empli de tendresse.
Instinctivement je lui sautai dans les bras, du mieux que je pouvais avec cette corde au pied. On avait gagné !
L’armoire à glace et sa fille nous toisaient l’air mauvais. « Mauvais perdants » pensai-je en me détachant de Jane. Rien ne me gâcherait la joie de cette victoire, et encore moins l’attitude de participant qui vivaient cette course comme une compétition.
Deux journalistes locaux arrivèrent pour nous prendre en photo et nous poser quelques brèves questions auxquelles nous répondîmes rapidement.
Je vis Jane regarder par-dessus mon épaule, et suivis son regard. Maman était là, un sourire affectueux animait son visage. Je tentai de me précipiter contre elle, heureuse comme je ne l’avais jamais été depuis des mois. Je ne venais pas seulement de gagner une course, je venais de gagner ma place.
- Sarah ? Fit soudain Jane. Non pas que je veuille me plaindre mais tu ne crois pas qu’on pourrait se détacher avant que tu n’ailles savourer le câlin réservé à la gagnante ?
Je me penchai, défis la ficelle à son pied puis au mien, et, sans plus de cérémonie, courus dans ses bras.
- On a gagné Maman ! On a gagné, ne cessais-je de répéter.
- J’ai vu et j’ai également pu voir votre belle gamelle.
- Ce n’était pas une gamelle, juste un atterrissage contrôlé, intervint Jane.
- Mais oui, c’est ça ! Lança Maman en se détachant de moi.
- Et mon baiser de la victoire ? Demanda-t-il avec une moue boudeuse.
- Quel baiser ? Interrogea Maman en s’éloignant, m’entraînant avec elle.
- Teresa !
Elle partit à rire, et, courant après elle, il l’attrapa par le bras, la retourna et lui vola un baiser.
Je souris devant ce tableau. Bien qu’ils ne fussent pas mes parents biologiques, je ressentais quelque chose de fort, et, ce week-end me prouvait que j’étais totalement à ma place dans leur famille, et ça, rien n’aurait pu me faire plus plaisir.
Voici le chapitre 30, et je pense que je vais poster un peu moins rapidement étant donné que je n'avance plus aussi vite qu'avant dans l'écriture de cette fic. Et comme cela, j'espère avoir un peu plus de reviews, histoire de savoir si ma fic plait ou non.
Bonne lecture!
POV de Sarah
J’avais été heureuse de voir Eliot dans le parc, mais avec ses amis, il n’était plus vraiment lui-même. Il était distant, branleur, et bien trop sûr de lui, bref le genre d’hommes que je détestais. C’est comme cela qu’au bout d’une heure je regrettais d’avoir quitté maman et Jane. Avec eux, je pouvais être moi, je n’avais pas à mentir ou à me sentir jugée par un regard. Avec eux, j’avais ma place. Finalement, je m’étais trompée sur lui. Il n’était pas si bien que ça… Réussissant à « m’extraire » du groupe, je rejoignis ma « famille » et dès lors, commença un excellent après-midi.
Jane avait insisté pour que Lisbon impressionne l’homme au stand de tir, ce qu’elle avait fait non sans ronchonner, et avait obtenu pour son carton plein un énorme et très encombrant ours beige qu’elle m’avait mis dans les mains d’office. Ainsi, nous marchions, mangeant des friandises, tout en discutant, riant des bêtises de Jane.
Au bout d’un certain temps, alors que nous allions partir, Jane stoppa, entraînant notre arrêt. Un sourire naquit sur son visage, et Maman grimaça. Ce sourire était, d’après elle, le signe qu’il avait une idée, et c’était rarement une bonne chose. « Regardez ça ! » Tel un gamin le jour de Noël, il pointait du doigt un panneau annonçant une course à trois jambes. « On y va ! Venez ! » N’attendant aucune réponse de notre part, il courut vers la table où se déroulait l’inscription. Je regardai Maman qui haussa les sourcils en souriant, et nous le rejoignîmes. L’affiche géante attira mon regard et me figea sur place.
- On ne peut pas participer, c’est un jeu réservé aux pères et à leurs filles, lis-je dépitée.
Maman me regarda, puis aperçut Jane qui nous faisait de grands signes sur la ligne de départ.
- Rejoins-le il a sûrement réussi à obtenir une autorisation. Vas-y !
Hésitante, j’obéis tout de même, lui tendis l’ours encombrant, et rejoignit Jane. Devant son enthousiasme, je ne pus m’empêcher de sourire.
- Bien, alors voilà, tu sais comment marche ce jeu ? OK, alors tu suivras mes mouvements. Je te guiderai.
- Interdiction de m’hypnotiser Jane, grognai-je en détournant mon regard du sien.
- Je n’en avais pas l’intention, juste te détendre un peu, rétorqua-t-il innocemment, se penchant pour nouer sa jambe droite à ma jambe gauche.
- Mouais, maugréai-je en jetant un œil à nos rivaux.
Chacun semblait déterminé à gagner, mais nous n’aurions que peu de chances face à Monsieur « Armoire à glace », pensai-je en le dévisageant. L’homme faisait bien deux mètres de haut et semblait avoir été rugbyman dans une autre vie vu sa carrure. Sa fille lui arrivait à l’épaule, et avait également les épaules carrées. Un coup de leur part et nous nous retrouverions hors course. Une pression sur ma main me rappela la présence de Jane. Celui-ci arborait un air rassurant.
- Tout va bien se passer, tu verras.
- On doit gagner, Jane. Je veux que Maman soit fière de nous ajoutai-je en devinant sa silhouette là-bas, près de la ligne d’arrivée.
Il fixa à son tour l’arrivée, et posa son bras sur ma taille.
- Nous allons tout faire pour !
Le départ fut lancé, et Jane et moi nous retrouvâmes très vite dans le peloton de tête, tentant de dépasser l’armoire à glace. Les premiers pas avaient été maladroits mais rapidement cela fonctionna comme une machine bien huilée. Nous étions déterminés à gagner, tout comme ce père et sa « vraie » fille, ce n’était peut-être pour eux qu’une compétition pour ajouter un trophée de plus à leur palmarès, pour moi, c’était plus, beaucoup plus.
Cette course était une preuve de la place que me faisait Jane dans sa vie.
Je trébuchai, repris mon équilibre m’accrochant à mon tour à la taille de Jane, et accélérai le pas, ne marchant plus, courant presque, je risquai un œil à l’autre duo près de nous, la fille boitait, c’était notre chance.
Quelques mètres encore, et Jane bomba le torse, touchant le ruban, le passant avant que l’autre ne le fasse, et m’entraîna dans sa chute.
Passé l’instant de surprise, nous partîmes dans un fou-rire qui s’estompa lorsqu’un homme s’avança vers nous d’un air solennel. Jane m’aida à me remettre debout, et l’homme nous tendit deux petites statuettes.
- Félicitations M. Jane, votre fille et vous venez de détrôner Harold et Stacy !
- On a gagné, murmurai-je en saisissant l’objet sans réussir à y croire.
- On a gagné, confirma Jane, un incroyable sourire sur les lèvres et un regard empli de tendresse.
Instinctivement je lui sautai dans les bras, du mieux que je pouvais avec cette corde au pied. On avait gagné !
L’armoire à glace et sa fille nous toisaient l’air mauvais. « Mauvais perdants » pensai-je en me détachant de Jane. Rien ne me gâcherait la joie de cette victoire, et encore moins l’attitude de participant qui vivaient cette course comme une compétition.
Deux journalistes locaux arrivèrent pour nous prendre en photo et nous poser quelques brèves questions auxquelles nous répondîmes rapidement.
Je vis Jane regarder par-dessus mon épaule, et suivis son regard. Maman était là, un sourire affectueux animait son visage. Je tentai de me précipiter contre elle, heureuse comme je ne l’avais jamais été depuis des mois. Je ne venais pas seulement de gagner une course, je venais de gagner ma place.
- Sarah ? Fit soudain Jane. Non pas que je veuille me plaindre mais tu ne crois pas qu’on pourrait se détacher avant que tu n’ailles savourer le câlin réservé à la gagnante ?
Je me penchai, défis la ficelle à son pied puis au mien, et, sans plus de cérémonie, courus dans ses bras.
- On a gagné Maman ! On a gagné, ne cessais-je de répéter.
- J’ai vu et j’ai également pu voir votre belle gamelle.
- Ce n’était pas une gamelle, juste un atterrissage contrôlé, intervint Jane.
- Mais oui, c’est ça ! Lança Maman en se détachant de moi.
- Et mon baiser de la victoire ? Demanda-t-il avec une moue boudeuse.
- Quel baiser ? Interrogea Maman en s’éloignant, m’entraînant avec elle.
- Teresa !
Elle partit à rire, et, courant après elle, il l’attrapa par le bras, la retourna et lui vola un baiser.
Je souris devant ce tableau. Bien qu’ils ne fussent pas mes parents biologiques, je ressentais quelque chose de fort, et, ce week-end me prouvait que j’étais totalement à ma place dans leur famille, et ça, rien n’aurait pu me faire plus plaisir.
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